ignis mutat res_pruvost_lucas
DESCRIPTION
La biennale d’architecture de Venise compte cette année parmi ses expositions un petit stand dont on peut lire l’intitulé : «What are the fundaments for a transnational territorial project ?» en français : Quelles sont les bases pour un projet territorial transnational ? C’était la problématique posée à l’équipe des élèves diplômables du professeur Djamel Klouche (l’AUC) à l’ENSA-V, encadrés par Joachim Declerck et David Van Severen (Office KGVDS). La commande avait été formulée par l’agence du groupement européen de coopération territoriale (GECT) « eurométropole » dans le but d’obtenir un nouvel outil de lecture par rapport à ce territoire transfrontalier. Eurométropole a été créée en 2008 dans l’optique de favoriser la coopération entre la France et la Belgique. Elle englobe les régions de Lille Métropole, du sud de la Flandre occidentale et de la Wallonie picarde, réunissant 147 communes et 14 acteurs.TRANSCRIPT
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HABITER A LA CARTE
Projet de ! n dtude Mathieu Lucas - Bertille Pruvost
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INTRODUCTION
Traverser Euromtropole rvle une forme durbanisation spci! que. Les distinctions entre ville et campagne ont dis-paru pour laisser place une mer de mai-sons individuelles aux contours % ous. Lha-bitat se retrouve partout, venant saccoler aux usines, aux infrastructures, aux centres commerciaux et fait disparatre lchelle in-termdiaire. On habite ici directement le territoire et non la ville. Les rseaux jouent un rle signi! catif dans la d! nition et la cration dEuromtropole. Le territoire pr-sente une densit de rseaux parmi les plus importantes au monde. Une densit dcrite comme une structure en ponge, o les % ux sautorgulent, extrmement poreux, per-mettant une implantation homogne de
lhabitat.
Pour dcrire cette forme
durbanisation, certains auteurs parlent de
rurbanisation, dautres de priurbanisation,
de sprawl. La ville diffuse, telle est quelle
est dcrite par Bernardo Secchi, semble
tre le rsultat dune trs grande interaction
entre la prdominance de choix individuels
et dune interaction symbiotique avec un
rseau extrmement dense. La ville diffuse
belge trouve galement ses sources dans
la favorisation constante par les politiques
de lhabitat individuel, la constitution dun
rseau dinfrastructures isotropiques et une
grande fl exibilit des rglements urbains.
Sil ne peut plus tre ignor, la ville
diffuse belge semble aller lencontre de
toutes les rfl exions urbaines actuelles.
Gaspillage despace et dnergie, atteinte
au patrimoine bti et paysag, inconv-
nients du tout voiture, surcot des infra-
structures, autant darguments cologiques
que viennent conforter une vision dune
ville compacte idale, cratrice de socia-
bilit et de mixit, regroupant les services,
dense et conome, assurant un rle la
fois politique et symbolique de cohsion
sociale. Pourtant, cette vritable singula-
rit de lEuromtropole semble tre pro-
metteuse pour exprimenter un nouveau
type de mtropole, une mtropole plus la
recherche dun quilibre quinscrite dans
une course effrne vers la croissance, une
mtropole poreuse, o de larges espaces
naturels sont encore prservs et acces-
sibles pour tous, une mtropole enfi n o les
faons dhabiter sont multiples et singula-
rises.
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1HABITER EUROMETROPOLE
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Home sweet home
Une premire lecture historique du ter-
ritoire permet dentrevoir lvolution dun
talement urbain spcifi que. Entre 1850
et 1889, la Belgique et la France, com-
me le reste de lEurope, sindustrialisent
considrablement. En France, les usines
sinstallent en priphrie des grandes villes,
le long des canaux et le long des sillons de
charbon. Des quartiers ouvriers sont crs
loin des centres, prfi gurant une premire
forme dtalement urbain. En Belgique, le
gouvernement tendance catholique sou-
haite viter limplantation des ouvriers en
ville o les troubles sociaux sont plus nom-
breux. Un modle dimplantation unifami-
liale en priphrie est ainsi favoris, facilit
par une aide la contractualisation directe
et la cration dun systme dabonnement
pour circuler sur le rseau de chemin de fer
dj trs ramifi .
La loi de 1889, en crant un vaste systme
de prt taux avantageux, autorise consi-
drablement laccs la proprit pour la
classe ouvrire. En 1935, la cration de
la Socit Nationale de la Petite Proprit
Terrienne vient conforter lloignement
progressif des centres urbains en favori-
sant limplantation de lhabitat en territoire
rural. La classe ouvrire nest pas la seule
sinstaller loin des villes. Les profondes
modifi cations de type Haussmannien des
centres urbains ne saccompagnent pas
comme en France dune installation dans les
centres des classes les plus aises. Celles-ci
sloignent galement pour sinstaller en
priphrie des villes, contribuant encore
lclatement urbain.
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1870 1889
1935 1962
1870 :
Un systme dabonnement prix
rduit permet aux ouvriers dutiliser
un systme de voies ferres denses,
permettant limplantation rsiden-
tielle loin des centres villes et des
usines.
1962 :
La cration du ministre de lurbanisme,
issu dune fragmentation du ministre de
lquipement, annonce un dbut de rgula-
tion urbanistique. En imposant une instal-
lation le long dun rseau quip , la
lgislation va favoriser encore davantage
une implantation rsidentielle en ruban,
dans un espace agricole peu cher et toujo-
urs plus accessible.
1889 :
En Belgique, la loi sur le logement
social permet des prts taux r-
duits pour la construction ou lachat
de maisons ouvrires, diffusant ain-
si laccession la proprit pour de
trs nombreux foyers modestes.
1935 :
La cration de la Socit Nation-
ale de la petite Proprit Terrienne,
mesure en faveur de laccs la
proprit en zone rurale, divulgue
le modle de la maison unifamilial
quatre faades.
Si le socialisme et le catholicisme ont
encourag ltalement urbain, le libra-
lisme fordien y a jou un grand rle aprs la
seconde guerre mondiale. Le logement est
considr comme un support essentiel de
lconomie capitaliste, en tant le support
dinvestissement des biens de consomma-
tion. LEtat Belge encourage donc pleine-
ment la construction de maisons indivi-
duelles en instaurant de nombreux crdits
hypothcaires publics. Lemprise au sol de
la fonction rsidentielle augmente ainsi de
122% entre 1955 et 1985. LEtat favorise
galement la cration de larges infrastruc-
tures. Un imposant systme dautoroutes et
de voies rapides est ainsi plaqu sur le ter-
ritoire, venant dcupler le potentiel urbani-
sable en rendant de nombreux terrains peu
coteux accessibles.
Quant au secteur priv, la standardisation
de la production et lautopromotion en-
trane une perce spectaculaire des maisons
unifamiliales dtaches, ou dites quatre
faades. Cest galement le jeu de loffre
et de la demande qui contrle le prix du
foncier. Chaque propritaire dcide ainsi li-
brement du devenir de son terrain, limitant
la formation doprations groupes comme
cest le cas en France. Enfi n, il faut attendre
1962 pour voir larrive dun ministre de
lurbanisme. Celui-ci labore une planifi -
cation relativement souple, imposant aux
nouveaux espaces btir dtre accols
une voie quipe , encourageant encore
davantage la formation de ces rubans de
maisons si reconnaissables en Belgique.
Aujourdhui encore, le logement unifa-
milial reste ainsi associ immdiatement
lide de proprit, un objectif de vie pr-
dominant pour la trs grande majorit des
foyers. La part de maisons individuelles
reprsente ainsi plus de 80% des loge-
ments dans certaines rgions belges de
lEuromtropole pour un taux de propri-
taires moyen de 75%.
Part des propritaires (%) Part des logements individuels (%)
1919 1946 1971 1981 1991 2001
nombre de
logements
455 920
230 000
2011
86-98,3
82-86
78-82
73-78
66-73
20-66
90
80
70
60
50
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Man versus boundaries
Les singularits de la ville diffuse belge
trouvent ainsi leur origine dans des choix
politiques et conomiques spcifi ques. Le
rseau, isotropique, prend la forme dune
ponge, o les fl ux sautorgulent, extrme-
ment poreux et permettent limplantation
de lhabitat partout sur le territoire. Celui-
ci, en saccolant directement aux voies, fait
disparatre lchelle intermdiaire, lespace
public. On habite ici directement le terri-
toire et non la ville. . De plus, une grande
importance semble tre accorde aux li-
mites du terrain, o lon peut peut-tre lire
lexpression dun individualisme exacerb.
Chacun sisole sur sa parcelle, chaque mai-
son dveloppe sa propre logique, son pro-
pre univers et se protge par une enceinte
personnelle. Le paysage, dj trs frag-
ment par les infrastructures, est encore
dcoup par les innombrables haies, bar-
rires et protections visuelles dont chacun
sentoure.
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Cohabitation
Lhabitat, par un certain repli sur sa par-
celle et une connexion directe au rseau,
constitutif dune certaine indiffrence avec
son environnement immdiat, a su orches-
trer de trs nombreuses cohabitations. Il
nest pas rare de trouver une implantation
rsidentielle accole immdiatement de
larges infrastructures, des centres com-
merciaux, de vastes espaces agricoles,
danciennes usines ou encore dactivits
industrielles lourdes.
Autre singularit, lhabitat semble dve-
lopper deux rapports bien distincts entre le
devant et larrire de la maison. Le devant
est le lieu de laccroche la rue, parfois
une vitrine. La devanture se retrouve ainsi
expose ou incluse dans un plus large sys-
tme en rubans. A larrire, suivant le des-
sin de la parcelle, se dveloppe un univers
plus intime, bien plus individu, moins
normatif. Il nest pas rare de distinguer
extensions, jardins protgs, ateliers, et
parfois mme de plus larges btiments se
dveloppant derrire un front rsidentiel
bti.
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AccrocheVitrine
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HorizonCollage
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ProximitProximit
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Interstice Appartenance
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2COLLECTION
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REALISE PAR UN PRODUIT AUTODESK A BUT EDUCATIF
Zones rsidentielles
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Que dessinne ce paysage rsidentiel sur
tout le territoire ? Limplantation si particu-
lire du logement sorganise en poches ,
des regroupements discernables et dtour-
ables le long du rseau.
Un premier classement par taille et par
rgion nous fait merger clairement trois
modles durbanisation. La partie franaise
dEuromtropole est ainsi largement occu-
pe par la conurbation Lille-Roubaix-Tour-
coing. Les autres poches, de tailles moy-
ennes, correspondent un dveloppement
radioconcentrique relativement homogne
des villages environnants. En Wallonie, les
dveloppements rsidentiels, moins nom-
breux, dveloppent des formes beaucoup
plus longilignes, le long des connexions
inter villageoises. Cest en Flandres que
lclatement urbain semble le plus vident,
tant la gradation entre les poches les plus
importantes et les plus petites est la plus
rgulire. Cest encore faire remarquer
labsence de polarit et de centralit dans la
ville diffuse belge.
Zones residentielles
Dans le paysage, lunit des parties, leurs formes, vaut moins que leur
dbordement [...] tant donn quil ny a pas de contours francs, chaque surface
tremble et sorganise de telle manire quelle ouvre essentiellement sur le dehors. [...]
Il ny a plus de lointains, plus de paysages, ou du moins plus cette forme de paysage
que cre le rapport intelligible entre le grand territoire et les divers agencements des
hommes qui lhabitent.
Michel Corajoud
Quand lhiver est froid les hrissons cherchent un peu de chaleur en se
serrant entre eux, mais les pines de lun rentrent dans la chair de lautre. Les h-
rissons sloignent alors lun de lautre et sont repris par le froid. Se rapprochant et
scartant, en plusieurs tentatives, ils trouvent finalement la juste distance laquelle
ils nont ni trop froid ni trop mal. La ville contemporaine, ville encore instable est sans
doute la recherche de la juste distance.
Arthur Schopenhaueur
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WallonieFlandresFrance
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Reseaux
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363 km
89 km
677 km
1151 km
2097 km
67 km
11 210 km
591 km
1.
6.
2.
3.
4.
5.
7.
8.
La maille dense isotropique des rseaux
viaires est une des grandes spcifi cits du
territoire dEuromtropole et conditionne
directement limplantation rsidentielle.
En isolant chacune des typologies de ce
rseau, labstraction est un outil indispen-
sable pour entrevoir les diffrentes densits
qui irriguent le territoire.
Pour la fi gure, les autoroutes ne sont pas
prises en compte car elles ne supportent
pas une implantation rsidentielle directe.
Les diffrents types de nationales, dparte-
mentales et communales sont galement
rassembls pour dessiner un rseau pri-
maire et un rseau secondaire. Le territoire
est ainsi dcoup tous les huit cents mtres
en moyenne par le rseau secondaire (com-
munales) et tous les deux mille quatre cents
mtres par le rseau primaire (nationales
et dpartementales).
1. Autoroutes
2. Nationales express
3. Nationales
4. Departementales, rseaux primaires
5. Dpartementales, rseaux secondaires
6. Rings
7.Communales
8. Voies ferres
Rseaux
Lisotropie des rseaux, avec des relations de type horizontal et une
multi-directionnalit des fl ux (de personnes, de biens, dinformations) est
le trait dominant qui offre au territoire laccessibilit. Dj Melvin Weber
avait not que laccessibilit remplacerait dornavant la proximit dans
les qualits prpondrantes de lurbain.
Bernardo Secchi prcise encore cette caractristique en utilisant limage
de lponge. Les dplacements dans de nombreux territoires contempo-
rains ne peuvent plus selon lui tre conceptualiss uniquement selon le
modle hydraulique des tubes rigides, avec un diamtre, un dbit, une
entre et une sortie donns, mais plutt la manire dont les fl uides
percolent dans une ponge, o les fl ux sauto-rgulent, sans se perdre ni
lobstruer; les territoires se caractrisant alors par une surface de pn-
tration, une porosit et une capacit dabsorption donnes.
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Autoroutes Nationales Dpartementales 1
Dpartementales 2 Communales
Grille des densits des reseaux primaires et secondaires
Juxtaposition des diffrentes densit de rseaux.
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REALISE PAR UN PRODUIT AUTODESK A BUT EDUCATIF REALISE PAR UN PRODUIT AUTODESK A BUT EDUCATIF
Interaction
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Interaction des zones rsidentielles organises selon une
dpartementale ou nationale avec lensemble du rseau
dpartemental /national
Interaction des zones rsidentielles organises selon le
ou les croisements de dpartementales ou nationales
avec lensemble du rseau dpartemental/national
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Interaction des zones rsidentielles organises selon le
ou les croisements de communales avec lensemble du
rseau communal
Interaction des zones rsidentielles organises selon une
communale avec lensemble du rseau communal
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Figure du territoire
Les poches sorganisent sur le rseau selon
deux critres observables: lintersection
dun ou plusieurs rseaux ou le long dun
axe, sur le rseau primaire ou secondaire.
Cette classifi cation des interactions entre
poches rsidentielles et rseaux nous per-
met, en les superposant, de dvelopper la
fi gure. Le territoire est alors peru com-
me une superposition des quatre modes
dinteraction.
Les centres urbains dveloppent pour nous
une autre logique par rapport au rseau. La
ville, plus dense, est constitue de tissus
structurs autour dobjets ou une juxtaposi-
tion de tissus historiques. Il nexiste pas de
corrlation directe entre la forme urbaine et
le rseau. Les centres sont donc reprsen-
ts comme diffrents tissus issus dun objet
symbolique (lusine pour le tissu ouvrier, le
beffroi et la cathdrale pour le centre his-
torique, le parc pour la ville dix-neuvime,
etc...)
centres historiques
intersections -rseau primaire
rubans -rseau primaire
intersections -rseau secondaire
rubans -rseau secondaire
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3HABITER A LA CARTE
D-07Nom: BarbieCoordonne: A-10Proximit: A21-E31Activit: ThtreDensit: 160hab/Km2Systme cologique: olienne
M-20Nom: MandarineCoordonne: M-20Proximit: A07-E20Activit: tennis - piscineDensit: 160hab/Km2Systme cologique: olienne
Q-10Nom: MyrtilleCoordonne: Q-10Proximit: A21-E31Activit: tennis - piscineDensit: 160hab/Km2Systme cologique: olienne
H-12Nom: HortensiaCoordonne: H-12Proximit: A06-E21Activit: boulingDensit: 160hab/Km2Systme cologique: olienne
R-17Nom: PoneyCoordonne: R-17Proximit: A21-E31Activit: piscine, golfDensit: 160hab/Km2Systme cologique: olienne
O-01Nom: OlivierCoordonne: O-01Proximit: A01-E21Activit: tennis - piscineDensit: 160hab/Km2Systme cologique: olienne
L-17Nom: LotusCoordonne: L-17Proximit: A09-E05Activit: golf, tennisDensit: 160hab/Km2Systme cologique: olienne
A-05Nom: KronembourgCoordonne: A-05Proximit: A02-E19Activit: Basket-ball, ThtreDensit: 200hab/Km2Systme cologique: olienne
C-13Nom: LaitireCoordonne: C-13Proximit: A21-E31Activit: CinmaDensit: 200hab/Km2Systme cologique: olienne
P-26Nom: MoulinCoordonne: P-26Proximit: A21-E31Activit: ping-pong, squashDensit: 120hab/Km2Systme cologique: olienne
I-14Nom: PoulinCoordonne: A-19Proximit: A21-E31Activit: tennis - piscineDensit: 160hab/Km2Systme cologique: olienne
V-02Nom: BlCoordonne: V-02Proximit: A12-E02Activit: centre questre, canoDensit: 250hab/Km2Systme cologique: panneau solaire
S-09Nom: RoseZe
Coordonne: A-03
Proximit: A08-E26
Activit: centre
equestre-skateparc
Densit: 250hab/Km2
Systme cologique:
olienne
C-13Nom: LaitireCoordonne: C-13Proximit: A21-E31Activit: CinmaDensit: 200hab/Km2Systme cologique: olienne
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Une fois les quatre grilles dinteractions superposes, la fi gure
merge, et on distingue immdiatement une nouvelle structure pour Euro-
mtropole. Ce nest plus une structure centralise constitue de grands axes
mais une hirarchie sous-jacente homogne de noeuds et de rubans rpartis
de faon homogne.
Le territoire prsente galement trois grandes conditions. En tant
largement accessible sur toute sa surface, en prsentant de vastes paysages
encore vides et en autorisant encore de nombreux branchements sur son r-
seau, le territoire est dj istoropique, poreux et fl exible. Ces conditions, si
elles sont exploites, peuvent tre lorigine de la construction dun nouveau
prototype de mtropole.
I. La mtropole lgre nest plus dans une course effrne au dveloppe-
ment conomique, en concurrence avec dautres territoires mais recherche
lquilibre. Elle fait merger des qualits dhabitats htrognes, disparates,
multiples, qui constituent, par leur somme, une ville cognre. La mtro-
pole lgre favorise ces diversits, sans rechercher le symbole et la musi-
fi cation des centres par rapport aux priphries, de la ville contre la cam-
pagne, du pavillon face aux collectifs.
II. Suivant labsolue ncessit de ne pas prolonger la cration de nouveaux
rseaux et dinfrastructures, il sagit de renforcer et diversifi er la trame ex-
istante, afi n de supporter une densifi cation importante plus matrise. La m-
tropole lgre est structure selon limage de lponge, offrant chacun des
possibilits de dplacements varis selon ses besoins et ses rythmes.
III. La mtropole belge prsente des formes urbaines clates le long dun
rseau isotropique. La mtropole lgre, en optimisant ce rseau, vient la
fois renforcer les compacits existantes et qualifi er la diffusion. Linteraction
des deux systmes permet datteindre lquilibre.
Weak metropolis Ville a la carte
La superposition des quatres systme dinteraction avec le
rseau devient une opportunit pour dvelopper une vritable ville
la carte.
I. Diversifi er et singulariser les formes dhabitat afi n de renforcer les
critres qualitatifs susceptibles dorienter le choix dimplantation.
II. Enrichir par ce biais les pratiques du territoire, dj multiples
dans la ville diffuse, pour dpasser la simple relation pendulaire
logement-travail.
III. Associer directement limplantation rsidentielle une mutu-
alisation des usages et des quipements, au dessin despaces pub-
lics structurants, pour viter le zoning et la juxtaposition dactivits
parses.
IV. Faire ainsi merger de nouvelles formes urbaines, diverses,
sappuyant sur les composantes du paysage existant, des formes
fl exibles, crant de nouvelles interactions entre espaces publics, ag-
riculture, activits et paysages et permettant lhabitant de dvelop-
per des vraies expriences de proximit en mme temps quune
exprience du grand territoire.
-
Strategie
Le territoire va accueillir environ
420 000 habitants dici 2050. Nous avons
dvelopp une stratgie de densifi cation di-
rectement issue de ltude des quatre inter-
actions prcdentes. La densifi cation ne n-
cessite pas la cration de rseaux existants
ni lextension des priphries mais vient
simplanter directement sur le rseau des
points stratgiques que sont les intersec-
tions et les rubans, sur le rseau primaire
et secondaire. Limportance de la densifi ca-
tion stablit selon la connectivit des dif-
frents noeuds et segments.
La distinction entre noeuds et seg-
ments implique une stratgie diffrente.
Donner une structure la ville diffuse passe
la fois par un renforcement des compaci-
ts aux intersections et une qualifi cation
des extensions linaires.
+ 121 600 logements-bati
+ 121 600 logements-bati +parcelles
Optimisation du rseau isotropique
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Intersections Rubans
4 interaction-4 a" itudes
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100
Situation n 1
100
Une premire zone rsidentielle
situe au croisement du rseau primaire
se dveloppe en mailles. A lintrieur de
celles-ci se sont installs des activits in-
dustrielles, des quipements, des jardins
ou des parcelles agricoles. Lobjectif est de
favoriser et de renforcer la singularisation
progressive des ilts en fonction des usages
reprs.
Le coeur de llot devient un espace de li-
bert maximum. Les parcelles peuvent tre
mutualises et de nouveaux usages, person-
nels ou communautaires, peuvent appara-
tre. Chacun construit, tend, dveloppe sa
parcelle comme il lentend, venant crer un
vritable microcosme invisible depuis la
rue. Ces coeurs dlot peuvent tre aussi de
nouveaux points dintensit dans la ville.
Les anciennes usines sont reconverties afi n
daccueillir des quipements. Habiter la
ville sans habiter la rue devient un vritable
choix dimplantation pour les futurs habit-
ants.
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100
Situation n 2
100
Une seconde poche situe le long du rseau
primaire se dveloppe comme le principal
vecteur dune urbanisation linaire et peu
structure. Lhabitat, lindustrie et les ser-
vices se rpandent directement le long du
ruban. Un systme binaire est tabli en-
tre une connexion directe la route et au
paysage larrire du ruban. De nombreux
espaces rsiduels, des interstices naturels,
des voies de garage, des parkings, des ter-
rains inusits, viennent scinder la ligne
continue du bti. Les interstices permettent
une densifi cation perpendiculaire au rseau
en donnant accs au fond des parcelles tout
en prservant un accs direct au paysage
dhabitude dissimul. Ils peuvent tre mu-
tualiss pour lindustrie ou lhabitat afi n
de dynamiser les structures existantes. Ces
interstices peuvent galement accueillir de
nouveaux usages ou quipements directe-
ment associs aux pratiques licales du ru-
ban.
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100
Situation n 3
100
Une troisime poche situe au croisement
du rseau secondaire, semble tre le pre-
texte dun de regroupement de maisons
dans un grand paysage. En densifi ant, nous
favorisons ce regroupement et faisons
emerger une lisire. Celle-ci cadre et lim-
ite lexpansion de lhabitat en mme temps
quelle preserve lenvironnement et accue-
ille de nouveaux usages.
-
100
Situation n 4
100
La quatrime zone rsidentielle situe le
long du rseau secondaire, dveloppe des
habitats plus isols en relation directe avec
un paysage agricole. La densifi cation se fait
en direction des vides paysagers. Elle suit le
trac parcellaire afi n de prserver lactivit
agricole. Diffrentes typologies sont im-
plantes, toutes cherchant un maximun
douverture vers le paysage. Lisolement
serait recherch par tous.
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Vision 2050
Le prototype dune mtropole lgre et
poreuse, produit par lassujetissement un
rseau totalement isotropique affi rme la co-
habitation des quatre attitudes.
La superposition des quatre systme per-
met un territoire poreux tout en tant struc-
tur, un territoire tenu par ses intersections
et requalifi par ses vides pour tendre vers
lquilibre.
La cohabitation renforce par lisotropie
du rseaux ne va t-elle pas permettre de
dmultiplier les manires dhabiter
lchelle locale?