je viens du soleil de flavio cabobianco
DESCRIPTION
Un enfant et son frère qui s'incarnent sur la terre en emmenant avec eux toute la connaissance qu'ils ont de l'univers...TRANSCRIPT
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Flavio M. Cabobianco
Je viens du Soleil
Ce livre a t fait au format numrique pour en faciliter la diffusion, et avec lide que vous le transmettiez quelquun dautre votre tour comme vous lavez vous-mme reu.
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Cet ebook a t publi par lAssociation B.L. www.bledition.org
Flavio Cabobianco
Tous droits de reproduction, dadaptation et de traduction, intgrale ou partielle rservs
pour tous pays.
Lauteur est seul propritaire des droits et responsable du contenu de cet e-book.
Titre original : Vengo del Sol ISBN 950-739-553-9
Flavio Cabobianco, 1991
c/o Errepar S.A. Avda. San Juan 960 (1147) Buenos Aires Argentine
Traduit de lespagnol par Jean Spinetta
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Remerciements aux tres humains :
Merci pour lcriture
Merci pour lamour
Merci pour laide
Merci pour la libert
Et pour tout ce que vous mavez enseign.
F.M.C.
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SOMMAIRE
Note de lEditeur ............................................. 8
Huit ans aprs .............................................. 9
Prface .............................................................. 11
Comment jai fait ce livre ............................... 13
prologue ............................................................ 16
lange de loubli ............................................... 17
souvenirs .......................................................... 18
je te presente ma famille ................................. 21
Commentaires de mon papa 21 Le vcu de ma maman 22 Mon frre sexprime 24 Rflexions dAma 24
promenade dans le monde des idees .............. 27
La vie est une illusion 27
La ralit 28
Lagenda 28 La vie est pntrante 28 Marelle 30
Temps et destin 31 Les miracles 32
Informateur 32 Nostalgie de Dieu 34 La mort et le nant 35 La vrit 35
Vie et apprentissage 36 Ame et volont 36 Lme et le masque 37 Les dsirs 38
Ennemi 38 Avant de dormir 38
rencontres......................................................... 41
La mission 41 Mlancolie 42 Cartes 42
mon frere marcos ............................................ 47
Compagnon de vie 48 Messages de Dieu 48
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La maison de Dieu 49
Connexion 50 Les Anges et lagneau 50 Rendez-vous avec Dieu 51 Sur un Ange 52 Dieu, Jsus et les Anges 52 Le soleil et la Lune 53 Voyage jusqu Dieu 54 Rencontre avec un Lama 55 Le monstre et le vaisseau de lamour 55 Le lieu de lumire 56 Le gardien des plantes 57 Le jeu du destin 58
Karma 60
conversations en famille .................................. 61
Les mchants, la vie, le temps 61 La forme des choses 61 Jsus et Sirius 62 Les fantmes 62
Comment naissent les bbs 65 Les nombres 66
dieu et lamour ................................................ 67
Dieu et lamour 67 Les choses de Dieu 67
Laimant de lamour 69 Nol 1989 70
Mes carnets 72 Le feu mental 72
La Terre 74 Le systme du corps 78 La Terre et les humains 81 Comment sest forme la matire 86 Comment est n le schma de lunivers 92 La Tour de lUnivers 94 Le parcours des mes 96 Le schma de lunivers 98 Le schma de lUnivers 101 Les quatres lments 103 Conversation avec Ama et Felicitas 104
Discussion avec Ama 105
interpretations ................................................. 107
Ltat des choses 107 La ronde des mes 109 Lnergie des plantes 111 Lme et ses manifestations 113 Le serpent deux ttes 114
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temps espace ................................................. 115
Ecrit dans mon journal 117
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NOTE DE LEDITEUR
Six ans aprs sa premire dition vendue plusieurs dizaines de milliers dexemplaires
en espagnol et traduite en plusieurs langues aprs de nombreuses entrevues avec des
journalistes et des commentaires de personnalits reconnues du monde de la science, de la
psychologie et de la spiritualit, une nouvelle dition de Je viens du Soleil est parue en
Argentine. Vous avez entre vos mains sa version franaise.
La vision cosmogonique que Flavio nona durant ses sept premires annes conserve
toute sa richesse et son actualit. Au fur et mesure que le temps passe, cette mmoire qui
prcde la naissance et cette connaissance expose par lui, encore enfant, trouvent de
nombreux points communs avec les postulats de chercheurs internationaux des plus srieux.
Lun dentre eux, le Dr Joseph Chilton Pearce, professeur lUniversit de New York,
prface ldition en anglais.
Je viens du Soleil a vu le jour grce au travail de mise en forme effectu par la journaliste
Ama Hilde Brostrom. Elle sest base sur des notes prises par les parents de Flavio Alba
Zuccoli et Omar Nestor Cabobianco des dessins prcis o Flavio a organis les niveaux de
lunivers, et de petits livres o il groupait ses matriaux. Dans ses rencontres avec elle,
Flavio, qui avait alors 8 ans, a ajout des commentaires aux dessins et des schmas qui
facilitent la comprhension de ses explications sur des thmes complexes comme la
formation de la matire, la mission de lincarnation, les parcours des mes, lnergie des
plantes et de lunivers, lespace-temps, etc. Au fur et mesure quelle les aborde, Ama
demande Flavio quil lui dveloppe certains concepts : ses rponses, inclues dans le livre,
vont encore plus loin.
La parution de ldition espagnole du livre, en dcembre 1991, oblige Flavio, qui avait
alors 11 ans, lgitimer sa condition de jeune crivain. Aussi bien face ses compagnons
dcole, o il apparaissait comme un enfant timide et rserv, que vis--vis des mdias, plus
intresss tester ses tonnantes connaissances que de les explorer avec lui.
Flavio assume le poids de cette prmature et pesante popularit pendant un an.
Lorsquil a 12 ans, il dcide de ne plus apparatre dans les mdias. Il rpond seulement la
quantit importante de lettres qui lui arrive et certains appels tlphoniques. Il a besoin de
vivre pleinement sa dernire anne dcole primaire.
Actuellement (1998), Flavio continue ses tudes dans une cole humaniste avec formation
philosophique. Il collabore avec son pre sur un livre de psychologie transpersonnelle, et
avec son frre Marcos sur Le jeu des ombres, un jeu de rles qui rachte la dualit de ltre
humain. Comme tout adolescent, il essaie de profiter au maximum de la vie. Je viens du
Soleil continue dtre, pour lui et ses lecteurs, une connexion directe avec la lumire.
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HUIT ANS APRES
Ecrire sous-entend offrir. Flavito1 tait une personne trs gnreuse. On dit quil a t vu
jouant avec un renard enrhum. Moi je ne suis pas lui, sauf quand la distance des toiles se
pose sur la magie de leur clat , comme la dit une jeune amie. Je pense que le monde existe
pour que nous apprenions. Cest ce que je suis en train de faire. Je ne peux pas vous donner
ce que Flavito vous a donn, ou vous donnera peut-tre, mais, par contre, je vais vous
raconter quelque chose sur moi.
Prfacer mon nouveau livre, six ans aprs sa premire dition un accouchement dans
lequel je fus la fois mre dbutante et nouveau-n est une tche difficile pour moi. Un
ami canadien me dit une fois Villa Viena quil tait aberrant que lauteur dun seul livre ne
soit pas crivain. Ecrivain ou pas, Flavito le petit garon a crit ce livre dune faon bien
particulire. On ma demand, en tant quhritier de ce quil possdait, bien que pas de ce
quil tait2, que je raconte lintimit de celui-ci ou que, du moins, je donne les noms de ceux
qui le suivirent, que je dise o ils se trouvent et ce quils sont devenus.
Je crois aujourdhui, en jetant un regard en arrire, que Flavito tait un grand philosophe.
Quand jeus pour la premire fois en main Ich kommaus der Sonne, la version allemande de
mon livre, je pus me voir de lextrieur et fus touch par ce que je crois comme essentiel
dans la philosophie flavitique : Alle sind wir Teile Gottes ( Nous sommes tous des
parties venues de Dieu ). Les humains sobstinent confondre les choses. Beaucoup
pensent quil y a une continuit entre les diffrents devenirs dun tre, ils sont convaincus
quun devenir suit lautre. La consquence est un mensonge ; je pense que les physiciens
modlent un pass qui change continuellement. Nous sommes sur quelques unes de ces
lignes qui pointent toujours comme la flche du destin et arrivons ainsi un certain lieu.
Nous regardons ce lieu, o tant dautres sont arrivs avec leurs chevaux-destin. Nous nous
mlons eux, nous tirons sur leurs fils pour quils ou elles fassent de mme avec les ntres.
Ainsi nous aimons et regardons ce lieu, et celui-ci est ntre parce que nous y avons appris.
Jai plusieurs remarques en ce qui concerne le livre. Jinsiste sur le fait qucrire est offrir,
bien que les mots nous soient prts. Son auteur tait une personne beaucoup plus affirme et
sre delle-mme que le Je que je suis maintenant. Flavito offrit le plus authentique de lui-
mme dans cet ouvrage. Aujourdhui, je ne dirais pas Dieu, je chercherais un terme plus
potique. Beaucoup mont remerci pour ce livre ; je pense quils devraient parler avec son
auteur, dommage quil soit parti en vacances. Je suis sr quil reviendra, car il vient toujours
me rendre visite. Je suis lui dans certains rves, je suis avec certaines mes qui lui
ressemblent.
Je ne pourrai jamais crire une fin aussi tragique et belle comme celle du Petit Prince.
Flavito tait vivant et ntait pas un petit prince. Tous deux taient tombs dune toile. Ils se
rencontrrent un jour au Sahara et se mirent jouer de la basse parce que le renard tait
enrhum et avait mal la tte. Dautres disent quils taient parents, et on peut alors se
demander : le petit Prince a-t-il un ADN ? Je pense que Flavito avait tout simplement pour le
petit Prince ce respect naturel que lon ressent pour les personnages mythiques que lon
narrive jamais connatre vraiment.
Il y eut aussi des oublis. Flavito se disputait souvent avec son frre. Il fit pipi au lit jusqu
1 NdT : en espagnol, diminutif affectueux pour petit Flavio . Flavito est le nom que donnaient ses parents
Flavio enfant. 2 Mon hritage ce sont ses passions.
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lge de huit ans, et mangeait des glaces la fraise. Je pense que plus de la moiti des choses
que nous avons dites Marcos et moi, lorsque nous tions enfants, ne sont pas comprises dans
ce livre. Nombre de nos dialogues avaient lieu, dans notre petite enfance, sans la prsence de
nos parents. A dautres moments, ils ne prenaient pas de notes, et dautres se sont perdues.
Tous les enfants sensibles auraient quantit de choses intressantes dire, sans que cela
influence cependant leur vie.
Avant de dcider de publier ce livre, ma vie tait celle de nimporte quel petit garon. Je
passais la plupart du temps jouer avec mon frre : playmobils, contes et jeux, dessins
Quand je racontais dans mon cole que jallais publier un livre, tous le reurent trs bien. Un
petit camarade sapprocha et me dit que lui aussi pensait quil y avait beaucoup de Terres, et
ainsi successivement. Les enfants ont beaucoup de choses nous dire.
Joseph Chilton Pearce, dans Evolutions End, parle de limportance dune vision
diffrente du monde. Il parle dun petit garon3 qui, lge de huit ans, devient aveugle. Ses
parents lui disent quil est entr dans un monde nouveau et quil doit les tenir au courant.
Ainsi le petit garon aujourdhui artiste et crivain qui au dbut tait effray par
lobscurit et butait contre tout objet, dcouvre par la suite la nature de la lumire qui vient
de lintrieur. Ensuite, il commence voir les couleurs et, en dernier, les formes. Ainsi, le
petit garon aveugle voit sans ncessit de percevoir un monde nouveau . Je suis all
rendre visite Pearce dans sa maison en Virginie. Je lai trouv profondment affecteux.
Flavio, Flavito et tous ceux dont vous voudrez, peut-tre, savoir ce quils sont devenus
font partie dun tout, un Je, qui est son tour partie dun autre tout, un Almin dirait Flavito,
et ensuite un Alman, et ensuite dinfinis touts qui tendent vers Dieu, comme une parabole
mathmatique qui tend vers linfini ou vers zro.
Flavio
Je ddie cette dition ma chatte, mon frre, et aux amies qui maccompagneront.
3 Jacques Lusseyran, crivain, philosophe et professeur.
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PREFACE
Je rencontrai Flavio pour la premire fois en 1991, en Argentine. Une amie voulut
absolument me faire rencontrer cet enfant quelle considrait comme exceptionnel. Nous
arrivmes chez lui Buenos Aires. Sa mre nous reut et commena nous raconter
certaines des thories philosophiques vhicules par son fils. A un certain moment, un
concept me parut un peu obscur. Elle fit appeler Flavio. Un enfant assez chtif apparut. Je fus
frapp par son immense front et son regard ptillant dintelligence et en mme temps
lointain. Sa mre lui demanda de prciser certaines affirmations dordre mtaphysique que
javais trouves un peu embrouilles. Le visage de Flavio sanima et, avec une clart
stupfiante pour un enfant de son ge, il commena expliquer le concept. Je multipliai les
questions. Il rpondit chaque fois dune faon prcise et totalement personnelle, et je pus
vrifier quil ne sagissait pas de notions intellectuelles apprises auprs dautres personnes.
Ctait sa pense propre quil exposait. Certaines rponses taient ce point, remarquables
que je ne les avais jamais trouves dans aucun livre auparavant, notamment une
dmonstration sur la notion de dterminisme et de libre-arbitre.
Au bout dun moment, je dis sa mre quil valait mieux arrter, car les questions
fatiguaient lenfant. Celui-ci scria : Oh non, sil vous plat, cela me fait tellement de bien
de parler de ces choses, je nen ai pas souvent loccasion. . Lespace de quelques heures, il
stait ainsi replong dans le monde de ses origines.
Lors dun autre voyage en mars 1992, jhabitai deux jours chez ses parents et cest un
enfant adorable, extrmement affectueux et trs bien adapt la vie quotidienne que je pus
observer. Son frre, Marcos, est aussi un bon exemple dquilibre et de crativit. Nous
emes tous trois une conversation sur lastrologie. Ils en avaient incroyablement incorpor le
symbolisme quils reliaient des exemples de la vie quotidienne.
Ses parents me dirent quils aimeraient bien que je traduise ce livre en franais. Lditeur
argentin ritra la demande. A mon retour en France, lditeur franais contact fit de mme.
Je me mis donc au travail et je dois avouer avoir pris un grand plaisir cette traduction, car
Flavio apporte par son tmoignage des confirmations formidables certaines thses de la
psychologie davant-garde.
Jajouterai que Flavio trs souvent sinsurge contre ceux qui voudraient en faire un
surdou. Il affirme avec vhmence quil est un enfant normal.
Il a raison. Les surdous sont des enfants qui peuvent devenir trs jeunes des gnies des
mathmatiques, de la physique, de linformatique ou de nimporte quelle autre discipline
gnralement scientifique. Leurs facults correspondent une hypertrophie de lhmisphre
gauche du cerveau, qui nous apporte les donnes rationnelles et analytiques.
Mais ces enfants-l, sils sont les meilleurs dans leur domaine, nont aucune vision
synthtique de lexistence, car leur hmisphre droit qui commande lintuition,
limagination et le sens de la synthse ne fonctionne pas.
Chez Flavio, les deux hmisphres sont en parfait quilibre, cest--dire quil peut utiliser,
en fonction des circonstances, la pense globale ou la pense concrte, cest--dire lintuition
et la mise en application de celle-ci dans la ralit matrielle.
Cest donc bien un enfant normal, dans le sens dquilibr. Il est tel que chacun de nous
devrait tre. Il est en mme temps un exemple pour tous les enfants, pour tous les jeunes et
tous les tres humains qui aspirent dvelopper leur plus haut potentiel dans leur existence.
Et il prfigure ltre humain de demain.
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Beaucoup denfants de nos jours ont des facults exceptionnelles. A nous de faire que
lducation ne les touffe pas. Le but de lducation devrait tre de dvelopper chez lenfant
la conscience du monde physique quil est venu exprimenter, tout en maintenant son lien
avec le monde spirituel do il vient. Ce livre est un excellent exemple dducation russie
dont tous les parents peuvent sinspirer.
Jean Spinetta, Les Seychelles, 12 juillet 1992
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COMMENT JAI FAIT CE LIVRE
A 8 ans, je fis la connaissance dAma, avec qui jeus un certain nombre de conversations.
Elle fut trs intresse par les notes prises par ma maman quand jtais plus petit, mes dessins
que jappelais mes carnets, et mes premiers crits.
Elle nous proposa dordonner ce matriel pour en faire un livre. Ensuite, Flicitas apporta
son aide en tapant le texte sur son ordinateur. Nous nous runmes plusieurs fois pour le
corriger, et je dictai des explications supplmentaires pour certains thmes.
Ama suggra lordre des chapitres et demanda mes parents dajouter un commentaire sur
leur exprience avec nous.
Marcos, mon frre, accepta que lon mette des notes que maman tenait sur lui, et en plus
collabora avec quelques remarques et un conte.
A la rvision des textes, je dcidai de maintenir la manire de parler de quand jtais plus
petit. Je respectai aussi les paroles que javais inventes pour exprimer des ides formulables
dans aucune langue, comme Almin et Alman .
Jcrivis dabord le prologue spcialement pour ce livre. Plus tard, je rajoutai des
commentaires sur les schmas prsents. Cest pour cela quil y a diffrentes versions du
Schma de lUnivers, la premire crite la main quand javais sept ans, suivie dune
explication plus dtaille huit ans, et enfin, neuf ans, jajoutai les commentaires pour le
Schma dpliable de lUnivers.
Au dbut de lanne, jai reu un ordinateur et jai appris me servir du traitement de
textes. Cela ma beaucoup enthousiasm, et jai pu crire tout seul les dernires pages du
livre.
Je prfre mexprimer travers un livre parce quil contient la vie, parce quil contient
mon nergie. Lorsque lon ouvre ses pages, il rpand tout son contenu pour le communiquer
au monde.
Flavio, 10 ans
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Dessin par moi 5 ans avec le commentaire suivant :
Je commence dvelopper mon Moi.
Le Soleil reprsente la fois Dieu et mon me ;
La maison reprsente la fois la Terre et mon Moi.
A 8 ans, jajoutai : Quand jcrivis Je viens du Soleil, jtais trs petit et je connaissais
peu de mots. Je dois apporter quelques claircissements sur le fait quil ne sagit pas du
Soleil physique, mais du Soleil spirituel. Avant ma venue sur la Terre, je sjournai dans cette
source de lumire, afin de pouvoir pntrer dans le plan physique.
Il ny a pas que moi qui viens du Soleil. Tous les enfants qui naissent maintenant et aussi
tous les adultes qui suivent un processus de transformation ont une connexion ouverte avec la
lumire.
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PROLOGUE
Des enfants dun nouveau type sont en train de natre. Ce sont des humains diffrents,
bien que rien ne le laisse supposer. Je suis seulement lun deux, un des premiers.
Lhumanit est en train de changer. La connexion avec le monde spirituel est plus ouverte.
Tous les enfants peuvent prsent se maintenir unis cette source spirituelle, leur essence.
Les bbs pleurent parce que vivre sur cette plante est trs difficile. Un bb essaie de
sexprimer par voie tlpathique, mais cela ne fonctionne pas parce que tout est beaucoup
trop dense ici-bas. Il voit tout, le mauvais et le bon, le vrai et le faux. Dans dautres plantes,
on voit ce que lon veut. Voir est une faon de parler, vu que les yeux physiques
nexistent pas : ltre se concentre sur ce qui lintresse et il peut sarrter quand il le dsire.
Le nouveau-n est terroris par son emprisonnement dans la ralit physique. Il regrette
lunit essentielle do il vient, si bien quil sunit rapidement aux personnes qui soccupent
de lui. Il transfre le rapport quil avait avec lEtre Suprme ses parents. Dans le cas o
ceux-ci croient seulement au monde matriel, ils vont lemprisonner chaque fois davantage
dans le plan physique. En lui apprenant parler, ils limitent sa pense. En grandissant, les
enfants vont perdre la connexion avec leur origine.
Pour aider les petits, il faut aider les grands. Si les parents sont ouverts, ils vont soccuper
de leurs enfants sans leur imposer leurs propres ides, leur vision du monde ; le principal est
de leur donner de lespace, de leur donner du temps, de les laisser penser, de les laisser
sexprimer. Il est important de leur parler de Dieu, mais en les laissant libres de trouver leur
vrit.
Le cerveau humain est comme un ordinateur, mais ce dernier une mmoire limite, reflet
du cerveau physique. En revanche, lesprit est le reflet de lEsprit Divin, qui est infini.
Les humains apprennent utiliser un seul point de vue : le quotidien qui sert pour le
physique et pour vivre en socit. Les enfants, en jouant, pratiquent cette ralit. Rester
ouvert, cest permettre dautres points de vue. Par exemple, le point de vue Extrieur consiste
voir de lextrieur de la Terre, et plus encore de lextrieur de la partie manifeste de
lUnivers. Le point de vue Central consiste voir depuis le noyau interne de son tre
propre, et voir le noyau des autres tres.
On ne fait pratiquer aux enfants que le point de vue Quotidien. De cette faon, ils limitent
lusage de leurs ondes mentales et apprennent se concentrer sur le plan physique. Cest
comme utiliser peine une toute petite partie dun ordinateur. Une fois quils sont
programms de cette faon, il leur est trs difficile de se rouvrir, ils peuvent se tromper. Il
faut beaucoup de patience ensuite pour rtablir le contact spirituel.
La plupart des tres humains vivent toute leur existence en oubliant la totalit laquelle
ils appartiennent. Ils nont conscience de lunit suprieure que quand ils sont bbs, et
parfois la rcuprent un peu avant de mourir. Ils cherchent le bonheur lextrieur parce
quils lont perdu lintrieur. Ils souffrent cause de leurs dsirs et aussi cause de leur
dpendance envers dautres tres humains.
Un enfant nouveau sait quil est une partie du Tout. Si on essaie de lui enseigner lide de
mien ou moi , il ne comprend pas ; il ne peut dissocier le mien du Tout et croit
alors que tout lui appartient. Il faut le laisser partager. Il y a un seul Moi pour le Tout, bien
que Moi Individuel soit dune varit infinie.
Flavio
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LANGE DE LOUBLI
Papa Il y a une ancienne lgende qui dit que tous les enfants, avant de natre, sont en
contact avec les vrits de Dieu. Mais, au moment de la naissance, un ange leur donne un
baiser sur les lvres et leur scelle la bouche. Cest lange de loubli. Cest pour cela que les
hommes ont besoin de tout apprendre ; ils ne se souviennent de rien.
Flavio Oui, cest ainsi. Mais moi jtais au courant, et quand lange est arriv, je me suis
drob, et cest peine sil ma touch. Cest pour a que je me souviens. Cest trs triste
doublier.
Maintenant, de plus en plus denfants vont natre avec le souvenir de Dieu. Mais le plus
difficile est moins de se souvenir que de traduire ce que lon sait en paroles.
Flavio, 5 ans
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SOUVENIRS
Jai plus de souvenirs davant ma naissance que de mes trois premires annes. Avant de
natre, je voyais tout, javais toutes les perspectives. Ma vision navait pas de limites, parce
que je navais pas dyeux physiques. Ctait la premire fois que jtais proche dune plante
aussi dense. Je mtais prpar, passant par dautres plantes o javais pu mentraner cette
dimension physique. Ctait comme apprendre crire dans lair sans utiliser de crayon.
Mais ceci tait une exprience trs diffrente, trs rare : jallais avoir un corps de matire.
Japportai avec moi quelques donnes de base pour pouvoir tre ici : oui et non, temps et
espace. Ce monde est un monde doppositions.
Je me souviens de centaines de boules lumineuses, car tout ce qui vit est boule de lumire.
Jen vois certaines qui peuvent maider vivre sur cette plante si difficile. Je vois deux
mres possibles : une avec une personnalit forte, et une autre avec une personnalit plus
douce, mais juste. Cette dernire est accompagne par une autre boule de lumire qui brille
beaucoup ; maintenant je peux dire quelle est de couleur verte violette. Eux mattirent parce
quils sont unis par lamour ; ils seront mes parents. Je sais quil faut que jy aille. Je
commence me sentir de plus en plus attir vers eux. Apparat un tunnel lumineux ; autour il
y a lobscurit. Quand jy entre, je me sens trs comprim, trs enferm.
Pour moi, natre dans ce monde, cest comme mourir pour les humains ; cest passer un
plan difficile et inconnu.
Quand jentre dans ma mre, le processus physique de mon existence commence. Je vais
dans son mental, parce que cest la partie la plus subtile que je rencontre ; de l, jobserve
lvolution de mon corps.
A la naissance, je reste attach au mental de ma mre bien que mon corps soit dj sur la
Terre. Je crois que cest pour cela que je ne me souviens de rien de personnel jusqu lge
de trois ans ; je restais trs uni elle. Ensuite maman ma racont que, pendant toute cette
poque, elle voyait le monde dune faon la fois bizarre et claire. Ctait ainsi parce que
jessayais de comprendre le monde travers son mental.
Une nuit, mes parents allrent au cinma voir un film (The Wall, Le Mur). Je le vis avec
eux. Il y avait une partie avec des dessins anims horribles, et une autre partie trs triste sur
un enfant qui navait pas de papa. Cest l que je me suis rendu compte que je dpendais trop
de ma maman. Je savais que jtais arriv au moment o il fallait que je me confronte au
monde. Mon frre avait alors six ans et il fallait que je me rapproche de lui ; il pouvait
maider. Cest une me trs bonne, trs ancienne sur cette plante il a en lui lnergie de la
plante Mars et il est venu exprimenter la couleur rouge4. Lui et moi sommes des mes trs
unies. Marcos est n le premier pour mouvrir le chemin avec sa force.
Mon premier souvenir propre date du lendemain de la vision du film. Je me vois courant
la chambre de maman pour lembrasser trs fort. Javais mal la tte et je ne pouvais oublier
ni les dessins anims ni la musique du film ; je me mis la chanter. Quand je racontai mes
parents ce que javais vu la nuit prcdente, ils furent trs stupfaits. Ils ne comprenaient
rien, et moi je ne pouvais pas encore leur expliquer. Jtais trs petit, javais plus dimages et
de sons que de paroles. Marcos leur dit que, pendant que je dormais, jtais sorti de mon
corps pour aller avec eux au cinma. Il me rprimanda et me dit que je ne devais plus faire ce
genre de chose.
Quand jai commenc utiliser mon propre mental, la ralit terrestre ma paru trs
4 NdE : Flavio et Marcos sont du signe du Verseau. Marcos est Ascendant Blier.
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difficile. Me servir de mon corps, et par-dessus tout manger, me cotaient beaucoup. Manger
est une manire trs indirecte de prendre lnergie dont on a besoin, et je ne pouvais my
habituer. Le jour, jtais fatigu ; la nuit, je voyageais sur dautres plantes. Mon travail
pendant que je dormais tait dtre un informateur . Je transmettais des tres dautres
mondes, par tlpathie, des renseignements sur la Terre. Tout leur paraissait trs tonnant.
Je savais que javais me trouver ici, mais a mtait trs difficile et je me sentais trs
seul. Mon frre grandissait et commenait se fermer un peu au spirituel.
A 5 ans, jai fait la connaissance dune Brsilienne qui travaillait enseigner des choses
spirituelles. Ce fut une rencontre importante, parce quelle avait la mme mission que moi.
Elle me raconta que, quand elle tait enfant, elle avait aussi beaucoup souffert dtre
incarne, et elle mexpliqua que je devais prendre une dcision. Elle me dit que mon corps
tait linstrument pour remplir ma tche sur la Terre, que je devais apprendre men servir et
malimenter avec lnergie prise dans le plan physique. Ctaient des choses que je savais,
mais a me fit du bien de les entendre.
Par la suite, jai rencontr dautres personnes qui sont aussi venues faire le mme travail.
Notre mission est daider au changement. La Terre est en train de commencer tre moins
physique, plus spirituelle. Certains disent que je vais me fermer au spirituel quand je serai
plus grand, mais je ne le crois pas. Je sais que je ne peux rien oublier de ce qui est mon
essence.
Flavio, 9 ans
Jtais ainsi : grands yeux et pieds trs grands
pour me cramponner fortement la terre.
Flavio, 4 ans
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La Ville. Flavio, 6 ans
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JE TE PRESENTE MA FAMILLE
Commentaires de mon papa
La naissance de Marco mavait fait vivre une exprience de plnitude. Je pensais que la
venue de mon second fils nallait rien apporter de neuf, part la joie dtre de nouveau pre.
Peu de mois avant la naissance de Flavio apparut en Marcos une connexion claire et
personnelle avec le spirituel. Jusqu ce moment, bien que dorigine catholique, je navais
aucune pratique dvotionnelle. Jtais un intellectuel, immerg dans la tradition scientifique
occidentale, agnostique en matire religieuse.
Quand mon fils an commence parler de ce quil sait, je souffre dun fort impact
motionnel et intellectuel. Je constate avec vidence que les concepts quil transmet avec son
langage encore trs infantile reprsentent une vision exocentrique et supraphysique de la
ralit. Je lcoute en essayant de ne pas interfrer, daccepter sans critiquer, de questionner
sans insister. Les dialogues deviennent libres et spontans. En diverses circonstances, Marcos
capte des squences compltes de penses ou dimages de mon propre mental ou de celui de
sa mre. Nanmoins, cette capacit tlpathique est la moins tonnante. Marcos a des ides
personnelles et une grande force intrieure pour les transmettre et les dfendre. De plus, il
semble avoir une connexion trs forte avec des dimensions plus subtiles. Il raconte avec
naturel ses voyages nocturnes pendant son sommeil et son lien avec des tres angliques,
invisibles aux yeux physiques. Tout ceci moblige une profonde rvision de mes rfrences
thoriques. Les doutes ou les peurs relatives son quilibre mental se dissipent dans la
mesure o cest un enfant gai et bien adapt, bien quun peu timide. Jusque l, Marcos
accapare notre attention pendant que Flavio grandit, serein et paisible.
A trois ans, Flavio commena aussi parler . Les deux enfants vhiculent les mmes
conceptions de base. En de nombreuses occasions, nous coutons Marcos informer Flavio sur
les caractristiques et les rgles du jeu de ce monde. Flavio admire et respecte son frre, mais
trs vite soutient des discussions animes au sujet de petites diffrences sur leurs ides
mtaphysiques .
Les deux ont la certitude absolue, lentire conviction de faire partie dune totalit :
Dieu est tout et tout ce qui existe est particule mane de Dieu. .
A mesure quils grandissent, ils se rvlent comme des personnalits diffrentes mais
complmentaires.
Marcos, plus intuitif, avec une grande capacit dadaptation lenvironnement, a de plus
une exquise innocence pour accepter avec amour ce quil est. Il sait voir le ct joyeux de la
vie et lexprime pleinement avec son rire. Quand Marcos rit, il irradie damour. Il prend
plaisir crire, dessiner, inventer des jeux. Il est veill intellectuellement et habile
physiquement.
Flavio, plus thorique, a une extraordinaire simplicit pour exprimer lessentiel dune
vrit intrieure. Il a un impact considrable grce la force que lui donne sa connexion avec
cette vrit. Les voiles tombent devant la justesse de ses paroles. Il persiste dans son besoin
dlaborer des thories toujours plus prcises et exhaustives de sa vision spirituelle. Il se
rvle comme un enfant timide et sensible, de sant un peu dlicate, trs dpendant du climat
affectif qui lentoure.
Peu peu, je comprends que les deux enfants ont un noyau de sagesse intrieure en
commun, mais des fonctions trs diffrentes. Sans aucun doute, cest Flavio le porte-parole.
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Sa mission, comme il le dit, est de transmettre linformation sur la ralit spirituelle. Il a un
don supplmentaire, le don dopportunit. Il peroit toujours avec exactitude, sans se
tromper, quand, o et avec qui il peut sexprimer en toute libert.
Eduquer mes enfants et la fois apprendre deux est une exprience difficile mais
passionnante. Mes conceptions sur la ralit ont subi une vritable rvolution. Je grandis avec
mes enfants. Cependant, en dpit de leur lumire intrieure, ils ont besoin de moi pour les
orienter dans le plan concret du quotidien ou, comme ils disent, dans leur exprience avec le
dense . La formation de la personnalit de chacun requiert des critres diffrents, de la
fermet et des limites justes.
Ce livre est un tmoignage fidle de quelques uns des multiples moments vcus avec eux.
Les partager, je crois, peut tre utile pour la transition que nous sommes en train de vivre
vers de nouvelles formes dhumanit.
Je suis sr que beaucoup denfants sont comme Marcos et Flavio, attendant seulement la
possibilit dune attitude ouverte pour pouvoir lexprimer, pour ne plus avoir perdre leur
connexion avec la lumire.
Omar Nestor
Le vcu de ma maman
Je crois que mes fils virent travers moi simplement parce que jai russi me souvenir.
Maintenant je sais. Tous les enfants savent, mais en grandissant ils oublient lessentiel.
A neuf ans, je vivais dans un petit village, au bord de la fort. Nous tions sur le point de
dmnager pour Buenos-Aires. Jallais laisser ce lieu tant aim, o jtais ne et avais grandi,
entoure de lumire et de nature pour vivre dans une norme cit de ciment. Jtais contrarie
et triste mais il ny avait rien faire. Ctaient mes parents qui dcidaient.
Ctait lheure de la sieste. Une heure magique. Je jouais seule dans le fond de la maison.
Cest alors que survint un vnement : le temps parut sarrter. Tout resta en suspens. Je
cessai des sentir la chaleur du plein aprs-midi, le murmure de la montagne. Je me sentis
observe. Il y avait quelquun derrire moi, mobservant, observant cette enfant que jtais.
Mais, soudain, je fus aussi celle qui observait : une femme, regardant avec amour et nostalgie
la petite fille quelle avait t.
Ce fut mon premier contact intense, mais fugace, avec lintgralit de mon existence.
Cette femme tait mre de deux enfants et avait un compagnon ses cts. Elle tait
retourne dans ce lieu en difiant un pont damour et de comprhension travers le temps,
par le souvenir de lenfant qui tait partie intgrante de sa destine.
Je connus la splendeur dtre et de savoir, dtre entire, en connexion avec la totalit de
moi-mme. En revenant mes neuf ans, la douleur du prochain dpart stait dissipe. Je me
sentais allge et protge. Je savais que men aller du lieu de mes origines faisait partie de
lordre de ma vie.
Ce jour-l, je fis un compromis solennel avec moi-mme : je me promis de ne pas oublier.
Me souvenir pour toujours, mme sil est normal doublier. Me souvenir quil tait possible
de se souvenir.
Des annes plus tard, dj adolescente, je rencontre un homme. A peine le vois-je que je
le reconnais. Cest lhomme qui accompagnait la femme que je serai dans le futur, le pre des
enfants qui viendraient. Je sais mais lui ne sait pas. Cest un rude choc pour moi. Il est rare
que les gens se souviennent du futur, mais une conviction me tranquillise. Le temps doit se
drouler, et le moment de la rencontre arrivera.
Nous suivons des routes diffrentes et plus de cinq ans passent jusqu ce que nous nous
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rencontrions de nouveau. Cette fois, une relation commence. Ou plutt recommence. La
confiance mutuelle est surprenante. Nous avons limpression de nous connatre depuis dj
longtemps. Notre relation prend la forme dune amiti profonde et engage, mais aucun des
deux ne dclare son amour.
Nous hsitons un certain temps avant de vivre en couple. Nous avons une pleine confiance
lun dans lautre, nous sentons et savons que, dune manire ou dune autre, nous serons
toujours unis. Cette certitude est partage et nous aide rsoudre les difficults. Au dbut de
notre vie commune, les problmes habituels de rivalit et de jalousie apparaissent. Nous
sommes trs jeunes, chacun de nous a besoin daffirmer son identit. Nous sommes
confronts au dilemme archtypal de toute relation : lquilibre entre libert et intimit. Nous
voulons tous deux nous dvelopper dans notre individualit tout en voluant ensemble. Nous
tablissons un pacte dunion dans la libert, bas sur la confiance totale.
Cela est parfois difficile, mais nous arrivons maintenir une relation intense et fluide,
dune grande souplesse.
Une autre exprience particulire, cette fois partage, intensifie notre relation. Nous
passons une fin de semaine dautomne dans une le. Il fait froid et nous allumons un
chauffage. Avant de dormir, nous le retirons de la chambre, mais il reste des gaz toxiques.
Soudain, je me retrouve pure conscience, une espce de condensation dnergie qui flotte
au-dessus des arbres. Je suis de nouveau entire, complte, comme dans lexprience de mes
neuf ans. En bas, japerois mon corps inerte, et mon compagnon qui essaie de me ranimer.
Je suis relie mon corps physique par un cordon de brume. Une vibration, un son dirige
mon attention vers mon corps. Il mappelle, crie mon nom en me secouant, mais je ne veux
pas retourner. Je suis libre et hors du temps. Je me refuse rentrer dans ce gant serr quest
mon corps. Cest alors quune nouvelle fois jai la vision fulgurante et condense de la
totalit du temps qui me reste vivre. Je me rends compte que jai encore parcourir une
partie de mon exprience vitale et quil ne serait pas correct de linterrompre. Je reviens.
Presque immdiatement, joublie tout ce que je savais, mais il me reste une claire certitude :
ma vie a un sens, et ce sens transcende la mort. Cet pisode nous r-unit, cette fois avec une
force beaucoup plus grande.
Nous continuons avancer, avec moins de conflits. Il y a dj plus de dix ans que nous
vivons ensemble. Nous ressentons le dsir davoir un enfant. Notre relation est plus solide et
nous nous sentons prts tre parents.
Grce mes souvenirs du futur , je sais dj que jaurai un fils, avant mme la
gestation. De plus, je sens sa prsence. Jai une bonne grossesse et un accouchement normal.
Quand il nat, je suis frappe par ses yeux. Cest un bb beau et sain, mais je le sens
spcial . Il a un regard trange, insondable. Jattribue ces impressions aux inscurits
dune premire maternit. Je mhabitue progressivement lui et, deux ans plus tard, je sens
un autre enfant proche. Cest lautre fils. Jaurais prfr attendre, mais le nouvel tre est
dj en train de tourner autour de moi.
Je tombe enceinte. Je vis intensment le moment de la conception. Je sens une explosion
de lumire quand ltre de cet enfant entre en moi. Toute la grossesse est une priode
dexpansion et de plnitude. Nanmoins, jai du mal me reconnatre. De vieilles habitudes
se modifient. Je ne peux plus manger de viande, ni supporte lodeur du caf. Je suis trs
sensible aux ondes des lieux et aux vibrations des personnes.
Le pre de Flavio et moi restons trs unis. Nous dcidons dassumer laccouchement
nous-mmes. Et cest rellement lexprience la plus bouleversante de mon existence.
A larrive des premires contractions, je me sens traverse par des vagues dnergie. Je
dcouvre quen malignant sur le courant de la vie, la douleur se transforme en plaisir, la
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contraction en expansion, la peur en joie.
Mon compagnon me soutient et me transmet sa force. Tout le travail de laccouchement
est presque une crmonie. Lui, moi et lenfant natre faisons partie dun mme circuit.
Avec lultime contraction, avec lultime vague de douleur-plaisir, je suis entrane dans une
trange exprience. Mon corps est une fine enveloppe traverse par des naissances et des
morts successives et interminables. Le temps acquiert une qualit vertigineuse, je nais et je
meurs de nombreuses reprises. Sinterposent des fragments dautres vies, dautres morts,
dautres faons dtre.
A ce moment, de nouveau je sais tout, je comprends tout. Je suis, nous sommes des
condensations du processus de la vie. La mort est une naissance et la naissance est une mort.
En effleurant le petit corps chaud et gluant de mon fils, je revis aux coordonnes terrestres
de lespace-temps.
Je suis de nouveau ici, et lui aussi est ici. Nous nous regardons. Ses yeux ne me
surprennent pas, il a le mme regard trange, insondable que mon autre fils.
Maintenant, je sais : ils sont de la mme race, de la nouvelle race.
Alba
Mon frre sexprime
Ds que mon frre Flavio est n, jai su que nous avions une mission remplir. Mon
travail fut de lui expliquer les lois de ce monde. Il me posa des questions insolites, par
exemple pourquoi les humains ne peuvent voler comme dans ses rves. Je lui rpondais
amus et avec patience. Parfois, je le rprimandais quand il sortait de son corps pour tre prs
de maman. Il est moins carn que moi, mais il a appris se relier davantage avec le monde
physique.
Avec lui je peux percevoir les mmes tres, et nous pouvons partager nos expriences
avec eux. Nous nous amusons beaucoup avec des jeux que nous inventons. Ce sont de
longues histoires avec de nombreux personnages qui vivent dans des dimensions et des temps
diffrents, et ont des aventures inventes par celui qui les raconte. Un de nous deux joue le
rle et lautre dirige le jeu. Il faut respecter certaines rgles et maintenir la cohrence de
lhistoire.
Je sens que la vie est un grand jeu, et notre jeu nous le reflte.
Marcos
Rflexions dAma
Pour quelquun qui crit, une exprience forte peut se transformer facilement en
inspiration pour un prochain livre.
Un jour daot 1989, Alba et Nestor minvitrent chez eux, et ainsi je pus faire la
connaissance dune famille chaleureuse dans la quelle les nergies circulent librement.
Jentrai en relation avec Flavio et Marcos avec facilit, et ils me parurent confirmer toutes
mes thories et proccupations sur les enfants daujourdhui, de la Nouvelle Ere, du
Troisime Millnaire ou du nom quon veut lui donner.
Quand Flavio mexpliqua son schma de lUnivers, jeus la sensation de vivre un jour
hors du temps, un de ces jours qui nous sont offerts si rarement.
Cest alors que me vint lide dun livre qui contiendrait et transmettrait cette ralit. Il
faut la faire connatre ! pensai-je, et le dsir de partager cette merveilleuse vrit avec de
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nombreuses personnes me poussa me mettre au travail.
Alba me confia les notes relatives au vcu spcial de ses enfants quelle avait prises au
cours des ans. Des dessins et des projets, des crits et des carnets commencrent apparatre
et mon dossier se remplit de matriel pour que je puisse crire mon livre qui sannonait
extraordinaire. Jeus des discussions inoubliables avec Marcos et Flavio et des rencontres
significatives avec Alba et Nestor qui compltrent mon projet. Je pouvais visualiser
clairement comment il concernerait les parents et toutes les personnes en relation directe avec
des enfants. Je me sentais un instrument prcieux.
Et soudain, le moment de vrit survint ! Je compris quil ntait pas ncessaire que
jcrive ce livre, parce que le livre tait dj crit, et que son auteur tait Flavio.
Javais simplement laisser parler lextraordinaire matriel que javais entre les mains et
qui exprimait spontanment et clairement tout ce que je voulais dire et beaucoup plus encore.
Ensuite continurent arriver des ides et des commentaires, se formrent les chapitres et
apparurent les titres. Ce fut une fascinante aventure en quipe et, pour Nol 1989, nous
avions une bauche de livre en main. Je lapportai en Europe o il fut reu avec grand
enthousiasme, au point que les traductions en allemand, italien et franais furent rapidement
prtes.
Flavio a grandi et il sexprime avec de plus en plus de clart et dassurance.
Lenthousiasme pour son livre nous amena ltoffer et apporter quelques prcisions.
Mais un jour il fallut dire : assez ! Et le confier un diteur inspir et engag afin quil lui
donne sa forme dfinitive.
Dans Je viens du Soleil, nous parcourons un monde ample et intense, plein dun amour qui
nous transporte au-del de notre perception quotidienne.
Avec gratitude et admiration, observons ces enfants dployer leurs puissantes ailes
pendant quils jouent joyeusement tre des habitants de la Terre .
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La Terre et le Soleil Flavio, 5 ans
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PROMENADE DANS LE MONDE DES IDEES
La vie est une illusion
Maman Laisse-moi te mettre ton pantalon, ne remue pas le pied.
Flavio Ne me tiens pas le pied ! Laisse-moi faire. (Il essaie de mettre le pantalon seul).
Savais-tu que mon pied nest pas moi ? Cest mon pied, mais moi, je ne suis pas mon pied, je
ne suis pas mon corps. Je ne suis pas non plus ma tte. Je suis plus que mon corps.
Maman Que veux-tu dire par-l ?
Flavio Je veux dire que ceci nest pas la vraie ralit. Cette vie est une illusion.
Maman Comment a, une illusion ?
Flavio Une illusion, un truc comme la magie dun tour de prestidigitation. Ce que nous
sommes en train de vivre est une illusion. Parce que seule existe lme, qui est avec Dieu.
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La ralit
Flavio Jai dcouvert que la ralit est authentique.
Maman Pourquoi ?
Flavio Parce que Dieu existe. Si Dieu nexistait pas, la ralit nexisterait pas, parce que
la ralit sappuie sur Dieu. Dieu soutient la ralit. Tu vois ? Regarde il tend une main
avec la paume tourne vers le haut et pose lautre dessus Toute la ralit vient de Dieu.
Flavio, 4 ans
Lagenda
Flavio A quoi sert ce cahier ? Il est plein de lettres et de chiffres.
Maman Cest mon agenda de cette anne. Il me sert pour noter chaque jour ce que jai
faire. Ceci est le calendrier de cette anne. Aujourdhui, nous sommes le 7 mars 1986, cest
lanniversaire de ta grand-mre. Tu vois, jai not anniversaire , pour ne pas oublier. Au
dbut de lagenda se trouve le calendrier de cette anne. Ensuite, jai une page pour chaque
jour pour noter ce que jai faire.
Flavio Ah ! Je comprends ! Cest comme a la vie dans le temps et dans lespace.
Seulement les humains se souviennent uniquement de la vie quils sont en train de vivre. Et
la vie continue Quand je tourne une page, cette vie se termine et je vais une autre vie.
Savais-tu quil y a beaucoup de sortes de vies ? De la mme faon que dans ton agenda il y a
diffrentes formes, numros, lettres La vie humaine est seulement une des formes de la
Vie. Et la Vie est Dieu.
Flavio, 5 ans
La vie est pntrante
Devant le feu de la chemine, parlant avec Maman.
Flavio Depuis que jai parl avec Ada, jai davantage faim. Je sais que pour accomplir
ma mission, je dois manger et grandir ; jai besoin de mon corps. Cest pour a que jai
donn la libert au petit chien qui tait enferm dans mon ventre, ma partie animale. Jtais
trop concentr dans mon mental, jai oubli mon corps, et mon corps, ma partie animale, a
trs faim. Maintenant jai appris dconcentrer le mental, ne pas tre tant dans la tte, et
le disperser dans tout le corps. Le mental est dans la tte, mais il est aussi dans tout le corps.
Le corps se dplace parce que le mental lui donne des ordres. Je suis en train de commencer
former mon moi . Le moi sert introduire lme dans le corps. Mais nous ne sommes
ni le mental ni le corps. Nous sommes la vie, et la vie est tout, elle est le mental et le corps,
elle est dedans et dehors. La vie est tout et elle est partout. La vie est pntrante , elle
passe travers tout comme les rayons, comme la lumire.
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Tu vois le feu ? Le feu vit aussi, dune autre manire que nous ; cest une autre catgorie
de vie Les plantes aussi ont une vie et un mental, un mental diffrent du ntre ; elles savent
quelles doivent rester attaches la Terre et crotre. Elles sont aussi attaches au Soleil.
Elles sont trs concentres et spirituelles ; elles ont un corps trs subtil, peine tu tapproches
et dj elles te sentent. Les plantes salimentent directement de la terre, pas comme nous
autres qui nous alimentons des choses qui salimentent de la terre. Les fleurs ont besoin des
humains et les humains ont besoin des fleurs. Elles soignent nos sentiments et jusqu
certaines blessures physiques. Manger des fleurs serait le mieux pour les humains, parce que
les fleurs ont une grande volution.
Les fourmis aussi ont une vie diffrente ; elles sont relies entre elles, elles font partie
dun seul mental. La fourmilire est un seul mental qui a un corps dispers dans chaque
fourmi.
Le mental humain est individuel, il est solitaire. Les humains croient que le mental est
dans le cerveau, et que la vie est dans le corps. Mais la vie passe travers le corps et le
mental, nous sommes tous des parties de la Vie. La vie vient de ltoile de chacun de nous et
ltoile vient de Dieu.
Flavio, 5 ans
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Marelle
Flavio Nous avons jou la marelle. Ce qui me plat le plus, cest quil y a le ciel et la
terre. Imagine-toi, maman, si les choses taient ainsi : on nat et on meurt, on nat et on
meurt, on nat et on meurt.
Maman Ca te plairait quil existe dautres vies ?
Flavio Oui, a me plairait ! Il me semble quil existe dautres vies, mais sous dautres
formes, dans dautres plantes. Chaque vie est une plante. Quest-ce que tu cris ? Ca, ne
lcris pas.
Maman (prenant note du dialogue) Pourquoi ?
Flavio Parce que a, je ne peux pas le capter avec clart. Ce qui se passe, cest que a
me plairait, cest pour a que je ne peux tre sr. Je ne suis ni certain, ni pas certain ; je suis
au milieu.
Maman Tu es incertain.
Flavio Cest a ! Je suis incertain ! Mes dsirs ne me laissent pas capter avec clart.
Maman Comment fais-tu pour capter ces choses ?
Flavio Je capte instantanment. Nous avons tous des ondes mentales, mais nous ne les
utilisons pas tous. Parce que pour utiliser les ondes mentales, il ne faut pas utiliser le mental.
Cest comme avec lordinateur. Il faut mettre un stop au mental. Quand tu es veill, tu
dois toujours utiliser mme un tout petit peu de mental pour faire marcher ton corps. Les
ondes mentales peuvent tre de diffrentes frquences, mais pour avoir plus de puissance, jai
besoin de passer par mon toile. Si je suis rveill, le plus loin que je peux aller avec mes
ondes mentales, cest mon toile. Je peux aussi aller partout lintrieur de cette plante.
Mais pour traverser dautres mondes, cest mieux dtre endormi.
Maman Et comment fais-tu cela ?
Flavio Cest facile. Pour a, je dois arrter les rves. Tu effaces tout le rve, mais tu
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continues dormir. Alors, tu mets au maximum les ondes mentales, tu peux traverser tout ce
monde et aller te promener dun monde lautre. Dans chaque monde, les vies sont
diffrentes. Mais a, je ne peux pas le faire trop souvent, parce que a me fatigue beaucoup.
Pour avoir la puissance maximale, je dois passer par mon toile.
Maman Et quest-ce que cest, ton toile ?
Flavio Chacun de nous a une toile. Mon toile est toute mon nergie moi. Mon toile
est dore.
Le dor est la couleur normale de lnergie. On peut aussi changer la couleur de ltoile.
Lamour est rouge, cest la force, la chaleur. Le vert est la couleur qui donne le plus de force
quand tu manques dnergie.
Tu es en train dcrire les couleurs ? Ncris pas cela, parce que les couleurs cest le
mental qui les dfinit, et parce que toi tu voyages avec le mental. En passant par mon toile,
jaugmente la puissance de mes ondes mentales, et je peux traverser ce monde et dautres
mondes plus facilement et plus rapidement.
En ralit ce qui parat le plus certain de tout est quon peut avoir deux sortes de vie : des
vies comme les vies humaines, de formes diffrentes selon la plante, et des vies mentales.
La vie mentale, cest tre comme un petit bateau, comme une petite chose qui vole ; tu peux
tout voir, le visible et linvisible, tu peux tout capter. Mais le plus important est que tu captes
toujours le vrai. Il ne peut pas tarriver ce qui marrive maintenant, de ne pas tre sr de
certaines choses. (Avec une expression de nostalgie) Sais-tu, maman ? Tout ce que tu captes
est vrai, et tu peux passer dun monde un autre, traverser tous les mondes sans passer par
ton toile. Parce que tu es ton toile !
Flavio, 5 ans
Temps et destin
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A partir de beaucoup de destins se forme le destin unique, le destin de lhumanit.
Dieu na pas de temps. Il est hors du temps.
Tout ce qui est lintrieur du temps commence et finit.
Le temps sert pour quun tre naisse, grandisse et meure, pour quil accomplisse tout ce
parcours.
Dieu est et nest pas un parcours, il est ce qui fait le parcours de la vie.
Flavio, 6 ans
Les miracles
Flavio Papa, je me souviens toujours de lhistoire drle que tu mas raconte dans la
voiture.
Papa Quelle histoire ?
Flavio Lhistoire de lhomme qui pendant une inondation est sur le toit de sa maison.
Leau monte et une barque vient le chercher. Il dit : Non merci ; je ne men vais pas. Dieu
va maider.
Leau continue monter. Un canot moteur de police arrive et on lui dit : Venez vite,
mon vieux, vous allez vous noyer ! . Lui rpond : Non merci, je ne men vais pas. Dieu va
maider. A la fin, leau arrive jusquau toit et un hlicoptre vient. Lui ne veut toujours pas
partir ; il pense : Dieu va maider . Alors leau le recouvre et il meurt. Lme sort du corps
et, quand il rencontre Dieu, il lui demande : Pourquoi tu ne mas pas aid ? Dieu lui
rpond : Bien sr que je tai aid ! Je tai envoy une barque, un canot moteur et un
hlicoptre !
Sais-tu quoi me fait penser cette histoire ?
Papa A quoi te fait-elle penser ?
Flavio Cette histoire est trs utile pour comprendre une chose des humains. Parfois, ils
esprent des miracles, ils esprent que Dieu va changer les lois physiques pour montrer son
pouvoir. Cet homme tait un idiot ; il ne savait pas que Dieu rpond toujours, mais si tu es
dans le plan physique, il tenvoie une aide physique, seulement tu dois savoir la voir. Quand
une personne ressent Dieu, elle na pas besoin que Dieu fasse des miracles.
Flavio, 6 ans
Informateur
Maman Attention, tu as failli tomber ! Quel travail a me donne de moccuper de toi !
Flavio Daccord, jai de la chance que tu maies rattrap. Mais cest ton travail ici sur la
Terre de toccuper de moi. Toi tu toccupes de moi, et moi jai moccuper de milliers
dmes.
Maman (avec une certaine ironie) Ainsi, tu es une petite personne trs importante. Il me
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semble que tu es un peu vaniteux
Flavio (avec naturel) Tu ne me comprends pas. Dans le plan physique, il arrive que lon
ait la responsabilit de soccuper de certaines personnes. Toi, par exemple, tu toccupes de
moi, de mon frre nous sommes ta charge. Moi, comme je suis un enfant, jai seulement
moccuper de ma chatte Mais dans le plan spirituel, nous aidons tous lvolution de
beaucoup dtres, et en mme temps il y a des tres qui nous aident nous. Moi, justement, je
nai pas trop dmes charge ; toi, tu en as srement plus que moi. Sais-tu pourquoi ?
Maman Non, et je ne te comprends pas trs bien.
Flavio Toi, tu es quelquun qui soccupe des autres. Moi, je suis un informateur . Ma
fonction est de donner ici sur la Terre des informations concernant le plan spirituel et, quand
je dois, mon travail est dinformer les autres mondes pour dire comment est la vie sur la
Terre. Pour informer ici, jai besoin de mots, de parler, de mexpliquer et de me faire
comprendre. Dans dautres mondes, cest plus facile. Je transmets par des ondes
tlpathiques, et ceux qui le veulent, captent. Cela leur parat bien sr incroyable quil existe
un monde comme celui-ci. Il est trs spcial.
Maman Pourquoi est-il tant spcial ? Moi je ne trouve pas.
Flavio Toi, tu ne le trouves pas spcial parce que tu ty es adapte depuis beaucoup de
vies. Tu es vieille sur la Terre, cest pour a que tu toccupes de moi, tu peux mapprendre
comment vivre ici.
Tu ne peux pas savoir quel point il est difficile dexpliquer dautres tres certaines
choses. Par exemple, pour prendre de lnergie, les humains introduisent dans leur corps
physique des cadavres dautres formes de vie, en utilisant certains instruments (les couverts).
Dabord, ils les prparent, ils cuisinent. Tout a, cest pour extraire juste un peu dnergie.
Celle qui est en trop, ils la rejettent hors du corps (ils font caca). Ils reoivent plus
directement lnergie du Soleil, mais elle ne leur arrive pas trs bien parce quils utilisent des
habits. Dans les autres plantes, lextraction de lnergie est plus directe, elle sabsorbe de la
Source.
Autre thme : la faon de communiquer. Comme cest une plante tellement dense, la
tlpathie, la transmission directe par ondes mentales ne fonctionne pas bien. Cest pour cela
quexiste le mensonge. La communication se fait avec des sons qui sortent du corps par un
orifice (la bouche). Lair fait bouger les cordes vocales et les vibrations qui reprsentent les
choses sortent. En plus, dans des lieux diffrents, on utilise des sons diffrents pour dire les
mmes choses. Cest trs compliqu !
En outre existe la gravit, qui est le poids qui nous maintient sur la Terre. Il faut faire des
efforts pour se dplacer ; on est comme aplati et on ne peut pas voler. On peut seulement
voler en rves ou avec les ondes de la pense.
Flavio, 6 ans
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Nostalgie de Dieu
(A partir des notes de papa)
Au coucher de Soleil, je me promne avec Flavio au bord de la mer.
Papa Quest-ce qui tarrive, Flavio, te me parais triste ?
Flavio Je me sens seul.
Papa Tu nes pas seul ; tu es avec moi, tu es avec maman, avec ton frre, et nous
taimons tous beaucoup. Cest la maison de Buenos-Aires qui te manque ?
Flavio sarrte, me regarde les yeux pleins de larmes, et dit entre deux sanglots :
Flavio Tu ne comprends pas. Personne ne comprend. Je ne me sens pas seul des
humains ; je me sens seul de Dieu ; a ne peut pas se comparer. A cette heure, quand le Soleil
sen va et quon ne voit encore ni les toiles, ni la Lune, Dieu me manque.
Flavio parat encore plus minuscule face limmensit de la mer, sur la plage dserte.
Jessaie de le consoler en lembrassant, mais je sens que seul son corps est ici. Il sabandonne
dans mes bras, mais il est trs loin. Jusqu ce que, avec un profond soupir, il sche ses
larmes et revienne. Il me dit : Papa, rentrons la maison.
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La mort et le nant
Il y a des mots qui existent seulement sur cette plante tellement physique, comme le mot
nant et le mot mort.
Le mot nant en lui-mme ne peut exister. Il peut exister rien de quelque chose, mais rien
de rien na pas de sens, parce que toujours existe Dieu. Jamais quelque chose de Dieu ne peut
disparatre ou ne pas exister.
Le nant est impossible, et aussi rien nest impossible.
Si tu dis un tre trs spirituel, un ange par exemple, que certains humains croient au
nant, il ne peut pas comprendre ; il se rend compte que ces humains sont trs ignorants.
Certaines personnes croient que tout se termine avec la mort. Il est certain que quand
lhomme meurt, son corps physique disparat, mais lhomme ne meurt pas tout entier, son
me sen va avec Dieu. On peut avoir un peu peur, parce que cesser dtre physique, cest un
changement trs grand. Mais cest comme terminer lcole et ensuite continuer apprendre,
aller dans un niveau suprieur, ou une cole diffrente.
Cest--dire que la mort, comme aboutissement de la vie, nexiste pas ; la vie continue, de
faon diffrente. Nous continuons tre une partie de la vie qui vient de Dieu et qui retourne
Dieu.
Flavio, 6 ans
La vrit
Je suis entour de livres, prparant une confrence, trs absorb. Flavio sapproche. Il me
dit :
Flavio Quest-ce que tu fais ?
Papa Jtudie je prpare un expos.
Flavio Pourquoi tant de livres ?
Papa Pour voir ce qui a t crit sur le sujet, et prparer ce que je vais dire.
Flavio Ca, ce sont les vrits des autres. Tu dois regarder lintrieur de toi et dire ta
vrit.
Papa Pour moi, ce nest pas si facile. Cest en lisant beaucoup que je suis arriv ma
propre vrit.
Flavio Bien sr, toi Dieu te transmet la vrit travers les livres. Moi, je nai pas
besoin de lire des livres. Jai une connexion directe. Je sens la vrit.
Papa Parfois, je pense que mes propres ides peuvent tinfluencer et je ne veux pas faire
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cela.
Flavio Non, a ne peut pas marriver. Les tres humains ont des ides, ils sagrippent
aux ides comme moi ce coussin. (Il prend un coussin et il le serre contre lui.) Parfois, ils
changent leurs ides pour dautres qui leur plaisent plus ou leur paraissent plus intressantes.
Moi, je ne peux pas changer mes ides parce que je suis ainsi. Les ides sont dans ma nature,
elles sont ma nature, elles font partie de moi. (Il pose le coussin sur le sol et sassied dessus.)
Cest pour a que tu ne peux pas minfluencer. Mais tu peux maider beaucoup si tu
menseignes des mots qui maident expliquer ce que je sais dj.
Papa Comment est-il possible que tu viennes avec la connaissance de concepts qui
mont cot des annes de travail pour les dcouvrir et les comprendre ?
Flavio Cest lamour qui aide. Maman et toi tes venus travers lamour de vos parents,
qui saimaient assez. Mais lamour de maman et de toi tait encore plus grand, parce quil
tait moins personnel. Cest pour cela que jai pu maintenir ouverte la connexion.
Flavio, 6 ans
Vie et apprentissage
Patricia (20 ans, employe de maison) Flavio, pourquoi sommes-nous tellement
diffrents et nous arrive-t-il des choses si distinctes ?
Flavio Nous ne pensons pas tous de la mme faon, ni ne voulons la mme chose, mais
cest ce qui nous fait avoir une vie originale. Il faut la vivre avec joie ; il y a toujours plus et
plus ; il y a dautres vies pour exprimenter et il y a plein de moments pour apprendre.
Dans chaque vie, nous apprenons un peu plus chaque jour, et nous emportons avec nous
les expriences constructives, mais parfois aussi des dsirs et des choses ngatives.
En ralit, la vie est une grande cole : certains commencent peine, dautres redoublent ;
chacun va en progressant dans les diffrents niveaux dapprentissage jusqu devenir
professeur. On est alors un professionnel de lternit, et on a la mission de descendre pour
aider les lves afin quils arrivent au mme niveau, leur enseigner que nous sommes tous
des parties de Dieu et que la vie nous polit jusqu arriver la perfection.
Flavio, 7 ans
Ame et volont
Patricia est silencieuse, compltement absorbe dans ses penses.
Flavio sapproche, lobserve et lui donne un petit coup sur la main avec un crayon.
Patricia (sursautant) Que fais-tu ?
Flavio Que ressens-tu ?
Patricia Quest-ce que jen sais, moi ? Tu membtes. Si ce ntait pas toi, je me serais
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fche. Tu es un enfant trs particulier, jai limpression que tu as devin ce qui marrive.
Flavio Je tai demand ce que tu sens et non ce que tu penses, parce que tu penses trop.
Tu dois te laisser vivre et attendre la rponse. Tu penses et tu penses. Tu penses quen
creusant avec une pelle, tu vas arriver plus vite aux fondations. Tu y arriveras de la mme
faon en grattant avec ton doigt. Nutilise pas tant ta volont personnelle, ne tagite pas
autant lintrieur de ta tte.
Il faut se laisser guider par son me.
Flavio, 7 ans
Lme et le masque
Flavio Je dois chercher une dfinition diffrente du mot ami . Nous sommes en train
de faire un dictionnaire personnel.
Maman Rcemment, jai lu une belle dfinition : lami, cest celui qui nous pouvons
tout dire de nous-mmes .
Flavio Elle est belle, mais elle ne peut pas me servir, au moins pour mes compagnons
dcole. Tu sais bien que mon meilleur ami est Alexandre et que je lui montre seulement mon
masque, il ne connat pas le plus important de moi.
Maman Quest-ce que cest, ton masque ?
Flavio Mon masque est ma personnalit. Je suis Flavio, un enfant de presque huit ans,
assez bon lve, bon camarade, pas trs bon en sport. Mais cela nest quune petite partie de
ce que je suis.
Maman A moi peux-tu raconter qui tu es rellement ?
Flavio Je te le raconte depuis que jai trois ans. Je suis une me qui vient, avec beaucoup
dautres, aider dans les temps actuels. Maintenant je suis sur la Terre, cette plante tellement
physique qui est en train de commencer son cheminement spirituel. Pour arriver la Terre,
jai d passer par le Soleil pour entrer dans ce systme solaire. Ensuite, jai expriment la
densit sur des plantes moins physiques que la Terre. Lunivers est le corps physique de
Dieu et les humains en connaissent peine une toute petite partie.
Nous pouvons dire quune me nat en tant qume quand elle se spare du noyau
dessence divine. Elle passe par beaucoup de manires dtre, par diverses formes
dexistence, et ensuite retourne au noyau enrichie par son exprience. Dans ce sens, mon me
a beaucoup dexprience, mais jai peu de pratique dans un monde si difficile. Cest pour
cela que jai besoin de beaucoup daide.
Flavio, 7 ans
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Les dsirs
Tout arrive, dans la vie tout arrive. Aujourdhui sest ralis un de mes dsirs. Il est
possible darriver raliser tous ses dsirs, du plus petit au plus profond.
Ce qui est ngatif, ce ne sont pas les dsirs, mais cest de sattacher eux,
particulirement quand quelquun sapproche de la mort.
Cest bien de mourir sans dsirs. Quand quelquun a un dsir trs fort, il revient avec lui
dans la vie suivante. Plus le dsir est personnel (par exemple quand quelquun veut se venger
dune personne), plus il est sr quon aura en porter le fardeau dans la prochaine vie. Un
dsir plus gnral (par exemple le dsir dtre aim) est moins pesant, parce quil nous
conditionne moins.
La plupart des gens ne veulent pas mourir, parce quils ont peur de la mort. Ceci est un
dsir gnral, il est trs commun et nest pas si grave. Cest comme la peur dun examen.
Quand on passe lexamen, la peur disparat.
La dernire vie sur la plante Terre doit tre trs pure, totalement libre de dsirs.
Flavio, 7 ans
Ennemi
Flavio Aujourdhui je me suis battu lcole. Jai un camarade trs bagarreur. Il ma
pouss violemment et jai d laffronter. Mais je ne lui ai pas donn de coup. Je lai regard
dans les yeux et je lui ai dit avec force de ne pas membter. Ca ne me plat pas davoir des
ennemis, ni ne veux gagner dans les bagarres.
Papa Pourquoi ?
Flavio Si tu veux gagner quelque chose, tu dois en payer le prix. Mme si tu gagnes une
bagarre, lennemi devient ton matre.
Quand tu as vaincu de mauvaise faon un ennemi, la victoire se retourne contre toi.
Quand on obtient quelque chose de positif, il faut affronter ensuite le ct ngatif. Il faut
toujours passer par le ct oppos, cest comme a quon apprend.
Flavio, 7 ans
Avant de dormir
Maman Que tarrive-t-il ? Tu es fatigu ? Cest lheure daller dormir
Flavio Non je ne suis pas fatigu, jai beaucoup dnergie, mais je suis trs tendu.
Maintenant je me rends compte de la diffrence quil y a entre nergie et tension ; cest la
mme quil a entre leau et la pompe eau. Tu as vu la pompe eau quil y a dans le champ
de loncle Jean ?
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Maman Oui. Quelle est la diffrence ?
Flavio Lnergie est comme leau, la tension est la pompe eau. Lnergie traverse le
physique, nous sommes dans une mer dnergie. Malgr tout, lnergie est peine une
parcelle minuscule, comme un microbe, de lme.
La tension est lnergie qui circule mal.
Pour absorber de lnergie dans le plan subtil, il faut retourner la Source. Si je suis
rveill, je me concentre, je vais au-del de mon corps, jentre dans la lumire et je vais
directement ltoile.
Certaines personnes croient quavec le physique on peut toucher le spirituel. Mais ce nest
pas ainsi. Cest comme essayer de toucher une ombre. Mais avec le physique, par
lintermdiaire du mental, il est possible darriver au spirituel par la concentration.
Le plus difficile nest pas de laisser son corps, mais de laisser son moi. Le moi est trs
lourd.
Il me semble que la faon la plus commune quont les tres humains de retourner la
Source, cest quand ils sont endormis. Le mieux, cest daller dormir sans le poids de ce qui
sest pass pendant la journe. Avant de dormir, il faut nettoyer le mental.
Maman Comment fait-on ?
Flavio Par exemple, lautre jour, quand vous ntes pas venus me chercher lcole,
jtais un peu angoiss. Mais ensuite jai eu lide de demander la permission de tlphoner
la maison. Le problme, cest le sentiment de peur. Moi je paralyse limage, je lobserve et je
la repasse plusieurs fois. Ensuite, je mhabitue. Ainsi le souvenir de la peur me quitte peu
peu, il sloigne. Je conserve ce que jai fait de positif, qui est de morganiser pour appeler
chez moi.
Il est fondamental de laisser passer ce qui est pass, ne pas mattendre ce que cela arrive
nouveau. Ainsi, je ne me laisse pas envahir par la peur, je la chasse de dedans. Il ne faut
rien garder de ngatif.
Le ngatif alimente la tension et ne laisse pas lnergie suivre son chemin, retourner la
Source.
Flavio, 7 ans
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RENCONTRES
La mission
(Tir des notes de maman)
A six ans, Flavio traversa une priode difficile : il se sentait trs souvent dcourag et
triste, il tait sans apptit et dvitalis. Il avait pour habitude de dire : Ca me cote
beaucoup de vivre. Ce monde est trs difficile pour moi.
A ce moment-l, nous remes la visite dAda, une psychologue transpersonnelle
dorigine brsilienne. Ds quelle rencontra Flavio, une relation intense stablit entre eux, en
dpit de la diffrence dge et des difficults de langue. Bien que son pre et moi fussions
prsents, nous restmes en marge dune complicit trs troite qui stablit entre eux. Elle fut
la premire personne qui ne lui parla pas comme un enfant. Elle lui parla des difficults
quelle aussi avait rencontres, quand elle tait petite pour sadapter au monde physique.
Flavio se sentit compris et proche delle. Ils taient bouleverss, avec des larmes aux yeux.
Cette rencontre fut trs utile pour Flavio. A partir de ce moment, ses tats dme
samliorrent et il montra plus dintrt mieux salimenter et sadapter la ralit
quotidienne.
Quand elle partit, Flavio exultant nous fit le commentaire suivant :
Flavio Enfin, jai rencontr une personne semblable moi ! Elle a la mme mission que
moi. Je me sentais tellement seul sur la Terre. Maintenant, je sais que nous sommes
nombreux et que notre mission est de raconter les choses que nous savons jusqu ce que
tous les sachent et les sentent. Nous venons pour aider dans le plan physique, parce que
dautres tres aident depuis un autre plan.
Les humains vont commencer tre diffrents ; les enfants qui viennent vont tre plus
ouverts au spirituel. Beaucoup de gens croient en Dieu, mais ne le sentent pas. Dautres ne
croient pas en Dieu, parce quils nacceptent pas ce que disent les religions, mais ils sentent
quils font partie de la Vie, et la Vie vient de Dieu. Quand tous les tres humains se
rappelleront quils sont des parties de Dieu, cette plante cessera dtre comme elle est
maintenant. Bien sr, on ne sait pas combien de temps va durer ce changement parce quil
dpend de beaucoup de choses mais il ne peut tre vit, parce que le mouvement qui pousse
les humains tre moins matrialistes et retourner au spirituel a dj commenc.
Lme des tres humains retourne de nombreuses fois sur la Terre pour exprimenter la
matire. Mais maintenant, elle commence exprimenter plus le spirituel.
Lme peut aussi aller sur dautres plantes et avoir dautres sortes de vie, faire un tour
travers tout lunivers et finalement redevenir une partie de Dieu.
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Mlancolie
Maman Tu es triste. A quoi penses-tu ?
Flavio (avec nostalgie) Mon Almin me manque Mon Alman aussi Jai le
regret de lendroit do je viens
Maman Quest-ce que cest, lAlmin et lAlman ?
Flavio Ce sont deux mots qui me sont passs par la tte, jai limpression quils
nexistent pas. LAlmin est un ensemble dmes de la mme vibration. Elles sont de ples
diffrents et sont runies dans une espce de nid dmes . Elles sont en dehors de lunivers
connu. Certaines se dtachent de lAlmin et commencent un long chemin. Elles entrent dans
lUnivers, passent par le Soleil et finalement arrivent sur la Terre.
Jai limpression quAda et moi sommes du mme Almin. Cest pour cela que je
mentends bien avec elle.
Maman Elle te manque ?
Flavio Non, elle ne me manque pas. Parce que les tres dun mme Almin sont relis,
mme sils ne sont pas ensemble dans le plan physique. De plus, ces tres nont pas tous un
corps physique, ils peuvent tre dans dautres dimensions.
Flavio, 6 ans
Cartes
Buenos-Aires, 8 aot 1987
Chre Ada : (cest maman qui tcrit)
Le livre ma beaucoup plu. Ca me parat incroyable que, dans un livre, on puisse crire la
mme chose que ce que je pense !
La plante Terre est une cole. Cest une cole trs difficile, parce quon y trouve
beaucoup de matire et peu desprit. En tant quhumains, nous venons apprendre nous
servir du corps et des choses qui se touchent.
Mais il y a beaucoup dcoles, dans dautres plantes, pour apprendre des choses
diffrentes.
Il y a aussi des plantes-maisons, o habitent les mes. Moi, il me semble que je viens du
Soleil ; dans le Soleil, il y a des mes pures. Ensuite, je suis pass par Saturne qui est moins
physique que la Terre. Maintenant, jai limpression que jai mieux compris la rincarnation.
Sur cette plante, il est tellement difficile davoir un corps quil faut en sortir et y entrer de
nombreuses fois pour apprendre sen servir.
En plus cest diffrent dtre un homme que dtre une femme. Les hommes ont plus
dnergie. Les femmes, quand elles ont des enfants, leur donnent leur nergie, et cette
nergie leur revient transparente. Les hommes perdent moins dnergie, mais les femmes
apprennent quelque chose dimportant : quand elles ont des enfants, elles exprimentent
la mort ! La sortie du bb hors du ventre lme sortant du corps.
Certaines personnes ne savent pas cela et la mort les rend tristes. Elles croient trop en la
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seule existence du monde physique. Elles oublient que la vie vient de Dieu, et ce qui vient de
Dieu ne se termine jamais ! Mme si la plante Terre explosait, elle resterait une partie de
Dieu.
Avant, je croyais que Dieu tait tout lUnivers, mais un jour Dieu ma montr le vide et il
ma dit : Je suis aussi cela. LUnivers, les autres univers et le vide jamais ne se terminent,
parce que Dieu na ni fin ni commencement.
Pour que les mes des humains ne soient pas tristes, nous devons tous ensemble parler de
cela.
Depuis que tu es venue la maison ? Ada, je sais que nous sommes nombreux avoir la
mme mission. Et il me semble que, maintenant, beaucoup dmes viennent pour aider cette
plante. Ce sont des gens missionns . Affectueusement.
Flavio
Flavio, 6 ans
Chre Ada :
Jai aim ta carte.
Il mest venu une ide sur lAlmin et lAlman
LAlmin est un groupe dmes et lAlman est un groupe dAlmins. LAlman prend soin
de lAlmin.
LAlmin prend soin des mes. Les mes du mme Almin, quand elles sont sur la Terre, se
relient avec londe de leur Almin. Nous, nous devons voir pourquoi nous sommes du mme
Almin.
Affectueusement.
Flavio
Flavio, 6 ans
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13 mai 1988
Cher Trigueirinho,
Je mappelle Flavio et jai sept ans. Jaimerais parler de Dieu avec vous.
Je sais que :
Dieu est tout.
Ltre humain est compos de :
Ame, Moi et Corps.
Flavio Cabobianco
Ma maman entendit parler de Trigueirinho, un penseur et guide spirituel rsidant au Brsil,
quand javais un an.
Elle lui crivit une lettre relatant les expriences quelle avait vcues pendant laccouchement, en
lui demandant son opinion.
Il lui rpondit quelques lignes qui annonaient lvolution qui viendrait ensuite : Votre nom,
Alba5, correspond la naissance du Soleil, et cest cela qui est en train de vous arriver.
A lge de sept ans, jai connu Trigueirinho, ce fut une belle rencontre. Par la suite, je lai vu
deux trois fois par an, quand il venait enseigner Buenos Aires.
Trigueirinho est un tre missionn comme moi, mais il a une mission diffrente.
Nous venons tous deux pour aider au processus de spiritualisation.
Quand nous nous rencontrons, nous nous sentons trs bien ensemble, bien que nous parlions peu.
Cependant, il est arriv plusieurs fois que nous dveloppions tous deux des thmes semblables en
mme temps. Cela se produit parce que nous captons la mme onde spirituelle.
Il y a deux ans, il me demanda la permission de mettre quelques uns de mes crits dans un de ses
livres. Par la suite, il se rjouit beaucoup quand je me mis raliser mon livre, et il me fit certaines
suggestions sur larrangement, du fait quil a beaucoup dexprience en tant qucrivain.
Flavio, 9 ans
5 NdE : Alba signifie Aube en franais.
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MON FRERE MARCOS
Dessin rversible : Marco et Flavio sur la Terre.
Marcos, 7 ans
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Compagnon de vie
Marcos est mon compagnon de vie ici sur la Terre, et il le fut aussi dautres niveaux.
Mon frre et moi sommes du mme groupe dmes, mais de ple diffrent. Nous venons
ensemble accomplir une mission, aider les tres de la Terre avoir plus de liens avec le spirituel.
Nous avons des fonctions diffrentes. Je dois montrer et expliquer lexistence de la ralit
spirituelle ; en revanche, mon frre aide plus avec son rayonnement. Mon frre fut un pont qui
maida venir, et il continue tre un pont entre les gens et moi.
Nous sommes en train dapprendre cooprer dans ce plan-ci ; parfois nous nous disputons,
mais nous nous compltons aussi trs bien.
Flavio, 9 ans
Messages de Dieu
Marcos Parfois, je sais ce que tu penses, mais je sais encore plus ce que tu ressens. Mais le plus
important, ce sont les choses que je sais de Dieu. Sais-tu, maman ? Quand Dieu me cra dans le
Ciel, il me dit : Tu gardes mon souvenir et je garde ton sourire. Et je me souviens de Dieu ; je
sais comment est la maison de Dieu. Moi je sais que nous venons de la maison de Dieu et quaprs
la mort, nous retournons Dieu. Dieu a envoy mon papa des petits papiers qui disent ce que jai
faire ; je vais demander quil me les cherche et quil me les lise. Il ma dit aussi : Tu as un petit
frre et tu dois laimer beaucoup . Et moi je laime, nest-ce pas ?
Maman Oui, bien sr.
Marcos Je dois aimer beaucoup tout le monde, les amis et tous les gens. Je dois aimer et
soigner. Il ma dit dautres choses que jai oublies ; je men souviens la nuit quand je suis endormi.
Moi je vois avec les yeux ferms. Je vois Dieu, mais Dieu na pas de corps. Il na pas de bouche,
mais il parle. Il est dans toutes les choses, il est aussi dans la nourriture, il est dans lair. Dieu est
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lintrieur des gens, et aussi lintrieur des voleurs, mme sils sont mchants. Ils sont mchants
parce quils ne savent pas quils ont Dieu lintrieur deux ; ils ne le sentent pas. Et Dieu est aussi
dans les animaux. Mme dans les rats. Tu sais que je vois les anges ? Ils sarrtent devant ma
fentre ; ils sont comme de lair, ils flottent, ils ont de la lumire, mais ils nont pas dailes. Les
anges sont plus prs de Dieu. Maintenant, je ne veux plus parler de a. Nous en parlerons plus un
autre jour.
Marcos, 3 ans
La maison de Dieu
(Relat par ma mre)
Je donne son bain Marcos. Il insiste pour rester cinq minutes de plus dans leau. Je lui
explique que cinq minutes est un espace de temps trs court, que rapidement je vais le retirer. Je lui
raconte que quand jtais petite comme lui, je disais ma maman que jallais jouer seulement cinq
minutes la maison dune petite amie. Jy allais et je mattardais beaucoup de temps. Je ne me
rendais pas compte que javais seulement un petit moment pour jouer.
En racontant cet pisode, je me souviens que cette petite amie mourut dune maladie rnale peu
de temps aprs. Mes parents me dirent quelle tait alle au ciel. Ce fut mon premier contact avec la
mort. Naturellement, je ne parle pas de cela mon fils. Cependant, il me regarde dune faon
trange et me dit :
Marcos Parle-moi de ta petite amie. Je sais bien quelle est morte. Elle est retourne la
maison de Dieu. Nous venons tous de la maison de Dieu. Maman, toi tu ne me parles jamais de
Dieu !
Je me sens bouleverse, car comme cela sest dj produit dautres fois, lenfant a capt mes
penses. Je lui demande :
Maman Comment sais-tu quelle est morte ?
Marcos Tu lavais dans ta pense. Dieu ma donn des oreilles pour entendre ce que les gens
sentent. Toi, la mort te rend triste. Tu ne sais pas que quand on meurt, on retourne Dieu ?
Marcos, 3 ans
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Connexion
(Souvenir de ma maman)
Je suis dans le bain, me prparant sortir, Marcos apparat et demande :
Marcos Maman, o vas-tu ? Je veux aller avec toi.
Maman Je vais travailler.
Marcos (indign) Que cest facile de dire des mensonges !
Je le regarde surprise, car en ralit je sors avec une amie. Je lui rplique :
Maman Comment sais-tu que je ne vais pas travailler ?
Marcos Je le sais. Jentre dans ton mental comme dans un camp ennemi et je cherche ce que je
veux savoir. Mais si a tennuie, je ne le ferai plus. Est-ce que cest mal que je fasse cela ?
Maman Non, mon chri ; ce nest pas mal. Simplement je suis stupfaite que tu saches ce que
je pense.
Marcos, 3 ans
Les Anges et lagneau
Papa Marcos, jaimerais lire un moment. Jai besoin de rester seul. Pourquoi ne vas-tu pas
jouer ?
Marcos Je ne men vais pas parce que tu es fch avec toi-mme, pas avec moi.
Papa (reconnaissant ses sentiments) Bon, cest exact, je suis un peu nerv, mais a na rien
voir avec toi.
Marcos Papa, tre fch ce nest pas bien ; cest comme avoir un enfer en dedans. Moi, des
fois, jai lintrieur un ciel et un enfer qui se battent. Mais je ne crois pas au ciel et lenfer dont
parle grand-mre. Sais-tu une chose ? Hier soir, jtais nerv avec mon petit frre et je ne voulais
pas voler en rves. Alors les anges sont venus me chercher et ils mont emmen voler avec eux,
pour tre prs de Dieu. Ils mont amen dans un lieu o ils taient tous runis. Sais-tu ce quils
mont dit ? Que javais tu un agneau. Moi je leur disais que ce ntait pas vrai. Mais ils le
rptaient encore. Ils ne me faisaient rien, parce que les anges ne te font rien ; ils ne te punissent
pas, ils ne font qutre. Ensuite, Dieu est venu et il ma touch, mais pas avec les mains, parce que
Dieu na pas de mains et pas de corps. Moi non plus je ntais pas dans mon corps ; ensuite je suis
revenu dans mon lit et je me suis tranquillis. Je sais que jai aimer mon petit frre et men
occuper, mais parfois je suis trs en colre Il me semble que les anges maident en mamenant
Dieu. La colre cest comme lenfer, le ciel cest de sentir Dieu.
Marcos, 3 ans
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Rendez-vous avec Dieu
Marcos Maman, si tu viens mon lit la nuit et que tu ne me trouves pas, naie pas peur. Aprs,
je reviens.
Maman Pourquoi est-ce que je ne devrais pas te trouver ?
Marcos Parce que des fois je men vais quand je mendors. Je vais avec Dieu. Je vais comme
une fuse dans les toiles, et je suis avec Dieu. Mais cest difficile texpliquer, parce que cest un
lieu qui est au-del des mots. Je sens quelque chose dans le cur, dans lme, mais il ny a pas de
mots.
Marcos, 3 ans
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Sur un Ange
Marcos La nuit dernire, jai vu u