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2 e trimestre 2012 N° 50 LE MAGAZINE DE LA S OLVAY B RUSSELS S CHOOL OF E CONOMICS AND M ANAGEMENT José Castillo ADEPTE DE LA THéRAPIE CELLULAIRE ET ENTREPRENEURIALE SOLVAY BUSINESS GAME: 5 bougies et un succès européen – EXECUTIVE MASTER IN FINANCE SPECIALIZED SERIES: la nouvelle série "à la carte" de la rentrée! – PHéNOMèNES POLITIQUES ET éCONOMIE: des liens à dénouer? – SOLVAY SCHOOLS ALUMNI: meet our ambassadors! éLéONORE VAN DER MENSBRUGGHE au Burundi pour Handicap International Isabelle Langlois-Loris Ingest 1990 Partner chez Egon Zehnder Int. Chasseuse de tête et tête pensante à la Faculté Pr Bruno Colmant «CHAQUE WEEK-END, JE RANGE MES PENSéES» Trimestriel 5 € - Bureau de dépôt: Bruxelles X - N° d'agréation: P107003

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Le Magazine de la Solvay Brussels School - 2ème trimèstre 2012

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2e trimestre 2012 N° 50

l e m a g a z i n e d e l a S o l v a y B r u S S e l S S c h o o l o f e c o n o m i c S a n d m a n a g e m e n t

José CastilloAdepte de lA thérApie

cellulAire et entrepreneuriAle

SolvAy BuSineSS GAme: 5 bougies et un succès européen – executive mASter in FinAnce SpeciAlized SerieS: la nouvelle série "à la carte"

de la rentrée! – phénomèneS politiqueS et économie: des liens

à dénouer? – SolvAy SchoolS Alumni: meet our ambassadors!

– éléonore vAn der menSBruGGhe au Burundi pour

Handicap International

Isabelle Langlois-LorisIngest 1990 Partner chez Egon Zehnder Int.

chasseuse de tête et tête pensante à la Faculté

Pr Bruno Colmant«chAque

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Donnons priorité à la sécurité, Informations environnementales AR 19/03/2004 : www.mercedes-benz.be

Dans presque tous les pays et à des conditions fort variables, des lois sont discutées et parfois votées, pour accorder, à tous ceux qui ont éludé l'impôt, ou

seulement à ceux qui disposent de fonds placés à l'étranger, une ou plusieurs possi-

bilités de régulariser leurs avoirs, en payant l'impôt et une pénalité forfaitaire, contre une amnistie, valant à la fois sur le plan fiscal et le plan pénal.

Aux lois nationales s'ajoute le système RUBIK, proposé par la Suisse et accepté à ce jour par l'Allemagne, l'Angleterre et l'Autriche, de régu-

larisation du passé avec retenue à la source future des impôts des

résidents étrangers.

Comme c'est souvent le cas, le système belge est le fruit d'un compromis: il présente l'avantage d'être

peu coûteux et permanent, mais il est difficilement applicable dans certaines

hypothèses, comme les revenus professionnels

ou les successions, et sa sécurité juridique dans le domaine pénal est parfois remise en cause.

Il est frappant de constater combien les arguments échan-gés à propos de telles

mesures sont stricte-ment idéologiques.

Les partisans des amnisties fiscales se fondent exclusivement sur un but utilitaire à court terme, qui n'est en rien libéral, puisqu'il consiste à aug-menter rapidement les recettes de l'État. Mais, implicitement, en proposant le pardon pour de l'argent, ils s'exposent à la critique d'accepter la banalisation de la fraude.

De l'autre côté, les opposants à l'amnistie se fondent sur des scrupules moraux, parce qu'ils n'acceptent pas que les infractions qu'ils jugent graves sur le plan éthique puissent ainsi être effacées. Il faut reconnaître que ceux-ci sont plus cohérents avec l'objectif poursuivi par la plupart des gouvernements qui consiste à lutter contre la fraude.

Mais ce contexte idéologique occulte le vrai débat d'idées qui devrait se poser, sans doute parce que certains n'osent pas en expliciter l'objet. C'est le fondement même de l'impôt qu'il s'agit de discuter. Faut-il y voir une obli-gation de justice, qui a un caractère éthique, ou tout simplement l'expression du pouvoir qui utilise la force pour financer une politique? Cette question est l'une des plus importantes de la philosophie politique: l'impôt doit-il être payé "en conscience" ou seulement par obéis-sance au Pouvoir?

L'individu-contribuable doit-il accepter tout impôt comme moralement obligatoire? Suffit-il de la majorité parlementaire pour décider, non seulement légalement, mais légitimement ce qui peut être prélevé dans le patrimoine d'autrui?

Carte blanche03Thierry Afschrift

Fraude et amnistie, un débat idéologique

Thierry Afschrift

Professeur ordinaire à l'Université Libre de Bruxelles

Un débat TrAverse presque TouTe l'europe: faUt-il accorder des amnisties fiscales?

Photo: Reporters

Inside

06 Portrait d'école Référence dans la

comptabilité et la fiscalité, Bruno Colmant partage pourtant sans compter ses enseignements.

12 À la Une Le report de l'accréditation

éventuelle EQUIS pousse la SBS-EM à accélérer davantage encore les réformes.

14 Education Executive Master in Finance

Specialized Series: Hugues Pirotte parfait l'EMF avec des thématiques "à la carte".

16 Zoom Alors qu'il souffle ses

5 bougies, le Solvay Business Game est devenu l'événement le plus important de sa catégorie en Europe.

18 Recherche Pierre-Guillaume Méon

consacre ses recherches à l'influence de l'institutionnel et du politique sur l'économie.

ÉditoSommaire2e trimestre 2012 N° 50

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06After

20 Solvay Schools Alumni In 2012, the Solvay Schools

(ULB and VUB) and their Alumni are organising their second biennial Congress.

24 Success Story Femme pressée et mère

de quatre enfants, Isabelle Langlois-Loris chasse les têtes autant qu'elle capture le temps.

28 Esprit d'Entreprise José Castillo et Hugues

Bultot forment un duo d'entrepreneurs du vivant détonant. À leur palmarès: Artelis.

31 Chemins de Traverse Cédric Van Belle est-il

gourmand à ce point? Il dirige aujourd'hui deux musées bien belges: Choco-Story et le Frietmuseum.

34 Initiatives Elle pensait être médecin puis

a craqué pour la SBS-EM: Éléonore Van der Mensbrugghe a rejoint Handicap International au Burundi.

De nouvelles forces pour l'ExEd!Il y a du nouveau au sein de l'équipe d'Executive Education, dite ExEd. Ces trois dernières années ont été marquées par le lancement réussi de nouveaux programmes et par une plus grande inté-gration de l'activité au sein de la SBS-EM.

En même temps, la gamme de pro-grammes évolue pour toujours mieux rencontrer les attentes et besoins de nos participants et des entreprises.

La poursuite de ces efforts s'accompagne d'évolutions au sein de l'équipe. Depuis avril, Nicolas Meeus assure la direction des opérations alors que José Sadis a pris la direction académique du MBA et Karim Chouikri celle de l'Executive Master en Management (ex-Cepac). Heureusement, ces arrivées ne s'accompagnent d'aucun départ! Olivier Witmeur devient Deputy Dean for Executive Education et reprend la direction de Solvay Entrepreneurs, Hugues Pirotte développe de nouveaux programmes en Finance et Michel Allé se lance dans un programme sur la régulation.

De nouvelles forces pour de nouveaux projets… et futurs succès! Pour le moyen terme, nous planchons sur les créations de Master spécialisés d'un an.

Bruno

van Pottelsberghe, Doyen

From Solvay Brussels School of Economics & Management est une publication de la Solvay Executive Education ASBL | avenue F.D. Roosevelt 50 CP 145/1 -

1050 Bruxelles éDitEur rEsponsablE: Bruno van Pottelsberghe | avenue F.D. Roosevelt 50 CP 145/1 - 1050 Bruxelles réalisation Et proDuction: |

Téléphone: 02/640.49.13 | Fax: 02/640.97.56 | E-mail: [email protected] | Web: www.elixis.be réDactEur En chEf: Laurent Violon DirEctEur DE la réDaction: Hugues Henry

réDaction: Thierry Afschrift, Claudine De Kock, Hugues Henry, Benoît July, Ikram Sefiani, Aurore t'Kint, Frédéric Wauters, Olivier Witmeur comité DE réDaction: Frank Degans,

Ikram Sefiani, Bruno van Pottelsberghe, Michaël van Zeebroeck, Laurent Violon photos: Laetizia Bazzoni, Getty Images, iStockPhoto, Mathieu Paternoster, Frédéric Raevens, ULB

photo DE couvErturE: Laetizia Bazzoni maquEttE: Noémie Chevalier coorDination graphiquE: Catherine Harmignies imprEssion: Symeta publicité: ICS & Medial,

Alain Mathieu | Téléphone: 02/230.02.33, 010/88.94.48 | E-mail: [email protected], [email protected] trimEstriEl tiragE: 13.000 exemplaires

Pour toute suggestion de thèmes d'article: [email protected]. | Changements d'adresse: [email protected]

Les mentions d'entreprises le sont à titre documentaire. Les articles, dessins, photos illustrant la revue From Solvay ne comportent pas de publicité.

Les articles, opinions, dessins et photos contenus dans cette revue le sont sous la seule responsabilité de leurs auteurs. Tous droits de traduction,

d'adaptation et de reproduction réservés pour tous pays.

www.solvay.edu

Côté pile et côté faceBruno Colmant

06 Portrait d'École

Texte: Benoît July Photos: Mathieu Paternoster

Référence dans la comptabilité et la fiscalité,

Bruno Colmant a exercé de hautes respon­

sabilités chez ING, a été chef de Cabinet ou

encore CEO de la Bourse de Bruxelles, avant

de rejoindre Ageas et Roland Berger. Un CV de

choix qui dirait pourtant si peu de cet homme

s'il ne mentionnait sa passion pour l'écriture et

la conceptualisation…

CV­Express 1984 Master in Management Science

(ULB, SBS-EM)

1984-19 96 Arthur Andersen, Sofina, Intégrale, Dewaay

1989 M. Sc. in Business Administration (MSIA; Purdue University, Indiana, USA)

1995 M. Sc. In Tax Law (École Supérieure des Sciences Fiscales)

1996-20 06 Member of the Executive Committee ING Belgium (last position)

2000 Ph.D. in Applied Economics (Finance; ULB, SBS-EM)

2006-20 07 Chief of Staff of the Minister of Finance (Ministry of Finance)

2007-200 9 CEO of the Brussels Stock Exchange (NYSE Euronext)

2009-201 1 Deputy CEO Ageas, in charge of legal and financial functions

2011-… Independant advisor to the CEO of Ageas

2011-… Strategy Consultant & Partner Roland Berger

Bruno Colmant enseigne à la Vlerick Business School (depuis 2000), à la Luxembourg School of Finance (depuis 2004), à l'UCL (depuis 2007), à la SBS-EM (depuis 2007), aux Facultés Universitaires Saint-Louis (depuis

2007) et à l'ICHEC (depuis 2011).

Au vu de vos nombreuses contributions dans la presse économique et financière, vous êtes aussi prolifique que certains journalistes! D'où vous vient ce goût de l'écriture?C'est moins la passion de l'écriture au sens strict que celles de l'apprentissage et de la conceptualisation qui m'animent. J'éprouve le besoin profond de me poser chaque week-end, à la campagne et dans la marche, afin de ranger mes pensées, de consacrer du temps à l'écriture de ces articles et à la préparation des confé-rences quasiment quotidiennes auxquelles je suis invité. Au fil des ans, je me suis exercé à entretenir conjointement ces passions, mes activités professionnelles et mes recherches académiques avec l'envie que le tout façonne un ensemble assez cohérent…

07Le long terme en ligne de mire

On imagine dès lors que vous êtes plei­nement dans votre élément depuis que vous avez rejoint Roland Berger Strategy Consultants, en tant qu'associé?Roland Berger est un consultant qui valorise fortement les contributions académiques, ce qui concourt d'autant plus à renforcer les convergences évoquées précédemment que j'y suis responsable du secteur financier. Je m'engage dans une perspective de long terme alors que, précédemment, j'ai souvent exercé des missions à durée limitée prévue et à valeur ajoutée circonscrite.

La dernière en date, en tant que Deputy CEO chez Ageas, n’a probablement pas été de tout repos…À la demande du Conseil d'administration, j'avais rejoint Ageas à l'automne 2009, en pleine tourmente, en tant qu'expert appelé à partici-per à la scission entre les activités de banque et d'assurance: pour réussir cette mission tempo-raire, mon équipe et moi-même avons travaillé d'arrache-pied! Avec le CEO, il m'a fallu en outre faire le tour du monde pour clarifier ce nouveau profil auprès des fonds d'investissement et res-taurer la confiance en cette entreprise qui reste, tout de même, le premier assureur du pays et pour laquelle, accessoirement, je travaille encore à mi-temps.

Expliquer, clarifier, rendre confiance… N'était­ce pas précisément ce qui faisait votre quotidien à la tête d'Euronext Bruxelles?J'avais rejoint la Bourse de Bruxelles à l'automne 2007, à la demande du patron de la Bourse de New York, avec un mandat très clair: réussir son intégration au sein du NYSE, tout en gérant la transition d'une entreprise publique vers… le cœur du capitalisme anglo-saxon! Inutile de dire que cela a été passionnant. Puis est arrivé le krach, un monde financier véritablement pétri-fié dont la Bourse était le symbole. Il m'a fallu effectivement me multiplier pour expliquer, communiquer… et bien évidemment publier des dizaines d'articles et plusieurs livres.

Ses cicatrices intérieures Comment avez­vous vécu les cri­

tiques qui se sont abattues sur le monde financier?J'ai été pris personnellement pour cible par certains médias dont les attaques reflétaient les légitimes peurs et colères de l'époque. Je pense avoir joué honorablement et correcte-ment mon rôle, forcément inédit vu les circons-tances, et avoir testé avec succès ma capacité de résilience… même si certaines cicatrices intérieures sont restées!

Portrait d'École

Passions extraprofessionnelles

Bruno Colmant consacre à l'écriture la totalité de ses week-ends.

"Une ascèse… choisie", sourit-il, précisant qu'il vit sans télévision

depuis plus de 20 ans: "Si je ne me consacre pas à l'écriture pendant

deux semaines, je perds le fil de ma pensée".

En sus de ses chroniques, il alimente un blog littéraire et cultive une

véritable passion pour la littérature française de l'entre-deux-guerres:

Camus, Bernanos, Gide, mais aussi et surtout François Mauriac dont

il apprécie "la complexité des sentiments, la troublante juxtaposition

de l'enfance et de la nature, notamment". Le jour où nous l'avons

rencontré, Bruno Colmant recevait justement par courrier une

ancienne édition du roman "La Chair et le Sang"!

Bruno Colmant: "Il est rare aujourd'hui qu'un professeur soit exclusivement attaché à une seule université: l'inter-nationalisation de l'École le prouve à souhait".

AVEC LE CEO d'AgEAs, IL m'A fALLU fAirE lE tOur du mOndE pOur rEstAurEr lA COnfiAnCE EN CEttE ENtREpRISE

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www.solvay.edu

Portrait d'École

Votre passage en tant que chef de cabinet du ministre des finances, Didier Reynders, ne vous avait­il pas préparé à prendre des coups?J'avais beaucoup hésité avant de quitter mes fonctions au sein du comité exécutif d'ING Belgium, où j'avais la chance unique de côtoyer Michel Tilmant, pour intégrer l'univers de la politique qui m'était totalement étran-ger: c'était un saut vers l'inconnu, même si je m'étais accordé avec Didier Reynders sur une durée limitée jusqu'aux élections. En sus d'une véritable admiration pour cet homme d'État, pour son charisme, son côté irradiant en même temps qu'inaccessible, j'ai retiré de cette expé-rience un sentiment d'humilité. Les cabinets sont certes très puissants mais leur emprise est par définition constamment inachevée: la poli-tique est un mouvement permanent. J'avoue aussi que le fait d'appartenir à ce monde tout en n'ayant pas la légitimité conférée par le vote m'inspirait des sentiments contrastés.

N'est­ce pas cette même quête de légiti­mité qui vous avait précédemment poussé à vous lancer dans un doctorat, envers et contre tout puisque votre carrière chez ING vous prenait l'essentiel de votre temps?Ce doctorat a été un véritable sacerdoce. Personne ne vous oblige à vous lancer dans un projet qui va peser 10.000 heures de travail au bas mot, qui va vous contraindre à jeter et reprendre cent fois votre travail et vous plonger, très profondément, dans l'exercice de la soli-tude. Mais je souhaitais effectivement ancrer ma légitimité académique, en ayant la grande chance de pouvoir m'y atteler sous la direction d'André Farber et Ariane Szafarz. Cette thèse, réalisée avec l'inspiration académique d'un pro-fesseur de droit d'Harvard, m'a vraiment permis de combiner ma passion pour la comptabilité et les instruments financiers tout en s'inscrivant dans le continuum de mes études à Solvay, de mon master aux États-Unis et de ma maîtrise ultérieure en sciences fiscales.

Économies d'échelles fort de cette thèse et de votre par­

cours, vous enseignez non seulement à la SBS­Em mais aussi à la Vlerick Business School, à l'ICHEC, à l'UCL, entre autres. Les "chapelles" vous sont donc étrangères?Je dois ma formation scientifique à l'ULB qui m'a éduqué à la démarche empirique et induc-tive, qui m'a appris la rigueur, et à la philoso-phie de laquelle je suis très attaché. Mais les matières que j'enseigne sont très spécialisées et il est donc normal que je sois sollicité par d'autres universités: cela relève d'économies d'échelles bienvenues en Belgique. Du reste, il est rare aujourd'hui qu'un professeur soit exclusivement attaché à une seule université: l'internationalisation de l'École le prouve à souhait. Il s'agit-là d'une tendance lourde que je serais le dernier à critiquer! 

"Les ConfidenCes d'une charmille"

Publié à compte d'auteur, "Les Confidences d'une charmille" est un

recueil d'instantanés tirés de l'observation des saisons, de la lumière, d'at-

mosphères qui sont autant de "résonances des saisons et de l'enfance".

C'est aussi le nom d'un blog sur lequel l'auteur s'interroge, par exemple,

sur les raisons d'écrire: "Parfois, dans de fragiles moments de lucidité et des

régions indéterminées de l'âme qui se dérobe, on est seul et débusqué par

soi (…). On appréhende de secrets désordres et des désespoirs mystérieux.

Et on a peur, non pas de ce qui sera, mais de ce qui n'a pas été osé. Et

surtout, d'être dévoilé".

http://bcolmant.typepad.com/blog/

Bruno Colmant le reconnaît: lorsqu'il a accepté en 2006 le poste de chef de cabinet du ministre des Finances, Didier Reynders, "c'était un saut vers l'inconnu".

J'AI été pRIS pERSONNELLEmENt pOUR CiblE pAr CErtAins médiAs DONt LES AttAqUES REfLétAIENt LES légitimEs pEurs Et COlèrEs dE l'épOquE du krACh

News09

Cette année encore, des étudiants de la SBS-EM se sont illustrés au 28e Concours International des Mémoires de l'Économie et de la Finance organisé par le Centre des Professions Financières.

5 étoiles!Le Prix de la Société Française des Analystes Financiers (Prix SFAF) a été décerné à Thomas Del Marmol qui a rédigé, sous la direction du Pr Hugues Pirotte, un mémoire intitulé "Short selling: need or fear? Impact on financial markets and implication for regulation".

Arnaud Doerane a, quant à lui, remporté l’Accessit Prix SFAF pour son mémoire "Empirical study of the new issue premium in the European corporate

bond market during the financial crisis", réalisé sous la direction du Pr Yassine Boudghene.

Par ailleurs, Astrid Herinckx était également nominée pour son mémoire, réalisé sous la direction du Pr Ariane Szafarz et intitulé: "The impact of short selling regulatory constraints on European equities".

De plus, cette année, la SBS-EM s'est vu décerner 5 étoiles (le plus haut score); les étoiles récompensant les institutions

qui participent régulièrement au concours (moyenne sur cinq ans) et qui ont fréquemment des "lauréats".

Économie positiveLe Student Positive Awards récompense les meilleurs mémoires en économie positive. L'événement est organisé par l'asbl POSECO, centre d'information pour une économie positive. Le Student Positive Awards 2012, côté francophone, a été décerné à Patricia Diez-Ticio Finana. Master en Sciences Économiques et étudiante sortante de la SBS-EM, elle a réalisé son mémoire, intitulé "Décroissance, soutenabilité forte et théories de la croissance", sous la direction du Pr Marek Hudon.

Une autre ancienne étudiante, Victoria van Lennep, a par ailleurs reçu un "certificat" de félicitation du jury pour son mémoire "Transformation of Microfinance NGOs into regulated institutions", également sous la direction du Pr Marek Hudon.

NewsMémoires de l'Économie et de la FinanceLa SBS-EM à nouveau primée

La SBS-EM s'associe à la Louvain School of Management et

à HEC-ULG, en collaboration avec l'université d'été Trans-mutation, pour proposer une série de séminaires dédiés au leadership.

Le premier de ces séminaires portera sur la recherche de stabilité en temps de crise et le rôle évolutif du leadership.

LeaderSchool se tiendra les 2, 3 et 4 juillet à La Hulpe (Dolce).

www.leaderschool.be

■ Our university has created a brand new newsletter - Horizon Recherche - published at the end of each month.

■ The second issue includes an interview with Pierre-Guillaume Méon.

http://web2.ulb.ac.be/newsletters/recherche.php

Sacha Schmitz, Aline Evrard et Dirk Mettlen, 3 étudiants en INGE4 et jeunes entrepreneurs, lancent le site Firstsight. Soutenu et conseillé par le corps professoral (Bruno van Pottelsberghe et Olivier Witmeur e.a.), le business plan de Firstsight représentera officiellement la SBS-EM au concours de business plan "Go Business Award" de la Fédération des Entreprises de Belgique (FEB). Pour celui-ci, 40% de l'évaluation est basée sur l'appréciation du public, aussi n'hésitez pas à supporter le projet en votant sur www.beinternational.be/awards!

www.firstsight.be

LeaderSchoolProjet commun aux business schools francophones

Horizon RechercheA Brand New Newsletter!

FirstsightSite étudiant de "re-rencontre"

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News

Who's who?

Romy Genin

Sa fonction: adjointe à la Recherche.

Son background: après avoir travaillé pendant 20 ans à ECARES, où elle se consacrait à la gestion des contrats de recherche et à l'organisation comptable du centre, elle a rejoint notre Faculté comme Adjointe à la Recherche. Elle travaille maintenant en étroite collaboration avec notre Directeur de la Recherche, Georg Kirchsteiger, et notre Doyen. Romy est aussi le lien entre la Faculté et ses centres de recherche. Elle siège comme représentante du personnel administratif dans plusieurs organes de décision de l'ULB: le Conseil de la Recherche, la Commission Administrative et la Commission du Personnel C1. Elle est lauréate du Concours d'Accession ULB 2010.

[email protected]

Tél.: +32(0)2/650.60.21

Avenue F.D. Roosevelt 50, CP 135, 1050 Bruxelles

Bruno Van Weynbergh

Sa fonction: Office Management et Infrastructure Manager.

Son background: diplômé de la Haute École de Bruxelles et détenteur d'une agrégation en Histoire/Géographie, Bruno intègre l'ULB, en 2002, comme responsable des salles informatiques du Laboratoire d'informatique. En 2008, il rejoint l'asbl Solvay Executive Education, dans un premier temps au sein du staff de coordination du MBA Solvay. Lors de l'installation de l'Executive Education dans le nouveau bâtiment de la SBS-EM, il prend en charge la gestion de l'infrastructure et des opérations de l'ExEd.

[email protected]

Tél.: +32(0)2/650.65.31

Avenue F.D. Roosevelt 42, CP 114/01, 1050 Bruxelles

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Les inscriptions pour la 2e édition de l'Executive Programme en Retail et Distribution Management sont ouvertes!

Retail From SolvayUne formation unique à la distribution

Courant 2011, la SBS-EM s'associait au magazine professionnel spécialisé en retail, Gondola, pour créer un programme unique en Belgique. Le secteur de la distribution, ce n'est pas uniquement ce que l'on voit dans les grandes surfaces. Avant d'arriver dans votre caddy, un produit sera passé par plusieurs grandes étapes cruciales: marketing, aspects financiers, aspects légaux, production, logistique...

L'anatomie du retailL'Executive Programme in Retail & Distribution Management se propose, en 15 chapitres et 17 journées, de faire un tour complet de l'anatomie du retail. L'occasion pour les participants d'en apprendre plus sur leur métier mais surtout d'interagir et de découvrir les autres facettes et points de vue d'un univers complexe.

Vision à 360°Pour Pascal Landresse, manager chez Delhaize et participant de la 1re édition, il s'agit "d'une approche globale des divers métiers de la distribution/retail avec des guest speakers de haut vol! Idéal pour renforcer son networking". Une opinion confirmée par Wim de Vos, Executive chez Carrefour: "Cette formation donne de très bonnes bases sur tous les aspects du retail pour élargir notre vision personnelle, surtout dans les domaines où on a peu d'expérience".

La SBS-EM et Gondola vous invitent à une 2e édition qui capitalisera sur les temps forts pointés par les participants: panel mixte d'académiques et de ténors du monde du commerce, visites de terrain, journée découverte hors Belgique des concepts les plus novateurs...

En pratique■ 6 périodes de 2 ou 3 jours, de 8h30

à 18h00. 1 fois par mois, les mardis, mercredis et jeudis. Ce programme démarre le 9 octobre 2012.

■ Langue: anglais, néerlandais, français.

■ Durée: 16 ou 17 jours répartis sur 7 mois.

■ Lieu: Bruxelles (SBS-EM).

■ Frais d'inscription: 8.950 € HTVA.

Hélène Lambillon Tél.: +32(0)2/650.65.20 E-mail: helene.lambillon @solvay.edu

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News 11

On 9 February, the National Economics University (NEU) held a ceremony to present the "For the Cause of Education" Medal awarded by the Ministry of Education and Training (MOET) to Professor André Nayer of the Université Libre de Bruxelles (ULB). Professor Nayer is currently teaching on the Vietnam-Belgium Masters programme run by the NEU and organized by the ISME.

55th Anniversary of the NEUThe ceremony formed part of a series of events celebrating the 55th anniversary of the opening of the NEU (1956-2011). It was an hon-our for the NEU to present this medal to Professor Nayer during his time in Vietnam teaching Business Law on the Masters Programme. At the ceremony were Frank Pezza (of the WBI), Jean-Pierre Baeyens (Co-Director of the Vietnam-Belgium Masters Programme), Professor Chu Hao (Former Deputy Minister of Science and Technology) and Professor Tran ThoDat (Vice President of the NEU). Also attending were leaders, lecturers, and staff at the International School of Management and Economics (ISME) together with friends and students of Professor Nayer in Vietnam.

En mai, l'anglo-cypriote Christopher Pissarides, professeur à la London School of Economics et co-récipient 2010 du prix Sveriges Riksbank en Sciences de l'économie en mémoire d'Alfred Nobel, est venu à la SBS-EM pour 6 heures de cours sur le thème du marché du travail et de la flexibilité.

Un penseur influentL'occasion pour les étudiants de BA2 et BA3 d'entendre et d'interroger l'un des spécialistes mondiaux du marché du travail. "C'est un grand honneur pour la SBS-EM d'accueillir M. Pissarides pour cette leçon exceptionnelle", réagis-

sait le Doyen Bruno van Pottelsberghe. "Donner à nos étudiants accès aux penseurs les plus influ-ents en Économie et en Management fait partie intégrante de la Mission de notre Faculté."

Bientôt de retourCette visite prestigieuse a été rendue possi-ble grâce au soutien de Solvay Schools Alumni. L'association accueillera par ailleurs Christopher Pissarides pour un keynote speech lors de son deuxième Congrès,

"Flexibility and the future of work in Europe", le 15 octobre 2012!

"For the Cause of Education"

Un Nobel en Économie à la SBS-EM

Professor Nayer

Christopher Pissarides

On 5 June 2012, our International Scientific Council came together for its fourth Annual Meeting.

The Council, composed of internationally renowned scientists in the field of Economics and Management, reviews and gives advice on all important developments at our School. The Dean, Bruno van Pottelsberghe and the Research Director, Georg Kirchsteiger, welcomed the Chairman of the Council, Sir Tony Atkinson (Oxford University), Council Members Emmanuelle Auriol (Toulouse School of Economics), Robert Grant (Bocconi), Brownyn Hall (UC Berkeley), Arie Lewin (Fuqua School of Business, Duke University), and the Chairman of SBS-EM's Advisory Board, Alain Philippson (Banque Degroof).

This year's discussions focused on the assessment of research achievements, workload management, the creation of teaching centres, and Equis.

Further information on the ISC can be found out at http://www.solvay.edu/

international-scientific-council.

International Scientific Council4th Annual Meeting

Christopher Pissarides a donné 6 heures de cours à la Faculté.

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Bruno van Pottelsberghe, quelle est pré-cisément la décision prise par le "Awarding Body" d'EQUIS, en avril dernier?L'EFMD(1) avait délégué en novembre dernier une "peer review team" afin de procéder à une évaluation sur site de la SBS-EM, sur la base d'un rapport d'auto-évaluation établi par la Faculté, en vue du renouvellement de son accrédita-tion EQUIS. Le rapport de la "peer review team" était sévère sur certains points mais néanmoins positif, il recommandait une accréditation de trois ans. Sur la base de cette même évaluation, le "Awarding Body" d'EQUIS a quant à lui décidé de ne pas renouveler l'accréditation automa-tiquement. La Faculté devra donc passer en "deuxième session" mais conserve néanmoins jusque là son accréditation.

L'électrochoc S'agit-il d'un désaveu des réformes ayant

conduit à la constitution de la Faculté?J'y vois d'abord un électrochoc, car cette déci-sion était inattendue. J'y vois ensuite une réelle opportunité qui doit nous inciter à accélérer les

efforts entrepris afin d'engranger des avancées majeures en quelques mois. C'est également la perception du Recteur, Didier Viviers, du Conseil Consultatif présidé par Alain Philippson, et du Conseil Facultaire. Leur soutien est total, sans aucune ambiguïté: il faut réfléchir, dès à présent, aux réponses à apporter aux évalua-teurs afin de pouvoir obtenir l'accréditation d'ici un an. La prochaine évaluation devrait avoir lieu dès le printemps 2013.

Un "Groupe stratégique" composé de neuf membres a été constitué, le 2 juin dernier, dans cette perspective. Quelles seront ses missions?Il devra analyser l'état de la Faculté SBS-EM, tant sur le plan des données chiffrées que de la per-ception de ses membres. Et il sera chargé d'une mission proactive consistant à proposer les grandes lignes d'un nouveau projet qui tentera de répondre au mieux, et dans la mesure des moyens disponibles, aux carences constatées par les évaluateurs depuis près de dix ans.

Les défis à venir Sur combien de critères la SBS-EM n'a-t-

elle pas répondu aux attentes?Les évaluateurs ont énuméré 17 critères qui n'atteignent par les standards requis. Mais il faut préciser que la SBS-EM répond pleinement aux standards sur 82 points et que, sur 12 points, elle se situe au-dessus des standards interna-tionaux. En résumant le propos, la SBS-EM se distingue positivement sur le plan internatio-nal par la qualité et l'intensité de ses liens avec l'industrie et la société, mais elle présente des faiblesses au niveau organisationnel et sur le plan de l'internationalisation. Il s'agit en réalité de faiblesses qui sont récurrentes depuis une dizaine d'années et auxquelles il est désormais urgent de remédier.

EQUIS renforce notre mobilisation

Bruno van Pottelsberghe, Doyen de la SBS-EM

À la une 12

Le report de l'accréditation éventuelle EQUIS pousse la SBS-EM à accélérer

davantage encore les réformes. Un Groupe stratégique, pleinement soutenu par le

Recteur, le Conseil Consultatif et le Conseil Facultaire, est d'ores et déjà chargé de

préparer les réponses à apporter aux évaluateurs.

(1) EFMD: European Foundation for Management Development.

DES moyEnS pour le "Dean's office"

L'analyse des faiblesses organisationnelles pointées par les évaluateurs

d'EQUIS conduit au renforcement inéluctable des moyens affectés au "back

office" de l'équipe décanale. "Il s'agira d'un service centralisé venant en renfort

des relations internationales, de la communication, du contrôle financer et

budgétaire, du career placement et des relations structurelles avec notre

environnement économique", précise Bruno van Pottelsberghe. "Le finan-

cement de ces activités sera totalement supporté à terme par la SBS-EM,

mais nous avons besoin d'un capital d'amorçage à brève échéance."

Appel est donc lancé aux donateurs…

Ikram Sefiani: [email protected]

Bruno van Pottelsberghe, Doyen de la SBS-EM, s'exprime sur le renouvellement potentiel de l'accré-ditation EQUIS.

en lui-même la demande de renouvellement de l'accréditation. La SBS-EM a poursuivi sur cette base son internationalisation, elle a sensi-blement augmenté la qualité de l'encadrement des étudiants par le biais de l'augmentation du nombre de professeurs à temps plein dont les recherches bénéficient souvent d'une grande visibilité internationale. Les activités de l'Exe-cutive Education se développent rapidement et augmentent comme prévu les ressources de la Faculté. Toutes ces avancées, parmi d'autres, constituent des acquis incontestables qui sont reconnus comme tels par les évalua-teurs d'EQUIS. Mais ce qu'ils nous demandent est très clair: le moment est venu de mettre les bouchées doubles et d'accélérer le calendrier des réformes. C'est ce à quoi nous allons, tous ensemble, nous atteler. 

Des faiblesses, par exemple?Les évaluateurs pointent un déficit dans le nombre de professeurs à temps plein, notamment dans les disciplines liées à la gestion, nous demandent de clarifier les conditions d'évaluation et de promo-tion des professeurs ainsi que la gestion de leur charge de travail. Ils souhaitent aussi que nous intensifions l'internationalisation, ce qui est en bonne voie – nous venons de conclure de nou-veaux accords aux États-Unis et en Chine notam-ment. En réalité, nous travaillons déjà sur bon nombre de sujets épinglés par les évaluateurs, mais il est évident que nous devons désormais accélérer la cadence. Un des gros défis à venir sera, par exemple, la constitution d'un "Dean's office", en soutien de ces multiples projets, qui nécessitera à très court terme la mobilisation de ressources financières extérieures à l'université.

Des acquis incontestables En quoi la constitution de la Faculté a-t-

elle créé des conditions plus favorables à l'introduction d'une nouvelle demande d'accréditation?Le fondement de la fusion, qui a amplifié les synergies entre l'économie et la gestion, justifie

13À la une

Tant les autorités de l'Université que l'ensemble du Conseil Consultatif

souhaitent voir la SBS-EM réintroduire au plus vite une demande d'accrédi-

tation EQUIS. C'est sur proposition du Recteur, Didier Viviers, que le Conseil

Consultatif a dès lors proposé de confier à un Groupe stratégique restreint le

soin de proposer les grandes lignes de la réponse à apporter aux évaluateurs.

on perçoit mieux l'ampleur de la mobilisation à l'analyse de la composition

de ce Groupe stratégique qui rassemble en effet: le Recteur, Didier Viviers,

le Vice-Recteur à l'enseignement et aux apprentissages, Philippe Emplit, le

Doyen, Bruno van Pottelsberghe, et le Vice-Doyen de la SBS-EM, Michel

Verstraeten, le Président du Conseil Consultatif, Alain Philippson, ainsi

que Stéfan Dab, Olivier Hamoir, Christian Jourquin et André Sapir.

Appui total du Recteur et des autorités au Groupe stratégique

LA prochaine évaluation DEvRAIt AvoIR LIEU DèS LE printemps 2013

Texte: Benoît July Photos: Archives ULB/D.R.

Un "Groupe stratégique" analysera l'état de la Faculté SBS-EM.

www.solvay.edu

Dans la foulée du succès de l'Exe-cutive Master in Finance (EMF, 6  disciplines couvertes en 8 mois), la direction du programme a mis sur pied les Specialized Series.

Destinées à parfaire l'EMF, elles proposent des thématiques "à la carte". "Nous avons réagi à la demande d'Alumni ayant suivi le pro-gramme EMF et de financiers déjà éclairés sur les disciplines proposées (Corporate Finance, Derivatives, Risk Management...) mais désirant parfaire leurs connaissances de façon ciblée", explique Hugues Pirotte, directeur académique. Les EMF Specialized Series apportent une grande diversité de thèmes potentiellement pluridisciplinaires (par exemple, les fusions-acquisitions, ou M&As, où les dimensions Finance, Audit, Fiscalité et Droit, se côtoient) et bénéficient de l'enseignement de person-nalités issues des milieux académique et pro-fessionnel. Très concrètes, ces formations sont organisées sous forme d'ateliers thématiques; certains de ceux-ci pourront même, valorisés avec d'autres, donner accès à des certifications reconnues mondialement telles que le CIIA (Certified International Investment Analyst) et le CFA (Chartered Financial Analyst).

FlexibilitéLa liste de cours est extrêmement variable, des plus techniques à ceux de nature managériale, et elle pourra être aménagée en cours d'année aussitôt que le minimum de six participants est atteint, ce nombre devant rester restreint en vue de favoriser les échanges.

Série financière à rebondissements

EMF Specialized Series

Education 14

Une offre étendue de cours thématiques en Finance: c'est la nouvelle série de la rentrée!

Elle promet d'être passionnante tant par sa

variété que par la qualité de ses intervenants.

Texte: Aurore t'KintPhotos: iStockphoto/D.R.

"Les thèmes répondent exclusivement à nos intérêts"

À 53 ans, après une expérience de 13 années

en Finance dont 7 en Trésorerie au sein du

groupe GE Energy, Patrick Verspecht a suivi

la formation EMF pour se familiariser avec

les termes de la Finance d'aujourd'hui.

Ce qu'il a fondamentalement retenu de

cette année? Le contact avec des intervenants

exceptionnels et le principe de communauté

entre les participants. "Cela permet de sortir

du contexte purement professionnel et de

créer son propre réseau", explique-t-il.

Cet Alumnus compte parmi ceux qui ont

demandé à Hugues Pirotte l'accès à une

formule de "mini EMF" avec un choix de

modules. "Il y a profusion de séminaires

organisés par des sociétés au but rarement

désintéressé", rapporte Patrick Verspecht.

L'EMF Specialized Series traite de sujets d'ac-

tualité répondant exclusivement aux intérêts

des participants, devant un panel d'orateurs

de très haut niveau: une aubaine!"

Patrick Verspecht est également enchanté

de la possibilité d'obtenir un diplôme certifié

internationalement, même si la plupart des

participants s'inscrivent pour le contenu

plus que pour la reconnaissance offi-

cielle… "Ce sera la cerise sur le

gâteau!", conclut-il.

Patrick Verspecht, GE Energy – Treasury

DES thématiques à la carte: FAiTES VoTRE choix!

Des cours s'adresseront, par exemple, à des traders en matières premières ayant besoin d'avis pointus, à des avocats d'affaires face à des opérations de M&As ou de refinancement, ou encore à des membres des autorités régle-mentaires et des family offices… Autant de profils soucieux de parfaire leurs connaissances sur un sujet spécifique de la finance, d'étudier une nou-velle technique, norme, opération ou stratégie particulière.

ComplémentaritéLes EMF Specialized Series ne concurrencent en rien le programme EMF, formation complète de 8 mois comportant 6 modules d'exploration approfondie des grands domaines de la finance. Ce programme supplémentaire répond, lui, à des questions particulières en Finance, en maximum 4 jours par thème. "La force du pro-gramme EMF est d'attirer une audience hybride nécessitant un "step-up" global en Finance. Or, cette nouvelle série réunira des personnes concernées par une même problématique et en quête de réponses "direct to the point"!", précise Hugues Pirotte. EMF et EMF Specialized Series offrent aux personnes intéressées d'évo-luer au sein de leur société, de comprendre des notions qu'elles côtoient sans parfois oser et/ou réussir à les cerner complètement, bref de devenir plus indépendantes, d'élargir leur horizon ou simplement de s'épanouir par intérêt personnel. "Aujourd'hui, faire carrière ne signi-fie plus rester trente ans dans la même activité en faisant appel à une spécialisation première.

15Education

QUElQUEs ModUlEs au programme

Financial Reporting: the bridge between Corporate and Market

Finance

Mergers and Acquisitions

IPOs

Ethics, CSR, ESG and Compliance

Practice on Market Structure and Organisation

Financial Econometrics for Quants

Behavioral Finance and Emotional Intelligence

Islamic Finance in the Conventional Economy

Corporate Ratings Methodologies by the main rating agencies

Financial History: "Déjà vu" for a better future awareness

Corporate Debt Structuring in the context of Basel III current

implementation

Financial Modelling on Excel

Hedge Accounting

New Evolutions in Commodity Trading

Data Modelling in Finance

Understanding the Multiple Forms of Financing

Understanding Credit Risk

Hugues Pirotte, directeur acadé­mique: "Nous rassemblerons des personnes en quête de réponses "direct to the point"!"

Nous voulons de plus en plus suivre une ligne personnelle!" En outre, le prix d'entrée est suf-fisamment attractif pour que les participants les financent eux-mêmes sans devoir dépendre de leur employeur. "Ils sont donc d'autant plus motivés", conclut Hugues Pirotte.

ExpertiseL'EMF Specialized Series organise des ren-contres entre professeurs de grande réputa-tion académique et praticiens experts dans leur domaine. "Les gens du métier apportent leur savoir mais aussi leur expérience dans des branches aussi particulières que les M&A's, les IPO's, les normes IFRS, la trésorerie et ses défis, Solvency II ou encore les évolutions tech-niques, etc. Notre force, c'est de faire appel à des intervenants passionnants capables de générer un réel partage de connaissances avec leur audience", confesse Hugues Pirotte. Ce programme est important pour l'image de la Faculté: il offre une visibilité plus "thématique" de la qualité d'expertise en finance de la SBS-EM et il contribue au réseautage des Alumni en les identifiant et les rassemblant selon leurs thèmes de prédilection. En outre, il représente une véri-table étude de marché in vivo importante pour continuer à proposer les meilleures formations. "La limite, c'est la créativité et la pertinence de notre offre!", s'exclame Hugues Pirotte. 

www.solvay.edu

Robin Demaria est "tombé" dans le Solvay Business Game (SBG) dès son arrivée à la SBS-EM, en 2009. Il met alors la main à la pâte à l'occasion de la 2e édition. L'année suivante, il

prend en charge tout ce qui est lié au son et à l'image, celle d'après, il devient vice-Président du SBG et, désormais en MA1, il officie en tant que Président. Sa définition du SBG? "C'est un "jeu d'entreprise" de deux jours. Les participants sont confrontés à des épreuves inspirées de cas réels de vie en entreprise et organisées par des firmes renommées. C'est l'occasion pour les étudiants", précise-t-il, "de mettre en pratique la théorie apprise à l'université, de prouver leurs compétences aux partenaires de l'événement et de rencontrer de nombreux congénères de profils et d’origines divers."

En coulissesAvec le Congrès Alumni, le Solvay Business Game est devenu le plus gros événement organisé par les (ex-)étudiants de la SBS-EM. Une concrétisation dont se félicitent toutes les forces vives de la Faculté. Le nom "Solvay" n'y est-il pas intimement associé? "Nous avons le soutien de la SBS-EM et des Alumni", nous

confirme Robin Demaria, "dont Gilles Samyn qui nous a mis en contact avec des partenaires, comme Pommery qui a fourni le champagne pendant l'événement."Cette reconnaissance est le fruit du travail d'une équipe aux configurations diverses qui œuvre toute l'année durant… "Le noyau dur se compose de quatre personnes", nous explique le Président du SBG, "mais il s'élargit vite après quelques mois à dix individus. Ensuite, pour la campagne de marketing qui précède l'événe-ment, notamment pour les descentes dans les auditoires de toutes les universités, nous devons être une douzaine. Enfin, pour les deux jours de l'événement, nous avons cette fois élargi les rangs jusqu'à soixante bénévoles." Et de ce côté-là, la motivation bat également son plein: ils ont été près du double à postuler en 2012!

Partenaires, pas sponsorsSi le Solvay Business Game offre une fantastique "aire de jeu" aux étudiants, amenés à prouver ce qu'ils valent sur le terrain, il représente égale-ment, pour les entreprises, un véritable labora-toire… "Exactement. Nous ne parlons d'ailleurs pas de sponsors, excepté pour les apports en nature, mais bien de partenaires", insiste Robin Demaria. "Nous constatons que, en termes de recrutement, les partenaires ont des critères de sélection très pointus. Le SBG leur offre l'occasion de les tester, de les évaluer, quitte à les revoir s'ils ont in fine le sentiment que leur scope initial les fait passer à côté de profils de candidats intéressants."Pratiquement, pour cette 5e édition, les parti-cipants se sont inscrits par duo; ensuite, pour chaque épreuve, ceux-ci ont été répartis de

5 bougies et au-delà!

Solvay Business Game 2012

Zoom 16

Les 2 et 3 mars derniers, le Solvay Business

Game a soufflé ses 5 bougies. La compétition a,

cette année, accueilli plus de 400 étudiants sur

quatre étages du Sheraton Brussels Hotel****!

Quoi de plus naturel pour le plus grand

business game d'Europe?

Texte: Hugues HenryPhoto: Archives ULB/D.R.

OriGinE des étudiants participants

Bachelor

• 25% internationaux

• 37% néerlandophones

• 14% francophones hors SBS-EM

• 24% issus de la SBS-EM

Master

• 21% internationaux

• 40% néerlandophones

• 21% francophones hors SBS-EM

• 18% issus de la SBS-EM

Dès son arrivée à la SBS-EM, Robin Demaria s'est engagé dans le SBG qu'il préside aujourd'hui.

****

Zoom 17

façon aléatoire dans des groupes de six étu-diants… L'esprit d'équipe doit alors faire loi pour se distinguer lors des challenges définis par les partenaires.

Des challenges complémentairesChaque binôme d'étudiants se sera donc mesuré avec des compagnons d'aventure diffé-rents à chaque épreuve…

Challenge en Ligne: imaginé par le Groupe SNCB, il invitait les candidats à réfléchir à une stratégie d'implémentation d'espaces de réunion et de travail temporaire au sein des gares belges. Challenge Stratégie: Electrabel GDF Suez a invité les participants "on stage" pour y défendre leur plan d'action pour atteindre les objectifs en termes de production d'éner-gie renouvelable imposés par l'Union euro-péenne pour 2020, tout en tenant compte des contraintes. Challenge Négociation: BDO a proposé aux équipes une opération de M&A en prenant le rôle d'acheteur ou de vendeur pour ensuite évaluer la valeur de l'entreprise qui faisait l'objet de la transaction et, enfin, définir les termes du contrat de vente, à condition d'être arrivé à un accord!

Challenge Marketing: Unilever a posé cette question aux étudiants… "Comment transfor-mer la Belgique en pays consommateur de thé?" Challenges Pitch et Éloquence: sous la hou-lette du parrain de l'événement, McKinsey &Company, chaque tandem a bénéficié de 5 minutes pour convaincre un jury d'inves-tisseurs sur un sujet précis (Pitch). Ensuite, l 'Éloquence a permis de départager les 4 meilleurs binômes de Master et les 2 meil-leurs de Bachelor.

En route pour 2013"Nous essayons chaque année d'améliorer la formule pour nous distinguer des concurrents", confesse le Président Robin Demaria. Et de grandir à tout prix? "Si nous sommes devenus le plus grand business game d'Europe, l'idée n'est pas de créer un événement démesuré. Nous nous concentrons sur la qualité, pour que les participants vivent une expérience hors du commun et que les partenaires soient satisfaits au plus haut point." Que ces derniers se mobi-lisent: l'équipe du SBG est ouverte à toute pro-position pour 2013! 

"Un ParrainaGE évident"

"Quand nous avons été contactés par les organisateurs du SBG, nous avons

très rapidement proposé de devenir le parrain principal de l'événement.

En effet, sa portée internationale, le sérieux de l'organisation, ainsi que la

grande qualité et diversité des participants nous ont séduits. Ce parrainage

nous a permis de mieux nous faire connaître ainsi que d'identifier les talents

de demain. C'est très important pour McKinsey&Company: nous recru-

terons pas moins de 100 personnes cette année en Belgique, que ce

soient des étudiants en fin de cycle, des jeunes professionnels avec

2 à 5 années d'expérience ou des professionnels confirmés."

Le SBG eSt un LaBoratoire: iL offRE AUx SociétéS L'occASion D'évaLuer LeurS critèreS de SéLection poUR LE REcRUtEmEnt

www.solvaybusinessgame.com

[email protected]

Geoffroy de MyttenaerePrincipal at McKinsey&Company, parrain du SBG 2012

www.solvay.edu

En quoi consistent exactement vos recherches?Depuis ma thèse de doctorat, je m'intéresse à l'interaction entre la sphère politique et l'éco-nomie, et plus particulièrement au lien entre la qualité des institutions politiques et la perfor-mance économique. C'est un sujet très vaste, aux nombreuses ramifications. J'ai pu m'inté-resser aussi bien à l'impact de la corruption sur la croissance économique, qu'à l'influence des décisions politiques sur les cycles écono-miques, aux processus de convergence écono-mique dans la zone euro, au choix du régime de change…

À la frontière entreéconomie et politique

Pierre-Guillaume Méon, chercheur au Centre Émile Bernheim

Recherche 18

Quelle influence les institutions et phénomènes politiques

exercent-ils sur l'économie? C'est à cette vaste question que

Pierre-Guillaume Méon consacre ses recherches depuis plus

de 15 ans.

un tRavail d'équipe

Pierre-Guillaume Méon collabore aujourd'hui avec de nombreux cher-

cheurs à l'ULB et à l'étranger.

Au sein de l'ULB, ses principales collaborations ont lieu dans le cadre de

projets menés au Centre Émile Bernheim, avec Ariane Szafarz, Kim

Oosterlinck, Ilan Tojerow ou Philip Verwimp, ainsi que ses doctorants.

L'un de ses co-auteurs les plus réguliers est Khalid Sekkat, rencontré lors

d'un séminaire donné à Strasbourg par ce dernier. "C'est en grande

partie grâce à cette rencontre que j'ai décidé de postuler à l'ULB.

Khalid Sekkat a d'ailleurs fait partie de mon jury de thèse, et nous

avons depuis coécrit de nombreux articles."

Interactions dans les deux sens Comment peut-on mesurer le lien entre

corruption et performance économique?C'est évidemment délicat: nous sommes au cœur des sciences humaines, à l'intersection entre économie et politique. Prenez la première partie de l'équation, la performance écono-mique: comment la mesurer? Par la croissance? Par le volume des investissements directs étrangers? J'ai rédigé plusieurs articles sur l'im-pact que peuvent avoir les institutions locales sur la capacité d'un pays à attirer les investisse-ments directs étrangers. En fait, le chercheur se pose toujours deux questions. Primo, y a-t-il un effet et peut-on le mesurer? Secundo, y a-t-il corrélation ou causalité? À l'échelle macroéco-nomique, les interactions vont en effet souvent dans les deux sens.

Quelle est la nature de ces interactions?C'est parce que vous avez un certain type d'institutions que vous aurez un PIB plus élevé ou que vous êtes capable d'attirer davantage d'investissements étrangers, mais un PIB plus élevé permet aussi d'investir dans la qualité des institutions: payer des juges, faire respecter les contrats… De même, les entreprises étrangères peuvent influencer le fonctionnement des ins-titutions locales. Un des buts du jeu est donc de parvenir à isoler l'effet dans un seul sens pour pouvoir le mesurer. Mais attention: les certi-tudes sont rares. Cependant, si d'autres cher-cheurs font un travail similaire de leur côté, et qu'un faisceau de recherches débouche sur des conclusions convergentes, il finit par devenir possible de tirer des conclusions. C'est un travail lent et minutieux, et chacun apporte sa modeste petite pierre à l'édifice, mais c'est jus-tement ça que je trouve fascinant. 

À la frontière entreéconomie et politique

Recherche 19

l'inteRaction entRe économie et politiQue en 4 questions

1 Que savons-nous de plus aujourd'hui qu'il y a 5 ou 10 ans?

Pour prendre un exemple, la plupart des éco-

nomistes s'accordent aujourd'hui à dire que

la qualité des institutions d'un pays exerce une

influence de cause à effet sur sa croissance

économique. Il y a 10 ans, le consensus portait

seulement sur l'existence d'une corrélation.

2 Pourquoi choisir ce domaine?

Lors de ma formation à Sciences Po à Strasbourg,

j'ai ressenti une affinité très forte pour l'écono-

mie. Je me suis donc tourné vers cette branche,

tout en conservant mon intérêt pour la politique.

Peu à peu, j'en suis venu à orienter mon parcours

académique vers un domaine qui réunissait ces

deux centres d'intérêt.

3 Quel est l'impact de vos recherches sur la pratique?

Je pense que mon rôle, en tant que chercheur,

est de poser des questions et d'y chercher une

réponse sans a priori, et sans songer à leurs

conséquences pratiques. Cela dit, mieux com-

prendre les interactions entre phénomènes

politiques et économiques, permet d'espérer

contribuer à éclairer les réformes institution-

nelles. Mes recherches peuvent également aider

les décideurs économiques à mieux mesurer

les risques qu'ils prennent en investissant dans

tel ou tel pays, et à évaluer la crédibilité des poli-

tiques menées dans ces pays.

4 Quel est l'apport de vos recherches à l'enseignement à la SBS-EM?

Elles se retrouvent toutes, à divers degrés, dans

les cours dont j'ai la charge. Mon séminaire en

macroéconomie politique permet en outre

de partager directement l'expérience acquise

dans l'écriture et la publication d'articles scien-

tifiques: j'y présente en effet des articles de

recherche en soulignant leurs forces et leurs

faiblesses, et en apprenant aux étudiants

comment décrypter les codes du genre

pour lire entre les lignes et pouvoir

prendre un vrai recul.

C'Est un travail lent et minutieux Et ChaCun aPPortE sa ModEstE petite pierre à l'édifice

cv-Express

Né à Metz, le 2 décembre 1971

Master en Économie et Finance, Institut

d'Études Politiques de Strasbourg (1992)

DEA en "Institutions politiques et moné-

taires et intégration économique en Europe",

Strasbourg, 1994

Doctorat en Sciences économiques, Université

Robert Schuman, Strasbourg, 1999

Chargé de cours à la SBS-EM depuis 2004

Professeur à la SBS-EM et Directeur du

Centre Émile Bernheim depuis 2009

texte: Frédéric Wauters photos: istockphoto/d.r.

New

sDear Alumni,

In 2012, the Solvay Schools (ULB and VUB) and their Alumni are organising their second biennial Congress:

"Flexibility and the future of work in Europe"Monday 15 October 2012

starting promptly at 18:00 at the Square – Brussels Meeting Centre

Our speakers will be:■ Joaquin ALMUNIA, Vice-President of the European Commission

and Competition Commissioner;■ Sharan BURROW, General Secretary of the International Trade Union

Confederation (ITUC); ■ Sergio MARCHIONNE, Managing Director of Fiat SpA;■ Christopher PISSARIDES, winner of the 2010 Bank of Sweden Nobel

Prize for Economics.

Our two Big Events in 2006 and 2008 and the 2010 Congress were very enthusiastically received, with each event attracting over 1000 participants. Our aim is to carry the colours of our Schools still higher by making the October 2012 Congress an even more resounding success.

To make this happen, we need you:■ to register as individuals (€150 ex-VAT for Solvay Schools Alumni

who are paid up members; €250 ex-VAT for all other participants) and to do so now;

■ as company directors or staff members, to persuade your firm to reserve a Platinum(1) or Gold(2) table.

Reserving a table would be a real act of support and the Solvay Schools and their Alumni will be very grateful to you for promoting them in this way.

Thanks to the large number of you who responded positively, our Big Events and our Congress were also profitable events and this enabled the Solvay Schools Alumni to contribute to the funding of the new SBS-EM building and also to make their first contribution to the new Solvay Schools endowment fund.

In 2010, we invited students from our Schools to attend the reception free of charge; this year Solvay Schools Alumni will go further still and offer students two series of lectures given by 2010 Economics Nobel prize winner Christopher Pissarides on subjects to be addressed on the evening of the Congress.

The Solvay Schools Alumni strategy (to serve the network and support the Schools) therefore continues to be implemented; the association is happy to be able to offer this fine opportunity to its future Alumni.

On the afternoon of the CONGRESS, we are offering the "happy few" who have registered for this activity, the opportunity to take part in a workshop led by Professors Christopher PISSARIDES, Luc HENS and André SAPIR (supplementary €50 ex-VAT for individual registrations; €1250 ex-VAT for company registrations).

I look forward very much to the pleasure of meeting you on 15 October.

Cordially and fraternally yours,

Gilles Samyn

(1) € 7600 ex-VAT(2) € 4000 ex-VAT

Editorial

© R

.RFollowing the decision of Mr Serge Fautré to leave Cofinimmo, the Board of Directors appointed Mr Jean-Édouard Carbonnelle, currently Chief Financial Officer and Director, to the post of Chairman of the Executive Committee and Chief Executive Officer from 30 March.

Jean-Édouard Carbonnelle: "Cofinimmo has redeployed more than half of its assets in seven years to new real estate sectors which provide a solid cash flow, a long term lease, value protection and risk diversification. I confirm that this strategy will be pursued in the coming years."

Jean-Édouard Carbonnelle (Ingest 1976)Appointed as CEO of COFINIMMO

© R

.R.

■ Fabienne BECKER, fabiennebecker @solvayschoolsalumni.net

■ Aurélie DUSAUSOY, aureliedusausoy @solvayschoolsalumni.net

■ Gilles SAMYN, gillessamyn @solvayschoolsalumni.net

■ Nicolas VAN BRANDT, nicolasvanbrandt @solvayschoolsalumni.net

■ Michael van ZEEBROECK, michaelvanzeebroeck @solvayschoolsalumni.net.

The team responsible for organising the CONGRESS and who will be delighted to welcome you are:

www.solvayschoolsalumni.net

21News

Solvay Schools Alumni Sponsors

Meet our Ambassadors! Jim Hershkowitz in Geneva

When Procter & Gamble offered him the position of financial analyst in 2005, Jim Hershkowitz had no hesitation in moving to the company's headquarters in Geneva. And once there he also went on to cultivate his own "secret gardens": his ImmoDating project and his mission as Solvay Schools Alumni ambassador.

Did you feel a bit out of place in Geneva?I like to say that Geneva is like Brussels, but smaller, with a lake and mountains and brighter weather (laughter). I live there with my partner and life is very pleasant, except that my family and friends are in Belgium.

You've even developed your own start-up business: ImmoDating.It's an online service to make the rental process easier (applying for rental properties, selecting tenants) for people looking for rented accommodation and especially for agencies in Switzerland. In Switzerland, in order to get a lease, there is a very formal process to follow, involving the submission of a whole series of documents. We'd like to construct a kind of LinkedIn for rental purposes.

Is it hard work getting an Ambassador network going?It's a lot easier than you might imagine! You start by organising a little drinks party; then, you approach some well-known individuals and invite them to give a presentation on their company. If you get this right, it will have positive repercussions both on your network and on your own integration into your host country. People from Kellog and Harvard admitted that what we are doing in Switzerland is probably better than what they're putting together! Why? Because it's far less formal and, at the same time, because we fine-tune every event. In the case of the CEO of the Belgian company Biocartis, we had prepared the questions so carefully that the event seemed like a pharmaceutical sector analysts' conference!

[email protected] www.immodating.ch

What do Solvay Schools Alumni ambassadors do?Our ambassadors play a key role, providing a link between the Solvay Schools Alumni association and its Alumni. They help the association to keep in touch with its members by ensuring that contact details remain up to date.They also spread the word, disseminating information from the Schools and the association to their fellow Alumni. Ambassadors provide impetus for the organization of activities among their year group, with other Alumni colleagues and in their country of residence. Solvay Schools Alumni ambassadors are the cement that binds the network together, fulfilling a role of paramount importance. Which is why the association is so grateful to them and why it is now delighted to introduce them via the Solvay Schools Alumni magazine!

How can you become an ambassador?If you are interested in playing this key role with your year group, in your country of residence or with your company, please contact the Solvay Schools Alumni association. Jonathan Huckert (MBA 2009) is coordinating the ambassador programme and is there to support Ambassadors in strengthening the Solvay Schools Alumni network.

Michaël van Zeebroeck, [email protected].

Become a Solvay Schools Alumni ambassador!Solvay Schools Alumni

in Switzerland: sparkling like champagne!

■ A diverse team: Philippe Gruyters (HIS-V 1989), Jim Hershkowitz (Ingest 2005), Michel Loeb (Ingest 1978), Raymond Palmen (HIS-V 1985), Laurence Tassier (Ingest 2010).

■ In association with Vlerick Alumni for critical mass, with 400 Alumni in total (150 of them Solvay).

■ Focused on local integration and networking opportunities with fellow Alumni, other Belgians and Swiss business people through the introduction of Belgian-led companies, social events and conferences.

■ 2011 events: Nestlé with P. Bulcke (CEO), International Olympic Committee with Dr Rogge (President), Swiss National Bank with Pr Danthine (#3 at BNS), Golf tournament, evening drinks, and a Christmas dinner in a winery.

■ 2012 events: Biocartis with R. Pauwels (CEO), Adecco with P. De Maeseneire (CEO), debate on bank secrecy, golf tournament, evening drinks, Christmas dinner.

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Entrepreneurs Club first event – 2012 Guest speaker: Marc Ysaye!

On 15 March, Marc Ysaye, one of the founding members of the Belgian rock band Machiavel and CEO of Classic 21, was invited to talk on the rather offbeat subject: Can Rock 'n Roll teach us management?

In this climate of economic crisis, we thought it would be inspiring to give SME CEOs the opportunity to rethink their management strategy in the light of the real-life experience of certain rock icons.

The non-conformity of rock allows us to think and act differently. Its attitude reflects that of the Y Generation. Its energy and wild creativity is sometimes hard to channel. But it's all about passion, which is key to achieving long-term success.

Points addressed included creativity management, the role of the leader and "diva" management.

Our next event takes place on 26 September. We'll be focusing on "Women Entrepreneurship". We think it's high time that women were given the floor and encouraged to become part of the women's entrepreneurship movement!

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On 28 February 2012, a delegation of 18 Solvay Masters students (VUB) led by Professor Michaël Dooms were invited to the Belgian Consulate in Istanbul for the kick-off meeting of the 21st annual trade mission.

Solvay VUB Trade Mission in Turkey

The delegation was welcomed by His Excellency Pol De Witte, Belgian Ambassador to Turkey. This networking event was attended by leading members of the Belgian and Turkish business community,

including Turkish Solvay Schools Alumni. It marked the start of a more extended stay in Turkey, where the students were to carry out various assignments aimed at strengthening the ties between Belgian and Turkish companies.

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1. Michael Dooms.

2. The delegation of Solvay Masters students (VUB).

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Marc Ysaye

www.solvayschoolsalumni.net

23News

"The Solvay Schools Alumni Visa card is a genuinely prestigious credit card. I always use this Visa card when travelling abroad, in restaurants and for normal everyday expenses. Using this Visa card is a way of showing that I am proud to have graduated from the Solvay Schools.

Because the Solvay Schools Alumni Visa card is flexible and user-friendly, I now use it for my leisure activities too. In fact, in terms of regular use, it has become my main card. And now I've paid my Solvay Schools membership fee using my Solvay Schools Alumni Visa card, I'll get my €19.50 annual card fee back."

Patrice Willem is a Solvay Schools Alumnus and works as Business Development Sales Leader for Belgium and Luxembourg at Dun & Bradstreet ([email protected]).

For more information about the Solvay Schools Alumni VISA card, please visit: www.solvayschoolsalumni.net/membershipcard.

What are people saying about the Solvay Schools Alumni VISA Card?

Fabienne BECKER [email protected]

Michaël van ZEEBROECK [email protected]

Aurélie DUSAUSOY [email protected]

Avenue F.D. Roosevelt 50 (CP 145/01), 1050 Bruxelles Tel. +32 2 650 35 51

www.solvayschoolsalumni.net

Office Team Solvay Schools Alumni

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29/06

Solvay VUB BarbecueVUB Campus

29/06

Soirée MCC 30 ansFerme de la Pitance, Thiméon

7-8-9/09

Solvay Alumni Sailing CupLemmer (Netherlands)

26/09

Entrepreneurs ClubFemale Entrepreneurship

15/10

Biennial Congress"Flexibility and the future of work in

Europe"

Square – Brussels Meeting Centre

AgendaIT Club Cultural challenges when doing business with India

Paul Verzele, MD of Professional Global Sourcing gave an overview on certain particularities that may be encountered by entrepreneurs deciding to expand their business, R&D, production or IT in India. Twenty-five people attended the talk.

"Culture is a set of shared assumptions and values learned over a lifetime" (Hofstede). Cultural aspects were described in detail and followed by numerous useful tips…

The Four Golden Rules

1 Be humble - show your strength by never showing it.

2 Learn to listen – get the Detail.

3 Think Network – use it to get things done or to convey your disagreement.

4 Be a good teacher – explain the Context.

Useful tips:

A Don't introduce yourself, ask your network to do this.

B Exchange business cards with your right hand, read the card given to you and handle it with respect as this reflects your respect for the person who gave it to you.

C Start working as close as possible to the top management.

D Interrupting a person who is on the phone is considered to be rude.

E Men should not shake hands with or touch an Asian/Indian woman in any way unless she initiates such an action.

Further reading: Geert Hofstede books: http://bit.ly/H7WE23, CultureGPS app: http://bit.ly/H7W3NU; Cultural dimensions: http://bit.ly/HF5wQ5 and http://bit.ly/HF4H9Y.

Abdelkrim BOUJRAF

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Patrice Willem

Solvay Schools Alumni Sponsors

www.solvay.edu

Quand une multi-nationale cherche un nouveau CEO, elle passe rare-ment une petite

annonce dans le journal! Soit elle s'en remet à sa DRH, soit elle fait appel à une société spécial isée en "executive search". En d'autres termes, des chasseurs de têtes. "Les entreprises font appel à nous parce que nous avons 45 ans d'expérience dans l'évalua-tion de ce genre de profils, une connaissance détaillée

des candidats potentiels, du tact et de la discrétion", explique Isabelle Langlois-Loris, consultante et par-tenaire chez Egon Zehnder(1). "Mais ce n'est pas notre seule activité. Nous nous occupons également d'évaluations lors d'une fusion. Il s'agit d'évaluer, de façon objective, laquelle des deux personnes occu-pant la même fonction (deux directeurs financiers, par exemple) est la plus à même de siéger dans la nouvelle structure."

Allez vous endurcir, Mademoiselle!Si Isabelle est aujourd'hui parfaitement à l'aise dans son travail de "chasseuse de têtes", lorsqu'elle a été engagée chez Egon Zehnder, il y a treize ans, elle n'avait pourtant aucune expérience dans ce domaine. Tout au plus avait-elle fait passer quelques entre-tiens dans le cadre de ses fonctions de consultance stratégique, un secteur découvert alors qu'elle était en dernière année à Solvay. "À l'occasion d'un travail pratique, nous avons réalisé une étude sur le marché du conseil en Belgique. Cela m'a donné l'envie de travailler dans le conseil en stratégie. À l'époque, un

nom était très présent chez nous dans ce secteur, celui de McKinsey! J'avais très envie de collaborer avec eux, mais ils n'ont pas tout de suite voulu de moi. Comme je n'avais pas d'expérience, ils m'ont conseillé d'aller m'endurcir dans une boîte américaine ou en faisant un MBA. J'ai concrétisé les deux."

Élever la voixIsabelle trouve son premier job chez Mercer Management Consulting, à Paris. Pendant deux ans, elle enchaîne les allers-retours entre la France et la Belgique. Puis, elle entame un MBA à l'Insead à Fontainebleau. "La méthode d'enseignement est très intéressante. Tous les deux mois, les groupes de travail sont complètement réorgani-sés. Il faut chaque fois se réadapter. Un excellent exercice pour moi: je devais dépasser ma timidité naturelle pour faire entendre ma petite voix au milieu de tous ces gens aux parcours si bril-lants et diversifiés… Petit à petit, j'ai pris confiance en moi."Au terme de cette formation, McKinsey doit la considérer comme suffisam-ment "endurcie" puisque, quatre ans après leur premier contact, ils l'em-bauchent enfin. Entre 1994 et 1998, Isabelle fait essentiellement du conseil stratégique et de l'optimisation opéra-tionnelle et ce, dans des secteurs très différents. "Passer des parfums aux pommes de terre, du secteur bancaire à l'automobile, pour quelqu'un qui aime apprendre constamment, c'est génial!

Pas facile de combiner carrière et vie de famille. Surtout avec quatre enfants et un travail pour

une grosse boîte de chasseurs de têtes! Isabelle

Langlois-Loris relève ce défi tout en restant

active à Solvay. Vous avez dit wonder woman?

Chasseuse de têtes,chasseuse de temps

ISabeLLe LangLoIS-LorIS

24 Success Story

Parfaitement à l'aise dans son travail de "chasseuse de têtes", Isabelle Langlois-Loris n'avait pourtant aucune expérience dans ce domaine à ses débuts il y a 13 ans…

Ingest 1990

Partner chez Egon Zehnder Int.

Success Story 25

À la fin de mes secondaires, j'hésitais entre Solvay, la médecine et la biochimie. Si j'ai finalement opté pour Solvay, c'est parce que je ne voulais pas me fermer des portes. Là, j'étais servie!"

Travail et famille: le défi!Isabelle travaille depuis deux ans chez McKinsey lorsqu'elle accouche de Caroline, sa première fille et, un an plus tard, de Claire, la seconde. C'est à partir de là que le quotidien devient un peu plus "rock'n'roll" à gérer. "J'ai la chance d'être fille unique et d'avoir des parents géniaux qui s'occupent de leurs petits-enfants et un mari qui assume sa part des tâches. C'est précieux pour une femme qui veut faire car-rière! J'espère y arriver également pour mes filles plus tard. Mais malgré cela, c'était difficile, un défi organisationnel quotidien… Je courais tout le temps! Je me sentais tout le temps coupable, au boulot parce que je partais plus tôt que les autres et à la

crèche parce que j'arrivais la der-nière… On ne me le reprochait pas, mais chez McKinsey, quand on n'est plus capable d'évoluer, on s'en va." Isabelle en est là dans ses réflexions lorsqu'elle est contactée par le bureau Egon Zehnder à Bruxelles. Au début, elle pense qu'ils l'ont présélectionnée pour l 'un de leurs clients. Quelle n'est pas sa surprise lorsque son interlocu-trice lui propose de les rejoindre! "J'ai accepté, mais en mettant les choses au point par rapport à ma situation. Je me haïrais si je déléguais à d'autres l'éducation de mes enfants. Je refuse que ma famille, mais aussi mes clients et mes partenaires, pensent que je manque à mes devoirs.

1967Naissance à Uccle

1990Diplôme d'ingénieure commerciale à la SBS-EM

1990-92Consultante chez Mercer Management Consulting, Paris

1993MBA à l'INSEAD

1994-98Consultante puis Engagement Manager chez McKinsey & Company, Bruxelles

1996Naissance de sa pre-mière fille, Caroline

1997Naissance de sa seconde fille, Claire

1999Engagée comme consultante et partner chez Egon Zehnder International, Bruxelles

2002Naissance de son pre-mier fils, Quentin

2004Naissance de son second fils, Benjamin

Je deVaIS dépasser ma timidité naturelle pour faire entendre ma petite voix au mILIeu de touS ceS genS aux parcours si brillants

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(1)Egon Zehnder est présent dans 64 pays et compte quelque 400 consultants.

(2)Les sessions de reconver-sion professionnelle de la SBS-EM s'articulent autour de 4 axes: le bilan de compétences, la réécri-ture du CV, la recherche (efficace) d'emploi et la préparation à l'entre-tien d'embauche.

(3)L'ASBL Solvay Executive Education gère les programmes de masters complé-mentaires: MMISS, MBA, etc.

(4)L'Association Internationale des Étudiants en Sciences écono-miques (AIESEC) compte 60.000 membres à travers 110 pays.

26 Success Story

Combiner vie professionnelle et vie privée, ce n'est possible que lorsque chacun assume ses responsa-bilités. Si j'y suis finalement arrivée, c'est parce que tout le monde voulait que ça marche. J'avais – et j'ai toujours – en face de moi des gens qui com-prennent et acceptent ma situation. Si je pars à 17 heures, je mets un point d'honneur à être irré-prochable vis-à-vis de mes clients et flexible dans mon travail. Quitte à venir travailler un samedi ou à accepter des réunions au pied levé." La formule fonctionne puisque, entre-temps, Isabelle a encore eu deux garçons.

Solvay, une école et un réseauMalgré sa petite tribu, Isabelle trouve encore le temps de s'investir dans pas moins de trois struc-tures autour de la SBS-EM! Avec d'autres Alumni, elle organise et dispense des sessions de reconver-sion professionnelle(2). Elle est également membre du CA de Solvay Executive Education(3). Depuis peu, elle a aussi rejoint le comité consultatif de l'École, chargé de donner des conseils quant aux grandes orientations pédagogiques, administratives et stra-tégiques de la SBS-EM. "J'ai adoré mes études à Solvay! C'était une période joyeuse, où le seul souci

était de réussir les examens. J'aimais les matières enseignées (la finance, le marketing, la chimie…) et j'étais orga-nisée; je veillais à arriver à chaque cours en ayant relu et surtout compris le précédent. Les études, ce sont aussi des rencontres. J'ai fait mon baptême, et si je ne me suis pas investie dans le Cercle, j'ai par contre fait la petite main à l'AIESEC(4)… C'est sur les bancs de Solvay que j'ai rencontré Pierre, mon mari, ainsi que nos amis, que nous voyons toujours. Je crois au réseau Solvay, mais ça s'entretient, ça s'ali-mente… C'est du donnant-donnant. Si vous répondez présent(e) lorsque l'on vous sollicite, le jour où vous en avez besoin, on vous vient volontiers en aide. Ce n'est pas une secte, c'est une dynamique d'entraide."

HObbiES & loisirs

Malgré des journées à cent à l'heure, Isabelle

Langlois-Loris ne peut pas s'endormir le soir

venu sans sa dose quotidienne de lecture!

Parmi ses récents coups de cœur: "Les enfants

de la liberté" de Marc Levy, les livres d'Henry

Bauchau, "1000 soleils splendides" de Khaled

Hosseini, "Le premier siècle après Béatrice"

d'Amin Maalouf…

Avec son mari, elle joue au tennis le dimanche

matin et part de temps en temps, avec les

enfants, en city trip dans les capitales euro-

péennes. "J'ai un faible pour Paris, son harmo-

nie architecturale, la diversité de ses quartiers

et tout ce que l'on peut y faire… mais je

suis contente de ne pas y vivre!"

Je croIS au réseau solvay, maIS ça S'entretIent, ça S'aLImente… c'est du donnant-donnant

Texte: candice LeblancPhotos: Laetizia bazzoni

www.solvay.edu

Solvay Entrepreneurs, 1999. À notre gauche, un ingénieur civil ULB (1992) habité, après avoir papillonné à la Faculté des Sciences appliquées, par l'idée de créer sa propre activité dans le domaine des sciences de la vie… À notre droite, sur le banc des experts,

alors que le premier défend son projet de business plan, un financier aguerri au capital à risque… Vous avez devant vous nos deux protagonistes: José Castillo vs Hugues Bultot.

Revoir sa copie José, votre pitch s'est plutôt bien

déroulé à l'issue de votre formation Solvay Entrepreneurs en 1999.

José Castillo: Oui, le jury m'a octroyé un premier prix. Cependant, au sein de ce panel d'experts, une voix discordante s'est fait entendre, celle d'Hugues! Il a démonté mon projet, me prédi-

sant la galère… Hugues Bultot: José voulait lancer une activité

de consultance dans une logique de vente de son expertise. Cela peut s'avérer épuisant. À mesure que vous prestez pour vos clients, vous perdez votre expertise. Or, fin des années 1990, la réindus-trialisation et l'innovation étaient déjà à l'ordre du jour. J'avais face à moi un jeune ingénieur capable d'écouter les clients et de développer des produits correspondant à leurs besoins. Il devait acquérir du know-how dans une grande société, développer sa capacité à innover et trouver l'idée géniale qui pour-rait être la pierre angulaire d'une société de produits.

Hugues a détruit votre "cabane", José! Qu'avez-vous fait?

J.C.: Mon projet à Solvay Entrepreneurs m'avait permis de rencontrer beaucoup de patrons du secteur biotech. J'ai attiré la curiosité de quelques-uns dont Jean Stéphenne. Deux mois après, en août 1999, j'étais responsable de développement chez GlaxoSmithKline!

Artelis: réacteur de la culture entrepreneuriale

JoSé CaStillo Et HuguES Bultot

Esprit d'entreprise 28

Ils se présentent comme le mariage de l'eau et du feu. José Castillo et Hugues Bultot forment le duo à

l'origine d'une success story un brin rocambolesque,

née sur le lit des bioréacteurs de cultures cellulaires

et virales…

Texte: Hugues HenryPhotos: laetizia Bazzoni

H.B.: José a fa it une carrière de rising star chez GSK (rires)! Nommé tous les deux ans, il a fini Manager Viral Vaccines Industrialization cinq ans après. Une brillante et rapide adaptation après un parcours de thésard en sciences dures. Rares sont ceux qui réussissent la transformation!

Sans rancune Hugues, je vous sens volontiers provocateur

avec votre partenaire… H.B.: Nous sommes à l'opposé l'un de l'autre. J'ai

une cravate, il n'en a pas. Il est libre-penseur, je sors de l'UCL. Je pourrais continuer mais ce ne serait pas à l'avantage de José. Nous n'étions pas programmés pour bosser ensemble!

J.C.: C'est naturellement que je suis retourné vers Hugues, en juillet 2004. Je ne dois pas être rancu-nier (rires). J'avais suivi ses conseils: j'avais passé quelques années dans un département charnière de GSK où j'avais été confronté à la R&D, au manufactu-ring, aux études cliniques, au marketing, au business development… Bref, l'observatoire idéal! Le cursus Solvay Entrepreneurs m'avait de plus ouvert beau-coup de cellules endormies du cerveau. J'ai proposé à Hugues une association, car il a les qualités qui me font défaut.

le 1er décembre 2004, vous prenez rendez-vous avec le CEo de gSK, Jean Stéphenne, pour lui remettre votre démission!

J.C.: Oui, l'engagement avait été très personna-lisé, je pensais que le départ devait l'être aussi. Il a accepté mon invitation: "Allez viens, fils…" (rires.) Il était très fâché que je parte, mais content que je ne parte pas "bêtement" à la concurrence, mais bien pour un projet entrepreneurial. En guise de cadeau d'adieu, sous réserve que je suive à la lettre le manuel de l'entrepreneur technologique, il m'a promis un contrat de développement pour ma technologie de bioréacteurs à haute densité cellulaire à usage unique. En matière de cultures cellulaires et virales, leurs particularités sont la simplification des procédés couplée à une diminution très importante du temps de développement, ce qui résulte en une réduction des coûts. Bref, l'affaire était bien partie.

Artelis: réacteur de la culture entrepreneuriale

Esprit d'entreprise 29

2005Naissance d'Artelis, SA fondée par José Castillo et Hugues Bultot

2006-2009Financement de plusieurs projets de recherche par Innoviris

2007-2009Entrée dans le capital d'Artelis d'ATMI Life Sciences

2010Rachat final d'Artelis par ATMI

2011Signature de contrats de développement en thérapie cellulaire pour Cardio3 et Promethera

RadIogRaPhIE d'artelis

José Castillo

IACE 1998

Director of Cell Culture Technologies at ATMI

hugues Bultot

LSG 1992

Experienced Life Sciences entrepreneur

NouS N'étioNS pas programmés pour BoSSEr ENSEmBlE!

www.solvay.edu

Esprit d'entreprise 30

H.B.: Pendant plus de six mois, José a affiné le projet pour réduire le scope d'échec. La check-list de l'entrepre-neur technologique se rem-plissait: stratégie brevets, proofs of concept, gamme

de produits… Nous créons Artelis en août 2005. José prend aussitôt sa petite mallette et visite tous les clients-concurrents potentiels à travers le monde!

En quête de crédibilité Quels sont les faits qui vont permettre à

artelis de se développer? H.B.: Les accélérateurs sont: l'installation sur le

site Solvay de NOH, le fort soutien de la Région bruxelloise et d'Innoviris, notre capacité à jongler avec les sources de financement (bancaire, private equity, actionnaires…) et le fait de nous être conso-lidés avec un actionnaire industriel, ATMI, en 2007. C'était un passage obligé: notre technologie étant disruptive, nous avions besoin de temps et de capi-taux. Seule une société de grande taille pouvait nous les offrir. Dans une industrie dominée par les géants, notre start-up n'était pas crédible.

Viennent ensuite la crise et un solide passage à vide…

H.B.: En février 2010, notre principal client met fin à un contrat de développement contre toute attente et toute logique technologique. C'était pourtant écrit dans nos cours d'entrepreneuriat: quand vous développez un produit disruptif, ne vous mariez jamais au leader du secteur! Parce que toute tech-nologie disruptive risque de mettre à mal leur lea-dership. A minima, elle ne doit pas percer, au pire, elle doit être étouffée. Heureusement, en parallèle et contre l'avis de nos actionnaires, nous avions développé un réacteur pour la thérapie cellulaire, secteur complètement émergent. Son énorme potentiel nous a sauvés.

les talents de globe-trotter de José n'y sont pas étrangers non plus…

H.B.: José est parti faire le buzz aux États-Unis avec nos produits de thérapie cellulaire. Il est revenu avec un maximum de contrats!

J.C.: Il ne faut jamais hésiter à prendre un avion et à faire le tour du monde à la rencontre de ses clients… et de ses concurrents. Par deux fois, cette ouver-ture à des partenariats industriels et capitalistiques a changé la trajectoire d'Artelis… Jusqu'au rachat par ATMI en 2010.

H.B./J.C.: Si notre histoire vous parle et que vous avez un projet techno, n'hésitez pas, nous sommes toujours preneurs (rires).

5 ConsEIls aux entrepreneurs en herbe

1 S'installer dans un environnement porteur

"En Belgique, il y a énormément de dynamisme dans le secteur de la thérapie

cellulaire. Beaucoup de besoins! Aussitôt qu'ils sont exprimés, nous fonçons.

Dans un terreau propice, une fertilisation croisée se développe." (J.C.)

2 Passer à l'action

"En période de forte incertitude, beaucoup de nos partenaires réfléchis-

saient, réfléchissaient... le plus souvent dans une spirale négative. Nous,

nous privilégions l'action pour infléchir la situation." (H.B.)

3 Être très dur avec les faits, très gentil avec les gens

"Nous avons toujours exprimé franchement et parfois crûment notre

opinion sur les faits, les comportements; en revanche, nous avons toujours

respecté nos interlocuteurs. Cette discipline m'a toujours servi." (H.B.)

4 Oser faire preuve d'assertivité

"Deux jours après l'arrêt subit de notre programme de développement par

notre client, José maintenait devant nos actionnaires sa conviction qu'il

s'agissait du meilleur produit de l'industrie. Il m'arrive de penser que la limite

entre un fou et un génie est ténue: le fou est celui qui a échoué, le génie celui

qui réussit. (H.B.)

5 Se remettre en question en continu

"J'analyse tous les scénarios. Comme de tout arrêter s'il le faut, ce qui

peut stresser les gens. Il faut pouvoir s'assurer – quitte à se mettre

en danger – de la pertinence de ce qu'on fait." (J.C.)

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www.atmi.com/lifesciences

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NotrE technologie étaNt disruptive, NouS aVioNS BESoiN dE temps Et dE capitaux

www.solvayentrepreneurs.be

Chemins de traverse31

Ses quatre enfants lui seront certainement tous, un jour, reconnaissants… Comment pourrait-il en être autrement avec un papa qui a une main plongée dans le ballotin de pralines et l'autre dans le cornet de frites? Et

c'est bien vrai - gageons qu'il ne nous en voudra pas de l'écrire - que Cédric Van Belle, 35 ans, a ce côté fondant du chocolat et le moelleux du cœur d'une frite cuite avec science... Avec un père ayant fait fructifier au niveau mondial l'entre-prise familiale Puratos, fabricant de matières premières pour boulangers, pâtissiers, chocolatiers et traiteurs, faut-il s'en étonner?

La filiale familialeMais les "douceurs" ne sont pas le seul point commun entre Cédric et son père Eddy, puisqu'ils sont tous deux diplômés Ingénieur de gestion SBS-EM, l'un en 2000, l'autre en 1970. Trente années d'écart, et un changement de style... "Je n'ai pas été le travailleur le plus acharné, mais j'ai quand même réussi à passer entre les mailles du filet", s'amuse-t-il. "En choisissant la SBS-EM, je dési-rais laisser ouvertes un maximum de portes, sans m'enfermer dans un secteur bien particulier, pour avoir un jour peut-être la possibilité de rejoindre la société familiale Puratos." Qui est devenue un peu plus qu'une entreprise "familiale", avec plus de 6.000 salariés, une présence dans une centaine de pays et une soixantaine de filiales… N'était-ce pas cousu de fil blanc que le fils y rejoindrait le père? "Nous touchons au problème délicat de la compa-raison avec papa (sourire). Il travaille énormément, 80 à 100 heures par semaine. Il m'aurait été difficile d'atteindre ce niveau", confesse-t-il, "et j'ai préféré éviter toute comparaison. D'autant plus que j'ai

CédriC Van Belle

L'homme à muséesSouriez! les musées où vous

croiserez Cédric Van Belle

raviront tous vos sens.

Si le chocolat et/ou les

frites ont un ticket avec

vous, bien entendu…

CédriC et le secret de la licorne

Peut-être une statue de licorne a-t-elle attiré

votre attention dans le nouveau bâtiment de la

SBS-EM? "Il s'agit du symbole de Puratos", nous révèle

Cédric Van Belle, "lequel incarne l'éthique et le courage."

Cédric et Eddy Van Belle (Ingest 1970, CEPAC 1975) avaient en effet

pris part à l'opération de fundraising qui aura permis de bâtir le

nouveau vaisseau amiral de la Faculté. "Nous avions sponsorisé une

salle, pensant rester anonymes, en la baptisant Salle de la Licorne.

Mais elle est devenue la salle Van Belle, c'est un peu moins

mystique (rires)."

Texte: Hugues Henry Photos: Choco‑Story, Frietmuseum, laetizia Bazzoni, lumina domestica

www.solvay.edu

32 Chemins de traverse

choisi, tout en respectant son parcours, une voie plus orientée sur la famille. Quand j'étais petit, je ne voyais jamais papa; je n'ai pas voulu imposer cela à mes proches."

Une idée lumineuseCédric Van Belle quitte donc la SBS-EM en 2000, option marketing, mais se dirige aussitôt vers un poste de consultant en informatique pour la société Cybertech, sur des projets de Customer Relationship Management (CRM). "Cybertech avait un point de chute en Inde, un autre aux États-Unis, à Chicago, et un troisième en Europe, à Bruxelles. J'ai donc pas mal voyagé pour ce boulot et travaillé fréquem-ment avec des Indiens", se souvient-il.Mais moins de trois ans plus tard, ce n'est pas d'un virus informatique qu'il va hériter, mais bien du virus de son père!

"Cela fait plus de cinquante ans qu'il collectionne les lampes d'intérieur, il avait débuté dès l'âge de douze ans. À l'occasion d'un repas familial,

nous nous sommes posé la question de savoir ce que nous allions faire de toutes ces lampes entreposées dans des caisses une fois qu'il ne serait plus là… Mon frère a aussitôt dit: "On va les vendre!" (rires). Puis nous en sommes arrivés à l'idée de les exposer. "Faisons un musée!" Où? Comment? Une seule chose était sûre: la volonté de partager ce trésor avec le public."

Des puces au cacaoUn bâtiment est vite acquis dans le centre de Bruges pour y installer la pré-cieuse collection dans les murs de ce qui est devenu Lumina Domestica. Or, voilà qu'un chocolatier brugeois, Jacky Vergote, une connaissance profession-nelle d'Eddy Van Belle (rappelons que Puratos a créé en 1988 la marque de chocolat belge Belcolade), approche

Lumina Domestica

La collection de lampes d'Eddy Van Belle

nous transporte dans l'histoire de

l'éclairage intérieur et ce, depuis

les temps les plus reculés.

Le musée est composé

d'une dizaine de salles

et sa collection de lumi-

naires anciens comporte plus de

6.500 pièces.

Wijnzakstraat 2 (Sint‑Jansplein),

8000 Bruges

www.luminadomestica.be

Choco-Story

"The Chocolate Museum" retrace les 4.000 ans

d'histoire du chocolat en mots, en images et

en saveurs à travers une collection de plus de

1.000  objets. Il détaille aussi les méthodes de

fabrication et donne, bien entendu, l'occasion de

goûter les produits fabriqués sur place.

Choco-Story est également présent à Paris et à

Prague (notre encadré).

St‑Jansplein, 8000 Bruges

www.choco‑story.be

Frietmuseum

Le musée de la frite comporte environ 400 objets

anciens. Il raconte l'histoire de la pomme de terre

avant de nous emmener, à l'étage, à travers celle

de la frite et de ses déclinaisons publicitaires et

même artistiques.

Dans les caves voûtées de ce bâtiment histo-

rique du XIVe siècle, vous attend le "fritkot" où

vous dégusterez un cornet bien doré et ses

accompagnements…

Vlamingstraat 33, 8000 Brugge

www.frietmuseum.be

Pour lES yEux et les babines

FaiSonS un muSée! Où? COmment? Une SeUle CHOSe était Sûre: la VOlOnté de partager Ce tréSor aVeC le pUBliC

33Chemins de traverse

père et fils avec un autre projet… "Cet homme avait une collection de moules et de vieilles boîtes à pra-lines et il nous a glissé l'idée de créer un musée du chocolat", se souvient Cédric Van Belle. "À la même époque, début 2003, mon travail de consultance informatique me pesait un peu et j'ai aussitôt été séduit! D'autant plus que ce projet pouvait servir de levier au musée des lampes. Car, soyons réalistes, quel public allait visiter un tel musée? Convaincus, nous avons finalement lancé le projet, avec l'acquisi-tion du bâtiment voisin de Lumina Domestica. Jacky Vergote nous a aidés pour toute la partie technique et chocolaterie, et je me suis lancé: j'ai quitté mon job dans l'informatique."

(sourire). Nous espérions passer le cap des 50.000  visiteurs annuels endéans les trois ans, or nous avons atteint les 70.000 dès la 1re année!" Ce qui n'aura pas été sans effort, comme de travail-

ler les premiers mois, au four et au moulin, sept jours sur sept… Portés par cet enthousiasme, père et fils ne vont pas en rester là!Le premier fait l'acquisition d'un bâtiment historique du XIVe siècle à

Bruges, non loin de Lumina Domestica et de Choco-Story… Mais qu'allait-il en faire? "Nous nous posions la ques-tion dans un restaurant tout proche", évoque Cédric Van Belle. "Quand nos plats ont été servis, je lui ai montré son assiette où se trouvaient… des frites!" Ainsi naît, en mai 2008, le premier musée de la frite sur notre bonne vieille planète. "Nous y avons accueilli depuis lors jusqu'à 608 personnes en une journée", soutient son jeune directeur qui annonce une grande campagne marketing pour le Frietmuseum début 2013, en vue d'en augmenter la fréquen-tation de 50%. Pour révéler aux touristes internationaux que la frite est bel et bien belge? "Oui, avec le chocolat, c'est l'un des fleurons de notre culture!"

Désirez-vous nous suggérer un Alumni ou présenter votre projet dans cette rubrique? Écrivez-nous à [email protected].

lE ChoColaT, cela s'étale

le concept Choco-Story se décline au-delà de nos frontières, tout

comme l'amour (du chocolat). les explications de Cédric Van Belle.

Prague (depuis septembre 2008): "C'est une sorte de joint-venture

à 50/50 avec un Brugeois actif dans les magasins de souvenirs. Il

voulait se lancer dans le business du chocolat et s'est marié avec

une Tchèque…"

Paris (depuis février 2010): "Son gestionnaire est un camarade de

promotion: Fabrice Stijnen (Ingest 2000). Nous cherchions à lancer

un musée à Paris et nous nous sommes associés à lui après qu'il

ait cherché pendant trois ans un bâtiment pour ce projet,

quitté son travail et qu'il se soit uni à une Parisienne…"

Choco-Story voit ainsi le jour en mars 2004. Peut-on vraiment s'improviser directeur de musée? "Je n'avais aucune expérience dans ce secteur", confesse Cédric Van Belle, qui va donc entreprendre de visiter, pendant trois mois, un maximum de musées, si possible dédiés au cho-colat. "C'était un travail assez agréable (rires). J'ai visité la plupart des musées du chocolat en Europe et au-delà: le musée de Hershey en Pennsylvanie, ce célèbre concurrent de Mars Inc. qui a un parc d'attractions du chocolat, le musée Cadbury à Birmingham, celui de Cologne…" S'en est suivie l'acquisition des collections, une étape grandement facilitée par les contacts d'Eddy Van Belle dans le milieu des antiquaires et des salles de vente.

Ça frite pour lui!Ne le répétez à personne… Notre ingénieur de gestion s'est lancé dans la création de Choco-Story sans même réaliser de business plan! "Nous savions ce que cela allait coûter, mais pas rapporter

J'ai viSité la plUpart deS muSéeS Du ChoCoLat en europe et aU-delà

www.solvay.edu

Quelle voie vous a menée à Handicap International?J'ai travaillé 3 ans en consultance chez Deloitte en "Enterprise Risk Services". J'y appréciais beau-coup la partie Recherche et Stratégie, mais j'avais envie d'autre chose... Cela m'a poussée à postuler dans un environnement lié au bien-être humani-taire ou médical; il faut préciser que j'avais pensé faire médecine avant de m'inscrire à la SBS-EM! Je me suis alors orientée vers le CICR et MSF, puis j'ai eu l'opportunité de rejoindre l'équipe de Handicap International, intéressée par mes compétences en management et en finance. Après 3 mois au siège à Bruxelles, j'ai été envoyée en mission au Burundi dès décembre 2010.

En quoi consiste votre job au Burundi?J 'y suis coordinateur de Service Support: je m'occupe de tout ce qui est finance, ressources humaines et logis-tique. Nous sommes 25 employés dont 4 expatriés. Je gère une équipe de 15 personnes dont j'organise les plan-nings, les objectifs et l'amélioration des compétences. J'ai une position de management très "challenging", qui touche à énormément d'aspects. Au Burundi, Handicap International ne fournit pas une aide individuelle, mais supporte des partenaires existants: les centres de rééducation physique, les associations de personnes handi-capées, le ministère de la Solidarité Nationale, etc.

Comment les Alumni peuvent-ils aider Handicap International?

Votre soutien peut faire la différence pour offrir une meilleure qualité de vie aux personnes handicapées dans les pays du Sud. Vous pouvez faire un don (BE80 000-0000077-77), mais d'autres pistes existent: par exemple, le financement de projets par des entre-prises ou la participation à un événe-ment sportif en se faisant parrainer au profit de Handicap International. Pour s'impliquer, plus concrètement, il est possible de devenir membre de l'AG ou de rentrer dans le CA.

Soigner le handicapà l'international

éléonorE VAn dEr MEnsBruggHE

Initiatives 34

Handicap International aide à prévenir les handicaps, soigne les

victimes et les accompagne dans

leur parcours vers l'autonomie

et l'insertion sociale. éléonore

Van der Mensbrugghe (Ingest

2007) a rejoint l'association au

Burundi.

BrIcoleur du cœur: c'est à vous!

l'édition 2012 du concours Bricoleur du

cœur est lancée. Chaque année, Handicap

International organise cet appel à projets

pour collecter puis diffuser trucs et astuces

en vue d'améliorer l'autonomie quotidienne

de personnes âgées ou handicapées. Vous avez un

bon tuyau à partager, qui aide à s'habiller, à manger

ou à se déplacer? Jusqu'au 20 juin, participez à ce

généreux concours.

[email protected]

Désirez-vous nous suggérer un Alumni ou présenter votre projet dans cette rubrique? Écrivez-nous à [email protected]

www.handicapinternational.be

[email protected]

Au Burundi, Handicap International forme, par exemple, le person-nel du Centre National d’Appareillage et de Réadaptation.

Texte: Aurore t'KintPhotos: Brice Blondel/dieter Telemans/ d.r.

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Annual fees

jointhe Solvay Alumnithe Solvay Alumnithe Solvay Alumni

jointhe Solvay Alumni

joinJoin Solvay Schools Alumni

Aurélie Dusausoy02 [email protected]

Fabienne Becker 02 [email protected]

Michaël van Zeebroeck 02 650.67.12 [email protected]

Annual feesThe Solvay schools Alumni annual membership fee schedule is designed to refl ect the diversity of our community.

Payment should be made to:Solvay Schools AlumniAvenue F.D. Roosevelt 50 CP145/011050 Brussels VAT BE 0409.448.777Bank account: 732-3310966-19IBAN: BE39 7323 3109 6619 BIC: CREGBEBB

A 26 and below + students Free

Age 27-28 €50

Age 29-64 €100

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Living abroad €50

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Membership not only brings you many benefi ts, you also get the satisfaction of knowing you are strengthening your alumni community.

Joining Solvay Schools Alumni is easy: register online at www.solvayschoolsalumni.net.

Or simply send an e-mail to our offi ce team with your personal data, including diplo-ma, graduation year and date of birth. You can also contact them by phone. They will be happy to answer any questions you may have about Solvay Alumni Schools:

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