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En matière d’effectifs et de recrutements, nous revenons de loin, de très loin même ! Le pro-tocole 2013 a été catastrophique et nous en ressentons encore les effets. Le protocole 2016 inverse la tendance, mais il nous reste encore beaucoup à faire.
Effectifs & recrutements IESSASujets impérieux et sérieux
Souvenons-nous
► Le protocole 2013 actait 76% de remplacement des départs IESSA au sein de la DSNA et seulement 33% des IESSA de l’ENAC (p77 du protocole) ;
► Fin 2015: l’Administration annonçait que les départs à la retraite des IESSA pour les années 2016 à 2018, ne seraient compensés qu’à hauteur de 63%. Elle prévoyait de recruter une vingtaine (entre 23 et 25) d’IESSA par an. Le protocole 2016 doublera ces chiffres ;
► Le concours externe IESSA était à bout de souffle et n’attirait plus assez de candidats (Cf encadré);
► Sur la période 2013-2015: les postes ouverts aux concours IESSA n’ayant pas tous été pourvus faute de candidats en nombre suffisant, 10 des postes proposés ont été réattri-bués à d’autres corps.
En fin de protocole 2013, beaucoup de services techniques et bon nombre d’IESSA se sont rassem-blés puis révoltés pendant 8 mois, en particulier sur la question des effectifs.L’UNSA-IESSA n’a pas abdiqué sur cette question, ni abandonné les IESSA, même après le retrait de l’USAC-CGT suite à sa signature du relevé de conclusions avec le DSNA daté du 20 novembre 2015.
Variation du taux de remplacement de 2007 à 2018.Le corps des IESSA a connu 6 années de baisse consécutives2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
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Recrutement IESSA 2007-2018
recrutement départs taux de remplacement
Protocole 2016
Le protocole 2016 prévoit plus de recrutements IESSA que de départs, en récupérant notamment les 10 postes perdus durant le protocole 2013. La capacité des promos a également été prati-quement doublée pour passer à 40 IESSA.
De 2016 à 2019, 45 IESSA environ devraient être recrutés par an : Arrêté du 7 mars 2018 fixant le nombre et la répartition des places offertes, au titre de l’année 2018.
En 2017, nous avons recruté 18 IESSA de plus que de départs effectifs.Il y a eu moins de départs en retraite que prévu (-22%). C’est l’effet d’aubaine «protocole 2016/GT11 Expérimentations» qui a amené plusieurs IESSA à décaler leur départ en retraite pour profiter du HEA rendu plus accessible par les réorganisa-tions massives des services techniques.Mais nous avons prévenu l’Administration : ce sursis prévu et voulu sera de courte durée. Il y aura beaucoup de départs dans les années à venir.
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Réforme du concoursCourant 2015, l’impossibilité avérée depuis plusieurs an-nées de recruter des IESSA en nombre suffisant a permis à l’UNSA-IESSA, malgré l’oppo-sition de certain(s) syndicat(s), de faire accepter les modifica-tions nécessaires pour sauver le concours IESSA. En créant une épreuve spéci-fique, nous avons attiré plus de candidats issus de CPGELe succès fut immédiat et nous permet d’avoir pour la troi-sième année consécutive suf-fisamment de candidats ayant le niveau nécessaire. Pour 2018, la dynamique de croissance s’intensifie avec 339 candidats pour le concours externe (332 en 2016, 310 en 2017), contre une centaine auparavant.2013 2014 2015 2016 2017 2018
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Effectifs des promotions ENAC
Pendant les 3 ans du protocole 2013, nous avons fait de la question des effectifs notre priorité, et chacun sait que la reprise des recrutements était une question préalable et indispensable à notre signature du protocole 2016. Depuis 10ans, l’UNSA n’a signé aucun protocole avec des baisses d’effectifs.
La durée de formation et de qualification d’un IESSA étant de 3/4 ans, c’est maintenant que nous sentons les effets du sous-recrutement du dernier pro-tocole.
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Le défi du recrutement
Même s’il est toujours difficile d’anticiper le nombre exact de départs en retraite, la simple étude de la pyramide des âges (cf graphique ci-dessus) donne une indication assez précise de la situation à venir.On constate une nette augmentation étalée sur 8 ans qui va représenter 34% du corps.Si rien n’est fait, on pourrait perdre 128 IESSA en 8 ans.Or la capacité de formation à l’ENAC est restreinte à 40 élèves par promotion, ce qui contingente d’autant notre aptitude à recruter : 47 IESSA/an au maximum.Cette limite sera suffisante après le passage de cette vague de départs massifs.Comme nous savions que l’ENAC aurait beaucoup de difficultés pour mettre en place deux promo-tions, nous avons anticipé cette hausse des départs massifs en créant, lors du protocole 2016, une nouvelle voie de recrutement sur titres au niveau BAC+5.
2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025 2026 2027 2028 2029 2030 2031 2032 2033 2034 20350
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Prévision des départs en retraite (2017- 2035)
508 départs en 8 ans/ -127 IESSA
La ligne rouge horizontale indique la capacité maximale actuelle de recrutement: 40 postes pour les concours internes et externes et 7 examens pro, recrutements militaires, RQTH, ce qui donne 47 recrutements maximum.
Le nouveau mode de recrutement sur titres sera intégré à la modifi-cation de notre statut prévue avant la fin de l’année 2018.
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Les IESSA et l’UNSA-IESSA ont réussi par leur mobilisation et la signature du protocole 2016 à stopper l’hémorragie des effectifs, et réamorcer la pompe du recrutement.Il nous reste encore à sécuriser et consolider la formation initiale (recrutement CPGE et-BAC +5), mais aussi à fidéliser et valoriser les efforts des IESSA de l’ENAC.
Le chantier de la formation à L’ENAC
formation IESSA de l’ENAC, avec comme priorités:
► Augmenter le taux de remplacement des instructeurs IESSA (33% seulement actuelle-ment);
► Mettre rapidement des effectifs IESSA à l’ENAC, quitte à y affecter dès cette année une sortie ENAC;
► Fidéliser les effectifs IESSA, en s’alignant sur les mesures sociales des Services de la DO (accès HEA et PEQ);
► Fixer comme priorité la formation des IESSA et redéployer les compétences si néces-saire;
► Revoir la formation initiale, pour y intégrer les BAC+5, la rendre rapidement opération-nelle, et ainsi dépasser la capacité actuelle maximale de 40 élèves.
Un travail sur la formation IESSA avec l’ENAC est indispensable pour faire face aux besoins en effectifs.
Cet accès complémentaire qui sécurisera davantage le recru-tement, devrait permettre aus-si de réduire la formation d’une année et d’avoir des IESSA opérationnels plus rapidement.Comme le temps presse, nous avons demandé à travailler au plus vite à sa mise en oeuvre avec l’ENAC et SDRH pour in-tégrer ces futurs BAC+5 dans le cursus de formation de l’ENAC.Plus globalement, afin d’éviter une catastrophe, il faut donc sérieusement s’intéresser à la
