ignis mutat res_pruvost_lucas

39
HABITER A LA CARTE Projet de fin d’étude Mathieu Lucas - Bertille Pruvost

Upload: bloggy-mary

Post on 13-Mar-2016

238 views

Category:

Documents


8 download

DESCRIPTION

La biennale d’architecture de Venise compte cette année parmi ses expositions un petit stand dont on peut lire l’intitulé : «What are the fundaments for a transnational territorial project ?» en français : Quelles sont les bases pour un projet territorial transnational ? C’était la problématique posée à l’équipe des élèves diplômables du professeur Djamel Klouche (l’AUC) à l’ENSA-V, encadrés par Joachim Declerck et David Van Severen (Office KGVDS). La commande avait été formulée par l’agence du groupement européen de coopération territoriale (GECT) « eurométropole » dans le but d’obtenir un nouvel outil de lecture par rapport à ce territoire transfrontalier. Eurométropole a été créée en 2008 dans l’optique de favoriser la coopération entre la France et la Belgique. Elle englobe les régions de Lille Métropole, du sud de la Flandre occidentale et de la Wallonie picarde, réunissant 147 communes et 14 acteurs.

TRANSCRIPT

  • HABITER A LA CARTE

    Projet de ! n dtude Mathieu Lucas - Bertille Pruvost

  • INTRODUCTION

    Traverser Euromtropole rvle une forme durbanisation spci! que. Les distinctions entre ville et campagne ont dis-paru pour laisser place une mer de mai-sons individuelles aux contours % ous. Lha-bitat se retrouve partout, venant saccoler aux usines, aux infrastructures, aux centres commerciaux et fait disparatre lchelle in-termdiaire. On habite ici directement le territoire et non la ville. Les rseaux jouent un rle signi! catif dans la d! nition et la cration dEuromtropole. Le territoire pr-sente une densit de rseaux parmi les plus importantes au monde. Une densit dcrite comme une structure en ponge, o les % ux sautorgulent, extrmement poreux, per-mettant une implantation homogne de

    lhabitat.

    Pour dcrire cette forme

    durbanisation, certains auteurs parlent de

    rurbanisation, dautres de priurbanisation,

    de sprawl. La ville diffuse, telle est quelle

    est dcrite par Bernardo Secchi, semble

    tre le rsultat dune trs grande interaction

    entre la prdominance de choix individuels

    et dune interaction symbiotique avec un

    rseau extrmement dense. La ville diffuse

    belge trouve galement ses sources dans

    la favorisation constante par les politiques

    de lhabitat individuel, la constitution dun

    rseau dinfrastructures isotropiques et une

    grande fl exibilit des rglements urbains.

    Sil ne peut plus tre ignor, la ville

    diffuse belge semble aller lencontre de

    toutes les rfl exions urbaines actuelles.

    Gaspillage despace et dnergie, atteinte

    au patrimoine bti et paysag, inconv-

    nients du tout voiture, surcot des infra-

    structures, autant darguments cologiques

    que viennent conforter une vision dune

    ville compacte idale, cratrice de socia-

    bilit et de mixit, regroupant les services,

    dense et conome, assurant un rle la

    fois politique et symbolique de cohsion

    sociale. Pourtant, cette vritable singula-

    rit de lEuromtropole semble tre pro-

    metteuse pour exprimenter un nouveau

    type de mtropole, une mtropole plus la

    recherche dun quilibre quinscrite dans

    une course effrne vers la croissance, une

    mtropole poreuse, o de larges espaces

    naturels sont encore prservs et acces-

    sibles pour tous, une mtropole enfi n o les

    faons dhabiter sont multiples et singula-

    rises.

  • 1HABITER EUROMETROPOLE

  • Home sweet home

    Une premire lecture historique du ter-

    ritoire permet dentrevoir lvolution dun

    talement urbain spcifi que. Entre 1850

    et 1889, la Belgique et la France, com-

    me le reste de lEurope, sindustrialisent

    considrablement. En France, les usines

    sinstallent en priphrie des grandes villes,

    le long des canaux et le long des sillons de

    charbon. Des quartiers ouvriers sont crs

    loin des centres, prfi gurant une premire

    forme dtalement urbain. En Belgique, le

    gouvernement tendance catholique sou-

    haite viter limplantation des ouvriers en

    ville o les troubles sociaux sont plus nom-

    breux. Un modle dimplantation unifami-

    liale en priphrie est ainsi favoris, facilit

    par une aide la contractualisation directe

    et la cration dun systme dabonnement

    pour circuler sur le rseau de chemin de fer

    dj trs ramifi .

    La loi de 1889, en crant un vaste systme

    de prt taux avantageux, autorise consi-

    drablement laccs la proprit pour la

    classe ouvrire. En 1935, la cration de

    la Socit Nationale de la Petite Proprit

    Terrienne vient conforter lloignement

    progressif des centres urbains en favori-

    sant limplantation de lhabitat en territoire

    rural. La classe ouvrire nest pas la seule

    sinstaller loin des villes. Les profondes

    modifi cations de type Haussmannien des

    centres urbains ne saccompagnent pas

    comme en France dune installation dans les

    centres des classes les plus aises. Celles-ci

    sloignent galement pour sinstaller en

    priphrie des villes, contribuant encore

    lclatement urbain.

  • 1870 1889

    1935 1962

    1870 :

    Un systme dabonnement prix

    rduit permet aux ouvriers dutiliser

    un systme de voies ferres denses,

    permettant limplantation rsiden-

    tielle loin des centres villes et des

    usines.

    1962 :

    La cration du ministre de lurbanisme,

    issu dune fragmentation du ministre de

    lquipement, annonce un dbut de rgula-

    tion urbanistique. En imposant une instal-

    lation le long dun rseau quip , la

    lgislation va favoriser encore davantage

    une implantation rsidentielle en ruban,

    dans un espace agricole peu cher et toujo-

    urs plus accessible.

    1889 :

    En Belgique, la loi sur le logement

    social permet des prts taux r-

    duits pour la construction ou lachat

    de maisons ouvrires, diffusant ain-

    si laccession la proprit pour de

    trs nombreux foyers modestes.

    1935 :

    La cration de la Socit Nation-

    ale de la petite Proprit Terrienne,

    mesure en faveur de laccs la

    proprit en zone rurale, divulgue

    le modle de la maison unifamilial

    quatre faades.

    Si le socialisme et le catholicisme ont

    encourag ltalement urbain, le libra-

    lisme fordien y a jou un grand rle aprs la

    seconde guerre mondiale. Le logement est

    considr comme un support essentiel de

    lconomie capitaliste, en tant le support

    dinvestissement des biens de consomma-

    tion. LEtat Belge encourage donc pleine-

    ment la construction de maisons indivi-

    duelles en instaurant de nombreux crdits

    hypothcaires publics. Lemprise au sol de

    la fonction rsidentielle augmente ainsi de

    122% entre 1955 et 1985. LEtat favorise

    galement la cration de larges infrastruc-

    tures. Un imposant systme dautoroutes et

    de voies rapides est ainsi plaqu sur le ter-

    ritoire, venant dcupler le potentiel urbani-

    sable en rendant de nombreux terrains peu

    coteux accessibles.

    Quant au secteur priv, la standardisation

    de la production et lautopromotion en-

    trane une perce spectaculaire des maisons

    unifamiliales dtaches, ou dites quatre

    faades. Cest galement le jeu de loffre

    et de la demande qui contrle le prix du

    foncier. Chaque propritaire dcide ainsi li-

    brement du devenir de son terrain, limitant

    la formation doprations groupes comme

    cest le cas en France. Enfi n, il faut attendre

    1962 pour voir larrive dun ministre de

    lurbanisme. Celui-ci labore une planifi -

    cation relativement souple, imposant aux

    nouveaux espaces btir dtre accols

    une voie quipe , encourageant encore

    davantage la formation de ces rubans de

    maisons si reconnaissables en Belgique.

    Aujourdhui encore, le logement unifa-

    milial reste ainsi associ immdiatement

    lide de proprit, un objectif de vie pr-

    dominant pour la trs grande majorit des

    foyers. La part de maisons individuelles

    reprsente ainsi plus de 80% des loge-

    ments dans certaines rgions belges de

    lEuromtropole pour un taux de propri-

    taires moyen de 75%.

    Part des propritaires (%) Part des logements individuels (%)

    1919 1946 1971 1981 1991 2001

    nombre de

    logements

    455 920

    230 000

    2011

    86-98,3

    82-86

    78-82

    73-78

    66-73

    20-66

    90

    80

    70

    60

    50

  • Man versus boundaries

    Les singularits de la ville diffuse belge

    trouvent ainsi leur origine dans des choix

    politiques et conomiques spcifi ques. Le

    rseau, isotropique, prend la forme dune

    ponge, o les fl ux sautorgulent, extrme-

    ment poreux et permettent limplantation

    de lhabitat partout sur le territoire. Celui-

    ci, en saccolant directement aux voies, fait

    disparatre lchelle intermdiaire, lespace

    public. On habite ici directement le terri-

    toire et non la ville. . De plus, une grande

    importance semble tre accorde aux li-

    mites du terrain, o lon peut peut-tre lire

    lexpression dun individualisme exacerb.

    Chacun sisole sur sa parcelle, chaque mai-

    son dveloppe sa propre logique, son pro-

    pre univers et se protge par une enceinte

    personnelle. Le paysage, dj trs frag-

    ment par les infrastructures, est encore

    dcoup par les innombrables haies, bar-

    rires et protections visuelles dont chacun

    sentoure.

  • Cohabitation

    Lhabitat, par un certain repli sur sa par-

    celle et une connexion directe au rseau,

    constitutif dune certaine indiffrence avec

    son environnement immdiat, a su orches-

    trer de trs nombreuses cohabitations. Il

    nest pas rare de trouver une implantation

    rsidentielle accole immdiatement de

    larges infrastructures, des centres com-

    merciaux, de vastes espaces agricoles,

    danciennes usines ou encore dactivits

    industrielles lourdes.

    Autre singularit, lhabitat semble dve-

    lopper deux rapports bien distincts entre le

    devant et larrire de la maison. Le devant

    est le lieu de laccroche la rue, parfois

    une vitrine. La devanture se retrouve ainsi

    expose ou incluse dans un plus large sys-

    tme en rubans. A larrire, suivant le des-

    sin de la parcelle, se dveloppe un univers

    plus intime, bien plus individu, moins

    normatif. Il nest pas rare de distinguer

    extensions, jardins protgs, ateliers, et

    parfois mme de plus larges btiments se

    dveloppant derrire un front rsidentiel

    bti.

  • AccrocheVitrine

  • HorizonCollage

  • ProximitProximit

  • Interstice Appartenance

  • 2COLLECTION

  • REALISE PAR UN PRODUIT AUTODESK A BUT EDUCATIF

    Zones rsidentielles

  • Que dessinne ce paysage rsidentiel sur

    tout le territoire ? Limplantation si particu-

    lire du logement sorganise en poches ,

    des regroupements discernables et dtour-

    ables le long du rseau.

    Un premier classement par taille et par

    rgion nous fait merger clairement trois

    modles durbanisation. La partie franaise

    dEuromtropole est ainsi largement occu-

    pe par la conurbation Lille-Roubaix-Tour-

    coing. Les autres poches, de tailles moy-

    ennes, correspondent un dveloppement

    radioconcentrique relativement homogne

    des villages environnants. En Wallonie, les

    dveloppements rsidentiels, moins nom-

    breux, dveloppent des formes beaucoup

    plus longilignes, le long des connexions

    inter villageoises. Cest en Flandres que

    lclatement urbain semble le plus vident,

    tant la gradation entre les poches les plus

    importantes et les plus petites est la plus

    rgulire. Cest encore faire remarquer

    labsence de polarit et de centralit dans la

    ville diffuse belge.

    Zones residentielles

    Dans le paysage, lunit des parties, leurs formes, vaut moins que leur

    dbordement [...] tant donn quil ny a pas de contours francs, chaque surface

    tremble et sorganise de telle manire quelle ouvre essentiellement sur le dehors. [...]

    Il ny a plus de lointains, plus de paysages, ou du moins plus cette forme de paysage

    que cre le rapport intelligible entre le grand territoire et les divers agencements des

    hommes qui lhabitent.

    Michel Corajoud

    Quand lhiver est froid les hrissons cherchent un peu de chaleur en se

    serrant entre eux, mais les pines de lun rentrent dans la chair de lautre. Les h-

    rissons sloignent alors lun de lautre et sont repris par le froid. Se rapprochant et

    scartant, en plusieurs tentatives, ils trouvent finalement la juste distance laquelle

    ils nont ni trop froid ni trop mal. La ville contemporaine, ville encore instable est sans

    doute la recherche de la juste distance.

    Arthur Schopenhaueur

  • WallonieFlandresFrance

  • Reseaux

  • 363 km

    89 km

    677 km

    1151 km

    2097 km

    67 km

    11 210 km

    591 km

    1.

    6.

    2.

    3.

    4.

    5.

    7.

    8.

    La maille dense isotropique des rseaux

    viaires est une des grandes spcifi cits du

    territoire dEuromtropole et conditionne

    directement limplantation rsidentielle.

    En isolant chacune des typologies de ce

    rseau, labstraction est un outil indispen-

    sable pour entrevoir les diffrentes densits

    qui irriguent le territoire.

    Pour la fi gure, les autoroutes ne sont pas

    prises en compte car elles ne supportent

    pas une implantation rsidentielle directe.

    Les diffrents types de nationales, dparte-

    mentales et communales sont galement

    rassembls pour dessiner un rseau pri-

    maire et un rseau secondaire. Le territoire

    est ainsi dcoup tous les huit cents mtres

    en moyenne par le rseau secondaire (com-

    munales) et tous les deux mille quatre cents

    mtres par le rseau primaire (nationales

    et dpartementales).

    1. Autoroutes

    2. Nationales express

    3. Nationales

    4. Departementales, rseaux primaires

    5. Dpartementales, rseaux secondaires

    6. Rings

    7.Communales

    8. Voies ferres

    Rseaux

    Lisotropie des rseaux, avec des relations de type horizontal et une

    multi-directionnalit des fl ux (de personnes, de biens, dinformations) est

    le trait dominant qui offre au territoire laccessibilit. Dj Melvin Weber

    avait not que laccessibilit remplacerait dornavant la proximit dans

    les qualits prpondrantes de lurbain.

    Bernardo Secchi prcise encore cette caractristique en utilisant limage

    de lponge. Les dplacements dans de nombreux territoires contempo-

    rains ne peuvent plus selon lui tre conceptualiss uniquement selon le

    modle hydraulique des tubes rigides, avec un diamtre, un dbit, une

    entre et une sortie donns, mais plutt la manire dont les fl uides

    percolent dans une ponge, o les fl ux sauto-rgulent, sans se perdre ni

    lobstruer; les territoires se caractrisant alors par une surface de pn-

    tration, une porosit et une capacit dabsorption donnes.

  • Autoroutes Nationales Dpartementales 1

    Dpartementales 2 Communales

    Grille des densits des reseaux primaires et secondaires

    Juxtaposition des diffrentes densit de rseaux.

  • REALISE PAR UN PRODUIT AUTODESK A BUT EDUCATIF REALISE PAR UN PRODUIT AUTODESK A BUT EDUCATIF

    Interaction

  • Interaction des zones rsidentielles organises selon une

    dpartementale ou nationale avec lensemble du rseau

    dpartemental /national

    Interaction des zones rsidentielles organises selon le

    ou les croisements de dpartementales ou nationales

    avec lensemble du rseau dpartemental/national

  • Interaction des zones rsidentielles organises selon le

    ou les croisements de communales avec lensemble du

    rseau communal

    Interaction des zones rsidentielles organises selon une

    communale avec lensemble du rseau communal

  • Figure du territoire

    Les poches sorganisent sur le rseau selon

    deux critres observables: lintersection

    dun ou plusieurs rseaux ou le long dun

    axe, sur le rseau primaire ou secondaire.

    Cette classifi cation des interactions entre

    poches rsidentielles et rseaux nous per-

    met, en les superposant, de dvelopper la

    fi gure. Le territoire est alors peru com-

    me une superposition des quatre modes

    dinteraction.

    Les centres urbains dveloppent pour nous

    une autre logique par rapport au rseau. La

    ville, plus dense, est constitue de tissus

    structurs autour dobjets ou une juxtaposi-

    tion de tissus historiques. Il nexiste pas de

    corrlation directe entre la forme urbaine et

    le rseau. Les centres sont donc reprsen-

    ts comme diffrents tissus issus dun objet

    symbolique (lusine pour le tissu ouvrier, le

    beffroi et la cathdrale pour le centre his-

    torique, le parc pour la ville dix-neuvime,

    etc...)

    centres historiques

    intersections -rseau primaire

    rubans -rseau primaire

    intersections -rseau secondaire

    rubans -rseau secondaire

  • 3HABITER A LA CARTE

    D-07Nom: BarbieCoordonne: A-10Proximit: A21-E31Activit: ThtreDensit: 160hab/Km2Systme cologique: olienne

    M-20Nom: MandarineCoordonne: M-20Proximit: A07-E20Activit: tennis - piscineDensit: 160hab/Km2Systme cologique: olienne

    Q-10Nom: MyrtilleCoordonne: Q-10Proximit: A21-E31Activit: tennis - piscineDensit: 160hab/Km2Systme cologique: olienne

    H-12Nom: HortensiaCoordonne: H-12Proximit: A06-E21Activit: boulingDensit: 160hab/Km2Systme cologique: olienne

    R-17Nom: PoneyCoordonne: R-17Proximit: A21-E31Activit: piscine, golfDensit: 160hab/Km2Systme cologique: olienne

    O-01Nom: OlivierCoordonne: O-01Proximit: A01-E21Activit: tennis - piscineDensit: 160hab/Km2Systme cologique: olienne

    L-17Nom: LotusCoordonne: L-17Proximit: A09-E05Activit: golf, tennisDensit: 160hab/Km2Systme cologique: olienne

    A-05Nom: KronembourgCoordonne: A-05Proximit: A02-E19Activit: Basket-ball, ThtreDensit: 200hab/Km2Systme cologique: olienne

    C-13Nom: LaitireCoordonne: C-13Proximit: A21-E31Activit: CinmaDensit: 200hab/Km2Systme cologique: olienne

    P-26Nom: MoulinCoordonne: P-26Proximit: A21-E31Activit: ping-pong, squashDensit: 120hab/Km2Systme cologique: olienne

    I-14Nom: PoulinCoordonne: A-19Proximit: A21-E31Activit: tennis - piscineDensit: 160hab/Km2Systme cologique: olienne

    V-02Nom: BlCoordonne: V-02Proximit: A12-E02Activit: centre questre, canoDensit: 250hab/Km2Systme cologique: panneau solaire

    S-09Nom: RoseZe

    Coordonne: A-03

    Proximit: A08-E26

    Activit: centre

    equestre-skateparc

    Densit: 250hab/Km2

    Systme cologique:

    olienne

    C-13Nom: LaitireCoordonne: C-13Proximit: A21-E31Activit: CinmaDensit: 200hab/Km2Systme cologique: olienne

  • Une fois les quatre grilles dinteractions superposes, la fi gure

    merge, et on distingue immdiatement une nouvelle structure pour Euro-

    mtropole. Ce nest plus une structure centralise constitue de grands axes

    mais une hirarchie sous-jacente homogne de noeuds et de rubans rpartis

    de faon homogne.

    Le territoire prsente galement trois grandes conditions. En tant

    largement accessible sur toute sa surface, en prsentant de vastes paysages

    encore vides et en autorisant encore de nombreux branchements sur son r-

    seau, le territoire est dj istoropique, poreux et fl exible. Ces conditions, si

    elles sont exploites, peuvent tre lorigine de la construction dun nouveau

    prototype de mtropole.

    I. La mtropole lgre nest plus dans une course effrne au dveloppe-

    ment conomique, en concurrence avec dautres territoires mais recherche

    lquilibre. Elle fait merger des qualits dhabitats htrognes, disparates,

    multiples, qui constituent, par leur somme, une ville cognre. La mtro-

    pole lgre favorise ces diversits, sans rechercher le symbole et la musi-

    fi cation des centres par rapport aux priphries, de la ville contre la cam-

    pagne, du pavillon face aux collectifs.

    II. Suivant labsolue ncessit de ne pas prolonger la cration de nouveaux

    rseaux et dinfrastructures, il sagit de renforcer et diversifi er la trame ex-

    istante, afi n de supporter une densifi cation importante plus matrise. La m-

    tropole lgre est structure selon limage de lponge, offrant chacun des

    possibilits de dplacements varis selon ses besoins et ses rythmes.

    III. La mtropole belge prsente des formes urbaines clates le long dun

    rseau isotropique. La mtropole lgre, en optimisant ce rseau, vient la

    fois renforcer les compacits existantes et qualifi er la diffusion. Linteraction

    des deux systmes permet datteindre lquilibre.

    Weak metropolis Ville a la carte

    La superposition des quatres systme dinteraction avec le

    rseau devient une opportunit pour dvelopper une vritable ville

    la carte.

    I. Diversifi er et singulariser les formes dhabitat afi n de renforcer les

    critres qualitatifs susceptibles dorienter le choix dimplantation.

    II. Enrichir par ce biais les pratiques du territoire, dj multiples

    dans la ville diffuse, pour dpasser la simple relation pendulaire

    logement-travail.

    III. Associer directement limplantation rsidentielle une mutu-

    alisation des usages et des quipements, au dessin despaces pub-

    lics structurants, pour viter le zoning et la juxtaposition dactivits

    parses.

    IV. Faire ainsi merger de nouvelles formes urbaines, diverses,

    sappuyant sur les composantes du paysage existant, des formes

    fl exibles, crant de nouvelles interactions entre espaces publics, ag-

    riculture, activits et paysages et permettant lhabitant de dvelop-

    per des vraies expriences de proximit en mme temps quune

    exprience du grand territoire.

  • Strategie

    Le territoire va accueillir environ

    420 000 habitants dici 2050. Nous avons

    dvelopp une stratgie de densifi cation di-

    rectement issue de ltude des quatre inter-

    actions prcdentes. La densifi cation ne n-

    cessite pas la cration de rseaux existants

    ni lextension des priphries mais vient

    simplanter directement sur le rseau des

    points stratgiques que sont les intersec-

    tions et les rubans, sur le rseau primaire

    et secondaire. Limportance de la densifi ca-

    tion stablit selon la connectivit des dif-

    frents noeuds et segments.

    La distinction entre noeuds et seg-

    ments implique une stratgie diffrente.

    Donner une structure la ville diffuse passe

    la fois par un renforcement des compaci-

    ts aux intersections et une qualifi cation

    des extensions linaires.

    + 121 600 logements-bati

    + 121 600 logements-bati +parcelles

    Optimisation du rseau isotropique

  • Intersections Rubans

    4 interaction-4 a" itudes

  • 100

    Situation n 1

    100

    Une premire zone rsidentielle

    situe au croisement du rseau primaire

    se dveloppe en mailles. A lintrieur de

    celles-ci se sont installs des activits in-

    dustrielles, des quipements, des jardins

    ou des parcelles agricoles. Lobjectif est de

    favoriser et de renforcer la singularisation

    progressive des ilts en fonction des usages

    reprs.

    Le coeur de llot devient un espace de li-

    bert maximum. Les parcelles peuvent tre

    mutualises et de nouveaux usages, person-

    nels ou communautaires, peuvent appara-

    tre. Chacun construit, tend, dveloppe sa

    parcelle comme il lentend, venant crer un

    vritable microcosme invisible depuis la

    rue. Ces coeurs dlot peuvent tre aussi de

    nouveaux points dintensit dans la ville.

    Les anciennes usines sont reconverties afi n

    daccueillir des quipements. Habiter la

    ville sans habiter la rue devient un vritable

    choix dimplantation pour les futurs habit-

    ants.

  • 100

    Situation n 2

    100

    Une seconde poche situe le long du rseau

    primaire se dveloppe comme le principal

    vecteur dune urbanisation linaire et peu

    structure. Lhabitat, lindustrie et les ser-

    vices se rpandent directement le long du

    ruban. Un systme binaire est tabli en-

    tre une connexion directe la route et au

    paysage larrire du ruban. De nombreux

    espaces rsiduels, des interstices naturels,

    des voies de garage, des parkings, des ter-

    rains inusits, viennent scinder la ligne

    continue du bti. Les interstices permettent

    une densifi cation perpendiculaire au rseau

    en donnant accs au fond des parcelles tout

    en prservant un accs direct au paysage

    dhabitude dissimul. Ils peuvent tre mu-

    tualiss pour lindustrie ou lhabitat afi n

    de dynamiser les structures existantes. Ces

    interstices peuvent galement accueillir de

    nouveaux usages ou quipements directe-

    ment associs aux pratiques licales du ru-

    ban.

  • 100

    Situation n 3

    100

    Une troisime poche situe au croisement

    du rseau secondaire, semble tre le pre-

    texte dun de regroupement de maisons

    dans un grand paysage. En densifi ant, nous

    favorisons ce regroupement et faisons

    emerger une lisire. Celle-ci cadre et lim-

    ite lexpansion de lhabitat en mme temps

    quelle preserve lenvironnement et accue-

    ille de nouveaux usages.

  • 100

    Situation n 4

    100

    La quatrime zone rsidentielle situe le

    long du rseau secondaire, dveloppe des

    habitats plus isols en relation directe avec

    un paysage agricole. La densifi cation se fait

    en direction des vides paysagers. Elle suit le

    trac parcellaire afi n de prserver lactivit

    agricole. Diffrentes typologies sont im-

    plantes, toutes cherchant un maximun

    douverture vers le paysage. Lisolement

    serait recherch par tous.

  • Vision 2050

    Le prototype dune mtropole lgre et

    poreuse, produit par lassujetissement un

    rseau totalement isotropique affi rme la co-

    habitation des quatre attitudes.

    La superposition des quatre systme per-

    met un territoire poreux tout en tant struc-

    tur, un territoire tenu par ses intersections

    et requalifi par ses vides pour tendre vers

    lquilibre.

    La cohabitation renforce par lisotropie

    du rseaux ne va t-elle pas permettre de

    dmultiplier les manires dhabiter

    lchelle locale?