etat des lieux du tourisme culturel
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1. Le phnomne festival propice au tourisme culturel ?
Lun des premiers objectifs de notre tude est de comprendre en quoi les Festivals
peuvent constituer un outil de dveloppement du tourisme culturel et dans quelle
mesure leur organisation bnficie dune stratgie coordonne entre acteurs dutourisme et de la culture. Pour cela, il nous faut dans un premier temps revenir sur la
dfinition et la situation du tourisme culturel en France avant denvisager la place des
festivals dans ce paysage touristico-culturel.
1. 1/Etat des lieux du tourisme culturel en France
A. DEFINITIONS
Comment dfinir le tourisme culturel ? Jean-Franois Grunfeld propose une
premire dfinition qui runirait sous le terme de tourisme culturel tout
dplacement de personne hors de sa rsidence pour plus de 24 heures vers une
destination spcifiquement culturelle, quelle concerne muse, patrimoine ou
vnement . On peut toutefois adopter une dfinition encore plus large du tourisme
culturel en le dfinissant comme un "dplacement dont la motivation principale est
dlargir ses horizons, de rechercher des connaissances et des motions au travers de
la dcouverte dun patrimoine et de son territoire. Par extension, on y inclut les autres
formes bien connues de tourisme (sportif...) o interviennent des squences
culturelles, sans en tre une motivation principale, mais o le fait dtre en vacances
en favorise une pratique occasionnelle." (Dfinition de Claude Origet du Cluzeau, Le
tourisme culturel, Que sais-je ? : Paris, PUF, 1998)
La place de la culture dans ces dfinitions apparat donc plus ou moins forte.
Toutefois, le tourisme culturel a longtemps t un plonasme. En effet, le mot
tourisme est lorigine culturel au XIXe sicle. Il est issu du mot "tour". Les
aristocraties britanniques font ainsi le Grand Tour de lEurope continentale et
visitent les hauts lieux des civilisations : Italie, Rome... pour parfaire leur ducation et
enrichir leurs expriences.
Par son origine mme, le terme de tourisme est donc loin dtre antinomique ou
incompatible avec la culture. Cest dailleurs ce que soulignait le directeur du Festival
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dAvignon, Bernard Faivre DArcier, qui ne voit aucun aspect pjoratif au terme de
"tourisme culturel".
Selon lui, "le tourisme est dabord affaire de curiosit, cest un moment privilgi o
des citoyens peuvent tre plus disponibles, changer leur rythme de vie quotidienne,
souvrir de nouvelles formes de connaissances aussi bien intellectuelles que
sensibles. La culture y a donc tout naturellement sa place pour peu que la curiosit,
en effet, soit au rendez-vous."
Au vu de ces dfinitions, le tourisme culturel devrait donc nous sembler un concept
des plus naturels et vidents. Il convient alors de sinterroger sur la place de ce
crneau en France, tant au travers des acteurs qui contribuent sa structuration
quau travers de sa diffusion commerciale.
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B. LES ACTEURS
Public ou privs, nationaux, rgionaux ou locaux, les acteurs que lon peut recenser
dans le cadre de ltude du tourisme culturel en France ne manquent pas.
Les acteurs institutionnels
Le secrtariat dEtat au Tourisme
Cette administration a notamment sous sa tutelle lAFIT, dcrite un peu loin, et la
Maison de la France, charge de promouvoir la destination touristique franaise sur
le territoire et ltranger. Ce GIE coordonne les actions des acteurs institutionnelsconcerns et oeuvre pour la promotion et la diffusion de loffre, en jouant galement
un rle dobservateur et dinformation essentiel. Les offres sont rassembles par
thmatiques (tourisme religieux, tourisme daffaire, patrimoine culturel, nature, art
de vivre...) et il existe une thmatique ftes et vnements dans laquelle sinscrivent
les Festivals. En terme organisationnel, la Maison comprend des clubs de produits
rattachs la direction marketing. Il existait un club "Festivals" qui a toutefois
disparu aujourdhui.
Le ministre de la culture et de la Communication
Plusieurs entits au sein du ministre ont des responsabilits en ce qui concerne le
dveloppement du tourisme culturel. Pour ce qui est des Festivals en particulier, les
admlinistrations directement concernes sont la DMDTS, et plus prcisment le
bureau de la diffusion et des lieux, qui est cens palier la carence gnrale de mise
en valeur conomique des Festivals. Toutefois, les directives actuelles vont dans le
sens dans un dsengagement institutionnel de lEtat lgard des Festivals.
Les DRAC, le plus souvent dans le cadre dun rle dexpertise, interviennent un
niveau dconcentr selon la taille du Festival : par exemple, le Printemps de Bourges
relve de la DMDTS tandis que les Eurockennes sont aides par la DRAC Franche-
Comt.
Le secrtariat dEtat au Tourisme ainsi que le MCC ont sign en 1998 une convention
tourisme culture (cf document sur le site) visant promouvoir le dveloppement du
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tourisme culturel. Lun des objectifs de cette convention tait notamment la
participation lamnagement du territoire via le dveloppement conjoint des
ressources culturelles et des produits touristiques. Toutefois, il semble que cette
convention soit reste lettre morte et ait eu peu de retombes concrtes.
Par ailleurs, on pourra signaler lexistence dun ple dconomie du Patrimoine la
DATAR, mais qui ne nous concerne pas directement ici dans la stricte tude du rle
des Festivals.
LONT : lObservatoire National du Tourisme
Association rgie par la loi de 1901, conventionne par le Secrtariat dtat au
Tourisme, lObservatoire National du Tourisme est un lieu de concertation, dchange
dinformations et de rflexions entre les acteurs privs et publics en matire
dobservation touristique. Agissant en complment des travaux raliss par le
dispositif statistique public, notamment la Direction du Tourisme avec laquelle il
coordonne ses interventions, il recueille et rassemble des informations, et en assure la
valorisation. LONT a notamment publi une tude sur la frquentation des sites
culturels et non culturels en France. On notera que les Festivals appartiennent
tonnamment la partie non-culturelle !
LAgence Franaise de lIngnierie Touristique (AFIT)
LAFIT organise lanalyse stratgique de loffre touristique, constitue et diffuse des
savoir-faire techniques et accompagne des actions concrtes sur certains secteurs de
loffre. Elle procde galement des expertises et des diagnostics. Cre en 1993,
LAgence Franaise de lIngnierie Touristique (AFIT) a pour vocation : Dadapter
loffre touristique franaise aux volutions de la socit et de la consommation pour
mieux rpondre la demande ; De faire face la concurrence internationale et
amliorer la comptitivit de cette offre.
Pour rapprocher par un partenariat actif le monde de la culture et celui du tourisme,
lAFIT oeuvre dans trois directions : Adaptation de loffre culturelle aux clientles
touristiques Amlioration de la fonction touristique des muses et des monuments
historiques et culturels ; Expertise, assistance technique au montage de projets et de
produits.
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Les acteurs institutionnels linternational
LAFAA
LAssociation Franaise daction artistique joue un rle dexpertise pour ledveloppement et laccompagnement de projets culturels unissant des partenaires
franais et trangers. Elle travaille en troite collaboration avec le Dpartement des
affaires internationales du MCC.
Linstitut europen des itinraires culturels
Install au Luxembourg, il constitue un centre de ressources dinformation
incontournable sur le dveloppement du tourisme culturel en Europe.
Les collectivits territoriales
La Fdration nationale des Comits rgionaux de tourisme
La FNCRT est une association fonde le 6 janvier 1988, suite la loi du 3 janvier 1987
relative lorganisation rgionale du tourisme. Elle fait reconnatre le rle des CRT
dans leurs missions de planification et de promotion dans les rgions. Elle organiseune rflexion commune des CRT afin dharmoniser leurs actions et coordonner leurs
initiatives. Enfin, elle reprsente les CRT au niveau national o elle constitue un
interlocuteur privilgi pour le ministre et les partenaires du tourisme. Ses
ressources proviennent essentiellement des cotisations des CRT. Elle reoit une
subvention galement du secrtariat dEtat au tourisme. Ses objectifs : coordonner les
actions des CRT avec Maison de la France qui constitue avec les Services du tourisme
franais ltranger un support indispensable au travail des CRT sur les marchs
trangers ; Intervenir auprs des ministres ; Reprsenter les CRT auprs des
organismes nationaux du tourisme franais : Maison de la France, ONT, ART, CNT,
Confdration Nationale du Tourisme, FNCDT, FNOSTI, Comit du Fleurissement de
la France, Clvacances... Ses principales actions : des actions collectives, des
prparations de projets divers, la participation des actions de communication et de
promotion
La Fdration nationale des comits dpartementaux du tourisme
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Elle constitue un rseau fort de 97 Comits Dpartementaux du Tourisme, dont 4
adhrents des dpartements et territoires dOutre-Mer. La FNCDT, association loi
1901, vise : animer un rseau rparti sur lensemble du territoire et reprsentatif du
potentiel touristique franais ; Informer et conseiller ses adhrents ; Favoriser les
changes et les savoir-faire entre eux ; Les reprsenter dans les instances nationales ;
Etre un interlocuteur majeur tant auprs des pouvoirs publics que professionnels ;
Dvelopper des partenariats et soutenir des actions innovantes en matire de
dveloppement ; Former et apporter des outils techniques et mthodologiques pour
professionnaliser ses adhrents. La FNCDT a engag un chantier majeur sur la
ralisation dun schma dpartemental de dveloppement touristique, dun plan
marketing et la mise en place doutils mthodologiques pour sa ralisation, son suivi
et son valuation. Elle organise des sminaires de rflexion sur des thmes varis tels
que les aides europennes, les outils de promotion - ditions, salons grand public et
professionnels ou la publicit, la signalisation touristique ou lobservation touristique
et anime des commissions de travail telles que la commission juridique, Tourisme et
Handicaps, marketing ou moyenne montagne. Les CDT ont aussi une mission de
diffusion et de commercialisation au travers des SLA : Services Loisirs Accueil.
Les Offices du Tourisme et Syndicats dInitiative
Les 3600 offices de tourisme et syndicats dinitiative de mtropole et des dom
reoivent chaque anne 60 millions de visiteurs, ils sont votre service pour vous
conseiller et vous guider dans votre dcouverte touristique. Loffice de tourisme, cest
aussi un outil de dveloppement touristique local ax sur la fdration de loffre
touristique locale, sur la coordination des acteurs locaux du tourisme, sur lanimation
touristique locale....
La FNOTSI reprsente ces organismes auprs des Pouvoirs Publics, des Partenaires
institutionnels et privs. Elle dfinit la politique gnrale, coordonne et impulse les
actions aux membres de son rseau. La FNOTSI est garante des nouvelles missions
des OT et SI : accueil force de vente, information, animation, promotion, force de
proposition auprs des municipalits et des populations locales.
On le voit donc, les institutions relais visant promouvoir ou faciliter le
dveloppement du tourisme culturel sous toutes ses formes sont nombreuses et
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complmentaires. Pour autant, ont-elles servi lessor de ce crneau sur le territoire
franais ?
C/ QUID DU TOURISME CULTUREL EN FRANCE ?
Bien que constituant un crneau porteur en plein dveloppement
Bien que constituant un crneau en plein essor, le tourisme culturel souffre dune
faiblesse de loffre et de lacunes en termes de commercialisation.
Le tourisme culturel apparat en effet lheure actuelle comme le segment le plus
porteur du tourisme en gnral. Une tude du WTO montre que le tourisme culturel
reprsenterait 37% des voyages touristiques et que sa demande augmenterait de 15%par an.
En France, le tourisme culturel est une variante des sjours touristiques qui sest
dvelopp tardivement. Tout dabord, rappelons que le dveloppement du tourisme
sest rellement fait jour en France pendant les trente Glorieuses, tandis quon peut
vritablement parler dexplosion du tourisme dans les annes 1980. Laugmentation
du pouvoir dachat et du temps libre des franais a permis laugmentation du nombre
de vacanciers et le dveloppement dun tourisme de masse . Cette grande tendance
sexplique aussi surtout par la facilit de se dplacer et par le dveloppement des
sjours courts.
Par ailleurs, il faut souligner le rle certain de la dcentralisation dans le
dveloppement du tourisme local. La Loi autorisant en effet un marquage
identitaire du territoire de la mme faon quune entreprise labore une marque pour
fidliser sa clientle , les collectivits nont pas manqu de profiter de cette aubainede dveloppement touristique de leurs territoires. (Alain Rallet)
Toutefois, petit petit, luniformisation de loffre touristique a pouss les touristes
rechercher des voyages et des sjours plus indits, plus originaux. Les touristes
sorientent davantage vers de multiples sjours de courte dure, que vers de longs
voyages. Le tourisme culturel, qui permettait de rpondre ces nouvelles attentes,
sest ainsi dvelopp et a donn lieu lapparition de nouvelles pratiques et de
nouveaux profils de consommateurs.
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Le tourisme culturel revt en effet lorigine deux formes principales, selon Martin
Garay : la premire ne comprend des pratiques culturelles quen complment dune
villgiature de repos", "la seconde laisse prdominer la motivation culturelle sans
exclure pour autant le dlassement et la distraction . Jusqu la fin des annes 70, le
modle prdominant du tourisme culturel tait la recherche dune culture classique,
relativement litiste, conforme au profil traditionnel du consommateur culturel, tel
quil ressort par exemple de lenqute sur les pratiques culturelles des Franais
dOlivier Donnat. Toutefois, une nouvelle forme de touriste culturel se dveloppe avec
leffacement des frontires entre culture classique et culture populaire . Une
enqute intitule Cultural Tourism in Europe ralise en 1996 rvle lapparition
dun nouveau profil de touriste culturel la recherche dun dveloppement personnel
plus global. (cf. Jean-Franois Grunfeld).
En Europe, sur une clientle potentielle de 500 millions de personnes, on estime
20% les voyageurs intresss par cette forme de tourisme.
le tourisme culturel souffre dune faiblesse de loffre
Lessor du tourisme culturel apparat donc indniable et comme marquant une
tendance lourde.
Pourtant, en dpit dune demande pourtant accrue pour une offre nouvelle dans ce
secteur, deux rapports incontournables dmontrent la faiblesse du tourisme culturel
en France et labsence dactions conjugues en termes conomique, touristique et
culturel pour favoriser son dveloppement.
Tout dabord, le rapport Monferrand/Collardelle souligne le manque de mise en
valeur du patrimoine culturel franais pourtant si riche. Selon ses auteurs,
reprsentant respectivement le monde de la Culture et du Tourisme, moins de 1% de
loffre culturelle franaise ferait lobjet dune relle exploitation touristique. Pour les
Festivals notamment, sur les 2 000 vnements et spectacles recenss, seule une
vingtaine connatrait une frquentation importante. Le tourisme culturel en France
se caractriserait donc par un important phnomne de vedettariat. En effet sur un
millier de sites accueillant plus de 20 000 visiteurs par an, peine une soixantaine
(5%) dpasse le million d'entres annuelles, mais reprsente elle seule plus de 50 %du nombre total de visiteurs, alors que 400 des 1000 sites retenus par l'tude de
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Monferrand/Collardelle n'atteignent pas ensemble 5 % du nombre total de visiteurs
recenss. Ces donnes dmontrent aussi que seule une vingtaine de sites en France
est menace par la sur- frquentation et que le problme du patrimoine franais est
essentiellement un problme de sous frquentation.
Par ailleurs, ltude du Conseil Economique et Social de Philippe Dechartre -
Evnements culturels et dveloppement local - souligne les lacunes franaises en
terme de recensement et de connaissance des vnements culturels et de leurs
impacts conomiques. Elle proposait en 1998 la cration dune commission
interministrielle regroupant des reprsentants de la Culture, du Tourisme et de
lAmnagement du Territoire. Or, depuis lors, il semble quexcept la signature dune
convention entre le secrtariat dEtat au Tourisme et le ministre de la Culture et dela Communication, les collaborations aient t limites.
Avec la politique de dcentralisation et laugmentation de leur pouvoir en matire de
dpenses culturelles, les collectivits nont toutefois pas attendu des directives et
initiatives nationales pour mettre en place une politique de valorisation de leur
patrimoine. Ces initiatives sont dailleurs relaye et valoriser par des labels et rseaux
comme celui des villes dArt et dHistoire ou encore des itinraires tels ceux menant
les touristes la rencontre des mtiers dArt.
Dans le secteur institutionnel, certains comits dpartementaux et offices de
tourisme mettent en place de vritables politiques de communication, mais ils sont
relativement peu nombreux, et plus rares encore sont ceux qui travaillent avec les
organismes de voyages. Malgr ces initiatives, les relations entre les organisateurs de
voyages et les milieux culturels ne sont pas toujours faciles, et seulement rserves
aux grandes expositions internationales. Vendre Goya ou Van Gogh comme unedestination, ou pire comme un produit, est encore vu comme une hrsie par
certains. Pourtant ces voyages plaisent aux touristes, surtout prsents en formule
week-end. La preuve, en 1999, l'exposition londonienne consacre Monet a attir
800 000 personnes, Goya 500 000 et Vermeer 440 000, mais ce sont l des records.
Ces russites ne doivent rien au hasard. Elles ont t prpares de longue date, grce
de nombreux contacts avec les professionnels du tourisme.
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Comment expliquer de telles lacunes et la rticence des uns et des autres travailler
conjointement ? Jean-Franois Grunfeld dessine une premire piste de rponse en
parlant des diffrences de psychologie et de mentalit qui existent entre tourisme et
culture, mais cette seule approche serait bien trop nave et il existe certainement
dautres lments de rponse quil nous faudra explorer.
et de lacunes en termes de commercialisation
Par ailleurs, il faut souligner ltonnante faiblesse des rseaux de distribution. Les
principaux acteurs de la diffusion sont :
les agents de voyage. Il existe plusieurs agences et tour oprator spcialiss dans
le tourisme culturel. Pour notre tude, nous avons choisi dinterroger lagence "Arts et
vie", la seule disposant dune offre spcifique lun des festivals tudis (sjour pour
Jazz in Marciac que nous reverrons plus loin en dtail). Arts & Vies, Clio, Intermdes,
La Fugue et Kor sont en effet les spcialistes les plus reconnus. La Fnac Voyages
cherche aussi se placer sur ce march en profitant de son rseau de vente implant
dans ses magasins et de son image de marque.
les autocaristes
les groupes semi-professionnels comme les Comits dEntreprise, les CAF, les
caisses de retraite
les Salons (professionnels ou grand public)
Toutefois, le gisement du tourisme culturel est encore largement sous-exploit
par ces professionnels du voyage. Les Tour oprateurs gnralistes ralisent moins de
3 % de leur CA avec le tourisme culturel, qui se pratique 90 % en individuel.
Quelques spcialistes se sont nanmoins placs avec russite sur ce crneau, en
s'appuyant sur des populations cibles (les amateurs d'opra, d'architecture, d'arts
plastiques*). Mais loffre est le plus souvent concentr sur une offre patrimoniale et
force est de constater que le tourisme culturel semble encore relativement peu diffus
par tous ces acteurs du tourisme.
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Il conviendra donc de confronter ces tendances la situation des vnementiels
culturels. Quen est-il de la collaboration entre acteurs de la culture et du tourisme,
notamment pour ces manifestations au succs et la notorit installs que nous
avons choisis d'tudier ? Cet tat des lieux relativement pessimiste est-il applicable
tous les festivals ? Et si oui, comment expliquer labsence ou la faiblesse dactions
coordonnes lorsque l'on connat le rle croissant que les festivals se voient attribuer
en terme de dveloppement touristique et conomique local ?
Ceci nous amne par consquent nous pencher sur la nature des festivals franais et
sur les rles qu'ils sont amens jouer en terme de tourisme culturel.