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Le sommet de Copenhague sÊest donc achevé sur un demi- échec, au regard des objectifs assignés à cette rencontre de tous les espoirs. Pour mémoire, le sommet devait déterminer les efforts à fournir pour contrer les effets du réchauffement climatique. Pour ce faire, Copenhague devait accoucher dÊun „texte contraignant fixant les objectifs à atteindre, pour chaque pays, et les moyens financiers à dégager pour y parvenir‰. Les 200 chefs dÊÉtat et de gouverne- ment conviés au sommet nÊont pu dégager un consensus clair à la hauteur des enjeux. Incapables de prendre des décisions claires et volontaires qui sÊimposeraient à tous, surtout aux États les plus pollueurs de la planète (pays dÊEurope, États-Unis, Inde, Chine/), les États présents à Copenhague ont livré un accord a minima, en lieu et place dÊun vrai programme pour sauver lÊhumanité ! Deux tiers du territoire congolais sont recouverts de forêts et savanes CÊest peut-être lÊoccasion de rappeler lÊimportance écologique de la Républi- que Démocratique du Congo, dans la sauvegarde de notre planète. Il faut savoir dÊabord que deux tiers du territoire congolais sont recouverts de forêts et savanes. La forêt équatoriale du bassin congolais est, en superficie, la deuxième au monde, après lÊAmazonie. L'importance écologique du Bassin du Congo, transforme notre pays en un bien commun qui doit être préservé par lÊhumanité. Pour rappel, la RDC possède environ 170 millions dÊhectares de forêts naturelles, représentant au- tour de 10 % de lÊensemble des forêts tropicales du monde et 47% de celles dÊAfrique. La protection des forêts du Congo, de la diversité de sa faune et de sa flore, est donc vitale pour un déve- loppement économique durable des pays qui composent le bassin et pour la communauté internationale. Les forêts du Bassin du Congo, for- ment lÊune des deux dernières régions au monde qui possèdent de vastes étendues interconnectées de forêts tropicales humides, abritant une grande diversité de plantes vasculaires, dÊin- sectes et de grands mammifères. On y a dénombré près de 400 espèces de mammifères, plus de 1000 espèces dÊoiseaux, 10 000 espèces de plantes dont 3000 seraient endémiques. Ce nÊest quÊen Afrique centrale que les éléphants, les gorilles, les buffles, les bonobos et les okapis existeraient en grand nombre sur de vastes étendues. DEUXI˚ME PUISSANCE ÉCOLOGIQUE DU MONDE, LE CONGO PEUT SAUVER LA PLAN˚TE ! Après le demi-échec de Copenhague Eddie TAMBWE © DR

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Le sommet de Copenhague sÊest donc achevé sur un demi- échec, au regard des objectifs assignés à cette rencontre de tous les espoirs. Pour mémoire, le sommet devait déterminer les efforts à fournir pour contrer les effets du réchauffement climatique. Pour ce faire, Copenhague devait accoucher dÊun „texte contraignant fixant les objectifs à atteindre, pour chaque pays, et les moyens financiers à dégager pour y parvenir‰. © D R Eddie TAMBWE © D R © D R © D R

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Le sommet deCopenhague sÊest doncachevé sur un demi-échec, au regard desobjectifs assignés à cetterencontre de tous lesespoirs. Pour mémoire, lesommet devaitdéterminer les efforts àfournir pour contrer leseffets du réchauffementclimatique. Pour ce faire,Copenhague devaitaccoucher dÊun „textecontraignant fixant lesobjectifs à atteindre, pourchaque pays, et lesmoyens financiers àdégager pour y parvenir‰.

Les 200 chefs dÊÉtat et de gouverne-ment conviés au sommet nÊont pudégager un consensus clair à la hauteurdes enjeux. Incapables de prendre desdécisions claires et volontaires quisÊimposeraient à tous, surtout aux Étatsles plus pollueurs de la planète (paysdÊEurope, États-Unis, Inde, Chine⁄), lesÉtats présents à Copenhague ont livréun accord a minima, en lieu et placedÊun vrai programme pour sauverlÊhumanité !

Deux tiers duterritoire congolaissont recouverts deforêts et savanesCÊest peut-être lÊoccasion de rappelerlÊimportance écologique de la Républi-que Démocratique du Congo, dans lasauvegarde de notre planète. Il fautsavoir dÊabord que deux tiers duterritoire congolais sont recouverts deforêts et savanes. La forêt équatorialedu bassin congolais est, en superficie, ladeuxième au monde, après lÊAmazonie.

L'importance écologique du Bassin duCongo, transforme notre pays en unbien commun qui doit être préservépar lÊhumanité. Pour rappel, la RDCpossède environ 170 millions dÊhectaresde forêts naturelles, représentant au-tour de 10 % de lÊensemble des forêtstropicales du monde et 47% de cellesdÊAfrique. La protection des forêts duCongo, de la diversité de sa faune et desa flore, est donc vitale pour un déve-loppement économique durable despays qui composent le bassin et pour lacommunauté internationale.Les forêts du Bassin du Congo, for-ment lÊune des deux dernières régionsau monde qui possèdent de vastesétendues interconnectées de forêtstropicales humides, abritant une grandediversité de plantes vasculaires, dÊin-sectes et de grands mammifères. On ya dénombré près de 400 espèces demammifères, plus de 1000 espècesdÊoiseaux, 10 000 espèces de plantesdont 3000 seraient endémiques. CenÊest quÊen Afrique centrale que leséléphants, les gorilles, les buffles, lesbonobos et les okapis existeraient engrand nombre sur de vastes étendues.

DEUXI˚ME PUISSANCEÉCOLOGIQUE DU MONDE,LE CONGO PEUT SAUVER

LA PLAN˚TE !

Après le demi-échec de Copenhague

Eddie TAMBWE

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Le Bassin du Congoconstitue uneréserve de carbonedÊimportancemondialeRien que par sa taille, le Bassin du Con-go constitue une réserve de carbonedÊimportance mondiale, pour la régula-tion du gaz à effet de serre et ledioxyde de carbone. Cette forêt a unrôle régulateur sur le climat régional etlocal ; elle assure le recyclage de lÊeau,vital pour des dizaines de millions dÊhu-mains en Afrique. ¤ ce propos, il con-vient aussi de rappeler que la RDCconstitue le plus grand réservoir hydri-que et hydroélectrique dÊAfrique. No-tre pays est la plus grande sourcepotentielle dÊénergie hydroélectrique.Le Bassin du Congo peut donc partici-per de manière concrète à la protec-tion de lÊenvironnement. Les forêtsjouent en effet un rôle crucial dans lechangement climatique en séquestrantou en stockant de grandes quantités decarbone (par l'absorption de CO2) aufur et à mesure de leur croissance.L'arrêt ou le ralentissement de la vites-se à laquelle ces forêts sont défrichéessont essentiels au maintien de leurcapacité de stockage du carbone et des"services" écologiques qu'ils offrent, ycompris la biodiversité, la protectiondes bassins hydrographiques, et lesloisirs.

Freiner la déforestationdu bassin du Congo,offre un moyenrentable de réduireles gaz à effet de serreÉtant la deuxième plus grande zoneforestière tropicale de la planète, laforêt tropicale du Bassin du Congo,représente un entrepôt de carboned'importance mondiale. Freiner la défo-restation dans le bassin du Congo, peutoffrir un moyen rentable de réduire lesgaz à effet de serre à l'échelle mondiale,à travers la régulation du climat régio-nal et le stockage du carbone sous laforme de bois sur pied. Deuxième couvert végétal du monde,la RDC garde encore intactes ses fo-rêts tropicales capables dÊabsorber lesgaz à effet de serre. Le monde lui doitdonc une fière chandelle !

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En transit à Bruxellespour Copenhague, oùavec la délégationdÊexperts congolais, il estallé assister à la grand-messe climatique deCopenhague, AlbertKasongo Mukonzo,Administrateur DéléguéGénéral de lÊOfficeCongolais de Contrôle(OCC), sÊest livré auxquestions de votremagazine sur les dossiersbrûlants du moment. Des attentes de la RDCongo pour Copenhague,à la tolérance zéro, ou duprocessus detransformation desentreprises publiques,aux 5 Chantiers de laRépublique, le numéro undu contrôle de qualité etde conformité des biensconsommés au Congo,nÊa éludé aucunequestion. Entretien.

M. lÊADG, vous êtes en partance pour laconférence sur le climat de Copen-hague. Que va y faire lÊOffice Congolaisde Contrôle ? De prime à bord, je tiens à rappeler quela RD Congo avec son bassin fo-restierest le second poumon mondial aprèslÊAmazonie. Notre forêt, à elle seule,séquestre plus de la moitié du gazcarbonique mondial, soit près de 17milliards de CO2. Fort de cette impor-tante contribution à la réduction desémissions mondiales de gaz à effet deserre, la RD Congo, comme vient delÊannoncer le Président de la Répu-blique dans son discours à la nation dulundi 7 décembre, se rend à Copen-hague avec lÊobjectif principal de béné-ficier de compensations financières à lahauteur de son apport capital à laprotection de lÊenvironnement de laplanète. En effet, cette contributioncongolaise à la protection de lÊenviron-nement impose des sacrifices à nospopulations, dont bénéficie lÊhumanitétoute entière, y compris les pays re-connus grands pollueurs. CÊest danscette optique que lÊOffice Congolais deContrôle, en sa qualité dÊagent techni-

que du gouvernement congolais chargédu contrôle de qualité et de conformitédes biens tant pour lÊexportation quepour lÊimportation, ayant dans sa palet-te de services, le contrôle de lÊEnvi-ronnement, la certification du bois ex-porté, la salubrité de lÊeau, des denréesalimentaires et autres, se rend àCopenhague. LÊOCC devra certifier lesdonnées chiffrées sur la situation desécosystèmes en RD Congo. Ce faisant,il tient à sÊassocier durablement à cenouveau chapitre climatique qui prendpied à Copenhague. En effet, si la Com-munauté internationale dote la RDCdÊimportantes sommes et capacitéstechnologiques relatives au crédit-carbone, lÊOCC pourra tirer profit demoyens supplémentaires plus appropriés,pour conseiller les industries nationalesselon les normes modernes antipollu-tion ; pour encadrer les exploitantsforestiers tout au long de la chaîne delÊutilisation du bois congolais ; pourdécourager la présence des déchetstoxiques en RDC ; pour analyser etaffiner les normes relatives aux diversproduits pharmaceutiques dont regorgela forêt du Congo. Par conséquent,

CONTRłLE DE QUALITÉLÊOFFICE CONGOLAIS DE CONTRłLEVEUT RELEVER LES DÉFIS DU FUTUR

Interview réalisée parMichael SAKOMBI

Laboratoire OCC

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lÊOCC sera un artisan majeur danscette fluvre mondiale de sauvetage dela planète, en contribuant plus active-ment, après les résolutions de Copen-hague, à la gestion de lÊécosystèmecongolais.

Sur ce point, lÊOCC est-il suffisammentoutillé pour répondre à des enjeuxaussi colossaux ?LÊOffice Congolais de Contrôle, cÊestplus de 4.000 agents et 15 grandslaboratoires couvrant toute lÊétenduedu pays. Nous avons des compétencesissues de grandes écoles et universitéstant nationales quÊinternationales : ingé-nieurs, chimistes, biologistes, vétérinaires,laborantins et jÊen passe. Notre programme de développementprévoit un doublement du nombre delaboratoires afin de répondre à cesbesoins de lutte contre le changementclimatique. En outre, par le biais deformations, séminaires et stages inter-nationaux dans le domaine du change-ment climatique, le personnel de lÊOCCrenforce ses capacités dans le domaineclimatique afin de défendre les intérêtsde la RD Congo.

LÊOCC est unorganisme public,impartial etindépendant

M. lÊADG, beaucoup de nos compa-triotes tant au pays que dans la dia-spora connaissent lÊOCC de notoriétéspontanée mais ne savent pas réelle-ment cerner ses missions et son travailau quotidien. Pouvez-vous nous édifiersur ce point ? LÊOCC est un organisme public, impar-tial et indépendant dÊinspection etdÊévaluation des risques, investi de lamission de contrôler tout ce qui estfabriqué localement, de sÊassurer de laconformité de toutes les marchandisesqui entrent et sortent du pays.LÊOCC contribue à la protection et àl'amélioration de la sécurité alimentaire,de la santé et du bien-être ainsi que del'environnement. Il garantit la qualitédes produits, des services et des sys-tèmes et sauvegarde les intérêts finan-ciers nationaux par la lutte contre lafraude sous toutes ses formes.Grâce à sa pluridisciplinarité technique,lÊOCC est en mesure dÊoffrir ses ser-vices aux entreprises dans les domainesde la métrologie, de la sécurité alimen-taire, de la santé, de la construction, del'emballage, des transports, de l'envi-

ronnement et des produits industriels.Il propose aux entreprises, outre desprestations d'essais, d'inspection etd'audit dans le cadre du contrôle deleurs fournisseurs ou de leur propreproduction locale, pour une large gam-me de produits, une offre en matière deconformité technique comportant desprestations d'étalonnages, d'essais etd'assistance technique et de forma-tion.Organisme de certification, il peutapporter aux industriels les solutionstechniques dont elles ont besoin pourvalider la qualité et la conformité deleurs productions, et valoriser celles-cisur les marchés aussi bien nationalquÊextérieur. Les principales activités delÊOffice portent sur la normalisationdans son approche intégrée et lÊéva-luation de la conformité. La réalisationde ces missions repose sur les valeursclés que sont lÊouverture et la trans-parence, la rigueur scientifique et lÊin-dépendance.

M. lÊADG, vous venez dÊévoquer lanormalisation. Que cela veut-il concrè-tement dire ? Pour faire simple, disons que la norma-lisation des divers aspects de lÊactivitéhumaine est un des moyens efficacespour promouvoir le développement,engendrer le bien-être et même, pourrattraper lÊactualité, lutter contre lechangement climatique.Le secteur de la normalisation est long-temps resté en léthargie dans notrepays. ¤ cet égard, lÊOCC sÊest beau-coup investi dans le chantier de lanormalisation en prenant des initiativesaudacieuses pour conduire notre pays àlÊadoption dÊune gamme importante denormes. En sa qualité de Comité Mem-bre de lÊISO (Organisation Mondiale deNormalisation), lÊOCC assure la veillenormative pour la RDC.

Quel est le processus suivi par unproduit importé avant dÊêtre déclarépropre à la consommation par lÊOCCet peut-on accorder une confiancetotale à votre organisme quant à lacertification qualitative des produitsque consomme le Congolais ?Un produit importé déclaré propre à laconsommation par lÊOCC est un pro-duit qui a subi tous les contrôles requiset qui a été trouvé conforme. Quant ilsÊagit des produits dits sensibles (ali-mentaires, pharmaceutiques ou chimi-ques par exemple, le contrôle dequalité passe par : primo, la vérificationde lÊétat général de la cargaison (assis-tance à lÊouverture des cales, vérifi-cation de lÊétanchéité des panneaux,vérification de lÊarrimage des marchan-

dises dans les cales, prélèvement de latempérature pour les vivres frais) ;secundo, lÊéchantillonnage et les ana-lyses de laboratoire, précédé par desanalyses organoleptiques, préalablesnécessaires avant les analyses éventu-elles de laboratoire. Pendant ce processus, le produit estgardé en consignation jusquÊà la sortiedu rapport dÊessai, qui donne droit à lamise en consommation du produit.Permettez-moi dÊapporter une précision :une fois le produit déclaré propre à laconsommation, il est censé être pris encharge par dÊautres structures de lÊÉtat,notamment le service de lÊHygiène Pu-blique. Sa détérioration ou sa péremp-tion ultérieure ne sont plus de laresponsabilité légale de lÊOCC. Celui-ciexerce ses contrôles à la frontière ouaux lieux de production, pas dans lesmagasins et marchés.

LÊan dernier, lÊaffaire du riz avarié im-porté par un opérateur économiqueasiatique de premier plan au Congoavait dévoilé des jeux dÊombres poli-tico-judiciaires dangereux et, même misen doute lÊexpertise de lÊanalyse de voslaboratoires. Une question simple :LÊOCC a-t-il réellement les moyens desa politique et le pouvoir contraignantsur ses décisions ?Je ne partage pas tout à fait votreanalyse sur les péripéties de ce dossier.Il faut souligner que lÊOCC a été puis-samment soutenu par lÊÉtat. Toutes lesinstitutions de la République étaientavec nous : la Présidence de la Répu-blique, lÊAssemblée nationale et leGouvernement. Que ce soit lÊancien oulÊactuel Premier ministre, et jusquÊauMinistre de le Justice, le souci a été deprotéger la population congolaise. Celaa été très réconfortant pour nous.Quant à la mise en doute de lÊexpertisede lÊOffice, je répondrai ceci : en règlegénérale, en vertu du principe deneutralité, dÊimpartialité, la compétencedÊune société dÊinspection ou de con-trôle ne peut être mise en doute que

Albert Kasongo Mukonzo interviewé par Michael Sakombi

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par opposition des règles du code debonne conduite. LÊOCC en tant quetierce-partie ne peut sÊopposer à unecontre-expertise à la seule conditionque les exigences en la matière soientstrictement respectées, notamment : laprésence des parties en conflit, leconsensus sur les méthodes de travailet, enfin, le choix des méthodes dÊana-lyse. Ne dit-on pas que les mêmescauses produisent les mêmes ?

Un bras de fer vous a opposé courantseptembre à la Fédération des Entre-prises du Congo (FEC) au sujet du tauxde prestations à l'importation. Quid ducouac ?Il importe de rappeler que la réductiondÊautorité du principal tarif de lÊOCCde 3 à 1,5% en février 2008, a entraînédu coup la rupture de lÊéquilibre finan-cier de lÊentreprise, dont les secoussesse font sentir jusquÊà ce jour. Du coup,les charges dÊexploitation et les inves-tissements destinés à lÊimplantationprogressive des infrastructures de mé-trologie et dÊévaluation de la confor-mité afin de garantir la santé et lasécurité de la population, protégerlÊenvironnement et garantir les recettesgénérées par lÊexportation des produitscongolais, nÊont pu être entièrementcouverts.Pour lÊOCC et, au regard de la légis-lation en vigueur, le prestataire deservices doit pouvoir fixer librementses tarifs en tenant compte de sescoûts de revient. ¤ cet égard, nousavons pu démontrer sur la place publi-que que lÊimpact des frais de lÊOCC surle prix de vente des produits importésest pratiquement nul parce que nÊattei-gnant même pas un dollar américainpour un carton de poulet, de chin-chard, de cotis de porc, de tripe debfluf, de croupion de dinde, de pil-chard à la sauce tomate, de sardine àlÊhuile, de sel iodé ou de concentré detomate.Bien plus, une décision de justice de laplus haute instance judiciaire du paysest intervenue et a donné raison àlÊOffice. Il appartient maintenant à cha-cun de sÊassumer.

Un partenariat auxdépens de lÊOCC ?Une certaine opinion pense que BIVAC- filiale de Bureau Veritas, entreprisefrançaise de vérification - „plume‰ vosrecettes. Parlez-nous un peu de cepartenariat et de ses avantages pré-sumés.Depuis 2006, pour une période de troisans renouvelables, qui a été reconduiteen février dernier, BIVAC est partenairede lÊOCC et de lÊOFIDA dans le cadrede la certification de la valeur desmarchandises importées en RD Congo.Grâce à ce partenariat, lÊhémorragie delÊéconomie informelle aux frontièresqui était évaluée à 70% a été jugulée, lesrecettes douanières et même celles delÊOCC ont connu une forte progression.BIVAC est un verrou important auxfrontières permettant de valider etcertifier le trafic des marchandises surlesquelles est assise la fiscalité doua-nière. Mais le poids du service rendu parBIVAC repose sur les épaules de lÊOCCseul. Nous pensons que le moment estvenu de revisiter cette clause du con-trat afin de partager plus équitablementles charges. Demain quand lÊOCC sera suffisammentoutillé, nous pourrons jouer ce rôle enplaçant, à chaque point dÊembarquementdes marchandises vers la RD Congo,nos propres délégués.

En 2008, sous la pression du FondsMonétaire International, une „OPA‰ delÊOFIDA sur les activités de lÊOCC aavorté de justesse. Votre personnel etle Comité de Gestion avaient fait blocpoussant le Gouvernement Gizenga àrevoir sa copie. Vous qui avez passé legros de votre carrière à lÊOFIDAjusquÊà en devenir le patron trois ansdurant, ne pensez-vous pas que lÊOCCnÊest quÊun satellite „perdu‰ de lÊOFI-DA et que, in fine, il devrait revenir dansle giron douanier car leurs mis-sionssont similaires ?En toute franchise, à lÊépoque où jÊétaisà lÊOFIDA, je partageais cette concep-tion et considérais lÊOCC au titre de„principauté fiscale‰, ces services quiappliquent la parafiscalité. De lÊautrecôté de la rive, la réalité est tout autre.En effet, mon jugement était biaisé parle fait de certains agents de lÊOCC quifont prévaloir plus la culture péagèreque nous décrions, au lieu de sÊappuyersur des instruments de mesure pourfaire valoir leur travail. LÊOCC est plus une structure de

mesure de conformité, quantitative etqualitative par rapport aux normesnationales et internationales sur laquel-le lÊÉtat congolais sÊappuie pour seprémunir des opérateurs économiquesvéreux.

Vous parlez de culture „péagère‰, nÊest-ce pas le dénominateur commun detous les postes frontaliers congolais oùun maelström de services pululent etalourdissent les procédures ? Unesolution ?¤ notre passage à la tête de lÊOFIDA,nous avons créé le guichet unique deMatadi afin de simplifier les procéduresdÊimportation. Le Gouvernement estactuellement en train dÊétudier la ques-tion qui évolue dans le même sens etpourrait aboutir à la création du Gui-chet Unique des Opérations de Com-merce Extérieur (GUOCE) où tous lesservices seront partenaires. Cela permettra sans doute de maîtriserles tracasseries que connaît lÊopérateuréconomique aux frontières tant aérien-nes, terrestres que maritimes du pays.

Cela fait près de deux ans que votreComité de Gestion trône sur lÊOCC.Que peut-on retenir de votre gestionà la tête de cette entreprise publiquedevenue entretemps établissement pu-blic ?Sur le plan administratif et des res-sources humaines, nous avons vidé cequÊon appelait le „département couloir‰ :plus de 150 personnes qui depuis unedizaine dÊannées voguaient dans lÊentre-prise sans travail. Une restructurationdes départements a été effectuée etces agents ont été reclassés. Sur le plandes infrastructures, nous avons fait delÊOCC un vaste chantier. Le 30 juin2008, nous avons inauguré à Goma, surles cendres de lÊancien bâtiment de ladirection provinciale, détruit par lÊérup-tion volcanique du Nyirangongo en2002, un nouveau bâtiment modernepour lÊOCC-Nord Kivu. Bientôt, lÊOCC-Katanga aura un bâtiment neuf au postefrontalier de Kasumbalesa en mêmetemps quÊun laboratoire de métrologieà Lubumbashi. ¤ Matadi : nous érigeonsle laboratoire de pétrochimie et uncentre de santé ; à Boma, un bâtiment

Inauguration du bâtiment OCC Nord Kivu à Goma

T-shirt avec slogan pour la journée de la normalisation

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dÊexploitation et un laboratoire ; àBukavu : un laboratoire et un bâtimentadministratif sur un terrain gracieuse-ment offert par le Gouverneur ; àButembo et Beni : les projets de con-struction de laboratoires et bâtimentsadministratifs se concrétisent. Ce nÊestpas tout. ¤ Kinshasa et Lubumbashinous avons en projet lÊérection de deuxgrands laboratoires ultra-modernes deréférence.Sur le plan des équipements, leslaboratoires de Lubumbashi, Kinshasaet Matadi ont été fournis en matérielde pointe tels les spectrophotomètres.

Le champdÊintervention de lÊOCC a été élargi

Dans le cadre de la réforme desentreprises publiques, le Premier minis-tre vient de signer une batterie dedécrets transformant certaines dÊentre-elles. LÊOCC est transformé en établis-sement public à caractère scientifiqueet technique. QuÊest-ce que cela vachanger ?Cette transformation apporte son lotde nouveautés sur les plans organi-sationnel et structurel. En effet, avant cedécret, lÊOCC était soumis à deuxministères de tutelle : à savoir celui delÊÉconomie et Commerce et du Por-tefeuille. Désormais, lÊOCC ne dépen-dra que du ministère ayant le com-merce dans ses attributions. Le ConseildÊAdministration est réduit et le Co-mité de Gestion supprimé. La nouvellestructure sera dirigée par un DirecteurGénéral et son adjoint. SÊagissant des missions, il faut noter quele champ dÊintervention de lÊOCC a étéélargi. En sus des missions traditionnel-les, il faut souligner que la productionlocale, la métrologie, le commissariatdÊavaries, le contrôle technique de tousappareils et travaux ont été explicite-ment attribués à lÊOCC. Parlant parti-culièrement de la production locale, ilconvient de retenir que dans le cadrede la mondialisation, le commerce lo-cal, moteur du développement natio-nal, a préséance sur le commerceinternational dÊautant que les impor-tations doivent bénéficier du mêmetraitement que les produits locaux envertu du principe du traitement natio-nal.Par ailleurs, le contrôle technique detous appareils et travaux nous permetdÊasseoir la vérification de la confor-mité des matériels, appareils et équi-pements importés (VOC) et dÊentrer

de plain-pied dans le contrôle desinfrastructures.

Vous avez participé au processus deréforme des entreprises publiques dèsson lancement, votre arrivée à la têtede lÊOCC, sÊétant déroulée par le biaisdes tests de sélection du Comité pourla Réforme des Entreprises Publiques(COPIREP). Le processus est-il sur lesbons rails ?Il sÊagit dÊun processus initié et menépar le Gouvernement, que je nÊai pas àévaluer. Je souhaite simplement que lespréoccupations de toutes les compo-santes soient prises en compte en vuedÊobtenir une plus grande adhésion à laréforme.

Le Président Kabila a lancé la „Tolé-rance Zéro‰ contre la corruption et lamauvaise gouvernance. JusquÊà présent,le bilan est plutôt lourd du côté desmanagers des entreprises publiques⁄Nous ne pouvons que saluer cetteinitiative du Président de la Républiquequi vise à assainir lÊenvironnementgénéral et lÊamélioration des conditionsde vie des populations. Depuis lÊinstallation des institutionsdémocratiques issues des élections de2006, la séparation des pouvoirs esteffective et tous les trois pouvoirsexercent pleinement leurs imperiums.¤ cet effet, nul nÊest au-dessus de la loi,aucun mandataire de lÊÉtat, Adminis-trateur Délégué Général soit-il, nesouffre dÊune exception à cette loi.Nous pensons que la „Tolérance zéro‰doit être appliquée à tous : ministres,professeurs, médecins, hommes enuniformes⁄ Les mandataires ne doiventpas être des proies faciles, tous lesCongolais doivent être concernés parce mot dÊordre, car nous Congolais,devons respecter lÊÉtat. Face aux affai-res de lÊÉtat, maisons, voitures, comp-tes bancaires, il nous faut quitter lecomportement de propriétaire pourendosser celui de locataire, simple ges-tionnaire temporaire, en bon père defamille.

Contrôle des 5 chantiers ?Les 5 chantiers comportent un voletimportant de constructions dÊinfra-structures dont le lancement est ef-fectif avec les partenaires chinois, à pieddÊfluvre travers toute la République. Ensa qualité dÊorganisme de contrôle deconformité et de qualité national,lÊOCC pourra-t-il contrôler les routes,bâtiments et autres infrastructures

construites dans ce programme dereconstruction ?Oui, et cela est très clair depuis lapublication de nouveaux statuts delÊOCC, comme je lÊai dit plus haut. Dansle cadre de la pose des infrastructuresen cours, lÊOCC va réaliser des essaisdes matériaux locaux ou importés envue de déterminer leurs caractéristiquesintrinsèques, au regard des exigencespour leur aptitude à lÊemploi, la sur-veillance des travaux et ouvrages ainsique la sécurité des personnes sur leslieux des chantiers par les inspectionstechniques indiquées.

¤ lÊaune du cinquantenaire de notreindépendance, moment de bilan, maisaussi de prospective, comment voyez-vous lÊOCC dans le futur ?LÊOCC a trente cinq ans dÊexistence etpeut être considéré comme majeure.En tant quÊorganisation, il doit identifierses parties prenantes, respecter leursintérêts et leurs besoins. De même, elledoit connaître sa sphère dÊinfluence,cÊest-à-dire les domaines dans lesquelselle a une capacité dÊinfluer sur lesdécisions ou les activités des personnesou encore dÊautres organisations.SÊinspirant de ces principes, lÊOCC me-sure lÊampleur de sa responsabilitésociétale dans la recherche de lÊamélio-ration des conditions de vie des Con-golais. Partout lÊaccent est mis surlÊamélioration de la qualité du travail etsur lÊinvestissement, moteur du déve-loppement de lÊentreprise. Demain, lescontrôles de lÊOCC se veulent réel-lement générateurs de la valeur ajoutéepour la Nation, en termes de la santédes populations, de sécurité des res-sources financières et industrielles ainsique du pouvoir dÊachat, en assurantlÊacquisition de produits de qualité, àleur juste prix, selon les compétencesreconnues internationalement à un or-ganisme de normalisation et dÊinspec-tion.

Comité de gestion et Conseil d'Administration OCC au Centre Nganda

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„Ne demande pas ce queton pays peut faire pourtoi, demande ce que tupeux faire pour tonpays‰. Cette maximecélèbre du présidentaméricain John F.Kennedy, semble avoirtrouvé oreille attentiveen la personne deBerthier Nsadi, médecincongolais des CliniquesUniversitaires deKinshasa. En effet, après une for-mation complémentairede deux ans en chirurgieabdominale au CentreHospitalier Universitaire(CHU) de Liège, leDocteur Nsadi rentre àlÊUniversité de Kinshasaavec une unité delaparoscopie, fruit de sonexpertise au CHU deLiège et du soutienfinancier de WallonieBruxelles International.Témoin de laconcrétisation de ceprojet dans la droite lignedu Chantier „Santé‰,lÊAmbassadeur congolaisà Bruxelles, Henri MovaSakanyi qui a fait ledéplacement à Liège.

Spécialité de la chirurgie abdominalenon pratiquée en RD Congo, la lapa-roscopie sera désormais présente auxCliniques Universitaires de Kinshasa. Eneffet, lors de la présentation du projet àlÊAmbassadeur Henri Mova Sakanyi,devant les responsables du CHU Liègeet ses pairs du service chirurgical, leDocteur Nsadi a expliqué que cettetechnique chirurgicale révolutionnaire,permet dÊopérer le ventre par le biaisdÊincisions et de ne pas lÊouvrir tota-lement, comme cela se fait tradition-nellement, en introduisant un matérielvisuel qui permet, au travers dÊun écrande contrôle de suivre de près ledéroulement de lÊopération chirurgi-cale. Sur le plan physiologique, le médecincongolais affirme quÊun des avantagesde cette technologie est quÊelle facilitelÊopération de patients fragiles quÊon nepouvait traiter de manière classique. En outre, sur le plan économique, lalaparoscopie réduit significativement leséjour du patient en milieu hospitaliersouvent dû aux infections ou autrescomplications post-opératoires et offre

un avantage esthétique non négligeable. Prenant la parole après lÊexposé duprojet, lÊAmbassadeur Mova Sakanyi, aloué cette initiative dÊun congolais quia pensé à son pays et regretté que sou-vent lÊimage du congolais en Belgiquesoit biaisée négativement alors que plu-sieurs compatriotes, à lÊinstar du docteurNsadi accomplissaient en Belgique desactes positifs et bénéfiques tant pour leCongo que pour la Belgique.LÊAmbassadeur Mova a en outre re-mercié Wallonie Bruxelles Interna-tional, pour le soutien financier apportéau projet et le CHU de Liège pourlÊencadrement du Docteur Nsadi, ainsique lÊappui futur quÊil apportera àlÊunité de laparoscopie nouvellementcréée à Kinshasa.

DÉVELOPPEMENT DÊUNE UNITÉ DE LAPAROSCOPIE AUX CLINIQUESUNIVERSITAIRES DE KINSHASA

Une nouvelle unitéde laparoscopiebientôt opérationnelleà Kinshasa

Jean NGWANGA

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Cette nouvelle unité de médecine depointe sÊinscrit dans la droite ligne duchantier Santé, dans lequel la capitalecongolaise Kinshasa a une longueurdÊavance. En effet, en lÊespace de troisans, la capitale congolaise a vu sesinfrastructures sanitaires sÊenrichir detrois nouveaux hôpitaux de haute fac-ture : lÊHôpital Biamba Marie Mutombo,fluvre dÊun congolais de la diaspora, lasuperstar du basket américain Dikem-be Mutombo, lÊHopital de lÊamitié sino-congolais à NÊdjili Sainte Thérèse, fruitde la coopération désormais imparableentre la Chine et le Congo et le CentreOphtalmologique de Masina, inauguréfin octobre par le président Kabila,considéré comme le plus grand centrede la spécialité en Afrique Centrale.Sans oublier en mai dernier, la pose dela première pierre de lÊHôpital duCinquantenaire, réalisé dans le cadre duprogramme sino-congolais dont lestravaux prévus pour 20 mois donne-ront naissance au plus grand hôpitalgénéral dÊAfrique Centrale

LE CHANTIER SANTÉ EN MARCHE

Inauguration du Centre dÊophtalmologie deMasina par le président Joseph Kabila

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Le 6ème étage du Ministère belge des AffairesÉtrangères et de la Coopération belge, sise 15, ruedes Carmes à Bruxelles, a été ce lundi 21 décembre,le cadre de la signature du Programme Indicatif deCoopération (PIC) belgo-congolais pour la période2010-2013. Cet accord de 400 millions dÊeuros a été concrétisépar les ministres de la Coopération des deux États,Charles Michel pour la Belgique et RaymondTshibanda pour la RD Congo, en présence delÊAmbassadeur congolais à Bruxelles, Henri MovaSakanyi et des membres de la Commission mixte decoopération belgo-congolaise.

Prévue pour les 14 et 15 décembre, laréunion de la Commission mixte decoopération belgo-congolaise devantfinaliser le processus des négociationsbilatérales pour la signature de lÊaccordde coopération a eu lieu ce lundi 21décembre à 18 heures au siège duMinistère des Affaires Etrangères et dela Coopération belge à Bruxelles. Budgétairement doublé par rapport auprécédent accord de coopération(2008-2010) qui était de 195 millionsdÊeuros, le nouveau Programme Indi-catif de Coopération (PIC) belgo-con-golais se chiffre à 400 millions dÊeuroset sÊétend sur trois axes phares à savoir :lÊagriculture par lÊaccès aux intrants, larecherche agronomique et la réhabili-tation des pistes rurales et des bacs,

SIGNATURE DU NOUVEAUPROGRAMME DE COOPÉRATIONENTRE LA BELGIQUE ET LE CONGO

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lÊenseignement technique et profes-sionnel ainsi que sur les actions cibléesdans le domaine de la santé. Dans son speech dÊaprès-signature, M.Charles Michel, ministre belge de laCoopération au Développement asouligné que cet accord démontrait „laforte volonté‰ de la Belgique de de-meurer „partenaire de la RD Congo‰et „dÊaccompagner les efforts du gou-vernement congolais au travers despriorités reprises dans les 5 chantiersde la République‰. Le ministre libéralfrancophone belge a aussi noté quÊunnouveau principe de gestion des pro-jets de ce programme a été institué àsavoir „la coresponsabilité‰ des agentstechniques belges et de leurs homo-logues congolais, qui permettra selonlui, „efficacité et renforcement des lienspar le travail quotidien‰. Sur le planadministratif, Charles Michel a plaidépour le „respect‰ et le „raccourcisse-ment‰ des procédures administrativesdes deux côtés afin que les fruits decette coopération soient „plus rapide-ment‰ visibles pour les populationscibles. Concluant son propos, le patronde la Coopération au Développementbelge a émis le souhait que les contourset périmètres tracés dans cet accordpermettent dans leur application que lacoopération belgo-congolaise soit citéecomme coopération „exemplaire‰. Prenant la parole pour le compte de laRD Congo, M. Raymond Tshibanda,ministre congolais de la CoopérationRégionale et Internationale, a salué le„passage‰ au principe de „coresponsa-

bilité‰ de cet accord qui permettra la„transmission‰ de connaissances et sa-voir entre agents techniques belges etcongolais et établira une relation decoopération „mature‰, „vérité de la dé-termination de faire de la coopérationbelgo-congolaise, une coopération ex-emplaire‰.Renchérissant sur les propos de sonhomologue belge sur lÊefficacité de lacoopération sur terrain, le ministrecongolais sÊest félicité de la suppressionde certaines organisations dans la chaî-ne de coopération belgo-congolaisedont „la valeur ajoutée nÊétait pasavérée‰. Saluant le travail du Comité des parte-

naires belgo-congolais qui a permis cetaccord, Raymond Tshibanda a rappelélÊimportance que ce dernier devra tenirdans le suivi de lÊaccord par le biaisdÊun „dialogue franc, continu et ouvert‰permettant dÊassurer „une légitimité‰ àla coopération et afin de trouver des„solutions idoines‰ aux différents pro-blèmes pouvant surgir sur le parcours.En guise de conclusion, le ministreTshibanda a émis le souhait de voir cetaccord de coopération intervenu à laveille de lÊannée du Cinquantenaire duCongo, baliser une „ère nouvelle‰ decoopération entre les deux États, plus„porteuse dÊespoir‰ dans le „respectdes deux partenaires‰.

MSI

En visite de travail à Namur,capitale de la Région wallonne,lÊAmbassadeur de la Républiquedémocratique du Congo, HenriMova Sakanyi, sÊest entretenuavec Rudy Demotte, Ministre-Président de la Région Wallonne.¤ cette occasion, le Ministre-Président wallon a marqué sonintérêt pour participer active-ment aux festivités commémo-ratives de lÊannée du cinquante-naire de la RDC.

Jok OGA

RÉUNION DE TRAVAIL ENTRE HENRI MOVA SAKANYI ET RUDY DEMOTTE

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Après le discours dÊYves Leterme ex-pliquant les grands axes de „sa‰ poli-tique envers le Congo, pays qualifié de„très important‰ pour la Belgique et lapremière rencontre bilatérale entre lesdeux chefs de diplomatie belge et con-golais, en marge de l'Assemblée gén-érale des Nations Unies à New York,où Alexis Thambwe a signifié le „désir‰congolais d'inviter le Roi Albert II, auxfestivités du Cinquantenaire à Kinshasal'an prochain, le réchauffement diplo-matique entre la RD Congo et la Bel-gique semble avoir pris une courbeascendante. En effet, dans le cadre d'une missionéconomique qui sÊest déroulée jusqu'au1er octobre dernier, la quarantained'hommes d'affaires congolais de laCCB, en provenance de Kinshasa, a étéhonorée par la présence brève maishautement symbolique du Premierministre belge, Herman Van Rompuy. Dans une ambiance très décontractée,dans le salon cossu, de style anglais dupremier étage du Château de Fond'Roy, où l'apéritif était servi, Herman Van

Rompuy, discret et austère de nature,est apparu sous un jour plus lumineuxet chaleureux avec ses hôtes congolais :serrant des mains, souriant pour lesnombreux flashes photographiques desconvives et distribuant des amabilités àtour de bras. Dûment introduit par le président de laChambre de Commerce Belgo-congolaise, Yves Debiesme qui a avoué„sa grande surprise‰ de voir le Premierministre se déplacer pour une délé-gation du domaine privé, Herman VanRompuy a exprimé le vflu que 2010soit une „très bonne année pour lesrelations belgo congolaises‰ et déclaréque‰la Belgique veut beaucoup fairepour le Congo et le peuple congolais". Rappelant avoir lui-même vécu à Kin-

RELATIONS BELGO-CONGOLAISES

Fin septembre dernier,une délégationd'entrepreneurs congolaisprivés de la CCBC(Chambre de commerceBelgo-Congolaise), forted'une quarantaine demembres a été conviée àun dîner par le Cercle deLorraine dans le cadresomptueux du ChâteauFond' Roy à Uccle,ancienne propriété deLéopold II, rachetée parMobutu Sese Sese Seko,en 1973, et revendue laveille de sa chute dupouvoir en 1997. Un hôtede marque était présentpour marquer leréchauffement entreKinshasa et Bruxelles :Herman Van Rompuy, àlÊépoque, Premierministre, avant dÊaccéderaux fonctions deprésident du Conseil delÊUnion européenne.

Michael SAKOMBI

Herman Van Rompuytrès chaleureux avec ses hôtescongolais

„La Belgique veut beaucoup faire pour leCongo et le peuple congolais‰

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shasa, ex-Léopoldville, dans la com-mune de Kalina (Gombe actuellement)et étudié au Collège Albert 1er, re-baptisé Collège Boboto, le Premierministre belge a révélé avoir „beaucoupaimé‰ la cérémonie d'Indépendance duCongo à Kananga, le 30 juin 2008, àlaquelle il a participé en qualité dePrésident de la Chambre avec ArmandDe Decker, président du Sénat, en pleinfroid diplomatique belgo-congolais causépar les déclarations du ministre desAffaires Étrangères belge de l'époque,Karel De Gucht.

Une invitation au RoiAlbert II, a „de trèsbonnes chances‰ dese concrétiser

Interrogé par Gérard Gaudin de l'agen-ce Belga sur la probable invitation duprésident Kabila à Albert II, pour par-ticiper aux festivités du Cinquantenairede l'indépendance du Congo, le 30 juinprochain à Kinshasa, Herman VanRompuy a annoncé que cette dernière,si elle était formulée avait „de très

bonnes chances" de se concrétiser etque "le gouvernement examinerait laquestion au moment opportun.‰ Vu son agenda chargé, le locataire du16, Rue de La Loi, après avoir serrémains et posé pour de multiples photossouvenirs, s'est excusé de ne pas pou-voir partager le dîner avec la délégationcongolaise. Invités à se rendre au rez-de-chausséepour le dîner, les convives parmi les-quels on pouvait remarquer une fortedélégation de l'Ambassade de la RDCongo au Benelux, conduite par leMinistre-Conseiller Kyapi Katay, MmeMossi Nyamale, ancien consul à Anverset Eddie Tambwe du Carrefour CongoCulture, les députés bruxellois d'ori-gine congolaise Gisèle Mandaila etBertin Mampaka, l'ancien ambassadeurbelge à l'UNESCO et chef de cabinetdu Ministre-Président wallon, PhilippeKridelka, l'Envoyé spécial dans la Ré-gion des Grands Lacs au ministère desAffaires Étrangères belge, Karl Dhaene,l'éditeur Claude Dupuis et l'avocatd'affaires Maître Michel Lyon, ont eudroit à trois interventions. Premier à prendre la parole au nom duMinistre-Président wallon, Willy De-motte, „empêché‰, Philippe Kridelka a

souhaité la bienvenue à la délégation dela Chambre de Commerce Belgo con-golaise tout en lui demandant de „sesentir comme chez elle en Belgique,comme les Belges se sentent chez euxau Congo.‰ Rappelant lÊengagement belge, „pays amidu Congo‰ par lÊentremise de LouisMichel, à lÊépoque chef de la diplomatiebelge qui fit „beaucoup dÊefforts pourremettre le pays à lÊagenda européen‰,le Chef de Cabinet du Premier wallon,a assuré que lÊancien ministre desAffaires étrangères, pressenti pour laprésidence de l'Assemblée générale del'ONU pour la période 2010-2011,„continuera à défendre le Congo auniveau des Nations Unies.‰Philipe Kridelka a en outre „salué‰ cetteinitiative de la Chambre de Commercebelgo-congolaise et insisté sur le rôleimportant de lÊexpertise belge dans lareconstruction du Congo, en révélant

Le rôle important de lÊexpertise belgedans la reconstructiondu Congo

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une anecdote significative, quand en2001, ambassadeur fin mandat àSingapour, il fit ses adieux au présidentdu richissime petit État dÊAsie du Sud-Est, qui lui posa tout le long de lÊen-tretien des questions sur le Congo etlÊexpertise belge dans le pays-continentdÊAfrique Centrale. En conclusion, M.Kridelka a confirmé que „le Congo étaitune priorité pour la Wallonie‰ et queles priorités soumises par les par-tenaires congolais à savoir „la forma-tion professionnelle et médicale, lÊeau,les énergies renouvelables, lÊagro-alimentaire, lÊenvironnement et le suividu festival Yambi‰ étaient suivies deprès par son administration et que legouvernement wallon prévoyait unemission au Congo dÊici la fin de l'année. Succédant au représentant wallon, KarlDhaene, Envoyé spécial dans la Régiondes Grands Lacs au ministère desAffaires Étrangères, a révélé que cettemission était „une occasion très impor-tante‰ pour les deux pays et a rappeléque son ministre ayant pris ses fonc-tions en juillet, Yves Leterme „décou-vre‰ les réalités de la Région.Sur un plan plus concret, Karl Dhaene aannoncé quÊil se „dessinait une per-spective de visite avant la fin de lÊannée

du ministre des Affaires Etrangère, YvesLeterme‰, fruit de la rencontre avec sonhomologue Thambwe à New York.Reste à voir si avec le remplacementdÊYves Leterme par Steven Vanackere,ce projet pourra encore se réaliser. Pour lÊEnvoyé spécial dans la Régiondes Grands Lacs au ministère desAffaires Étrangères, les deux États ontdépassé „la phase de normalisation desrelations‰ et sont passés à „la phase desprojets‰ et en perspective du Cinquan-tenaire de lÊindépendance congolaiselÊan prochain, annoncé que les belgesveulent être „associés‰ et que des con-tacts seront „noués‰ avec lÊAmbassadede la RD Congo en Belgique à cet effet.Concernant la mission de la CCBC, M.Dhaene espère des „retombées con-crètes‰ car selon lui „lÊenvironnementactuel sÊy prête plus‰ avec „la réhabi-litation de lÊAéroport de NÊdjili, lÊéta-blissement de Zones Économiques

Spéciales et lÊadhésion prochaine de laRD Congo à lÊOHADA.‰ SÊexprimant au nom de lÊAmbassadeurHenri Mova Sakanyi, „excusé‰ car partià La Haye présenter ses lettres decréances à la Reine Béatrix des Pays-Bas, M. Kyapi Katayi, Ministre-Conseil-ler à lÊAmbassade de la RD Congo auBenelux et à lÊUnion Européenne, aexprimé sa „grande joie face au dyna-misme des entrepreneurs congolais‰ etqualifié cette mission de „moment pourque Congolais et Belges se mettentensemble, afin de construire main dansla main.‰ Qualifiant les relations belgo congolaises„dÊataviques‰ et „ineffaçables‰, le diplo-mate congolais a émis le vflu „de voirdÊautres institutions des deux pays semettre ensemble à lÊinstar de la Cham-bre de Commerce Belgo Congolaise‰car „la Belgique et le Congo ont undestin commun.‰ Après le discours du diplomate con-golais, le dîner a été servi et dans uneambiance chaleureuse, les hommes dÊaf-faires des deux pays ont pu échangerjusquÊà minuit, afin de matérialiser„économiquement‰ le réchauffemententre la Belgique et le Congo.

Perspectives de visitedÊYves Leterme enRDC, „avant la fin delÊannée‰

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Pour sa participation à ce salon inter-national, lÊAmbassade a tenu à présenterla République Démocratique du Congocomme un potentiel de productionagricole gigantesque montrant que lepays est non seulement un scandalegéologique mais aussi un scandale agri-cole quÊil convient de bien exploiter.Il est à noter que pour un pays, dont lasuperficie est de 2.345.409 km2, lesterres arables constituent une étenduede 80 millions dÊhectares, dont 4 mil-lions sont irrigables, avec une diversitéclimatique et une abondance dÊeau quipermettent au moins deux récoltes paran et une importante diversité de cul-tures.Les ressources pastorales sont compo-sées dÊenviron 40 millions de bovins oudÊautres élevages équivalents.

Depuis la reprise de la coopération avec notre pays,la Belgique à travers ses différentes institutions necesse de manifester sa ferme volonté de participer àla reconstruction et à la relance des activités pour ledéveloppement de la République Démocratique duCongo. Dans ce cadre, lÊagriculture, qui constitue unaxe important, est aussi lÊune des priorités de lacoopération belge avec notre pays. CÊest notammentpour cette raison que la Belgique a, pour le saloninternational de lÊagriculture AGRIBEX qui sÊest tenudu 1er au 6 décembre dernier à Bruxelles, invitélÊAmbassade de la République Démocratique duCongo, à occuper un stand pour la promotion denotre agriculture.

LA RDC AU SALON INTERNATIONALDE LÊAGRICULTURE AGRIBEX¤ BRUXELLES

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Enfin, les ressources halieutiques per-mettent un approvisionnement annuelde 700.000 tonnes de poissons.

Mise en exergue des cultures vivrièresDans cette perspective, en gardant envue les objectifs du millénaire, lÊAmbas-sade a exposé quelques produits agri-coles généralement cultivés au Congo,en insistant surtout sur les produitsvivriers ainsi que certains produitsdÊexportation comme le café et lesarachides. La relance de la culture de laplupart de ces produits avec lÊappui des

partenaires étrangers notamment laBelgique pourrait permettre de nourrirnon seulement la population congolaisemais aussi une bonne partie de la popu-lation des pays voisins et assurer ainsilÊautosuffisance alimentaire dans cettepartie du continent.Pour appuyer cette exposition, lÊAm-bassade a eu recours à quelques DVDnotamment celui sur les cinq chantiersdu Gouvernement congolais, celui delÊONG CERUKI sur la pêche de mon-tagne et celui de lÊONG CEFADES pourla production des semences à distribuerà la population ainsi que la carte dÊoc-cupation du sol et de la végétation.Monsieur lÊAmbassadeur de la Républi-

que démocratique du Congo, HenriMova Sakanyi, nÊa pas manqué de visiterle stand de notre pays et assisté à laconférence du Professeur Swinnen dela KUL sur la banane. Il ressort de celle-ci, que ses expériences sur les variétésdes bananes sont utiles à la RDC car,dans quelques contrées du pays, cer-taines variétés des bananes ne résistentplus aux maladies.Fort de cette première expérience etde la curiosité que notre stand a sus-cité, nul doute que dorénavant, il faudramultiplier les initiatives de ce genre.

Albert KASEREKA KYAVUYIRWEConseiller Culturel

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CÊest en lÊHôtel de Villede Bruxelles quÊa eu lieula troisième remise desTalents dÊEbène. Réunir et mettre àl'honneur des „talents‰belges ou congolais auservice des relationsBelgique-Congo : cetteidée émane de l'Associa-tion de Solidarité avec laRépublique Démocratiquedu Congo - RDC 21 et,après le succès rencontrédès sa première éditionen 2007, permet cetteannée de mettre sur lepavois de nouveauxtalents avérés, exercésdans deux domainesspécifiques : la coopéra-tion au développementet lÊessor culturel.

Repérer des Talents dÊEbène, là-bas etici, les reconnaître, les estimer, lesvaloriser, les révéler, a nécessité unepréparation et une approche patienteset minutieuses qui se sont étalées surquelque 12 mois.La troisième édition des Talents dÊEbè-ne a permis de mettre sur le pavois deshommes et des femmes dont le travailet la passion sÊinscrivent dans le droitfil des objectifs poursuivis, et cela dansles catégories „coopération et dévelop-pement‰ et „essor socio-culturel‰. Cesdeux catégories ont attiré chacune unequinzaine de candidatures, toutes inté-ressantes et méritant dÊêtre encoura-gées.Sélectionnés sur base de critères préciset grâce au remarquable travail dÊanaly-se et dÊévaluation des deux jurys con-stitués pour chacune des catégories, lesTalents dÊEbène 2009 ont été attribuésdans la catégorie „Coopération audéveloppement‰ à Chantal Hemerijck(ONG Lhac), premier prix, EfokoBoomba (mutuelle), Albert Lukuitshi(PME Kivu).Dans la catégorie „Essor culturel‰ : LesAmis du Congo – ASBL, premier prix,LisaLisi Congo – ASBL et ContreTendance ASBLPar ailleurs, un Talent d'Honneur a étédécerné à l'association Africalia à titre

TALENTS D'ÉB˚NE 2009

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de reconnaissance pour son apportexceptionnel aux échanges artistiqueset culturels entre les deux pays, sour-ces de dialogue et de compréhensionmutuelle.

Fortifier lÊamitié et le progrès entre laBelgique et la République Démocrati-que du Congo : voilà ce qui est au cflurde lÊévénement „Talents dÊEbène‰.Les acteurs fluvrant de près à la valo-risation de lÊamitié belgo-congolaise ontdÊemblée adhéré à cette initiative.AujourdÊhui, ils expriment tous unmême souhait : prolonger celle-ci dansle temps et dans lÊespace. Ainsi, au-delàde lÊévénement ponctuel que constituedésormais chaque année lÊoctroi desTalents dÊEbène, y a-t-il place pourlÊinstallation dÊun cercle de réflexion etde dialogue. CÊest dans cette perspective et aveccette volonté quÊun premier CercleTalents dÊEbène a été créé et quÊunensemble dÊactivités sera organisé dès2010, dans le cadre du 50e anniversairede lÊIndépendance.

Les Talents dÊEbène sont aussi devenus un cercle...

Pour un avenir d'amitié et de progrès entre laBelgique et la République Démocratique du Congo

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LÊouvrage intitulé :„Réforme au Congo,Attentes et désillusions‰de Théodore Trefon, danslequel les auteursdémontrent que leschoses vont de mal enpis en RDC, a suscité uneréaction vive de HenriMova Sakanyi,ambassadeur de la RDCen Belgique.

cle de Delphes que „nous avons identifiéles problèmes, nous connaissons lescauses... mais cela évolue de mal enpire.‰Or, le débat sur ce livre a abouti à unedéfaite totale pour ce défenseur del'approche défaitiste, inspiré par unpaternalisme et un esprit néocolonialfrustré qui règne encore beaucoup tropen Belgique quand il s'agit de laRépublique Démocratique du Congo.En effet, on a parfois l'impression quequand le gouvernement congolais ne setient pas scrupuleusement au directivesvenant de la petite Belgique, cela nepourra jamais aller de l'avant en RDC.L'ambassadeur Mova Sakanyi lanca unvrai réquisitoire contre la thèse cen-trale du livre. „Regardez la carte dumonde en 1990 et comparez avec lesfrontières aujourd'hui et vous verrezqu'il y a eu de grands changementspartout. Notre pays a depuis lors connuune guerre d'agression et plus de dixrébellions, mais la RDC existe toujoursdans les mêmes frontières qu'avant.Rien que cela c'est déjà un miracle.Nous avons du accepter, sous lapression de la communauté inter-nationale, l'intégration des chefs deguerre dans le gouvernement 1+4.C'était le prix à payer pour la paix.Malgré cela, nous avons réussi en 2006les premières élections démocratiquesdepuis 1960. Ces dernières furent en

outre reconnues par le monde entier.Depuis plusieurs années nous connais-sons une croissance économique de6%.Et tout cela vous le balayez d'un gestede la main ? Après deux ans, vousarrivez déjà à la conclusion que laréforme a échoué.Dans chaque pays au monde qui a subitune guerre, il y a des problèmes quipersistent dans la période post-conflit.Certainement dans un grand payscomme le nôtre après une période devingt ans de déconstruction, de guerreet de rebellions appuyées souvent parl'extérieur. Nous avons besoin d'études,d'analyses et de conseils, et nous ap-précions les efforts fait en Belgiquedans ce domaine. Mais lorsqu'il s'agit derailleries sur nos problèmes, nous lesrefusons.‰Le public était très réactif. Un congolaisposait la question suivante : „Vous par-lez d'un partenariat sur pied d'égalité,mais parmi les 16 co-auteurs, je necompte qu'un Congolais, c'est le pro-fesseur Yoka. Pourquoi ne pas écrire untravail pareil ensemble avec descongolais ? ‰Le réponse de Trefon fut de dire qu'ilavait effectivement lancé un appel pourenvoyer des contributions (le termecontribution n'est pas bien compris parle lecteur) et qu'il avait eu beaucoup demal de la part d'universitaires et pro-

„Monsieur Decroo vous avez choisi unmauvais cheval‰ était la conclusion del'intervention de l'ambassadeur congo-lais Mova Sakanyi, lors du débat àl'occasion de la présentation d'un livrequi s'est tenue à la Salle du Congrès, auParlement belge, le 17 septembre 2009.Il s'agit du livre collectif titré „Réformeau Congo, Attentes et désillusions‰.C'est devant le monde d'africanistes etd'experts belges sur l'Afrique centraleque Théodore Trefon, directeur duECA-CREAC et de la section d'histoirecontemporaine du Musée pour l'Afri-que centrale à Tervuren, a défendu lathèse centrale du livre. Pour lui, lesefforts de réforme et de reconstruc-tion de l'État congolais ont échoués.Le professeur Trefon essayait d'em-ployer l'autorité d'un nombre de scien-tifiques, pour déclarer comme un ora-

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fesseurs congolais, mais que très peu decontributions entraient dans le ca-dredu livre. Cela provoqua une remar-quede Mova Sakani : „Donc vous faites untravail idéologique plutôt que scien-tifique. Vous n'acceptez des contribu-tions qu'à condition qu'ils confirmentvotre thèse de départ que rien ne va auCongo.‰

La RDC est entréedans une nouvellepériode historiqueMalgré un tableau assez sombre et unecritique sur le discours tenu par Kin-shasa „qui depuis les élections de 2006revendique sa légitimité et sa souve-raineté‰, le professeur Gauthier Devil-lers, co-auteur du livre, terminait sondiscours avec la phrase „La RDC estentrée dans une nouvelle période his-torique.‰ Devillers, un ancien du Congocomme le disait un intervenant, com-prend apparemment ce que Trefon necomprend pas encore.L'ambassadeur Mova Sakanyi a vraimentgagné le débat. Le professeur Tollens, undes co-auteurs du livre, a même dureconnaître lors du débat qu'effective-ment les chiffres en ce qui concerne laconsommation des produits alimentaires

ont augmentés ces dernières années etque donc, sur ce point, la thèse centralede Trefon „que cela va de mal en pire‰ne tient pas debout.Enfin, il y avait l'intervention de Da-nielle De Lame, chef du départementd'anthropologie au Musée Royal pourl'Afrique centrale de Tervuren, qui réa-gissait sur les descriptions assez racis-tes de „la nature‰ des congolais parTrefon, citations du livre que l'ambas-sadeur congolais a lu devant la salle.„Vous m'obligez ici, monsieur l'ambas-sadeur, un exercice en diplomatieenvers mon collègue Trefon, mais jedois dire que je trouve ses conceptionseffectivement inacceptables et je suisfière de prendre mes distances avec cetype d'idées.‰Dans l'histoire des relations entre laBelgique et le Congo indépendant, on aconnu deux moments où des respon-sables belges disaient haut et fort „aprèsce sera comme avant‰.En juillet 1960, le colonel Janssen écri-vait sur un tableau devant un public dejeunes officiers congolais de la Forcepublique „après la colonisation = avantla colonisation‰.Depuis son arrivée au poste de mi-nistre des Affaires étrangères en 2004,Karel De Gucht, a répété plusieurs foisque les élections n'allaient pas changerfondamentalement la situation en RDCet il insista pour quÊaprès les élections

les perdants soient intégrés dans ungouvernement d'union nationale. Ainsipour lui „Après les élections = avant lesélections.‰En avril 2008, le Président Kabila disaitdans une interview : „La Belgique doitse décider à propos du type de rela-tions quÊelle souhaite entretenir avec laRépublique démocratique du Congo.Soit de bonnes, de très bonnes rela-tions de partenariat adulte avec un Étatsouverain et indépendant, soit des rela-tions de maître à esclave‰ (Le Soir, 24avril 2008). C'était une réaction aux provocationsde l'ancien ministre des Affaires étran-gères, Karel De Gucht. Vu que les pro-vocations de De Gucht continuèrentles relations diplomatiques furent rom-pues quelques semaines plus tard etcela pendant plus de 6 mois.Au printemps de cette année, ces rela-tions furent restaurées et depuis l'été,la RDC a un nouvel ambassadeur àBruxelles, M. Mova Sakanyi. Le messageque l'ambassadeur et les Congolaisdans la salle ont donné au monded'experts et spécialistes belges surl'Afrique centrale ce 17 septembre étaitclair : „Après la rupture ce ne sera pluscomme avant, que cela vous plaise ounon‰. Trefon l'a expérimenté : le tempsdu paternalisme et de l'arrogance im-punie à la Karel De Gucht est révolu.

Tony BUSSELEN

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En sa qualité dÊinitiateurdu CISRI (Centre dÊIntel-ligence Stratégique et desRelations Internationales),lÊambassadeur HenriMova a participé ausymposium organisé lelundi 23 novembre 2009dans la maison des ACP,par Global WaterInstitute, (GWI) ; aveclÊappui de la missionpermanente de lÊUnionAfricaine et du GroupeAfricain des Ambassadeurs.

Thème du symposium : „LÊeau et la prévention des conflits‰. Participants : près de 30 pays africains(pour la plupart représentés par leursambassadeurs), les centres derecherche et les ONG.

¤ noter que GWI, est une ASBL,récemment créée en Belgique avecpour mission dÊaméliorer la qualité devie ainsi que dÊassister les populationsdes pays en post-conflit pour un déve-loppement durable. Cette organisation(présidée par madame Valérie Ndaru-zaniye) fait du plaidoyer pour la pré-vention des conflits et la mobilisationde fonds pour des programmes relatifsà lÊeau, en vue dÊune meilleure réinté-gration et réinsertion des démobilisésdans les pays du Sud Sahara en post-conflit. Plusieurs exposés y ont été faits par lesexperts de divers domaines. Dans son intervention, Henri Mova arappelé que la RDC disposait du pro-gramme DDR, le plus ample et suscep-tible de servir de champ dÊexpérimen-tation dans la mesure où, outre lesphases de Désarmement, de Démobi-lisation, de Réinsertion et de Réin-tégration, il y avait aussi une phase deRapatriement concernant certains grou-pes combattants qui relevaient de lasouveraineté des États voisins (cas desFDLR).

Au cours du débat, lÊambassadeur Movaa suggéré de définir un périmètrecommun dÊinterpénétration de deuxprocessus : gestion des ressources eneau et prévention des conflits. - Comment faire pour que lÊeau nesoit pas un facteur de conflit entre Étatsou au sein des États à structuressociales fragiles, suite à la croissancedémographique, à la présence dÊautresressources (hydrocarbures) ou encoreà sa rareté relative. Que la questiondÊaccès à lÊeau ne contribue pas à laremobilisation militaire des ancienscombattants ? - Que la dimension hydrique soittoujours prise en compte dans laprévention des conflits ? Au cours de ce processus, parmi lessolutions, il a mis en avant la préser-vation de lÊharmonie entre les popu-lations civiles et les démobilisés, parlÊintégration des programmes hydriqueset ceux relatifs à la réintégration socio-économique des ex-combattants.

Moïse LUMANDE

LÊEAU ET LA PRÉVENTIONDES CONFLITS

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Acquérir un immeuble,louer une maison pourses proches, créer unesociété de droitcongolais, vendre unvéhicule, bref réglertoute situation juridiqueou judiciaire en RDCongo tout en étant àBruxelles ou en Europe,sera désormais possible.En effet, dans le cadre dela sécurisation des bienset services de la diasporaet des étrangers désireuxdÊacquérir un bien en RDCongo, lÊAmbassade de laRD Congo à Bruxelles adécidé va créer undispositif juridique via uncabinet dÊavocatsreconnu à Kinshasa pourpermettre à la diasporaou à tout investisseurétranger de se sécuriser.

Sécurité juridique et judiciaires, sontindissociables pour un bon climat desaffaires, pré-requis au développementde tout État. Le Chef de lÊÉtat, dans sondiscours sur lÊétat de la Nation du 7décembre, en a fait une de ses prio-rités. Dans cette optique de sécurisa-tion des biens et immeubles, souslÊimpulsion de lÊAmbassadeur HenriMova, lÊAmbassade de la RD Congo acontracté un accord avec le cabinet„Ngele Masudi et Associés‰, bureaudÊavocats réputé de la de Kinshasa, afinde faciliter la sécurisation des biens etimmeubles, à partir de lÊétranger.Pour Maître Muland, du cabinet précité,cet accord permettra „avec la cautionmorale‰ de lÊAmbassade, de „faciliter

les transactions mobilières et immobi-lières‰, pour la diaspora et les étran-gers, car selon lui, à lÊheure dÊinternetet du bureau virtuel, „il est possible derégler des transactions à lÊautre boutdu monde en toute sécurité, depuis sonbureau à Bruxelles, Paris ou Londres‰et „pourquoi pas, avec le Congo ? ‰sÊinterroge-t-il. SÊagissant des procéduresdouanières, administratives ou de trans-actions financières ou immobilières,Maître Muland affirme que son cabinetpossède lÊexpertise requise et nousrévèle, pour appuyer son propos, quelÊavocat principal Ngele Masudi, nÊestautre que lÊancien ministre de la Justiceet Garde des sceaux.Concernant le modus operandi, lÊavocatcongolais explique quÊil suffira dÊentreren contact avec le service juridique delÊAmbassade à Bruxelles qui, aprèsétude préalable et vérification, assurerale suivi de la procédure et la liaison avecle cabinet dÊavocats à Kinshasa, jusquÊàlÊaboutissement du dossier.En attendant les fruits de ce nouveaudispositif juridique, nous lui souhaitonsbon vent.

MSI

SÉCURITÉ JURIDIQUE EN RDC :DU NOUVEAU

LÊAmbassade crée undispositif juridiquepour sécuriser bienset immeubles auCongo à partir de laBelgique.

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Neuf novembre 2009, pour la premièrefois, depuis vingt ans, le monde célèbrecette journée historique. Les Allemands,en premier lieu, nÊont pas lésiné sur lesmoyens pour commémorer cet événe-ment quÊils ont fêté avec faste, enprésence des dirigeants des quatreanciennes puissances occupantes deBerlin (le premier ministre britanniqueGordon Brown, la Secrétaire dÊÉtataméricaine Hillary Clinton, le présidentrusse Dimitri Medvedev et le présidentfrançais Nicolas Sarkozy). Sans oublierMikhaïl Gorbatchev, Lech Walesa et lesdirigeants des pays de lÊUnion euro-péenne. Concerts géants, opéras, spec-cles, grand feu dÊartifices. Près d'un millier de blocs en polysty-rène disposés le long du tracé du mursont tombés un à un par un effet dedominos pour symboliser la fin durideau de fer qui, deux ans plutôt,précéda lÊimplosion de lÊUnion sovié-tique, cÊest lÊévénement qui constituaitle clou de la soirée.

Une onde de chocqui sÊest propagéejusquÊen Afrique LÊonde de choc générée par la chute duMur, qui sÊest propagée de Berlin nÊapas manqué dÊébranler les structurespolitiques sur le continent africain, thé-âtre pendant plusieurs années de longset meurtriers conflits dÊhégémonieentre lÊOccident et le bloc communiste.De très nombreux spécialistes affir-ment que la période de la Guerrefroide fut favorable à certains dirigeantsafricains. Faisant jouer la concurrenceentre Est et Ouest, ils ont su bénéficier,à leur profit personnel, de soutiensfinanciers et autres libéralités ; et mê-me conforter leurs assises politiquessouvent au détriment des projets dedéveloppement de leurs pays. Desquestions liées au respect des droitshumains et à lÊinstauration de la démo-cratie étaient à peine évoquées, tant les

Berlin, 9 novembre 1989,jour historique. Lemonde assistait à unévénement qui a fait date.Les Allemands de l'Est etde l'Ouest allaient vivrela journée la plusémouvante de leur vie ;une mémorable journéeYambi, dÊembrassades, deretrouvailles et qui, aufinal, consacrait laréunification tantattendue, avec la chutedu Mur de la honte.

Dave KABAMBA

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IL Y A VINGT ANS, LE MUR DE BERLIN SÊEFFONDRAIT

HISTOIRE

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dictateurs constituaient un rempartcontre la poussée du communisme. La chute du Mur, fut en effet un tour-nant dans les relations internationales,dont lÊeffondrement en 1991 de lÊUnionsoviétique qui mit fin à la Guerre froi-de, en constitue la consécration finale.„JÊai perdu, mais la perestroïka a gagné‰avait déclaré le dernier Secrétaire gé-néral du parti communiste de lÊUnionsoviétique à la presse. Même si certainshistoriens refusent de porter à soncrédit les événements de novembre1989, tout porte à croire quÊil a été lacause principale qui précipita la chutedu Mur. Ce fut bien la résultante dÊuncombat personnel de Mikhaïl Gorbat-chev.

Le discours deMitterrand à la BauleCe vent de liberté qui avait fait bougerles lignes de partage Est-Ouest, néces-sitait la mise en fluvre de nouvellesstratégies du point de vue de la géo-politique. Ainsi, le discours novateur duprésident français François Mitterrand,à lÊoccasion de la seizième Conférencedes Chefs dÊÉtat de France et dÊAfrique,juin 1990, à La baule, sÊinscrivait dans leprolongement de la dynamique du ventde liberté venu de lÊEst. François Mitterrand réaffirma la volon-té de la France dÊaccorder son soutien,aux pays qui le souhaitait sur le planinternational, comme sur le plan inté-rieur. Et le président français de pour-suivre en déclarant que la France lieraitdorénavant sa contribution aux effortsqui seraient accomplis pour aller versplus de liberté. Plus explicitement, lÊaidede la France aux États africains étaitdésormais subordonnée à lÊavan-cée duprocessus de démocratisation. Cette vision mitterrandienne de la po-litique africaine de la France est restéeune référence en la matière. Giscard etChirac ne sont guère sortis du logicielmis au point par le président Mitter-rand. AujourdÊhui encore, le présidentSarkozy, qui pourtant avait promis hautet fort, la rupture dans la gestion deFrançafrique, faisant rêver toute lajeunesse africaine, a remisé son karcherdans le cabanon du Palais de lÊElysée. Letoilettage tant attendu nÊa pas eu lieu.

La fin des partisuniques et iniques Pour la première fois depuis la fin de lacolonisation, lÊobligation dÊune rupturesystémique du monopartisme sÊimpo-

sait à lÊAfrique. Cinq années après, lebilan, au plan comptable, était positif. AuSommet de Biarritz, sur les 31 paysdÊAfrique sub-saharienne, dont 22francophones, représentés à La Bauleavaient tous instauré le multipartisme. LÊhistoire retiendra quÊau terme dÊunesérie de consultations sur lÊensembledu territoire national portant sur lefonctionnement des institutions politi-ques du pays quÊil avait personnellementinitiée, le Maréchal Mobutu, la mortdans lÊâme, annonça la décision, le 24avril 1990, dÊouvrir lÊespace politiquecongolais au multipartisme. Il nÊavait pasle choix. CÊétait la fin de la penséeunique et celle du parti-État. LÊhistoire retiendra également que lachute du Mur de Berlin nÊa pas seule-ment entraîné la fin de la Guerre froideet du clivage Est-Ouest ou plus large-ment la réunification de lÊEurope, maiselle surtout eu dÊimportantes répercus-sions au plan des relations internatio-nales notamment sur le continent afri-cain. Elle avait eu un effet incitateur surdes États africains leur offrant une plusgrande liberté dans les choix économi-ques et idéologiques. LÊeffondrement de lÊapartheid est uneautre conséquence directe de la chutedu Mur. Il y a vingt ans, le régime blancsud africain commençait à libérer leschefs de lÊopposition noire. „JÊaurais étéidiot de ne pas profiter du vide créé parla chute du Mur de Berlin et lÊeffon-drement du communisme‰ avouait

Frederick de Klerk, prix Nobel de lapaix en 1993 conjointement avec Nel-son Mandela, et dernier président blancdÊAfrique du Sud.

Jeter un regardrétrospectif

La commémoration de la chute du Mur,offre également aux Africains lÊoccasionde porter un regard rétrospectif etcritique sur le sort du continent noirdepuis lÊinstauration de la démocratie.Certes, un léger vent dÊoptimisme souf-fle à sa fenêtre, mais plus globalement,lÊAfrique est loin de briser les chaînesde servitude qui lÊemprisonne. LÊintolé-rance, les inégalités, les maladies, lapauvreté, les guerres civiles, lÊexploi-tation éhontée de ses ressources natu-relles par des multinationales qui yréalisent des plantureux profits, et plusgrave encore lÊabsence de vision pro-spective dans le chef de certains diri-geants nÊest pas pour arranger la si-tuation. LÊAfrique ploie sous le joug duFMI (ou de la Banque Mondiale) qui luiimpose ses programmes contraignants.Même lorsquÊil sÊagit parfois dÊune joint-venture dans le cadre dÊun partenariatdit gagnant-gagnant entre États souve-rains, aux retombées favorables pournos populations, il faudra rendre comp-te auprès dÊinstitutions financières in-ternationales.

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Le 21 septembre dernier,lÊAmbassadeur de laRépublique Démocratiquedu Congo près leRoyaume de Belgique,Henri Mova a effectué ledéplacement à lÊUniver-sité Catholique deLouvain afin de répondreà lÊinvitation desautorités de cetteinstitution à lÊoccasion dela rentrée académique2009-2010.

Après avoir participé à lÊoffice religieuxprésidé par le Cardinal Daneels, Primatde Belgique, à la Paroisse Saint Françoisde Louvain-la-Neuve et souhaité unefructueuse année académique au Pro-fesseur Bruno, Recteur de cette insti-tution, lÊAmbassadeur Mova a circulédurant plus de deux heures dans lesrues et places de lÊUniversité afin depalper du doigt les réalités vécues parles étudiants dÊorigine congolaise, qui luiont réservé un accueil chaleureux etavec lesquels il a pu échanger sur cer-taines difficultés rencontrées dans la vieestudiantine. Par ailleurs, le diplomate congolais apris part au dîner de travail organisépar le Professeur Tanguy de WildedÊEstmael, Président du Départementde Sciences Politiques et Sociales, dînerauquel ont pris part, le ProfesseurAmine Aait Chalaal, Directeur du Cen-

tre dÊÉtudes des Crises et des ConflitsInternationaux (CECRI) et le Profes-seur Tanguy Struye de Swielande, Co-ordinateur de la Chaire Union euro-péenne-Chine. Cette séance de travail apermis de poser les jalons dÊunecollaboration scientifique entre dÊunepart le Centre dÊÉtudes des Crises etdes Conflits Internationaux et dÊautrepart le Centre dÊIntelligence Stratégi-que et des Relations Internationales(CISCRI) dirigé par lÊAmbassadeurMova. Les chercheurs des deux centressont donc appelés à multiplier des ini-tiatives qui les verront publier ensem-ble. Le CISCRI a prêché par lÊexempleen ouvrant au CECRI lÊappel à publi-cation de son deuxième numéro quiporte sur la thématique de la „crisefinancière en Afrique‰.

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LÊAMBASSADEUR HENRI MOVASAKANYI ¤ LÊUNIVERSITÉCATHOLIQUE DE LOUVAIN

L'Ambassadeur Mova Sakanyi dans les rues de Louvain-La-Neuve, en compagnie du professeur Bruno, Recteur de l'UCL, et de Jock Oga, à lÊexrême gauche.

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