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il MAI 1846 PRIX DE ;.'ABONNEMENT. Toulouse. Dép. Etc. Un an 4i rr. 50 fr, 5; fr. 6 moisa fr. 36 fr. 29 fr. 2 mois 12 fr. 14 fr. 16 fr. Les abonnements ne sont rides que pour 3 mois , 6 mois cu un an. LL ne coin- ruencent que (lu ter ou du 1G de chaque mois. ?P.! DES ZWSEBTZOMf", .10 C. la ligne. riur mas HÉCLaTESW 60 c. la ligne,. Les Lettre, nürsaf franchies ne sonnes U&Utiê 42ÂNN., Ce_ J ale para.!1 taus S jour-3, ext e L rie cx SOMMAIRE. TOULOUSE, 11 ratai : Société de médecine de Toulouse; fais divers ; nouvelles des départements. - NOUVELLES DE LA suissE. - PAnis, 7 et 8 ruai : 1xOU%ELLES D' %MEt(Igt E ET DE LA POLOGNE. -- CiIAMBRE tirs D PUTLS : Chemin de fer du Centre. - 1\oux7t:.1,F.s n'AFnIQu e. - AFF.-- 1nES D'ESPAGNE. - Fables de M. Viennet. - FEUILLETON -. Hèva (Suite}. AVIS ESSENTIEL. Le Journal de Toulouse n'a affermé à aucune Agence e prix de ses annonces. C'est dans les bureaux seuls du Journal, rue Saint-Rome, 4G, que les Avis et Réclames à insérer peuvent être reçus. TOULOUSE, II Mai Dans la séance du 8 mai , la chambre des députés a voté un crédit de 42,600,000 fr. pour l'exécution du chemin de fer du centre. Un amendement avait été proposé par plusieurs députés, dans le but de remplacer les mots : a de Paris sur le centre de la France » .par ceux-ci : K de Parts sur le midi de la France. D Cet amendement a été retiré sur la promesse de M. le ministre des travaux publics de faire faire aies études depuis Limoges jusqu'à Toulouse. La société de médecine a tenu , le 10 mai , sa séance publi- que. Ni. Pardeilhan Mezin , préfet par. intérim ; M. Cabanis maire de Toulouse , assistaient à cette séance , ainsi qu'un grand nombre de personnes considérables. M. Desharraux Bernard, président, a prononcé le discours d'ouverture. Le sujet qu'il avait choisi, avait pour texte: établir les rapports de la philosophie avec la médecine. M. Ducasse, secrétaire-g néral , a présenté une analyse rapide , mais substantielle , des travaux dont la société s'est occupée pendant sen année académique ; il a fait précéder cet exposé de quelques considérations sur le congrès méridional et les avanLLges que la science et l'art doivent un jour en retirer. frac notice historique sur M. Paillés , pharmacien , que la Sori.té a eu la douleur de perdre, a complété ce compte rendu. Lis ho;ncs et la natui c de notre feuille ne nous permettent pas tl'i titrer dans des détails étendus sur l'importance de ce travail et nous nous bornerons à faire remarquer que, par le nombre et la variété des sujets qui y sont mentionnés , c'est un des plus intéressants qu'ail publiés celte compagnie savante. M. Itoque fils a succédé à M. Ducasse. 11 a présenté quelques réflexions sur l'établissement des censultatilms gratuites que donne la Société, tous les lundi, aux malades pauvres de la ville et des campagnes , et dressé une statistique du nombre infini de ceux qui viennent de toutes parts pour en réclamer des secours. La société a décerné une médaüie d'encouragement ex quo à M. Petrequin , chirurgien en clef de .'liùtel-Dieu de Lyon , et à M. Parjau , chirurgien en chef (le l'hépilal d'Aix. Une mention honorable a été accordée à M. Laforèt, chirur- gien à Lavit. Feuilleton du Journal de Toulouse du ii mai. M. Viguerie e été nommé membre libre , et 5311. Faures , docteur en médecine, et Itodet, professeur à l'Ecole Vétérinaire, associes résidants. La Société a nommé membres correspondants, M.M. Sizain fils , Dido t , Ilubert , Rodrigues , Escolar, Leroy d'Etioles Amict La société propose pour sujet de rix à décerner en 1847 la gve:ünn suivante : « Faire l'histoire de l'Éclampsie ou affection convulsive chez les enfants ; n Exposer les s mptômes qui la caractérisent, suivant qu'elle est essentielle ou sympathique ; l`éduire de cet exposé, qui devra surtout avoir pour hase l'nlrscrcatiun clinique , les indications rationnelles qui se pré- sentent dans son traitement ? » Les méritoires seront adressés franco , à M. Ducasse, secré- taire-général. M. Sauvageot, directeur des contributions directes du dé- partement de la Haute-Garonne , vient d'être nommé chevalier de la Légion-d'Ionneur. Le gérant de la Gazette du Languedoc est cité à comparaître devant la cour d'assises le mercredi, 20 de ce mois, par sorite (le l'action intentée contre ce journal. C'est par erreur que nous avons annoncé la mort de Domini- que Darbon père, un des prévenus (lu crime de Boussan, et détenu dans la maison d'arrêt de Saint-Gaudens. Il est vrai que, dans la journée du 4, ce prévenu se trouvant seul, pendant que les autres prisonniers étaient dans une cour, s'arma d'un cou- teau et se fit une profonde lésion au cédé gauche de l'abdomen; il fit même sortir une portion d'intestins et essaya d'opérer un déchirement. Aucun organe essentiel n'a été lésé, mais des acci- dents graves pouvaient survenir et déterminer la mort. Jusqu'à ce jour pourtant, Dominique Darbon, quoique avancé en âge, a -résisté aux conséquences de sa terrible résolution. Il n'est pas impossible qu'il y survive. La Compagnie Espeletta, Ricard, Barry, etc., soumissionnaire du chemin de fer de Bordeaux à Cette , dont le projet vient d'être adopté par la chambre des députés, a adressé à l'adminis- tration supérieure la demande de concession de l'embranche- ment sur Castres, moyennant une duréede jouissancede soixante- six ans six mois. Ou sait que la chambre a rejeté cet embranchement qui faisait partie du projet de loi, tout en réservant au ministre des tra- vaux publics le droit d'en concéder l'exécution à la Compagnie soumissionnaire sans subvention de la part du gouvernement. D'après un ordre du ministre de la guerre , l'inspection mé- dicale qui doit être effectuée cette année par les membres du conseil de santé, dans les divisions territoriales de l'intérieur , commencera du 8 au 15 le ce mois. Cette inspection s'étendra , comme celles (les années antérieures, aux hospices civils qui re- çoivent des militaires malades. lion. Un intérêt mystérieux avait mêlé ces deux monstres bu- mains aux saturirilcs de cette nuit ; ils étaient sortis dans un costume indigent de leur superbe habitation de la rivière Tri- plicam , sur la route d'f:lora , et ils avaient entraîné tout le ncupic de la ville noire à travers les rueset lesplacesdc Madras, (S u ite.-Voir notre journal des 3, 4, 5, 9 et 10 mai;. l poussant avec lui de formidables cris de réjouissance en l'hon- V. LA JUSTICE HUMAI\r.. La nuit qui suivit le jugement rendu contre Klerl;bs et Ga-- briel ne vit pas un seul homme endormi dans Madras, depuis le pont des Arméniens jusqu'à l'édifice neuf, nommé le l'an- théon. Il y a aussi un Pautlreou à Madras. Depuis que les hom- mes s'efforcent de supprimer Dieu, ils bâtissent des Panthéons partout. L'exécution devait avoir lieu le lendemain, à l'heure où le béraidje attelle les bieufs au tandijel de voyage, où le batteur de riz descend à la plaine de Tchouttry pour gagner le pain de son jour. Dans ce torrent anitnédc visages (le démons quiseruaientvers la place des potences, on n'apercevait aucune trace de lassitude, quoique les orgies infernales de la nuit dernière eussent été di- gnes du dieu Kistna : chez nous, peuples à face blême , la chair souffrante révèle à l'extérieur l'épuisement des forces ; mais ces carnations de bronze que boucané le soleil indien ne trahissent aucun secret : on croirait voir des liasses de damnés, dont les corps se sont colorés aux flammes de l'enfer , et qui , revenus sur la terre, n'ont repris à l'homme que ses passions , en lui laissant sa faiblesse. A chaque centre de ces tourbillons d'êtres surnaturels, qui s'élançaient à la cime de leurs bambous et pi- rouettaient avec eux en sifflant comme des boas , on aurait pu voir, se multipliant partout, deux Indiens gigantesques, dont les yeux semblaient lancer des gerbes de feu du Bengale, et dont la voix tartereenne excitait ce monde en délire, ivre du feu de la débauche et des liqueurs. Ces deux êtres surhumains savaient les paroles qui crispent les pieds de l'Indien et le font bondir comme un tigre de la ta- nière au vallon. L'un était ce Goulap , qu'on aurait pris pour Wichnou incarné, une onzième fois , en éléphant ; l'autre , ce blirpour, qui avait sur son corps la souple ondulation de la panthère , et sur sa face les contractions rudes et nerveuses du rieur des juges qui vengeaient sur deux Européens la mort du nabab de Tinnevely. 1,e soleil vint éclairer la fête de ces démons, qui remplissaient, comme les flots orageux d'un lac de bronze en fusion, la vaste place eiy le bourreau attendait les condamnés. A quelques pas des potences, Goulap et Mirpour dominaient les tètes indiennes, et attachaient les yeux sur le carrefour lointain, où le funèbre cortége, sorti de la prison, devait se montrer à chaque instant. Les heures pourtant s'écoulaient, et les criminels ne paraissaient pas. Le bourreau, debout, sur une haute estrade, donnait des signes d'impatience, et promenait ses regards de l'horloge pu- plique au soleil. Parfois apparaissaient deux cavaliers de la milice à l'extrémité de la place, et les Indiens trompés saluaient cette avant-garde par une explosion déchirante de râles aigus, semblables à une symphonie de tigres. Puis le silence retombait sur cette multitude, et la soif du sang qui la dévorait ne se manifestait plus que par des ondulations de têtes d'airain qui semblaient excitées par le vent du golfe de Coromandel. Enfin, un roulement de tambours annonça l'arrivée de la milice, et les canons de la batterie du fort s'allongèrent sur les créneaux. Un cavalier, lancé au galop , passa entre lés deux haies des miliciens indous et remit un pli au bourreau de Madras. Celui-ci lut avec lenteur l'ordre qui lui était envoyé et fit un sourire stupide et féroce, un sourire qui ne se forme que sur des lèvres de bourreau. Puis il souleva une liasse de cordes , la posa nonchalamment sur les épaules d'un de ses valets , et descendit de son estrade. Il donna un regard mélancolique d'adieu à ses potences , comme s'il eût été désespéré de voir que de si beaux instruments , si fièrement posés par sa main, allaient rentrer sous le hangar sans avoir fonctionné , comme deux indolents laboureurs qui s'en reviendraient élu sillon , en laissant les épis debout. Goulab fit un bond de sa place au pied des potences et inter- Ne i i i ---LUNDI Lrs' Annonces et Ai is doivent otrr redis la veille éi ee paient,l'avn ust ON $'A1;ON iJi au 1 BI3;s AIIduJOtQ821Tâ11;i. rue tome. 41r; A L LOÛSE. Chez Ie'. Libraire ! $Ilrc»u1 f1ek Me, --ries c. Li clous de i-1e?. C ran â aao t IvE a O? GTicc Corresoonctade,_.: rue :iu Li'l'.-, .t,a c-de -s ir LOI reS 4S. 'l'lace de ta tionrse;. entrée par la rte 8rougrln A P.4 kt e_ On nous écrit de Saint-5lartory : Un incendie vient de réduire en cendres une maison apparte- nant au sieur Lasinartros et située sur le bord de la route royale. La malveillance est étrangère à ce sinistre. M. Piquemal est nommé sous-inspecteur Gaudens, en remplacement de M. Couzier , pecteur à Pau. La cour de cassation a dont les noms suivent Pyrénées-Orientales : des forêts 3 Saint- nommé sous-ine- rejeté les pourvois des Traboucayres condamnés aux dernières assises des Jean Simon, Jérôme Icazes, Joseph Balmer, Joseph Mathen , tous quatre condamnés à mort, et Emmanuel Colemez; con- damné à huit ans de réclusion. Des médailles d'honneur, en argent, viennritt d'ètre aceord&e par le ministre de l'intérieur, au nom du roi, aux sieurs Ledoux, brigadier des douanes à Sentein ; Sanson, brigadier forestier à Quérigut, et Roques, garde forestier à Saurat (Ariége). - La distribution des primes d'encouragement pour l'amélio- ration de la race bovine en 1846, a eu lieu pendant le mois d'a- vril dans l'arroudisscment de St-tirons. Voici les noms des propriétaires primés Canton de Si- Girons. 111i. Cours, de St-Girons, 30 fr., génisse de 20 mois ; Galy, de Moulis, 25 fr., génisse de 2 ans ; Escaich, de llimont, 45 fr., génisse de 90 mois ; Bonin, de St-Girons, 20 fr., bouvillon de 0 mois. Canton de SI-Liziet. MM. Bergés, de St-Girons, 30 fr., génisse de 2 ans; de Saint- Blanquat, 95 fr., gcnisse de 2 ans; Méda , de Lorp, 25 fr., génisse de 90 mois ; Masquerre de Betchat, 25 fr., génisse de 2 ans. Canton de Massai. MM. Espaignac, de Massat, 30 fr., génisse de 2 ans; Pi- quemal, de Boussenàc, 25 fr. génisse de 9jans; Lacaze, de ilassat, 25 fr., génisse de 2 ans; C:austrc, de Boussenac, 20 f.; bouvillon de 21 mois. Canton de Sie-Croix 11M. Verlcizicr, de St-Paul, 30 fr , bouvillon de 20 mois; Loubet, de Fabas, 45 fr., génisse de 9 ans; Peytou, de Barjac, 95 fr., génisse de 2 ans ; Quercy, de Ste-Croix, 20 fr., bouvillon de 2 ans. Canton d'Oust. !1111. Degciih , d'Erce , 30 fr. , bouvillon de 2 ans ; Baqué , d'Erce, 25 1r. , génisse de 2 ans ; Galy , d'Ustou, 25 fr. , gé- nisse de 2 ans; Fauré , d'Erce , 20 fr., génisse de deux ans. Canton de Castillan. M.M. Dubuc , des Bordes , 30 fr. , bouvillon de 20 mois; l'erré, d'Argein , 95 fr. , génisse de 2 ans ; Castet , de Saint- Lary , 25 fr. , génisse de 20 mois ; Escaich, de Cescau , 90 fr. génisse de 90 mois. ragea le bourreau ; celui-ci ne répondit qu'en montrant la lettre et en haussant les épaules de l'air d'un homme qui accuse d'in- justice les dispensateurs du pardon. Des murmures stridents s'élevèrent aussitôt dans la populace. On enlevait une proie à cette armée de tigres ! Cette injustice excr e effrontément contre un pauvre peuple affamé de chair humaine et chassé de la table du festin , allait amener une in- surrection ; mais il ne fallut qu'un mouvement de soldats et une lueur de mèche dans la batterie du fort pour mettre en dé- route ces hideux convives avant le premier cri de révolte. Goulab et Mirpour seperdirent dans les tourbillons de la fou- le ; une terreur de mort les glaca tous deux ; des pressenti- ments sinistres les éclairèrent confusément sur la scène mysté- rieuse dont ils venaient d'être témoins. Ces deux hommes fau- ves, que la fortune avait élevés de la tanière au palais, et (le la nudité sauvageau luxe du nabab, s'estimèrent heureux de se retrouver dans leur costume primitif, avec cette différence pourtant que leurs larges ceintures recelaient nue somme énor- me en quadruples espagnoles : n'osant plus rentrer à leur ha- bitation de peur d'y rencontrer quelque révéiatiun accablante , ils s'enfoncèrent dans le désert qui mène aux solitudes sacrées des temples d'Elora, résolus d'y attendre les événements à la faveur d'un espionnage qu'il leur serait aisé d'établir et de trouver parmi les frères indiens , fanatiques sectateurs de Siva. A l'aube (le ce jour , un riche Indien , surnommé Talaïperi ou Grand Prévôt , et frère de Mounoussamy , s'était présenté chez l'attorney général pour une communication qui ne souffrait aucun retard. Le magistrat fut réveillé en sursaut par les cris de désespoir que poussa l'Indien , lorsque les domestiques re- fusèrent de l'introduire, sous prétexte que l'audience ne com- mençait qu'à midi. L'attorney sonna , et apprenant que le sol- liciteur était son prédécesseur avant la colonisation anglaise , il lui lit ouvrir sa porte , et , dans le plus simple des négligés , il voulut bien lui accorder , hors-l'heure, une audience extraor- dinaire. Talaïpcri, revêtu d'un costume européen des pins élégants, se précipita dans la chambre de l'attorney avec un visage ddnt la pâleur semblait percer sous sa couche de bronze. Justice ! justice ! s'écria l'Indien ; honorable attorney Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

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Page 1: il MAI 1846 42ÂNN., - images.jdt.bibliotheque.toulouse.frimages.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1846/B315556101_JOUTOU_1846_05_11.pdf · il MAI 1846 PRIX DE ;.'ABONNEMENT. Toulouse

il MAI 1846

PRIXDE ;.'ABONNEMENT.Toulouse. Dép. Etc.

Un an 4i rr. 50 fr, 5; fr.6 moisa fr. 36 fr. 29 fr.2 mois 12 fr. 14 fr. 16 fr.

Les abonnements ne sontrides que pour 3 mois , 6mois cu un an. LL ne coin-ruencent que (lu ter ou du 1Gde chaque mois.

?P.! DES ZWSEBTZOMf",.10 C. la ligne.

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Les Lettre,nürsaf franchies ne sonnes

U&Utiê

42ÂNN.,

Ce_ J ale para.!1 taus S jour-3, ext e L rie cx

SOMMAIRE.TOULOUSE, 11 ratai : Société de médecine de Toulouse; fais

divers ; nouvelles des départements. - NOUVELLES DE LAsuissE. - PAnis, 7 et 8 ruai : 1xOU%ELLES D' %MEt(Igt E ETDE LA POLOGNE. -- CiIAMBRE tirs D PUTLS : Chemin defer du Centre. - 1\oux7t:.1,F.s n'AFnIQu e. - AFF.-- 1nESD'ESPAGNE. - Fables de M. Viennet. - FEUILLETON -. Hèva(Suite}.

AVIS ESSENTIEL.Le Journal de Toulouse n'a affermé à aucune Agence

e prix de ses annonces. C'est dans les bureaux seulsdu Journal, rue Saint-Rome, 4G, que les Avis etRéclames à insérer peuvent être reçus.

TOULOUSE, II Mai

Dans la séance du 8 mai , la chambre des députés a voté uncrédit de 42,600,000 fr. pour l'exécution du chemin de fer ducentre. Un amendement avait été proposé par plusieurs députés,dans le but de remplacer les mots : a de Paris sur le centre dela France » .par ceux-ci : K de Parts sur le midi de la France. DCet amendement a été retiré sur la promesse de M. le ministredes travaux publics de faire faire aies études depuis Limogesjusqu'à Toulouse.

La société de médecine a tenu , le 10 mai , sa séance publi-que. Ni. Pardeilhan Mezin , préfet par. intérim ; M. Cabanismaire de Toulouse , assistaient à cette séance , ainsi qu'un grandnombre de personnes considérables.

M. Desharraux Bernard, président, a prononcé le discoursd'ouverture. Le sujet qu'il avait choisi, avait pour texte: établirles rapports de la philosophie avec la médecine.

M. Ducasse, secrétaire-g néral , a présenté une analyserapide , mais substantielle , des travaux dont la société s'estoccupée pendant sen année académique ; il a fait précéder cetexposé de quelques considérations sur le congrès méridional etles avanLLges que la science et l'art doivent un jour en retirer.

frac notice historique sur M. Paillés , pharmacien , que laSori.té a eu la douleur de perdre, a complété ce compte rendu.Lis ho;ncs et la natui c de notre feuille ne nous permettent pastl'i titrer dans des détails étendus sur l'importance de ce travailet nous nous bornerons à faire remarquer que, par le nombre etla variété des sujets qui y sont mentionnés , c'est un des plusintéressants qu'ail publiés celte compagnie savante.

M. Itoque fils a succédé à M. Ducasse. 11 a présenté quelquesréflexions sur l'établissement des censultatilms gratuites quedonne la Société, tous les lundi, aux malades pauvres de la villeet des campagnes , et dressé une statistique du nombre infini deceux qui viennent de toutes parts pour en réclamer des secours.

La société a décerné une médaüie d'encouragement ex quoà M. Petrequin , chirurgien en clef de .'liùtel-Dieu de Lyon ,et à M. Parjau , chirurgien en chef (le l'hépilal d'Aix.

Une mention honorable a été accordée à M. Laforèt, chirur-gien à Lavit.

Feuilleton du Journal de Toulouse du ii mai.

M. Viguerie e été nommé membre libre , et 5311. Faures ,docteur en médecine, et Itodet, professeur à l'Ecole Vétérinaire,associes résidants.

La Société a nommé membres correspondants, M.M. Sizainfils , Dido t , Ilubert , Rodrigues , Escolar, Leroy d'EtiolesAmict

La société propose pour sujet de rix à décerner en 1847 lagve:ünn suivante :

« Faire l'histoire de l'Éclampsie ou affection convulsive chezles enfants ;

n Exposer les s mptômes qui la caractérisent, suivant qu'elleest essentielle ou sympathique ;

l`éduire de cet exposé, qui devra surtout avoir pour hasel'nlrscrcatiun clinique , les indications rationnelles qui se pré-sentent dans son traitement ? »

Les méritoires seront adressés franco , à M. Ducasse, secré-taire-général.

M. Sauvageot, directeur des contributions directes du dé-partement de la Haute-Garonne , vient d'être nommé chevalierde la Légion-d'Ionneur.

Le gérant de la Gazette du Languedoc est cité à comparaîtredevant la cour d'assises le mercredi, 20 de ce mois, par sorite(le l'action intentée contre ce journal.

C'est par erreur que nous avons annoncé la mort de Domini-que Darbon père, un des prévenus (lu crime de Boussan, etdétenu dans la maison d'arrêt de Saint-Gaudens. Il est vrai que,dans la journée du 4, ce prévenu se trouvant seul, pendant queles autres prisonniers étaient dans une cour, s'arma d'un cou-teau et se fit une profonde lésion au cédé gauche de l'abdomen;il fit même sortir une portion d'intestins et essaya d'opérer undéchirement. Aucun organe essentiel n'a été lésé, mais des acci-dents graves pouvaient survenir et déterminer la mort. Jusqu'àce jour pourtant, Dominique Darbon, quoique avancé en âge, a-résisté aux conséquences de sa terrible résolution. Il n'est pasimpossible qu'il y survive.

La Compagnie Espeletta, Ricard, Barry, etc., soumissionnairedu chemin de fer de Bordeaux à Cette , dont le projet vientd'être adopté par la chambre des députés, a adressé à l'adminis-tration supérieure la demande de concession de l'embranche-ment sur Castres, moyennant une duréede jouissancede soixante-six ans six mois.

Ou sait que la chambre a rejeté cet embranchement qui faisaitpartie du projet de loi, tout en réservant au ministre des tra-vaux publics le droit d'en concéder l'exécution à la Compagniesoumissionnaire sans subvention de la part du gouvernement.

D'après un ordre du ministre de la guerre , l'inspection mé-dicale qui doit être effectuée cette année par les membres duconseil de santé, dans les divisions territoriales de l'intérieur ,commencera du 8 au 15 le ce mois. Cette inspection s'étendra ,comme celles (les années antérieures, aux hospices civils qui re-çoivent des militaires malades.

lion. Un intérêt mystérieux avait mêlé ces deux monstres bu-mains aux saturirilcs de cette nuit ; ils étaient sortis dans uncostume indigent de leur superbe habitation de la rivière Tri-plicam , sur la route d'f:lora , et ils avaient entraîné tout lencupic de la ville noire à travers les rueset lesplacesdc Madras,

(S u ite.-Voir notre journal des 3, 4, 5, 9 et 10 mai;. l poussant avec lui de formidables cris de réjouissance en l'hon-V.

LA JUSTICE HUMAI\r..La nuit qui suivit le jugement rendu contre Klerl;bs et Ga--

briel ne vit pas un seul homme endormi dans Madras, depuisle pont des Arméniens jusqu'à l'édifice neuf, nommé le l'an-théon. Il y a aussi un Pautlreou à Madras. Depuis que les hom-mes s'efforcent de supprimer Dieu, ils bâtissent des Panthéonspartout.

L'exécution devait avoir lieu le lendemain, à l'heure où lebéraidje attelle les bieufs au tandijel de voyage, où le batteur deriz descend à la plaine de Tchouttry pour gagner le pain de sonjour.

Dans ce torrent anitnédc visages (le démons quiseruaientversla place des potences, on n'apercevait aucune trace de lassitude,quoique les orgies infernales de la nuit dernière eussent été di-gnes du dieu Kistna : chez nous, peuples à face blême , la chairsouffrante révèle à l'extérieur l'épuisement des forces ; mais cescarnations de bronze que boucané le soleil indien ne trahissentaucun secret : on croirait voir des liasses de damnés, dont lescorps se sont colorés aux flammes de l'enfer , et qui , revenussur la terre, n'ont repris à l'homme que ses passions , en luilaissant sa faiblesse. A chaque centre de ces tourbillons d'êtressurnaturels, qui s'élançaient à la cime de leurs bambous et pi-rouettaient avec eux en sifflant comme des boas , on aurait puvoir, se multipliant partout, deux Indiens gigantesques, dontles yeux semblaient lancer des gerbes de feu du Bengale, et dontla voix tartereenne excitait ce monde en délire, ivre du feu dela débauche et des liqueurs.

Ces deux êtres surhumains savaient les paroles qui crispentles pieds de l'Indien et le font bondir comme un tigre de la ta-nière au vallon. L'un était ce Goulap , qu'on aurait pris pourWichnou incarné, une onzième fois , en éléphant ; l'autre , ceblirpour, qui avait sur son corps la souple ondulation de lapanthère , et sur sa face les contractions rudes et nerveuses du

rieur des juges qui vengeaient sur deux Européens la mort dunabab de Tinnevely.

1,e soleil vint éclairer la fête de ces démons, qui remplissaient,comme les flots orageux d'un lac de bronze en fusion, la vasteplace eiy le bourreau attendait les condamnés. A quelques pasdes potences, Goulap et Mirpour dominaient les tètes indiennes,et attachaient les yeux sur le carrefour lointain, où le funèbrecortége, sorti de la prison, devait se montrer à chaque instant.Les heures pourtant s'écoulaient, et les criminels ne paraissaientpas. Le bourreau, debout, sur une haute estrade, donnait dessignes d'impatience, et promenait ses regards de l'horloge pu-plique au soleil. Parfois apparaissaient deux cavaliers de lamilice à l'extrémité de la place, et les Indiens trompés saluaientcette avant-garde par une explosion déchirante de râles aigus,semblables à une symphonie de tigres. Puis le silence retombaitsur cette multitude, et la soif du sang qui la dévorait ne semanifestait plus que par des ondulations de têtes d'airain quisemblaient excitées par le vent du golfe de Coromandel.

Enfin, un roulement de tambours annonça l'arrivée de lamilice, et les canons de la batterie du fort s'allongèrent sur lescréneaux.

Un cavalier, lancé au galop , passa entre lés deux haies desmiliciens indous et remit un pli au bourreau de Madras.

Celui-ci lut avec lenteur l'ordre qui lui était envoyé et fit unsourire stupide et féroce, un sourire qui ne se forme que sur des

lèvres de bourreau.Puis il souleva une liasse de cordes , la posa nonchalamment

sur les épaules d'un de ses valets , et descendit de son estrade. Ildonna un regard mélancolique d'adieu à ses potences , commes'il eût été désespéré de voir que de si beaux instruments , si

fièrement posés par sa main, allaient rentrer sous le hangarsans avoir fonctionné , comme deux indolents laboureurs quis'en reviendraient élu sillon , en laissant les épis debout.

Goulab fit un bond de sa place au pied des potences et inter-

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rue :iu Li'l'.-, .t,a c-de -s ir LOI reS4S. 'l'lace de ta tionrse;.

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On nous écrit de Saint-5lartory :Un incendie vient de réduire en cendres une maison apparte-

nant au sieur Lasinartros et située sur le bord de la route royale.La malveillance est étrangère à ce sinistre.

M. Piquemal est nommé sous-inspecteurGaudens, en remplacement de M. Couzier ,pecteur à Pau.

La cour de cassation adont les noms suiventPyrénées-Orientales :

des forêts 3 Saint-nommé sous-ine-

rejeté les pourvois des Traboucayrescondamnés aux dernières assises des

Jean Simon, Jérôme Icazes, Joseph Balmer, Joseph Mathen ,tous quatre condamnés à mort, et Emmanuel Colemez; con-damné à huit ans de réclusion.

Des médailles d'honneur, en argent, viennritt d'ètre aceord&epar le ministre de l'intérieur, au nom du roi, aux sieurs Ledoux,brigadier des douanes à Sentein ; Sanson, brigadier forestier àQuérigut, et Roques, garde forestier à Saurat (Ariége).

- La distribution des primes d'encouragement pour l'amélio-ration de la race bovine en 1846, a eu lieu pendant le mois d'a-vril dans l'arroudisscment de St-tirons.

Voici les noms des propriétaires primésCanton de Si- Girons.

111i. Cours, de St-Girons, 30 fr., génisse de 20 mois ; Galy,de Moulis, 25 fr., génisse de 2 ans ; Escaich, de llimont, 45 fr.,génisse de 90 mois ; Bonin, de St-Girons, 20 fr., bouvillon de0 mois.

Canton de SI-Liziet.MM. Bergés, de St-Girons, 30 fr., génisse de 2 ans; de Saint-

Blanquat, 95 fr., gcnisse de 2 ans; Méda , de Lorp, 25 fr.,génisse de 90 mois ; Masquerre de Betchat, 25 fr., génisse de2 ans.

Canton de Massai.MM. Espaignac, de Massat, 30 fr., génisse de 2 ans; Pi-

quemal, de Boussenàc, 25 fr. génisse de 9jans; Lacaze, deilassat, 25 fr., génisse de 2 ans; C:austrc, de Boussenac, 20 f.;bouvillon de 21 mois.

Canton de Sie-Croix11M. Verlcizicr, de St-Paul, 30 fr , bouvillon de 20 mois;

Loubet, de Fabas, 45 fr., génisse de 9 ans; Peytou, de Barjac,95 fr., génisse de 2 ans ; Quercy, de Ste-Croix, 20 fr., bouvillonde 2 ans.

Canton d'Oust.!1111. Degciih , d'Erce , 30 fr. , bouvillon de 2 ans ; Baqué ,

d'Erce, 25 1r. , génisse de 2 ans ; Galy , d'Ustou, 25 fr. , gé-nisse de 2 ans; Fauré , d'Erce , 20 fr., génisse de deux ans.

Canton de Castillan.

M.M. Dubuc , des Bordes , 30 fr. , bouvillon de 20 mois;l'erré, d'Argein , 95 fr. , génisse de 2 ans ; Castet , de Saint-Lary , 25 fr. , génisse de 20 mois ; Escaich, de Cescau , 90 fr.génisse de 90 mois.

ragea le bourreau ; celui-ci ne répondit qu'en montrant la lettreet en haussant les épaules de l'air d'un homme qui accuse d'in-justice les dispensateurs du pardon.

Des murmures stridents s'élevèrent aussitôt dans la populace.On enlevait une proie à cette armée de tigres ! Cette injusticeexcr e effrontément contre un pauvre peuple affamé de chairhumaine et chassé de la table du festin , allait amener une in-surrection ; mais il ne fallut qu'un mouvement de soldats etune lueur de mèche dans la batterie du fort pour mettre en dé-route ces hideux convives avant le premier cri de révolte.

Goulab et Mirpour seperdirent dans les tourbillons de la fou-le ; une terreur de mort les glaca tous deux ; des pressenti-ments sinistres les éclairèrent confusément sur la scène mysté-rieuse dont ils venaient d'être témoins. Ces deux hommes fau-ves, que la fortune avait élevés de la tanière au palais, et(le la nudité sauvageau luxe du nabab, s'estimèrent heureux dese retrouver dans leur costume primitif, avec cette différencepourtant que leurs larges ceintures recelaient nue somme énor-me en quadruples espagnoles : n'osant plus rentrer à leur ha-bitation de peur d'y rencontrer quelque révéiatiun accablante ,ils s'enfoncèrent dans le désert qui mène aux solitudes sacréesdes temples d'Elora, résolus d'y attendre les événements à lafaveur d'un espionnage qu'il leur serait aisé d'établir et detrouver parmi les frères indiens , fanatiques sectateurs deSiva.

A l'aube (le ce jour , un riche Indien , surnommé Talaïperiou Grand Prévôt , et frère de Mounoussamy , s'était présentéchez l'attorney général pour une communication qui ne souffraitaucun retard. Le magistrat fut réveillé en sursaut par les crisde désespoir que poussa l'Indien , lorsque les domestiques re-fusèrent de l'introduire, sous prétexte que l'audience ne com-mençait qu'à midi. L'attorney sonna , et apprenant que le sol-liciteur était son prédécesseur avant la colonisation anglaise , illui lit ouvrir sa porte , et , dans le plus simple des négligés , ilvoulut bien lui accorder , hors-l'heure, une audience extraor-dinaire.

Talaïpcri, revêtu d'un costume européen des pins élégants,se précipita dans la chambre de l'attorney avec un visage ddntla pâleur semblait percer sous sa couche de bronze.

Justice ! justice ! s'écria l'Indien ; honorable attorney

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Auch, 9 mai.M. Laporte (Jean-Baptiste), instituteur communal à Duran,

et Barillet (Paul), instituteur communal à l'Isle-de-Noë, ontobtenu, à titre de récompense honorifique, de 111. le ministre del'instruction publique, une médaille de bronze.

Une mention honorable a été accordée à M. Cazencuve (Domi-nique) et à Pidailhès (Jean-Baptiste), instituteurs communaux,le premier à Sainte-Christic, le second à Barcelone.

-On lit dans l'Opinion, du Gers :Voici encore un événement tragique dont une commune du

département vient d'être le théâtre. Le 5 mai , vers huit, heuresdu soir, deux individus qui traversaient , avec une charrettechargée de vin , la commune de Saint-André (canton de Sematan ), prièrent A1. l'abbé P......, prêtre du diocèse de Toulouse,propriétaire de la métairie de Salasse, de leur prêter un renfortd'une paire de boeufs pour gravir une côte. AI. l'abbé P......ayant consenti à prêter ses baeufs moyennant le salaire d'usage ,éprouva beaucoup de diffrcultéspour se faire payer le prix conve-nu. Les deux charretiers prétendirent qu'ils ne pouvaient acquit-ter leur dette , parce qu'ils étaient sans monnaie de billon ; M.l'abbé P.......... se rendit à sa métairie pour se munir de mon-naie et pouvoir donner ainsi à ses débiteurs de mauvaise foi lafaculté de se libérer. Malheureusement il s'arma en même tempsd'un pistolet , et, comme à son retour il trouva chez ses débi-teurs la même résistance , une discussion s'engagea pendant la-quelle M. l'abbé P......... tira sur l'un de ses deux antagonistes,qui a nom Ader, et qui habite Saint-Loube-Amades , un coupde pistolet chargé à plomb. La victime , atteinte presque à ])onportant , est dans un état assez alarmant. M. P...... a été arrêté.

Albi, 9 mai.On assure qu'une première distribution de 10 pour cent sera

faite dans quelques jours aux créanciers de la faillite Lacombe.La vérification des créances est presque entièrement terminée etle chiffre exact qui s'élève, dit-on, àprèsde six millions et demi,ne tardera pas à être connu.

NOUVELLES DE LA SUISSE.Zurich, 4 mai.

Le vorort vient de faire remettre aux états le programme (lesquestions dont la diète devra s'occuper, dans la session de 1846.Les objets à traiter sont au nombre de 47. Il est dit que la diètes'occupera de la révision du pacte fédéral, bien que l'état actueldu pays ne permette pas d'espérer que cette affaire fera des pro-grès sensibles. En effet, une amélioration devient de plus enplus nécessaire, et il serait fâcheux que la révision fùt aban-donnée par les autorités.

Les états qui n'ont pas encore reconnu les constitutions descantons de Glaris, Soleure, Valais et Vaud seront invités à lesreconnaître.

-Le paragraphe 25 fait mention de la prohibition des corps-francs. Il est dit que les cantons de Glaris, Grisons, Argovie,Thurgovie, Neufchâtel, Bale-Campagne et Appenzell-Rhodesextérieurs, n'ont pas encore fait loi à ce sujet.

l.es états sont invités à donner à leurs députés des instructionsrelativement à l'affaire des jésuites.

PARIS , 7 mai.- Une ordonnance du roi nomme M. Odier, pair de France,

commandeur de la Légion-d'Honneur.MM. Léon Gozlan et Arsène Houssaye viennent d'être nom-

més chevaliers du même ordre.- Le Moniteur publie des rapports d'Afrique ; ils ne con-

tiennent rien de nouveau.

de Sussy et par les différents employés supérieurs de ce magni-fique établissement.

Ibahim l'a visité dans tous ses détails et a paru étonné dunombre et de la richesse des médailles, des matrices, des aie--fiers des monnaies, etc. S. A. a demandé des explicationssur les différents systèmes de fabrication et de mécanismes.

Un incident imprévu et qui a vivement ému S. A. est venuinterrompre un moment le cours de cette visite intéressante.Une médaille allait être frappée pont- rappeler le souvenir dela présence de l'illustre voyageur, lorsque M. Tonnelier, lit-veilleur des nouvelles tresses mécaniques des monnaies et desmédailles, qui accompagnait S. A., a été frappé d'apoplexie.Grâce à une saignée et aux soilis habilement donnés par Al.le docteur Porre, AI. Tonnelier a pu être reconduit chez luimais ut) de ses bras est resté paralysé.

En sortant de l'h3tcl des Monnaies, Ibrahim s'est informéavec un vif intérêt de l'état de ce mécanicien distingué.

- Lecomte a été de nouveau interrogé hier par le chancelieret devant la commission ; il a été par M. de Saint-Didier, con-fronté avec plusieurs témoins de l'attentat. Aujourd'hui lacommission , assistée de AI. le procureur-général, s'est réuniechez le chancelier, où clic est restée à délibérer pendant plu-sieurs heures.

On croit que Ni. Franck-Carré sera chargé de faire le rapportà la cour des pairs, et que ce rapport sera lu vers la fin de la se-maine prochaine.

- La Thalie, arrivée de Montevideo à Saint-Malo, après unetraversée de cent cinq jours, a ramené en France Al. de Verneix,blessé, comme enseigne, au combat d'Obligado, et promu depuisau grade de lieutenant de vaisseau, sur la proposition ducontre-amiral Tréhouart. Cet officier est chargé de présenter au roi lesdrapeaux enlevés à l'ennemi dans ce glorieux combat. 11 estporteur de dépêches pour le gouvernement.

-On écrit de Seurre, (C)te-d'Or) 2 maiDepuis le sinistre de Pagni-la-Ville, les incendies se multi-

plient dans toutes les directions. Chaque jour on signale unnouveau malheur. Hier, à Aubigny, quatre maisons étaientréd îles en cendres Aujourd'hui à la naissance du jour on

Un des accusés a dit au juge d'instruction : On voulait vousempoisonner à l'hôtel; une personne qui m'est inconnue devaitverser du poison dans votre café.

D'après le même aveu, une autre personne a été accusée,d'avoir voulu assassiner quelques personnes à Tarnow. On nevoulait pas seulement égorger les Allemands.

Tout Polonais qui aurait refusé de prendre part au mouve-ment devait être tué. Des espions avaient été placés auprès despersonnes indécises. Un des accusés a dit qu'il était allé à Tar-now pour se faire arrêter par une patrouille, afin d'avoir une ex-cuse à donner aux conspirateurs. C'est ainsi que la faction de lanoblesse sans fortune voulait contraindre la nation (t contre 500)de se révolter. Les journaux allemands disent cependant que ceprojet était national. Les anciens se sont fait illusion sur leursmoyens et sur leur position vis-à-vis de la nation. Quelquesmois avant l'explosion il y avait eu de nombreux banquets. Onavait lancé des brochures incendiaires au milieu du peuple. Onavait même annoncé que les garnisons autrichiennes n'atten-daient que le moment de se prononcer , et que le gouvernementmême verrait avec plaisir nue levée de boucliers; donc la révo-lution n'avait qu'à se montrer p aur réussir.

Les paysans ayant résisté aux factieux , en se déclarant bonssujets impériaux , ont réduit au néant l'insurrection. Mainte-nant, le parti vaincu calomnie le vainqueur; cela se conçoit :mais on ue comprend pas que la presse allemande se rende l'é-cho de pareilles calomnies et continue la guerre contre la causede l'ordre et de la tranquillité. (Gazette d'Augsbourg , 2 mai.)

- Il y a eu quelques désordres , le 1er mai , à Augsbourg.par suite de l'augmentation de la taxe de la bière , quelquesgroupes de peuple cassèrent les réverbères , le soir, dans plu-sieurs quartiers de la ville , faisant entendre des coups de siffletset proférant des cris. Les portes et les fenêtres de plusieursbrasseries ont été brisées , d'autres excès ont été aussi commisjusqu'à l'arrivée de la force armée , appelée promptement. Sansqu'il ait été besoin d'employer les moyens extrêmes , les tur-bulents ont été dispersés et la tranquillité rétablie.

' -apercevait des lueurs très-vives etc une fumée épaisse du côté Le paquebot américain le Zurich, arrivé le 5 au matin end'Annoire; l'inquiétude ne fait qu'augmenter dans les campa- rade du havre, nous a apporté des nouvelles importantes deunes des environs de Scurre. Dans plusieurs, des patrouilles de Nevv-Yol, qu'il a quitté le 19 avril. La longue discussion ditnuit y sont organisées; elles observent sans relâche la survcil- Sénat sur la dénonciation (lu traité d'occupation conjointe s'estlance la plus active. Quelques arrestations ont eu lieu, mais enfin terminée dans la séance du 15 : la proposition de M. Crit-lance

ici elles n'ont amené aucun renseignement positif. tenden pour la notification a été adoptée avec un amendementqui introduit le mot amiable à celui de solution.

- Nous apprenons que M. le chef de bataillon Passol, com- C'est Al, Johnson qui a proposé, sous forme d'amendement,les mots solution amiable, et le Sénat passant immédiatementmandant supérieur des lies Mayotte et Nossi-Bé, dans la mer

des Indes vient de régulariser la prise de possession, au nom de au vote sur cette nouvelle proposition, elle a été adoptée àla France, des trois petites files de Nossi-Cumba , Nossi-Alitsiou une majorité de 44 voix sur 54. Ce vote a produit la plus grande

et Nossi-Fali situées à proximité des deux premières, à l'entrée sensation à New-York et dans les autres parties de l'Union, etl'opinion générale était que la chambre des représen tans à quinord du canal de Mozambique , à une faible distance de la côte devait être envoyé le bill, ne le sanctionnerait pas à cause deorientale de Madagascar. l'amendement pacifique qui y a été introduit, et l'on craint,

- On assure que le gouvernement portugais a offert de céder comme l'a dit M. Allen cri lui donnant son appui, qu'il` neà la France le fort et l'établ issement de Bissao , situé sur la côte tombe entre les deux chambres.occidentale de l'Afrique , à 350 kilomètres environ de Gorée. -- Voici l'extrait d'une lettre écrite par une maison française

- M. de Lagrené, chef de la mission de Chine, ayant fait re- de Montevideo , et venue par la Thalie, qui est arrivée à Saint-lâche à Pondichéry, à son retour des mers de la Chine, les prin- Alalo.cipaux habitants et négociants de cette colonie , se sont empires- Mille hommes detroupes sous les ordres de Pacheco sont partisses de fêter en lui le représentant du roi et de la France. Un d'ici pour renforcer la division Medinaqui occupe, avec Garribanquet somptueux et un bal ont réuni à cette occasion l'élite baldi, la position du Salto.de la population de Pondichéry. Toutes les troupes du pays se mettent en campagne, et Mon-

tevideo restera gardé par nos braves légionnaires , qui sont auLemberg, 24 avril. nombre de 2,600 hommes. Nous avons aussi plus de 1,200 hom-

L'instruction dirigée contre les auteurs de la révolte marche mes d'infanterie anglaise et une compagnie de nos marins quirapidement, et déjà on a obtenu les résultats les plus extraordi- depuis quelques jours , font le service actif de la ligne avec nos

légionnaires.naires. Les principaux agents de la révolte sont les nobles ,- M. ledue de Nemours a reçu aujourd'hui en audience par- leurs mandataires les fonctionnaires et domestiques, les curés Il faut maintenant , pour atteindre le but, que l'on prenne laticulière MM. Depoully, Bietry, Fo lier et Derrière fils, qui ont et les vicaires dépendent des seigneurs, et tous avaient été diri- ferme résolution de détruire totalement la puissance de Rosas eteu l'honneur de lui exposer le plan d'association industrielle gés par les chefs du mouvement qui avaient employé des mena- Rosas lui-même, sans cela pas de paix solide , point d'alliésconstituée sous le titre : Jury des récompenses pour les ouvriers. ces et des promesses. On n'a encore découvert aucune tendance sûrs, plus rien à espérer pour l'avenir dans ces pays.S. A. R. a donné la plus complète approbation aux statuts de théocratique ni indice d'une alliance du clergé avec le commu- - La rupture entre les Etats-Unis et le Mexique est défini-cette société ; elle a félicité les auteurs dans les termes les plus nisme. Au contraire, les prêtres accusés n'ont joué dans toute tive ; le général Paredès a lancé une proclamation, dans laquellebienveillants, a déclaré vouloir s'adjoindre comme fondateur, cette aflitire qu'un rôle secondaire. L'église est étrangère à cette il déclare que la présence des troupes de l'Union sur les fron-et, sur la demande qui lui a été adressée, elle a accepté que cette insurrection. Un curé qui, d'après les ordres de son seigneur fières et les côtes du Mexique le forcent à ne pas accueillir M.institution naissante fùt placée sous son patronage. avait annoncé l'abolition des corvées et la suppression des im- Slidell ; il proteste de nouveau contre l'annexion du Texas et- S. A. Ibrahim-Pacha, accompagné de M. le colonel Thiéry pôts, a prié à celte occasion les fidèles de lie pas le laisser l'invasion de cette province par les troupes de l'Union.et de plusieurs autres personnes. e visité hier l'hôtel de la mourir de faim, lui et son vicaire, attendu que la dîme serait Immédiatement après , M. Slidell a revu ses passeports etMonnaie. S. A. a été reçu par M. Persil, directeur, par A7. . probablement aussi abolie. s'est embarqué sur le steamer de guerre le Mississipi, avec tout

justice ! - Etes-vous fou , notre ancien grand prévôt ? sire en écrivant cette lettre que vous ne la lisiez pas.- Vous la trouverez toujours ici , dit le magistrat. Voici la lettre. Avez la bonté do la lire , honorable attor- « M ouxoessnaiv. n-On va exécuter Klerbbs et Gabriel ?.... demanda Talaïperi ney. Hier, en mettant de l'ordre dans les papiers de mon frère, A l'habitation du Luc.avec une inquiétude fiévreuse. j'ai trouvé cette lettre exposée, bien en relief, pour être décou- Lecture faite, l'attorney retourna la lettre en tous les sens, et- Dans quelques heures. verte à la première perquisition. Elle est à votre adresse comme ramassant l'Ecening-Chromcle, il relut sen discours, contl.enta- Ils sont innocents ! innocents ! à la mienne. Le temps presse , lisez cette lettre , au nom de les deux pièces, et après avoir balbutié quelques monosllabes- Ils sont condamnés ! Dieu. n entrecoupées de pauses , il s'éleva jusqu'à la phrase' com-- Mais ils ne sont pas morts , honorable attorney ; ils ne sont Le magistrat haussa les épaules et lut la lettre de Mourions- plète :

pas morts ? samy. « Mon grand prévu, dit-il, êtes-vous bien sùr que cette let-Ils sont morts aux yeux de la justice.... Cette lettre était datée de la veille du jour qui vit disparaître tre soit de votre frère ? Reconnaissez-vous sa main.- Alors ils vivront, s'écria l'Indien.... J'ai exercé quinze l'Indien dans les ténèbres mystérieuses de la rivière de Lutch- - Si je la reconnais ! Tenez, honorable attorney, voici centans, dans la ville noire , les fonctions de grand prévôt, et mon mi ; elle était ainsi conçue : lettres de mon frère dans ce portefeuille. Appelez vingt négo-nom a toujours été salué comme juste. Je suis le frère de Mou- « Mon bien-aimé frère , ciants de Madras , montrez-leur l'adresse de cette lettre , et vousitoussamy , et lorsque je viens vous arracher deux têtes inuo- n Nous partons demain matin pour chasser le tigre , entre le verrez si du premier coup ils ne nomment pas Mounoussamy.centes , deux jeunes gens accusés du meurtre de mon frère , je mont des Bergers , et les gorges de Ravalait. Depuis un an , je - Ah ! c'est qu'il faut agir avec précaution dans ces sortes demérite d'être écouté. vis avec deux hommes qui veulent me perdre, et qui jouent avec cas ! Je connais mon devoir... la chose jugée !... Ah !... Je vais-Monsieur, dit l'attorney, vous perdez voire temps; Klerbbs moi un jeu plein de ruses et d'embùches; j'attends un hasard mander sur-le-champ les banquiers et les négociants du vol-et Gabriel sont innocents , dites-vous ?... Avez-vous entendu heureux qui les dévoile , et je les écrase sous mes pieds comme sillage...mon plaidoyer d'hier ? deux serpents. Je ne connais malheureusement qu'une partie - Mais avant tout , honorable attorney, faites suspendre- Non, your tcorship. des mille piéges dont ils m'entourent dans ma propre maison , l'exécution...

- Ah ! si vous l'aviez entendu , vous ne viendriez pas me mais je veux enfin leur fournir l'occasion de se déclarer nette- - Oh ! il n'; a rien à craindre !... Nous avons encore plu-faire nu drame à la pointe du jour... Tenez , je vous prie de ment mes ennemis. Ils parlent depuis trois mois d'une chasse au sieurs heures... njeter un coup-d'oeil sur ce journal , c'est l'Erening-Chronicle de tigre avec tant d'obstination qu'ils me font présumer que leur Il sonna , deux domestiques parurent, et il leur donna sesMadras ; vous y lirez mon discours. plan d'attaque ouverte est attaché au jour de cette chasse. Je ordres.

- Mais , honorable attorney, si , malgré votre discours , veux donc en finir avec eux. En attendant les banquiers et les négociants , l'attorney relutmon frère Mounoussamy venait en personne vous dire que e La chaise aur.( lieu demain. Il y a dans notre caravane beau- encore son discours , et frappant le journal du revers de saGabriel et Iilerbbs ne l'ont pas assassiné!.... n coup (le poltrons ; ceux-là ne m'inquiètent guère ; je n'en at- main , il disait :Le magistrat recula de trois pas, et laissa tomber le journal. tends ni hostilité, ni secours. Je compte d'abord sur moi, et « C'est pourtant bien clair de tout point victorieux ce que« Mounoussamy , votre frère , n'a pas été assassiné 'i s'écria après moi , sur deux jeunes voyageurs, un Anglais et un Fran- j'ai dit là.... mes arguments sont indestructibles !.... mes re-l'attorney, du ton de l'homme qui redoute plus une blessure à tais, qui, pour l'honneur de leur nation, ne se feront jamais marques subsistent !...

travers son amour-propre , qu'il ne souhaite la résurrection les complices de mes deux scélérats. Quant aux péons, ce sont - Oui, disait le frère , mais la lettre...d'une victime pour laquelle il a plaidé. des esclaves indiens ; le feu d'une amorce les mettra sur les ailes - Oh ! la lettre ! la lettre !... ne précipitons rien... il y avait

- Ah ! malheureusement, your worship, mon cher frère est du vent. hier cinq juges, et moi... six magistrats unanimes d'opinion !...mort... Mais voici une lettre qui décharge complètement 151erllhs « Mes brigands se nomment Goulab et Mirpour. L'un est nous ne sommes pas six aveugles !.... Vous n'avez pas assistéet Gabriel et fait retomber sur d'autres la respongabilité du épris de ma femme, l'autre a commis un vieux crime à Calcutta, aux débats, vous... mille personnes distinguées y assistaient...crime. de complicité avec son ami, et ils continuent mutuellement à se Il n'y a eu qu'une voix.- Et qui a écrit cette lettre? servir pour exploiter d'autres horreurs. Si demain je succombais - Et les accusés ont-ils avoué leur crime ?- Mon frère Mounoussamy. dans cette chasse, il ne faut pas que la justice s'égare ; les as- -Non, certes, ils ne l'ont pas avoué... La belle raison !.- Celui qui est mort? sassins ne seront pas impunis ; je les dénonce d'avance sous les en voyez-vous beaucoup de criminels de cette espèce ?...Ils se- Oui, honorableattorney. noms de Goulab et de Alirpour. Adieu, mon cher frère, je dé- font pendre avant d'avouer.., c'est le cour humain. »

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le personnel de la légation; ayant ensuite pris passage sur le

naNire l','iabanra , il est arrivé à la Nouvelle-Orléans.L'armée d'occupation (lu Texas , commandée par le généralTaylor , s'est avancée , comme elle en avait reçu l'ordre , vers

le Rio-Grande , et le 29 mars , après diverses escarmouches avecl'armée mexicaine , elle a planté le drapeau de l'Union sur lesbords du fleuve. A l'approche des troupes , la ville de 5latamo-ras a été évacuée , et la douane (le la Pointe-Isabelle incendiéepar les Mexicains. Sur les rives de Rio-Grande

, le généralTaylor a rencontré un corps de troupes mexicaines , fort detrois à quatre mille hommes , mais en proie à l'insubordina-tion.

Le général de la Vega a envoyé néanmoins un parlementairepour an:I._ ncer qu'il ne traiterait qu'autant que les troupes amé-ricaines se retireraient ; et sur le refus du général Taylor

, il afait dresser des batteries : d: son côté , le général américain aconcentré ses forces ainsi que son artillerie, et au premier coupde canon , il doit s'emparer de Nlatimoras.

- Nues avons, par les Etats-Unis, des nouvelles du Cap-Haïtien, du 25 mars. Le soir du 24, le président Pierrot avaitdonné sa démission, et s'était retiré à sa maison de campagne,mais non sans avoir été insulté par la populace qui l'avait pour-suivi à coups de pierres. Le général Bobo, que le présidentBiché venait de nommer généralissime des départements dunord, était entré dans la ville, le lendemain matin, à la tèted'une force considérable, et s'était emparé du Palais-National.Il était venu dans le dessein de proclamer la présidence deBiché et d'établir la constitution. Il y avait eu de vives inquié-tudes parmi les gens de couleur, qui craignaient d'ètre pillés etmassacrés par les noirs, et plusieurs des plus riches d'entre euxavaient quitié file. Ces craintes paraissent pourtant n'avoir pasété fondées.

Le 24, une dispute s'était élevée entre une goëlette de guerre,appartenant aux Haïtiens, et l'équipage d'une des embarcationsdu bateau à vapeur français le Tonnerre. On avait tiré un coupde fusil à bord de la goélette, avec l'intention, dit-on, d'insulterl'équipage de l'embarcation. Le commandant du bâtiment deguerre s'en était plaint à l'amiral haïtien , qui lui permit desaisir et d'emmener deux des coupables, ont un lieutenant, àbord du bateau à vapeur, ou ils furent fouettés. Cette affaireavait fait beaucoup de bruit à terre, et on avait voulu tuer unmatelot francai`,,qui se trouvait en ce moment sur le quai; ilparvint à s'échapper à la nage, après avoir essuyé trois coupsde feu.

On avait également tenté de tuer le capitaine d'un brick fran-çais; mais il était parvenu à atteindre son embarcation, sousl'escorte d'un grand nombre d'officiers haïtiens. Les tamboursbattaient la générale; les troupes se rangèrent sur les remparts;le bateau à vapeur est venu s'embosser.,et pointa ses batteriessur la ville. Ces difficultés avaient cependant été aplanies parl'entremise de l'agent qui remplace le consul français absent, etle Tonnerre était parti le 25 au malin.

CHAMBRE DES DÉPUTÉS.Fin de la séance du 7 mai.

La chambre passe à la discussion des articles du projet de loirelatif au chemin de fer (lu Centre.

Art. 1er. « Une somme de 42 millions 600,000 fr. est affectéeà l'exécution de la partie (lu chemin de fer de Paris sur le centrede la France, comprise entre Châteauroux et Limoges, et pas-sant par Argenton et La Souterraine. »

NI. DELAVEAU développe un amendement qui aurait pour effetde réduire le crédit de 9 millions, et de substituer au tracé parArgenton et La Souterraine le tracé par Bénévent.

M. TALSEOT appuie ce tracé. Le tracé par Argenton a le désa-vantage d'avoir des pentes très-fortes, de se tenir à une hauteurtrès-considérable presqu'égale à celle du Panthéon , et d'allongerde 14 kilomètres le chemin entre Châteauroux et Limoges. Letracé par Bénévent a d'ailleurs l'avantage de desservir un grandnombre (le foires et marchés ruraux.

III. DUMON, ministre des travaux publics, défend le tracé parArgenton, où la circulation sera plus active , où le terrain estmeilleur et moins coûteux. Quant aux pentes, il sera possible deles adoucir et par conséquent de raccourcir le chemin.

L'amendement de M. Delaveau est rejeté.MM. Boudousquié, Gauthier d'Uzerche, de Sahune, Rivet, de

Saint-Priest, Salgues, Cayx et Cibiel proposent de remplacerces mots : « Sur le centre de la France, » par ceux-ci : « Sur lemidi de la France. »

M31. de Saint-Priest et Boudousquié développent cet amen-dement.

Ils s'attachent à démontrer que le chemin ne peut et ne doitpas s'arrêter à Limoges.

M. DUMON, ministre des travaux publics, fait remarquer quel'adoption de l'amendement pourrait lier le pays pour l'avenir,et voter le principe de dépenses énormes; il prie donc la chambrede ne pas l'adopter. Il promet seulement que le gouvernements'occupera de la question.

L'amendement est retiré.M. LE PRÉSIDENT. Je mets aux voix le premier article.u. rISEAu. Il s'agit de voter 42 millions pour un chemin trè

court; il est impossible qu'en vote si la chambre n'est pas ennombre.

Le bureau déclare que la chambre n'est pas en nombre. (Ré-clamations. )

M. LE PRÉSIDENT. Il va être procédé au vote par voie d'appelnominal. (Nouvelle réclamation.)

MM. Gustave de Beaumont et Dubois (de la Loire-Inférieure).Puisque la chambre n'est pas en nombre, il est impossible qu'elleprenne une décision.

Voix diverses c Si ! si ! l'appel nominalAutres voix : C'est dépenser du temps en pure perte.Non ! non ! votons !11 est procédé au scrutin par voie d'appel nominal. Cette opé-

ration, qui ne donne aucun résultat, sera reprise au commence-ment (le la séance de demain.

La séance est levée.

(Correspondance particulière).CHAMBRE DES DEPUTES.

PRÉSIDENCE DE M. EICNON, VICE-PRÉSIDENT.

Séance du 8 mai.Un de MM. les secrétaires donne lecture du procès-verbal.M. AYLIES présente des observations sur la fin de la séance

d'hier. 1l constate qu'il était contraire à tous les précédents , deprocéder à un vote et à la clôture de la discussion , du momentque le bureau avait déclaré que la chambre n'était pas en nom-bre. (Bruit, agitation).

M. LE PRÉSIDENT. Au moment où le bureau faisait cette décla-ration , un grand nombre de membres rentraient en séance.Certes , il est bien loin de la pensée du président de mettre endoute les déclarations de Mai. les secrétaires , mais il a pu pen-ser que l'arrivée de nouveaux membres complèterait la cham-bre. Sa pensée unique était d'obtenir un vote, à la suite de ladiscussion.

MM. CÉSAR BACOT et GUYET DESFONTAINES sont encore entendussur l'incident.

Un membre. L'ordre du jourL'ordre du jour est prononcé.L'ordre du jour appelle la reprise du scrutin sur l'art. fer

du projet de loi concernant le chemin de fer du Centre.Cette opération donne le résulLit suivant .

Nombre des votants, 238Pour le projet, 232Contre, 6

La chambre a adopté en ces termesArt. i,,. « Une somme de 42 millions 600,000 fr. est aflèc-

tée à l'exécution de la partie du ched'in de fer de Paris sur lecentre de la France, entre Chàteauroux et Limoges, et passantpar Argenton et La Souterraine. »

Après ce scrutin, la chambre reprend la discussion du projetde chemin de fer de Saint-Dizier à Gray, qu'elle avait suspen-due hier, par suite de l'amendement de M Lasnyer.

11. DE BUSSIèRES, rapporteur, donne connaissance des change-ments que la commission a introduits dans le cahier des char-ges , pour le mettre en harmonie ave- le n niveau projet. Il yaura adjudication avec publicité et concurrence.

Le maximum de durée de jouissance sera déterminé par billetcacheté. A comp'.er de la promulgation de la loi et 4 mois après,si une compagnie ne s'est pas présentée , ou si l'adjudic Ilionn'a pas été faite, l'état est autorisé à commencer les travaux.(Interruption). A cet effet, un crédit d'un million est ouvertpour l'exercice 1846, et 4 millions pour l'exercice 1847.

M. LE PRÉSIDENT pOSC l'état de la question. La chambre a votél'art. 1 eL sous la réserve du cahier des charges. Néanmoins pouréclaircir la délibération, il propose de donner préalablementlecture de l'art. 2 qui déterminé le tracé.

Les chefs des principales maisons de commerce de Madras ar- le gouvel rieur. Deux sherilfs-officers récurent aussi de secrètesrivèrent bientôt en toute hàte, obéissant à l'ordre qui leur avait instructions.été envoyéà domicile. Tous, sans hésiter, reconnurent.la mainde Mounoussamy.

» Appelez ici toute l'Inde commerçante, dit l'ex-grand prévôtet vous entendrez la même chose , honorable attorney !

- C'est possible !... c'est possible ! dit le magistral... Maisil peut se faire encore que Mounoussamy se Soit trompé sur lecompte de Goulab et Mirpour... C'était un mari jaloux, qui peut-être...

- Eh bien ! honorable attorney, appelez ici Goulah et Mir-pour..!Appelez la veuve de Mounoussamy, vous serez toujoursobligé de convenir qu'en tout étatjde chose, il ne faut pas exé-cuter aujourd'hui Gabriel et Klerbbs, et qu'une nouvelle pro-cédure doit commencer. La lettre de Mounoussamy, lue hier àl'audience, aurait sans doute été de quelque poids dans la ba-lance (le la justice... c'est incontestable !

- Non ! non ! cette lettre n'aurait pas détruit l'effet de mondiscours... Oh! il y a un passage tiré de Macbeth : Tous les par-fums de l'Arabie... si vous aviez vu l'auditoire! ... quelle pàleursur les visages!... Non! non! la lettre de Mounoussamy... Ce-pendant il ne faut rien précipiter... Je vais envoyer mes ordresau domicile de Goulab et de Mirpour... je veux voir aussi laNeuve du nabab, votre frère... Il n'y a pas de concession que jene fasse pour Nous satisfaire dans vos justes susceptibilités...Mais croyez-le bien, Gabriel et Klerbbs sont coupables.

- Honorable attorney ! s'écria Talaïperi avec une émotionextraordinaire, ils sont innocents! Je garantis leur innocencesur ma tête! Prenez-moi pour otage, enfermez-moi dans le fort;et si ces hommes sont coupables, faites-moi pendre avec eux. »

Talaïperi avait un accent si persuasif en disant ces paroles,que l'attorney fut ému lui-mème, et qu'il déposa l'Evening-C/tro-nicle sur son bureau.

Le magistrat fit ensuite deux ou trois fois le tour de son ca-binet, saris (lire un mot et les yeux fixés sur le parquet, puis ilprit une feuille de papier, la doubla lentement, égalisa les feuil-lets avec les ongles du pouce et de l'index, et, après avoir essayéplusieurs fois sa plume, il écrivit trois lignes dont il avait l'airde méditer chaque mot.

Un bailli f fut introduit : le magistrat lui remit un billet pour

« Monsieur Talaïperi, dit l'attorney, des ordres vont êtretransmis pour faire suspendre l'exécution à demain... je voisclair dans l'affaire maintenant... il y a d'autres coupables...quatre au lieu de deux !.. j'ern tiens deux, je vais saisir les autresdans l'instant. Vous pouvez vous retirer : la justice vous remer-cie de votre zèle. Je Nous recommande la plus grande discré-tion. lline faut pas donner l'éveil aux deux complices de Klerbbset Gabriel. »

Et il lit un signe de tète et de main pour congédier Ta-laïperi.

u Honorable attorney, dit celui-ci en sortant du cabinet, jene quitte pas votre maison, je reste dans le vestibule, toujours àvos ordres... mais souvenez-vous bien que Gabriel et Klerbbssont innocents. »

L'attorney fit un signe d'impatience et tourna brusquementle dos à l'Indien.

Une demi-heure après, l'exécuteur des hautes eeuvres des-cendait de son estrade, et rentrait en ville, sans avoir travaillé,ainsi que nous l'avons vu.

L'habitation de Goulab et de Mirpour fut bientôt cernée parune escouade de soldats, ayant en tète quatre sherifis-officers.Les deux Indiens avaient flairé le danger comme des bêtes fau-ves plus subtiles que les attorneys; mais on trouva trois péons,de ceux qui avaient déposé dans le procès. Ils furent conduitschez l'attorney général, qui était en conférence avec le juge

criminel et le gouverneur, lord Corncvalis.Là, les trois péons, intimidés par les menaces des magistrats

et par l'imposante figure du chef suprême de la colonie, firentdes aveux décisifs; ils dirent que leurs autres compagnonss'étaient embarqués, le matin même, sur un hattamaram qui fai-sait Noile pour Pondichéry, et qu'ils avaient recu des largessesde Goulab ; ils racontèrent les événements de la chasse aux ti-gres tels qu'ils s'étaient passés, et déposèrent contre leurs pro-pres dépositions; ils s'avouèrent coupables, en s'efforçant d'at-ténuer leur crime, et le rejetant sur Goulah et 5lirpour qui lesavaient séduits avec (le l'or et des promesses brillantes. L'attor-ney général leur adressa plusieurs questions tendant à établirla complicité de Gabriel et de Klerbbs; mais les péons ue con

M. DE BEAUSMONT conteste l'ordre de la discussion. Il est unpoint qui doit être d'abord débattu , c'est la troisième disposi-tion du cahier des charges, qui tendrait à annuler la résolutionprise hier sur l'amendement de M. Lasnver. (Bruit,. agitation).La véritable question est de savoir si cotte résolution sera élu-dué. (Aux voix! aux voix!)

La chambre consultée décide qu'elle passe à l'examen ducahier des charges.

M. LE PRÉSIDENT donne lecture de l'art. 2 du cahier des char-ges qui détermine le tracé.

M. LUNEAU. Il est impossible de discuter sur des indicationsainsi improvisées. (Bruit, agitation). Il est sans exemple de fairedélibérer la chambre sur des dispositions qui n'ont été ni impri-mées, ni communiquées à l'avance.

Une discussion des plus vives et des plus confuses s'engagesur l'opportunité de la discussion.

5151. de Bussières , Luneau , Deslongrais , Legrand (de laManche) et Lasnver sont entendus.

M. LEGRAND rédige un nouvel art. 2 ainsi conçu ,« Le chemin de fer partira de Saint-Dizier et se dirigera sur

Gray en passant par ou près Joinville, Chaumont et Langres. »(Marques générales d'adhésion ).

M. LE PRÉSIDENT. La chambre est-elle décidée à voter sur cetarticle ? (Oui ! oui ! )

Ni. MUTEAU conteste le tracé proposé : il augmente le parcours.La ligne la plus droite était en passant par Dijon. Si l'on nedonne pas cette direction au tracé on sera forcé, plus tard ,d'établir un embranchement de Langres à Dijon. (Bruit). L'ho-norable député propose , par amendement, un tracé de Saint-Dizier à Dijon.

L'amendement est mis aux voix et rejeté.M. GILLON propose de décider que le chemin sera prolongé

de Saint-Dizier jusqu'à la rencontre du chemin de Paris à Stras-courg dans la vallée de la Saulx, par ou près Sermaize.

M. LE DUC D'UZès combat la proposition. Il n'y voit qu'un in-térêt de localité.

M. LEGRAND, sous-secrétaire d'état. Il existe entre Saint-Dizieret Sermaize un plateau qui est reconnu infranchissable, à moinsd'une dépense censidérable. En suivant cette direction , on auomente le chemin de 24 kilomètres. 1l suffit de ces considérations,je pense, pour repousser l'amendement.

La séance continue.

PARIS, 8 mai.Le 3 est à 83 fr. 85 c.Le 5 est à 120 fr. 05 c.Actions de la Banque, 3,425 fr. 00 c.L'actif espagnol n'a pas été coté.

- A la nouvelle de l'odieux attentat auquel le roi vient d'é-chapper si miraculeusement , le roi de Danemarck , dont lessentiments d'affection pour la famille royale et de sympathiepour la France sont connus , a fait partir aussitôt son grandécuyer, M. le comte de Danneskjold-Samsoé , pour porter àS. M. ses compliments et ses félicitations. Le comte de Dan-neskjold est en même temps chargé (le remettre au roi les insi-gnes de l'ordre de l'Eléphant.

- Hier 7, S. A. R. Mm° la duchesse d'Orléans et S. A. R.Mgr le comte de Paris, se sont rendus à l'église de Saint-Ger-

-main-1 AAuxerrois. LL. AA. RR. ont visité foules les chapelles;celles qui ont été tout récemment terminées ont particulière-ment fixé leur attention. Elles ont beaucoup admiré le magni-fique bénitier cri marbre blanc , fait sur-les dessins de Mme deLamartine. S. A. R. M»'° la duchesse d'Orléans a remis aurespectable curé de Saint-Germain-l'Auxerrois une somme con-sidérable roui les pauvres de sa paroisse.

- Le jeu des grandes eaux à Versailles a attiré un grandconcours de voyageurs sur les deux chemins de fer. Sur la rivedroite seulement, il y a eu un transport de 28,673 voyageurs etune recette de 42,500 fr. , sans y comprendre le mouvementde la ligne de Saint-Germain ; c'est la plus forte recette réaliséesur ce chemin depuis son ouverture. -

Le télégraphe électrique a considérablement aidé et simplifiéle service du chemin de fer; une double correspondance étaitétablie à Saint-Cloud et à Versailles. Le passage de chaque con-voi, à Saint-Cloud, et leurs départs et arrivées à Paris et à Ver-sailles étaient instantanément annoncées; le nombre des voya-geurs était indiqué; les demandes de voitures etjdemachines étaientimmédiatement transmises d'une extrémité à l'autre de la li.n

naissaient, dirent-ils, ces deux jeunes Européens que par lecourage qu'ils avaient montré sur les rives du Lutchmi, lors-qu'ils s'élancèrent, seuls, au secours de Mounoussamy, dans leplus terrible des moments.

« Mais, dit l'attorney, c'est sans doute alors que Gabriel etKlerbbs auraient pu assassiner le nabab, puisqu'ils restaientseuls avec lui ?

- Eh! ils n'étaient pas seuls ! dirent lesentre l'Indien et les deux Européens quarantepour dévorer Tchinan-rainant !

- Avez-vous vu aujourd'hui Goulah et Mirpour ? demandale juge criminel.

-Nous les avons suivis toute la nuit , dans les rues de laville, et, ce matin , sur la place du Gouvernement. Ils ont dis-paru lorsque le bourreau s'est retiré; nouscroviens les retrouverà leur habitation mais ils n'y étaient pas.

- Il est clair comme le jour, dit l'attorney, que ces deuxIndiens sont coupables; mais l'innocence des deux autres ac-cusés n'est pas établie... J'ai dit hier, dans mon discours... »

Lord Cornwallis interrompit le magistrat par un léger mou-vement de la main, et lui dit, après avoir fait retirer les péonssous bonne escorte !

« Mon cher attorney, voire zèle est louable, et je l'honore;mais l'eeil le plus clairvoyant peut s'égarer une fois. Écoutez-moi : j'ai reçu ce matin la visite de la veuve de Mounoussamy;j'ai vu les deux prisonniers; j'ai vu le vieux missionnaire ca-tholique qui a passé la nuit auprès de Gabriel; j'ai vu Talaï-peri , l'ex-grand prévôt, qui jouit à Madras de l'estime géné-rale ; je connais , de plus, les moeurs de Goulab et de Mirpour,sur lesquels j'exerce depuis long-temps une surveillance parti-culière. Eh bien ! d'apres tout ce que j'ai appris , tout ce quim'a été confié, tout ce que j'ai vu, tout ce que je sais, je n'hé-site pasà déclarer que Gabriel et Klerbbs sont innocents, et quecependant hier , un tribunal a pu les croire coupables. Les an-nales de la justice offrent cent exemples de ce genre. Il faut serésigner à la légère contrariété de reconnaître l'erreur. »

MERY.

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Page 4: il MAI 1846 42ÂNN., - images.jdt.bibliotheque.toulouse.frimages.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1846/B315556101_JOUTOU_1846_05_11.pdf · il MAI 1846 PRIX DE ;.'ABONNEMENT. Toulouse

4iie finmctrseC'élall, en un 111q"(, tlW, c0liveisati,a pertean", Cale. faite à G I fempic 1eetrique çt ls,n temp' urt nlJet de GUUIcS

1' r' la science CCide distance, avct: la mtmc rapidité que: pie 1:i prote. Il y aeu plus de t; ois cents dépicbe; t -Iégrapltitlu:±s :oii-i tren:miees,Soit entre Saint-Clou d et Paris, soit entre Paris et Versailles.

- La cille d'Avignon va élever une, statue à Jean Àlthcn. lePersan, qui a importé la garance en France, il y a cent sus.Ci!tte plante rapporte mainlrnant à la Fraw e à pets près 125 million ode fraies par an.

- Dans lit dernière séan:e législative, tenue par l'assembléerles chefs et juges des îles 71aïti e:,V ourca, u;i:: l-i e été rendueà l'unanimité, qui permet le mai iage tics étrangers avec lesfemmes du pays, ainsi que celui des indigènes avec les femmesblanches. Cet le loi, approuvée par Il. le gcuverncur Bruat, areçu le lendemain rn:nnesom.e écuiuu. Un soldat du let régi-ment d'infanterie de marine . qui avait droit à son congé, aépousé une Taïtienne, et s est livé à Teaopo, au milieu de sa nou-vclte famille.

-- t

-Leroi de Naples a, ii l'occasion du vendredi saint, fait grâceaux malheureux compagnons des in.ortunés Bandiera; ils vien-nent d'arriver ici par le dernier paquebot. Le bruit couraitque d'autres condamnés politiques de la Calabre avaient obtenudes diminutions de peine, et que quelques-uns avaient été misen liberté. -

Nous apprenons, en même temps , par la voie des journauxde -halte, que le gouvernement napolitain exerce la plus grandesurveillance sur toutes les proveflances de Malte, où réside main-tenant le prince de Capoue, qui est, comme on sait, en lutteouverte avec son d'ère, le roi Ferdinand. On craint quelquetentative sur la Sicile. e

Frontière de la Turquie, 22 avril.Lc sultan partira le 5 ou le G mai de Constantinople. Le prince

Alexandre de Servie enverra à S. H. un bateau à vapeur à Si-li.tric et attendra le sultan à Rustchuk.

Le Viadika de Alontenegro ira aussi complimenter le grand-seigneur. Ce prince insiste vivement sur le redressement de cer-tains griefs ; il prétend que le pacha de Sentira démoralise lepeuple Montenegrin et le séduit par des cadeaux d'armes et del'argent pour le pousser à la révolte contre son souverain.

-.- Nous lisons dans une lettre particulière de Constantinople,

en date du 2 avril :« Un courrier adressé à Méhémet-Iihan , chargé d'affaires de

Perse ici , lui a apporté la nouvelle que la santé du shah avaitéprouvé une sensible amélioration; néanmoins, le prince ré-clamait avec instance la présence du médecin français dont crilui avait annoncé depuis deux mois le départ de Paris. Ce mé-decin, qui est M. Ernest Cloquet, a quitté Constantinople le25 mars dernier pour se rendre en Perse. Il serait parti plustôt, si le temps le lui eût permis , mais la neige a tombé avectant d'abondance dans les montagnes, qu'elle en a rendu lepassage entièrement impraticable. Le courrier parti au mois (lefévrier a été englouti dans les neiges , ainsi que l'escorte de ca-valiers qui l'accompagnaient. II

rnemO puni f h,rrmes le plus haut pli;,(-.- r .nouveau paénoméneest un matelot de quinze à seize ans, nomméCvpric1l lienoit. il a faùt deu. fois le voyage du Ilàvre à laIlatiane , sur le navire Hdere-et,-GGuaûelottpe , c:;pita'sne I om et.

C.'est peu.?:oui ni'(! de ces traversées qu'il a ressenti , dit-illes premières atteintes de ce qu'il appelle son mal. Ses camaradesl'acai+:nt sririlornrnu la Torpille. Nous avoirs vu , hier, le jeuneCyprien dans les salons de iii. N..., un des plus hOnoraitlesgocianis de notre ville. "innt-cimtq personnes ont pu se convain-cre, comme flous que les propriétés attractives et répulsivesdu jeune matelot sont, à peu de chose près, semblables auxphenontèfles éieetriques observés chez Angélique Cottin.

Quelques plaisants, incrédules , en out c;gIAu que CyprienBenoît pourrait tien être tout simplement Angélique Cottinelle-méme , déguisée en rriatelet. La mystification serait plai-sante ; niais elle n'est ni vraisemblable, ni possible,

IIOUVELLES D'AntIQUE.L'anniversaire du débarquement des Francais à Sidi-Féruch,

le 14 juin 1830, approche. Nous avons été assez heureux pourprovoquer jadis les premières manifestations locales en honneurde ce glorieux événement. Nous regardons ê4mmeun devoir (lecontinuer notre rouvre jusqu'à ce que la consécration officiellesoit complète et que l'avenir de cette solennité nationale soit dé-cidément fixé. Cette année, la presqu'île offrira un nouvel at-trait aux visiteurs ; c'est le village maritime moderne qui s'élèvesur les ruines rie l'établissement appelé Via par les Romains, àcôté des tombeaux antiques où on a trouvé les ossements dequelques martyrs de la foi chrétienne, immolés il y a 14 siècles.Nous ne doutons pas que la démonstration publique ne soit cettefois assez imposante pour triompher d'une indifférence qui de-viendrait une faute grave, si elle se prolongeait. Que la popula-tion persiste dans le culte rendu à un des plus brillants souve-nirs de la gloire française, et l'autorité finira par lui donner uneconsécration nettement officielle.

- M. Léon Roches, agent consulaire à Tanger, qui était venuen mission à Alger , s'embarque demain pour retourner auleu de sa résidence, sur le bateau à vapeur Ténare.

- il. le général Marey est à Alger depuis quelques jours.Il doit, dit-on se rendre cri France, dans le département de laCôte-d'Or, en vertu d'un congé et afin de suivre sa candidatureà la députation. On se rappelle que l'honorable général s'estdéjà mis sur les rangs et n'a manqué son élection que de quel-ques voix. On croit qu'il se pnsente cette fois avec des chancesmeilleures encore que la première, son heureux compétiteurdans la dernière lutte ayant perdu, depuis lors, beaucoup de sesavantages.

- D'après l'Écho d'Oran, du 4, il n'y a rien de nouveau ducôté de la frontière marocaine.

Le bruit a couru qu'Abd-et-Fader avait été blessé dans la vi-goureuse poursuite que lui a faite le colonel Camon du 33e Cettenouvelle est confirmée par des rapports arabes arrivés à Oran.Abd-et-Kader aurait été; atteint d'un coup de sabre à la cuisse,et cette blessure le ferait souffrir cruellement.

- Le relevé annuel publié par l'administration des postes, £FFAIEES D'ESPAGNE'en Angleterre, démontre que le nouveau système de la taxedes lettres a fait, dans le courant (le l'année 1845, des progrès Madrid, 7 mai.plus grands encore que pendant l'année précédente. Il e été Le départ tic la reine de Madrid parait fixé vers le milieu dudélivré dans le royaunme-uni, pendan[Pan née 18 i5, 971 mil- mois pructaain. S. M. viendra encore cette année dans les pro-lions et demi de lettres, 30 millions de plus qu'en 18i4. Le rinces Basques; elle s'ariètera à Mondragon pour prendre lesrevenu brut qui s'est élevé en 1815, à 1,901,580 1. st. , dépasse eaux de Santa-Agueda , et après elle passera à Saint-Sébastiende 200,000 1. celui (le 1844; on a donc atteint, pour le trésor, pour prendre les bains de nier. Le séjour de la cour (l'Espagneles quatre cinquièmes de ce que produisait l'ancien système. dans les provinces du nord donnera à notre ville et à nos con-Le revenu net a dépassé de 56,000 liv. celui de 1844, et le tuées un mouvement qui ne peut manquer d'être favorable aunombre des lettres expédiées dans le district de Londres s'est commerce , ainsi que nous l'avons vu l'année dernière. On netellement accru , que leur produit dépasse de beaucoup celui dit pas encore , ainsi que l'Heraltlo l'a donné à entendre, si leque donnait celle môme categnrie avant la réduction. Le relevé voyage de la famille royale d'Espagne à l'au est une chose ar-des lettres expédiées dans le courant de janvier 1846, dans tout rètée. (Phare de Bayonne).le royaume-uni, indique pour l'animée entière une proportion de - L'Inil artial, qui est censé ètrc l'organe du gouvernement,303 raillions. C'est quatre fois plus que cc qui circutaitdaus toute annonce, et tous les autres journaux répètent après lui, quel'Angleterre avant la réforme postale. Les envois d'argent sont M. le due de 5"aienee s'est décidé enfin à accepter le poste d'am-trente fois plus considérables. bassadeur à Naples, qu'on lui avait confié à son départ de Ma-- -- Nous trouvons Clans nue, feuille du Havre la nouvelle sui- drill. lis ajoutent que 31. le duc de Valence doit bientôt quittervante, qui va saris doute soulever bien des discussions irritantes Bayonne.dans le monde savant, : - Les nouvelles de Galice confirment l'entière pacification de

Nous avons ici , depuis quelques jours , un riva de cette cette p;osince.

Les cinq académies ont tenu le 9 mai leur séance pnbliquean-nuelte, sous la présidence de Il. Ch. Dunoyer, préi-ient del'Académie des sciences morales et politiques. M. t'ienuct , del'Académie francaise , a lu plusieurs fables qui Ont été vive-ment applaucies. Nous ne pouvons résister au désir de repro-duire les suivantes :

UNE BATAILLE Dr. cnlrNS.

Deux chiens s'étaient pris de querelleEt pour moins qu'une bagatelle ,

S'aboyaient l'un à l'autre , et se montraient les dents.De tous les quartiers de la villeCent. antres couraient à la filePéter main-forte aux contemdants;Et , sans savoir d'où venait la dispute

Quel était l'agresseur , (lui des deux avait tortLes survenants sejetaient dans la lutte,

Et mordaient l'ennemi que leur offrait le sort.Bassets , griffons, dogues et braques

Mêlaient leurs aboiements , confondaient leurs attaques.C'était un tintamarre à ne s'entendre plus

Une Babel de gueules glapissantes,De fémurs fracassés de museaux pourfendaisEt de cuirs éraillés , et d'oreilles sanglantes.

Mais que faisaient , pendant tout ce fracasLes deux provocateurs de ces bruyants combats ?

A cent pas du champ de bataille ,Des restes d'un gigot tous deux faisaient ripailleEt dînaient côte à côte , aussi calmes et doux ,Que s'ils n'eussent jamais éprouvé de courroux.

Bonnes gens de province , il faut bien vous le direAu bruit (le la tribune , au fracas des journaux

Vous croyez que , sous vingt drapeaux ,Le monde politique à Paris se déchire.

Calmez vos sens un peu trop agitésTout ce tapage est peu de chose.Le journal fait et la séance close

Journalistes et députésS'en vont Biner ensemble et boire à leurs santés.

Faites comme eux , ne choquez que les verres.S'égorger sur parole est le métier des fous ;Et quand il pleut du fer, tous tics prêcheurs de guerresOnt toujours le secret d'être à l'abri des coups.

LE I3OEUF GRAS.

Pendant que le brout' gras et son brillant cortègeParadaient sur le boulevard,Un jeune échappé du collége,

Que par la main conduisait un vieillardLui (lisait : « Grand papa, pourquoi cette allégresse ,

u Et cette foule qui se presse,n Qui remplit les airs de ses cris ,

a Cc limuf, qui sur LeS pas attire tout Paris,n Cette pompe qui l'environne,n Et ces fleurs dont on le couronne?

II D'un hommage public sont-ce là les témoins ?II D'où vient qu'à ce point on l'admiren Qu'il est l'objet de tant de soins,

a Et dans cet appareil oit va-t-on te conduire ? nA cet enfant, dont les discoursLui rappelaient ses premiers jours-

L'aïeul répond d'abord par un triste sourireC'était un vieux tribun qui, jeté par le sort

Dans nus discordes politiques,Avait, en défendant les libertés publiques,Dans ce peuple jadis excité ce transport ;

Et qui, plus tard, au déclin de l'empire ,L'avait vu travaillé par un autre délite,I)etn:inder à grands cris son exil et sa mort.

n Viens, uit-il à l'enfant, mèlons-nous à l'escorten De ce nouveau iriomphateur. II

Et perdus dans les flots d'un peuple admirateur ,D'un immense édifice ils atteignent la porte.n Quel palais, dit l'enfant, vient de le recevoir IIe Commuent le nomme-t-ou, mon père? -- Ui abattoir.n La fouie qu'à présent un autre espoir animea Attendra que le boeuf tombe sous le couteau.

D Elle applaudissait la victime ;Il Elle applaudira le bourreau. II

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Élude de N' 1IIOST À I: , avoué , de terre en nature de vigile, de conte- mineurs ou interdits. Esprits et Eaux-de-vie.d ce fairegrande rue llatabiau, 34. "Silice ne vingt-huit ares quarante-cinq Avec déclaration que faute e

PÉZENAS , 9 mai.les dits immeubles res-centiares située dans la commune de dans le dit délai, ,Par exploit du cinq niai courant, de Fenouillet, quartier de Las Martinautes ,I teraient sur la tête du requérant, francs Le cours du 3/6 disponible a été fixé , à

Iresciaux, huissier, les sieurs Pierre Baute, au prix de mille francs ; le second, retenu et libres de toutes hypothèques légales , notre marché de ce jour , à 108-50 pouret jean Pègue, cultivateurs, demeurant par Me Savèse , notaire audit Gagnac , généralement quelconques. 3I pièces. -Ce prix a prévalu après ladans la commune de Fenouillet, ont fait le vingt-cinq mars 1846, contenant vente Et , à cet effet, il a été déclaré que les fixation. - Cette , 100-50 pour quelquessirifu,r à t,1. le procureur da roi près le par les dits époux Laffont , en faveur du j précédents propriétaires étaient les sieurs pièces ; vendeurs à ce prix. - Bézierstribunal civil de Toulouse, le procès-ver- sieur Pègue , aussi requérant , d'une MAI- I Jacques Teysseire , propriétaire , demeu- 109-25 avec affaires.bal dressé par le greffier dudit tribunal le SON à bas étage , située dans le village de rant à Toulouse , et Gusllaume Griffoul , Juin , 110 fr. pour Pézenas ; 111 pourvingt-un avril dernier. constatant le déprit Fenouillet , et d'une pièce de terre labou- demeurant à Fenouillet . ainsi que les Cette , aussi avec affaires. - Mois chauds,fait au greffe de deux copies conatiounées rable , dite l'Enclos , le tout corttigu , de époux Laffont père et mère du vendeur. 114 à 115 fr. - Novembre et décembre 88de deux actes publics, l'un retenu le contenance d'euvirou dix-sept ares trente Et comme tous ceux du chef desquels à 89 fr., prix nominaux pour ces diverses24 février 1545, par Me Lerat, ancien centiares, au luis de douze cents francs il pourrait être requis inscription, n'étaient époques.notaire , à Gagnac , contenant vente avec i:mvitation , d'avoir , dans le délai de point connus des requérants, ces derniers BORDEAUX , 9 maipar le sieur Jean Laffont fils , fourrier , deux mois, à dater de ce jour , à prendre allaient rendre publique cette notification L'hect. 5 32 degrés centésim.et Anne Ayrolles , son épouse, denieit- sur,ur les iurnetxbles précités , le cas y i dans la forme prescrite par la loi. Armagnac (nouveau).. .. 8.i 85 à a

rani à Fenouillet , eu faveur du sieur échéant, telles inscriptions qu'il aviserait I Pour extrait conforme : Armagnac (rassis)...... n n àBaute . l'un des requérants , d'une pie-s:e dans l'intérêt de toutes femmes mariées , 1 (75) MONTANÉ, avoué, signé. Marmande. ........ 79 75 à

Pays.. . . . . . . . . . 74 u à . n

Esprits/6,1'heei.I8f d.e.117 n à a a

TAXE DU PAIN.Pain blanc la marque..... 87 e. 1/2Pain bis, 2 k. 5 h . . . . . .. . 87 e. 1/2Pain bis, les 5 h........ 17 C. 1/2

TAXE DE LA VIANDEBoeuf, , le kilogramme.... . x 90 C.Mouton. .... ....... 1 fr. 10 C.Veau ............ . i fr. 1o c.Vache .. . . ...... . 0 fr. 65 c.

L ait des yerans . DUTOC&.TOULOUSR, mMPRIINERISDRBONNAL .,GIBRAC

me Saut-Rn,e. , 49.

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