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Fédération de Paris du PS Lettre de la Commission fédé- Europe fédérale Appel à contributions Après un « break » lié à la période électorale en France au cours de laquelle les militants de la Fédération se sont mobilisés très for- tement pour faire gagner à nouveau la gau- che à Paris, voici le troisième numéro de la Lettre de la Commission fédérale Europe. Comme vous le verrez dans ce numéro, notre activité n’a pas diminué pour autant avec une séquence électorale européenne dense qui a vu alterner victoires et – malheureusement parfois - défaites de nos camarades so- cialistes et sociaux-démocrates en Europe. Et ce n’est pas fini avec bien- tôt des élections en Italie et la mobilisation nécessaire pour éviter le retour au pouvoir de Silvio Berlusconi. Mais se profilent également à l’agenda politique européen deux événements essentiels sur lesquels nous devons interpeler le Pré- sident de la République pour le premier et agir pour le second. Premier événement : la présidence françai- se de l’Union, à partir de juin 2008, qui doit être une présidence utile pour l’Europe afin d’avancer concrètement sur des sujets ma- jeurs comme l’environnement, la politique migratoire ou les questions sociales. Second événement : les élections européen- nes de 2009. Ces élections constituent un enjeu fondamental pour l’avenir de l’Union. La gauche européenne doit redevenir ma- joritaire dans l’Union afin de réorienter le cours de la construction européenne. Les militants socialistes et sociaux-démocra- tes de toute l’Europe doivent se saisir de cet enjeu. Le PSE a lancé dans ce but une grande campagne européenne pour écrire le « Manifeste 2009 ». Il s’agit de promouvoir au niveau européen un projet commun à tous les socialistes européens. Pour la première fois, ce projet sera élaboré par les militants du PSE et non plus uniquement par les états- majors des partis. Chaque mi- litant doit pouvoir apporter sa pierre à l’élaboration de ce projet pour créer une dynami- que politique nouvelle et –on l’espère- victorieuse au niveau européen. Je souhaite que la Commis- sion fédérale Europe prenne toute sa part dans ce travail et au-delà que tous les militants de la fédération qui le souhai- tent fassent parvenir leurs contributions (voir les modalités pp.8/9). Réunions dans les sections, écritures de textes ou motions, réalisation de vidéos, tous les moyens sont bons pour prendre part à cette très vaste consultation des ad- hérents. L’Europe a besoin des socialistes pour avancer concrètement sur le chemin du Progrès et de la Solidarité. Alors, chers camarades, en avant ! Nicolas Nordman Secrétaire fédéral Europe Manifeste du PSE 2009 3

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3e numéro de la Lettre de la commission fédérale Europe de la Fédération de Paris du PS.

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Page 1: Europe fédérale

Fédération de Paris du PS

Lettre de la Commission fédé-�

Europe fédérale

Appel à contributionsAprès un « break » lié à la période électorale en France au cours de laquelle les militants de la Fédération se sont mobilisés très for-tement pour faire gagner à nouveau la gau-che à Paris, voici le troisième numéro de la Lettre de la Commission fédérale Europe.Comme vous le verrez dans ce numéro, notre activité n’a pas diminué pour autant avec une séquence électorale européenne dense qui a vu alterner victoires et – malheureusement parfois - défaites de nos camarades so-cialistes et sociaux-démocrates en Europe.Et ce n’est pas fini avec bien-tôt des élections en Italie et la mobilisation nécessaire pour éviter le retour au pouvoir de Silvio Berlusconi.

Mais se profilent également à l’agenda politique européen deux événements essentiels sur lesquels nous devons interpeler le Pré-sident de la République pour le premier et agir pour le second.

Premier événement : la présidence françai-se de l’Union, à partir de juin 2008, qui doit être une présidence utile pour l’Europe afin d’avancer concrètement sur des sujets ma-jeurs comme l’environnement, la politique migratoire ou les questions sociales.

Second événement : les élections européen-nes de 2009. Ces élections constituent un enjeu fondamental pour l’avenir de l’Union. La gauche européenne doit redevenir ma-joritaire dans l’Union afin de réorienter le

cours de la construction européenne. Les militants socialistes et sociaux-démocra-tes de toute l’Europe doivent se saisir de cet enjeu.

Le PSE a lancé dans ce but une grande campagne européenne pour écrire le « Manifeste 2009 ». Il s’agit de promouvoir

au niveau européen un projet commun à tous les socialistes européens. Pour la première fois, ce projet sera élaboré par les militants du PSE et non plus uniquement par les états-majors des partis. Chaque mi-

litant doit pouvoir apporter sa pierre à l’élaboration de ce projet pour créer une dynami-que politique nouvelle et –on l’espère- victorieuse au niveau européen. Je souhaite que la Commis-sion fédérale Europe prenne toute sa part dans ce travail et au-delà que tous les militants de la fédération qui le souhai-tent fassent parvenir leurs

contributions (voir les modalités pp.8/9).

Réunions dans les sections, écritures de textes ou motions, réalisation de vidéos, tous les moyens sont bons pour prendre part à cette très vaste consultation des ad-hérents.L’Europe a besoin des socialistes pour avancer concrètement sur le chemin du Progrès et de la Solidarité.

Alors, chers camarades, en avant !

Nicolas NordmanSecrétaire fédéral Europe

Manifeste du PSE 2009

n°3

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UNE VOIX UNIQUE ET UNE SEULE VOIE...!

Je participais pour la première fois à une réunion organisée par le PSE. Ma curiosité et mon intérêt étaient donc très grands. Et je n’est pas été déçu. Ce court voyage à Bruxelles a été plein d’enseignements. Et j’en ai retiré, pour ma part, deux ou trois leçons qui m’ont semblé par-ticulièrement enrichissantes...

Remarques préliminairesPour commencer, je vais formuler des petites remarques critiques. Comme dit le scorpion à la gre-nouille dans le Mister Arkadin d’Or-son Welles,”c’est ma nature”. Au départ de ces rencontres des 16 et 17 octobre organisées à la deman-de de Poul Nyrup Rassmussen, il y avait une petite erreur de casting ! Elles concernaient avant tout de jeunes danois, collégiens et ly-céens pour la plupart. De la graine de militants sans aucun doute, mais pas vraiment ou pas encore militants ! Ce qui a rendu difficile tout échange entre membres de partis socialistes ou sociaux dé-mocrates venus d’autres pays et d’autres horizons. Or, connaître un peu mieux ces points de vue diffé-rents des nôtres me paraissait, au départ, indispensable !Nous avons subi ensuite, un peu trop de discours officiels, longs et utilisant un langage que je quali-fierais gentiment d’institutionnel pour ne pas dire rhétorique. Mais nous n’étions pas venus pour en-tendre la bonne parole. Là encore, l’intérêt était d’en apprendre un peu plus sur ce que pensent vrai-ment les responsables du PSE à Bruxelles. Dans ces conditions, Aleksander et Nicolas se sont re-trouvés pratiquement les seuls à dire clairement ce que nous atten-dions de ces rencontres : organi-sation de la prochaine campagne des Européennes en 2009, ligne politique du PSE, etc.. Dernier pe-

tit point critique pour finir. Les Ate-liers, parfaitement minutés dans notre programme n’ont pas tota-lement fonctionné comme prévu. L’un des quatre a débordé sur les trois autres et le dernier, auquel par malchance j’ai participé, s’en est trouvé quelque peu écourté... !

D’autres méthodes et d’autres mécanismesLes moments passés dans l’en-ceinte du Parlement Européen constituaient incontestablement l’un des temps forts de ces ren-contres. Je connaissais assez bien le fonctionnement du Parlement européen pour avoir déjà eu aupa-ravant l’occasions de le voir d’assez près dans le cadre de visites pro-fessionnelles à Strasbourg. Mais, j’ai découvert un certain nombre de choses encore sur les méthodes et les mécanismes qui règlent son travail. Notre programme compre-nait des explication sur les modes opératoires spécifiques, une réu-nion à la délégation socialiste fran-çaise et une séance de travail du groupe socialiste européen dans son ensemble. Le fonctionnement du Parlement et du PSE à Bruxel-les sont très caractéristiques. Cela saute aux yeux ! Méthodes et mé-canismes ne correspondent pas à une autre façon de faire de la po-litique. Mais, manifestement me semble-t-il, à la véritable façon de faire de la politique! L’important n’est plus, en effet, de prendre la parole coûte que coûte ou de développer une argumenta-tion polémique et de rechercher à

tout prix le “clivage”. Marquer son territoire et étaler sa différence n’a aucune espèce d’importance !En revanche, il est nécessaire de connaître à fond tel ou tel dossier en discussion, expliciter clairement son point de vue et exposer les rai-sons précises de prendre la bonne décision. Il ne s’agit plus, non plus, de faire vibrer la corde sensible mais de se montrer convaincant. Etre, donc, le plus rigoureux, le plus clair et le plus court ! L’inter-vention doit, plus encore, être utile à tout le groupe et faire progres-ser l’opinion et la compréhension de tous et de chacun sur le sujet débattu. Il s’agit de contribuer ef-ficacement ainsi, à partir de cri-tères généralement pratiques, au processus de décision collectif et de faciliter aussi la conclusion du meilleur, ou du moins mauvais en tout cas, compromis possible !II n’y a jamais eu, depuis 1979 et l’élection des députés au suffrage universel, pour ainsi dire, de ma-jorité cohérente et monolithique sur le plan politique ou idéologi-que. Aujourd’hui, la diversité dans les manières de voir et de ressentir les chose à l’intérieur des 27 pays membres est immense. Et les dif-férences au sein d’une même fa-mille politique sont, contrairement à ce que nous avons un peu trop tendance à oublier ici, très grandes également. Le plus étonnant est que ces modes de fonctionnement et ces mécanismes de décision qui peuvent nous sembler étranges marchent la plupart du temps ! Il était question ainsi, lors de notre séjour, de sujets aussi sensibles que l’emploi des pesticides dans l’agriculture ou de la controverse sur le nucléaire. Fermer, ne pas fer-mer les centrales, en ouvrir d’autres ou pas ! Mais cette diversité et ces différences d’opinion et d’expres-sion n’empêchent pas de trouver entre membres de familles politi-ques opposées un accord. Et cela

Tous les chemins mènent à Bruxelles...

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peut même donner lieu, de temps à autre, à de réelles avancées dans divers domaines délicats et controversés. Nous aurions tout à gagner à nous inspirer, ainsi, de ces pratiques dans nos réunions et nos instances : moins de bavarda-ges et de flou, meilleure connais-sance des sujets abordés ou des dossiers et surtout moins d’éner-gie et de temps gâchés pour pas grand chose !

Les documents préparatoires à la campagneJe voudrais revenir aussi, briève-ment, sur le processus que le PSE met en route en vue de la prochai-ne campagne. Là encore, la métho-de est inédite et très innovante. L’idée est que le PSE se dote d’un Manifeste. Très bonne chose !Une discussion générale est lan-cée, ouverte à l’ensemble des militants et fondée sur quatre documents préparatoires. La consul-tation doit durer jus-qu’en juin 2008 et se veut, par conséquent longue et approfondie. Ces 4 documents portent sur l’Europe et la démo-cratie, l’Europe sociale, l’Europe et les problè-mes de la planète bleue et l’Europe et le monde. Les textes sont clairs, lisi-bles et compréhensibles. La plupart des analyses et des pro-positions sont pertinentes. Il y a même de petites pointes d’hu-mour. Le texte sur l’environnent et l’écologie s’intitule ainsi “Sauvons la planète“! Le gloubi boulga du document rédigé l’an passé pour le Congrès de Porto est oublié !De cette première phase de débat interne et de discussions doit sor-tir un document final, expression concrète de ce processus d’échan-ges et d’enrichissement de longue durée. Mais ce n’est pas tout ! Le docu-ment final doit devenir l’unique document utilisé par tous les par-tis européens lors de la campagne

de 2009. Une grande pre-mière! Cet objectif ambi-tieux a évidement, une signification politique. Et il revêt, également, une importance politi-que ! En effet, chaque parti socialiste ou social-dé-mocrate ne travaillera pas, ou plus, seul et dans son coin. Utiliser l’argumentaire commun devient une règle impérative. Et la tâche des militants sur le terrain consistera avant toute chose à fa-voriser de cette façon l’émergence d’une conscience commune et européenne. A nous d’expliquer en quoi ce qui nous rapproche et nous rassemble au sein de cette Europe, qui a beaucoup de mal à s’affirmer en tant que telle à tous points de

vue, est beaucoup plus fort que tout ce qui nous différencie et nous en éloigne...Ce n’est pas gagné, bien sûr ! Les résistances des appareils seront fortes. Les partis-nation, sociaux-démocrates et socialistes ou pas, existent encore, autant au moins que les Etats-nations. Et ils se ré-véleront, tout aussi certainement, résolus à défendre avec acharne-ment leur pré carré, déterminés à s’enfermer ou mieux, à se retran-cher et à se barricader derrière leurs prérogatives institutionnel-les, leurs étroits territoires natio-naux et leurs petits héritages tra-ditionnels... !

Personnalité et autonomie du PSEL’enjeu, sous-jacent et implicite, dé-passe largement cependant l’objet à très court terme de cette cam-pagne. La mise en oeuvre d’une plate-forme politique commune, reprise et défendue sur le terrain par l’ensemble des partis consti-tuant le PSE, ni plus ni moins ! Lors

de la seconde journée, une discussion libre et ouverte a eu lieu autour de ces documents pré-paratoires. Je me suis senti assez frustré après l’atelier sur l’Europe et le monde. Il n’avait pas duré aussi longtemps que prévu, d’une part. Et il n’a guère été question, de l’autre, de la place et du rôle aujourd’hui de l’Europe des 27 à l’échelle inter-nationale. Très faible et

limitée comme on sait !Nous avons eu droit, par contre, à une présentation très langue de bois du point de vue officiel. L’Eu-rope est présente sur l’échiquier mondial. Et elle l’est d’autant plus que cette présence se fait discrète, si ce n’est quasi invisible. Difficile de partager cette position et d’ac-cepter cette situation ! J’ai donc soutenu, très brièvement, le point de vue inverse. L’Europe-puissance qui revendique et assume —com-me avec l’Euro dans le domaine monétaire et financier— les attri-buts d’une souveraineté pleine et entière. Les relations avec les pays-tiers et/ou multilatérales, la défen-

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se, une présence sur les théâtres d’opération brûlants, ou encore l’expression d’un point de vue unique, commun et dynamique au sein des grandes institutions internationales : FMI, OMC, ONU, Banque Mondiale, ERD, UNESCO, etc : autant de points stratégiques de la plus haute importance ! L’af-firmation d’une Europe beaucoup plus puissante, tout comme celle d’une Europe infiniment plus dé-mocratique et sociale, revêt une actualité d’autant plus grande avec la ratification prochaine, et sans aucun doute probable, du traité réformateur.

L’atelier sur l’Europe sociale a considérablement mordu sur les autres. Sur le moment, je l’ai regretté. Mais, en même temps, il me semble que ceci est de très bon augure ! Cette Europe sociale, qui continue à se faire attendre depuis si longtemps, constitue cer-tainement l’un des points où les divergences se montrent les plus fortes. Entre partis scandinaves, New Labour et SPD d’une part, et partis socialistes du Sud de l’autre. Et notre PS à plus forte raison ! Cette revendication, ou mieux cet-

Récit de l’intérieurA la mi-octobre, nous étions plusieurs camarades de la Commission Fédérale Eu-rope au Mickey Mouse, je vous rassure, rien à voir avec le parc à thèmes. C’est le nom qu’on donne, dans le Parlement européen à l’un des 3 cafés que compte le bâtiment. Et ce n’est pas la seule surprise que le Parlement nous a réservé.

La première personne à nous recevoir a été Vincent Bocquillon, administrateur au Groupe PSE au PE. Il nous a expliqué le fonctionnement du Groupe et notam-ment qu’un député européen passait en général 3 semaines entre Bruxelles et Strasbourg, et une dans sa circonscription. Il nous a aussi parlé de l’importance accrue que le Parlement a pris. Au programme de notre groupe de militants parisiens : une séance de travail de la Délégation socialiste française (DSF) au Parlement européen, présidée par Bernard Poignant. Nous avons pu entendre les rapporteurs de différentes com-missions, toutes des femmes. Et si les questions sont souvent techniques, c’est clair qu’il y a du travail politique de fait à Bruxelles ! Et Poignant, comme son nom l’indique, n’y va pas par quatre chemins, bien que toujours avec le sourire et son sens de l’humour. De temps en temps, il s’est adressé à nous directement pour nous expliquer la manière de travailler de la délégation française.

Un exemple décrit bien l’UE. Très technique, il s’agissait d’augmenter la zone d’interdiction d’utilisation de pesticides près des cours d’eau. La proposition vi-sait à la passer de 5m à 10m, les Verts demandaient 10 Km, les Néerlandais cher-chent un régime spécial, vu qu’avec la quantité de cours d’eau chez eux, il ne leur resterait pas beaucoup de territoire. Une option, des cultures biologiques près des cours d’eau. Quel contraste avec notre Ministère d’Education Nationale pour qui chaque texte doit s’appliquer autant à une école rurale avec 5 ou 8 classes ensemble qu’à, une école d’élite dans le 5e ou encore à une école de banlieue dont la moitié des élèves maîtrise mal les fondamentaux.

Au programme toujours, une séance du Groupe socialiste européen. Là, par contre, nous devions entrer par de petits groupes et nous relayer, car habituel-lement il n’y a pas la place pour des invités. Par chance, la salle étant à moitié vide, nous avons pris la place des députés absents, sous condition de la rendre si le député venait en cours de séance. J’ai donc pris une place vide. Le nom ? M. Rocard ! J’étais tranquille, je pouvais rester, le camarade était certainement dans notre section où j’ai déjà eu le plaisir de le voir en AG.

Partout nous avons entendu la même chose : «le 18 octobre, tard dans la nuit, peut être le 19 au petit matin, le traité réformateur sera adopté. Au moins c’est ce que nous espérons si toutefois nous arrivons à convaincre les Polonais dont les jumeaux Kaczynski». Depuis 5 ans, le Parlement —qui est la seule institution dé-mocratique au niveau européen— gagne progressivement en pouvoir. Les «lois européennes» votées à Bruxelles, l’Assemblée nationale n’a qu’un pouvoir : les transposer dans le droit national. Pour autant, il reste encore des députés euro-péens qui préfèrent un mandat à l’Assemblé. Télévision oblige ?Avec le nouveau traité —imparfait comme tout ce qui doit s’appliquer à 27 Etats souverains— le prochain président de la Commission européenne émanera de la majorité politique au Parlement et plus du club fermé des chef d’Etats. Et puis, nous aurons enfin un Monsieur ou Madame Affaires Etrangères. Le voeu de Kis-singer («Pour l’Europe, quel numéro de téléphone ?») sera enfin exaucé.

Le but de notre déplacement était de travailler sur le Manifeste socialiste pour les Européennes de 2009. A Porto, nous avions pu mesurer les difficultés que rencontre chaque pays membre, chaque parti. D’ici à 2009, nous ne pourrons peut-être pas parvenir à avoir une liste PSE unique. Par contre, le Manifeste du PSE sera clairement un premier pas considérable. D’autant que sur celui-ci, nous autres militants, nous aurons notre mot à dire !

Revenu à Paris, je vois que le texte sur les pesticides à été adopté, le traité ré-formateur aussi. Seul le PS n’a pas l’air d’être d’accord avec le reste de la gauche européenne.

Carlos Moret

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te exigence, doit devenir le thème mobilisateur et unificateur par ex-cellence au sein du PSE. Et le PSE doit contribuer efficacement et activement à aplanir les divergen-ces, rapprocher les points de vue. Travailler donc à faire avancer les convergences entre parti-frères ! Le PSE doit affirmer une position commune et une position forte également. Et dans ce domaine, mais dans un certain nombre d’autres encore, cette position doit s’imposer à tous. Et constituer le cadre de référence à l’intérieur du projet et du programme politique commun à l’ensemble de toutes les composantes du PSE. Il n’y a, et il n’y aura pas d’autre alternative pour lui s’il veut vraiment reven-diquer et à affirmer hautement sa personnalité propre.Le PSE ne saurait se contenter de rester un parti-croupion ! Il n’était, au début, que l’émanation du groupe formé par un certain nom-bre de partis frères au Parlement Européen. Tous se réclament plus ou moins du mouvement socia-liste. Mais les liens entre eux sont, comme on sait, très tenus et très lâches. Et la seule façon de les ren-forcer, c’est bien évidement l’émer-gence d’une personnalité politi-que commune. Elle passe, pour commencer et dès aujourd’hui, par l’acceptation et la reconnaissance d’un programme politique et pas seulement électoral soutenu par l’ensemble des partis constituant le PSE. Les élections du printemps 2009 doivent servir, à la fois, de moyen et de tremplin. Et dès cette première étape franchie avec suc-cès, le PSE peut et doit progressi-vement arriver à conquérir sa pro-pre autonomie.

Cela vaut, bien sûr, pour les ques-tions liées à son organisation et à son fonctionnement, mais plus encore, pour le contenu et la stra-tégie politiques qui déterminent et guident son action.

Il se dit dans les couloirs que cette revendication d’une autonomie correspond à la ligne défendue par Poul Nyrup Ras-mussen. Et il se dit aussi que tout le monde, au sein du PSE et ailleurs, ne l’approuve pas ! Nous devons donc peser de toutes nos forces pour que cette orientation nouvel-le s’engage résolument dans cette direction et faciliter ainsi l’émer-gence d’une véritable dynamique. Un des documents fait allusion ainsi à cette Europe qui ne parle pas encore d’une seule voix.

Mais ce qui vaut pour l’Europe vaut, a fortiori et à plus forte raison, pour le PSE ! Lui aussi doit emprunter exclusivement une seule voie. C’est un enjeu fondamental. Et c’est l’enjeu politique du mo-ment à l’échelle européenne ! Parler d’une seule et unique voix, Emprunter une seule et unique voie est la condition sine qua non pour faire avancer, accompagner sinon accélérer, la construction d’une Europe politiquement forte. On en parle toujours, on en parle beaucoup et à tort et à travers la plupart du temps. Mais l’accou-chement de cette Europe plus dé-mocratique, plus sociale et globa-lement plus forte vient à peine de commencer...!Et c’est pourquoi, il importe de renouveler ainsi les occasions de rencontres entre militants du PSE et de les rendre systématiques. Elles serviront utilement à renfor-cer l’initiative, politiquement très significative, d’une plate-forme commune destinée à faire face à la prochaine échéance électorale.Dans ces conditions, la direction du PSE, le secrétariat général à Bruxelles doivent s’impliquer beaucoup plus encore dans le travail déjà entrepris. Favoriser et faciliter ce genre d’échanges, bâ-tir des passerelles et même des ponts, entre les expressions, les expériences, les positions et les pratiques différentes mais com-plémentaires aussi venues de pays divers. L’existence et l’affir-mation d’un PSE authentique et autonome, son renforcement et son enrichissement sur le plan idéologique et politique bien évi-dement par la même occasion, un PSE résolument engagé dans la même direction et déterminé à parler d’une même voix, sont à ce prix !

Jean-Paul CASSAGNACPour aller plus loin :Le PSE a ouvert un site internet propre à la consultation sur le Mani-feste électoral 2009 :

http://manifesto2009.pes.org/fr/

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Du 21 au 23 novembre 2007, le Conseil du PSE s’est réuni à Sofia en Bulgarie, quelques mois après que ce pays eut rejoint l’Union européenne avec la Roumanie. Le Conseil du PSE se réunit entre les congrès pour débattre sur sujets politiques. Il rassemble un quart des délégués au congrès. Celui de Sofia était stratégique car il se tenait un an après la réélection de Poul Ny-rup Rasmussen à la tête du PSE, au lendemain de la sortie de crise avec le traité « simplifié ». Le Conseil de

Sofia ouvrait aussi le cycle de pré-paration des élections européen-nes de 2009 avec le coup d’envoi de l’élaboration du Manifeste 2009, la plate-forme programmatique des socialistes et sociaux-démocrates européens auquel tous les militants sont appelés à contribuer.

Environ 200 personnes étaient at-tendues dans la capitale bulgare. Le pays qui a rejoint l’Union européen-ne le 1er janvier a pour président de la République actuel, Gueorgui S. Parvanov, âgé de 50 ans, qui a dirigé le Parti socialiste bulgare (PSB) de 1996 à 2002 jusqu’à son élection. Il a été réé-lu en 2006. Depuis 2005, le gouvernement est dirigé par une coalition entre le PSB et un parti

libéral, le Mouvement des droits et libertés. Le premier ministre est le socialiste, président du PSB, Ser-gueï Dmitrievitch Stanichev, 41 ans. Une figure charismatique et dyna-mique qui contribuera assurément au renforcement de l’intégration européenne d’un pays qui introduit

l’alphabet cyrillique dans l’Union…

Depuis le Congrès de Porto, les militants du PSE, véritable expres-sion d’une « base dans la politique européenne », sont accueillis dans ces rendez-vous. Ce qui leur confè-re une dimension plus dynamique.

Durant le Conseil, des plénières furent consacrées aux affaires internationales, notamment à la réglementation des fonds spécu-latifs et la lutte contre les chan-gements climatiques, en présence d’Alfred Gusenbauer, le chancelier autrichien, d’Eamon Gilmore, qui vient d’être élu à la présidence du Labour irlandais.

Un représentant du parti démo-crate américain et du Parti com-muniste chinois ont également assisté aux travaux. Pervenche Bé-res, Alain Richard et Harlem Désir pour les Français ont figuré parmi les animateurs - la délégation du PS comportant aussi Laurence Rossignol, vice-présidente du PSE – Femmes.

Quatre résolutions furent votées. Une sur la politique générale, une sur la politique étrangère, une troisième sur les changements climatiques et enfin une sur les marchés financiers.

Le Conseil du PSE à Sofia

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Les principales conclusions politi-ques du conseil sont les suivantes :

Les socialistes, sociaux-démocra-tes et démocrates progressistes européens feront campagne pour la ratification du traité de Lis-bonne, pour construire une Union européenne plus sociale et plus politique car ils croient qu’il mo-dernisera le processus de prise de décision européen et apportera plusieurs des changements né-cessaires pour relever ces défis communs en créant de nouveaux instruments pour promouvoir la justice sociale, le progrès économi-que, la durabilité environnemen-tale, la démocratie et les droits fondamentaux.

Le PSE a l’ambition d’élaborer une nouvelle génération de politiques européennes pour la nouvelle lé-gislature de 2009 à 2014, afin de répondre aux aspirations et aux préoccupations des citoyens.

Son but est construi-re une majorité de centre-gauche forte autour de ces ob-jectifs. Une Europe démocratique et progressiste a be-soin d’un camp pro-gressiste solide de forces politiques et sociales capables de relever les défis historiques aux-quels nous som-mes confrontés. Le PSE est un acteur incontournable pour atteindre ces objectifs.

Pierre Kanuty

Sur le même sujet :Voir aussi les photos et les vidéos du Conseil du PSE à Sofia :

http://photos.pes.org/fr/photoshttp://videos.pes.org/fr/videoslang,fr/#

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Yourspace, c’est QUOI ?Le Parti Socialiste Européen (PSE) nourrit une grande ambition : faire en sorte que tous les partis socialistes, sociaux-démocra-tes et travaillistes composant le PSE puissent présenter un manifeste pro-gressiste commun lors des prochaines élections.

Un manifeste du PSE auquel les militants des partis socialistes, sociaux–démocrates et travaillistes de toute l’Union auront contribué à travers une discus-sion et un débat totalement ouverts.Un manifeste qui offre aux électeurs un choix clair entre la gauche et la droite, entre le Parti socialiste européen et les conservateurs, libéraux et extrémis-tes européens.

Nous avons nos idées, que nous présentons sous qua-tre grands thèmes :

La nouvelle Europe sociale : comment renouveler nos Etats-Providence afin de répondre aux nouveaux dé-fis et moderniser notre protection sociale sans céder aux pressions pour réduire les dépenses sociales ?

Sauvons notre planète : les changements climatiques constituent l’un des problèmes les plus importants de notre temps… mais quelle doit-être la réponse de l’Europe ?

L’Europe dans le monde : jusqu’où doit aller l’Europe dans sa politique étrangère et de sécurité commune? Que doit symboliser l’Europe dans le monde ?

La démocratie et la diversité européenne : que peu-vent faire les socialistes pour que nos sociétés as-sument mieux notre nouvelle diversité ? Comment faire en sorte que les citoyens se sentent plus à l’aise face à l’UE ?

Pour réussir cette ambition, les militants de la Fédé-ration de Paris et de chacune des sections territoria-les et sections d’entreprises sont invités à soumettre leurs idées et commentaires.

QUAND ?La consultation a débuté en octobre 2007 et prendra fin en juin 2008.Passée cette date, le PSE élaborera son manifestesur la base des meilleures idées et propositions sou-mises durant la consultation.Le manifeste électoral sera ensuite adopté par le Conseil du PSE en novembre 2008.

COMMENT ?La consultation se déroule autant en ligne sur un site internet ouvert spécialement pour l’occasion que moyennant des rencontres « en vrai ».

Pour prendre pleinement part à la consultation en ligne, il est possible :

- d’apporter des commentaires sur les 4 thèmes du manifeste ;- de soumettre un article plus approfondi, pré-sentant ses propres opinions ou encore le résul-tat de réunions ou de discussions auxquelles on a participé ;- voter pour des articles, vidéos ou encore sur une partie des quatre documents de travail ;- de partager des articles ou du contenu en ligne qu’on aura jugé importants ;- de lancer un blog dans sa propre ville ou orga-nisation ;- de partager une vidéo sur YouTube ;- de faire référencer sur la liste des blogs de Yourspace du PSE, son blog personnel.

Et si vous discutez de notre manifeste sur votre site web, ou encore si vous avez repris notre bannière ou

Manifesto 2009 : comment participer ?

Yourspace

Exprimez-vous

sur le Manifeste électoral du PSE

pour les Européennes de 2009 !

Parti Socialiste Européen

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logo, nous inclurons également le lien vers votre site sur le site web :

http://manifesto2009.pes.org

Attention, seuls les militants du PSE peuvent soumettre des arti-cles - aussi les militants parisiens sont invités à encourager leurs camarades de section à se signa-ler comme militants du PSE, s’ils ne l’ont pas déjà fait. Devenir soi-même militant(e) du PSE est extrê-mement simple, il suffit de remplir quelques cases sur le site :

http://activists.pes.org

Afin d’organiser une réunion ou de participer à l’une ou l’autre ren-contre dans le cadre de la consul-tation, il est possible :- d’organiser des réunions et acti-vités dans le cadre de la consulta-tion ; le PSE assurant la promotion sur son site et auprès de son ré-seau de militants;- d’informer des grandes réunions du PS (au niveau national, fédé-ral ou local) l’équipe à Bruxelles contribue aux discussions en fai-sant par exemple de brèves inter-views avec les militants qui parti-cipent à l’événement !- faire en sorte que les sections dans chaque arrondissement de la Fédération participe à la discus-sion sur le Manifeste du PSE ;- voir ce que fait chaque parti na-tional afin de garantir la participa-tion des militants dans les discus-sions sur le manifeste ;- consulter le site web pour voir si des réunions se tiennent à Paris ou en Ile-de-France ;- en parler autour de soi ! Parler de Yourspace à ses amis et collègues. Insérer un lien sur votre site web. en outre, il est possible d’utiliser les bannières, les logos et autres matériels proposer en télécharge-ment sur le site web Yourspace.Celui-ci est un espace où l’interfa-ce de navigation est en anglais et en français, ce qui permet de parti-ciper aux discussions en ligne.

http://www.flickr.com/photos/pesmanifesto2009/

Concrêtement à ParisLa consultation a pris forme dans l’organisation de groupes de tra-vail se concentrant sur chacun des 4 thèmes avec comme ambi-tion d’élaborer une contribution parisienne complémentaire aux contributions individuelles.Pour cela, quatre ateliers fédéraux ont été mis sur pied pour le 15 mai et le 19 mai pour débattre et mettre en forme la contribution fédérale.

Par ailleurs des vidéos de militants et de responsables ont été tour-nées et mises en ligne sur Youtube!

pour répondre notament à deux questions : «Qu’en on dit Europe, à quoi tu penses spontanément ?» et «le PSE est en train d’écrire son Manifeste, quelle est la ou les me-sures que tu voudrais y voir figurer en priorité ?».

Enfin, la visite de Poul Nyrup Ras-mussen à Paris le 15 avril repré-sente un excellent vecteur de lan-cement de la consultation ainsi qu’une marque de reconnaissance par le PSE du travail effectué par les militants de la Fédération de Paris pour faire vivre concrêtement l’engagement politique au niveau européen.

A. G.

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Pologne, version libéraleDans le cadre des élections législatives anticipées en Pologne, la Fédération de Paris a entrepris de donner un pe-tit coup de pouce dans la Capitale aux partis-membres polonais du PSE. Paris compte en effet de nombreux points couramment fréquentés par les Polonais (Consulat, Librairie polonaise, Bibliothèque historique, Eglise polo-naise, restaurants ainsi que les lieux touristiques habituels (Barbès, Sacré-Coeur, Tuileries-Concorde, Marché aux Puces, Tour Eiffel)).Aussi, la Fédération a-t-elle mis à la disposition des militants qui le souhaitaient des auto-collants du Lewica i Demokraci (LiD, Gau-che et Démcoratie) afin qu’ils puissent les apposer massi-vement sur les axes ou stations de métro menant à ces diffé-rents points. Des opérations pho-tos «Paris soutient le LiD» ont égale-ment été envisagées. Le but ? Faire des photos de groupe avec une signaléti-que «polonaise» en faveur du LiD de-vant un lieu parisien clairement iden-tifiable (Arc de Triomphe, Tour Eiffel, Concorde, Sacré-Coeur).

Les résultats des élections en Pologne n’ont franchement pas été fameux. Si nous nous sommes réjouis de l’évic-

tion du PiS des frères Kaczynski du gouvernement, il n’en reste pas moins que la Plateforme Civique (PO) et son président Donald Tusk présentent un visage certes plus europhile mais tout de même profondément libéral.

On peut facilement trouver dans la presse nationale ou internationale les résultats du scrutin du 21 octobre 2007 en Pologne ; plus rares sont les résul-tats des deux bureaux parisiens :

Inscrits : 5219Votants : 4579 voix

B/N : 2Exprimés : 4577 voix

PO (Droite libérale) : 2341 voix (51,1%)

PiS (Droite conservatrice) : 1610 voix (35,2%)

LiD (Gauche et Démocrates) : 352 voix (7,7%)

Polska.... : 257 voix (5,6%)

LPR (extr.Dte catholique) : 63 voix

PSL (Parti paysan) : 36 voix

Samoobrona (nationaliste) : 10 voix

PPP : 8 voix

Evidemment, avec un score de 7,7%, on ne peut pas dire que ce soit satis-faisant. Pour autant, de très nombreux camarades ont pris le temps et le soin de relayer dans leur arrondissement la campagne mise au point au niveau fé-déral pour soutenir nos camarades po-lonais de la LiD (Lewica i Demokraci).

Il va sans dire que le résultat n’a pas été à la hauteur de nos espérances mais nous retiendrons malgré tout que cela a constitué un bon tour de chauffe pourles élections muni-cipales qui se sont tenues dans la foulée.

Aleksander Glogowski

Vos élections sont nos élections…

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Danemark, bis repetitaLa communauté danoise vivant en France et singu-lièrement à Paris est nettement plus petite que la polonaise. De plus, l’annonce de leurs élections anti-cipées et le temps même de la campagne se sont ins-crits dans des délais extrêmement contraints qui ont empêché la Fédération de Paris de répondre autant qu’elle aurait idéalement souhaité le faire.Néanmoins, les renseignements pris auprès de l’Am-bassade du Danemark sur les modalités de vote ont permis de signaler à toutes les associations, entrepri-ses et organismes danois présents dans la Capitale, l’intérêt et le soutien que nous apportions aux Social-demokraterne dans cette consultation. Du matériel électoral a été obtenu directement du Danemark. Ce faisant, nous avons pu modestement communiqué pour proposer aux Danois vivant à Paris de venir reti-rer badges, plaquettes et affichettes. Parallèlement, une petite vidéo de soutien en anglais a été mise en ligne sur Youtube! et envoyée à nos ca-marades de Copenhague pour qu’ils puissent l’utili-ser au besoin.

En ce qui concerne la lecture politique de ce scrutin du 13 novembre 2007 qui mettait aux prises notre jeune camarade Helle Thorning-Schmidt au sortant libéral Anders Fogh Rasmussen, il faut souligner que la coalition sortante pour se reconduire in extremis a dû faire appel à Ny Alliance, une nouvelle formation défendant les droits des immigrés selon un credo li-béral. Cet élément nouveau devrait crisper le débat et introduire une instabilité dans la coalition, notam-ment avec la formation d’extrême-droite nationaliste et xénophobe conduite par Pia Kjærsgaard.Plus largement, il est inquiétant pour la démocra-tie de voir que l’alternance ne s’est pas réalisée. Une vaste réflexion reste à entreprendre pour regagner le coeur de l’électorat, en particulier l’électorat ouvrier et salarié en faveur des valeurs de solidarité et de jus-tice sociale.

A. G.

Sur le même sujet :Voir la vidéo de soutien du PS Parisien aux Socialdemokraterne :

http://www.youtube.com/watch?v=CvENecls8MA

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«Avec un Z qui veut dire Zapatero !»Compte tenu des relations anciennes et excellentes qui prévalent avec nos camarades du PSOE, la Fédé-ration de Paris ne pouvait pas restée inactive dans les élections législatives espagnoles.

Evidemment, le fait que le scrutin ait eu lieu le 9 mars —c’est à dire exactement le même jour que le 1er tour des élections municipales en France— n’a pas facilité la tâche des militants so-cialistes qui voulaient vi-vre aussi la campagne de Zapatero à Paris.

Le PSOE Paris étant très bien organisé et solidement implanté dans la capitale française, grâce à l’action efficace de José Rojas Alonso et de Concepción L. Ja-roslawski Rodríguez, l’essentiel était fait.Le rôle de la Fédération s’est donc borné à inviter le plus grand nombre de militants à participer au grand meeting du PSOE organisé le 9 février 2008 dans le 19e arrondissement autour de Bernardino Leon, de José Alvarès et d’Anne Hidalgo.Un appel qui n’a pas laissé le député de Paris, Jean-Christophe Cambadélis et l’Adjointe au Maire de Pa-

ris, Gisèle Stievenard indiffé-rents. Invités surprises, ils ont pu adresser aux citoyens es-pagnols présents la sympa-thie et le soutien des socia-listes parisiens aux combats de Zapatero et de la gauche espagnole.

Aleksander Glogowski

NB : Lors du scrutin du 9 mars, le PSOE a rassemblé 217.686 voix des Espagnols votant à l’étranger contre 106.265 pour le PP.

Récit d’un militant parisien à Madrid

23 jeunes militants européens du PSE, venant de 13 pays membres de l’Union —dont un Parisien !—, ont passé deux semaines complètes à Madrid et ses envi-rons pour participer d’une manière inédite à la cam-pagne du PSOE et de José Luis Rodríguez Zapatero. Originaires de Belgique, Estonie, France, Grèce, Pays-Bas, Irlande, Italie, Portugal, Royaume-Uni, Roumanie, Serbie, Slovénie et Suède, ils ont été chaleureusement accueillis par le PSOE et ont apporté leur aide aux mi-litants locaux pour gagner les élections générales du 9 mars. Le résultat de ces élections a été très bon pour le PSOE, et l’expérience de la campagne a été particu-lièrement enrichissante pour les jeunes Européens.

Les 23 militants, coordonnés par le PSOE sous la houlet-te de Rodrigo Parra, ont participé à plusieurs activités pendant ces deux semaines. Grâce à une signalétique qui leur était propre, on pouvait les identifier comme membres du PSE (photos). Cela leur a d’ailleurs attiré l’intérêt et la sympathie des personnes rencontrées.

L’activité principale consistait à participer à de nom-breux meetings, petits et grands : les militants du PSE ont ainsi pu écouter Zapatero lui-même plusieurs fois, Felipe González, María Teresa Fernández de la Vega (Viceprésidente), Pedro Solbes (Viceprésident), Miguel Ángel Moratinos (Ministre des Affaires Etrangères), Elena Valenciano (secrétaire international du PSOE) et plusieurs ministres du premier gouvernement Zapa-tero. Ces meetings étaient de taille très variable puis-qu’ils pouvaient réunir des milliers de personnes ou seulement quelques dizaines, comme dans certains quartiers de Madrid. Dans les plus petits, la présence des militants du PSE fut très remarquée et applaudie par les participants.

En plus des meetings, les militants européens ont aussi pu assister à des rencontres sectorielles com-me par exemple une rencontre avec Zapatero au siège du syndicat UGT, des rencontres avec la minis-tre de l’Education, Mercedes Cabrera, à l’Université Autonome et avec la ministre de l’Environnement,

Page 13: Europe fédérale

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Cristina Narbona, à l’Université Complutense. Ils ont également pu assister à un acte de soutien de la Pla-teforme d’Appui à Zapatero (PAZ) et à une rencontre avec la Vice-présidente sur l’aide au développement, durant laquelle une des militan-tes du PSE a pu prendre la parole pour parler de l’importance de cette politique. Elle a été très ap-plaudie.

Ils ont aussi participé à des acti-vités plus concrètes, comme les incontournables distributions de tracts dans les quartiers et les villages autour de Madrid. Par ce biais, ils ont pu entrer en contact directement avec les habitants qui très souvent manifestèrent leur surprise et leur joie de voir qu’on pou-vait venir de très loin pour soutenir le socialisme espagnol et Zapatero. De leur côté, les militants du PSE gardent un très bon souvenir de ces distribu-tions. Grâce au minibus que le PSOE avait mis à leur disposition, ils ont égale-ment pu se rendre dans plusieurs villages autour de Madrid, pour distribuer des bul-letins de vote pour le Sénat qui n’avaient pas pu arriver à temps. Ils ont ainsi dé-couvert les alentours ruraux et mon-tagnards de Madrid. En plus de cela, certains militants ont aidé à passer des appels télé-phoniques pour rappeler aux citoyens espagnols leur droit de vote et la date des élections.

Au final, cette expérience, intense et enrichissante, a permis de mieux comprendre la politique espagnole et de prendre contact avec les camarades du PSOE. Mais elle a aussi contribué à donner plus de réalité au socialisme européen par cette action conjointe de militants de toute l’Union européenne.

Francisco Roa Bastos

Témoignages

« Partir en Espagne pour faire campagne avec les camarades du PSOE et du PSE a été une très bonne expérience. Elle m’a permis de concrétiser mon sou-

tien à Zapatero et à son gouvernement qui sont un mo-dèle pour tous les membres du PSE. Mais elle a aussi été intéressante parce qu’elle m’a permis de participer, en tant qu’Européen, à une campagne nationale étrangère : avec les autres jeunes militants européens, nous avons pu agir ensemble dans un pays qui n’était pas le nôtre, en aidant un parti ‘frère’ du PS à gagner des élections nationales. Je ne sais pas si nous leur avons été utiles, mais nous avons en tout cas beaucoup appris. Notamment que l’Europe se construit pas à pas aussi grâce à ce genre d’initiatives. C’est sûr que cela ne suffit pas et qu’il reste beaucoup à faire, notamment maintenir ces contacts et en créer de nouveaux dans nos pays respectifs avec les Européens qui y résident. Mais les militants européens du PSE exis-tent bel et bien et ils l’ont de nouveau démontré ».

Francisco Roa Bastos, Paris, France

« Avant d’arriver en Espagne, je ne savais pas très bien quoi attendre de ces deux semaines comme membre du groupe Européens avec Zapatero, mais, avec le recul, cette expérience s’est avérée tout à fait positive. Malgré les inévitables ratés de départ qui accompagnent toute initiative innovante, cela a été fascinant et encourageant de voir comment les Espagnols ont répondu positivement à notre présence, même lorsqu’il y avait des différences idéologiques. En plus des contacts et des échanges d’idées avec nos collègues locaux, nous avons aussi pu avoir pendant deux semaines de précieux débats et

discussions au sein même du groupe des militants européens. Il est difficile d’estimer concrètement ces avancées intangibles de la coopération européenne, mais selon mon expérience à ce jour, ce projet est unique dans sa capacité à démontrer le potentiel d’action politique au niveau européen dont l’importance croît toujours plus. »

Asa Cusack, Irlande

Sur le même sujet :Voir les sites du PSOE Paris ainsi que le site de photo de F. Roa Bastos :

http://http://psoeparis.free.fr/http://www.flickr.com/photos/froabastos/

Page 14: Europe fédérale

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Une vaste campagne d’inscription sur les listes électorales a été entre-prise par la Fédération de Paris en direction des personnes ayant une des 26 autres nationalités de l’Union.

En effet, après avoir constaté que les concitoyens

e u r o p é e n s étaient encore

très nombreux à ne pas faire

jouer au maxi-mum leurs droits

dans ce domaine, il a paru indispensable

aux instances de la Fédération de Paris du

PS d’initier une grande campagne d’information

sur le sujet en complément de celle organisée par la municipalité .Un tract général a été élaboré et plusieurs versions ont été réalisées afin de s’adapter aux différents pu-blics visés (dans et hors Paris). Au total, ce sont plus de 40 000 tracts qui auront été distribués sur les marchés par les militants parisiens.

PrincipeLes citoyens de l’Union européenne résidant en Fran-ce peuvent participer à l’élection des conseillers mu-nicipaux et des représentants au Parlement européen dans les mêmes conditions que les électeurs français, sous certaines réserves.

Sont considérés comme résidant en France les ci-toyens de l’Union européenne qui y ont leur domicile réel ou qui y résident de façon continue.

Conditions pour voterLes citoyens de l’Union européenne, pour voter en France, doivent :

* s’inscrire sur une liste électorale complémentaire,* ne pas être privé du droit de vote dans leur pays d’origine, ni en France,* remplir les conditions légales autres que la natio-nalité pour être électeur et être inscrit sur une liste électorale en France.

Inscription sur les listes électoralesLes citoyens de l’Union européenne qui souhaitent s’inscrire sur les listes doivent le faire à la mairie de leur domicile sur une liste électorale complémentaire.

Il existe deux listes électorales complémentaires dis-tinctes, l’une valable pour les élections municipales, l’autre valable pour les élections européennes.

L’inscription n’est valable que pour les seules élec-tions européennes ou municipales.

Doivent être fournis : * le formulaire d’inscription sur les listes élec-torales (soit pour les élections municipales, soit pour les élections européennes),* les pièces justificatives exigées des citoyens français pour l’inscription sur les listes électora-les : justificatif d’identité (passeport, carte natio-nale d’identité, titre de séjour) en cours de vali-dité, justificatif de domicile ou de paiement des impôts locaux,* et une déclaration sur l’honneur, qui varie selon l’élection, intégrée dans les formulaires d’inscription.

Déclaration écriteLa déclaration précise :

* la nationalité de la personne qui s’inscrit,* son adresse en France,* qu’elle n’est pas déchue du droit de vote dans l’Etat dont elle est citoyenne.

Carte électorale gratuiteUne carte électorale d’un modèle particulier, vala-ble seulement pour les élections municipales et/ou européennes, est délivrée aux personnes inscrites sur les listes électorales.

Elle est adressée par la mairie du lieu de résidence di-rectement au domicile de l’électeur.

Une Europe très présente dans la campagne La campagne ne s’est pas limitée à l’inscription des Européens sur les listes électorales. Après le 31 dé-cembre, l’enjeu a changé de nature. Convaincre les électeurs qu’en votant pour nos listes, ils faisaient le choix d’une ville ouverte sur l’Europe et le monde.La campagne a aussi permis aux membres de la Commission Europe de la Fédération de Paris de s’im-pliquer et de faire vivre leur militantisme européen d’une manière moins conventionnelle.

... et nos élections sont aussi les vôtres !

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Vous êtes Européen(ne) ?

Vous résidez dans un arrondissement parisien ?

Vous pouvez voter aux élections municipales

les 9 et 16 mars 2008 !

Choisissez la politique que vous souhaitez pour Paris

et votre arrondissement !

Pour cela il suffit de vous rendre à la mairie de votre arrondissement

et de demander votre inscription sur les listes électorales

avant le 31 décembre 2007 avec les documents suivants :

• passeport ou carte d’identité

• deux factures (EDF et téléphone par exemple) comportant vos

nom, prénom et adresse à Paris

Evidemment, ces informations sont également valables si vous avez la nationalité française.

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Vous êtes Européen(ne) ?Vous résidez dans un arrondissement parisien ?

Vous pouvez voter aux élections municipales

les 9 et 16 mars 2008 !Choisissez la politique

que vous souhaitez pour Paris

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Pour cela il suffit de vous rendre à la mairie de votre arrondissement

et de demander votre inscription sur les listes électorales

avant le 31 décembre 2007 avec les documents suivants :

• passeport ou carte d’identité

• deux factures (EDF et téléphone par exemple) comportant vos

nom, prénom et adresse à ParisEvidemment, ces informations sont également

valables si vous avez la nationalité française.

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Balades européennes à ParisAfin de marquer la volonté de Bertrand Delanoë de conforter la place de la capitale française sur la scène internationale et particulièrement européenne, une action a été organisée le 14 février. L’ensemble des 20 candidats européens, qu’ils soient d’une autre na-tionalité de l’UE ou bi-nationaux ont participé à une balade dans Paris en empruntant des rues aux noms évocateurs (Place de l’Europe, rue de Liège, rue d’Ams-terdam, rue de Vintimille, etc) puis ont rejoint une conférence de presse tenue en présence du maire de Lisbonne, Antonio Costa. Dix jours plus tard, une autre balade, plus militante celle-là, est organisée dans le 12e arrondissement. Le but était de rappeler aux Parisiens qu’il y a 20 candidats européens sur les listes présentées par la Gauche, que les partis-membres du PSE soutiennent les listes «Paris, un temps d’avance» (cf. illustration ci-contre) et que parallèlement aux élections locales, le PS parisien se tenait résolument aux côtés du MLP, du PSOE et du PD pour les élections législatives qui se sont déroulées respectivement à Malte, en Espagne et en Italie.

Drapeaux du PSE et européens au ZénithL’animation du meeting de fin de campagne au Zénith —grande salle de concert pouvant accueillir jusqu’à 5000 personnes— a été conjointement assurée par les jeunes du MJS et par la commission Europe. Pour l’occasion, et grâce à l’aide précieuse du PSE, les mili-tants ont pu agiter une forêt de drapeaux aux cou-leurs de l’Europe, du PSE, des partis-membres et des Etats de l’Union.

Des élus européens pour gérer la citéGrâce aux excellents scores, parmi les 20 candidats, 8 ont été élus dont certains dès le 1er tour et ont reçus des délégations dans les mairies d’arrondissement :Flora BOLTER (3e, Déléguée à la Jeunesse, Droits de l’homme, Lutte contre les discriminations, Egalité homme-femme), Christiane GILON (3e, Déléguée à la prospective pour un 3e centre de la création et de l’innovation), Claudine MUKIZWA (4e, conseillère municipale), Bergljot SCHAMAUN (12e, Maire adjointe chargée de la petite enfance et des familles), Hermano SANCHES-RUIVO (14e, Conseiller de Paris et Conseiller délégué auprès du Maire du 14ème chargé des affaires européennes et des anciens combattants), Anne HIDALGO (15e, Conseillère de Paris, 1ère Adjointe au Maire de Paris), Sergio TINTI (19e, Adjoint au Maire chargé des sports), Ariane CALVO (20e, Petite enfance et égalité Femme/Homme).Des attributions variées qui permettront à ces per-sonnes de qualité de montrer tous leurs talents.

Sur le même sujet :Voir aussi la rubrique «Elections» du site de Paris :

http://elections.paris.fr/

Paris, adelantándose a los tiempos

Paris, ein Stück voraus

Paris, one step ahead

PARYŻ, KROK DO PRZODU

Parÿs, een stap voorwitParigi, avanti

nel TempoΠαρίσι,

ένα βήμα μπροστά

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Paris, l’Europe au coeurDepuis 2001, Paris a tissé les liens avec les grandes

capitales européennes. Notre ville, pour être digne

de son histoire et de ses valeurs, a voulu prendre

toute sa part dans le grand dessein européen. La

dimension européenne est essentielle à notre projet,

pour donner un temps d’avance à Paris:

¸ Multiplier le nombre de projets de transfert de savoir-faire entre l’administration parisienne

et celles des autres grandes villes d’Europe, principalement autour de la Méditerranée.

¸ Faire du 9 mai, journée de l’Europe, une fête de tous les Parisiens et Européens de Paris avec

l’appui du Label Paris Europe qui valorise déjà les projets associatifs et culturels européens.

¸ Développer des coopérations avec les 130 villes d’Eurocities et celles de l’Union des Capitales

de l’Union Européenne.

¸ Poursuivre la rénovation et l’embellissement du quartier des gares du Nord et de l’Est,

véritable porte d’entrée de l’Europe à Paris.

¸ créer une Maison des Européens au cœur de Paris qui accueillera et encouragera le développement de projets à l’échelle européenne avec le concours de fondations, d’institutions européennes et d’acteurs économiques et sociaux.

¸ améliorer l’accueil des Européens dans la Capitale.

¸ A l’image du partenariat existant entre Paris et Rome (Nuit blanche commune, gratuité des musées…), développer des jumelages avec les grandes capitales européennes.

¸ Mettre en place pour tous les habitants des villes européennes partenaires un accès facilité au réseau Vélib’.

Action portée et soutenue par les sections parisiennesdu Partito Democratico et du PS italiens, du Labour Party britannique, du PASOK grec, du PS

portugais, du PSOE espagnol, du SPD allemand et du SPÖ autrichien.

Citoyens de l’Union, ressortissants d’un pays d’Europe ou plus simplement Français attentifs aux affaires européennes, nous nous préoccupons du rôle de la France en Europe et de l’Europe dans le monde.

Parce que nous avons pu apprécier les politiques municipales menées depuis 2001 à Paris et parce que nous voulons être partie prenante de tout ce qui reste encore à réaliser, nous, Européens vivant à Paris, appelons nos concitoyens à faire le choix des listes "Paris, un temps d'avance" présentées et soutenues par Bertrand Delanoë dans les 20 arrondissements.

Fédération de Paris du PS • 32 rue Alexandre Dumas, 75011 Paris Tél. 01 42 80 64 40 • [email protected]

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ElectionsmunicipalesParis 2008EleccionesWahlen

Eleições municipaisGemeenteraadsverkiezingen

local elections

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Les Européens candidats à Paris

Ils sont nés et ont vécu hors de France. Pourtant, ils ont décidé de se mettre au service des Parisiens pour offrir à Paris un temps d’avance.

Flora BOLTER, franco-britannique, 10e sur la liste du 3e Hermano SANCHES-RUIVO, portugais, 5e sur la liste du 14e

Christiane GILON, franco-belge, 12e sur la liste du 3e Anne HIDALGO, franco-espagnole, 1ère sur la liste du 15e

Claudine MUKIZWA, belge, 5e sur la liste du 4e Roswita HOHMANN, allemande, 49e sur la liste du 15e

Paolo SASSANO, italien, 14e sur la liste du 5e Inès ANAS-PIRES, franco-portugaise, 14e sur la liste du 16e

Angelo LAUDISA, italien, 9e sur la liste du 6e Franco BALESTRAZZI, franco-italien, 15e sur la liste du 16e

Laurence GIRARD, franco-suisse, 1ère sur la liste du 7e Mario GONZALEZ, espagnol, 33e sur la liste du 18e

Alessandra SAVIOLI, italienne, 13e sur la liste du 7e Sergio TENTI, franco-italien, 19e sur la liste du 19e

Sandrine DOUAY, franco-espagnole, 32e sur la liste du 11e Andrea FUCHS, franco-allemande, 32e sur la liste du 19e

Bergljot SCHAMAUN, franco-norvégienne, 15e sur la liste du 12e Ariane CALVO, franco-espagnole, 17e sur la liste du 20e

Frédéric ENGELMANN, franco-allemand, 30e sur la liste du 12e Dacia MUTULESCU, franco-roumaine, 33e sur la liste du 20e

Page 16: Europe fédérale

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Le sujet fait régulièrement la Une des journaux : l’enfermement des étrangers en situation irrégulière. Les situations de détention sont honteuses, inacceptables, en Fran-ce comme dans tous les pays de l’Union européenne. En Allemagne, la durée de détention ne connaît pas de limite temporelle et les cen-tres de rétention sont établis dans les prisons. Les associations dénon-cent les troubles psychologiques et physiques dont souffrent les sans-papiers détenus qui, trop souvent, choisissent le suicide pour échap-per à l’expulsion et au cau-chemar de l’enfermement.

Les clandestins ne doivent plus être les victimes du cy-nisme et de l’acharnement des Etats et un texte euro-péen apparaît indispensable.Le Parlement européen doit prochainement voter le «rap-port Weber» du député PPE allemand Manfred Weber, en réponse à la proposition de directive de la Commission européenne. Pour la première fois en matière d’immigration illégale, le Parlement agit de concert avec le Conseil, selon le principe de codécision. La diffi-culté d’arriver à un accord sur le texte montre les enjeux que revêt ce principe, applicable dans ce domaine depuis 2004, conformément aux disposi-tions des traités d’Amsterdam et de Nice. Plusieurs fois pro-grammé et retiré de l’ordre du jour des sessions plénières, le texte est aujourd’hui le sujet de nouvelles négociations en-tre Conseil et Parlement.

Contrairement à la proposi-tion de la Commission, le rapport, présenté en septembre 2007, in-siste sur le volet humain et sur les droits des sans-papiers. Grâce au travail des parlementaires de gau-

che, les expulsions collectives sont interdites ; le respect du principe de non-refoulement est rappelé ; les mineurs non-accompagnés ne pourront être expulsés ; l’intérêt supérieur de l’enfant devra être pris en compte à tous les stades de la procédure ; priorité est donnée au retour volontaire avec un délai de quatre semaines minimum. De même, les clandestins ne pourront pas être renvoyés vers n’importe quel pays tiers mais vers leur pays d’origine ou un pays par lequel ils auraient transité.

Certaines voies de recours sont prévues et les ONG bénéficient d’un libre accès aux centres de ré-tention.

Les eurodéputés se sont égale-ment accordés sur la création d’un poste de médiateur européen qui pourrait, à tout moment, visiter les centres de rétention et exiger des informations auprès des Etats membres sur leur procédure de re-tour.

Le texte propose un réel cadre européen pour éviter les dérives des actions étatiques. Cependant, les eurodéputés en général, et les socialistes en particulier doivent

rester vigilants. Le rapport est loin d’être idéal et ne peut être accepté en l’état. En effet, il pro-pose une durée de rétention allant de 3 à 18 mois. Une telle amplitude pourrait déboucher sur l’automatisation d’un en-fermement de longue durée.

Le Parlement européen prévoit le vote de ce rapport pour la session plénière de mai 2008. D’ici là, les socialistes euro-péens devront se mobiliser et convaincre pour supprimer l’amendement sur les 18 mois de rétention et proposer une directive respectant la dignité humaine des personnes en si-tuation irrégulière.

Amélie Lebreton

L’UE doit-elle devenir une forteresse ?

Sur le sujet :Voir le rapport M. Weber sur le site du Parlement européen :

http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.

do?pubRef=-//EP//TEXT+REPORT+A6-2007-0339+0+DOC+XML+V0//

FR&language=FR

Page 17: Europe fédérale

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Le PSE mobilise ses militants contre le SIDA

Les socialistes ont présenté au Conseil de l’UE le résultat de leur campagne « moins de sida, moins de TVA sur les préservatifs ».Une délégation d’eurodéputés so-cialistes s’est présentée lundi 3 dé-cembre au ministre portugais des finances, Teixeira dos Santos, dont le pays exerce jusqu’à la fin du mois de décembre 2007 la présidence du Conseil, les signatures rassem-blées dans le cadre de la pétition demandant un abattement de la TVA sur les préservatifs.

La pétition « moins de sida, moins de TVA sur les préservatifs », inau-gurée trois semaines auparavant par le PSE, demande aux gouver-nements nationaux de porter la TVA sur les préservatifs au taux minimal de 5%. Des milliers de signatures ont été recueillies à cette occasion dans l’ensemble de l’Union.

Quatre eurodéputés socialistes, le Polonais Marek Siwiec, la Portu-gaise Edite Estrela, le Britannique Michael Cashman et l’Irlandais Proinsias de Rossa ont rencontré le ministre dans l’une des salles de la présidence du Conseil, située dans le complexe Juste Lipse à Bruxelles.

A Paris, les militants ont voulu ne pas rester inactifs sur un sujet aussi grave. C’est pourquoi, ils ont participé à cette action initiée par le Groupe socialiste. Ce faisant, ils entendaient apporter ainsi non seulement leur contribution à une campagne européenne es-sentielle dans la lutte contre la pandémie mais également dé-noncer avec force l’inégalité sani-taire qu’implique l’apposition de la TVA sur un produit de prophylaxie et plus loin, une différence de taux au sein de l’Union.Nous avons été heureux d’appren-dre que l’action s’est poursuivie en Italie bien au-delà de la date symbolique du 1er décembre.En effet, forts du succès des ma-nifestations qu’ils ont organisé à Roma, Bologna et Milano, les jeu-nes socialistes italiens ont décidé de poursuivre jusqu’à la mi-dé-cembre.En Irlande —où le taux de TVA ap-pliqué est de 21% !— les militants socialistes ont fait des distribu-tions de préservatifs dans les rues commerçantes de Dublin ainsi qu’un piquet d’information devant le Dail (le Parlement irlandais).

A.G.

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Le 14 octobre 2007, 3.500.000 Italiens ont voté, dans les circonscriptions électorales nationales et étran-gères (la circonscription de l’étranger se compose de quatre arrondissements électoraux : Europe, Océa-nie, Amérique du Nord et Amérique du Sud), pour élire les membres de l’assemblée constituante du Parti Démocratique italien ainsi que pour désigner son secrétaire. Diffé-rentes listes, soutenant chacune d’entre elles un candidat au poste de secrétaire du parti, ont été présentées dans les circonscriptions en Italie et à l’étranger. Or, deux ans après l’expérience des primaires de la coalition du centre-gauche italien pour désigner son candidat au poste de Premier ministre, les électeurs italiens résidents à l’étranger n’ont pas manqué à un rendez-vous qui leur of-frait l’opportunité de participer activement, par l’intermédiaire de leurs propres élus, à la phase constituante du PD. Le nombre de constituants prévus pour la circonscription de l’étranger était de 76, dont 36 pour l’ar-rondissement européen. Les électeurs ita-liens de l’arrondissement européen ont donc pu choisir entre trois listes1 : deux rattachées à la candidature de Walter Veltroni et une à celle de Enrico Letta.

Pour la première fois, en Italie et en Europe, un parti politique voit le jour en faisant appel directement au citoyen-électeur et non pas aux seuls militants inscrits au DS et à la Marguerite. L’assemblée consti-tuante compte aujourd’hui 2.800 membres (dont 50% fem-mes) qui, samedi 27 octobre, ont inauguré leurs travaux en dési-gnant Walter Veltroni au poste de secrétaire général. Pourquoi avoir choisi cette pro-cédure ? Parce que le DS a scellé, depuis 1996, une alliance électorale, sous le symbole de l’Olivier, avec les Chrétiens de gauche du Parti Populaire et les Démocrates de Prodi (ces deux derniers réunis à partir de 2001 dans la Marguerite). Mais cette forme d’alliance (listes communes aux élections européennes, nationales et régionales) s’est révélée insuffisante. � Il s’agissaitde listesbloquéesde36candidatschacunesoumisesausystèmedevoteproportionnel.Lescandidatsélusontdoncétésprisdansleslistesdansleurordred’apparition.

Pour réunir vraiment toutes les cultures réformatrices de centre gauche, le PD ne peut être ni la résultante de la seule fusion entre deux partis, ni un simple pro-cessus de renouveau interne. Pour réaffirmer le rôle

de la politique, surmonter la fragmentation des partis de gauche, réduire la distance qui sépare la société civile des institutions et redonner aux élus la force de la représen-tation démocratique, il était indispensable de faire appel aux vrais protagonistes : les citoyens-électeurs de l’Olivier certes, mais aussi tous les citoyens désirant s’exprimer sur le rôle, la nature, le programme d’un nouveau grand parti réformateur de centre gauche.

Le PD se veut un parti à vocation majoritai-re, instrument indispensable pour gouver-ner l’Italie d’aujourd’hui, ce qui exige une

profonde innovation politique. Pour réaf-firmer les idéaux de démocratie, de liberté, de justice sociale et de progrès, la politique réformiste doit se doter de nouvelles caté-gories culturelles lui permettant d’inter-préter et de gouverner les transformations structurelles qui ont bouleversé le monde et l’Europe. Certes, le projet PD, expression du complexe tissu social et politique italien, peut susciter la stupeur ainsi que la per-plexité de nos partenaires européens. Mais

l’impulsion rénovatrice et les contours programma-tiques dessinés, le dernier 27 octobre, par Romano Prodi et par Walter Veltroni, s’inscri-vent dans la bataille politique et sociale inaugurée par le PSE, en décembre 2006, lors de son dernier Congrès à Porto.

Bruno Besana & Barbara Revelli Comité parisien du

Partito Democratico italiano

Sur le sujet :Voir aussi les sites internet :

http://primariepd.org/http://partitodemocraticofrancia.ilcannocchiale.it/

Italie : Faire-part de naissance

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« Milieu carcéral », « prison », « conditions de vie des déte-nus » : des termes tabous, sour-ces de polémique dans le pays des droits de l’Homme. La Fran-ce a adopté, en janvier 2006, les nouvelles Règles Pénitenti-aires Européennes, énoncées par le Comité des Ministres du Conseil de l’Europe. Tout le monde se réjouit de ces mesu-res, qui mettent la dignité et l’amélioration des conditions de vie des détenus au premier rang des préoccupations carcé-rales. Mais les Etats se gardent bien d’appliquer ces disposi-tions non contraignantes juri-diquement : beaucoup de gran-des déclarations mais peu de changements concrets sur ce sujet sensible. Au pays des droits de l’Homme, la cellule individuelle reste un doux rêve pour les associations de défense des déte-nus, de même que le droit d’expression collective des personnes incarcérées ou le contrôle des conditions de détentions par des organismes extérieurs

Dans le monde pénitentiaire, français et européen, une partie de la population détenue souffre de l’ab-sence d’une politique adaptée à son égard : les fem-mes.Lors de la session plénière de février dernier, le Parle-ment européen a voté un rapport qui demande aux Etats membres de prendre leurs responsabilités sur cette question. Si les femmes représentent un faible pourcentage de la population carcérale, leur nombre augmente de façon significative dans certains pays (+ 410 % à Chypre entre 1994 et 2003, + 173 % en An-gleterre et Pays de Galle entre 1992 et 2002). Le texte insiste, entre autres, sur la nécessité d’un accompa-gnement des femmes enceintes, avant et après leur accouchement ; d’un suivi psychologique poussé pour celles qui ont vécues des expériences traumati-santes ; d’une formation professionnelle adaptée aux nouveaux défis de la société (les formations actuel-les restant empreintes de stéréotypes avec un accès limités aux travaux de ménage ou de couture) ; d’un maintien réel des liens familiaux notamment dans le cas de familles monoparentales ou encore de l’uti-lisation maximale des régimes de semi-libertés et réduction de peines pour une meilleure réinsertion professionnelle et familiale.

La journée inter-nationale de la Femme au mois de mars 2008 fût l’occasion pour des milliers de femmes de scander hauts et fort les droits aux-quels elles aspirent. Les détenues n’ont pas la chance de faire entendre leurs revendications. Dès lors, lorsque le Par-lement européen s’en mêle, il est bon féliciter l’initiative.

Reste à savoir si le texte sera porté devant les gou-vernements des Etats membres ou restera une belle position politique qui n’intéresse que les parlemen-taires et les associations de droits de l’Homme… et de la Femme.

Amélie Lebreton

Sur le même sujet :Voir aussi le rapport du PE :

http://www.europarl.europa.euhttp://www.genepi.fr/

Femmes en prison

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Lettre de la Commission fédérale Europe est une publication de la Fédération de Paris du PS. Les articles publiés n’engagent la responsabilité que de leurs auteurs.Maquette : A. Glogowski, crédit photos : Frédéric Engelmann, Aleksander Glogowski, Francisco Roa Bastos, Carlos Moret, PSE, LiD, Imprimerie : IPNS, ISSN : en coursFédération de Paris du Parti socialiste - 32 rue Alexandre Dumas 75011 Paris - Tél. 01 42 80 64 40 - Fax 01 42 82 99 32 - [email protected] - www.pse-paris.eu�0

3 1er janvier 2008 : Présidence slovène de l’Union européenne3 7-8 janvier : début de l’Année européenne du Dialogue interculturel

3 8 février : élections présidentielles en République tchèque

3 8 mars : élections législatives à Malte 3 9 mars : élections législatives en Espagne3 13-14 mars : Sommet européen des Chefs d’Etat et de gouvernement à Bruxelles3 9-16 mars : élections municipales en France

3 15 avril : Réunion fédérale à Paris (11e) avec Poul Nyrup Rasmussen, Pdt du PSE

3 9 mai : Journée de l’Europe3 15 mai : Ateliers fédéraux sur les thèmes «sauvons la planète» et sur «l’UE dans le monde»3 19 mai : Ateliers fédéraux sur les thèmes «la nouvelle Europe sociale» et sur «Démocratie

européenne et diversité»3 28 mai : Commission Europe pour faire la synthèse des quatre ateliers fédéraux3 31 mai : Date-limite de soumission des contributions individuelles et collectives au

Manifeste du PSE

3 début juin : Commission Europe sur la Présidence française de l’Union européenne et le mémorandum de la DSF.

3 19-20 juin : Conférence des Leaders et Sommet européen des Chefs d’Etat et de gouvernement à Bruxelles

3 4-6 juillet : Université d’été du PSE à Vienne ouverte aux militants du PSE3 10 juillet : Présentation du programme de la présidence française en séance plénière

à Strasbourg

3 15-16 octobre : Conseil européen des Chefs d’Etat et de gouvernement3 21 octobre : Intervention de Nicolas Sarkozy en plénière au Parlement européen pour

faire le bilan du Conseil européen (15 et 16 Octobre)

3 fin novembre : Conseil du PSE à Madrid adoptant le Manifeste électoral pour les élections européennes de juin 2009

3 28 novembre : élections parlementaires en Roumanie

3 17 décembre : Intervention de Nicolas Sarkozy devant le Parlement européen pour le discours de fin de Présidence.

La commission Europe s’est dotée de plusieurs outils afin de développer l’action du PSE à Paris :

3 Une liste de discussion permet aux membres de la commission fédérale Europe et militants du PSE l’échanges et la diffusion d’informations européennes,

3 Le site internet de la Fédération de Paris du Parti socialiste se fait largement l’écho des actions du PS parisien et des autres partis composant le PSE. En outre, les évé-nements et les comptes-rendus des réunions sont mis en ligne sur :

www.ps-paris.org • www.pse-paris.eu

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