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Crise de la dette publique grecque

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Economy & Finance


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Page 1: Greek Crisis - Crise Grecque

Crise de la dette publique grecque

Page 2: Greek Crisis - Crise Grecque

Le plan :

Dette souveraine :Définition et exemple du cas de la Grèce Les origines de la crise : La crise financière 2008

Le déficit budgétaire L’endettement sur le marché financier Le déficit commercial : la compétitivité de

l’industrie grecque Les conséquences de la crise :

Les pratiques des agences de notationLa spéculation

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Conclusion

Les limites de ces solutions : L’effet multiplicateur du Keynes

Un plan d’austéritéLes aides en provenance de l’UE et le FMI

Les solutions utilisées :

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Dette souveraine : Elle prend la forme d'obligations vendues par un État à des investisseurs pour financer sa dette. C'est ce qu'on appelle le marché primaire. Une fois émises, pour une période qui peut varier de quelques mois à 50 ans, les obligations souveraines s'échangent entre investisseurs sur le marché secondaire. Plus la certitude que l'État sera capable de rembourser sa valeur au bout de la période est grande, plus elles attirent les investisseurs. À l'inverse, une obligation considérée comme risquée suscite la défiance. Les investisseurs sont moins nombreux à en acheter, le taux d'intérêt augmente et le prix baisse. Normalement, plus la période de remboursement est éloignée, plus les taux d'intérêt augmentent, car le risque est plus grand de voir l'inflation ronger la valeur future de l'obligation. Les banques sont les principales détentrices de la dette souveraine des États, tout simplement parce qu'elle est normalement considérée comme un actif sûr.

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La dette souveraine grecque : La dette publique s'élevait à 142,5% du PIB à la fin du premier trimestre 2011 et devrait représenter 178 % du PIB à la fin de 2012.

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On est ainsi passé d’une dette représentant 2 ans et demi de recettes à près de 4 années, en moins de cinq ans…

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LES ORIGINES DE LA CRISE

La crise financière

2008

Le déficit budgétaire

L’endettement sur le marché

financier

Le déficit commercial

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La crise financière 2008 :

Après la crise financière de 2007 et le renflouement des banques en 2008, les États se sont endettés hors de proportion pour sauver les banques et relancer l’économie, sans condition, c’est-à-dire sans placer le secteur financier sous contrôle public.La crise financière 2008 et la crise économique qui a suivi ont particulièrement touché la Grèce. Ses deux principaux secteurs économiques, le tourisme et le transport maritime, ont été sévèrement affectés et ont vu leur revenu chuter de 15 % en 2009.

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Le déficit budgétaire

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Afin de subvenir à la baisse des recettes fiscales : les recettes fiscales grecques sont insuffisantes pour compenser les dépenses publiques. L'économie souterraine(ne donne lieu à aucun prélèvement obligatoire (fiscal ou social) ) dans les services à domicile et dans le tourisme est estimée à 20% du PIB. Autant d'argent qui échappe à l'impôt. La fraude fiscale est un sport national en Grèce. , les Etats ne peuvent pas emprunter auprès de la BCE: ils doivent se financer sur les marchés financiers, à des taux incertains, ce qui a participé à l’augmentation du poids de la dette.

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On observe bien le pic de 2009, où la Grèce a dû émettre beaucoup de dette pour financer son nouveau déficit. Par la suite, de moins en moins de prêteurs lui ont fait confiance, et elle a dû emprunter de plus en plus “court”, jusqu’à devoir s’appuyer fortement sur des bons du Trésor, donc des prêts de 3 ou 6 mois avec des taux allant de 4 à 5 %…

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L’endettement sur le marché financier :Afin de subvenir à la baisse des recettes fiscales, les Etats ne peuvent pas emprunter auprès de la BCE, au nom de l’orthodoxie monétaire qui prévaut dans la zone euro : ils doivent se financer sur les marchés financiers, à des taux incertains, ce qui a participé à l’augmentation du poids de la dette.

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Le déficit commercial :L’inflation est plus forte en Grèce que dans le reste de la zone euro. Cette situation a contribué à rendre le prix des produits grecs trop élevé pour être compétitif. De ce fait, la Grèce importe plus qu’elle n’exporte : le déficit commercial de la Grèce a contribué au gonflement de sa dette extérieure publique et privée.

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Les conséquences de la crise

Les pratiques des agences de

notation

La spéculation

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Les pratiques des agences de notation :Les trois grandes agences internationales de notation financière - Standard & Poor's, Fitch et Moody's - évaluent la solvabilité des Etats ou des entreprises et leur risque de non-remboursement. Elles attribuent ainsi des notes sur la qualité de la dette de la Grèce à court et à long termes, des indicateurs indispensables pour les marchés.Les critères de notation des agences ne sont pas gravés dans le marbre. Chacune applique sa méthodologie. Sont notamment pris en compte le taux d'endettement d'un pays, mais aussi le potentiel de croissance, l'efficacité du système politique, la démographie, l'endettement privé, l'endettement extérieur. Mais aussi et surtout la confiance que les investisseurs accordent à la signature d'un État. C'est en partie la raison pour laquelle les agences de notation sont tellement critiquées : en période de panique des investisseurs, elles dégradent la note de l'État sous prétexte d'un manque de confiance des investisseurs, et enclenchent donc un cercle vicieux.

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George Papandréou, arrivé à la tête du gouvernement en octobre 2009 décide de dévoiler la réalité des chiffres : un déficit de 12,7 % du PIB et une dette publique de 300 milliards d’euros fin 2009. Après que la Grèce aurait aidé par Goldman Sachs à « maquiller » ses comptes pendant des années ce qui explique la chute libre de la note souveraine grecque à partir de la fin de l’année 2009.

Moins les marchés auront confiance

Plus les taux demandés seront

hauts

Plus le cout de l’endettement sera cher pour l’Etat

Déséquilibre des finances publiques

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La spéculation :L’annonce du Premier Ministre grec a donné le signal à une première vague de spéculation sur la dette grecque. La dette grecque étant détenue dans une large mesure par des investisseurs étrangers, elle se trouvait particulièrement exposée à la spéculation. La spéculation leur permet de gagner de l’argent en créant des situations de crise et de panique qui font varier les cours et les taux d’intérêt, source de profits énormes pour les spéculateurs.La spéculation sur la dette grecque concerne les contrats d’assurance sur le défaut de paiement (CDS pour Credit Default Swap). Leur principe est simple : lorsque des investisseurs achètent des titres d’emprunt, ils peuvent s’assurer contre le non-remboursement de la part d’une entreprise ou d’un État.

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RISQUE NATUREL :

Compte tenu de l'aggravation de ses finances publiques et de sa difficulté à sortir de cette crise, prêter à la Grèce est de plus en plus risqué.Les prêteurs s'assurent en contractant des "Credit default swap" (CDS) et répercutent cette prise de risque en augmentant les taux d'intérêt.RISQUE SPÉCULATIF :

Visant des profits à court terme, les spéculateurs achètent des CDS, gonflant artificiellement leur valeur. Ils peuvent le faire sans prêter, en passant par l'intermédiaire de produits dérivés.De plus les CDS servent d'indicateur. L'envolée de leur valeur pour les emprunts grecs laisse penser aux marchés financiers que la Grèce ne remboursera pas une partie de sa dette. Ce qui influence la note de la Grèce par les agences de notation et faire grimper le taux d’intérêt de la dette grecque .

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•Les spéculateurs achètent massivement les CDS donc la demande en CDS augmente.

•Le prix de CDS augmente : cela se traduit que les investisseurs souhaitent se protéger contre le défaut de paiement, c’est-à-dire que le marché considère que le risque est grand que la Grèce ne puisse rembourser son emprunt.

•La demande en CDS et le prix de ce produit dérivé augmente donc le manque de confiance des investisseurs et le cout de l’endettement augmente.

« C’est comme si quelqu’un prenait une assurance-incendie sur la maison de son voisin. Il aurait alors tout intérêt à y mettre le feu pour toucher l’assurance », selon le bon mot du Premier Ministre Papandreou.

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Les solutions utilisées

Un Plan d’austérité

Aides en provenance de l’UE et le FMI

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Aides en provenance de l’UE et le FMI :Devant l’impossibilité pour la Grèce d’accéder aux marchés internationaux, le Premier ministre socialiste Georges Papandréou, se résout à demander l’aide de l’UE et du FMI.

Après négociations un accord est trouvé le 2 mai 2010. Athènes obtient des crédits de l’UE et du FMI à hauteur de 110 milliards d’euros sur trois ans (80 milliards par l’UE et 30 milliards par le FMI)..Dans la nuit du 9 au 10 mai 2010, pour faire face à la peur des marchés et éviter que la crise grecque s'étende à l'Espagne, au Portugal voire à l'Italie, l'Union européenne en coopération avec le FMI se dote d'un fonds de stabilisation de 750 milliards d'euros ; la commission européenne est autorisée à emprunter 60 milliards d'euros, 440 milliards apportés par les États et 250 milliards apportés par le FMI.

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Le plan d’austérité :Afin de réduire le déficit budgétaire grec, le gouvernement a annoncé un plan d’austérité dont l’application sera étroitement surveillée par les bailleurs de fonds. On peut citer :Impôt spécial sur les entreprises profitables et l'immobilier de valeur (+ 1 050 millions d'euros, 0,4% du PIB)Taxes supplémentaires sur le tabac, l'alcool, l'essence et les téléphones portables (+ 1 110 millions d'euros, 0,5% du PIB)Réduction de l'évasion fiscale (+ 1 200 millions d'euros, 0,5% du PIB)Réduction de la fraude aux cotisations sociales (+ 1 200 euros, 0,5% du PIB)Réduction des dépenses d'équipement militaire (- 457 millions d'euros, 0,2% du PIB)

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Réduction des subventions aux fonds de retraite (- 540 millions d'euros, 0,2% du PIB)Diminution des subventions aux hôpitaux (- 1 400 milliards d'euros, 0,6% du PIB)Réduction de 10% des primes versées aux fonctionnaires (- 650 millions d'euros, 0,3% du PIB)Suppression d'un tiers des contractuels dans le secteur public (- 120 millions d'euros, 0,1% du PIB)Blocage des recrutements en 2010 (- 80 millions d'euros, 0,0% du PIB)4 départs en retraite sur 5 non remplacés dans le secteur publicPas de hausses de salaires au-dessus de 2 000 euros

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Ces mesures prises par l’Etat : Augmentation de la fiscalité, Réduction d’effectifs de l’administration publique ont des lourdes conséquences sur l’activité économique : stagnation de l’activité, augmentation du chômage, les rentrées fiscales du gouvernement se font moindres et le déficit se creuse. La boucle est bouclée.

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Avec une baisse de pouvoir d'achat de 10 à 30% pour la population par conséquent de la hausse de la TVA et l’augmentation du taux de chômage. La consommation interne s’est réduite significativement. Et comme selon l’optique néoclassique: l’emploi, la consommation, l’investissement et la production sont stimulées dans le même sens. On voit aussi une réduction d’investissements.

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Les limites de ces solutions: l’effet multiplicateur du Keynes :La crise grecque que nous vivons suit le cercle vicieux classique étudié il y a longtemps par Keynes : les anticipations pessimistes des ménages et des entreprises renforcent encore la dépression qui les avait rendus pessimistes. La sortie de crise passe elle aussi par Keynes : ce n'est pas la dépense privée mais bien la dépense publique qui permettra de rompre ce cercle vicieux. Keynes révolutionne les finances publiques en affirmant que l'Etat doit - si les circonstances l'exigent - faire exactement l'inverse de ce que font les agents économiques.

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Lorsque le revenu national baisse, que les dépenses privées diminuent, l'Etat soutien l'économie en injectant des dépenses supplémentaires. Cette injection soutient la demande effective qui influe à son tour le niveau de production, et par voie de conséquence l'emploi. L'augmentation des dépenses de l'État se fait soit par une augmentation des investissements (construction d'infrastructures, etc.) soit par des versements monétaires à certains agents économiques (fonctionnaires, bénéficiaires de minima sociaux,…)L'objectif à viser n'est donc plus forcément l'équilibre du Budget, mais d'une manière plus globale l'établissement d'une croissance équilibrée génératrice de plein emploi.

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Conclusion :Une faillite de la Grèce équivaudrait à une cessation de paiement de sa dette. Le scénario d'un défaut de paiement de la Grèce comporte effectivement un risque de contagion. La faillite d'un pays de la zone euro entraînerait des réactions en chaîne pour d'autres Etats, ce qui pourrait avoir des conséquences catastrophiques si elle touchait un pays plus puissant, comme par exemple l'Espagne, quatrième puissance économique de l'UE, rendant la crise beaucoup plus difficile à gérer. Ce risque est élevé pour certains pays européens suite à l'engagement des banques étrangères en Grèce.

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Le défaut grec risque aussi de déclencher un mouvement de panique sur les autres pays fortement endettés comme l’Italie, l’Espagne et le Portugal, déclenchant de nouvelles dégradations des agences et une dangereuse spirale négative. Enfin, un défaut grec pourrait provoquer le paiement des CDS («credit defaut swaps»), ces assurances contre la défaillance de la Grèce, mettant en danger les émetteurs de ces produits, pour la plus part des banques Européennes comme BNP Paribas, Société Générale et le Crédit Agricole. Il faut court-circuiter les marchés financiers, qui sont le cœur du problème. Dans un premier temps, mettre en place une régulation forte, voire une interdiction des produits dérivés type CDS. Une taxe sur les transactions financières qui décourage les attaques spéculatives. Enfin, et d’une manière générale, reréguler la bourse, revenir sur les politiques de libéralisation des marchés financiers enclenchées dans les années 1980.

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MERCI POUR VOTRE ATTENTION