goriot sequence ii

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SEQUENCE II Identifier les effets produits par les différentes techniques narratives. Séance 1 : lecture analytique et langue intégrée (1h) Objectifs : - Identifier la structure du passage ; - Identifier les éléments réalistes de l’incipit ; - comprendre les justifications du narrateur à travers son récit. Support : l’étude de l’incipit. « Madame Vauquer, née de Conflans … les éléments chez soi, dans son cœur peut-être. » p. 21- 22 Démarche : 1- Identifier la structure du passage. - De combien de paragraphes est composé ce passage ? - Il est composé d’un seul paragraphe. - Quelles sont les trois grandes idées développées dans ce passage ? - a- Le décor : la pension Vauquer est décrite de manière plus ou moins objective : « du début à « maigre pension ». - b- L’intervention du narrateur : il évoque le quartier de manière subjective : « Néanmoins, en 1819, …. continue sa marche glorieuse. » - c- L’interpellation du lecteur : il incite le lecteur à croire à cette histoire : « ainsi ferez-vous … fin du passage. » - Quel est le temps employé dans ce passage ? Quel est l’intérêt de ce temps ? - Le temps employé est le présent : le présent de narration pour rapporter les faits passés et les rendre plus proches de lecteur ; le présent de l’énonciation qui justifie l’intervention du narrateur (temps du discours employé avec le futur et le passé composé).

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Page 1: Goriot Sequence II

SEQUENCE II

Identifier les effets produits par les différentes techniques narratives.

Séance 1 : lecture analytique et langue intégrée (1h)Objectifs :

- Identifier la structure du passage ;- Identifier les éléments réalistes de l’incipit ;- comprendre les justifications du narrateur à travers son récit.

Support   : l’étude de l’incipit.«  Madame Vauquer, née de Conflans … les éléments chez soi, dans son cœur peut-être. » p. 21- 22

Démarche :

1- Identifier la structure du passage.

- De combien de paragraphes est composé ce passage ?- Il est composé d’un seul paragraphe.- Quelles sont les trois grandes idées développées dans ce passage ?- a- Le décor : la pension Vauquer est décrite de manière plus ou moins

objective : «  du début à « maigre pension ».- b- L’intervention du narrateur : il évoque le quartier de manière

subjective : «   Néanmoins, en 1819, …. continue sa marche glorieuse. »- c- L’interpellation du lecteur : il incite le lecteur à croire à cette histoire : « 

ainsi ferez-vous … fin du passage. »- Quel est le temps employé dans ce passage ? Quel est l’intérêt de ce

temps ?- Le temps employé est le présent : le présent de narration pour rapporter les faits passés et les rendre plus

proches de lecteur ; le présent de l’énonciation qui justifie l’intervention du narrateur (temps du

discours employé avec le futur et le passé composé).- Quelles sont les autres marques de l’énonciation ?- Les indicateurs temporels liés à la situation d’énonciation : « depuis quarante

ans » ;- Le pronom: « je » (« Je ne sais quoi » : le narrateur se confond avec l’auteur) ;- Le pronom « vous » (« vous qui tenez ce livre… » : fait référence au lecteur) ;- Le lexique du discours : «  Ah ! sachez-le ! »- Quel est l’effet produit ?- On a l’impression que le récit commence avec Mme Vauquer mais

rapidement, il y a une digression avec l’insertion d’une préface.

Page 2: Goriot Sequence II

2- Identifier les éléments réalistes de l’incipit.

A- L’ancrage spatio-temporel

- Relevez les indications de lieu et dites ce qu’elles connotent.- « 1819, depuis quarante ans, depuis trente ans » : le récit est bien cadré.- Quels sont lieux évoqués ? sont-ils réels ?- Paris, La rue Neuve Sainte Geneviève, le quartier latin, le faubourg Saint

Marceau, Montmartre, Montrouge : ces lieux sont bien réels.- Le lieu est-il présenté de manière valorisante ou dévalorisante ? Justifiez

votre réponse en relevant les expressions du texte.- Le lieu est montré de manière dévalorisante : «  cette illustre vallée de plâtras incessamment près de tomber » ; «  ruisseaux noirs de boue » ; « vallée remplie de souffrances réelles » ; «  de joies souvent fausses » ; « l’agglomération des vices ».- Sur quoi insistent ces images ?- Sur le malheur.- Sachant que le lieu, d’après les théories réalistes, évoque le personnage,

à quoi peut-on s’attendre ?- Il va s’agir d’un drame comme l’annonce le narrateur.

B- Les implications du narrateur.

- Quel effet produit la formule finale du passage : « Ah ! Sachez-le : ce drame n’est ni une fiction, ni un roman. All is true, il est si véritable que chacun peut en reconnaître les éléments chez soi, dans son cœur peut-être. » ? De qui est l’expression : « All is true » ?

- Cette expression est de Shakespeare, c’est sous ce titre qu’avait été annoncée, en 1831, la tragédie Henri VIII.

- Cela donne une illusion de réalité.

Synthèse :- Que cherche à faire l’auteur à travers cet incipit ?- Par cet incipit, le narrateur construit avec précision le décor et plante le

contexte historique et social de l’œuvre. Il insiste sur le fait que cette histoire est vraie. Cette technique suspend l’action et met le lecteur en attente : de quel drame s’agit-il ? Qui est cette jeune fille ? Que va-t-il arriver ? Est-il possible que « All is true » ?

Page 3: Goriot Sequence II

Séance 2 : lecture analytique et langue intégrée (1h)Objectifs :

- Dégager le portrait du Père Goriot à travers les dialogues et les récits ;- Identifier les différents points de vue sur le père Goriot ;- Mettre en évidence les éléments de l’énigme Goriot.

Supports   : les différents points de vue sur le père Goriot.- « Vers la fin de la première année, la veuve … dont la porte s’était

intelligemment ouverte.» p. 48 -50 - « Sa pensée vagabonde escomptait si drûment … Il est fou, pensa l’étudiant.»

p. 62 – 63

Démarche :

Consignes   :- Lisez les deux premiers passages proposés ;- Relevez dans un tableau les différents points de vue sur le père Goriot ;- A partir des expressions relevées et des différents points de vue,

dégagez le portrait du père Goriot.

Goriot vu par   :

Mme Vauquer : Vautrin : Rastignac :1 ère année  :

- un négociant ;- riche ;- possédant une

argenterie superbe et des bijoux ;

- il dîne dehors une ou deux fois par semaine ;

2 ème année  :- il passe au 2ème

étage ;- il réduit sa pension

à 900 francs ;- il ne fait plus de

feu ;- monsieur Goriot →

le père Goriot ;- un sournois ;- un taciturne ;- un fripon ;- un galantin ;- un vieux drôle ;- un libertin qui avait

des goûts étranges.

- il spéculait après s’être ruiné ;

- un petit joueur ;- un espion attaché à

la haute police ;- un avare.

- il vit le vieillard occupé de travaux qui lui parurent trop criminels… ;

- le soi-disant vermicellier ;

- Peste ! quel homme !

- Mais serait-ce donc un voleur ou un receleur… ;

- Il est fou.

« On en faisait tout ce que le vice, la honte, l’impuissance engendrent de plus mystérieux ».

Page 4: Goriot Sequence II

- Quel portrait se dégage de ce tableau ?- C’est un portrait négatif, dévalorisant : d’un négociant distingué, Goriot devient

« sournois », puis « fripon », « un vieux drôle » et « un libertin aux goûts étranges ».

- Qu’est-ce qui expliquait ce changement de point de vue ?- C’est la dégradation financière de ce personnage qui expliquait sa déchéance

morale.- Sur quoi se basaient les pensionnaires pour émettre ces jugements sur

le père Goriot ?- Sur ce qu’ils voyaient et sur ce qu’ils entendaient, c’est-à-dire sur les

apparences.- S’agit-il d’un portrait objectif ?- Non, le « paraître » est différent de « l’être ».- Quel genre de comportement les pensionnaires adoptaient-ils envers le

père Goriot ?- Ils le méprisaient, lui exprimaient leur dédain ou le traitaient d’une manière

ironique.- Qu’est-ce qui a fait naître une énigme autour de ce personnage ?- Les pensionnaires ignorant son histoire, le voyaient comme un personnage

mystérieux. Les interrogations et les soupçons se focalisaient sur ce personnage.

- «  Pourquoi ce négociant, riche de 7 à 8000 livres de rente,… demeurait chez elle.. »

- « Exploration difficile ! »- « Tantôt le père Goriot était … Tantôt, c’était …. Tantôt on en faisait … »- « L’opinion qui paraissait plus probable … »- « Mais serait-ce donc un voleur ou un receleur… » ;- «  Il serait donc aussi fort … ? »

Prolongement   : On peut demander aux élèves de lire le passage suivant afin de confirmer les éléments étudiés.

- « Je viens de voir quelque chose de singulier … Tu auras un bon pourboire.» p. 68 – 70

Synthèse :- Que veut-on montrer à travers ces différents points de vue ?- L’opinion de tous les pensionnaires concordait sur ce personnage qui semblait

vraiment « cacher son jeu ».

Page 5: Goriot Sequence II

Séance 3 : lecture analytique et langue intégrée (1h)Objectifs :

- Identifier les éléments permettant de résoudre l’énigme Goriot ;- Comparer le récit et le monologue révélant la vie de Goriot et dégager les

points de vue.

- Supports   : la résolution de l’énigme du père Goriot.- «  Je n’en savais rien, madame, reprit l’étudiant … dit Eugène en se

souvenant de l’avoir vu tordant son vermeil la nuit. » p. 110 – 114

Démarche :

- Lisez le passage et dites comment la véritable identité de Goriot a été révélée.

- Lors d’une discussion entre Eugène de Rastignac, sa cousine, Mme de Beauséant et Mme de Langeais, celui-ci apprend que Mme de Restaud est une demoiselle Goriot.

- Quelle a été la réaction d’Eugène en apprenant cette nouvelle ?- Il a été surpris : «  Ah ! c’est son père, reprit l’étudiant en faisant un geste

d’horreur ».- Comment expliquez-vous la réaction d’Eugène ?- Eugène ne s’attendait pas à une telle relation entre Mme de Restaud et le

père Goriot, tous les pensionnaires le prenaient pour un libertin et lui attribuaient des liaisons honteuses.

- Quels éléments, dans le discours des deux dames sont venus dévoiler le mystère du début et ont mis en pleine lumière la véritable identité de Goriot ?

- Goriot était un vermicellier ;- Il avait deux filles dont il était quasi fou ;- Elles l’ont renié ;- La 1ère est l’épouse du comte de Restaud et la 2ème s’appelle Delphine, elle a

épousé un banquier, le baron de Nucingen ;- Le père leur a donné 5 à 6000francs pour les marier ;- Ses gendres l’ont banni ;- Goriot a fait fortune pendant la révolution au moment de la disette en vendant

ses farines 10 fois plus cher. Il était de connivence avec les révolutionnaires ;- Il n’a qu’une passion. Il adore ses filles.- Relevez les figures de style qui mettent en valeur l’amour et le

dévouement obsessionnel de Goriot pour ses filles d’une part et l’ingratitude de ses filles et de ses gendres de l’autre.

Les antithèses : - «  ce bonhomme avait deux filles dont il quasi fou quoique l’une et l’autre l’aient à peu près renié » ;

- «  … qu’il s’était créé chez elles deux existences, deux maisons où il serait adoré, choyé. En deux ans, ses gendres l’ont banni de leur société ».

- « Le père Goriot est sublime ! … le monde est infâme. »

La comparaison : - «  ses gendres l’ont banni de leur société comme le dernier des misérables.»

Page 6: Goriot Sequence II

La métaphore : - « Ce père … avait donné, pendant vingt ans, ses entrailles, son amour »

- « Le citron bien pressé, ses filles ont laissé le zeste au coin des rues »

L’hyperbole : - « Le père Goriot est sublime ! »

- Sur quel ton les deux femmes parlaient-elles du père Goriot et de ses filles, justifiez votre réponse.

- Leur ton était méprisant :- «  ce vieux vermicellier » ;- « Ce Goriot / Moriot / Loriot / le Goriot/ce père Doriot » ;- «  ce pauvres quatre-vingt-treize » ;- « ce père Goriot n’aurait-il pas été une tache de cambouis dans le salon de

ses filles ? »- Quelle a été la réaction d’Eugène en entendant ces informations ?- Il était ému : « quelques larmes roulèrent dans les yeux d’Eugène. »- Quel sentiment éprouvait-il ?- Il éprouvait de la pitié pour le père Goriot.- Quel autre sentiment est dévoilé par l’intervention d’Eugène à la fin du

passage ?- L’admiration : « Le père Goriot est sublime ! »- Comparez ce sentiment avec ce qu’il disait du père Goriot au début du

passage : «  un vieillard… un véritable malheureux dont tout le monde se moque » et dégagez-en la moralité.

- Il faut se méfier des apparences.- En plus de l’histoire du père Goriot, que contient ce passage ?- Il contient une réflexion de Mme de Langeais sur les rapports entre gendre et

beau-père.- Sous quelle forme se présente cette réflexion ?- Sous la forme d’interrogations auxquelles elle essaie de répondre.- Quel regard semblait porter cette femme sur la société ? Justifiez votre

réponse.- Elle portait un regard négatif. Elle employait des expressions péjoratives pour

parler du « gendre » : « horrible », « qui en deviendra la peste », « saisir son amour comme une hache afin de couper dans le cœur et au vif de cet ange tous ses sentiments », « elle en fait notre ennemie », « cette tragédie », « dramatique », «  le drame du gendre est effrayant ».

- Qu’est-ce qui peut être la cause de la déchéance de ces rapports ?- L’argent.

Synthèse :- Que veut montrer l’auteur à travers les différents points de vue

présentés sur le père Goriot ?- Il veut montrer qu’à cette époque, les apparences comptent beaucoup et qu’il

est mal vu de s’allier à une classe dont on ne fait pas partie (éternel conflit entre les nobles et les bourgeois.)

Réflexion :Observez-vous de tels rapports autour de vous ?

Page 7: Goriot Sequence II

Prolongement   :

- Lisez le passage suivant : « Jean Joachim Goriot était …. Mais encore de l’y rencontrer ostensiblement. » p. 125 – 129 ;

- Dégagez dans un tableau le portrait de Goriot et identifiez les différents jugements sur sa personne ;

- Comparez avec les soupçons des pensionnaires et les interrogations de Mme de Langeais et dites ce qui est infirmé ou confirmé.

CORRIGE :

Portrait : Jugements :Avant la Révolution   :

- un simple ouvrier vermicellier ;

- habile ;- économe ;- entreprenant.

Après la Révolution   : - président de sa section ;- fortune + sagesse ;- commerçant – spéculateur ;- patient actif ;- énergique, constant ;- rapide.

- « Goriot n’avait pas son second » ;- « le commerce des grains semblait

avoir absorbé toute son intelligence » ;- « .. un homme l’eût jugé capable d’être

ministre d’Etat » ;- « il avait un coup d’œil d’aigle » ;- « diplomate pour concevoir, soldat pour

marcher » ;- « sorti de sa spécialité… il redevenait

l’ouvrier stupide et grossier, l’homme incapable de comprendre un raisonnement » ;

- « le sentiment de la paternité se développa chez Goriot jusqu’à la déraison » ;

- «  Goriot mettait ses filles au rang des anges, et nécessairement au-dessus de lui, le pauvre homme ».

Ce qui est infirmé : Ce qui est confirmé :- un escroc ;- un petit joueur ;- un espion ;- un libertin.

- un vermicellier ;- un ancien commerçant riche ;- son amour déraisonné pour ses

filles.

Page 8: Goriot Sequence II

Séance 4 : lecture analytique et langue intégrée (1h)

Objectifs :- Identifier les analogies entre les deux récits ;- Comprendre les caractéristiques sociales des classes parisiennes ;- Identifier les difficultés rencontrées par le héros lors de son entrée dans

le monde.

Supports   : L’entrée dans le monde de Rastignac à travers les récits en miroir.- «  Enfin il arriva rue du Helder et demanda … qui semble une raillerie de

plus. » p. 85 -86 - « Quand maxime prit cette main pour la baiser …. Un de ces hommes

capables de ruiner les orphelins. » p. 88 – 89 - « Ces paroles sont la formule brève des mille et une … tous les soirs d’oreille

à oreille dans les salons de Paris. » p. 98 – 100- «  Après s’être embourbé chez madame de Restaud … je ne le puis, dit-il en

prenant le bouton de la porte. » p. 102.

Démarche- poser les questions et remplir le tableau au fur et à mesure des réponses

des élèves.

Questions : Support N° 1 Support N° 3Chez qui s’est-il rendu Rastignac ?

Chez Mme de Restaud. Chez Mme de Beauséant.

Comment s’y est-il rendu ?

A pied. En voiture.

A son arrivée, qu’a-t-il aperçu dans la cour ?

Un cabriolet pimpant. Un élégant coupé.

Quelle a été l’attitude des domestiques ?

Le mépris : « un coup d’œil méprisant » ; « des rires étouffés »

Mépris et la moquerie : « des rires étouffés »

Quel sentiment a éprouvé Rastignac à ce moment-là ?

Il a éprouvé un sentiment d’infériorité.

Il avait « la mort dans l’âme ».

A-t-il rencontré Mme de Restaud et Mme de Nucingen dès son arrivée ?

Non, il a dû attendre.

Qu’a-t-il fait en attendant ? Il a découvert la maisonSupport N° 2 Support N° 4

Qui a-t-il rencontré chez chacune de ces femmes ?

Maxime de Trailles, l’amant de Mme de Restaud

Le Marquis d’Ajuda-Pinto, l’amant de Mme de Beauséant.

Comment se sont comportés ces hommes vis-à-vis d’Eugène ?

Maxime lui a montré clairement qu’il devait partir.

Le marquis était content de l’arrivée d’Eugène car il le tirait d’embarras.

Quel sentiment éprouvait Julien envers ces hommes ?

Il se sentait inférieur devant l’élégance de Maxime.

Page 9: Goriot Sequence II

- Quels étaient les commentaires de Rastignac ?- « A la chaussée d’Antin, madame de Restaud avait dans sa cour le fin

cabriolet de l’homme de vingt-six ans. Au faubourg Saint-Germain, attendait le luxe d’un grand seigneur, un équipage que trente mille francs n’auraient pas payé. »

- « Diantre ! ma cousine aura sans doute son Maxime ! »- Montrez que Rastignac ne connaissait pas les usages en vigueur dans la

société parisienne.- Il est resté en présence de Mme de Restaud et de son amant, il ignorait qu’on

ne devait pas se rendre chez quelqu’un à certaines heures de la journée. « Il ignorait tout des étiquettes parisiennes ».

Synthèse   :

- Quelles analogies existe-t-il entre les deux visites ?- Les deux visites se déroulent sur le même schéma qui est très ressemblant

mais si l’amant de Mme de Restaud voit en Eugène un rival potentiel, le marquis est sauvé par son arrivée.

- Quelles sont les caractéristiques de la société parisienne d’après ce passage ?

- A travers ces extraits on peut voir la différence de classe entre Mme Restaud qui représente la bourgeoisie parvenue et Mme de Beauséant qui est le symbole d’une noblesse raffinée.

- Dans les deux extraits, on peut constater que l’amour semble tout à fait extérieur aux unions. Les liaisons extraconjugales sont fréquentes et quel que soit le milieu social, aucune femme n’est vertueuse et aucune ne semble éprouver de remords quant à sa conduite.

Page 10: Goriot Sequence II

Prolongement   : Les figures de style.

A/ Les figures par analogie.

Activité 1.Distinguez la comparaison, la métaphore, l’allégorie et la personnification dans les extraits suivants en indiquant les points communs entre les comparés et les comparants.a- Un lion, décrépit, goutteux, n’en pouvant plus, Voulait que l’on trouvât remède à sa vieillesse : Alléguer l’impossible aux Rois, c’est un abus. (La Fontaine)b- Dans le jeune homme, deux instincts se combattent comme chez les oiseaux : celui de vivre en bande et celui de s’isoler avec une oiselle. (Mauriac)c- ô temps, suspends ton vol ! Et vous heures propices suspendez votre cours ! (Lamartine)d- Homme libre toujours tu chériras la mer ! La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme Dans le déroulement infini de sa lame Et ton esprit n’est pas un gouffre moins amer. (Beaudelaire)

Activité 2.Complétez les comparaisons suivantes et trouvez-en d’autres :

- Il est menteur comme ………..- Il est bête comme ………………….- Il court comme ……………………….- Il est lent comme ……………………..- Il est sage comme …………………….- ……..

Activité 3.Créez des métaphores sur le modèle du texte suivant sans nommer le comparé pour le faire deviner à vos camarades.C’est une mère qui te berce, c’est un cuisinier qui sale ta soupe, c’est une grosse bête qui se fâche, hurle et trépigne quand il fait du vent, c’est une peau de serpent aux mille écailles qui miroitent au soleil. Qu’est-ce que c’est ?

B/ Les figures par substitution.

Activité 4.Identifiez la métonymie, la périphrase, la synecdoque.a- Vous dites adieu à ces murs que vous allez quitter. (Alain)b- Je le dis, vous pouvez vous confier, madame, A mon bras comme reine, à mon cœur comme femme ! (Hugo)c- Le sépulcre sur terre a parfois des tumultes, Nous appelons cela hauts faits, exploits Avoir tué son frère est un laurier qu’on a. (Hugo)

Activité 5.La presse utilise souvent la métonymie du lieu pour l’activité ou la responsabilité qui s’y exerce. A quelles activités ou autorités doit-on associer les lieux suivants :

Page 11: Goriot Sequence II

- La maison blanche- L’Elysée- Wall street

- Le palais royal- Le parlement- Le Pentagone

Activité 6.Quels personnages se cachent sous les périphrases suivantes :

- le maître de l’Olympe- le père de la fable- le petit Caporal

- Le petit père des peuples- Le fils de Pélée

C/ Les figures par opposition.

Activité 7.Identifiez l’antithèse, l’antiphrase, le paradoxe et l’oxymore.a- Cette obscure clarté qui tombe des étoiles (Corneille)b- Un noble s’il vit chez lui dans sa province, il vit libre mais sans appui ; s’il vit à la cour, il est protégé mais il est esclave. (La Bruyère)c- Le pénible fardeau de n’avoir rien à faire. (Boileau)d- Quel courage !

Activité 8.Dans quelles circonstances pourriez-vous employer les périphrases suivantes :

- C’est du joli !- Cette robe est vraiment originale !- Ce matin, elle est d’une humeur charmante !- J’adore la chimie !

D/ Les figures par amplification et atténuation.

Activité 9.Identifiez l’euphémisme, la litote, l’anacoluthe, la gradation, l’anaphore et l’hyperbole.a- Dans des ruisseaux de sang Troie ardente plongée. (Racine)b- Il n’y a pas d’amour qui ne soit à douleur Il n’y a pas d’amour dont on ne soit meurtri Il n’y a pas d’amour dont on ne soit flétri (Aragon)c- Quelle chimère est-ce donc que l’homme ? Quelle nouveauté, quel monstre, quel chaos, quel sujet de contradiction, quel prodige ? (Pascal)d- Ce n’était pas un sot. (La Fontaine)e- L’époux d’une jeune beauté partait pour l’autre monde. (La Fontaine)

Activité 10.Trouvez les euphémismes couramment employés pour atténuer les termes suivants.

- les chômeurs- les sourds- les aveugles- les pauvres

- les clochards- les bonnes- les cancres

Page 12: Goriot Sequence II

CORRIGE

Activité 1.a- Personnification : lion comparé au roi.b- Comparaison : le jeune homme comparé aux oiseaux.c- Allégorie : le temps comparé à un oiseau.d- Métaphore : la mer comparée à un miroir, l’esprit à un gouffre.

Activité 2.- Il est menteur comme un arracheur de dents.- Il est bête comme ses pieds.- Il court comme un lièvre.- Il est lent comme une tortue.- Il est sage comme une image

Activité 3.- C’est l’Océan.

Activité 4.a- Synecdoque des murs pour l’ensemble de la demeure.b- Métonymie du bras pour exprimer la puissance.c- Périphrase pour parler de la guerre et plus spécialement ici, celle de 1870.

Activité 5.- La maison blanche : le gouvernement américain.- L’Elysée : le gouvernement français.- Wall street :la bourse de New York- Le palais royal : le roi.- Le parlement : l’assemblée des députés.- Le Pentagone : ministère des armées aux Etats-Unis.

Activité 6.- le maître de l’Olympe : Zeus- le père de la fable : Esope ou La Fontaine - le petit Caporal : Napoléon- Le petit père des peuples : Staline- Le fils de Pelée : Achille

Activité 7.a- Oxymore réunissant deux impressions que notre raison sépare.b- L’antithèse opposant le noble de province à celui de la cour. c- Le paradoxe pour présenter un nouveau visage de l’oisiveté.d- L’antiphrase pour dénoncer la lâcheté de quelqu’un.

Activité 8.- Accepter les propositions des élèves.

Activité 9.a- L’hyperbole pour accentuer les horreurs de la guerre.b- L’anaphore pour amplifier le sentiment d’amour déchiré.

Page 13: Goriot Sequence II

c- La gradation pour mettre en valeur une certaine notion de l’homme.d- La litote pour souligner une qualité.e- L’euphémisme pour atténuer l’idée de la mort.

Activité 10.- les chômeurs : les demandeurs d’emploi.- les sourds : les mal entendants.- les aveugles : les non voyants.- les pauvres : les démunis.- les clochards : les sans domiciles fixes (SDF)- les bonnes : les employées de maison.- les cancres : des enfants à problèmes.

Page 14: Goriot Sequence II

Séance 5: lecture analytique et langue intégrée (1h)

Objectifs :- Comprendre les ambitions de Rastignac ;- Identifier les motifs de son ambition ;- Comprendre les moyens dont il a besoin pour y parvenir.

Support   : L’ambition de Rastignac.- «  Réveillé de sa méditation par le bonhomme … lui servir d’échelon pour

arriver à Delphine de Nucingen» p. 121 – 123

Démarche :

1- Identifier la situation d’énonciation.

- Identifiez le genre de texte.- Il s’agit d’une lettre.- Qui écrit ? A qui ?- Eugène de Rastignac à sa mère.- Dans quel but ?- Afin de lui demander de l’argent (1200 francs)

2- Identifier les motifs de l’ambition de Rastignac et les moyens dont il a besoin pour y parvenir.

- D’après le début de la lettre, comment Rastignac a-t-il exprimé sa demande ? Relevez la métaphore qui résume cette demande.

- Il l’a fait directement : « Vois si tu n’as pas une troisième mamelle à t’ouvrir pour moi. »

- Relevez le champ lexical montrant son besoin urgent d’argent.- « à faire promptement fortune » ;- « il me les faut à tout prix » ;- « si je n’avais pas cet argent, je serais en proie à un désespoir qui me

conduirait à me brûler la cervelle   »   ; - « si tu tiens à me conserver la vie que tu m’as donnée, il faut me trouver cette

somme. »- Comment a-t-il justifié son besoin d’argent ?- « je dois aller dans le monde et je n’ai pas un sou pour avoir des gants

propres » ;- « je ne puis me passer des outils … »- De quels outils s’agit-il ?- Des apparences : aspect vestimentaire, voiture de luxe …- Quel passage décrit la nouvelle situation à Paris ?- « Il s’agit pour moi de faire mon chemin ou de rester dans la boue. »- Quelle métaphore décrit la vie à Paris ?- «  cette vie de Paris est un combat perpétuel ».- Quelles solutions a-t-il proposées à sa mère pour trouver de l’argent ?- Vendre quelques-uns de ses bijoux, vendre les dentelles de sa tante.

Page 15: Goriot Sequence II

- Quelles stratégies a-t-il déployées pour arriver à ses fins ? la tendresse  : «  ma chère mère » ; « ma bonne mère » (x 2 fois) ; ne vois

dans ma prière que le cri d’une impérieuse nécessité ». la nécessité  : avoir de l’argent est considéré comme une question de vie ou de

mort : «si je n’avais pas cet argent, je serais en proie à un désespoir qui me conduirait à me brûler la cervelle » ; « si tu tiens à me conserver la vie que tu m’as donnée, il faut me trouver cette somme. »

la répétition des expressions d’obligation  : «  il faut » ; « tu dois » ; l’emploi de l’impératif.

Synthèse :

- D’après cette lettre comment se présentait le personnage de Rastignac ?- Il est ambitieux, arriviste et égoïste.- Est-ce que sa demande était facile à réaliser pour sa famille ?- Non, puisque c’étaient de petits propriétaires de province qui n’avaient pas

d’autres revenus que ceux de la terre.

Prolongement   :

- Lisez la suite du passage et dites à qui Eugène a écrit par la suite et dans quel but.

- Il a écrit à ses sœurs pour les mêmes raisons.- Quel est le but d’Eugène ?- Arriver à Delphine de Nucingen.

Page 16: Goriot Sequence II

Séance 6: lecture analytique et langue intégrée (1h)

Objectifs :- Comprendre l’intrigue amoureuse de Rastignac ;- Comprendre les problèmes de Delphine de Nucingen.- Dégager les caractéristiques de la société parisienne et la situation de la

femme à travers les dialogues.

Support   : L’intrigue amoureuse de Rastignac.- «  Quand une femme dit à un jeune homme qu’elle est malheureuse… Elle se

compromet avec moi, elle n’aura rien à me refuser. » p. 193 – 196

Démarche :

1- Comprendre l’intrigue amoureuse de Rastignac.

- Dans quel état d’esprit Rastignac a-t-il trouvé Mme de Nucingen ?- Rastignac a rendu visite à Mme de Nucingen et l’a trouvée triste et

désespérée. La baronne faisait des efforts pour cacher son chagrin mais cela ne faisait que piquer la curiosité et l’amour-propre de Rastignac.

- D’après la 1ère question du passage, Rastignac est-il arrivé à comprendre le désespoir de Mme de Nucingen ? Justifiez.

- Il n’arrivait pas à comprendre parce qu’elle était : « belle, jeune, aimée et riche ».

- Quelle figure de style a employée Mme de Nucingen pour infirmer ce que pensait Rastignac ?

- L’antithèse  : «  Rien ici ne vous annonce le malheur et cependant, malgré les apparences, je suis au désespoir. »

- Quel effet cela a-t-il produit sur Rastignac ?- Cela l’a incité à plus de curiosité.- Quel type d’argument a-t-elle employé pour dissuader Rastignac et pour

justifier son refus de dévoiler les raisons de son chagrin ?- Le dilemme  : «   Si je vous les confiais, vous me fuiriez …si vous m’aimiez

bien, vous tomberiez dans un désespoir affreux. »- Par quel autre type d’argument, a répondu Rastignac ?- Par l’alternative  : « Ou vous parlerez et me direz vos peines, … ou je sortirai

pour ne plus revenir. »- Qu’est-ce que cela prouve du côté de Rastignac ? Justifiez.- Cela prouve son amour pour Mme de Nucingen : « Je peux vous prouver que

je vous aime pour vous. » ; « …fallût-il tuer six hommes ».- A-t-il réussi à convaincre Mme de Nucingen ?- Non, pas avant d’être mis à l’épreuve.- A-t-elle dévoilé son épreuve ? Quel effet cela a-t-il produit ?- Non, cela a produit un effet de suspens aussi bien chez Rastignac que chez le

lecteur.- Relevez les expressions qui maintiennent ce suspens.- « et refusa de répondre aux mille interrogations d’Eugène » ;- « qui ne savait que penser » ;- « Cachant l’inquiétude qui le saisissait »

Page 17: Goriot Sequence II

2- Comprendre les problèmes de Delphine de Nucingen.

- Quand Delphine a-t-elle dévoilé son épreuve ?- Après s’être assurée de l’amour et de l’obéissance aveugle de Rastignac pour

elle.- En quoi consistait cette épreuve ?- Il devait jouer à la roulette pour gagner 6000 francs.- De quoi nous informe cette épreuve sur les soucis de Delphine ?- Elle avait des problèmes d’argent.- Rastignac a-t-il accepté cette épreuve ? Pourquoi ?- Oui, bien qu’il ne sache pas jouer parce qu’il pensait que si elle se

compromettait avec lui, elle n’aurait plus rien à lui refuser.- Quel sentiment éprouvait-il ?- De la joie.

Prolongement :- Lisez la suite du passage et répondez aux questions suivantes :- Rastignac a-t-il gagné ou perdu ?- Quelle a été la réaction de Delphine ?- Quel sentiment a-t-il éprouvé ?- Qui était à l’origine des problèmes matériels de Delphine ?- Dégagez les caractéristiques de la situation de la femme et de la société

parisienne de l’époque.- Cf. les lectures transversales dans la séquence 3.

Page 18: Goriot Sequence II

Séance 7: lecture analytique et langue intégrée (1h)

Objectifs :- Comprendre les intrigues et les buts de Vautrin ;- Comprendre les intrigues les buts du père Goriot ;- Comprendre les sentiments de Rastignac.

Support   : Les intrigues de Vautrin et du père Goriot.- «  L’affaire est faite, dit Vautrin à Eugène … le père Goriot était radieux. » p.

231 – 235

Démarche :

1 - Comprendre les intrigues et les buts de Vautrin.

- Situez le passage.- Delphine s’est refusée à Rastignac. Vautrin lui a proposé une solution

alternative, épouser Victorine Taillefer après s’être débarrassé de son frère. Rastignac semblait prêt à céder à la tentation et hésitait entre les deux femmes.

- Comment paraissait Vautrin ?- Il était satisfait, heureux, victorieux.- Qu’est-ce que l’expression : «  il sera saigné par un coup d’épée que j’ai

inventé. » informe sur le projet de vautrin ?- C’était un projet sale, des intrigues obscures.- Rastignac était-il convaincu de ces intrigues ?- Non, il n’était pas convaincu : «  Rastignac retira vivement la sienne » ;

« Rastignac n’hésita plus. Il résolut d’aller prévenir pendant la soirée messieurs Taillefer père et fils. »

2- Comprendre les intrigues et les buts du père Goriot.

- En quoi la présence du père Goriot, à ce moment-là pourrait être qualifiée d’importante ?

- Le père Goriot a dévoilé les raisons qui expliquaient le comportement hostile de Delphine envers lui.

- Le lecteur apprend les intrigues et les buts du père Goriot.- Comment est présenté le père Goriot ?- Comme un entremetteur : il a acheté un appartement pour Rastignac afin de

faciliter sa liaison avec sa fille Delphine.- Quelles comparaisons employait le père Goriot pour qualifier Rastignac

dans son nouvel appartement ?- « Vous serez comme un prince » ; - « Nous vous avons eu des meubles comme pour une épousée ».- Que représentait cet appartement, rue d’Artois pour Rastignac ?- C’était une réussite. Grâce à sa liaison avec Delphine, son ascension sociale

s’est engagée et il allait échapper à cette miteuse pension Vauquer.- Quel était le véritable but du père Goriot ?- Il voulait se rapprocher de sa fille et vivre dans l’ombre du couple.

Page 19: Goriot Sequence II

3- Comprendre les sentiments de Rastignac.

- Quelles ont été les réactions de Rastignac en écoutant le père Goriot ?- Au début, il était curieux, ensuite, il était ému, immobile et hébété.- Comment expliquez-vous les différentes réactions ?- «  Ce duel annoncé par Vautrin pour le lendemain contrastait si violemment

avec la réalisation de ses plus chères espérances. » Désormais, Rastignac va s’abandonner à sa passion pour Delphine.

Synthèse :- Quel jugement portez-vous sur les comportements de Vautrin et de

Goriot ?- Le comportement de Vautrin n’est pas plus louable que celui de Goriot,

Vautrin fait assassiner le fils Taillefer pour aider Rastignac à épouser une femme riche et Goriot achète un appartement pour faciliter les relations extraconjugales de sa fille avec son amant ! L’ambition n’a pas de limites au 19ème siècle.

Page 20: Goriot Sequence II

Séance 8: lecture analytique et langue intégrée (1h)

Objectifs :- Comprendre les événements et leur portée ;- Comprendre le monologue intérieur de Rastignac ;- Identifierles effets réalistes et les niveaux de langue.

Supports   : Le dénouement.- «  Il allait à travers les allées du Luxembourg …Il voulait savoir si Vautrin était

mort. » p. 259 – 261- «  Bientôt le silence régna dans la salle à manger … madame Vauquer se

trouva mal en entendant ces mots. » p. 262 - 264

Démarche   :

Support N°1

1- Comprendre les événements et leur portée.

- Quel est l’élément réaliste de ce passage ?- Balzac parle d’un journal, « Le Pilote » en donnant beaucoup de détails. Ce

journal existait à cette époque-là. Il s’appuie sur un élément de la réalité.- Dans leur conversation, qu’a annoncé Bianchon à Eugène ?- Il lui a fait part d’une nouvelle parue dans le journal : la mort du fils Taillefer

après un combat en duel.- Quelle était la conséquence de cet événement ?- Melle Taillefer devenait un des partis les plus riches de Paris.- Quelle position a pris Eugène lorsque Bianchon lui a suggéré d’épouser

Melle Taillefer ?- Il a refusé parce qu’il aimait une autre femme.- Bianchon partageait-il son avis ?- Non, car pour lui, aucune femme ne valait la peine qu’on lui sacrifie la fortune

de Melle Taillefer.- Dans quel état d’esprit se trouvait Eugène au moment où il a appris cette

nouvelle ? Pourquoi ?- Il était perdu parce qu’il était au courant des manigances de Vautrin pour

provoquer la mort du fils Taillefer et parce qu’il n’avait pas pu empêcher ce meurtre.

- Relevez les deux comparaisons montrant son état d’esprit.- «  il allait comme s’il eût été traqué par une meute de chiens » ;- « Tu dis cela comme si tu te battais les flancs ».

2- Comprendre le monologue intérieur de Rastignac.

- Bianchon parti, qu’a fait Eugène ?- Il a continué à se promener et à réfléchir.- Quelle expression montre qu’il se parle à lui-même ?- « … de cette âpre et terrible discussion…. »- Quelle comparaison montre qu’il a envisagé tous les aspects de la

question ?

Page 21: Goriot Sequence II

- « … éprouvé comme une barre de fer qui résiste à tous les essais… »- Quelles sont les raisons qu’il se donnait pour justifier son attitude ?- Son amour pour Delphine va le sauver ;- Le père Goriot pourra ainsi voir sa fille ;- Il rendra ce qu’il a reçu au centuple ;- Sa liaison avec Delphine n’a rien de coupable puisque beaucoup d’honnêtes

gens ont des liaisons semblables.- Il allait demander à M. de Nucingen de lui céder sa femme.- Relevez les expressions montrant que cette discussion avec lui-même a

été dure.- «  s’il flotta, s’il examina, s’il hésita… » ;- « le combat de Rastignac dura longtemps » ;-  l’emploi des phrases exclamatives.- Que cherchait-il à faire ?- Il essayait de se convaincre de son choix, il se donnait bonne conscience.- Qui est sorti vainqueur de ce combat ?- Les « vertus de la jeunesse ».

Support N°2

- Quel est l’événement relaté dans ce passage ?- L’arrestation de Vautrin par la police.- Quel aspect a pris Vautrin, tout à coup ? Relevez les expressions

péjoratives qui le décrivent.- «  … à la tête de Collin toute son horreur » ;- « un épouvantable caractère de force mêlé de ruse   » ;- «… illuminés comme si les feux de l’enfer les eussent éclairés » ;- « le cynisme de ses pensées, de ses actes … » ;- «  le sang lui monta au visage » ;- « ses yeux brillèrent comme ceux d’un chat sauvage » ;- « il bondit … par un mouvement empreint d’une si féroce énergie, il rugit si bien

… »- « A ce geste de lion » ;- « sa physionomie présenta ce phénomène qui ne peut être comparé qu’à celui

de la chaudière pleine de cette vapeur fumeuse qui soulèverait des montagnes, et que dissout en un clin d’œil une goutte d’eau froide ».

- Comment est montré Vautrin ?- Il est présenté sous son véritable aspect : un homme féroce, terrible qui inspire

de la peur.- Pour compléter le portrait, dans quel niveau de langue s’exprimait

Vautrin ? Justifiez votre réponse.- En argot et en langue familière.- «  ça te la coupe » (il tutoie le chef de la police) ;- « Ecrivez, Papa La chapelle » ;- « mon raisiné sur le trimar ».- Quel effet cela produit ?- Un effet réaliste.- La véritable identité de Vautrin était-elle surprenante pour les

pensionnaires ?

Page 22: Goriot Sequence II

- Pour la plupart d’entre eux, oui, car il cachait bien son jeu sauf pour Melle Michonneau et pour Poiret qui collaboraient avec la police pour dévoiler la véritable identité de Vautrin.

- La véritable identité de Vautrin est-elle surprenante pour les lecteurs ?- Non, puisque après l’étude du portrait de Vautrin, on se doute qu’il cache

quelque chose.

Synthèse :

- Que signifiait l’arrestation de Vautrin pour Rastignac ?- C’est la fin de l’éducation que Vautrin lui apportait.- Vautrin a-t-il gagné dans son entreprise auprès de Rastignac.- Si Vautrin a contribué en partie à l’éducation de Rastignac, il a échoué dans son

entreprise de mariage avec Melle Taillefer puisque Eugène a refusé de l’épouser malgré sa fortune. Vautrin a fait tuer le fils Taillefer pour rien.

Page 23: Goriot Sequence II

Prolongement   : Les niveaux de langue.

Activité 1.Disposez en trois colonnes (une par registre de langue) en plaçant sur une même ligne les trois termes qui correspondent et qui sont proposés dans les listes suivantes. 1ère liste :Travailler / paresseux / ennuyeux / travail / fatigué / s’empresser / maison / eau / arriver / tapage / misère / voler / protester / médecin / flatter / lit / mourir /2ème liste :Potin / passer la brosse / survenir / dénuement / braque / tumulte / dérober / crever / barbant / œuvrer / docteur / job / récriminer / faire diligence / indolent / bosser / purée / onde / encenser / claqué / piquer / fastidieux / trépasser / se grouiller / cossard / couche / labeur / rouspéter / demeure / exténué / plumard / flotte / disciple d’Esculape / s’amener/

Activité 2.Quel est le sens des mots suivants en langue courante et dans le langage familier ?Une caisse / un bazar / un poulet / l’oseille / une dinde /

Activité 3.Les définitions suivantes sont extraites de l’article d’une journaliste qui s’est amusée à regrouper sous forme de dictionnaire les mots les plus fréquemment utilisés. Réécrivez ces définitions et ces exemples en langue courante.

Bétonner : abattre une quantité de travail énorme et finaliser rapidement un boulot. « J’suis soufflé ! Jean-Jean, en philo, il bétonne comme un malade sur le sujet : to be or not to be ?Halluciner : quand une histoire est à dormir debout, on manifeste son état de choc en disant : «  j’hallucine ». On envoie un photographe en reportage très loin, on raque très cher, il revient avec des pelloches toutes voilées et vous dit : «  OK, on n’y voit que dalle, mais de toutes façons, il faisait mauvais, alors ça change rien au topo. » Ben là, vous hallucinez totalement.Déjanter : sauter les plombs, disjoncter, déconnecter. N’insiste pas Octave, toutes les nuits en boîte et le lendemain pointer à 8h au boulot, not possible ! Moi, je mets un bémol parce que je déjante grave.Soulante : quelqu’un de très loquace a une soulante supérieure, un bagou hors calibre. Quand j’entends le big boss, je mets ma matière grise en veilleuse, mes yeux et ms oreilles en hibernation. Mieux vaut être sourdingue que l’entendre baver sa soulante !

Activité 4.Le texte suivant est rédigé en langue soutenue. Réécrivez-le en plusieurs phrases et en utilisant la syntaxe du langage courant.Quelque désir que vous m’ayez témoigné que je vous rendisse visite, j’ai cru, par le peu de plaisir que vous avez eu de la dernière, que je ferais beaucoup mieux de m’abstenir, puisque votre froideur m’ôte toute la joie que je recevais autrefois en vous voyant ; car en vérité je suis persuadé que je ne devais prétendre aucune part en vos bonnes grâces ni en votre confiance vu l’engagement où vous êtes qui ne souffre pas que vous regardiez hors de là et qu’il vous est honteux de manquer à ce que vous devez par des obligations essentielles. Bussy-rabutin, Histoire amoureuse de Gaules

Page 24: Goriot Sequence II

CORRIGEActivité 1Langue courante : Langue familière : Langue soutenue :travailler  bosser oeuvrerparesseux  cossard indolentennuyeux  barbant fastidieuxtravail  job labeurfatigué  claqué exténués’empresser  se grouiller faire diligencemaison  baraque demeureeau  flotte ondearriver  s’amener survenirtapage  potin tumultemisère  purée dénuementvoler  piquer déroberprotester  rouspéter récriminermédecin  docteur Disciple d’Esculapeflatter  passer la brosse encenserlit  plumard couchemourir crever trépasser

Activité 2.Mots : Langue courante : Langue familière :Une caisse Grande boîte ou coffre Une voitureun bazar Un magasin où l’on vend de

toutun bagage, attirail

un poulet Petit de la poule Un policierl’oseille Plante au goût acide L’argentune lourde (adj) difficile à porter Une porte

Activité 3.Bétonner : faire un travail rapidement. « Je suis étonné !en philosophie, Jean-Jean, a travaillé rapidement sur le sujet : to be or not to be ?Halluciner : quand une histoire est incroyable, on manifeste son état de choc en disant : je suis stupéfait. On envoie un photographe en reportage très loin, on le paie très cher, il revient avec des pellicules toutes voilées et vous dit : «  d’accord, on n’y voit pas grands chose, mais de toutes façons, il faisait mauvais, alors cela ne change pas grand-chose. » Alors vous êtes stupéfait.Déjanter : ne plus être en phase avec la réalité. N’insiste pas Octave, toutes les nuits dans les cabarets et le lendemain se rendre à 8h au travail, ce n’est pas possible ! Moi, je m’arrête parce que je ne peux plus suivre..Soulante : quelqu’un de très loquace a beaucoup de conversation, un bagou hors du commun. Quand j’entends le grand patron parler, je ne réfléchis plus, je ne regarde plus et je n’écoute plus. Mieux vaut être sourd que l’entendre parler sans s’arrêter !

Activité 4.Bien que vous m’ayez demandé de vous rendre visite, j’ai cru, par le manque de plaisir que vous avez éprouvé lors de notre dernière rencontre, que je ferais beaucoup mieux de ne pas venir. Votre froideur m’enlève toute la joie que j’éprouvais autrefois en vous voyant. En vérité, je suis sûr que je ne devrais pas m’attendre à votre attention ni en votre confiance vu l’engagement que vous avez pris. Cet engagement ne vous permet pas de penser à autre chose d’autant plus que vous tenez à respecter vos engagements.

Page 25: Goriot Sequence II

Séance 9: lecture analytique et langue intégrée (1h)

Objectifs :- Comprendre les problèmes des filles Goriot ;- Comprendre les conséquences de leur situation sur Goriot ;- Dégager le statut de la femme au XIX° siècle.

Page 26: Goriot Sequence II

- Supports   : Le drame des filles Goriot.- «  Eh bien ! reprit Delphine, il m’a mise au fait de ses affaires … Ceci me ferait

mourir enragé. » p. 296 – 298- «  Anastasie baissa la tête, Madame de Nucingen … j’y ai le sang d’un tigre,

je voudrais dévorer ces deux hommes. » p. 304 - 306

Démarche   : Support N°1

1- Identifier la situation d’énonciation

- Qui parle ? A qui ?- Delphine parle à son père.- Où ?- Dans la chambre du père Goriot.- A quel moment de l’intrigue ?- Vautrin venait d’être arrêté. Le père Goriot et Rastignac attendaient un

commissionnaire pour quitter la pension et aller s’installer rue d’Artois.- Pourquoi Delphine est-elle venue voir son père ?- Elle était désespérée car son mari avait disposé de sa fortune.- Qui a rapporté cette conversation ?- C’est Rastignac qui l’a entendue.

2- Les problèmes de Delphine de Nucingen.

- Qu’a fait le mari de Delphine ?- Il a disposé de sa dot pour investir dans des entreprises.- Qu’arriverait-il à la fortune de Nucingen si Delphine reprenait sa dot ?- Son mari serait obligé de déposer son bilan, il ferait faillite.- Quelles stratégies a déployées Nucingen pour convaincre Delphine de lui

laisser sa fortune ?- Il lui a promis de lui rendre plus tard une fortune égale au double ou au triple de

sa fortune ;- Il s’est montré sincère en lui demandant pardon et en pleurant ;- Il lui a rendu sa liberté à condition qu’il puisse gérer ses affaires sous son nom

(ce qui signifie qu’elle est libre de se lier à Eugène) ;- Il lui a demandé de sauver les apparences.- Le père Goriot a-t-il adhéré aux propos de sa fille ? Justifiez.-  Non, il n’a pas cru à la sincérité de Nucingen.- «  C’est un comédien » ;- « Tu crois à ces sornettes » ;- « ton mari t’abuse » ;- « il est aussi fin que perfide »- De quoi voulait s’assurer le père Goriot ?- Il voulait consulter les documents officiels prouvant les engagements de

Nucingen envers sa femme : les titres, les valeurs, les reconnaissances…- Pourquoi le père Goriot était-il mécontent de cette situation ?- Il a travaillé toute sa vie, s’est sacrifié pour ses filles afin d’assurer leur avenir et

elles se retrouvaient spoliées à la fin.

Page 27: Goriot Sequence II

Support N°2

1- Identifier la situation d’énonciation

- Qui parle ? A qui ?- Anastasie parle à son père.- Où ? Quand ?- Dans la chambre du père Goriot un moment après sa sœur.- Pourquoi Anastasie est-elle venue voir son père ?- Elle était désespérée car son mari voulait disposer de sa fortune.

2- Les problèmes de Anastasie de Restaud.

- Quel était le problème d’Anastasie ?- Elle a vendu les diamants de la famille de son mari pour aider son amant,

Maxime de Trailles à rembourser ses dettes.- Pourquoi s’est-elle comportée ainsi ?- Maxime lui a fait croire qu’il allait mettre fin à ses jours s’il ne trouvait pas la

somme dont il avait besoin.- Par quelle antithèse a-t-elle mis en évidence sa situation ?- «  Il a été sauvé ! Mais moi, je suis morte ! »- Quel compromis a offert M. de Restaud à sa femme ?- Rester ensemble pour sauver les apparences ;- Disposer de la fortune de sa femme en l’obligeant à vendre ses biens.- Quelle a été la réaction du père Goriot en apprenant cela ? Relevez le

champ lexical qui le montre.- Il a une réaction très violente le poussant à désirer la mort de ses gendres. Il

pourrait être comparé à un animal qui devient agressif lorsqu’on touche à sa progéniture.

- «  Que je le tue ! » ;- « Celui qui vous fera du mal à l’une ou à l’autre … je le brûlerai à petit feu ! » ;- « je le déchiquetterai » ;- «  il me trouvera sur sa route » ;- « Je le ferai capituler, ce monstre-là, en lui disant : à nous deux ! » ;- « … j’y ai le sang d’un tigre, je voudrais dévorer ces deux hommes. » - Pourquoi le père Goriot a-t-il réagi ainsi ?- Il se sentait coupable de les avoir mariées en pensant leur apporter une

certaine sécurité financière mais il avait échoué.- Quelles allaient être les conséquences de cette réaction sur le père

Goriot ?- Cette réaction allait être le début de sa déchéance physique qui allait le mener à

la mort.

Synthèse :- Quels parallélismes peut-on établir entre la situation d’Anastasie et celle

de Delphine ?- Elles ne peuvent pas disposer librement de leurs biens, leurs maris gèrent leur

fortune ;

Page 28: Goriot Sequence II

- Les maris profitent de la situation de faiblesse de leurs femmes ;- Elles n’aiment pas leurs époux mais elles doivent accepter des compromis pour

être libres ;- Elles doivent sauvegarder les apparences.- Quel est le statut des femmes du 19ème siècle ?- Elles sont victimes de la société et du système : elles font des mariages

arrangés, sans amour. C’est le montant de leur dot qui attire les maris. Le coté financier est plus important que celui des sentiments lorsqu’elles se marient.

Séance 10 : lecture analytique et langue intégrée (1h)

Objectifs :- Dégager les analogies dans le comportement des filles Goriot ;- Comprendre les causes de ce comportement ;- Identifier les sentiments de Rastignac.

Page 29: Goriot Sequence II

- Support   : Le drame du père Goriot.- «  Rastignac se précipita dans l’escalier et partit … Eh bien j’irai dès que le

médecin sera venu. » p. 351 – 354

Démarche :

1- Rappeler la situation précédant le passage.

- Quel était l’état de santé du Père Goriot avant cette scène ?- Il était mourant.- Où se trouvait le père Goriot, qui s’occupait de lui ?- Le père Goriot était à la pension Vauquer. Eugène et Bianchon, étudiant en

médecine, prenaient soin de lui.- Quel était le problème des deux étudiants ?- Ils voulaient exaucer les dernières volontés du père Goriot en ramenant ses

deux filles auprès de lui avant qu’il ne meure et ils voulaient obtenir de ses filles un peu d’argent pour l’enterrement.

- Qu’a décidé de faire Eugène ?- Il a décidé de se rendre chez les deux filles Goriot afin de leur apprendre la

nouvelle en espérant qu’elles allaient venir rendre visite à leur père.

2- Comprendre le comportement de Mme de Restaud.

- Quel sentiment éprouvait Eugène en se rendant chez Mme de Restaud ?

- Il était indigné du comportement des filles du père Goriot.- Eugène a-t-il été bien accueilli par M de Restaud ?- Non, M. de Restaud l’a accueilli debout, devant une cheminée sans

feu.- Quelle réaction a eu M. de Restaud lorsque Eugène lui a appris

que son beau-père était à l’agonie ?- Il est resté très froid.- Relevez le champ lexical montrant les sentiments de M. de

Restaud à l’égard du père Goriot. Que révèle ce champ lexical ?

- «  fort peu de tendresse pour monsieur Goriot » ;- « il a fait le malheur de ma vie » ;- « l’ennemie de mon repos » ;- « Qu’il vive, qu’il meure, tout m’est parfaitement

indifférent ».

Il éprouve de la haine pour le père Goriot qui est responsable de son malheur en ayant trop gâté ses filles.

- Comment se comportait M. de Restaud avec sa femme ? Justifiez votre réponse.- Il était autoritaire et tyrannique. Il exerçait sur elle un certain chantage. « elle jeta sur son mari de craintifs regards qui annonçaient une prostration complète de ses forces écrasées par une tyrannie morale et physique. »

Page 30: Goriot Sequence II

- Le comportement de M. de Restaud était-il justifié ? Répondez à partir de votre connaissance de l’œuvre.- Anastasie a vendu les bijoux de la famille de son mari pour aider son amant à rembourser ses dettes de jeu car il menaçait de se suicider. Pour se venger, M. de Restaud a demandé à sa femme de vendre ses biens.- Pourquoi M. de Restaud a-t-il dit : « Si elle aime son père, elle peut être libre dans quelques instants. » ?- Il attendait qu’elle signe la vente de ses biens pour lui rendre sa liberté.- Quelle attitude avait Mme de Restaud ?- Elle résistait à son mari et par conséquent elle ne pouvait se rendre chez son père. - Quel sentiment éprouvait Mme de Restaud à ce moment-là ?- Elle était désespérée.

3- Comprendre le comportement de Mme de Nucingen.

- Où se trouvait Mme de Nucingen au moment où Eugène est arrivé chez elle ?

- Elle était au lit.- De quoi se plaignait-elle ?- Elle avait peur d’avoir attrapé une congestion pulmonaire et elle attendait le

médecin.- Quel argument a employé Eugène pour la convaincre d’aller voir son

père ?- Il lui a dit qu’il était mourant.- Mme de Nucingen a-t-elle été convaincue ?- Pas du tout, elle ne pensait pas que son père soit si malade que cela et elle a

inversé les rôles : « mon père mourrait de chagrin si ma maladie devenait mortelle à la suite de cette sortie. »

- Pourquoi a-t-elle réagi ainsi ?- Elle se comportait comme une enfant gâtée.

4- Dégager l’analogie entre les deux filles du père Goriot.

- Quel est le trait de caractère commun entre les deux filles Goriot ?- Elles sont toutes les deux égoïstes et ingrates.- Pourquoi se comportaient-elles ainsi ?- Leur père les a gâtées et s’est sacrifié pour elles. Elles n’ont jamais réellement

pensé à lui comme à un « père » qui mérite de l’affection mais comme à quelqu’un qui est « une source de revenus ». De plus, elles le rendaient plus ou moins responsable de ce qui leur arrivait.

- En quoi la situation était-elle dramatique ?- Le père Goriot était en train de mourir mais il était privé de ce qu’il avait de plus

cher au monde : la présence de ses deux filles.

Séance 11 : lecture analytique et langue intégrée (1h)

Objectifs :- Dégager les caractéristiques de l’enterrement du père Goriot ;- Comprendre le comportement des gendres du père Goriot ;

Page 31: Goriot Sequence II

- Comprendre les sentiments d’Eugène et ses ambitions.

Support   : La mort du père Goriot. (excipit)- «  Eugène ne suivit les conseils de son ami qu’après avoir été infructueusement … Rastignac alla dîner chez madame de Nucingen. » p. 364 – 367

Démarche :

1- Dégager les caractéristiques de l’enterrement du père Goriot.

- Relevez le champ lexical caractérisant l’enterrement du père Goriot.- «  la bière à peine couverte d’un drap noir » ;- « Un mauvais goupillon auquel personne n’avait encor touché » ;- « La porte n’était pas même tendue de noir » ;- « C’était la mort des pauvres, qui n’a ni faste, ni suivants, ni amis, ni parents » ;- « Il fallait se contenter du service moins coûteux des vêpres » ;- « Rastignac et Christophe accompagnèrent seuls, avec deux croque-morts… » ;- «  les deux prêtres, l’enfant de chœur et le bedeau vinrent et donnèrent tout ce

qu’on peut avoir pour 70 francs   » ;- « Le service dura 20 minutes » ;- « il n’y avait qu’une seule voiture de deuil ».- Que montre ce champ lexical ?- Le père Goriot est enterré sans la présence de ses filles et comme un pauvre.- Pourquoi le narrateur insiste-t-il sur ces deux aspects ?- Il veut mettre en évidence les sacrifices que Goriot a consentis toute sa vie pour

ses filles sans rien avoir en retour. Il était riche et avait ses deux filles, il est mort pauvre sans personne auprès de lui sauf Eugène et Christophe.

2- Comprendre le comportement des gendres du père Goriot.

- En quoi le comportement des gendres du père Goriot peut-il être qualifié d’hypocrite ?

- Ils n’ont reçu personne sous prétexte qu’ils étaient « plongés dans la plus vive douleur » mais ils n’ont pas assisté à l’enterrement.

- Qu’est-ce qui montre qu’Eugène a fait son apprentissage depuis le début du roman ?

- Il savait qu’il ne devait pas insister car il avait acquis l’expérience du monde parisien.

- Pourquoi le baron de Nucingen a-t-il refusé de donner le billet d’Eugène à sa femme ?

- Il ne voulait pas qu’elle dépense de l’argent pour son père puisqu’il a dépensé sa fortune, ni qu’elle assiste à l’enterrement.

- Pourquoi les deux gendres ont-ils fait envoyer des voitures à leurs armoiries, vides ?

- Ils sauvaient ainsi les apparences mais signifiaient en même temps que Goriot n’appartenait pas à leur monde.

3- Comprendre les sentiments d’Eugène et ses ambitions.

- Quels sentiments éprouvait Eugène quand :

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Situation : Expression du texte : Sentiment :Il ne put contacter Delphine

« Son cœur se serra » Il est déçu.

Il vit le cercueil du père Goriot

« il ne put retenir une larme »

Il a de la peine.

Il s’est rendu compte que Mme Vauquer avait gardé le médaillon du père Goriot

«  Comment avez-vous osé prendre ça ? »

Il est choqué.

Il serra la main de Christophe

Sans prononcer une parole

Il est ému.

On ensevelit le père Goriot

« un accès d’horrible tristesse », « il regarda la tombe et y ensevelit sa dernière larme ».

Il est très affecté par la mort de Goriot et est très triste.

- Quels sont les traits de caractère de Rastignac ?- C’est un jeune bon, « au cœur pur ».- Qu’a vu Eugène du haut du cimetière ?- Il a vu les quartiers riches de Paris.- Quelle figure de style et quelle expression montrent les intentions

d’Eugène ?- «  il lança sur cette ruche bourdonnant un regard qui semblait par avance en

pomper le miel » ;- « A nous deux maintenant ! »- Que désirait-il ? - Il a terminé son apprentissage et il voulait conquérir Paris, réussir dans les

hautes sphères de la société. Son destin était entre les mains de Delphine.

BILAN DE LA SEQUENCE

Balzac a recours à toutes les techniques narratives : le récit, les dialogues qui rendent le récit plus vivant et qui le font avancer, les différents points de vue qui maintiennent un certain suspens surtout quand ils s’opposent, le monologue intérieur qui permet de connaître les pensées intimes et les réflexions d’un personnage.

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L’alternance de ces procédés rendent la narration moins monotone et créent un effet réaliste.

Séance 12 : Production écrite (1h)Objectifs : - appuyer ses idées par des exemples dans un essai ou dans une

dissertation.

A retenir :

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L’exemple sert à renforcer une argumentation : il illustre, justifie ou aide à mettre en place une idée, il en est le support concret.Il peut être argumentatif s’il est en lui seul un argument mais il est le plus souvent illustratif.

Quelques conseils : On peut trouver des exemples :

- dans l’expérience vécue en racontant des anecdotes vécues ou connues dans l’histoire, dans la presse….

- Dans l’imagination en imaginant des histoires vraisemblables montrant que les choses pourraient se passer ainsi ;

- Dans les données économiques et sociales  en fournissant les données d’une enquête, de statistiques, de documents chiffrés apportant la preuve de la véracité de ce que l’on affirme ;

- Dans la culture artistique et historique pouvant servir pour confirmer certaines idées.

Comment introduire les exemples ?

On peut introduire un exemple de deux manières :

1- Exemple analyse de l’exemple argument 

Dans ce cas les moyens seront :- …………… ce cas illustre bien que…………. - l’exemple de …………… montre bien que …….

2- Argument analyse de l’argument exemple.

Dans ce cas les moyens seront :

- comme….- Tel / telles que… + un groupe nominal- Notamment pour- En particulier insister- Ainsi / c’est ainsi que ……- par exemple…..- comme en témoigne ……- on peut mentionner le cas de …………….- cela est illustré par….. + une proposition- à titre d’exemple, nous pouvons citer…- pour illustrer cette idée, il suffit de rappeler l’exemple de…- l’exemple le plus significatif est celui de…. (Pour mettre l’exemple en valeur)

Activité 1.Dans les phrases suivantes, introduisez les liens proposés à l’endroit qui conviennent.Ainsi / c’est ainsi que / par exemple / cela est illustré par / à titre d’exemple, nous pouvons citer…/ ce cas illustre bien que….comme / en particulier /

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- La femme traditionnelle est souvent analphabète ce qui a des conséquences graves sur l’instruction de ses enfants …………………………….. elle est incapable de les aider ce qui se répercute sur leur niveau culturel.- Depuis leur naissance, on fait une différence entre la fille et le garçon. A la campagne, lui, ………………….va à l’école alors qu’elle n’y va pas.- La femme traditionnelle est incapable de s’adapter aux technologies nouvelles……………………………………… elle peut se servir d’un fer à repasser électrique comme s’il s’agissait d’un fer traditionnel.- Une femme traditionnelle qui a perdu son mari, est incapable d’aller faire ses courses parce qu’elle ne connaît pas la valeur de l’argent………………………………son manque de contact avec l’extérieur en fait une femme inadaptée lorsqu’elle se trouve veuve.

Activité 2.Complétez les idées suivantes en les illustrant par des exemples de votre choix et en employant les moyens appropriés.- L’analphabétisme de la femme traditionnelle est un frein à l’évolution de la société ……- Le fait que la femme reste enfermée est un handicap pour sa famille…………………- La femme traditionnelle a des idées rétrogrades………………………………………- La femme traditionnelle est la gardienne des valeurs ancestrales……………………- La situation des femmes a évolué mais on est encore loin de l’égalité avec les

hommes…

Activité 3.D’après vous l’ambition est-elle positive ou négative ? Trouvez des exemples concrets pour illustrer votre point de vue.

On peut s’aider des pistes suivantes :

l’ambition est positive- lorsqu’elle sert de motivation pour réussir dans la vie, pour aller loin dans ses études… exemple, Pierre et marie Curie pour découvrir l’uranium.- on peut trouver des exemples de savants qui ont eu l’ambition de faire une découverte, des explorateurs, exemple Christophe Colomb.l’ambition est négative :- lorsqu’elle sert à dominer des gens, à conquérir des territoires, à réussir à tout prix , exemple : Napoléon, Hitler.- On peut chercher des exemples de personnages de roman qui ont été dominés par l’ambition et qui ne sont pas arrivés à leur fin (Julien Sorel par exemple).