enjeux de la pratique de l’audit interne au sein d’une

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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE MENTION GESTION MEMOIRE DE FIN D’ETUDES EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME DE MASTER PARCOURS : COMPTABILITE AUDIT ET CONTROLE ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE ENTREPRISE DE TRAVAUX PUBLICS : Cas de la société SOGEA SATOM Présenté par : RAKOTONIAINA Maminarindra Sous l’encadrement de : Encadreur Pédagogique : Encadreur Professionnel : Madame RANDRIAMBOLOLONDRABARY Corinne, Madame LALASOA Catherine, Maître de Conférences, Responsable de la Mention Gestion Date de soutenance : 17 Décembre 2018 Chef Comptable Année universitaire 2017/2018 Session Décembre 2018

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Page 1: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE

MENTION GESTION

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME DE MASTER

PARCOURS : COMPTABILITE AUDIT ET CONTROLE

ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN

D’UNE ENTREPRISE DE TRAVAUX PUBLICS :

Cas de la société SOGEA SATOM

Présenté par :

RAKOTONIAINA Maminarindra

Sous l’encadrement de :

Encadreur Pédagogique : Encadreur Professionnel :

Madame RANDRIAMBOLOLONDRABARY Corinne, Madame LALASOA Catherine,

Maître de Conférences, Responsable de la Mention Gestion Date de soutenance : 17 Décembre 2018

Chef Comptable

Année universitaire 2017/2018

Session Décembre 2018

Page 2: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE
Page 3: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

DOMAINE DES SCIENCES DE LA SOCIETE

MENTION GESTION

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME DE MASTER

PARCOURS : COMPTABILITE AUDIT ET CONTROLE

ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN

D’UNE ENTREPRISE DE TRAVAUX PUBLICS :

Cas de la société SOGEA SATOM

Présenté par :

RAKOTONIAINA Maminarindra

Sous l’encadrement de :

Encadreur Pédagogique : Encadreur Professionnel :

Madame RANDRIAMBOLOLONDRABARY Corinne, Madame LALASOA Catherine,

Maître de Conférences, Chef du Département Gestion Chef Comptable

Année universitaire 2017/2018

Session Décembre 2018

Page 4: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

i

REMERCIEMENTS

Tout d’abord nous tenons à remercier DIEU de nous avoir donné la bénédiction, la santé et la

force pendant la période qui nous parait difficile.

Nous tenons aussi à remercier tous ceux qui nous ont aidés pour la réalisation de ce mémoire.

Nous nous adressons bien sûr à :

- Monsieur RAMANOELINA René Armand Panja, Professeur Titulaire, Président de

l’université d’Antananarivo, pour nous avoir permis de poursuivre nos études en tout

épanouissement au sein de l’université d’Antananarivo.

- Monsieur RAKOTO David Olivaniaina, Maître de Conférences, Doyen de la faculté de

Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie de l’université d’Antananarivo, qui veille

toujours au bien être et au développement de notre faculté.

- Madame RANDRIAMBOLOLONDRABARY Corinne, Maître de Conférences,

Responsable de la Mention Gestion, notre encadreur pédagogique qui ne cesse de rendre

meilleur notre Département et qui nous a guidé et corrigé lors de la réalisation de ce présent

mémoire.

- Madame ANDRIANALY Saholiarimanana, Professeur Titulaire et Directeur du Centre

d’Etudes et de Recherches en Gestion, qui ne cesse d’apporter ses compétences afin de

développer la filière Gestion.

- Tous les Enseignants du Département Gestion, qui ont assuré la transmission de leur

savoir tout au long de notre formation.

Nous aimerons également adresser nos profondes gratitudes et remerciements aux

responsables et au personnel de la société SOGEA SATOM. Surtout Monsieur Adrien

PERROTTA le Directeur Administratif et Financier qui nous a autorisés à effectuer ce stage

et aussi Madame LALASOA Catherine le Chef Comptable et encadreur professionnel.

Mes vifs remerciements vont maintenant à mes parents et ma famille qui m’ont soutenu

moralement et financièrement sans se décourager tout au long de cette étude. Ainsi, toute

personne qui a contribué, de près ou de loin, à la réalisation de ce mémoire jusqu’à la phase

finale.

Page 5: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

ii

SOMMAIRE

REMERCIEMENTS………….………………………………………………………..….…...i

LISTE DES ABREVIATIONS.………………………………………………………..….….iii

LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES……..………….…………………..……………….vi

INTRODUCTION GENERALE….…….…….………………………………...……………..1

CHAPITRE I : MATERIELS ET METHODES ........................................................................ 6

Section 1 : Matériels ................................................................................................................... 7

Section 2 : Cadre théorique du thème ...................................................................................... 11

Section 3 : Les méthodes .......................................................................................................... 20

CHAPITRE II : RESULTATS ................................................................................................. 28

Section 1 : Outil fondamental de l'audit interne : le contrôle interne ....................................... 29

Section 2 : L’audit interne dans la gestion de l'entreprise ........................................................ 46

CHAPITRE III : DISCUSSIONS ET PROPOSITION DE SOLUTIONS .............................. 57

Section 1 : Discussions ............................................................................................................. 58

Section 2 : Proposition de solutions ......................................................................................... 68

CONCLUSION GENERALE……….……….….………………...………………………….74

BIBLIOGRAPHIE….………….………………………………………………………….….vii

ANNEXES…………………….………..…………………………………………………....viii

TABLE DES MATIERES…………..………………………………………………………...ix

Page 6: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

iii

LISTE DES ABREVIATIONS

ACH : Journal Achat

AMF : Autorité des Marchés Financiers

AS400 : logiciel comptable

B** : Journal Banque

BC : Bon de Commande

BL : Bon de Livraison

BTP : Bâtiment Travaux Publics

C** : Journal Caisse

CA : Chiffre d’Affaires

CAR : Carrière

CDR : Cadre de Référence

CC : Chef Comptable

CCA : Charges constatées d’avance

CI : Centre d’Imputation Analytique

CIF : Code d’Identification Fiscal

CGI : Code Général des Impôts

COBYS : logiciel comptable

COCO: Criteria on Control Committee

COR: Journal de Correction

COSO: Committee Of Sponsoring Organizations of the Treadway Commission

DA : Demande d’Approvionnement

DAF : Directeur Administratif et Financier

Page 7: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

iv

Dag : Directeur d’Agence

DGI : Direction Générale des Impôts

DP : Décompte Provisoire

FAP : Frais à Payer

FRAP : Feuille de révélation et d’analyse des problèmes

GESTIM : Logiciel de gestion d’immobilisation intégré dans COBYS

HSE : Hygiène Sécurité Environnement

IFACI : Institut Français de l’Audit et du Contrôle Interne

IIA : Institute of Internal Auditors

IR : Impôt sur les Revenus

IRSA : Impôt sur les Revenus Salariaux et Assimilés

ISO: International Organization for Standardization

JNL: Journal

LIA : Journal de Liaison fournisseurs

Li2 : Journal de Liaison trésorerie

LSE : Les Spécialistes de l’Energie

MA : Marché

MCR : Marchandises en cours de route

MEC : Mécanique

MUT : Mutation interne

NIF: Numéro d’Identification Fiscale

ODG : Opérations diverses

OHADA : Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires

OHSAS: Occupational Health and Safety Assessment Series

Page 8: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

v

PCG : Plan Comptable Général

PL : Poids Lourd

PU : Prix Unitaire

RAF : Responsable Administratif et Financier

RAI : Responsable de l’Audit Interne

RM : Responsable Matériel

SA : Situation Administrative

SATELIT : Logiciel de rapprochement du Service Achat

SAV : Service Après-Vente

SC : Service Comptabilité

SGE-C : Société Générale d’Entreprise de Construction

SI : Situation Interne

SPC : Southern Pipelines Contractor

SOGEMAT : Logiciel de gestion de matériels

STAT : Numéro Statistique

TEB : Transfert Entree Batch

TP : Travaux Publics

TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée

VTE : Journal Vente

V2A : Edition sur COBYS

Page 9: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

vi

LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES

Tableau n°1 : Les cibles pour l’entretien…..............................................................................24

Tableau n°2 : Récapitulatif de l’échantillonnage……………………………………………..25

Tableau n° 3 : Gestion et évaluation des risques du service comptabilité....…………………49

Tableau n°4 : Solutions et actions du service comptabilité………………………………..…52

Tableau n°5 : Taux d’encaissement…………………………………………………………..54

Tableau n°6 : Gestion de non-conformité……………………………………………………55

Figure n°1 : Modélisation des variables……………………………………………………...25

Figure n°2 : Roue de Deming………………………………………………………………..59

Page 10: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE
Page 11: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

1

INTRODUCTION GENERALE

Par les temps qui courent, le phénomène de mondialisation est multidimensionnel et

touche tous les domaines de la vie économique, culturelle, environnementale et sociale,

jusqu’aux relations entre les Etats et les nations des cinq continents. La mondialisation se

caractérise surtout par l’intensification des relations par-delà des frontières, favorisée par une

libéralisation rapide et des progrès des technologies de l’information, dans les domaines du

commerce, des flux financiers et de l’investissement direct étranger. Tout cela a contribué à

faire de la poursuite du développement et de la préservation de la stabilité interne et externe

des tâches aussi difficiles que délicates. D’un côté, la mondialisation offre des promesses de

croissance du commerce et de l’investissement international ; de l’autre, elle accroît les

risques d’instabilité et de marginalisation. De ce fait tout est lié en formant un processus

provoquant une panne générale en cas de faiblesse. C’est dans cet environnement qui

s’interfère qu’évolue Madagascar, une île immense et un Etat africain en voie de

développement qui a traversé une crise politique, et par conséquent l’économie de la Grande

île a régressé. Face à cette situation, chaque entreprise cherche des solutions pour beaucoup

plus rentabiliser ses investissements et pour répondre aux vraies attentes de ses clients ou aux

attentes des marchés ciblés. Pour atteindre cet objectif, l’entreprise doit se tourner vers la

gestion de son environnement interne et son système d’exploitation pour la production d’un

produit ou de service.

L’entreprise qui peut être définie comme « toute organisation dont l'objet est de

pourvoir à la production, à l'échange ou à la circulation des biens et des services...c'est l'unité

économique dans laquelle sont groupés et coordonnés les facteurs humains et matériels de

l'activité économique.»1 En tant qu’organisation orientée vers la réalisation d’un objectif

prédéfini, chaque entreprise a sa propre méthode pour la production d’un bien. Et c’est à ce

niveau qui différencie les méthodes adoptées d’une entreprise par rapport à une autre.

L’entreprise qui est constituée de moyens humains et matériels se trouve dans un

environnement de plus en plus complexe où il est difficile de se faire une place et il est encore

plus difficile de la garder. C’est pourquoi il est essentiel que chaque responsable maîtrise ses

activités pour atteindre les objectifs fixés. Les objectifs sont l'expression des finalités

d'entreprise. Un objectif est un résultat précis à atteindre dans un délai déterminé. Il est défini

quantitativement et qualitativement. La formulation d'un objectif s'accompagne de la

définition des moyens à mettre en œuvre. Une prévision est une indication de ce qui pourra

1 TRUCHY Henri, cité par CRUZEN, Cours d'économie politique, 4ème éd. Wesmael Charlier, Bruxelles, 1970, p.77

Page 12: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

2

être l'activité future de l'entreprise compte tenu de son activité passée. Elle résulte d'un calcul,

elle matérialise généralement une tendance. Pour atteindre un objectif à atteindre qui traduit

une volonté de modifier l'évolution naturelle de l'entreprise, une prévision est nécessaire.

La fixation d'objectifs incite l'entreprise à être plus dynamique, plus volontaire et mieux

organisée. Les résultats atteints doivent être confrontés aux objectifs visés : les écarts sont

mesurés et analysés de façon à mettre en œuvre des actions correctives. Les objectifs sont

essentiels et vitaux dans la gestion d'une entreprise. Manquer d'objectifs ou ne pas les avoir

clairement en tête, rend très difficile la tâche du manager. La détermination de l'objectif est le

début du processus managérial. Pour qu'un effort physique ou mental puisse être utilisé

intelligemment, il doit être dirigé vers un but ou un objectif. Mais très souvent, nous assistons

malheureusement, à l'ignorance de ceci. Il est donc important pour un manager de se

remémorer périodiquement ses objectifs et de se demander effectivement si ses actions

concourent à leurs réalisations. De plus, l'importance de l'objectif apparaît encore de façon

impérieuse quand on opère dans un environnement dynamique et changeant. Ainsi, certains

objectifs doivent aussi changer : quand l'entreprise devient plus importante et augmente le

champ de ses opérations c'est-à-dire quand l'entreprise croît à travers l'ajout d'une nouvelle

ligne des produits ou l'adoption d'un nouveau canal de distribution ou l'extension

géographique de son marché ; quand l'entreprise décide de se débarrasser de certaines de ses

activités en se recentrant ; quand les conditions de la concurrence changent.

Une des conditions essentielles de la survie d'une entreprise ou plus généralement

d'une organisation réside dans la capacité de ses membres à agir de manière cohérente et

efficiente pour atteindre les objectifs poursuivis par l'organisation. Cette impérative de la

coordination des comportements peut être obtenue par différents moyens. Pour assurer une

bonne coordination et un bon déroulement des activités de l’entreprise, le dirigeant doit garder

un œil sur toutes les tâches qui doivent se dérouler de manière appropriée, mais cela ne reste

possible que dans les petites entreprises. Quand la taille de l’entreprise augmente, cela devient

inadapté ; la direction doit mettre en place des dispositifs qui permettent de surmonter

l’impossibilité d’appliquer la supervision directe et apporter plus de transparence dans la

manière de gérer et d’organiser. Le choix de ces dispositifs qu’on appelle contrôle interne,

vise à garantir la qualité de l'organisation à travers la performance. Il est souhaitable de tester

et d’évaluer périodiquement l'efficacité et la pertinence de tel ou tel aspect du contrôle

interne, ce processus s’appelle audit interne. La fonction d’audit interne est récente car son

apparition (ou sa réapparition, diraient certains) remonte à la crise économique de 1929 aux

Etats-Unis.

Page 13: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

3

Les entreprises subissaient la récession économique et l’ordre du jour était aux économies de

toute nature. Il a fallu ratisser les comptes en vue d’une réduction des charges. Certaines

entreprises plus précisément les grandes sociétés utilisaient les services des auditeurs externes

qui ont pour mission la certification des comptes, bilans et états financiers. Là comme

ailleurs, il fallait chercher le moyen de réduire le montant des dépenses et s’aviser que pour

mener à bien leurs travaux de certification les auditeurs externes devaient se livrer à de

nombreuses tâches : inventaires de toute nature, analyses de comptes, sondages divers et

variés. De ce fait, on suggère de faire assumer certains de ces travaux préparatoires par le

personnel de l’entreprise. Les cabinets d’audit externe donnèrent leur accord sous la condition

d’une certaine supervision. Ainsi ces cadres venant de l’entreprise effectuaient des travaux

d’audit, au sens où on l’entendait alors, mais internes puisque membres à part entière de la

société. Ils participaient aux travaux courants des auditeurs externes sans toutefois en établir

les synthèses et les conclusions. On pourrait dire qu’ils étaient des sous-traitants des auditeurs

externes, ils permirent d’atteindre l’objectif initialement fixé : l’allégement des charges des

entreprises ; ainsi le mot est né.

Actuellement, l’audit interne couvre un domaine de plus en plus vaste dans lequel il

s’intéresse à plusieurs fonctions et organisations au sein de l’entreprise. L’audit interne

consacre l'essentiel de ses activités à l'analyse des risques et des déficiences existants dans le

but de donner des conseils, de donner des recommandations, de mettre en place des

procédures ou encore de proposer de nouvelles stratégies, en un mot l'audit interne comprend

toutes les missions qui ont pour but d'améliorer la performance de l'entreprise. Cela nous

mène à se poser la question : « Comment l’audit interne peut aider l’entreprise à

accomplir ses objectifs poursuivis ? » En effet, il est important d’essayer de répondre à cette

question. D’où le thème d’étude que nous avons choisi s’intitule : « Enjeux de la pratique de

l’audit interne au sein d’une entreprise de travaux publics : cas de la société SOGEA

SATOM ». Le choix de ce sujet est motivé par un souci majeur d’apporter des éclairages sur

le fonctionnement, le déroulement et l’application de l’audit interne dans la société ; pour

permettre aux dirigeants de décider s’il faut mettre en place la fonction d’audit interne ou non

et aussi d’avoir une idée sur la manière dont ils devront apprécier leurs dispositifs de contrôle

interne, afin de prévenir les risques éventuels. Pour la société SOGEA SATOM, l’intérêt est

de prendre en compte les propositions émises après évaluation de son système de contrôle

interne mais aussi de permettre à la société de comprendre et d’expliquer les avantages que

l’audit interne pourrait apporter, vu la grandeur et la situation de l’entreprise. Pour nous, le

Page 14: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

4

choix de ce sujet permet également de mettre en pratique les acquis pendant les cours tout en

approfondissant nos recherches sur le système de contrôle interne et l’audit.

L’objectif global de ce mémoire est de démontrer que l’audit interne tient une

grande place dans l’organisation d’une entreprise. En effet, la fonction d’audit interne

intervient sur tous les processus d’une organisation, elle est donc par nature une fonction

ouverte sur toutes les autres. Hormis cette préoccupation qui constitue l’ossature de cette

étude, d’autres aspects du problème méritent d’être évoqués pour mieux y répondre. Ce sont

les objectifs spécifiques qui sont tout d’abord l’identification de l’audit interne, ensuite

déduire le rôle que joue l’audit interne dans la réalisation des objectifs fixés par

l’entreprise.

De ce fait, nous avons les deux hypothèses suivantes qui correspondent chacun aux objectifs

spécifiques donnés :

L’audit interne est une fonction majeure du système de contrôle interne de

l’entreprise ;

L’efficacité de l’audit interne assure la qualité de l’information affectant à la

prise de décision et à l’amélioration des processus.

Pour mener à bien le travail, nous avons effectué un stage de 4 mois au sein de l’entreprise

SOGEA SATOM sise à Borosy Talatamaty- Ambohidratrimo. Le stage effectué est scindé en

deux niveaux : primo, un stage en tant que gestionnaire au sein du chantier RNP4

Maevatanana ; secundo, à l’Agence. Le stage est l’aspect pratique de la recherche que nous

avons choisi pour la validation de ce mémoire de fin d’étude. Le stage est fait dans le but de

résoudre la problématique posée et de confirmer ou d’infirmer les hypothèses citées ci-dessus.

Il aide à donner des informations nécessaires à l’élaboration de ce travail mais aussi de

comprendre les techniques sur le plan professionnel.

Pour rédiger un mémoire, nous avons toujours besoin d’un plan à suivre. La

méthodologie adoptée par ce présent mémoire repose sur la méthode « IMMRED » :

Introduction, Matériels et Méthodes, Résultats et Discussions et proposition de solutions.

Pour mieux articuler nos études, nous allons développer successivement les différents

chapitres et sections. En premier lieu, nous allons détailler la partie matériels et méthodes ;

ensuite les résultats ; et enfin les discussions et proposition de solutions.

Page 15: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

5

Le premier chapitre intitulé « Matériels et Méthodes » est divisé en trois sections à savoir les

matériels utilisés pour les collectes de données, les cadres théoriques du thème et les

méthodes. Nous exposerons en premier les présentations générales de l’entreprise qui

regroupe la zone d’étude. Dans la zone d’étude nous évoquons tout ce qui concerne

l’entreprise SOGEA SATOM : son historique, son organigramme. Quant aux cadres

théoriques, elles concernent les généralités sur l’audit interne. Ensuite dans les méthodes,

nous révélerons la méthodologie de la recherche et la méthodologie d’approche. La

méthodologie regroupe les recueils des données primaires et secondaires et les méthodes de

traitement des données.

Le deuxième chapitre est focalisé sur les résultats obtenus lors de la recherche sur terrain. Les

résultats déterminent l’idée générale du thème par le détail de tout ce que l’audit interne

pourra apporter à la situation actuelle de l’entreprise. Ce chapitre est divisé en deux sections à

savoir l’outil fondamental l’audit interne : le contrôle interne. Ensuite, l’audit interne dans la

gestion de l’entreprise.

« Les discussions et proposition de solutions » font l’objet du troisième chapitre. Dans les

discussions, nous exprimerons l’aspect analytique de ce travail en analysant les résultats

obtenus et en faisant des diagnostics. Et dans la dernière section, nous donnerons des

propositions de solutions.

Page 16: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

CHAPITRE I : MATERIELS ET

METHODES

Page 17: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

6

La méthodologie englobe tous les moyens utilisés tout au long de notre étude afin d’aboutir

aux résultats de notre recherche. Dans ce premier chapitre intitulé, nous allons mettre en

évidence les matériels et les méthodes utilisés lors de la réalisation de ce mémoire de fin

d’étude. Afin de mener à bien l’élaboration dudit mémoire, nous avons jugé utile de réunir

toutes les ressources nécessaires relatives à notre thème. Cette étape est cruciale pour que l’on

puisse comprendre la vraie nature de la société et son mode de fonctionnement.

Tout d’abord, dans la première section, il est question des matériels qui regroupent tous les

moyens utilisés pour obtenir des informations utiles à l’élaboration de ce présent mémoire.

Ensuite, le cadrage théorique sera l’objet de la deuxième section. Et enfin, les méthodes qui

sont les chemins à suivre pour achever le devoir.

Page 18: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

7

Section 1 : Matériels

Dans cette section, la description du matériel, sujet exacte de ce mémoire est

nécessaire afin d’induire à une bonne compréhension du thème. Nous allons présenter en

premier lieu la société SOGEA SATOM qui est l’issu de l’intervention effectué c'est-à-dire le

stage. Ensuite annoncer les documents et outils issus de nos propres moyens, de nos propres

recherches et documents recueillis. Des outils qui nous ont aussi permis d’effectuer la

présentation de la zone d’étude qui est le lieu de stage et d’inspecter les documents de travail.

1.1. Présentation de la société SOGEA SATOM

Etant donné que notre mémoire est axé sur la pratique de l’audit interne au sein de la

société SOGEA SATOM il est important de situer la zone d’étude en question à travers son

historique, son organisation et ses activités. Ainsi nous allons étaler l’aspect organisationnel

de cette société d’une manière générale.

1.1.1. Ancrage historique dans les territoires

SOGEA SATOM est une succursale de VINCI Construction International Network,

division de VINCI Construction du groupe VINCI sise à 9 Place de l’Europe, 92500 Rueil

Malmaison - France, acteur mondial des métiers des concessions et de la

construction. L’aventure africaine de SOGEA SATOM a commencé dans les années 1930, au

Maroc, avec l’ouverture de l’usine de Sidi Bouknadel et la fourniture des premiers tuyaux

d’adduction d’eau de Rabat. Elle s’est poursuivie en plein cœur du continent en 1948, lorsque

Sogea s’est implantée au Gabon, puis en 1951, avec la signature des premiers contrats de

travaux routiers de Satom au Niger et au Tchad. L’ancienneté et la solidité des liens qui

unissent Sogea Satom à l’Afrique, la complémentarité des expertises et des compétences, la

transmission des savoir-faire, le brassage culturel propice au partage et à l’enrichissement

mutuel font de Sogea Satom un partenaire durable et responsable des pays africains. Présente

depuis plus de 70 ans sur le continent africain, Sogea Satom est aujourd’hui un acteur

incontournable du BTP en Afrique. Afrique du Nord, Afrique équatoriale, Afrique centrale et

de l’est, Afrique du sud, Sogea Satom est présente dans plus de 20 pays à travers son réseau

de filiales et emploie plus de 15 000 collaborateurs. Ses principales entités sont : Algérie,

Bénin, Burundi, Burkina Faso, Cameroun, Congo, République Démocratique du Congo,

Gabon, Guinée Equatoriale, Kenya, Madagascar, Mali, Maroc, Niger, Ouganda, Rwanda,

Sénégal, Tchad, Togo ; Dumez Maroc ; Sobea Gabon ; SGE-C Congo ; SPC (Afrique du sud);

LSE (Sénégal).

Page 19: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

8

SOGEA SATOM est présent à MADAGASCAR depuis environ 30 ans. Sogea Satom

intervient dans le domaine de la construction. De la conception à la réalisation, SOGEA

SATOM apporte son expertise nationale et internationale. SOGEA SATOM une société par

action simplifiée, l’agence de Madagascar se situe à Antananarivo, Borosy Talatamaty-

Ambohidratimo. Elle est dotée d’un numéro statistique 41001 11 1985 0 00029, NIF

3000052387, CIF N° 0028457/DGI-F du 24/05/16 et d’un numéro au registre du commerce

2479/2002B00187. Elle emploie actuellement 1 018 travailleurs permanents et 300

travailleurs temporaires. Le chiffre d’affaires de la société en 2016 est de 28 000 000 000

MGA, en 2017 de 36 500 000 000 MGA, en 2018 de 75 000 000 000 MGA (provisoire).

1.1.2. Organisation de la société SOGEA SATOM

La société SOGEA SATOM agence de Madagascar est dirigée par un directeur

d’agence qui assure la réalisation des objectifs généraux de l’entreprise. Pour ce faire, il doit

s'assurer du bon développement de la succursale sur le marché local et de la bonne rentabilité

de celle-ci, pour le siège social. Ses missions sont donc comparables à celles du directeur de

la société, mais au niveau de la succursale : il élabore la stratégie et veille à sa bonne

application, choisit les produits et les services fournis, ainsi que le marché ciblé.

La société SOGEASATOM est dotée aussi d’un Directeur Administratif et Financier

ou d’un Responsable Administratif et Financier qui est garant de la pérennité financière, de la

transparence et de la fiabilité des comptes, le DAF ou RAF travaille en étroite collaboration

avec la direction générale. Il conseille la direction sur les choix stratégiques. Il coordonne et

supervise les services de la comptabilité, le service du personnel, l’administration, les services

généraux.

Le service comptabilité s’occupe de la tenue et du suivi de la Comptabilité Générale et

Analytique. Il en dresse les documents comptables réglementaires. Ce service assure le

contrôle et la vérification des engagements des opérations budgétaires ; saisie et de traitement

comptable ; travaux de fin d’exercice ; établissement des états de synthèse; Élaboration du

rapport financier annuel ; la vérification et le contrôle des contrats, marchés, bons de

Commande ainsi que leur imputation ; traitement comptable et saisie des écritures relatives

aux Opérations ; établissement des déclarations fiscales.

Le service achat a pour missions stratégiques de : piloter l’amélioration continue au travers

des relations fournisseurs, protéger l’entreprise (gestion des ruptures d’approvisionnement,

litiges, incidents …). Le cœur du métier consiste en premier lieu à satisfaire les besoins

internes, en obtenant la meilleure performance des fournisseurs (Qualité, Coût, Délais,

Page 20: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

9

Services) et en optimisant les coûts complets. Le service transit en collaboration avec le

service achat est chargé d’accomplir pour autrui toutes formalités nécessaires aux

déplacements géographiques des marchandises. Ce service transit permet à la société SOGEA

SATOM d’être dépendante des transitaires externes.

Le service personnel s'occupe principalement : du calcul des rémunérations et indemnités du

personnel ; de l'établissement des déclarations pour la sécurité sociale et les contributions ; de

la gestion des dossiers administratifs du personnel (formations, accidents du travail, maladies

professionnelles, congés et absences).

Le service HSE (Hygiène Sécurité Environnement) est le garant des conditions de travail

optimales pour les employés et de l’impact des activités de l’entreprise sur

l’environnement. Ses missions consistent à définir, piloter et optimiser la politique d’hygiène,

sécurité et environnement, évaluer et prévenir les risques professionnels et environnementaux

de l’entreprise, mettre en place des programmes de prévention pour les employés, assurer la

formation du personnel, améliorer leurs connaissances, se tenir informé des nouvelles

réglementations.

Le service matériel est dirigé par un responsable matériel qui définit et coordonne les

opérations de maintenance du matériel fixe (station de concassage et centrale d´enrobés), du

matériel mobile (engins TP et PL), du matériel dédié bâtiment (grues à tour, mobiles,

armoires, etc.) en collaboration avec les responsables travaux. Il organise le travail de l’équipe

en fonction du planning d´intervention. La mise en service des matériels, la maintenance, le

suivi des sous-traitants, des transports et les relations avec les autorités locales. Il établit et

propose en liaison avec le directeur du matériel les plans d´investissements et participe à

l´élaboration de technologies nouvelles.

Dans le domaine du chantier, les travaux sont sous la direction d’un directeur de travaux qui

le responsable d'un chantier de grande envergure ou de plusieurs chantiers, il assure la gestion

humaine, technique, comptable et commerciale de son périmètre. Le directeur de travaux

supervise les conducteurs de travaux et les chefs de chantiers. Le conducteur de travaux est le

responsable de l'organisation d’un chantier, de la conduite de travaux et de la coordination des

moyens humains et matériels. Le chef de chantier veille à la réalisation des travaux de son

périmètre et à la coordination des moyens humains et matériels.

Page 21: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

10

1.1.3. Activités de l’entreprise

SOGEA SATOM intervient dans 4 secteurs d’activité : la route et le terrassement,

l’hydraulique, le génie civil et le bâtiment. Pour la route et le terrassement, SOGEA SATOM

intervient dans la construction des routes, de l’étude du tracé jusqu’à la pose de la

signalisation, en passant par la reconnaissance géotechnique, le terrassement, l’assainissement

et la maintenance. Ses équipes connaissent le terrain et maîtrisent les techniques spécifiques

de terrassement et de revêtement des routes africaines. Forts de cette expérience, elle déploie

également un savoir-faire multimétier dans l’aménagement des voiries urbaines.

Pour l’hydraulique, l’expertise en travaux hydrauliques de SOGEA SATOM permet d’assurer

l’accès à l’eau et à l’assainissement aux populations sur tous les territoires. Elle propose des

solutions intégrées pour les réseaux hydrauliques et les systèmes de traitement d’eau :

dimensionnement, réalisation et rénovation de prises d’eau en lac ou barrage, de réservoirs de

stockage, de stations de pompage ou de surpression, de stations de traitement des eaux potable

et usées, de réseaux d’adduction d’eau et d’assainissement…

Pour le génie civil, SOGEA SATOM couvre l’ensemble des métiers du génie civil. Elle

adapte ses réponses techniques à la spécificité de chaque projet et à sa situation géographique.

Ses équipes interviennent en conception, pilotage et réalisation d’ouvrages d’art,

d’infrastructures de transport, d’ouvrages hydrauliques ou industriels à forte technicité : ponts

et viaducs, centrales thermiques, châteaux d’eau, grands équipements énergétiques,

cimenteries…

Pour le bâtiment, SOGEA SATOM assure la conception, la construction et la réhabilitation de

tous types de bâtiments : logements, bureaux, ouvrages industriels ou fonctionnels. Réactives

et polyvalentes, ses équipes sont en mesure d’intervenir en partenariat local, en entreprise

générale ou dans le cadre de projets clés en main. Son offre conjugue le sur-mesure et les

innovations techniques dans le cadre de la construction de grands projets : hôpitaux, écoles,

universités, hôtels, équipements sportifs ou culturels. Son expertise en conception-

construction garantit l’optimisation financière et la performance qualitative des ouvrages

réalisés.

Voici quelques réalisations et des travaux en cours à Madagascar : RN 35 : Réhabilitation de

chaussée entre Mahambo et Morondava Aep Ambalavao, RN 6 : Réhabilitation entre

Mampikony et Port-Bergé, RN 5 : 2 Ponts en béton précontraint à Ifontsy Nord et Sud, RN 7 :

Travaux de chaussée sur le plateau de Horombe, Ambatovy (en cours), Rocade Antananarivo

(en cours).

Page 22: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

11

1.2. Documents utilisés

Le stage effectué au sein de la société SOGEA SATOM nous a permis d’avoir des

informations précises et d’augmenter nos connaissances. Nous avons effectué des recherches

en consultant des documents y afférents, des affichages sur le lieu, et des renseignements

obtenus lors de l’entretien avec les chefs hiérarchiques de la société.

Comme outils théoriques, nous avons procédé à des prises de note sur des cahiers et

des blocs notes durant notre stage au sein de la société SOGEA SATOM. Nous avons

également visité divers sites web de la société et consulté une brochure intitulée « Construire

et réussir ensemble ».

Section 2 : Cadre théorique du thème

L’objet de cette section est de faire le cadrage théorique du thème en donnant les

généralités, le champ d’application de l’audit interne et la notion de contrôle interne.

2.1. Généralités sur l’audit interne

Il n'existe pas d'audit interne et plus habituellement d'audit sans système de contrôle

interne. En effet, l'objectif général de l'audit interne a pour but de confirmer si les ambitions

de contrôle interne sont atteintes.

2.1.1. Définition de l’audit interne

Le terme audit2 vient du latin audire, c’est-à-dire « écouter ». Les Romains

employaient ce terme pour désigner un contrôle au nom de l’empereur sur la gestion des

provinces. Il fut introduit par les Anglo-Saxons au début du XIIIème siècle pour la gestion.

Par définition, l’audit est une expertise professionnelle effectuée par un agent compétent et

impartial aboutissant à un jugement par rapport à une norme sur les états financiers, le

contrôle interne, l'organisation, la procédure, ou une opération quelconque d'une entité.

L'audit est un moyen d'apporter une amélioration continue au sein des entreprises ou services

audités. Il peut intervenir dans plusieurs branches comme en matière comptable ou financière,

mais aussi dans des domaines plus inattendus comme en matière environnementale.

Quant à l'audit interne, c’est une profession née aux États-Unis en 1930.Au fil des

années, le champ d'investigation de l'audit interne a été élargi : du domaine purement

financier, il s'est étendu à l'ensemble des grandes fonctions et opérations des organisations.

2 Cours théorique sur « l’audit général », 4ème année, 2017

Page 23: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

12

L'Institute of Internal Auditors (IIA), dont l'une des missions est d'élaborer les normes et les

pratiques professionnelles, a donné en 1999 une définition de l'audit interne, adaptée par

l’IFACI3 (Institut français de l’audit et du contrôle interne) en ces termes : « L’audit interne

est une activité indépendante et objective qui donne à une organisation une assurance sur le

degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses conseils pour les améliorer et contribue à

créer de la valeur ajoutée. Il aide cette organisation à atteindre ses objectifs en évaluant, par

une approche systématique et méthodique, ses processus de management des risques, de

contrôle et de gouvernement d’entreprise et en faisant des propositions pour renforcer son

efficacité.» L'audit interne est exercé dans différents environnements juridiques et culturels

ainsi que dans des organisations dont l'objet, la taille, la complexité et la structure sont divers.

Parfois aussi appelé inspection générale, l'audit interne se structure aujourd'hui autour d'un

ensemble de bonnes pratiques professionnelles partagées au niveau international. L'audit

interne a ainsi vocation à porter sur l'ensemble des activités ou processus opérationnels et

stratégiques de l'organisation. Il joue un rôle de contrôle et de conseil pour ses dirigeants,

constitue un levier de performance et d'amélioration des processus et permet notamment aux

grandes organisations de vérifier que les entités sont bien en adéquation avec la stratégie du

groupe.

L'audit Interne dépend hiérarchiquement du responsable de l’organisation (président, directeur

général) et fonctionnellement du groupement d'expertise, émanation du conseil de gestion. Le

Responsable de l'Audit Interne (RAI) est donc indépendant du centre décisionnel de la

préparation, par exemple de l'état-major financier. C'est ce rattachement au comité d'audit qui

donne la possibilité au RAI de noter de façon autonome les fonctions de la plupart des

directions et de tout le personnel. Cette autonomie organisationnelle se manifeste à de

nombreux égards comme lors de la définition autonome des objectifs de la fonctionnalité et

des procédures d'audit, du rattachement hiérarchique (« reporting line ») indépendant de toute

autre direction ou présence et du droit de communication.

2.1.2. Code de déontologie de l’audit interne

Le Code de déontologie a pour but de promouvoir une culture de l’éthique au sein de

la profession d’audit interne. Compte tenu de la confiance placée en l’audit interne pour

donner une assurance objective sur les processus de gouvernance, de management des risques,

et de contrôle, il était nécessaire que la profession se dote d’un tel code. Le Code de

3Elisabeth Bertin, Audit interne : enjeux et pratique à l’international, Groupe Eyrolles, 2007, Paris, 320p, ISBN 978-2-212-53970-7

Page 24: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

13

déontologie va au-delà de la définition de l’audit interne et inclut deux composantes

essentielles :

Des principes pertinents pour la profession et pour la pratique de l’audit interne ;

Des règles de conduite décrivant les normes de comportement attendues des auditeurs

internes (normes de qualification et normes de fonctionnement). Ces règles sont une

aide à la mise en œuvre pratique des principes et ont pour but de guider la conduite

éthique des auditeurs internes.

Il est attendu des auditeurs internes qu’ils respectent et appliquent les principes4 suivants :

- Intégrité : l’intégrité des auditeurs internes est à la base de la confiance et de la

crédibilité accordées à leur jugement.

- Objectivité : les auditeurs internes montrent le plus haut niveau d’objectivité

professionnelle en collectant, évaluant et communiquant les informations relatives à

l’activité ou au processus examiné. Les auditeurs internes évaluent de manière

équitable tous les éléments pertinents et ne se laissent pas influencer dans leur

jugement par leurs propres intérêts ou par autrui.

- Confidentialité : les auditeurs internes respectent la valeur et la propriété des

informations qu’ils reçoivent ; ils ne divulguent ces informations qu’avec les

autorisations requises, à moins qu’une obligation légale ou professionnelle ne les

oblige à le faire.

- Compétence : les auditeurs internes utilisent et appliquent les connaissances, les

savoir-faire et expériences requis pour la réalisation de leurs travaux.

2.1.3. Notion de contrôle interne

Le contrôle interne n'est pas une fonction, c'est un ensemble de dispositions. On

débusque cependant dans plusieurs firmes des contrôleurs internes et peut-être une prestation

de contrôle interne. Nous allons définir le contrôle interne et dégager ses principes.

2.1.3.1. Définition du contrôle interne

Les définitions du contrôle interne sont nombreuses, mais l’accord se fait sur l’essentiel.

Les quatre référentiels : COSO (Committee Of Sponsoring Organizations of the Treadway

Commission), COCO (Criteria on Control Committee), Turnbull, CDR AMF (le Cadre de

Référence de l’Autorité des Marchés Financiers) ; permettent d’étudier ce que l’on doit savoir

sur le contrôle interne.

4 IIA, Cadre de référence internationale des pratiques professionnelles - Edition 2017

Page 25: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

14

Selon le COSO (1992)5 : « Le contrôle interne est un processus mis en œuvre par le

conseil d’administration, les dirigeants et le personnel d’une organisation, destiné à fournir

une assurance raisonnable quant à la réalisation des objectifs suivants :

- réalisation et optimisation des opérations ;

- fiabilité des informations financières ;

- conformité aux lois et aux réglementations en vigueur. »

Pour le COCO (1995)6 : « Le contrôle interne est constitué des éléments d’une

organisation (y compris les ressources, les systèmes, les processus, la culture, la structure, et

les tâches) qui collectivement aident les gens à réaliser les objectifs de l’organisation qui font

partie des trois catégories suivantes :

- efficacité et efficience du fonctionnement ;

- fiabilité de l’information interne et externe ;

- conformité aux lois, aux règlements et aux politiques internes. »

Celle du Turnbull (1999)7 est la suivante : « Un système de contrôle interne englobe les

politiques, processus, tâches, comportements et autres aspects d’une entreprise qui, combinés:

- facilitent l’efficacité et l’efficience des opérations en aidant la société à répondre de

manière appropriée aux risques commerciaux, opérationnels, financiers, de

conformité et tout autre risque, afin d’atteindre ses objectifs ; ceci inclut la protection

des actifs contre un usage inapproprié, la perte et la fraude, et l’assurance que le

passif est identifié et géré ;

- aident à assurer la qualité du reporting externe et interne ce qui nécessite de conserver

les enregistrements appropriés et de maintenir des processus qui génèrent un flux

d’informations pertinentes et fiables en provenance de l’intérieur et de l’extérieur de

l’organisation ;

- aident à assurer la conformité aux lois et règlements ainsi qu’aux politiques internes

relatives à la conduite des affaires. »

Enfin, selon le CDR AMF (2007), « le contrôle interne est un dispositif de la société,

défini et mis en œuvre sous sa responsabilité. Il comprend un ensemble de moyens, de

5 Elisabeth Bertin, Audit interne : enjeux et pratique à l’international, Groupe Eyrolles, 2007, Paris, 320p, ISBN 978-2-212-53970-7 6 Ibidem. 7 Ibidem

Page 26: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

15

comportements, de procédures et d’actions adaptés aux caractéristiques propres de chaque

société qui :

- contribue à la maîtrise de ses activités, à l’efficacité de ses opérations et à

l’utilisation efficiente de ses ressources ;

- doit lui permettre de prendre en compte de manière appropriée les risques

significatifs, qu’ils soient opérationnels, financiers ou de conformité. »

Le dispositif vise plus particulièrement à assurer : la conformité aux lois et aux règlements,

l’application des instructions et des orientations fixées par la direction générale ou le

directoire, le bon fonctionnement des processus internes de la société, notamment ceux

concourant à la sauvegarde de ses actifs, la fiabilité des informations financières. Et les trois

points fondamentaux à savoir sur le contrôle interne sont :

- la qualité organisationnelle

- la compétence du personnel

- l’efficacité des méthodes et procédures

2.1.3.2. Principes

Le contrôle interne repose sur un certain nombre de règles de conduite ou de préceptes

dont le respect lui conférera une qualité satisfaisante. Ces règles se résument en sept principes

qui sont :

Le principe d’organisation : reposant sur l’existence d’organigramme, de procédure et de

méthode des diverses activités de l’entreprise. L’organisation doit mettre en évidence les

diverses tâches des services et des membres du personnel.

Le principe d’intégration : les procédures mises en place doivent permettre le fonctionnement

d’un système d’autocontrôle. Cette sorte d’autocontrôle est mise en œuvre par des

recoupements qui permettent d’assurer la fiabilité de la procédure ou de suivi d’une

information ou moyen de renseignements émanant des sources différentes ou d’élément

identique traité par des voies différentes, par des contrôles réciproques et par des moyens

techniques qui corrigent et réduisent l’intervention humaine.

Le principe de permanence : se basant sur le fait que l’entreprise n’a ni l’intention ni

l’obligation de se mettre en liquidation ou réduire sensiblement l’étendue de ses activités et

qu’elle doit être protégée.

Page 27: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

16

Le principe d’universalité : signifiant que le contrôle interne concerne toutes les personnes

dans l’entreprise en tout temps et en tout lieu.

Le principe d’information : l’information doit répondre à certains critères tels que la

pertinence, l’utilité, l’objectivité, la communicabilité. La pertinence suppose que

l’information doit être adaptée à son objet et a son utilisation. L’utilité : l’information doit

répondre à une question posée et permet de prendre une décision en connaissance de cause.

L’objectivité : l’information ne doit pas être déformée volontairement dans un but particulier.

La communicabilité : le destinataire peut tirer clairement sans ambiguïté les informations dont

il a besoin.

Le principe d’harmonie : signifiant l’adéquation du contrôle interne aux caractéristiques de

l’entreprise et de son environnement.

Le principe d’indépendance : impliquant que les objectifs du contrôle interne sont à atteindre

indépendamment des méthodes, procédés et moyens de l’entreprise.

2.1.4. Missions de l’audit interne

La mission d’Audit Interne apporte un soutien pour l’atteinte les objectifs en évaluant les

processus de management des risques, de contrôle interne, de gestion et de gouvernance de

l’entreprise publique ou entreprise privée.

À partir des objectifs du contrôle interne qui viennent d’être indiqués, peuvent être

associées différentes missions :

- Audit opérationnel

- Audit financier

- Audit de la stratégie

La mission d’audit opérationnel est plus tournée vers l’efficacité de l’organisation et le

respect des procédures écrites mises en place. L’auditeur interne doit procéder à un examen

systématique des activités ou des processus d’une entité en vue d’évaluer l’organisation et ses

réalisations et identifier les pratiques jugées non économiques, improductives et inefficaces,

enfin de proposer des solutions d’amélioration et de s’assurer éventuellement de leur suivi.

Dans le cadre d’une mission d’audit financier, orientée sur la fiabilité des informations

financières et la protection des actifs matériels, humains et financiers, l’auditeur interne doit

s’assurer, en relation avec les auditeurs externes, que les procédures de contrôle interne

comptables sont fiables. Il ne s’agit nullement ici d’une mission de certification des comptes.

Page 28: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

17

A ces deux premières missions traditionnelles s’ajoute une mission d’audit de la stratégie.

Ici, l’auditeur doit identifier les risques associés aux objectifs et aux grandes orientations

stratégiques définies par l’organisation et évaluer la conformité ou la cohérence d’ensemble

entre ce qui avait été dit et ce qui est fait dans le but d’apprécier la performance des

réalisations.

2.2. Le champ d’application de l’audit interne

L’audit interne a pour champ d’application à toutes les organisations et à toutes les

fonctions de la société.

2.2.1. Applications à toutes les organisations

Les sociétés sont naturellement les premières imputées, peu importe leur dimension.

L'audit interne touche aussi bien les grandes que les petites et moyennes entreprises,

évidemment. Dans les grands groupes internationaux ou dans les entreprises évoluant

strictement sur le territoire national, le service ou la direction de l’audit interne peut être

rattaché soit à la direction générale, soit au conseil d’administration ou au comité d’audit, et

enfin à une direction opérationnelle.

2.2.1.1. Le rattachement du service d’audit interne à la direction générale

Dans le cas des rattachements à la direction générale, l’avantage se situe dans la très

haute fluidité du renseignement diffusé de l'audit interne vers la direction générale, et dans la

vivacité et les prises de décision. Pour Jacques Renard (2006)8, un tel rattachement permet

aux auditeurs internes « d’exercer pleinement leur rôle de conseillers du management,

dialoguant avec la direction générale et tous les échelons hiérarchiques ».Dans ce cas, il

incombe à la direction générale et au responsable du budget de créer un compte rendu sur le

contrôle interne et non au contexte. En effet, la responsabilité de la production du rapport sur

le contrôle interne incombe au président du conseil d’administration ou de surveillance.

L’inconvénient de ce rattachement est de sous-entendre que le service d’audit interne est le

gendarme de la direction, ce qui ne rend pas bien compte de son rôle véritable dans le

processus de management des risques, de production et d’élaboration de l’information

financière et non financière. Par ailleurs, un tel rattachement, dans le cadre des groupes

internationaux peut, si le dirigeant est opportuniste, priver les membres du conseil

d’administration d’informations sur la gestion des filiales.

8Jacques Renard, Théorie et pratique de l’audit interne, Groupe Eyrolles, 2010, 7ème édition, 470 p, ISBN 978-2-212-54497-8

Page 29: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

18

2.2.1.2. Le rattachement au conseil d’administration ou au comité d’audit

Dans le cadre d’une bonne gouvernance, le rattachement au conseil d’administration

permet justement de réduire l’asymétrie d’information pouvant exister entre les dirigeants et

les représentants des actionnaires (le conseil d’administration). Il ne s’agit pas de priver la

direction générale d’un outil de management, mais plutôt, dans le contexte législatif actuel

français, de doter le conseil d’administration d’un outil d’identification et d’évaluation des

risques, dont il devra faire état dans un rapport exigé par la loi sur la sécurité financière, joint

au rapport de gestion. Par ailleurs, le dialogue avec la direction générale et les échelons

hiérarchiques ne serait pas non plus rompu. Selon le référentiel COSO, le champ

d’application ne change pas puisque l’auditeur interne exerce son art sur les activités

financières et non financières. Il semble même que le rattachement de l’auditeur interne au

conseil d’administration ou au comité serait de nature à apaiser les tensions qui auraient pu

apparaître entre l’auditeur externe et le dirigeant, dans une relation d’agence pure, et

instaurerait un climat de confiance entre les principaux acteurs de la gouvernance.

2.2.1.3. Le rattachement à une direction opérationnelle

Cette dernière solution place le service d’audit interne sous l’autorité d’une direction

opérationnelle, généralement la direction administrative et financière. Ce positionnement,

visant à situer l’audit interne à un niveau moins élevé que les directions opérationnelles, peut

nuire à son efficacité, tant sur le plan national qu’international, lorsqu’il doit se déplacer dans

des filiales notamment. Mais il est important de garder à l'esprit que ce rattachement dévoile,

tout de même, l'avantage d'un plus grand suivi technique du département ou de la présence

d'audit interne.

2.2.2. Applications à toutes les fonctions

Son application à toutes les fonctions s’exerce pour le plus grand profit de tous c'est-à-

dire toutes les fonctions de l’entreprise. Ce sont : la fonction financière et comptable, la

fonction commerciale et logistique, la fonction production, la fonction informatique et pas

seulement l’informatique de gestion, les fonctions de gestion et la fonction managériale.

2.2.2.1. La fonction financière et comptable

La comptabilité, la trésorerie sont bien évidemment inscrites au plan d’audit interne,

mais avec des objectifs complémentaires par rapport à ceux assignés aux auditeurs externes.

L’audit externe certifie les comptes tandis que l’audit interne évalue les données financières et

la comptabilité de l’entreprise.

Page 30: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

19

2.2.2.2. La fonction commerciale et logistique

Le marketing, les ventes, la publicité, le stockage, les transports, tous ces secteurs

seront explorés par l'auditeur interne. On perçoit que dans cette approche le style économique

et comptable n'est pas seul concerné. L'universalité des objectifs de l'audit interne conduit à

étudier l'ensemble des autres apparences de la fonctionnalité : relations commerciales et

publicité, solvabilité du client, qualité des expéditions, exploration des contacts.

2.2.2.3. La fonction production

Au sens le plus large du terme, c’est-à-dire incluant aussi bien l’examen des

installations de fabrication, que celui de la production, de la maintenance, des

investissements, de la sécurité industrielle. C'est-à-dire l’auditeur interne est présent aussi

bien dans les usines et sur les chantiers que dans les bureaux. Sans doute la réunion d’un

certain nombre de conditions est-elle nécessaire pour parvenir à cette situation, en particulier

l’exigence d’une culture technique, à tout le moins pour les entreprises à haute technologie.

Mais si on veut donner à la fonction la plénitude de sa dimension on comprend bien qu’il est

nécessaire que l’équipe d’audit interne soit composée d’auditeurs de toutes origines et de

toutes formations, ce qui est d’ailleurs préconisé par les normes professionnelles.

2.2.2.4. La fonction informatique et pas seulement l’informatique de gestion

L’auditeur informatique qui est un informaticien formé à la méthodologie et aux outils

d’audit interne, exerce son talent dans cinq directions fondamentales :

- L’audit des centres informatiques, et pas seulement les centres informatiques de

gestion mais également l’informatique industrielle, l’informatique de « process »

comme disent les Anglo-Saxons, c’est-à-dire celle qui concourt la fabrication

automatise.

- L’audit de la bureautique plus précisément sa diversité et sa complexité.

- L’audit des réseaux informatiques est nécessaire pour les deux points antérieurs, cet

audit exige de la part des auditeurs un niveau de compétence technique assez élevé.

C’est-à-dire que toutes les équipes d’audit ne sont pas en mesure d’aborder ces

questions, il leur faut alors trouver des solutions de substitution.

- L’audit des systèmes en exploitation et des logiciels applicatifs. Ce domaine recouvre

ici l’ensemble des autres fonctions de l’entreprise dans la mesure où celles-ci font

largement appel à l’informatique. L’audit informatique est alors – dans ce cas

particulier – une spécificité de chacune des fonctions.

Page 31: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

20

- L’audit des systèmes en développement qui présente les mêmes caractéristiques que le

précédent puisqu’il se situe en amont de l’exploitation. Il faut ici souligner que le rôle

de l’auditeur ne peut pas et ne doit pas se confondre avec celui des responsables en

charge du développement. Là comme ailleurs, l’auditeur n’est pas celui qui fait les

choses, mais celui qui regarde comment les choses sont faites.

2.2.2.5. Les fonctions de gestion

Ce vocable englobe tout ce qui a pu être oublié dans l’énumération antérieure. La

gestion du personnel, au sens le plus large et dans toutes ses composantes, logistique générale

de l’entreprise, depuis le nettoyage des bureaux jusqu’à l’archivage en passant par le

gardiennage et l’imprimerie, toutes ces activités doivent être inscrites au programme de travail

de l’auditeur interne.

2.2.2.6. La fonction managériale

Dans cette fonction, l’auditeur interne doit vaincre deux obstacles. Premièrement,

l’obstacle créé par la direction générale elle-même qui, si elle ne connaît pas bien la fonction,

ou pire encore, si elle s’en fait une idée fausse. Et l’obstacle créé par l’auditeur interne lui-

même qui aura à veiller à ne pas porter de jugement sur la nature de l’action de la direction, ce

qui va rendre sa tâche difficile.

Section 3 : Les méthodes

Cette section mettra en relief l’ensemble des procédés utilisés pour l’obtention des

données nécessaires à la recherche. Il s’agit d’énoncer les différents outils de collecte de

données, ses sources ainsi que la démarche de vérification des hypothèses.

3.1. Méthodologie de la recherche

Pour assurer la fiabilité des hypothèses retenues, nous avons collecté des données

suivant l’axe de recherche et ensuite ces données ont été analysées selon différentes

techniques d’analyse.

3.1.1. Recueil de données primaires

Nous avons effectué un stage au sein de la société SOGEA SATOM pour recueillir les

informations supplémentaires et fiables pour la rédaction de ce mémoire. Durant ce stage,

deux techniques de collectes de données ont été utilisées. La première, c’est l’observation

durant la période de stage. La seconde étant l’entretien qui s’effectue par le contact direct

avec les responsables de l’entreprise.

Page 32: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

21

3.1.1.1. L’observation directe et participative

Par définition, « l’observation est une expérience de sélection et de recueil

d'informations sur un phénomène, un objet d'étude, une action ou un comportement

d’individu, en vue de dégager des hypothèses ou de vérifier celles découlant d'observations

antérieures ». Pour pouvoir obtenir un maximum d’information afin de finir le travail, une

enquête sur terrain s’avère nécessaire. Le stage est un cursus obligatoire pour tout étudiant

voulant terminer avec succès ses études. Nous avons obtenu un stage de quatre mois auprès de

la société SOGEA SATOM. Ce stage effectué au niveau de cette société nous a permis de

nous familiariser avec son environnement, puis de mettre en œuvre les différents cours suivis

au niveau de notre université afin d’élaborer les propositions de solutions nécessaires et enfin

de réaliser notre mémoire de fin d’études. La méthodologie du stage consiste à planifier à

l’avance les travaux à effectuer et à les repartir dans le temps. En effet, pour que le stage se

déroule dans les meilleures conditions possibles (avancement des travaux, acquisition du

maximum d’informations), il nous a fallu une bonne stratégie de recherche et savoir gérer son

temps tout en gardant et en suivant le thème choisi.

L’observation nous a permis d’avoir des données de bases de communication. Ainsi, les faits

et gestes du personnel, les moyens et les matériels utilisés, et toutes les choses qui évoquent la

communication. Cette méthode est très importante pour faire les visites des lieux et nous

renseigne sur l’ambiance générale existant dans l’entreprise. Ainsi les informations obtenues

sont essentiellement des informations primaires et internes. La recherche vise l’accroissement

des connaissances de cette société. Elle consiste à poser des questions telles que :

qui ?comment ? parce que notre but est de comprendre, d’expliquer des phénomènes en les

reliant à des théories.

Une simple observation n’est jamais très suffisante pour tout comprendre et pour avoir toutes

les données nécessaires. Ainsi nous l’avons complétée avec une autre méthode qui est

l’entretien pour éviter que les données reçues ne soient pas erronées et permettant que le

résultat obtenu reflète les faits existants.

3.1.1.2. L’entretien

L’entretien est une action d'échanger des propos avec une ou plusieurs personnes;

conversation suivie sur un sujet. Tous les membres de l’entreprise quelques soient leurs

spécialités et leurs niveaux hiérarchiques peuvent contribuer à une meilleur connaissance de

l’environnement de la société. Ce qui nous a conduits à les interviewer permettant ainsi la

description des divers processus appliqués. L’entretien de recherche vise à recueillir auprès de

Page 33: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

22

quelques personnes bien choisies des renseignements utiles à la recherche. Dans ce genre

d’entretien, l’enquêteur ne doit jamais se transformer en un juge d’instruction pour éviter une

situation inacceptable afin d’obtenir le maximum d’informations. L’entretien se classifie sur

la plus ou moins grande liberté laissée à la personne interrogée c’est-à-dire de sa directivité.

3.1.2. Recueil de données secondaires

Le recueil des données secondaires a pour but de donner les informations qui sont déjà

des résultats des recherches des chercheurs auparavant. Elle s’effectue de la manière

suivante : en premier, la consultation des documents écrits comme les livres et ouvrages. Et le

second, les recherches sur différents sites web pour enrichir nos connaissances sur le thème

choisi.

Pour mieux cerner le thème, il faut recourir à des études documentaires et

bibliographiques. Ces dernières sont faites par la consultation des différents livres et ouvrages

concernant le thème d’étude. Les livres et ouvrages sont des outils incontournables pour

l’acquisition des connaissances et évidemment le renforcement de celle-ci. Ainsi, pour mener

à bien le travail nous avons consulté des centres de documentations, des bibliothèques et des

documents qui existent au sein de la société SOGEA SATOM tels que les textes régissant

l’établissement en question, l’organigramme, la procédure et la liste du personnel, les

documents et formulaires considérés comme documents de travail internes. Les livres

consultés sont à priori axés sur le thème du mémoire. Nous avons effectué ces recherches afin

que nous puissions avoir de plus amples informations sur le rappel théorique de l’audit

interne, ainsi son fonctionnement auprès d’une entreprise privée et une entreprise publique.

Ces derniers sont très utiles sur la réalisation de notre travail. Cela permet aussi de

comprendre le thème traité.

Or, les recherches bibliographiques ne suffisent pas car elles présentent des lacunes, entre

autres l’ancienneté des livres, la disponibilité de ces derniers. Donc pour parfaire le travail, il

est indispensable de recourir à une autre méthode de recherche : cette méthode est la

webographie. Elle se fait par la consultation des divers articles et des sites donnant des

informations concernant des renseignements d’actualités, en général et le thème d’étude en

particulier. Elle a pour avantage de donner beaucoup d’informations surtout des informations

récentes. Mais il présente aussi des inconvénients tels que les coûts engendrés par la

recherche, les documents non téléchargeables.

Page 34: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

23

3.1.3. Traitement des données

La rédaction est faite à l’aide de l’outil informatique pour le traitement de texte et les

tableaux. Nous avons utilisé Microsoft Word 2010 pour la saisie des données. Word est le

logiciel phare de la suite Bureautique Microsoft Office. C'est l'un des logiciels les plus utilisés

dans le monde et permet de rédiger des lettres, rapports et tous types de documents texte.

Word permet de mettre en page les documents, de générer des sommaires, de numéroter

automatiquement des pages, corriger la grammaire et l'orthographe, de créer des schémas, de

faire du publipostage. Mais on a recours aussi au Microsoft Excel pour la création des

tableaux.

3.2. Méthodologie d’approche

Pour mieux cerner l’objectif de l’étude, il a fallu choisir la méthode d’approche la plus

appropriée à notre recherche. Nous avons ainsi opté pour l’approche hypothético-déductive et

nous allons présenter les étapes de la réalisation de l’enquête.

3.2.1. Démarche de l’enquête

L’enquête effectuée au sein de la société SOGEA SATOM se divise en deux étapes :

la réalisation de l’entretien et l’échantillonnage. L’entretien et l’échantillonnage nous

permettent de montrer les cibles dans cette société.

3.2.1.1. Réalisation de l’entretien

L’entretien est la technique de collecte des données utilisées pour avoir de plus amples

informations rapides et efficaces.

Nous avons effectué des entretiens individuels auprès du DAF, d’un Directeur de chantier, de

cinq (5) cadres dirigeants ou chefs de services qui sont la comptabilité, le personnel, l’achat,

hse (hygiène sécurité environnement), le matériel, et de six (6) agents de maitrise pour

l’importance de leurs tâches et leurs avis sur le système existant. Ces entretiens se sont

déroulés dans leur bureau respectif. Nous avons utilisé un entretien semi directif c’est-à-dire

basé sur le guide d’entretien qui n’est autre que le questionnaire. L’avantage de ce type

d’entretien est de donner aux interviewés la possibilité d’exprimer leurs opinions en toutes

libertés. La formulation des questions se faisait en deux types de questionnaires, à savoir les

questionnaires ouverts et les questionnaires fermés. Le premier a pour but d’avoir des idées

plus élargies de la part des enquêtés. Tandis que le second nécessite des réponses par oui ou

par non. Les questionnaires (Cf. annexe I) sont élaborés dans une première partie sur les

connaissances générales de l’entreprise c'est-à-dire des questions qui nous permettent de

dégager les généralités sur la Direction, le service et l’équipe, et aussi de connaitre l’idée de

Page 35: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

24

l’interviewé. La deuxième partie sera axée sur le thème d’étude. Les réponses du

questionnaire feront ensuite l’objet de classification et d’analyse des résultats obtenus. En

effet, les réponses ont pour but d’éclaircir le thème mais surtout plus de précision sur la

problématique posée au début de ce travail.

Tableau n°1 : Les cibles pour l’entretien

CIBLE INTERET IMPORTANCE

DAF

Enrichissement des données et incitation des dirigeants sur l’importance de notre

étude

Orientation pour la réalisation de notre étude

Chefs de service et Directeur de chantier

Faciliter la collecte et l’analyse des données

Précision et assurance des informations

Cadres de maitrise

Faciliter la collecte et l’analyse des données

Précision et assurance des informations

Source : Auteur, 2018

Ce tableau montre notre cible pour l’entretien qui est composée, d'une part, du DAF de la

société SOGEA SATOM pour les idées et informations autour de notre sujet, et du fait qu’il

est le manager, premier responsable pour les bons ou mauvais résultats obtenus puis, les

cadres dirigeants et le Directeur de chantier en tant qu’encadreur et chef de service, et les

cadres de maitrises de cette société en tant que chefs d’équipe et exécutants.

3.2.1.2. Echantillonnage

Nous n’avons pas le temps de faire l’entretien à tout le membre du personnel. Mais

pour avoir suffisamment d’autres informations pour notre thème, nous avons administré un

questionnaire plutôt fermé (Cf. annexe I) en même temps. La méthode d’échantillonnage est

une méthode complémentaire en justifiant l’importance de l’audit interne sur la performance

de la société SOGEA SATOM ainsi que sa mise en place pouvant apporter une gestion saine

et transparente. Nous sommes tenus à élaborer un questionnaire plutôt fermé, étant donné que

nous ne faisons que vérifier certains éléments du contrôle interne. Pour ce faire, des objectifs

sont fixés pour regrouper les éléments en un ensemble cohérent. Les informations collectées à

partir de cette méthode sont des compléments d’informations afin que nous puissions

Page 36: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

25

développer notre travail. Nous avons fait une sélection des agents enquêtés suivant leur

responsabilité.

Tableau n°2 : Récapitulatif de l’échantillonnage

CARACTERISTIQUES QUESTIONS

Directeur 6 Chefs de service et agents de maitrise

22

Source : Auteur, 2018

Ce tableau montre la cible de cette étude qui est composée, d'une part, de quelques

responsables de la société SOGEA SATOM à savoir le Directeur Administratif et Financier,

et d’autre part le Chef Comptable, le Responsable Achat et quatre agents de maitrise du

service comptabilité. Nous avons enquêté au total six questionnaires pour le Directeur c'est-à-

dire le DAF et vingt-deux questionnaires aux cadres dirigeants ou chefs de service et aux

agents de maitrise.

3.2.2. Approche hypothético-déductive

En ce qui concerne l’approche méthodologique, nous avons utilisé l’approche

« hypothético-déductive ». La spécificité de cette méthode est qu’elle permet au chercheur

d’axer ses recherches sur une question générale. Ensuite, elle peut émettre des décisions ou

des inductions à partir des connaissances théoriques déjà acquises sur le domaine de

recherche, et peut ainsi formuler des hypothèses. Mais avant, il est important de poser des

questions de recherche spécifiques afin d’obtenir les réponses y afférentes et exprimer les

bonnes hypothèses. Ces dernières seront ensuite testées pour pouvoir les valider ou les

affirmer dans le résultat de notre recherche.

Figure n°1 : Modélisation des variables

Source : Auteur, 2018

PRATIQUE DE L’AUDIT

INTERNE

VARIABLE DEPENDANTE

VARIABLE MODERATRICE

FIABILITE :

Efficacité des opérations

Qualité des informations

Respect des lois et règlements

Facilité à la prise de décision

Prévention des risques

Page 37: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

26

La figure nous montre l’enjeu de l’audit interne à l’environnement interne de l’entreprise. La

fiabilité des processus opérationnels et stratégiques d’une entreprise dépend de la pratique de

l’audit interne.

L’audit interne donne à une organisation une assurance sur le degré de maîtrise de ses

opérations. En examinant ce qui permet l’exercice de cette maîtrise, l’existence du contrôle

interne est important et en recommandant ce qu’il convient de faire pour l’améliorer. Le

contrôle interne apparaît donc comme le socle sur lequel s’appuie la maîtrise des opérations

d’une entité quelle qu’elle soit et la notion à partir de laquelle se définit la fonction d’audit

interne dont la finalité est l’amélioration constante des contrôles internes de toutes natures.

Ceux-ci constituent donc la matière sur laquelle va travailler l’auditeur interne. Dans notre

cas, le contrôle interne repose sur les procédures et les dispositifs implantés. L’audit interne

est une fonction importante à l’évaluation, à la justification et à la révision des systèmes et

procédures de contrôle interne afin de garantir l’authenticité des informations, la protection du

patrimoine, le respect des lois, des normes et des règlements.

La mission de l’audit interne est d’accroître et préserver la valeur de l’organisation en

procurant avec objectivité une assurance, des conseils et des points de vue fondés sur une

approche par les risques. Grâce à la qualité de l’information que l’audit interne procure aux

différents rattachements hiérarchiques, les dirigeants pourront prévoir les risques auxquels

confronte l’entreprise afin de prendre une bonne décision. Cela permettra à la société d’être

efficace et efficiente dans ses opérations et d’être régulière c’est-à-dire conforme aux lois,

normes, directives et règlements.

Page 38: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

27

Conclusion partielle

Le premier chapitre a été consacré aux matériels et méthodes utilisés dans l’élaboration de ce

mémoire. Nous avons présenté en tant que partie prenante dans la section « matériels »notre

zone d’étude qu’est la société SOGEA SATOM, entreprise privée de travaux publics et qui

constitue le cadre théorique du thème.

Dans les « méthodes » utilisées nous avons en premier lieu, la méthodologie de la recherche.

Cette méthodologie de recherche évoque surtout le recueil des données primaires à partir de

l’observation directe et participative et à travers des entretiens. Mais il y a aussi les données

secondaires que nous avons collectées à partir de l’analyse documentaire et aussi dans la

webographie. Quant au traitement des données, Word est l’outil informatique utilisé.

Dans la partie méthodologie d’approche nous avons opté pour l’approche hypothético-

déductive en présentant la figure démontrant la modélisation des variables. La pratique de

l’audit interne constitue la variable modératrice et la fiabilité comme variable dépendante.

Maintenant, le deuxième chapitre de l’étude est consacré aux résultats obtenus lors de la

descente sur terrain pour l’aspect pratique.

Page 39: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

CHAPITRE II :

RESULTATS OBTENUS

Page 40: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

28

Le deuxième chapitre de ce travail intitulé consistera à donner les résultats obtenus.

Ces résultats sont obtenus grâce à l’observation directe et participative. Dans ce chapitre, nous

étalerons les résultats des questionnaires élaborés et d’autres questions survenus pendant le

stage au sein de la société SOGEA SATOM.

L’organisation est un système où combinent méthodes, procédures, normes et indicateurs. La

normalisation, la standardisation et l’informatisation des activités sont la base d’une bonne

organisation. Le suivi et la mesure de l’évolution du travail s’avèrent indispensables. Un bon

contrôle permet l’optimisation des ressources. C’est dans ce deuxième chapitre que nous

allons aborder l’organisation de la société SOGEA SATOM à travers son système de contrôle

interne qui est l’outil fondamental de l’audit interne. Et en second lieu, il s’avère primordial

de mentionner l’importance de la pratique de l’audit interne dans la gestion de l’entreprise.

Page 41: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

29

Section 1 : Outil fondamental de l’audit interne : le contrôle interne

Dans cette section nous allons parler de l’organisation de la société SOGEA SATOM

afin de s’assurer de la protection de son patrimoine et de la performance de ses activités. Nous

allons apporter ce qui concerne les procédures mises en place à l’agence et les dispositifs

instaurés sur un chantier.

1.1. Système de contrôle interne existant à l’agence

Le contrôle interne existant à l’agence se base sur les procédures mises en place dans

le service comptabilité et achat. Nous allons parler de l’organisation et procédure comptable

ensuite des procédures d’achat.

1.1.1. L’organisation et procédure comptable

L’organisation et procédure comptable définit comment une entité gère sa comptabilité

à travers le partage des rôles et des responsabilités de chaque intervenant, en définissant les

règles de comptabilisation et de contrôle des informations comptables et financières.

1.1.1.1. La comptabilisation

Les activités dans la comptabilisation sont de : recevoir et collecter les documents,

vérifier les documents, procéder à l’imputation des documents, comptabiliser dans COBYS

(logiciel comptable), classer, les analyser.

Réception et collecte :

Toutes écritures comptables ne peuvent être saisies sans pièces justificatives. Il y a deux types

de pièces : primo, les documents externes qui doivent passer par le Secrétariat : factures,

contrats, avis de débit, avis de crédit, relevés bancaires. Ces pièces reçoivent un numéro

chronologique à la réception. Après lecture du RAF et Dag, elles sont transmises au service

comptabilité. Secundo, les documents internes, il existe un calendrier d’arrêté des

informations à remonter au service comptabilité, à chaque fin du mois, venant des chantiers,

du service Mécanique, du contrôle de gestion, tels : état des stocks, notes de débit interne,

location interne, décompte provisoire, caisse, SI-SA (situation interne - situation

administrative).

Vérification :

Les vérifications portent sur :

Les documents externes : sur l’authenticité des achats : BC (bon de commande) -BL (bon de

livraison) signés par les personnes autorisées - facture originale, sur les opérations : quantité x

Page 42: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

30

PU -base de calcul de TVA - application de la remise, sur les mentions fiscales obligatoires :

Droit – Date- NIF- STAT- TVA, sur les termes des accords passés ou contrats, sur les

doublons.

Les documents internes : concordance des reports n-1, repris en début de période n ;prix-

quantité-opérations ; les mouvements d’entrées et de sortie / achats comptabilisés / cessions

comptabilisées ; les différences dans les Entrées et les Sorties se corrigent par un FAP (frais à

payer) ou MCR (marchandise en cours de route) ou CCA (charges constatées d’avance) ;

ventilation des DP dans le but de dégager les montants des travaux mensuels, les avances et

leur remboursement, les retenues de garantie et leur restitution, la TVA collectée.

Imputation :

Le service comptabilité se base sur le Plan comptable OHADA, le Dictionnaire Comptable

OHADA, les instructions du Siège pour définir ses imputations. Le CGI (code général des

impôts) reste aussi un guide à tenir en compte. Les charges s’imputent à partir de la nature de

la charge. Chaque charge est rattachée à une rubrique, puis affectée à un centre d’imputation

analytique (le chantier qui doit supporter la charge). Les centres d’imputations sont créés par

le SC, à chaque nouveau Marché. Il commence par MA (MARCHE) et suivi de 4 caractères

numériques (le deuxième caractère identifie l’année – les 2 derniers chiffres indiquent le

nombre de marché gagné en une année) et diffusé à toute entité. Le centre d’imputation

«CARRIERE» par CAR****, et le service « MECANIQUE » par MEC****. Il en est de

même des produits. Le compte 758*** est utilisé pour toutes les cessions. La nature des

cessions est identifiée à partir des rubriques, exemple : cessions de gasoil : 758 600 / 3112 –

Rubrique Gasoil ; cessions de concassés : 758 600 /2412 – Rubrique Gabion. Pour les

opérations n’ayant pas de caractères de charges ou de produits, l’imputation est un compte de

bilan. Le choix doit être fait dans un compte de la classe 1 à 5.

Comptabilisation dans COBYS

Le journal d’achat (ACH) enregistre les factures des fournisseurs de même que les Avoirs.

Le journal de vente (VTE) enregistre les DP et les factures faites aux tiers, généralement les

sous- traitants.

Le journal de liaison fournisseurs (LIA) enregistre les opérations d’achat avec le Siège. Le

TBE ou TRANSFERT ENTREE BATCH est déjà envisagé pour éviter les saisies manuelles

de ces factures.

Page 43: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

31

Le journal de liaison trésorerie (Li2) enregistre les opérations de trésorerie avec le Siège. Le

TEB ou « TRANSFERT ENTREE BATCH » est déjà envisagé pour éviter les saisies

manuelles de ces factures. Les opérations inter-territoires font l’objet d’une facturation qui se

fait via un logiciel « ND Sogea Satom ». L’émetteur sera Madagascar ; le récepteur sera le

Pays bénéficiaire de la prestation. La facture est numérotée et codifiée automatiquement. Le

montant facturé, est pour le cas de Madagascar, libellé en euros (suivant le taux du jour de

l’opération). La facture est à faire signer par le RAF ; après signature, la facture et toutes ses

pièces justificatives sont scannées pour être rattachées à la facture. L’enregistrement

comptable de cette facture se fait aussi dans le JNL-LI2.

Le journal de correction (COR) enregistre toutes les écritures d’inventaire d’une période telles

que : les FAP, les CCA, les écarts SI/SA, les MCR, les stocks, les provisions

Le journal de mutation (MUT) enregistre les opérations inter-chantiers, repris par des notes de

débit.

Le journal de trésorerie (CAISSE ET BANQUE) – C** Et B** enregistre les mouvements

d’Entrées et de Sorties de la Banque ou de la Caisse. La Banque s’identifie par B** - la

Caisse par C**, les deux caractères suivant peuvent être tous alphabétiques ou

alphanumériques.

Le journal d’opérations diverses (ODG) : toutes les opérations qui n’ont pas été identifiées

dans les JNL (journal) précédents sont à saisir dans le JNL ODG, à savoir les régularisations,

les annulations, les corrections, …

Les analyses :

Les analyses des comptes se font : pour les comptes généraux, à partir du grand livre général

des comptes, des balances auxiliaires et de la balance générale. Pour l’analytique, à partir de

V2A (édition analytique par chantier).

Classement :

Après chaque saisie, les pièces de saisies sont classées dans les classeurs spécifiques par

journaux :

- ACH : classeur par ordre alphabétique des fournisseurs de couleur bleue pour 2018

par exemple. Dans chaque classeur, les pièces sont classées par ordre chronologique

croissant de numéro de saisie comptable.

Page 44: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

32

- B** (banque), autant de classeurs que de banques, de couleur grise pour 2018. Dans

chaque classeur, les pièces sont classées par ordre chronologique croissant de saisie

comptable.

- C** (caisse), autant de classeurs que de caisse, de couleur jaune pour 2018. Dans

chaque classeur, les pièces sont classées par ordre chronologique croissant de saisie

comptable.

- COR-MUT-ODG, de couleur verte pour 2018. Dans chaque classeur, les pièces sont

classées par ordre chronologique croissant de saisie comptable.

- LIA et LI2, de couleur rouge pour 2018.Dans chaque classeur, les pièces sont classées

par ordre chronologique croissant de saisie comptable.

1.1.1.2. La vérification de la comptabilité analytique

Les activités sont : d’arrêter les saisies des pièces, éditer la V2A, analyser les comptes 6 et 7

et les centres analytiques, analyser les lignes par centres d’imputation, comparaison des lignes

du V2A avec les documents de gestion et valider.

Arrêt des saisies des comptes :

Les saisies d’une période sont terminées lorsque toutes les opérations relatives à cette période

sont passées : les achats, les ventes, les banques - les caisses, les abonnements, les correctifs,

les comptes de liaison avec le Siège.

Edition V2A :

L’édition se fait sur COBYS. Ce document fait apparaître les mouvements des Produits et des

Charges relatifs à une période, puis le résultat, par centre d’imputation. Les Produits et les

Charges sont identifiés par des rubriques, et les rubriques de même famille sont regroupées en

ligne. Selon les paramètres, cette édition peut être synthétisée ou détaillée.

Analyse des lignes :

Vérifier dans chaque ligne : si les charges ou les produits sont à leur place, s’il n’y a pas de

mouvement manquant, s’il n’y pas de mouvement de trop. Auxquels cas il faut corriger les

erreurs par : CCA, FAP, MUT c’est-à-dire réaffectation sur un autre centre d’imputation,

annulation, modification de la pièce.

Comparaison des lignes V2A avec les documents de gestion :

Page 45: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

33

Les lignes cibles sont : le gasoil, les concassés, les sous – traitants, la location externe et

interne, les consommables tels que : fer, ciment, bitume, géotextile, gabions…… selon les

spécificités des travaux à réaliser par chantier. Les différences sont à expliquer, à analyser,

puis à corriger. Dans ce cas, il y a des modifications à faire dans les saisies : ajustement des

chiffres, changement des rubriques, ajout d’écritures, modification de pièce. Parfois, les

différences justifiées sont gardées comme telles car le comptable et le contrôleur de gestion

ont chacun leur conception qui n’est pas fausse du tout.

Validation :

Le Chef comptable valide les comptes et il informe ensuite le RAF du travail effectué.

1.1.1.3. Traitement des factures

Les activités sont de : réceptionner les factures locales, réceptionner les factures

étrangères, comptabiliser, valider le paiement, payer la facture et archiver.

Réception de la facture :

Toutes les factures fournisseurs locaux accompagnés des BC et BL et factures de sous-

traitance ou location de matériels avec attachement afférent, doivent être enregistrées, datées

et numérotées chronologiquement au secrétariat et paraphées pour visa lecture par la

Direction. Ces factures sont transmises ensuite au service comptabilité.

Toutes les factures fournisseurs étrangers avec le grand livre du compte de liaison

fournisseurs sont reçues du Siège par mail au Chef Comptable et RAF tous les vendredis.

Elles doivent être passées à la signature pour visa lecture également.

Enregistrement comptable :

- Pour les factures locales

Avant l’enregistrement des factures, le service comptabilité procède aux tâches suivantes :

-Vérification du fonds de la facture qui doit être au nom de SOGEA SATOM.

-Vérification de l’identité fiscale du fournisseur : NIF – STAT- CIF- Adresse- Prix en Ariary.

Il faut éviter de passer commande auprès des fournisseurs non identifiés fiscalement.

-Rapprochement des quantités et prix sur le BC original signé par les personnes habilitées :

Mécanique : RM (Responsable matériel) et Dag (Directeur d’agence), Agence : RAF et DAg,

Chantier : Dag et RAF ou RM, et le BL original signé – cacheté par le réceptionnaire et le

Page 46: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

34

magasinier par rapport à la facture, afin de vérifier la conformité de la commande. La copie

du BC est acceptée en cas de livraison partielle.

-Vérifier les signatures des deux parties contractantes, à savoir le Responsable du Chantier et

l’Entrepreneur titulaire sur les attachements afférents à la facture de sous-traitance ou location

matériel.

-Faire figurer l’imputation comptable de la facture dans le « cachet compta » apposée sur la

facture : dans la colonne comptes généraux, l’imputation comptable selon la nature de charge

à retrouver dans le dictionnaire Comptable OHADA et la TVA déductible (Art . 06.01.22 du

C.G.I), dans le centre d’imputation l’imputation analytique et le montant dans la colonne

Montant. Chaque fournisseur est auxiliarisé en 6 alphanumériques.

Le service comptabilité procède à l’enregistrement des écritures dans le journal achat du

logiciel AS400.

-L’échéance de règlement de la facture doit être enregistrée au moment de la saisie comptable.

-Cet enregistrement est utile pour qu’il y ait une trace dans le document comptable et

l’archivage, même en cas d’anomalie : exemple retour de marchandise constaté par un bon de

retour ou expédition du magasin attaché avec la facture originale pour non-conformité ou

différence de prix.

-L’annotation de demande d’avoir est à apposer sur la facture, et le comptable établit la

demande d’avoir par courrier auprès du fournisseur. La facture en anomalie ne peut être

débloquée, tant que l’avoir n’est pas régularisé.

-Les factures comptabilisées sont numérotées chronologiquement et suivent la règle de circuit

de validation pour paiement, jusqu’au classement final.

-Afin de faciliter le suivi de validation pour paiement des factures, il est important

d’enregistrer les factures comptabilisées dans le tableau « suivi envoi facture », les faire

copier et établir le « Bordereau d’Envoi ».

- Pour les factures étrangères

A partir du grand livre du compte de liaison fournisseur, le Chef Comptable récupère les

factures sur DEMAT (logiciel) en deux exemplaires : premier exemplaire à envoyer au

service achat et transit, deuxième exemplaire pour lecture par RAF et DAg puis retour au

service comptabilité. Le Chef Comptable impute les factures suivant comptes généraux et

Page 47: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

35

centre d’imputation ; SATELIT (logiciel) est un outil indispensable pour ce faire, également

pour les factures BOLLORE (transitaire) et les frets ; et les enregistre sur AS400. Les factures

enregistrées sont rangées directement dans « classeur 188100 ».

Validation pour paiement :

- Facture locale

Il existe trois étapes d’envoi de facture pour validation dont le bordereau d’envoi à numéro

identique.

-Envoi au service achat : facture originale + BC original + BL original. La date et signature de

l’opérateur de l’achat sont à apposer dans la case « Achat / Matériel » du cachet compta sur la

facture pour approbation paiement, même s’il y a anomalie, après vérification sur SATELIT.

Concernant les achats du service matériel, la facture doit être contresignée par le RM.

-Envoi au chantier : copie facture+ copie BC+ copie BL. Le Responsable du Chantier signe

dans la case « chantier/ matériel » du cachet compta après vérification du gestionnaire du

chantier.

-Envoi au RAF ou Dag : lorsque les validations du service achat et du Responsable du

chantier sont réunies l’approbation pour bon à payer du RAF ou Dag est à finaliser.

Les factures validées par tous les responsables sont à conserver dans le « classeur fournisseur

à payer » de couleur noire en attendant la date d’échéance.

- Facture étrangère

Les factures étrangères sont validées par le Siège.

Paiement des factures :

- Facture locale

Pour le paiement à crédit : éditer les tiers en cours sur AS400 à chaque 26 du mois, trier les

factures échues par fournisseurs à régler à la fin du mois, vérifier finalement les signatures «

bon à payer » de tous les responsables sur chaque facture ainsi que les originaux des BC et BL

sont obligatoires, vérifier le doublon de facturation, récapituler les fournisseurs à payer avec

leurs montants respectifs sur une liste figurant dans un tableau excel mentionnant leur mode

de règlement par chèque ou virement ou traite, connaitre le solde de chaque compte bancaire

avant paiement, établir la fiche de banque (carnet à 2 souches, à 2 couleurs) en séparant

individuellement la référence du fournisseur, le montant à décaisser ainsi que le numéro du

chèque ou virement, établir les ordres de paiement par fournisseur, vérification et validation

Page 48: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

36

des fiches de banques et ordre de paiement effectués par le Chef Comptable, signature des

ordres de paiements par le RAF et le Dag, copier l’ordre de paiement et préparer le reçu de

règlement à acquitter par le fournisseur.

Pour le paiement au comptant : La fiche de dépense demandant le règlement doit être signée

par le RAF ou le Dag.

- Facture étrangère

Les factures sont réglées directement par le Siège.

Archivage :

Le comptable fait la saisie du décaissement par fiche de banque dans le journal banque ou

journal traité sur AS400. Les fiches de banques accompagnées de copie du chèque de

règlement, ou d’ordre de virement ou traite avec reçus de règlement afférents sont archivées

dans le classeur de banque et les factures acquittées dans les classeurs fournisseurs payés.

1.1.1.4. Procédure de caisse et banque

Cette procédure s’applique sur les opérations de Caisse et Banque de l’Agence et

Chantiers.

Gestion de la caisse :

Il faut distinguer la caisse de l’Agence et les caisses sur chantiers. L’opération est retracée par

le caissier dans un carnet de caisse pré-numéroté à double souche. Cette opération doit avoir

en amont le « bon à payer » du DAg ou du RAF à l’Agence, et du Directeur de chantier sur le

chantier. Le caissier est responsable de la tenue de caisse. Il consigne ses mouvements dans

un brouillard de caisse. Pour des raisons de sécurité, l’entreprise fait appel à une société de

transport de fonds ou à défaut aux éléments de la Gendarmerie pour approvisionner la caisse.

Ces fonds sont gardés dans un coffre-fort scellé en fin de journée et les week-ends.

- Les recettes

A l’Agence, l’approvisionnement se fait par quinzaine sur la base d’une demande

d’approvisionnement à soumettre au RAF. L’approvisionnement s’effectue par chèque établi

à l’ordre du caissier. Il y a aussi, les encaissements des factures des tiers (rarement) et les

régularisations des avances du personnel.

Sur chantier, l’approvisionnement du chantier est basé également sur une demande effectuée

par le caissier et approuvé par le Directeur de chantier, et approuvé encore par le RAF.

Page 49: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

37

L’approvisionnement du chantier s’effectue au départ de l’Agence par une mise à disposition

au nom de l’agent administratif, disponible auprès de la banque la plus proche du chantier.

Une copie de l’ordre de virement est envoyée par mail au caissier du chantier pour

information.

- Le décaissement

Toute sorte de caisse doit avoir au préalable une autorisation du DAg ou RAF à l’Agence ; du

Directeur de chantier sur chantier. Pour les demandes de sortie de caisse à justifier : une fiche

de dépense mentionnant le nom du demandeur, le montant demandé, l’imputation et le visa du

responsable du service concerné sont présentés à la Direction (Dag – RAF – Chef Comptable)

pour approbation. Cette fiche de dépense visée est ensuite présentée au caissier pour

paiement. Une pièce de Bon de caisse provisoire est établie et visée par le demandeur au

moment de la sortie de caisse. Ce bon sera justifié dans un délai d’une semaine. Au- delà de

ce délai, chaque bon non justifié est transféré au service du personnel, à titre d’avance à

réduire sur le salaire du demandeur. Sur présentation de facture ou pièce justificative visée par

le responsable du service concerné, le caissier établit une fiche de caisse et la fait signer par le

bénéficiaire pour acquis. Pour les autres dépenses, une fois que le document a été visé par le

DAg ou le RAF, le caissier établit une fiche de caisse et paie, puis fait signer le bénéficiaire

pour acquis. Il peut lui demander ses pièces d’identité. Aucune sortie d’argent n’est autorisée

sans la signature du DAg ou du RAF. Le caissier de l’Agence n’est pas autorisé à saisir les

fiches de caisse de l’Agence sur COBYS.

A L’Agence, les fiches de caisse, le brouillard de caisse et l’inventaire physique de caisse sont

regroupés dans des parapheurs et remis au RAF et DAg pour visa.

Pour les chantiers, les fiches de caisse, le brouillard de caisse, l’inventaire physique de caisse,

déjà visés par le Directeur de chantier, sont envoyés à l’Agence chaque fin de semaine. Le

caissier de l’Agence impute les fiches de caisse et saisit les fiches de caisse sur COBYS.

Les fiches de caisse des chantiers, le brouillard de caisse et l’inventaire physique de caisse

sont regroupés dans des parapheurs et remis au RAF et DAg pour visa. Après visa du RAF et

du DAg, le classement de dossier se fait dans un classeur par caisse et par ordre

chronologique.

Gestion de la banque :

Page 50: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

38

Toute opération de Banque est retracée dans un carnet de Banque pré-numéroté à double

souche. Les recettes de la banque concernent les encaissements des décomptes provisoires,

l’appel de fonds auprès du Siège et l’encaissement des factures tiers.

Pour les paiements, ils s’effectuent par chèque, virement ou traite. Aucun paiement ne peut

s’effectuer sans le Bon à payer du DAg ou du RAF. Tout moyen de paiement est signé en

double signature. La délégation de pouvoir de signature est donnée par le Siège.

Pour le suivi bancaire, les relevés bancaires sont consultés sur internet de chaque Banque, cas

de BMOI- BNI et par mail quotidiennement avec BOA-BFV. Un rapprochement bancaire se

fait par semaine sur COBYS. Il s’agit d’un lettrage des comptes auxiliarisés des banques par

rapport au relevé bancaire à une même période. Ceci nous permet d’avoir la situation de

trésorerie. Cette situation est transmise au RAF. Pour prévoir à l’avance les frais bancaires, un

tableau d’échelle d’intérêt est effectué mensuellement pour chaque banque. Ceci comprend :

la commission plus forte découverte, calculée sur le découvert le plus haut du mois et les

commissions de mouvement, calculé sur les mouvements débiteurs dans le mois. Les intérêts

débiteurs et intérêts créditeurs dont les taux sont en accord au préalable avec chaque banque.

Les carnets de chèque vierges sont classés dans un coffre-fort scellé en fin de journée et les

week-ends. Après visa de la Direction, le classement de dossier se fait dans un classeur par

banque et par ordre chronologique.

1.1.2. Les procédures d’achat

Les activités sont : la demande d'approvisionnement, le traitement de la demande

d'approvisionnement, le traitement du bon de commande, le circuit de réception des

commandes et le circuit d'expédition sur chantier.

1.1.2.1. La demande d’approvisionnement

Le processus achat commence toujours par l'expression du besoin par un client interne

qui est formulé par une « Demande d'approvisionnement ». La demande d’approvisionnement

doit au minimum contenir les renseignements suivants : nom du demandeur, nom du

responsable, date, chantier, imputation comptable, délai de livraison, la criticité, références (si

connues), quantités, désignation.

Il y 3 niveaux de criticité d'approvisionnement : Normal, Rapide et Critique. L'utilisation du

niveau critique doit rester exceptionnel (matériel de production immobilisé / arrêt de

chantier).Le service achat n'a pas vocation, et ne peut pas compenser un manque

d'organisation et prévision de ses clients internes.

Page 51: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

39

Pour tous les achats concernant du matériel, il est également obligatoire de mentionner les

informations suivantes : N° Parc, Type, N° Série / N° Moteur.

Le client interne doit ensuite faire valider sa demande par son responsable. Si la demande

d'approvisionnement est validée, elle doit être transmise au service achat soit par mail

(version signée et scannée) ; soit par transfert de fichier SOGEMAT ; soit par transmission de

la version papier originale.

1.1.2.2. Le traitement de la demande d’approvisionnement

Les étapes du traitement de la DA sont le suivi des DA, la vérification des stocks, la

consultation de prix et le choix du fournisseur.

Le suivi des DA :

A réception des DA émises par les clients internes, le service achat doit s'assurer que la DA

puisse être suivie. Pour cela, les étapes sont : la Saisie sur SOGEMAT : le logiciel

SOGEMAT permet de suivre les différents niveaux d'avancement de la DA

(BC/Livraison/Facture/...). Il faut donc les saisir dès réception. Si la DA n'est pas

suffisamment renseignée, le service achat doit demander des précisions au client interne.

La création du dossier mère : le dossier mère retracera la vie de la demande

d'approvisionnement. Il est nommé par le numéro de DA SOGEMAT, et archivera les

documents suivants : DA origine, DA SOGEMAT, tableau de synthèse des offres, BC, BL.

Les dossiers mère sont classés par chantier et numéro de DA. Ils sont archivés chaque année

par le service achat.

Chaque soir, le service achat effectue un transfert des DA SOGEMAT vers le logiciel de

rapprochement SATELIT.

La vérification des stocks :

Avant de lancer une éventuelle consultation externe, le service achat doit vérifier si le besoin

exprimé peut être satisfait par des produits actuellement en stocks. Pour cela, il effectue une

consultation de SOGEMAT, et la vérification au magasinier de l'existence de ce stock. Si les

pièces sont disponibles en stock, le magasinier procède à l'expédition au client interne.

Si les pièces sont disponibles partiellement en stock, le magasinier procède à l'expédition des

produits concernés, et le service achat lance une consultation de prix pour les besoins non

satisfaits. Si les pièces ne sont pas disponibles, le service achat lance une consultation de prix.

Page 52: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

40

La consultation de prix :

La consultation de prix est la première étape qui matérialisera un achat. Elle a pour objectif de

comparer les produits et leurs prix auprès des différents fournisseurs de la place, et de vérifier

leur disponibilité (délai de livraison). En général, le service achat doit consulter les

fournisseurs locaux, ainsi que le service achat du siège. Toutefois, en cas de besoin ayant un

niveau « Critique », les fournisseurs locaux seront priorisés.

Les demandes de prix sont basées sur un document extrait de SOGEMAT, envoyé aux

fournisseurs. Pour chaque besoin, il est nécessaire d'obtenir 3 cotations de fournisseurs

différents. Toutefois, certains produits spécifiques dont les fournisseurs sont uniques sur la

place, seront exemptés, sur validation de la direction, de cette triple comparaison. Les

fournisseurs sous contrat sont aussi exemptés de comparaison.

Le choix du fournisseur :

Afin de faciliter le choix du responsable, le service achat présente une synthèse des offres qui

répertorie par fournisseurs les produits et leur prix, ainsi que les délais de livraison. Le choix

du fournisseur sera acté par la signature de ce tableau par le responsable du demandeur et le

service achat peut enclencher la commande. Le tableau est archivé dans le dossier mère.

1.1.2.3. Le traitement du bon de commande

Si le choix s'est porté sur un fournisseur local, le bon de commande est le seul

document qui matérialise la confirmation d'un achat. Ainsi, il ne peut être signé que par les

personnes habilitées par la Direction. Le BC répertorie les informations suivantes : N° BC, N°

DA, imputation Demandeur, nom du fournisseur retenu, références, désignation et prix

unitaires des produits commandés, niveau d'urgence, conditions de paiements Lieu de

livraison. Il doit être transmis en original à nos fournisseurs afin qu'il soit mentionné sur les

bons de livraison et joint aux factures. Une copie du BC doit être classée dans le dossier mère.

Si le choix s'est porté sur un fournisseur présenté par le service achat du siège ou la

centrale d'achat d'Afrique du Sud, le service achat ne crée pas de BC. Il confirme simplement

l'achat par mail au service concerné.

1.1.2.4. Le circuit de réception des commandes

Lors de la livraison, le livreur doit passer au service achat pour récupérer la DA

SOGEMAT afin que le magasinier puisse procéder à la vérification. Le magasinier suit le

procédé suivant : la réception des commandes et contrôle de la conformité des marchandises ;

Page 53: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

41

la vérification des références, de la qualité et de la quantité ; signature du bon de livraison

par le Magasinier ; transmission du bon de livraison au service achat pour classement dans le

dossier-mère. Saisie des bons de livraison sur SATELIT.

En cas de livraison non conforme, le magasinier déclenche une non-conformité. Si le

magasinier constate la non-conformité d'un article (qualité, erreur de références, quantité,

etc.), il informe de suite le service achat par le biais du formulaire de retour de marchandise

afin qu'il puisse suivre le dossier. Le Responsable Achat est tenu de suivre les étapes suivant

en cas de non- conformité.

Si la commande est locale : retour de l'article non-conforme chez le fournisseur (Formulaire

de retour de marchandise), réclamation auprès du fournisseur via téléphone et mail,

réclamation d'une note d'avoir correspondant suivi par le service achat et le service

comptabilité, remplacement de l'article ou annulation de la commande.

Si la commande est auprès du Siège : retour ou non de l'article non-conforme auprès du Siège,

remplacement de l'article ou annulation de la commande.

Report de toutes les informations sur SATELIT pour mettre à jour les données.

1.1.2.5. Le circuit d’expédition sur chantier

Au niveau de la base Tana, les étapes à suivre sont les suivantes : chargement des

articles à expédier sur chantier ; établissement d'un Bordereau d'expédition en 4 exemplaires

contenant les informations sur la désignation des pièces, la quantité et le numéro de la DA

d'origine et SOGEMAT. Le bordereau doit être signé par le chauffeur, l'expéditeur et visé par

le responsable de l'expédition (Responsable Matériel) ; établissement d'un bon de transfert

pour suivi des pièces envoyées à partir de SOGEMAT ; remontée d'informations (copie

Bordereau d'expédition) au Service Achat pour pointage du Dossier mère ; classement des

accusée de réception reçues du chantier (Bordereau d'expédition « rose » avec visa Reçu du

Demandeur ; saisie des bordereaux d'expédition sur SATELIT.

Au niveau du chantier : réception des pièces par le magasinier du chantier, vérification

des marchandises qui seront remises au Demandeur ; renvoi du second feuillet du bordereau

« rose » d'expédition signé par le Demandeur à la base Tana, en guise d'accusée de réception

(exemplaire rose).

Page 54: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

42

1.2. Dispositifs sur chantier

Un dispositif est un ensemble de mesures prises et de moyens mis en œuvre. Pour le

maintien de la sécurité sur chantier de la gestion, la société SOGEA SATOM a pris des

mesures qui sont la gestion des assurances et l’affectation de personnel compétent technique

et d’un gestionnaire.

1.2.1. Gestion des assurances

Les principales polices d'assurances exigées sur le chantier par le contrat de marché sont :

l’assurance tous risques chantiers, l’assurance responsabilité civile, l’assurance contre les

accidents et l’assurance civile décennale pour les ouvrages.

L'assurance Tous risques chantiers :

C'est une assurance conçue pour les projets de construction de tous genres, offrant une

protection complète aussi bien contre les dommages causés à l'ouvrage, aux équipements

utilisés pour l'exécution des travaux et aux matériels de chantier que contre les dommages

matériels et corporels causés aux tiers du fait de l'exécution des travaux. Les garanties du

contrat s'exercent au cours des deux périodes suivantes : période des travaux : cette période

débute à la première ouverture de chantier, ou au premier ordre de service de chaque marché.

Elle s'achèvera à la dernière réception provisoire de chaque marché. Elle pourra être

prolongée automatiquement et sans surprime dans la limite de 36 mois ; période de

maintenance : cette période débute à la dernière date de réception provisoire et s'achève

12mois fermes plus tard mais cela peut varier selon le contrat.

La prime provisionnelle est calculée en début d'exercice sur 75% du CA Chantier

prévisionnel. Le taux de prime annuel est fixé actuellement à 2.18 ‰du chiffre d'Affaire

Chantiers. Une régularisation sur le CA réel déclaré est effectuée en fin d'exercice après

parution de la liasse fiscale.

L'assurance Responsabilité Civile :

Cette assurance garantit les conséquences pécuniaires de la responsabilité pouvant incomber à

l'assuré en raison des dommages corporels, matériels et immatériels causés aux tiers, tant

avant qu'après réception des travaux ou livraison des produits fournis dans le cadre des

activités déclarées quel que soit le fondement juridique. La période de la garantie est

inférieure ou égale à douze mois. L'échéance principale est fixée au 31 Décembre de chaque

année. Le contrat se reconduira d'année en année par tacite reconduction, sauf résiliation par

Page 55: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

43

l'une ou l'autre des parties, par lettre recommandée ou par déclaration contre récépissé,

moyennant le respect d'un préavis de un mois avant échéance.

La prime nette provisionnelle est calculée par application d'un taux contractuel actuellement

calculé à 0.5 ‰ sur 100% du chiffre d'affaire prévisionnel déclaré. Elle est révisable en plus

ou en moins, au taux de 0.5 ‰ du chiffre d'affaire hors taxe, réalisé au cours de l'année

d'assurance écoulée.

L'assurance du personnel contre les accidents :

Cette assurance garantit tous les accidents dont le personnel peut être victime sans autres

réserves. Le contrat est conclu pour la durée indiquée aux conditions particulières. A son

expiration, et à défaut d'indication contraire aux conditions particulières, il est reconduit

automatiquement, d'année en année, sauf dénonciation par l'une ou l'autre des parties, un mois

au moins avant la date d'échéance principale. Le souscripteur doit payer annuellement et

d'avance à l'assureur une prime dont le montant et la date d'échéance principale sont

fixés aux conditions particulières.

L'assurance civile décennale pour les ouvrages :

Cette assurance garantit exclusivement les dommages matériels subis par les gros ouvrages

désignés aux conditions particulières du contrat, dans les limites fixées aux conditions

générales et particulières, et sous réserve des exclusions énumérées dans le contrat. Les

garanties du présent contrat sont subordonnées au contrôle des travaux effectués par

l'organisme technique agrée dont le souscripteur s'engage à respecter les conditions. La

garantie s'applique pendant une période de 10ans à compter de la réception et après que

l'Assureur ait été mis en possession du procès-verbal de réception et que les primes aient été

totalement réglées.

La prime est calculée, par application du ou des taux prévus aux conditions particulières, sur

le montant du coût définitif, taxes comprises, des gros ouvrages assurés.

1.2.2. Mis en place du personnel compétent

Pour assurer l’administration et la gestion du chantier, la société SOGEA SATOM

envoie un gestionnaire ou un agent administratif et un personnel responsable du bureau

d’études sur chaque chantier. L’agent administratif est relation directe avec le chef de

chantier. Il a pour mission de : assurer la gestion administrative du chantier, assurer les

moyens de commodités du personnel, assister le chef de chantier pour améliorer les

Page 56: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

44

conditions du travail sur chantier, transmettre efficacement les éléments de gestion

administrative du personnel à la DAF, transmettre les tableaux de bord financiers requis.

Le Gestionnaire de Chantier est le représentant de l’entreprise sur les chantiers qui lui ont été

attribués. Fonction à responsabilité, le rôle du gestionnaire de chantier est fondamental. Il

s’assure de l’exécution correcte et du bon avancement des travaux conformément au contrat

signé avec le client et au cahier des charges remis par l’architecte du projet. Il veille

également à la maîtrise des coûts et au respect des délais. La construction durable implique

notamment, le choix des bons matériaux et leur bonne mise en œuvre, la réduction des

nuisances sonores et de la pollution, la gestion des déchets, l’évaluation de l’impact

environnemental d’une nouvelle construction. Il a aussi pour mission de récolter les

informations sur les dépenses et recettes du chantier. Pour se faire, il doit faire des suivis

comme le suivi personnel, le suivi carburant, le suivi sous-traitant, le suivi du stock des

matériaux, la situation interne et la situation administrative de l’entreprise c’est-à-dire la

production journalière. Toutes les informations récoltées par le gestionnaire de chantier

doivent être remontées à l’agence.

Le responsable du bureau d’études sur chantier est un ingénieur chargé de réaliser des

dossiers techniques, avant-projets ou études d’exécution, pour établir le coût et les plans

détaillés de l’ouvrage à construire. Son rôle est de permettre à l’entreprise de préparer son

offre financière et technique, définir la méthode de construction, en prenant en compte la

sécurité ou encore étudier les détails techniques de la construction et établir les plans. Pour

finir, dans la phase de chantier, le chef de bureau d’études est chargé de produire les plans

d’exécution de l’ouvrage. Dans l’administration et pour la maîtrise d’œuvre ou d’ouvrage, il

est intégré à tout le processus de conception et de construction. C’est lui et son équipe qui

déterminent quel type d’ouvrage est adapté au problème posé, le dimensionne, en prévoit le

coût prévisionnel, et sa méthode de construction. Ensuite, après avoir mené des études plus

détaillées, il prépare les dossiers de consultation des entreprises puis participe au jugement

des offres.

1.3. Objectifs du contrôle interne

Le contrôle interne a des objectifs permanents qui sont : la fiabilité et l’intégrité des

informations financières et opérationnelles, l’efficacité et l’efficience des opérations, la

protection du patrimoine, le respect des lois, des règlements et contrats.

Page 57: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

45

1.3.1. La fiabilité et l’intégrité des informations financières et opérationnelles

La représentation de la société se reflète dans les informations qu'elle offre en dehors et qui

touchent ses occupations et ses performances. Il reste essentiel que tout soit en position pour

que l'équipement à construire des renseignements marche sans erreur et sans omission, et ce

de même bien dans les secteurs technologiques et commerciaux que dans la branche

financière. Plus précisément, les informations doivent être fiables, exhaustives, pertinentes et

disponibles.

1.3.2. L’efficacité et l’efficience des opérations

La considération est appréciée dans les audits d'efficacité. Dans laquelle on se pose les

questions : Est-ce que les moyens dont dispose l’entreprise sont utilisés de façon optimale ?

A-t-elle les moyens de sa politique ? Le sens efficacité est un élément très important que le

contrôle interne doit prendre en compte pour permettre aux activités de l’entreprise de croître

et de prospérer.

1.3.3. La protection du patrimoine

Un bon système de contrôle interne doit cibler à sauvegarder le patrimoine de la société. Il

faut élargir la notion et ne saisir par-là pas uniquement les actifs immobilisés de toute sorte,

les stocks, les actifs immatériels, mais aussi deux autres composants non moins primordiaux :

les individus, qui forment le point le plus irremplaçable du patrimoine de la société et on

rejoint là l'idée de crainte, au sens le plus importante de l'expression : sécurité, crainte sociale;

puis l’image de la société qui est capable de se détruire par un drame fortuit dû à une

médiocre maîtrise des manœuvres (les accidents, connus de tous). Finalement, et pour être

approfondi, on peut joindre au sein de cet inventaire des actifs qui seront valablement

sécurisés par la méthode de validation interne, la technique (aussi bien technique que de

gestion) et les caractéristiques secrètes de la société.

1.3.4. Le respect des lois, règlements et contrats

Cela comprend les mesures législatives et réglementaires, mais elles ne se limitent pas aux

lois, règlements et contrats (il peut y avoir des mesures individuelles ou conjoncturelles). Les

systèmes de contrôle interne doivent éviter que les audits de conformité n’indiquent que des

faiblesses ou des fautes, ou des insuffisances dues à la disparition de respect des directives.

Les raisons premières de ce phénomène ont la liberté d'être plusieurs : mauvaise

communication, anomalie de gestion, confusions des travaux. Quoi qu'il en soit la qualité du

contrôle interne est en cause.

Page 58: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

46

Section 2 : L’audit interne dans la gestion de l’entreprise

La fonction d’audit interne donne à l’entreprise une assurance sur le degré de maitrise

des risques, lui apporte des conseils dans le but de créer de la valeur ajouté. Dans cette

section, nous allons présenter ce que l’audit interne pourra apporter à la société SOGEA

SATOM.

2.1. La maitrise des risques

La notion du risque est inhérente à la vie des organisations. En conséquence, ces dernières ont

cherché à maîtriser la part d’incertitude et à pallier par des contrôles et procédures,

notamment afin de protéger le patrimoine de l’entreprise et atteindre les quatre objectifs

permanents d’une entreprise : économie, efficacité, efficience et sécurité.

La notion de risque implique la coexistence d’un aléa et d’un enjeu :

Aléa : événement, phénomène, danger ou probabilité d’un événement qui peut

affecter notre environnement.

Enjeu : personne, bien, équipement, environnement susceptibles de subir les

conséquences de l’événement.

Ce concept est appliqué au domaine de l’entreprise Sogea Satom où l’aléa par exemple

consiste dans la difficulté de prévoir quelle sera l’évolution du marché et des besoins des

clients sur la qualité de service, quelles sont les nouvelles innovations techniques ou

matériels. Quant à l’enjeu, celui-là est la manière d’arriver au gain espéré ou d’éviter la perte

soit par l’investissement, par le maintien de l’activité.

Les risques au sein de la société Sogea peuvent être classés selon trois niveaux à savoir :

Niveau 1 : Risques élevés (actions prioritaires)

Niveau 2 : Risques moyens (actions sont envisagées)

Niveau 3 : Risques faibles (situation acceptable)

Le risque est généralement lié à trois concepts qui sont : le facteur de risque, la criticité et la

vulnérabilité.

- le facteur de risque : c’est l’élément qui peut mener à l’apparition du risque ;

- la criticité : c’est la combinaison de la gravité et de la probabilité d’un risque ;

Page 59: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

47

- la vulnérabilité : c’est les pertes dues à l’accomplissement d'un événement aléatoire frappant

une ressource de l’entreprise.

2.1.1. Gestion et maitrise des risques

Toute activité économique est porteuse de risques qui peuvent mettre en péril

l’entreprise, son fonctionnement, sa rentabilité, son développement ou sa pérennité. Devant

cette présence continue de risques, le rôle du chef d’entreprise est d’identifier les risques

encourus par son entreprise, d’évaluer leurs conséquences ainsi que leur gravité, et de mettre

en œuvre des actions visant à les maitriser du mieux possible.

Le processus de la gestion des risques se décompose en quatre grandes étapes :

Etape n°1 : L’identification et la caractérisation des risques

Etape n°2 : L’évaluation des risques

Etape n°3 : Le traitement des risques

Etape n°4 : Le suivi et le contrôle des risques

2.1.1.1. L’identification et la caractérisation des risques

Le préalable à toute démarche de gestion des risques consiste à répertorier, de manière

la plus exhaustive possible, tous les événements générateurs de risques. Il en résulte alors, une

liste de risques possibles, qu’il convient ensuite de classifier selon différentes typologies de

causes (techniques, humaines, réglementaires,…), de façon à définir par la suite des actions de

maîtrise adaptées à chaque risque.

2.1.1.2. L’évaluation des risques

Cette seconde étape consiste :

A évaluer d’une part dans la mesure du possible, la probabilité d’apparition de chaque

risque recensé.

A estimer d’autre part la gravité des conséquences directes et indirectes de ce risque

sur l’entreprise.

Une fois les risques évalués, il convient ensuite de les hiérarchiser, de manière à distinguer les

risques acceptables des risques non acceptables pour l’entreprise. Le but de cette

hiérarchisation est d’apprécier l’impact de chacun des risques détectés et de déterminer

globalement le niveau d’exposition aux risques de l’entreprise. Ainsi, grâce à cette

quantification, le Directeur d’agence ou le DAF pourra se forcer sur les risques prépondérants

et définir les actions à mener en priorité pour les maitriser.

Page 60: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

48

2.1.1.3. Le traitement des risques

La gestion des risques consiste également à les traiter, c’est-à-dire définir et mettre en

œuvre les dispositions appropriées pour les ramener à un niveau acceptable et les rendre ainsi,

plus supportables pour l’entreprise. Il existe plusieurs techniques de gestions des risques qui

peuvent être mises en place et parmi ces techniques on a :

- L’évitement : là le choix consiste à savoir est-ce-que l’entreprise peut éliminer un service ou

une activité qu’elle considère trop risqué ?

- La prévention ou la modification : c’est de prendre des mesures pour réduire les probabilités

qu’une menace ne survienne. La question qu’il faut se poser est : l’entreprise pourra-t-elle

modifier l’activité de manière à contenir dans les limites de l’acceptable un danger donné et

les dommages éventuels pouvant en résulter?

-L’atténuation : quelles mesures mettre en place pour atténuer l’incidence des menaces qui

pourraient se produire?

-La conservation : certains risques sont inhérents aux activités de l’entreprise. Pour cela cette

dernière peut accepter ou conserver une partie ou la totalité d’un risque et de ses

conséquences.

-Le transfert (partage) : l’entreprise peut décider de transférer un risque à un de ses tiers ou

fournisseurs, comme par exemple mettre le transport d’une marchandise sous la responsabilité

du fournisseur pour éviter tous les risques liés à la transportation. Après l’examen de toutes

les options possibles et de tous les risques, l’organisation détermine à partir de ce moment-là

quelles techniques de gestion du risque offrent le meilleur rapport efficacité. Pour cela,

l’entreprise doit mettre en œuvre un plan de gestion des risques et déterminer en termes réels

et pratiques la façon dont elle s’y prend pour que l’option choisie produise des résultats

probants.

2.1.1.4. Le suivi et le contrôle des risques

Au cours du temps, la liste des risques potentiels doit être réajustée. Certains risques

peuvent disparaitre, d’autres apparaître ou d’autres encore, considérés initialement comme

faibles, peuvent devenir inacceptables pour l’entreprise. C’est pourquoi il est important de

procéder périodiquement au suivi et au contrôle des risques encourus. Ainsi, l’objet de cette

quatrième étape est de mettre à jour la liste initiale des risques identifiés, d’affiner les

caractéristiques des risques déjà connus, de contrôler l’application des actions de maîtrise,

Page 61: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

49

d’apprécier leur efficacité et de surveiller le déclenchement des événements redoutés et leurs

conséquences.

Tableau n° 3 : Gestion et évaluation des risques du service comptabilité

Source: Processus S3 du service comptabilité, 2018

2.1.2. Le rôle de l’audit interne dans la maîtrise des risques

L’importance de la gestion du risque pour la gouvernance d’entreprise efficace est de

plus en plus largement reconnue. Les organisations doivent impérativement identifier tous les

risques sociaux, déontologiques, environnementaux, financiers et opérationnels auxquels elles

sont exposées et expliquer comment elles les maintiennent à un niveau acceptable. Dans le

même temps, l’utilisation de référentiels de gestion intégrée des risques de l’entreprise s’est

répandue, car les organisations comprennent que ces cadres sont plus efficaces que les

approches moins coordonnées. L’audit interne est une activité indépendante qui apporte des

Partie intéressée Contexte Risque Opportunité

Irrégularités des factures: absence Difficultés d'enregistrer les factures ; Fichier Excel pour

de pièce justificative/ duplicata ; retard d'approbation des factures ainsi que détecter les doublons

négligence d'envoi des contrats avec leur paiement ; double paiement ; des fournisseurs

les sous traitants au service comptabilité ; perte de la déductibilité de la TVA ;

retard de signature de paiement perte de temps pour rechercher les documents ;

méconnaissance des termes du contrat entrainant

le non respect de la Trésorerie

Difficulté des banques à fournir les documents Dépassement des lignes de découvert; dépassement

en temps voulu ; délais de facturation client ; des lignes de caution; retard dans les dépôts d'offre

réceptions définitives non suivies par les de soumission

chantiers; retard de paiement des clients

Augmentation des effectifs ; retard dans la Paie non effectuée à la date prévue Paie par virement

transmission des états de paie ; effectivité dématérialisé

des comptes en banques même après

remise du RIB

CHANTIERS ET Retard de réception des documents Réduction des délais de traitement et d'analyse des Logiciel SOGEMAT

AUTRES SERVICES données entrainant la non fiabilité des comptes de devenu MAHNET

fin de mois

Retard de réception des données venant des Clôture comptable ; retard de prise de décision

chantiers ; manque de vigilance sur la fiabilité par la Direction

et complétudes des données collectées et

remontées par les chantiers

CHANTIERS

Identification des contextes Impact du contexte

FOURNISSEUR

BANQUE

SALARIE

Page 62: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

50

conseils et une assurance objectifs. Concernant le management des risques, son principal rôle

consiste à donner au Conseil, l’assurance objective que la gestion des risques est efficace. Des

travaux de recherche ont montré que les membres du conseil et les auditeurs internes

s’accordent à dire que les deux activités d’audit interne les plus porteuses de valeur ajoutée

pour les organisations sont les suivantes : apporter l’assurance objective que les principaux

risques sont bien gérés et apporter l’assurance que le cadre de la gestion des risques et du

contrôle interne fonctionnent correctement.

2.2. Un outil d’aide à la prise de décision

La décision est une activité qui consiste à délibérer en vue de choisir des moyens

adéquats pour atteindre des buts préalablement définis et qui aboutit à une action. Elle est

considérée comme le choix réalisé un moment donné dans un contexte précis, en tenant

compte des contraintes et des objectifs à atteindre.

2.2.1. Les étapes de la décision

La prise de décision passe par différentes étapes que nous essayerons de résumer en

cinq étapes principales à savoir : identification des problèmes, recherche des solutions, choix

d’une ou plusieurs solutions, mise en œuvre de la solution et enfin le contrôle.

2.2.1.1. Identification des problèmes

C’est la phase où on fait appel aux capacités de compréhension pour bien comprendre

les problèmes auxquels l’entreprise Sogea Satom doit faire face ; ce qui amène à faire une

analyse détaillée de la situation. L'objectif de cette étape est de circonscrire le problème à

résoudre. Cette étape comprend essentiellement l'établissement des premiers contacts avec

l'entreprise et la discussion du problème à l'origine de l'idée de substitution d'un solvant.

L'entreprise explicite les raisons motivant son désir d'éliminer le solvant incriminé : santé,

sécurité, environnement, réglementation, coûts ou autres.

2.2.1.2. Recherche des solutions

Cette phase consiste à faire une évaluation des risques et les faire comparer aux

moyens dont dispose l’entreprise pour faire un classement des solutions possibles.

L’information est la base du travail. Cette phase d’information a trois objectifs principaux :

- Mettre le groupe à niveau : avant d’aller plus loin il faut que tous les membres du

groupe aient un niveau minimum d’information. Il faudra pour cela apporter

l’ensemble des informations déjà connues sur le sujet.

Page 63: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

51

- Faire approprier le sujet par le groupe : c’est généralement lorsque l’on

commence à apporter de l’information sur un sujet que le groupe prend

réellement conscience que ce sujet existe, qu’il peut être utile à traiter. Cela est

vrai même si les personnes ont reçu une information préalable par écrit.

- Mettre le groupe en projet : enfin, c’est grâce à l’apport d’information que les

questionnements, les réflexions et les idées vont commencer à affluer dans les

esprits, et donner aux personnes l’envie d’aller plus loin.

Les éléments d’information à apporter au groupe pourront être de plusieurs ordres :

description de l’état de situation du sujet, description des enjeux du sujet, description des

éventuelles familles de possibilités déjà identifiées pour avancer.

2.2.1.3. Choix d’une ou plusieurs solutions

C’est la phase où les compétences du décideur jouent un grand rôle pour un choix

décisif puisque c’est l’étape où on met en place une décision. Lorsque les participants ont

toute l’information sur un sujet, ils sont prêts à travailler. Cette étape est d’une importance

vitale car elle prépare la validation finale. C’est d’elle que dépendra la facilité avec laquelle

une décision de bonne qualité sera finalement prise. En effet, si les membres du groupe

reconnaissent leur travail, leurs réflexions, leurs avertissements, leurs doutes, dans la

proposition qu’ils auront à valider, cette phase de validation a toutes les raisons de se passer

dans d’excellentes conditions.

Le principe général de cette étape est d’alterner trois phases : recueil et confrontation d’idées

sans limitations ; élaboration collective de propositions. Il peut s’agir d’élaborer ou de décrire

des stratégies d’action, des vues d’ensemble, des orientations, des valeurs communes ; test des

propositions élaborées.

Ces trois phases devront boucler autant de fois que nécessaire avant de donner lieu à une

proposition finale pouvant être mise en validation.

2.2.1.4. Mise en œuvre de la solution

C’est le moment où il y a la passation de l’ordre aux exécuteurs et leur donner tous les

moyens nécessaires pour la réalisation de la mission. Une fois le choix effectué, l'application

de la décision choisie est d'une importance vitale. Pour appliquer cette décision, il faut d'abord

la communiquer aux personnes concernées et obtenir leur engagement vis-à-vis de celle-ci.

Ces décisions s'appliquent en faisant intervenir une planification, une organisation et une

direction efficace.

Page 64: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

52

2.2.1.5. Contrôle ou phase de suivi

Après la prise d’une décision et le passage de l’ordre d’exécution, il y a lieu de suivre

le degré d’exécution de l’ordre et d’avancement des travaux pour faire une comparaison des

résultats par rapport aux provisions. Cette dernière étape doit permettre de mesurer l’atteinte

des objectifs de départ et d’apporter des corrections éventuelles. Un bilan des divers aspects

reliés à la nouvelle procédure est rassemblé et comprend notamment la qualité technique et la

qualité administrative, en comparaison avec la situation antérieure.

Tableau n°4 : Solutions et actions du service comptabilité

Source : Processus S3 du service comptabilité, 2018

Planification

Partie Moyens en place pour répondre Contextes non maîtrisés Moyens supplémentaires Action

intéressée aux risques et opportunités à mettre en place

Rejeter les factures incomplètes ; Regrouper les demandes de Réviser le circuit d'approbation des factures en mettant des

rappeler aux approbateurs des paiement des différents services délais de validation ; sensibiliser les chantiers pour le

factures les délais de validation ; en J-1 respect des procédures des contrats de sous - traitance ;

enregistrer les contrats envisager de recruter une personne en charge de réceptions

des factures et de leurs envois pour validation ; clarifier par

note de service le fonctionnement des demandes de

paiements urgents

Surveiller les lignes de crédit ; Disponibilité des gestionnaires Suivre un tableau des réceptions Créer le tableau de suivi des réceptions ; organiser une

fichier exigible ; des comptes ; définitives réunion trimestrielle pour planifier les réceptions de

indicateurs découverts ; organiser circuit de paiement des clients chantier ; sensibiliser les responsables des chantiers aux

une rencontre avec les banques ; réceptions provisioires et définitives des travaux afin de

réévaluer les lignes et améliorer le libérer les lignes de caution

fonctionnement ; évaluer les banques

Réception des pointages hebdomadaire ; Problème bancaire sur Demander un retour systématique aux banques après chaque

souscription de plus de 95% des salariés l'ouverture du compte du salarié ; virement de paie

à un établissement bancaire Disponibilité des gestionnaires

des comptes

Calendrier annuel des reporting Respect du calendrier annuel des Logiciel Demander aux chantiers les sources de problèmes ;

chantiers ; formation et sensibilisation reporting chantiers ; resensibiliser les équipes sur le respect du calendrier annuel

des nouveaux gestionnaires de chantiers non respect des modèles des reporting chantiers et sur la fiabilité des données

avant de rejoindre le poste ; fichiers remontées ; formation sur l'utilisation des logiciels ;

uniformisés concernant les bases de impliquer la Direction de sensibiliser les Responsables de

suivi et les rencontres chantier aux respects des délais et fiabilité des infos à

transmettre

Réponse de l'organisme

FOURNISSEUR

BANQUE

SALARIE

CHANTIERS

Page 65: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

53

2.2.2. Le rôle de l’audit interne dans la prise de décision

Des milliers de décisions sont prises chaque jour dans l’entreprise, chacune d’entre

elles se situe à différents niveaux hiérarchiques, en vue d’atteindre des objectifs déterminés.

Compte tenu de la complexification et de l’instabilité de l’environnement de l’entreprise, les

décideurs sont obligés de collecter une multitude d’informations. Les systèmes d'information

produisent, entre autres, des données opérationnelles, financières ou encore liées au respect

des obligations légales et réglementaires, qui permettent de gérer et contrôler l'activité. Ces

systèmes traitant non seulement les données produites par la direction mais également celles

qui sont liées à son environnement externe, sont nécessaires à la prise de décisions

pertinentes. A cet effet, l’auditeur interne joue un rôle principal dans l’entreprise dans la

mesure où il met à la disposition de l’équipe dirigeante les informations nécessaires à la prise

de décision pertinentes, il permet également aux responsables et aux dirigeants de cette

entreprise de s’assurer de la qualité et de la fiabilité des informations fournies. Dans ce cas-là,

l’auditeur interne leur donne une assurance sur l’application de leurs décisions. C’est donc

dans ce sens, que l’audit interne aide les responsables d’une entreprise à la prise de décision

en mettant à leur disposition des informations fiables et crédibles.

2.3. Un facteur d’efficacité et de conformité

L’existence d’une fonction d’audit interne assure l’efficacité des opérations afin

d’atteindre les objectifs de l’entreprise et la conformité des procédures internes aux lois et

règlements. Nous allons présenter en premier lieu l’efficacité ensuite la conformité.

2.3.1. L’efficacité

Lorsqu'on parle d'audit d'efficacité, on va plus simplement, englobant à la fois les notions

d'efficacité et d'efficience. Il est toutefois utile de décomposer en rappelant le sens des deux

termes :

L'efficacité, dont le critère est l'atteinte des objectifs fixés, et plus régulièrement la

réponse adéquate à l'attente ;

L'efficience, dont le critère est de faire le mieux possible, ce qui exige la meilleure des

qualités quant aux connaissances (le savoir), aux techniques (le savoir-faire), aux

comportements (le savoir être) et à la communication (le faire savoir).

L'efficience est donc très largement imprégnée par la culture. Là où règne une expansion

importante, lorsque l'entreprise est en plein croissance et qu'il s'agit d'éliminer au maximum

freins et facteurs de ralentissement, l'appréciation d'efficacité se fait le plus souvent en terme

d'allégement et de simplification en conservant les risques considérés comme acceptables. Au

Page 66: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

54

contraire, lorsque l'entreprise est en position de moindre croissance, la culture est la plus

qu'une conservation des acquis qu'une culture de développement, et lorsqu'à fortiori la

situation est celle de tous les dangers, l'appréciation d'efficacité se fait en terme d'affinement

des règles et procédures, de meilleures définitions des responsabilités, de l’atteinte de la

valeur cible.

Ces indicateurs de qualité permettent de mesurer la performance du processus dans le service

comptabilité : le respect des délais des reporting interne avec une valeur cible égale à 100%,

le respect des délais des reporting siège avec une valeur cible égale à 100%, le taux respect de

délai de déclaration fiscale avec une valeur cible de 100% et le respect des prévisions de

trésorerie avec une valeur cible de 90%. Il s’agit ici d’atteindre l’objectif qui est de 100% ou

90% c'est-à-dire l’efficacité.

Tableau n°5 : Taux d’encaissement

Unité monétaire : K EUROS

MOIS MENSUEL CUMUL ECART

Prévision Réel % Prévision Réel % Mensuel Cumulé

Janvier 1 494,58 1 057,56 70,76 1 494,58 1 057,56 70,76 - 29,24 - 29,24

Février 1 420,57 2 741,73 193,00 2 915,16 3 799,30 130,33

93,00

30,33

Mars 1 071,12 1 508,78 140,86 3 986,27 5 308,07 133,16

40,86

33,16

Avril 1 728,22 9 52,08 55,09 5 714,50 6 260,15 109,55 - 44,91

9,55

Mai 3 805,76 6 234,34 163,81 9 520,26 12 494,49 131,24

63,81

31,24

Juin 1 673,82 5 02,93 30,05 11 194,08 12 997,42 116,11 - 69,95

16,11

Juillet 1 374,96 1 883,90 137,01 12 569,04 14 881,32 118,40

37,01

18,40

Août 1 658,59 730,40 44,04 14 227,63 15 611,72 109,73 - 55,96

9,73

Septembre 2 203,05 749,15 34,01 16 430,68 16 360,86 99,58 - 65,99 - 0,42

Octobre 2 749,79 540,54 19,66 19 180,48 16 901,40 88,12 - 80,34 - 11,88

Novembre 3 561,95 - - 22 742,43 16 901,40 74,32 -

100,00 - 25,68

Décembre 4 666,32 - - 27 408,75 16 901,40 61,66 - 100,00 - 38,34 Source: Processus S3 Reporting endettement, 2018

Le tableau montre le taux d’encaissement pour chaque mois de l’année 2018 avec un objectif

fixé à 90%. Il y a des valeurs qui ne sont pas atteintes et d’autres dépassent l’objectif.

Page 67: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

55

2.3.2. La conformité

Un Audit de conformité est une démarche par laquelle, l’auditeur sur la base d'un

référentiel vérifie le respect des exigences qui s'appliquent au système ou au processus audité.

Un référentiel se définira donc comme un ensemble de prescription (Normes, Directives,

Procédures) s'imposant à une organisation ou retenue par elle et auxquelles un auditeur va se

reporter pour comparer ce qu'il va constater à ce qui devrait être. Donc l’auditeur vérifie la

bonne application des règles, procédures, descriptions de poste, organigrammes, systèmes

d’information c'est-à-dire il va comparer la règle et la réalité. Les références de l'audit

doivent être exprimées en termes d'exigences qualitatives et quantitatives à respecter

permettant de constituer des points de comparaison et d'orienter l'action d'une manière

efficace. L’auditeur, s’étant informé sur tout ce qui devrait être, signale au responsable les

distorsions, les non-applications (évitables ou inévitables) les mauvaises interprétations des

dispositions établies ; il en analyse les causes et les conséquences et recommande ce qu’il

convient de faire pour qu’à l’avenir les règles soient appliquées.

Cet audit de conformité est également capable de s’appeler audit de régularité mais la

méthode reste identique : confronter la réalité au référentiel proposé.

Tableau n°6 : Gestion de non-conformité

N° Non-conformité Type non Date de Date de Quantité Coût N° action

Conformité détection livraison détectée corrective

44 Facture Bonnet n°102966,

COMPTA-NC 27/06/2018 0

le BC renseigne pas le

Qualité 100%

chantier demandeur

45 DA n°2965 du 22/2/18 pour

COMPTA-NC 27/06/2018 18/06/2018 0

une commande de 25 carnets

Qualité 100%

de bon de caisse provisoire

livraison en date du

18/06/18 pour 50 carnets

46 Jovenna a transmis un BC

COMPTA-NC 27/06/2018 0

ultérieurement à une facture

Qualité 100%

déjà reçue Source : Processus S3 du service comptabilité, 2018

Page 68: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

56

Conclusion partielle

Dans ce deuxième chapitre, l’accent a été mis sur le système de contrôle interne établi

au sein de la société SOGEA SATOM. Ce système de contrôle interne se réalise dans tous les

services de cette société, mais le plus accentué se manifeste au sein du service de la

comptabilité Ainsi nous avons obtenu que ce contrôle se base surtout sur la protection du

patrimoine c’est-à-dire l’ensemble des ressources matérielles et humaines. Mais ce contrôle

assure aussi la fiabilité et l’intégrité des informations financières et opérationnelles. Le même

contrôle repose aussi sur le bon fonctionnement des processus internes de la société et sur la

conformité aux lois et règlements.

Enfin, nous avons démontré dans la dernière section, la corrélation entre l’audit interne et la

performance, et cela en mettant l’accent sur la contribution de l’audit interne à l’analyse et

maîtrise des risques, au processus décisionnel et au maintien de l’efficacité des procédures,

des directives, des normes et des démarches. Nous constatons qu’à travers ses différentes

activités, l’audit interne joue un rôle majeur.

Page 69: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

CHAPITRE III : DISCUSSIONS ET PROPOSITION DE

SOLUTIONS

Page 70: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

57

Les divers résultats obtenus se focalisent sur les deux hypothèses. Les résultats

obtenus lors de la descente sur terrain feront l’objet d’une appréciation et d’une analyse ou

interprétation afin de mieux les comprendre et d’en tirer des conclusions. Ainsi le dernier

chapitre s’intitule « discussions et proposition de solutions ».

Dans ce dernier chapitre, notre intérêt est de démontrer l’efficacité du système de contrôle

interne appliqué au sein de la société SOGEA SATOM. Pour se faire les discussions reposent

sur l’appréciation et l’évaluation du contrôle interne et sur l’analyse des risques. Néanmoins

certaines failles méritent d’être analysées afin de nous permettre d’avancer des améliorations

au niveau du système de la société. Parmi lesquelles nous avançons la mise en place d’un

service d’audit interne et la création d’un centre de formation.

Page 71: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

58

Section 1 : Discussions

Cette section consiste à démontrer les points positifs que nous avons observés lors de

notre stage au sein la société SOGEA SATOM d’une part, et à évoquer certains faits qui

méritent d’être améliorés dans l’application du système, d’autre part.

1.1. Appréciation et évaluation du système contrôle interne de la société SOGEA

SATOM

Nous allons aborder le respect des références de la procédure comptable, la

justification des comptes et l’évaluation des fournisseurs.

1.1.1. Le respect des références de la procédure de comptabilisation

Les opérations comptables de la société SOGEA SATOM suivent les normes logiques

ci-après : norme ISO 9001, norme OHSAS 18001, norme ISO 14001, plan comptable

OHADA, dictionnaire comptable OHADA et le Code Général des Impôts (Madagascar). Ce

sont des références spécifiques à la société constituant un atout au niveau de la procédure.

L’utilisation du système informatisé à travers le logiciel SATELIT et COBYS favorise la

mise en réseau des données. Chaque service existant au sein de la société suive aussi le trio de

norme : ISO 9001 V 2015, OHSAS 18001 V 2007 et ISO 14001 V 2015. La pratique de

l’audit interne permet de maintenir l’application de ces normes et de les contrôler en

permanence afin d’atteindre l’efficacité des opérations et d’être conforme aux lois, normes et

règlements.

Actuellement la société SOGEA SATOM agence de Madagascar venait d’avoir la

certification ISO 9001. La norme ISO 9001 est internationale et généraliste. Elle constitue un

guide pour le management et l’organisation d’une entreprise ou d’un organisme, sans définir

des solutions toutes faites. Ainsi chacun peut l’adapter à sa culture et à ses propres bonnes

pratiques. L’ISO 9001 est une norme internationale de système de management, reconnue

comme la norme de référence au niveau mondial. Elle permet ainsi à un organisme de se faire

valoir sur les marchés nationaux et internationaux. Un guide qui donne des éléments de base

pour le pilotage d’une entreprise, des orientations reconnues comme étant les bonnes

pratiques pour satisfaire ses clients et s’améliorer.

Pour déterminer si le système de management de la qualité est mis en œuvre et entretenu de

manière efficace, l’audit interne peut donner une assurance car il s'intéresse à l'efficacité du

système afin de maintenir la certification. L'audit de processus consiste maintenant à s'assurer

que toutes les étapes de la boucle d'amélioration PDCA (Planifier, Faire, Contrôler,

Page 72: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

59

Améliorer) du processus ont bien été mises en œuvre. C'est à dire que la planification du

processus est pertinente et conforme à la politique générale, que les besoins en ressources et

les activités critiques pour la qualité ont été identifiés, que des indicateurs pertinents

permettent de réaliser une analyse de données pertinente, et enfin que le principe

d'amélioration est correctement mis en œuvre pour atteindre les résultats escomptés. Voilà

donc en quoi l'audit de processus devient un audit d'efficacité : on s'assure, de façon

indépendante, que le processus s'améliore effectivement (résultats constatés) ou qu'il est apte

à s'améliorer (dispositions mises en place visant à donner confiance).L'efficacité n'est donc

pas une notion floue ou abstraite, qui serait évaluée par un auditeur spécialisé. L'efficacité est

définie a priori par l'organisme lorsqu'il définit les critères d'efficacité de ses processus.

L'auditeur ne fait que constater que l'efficacité est atteinte ou qu'elle est en passe de l'être. A

défaut, l'auditeur identifie les risques que cette efficacité ne soit pas atteinte, à travers

l'identification et l'évaluation des éventuels écarts aux exigences de la norme portant sur les

différentes étapes de la mise en œuvre de la boucle PDCA (Planifier, Faire, Contrôler,

Améliorer).

Figure n°2 : Roue de Deming

Source : Certification qualité sécurité environnement, 2018

La norme ISO 14001 s'applique aux aspects environnementaux que l'organisme peut

maîtriser et sur lesquels il est censé avoir une influence. En ce sens, elle n'instaure pas en elle-

même de critères spécifiques de performance environnementale. Elle permet la certification

par un organisme agréé. La norme ISO 14001 repose sur le principe d'amélioration continue

de la performance environnementale par la maîtrise des impacts liés à l'activité de l'entreprise.

Celle-ci prend un double engagement de progrès continu et de respect de la conformité

Page 73: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

60

réglementaire. Elle permet de bien structurer la démarche de mise en place d'un système de

management environnemental, d'en assurer la traçabilité et d'y apporter la crédibilité

découlant de la certification par un organisme extérieur accrédité. Le principe de la norme

ISO 14001 se divise en quatre parties : prévoir, faire, prouver et contrôler, corriger et réagir.

Elle implique l'entreprise dans un engagement de réduction des nuisances, d'amélioration

continue et fournit en annexe un guide pour son application. Elle introduit des exigences de

communication interne et externe aux parties intéressées, de prévention des situations

d'urgence et de capacité à réagir face à celles-ci. La norme ISO 14001 est un des éléments du

trio ISO 9001 (qualité), ISO 14001 (environnement), OSHAS 18001 (sécurité).

La norme OSHAS 18001, une spécification britannique OHSAS 18001 pour

Occupational Health and Safety Assessment Series (Séries d’évaluations de la Santé et de la

Sécurité au travail) qui précise les règles pour la gestion de la santé et la sécurité dans le

monde du travail. Cette norme a pour objectif de : maîtriser le management de la santé et de la

sécurité, garantir leur conformité réglementaire, améliorer continuellement les performances

dans ces domaines, améliorer le dialogue social en donnant une référence, impliquer chacun.

L’OHSAS 18001 définit un système de management de la santé et de la sécurité au travail

avec comme objectif global l’amélioration continue. OHSAS 18001 porte sur les principaux

éléments suivants : planification pour l'identification des dangers, ainsi que l'évaluation et la

gestion des risques ; structure et responsabilité ; formation, présentation et compétence ;

consultation et communication ; gestion opérationnelle ; préparation aux situations d'urgence

et solutions ; mesure, suivi et amélioration des performances. L’OHSAS 18001 apporte une

valeur ajoutée en aidant les dirigeants à déterminer les priorités et mieux définir leurs moyens

pour maîtriser les impacts et les risques liés à leur activité. Cette norme incite à réfléchir avant

d’agir et à se remettre en cause, même si le danger paraît anodin.

Le plan comptable OHADA (Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des

Affaires) qui est subdivisé en 9 classes de comptes dont 5 classes de compte de bilan, 3

classes de comptes de charges et de produits et 1 classe réservée aux opérations de la

comptabilité des engagements ainsi qu'à la comptabilité analytique de gestion :

- Classe 1 : comptes de ressources durables (capitaux propres et dettes financières)

- Classe 2 : comptes de l'actif immobilisé (charges immobilisées et immobilisations

incorporelles, corporelles et financières)

- Classe 3 : comptes de stocks

- Classe 4 : comptes de tiers (créances de l'actif circulant et dettes du passif circulant)

Page 74: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

61

- Classe 5 : Comptes de trésorerie (titres de placement, valeurs à encaisser, comptes

bancaires et caisse)

- Classe 6 : comptes de charges des activités ordinaires (charges d'exploitation et

charges financières)

- Classe 7 : comptes de produits des activités ordinaires (produits d'exploitation et

produits financiers)

- Classe 8 : comptes des autres charges et des autres produits (participations des

travailleurs, subventions d'équilibre, etc.)

- Classe 9 : comptabilité analytique de gestion et particularités comptables

1.1.2. Justification des comptes

Les justifications des comptes se font bi-annuellement, à la clôture de Mai et à la clôture de

Novembre, et doivent être transmises au Siège, pour le mois de Mai, au plus tard 20 Juillet ;

pour Novembre, au plus tard le 20 Janvier de n+1. Les vérifications s’appliquent à l'ensemble

des comptes de la comptabilité générale de la classe 1 à la classe 5, et en comptabilité en

monnaie locale (6A4) et en devises (6A3). Les activités sont de : justifier les comptes, valider

les justificatifs de compte, monter les documents de justificatifs, envoyer les justifications de

compte.

Justification des comptes :

- Classe 1

188*** Comptes de liaison :

Les fournisseurs et trésorerie : les soldes des comptes de liaison fournisseur et trésorerie

doivent être réciproque et de sens contraire avec les soldes du Siège, c'est-à-dire si

localement, le solde est débiteur, le solde du Siège est de même montant mais créditeur.

L’inter établissement : le solde des comptes inter établissement sont de même montant, mais

de sens contraire, c'est-à-dire que si en comptabilité devises le solde est créditeur de 100 000

euros, en monnaie locale il sera de 100 000 x 3500= 350 000 000 Ariary débiteur. (3500=taux

de clôture m- - taux communiqué sur Vinci.net)

19**** Comptes de provisions :

Ils doivent être justifiés et conformes avec les états de provision de la Liasse de gestion.

- Classe 2

20**** à 24**** Comptes d'Immobilisations et 28**** Comptes d'amortissements :

Page 75: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

62

GESTIM (logiciel) donne les Entrées et les Sorties d'une période et de l'exercice comptable,

de même que les Amortissements. Les chiffres communiqués par GESTIM sont à comparer

avec les soldes de COBYS ; s'il y a différence, il faut les expliquer ou apporter les corrections.

275***= Comptes de dépôts et cautionnements :

La justification des comptes de dépôts et cautionnements permet de faire lever des cautions ou

de les renouveler selon le cas.

- Classe 3

321*** Compte de stocks :

Les soldes doivent être conformes avec les états de stocks communiqués par l'Exploitation et

le Service Mécanique sur base de SOGEMAT. Les états de stocks doivent être signés par

l'émetteur de l'état.

338*** Compte marchandises en cours de route :

Ce compte enregistre les factures reçues, mais dont les marchandises ne sont pas encore

livrées. En période Fast close, il ne faut pas mouvementer ce compte, il est préférable de le

mouvementer dans le compte de stock.

392*** Compte de provisions de dépréciation de stocks :

SOGEMAT fait apparaître la dépréciation des stocks qu'il gère. Mais le taux de dépréciation à

prendre en considération lors de la clôture d'une période reste à l'appréciation du RAF {tant

pour les stocks de consommables que des pièces de rechange). Il doit être justifié et conforme

avec les états de provision de la Liasse de gestion.

- Classe 4

La classe 4 englobe les comptes de tiers à savoir :

401*** Fournisseurs :

Il faut justifier et expliquer un fournisseur débiteur. Il faut indiquer la date de libération des

retenues de garantie, le chantier correspondant.

411*** Clients :

Les comptes de TIERS sont auxiliarisés dans COBYS et ils sont rapprochés avec les relevés

des fournisseurs et des Clients.

Page 76: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

63

42**** Personnel :

Les comptes de personnel sont rapprochés avec ANAEL.

43**** Organismes sociaux :

Les comptes sont rapprochés avec ANAEL (logiciel).

44**** Comptes avec l'Etat :

Les comptes d'impôts : TVA-IRSA-Acompte IR- IR. Il y a les calendriers de dates de

paiements, de date de déclaration, imposées par la Direction générale des impôts, et il faut y

veiller.

47**** Débiteurs divers et Créditeurs divers :

Les Débiteurs divers ou Créditeurs divers doivent être justifiés, et il faut être sûr de la façon

dont ils pourront être soldés, sinon les porter en charge directement pour le cas des débiteurs,

et en produits pour les créditeurs.

49**** Comptes de provisions sur les tiers :

Les comptes de provisions doivent être justifiés et conforme avec les états de provisions de la

Liasse de gestion.

- Classe 5

521*** Banque :

Les soldes de banques sont rapprochés systématiquement avec les relevés bancaires.

571*** Caisse :

Les soldes de caisse sont justifiés par rapport au journal de caisse du chantier et au PV de

caisse dûment visés par l'Agent Administratif du chantier et du Responsable de chantier.

Validation des justifications des comptes

Chaque comptable prépare les justifications des comptes suivant la répartition des tâches

donnée par le CC. Le CC vérifie les justificatifs effectués ; si correction, à refaire. Après

validation du CC, les justificatifs sont adressés au RAF qui vérifie lui aussi. S'il y a

correction, retour à CC, puis retour au comptable. Les justificatifs approuvés sont signés par

CC en premier, puis par le RAF et enfin par le Directeur d'Agence.

Page 77: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

64

Montage des documents

Après signature du CC, du RAF et du DAg, les justificatifs des comptes sont scannés, y

compris les pièces justificatives qui vont avec. Le scan se fait par ordre de classification des

comptes de 1 à 5 suivant le PCG et enregistrer dans un dossier. Les originaux de ces mêmes

documents sont montés sous forme de livre et classés au service comptabilité.

Envoi des documents

La phase finale des tâches consiste à envoyer les documents scannés au Siège à Paris. Le RAF

en est chargé de l’exécution.

1.1.3. Evaluation des fournisseurs

L'évaluation des fournisseurs est un élément de maîtrise et de pilotage du processus

achat et plus précisément, de gestion de la relation fournisseurs et prestataires. Cette

évaluation doit être considérée comme un outil de discussion pour une mise en place

d'amélioration continue de la relation client / fournisseur. Les principaux objectifs de ces

évaluations sont : d'aider lors de la consultation, dans le choix des prestataires et des

fournisseurs ; de réagir auprès des fournisseurs/prestataires dont le résultat d'évaluation n'est

pas satisfaisant pour qu'ils puissent s'améliorer constamment, ou bien carrément rompre la

collaboration entre les deux parties et que SOGEA SATOM puisse en tirer profit. Afin de

procéder à une évaluation des prestataires et fournisseurs pertinente, nous devons dans un

premier temps définir une méthode qui permettra une homogénéité du jugement. Ainsi, nous

commencerons par définir des familles de tiers regroupant des fournisseurs/prestataires de

même type, puis nous affecterons à chacune des familles des critères d'évaluation. Ces critères

seront pondérés les uns par rapport aux autres pour refléter au mieux leur importance dans

l'évaluation de chacune des familles. Enfin, nous étudierons une méthode d'évaluation qui

permettra de prendre des décisions vis-à-vis de nos partenaires, le cas échéant.

Définir les familles de prestataires et fournisseurs :

Regrouper les fournisseurs et prestataires dans des « famille » permettant de mieux évaluer en

fixant des critères appropriés, et pouvant effectuer des comparaisons intéressantes au sein

d'une même famille. Les familles de fournisseurs créées sont les suivantes : loueur de

matériels et engins, gardiennage, sous-traitants (BE/Travaux/ Réparations/Géotechnique ...),

fournisseurs de matériaux et consommables, fournisseurs de pièces de rechange et fourniture

mécanique, fournisseurs de carburants et lubrifiants, prestataires en télécommunication,

banques, assurances, fret et douanes

Définir les critères d'évaluation :

Page 78: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

65

L'évaluation des fournisseurs et prestataires doit être faite à partir des critères établis et clairs

pour tous les évaluateurs. Les critères sélectionnés sont: qualité : capacité du fournisseur à

fournir un produit ou un service conforme à la demande et aux normes, coût: Compétitivité du

produit ou de la prestation sur le marché, réactivité: capacité du fournisseur/prestataire à

répondre au besoin dans le meilleur délai, SAV: capacité du fournisseur/prestataire à traiter

les réclamations, santé et sécurité : capacité du fournisseur à respecter les normes de santé et

sécurité au travail en vigueur chez SOGEA SATOM Madagascar, environnement : capacité

du fournisseur/prestataire à respecter les normes environnementales en vigueur

Etablir les pondérations des critères par famille :

Pour affiner l'évaluation des différentes familles, une pondération des critères est mise en

place selon l'importance qu'ils ont pour la famille.

Sélectionner les fournisseurs et prestataires à évaluer :

SOGEA SATOM Madagascar ayant un nombre important de fournisseurs et prestataires, il a

été décidé de n'évaluer que les fournisseurs/prestataires répondants aux critères de sélections :

le fournisseur/prestataire a eu une activité commerciale avec SOGEA SATOM Madagascar

durant l’exercice d’évaluation ; l'activité entre le prestataire/fournisseur et SOGEA SATOM a

été significative sur la période.

Evaluer les fournisseurs et prestataires :

L'évaluation des prestataires et fournisseurs s'effectue en plusieurs étapes: mise à jour de la

liste des fournisseurs à évaluer: le copilote avec le soutien du service comptabilité qui fournira

les chiffres d’affaires des différents prestataires et fournisseurs, mettra à jour la liste ; choix

de l'évaluateur: le service achat et le RAF demanderont au «consommateur privilégié» du

fournisseur/prestataire de l'évaluer ; l'évaluation initiale consiste à donner pour chaque

critère, une note comprise entre 0 et 5. De cette notation est calculée une moyenne pondérée

en fonction du poids des différents critères. Si la moyenne est supérieure à 2,5 : le

prestataire/fournisseur est considéré comme « habilité ». Si la moyenne est inférieure à 2,5 : le

fournisseur est considéré comme « non habilité », et devra être l'objet d'une dérogation

attribuée par le Dag ou le RAF pour pouvoir continuer à travailler avec SOGEA SATOM

Madagascar. Cette dérogation devra être attribuée durant la réunion de validation.

La synthèse : cette synthèse a pour objectif de faire apparaitre les fournisseurs/prestataires qui

ne satisfont pas les critères de qualité fixé par SOGEA SATOM Madagascar.

Page 79: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

66

La réunion de validation : cette réunion organisée annuellement aura pour objectif de discuter

ou valider ou invalider les évaluations initiales, et attribuer une dérogation à un

prestataire/fournisseur le cas échéant.

1.2. Analyse des risques

Ces risques seront étudiés sur terrain c’est-à-dire sur chantier mais aussi relativement à

l’exécution des tâches.

1.2.1. Les risques sur chantier

Le montage d’une opération de construction est une aventure humaine formidable.

Pour se faire, l’opération mobilise des moyens financiers et humains, de la créativité et du

savoir-faire, qui sont exponentiels en fonction de l’ampleur du projet. Le chemin qui mène du

projet au résultat est souvent long, tortueux et difficile. Les dommages les plus redoutés

susceptibles d’affecter le chantier peuvent s’agir : d’un glissement de terrain, d’une

inondation, d’une tempête, d’un effondrement, d’un affaissement de dalle, de la chute d’une

grue ou de la fausse manœuvre d’un engin, d’un accident de voiture ; d’un incendie qui est la

cause principale des sinistres en cours de chantier, à la suite d’un mégot mal éteint, d’une

soudure mal réalisée, d’un projecteur de chantier placé trop près de la charpente. L’incendie

est un risque particulièrement sensible à la fin du chantier, dans la mesure où : l’accès n’est

pas totalement dégagé pour permettre l’accès des secours, les bornes d’incendie, les

détecteurs de chaleur et de fumée ne sont pas encore opérationnelles. L’incendie peut ainsi

conduire à un sinistre maximum possible, c’est à dire au pire scénario imaginable entraînant

l’épuisement total de la garantie d’assurance.

Un contrat Tous Risques Chantier permet d’apporter une garantie globale à concurrence du

coût total du chantier. C’est un contrat sur-mesure souscrit chantier par chantier, qui garantit

en tout sauf les dommages accidentels affectant le chantier au cours de sa réalisation. Le tout

sauf signifie que le contrat garantit tous les événements, sauf ceux figurant aux exclusions. La

garantie est par conséquent très large.

Bénéficiaires de la garantie :

L’entreprise et leurs sous-traitants intervenants sur le chantier, mais aussi les concepteurs, les

fabricants pour la mise en œuvre de leur produit sur le chantier, la maîtrise d’ouvrage et le

conducteur d’opération avec renonciation à recours contre ces derniers responsables des

dommages garantis, y compris leurs propres assureurs.

Événements garantis :

Page 80: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

67

Les fausses manœuvres, négligences, impacts, bris, détériorations, défauts de construction,

effondrements, incendies, explosions, chutes de la foudre, vols ou tentatives de vols,

tempêtes, ouragans et cyclones, catastrophes naturelles, attentats, vandalismes, sabotages,

poids de la neige, chutes de grêle, grèves, mouvements populaires, dégâts des eaux, erreurs de

conception.

Biens garantis :

L’ouvrage lui-même, mais aussi : les matériaux sur chantier, les ouvrages provisoires, les

échafaudages nécessaires à l’exécution des travaux, les appartements témoins, et au cas par

cas selon les besoins : le matériel et outillage, les baraques de chantiers, les plans, devis,

documents techniques, administratifs et comptables.

Frais pris en charge :

Les mesures de confortement, de démolition, de déblaiement, les réparations provisoires, les

honoraires des hommes de l’art, les frais d’heures de travail, les frais de transport, de

déplacement et d’hébergement, les frais d’accès, les frais de nettoyage, et au cas par car selon

les besoins les frais de transport express par tous moyens y compris l’avion, les frais d’heures

de travail en dehors des heures normales.

1.2.2. Risques relatifs à l’exécution des tâches

Le risque inhérent

Dans notre cas, le risque inhérent est lié au manque de personnel qualifié en audit.

Effectivement, en dehors de tâches comptables le personnel du service comptabilité est aussi

chargé de certaines missions d’audit lesquelles ne devraient être cumulées. De ce fait, il est

fort possible que le solde d’un compte ou d’une catégorie de transactions comporte des

erreurs significatives isolées ou cumulées à des erreurs dans d’autres soldes ou catégories de

transactions, nonobstant les contrôles internes existants.

Le risque lié au contrôle

Le risque lié au contrôle est le risque d’une erreur significative dans un solde du compte ou

dans une catégorie de transactions, isolées ou cumulée à des erreurs dans d’autres soldes ou

catégories de transactions, ne soit ni prévenue ou détectée, et corrigée en temps voulu par les

systèmes comptables et de contrôle interne. En tant que succursale, la société SOGEA

SATOM peut être exposée à ce type de risque car l’absence de l’auditeur implique

logiquement le manque de contrôle et de vérification au niveau local.

Le risque lié à la circulation des informations

Page 81: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

68

Pour mener à bien les tâches d’audit les informations utiles doivent être communiquées à

temps et à jour. Nous avons constaté que certaines informations du système ne sont pas mises

à jour ce qui risque d’affecter la prise de décision.

Section 2 : Proposition de solutions

L’analyse de ces risques nous amène à proposer des solutions afin d’améliorer

l’organisation générale de l’entreprise. Ces propositions vont ainsi porter sur : la mise en

place du service d’audit interne, l’instauration du service de communication et la création

d’un centre de formation.

2.1. Mis en place d’un service d’audit interne

L’audit interne assiste les agents de l’organisation dans l’exercice de leurs fonctions. Pour ce

faire, il leur fournit des informations, des appréciations, des recommandations, des avis et des

informations concernant les activités examinées. Pour atteindre cet objectif, l’entreprise doit

positionner la structure d’audit interne dans son organigramme. Le service d’audit interne se

présente aussi comme un mécanisme de gouvernance d’entreprise afin de privilégier d’une

part, la résolution du conflit entre dirigeant et actionnaire et de prévenir d’autre part, le

mauvais comportement des agents pouvant handicaper la hausse de la valeur ajoutée.

L’audit interne permettrait aux dirigeants de la Filiale d’avoir une vision globale par rapport

aux activités des différents départements de la Société étant donné qu’il fait partie des outils

d’aide à la décision les plus performants. L’existence de ce service favoriserait également

l’élimination des anomalies et des défaillances en temps réels. A part cela, cette démarche

contribue aussi à la motivation du personnel vue que l’existence de ce service éliminera le

cumul de fonction constaté au sein du service comptabilité.

2.1.1. Le manuel d’audit interne

Il s’agit d’un guide technique pour organiser, planifier et mener les missions qui sont confiées

à l’auditeur interne. Ce guide décrit l’approche à suivre pour la conduite d’une mission

d’audit interne, l’organisation des dossiers et des papiers de travail, les techniques

particulières d’audit (échantillonnage et audit informatique par exemple). Le manuel

comporte l’organigramme de la division audit interne et ses fiches de fonctions, décrit les

procédures d’établissement des programmes d’activités et des budgets, de la gestion de la

documentation d’audit, de contrôle des travaux (feuille de temps etc.)

Page 82: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

69

2.1.2. Le plan d’audit interne

Le plan d’audit interne doit être établi en commun accord avec les centres de responsabilités

de l’entité. Une consultation préalable de chaque unité devrait permettre d’identifier les

risques associés aux procédures, d’évaluer leurs importances et de planifier, en conséquence

l’intervention. Le plan d’activité sera approuvé en dernier ressort par la direction générale et

prend alors force exécutoire. Le temps des auditeurs ne peut être alloué totalement au plan.

Une fraction du temps disponible se trouve, en effet, inévitablement absorbée par des

missions à caractère impératif qu’il n’était pas possible de prévoir au début de l’exercice.

Enfin, d’un point de vue pratique, le plan d’activité doit préciser la date des interventions et

l’affectation des chargés de mission qui en assument la responsabilité. L’exécution des

actions d’amélioration et de simplification décidées par la commission des suites ainsi que la

mise à jour (ou la révision) des manuels des procédures incombent au service organisation.

2.1.3. Les dispositifs d’audit interne

L’audit interne se base sur plusieurs dispositifs bien diversifiés. Nous pouvons signaler en

particulier le dossier permanent d’audit, le dossier annuel ou dossier de mission ; les feuilles

de travail et le planning de déroulement des opérations d’audit.

Le dossier permanent d’audit

Il constitue un répertoire d’informations générales et particulières sur la vie de l’entreprise

ainsi que le déroulement de chaque mission d’audit interne tant sur ses actions antérieures que

sur ses interventions. Le dossier permanent peut contenir les matières utiles notamment :

l’organisation générale de l’entreprise, les copies des contrats, les documents relatifs à la

constitution des filiales, contrats d’association, conventions, cahiers des charges, les textes de

lois décrets, et autres textes réglementaires, les comptes rendus des révisions des programmes

d’audit effectuées avec la direction générale sur les besoins et les problèmes rencontrés, les

rapports d’audit antérieurs et les réponses reçues des directions auditées. Enfin, le document

permanent d’audit doit être considéré comme l’outil de base de l’auditeur interne puisqu’il

constitue le point de départ pour une future opération d’audit.

Le dossier annuel ou dossier de mission

Le dossier annuel ou dossier de mission s’agit du dossier courant de l’auditeur utilisé et mis à

jour au cours de l’année. Il doit contenir sans que cette liste soit limitative : états comptables

et financiers de l’entreprise, factures et supports disponibles des dépenses effectuées, objet de

l’audit, prévisions et réalisation budgétaire mensuelles, trimestrielles, semestrielles ou

Page 83: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

70

annuelles, correspondances avec les fournisseurs, plan d’intervention, budget, coût et temps

alloués à la mission.

Les feuilles de travail

Les feuilles de travail constituent un recueil des informations collectées auprès des personnes

contactées lors de l’examen du dispositif de contrôle interne ou en examinant les opérations,

objet de l’audit. Elles sont utilisées par l’auditeur pour permettre de suivre l’évolution des

missions et d’émettre des conclusions à chaque étape d’intervention. Elles serviront de

support à son rapport d’audit puisqu’elles lui permettent de transférer ses conclusions dans les

rapports intérimaires et dans le rapport final. Les feuilles de travail doivent être classées

conformément aux étapes d’audit prévues par le programme d’audit de l’auditeur afin de

pouvoir s’y référer facilement. Enfin, les feuilles de travail renferment certaines informations

et des conclusions succinctes, claires, pertinentes, fondées étayées par les supports et

justificatifs nécessaires.

Le planning de déroulement de l’opération d’audit

Il s’agit essentiellement d’un planning annuel de cheminements des interventions de

l’auditeur interne Le planning montre comment des fonctions clés sont examinées selon des

périodicités déterminées ou à des intervalles prévus. Il simplifie énormément le travail

d’affectation des taches aux assistants. Le planning doit aussi indiquer pour chaque projet

d’audit, la nature de l’audit à effectuer et fournir une estimation du temps nécessaire

Les questionnaires d’audit ou check-list

Les questionnaires d’audit constituent pour l’auditeur interne un moyen de se familiariser

avec les procédures de gestion de l’entreprise et d’effectuer une enquête préliminaire sur le

déroulement des opérations. Ces questionnaires sont élaborés par l’auditeur interne de telle

sorte qu’il puisse percevoir les véritables objectifs, déceler les contrôles clés, comprendre le

style et les particularités de la direction et apprécier la qualité du personnel. C’est ainsi qu’il

lui est possible de déterminer la nature et l’estimation du temps nécessaire. Établis sous forme

de check-list, les questionnaires lui permettent d’évaluer et de mesurer l’efficacité du

dispositif interne établi par les responsables opérationnels. Toute défaillance constatée au

niveau du système de contrôle opérationnel est pour l’auditeur interne une indication pour

l’extension de son test et de champs d’investigations. L’entretien est une méthode très utilisée

pour l’évaluation de la personnalité et un moyen de faire parler le sujet de ses réactions. Si la

plupart des entretiens ne sont pas directifs, certains ont recours à un questionnaire.

Page 84: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

71

2.2. Création d’un Centre de formation

Pour améliorer les compétences personnelles et pour y remédier à l’incohérence constatée dû

à la non maitrise des états de lieux, la création d’un centre de formation s’avère utile au sein

de la société SOGEA SATOM. Le but est d’adapter les missionnaires étrangers et les

nouveaux recrus au changement.

2.2.1. L’adaptation au changement

La capacité d’être efficace dans toute situation de changement est exigée au personnel. Ce qui

doit se manifester par une souplesse et flexibilité face au changement. Durant la formation

l’objectif est de préparer les apprenants à faire face aux situations nouvelles et aux imprévus

tout en adoptant une attitude calme et positive, de leur permettre à comprend les rouages

politiques internes et externes de l’organisation et d’agir en conséquence. En tout ils doivent

se préparer à faire preuve d’une capacité d’adaptation.

2.2.2. L’esprit de collaboration

A travers la formation, les apprenants doivent être capable de démontrer le respect, la prise en

compte et l’acceptation de l’opinion d’autres personnes tout en faisant valoir sa propre

expertise et recourir de façon efficace aux ressources. Ce qui doit se manifester par la

reconnaissance des limites de leur compétence, des capacités des autres. Le but est aussi de

développer le respect des autres, E l’efficacité et de la valeur ajoutée du travail en équipe, le

partage de la décision avec les personnes concernées, la recherche de consensus et la

recherche de solutions.

2.2.3. La mobilisation

Elle consiste en la capacité d’engager et de rassembler des personnes pour passer à l’action

afin d’obtenir les résultats recherchés. Les apprenants doivent ainsi établir des objectifs

stimulants, reconnaitre et valoriser les contributions de chacun, donner de la visibilité à

l’ensemble des personnes mobilisées.

2.2.4. L’organisation du travail

Pour permettre à l’ensemble du personnel d’être capable à identifier les éléments prioritaires

d’un ensemble de tâches et de planifier son emploi du temps afin de réaliser une tâche dans

les délais prévus, ils doivent posséder une vue d’ensemble des tâches à accomplir et en

évaluer le temps de réalisation. Pour ce faire ils doivent recourir à la planification, à la

priorisation et au timing. Ils leur sont recommandés d’utiliser adéquatement les ressources

humaines disponibles.

Page 85: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

72

2.2.5. Les relations interpersonnelles

Le plus important est de susciter l’habileté du personnel à établir et maintenir des rapports

humains harmonieux, à percevoir les besoins des autres et à y réagir. Pour y parvenir, il faut

insister sur : un climat propice à la relation (initie le contact, va vers l’autre), un lien de

confiance, une ouverture d’esprit, une preuve d’équité, une capacité d’écoute, une attitude de

non-jugement, une capacité d’exécution des tâches avec rigueur et avec un respect des

normes.

2.2.6. Le travail d’équipe

L’essentiel est de donner à l’apprenant l’habileté à agir au sein d’une équipe, à favoriser la

collaboration intra et inter équipe dans divers contextes notamment interdisciplinaire ou

multidisciplinaire. Dans l’exécution de tâches il faut surtout tenir compte des avis, des

propositions, des suggestions des membres de l’équipe. Mais il faut aussi reconnaitre les

limites de sa compétence et faire appel aux autres. L’action doit se concentre dans le sens des

décisions de l’équipe.

Le développement personnel est important car ce sera un atout, un facteur de

développement et avantageux pour l’entreprise SOGEA SATOM. Pour développer la

performance d’une entreprise, il faut prendre en compte les compétences et les capacités de

chacun de ses employés, ce qui nécessite le recours du manager au développement personnel.

Il est à noter qu’il y a différentes méthodes de développement personnel comme par exemple

repenser aux modes d’organisation mais l’objectif est de permettre de concilier la vie

personnelle et professionnelle. Ce n’est pas uniquement l’augmentation de salaire qui crée des

impacts positifs au travail mais il y a aussi la question de bien-être. Or dans la pratique, la

plupart des entreprises ne se préoccupent pas de cette question de bien-être qui peut constituer

une raison de démission des salariés. D’un autre côté, le développement personnel permet à

l’individu de mieux comprendre son mode de fonctionnement émotionnel, cognitif et

intellectuel, cela pour améliorer son rapport avec soi-même et avec autrui et pour faciliter la

cohésion des groupes au sein de l’entreprise. Le développement personnel assure alors le

bien- être des salariés pour qu’ils puissent accroître leur capacité et productivité. L’objectif de

toute entreprise c’est son développement.

La création d’un centre de formation est donc nécessaire pour l’entreprise SOGEA SATOM

car non seulement le développement personnel améliore la communication au sein de cette

entreprise mais il a aussi un impact sur son rendement et sa productivité.

Page 86: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

73

Conclusion partielle

Ce chapitre nous a permis d’évaluer le système qui repose sur l’évaluation des fournisseurs, le

respect des références de la procédure comptable et de la justification des comptes.

L’évaluation des fournisseurs est rattachée au service achat et se manifeste en cinq étapes

dont la première étape constitue à définir la famille des prestataires et fournisseurs. Dans une

deuxième étape les responsables définissent les critères d’évaluation. Les pondérations des

critères par famille constituent la troisième étape. L’étape suivante c’est la sélection des

fournisseurs et prestataires pour arriver à l’étape finale qu’est l’évaluation des fournisseurs et

prestataires. Pour le respect des références de la procédure comptable, nous avons mentionné

norme ISO 9001, norme OHSAS 18001, norme ISO 14001, plan comptable OHADA,

dictionnaire comptable OHADA et le Code Général des Impôts. Quant à la justification des

comptes, l’opération s’effectue de la classe 1 à 5.

Au terme de l’analyse des risques encourus par la société SOGEA SATOM, nous avons pu

détecter le risque inhérent, le risque lié au contrôle et le risque lié à la circulation des

informations. Nous en déduisons ainsi qu’il fallait ressortir les solutions adéquates et les

propositions ont été élaborées dans le sens qu’elles soient opérationnelles pour la société et

réalisable dans un délai raisonnable.

Page 87: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

74

CONCLUSION GENERALE

Généralement, les entreprises ont pour but de rentabiliser leurs activités, d’améliorer

leur image et surtout d’assurer sa pérennité. Mais pour y arriver, elles doivent recourir à la

mise en place de certains dispositifs qui leur permettront de réduire les risques et les

problèmes qui y sont liés. Par conséquent, la réalisation d’un audit interne est devenue une

procédure incontournable pour garantir l’atteinte des objectifs. Celle-ci permettra de détecter

au préalable les failles existantes, d’analyser les risques encourus et d’en proposer les

solutions y afférentes.

L’objectif est de démontrer que l’audit interne tient une grande place dans

l’organisation d’une entreprise. Pour ce faire, il a été jugé nécessaire d’énoncer l’outil

fondamental qu’est le contrôle interne. A travers cet outil, nous avons pu ressortir le système

de contrôle interne existant, les dispositifs adoptés sur chantier ainsi que les objectifs du

contrôle interne proprement dits

Dans le cadre de ce travail, la société SOGEA SATOM ne dispose pas encore d’un

service d’audit interne. Certains de ses rôles sont affectés au service comptabilité. Le système

de contrôle interne adopté par la société SOGEA SATOM repose sur : la comptabilisation, la

vérification de la comptabilité analytique, le traitement des factures, la procédure banque et

caisse, le cycle achat de la société et les dispositifs sur chantier. Dans notre cas, la société

procède à la mise en place des dispositifs qu’on appelle contrôle interne qui a pour mission

d’évaluer ses objectifs.

L’objet de la comptabilisation est d’enregistrer les opérations comptables d’une façon fiable,

en respectant les règles comptables et fiscales, afin de produire un reporting de qualité et être

en règle vis-à-vis de l’Administration fiscale et sociale. La procédure de comptabilisation ne

peut se faire sans les journaux comptables.

L’objet de la vérification de la comptabilité analytique est d’indiquer les étapes à suivre pour

s’assurer de l’exactitude de données dans les centres d’imputation analytiques : affaires, frais

généraux et financiers, pertes et profits opérationnels, pertes et profits non opérationnels. Le

support d’enregistrement des opérations comptables est divisé en différents journaux.

L’objet du traitement des factures est de décrire les règles de traitement de factures adressées

à SOGEA SATOM depuis la réception, la comptabilisation, la validation pour paiement, le

règlement jusqu’à l’archivage. La procédure de traitement des factures facilite le

rapprochement des comptes avec les fournisseurs et permet de suivre les échéances. Elle

Page 88: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

75

permet au responsable et gestionnaire de chantier de suivre la réception des marchandises

commandées et les attachements des travaux effectués. L’objet de la procédure de banque et

caisse est d’assurer le bon fonctionnement de la tenue de la trésorerie pour satisfaire les

besoins de l’entreprise.

L’objet de la procédure de gestion des achats a pour objectif de décrire les différentes étapes

permettant d'effectuer des achats pour le compte des clients internes, en respectant les règles

du groupe. Elle s'applique à l'ensemble des activités des entités de SOGEA SATOM

Madagascar. Il s'agit des chantiers, ateliers mécaniques, des carrières et de la direction de

l’Agence. Les dispositifs sur chantier permettent d’assurer la fiabilité des informations

financières et opérationnelles.

Par ailleurs, l’audit interne s’intègre facilement dans les fonctions et les organisations

de l’entreprise. Son rattachement hiérarchique dans lequel il peut jouer le rôle de conseil, aide

les dirigeants à bien gouverner la société et atteindre les objectifs fixés. L’audit interne est une

fonction indépendante. Les normes professionnelles d’audit exigent cette indépendance, les

référentiels de contrôle interne le recommandent, les régulateurs l’imposent pour certaines

sociétés ou dans certains secteurs d’activité. Il y a pourtant dans cet énoncé initial une

contradiction indépassable : l’audit est interne. Il est une composante de l’organisation qu’il

évalue. Il est à la fois dans et en dehors de l’objet audité, d’où une distance toute relative entre

le contrôleur et le contrôlé. Ainsi, la question n’est pas tant de savoir si l’audit est oui non

indépendant, mais plutôt comment organiser les conditions de son indépendance. A cet effet,

les auditeurs doivent disposer des moyens suffisants pour exercer leurs investigations sans

limite autre que celle qu’ils se seront fixés, tout comme est impératif un rattachement

approprié de l’audit interne sur un plan hiérarchique afin qu’il soit en mesure de réaliser

souverainement ses missions. Le positionnement des auditeurs au sein de l’organisation

conditionne toute la démarche d’audit. La place d’une fonction dans un organigramme n’est

pas que la formalisation écrite d’une structure hiérarchique. A chaque position

organisationnelle s’entremêlent responsabilités et pouvoirs pour la réalisation des missions.

Rappelons que les travaux de l’audit interne visent à s’assurer du respect par les métiers des

dispositions légales, réglementaires, mais aussi des référentiels internes composés

principalement de politiques, de procédures, de modes opératoires. A ces aspects de

conformité s’ajoute l’évaluation des processus et des dispositifs de couverture des risques

associés. Pour mener à bien sa tâche, l’auditeur interne doit donc avoir les coudées franches.

Comment en effet contrôler et évaluer si l’on ne dispose pas de toute l’information disponible,

si la rencontre des collaborateurs concernés est contrainte, si les accès aux outils ne sont pas

Page 89: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

76

permis ? En outre, le champ d’intervention de l’audit concerne toutes les activités, toutes les

fonctions, tous les métiers de l’organisation, ceci sans exception. Ce travail nous a permis de

vérifier à quel point l’audit interne est important notamment dans l’évaluation du système de

contrôle interne, par sa vérification de la bonne application des procédures mises en place

ainsi que l’efficacité de ces procédures, d’où sa contribution par ses conseils et

recommandations à l’efficacité du système de contrôle interne. Ainsi, nous avons pu

apercevoir que l’audit interne joue un rôle important dans la maîtrise des risques liés aux

activités de l’entreprise à travers sa recherche, sa reconnaissance et son évaluation en

permanence des risques importants quelle que soit leur nature qui pourraient compromettre ou

empêcher la réalisation des objectifs. Autre point ressorti de ce travail, nous a permis de voir

que l’audit interne est un outil indispensable pour toute organisation. Il leur permet une

meilleure organisation ainsi qu’un bon fonctionnement de leurs services et une bonne

application des procédures mises en place par la direction générale, il est donc primordial que

la pratique de ce dernier ne soit pas négligée par toute organisation désirante à être

performante et efficace.

Alors toute entreprise quelle que soit sa taille doit effectuer des vérifications

permanentes qui peuvent aller d'un simple contrôle pour les petites entreprises, à un audit

pour les plus grandes et ce dans le but de garantir la qualité de l'organisation et de

l’information à travers la performance de l’entreprise.

Par la suite, nous avons pu procéder d’une part, à l’appréciation et à l’évaluation du

système et d’autre part, à l’analyse des risques existants dans la société SOGEA SATOM. En

terme d’appréciation et évaluation, nous avons pu évoquer le respect des références de la

procédure comptable tels le plan comptable OHADA, la norme ISO 9001, la norme ISO

14001, la norme OHSAS 18001 et le code général des impôts. Nous avons pu également

aborder la procédure d’évaluation des fournisseurs ainsi que celle de la justification des

comptes. Quant à l’analyse des risques, nous avons détecté trois types dont le risque inhérent,

le risque lié au contrôle et enfin le risque lié à la circulation des informations.

A cet effet, notre questionnement de départ consiste à voir comment l’audit interne

peut aider l’entreprise à accomplir ses objectifs poursuivis. Il est attendu des auditeurs

internes qu'ils respectent et appliquent les principes fondamentaux suivants : l'intégrité des

auditeurs internes est à la base de la confiance et de la crédibilité accordées à leur jugement ;

l’objectivité des auditeurs internes qui montrent le plus haut degré d'objectivité

professionnelle en collectant, évaluant et communiquant les informations relatives à l'activité

Page 90: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

77

ou au processus examiné. Les auditeurs internes évaluent de manière équitable tous les

éléments pertinents et ne se laissent pas influencer dans leur jugement par leurs propres

intérêts ou par autrui ; la confidentialité des auditeurs internes respectant la valeur et la

propriété des informations qu'ils reçoivent, ils ne divulguent ces informations qu'avec les

autorisations requises, à moins qu'une obligation légale ou professionnelle ne les oblige à le

faire ; leurs compétences dans l’utilisation et l’application des connaissances, des savoir-faire

et des expériences requis pour la réalisation de leurs travaux. Un audit aide à identifier les

faiblesses des systèmes de comptabilité et nous permet d’avancer des suggestions pour

améliorer et pour réduire la marge de fraude. Il améliore la crédibilité et la fiabilité des projets

soumis à des investisseurs potentiels. Il ajoute également de la crédibilité dans la publication

d'informations pour les employés, clients, demandeurs, investisseurs et autorités fiscales : les

taux créanciers pourraient être affectés par le fait de ne pas avoir d'audit. Un audit propose

une assurance aux actionnaires, s'ils n’ont pas une place dans la direction, que les détails dans

les comptes montrent une vraie et juste intention. L’efficacité de la gestion est entendue en

termes de performance de l'entreprise. Cette performance peut être évaluée soit en termes de

résultat spécifique, qui peut être le profit, soit en termes de résultat global, comme le chiffre

d'affaires. Le niveau de la performance dépend de la qualité qui, à son tour, est liée à

l'opportunité des décisions stratégiques mais aussi à l'action de chacun ainsi que la cohérence

de l'ensemble de ces actions. La vérification interne intervient notamment pour s'assurer que

les gestionnaires administrent leurs activités de manière efficace, efficiente, saine et prudente

et pour fournir une évaluation indépendante des processus de gestion des risques, de contrôle

et de gouvernance, et formuler des recommandations visant à en améliorer les performances.

Ainsi, l'observation et le respect des règles établies, la pratique de valeurs positives, mais

aussi l'action menée par les auditeurs internes et bien d'autres acteurs, aura un impact moral et

psychologique qui contribuera à réduire les erreurs détectées dans les différentes entités

contrôlées. Tout ceci, permettra à la société d'être plus efficaces dans le respect des lois et

réglementations, ainsi que les procédures établies pour le bien-être de la société. L’audit

interne aide cette organisation à atteindre ses objectifs en évaluant par une approche

systématique et méthodique, ses processus de management des risques, de contrôle, et de

gouvernement d'entreprise, et en faisant des propositions pour renforcer leur efficacité.

En guise de conclusion, nous pouvons ainsi affirmer que l’audit interne aide vraiment

l’entreprise à accomplir ses objectifs poursuivis. Au terme de cette recherche, on peut se poser

la question, quelle est la limite de l’audit interne ?

Page 91: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

vii

BILBLIOGRAPHIE

- Elisabeth Bertin, Audit interne : enjeux et pratique à l’international, Groupe Eyrolles,

2007, Paris, 320p, ISBN 978-2-212-53970-7

- Françoise Giraud, Olivier Saulpic, Gérard Naulleau, Marie-Hélène Delmond, Pierre-

Laurent Bescos, Contrôle de gestion et pilotage de la performance, Gualino éditeur,

EJA - Paris - 2004, 2ème édition, 421 p, ISBN 2-84200-736-0

- Institute of Internal Auditors, Cadre de référence internationale des pratiques

professionnelles - Edition 2017

- Jacques Renard, Théorie et pratique de l’audit interne, Groupe Eyrolles, 2010,

7èmeédition, 470 p, ISBN 978-2-212-54497-8

- TRUCHY Henri, cité par CRUZEN, Cours d'économie politique, 4ème éd. Wesmael

Charlier, Bruxelles, 1970, p.77

OUVRAGES ACADEMIQUES

- Cours théorique sur « l’audit général », 4èmeannée, Gestion, Université

d’Antananarivo, 2017

- Cours théorique sur « la comptabilité générale », 1ère année, Gestion, Université

d’Antananarivo, 2012

- Cours théorique sur « le contrôle interne », 4ème année, Gestion, Université

d’Antananarivo, 2017

- Cours sur la « Méthodologie de recherche », 4ème année, Gestion, Université

d’Antananarivo, 2017

WEBOGRAPHIE

- www.global.theiia.org, 12 Janvier 2019

- www.ifaci.com, 3 Août 2018

- www.sogea-satom.com, 11 Août 2018

- www.vinci.com/vinci.nsf/fr/implantations/pages/madagascar, 11 Août 2018

Page 92: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

viii

ANNEXES

Annexe I : Questionnaire

Annexe II : Organigramme de la société SOGEA SATOM

Annexe III : Procédure de vérification de la comptabilité analytique

Annexe IV : Demande d’approvisionnement

Annexe V : Demande d’approvisionnement édition SOGEMAT

Annexe VI : Modèle Bon de commande

Annexe VII : Modèle fiche de dépenses

Annexe VIII : Bon de caisse provisoire

Annexe IX : Modèle Bordereau d’expédition

Page 93: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

I

ANNEXE I : QUESTIONNAIRE

Questionnaire ouvert

Comment se structure la hiérarchie de la société ?

Quels sont les objectifs et les missions de votre direction ou votre service au sein de la société

SOGEA SATOM ?

Comment s’organise votre service ?

Quels sont les processus de votre activité ?

Quels sont les documents référentiels utilisés lors de la réalisation du travail ?

Quels sont les différents outils et les bases des données utilisées ?

Comment évaluez-vous les risques ?

Qui autorise les décaissements au sein de la société ?

Est-ce que les moyens de fonctionnements sont suffisants pour la bonne marche de votre

direction ou service ?

Comment procédez-vous à une prise de décision ?

Quels sont les outils décisionnels utilisés lors de la prise de décision ?

Comment est la relation entre les équipes et le dirigeant ?

Quels sont les mesures prises par la société en cas de conflits interpersonnels ?

Quels sont les problèmes de fonctionnement ou de gestion qui circulent auprès de la

direction ?

Quelle est la mission et les objectifs principaux assignés à votre service ?

Quels sont vos besoins pour atteindre vos objectifs et pour réaliser vos missions ?

Qu'est-ce que vous faites si vos besoins ne sont pas couverts ?

Est-ce que vous connaissez l’objectif global de la société ?

Est-ce qu'il existe de contrôle des activités systématique auprès de votre direction ou service ?

Page 94: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

II

Etes-vous informé du suivi du plan d’action global réalisé au sein de la société SOGEA

SATOM ?

Avez-vous des recommandations à faire concernant ce suivi ?

Pouvez-vous nous relater le processus de votre activité principale et nous décrire la circulation

des documents ?

Qui sont les personnes habilitées pour une signature ?

Comment procédez-vous au choix de fournisseurs ?

Comment sont gérées les commandes des autres services ?

Comment contrôlez-vous que la livraison est conforme à la commande ?

Les outils de travail sont-ils suffisants et efficaces pour bien accomplir les tâches ?

Y a-t-il des points que je n’ai pas abordés et que vous souhaiteriez développer ?

Questionnaire fermé

Avez-vous pensé à mettre en place une fonction d’audit interne dans l’entreprise ?

Existe-t-il un système de contrôle interne pour chaque fonction existant dans l’entreprise ?

Quels sont les objectifs et les missions de votre direction ?

Quels sont les objectifs et les missions de votre service ?

Quels sont les résultats attendus ?

Quels sont les problèmes lors de la réalisation de vos activités ?

Quelles sont les causes de vos problèmes ?

Existe-t-il des normes à suivre dans votre service ?

Est-ce que chaque service existant dans la société suive ces normes ?

Justifiez-vous les comptes du bilan ?

Existe-t-il une procédure pour gérer la trésorerie ?

Existe-t-il une procédure de paiement des factures ?

Page 95: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

III

Existe-t-il une procédure du cycle achat fournisseurs ? Pouvez-vous en décrire les étapes ?

Avez-vous défini une aire de réception et un protocole de sécurité pour les livraisons ?

Existe-t-il une procédure d’évaluation des fournisseurs ?

Disposez- vous d’une base de données ?

Ces informations sont-elles mise à jour ?

Avez-vous déjà entendu parler de la notion du contrôle interne ?

D’après vous comment est le contrôle au niveau de votre service ?

Est-ce que vous avez déjà entendu d’un service d’audit interne dans une structure ?

En cas de réponse négative, souhaiteriez-vous disposer d’un service d’audit interne ?

Si votre administration décide d’instaurer un service d’audit interne. Pour quelle(s) raison(s)

croyez-vous qu’un tel service vous serait utile ?

Efficacité des opérations

Conformité

Amélioration continue du fonctionnement de l’organisation en identifiant les causes

des dysfonctionnements au-delà des dysfonctionnements eux-mêmes

Gestion des risques

Fiabilité des informations

Si votre administration décide de créer un service d’audit interne, quelnom proposez-vous

pour ce service ?

D’après vous, l’audit interne sera-t-elle une fonction permanente dans votre organisation ?

Le service d’audit ou ses membres seront-ils impliqués dans l’organisation, l’élaboration, la

mise en place ou l’exécution des mesures d’organisation et de contrôle interne ?

Page 96: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

IV

ANNEXE II : ORGANIGRAMME DE LA SOCIETE SOGEA SATOM

SERVICES SUPPORT

DIRECTEUR DE TRAVAUX

RESPONSABLE MATERIEL

Chargée

IT

Chargée

RH

Responsable Achat/ Transit

Chef

Comptable

DAF ou RAF

DIRECTEUR

D’AGENCE

Chef

D’Atelier

Responsable Bureau d’Etudes

Responsable QHSE

EXPLOITATION

Page 97: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

V

ANNEXE III : PROCEDURE DE VERIFICATION DE LA COMPTABILITE

ANALYTIQUE

QUI ACTIVITES COMMENT

CC donne le top des Arrêts de saisies Comptable et CC Comptable et CC Comptable et CC CC

Lorsque toutes les écritures comptables d’une période sont

jugées exhaustives Vérifie par ligne de dépenses si : -Les charges et produits sont bien imputés -mouvement manquant -mouvement en trop Corriger par CCA-FAP Annuler l’écriture Réaffecter sur un autre chantier Compare les grandes lignes de dépenses : -Charges de personnel -Gasoil -Concassés -Sous-traitants -Location externe –

interne -consommables :fer-ciment-bitume Ecriture : -FAP -CCA -Mutation -Annulation

Source : manuel de procédure service comptabilité, 2017

Comparaison des Lignes de V2a avec documents de gestion

Edition V2A

Corrections si nécessaire

Explication des différences

Analyse des comptes classes 6 et 7 et les centres analytiques

Arrêt de saisie des

Comptes

Informations Du RAF

Validation

Page 98: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

VI

ANNEXE IV : DEMANDE D’APPROVISIONNEMENT

Page 99: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

VII

ANNEXE V : DEMANDE D’APPROVISIONNEMENT EDITION SOGEMAT

Page 100: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

VIII

ANNEXE VI : MODELE BON DE COMMANDE

Page 101: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

IX

ANNEXE VII : FICHE DE DEPENSES

Page 102: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

X

ANNEXE VIII : BON DE CAISSE PROVISOIRE

Page 103: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

XI

ANNEXE IX : MODELE BORDEREAU D’EXPEDITION

Page 104: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

ix

TABLE DES MATIERES

REMERCIEMENTS…………………………………………………………………………i

SOMMAIRE…………………………………………………………………………………ii

LISTE DES ABREVIATIONS………………………………………………………….…iii

LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES………………………………………………….vi

INTRODUCTION…………….……………………………………………………………..1

CHAPITRE I : MATERIELS ET METHODES.................................................................6

Section 1 : Matériels ...........................................................................................................7

1.1. Présentation de la société SOGEA SATOM ..........................................................7

1.1.1. Ancrage historique dans les territoires ............................................................7

1.1.2. Organisation de la société SOGEA SATOM ..................................................8

1.1.3. Activités de l’entreprise ............................................................................... 10

1.2. Documents utilisés .............................................................................................. 11

Section 2 : Cadre théorique du thème ................................................................................ 11

2.1. Généralités sur l’audit interne ................................................................................. 11

2.1.1. Définition de l’audit interne ............................................................................. 11

2.1.2. Code de déontologie de l’audit interne ............................................................. 12

2.1.3. Notion de contrôle interne ............................................................................... 13

2.1.3.1. Définition du contrôle interne ....................................................................... 13

2.1.3.2. Principes ...................................................................................................... 15

2.1.4. Missions de l’audit interne............................................................................... 16

2.2. Le champ d’application de l’audit interne ............................................................... 17

2.2.1. Applications à toutes les organisations ............................................................ 17

2.2.1.1. Le rattachement du service d’audit interne à la direction générale ................. 17

2.2.1.2. Le rattachement au conseil d’administration ou au comité d’audit ................ 18

2.2.1.3. Le rattachement à une direction opérationnelle ............................................. 18

Page 105: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

x

2.2.2. Applications à toutes les fonctions ................................................................... 18

2.2.2.1. La fonction financière et comptable .............................................................. 18

2.2.2.2. La fonction commerciale et logistique .......................................................... 19

2.2.2.3. La fonction production ................................................................................. 19

2.2.2.4. La fonction informatique et pas seulement l’informatique de gestion ............ 19

2.2.2.5. Les fonctions de gestion ............................................................................... 20

2.2.2.6. La fonction managériale ............................................................................... 20

Section 3 : Les méthodes ................................................................................................... 20

3.1. Méthodologie de la recherche ................................................................................ 20

3.1.1. Recueil de données primaires .......................................................................... 20

3.1.1.1. L’observation directe et participative ............................................................ 21

3.1.1.2. L’entretien .................................................................................................... 21

3.1.2. Recueil de données secondaires ....................................................................... 22

3.1.3. Traitement des données ....................................................................................... 23

3.2. Méthodologie d’approche ...................................................................................... 23

3.2.1. Démarche de l’enquête .................................................................................... 23

3.2.1.1. Réalisation de l’entretien .............................................................................. 23

3.2.1.2. Echantillonnage ............................................................................................ 24

3.2.2. Approche hypothético-déductive ............................................................................ 25

CHAPITRE II : RESULTATS........................................................................................... 28

Section 1 : Outil fondamental de l’audit interne : le contrôle interne .................................. 29

1.1. Système de contrôle interne existant à l’agence ................................................... 29

1.1.1. L’organisation et procédure comptable ........................................................ 29

1.1.1.1. La comptabilisation .................................................................................. 29

1.1.1.2. La vérification de la comptabilité analytique ............................................ 32

1.1.1.3. Traitement des factures............................................................................. 33

Page 106: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

xi

1.1.1.4. Procédure de caisse et banque .................................................................. 36

1.1.2. Les procédures d’achat ................................................................................ 38

1.1.2.1. La demande d’approvisionnement ............................................................ 38

1.1.2.2. Le traitement de la demande d’approvisionnement ................................... 39

1.1.2.3. Le traitement du bon de commande .......................................................... 40

1.1.2.4. Le circuit de réception des commandes..................................................... 40

1.1.2.5. Le circuit d’expédition sur chantier .......................................................... 41

1.2. Dispositifs sur chantier........................................................................................ 42

1.2.1. Gestion des assurances ................................................................................. 42

1.2.2. Mis en place du personnel compétent ........................................................... 43

1.3. Objectifs du contrôle interne ............................................................................... 44

1.3.1. La fiabilité et l’intégrité des informations financières et opérationnelles ....... 45

1.3.2. L’efficacité et l’efficience des opérations ..................................................... 45

1.3.3. La protection du patrimoine ......................................................................... 45

1.3.4. Le respect des lois, règlements et contrats .................................................... 45

Section 2 : L’audit interne dans la gestion de l’entreprise .................................................. 46

2.1. La maitrise des risques ........................................................................................... 46

2.1.1. Gestion et maitrise des risques ......................................................................... 47

2.1.1.1. L’identification et la caractérisation des risques ............................................ 47

2.1.1.2. L’évaluation des risques ............................................................................... 47

2.1.1.3. Le traitement des risques .............................................................................. 48

2.1.1.4. Le suivi et le contrôle des risques ................................................................. 48

2.1.2. Le rôle de l’audit interne dans la maîtrise des risques ...................................... 49

2.2. Un outil d’aide à la prise de décision ................................................................... 50

2.2.1. Les étapes de la décision ................................................................................. 50

2.2.1.1. Identification des problèmes ......................................................................... 50

2.2.1.2. Recherche des solutions ................................................................................ 50

2.2.1.3. Choix d’une ou plusieurs solutions ............................................................... 51

Page 107: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

xii

2.2.1.4. Mise en œuvre de la solution ........................................................................ 51

2.2.1.5. Contrôle ou phase de suivi ............................................................................. 52

2.2.2. Le rôle de l’audit interne dans la prise de décision ....................................... 53

2.3. Un facteur d’efficacité et de conformité .................................................................. 53

2.3.1. L’efficacité ...................................................................................................... 53

2.3.2. La conformité .................................................................................................. 55

CHAPITRE III : DISCUSSIONS ET PROPOSITION DE SOLUTIONS ....................... 57

Section 1 : Discussions...................................................................................................... 58

1.1. Appréciation et évaluation du système contrôle interne de la société SOGEA

SATOM ........................................................................................................................ 58

1.1.1. Le respect des références de la procédure de comptabilisation ...................... 58

1.1.2. Justification des comptes ............................................................................. 61

1.1.3. Evaluation des fournisseurs .......................................................................... 64

1.2. Analyse des risques ............................................................................................. 66

1.2.1. Les risques sur chantier ................................................................................ 66

1.2.2. Risques relatifs à l’exécution des tâches ....................................................... 67

Section 2 : Proposition de solutions ................................................................................... 68

2.1. Mis en place d’un service d’audit interne ............................................................... 68

2.1.1. Le manuel d’audit interne ................................................................................ 68

2.1.2. Le plan d’audit interne..................................................................................... 69

2.1.3. Les dispositifs d’audit interne .......................................................................... 69

2.2. Création d’un Centre de formation ......................................................................... 71

2.2.1. L’adaptation au changement ............................................................................ 71

2.2.2. L’esprit de collaboration .................................................................................. 71

2.2.3. La mobilisation ............................................................................................... 71

2.2.4. L’organisation du travail ................................................................................. 71

Page 108: ENJEUX DE LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE AU SEIN D’UNE

xiii

2.2.5. Les relations interpersonnelles ......................................................................... 72

2.2.6. Le travail d’équipe .......................................................................................... 72

CONCLUSION……….……….….………………………………………………………….74

BIBLIOGRAPHIE….………….……………………………………………………………vii

ANNEXES…………………….………..…………………………………………………...viii

TABLES DES MATIERES…………..……………………………………………………..ix