helvetas swiss intercooperation - rapport annuel 2013 fr

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Swiss Intercooperation 478’371 familles paysannes ont adapté leurs productions au changement climatique. 351’035 personnes ont appris à mieux commercialiser leurs produits. 135’434 personnes ont suivi des cours sur la démocratie, l‘administration et les droits civiques. 128’367 enfants et jeunes ont pu suivre l‘école primaire. 72’263 jeunes ont commencé une formation professionnelle. 567’486 familles paysannes ont été formées à de meilleures méthodes de production. 813’661 personnes ont obtenu un accès aux marchés. 469’200 personnes ont accédé à l’eau potable et aux installations sanitaires. RAPPORT ANNUEL UNE VIE MEILLEURE POUR 3’015’817 PERSONNES

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Une vie meilleure pour 3'015'817 personnes.

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Page 1: HELVETAS Swiss Intercooperation - Rapport Annuel 2013 FR

Swiss Intercooperation

478’371familles paysannes

ont adapté leurs productions au

changement climatique.

351’035personnes ont appris

à mieux commercialiser leurs produits.

135’434personnes ont suivi des cours

sur la démocratie, l‘administration et les droits civiques. 128’367

enfants et jeunes ont pu suivre l‘école

primaire.72’263

jeunes ont commencé

une formation professionnelle.

567’486familles paysannes ont

été formées à de meilleures méthodes de production.

813’661personnes

ont obtenu un accès aux marchés.

469’200personnes ont accédé à l’eau potable et aux

installations sanitaires.478’371personnes ont accédé

RAPPORT ANNUEL

professionnelle.

UNE VIE MEILLEURE

POUR 3’015’817 PERSONNES

Page 2: HELVETAS Swiss Intercooperation - Rapport Annuel 2013 FR

2 Table des matières et impressum

Éditorial du président 5

Rétrospective du directeur 6

Programmes internationaux 8

Les 33 programmes internationaux 10

Agriculture et économie rurale 12

Environnement et climat 14

Formation 16

Démocratie et paix 18

Nos réalisations 20

Étude d’impact 22

Essai: des États fragiles 24

Commerce équitable 26

Projets en Suisse 28

Finances 30

Partenaires et donateurs 32

Structure organisationelle 34

HELVETAS Swiss Intercooperation est une association indépendante du point de vue politique et confessionnel, qui est soutenue par 98‘604 membres, donatrices et donateurs ainsi que par 12 groupes régionaux de bénévoles. Dans les textes de ce rapport annuel, le nom Helvetas est utilisé pour HELVETAS Swiss Intercooperation.

Impressum Éditeur: HELVETAS Swiss Intercooperation, Weinbergstrasse 22a, CH-8001 ZürichTelefon: +41 (0)44 368 65 00, [email protected]

Siège de Berne: Maulbeerstrasse 10, CH-3001 BernTelefon +41 (0)31 385 10 10, [email protected]

Bureau Suisse romande: Chemin de Balexert 7-9, CH-1219 ChâtelaineTéléphone +41 (0)21 804 58 00, [email protected]

Ufficio Svizzera italiana: Via San Gottardo 67, 6828 BalernaTelefono +41 (0)91 820 09 00, [email protected]

Rédaction: Hanspeter BundiTraduction française: Transpose, Catherine RollandinIconographie: Andrea PeterhansGraphisme: Spinas Civil VoicesMise en page: Ruth Walder, GrafikWerk, ZurichImpression: Künzle Druck AG, ZurichPapier: Cyclus Offset Recycling

Association reconnue d’utilité publique par le ZEWOPour les dons: CP 10-1133-7 Lausanne

5’000 ponts suspendus ont été construits à ce jour au Népal. Ils favorisent le commerce et donnent une impulsion aux petites entreprises artisanales. Page 10

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50 hectares de cacao et de bois précieux ont été plantés dans le parc national de Patuca par des familles paysannes. Elles perçoivent ainsi un revenu supplémentaire et ne sont plus contraintes de déboiser la forêt tropicale. Page 14

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375 enfants et jeunes rattrapent leur formation scolaire dans l’est du Burkina Faso et terminent une formation professionnelle de base. Page 16

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Page 3: HELVETAS Swiss Intercooperation - Rapport Annuel 2013 FR

3’015’817 personnes ont pu améliorer leur vie en 2013. Avec HELVETAS Swiss Inter-cooperation, elles ont construit des puits pour l’eau potable, des ponts et des routes. Elles ont fait face aux exigences liées au changement climatique. Des familles d’agriculteurs ont modifié leurs méthodes de culture et trouvé de nouveaux marchés pour leurs produits. Des citoyennes et citoyens ont découvert, à travers des cours et des manifestations culturelles, comment résoudre pacifiquement des conflits. Des autorités publiques ont appris à prendre en considération les besoins de leurs citoyennes et citoyens. Les 3’015’817 personnes englobent aussi les femmes, les hommes et les enfants concernés par les projets qu’HELVETAS Swiss Intercooperation réalise pour le compte de la DDC.

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«Avant, chaque femme cuisait le pain de la famille à la maison et passait de nombreuses heures dans la fumée des fours traditionnels. Les boulangeries communautaires ont été construites afin d’économiser le bois de chauffage. Elles sont devenues des points de rencontre et prouvent qu’il vaut la peine de repenser sans cesse ses habitudes»

Sylvaine Rieg, responsable du programme d’Helvetas en Afghanistan

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Elmar LedergerberPrésident

d’HELVETAS Swiss Intercooperation

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Pour de nombreuses filles vivant dans l’est rural du Burkina Faso, quitter l’école prématurément entraîne de lourdes consé-quences car leurs familles les marient jeunes. Diapoa Yonli a eu peur lorsqu’elle l’a compris, car elle voulait à tout prix éviter un mariage prématuré. Elle a complété sa scolarité au centre de formation de son village, Tansara, et a débuté un apprentissage de couturière. «Cela m’a évité un mariage précoce», affirme-t-elle aujourd’hui.

Avec HELVETAS Swiss Intercooperation, je fais la connais-sance de jeunes qui veulent changer leur vie. Je rencontre des villageois qui disposent enfin d’un puits d’eau potable et je parle avec des paysans qui réagissent au changement climatique en initiant de nouvelles formes de production. Je lis les courriers de femmes qui ont osé prendre part à des débats publics après un atelier organisé par Helvetas, ou qui ont été élues pour occuper une fonction publique dans leur village.

Il s’agit ici d’histoires individuelles, mais elles représentent des centaines de mil-liers de personnes qui profitent directe-ment de nos projets. Bon nombre avaient déjà franchi par elles-mêmes des étapes vers un avenir meilleur puis se sont heur-tées à des obstacles: les autorités locales en charge des écoles n’avaient pas réussi à construire le centre de formation prévu; des débouchés fiables vers les consom-mateurs des villes faisaient défaut aux paysans d’une région reculée; l’entretien de la nouvelle adduction d’eau était un échec par manque de professionnels.

En quelques exemples, ce rapport an-nuel offre un aperçu du travail effectué par HELVETAS Swiss Intercooperation. Il montre que nous ne nous limitons pas à «apprendre aux personnes à pêcher» comme le dit un proverbe confucéen. Bien davantage, nous voulons créer des

5Éditorial du président

PERSÉVÉRANCE

structures pour les gens et pour la société, permettant le déve-loppement. Nous travaillons également à rendre les expériences locales et régionales accessibles à d’autres parties d’un pays. Au Bhoutan par exemple, les bons résultats d’un projet de ges-tion de la forêt sont maintenant intégrés dans la politique fores-tière nationale.

Ce travail sur les structures et avec les autorités, qui revêt un poids croissant dans la coopération au développement, est peu spectaculaire, laborieux et parfois désenchanté. Mais grâce à la persévérance de personnes engagées dans le développement, des résultats positifs sont au rendez-vous. Ils se manifestent progressivement et sont le plus souvent difficiles à présenter. Je suis heureux que ces difficultés ne découragent pas HELVETAS Swiss Intercooperation à travailler dans des États fragiles ou en situation d’échec, alors que d’autres ont déjà abandonné. Je me réjouis que la DDC, le SECO et d’autres organismes officiels partagent cette même vision, qu’ils nous confient des mandats

de développement et contribuent finan-cièrement à certains de nos programmes. Enfin, je constate avec joie que de nom-breux membres, donateurs et donatrices, fondations et entreprises non seulement financent la construction de puits ou de centres de formation, mais aussi leur exploitation à long terme en soutenant le renforcement des sociétés civiles et des autorités publiques. Je remercie chacune et chacun, au nom de Diapoa Yonli et des 375 enfants et jeunes qui rattrapent leur formation sco-laire au sein du centre de formation de Tansara et apprennent les bases d’un métier. Je vous remercie également au nom des trois millions de personnes qui, sur quatre continents, avec l’aide d’Hel-vetas, ont pu surmonter les obstacles qui se dressaient sur le chemin du dévelop-pement.

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Helvetas est une organisation apprenante, tant dans la pratique de la coopération au développement que dans le renforcement des institutions. Le succès est au rendez-vous lorsque théorie et pratique se réunissent et se confrontent.

APPRENDRE6 Rétrospective du directeur

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Melchior Lengsfelddirecteur

d’HELVETAS Swiss Intercooperation

Plusieurs fois par an, je laisse derrière moi mon bureau de Zurich, les réunions et les rapports pour visiter l’un de nos pro-grammes internationaux. Être sur place, discuter avec nos partenaires et nos collaborateurs et rencontrer des bénéfi-ciaires rend les réussites, parfois aussi les échecs, plus tangibles. Nos planifi-cations et rapports techniques prennent une dimension plus humaine.

Tel fut le cas lors de ma visite dans le Terai, la plaine du Népal, à une famille de petits paysans ne possédant pas assez de terres pour produire suffisam-ment pour leur propre consommation. Un cours leur a permis d’apprendre com-ment faire du papier de qualité de façon simple, à partir de déchets de troncs de bananiers. Nous les accompagnons pour commercialiser leur papier et pour leur apprendre à utiliser au mieux les nouveaux revenus. C’est ainsi qu’un pro-duit tiré de déchets, associé à une idée novatrice, génère des opportunités qui sont saisies avec une impressionnante force d’entreprendre.

Un autre exemple concerne le Mali, à la frontière avec le Burkina Faso, où des agricultrices ont partagé des expériences fortes dans des cours de formation asso-ciant nouvelles méthodes de culture et recherche d’accès aux marchés. Et cela malgré un contexte national conflictuel. Ces histoires témoignent non seulement d’une meilleure sécurité alimentaire et de revenus plus élevés pour les familles mais aussi d’un accès toujours difficile à la

terre pour les femmes de la coopérative, ainsi que du manque de possibilités de formation pour les jeunes femmes.

Sécurité juridique et péréquation socialeDe telles rencontres sont importantes car elles montrent les approches du dévelop-pement qui sont fructueuses et celles qui ne le sont pas. Les discussions sur place, tant dans les villages qu’avec les services gouvernementaux, donnent des impul-sions qui sont nécessaires à la poursuite de nos projets. Car trop souvent les planifications faites à l’échelle nationale sont basées sur des statistiques et des

rapports et tiennent peu compte du quo-tidien précaire des hommes, des femmes et des groupes défavorisés.

À elle seule la coopération au développe-ment n’est pas en mesure de mettre un pays sur le chemin de la croissance éco-nomique. Ce n’est d’ailleurs pas sa mis-sion. Les petites et moyennes entreprises profondément ancrées dans la société sont la base d’un développement éco-nomique durable. Les investissements directs internationaux sont importants, mais un développement économique efficace à large échelle ne peut pas être simplement importé. Les investissements des groupes internationaux contribuent au développement uniquement quand les normes environnementales et les droits fondamentaux du travail sont respectés. Par contre, quand les lois ne sont pas appliquées, quand les taxes se perdent dans des structures opaques et quand les bénéfices partent à l’étranger, la liberté d’action pour le développement national est précaire.

La coopération au développement peut contribuer à ce qu’un gouvernement fixe les conditions cadres dans lesquelles les couches de population défavorisées peuvent prendre part au développement économique. Lorsque les conditions cadres sont bonnes, les moteurs du dé-veloppement peuvent fonctionner: sys-tèmes de formation professionnelle, en-treprises locales, sécurité juridique, lois efficaces sur le travail et l’environnement ou encore dispositifs de sécurité sociale.

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Notre stratégie 2013 – 2017 tient compte de ces développements: elle met l’accent sur l’intégration d’expériences concrètes dans la formulation des politiques natio-nales et des règlements internationaux. Outre l’accès à l’eau potable, nous nous engageons dans le domaine de la for-mation professionnelle. Le changement climatique provoque des catastrophes naturelles plus fréquentes et plus dé-vastatrices. Nous nous engageons, à travers des mesures préventives, pour réduire les risques futurs causés par les cyclones, les inondations et les séche-resses, particulièrement préjudiciables aux populations marginales et vulné-rables. Des opportunités équilibrées de développement pour les femmes et les hommes demeurent un fil conducteur de toutes nos initiatives. Compte tenu de la répartition toujours plus inégale des reve-nus, la question de l’égalité sociale reçoit une nouvelle attention. Le monde change toujours plus rapidement. Pour nous, il est dès lors essentiel d’apprendre sans cesse de nos expériences et de renforcer nos partenaires dans leurs rôles.

Partenariat et communicationTrois ans après la fusion avec Intercoope-ration, le regroupement des systèmes in-ternes a nécessité beaucoup d’énergie et d’engagement. Il est maintenant presque terminé. La valeur ajoutée issue de la mise en commun des deux organisations est perceptible. Nous avons tiré les leçons des expériences mutuelles, notamment dans les domaines du changement clima-tique, de l’agriculture durable ou de l’utili-sation productive des ressources en eau. La conjugaison de nos forces permet une plus grande spécialisation thématique de nos collaborateurs. Nous sommes deve-nus plus novateurs, nos exigences de qualité se sont élevées et notre lien au réseau international s’est renforcé.

Fin 2013, HELVETAS Swiss Intercoope-ration a rejoint Alliance2015, une asso-ciation de huit ONG européennes. Nous allons collaborer plus intensivement avec ces ONG dans nos pays d’enga-gement, coordonner nos mesures d’aide d’urgence et mener ensemble des cam-pagnes internationales de politique de

développement, concernant notamment la sécurité alimentaire ou la formation.

La communication en Suisse reste une dimension importante de notre travail, cela précisément à une époque où, malgré la mondialisation et une omni-présence de produits venus du monde, l’ouverture traditionnelle de la Suisse est mise à l’épreuve. Contribuer active-ment à l’ouverture à travers des actions de bénévoles, des visites d’écoles et des expositions fait partie de la mission d’Hel-vetas afin que les générations futures se considèrent comme citoyennes d’un seul monde, qu’elles soient conscientes de leur coresponsabilité pour la santé de notre planète et prêtes à s’engager dans une consommation responsable et à participer à la politique de notre pays. En 2013, nous avons lancé une exposi-tion itinérante interactive qui, se basant sur notre alimentation, donne un aperçu approfondi des questions centrales de développement. L’exposition «Nous man-geons le monde» est à voir dans diffé-rentes villes suisses jusqu’en 2016.

Les Objectifs du MillénaireLes Objectifs du Millénaire pour le Déve-loppement feront l’objet de nouvelles né-gociations internationales au cours des deux ans à venir. La responsabilité des pays industrialisés doit y figurer de ma-

nière plus claire, entre autres pour ce qui est de la politique énergétique et clima-tique. La Suisse devra elle aussi se pen-cher sur l’orientation future de sa position internationale et sa coopération interna-tionale. Helvetas s’impliquera pour que la Suisse résiste, également à l’avenir, à la tentation de lier son engagement à des contreparties dans la politique migratoire ou la négociation d’accords de libre-échange. Car les contributions concrètes de lutte contre la pauvreté doivent rester un élément central de l’engagement inter-national de la Suisse.

Je remercie l’ensemble de nos membres, donatrices et donateurs ainsi que les nombreuses fondations et institutions en Suisse et au-delà pour leur fructueuse collaboration et leur généreux soutien pendant l’année écoulée. Je remercie en particulier la Direction du développement et de la coopération suisse DDC, le Se-crétariat d’État à l’économie SECO, les fédérations genevoise FGC et vaudoise FEDEVACO de développement, Euro-peAid, la DFID britannique ainsi que le Service de développement du Liechten-stein LED. Sans l’ensemble des soutiens reçus, les résultats que nous présentons dans ce rapport annuel auraient été im-possibles.

Changements. Quand un produit recyclé (ici des bananiers permettent de faire du papier artisanal) génère un nouveau revenu.

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La présentation donne un aperçu des programmes dans les 33 pays partenaires d’HELVETAS Swiss Intercooperation. Le volume de chaque programme et le nombre de projets correspondent à l’état au 31 décembre 2013.

LES PROGRAMMES

INTERNATIONAUX 2013

Programmes internationaux

1 HAÏTI CHF 5’165’190

Projets 13

2 GUATEMALA CHF 2’715’019

Projets 15

3 HONDURAS CHF 1’152’758

Projets 5

4 NICARAGUA CHF 1’042’735

Projets 3

5 ÉQUATEUR CHF –

Alliances

6 PÉROU CHF 3’951’275

Projets 17

7 BOLIVIE CHF 5’195’209

Projets 12

AFRIQUE

16 MALI CHF 6’884’469

Projets 29

17 NIGER CHF 2’949’228

Projets 1

18 BURKINA FASO CHF 5’944’421

Projets 16

19 BÉNIN CHF 4’794’836

Projets 18

20 ÉTHIOPIE CHF 2’569’013

Projets 8

21 TANZANIE CHF 3’723’380

Projets 4

22 MOZAMBIQUE CHF 3’583’440

Projets 14

23 MADAGASCAR CHF 2’394’529

Projets 12

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8 BOSNIE / HERZÉGOVINE9 ALBANIE10 KOSOVO11 MAZÉDOINE12 GÉORGIE13 ARMÉNIE TOTAL

CHF 8’279’912

Projets 20

14 KIRGHIZISTAN CHF 1’935’795

Projets 12

15 TADJIKISTAN CHF 1’357’049

Projets 8

AMÉRIQUE LATINE/CARAÏBES

EUROPE DE L’EST, CAUCASE ET ASIE CENTRALE

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24 AFGHANISTAN CHF 5’759’428

Projets 15

25 PAKISTAN CHF 4’964’455

Projets 6

26 INDE CHF 11‘144

Alliances

27 NÉPAL CHF 19’446’319

Projets 29

28 BHOUTAN CHF 2’571’356

Projets 15

29 BANGLADESH CHF 4’144’713

Projets 14

30 SRI LANKA CHF 397’103

Projets 4

31 MYANMAR CHF 117’019

Projets 2

32 LAOS CHF 4’026’913

Projets 9

33 VIETNAM CHF 2’520’231

Projets 12

ASIE

DÉPENSES DES PROGRAMMES PAR CONTINENT

Europe de l’Est, Caucase et Asie centraleCHF 11’572’756 10,8%

Amérique latine/CaraïbesCHF 19’222’186 17,9%

Afrique CHF 32’843’31730,5%

AsieCHF 43’958’68040,8 %

Page 10: HELVETAS Swiss Intercooperation - Rapport Annuel 2013 FR

10 Eau et infrastructures

Au Népal, les ponts suspendus relient les gens et donnent de nouvelles impulsions à l’économie locale. En 2013, HELVETAS Swiss Intercooperation a réalisé 55 projets pour l’eau, l’assainissement et les infrastructures, en investissant CHF 25’089’319.

NÉPAL: DES PONTS POUR LE COMMERCE ET L’ARTISANAT

HISTOIRES DE PONTS

Les écolières et les écoliers, les agricul-teurs se rendant au marché, les petites marchandes portant un sac de bananes achetées à un prix avantageux sur l’autre rive, un homme blessé allant au dispen-saire: des centaines de personnes em-pruntent chaque jour le pont suspendu au-dessus du fleuve Bheri dans les mon-tagnes de l’ouest du Népal. Ce pont a simplifié la vie, a apporté de nouvelles impulsions de changement et de déve-loppement à de nombreuses personnes. Tel est le cas d’Amritha Bhandari. Avec son mari Sankar, elle dirige à Hariharpur, sur la rive du Bheri, un magasin d’articles en tous genres dans lequel elle sert aussi du thé sucré et des repas simples. «Le pont amène du monde et nous avons ainsi assez de clients», affirme-t-elle. Harikala Beka a elle aussi pu créer une nouvelle possibilité de revenus grâce à son atelier de couture pour les passants et, depuis l’ouverture du pont, deux jeeps font le taxi vers la petite ville de Surkhet à 15 kilomètres.

Le pont suspendu au-dessus du Bheri est l’un des quelques 5000 ponts construits au Népal depuis 1972 avec l’aide d’Hel-vetas. Certains sont des passerelles qui facilitent à la centaine d’habitants d’un village reculé l’accès aux écoles et aux établissements de santé. D’autres, plus grands, comme celui d’Hariharpur, ont favorisé l’économie locale.

Le programme de ponts au Népal – un mandat de la DDC – est à de nombreux égards exemplaire d’une coopération au développement réussie. Les riveraines et riverains ont leur mot à dire lorsque l’em-placement et la taille d’un nouveau pont sont déterminés. Des comités locaux en charge de ces ouvrages en assurent l’entretien et ainsi la durabilité. Alors que cinq spécialistes suisses organisaient la conception et la construction des ponts dans les premiers temps, le programme est actuellement entièrement aux mains népalaises, et les autorités nationales y apportent leur soutien actif.

Les ponts suspendus d’Helvetas té-moignent également d’un transfert de connaissances modèle entre des pays en développement. Lorsqu’un premier pont suspendu a été construit voici dix ans dans les montagnes déchiquetées d’Éthiopie, ce ne sont pas des experts suisses mais népalais qui ont formé les spécialistes locaux. 54 ponts suspendus ont été construits depuis en Éthiopie se-lon le modèle népalais et, sur mandat de la Banque africaine de développement, Helvetas a lancé la construction de sept ponts suspendus pilotes au Burundi. Là aussi sous la direction de spécialistes népalais et sans la collaboration directe d’experts suisses.

Activités. Le pont, comme impulsion d’initia-tives privées et d’opportunités de développe-ment dans une région.

Commerce. Les voies de communication pour échanger des marchandises, des ser-vices et des idées.

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Page 11: HELVETAS Swiss Intercooperation - Rapport Annuel 2013 FR

40 %telle est la part du travail fournie par la population

locale lors de la construc-tion d’un pont suspendu

d’Helvetas.

469’200 personnes ont pu accéder

à l’eau potable et/ou à des installations

sanitaires grâce à Helvetas en 2013.

813’661 personnes ont un meilleur

accès à des écoles, à des hôpitaux et à des

marchés régionaux.

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«Le pont amène du monde et nous avons ainsi assez declients. Pour moi, le plus important est toutefois de pouvoir envoyer mes enfants à l’école et d’être rassurée»

Amritha Bhandari, propriétaire de maga-sin et riveraine du pont sur le Bheri, dans l’ouest du Népal.

SERVICES DE CONSEILS: POUR L’EAU

Afin de rassembler les multiples expériences sur les questions relatives à l’eau, le partenariat suisse pour l’eau PSE à été créé en 2012 à l’initiative de la DDC. Il constitue une plateforme pour les entreprises actives à l’échelle internationale, les organisations gouvernementales et scientifiques ainsi que pour les ONG. Le secré-tariat a été confié à Helvetas. Marco Daniel gère les échanges entre les acteurs et organise des événements, par exemple dans le cadre de la semaine de l’eau à Stockholm, une occasion de lutter contre la corruption dans le secteur de l’eau. Des diplomates suisses ont intégré la position du PSE aux négociations internatio-nales en 2013: le droit humain à l’eau et en particulier pour les pauvres, une gestion intégrée des ressources ainsi qu’une gestion durable des eaux usées.

Marco Daniel est titulaire d’une maîtrise en relations internationales du IHEID de Genève et d’une maîtrise en water science, policy and management de l’Université d’Oxford. Il a étudié et travaillé

dans la coopération au développement en Argentine, au Venezuela et en Colombie.

Page 12: HELVETAS Swiss Intercooperation - Rapport Annuel 2013 FR

12 Économie rurale

Dans la région isolée du sud de l’Arménie, les producteurs de fruits améliorent leurs plantations et entrent en contact avec des acheteurs de la ville. En 2013, HELVETAS Swiss Intercooperation a réalisé 99 projets pour l’agriculture et l’accès aux marchés en investissant CHF 29’805’171.

OPPORTUNITÉS DE MARCHÉ

«C’est difficile de subvenir aux besoins d’une famille», affirme Sargis Oarvan, propriétaire d’un verger de deux hectares dans le sud de l’Arménie. Sargis Oarvan minimise. La vie dans le village écarté de Meghri, à sept heures de bus de la capitale, est si dure que les jeunes gens émigrent en masse.

Deux tiers des 1800 ménages se situent sous le seuil de pauvreté et doivent donc vivre avec moins de trois dollars par jour et par personne. Les anciens travailleurs et travailleuses sont occupés dans les petits vergers qui leur ont été attribués à la chute de l’Union soviétique. Ils n’ont pas de formation, ni aides, ni accès aux crédits. Les récoltes de grenades, de fi-gues et de kakis censées constituer leurs moyens de subsistance sont trop petites et la qualité des fruits est trop variable pour pouvoir approvisionner les marchés. L’économie planifiée soviétique a en outre fait disparaître les canaux de distribution usuels. Dans cette région isolée, Helvetas a commencé, sur mandat de la DDC, à revitaliser le commerce anciennement prospère des fruits via un projet M4P. M4P signifie Making Markets for the Poor et englobe tous les acteurs d’une chaîne de production: les fermes et fournisseurs de semences, d’outils ou d’engrais, les entreprises de transport, les usines de transformation et le commerce de gros, les supermarchés et les petits com-merces.

À Meghri, les agriculteurs particulière-ment aptes sont formés afin de devenir instructeurs. Des jardins de démonstra-tion leur permettent de former leurs collè-gues à la taille des arbres, à la culture de plantes et à une utilisation aussi économe et efficace que possible des agents à pul-vériser. Les négociants d’outils agricoles, de machines et d’agents à pulvériser sont incités à mieux informer et former leurs clients, à savoir les groupes de paysans. Grâce à Helvetas, trois pépinières pri-vées fournissent des plantes plus nom-breuses et productives aux exploitations.L’acquisition de véhicules frigorifiques ainsi que la construction d’entrepôts de stockage réfrigérés sont soutenues. Cela permet aux entreprises de transformation et de transport privées de développer leurs activités. Il en est de même des pe-tites entreprises de construction et d’ins-tallation d’appareils frigorifiques. Les banques nationales et les organismes de

ARMÉNIE: GRENADES ET SUPERMARCHÉS

Stockage. Des techniques traditionnelles uti-lisées dans de nouveaux locaux secs et frais.

Développement de marchés. Les stan-dards de qualité sont des lignes directrices.

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microcrédit sont sensibilisés aux besoins des plus petites exploitations agricoles. Invités par Helvetas, les agriculteurs et commerçants discutent entre autres des exigences de qualité et des garanties de prix.

Sargis Oarvan du village d’Alvanqhat s’est joint au projet d’accès aux marchés dès le début. Il affirme que ses arbres fruitiers sont plus sains qu’avant, que les fruits sont devenus plus gros et plus beaux. Une aide financière lui a permis de construire des entrepôts de stockage pour 13 tonnes de fruits. Il apprécie par-ticulièrement les rencontres régulières avec les commerçants et les propriétaires de supermarchés. «J’ai appris à trier les fruits, à les étiqueter et à les emballer cor-rectement. Je suis maintenant en mesure de les vendre jusqu’à 20% plus chers qu’avant.»

Page 13: HELVETAS Swiss Intercooperation - Rapport Annuel 2013 FR

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209 CHFtelle est la valeur des fruits

qu’un ménage suisse jette chaque année

à la poubelle.

567’486 familles paysannes ont

appris de meilleures méthodes de production

en 2013 grâce à Helvetas.

351’035 paysans ont pu suivre

des cours pour mieux commercialiser

leurs produits.©

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«J’espère qu’un jour l’arbo-riculture fruitière pratiquée dans notre région ne sera plus dévalorisée mais considérée comme une activité professionnelle créative et intéressante grâce à toutes les améliorations et nouvelles connaissances»

Sargis Oarvan, producteur de fruits à Alvanqhat dans le sud de l’Arménie.

SERVICES DE CONSEILS: ÉCOUTE ATTENTIVE

Les discussions autour d’un dysfonctionnement se soldent souvent par la désigna-tion de coupables et des mesures isolées. Par exemple, la production et la vente de poulets sont en recul au Bénin. Les responsables sont tour à tour les produc-teurs de maïs fourrager, les éleveurs de volailles, les vétérinaires et les autorités. Une véritable analyse n’existe pas. Lors d’un atelier organisé en novembre 2013 au Bénin, les conseillères d’Helvetas Maja Rüegg et Isabelle Dauner ont incité 25 participants venant d’ONG et de la DDC à diriger leur attention sur l’ensemble du système. Les personnes capables de détecter les points faibles et les ressources disponibles – celles du marché des poulets en Afrique occidentale dans ce cas – sont en mesure de décider où les interventions sont les plus prometteuses.

Maja Rüegg est titulaire d’un MA de l’IHEID de Genève ainsi que d’un MSc en études du développement obtenu à Londres; elle a travaillé à Madagascar, en Tanzanie et

au Panama. Après l’OIT et la FAO, elle travaille chez Helvetas depuis 2010 et est aujourd’hui conseillère pour les chaînes de production.

Page 14: HELVETAS Swiss Intercooperation - Rapport Annuel 2013 FR

Les paysans du parc national hondurien de Patuca ont commencé à planter du cacao et des bois précieux. Cela leur apporte de nouveaux revenus et protège la forêt menacée. En 2013, HELVETAS Swiss Intercooperation a réalisé 62 projets pour l’environnement et le climat en investissant CHF 10’062’944.

HONDURAS: PROTÉGER LA NATURE PAR LE CACAO ET LE BOIS PRÉCIEUX

LES PAYSANS DU PARC14 Environnement et climat

«La pauvreté régnait où nous vivions.» «Nous n’avions aucune terre à travailler.» «L’eau, la nourriture et le bois de chauf-fage devenaient de plus en plus rares.» En quelques phrases, l’agriculteur hon-durien Jeronimo Jasinto décrit l’amère réalité des familles de petits paysans et des personnes sans terre en Amérique latine. Lui et sa famille ont voulu échapper à la pauvreté et ont émigré dans les fo-rêts vierges de Rio Patuca, dans l’est du pays. Ils n’y ont pas trouvé le paradis mais une parcelle de forêt vierge à défricher. Jeronimo a planté du maïs, des yuccas et des haricots pour les propres besoins de la famille, a élevé des bœufs pour les vendre et a cherché de l’or dans la rivière. C’était il y a 22 ans.

À l’heure actuelle, la famille de Don Jero-nimo et 8000 autres colons vivent dans un lieu où ils ne devraient pas se trouver car la région du Rio Patuca est protégée depuis 1999. Avec près de 4000 km2, le parc national de Patuca est un élément important du corridor de la biodiversité d’Amérique centrale.

Helvetas s’est demandé si elle devait agir dans un parc national où toute in-tervention est théoriquement interdite. L’approvisionnement en eau, les écoles, les centres médicaux et les conseils agri-coles attireraient davantage de personnes dans le parc national – un argument signi-ficatif contre un engagement. Helvetas a néanmoins décidé d’aller de l’avant. «Si les paysans conservent le système exten-

sif de brûlis, d’élevage et d’agriculture, le parc national aura disparu dans quelques années, affirme Daisy Avila, directrice de programme d’Helvetas au Honduras. Nous promouvons par conséquent des cultures mixtes qui réconcilient la protec-tion de la forêt, l’utilisation du bois et la production de nourriture dans le parc.»

Dans le cadre du projet, les familles de paysans ont planté des cacaoyers sur une surface de 50 hectares, à l’ombre d’arbres fruitiers ou forestiers nobles comme le cèdre ou l’acajou. Don Jero-nimo a récolté ses premières cabosses en 2012. Un projet similaire d’Helvetas mené dans la ceinture de protection autour du parc montre le résultat posi-tif pour les petits paysans. Ils ont com-

mencé à planter du cacao en culture mixte avec des bois précieux voici cinq ans. Ils vendent leur cacao de qualité aux prix du commerce équitable à la chocola-terie de Coop Suisse, qui le transforme en excellent chocolat. Dans vingt ans, lorsque les bois précieux seront à matu-rité pour être abattus et vendus, les reve-nus des petits paysans seront multipliés.

Les sources de gains complémentaires réduisent la pression économique pous-sant à brûler d’autres parcelles de forêt pour cultiver la terre. Au cours des dix dernières années, les taux annuels de dé-forestation étaient de 5%. Ils ont diminué, mais le parc national de Patuca demeure menacé.

Solution fictive. Pâturages épuisés là où la forêt tropicale était encore présente peu d’années plus tôt.

Formation. De nouvelles méthodes de culture créent des revenus et épargnent la forêt.

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HONDURAS: PROTÉGER LA NATURE PAR LE CACAO ET LE BOIS PRÉCIEUX

13 miosd’hectares de forêt sont déboisés chaque année et 7,8 millions d’hectares

repoussent.

390’574 hectares de terres ont été cultivés en 2013 grâce à Helvetas, selon de nou-

velles méthodes protégeant les ressources naturelles.

478’371 familles paysannes

se sont préparées à faire face au changement

climatique et aux catastrophes naturelles.

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SERVICES DE CONSEIL: ÉCHANGES

Depuis 1996, des communautés villageoises au Bhoutan assument une responsa-bilité croissante pour l’entretien et l’exploitation de la forêt. En sa qualité de conseil-ler du ministère bhoutanais pour l’agriculture et la sylviculture, Kaspar Schmidt accompagne le transfert des responsabilités et des compétences. Il conseille le ministère et Helvetas Bhoutan pour la formation de forestiers et la vente de produits sylvicoles, tout en suscitant dans la capitale la compréhension pour les besoins des paysans. Kaspar Schmidt a constaté que les principes de la gestion locale de la forêt sont à présent largement acceptés au sein de l’administration centrale. L’exploitation communautaire de la forêt constitue dès lors un exemple éloquent du transfert des expériences locales vers la politique nationale.

Kaspar Schmidt a étudié les sciences forestières à l’EPF de Zurich avant d’obtenir son doc-torat à l’Université de Reading avec une thèse sur le Kirghizistan. Après trois années en qualité de conseil-

ler chez Intercooperation (politique sylvicole, commerce des produits sylvicoles), il est parti au Bhoutan pour Helvetas en 2009. Depuis 2013, il dirige l’équipe de conseillers Helvetas pour l’environnement et le climat.

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«Si toutes les personnes qui habitent ici plantent du cacao en culture mixte, nous ne devrons plus défricher la forêt. Je rêve de revoir le parc comme il était quand nous sommes arrivés: des forêts touffues, des léopards, des oiseaux et tous ces petits animaux menacés d’extinction aujourd’hui»

Jeronimo Jasinto, 68 ans, de la communauté villageoise de La Palosa dans le parc national de Patuca, au Honduras

Page 16: HELVETAS Swiss Intercooperation - Rapport Annuel 2013 FR

16 Formation

Au Burkina Faso, les enfants et les jeunes ont la possibilité de reprendre leur formation scolaire et d’achever un apprentissage dans des centres de formation locaux. En 2013, HELVETAS Swiss Intercooperation a réalisé 33 projets pour la formation en investissant CHF 17’894’202.

BURKINA FASO: UN MÉTIER APRÈS L’ARRÊT DE L’ÉCOLE

«J’ai arrêté l’école tôt pour aider à la mai-son, explique Diapoa Yonli, une jeune fille de 19 ans. J’ai alors réalisé que toutes les filles ayant quitté l’école prématu-rément sont rapidement mariées. Cela m’a fait peur car je ne le souhaitais pas du tout.» C’est ainsi qu’elle a rattrapé sa formation de base avant d’accomplir une formation de couturière au sein du centre de formation professionnelle de son vil-lage, Tansara, dans l’est du Burkina Faso. L’abandon scolaire de Diapoa n’est pas une exception. Au Burkina Faso, à peine un enfant sur deux termine les neuf ans de l’école élémentaire.

L’État veut ériger un centre de forma-tion professionnelle dans chaque com-mune afin de permettre aux enfants de reprendre leur formation scolaire et ap-prendre un métier. Mais comme pour de nombreux projets, l’argent manque pour réaliser ces plans à l’échelle nationale.

Helvetas a commencé à soutenir la for-mation professionnelle en 2009. Depuis, quatre centres ont été ouverts dans l’est du Burkina Faso. 375 enfants et adoles-cents (dont 142 filles et jeunes femmes) ont pu rattraper la matière manquée ou suivre une formation professionnelle de plusieurs années. Helvetas intègre la population dans la planification scolaire, pour définir des lieux de construction de centres et les attentes locales en compé-tences professionnelles. Ce sont surtout les formations de base en agriculture qui sont demandées. À cela s’ajoutent des

formations sur plusieurs années, avec des stages pratiques, pour devenir me-nuisier ou maçon, couturière, coiffeuse ou mécanicien. Pour la formation de mécanicien, les centres collaborent avec l’organisation «Des vélos pour l’Afrique» qui rassemble des vélos usagés et en partie défectueux en Suisse et les fait parvenir à des institutions africaines.

Les centres de formation existent mais cela n’implique pas que les enfants et les jeunes peuvent s’y rendre. Dans les régions rurales reculées, comme ici au Burkina Faso, la formation scolaire est dans une situation fragile. Comme dans la Suisse paysanne du 19e siècle, nombre de familles ne comprennent pas pourquoi leurs enfants ont besoin d’une forma-tion scolaire pour ensuite travailler aux champs. Helvetas soutient des «mères de formation», à savoir des femmes expé-rimentées et respectées qui expliquent aux parents concernés par les différents centres l’utilité de se former.

Diapoa Yonli en a profité. «C’était mon idée de suivre une formation de cou-turière, avance-t-elle. Et mes parents m’ont permis de la réaliser.» Le fait que l’école est fermée pendant les trois mois de la saison des pluies, permettant que les enfants aident dans les champs, y a peut-être contribué. Nos aînés s’en sou-viennent: voici moins de cent ans, les écoles suisses situées dans les cam-pagnes fermaient leurs portes durant la saison des foins et des récoltes.

SUCCÈS D’APPRENTISSAGE

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Couturières. Des femmes actives qui décident elles-mêmes du moment de leur mariage.

Mécanicien. Une profession qui contribue à la mobilité et au développement.

Page 17: HELVETAS Swiss Intercooperation - Rapport Annuel 2013 FR

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BURKINA FASO: UN MÉTIER APRÈS L’ARRÊT DE L’ÉCOLE

73 miosde jeunes

sont sans emploi à l’échelle mondiale.

72’263 jeunes ont commencé

une formation professionnelle en 2013

grâce à Helvetas.

128’367écoliers et jeunes

ont fréquenté une école primaire

en 2013.

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«Je n’avais jusque-là jamais touché à une machine à coudre. Je suis maintenant en deuxième année de formation et cela me plaît. Je fais déjà des vêtements que je peux vendre. J’aide ainsi ma famille et c’est aussi la raison pour laquelle je suis l’école»

Diapoa Yonli, 19 ans, couturière en formation

SERVICES DE CONSEILS: STRATÉGIES

Pour que les projets d’Helvetas soient efficaces, leur intégration dans les politiques nationales des pays partenaires est déterminante. Mais les responsables locaux se concentrent trop souvent sur le travail opérationnel quotidien et en oublient l’im-portante interconnexion stratégique avec les autorités. Il en va de même dans le domaine de l’éducation. En sa qualité de conseiller en éducation, Tengandé Fran-çois Niada concilie l’opérationnel et le stratégique pour un meilleur rayonnement des projets sur les institutions nationales. Parlant de son travail, il dit: «Parfois j’agis comme la mauvaise – ou la bonne – conscience stratégique pour les responsables de projets qui mettent tout leur cœur et leur énergie dans le travail opérationnel.»

Tengandé François Niada Hanhart est conseiller pour les projets de for-mation en Afrique occidentale. Il a étudié la linguis-tique à l’université de Ouagadougou

ainsi que les sciences de l’éducation à l’université de Fribourg. Il a travaillé durant 20 ans en qualité de responsable de pro-gramme et de conseiller pour les questions relatives à la formation auprès de la DDC, de l’UNESCO, d’Enfants du Monde, etc. avant de rejoindre Helvetas en 2013.

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Page 18: HELVETAS Swiss Intercooperation - Rapport Annuel 2013 FR

18 Démocratie et paix

Au Guatemala, les jeunes et les femmes apprennent à intervenir avec assurance pour défendre leurs intérêts. En 2013, HELVETAS Swiss Intercooperation a réalisé 64 projets pour la démocratie et la paix en investissant CHF 16’970’524.

GUATEMALA: SOUTIEN AUX INDIGÈNES, AUX FEMMES ET AUX JEUNES

Au Guatemala, les institutions et admi-nistrations de l’État sont aux mains d’une petite minorité. Depuis la conquête es-pagnole, les indigènes sont exclus des services publics et ont perdu confiance à l’égard de l’État. Les femmes peuvent accéder aux fonctions politiques depuis peu. Cette possibilité n’est pas offerte aux jeunes qui, pour la plupart, se dé-tournent de l’engagement public.

Rosario Elizabet Ordoñez est une jeune femme indigène, ce qui rend difficile de remplir à un rôle politique. Elle affirme ce-pendant: «J’ai appris à me faire entendre lors de réunions. J’y déclare que nous, les jeunes, avons des droits et qu’il nous faut des moyens publics pour pouvoir construire quelque chose. Me lever et donner mon avis, ce sont les choses les plus importantes que j’ai apprises grâce au projet SERVIME.»

SERVIME renforce la société civile à tra-vers ses associations et communautés d’intérêts, améliore les services des com-munes et forme les autorités locales.

Dans 40 communes du haut plateau occidental, les femmes indigènes et les jeunes, en priorité, sont encouragés à participer activement à l’organisation d’une société civile et à se faire élire dans des services communaux. Cela se fait à travers des formations reconnues par un diplôme décerné aux femmes fonction-naires, aux instructrices et aux membres de conseils de développement villageois,

ainsi qu’en documentant les actions menées par la société civile, en menant des tables rondes durant lesquelles les jeunes expriment leurs intérêts communs, en accompagnant des groupes de jeunes qui exercent et renforcent leur capacité d’expression via le théâtre, les films, la danse, l’artisanat ou les nouveaux médias.

Helvetas est active au Guatemala depuis 1972. Dans les premiers temps, son en-gagement s’est concentré sur des projets d’eau potable et d’hygiène communau-taire, sur l’amélioration de l’agriculture et de la sylviculture, sur les revenus. Ces dernières années, agir au niveau des au-torités nationales et de la société civile a pris toujours plus d’importance.

Comme d’autres pays en développement, le Guatemala a décentralisé d’impor-tantes parties de son système adminis-tratif. Les autorités locales sont chargées de nouvelles tâches pour la planification et la construction d’infrastructures, l’ac-cès aux soins médicaux ou à la formation. Mais pour nombre de personnes em-ployées dans l’administration, il est diffi-cile d’y faire face. Helvetas les forme pour que les services intègrent les groupes défavorisés dans leur travail et que des comptes soient rendus à la population. Afin d’en garantir l’efficacité, Helvetas ne travaille qu’avec les communes déjà engagées par elles-mêmes sur cette voie et qui, comme les directives nationales le prévoient, ont ouvert un bureau pour la promotion des femmes.

FEMMES CITOYENNES

Danse des masques. Par le théâtre, des jeunes expliquent les alternatives écologiques et démocratiques.

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Se lancer. Des femmes se préparent à entrer activement dans la vie publique

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20%des parlementaires

dans le monde sont des femmes en 2013,

contre 14% en 2000.

135’434 personnes ont suivi en

2013 grâce à Helvetas des cours pour la démocratie,

l’administration et les droits civiques.

1’892 projets de développement ont été réalisés en 2013 dans les villages, districts

ou provinces. .

«Helvetas nous a donné les outils afin de mesurer nos possibilités et de nous impliquer en faveur des jeunes et des femmes»

Rosario Elizabet Ordoñez, 22 ans, activiste de la jeunesse à San Martin Chiquito, dans le sud-ouest du Guatemala

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SERVICES DE CONSEILS: DÉCENTRALISATION

Après des décennies de communisme, l’Albanie met en place des structures dé-mocratiques décentralisées dans l’espoir d’une adhésion à l’UE. Sur mandat de la DDC, Helvetas renforce les aptitudes des autorités locales dans le nord du pays. Il s’agit ici essentiellement de planification stratégique et de budgétisation, de valo-risation ou d’élimination des déchets ainsi que de services administratifs en ligne. Collaborant avec des institutions nationales, Helvetas intègre au processus les expériences faites dans d’autres parties du pays. Sarah Byrne, conseillère pour l’administration locale, analyse ces expériences et les présente sur une plateforme en ligne afin que d’autres collaborateurs puissent en profiter.

Sarah Byrne est conseillère pour l’administration locale et a étudié à l’Institut des hautes études internationales et du développement IUHEID de Ge-nève; elle rédige actuellement une

thèse de doctorat à l’université de Zurich. En sa qualité de spécialiste de l’administra-tion locale et de l’obligation de redevabilité, elle a travaillé en Afrique du Sud ainsi que dans les Balkans.

Page 20: HELVETAS Swiss Intercooperation - Rapport Annuel 2013 FR

Près d’un demi million de personnes ont accédé à de l’eau potable et/ou à des installations sanitaires de base grâce à Helvetas en 2013.

Le développement a besoin d‘espoir. Helvetas se joint aux personnes qui prennent leur destin en main pour améliorer leur vie et celles de leurs communautés.

L’EAU: UN DROIT HUMAIN

Amérique latin/ Caraïbes

27’222personnes

dans le monde

469’200personnes

Afrique

259’223personnes

Asie etEurope de l’Est

182’755personnes

Plus de 350’000 personnes ont appris à mieux commercialiser leurs produits.

dans le monde

351’035personnes

Amérique latin/Caraïbes

17’820personnes

Afrique

154’958personnes

Asie etEurope de l’Est

178’257personnes

AGRICULTURE: DE NOUVEAUX MARCHÉS

20 Nos réalisations

POUR UNE VIE MEILLEURE

Page 21: HELVETAS Swiss Intercooperation - Rapport Annuel 2013 FR

200’000 enfants et jeunes ont eu accès à une formation scolaire ou professionnelle.

FORMATION: POUR L’AVENIR DE LA JEUNESSE

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94’146

106’484Total

dans le monde

200’630personnes

Amérique Latine/Caraïbes

27’910 personnes

Afrique

130’387personnes

Asie et Europe de l’Est

42’333personnes

135’000 hommes et femmes ont suivi une formationsur la démocratie, sur leur droits personnels et sur l’administration décentralisée.

DÉMOCRATIE ET PAIX: UN BÉNÉFICE POUR TOUS

dans le monde

135’434personnes

Afrique

16’329personnes

Asie et Europe de l’Est

90’762personnes

Amérique Latine/Caraïbes

28’343personnes

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POUR UNE VIE MEILLEURE

Page 22: HELVETAS Swiss Intercooperation - Rapport Annuel 2013 FR

BÉNIN ET VIETNAM: SENSIBILISATION À L’HYGIÈNE

Promouvoir l’approvisionnement en eau potable et la sensibilisation aux questions d’hygiène est au centre des compétences d’Helvetas depuis plus de 40 ans. En 2013, à la demande d’HELVETAS Swiss Intercooperation, des spécialistes externes ont examiné l’efficacité de deux projets, l’un au Bénin et l’autre au Vietnam.

DE LA SOURCE AUX VERRES22 Étude d’impact

Au Bénin, Isabel Günther de l’EPF de Zurich a examiné un projet d’améliora-tion d’ouvrages d’eau potable dans des communautés marginalisées et un projet d’eau potable dans des écoles et centres de santé. Au Vietnam, une équipe de l’EAWAG a cherché à connaître le nombre de foyers consommant de l’eau potable et combien d’entre eux désin-fectent l’eau à l’aide de la méthode SO-DIS, soit en exposant au soleil des bou-teilles en PET remplies d’eau.

Des puits protégés au BéninDans le nord du Bénin, Helvetas soutient sous l’angle technique, financier et insti-tutionnel la construction de puits d’eau potable dans des villages reculés, dans des centres de santé et des écoles. Dans le cadre des projets d’Helvetas, les puits contaminés par des bactéries sont cou-verts et dotés d’une pompe manuelle. En l’espace de trois ans, 152 puits approvi-sionnant 230 000 villageois et 18 000 écoliers ou des personnes malades ont pu être rénovés. Ce procédé simple et peu onéreux a été primé par la Banque mondiale.

Dans l’étude de l’EPF, la qualité de l’eau a non seulement été vérifiée directement dans les puits mais également dans le verre des consommateurs. Les résul-tats sont éloquents. Grâce aux mesures d’assainissement, l’eau prélevée dans les puits est devenue nettement plus sûre. Le taux de contamination des puits dans les villages était de 43% mais a reculé de

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Eau. Elle reste salubre grâce à de bonnes infrastructures et un entretien compétent.

Construction d’une fontaine. Le premier pas sur le chemin difficile pour l’eau potable.

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Aménagements. Pour que l’eau tirée de la fontaine reste propre.

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DE LA SOURCE AUX VERRES23

près de moitié. En ce qui concerne les puits des centres de santé ou des écoles, le taux de bactéries a même diminué de deux tiers.

Cependant la garantie d’une plus grande hygiène conférée par les puits transfor-més se réduit à cause du transport et de la mauvaise conservation de l’eau. Les ré-cipients malpropres, le stockage inappro-prié et les mains sales contaminent l’eau au point que déterminer si le contenu de la tasse métallique ou du bol vient d’un puits rénové ou non devient impossible.

Les résultats confirment les observations effectuées aujourd’hui dans de nombreux pays: le transport du puits vers les foyers ainsi que la conservation de l’eau repré-sentent le point central du travail à mener par les spécialistes de l’eau du monde. Tel est aussi le cas chez Helvetas.

SODIS au VietnamEn 2004, Helvetas a commencé à faire connaître la méthode SODIS dans le delta du Mékong, dans le sud du Vietnam et à promouvoir l’éducation à l’hygiène au sein des familles et des écoles. Ce pro-jet a été mené en étroite collaboration avec l’Union des femmes vietnamiennes, une organisation en faveur des femmes, proche du parti et du gouvernement, qui compte 13 millions de membres. En 2013, les spécialistes EAWAG que sont Max Friedrich et le professeur Hans Joachim Mosler ont réalisé une étude dans deux provinces, analysant l’accueil de la population à la sensibilisation à une eau sûre et à la méthode SODIS. Ils ont visité 649 foyers situés à l’intérieur et en dehors de la zone du projet.

L’enquête montre que 80% des foyers boivent de l’eau potable. Dans la zone du projet, ce taux monte à 90%. La plupart des foyers font bouillir l’eau avant de la consommer ou se procurent de grandes bouteilles vendues à bas prix dans le

commerce. Dans le cadre du projet, un foyer sur quatre désinfecte l’eau à l’aide de la méthode SODIS. Les personnes utilisant cette méthode déclarent qu’elles désinfectaient déjà leur eau avant. Mais grâce à ce projet, c’est une méthode simple et bon marché qui est désormais connue. Ainsi les foyers les plus pauvres appliquent SODIS plus souvent que la moyenne. L’intérêt pour les questions relatives à l’hygiène et à la qualité de l’eau est éton-namment élevé. 90% des foyers ont de l’eau sûre et les personnes se lavent régulièrement les mains dans 95% des foyers. Le fait qu’à peine 56% des per-sonnes interrogées aient aménagé des latrines dans leur foyer est d’autant plus décevant. Même dans la zone du projet où des tracts, affiches, réunions, mes-sages radiophoniques et télévisuels parlent d’hygiène, cette valeur ne s’élève qu’à 59%. Une nouvelle orientationL’analyse autocritique de son travail et l’apprentissage tiré de difficultés et d’erreurs font partie de la stratégie d’Hel-vetas. Les études d’impact offrent une

vision extérieure et remettent en question les évidences. Elles permettent de véri-fier les approches des projets et d’utili-ser les moyens avec plus d’efficacité. Les résultats des deux études sur l’eau potable ont amené Helvetas à renforcer la sensibilisation à l’hygiène et à analyser les facteurs qui poussent les personnes à modifier leurs habitudes en la matière. Au Vietnam, la méthode SODIS n’est plus propagée globalement mais est orientée vers les personnes pauvres et les foyers éloignés des systèmes d’approvisionne-ment en eau villageois. Les moyens qui se sont révélés les plus efficaces à cet effet sont les réunions et les affiches ac-crochées dans les foyers.

Helvetas a toujours attribué beaucoup d’importance à l’intégration des projets d’eau au sein de la société civile et à la sensibilisation à l’hygiène. Avec sa nou-velle stratégie, Helvetas insiste encore plus sur le changement des habitudes dans la mise en pratique par les ménages. Helvetas n’est pas seule en cela, elle est en bonne compagnie car la sensibilisa-tion à l’hygiène et au transport sécurisé de l’eau potable est la priorité des spécia-listes de l’eau à l’échelle mondiale.

Sensibilisation. Des affiches et des tracts expliquent l’action des rayons du soleil sur les microbes infestant l’eau.

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Page 24: HELVETAS Swiss Intercooperation - Rapport Annuel 2013 FR

Plus d’un tiers des pays partenaires d’Helvetas sont des «États fragiles», c’est-à-dire des pays dans lesquels le quotidien est marqué par la pauvreté, la violence et la mauvaise gouvernance. Pour apporter une aide efficace dans ces pays, des approches adaptées et beaucoup de patience sont nécessaires.

QUAND L’ÉTAT EST FRAGILE24 Essai

Le cercle vicieux de l’effondrement de l’État, de la violence et de la pauvreté, désigné à l’heure actuelle par le concept de fragilité, a touché de plus en plus de pays en développement au cours des dernières années. Plus de 1,5 milliard de personnes vivent dans de tels États. Plus d’un tiers des 33 pays partenaires d’Helvetas figurent sur la liste des États fragiles de l’OCDE.

Il n’existe aucune définition homogène de la fragilité, mais les États fragiles se caractérisent via une série de symptômes de base. Leurs gouvernements ne sont pas capables ou ne veulent pas remplir les prestations de base étatiques, par exemple en matière de formation ou de santé, ni garantir l’État de droit et le res-pect des droits humains. Le plus souvent, les pays fragiles ne sont pas à même d’assurer la sécurité intérieure ou exté-rieure. Cette situation peut découler de la perte du monopole du pouvoir ou de l’appropriation des institutions étatiques par une minorité poursuivant une politique orientée exclusivement sur ses propres intérêts. La corruption, l’arbitraire et la vio-lence en sont toujours les conséquences.

L’État autoritaire ou inexistantLes motifs pour lesquels les États ne s’acquittent pas ou insuffisamment de leurs responsabilités sont illustrés par trois pays partenaires d’Helvetas.

Haïti est un pays dont les institutions étatiques sont extrêmement faibles. Le

tremblement de terre de 2010 n’est pas la cause de la misère actuelle. Il a plutôt révélé les failles d’un État qui ne trouve pas de réponses adaptées aux difficultés permanentes.

En Afghanistan, une guerre de trente-cinq ans, toujours en cours dans des parties du pays et de la société, a ruiné non seule-ment les institutions étatiques mais aussi presque toutes les impulsions en faveur d’une société civile, ce qui a conduit à une plus grande insécurité.

Au Laos règne un parti dépourvu de légi-timité démocratique suffisante, qui exclut d’importantes franges de la population et cède les ressources du pays à des tiers selon des conditions opaques.

Trois situations – trois stratégiesDans les États fragiles, les organisa-tions non gouvernementales (ONG) ont un grand avantage: contrairement aux acteurs étatiques du développement, qui presque impérativement dépendent d’interlocuteurs eux aussi étatiques, les ONG peuvent travailler là où les struc-tures des pouvoirs publics font défaut. Il est cependant essentiel que ces ONG soient perçues comme indépendantes et pacifiques, qu’elles agissent de manière impartiale et entretiennent de bonnes relations fondées sur la confiance avec les partenaires locaux.

Dans des pays pratiquement en ruines comme Haïti, les structures de l’État font

COOPÉRATION INTERNATIONALE DURABLE

Haïti. Responsabilisation et initiatives locales où les structures étatiques manquent.

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défaut et aussi les organisations civiles comme les comités de village, les coo-pératives, les associations de paysans et les comités de l’eau, qui peuvent porter des projets et assurer leur durabilité. Cela rend le transfert des projets vers la prise de responsabilité de la population parti-culièrement difficile. La mise en place et le renforcement des partenaires locaux ou organisations de base sont plus impor-tants dans les États fragiles qu’ailleurs. Tant que les structures étatiques existent à peine, la société civile a le pouvoir, ou plutôt a le devoir, d’assumer les tâches publiques. Mais comme les organisations de base ne peuvent pas remplacer l’État à long terme, Helvetas s’est engagée plus intensément en Haïti après le tremble-ment de terre de 2010 pour renforcer les institutions étatiques.Dans le cadre de mesures d’aide d’ur-gence qui ont souvent la priorité dans

Page 25: HELVETAS Swiss Intercooperation - Rapport Annuel 2013 FR

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des pays fragiles, le temps nécessaire pour le renforcement d’institutions et les questions de gouvernance manque. C’est pourquoi Helvetas allie toujours les inter-ventions à court terme, assurant la sur-vie, à des projets à plus long terme qui encouragent l’autonomie locale et le dé-veloppement durable. Ce travail en Haïti est particulièrement exigeant et le comité central a décidé en 2013 de soumettre ce programme à une évaluation, en collabo-ration avec la DDC.

Dans des États marqués par la violence et les conflits armés comme l’Afghanistan, le Mali, le Pakistan et le Sri Lanka, les ONG doivent orienter leur travail pour réduire les hostilités. Le savoir faire en gestion des conflits acquis par Helvetas est appli-qué dans de tels pays. Face à des situa-tions de tensions, nous veillons à ne pas les exacerber mais à les atténuer à travers notre travail. Avant chaque intervention, nous analysons quelles sont les parties en présence, où se situent les conflits et leurs causes, et l’impact que notre action peut avoir. La sécurité des collaborateurs est un défi de taille. Dans les régions en guerre, Helvetas doit prendre des précau-tions de sécurité onéreuses et de grande ampleur, mettre en place des systèmes de communication et d’alerte, améliorer les dispositifs de protection des bâtiments et organiser des formations sur la sécu-rité. L’acceptation par la population est toutefois prioritaire. Les communautés villageoises qui estiment le travail d’une organisation s’impliquent pour l’intégrité des collaborateurs, influencent les par-ties en conflit et mettent en garde contre les troubles potentiels. Sans la confiance de la population, mener des projets dans des contextes fragiles serait impossible. Qu’Helvetas puisse être active dans un environnement aussi difficile que celui de l’Afghanistan vaut comme certification de la qualité de son travail.

Dans les États autoritaires comme le Laos, la promotion des sociétés civiles locales est au centre de notre engagement. Pour que les droits humains soient respectés, Helvetas mise ici sur un dialogue aussi large que possible avec le gouvernement.

La coopération au développement est toujours politique. Elle empiète implicite-ment ou explicitement dans les rapports de forces existants et suscite des débats sur des visions de société. Au-delà des limites des différents projets, nous devons concevoir notre travail comme une contri-bution aux modifications d’un système. L’expulsion de la directrice de programme d’Helvetas au Laos, qui a dû quitter le pays dans un délai de 48 heures en décembre 2012, montre que les gouvernements n’apprécient pas toujours cet aspect.

Demeurer ou partir?Dans son travail, Helvetas ne recherche pas prioritairement les États fragiles, mais s’oriente sur les possibilités de lutte contre la pauvreté. Helvetas ne quitte pas un pays partenaire lorsque la situation devient difficile. La décision de fermer un programme n’est prise que s’il s’avère que l’aide au développement n’a plus du tout ou très peu d’impact, ou si le travail devient impossible à long terme pour des raisons de sécurité. Mais tant que la pos-sibilité existe pour la population locale de soutenir et de reprendre un jour les pro-jets, Helvetas reste dans le pays.

En Haïti, nous avons approfondi la ques-tion de savoir si les conditions étaient réunies pour rester et si les autorités ainsi que des groupes de personnes s’enga-

COOPÉRATION INTERNATIONALE DURABLE

geaient pour assurer la pérennité des pro-jets. Nous avons choisi de rester parce que nous savons que les changements en profondeur nécessitent une à deux géné-rations et parce que nous voulons appor-ter notre contribution à l’accélération de ce processus.

Notre patience a toujours été récompen-sée. Pendant la guerre civile au Népal, le travail des ONG a été rendu presque im-possible par moments. Durant cette pé-riode, Helvetas a compté sur son ancrage dans la population et est restée dans le pays, comme l’a fait la DDC. Aujourd’hui, le programme au Népal est l’un des plus fructueux de tous. Des ressources in-soupçonnées se révèlent souvent dans les États fragiles. En Birmanie/Myanmar, où Helvetas met en place un programme, des organisations dynamiques de la société civile, invisibles de l’extérieur, se sont formées sous la dictature mili-taire. Elles affirment aujourd’hui qu’elles ont dû beaucoup lutter, qu’elles se sont engagées sans aide extérieure notable et qu’elles savent maintenant exactement ce qu’elles veulent. Pour la coopération au développement, ce sont de bonnes nou-velles, d’autant plus émanant d’anciens États fragiles.

Remo Gesù, codirecteur des programmes internationaux

Afghanistan. Travail pour la paix et le développement.

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Le commerce équitable a le vent en poupe. Avec sa nouvelle ligne de textiles, le FAIRSHOP d’Helvetas se positionne avec succès sur un marché dominé par les enseignes à bas prix et les marques de luxe.

DESIGN ÉQUITABLE: ENTRER DANS UN MARCHÉ COMPÉTITIF

MARQUE DE QUALITÉ26 Commerce équitable

Le commerce équitable rend le monde meilleur. Les planteuses de café, les arti-sans, les tisserandes ou les cultivateurs de coton qui reçoivent des prix corrects pour leurs produits le certifient. Mais si ce commerce souhaite devenir plus qu’une alternative pour quelques dizaines ou centaines de milliers de familles d’agri-culteurs. il doit répondre aux exigences nouvelles des consommateurs. Il faut pro-poser des produits qui se distinguent par leur qualité, leur bon goût et leur design, et toucher une large clientèle.

Le Fairshop d’Helvetas l’a compris très tôt et est devenu une adresse où les consommateurs avertis, ouverts à la nou-veauté, achètent des produits équitables, par exemple la verrerie du Guatemala, la maroquinerie du Paraguay, des cafés de choix et du chocolat fin. Un nouveau pas vers les consommateurs a conduit le Fairshop à revoir sa ligne de textiles et à proposer ses propres articles. Eliane Ceschi, styliste, a imaginé cette nouvelle collection. Grâce à ses créa-tions élégantes et sobres, son nom était connu au-delà de nos frontières avant de commencer son travail chez Helvetas en 2013. En automne de cette même année, le Fairshop a présenté les premières pièces de sa collection, soit des t-shirts et des joggings qui se différencient par des détails subtils et discrets. Avec une ligne personnalisée de textiles, le Fair-shop élargit sa clientèle et peut influer sur un élément supplémentaire de la chaîne de production du coton: le design.

Les débuts du Fairshop dans le secteur du textile coïncident avec une impor-tante commande de la compagnie aé-rienne Swiss, qui a fait confectionner 5600 polos en coton bio du Mali pour ses passagers voyageant en classe af-faires. Cette commande exceptionnelle a montré que le Fairshop peut relever les défis et honorer des commandes importantes.

2013 a aussi été une année réussie sur le plan commercial. Malgré son absence au marché de Noël de Zurich et la fer-meture de la boutique de Lausanne, le chiffre d’affaires a progressé légèrement pour atteindre 3,43 millions de francs. Les ventes du secteur du textile ont fait un bond de 25 %. Les commandes en ligne ont encore gagné du terrain: plus d’un quart du chiffre d’affaires y a été enregistré.

Avec sa propre collection textile et une augmentation de ses ventes en ligne, le Fairshop, sans abandonner le concept de magasin solidaire, se positionne aussi hors des milieux traditionnels du com-merce équitable.

Recyclage. Un travail bien payé pour créer de beaux objets à partir de vieilles boîtes de conserve.

Mode. Des vêtements pour des personnes qui lient style et consommation responsable.

Coton bio. Une contribution à la santé des personnes et des sols cultivés.

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1 % du coton produit dans

la monde est issu de

la production bio.

851’107 CHF est le montant des

ventes des textiles du FAIRSHOP durant

l’année 2013, soit 25 % du chiffre d’affaires total.

430 miosde francs représentent

la vente de produits équitables en Suisse en 2013, soit 15,5 % de plus qu’en 2012.

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«Les commandes d’Helve-tas sont plus importantes et conséquentes que toutes les autres. Si tout va bien, nous pourrons peut-être construire plus tard une maison plus grande avec des chambres pour les touristes»

Joseph Razanamahefa, producteur d’objets en fer-blanc à Madagascar

Après une formation de dessinateur en bâtiment, Erlend Gass a essentiel-lement travaillé à Grindelwald, dans le métier qu’il a appris, ou en qualité de moniteur de snowboard, de

cuisinier ou comme agent dans une société de publicité.

LA PORCELAINE: DU VIETNAM À LA PISTE DE SKI

Le ski et le snowboard sont sa passion. Il rêvait d’avoir son propre bar. Erlend Gass a allié sa passion à son rêve pour ouvrir un local d’un genre particulier à Grin-delwald: un ancien car postal qu’il a lui-même transformé en bar. Dans le Bus Stop, selon le nom donné à son bar après-ski, il sert aux skieurs épuisés ou d’humeur festive du café, des boissons chaudes et des boissons alcoolisées. Il a trouvé la vaisselle qu’il utilise dans le Fairshop d’Helvetas. Il sert son «Café Huile Moteur» et le «Café la Chauffeuse» dans des tasses Phong-Nha du Vietnam. «Les tasses du commerce équitable sont tout aussi exceptionnelles que le Bus Stop, affirme Erlend Gass. De plus, elles sont devenues un souvenir convoité à ramener. Il faudra bientôt que je passe une nouvelle commande.»

Page 28: HELVETAS Swiss Intercooperation - Rapport Annuel 2013 FR

Durant les 30 dernières années, les idées que le public se fait de l’«aide au développement» ont peu évolué. La réalité des projets est cependant différente à l’heure actuelle. Si l’action solidaire doit être à nouveau renforcée au sein de la population en Suisse, les attentes envers la coopération au développement doivent être repensées. Cela nécessite un travail d’information et de sensibilisation approfondi.

DÉPASSER LES REPRÉSENTATIONS CLASSIQUES DE L’AIDE

SOLIDARITÉ VERSUS COMPASSION28 Projets en Suisse

La coopération au développement suisse se bat contre vents et marées. L’image pé-jorative du «coopérant naïf» est à présent aussi utilisée par des politiciens engagés à gauche. Parallèlement, des attentes excessives sont formulées à l’égard de la coopération au développement. Elle est censée vaincre la pauvreté, la faim et la misère du monde.

Les organisations d’entraide ne sont pas entièrement étrangères à cette percep-tion déformée. Nous avons très long-temps véhiculé dans notre communica-tion l’image des «donateurs» puissants et des «bénéficiaires» reconnaissants. Le conflit entre les objectifs de récolte de fonds et ceux de l’information est marqué par des images d’enfants rayon-nants et des familles paysannes heu-reuses. Les causes de la pauvreté, de la faim, de la guerre et de la mauvaise gouvernance demeurent trop souvent en arrière-plan. Aussi chez Helvetas. Depuis les grands concerts Live Aid des années 1980, la représentation de la pauvreté mondiale a peu évolué. Ni les informa-tions accompagnant les Objectifs du Millénaire fixés par l’ONU, ni la pétition «0,7% ‒– ensemble contre la pauvreté» ‒ n’y ont changé quelque chose. Même les personnes engagées atteignent rapide-ment leurs limites lors de discussions sur le commerce équitable, la gouvernance ou l’efficacité de l’aide.

Une étude de l’institut GfS réalisée en 2010 sur mandat de la DDC et d’Alliance

Sud a mis en garde: l’opinion publique tend à une «diminution de la sensibilisa-tion à la problématique» et voit «la suffi-sance des informations s’élever» concer-nant les questions de coopération au développement. Par rapport à l’étude précédente faite en 2004, le sentiment de coresponsabilité et de solidarité était en net recul. La volonté de contribuer indi-viduellement à l’aide au développement ou de se satisfaire d’un mode de vie plus modeste au profit des pauvres était moins présente. En raison de la présentation toujours plus critique et souvent populiste de la coopération au développement dans les médias et à la réaction contrariée de certains lecteurs, nous pouvons craindre une nouvelle érosion de la volonté d’aider parmi la population.

En réaction, les organisations d’entraide intensifient et professionnalisent leur communication. Essentiellement en ma-tière de collecte de fonds. Le succès est au rendez-vous, comme le montrent les nouvelles statistiques de dons du ZEWO. En 2013, Helvetas a elle aussi reçu des dons dépassant les anciens résultats re-cords. Cependant, pour que la solidarité des donateurs et sympathisants perdure, un travail de sensibilisation et d’informa-tion approfondi s’appuyant sur la réalité de la coopération, telle que délivrée dans ce rapport annuel, s’avère nécessaire. C’est pourquoi Helvetas renforce son engagement pour ces questions, par exemple dans les débats politiques, et s’engage afin que le développement du-

Actions. Des excréments artificiels pour revendiquer des structures sanitaires de base.

Lobbying. Pétition pour une politique de développement qui fournit l’appui nécessaire aux projets pour l’eau.

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rable soit ancré dans le futur programme d’études 21. Une telle action aura certai-nement peu d’impact médiatique, mais pour faire vivre la solidarité entre les gé-nérations futures et les populations les plus pauvres, l’implication d’Helvetas est nécessaire.

Page 29: HELVETAS Swiss Intercooperation - Rapport Annuel 2013 FR

«Super thématique pour une exposition. Faites la connaître à un large public! Beaucoup de gens encore pourraient apprendre sur l’alimentation. Cool! Super!»

Commentaire relevé dans le livre réservé aux visiteurs de l’exposition «Nous mangeons le monde»

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30’635personnes ont visité

l’exposition d’Helvetas sur la nourriture, la consommation et

l’environnement à Aarau.

88’200 foyers ont reçu notre magazine

«Partenaires», traitant des questions

de développement.

20’187 clics permettant de

visionner les vidéos du concours d’Helvetas

«Clip Award» 2013 ont été enregistrés.

EXPOSITION: «NOUS MANGEONS LE MONDE»

D’où viennent nos aliments? Comment sont-ils produits? Quelles sont les consé-quences de nos achats sur l’environnement et sur la vie d’autres personnes? Les visiteurs de la nouvelle exposition Helvetas «Nous mangeons le monde», parmi eux 6000 jeunes issus de 284 classes, se sont penchés sur ces questions. Un tour du monde imaginaire explique les effets de la spéculation, de la mentalité de «trouver le meilleur prix» et des subventions agricoles européennes sur les pays en développe-ment. En 2013, «Nous mangeons le monde» a ouvert ses portes durant huit mois au Naturama d’Aarau. Ses prochaines étapes sont Berne et Zurich notamment. Cette exposition a été rendue possible grâce à la fondation Mercator Suisse, au SECO, au Service de développement du Liechtenstein ainsi qu’à la fondation Ernst Göhner.

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Beatrice Burg-herr a coordonné l’exposition «Nous mangeons le monde». Après une licence en langue et un diplôme de troisième cycle en gestion culturelle, elle a travaillé au

Mexique ainsi qu’en qualité de coordinatrice des jeunes pour le Conseil de l’Europe et l’UE. Elle conçoit des manifestations et expositions chez Helvetas depuis 1999.

Page 30: HELVETAS Swiss Intercooperation - Rapport Annuel 2013 FR

30 Finances

FINANCES

Les chiffres les plus importants du rapport financier 2013:• Grâce à de nouvelles recettes de dons

d’un montant très réjouissant de plus de CHF 28,6 millions, nous avons pu clore l’année financière écoulée sur un résultat positif.

• Les contributions fédérales de la Direction du développement et de la coopération (DDC) de CHF 73,8 millions ont représenté le poste le plus élevé conformément à l’accord contractuel.

• Les mandats des services de conseils participent aux recettes avec CHF 3,3 millions.

• CHF 107,6 millions ont été investis dans nos programmes internationaux, soit une augmentation de CHF 15,7 millions.

• CHF 1,8 millions ont été utilisés en Suisse pour la coordination et l’accom-pagnement des programmes inter-nationaux.

• Les dépenses pour le travail d’informa-tion, de sensibilisation et associatif en Suisse représentent CHF 5,7 millions.

• Les dépenses pour le travail de fund-raising et de la directiongénérale sont restées stables à CHF 10,3 millions.

Les réviseurs de KPMG AG ont vérifié la comptabilité et les comptes annuels et les ont approuvés. Leur rapport de révision et le rapport financier 2013 d’HELVETAS Swiss Intercooperation peuvent être téléchargés à partir de www.helvetas.ch/rapportannuel

BILAN ACTIFS 31.12.2013 31.12.2012 en CHF en CHF Liquidités 31’573’997.15 32’036’420.86 Titres 15’758’610.61 13’544’774.30 Créances 1’592’561.01 1’518’833.69 Stocks de marchandises 972’249.39 825’993.12 Fortune nette dans les pays de projets 17’840’998.46 12’420’004.70 Régularisation des actifs 10’096’455.99 11’817’120.92 Fonds de roulement 77’834’872.61 72’163’147.59 Immobilisations corporelles 607’491.19 603’200.02 Placements immatériels 1’053’309.96 1’151’391.50 Placements financiers 82’311.95 40’936.30 Fortune de placement 1’743’113.10 1’795’527.82 Total des Actifs 79’577’985.71 73’958’675.41 PASSIFS

Engagements 3’575’088.06 2’624’083.57 Régularisation des passifs 42’251’726.00 38’714’565.15 Capital étranger à court terme 45’826’814.06 41’338’648.72 Réserves 1’679’139.48 1’598’454.48 Capital étranger à long terme 1’679’139.48 1’598’454.48 Capital étranger 47’505’953.54 42’937’103.20 Capital de fonds lié 1’743’110.89 1’910’383.74 Capital libre amassé 16’710’760.38 15’493’027.57 Capital lié amassé 13’618’160.90 13’618’160.90 Capital d’organisation 30’328’921.28 29’111’188.47 Total des Passifs 79’577’985.71 73’958’675.41

Page 31: HELVETAS Swiss Intercooperation - Rapport Annuel 2013 FR

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(Total CHF 133’800’627.80)

DÉPENSES

1 Afrique 24,5 %2 Asie 32,9 %3 Amérique latine/Caraïbes 14,4 %4 Europe de l’Est, Caucase et Asie centrale 8,7 %5 Dépenses pour les projets internationaux 1,3 %6 Dépenses pour les services de conseils 3,8 %7 Dépenses pour les projets en Suisse 4,2 %8 Dépenses pour le commerce équitable 2,5 %9 Secrétariat général 3,4 %10 Recherche de fonds 4,3 %

(Total CHF 134’134’354.87)RECETTES

1 Produit de l’acquisition de fonds 21,3 %2 Contributions de la DDC aux programmes 8,0 %3 Mandats de la DDC 47,1 %4 Contributions d’organisations aux projets 18,1 %5 Recettes services de conseils 2,4 %6 Recettes du commerce équitable 2,5 %7 Autres revenus d’exploitation 0,6 %

COMPTE D’EXPLOITATION RENDEMENT 2013 2012 en CHF en CHF Cotisations des membres 3’008’174.58 3’027’662.93 Dons de pouvoirs publics 21’846’283.53 20’100’386.63 Legs 3’785’676.09 935’681.13

Produit de l’acquisition de fonds 28’640’134.20 24’063’730.69 Contributions de la DDC aux programmes 10’700’000.00 10’700’000.00 Mandats de la DDC 63’124’859.60 53’738’859.86 Contributions d’organisations aux projets 24’226’975.68 19’954’828.80 Recettes services de conseils 3’263’776.75 3’414’420.89 Recettes du commerce équitable 3’426’173.15 3’400’448.62 Autres revenus d’exploitation 752’435.49 295’288.79

Revenus des prestations fournies 105’494’220.67 91’503’846.96 Produit d’exploitation 134’134’354.87 115’567’577.65 CHARGES Afrique 32’843’316.84 28’863’317.68 Asie 43’958’679.83 37’955’016.38 Amérique latine/Caraïbes 19’222’185.81 15’253’825.65 Europe de l’Est, Caucase, Asie centrale 11’572’756.00 9’851’133.40 Coordination, encadrement des programmes 1’765’223.80 1’399’740.91 Dépenses pour les projets internat. 109’362’162.28 93’323’034.02 Dépenses pour les services de conseils 5’117’235.14 4’947’404.66 Dépenses pour les projets en Suisse 5’675’095.70 4’735’174.96 Dépenses pour le commerce équitable 3’388’101.90 3’332’038.32 Secrétariat général 4’562’183.73 4’168’884.65 Recherce de fonds 5’695’849.05 5’307’961.58

Secrétariat général et recherce de fonds 10’258’032.78 9’476’846.23 Dépenses pour la fourniture de prestations 133’800’627.80 115’814’498.19 Résultat d’exploitation 333’727.07 -246’920.54 Résultat financier 997’548.30 616’273.91 Autres résultats -280’815.41 14’269.51 Résultat annuel avant résultat du fonds 1’050’459.96 383’622.88 Résultat du fonds 167’272.85 13’740.28 Résultat annuel, affectation au capital libre amassé 1’217’732.81 397’363.16

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Page 32: HELVETAS Swiss Intercooperation - Rapport Annuel 2013 FR

Sans les généreuses contributions de nos partenaires, membres et donateurs, le travail réalisé par HELVETAS Swiss Intercooperation serait impossible. Nous remercions l’ensemble des institutions mentionnées pour leur soutien. Nous re-mercions également l’ensemble des particuliers et institutions qui ne souhaitent pas être mentionnés.

NOUS REMERCIONS32 Partenaires et donateurs

CONFÉDÉRATION ET CANTONS DDC, Direction du développement et de la coopération • SECO, Secrétariat d’Etat à l’écono-mie • FEDEVACO, Fédération Vaudoise de Coopération • FGC, Fédération Genevoise de Coopération • FOSIT, Federazione delle ONG della Svizzera italiana • Canton d’Argovie • Canton d’Appenzell Rhodes-Extérieures • Canton de Bâle-Ville • Canton de Berne • Canton de Glaris • Canton des Grisons, Département de l’éducation, de la culture et de l’environnement • Canton de Soleure • Canton du Tessin • Canton de Vaud • Canton de Zurich • République et canton de Genève VILLES ET COMMUNES Aarau • Baar • Baden • Bioggio • Cossonay • Elgg • Erlenbach • Erlenbach im Simmental • Frauenfeld • Genève • Grenchen • Hedingen • Jouxtens-Mézery • Küsnacht • Lausanne • Lugano • Maur • Münsingen • Muri bei Bern • Onex • Plan-les-Ouates • Rapperswil-Jona • Riehen • Schaffhouse • Sorengo • St. Gall • Wettingen • Vernier • Winterthour • Yvonand • Zollikon • Zurich FONDATIONS Albert Jenny Stif-tung • Chaîne du Bonheur • Educasa Stiftung • Ernst Göhner Stiftung • Ferster-Stiftung • Fondation Agnès Delachaux • Fondation Bienfaisance • Fondation d’utilité publique Symphasis • Fondation Ensemble • Fondation faîtière d’utilité publique Accentus • Fonda-tion Gertrude Hirzel • Fondation Johann et Luzia Graessli • Fondation Megguy et Charlotte Renard • Foundation for Agricultural Edu-cation in Developing Countries • Franco Mambretti Stiftung für Kinder • Fürsorge- und Bildungsstiftung • Gebauer Stiftung • Gies-senbach Stiftung • Greendale Charitable Foundation • Happel Stiftung • Hedwig Rieter-Stiftung • Jacobs Foundation • Julius Bär Stiftung • Laguna Foundation • Leopold Bachmann Stiftung • Medicor Foundation • René und Susanne Braginsky-Stiftung • Rosa und Bernhard Merz-Stiftung • Solaqua Stiftung • Stefanie und Wolfgang Baumann Stiftung • Stiftung ESPERANZA – kooperative Hilfe gegen Armut • Stiftung Hoja Verde • Stiftung Lanfrosa • Stiftung Mercator Schweiz • Tarbaca Indigo Foundation • Tibetania Stif-tung • Valüna Stiftung • Von Duhn Stiftung ENTREPRISES AIL (Aziende Industriali di Lugano) • Bachema SA • BSI Bank Limited • Chocolats Halba • CHUV, Centre Hospitalier Universitaire Vaudois • Claro Weltladen • Elektrizitäts- und Wasserwerk Wettingen • Fent SA • Fonds Coop pour le développement durable • Frei + Krauer SA • FS Geotechnik SA • Geberit International SA • Hartung Engineering GmbH • Hug Verlag SA • Industrie- und Finanzkontor • Ingenieurbüro Frommelt SA • Loterie Romande • Migros-Ge-nossenschafts-Bund • Philippe C. Biedermann Consulting • Pini Swiss Engineers • Play’n’help SA • Pratohaus SA • Preziofin SA • Ricola SA • Services Industriels de Genève SIG • SIGE Service Intercommunal de Gestion • Soder R. Baugeschäft SA •

« Un tourisme plus équitable comme contribution au développement écono-mique est une vision qu’Helvetas partage avec nous. C’est pourquoi nous l’avons invitée à présenter des produits du com-merce équitable lors de notre Fernweh-festival à Berne. »

Dany Gehrig, CEO de l’agence de voyages GLOBETROTTER TRAVEL SERVICE

« Helvetas a bonne réputation au Tessin. Je le constate toujours lorsque j’entreprends des démarches auprès de responsables de communes ou du canton. Les projets sont présentés de façon claire et leur réalisation est convaincante. »

Pietro Veglio, président de la FEDERAZIONE DELLE ONG DELLA SVIZZERA ITALIANA

Page 33: HELVETAS Swiss Intercooperation - Rapport Annuel 2013 FR

33

Swan Analytische Instrumente SA • Top-Team-Sanitär-Installations GmbH • Victorinox SA • Vivell + Co. SA ONG, ORGANISMES ET ASSOCIATIONS Association El Puente • Evang.-Ref. Kirchgemeinde Küsnacht • Evang.-Ref. Kirchgemeinde Lyss • Frauen-felder 2 Stunden Lauf • Gruppe Welt Oberamt • EPER Entraide Protestante Suisse • Kath. Pfarramt Küssnacht a.R. • Projektgruppe Schlatt • Rotary Club Oberer Zürichsee • SEC Société Suisse des employés de commerce • SPET, Society for Promotion of Education and Training • Verein Ethiopian Enterprises • Viva con Agua Schweiz •WIR TEILEN Fastenopfer Liechtenstein • WWF • ZH2O – drink and donate BAILLEURS DE FONDS ET PARTENAIRES INTERNATIONAUX ADA, Austrian Development Agency • AFD, Agence Française de Développement • AfDB, African Development Bank • Agridea • Agriterra • AIM Association Interna-tionale de la Mutualité • Banque mondiale • Caritas Luxembourg • CDKN, Climate and Development Knowledge Network • Croix Rouge Malienne • DFID, Department for International Development, UK • EuropeAid, EU • FAO, Food and Agriculture Organisation of the United Nations • FCA • GEF Global Environment Facility • GIZ Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit • Government of Ethiopia • Harewelle International Ltd • ICCO, Interchurch Organisation for Development Cooperation • IDB, Inter-American Development Bank • iDE • IDRC, International Development Research Centre, Canada • IFAD International Fund for Agricultural Development • IMC Worldwide Ltd • ITTO, International Tropical Timber Organisation, Japan • IUCN, International Union for Conservation of Nature • KfW Entwicklungsbank • KIT/CFC Royal Tropical Institute, NL • LED, Liechtensteinischer Entwicklungs-dienst • NIRAS • ÖAR-Regionalberatung GmbH • OXFAM Hong Kong • OXFAM International • Peru Opportunity Fund • PROTOS, Belgique • RAIN, Rainwater Harvesting Implementation Network • RRI, Rights and Resources Initiative, USA • SIDA, Swedish Inter-national Development Cooperation Agency • SNIS Swiss Network for International Studies • Starbucks Coffee Company • UEMOA, Union Économique et Monétaire de l’Afrique de l’Ouest • UNDP, United Nations Development Programme • UNICEF, Mali • UNPCB, Union Nationale des Producteurs de Coton du Burkina Faso • US Department of State, USA • USAID, United States Agency for International Development, USA • WCS Wildlife Conservation Society • WFP, UN World Food Programme SPONSORS Banque Alternative Suisse • Geberit Distribution SA • Globetrotter Club SA • Globetrotter Tours SA • Globetrotter Travel Services SA • Henkel & Cie. SA

Les donateurs institutionnels sont mentionnés à partir d’un soutien de 3000 francs.

« Renforcer et élargir les compétences des paysannes et des petites entrepre-neuses au Guatemala grâce au travail d’Helvetas – qui encourage la qualité et non la compassion – nous motive à faire un travail bénévole engagé à Genève. »

Cecilia Viscarra, coordinatrice du GROUPE RÉGIONAL DE GENÈVE

« Ce que nous mangeons a une in-fluence globale sur l’environnement et les conditions de vie dans le monde. Helvetas démontre comment chacun peut se res-ponsabiliser au quotidien. C‘est pourquoi nous apportons notre soutien à l’exposi-tion «Nous mangeons le monde». »

Nadine Felix, directrice de la FONDATION MERCATOR SUISSE

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Page 34: HELVETAS Swiss Intercooperation - Rapport Annuel 2013 FR

34 Structure organisationnelle

Rudolf Baumgartner, Zurich, Dr. oec. publ., Prof. émérité NADEL- ETHZ.Depuis 2011

Serge Chappatte, Avry-sur-Matran, lic. sc. éco et soc., ancien vice-directeur DDC.Depuis 2011

Rudolf Dannecker, Hinterkappelen, Dr. phil. I, historien, ancien vice-directeur DDC.Depuis 2003

Guillaume de Buren, Lussy-sur-Morges, lic. rel. intern., doctorand sc. IDHEAP Lausanne.Depuis 2011

Françoise de Morsier Heierli, Berne, lic. sc. éco.spécialiste de questions du développement. Depuis 2011

Ruth Egger Tschäppeler, Stäfa, Dr. oec. publ., conseillère en développement rural. Depuis 2011

Richard Gerster, Richterswil, Dr. oec. HSG, conseiller et publiciste.Depuis 2009

Oswald Sigg, Berne, Dr. rer. pol., ancien vice-chancelier, journaliste.Depuis 2009

André Kuy, Zurich, docteur en droit, avocat, MPA.Depuis 2005

André Lüthi, Berne, expert en tourisme diplômé, directeur Globetrotter Travel Service et Globetrotter Group.Depuis 2009

Dick F. Marty, Lugano, docteur en droit, ancien conseiller aux États, conseiller en matière juridique et économique.Depuis 2006

Anita Müller, Zurich, Dr. phil. I, dès le 1 juin 2014 Directrice de l‘Institut Suisse Jeunesse et Médias.Depuis 2011

Fenneke Reysoo, Cully VD, Dr. sc. soc., directrice scientifique Programme Gender and Global Change IHEID. Depuis 2011

Pierre-Etienne Weber, Rheinfelden, MBA/lic. oec. HSG, conseiller en développement, gestion d’entreprise et formation de cadres.Depuis 2005

L’ORGANISATION

LE COMITÉ CENTRAL

Président: Elmar Ledergerber, Zurich, Dr. oec. HSG, lic. phil. I, ancien maire de la ville de Zurich.Depuis 2010

HELVETAS Swiss Intercooperation est une association indépendante du point de vue politique et confessionnel. Son organe suprême est l’assemblée générale. Elle édicte les statuts, approuve le rapport annuel et élit le Comité central ainsi que le président. Le comité central est l’organe de direction stratégique.

ASSOCIATION D’INTÉRÊTS

Les contacts et mandats pertinents de la direction et du comité central figurent dans le rapport financier sur www.helve-tas.ch/rapportannuel.

Vice-présidente: Therese Frösch, Berne,Conseillère sociale, a. conseillère nationale, a. directrice des finances de la Ville de Berne. Depuis 2013

Page 35: HELVETAS Swiss Intercooperation - Rapport Annuel 2013 FR

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Codirection Services de conseilsPeter Schmidt

Direction Communication et Fundraising*Stefan Stolle

Direction Finances et Services*Erich Wigger

Direction Commerce équitableTobias Meier

Codirection Programmes internationaux*Annette Kolff

Codirection Services de con-seils*Rupa Mukerji

Directeur*Melchior Lengsfeld

Directeur adjoint/Codirection Programmes internationaux*Remo Gesù

Conformément aux prescriptions du ZEWO et au NPO-Code, les contacts et les man-dats de personnes déterminants pour l’activité d’Helvetas ainsi que la liste des organi-sations partenaires sont mentionnés dans le rapport financier d’Helvetas. Celui-ci peut être commandé au secrétariat ou consulté sur www.helvetas.ch/rapportannuelAgridea développement de l‘agriculture et de l‘espace rural • Alliance2015 • Alliance Sud • Cinfo • CIEA Centre International d’Etudes Agricoles • EAWAG Institut fédé-ral pour l’aménagement, l’épuration et la protection des eaux • End Water Poverty Coalition • FoBBIZ Forum suisse pour la formation professionnelle et la coopération inter-nationale • HAFL Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires • ICCO Interchurch Organisation for Development Cooperation (NL) • IFOAM International Federation of Organic Agriculture Movements • KFPE Commission suisse pour le par-tenariat scientifique avec les pays en voie de développement • Knowledge Manage-ment for Development • KOFF/Swisspeace • Max Havelaar Suisse • Skat Consulting et Skat Foundation • Swiss DRR NGO Platform • Swiss Fair Trade • Swiss Water Partner-ship • Swiss Water & Sanitation NGO Consortium

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LA DIRECTIONL’assemblée générale est l’organe suprême de l’association et se réu-nit une fois par an. Elle élit les membres du comité central. Le comité cen-tral est responsable des stratégies d’HELVETAS Swiss Intercooperation. Il supervise la direction et approuve le règlement ainsi que le budget annuel. La direction dirige l’ensemble des activités d’HELVETAS Swiss Intercooperation dans le pays et à l’étranger. Elle est responsable de la planification et de la mise en œuvre des projets, programmes et actions dans le pays et à l’étranger.

*Membres de la direction

LE CONSEIL CONSULTATIF

ASSOCIATION D’INTÉRÊTS

GROUPES RÉGIONAUX

Le conseil consultatif est élu par le coLe conseil consultatif se compose de per-sonnalités qui soutiennent l’engagement d’HELVETAS Swiss Intercooperation face au public et à la sphère politique. Sont également membres Elmar Leder-gerber et Dick Marty comme représen-tants du comité central.

ORGANISATIONS PARTENAIRES

Les groupes régionaux soutiennent les efforts déployés par HELVETAS Swiss Intercooperation tant sur le plan moral que matériel. Ils aident au niveau des relations publiques, organisent des évé-nements et campagnes de collecte.

Mario Fehr, Zurich, licencié en droit,Conseiller d’État

Bastien Girod, Zurich, Dr. sc. nat., Conseiller national

Kathy Riklin, Zurich, Dr. sc. nat. ETH, Conseillère national

Géraldine Savary, Lausanne, lic. sc. pol.,Conseillère aux États

Peter H. Arbenz, Winterthour, lic. rer. publ. HSG, conseiller en développement de stratégies et ges-tion d’entreprises, président d‘honneur

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Weinbergstrasse 22a, CH-8001 ZürichTelefon: +41 (0)44 368 65 00, Fax: +41 (0)44 368 65 80

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Bureau Suisse romande

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