formation continue – romont 2012 le fonctionnement de la mlt et les connaissances lexicales

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Formation continue – Formation continue – Romont 2012 Romont 2012 Le fonctionnement de la MLT et Le fonctionnement de la MLT et les connaissances lexicales les connaissances lexicales 1. La mémoire à long terme 2. Les connaissances lexicales Version 15.05.12

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Formation continue – Romont 2012 Le fonctionnement de la MLT et les connaissances lexicales. La mémoire à long terme Les connaissances lexicales Version 15.05.12. Le fonctionnement de la MLT. - PowerPoint PPT Presentation

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Page 1: Formation continue –  Romont  2012 Le fonctionnement de la MLT et les connaissances lexicales

Formation continue – Formation continue – Romont 2012Romont 2012

Le fonctionnement de la MLT et Le fonctionnement de la MLT et les connaissances lexicalesles connaissances lexicales

1. La mémoire à long terme2. Les connaissances lexicales

Version 15.05.12

Page 2: Formation continue –  Romont  2012 Le fonctionnement de la MLT et les connaissances lexicales

Le fonctionnement de la Le fonctionnement de la MLTMLT

Page 3: Formation continue –  Romont  2012 Le fonctionnement de la MLT et les connaissances lexicales

La mémoire à long termeLa mémoire à long terme

Elle est un réservoir de connaissances stockées dans lequel le processeur central puise les informations qui lui sont nécessaires (cf. schéma du fonctionnement cognitif).

Elle joue un rôle capital dans la réussite scolaire.

Sa capacité semble infinie.Plus les connaissances d’un individu sont

étendues, plus ses capacités mnémoniques augmentent.

Page 4: Formation continue –  Romont  2012 Le fonctionnement de la MLT et les connaissances lexicales

Schéma du fonctionnement cognitif

Stimulations sensorielles Environnement Réponse transmise provenant de l’environnement à l’environnement

REGISTRE PERCEPTIF

Récepteurs sensoriels Processus attentionnels

Prise d’information

INPUT Perception

Expression de la réponse

OUTPUT

Langage et

communication

Processeur central de traitement de l’information Processus métacognitifs (contrôle exécutif)

Anticipation, planification, surveillance de l’action (monitoring), autocontrôle, régulation, transfert

Processus cognitifs

Exploration, identification, comparaison, discrimination, sélection, sériation, catégorisation, classification, organisation, structuration, compréhension, analyse, induction, déduction, abduction, conceptualisation.

Mémoire à moyen et long terme (MLT) Connaissances déclaratives, connaissances de base, connaissances

métacognitives

Enc

odag

e et

s

tock

age

R

éponse automatisée

Récupération

Page 5: Formation continue –  Romont  2012 Le fonctionnement de la MLT et les connaissances lexicales

La MLT est organisée sous la La MLT est organisée sous la forme d’un réseau conceptuelforme d’un réseau conceptuel

Exercice : quels sont les mots qui vous viennent spontanément à l’esprit lorsque je vous dis le mot « canari » ?

En termes cognitifs, quels sont les concepts voisins du concept de « canari »?

Page 6: Formation continue –  Romont  2012 Le fonctionnement de la MLT et les connaissances lexicales

Animal Poisson - nage - se déplace - branchies

- respire - mange

vole - Oiseau - a une peau Saumon plumes ailes

- jaune court - Autruche - chante grande - cage

D’après Collins et Quillian (1969)

Canari

Page 7: Formation continue –  Romont  2012 Le fonctionnement de la MLT et les connaissances lexicales

Le réseau conceptuelLe réseau conceptuel

La mémoire à long terme s’organise en un ensemble de concepts interconnectés et structurés.

Chaque concept est relié à une infinité d’autres concepts.

Dans notre MLT, un concept isolé n’existe pas.

L’activation va diminuer lorsque la diffusion de l’activation s’éloigne de plus en plus de la source initiale. 

Page 8: Formation continue –  Romont  2012 Le fonctionnement de la MLT et les connaissances lexicales

Implications pédagogiquesImplications pédagogiquesApprendre une notion nouvelle consiste à

tisser des liens entre le nouveau concept et les concepts déjà installés dans notre réseau sémantique.

Un concept qui ne peut pas être rattaché au réseau sémantique ne peut être appris.

Le rôle des connaissances antérieures est capital.

L’enseignant doit tenir compte du réseau sémantique de l’élève s’il souhaite l’aider à intégrer un nouveau concept à son réseau existant.

L’apprentissage des connaissances lexicales devient central.

Page 9: Formation continue –  Romont  2012 Le fonctionnement de la MLT et les connaissances lexicales

Plus les liens entre les nœuds s’établissent fréquemment, plus ces liens deviennent solides : la réactivation est indispensable à la mémorisation d’un nouveau concept.

Les liens entre les concepts se solidifient, se renforcent, s’épaississent, par la répétition.

canari canari canari canari

jaune jaune jaune jaune

Évolution des connections en fonction de la fréquence de l’activation

Page 10: Formation continue –  Romont  2012 Le fonctionnement de la MLT et les connaissances lexicales

Les connaissances Les connaissances lexicaleslexicales

Page 11: Formation continue –  Romont  2012 Le fonctionnement de la MLT et les connaissances lexicales

Définition des connaissances Définition des connaissances lexicaleslexicales

Les connaissances lexicales constituent une sous-catégorie des connaissances déclaratives.

Elles permettent de regrouper la plupart des connaissances déclaratives autour de quelques concepts-clés.

Les connaissances déclaratives sont en effet très vastes et surchargent parfois inutilement la mémoire.

L’intérêt de les regrouper autour de concepts est de permettre aux élèves d’avoir quelques points d’ancrage solides sur lesquels se focalisent les savoirs encyclopédiques.

Page 12: Formation continue –  Romont  2012 Le fonctionnement de la MLT et les connaissances lexicales

Définition d’un conceptDéfinition d’un conceptUn concept est un symbole qui représente une classe

d’objets (concrets ou abstraits) qui possèdent des propriétés communes.

Un concept regroupe, autour d’un mot, une explication, des exemples, des idées, des composantes, qui ensemble créent autour du mot un ensemble cohérent.

Par exemple, le concept « bateau » représente une multitude d’objets qui, tout en n’étant pas identiques, possèdent un certain nombre de propriétés communes, telles que flottant sur l’eau, présentant une forme concave, transportant des marchandises ou des personnes, etc.

Notons que pratiquement tous les mots du langage peuvent acquérir le statut de concept.

L’acquisition de concepts est fondamentale puisqu’elle constitue un outil cognitif qui permet à l’individu de comprendre et d’organiser le monde dans lequel il vit.

Page 13: Formation continue –  Romont  2012 Le fonctionnement de la MLT et les connaissances lexicales

Implications pédagogiquesImplications pédagogiques

L’école privilégie souvent le raisonnement et la compréhension au détriment de la mémorisation: c’est une erreur !

Lieury a montré, dès les années 90, que la corrélation entre la réussite scolaire et la maîtrise du vocabulaire était plus forte que celle établie entre la réussite scolaire et le raisonnement (Lieury, 2000, 2004).

Nos connaissances sont organisées en un tissu de concepts : le rôle de la mémoire est capital dans le fonctionnement cognitif.

Page 14: Formation continue –  Romont  2012 Le fonctionnement de la MLT et les connaissances lexicales

Implications pédagogiquesImplications pédagogiques

L’école fait « trop de tout » et travaille souvent à la surface du savoir. L’élève, devenu adulte, peut avoir l’impression d’avoir appris énormément de choses sans avoir rien retenu !

L’école devrait permettre à l’élève de fixer solidement quelques concepts-clés permettant aux élèves de disposer de repères solides.

Les connaissances lexicales peuvent offrir aux élèves des repères solides et font office de « grappins de savoirs » aux connaissances déclaratives.

Page 15: Formation continue –  Romont  2012 Le fonctionnement de la MLT et les connaissances lexicales

Les concepts peuvent jouer ce rôle de « grappins » ou de « centres de liaison » du savoir.

Figure 3 – Carte conceptuelle de la « tomate »

Concept de « tomate »

Plante Fruit rouge et charnu Comestible

Jardin Légumes

« Rouge comme une tomate »

Sauce tomate Concentré Tomate cerise Italie

Poivrons Pizza

Page 16: Formation continue –  Romont  2012 Le fonctionnement de la MLT et les connaissances lexicales

Exercice (en groupe)Exercice (en groupe)

Quelles sont les implications pédagogiques de cette conception de l’intelligence ?

Plus précisément :◦Comment intégrer l’apprentissage des concepts

dans chacune des disciplines ?◦Quels sont la place et le rôle de la mémorisation

dans mon enseignement ?◦Cette conception de l’intelligence a-t-elle une

influence sur mon évaluation en classe ?◦Quelle peut être l’influence de cette approche

dans l’enseignement-apprentissage du vocabulaire à l’école ?

Page 17: Formation continue –  Romont  2012 Le fonctionnement de la MLT et les connaissances lexicales

Concrètement, quelques Concrètement, quelques propositionspropositions

Etablir une liste des concepts importants avant de commencer un nouveau chapitre ou un nouveau thème.

Rattacher les notions apprises en classe à quelques concepts-clés qui les résument.

Les connaissances lexicales peuvent se présenter sous la forme d’un glossaire qui reprend uniquement les concepts centraux d’un domaine d’apprentissage.

Demander à l’élève de mémoriser ces concepts.

Organiser les réactivations des concepts en classe.

Page 18: Formation continue –  Romont  2012 Le fonctionnement de la MLT et les connaissances lexicales

Pour un enseignement différent Pour un enseignement différent du vocabulaire en classedu vocabulaire en classe

Souvent, l’apprentissage du vocabulaire à l’école est très artificiel : on demande aux élèves de mémoriser une liste de mots et leur définition, sans ancrer ces mots dans un domaine de savoirs ou dans la réalité des élèves.

Les recherches montrent que l’élève n’acquiert pas le vocabulaire en apprenant chacun des mots individuellement ou en les cherchant dans le dictionnaire. L’élève enrichit d’abord son vocabulaire par l’écoute, la lecture, les situations naturelles d’utilisation des mots.

Lorsque l’enseignant termine avec ses élèves l’apprentissage d’un thème ou d’un chapitre, il pourrait synthétiser toutes les connaissances autour de quelques concepts-clés que les élèves mémoriseraient.

Ces concepts constitueraient alors des points d’ancrage solides des apprentissages effectués dans cette discipline.

L’élève disposerait ainsi de quelques noyaux de connaissances solides, constitués autour d’un vocabulaire spécifique, à la place d’un fatras épars de pseudo-connaissances diffuses.

Page 19: Formation continue –  Romont  2012 Le fonctionnement de la MLT et les connaissances lexicales

Vocabulaire : implications Vocabulaire : implications pédagogiquespédagogiques

L’apprentissage des connaissances lexicales, par la constitution d’un glossaire, permet donc de reconsidérer les modalités d’apprentissage du vocabulaire à l’école et de constituer un bagage de connaissances, certes limité, mais solide.

L’ apprentissage du vocabulaire devrait suivre et conclure l’apprentissage – et non le précéder !

Si l’apprentissage de quelques concepts-clés termine le travail, il permettra une synthèse des éléments à retenir dans tel ou tel domaine.

L’apprentissage du vocabulaire gagnerait à s’organiser en lien direct avec les autres domaines de connaissances et non constituer une discipline à part.

Page 20: Formation continue –  Romont  2012 Le fonctionnement de la MLT et les connaissances lexicales

Exercice (individuel)Exercice (individuel)

Je choisis un thème d’enseignement, j’identifie les concepts-clés autour desquels le savoir s’organise et je dessine la carte conceptuelle du thème.

A partir de ce thème d’enseignement, j’envisage une démarche d’enseignement-apprentissage prenant en compte cette théorie.