expressions - numéro 572

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www.expressions-venissieux.fr Numéro 572 DU 14 AU 27 JANVIER 2015 Austérité - Le plan d’économies drastique décidé par le gouverne- ment pour financer le “Pacte de res- ponsabilité” censé redonner de la compétitivité aux entreprises fran- çaises, n’en finit plus d’assécher l’ac- tion publique. Les collectivités terri- toriales (Régions, départements, communes) sont les premières à en supporter les conséquences. Sur la période 2014-2017, la baisse des dotations d’État devrait atteindre 28 milliards d’euros ! Par un effet de ricochet, ces res- trictions plongent le monde associa- tif dans une situation extrêmement délicate. Selon le Collectif des asso- ciations citoyennes (CAC), un réseau national qui lutte contre la réduction des associations à leur seule dimen- sion économique, “le secteur associatif apparaît comme l’une des principales variables d’ajustement de la réduction des finances publiques”. L’heure est suffisamment grave pour avoir motivé la création d’une commission d’enquête parlementaire, qui a rendu ses conclusions le 20 novembre der- nier. Page 8-9 Les associations au régime sec RECENSEMENT Près de 62000 Vénissians. p. 2 POLITIQUE DE LA VILLE Max-Barel reste finalement un quartier prioritaire, comme les Minguettes. p. 4 CONSEIL MUNICIPAL Une nouvelle cuisine centrale fin 2017. p. 7 Vénissieux aussi est Charlie Au diapason de l’immense élan civique qui s’est emparé de la France, deux rassemblements ont eu lieu à Vénissieux contre les semeurs de mort et de haine. Page 5 UNE MÉTROPOLE POUR QUOI FAIRE page 3 PHOTO RAPHAËL BERT Liberté d’

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Expressions, les nouvelles de Vénissieux - Numéro 572

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Page 1: Expressions - Numéro 572

www.expressions-venissieux.frNuméro 572

DU 14 AU 27 JANVIER 2015

Austérité - Le plan d’économiesdrastique décidé par le gouverne-ment pour financer le “Pacte de res-ponsabilité” censé redonner de lacompétitivité aux entreprises fran-çaises, n’en finit plus d’assécher l’ac-tion publique. Les collectivités terri-toriales (Régions, départements,communes) sont les premières à ensupporter les conséquences. Sur lapériode 2014-2017, la baisse desdotations d’État devrait atteindre28 milliards d’euros !

Par un effet de ricochet, ces res-trictions plongent le monde associa-

tif dans une situation extrêmementdélicate. Selon le Collectif des asso-ciations citoyennes (CAC), un réseaunational qui lutte contre la réductiondes associations à leur seule dimen-sion économique, “le secteur associatifapparaît comme l’une des principalesvariables d’ajustement de la réductiondes finances publiques”. L’heure estsuffisamment grave pour avoirmotivé la création d’une commissiond’enquête parlementaire, qui a renduses conclusions le 20 novembre der-nier.

Page 8-9

Les associations au régime secRECENSEMENTPrès de 62000 Vénissians.

p. 2

POLITIQUE DE LA VILLEMax-Barel reste finalementun quartier prioritaire,comme les Minguettes.

p. 4

CONSEIL MUNICIPALUne nouvelle cuisine centralefin 2017.

p. 7

Vénissieux aussiest Charlie

Au diapason de l’immense élan civiquequi s’est emparé de la France, deux rassemblementsont eu lieu à Vénissieux contre les semeurs de mort et de haine.

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UNE MÉTROPOLE POUR QUOI FAIREpage 3

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ACTUALITÉS PAGE 2Mercredi 14 janvier 2015 - n° 572 - www.expressions-venissieux.fr

COUPURES D’ÉLECTRICITÉEn raison de travaux, ERDF vainterrompre la fourniture d’élec-tricité, le mardi 20 janvier, de8 heures à 17 heures, aux adressessuivantes : 2, place Henri-Bar-busse ; 1 au 3, rue Jean-Macé ;1, 5 au 9 rue Gambetta.Coupure prévue également lelundi 2 février de 8 h 30 à9 heures et le mardi 3 février de16 heures à 16h30, du 39 au41 boulevard Lénine.

DÉFENSEUR DES DROITSLe Défenseur des droits assureune permanence le vendredi de9 heures à 10h30 sur rendez-vous, à la Maison de justice etdu droit de Vénissieux (18, rueJules-Ferry). Le Défenseur desdroits est une autorité constitu-tionnelle indépendante. Desdélégués sont présents danstous les départements. LeRhône en compte neuf, dontcelui de Vénissieux.Les questions traitées peuventporter sur les droits de l’enfant,la déontologie de la sécurité, lesdiscriminations, la médiationavec les services publics, la pro-motion de l’égalité, la santé etla sécurité des soins.Prise de rendez-vous au0472901820.

NOUVEAU :UNE PERMANENCE NOTARIALELa Maison de justice et dudroit innove en lançant unepermanence de notaires,chaque troisième mardi dumois, de 14 heures à 16 heures,dans ses locaux de la rue Jules-Ferry. La première est pro-grammée le mardi 20 janvier. Comme pour les permanencesdu Défenseur des droits, il estnécessaire de prendre rendez-vous au 04 72 90 18 20.

INSCRIPTIONS DANS LES ÉCOLESVotre enfant va entrer pour lapremière fois dans une école deVénissieux, vous pouvez pren-dre rendez-vous sans tarder àl’hôtel de ville auprès du ser-vice Éducation : 0472214556(de 8h30 à 17 heures).Fournir obligatoirement lesdocuments suivants : livret defamille ou copie intégraled’acte de naissance de l’enfant,justificatif de garde de l’enfantpour les parents divorcés(jugement de divorce) fixant larésidence habituelle de l’en-fant, justificatif de domicile demoins de 3 mois (+ une attes-tation écrite d’hébergementpour les personnes hébergées),carnet de vaccination ou desanté.

LA PRÉFECTUREA CHANGÉ DE NUMÉROLe numéro permettant de join-dre le serveur vocal interactifde la préfecture du Rhône estdésormais le suivant :0472616161 (coût d’un appellocal). Le 0821 803 069 a dis-paru. Ce changement denuméro s’inscrit dans unedémarche d’amélioration de laqualité d’accueil des usagers.La préfecture organise une per-manence téléphonique 7j./7 et24h./24. Elle s’engage aussi àfaire prendre en charge chaquecorrespondant en moins decinq sonneries par un agent ouun serveur vocal. 500000 appels ont été reçuspar la préfecture en 2014.L’adresse postale est elle aussisimplifiée :Préfecture du Rhône69419 Lyon cedex 03.

Recensement - La progressiondémographique de la commune seconfirme d’année en année. L’Inseea publié dans les derniers jours dedécembre les chiffres du recense-ment. La population légale 2012,qui est entrée en vigueur au 1er jan-vier 2015, est très exactement de61 183 habitants, soit une progres-sion d’un peu plus de mille habi-tants par rapport à la populationlégale 2011. Si l’on intègre la popu-lation comptée à part (notammentles jeunes qui résident ailleurs pourleurs études), on atteint le nombrede 61791 Vénissians.

Depuis le dernier recensementgénéral de la population quiremonte à 1999, la commune agagné plus de 5 000 âmes. Cetteévolution montre clairement queVénissieux a retrouvé une véritableattractivité au cours des années2000. Une tendance qui devrait semaintenir au vu des nombreuxprogrammes immobiliers engagéssur le territoire communal, notam-ment au centre-ville où pas moins

de 320 logements doivent êtrelivrés à terme sur l’îlot Romain-Rolland. �

G.L.

À L’UNANIMITÉ CONTRE L’AUSTÉRITÉ

À l’initiative du groupe des éluscommunistes et citoyens, le conseilcommunautaire du Grand Lyon —qui tenait sa dernière séance le 15décembre avant la mise en place dela Métropole — a adopté à l’unani-mité un vœu de soutien à l’actionengagée par l’association desmaires de France (AMF) contre labaisse drastique des dotationsd’État. Dans le cadre d’un pland’économies de 50 milliards d’eu-ros qui sera décliné sur les années2015-2017, les concours de l’Étataux collectivités locales sont eneffet appelés à diminuer de 11 mil-liards, soit une baisse cumulée de28 milliards si l’on inclut l’année2014. “Quels que soient les efforts entre-pris pour rationaliser, mutualiser etmoderniser l’action publique locale,les collectivités ne pourront absor-ber une contraction aussi violentede leurs ressources”, souligne letexte adopté par les élus commu-nautaires. Avec l’AMF, le Grand Lyondemande “un réexamen du plan deréduction des dotations d’État et laréunion urgente d’une instancenationale de dialogue et de négo-ciation pour remettre à plat les poli-tiques publiques nationales et euro-péennes impactant les budgets descollectivités locales.”

GRAND LYONVénissieux proche des 62 000 habitants

Depuis le dernier recensement général de la population qui remonte à 1999, la commune a gagné plus de 5000 âmes

Municipales annulées - Enoctobre dernier, le Front national duRhône affirmait “être en train de s’or-ganiser” au cas où de nouvelles élec-tions municipales auraient lieu àVénissieux en 2015. C’est désormaisofficiel : si l’on devait revoter — si leConseil d’État confirmait l’annula-tion du scrutin de mars 2014 pro-noncée par le tribunal administratifde Lyon —, le Front national enserait.

Le chef de file de l’éventuelle liste“Vénissieux Bleu Marine” — déjàactive sur le réseau social Twitter —serait alors Damien Monchau, secré-taire départemental du Front Natio-nal des Jeunes (FNJ) et ancien can-didat du parti frontiste aux munici-pales dans le 4e arrondissement deLyon. “Notre liste est très bien avan-cée, assure Damien Monchau. Elleest constituée de vrais Vénissians, dési-reux de faire changer leur ville. J’aimoi-même emménagé à Vénissieux il ya peu, pour convenance personnelle.Notre programme sera prochainementdévoilé, mais il mettra l’accent surl’amélioration du quotidien des habi-tants, notamment en matière de sécu-rité, et sur la baisse de l’endettement,sans augmentation des impôts.” Et lemilitant d’annoncer déjà “une grosse

campagne. L’opposition sera sans douteféroce, mais nous allons donner uneampleur nationale à cette probableélection. Nous accueillerons par exem-ple de nombreux soutiens. Mais noussouhaitons maîtriser la chronologie denotre campagne, nous en dirons doncplus un peu plus tard.”

Si le Front national n’avait paspu monter de liste à ces électionsmunicipales de 2014, l’ultra-droite— qui se présentait aux suffragessous le sigle “Vénissieux fait Front”— avait obtenu deux sièges deconseillers municipaux pour lesidentitaires Yvan Benedetti etEstelle Gagon. C’est la présence surleur liste de personnes ayant déclarén’avoir pas souhaité être candidates,ou avoir été trompées sur la naturede leur engagement qui a servi d’ar-gument au tribunal administratifpour annuler le scrutin. Et déciderde l’inéligibilité immédiate, pourun an, des deux élus identitaires.

Rappelons que trois appels ontété déposés devant le Conseil d’État,début novembre : celui de MichèlePicard, maire de Vénissieux quiconduisait la liste gagnante, celui dessocialistes vénissians, représentés parLotfi Ben Khelifa, et celui de l’iden-titaire Yvan Benedetti. �

Sytral - C’est une petite phrase quifait franchement tâche, alors que leprix des tickets sur le réseau detransport en commun lyonnais aaugmenté de 10 à 30 centimesdébut janvier. Interrogé le mois der-nier dans le cadre d’un numéro del’émission de France Culture “LesPieds sur Terre” — consacré à lafraude dans les transports en com-mun — le président du Sytral Ber-nard Rivalta a conseillé à “ceux quin’ont pas beaucoup de moyens” de“maîtriser leurs déplacements”.

Dénonçant le “manque de culturecollective” des fraudeurs, le conseillermunicipal socialiste de Vénissieux(opposition) a fustigé ceux qui“considèrent que les transports sontune variable d’ajustement à leurs dif-ficultés”. “Ce qui m’étonne le plus,c’est quand je vois des jeunes hommeset des jeunes femmes ne pas validerleurs tickets, et à côté de ça se trimbal-ler avec des iPhones dans les oreilles.(…) [Il faut qu’ils ne se déplacent]que lorsqu’ils en ont besoin, et non pas

uniquement parce qu’ils en ontenvie.”

Depuis le 1er janvier, le ticket àl’unité coûte 1,80 euro (10 centimesde plus qu’auparavant). Acheté àbord d’un bus, il reste à 2 euros. Lestickets Liberté 2 heures/soirée et 1Jour ont respectivement pris 20 et30 centimes (3 euros et 5,50 euros).

“Personne ne sera épargné par cettehausse, dénonçait il y a quelquesjours Idir Boumertit, président dugroupe Parti de gauche au conseilmunicipal de Vénissieux. Jeunes,étudiants, précaires, tous les abonne-ments augmentent, sans compter leCity Pass désormais à 57,50 euros,quand le Pass Partout touche les60,40 euros par mois. Au niveaunational, comme au niveau local, lepouvoir socialiste ne cesse d’appauvrirles plus modestes. À Vénissieux,Monsieur Rivalta devrait pourtantconstater qu’un grand nombre defamilles sont en difficulté, et que cettehausse ne fera qu’amplifier cette souf-france.” �

Contournement ferroviaire -“Le préfet est autiste sur ce dossier,notre seul espoir désormais est d’obte-nir un rendez-vous avec la ministre del’Écologie et du Développement dura-ble, Ségolène Royal.” Les responsablesd’associations de riverains réunies ausein du collectif Fracture et les élusde Parfer (gauche et droite confon-dues) ont parlé d’une même voix le5 janvier. Côte à côte, au club de lapresse de Lyon, ils ont réaffirmé avecforce leur opposition au tracé retenupar l’État pour la réalisation de lapartie sud du Contournement ferro-viaire de l’agglomération lyonnaise(CFAL). Dans la foulée, les militantsde Fracture sont même allés sous lesfenêtres du préfet Carenco, brûlerles dossiers de la consultation préala-ble ouverte le 6 octobre dernier.

Fracture et Parfer reprochent autracé choisi en 2009 de traverser leVal d’Ozon, une zone peuplée — deSaint-Pierre-de-Chandieu à la garede triage de Sibelin en passant parToussieu, Mions, Corbas et Feyzin— appelée à se densifier dans l’ave-nir. Ils préconisent un itinéraireplus large, plus à l’est, moins impac-tant, qui longerait la ligne de trainsà grande vitesse existante.

Ce bras de fer avec l’État etRéseau ferré de France (RFF) duredepuis près de quinze ans. Mais les

autorités ne semblent pas vouloirbouger d’un iota. “C’est d’autantplus stupide, estime Gilles Renevier,président de Fracture, que la com-mission Duron (N.D.L.R : chargéede fixer les priorités du schémanational des infrastructures detransport) a repoussé à l’après-2030la réalisation de la partie sud duCFAL. Les arguments avancés parl’État pour traverser le Val d’Ozonsont déjà complètement dépassés. Alorsqu’en sera-t-il dans quinze ou vingtans ? On va répéter le même type d’er-reurs qui ont conduit à la construc-tion du tunnel de Fourvière et de laRocade est.”

“L’autre danger, ce serait que leprojet reste finalement dans les car-tons”, s’est inquiété l’élu écologisteJean-Charles Kohlhaas, président dela commission transports de laRégion Rhône-Alpes. En effet, seulela partie nord du CFAL — déclaréed’utilité publique depuis la fin 2012— serait réalisée entre Leyment etSaint-Pierre-de-Chandieu. Ensuite,les trains de fret, dont certainstransportant des produits dange-reux, emprunteraient les lignes his-toriques qui traversent Saint-Priest,Vénissieux et Saint-Fons, puis lavallée du Rhône. Des zones encorebien plus densément peuplées quele Val d’Ozon. �

Pour Bernard Rivalta, les plus pauvres doiventmoins prendre les transports en commun

Fracture et Parfer s’en remettent à Ségolène Royal

Si l’on devait revoter à Vénissieux, le FN serait là

L’ENQUÊTE DE RECENSEMENT 2015Elle a lieu du jeudi 15 janvier au

samedi 21 février. Si votre logementappartient à l’échantillon retenu,vous recevrez la visite d’un agentidentifiable grâce à une carte officielletricolore sur laquelle figurent sa pho-tographie et la signature du maire.

Le recensement se déroule selondes procédures approuvées par laCommission nationale de l’infor-matique et des libertés (Cnil). L’In-see est le seul organisme habilité àexploiter les questionnaires, et celade façon anonyme. Ils ne peuventdonc donner lieu à aucun contrôleadministratif ou fiscal. �

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L’événementRÉFORME TERRITORIALE

Gérard Collomb est convaincu quel’agglomération lyonnaise n’a pas d’autre

choix si elle veut se doter des atoutsnécessaires lui permettant de rivaliser

avec les autres métropoles européennes.

8 700C’est le nombre d’agents qui travaillentpour la Métropole de Lyon.4 800 sont issus du Grand Lyon et près de4 000 de l’ancien Conseil général du Rhône.

“Je ne m’oppose pas frontalement à la mutualisation de certaines missions, mais je serai très vigilante au sujet de l’exercice et de l’équilibre du pouvoir

entre la ville-centre et les villes-périphérie.” Michèle Picard, maire de Vénissieux

Concrètement, pour l’ha-bitant de Vénissieux etdes 58 autres com-munes de l’aggloméra-tion lyonnaise, que

change la création, au 1er janvier2015, de la Métropole ? Dans l’im-médiat, pas grand-chose. La viequotidienne n’en sera pas boulever-sée. On pourra même continuer àdire qu’on est du “69”, alors qu’of-ficiellement nous ne faisons pluspartie du département du Rhône,rebaptisé Nouveau Rhône dans sesfrontières amputées de la commu-nauté urbaine.

La naissance de cette collecti-vité à statut unique, issue de la loidite de modernisation de l’actionpublique territoriale, est surtoutun énorme chantier de fusion desadministrations et des personnelsafférents. Sur le périmètre duGrand Lyon, qui compte 59 com-munes, la Métropole récupèretoutes les compétences exercéesjusqu’ici par le Conseil général duRhône : collèges, famille, enfance,insertion sociale (notamment lagestion du RSA), politique enfaveur des personnes âgées et despersonnes handicapées… Elle intè-gre en conséquence 4 000 agentssupplémentaires. Et voit son bud-get annuel passer à 3,5 milliardsd’euros contre 2,2 milliards auGrand Lyon.

Dans quel intérêt ? Après tout,quelle différence pour l’usager à serendre par exemple dans une “Mai-son du Rhône” ou une “Maison dela Métropole” ? Il faudra toujoursaller à un guichet pour y déposer undossier de RSA ou d’adulte handi-capé. L’objectif d’une réduction desdépenses publiques ne semble pasplus évident. La suppression d’unecouche du fameux millefeuilleadministratif n’entraînera pas forcé-ment des économies. Dans un pre-mier temps, la fusion des services duGrand Lyon et du Département vamême générer un surcroît de

dépenses. Les économies d’échellene sont pas pour tout de suite.

Pour Gérard Collomb, initiateurde cette évolution avec l’ancien pré-sident du Conseil général duRhône, Michel Mercier, l’objec-tif est avant tout stratégique. Ilest convaincu que l’aggloméra-tion lyonnaise n’a pas d’autrechoix pour se doter des atoutsnécessaires lui permettant de rivali-ser avec les métropoles européennesque sont Barcelone, Milan, Munichou Birmingham. Le maire de Lyonestime en outre qu’il s’agit d’unequestion de cohérence. Le GrandLyon s’occupait d’urbanisme et dedéveloppement économique ; leDépartement du Rhône avait unrôle d’abord social : la Métropole

fera les deux. “Réunir l’urbain etl’humain”, est un slogan qu’il mar-tèle depuis des mois pour convain-cre du bien-fondé de la démarche.

Ce travail de conviction et per-suasion avait bien mal commencé.Quand Gérard Collomb et MichelMercier ont présenté pour la pre-mière fois leur projet de big bangterritorial, en décembre 2012, ilsl’ont fait devant les seuls journa-listes. Les élus n’avaient même pasété consultés ! Ce déficit démocra-tique et de transparence est le péchéoriginel de la Métropole. De nom-breux maires, de gauche comme dedroite, s’inquiètent des risques depouvoir hégémonique de la Métro-pole. Et de la possible disparition àterme des communes dont les pou-voirs vont encore se réduire. D’au-tant qu’en 2020 les élus métropoli-tains seront désignés au suffrage uni-versel direct. François-Noël Buffet,le maire UMP d’Oullins, considèreainsi que “cette légitimité née de nou-velles élections donnera à la Métropoleénormément de puissance. On va seretrouver de fait sans le niveau com-munal, même si pour l’instant lescommunes ne sont pas remises encause.”

Les édiles des grandes villes del’agglomération, Villeurbanne etVénissieux, ont été et restent parmiles plus critiques. Jean-Paul Bret acréé son propre groupe politique ausein de l’assemblée communautaire,baptisé “La Métropole autrement”.

Michèle Picard, à l’instar de tous lesautres élus communistes, a réaf-firmé à de nombreuses reprises sonattachement à ce que la commune

reste le socle de la pratique répu-blicaine et du fonctionnementdémocratique.

Pour donner le change, la loiqui crée la Métropole de Lyonprévoit la mise en place d’une

conférence métropolitaine, compo-sée des 59 maires de l’aggloméra-tion, qui doit se réunir au moinsune fois par an. C’est elle qui aura lacharge d’élaborer, avant le 1er juillet2015, le “Pacte de cohérence métro-politain” devant régler les rapportsentre la Métropole et les com-munes, en particulier les transfertsde compétences. Un rendez-vousqui s’annonce décisif pour juger dela nature des relations entre lasuperstructure administrative et lesvilles qui la composent.

Pour l’heure de grosses incerti-tudes demeurent, même si GérardCollomb se veut rassurant. L’exem-ple du réseau de chaleur urbain deVénissieux est emblématique. Logi-quement, sa gestion devrait déjàrelever de la compétence de laMétropole. Mais cette dernièren’était pas prête à l’assumer sur lesplans technique et opérationnel.Du coup, la Métropole a déléguépar convention la gestion du réseauà la Ville de Vénissieux pour unedurée d’un an renouvelable unefois. Après… on ne sait pas. “Nousn’avons aucune réponse sur l’objectiffinal, soulignait Michèle Picard lorsde la séance du conseil municipaldu 16 décembre. Quelles conver-gences entre les différents réseaux del’agglomération, quels prolongements

à moyen terme, quelle politique éner-gétique, sociale, à l’échelle de laMétropole ? Les interrogations restententières.” �

GILLES LULLA

Dans l’ère métropolitaineLe 1er janvier 2015, le Grand Lyon est devenu la Métropole de Lyon, récupérant au passage les compétences— essentiellement sociales — exercées jusqu’ici par le Conseil général du Rhône.Cette fusion permet de réunir “l’urbain et l’humain”, se plaît à répéter Gérard Collomb.Mais de grosses incertitudes demeurent, notamment sur le devenir des communes dans cette superstructure administrative.

Pompiers et autres services en partage

Sur le territoire du Grand Lyon, qui devient la Métropole de Lyon, lapolitique sociale, les actions en faveur des personnes handicapées, del’enfance, des personnes âgées, la construction et la maintenance de

collèges, la politique et les équipements culturels (par exemple les Nuits deFourvière, le Musée gallo-romain de Lyon ou encore le tout nouveau et trèscoûteux Musée des Confluences) n’entrent plus dans les compétences duConseil général du Rhône. Tout est désormais géré depuis le siège de laMétropole, rue du Lac, dans le 3e arrondissement.

Quelques exceptions toutefois sont à signaler. Ainsi les sapeurs-pompiersseront pilotés par un service commun à la Métropole et au département duNouveau Rhône. La loi prévoit “un service départemental-métropolitaind’incendie et de secours” dirigé par un conseil d’administration où serontreprésentées les deux collectivités.

En matière de transports, l’heure est également à la mutualisation. LeSytral (l’autorité organisatrice des transports dans l’agglomération à traversle réseau TCL) voit sa compétence élargie au Nouveau Rhône. Des élus del’assemblée départementale feront donc prochainement leur entrée auSytral. �

Conseillers générauxde Vénissieux,leur dernier bilanFin de mandat - Création de laMétropole oblige, les conseillersgénéraux communistes des ex-can-tons sud et nord de Vénissieux,Marie-Christine Burricand etChristian Falconnet, ne siègentplus dans l’assemblée du NouveauRhône, puisqu’il est amputé duterritoire de la communautéurbaine. Mais comme ils en ontdonné l’habitude à leurs adminis-trés, ils présenteront un dernierbilan de mandat. Le rendez-vousest fixé au 21 janvier, à 18 heures,au foyer Marcel-Sembat.

Si, pour Christian Falconnet lafin du mandat de conseiller géné-ral sonne l’heure de la retraitepolitique (il ne fait plus partie nonplus du conseil municipal deVénissieux), Marie-Christine Bur-ricand est conseillère municipaleet poursuit son activité d’élue surles bancs de la Métropole auxcôtés des six conseillers vénissians :trois autres communistes (MichèlePicard, Yolande Peytavin et Pierre-Alain Millet), un écologiste (GillesRoustan), un divers droite (Chris-tophe Girard), et un socialiste(Bernard Rivalta). �

PETITS ARRANGEMENTS

L’élaboration du“Pacte de cohérence métropolitain”,au cours du premier semestre 2015,

sera un rendez-vous décisif

Les 166 élus de la Métropole gèrent un budget de 3,5 milliards d’euros, soit 1,3 milliard de plus que celui du Grand Lyon

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ACTUALITÉS PAGE 4Mercredi 14 janvier 2015 - n° 572 - www.expressions-venissieux.fr

DES VACANCES D’HIVERET DE PRINTEMPS AVEC L’APASEVLa brochure “Vacances hiver-printemps 2015” (enfants,jeunes et séjours adultes) del’Apasev est consultable surInternet (www.apasev.fr).Les fiches de souhaits sont àfaire parvenir uniquement parLa Poste à :Apasev, hôtel de Ville, 5, ave-nue Marcel-Houël BP 24,69631 Vénissieux cedex.

PORTES OUVERTES À BIOFORCELes 28 et 29 janvier, pour les“Journées de l’enseignementsupérieur” (deux journéesbanalisées pour affiner sonorientation), l’institut Bioforceinvite les lycéens à découvrir lesecteur d’emploi de l’humani-taire. Les élèves de terminalepourront échanger avec desprofessionnels. Ils pourrontégalement s’informer sur uneformation post-bac unique, quiconcilie engagement humani-taire et métier reconnu par lemonde de l’entreprise : lalicence professionnelle “Chargédes services généraux et Logis-tique humanitaire”.

APPEL À ÉCO-PROJETSLa Ville a lancé un nouvelappel à éco-projets en directiondes Vénissians. Vous avezjusqu’au 23 janvier pour êtrecandidat. Objectif : mener desinitiatives en faveur de l’éduca-tion à l’environnement et audéveloppement durable, de labiodiversité, de l’atténuationdu changement climatique, durecyclage, de la propreté…Ces actions doivent être misesen œuvre à Vénissieux et autourd’un partenariat associant lescitoyens et/ou des entreprises,des associations, des bailleurs,des établissements scolaires, desclubs de sport…Le porteur de l’éco-projet devrale décrire au mieux: contexte,actions, moyens humains etfinanciers, délais de réalisation.Les formulaires sont téléchar-geables sur :www.ville-venissieux.frIls sont également disponiblesau service environnement, àl’hôtel de ville.

PERMANENCES DES IMPÔTSLes permanences d’informa-tion sur les impôts qui setenaient à la mairie, les 3e et4e vendredis de chaque mois,sont supprimées.Le Service d’impôts des parti-culiers (SIP) propose désor-mais un guichet d’accueilunique à la Cité administrativede la Part-Dieu (165, rue Gari-baldi Lyon-3e) et au Centre desfinances publiques de Vénis-sieux (place de la Paix).

AVEC LES PETITS FRÈRESDES PAUVRESL’association les petits frères desPauvres s'est mobilisée, le jourde Noël, pour offrir aux plusdémunis un repas d’exception,et une après-midi de chansonset de rires. 450 personnes, dontprès de 200 bénévoles, se sontretrouvées dans la salle Irène-Joliot-Curie, cette année encoreprêtée par la Ville.Le maire de Vénissieux est venules saluer : “Ces instants sontprécieux, car ils symbolisent levivre ensemble, la fraternité,leur déclarait Michèle Picard.Élus, habitants, associations,chacun d’entre nous peutapporter sa pierre pour bâtirune nouvelle société, plus justeet plus fraternelle.”

Conseils de quartier - C’est entoute simplicité que les nouveauxdélégués des treize conseils de quar-tier de Vénissieux ont été accueillisvendredi soir à l’hôtel de ville, parMichèle Picard et son équipe munici-pale, en particulier les adjoints délé-gués : Abdelhak Fadly, Amina Aha-mada Madi, Hamdiatou N’Diaye.

“Votre implication est une chancepour nous, assurait le maire. Elle estégalement un signe fort pour lacitoyenneté en général et pour l’iden-tité vénissiane en particulier. Face àl’austérité ambiante, il est temps derecréer une dynamique démocratique,de renforcer tous les leviers participa-tifs et de proximité, ce que sont lesconseils de quartier.”

Et c’est peu dire que les 106 délé-gués ont du pain sur la planche. Ilsvont être ainsi (notamment) étroite-ment associés au travail sur le PLU-H en discussion sur le territoire dela Métropole de Lyon : “Un travailde dentelle est à réaliser dans chaquequartier. Nous souhaitons aussi élar-gir les thèmes de réflexion à l’urba-nisme, à la sécurité, au budget, audéveloppement des commerces, afin derecueillir vos avis et propositions etmieux partager ce qui se fait sur laville.”

Après un diaporama retraçant lefonctionnement des treize conseils dequartier et faisant une présentationgénérale de la ville, vint le moment dese présenter pour les présidents desconseils et les cinq “correspondants deterritoire” (issus de l’administrationgénérale). Un temps d’échange étaitenfin organisé avec les nouveaux élus,porteurs de demandes diverses pourbien fonctionner : système informa-tique permettant la remontée et le

croisement des informations entre lesquartiers, organisation de réunions àthème, etc. Autre demande : que lesdélégués soient détenteurs d’un badgeofficiel permettant de les identifier.Suscitant l’intérêt de tous, et notam-ment de la première adjointe YolandePeytavin, la proposition devrait sematérialiser assez rapidement.

Un pot de l’amitié, auquelétaient invités les délégués du précé-dent mandat, terminait la soirée. �

MAX-BAREL ETJACQUES-DUCLOSRÉINTÉGRÉS DANS LESQUARTIERS PRIORITAIRES

Mi-décembre, le gouvernementprésentait son Nouveau pro-gramme de rénovation urbaine(NPRU). Les Merisiers à Trappes,les Tarterêts à Corbeil-Essonnes,les 4 000 à La Courneuve, LaSavine et Air Bel à Marseille, le Masdu Taureau à Vaulx-en-Velin, lesBuers à Villeurbanne, les Min-guettes à Vénissieux font partie des200 “quartiers d’intérêt national” —quartiers dans lesquels vivent envi-ron 2 millions de personnes —sélectionnés par l’État pour bénéfi-cier de ce plan. Doté de 4,15 mil-liards d’euros, il sera piloté parl’ANRU, l’Agence nationale pour larénovation urbaine). Le NPRU serafinancé en partie grâce à une ponc-tion de 500 millions d’euros en qua-tre ans sur l’organisme paritaireAction Logement (l’ex 1 % loge-ment) qui finance la construction dela quasi-totalité des logementssociaux en France.Problème: dans cette liste NPRU, iln’y avait plus trace du quartierCharréard/Max-Barel, pourtant inté-gré au précédent plan de rénova-tion urbaine lancé en 2003 parJean-Louis Borloo, alors ministre dela Ville. Ce qui avait amené MichèlePicard, le maire de Vénissieux, àaussitôt écrire au ministre de la Ville,Patrick Kanner : “J’ai demandé àinscrire Max-Barel dans les quar-tiers prioritaires, en élargissant lepérimètre jusqu’à Jacques-Duclos.(…) Le ministre nous a entendus, etle quartier Barel-Duclos, avec l’ex-tension demandée, figure désor-mais dans la liste. C’est une pre-mière étape capitale, aussi bienpour les habitants que pour lerenouveau de ces quartiers. Nousattendons maintenant de connaîtreles financements qui seront attri-bués.”La liste complète des quartiers,avec Max-Barel et Jacques-Duclos,a été publiée au Journal officiel,dans son édition du 31 décembre2014.Ce nouveau plan devrait entraîner lacréation d’environ 300000 emploisen France, dont près de 240000dans la filière du bâtiment et destravaux publics. Et générer 20 mil-liards d’euros d’investissements.

Logement social - Arrivé le1er décembre, officiellement enposte depuis le 15 décembre,Thierry Beaudoux a été choisi pourêtre le nouveau directeur général dela Sacoviv. Fort de trente annéesd’expérience dans l’habitat social, ila travaillé dans plusieurs types d’or-ganismes de logement, essentielle-ment en région Rhône-Alpes avecquelques incursions dans le Pas-de-Calais et l’ouest de la France.

Thierry Beaudoux ne découvrepas Vénissieux : la commune faisaitpartie de son territoire d’interven-tion lorsqu’il dirigeait les foyersAdoma. “J’avais en responsabilité lefoyer Billon, Les Cèdres et Les Platanes,rue Joannès-Vallet. Cela remonte auxannées 2000-2007. Depuis, le terri-toire s’est modifié, les acteurs ontchangé, la municipalité aussi a évolué.Et je ne connaissais pas la Sacoviv,son patrimoine de 1 747 logements,son organisation et ses ressourceshumaines.”

Il définit ses priorités avec deuxverbes : rencontrer et dialoguer. “Ledialogue entre la Sacoviv et les habi-tants a besoin d’être renouvelé,affirme-t-il. Ce dialogue existe mais ilest tendu. Il faut l’améliorer en qua-lité, en fréquence et en formes. Il fautreprendre tout cela tranquillement etrapidement, en faisant confiance auxresponsables d’immeubles et aux ser-vices de proximité. Il faut aussi renou-

veler nos outils de communicationpour donner des informations auxlocataires, dire ce que l’on fait — etqu’on fait bien —, valoriser nosactions. La Sacoviv est un outil dulogement à Vénissieux qui a des qua-lités et que je veux faire fonctionner demanière plus efficace et plus efficiente.Je veux être à l’écoute des locataires. Ilsont des représentants au conseil d’ad-ministration et nous allons relancercette instance de dialogue qu’est leconseil de concertation locative.”

Déjà, Thierry Beaudoux sait quele nouveau programme de renouvel-lement urbain (NPNRU), danslequel la Sacoviv va s’impliquer, seraimportant : “Dans notre patrimoine,le Couloud est concerné. Le quartierMax-Barel/Duclos a été retiré dupérimètre des 200 quartiers priori-taires mais le maire a demandé auministre de la Ville qu’il y soit réinté-gré (ce qu’elle a obtenu, vient-elled’annoncer - lire ci-contre). L’enjeuest majeur pour la Sacoviv, carpresque 900 de ses logements qui sontconcernés.”

Alors, le “Bienvenue en enfer”lancé par un élu de l’opposition lorsde la présentation de Thierry Beau-doux au conseil municipal dedécembre ? Le directeur général dela Sacoviv balaie l’apostrophe : sim-ple provocation à caractère poli-tique. Quant au fait que les fonc-tions politiques du président de la

Sacoviv et les fonctions techniquesdu directeur soient désormais tota-lement distinguées, il estime quecela va lui permettre de se consacrerpleinement à l’organisation et à lagestion de la société dans un lienrenouvelé avec la Ville. �

Réouverture rapide de l’EPJ Pyramide ?Après l’agression du 26 décembre - Alors que tous les Équipementspolyvalents jeunes de Vénissieux ont rouvert leurs portes le 5 janvier aprèsles vacances scolaires, celles de l’EPJ Pyramide sont restées closes. Le24 décembre en effet, son directeur Samir Toumi était victime d’une agres-sion. Encagoulés, ses agresseurs l’attendaient dans la cage d’escaliers du 53,rue des Martyrs-de-la-Résistance. “Le directeur a eu une ITT de huit jours,précisait début janvier Jean-Marc Baudin, directeur général adjoint, chargédu pôle municipal éducatif. Physiquement, il va mieux. À sa demande, nouslui avons mis en place un suivi psychologique.”

M. Toumi a porté plainte, tout comme la Ville. Dès que l’agression a étéconnue, fin décembre, le maire a en effet apporté son soutien et sa solidaritéà la victime et à ses collègues. Condamnant “avec la plus grande fermeté cetacte irresponsable, inqualifiable et insupportable”, Michèle Picard souhaitait“que toute la lumière soit faite pour aboutir rapidement à l’identification et àl’arrestation de ses auteurs, afin qu’ils en répondent devant la justice”.

Le président du groupe du Parti de gauche au conseil municipal, IdirBoumertit, a également apporté son soutien à l’équipe de l’EPJ : “Ayant eula délégation aux EPJ dans le mandat municipal 2001-2008, je sais combienles animateurs sont investis pour accompagner tous les jours notre jeunesse dansson émancipation. Faire atteinte à l’intégrité physique de ces acteurs de terrain,c’est vouloir détruire une génération de jeunes déjà suffisamment en difficultés,car les crises que nous vivons depuis des années n’ont pas de frontière et touchentles jeunes de la même manière que les adultes.”

“La volonté municipale est de rouvrir le plus rapidement possible l’EPJ,assure Jean-Marc Baudin. Un courrier a été envoyé aux familles pour les eninformer.” �

● Jean-Moulin/Henri-WallonMercredi 14 janvier à 17h30 aulocal du conseil (41, rue des Martyrs-de-la-Résistance).Président : Nacer Khamla● ParillyJeudi 15 janvier à 18h15au foyer Marcel-Sembat(11, boulevard Marcel-Sembat).Président : Jean-Louis Piedecausa● Gabriel-PériMardi 20 janvier à 17h15,restaurant scolaire Gabriel-Péri.Président : Gilles Roustan● Léo-Lagrange/Louis-PergaudMercredi 21 janvier à 18 heuresau foyer Claude-Debussy(1, rue Claude-Debussy).Président : Aurélien Scandolara

● Pasteur/MoneryMercredi 21 janvier à 18h30,salle d’activités du groupe scolairePasteur (6, route de Corbas).Présidente : Sophia Brikh● Charréard/Max-BarelMardi 27 janvier à 18 heuresau foyer Max-Barel(1, rue Max-Barel).Président : Serge Truscello● Charles-PerraultMercredi 28 janvier à 18h30au local du conseil(4, rue Gaston-Monmousseau).Présidente : Souad Ouasmi● Joliot-CurieVendredi 30 janvier à 18 heures,salle des Acacias (7, allée des acacias).Présidente : Geneviève Soudan

RÉNOVATION URBAINELa feuille de route des nouveaux délégués de quartier

Élus en décembre, les nouveaux délégués des conseils de quartier ontun mandat de deux ans

Sacoviv : le nouveau directeur veut renouveler le dialogue

Thierry Beaudoux : 30 ans d’expérience dans le logement social

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Conseils de quartier : les prochaines permanences

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PAGE 5 Mercredi 14 janvier 2015 - n° 572 - www.expressions-venissieux.fr

Même les plus optimistesn’imaginaient pas unmouvement populaireaussi puissant, digne,rassembleur, responsa-

ble. Et porteur d’espoir. L’odieuxattentat commis le 7 janvier contreCharlie Hebdo, l’assassinat d’unepolicière municipale le 8 janvier,puis la prise d’otages du 9 janvierauraient pourtant pu déboucher surle pire : la fracturation irrémédiabled’une société française déjà très fragi-lisée. Le peuple, dans sa diversité, aapporté la plus belle des réponses dansun immense élan civique, commejamais depuis un demi-siècle. Jusqu’àfaire de ce dimanche 11 janvier unjour unanimement qualifié d’histo-rique. En particulier à Lyon qui abattu tous les records de mobilisation,avec 330000 personnes. Un habitantde l’agglomération sur quatre a battule pavé !

À Vénissieux, l’élan a forcément étémoins spectaculaire, mais non moinssincère et poignant. Dès le 7 janvier ausoir, de nombreux Vénissians, notam-ment le maire et l’équipe municipale,sont allés se recueillir, place des Ter-reaux. Le lendemain, environ 300 per-sonnes — beaucoup d’employésmunicipaux mais pas seulement —participaient devant l’hôtel de ville à laminute de silence décrétée au niveaunational. Et vendredi en fin d’après-midi, toujours devant la mairie, ilsétaient encore plus nombreux à bran-dir à l’unisson le désormais célèbrevisuel noir qui nous associe à Charlie,au droit à l’irrévérence, à la libertéd’expression, à la protection des mino-rités et à l’acceptation des différences,au vivre ensemble, à la laïcité. En unmot à la République dans ce qu’elle ade meilleur.

“L’émotion collective qui a saisi lepays, et les mouvements spontanés d’unedignité remarquable qui ont suivi, illus-trent l’attachement des Français auxidéaux de liberté, aux valeurs républi-caines et de tolérance qui sont les nôtres,qui font partie de notre histoire com-mune, déclarait le maire, MichèlePicard, sur le parvis de l’hôtel de villeoù une bâche, sur la façade, a été dres-sée en hommage à “Charlie”. Nousdevons les défendre pied à pied, nousdevons défendre la laïcité et la liberté depensée, garde-fou contre les forces fonda-mentalistes et réactionnaires.”

Il va sans dire que la classe politiquelocale a unanimement condamné lemassacre de la rédaction de CharlieHebdo. À l’exception — mais est-cevraiment une surprise ? — du militantd’ultra droite Yvan Benedetti, qui acommis une série de tweets nauséeuxaccusant en substance les amuseurs deCharlie de l’avoir bien cherché. Au casoù cela aurait échappé aux autorités,Michèle Picard a signalé ces propos auprocureur de la République, MarcCinamonti.

Les semeurs de haine, qu’ils soientislamistes radicaux ou militants d’ex-trême droite, ont subi un net recul le11 janvier. Les millions de marcheurs,au-delà de la condamnation du terro-risme, ont rappelé leur attachementindéfectible aux valeurs républicaines.La question est maintenant de savoirce que les gouvernants vont faire decet élan populaire aussi puissantqu’inattendu. S’il s’agissait unique-ment, comme le proposent certains,de restreindre les libertés dans unPatriot Act à la française, on peut déjàdire que le 11 janvier ne resterait pasune date historique. �

GILLES LULLA

RÉSISTANCE - Une vague populaire sans précédent et salvatrice s’est emparée de la France pour répliquer aux semeursde mort et de haine. À Vénissieux, deux rassemblements ont eu lieu les 8 et 9 janvier, totalisant plusieurs centaines de personnes.

Contre la terreur, pour les valeurs républicaines, ensemble

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Dessin offert par Patrick Larme

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ACTUALITÉS PAGE 6Mercredi 14 janvier 2015 - n° 572 - www.expressions-venissieux.fr

SECOURS POPULAIRE : UN LOTO…À l’occasion de son 70e anni-versaire, le SPF organise unloto samedi 24 janvier à partirde 14 heures, salle Jeanne-Labourbe à Parilly. Nombreuxlots à gagner, dont un télévi-seur 102 cm.

… ET UNE BRADERIE SOLIDAIRELe samedi 14 février, de9 heures à midi, c’est une bra-derie solidaire (vente de dégui-sements notamment) que pro-pose le SPF dans ses locaux :99, boulevard Joliot-Curie.

LOTOL’association “Parce que Parilly”organise un loto, le dimanche25 janvier, de 14h30 à 17h30,à la salle Jeanne-Labourbe.Accueil à 14 heures. Nombreuxlots à gagner dont une tabletteSamsung Galaxy.Rens. : 0478746989 ou sur lesite parce.que.parilly.fr

PARCE QUE PARILLYL’association Parce Que Parilly,dont le but est la sauvegarde etla restauration de l’égliseSainte-Jeanne-d’Arc, tiendrason assemblée générale le ven-dredi 6 février, à 20 heures, aufoyer Marcel-Sembat.Tél. 0478746989.

SOIRÉE DES AMIS DE PARILLYL’association EnvironnementBonnevay Parilly organise unesoirée dansante, le samedi7 février, de 19 heures à2 heures du matin, à la salleIrène-Joliot-Curie. Animationpar l’orchestre Dany 2000, res-tauration assurée par le traiteurPoulailler Gourmand. Entrée :28 euros, 23 euros pour lesadhérents de l’association.Rens. : 0668915687. Réserva-tions au centre social de Parilly,le mardi et le jeudi de15 heures à 18 heures.

À LA NEIGE AVEC L’OMRL’office municipal des retraitésorganise trois sorties neige, lesmardis 27 janvier aux Rousses(Jura), 17 février à Autrans(Isère) et 17 mars aux Saisies(Savoie). Au choix : promenadeen station ou sur sentiers piétons,randonnée libre ski de fond ouraquettes, randonnée raquettesavec le groupe Baladins.Rendez-vous à 7 heures, rueLouis Jouvet (derrière la salleIrène-Joliot-Curie). Départ ducar à 7h30 précises. Rensei-gnements et inscriptions lematin de 9 heures à 12 heures àl’OMR: 8, place de la Paix.Tél. : 0472510833.

RETROUVAILLESLa section Retrouvailles del’amicale laïque du Centre vousinvite à fêter la Saint-Valentin,le samedi 14 février, lors d’undîner dansant à la salle Irène-Joliot-Curie.Adhérents : 20 euros. Nonadhérents : 30 euros. Moins de12 ans : 10 euros. Inscriptionsavant le 31 janvier. Renseigne-ments auprès de Mme Gau-chon : 0472513541.

VOUS N’AVEZ PAS ENCOREJETÉ VOTRE SAPIN ?Jusqu’au 17 janvier, vous pou-vez déposer vos sapins de Noëldans les lieux de collecte sui-vants : angle Croizat/Paul-Bert,place Jeanne-d’Arc, placeEnnemond-Romand, angle desrues Maxime-Gorki/Maurice-Ravel, et rue Max Barel (auniveau du n° 3).Attention : seuls les sacs à sapincompostables sont autorisés.

Développement durable - Lorsdu dernier conseil municipal de2014, la majorité municipale a pré-senté un rapport détaillé sur lasituation interne et territoriale enmatière de développement durable.Et, incontestablement, les effortsinitiés depuis la mise en œuvre del’Agenda 21 à Vénissieux paient.

Il faut dire que les actions enfaveur d’une attitude éco-responsa-ble n’ont pas manqué : Semaine dela propreté, ateliers environnement,balades urbaines, installation deluminaires leds pour l’éclairagepublic, travaux d’isolation des toi-tures dans les groupes scolairesCharréard, Parilly et Léo-Lagrange,formation de 173 agents munici-paux à l’éco-conduite…

Les consommations d’énergie(corrigées des variables saison-nières) du patrimoine de la Ville ont

baissé de 2,4 % par rapport à 2010.45 économiseurs ont été installéspour l’éclairage public, ce qui a per-mis une baisse sensible de cetteconsommation d’électricité. Ducôté du réseau de chaleur urbain, lapart des énergies renouvelables dansla production d’énergie est passée de13 % en 2010 à 44,3 % l’an passé.

Du côté du personnel, les habi-tudes changent aussi : 221 abonne-ments aux transports en communont fait l’objet d’une participationde la Ville en 2014, contre 183 qua-tre ans plus tôt. Des vélos à assis-tance électrique et des véhicules“propres” ont été mis à dispositiondes agents.

“Après trois ans de mise en œuvrede l’Agenda 21, un bilan du pro-gramme d’actions et un bilan straté-gique vont être entrepris courant2015, notamment à l’aide d’une éva-

luation participative”, annonçaitd’ailleurs Pierre-Alain Millet, adjointau maire en charge du développe-ment durable.

“Nous allons continuer à travaillerpatiemment pour sensibiliser, former,impliquer, motiver des citoyens à agirsur de multiples sujets, du plus quoti-dien aux grands enjeux du lien social,de la ville dense et verte, de la pro-preté, de l’efficacité énergétique ouencore du besoin de se déplacer autre-ment, déclarait pour sa part Véro-nique Forestier, adjointe au Patri-moine. Le projet Vénissieux 2030Humaine et Durable doit constituerun réveil citoyen pour relever ce défiécologique, qui est le défi de l’huma-nité.” �

G.M.

Réunion du CCDHD le 27 janvierLa Ville a constitué depuis quelquesannées un Conseil Citoyen Développe-ment Humain Durable (CCDHD) chargéde suivre et d’évaluer les actionsmenées. Cette instance participative seréunit deux à trois fois par an pouréchanger sur les thèmes d’actualité etsur les plans d’actions initiés à Vénis-sieux.Si vous êtes intéressé par les enjeux dudéveloppement durable, la premièreréunion du CCDHD en 2015 est fixée aumardi 27 janvier, de 18 h 30 à 20 h 30.Elle servira notamment à rappeler lesenjeux et les objectifs de ce conseildont la première mission sera d’évaluerles actions mises en œuvre en faveurdu développement humain durable.Pour tout renseignement, contacter leservice municipal de l’Environnementau 04 72 21 45 06.

LES CINQ COLLÈGESDE VÉNISSIEUXEN REP OU REP+

La nouvelle carte de l’éducationprioritaire, qui sera applicable enseptembre 2015, a été présentée àla mi-décembre par Najat Vallaud-Belkacem, la ministre de l’Éduca-tion nationale. Au nombre de 1082,le nombre de REP (réseaux d’édu-cation prioritaire) ne va pas changer,mais ils sont répartis autrement.L’académie de Lyon sera dotée de25 REP et de 21 REP+. Trois col-lèges de Vénissieux sont désormaisclassés en REP + : Jules-Michelet,Elsa-Triolet et Paul-Éluard. Les deuxautres, Louis-Aragon et Honoré-de-Balzac, sont classés en REP.Balzac fait ainsi son entrée dansl’éducation prioritaire. Et c’est unebonne nouvelle pour le principal ducollège, M. Rouffeteau. “Nous atten-dions cette entrée dans ce disposi-tif, qui va nous permettre d’obtenirdes moyens supplémentaires.” Êtreen REP donne en effet aux collègesdes avantages tels que moinsd’élèves par classe, des heures deformation et des indemnités pourles enseignants, une déchargepédagogique d’une heure et demiepar semaine pour se réunir et tra-vailler sur des projets. “À Balzac,nous avons cette année 708 élèves,et 26 classes. Avec le classementREP, nous n’aurons pas plus de25 élèves en 6e (au lieu de 28) et 26(contre 30) dans les autres niveaux,ce qui va entraîner des ouverturesde classes.”

Concours - Vénissieux fera-t-ellebientôt partie du cercle fermé descommunes de France autorisées àarborer le label “Quatre fleurs” auxentrées de la ville ? Si un millier devillages et villes — dont Vénissieux— en affichent 3, elles sont à peineplus de 200 à être détentrices de ces“4 fleurs”, le plus haut niveau des“Villes et Villages fleuris”.

Accueillant les lauréats duconcours des balcons et maisonsfleuris, fin décembre à l'hôtel deville, le maire leur annonçait avecune certaine fierté que le jury régio-nal avait proposé l'attribution àVénissieux de cette 4e fleur. La déci-sion du jury national est attendueen février, mais le maire lançait déjàaux présents : “C’est presque à vous, àvos mains vertes qui égayent notreville, qu’on devrait l’accorder ! Nousvous en remercions sincèrement, carvotre apport s’inscrit dans unedémarche commune : améliorer lecadre de vie, être fier de sa ville, de sonimage, de son essor.” �

LES RÉSULTATSCandidats inscrits au concours2014 : 106 (+ 16)Candidats présentés au concoursdépartemental : 2Premières participations : 16Candidats ayant 1 filleul : 6

Maison avec jardin visible de larue: 43 candidats1er prix : Mme Rodica Bonnet ;2e prix : Mme Christiane Girard ; 3e prix : Mme Paulette De Carolis(1re participation) ;4e prix : Mme Filippa Di Cerbo.

Balcons ou terrasses sans jardinvisible de la rue, et fenêtres oumurs fleuris : 58 candidats1er prix : Mme Renée Bel ;2e prix : Mme Nicole Latrille ;3e prix : Mme Bénédicte Teiga ;4e prix : Mme Yvette D'Adamo.

Immeubles collectifs comportantau moins 8 appartements fleuris :3 candidats1er prix : copropriété Grandes-Terres (Mme Levet) ;2e prix : immeuble Carnot ;3e prix : amicale Ennemond-Romand (M. Guy).

Hors concours : 2 candidats1er prix : Mme Évelyne Fallone ;2e prix : M. Armand Toupet.

Écoles fleuriesL’école maternelle Jules-Guesde,sous la responsabilité de sa directrice, Nathalie Micolod, a reçudans les salons du Conseil généralun des prix départementaux duconcours organisé par les DDEN.

Les espaces verts à Vénissieux,c'est…Près de 80 agents qui entretiennent165 hectares, 7 600 arbres,160 000 plantes produites chaqueannée dans les serres municipales.L’application des pesticides et l’usagede l’eau d’arrosage sont raisonnés,les engrais organiques préférésaux engrais chimiques.Budget annuel consacré à lamaintenance des espaces extérieurs :plus d'1 million d’euros.

Au service des handicapés -La création à Vénissieux de l’associa-tion Eco Recycle, en octobre 2013,est d’abord le prolongement d’ami-tiés entre Nathalie Savey, AchourToubal, Gilbert Moralès et KaderRezkallah. Ces quatre Vénissians sesont connus du côté de la Pyramide,de Maurice-Thorez et de Lénine, il ya trente ans.

“Pour des raisons diverses, on esttous sensibilisés aux problèmes duhandicap, explique Gilbert Moralès,le secrétaire. Achour, le président, estlui-même porteur d’un handicapmoteur. En partant du postulat que lamobilité n’est pas un luxe mais undroit pour tous, on a monté une asso-ciation avec le projet de créer un “caféatelier solidaire”, qui serait un lieud’accueil, d’échanges et d’aide admi-nistrative.”

Deux faits récents ont convaincules quatre amis du bien-fondé deleur projet. C’est Achour, d’abord,qui a dû se résoudre à laisser sesbéquilles pour passer au fauteuilroulant. Mais à quel prix ! “Un fau-teuil de base, manuel, et d’occasion,coûte déjà plus de cent d’euros et celava jusqu’à plusieurs milliers d’eurospour un modèle électrique. On s’estdonc démenés pour faciliter sesdémarches auprès de la Maison dépar-tementale des personnes handicapées(MDPH). Nathalie s’est notammentchargée de l’administratif, préciseGilbert. Cela s’est bien passé…”

Et puis il y a eu la triste aventurede Nordine : pour un simple pro-blème de batterie déchargée sur sonvéhicule pour personne handicapée,ce Vénissian n’a pas pu sortir pen-dant plusieurs jours de chez lui.“Nous avons alors pris conscience del’intérêt d’ouvrir un atelier dédié à larégénération des batteries. Il fautcompter près de 500 euros pour avoirun jeu de deux batteries. Grâce à unrégénérateur, le prix sera divisé par

deux. En attendant que la batteriesoit rechargée, ce qui demandequelque 48 heures, on pourra proposerune batterie de courtoisie.”

Enfin, troisième volet à l’activitéde l’association, Eco Recycle se pro-pose d’ouvrir un lieu de dépôt-loca-tion des fauteuils qui ne sont plusutilisés par leurs propriétaires. “Cespersonnes, qui désirent renouveler leurfauteuil roulant, peuvent ainsiréduire le coût de leur nouvel investis-sement. Ce petit apport financier peutcompenser le Reste à charge, aprèsremboursement de la sécurité sociale.

“Pour mener à bien notre projet,nous sommes à la recherche de locauxpour stocker, réparer et maintenir lematériel. Notre but, c’est d’économi-ser, de générer de l’emploi et de parti-ciper à la protection de l’environne-ment.” �

Pour joindre Eco Recycle :06 88 37 79 31. Et par mail :[email protected]

ÉDUCATION PRIORITAIRE

“La mobilité n’est pas un luxe”

Vénissieux, de plus en pluséco-responsable

En 2014, davantage de maisonset de balcons fleuris

Première participation et déjà un troisième prix pour le jardin de Mme De Carolis, dans le quartier Pasteur

Avec son président Achour Toubal,l’association Eco Recycle multiplieles projets

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ACTUALITÉSPAGE 7 Mercredi 14 janvier 2015 - n° 572 - www.expressions-venissieux.fr

Il était pourtant séduisant, le pro-jet de Pré-Fabrique Opéra portépar l'Opéra de Lyon, soutenu parla Ville de Lyon, le Grand Lyon,la Région Rhône-Alpes, l'État et

la Ville de Vénissieux.La structure était démontable,

transférable, réutilisable. Près dulycée Jacques-Brel, allaient se prépa-rer et se répéter les spectacles del'Opéra de Lyon, se fabriquer décorset costumes. Votée par le conseilmunicipal en juin 2013, l'opérationétait estimée à 2,87 millions d'eu-ros. En février 2014, le jury duconcours choisissait son lauréat.Mais en juin, patatras. La Ville deLyon qui, avec le Grand Lyon,s'était engagée pour 950000 euros,annonçait au maire de Vénissieuxpar un simple courrier signé de l'ad-joint à la culture, qu'elle retirait sonbudget. Quant à la Métropole, pré-sidée par le même Gérard Collomb,elle n'a pas fait savoir si elle conti-nuerait à porter la Pré-Fabriquedans le cadre de sa stratégie de déve-loppement culturel.

“Le projet n'est pas mort, relativi-sait pourtant Michèle Picard, lorsdu dernier conseil municipal de2014. Il est au point mort.” Il n'em-pêche. La Pré-Fabrique a pris unsacré coup dans le décor avec cettedécision tombée “sans concertationni discussion” : “Mes courriers àGérard Collomb sont restés sansréponse. Cela ne laisse rien présager debon dans nos relations au sein de laMétropole”, déplorait le maire. Enattendant, la Ville a dû négocier etprendre seule en charge l'indemni-sation du lauréat du concours, pourquelque 60000 euros hors taxes.

Dans son intervention, PascalDureau pour le groupe socialistefaisait porter la responsabilité del'abandon du projet sur la majo-rité municipale. Dans un contextebudgétaire restreint, le GrandLyon fait des choix, rappelait-il,“et nous savons que ces choix se fontmalheureusement sur les projets lesmoins défendus”, ajoutant : “Ensera-t-il de même pour les futursprojets communautaires de Vénis-sieux ?”

“Nous avons travaillé pendantdeux ans pour porter ce projet d'inté-rêt général, rétorquait le maire. Nousavons sous les yeux un exemple

enforme de gâchis des conséquences despolitiques d'austérité décrétées sansdiscernement.”

Une nouvelle cuisine centrale

Ces politiques d'austérité étaientau cœur du débat sur les orienta-tions budgétaires 2015 de Vénis-sieux, par lequel s'est ouvert ceconseil municipal. Débat qui serasuivi le 2 février par le vote du bud-get primitif. Mais, malgré les res-trictions de plus en plus vives aux-quelles la Ville est confrontée, unrapport a engagé Vénissieux dansun investissement de 9,4 millionsd'euros pour la construction d'unenouvelle cuisine centrale.

Conçu en 1976 pour “sortir”2000 repas par jour, l'équipementen produit aujourd'hui 3200, servisaux écoles, aux crèches et résidencesde personnes âgées, plus quelquescentaines d'autres portés à domicile.Il connaît même des pics à 4500. Lanouvelle cuisine centrale, ce sera2000 m2 au sol, une capacité de6000 repas par jour et une entréeen service fin 2017. Le terrainchoisi est situé avenue Jean-Moulin,sur une parcelle de 3450 m2 appar-tenant à la Ville.

Intervenant sur ce rapport, l'élusocialiste Lotfi Ben Khelifa soufflaitle chaud et le froid. “C'est une bonnenouvelle que la cuisine centrale nepuisse plus faire face à la demande.Cela signifie que notre ville se déve-loppe et que le service de restaurationest apprécié. Mais la mauvaise nou-velle, c'est la façon dont vous répondezà cette situation : “la cuisine est troppetite, construisons plus grand”.Comme si les moyens de la villen'étaient pas limités, comme si toutesles solutions avaient été étudiées,comme si notre environnement insti-tutionnel n'évoluait pas (...) Avez-vous interrogé les maires des com-munes alentours pour connaître leursituation en matière de restaurationscolaire ? Avez-vous déjà décidé quecette compétence ne pouvait donnerlieu à un transfert ou à une mutuali-sation avec la Métropole ? Il n'est passage de décider d'un tel investissementsans connaître les possibilités deconventionnement avec la Métro-pole.” Ce qui valait à l'élu socialistece qualificatif ironique de l'adjoint

au maire Pierre-Alain Millet : “Mon-sieur Tout-à-la-Métropole”.

“Nous avons pensé à la mutualisa-tion, répondait Michèle Picard.Nous avons même mené un travailavec d'autres communes. Mais nousn'avons pas pu déboucher.” À l’issuedes discussions, le maire était auto-risé à lancer la procédure deconcours d'architecture et d'ingé-nierie qui aboutira à désigner lemaître d'œuvre (abstention de ladroite ; vote contre du PS).

Commission amiante: six mois de travail

Véronique Forestier, Idir Bou-mertit, Gilles Roustan, ThierryVignaud, Danielle Gicquel, DjillBen Mabrouk, Lotfi Ben Khelifa,Christophe Girard : désignés à laproportionnelle, ces élus participentà la Mission d'information et d'éva-luation de l'amiante dans lesgroupes scolaires de Vénissieux,créée le 16 décembre.

Cette commission avait étédemandée par le groupe de Chris-

tophe Girard (opposition, “Osons lebon sens pour Vénissieux”), rejointpar celui de Lotfi Ben Khelifa(“Ensemble pour Vénissieux”). Prési-dée par l'adjointe au maire déléguéeau patrimoine, V. Forestier, elle apour mission de “dresser un diagnosticde la situation de tous les groupes sco-laires, identifier les mesures déjà prisespour que personne ne soit exposé àl'inhalation de la fibre d'amiante, etprévoir le calendrier des actions visantà prévenir les risques liés à l'amiante.”

“Il nous paraît indispensable demettre en place un programme derénovation s'étalant dans le tempsmais commençant dès à présent”,déclarait Christophe Girard, endemandant que tous les travaux derénovation du patrimoine associentéconomies d'énergie, accessibilité et

éradication de l'amiante. “Nousespérons que vous saurez mettre à dis-position de cette mission les moyensnécessaires à l'accomplissement de satâche”, commentait Pascal Dureau,au nom du groupe socialiste.

“S'il y a de l'amiante dans lamajorité de nos bâtiments, précisaitVéronique Forestier, les documentstechniques montrent qu'il s'agitd'amiante non friable, c'est-à-dire liéeà l'intérieur d'un matériau et doncpas susceptible de libérer des fibres,même sous l'effet de chocs, vibrationsou mouvement d'air. Notre Ville agiten toute transparence, et cette missionne fera que conforter notre maîtrisedu sujet.” Rendu du travail dans lessix mois. �

SYLVAINE CHARPIOT

Citation à l’ordre de la NationDans son édition du 28 décembre,le Journal officiel de la Républiquefrançaise annonçait la citation à l'or-dre de la Nation de M. YassineZobiri, policier municipal de Vénis-sieux, “consciencieux et dévoué, décédédans l'accomplissement du devoir.”

Tout le monde à Vénissieux restemarqué par ce tragique événement.Dans la nuit du 5 au 6 novembre,un équipage de deux policiersmunicipaux a voulu contrôler unvéhicule qui s'est avéré volé. Refu-sant d'obtempérer, le chauffeur apris la fuite. Il était alors poursuivipar les policiers dont le véhicule estallé heurter un bus des TCL. Yas-sine, 30 ans, laissait la vie dans cetaccident. Son collègue Pascal étaitgrièvement blessé.

Dès le lendemain, un momentde solidarité et de recueillementétait organisé à l'hôtel de ville,

auquel participaient des centainesde personnes : policiers municipauxet nationaux, personnels de la Ville,élus… En accord avec la famille,une marche silencieuse était ensuiteorganisée, le 12 novembre. Marcheau cours de laquelle le frère de Yas-sine assurait que le policier avait“choisi ce métier par conviction, pourdéfendre les valeurs de la France répu-blicaine” (qu'il avait) toujours sou-haité mettre en avant”.

En ouverture du conseil munici-pal du 16 décembre, le maire a faitobserver une minute de silence enmémoire du jeune homme. MichèlePicard annonçait aussi avoir, enaccord avec la famille, demandécette citation à l'ordre de la Nation.À l'unanimité, le conseil municipala autorisé la commune de Vénis-sieux à se constituer partie civiledans le cadre de la procédure judi-ciaire ouverte. Me Versini Bullara,

avocat au barreau de Lyon, repré-sentera et défendra les intérêts de lacommune. “Nous appuyons ainsi ladémarche de la famille, qui est aussipartie civile”, précisait le maire.

Exprimant une nouvelle fois sasolidarité aux proches de M. Zobiri,Michèle Picard saluait “la générosité,la dignité et la très grande solidaritédont ont fait preuve les agents muni-cipaux, les Vénissians et les représen-tants des institutions”. Elle remerciaitparticulièrement le chauffeur dubus qui avait aidé à dégager les deuxblessés. “Nous pensons également àson collègue Pascal”, déclarait encorele maire, précisant que la Ville avaitpris en charge son accompagnementpost-traumatique ainsi que les aidesà domicile dont il avait besoin.

Rappelons que le chauffard, quia fini par se constituer prisonnier, aété mis en examen pour homicideinvolontaire aggravé. �

Sur les transferts de compétencesDe ce conseil, on retiendra encore deux rapports portant sur les trans-

ferts de compétences entre la commune et la Métropole. Le premier portaitsur la gestion du réseau de chaleur, dont il a été décidé par convention qu'ilresterait en 2015 (et peut-être en 2016) sous responsabilité municipale. Cedont se félicitaient le maire, et le conseiller municipal Aurélien Scandolara,au nom du groupe communiste. Tous deux revendiquaient un travail àmener en concertation avec la Métropole, “à la hauteur de l'enjeu social quereprésente ce service public”.

Invitant la majorité à “préférer le dialogue plutôt que les effets de manche”,l'élu socialiste Bernard Rivalta proposait ses bons offices : “Si vous le souhai-tez, je serai de ceux qui pourront contribuer à ce que Vénissieux conserve lamaîtrise de son réseau de chaleur.”

Le second dossier de transfert portait sur les compétences en matière depouvoir de police de la circulation, et du stationnement. Jusqu'au31 décembre, les maires avaient la responsabilité de prendre et de faireappliquer ces arrêtés. Mais la loi a séparé ces pouvoirs : aux maires, la policedu stationnement ; au président de la Métropole, celle de la circulation.Sauf que la nouvelle superstructure ne possède pas de service spécifiquepour s'en charger.

Les communes et (l'ex-)communauté urbaine se sont mis d'accord pourattribuer aux villes la responsabilité de ces arrêtés de circulation, pour lecompte de la Métropole. Un prix a été fixé pour cela, estimé par la commu-nauté urbaine à 12 euros par arrêté. Par convention, la Métropole rembour-sera donc chaque année aux communes 12 euros, multipliés par le nombred'arrêtés pris. Sauf que… les mairies ont évalué entre 15 et 45 euros le prixde revient de chaque arrêté. “A Vénissieux, où l'on en prend un millier chaqueannée, il s'élève à 27 euros, précisait le maire. Mais le coût a été fixé par leGrand Lyon de façon péremptoire et sans aucune concertation avec les com-munes.”

Si le conseil municipal a pris acte de cette convention, le maire a souli-gné : “La convention sera renégociée chaque année et nous demandons la révi-sion de ce coût unitaire, afin qu'il corresponde aux frais engagés. Il n'est pas jus-tifié que les communes paient les transferts de compétences vers la Métropole.” �

À Yassine Zobiri, la reconnaissance de la Nation

Des cuisines top chefCONSEIL MUNICIPAL - Le projet de Pré-Fabrique Opéra a sombré, Lyon ayant brutalement retiré son budget.Mais, malgré les difficultés financières, la nouvelle cuisine centrale municipale est bel et bien lancée. Jusqu'à six mille repas par jour pourront sortir de ses ateliers, fin 2017.

Conçue en 1976 pour produire 2000 repas par jour, la cuisine centrale en prépare aujourd’hui 3200,avec des pics à 4500. 20 % des produits entrant dans la confection des repas sont d’origine bio

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ENQUÊTE PAGE 8Mercredi 14 janvier 2015 - n° 572 - www.expressions-venissieux.fr

Le plan d’économies dras-tique décidé par le gouver-nement pour financer le“Pacte de responsabilité”censé redonner de la com-

pétitivité aux entreprises françaises,n’en finit plus d’assécher l’actionpublique. Les collectivités territo-riales (Régions, Départements,communes) sont les premières à ensupporter les conséquences. Sur lapériode 2014-2017, la baisse desdotations d’État devrait atteindre28 milliards d’euros ! Par un effet dericochet, ces restrictions plongent lemonde associatif dans une situationextrêmement délicate. La situationest suffisamment grave pour avoirmotivé la création d’une commis-sion d’enquête parlementaire, qui arendu ses conclusions le 20 novem-bre dernier (lire ci-contre).

Selon le Collectif des associationscitoyennes (CAC), un réseau natio-

nal qui lutte contre la réduction desassociations à leur seule dimensionéconomique, “le secteur associatifapparaît comme l’une des principalesvariables d’ajustement de la réductiondes finances publiques.” Le CACestime que le manque à gagner a étéde 1,4 milliard en 2014 et qu’ilatteindra 5 milliards en 2015. Ilcraint par ailleurs la disparition de265000 emplois d’ici à 2017 etdénonce “un plan social invisible”.

Dans le secteur associatif, tout lemonde n’est pas aussi pessimiste.Mais personne ne nie l’ampleur desdifficultés à venir. “On le sent vrai-ment depuis 2013, observe CorineRomeu, directrice du Centre asso-ciatif Boris-Vian de Vénissieux,qu’héberge la Maison des associa-tions. Les budgets sont plus difficiles àboucler, mais également plus difficilesà construire. Pour obtenir une sub-vention ou une commande publique,

la complexité des dossiers ne faitqu’augmenter. Or les associations depetite et moyenne taille ne disposentsouvent pas des compétences et desmoyens nécessaires pour accéder auxcircuits de financements. Ici, auCABV, nous les accompagnons. Par-fois, il faut quasiment déconstruire leprojet associatif pour rentrer dans lescases administratives.”

Tarissement des ressources,changement de la relation avec lapuissance publique, mise enconcurrence des associations au tra-vers des appels à projet : les effetsconjugués de ces évolutions sontparfois dévastateurs.

Aucune visibilitéLes associations qui souffrent le

plus sont souvent de taillemoyenne, avec quelques salariés, etinterviennent dans le secteursocial, fortement dépendant desfinancements publics. Comme FIL(Femmes informations liaisons),basée à Saint-Fons, qui assure l’ac-cueil et l’accompagnement desfemmes victimes de violencesconjugales avec des moyens loind’être à la hauteur des besoins (lireci-contre). Ou encore l’ASSFAM(association service social familialmigrants), basée à Vénissieux, quitravaille à l’accueil et à l’intégrationdes publics issus de l’immigration

sur le territoire de la région Rhône-Alpes. “Nous avons perdu plusieurssubventions ces dernières années,déplore Saïda Choug, la responsa-ble. On a été contraints de fermer unbureau à Villefranche, nous avonségalement dû fermer la permanenceservice social dans le Rhône quiconstitue pourtant la base de notreactivité. En 2013, nous avons perdul’équivalent de six postes de salariés.Et les besoins ne baissent pas.L’équipe, aujourd’hui composée de12 salariés, travaille dans des condi-tions très tendues. Nous n’avonsaucune visibilité pour l’avenir. D’au-tant que les dynamiques territorialessont très différentes. Entre le Rhône,l’Isère, la Savoie… les niveaux desubvention et la façon d’y accédervarient beaucoup. On passe notretemps à monter des dossiers, c’estincroyablement chronophage et éner-givore. Et terriblement frustrant caron est moins efficace sur notre mis-sion première qui est d’accompagnerles migrants.”

Une enveloppe communalestable

Les associations sportives, récréa-tives ou de loisirs, ne connaissentpas autant de difficultés car ellessont moins liées aux financementspublics issus de l’État, des Régions,

des Départements. Leurs ressourcessont majoritairement privées,notamment au travers des cotisa-tions. Et leur principal partenairepublic reste la commune. Leuréquilibre n’en reste pas moins fra-gile. À Vénissieux, la municipalité,malgré l’austérité, a fait le choix demaintenir son enveloppe globaleannuelle qui s’élève à un peu plus de5,5 millions d’euros pour près de500 associations. “Nous n’augmen-tons pas car nous ne pouvons pas lefaire, mais nous nous refusons à bais-ser l’aide au secteur associatif, sou-ligne le maire, Michèle Picard. Cesoutien est essentiel dans le contexte dedélitement de la société que nousconnaissons. Les associations jouentun rôle éminent dans le maintien dulien social.”

Outre l’aspect financier, c’estsurtout la crise du bénévolat qui,aux yeux du maire, constitueaujourd’hui la principale préoccu-pation du secteur associatif local. “Jesuis régulièrement interpellée sur cesujet. Les associations ne trouvent plusou très difficilement des personnesprêtes à s’investir dans des postes à res-ponsabilité, comme président, tréso-rier ou secrétaire. Face à la crise et auxdifficultés, les gens ont tendance à sereplier sur eux-mêmes. Et ils s’investis-sent forcément moins dans l’intérêtgénéral.” �

Un poids économique considérableEn France, on compte 1,3 million d’associations qui emploient

1,8 million de personnes (10 % du total des emplois privés) et accueillentprès de 16 millions de bénévoles. Le secteur associatif représente un bud-get total de 85 milliards d’euros, soit 3,2 % du PIB. Quant à la masse sala-riale, elle s’élève à 37 milliards.

Des chiffres qui donnent la mesure de l’importance des associationsdans l’économie française et du rôle majeur qu’elles jouent dans la satis-faction des besoins sociaux et de citoyenneté. �

L’ASSFAM, qui travaille à l’accueil et à l’intégration des migrants, fait partie des associations locales qui souffrent des restrictions des budgets publics

AUSTÉRITÉ

Les associations Par effet de ricochet, la contraction des finances publiques décidée par l’État frappe le monde associatif, quUne commission d’enquête parlementaire a émis des propositions pour répondre à cette crise.GILLES LULLA - PHOTOS RAPHAËL BERT

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ENQUÊTEPAGE 9 Mercredi 14 janvier 2015 - n° 572 - www.expressions-venissieux.fr

Créée en 1981, l’associationFemmes informations liai-sons (FIL), dont le siège est

basé à Saint-Fons, est devenue, dansl’agglomération, la structure réfé-rante pour l’aide aux femmes vic-times de violences conjugales.Chaque année, elles sont des cen-taines à franchir la porte des six per-manences qu’anime l’association.Des places d’hébergement d’ur-gence sont proposées. Un accompa-gnement dans les démarches juri-diques, administratives et sociales,ainsi que dans la recherche de loge-ment est également assuré.

Pour le dire en un mot, FIL estdevenue indispensable. Mais lesmoyens ne suivent pas, ne suiventplus. “Notre situation est très tenduefinancièrement, explique SandrineDurand, la chef de service. La paroles’est libérée sur les violences conjugales.De plus en plus de femmes osent venirnous voir. La demande est en constanteaugmentation mais parallèlement noussommes victimes des restrictions budgé-taires. Il faut faire plus avec moins, c’estun numéro d’équilibriste.”

L’association a ainsi perdu20000 euros de subvention de laRégion Rhône-Alpes. “Dans le meil-leur des cas, les financements stagnent,précise Sandrine Durand. Sinon c’esten baisse. Dans nos permanences d’ac-cueil, nous sommes parfois obligés deréorienter vers d’autres structures oude reporter les rendez-vous. Les places

d’hébergement d’urgence se raréfient.Nous avons même été obligés de sup-primer un poste que nous avions créépour l’accueil et la prise en charge desenfants exposés aux violences conju-gales. Toute la chaîne est saturée. Il ya un profond décalage entre la com-munication qui est faite autour de laproblématique des violences conju-gales, notamment lors de la journéedu 25 novembre, et les moyens mis àdisposition des structures qui œuvrentdans ce domaine. On encourage lesfemmes à parler, à agir, ce dont nous

nous félicitons mais derrière, ça nesuit pas financièrement.”

En 2014, FIL a été chaudementinvitée par Direction départemen-tale de la Cohésion sociale duRhône (DDCS), l’un de ses princi-paux financeurs, à se rapprocherd’une autre structure associativedans le but d’opérer une mutualisa-tion des services. Sandrine Durands’y attelle. Elle n’a pas d’autre choix.Mais elle craint “une baisse de laqualité du service rendu sur un terri-toire qui sera plus vaste”. �

55 propositions pour lutter contre la fragilisation du monde associatifLégislation - La commission d’enquête sur “les difficultés du monde asso-ciatif ”, présidée par le député communiste du Nord, Alain Bocquet, etcomposée de trente députés de toutes tendances, a remis son rapport, le20 novembre dernier, au président de l’Assemblée nationale, Claude Barto-lone.

Cette commission avait été créée en juin 2014, avec la mission de for-muler des propositions à même de lever les nombreux problèmes et obsta-cles qui s’accumulent sur ce secteur.

180 responsables associatifs ont été auditionnés. Il en ressort que lemonde associatif est dans une situation de réelle inquiétude sur ses finance-ments, ses relations avec les pouvoirs publics, son avenir dans le cadre de laréforme territoriale qui induit de possibles changements d’interlocuteurs,mais aussi sur le renouvellement de ses effectifs, dirigeants et bénévoles.

La commission a élaboré 55 propositions. Parmi les plus stratégiques, onpeut noter la simplification et l’allégement des normes administratives parla création d’un numéro d’identité unique, ou encore la mise en place d’undossier unique de demande de subvention, quelle que soit l’institution oula collectivité sollicitée.

Concernant l’enjeu financier, les députés plaident pour une sécurisationdes recettes, notamment par la possibilité accordée aux associations dedégager des excédents de trésorerie et ainsi de constituer des fonds propres.La création d’un fonds de garantie adossé à la Caisse des dépôts et consi-gnations est également proposée. Cela permettrait d’éviter les lourds agiospayés au secteur bancaire du fait des délais de versement des subventionspubliques, souvent très longs.

Pour répondre à la crise de l’engagement, il est proposé, pour attirer lesactifs trop peu représentés dans le bénévolat, de créer un congé d’une duréede 12 jours par an. La commission s’est également prononcée pour unabaissement de l’âge de la prémajorité associative afin d’inciter les jeunes àprendre des responsabilités. �

L a crise et l’austérité, la compa-gnie vénissiane Traction Avanten ressent aussi les lourdes

conséquences. “Pour nous, commepour beaucoup de compagnies, lasituation est compliquée”, préciseMarc Bernard, son directeur.

“Les subventions de la Région ontbaissé de 1500 euros. Nous avonsaussi perdu un poste Fonjep (Fonds decoopération de la jeunesse et de l’édu-cation populaire), ce qui représente5000 euros pour l’année. C’est unfinancement contractuel qui nous

avait permis d’embaucher un salariépermanent, sur un emploi lié au déve-loppement de l’association. Et nousrisquons de subir quelques coupesdans les budgets émanant de la “Poli-tique de la Ville” revus à la baisse,même si, pour l’heure, on ne le sait pasencore précisément.

“Notre budget se répartit en deuxparties à peu près égales : la moitiévient des subventions que nous perce-vons ; l’autre moitié, ce sont les res-sources propres de la compagnie. Labaisse des aides se reportera sur le résul-tat final. Le résultat comptable ne seradonc pas équilibré, cette année.”

Loin de baisser les bras, TractionAvant multiplie les créations. À lademande du résistant haut-savoyardWalter Bassan, elle va monter ànouveau “Chronique d’un enfer”,spectacle créé il y a dix ans et qu’elleva reprendre cette année pour le70e anniversaire de la libération descamps de la mort. Elle prépare aussiavec les crèches de Vénissieux le fes-tival “En fanfare”, autour du son etdu chant. �

J.-C.L.

“La situation est compliquée pour beaucoup de compagnies”

TRACTION AVANT

La compagnie vénissiane a récemment perdu un financement qui luiavait permis de créer un emploi lié au développement de l’association

FIL sur la corde raide

au régime secui peine à poursuivre ses activités, en particulier dans le domaine social.

Femmes informations liaisons accueille toujours davantage de femmesvictimes de violences conjugales avec des moyens qui régressent

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CULTURE PAGE 10Mercredi 14 janvier 2015 - n° 572 - www.expressions-venissieux.fr

DU 14 AU 20 JANVIER● “Une vie de chat” de Jean-Loup Felicioli, AlainGagnol (École et cinéma)● “Les souvenirs” de Jean-PaulRouve, sortie nationale● “Terre battue” de Stéphane Demoustier● “Invincible” d’Angelina Jolie, vf/vost● “Les héritiers” de Marie-Castille Mention-Schaar● “Vandal” de Hélier Cisterne● “Panique chez les jouets” de Joël Simon● “Wild” de Jean-Marc Vallée,vf/vost, sortie nationale

DU 21 AU 27 JANVIER● Festival Télérama (voir ci-dessous)● “La rançon de la gloire” de Xavier Beauvois● “Les souvenirs” de Jean-Paul Rouve● “Les enfants loups” de Mamoru Hosoda

FESTIVAL TÉLÉRAMADu 21 au 27 janvier, sur présen-tation du Pass publié dans lesnuméros de Télérama des 14 et21 janvier, séances au tarif uniquede 3,5 euros pour les films sui-vants :● “Winter Sleep” de Nuri Bilge Ceylan, vost● “Mommy” de Xavier Dolan, vost● “Saint Laurent” de Bertrand Bonello● “Ida” de Pawel Pawlikowski, vost● “The Grand Budapest Hotel”de Wes Anderson, vost● “Only Lovers Left Alive” de Jim Jarmusch, vost● “Bande de filles” de Céline Sciamma● “Leviathan” d’Andreï Zvyagintsev, vost● “Dans la cour” de Pierre Salvadori● “Eastern Boys” de Robin Campillo● “Eden” de Mia Hansen-Love● “Une nouvelle amie” de François Ozon● “Under the Skin” de Jonathan Glazer, vost● “Hippocrate”de Thomas Lilti● “Au bord du monde” de Claus Drexel● “Le garçon et le monde”d’Alê Abreu

AU CINÉMAGÉRARD-PHILIPE

Artiste du Moulin-à-Vent -Edda Lecœur aime l’aquarelle.“Depuis toute petite, j’ai un goût pourle dessin, commente-t-elle. J’ai tou-jours crayonné… Après, je suis passéeau pastel, à la gouache.”

Sa fille, qui prend des cours depoterie au centre social, lui parled’un cours d’aquarelle. “Je n’en avaisjamais fait. Je m’y suis inscrite vers lafin des années quatre-vingt-dix. Laplasticienne était intéressante. J’aipoursuivi en prenant des cours depeinture à Parilly, où chacun fait cequ’il veut et où l’on me conseille sur larecherche des couleurs. Cet atelier esttrès convivial. Je fais quelques pein-

tures à l’huile mais je suis avant toutamatrice d’aquarelles. J’aime la trans-parence, le mélange des couleurs, lesfondus et la légèreté de l’aquarelle.”

Fidèle du salon organisé par l’as-sociation des artistes du Moulin-à-Vent et la cellule Pierrallini, EddaLecœur n’y avait pas exposé pen-dant deux ans avant d’y revenir l’andernier. Le 31 janvier au centresocial Moulin-à-Vent, elle sera pré-sente pour la 17e édition de ces cha-leureuses rencontres initiées par leregretté Bernard Vermez, MauriceBoyer et quelques autres.

Edda peint d’après photos. Elle abien essayé d’installer son chevalet

dans la nature — c’était avec l’atelierpeinture du centre social Moulin-à-Vent — mais la curiosité des prome-neurs la gênait. Elle reconnaît aussique certains paysages sont très diffi-ciles à rendre : “J’ai essayé de peindrela Toscane sans obtenir ce que je vou-lais, cette transparence sublime. Avecl’aquarelle, on ne peut pas corriger.”

Elle montre ses tableaux, des sapinsdans la neige, les canaux de Venise, despaysages dans le brouillard aux tonsfroids, d’autres aux teintes pluschaudes, quelques natures mortesaussi. La finesse du trait n’a d’égaleque la douceur des nuances.

“L’abstrait ne m’attire pas, recon-naît-elle. J’aime bien en voir dans lesexpos mais je n’en ferais pas. Les por-traits m’intéressent plus. J’ai essayé àpartir de photographies ou de visagesd’enfants pris dans des revues. Avantde me mettre aux paysages, j’ai beau-coup dessiné de personnages féminins.Mais, à partir du moment où j’aicommencé les paysages…”

Edda Lecœur fera partie de latrentaine d’artistes exposés cetteannée. Et l’on remarquera forcé-ment ses aquarelles. �

Salon des artistes du Moulin-à-Vent : le 31 janvier de 10 heures à 18 heures. au centre social Moulin-à-Vent, 49, rue du Professeur-Roux. Vernissage à 11h30. Entrée gratuite.

THOMAS FERSEN, UKULÉLÉ ET SKETCHES EN VERS

Vendredi 23 janvier à 20h30, lascène vénissiane accueille le chan-teur Thomas Fersen. Sorti en 2013,son neuvième album (“Thomas Fer-sen & The Ginger Accident”) étaitsalué par Télérama pour ses “élansplus simples et plus touchants”, ses“clins d’œil intimes et amusants” etses “ballades douces”.Aujourd’hui, le chanteur à chapeaua pris une aisance certaine dans safaçon d’être là où on ne l’attend pasforcément. Il peut reprendre seschansons les plus connues à l’uku-lélé, cette petite guitare hawaïennedont se sert Marilyn Monroe dans“Certains l’aiment chaud” — etc’est certainement le titre de gloirede cet instrument… avec ElvisPresley qui l’utilise aussi dans “BlueHawaii”. Mais Thomas a surtout prisdepuis quelque temps une curieusehabitude qui nous est livrée sur leprogramme du théâtre : “Je n’ai purésister au plaisir de proposer aupublic des textes que je venaisd’écrire, qui n’étaient pas mis enmusique. Ce fut jubilatoire. Le suc-cès de cette forme nouvelle que jenommerai “sketch en vers” futcomme une commande à en écrireet à en incarner de nouveaux.”

Tarifs : 18 et 25 euros.Réservations : 04 72 90 86 68.

Opération Colporteur - Onl’imagine mal, mais l’art est à la por-tée de tous. Mieux : grâce à un pro-jet innovant du service municipalarts plastiques, il va être possibled’approcher certaines toiles, de lestoucher. D’en discuter, d’essayer deles comprendre, de les aimer (oupas), d’apprécier leur aspect esthé-tique, historique, subversif.

Françoise Lonardoni, la direc-trice du service, a baptisé ce projet“Colporteur” : il consiste à prêterun temps aux ateliers municipauxHenri-Matisse, enfants et adultes,une œuvre qui leur sera commentéepar Laurent Pernel, l’un des interve-nants artistiques des ateliers.

“Avec Sylvie Dupin, nous avonssélectionné une trentaine d’œuvresdans la collection de la Ville, diffé-rentes par leur format, leurs tech-niques, explique Françoise Lonar-doni. Nous restons dans le bidimen-sionnel avec des peintures, dessins,photos ou lithographies, mais ne pro-poserons pas de sculptures ni de céra-miques.

“Une œuvre, poursuit-elle, nousfrappe aussi au niveau sensoriel, parsa matière, son format, son support, lanature du papier… toutes ces micro-informations plastiques qui servent lemessage de l’artiste.”

Françoise Lonardoni estimeimportant de bâtir des ponts entreles ateliers municipaux, les exposi-tions proposées à l’Espace Madeleine-Lambert et la collection de la Ville,riche de quelque 460 œuvres. “Je vou-lais que les trois travaillent ensemble, etfaire profiter la population de la collec-tion. L’objectif est également pédago-gique : ainsi, les enfants verront que desartistes sont vivants et n’appartiennentpas seulement au passé. Que chaqueartiste a un langage, qu’ils pourrontapprendre à décoder, décrypter. Prenons

l’exemple d’une série de six dessins deChristian Lhopital, qu’il a travailléspar frottage. On pourra leur faireexpérimenter cette technique pourqu’ils s’approprient les moyens esthé-tiques. Ils regarderont les œuvres avecun regard plus aiguisé et enrichirontleur vocabulaire plastique.”

La diffusion de cette collectionexistait déjà par l’immersion detableaux à tous les étages de l’hôtelde ville et dans les bâtiments muni-cipaux. Les bureaux d’“Expressions”en sont aussi dépositaires. Ce projetColporteur sera donc le moyen de“rapprocher un peu plus le langageartistique du public”. Dans undeuxième temps, des propositionsde prêt pourront être faites aux éta-blissements scolaires. �

Aux arts, etc. : de belles surprises à venirMédiathèque et bibliothèques - Pour la troisième édition d’Aux arts,etc., la médiathèque Lucie-Aubrac propose un cycle de projections, de ren-contres et de performances autour des arts vivants.

Ainsi, ce samedi 17 janvier à 15 heures, la fanfare Boum Tchak sèmerala surprise au cœur des collections. Grâce à cette formation de l’école demusique Jean-Wiéner, l’ambiance sera festive et la gaieté assurée. Après cemoment musical, projection d’un documentaire.

Le samedi 31 janvier à 15 heures, place à la danse avec le Fit Dance Stu-dio. Cette école de danse de Parilly fera des démonstrations de valses,musiques latines, etc. Les prestations des couples seront suivies par la pro-jection d’un documentaire.

Toujours à la médiathèque, signalons encore le club BDélire réservé auxpassionnés de bandes dessinées (31 janvier, de 10 heures à midi) et le clubslam RAPport (17 janvier, aux mêmes horaires). Le 17 janvier à 15h30, laTeam Teen invite les ados (à partir de 12 ans) à venir échanger et débattresur les sujets qui les intéressent : cinéma, musique et livres. Enfin, un atelierillustration se déroulera ce même jour à 15 heures, pour découvrir et testerdiverses techniques d’illustration avec Laura Ben Haïba.

Dans les bibliothèques de quartier, les enfants de 6 à 12 ans pourrontconstruire une autolienne, sorte de petite éolienne entre avion et voiture,qui avance avec le vent (le 21 janvier à 14 heures à Anatole-France et le4 février à la même heure à La Pyramide). Le 24 janvier à La Pyramide etle 31 janvier à Anatole-France (chaque fois entre 9h30 et midi), les jeuxs’inviteront dans les bibliothèques. Entrée libre dans la limite des places dis-ponibles, à partir de 3 ans. �

Renseignements auprès de la médiathèque : 04 72 21 45 54.

Les MusicianesÉcole de musique - Momentfort attendu dans la programmationannuelle de l’école de musique Jean-Wiéner, les Musicianes se déroule-ront du 31 janvier au 7 février sur lethème : “Si le son m’était conté”.Cette septième édition investiranon seulement les locaux de l’écolemais aussi le cinéma Gérard-Phi-lipe, le Théâtre de Vénissieux, lasalle Érik-Satie, le café de la Paix etla médiathèque Lucie-Aubrac.

Les contes seront donc au cœurde la manifestation, “comme uneveillée des campagnes de jadis”annonçait Florent Vernay, le direc-teur de l’école, lors de la présenta-tion de la saison musicale. Il pro-mettait encore une trentaine de pia-nistes autour d’une œuvre de Vin-cent Gerbouillet, “Le piano oublié”(le 3 février à la salle Érik-Satie).Ou un duo entre le saxophonisteStéphane Lambert et le joueurd’oud syrien Hassan Abd Alrahman(le 7 février à l’école de musique). Ilévoquait le simorgh, cet oiseau fan-tastique de la culture persane qui seretrouve au cœur d’une création deces deux musiciens (le 31 janvier àl’école de musique). Et le concert“Quand les contes inspirent lamusique” (le 4 février à Satie). Sansparler des nombreux ateliers.

Nous reviendrons dans notreprochaine édition sur ces Musi-cianes. �

Concerts et ateliers gratuits. Réservation conseillée : 04 37 25 02 77.

Christian Lhopital : Deux ou trois gouttes de sauvagerie, 1999.Dessin à la poudre de graphite sur papier. 65 x 50 cm. (1 ex. sur 6).

THÉÂTRE DE VÉNISSIEUX

L’art à la portée de tous

Recettes avec pigments doux

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CULTUREPAGE 11 Mercredi 14 janvier 2015 - n° 572 - www.expressions-venissieux.fr

Peu à peu, les murs de notrev i l le se couvrent defresques. On évoquerad’abord le projet Mosaïqueurbaine mené par l’associa-

tion Bizarre !, qui amène des streetartists à travailler avec des groupes deVénissians (habitants, enfants) avantde réaliser une œuvre personnelle.C’est ainsi que, le 17 décembre der-nier, fut inauguré le travail conduitpar Don Mateo avec la Maison del’enfance Joliot-Curie. L’artiste leurayant laissé le choix, les jeunes pein-tres ont choisi d’immortaliser sur lemur leurs autoportraits, qu’ils ontréalisés avec beaucoup de soin… etde ressemblance.

Ce même jour était égalementinaugurée une autre fresque, met-tant en lumière le passé rosiériste deVénissieux. Elle a été peinte parCitéCréation sur deux pignonsd’immeubles de la Sacoviv, à l’anglede la rue Paul-Bert et du boulevardAmbroise-Croizat.

“Cette fresque sera un signal pourla ville”, assurait Pierre-Alain Millet,devant un parterre d’élus, d’ama-teurs de roses et de représentants

des entreprises mécènes. Présidentde la Sacoviv et adjoint au mairedélégué au logement, au développe-ment durable et aux énergies, il futaussi, dans le précédent mandatmunicipal, celui au cadre de vie. Àce titre, il a particulièrement suivi leprojet. “C’est une histoire qui a com-mencé il y a trois ans, avec le soutiende deux associations, Viniciacum etRoses anciennes en France, et le finan-cement de diverses entreprises.”

Et puisque l’image de JosephPernet-Ducher, l’inventeur vénis-sian de la rose jaune, est présentesur la fresque, son arrière-petit-neveu, Fabien Ducher, a évoquécette passion familiale : “Noussommes rosiéristes depuis six généra-tions. Depuis plusieurs années, nousrecherchons de vieilles variétés deroses créées à Vénissieux afin de lesréintroduire dans la ville. C’est ainsiqu’avec le service municipal desespaces verts, nous en avons planté àl’ancien cimetière et au square Per-net-Ducher, à Parilly. Pernet-Ducherest souvent réduit à l’invention de larose jaune. Mais plus j’avance dansmes recherches et plus je m’aperçois

que c’est lui qui a inventé la rosemoderne, telle qu’on la connaîtaujourd’hui. Cette rose-là est née àVénissieux. Les Anglais appelaientd’ailleurs mon ancêtre “le magicien”et c’est ainsi qu’il est représenté sur lafresque.”

Chef de projet à CitéCréation,Lionel Toutain Rosec insistait surla fierté que les Vénissians pour-ront ressentir face à la renomméedes rosiéristes. “Avec cette œuvre,on contribuera sûrement à rappeleraux habitants qu’ils sont sur uneterre magnifique. Pernet-Ducher estarrivé jeune à Vénissieux. Au bas dela fresque, treize vignettes mettenten valeur ses créations les plusconnues et celles d’autres familles derosiéristes, toutes nées à Vénissieux.Notre fresque met symboliquementl’accent sur le Soleil d’or, la rose laplus connue de Pernet-Ducher, etsur sa transformation : ses pétales sedécrochent et se métamorphosent enibis, oiseau voyageur. Ce qui est néici, à Vénissieux, a voyagé à traversle monde.”

Comme toute œuvre d’art, cette“respiration au cœur d’un espace

urbain” va tirer un trait d’union“entre le passé et le maintenant, favo-risant le sentiment d’appartenance àla mémoire collective, soulignait lemaire Michèle Picard. Cette fresqueen est l’illustration.”

Le congrès mondial des sociétésde roses se tiendra à Lyon du 27 mai

au 1er juin 2015. “En provenance dequarante pays, se réjouissait le maire,des centaines de congressistes vien-dront découvrir cette fresque, et avecelle un pan de l’histoire vénissiane etde notre contribution horticole.” �

JEAN-CHARLES LEMEUNIER

Ce qui est né icia voyagé à travers le mondeFRESQUES - Du projet mené dans le cadre de Mosaïque urbaine par Don Mateo et des enfants de Joliot-Curieà la grande fresque de CitéCréation sur les rosiéristes vénissians, les murs de la ville s’embellissent et racontent.

Théâtre et scolaires - “Le théâ-tre est l’expression essentielle pour toutêtre humain.”

Par cette belle sentence, Mme Ker-beci, proviseur du lycée profession-nel Hélène-Boucher, accueille auThéâtre de Vénissieux les parents dela classe de 1re bac pro hygiène pro-preté de son établissement. Sous lahoulette de leur enseignante defrançais, Catherine Pointreau, lesélèves ont commencé en octobre lalecture du “Misanthrope” deMolière, “un texte extrêmement diffi-cile” selon elle. Ils ont ensuite tra-vaillé douze heures avec Carl Micletet Marianne Pommier, deux comé-diens de Théâtre & Compagnie, latroupe de Michel Belletante quimonte “Le misanthrope” sur lascène du Théâtre de Vénissieux le13 mars prochain.

Au-delà de Molière, la probléma-tique avancée par Catherine Poin-treau veut rester au plus près desdifficultés rencontrées par lesjeunes. Au regard de l’actualité dra-

matique de ces derniers jours, ellerésonne d’un étrange écho : “Com-ment l’écriture théâtrale parvient-elleà aider de jeunes lycéens à s’interrogersur la complexité de l’être humain ?Comment se vouloir au-dessus dumonde, au-dessus des lois tout endécouvrant qu’on est faillible et doncprofondément humain ? Commentvivre ensemble avec les règles du jeu ?Faut-il vouloir se retirer face à unesociété en perpétuelle représentationqui semble avoir perdu ses valeurs oucomposer avec le monde tel qu’ilest ?… Et comme le disait Camus àtravers ses personnages : être solitaireou solidaire ?”

Mme Kerbeci insiste : “On défendses idées par la parole et la parole, c’estsacré !” Avant d’ajouter : “Je souhaiteque nos jeunes se fassent plaisir.”

Catherine Pointreau affirmeencore que le langage de Molière estpeu adapté au quotidien de sesélèves. Mais, précise-t-elle, “ellessavent ce qu’elles disent et elles ont àcœur de tout donner”.

Alors, malgré “la pression à bloc”,devant une salle composée de leursparents et enseignants et de l’équipedu théâtre, les jeunes filles montentsur scène et se donnent véritable-ment à fond. Pendant le petit quartd’heure que dure leur représenta-tion, elles vainquent leur timidité etleur gêne, s’emparent de ces mots sidifficiles à dire et comprendre etjouent.

Une phrase se fait entendre toutparticulièrement, qu’elles répètent àl’envi : “Je veux qu’on soit sincère etqu’en homme d’honneur, on ne lâcheaucun mot qui ne parte du cœur.”

“Nous sommes super fiers de cequ’elles ont fait, assurent les comé-diens. On ne s’imaginait pas qu’ellespourraient aller aussi loin dans letravail. Elles disent de petits boutsde scènes du “Misanthrope” maisaussi des choses libres, qu’elles ontinventées et qu’on s’est permis derajouter.” �

J.-C.L.

Qu’on ne lâche aucun mot qui ne parte du cœur

À la Maison de l’enfance Joliot-Curie, les artistes en herbe ont choisi de peindre des autoportraits parfaitement ressemblants

Réalisée par CitéCréation, la fresque des roses qui met en valeur le passé vénissian bénéficie d’un bel éclairage nocturne

Les élèves de 1re bac pro hygiène et propreté se sont emparés du texte deMolière, le temps d’une représentation au théâtre devant leurs familles

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SPORTS PAGE 12Mercredi 14 janvier 2015 - n° 572 - www.expressions-venissieux.fr

KARATÉEn championnat de ligue dis-puté à Lyon, le Sen No SenKaraté Vénissieux a empochéhuit médailles (3 en or, 3 enargent et 2 en bronze) etobtenu neuf qualifications (1pour les Interrégions et 8 pourle championnat et les coupes deFrance).En katas, l’équipe masculinesenior (Ali Zorgani, MathieuRuggiero et Grégory Marin)termine 2e et se qualifie pour lechampionnat de France. Enpupilles, Nisrin Nekoul et Dje-lane Belacel remportent lebronze et le benjamin KeniSchedel, l’argent. Ce qui lesqualifie pour la coupe deFrance, en mai.En coupe “Honneur” kumité(combats), succès des benjaminsZelinda Dumas (- de 40 kg) etKeni Schedel (- de 30 kg) qui sequalifient pour la coupe deFrance. Chez les pupilles, enramenant l'or et l’argent,Mohamed-Amine Bakhti etLina Kamli se qualifient pourla même épreuve.

FULL-CONTACTSeul représentant du Lyonnaisà prendre part à la coupe deFrance, le Bunkaï karaté do n’apas été avare en détermination.Trois compétiteurs ont réussi àmonter sur la même 3e marchedes podiums. Gaétan MBou-toue en cadet (- de 65 kg),Christophe Da Silva en junior(- de 55 kg) et Aurélien MirHassaine (+ de 90 kg), un vété-ran qui avait raccroché lesgants, il y a bien dix ans.

HANDBALLLors de la seconde phase duchampionnat national desmoins de 18 ans, le VHB n’apas fait dans la demi-mesure. Ila battu le Club OlympiqueCorse (32 à 17).

BASKETL’équipe féminine de l’ALVénissieux-Parilly n’a pas faitde détail pour son match dereprise de championnat deRégionale 1. Les Vénissianes sesont imposées à Saint-Étienneface à la réserve du CASE (75 à54). De quoi conforter leurplace de leader devant Ozon.Victoire également de l'équipemasculine du club hors de sesbases. En triomphant d’Ambé-rieu sur le fil (66-60), elleremonte à la 6e place de Régio-nale 2.Mauvaise chute des voisins duCLAM-V qui, largement bat-tus à Saint-Priest (98-83), lais-sent les commandes du cham-pionnat de Départementale 1au Sud Lyonnais Basket.

ATHLÉTISMEAux championnats de cross dis-putés à Grigny, les athlètes del’AFA Feyzin-Vénissieux ontbrillé: succès du minime TomJonac, des cadets Emma Vellaet Sofiane Gonin. GilbertDura, 2e en vétéran, ancienvainqueur de la Foulée vénis-siane, le minime Hugo AymardChazal et l’espoir MélinaBoyer, tous deux 3e, complè-tent le tableau.Par équipes, les minimes ontpris la seconde place alors quecadettes et vétérans sont mon-tés sur la troisième marche dupodium. À la Duchère, le marcheur Tho-mas Brechet (AFA), 2e en 25’10mais 1er cadet, est devenuchampion Rhône-Alpes.

RÉSULTATS

SAMEDI 17 JANVIER� Les footballeurs de l’AS Charréard futsal accueillentle FC Chavanoz au gymnase Micheline-Ostermeyer, à 21 heures.

SAMEDI 24 JANVIER� 6e Trophée et coupe de France de danse sportive organisépar Vénissieux Olympique Danse Sportiveau gymnase Jacques-Anquetil, de 9 heures à 23 heures.� Les basketteurs du CLAM-V accueillent ceux de l’Éveilde Lyon au gymnase Alain-Colas, à 20 heures.� Les footballeurs de l’AS Charréard futsal accueillentCivrieux au gymnase Micheline-Ostermeyer, à 21 heures

DIMANCHE 25 JANVIER� Les footballeurs de l’US Vénissieux reçoivent la réservede Millery-Vourles au stade Laurent-Gérin, à 15 heures.

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Un Kidet un Gentleman de NoëlRétrospective - Deux événe-ments sportifs ont mis une touchefinale à l’année vénissiane 2014 : leKid d’athlétisme, organisé parl’AFA Feyzin/Vénissieux, et le Gen-tleman bouliste proposé par lamunicipalité.

Seize quadrettes ont participé auGentleman bouliste, le 19 décem-bre, rassemblant des joueurs ama-teurs, confirmés, néophytes ou depassage. Comme de coutume,chaque quadrette était composéed’un élu, d’un représentant dumonde associatif, d’un commerçantet d’un champion. Ce qui a donnélieu à la constitution d’équipes trèséquilibrées, sur le papier : JenniferGomez, membre de l’équipe deFrance bouliste et Daniel Laposta,ex-champion de France, associés àMichèle Picard, maire de Vénis-sieux ; Christophe Girard (élu diversdroite) épaulé par Gérard Symu-siack… Mais, petite surprise, c’estune équipe d’outsiders composée deDanielle Gicquel, adjointe au mairedéléguée à la Petite enfance, JoëlValla, jeune retraité de la directionmunicipale des Sports, de la Jeu-nesse et des Familles, Jacky Ponceletet Marc Martinez, un enfant de laboule, qui s’est imposée. La soirées’est terminée par un savoureuxmâchon dégusté au boulodromeRobert-Legodec.

Auparavant, le 16 décembre,soixante-cinq jeunes athlètes del'AFA Feyzin-Vénissieux avaient

participé au Kid de Noël, au gym-nase Micheline-Ostermeyer. “Dom-mage que l’équipe de Bron, qui avaitdonné son accord pour prendre part àcet Interclubs, ait dû déclarer forfait àla dernière minute pour des problèmesde transport, expliquait Jean-LoupPerrin, le président du club. Maiscela ne va pas nous empêcher de pro-poser tout un tas d’activités aux pré-sents.” Cette manifestation sportiveinterne réservée aux éveils et pous-sins a été l’occasion pour tous de sejauger au travers d'enchaînementsathlétiques de base : sauter, lancer,courir… sous les regards avisés desentraîneurs et des parents. Après lesefforts, le réconfort est venu sous laforme de friandises de saison et dejolies coupes. �

Le LOU a le cœur en fêteRugby - Impossible pour les rug-bymen du LOU de passer les fêtesde fin d’année dans leurs charen-taises, alors que deux journées dechampionnat étaient programmées.D'autant qu'en recevant respective-ment Clermont, l’ex-champion deFrance, dimanche 28 décembre,puis le Stade Français, alors leaderdu Top 14, le vendredi 2 janvier, leclub vénisso-lyonnais n’avait guèrela faveur des pronostics.

“Ce sont des matches clés, avaitindiqué le duo d’entraîneurs Azam-Lane. Ils vont nous permettre de noustester, de vérifier si on est à notreniveau dans ce Top 14. Mais enaucun cas, ils influeront sur notredevenir. Il reste tellement de matches àjouer… et les confrontations avec leséquipes mal classées seront autrementplus importantes.”

N'empêche que ces deux matchesau sommet ont tenu leurs promesses.Devant 11728 spectateurs, le LOU aenfin réussi à accrocher Clermont, ungros gibier, à son tableau de chasse.Mais il a dû attendre la toute fin departie et un essai de Lynn inscrit aubuzzer (80e), pour faire plier Cler-mont (16-13). Cinq jours plus tard, leMatmut Stadium s’offrait une autresoirée à tensions. Même si les Lyon-nais, d’abord menés 6-0 au bout de11 minutes, ont cru faire l’essentiel eninscrivant leurs points bien avant lafin du temps réglementaire. MosereRatuvou, le trois-quart aile fidjien du

LOU, avait remis son équipe sur lesbons rails, d’abord en réduisant lamarque (5-6, 28e) puis en signant undoublé après la pause (10-6, 50e). Vic-torieux au final 12 à 9, le Lyon Olym-pique universitaire a quitté la zonerouge de relégation. Pas de quoi segargariser pour autant. “Il ne faut pass'en contenter si on veut se maintenir”,affirmait le troisième ligne JulienPuricelli devant les caméras, justeaprès le match contre les Parisiens. Pastrès à l’aise hors de ses bases, le groupeespère pouvoir réussir enfin quelquechose à l’extérieur. “Il faudra surtoutne pas commettre de faux pas au Mat-

mut Stadium où on va recevoir leRacing de Paris, Bordeaux, Grenoble,Toulon, en plus de La Rochelle…” Lemaintien dans le Top 14 est à ce prix.Mais il passera également par debons résultats à obtenir à l’extérieur.Et là, ce n’est pas gagné. Samedi,dans un match encore fou, fou, fou,les rugbymen du LOU sont revenusfrustrés de leur déplacement àBayonne, sur le terrain d'un adver-saire direct pour le maintien. Mêmes’ils ont ramené le point du bonusdéfensif. par sa courte défaite (23-22), le LOU reste en position incon-fortable du Top 14: 11e sur 14. �

La vague Charlie a touché le mondesportif, notamment les rugbymende l’US Vénissieux qui, accueillantle RC Haute-Bresse dimanche austade Laurent-Gérin, ont apportéleur soutien aux victimes des atten-tats de Paris commis la semainedernière. Aux côtés de leurs adver-saires du jour, des arbitres et desofficiels, ils ont respecté une minutede silence en tenant à bout de brasl'affichette “Je suis Charlie”.Sur le terrain, face à une équipebressane qui joue la montée enHonneur, les Vénissians ontalterné vaillance (leur marque defabrique) et approximations (leurpéché mignon). Menant 5-0 après10 minutes de jeu sur un essai deCorrand, le XV de l’USV allaitgâcher des perforations de qualitésignées Barral… qui, blessé, sortira

avant la pause. Ensuite, bien quemenés au tableau, les Vénissiansallaient revenir au score (10-12) avantde craquer en seconde période, s’in-clinant 29-15, notamment sur desessais de pénalité concédés sur descontre-attaques alors qu’ils évo-luaient en infériorité numérique.Maurice Odorin, l’un des deuxentraîneurs de l’USV se montraitlucide. “La sortie de Nicolas Barralsur blessure nous a fait mal. Lescartons pris par nos joueurs nenous ont pas rendu service nonplus, puisque la Haute-Bresse amarqué à des moments précis, lorsde périodes durant lesquelles nousjouions à 14 contre 15. Aujourd’hui,il nous faut nous concentrer sur lemaintien. Avec un groupe vénissianen reconstruction, on ne pouvaitespérer mieux.”

RUGBY

UNE PENSÉE POUR CHARLIE

Natation - Une petite cinquantained’apprentis nageurs ont repris contactavec la piscine Auguste-Delaune,samedi dernier, pour une coupe duSud destinée à des enfants de 7 à12 ans. Leur objectif : se qualifier pourdes échéances de niveau départemen-tal. D’autres s'étaient plus simple-ment inscrits au Pass'Sports de l’eaupour valider leurs acquis en natation,synchro ou plongeon.

“C’était la seconde étape de cettemanifestation”, a expliqué FabriceVerbrugghe, responsable sportif duCMO-V, co-organisateur del’épreuve avec Oullins et l'UJS LaMulatière. Une bonne brassée deVénissians se sont déjà illustrés, àcommencer par Raphaël Spiteri-Parreno, Audrey Gil, Sirine Djelida,Nourdine Hasni, Illiana Khellas,Laurencia Nallamoutou, AxelRoche, Nassim Karfa, YassineFekih, Kévin Huet, tous victorieux.D’autres, pour un souffle, ont laisséfiler un succès qui leur tendait lesbras, à l’image d’Anfel Aissani,battu pour moins de 30 centièmesde seconde…

“Bonne entrée en matière de noscompétiteurs”, se sont réjouis lesentraîneurs, à l’image de KarineBattie, heureuse des dix succès deses espoirs. D’autres entraîneurs seprojetaient déjà en juillet, quand lecentre nautique intercommunaltout beau tout neuf sera ouvert. �

Vous prendrez bienune petite Coupe !

Avant le matchface au RCHaute-Bresse,les rugbymen ontbrandi des pan-neaux en soutienaux victimesde l’attentatcommis contreCharlie Hebdo

Le Gentlemanbouliste a réunides sportifs et despersonnalités de laville de Vénissieux

65 jeunes athlètes de l’AFA Feyzin-Vénissieux ont participé au Kid

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Le déficit de l’ASM?“Il était, courant novembre, de123 000 euros et non plus de80000 euros, en raison d’un créan-cier qui s’est manifesté, l’équipe-mentier du club. Mais quandmême, la nouvelle équipe a déjàréussi à réduire un peu ce trou.“Il faut se souvenir que le club atoujours été déficitaire : de quelquesmilliers d’euros, il y a plus de vingtans, à plusieurs dizaines de milliersaujourd’hui. Problème de gestion,déficits cumulés n’ont pas arrangé lasituation ; s’y est ajouté l’épisodecoupe de France. On se bat pourcorriger ça.”

Les solutions pour y remédier ?“On a renouvelé notre demande deprêt exceptionnel à l’Office munici-pal du sport, où l’on a été reçus le5 janvier. Bachir Salmi, le présidentde la commission “Aide à la forma-tion”, s’est penché sur les moyens derésorber notre déficit. J’ai bonespoir que notre prochaine réunion,ce 15 janvier, débouche sur duconcret. Cette fois, en compagniedu secrétaire de l’ASM, AzzedineMebarki, je prendrai part à ce ren-dez-vous.”

Les mesures prises pour réduire ledéficit ?“Négociations avec les fournisseursafin d’obtenir des délais de paie-ment, division par deux des primesde matches, réduction des indemni-tés perçues par les éducateurs,entraîneurs… Certains étaient prêtsà se serrer davantage la ceinture.Des membres du bureau ont mêmemis la main à la poche.”

Et du côté des partenaires ?“Quelques sponsors, dont unegrosse enseigne de restaurationrapide vénissiane, ont fait un gestemais cela reste modeste. Le nou-veau bureau met de la bonnevolonté pour faire venir des parte-naires, mais c’est loin d’être évi-dent. J’observe les efforts entreprispar Tony Reale — une sorte deconseiller sportif avec NadiDerant —, de Mehdi Gana, le tré-sorier, de Mehdi Senoussi, de lacommission des ressources avecNadi… C’est difficile surtout enraison de la situation économiqueque nous vivons.”*

D’autres pistes pour résorber ledéficit ?“L’association Foot Citoyen dujournaliste Didier Roustan commele FC Vaulx-en-Velin et Lyon LaDuchère nous ont contactés pourque des jeunes participent à desstages d’information, de sensibilisa-tion et d’apprentissage à la citoyen-neté qu’organise l’ASM. Cetteaction permet aujourd’hui auxjeunes footballeurs de réfléchir, des’exprimer, de mettre en place desactions autour de valeurs éducativeset positives : respect de soi, de l’au-tre, de l’autorité, rapport à la loi,aux règlements.“Mais financièrement, pour l’ASM,cet apport sera dérisoire. Il s’agitdavantage d’une manière de nousfaire connaître.”

Les objectifs pour 2015?“On axe nos efforts sur la forma-tion, sur l’école de foot, sur nosjeunes joueurs. Je suis très déter-

miné pour que nous obtenions lelabel École de sport, ce qui seraitune reconnaissance du travail fournipar tous. Nous avons un rôle socialà jouer sur le plateau, et au-delà.“Il faut qu’on arrête de se prendre latête sur tel ou tel problème, sur telleou telle personne. Ayons cette enviede faire vivre ce club avec plaisir. Lessoucis, on en a assez.“D’un point de vue sportif, je tireun coup de chapeau à Stéphane

Paille grâce à qui l’ASM joue lespremiers rôles en Honneur. Ondéveloppe un jeu séduisant et celafaisait bien longtemps que ce n’étaitpas arrivé. Derrière, les autreséquipes s’illustrent : de l’équiperéserve entraînée par Nordine Kariaux joueurs évoluant en U19, U17,U15…”

Êtes-vous optimiste ?“Évidemment. Mais le redresse-ment va encore passer par desmoments difficiles. Comment fairevenir des partenaires ? Commenttrouver une cohésion au sein denotre nouveau bureau ? Commentgérer la situation de José Inzirillo,

l’ancien responsable administratifmis à l’écart par décision de la majo-rité du bureau ?“Si je n’aimais pas l’ASM au plusprofond de moi, j’aurais déjà cédéce poste qui m’occasionne pour lemoment plus de soucis que de satis-faction. Mais quand on aime…” �

PROPOS RECUEILLIS PAR DJAMEL YOUNSI

N.D.L.R. : Dans l’urgence, le prési-dent a même dû trouver des solu-tions personnelles pour rassurer cer-tains créanciers. Ce qui démontre ladifficulté de la tâche à laquelle seconfrontent les onze membres de lanouvelle équipe.Football féminin - Vénissieux est

sur le point de devenir la pépinièredes footballeuses de talent ! Il y aquelques années, avant que l’OL nesupplante le FCL, Mylène Chauvotavait montré la voie à l’internatio-nal. Depuis quelques saisons, l’im-pressionnante Amel Majri (22 ans)s’est imposée comme l’exemple àsuivre. On a eu ensuite Sarah Bou-daoud (19 ans), également recrutéepar l’OL, puis capée en sélectionnationale avant de partir pour Issy-les-Moulineaux afin de se préparerau concours de Sciences-po.

Et voilà Inès Boutaleb, appelée enéquipe de France des U17 (les moinsde 17 ans) en novembre dernier. “Saprogression à l’OL explique ces sélec-tions, explique sa mère Myriam, sapremière supportrice. Depuis qu’Inèsa découvert le foot à la maternelle, elleest passionnée. Même si elle a pratiquénatation et judo, elle est revenue auballon.” Son père Karim, ancienfootballeur à l’AS Vénissieux-Min-guettes, a pourtant longtemps mis lefrein, poussant sa fille aînée à suivreune autre voie. “On réside rueJoannes-Vallet depuis plus de dix ans,mais Inès n’a jamais joué dans le quar-tier. Plutôt au parc de Parilly, puis àl’US Vénissieux. En 2009, après unénième tournoi à Craponne où Inèss’était fait remarquer, l’OL lui a pro-posé un stage de détection, concluant.”

La Vénissiane fait alors sesgammes en U11, U13, U15… “Sapolyvalence est un atout”, analyse sonpère qui a rarement raté un matchd’Inès. “Elle ne renonce jamais, c’estune vaillante. Elle vient de marquer12 buts en 7 matches”, s’enorgueillitaussi sa maman, fière de voir sa filleréaliser ce qu’elle a peut-être secrète-ment désiré quand elle-même étaitjoueuse de foot à Sainte-Foy-lès-Lyon. Son footballeur de frère Yan-nis (12 ans) et sa taekwondoïste desœur Celia (10 ans) sont convaincusque la “grande” n’a pas fini de sur-prendre. “Je crois qu’elle joue un peu

mieux que moi !”, admet Yannis.Que pense la principale intéresséede ce remue-ménage autour d’elle ?“Le foot est une passion, c’est sûr. Jesuis en 1re au lycée Lumière, dans lasection sportive à horaires aménagés,j’ai mes cours, mon entraînementquotidien à l’OL, mes devoirs le soir,le match du week-end. Mon emploidu temps est bien réglé. Évidemment,j’espère faire partie des 18 joueuses quiseront retenues pour les éliminatoiresde l’Euro, en juin 2015. J’ai la certi-tude que ma vie se fera autour dusport. J’envisage de passer parl’UFRAPS, si tout va bien.” �

Vote sur le prêt en février ?

Président de l’Office municipal du sport, Patrick Prade, et des mem-bres du bureau ont reçu des dirigeants de l’AS Minguettes-Vénis-sieux, le 5 janvier. Ces derniers ont présenté une nouvelle mouture de

leur demande de prêt exceptionnel, destiné à éponger le déficit du club.Analyse de Patrick Prade.

“Dans un premier temps, l’OMS s’est attachée à aider le club dans ledomaine de la logistique et de la communication. On va notamment le mettreen relation avec des entreprises, un travail a été fait en ce sens par la commission“Aide à la formation” que préside Bachir Salmi.

“Il faut reconnaître que la nouvelle équipe du club n’est pas restée les brascroisés, à commencer par leur trésorier. Les premiers résultats sont probants,comme le fait d’avoir obtenu de certains fournisseurs des rééchelonnements dedettes, et d’avoir suscité l’intérêt de deux entreprises de restauration et de lagrande distribution de Vénissieux. Le plus urgent était surtout de réduire lesdettes sociales et pour cela, le club est en bonne voie.

“Pour autant, il faut raison garder. Ainsi, en novembre dernier, j’étais per-suadé que la majorité du conseil d’administration allait répondre favorable-ment à la première demande de prêt du club, et je me suis trompé. Une nouvelleréunion va avoir lieu ce jeudi 15 janvier : elle doit nous permettre d’avoir unétat précis de la situation de l’ASM — et notamment le détail des factures encours —. On pourra ensuite soumettre au vote leur nouvelle demande de prêtexceptionnel, à l’occasion d’une assemblée extraordinaire du CA. Il faudrait quecela se passe courant février, car en mars, l’assemblée générale de l’OMS doitélire le nouveau président de l’office. Comme je ne me représente pas, cela megênerait de refiler la patate chaude à mon successeur. Mais on est en démocratie.Pour que le prêt à l’ASM soit accepté, il faudra que la majorité des membres duconseil d’administration vote pour, soit 18 voix sur 35. Et là-dessus, je ne peuxpas m’avancer.” �

L’autre matchde l’AS Vénissieux-MiguettesFOOTBALL - Depuis que l’AS Vénissieux-Minguettes s’est dotée d’un nouveau bureau, on y voit un peu plus clair côté gestion.Mais de nombreux dossiers restent à régler dans une ASM plombée par un déficit qui atteignait en novembre 123000 euros.Tour d’horizon avec le président Ahmed Zouak, avant une nouvelle réunion avec l’OMS ce jeudi.

L’ascension en ballon d’Inès Boutaleb

L’OMS ET L’AS MINGUETTES-VÉNISSIEUX

Dans une quinzaine de jours, Inès saura si elle est sélectionnéeavec l’équipe de France qui disputera l’Euro U17 en juin

Stéphane Granturco, l’emblématique capitaine qui avait conduit l’équipe en 16e de finale de la coupede France, siège désormais au bureau du club

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HISTOIRE PAGE 14Mercredi 14 janvier 2015 - n° 572 - www.expressions-venissieux.fr

Printemps 1809. Uneéquipe de maçons et deterrassiers chemine à tra-vers le village. Un hommeen habits officiels marche

à leur tête, et deux-trois soldats lesaccompagnent. Que viennent-ilsfaire ici ?

Voilà déjà quelques mois, desingénieurs de l’empereur avaientparcouru la commune en tous sens,sortant à tout bout de champ deslongues vues pour observer le pay-sage. Ils avaient longuement sta-tionné aux Minguettes puis s’enétaient allés. La troupe de maçons sedirige elle aussi au sommet du pla-teau. Elle sort ses outils d’un char-riot et, sans attendre, se met à sabesogne. Quelques semaines plustard, son chantier est terminé. Aupoint le plus haut des Minguettes sedresse désormais une drôle de tour.Partie de pierres et partie de bois,elle se dresse sur 5 à 6 mètres dehaut et ressemble presque à unmoulin à vent, avec ses grands brasde bois qui dépassent du toit. Saufque cette tour n’a rien d’unefabrique de farine. Elle fait partied’une longue ligne courant depuisParis jusqu’à Turin et à Venise, etservant à transmettre des messages :une station du télégraphe Chappe.

Il y a 200 ans, la seule manièrequ’avaient nos ancêtres pour trans-mettre un message était la voixhumaine ou les lettres de papier.Celles-ci étaient confiées à un ser-vice de diligences qui transportaientaussi bien les voyageurs que le cour-rier, et dont le réseau couvrait toutesles villes de France. Ainsi votrecourrier était sûr d’arriver à bonport… à condition d’être patient.Même lancée à la vitesse d’un chevalau galop, une lettre postée à Parismettait 5 jours pour atteindre Lyon,et 8 pour rejoindre Marseille. Avecde tels délais, allez donc mener uneguerre ou gouverner un pays ! Letemps que vos ordres arrivent, votreroyaume pouvait s’écrouler commeun château de cartes ! Napoléon Ier

l’avait bien compris. Aussi, lorsqu’ilse retrouva à la tête d’un empirecouvrant presque toute l’Europe, ilse jeta avec avidité sur l’invention deChappe.

Claude Chappe (1763-1805),avec l’aide de ses quatre frères, avaitmis au point un système de com-munication à longue distance bienplus efficace que des signaux defumée ou des drapeaux agités à boutde bras : le premier télégraphe dumonde. Au sommet d’un mat suffi-samment haut pour être vu de loin,un long bras mobile en bois se ter-minait à chacune de ses extrémitéspar deux petits bras mobiles, euxaussi. Le tout était actionné depuisl’intérieur d’une tour, par un sys-tème de poulies permettant de met-tre les bras en différentes positions— 98 en tout, chacune correspon-

dant à une lettre ou à un chiffre.Ainsi pouvait-on expédier un mes-sage de tour en tour, à une vitesseéclair. Après quelques essaisconcluants, l’Assemblée nationaledécida la construction de la pre-mière ligne en 1793 entre Paris etLille. Puis le télégraphe tissa sa toileà travers le pays, et dans les paysétrangers lorsque les armées révolu-tionnaires puis celles de Napoléon Ier

envahirent nos voi s ins . Enjuin 1805, l’empereur décide ainside construire une ligne de Paris àl’Italie. Longue de 850 kilomètres,elle compte 124 stations, dont cellede Vénissieux.

Partant de la capitale, la lignepasse par Dijon et suit la vallée de laSaône jusqu’à Lyon, où le poste sesitue sur le sommet de la colline deFourvière. De Saint-Just, lesemployés du télégraphe communi-quent avec la tour de Saint-Pierre-de-Chandieu, située à 20 kilomètresà vol d’oiseau. Mais la distance étanttrop longue entre Lyon et Saint-Pierre, et les messages difficilementlisibles, les frères Chappe décidenten 1809 de construire une tourintermédiaire aux Minguettes.Cette tour comportait deuxniveaux : un rez-de-chaussée servantde cuisine et de chambre aux

employés du télégraphe, et unepièce au premier étage, où ilsmanœuvraient les poulies de l’appa-reil. On ignore malheureusementqui étaient les hommes en poste auxMinguettes, probablement desVénissians. Le poste employait deux“stationnaires”, qui se relayaient encours de journée. Le premier com-mençait son service au lever dusoleil, puis était remplacé par soncollègue à midi, lequel restait enposte jusqu’au coucher du soleil.

Même si les messages étaientrares — il n’en passait guère qu’unou deux par jour, parfois plus lorsdes guerres ou des événements

importants —, leur travail étaitéreintant. Le maniement des pou-lies exigeait beaucoup de force et,surtout, il fallait surveiller sans arrêtà la longue-vue les tours de Saint-Just et de Saint-Pierre-de-Chan-dieu, au cas où l’une d’elles émet-trait un message. Gare si l’un desstationnaires relâchait son atten-tion ! Une absence était punie d’uneamende de 25 centimes par minute,et de 10 francs au cas où elle dépas-sait trois minutes. Le salaire desemployés n’atteignant qu’un à deuxfrancs par jour, ils devaient sansarrêt se tenir aux aguets. Le serviceétait d’autant plus pénible qu’ildurait sept jours par semaine. Lesseuls repos que connaissaient lesemployés étaient apportés par lapluie, la neige ou le brouillard, pen-dant lesquels les messages ne pou-vaient évidemment pas passer. Cequi arrivait assez fréquemment àVénissieux, où la brume obligeaitsouvent à recourir aux chevaux pourrelier Lyon à Saint-Pierre-de-Chan-dieu. Puis de là, le message poursui-vait son chemin par Chatonnay, lesabords de Voiron et de Chambéry,la vallée de la Maurienne et enfin lecol du Mont-Cenis, où il entrait enItalie.

L’efficacité du télégraphe Chappeétait redoutable : ainsi un messageparti de Paris à 9 heures du matinarrivait à Venise entre 7 heures et10 heures le lendemain, soit en àpeine 24 heures. Le mouvement destroupes et le sort des batailles n’enétaient que plus assurés. Destinéuniquement au service de l’empe-reur, le télégraphe des Minguettestransmettait aussi des nouvelles dela famille Bonaparte, comme lanaissance du fils de Napoléon le20 mars 1811 : elle fut saluée àVenise par 101 coups de canons, lelendemain même de l’heureux évé-nement. Les stationnaires de Vénis-sieux, eux, ne le surent que bienplus tard car ils ignoraient totale-ment la signification des messagesqu’ils transmettaient. Le code cor-respondant à la position des bras dutélégraphe était un secret militairesoigneusement gardé, connu seule-ment de quelques personnes enFrance.

L’ennemi avait bien consciencede l’importance stratégique de cepremier télégraphe de l’histoire.Aussi, lorsque les troupes autri-chiennes envahirent la France en1814, et vinrent notamment occu-per Vénissieux durant plusieurssemaines, elles se jetèrent sûrementtrès vite sur la tour des Minguettespour la détruire. Au point qu’au-jourd’hui, même son emplacementexact est inconnu. �

Sources: J. Descottes-Genon, Le télégrapheaérien Chappe au-dessus des Alpes. Impri-merie Solaro, 1998, 74 p. Remerciementsà Fabienne Jeannet (service des archivesmunicipales) pour ses informations.

Le télégraphede l’empereurIl y a un peu plus de 200 ans, les Minguettes accueillirent une station du télégraphe Chappe,le premier système de communication à longue distance de l’histoire.Un internet avant l’heure, plus rapide qu’un cheval au galop.ALAIN BELMONT

La première tour des Minguettes n’était pas un moulin à vent, mais une tour de la ligne du télégraphe Chappequi reliait Paris à Venise

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