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INSPIRATION POUR LE CHEF Artiste de la cuisine végétale Jean-Luc Rabanel Une denrée unique : l’agneau de pré-salé Philippe Hardy L’espuma en vogue Bruno Oger L’inspiration. Chaque jour. INSPIRATION POUR LE CHEF Magazine 2 e trimestre 2012 • n° 7 L’atout L’atout fraîcheur fraîcheur

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Magazine Culin'R 7 édité en Février 2012

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I N S P I R A T I O N P O U R L E C H E F

Artiste de la cuisine végétale

Jean-Luc Rabanel

Une denrée unique :

l’agneau de pré-salé

Philippe Hardy

L’espuma en vogue

Bruno Oger

L’inspiration. Chaque jour.

I N S P I R A T I O N P O U R L E C H E FMagazine

2e trimestre 2012 • n° 7

L’atout L’atout fraîcheurfraîcheur

Nos Purées d’Épices apportent immédiatement à vos préparations toute la richesse du goût des épices …

…parce que l’assaisonnement est un art qui exige une parfaite maîtrise des saveurs.

Purée de 3 Poivres :Toute la richesse et la fraîcheur des poivres noir, vert et rose, justement équilibrés, pour créer une sauce poivre unique.

Purée d’Ail :L’intensité et la fi nesse d’une note d’ail blanchi pour assaisonner vos sauces et légumes.

Retrouvez plus d’informations sur les Purées d’Épices à la page 11.

Purée de Poivron :La douceur fruitée des poivrons rouges mûrs à point pour ensoleiller vos sauces tomates et poêlées de légumes.

L’ hiver touche lentement à sa

fi n et nous avons encore en

mémoire quelques semaines

particulièrement froides… Il

est donc légitime de déjà penser à

l’arrivée des beaux jours, aux premiers

rayons de soleil du printemps… Pour les chefs, ce

renouveau est synonyme de fraîcheur : une fraîcheur

qui rime avec saveur, légèreté, sans pour autant oublier

des goûts savants ou surprenants.

Dans ce nouveau numéro de Culin’R Magazine, vous

verrez combien les idées sont riches et fructueuses

pour travailler cet aspect de la cuisine. Parmi ces

tendances, les salades sont devenues un incontournable

à part entière, en réponse à une demande du public.

La fraîcheur se décline à volonté : l’extraordinaire

imagination de notre confrère, Jean-Luc Rabanel, va

vous étonner. Il est une sorte de magicien de la cuisine

végétale : les plantes, les fruits, les légumes sont pour lui

une source d’inspiration intarissable. La fraîcheur du

printemps c’est aussi des produits phares d’une saison

clé : la cuisine ‘terre-mer’ de Philippe Hardy, basée sur

la fraîcheur de ses produits locaux, en donne un bel

exemple. Vous découvrirez que l’agneau de pré-salé,

viande fi ne, au goût incomparable, si riche en arômes,

se prépare très simplement. Mais des techniques très

en vogue, comme l’espuma,

permettent d’off rir la légèreté

qu’attendent les clients dans

leur assiette à l’arrivée des beaux

jours. Enfi n, les saveurs et la

cuisine minceur sont à l’honneur

chez Alexandre Belthoise, qui

vit au rythme bouillonnant du

Quartier Latin à Paris.

Préparez-vous à vivre une saison

exquise, faite de légèreté et de

fraîcheur…

04 Le chef et sa cuisine

Jean-Luc Rabanel, L’Atelier

La tendance végétale selon Jean-Luc Rabanel

08 Au fi l des saisons

Philippe Hardy, Le Mascaret

L’agneau de pré-salé : l’atout fraîcheur du printemps

12 Atelier du goût

Espuma : symbole de légèreté

L’espuma selon Bruno Oger

16 Découvert

Alexandre Belthoise, Le Bouillon Racine

Bouillon de cultures au Quartier Latin

18 De notre cuisine

Concours Scènes Culin’R :

Surprenez nos chefs étoilés !

Wout Bru*, Maison Bru, Eygalières

Chef partenaire Unilever Food Solutions

04

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Édito

Sommaire

Culin’R 03

Culin’R est une réalisation de Unilever Food Solutions France – RCS Nanterre B 552 119 216 – Directeur de projet Philippe Audier – Concept et production MediaPartners

– Coordination Stephanie Kinot – Collaborateurs Willem Asaert, Jean-Louis Galesne, Thierry Lambinet, Christophe Lenaers, Frédéric Pellissier, Ivan Roda, Mich Verbelen,

Kris Vlegels – copyright © 2012 – Toute reproduction est interdite sauf autorisation préalable de l’éditeur – www.unileverfoodsolutions.fr

LE CHEF ET SA CUISINE

Latendance végétale

selon Jean-Luc Rabanel

L’aventure végétale de Jean-Luc Rabanel commence

en 2000, à La Chassagnette, restaurant doté d’un jardin

potager de deux hectares au cœur de la Camargue. C’est

là qu’il puise une grande partie de son inspiration. Il

devient alors le premier chef dont le jardin est certifi é

bio, le premier chef aussi à instituer un menu totalement

bio. Il est également celui qui imagine mettre les légumes

dans un verre, donnant ainsi naissance à la verrine. “Il

y avait une telle profusion de légumes et d’herbes dans

ce jardin, que je ne pouvais me résoudre à en jeter une

partie”, se souvient Jean-Luc Rabanel. “J’ai donc cherché

à utiliser cet énorme potentiel, d’où l’idée de les mettre

dans un verre.” La verrine est abandonnée en 2002 pour

revenir à l’assiette mais avec une architecture revue. “C’est

rassurant de voir que si mes idées paraissent marginales

au début, elles ne sont pas mauvaises, puisqu’elles sont

ensuite reprises par bon nombre de confrères”, confi e le

Gascon (il est né dans le Lot et Garonne).

INFATIGABLE ENTREPRENEUR !

L’aventure va durer cinq ans à La Chassagnette. La

gérance qu’il espérait lui étant refusée, il s’installe à

Arles, dans une petite rue à proximité de l’hôtel de

ville. Fort de sa réputation, il crée l’Atelier de Jean-Luc

Rabanel dans un minuscule espace, avec terrasse, où son

04 Culin’R

Jean-Luc Rabanel, artiste

incontournable de la

cuisine végétale, propose

des créations fraîches,

saines, joyeuses et

colorées. Dans cet univers

naturel, les plantes, les

fl eurs, les fruits et les

légumes irradient chaque

assiette, de l’entrée au

dessert.

Culin’R 05

Je travaille en moyenne 140 types

de légumes et d’herbes, qui génèrent

des dizaines de variétés : 46 pour

l’artichaut, 86 pour la tomate…

Un défi permanent pour mon

imagination !

travail sur les légumes et les

saveurs lui vaut un fan club

international d’épicuriens. En

2007, le Michelin lui attribue

sa première étoile, la seconde

en 2009. Ce succès l’encourage

à ouvrir À Côté, bistrot à la

cuisine couleurs du sud. Suivront La Salle à Manger,

en 2008, Iode en 2009, restaurant dédié aux fruits de

mer et coquillages et, en 2011, La Table d’Hôte, une

salle avec une grande table adaptée aux soirées entre

amis. Jean-Luc Rabanel est un entrepreneur qui fourmille

d’idées et de projets : cette année, deux magnifi ques

suites sont prévues et si tout se passe bien, Les Terrasses

d’à Côté devraient ouvrir au mois de mai. Que de chemin

parcouru en six ans !

LA ‘MÉTHODE’ RABANEL

S’il est d’abord resté dans la continuité de La

Chassagnette lors de son arrivée à Arles, avec son propre

jardin potager dans les environs, Jean-Luc Rabanel va

rapidement se réorganiser. Les aléas climatiques de la

Camargue et la surcharge de travail le poussent donc à

optimaliser son approvisionnement. Pour maintenir la

diversité de son off re, il travaille avec une cinquantaine

de petits producteurs, dont plus

de trente maraîchers pour les

légumes du quotidien. “Cela

me permet d’avoir sans stress

le bon légume au bon moment,

à maturité parfaite”, explique

Jean-Luc Rabanel. Il est vrai que

pour ce chef vibrionnant, le végétal est une source infi nie

d’inspiration : “Je travaille en moyenne 140 variétés de

légumes et d’herbes pour mon menu à l’année, et chaque

espèce génère autant de variétés. Par exemple, l’artichaut

génère 46 variétés, la tomate 86, les agrumes 125. Autant

vous dire que cette palette de goûts et de textures défi ent

en permanence mon imagination !” Dans son travail, le

chef doit également tenir compte des caractéristiques et

des qualités de chacun de ces produits : certaines tomates

sont bonnes à cuire, d’autres à confi re, les unes sont

meilleures crues, cuites, en soupe ou en sorbet. Bref, les

déclinaisons sont multiples pour ne pas dire infi nies…

TOUTES LES SAISONS SONT BONNES

Les saisons sont un allié précieux de Jean-Luc Rabanel :

il y a les produits qui sont là, et ceux qui vont venir, qu’il

attend. C’est donc un réel bonheur qui lui ouvre autant

d’occasions d’aller de l’avant. “Chaque période de l’année

1 L’Anchoïade

2 La salade Niçoise

3 Roquette et Parmesan

4 Tomate et basilic frais

5 Bagna Cauda

LES CINQ SALADES PRÉFÉRÉES de Jean-Luc Rabanel

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06 Culin’R

LE CHEF ET SA CUISINE

L’Atelier de Jean-Luc Rabanel • 7 rue des Carmes • 13200 Arles • Tél. 04 90 91 07 69 • www.rabanel.com

VOTRE DÉFINITION D’UNE BONNE SALADE ?

“Celle que j’ai apprise depuis que je suis bébé cuisinier,

celle du mesclun : sept variétés différentes de salade,

de la plus croquante à la plus souple (hormis celle que

je ne supporte pas crue, la laitue), donc de la plus acide

à la plus sucrée. Si en plus on fait attention d’y mettre

des variétés de différentes couleurs, quelques herbes

fraîches, et qu’on l’assaisonne proprement, c’est-à-dire

au dernier moment, la salade devient sublime.”

L’ASSAISONNEMENT IDÉAL ?

“Très peu d’acide, quelques gouttes de vinaigre, un fi let

d’huile d’olive ou de citron, quelques grains de fl eur de

sel, et un léger tour de moulin à poivre.”

LES SALADES EN REMPLACEMENT DES PLATS

PRINCIPAUX : POUR OU CONTRE ?

“Pour moi la salade n’a jamais été un plat. Elle peut

simplement le souligner ou l’accompagner. Je trouve

insupportable toutes ces fausses salades dont on fait

tout un plat. Les ingrédients utilisés sont souvent assez

médiocres.”

VOTRE SALADE PRÉFÉRÉE ?

“La roquette, c’est celle qui a le goût le plus prononcé. La

roquette sauvage remplace toutes les épices. Je l’adore

sous toutes les déclinaisons : crue, cuite, en salade, en

pistou ou pesto, etc.”

À QUELS CRITÈRES UNE SALADE DOIT-ELLE

RÉPONDRE POUR LES CLIENTS ?

“Fraîcheur, qualité, goût, et saisonnalité.”

suscite en moi de nouvelles envies”, souligne le chef, “et

je dois avouer qu’aujourd’hui, mon palais est plus végétal

que carné. Bien sûr j’éprouve du plaisir à manger une

lamelle de côte de bœuf, ou un morceau de bar sauvage.

Mais manger tout un plat de viande devient monotone, je

retrouve toujours le même goût. Alors que le végétal est

plus jouissif intellectuellement.” Si sa cuisine est bien sûr

végétale, le soleil en fait partie intégrante puisqu’il puise

ses principes dans les pays qui bordent la Méditerranée.

Même si, au détour d’une recette, yuzu, poivre de

Sichuan, galanga, autant de saveurs d’Asie ne le laissent

pas indiff érent.

Un aperçu des trésors de l’Atelier donne une petite

idée des possibilités off ertes : tempura de salsifi s sauce

cacahuète et sauce tomate-gingembre ; pomme grenaille

farcie d’un tartare de taureau sauce tartare ; tartine

version pissaladière avec sablé au parmesan, lit d’oignons

à la sauce vierge et chanterelles ; thon vierge au galanga

et kumbawa neige citron-olive ; artichaut barigoule fl euri

avec son cœur, lait fouetté de romarin et parmesan, jus

d’artichaut au pistou… En dessert, un calisson provençal

à sa façon : mousse de chocolat blanc à l’anis, pâte

d’amandes aux olives et fenouil confi t, lait glacé aux noix,

vinaigrette à la tomate.

Un voyage percutant, peu banal, fait d’accords étonnants,

de saveurs subtiles, mais toujours gourmand. Rabanel, un

vrai taureau de Camargue, vif et puissant !

Les ‘cinq commandements’ DE JEAN-LUC RABANEL

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Bon nombre de chefs vous le diront : si la qualité d’une

vinaigrette est toujours d’une grande importance

dans l’appréciation d’un plat, la réalisation de cet

accompagnement est souvent synonyme de perte de

temps ou de diffi cultés. Travailler des ingrédients frais

et de saison, les préparer, doser correctement l’huile,

le vinaigre… pour obtenir des résultats trop souvent

inégaux.

La Gamme Vinaigrettes Maille a été conçue pour

garantir à vos convives le respect des goûts et

l’association des saveurs tout en conservant la tradition

du ‘fait-maison’.

PLAISIRS VARIÉS AU NATUREL

Nos huit Sauces Vinaigrette Maille off rent un registre

de goûts variés. Raffi nées et gourmandes, elles ont

été spécialement choisies pour leurs diffi cultés

de réalisation. Toujours composées à partir

d’ingrédients frais, sans arômes artifi ciels,

sans colorants ni conservateurs, elles vous

surprendront par les possibilités qu’elles vous

off rent d’enrichir vos plats et de faire découvrir

des saveurs inattendues à vos convives.

Déclinées à chaud ou à froid, en marinade ou

déglaçage, elles proposent un goût balancé alliant

la douceur des ingrédients de saison à l’acidité du

vinaigre sans trop d’agressivité en bouche.

Finesse et équilibre s’expriment pour le plus grand

plaisir de vos convives.

NOTRE COUP DE CŒUR

La Sauce Vinaigrette Maille Échalote et Oignon rouge

au Vinaigre de Vin rouge complète notre gamme de

Sauces Vinaigrette. Elle revisite un grand classique

alliant le goût intense de l’échalote et du vinaigre de vin

rouge à l’originalité et à la douceur des oignons rouges.

L’avantage est réel pour le chef, qui retrouve les saveurs

des meilleurs ingrédients et un résultat constant tout

en évitant les complexités de préparation.

Réussir sa vinaigrette constitue bien souvent un défi pour les chefs. Trouver la

balance idéale, le meilleur goût et une qualité constante sont une recherche

permanente. Avec nos Sauces Vinaigrette Maille, ‘exclusives pour la restauration’,

vous pouvez compter sur un allié de qualité.

Des vinaigrettes réussies, subtiles et naturelles

Culin’R 07

Avec les Sauces Vinaigrettes Maille,

off rez à vos convives la touche

d’originalité qui sublimera vos plats.

C

NOUVEAU !

08 Culin’R

AU FIL DES SAISONS

L’agneau de pré-salé :

L’agneau de pré-salé de la baie du Mont Saint-Michel est une denrée unique.

Nourri d’un grand mélange d’herbes qui aiment la mer, il évolue dans des

pâturages iodés, profi tant d’un air marin vivifi ant. Au Mascaret, Philippe Hardy le

prépare à sa façon, avec une saveur incomparable en bouche.

une saveur inimitable

Culin’R 09

Octobre 2010 est une étape importante dans l’histoire de

l’agneau de pré-salé de la Baie du Mont Saint-Michel :

c’est en eff et à cette date que l’INAO (Institut National

de l’Origine et de la qualité) a accordé l’AOC à cette

viande si savoureuse. Aujourd’hui, les éleveurs reconnus

concourent à faire de l’agneau de pré-salé un produit

superbe et authentique : seuls des abattoirs situés à

moins d’une heure de route sont agréés. Cette viande si

particulière est issue de brebis en pâture sur la plus haute

partie de l’Estran où la mer, qui ne recouvre ces zones

qu’une ou deux fois par mois, laisse à une végétation

unique le temps de s’installer. Il résulte de cette fl ore

de pâturage une viande d’agneau au gras blanc ferme,

délicieusement fondante, tendre mais structurée, mûre

aux fi bres bien sensibles sous la dent. Un pur bonheur !

UNE MÉTHODE D’ÉLEVAGE ANCESTRALE

Gérard Legruel fait partie de cette catégorie d’éleveurs

qui se consacrent avec énergie et passion à leur troupeau

de brebis, pour garantir la qualité de l’AOC. Ce fi ls de

paysans, dont les parents faisaient déjà de l’agneau de

pré-salé jadis, est un personnage hors norme. Il y a

douze ans, alors qu’il est âgé de 50 ans, il renoue avec

la tradition familiale, après avoir exercé le métier de

maraîcher pendant plusieurs décennies. Il est d’ailleurs

spécialiste des légumes anciens dont la fameuse carotte

de Créance. Gérard Legruel a eu envie de revenir à cet

élevage ancestral sans pour autant laisser tomber les

légumes. Son troupeau, aujourd’hui composé de 200 têtes

(80 % de Roussin de La Hague), pâture sur 35 hectares

du domaine maritime face à la mer. C’est

un travail ardu qui demande beaucoup de

temps et de vigilance, mais qui plaît à cet

amoureux de la nature : “Mes bêtes sont

bien nourries. En hiver, elles mangent

un complément composé de trèfl es en

bergerie. Sur leur pâture côtière, elles

trouvent un choix de plantes qui aiment la

mer. Cet environnement génère une viande

au goût incomparable, d’une belle fi nesse,

qui donne à celui qui la déguste son jus et

ses arômes sans jamais s’épuiser en bouche.”

INDISPENSABLE PROXIMITÉ

C’est cette méthode qui a séduit Philippe Hardy, le chef

du Mascaret à Blainville-sur-Mer. Gérard Legruel est

devenu l’un de ses fournisseurs attitrés en agneau de

pré-salé. Le chef achète aussi de l’agneau à la boucherie

Heuze-Aubert à Tourville-sur-Sienne, village proche de

la mer. Cédric Aubert et Mickaël Heuze, les bouchers,

forment un vaillant duo de louchébem. Ils ont repris,

il y a un an à peine, la petite boucherie de campagne à

l’entrée du bourg et se démènent sans compter. Le duo

achète toutes ses bêtes sur pied (veaux, vaches, cochons)

chez des fermiers de la Manche et, pour l’agneau de

pré-salé, ils se fournissent exclusivement chez Jean-Luc

Giard, un éleveur de la commune, réputé pour la qualité

de son troupeau, lequel pâture face à la mer été comme

hiver. Bien que son élevage ne fasse pas partie de l’AOC,

il fournit de la viande d’excellente qualité, tout comme

d’ailleurs bon nombre de petits éleveurs locaux. Leurs

agneaux, d’un poids de 18 kg en moyenne, sont vendus

de la Pentecôte à fi n janvier, à une clientèle locale et

régionale, ainsi qu’aux Parisiens qui ont des résidences

secondaires dans la Manche.

UNE FRAÎCHEUR ABSOLUE

Enfant de la Manche, Philippe Hardy revient au pays

pour s’installer à Blainville-sur-Mer il y a cinq ans. Il

transforme une grande demeure en ‘maison de cuisine

et de bien-être’ (comme l’indique la première page de la

carte du restaurant), à l’enseigne du Mascaret. En 2009, il

obtient une étoile au Michelin. Ce Blainvillais d’adoption

Cet environnement génère une viande au goût

incomparable, qui donne à celui qui la déguste son

jus et ses arômes sans jamais s’épuiser en bouche.

GÉRARD LEGRUEL, ÉLEVEUR

10 Culin’R

AU FIL DES SAISONS

INGRÉDIENTS POUR 4 PERSONNES

10 cl d’huile d’olive • 3 gousses d’ail • quelques brins de livèche,

de menthe et de persil • 1 cuillère à café de graines de cumin •

1 aubergine découpée en longueur à 1 cm d’épaisseur • 1 carré

d’agneau pour 4 personnes • 1 navarin préparé avec les bas

morceaux

PROGRESSION DE LA RECETTE

La veille, mariner le carré avec l’huile d’olive, le cumin et l’ail juste

écrasé en chemise. Préparer le navarin à votre convenance, égoutter

les morceaux et les couper fi nement. Réserver. Réduire le jus de

cuisson et le monter délicatement au beurre. Réserver. Dans un

robot, mixer le reste d’huile d’olive avec un peu de sel, les plantes

aromatiques et l’ail. Ce sera notre huile parfumée pour enduire les

tranches d’aubergines et les enfourner à 160 °C pendant 1 heure

en surveillant la cuisson et en les badigeonnant de temps en temps

avec cette huile parfumée. Cuire le carré 10 minutes à 180 °C.

Dans une assiette, présenter un tian rectangulaire avec une couche

d’aubergines, une couche de navarin, et ainsi de suite 3-4 fois.

Dresser à côté le carré d’agneau et le jus dans une saucière.

CARRÉ ET NAVARIN D’AGNEAU DE PRÉ-SALÉ

Le Mascaret • 1 rue du Bas • 50560 Blainville-sur-Mer •

Tél 02 33 45 86 09 • www.lemascaret.fr

distille une cuisine terre-mer qui privilégie largement

les produits locaux. Pêcheurs et conchyliculteurs lui

fournissent poissons, crustacés, huîtres et coquillages. Les

maraîchers l’approvisionnent également en légumes, dont

la fameuse carotte de Créance. Chez Philippe Hardy, on

se régale d’huîtres royales, d’encornets, de barbue ou de

turbot sauvage, ou encore de porcelet laqué. Ses convives

ont l’assurance de déguster des produits d’exception,

issus du terroir et d’une fraîcheur garantie : “Je connais

l’ensemble de mes fournisseurs, j’ai confi ance en eux, ce

sont des gens que j’apprécie aussi bien pour leurs qualités

humaines que professionnelles. S’il y a un problème on se

parle franchement et tout rentre dans l’ordre, c’est un réel

avantage.”

DANS L’AGNEAU TOUT EST BON

À chacun sa méthode de préparation. Pour l’agneau de

pré-salé, Philippe Hardy se veut pragmatique : “J’achète

toujours un demi-agneau, que j’utilise en totalité. Les

gigots sont désossés et travaillés en sautés, alors que

l’épaule, le collier et le plat de côte fi nissent en navarin.

Enfi n, et c’est important, le carré et les noisettes sont

rôtis.” Le chef est partisan d’une approche simple,

destinée à mettre en avant le goût très fi n de cette viande :

“Il ne faut pas être trop sophistiqué. Mon astuce consiste

à toujours assaisonner la viande avant la cuisson et en

fi n de cuisson, mais pas trop car son goût iodé est très

intéressant. Il faut aussi toujours la sortir du four pour

la laisser reposer avant de servir. Et surtout ne pas trop

l’enrichir en graisse car c’est une viande qui n’est pas

maigre. Il est donc inutile de l’alourdir.”

Culin’R 11

PURÉES D’ÉPICES KNORR PROFESSIONAL

Découvrez le goût riche et immédiat des épices !

Parce que

l’assaisonnement est

un art qui exige une

parfaite maîtrise des

saveurs, nos Purées

d’Épices apportent

immédiatement à vos

préparations toute

la richesse du goût

des épices.

Les épices sont synonymes d’originalité, d’exotisme, de

sensations exquises, tout en ayant des vertus reconnues

pour la santé. Mais maîtriser l’assaisonnement est un art

subtil qui demande une maîtrise du dosage et la parfaite

connaissance de l’intensité des épices utilisées. Donner un

goût plus intense à vos plats, sans en altérer le goût, est un

défi permanent. Knorr Professional vous aide à le relever

avec les Purées d’Épices.

DES PURÉES D’ÉPICES AU GOÛT FRAIS RICHE ET IMMÉDIAT

Les Purées d’Épices Knorr Professional vous apporteront

le goût frais et riche des épices pour assaisonner

parfaitement toutes vos créations : sauces, soupes, mijotés,

légumes… Elles délivrent leur saveur instantanément, pour un meilleur contrôle de l’assaisonnement de vos

plats. La Purée de 3 Poivres libère toute la richesse et

la fraîcheur des poivres noir, vert et rose, justement

équilibrés. La Purée d’Ail apporte l’intensité et la fi nesse

d’une note d’ail blanchi pour assaisonner vos sauces et

légumes. La Purée de Poivron délivre la douceur fruitée

des poivrons rouges mûrs à point pour ensoleiller vos

sauces tomates et poêlées de légumes.

L’ASSAISONNEMENT PARFAIT POUR TOUTES VOS CRÉATIONS

Les applications des Purées d’Épices sont multiples, qu’il

s’agisse de préparations chaudes ou froides. La Purée de 3

Poivres vous permet de créer des sauces au poivre uniques,

au goût subtilement équilibré, ainsi que d’aromatiser

toutes vos sauces brunes et d’assaisonner vos viandes rouges. La Purée de Poivron apportera un goût fruité

et une belle couleur à vos sauces tomates, et parfumera

vos poêlées de légumes méridionaux, vos gaspachos, ou

vous permettra de réaliser des chantilly de poivrons pour

des applications plus créatives. La Purée d’Ail délivrera

toute la fi nesse de sa note d’ail blanchi dans les poêlées de légumes verts et de champignons, pour créer votre

persillade ou beurre maître d’hôtel et assaisonner les

fruits de mer.

La gamme Purées d’Épices

Knorr Professional est

disponible en trois variétés :

3 Poivres, Ail et Poivron.

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NOUVEAU !

12 Culin’R

ATELIER DU GOÛT

Cette fameuse mousse allait faire de Ferran Adrià l’un

des chefs les plus innovants de sa génération. Le 19 mars

1994, le chef catalan fut le premier à créer une mousse en

versant un consommé dans un siphon. Un peu plus d’un

mois plus tard, le 23 avril, il propose aux clients de son

restaurant El Bulli sa première espuma, une préparation

à base de haricots blancs et d’oursins. Viendront ensuite

des espumas à base de betterave, d’amandes, de coriandre

et de noix de coco. Adrià était alors loin de se douter que,

dix ans plus tard, cette technique allait connaître une

renommée mondiale car cette

innovation a mis du temps avant

de devenir tendance.

UNE TECHNIQUE DÉCORATIVE

L’histoire de son frère, Albert

Adrià, est cependant moins

connue. Ce dernier a passé la

seconde moitié des années ’90

à faire des démonstrations au

siphon dans les établissements

spécialisés du secteur de

l’hôtellerie et de la restauration.

Au début, la vente de l’appareil ne

livrait pas les résultats escomptés,

les clients considérant cette

nouvelle technique comme une

sorte de gadget décoratif.

DES SAVEURS AUTHENTIQUES ET PLUS PURES

Néanmoins la popularité de l’espuma n’est pas due qu’à

des raisons esthétiques. La plupart des idées de Ferran

Adrià s’inscrivent dans le cadre d’une recherche de

saveurs et de textures authentiques, plus pures, et de

préparations plus fraîches et plus légères. C’est ainsi qu’est

née l’espuma. Le principe consiste à utiliser le jus ou la

purée d’un produit sous une forme plus consistante, et ce

sans ajouter de crème fraîche, d’œufs ou d’autres matières

grasses susceptibles d’infl uencer le goût. Ferran Adrià

recherche donc activement des

pistes et des idées qui répondent

à cet objectif : de la consistance,

mais sans matières grasses.

Son attention est attirée par les

textures mousseuses que l’on

retrouve dans certains produits

liquides tels qu’un authentique

espresso ou le col de mousse dans

une pinte de Guinness.

C’est en 1991 qu’Adrià fait, pour

la première fois, le rapprochement

avec les applications en cuisine,

lorsqu’il constate que le reste

de mousse dans un verre de jus

d’orange frais présente une saveur

Le terme ‘espuma’, dans l’esprit de la plupart des chefs, est aujourd’hui associé à la personne

de Ferran Adrià. Depuis 1994, il est à l’origine de la conception contemporaine de cette mousse.

Si le terme (qui signifi e ‘écume’ en catalan et castillan) existe depuis longtemps, son espuma,

à lui, se veut une mousse révolutionnaire qui a permis au monde de découvrir un chef obstiné,

à l’origine d’une nouvelle approche de la cuisine traditionnelle.

Espuma :symbole de

légèreté

Cette fameuse mousse

a fait de Ferran Adrià l’un

des chefs les plus innovants

de sa génération.

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.

Culin’R 13

fruitée extrêmement pure. Il commence alors à faire des

expériences, notamment en injectant de l’oxygène dans

des tomates, mais sans succès. Il apprend néanmoins qu’il

lui faudra utiliser d’autres composants s’il veut créer une

masse mousseuse. C’est une poche à douille fonctionnant

à l’oxyde d’azote qui le mettra sur la voie. En Autriche, ces

siphons sont fréquemment utilisés dans l’hôtellerie et la

restauration depuis de nombreuses années. Elles sont un

accessoire de tous les jours qui permet de produire en un

tour de main de la crème fraîche sous pression pour les

cafés et chocolats chauds.

L’APPARITION DU SIPHON

Ferran Adrià introduit alors dans sa cuisine le siphon

de la marque autrichienne iSi, qui va lui permettre de

préparer des mousses légères sans devoir recourir à la

crème, aux œufs ou à d’autres matières grasses. Au début,

le siphon ne s’avère pas un instrument très pratique.

L’appareil doit être rempli de N2O (protoxyde d’azote)

à partir de bonbonnes de gaz. Il faudra attendre 1997

pour que le siphon iSi à bonbonnes jetables fasse son

apparition. Une période qui coïncidera avec le succès

grandissant de l’espuma.

Pour le producteur autrichien de ces siphons, qui doit

désormais faire face à une importante demande, c’est une

période faste qui s’annonce. Les siphons sont fabriqués

dans un matériau qui résiste à la pression tel que l’acier

inoxydable ou l’aluminium. Outre le couvercle amovible,

par lequel il peut être rempli, l’appareil est doté d’une

buse permettant d’injecter la mousse ainsi que d’un

support pour les diff érents gabarits de bonbonnes de

gaz. Il existe également des modèles maintenant la

température du produit lorsqu’il est injecté dans le

siphon. La majorité des siphons sont pourvus d’une paroi

en métal conductible grâce à laquelle ils peuvent être

conservés froids au frigo ou chauds au bain-marie.

SECOUER DEUX FOIS

Avant toute utilisation, le siphon doit être secoué

vigoureusement à deux reprises. Une première fois afi n

que le gaz se répande bien lorsque la bonbonne a été

raccordée au siphon, et une seconde fois juste avant

l’utilisation afi n d’amener le contenu vers la tête de

l’appareil, où il est mélangé au N2O (protoxyde d’azote).

Il est également possible de conférer une structure

particulière aux mousses en ajoutant de la gélatine, de

l’agar agar, de l’huile, de la crème, du beurre, des œufs ou

de l’amidon. Le siphon off re de nombreuses possibilités

pratiques aux chefs désireux de créer des mousses, des

vinaigrettes ou des mayonnaises fraîches et légères,

tout en conservant la saveur des ingrédients utilisés et

en apportant aux salades une petite touche gustative

supplémentaire.

14 Culin’R

ATELIER DU GOÛT

L’espumaBruno Oger est un homme d’expérience : pendant

plus d’une décennie, à l’hôtel Majectic de Cannes, il a

fait briller La Villa des Lys au fi rmament des étoiles.

Réinstallé au Cannet depuis 2010, il est encore consacré

par le Guide Michelin qui lui attribue deux étoiles. Il

faut dire que le chef ne ménage pas sa peine et dirige

son entreprise avec virtuosité. Un établissement

composé de trois espaces : La Villa Archange,

restaurant gastronomique, le Bistrot des Anges, brasserie

contemporaine et L’Ange Bar, un espace ‘lounge’ pour se

détendre autour d’un verre et de quelques tapas.

L’ESPUMA : TECHNIQUE EN VOGUE

Comme il a recours à toutes les techniques à sa

disposition pour donner plus d’éclat à sa cuisine, Bruno

Oger ne néglige pas l’espuma. C’est pour lui un outil

en vogue, dont il s’amuse, principalement pour les

préparations d’amuse-bouche et de sauces. “C’est une

technique bien réglée qui permet de faire son petit eff et,

de surprendre. Cela permet d’être créatif pour autant

qu’on apporte un peu de matière à chaque préparation”,

explique le chef. “Par exemple, pour la sauce béarnaise,

qui doit impérativement être très onctueuse, je rajoute

quelques feuilles d’estragon. C’est simple comme bonjour,

mais très effi cace.”

Bruno Oger s’inspire souvent des Jus Knorr Professional

pour ses créations d’espuma : “Le Jus de Homard, dans

lequel je rajoute un peu de crème fraîche, est une base

idéale pour la confection de mon tartare de langoustine

aux herbes et espuma de homard. Avec les Jus Knorr

Professional, je sais que je peux compter sur un produit

qui me permet d’obtenir de la régularité dans mes

préparations. Ils assurent également un goût juste et

délicat à mes plats.”

Une carrière riche et des récompenses

méritées font de Bruno Oger, 45 ans, une

référence de la cuisine contemporaine.

L’espuma constitue à ses yeux une technique

simple et effi cace, qu’il utilise essentiellement

dans ses sauces ou ses amuse-bouche.

selon Bruno Oger

C’est une technique bien réglée

qui permet de faire son petit eff et,

de surprendre.

qui me permet d’obtenir de la régularité dans mes

préparations. Ils assurent également un goût juste et

délicat à mes plats.”

Bruno Oger**, Le Cannet,

Chef partenaire d’Unilever Food Solutions

Culin’R 15

Un livre pour en savoir plus

Unilever Food Solutions présente Les essentiels de la cuisine contemporaine,

un ouvrage signé Jean-Pierre Gabriel et consacré aux techniques de

la cuisine contemporaine. Ce livre constitue une source d’informations

utiles et pratiques à destination des professionnels. Pas moins de 7

chefs de référence dont notre chef partenaire Wout Bru* y ont contribué,

réunissant 14 étoiles au Michelin belge. Richement illustré de plus de 120

photographies de recettes et d’applications culinaires, Les essentiels se

veut un outil incontournable de la cuisine contemporaine. Indispensable à

tout chef d’aujourd’hui.

Ouvrage en vente à La Librairie Gourmande, Paris 2e, 120 € TTC.

Pour plus d’informations sur cet ouvrage, contacter le Culin’R Club

via le coupon-réponse en fi n de ce magazine.

Recette Unilever Food Solutions, élaborée à partir de Jus de Homard

Knorr Professional

Saint-Pierre cuit au four, risotto au beaufort et lardons,

jus et espuma de homard

RECETTE

DÉCOUVERT

16 Culin’R

Né à ‘La Belle Époque’, rendu à sa splendeur d’antan en 1996, Le Bouillon Racine,

aujourd’hui classé Monument Historique, est une adresse courue du Quartier Latin.

La cuisine affi rme aujourd’hui une tonalité brasserie, dans une ambiance animée et

un décor de toute beauté.

Créé en 1906 par les frères Chartier, Le Bouillon Racine a

connu plusieurs décennies de réussite avant de décliner et

d’être vendu à l’Université de Paris, qui en fait une cantine

pour son personnel. Racheté en 1996 par des investisseurs

belges, le lieu est totalement rénové par les Compagnons

du Devoir qui lui rendent son lustre d’époque : miroirs

biseautés, opalines et vitraux, boiseries ciselées… Le

chef belge met à l’honneur les spécialités de son pays,

agrémentées d’une carte de bières de première qualité. Mais

des erreurs de management obligent les gestionnaires à se

retirer de l’aff aire.

UNE ARRIVÉE MOUVEMENTÉE

Alexandre Belthoise, le chef actuel, arrive en 2001, en

pleine crise, juste avant le changement de propriétaire :

“C’était la débandade. Je me suis retrouvé chef du jour

au lendemain, sans équipe autour de moi ! Il m’a fallu

remuscler l’aff aire rapidement.” C’est donc un vrai défi

qu’aff ronte le chef, qui lui permet d’acquérir de réelles

capacités d’organisation et de gestion du personnel. Sorti

de l’école hôtelière de Blois, Alexandre Belthoise voyage :

en Polynésie, puis à bord du voilier La Belle Poule, navire

école de la Marine Nationale en tant que maître d’hôtel.

De retour en France, chez plusieurs chefs étoilés de

l’Orléanais, il apprend la pâtisserie et la rigueur de son

métier. Il rejoint ensuite la brigade de Philippe Renard

au Paris, en tant que chef de partie ‘poissons’. “J’ai aimé

prendre le temps de travailler, surtout des produits frais”,

se souvient Alexandre Belthoise. “Ce passage m’a aussi fait

découvrir la cuisson sous vide et celle à basse température,

aujourd’hui indispensables.”

BRASSAGE DE CULTURES

Quand il arrive au Bouillon Racine, c’est une brasserie qui

met en avant la bière et la cuisine à la bière, en utilisant

beaucoup de produits venus directement de Belgique.

“J’ai découvert la carbonade fl amande, les croquettes de

crevettes, la gaufre à la bruxelloise, et surtout la formidable

profusion de bières du Plat Pays. Bref, j’ai enrichi ma

culture ! (rires) Mais le nouveau propriétaire, qui m’a

donné les pleins pouvoirs, souhaitait redonner une

orientation française, capable de renouer avec une clientèle

française et étrangère.” L’équipe se développe : de cinq au

départ la brigade passe à 13 en cuisine, car Le Bouillon

Racine et son annexe, Le Bouillon des Colonies, servent

désormais 300 couverts par jour voire plus le samedi.

Bouillon de cultures AU QUARTIER LATIN

Culin’R 17

FRAÎCHEUR FRANÇAISE À L’HONNEUR

La carte est assez longue, mais le tartare de bœuf charolais

coupé au couteau frites maison, et le cochon de lait farci

cuit à la broche pomme purée sont les deux plats les plus

demandés. Le chef a tout de même gardé quelques mets

à l’accent belge comme la carbonnade de porc à la bière

rouge Rodenbach, au pain d’épice et choucroute ou la gaufre

bruxelloise (désormais fourrée à la crème brûlée).

Si les plats robustes dominent, le chef aime la cuisine

traditionnelle française, sans être fermé à la cuisine

minceur. En saison, Alexandre Belthoise essaie d’amener

de la légèreté dans sa cuisine. Si, dès le printemps, l’essentiel

de la carte reste la même, les plats hivernaux disparaissent.

Place aux poissons, émulsions de légumes, bouillons légers.

Le Bouillon Racine se met aussi à l’heure du potager, avec

une salade de pousses d’épinards, vinaigrette aux agrumes,

queues de gambas grillées et amandes. “J’utilise souvent

la plancha”, explique le chef, “ce qui élimine les matières

grasses. Nous n’avons pas de terrasse, donc pas de carte de

salades, que la gent féminine aime bien consommer en se

faisant bronzer. Et puis, une salade niçoise sans pouvoir

profi ter du soleil, c’est moins agréable…”

SOURCES D’INSPIRATION

“Aux beaux jours comme en hiver, j’utilise les produits

Knorr Carte Blanche Fonds de Volaille et Fonds Brun

Lié, mais diff éremment. Ces fonds me permettent de faire

des ‘mouillements’ lors des cuissons, ce qui leur donne

une valeur ajoutée. Le fonds s’imprègne alors des sucs de

cuisson, par exemple avec une souris d’agneau.”

L’autre avantage de ces produits Carte Blanche est le gain

de temps, même s’il faut retravailler le produit pour le

personnaliser. Les Jus Knorr Professional sont aussi une

source d’inspiration pour le chef, qui a déjà de belles

idées pour le printemps : “En avril, j’ai prévu de faire des

coquilles Saint-Jacques, avec un Jus de Homard Knorr

Professional cuites dans un bouillon de homard parfumé

au gingembre, et servies avec des petits légumes nouveaux.

Ce jus est génial avec ce plat !”

En passant de la cuisine belge à la cuisine française,

Alexandre a gagné en expérience, sans rien perdre de sa

passion, bien au contraire. On le sent parfaitement heureux

dans ce bouillon où il plonge ses racines…

Le Bouillon Racine • 3 rue Racine • 75006 Paris • Tél. 01 44 32 15 60 • www.bouillon-racine.com

J’aime la cuisine traditionnelle

française, sans être fermé

à la cuisine minceur.

18 Culin’R

DE NOTRE CUISINE

C’est un concours exceptionnel

et prestigieux que vous propose

Unilever Food Solutions : pour

participer, il suffi t de vous mettre en

scène, avec un de nos produits Knorr

ou Maille. Envoyez votre photo… et

surprenez nous ! Tentez votre chance

pour remporter de magnifi ques

cadeaux d’une valeur totale de 15 000

euros dont un week-end d’exception

avec Bruno Oger**, Parrain National

du concours.

CONCOURS SCÈNES CULIN’R :

Parce que le travail n’empêche pas la bonne humeur, parce que

la cuisine repose avant tout sur l’esprit d’équipe, la passion, le

partage, Unilever Food Solutions a imaginé un concours, Scènes

Culin’R, qui vous permet à vous, chefs cuisiniers ou membres

d’une équipe, d’illustrer ces valeurs, cette ambiance quotidienne

de manière originale.

Il suffi t pour cela de nous faire parvenir sur www.scenesculinr.fr

une photo de votre équipe, avec un de nos produits de la

marque Knorr ou Maille. Vous avez tous vécu des moments

inoubliables en cuisine, des situations cocasses, qui, malgré le

stress quotidien, vous ont procuré un formidable moment de

plaisir ou un fou rire. Qu’il s’agisse de situations inattendues ou

de créations culinaires insoupçonnées… Voilà ce qu’Unilever

Food Solutions souhaite vous voir partager.

NOUS VOUS PRENONS EN PHOTO AU

SALON OFF

Parce que nous sommes une grande

famille et que nous apprécions les

rencontres enthousiastes, nous sommes

présents au OFF (Omnivore Food Festival) qui se tient à la

Maison de la Mutualité à Paris ces 11, 12 et 13 mars 2012 pour

présenter Scènes Culin’R. Ce rendez-vous incontournable

de la Jeune Cuisine constitue déjà la première occasion de

partager certaines photos. Et comme bonne humeur et cuisine

sont inséparables, nous avons demandé à des chefs étoilés de

participer à ce concours, en tant que parrains de l’événement.

surprenez nos chefs étoilés pour tenter de gagner un week-end d’exception avec Bruno Oger** !

Rendez-vous surwww.scenesculinr.fr

Bruno Oger**et son équipe

Wout Bru*

et son équipe

Culin’R 19

Parrain national : Bruno Oger, chef de La Villa Archange** :

passionné de cuisine depuis toujours, il devient chef du

Majestic, à Cannes, en 1995. En 2000, il est élu Meilleur Chef

de l’année par Gault Millau avec un 18/20. La deuxième

étoile Michelin arrive en 2005 et c’est tout naturellement

qu’il ouvre son propre restaurant en 2010 au Cannet. Dès

son ouverture, La Villa Archange obtient deux étoiles au

Michelin. Bruno Oger est un des deux chefs partenaires

d’Unilever Food Solutions.

LES QUATRE PARRAINS RÉGIONAUX :

Région Sud Est : Wout Bru, chef du restaurant Maison

Bru* : de jeune chef belge inconnu, il s’est élevé au rang

de superstar dans l’un des villages les plus pittoresques de

Provence. En quelques années, Wout Bru et son épouse Suzy

ont fait de la Maison Bru un véritable rendez-vous culinaire.

Il est également partenaire d’Unilever Food Solutions.

Région Nord Est / Paris : Jacky Louazé, chef du restaurant

Le Foch* : très ouvert à l’infl uence des cuisines du monde, il

utilise les épices pour ses créations. Sa cuisine privilégie les

produits locaux ainsi qu’une sélection d’artisans du goût en

France. Le travail en équipe, essentiel, permet à Jacky Louazé

d’apporter le meilleur à ses clients et de faire partie des

Jeunes Chefs étoilés.

Région Grand Ouest : Maxime Crouzil, chef du restaurant

L’Écrin* : digne héritier de son père, ambassadeur de la

Bretagne et de ses produits régionaux entre terre et mer,

il a repris le fl ambeau de l’entreprise familiale à Plancoët.

Maxime Crouzil nous fait découvrir une cuisine revisitée et

des produits sublimés grâce à ses nombreuses expériences.

Région Centre / Sud-Ouest : Philippe Arrambide, chef

du restaurant Les Pyrénées* : à la tête d’une brigade de

14 personnes, son style préserve les atouts régionaux

en s’appuyant sur leur qualité et leur diversité. Philippe

Arrambide fait sans cesse évoluer sa cuisine grâce à des

recettes créatives, dans un établissement qui appartient à la

famille depuis quatre générations.

DÉROULEMENT DU JEU

Au mois de mars, semaine

après semaine, une première sélection des meilleurs

photos sera faite par le jury composé de nos 4 chefs

parrains régionaux. Ils publieront ensuite les 16 photos

d’équipes sur www.scenesculinr.fr.

En avril, les inscriptions seront closes, et les internautes

devront voter pour leurs 4 photos préférées parmi les

présélections du jury.

Retrouvez notre répartition géographique sur

www.scenesculinr.fr/reglement.

Place ensuite à la grande fi nale pour les 4 dernières

équipes en lice. Pour cette étape décisive, Unilever Food

Solutions met à disposition une équipe de tournage

pour réaliser, avec chacune des équipes demi-fi nalistes,

une vidéo Scènes Culin’R, la plus surprenante possible.

Ces 4 vidéos, mises en ligne en juin 2012 sur le blog

www.scenesculinr.fr vont également être soumises au

vote des internautes pour choisir le grand vainqueur

de ce concours.

La meilleure équipe sera récompensée en septembre

à l’occasion d’une soirée de remise des prix dans

une adresse prestigieuse de la capitale avec le chef

Bruno Oger**, parrain national du concours. Elle

aura également le privilège de partager un moment

d’exception lors d’un week-end avec notre Chef

partenaire Bruno Oger**, à la découverte d’un marché

de la truffe du Sud-Est.

Les 3 autres équipes demi-fi nalistes se verront gratifi ées

d’un repas gastronomique surprise dans l’établissement

du parrain de leur région.

Voir règlement complet sur le site www.scenesculinr.fr

ENVOYEZ-NOUS VOTRE PHOTO SURPRENANTE SUR WWW.SCENESCULINR.FR

Pour participer au concours Scènes Culin’R, rien de plus simple :

rendez-vous sur notre site www.scenesculinr.fr et envoyez votre

photo humoristique de vous avec votre équipe, mettant en scène

un produit Knorr et/ou Maille (Unilever Food Solutions).

Vite ! Les 100 premiers inscrits

recevront une Culin’R Box

composée d’échantillons, d’un livret recette

Culin’R Menu et du magazine Culin’R.

Maxime Crouzil*

et son équipe

Jacky Louazé* et son équipe

Philippe Arrambide* et son équipe