du responsable mutualiste

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1 1 DU Responsable Mutualiste Contrôle de gestion (Introduction à l’analyse de la structure financière et à l’analyse de l’activité des mutuelles) 2 Plan Première partie : Analyse de la structure financière et analyse de l’activité Activités hors assurance Chapitre 1 - L’analyse de la structure financière Chapitre 2 - L’analyse de l’activité et indicateurs de gestion Deuxième partie : Analyse de la structure financière et analyse de l’activité – Activités d’assurance Chapitre 3 - L’analyse de la structure financière Chapitre 4 - L’analyse de l’activité et indicateurs de gestion

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Page 1: DU Responsable Mutualiste

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1

DU Responsable Mutualiste

Contrôle de gestion(Introduction à l’analyse de la structurefinancière et à l’analyse de l’activité des

mutuelles)

2

Plan Première partie : Analyse de la structure financière et

analyse de l’activité – Activités hors assurance Chapitre 1 - L’analyse de la structure financière Chapitre 2 - L’analyse de l’activité et indicateurs de

gestion

Deuxième partie : Analyse de la structure financièreet analyse de l’activité – Activités d’assurance Chapitre 3 - L’analyse de la structure financière Chapitre 4 - L’analyse de l’activité et indicateurs de

gestion

Page 2: DU Responsable Mutualiste

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Première partie :Analyse de la

structure financièreet analyse de

l’activité – Activitéshors assurance

4

Un médecin dirait que l ’analyse financière d’uneorganisation est un ensemble de techniquesd ’auscultation qui doivent permettre aupraticien de faire un diagnostic sur sonévolution, voire proposer des remèdes au casoù cela paraît nécessaire.

Définitions et Objectifs de l’analyse financière

Définition

Page 3: DU Responsable Mutualiste

3

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ANALYSE FINANCIERE

Conduit à s’interroger notamment sur :• la structure financière• la liquidité• la solvabilité•les performances réalisées• la rentabilité

Conduit à s’interroger notamment sur :• la structure financière• la liquidité• la solvabilité•les performances réalisées• la rentabilité

Définitions et Objectifsde l’analyse financière

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RECLASSER, RETRAITERles informations desétats de synthèse

DEFINIR DES INDICATEURS• d’équilibre• de risque

• de rentabilité• de croissance

ANALYSER LES RESULTATSEffectuer un diagnostic afinde mettre en évidence les

forces et les faiblessesde l’entreprise (/ de la structure)

PROPOSER DES SOLUTIONS• formuler des hypothèses

• mesurer les conséquencesdes décisions proposées

• conclure

PREVOIR, SIMULERpréparer les décisions

stratégiques

EXPLOITER les documentsde synthèse

du système d’informationcomptable (bilan, compte de

résultat, annexe)

La mise en œuvre du diagnostic

Page 4: DU Responsable Mutualiste

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7

SourcesinternesSourcesinternes

BilanBilan

Comptede résultat

Comptede résultat

AnnexeAnnexe

Analyse desannées

antérieures

Analyse desannées

antérieures

Soldesde gestion

Soldesde gestion

Indicateursfinanciers

Indicateursfinanciers

RatiosRatios

……

Les sources d’information

8

Ex :

Rapports sur le secteur d’activité

Ex :

Rapports sur le secteur d’activité

Comparaison avecles autres entreprises / structures

du même secteur

Comparaison avecles autres entreprises / structures

du même secteur

Sources externesSources externes

Les sources d’information

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Chapitre 1:L’analyse de la structure financière

: l’analyse fonctionnelle du bilan

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Exercice NACTIFBrut A/D Net

NetN-1 PASSIF

NetN

NetN-1

Actif immobilisé X X X X Fonds mutualiste et réserves X XImmobilisations incorporelles X X X X Fonds de dotation X XImmobilisations corporelles X X X X

Résultat de l’exerciceX X

Immobilisations financières X X X XRéserves

X XActif circulant X X X X

ProvisionsDettes

X X

- stocks X X X X Emprunts

X X

- créances X X X X fournisseurs-- Disponibilités

X X X fiscales et socialesValeurs mobilières de placement

X XX X

Total Actif = Total Passif

X X

Préalable, rappel : les logiques de classification des postes de l’actifet du passif du bilan comptable des activités hors assurance

Page 6: DU Responsable Mutualiste

6

ACTIFIMMOBILISE

ACTIFCIRCULANT

FONDSPROPRES

DETTES

ACTIF PASSIF

Utilisation descapitaux

(EMPLOIS)

Origine descapitaux

(RESSOURCES)

LesEmploissontclassésselon leurdestination

Les ressourcessont classéesselon leur origine.

L’Actif du bilan : principaux postes et règles d’évaluation

Actif immobilisé

Actif circulant

Ensemble des moyens destinés à servirdurablement l’activité de l’entreprise(/structure)

Ensemble des moyens destinés à sortirrapidement du patrimoine de l’entreprise(/de la structure).

L’Actif présente la valeur des biens et des droits que possède l’entreprise (/ lastructure) à une date donnée

On peut également formuler l’idée selon laquelle les postes del’actif sont classés en fonction d’un degré de liquidité* croissant

Page 7: DU Responsable Mutualiste

7

Actif immobilisé

Immobilisations incorporelles

Immobilisations corporelles

Immobilisations financières

Actif circulant

Stocks

Créances

Disponibilités

Valeurs Mobilières de placement

L’actif circulantest lui-mêmeclassé selon uncritère deliquidité*croissante

*Le degré de liquidité d’un actif dépend de la longueur du délainécessaire pour le convertir en monnaie, mais aussi des frais et de laperte éventuelle qu’entraînerait la conversion en monnaie.

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8

liquidité d’un actif (suite)Attention, cependant, cette classification n’estqu’approximative.En effet la conversion en monnaie suppose l’existenced’un marché secondaire pour les actifs et à ce titre uneimmobilisation peut s’avérer plus liquide qu’un stock.De même, à l’intérieur d’une rubrique, tous les actifs n’onpas forcément le même degré de liquidité (c’estnotamment le cas entre les créances dites « douteuses »et les autres créances clients).

Le passif du bilan : principaux postes

Fonds propres

Provisions pourrisques et charges

Ressources permanentes de la structure

Destinées à rendre compte de chargesprobables au moment de l’inventaire.

Dettes Ressources mises temporairement à ladisposition

Rque : Les postes du passif respectent plus ou moins un degré uneclassification en fonction de l’exigibilité des fonds (délai pendantlequel les fonds restent à la disposition de la structure)

Page 9: DU Responsable Mutualiste

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Fonds propres

Fonds de dotation

Réserves

Résultat de l’exercice

Les fonds proprescorrespondent aux apportssuccessifs des associés etaux bénéfices nets portésen réserve

Provisions

Les risques et les charges, nettement précisés quant à leur objet, quedes événements survenus ou en cours rendent probables, entraînentla constitution de provisions.

Il s’agit, conformément au principe de prudence, deconstater dans le résultat de l’exercice, les charges quirisquent d’intervenir dans les exercices futurs.

Cette charge est purement comptable et ne donne lieu àaucun décaissement.

Page 10: DU Responsable Mutualiste

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Dettes

Dettes financières

Dettes d’exploitation

Dettes diverses

L’organisation detteselles-mêmes respecteplus ou moins le critèred’exigibilité des fonds(les dettes d’exploitationvis-à-vis desfournisseurs sontréglées plus rapidementque les emprunts)

Attention cependant ! :Les dettes financières, et plus particulièrement les dettesauprès des établissement de crédit incluent desdécouverts bancaires (soldes créditeurs de banque) et desconcours bancaires courants.

1. L’approche fonctionnelle

Le Bilan présente une photographie desemplois et des ressources de l’entité.

Le bilan comptable classe les actifs enfonction de leur destination (actif immobiliséet actif circulant) et les ressources en fonctionde leur origine.

L’approche fonctionnelle vise à modéliser lefonctionnement de l’entité en s’appuyant surle notion de cycle et sur la fonction à la quellese rapportent les différents postes du bilanafin de mettre en évidence certains grandséquilibres dans le financement de la structure

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Page 11: DU Responsable Mutualiste

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Une classification "fonctionnelle".Les rubriques du bilan comptable nereproduisent qu'imparfaitement laclassification fonctionnelle nécessaire àl'interprétation du bilan

Dans un bilan fonctionnel, les ressources et lesemplois :

- sont évalués à la valeur d'origine des flux- sont classés selon le cycle (investissement,

financement ou exploitation) auquelappartient leur recette ou leur dépensed'origine.

21

Exemple : Dans la logique fonctionnelle, unmatériel sera évalué à sa valeur brute, quireprésente son prix d'acquisition à l'origine,sans tenir compte des dépréciationsconstatées ultérieurement par lesamortissements. Son acquisition relève ducycle d’investissement. La questionfondamentale est la suivante : est-ceengagement à long terme ou à court terme?

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Page 12: DU Responsable Mutualiste

12

2323

Fonctionsauxquelles

se rattachentles opérationsDe la structure

Fonction

INVESTISSEMENT

et FINANCEMENT

Fonction

EXPLOITATIONFonction

TRESORERIE

Après quelques retraitements et reclassements, le bilancomptable est transformé en bilan comptable faisantdistinctement apparaître les cycles de la vie de la structure

2424

INVESTISSEMENT(Emplois stables)

Stocks

Trésorerie

Dettescirculantes

Créancescirculantes

Cycled’investissement

et definancement

Cycled’exploitation

FINANCEMENT(Ressources stables)

« Cycle de trésorerie »Résultant des deux premiers

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2. Le bilan fonctionnel

2.1 La logique du bilan fonctionnel

Le bilan fonctionnel représente laphotographie à un moment donné dudéroulement de ces trois cycles et permet devoir, en s’appuyant sur la valeur d’origine desfonds, comment s’effectue le financement desemplois par les ressources, sans sepréoccuper de la valeur réelle des actifs et despassifs

25

2.2 La structure du bilan fonctionnel :présentation en grandes masses.

Le bilan fonctionnel se partage en "grandesmasses"

Les ressources stables résultent desdécisions de financement ayant engagé lastructure à long terme. (Capitaux propres,dettes financières stables mais aussi, nousverrons pourquoi : provisions, amortissementset dépréciations de l ’actif du bilan)

Les emplois stables, qui résultent desdécisions d ’investissement à long terme (Actifimmobilisé brut)

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Page 14: DU Responsable Mutualiste

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L’actif circulant (montant brut des stocks,créances, VMP)

Les dettes circulantes : ce sont les dettes dupassif autres que les dettes financières (dettesfournisseurs, fiscales et sociales, dettes diverses.)

Ces deux grandes Masses retracent les éléments quirésultent du cycle d ’exploitation de l’entité(depuis les approvisionnement à l’encaissementdu produit des ventes)

La trésorerie active (disponibilités ) et La trésorerie passive (concours bancaires

courants) qui détermineront la trésorerie netterésultant des deux cycles précédents.

27

Actif PassifEMPLOIS STABLES RESSOURCES STABLES

Immobilisations brutes

Fonds propres+ Provisions

+ Amortissements etdépréciations

+ Dettes financières stablesACTIF CIRCULANT DETTES CIRCULANTES

Actif circulant brut horstrésorerie

Dettes circulantes horstrésorerie

Trésorerie active Trésorerie passive

Disponibilités Concours bancaires courants28

BILAN FONCTIONNEL

Page 15: DU Responsable Mutualiste

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2.3 Les reclassements et retraitementsnécessaires

Bien sûr, cette nouvelle vision (fonctionnelle)de « voir les choses » suppose desmodifications du bilan comptable qui est qu’uncompromis entre une vision fonctionnelle etune vision patrimoniale.

Certaines de ces modifications constituent desimples « reclassements » de certains postesd’actifs ou de passifs

D’autres vont constituer des retraitements(intégration ou réintégration d’éléments horsbilan)

29

2.3. 1 Les principaux reclassements Les amortissements et les dépréciations doivent être

transférés de l’actif soustractif vers le passif, où onles inclut dans les ressources stables (avec lesprovisions pour qui y figuraient déjà). En effet, ilsreprésentent des capitaux « épargnés » pour financerle renouvellement des immobilisations. A ce titre, ilsconstituent des ressources de financement à longterme.

Les charges à répartir sur plusieurs exercices(aujourd’hui constitués des seuls frais d’émission desemprunts) sont reclassées dans les emplois stables.Ce sont en effet des quasi-immobilisations,assimilables aux frais d’établissement.

30

Page 16: DU Responsable Mutualiste

16

.

Les concours bancaires courants et soldes créditeurs debanques doivent être extraits des dettes financières etajoutés à la trésorerie passive: ils ne constituentcertainement pas une ressource stable

Les écarts de conversion actifs et passifs sont réintégrésau créances et dettes pour obtenir leur valeur d’origine

Les valeurs mobilières de placement (VMP) : le modèledu bilan fonctionnel du PCG date de 1982 les classe enactif circulant. Aujourd’hui certaines de ces VMP quiconstituent des équivalents de trésorerie peuvent êtreclassés en trésorerie active(soit si on se réfère à lanorme IAS 7 : les placements à – de 3 mois,convertibles en moyens de paiement sans délais depréavis ni frais de transaction, soumis à un risquenégligeable de changement de valeur. Soit : les OPCVMmonétaires ou les titres de créances acquis moins de 3mois avant l’échéance).

Postes de l’Actif ReclassementsAmortissements, dépréciations A reclasser en ressources stables

Valeurs mobilières de placement

A reclasser en actif circulant suivant lemodèle de bilan fonctionnel 1982 ou :

en actif circulant sauf pour les tiresliquides reclassé en trésorerie active(OPCVM monétaires par exemple)

Charges à répartir (frais d’émission desemprunts) A reclasser en emplois stables

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Principaux reclassements de l’actif

Page 17: DU Responsable Mutualiste

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Postes du passif ReclassementsProvisions A reclasser en ressources stables

Emprunts et dettes auprès desétablissements de crédit

A reclasser en ressources stables saufpour les Concours banc (trésorerie

passive)

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Principaux reclassements du passif

. 2.3.2 Les principaux retraitements

Les Effets escomptés non échus (EENE) : Lesbanques prêtent leur concours à la trésorerie, soitpar l’octroi d’un découvert, soit par la prise d’effetà l’escompte. Ces effets « escomptés non échus »disparaissent alors de l’actif du bilan, et sontmentionnés dans l’annexe (ou sous le passif).Dans le bilan fonctionnel, on veut faire apparaîtretous les concours bancaires, quelle que soit leurforme. Il faut donc réintégrer les EENE« disparus » : on les réintègre dans l’actifcirculant avec les créances d’exploitation, et, encontrepartie, dans la trésorerie passive, avec lessoldes créditeurs de banque

34

Page 18: DU Responsable Mutualiste

18

Le crédit-bail. Les équipements financés par crédit-bail n’apparaissent pas à l’actif du bilan comptable carl’entreprise n’en est pas juridiquement propriétaire,elle verse une redevance périodique. Dans le bilanfonctionnel, on assimile les biens financés par crédit-bail à des immobilisations acquises et financées parl’emprunt.

La valeur d’origine du bien est ajoutée aux emploisstables. Les amortissements supposés sont ajoutésaux ressources stables. Enfin l’équivalent de la valeurnette est ajoutée aux dettes financières.

35

Actif PassifEMPLOIS STABLES RESSOURCES STABLES

Actif Immobilisé brut (dontimmobilisations en crédit-bail)

+ Frais d’émission des emprunts (bruts)

Capitaux propres+ Provisions

+ Amortissements et dépréciations+ Dettes financières retraitées

Emprunts (dont crédit-bail et horsConcours bancaires courants)

ACTIF CIRCULANT DETTES CIRCULANTESStocks en en-cours

Av. et acomptes versésCréances + EENE

VMP sauf titres liquides+ Charges constatées d’avance(bruts)

Dettes circulantes hors trésorerieDettes non financières + Produits

constatés d’avance

Trésorerie active Trésorerie passive

Disponibilités + titres liquides (bruts) Concours bancaires courants+ Effets escomptés non échus 36

Exemple de bilan fonctionnel retraité

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3. Les grands équilibres financiers

3.1 Le fonds de roulement (FR ou FRNG)Le bilan représente, à un instant t, une

photographie du patrimoine de l'entreprise,c'est à dire de l'ensemble de ses biens(emplois) et de ses financements(ressources). Parmi cet ensemble de biens,ceux qui correspondent à des investissementssont dits « stables ».

Ils ont été financés par des fonds propres et desemprunts, qui sont les financements stablesde la structure.

37

Pour autant, il n’y a pas forcément égalité entre lemontant de ces biens et de ces financements

En effet, il est prudent de doter l’entreprise d’unexcédent de fonds, destinés à financer d’autresbesoins nés de l’exploitation.

Cet excédent de ressources stables sur lesemplois stables porte le nom de Fonds deRoulement. (noté FR ou FRNG pour Fonds deroulement net global quand on veut souligner qu’ils’agit du FR tel que défini par le PCG). Ce Fonds deRoulement constitue une « marge de sécurité »permettant de couvrir tout ou partie des besoins definancement liés à l’exploitation de l’entreprise.

On peut donc dire que le Fonds de Roulement est lapartie de l’actif circulant financée par desressources stables. 38

Page 20: DU Responsable Mutualiste

20

39

EMPLOISSTABLES

(bruts) RESSOURCESSTABLES

FONDS DEROULEMENTNET GLOBAL

Le Fonds de roulement du PCG appelé Fonds de roulement netglobal (FRNG) = Ressources stables – Emplois stables

3.2 Le Besoin en Fonds de Roulement (BFR) Le besoin de financement de l'activité, lié au cycle

d'exploitation, se nomme le besoin en fonds deroulement de l'entreprise : il est égal à ladifférence entre les éléments de l'actif circulant(stocks, créances clients, autres créances) et lesdettes à court terme (fournisseurs, autres dettes)

Il a notamment pour origine les décalages dans letemps :

- entre achats et ventes (constitution de stocks)- entre produits (ex : ventes) et paiements, qui

donnent lieu a des créances.Ce besoin étant atténué par un décalage de sens

opposé, qui donne lieu à des dettes.40

Page 21: DU Responsable Mutualiste

21

41

Recette

temps

opérations

temps

flux

Dépense

Achat Vente

Délai de crédit-fournisseurs Décalage à financer

Délai de crédit-clientsDélai de stockage

Le BFR est constitué pour l’essentiel : Des stocks : Les activités commerciales et

industrielles exigent la détention de stocks dontl’importance varie avec la durée des cycles deproduction et de commercialisation ainsi que laqualité de la gestion des stocks.

Des créances clients : L’octroi de crédit à laclientèle (dont l’importance varie en fonction descaractéristiques du secteur, de l’efficacité durecouvrement des créances) qui constitue le secondecomposante « positive » du BFR (contribuant àaugmenter le BFR)

Des dettes fournisseurs : Les délais de paiementaccordés par les fournisseurs diminuent au contrairele BFR. Cette composante dépend des usages envigueur et du pouvoir de négociation du service achat.

42

Page 22: DU Responsable Mutualiste

22

Le Besoin en Fonds de Roulement estprincipalement égal à la différence entre lespostes suivants du bilan fonctionnel :

Il arrive que les financements générés par le cycled’exploitation soient supérieurs aux besoins àfinancer. Dans ce cas on observe un excédentde financement, appelé dégagement de fondsde roulement.

* Sauf celles classées en trésorerie (c.f. supra)43

Stocks et en-cours+ créances de l’actif circulant (principalement créances client) etVMP*- dettes autres que les dettes financières (principalement dettesfournisseurs)

4444

DETTESCIRCULANTES

ACTIFCIRCULANT

(bruts)

BESOIN ENFONDS DE

ROULEMENT

BFR= Actif circulants – dettes circulantes

Page 23: DU Responsable Mutualiste

23

Afin d’affiner l’analyse, le BFR peut à son tourse décomposer en 2 éléments :

Un BFR d’exploitation : il comprend lespostes (stocks, créances clients, dettesfournisseurs) liés au cycle d’exploitation. Sonmontant est donc fonction du chiffre d’affaires

Un BFR hors exploitation : les postesconsidérés dans ce cas sont indépendants ducycle d’exploitation. Le BFRHE est composéd’éléments hétérogènes à caractère noncycliques (VMP, dettes sur immobilisations).

BFR Total = BFRE + BFRHE

45

3.3 La Trésorerie, origine et rôle.

Le montant du Fonds de Roulement est stable : ildépend de décisions à long terme concernant lapolitique d’investissement et de financement del’entreprise.

Le Besoin en Fonds de Roulement résulte de causes denature différente (décalages temporels, activitésaisonnière...). Il est variable, puisqu’il dépendfortement du niveau d’activité.

C’est la trésorerie qui permet d’équilibrer cettedifférence entre un Fonds de Roulement. par naturestable et un Besoin en Fonds de Roulement parnature variable à court terme. 46

Page 24: DU Responsable Mutualiste

24

47

TABLEAU RECAPITULATIFCapitaux propres+ Amortissements, dépréciations, provisions+ Dettes financières stables

= Ressources stables (1)Actif immobilisé brut

= Emplois stables (2)Fonds de roulement (1) – (2)

Actif circulant d'exploitation (3)- Dettes circulantes d'exploitation (4)

= BFRE (3) – (4)Actif circulant hors exploitation (5)- Dettes circulantes hors exploitation (6)

= BFRHE (5) – (6)BFR = BFRE + BFRHE

Trésorerie nette = FR – BFRDisponibilités +VMP liquides

= Trésorerie active (7)Concours bancaires courants+ Effets escomptés non échus

= Trésorerie passive (8)Trésorerie nette = (7) – (8)

L'égalité fondamentale.On peut donc calculer la trésorerie nette de la

façon suivante :

Trésorerie nette =Fonds de Roulement - Besoin en Fonds de

Roulement

TN = FR – BFR.

Si FR > BFR : la trésorerie nette est positive Si FR < BFR : la trésorerie nette est négative

48

Page 25: DU Responsable Mutualiste

25

Un point de vocabulaire : la Trésorerie "nette"

On parle de trésorerie "nette" car, dans laréalité, une entreprise peut présentersimultanément des disponibilités à l’actif deson bilan (trésorerie ACTIVE) et des concoursbancaires courants au passif (trésoreriePASSIVE).

On peut donc également calculer la Trésorerienette comme suit:

Trésorerie Nette : Trésorerie Active -Trésorerie Passive

49

50

Situation1

FR> 0BFR>0

BFR < FRTrésorerie > 0

Le fonds de roulement est suffisant pourcouvrir les besoins de financement liés àl'exploitation. La part inemployée duFRNG se retrouve sous forme dedisponibilités.

Situation2

FR > 0BFR > FR

Trésorerie < 0

Le fonds de roulement est insuffisant pourfaire face aux besoins de financement liésà l'exploitation. L'entreprise doit faireappel à des concours bancaires pourcouvrir sa trésorerie négative.

Situation3

FR< 0BFR < 0BFR < FR

Trésorerie > 0

Le fonds de roulement est négatif. Enrevanche, l'entreprise dispose d'unexcédent de financement du cycled'exploitation, qui lui permet d'avoir unetrésorerie positive.

A partir de l'égalité fondamentale, on peut identifier différentes structurespossibles dans un bilan :

Page 26: DU Responsable Mutualiste

26

Situation4

FR < 0BFR < 0BFR > FR

Trésorerie < 0

Le fonds de roulement est négatif. Enrevanche, l'entreprise dispose d'unexcédent de financement du cycled'exploitation insuffisant suffisant pourobtenir une trésorerie positive.

Situation5

FR < 0BFR > 0

Trésorerie < 0

C'est la situation la plus critique.L'entreprise doit chercher à rééquilibrersa structure financière.

Situation6

FR > 0BFR < 0

Trésorerie > 0

C'est la situation la plus favorable.L'entreprise dispose d’un FR auquel vients’ajouter un dégagement de fonds deroulement sur l’exploitation. La trésorerieest forcément positive

51

Exemple d’une situation ou BFR>0, FR>0 etTN>0 (FR>BFR)

5252

TRÉSORERIEACTIVE

TRÉSORERIEPASSIVE

DettesCIRCULANTES

ActifCIRCULANT

(bruts)

EMPLOISSTABLES

(bruts)

BFR

FRRESSOURCES

DURABLES

Trésorerie Nette

Page 27: DU Responsable Mutualiste

27

Le suivi de l’évolution de la trésorerie nette estégalement important

Dans les deux cas, si l’ évolution estnégative : causes de la dégradation ?

> 0 < 0

« Déficit »structurel ouaccidentel ?

« Déficit »structurel ouaccidentel ?

Excédentstructurel ouaccidentel ?

Excédentstructurel ouaccidentel ?

Trésorerie NetteTrésorerie Nette

4. Les ratios issus du bilan fonctionnel

4.1 Définition d’un ratioUn ratio (en analyse financière) est un rapport

entre deux grandeurs caractéristiques del’activité, de la situation économique ou desperformances d’une l’entreprise.

4.2 Intérêt de l’utilisation des ratios

L’utilisation de ratios, alternativement àl’utilisation de valeurs absolues permet deneutraliser l’effet lié à la taille de l’entrepriseet donc de comparer entre elles desentreprises de taille différente. 54

Page 28: DU Responsable Mutualiste

28

Ils permettent d’effectuer des comparaisons dans letemps ou entre entreprises du même secteurd’activité.

On parle de « benchmarking »quand l’entreprisecompare sa situation, se performances avec lesmeilleurs de son secteur d’activité.

La Centrale des bilans de la Banque de France fournitnotamment des informations sectorielles auxentreprises sur la base de l’information qu’elle collecteauprès de ces mêmes entreprises (dossier d’analysequi regroupe notamment un ensemble de 29 ratios).

Nous évoquerons l’ensemble de ces ratios dans lechapitre consacré au diagnostic financierSeuls les ratios issus du bilan fonctionnel serontabordés ici.

55

4.3 Les ratios de structure financière

Ce ratio a été remplacé dans le dossier de la centralede bilans par le ratio de couverture stable descapitaux investis

56

Financementdes investissements

Financementdes investissements

Mesure la capacité del’entrepriseà financer

ses investissementspar

des ressourcesStables

Mesure la capacité del’entrepriseà financer

ses investissementspar

des ressourcesStables

Ressources stablesEmplois stables

Ressources stablesEmplois stables

Page 29: DU Responsable Mutualiste

29

On considère qu’il est prudent de financer parles ressources stables, non seulement lesemplois stables, mais aussi le BFRd’exploitation

5757

Couverturedes

capitaux investis

Couverturedes

capitaux investis

Vérifie l’équilibredu financement

et la capacité del ’entreprise à

couvrir son BFRE

Vérifie l’équilibredu financement

et la capacité del ’entreprise à

couvrir son BFRE

Ressources stablesEmplois stables

+ BFRE

Ressources stablesEmplois stables

+ BFRE

4.4 Ratio d’autonomie financière

*Endettement financier =Dettes financières + soldes créditeurs de banque

(+EENE)Les banques refusent généralement d’accorder des

crédits en cas de ratio d’endettement >100% 58

Taux d’Endettement financier

Taux d’Endettement financier

Mesure le degréd’indépendance

financière

Mesure le degréd’indépendance

financièreEndettement financier*

Capitaux propres appelésEndettement financier*

Capitaux propres appelés

Page 30: DU Responsable Mutualiste

30

4.5 Poids du BFRE et ratios de rotation

Un accroissement du BFRE est la conséquence d’unaccroissement des décalages de l’actif circulant(stocks, créances d’exploitation) ou d’unaccroissement des décalages du passif (dettesd’exploitation). Le calcul des ratios de rotation permetde préciser quels sont les décalages en cause.

« poids du BFREd’exploitation »

« poids du BFREd’exploitation »

Exprime le BFREqui est composé

d’élément cycliquesEn nb de jours de CA

Exprime le BFREqui est composé

d’élément cycliquesEn nb de jours de CA

BFRECAHTBFRECAHT

× 360

L’explication du ratio précédent peut s’expliquer parl’évolution des rations ci-dessous :

60

Ratiosde rotation

Ratiosde rotation

Durée de créditclients

Durée de créditclients

Durée moyennede

stockage

Durée moyennede

stockage

ParParMesurent l’aptitude descomposants du BFR àse transformer en fluxmonétaires

Mesurent l’aptitude descomposants du BFR àse transformer en fluxmonétaires

Durée de créditfournisseurs

Durée de créditfournisseurs

Page 31: DU Responsable Mutualiste

31

Les formules les plus utilisées sont les suivantes

61

Durée moyennede

Stockage des marchandises

Durée moyennede

Stockage des marchandises

Mesure la duréede séjour du stockde marchandisesdans l’entreprise

Mesure la duréede séjour du stockde marchandisesdans l’entreprise

Stock moyen desmarchandises

Coût annuel d’achat desmarchandises vendues

Stock moyen desmarchandises

Coût annuel d’achat desmarchandises vendues

× 360

62

Durée moyennede

Stockage des produits finis

Durée moyennede

Stockage des produits finis

Mesure la duréede séjour du stockde produits finisdans l’entreprise

Mesure la duréede séjour du stockde produits finisdans l’entreprise

Stock moyen deproduits finis

Coût annuel de productionDes produits finis

Stock moyen deproduits finis

Coût annuel de productionDes produits finis

× 360

Page 32: DU Responsable Mutualiste

32

63

Durée de créditclients

Durée de créditclients

Exprime en joursle délai moyen de

règlement accordéaux clients.

Permet de juger lapolitique de crédit

de l’entreprisevis-à-vis de ses

clients.

Exprime en joursle délai moyen de

règlement accordéaux clients.

Permet de juger lapolitique de crédit

de l’entreprisevis-à-vis de ses

clients.

× 360

Créances clients et comptesRattachés +EENE

Chiffre d’affaires TTC

64

Exprime en joursle délai moyen derèglement obtenudes fournisseurs.

Permet d’apprécier lapolitique de

l’entreprise enmatière de crédit

fournisseurs.

Exprime en joursle délai moyen derèglement obtenudes fournisseurs.

Permet d’apprécier lapolitique de

l’entreprise enmatière de crédit

fournisseurs.

× 360

Durée de créditfournisseurs

Durée de créditfournisseurs

Dettes fournisseurset comptes rattachés

Achats+ charges

externes TTC

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33

65

Chapitre 2:L’analyse de l’activité

66

COMPTE DERESULTAT

COMPTE DERESULTAT

Activitéde

La structure

CONSOMMATION(CHARGES)

CONSOMMATION(CHARGES)

PRODUCTION(PRODUITS)

PRODUCTION(PRODUITS)

Rappel

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34

67

Le résultat de l’exercice est obtenu enformant la différence entre tous lesproduits et toutes les charges.

Pour mieux comprendre comment s’estformé ce résultat, il est utile de calculerles différences partielles entre certainsproduits et certaines charges.

1. Les soldes intermédiaires de gestion

1.1. Principe

68

- La présentation en liste du compte derésultat répond en partie à ce besoin : ilfait apparaître au moins 3 résultatspartiels(exploitation/financier/exceptionnel)

RappelEn effet, le compte de résultat peut êtreprésenté en compte ou en liste. Sastructure est organisée en 4 parties :- Les opérations d’exploitation- Les opérations financières- Les opérations exceptionnelles- Les prélèvements obligatoiresOn obtient alors le résultat net (excédentou perte)

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35

69

Compte de résultat (en liste)

•Produits d’exploitation•- Charges d’exploitation•= Résultat d’exploitation (A)•Produits financiers•- Charges financières•= Résultat financier (B)•Produits exceptionnels•- Charges exceptionnelles•= Résultat exceptionnel (C)•- Participation des salariés (d)•- Impôts sur les résultats (e)•Résultat de l’exercice (A+B+C-d-e)

On peut généraliser cette méthode endéfinissant une suite de différences (ousoldes) entre des produits et des charges : cesont les Soldes Intermédiaires de Gestion Lessoldes intermédiaires de gestion (SIG).

Le tableau des soldes intermédiaires de gestion,présente une cascade de soldes quiconstituent des paliers dans la formation durésultat.

70

1.2. Le tableau des Soldes intermédiaires deGestion

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36

71

72

Page 37: DU Responsable Mutualiste

37

Chiffre d'affairesLe chiffre d'affaires pendant un exercice mesure

l'activité de la structure : il s'agit du chiffredes produits pendant l'exercice. Attention,dans les entreprises industrielles, le chiffred'affaires peut donner une image déformée del'activité lors d'une variation des prix, d'unevariation des stocks du fait du décalage entrela production et la vente, ou encore quandune part importante de la production estimmobilisée.

73

1.3. Signification des valeurs et soldes calculés

La production de l'exerciceMieux que le chiffre d'affaires, la productionde l'exercice exprime l'activité totale de lastructure, puisqu'elle prend en compte lesventes, la production stockée ainsi que laproduction immobilisée.

74

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38

75

+

+

Production vendue

Production stockée

Production immobilisée

=Production de

l’exercice

La production de l'exercice

La marge commercialeCette marge, égale à la différence entre lemontant des ventes de marchandises et leurcoût d'achat, constitue l'indicateur de gestionfondamental du secteur commercial.

Le taux de marge commerciale= Marge commerciale X100

ventes de marchandises

Encore appelé « taux de marque », permetd’apprécier la performance commerciale del’entreprise

76

Page 39: DU Responsable Mutualiste

39

*coût d’achat des marchandises vendues= Achats de marchandises

Variation des stocks de marchandises (+/-) 77

Ventes demarchandises

-

=

Coût d’achatdes marchandises

vendues*

Marge commercialeMarge commerciale

La marge commerciale

La valeur ajoutéeLe concept de valeur ajoutée est issu de lacomptabilité nationale.La valeur ajoutée mesure la contribution de lastructure à la création de richesse.

Elle est égale à la différence entre ce que lastructure a produit et ce qu’elle recherché àl’extérieur pour produire

Elle s'obtient en retranchant de la production (à laquelleil convient d'ajouter, le cas échéant, la margecommerciale) l'ensemble des consommations enprovenance des tiers (charges regroupées sous lespostes "Achats de matières premières et autresapprovisionnements", "Variation de stocks dematières premières et approvisionnements", et"Autres achats et charges externes"). 78

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79

-

=

Consommations del’exercice en

provenance de tiers

Marge commercialeValeur ajoutée

+

Marge commerciale

Production del’exercice

La valeur ajoutée

L'excédent brut d'exploitation (EBE).L'excédent brut d'exploitation est ce qui restede la valeur ajoutée après règlement desimpôts, taxes et versements assimilés et descharges de personnel.

Par ailleurs, si l'entreprise a bénéficié desubventions d'exploitation, il convient d'eninclure le montant dans le calcul de l'EBE.C'est donc la ressource qu'obtient la structuredu seul fait de ses opérations d'exploitation

80

Page 41: DU Responsable Mutualiste

41

En effet, l'EBE est indépendant :- du poids des investissements et de la politique

d'amortissement, (il est calculé « avantdotations aux amortissements »)

- du mode de financement (il est « avantcharges financières »)

- des éléments exceptionnels- Du régime d’imposition sur les bénéfices.- Il ne dépend que des opérations de production et de

commercialisation et, de ce fait, constitue un boncritère de la performance industrielle et commercialede la structure.Remarque : Dans "excédent brut d'exploitation", lemot "brut" signifie que l'EBE est déterminé avantdéduction des amortissements 81

Rque : L’EBE est proche d’un indicateur anglo-saxon souvent utilisé pour les grands groupes: L’EBITDA (Earnings Before Interest, Taxes,Depreciation and Amortization)

82

-

-

=

Impôts, taxes

Charges de personnel

Marge commercialeEBE+

Valeur ajoutée

Subventionsd’exploitation

L'excédent brut d'exploitation (EBE).

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42

Le résultat d'exploitation.Le résultat d'exploitation mesure lesperformances industrielles et commercialesindépendamment de l'importance relative dutravail et du capital comme facteurs deproduction. On peut également dire que lerésultat d’exploitation mesure le revenu avantimpôts, laissé par l’exploitation courante auxapporteurs de capitaux, que ces derniersinterviennent en capital (actionnaires) ou enfinancement (créanciers). Comme l'EBE, lerésultat d'exploitation est indépendant du modede financement.

En revanche, il intègre le coût de l’outil deproduction (amortissements) et les risquesd’exploitation (dépréciations et provisions) 83

Rque : Le résultat d’exploitation est proched’un indicateur anglo-saxon : L’EBIT (EarningsBefore Interest, Taxes) et du résultatopérationnel (IFRS)

84

-

-

= Marge commercialeRésultat d’exploitation+

EBE

Autres produits

(d’exploitation)

Le résultat d’exploitation.

Reprises sur amort. dépréc. etprov. (RADP) d’exploitation

Dotations aux amort. dépréc. etprov. (DADP) d’exploitation

Autres charges

(d’exploitation)+

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43

Le résultat courant avant impôts.Le résultat courant s'oppose au résultatexceptionnel. Il permet d’isoler la rentabilitédégagée par l’activité normale, hors élémentsexceptionnels, mais après pris en compte durésultat financier.

85

86

2. Les ratios issus du compte de résultat

Evolution de l’activitéL’évolution de l’activité est mesurée par le taux devariation d’un indicateur d’activité. Traditionnellement,cet indicateur est le chiffre d’affaires HT. Mais on peutégalement utiliser l’indicateur « valeur ajoutée ».

Taux de variation du chiffre d’affaires :

Taux de variation de la valeur ajoutée :

CAn –CAn-1

CAn-1

VAn –VAn-1

VAn-1

Page 44: DU Responsable Mutualiste

44

87

Marge

L’étude de la « profitabilité » met en relation une margeou unprofit avec le niveau d’activité (mesuré par le chiffred’affaires) :

Taux de marge bénéficiaire

Résultat de l’exercice

Chiffre d’affaires HT

Taux de marge brute d’exploitation :

EBE

Chiffre d’affaires HTHT

88

-L’autofinancement représente les ressources quirestent, une fois rémunérés les partenaires(personnel, Etat, prêteurs, créanciers).C’est le terme retenu par la comptabilité nationalepour qualifier le flux d’épargne annuel desentreprises.

- La capacité d’autofinancement est un indicateurégalement qui représente un flux de liquiditépotentiel généré par l’activité de l’entité du faitde son activité globale

3. La capacité d’autofinancement

3.1. Autofinancement/capacité d’autofinancement

Page 45: DU Responsable Mutualiste

45

89

3.2. Principe de calcul de la capacitéd’autofinancement

•Elle peut être définie comme la différenceentre les produits encaissables* (générateursde recettes) et les charges décaissables*(générateurs de dépense).

•Elle représente la totalité des ressourcesinternes que l’entreprise pourrait consacrer àson autofinancement.

* En effet, tous les produits ne sont pasencaissables, et toutes les charges ne sontpas décaissables.

90

Remarque : LA C.A.F. est définie comme ladifférence entre les produits encaissables etles charges décaissables. Elle représente doncthéoriquement l'excédent de trésorerierésultant de l'activité de la structure.

En réalité, ceci ne serait vrai que si lesapprovisionnements étaient transformés etrevendus sans délai, et si les encaissementset décaissements étaient effectués aucomptant, ou du moins si les décalagesrestaient constants. La variation de cesdécalages conduit à un excédent de trésoreriedifférent de la C.A.F.

Page 46: DU Responsable Mutualiste

46

91

Capacité d’autofinancementCapacité d’autofinancement

N’est pas un concept de trésorerieimmédiat. Elle constitue une trésorerie

potentielle.

N’est pas un concept de trésorerieimmédiat. Elle constitue une trésorerie

potentielle.

92

Produitsencaissables

(sauf produitsdes cessionsdes éléments

d’actif)

Produitsencaissables

(sauf produitsdes cessionsdes éléments

d’actif)

Chargesdécaissables

Chargesdécaissables

CAFCAF

-

=

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47

93

Produitsencaissables

Produitsencaissables

Produits qui ontimmédiatement ou à

terme une contrepartiemonétaire

les produits encaissables

94

La CAF est déterminée à partir desseules opérations de gestion.

Les opérations en capital sont exclues.

Le produit des cessions d’éléments d’actifqui est un produit encaissable est exclu

du calcul de la CAF

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48

95

Chargesdécaissables

Chargesdécaissables

Charges qui ontimmédiatement ou à

terme une contrepartiemonétaire

les charges décaissables

96

Comptes de gestion n’intervenant pasdans la détermination de la CAF

Charges

• valeurs comptables deséléments d’actif cédés

• dotations aux amortissementset aux provisions

Produits

• produits des cessions deséléments d ’actif

• quote-part de subventionsd ’investissement virée

au résultat de l ’exercice• reprise sur amortissements

et provisions

comptes de gestion sans contrepartie monétaire et autres postes exclusde la CAF :

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97

Le résultat de l ’exercice est la différenceentre tous les produits et toutes lescharges, aussi bien ceux qui, générateursde recettes et de dépenses, contribuent àla capacité d ’autofinancement, que lesautres.

Pour retrouver la C.A.F à partir du résultatil faut donc réintégrer les charges etdéduire les produits qui ne contribuent pasà la C.A.F (méthode additive ou« ascendante »)

3.3 La méthode additive.

98

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99

• Verser des dividendes (pour lessociétés)•Financement des investissements• Remplacer son matériel• Accroître l’indépendance financière• Augmenter ses stocks, ses créancesclients ou sa trésorerie

• Verser des dividendes (pour lessociétés)•Financement des investissements• Remplacer son matériel• Accroître l’indépendance financière• Augmenter ses stocks, ses créancesclients ou sa trésorerie

CAFCAF

3.4 Les utilisations possibles de la CAF.

La CAF mesure l’aptitude de l’entité à financer ses besoinsgrâce aux ressources générées par son activité.Le premier emploi possible de la CAF est relatif à ladistribution de dividendes pour le sociétésLe solde qui constitue l’autofinancement réel contribue àfinancer le remboursement des dettes, les investissements,l’éventuelle augmentation des stocks, créances clients…