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Le SIDA : Un autre regard
Dr. Michel Henrard
(n° spécial de la revue Infor Vie Saine de novembre-décembre 92, écrit sous le pseudonyme de
Ch. Randier)
Le point de vue du Dr. Ryke Geerd Hamer.
Si nos critiques s'avèrent justes, déclarent les chercheurs alternatifs qui viennent de fonder le "Groupe
pour la Réévaluation Scientifique de l'Hypothèse HIV / Sida", le lien HlV-Sida sera considéré comme la
plus grande bévue médicale de ce siècle.
TABLE DES MATIÈRES
AVANT-PROPOS
CHAPITRE 1: INTRODUCTION
Un peu d'histoire: naissance d'une maladie
Deux contestations fondamentales
Le début d'une remise en cause
CHAPITRE 2: LE PROCESSUS DE LA MALADIE
Première loi. Les relations entre le psychisme, le cerveau et les organes. Origine psychique de la
maladie
Deuxième loi. Les deux phases de la maladie
Troisième loi. La nature des symptômes en fonction des deux phases
Quatrième loi. Le rôle des microbes
L'impact des symptômes et des conceptions médicales
Le diagnostic et la thérapeutique
CHAPITRE 3:
Le "SIDA"
Le conflit de base
L'état général
Les symptômes cérébraux
Les infections opportunistes
L'os et la moelle osseuse
Les ganglions lymphatiques
La peau
Les organes respiratoires
Les organes digestifs
CONCLUSION
QUELQUES CITATIONS
Dr Ryke Geerd Hamer
"Il y a des millénaires que l'humanité fait plus ou moins consciemment l'expérience qu'en définitive toutes
les maladies ont une origine psychique et c'est devenu un acquis "scientifique" solidement ancré dans le
patrimoine des connaissances universelles; seule la médecine moderne fait de nos êtres animés un sac plein
de formules-chimiques. "
AVANT-PROPOS
La théorie officielle du SIDA verra en 93 son dixième anniversaire et reste aujourd'hui la
référence dans les milieux médicaux et donc parmi le public. Si elle s'est quelque peu sophistiquée,
elle n'engendre toujours que des interrogations et la peur; voire le désespoir pour ceux qui se
retrouvent directement concernés.
Le drame du SIDA est bien réel mais son ampleur peut être appréciée de différentes façons. En
regardant la mortalité - c'est-à-dire concrètement le nombre de victimes du SIDA - cette ampleur
peut paraître très limitée si on la compare à celle d'autres "maladies" comme le cancer ou les
affections cardio-vasculaires. En considérant par contre le nombre croissant de personnes
seulement séropositives, I'importance du fléau semble déjà grandir mais s'accumulent
parallèlement les questions et les lacunes de la théorie. Notamment la question - fondamentale -
de comprendre comment et pourquoi passe-t-on de la séroposivité à la maladie ? Si on examine
enfin l'impact sur l'état d'esprit des populations, les conséquences deviennent impressionnantes,
par la hantise qui s'est répandue un peu partout dans le monde et a modifié les comportements à
divers niveaux: personnels, médicaux, sociaux...
Le but de cette brochure est de contribuer à démystifier le fléau. A cette fin, nous relèverons
d'abord les carences dans les explications classiques, car malgré toutes les hypothèses qui se
succèdent et se multiplient, on ne connaît toujours pas le mécanisme par lequel le virus HIV
conduirait au SIDA. Ensuite, nous évoquerons la remise en cause qui commence à s'exprimer plus
ouvertement en ce printemps 92 au sein de la communauté scientifique. Enfin, nous proposerons
une explication cohérente du phénomène sida mais en suivant une approche fort différente: le
SIDA vu comme un simple cas particulier du processus de la maladie en général et pouvant donc
être compris avec les mêmes principes que ceux applicables aux autres affections.
© INFOR VIE SAINE novembre 1992.
Chapitre 1 : INTRODUCTION
UN PEU D'HISTOIRE: NAISSANCE D'UNE MALADIE
Le concept de SIDA est né en 81 aux Etats-Unis où furent recensés les premiers cas. Le terme
reprend les initiales de la traduction française (en anglais: AIDS): Syndrome d'lmmuno-
Déficience Acquise. Syndrome veut dire ensemble de symptômes et on y décrivait ici un tableau
associant une altération de l'état général (amaigrissement, fièvre, fatigue...), des gonflements des
ganglions et une fréquence anormalement élevée d'infections diverses. Ces deux dernières
caractéristiques évoquaient - dans le raisonnement médical traditionnel - une baisse du système
immunitaire censé être notre organe de défense contre les attaques microbiennes, d'où l'immuno-
déficience. Enfin, le syndrome était constaté comme acquis - par opposition à inné ou congénital -
car il apparaissait le plus souvent chez des adultes entre 20 et 45 ans.
A cette époque il n'y avait pas encore d'explication rationnelle à la maladie mais on peut déjà
retenir deux éléments d'observation qu'il ne faut pas perdre de vue car ils se révéleront troublants
en même temps que hautement significatifs dans l'optique de cette brochure. Le premier est que le
syndrome est constaté quasi exclusivement dans une liste de "minorités": homosexuels, drogués,
hémophiles, prostitués, immigrés de race noire. Le second est qu'il touche environ neuf fois plus
d'hommes que de femmes. D'autre part le syndrome fut rapidement considéré comme infectieux
et transmissible par voie sexuelle et sanguine.
Le deuxième - et décisif - jalon de l'histoire se déroule moins de deux ans après dans les
laboratoires de l'lnstitut Pasteur à Paris. Envisageant l'hypothèse virale du syndrome, I'équipe de
virologie du professeur Montagnier examinait un ganglion hypertrophié prélevé sur un patient
diagnostiqué cliniquement comme sidéen. En mars 83 ils en isolent un virus non encore identifié
à ce jour et qui sera baptisé HIV 1 ou LAV 1. La découverte fut transmise dans les milieux
scientifiques et confirmée: un nouveau virus était retrouvé dans des cas de sida et en était donc
l'agent responsable.
Endéans les deux années, suivantes les données et les hypothèses s'accumulent et se précisent.
Quelques autres virus proches se trouvent impliqués. La voie de transmission de la femme
enceinte à son fœtus, via le placenta, est également reconnue. Le virus se repère principalement
dans une variété de globules blancs que l'on appelle Lymphocytes T4 et qui est une pierre
angulaire de notre système immunitaire, ce qui fut considéré comme ratifiant scientifiquement
l'immuno-déficience. Les tests de dépistage sont mis au point mais comme il est techniquement
très difficile d'isoler le virus lui-même, on dose plutôt les anticorps correspondants. Ceux-ci sont
les protéines spécifiques que fabriquent certains globules blancs quand l'organisme est en contact
avec un micro-organisme: ils sont donc la preuve que l'individu a été "contaminé".
Il faut préciser ici la différence entre la séropositivité et le sida proprement dit. Le plus simple est
de rappeler les quatre stades que la théorie décrit dans la "maladie due à l'HIV". Le premier stade
commence à partir de la contagion, c'est-à-dire dès que l'individu a été contaminé. Il est qualifié
de primoinvasion, dure quelques semaines à quelques mois, peut être sans aucun symptôme ou
présenter des signes variés et non spécifiques tels que fatigue, fièvre, troubles digestifs ou cutanés,
gonflement temporaire des ganglions etc... Le deuxième stade révèle la présence d'anticorps, ce
qu'on appelle l'état de séropositivité. C'est le stade asymptomatique, qui peut être avec ou sans
anomalies biologiques (diminution de globules sanguins et notamment des T4, modification de
protéines), qui peut durer des mois... ou des années. Le troisième stade voit apparaître des
gonflements ganglionnaires durables et importants; ceci avec ou sans anomalies biologiques autres
que la séropositivité. Il annonce classiquement le quatrième stade qui est lui nettement
symptomatique et où l'on parle enfin de SIDA. Ce dernier stade se subdivise lui-même en divers
sous-groupes suivant les nombreux symptômes possibles: atteinte marquée de l'état général, signes
neurologiques, infections variées, cancers etc...
Parallèlement et progressivement va se mettre en place la plus formidable médiatisation, qui fera
du sida la découverte médicale de cette décennie tout en répandant et amplifiant la peur. Car le
sida lui-même est mortel, sans guère d'espoir de traitement réellement efficace ou de vaccin sans
cesse postposé. Le seul espoir est dans le temps de latence entre le simple état de séropositivité et
la maladie. Le pronostic quant à ce délai est imprécis et élastique; il s'allonge avec le recul du
temps puisqu'on trouve toujours des séropositifs en bonne santé après des années. En fait, cet
espoir est surtout celui d'un sursis et qui n'enlève nullement la menace permanente. On estime
aujourd'hui qu'endéans dix ans, un tiers des contaminés peuvent rester toujours "indemnes"; un
tiers aura des symptômes plus ou moins importants et un tiers développera la maladie fatale.
DEUX CONTESTATIONS FONDAMENTALES
Devant les sombres perspectives de ces découvertes, I'esprit critique du simple bon sens amène à
se poser de multiples questions. Et cela tout en restant dans le cadre d'un raisonnement médical
classique. Résumons les principales:
Pourquoi la naissance du sida dans des minorités, notamment sexuelles ? Dans le cas de celles-ci,
la notion de transmission du virus a bien sûr été rapidement et logiquement étendue aux rapports
plus habituels de l'hétérosexualité, mais les "victimes sexuelles" restent toujours majoritairement
homosexuelles.
Pourquoi cette imposante prédominance - toujours observée aujourd'hui - des hommes parmi les
malades alors que certaines études portant sur la séropositivité seule montrent que la femme peut
tout aussi bien être contaminée ?
Pourquoi tant d'imprécision et de modification dans le délai entre la contamination et la maladie
? D'abord pour l'individu lui-même où l'échéance fatale peut arriver aussi bien après quelques
mois qu'après de nombreuses années; voire n'être toujours pas constatée, ce qui donne lieu à toutes
les spéculations sur le pronostic. Ensuite dans la théorie qui - s'adaptant à l'observation des faits -
reconnaît la possibilité de son allongement de façon quasi proportionnelle au recul d'observation
dont on dispose avec les années: on ne peut ignorer les séropositifs toujours en bonne santé à long
terme; mais leur cas est loin d'être une des préoccupations essentielles de la recherche (ce qui est
aussi curieux que regrettable).
Pourquoi un tel revirement dans l'approche classique du phénomène des anticorps ? Jusqu'à
présent ceux-ci étaient considérés comme une preuve de saine réaction à une attaque microbienne.
On étudiait les modifications de taux sanguins de ces anticorps via des prélèvements successifs
tout en regardant l'état clinique des patients, ce qui permettrait de conclure soit à une infection
évolutive ou régressive, soit à une simple mémoire d'infection ancienne. Cette dernière éventualité
était même jugée favorable puisque confortant une bonne immunité... comme celle que l'on
cherche à obtenir par la pratique des vaccinations. Avec le sida par contre, la présence d'anticorps -
même si elle n'est plus synonyme de condamnation à court terme - signifie être porteur du virus
mortel avec la menace potentielle pour soi et pour les autres. Notons en passant qu'un revirement
analogue avait déjà eu lieu il n'y a pas si longtemps avec la tuberculose: "virer sa cuti" signifiait
danger, traitement anti-tuberculeux voire quarantaine. A cette question la science répond que la
spécificité du HIV étant de détruire notre immunité, sa présence attestée par les anticorps
correspondants légitime pleinement le risque. Il n'empêche que le phénomène d'un micro-
organisme - en l'occurence un rétrovirus - pouvant nous tuer des années après avoir stimulé notre
immunité est un fait sans précédent dans l'histoire médicale et que cela justifierait au moins de
réévaluer soit la liaison HIV-SIDA soit la conception-même du système immunitaire.
Pourquoi un tel manque d'originalité, de caractéristiques propres dans les symptômes de la
maladie ? Il s'agit en fait d'un mélange très hétéroclite de nombreuses affections préexistantes à la
découverte du HIV mais qui - combinées à l'état de séropositivité - témoignent maintenant d'une
maladie nouvelle et qui plus est, d'un véritable fléau.
Un dernier ensemble de questions pourra sembler secondaire ou même hors de propos au lecteur
car il concerne les implications socio-économiques du phénomène sida plutôt que le débat
scientifique. Mais son ampleur mérite qu'on relève au passage cet aspect. Pourquoi tant de
disputes entre les français et les américains au sujet de la paternité de la découverte ? Tant de
discussions juridiques et de royalties ? Cette réunion au sommet en mars 87 pour concilier
officiellement les revendications des deux équipes ? Le black-out par les médias de toute
contestation à la théorie régnante ? Bien sûr tout ceci est une autre histoire. Ou plutôt les coulisses
de l'histoire...
Aucune des questions sus-mentionnées n'est suffisante pour réfuter la théorie qui s'est solidement
ancrée dans le monde scientifique ces dix dernières années. Mais leur ensemble a de quoi faire
réfléchir et investiguer davantage plus d'un chercheur. Parmi les rares échos de ces démarches
isolées, nous en avons retenu deux. L'une pour son milieu d'origine car elle émane du cénacle
hautement spécialisé gravitant autour du sida, I'autre pour la cohérence et la profondeur de son
explication. Les deux chercheurs ne furent pas en rapport l'un avec l'autre. Ils évoluèrent chacun
dans un contexte géographique et professionnel bien séparé. Leurs conceptions médicales et leur
approche de la maladie sont également toutes différentes. Leur seul point commun est de
contester le lien de causalité entre le virus et le sida et d'essayer d'alerter l'opinion publique depuis
plusieurs années.
Peter Duesberg est américain, professeur de biologie moléculaire à l'université de Berkeley.
Membre de l'Académie Nationale des Sciences, sa renommée est internationale et sa spécialité en
virologie l'a amené à participer au décodage chimique du HIV. Familiarisé avec la pathologie
virale et les rétrovirus en particulier, il prend sérieusement en compte les lacunes et les
incohérences liées à ce qu'il considère être devenu un dogme aveugle: le sida engendré par ce
rétrovirus. Il relève encore d'autres arguments: I'HIV atteint moins de Lymphocytes que le taux
naturel de renouvellement de ces cellules; I'absence de maladie chez les chimpanzés
artificiellement infectés; le pourcentage infime de (para) médicaux contaminés qui développent
par après la maladie; la proportion beaucoup plus grande de séropositifs qui passeront au stade sida
en Occident par rapport à cette même proportion en Afrique; parmi la grande variété de
symptômes attribués à la maladie, les prédominances très diverses de ces symptômes suivant les
régions, les "groupes à risques" et les modes de vie; le nombre important de cas diagnostiqués
cliniquement de sida se développant sans présence ni de virus ni même d'anticorps, ceci
contrairement à la doctrine de l'étiologie spécifique qui nous enseigne qu'afin de pouvoir établir un
lien de causalité entre un germe et une maladie infectieuse, il est indispensable que cent pour cent
des individus atteints de cette maladie aient été contaminés par le germe responsable; le profil
d'épidémie ne correspondant pas aux prédictions logiques dans l'éventualité d'une réelle infection
etc...
Il en arrive à la conclusion que l'équation HIV-SIDA est fausse, que le virus est probablement
très ancien, nouvellement décrit mais inoffensif en soi. De tradition orthodoxe, il continue à croire
à une atteinte immunitaire mais il la relie à d'autres facteurs et notamment à la montée des
drogues utilisées par les homosexuels masculins, les diverses formes de toxicomanie et la
malnutrition. Plus grave encore dans ses affirmations: le principal médicament anti-sida qu'est
l'AZT provoquerait des dégâts majeurs dans l'organisme et notamment sur le système
immunitaire et comme ce produit est déjà massivement utilisé à titre préventif (c'est-à-dire au
stade de séropositivité), il participerait directement à la propagation du "sida".
Les répercussions théoriques sont lourdes de conséquences: le sida n'est pas une maladie
infectieuse et n'a rien à voir avec la sexualité. Quant au traitement préconisé, il s'apparente
davantage à un "génocide thérapeutique". Les conséquences personnelles de sa prise de position
seront tout aussi lourdes: mis au ban de ses pairs, il sera écarté des débats et des médias et les
subventions lui seront retirées pour ses recherches concernant le cancer.
Ryke Geerd Hamer est allemand et commença ses travaux sur le cancer dans les années 80. Sa
démarche diffère fondamentalement de l'étude scientifique habituelle dans la mesure où il prendra
aussi en considération le psychisme de l'individu et le fonctionnement de son cerveau sans se
limiter au seul aspect organique et symptomatique de la maladie. En cela il intègre des notions
déjà acquises dans les plus vieilles traditions mais l'originalité de son œuvre est d'avoir codifié les
interrelations entre le psychisme et les connaissances descriptives de la médecine contemporaine.
Parti du cancer, il étendra ses études à toutes les pathologies y compris le domaine des infections
où il expliquera le rôle biologique précis des divers microbes. La force de sa théorie réside dans sa
simplicité (elle se résume à quelques grandes lois biologiques constantes), sa cohérence, son
universalité d'application et son caractère parfaitement vérifiable si l'on prend le temps d'examiner
l'individu dans sa globalité. C'est cette approche qui sera poursuivie dans les deux chapitres
suivants.
Ici aussi, les récompenses ne se sont pas fait attendre: radié à vie en 86, il sera souvent menacé
d'internement psychiatrique et systématiquement ignoré des médias. Son œuvre est déjà
considérable mais très peu répandue tant est bouleversant le changement de pensée qu'une telle
conception engendre inévitablement.
LE DÉBUT D'UNE REMISE EN CAUSE
C'est la dissidence américaine qui focalisera en 92 le mouvement de contestation. La bombe
médiatique explose le 26 avril où la une du Sunday Times britannique livre au public le
"challenge" sur la théorie officielle. L'article réserve une large part aux arguments de Duesberg et
révèle la création d'un "groupe international de réévaluation scientifique de l'hypothèse HIV-
SIDA" regroupant plusieurs dizaines de scientifiques. D'autres articles suivront' également dans
d'autres journaux et pays. Ce n'est que le tout début d'une polémique qui promet d'être aussi
ardente que longue mais le mouvement était lancé.
Du 14 au 16 mai, à Amsterdam, est organisé un symposium international: "AIDS, A
DIFFÈRENT VIEW". Parmi les centaines de participants - en majorité américains et anglais -
des chercheurs, des praticiens, des témoins feront des exposés et diverses tables rondes
s'articuleront autour des grands axes de réflexion: I'épidémiologie, les hypothèses multicausales, la
psycho-neuro-immunologie, les survivants à long terme, les thérapies non toxiques, le rôle
médiatique etc... Rendre compte en détail de ce congrès fort animé serait trop long mais en
dégager les grandes lignes est intéressant pour se rendre compte que la remise en cause est bien
réelle même si elle reste encore très hétérogène, contradictoire et limitée.
Dans ce symposium, le découvreur officiel du virus était également venu pour exposer les récentes
précisions et rectifications à sa théorie. Il explique que le HIV, tout en restant primordial, n'est pas
seul en cause dans l'effondrement immunitaire menant au sida. Il lui faudrait un cofacteur, c'est-à-
dire un autre facteur qui, combiné au HIV, amènerait une situation en quelque sorte suicidaire de
l'immunité qui se retournerait contre elle-même. Pour Montagnier, ce cofacteur serait d'autres
attaques microbiennes.
Face à cette notion de cofacteur, les points de vue vont diverger avec plus ou moins de force. Les
plus radicaux comme Duesberg soutiennent qu'il ne s'agit que d'une nouvelle hypothèse non
démontrée et gratuite, axée autour de l'équation HIV-SIDA qu'ils considèrent comme fausse et
incohérente.
Mais si beaucoup nieront ''importance du virus en soi, I'hypothèse multicausale du sida sera aussi
largement défendue et dans des sens divers. La conception la plus exprimée est celle d'une
approche plus globale de l'individu où il faut tenir compte de son mode de vie et notamment de la
prise de substances toxiques comme les drogues ou l'AZT, des répercussions d'autres affections et
notamment des infections, de paramètres nutritionnels, héréditaires et psychiques (comme en
témoignent les exposés sur la relation entre le psychisme et l'immunité). En fin de compte, on
parle toujours de déficience immunitaire mais où le fameux virus ne serait à la rigueur qu'un
simple rouage dans toute la machinerie et souvent même au seul titre de conséquence plutôt que
de cause.
Quelques exposés insisteront sur des facteurs plus spécifiques comme le tréponème de la syphilis
ou un micro-organisme encore méconnu mais doué de polymorphisme et dénommé "somatide".
Les arguments en faveur de la syphilis s'articulent autour des analogies troublantes avec le sida:
modes de transmission, groupes à risques, profils des stades de l'affection, symptomatologie,
affinité pour les Lymphocytes T4 etc... Quant au somatide, il changerait de forme et d'activité en
fonction des nombreuses agressions de notre équilibre écologique interne et serait le vrai
responsable du désordre profond de notre biologie et donc de notre immunité.
Citons enfin des exposés sur le témoignage des survivants à long terme dont le cas est interpellant
car il devrait logiquement amener à étudier scientifiquement non seulement pourquoi et comment
le HIV tue mais tout aussi bien pourquoi il ne tue pas. Des tables rondes traiteront de l'attitude
des médias qui ignorent quasi unanimement les points de vue divergents et du colossal enjeu
socio-économique du fléau.
Quant au psychisme - qui nous intéressera particulièrement dans les deux chapitres suivants - son
rôle fut souligné à diverses reprises, notamment dans une table ronde traitant de son influence sur
l'immunité et quand on parlait de la terreur engendrée par le dogme du sida. Dans les exposés en
faveur de l'hypothèse multicausale, il se trouvait par contre le plus souvent cantonné dans une liste
de causes multiples. Par ailleurs, dans les interventions du public et les conversations hors salles,
plusieurs praticiens ayant une grande expérience des sidéens affirmaient son rôle prépondérant.
C'est ce psychisme que nous considérons comme le "chaînon manquant" dans la compréhension
profonde du sida et de la maladie en général. Dans la suite du texte, nous allons essayer de lui
restituer la place qui lui revient depuis l'aube de l'humanité si pas de la vie elle-même.
CHAPITRE 2: LE PROCESSUS DE LA MALADIE
Ce chapitre résumera - de façon très simplifiée et donc vulgarisée - I'essentiel des découvertes du
Dr Hamer dont la plupart des ouvrages ont déjà été traduits en français. Il ne s'agit pas à
proprement parler d'une théorie de la maladie mais bien plutôt d'une explication empirique de
celle-ci et dont la valeur réside dans son côté communément vérifiable. Ainsi les lois biologiques
que nous allons développer ne sont pas des hypothèses mais résultent de l'observation minutieuse
et répétitive d'une succession de faits. Ces lois n'expliquent pas tout mais sont suffisantes pour
comprendre l'évolution de la maladie. On peut y ajouter autant d'hypothèses que l'on veut pour
tenter de "boucher les trous" mais l'intérêt d'une hypothèse est seulement de stimuler le chercheur
pour faire d'autres expériences, ou mieux encore: de nouvelles observations naturelles qui
viendront confirmer ou modifier les lois déjà mises en évidence. Dans cette approche concrète de
la médecine - c'est-à-dire sur le terrain, face au malade - on ne soigne pas avec des hypothèses
mais avec des faits.
Les quatre premiers paragraphes reprendront respectivement les quatre principales lois
biologiques. Le cinquième en montrera une application importante en évoquant l'impact des
conceptions médicales classiques. Enfin le dernier envisagera les changements nécessaires dans le
diagnostic et la thérapeutique.
PREMIÈRE LOI. LES RELATIONS ENTRE LE PSYCHISME, LE CERVEAU ET LES
ORGANES; ORIGINE PSYCHIQUE DE LA MALADIE
Le psychisme, le cerveau et les organes sont en interrelation constante et cette triade parfaitement
synchronisée est toujours modifiée dans les affections diverses, des plus petites aux plus graves.
Mais c'est par son psychisme que l'individu aborde la réalité de l'existence et de ses difficultés: il
s'agit donc de sa réalité à lui, de la façon dont lui ressent les événements de sa vie. Tant qu'il peut
"gérer" mentalement ces difficultés - par exemple en les anticipant ou en disposant d'assez de
ressources acquises dans son histoire antérieure - il ne sera pas malade. Il vivra éventuellement des
émotions plus ou moins fortes et désagréables mais qui se résoudront vite avec comme seules
conséquences quelques perturbations fonctionnelles et temporaires. C'est par exemple une période
d'insomnie par surcroît de préoccupations; un estomac noué après une dispute banale; un besoin
plus fréquent d'uriner, des transpirations ou des battements de cœur dans l'appréhension d'une
rencontre etc... Rien que des "secousses" autour d'un centre de gravité qui reste stable mais qui
entraîne déjà des répercussions sur le système nerveux et donc un "langage du corps".
Si par contre l'expérience douloureusement vécue revêt l'aspect d'un choc psychique qui peut être
brutal au point de laisser l'individu dans un état mental durable de ressassement, d'obsession, c'est
alors immédiatement le début de ce qu'on peut qualifier - avec tout le côté ambigu et réducteur
des mots - de conflit. Pour qu'il y ait véritablement conflit, il faut donc un processus de rupture -
un effet de contre-pied, un aspect imparable - où nous n'avons pu réagir par un comportement
habituel ou cohérent pour nous.
Le conflit est toujours quelque chose de très personnel et donc d"'impliquant". En d'autres mots il
n'intéresse pas les événements que nous interprétons seulement comme des coups du destin mais
bien des situations où nous nous sentons directement concernés et plus exactement déchirés. Il
peut être apprécié sous divers paramètres: son importance, sa durée et sa " teneur subjective ".
L'importance et la durée du conflit déterminent l'ampleur des dégâts dans le corps car ceux-ci
commencent dès l'instauration du conflit et s'accumulent tant que le conflit n'est pas résolu. C'est
toute la différence entre un petit rhume, une bronchite ou une grosse tumeur du poumon. Par
teneur subjective, nous entendons la façon personnelle dont le choc est ressenti, ce qui va nous
amener à préciser le rôle du cerveau.
Le système nerveux comprend le cerveau qui peut être conçu comme le super-ordinateur gérant
l'ensemble du corps et ses multiples terminaux que sont les nerfs. Pour tous les fonctionnements
automatiques - c'est-à-dire indépendants de notre volonté consciente - le système nerveux possède
deux grands circuits qui sont l'orthosympathique et la parasympathique (encore appelé
vagosympathique) et dont le tandem se nomme système neurovégétatif. L'orthosympathique
stimule tout ce qui est biologiquement prévu pour nous tenir dans un état d'éveil et de combativité
potentielle. Il est donc prédominant pendant notre journée d'activité. Quant au parasympathique,
il stimule nos fonctions de repos et de récupération et est donc prédominant dans notre phase de
sommeil. La santé implique une optimalité et une alternance harmonieuse de ce rythme tout à fait
fondamental à la totalité de notre organisme.
Dès le début du conflit, il y a deux conséquences sur le système nerveux. D'abord une rupture de
l'équilibre neurovégétatif avec une prédominance orthosympathique qui va déjà entraîner tout un
cortège de symptômes: diminution du sommeil, de l'appétit, du poids; augmentation de la tension
artérielle, des sécrétions surrénales; de l'agitation et de la " nervosité " etc... La complexité et
l'intensité de ce tableau symptomatique sont bien sûr proportionnelles à l'ampleur du conflit: ce
peut être un léger état d'insomnie et d'énervement, associé même à une " boulimie compensatoire
"; mais un conflit très grave peut amener le patient dans un état d'hébétude en lui faisant perdre
une dizaine de kilos en quelques semaines. Cette rupture de l'équilibre nerveux est l'état dit de
stress et dont il faut comprendre la nature profonde. Les manifestations peuvent en être très
désagréables mais elles ont un sens: c'est l'expression dans notre corps d'un surcroît d'éveil
nécessaire à la solution du conflit. Sans le stress, la race humaine n'aurait sans doute pas survécu à
ses affrontements dans l'existence. mais il y a un revers à la médaille, qui est le commencement
d'un compte à rebours: le déséquilibre neurovégétatif a ses limites, celles qui correspondent en fait
à notre capacité à vivre un conflit.
Parallèlement au déséquilibre neurovégétatif, une aire précise du cerveau est touchée et c'est cette
perturbation cérébrale qui - en modifiant les informations émises par le cerveau - va entraîner la
maladie dans l'organe dont le bon fonctionnement dépend de ces informations. C'est le ressenti
subjectif, la coloration du conflit qui va déterminer l'aire précise au cerveau et donc l'organe
malade. Cette coloration se ramène à des émotions fondamentales, au delà du contenu
anecdotique de l'événement: peurs, dégoût, rejet, souillure, combat, rivalité, dépossession,
dévalorisation, etc... Prenons deux exemples pour bien faire comprendre ce point capital de la
première loi biologique. Un individu a dû essuyer une réflexion très vexatoire à laquelle il n'a pu
faire face et qu'il va ressasser quelques jours, semaines ou mois. Parmi tous les ressentis possibles,
prenons-en trois. Cela peut-être un sentiment de rejet par l'autre - ce que nous pouvons appeler
une forme de conflit de séparation - et dans ce cas la région touchée au cerveau sera la zone du
cortex sensoriel qui gère le bon fonctionnement de la couche superficielle de la peau; c'est donc cet
organe qui sera malade. Mais l'individu pourrait en quelque sorte reprendre à son compte cette
vexation et entamer un processus de dévalorisation de lui-même. La région cérébrale est alors la
moelle cérébrale et l'organe malade sera le système osseux. Il pourrait enfin vivre cela comme une
chose inacceptable et en faire un conflit de type indigeste avec répercussion sur la zone cérébrale et
organique correspondante: atteinte de la gorge, de l'estomac, du colon, etc... (suivant les multiples
nuances propres à ce genre de conflit).
SCHÉMA RÉCAPITULATIF: LA TRIADE PSYCHISME-CERVEAU ORGANES
Une femme apprenant son infortune conjugale peut être blessée dans son espoir du foyer et ce
conflit du nid touchera la partie latérale du cervelet d'où résultera une atteinte au sein. La blessure
peut être une frustration sexuelle et la partie temporale de l'hémisphère cérébral gauche entraînera
une lésion du col utérin. Elle peut être ressentie comme une dévalorisation d'elle-même avec
répercussion osseuse. Ou encore cette femme, par suite des conséquences sociales et matérielles,
peut se sentir plongée dans une situation insupportable dont elle ne peut s'enfuir; et la maladie -
via le cortex cérébral péri-rolandique - sera une sclérose en plaques. La liste complète des
éventualités serait bien plus longue. La femme peut n'avoir aucune atteinte organique si d'emblée
elle surmonte le choc. Elle peut avoir aussi plusieurs impacts du même choc dont certains plus
faibles se marqueront peu tandis que l'un ou l'autre amènera un cancer. SEULE COMPTE LA
COLORATION SUBJECTIVE DU CONFLIT POUR COMPRENDRE L'ATTEINTE
CÉRÉBRALE ET ORGANIQUE.
Cette loi biologique est la première qu'a énoncée son auteur, en la baptisant de "loi d'airain du
cancer"; airain par allusion à la solidité de sa constante vérification et cancer pour des raisons
historiques car c'est par ce type de maladie qu'il a commencé ses recherches. Elle est le pivot de
tout le système explicatif: en reliant le vécu psychique et les multiples symptômes du corps, elle fait
de la maladie non pas le fruit du hasard et des agressions externes mais une histoire personnelle
avec une chronologie et un sens à l'échelle humaine. Cette approche exclut bien sûr les cas où
notre organisme a subi une agression externe évidente (traumatismes, intoxications, radiations...),
un vice de fabrication (maladies génétiques) ou une carence nutritionnelle grave. Mais même dans
le cas d'une cause manifestement extérieure, elle n'empêche pas de considérer comment l'individu
va ressentir cette agression et donc les conséquences propres à ce ressenti.
DEUXIÈME LOI. LES DEUX PHASES DE LA MALADIE
La première loi biologique nous a enseigné que la maladie est une perturbation simultanée des
trois niveaux - le psychisme, le cerveau et les organes - mais dont l'origine réside dans un choc
émotif. La "loi des deux phases de la maladie" va introduire la notion de réversibilité dans cette triple
perturbation: dès que le conflit est résolu, la zone du cerveau qui était touchée va se réparer et cette
reprise d'activité cérébrale normale va entraîner la restauration de l'organe malade. C'est donc ici
la deuxième partie de la maladie, celle qui est en fait la phase de guérison. Nous verrons dans le
paragraphe suivant comment la troisième loi explique les grandes différences de symptômes que
nous rencontrons dans chacune des deux phases mais arrêtons-nous d'abord sur les implications de
cette deuxième loi.
La solution du conflit est donc l'élément charnière qui fait basculer naturellement dans un mode
de guérison l'ensemble de la triade. Comme dans la première phase qui suit la naissance et
l'évolution du conflit, cette solution est d'abord un changement d'ordre psychique et sa coloration
subjective revêt tout autant d'importance. Sur un plan concret, elle peut être amenée de multiples
façons, du moment qu'elle mette fin à l'état de ressassement qui entretenait le conflit. Si l'on
prend par exemple un conflit de devoir se battre, la solution peut être dans la victoire, I'abdication,
la fuite, la négociation, la relativisation ou la disparition de fait de l'enjeu etc...; I'importance est
que l'individu ne ressente plus le conflit de devoir se battre.
On peut maintenant dépeindre le canevas général de toute affection. La première phase
conflictuelle commence dès le début du conflit. Sur le plan psychique, le malade témoigne de son
conflit par ses pensées, ses sentiments, ses comportements; en un mot par son ressenti douloureux
et persistant. Son système nerveux est globalement modifié (phase d'orthosympathicotonie) et
montre les signes de ce qu'on appelle l'état de stress: il en perdra plus ou moins fort le sommeil,
I'appétit, la joie de vivre etc... et aura des symptômes généraux de nervosité. En outre la
perturbation d'une zone précise du cerveau provoquera la détérioration de l'organe correspondant
à cette zone. La solution du conflit stoppe l'évolution des perturbations aux trois niveaux. Mais la
maladie complète ne s'arrête pas pour autant: à ce stade l'organisme se retrouve avec diverses
dégradations et c'est tout aussi spontanément que vont se mettre en route les processus de réparation
prévus par la nature bien avant l'avènement de la médecine. Le système nerveux se branche sur un
rythme de récupération (phase de vagesympathicotonie, encore appelée vagotonie): sensation de
fatigue et besoin de se reposer; reprise du sommeil et de l'appétit s'ils étaient perturbés, d'une
meilleure circulation sanguine. Au niveau cérébral, le foyer préalablement atteint va se
congestionner et cet œdème va déjà expliquer plusieurs symptômes propres à cette deuxième phase
mais toutes ces modifications cérébrales sont temporaires et le tissu nerveux non seulement reste
fonctionnel mais redevient performant: il gère à nouveau l'intégrité des organes correspondants
qui vont se réparer. Enfin sur le plan organique, cette autoguérison se traduira par un cortège de
symptômes qu'il faut bien savoir décoder.
Cette notion d'autoguérison spontanée après la solution du conflit remet en question la portée
réelle d'un traitement médical: le traitement ne vise plus à guérir une maladie mais à accompagner,
favoriser, moduler, soulager cette deuxième phase souvent plus inconfortable, que la première. Il
est donc essentiel de savoir dans laquelle des deux phases de la maladie complète on se trouve pour
choisir adéquatement les mesures thérapeutiques. Nous reparlerons plus loin de ces aspects bien
pragmatiques de l"'art de guérir".
Une remarque encore sur le passage d'une phase à l'autre car ce passage dépend uniquement de la
solution du conflit et ici tous les scénarios sont possibles. Un conflit court et clairement résolu se
soldera par une maladie dite aiguë. Mais la solution peut être progressive ou retardée par des
restimulations du conflit et ce sera alors des affections fluctuantes ou récidivantes. Ou même
chroniques si la reprise du conflit a lieu chaque fois avant la fin de la phase de guérison; et dans ce
cas, les divers symptômes seront fluctuants comme la vie psychique elle-même. Le conflit peut
enfin être en balance ou latent, c'est-à-dire peu ou pas actif mais pas vraiment résolu et l'état
psychique sera encore toujours l'arbitre de la reprise des dégâts ou de l'amorce de la guérison. La
complexité d'une pathologie sera aussi souvent liée au fait qu'un individu aura fréquemment plus
d'un conflit dont l'un peut être encore actif tandis qu'un autre est déjà en solution. La démarche à
suivre est toujours la même: prendre en considération les trois niveaux concernés, y opérer des
recoupements pour être sûr du stade atteint dans l'ensemble du processus biphasique et prendre
des mesures cohérentes avec cette compréhension globale de la maladie.
TROISIÈME LOI. LA NATURE DES SYMPTÔMES EN FONCTION DES DEUX
PHASES
Cette troisième loi biologique a été appelée par son auteur le "système ontogénétique des tumeurs et
équivalents”: Ontogénétique car les critères de compréhension s'appuient sur le développement
embryonnaire de l'organisme (ce qu'on appelle l'ontogenèse); tumeurs et équivalents par allusion
aux diverses pathologies que l'on rencontre au niveau des organes.
Mais avant d'aborder ces pathologies, nous reviendrons d'abord sur la nature des modifications
qui se déroulent au niveau du cerveau car les symptômes qui peuvent en découler font partie
intégrante des "maladies" et varient tout autant en fonction des deux phases. Pendant la première
phase conflictuelle, on observe les manifestations liées à l'orthosympathicotonie mais la
perturbation du foyer cérébral correspondant au conflit se traduit essentiellement dans les organes
périphériques : au niveau du foyer lui-même, il s'agit seulement d'un dysfonctionnement. Par
contre dans la deuxième phase, outre les manifestations liées à la vagotonie, la réparation du foyer
cérébral y entraîne des conséquences qui justifient quelques précisions.
Concrètement, dans le foyer cérébral en restauration, il se forme un œdème transitoire ainsi
qu'une prolifération de la glie. Cette glie est un autre tissu du cerveau; elle n'a pas les propriétés
d'emmagasiner et de véhiculer l'information comme les cellules nerveuses (neurones) mais possède
un rôle de soutien, de nutrition, d'isolement et de réparation du tissu nerveux proprement dit. La
"congestion" du foyer en phase de solution est liée à l'importance du conflit et peut donc aller
jusqu'à présenter l'apparence d'une "tumeur cérébrale", bien visible à un examen d'imagerie
médicale comme le scanner ou la résonance magnétique nucléaire. Mais outre l'œdème qui en
compose la majeure partie, les proliférations diagnostiquées ne concernent que les différents types
de cellules gliales puisqu'un neurone ne peut plus se reproduire. Ces "tumeurs" témoignent de la
deuxième phase réparatrice de la maladie complète, et plus précisément de la réparation au niveau
cérébral; elles suivent le cycle de cette deuxième phase au terme de laquelle elles peuvent laisser des
cicatrices inoffensives. Pendant leur développement par contre, elles peuvent entraîner diverses
complications.
Vu les limites spatiales imposées au cerveau par la structure du crâne, I'oedème du foyer peut
donner lieu à des phénomènes de compression du foyer lui-même et du tissu nerveux environnant;
cette dernière éventualité expliquant la possibilité de troubles fonctionnels dans des organes qui
n'ont pas de lien direct avec le conflit d'origine. Cette compression est à l'origine de toute une
série de symptômes que l'on observe dans toutes les affections mais qui peuvent énormément
varier suivant la localisation et l'ampleur du phénomène: maux de tête, vertiges, fièvre, troubles de
la vue et d'autres sens, sensations étranges dans la tête etc... Dans les cas plus importants:
syncopes, comas, crises épileptiques, "thromboses" etc... C'est ici par exemple l'origine de la mort
dans l'infarctus du coeur où l'arrêt cardiaque est dû à une compression trop forte dans la zone
cérébrale touchée par un conflit de devoir se battre. Mais insistons sur le fait que l'oedème et ses
complications sont proportionnels à l'ampleur du conflit. Et pour garder l'exemple de l'infarctus,
celui-ci peut être minime voire même passer inaperçu si le conflit a été peu important.
Malgré le grand nombre d'organes de notre corps, les tissus qui les composent se ramènent
seulement à quelques grands types ayant chacun son mode de détérioration (pendant la phase
conflictuelle) et son mode de réparation (pendant la phase de guérison). En simplifiant quelque
peu, une maladie complète peut présenter trois cas de figure.
Dans le 1° cas. Ia phase conflictuelle amène une prolifération des cellules. L'organe atteint
développe donc une tumeur dont l'évolution est proportionnelle à l'intensité et à la durée du
conflit. La distinction classique entre tumeur bénigne et maligne ("cancer") est seulement
descriptive. Rappelons que la première serait plus modérée tout en restant toujours sur son site
d'origine tandis que la seconde serait plus rapide et avec une tendance à se généraliser par
essaimage. En réalité la tumeur se développe plus ou moins vite suivant l'intensité du conflit et
aussi longtemps que celui-ci n'est pas résolu. Cette tumeur concerne seulement l'organe dont la
zone directrice du cerveau est perturbée et la notion classique de "métastase" n'est qu'une des
nombreuses hypothèses destinées à combler l'incompréhension dans l'origine de ce qu'on appelle
cancer: si un patient présente plusieurs localisations tumorales, cela signifie qu'il a eu plusieurs
conflits et donc plusieurs atteintes cérébrales.
Après la solution du conflit, il y a deux possibilités. Comme nous le verrons dans la quatrième loi,
si l'organisme dispose des microbes adéquats, il y aura réduction de la tumeur avec tous les signes
d'inflammation et d'infection que cela suppose, y compris les nombreuses modifications sanguines
qui témoignent simplement de cette destruction. Sinon la partie saine de l'organe procédera à un
enkystement de la tumeur qui restera à jamais inactive sauf si le conflit est à nouveau restimulé.
Une liste exhaustive de tous les organes et des conflits correspondants dépasseraient largement le
cadre de ce très court résumé mais citons quelques exemples de ce mode pathologique: la plupart
des muqueuses digestives, la couche profonde de la peau, les alvéoles pulmonaires, la partie
glandulaire du sein etc...
Dans le 2° cas. on se trouve devant un schéma quasiment inversé. Pendant la phase conflictuelle,
I'organe subit une destruction (ulcération, nécrose, perte de substance) et ici la guérison va
entraîner une prolifération cellulaire destinée à combler les pertes de substance; cette prolifération
peut consister en une simple cicatrisation ou avoir l'aspect d'une véritable "tumeur" parfois très
volumineuse. Les microbes (dont nous reparlerons à propos de la quatrième loi) interviennent
également pour déblayer les lésions préalablement à la reconstruction et accélérer cette
reconstruction. Ici la tumeur a donc une signification tout à fait favorable puisqu'elle témoigne
d'une réparation et ne se développe qu'après la solution du conflit. Elle peut être tout aussi rapide
et importante que dans le premier cas de figure et dans une conception médicale selon laquelle
toutes les tumeurs sont pathologiques, le phénomène de guérison sera alors apprécié comme peu
grave si la tumeur est jugée bénigne ou très grave si son ampleur amène le diagnostic de cancer. La
tumeur de réparation dépasse souvent en proportion la destruction préalable de l'organe mais elle
est toujours à terme, c'est-à-dire que sans récidive du conflit, elle est toujours destinée à s'arrêter.
Elle s'accompagne également de phénomènes inflammatoires (et notamment d'adhérences aux
tissus voisins) qui s'estompent complètement quand le processus est terminé.
Quelques exemples: I'os et la moelle osseuse, la couche superficielle de la peau, les muscles, les
ganglions, les conduits excréteurs des glandes (y compris le sein où il est donc important de savoir
à quel cas de figure on a affaire), les bronches, etc...
Au vu de ces deux premiers cas de figure, on peut déjà saisir les tragiques conséquences que peut
avoir la prise en considération des seuls symptômes organiques : annoncer au patient qu'il est
envahi par un cancer dans le cas où il est en fait dans la phase, souvent pénible, de réparation et
encore moralement fragile après la solution de son conflit, c'est risquer de le voir plonger dans un
vécu encore bien plus dramatique que celui qui était à l'origine de l'atteinte initiale.
Dans le 3° cas. il n'y a ni prolifération ni destruction pendant la phase conflictuelle mais seulement
arrêt de fonctionnement, réversible après la solution du conflit. Ce mode concerne surtout les
tissus ayant une activité nerveuse: dans les organes des sens, dans les tissus corticaux responsables
de la sensibilité et de la motricité etc...
Ces trois premières lois donnent déjà une tout autre dimension au concept de maladie. Jusqu'à
présent on entendait par ce terme un ensemble de symptômes concomitants et qui étaient toujours
jugés défavorablement. En d'autres mots, être malade, c'était présenter des anomalies objectives
(gonflements, nécroses, inflammations...) et/ou subjectives (douleurs, sensations inhabituelles,
malaises divers...); anomalies qui n'avaient que des origines inconnues, hasardeuses ou statistiques
et qu'il fallait combattre pour guérir. Il s'agit maintenant d'interpréter correctement le sens de tous
les symptômes en les rattachant à l'une des deux phases de la maladie complète, en fonction du
tissu atteint. L'inconfort proprement dit peut accompagner la première phase (par exemple
l'estomac qui nous fait souffrir pendant la phase conflictuelle) mais c'est plus souvent dans la
deuxième phase réparatrice que le patient consultera et que son vécu sera "complété" par un
diagnostic du mal dont il est victime.
Cet inconfort plus fréquent dans l'autoguérison s'explique physiologiquement par tous les
processus d'inflammation (gonflements, œdèmes, tumeurs de réparation...), de nettoyage
microbien, de compression du tissu cérébral, de lassitude etc... Ce "décalage" entre conflit et
inconfort est même un "atout" dans le mécanisme de la maladie. Car le déclenchement d'un
conflit majeur est en somme celui d'un sursis et d'un compte à rebours: I'individu doit résoudre
son conflit pour survivre. S'il avait toujours la perception de la souffrance physique de ses organes
en plus de la douleur psychique de son ressassement (où il cherche la solution), il aurait beaucoup
moins de chance de s'en sortir. Quand il est par contre soulagé de son conflit, il peut alors mieux
se consacrer à la réparation laborieuse.
SCHÉMA RÉCAPITULATIF: LES DEUX PHASES DE LA MALADIE COMPLÈTE
ET LA NATURE DES SYMPTÔMES DANS CHAQUE PHASE. RÔLE DES
MICROBES
QUATRIÈME LOI. LE RÔLE DES MICROBES
Les hypothèses relatives à l'aspect infectieux de nombreuses maladies se sont tellement bien
établies dans la pensée courante qu'elles sont devenues des dogmes tout aussi inviolables que ceux
du cancer. Il peut donc être utile de rappeler les grandes étapes qui ont permis d'ancrer cette
théorie de l'infection et de constater qu'ici aussi, le malade est étudié et abordé comme une
machine sans âme.
Les microbes furent "scientifiquement" découverts dans la seconde moitié du siècle dernier et
décrits comme des êtres vivants de taille microscopique mais doués de la plupart des propriétés de
la vie: mobilité, nutrition, respiration, excrétion, reproduction etc... On les reconnut vite comme
responsables de phénomènes banals tels que fermentations et putréfactions mais c'est l'aspect
médical qui nous intéressera ici. On les voyait en effet pulluler chez de nombreux malades
présentant entre autres de la fièvre et des sécrétions purulentes. Divers tableaux pathologiques
furent ainsi reliés à l'infestation de microbes spécifiques. Plus tard, le perfectionnement de la
microscopie électronique permit d'observer des micro-organismes encore plus petits qu'on appela
virus. Ceux-ci, contrairement aux autres microbes (champignons, bactéries), sont considérés à la
frontière du règne vivant dans la mesure où ils possèdent bien un matériel génétique mais sont
incapables de se reproduire sans utiliser le système de reproduction d'une autre cellule.
Entre-temps le progrès incessant de la biochimie apporta des renseignements de plus en plus
complexes sur les réactions de nos cellules - et particulièrement les globules blancs - face à ces
microbes: quand ceux-ci pullulaient chez des malades, on assistait à un énorme remue-ménage
dans ces globules blancs, accompagné de la synthèse de nombreuses substances et de phénomènes
de destruction des microbes. Il en résulta la conception du système immunitaire qui est notre
défense naturelle contre des ennemis invisibles et d'autant plus dangereux qu'ils se transmettent
d'un malade à un bien portant qu'ils risquent de contaminer.
La dernière étape qui viendra "confirmer" la théorie infectieuse est l'avènement des médicaments
destinés à épauler notre système immunitaire jugé quand-même trop souvent défaillant: les
antibiotiques et produits assimilés. Ces médicaments tuaient les microbes ou empêchaient leur
multiplication in vitro, c'est-à-dire dans les cultures de laboratoire et soulageaient souvent des
symptômes in vivo, c'est-à-dire chez les malades infectés. Les développements du catalogue des
micro-organismes, de la biologie moléculaire et de la médiatisation du savoir médical ont fait le
reste: aujourd'hui, la culture de l'homme civilisé est complètement imprégnée de celle des
microbes... pour sa plus grande peur.
Cette vision du phénomène infectieux peut sembler très logique mais de nombreux chercheurs y
ont pourtant relevé des incohérences, des lacunes et des questions troublantes. Résumons-les très
brièvement. Si beaucoup de microbes sont responsables de nos maux, infiniment plus nombreux
sont ceux inoffensifs et même indispensables à la vie comme les milliards de germes qui peuplent
en permanence notre corps: il y a donc des bons et des mauvais microbes. Dans beau coup de
maladies infectieuses, ce sont nos propres microbes habituels qui se mettent à proliférer: des bons
microbes peuvent donc devenir méchants. Il y en a même qui deviennent "résistants" aux
antibiotiques. Beaucoup de bactéries et surtout de virus changent de conformation et de
propriétés: pourquoi ces mutations, dont le HIV notamment est un champion ? La contagion
obéit plus au hasard des statistiques qu'à des règles constantes et la présence dans le corps de
germes réputés dangereux ne conduit pas nécessairement à la maladie: pourquoi une telle
différence de "sensibilité" et de "virulence" d'un individu à l'autre ? Quelques audacieux au début
de ce siècle ont même ingéré des cultures de germes prélevés sur des patients morts de choléra sans
pour cela être malades eux-mêmes.
La tendance générale à laquelle aboutit ces considérations critiques rejoint la citation de Claude
Bernard: "Pasteur s'est trompé. Le microbe n'est rien. C'est le terrain qui est tout". Et de discourir
sur l'équilibre écologique entre le microbe et son hôte et tous les facteurs susceptibles de perturber
cet équilibre. Face à ces constatations "sur le terrain", la science décrit toujours plus à fond les
heurts et malheurs d'un système immunitaire censé avoir le monopole de la défense et donc de cet
équilibre. Mais tout ceci ne consiste qu'à déplacer le problème: pourquoi la faiblesse ou la force de
notre immunité ?
Dans le cas du sida, la théorie du HIV permettrait à priori de renouer avec le dogme pasteurien
du coupable unique puisque ce virus attaquant l'immunité elle-même, la question de l'équilibre
passait à l'arrière-plan. Malheureusement, I'observation des faits vient encore et toujours déranger
les hypothèses de laboratoire comme nous l'avons vu dans le chapitre précédent: il devient
nécessaire de recourir à des cofacteurs et l'on reparle de causes multifactorielles et d'équilibre
virus-hôte...
C'est la quatrième loi biologique qui va nous permettre de sortir de ce labyrinthe théorique. Ceci
en intégrant toujours ce chaînon manquant qu'est le psychisme - ou plus exactement la triade
psychisme, corps, cerveau - et en se basant uniquement sur des faits d'observation vérifiables. "Le
système ontogénétique des microbes" nous montre deux réalités: les microbes n'interviennent qu'en
deuxième phase et se répartissent suivant l'origine embryonnaire des tissus (I'ontogenèse).
Les microbes ne se mettent à proliférer qu'après la solution du conflit et donc sur ordre du cerveau
qui a dès lors inversé son mode de fonctionnement désormais orienté vers la réparation. Ils
participent donc à la guérison des organes préalablement atteints pendant la phase conflictuelle.
Leur "travail" consiste à détruire, nettoyer ou colmater les lésions; ceci bien sûr dans un climat
inflammatoire dont l'inconfort sera proportionnel au travail à réaliser. A défaut de ces
collaborateurs, la guérison sera seulement plus lente et/ou incomplète. Si on les neutralise
artificiellement par des médicaments, ils reprendront par après leur activité si la deuxième phase
n'est pas terminée; ce qui sera alors diagnostiqué comme une "récidive". La contagion pure n'est
qu'une expérience limitée de laboratoire: un individu ne peut être contaminé tout en développant
une infection qu'en deuxième phase de sa maladie et l'ampleur de son infection sera déterminée
par l'ampleur des dégâts acquis au terme de sa phase conflictuelle et non par la virulence du germe
en soi ou de l'infection observée chez le "contaminateur". Le plus souvent ce sont nos propres
microbes qui vont proliférer à l'endroit et pour le temps déterminés par notre ordinateur cérébral.
Mais de nombreux germes sont latents à l'état endémique, prêts à nous "envahir" dès que nous en
avons besoin.
Chacun de nos tissus dérive d'un des grands feuillets embryonnaires et c'est cette origine qui est le
critère de choix des différents types de microbes. Sans entrer ici dans les détails, précisons quand-
même que les champignons et mycobactéries détruisent les proliférations qui ont lieu en phase
conflictuelle; c'est par exemple le rôle du bacille tuberculeux qui élimine les tumeurs intestinales,
pulmonaires ou hépatiques. Les bactéries assument - suivant les tissus - un rôle analogue de
destruction en cas de prolifération pendant le conflit ou un rôle de restauration dans des cas de
nécrose pendant le conflit. Enfin les virus contribuent à combler les pertes de substances dans les
tissus ulcérés pendant la phase conflictuelle.
Avec cette quatrième loi, que reste-t-il du système immunitaire ? Seulement les faits incontestables
que sont les nombreuses modifications biologiques observées mais qu'il faut recadrer dans une vue
plus globale: le système immunitaire est un mécanisme de modulation du travail microbien.
Pendant la phase conflictuelle, il est au repos, quels que soient les dégâts et l'affaiblissement de nos
organes. Dès la solution du conflit, il laisse proliférer et œuvrer les microbes pendant la phase
réparatrice pour les "congédier" quand celle-ci est terminée. C'est donc seulement dans cette
deuxième phase que l'on assiste à cette intense activité des globules blancs qui "accompagnent et
contrôlent les micro-ouvriers".
Un tel système de modulation est nécessaire car les microbes sont des organismes vivants
autonomes et prolifèrent donc naturellement. L'équilibre hôte-microbe, c'est la convivialité entre
les grands organismes et les micro-organismes, qui date de l'émergence du monde vivant et ne
peut se maintenir qu'en fonction des lois biologiques qui règlent le fonctionnement des ensembles
vivants. Cette convivialité n'est qu'un cas particulier de l'équilibre existant dès qu'il est question
d'une population de cellules: sans même parler de microbes, les cellules de nos tissus sont déjà
soumises à des règles ancestrales de reproduction. Pendant notre développement embryonnaire,
nous passons de la taille microscopique d'une seule cellule à trois ou quatre kilos et cela en neuf
mois: pourquoi à cinquante ans, n'atteignons-nous pas la taille d'une maison ? Au lieu d'un tel
prolongement, notre courbe de croissance s'infléchit jusqu'au sortir de la puberté pour ne
permettre finalement que le remplacement des cellules mortes de par leur cycle propre de
vieillissement ou la destinée de leur fonction. Or ces ordres de régulation (y compris ceux de la
maturation pubertaire) émanent des cellules du système nerveux (qui sont d'autre part les seules à
ne plus pouvoir se reproduire !). Comment peut-on alors encore ignorer le rôle du cerveau dans
cette "reprise" de multiplication qu'est le phénomène tumoral ? C'est en observant la constante
relation entre le fonctionnement des microbes, des organes, du cerveau et du psychisme que le Dr
Hamer a pu retrouver les grandes lois biologiques qui montrent toute la cohérence de la santé, de
la maladie et du passage réversible de l'une à l'autre.
L'IMPACT DES SYMPTÔMES ET DES CONCEPTIONS MÉDICALES
Si les manifestations physiques de la maladie ont comme origine le vécu psychique et si la
guérison commence après cette modification du vécu qu'est la solution du conflit, il n'en reste pas
moins que la vie psychique ne s'arrête pas et que le "ressenti" du patient demeure sensible à tout
nouveau choc éventuel. Il s'agit donc de porter attention à la fac, on dont le patient va vivre sa
maladie et notamment sa phase de réparation souvent plus pénible que la phase conflictuelle.
Une première possibilité concerne l'impact sur le malade de ses propres symptômes qu'il vivrait
donc de manière conflictuelle. Si le vécu subjectif de ces symptômes est de même nature que le
conflit initial, il peut y avoir un cercle vicieux plus difficile à résoudre. Exemples: I'impotence
d'une affection articulaire qui ravive le conflit de manque d'agilité; les paralysies qui ravivent le
conflit de ne pas pouvoir fuir sa situation; I'apparition d'une lésion cutanée qui ravive le conflit de
souillure ou de séparation etc... Et si le vécu amène des chocs d'une autre nature et donc d'autres
symptômes, cela rajoutera alors à la complexité du tableau clinique. Ce risque de cercle vicieux n'a
guère de rapport direct avec l'impact médical proprement dit mais il peut être influencé par les
croyances du patient en la matière.
Bien plus fréquent et important est l'impact des conceptions médicales sur le psychisme de
l'individu. Les populations les plus civilisées qui héritent des connaissances scientifiques couvent
déjà toute une série de hantises médicales: artériosclérose, accidents vasculaires, dégénérescence
cérébrale, microbes divers avec le HIV en tête de liste etc... Et surtout le cancer: cette tumeur
irréversible, d'origine inconnue, anarchique dans sa tendance à envahir d'autres organes et qui
justifie les thérapeutiques les plus incisives. Toutes ces craintes constituent une toile de fond sur
laquelle prendront naissance les pires conflits à la suite de certains diagnostics.
Il faut bien saisir que des mots comme "cancer" n'ont pas du tout la même coloration subjective
pour le médecin et le patient. Pour le médecin dans l'exercice de sa profession, c'est d'abord un
diagnostic parmi d'autres dans le catalogue descriptif des pathologies. Mais sa bonne foi dans
l"'objectivité" de ce diagnostic et son désir d'aider le patient à l'assumer n'empêche pas que pour le
patient, le cancer est synonyme de menace grave, de souffrance, de mutilation, de mort.
Prenons comme premier exemple l'itinéraire aussi triste que fréquent, d'une femme ayant une
tumeur mammaire suite à un drame conjugal. Si cette tumeur a entraîné l'ablation du sein et que
la femme ne surmonte pas le choc de cette amputation, le conflit de dévalorisation dans sa
féminité se traduira par un cancer osseux. Celui-ci n'a donc rien à voir avec la lésion du sein mais
procède d'un nouveau conflit d'une tout autre nature. Vu le suivi intensif dont bénéficie cette
patiente, ces lésions osseuses seront souvent découvertes avant même que la solution de ce
deuxième conflit ne provoque les douleurs caractéristiques de l'os qui se répare. On lui justifie un
traitement complémentaire pour cette extension de son cancer que sont ces "métastases osseuses".
C'est alors un troisième choc encore différent: la peur de mourir devant la progression d'un mal
pour lequel tout ce qu'elle a déjà enduré se révèle inutile. Ce conflit de peur induit des
proliférations dans les alvéoles pulmonaires. Si elle n'a pas la chance de faire rapidement une
pneumonie qui témoignerait du nettoyage microbien de ses lésions après la solution de ce dernier
conflit, le diagnostic de nouvelles métastases, à présent pulmonaires, sonnera le commencement de
la fin: c'est ici une réactivation du troisième conflit qui verra flamber les lésions correspondantes
aux poumons.
La fin de ce premier exemple introduit à une règle simple que le lecteur aura sans doute déjà
déduite: si l'impact psychique du diagnostic est de même nature que le conflit initial à l'origine de
la maladie diagnostiquée, ce diagnostic aggrave la maladie en question (sinon il provoquera
d'autres conflits et donc d'autres affections). Prenons ici un deuxième exemple très typique: la
sclérose en plaques. A l'origine de cette pathologie, il y a un conflit de ne pas pouvoir supporter
une situation et surtout de ne pas pouvoir y échapper. La fréquence et l'intensité des accès
dépendent des aléas du conflit et le patient récupère en général totalement. Comme le diagnostic
n'est souvent posé que plus tard, cette première période peut durer des années. Mais au jour de la
révélation, et au delà des grands discours, le vécu du patient peut se résumer en quelques mots: "Je
suis atteint d'une dégénérescence progressive de mon système nerveux. On ne sait pas d'où ça
vient. C'est incurable". Et c'est bien ici un conflit de même nature: comment supporter le spectre
de la chaise roulante et comment y échapper puisque la science est unanime ?
Nous avons surtout évoqué l'impact iatrogène (du grec iatros, c.à d. dû à la médecine) à propos des
pathologies graves mais il doit être pris en considération dans tous les cas: sentiment
d'amoindrissement de se voir étiqueté "arthrosique" alors qu'on a seulement résolu quelques
conflits de dévalorisation; crainte pour son cœur parce qu'on a réchappé d'un infarctus qui est le
dernier stade après un conflit de devoir se battre; inquiétudes morbides à propos de son immunité
parce qu'on a passé une période de conflits chaque fois résolus et ayant fait appel à l'aide
microbienne etc... Cet impact iatrogène étant au cœur du phénomène sida, nous y reviendrons
dans le dernier chapitre.
Ceci nous amène à réfléchir sur le sens et le danger d'un diagnostic purement descriptif. Des
diagnostics comme infarctus, cancer, accident vasculaire cérébral, sclérose en plaques et surtout
aujourd'hui sida nous font automatiquement plonger dans notre mémoire pour en repêcher les cas
les plus terrifiants que l'on aura vus, lus ou entendus; ce qui ne fera qu'amplifier toujours la crainte
de la maladie. Avec un bon sens élémentaire, on devrait au moins compléter un diagnostic
classique avec une cotation de gravité suffisamment précise. Et dans ce cas, on préférerait de loin
avoir une sclérose en plaques ou un "cancer" dont le conflit n'a duré qu'une semaine plutôt qu'une
crise d'arthrose ou une bronchite dont le conflit a duré six mois... et à la condition toutefois d'avoir
compris le processus de la maladie en général.
Une remarque encore sur le dépistage pour lequel les campagnes de publicité augmentent dans le
corps médical, ce qui amène donc le public à y recourir de plus en plus fréquemment. Cette
pratique est logique quand on considère que la majorité des tumeurs restent longtemps sans
manifestations cliniques et qu'une tumeur jugée cancéreuse - et donc ne pouvant s'arrêter d'elle-
même - doit être extirpée du corps pour avoir une chance de guérir. Mais les lois biologiques nous
font comprendre d'autres réalités: les cancers sont parfaitement réversibles dès que le conflit est
résolu et se transforment alors souvent en tumeurs bien enkystées, inoffensives et inactives. De
même, la présence d'anticorps témoigne bien du contact avec un micro-organisme mais ce contact,
qu'il ait donné lieu à un travail infectieux ou qu'il n'ait été qu'un simple passage sans conséquence,
n'est le plus souvent qu'une mémoire de notre organisme qui identifie tous les visiteurs. D'autre
part, parmi les gens qui ont déjà vécu quelques dizaines d'années, qui n'a pas vécu l'un ou l'autre
conflit important de quelques semaines ou quelques mois et passé à l'époque plus ou moins
inaperçu ? Et qui ne possède donc pas quelque part dans son corps un polype, un kyste ou une
tumeur quelconque qui a le même signification... qu'un cratère de bombe cinq mois ou dix ans
après l'explosion qui eut lieu pendant une guerre. Pour ces patients qui ont souffert à une époque
de leur vie mais qui ont retrouvé leur rythme de croisière, le dépistage (de plus en plus performant
dans la détection des "anomalies") les plonge brutalement dans un cauchemar d'anxiété et souvent
de mutilation et de traitement astreignant. Concrètement, les tumeurs qui évoluent en phase
conflictuelle active finiront par se manifester cliniquement et dans ce cas le geste essentiel est
d'aider le patient à résoudre son conflit. Et la majorité des tumeurs se manifestent surtout en
phase de solution par suite des phénomènes inflammatoires et/ou infectieux qui accompagnent
cette réparation. Si l'on tient à se faire dépister, autant le faire lucidement en cherchant d'abord à
savoir si l'anomalie éventuellement détectée est vraiment évolutive ou s'il s'agit seulement d'une
simple séquelle résiduelle. Le meilleur dépistage est encore de faire un tour d'horizon de
l'existence actuelle du patient et d'explorer son état psychique, nerveux et général.
LE DIAGNOSTIC ET LA THÉRAPEUTIQUE
La médecine s'exerce concrètement sous ses deux facettes que sont le diagnostic et la
thérapeutique et les deux aspects sont reliés: quelles que soient les méthodes employées, on traite
une maladie suivant la conception qu'on en a. Et sous cet angle, toute approche médicale est
logique et cohérente. Ainsi il est logique de suivre un régime ou de prendre des médicaments pour
faire baisser le cholestérol à partir du moment où l'augmentation de cette graisse dans le sang est
vue comme un facteur de risque de l'infarctus cardiaque. Il est logique de proposer un traitement
complémentaire de chimiothérapie après l'ablation d'un cancer dans la mesure où celui-ci est
considéré comme pouvant essaimer partout dans l'organisme. Il est logique aussi de prescrire au
patient des examens de contrôle pendant les années qui suivent cette ablation puisque ne sachant
d'où vient ce cancer ni où il en est (est-il en évolution ? y a-t-il des métastases en route ?...), on ne
peut que traquer une récidive tout aussi inexpliquée. Il est logique enfin de dépister les séropositifs
censés être en danger de mort et surtout vecteurs de mort pour les autres.
Mais ces thérapeutiques apparaissent comme totalement inadaptées dès le moment où les
postulats sur lesquels elles s'appuient s'avèrent inexacts. La compréhension des lois biologiques et
leur maniement amène à une toute autre attitude. Le cholestérol est un mécanisme de réparation
des fissures vasculaires qui apparaissent en phase conflictuelle et il ne monte qu'en deuxième
phase. Un "cancer" est soit une tumeur en phase conflictuelle et l'essentiel est alors d'aider le
patient à résoudre son conflit soit une tumeur de réparation qui se stoppera d'elle-même. Et on
peut savoir avant même d'opérer si le patient récidivera en examinant l'état de son conflit. Enfin
dépister un séropositif, c'est surtout risquer de provoquer un Syndrome Iatrogène de
Dévalorisation et d'Angoisse.
Le diagnostic classique est comme l'examen de la partie surnageant d'un iceberg: I'examen -
essentiellement descriptif - de tous les symptômes apparents mais sans tenir compte de leur
origine, de leurs liens dans l'histoire du patient et de la globalité de l'être souffrant. Le
changement consisterait à investiguer les trois niveaux de la triade pour bien comprendre toutes
les, manifestations et voir dans quelle phase de la maladie on se trouve. Précisons ici que dans
l'examen du cerveau, le scanner est un élément très utile car les foyers perturbés y sont marqués,
avec des images différentes suivant les stades du conflit.
La thérapeutique découle de la compréhension complète du cas, ce qui permet de mieux savoir ce
que l'on fait exactement. Notre propos n'est pas de discuter sur la valeur intrinsèque de telle ou
telle technique et à priori tous les moyens thérapeutiques sont envisageables. Il s'agit d'abord de
savoir dans quelle phase de sa maladie se situe le patient et ensuite de le "traiter" aux trois niveaux
psychique, cérébral et organique.
Sur le plan psychique, c'est l'aider à résoudre son conflit si cela n'est pas déjà fait. Et ici, il n'y a
pas de "recettes" toutes faites: face à la situation psychique unique et personnelle du patient, c'est
aussi en tant que simple être humain que le praticien interviendra. Au lieu de technique, on
pourrait plutôt parler de relation humaine avec tout ce que cela implique de bon sens,
d'explication, d'information, de conseil ou suggestion, de discussion mutuelle pour trouver une
solution pratique, de disponibilité etc... Mais dans la scène spontanée de la vie, la plupart des
conflits se résolvent et cela par suite de plusieurs facteurs entremêlés: I'individu a trouvé en lui les
ressources nécessaires; il a bénéficié d'une aide dans son entourage; les circonstances ont changé en
sa faveur etc... Et vu l'inconfort plus fréquent en phase d'autoguérison, ce sera plus souvent à ce
stade qu'il consultera. L'attitude sera alors de lui faire comprendre, de le rassurer et de l'aider à
assumer son nouveau vécu.
Sur le plan cérébral, on veillera aux complications éventuelles dues aux phénomènes de
compression du tissu nerveux par suite de l'œdème transitoire dans le foyer qui se répare.
Sur le plan organique, il peut être nécessaire de recourir à divers médicaments pour soulager mais
en évitant de trop contrarier des processus réparateurs. Dans le domaine de l'infection, son
ampleur étant proportionnelle à celle de la réparation (et donc de la détérioration survenue
pendant la phase conflictuelle), il peut parfois être justifié de la "freiner" pour cause de trop grand
inconfort, voire de danger si l'organisme ne peut la supporter. C'est ici par exemple la différence
entre une tuberculose qui passerait inaperçue après un conflit mineur et celle qui voit le malade
"cracher ses poumons" pendant des mois suite à un conflit très prolongé. D'autre part, une aide
médicale peut être nécessaire quand l'infestation a eu lieu avec des microbes non prévus par notre
écologie propre, comme les germes tropicaux pour un européen.
Hormis l'urgence vitale, et aussi bien dans les deux phases, I'intervention chirurgicale est le plus
souvent contre-indiquée voire dangereuse par l'affaiblissement organique et les conflits de
mutilation qu'elle provoque. Le plus haut risque est après la solution d'un conflit majeur car
l'anesthésie générale peut gravement compromettre les capacités de récupération cérébrale (en
aggravant l'intense vagotonie, normale dans cette situation). Ce n'est qu'après l'achèvement
complet de la guérison qu'une opération, pour des raisons d'esthétique ou de confort, peut être
effectuée sans risque.
CHAPITRE 3
LE "SIDA"
Dans ce troisième chapitre, nous revenons au thème proprement dit de la brochure avec
l'approche développée dans les pages précédentes. Pour éviter tout malentendu, rappelons encore
les grandes lignes de la démarche qui sera suivie. Il ne s'agit pas d'expliquer le mécanisme d'une
nouvelle maladie mais d'expliquer les symptômes physiques que l'on rencontre habituellement
chez les malades diagnostiqués de sidéens. Et si nous n'allons pas aborder le sida comme une
maladie en soi, ce n'est pas à cause des lacunes, des incohérences et du désespoir associés à cette
théorie mais parce qu'on n'y tient pas compte des lois biologiques concrètes et vérifiables. Or ce
sont ces "clefs" qui vont nous permettre de remettre de l'ordre et de comprendre le fatras de
symptômes classiquement reliés au sida.
Nous ne développerons plus de discussion sur la théorie du sida mais nous passerons en revue les
principales pathologies que l'on associe à ce diagnostic: celles de la moelle osseuse, des ganglions,
de la peau, des muqueuses respiratoires et digestives etc... Ceci sera une application des lois
biologiques, une simple liste d'illustrations de ces lois où l'on tiendra toujours compte de la
globalité de l'individu et donc de son psychisme.
LE CONFLIT DE BASE
Avant d'en arriver à ce niveau de détail dans l'analyse des multiples lésions, il est indispensable de
faire une sorte de synthèse du phénomène sida en se penchant sur le vécu subjectif commun des
malades: un détour capital qui nous introduit d'emblée au plus profond du sujet.
Que peut-il se passer dans le psychisme d'un individu qui se croit soudainement condamné à
mort tout en ignorant l'échéance exacte ? Qui en plus peut en entraîner d'autres vers le même sort
? Qui doit donc renoncer à l'expression naturelle et spontanée des rapports intimes ? Qui est sans
cesse médicalisé et tenu à l'écart par la société ? Et la liste peut être allongée indéfiniment,
notamment à chaque événement que le malade reliera à son diagnostic.
On peut résumer ces questions en quelques mots: quel est l'impact sur le psychisme d'un patient
quand il apprend qu'il est séropositif ? Question secondaire pour le virologue occupé à traquer
dans ses éprouvettes les subtilités biochimiques du virus tueur. Question intéressante pour les
psychologues et toutes les bonnes volontés qui cherchent à conserver le moral du malheureux
contaminé. Question fondamentale et incontournable pour celui qui veut comprendre l'évolution
de n'importe quel cas à la lumière de la première loi biologique. Réalité enfin mais vécue par le
patient lui-même, qui est le seul en fait à pouvoir répondre à cette question.
Il ne s'agit donc pas ici de donner une réponse type valable pour tous les cas parce qu'ils sont tous
différents. Un tel décidera de se battre contre la maladie et aura recours à l'AZT, la diététique, la
médecine holistique ou la prière suivant ses conceptions. Un autre le prendra plus sereinement et
même après des années de séropositivité sans problèmes, quand un spécialiste consulté à l'occasion
d'un zona lui annoncera que c'est maintenant le passage de la séropositivité au sida, il sera choqué
et n'y croira pas. Un autre encore demandera à son partenaire de le quitter pour tenter de refaire sa
vie et s'enfoncera lui-même dans un isolement de plus en plus désespéré. Beaucoup enfin
connaîtront la panique, cherchant à se faire sans cesse rassurer à la moindre "manifestation"
devenue suspecte; ce qui multipliera les examens, les traitements et les maintiendra souvent dans
un état d'anxiété.
Chacun réagira avec les ressources propres de sa personnalité mais on peut dégager deux grandes
tendances, certes simplifiées, mais qui fixent des points de repère utiles pour approfondir la
compréhension. On distingue ainsi deux types de réaction - schématiques et trop "figés",
répétons-le - à la suite du diagnostic et entre entre lesquels toutes les nuances et évolutions sont
possibles dans le temps et suivant les personnes. Les uns sombrent d'emblée dans un processus de
désespoir et d'abandon, se replient sur eux-mêmes et attendent la fin. Les autres accusent le coup
et réagissent relativement bien mais avec ce sentiment d'une épée de Damoclès suspendue au-
dessus d'eux: ce que nous appellerions un conflit en balance prêt à se réactiver à la moindre
occasion. Et c'est souvent ce qui arrive : après des mois ou années de séropositivité assumée sans
trop de difficulté, ils vivent un conflit quelconque qui se répercutera sur le corps, conformément
aux lois biologiques. Si le lien avec la séropositivité est établi par l'homme de science et pris pour
argent comptant par le patient, I'épée jusqu'alors suspendue les transperce et c'est le
commencement d'une fin qui peut survenir en très peu de temps.
Résumons, avec toutes les limitations inhérentes à l'usage des mots, le ressenti psychique propre à
la révélation du diagnostic et de ses suites dans le comportement de l'individu et de son entourage:
vécu de se sentir amoindri, limité, handicapé, déstructuré, désorienté (conflit de dévalorisation):
vécu de se sentir contaminé, souillé, sali (conflit d'atteinte à son intégrité): vécu de peur,
d'insécurité, de menace (conflit de peur); vécu de rejet, d'isolement (conflit de séparation)...
Insistons encore sur le but de toutes ces considérations sur le psychisme du malade diagnostiqué:
il ne s'agit pas de "plaquer" des conflits standards sur l'ensemble des cas mais bien d'être à l'écoute
du vécu subjectif des individus car c'est une étape essentielle dans la compréhension des
symptômes qui se manifestent dans leur organisme. Pour être complet, il faut aussi tenir compte
des symptômes éventuels préalables au diagnostic et les décoder toujours par le biais des lois
biologiques; ceci dans le cas où le diagnostic n'est pas le simple fait d'un dépistage systématique.
Mais même dans ce dernier cas, le vécu du diagnostic est un stade capital dans l'histoire globale d'un
cas.
Examinons à présent plus en détails les symptômes classiquement associés au sida. La liste n'est
pas exhaustive mais nous avons relevé les principales "sonnettes d'alarme", ce qui suffira
amplement pour introduire au nouveau mode de pensée porteur d'espoir. Les trois paragraphes
qui suivent traiteront de généralités et les autres aborderont des fonctions et organes plus précis.
L'ETAT GÉNÉRAL
Par cette expression commune, nous entendons des symptômes peu caractéristiques comme
faiblesse, perte de poids et d'appétit. Mais ces manifestations font partie de l'état de stress et sont
proportionnelles à l'ampleur du conflit que l'on ressasse. Manifestés à l'extrême, ils se nomment
cachexie, ce qui est alors une évolution finale courante dans les maladies graves.
Prenons ici un exemple dramatique pour bien fixer les idées sur cette question: un patient encore
en bon état général est opéré d'une tumeur évoluant en phase conflictuelle avec ablation complète
de l'organe atteint. Il ne peut donc plus voir se développer de prolifération dans un organe qu'il n'a
plus. Mais dans la mesure où le conflit n'est pas résolu, le dysfonctionnement de la zone du
cerveau correspondant à ce conflit et la persistance de ce conflit lui-même le laisse dans un état
psychique et nerveux inchangé. Il continuera donc à s'acheminer vers ses limites personnelles à
assumer sa situation et finira par mourir de "cachexie", toujours sans récidive apparente
(puisqu'impossible) de sa tumeur.
La notion importante que cet exemple veut illustrer est le fait que la lésion organique précise que
présente le patient est loin d'être la seule cause de sa mort éventuelle. Cette lésion est même le
plus souvent secondaire par rapport à son état psychique et cérébral: en cas de conflit majeur non
résolu, c'est la persistance d'une sympathicotonie intense qui va l'amener à la cachexie. C'est donc
ici une des multiples causes de la mort dans les maladies dites graves et qui interpellent parfois les
médecins: pourquoi également quelqu'un devrait-il mourir d'une tumeur pulmonaire de la taille
d'une petite orange (ce qui lui laisse donc plus d'un poumon et demi de sain) alors qu'on peut très
bien vivre avec un seul poumon ?
Ainsi devant une perte importante d'appétit entraînant un amaigrissement rapide et la faiblesse
consécutive, il est légitime de s'interroger sur l'état de santé d'un individu. Mais dans un
diagnostic vraiment global, il est tout aussi nécessaire de s'intéresser à sa situation psychique. On
verra souvent alors le patient témoigner d'un conflit en pleine activité. Et dans le domaine du sida,
c'est généralement le terrible conflit de se sentir comme une victime pestiférée destinée tôt ou tard à
mourir dans une situation de ghetto.
Pour ce qui est de la faiblesse, il y a lieu de faire une distinction. Pendant la période de
ressassement conflictuel, I'individu manifeste plutôt un état d'agitation: il "tourne en rond" à la
recherche d'une solution à son conflit. Si le sommeil lui fait trop défaut, si la perte d'appétit le fait
maigrir rapidement, le tout ensemble lui fera tôt ou tard atteindre les limites de son endurance et
l'état de faiblesse bien compréhensible peut devenir une cachexie finale. Mais dans cet état de
faiblesse, il rumine toujours son conflit; ceci contrairement à la fatigue, au sentiment de lassitude
(pouvant même faire penser à la "dépression") que l'on observe en deuxième phase de la maladie
quand le système nerveux branche l'organisme sur un rythme de repos qui est toujours exagéré par
rapport à une simple fatigue banale comme celle que l'on connaît après s'être "un peu trop
dépensé". Et dans ce deuxième scénario de faiblesse, I'examen psychique du patient nous montrera
que la solution du conflit est intervenue.
Enfin, dans l'appréciation de l'état général, il faut tenir compte non seulement de la situation
psychique, cérébrale et organique dues aux conflits mais aussi des facteurs externes que sont les
médicaments et notamment le groupe dont l'AZT est le plus utilisé. Celui-ci est un produit
chimiothérapique cytostatique (famille de substances qui inhibe la division cellulaire et fut mise au
point pour la lutte contre les cancers et la leucémie...). Censé détruire le principal réservoir de
HIV que sont les Lymphocytes T4, il provoque une destruction des globules blancs, de 1'anémie,
des atteintes musculaires, nerveuses etc...
LES SYMPTÔMES CÉRÉBRAUX
Nous avons vu avec la troisième loi biologique (sur la nature des symptômes en fonction des deux
phases de la maladie complète), que la solution du conflit entraînait des modifications au niveau
de la zone touchée au cerveau dès le début du conflit. Ces modifications sont des processus
réparateurs mais peuvent provoquer divers symptômes dont l'ampleur est encore une fois
proportionnelle à celle de la première phase conflictuelle.
Vu l'accumulation fréquente des conflits chez les séropositifs, il faut donc faire la part des
symptômes liés aux conflits actifs et celle des conséquences liées aux œdèmes cérébraux de
guérison. Ainsi, des troubles de la sensibilité ou de la motricité correspondent respectivement à
des conflits de ne pouvoir sentir ou de ne pouvoir bouger (c'est-à-dire poser un geste, se libérer
d'une entrave, retrouver sa liberté, fuir etc...) et trouvent leur origine cérébrale dans un
dysfonctionnement des zones corticales sensitives et motrices. Quant aux complications possibles
pendant la deuxième phase de tout conflit, nous les avons déjà abordées dans le chapitre
précédent.
LES INFECTIONS OPPORTUNISTES
Nous sommes ici dans un des concepts de base de la théorie du sida; concept qui est l'héritier en
ligne directe de la notion de système immunitaire. Après l'exposé des lois biologiques et
notamment du rôle des microbes, nous ne nous attarderons plus sur les aspects limités et
incohérents du concept d'immunité. Mais nous rappellerons une fois de plus que les infections
font partie de la deuxième phase réparatrice de la maladie complète et que leur importance est au
prorata des dégâts accumulés pendant la première phase conflictuelle.
Il n'y a donc rien d'étonnant à voir un "cancéreux en phase préterminale" passer un hiver sans
aucune infection tandis qu'un jeune sportif - par ailleurs en pleine forme - y collectionne deux
rhumes, une angine et une grippe. En examinant la triade psychisme-cerveau-organes, on
constatera que le patient cancéreux, obnubilé par son conflit majeur et non résolu, n'a pas été
sensible à d'autres conflits ou les a complètement relativisés ou en a vécu de nouveaux mais pas
encore résolus tandis que le solide patient qui se plaint que cet hiver-là, tous les microbes qui
passaient étaient pour lui, a vécu divers petits conflits de courte durée.
De même les crèches où les jeunes enfants sont censés se "vacciner naturellement" contre tous les
microbes qu'ils doivent bien côtoyer dans ces milieux de promiscuité. En fait, c'est bien plutôt un
apprentissage de tous les conflits qu'un enfant est amené à vivre dans ce nouvel environnement
humain et cela loin de la protection rassurante de l'entourage parental.
Et c'est toujours la même règle chez un séropositif: indépendamment du contrôle technique de
son système immunitaire et de ses T4 en particulier, il ne fera que les infections correspondant à
ses conflits; et seulement après les avoir résolus. Les infections apparaissant comme récidivantes
ou chroniques répondent seulement à des conflits réactivés ou plus longs et non à une dégradation
progressive de ses moyens de défense.
Dans la théorie du sida, le catalogue des infections dites opportunistes contient surtout des
infections des systèmes respiratoires, digestifs et cutanés; c'est la raison pour laquelle nous
examinerons plus particulièrement les lésions et les conflits correspondant à ces organes dans les
paragraphes suivants. Mais quelques remarques d'ordre général s'imposent préalablement.
Le lecteur aura suffisamment compris les raisons pour lesquelles nous ne croyons pas à cette
notion de maladie opportuniste mais l'examen plus attentif des infections amène à quelques
précisions. D'abord beaucoup de nos organes contiennent des tissus d'origine embryonnaire
différente. Or ces tissus différents peuvent être atteints ensemble; cela soit directement par suite
du ressenti complexe d'un même conflit qui concernera alors plus d'un tissu, soit indirectement
parce que les dégâts et les phénomènes inflammatoires du tissu touché par le conflit peuvent
entraîner quelques modifications dans les tissus juste contigus. Un exemple de ce dernier scénario
est l'aphte buccal sous-muqueux où la lésion primaire est une prolifération de la couche profonde
de la muqueuse buccale; pendant la destruction microbienne réparatrice, il y aura ouverture
(ulcération) momentanée de la couche superficielle, ce qui provoquera d'ailleurs les douleurs
typiques de l'aphte. Tout ceci explique que plusieurs variétés de micro-organismes peuvent
intervenir en deuxième phase sans pour cela devoir parler d'extension, de complication ou de
"surinfection".
Ensuite, le travail microbien s'appuyant sur le système de modulation de ce travail (régi par le
cerveau mais effectué par des tissus spécialisés), il va de soi qu'une altération importante de notre
organisme compromettra la bonne évolution de ce travail. Mais il s'agit là d'une réalité commune,
valable aussi bien pour la cicatrisation d'une plaie ou d'une fracture ou de n'importe quel processus
de réparation dans notre corps.
Le véritable enjeu de ces soi-disant infections opportunistes se situe au niveau de l'impact
iatrogène; chaque fois que dans le psychisme du patient le lien sera fait entre une infection et le
diagnostic de séropositivité ou de sida, il y aura restimulation ou extension des conflits de base (cf
1° §). Et c'est cette suite de réactivations qui l'amènera progressivement à la dégradation fatale.
Dans les cinq paragraphes suivants, nous aborderons cinq fonctions organiques distinctes et cela
en gardant le même canevas: rappel de quelques notions anatomiques indispensables, évocation
des conflits qui les concernent et descriptions des modifications observables dans chacune des
deux phases de leur maladie complète. A propos des explications sur les conflits correspondants, il
faut ajouter ici deux précisions complémentaires.
D'abord la relation entre conflit de telle nature (par exemple: dévalorisation, peur, séparation...) et
pathologie de tel organe peut sembler trop simpliste ou réductrice mais cela est lié à l'usage même
des mots et au côté vulgarisateur des explications. Des "équations" comme "atteinte osseuse =
conflit de dévalorisation" ou "atteinte de l'épiderme = conflit de séparation" ne sont que des
indications générales, des guides ou des orientations et qui utilisent des termes génériques. Nous
avons déjà insisté au début du deuxième chapitre: la seule réalité psychique à prendre en compte est le
ressenti subject (personnel, intime et unique) du patient. Ainsi dans un vécu de dévalorisation, il y a
quantité de nuances (qualitatives autant que quantitatives) qu'il faut aller rechercher dans les
expressions mêmes du patient et qui justifieront les multiples façons dont l'organe fera sa
prolifération, sa destruction ou son arrêt de fonctionnement. Nous reviendrons sur ces nuances
dans chaque paragraphe.
Ensuite, si beaucoup de nos organes sont uniques ou binaires, il y en a aussi qui s'étendent dans
l'ensemble de notre organisme comme le squelette, la peau, les vaisseaux etc... Dans ce cas, il s'agit
de comprendre non seulement la nature du tissu atteint mais également la localisation: pourquoi
une arthrose à la nuque, à la hanche ou au pied ? Pourquoi un eczéma au bras, à l'abdomen ou à la
cuisse ? Ici aussi, ce sera l'analyse fine du vécu subjectif de chaque individu qui pourra nous
éclairer.
L'OS ET LA MOELLE OSSEUSE
Le tissu osseux et le tissu médullaire sont intimement liés à divers points de vue. D'abord
géographiquement puisque la moelle occupe le centre des os où elle a comme fonction de
fabriquer les cellules qui iront dans le sang: les globules rouges, les globules blancs et les
plaquettes. Ensuite l'aire cérébrale à laquelle ils sont reliés se situe dans la même région qui s'étale
longitudinalement dans la moelle du diencéphale: les parties antérieure, médiane et postérieure
gérant respectivement les parties supérieure, moyenne et inférieure du squelette. Enfin le conflit
les concernant est de la même nature: un conflit de dévalorisation de soi.
Le conflit de dévalorisation dont il est question ici est particulièrement impliquant pour celui qui
le vit; ceci par opposition à des conflits moindres comme celui que nous évoquerons à propos des
ganglions. Nous avons déjà précisé que l'observation d'un tel conflit dans l'atteinte osseuse est
purement empirique et que c'est la constance de cette relation conflit-maladie, et de toutes les
autres relations conflit-maladie, qui en a fait une loi biologique. Mais les seules explications - si
cohérentes fussent-elles - sont souvent moins convaincantes que l'expérimentation personnelle.
On peut donc inviter le lecteur à se rappeler ce qu'il a éventuellement ressenti pendant la période
qui a précédé chez lui un diagnostic d'atteinte osseuse; comme l'arthrose par exemple qui est en
médecine classique une pathologie considérée plutôt légère (par rapport à une "tumeur", une
"Iyse" ou un "cancer") et qui correspondant en fait à un conflit de dévalorisation dont l'ampleur
n'est pas trop grave. A défaut d'avoir passé par là, on peut aussi se livrer à un petit exercice
psychique d'imagination: que ressentirait-on si brusquement on se retrouvait avec des os mous et
inconsistants ? Si on ne pouvait donc plus se redresser, marcher vers le but souhaité, garder la tête
haute et regarder où l'on veut ?
Le but de ces quelques questions est d'essayer d'induire une compréhension plus intuitive de ce
qu'on peut entendre par conflit important de dévalorisation. Et aussi d'introduire aux "nuances"
qui sont à la source d'une localisation particulière dans notre squelette. S'il y a correspondance
entre la nature du conflit et (via le cerveau) la localisation organique, cette correspondance revêt
aussi une cohérence. Mais cette cohérence est surtout perceptible pour les organes dont nous
avons conscience. Ainsi nous savons que les os forment notre armature profonde et que sans eux,
nous n'avons plus guère de structure, de pouvoir et de valeur. Nous pouvons donc concevoir qu'un
conflit de dévalorisation profonde touche cette partie de notre corps. De même, nous pouvons
concevoir que la peau avec laquelle nous sommes en contact avec autrui, sera concernée par un
conflit de séparation. Mais ces quelques considérations ne doivent pas nous faire perdre de vue
l'essentiel: les corrélations psychisme-cerveau-organes sont profondément ancrées dans le
fonctionnement de notre organisme, bien avant les discours et les réflexions qui cherchent à les
"comprendre"; et leur universalité témoigne de leurs racines phyllogénétiques lointaines, inscrites
dans notre code génétique.
Pour distinguer l'atteinte préférentielle du tissu osseux ou médullaire, il faut tenir compte de
divers facteurs. D'abord l'atteinte osseuse commence souvent au centre de l'organe où se trouve
donc la moelle et l'os reste alors longtemps protégé par son manchon qu'on appelle le périoste; ce
n'est qu'une destruction avancée de ce périoste qui amènera la fracture spontanée. Ensuite une
localisation limitée ou étendue dans l'atteinte du squelette aura des conséquences différentes sur la
moelle: I'atteinte d'un os n'est pas suffisante pour avoir un retentissement cliniquement significatif
au niveau de la moelle qui se répartit sur une grande partie du squelette. Enfin le tissu médullaire
est un tissu plus fragile, ayant une durée de vie plus courte et donc un taux de renouvellement plus
rapide; ceci étant encore plus marqué au niveau des globules blancs et parmi ceux-ci au niveau des
Lymphocytes.
D'autre part, dans les nuances du conflit, la dévalorisation touchant l'os concerne plus l'aspect
"force et puissance" tandis que celle touchant la moelle est plus en rapport avec la "valeur affective
et la sécurité". L'une n'empêche pas l'autre et en combinant ces nuances avec les facteurs
précédemment cités, on observe concrètement quantités de tableaux cliniques. Parmi ceux-ci, on
peut relever deux schémas typiques: les leucémies de l'enfant où l'atteinte est surtout médullaire et
plus ou moins généralisée, par opposition aux lésions osseuses de l'adulte où la dévalorisation
concerne souvent un domaine précis de sa vie et donc une partie plus limitée de son système
osseux. Mais toutes les variantes existent et doivent être recherchées à tous les âges de la vie.
Les modifications organiques sont similaires pour les deux tissus et obéissent au deuxième cas de
figure. Pendant la phase conflictuelle, I'os se désagrège et il se "rebouche" après la solution du
conflit. En cas d'atteinte diffuse, on parle d'ostéoporose et si la localisation est limitée, on pose un
diagnostic d'arthrose ou de Iyse (bénigne ou cancéreuse). Mais les becs de perroquets, exostoses et
autres ostéophytes sont la phase de reconstruction douloureuse et il n'y a aucune distinction
qualitative fondamentale entre une petite prolifération osseuse d'arthrose, un cal de fracture ou un
ostéosarcome (considéré comme un grave cancer métastasant...). Les seules différences sont dans
la gravité et la longueur du conflit et donc dans l'ampleur proportionnelle de la reconstruction; et
rappelons que celle-ci est souvent "exagérée" par rapport aux dégâts de la phase conflictuelle mais
à terme s'il n'y a pas de réactivation du conflit.
Remarquons en passant que même si la pathologie osseuse n'est pas due à un conflit mais à une
agression extérieure, le processus de réparation est exactement le même. La grande différence se
situe dans le ressenti psychique: la fracture traumatique est vécue comme un handicap provisoire:
on sait très bien qu'on en guérit avec le temps. Tandis qu'un diagnostic de tumeur ou de métastase
osseuse est ressenti avec une coloration bien plus dramatique: la menace de mort est autre chose
que la nécessité d'être simplement patient en supportant momentanément son plâtre ! Et le
diagnostic d'atteinte osseuse présentée comme grave joue souvent le rôle de maintien, si pas
d'amplificateur du conflit de dévalorisation.
La moelle osseuse en phase conflictuelle subit également un processus de destruction avec
diminution des globules rouges et/ou blancs. Dans le cas des plaquettes, leur chute peut être
encore plus rapide suite à leur stockage momentané dans la rate lors d'un conflit d'insécurité
brutal. Après la solution du conflit, c'est la reprise d'une prolifération d'autant plus exubérante que
le conflit aura été important. L'examen microscopique révèle alors l'existence en grand nombre de
blastes qui sont des cellules médullaires plus ou moins immatures mais temporaires et inoffensives.
On s'achemine ainsi vers un diagnostic de leucémie sur les conséquences psychiques et
thérapeutiques de laquelle il n'est plus nécessaire de s'étendre...
Comme pour l'os, la moelle osseuse peut avoir été détruite par une cause extérieure comme par
exemple une irradiation nucléaire mais le stade de leucémie est tout autant une phase de
réparation. Par contre le diagnostic de leucémie ne va pas rassurer le psychisme du patient... ni
celui de l'opinion publique.
Pour conclure ce paragraphe, relions ces explications sur la pathologie médullaire et osseuse avec
le phénomène sida. Si on a pu saisir le ressenti d'un séropositif, on peut facilement faire le lien
entre son éventuel, mais très fréquent, conflit de dévalorisation et son atteinte médullaire. On peut
comprendre que ce conflit puisse survenir ou être réactivé à n'importe quel événement (lié à un
diagnostic ou à toute autre expérience de sa vie) qu'il vivra comme une dévalorisation de lui.
Comprendre aussi que l'annonce d'un taux de T4 qui s'approche ou dépasse la côte d'alerte aura
dans le psychisme du patient un effet exactement inverse de celui nécessaire et à la reprise de sa
fonction médullaire. Et rappelons enfin que l'AZT n'a rien d'une vitamine pour la moelle et
notamment les T4...
LES GANGLIONS LYMPHATIQUES
Les ganglions sont des relais dans le système Iymphatique qui est la troisième circulation, a côté
des canalisations artérielles et veineuses. Le système Iymphatique assume la fonction de récupérer
les liquides ayant filtré des autres vaisseaux et cela en s'abouchant au système veineux. La
circulation sanguine étant augmentée dans une région temporairement enflammée et/ou
"infectée", la circulation Iymphatique participe à cette congestion et c'est ici le premier motif -
banal et physiologique - de voir un ganglion augmenter de volume. Mais dans ce cas, il ne s'agit
que d'une simple congestion, un gonflement par surcharge qui est contemporaine de
l'inflammation de voisinage.
Il ne sera donc question ici que de la maladie du ganglion (adénopathie) dont les symptômes
obéissent au deuxième cas de figure. Pendant la phase conflictuelle, il subit des nécroses qui sont
compensées par des proliférations après la solution du conflit. L"'apparence tumorale" d'un
ganglion en deuxième phase peut se maintenir longtemps si le conflit est en balance ou augmenter
progressivement si le conflit est sans cesse restimulé. Dans les cas mécaniquement graves, cela peut
provoquer des phénomènes de compression justifiant parfois des thérapeutiques incisives
(ablation, radiothérapie légère...) mais avec les mêmes règles de prudence et de compréhension
globale de la situation que pour n'importe quelle "tumeur".
Leur correspondance cérébrale se juxtapose à celle du système osseux et le conflit en est aussi
assez proche. Il s'agit d'un conflit de dévalorisation mais moins grave et avec une nuance
particulière d'anxiété. La localisation de l'aire ganglionnaire atteinte correspond à celle du système
squelettique et donc au domaine de l'existence où l'on ressent cette dévalorisation. Ainsi par
exemple les adénopathies cervicales dans le sentiment de dévalorisation insécurisante d'être malade
ou les adénopathies axillaires quand le conflit concerne des problèmes relationnels. Dans ce dernier
cas, si on trouve aussi une tumeur mammaire, on parlera de métastase ganglionnaire alors que
l'atteinte des ganglions n'est que la conséquence de l'aspect dévalorisation dans le conflit qui a
donné naissance à la lésion du sein.
Indépendamment du sida, les motifs d'atteinte ganglionnaire sont très nombreux et toutes les
variantes s'observent suivant l'ampleur et le domaine du conflit. Et bien sûr, toute adénopathie
étendue et/ou prolongée doit faire élucider le conflit correspondant. Parmi les situations
"spectaculaires", figure la maladie de Hodgkin, jugée comme une maladie cancéreuse mais très
souvent curable des ganglions et qui est une spectaculaire guérison d'un conflit important de
dévalorisation et d'insécurité. Dans un climat de sida par contre, I'adénopathie durable a une telle
réputation qu'elle est très "justement" appréciée comme l'avant-dernier stade de la maladie...
LA PEAU
Il faut distinguer dans la peau deux parties dont le mode pathologique, la localisation cérébrale et
le conflit sont différents. Ces deux parties sont en rapport avec les deux fonctions principales de la
peau et dans la mesure où cet organe est accessible à notre conscience, on peut assez aisément en
saisir la "signification" conflictuelle.
La partie superficielle épidermique assure le contact avec l'environnement et quand on parle de
conflit "I'environnement, c'est les autres". La zone cérébrale correspondante occupe la région
sensorielle du cortex télencéphalique. Le mode pathologique obéit aux deuxième et troisième cas
de figure: pendant la phase conflictuelle, il y a diminution de la sensibilité, de la circulation et de
la souplesse de la peau ainsi que des ulcérations. Après la solution, nous aurons une grande part
des "maladies dermatologiques": phénomènes d'irritation, d'inflammation, de rougeur, de
gonflement, d'hypersensibilité, de prolifération etc... En d'autres termes, ce seront des eczémas,
urticaires, exanthèmes, dermites etc...
Deux remarques sur cette question du contact que nous appelons conflit de séparations. D'abord
le contact n'est physique - c'est-à-dire au sens strict du terme - que dans certaines situations:
I'intimité amoureuse, I'intimité entre parents et très jeunes enfants et aussi un peu dans la
camaraderie. Mais la plupart du temps, il s'agit d'un contact de communication, de relations
humaines; et donc tout ressenti de rupture, de rejet par rapport à une relation sera susceptible de
retentir sur l'épiderme. Ensuite, le critère de localisation dans un tissu qui recouvre l'ensemble de
notre corps est l'association émotionnelle, spontanée et immédiate, que nous créons au
déclenchement du conflit entre le sentiment de séparation et telle partie de notre corps: "Je ne
peux plus le toucher de mes mains; je ne sens plus ses bras entourer mon torse; ma détresse se lira
sur mon visage; je me suis senti repoussé dans le dos etc..."
La partie profonde dermique, plus épaisse et moins innervée, assume un rôle de protection par
rapport à un environnement... toujours humain puisqu'il s'agit de conflit. Vu l'origine
embryonnaire différente (plus ancienne) de cette couche, I'aire cérébrale correspondante s'étend
dans la partie postérieure du cervelet. Le mode pathologique obéit au premier cas de figure:
prolifération pendant le conflit et réduction microbienne et/ou enkystement après la solution du
conflit.
Le conflit originel est ce que nous appelons un conflit d'atteinte à son intégrité, termes encore une
fois très généraux et recouvrant des vécus subjectifs d'attaque, de vexation, de souillure, de
mutilation etc... Comme toujours, toutes les nuances dans la coloration personnelle du conflit se
traduisent dans l'apparence des lésions de la première phase et celle de la réparation de la
deuxième. Et la localisation traduit une relation toute subjective: subir un affront en pleine figure;
mettre les pieds dans une situation qui nous atteint moralement; se sentir mutilé dans telle partie
de notre corps etc...
Prenons deux exemples extrêmes pour illustrer ce mode lésionnel. Le simple acné pubertaire
correspond à des petits conflits d'atteinte à son intégrité, particulièrement fréquents à cette époque
de la vie; une époque où l'on cherche à affirme sa virilité ou sa féminité et dans un climat où l'on
se sent encore peu sûr de soi et où l'on recueille des réactions pas toujours faciles à gérer
mentalement. En phase de solution, nos "ouvriers" staphylocoques se mettent au travail pour
réduire ces petites proliférations mais le conflit étant souvent restimulé, cela peut durer des années.
C'est seulement quand l'individu aura acquis assez d'assurance et donc de ressources qu'il ne
retombera plus dans son conflit... et cela indépendamment des hormones qui continueront à être
tout aussi présentes. Dans le cas d'un mélanosarcome, le ressenti d'une "flèche" ou d'une souillure
est bien plus conséquent; mais tout dépend aussi de l'ampleur et de la durée du conflit. Et aussi du
diagnostic car le mélanosarcome est considéré comme un des pires cancers de la peau, très
métastasant. Encore une fois, ce n'est pas le diagnostic seulement descriptif qui est la véritable clef
et il vaut mieux avoir par exemple un mélanosarcome correspondant à un ressenti intense mais très
vite résolu (ce qui laissera un "vilain petit point de beauté" enkysté et inactif) qu'un zona qui
transformera douloureusement une grande surface du corps en lambeaux si le conflit a été très
long. Pour en revenir au climat de sida, on peut ainsi comprendre la fréquence des atteintes
cutanées qu'elles soient superficielles ou profondes. Et dans un tel climat, le "sarcome de Kaposi"
est une véritable bombe à retardement: il s'agit bien d'un phénomène prolifératif et en phase de
conflit actif mais parfaitement réversible et guérissable. Mais vu la réputation associée à ce
diagnostic, si le patient "comprend" (c'est-à-dire pense, croit, ressent) qu'il est maintenant entré
dans le dernier stade de la maladie (pour être plus précis: "sida, stade IVd, affections cancéreuses
!"), on peut facilement prédire dans quel sens son état psychique va se répercuter sur son
organisme. Le kaposi peut en fait se limiter à quelques petites tâches négligeables et stables
(comme cela existait déjà avant que l'on parle de sida) ou emporter le patient en quelques mois via
une extension foudroyante. Et on pourrait tenir les mêmes propos dans la panique ou le désespoir
d'apprendre qu'on a un cancer ou une sclérose en plaques.
LES ORGANES RESPIRATOIRES
Les organes respiratoires étant relativement complexes, pour des motifs de simplification et de
longueur, nous ne retiendrons que les principales pathologies. Ainsi nous distinguerons deux
domaines d'investigation: d'une part l'ensemble des "voies aériennes" partant du nez jusqu'aux
ramifications bronchiques et comprenant sinus, larynx et trachée; d'autre part le tissu pulmonaire
des alvéoles où se produisent les échanges gazeux.
Les voies aériennes sont régies dans les lobes fronto-temporaux du cerveau. Elles obéissent au
deuxième cas de figure et plus précisément: ulcération en phase conflictuelle et nettoyage
microbien suivi d'une cicatrisation réparatrice après la solution du conflit. Le conflit en cause est
du type menace du territoire et ce terme générique de territoire exige quelque développement.
Le "concept" de territoire fait allusion à cet espace où nous prétendons vivre, créer, être maître,
être libre, être reconnu, posséder, exprimer etc... Il concerne les limites que nous nous
reconnaissons et qui s'arrêtent là où commencent celles de l'autre. Le conflit de territoire est donc
un conflit relationnel et sa correspondance cérébrale se situe dans la partie la plus récente du
cerveau (le télencéphale) par opposition à des conflits plus archaïques comme des conflits de peur
ou beaucoup de conflits de type indigeste qui se gèrent dans la partie du cerveau plus "primitive"
qu'est le tronc cérébral. Le caractère relationnel de ce conflit implique deux précisions
importantes. La première concerne toutes les nuances qu'un tel conflit peut revêtir: menace,
intrusion, rivalité, combat, délimitation etc...; nuances qui se retrouvent dans les diverses aires du
télencéphale avec leurs organes respectifs. La deuxième est l'intégration de la sexualité dans le
développement du conflit: le territoire et ses conflits sont ressentis différemment par l'homme et
par la femme. Ceci se traduit par des localisations cérébrales différentes et concrètement par la
fréquence plus grande des affections correspondantes suivant les sexes.
Dans le registre menace du territoire auquel nous nous limitons ici, ce seront encore les diverses
nuances dans la coloration subjective ainsi que l'ampleur et la durée du conflit qui détermineront
la multiplicité des tableaux cliniques. En phase de solution, I'infection sera par exemple un rhume
ou une sinusite après avoir seulement "flairé" une menace tandis qu'une bronchite fera suite à un
conflit plus important. Dans les cas extrêmes, ce qu'on appelle le "cancer bronchique" ne se
manifestera par la toux, les crachats et l'image radiologique caractéristique qu'après la solution
d'un conflit majeur; mais ce cancer bronchique en guérison est de même nature qu'une banale
bronchite: la différence est seulement quantitative.
Les alvéoles pulmonaires sont régies par le tronc cérébral et leur mode pathologique obéit au
premier cas de figure: prolifération en phase conflictuelle et réduction microbienne après la
solution du conflit. Celui-ci est bien plus archaïque que la notion de territoire et traduit un
ressenti de danger intense, de peur de mourir. Suivant toujours l'ampleur du conflit (intensité +
durée), cela peut varier depuis quelques petites taches rondes jusqu'à un envahissement massif du
poumon, donnant respectivement une banale pneumonie ou une longue et pénible tuberculose ou
autre réduction bactérienne.
Dans le climat de sida, vu les conflits plus fréquents avec l'environnement humain et le sentiment
plus prévisible de danger, on peut aisément saisir qu'un séropositif ait plus d"'opportunité" de
connaître ce type de pathologie.
LES ORGANES DIGESTIFS
La complexité encore plus grande de cette fonction nous amènera ici aussi à ne retenir que
quelques affections courantes, notamment le carrefour bucco-pharyngé et les intestins. Mais pour
mieux les situer, nous brosserons d'abord une vue d'ensemble des problèmes digestifs.
Anatomiquement parlant, le tube digestif est un long conduit s'étendant de la bouche à l'anus et
auquel on ajoute diverses glandes comme le foie et le pancréas. Sa fonction est d'ingérer, avaler,
digérer, absorber les aliments et en rejeter les déchets. La majeure partie est gérée par le cerveau
ancien (tronc cérébral) et obéit au premier cas de figure. Les conflits sont du type conflit indigeste,
avec toutes les nuances que suggèrent déjà les termes utilisés pour évoquer la fonction: conflit de
ne pouvoir avaler ou digérer le morceau ou d'être "saturé" etc... Une partie moindre est gérée par le
télencéphale, obéit au deuxième cas de figure et se rattache à des conflits plutôt territoriaux mais
conservant cet aspect de contrariété indigeste.
L'intestin fait partie du premier groupe. Régi par le tronc cérébral, il développe en phase
conflictuelle des proliférations dont la réduction microbienne (après la solution du conflit) donne
lieu aux divers écoulements inflammatoires: diarrhées parfois accompagnées de pertes sanguines,
glaireuses, muqueuses. L'atteinte de l'intestin grêle associe à la contrariété indigeste la nuance
d'une peur de manquer et celle du colon y associe la nuance d'une saturation, d'affaire malpropre,
vile ou abjecte.
La bouche réunit des tissus embryologiquement distincts. La couche superficielle de la muqueuse
présente des ulcérations en phase conflictuelle et qui se cicatrisent après la solution du conflit.
Celui-ci est de type relationnel et en rapport avec une signification préférentiellement donnée à la
bouche dans le ressenti du conflit; par exemple un conflit de ne pas pouvoir s'exprimer. La couche
profonde réagit comme l'intestin en développant des proliférations; et en phase de solution, la
réduction microbienne donnera des aphtes, muguets et suppurations diverses. Le conflit est de ne
pas pouvoir ingérer le morceau et c'est seulement en décryptant le ressenti intime du patient que
l'on pourra comprendre pourquoi "cela se passe" dans la bouche: il peut s'agir par exemple d'un
conflit de ne pas pouvoir manger (au sens propre ou figuré) ou de se sentir atteint, souillé dans
cette partie de son corps.
CONCLUSION
Nous reprendrons d'abord le but énoncé dans notre avant-propos: contribuer à démystifier le
fléau. Dans son acception courante, le mythe est "une construction de l'esprit qui ne repose pas sur
un fond de réalité". Et c'est bien ce que nous avons tenté au long de ces quelques pages: remettre
en cause ce qui n'est qu'une construction de l'esprit - ici en l'occurrence, une théorie - et attirer
l'attention sur cette réalité, aussi négligée qu'universelle, qu'est le vécu subjectif de l'être humain.
Ceci pour remplacer le mythe du sida par une explication cohérente et vérifiable des pathologies
qu'on lui attribue.
La théorie officielle se fonde sur une corrélation entre la présence d'un virus et la maladie mais
sans pouvoir la soutenir par l'établissement d'un lien de causalité sur lequel on accumule les études
et les hypothèses depuis une décennie. Notre approche se fonde sur une autre corrélation: celle
entre la vie psychique d'un individu, son cerveau et ses manifestations organiques. Une corrélation
qui n'a rien de spéculatif mais qui est empirique; qui ne demande pas à être adoptée passivement
mais à être examinée et vérifiée par chacun.
Quand le mythe s'efface pour faire place à la simple observation de chaque cas de sida, il n'y a
plus de grandes interrogations sur cette nouvelle maladie; une maladie si étrange qu'elle échappe
toujours davantage à l"'intelligence" de la science. On peut ainsi comprendre qu'un séropositif
continue à se porter très bien (et peut importe qu'il le reste ou redevienne séronégatif) tandis qu'un
autre meurt après avoir accumulé de multiples pathologies. Ceci en reconstituant l'histoire de leur
vécu et des suites cérébrales et organiques.
Beaucoup de ces histoires sont comme des spirales infernales dont il n'est pas facile de sortir. Sans
compter avec les conflits qui ont pu précéder le "diagnostic", celui-ci suffit souvent pour amorcer
cette spirale; commencent alors les conflits de dévalorisation, de peur, de séparation etc... Et si un
conflit se résout, c'est le risque de voir les symptômes de guérison interprétés comme un signe du
mal et d'engendrer le cercle vicieux par une réactivation du conflit. Il y a ensuite tous les conflits
que peut vivre dans notre société actuelle un individu muni d'une telle carte d'identité médicale;
avec toujours le même danger de cercle vicieux chaque fois qu'un de ces conflits se résout. Et
entre-temps la vie continue aussi indépendamment du sida, c'est-à-dire avec les conflits de tout un
chacun; mais ici encore, les conséquences organiques de ces conflits ou de leur résolution peuvent
être dramatiquement interprétés et accentuer la spirale. En fin de compte, c'est l'accumulation, la
persistance et l'enchevêtrement de tous ces conflits à divers stades (c'est-à-dire conflits actifs déjà
difficiles à vivre + phases de réparation souvent pénibles à endurer et risquant de maintenir le
cercle vicieux), qui acheminement progressivement l'individu vers ses limites personnelles de
survie...
Nous terminerons en posant la question très concrète et très pragmatique: face à un cas
diagnostiqué de séropositif ou de sida, que peut-on faire ? Envisagée sur le plan très général d'une
''politique thérapeutique", notre réponse est le message émis tout au long de cette brochure: ne
plus traiter une maladie mais un être humain malade dont on ne peut comprendre les problèmes
de santé sans l'appréhender dans sa globalité et donc tenir compte de son psychisme. Nous
espérons que ce message ne devienne pas un simple ingrédient dans une polémique à peine
débutante. Et le principal fondement de cet espoir est qu'il dépasse largement le thème du sida; un
thème que nous avons choisi parce qu'il est un "prétexte d'actualité particulièrement urgente".
Envisagée par contre au niveau plus personnel - et donc plus réaliste - de tous les individus
concernés par cette question, notre réponse sera un ultime résumé du deuxième chapitre:
reprendre toute l'histoire du cas en commençant par les circonstances du diagnostic. Quel était le
stade du (des) conflit(s) et des lésions ayant amené au "diagnostic" ? Ou s'agissait-il seulement
d'une malheureuse surprise ? Comment fut vécu ce diagnostic et les conséquences organiques
éventuelles ? Depuis lors, quel(s) autre(s) conflit(s) en rapport ou non avec le vécu de ce diagnostic
? Finalement, où en sont actuellement les trois niveaux de la triade psychisme-cerveau-organes ?
Cette "enquête" préalable étant terminée, le versant thérapeutique sera tout aussi cohérent: y a-t-il
urgence vitale ? Un soulagement particulier à apporter mais sans trop freiner tout ce qui est en
phase de guérison ? Aider le patient à résoudre tous les conflits non résolus et ici
L'INFORMATION EST UN OUTIL THÉRAPEUTIQUE ESSENTIEL. La démarche peut
sembler ardue et compliquée. En fait, elle est aussi complexe et aussi simple que la Vie elle-même.
QUELQUES CITATIONS
"Je ne parviens pas à trouver un seul virologue pouvant me fournir des références démontrant que
le H I V est la cause probable du sida." Dr Kary Mullis (inventeur de la réaction en chaîne
polymérase, mondialement utilisée en génie génétique)
"Il n'a pas été démontré clairement que le virus HIV soit la cause du sida dans les
expérimentations animales et cette lacune dans nos découvertes soulève une interrogation." Prof.
Walter GILBERT (Prix Nobel de biologie moléculaire)
"Le sida ne mène pas inévitablement à la mort, surtout si l'on veille à supprimer les cofacteurs qui
aggravent la maladie. il est très important de dire cela aux gens qui sont affectés par le virus du
sida. Les facteurs psychologiques sont critiques pour maintenir la fonction immunitaire. Si l'on
supprime le soutien psychologique à quelqu'un en lui annonçant qu'il est condamné à mort, ces
mots seuls peuvent représenter pour lui une condamnation. Mais il n'est pas vrai de dire que le
virus est mortel à 100%." Prof. Luc MONTAGNIER
"Il est impossible de comprendre la maladie sans tenir compte du vécu du malade." Dr HAMER
"Qu'il ne soit venu à l'idée de personne que le cerveau, ordinateur de notre organisme, puisse être
responsable de toutes les maladies, est tout de même étrange à l'ère de l'informatique." Dr
HAMER
"Ils (la majorité des scientifiques) ont été formés à l'école du matérialisme. C'est un moule
extrêmement rigide composé d'un ensemble de dogmes qui ne sont pas forcément expliqués
scientifiquement ! Par exemple, affirmer que notre existence n'est qu'un assemblage biologique
sans essayer de comprendre tout ce qui n'entre pas dans ce cadre - sous prétexte que ce n'est pas
"scientifique" - est un dogme, pis, une superstition ! La science est pleine de superstitions, de
croyances de toutes sortes... Le plus navrant, c'est que le public est persuadé que la science a
réponse à tout.." John ECCLES, Prix Nobel de Médecine pour la découverte des processus
chimiques responsables de la propagation de l'influx nerveux (1963) Psychologie n° 100
Infor Vie Saine, novembre 1992.
Infor Vie Saine, 127, rue de Fernelmont, B-5020 Champion, Belgique.
Tél : +32 081 21 05 13 le soir