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Classes de Cinquième : le récit d’aventures. Lecture de l’image : au sein de l’édition, un cahier photos couleurs. Proposition de lecture cursive : Le Petit Vieux des Batignolles, d’Émile Gaboriau. MAURICE LEBLANC L’Aiguille creuse ISBN : 9782081275621 3,70 € – 288 p. I. Pourquoi étudier L’Aiguille creuse en classe de Cinquième ? L’Aiguille creuse est un roman dont le succès ne s’est jamais démenti, comme en témoigne la dernière adaptation des aven- tures d’Arsène Lupin au cinéma (par Jean-Paul Salomé, en 2004), qui en reprend en partie l’intrigue. Ce récit constitue donc une porte d’entrée idéale pour découvrir non seulement une figure majeure du roman d’aventures, Arsène Lupin, mais aussi d’autres personnages de la littérature populaire, comme Sherlock Holmes, qui apparaît dans l’œuvre de Leblanc sous le nom de Herlock Sholmès. Dans le cadre des nouveaux programmes de français de Cin- quième, les élèves sont tenus de lire trois œuvres intégrales et d’étudier le récit d’aventures. Si l’intrigue de L’Aiguille creuse suit initialement le schéma traditionnel du roman policier, elle s’en éloigne assez rapidement pour se rapprocher du roman d’aventures (Maurice Leblanc lui-même revendiquait cette ambi- guïté générique). Tous les éléments habituels du policier sont ainsi faussés : le héros se confond avec le cambrioleur, la petite L’Aiguille creuse | 1 Meta-systems - 13-04-12 17:38:32 FL1431 U111 - Oasys 19.00x - Page 1 - BAT Guide de l’enseignant - Etonnants classiques - Dynamic layout 125x × 178x

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■ Classes de Cinquième : le récitd’aventures.■ Lecture de l’image : au sein del’édition, un cahier photos couleurs.■ Proposition de lecture cursive :Le Petit Vieux des Batignolles,d’Émile Gaboriau.

MAURICE LEBLANC

L’Aiguille creuseISBN : 97820812756213,70 € – 288 p.

I. Pourquoi étudier L’Aiguille creuseen classe de Cinquième ?

L’Aiguille creuse est un roman dont le succès ne s’est jamaisdémenti, comme en témoigne la dernière adaptation des aven-tures d’Arsène Lupin au cinéma (par Jean-Paul Salomé, en2004), qui en reprend en partie l’intrigue. Ce récit constituedonc une porte d’entrée idéale pour découvrir non seulementune figure majeure du roman d’aventures, Arsène Lupin, maisaussi d’autres personnages de la littérature populaire, commeSherlock Holmes, qui apparaît dans l’œuvre de Leblanc sous lenom de Herlock Sholmès.

Dans le cadre des nouveaux programmes de français de Cin-quième, les élèves sont tenus de lire trois œuvres intégrales etd’étudier le récit d’aventures. Si l’intrigue de L’Aiguille creusesuit initialement le schéma traditionnel du roman policier, elles’en éloigne assez rapidement pour se rapprocher du romand’aventures (Maurice Leblanc lui-même revendiquait cette ambi-guïté générique). Tous les éléments habituels du policier sontainsi faussés : le héros se confond avec le cambrioleur, la petite

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histoire s’inscrit dans la grande (à travers le trésor des rois deFrance), l’enquête devient secondaire par rapport à une chasseau trésor épique. Cette double parenté est soulignée au sein dudossier par deux groupements de textes qui proposent différentsportraits d’enquêteurs et d’aventuriers.

Ce roman dispose d’autres atouts pour plaire aux élèves. Ilest d’une lecture accessible et met en scène un second héros, lelycéen Isidore Beautrelet, auquel ils s’identifieront aisément.

Sa lecture sera l’occasion d’aborder de nombreux points duprogramme de français, en particulier les travaux d’écriture (des-cription de lieux, utilisation du dialogue, etc.).

Le cahier photos couleurs inséré dans l’édition permettra depénétrer plus avant dans l’univers de l’écrivain. Les élèves yretrouveront les principaux lieux du roman et constateront qu’ilssont le plus souvent directement inspirés d’une région chère àl’auteur (comme l’Aiguille d’Étretat). On leur fera ainsi percevoirl’une des finalités du réalisme : créer l’illusion du vraisemblable.En lien avec l’histoire des arts, le cahier photos propose égale-ment quelques exemples de représentations du fameux trésor del’Aiguille creuse.

L’expression orale sera nourrie par plusieurs activités : un tra-vail de recherche et un exposé à préparer collectivement.

II. Tableau synoptique de la séquenceSéances Supports Objectifs Fiches élèves

correspondantes 1

1 – Dossier, « Qui est Découvrir le Fiche no 1Préparation à la Arsène Lupin ? », personnage d’Arsène

lecture du p. 260-266 Lupinroman – Les interprètes de

Lupin, cahier photos,p. 8

1. Les fiches élèves sont disponibles sur notre site www.etonnantsclassiques.fr,prêtes à être imprimées et distribuées en classe.

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Séances Supports Objectifs Fiches élèvescorrespondantes

2 – L’ensemble du récit – Lire un incipit Fiches nos 2 et 3Commencer un – Dossier, microlecture – Retrouver les

récit no 1, p. 257 éléments du récit– Dossier, « Avez-vous policierbien lu ? », p. 256-257 – Découvrir le

réalisme

3 L’ensemble du récit – Travailler la Fiche no 4Décrire un lieu description

– Changer de pointde vue– Prolonger un texte

4 – Dossier, microlecture – Lire un portrait Fiche no 5Présenter un no 2, p. 258 – Découvrir lespersonnage – Extrait de fonctions du

« Raymonde prêta dialoguel’oreille… » à « Unhomme en effets’éloignait d’un pasrapide », p. 41-42

5 – Dossier, groupement – Réaliser un exposé Fiche no 6La figure de de textes, « Figures de collectifl’enquêteur l’enquêteur », p. 267- – Effectuer une

276 lecture cursive– Le Petit Vieux desBatignolles, d’ÉmileGaboriau

6 Dossier, microlecture Étudier la notion Fiche no 7Un affrontement no 3, p. 258-259 de point de vue

7 – Dossier, microlecture – Découvrir le genre Fiches nos 8 et 9L’aventure no 4, p. 259-260 du roman

– Cahier photos, p. 4-7 d’aventures– Chronologie, p. 27- – Effectuer une37 lecture cursive– Le Petit Vieux desBatignolles, d’ÉmileGaboriau

8 – Dossier, groupement Évaluer les acquisÉvaluation finale de textes « Les exploits de la séquence

de l’aventurier »,p. 276-279– Cahier photos, p. 2– Dossier, activitésd’écriture, sujet « Écrireune scène de roman »,p. 286

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III. Déroulement de la séquence

Séance no 1 : préparation à la lecture du roman

Objectif → Découvrir le personnage d’Arsène Lupin.Supports → Dossier, « Qui est Arsène Lupin ? » (p. 260-266).

→ Les interprètes de Lupin (cahier photos, p. 8).→ Fiche élèves no 1.

Préalablement à l’étude de l’œuvre, on demandera aux élèvesde lire la partie du dossier intitulée « Qui est Arsène Lupin ? »(p. 260-266). Ils pourront ainsi se faire une première idée dupersonnage et mieux comprendre les allusions à ses aventuresprécédentes glissées dans le roman. Les questions ci-dessoussont consignées dans la fiche élèves no 1, disponible sur le sitewww.etonnantsclassiques.fr.

■ Le personnage d’Arsène Lupin

Biographie du gentleman cambrioleur (p. 260-264)

1. Quelles sont les deux femmes qui élèvent Lupin ? Lupin estélevé à la fois par sa mère, Henriette d’Andrésy, et par une nour-rice, Victoire.

2. Quelles sont les disciplines étudiées par Lupin ? Lupinétudie le latin, le grec, l’anglais et l’allemand, puis le droit et lamédecine, ainsi que la prestidigitation.

3. Quelle activité physique pratique-t-il ? Lupin apprend lesarts martiaux avec son père.

4. Qui sera le biographe d’Arsène Lupin ? Maurice Leblanc,l’auteur des romans, devient le biographe d’Arsène Lupin.

5. Qui sont les différents ennemis qu’affronte Lupin ? Ilaffronte tour à tour la comtesse de Cagliostro, l’inspecteur Gani-mard et Herlock Sholmès.

6. Quelles identités Lupin prend-il au cours de sa vie ? Il sefait appeler vicomte d’Andrésy, Jean Daspry, M. Lenormand,Victor Hautin.

7. De quelles femmes tombe-t-il amoureux ? Lupin tombeamoureux de Louise d’Ernemont, Clarisse d’Étigues, la

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comtesse de Cagliostro, Clarisse Mergy, Raymonde de Saint-Véran, Dolorès Kesselbach et Florence Levasseur.

8. Combien d’enfants a-t-il eus ? Il a une fille, Geneviève, avecLouise d’Ernemont. Il a ensuite un fils, Félicien, avec Clarissed’Étigues (mais, croyant l’enfant mort-né, il ne le verra pasgrandir).

Arsène Lupin vu par Maurice Leblanc (p. 264-266)

9. Pourquoi appelle-t-on Lupin le « gentleman cambrioleur » ?Parce que Lupin est d’abord un voleur. Il dérobe de nombreuxobjets autour de lui. Cependant, il sait se montrer gentleman :il est sympathique et chevaleresque.

Les interprètes de Lupin (cahier photos, p. 8)

10. Selon vous, et d’après ce que vous avez appris sur le per-sonnage de Lupin, quel est l’acteur qui incarne le mieux le person-nage ? Cette question pourra faire l’objet d’un débat et seral’occasion de révéler les qualités que les élèves auront vues oucru voir dans le personnage. Ils devront cependant s’entendresur le constat suivant : les acteurs interprétant Lupin présententle même physique (ce sont des hommes bruns et glabres,plutôt minces).

Afin de préparer la séance no 2, les élèves sont invités à lire leroman et à répondre aux questions de la microlecture no 1(p. 258).

Séance no 2 : commencer un récitObjectifs → Lire un incipit.

→ Retrouver les éléments du récit policier.→ Découvrir le réalisme.

Supports → L’ensemble du récit.→ Dossier, microlecture no 1 (p. 257).→ Dossier, « Avez-vous bien lu ? » (p. 256-257).→ Fiches élèves nos 2 et 3.

■ Contrôle de lectureÀ l’aide de la fiche élèves no 2, disponible sur le site

www.etonnantsclassiques.fr, on commencera par interroger les

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élèves sur les éléments principaux du roman. Cette évaluationpourra être notée.

1. Par quoi Raymonde de Saint-Véran est-elle réveillée enpleine nuit au début du roman ? Raymonde de Saint-Véran estréveillée par des bruits suspects dans la maison où elle dort.

2. Qui s’improvise enquêteur après s’être fait passer pour unjournaliste ? Outre la police, l’enquête est prise en charge parIsidore Beautrelet, un lycéen, qui approche du lieu du crime enprenant l’identité d’un journaliste.

3. Qui est en réalité le cambrioleur blessé par balle ? Le cam-brioleur blessé n’est autre qu’Arsène Lupin.

4. Que découvre-t-on sous le maître-autel de la chapelle dudomaine d’Ambrumésy ? On y découvre deux cadavres, que l’onprend tout d’abord pour ceux de Raymonde de Saint-Véran etd’Arsène Lupin, mais qui se révèlent par la suite être ceux d’uncouple d’Américains qui s’est suicidé.

5. Où Isidore Beautrelet et Arsène Lupin se rencontrent-ilspour la première fois ? Isidore Beautrelet et Arsène Lupin se ren-contrent pour la première fois dans la maison de MauriceLeblanc, le biographe de Lupin.

6. Où le père d’Isidore Beautrelet est-il détenu lorsqu’il estenlevé ? Le père d’Isidore Beautrelet est détenu au château del’Aiguille, à Crozant (dans la Creuse).

7. À quel endroit se situe la fameuse Aiguille creuse ?L’Aiguille creuse borde les falaises d’Étretat, en Normandie.

8. Que trouve-t-on à l’intérieur ? À l’intérieur se trouve letrésor des rois de France, ainsi que d’autres objets dérobés parLupin.

9. Qui sont les deux enquêteurs expérimentés qui poursuiventArsène Lupin ? Lupin est poursuivi par l’inspecteur Ganimard,ainsi que par le célèbre Herlock Sholmès.

10. Quel événement tragique marque la fin du roman ? Alorsque Lupin tente de s’enfuir, Sholmès lui tire dessus, mais c’estRaymonde de Saint-Véran, devenue Mme Arsène Lupin, qui esttuée en protégeant son mari.

■ Étude de texteLes élèves auront répondu à la maison aux questions de la

microlecture no 1, retranscrites sur la fiche élèves no 3 (dispo-

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nible sur le site www.etonnantsclassiques.fr). On les corrigeraavec eux en reprenant trois points essentiels.

1. Les caractéristiques de l’incipit

A. Pouvez-vous préciser le cadre spatio-temporel du passage ?La scène se déroule en Normandie et il est six heures du matin.

B. Quels sont les personnages principaux de ce dernier ? Lespersonnages principaux du passage sont le comte de Gesvres,sa fille Suzanne et sa nièce Raymonde de Saint-Véran.

C. Comment ces personnages sont-ils décrits ? Qu’apprend-onà leur sujet ? On apprend les relations familiales qui les unissent.Le comte est un homme d’un certain âge, grand et de belleallure. Suzanne est blonde, jolie et fragile. Raymonde n’est pasdécrite mais on sait qu’elle est orpheline.

Ce travail permettra de définir les objectifs d’un incipit :donner le cadre spatio-temporel du récit ; présenter les person-nages et leurs motivations ; lancer l’intrigue.

2. Un roman policier

A. Quel vocabulaire permet de dire qu’il s’agit d’une histoirepolicière ? On retrouve le champ lexical de la police : « gendar-merie », « parquet », « crime », « coupable », « forfait », « substitutdu procureur », « juge d’instruction », « greffier », « brigadier degendarmerie », « évasion », « vol », « mobile », « voleur ».

B. L’action de la police vous semble-t-elle efficace ? Pourquoi ?La police est rapidement sur les lieux et l’enquête commencesur-le-champ. Cependant, le juge et le substitut ne sont jamaisd’accord.

C. Quel crime a été commis ? En quoi est-il surprenant ? Onsuppose que le mobile est le vol d’objets d’art (tableaux deRubens et tapisseries de Flandre). Cependant, rien ne manquedans le château.

Ce travail permettra de rappeler aux élèves les différents élé-ments d’un roman policier : le crime (la mort du secrétaire JeanDaval) ; le mobile (vraisemblablement, le vol d’objets d’art) ; lecoupable (la personne blessée dans sa fuite par Mlle de Saint-Véran) ; l’enquêteur (les policiers) ; le suspect (non identifiépour l’instant) ; les preuves du méfait (aucune pour l’instant) ;les indices (ici, la casquette).

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3. Un texte réaliste

A. Selon vous, pourquoi l’auteur décrit-il aussi précisément leslieux ? Le but de l’auteur est de nous montrer que les lieux sontréels et de nous faire croire ainsi à son histoire.

B. Pourquoi les noms propres se multiplient-ils dans ce pas-sage ? Pouvez-vous établir des critères pour les classer ? On peutclasser les noms en deux catégories : les noms de lieux et lesnoms de personnes (voir tableau ci-dessous). Une fois encore,la plupart des noms de lieux sont réels et font croire que lespersonnages le sont aussi.

Noms de lieux Noms de personnes

Ouville-la-Rivière Comte de GesvresDieppe SuzanneAmbrumésy Raymonde de Saint-VéranRouen Jean DavalSainte-Marguerite QuevillonVarengeville Marquis de BobadillaFlandre M. FilleulEspagne Rubens

C. Quel est le rôle de l’italique dans le premier paragraphe ?Les italiques indiquent que l’on cite la petite note envoyée parla gendarmerie au parquet de Dieppe.

On profitera de ce travail pour introduire la définition d’« effetde réel ». Il s’agit d’un élément dont la fonction est de donnerau lecteur l’impression que le texte décrit le monde réel. Onrelèvera les éléments qui concourent à créer des effets de réeldans le passage : ancrage géographique et historique, reproduc-tion de documents réels, description précise des objets ou deslieux. On insistera néanmoins sur le fait que le châteaud’Ambrumésy et les personnages sont inventés par l’auteur (leréalisme n’est pas le réel).

Afin de préparer la séance no 3, les élèves seront invités àrelire le passage du chapitre 1 où est décrite l’ancienne abbaye(de « Doucement elle se leva […] » à « […] naissantes des mas-sifs », p. 41).

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Séance no 3 : décrire un lieu

Objectifs → Travailler la description.→ Changer de point de vue.→ Prolonger un texte.

Supports → L’ensemble du récit.→ Fiche élèves no 4.

Cette séance a pour but de donner aux élèves les moyensd’écrire la description d’un lieu.

■ Écriture d’invention : décrire un lieu

Sujet

Vous êtes le brigadier de gendarmerie Quevillon qui a inspectél’abbaye en ruine d’Ambrumésy à la recherche du blessé aumoment du lever du soleil. Vous racontez au juge d’instructionles étapes de votre inspection et la découverte de la casquette,non loin des ruines.

Consignes d’écriture

– Vous commencerez par un très court passage narratif enpoursuivant par la description des lieux.

– Vous mènerez le récit à la première personne, en montrantque vous vous adressez au juge d’instruction, M. Filleul.

– Vous exprimerez les sentiments et sensations dupersonnage.

Critères de réussite

– Respecter le point de vue et l’emploi des temps du passé.– Introduire des connecteurs spatio-temporels pour organiser

la description.– Rendre compte du cadre et de l’atmosphère en utilisant le

lexique des sensations et celui de l’architecture.

■ Recherches personnelles sur les lieux du roman

Celles-ci s’effectueront en classe entière et en salle informa-tique. Les élèves devront récupérer des informations (texte et,éventuellement, photographies) sur : Ambrumesnil, qui a inspiré

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à Maurice Leblanc le nom d’Ambrumésy ; l’abbaye de Jumièges,qui a également servi de modèle à l’auteur (on la retrouve dansLa Comtesse de Cagliostro) ; les falaises de Normandie et Étretat.On invitera les élèves à commenter les résultats de leursrecherches en utilisant un vocabulaire approprié.

■ La rédaction

En utilisant la fiche élèves no 4 (disponible sur le sitewww.etonnantsclassiques.fr), qui aura été préalablement com-mentée par le professeur, les élèves pourront s’atteler au travailde rédaction.

Ils devront intégrer dans leurs écrits une description des élé-ments suivants : les ruines ; l’herbe ; le ciel et le lever du soleil ;la falaise ; la mer.

Mots et expressions

– Couleurs : rouge (pourpre, saumon, corail…) ; vert (mousse,émeraude…) ; jaune (citron, doré, safran…) ; bleu (azur, indigo,saphir…) ; noir (ébène, jais…) ; blanc (ivoire, crayeux, laiteux,argenté…) ; gris (anthracite, plombé…)...

– Lumière : naissante, voilée, tamisée ; éclatante, éblouis-sante, aveuglante ; pâle, blafarde ; nacrée, translucide, transpa-rente ; pénombre, clair-obscur, scintillement, miroitement.

– Odeurs : senteur, arôme, parfum, effluve ; exhaler, répandre,embaumer ; odeur iodée, salée, terreuse, écœurante, nauséa-bonde.

– Bruits : grondement, mugissement, fracas, craquement, cla-potis ; faible, étouffé, silencieux, étouffant.

– Sensations tactiles : chaleur, fraîcheur ; froid, glacial,gluant, humide, visqueux, rugueux, doux.

– Géographie : crête, plateau, roche, falaise ; raide, abrupt,pentu.

– Minéraux : granit, craie, calcaire, basalte, sable, argile.– Architecture : façade, escaliers, tribune, abside, chœur, cha-

pelle, nef, mur, tour, transept, ogives, voûtes, cloître.

Les connecteurs spatiaux

– Prépositions ou groupes prépositionnels : dans, derrière, lelong de, au-delà de.

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– Adverbes ou locutions adverbiales : devant, au loin, ici, là,à gauche, à droite.

L’ordre de la description

– Mouvement horizontal (de gauche à droite).– Mouvement vertical (de haut en bas ou de bas en haut).– Circulaire (autour de).– Du proche au plus lointain (au premier plan, au second

plan, en arrière-plan) et vice-versa.

Fonctions de la description

– Créer un effet de réel.– Construire une atmosphère.– Donner une image du lieu (inquiétante, rassurante, péjora-

tive, méliorative…).

Cette séance peut être prolongée ou précédée par une séancegrammaticale sur les expansions du nom.

Afin de préparer la séance no 4, les élèves sont invités àrépondre aux questions de la microlecture no 2 (p. 258), quel’on trouvera retranscrites sur la fiche élève no 5.

Séance no 4 : présenter un personnage

Objectifs → Lire un portrait.→ Découvrir les fonctions du dialogue.

Supports → Dossier, microlecture no 2 (p. 258).→ Extrait de « Raymonde prêta l’oreille… » à « Un

homme en effet s’éloignait d’un pas rapide »(p. 41-42).

→ Fiche élèves no 5.

■ Microlecture no 2

1. Un étrange journaliste

A. À quoi voit-on que le second journaliste n’est pas aussifranc que le premier ? Le second journaliste refuse de donner sespapiers, de dire son nom, de nommer le journal dans lequelil écrit.

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B. Comment le lecteur comprend-il que ce journaliste est unimposteur ? Quelle hypothèse formule-t-il ? On peut penser dansun premier temps que le jeune homme est l’un des complicesdes voleurs.

C. De quelle manière le jeune homme repousse-t-il les accusa-tions dont on l’accable ? Pour se défendre, Isidore Beautrelet finitpar donner les réponses qu’on attendait de lui. Il fournit mêmeune preuve de son identité grâce à la lettre de son père.

2. Isidore Beautrelet, élève de rhétorique

A. Quels sont les éléments importants de son portrait phy-sique ? C’est la jeunesse qui le caractérise (le mot « jeune » estrépété à de nombreuses reprises). Il ressemble à un adolescentqui aurait grandi trop vite car ses vêtements sont trop petits etil n’a pas encore de barbe.

B. Relevez les adjectifs qui caractérisent le jeune homme.Quelle image du personnage offrent-ils ? Le jeune homme estpoli, intelligent et sympathique. Le portrait moral est entière-ment mélioratif.

C. Ce personnage vous semble-t-il réaliste ? Pourquoi ? Ilsemble difficile d’imaginer qu’un élève aussi jeune ait pu se fairepasser pour un journaliste. Néanmoins, son passé d’enquêteursera par la suite étoffé, ce qui lui conférera davantage de cré-dibilité.

3. Les premiers pas de l’enquête

A. En quoi Isidore Beautrelet s’oppose-t-il aux enquêteurs tra-ditionnels des récits policiers ? Si l’on observe les autres enquê-teurs du roman, Ganimard et Sholmès, on remarque qu’ils sontbien plus âgés et moins joueurs que Beautrelet (quoiqueSholmès ne rechigne pas à se déguiser).

B. Pourquoi retarde-t-il ses révélations sur le vol ? Beautreletretarde ses révélations car il souhaite les mettre en scène. Il crééainsi un effet de suspense.

C. Quels points communs peut-on relever entre Arsène Lupinet Isidore Beautrelet ? Par son goût du déguisement, son côtésympathique, sa perspicacité et sa propension à se mettre enscène, Isidore Beautrelet apparaît comme un double d’ArsèneLupin, son adversaire idéal.

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■ Les fonctions du dialogue

Bien que le passage repose entièrement sur le dialogue, onfera remarquer aux élèves que les verbes de parole sont peunombreux (« interpella », « s’écria », « s’exclama », « demanda »).Après avoir comparé cet extrait avec l’incipit du roman (de« Raymonde prêta l’oreille… » à « Un homme en effet s’éloignaitd’un pas rapide », p. 41-42), on demandera aux élèves de définirles deux fonctions principales d’un dialogue : caractériser etconstruire un personnage (comme dans notre texte) ; lancer oufaire progresser l’action (comme dans le début du roman).

Afin de préparer la séance no 5, les élèves sont invités à relirele groupement de textes « Figures de l’enquêteur » (dossier,p. 267-276) et à répondre aux questions relatives aux troistextes. La classe est divisée en trois groupes et chaque groupedoit effectuer des recherches sur l’un de ces trois personnages :Auguste Dupin, M. Lecoq, Sherlock Holmes. Ce travail derecherche pourra être consigné sur la fiche élèves no 6 (dispo-nible sur le site www.etonnantsclassiques.fr).

Séance no 5 : la figure de l’enquêteur

Objectif → Réaliser un exposé collectif.→ Effectuer une lecture cursive.

Supports → Dossier, groupement de textes, « Figures del’enquêteur » (p. 267-276).

→ Le Petit Vieux des Batignolles, d’Émile Gaboriau.→ Fiche élèves no 6.

■ Auguste Dupin

1. Quelle relation le narrateur entretient-il avec Dupin ? Lenarrateur est un ami de Dupin.

2. Quelle est la qualité essentielle du chevalier ? Dupin estextrêmement intelligent et possède de grandes qualitésd’analyse.

3. En quoi ce personnage est-il inquiétant ? Le personnage estsans cesse lié à la nuit, et son intelligence est telle qu’elle peutêtre le signe d’une maladie mentale.

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■ M. Lecoq

1. Pourquoi Émile Gaboriau insiste-t-il sur l’éducation et lesexpériences professionnelles du personnage ? L’auteur veut mon-trer que Lecoq connaît tous les métiers, qu’il n’est pas un enquê-teur qui vit à l’écart du monde.

2. Qu’est-ce qui le conduit à imaginer des vols ? Il est dégoûtépar la réalité et par ses échecs. Il se met donc à imaginer desmoyens de s’enrichir rapidement.

3. En quoi ce passage montre-t-il que voleurs et policiers sont fina-lement très proches ? On voit que les deux doivent posséder lesmêmes qualités. Ce qui les différencie, c’est le choix qu’ils font.

■ Sherlock Holmes

1. Quel rôle joue la science dans la construction du person-nage de Sherlock Holmes ? Le personnage est obsédé par lascience et s’identifie avec elle. Il pratique notamment la méde-cine et la chimie.

2. Quelle image du détective ce portrait permet-il d’esquisser ?Le portrait révèle le côté inquiétant de Holmes : celui-ci semontre passionné par la vérité au point de donner du poison àun ami pour l’expérimenter.

3. En quoi peut-on dire qu’Arsène Lupin est « un héros opposéà Sherlock Holmes » ? Si Sherlock Holmes est défini comme unscientifique, à la fois médecin et chimiste, Lupin apparaît pluslittéraire, puisqu’il s’intéresse davantage à l’histoire. En outre, àla froideur de Holmes, s’oppose la sympathie de Lupin. Enfin,l’un est policier, l’autre est voleur.

■ Exposé sur la figure de l’enquêteur

En respectant les consignes indiquées sur la fiche élèves no 6 (dis-ponible sur le site www.etonnantsclassiques.fr), les élèves devrontréaliser des exposés sur Auguste Dupin, Monsieur Lecoq et SherlockHolmes. La finalité de cette activité consiste à enrichir leurs connais-sances d’histoire littéraire, en leur faisant prendre conscience desfiliations littéraires qui unissent les auteurs (Poe et Gaboriau ontinspiré Conan Doyle, qui a lui-même inspiré Leblanc). On pourra àcette occasion leur proposer une lecture cursive : celle du Petit Vieux

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des Batignolles de Gaboriau, disponible dans la collection « Éton-nantissimes ! ».

Afin de préparer la séance no 6, les élèves sont invités àrépondre aux questions de la microlecture no 3 (p. 258-259),retranscrites sur la fiche élèves no 7 (disponible sur le sitewww.etonnantsclassiques.fr).

Séance no 6 : un affrontement

Objectif → Étudier la notion de point de vue.Supports → Dossier, microlecture no 3 (p. 258-259).

→ Fiche élèves no 7.

■ Microlecture no 3

1. L’affrontement

A. Relevez le champ lexical de la guerre. Pourquoi prend-ilautant d’ampleur dans ce passage ? Le champ lexical de la guerreprend beaucoup d’ampleur car il permet d’exprimer l’affronte-ment terrible entre les deux hommes.

Noms Verbes Adjectifs

Secours ; coup de poing ; Attaquait ; frappant ; Terrifiante ; mortel ;ennemis ; adversaire ; heurté ; défendre ; vaincu ; faroucheguerre ; paix ; rival ; reculer ; l’emporteduelliste ; triomphe ;épées ; garde ; victime ;bataille ; violence ;opération ; arsenal

B. Quel est le temps employé au début du dialogue ? Quel effetl’auteur cherche-t-il à produire ? Lupin emploie le futur qui avaleur d’ordre, de façon à faire preuve de sa supériorité surBeautrelet.

C. Comment les paroles d’Arsène Lupin et de Beautrelet sefont-elles écho ? Qu’en déduisez-vous ? Les personnages répètentsouvent les mêmes mots et expressions (« traiter », « études »,« connaître », « paraître », etc.). Ils sont mis sur le même plan parla narration.

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2. Deux ennemis

A. Comment Isidore Beautrelet est-il décrit dans ce passage ?Il n’apparaît plus comme un jeune homme mais comme unadversaire digne de Lupin (malgré la victoire de ce dernier à lafin du passage).

B. Comment Arsène Lupin est-il décrit dans ce passage ? Il estdécrit d’abord comme hésitant, puis de plus en plus sûr de lui.

C. Comment expliquez-vous la présence de la première per-sonne du singulier dans la narration ? Le narrateur-personnage,Maurice Leblanc lui-même, assiste à la scène.

3. Une scène mouvementée

A. Qui domine la scène au début de l’extrait ? Qui la domineà la fin ? Beautrelet la domine au début, Arsène Lupin l’emporteà la fin.

B. Que révèle l’alternance entre le vouvoiement et le tutoie-ment ? Contribue-t-elle à faire évoluer le rapport de forces entreles deux personnages ? Lupin tutoie Beautrelet sous l’effet de lacolère (le jeune homme lui résiste). Cela annonce sa victoirefinale.

C. Quel élément permet le retournement de situation final ? Letélégramme qu’attendait Lupin lui annonce que le père d’IsidoreBeautrelet a bien été enlevé par ses hommes.

■ Le point de vue

Cette scène doit faire réfléchir les élèves au rôle du point devue dans un texte.

Il existe trois statuts du narrateur : le narrateur-personnage, lenarrateur extérieur qui n’intervient pas, et le narrateur extérieurqui intervient.

Il existe trois types de points de vue : le point de vue omnis-cient, le point de vue interne, et le point de vue externe.

Dans ce passage, le narrateur est également un personnage del’histoire et le point de vue est interne.

Afin de préparer la séance no 7, les élèves sont invités àrépondre aux questions de la microlecture no 4 (p. 259-260),retranscrites sur la fiche élèves no 8 (disponible sur le site

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www.etonnantsclassiques.fr), et à poursuivre leur lecture duPetit Vieux des Batignolles d’Émile Gaboriau.

Séance no 7 : l’aventure

Objectifs → Découvrir le genre du roman d’aventures.→ Effectuer une lecture cursive.

Supports → Dossier, microlecture no 4 (p. 259-260).→ Cahier photos, p. 4-7.→ Chronologie (p. 27-37).→ Le Petit Vieux des Batignolles, d’Émile Gaboriau.→ Fiches élèves nos 8 et 9.

■ Microlecture no 4

1. Un suspense maîtrisé

A. Quelles menaces pèsent sur Arsène Lupin ? Ganimardenfonce les portes au fur et à mesure. Un torpilleur attend Lupinau-dehors, ainsi que Sholmès.

B. Quel lien pouvez-vous établir entre les coups de Ganimard,les salles de plus en plus petites et les horloges ? Tous ces élé-ments insistent sur le passage du temps et le fait qu’il estcompté. C’est une véritable course contre la montre qui se jouelà.

C. Que symbolise l’Aiguille ici ? L’Aiguille symbolise l’aven-ture, selon Lupin, parce qu’elle résume l’histoire de France etqu’elle est hors de la société.

2. La découverte d’un trésor

A. Que renferment les différentes salles ?

Salle 7 Trésor

Salle 6 Bibelots

Salle 5 Dentelles

Salle 4 Livres précieux

Salle 3 Horloges et pendules

Salle 2 Tapisseries

Salle 1 Galerie de tableaux

L’Aiguille creuse | 17

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B. À quoi peut-on voir que les objets sont de plus en plus pré-cieux ? Les salles sont de plus en plus élevées et de plus en pluspetites, donc ce qu’elles contiennent doit être de plus en plus rare etprécieux (suivant cette logique, la dernière salle renferme le trésor).

C. En quoi ce trésor fait-il le lien entre le début du roman etl’histoire de France ? On retrouve les toiles de Rubens dérobéesau comte de Gesvres et dont il est question au début du roman.En découvrant l’Aiguille, Lupin est devenu l’égal des rois deFrance.

3. « Je n’ai pas fini ma tirade ! »

A. Relevez les verbes d’énonciation. Quel est le personnage quiparle le plus ? La plupart des verbes de parole (« dit »,« annonça », « ricana », « reprit », « murmurait », etc.) ont Lupinpour sujet. C’est lui qui domine largement la scène.

B. Quelle image Arsène Lupin cherche-t-il à donner de lui-même ? Il cherche à donner de lui l’image d’un roi triomphantet, en même temps, d’un aventurier.

C. Relevez le champ lexical de la tristesse. En quoi annonce-t-il la fin du roman ? Les expressions relatives à la tristesse(« pensif », « triste », « déchirement », « lassitude », « douleur »,etc.) annoncent la mort de Raymonde, qui survient tragique-ment lorsque Lupin se décide à devenir honnête.

■ Histoire des arts

Les élèves seront invités à comparer les œuvres représentéesdans le cahier photos de l’édition (cahier photos, p. 4-7). Ilsdevront classer les œuvres par ordre chronologique, ce qui leurpermettra de constater que l’aventure de Lupin s’enracine davan-tage dans le temps (Maurice Leblanc retrace l’histoire des puis-sants de France depuis César) que dans l’espace (l’action estessentiellement restreinte au pays de Caux).

Antiquité

Moyen Âge

Renaissance

XVIIe-XVIIIe siècles

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Ils pourront également se référer à la chronologie et remar-quer que Leblanc s’inspire de faits divers récents pour les attri-buer à Lupin. Il s’agit une fois de plus de créer un effet de réel.

■ Roman policier et roman d’aventures

Afin de mieux faire percevoir aux élèves la différence entreroman policier et roman d’aventures, on leur proposera de lireà la maison Le Petit Vieux des Batignolles d’Émile Gaboriau (dis-ponible dans la collection « Étonnantissimes ! »). Les élèvesseront invités à remplir ce tableau (voir la fiche élèves no 9, dis-ponible sur le site www.etonnantsclassiques.fr) en se fondantsur leurs lectures.

Roman policier Roman d’aventures

Les ressorts L’énigme, le mystère, Du suspensel’analyse intellectuelle

L’intrigue Une enquête Des péripéties, souventviolentes

Le héros Un détective, un policier, Un héros défendant leun journaliste, pas camp du bienforcément impliqué dansl’énigme

Le décor Social, réaliste Exotique, spectaculaire,souvent peu réaliste

L’enjeu Trouver le ou les La survie, la découverte,coupables le voyage

On constatera que les caractéristiques du roman policier, trèsprésentes au début de L’Aiguille creuse (voir microlecture no 1),s’effacent peu à peu au profit de celles du roman d’aventures(microlecture no 4).

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Séance no 8 : évaluation finale

Objectif → Évaluer les acquis de la séquence.Supports → Dossier, groupement de textes, « Les exploits de

l’aventurier » (p. 276-279).→ Cahier photos, p. 2.→ Dossier, activités d’écriture, sujet « Écrire une scène

de roman » (p. 286).

Les élèves devront effectuer le sujet de rédaction no 3 : ArsèneLupin s’enfuit de l’Aiguille creuse à bord du Nautilus. Décrivezla rencontre entre le capitaine Nemo, qui a rompu avec la société,et Arsène Lupin, le gentleman cambrioleur.

Les critères de réussite seront les suivants : 1. Utiliser les diffé-rentes fonctions du dialogue. – 2. Réutiliser les caractéristiquespropres aux personnages du capitaine Nemo et d’Arsène Lupin.– 3. Introduire une description de l’Aiguille (en s’appuyant surle cahier photos) et une description du Nautilus (en laissant librecours à son imagination).

Fabien CLAVEL,professeur de français au lycée Julie-Victoire Daubié,

à Argenteuil (Val-d’Oise).

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