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CALA

CONTRIBUTION A LA REFLEXION SURLA CONSTRUCTION DE LAREPUBLIQUE IMPERIALE

Editions Khamsin 2009

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Extraits des débats djibnet « Construire la RépubliqueImpériale » (written in 2003 by CALA) , published byDjibfellow printing co for khamsin editions REPUBLIC OFDJIBOUTI DECEMBER 10 2009

Correcteurs : TEAM WOLF

Relecture : Ziigii & Castaverde

NB :

Ce texte est dédié aux jeunes Djiboutiens d’aujourd’hui et dedemain afin qu’ils sachent l’espoir qui repose sur eux maisaussi d’abord les défis qui les attendent à relever pour enfindéboucher sur la voie de la réussite personnelle, et de là celledu pays.

L’équipe des éditeurs électroniques de chez khamsin éditions tient à faire savoir que les opinions émises par CALAne reflètent en rien sa ligne de conduite et de pensée .

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Salut à tous,

Après avoir analysé longuement le passé de notre pays (son histoire politique mais égalementsociale et économique) nous allons lancer dès à présent une réflexion non partisane sur les défis dela pérennité politique et de la modernisation économique de notre patrie.

Introduction à la prospective stratégique:

L'objectif de tout être fut-il élémentaire comme le virus ou complexe comme les collectivitéshumaines est de se reproduire et de se développer. La planification stratégique des ressources(science inconnu des Djiboutiens) a pour horizon la prospection d'une échelle de temps de 30 ans.Avant d'agir les responsables publiques mais également les citoyens d'avant garde comme vous avezdonc un rôle à jouer dans la définition de notre social politique et économique dans 30 ans car il an ade l'intérêt de vos enfants. A quoi donc la Corne de l'Afrique va t’elle ressembler dans 30 ans?

Elle sera à la fois différente et comparable à celle que nous connaissons. En effet, à l'exception de laSomalie et de l'Erythrée, il est à peu exclu que la prospérité jaillisse d’un robinet d'hydrocarbure à

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Djibouti mais aussi en Ethiopie (à l'exception notable de l'Ogaden). La Corne de l'Afrique resteraselon toute probabilité une région où la misère nourrit et nait des désordres politiques. Pourtantl'échelle sur laquelle les drames humains seront tout autres!

En effet, la population de la région dans laquelle nous nous situons explosera mobilisons toutes lesressources disponibles non pas à l'accroissement de la qualité de vie des populations mais à leursimple survie. L'Ethiopie compte déjà 68 millions d'habitants, l'Erythrée 4 et la Somalie 10. Mais dans30 ans et selon toute probabilité la population Ethiopienne triplera alors que celle de la Somalie etde l'Erythrée doublera dans le même temps. A côté d'un Djibouti dont la population (1 milliond'âmes tout au plus) est urbanisé à presque 100% et la croissance démographique nulle voirenégative à cause du Sida, nous aurons une Ethiopie de 220 millions d'habitants, une Erythrée de 09millions et une Somalie de 22 millions. Voilà un tableau inquiétant mais ce n'est pas tout!

L'Ethiopie demeure aujourd'hui un pays agricole où les 2/3 des habitants vivent dans des villages demoins de 2000 habitants. Le problème c'est le pays est littéralement plein et ne peut absorber unsurcroit de population. Le paysan Ethiopien exploite une surface de 0.5 ha soit au totale 22 millionsdonc 60 de la surface agricole utile du pays tandis que les 40% restant sont déjà affecté à l'élevage.Conséquence comme il ne reste plus de nouvelles terres à défricher et que l'érosion et ladésertification concourent au saccage des ressources du pays les famines dont l'Ethiopie estcoutumière et les guerres qui les accompagnent devraient continuer leur croissance exponentielle.En 1974 la famine du Wollo avait fait 2 millions de victimes elle coûta à Hailé Sélassié son trône. En1986 la famine du Tigré fit pas moins de 6 millions de victimes elle ruina le régime communiste. Etaujourd'hui ce sont 15 millions d'Ethiopie qui seraient menacés sans le concours de l'aideinternationale. Imaginez la prochaine famine en Ethiopie dans 30 ans, il y aura ...60 millions depersonnes à secourir!

Mais au delà des crises alimentaires, l'existence même de Djibouti et son identité nomade etislamique risque d'être mis en péril par l'intensification des flux migratoires. En effet si il n'y pas plusde place dans les campagnes les Ethiopiens aujourd'hui tous paysans migreront demain vers lesvilles. Les Issas qui ont la transformation de Diré Dawa en une ville Oromo connaissent déjà lephénomène. Mais le problème, c'est que ce qui s'est produit à Dirré Dawa arrivera à coup sûrà....Djibouti! Selon toute probabilité nous arabes, somalis et afars qui nous tirons dans les pattes ousur le dos risquerons d'être minoritaire dans notre pays dans 7 ans et dans 15 ans nous risqueronsde subir le même sort que les Palestiniens à Gaza. Si vous plaigniez de Gouled et d'IOG ...alors vousallez adorer votre gouverneur Oromo !

La Corne de l'Afrique restera un terrain de conflit ça c'est sûr. La prolifération démographique dessédentaires pèsera sur les nomades qui ont une croissance nettement moins importante. Les Afarset les Somalis selon un mouvement qui a déjà commencé continueront à être refoulés vers desterres arides et hostiles. Après Adari et Hawas, les Oromos, les Amharas et les Tigray s'emplanterontdans toutes les vallées irrigables du Galbeed et les afars seront chassés de l'Oasis de l'Haoussa. Et cesmillions de réfugiés vaincus et exproprier se rueront vers Djibouti le seul endroit où ils peuventencore espérer un avenir. ...mais ils ignorent encore ce qui s'est passé à Djibouti.

Depuis la fin de la décennie 2010, le surplus démographique de l'Ethiopie se déverse régulièrement

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sur Djibouti. A cette date, les ressortissants Ethiopiens....seront plus nombreux que les afars à Djibouti. Mais personne ne n'en rendra compte car pour lessomalis tous ce qui n'est pas arabes ou somalis ....est forcément afar. Les afars qui de leur côté avaitdéserté le ghetto de Arhiba et qui avait naturalisé nombre d'Ethiopien se retrouverons pris en otage.Alors la manifestation prophétique des Indous de Djibouti qui avaient demandé un poste de députéà Gouled les Oromos et les autres demanderont justice....c'est à dire autant que les afars. Bien sûrnotre bon président rejettera exigence mais il aura tort.

Lorsque l'AND (armée nationale Djiboutienne NDLR) intervient et réprime dans le sang, l'Ethiopie sesaisira de la situation et créera une crise internationale. Les Ethiopiens se mobiliseront derrière lediscours belliqueux de leur président qui annexer Djibouti. Logique ,car d'après les livres d'histoirequ'on utilise Djibouti est décrit comme un port Ethiopien que Ménélik a donné aux français qui aulieu de le rendre à Mengistu en 1977 décidèrent pour cause de guerre froide décidèrent de ledéclarer indépendant pour en conserver le mouillage pour leur marine de guerre. Alors lesEthiopiens feront valoir à la face du monde leurs prétentions «historiques" sur Djibouti.

De son côté notre aimable camarade président cherchera du secours. Il parcourra toutes lescapitales arabes et l'ensemble du monde islamique dans un temps record de 3 semaines. Maisdepuis que les Occidentaux qui exploitent les abondantes réserves de méthane contenue sous lesprofondeurs de l'Océan péri polaire, les pays arabes privés de leur Or noir ne sont plus que l'ombred'euxd'eux mêmes luttent pour nourrir leur population abondante et mal formé. Donc notre camaradeprésident aura juste épuisé sa semelle.

La principale de la région Israël relayé par son puissant lobby mondial, elle a déjà pris position. Adéfaut d'évoquer la légalité du droit internationale, elle souligne la justesse de l'intervention destroupes Ethiopiennes au nom du droit à d'ingérence humanitaire ou au nom de la légitimité (conceptmorale que Bush vient de forger sur le tas en Irak). Bref partout dans le monde, la propagandesioniste féra passernotre camarade président pour un nouvel Hitler qui veut exterminer une partie de la population deson pays et le nombre de mort sera que la répression causera multiplier par 10 000 par la presseinternationale dont le but de créer un écran de fumer. Pauvre Djibouti elle sera vaincue en une nuitet ses élites intégralement liquidés (qui parle aujourd'hui du sort des savants irakiens?) sans que laprétendue communauté internationale ne réagisse dans sa torpeur.

Mais où est la France me dites vous. La France est un ami historique de Djibouti ...mais pas un allié.

La France est la 4e province de l'Union Européenne, elle est submergée par ses difficultés

économiques aggravées par le vieillissement de sa population. Pour faire des économies, elle a dèsl'an 2006 démantelé la couteuse base militaire de Djibouti. Certes par solidarité francophone, unepartie de l'establishment français déclarera de manière théâtrale sa solidarité avec Djibouti ...maispas plus pour la Tchécoslovaquie en 1939 personne ne bougera le petit doigt pour secourir lalointaine et inutile Djibouti. Alors, le ministre des affaires étrangères dans une déclaration de pureforme conseillera aux Ethiopiens de respecter les Droits de l'Homme et aux Djiboutiens de céder auxEthiopiens enclavés le Nord du pays.

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Devant la montée de la colère populaire le camarade dont la présidence a été terni par les scandalesrépétitifs de corruption rejettera cette offre tardive. Alors les troupes entrerons dans la ville deDjibouti sans défense, camperons à Beit Al Wali et violerons par centaines de milliers lesDjiboutiennes dans un geste fort généreux de métissage culturelle. Et notre histoire politique quiavait commencé par le Oui à l'indépendance du 08 / 05 / 1977 se terminera là.

Ce scénario n'est sorti pas d'un film d'horreur mais c'est ce qui risque de se produire à Djibouti dansles deux prochaines décennies. Heureusement, on peut y échapper en misant sans réserve sur lamodernisation de notre société, de notre économie, sur l'expansion de notre pays jusqu'à atteindrela masse critique à moins que nous parvenions à opposer à l'Ethiopie un contre poids nommé laSomalie

Salut à tous,

Je remercie mes cybers correspondants pour leur soutien et leur critique avisée. J'aimerai enparticulier adresser mes félicitations à Azraf notre ami défenseur de la cause "Somalilandaise" poursa franchise. Concernant sa remarque sur le centre politique d'une Somalie réunifiée, je suis de sonavis seul Mogadiscio peut en être la capitale vue son histoire millénaire, sa position centrale dans lapéninsule, la tradition de tolérance de ces habitants d'origine ... et le poids démographique etéconomique du Bénadir. Cependant la Somalie historique a toujours trois centres politiques:Mogadiscio, Adari et Zaylac dont Djibouti est le descendant. Cela témoigne d'une rationalisation del'espace économique puisque chaque grande région à sa capitale: le littoral du Golfe d'Aden, leplateau de l'Ogaden et la côte de l'Océan indien. Mon ambition pour Djibouti est d'en faire lacapitale du Golfe d'Aden ...avec toutes les conséquences que cela comporte.

Quant à notre ami Idro, j'ai lu selon toute probabilité la source que tu cite à savoir un article parudans "les perspective économiques". Je n'ai pas retenu ses conclusions car l'auteur n'intègre pasdans sa réflexion ni l'hypothèse d'une accélération de la croissance de certains géants endormicomme le Mexique, le Brésil, l'Indonésie, l'Afrique du Sud et le Nigéria ....mais surtout de l'Inde et dela Russie. L'institut américain qui planifie ces questions énergétiques en a conclu que si tous ces paysconnaissaient une confirmation de leur tendance la crise énergétique mondiale serait pour 2020 etque les Etats Unis seraient à court de pétrole dès 2015. Le lobby du pétrole en a tiré la conclusionque tu sais, il faut s'emparer des réserves irakiennes aujourd'hui et ne pas attendre demain.

Mais au delà des hypothèses sur la crise pétrolière, rien ne dit que le pétrole restera le principalcarburant à partir de 2010. Je suppose que tu as comme moi applaudit la sacré performance deChrysler dont le "High wire" fonctionne avec l'hydrogène extrait de l'eau distillée. Mais il existe desdémonstrateurs technologiques qui fonctionne avec la pille à combustible donc avec l'électricité.

Mais la pire pour les arabes n'est pas là. Depuis 25 ans, on a découvert à la périphérie del'Antarctique et de l'Arctique des gisements astronomiques de méthanes congelés et comprimés.Lorsque les techniques de forages Off Shore qui avancent à pas géant le permettront, les

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Occidentaux exploiteront la banlieue de leur pays et ce sera fini avec l'Or Noir des arabes.

Tous ces éléments m'ont conduit à envisager l'hypothèse de l'abandon du MO comme principal zonede production d'énergie fossile dès 2030.

Nous avons décrit à grand trait, les caractéristiques de l'environnement dans lequel vivront. Peuréjouissant comme environnement! La question est de savoir si Djibouti peut y faire face. Et laréponse est oui ....mais au prix de lourd sacrifice. Il faut dès à présent intensifier la lutte pour lasurvie dans laquelle notre collectivité est engagée depuis 13 ans et accélérer le processusd'édification nationale entamée en 1977.

De la prospective à la planification stratégique des ressources.

La suprématie qu'elle soit économique ou politique est le résultat de la combinaison optimale dequatre ressources: humaines, matérielles, immatérielles et techniques.Les besoins de notre pays à l'horizon 2030, sont connus. Pour faire face à un monstre de 220 millionsd'habitants, nous devons aligner un potentiel démographique minimum de 12 millions de personnes.Si tout les afars et les somalis du Nord entamaient dès ce soir leur migration vers Djibouti, leurapport ne serait ce que d'un point de vue numérique ne serait suffisant pour atteindre la moitié denotre objectif. Or la capacité d'accueil de Djibouti mais la perspective d'une utilisation optimale deses ressources ( dont nous allons développés ici même les termes) ne dépasse pas les 3 millionsd'habitants. Comment faire alors pour atteindre le seuil critique? Pour cela nous devons élargir sansactivisme hégémonique mais avec la résolution d'une Nation qui se sait condamner notre horizon.Les frontières culturelles de Djibouti, c'est l'aire de peuplement nomade dans la Corne de l'Afrique,ces frontières stratégiques présentent s'entendent de Ras Doumeira à Ras Hafun....en attendant lareconstruction d'un pouvoir central unifié en Somalie. Et si demain si les circonstances l'exigent nousdevons être capables de l'étendre jusqu'à Ras Camboni à la frontière Somalo-Kenyane. Noussommes non seulement une Nation qui joue sa survie mais également les garants du Waqf islamiquedont le tribalisme putride ne saurait nous détourner.

Sur un plan matériel, nous dévons maintenir avec l'Ethiopie une parité stratégique dans un délai de10 ans. Avoir autant d'armes qu'elle mais conserver dans le même une génération d'armes d'avanceen matière d'équipement. C'est une question de survie. Nous sommes condamnés à consacrer unebonne partie de notre intelligence et une fraction considérable de nos ressources à l'équipement,l'entrainement de nos armées. Dans cette perspective nous allons explorer un peu plus tard sur lesdécisions à prendre pour assurer la sécurité militaire de notre pays.

La mise sur pied de cette armada suppose l'étoffement préalable de nos ressources immatériellesconsidérables. Au moins de 120 000 ingénieurs dont 30 000 dans 6 ans. Quand on sait les ingénieursde Djibouti se compte par dizaine on comprend le chemin qui reste à parcourir. L'objectif d'unegénéralisation de l'enseignement secondaire jusqu'au lycée promit par IOG n'est pas un projetambitieux .... C’est une urgence qui ne peut pas attendre demain. De même il convient dès à présent

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de constituer les élites de demain autour de pôle de compétences nationaux publics et privés. Nousattendons des jeunes Djiboutiens qu’ils explorent les dédales de la physique des plasmas, desparticules de hautes énergies, de l’électromagnétisme, des matériaux, de la chimie des gaz, de latoxicologie ....non pas avec la timidité des étudiants professionnels mais l'énergie des croyants. C'estvous qui faîtes des études aujourd'hui et personne d'autre qui êtes responsables de l'avenir de notrepays. Il ne faut surtout pas attendre quelque chose de notre classe politique qui se réduit à unetroupe de clowns professionnels!

Nous devons également l'emporter au plan des techniques. Ici vous comme moi vous êtes l'avantgarde d'une Nation engagée dès à présent dans une dans une guerre vitale mais propre : c'est à direl'intelligence économique. Vos armes les revues et les ouvrages qui traitent des sciences et destechniques industrielles qui en dérivent. Le quartier général de vos troupes s’appelle la bibliothèqueet vos nobles munitions sont le thé et le café. Vous devez défoncez les portes des labos derecherches à grand de pied et pas attendre que l'on veuille vous y inviter!

Bref il faut commencer par changer la vision du monde du Djiboutien moyen, un homme épris dejouissance, cynique et cruel, psychopathe dont la tendance au narcissisme est aggravée par laparanoïa que provoque la consommation du Khat. Sans une amélioration substantielle de cet êtredéchu ...point de république impériale. Et vous êtes l'avant garde qui montre le chemin!

La gouvernance d'IOG: mythes et réalité

L'évocation du simple nom de IOG suffit à émouvoir la plupart des Djiboutiens. Pour certains et enparticulier dans la jeunesse c'est un démon malfaisant qui a conquis les rênes du pouvoir en faisantrégner un ordre policier et en manipulant le clanisme et en instrumentalisant la justice pour réglerces comptes avec ses adversaires politiques. Nous ne retiendrons pas ici l'accusation holiste decorruption qui n'est guère fondé sur des faits mais qui remonte au discrédit de la classe politiqueDjiboutienne tout entière. Les partisans du locataire de Beit Al Wali eux expliquent l'ascension d’IOGpar sa probité qui lui a permis de l'emporter sur Ismaêl Guédi, son courage politique qui le distinguede Med Djama Elabeh et son pragmatisme qui lui a permis de l'emporter sur Moumin Bahdon. Brefchacun campe sur ces positions et le débat démocratique semble impossible.

Dépassons donc le cap du militantisme partisan et observons donc la réalité en face avec la sérénitéscientifique. IOG n'est surement pas un démon mais un homme politique avec ses qualités etdéfauts. Etant donné le principe de conservation sociale si IOG était un démon alors nous (le peupledjiboutien) qui lui avons confié les plus hautes responsabilités du pays ou qui avons accepté qu'il s'enempare .....Sommes tous d’êtres diaboliques. Etant donné que toute société sélectionne ses élites àla lueur de ses valeurs .... Alors qualifié IOG de démon c'est accepter que ceux qu'ils dirigent nevalent guère mieux que la géhenne. Donc soyons sérieux et ne nous ridiculisons pas en insultant IOG

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ne serait ce que parce qu'aux yeux du monde, il est la figure et la voix de Djibouti!

IOG a des qualités qui lui sont propres. C'est le chapelet d'éloge auquel "La Nation"(journalgouvernemental djiboutien NDLR) nous a habitué. Outre son intégrité, on souligne son courage, sonvolontarisme et son efficacité. Ni l'intégrité personnelle d’IOG ni son courage ne peuvent être mis endoute. C'est deux qualités qui s'expliquent la première par sa carrière dans l'ombre durenseignement ... donc loin de la prodigalité du RPP des années 80 et la seconde par son histoirepersonnelle. IOG petit fils d'un vice Ougas Issa s'identifie, se dévoue pour Djibouti et s'identifiecomplètement à son pays. C'est là l'héritage de son enfance passé à Diré Dawa, de son vécu deshumiliations subies par les Somalis que lui le fils de notable a vécu dans sa chair et son orgueilpersonnelle. Cette histoire personnelle explique également la vision républicaine d’IOG à des annéeslumières du tribalisme idéologique du potentat Aref et du Club Arrey. A la différence d’HassanGouled, IOG met toutes les communautés Djiboutiennes sur un pied d'égalité ...et c'est principalmérite.

Mais l'histoire personnelle d’IOG explique aussi les excès de son administration. IOG semblepersuader d'incarner à lui seul toute légitimité à Djibouti...alors qu'il n'est que le mandataire dupeuple. Ce même autoritarisme qui lui a permis de sauvegarder l'essentiel lors de la période critiquede la guerre civile, de restaurer après l'autorité de l'Etat menacé par la montée des chefs de guerretel un Yassin Yabeh entrave depuis le développement des institutions seul susceptible à terme depermettre à Djibouti. Djibouti étant Nation a vocation à l'éternité mais IOG comme tous les êtres aun destin fini .... Au lieu de jouer les héros il faut inspirer le développement des institutions et leslaisser se renforcer au cours du temps.

Au plan politique IOG a fondé sa légitimité sur la promesse de reconstruire Djibouti à commencerpar l'économie et l'éducation. Le résultat 4 ans après n'est convaincant: 1% de croissance en 1999,1.6% en 2000, 2% en 2001 et 2,5% en 2002. Mais il s'agit de résultat tronqué qui peuvent induire enerreur. Une fois n'est pas coutume, le gouvernement a sous estimé sa propre performance. En effet,la croissance de l'économie Djiboutienne a été entravée par la ponction d'un 1/3 des dépenses de labase militaire française qui représente 1/3 des recettes du budgétaires de l'Etat. Il en résulte unmanque à gagner totalement indépendant de la volonté du gouvernement que les mauvaisjournalistes économiques de La Nation ont omis de souligner. En réalité le gouvernement peut setarguer une relance plus substantielle de la croissance à périmètre égale en ajoutant aux chiffres cidessus 6 points de croissance supplémentaire soit une moyenne de 1,5% par an.

En fait au plan économique IOG n'a pas innové dans la stratégie mais il amélioré la gestion desressources dans un certains nombres de domaines. En témoigne avec un budget de la défenseéquivalent au pactole que Ali Maydal gérait dans les années 80, Djibouti maintient aujourd'hui sousles drapeaux une force de sept supérieur en nombre! De même au lieu de succomber aux sirènes dela privatisation IOG a eu l'intelligence de sous traiter la gestion du port et de l'aéroport à nos frèresdes Emirats Arabes qui ont les capitaux pour assurer leur développement et le savoir faire nécessairepour rentabiliser des infrastructures surdimensionnées par rapport à nos besoins. En effet le principede la privatisation c'est la valeur de transaction de l'Outil de production multiplié par N fois (engénéral 4 ) ces bénéfices courants. Comme le port auparavant ne réalisait pas de bénéficemirobolant, IOG a eu l'intelligence de refuser de le brader pour une bouchée de pain. La solution

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qu'il a retenu est éminemment intéressante pour Djibouti que la fausse recette du FMI car ellepermet au PAID d'accroître son juteux trafic de transit maritime et à nos partenaires de Dubaï demieux contrer l'offensive de Singapour qui a financé la construction du terminal de Salalat au Yémen.

En fait la réussite du gouvernement dans ces deux domaines est bien réelle. Le reste de son bilanlaisse à désirer. IOG n'a voulu dégraisser l'administration qui par sa charge écrase toute initiative dedéveloppement endogène. Si le refus d’IOG de licencier à tour de bras dans un pays frappé par unecrise aigue de l'emploi est tout à fait respectable. Il demeure que sa volonté de conserver une masseastronomique de salarié dans la fonction publique est tout simplement une stupidité manifeste. Eneffet, la politique économique c'est toujours un arbitrage entre des besoins urgents et des nécessitésencore plus urgentes. IOG refuse de dégraisser la fonction publique et préfère entretenir une arméede parasite improductif comme seul l'Afrique sait en produire. Pendant ce temps, c'est des centainesd'écoles qui n'ouvriront pas faute de prof et de crédit. Ainsi c'est encore une générationd'analphabète et d'assister qui émergera car les seuls emplois que l'on créer à Djibouti sont desemplois qui demandent un savoir faire minimum.

IOG et sa légion gouvernementale aurait tort de ne pas mettre en place des structures adaptéespour reformer ces fonctionnaires afin qu'ils puissent occuperdes fonctions utiles à la société comme enseignant ou militaire. La promesse de IOG de scolariser100% des 12-17 ans contre 25% environ aujourd'hui est objectif ambitieux ...et non une promesse decampagne, une coquille vide comme le RPP en a le secret. C'est objectif peut être atteint en l'espacede 3 ans si les crédits alloués au ministère de l'éducation sont multipliés par 3 et la part desdépenses d'éducation dans le PIB est portée à 9x. Visez les étoiles disait MAO vous aurez la lune,alors lieu de nous divertir sur les airs bien connus du culte de la personnalité et un jargondémocratique qui ne vaut pas l'encre avec sur lequel on l'écrit, il faut prendre les promesses d'IOG àla lettre et exigez leur respect!

Quant à la politique économique du gouvernement, je démontrerai ici ces insuffisances la foissuivante.

"Real politic" ou "Real misery": La politique économique du gvt. djiboutien

La politique économique tout comme la gestion des entreprise n'est pas une science mais un art oùceux qui ont de l'audace et de la clairvoyance dans la compréhension des enjeux remporte des misesautrement plus substantielles que les miettes comptable qu'un gestionnaire médiocre pet espérergagner en demeurant dans son orthodoxie. Mieux dans la politique seule l'économie financièreprocède d'une logique science ....tout le reste c'est de l'art et de la stratégie.

Pour qu'un public non initié saisisse les enjeux fondamentaux développés ici, nous définirons lapolitique comme un ensemble cohérent de décisions portant sur la politique monétaire dans le butd'assurer l'équilibre de trois marchés interdépendants: ceux de la production, de l'emploi et de lamonnaie. Nous éviterons la polémique classique sur l'exactitude des chiffres produits par legouvernement et nous nous baserons dans notre jugement uniquement sur ces statistiques

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officielles pour en percevoir l'ampleur du ridicule!

Concernant les chiffres de la production, le gouvernement ne peut se targuer ....que de son manquede résultats. La croissance économique à périmètre égale donc tout à son avantage s'établit depuisquatre ans à un niveau toujours insuffisant: 2.5% en 1999, 3.1% en 2000, 3.5% en 2001 et 4% en2002. Pour maintenir le niveau de vie de la population vue la croissance démographique de notrepays, il aurait fallu qu'elle dépasse constamment le cap de 6% par an. Pour atteindre l'objectif dedéveloppement dont le gouvernement nous rabâche les oreilles, il aurait fallu qu'elle franchisse lecap des 7.5%. Comme vous voyez, il n'y a vraiment de quoi pavoiser!

La production n'est tout...car un pays a toujours le choix un mode de production intensive quinécessite peu de main d'œuvre et produit une grande valeur ajoutée ou un mode de productionextensive qui permet à un grand nombre de se partager les fruits de la croissance. Bref la premièrepolitique s'appelle la prédation des ressources du pays au profit d'une minorité tandis que laseconde procède de la solidarité du tissu sociale. Alors où en est Djibouti? Les inepties de la politiquedu gouvernement en matière d'emploi sont une évidence que le style emphatique et véritablementde notre ami MOF de La Nation ne peut masquer. Que nous dit-il?Suites "aux fausses idées à propos de l'évolution du marché de l'emploi et la création d'activité leministère des Finances... (Publie) les statistiques du premier trimestre 2003". Qu’apprend-on de cebulletin? Que l'entreprenariat pâtit de des taux d'intérêts criminels de Mr Haid et que la créationd'activité nette (5 micro-unitésseulement) est insignifiante. Cette situation désastreuse résulte de la faiblesse durable du principalindicateur économique: le taux d'investissement brut. Nous allons mieux illustrer les délires de nosautorités économiques nous allons donc le mettre en rapport les indicateurs Djiboutiens avec ceuxde nos voisins et concurrent. Voiciles chiffres de l'économie Djiboutienne: 1999 (9.1%), 2000 (11.6%), 2001 (9.1%), 2002 (12.3%). Acomparer avec les chiffres éthiopiens et Erythréens qui sont respectivement de: 1999 (19.5% et29.8%), 2000 (18.6% et 39.8%), 2001 (17.4% et 45.2%), 2002 (15.8% et 31.5%). Vous voyez Djiboutiau lieu d'avancer à plein gaz est entravé par l'incurie et l'incompétence de ses gestionnaires.

Où en est la création d'emploi? Dans des abimes si profond que la raison même aurait inciter lesautorités économiques et monétaires à ne pas dévoiler à la face du monde l'ampleur de leurmédiocrité. L'appareil économique djiboutien n'a crée que 639 emplois .....Alors que 15 000chômeurs supplémentaires sont venusdans le même temps grossir l'immense armée des 180 000 chômeurs. Mais où va ca pays?Connaissons la mauvaise foi de notre ministre des Finances, ce dernier nous servira le discours millefois répétés que tout sera mieux pour demain car l'accélération de la croissance résoudra nosproblèmes. Faut-il le croire? Evident non. Pour absorber les 15 000 demandeurs d'emploi qui rentrechaque année sur le marché du travail, il faudrait à notre auguste ministre un niveau de croissanceéconomique équivalent au rapport du nombre de demandeur d'emploi qui rentre sur le marché(15000) par le nombre de création d'emploi effectif (639) le multiplié par l'indice de la croissanceéconomique ici (104) ...et que vous divisiez le tout par 100. Comme vous voyez nos autoritéséconomiques demeure dans un état de Mirqan (état provoqué par la consommation de khat NDLR)avancé car aucun pays sur terre n'a connu ....un tel niveau de croissance. La démonstration est ainsifaite qu'à la base du problème de l'emploi, il y a une parfaite incompétence en matière de stratégie

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économique .....et non une insuffisance de la croissance.

A l'origine du drame de l'économie Djiboutienne, il y a un dogme vieux de 55 ans celui du francs fort.A l'origine, il devait permettre à un territoire démuni de consommer ses importations à bas prix. Al'époque la question de l'emploi ne posait pas à Djibouti dont la population se comptait par dizainede milliers au point que le territoire qui manquait de bras devait importer des dockers de Somali etdu Yémen. Au début des années 1960, le contexte changea et Djibouti fût confronter à un problèmede chômage de masse. Pour le résoudre, l'administration coloniale puis lesrégimes Gouled et IOG eurent tous le même réflexe à savoir capter les ressources du pays au profitd'une minorité de travailleur dont le pourcentage décline au coursdes années. La source de ce dysfonctionnement est pourtant raisonnable: il faut donner aux salariésun pouvoir d'achat suffisant pour nourrir un nombre ahurissant d'inactif. Ainsi les décideurs dusystème ( après tout toujours les hommes) firent le même choix anti économique qui enlevèrent ànotre pays toute chance de compétitivité au niveau international.

Bref tel est le triste tableau de notre pays ruiné par des mollahs aussi Mirqan qu'incompétent. Desmessieurs dont le manque d'audace et d'imagination n'a d'égale que leurs prétentions et leurincompétence.

Salut à tous,

Le torche brule entre l'historien AZRAF et le juriste positiviste Matan. J'ai apprécié quand Matandéclare que nous Djiboutiens sont presque tous Somalilandais ...c'est une vérité historique et c'estégalement une revendication politique : Somaliland n'est pas synonyme de Issaq. Au delà de laremarque la question des relations entre Djibouti et le Somaliland mérite une analyse approfondie.

D'abord contrairement à la prise de position de Matan, le processus de construction étatique duSomaliland se distingue de celui des autres régions autoproclamées de la Somalie. En effet lesdirigeants qui étaient des chefs de guerres versions soft ont été éconduit par la population qui 'estsaisi de son destin et a élu démocratiquement ces nouveaux dirigeants. Egal avait acquis ainsi unelégitimité historique que ni Aïdid (voir Blackhawk down) ni Omar Jess n'ont jamais acquis.

D'autre part là ou je rejoins la pensée de Matan c'est quand il affirme la non viabilité d'uneindépendance du Somaliland. Matan a noté que le budget du Somaliland n'excède pas celui d'unministère à Djibouti, on peut même aller plus loin et affirmer que ce maigre budget ne sert qu'àpayer les ministres en fonctions et surtout à nourrir une milice de 15 000 membres.

Les somalilandais ont opté pour la voix du séparatisme pour exorciser le souvenir de la brutalité du

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régime Syad Barre. Mais le monde dans lequel ce nouvel Etat naît n'est pas celui de la guerre froideet des chocs pétroliers qui ont permis à Djibouti de se structurer. Le Somaliland avait respectivement4 ans et 10 ans de retard sur l'Histoire. La question de l'indépendance immédiate et inconditionnellen'est plus donc d'actualité dans les sphères politiques de la région et elle ne l'a jamais été parmi lesélites intellectuelles du pays. Les premiers demandent un statut intermédiaire comme les TerritoiresPalestiniens tandis que le second exige la stabilisation politique de toute la Somalie dans le cadred'un règlement international sous l'égide des Nations Unies...de la Ligue arabe.

Les relations entre Djiboutiens (c'est à dire d'ancien somalilandais pour l'essentiel) ont été tintéesde scepticisme et d'incompréhension. Les Somalilandais ont perçu dans Djibouti un rival stratégiquevu le rôle potentiel que pourrait jouer le port de Berbera. C'est une vision erronée des enjeuxéconomiques, le montant des investissements réalisés dans le port de Djibouti entre 1948-1956 etdepuis l'indépendance est tel qu'aucun pays de la région ne peut prétendre mobiliser de tellesressources. Pour avoir un ordre d'idée, le seul investissement du terminal pétrolier de Doraleh (400millions de dollars) équivaudra à 8 années budgétaires de l'Etat somalilandais...et ce n'est là que l'undes trois des terminaux dont dispose Djibouti.

Le port de Berbera comme celui de Assab en Erythrée aurait pu concurrencer celui de Djibouti dansle fret éthiopien jusqu'à la fin des années 70 mais depuis les choses ont changées. Auparavant letrafic s'opérait par livraison directe et cabotage portuaire aujourd'hui toutes les compagnies detransport maritime utilise des ports d'éclatement et transborde leur fret. Dans cette nouvelledimension du transport maritime Djibouti a deux concurrents Djeddah pour le transport vraquier etSalalah pour le transport par conteneur. Comme vous voyez nos horizons économiques se sontélargis parallèlement aux mutations du transport maritime.

Si Djibouti n'a rien à craindre de l'indépendance du Somaliland alors pourquoi le gouvernementdjiboutien s'oppose t-il à la reconnaissance de cet Etat? Parce que Djibouti en dépit de la légitimitéde la cause somalilandaise ne peut faire le jeu des Ethiopiens c'est à dire divisé la Somalie en quatreémirats tous gouvernés par des hommes de paille. La raison stratégique l'emporte ici sur la raisonmorale et juridique....et on ne peut reprocher aux autorités Djiboutiennes (entre autre) d'agir ainsi.

Par contre Djibouti doit dépasser ce reflexe stupide qui vise à isoler le Somaliland etdoit élaborer avec les habitants de cette région une concertation qui permettrait au Somaliland desortir de sa misère à Djibouti de consolider sa souveraineté en diversifiant ces sourcesd'approvisionnement. En isolant le Somaliland, Djibouti joue contre son camp ...puisqu'elle renforcedu même coup l'hégémonie éthiopienne. Or le rival de Djibouti ce n'est pas le Somaliland maisl'Ethiopie. On peut donc inverser le rôle en jouant de nos liens multidimensionnels avec nos frèressomalilandais pour mettre un terme au diktat Ethiopien vis à vis de notre pays.

Le plus intelligent à faire serait donc de construire de toute urgence une voie routière viable jusqu’àHargeysa, déménager la laiterie de Djibouti qui n'a pas sa place à Djibouti et promouvoirl'investissement dans l'agriculture du Somaliland de manière à ce que cette région se substitut ....àL'Ethiopie. A long terme, c'est à dire après le financement par Djibouti de deux barrages sur lesvallées l'Issu tugan et de la Nougal, on pourrait complètement se passer de l'Ethiopie en importantde chez nos frères tous les produits que nous ne pouvons cultiver à Djibouti. De même les

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Djiboutiens feraient mieux de dépenser leur francs à Hargeysa et Borama au lieu de le dilapider pourdes Anshi qui n'en valent pas la peine. Imaginez alors la position des éthiopiens affaiblis ...ilsdemanderont le rattachement du Somaliland à la Somalie pour éliminer ce concurrent.

En fait la plus grande richesse de Djibouti comme celui du Somaliland, c'est la Mer et nous devonsnécessairement coopérer dans la mise en valeur de ce potentiel. Je reviendrai plus tard sur cechapitre.

Salut à tous,

Au delà de la forme, les termes du débat soulevées par Matan mérite une réflexion sereine.Personne ne conteste ici que MSB (Syad Barré ancien président de la Somalie NDLR) fût un dictateur,personne ne peutcontester non plus qu'il s'est appuyé depuis les origines de son gouvernement jusqu'à la naissancedu SNM et plus important encore de l’UFO sur des cadres majoritairement Issaqs pour gouverner lepays. Ainsi son vice président s'appelait Ismaêl Ali Abokor, son ministre de l'économie: Madar, sonministre de l'éducation et de l'éducation, de l'enseignement supérieur et de la recherche: Silanyo etson ministre des affaires étrangères Omar Arteh Ghaleb.

En faisant ainsi les Issaqs les princes de la république, MSB avait ses raisons. Lui un Marehan dont lepère adoptif avait émigré et travaillé en Mijourtein se méfiait de ce groupe clanique dont les élitesétaient autrement plus nombreuses que celles des Issaqs. De même MSB n'ignorait point que lecentre politique et économique de la Somalie, c'est le Bénadir autrement dit le pays Hawiyés. Leproblème que MSB avaient avec les Hawiyés et les Mijourtein, c'est que les élites des premiers (ycompris l'actuel président Salat) vouaient un amour naïf à la Russie Soviétique et les secondspassaient pour les hommes de paille du colonisateur italien.

Donc MSB qui recherchait des cadres compétents, nationalistes (donc qui ne soient ni Hawiyés niMijourtien) se tourna vers les Issaqs auxquels il confia jusqu'en 1982 les rênes du pouvoir. Tous ceshommes en dehors d’Ismael Ali Abokor firent un excellent travail pour les Somalis à une exceptionprès la guerre d'Ogaden. De ce guerre MSB et les Sudistes n'en voulaient pas mais Syad fut piégé parle caractère oligarchique de son régime. Les pasteurs nomades du Nord (Mijourtein) vivaient etvivent encore dans leur cœur les méfaits de la partition coloniale qui sépare les pâturages d'été duHawd de ceux d'hiver du Guban. Alors étant la sensibilité du gouvernement centrale à la question del'Ogaden en est sorti amplifié. Les gens qui reprochent à MSB d'avoir exclu les Issaqs alors même queles Hawiyés se considéraient comme colonisé par des élites de ce groupe minoritaire ( les Issaqs sont4 fois moins nombreux que les Hawiyés en Somalie) démontrent leur ignorance de l'Histoire de laSomalie.

Personne non plus ne peut affirmer que MSB a délaissé délibérément le Nord dans la planification du

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développement de la Somalie. En fait tout ce qui existe au Somaliland a été construit par ses soins etpar personne d'autre. Mais il ne faut jamais perdre de vue que le Somaliland n'avait pas un kilomètrede route goudronnée lorsqu'il accéda à l'indépendance. D'où le retard qu'il accuse toujours sur leSud et su Djibouti. MSB serait-il un père des peuples lui même dans sa mégalomanie en étaitpersuadé au point de faire exécuter son fils ainé pour détention et consommation de Khat. Mais sicomme Staline, il permit par son autoritarisme à la Somalie de rentrer dans le XX ème siècle au plansociale, il ne pas à la différence de son modèle un nombre d'emploi suffisant pour absorber lapoussé démographique de la Somalie dont la population a été multiplié par 4 en vingt ans.

En fait le problème résulte d'une double contestation du régime. D'une part les commerçants Issaqsveulent obtenir une situation d'exclusivité sur l'exportation du bétail vers l'Arabie Saoudite. Or MSBcompense l'exclusion politique des Hawiyés par des prébendes. Comme la SOGIK (société généraled’importation de khat NDLR) à Djibouti, la répartition du gâteau se fait selon des normes politiqueset non commercial. Les fondateurs du SNM étaient dans leur immense majorité des commerçantsliés à Med Ibrahim Igal qui ne demandaient qu'une chose qu'on leur donne des licencesd'import-export. C'était une question de simple bon sens que le caractère dictatoriale etbureaucratique du régime transforma en une calamité politique. Cependant MSB finit par se rendrecompte de l'ampleur de la méprise décréta en 1986 la libéralisation totale du commerce extérieur.Mais c'était déjà trop tard, car les commerçants Issaqs ont rejoint entre temps par des individus sansscrupules attirés par le juteux trafic de Khat entre Hargeysa et l'Ethiopie. Ce sont ces trafiquants quiconstituèrent la branche militaire du SNM pour mieux couvrir le caractère délictueux de leurcontrebande.

Plus important que le SNM, c'est le mouvement UFO né à Hargeysa mais qui s'est propagé dansl'ensemble du pays. Il s'agit ici d'une dissidence des branches les plus modernes de la sociétésomalienne qui demandent la démocratisation du régime et une libéralisation du systèmeéconomique. Dans l’UFO on retrouve tout ce que la Somalie compte d'intellectuel, de généralprestigieux (à l'exception de Morgan qui n'est pas encore devenu le boucher de Hargeysa). MSBtente désespérément d'enrayer la contestation de son régime en nommant Gandhi (pseudonyme) àla tête de la sécuritémilitaire. Mais MSB découvre qu'il est trop tard lorsque le congrès du parti unique demandel'élection du vice président, l'établissement d'un calendrier des réformes politiques. Le problème estalors tellement grand que la majorité des ministres du gouvernement reprenne à leur compte lesrevendications de la base populaire du parti. Parmi ces avant-gardistes de la démocratie, on a aussibien des Issaqs(Omar Arteh, Ali Abokor et Silanyo) des Hawiyés, des Mijourtein que de Marehan...mais égalementMed Ali Samatar.

MSB alors décrète l'Etat d'urgence et constitue un gouvernement militaire dirigé par le prestigieuxgénéral Marehan Omar Haji Massaleh. MSB pensait avoir éteint l'incendie mais en réalité, il n'a faitque fragiliser son autorité car au lieu d'avoir en face de lui un groupe de personnes qu'il pouvaitdiviser et manœuvrer, il avait désormais à affaire un homme dont les vertus, le courage et lacompétence sont unanimement reconnu. Et c'est bientôt la confrontation car Omar Hadji Massalehsomme publiquement MSB à rétablir la constitution et le gouvernement civil. MSB comprend alorsqu’Omar Haji Massaleh est plus dangereux pour son pouvoir personnel que l'ensemble du

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gouvernement antérieur. En apparence il suit les recommandations de son ministre de la défense,premier ministre et chef d'Etat Major des armées et rétablit les institutions. Mais il en profiteégalement pour arrêter et emprisonné cet individu gênant. Le gouvernement se divise alors ensolidaire de MSB et en opposant même si ces derniers sont en majorité, MSB dictateur en mal depouvoir absolu les fait arrêter les uns après les autres. Parmi les dissidents seuls, Med Ali Samatardemeurera fidèle à MSB mais désormais le gouvernement sera synonyme pour la plupart deshabitants comme une bande de brutes sans légitimité démocratique.

Voilà la raison principale pour laquelle personne de sensé n'a voulu affronté le SNM en 1988.

Salut à tous,

J'aimerai conclure sur les problématiques portant sur l'identité Djiboutienne et la définition de nosrelations avec le Somaliland. Mendès a bien l'accent sur le vif du sujet en déclarant que "une règlenon écrite veut que soit considéré comme djiboutien tout personne afar et issa" les tenants de cettethéorie sont dépassés mais la jeune garde afar et issa (une minorité!!) les reprend à son compte."L'observation est juste cependant cet amalgame entre la citoyenneté Djiboutienne d'une part et lespeuplements Afars et Issas d'autre part n'en possède pas moins un fondement historique. En effetles Issas ont une organisation territoriale similaire à celle des Afars et qui les différencie de tous lesautres clans somalis à l'exception des habitants de l'ex Sultanat de Galadi. Alors que partout enSomali chaque lignage possède en exclusivité un espace vital qui lui est réservé, le Xeer Issa et l’AfarCado sont unanimes pour reconnaître à chaque membre de la communauté le droit de s'établir là oùil le souhaite.

C'est là l'une des trois dispositions fondamentales du Xeer à coté de l'universalité du code juridiqueet de l'institution de l'Ougas. Ainsi un Issa est partout chez lui dans l'air de nomadisation de saconfédération clanique. La portée de ce dispositif est colossale car il entraine une mixité lignagèreunique chez les Somalis et que d'autre part il fait de la défense du territoire l'affaire de toute lacommunauté. Cette conception inter-clanique des conflits des Issas s'oppose à la conceptionlignagère des conflits qui caractérise les Somalis. Cette conscience qu'ont les Issas d'appartenir àune confédération clanique ( Tool Waa tolané dit le Xeer) est présente partout jusque dans les liensmatrimoniaux car tout Issa (Abgal ou Dalol) doit impérativement épouser un conjoint n'appartenantpas à sa famille clanique. Selon les termes du Xeer, on ne peut dire à un Issa qu'il est étranger àDjibouti ou dans n'importe quelle portion du pays Issa.

La société afar n'est pas à proprement parlée une société clanique mais une société féodale dont lesliens d'intégration sont bâtis autour des liens individuelles. N'importe qui peut devenir afar àcondition d'obtenir l'adoubement du Bénoïta et de se conformer aux règles de sa collectivitéd'adoption. Ainsi par un exemple les Aref qui sont devenus afar, n'auraient pas pû l'être dans lecadre d'organisation clanique des somalis. Par contre à la différence des Issas, l'universalité del'accès aux pâturages n'existe chez les Afars. Les afars sont en réalité de "petits" nomades casaniersqui gravitent autour d'un nombre précis de pâturage clairement délimité. Par conséquent, on peut

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clairement délimiter le nombre d'afar Djiboutiens et cela dans le cadre de la tradition afar. Là où lesafars ressemblent aux Issas (à moins que ce ne soit l'inverse) c'est dans la non segmentation claniquede leur espace. Partout dans le triangle afar, on rencontre les mêmes clans apparentés mais quivivent dans le cadre de structures politiques en compétition. Les Djiboutiens l'ignorent le plussouvent mais tous les sultans afar sont cousins ce qui ne les a pas empêché de s'affronter dans desconflits sanglants voire s'allier pour les Adoyamaras aux Issas pour assurer leur sécuritémutuellement. Et ce fût un défi immense pour les Issas de sortir de leur coquille et adapter le Xeer!

En effet, la vocation du Xeer est de construire une communauté consciente de son destin et il le faitbien en inscrivant dans la vie quotidienne les principes de solidarités communautaires et du respectd'une stricte morale laïque. Cependant le juridisme Issa en circonscrivant les frontières de lacommunauté exclut de même tous ceux qui ne sont pas Issa. C'est un fait. Or la plupart des lignagesSomalis ont pour coutume de construire leur identité au niveau du lignage et modèle leur alliance enutilisant le levier des liens matrimoniaux. La question qui se posait aux anciennes générations étaitdonc de conserver les assurances réciproques qui assurent aux Issas leur force et leur sécurité sanspour autant les isoler dans leur environnement social. La première trouvée fut celle du principe del'intégration lignagère et de la mutualisation du Xeer. Ainsi la confédération clanique des Issas s'estelle élargit à de nouvelles composantes prolongées par des alliances contractuelles permanentescomme le lien qui unit les Issas aux Afars Debnés d'une part et celui qui unit les Issas et les HawiyésGur Gurre d'autre part. Dans un cas comme dans l'autre le fondement de ces alliances politiquesdemeurèrent l'élargissement des toutes les clauses du Xeer (fondateur de la communauté) à denouveaux contractants. C'est cet article que l'Ougas Hassan Hersi invoqua pour rejeter l'idéologiecoloniale qui voulait que Djibouti soit la propriété exclusive d'indigènes Afars et Issa.

Les Issas qui ont donc appris à gérer de manière centralisée leurs relations avec leur voisinage quiont été confrontées à la fin du XIX ème siècle à un nouveau défi. Les Issaqs et les Issas décidèrentde solder sous le patronage de l'Ougas des Samarons le différent qui les avait opposés à propos del'utilisation du port de Bulahar. La condition du traité de paix, c'était la fixation définitive desfrontières orientales du pays Issa (le triangle formé par le Burta Al mis, les contreforts des BurMadow et la rivière Libaxley) contre la restitution par les Issas du large butin qu'ils avaient dérobéaux Issaqs Haber Awal. Le problème pour les Issas, c'est que le Xeer ne prévoit pas de clauses derestitution (car le butin étant assimilé à des dédommagements de guerres). Sans amender cesdispositions particulières du Xeer, l'Ougas des Issas contre l'avis de son Mirax Abdi Ali imposa leprincipe d'une restitution déguisée c'est à dire le paiement par les Issas de 1000 dot de mariage auxHaber Awal. Ce fut la première fois que les clauses matrimoniales du Xeer étaient bafouées. Depuisles Issas ont inscrit dans leur mode de vie le principe de réciprocité des liens matrimoniauxcaractéristiques des Somalis...en somme ce fût une mise en norme. On peut donc pas parler d’"ostracisme" dont sont victimes [nos] frères issack, samaron ou darrod...etc."

Quant à question de la définition de l'identité le duo Gouled/Harbi se firent à une époque donnée leschampions de la spécificité Issa. C'était un terme tellement polémique qu’Hassan Gouled s'y est faitun ennemi de 50 ans ....son propre frère Daheyey Gouled. Puis Mahamoud Harbi rejoignit ses

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adversaires d'hier et Hassan Gouled se fît le champion d'une conception nouvelle de l'identitéDjiboutienne basée sur le principe de l'intégration républicaine. Est donc Djiboutien toute personnequi peut justifier d'un séjour régulier de 5 ans à Djibouti.

Le fait que certains Issas et Afar continuent de percevoir dans Djibouti la propriété d'un clan esthéritage de cet héritage historique que nous expliqué ici mais c'est un phénomène qui disparaîtraparallèlement à la sédentarisation des Afars et des Issas.

Bonjour à tous

Toute construction communautaire même élémentaire suppose l'existence préalable et enquantité suffisante de richesses matérielles. On ne construit rien dans la misère bien au contrairerien n'est plus destructeur qu'un homme qui a faim. Ainsi bien avant que les doctrinesmatérialistes ne transforment l'humain en une vulgaire marchandise Omar Ibn Khattab déclaraitque "Si la pauvreté était un homme, je l'aurait tué". C'est une invitation à mobiliser toute lesressources de l'intelligence humaine que j'ai médité quant à moi toute ma vie d'étudiant durant.Le fruit de cette quête spirituelle est à la fois la condition et le corolaire du projet politique d'unerépublique impériale, sanctifiée par sa vocation de refuge et glorifiée par la destinée rayonnante

que nous avons développé ici même. Mendès ne voyait dans mes propos que l'expression d'un

réflexe militariste né d'un sentiment diffus d'insécurité dans une région livrée de longue date à lafolie des hommes. Qu'il se rassure tout de suite car le but de mes propos n'est de faire de Djiboutiune citadelle assiégée, entourée de remparts....mais à l'intérieur de laquelle où l'on mourrait defaim, mais bien au contraire d'une cité radieuse où des hommes qui ont conquis la liberté de direnon assistent ce qui sont privé de cette marque ultime d'humanité afin de relever le défi de laservitude.

Pourquoi la paix armée? Parce que la prospérité suppose la paix et que celle ci se gagne à la pointedes lances. Ainsi nulle ne peut ambitionner de sortir du cercle vicieux de la guerre et de la misèresans un sursaut pour maitriser simultanément le destin des armes et celui des moyens deproduction. C'est les fondements de cette dialectique que je vais soumettre ici à la critique d'unpublic averti.

Le sursaut salutaire est à notre portée

Que le bilan de 26 ans de gouvernance économique laisse à désirer, c'est une évidence que plus

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personne pas même IOG ne conteste. Djibouti n'est encore qu'un petit pays exsangue sousperfusion internationale dont le revenu par habitant n'équivaut qu'à 7,5% du revenu de l'américainmoyen. L'intensité de la croissance aurait été un élément de réconfort mais malheureusement pournous sa panne ne fait que rajouter au désespoir légitime de la jeunesse de notre pays. Alors aumoment l'homme de la rue doute et que la marchand d'illusion et les Af Mishar de tout poils tentede l'embrigader dans des aventures funestes, il était temps que l'adepte d’ Upuawt montra lechemin. Oui mesdames et messieurs notre misère n'est pas une fatalité et si la prospérité ne nousattend au coin de la rue comme nombre de démagogues nous le promettent, nous pouvons à lalutte la conquérir dans une lutte loyale et avec la foi des vrais croyants!

Depuis que Barkhat Gourad (probablement après avoir vidé quelques litres de pastis 51), queDjibouti n'avait d'autre ressource la mendicité professionnel du sieur Gouled, le commun desmortels s'est résolu à ne plus perdre son sommeil dans les songes acerbes de lendemains quichantent. Et pourtant les choses peuvent être différentes et notre Pays des Dieux, le Waaq Hoyiancestrale émerger de son sommeil pharaonique. Pour cela il faut sortir des sentiers battus et desdiscours rabâchés mille et une fois par les idéologues de tout poil.

Hassan Gouled a inauguré le ballet et IOG l'a suivit dans la piste de danse. Le premier promettait unezone franche commerciale prospère et le second dans une foi d'adepte s'acharne à courir derrièreune chimère. Gouled voyait à Djibouti le destin de Singapour, IOG acclimate le rêve non Djibouti seraDubaî....que de voeux pieux et de rêves puériles! L'existence d'une zone franche suppose l'existenced'un marché c'est à dire d'une population dont le désir de consommer est solvabilisée par la capacitéfinancière de consommer. Ainsi Dubaî est prospère par la volonté des Emirats voisins riches de leurpétrole dont les habitants vivent dépenser leur économies en trop à l'ombre des tour du Burj Arab...mais qu'en est il de Djibouti?

Les prospectus antidatés du ministère du Commerce que l'on pas révisé sur le fond depuis laseconde guerre mondiale déclare que Djibouti est la porte d'entrée d'un marché de 180 millions deconsommateurs, qu'elle est à portée de main de l'Orient arabe et indien et l'Afrique Orientale etqu'elle est une articulation entre les lointains horizons d'Extrême Orient et d'Europe. Modestecomme publicité mais cela ne saurait cacher l'ampleur du désarroi d'une population à laquelle on atout simplement trop promis. Non de notre vivant Djibouti ne sera ni Dubaï ni Singapour....ellerestera Djibouti! Hassan Gouled ignorait que Singapour qu'il prenait pour modèle avait construit safortune sur la puissance de son tissu industriel ...alors que lui se faisait le promoteur d'unetertiarisation ruineuse pour l'emploi. Quant au modèle de IOG, il suppose l'afflux de consommateursprimés qui demeure désespérément absents des données de la Corne de l'Afrique. Croyez voussincèrement que des Oromos et des Amharas aux pieds nus ainsi que des nomades Afars et Somalisqui vivent figé à l'époque de Noé vont apporter nous apporter la prospérité? L'illusion d’IOG reposesur cette espérance mystique qui n'a pas sa place dans la rationalité économique.

Cependant Djibouti peut arborer un visage plus avenant que sa face décrépie d'aujourd'hui. Pourcela il lui faut sortir du rêve narcotique du Mirqan et étudiés les moyens de passer d'un peuple deconsommateurs passifs à celui de masse laborieuse de culture industrielles. Aujourd'hui pour autantque le temps nous le permette, nous allons explorer au niveau macro la rédemption et lerecouvrement de la dignité car un peuple de mendiant ne saurait être digne.

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A la base des dysfonctionnements de notre appareil économique, il y a les mythes que nous avonsbalayés et qui pour leur concrétisation ont monopolisé toutes les énergies qui avaient échappé à laprédation d'une classe politique vorace. La misère de Djibouti naît de l'insuffisance criante du niveaude l'investissement dans l'éducation et dans le développement de l'économie productive etl'inefficience de ceux qui y en sont effectués. Cette dernière modalité peut être illustrée par desdonnées que les membres de l'Alimentura technocratique du ministère de l’économie ne peuventcontester. Chaque création d'emploi dans les services autonomes a nécessité un investit en moyende l'ordre 12 millions de francs Djibouti. Etant que jusqu'à preuve du contraire les mines d'Or de IOGn'ont produit jusque là rien d'autres que la fumée ....et notre économie est à court d'argent, le coûtexorbitant de la création d'emploi illustre le caractère parfaitement antiéconomique de la politiquegouvernante. La dérive de cet indicateur est aggravée par l'insuffisance notoire du niveau desinvestissements publics mais aussi privés. Ce sont là les effets néfastes de la culture de rente quirègne au sein de la pseudo-classe économique Djiboutienne d'une part et la bureaucratisation quiengourdit l'Etat et affame le pays d'autre part.

Pour stimuler les énergies, il faut remettre en jeux les situations acquises (d’ailleurs pour la plupartindûment) et faire en sorte que les privilégiés de la place Ménélik et de la SOGIK se comportent enhomo-economicus responsable c'est à dire en investisseur effréné. Une situation de rente commecelle que Gouled et sa suite ont multipliée depuis plus de 26 ans, n'est acceptable que si elle sertl'intérêt national: c'est à dire si elle permet de consolider des capacités suffisantes de manière àpermettre à des activités nouvelles de prendre leur essor. C'est la justification du protectionnismeéconomique et des situations dominantes telles qu'il a été formulé par Frédéric List à la fin XIX èmesiècle.

Or comme vous le savez depuis 26 ans et des poussières, le crédo ultime des associés de la SOGIK etde leurs confrères de la chambre de Commerce régulièrement encensés par les journalistes de laNation pour leur médiocrité (à l'image de l'hommage lénifiant rendu au voleur et collabo Coubèche)est de piller les richesses du pays sans jamais en réinvestir le moindre denier. Etant donné que noussommes un peuple et que ce pays nous appartient nous ne pouvons donc tolérer la pérennité de cepillage organisée des ressources du pays par le club des 100 business-princes-voleurs. Comme ils nel'ont pas encore compris, il faut leur dire la vérité qui tue: homme libre que nous sommes nousn'avons pas de rançons à payer à des seigneurs de merde. Par conséquent soit les magnats de laplace acceptent de financer dans leur intérêt la croissance de l'économie productive soit il fautpurement supprimer toutes les situations non concurrentielles qui se sont développées à l'ombredes intérêts illicites.

Etant donné que les termes du nécessaire dégraissage de l'Etat ont été débattus dans les lignes denos discussions antérieures, je vais me limiter aujourd'hui à cette mise en perspective de nos réalitéséconomiques.

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Salut à tous,

Le fanatisme est une maladie de l'esprit particulièrement difficile à guérir car il porte à l'obsessiondes vertus saines en soi quand elles sont consommés avec modération. Ainsi depuis 18 ans,l'économie Djiboutienne est asphyxiée au nom d'une politique restrictive qui n'a rien produit desubstantielle. Les cycles économiques ayant une durée de huit, nous sommes en droit d'interrogerles mollahs du FMI et les piètres gratte-papiers de notre auguste ministère de l'économie sur leurabsence avérée et persistante de résultats.

En réalité, dans un pays où les ressources intellectuelles sont à la fois rares et de médiocres qualitéscomme le nôtre, la surdité des autorités économiques à toute autre alternative politique et lesilence complice de ceux dont la fonction est de les contester dans le jeu démocratique tient del'aveuglement d'une religiosité barbare. Dans notre univers d'ignorant doublé de Béni garde à vous,l'absence de débat sur les visons politiques qui mettent en jeu notre avenir et les options tactiquespour les atteindre a quelque chose de pathétique. Dans le fait, personne de sensé ne ferait ladifférence entre notre quotidien et l'âge des marchands d'illusions durant lequel le RPP prospéra.C’est dire l'ampleur de la faillite intellectuelle et spirituelle d'un peuple trahi par ses élites (toutes sesélites) et délibérément réduit à la mendicité et au silence servile.

Entre la réalité d'aujourd'hui et celle des années 80, seules les justifications de ce comportementsuiviste et moutonnier (par conséquent anti islamique) ont évolué. Hier le RPP s'était arrogé lemonopôle de la parole - pardon- de la bêtise, aujourd'hui ils le partagent avec des associés encoreplus stériles et sous le regard envieux d'une opposition dont la seule vertu prouvée est d'être ....lapoubelle du RPP. Vous avez été un administrateur merdeux, un ministre analphabète et corrompuou un général voleur, ne vous en faîtes pas pour votre carrière politique votre place est aux côtésdes ténors de "l'opposition Djiboutienne". Voilà le crédo désespérant de l'eternel recommencementque nous connaissons à Djibouti.

Sortir de ce carcan nuisible à une pensée rationnelle donc au critère fondamental d'humanitésuppose un courage au moins aussi grand que celui qu'il faut à un nomade pour se remettre encause et abandonner son reflexe bestiale de solidarité clanique.

La paupérisation n'est pas une fatalité

On peut parler à Djibouti non point de politique économique qui suppose le sens de la stratégie, lecalcul tactique et la rigueur dans le déploiement ....mais de religion comptable. La bonnegouvernance selon le FMI et les Rabbins Cahanistes de notre ministère de l'économie se résument àun budget équilibré et à une valse grossière des taux d'intérêt dont le but de maintenir les équilibresdes comptes externes de la Nation. Ce sont là les éléments d'un crédo tellement partagés à Djiboutipour cause de Béni-garde-à-voustisme, par réflexe alimentaire et encore plus par faiblesses d'espritspersonne au pays du Mirqan n'ose s'élever contre la paupérisation galopante de notre population etla déconstruction du tissu sociale prélude au règne des chefs de guerre. Nous allons donc pourfendrecette idéologie monolithique et de la lâcheté partagée.

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L'économie n'est pas une science mais un art comme l'a écrit le plus grand des économistes (Keynes).... Lui même diplômé en théâtre et en mathématique. Rien ne serait plus faux que de prétendrequ'il existe un chemin unique vers la prospérité comme nos autorités confortés par le sens silencecomplice de leurs opposants ( pour la plupart les individus les plus insensés de l'Alimenturapolitique), nous le ressassent sans cesse.

Mieux encore, il est parfaitement censé d'écrire ici que les recettes comptables made-in-brettonwoods, n'ont produit aucun résultat concluant. Le FMI et ses hagiographes nous dira que 12 ans cen'est pas assez mais nous leur rétorquons que les cycles économiques comme Stanley Fisher ledirecteur de cette banque l'écrit lui même ont une durée nettement inférieur et que après 12années de PAS, Djibouti est plus que jamais au bord de l'effondrement. Comme le constat en luimême ne suscite plus aucune réserve, alors les Rabbins fous et fanatiques de notre ministère del'économie et de ses annexes stériles de la planification et de la banque centrale vous tiendront tousle même discours sénilisant: le malade n'est pas guéri alors augmentez le dosage des recettes de lafaim. Soyons sérieux arrêtons de nous ridiculiser! C'est là une parade courante des scientifiquesoccidentaux qui cachent toujours leur échec pitoyable par une débauche de moyen. Faut-il donc tuerle malade par overdose?

En marchand d'idéologie, les experts du FMI qui ont la particularité de cumuler les échecsd'appréciation de la Somalie à l'Argentine en passant par l'Asie du Sud-est vous expliqueront mieuxque quiconque mais il ne sauront jamais vous prescrire les traitements approprié. A part la politiquedu parti unique, il est temps maintenant de désacraliser la gouvernance économique, de s'affranchirdes conceptions toutes faites qui nous poussent à la faim et à la servitude pour avoir enfin l'audacesalvatrice des civilisations orgueilleuses.

Si personne ne conteste l'impossibilité pour une collectivité de vivre éternellement au dessus de cesmoyens, une politique responsable consiste à faire des arbitrages entre les investissements et laconsommation et de sélectionner avec astuce les créneaux de croissance et les gisements d'emploiqu'ils comportent. En dépit de la ferveur croyante d’IOG, les choix stratégiques opérés par legouvernement et la gouvernance de notre économie dans son ensemble laisse à désirer. La réussitedu FMIsme austère comme mode de régulation économique suppose pour l'existence préalable d'unsecteur privé efficient qui n'existe pas à Djibouti. Au lieu d'affamer la population en limitant lemontant des dépenses budgétaires, il faut élargir l'assiette des recettes budgétaires. Ce n'est lesenfants de notre pays qu'il faut affamer ...mais les nantis qu'il faut obliger à la solidarité.

Notre ministre de l'économie, lui a fait des impôts le seul levier de la politique budgétaire. Résultatle pouvoir d'achat du djiboutien moyen recule au point que la ménagère ne peut se payer sonpétrole lampant. Seul un abruti qui n'a pas mis les pieds à Balbala peut se complaire devant cedésastre politique. Mais notre ministre peut-il seulement repérer PK12 sur une carte.

Comme ce n'est pas les prières qui nous apporteront la pluie ....il faut changer de cap instamment etoser le défi de la pensée. Pourquoi? Parce que la politique antisociale déployé par le gouvernementn'est ni une panacée ni la solution adéquate au problème du déficit. En démultipliant le prix du

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pétrole qu'est notre minus de ministre a t-il gagné comme recette supplémentaires. Sans doutequelles dizaines de millions supplémentaires. S’il avait eu les couilles et l'esprit nécessaires pourinstaurer le monopole commercial de l'Etat sur les produits nuisibles à la santé(Alcool, Tabac et Khat), il aurait pu accroître le niveau des recettes budgétaires de plusieurs milliardsde francs et se passer définitivement des perfusions humiliantes du FMI. A la place des décisionscourageuses qui distinguent les hommes d'Etats, l'Alimentura politique Djiboutien s'est fait commela prostituée une vertu unique sucez et tout avalez. La SOGIK et une poignée d’hommes valent-ils unpeuple tout entier? La question mérite d'être posée.

A un niveau stratégique, Hassan Gouled et IOG l'un comme l'autre ont privilégié la consommation audétriment de l'investissement. C'est à dire que leur arbitrage a consisté à entretenir une illusion deprospérité ...au détriment du bien être de demain. Or investissement insuffisant est synonyme dechômage de masse. Résultat : 60% de notre population demeure au chômage. Djibouti est le seulpays au monde où l'on naît pour être chômeur: voilà la vérité.

Au niveau tactique c'est le même règne de la médiocrité qui prévaut. Djibouti est sur-administrémais elle aurait pu autrement plus prospère si nos dirigeants avaient eu le courage de transformernos hordes de diplomates et de grattes papier stériles en de loyaux professeurs de collèges etinstituteur de nos écoles primaires. Et s’ils n'ont pas le niveau leur place est dans l'armée. Cettemacro distorsion est aggravée par l'autisme de nos autorités économiques et leur culte stupide etdangereux dela mono-spécialisation économique. Mais ce fanatisme s'explique comme un autre!

Au lendemain de l'indépendance, il fallait consolider la position dominante du port de Djibouti dansla région, Hassan Gouled avait donc raison d'accorder la priorité au poumon de notre systèmeéconomique. L'homme de Guérissa a même médité les conséquences technologiques du chocpétrolier (des navires toujours plus grand et des ports de Hub portuaire) en investissant dans lacréation du terminal à conteneur dès 1982. Cependant ses investissements colossaux et peucréateur d'emploi (loi des rendements marginaux) se sont fait au détriment de la nécessairediversification de notre tissu économique et de l'emploi.

Le monolithisme politique qui consiste à sacrifier tous les autres secteurs d'activités potentielles auprofit du seul port et des investissements dans les infrastructures afférentes est parfaitementinsensé. En effet nous savons tous que le trafic régional s'intensifie sous le poids de la réintégrationéconomique de l'Ethiopie dans l'économie monde. or la question est de savoir si les Ethiopiens sontdésireux de payer l'utilisation des équipements que nous achetons à grand frais au prix du marché.La réponse à cette question est sans conteste négative. Djibouti a multiplié dans une perspectivecommercial les tarifs promotionnels pour séduire les éthiopiens, rien n'est trop beau ni trop chèrepour désenclaver nos voisins...mais au bout du compte c'est toujours les résidents Djiboutiens etdans une moindre mesure, nos voisins Somaliens et Yéménites qui payent la note. La remise encause de notre politique est d'autant plus urgente que notre pays démuni ne peut se permettre desubventionner des activités non rentables. Comble de l'ironie pendant que nous perdons de l'argentà ravitailler les éthiopiens, eux ne se gênent point dans une logique antiéconomique de distributionà surenchérir sur leurs coûts logistiques en favorisant l'acheminement par route de leur trafic plutôtque par la solution la moins onéreuse: le chemin de fer. Les éthiopiens ont fait cet arbitrage sans

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consulter Djibouti copropriétaire de la CDE alors au nom de quelle logique les Djiboutienscontinueraient-ils à payer une rente stratégique à Addis Abeba.

La problématique que je soulève ici est toute simple: au nom de quelle logique les illuminés duministère de l'économie continuent-ils à dilapider nos maigres ressources pour conserver un traficqui n'est pas rentable? Dans un environnement concurrentiel Djibouti doit s'investir UNIQUEMENTdans ce qui rapporte de la valeur ajoutée en quantité suffisante ...c'est à dire au niveau du port lesproduits pétroliers et le trafic par containeur. La meilleur manière de traiter le trafic vraquieréthiopien, c'est de le donner à des voisins qui ont des coûts salariaux moins élevés que nous commel'Erythrée, le Kenya ou la Somalie et de cesser les investissements de Mammouth consentis dansl'accroissement spectaculaire des postes d'accostages depuis 1977. Les éthiopiens ne sont pasrentables alors nous devons stopper de leur déplier le tapis rouge!

La révision de notre position est urgente car les investissements faits dans le port se sont fait etcontinuent à se faire au détriments d'autre secteur d'activité qui auraient pu créer des dizaines demille d'emploi. C'est à niveau que se pose le manque de discernement de nos médiocres de nosstratèges économiques et par conséquent l'inefficience absolu de la politique économique touteentière.

Salut à tous,

Même quand j'élude les questions et que je me tiens à mille lieux des débats identitairescatégorie Mabraze de quartier, voilà bien que des esprits tourmentés voient la pâte de CALAderrière tous les agissements de Matan.

Alors comme notre ami Abdoul tient à avoir mon avis sur le sujet, je lui rappellerai qu'il n'ajamais été question ni de Nation Djiboutienne ni de Nations Djiboutiennes comme Matan l'aécrit. En effet contrairement à toi Abdoul quand j’écris sur un sujet, je le décortique pour enextraire la moelle, je le broie pour en tester la matière et c'est seulement alors que je donnemon avis.

L'article premier de la constitution Djiboutienne affirme que Djibouti - notez le bien, les motsont leur importance - est une république islamique. Or cette référence religieuse implique quetous les musulmans appartiennent à une Nation unique et indivisible: l'Oumma. En tant quecomposante de cette Nation, nous sommes nous les Djiboutiens à la fois les témoins dumessage du prophète et les défenseurs de cette communauté religieuse à laquelle appartienttout le peuple djiboutien....mais aussi les communautés musulmanes d'Ethiopie, d'Erythrée, duKenya, de Tanzanie que nous avons pour devoir d'affranchir du joug du non musulman. Sivous n'êtes d'accord avec cette définition ou que vous contestez les éléments constitutifs duWaqf islamique...alors expliquez avec le sieur Hassan Gouled et les sages de la courconstitutionnelle!

Par ailleurs, je suis d'accord avec la différenciation qu'opère Ely entre nationalités(et non Nations) et le concept politique de république. En parlant de la république, j'aivolontairement mis l'accent sur une identité politique et non raciale mais comme cetterépublique est islamique sa place est au firmament de l'Oumma. J'ai apprécié la référence

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spirituelle indissociable de notre mission rédemptrice que Matan a évoquée dans sa lecture.

Par contre, j'ai méprisé le petit calcul politico-clanique de Abdoul lorsqu'il écrit ses mots " lefait que Djibouti (et particulièrement la capitale) s'achemine vers une somalisation croissanten'a rien d'une fatalité, d’une certitude ou d'une coïncidence: C’est le fruit d'une politiquedélibérée, consciente et calculée!". Serais tu par hasard contre le renforcement de notrepotentiel démographique à une époque où nous planifions la génération de notre civilisationmillénaire?

Que celle ci ne fut pas afar ne te donne pas le droit d'en dénigré la substance car c'est dans leschoix que nous opérons aujourd'hui que réside le salut de tes congénères aujourd'hui etdemain. Nous sommes les héritiers de ceux qui ont étendu la bannière de la foi sur lesplateaux du Choa et du Godjam et du Tigray. Nous sommes ceux que l'Histoire a désigné pourmettre en terme au règne de l'innommable et de la perfidie: nous sommes les enfants de cetOumma sainte et glorieuse.

C'est pourquoi, je ne peux pas admettre ici les petits calculs de chefs de lignages qui émeuventleurs ouailles pour mieux les marchander comme le firent les Ourrous du Frud.

Chers compatriotes,

Libéré de mon devoir d'interprète de notre identité à la fois multiple et unique, je poursuivrais surles discussions plus fécondes sur la nécessaire remise en ordre de notre potentielle économique. Ace titre, nous allons aujourd'hui ouvrir le dossier du financement de notre économie dont la refonteest un préalable à la reconstruction de notre pays exsangue.

Nous avons auparavant souligné que le talon d'Achille de notre économie, c'était l'insuffisancedurable du niveau de l'investissement. Nous allons donc analyser les mécanismes qui expliquent cedysfonctionnement et mettre en perspective les moyens pour redresser la barre.

L'impératif d'islamiser l'économie nationale

Depuis que Keynes dans sa théorie générale a mis en évidence, le caractère névralgique des tauxd'intérêt dans le mécanisme de détermination de la croissance, la gouvernance économique par lamonnaie a acquis ses lettres de noblesses. L'impact de la politique monétaire de la banque centraleétant tout aussi déterminant pour le bien être d'une économie que la politique budgétaire, on peutdors et déjà mettre en perspective l'inefficience des décisions prises par les dirigeants de cetteinstitution.

Ici, ce qui est en cause ce n'est pas le pillage délibéré des ressources de l'Etat (Haid comme la plupartde ses prédécesseurs n'est pas un voleur) mais plutôt l’incapacité structurelles de ces princesrépublicains à comprendre le fonctionnement de la société Djiboutienne et en tiré les conclusionsnécessaires. En effet le corpus idéologique de référence de ces autorités (le mécanisme de l'offred'épargne et de la demande d'investissement déterminant les taux d’intérêts) a un caractèreanachronique et parfaitement inadapté à la réalité des sociétés musulmanes en général. Et Haid ne

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s'est pas encore rendu compte que Djibouti est .....Une composante de la nation musulmane.

Lorsque la demande monétaire s'emballe la banque centrale de Djibouti relève systématiquementses taux d'intérêts amputant d'autant le crédit en général et l'investissement en particulier. Etantdonné que ce dernier joue sur des durées plus longues, il est plus sensible que les crédits à laconsommation. Le pilotage par les taux d'intérêt suppose une sensibilité des épargnants locaux auxtaux d'intérêts. Lorsque ces derniers s'élèvent les ménages sont supposés saisir cette embellie pouraccroître leur dépôt et inversement lorsque les taux baissent les ménages sont réputés mieuxdisposer à dépenser plutôt qu'épargner.

Le problème c'est que ni Keynes ni aucun des grands économistes auxquels se réfèrent la banquecentrale n'ont pris en compte les réalités d'une société islamique évoluant dans le cadre de l'interditde percevoir des intérêts ( assimilé à de l'usure).

Ainsi le mécanisme des taux d'intérêts fixés perd tout son efficacité car l'augmentation des taux nese répercutent pas sur le comportement des épargnants. En fait seules les INSINS et les minoritésnon musulmanes de Djibouti adoptent un comportement économique rationnelle. Comme le poidsde ces derniers n'a cessé de décliner depuis la création de la banque centrale de Djibouti en 1948, laperpétuation de ce système sans l'adapté aux réalités de notre société procède d'un acharnementautiste.

L'envolée des taux directeurs n'entrainent pas de surcroît de dépôt alors les simples d'esprit de labanque centrale au lieu de poser le problème de la nécessaire islamisation du crédit réagissent enaugmentant le dosage de la rigueur. Ainsi les taux usuriers et criminels qu'entretient cette banqueont rendu pratiquement impossible tout investissement durable dans l'économie nationale. Résultatchômage et misère à Djibouti.

Les éléments de réflexion que nous allons développé ici visent à élever MR Haid à la rationalitééconomique dans le cadre d'une société islamique. La tâche est d'autant plus urgente que cettehomme semble à ce point par médiocrité intellectuelle et dogmatisme idéologique ignorer l'ampleurdu désastre de ses décisions sur la viabilité de notre économie. Avec un taux d'intérêt 5% Djiboutipeut créer 30 000 emplois par an mais à 15% par sa triste contre performance aux 2000 actuels. Lepremier chiffre n'est pas le produit d'une invention mais c'est le rapport entre de la conversion desniveaux d'épargnes actuels à en investissement dans le secteur productive avec un ratio de créationde un emploi pour 6 millions de francs investis. .

A la base de la crise économique que traverse notre pays, il y a des dysfonctionnements financiersnés de l'absence de recyclage de l'épargne dans l'économie nationale. A cause du système deprédation et de prébendes qui dominent à Djibouti, les revenus disproportionnés des commerçantsdeviennent des dépôts inaccessibles aux agents économiques et rendent in fine exsangue notresystème économique.

Les solutions à ce problème se situent à deux niveaux. D'abord privilégiant le compromis: noshommes d'affaires avares mais patriotes se laissent persuader de transformer leur bénéfice en dépôtà moyen terme et à long terme donc les taux d'intérêt baissent et l'économie Djiboutienne serevitalise. Ils peuvent également accepter dans le cadre du compromis transformer en agentéconomique responsable et investissant des entreprises propres dans le cadre d'un pland'investissement nationale.

Soit l'Etat prend acte de l'absence avérée d'entrepreneur à Djibouti et c'est le rapport de force.L'Etat sort du FMIsme stérile et récupère ce qui est dû à ce peuple. D'abord il nationalise lescommerces et la distribution des produits les plus rentables (Khat, tabac, Alcool, produits pétroliers).

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A l'opposé il instaure une véritable politique libérale dans l'import/export en dérégulant le secteur.Ainsi IOG pourra t-il concrétiser son rêve (puérile jusque là) de Zone Franche commerciale à Djibouti.Cette double décision aura pour avantage d'accroître les recettes budgétaires de l'Etat et de baissereffectivement le coût de la vie.

L'impératif de reformer le secteur bancaire

Le secteur bancaire djiboutien avait connu un âge d'or durant les premières années del'indépendance. Il avait tiré profit de l'afflux de l'aide internationale qui se traduit par plus de dépôt,de la stabilité des taux des changes qui facilite son désenclavement et d'un cadre d'investissementlibéral. En réalité même en dépit de bénéfice encourageant, le système bancaire local n'a jamaistotalement rempli ses fonctions.

Le niveau de bancarisation de notre société est si fidèle qu'avoir un compte bancaire est presquetoujours synonyme de situation confortable. C'est dire combien les sociétés de la place Ménélik ontéchoué à créer un service commerciale viable et accessible.

Par ailleurs, lorsqu'on étudie le système bancaire djiboutien l'on se rend compte que notre paysmanque de banque d'investissement digne du nom. Les dépôts à terme sont désespérément bas, lesépargnants étant sont insensibles à l'appât des intérêts de monsieur Haid.

Contre toute attente, les banquiers de la place ont récupéré à leur compte la situation eninvestissant les dépôts à vue ou dormant de leur clientèle dans des bons du trésor et des obligationsdu marché boursier américain. Pouvez vous imaginez que Djibouti l'un des pays le plus pauvre dumonde finance à coup de milliards la croissance des multinationales américaines? IOG court à droiteet à gauche pour que obtenir ne serait ce que des crédits commerciales dans des conditions de plusen plus difficile et pendant ce temps là les banquiers de Djibouti font sortir chaque annéel'équivalent d'un tiers de toutes les aides extérieures pour aider les américains à mieux dominer lemonde. Avouez que nous ne sommes pas le Koweït et que cette épargne avait sa place dans nossociétés.

En fait l'intégration de Djibouti dans le système économique mondiale est une épée à doublétranchant. D'un côté, il favorise la consommation à bas prix de tous les artefacts de l'Asie et dumonde. En retour il rend impossible le développement d'une économie productive si ce n'est dans lesecteur high tech que nous ne pouvons ambitionner pour le moment.

De l'autre côté, les banquiers de la place BCI en tête nourrissent une dévitalisation toujours plusgrande de notre économie et d'autant plus facile que le francs est convertible à vue en dollars. Il estgrand temps de reconnaitre que les marchés financiers américains peuvent se passer de nos FaranGad ...et mieux encore que nous avons besoin de leurs dollars pour financer notre croissance.

Au delà de son impact direct économique, l'absence de politique de contrôle des flux financiersoblige la cohorte d'incompétents qui dirige l'économie Djiboutienne à sacrifier la croissance pour lesmaigres bénéfices de la BCI car l'exportation de capitaux a pour coût indirect l'immobilisation deréserve de changes dont les niveaux démoniaques n'ont jamais suscité de débat… Rien ! Acroire que les nomades que nous sommes, sont aussi étrangers à l'économie que la justice à Israël !Même sans politique de contrôle de change, on peut faire cesser les flux financiers dont la sortieruine notre pays en interdisant les crédits revolver international et en surtaxant le créditinternational financé par les banques de Djibouti au point de les rendre pas attrayant. Haid ne l'a pasencore compris mais nous avons besoin de nos sous .....À Djibouti et dans le système économique.

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Une réforme du système bancaire est d'autant plus nécessaire qu'il est urgent de recentrer lesystème bancaire djiboutien sur la banque d'investissement. Si nous devrions acquérir une seuleexpertise au niveau régionale ce serait celle des techniques de conversion active de l'épargne eninvestissement dans l'économie productive. De la sorte même si notre potentielle dans ce secteurest à après tout limité (nous ne sommes que 250 000 travailleurs), nous pourrions reposer sur lavigueur démographique et économique de nos voisins.

Transformer les Oromos en ouvriers dans des usines dont le capital est détenu par des Djiboutiens, àce tarif là même je suis d'accord sur le discours vaseux de l'unité africaine. Mais pour réaliser cerêve, il faudrait réformer Djibouti sans attendre demain.

Salut à tous,

A travers mille méandres, je vois que Abdoul poursuit mon procès: " mes idées seraientdestructrices" par là alors que mes "propos sur les afars relèvent du racisme!".

D'abord rassure-toi sur l'ampleur de mon cyber-audimat : 200 ou 300 ça suffit largement car si onavait à Djibouti autant de personnes lucides et douées d'un courage élémentaire, nous ne serionspas dans la merde dans laquelle nous sommes plongés jusqu'au cou.

Quant à mes propos sur les afars, je les assume non avec l'émotion de l'analphabète mais avec lafroideur du scientifique qui a observé et étudier la société afar dans toute sa complexité. Quand jeparle des afars, moi je ne m'invente d'histoire. Je décris des pratiques précises, lit une histoire touteaussi indéniable et enfin met en évidence ses modes de fonctionnement.

Nous autre somalis, avons deux choses à apprendre des afars en tant que société. La première c'estla capacité d'intégration de la société afar et sa structuration basée sur le rang social etl'appartenance clanique. De même, nous avons à apprendre de la tradition le concept de stabilitésociale à long terme qui n'existe dans les réflexes conjoncturelles des nos congénères.

De leur côté, les afars ne peuvent que s'enrichir au contact des somalis en élargissant leur horizonmatrimoniale et en apprenant à vivre dans une société structurée autour du concept de lutte pour lasurvie, ce qui suppose de l'agilité et de la flexibilité. Dans son ensemble la société somalie génèreune énergie phénoménale (que la société afar ne produit pas) et qui rend l'expansion une nécessitéabsolue: les somalis s'épanouissent dans la conquête de leur destin et meurent dans l'entropie.

Au delà des caractères marquant, je constate jusqu'ici l'incapacité de la société afar à produire desélites: c'est à dire autre chose que des minus radicaux qui ne voient pas plus loin que le bout de leurnez. Les hommes politiques afars à l'exception de Cheikho bien entendu, ne sont pas battu pour desidéaux ou des valeurs mais uniquement dans une logique alimentaire.

Les choses auraient pu en rester là si l'Alimentura politique afar n'avait pas enfermé leurscongénères dans une logique de statistique paritaire avec les somalis. Dans cette perspective le plusimportant c'est la proportion de la population afar dans la société Djiboutienne par conséquent laplace qu'occupe ses représentante dans les cercles du pouvoir. Pour gardez ces proportions, ceux quiont pris la parole au nom des afars, ont démontré une volonté jusqu'au boutiste ...incompatible avecl'Islam. Donc ces messieurs qui ont les mains pleins de sangs pour moi et devant dieun'appartiennent pas à l'Islam ... donc à notre pays. Ces minus là, moi je les méprise!

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L'enjeu pour des hommes et des femmes comme moi ce n'est pas d'idolâtrer des donnéeshistoriques (dont je ne conteste point la véracité) mais de permettre à ce pays d'abord de continuerà exister, puis à se développer et enfin de concourir avec le monde dans un cadre sécurisé et luipermettre de prendre en main son destin. Si demain les afars ne représentaient plus que 1% de lapopulation du pays mais que la qualité de vie est autrement plus enviable que leur misèreprésente....personnellement cela ne me révolte guère. Bien au contraire.

Ce que je veux, c'est que mon pays assure à chacun de ses enfants des chances de réussir dans la vie.Contrairement à Hassan Gouled ou IOG, moi je ne deal pas avec des clans, donc je ne donne rien àdes entrepreneurs politique autoproclamé sur l'autel de la médiocrité mais je laisse des individusobstinés et méritant conquérir leur destin. Je méprise les losers et les éternelles victimesreligieusement convaincus que leur échec résulte d'un calcul programmé ... au lieu d'interroger leurpropre engagement.

Pour défendre et moderniser Djibouti, ils nous faudra le courage des prophètes et l'énergie de lamasse. C'est pourquoi mon discours s'adresse uniquement à l'avant garde de nos élites nationales: aDjibouti ou ailleurs. C'est à dire ceux et celles qui ont le courage d'interroger l'avenir avec lucidité,ceux et celles que le défaitisme révulsent, ceux et celles qui au quotidien inscrive notre ambitionlégitime dans le paysage non pas des songes mais de l'aspiration réalisable. Convaincre une massede nomades récemment sédentarisée, ignorant, malade dans l'esprit et les cœurs ne m'intéressentpas. Sinon, j'aurai ouvert un parti pour chanter l'excellence de la médiocrité des miens comme lefont tous les hommes politiques Djiboutiens...etc.

Salut Matan,

J'adhère à ta requête de mettre de l'ordre dans mon article précédent que tu n'arrivais pas à lire.Après tout tu avais, je pensais qu'il était aussi illisible sans une relecture.

Après avoir écarté les hypothèques sur ma pensée et quelque que soit la lecture qu'un esprit bornéou de mauvaise foi en féra, je me pencherai à présent sur la question de Matan qui a le mérited'approfondir la réflexion engagée.

Avant de décrire le comment de l'abolition de l'intérêt dans notre système économique, nous allonsnous penchez sur les différentes interprétations qui ont été donné à la définition de ce concept.

Dans une logique libérale, les taux d'intérêts sont le prix du loyer de l'argent sur le marché descapitaux. Dans la perspective marxiste de l'économie, les taux d'intérêts correspondent à une survaleur payée aux détenteurs de capitaux dans le cadre d'une pénurie née de la concentration desmoyens de production entre les mains d'une minorité et la paupérisation de la masse. La masseétant démunie, elle cherche par n'importe quel moyen à accéder à des ressources devenus rares etdont elle accepte d'en payer le prix. Dans l'Islam, l'intérêt est toute simplement assimilable à del'usure.

En fait, chacune de ses interprétation demeure lacunaire d'où la nécessité de dépasser le cadreconceptuel classique pour analyser le problème dans tout son ampleur. Les libéraux considèrentl'offre et la demande de capitaux comme des données et non comme des variables donc ils ne sepenchent pas sur le mécanisme de génération de la demande de capitaux. Pourquoi en effet deshommes et plus généralement des collectivités humaines ont elles besoins de capitaux? D'oùl'interprétation marxiste qui expliquent la naissance du besoin par les inégalités de richesses et le

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système de production capitaliste lui même. Quant à l'Islam sa vision des problèmes monétaires estcelle en cours dans l'antiquité et le moyen âge. La monnaie en métal précieux a une valeur constantedans le temps et elle conserve sa valeur dans le temps. Le paiement d'intérêt sur les transactionsfinancières ne justifie pas dans ce contexte. Le principe de rémunération du risque est quant à luiécarté car on l'évolue dans le cadre d'une collectivité mutualiste où les dettes des clients insolvablessont rachetées par le trésor du Califat.

La conception classique de l'Islam des problèmes monétaires est cependant aujourd'hui dépasséecar la monnaie que nous avons et les mécanismes qui la régissent n'ont rien à voir avec celle stablede l'époque du prophète. Dès la découverte des mines du Pérou puis du Drakensberg, la vocation devaleur refuge des métaux précieux a décliné. La monnaie étant aujourd'hui essentiellementscripturale, il est important de dédommager les détenteurs de la perte de valeur subie à cause del'inflation pour conserver l'idéale de justice qui est celui de l'Islam.

Bref lorsque les commerçants de la place de Djibouti refusent de percevoir des intérêts sur leurdépôt dans un contexte économique inflationniste, ils font preuve de méconnaissance des principesmême de leur religion. Nous avons là un bon exemple de l'Islam des ignorants: une ferveur religieusestupide!

Des intérêts criminels à la modération du marché des capitaux

Dans une logique de stimulation de l'investissement, il est important que les taux d'intérêtspratiqués s'effondrent massivement dans les meilleurs délais. Répondre à la question du commentque Matan a posé, c'est expliquer les solutions alternatives à la médiocrité démentielles de ceux quisont chargés de conduire ce pays à la prospérité. A la base la base de la rigueur religieuse etirréfléchie de Mr Haid, il y a quatre dysfonctionnements majeurs sur lesquels il faut se pencher detoute urgence.

Primo, c'est la persistance du déficit budgétaire de l'Etat qui se traduit par une éviction à son profitdes crédits bancaires. Les banques de Djibouti, n'ont qu'un client unique: l'Etat. Le seul suffisammentmal géré pour continuer d'emprunter à des taux usuraires dont même l'épicier du coin ignorant etanalphabète n'en voudrait point.

Secundo, en dépit d'un cadre juridique libérale, le système bancaire djiboutien évolue dans uncontexte largement anticoncurrentiel, oligopolistique et parfaitement opaque.

L'indicateur de référence à ce niveau, demeure le différentiel entre les taux de détail et les taux debase qui demeurent tristement à Djibouti l'un des plus élevés du monde. Comble du paradoxe dansune économie qui se veut libérale. Pourquoi un tel dysfonctionnement? Parce que la concurrencen'existe que sur le papier, les ententes sur le dos des consommateurs mal défendus par despoliticiens ignares demeurent la règle. Mais en jouant à ce petit jeu, les banquiers y perdent aussi aumoins partiellement car une clientèle insuffisante est toujours synonyme de manque à gagner.

Tertio, le système bancaire Djiboutien demeure cruellement inefficient dans sa mission la pluspertinente: favoriser l'investissement. Les banques à Djibouti prennent soin de ne jamais publier leratio de leurs crédits d'investissement et elles ont raison car le scandale serait planétaire. Autreparadoxe du système djiboutien, les banques qui s'obstinent à couper les vivres à nos PMIfaméliques mais porteur d'espoir pour tout un peuple et bien au delà à l'Oumma toute entière etinvestissent dans le temps des milliards dans les multinationales américaines. Pendant ce temps IOGne reculera devant rien pour obtenir pour le compte de son pays un crédit fut-il seulement unepoignée de roupies indiennes: quel courage gaspillée!

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Quatro, la banque centrale dans sa mission légitime de défense de la parité de notre monnaie utilisele levier des taux d'intérêts pour restreindre les déficits extérieurs. C'est une solution de court termemais en l'absence de toute politique de développement de nos capacités exportatrices, la solutionde court s'est transformée en ....une entrave structurelle. Mais qui s'en plaindra tant que nousdemeurons le pays du Mirqan.

L'ambition impériale à laquelle je convie mes lecteurs avant-gardistes, supposent de réformersimultanément le système financier dans son ensemble. Commençons donc par la réforme dubudget.

L'endettement constitue un fardeau que l'on diffère dans le temps, un poids que les générationsfutures auront à supporter. D'un point de vue éthique conforme à nos traditions et à notrephilosophie islamique, l'endettement n'est légitime que dans un seul cas de figure: lorsqu'il permetde créer de manière assurée les moyens de son remboursement futur. Nous sommes bien loin de lalogique prédatrice des dirigeants du pays qui organisèrent régulièrement des orgies d'emprunt àl'extérieur et plus grave encore le Hold up des institutions financières locales pour payer l'effortd'une guerre que seule leur incompétence des uns et des autres avait rendu inévitable. Eh oui, siHassan Gouled et notre auguste opposant lsmaêl Guedi avait fait leur boulot cette tragédie n'auraitpas eu lieu!

Pour inscrire la rationalité économique dans la pratique politique dont elle est si souvent absente, ilfaudrait d'urgence réviser la constitution pour y définir les moyens d'une préservation de notre pétitpays contre les lubies d'une tyrannie destructrice. Cet article prendrait la forme d'une limitation dudéficit budgétaire admissible dans le cadre de la constitution à la fois dans son ampleur et dans ladurée. La pratique économique comme les fonctionnaires du ministère de la pauvreté perpétuellel'ignorent, démontrent que compte tenu de notre croissance démographique le maximumadmissible serait de 2% par an sans pour autant que la durée globale du déficit n'excède quatreannées consécutives. Ainsi aura-t-on appris à nos gouvernants que nul ne peut vivre éternellementau dessus de ces moyens.

Après la rationalisation de notre politique budgétaire, il faudrait s'attaquer aux dysfonctionnementsqui entravent le développement du potentiel de notre économie productive. L’équation de laproblématique est toute simple : pas de crédit aux entreprises à un coût abordable alors pas dedéveloppement. La plus urgente des décisions à prendre c'est de circonscrire les taux d'intérêtspratiqués sur la place dans un serpent étroit: taux directeurs +0.5 à 1.5 points.

Cette uniformisation des conditions des crédits mettraient les banques sous une pression salvatriced'où n'en sortiront que seulement celles qui sont les plus aptes à survivre. L'amoindrissementconsidérable de leur marge auraient pour conséquence de leur permettre de réaliser des gains deproductivités qui à leur tour feront de Djibouti une place financière dynamique, aux méthodesefficientes et qui a vocation à rayonner sur toute la Mer Rouge et l'Afrique. Mais savez-vouspourquoi notre ministre de la misère ne prendra jamais cette décision audacieuse? Par ce que l'Etatétant actionnaire de la première banque du pays la BCI, il réfléchit en tant que juge et partie...dansune logique myope de pilotage à vue. Alors enfant du pays du Mirqan, persistez dans votre misère!

Pour pallier à l'inefficience du système bancaire, il faut également le réformer. D'abord rendreéconomiquement pas rentable l'exportation de capitaux par une législation stricte de régulation desflux monétaires et des taxes différenciées suivant l'origine des bénéfices bancaires. Messieurs lesbanquiers, si vous gagnez de l'argent sur le marché américain alors vous allez enrichir le trésor car letaux d'imposition de ces placements off shore sera conséquent. Par contre si vous réalisez desprofits, en investissant dans l'économie productive et uniquement dans celle ci alors l'Etat pourra

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partager le cas échéant nos éventuelles pertes par le biais d'une assurance des crédits

d'investissements. C'est là l'expression ultime de notre morale économique.

Ce dispositif original, cohérent auquel les fumistes du FMI n'ont pas pensé (ce n'est pas leur missionaprès tout), permettrait à Djibouti de littéralement de propulser l'investissement dans l'appareilproductif. Et qui dit investissement dans l'outil de production dit emploi et renforcement du tissusociale. Si l'ensemble des réformes que je déballerai ici sont menées à terme alors notre appareiléconomique peut créer 260 000 emplois en l'espace de 5 ans: de quoi résoudre au delà dunécessaire le problème du chômage. Ce dynamisme sera porté par le développement de notrecapacité exportatrice et en l'espace de trois ans le problème du déficit commercial de Djibouti quiest aussi vieux que le territoire lui même sera résolu.

A ce tarif Djibouti peut être enfin le refuge prospère qu'elle aurait dû être il y a bien longtemps!

De l'urgence d'une révolution culturelle

Le lien entre la substance spirituel d'un peuple et son aptitude à la modernité ont été débattu icimême par deux avant-gardistes auxquels je rend hommage: Ibrahim Hadi et A. Wardiov.

La thèse du premier était directement inspiré par le Saint Coran qui dans son rejet de toutementalité attentiste déclare " Dieu ne change pas une société, tant que les éléments qui lacomposent ne changent eux même". Ces verset mis en parallèle avec le principe de conservationsociale nous permet ici même d'affirmer que les dirigeants (hommes et femmes) dont nouscontestons l'inefficience sont pourtant non seulement à l'image de la société Djiboutienne dans sonensemble ... mais mieux encore qu'ils incarnent à leur façon les valeurs (ou plus exactementl'absence de valeur) de celle ci. Nous sommes ici loin de la vision communiste de l'Histoire laquellepostule que le corps social sain en lui même est pourri par les enjeux de pouvoir de ces dirigeants etdes classes sociales en lutte les unes contre les autres.

Quant à Wardiov il mettait en évidence le lien entre œuvre civilisationnelle et dimension spirituelleen affirmant qu'il n'a jamais eu de révolution de fond qui ne fût pas aussi réforme religieuse. Nousnous situons ici dans le Weltanschaung c'est à dire la dimension cosmogonique qui apporte desréponses aux questions épistémologiques du "Qui suis je, d'où je viens et où je vais?" Le caractèreprofondément déficient des réponses apportées à ces interrogations expliquent à lui seul toute lamédiocrité de la société Djiboutienne dans son ensemble.

Au delà de la démagogie de certains opposants qui pensent à tort pouvoir changez Djibouti commel'on change de chemise, il faut noter la profondeur de l'autisme de notre société au point que A. A.Wabéri a parlé de galerie de fous alors que Yam Yam dans son humour oxfordien s'interrogeait surce qui reste encore d'humain chez nos contemporains: «Ma dad baa? Ma dugag baa? Ma dameerojiin baa?" Le débat est à présent ouvert sur la conceptualisation d'une société régressive qui a perdule sens de la vie, de la lutte pour la vie et qui ne peut espérer que la servitude et la misère.

Pour appréhender la problématique que nous avons soulevé, utilisons la méthode heuristique etconfrontons le djiboutien à la véracité de ses allégeances. Eh oui! Je ne le lâcherai point le Mirqan

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même dans son refuge le plus sûr, le royaume de ses illusions et de ses croyances mal placées.

D'abord ce qui frappe chez nos compatriotes c'est la profondeur de la bigoterie car tout djiboutienqui se respecte est forcément musulman et mieux encore c'est un musulman dont les réflexesgrégaires ne laissent guère de place à la réflexion et aux interrogations métaphysiques. Nous allonsdonc posé ici la critique qu'une société d'acteurs hypocrites a laissé en jachère. Qu'est ce que doncêtre musulman?

Dans leur bigoterie ignorante les Djiboutiens n'ont retenu de l'Islam que deux éléments. D'une partles prescriptions rituelles (prières, ramadan...etc.) et d'autre part certains éléments du corpus de lacharia en particulier les interdits médinois. Donc d'après les Djiboutiens, pour être musulman il fauts'acquitter des devoirs rituelles et observer les éléments de la justice coranique autant que l'on peut.Heureusement l'Islam ce n'est pas seulement la coquille et les normes sociales!

Définir le cadre métaphysique de la révolution culturelle suppose donc de confronter cette visionprimitive de la foi avec la portée autrement plus conséquente des préceptes islamiques.

D'abord si l'on se hasarde à quantification des versets qui fondent la foi des Djiboutiens, l'onremarquera que ceux ci se limitent à au code juridique (environ 225 versets) et aux prescriptionsrituelles (environ 40 versets). Conséquence la plupart de nos compatriotes ne sont pas en vérité desmusulmans mais les membres d'une secte car ils prétendent résumer tout le Coran (6622versets) àun extrait fonctionnel de moins de 300 versets.

Ensuite, pour approfondir le débat il est important de comprendre que le Saint Coran ce n'est passeulement des interdits et des pratiques rituelles! L'islam comme dans toute autre religion, onrecouvre également des préceptes moraux atemporels, des rites cultuels et des décisionsconjoncturelles que l'on qualifierait volontiers de politique.

Si l'on affine l'analyse du Saint Coran l'on remarque le clivage conceptuel entre l'Islam mecquois faitde sensualité spirituel, de savoir scientifique et de tolérance religieuse à l'Islam de guerre de Médineavant tout fonctionnel car il vise à créer une communauté civile et à préserver son indépendancedans un environnement guerrier d'où la rigueur extrême des interdits sociaux.

Le problème avec les intégristes en général, c'est que leur lecture du Saint du Coran et leurcompréhension de l'Islam se limite aux versets médinois simples d'accès car fait pour réguler lasociété. Convier mes cyber-lecteurs à une lecture avant-gardiste de la Foi, c'est donc les initier pourceux qui ne le connaissent pas encore aux milles ressources spirituelles de notre religion.

Si l'Islam se résumait à la conception que les Djiboutiens en ont, il serait similaire à n'importe quelleersatz religieux et ne prétendrait nullement au statut de religion de Dieu. Non l'Islam se distingue detous les autres religions par la pertinence de son message que seules des esprits éveillés et des âmeslibérées de l'esclavage de l'ignorance peuvent goûter. Le Saint Coran ne commence pas par l'ordrede prier mais par celui de Lire et Dieu ne s'est pas trompé comme le confirme la disproportion entreles textes qui fixent une dimension normative (le code de la charia se constitue d'environ 225versets) et les textes qui visent à élever l'homme au statut de croyant ( plus de 760 versets demandeà l'être humain de s'instruire, de penser, de réfléchir, de critiquer...etc.) car Dieu ne saurait secontenter de la religiosité stupide des ignorants et de la bigoterie toute simple.

Mieux encore enfonce le clou en déclarant que seule les que seuls les savants le craignent à justemesure et exige le culte du savoir au point d'affirmer que "l'encre du savant vaut mieux que le sangdu martyr". Lorsque l'on observe la médiocrité de l'Alimentura religieuse du pays caractérisée parson ignorance et son arrogance, l'on se demande pourquoi ils n'ont pas lu ces versets sinon à l'heure

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actuelle Djibouti s'épanouirai sous la férule de religieux/savants comme le club de mollahs docteurès science de Téhéran ou de Kuala Lumpur.

Malheureusement au lieu de cumuler comme c'était dans nos traditions historiques les lumières dela foi et de la science nous demeurons aujourd'hui encore dans l'âge des supersitutions et desfausses croyances. Dans ma prochaine intervention, j'apporterai les preuves de la véracité de notrefoi et les exigences que Dieu nous impose.

De l'urgence d'une révolution culturelle (suite)

A la différence des autres religions monothéistes, l'Islam dès son origine avait vocation àl'universalité. En fait le christianisme, lui aussi l'est devenu par la force des choses mais seulement auprix d'une distorsion de son crédo d'origine.

Le Pape s'évertue aujourd'hui à colporter la croix symbole de jésus le sauveur de l'humanité ( au dumoins celui qu'il croit être ) mais cela ne correspond guère à la doctrine du christianisme originel.

De son vivant Jésus le fils de Marie ne prétendait qu'à un seul titre: celui de prophète des juifs. Etcomme tous les prophètes juif sa mission était circonscrite dans le temps (en attendant le prophèteMohamed SAW) et dans l'espace puisque le judaïsme réformé dès le XIII ème siècle par le rabbinatexclut tout prosélytisme. On naît juif où l'on se convertit sous la férule d'un Rabin Orthodoxe mais onne le devient pas comme l'on devient chrétien ou musulman. Le caractère juif de la prophétie deJésus explique pourquoi les Romains qui ont toujours eu une grande tolérance religieuse n'ont pasperçu dans la prophétie de Jésus une menace pour Rome et les divinités de son panthéon nationale.

Les choses allaient bientôt changé lorsque par syncrétisme l'on passe du message de Jésus tel queses compagnons l'ont vécu à la mixture idéologique du christianisme contemporain.

En effet les quatre évangiles qui aux yeux des chrétiens constituent le fondement de leur crédo ontla particularité d'être des récits sur la vie de Jésus rapporté des historiens dont le plus vieux est né150 ans après la mort de Jésus. Demandez aux jeunes éthiopiens de vous raconter la vie du NégusJohannès et vous aurez à peu une échelle de l'authenticité du message prophétique.

L'église catholique qui était consciente du problème a crû pouvoir transcender la faiblesseidéologique de sa doctrine en affirmant- je suis sérieux - que les rédacteurs des évangiles écrivaientleur texte sous la dictée de l'Esprit Saint c'est à dire les anges. On en prend note, mais commehistorien des religions, l'on ne manquerait pas le réflexe de comparer les textes que les angesauraient dicté aux hommes et dans sa quête de la vérité le regretté Ahmed DEEDAT a excellé danscet art. Qu'en a t- il donc déduit? Qu'il persistait des " incohérences flagrantes entre le récit decertains événements". Les anges ont ils appris à mentir ou c'est leur dictée qui était mauvaise?

En fait tout cela est le fruit de la plus grande escroquerie intellectuelle de l'Histoire. Jésus n'était ni le

fils de Dieu ni l'expression de la trinité comme l'Eglise le prétend mais tout cela a une explication

rationelle.

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Effet lorsque le christianisme jusque là une religion sans doctrine se répand dans la partieoccidentale de l'empire romain, les chrétiens sont contrés dans leur propagande par les romains surla mort infâmante de leur prophète car la crucifixion était une punition atroce exclusivementréservée aux grands criminels. Comment donc expliquer qu'un homme qui n'a pas sauvé sa peau aupoint de mourir sur la croix (comme les chrétiens l'affirment) peut alors prétendre sauver l'humanitéentière? Autre élément de paradoxe Jésus n'était de son vivant qu'un prophète donc au mains desromains il n'avait aucun caractère exceptionnel comme les empereurs romains qui après jugementde leur mémoire par le Sénat sont promus "aux rangs des Dieux " au cour de la cérémonie del'apothéose si la majorité des votants avaient convenu qu'ils avaient servi la cause de Rome. On nedonc comparer un prophète sans grade, mort atrocement à la gloire d'un empereur romain qui avaitfait triompher la cause de son peuple tout entier.

C'est là que l'Histoire des mentalités prend le relais de l'Histoire politique car les chrétiensd'Occident par syncrétisme décident de porter leur Jésus au rang des Dieux en déclarant que sarésurrection était le symbole évident de la divinité de sa personne. Là se pose un problème de fond.Comment concilier cette affirmation tardive avec le crédo de Jésus qui lui même affirmait qu'iln'était (et c'est déjà assez) qu'un prophète d'Israël. Or le judaïsme dont se réclame Jésus est unmonothéisme strict qui n'admet comme l'Islam qu'un seul Dieu. Alors dans une tentative désespéréed'adaptation et au prix de la trahison du message du prophète, les chrétiens occidentaux déclarèrentque Dieu, le Saint esprit et Jésus étaient un ensemble consubstantielle et indissociable. Traduisez estaussi divin que l'ange et Dieu lui même, ainsi est née la légende de la trinité dans la partieoccidentale de l'empire romain mais dans l'Orient natal de Jésus la religion était restée authentique.

La seconde étape de l'Histoire de la trinité c'est la politisation de la foi. L'empereur Constantin,Illyrien de naissance et célèbre pour sa cruauté promet qu'il se convertira au christianisme dont ilpersécutait pourtant les adeptes si ces armées triomphaient de son rival Galère lors de la BatailleFroide. L'empereur gagnela partie et devient chrétien en 314....mais c'est quoi au juste le christianisme?

En effet l'homme politique est assiégée de toute part par les différentes églises qui chacune ontréécrit la foi chrétienne. Les plus proches de l'authenticité ce sont les Ariens (du nom du prêtreArius) de Palestine, de Syrie et d'Egypte qui ont une interprétation du crédo chrétien similaire à cellede l'Islam. A l'autre bout vous avez les donatistes très implantés en Afrique du Nord qui affirmentque Dieu et Jésus c'est la même chose et que pendant que Jésus était sur terre le cosmos était sansgardien. Pauvre Terre qui doit supporter le poids de son créateur! Et entre ces deux interprétationsvous avez les chrétiens d'Occident qui eux ont développé l'interprétation que nous avons mis enlumière: la sainte Trinité.

Constantin convoque toutes les parties en conflit au congrès de Nicée et leur dictela conception de la religion qui arrange le mieux ses intérêts du moment c'est à dire: la Trinité.Pourquoi? Parce que cette doctrine stipule la séparation du spirituel et du temporel et parconséquent elle limite le pouvoir des docteurs de la foi. Le prophète de l'Islam féra exactement lecontraire en consacrant la fusion du politique et du religieux au sein d'une religion politico-temporel.Oui dans l'Islam, la séparation entre religion et Etat comme Atatürk et sa suite d'aliénés en rêvèrentne saurait être acceptable.

Qu'un empereur s'octroi le pouvoir d'arbitrer les querelles religieuses chez ses sujets n'a en soit riende novateur. Par contre ce qui est nouveau c'est la violence extrême et le fanatisme dont lesromains christianisés firent preuve dans le projet d'anéantir toute interprétation discordante de laleur. C'est une nouveauté dans l'Histoire, les romains étaient jusque là trop occupés par leurs orgies(on dirait aujourd'hui leurs partouzes), le carnaval et le cirque pour se soucier de Dieu et de sesprescriptions. Mais depuis qu'ils sont chrétiens ils se découvrirent une ferveur religieuse sans

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précédente et un fanatisme intolérant.

Tous les évangiles qui n'étaient d'accord avec la cause de l'empereur firent déclaré apocriphe et lesprêtres qui s'y référaient déclarés apostat. L'Orient chrétien qui était démeuré fidèle à Jésus deNazareth fut mis à feu et à sang au point que le nouveau christianisme au moins en apparence finissepar déraciner l'ancien.

La seule question que l'on doit posé à un chrétien c'est de savoir pourquoi son église a retenu lesmoins authentiques des évangiles pour construire son crédo et c'est par comparaison ce qui donneson sens profond à l'Islam.

Islam et science

Les Occidentaux qui sont sortis de leur obscurantisme historique en s'affranchissant dessuperstitions qu’entretenait l'Eglise s'étonnent de la vigueur du sentiment religieux chez lesmusulmans en particulier chez ceux qui ont exploré les concepts scientifiques. D'où le débatépistémologique entre musulman éclairé et les détenteurs d'une globalisation unilatérale, quin'intègre pas mais qui exclut les 4/5 de l'humanité.

A l'athéisme militant des communistes a succédé l'agnosticisme non moins doctrinaire de la francmaçonnerie. Dieu et sa religion sont ils devenus des reliques barbares entres les mains de masseignorantes et arriérées? Rien n'est moins sûr.

En effet le reflux de l'idéologie ecclésiastique et le déclin du christianisme n'affecte que l'occidentchrétien. Ce n'est donc pas un mouvement universel encore moins une étape obligée dans l'histoirede l'humanité. La modernité n'est pas forcément synonyme de désacralisation comme en témoignel'exemple du Japon, de Singapour et plus généralement de l'Asie Orientale. Plus récemment l'Indes'est convertit aux nouvelles technologies en demeurant dans le culte de ses vaches sacrées.

Au délà du caractère sociologique donc spécifique de l'évolution de l'Occident, le lien entre Scienceet Dieu revêt une dimension intellectuelle non soupçonnée. Les apôtres de l'athéisme militantrejetaient tout concept d'un univers crée par Dieu car cela laissait une interrogation fondamentalenon résolue. Si Dieu a crée l'univers qui a alors crée Dieu? Les agnostiques eux posaient la questionde la divinité dans des termes moins tranchées. Dieu existe peut être mais son existence n'est paspour autant démontrable. Les docteurs de l'Eglise saisirent très tôt la dimension subversive de lapensé philosophique et donc décidèrent de délimiter le champ du débat. Vous êtes croyant ferventou c'est l'inquisition qui vous attend.

L'approche de l'Islam de la question de l'existence de Dieu procède d'une réponse aux doutesagnostiques et non une réponse à l'absolu métaphysique de l'athéisme. Dieu est une donnée dont lanature est contingente, mais en tant que créateur il apporte sa preuve de son oeuvre.

Einstein a lui même observé le caractère non accidentelle de la création en affirmantque Dieu ne joue pas aux dés. La réponse peut paraître un peu courte mais toutes les observationspostérieures de l'infiniment petit à l'infiniment grand corroborent cette affirmation. La création del'univers est tout sauf le fruit d'un hasard fût il génial!

C'est de ce caractère miraculeux que le prophète de l'islam tout particulièrement dans sa périodemecquoise a fait le fondement de son message prophétique. On accuse de démence son prophète,

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alors Dieu appui son messager par les descriptions des mille un miracles qui montrent l'univers et sacomplexité.

Dire que l'Islam est religion de vérité c'est souligner, le fait que tous Les fondements des théoriesmodernes de la science étaient effectivement contenues dans le Coran. Le plus célèbre de cesexemples de prophétie c'est la théorie de l'expansion de l'univers, du Big Bang et de l'expansion del'univers.

Les européens savent depuis Einstein et sa théorie de la relative que l'univers est issue d'uneexplosion. Le Coran prophétisait cette découverte en affirmant que le ciel et la terre étaient réuniset que dieu les a séparées et qu'en vérité Il étendait l'univers.

Là où la prophétie dépasse l'intelligence, c'est lorsque le Coran affirme dans un verset explicite quele Soleil suit sa propre orbite explicite au grand dam des pseudos scientifiques d'alors. Lorsque j'étaisà l'école primaire, on m'a appris que la terre tournait autour du Soleil mais que le centre de celuireste immobile. Un grand savant ajoutait même dans son ignorance arrogante seules les musulmanscroient que le centre de notre astre solaire peut se balader dans l'univers. Mais malheureusementpour les marchands de foi la sonde voyager découvrit en 1976...ce que les musulmans savaient déjàdepuis 13 siècles.

C'est là une preuve atemporelle (en fait il y a des centaines de preuve du même ordre dans le Coranque Maurice Boucaille et Ahmed Deedat ont rassemblé) de la véracité du message du prophète maisun livre de merveilles entre les mains d'un ignorant ne servira nullement à rien.

Salut à tous,

Tout d'abord, je dois dire que mes vacances ont été bénéfique car elles m'ont permis desortir de la tension intellectuelle permanente qui règne dans ce forum. Mais ce ceci dit,comme disais le Bouddha de "l'amour nait l'attachement et de l'attachement nait la colère"et par conséquent je mettrais certains discours quelque peu passionnés sur le compte de lapassion patriotique qui anime certains de mes contradicteurs. Ensuite, je me réjouis de lafréquentation féminine de plus en plus massive dans ce forum car sans les femmes le cielserait nu et la mère est le fondement de toute civilisation.

En revenant sur le fond je vois que Mendès persiste et signe dans son irrédentisme. C'est undébateur opiniâtre mais dont la vision politique manque de rigueur (Je parie que Mendèsn'a pas fait des études scientifiques ou économiques) et de perspective (notre ami neréfléchi non plus en historien). Cependant l'avantage d'avoir Mendés dans ce forum c'estqu'il véhicule tout l’a priori du djiboutien moyen à ceci près: notre ami Mendès est un vraicitadin qui n'a plus de réflexe grégaire. C'est pourquoi je trouve un immense intérêt àdébattre avec lui car discuter avec notre cybernaute c'est se confronter avec la jeunesseDjiboutienne d'aujourd'hui. Que nous dit donc Mendès?

"au risque de me répéter [Mendès est] contre la grande somalie" Mais de quelle GrandeSomalie est il question? De la Grande Somalie au sens ethnique du termec'est à dire le home land des populations nomades apparentés de l'Afrique? De la GrandeSomalie au sens historique c'est à dire l'ensemble ethnique prédéfini augmenté de ces

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marges oromisé et afarisé. Car comme vous le savez tous les populations Oromophones duplateau du plateau du Harrar ont une origine somalie. De même que la quasi totalité desafars qui ne sont pas des Ankalla sont apparentés aux somalis même si à la différence desSomali Abbo du Harrar ilsn'ont pas conservé leur généalogie historique. Ou peut être Mendès parle t-il de cetteGrande Somalie subdivision de l'Oumma à qui incombe la responsabilité devant l'histoire depacifier l'univers jusqu'à ce que les échines se courbent en adoration devant Dieu lecréateur. Tu vois Mendès le sujet peut être épineux si on ne délimite pas ces contours!

Ensuite notre vecteur Mendès poursuis son discours en rappelant ces affinités idéologiquesavec "je pense que je rejoins abdoul az' et donna dans la pensée que seule une républiquede Djibouti forte et indivisible pourra se défendre!" Je voisque Mendès a malgré lui ingurgité les chimères du goulédisme ronflant sans en discerner lescontradictions. En effet, tout un chacun qui a étudié un minimum les sciences ou l’économiesait qu'il y a une incompatibilité entre le concept de puissance et la configuration actuellede notre home land djiboutien. La forcemon ami suppose la richesse or la seule richesse de Djibouti aujourd'hui et demain reste lesréserves de sel du lac Assal et le potentiel halieutique de notre mer. Bref quelque chosejuste suffisant pour éviter au Bled la famine comme en Ethiopie, mais pas moyen d'acquérirla force dont tu rêves. Djibouti demeurera structurellement faible.

Poursuivant dans son rêve éveillé Mendès déclare à la face du monde son attachement àl'indivisibilité de notre République. Il s'agit là d'un emprunt idéologique à la puissancecoloniale et son fumeux postulat d'intangibilité des frontières. Or moi et comme la plupartdes africains sensés de notre génération savons combien ces frontières dont l'intangibilitéest devenu un dogme religieux sont malfoutues. Tu veux des exemples Mendès? Observeces entités anthropophages que sont l'Ethiopie et le Soudan. C'est deux pays ont encommun outre leur misère leur violence politique endémique si bien que chaque annéeceux sont à peu près 1 à 2 % de leur population qui sont victime de mort violente à cause dela guerre civile et des désordres qu'elles engendrent. Ces deux pays sont immensémentriches mais ils demeurent dans la plus indicible des misères car ils investissent leur richesseet leur intelligence dans des massacres d'un autre âge dans le but de prévenir l'éclatementde leur pays. Aucun être homme sensé ne peut affirmer que des frontières politiques valentdes millions de vies humaines et moi je ne trouve aucune vertu à ce mythe politique quiconsiste à enfermer l'Histoire dans le cadre erroné définis par les colons impérialisteseuropéens dans le but de servir leur seule intérêt à Berlin en 1884. (Rassure moi tu ne croisne pas en ces sottises là!).

Il demeure par conséquent que si les Afars veulent se désolidariser du reste descommunautés composant notre patchwork national, ils sont libres de le faire. Mais je leursouhaite tout simplement de faire attention car dans la Corne de l'Afrique dominé par desentités politiques monstrueuses comme l'Ethiopie, l'Erythrée et le Soudan et de surcroîtdirigés par des fous sanguinaires tel un Melès Zenawi et un Issayas Afeworki la survie debrebis gracieuses ayant accès à la mer n'est pas à l'ordre du jour.

Cher Mendès étant donné que tu es un homme perspicace essaye de comprendrepour une foi que toute ma philosophie et mon engagement devant Dieu et ces créatures

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visent à rendre aux habitants de ce Bled paumé un destin plus prospère que sa misèreprésente et les mettre à l'abri de la servitude et de l'esclavage auquel notre impuissance etnos divisions nous prédestinent.

A mon cher Mendès,

Plus je te lis et plus je me dis que le système éducatif djiboutien est pire que celui du colon que nousavons connu. A vrai dire si la légende de nos ancêtres gauloisnous faisait tous rire et par conséquent nous obligeait à décortiquer dans tout le parti prisidéologique de la puissance coloniale, toi je note à mon regret que tu t'es laissé au moinspartiellement abîmé la raison par la fiction universaliste hollywoodienne ( la confrontation du bien etdu mal: le premier incarné par les américains et les seconds par les adversaires de l'Oncle Sam) etses ersatz français de second classe façon France 2 et Arte qui s'évertuent à nous démontrer qu'àdéfaut d'incarner la toute puissance la France et l''Europe incarne la Raison. Et notre ami Mendèsque je pensais digne héritier des habitants du PAYS DU DIEUX ce Waqhooyi qui nous est si chère medéçoit en nous ressassons une lecture poétique de la géopolitique à faire sourire un mort!

D'abord le décalage se situe dans l'essence même de sa vision: " épargne moi tes pseudosgénuflexions devant Dieu le créateur, on parle de géopolitique pas de religion". Je vois Mendèspauvre brebis égarer succomber à la prétendue universalité de la laïcité en chassant Dieu (de soncœur et) de la cité. Pauvre Dieu devenu sans papier dans les ruelles de la géopolitique. Mais c'estjustement là que Mendès se trompe. La géostratégie (et non la géopolitique) vise à agréger descommunautés et à définir des relations stables vis à vis d'ensemble périphérique et de toute façon leprocessus de définition de ces entités intègre la dimension religieuse. Les européens sont à ce sujetbeaucoup plus hypocrites que les américains dont la toute puissance leur permet d'assumer lesprises de position les plus extrêmes. Samuel Huntington le maître à penser de l'Amérique de l'aprèsguerre froide n'a t- il fragmenter le monde en une série de civilisations définies par la religion et n'at- il pas dévolu à l'Amérique le même destin que les croisés du Moyen âge à savoir combattre lesinfidèles ( nous les musulmans ) coupables de barbaries ( dans la propagande d'aujourd’hui on parlede graves manquement aux prétendus droits de l'homme dont les occidentaux et les juifs sont biensûr eux exemptés d'appliquer: confère la Palestine). Bien avant le 11/09/2001 les américains par lavoix du vicieux Bill Clinton avaient déjà planifié leur nouvelle croisade contre les indiens des tempsmodernes ces crétins de musulmans riches de leur pétrole et malade de leurs classes politiquesabrutis et corrompus.

Je vois déjà Mendès dire "Oui mais l'Europe...etc.». Rassure toi mon ami la différence entrel'Amérique et l'Europe ne réside dans les objectifs qui sont les mêmes(exploiter toutes les richesses de la terre au profit exclusif de leur population: 5% de l'humanité)mais plutôt dans les moyens : l'Europe est un club de retraité qui a perdu sa force d'antan tandis quel'Amérique incarne la toute puissance. Mais surtout ne te fait pas d'illusion quand l'Europe avait lesmoyens de sa barbarie elle déportait 30 millions d'africains réduit en esclavage pendant 4 siècles etmassacrait quelque 170 millions d'autres pour les capturer et comme cela ne suffisait pas elleconsidéra en 1884 que le moment était venu pour piller l'Afrique en morcelant en un chapelet demicro état ( dont Djibouti, le bordel militaire de campagne dans le jargon du ministère des coloniesdemeure l'incarnation parfaite) sans histoire et sans avenir. Dans son rapport à la Chine avaitdépassé toute les bornes de perversité en obligeant par la force militaire les chinois à importer etconsommer de l'opium pour le plus grand bien de ces négociants.

Si l'Europe et l'Amérique sont par nature réfractaires à la morale et la justice, ils n’en conservent pas

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moins la même vision œcuménique de leurs rapports avec les autres civilisations dont l'Islam. Je tedonnerai la dessus un exemple percutant : la Turquie qui depuis un siècle n'a cessé de s'humilier encriant son amour pour l'Europe mais que celle-ci la repousse condescemment depuis 60 ans. LaTurquie fut le premier pays à faire sa demande d'adhésion pour intégrer la CEE en 1956 mais elleattend toujours et continue à servir le thé dans les cabarets de la diplomatie mondiale!

Vois tu Mendès, je préfère vivre dans la misère et la dignité et sacrifier toute ma vie pour construireun avenir meilleur à nos petits enfants furent afars, arabes ou somalis plutôt que de leur raconterdes histoires de grand mère du genre changeant juste de président et le désert du Grand deviendrala Beauce et celui d'Obock le Koweït.

Je reviendrai sur la question de la maîtrise des flux migratoires à Djibouti.

La question de la maîtrise des flux migratoires à Djibouti.

A en croire la presse internationale, il n'y a que deux thèmes susceptible de susciter un intérêtmédiatique pour Djibouti: l'installation pérenne d'une base militaire américaine et le refoulementdes milliers de migrants clandestins ou pas. La recherche de bonne conscience de la part de certainspays européens qui vivent mal l'intrusion de l'Oncle Sam dans ce qu'elle considérait comme leur "précarré" et le besoin irrésistible de masquer à défaut de légitimer la xénophobie persistante de leurpopulation y est sans doute pour quelque chose.

Toute réserve gardée il est important de placer la question des flux migratoires dans une perspectivehistorique. Djibouti qui comptait environ 58 000 habitants en 1956 a vu sa population multiplié parun facteur 14 sous l'effet de l'immigration et de la sédentarisation des populations autrefoisnomades. Qu'on le veuille ou pas Djibouti est nouveau pays qui s'est construit et s'est modelé grâceà l'apport démographique des pays voisins et ce n'est pas nous les Djiboutiens issus de ce meltingpot qui dénonceront cette spécificité de notre bled. D'où vient le caractère polémique par cettedonnée structurelle de l'histoire Djiboutienne?

Il faut d'abord distinguer les deux volets de ce débat l'immigration et la sédentarisation desnomades. L'immigration sous entend qu'une personne quitte son pays pour s'installer dans un autrefut un pays voisin. La sédentarisation elle est une particularité héritée de notre tradition nomade.Ces deux volets correspondent l'une à l'histoire de Djibouti la métropole qui irradie de plus en plusson hinterland par delà les mers, l'autre au territoire de Djibouti et à ses populations spécifiques.

La gestion de la question par le gouvernement

Le gouvernement Djiboutien a eu au cours des années une approche intuitive de la question selimitant pour l'essentiel à la gestion de la sédentarisation des populations nomades. Il a ainsimaintenu le système de l'attribution de la nationalité à titre supplétif qui par simple déclaration de lanaissance de l'individu sur le territoire accorde le précieux sésame au demandeur. Les bénéficiairesde cette mesure se limitait alors aux populations qui nomadisent sur le territoire c'est à dire les Afarset les Issas.

Cependant il existe une autre dimension du problème que le gouvernement feint toujours d'ignorer:il s'agit de l'immigration. Maitriser du temps des colons l'immigration pris une ampleur considérableau lendemain de l'indépendance lorsque notre offrit le gîte aux victimes de la Guerre de l'Ogaden

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(55 000 personnes) puis de la guerre civile somalienne (80 000) et Yéménite (15 000). En dépit de lapropagande entretenue sur le sujet l'immigration a modelé le visage de Djibouti 27 ans. Comment etdans quels conditions ces immigrés peuvent ils devenir membre de la communauté?

Normalement après avoir justifié d'un séjour suffisamment long et si ils le souhaitent ces immigréspeuvent prétendre à la nationalité. Cette procédure la plus transparente d'entre toute et celle quicorrespondant le mieux à notre idéal républicain demeure dans la réalité la moins usité. HassanGouled dans un contrat tacite avec les représentants de la communauté afar s'était engagé à figer lapart des différentes composantes de la population. Si telle était l'avis de Gouled son ministre del'intérieur Idriss Farah Habaneh ne l'entendait pas de cette oreille. En effet ce dernier voyait dansl'afflux d'immigrés Issas venus l'occasion de construire une prépondérance tribale comparable à celleen vigueur sous Ali Aref. Hassan Gouled ne souhaitant pas pour les motifs politiques évoqués lanaturalisation de ces immigrés, Idriss Farah se fit un point d'honneur d'attribuer l'acte de naissance àtitre supplétif et de manière discrétionnaire par une officine à Ali Sabieh. Cependant on ne saurait

voir dans cette mesure autre chose que l'expression d'une manipulation politique d’Idriss Farah qui

voulait renforcer sa clientèle lignagère dans une perspective myope de lutte de pouvoirpolitico-clanique. Ainsi si un Issa avait plus de chance qu'un Issak, un Samaron ou un Yémenited'obtenir la nationalité par jugement supplétif tout les Issas n'était pas égaux devant le tribunal des"sages" du mont Arreh. Les Odaxgob à part les Galan n'avaient pas les faveurs du président dutribunal Wabéri et les Mamassans à part les Hassan s'estimaient encore moins bien considérés.

La crise politique que Djibouti traversa à partir de 1991 va ouvrir les boites de pandore. HassanGouled qui s'était tenu au respect de ces engagements se tournera vers les somalis et les arabesquelque que soit leur origine pour trouver des soutiens à sa politique. Ainsi le monopole de AliSabieh sur l'attribution des cartes de naissance à titre supplétifs sera rompu avec la création de troisautres officines chargés respectivement de régulariser les immigrés venus de Somalis (Damerjog)d'Ethiopie ( Dikhil) et une beaucoup moins défini dans sa vocation celle de Arta. Mais parallèlementà ces officines où les non issas souffraient d'un biais prévisible (comment un Issak un Samaron ou unYéménite peut-il prétendre être née dans un campement nomade alors même que ces clans nenomadisent pas dans l'arrière pays?) l'armé ouvrit son propre service de la nationalité en recrutantsur les compétences militaires et en naturalisant ces recrues par le processus de la naturalisationautomatique. Mais là la population conscernée était limitée car tous lesimmigrés à Djibouti ne sont d'anciens militaires somaliens et Ethiopiens ou des miliciens. Se posadonc encore une fois la question de la naturalisation des personnes vivant dans le pays depuis uncertain temps et souhaitant s'y installer.

Et là encore Hassan Gouled meurtri par ce qu'il considérait comme une trahison des Afars fit preuved'un pragmatisme habituel. Dans le but de conserver la loyauté des communautés Samarons etIssak, il demanda aux responsables d'annexes du RPP de quartier 3 et 5 d'établir des listes exhaustifsdes demandeurs éligibles et les fit naturaliser au grand scandale de l'opposition politique qui cria à lamanipulation électorale et exigea la révision des listes pour exclure la dernière clientèle que Gouleds'était fabriqué. Ainsi le député Said Barkhat est il devenu aux yeux de nombreux observateursl'incarnation de la politique de récupération du vote des Samarons et des Issaks engagé par Gouledet poursuivi par IOG. Cependant il est à noter que depuis la ralliement des "Ourrous du FRUD" aupouvoir la tendance est à nouveau au resserrement des vices du côté du ministère de l'intérieur.

Le poids de l'immigration à Djibouti

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Les journalistes de la Nation dans un élan de xénophobie digne de Jean Marie Le Pen ont recensétous les maux que le djiboutien moyen doté d'une intelligence et d'un sens de la répartie tout aussimoyen attribuent aux nouveaux arrivants et les ont posé comme des équations vérifiées. Ainsil'immigré est un jeune délinquant qui lorsqu'il ne s'adonne pas à la prostitution infantile estcoupable d'extorsion de fonds. De même cet être horrible fait régner la terreur dans nos quartiers etil pille les caisses de notre prospère cité et appauvri notre pays. Répondre à ce long catalogued'idées reçus suppose une étude sociologique de ces populations immigrées dont on ne saurait pournier le poids sur le cadre de vie des Djiboutiens.

D'abord parmi les immigrés il y a les populations de l'hinterland de l'Ethiopie et du Nord de laSomalie. Ce sont des populations somaliphones venus à Djibouti trouver l'hospitalité chez desparents Djiboutiens. Pour la plupart ils s'identifient volontiers à la communauté nationale etrespecte les lois de Dieu et de la cité. N'oublions pour la plupart nos parents sont passé par ce stade.Je suis désolé de contredire certain mais je refuse l'amalgame bourré d'arrière pensé qui fait que l'onpose l'équation immigré égale délinquant. Ces populations suivant les cas entre en compétition avecles couches les plus pauvres de la population Djiboutienne notamment les coolies d'où l'explicationéconomique de la xénophobie de certain de nos concitoyens. Mais la plupart du temps ces immigréssont des jeunes femmes braves qui effectuent le ménage dans nos foyers et qui sont loin d'avoir deslongues dents sanglantes.

Puis viennent les immigrés qui n'ont pas d'attache à Djibouti. Ils sont essentiellement d'origineéthiopienne et ont deux origines différentes. Les trafics d'êtres humains qui s'organisent autour desréseaux de prostitution et de mendicité et l'exploitation des travailleurs illégaux que les syndicatsDjiboutiens n'ont cessé de dénoncé au cours des années. L'afflux de ces populations est souvent deproblème et doit être réglementé.

La politique de gestion des flux migratoires doit s'appuyer sur la sociologie de ces migrants pour êtreopérante.

La question de la maîtrise des flux migratoires à Djibouti (suite).

La dimension régionale de l'immigration

Tout le monde s'accorde à souligner l'intensification des flux migratoires vers Djiboutiau cours de cette dernière décennie. L'ancienneté du phénomène et l'impossibilité de distinguer lesmigrations de la population flottante des déplacements massifs de populations explique le silencepudique que les Djiboutiens - presque tous des fils d'immigrés- ont longtemps gardé sur le sujet.Force est de constater aujourd'hui l'ampleur du désarroi vécu par nos concitoyens parallèlement àla massification du flux d'immigrants.

En effet le phénomène migratoire vers notre pays a connu une innovation qui a échappé à la plupartdes analystes démographiques. Pendant longtemps Djibouti a attiré des populations partageant lesmêmes références culturelles, religieuses et linguistiques qu'elle intégrait sans problème au bout dequelques années. Mais l'immigration a changé de visage et son impact sur la vie de la population estautrement devenu plus pesant.

Les deux sources de cet afflux de population essentiellement éthiopiennes vers Djibouti sont d'unepart le boom non maîtrisé de l'urbanisation en Ethiopie et les ravages du SIDA chez notre voisin. Le

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premier phénomène est aisément quantifiable. La proportion de citadins dans la populationéthiopienne est passée de 6% en 1974 à plus de 27% aujourd'hui et l'image de Addis Abeba dont lapopulation a été multipliée par 15 sur la période la moindre bourgade éthiopienne a été submergéau delà de ses capacités d'accueil par l'accélération de l'exode rurale. Ainsi le rapportdémographique entre Addis Abeba et Djibouti est passé de 3 à 10 tandis que Dirré Dawa qui necomptait pas plus du tiers de la population de Djibouti il y a une génération compte aujourd'hui untiers d'habitant de plus que notre capitale. Et nous ne sommes là qu'au début des problèmes car ilest à parié que l'empire abyssin mené à sa ruine par des hordes de dictateurs sanguinaires finira parsuccomber au poids de sa propre démographie anarchique.

L'autre aspect du problème est le phénomène des orphelins du SIDA. Selon toutes les estimationsl'Ethiopie est l'un des pays les plus touchés par la pandémie qui y touche 5 millions de personnes,chiffre qui croît chaque année de 15%. En admettant qu'une victime du SIDA sur 3 laisse derrière elleune famille au nombre d'enfant moyen de 6 - c'est qui raisonnable - le SIDA pourrait causer plusd'orphelins à l'Ethiopie que toute les guerres meurtrières et les famines que le pays a traversé au XXème siècle. En admettant qu'un vingtième de ces 9 millions d'orphelins potentiels arrivent à Djibouti,notre pays ne pourrait y survivre. Nos frontières avec l'Ethiopie doivent donc être fermé à doubletour si nous voulons évité de se retrouver dans la même situation que la Sierra Leone.

De part leur éducation islamique et leur sens de l'hospitalité nomade, les Djiboutiens trouventtoujours scandaleux de parler de l'immigration particulièrement celle des enfants et des orphelinsen des termes négatives. Dans un éditorial digne l'infantilisme révolutionnaire de l'agence Chinenouvelle à l'époque de la révolution culturelle le comité djiboutien des droits de l'homme s'est élevéavec véhémence contre la xénophobie prétendu des Djiboutiens. Il y a beaucoup d'hypocrisie dansce discours. D'abord la seule communauté Djiboutienne structurellement hostile à l'immigrationqui a modelé le visage de notre pays est la communauté afar dont ce comité FANTOCHE estl'émanation. D'autre part cette organisation semble ignorer l'ampleur du drame auquel noscompatriotes de quartier du plateau et les quartiers populaires 1, 2, 3, 4, 5, 6 et Arhiba sontconfronté. En effet lors de ma jeunesse ces quartiers étaient tenus par des mauvais garçons qu'ilfallait mieux éviter de croiser le chemin mais aujourd'hui tous ont été mâté par des petits brigandsOromo désocialiser et criminelles. Les responsables du comité fantoche, les maîtres Aref etconsorts prompts à alimenter le moulin de la propagande de l'anti-Djibouti devrait se souvenirque les djiboutiens n'ont pas affrontés les mains nues les brutes de la légion étrangères pourtroquer le couvre feu du colon contre celui de hors la loi qotis! En parlant justement des droits del'homme le d'entre tous n'est il pas celui à la sécurité?

Et pourtant Djibouti a besoin d'immigrants !

Plus personne ne discute l'impératif stratégique de peupler notre pays jusqu'à lui donner lesressources démographiques nécessaires à la garantie de la liberté de ces habitants. Pour existerDjibouti doit compter dans 25 ans entre 2.5 et 3 millions d'habitants. Or les mentalités ont changétellement vite dans notre pays que nous sommes incapables d'atteindre cet objectif par nos propresmoyens. Les Djiboutiens drogués au khat et accablés par la crise économique boudent le chemin dumariage. Et étant donné que l'âge du mariage a reculé jusqu'à dépassé celui des plus veilles nationsd'Europe et que notre taux de divorce demeure quant à lui un record mondial les Djiboutiens sontdéjà une espèce en voie de disparition digne d'un traité internationale de préservation. S'y ajouteune émigration continue rendue nécessaire par la médiocrité de notre performance économique (enréalité la stagnation depuis 15 ans) et le drame sans précédent du SIDA. Je fus surpris dans la Nationque le SIDA ne touche que 2.5% 25 -34 ans. On serait tenté de soupirer de soulagement si la véracitéde ce chiffre était établie. Il n'existe aucune statistique fiable sur la pandémie à Djibouti et mieuxencore les estimations de l'OMS élèvent ce seuil à 15% de séropositifs parmi les 18-34 ans à Djibouti.Ce pourcentage n'est pas encore parlant mais il faut demander à Gouled et à IOG pourquoi ils ont

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condamné à mort un jeune djiboutien sur six par leur silence criminel? Rien ne sert à nier lesévidences Djibouti est l'un des pays les plus touchés dans la planète par le SIDA et il faut avoir lecourage de relever le défi.

Bref étant donné que le prophétie de Bourhan Bey se réalise toujours que: Djibouti dévore en masseses enfants il faudrait à cette dure marâtre du sang neuf et donc des immigrés. Une politiquegouvernementale qui se limiterait à refouler les immigrés serait tout simplement suicidaire à moyenterme. En politique les options déterminantes sont prises sur un horizon de 15 ans aussi IOG et sonministre de l'intérieur lui même un ancien immigré comme un bon tiers de nos députés seraient- ilstrès mal inspiré de vider coûte que coûte le pays de ces "clandestins".

Pour ne pas subir les vicissitudes de la politique régionale il faut pour ce pays une politique éclairéefavorable à l'immigration et basée sur le principe de l'intégration républicaine. Dans cetteperspective il faut régulariser toutes les femmes de ménages de Djibouti et au delà toutes lespersonnes qui peuvent justifier d'une adresse, d'une source de revenu autre que légale et d'uneaffinité avec les composantes de notre population. Dans le même temps il convient de combattrel'immigration aujourd'hui essentiellement éthiopienne qui pèsent sur notre système de santé ( lamoitié des dépenses de ce ministères sont destinées à soigner des mourants venus des pays voisins),notre infrastructure urbaine ( Djibouti est synonyme de cité poubelle) et qui nuisent à l'exercice denotre liberté.

Du rêve à la réalité: les chemins de la rédemption

Osons la révolution à Djibouti: interdisons le Khat.

Le rêve est un refuge sûr que nul ne peut aliéner à la personne humaine. Si donc le rêve estconsubstantiel de la personne humaine, le fait de prendre ces rêves pour la réalité procède del'aliénation psychiatrique et mérite l'internement à l'hôpital Peltier. Faut- il donc vider la galerie desfous de ces locataires et vendre le pays aux enchères?

L'aliénation des Djiboutiens réside dans le décalage entre les vœux de nos compatriotes et leurconduite aux quotidiens. Les Djiboutiens veulent la paix mais celle ci implique des progrèssocioéconomiques patents. Mieux encore. La condition de ces progrès collectifs demeure nonl'élection d'un prophète chargé de multiplier le pain à Beit al Wali mais la refonte de notre être toutentier et l'engagement de chacun d'entre nous pour un avenir meilleur. Les Djiboutiens rêvent. Ilsdivaguent en parlant des lendemains qui chantent que l'on vend tel ou tel Af Mishar de la classepolitique. Dans un exercice de démagogie de pure style réalisme socialiste notre ergonaute DAFdéclare avec un sérieux qui suscite un sourire ironique" d'un peu de rigueur et de la compétencepour Djibouti s'en sorte". En vérité il faudrait avant tout sevrer les Djiboutiens dont l'esprit a étéabruti par un demi-siècle de consommation de khat et l'âme noircie par la misère qui découle de leurrichesse dilapidés pour que les Djiboutiens perçoivent enfin l'ampleur des défis qui naissent de leurvolonté de vivre dignement. Ouvrons donc le dossier de la prison de la pensée Djiboutienne: le khat.

I. Un narcotique de la même catégorie que le hachich

L'OMS après des décennies de recherche scientifiques a inscrit le khat dans la seconde catégorie desdrogues au même niveau que le Hachich et la coca. Le principe actif du khat est amphétamine dontles effets sur le corps humain sont connus:

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- Le khat est coupe faim et a été utilisé jusqu'aux années 60 dans la préparation de régimeamaigrissant. A voir l'allure fantôme des Djiboutiens et l'encombrement des couloirs de l'hôpital antituberculeux de Paul Faure, personne ne doute de cet effet là.

- Le khat perturbe le rythme du sommeil. Le khatteur ne trouve son sommeil que tardivement etmieux encore son sommeil n'est pas réparateur car son corps bien endormi subit les effets néfastesdu khat. Le matin le khatteur somnolent ne peut effectuer un travail correct car il est prompt à lafatigue et manque d'attention ce qui le rend dangereux dans nombre d'activité en particuliermédicale.

- A moyen terme le manque de sommeil chez un individu provoque une altération des rythmespsychiques dépression qui est accéléré par les effets quotidiens de la consommation du khat.D'abord le khatteur ressent une euphorie suivit d'une dépression profonde. Sa consommation à longterme conduit à une exacerbation de ce comportement bipolaire: schizophrénie et paranoïa.Malheureusement pour les Djiboutiens leur système politique gérontocratique à la cooptation deces individus mal mentaux et dépressifs aux plus hautes responsabilités alors qu'on aurait mieux faitde les interner sans autre forme de procès.

- Le khat provoque une accélération dangereuse du rythme cardiaque qui déboucheimmanquablement sur des maladies cardio-vasculaires. Le rythme cardiaque des khateurs estsoumis à un effort supérieur à celui d'un marathonien alors que nos amis khatteur durant toute leurséance ne parcourent même pas de 50 m c'est à dire 5 fois la distance qui sépare le mabraze destoilettes. Donc pas étonnant que l'une des premières causes de mortalité des Djiboutiens soientjustement les attaques cardiaques et les paralysies qui en résultent.

- Le Khat provoque une altération du comportement sexuel de nos compatriotes. Il exacerbe leurappétit sexuel (l'effet de la khatoïne sur l'hypophyse se traduit par des sécrétions excessivesd'adrénaline et d'androgène si bien que "tirer son coup" une nécessité. Mais le khateur est un trèsmauvais amant car son rythme cardiaque à la limite de la résistance physiologique ne lui permet pasde supporter aucun effort physique. Le syndrome de l'éjaculateur précoce source d'insatisfactionpour la conjointe les Djiboutiennes le connaissent très bien: elles surnomment ce genre d'amant"Farax".

- Le khat par sa consommation assise est le principal facteur de l'obésité qui donne aux Djiboutiensune physiologie d'extraterrestre. Des jambes et des cuisses atrophiées par le manque d'exercice, unventre ballonné comme celui des enfants affamés d'Ethiopie et sur une surcharge pondéral néfaste.Sur le torse. Le djiboutien que Dieu a gratifié de trait régulier d'une beauté saisissante est doncdevenu par le fait de khat un pantin horriblement moche aux allures grotesques.

Toutes ces raisons suffisent à eux seules pour prononcer l'interdiction sans délais de consommer,d'importer ou de cultiver le khat. Mais ce n'est pas tout. Le khat constitue le principal facteur del'arriération sociale et économique des Djiboutiens. Voyons les chiffres.

Depuis 26 ans Djibouti dont le nombre d'habitant ne dépasse toujours pas les 700 000 habitants areçu près de 4.5 milliards de dollars soit à peu près la moitié de la somme du Plan Marshal que lesaméricains allouèrent à la reconstruction de l'Europe anéantie par la seconde guerre mondiale. Oren dépit de la générosité sans limite de la communauté internationale à notre égard notre misérablerépublique pointe toujours au club des 25 pays les moins avancés de la planète et ses indicateurssociaux sont à eux seul un scandale. Jugez en vous même: 65% d'analphabètes (et encore) d'oùdécoule un chômage record de plus 60%. En poursuivant dans la fouille du caniveau on notera que letaux d'enrôlement à l'université des jeunes Djiboutiens est d'à peine 1% soit trois moins quel'Erythrée voisine, notre capacité de recherche scientifique et technique est elle aussi anecdotique

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que notre incapacité à former des élites digne de ce nom. En fait l'ampleur de la calamité qui s'estabattu sur notre est elle même trop grande pour s'expliquer par la seule médiocrité ( fut elleabsolue) de notre classe politique. Non une telle démence n'aurait pas été possible sans un peupledépourvu de talent, de visionnaires, de médiateurs sociaux ....parce que abruti par des tonnes deKhat.

II. Une drogue dont la consommation est incompatible avec l'Islam

Longtemps les Djiboutiens se référèrent à l'héritage des saints de Adari pour justifier leur appétit dekhat. Selon la légende que les soufis Qadriyya créèrent, le grand réformateur musulman AbelkadirJilani aurait offert à son disciple somali Abadir une branche de Khat pour l'aider à supporter les affresde la séparation avec son maître spirituel et surtout la fatigue durant les longues heures deméditation. Ainsi le khat serait devenu aux yeux des Zaylaci une denrée prestigieuse nimbée demystère et invitant à la contemplation et recueillement. La consommation de cette substance aconnu un boom formidable car elle se mariait tellement bien avec la pratique de la scholastiquearistotélicienne telle qu'elle était pratiqué à Adari. Ainsi la capitale du khat devint aussi le berceau del'université islamique et en même temps que la Cité des Saints à cause des 77 écoles Qadriyya qui sedisputaient la prééminence au sein du cercle des confréries. Les règles esthétiques en cours alorsétaient de n'autoriser la consommation qu'aux plus distinguées des disciples et seulement à partir del'âge canonique pour l'époque de 40 ans. En fait le khat pendant longtemps a été un élixir dejouvence pour les lettrés les plus âgés et non un article de consommation courante.

Cette tradition de recueillement ne survécut point à la rage jouissive des Gallas victorieux dessomalis qui investirent la Cité des Saints en 1547. Le khat devint un objet de banquet dont laconsommation allait bientôt se démocratiser. La nature dévastatrice de cette drogue n'échappapoint au Sayyid Mohamed Abdulle Xassan qui lors de la fondation de la Salahiyya en interdit laconsommation. La question de la légalité du khat aux yeux de la Sharia islamique est donc tranchée:la consommation du khat contrevient aux principes coraniques les plus élémentaires.

I

II. Le coût social et économique du khat

Les importations de khat coûte chaque année à Djibouti la coquette somme de 60 millions de dollarssans parler des frais annexes qui restent dans le système économique par le biais de la taxation dutrésor et les bénéfices de la poignée de vampires de la SOGIK. En tout et pour tout il seraitraisonnable de réévaluer le coût du khat à la société Djiboutienne aux alentours de 90 millions dedollars soit trois plus que les dépenses du ministère de la défense et 5 fois ceux du ministère del'éducation. Si cette somme chaque année devrait être réinvestit dans le système économique notrepetit bled aurait été la plus riche de toute l'Afrique devant la Libye et ses milliards de barils. Oraujourd'hui nous sommes dix fois plus pauvres que les sujets du Roi Kadhafi I Ier. Ou est l'erreur?

Au niveau des ménages on observe que les membres masculins dépensent en moyenne 25% de leurrevenu pour se droguer 7 heures, brûlés à grand frais leur santé corporelle et mentale. Mais pour lesaccros cette dépense peut se monter à plus de 40% du revenu ce qui signifie dans le contexte depauvreté qui est le nôtre que ces gens sont simplement impropre à une vie sociable ( pas de famille)et à terme une incapacité à travailler qui se mesure en nombre de jour non travailler pour caused'arrêt maladie qui à Djibouti constitue un record mondial.

Au niveau social la consommation de khat est synonyme de retard dans l'âge du mariage, defréquentation assidue des prostituées, de maladie sexuellement transmissible et d'échec chronique

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de la vie au foyer. En dépit de la compréhension et du courage incomparable de nos femmes lesDjiboutiens ont le taux de divorce le plus élevés du monde et cela à cause de notre seigneur le Khat.En effet le khateur a un arbitrage à faire entre le bien être de sa famille et ses dépensesastronomiques pour sa dose de drogue et le plus souvent il choisit de satisfaire sa dépendance.Combien de famille se sont déchiré parce que le père de famille n'avait plus les moyens de sortir sesenfants de l'ignorance et de la malnutrition car il a auparavant dilapidé auprès de la vendeuse dekhat son revenu mensuel. Bref la principale source des malheurs des familles Djiboutiennes c'est lekhat et l'irresponsabilité de la gent masculine!

IV. Sortir de la khato-gouvernance

A l'aube de notre indépendance Hassan Gouled qui lui comptait parmi les drogués du Khat avaittenté d'interdire cette substance diabolique qui permettait aux colons de contrôler la poche et l'âmeen même temps qu'elle en faisait des énergumènes malades de leur pulsion animale. Il échouadevant les menaces de Mengistu de subventionner une rébellion afar qui aurait été autrementdangereuse pour son pouvoir que la lente aliénation des Djiboutiens condamnés à être desprisonniers dans leur propre chair. La suite vous la connaissez : la SOGIK et le pourrissement de l'âmede notre peuple, le mirqanjabis et le Sida ...etc.

Mais aujourd'hui la donne a changé. En l'absence de rivalité Est/Ouest et à l'ombre du doubleparapluie américain et français (et encore pour quelques années) Djibouti ne saurait craindre unesubversion téléguidée. De même le régime n'a plus le monopole de la parole pour préserver lacommunauté d'intérêt qu'il a constitué avec la SOGIK. Cette assurant la vidange des poches desDjiboutiens et le pourrissement de leur mentalité alors la gérontocratie du régime ( mais aussi del'opposition) composé de psychopathes garantit la stabilité d'un système social à long termesuicidaire.

Le moment est donc venu de mettre en terme à l'humiliation permanente de notre populationréduit à l'esclave et à la dépendance par rapport à cette drogue à l'efficacité absolue. Il est tempsd'interdire l'importation, la culture et la consommation du khat de manière à ce que les Djiboutiensredécouvrent la vie, la vraie

Salut Mendès,

C'est la somme cumulé reçut par Djibouti au titre de l'APD que j'ai sommé année après année. Pourles trois années 77/78/79 tu te reporteras aux données de la cnuced. Tandis que la période1980-2003 tu feras l'addition des estimations fiables fournies par "l'Etat du Monde".

Toutefois je découvre avec amertume que tu m’a fais un procès déplacé. Comment un Zayla’i forméà la rhétorique peut-il avancer des chiffres incontrôlés devant un auditoire comme celui là.

Bonne lecture.

Amis khateurs,

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Ceci est un complément d'information à l'attention de nos amis khateurs qui ont organisé unecyber-manifestation dans mon PA.

Le khat couterait a dit l'un eux moins 10 millions de dollars que le chiffre que j'ai avancée en seréférant aux statistiques du trésor public. Soit! Mais je te ferais remarquer que la comptabilité de cemême trésor omet d'intégrer le coût de la contre bande qui s'organise tout au long des confins de lafrontière éthiopienne de Dorra à Gallilé.

Mieux encore il faudrait intégrer dans cette comptabilité les dépenses des vacanciers Djiboutienspartis se droguer à moindre frais en Ethiopie durant la période estivale. Etant donné que 80 000Djiboutiens voyagent en Ethiopie chaque année et que parmi eux un sur quatre est un adulte accroau khat, c'est donc la consommation de 20 000 Djiboutiens pendant une durée moyenne de 6semaines qui échappe aux données du trésor.

En allant plus loin sur la quantification des coûts du khat, on peut attribuer à cette drogue demanière directe ou indirecte au moins la moitié des dépenses de santé des Djiboutiens soit lacoquette somme de 15 millions de dollars.

Encore plus loin il faudrait mettre sur le compte du khat le coût de l'échec scolaire de nos enfantspour cause de manque de suivi familial. Etant donnéque le système éducatif djiboutien éjecte trois enfants sur quatre avant la sixième, c'est les troisquart des dépenses d'éducation qui sont perdus à cause de sa majesté l'arbuste diabolique.

Cela ne représente pas de 18 millions de dollars. Viendront s'ajouter à cette comptabilité macabre lecoût de l'insécurité qui nait de la difficulté d'insertion de ces adultes non qualifiés dans le tissuéconomique et ici aussi on peut prendre à titre indicatif 10 millions de dollars.

Il faut donc relever l’estimation du coût économique du khat supportée par la société Djiboutienneen ajoutant aux chiffres que j'ai déjà avancé de 90 millions de dollars la coquette somme de 43millions de dollars.

Messieurs les khateurs expliquez moi donc comment un pays qui dilapident25% de son revenu à se shooter et qui n'investit que 12% peut espérer sortirespérer ces habitants de la misère!

Le dossier du Khat: les modalités de l'interdiction du trafic,

Au nombre des réflexions les plus avisées que les cybernautes m'ont fait parvenir sur lesujet se trouve celle de notre ami Qmatan que mon feu adversaire Mendès a chassé de ceforum pour cause d'hétérodoxie Calaienne. Je regrette seulement que Matan n'ai pas étéaussi plus opiniâtre pour défendre ses idées dans les pages publiques de ce forum. Jereprendrai néanmoins les éléments nouveaux qu'il a introduit dans la réflexion notammentles conséquences en matière d'emploi d'une interdiction du commerce du Khat et lesproblèmes logistiques liées à la lutte contre la contrebande de ce narcotique.

Qmatan a avancé le chiffre de 6000 détaillantes vivant du commerce du Khat. Si l'on admetau titre de la réflexion que 1 détaillante sur 3 est une mère de famille sans autre ressource

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et qu'elle supporte la charge d'une famille moyenne de 4 enfants cela fait 12 000 personnesqui vivent du khat. Comme Qmatan l'a astucieusement fait remarquer dans un pays ou letaux d chômage est record planétaire cela mérite une attention particulière quant àl'accompagnement social de cette reforme.

Personnellement bien que ne disposant pas d'estimation fiable, le chiffre de 6000détaillantes me semblent exagérée. A titre d'estimation j me situerai sous la barre de 2000commerçantes mais néanmoins le problème de l'accompagnement demeuremais seulement à brève échéance.

En effet le redéploiement du pouvoir d'achat des khateurs créera un nombre autrementplus conséquent d'emploi dans d'autre secteur d'activité. Dans le cadre du commerce nousnous situons dans un circuit de distribution simpliste: les actionnaires de la SOGIK importentdu Khat et les vendeuses les répartissent. La réorientation des dépenses des khateurs versles autres d'activités est plus porteuse en matière d'emploi. Pour illustrer, je pendrai deuxexemples. Le premier concerne le développement immédiat de la restauration. Cetteactivité a un circuit de redistribution et de création de richesses plus large. Laconsommation dans un restaurant nourrit des employés et leur patron qui lui même passesa commande auprès d'un fournisseur de fruit et légumes qui lui même emploie desemployés et vitalise par son activité les activités de transport. On atteint ici un circuitcomplexe de 5 étages et on peut parler de redynamisation d'une véritable filièreéconomique.

Mais ce n'est pas tout. A long terme la question de l'emploi sera dans une marge mesurerésolu grâce à une relance spectaculaire de l'investissement des ménages et laredynamisation du système bancaire tout entier. Je m'explique. A moyen terme les ménagesinvestiront leur excès d'épargne née de la suspension lié au khaten améliorant leur confort ménager et en achetant des habitations de standing supérieures.Cette demande créera des emplois dans le secteur des BTP gros consommateur de maind'œuvre et ce sera le prélude au développement dans l'industrie du bâtiment. Djibouti desgisement d'argile, de ciment et de gypse d'excellentes qualités mais l'exploitation de cesressources est aujourd'hui impossibles car un investissement dans l'industrie lourde commela création d'une cimenterie suppose une demande importante permettant de rentabiliserl’installation (dans le cas de la cimenterie le seuil de rentabilité se situe à 100 000 tonnes) orla consommation actuelle de Djibouti reste largement inférieur à ce seuil.

En réorientant l'épargne des khateurs on crée une formidable opportunitépour le développement industriel de Djibouti seul schéma de développement susceptible defournir des débouchés à une main d'œuvre citadine éduquée. Par ailleurs, l'amorce de ceprocessus d'industrialisation constitue une superbe occasion de diversification pour appareiléconomique aujourd'hui dépendante à 85% des activités tertiaires.

Au plan financier l'excédent de pouvoir d'achat ainsi créer permettra la monétarisation del'activité économique. Faut il rappeler qu'au paradis fiscal qu'est Djibouti on comptebancaire résident que les îles anglo-normandes dont la population ne dépasse que milliersd'âmes. En drainant l'épargne des khateurs nos banques vont pouvoir se développer, lestaux d'intérêts monstrueusement astronomique qui ont entravé la marche de notre pays

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vont s'effondrer. Et si les taux d'intérêt baissent l'entreprenariat et l'investissements'envoleront créeront un cercle vertueux de la croissance: Emploi, consommation etépargne, investissement et re-emploi.

Si au plan de l'emploi la réserve formulée par Qmatan n'est pas recevable - Djibouti ayantplus à gagner de l'interdiction du narco-trafic- la nécessité de l'accompagnement social decette mesure est plus que souhaitable. En effet il faut s'assurer que les mères de familles quiont perdu leur emploi puissent se réinsérer dans l'activité économique par la distribution deprêt visant à les aider à créer par exemple des restaurants.

La seconde réserve soulevée par Qmatan concernait à la difficulté de rendre les frontièresimperméables. Cette difficulté existe et comme je ne comptais pas sur la compétence deKiffleh en matière de maîtrise des flux transfrontaliers, je me suis penché sur la question etrecherché des solutions viables. Tu as raison Qmatan quand tu dis qu'on ne pas envisager demettre derrière mètres de frontières un gardien. Mais ma proposition ne vise pas à créerune ligne Maginot Djiboutienne. J'envisage l'acquisition par notre pays de drones à forteautonomie chargé de surveiller de jour comme de nuit les frontières de Djibouti par la voiedes airs. Mieux encore, j'ai mis mon expertise logistique en jeux comparant pendant deuxmois un à un les principaux drônes aujourd'hui en service pour en sélectionner celui quicorrespondait le mieux à nos besoins. Et ce drône existe: il s'appelle Vestapa, il a été conçupar les chiliens pour le contrôle de leur frontière andine longue de 3500 kilomètres et quiest possible à surveiller à pied à cause du relief accidenté. Lorsque les trafiquants serontidentifiés des unités d'intervention de l'AND seront chargé de leur interception et le restede l'histoire se poursuivra devant les tribunaux. Comme tu vois la perspicacité ne m'a pasmanqué sur cet aspect.

Le dossier du Khat: les modalités de l'interdiction du trafic,

En réaction à ma croisade contre le khat, un auditeur de ce forum s'est inquiété d'une éventuelleréaction éthiopienne à la fois au plan commercial et au plan sécuritaire. Analysons donc la questionavec le sérieux d'esprit non perverti par le broutage du khat.

D'abord tout djiboutien qui évoque notre relation avec l'Ethiopie, l'analyse avec le biais d'uncomplexe d'infériorité longtemps cultivé par les énergumènes qui ont monopolisé la parole publiquedepuis au moins 27 ans. Pour justifier leur pantalonnade perpétuelle et leur inféodation à l'EmpireAbyssin, ils ont usé et abusé d'une vision subliminale de notre infériorité. " Djibouti compte 700 000habitants et l'Ethiopie en compte 100 fois plus nous ont ils appris mais la démographie ne révèleêtre une force que lorsque cette ressource est habillement exploité ce qui est loin d'être le cas del'Ethiopie. Ainsi poussant la soumission à son extrême c'est à dire à la prostitution le général Zakaryalui même semi analphabète se glorifia de l'acceptation par l'Ethiopie " de former des ingénieursmilitaires Djiboutiens" alors même que l'Ethiopie ne compte aucune école de ce type reconnu par lesorganismes internationaux! Mais là qu'un exemple parmi d'autre de la médiocrité congénitale quenous avons décelé chez les sphères gouvernantes de notre pays.

En intégrant les autres paramètres stratégiques comme l'économie ou le commercel'hyperpuissance supposée de l'Ethiopie se réduit à un mythe ridicule. En

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comparant nos revenus nationaux respectifs et dépit de la gestion désastreuse de nos financespubliques depuis 50 ans, le rapport n'est plus que de 1 à 20. Mais l'avantage stratégique de Djiboutiprend tout son ampleur que lorsque l'on se penche sur la dimension commerciale de cette analysecritique. Ainsi vue sous cette angle Djibouti génère un flux commercial à peu près équivalent à lamoitié de celui de nos voisins condamnés à demeurer encore pour longtemps dans leur torpeur etleur boucherie ancestrale. Et ce n'est pas tout!

Les Djiboutiens peuvent se passer pour tout de l'Ethiopie mais l'inverse n'est pas vrai. Djiboutiabsorbe plus du quart des exportations de biens éthiopiennes sans parler des bénéfices réalisés surla place de Djibouti par les sociétés Ethiopiennes de Ethiopians Airlines à la Ethiopian savings banquesans oublier les commerces, les débits d'alcool, le transfert de fonds des travailleurs éthiopiens dansleur pays d'origine et les revenus du tourisme djiboutien. Cette relation commerciale n'est passeulement importante mais elle s'effectue surtout largement au profit des Ethiopiens et parconséquent en défaveur des Djiboutiens. Je m'explique.

Les Djiboutiens importent d'Ethiopie avant du Khat et des denrées alimentaires dont lecomportement constitue une anomalie singulière dans l'histoire économique contemporaine. Eneffet au moment où tous les pays du Sud déplorent la dégradation des termes de l'échange et lemoindre revenu des denrées agricoles, l'Ethiopie est le seul pays à s'enorgueillir de l'inflationpermanente de ces exportations. Ils ont le droit d'être fier les éthiopiens car dans leur négociationavec Djibouti ils ont en face d'eux ils ont eu Hassan Gouled dont la compréhension des affaireséconomiques ne dépassait pas le cap du calcul mental et un IOG lui même né en Ethiopie donc tousles deux des défenseurs maladroits de nos intérêt et cela d'autant plus qu'ils se sont entouré dehordes de séniles abrutis par le Khat pour les conseiller. Bref comme toujours c'est le citoyen debase qui trinque et la potion est particulièrement amère!

En effet si l'on prend comme base de référence la date de la révolution éthiopienne on remarqueque les prix payés par les Djiboutiens pour leur importations n'a cessé d'augmenter à prix constantalors même que les prix payés aux Djiboutiens eux ont baissé leur prix de manière spectaculaire.Cette inégalité dans la pratique commerciale s'expliquent par la répercussion systématique par lesDjiboutiens de leur gains de productivité alors même que les éthiopiens- prédation publique oblige-se refusaient à avoir une démarche équivalente. Alors la question qui se posent est pourquoi lesDjiboutiens ont ils continué à saigner les veines pour nourrir le lion amhara?

La réponse à cette question se trouve dans l'absence de véritable stratégie de croissance auministère de l'économie et l'inefficience douloureuse de la politique du pays en matièred'agriculture. Deux thèmes sur lesquels nous reviendrons. Mais le résultat de cette ineptie c'est lapérennité et l'amplification de la dépendance de Djibouti vis à vis de notre voisin éthiopien et parconséquent notre propension à céder à tous ses diktats au point que le commerce bilatéraldjibouto-éthiopien est l'affaire la plus juteuse d'Addis Abeba. Djibouti importe au prix fort desdenrées et comme une prostituée de bas étage est très mal retribuée pour sa prestation!

En interdisant le trafic du Khat Djibouti - mesure faut il le souligner largement soutenue par lapopulation dans son ensemble- prend une option stratégique évidente. Les éthiopiens essayeront dedéfendre leur gâteau en nous menaçant de nous couper les denrées alimentaires. Mais ce n'est làqu'une menace qui ne tient pas la route car la mise en œuvre de cette mesure serait contreproductive pour les éthiopiens. En effet d'un coup il perdrait le quart de leur commerce extérieurquelque chose qui incite à la réflexion et d'autre part tous l'Est de l'Ethiopie risquerait de sombrerdans le chaos et l'anarchie. C'est également pour cette raison que les éthiopiens ne pourront sepermettre d'abriter une éventuelle rébellion dirigée contre Djibouti. Et ce n'est pas tout.

Addis Abeba qu'elle nous aime ou qu'elle nous déteste est obligé de passer par Djibouti pour son

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commerce extérieur car son débouché le moins coûteux et le plus sûr. Mais rien ne lie Djibouti àl'Ethiopie. Notre pays bien que désertique et au prix de quelques aménagement est capable deproduire les 2/3 de ses besoins en légumes frais. Reste les tubercules que nous pouvons de toutefaçon importer du Soudan et de L'Egypte .... Et à moindre coût. Quant au fruit Djibouti se sera unhonneur pour un investissement modique de quelques millions de dollars de transformer le Nord dela Somalie en verger.

La guerre commerciale avec l'Ethiopie n'est pas à craindre. La seule issue jouable pour l'Ethiopieserait la recherche désenclavement à travers un soutien à la stabilisation de la Somalie. Bref Djiboutigagnerait du même coup la guerre pour la paix qu'elle a si pitoyablement perdu devant les seigneursamharas. Mais la véritable question est de savoir si nous avons un pilote capable à bord qui a descouilles ou une couille molle!

En finir avec la khato-gouvernance,

Les Djiboutiens ont depuis longtemps désespéré de leur classe politique tant le décalage entre lespromesses qu'on leur vend lors des élections spectacles et l'absence structurelle de résultat de leursélus est patent. IOG que la plupart de nos concitoyens de sa génération méprisent pour son passéd'espion de bas étage au service des RG français et que les plus jeunes vomissent pour les crimes dessbires du SDS qu'il dirigeait n'a pas dérogé à la règle d'or. A défaut d'une légitimité politique évidentecomme celle acquise par Gouled en 1977, l'homme avait promu à qui voulaient l'écouter(essentiellement la veille nomenclature du régime et les nouveaux Djiboutiens) qu'il allait redresserl'étendard de notre dignité bafoué par l'inhumanité du système Gouled. Cela prête à sourire maisIOG ne promettait rien de moins que l'éradication des abus d'un système politique sclérosé, bâti surles turpitudes et le mensonge et dont la seule finalité était le maintien d'un statu quo politiquedémonétisé par l'Histoire. Fallait-il croire à la révolution apparatchik ou fallait-il se laisser tenter parl'aventure périlleuse de la démagogie nourrie à grand fracas à défaut d'argument par les figureshideuses de l'ignorance et du tribalisme politique recomposé pour l'occasion dans les structures de"l'opposition politique". La question demeurera sans doute à jamais non résolu mais les Djiboutiensont géré l'affaire d'une manière qui en dit long sur leur sens politique. D'abord ils s'abstinrent enmasse d'un scrutin aux yeux de beaucoup sans véritables enjeux enlevant du même coup toutelégitimité au futur élu. Puis ils choisirent quoiqu'en disent les barons de l'opposition la moins piredes folies le maintien du statu quo plutôt que de céder aux mirages des lendemains qui chantent.IOG a été légalement élu sans être pour autant un prince légitime puisqu'il n'a pas recueilli lamajorité absolue du vote de l'électorat...bref le statu quo était maintenu en attendant de voir lasuite.

En entrepreneur conscient de la précarité de sa trésorerie IOG a louvoyé contre vents et marréspour être à la hauteur de sa fonction. Il fît preuve d'une ténacité extraordinaire pour un djiboutien etlança un premier train de réforme dont il avait planifié l'exécution de longue date: une plus grandetransparence dans la gestion des affaires publiques, une rigueur inconnue du temps de Gouled oùresponsabilité rimait avec autorisation de piller les ressources du pays et le recentrage de l'Etatd'une économie de guerre à une stabilisation des indicateurs macro-économiques. Cette dernièremesure permit la naissance du pôle universitaire djiboutien qui sous certaines conditions (qui nesont pas encore toutes réalisées) constitue un atout pour notre pays.

Puis IOG se trouva suffisamment d'énergie pour se confronter avec la jeunesse Djiboutienne. Ilconvoqua au palais du peuple tout ce que Djibouti compte de lettré pour une messe bolchévique (jeparie que l'idée lui a été soufflé par Tani le seul de l'establishment compétent en matières de

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propagande de masse) baptisé par les autorités "réflexion sur l'action gouvernementale".

Pour le penseur gradé de l'alliance de Diré Dawa qu'est IOG, l'homme de l'ombre expert en couptordu de la SDS, c'était l'occasion de se confronter avec la jeunesse du pays, l'occasion d'élargir lecercle de sa clientèle à d'éventuels stratèges que n’auraient pas remarqué les sbires de son service.D'un autre côté IOG et ses potes voulaient impressionner une population dont l’incompétence enmatière de gouvernance était plus que douteuse. Et ce fut le show ...mais tout ne se déroula pascomme prévu. Certes Ali Aref, la figure la plus diabolique que Djibouti n'est jamais enfanté signait à80 ans son retour et les abrutis propagandistes de LA NATION lancèrent une opération deréhabilitation du criminel contre l'humanité comme si les morts par centaine et les victimesinnocentes n'avaient pas existé. Mais la lumière de la bouche d'une jeune et fringante lycéenne quidans un discours débordant de lucidité posa la question qui tue aux barons du régime: "A combiens'élève le taux de chômage à Djibouti?". Le ministère de l'économie se défaussa sur le ministère dutravail qui lui même répliqua que son ministère ne tient la comptabilité des demandeurs d'emploi àDjibouti. C'était le comble de la médiocrité: la gouvernance économique est un arbitrage entre desparamètres sociaux et de performances économiques or voilà que le ministre responsable du dossierlui même avoua son ignorance d'une donnée aussi fondamentale qu'elle aurait dû être connue de labergère de Balho! IOG sentit tout de suite que la barque prenait l'eau car si le ministre de l'économiene savait pas combien de chômeurs il y avait à Djibouti cela signifie qu'il exerce au mieux comme unmédiocre comptable, non comme un décideur et encore moins un visionnaire. Et voilà IOGdécontenancé par les discussions ubuesques de ses deux ministres, des propos discordant surl'ampleur du fléau. Agacé par tant démence, il décida de mettre fin au ridicule : "mais enfin mettezvous d'accord sur un chiffre!" leur lança t-il au bord de la rage!

De cette expérience IOG a tiré deux leçons qu'il applique depuis religieusement. La première c'est laconfusion permanente entre la fonction présidentielle et celle du ministère des affaires étrangères.IOG n'a plus de projet donc il n'a rien à proposer par conséquent notre Grand président a décidé decoloniser les premières pages de La Nation à la recherche d'une visibilité internationale. C'est l'avionprésidentiel transformé en taxi de brousse et lancé sur un tour incessant. C'est des discours drôlesou ridicules qui s'enchaînent du style "le cœur à cœur" présidentiel de Tokyo ou le soutien apportépar Djibouti aux accords de Simla dans la question du Cachemire.

La seconde leçon, c’est la prise de conscience (et sur ce plan il a raison) que les diplômes ne font pasles responsables compétents. IOG l'autodidacte complexé qui au début de son mandat cherchait àrécupérer tout ce que Djibouti comptait de "jeunes diplômés" laisse filtrer son agacement devantl'absence de résultat des élites de la nation. Le pauvre il avait pensé qu'il suffisait de bâtir desthéories farfelues et de parler avec éloquence lors des séances de broutage pour être unsuper-administrateur!

Khato-gouvernance versus bonne gouvernance,

Qu'est ce qui fait la réussite ou l'échec d'un pays? Pendant les critiques en science en politique ontrépondu à cette question de manière mécaniste en mettant en avant les richesses naturelles et lepotentiel démographique. Suivant ce postulat qui a fait date dans l'histoire des illusionsidéologiques, Gouled et sa suite tentèrent pour longtemps de nous inculquer le culte de lasoumission à leur sénilité autoritaire en nous apprenant que notre misère était naturelle et que parconséquent leur médiocrité en elle même n'y était pour rien dans le résultat. En poursuivant dansl'approche pragmatique on notera avec Ricardo que les pays riches ne sont pas ceux qui ont le plus

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de richesses mais ceux qui savent en tirer par partie. L'Afrique du Sud possède les deux tiers desréserves mondiales d'Or, de platine, de diamant, de tungstène et de chrome c'est à dire pour tousles réserves minières stratégiques mais son revenu par habitant ne compte que pour 1/18 ème decelui de celui de la Suisse et du Danemark qui ne possède aucune richesse naturelle. De mêmel'Arabie Saoudite possède un 1/4 des réserves mondiales de pétroles le niveau de ces habitants estsept moindre que celui des pays européens que nous avons cité. En d'autre terme si les richessesnaturelles expliquaient tout l'Afrique serait le plus riche de tous les continents et Djibouti qui a reçuplus de 800 milliards d'aide depuis son indépendance dépasserait le Luxembourg au palmarès despays les plus nantis.

De même, la population n'explique pas tout. Vous connaissez très bien le drame de l'Ethiopie et deses 70 millions d'habitants en état de disette permanente, le Nigéria et ses 140 millions de crève lafaim sans parler du Zaïre devenu un cimetière à ciel ouvert. Notre est à peu près vide d'homme, celan'est en soit qu'un handicap indicatif car Singapour a réussi son ascension avec 2.5 millions d'hommesur 475 Km² et Hong Kong est rentrée dans le club des grands avec tout juste 3 millions d'âmes et1042 km². Donc le dépeuplement de notre pays n'explique sa misère. Donc reposons la questionépistémologique qu'est ce qui fait la réussite ou l'échec d'un pays?

De tous les paramètres qui s'imposent à la critique de l'esprit, le plus adéquat pour répondre à laquestion est la qualité des hommes et des femmes qui gouvernent aux destinés de la nation. Bref siDjibouti a si lamentablement échoué, c'est parce qu'elle avait été dirigée par des bœufs, desbouzeux myopes de surcroît et des individus dont l'incompétence est devenu légendaire. Mais ilsn'étaient pas tous comme ça me direz vous! Et moi de répondre que l’on ne peut pas collaborer avecun régime oligarchique et corrompu (donc illégitime) que son absence de performance condamnait àun échec certain sans pour autant s'inquiéter du sens de son engagement. S'il y avait des héros dansla classe politique Djiboutiennes comme DAF a essayé de nous le vendre ça se saurait! Exploronsdonc dans une démarche critique le processus de formation des "élites" dirigeantes à Djibouti etparallèlement la stratification de notre société.

Dans le cadre d'un régime colonial répressif comme celui qu'on a connu au bled, le colonisateur créeses "élites" en sélectionnant les êtres les plus infâmes, les plus dénués de valeur et les plus âpres auxgains pour représenter les indigènes. C'est un processus d'inversion de valeur où le menteur passepour un homme habile, l'opportuniste et le voleur deviennent des modèles de réussite sociale quetout un chacun se doit d'imiter. La violence la plus brutale et en même temps la plus gratuite estimmanente à la nature même du système car elle naît de la résistance de la majorité encore noncontaminée aux formes de pouvoirs qu'on lui impose. Mais dans le cadre djiboutien si la majoritélocale a résisté à la démence substantielle du système coloniale, les immigrés à l'image de la bandedes rats de HAFAT CISSE n'eurent eux point de scrupule. Ils s'agissaient pour ces immigrantsd'acquérir une parcelle d'autorité avant d'affirmer leur intégration sociale et de lui dicter par la suiteleurs prétentions autoritaires. Dans ce processus les supplétifs locaux de l'administration colonialeeurent une part de responsabilité déterminante car c'est eux qui assurèrent la promotion de leursnouvelles recrues dans le système collaborationniste. En clair IOG n'aurait pas existé sans YassinYabeh et Abdelkader Doualeh Waïss - eux mêmes des créatures d’Idriss Farah Habaneh le leader duClub Arrey!

C'est ce tableau d'horreur que Gouled assiégé par des ultras afars hégémonistes a décidé desédimenter pour les besoins de sa domination toute personnelle du pouvoir. A l'image de ce qui s'estproduit dans tout le reste de l'Afrique la décolonisation n'a été en somme qu'un changement dedrapeau à l'ombre duquel prospérait la même peste: les mêmes figures honnies et les mêmesméthodes. Dans certains pays la transition d'un système coloniale vers une certaine forme dedémocratie et des gouvernements plus responsables a été rapide, c'est le cas du Ghana, del'Ouganda notamment. Mais dans la plupart des pays africains la sclérose du système incapable de

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réforme et l'absence d'alternative politique crédible comme dans le cas djiboutien aboutitimmanquablement à l'effondrement et l'anarchie. C'est une leçon de politologie que les parrains durégime et les barons de l'opposition sécrétée par ce même système tout comme la jeune générationdevrait méditer.

" Nul vent n'est favorable à celui qui ne sait pas où il va " a dit le philosophe grec et les musulmansque nous sommes n'en de cesse de prier Dieu pour qu'il leur fasse pas perdre la boussole (jahadda)mais nos gouvernants savent ils seulement distingués les points cardinaux sur une carte degéographie! Et aujourd’hui il est question de réfléchir non sur la personnalité singulière des hommesqui gouvernent le pays mais sur la faillite de toute une génération à créer du bien être pour nosenfants.

Djibouti est un pays francophone et comme tous les pays francophones elle a été victime ducaractère élitiste et xénophobes de l'enseignement supérieur français. Les privilégiés d'entre tous,ceux qui ont étudié et sont sorti diplômés des facultés françaises se sont persuadés d'appartenir àune caste de brahmane dont la compétence et l'attitude a exercé des responsabilités découlait deleur parcours éducatifs. A vrai dire ils ont été victimes - comme beaucoup avant eux en Afrique Noire- du syndrome du nègre émancipé apportant la bonne parole aux africains demeurés dans les casesdu village. En réalité l'arrogance des jeunes diplômés qui pullulent dans les couloirs ministériels n'ad'égale dans nombre de cas que leur misère intellectuelle et humaine. Dressons donc le bilan de 27ans d'éducation nationale djiboutien et prenant la mesure de l'abîme.

Grâce à l'ampleur des moyens apportés par l'aide internationale, le système éducatif djiboutienaurait pu atteindre les objectifs de développement minimauxde notre pays qui rentre désormais dans la force de l'âge s'est fixé. C'était sans compter l'absence dediscernement des hommes qui se sont succédés au porte feuille de l'éducation nationale de Elabeh àla star en poste aujourd'hui en passant par Omar Chirdon et Ahmed Guirreh qui ont occupé leministère juste pour ne pas pointer au bureau du travail.... si ce n'est pas pour s'en mettre plein lespoches.

Les investissements dans l'éducation ont dans tous les pays trois objectifs: donner une instructioncivile et civique et permettre à chaque citoyen d'être autonome, former la main d'œuvre qualifiéedont le système économique a besoin et enfin et surtout formé les élites dirigeantes de demain carun pays sans " senior executive" de haute qualité est une entité condamnée. Faisons donc lescomptes avec l'objectivité et le sérieux qui nous est habituel.

Au plan de l'alphabétisation Djibouti est attendu pour atteindre les objectifs de développementsqu'elle s'est fixé dans le cadre de ses obligations internationales: éradiquer l'ignorance. Or lepalmarès de notre pays selon les statistiques évidemment biaisées de notre gouvernement avoue ladéfaillance. Djibouti compte d'après notre ministre (dont j'ignore même le nom) 40% d'analphabètesqui ne lisent et n'écrivent aucune langue fut elle leur langue maternelle. Ce chiffre il convient parprécaution statistique de le corriger d'au moins 15% certains individus se vantant de lire et d'écrire ilfaudrait tester leur aptitude présumé. Quelque que soit le niveau de cet indicateur, il est évidentmême aux yeux du gouvernement que Djibouti a manqué a son devoir le plus sacré celui d'instruiresa population. IOG comme Gouled semble ignorer que le Saint Coran commence par l'ordre de lire etque le premier devoir d'un responsable en terre d'Islam est de permettre à tout musulman depouvoir lire. Que dire sinon que le gouvernement est contrevenu à son obligation suprême devantDieu et les hommes!

Au plan de la formation de la main d'œuvre Djiboutienne est-elle réussite? Répondre par oui à laquestion serait osé le ridicule lorsque l'on sait que le chômage frappe 80% des Djiboutiens en âge detravailler et sa principale cause est justement l'absence de formation de notre population. Si l'on

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prend les filières les plussensibles comme les métiers de la santé et les cadres scientifiques et techniques pour l'économie ladéficience de Djibouti est patente. Djibouti aurait dû compter 700 médecins: elle compte 30 foismoins, elle aurait dû compter 2000 ingénieurs et gestionnaires: elle n'en compte même pas 50. Voicila vérité sur le bond en avant révolutionnaire de l'éducation nationale depuis 30 ans!

On aurait pu s'arrêter là mais comme nous célébrons la nuit des rois (Twelfe Night pour lesaffectionados) ou une autre farce similaire, allons jusqu'au bout. Djibouti en 60 ans d'éducationrépublicaine n'a enfanté que deux trois seniors exécutives dont le nom mérite d'être mentionné: leprofesseur Omar Osman Rabeh, Ali Moussa Iyeh et Abdourahman Ali Wabéri avec une certainemarge de tolérance! Etant donné que 3 au lieu de 3000 ça démontre l'efficience absolu de la bonnegouvernance de notre système éducatif et cela depuis 30 ans alors mes lecteurs dites à ces abrutisde La Nation sur les statistiques ubuesques de la rentrée universitaire à Djibouti

Sortir de son isolement intellectuel

Djibouti comme tous les ex colonies françaises a fait le choix de conserver le français commelangue officielle. Si le lien historique entre l'hexagone et notre pays et la présence françaisemassive à Djibouti justifie dans une large mesure cet état de fait, force est de remarquerque Djibouti - comme tous les ex-colonies françaises- a échoué dans sa tentative de se doterd'élites gouvernantes à la hauteur des exigences de la compétence internationale. Etudier lepourquoi de cette faillite s'est également dresser les perspectives d'une meilleureintégration de Djibouti dans le concert des nations.

L'Afrique a fait le choix de la France mais la France elle n'a cessé d'être une nation soucieusede son rayonnement et de son bien être et rien d'autre. En reprenant les propos de G.Washington, De Gaulle a bien résumé la donne: "les états n'ont pas d'amis ou d'ennemismais seulement des intérêts à défendre". La solidarité de la pseudo communautéinternationale rabâchée par les défenseurs du multilatéralisme n'a guère d'autrejustification que le désir narcissiques des peuples et le besoin de médiatisation de leursdirigeants. Allons donc au delà des partis idéologiques sur nos amis ou nos ennemissupposés et intéressons nous aux dysfonctionnements du système éducatif djiboutien maisau delà celui de toute l'Afrique Francophone. La France est elle la mieux qualifiée pourformer les élites africaine?

Si l'on compare les systèmes éducatifs français et Anglo-Saxons on remarque deux choses: lagratuité partielle mais universelle du système français et le caractère discriminatoire del'accès des étrangers essentiellement africains aux grandes écoles.

La France a comme tous les pays développés a un système éducatif à deux vitesses. D'uncôté, il y a l'école des pauvres et/ou des médiocres où l'on forme les subalternes del'administration publique et le personnel de l'éducation nationale. De l'autre école lesgrandes écoles d'ingénieurs et de gestionnaires où l'on forme les élites du pays: lesresponsables des entreprises et des administrations. Jamais un français diplômés d'uneuniversitaire n'oserait rêver d'un destin de décideur si son CV se limite à la seule caseuniversitaire. Tel est la stricte vérité de la France et des pays développés.

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Mais à la différence des pays Anglo-Saxons, la France a fait le choix conscient de verrouillerl'accès de ces grandes écoles aux étudiants étrangers. Alors que les grandes écoles et lesuniversités les plus prestigieuses des pays anglo-saxons ont ouvert leurs portes auxétudiants, leur homologue français se sont évertuées à limiter le nombre d'étrangerssuivant les cursus les plus porteurs qu’ils soient scientifiques ou techniques. Donnons lesillustrations qui tuent: 37% des étudiants inscrits au Impérial Collège de London sontétrangers contre seulement 2% à l'école polytechnique de Paris. Dans les études de gestionnon plus il y pas photo: les 2/3 des inscrits à la prestigieuse London Business School sontviennent d'ailleurs contre seulement 9% des élèves de HEC et de l'ESSEC. Et si l'on pousse lacomparaison aux programmes doctorales, la xénophobie du système éducatif et soninaptitude à former des élites valables devient une évidence!

Le drame djiboutien se résume au fait que des gens formés pour être prof aux collèges ontaccaparés les plus hautes responsabilités sous le couvert d'une expertise supposée. Or lesfaits prouvent combien les bons profs ont fini par être des mauvais gouvernants!

L'incapacité de Djibouti à former des élites scientifiques et techniques de haut vol résultentde sa fidélité aberrante au système néocolonial. Dans le cadre d'une meilleure gestion denos ressources, il serait avisé de former en France ou à Djibouti avant d'accorder aux plusméritants des bourses pour se former et s'entraîner à la gouvernance dans les sociétésAnglo-Saxonnes qui souffrent moins d'un biais dans l'appréciation du mérite individuelle.

Les méandres des systèmes éducatif occidentaux

Je viens ici sur mes propos antérieurs pour apporter plus de lumière à ce qui ont en formulé lesouhait. C'est un fait, tous les jeunes Djiboutiens veulent d'une part s'expatrier pour étudier etd'autre part nombre d'eux souhaitent poursuivre de longues études. Malgré cette volonté pionnièrede notre jeunesse et son courage à braver les périls de l'exil pour s'instruire, le résultat de 27 ansd'éducation nationale confine - comme nous l'avons montré - au ridicule le plus complet. Nous nenousattarderont pas ici sur les termes d'un débat dénué de sens du genre " tel ministre de l'éducationétait compétent et tel autre ne l'était pas" mais nous allons analyser les dysfonctionnementsmajeurs du système qui sont responsables d'un gaspillage de ressource et de talent d'une ampleurinégalée.

L'indigence intellectuelle de notre pays au moment de son accès à la souveraineté est uneillustration quasi parfaite du colonialisme français. En 114 ans de domination la France n'avait forméque 22 bacheliers Djiboutiens et le sport favori de ces élites en guenilles de la nation fût la course àl'embauche dans une perspective d'occupation des postes vacants avant le retour de ceux partispour s'instruire. Mieux que quiconque Djama Ali Guelleh le PDG de l'EDD incarne cette névrose du"nègre émancipé" qui à peine alphabétisé revêt les costumes du fonctionnaire colonial. Bref lescouleurs de peau et drapeau avaient changé mais l'incompétence elle était restée!

En fait là où Djibouti a failli et que d'autre pays ont réussi comme l'Irak de Ahmed Hassan Al Bakr

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c'est la politique de planification de l'acquisition des compétences et des savoirs faire. Lecolonisateur ne formait pas les indigènes car d'une part imbu de son racisme il était convaincu queles indigènes étaient incapable d'assimiler les sciences et les techniques même les plus élémentaireset d'autre part dans le cas de la France l'assistanat intégrale et la gouvernance clé en main étaientdeux axes de la politique de vassalisation des nouvelles républiques.

Dans son projet de moderniser l'Irak Al Bakr s'étaient entouré de conseillé scientifique - arabes maisaussi étranger- pour l'aider à optimiser l'effort que la Nation arabe consentait à relever le défitechnologique imposé par l'Occident.Les Irakiens strictement encadrés dans leur cursus arrivaient dans les universités Anglo-Saxonnesavec un cahier de charge d'une précision chirurgicale: l'étudiant irakien de l'époque (et aujourd'huimalais) avait l'allure d'un commando en mission supporté par toute une logistique administrative quilui ouvrait les rares portent qui parfois se fermaient devant lui. Cette remarque n'est pas anodine caril ne faut pas se faire d'illusions sur la disponibilité des grandes nations industrielles à partager leursavoir faire avec les indigents du Sud.

A la différence Djibouti ne formait qu'une poignée de "naufragés du destin" que son systèmeobsolète et primitif - avec le Saint Elabeh pour promoteur- avait lancés dans l'Océan de laconnaissance. Pendant 14 ans ce fût du gâchis du développement de notre pays et une destructionprofonde de l'âme de notre jeunesse qui doutant légitimement de son aptitude à se moderniser se

tourna vers les formes d'expression de la contre culture occidentale. Dans l'Occident nous devons

juste récupérer ce qui nous est dû c'est à dire cette science originaire de la case africaine et nosancêtres de l'Oumma ont enrichi de milles perles. Nous musulman - dont le nom même renvoie ànotre destin de garant de l'Ordre Universel, nous ne pourrons nous limiter au néo-primitivismeoccidental - du e culte de la nature prélude à une animalisation du comportement des hommes.Libéralisation sexuelle et orgie monstrueuse par là, homosexualité et autre forme de perversité quemême les animaux ne s'autorisent pas comme la pédophilie par ici. Bref un carnaval des violencesd'une société sans Dieu dont DAF dans sa seule contribution à la pensée Djiboutienne a dépeintl'influence sur les premières générations de Qurbalogue.(opposant piaillant depuis l’étranger NDLR)

La sanction de la médiocrité c'est toujours la faillite et le RPP - ce club de vieillards grabatairesdoublé de bandits de grands chemins- se retrouva les fesses dans la poussière quand la France lui fîtcomprendre que la sous-traitance gouvernementale n'était plus à l'ordre du jour. Paris donna parcourtoisie un préavis au régime pour qu'il remplace ses coopérants par ses enfants. Sous la paniqueOmar Chirdon réquisitionnait alors toute une génération pour boucher les abymes du systèmeélabien. C'est des années dont je me souviens avec une certaine émotion car étant en seconde en1992, la bande de tarés qui gouvernaient le pays nous notifia que nos perspectives de carrière selimitait à l'horizon exaltant de prof du collège sauf pour ceux qui pouvaient se vanter d'avoir unbandit dissimulé dans la jungle d'un ministère. Donc après les échecs nés de l'insuffisanced'information sur le système éducatif français vint les échecs et surtout le gaspillage de talentprovoqué par le régime. Dans ce jeu politique où rien n'est fait au hasard, l'on remarquera que lerégime avait concocté tout un plan visant à développé à Djibouti la reproduction des élites - c'est àdire le remplacement d'un père incompétent et voleur par son fils tout aussi débile et à l'appétitdeux fois plus féroce.

Depuis Djibouti vit au rythme d'un système éducatif à deux vitesses, les pauvres restent au bercailpour devenir des enseignant et les fils de bonne famille ou plus exactement des parrains de la mafialocale eux ont droit aux billets de première classe pour atterrir dans une université de province qui

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se ferra une joie d'enterrer leurs prétentions !

Perspective d'une réforme de l'enseignement primaire et secondaire djiboutien

Parce que le Coran commence par l'ordre de lire "IQRA" la seul domaine un musulman ne doit faireaucune concession c'est dans l'éducation quelque soit sa dimension: instruction publique, formationprofessionnelle où maîtrise des bienfaits de la science pour le progrès du genre humain. Soyez à tousles niveaux les jihadistes du savoir, ceux qui pourfendent l'ignorance, l'incompétence et la paresseintellectuelle. Car seul un peuple médiocre peut se complaire dans la médiocrité de ces gouvernants!

Que dire du bilan de l'éducation national sinon dressé le constat de sa faillite que jamais le discourslénifiant de La Nation ne saurait masquer l'ampleur. L'éducation dans notre pays c'est un systèmeségrégationniste, une véritable calamité ambiante qui cumule tous les handicaps d'un système malpensé. Etudions donc ses tares pour mieux en saisir la logique.

L'éducation nationale est un échec car elle laisse trop de jeunes sur les bords du chemin du savoir.Quand j'ai passé le Bac cette dure marâtre qu'est Djibouti chassait les 3/4 de ses écoliers avantmême qu'il n'acquiert une compréhension fondamentale de la vie en société. C'était la faute ausystème pyramidale colonial maintenue par Elabeh qui permettait seulement à un enfant sur 100d'accéder à des études universitaires. A titre de comparaison la France le taux de 65% tandis que lesEtats et les japonais franchissent allégrement le cap des 2/3 d'une génération d'âge accédant àl'université. Ce crime contre l'humanité dont le régime Gouled s'était rendu coupable sembleappartenir au passé si l'on croit la promesse d’IOG de donner une instruction obligatoire de base de10 ans à tous les enfants du pays. Mais ce n'est pas tous. Les Djiboutiens, cette espère d'herbivorebipède ont leur part de responsabilité dans leur enfermement dans la nuit noire de l'ignorance. LesDjiboutiens sont coupables de discriminations sexuelles car les parents et notamment les milieux lesplus démunis misent sur la scolarité de leurs garçons mais l'attention qu’ils apportent aux filles estnettement moindre. Dans la république dans le cadre de laquelle nous vivons, c'est à l'Etatqu'incombe le devoir d'éliminer tous les discriminations y compris celle qui naissent dans le cadreintime de la famille. On doit désormais pénaliser la non scolarisation des filles et envoyés les parentsrécalcitrants derrière les barreaux pour qu'ils aient le temps de réfléchir à l'avenir de leurs enfants etde leur pays!

Ensuite le principe de mixité qui est à la base du système éducatif djiboutien semble à l'évidencecontre productive pour assurer l'égalité des sexes à tous les niveaux de la société du savoir que nousnous apprêtons à bâtir. Je m'explique. Pourquoi la déscolarisation dans le cycle primaire etsecondaire est elle six fois plus massive chez les filles que les garçons? La réponse la plus évidente àcette question c'est la mixité est un frein au développement des personnalités moins à même des'affirmer par la violence que les sauvageons de nos quartiers! Les jeunes garçons envient les filles,ne cessent de les rayer à longueur de journée tout au long de l'année scolaire si bien que les jeunesfilles dont dans la personnalité est en construction intériorisent des complexes sur leurs capacitésqui n'ont pas lieu d'être.Comme l'adit Marguerite Duras on ne nait pas femme mais on le devient L'école doit être pour lesfilles un terrain de conquête et de libération et pour qu’elle le soit il faut lever les entraves qui

pèsent sur l'expression de leur féminité. Donc il faut interdire la mixité à l'intérieur des classes et

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conserver la mixité des collèges et des écoles primaires.

Cette ineptie du système colonial corrigée il faut remettre l'école à sa juste place c'est à dire aucentre de notre système de valeur. Dieu assimile dans le Coran la différence entre l'impiété et la foi àcelle entre le savoir et l'ignorance. Les Djiboutiens doivent comprendre qu'il n'ya pas de salut pourl'âme que sa réussite éducatif et celles de ces enfants! Par conséquent il faut contrat explicite entrel'Etat et les citoyens. L'Etat paye les instits et les profs, il prend à sa charge les manuels et leséquipements pédagogiques mais le citoyen doit être tenu par un contrat. Un élève absentéiste ouqui ne fait pas ses devoirs c'est un enfant dont les parents ont failli à leur tâche la plus sacrée àsavoir l'instruction de leurs enfants et par conséquent ils doivent sanctionné pour leur inefficiencejusqu'à purger des peines de prison pour les millions de francs qu'ils fait à la communauté par leurirresponsabilité. Les Djiboutiens ont trop longtemps crû qu'ils réussiraient en demeurant les êtresinfâmes qu'ils sont comme une horde de politicard stupide leur a fait croire mais il est grand tempsqu'ils apprennent à grands peines les chemins de la dignité!

Autre mesure qu'il conviendrait de mettre en œuvre sans délais ça serait le retour durant l'écoleprimaire de la scolarité obligatoire le matin et l'après midi la mieux adapté aux rythmes des enfantsque la scolarité alternée d'aujourd'hui. De même des études ciblées démontreront que les classesprimaires où les enfants font l'acquisition des outils élémentaires de la lecture et du vocabulairedoivent avoir un nombre d'élève limité à 25 enfants.

Une autre raison de l'inefficience du système éducatif djiboutien, c'est le niveau d'instruction de cesinstituteurs. On a crû trop longtemps qu'il suffisait d'un BEPC pour être un enseignant modèle orforce est de constater l'échec de ces hussards noirs de la république. Le niveau de nombre d'eux est

notoirement insuffisant, j'ai vu de mes propres yeux des instits peinant dans la lecture et l'expression

en français avait quelque chose de dramatiquement comique. IL faut que le gâchis cesse!Parallèlement à l'élévation du niveau éducatif des Djiboutiens et face à la complexité de plus en pluscroissante du monde, il est important que les instits soient à la hauteur car l'élève se construit àl'image de son maître. Exiger désormais le niveau minimal du bac pour accéder à l'école normale mesemble un défi à la mesure de Djibouti aujourd'hui.

Mieux encore il faut instaurer un système de gestion des carrières qui valoriserait le résultat. Etpour mesurer ce dernier de manière indubitable il faudrait que l'instituteur conserve laresponsabilité de sa classe 6 années durant avec au bout du CM2 la sanction de sa carrière oul'avancement. Pour aiguillonner les instits l'éducation nationale devrait chaque année se séparerd'une cinquantained'instits les moins à même d'exercer la responsabilité divine d'éducateur." Aladi calama bil qalam, Calama insaana maa lam yaclam" dit le Coran en parlant de Dieu.

Dans la crise de compétence que l'enseignement djiboutien a vécu et qui a été prolongé par la crisede vocation la personnalité des instits et son impact socialn'a pas encore fait l'objet d'un débat. Pourtant il se suffit de se rendre dans n'importe quelle localitéde l'intérieur de notre pays pour se rendre compte que l’instit et le soldat sont des individus auxcomportements est tout sauf sérieux. Les Djiboutiens se sont soulevés contre les colons parce qu'ilsestimaient à juste titre que leur dignité était bafoué – alors que doivent penser de nous lesdjiboutois, les populations de l'intérieur lorsqu'ils observent le manque de sérieux de l'instit et dusoldat qui produisent à la chaîne des enfants naturels? Désormais l'éducation nationale ne peutignorer plus longtemps la question éthique au moment où l'âge des ténèbres s'évanouie sous les

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projecteurs du savoir scientifique!

Toute aussi urgente que ces problématiques, la question des moyens mis au service de l'éducationnationale. S'il n'y a qu'un chantier prioritaire à Djibouti ça serait l'éducation, s'il y avait un second çaserait encore l'éducation et s'il avait encore un troisième ça serait l'éducation. L'éducation prioritédes priorités car Dieux n'aime pas les ignorants! Dans quelle mesure faut-il doter l'éducation. Au jourd'aujourd'hui Djibouti dépense à peu près 3,6% de son PIB à l'instruction de ses enfants. Face auxbesoins et compte tenu du gaspillage qui règne en maitre dans le système éducatif, ce n'est làqu'une goutte d'eau dans l'océan des besoins. Si Djibouti dépense la proportion que la France pourl'éducation de ses enfants, il faut tenirnon seulement compte de l'aspect prioritaire de l'éducation dans notre pays qui est démuni detoutes autres ressources que ses bambins faméliques, mais aussi des spécificités de notredémographie et l'ampleur du retard à rattraper.

En effet, si dans tout pays on observe un arbitrage des priorités entre les besoins d'investissementmatériels et l’éducation à Djibouti comme tous les cités Etat la seule richesse infiniment rentable surlaquelle on doit investir sans mesure c'est l'homme. La part de notre revenu national accordé àl'éducation et à la formation professionnel doit être plus que doublé pour atteindre voire dépasserle seuil de 8% dans les années à venir. Et consacrer encore 3% du PIB à la recherche scientifique ettechnique. Comme vous le voyez, le redressement de l'éducation national suppose des parisautrement plus audacieux que les ajustements sommaires fait IOG qui lui même a le mérite d'avoirmis un cycle de dégradation continue de l'enseignement depuis 22 ans!

Salut à tous,

Un senior executive est dans le jargon des études administratives Anglo-Saxons un expert pointudans un domaine mais dont l'exercice lui a permis d'acquérir une vision élargie de son métier etcapable de concevoir un plan harmonieux et intégral de réforme. Pour te donner des exemples dansles multinationales les séniors exécutives sont des loups formés dans le gotha des meilleures écoleset qui ont exercé en tant expert ou mieux encore en tant que expert pluri disciplinaire desresponsabilités qui leur ont permis d'acquérir cette vision là.

Un sénior exécutif - Francis Mer - est un profil nécessairement différent d'un universitaire qui avecun doctorat salué par la critique et des années de recherche peut prétendre à une chaire. Parexemple dans ce cadre on citer les docteurs Absiyeh et Alain David comme des expert en matière detoxicologie et d'accoutumance lié au Khat. Mais ce ne sont pas des séniors exécutives car ils n’ontpas exercé les responsabilités qui forment les managers non seulement à l'analyse mais à la prise dedécision rapide dans un contexte d'information imparfait.

Etant donné qu'il n'existe pas au pays des structures de formation des élites dirigeantes comparablesaux directions générales des multinationales ou des organisations multilatérales, Djibouti ne peutpas former localement des seniors exécutives d'une stature mondial. Pourtant c'est dont nous avonsle plus besoin à l'image de Houphouët Boigny qui naturalisa le Burkinabé Alassane Ouattara et lepropulsa au poste de premier ministre pour redresser la Côte d'Ivoire.

Dans cette optique on peut donc la prétention d’Ali Moussa et Omar Osmanau titre de sénior exécutive par contre on peut discuter l'élection d’Abdirahman Ali Wabéri qui n'apas acquis une expérience managériale dans un environnement exigeant.

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Pour ma part, si j’étais dirigeant, J'aurai recruté tous les doctorants du Maghreb et du Sahelémoulus non pas dans des universités françaises mais Anglo-Saxonnes, et je leur aurais donné lanationalité sur le champ et les aurait intégrés dans la vie sociale du pays.

Quant à la question du financement, je rappellerai que dans les années Djibouti payait des salairesde prix Nobel à des individus qui n'avaient le DEUG et qu'en de sa elle leur accordait comme unemamie qui s'éprend d'un Gigolo des avantages en nature et en dépenses de structures équivalent à60% du budget du ministère de l'éducation. En réalité quand Elabeh annonçait qu'il consacra 3milliards à l'éducation c'est seulement 1,2 milliards qui effectivement allaient à la destinationconvenue. Je n'accuse pas Elabeh de détournement de fonds - non - Mais d'incompétence notoirecomme tous les larbins au pouvoir à l'époque.

Mendès, Si tu ne parle pas arabe laisse t'introduire à la sémantique du mot musulman. Le mot en luimême vient du mot Islam qui signifie la paix - voire la quiétude - . Le musulman est donc ceux quivivent en paix et qui ne sont plus en proie au doute sidéral : d'où je viens, où je vais que dois je faire.Mais également les garants de cette paix: dans ce sens le mot est synonyme masilmoun. Comme jesuis passé du stade de garant de la paix terrestre à celle de l'univers tout entier? Là encore jem'appuie sur le Coran. Dieu dit en effet que Mohamed (Saw) est venu compléter la prophétie qui adébuté avec la naissance du genre humain. Mais si Dieu est garant de l'intégrité testamentaire duCoran, Il dit aussi que la fin du monde aura certainement lieu le jour où il n'y aurait point demusulman véritable sur terre. On passe de la garantie de la paix terrestre à celle de l'univers toutentier! Malgré toi Mendès une part infime de cette dignité t'incombe à moins tu ne crois.

Je reviendrai sur la suite demain

Parenthèse pour Mendès,

Revenons sur ma remarque sur l'Occident " cet occident, j’y vis pour l'instant et je n'ai pas vu d'orgiemonstrueuse dans les rues so a moins que maitre cala ,dans l'optique de sa thèse sur les mœursviciées des blancs, passe souvent dans les club échangiste pour.......heu.......étudier, je ne sais pas ouil a vu cela!"

Je crois que là c'est le sens du mot orgie qui t'échappé. La racine grecque du mot signifie "foule" etde là est dérivé le mot Agora qui signifie une assemblée. Une orgie au sens littéraire du terme estsynonyme de rassemblement, de masse pour reprendre un terme de la terminologie communiste.Or pour singulariser l'Occident par rapport aux autres civilisations moins avancées rien n'est rien plusjuste que dire que le mot de civilisation des masses ou royaume de toute les orgies. Si tu veux avoirdes illustrations de cette remarque, tu n'a qu'à observer la simultanéité et la massification de tousles pratiques sociales de l'Occident: urbanisation de masse, production de masse, média de masse,éducation et loisirs de masse.

L'image la plus vrai de l'Occident c'est une foule d'abruti manipulé par une poignée de décideurséconomiques qui à travers un rituel soit disant démocratique légitime leur pouvoir. L'Occident s'estparadoxalement une société à l'éthique encore plus déficiente que la nôtre tout entier obsédée parl'acquisition d'une bribe de pouvoir et sa préservation. Dans cet univers Nietzschéen la justice et lamorale n'ont de l'importance que lorsque des grands prêtres démagos à l'image du Bush - Blairprofessent des valeurs et des principes qui ne sont valables que pour les autres.

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Mais heureusement dans notre patrie du Bila al Islam - même vicié par le viol de la colonisation etpar l'indigence spirituel des hyènes qui gouvernent, un homme sage méditera toujours ce versetCoranique qui dit que les principes ne valent que par leur stricte observance " Lima ta qulun madatafcalun?". En tant que bâtie sur le culte de la Vérité qui est un nom divin, nous devons confronté etpourfendre l'Occident et ses mensonges, le capitalisme et ses ersatz de crédo! Par contre nousdevons comme Dieu nous l'intime le respect le plus totale au chrétien et au juif qui se réfugie parnous pour fuir Babylone et ses péchés.

Que dire devant un tel étalage d'ignorance: «quand aux homo', ce sont des êtres humains et jusqu'apreuve du contraire DES enfants de DIEU comme nous........tu parle que tu es ouvert d'esprit et tutire sur ceux qui sont différends de toi......mais pourquoi ça me surprend??????". Dieu aurait non pasun enfant mais plusieurs aujourd'hui et de surcroît des homos!!! »

N'as tu pas lu les Quluwale fondateur de notre crédo pour proférer de telles inepties? N'as tu pasdonc médité le châtiment qui s'est abattu sur le Qawm Luth que Dieu a anéantit pour leur passionpour la sodomie, pratique contre toute nature humaine et animal si il en est une! Cependant sil'homosexualité est pratique normale en Occident, c'est que ce vice comportemental est inscritjusque dans les tréfonds de l'âme européenne. Aussi loin qu'on étudie la culture et la civilisation, onse rend compte que l'Europe de la Grèce antique à l'Occident d'aujourd'hui en passant par Rome etl'Angleterre victorienne souffrait de cette tare née de l'assèche de l'âme des croyants.

Un conseil cher Mendès avant de revenir au bercail fait le tri entre l'idéologie et le savoir del'Occident. Rapporte au pays tel de trophée de chasse des doctorats et des thèses en sciencefondamentale ou en gestion si possible - si possible- et surtout abstient toi de nous parler avec lesbassesses d'une société dont on ne peut discuter sans se salir la bouche ...excuse les doigts!

Quant à DAF et ses contributions, je reviendrai là dessus pour te dire c'est que j'en pense.

Salut à tous,

Parmi les nombreuses questions pertinentes que Mendès m'adressé, il se révèle queje n'ai pas répondu à celle ci : "des salaires de Nobels dis tu??Combien touche George Charpak???Jecrois que la fondation donne 1,12 millions d'euros au lauréat.......si nos profs avaient déjà ça dansleur pécule...etc." Aussi paradoxale que cela puisse te paraître, la France et plus généralement lespays d'Europe continentale n'ont pas l'habitude de payer des salaires considérables à leurs élitesscientifiques. Georges Charpak en tant que directeur de programme au CNRS devait donc toucher unsalaire de l'ordre 60 000 euros brut par an c'est à dire le même de salaire que Djibouti verse à undirecteur semi analphabète! Quant au prix Nobel, c'est avant tout une reconnaissance académiqueprestigieuse mais en terme de revenu ce n’est pas considérable: environ 100 000 dollars.

Concernant ta demande d'information sur l'efficience de la gestion d’Elabeh: "1,2 milliards au lieu de3 pour le fric de l'éducation?? Intéressant mais d'ou tu les sorts????Ah de ton chapeau mais voyons,prestidigitateur en plus!!!!!!!!Tu ne traite pas Elabeh de fossoyeur mais tu le sous entend" Tu terapprocheras aux données statistiques fourni par Djibouti - donc déjà biaisé - à l'ONUDI et publié en1989 et le rapport de l'Unicef sur l'éducation dans le monde de 1991. Voilà qui devrait taire tessoupçons.

Que dire de ton militantisme libertaire 68tard "libéralisation sexuelle et alors???who

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f....care???????ça te dérange de voir des gens se peloter dans les rues, des strings trainer par ci parlà???Mais passe ton chemin manant et cesse tes arguments bidon...les homos!!Alors les homos sontdes supports de Satan?Ce n'est pas mon avis...un homo est avant tout un être humain donc en tant que tel il mérite lerespect. Un homo est un frère pour moi comme le blanc le juif ou le calédonien". Je te rappelle queles Occidentaux ont décidé de donner libre cour à tous leurs obsessions et expier toutes leurfrustrations après résolu les problèmes socioéconomique fondamentale tel que l'éducation, l'emploi,la sécurité sociale, sanitaire et politique. Mais par pure hypocrisie, ils ont décidé de mondialiser ycompris leurs déviances avant même que les autres civilisations n’accèdent à des standardsélémentaires de bien être.

Le plus important pour Djibouti aujourd'hui et au delà pour toute l'Oumma, c'est de réussir unsursaut civilisationel en mettant ses structures économiques et politiques viciés à l'épreuve desexigences de la Foi...la vraie Foi. Nous sommes ceux qui ont accepté Dieu dans leur cœur, le Peupledu juste milieu, ceux qui recommandent le bien, excellent dans la solidarité avec les pauvres et quirejettent le Mal. Mais la mission du Peuple de Dieu c'est non pas se plier aux diktats de maîtresbarbares sans foi ni loi mais de juguler la violence des incroyants pour la paix de Dieu règne sur cetteterre. Notre ambition est concrètement faire en sorte que le premier homme à sortir du systèmesolaire soit un homme portant dans sa main droite le Coran, la parole de Dieu.

Nous n'avons de leçons d'humanité à recevoir d'une civilisation occidentale dont l'essence même estcriminelle car bâtie sur le sang de 200 millions d'africains, 30 millions d'Indiens et 70 autre millionsd'êtres humains. Nous n'avons pas à singer stupidement l'Occident, nous devons le rejoindre dansl'excellence de sa maîtrise des sciences et des technologies et le dépasser pour en maîtriser. Non levillage global bidonville mondialisé des formes mensongères créées à Hollywood n'est pas notreavenir!

Réformer les études supérieurs à Djibouti,

Chassez par James I er, les protestants radicaux débarquèrent du mythique May Flower en 1604 surle sol américain. A peine vingt ans après leur arrivée ces pères pèlerins comme les appellent lesaméricains fondèrent l'Université de Harvard depuis un joyau du savoir mondialement couru. Cetexemple illustre deux choses: d'abord comme l'a suggéré Notre Seigneur l'ancre du savant vaut plusque le sang du martyr et d'autre part la nécessité pour une collectivité d'exceller dans son ambitionscientifique et technologique. Pour Djibouti qui, 27 ans après son indépendance, ne compte toujourspas la moindre bibliothèque publique, méditer la sagesse protestante ne saurait être un exercicefutile. Mais comme réfléchir et être politique au bled sont deux notions antinomiques, nous allonsdresser ici les perspectives de la nécessaire réorganisation des études que tant d'esprit débiles ontreporté aux calanques grecques.

Mettre l'éducation nationale au service de l'économie nationale,

Une loi de la sociologie du travail veut qu'un responsable compétent recrute des collaborateurs toutaussi brillant et qu'à l'inverse celui qui est incompétent lui collectionne que des sommités demédiocrités. Dans les administrations publiques comme dans les sociétés parapubliques,l'indépendance a signifié qu'une chose le remplacement du fonctionnaire colonial dont la médiocritélégendaire a été si bien dépeint par les auteurs français de l'avant garde de Paul Nizan à Céline enpassant par Péguy par leurs assistants Djiboutiens jusque là cantonnée à servir de traducteur quand

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il ne servait pas le café tout court. L'incompétence était restéemême après la décolonisation et elle allait se reproduire. Les Djiboutiens diplômés des plus célèbrescomme Tour Tour, Omar Osman et Ali Mousse Iyeh à ceux beaucoup plus obscurs ont tous souffertd'une ségrégation par l'ignorance. La plupart d'entre eux dont les compétences en sociologie dutravail étaient limitéen sont à leur lecture simpliste de leur difficulté à s'insérer dans le marché du travail où des bénibéni oui - oui bientôt rejoints par une armée des Béni garde à vous monopolisaient les postes deresponsabilité en multipliant les coups et les courbettes. En fait les élites légitimes de Djibouti sesont souvent plein de discrimination clanique or à la lumière d'une lecture des sciences cognitives,l'on se rend qu'ils avant tout victime de l'indigence intellectuelle et culturelle de l'establishment quidu haut de la pyramide jusque dans la base était tout entier orienté à la préservation d'un systèmebâti sur la logique du forceps ( façon coupeurs de gorges Ourrous et Rat Pack) et la conservation ducomportement moutonnier qui lui donnait sa cohérence. Les histoires de clan et de tribus ont certesun rôle secondaire comme levier de mobilisation et de solidarité rituelle mais leur rôle trèslargement exagéré par DAF et sa suite fut notoirement moins important que la confrontation entrele sens des intérêts publiques et la prédation indissociable de l'appétit de pouvoir des Gallo Hadheenen général. Dans cette histoire de vieux Af Mishar, Djibouti fût la grande perdante et aujourd'huiencore 20 ans retard dans le cycle de réforme!

Comment l'éducation nationale s'est adaptée à la donne

Etant donné que les administrations et les sociétés parapubliques se livraient à une surenchère pourne point embaucher les jeunes diplômés susceptibles de les remplacer, ces dinosaures d'un autreâge ont géré, selon les vœux de princes machiavéliques aux pieds nus, ventre ballonné et à la têtevide, l'éducation nationale dès l'époque de Elabeh devint une structure autiste et égocentrique. Deces trois missions, elle ne retint que deux : l'instruction publique et la formation de son proprepersonnelle et mieux encore elle échoua même dans ce cadre réduit. 27 ans ont passé dans lesilence de la médiocrité et les discours mensongers et le drame perdure. Faut il lancer ce d'alarme "pour Djibouti puisse s'insérer dans l'économie globale, il lui faut des ingénieurs en masse et desgestionnaires de haut vol"!

En effet force est constatée que parmi les 7 disciplines des sciences de l’ingénieur (le géniemécanique, le génie industriel, le génie des procédés, le génie civil, le génie électrique, le génieélectronique et le génie informatique) les Djiboutiens n'ont montré des résultats méritants d'êtrementionné que la dernière filière qui en dépit discours ronflant de IOG sur la société de l'information(dans un pays les moins avancé de la terre!!!) est le moins utile pour notre pays. Il subsiste donc à lafois un déficit numérique mais également un manque d'ajustement qualitatif dont il faut sortir.Comment former les ingénieurs dont nous avons besoin? Ne posez cette question à celui qui estresponsable car connaissant la qualité des fonctionnaires Djiboutiens - tous des Farax en puissance -il vous répondra par un discours qui agira sur vos nerfs tel un somnifère. Par contre CALA esttoujours là pour vous assister de son expérience et cela d'autant plus que j'ai moi même pataugerdans la glaise, batailler contre vent et marrées afin d'arriver à la destination voulue. La marque despionniers c'est d'oser et de persister dans la difficulté et non pas se réfugier dans la schizophréniecomme l'ami Azraf!

Djiboutien donc francophone. Cette seule qualité suffit déjà à vous enlever 95% de vos chances defaire des études de haut niveau dans les 4 pays francophones capables de vous garantir uneexcellence mondiale: la France, La Belgique et le Canada et la Suisse. Qu'on le veuille ou non lalangue de Molière est un handicap alors sucré à Shakespeare à moins que vous ne préfériez le grandBen Johnson. Même si Mendès persiste et signe je ne pourrai vous recommander Oscar Wilde et sesmœurs comment dirai je ...d'un autre monde. Et voilà pourquoi:

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Les francophones en général et la France en particulier souffrent d'un mal encore inconnu au pays: lafossilisation sociale. Le fils du médecin sera médecin, celui du juge sera avocat mais le fils d'ouvrierlui ne rêvera d'une promotion sociale au delà de contre maître, son petit peut être deviendraingénieur. Si la structure des sociétés francophones (qui est le contraire de celles Anglo-Saxonnesdont le mythe moteur est le Self made man parvenu et arrogant) est déjà une contrainte s’yajoutera une dimension raciale que les hommes politiques n'évoque pas pure hypocrisie. Dansl'Europe il n'y qu'un pays qui en matière de préjugé fait pire que la France...c'est la Belgique. Doncvous voyez à moins que vous ne tentiez vos chances dans la froideur glaciale du Canada, vos chancesde réussite sont très limitées.

Passons maintenant à la description du parcours du combattant du bachelier djiboutien

Si djiboutien produit un étudiant exemplaire à tout égard la mission de coopération française se féraune joie de le récompenser avec une bourse fac et assurera son inscription dans une classe prépa.C'est la pire des choses qui pourrait arriver à cet agneau du bled. La bourse et l'inscription ne sontpas des œuvres de charité: la France cherchant à se lier les futures élites africaines car sonrayonnement mondial en dépend. Qu'arrivera donc à cet étudiant effronté fier de ses notes et sûr delui. Il sera plongé dans le bain bouillant des bambins de la petite bourgeoise qui à toute égard sont lecontraire de l'humanisme dont les politiciens de l'hexagone nous rabâchent les oreilles. Cettepopulation de gosse de riche trouvera l'élu du lycée de Djibouti issu le plus souvent de nos quartierspopulaires bouseux et arriérés. Dans la compétition éducative en cours, rien ne lui sera épargné del'isolement à la médisance qui a rendu plus d'un djiboutien schizophrène. Mais les élèves ce n'estrien comparé à la violence instrumentale des enseignants. L'objectif déclaré est de former desbrahmanes sûr de leur science et aux nerfs d'acier. Cette compétition le djiboutien qui a eu la chancede faire du 1% recrutés à atteindre le bac, le supporte bien mais il reste encore quelque chose.L'objectif des réseaux maçonniques tenants les institutions éducatives françaises est de forger lesélites africaines à leur image en leur demandant d'intérioriser des comportements de servitude et desuivisme moutonnier. Par cette relecture agiographique de l'histoire, ce déni des faits, ces élans dechauvisme et d'ethnocentrisme visant à renforcer le lien entre la France d'en bas et ses élites dedemain, l'étudiant sahélien en général se sentira agacé. Alors le corps enseignant se penchera sur cecas rebelle, il le sermonnera à tout bout de champ, le harcèlera dans les cours et quand il n'y a rien àdire sur le fond c'est son accent qui suscitera la risée!!! La France terre de tolérance, il n'y queMendès pour croire à ces sottises! Bref dans ce parcours du combattant, un Sahélien enraciné danssa culture et en même temps soucieux de s'ouvrir au monde n'a que peut de chance de s'y adapter.C'est qui explique que Djibouti ne compte pratiquement scientifique et technique

La fac après tout,

Ejectés de l'antre du savoir et récuser dans ses prétentions à la gouvernance, l'étudiant djiboutiendoit alors consoler avec un parcours universitaire. Une petite précision s'impose. Ne confondez pasles universités Anglo-Saxonnes avec leurs homonymes français car si le continu est semblable lavocation est très différente. En France est suivant le cas la voie royale vers les métiers del'enseignement soit l'anti chambre de l'ANPE. Rien à y faire votre destin est scellé à moins que votre

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esprit ne vous amène à tenter les concours parallèles vers les grandes écoles mais dans ce cas vouspouvez être sûr que les enseignants et les élèves ne manqueront de vous faire payer votreimpertinence. Dans les pays Anglo-Saxons cependant l'université est un boulevard des connaissancesoù (le mot est de mon prof Maguy de Oxford H. College) l'on forge des destins. La quasi totalité desdirigeants du Royaume Uni et des Anglo-Saxons sont des anciens des diplômés des universités à ladifférence du poulailler uniforme des trois écoles parisiennes (ENA, Polytechnique et HEC) quiforment les décideurs français. Si vous poussez la critique au bout vous allez remarquez qu'il n'y aque deux diplômés Djiboutiens du Top 30 des grandes écoles françaises que soient en gestion pu eningénierie depuis 27 ans. Avouez que c'est scandaleux!!!!

A défaut d'être des Einstein en herbe, les Djiboutiens ont toujours comme qualité la régularité. Bonnombre d'eux après avaient eu la carrière nécessaire et la passion pour faire des recherches etabordé des carrières d'universitaires. C'était sans compter avec l'absence de talent et la myopie de lahorde d'imbéciles qui se sont succédés à la tête du ministère de l'éducation. Alors même qu'unDjiboutien qui décroche une maîtrise au bout de 4 ans étaient un cas exceptionnel méritant desfélicitations présidentiels, cette bande de crétin s'offrait le luxe inouïe de refuser à des étudiants quiavait bouclé leur secondaire avec des mentions bien voire même très bien la possibilité de prolongerleurs travail par une thèse doctoral. Résultat des courses lorsqu’ IOG dans un sursaut de luciditésurprenant pour un brouteur dekhat décida d'inaugurer un pôle universitaire à Djibouti, il n'y eut aucun djiboutien à partAbdourahman Ali Wabéri pour y enseigner. Pour faire plaisir, Elabeh fut génial, Chirdon carrémentsurhumain et Ahmed Guirreh fut aux nombres des Dieux du panthéon de Iblis!!!

Mettre l'éducation face à ses responsabilités

Lorsqu'IOG sollicitait une coopération plus généreuse de la part de l'Inde il était à mille lieux des'imaginer l'ampleur de la contribution de nos ancêtres à la grandeur de cette civilisation que lesnationalistes hindou n'ont cessé de nier. Et pourtant une brève lecture des récits de voyage de IbnBattuta Al Maghrebi suffit à convaincre les plus dubitatifs de mes lecteurs sur rayonnementintellectuel passé de notre pays et son aptitude à être au rendez vous de la modernité. Mettrel'éducation nationale face à ses responsabilités, c'est poser le premier jalon du retour du Pays desDieux - ce Waqhoyi ancestral aujourd'hui meurtri dans le concert des Nations maîtres de leur destin.

C'est aussi l'expression de l'ambition de la jeunesse Djiboutienne à porter sur les baptismaux la

dignité de ce peuple accablé par la médiocrité de ses gouvernants.

La différence majeure entre une Afrique honteuse en voie d'implosion et une Asie fière etconquérante se situe in fine au niveau de l'efficacité de leur politique respectif d'éducation. Laquestion d'une réflexion sur la trajectoire de notre système éducatif ne peut donc être éludé pluslongtemps. Le drame djiboutien, c'est qu'il au lieu de capitaliser l'échec effroyable de l'enseignementsupérieur partout en Afrique francophone, les stratèges de l'éducation nationale dans notre pays - àsavoir un ministre ingénieur des TP dont l'inculture en matière de science humaines et économiquesest déjà légendaire et un colibri nommé Hiba dont la vertu suprême a toujours été son assiduité àfaire la cour à tous ceux détenteurs de la moindre parcelle d'autorité- s'évertue à parcourir la rouede l'échec que d'autres avant nous ont sillonné mille fois.

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La nécessité d'adapter la politique éducative à l'exigence de notre environnement

Mettre l'éducation face à ses responsabilités, c'est l'engager dans un pacte de responsabilité vis à visde la collectivité lequel exige qu'elle soit jugé sur ces résultats. Cet étalonnage implique quel'éducation nationale doit instruire toute la population et former des diplômés susceptibles des'intégrer dans le marché du travail - à tous les niveaux - et qu'elle donne à chaque étudiant lesmoyens à la mesure de son talent. Celui qui boucle son parcours avec des mentions mériteévidemment la solidarité Nation qui doit lui donner sans discriminations aucune, les moyensnécessaire à la réussite de son ambition. Cette évidence semble encore ignoré par le ministre del’éducation qui dans son discours inhibisant et stupide ne cesse de rabâcher que sa seule missionconsiste à former que des profs du second degré. S'il y a une priorité dans ce pays ça serait deformer des élites capables de relever le défi de la la complexité de notre environnement ....enremplacement des Béni Oui Oui et des Béni Gardes à vous qui ont mené ce pays à sa perte. Fini lebelle époque, la guerre froide et les pétrodollars, le temps où Gouled avec un simple BEPC etbeaucoup de bagout drainait des milliards d'aide qui s'évaporait aussitôt. Dans le contexte de creditcrunch il est impératif pour notre pays que ces ressources soient à tous les niveaux gérés avec unprofessionnalisme exemplaire. Des profs, Djibouti on en a besoin mais elle a surtout de gouvernantscapables de penser son ajustement au nouvel ordre mondial.

Les mythes du PUD

Dans une lecture anachronique de notre contexte économique les responsables du ministère del'éducation ont fait des formations techniques de courte durée (style BTS et DUT) le cheval debataille de leur politique. Ces formations ont l'avantage d'être professionnalisé ... mais ce là qu'unavantage apparent. En effet pour ces jeunes diplômés puisse effectivement dans le marché, ilsfaudrait qu'ils relèvent le défi de l'isolement linguistique de Djibouti. Au cas les pseudos penseurs del'éducation nationale ne l'aurait pas remarqué, personne à part nous ne parle français à 3000kilomètres à la ronde. L'avantage de la technicité n'est donc réelle que dans la mesure où il coïncidequ'avec l'effectivité opérationnelle. Ce qui n'est pas le cas au PUD!!!

Pour donner une chance réelle à nos jeunes qui ne soit pas une illusion, il faut coupler les étudestechniques avec des études de langues. C'est une évidence qui a pourtant échappé à la perspicacitéun ministre ingénieur! Il ne s'agit pas ici de faire faire à tous les diplômés un cursus complémentairemais de leur permettre d'accéder à un niveau suffisant des langues arabe et anglaise. La premièreétape de ce projet de refonte consisterait à créer à Djibouti un centre d'examen de langue anglaisecomme le TOEIC ou le TOEFEL. C'est quelque chose que l'Erythrée a réalisé dès la troisième année deson existence ....mais que Djibouti attend depuis 27 ans. Il faut ensuite développer avec les paysfrères de la ligue arabe des programmes d'échanges qui permettront à nos étudiants de sefamiliariser avec les us et coutumes dont nos partenaires économiques les plus importants.

Sur un autre plan, il faut prendre acte de l'incapacité de la France et plus généralement des paysfrancophones à nous laisser accéder au fondement - le HARD- de la modernité c'est à dire lesmatières scientifiques. Aussi longtemps que les portes de Polytechnique nous resteront fermées, ilnous faudra passer par l’Impérial Collège pour accéder au Saints des Saints de la pensée scientifiqueeuropéenne: le CERN. Vu que notre éducateur en chef - qui a passé le le plus clair de sa vie àcolmater des routes mal faites après chaque averses se révèle incapable d'être chose qu'un

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technicien courtois mais dépourvu de perspective, IOG ferait mieux de se rapprocher de la perfideAlbion qui a l'avantage de vendre son savoir à qui peut l'acheter pour obtenir pour les étudiantsDjiboutiens des tarifs amicaux. C'est là l'usage des promenades diplomatiques pour servir desintérêts nobles. Mais notre président a t-il compris la nécessité d'en finir avec l'aliénation de l'écolecoloniale?

Des moyens pour l'éducation nationale

Une politique éducative ambitieuse - une Jihad lumineuse pour le savoir et la culture et contrel'ignorance et les superstitions demandent des moyens qu'aujourd'hui les autorités économiquesrefusent à l'éducation nationale. L'ampleur des besoins peut être chiffrée en prenant en compte leretard dramatique de Djibouti, son dénouement de toutes richesses autres que ses bambins et en lemettant en parallèle avec les pays d'Europe du Nord que nous devons tout compte fait adoptercomme modèle. Avec deux fois moins d'enfants et une avance technologique confortable laNorvège, la Suède, la Finlande et le Danemark consacre en moyenne trois fois plus de ressources(toute proportion gardée) que Djibouti. Etant donné que nous sommes un peuple musulman, laseule religion qui dans sa vertu a élevé le travail et l'éducation au même rang que le prière et lamédiation, ce retard est inacceptable.

D'après les hagiographes d’IOG et les thuriféraires de l'éducation nationale, l'effort actuel de Djiboutiest suffisant. Mais avec des dépenses en faveur de l'éducation et de la recherche estimée à 3.7% DUPIB, Djibouti est un pays de ces multiples qui s'évertue à assassiner l'avenir de sa jeunesse. Il faudraitdonc de toute urgence porter cet effort à un niveau raisonnable - disons 11% du PIB- en affectant lesressources budgétaires à nos enfants au lieu de les dilapider dans des voitures 4*4 qui chacunecoûte le prix de la formation d'un ingénieur dans une grande école. Imaginer le visage de Djibouti sidepuis 27 ans toute la dépense ostentatoire et scandaleuse du régime avait servit à former desélites!!!

De l'éducation à la formation professionnel

Quelque soit le degré d'adéquation entre l'éducation nationale et les besoins des structureséconomiques d'un pays, la nécessité de former le personnel et de faire évoluer ses compétencestout au long de leur carrière demeure. Etant donné le niveau élevé d'étatisation de notre économieet l'ampleur des besoins en termes de formation du personnel, ce portefeuille ministériel avaitvocation à devenir l'un des piliers de l'ambition modernisatrice de la Nation. Conscient de ladimension herculéenne du chantier, Hassan Gouled qui dans son discours ne se faisait pas d'illusionsur les aptitudes administratives de ces concitoyens propulsa un de ses plus fidèles compagnons -l'ex syndicalistes et héros de la libération Gouhad - à la tête de cet organisme. Mais le niveau dedésorganisation de l'appareil d'Etat atteint lors du test Ourrou, force est de constater que lelibérateur apprécié pour son courage et sa ténacité n'a pas été à la hauteur de sa mission debâtisseur de destin.

Une politique en matière d'emploi qui n'existe pas

Confronté à un chômage de masse dès la naissance du pays, les autorités ne pouvaient ignorer le faitque c'est la crise sociale induit par ce phénomène qui a conduit les Djiboutiens à sortir de léthargiehabituel: Khat et clanisme oblige. Pourtant le gouvernement Gouled s'offrit ce luxe indécent car dansles faits rien ne prouve l'existence à un moment donné de notre histoire d'une politique de l'emploidigne de ce nom. Ici ce n'est pas l'ignorance et l'incompétence qui sont en cause mais bien plusgrave une volonté délibérée de réduire à néant le pacte social qui unissait le peuple à ces dirigeants:

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la trahison des valeurs les plus sacrée de la démocratie c'est à dire le sens de l'intérêt général et lerespect de la respublica c'est à dire les biens publics. Que s'est-il passé?

En fait pour cause de bureaucratisation les Djiboutiens ont crû à l'existence d'une politique del'emploi. L'argent affluait de partout, la générosité à notre égard de nos frères pétrodollars commede la France était presque sans limite. Mieux encore cette dernière s'engagea à financer directementle déficit budgétaire djiboutien en signe exemplaire d'amitié (c’est comme si un ami vous confie sacarte bleue pour payer vos courses) mais c'était sans compter avec l'indécence de nos dirigeants etl'irresponsabilité de la classe politique: le club de Sapho. Au lieu d'investir dans l'éducation, dansl'économie productive ou dans les chantiers à forte intensité de main d'œuvre, le gouvernementdémultiplia à sa guise le nombre de secrétaires et d'assistants sans réelle occupation. Vousconnaissez certainement l'hardiesse du député Gabayo qui en responsable ad hoc du bureau dutravail se présenta devant un ministre lui demandant d'embaucher sur le champ l'une des membresde sa clientèle et devant la résistance de celui ci qui prétexta ne même pas disposer d'un bureau et

d'une chaise vacante se proposa de les livrer sur le champ. C'est l'expression de la bêtise de la classe

politique Djiboutienne qui au lieu de s'attaquer de manière raisonné et planifié aux racines de lapauvreté a toujours eu un reflexe clientéliste et de patrimonialisation des biens publics. IOG dont leleitmotiv fut longtemps"venez me voir, je résoudrai vos problèmes " tel un superman a lui aussi bercé par l'illusion du abaanà ceux ci près que lui il recrutait sa clientèle dans tous les horizons clanique et surtout les couchesrécemment sédentarisée de la population Djiboutienne.

Les tentatives infructeuses de Gouhad et de Tour Tour

Le premier Gouhad - en bon syndicaliste - se prononça en faveur d'une politique axée sur l'emploi duplus grand nombre. Mais il fut incapable de s'imposer aux velléités abaanistes(paternalistes NDLR)des hauts fonctionnaires de l'Etat et des responsables des sociétés parapubliques qui l'un commel'autre s'acharnèrent à réduire le rêve d'une république intégrante au profit de la multiplicité dechefs de bandes poussant chacun à se tailler un fief dans les organes de l'Etat. Le désarroi de Gouhadfut entendu ...mais seulement par le dramaturge Qoryareh qui dénonça le saucissonement de lapuissance publique.

En fait, il convient ici d'analyser l'impact organisationnel du recrutement clanico-grégaire qui aprédominé dans les sphères dirigeantes Djiboutiennes. La ghettoïsation uniforme des servicespubliques est le plus sûre moyen de désarticuler non seulement l'âme unitaire de la population quele régime fanfaron placardait à tout bout de champ - "route de l'unité, barque de l'unité et so on"mais surtout la puissance publique ultime pilier de nos libertés et de notre existence en tant quecollectivité politique. Lorsque vous avez un service quelconque où les deux tiers des employés sontapparentés ou qu'il viennent de la même région, dites vous qu'il y a non seulement en seinénormément des délits civils dont La Nation en pâtît mais surtout que l'appareil de commandementlui même est inopérant. En réalité les relations de parentés ont ceux ci de particulier qu'il inhibe, lesordres et la capacité fondamentale à sanctionner les contrevenants. Un responsable abaaniste a lepouvoir d'accorder une fois sa faveur mais il perd à jamais sa capacité de gouverner car on ne peuts'en prendre à un cousin sans s'attirer les foudres du clan tout entier. Les fossoyeurs de l'Etat quiveulent qu'aujourd'hui dans la collectivité leur confie des responsabilités encore plus grandes devraitpour service rendu à une infime minorité doivent méditer l'ampleur de leur crime contre le peupledjiboutien tout entier.

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A la différence de Gouhad qui avait une approche politique de la question de l'emploi qui a échoué àimposer la primauté du bureau du travail à la nomenklatura du régime, Tour Tour avait eu uneapproche purement économiquement de la question. Jeune ambitieux, il fût le premier à prendreacte de l'insalubrité structurelle de Djibouti. En effet notre cité amiral a le malheur d'être bâti surune dépression alluviale dans une large mesure située en dessous du niveau de la mer. Vosgouvernants dont les compétences en matière d'aménagement territorial frisent le ridicule ne vousl'ont pas dît mais aucune infrastructure d'assainissement digne du nom ne peut être construite àDjibouti-ville. Et pour cause. Les égouts et les canalisations des eaux de pluie sont supposéesnormalement se déversées sur la mer. Or dans le cas de Djibouti la plupart des quartiers populairessont situés en dessous du niveau de la mer et que par conséquent, ne peuvent pas être reliés à lamer par un système d'évacuation des eaux usées. Et pire encore les données environnementalesjouent contre nous puisque le niveau de la mer s'élèvera pour cause de réchauffement de la terre de1.5 à 3 m dans les 50 prochaines années et parallèlement la plaine qui porte la capitale va s'enfoncerde 2 m sur la période à cause de son caractère meuble et salin accélérer par la baisse du niveau dela nappe phréatique. Vous allez donc assistez à la généralisation du syndrome du quartier Einguela:les égouts mêmes débouchés affleure et la nature reprend à l'homme les marges qu'il lui a arraché.Voilà le genre d'analyse complexe et multidimensionnel que les béni garde à vous de la voirie àcommencer par notre actuel ministre de l'éducation se sont abstenu vous dire.

La proposition formulée par Tour Tour alors même qu'il était directeur de la planification derelocaliser la ville de Djibouti sur la plaine de Jaban Cas doit être lu sur la double grille de la nécessitéet de l'opportunité. La nécessité d'abord parce que comme toujours à Djibouti, les membres du ClubSapho vous saoulent avec des balivernes d'un autre âge et que parallèlement ils font tout pour nepas aborder les vrais problèmes. D'autre part c'est une question d'opportunité car Tour Tour voulaitaccorder à la création d'emploi non qualifié pour les Djiboutiens en établissant un programmed'investissement publique prévoyant de fournir 3000 maisons par an à la population, le tout étantappuyé par une filière industrielle portant sur la valorisation de nos matières premières: calcaires,Gypse et argile essentiellement.20 ans après force est de constater que IOG et son gouvernement continue d'investir dans unecuvette digne de Dien Bien Phu qui sera bientôt transformée en lagon… ce qui restera de lagénérosité internationale.

Que faire du ministère de l'emploi.

Quelle politique de formation professionnelle à Djibouti?

Dans un monde où les formes sans contenu sont condamnés, il est urgent de réfléchir à la politiquede formation professionnel dont elle est responsable d'une inadéquation dramatique entre lesbesoins de notre tissu économique et l'offre de travail de la part de nos compatriotes.

A la date d'aujourd'hui les structures de formation professionnel dans notre pays sont resté similaireà ceux qui existait en France en 1945 c'est à dire à un moment où la personne se résumait à sonunique métier pour la vie. C'est ce qui explique que les français disent "je suis mécanicien...etc.". Decette époque la formation professionnelle a gardé sa réputation de manque de sérieux et de repèrede petits voyous que la nation conservait à l'ombre des CFPA en attendant qu'il s'émancipe ou qu'ilfinissent à Gabode. Dans le monde d'aujourd'hui où les techniques et les besoins évoluent tellementvite et chacun d'entre nous sera amené à exercer au moins trois métiers dans sa vie. Si la mission dela formation professionnel demeure ses buts et ses moyens doivent donc être revu de touteurgente.

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Une architecture d'un autre âge

Dans le cadre du système actuel, la formation professionnelle prépare à des métiers de maind'œuvre essentiellement dans l'industrie du bâtiment. Or vu l'insuffisance du niveaud'investissement dans cette branche, la filière est devenu le pot d'échappement de tous lesdéficiences du système éducatif djiboutien. Que dire des formations destinées aux filles qui donnentdes rudiments de la couture dans un pays qui n'a jamais compté la moindre usine textile! Dans cetableau peu réjouissant, il faut noter une exception de taille encore mal utilisée par lesprofessionnels l'école hôtelière et des arts de la table d'Arta. La question de la vocation du systèmedoit donc être repenser car la formation de jeunes adultes à des métiers qu'ils n'exerceront jamaisn'est pas justifiée.

Elargir la gamme des filières et de métiers

Destiné en priorité à l'intégration des moins éduqués de nos compatriotes, la formationprofessionnel ne couvrent que de manière lacunaire le spectre des filières. Or dans un pays où letaux de chômage est un record absolu, on ne saurait négliger des filières capables de pourvoir decrée des milliers d'emploi comme l'agriculture Hors Sol irrigué au goûte à goûte et la pêche. Tous lemonde s'accorde pour dire que le pétrole de Djibouti c'est la dorade de ses eaux territorialespourtant, rien n'existe en terme de formation professionnelle pour la mise en valeur de ce potentiel.Dans ce culte du spectaculaire le gouvernement a crée une banque d'investissement doté d'un créditd'un milliard et des poussières pour le financement de ces deux filières prioritaires dans la politiquede développement. Or à l'analyse des faits, il est évident que les autorités ont mis la charrue avantles bœufs car Djibouti ne compte pas un agriculteur capable de tirer de ces crédits bonifiés et pas unseul pêcheur professionnel. Il ne suffit pas de prendre une pelle et une pioche et se faire octroyerquelques de terres par les autorités pour prétendre être un agriculteur. Dans ce pays aride,dépourvu de terres arables et où l'irrigation par aspersion est aussi contre productive (Voyezcomment Ismaël Guédi a désertifié le PK20), la seule solution pour relever le défi de l'autosuffisanceagricole c'est d'employer de très hautes technologies agraires: système ventriculaire d'irrigation,sélection des espèces et des terroirs. De même la pêche professionnel ce n'est pas seulement jeterun filet et attendre la capture d'un banc de poissons. Vue la densité de la circulation maritime aularge de notre pays, il existe des contraintes d'ordre logistique à respecter. De même la dimensionenvironnemental de la question doit être débattu pour ne pads connaître le sort de nos vos Omanaisqui en 20 ans ont détruit un potentiel halieutique colossal sans en tirer un bénéfice économiqueconcret. Je met au défi cette bande de bureaucrate corrompue qui pullulent dans les couloirs duministère de l'agriculture pour me démontrer la viabilité de toute autre option en matière de pêcheet d'agriculture.

Comme d'habitude IOG a vu le problème du point de vue de l'emploi et de la croissanceexponentielle de la facture de nos importations de denrées alimentaires. En homme de terrain, il ademandé des actions correctrices immédiates et ses ministres le roulèrent en lui sortant un Jokerillusoire plutôt que de plancher sur la question avec le sérieux et la rigueur des professionnels: «Onva créer une banque d'investissement qui distribuera de l'argent aux agriculteurs!" Mais je maintiensque dans ce pays il n'y a pas d'agriculteur qui soit en mesure de tirer partie de cet effort généreux dela Nation. Des millions de dollars de crédits seront encore dilapidé à coup sûr dans ce chantierstérile.

Vue la complexité du chantier de modernisation économique et sociale, la création d'un lycée depêche et d'agriculture est la première des priorités nationales. Il est navrant de constater que 27 ansaprès notre indépendance celle ci ne figure sur aucun agenda même pas sur celui du principalconcerné le ministère de l'emploi et de la formation professionnel. Mais connaissons la médiocrité

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globale de notre classe politique, cette déficience ne saurait surprendre personne parmi mescyber-lecteurs de l'avant garde.

De la formation des adolescents à la formation permanente

D'un point de vue organique, on se rend compte qu'il y a un chevauchement entre les missions del'éducation nationale et ceux du ministère de la formation professionnelle. En effet l'un commel'autre se focalise exclusivement sur les adolescents mais rien n'est fait pour préparer nosconcitoyens qui en ont le plus besoin à acquérir les formations qui leur permettraient de s'insérerdans le tissu social. Adapter les missions de la formation professionnelle, c'est aussi donner unechance réelle à toutes les classes d'âge jeune et moins jeunes

Redéfinir les missions de la formation professionnelle

Lorsque l'administration française définit les missions de la formation professionnelle dansles années 1950, l'horizon de compétence des Djiboutiens se limitaient à la fonction deplancton ou d'interprète et le but des responsables français étaient d'élargir ce débouchéunique par un accès à des fonctions industrielles et commerciales de base. Devenuautonome Djibouti se passa de la nécessaire réflexion sur la vocation des CFPA et maintintun système inadapté sans se soucier des besoins élémentaires de son économie et descontraintes nées de son intégration dans le concert des nations.

A défaut de reposer sur une structure de formation professionnelle centralisée et efficiente,les responsables Djiboutiens multiplièrent dans une approche patrimoniale le recours ausystème aussi obsolète que coûteux des stages en France pour gérer l'évolution nécessairedu savoir faire de leurs subordonnés. Comme vous le savez le coût de formation d'unemployé subalterne sur 1 an, est l'équivalent de la dépense requise pour former un jeuneingénieur sur 5 ans. En effet le stagiaire d'abord laissera son poste vacant mais conserverason salaire, tandis que les coûts de qualification d'un stagiaire en milieu professionnellereviennent selon les statistiques du ministère français du travail à 3.7 fois le coût deformation en milieu éducatif. Dans un certain nombre de cas, ce système a été mal utilisé:les responsables djiboutiens demandant la qualification de personnalité aux capacitésdouteuses mais activement soutenu par les figures de la scène politique locale. Mais ce n'estpas tout.

Dépenser des crédits pour qualifier son personnel n'est pas en soit répréhensible, ce qu'ill'est c'est la gabegie qui a régné dans l'utilisation de ces crédits. En l'absence d'un plandirecteur d'acquisition de compétence comme il existe dans toutes les sociétés, lesresponsables Djiboutiens ont multiplié l'affectation sans cause réelles et sérieuses. Parexemple, un service quelconque demande l'envoi d'un stagiaire en France alors même qu’ausein de la même administration on compte un expert dans ce domaine capable d'instruirel'employé en question sur toutes les facettes du métier. Pourtant le responsable enquestion persistera dans sa volonté de former ce stagiaire en France - parce que dans lalogique entrepreneuriale du salarié et celle clientéliste de son responsable se rencontre. Cetrafic d'influence qui est la règle découle de l'absence d'une gestion centralisée de la

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politique de formation professionnelle. Si au sein d'une administration un manque decompétence peut effectivement se produire la création de centre compétence (KnowledgeManagement Unit) spécialisé dans les toutes organisations auraient permis à Djiboutid'atteindre l'objectif de rationalisation de la gestion des crédits de formation et de leuremploi.

Des crédits de formations là où c'est nécessaire

Dans un de mes articles antérieure sur l'indigence intellectuelle de notre pays, j'ai dressé leconstat de faillite de 50 ans d'éducation nationale et l'incapacité de notre pays à se doterdes experts de haut vol nécessaire à son développement économique. L'une des raisons decette défaillance réside dans l'absence de politique de formation de cadres dirigeants et laplanification de leur aguerrissement au sein de structures adaptées. Il fût un temps où l'EtatSomalien proposait à toute cadre de niveau bac 5, de prendre en charge le financement desa thèse avant d'appuyer vivement les candidatures des cadres locaux au sein desorganisations multilatérales afin qu'ils puissent émerger au rang de sénior executive. Lerésulta de cette politique ambitieuse, les docteurs trilingues somaliens pullulent dans lescouloirs de toutes les organisations internationales alors qu'on ne compte que deuxDjiboutiens employés comme tel. La réponse la plus adapté à la pénurie de l'emploi sur lemarché locale, ce n'est pas les strictions dans la politique comme l'administration Gouleds'était fait une spécialité mondialement reconnu mais l'ambition de former des experts decompétences mondiales qui irradieront tous les secteurs d'activité de l'économie moderne.

Dans sa fierté mal placée, le gouvernement s'est félicité de la performance autanttechnologique de l'entreprise Yéménite qui a rénové le corridor routier Dikhil-Galafi, maisquand est ce que des Djiboutiens construirons des infrastructures ailleurs dans le monde?

Diversifier l'économie Djiboutienne en industrialisant

Tel était le titre du seul rapport sérieux sur l'économie Djiboutienne publié en 1987 par unorganisme international à savoir l'Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel.16 ans après le gouvernement sollicite à nouveau l'ONUDI qui féra le même constat que nousconnaissons déjà: la désindustrialisation de Djibouti suite à l'effondrement des quelques rares unitésde transformation que Gouled avait crée: LDJ, EDT, usine d'aliment pour bétail, unité de productionde sandale plastique, la Sopinad ...etc.

En un mot au lieu de construire leur pays, la classe politique djiboutien a le triste génie de leramener à l'âge de la pierre. Comme gouverner dans ce pays c'estsouvent assurer la mise en scène de la politique spectacle et à défaut de s'appuyer sur une capacitéendogène de gouvernance économique, le gouvernement nous réitérera donc une farce bien connu:commandité un rapport d'expertise que l'on conservera bien au chaud dans un placard. Tel la réalitéDjiboutienne et elle n'est pas prête de changer!

Connaissons le manque de talent de nos gouvernants et leur sens innée du ridicule, nous ne nousétalerons pas sur les éventuelles retombées de cet énième rapport. Par contre nous éclairerons d'un

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regard nouveau, la politique énergétique de notre pays qui est un des facteurs déterminant del'aptitude de la Nation à s'industrialiser.

Dans une série d'article remarqué pour leur absence de contenu, le journal La Nation nous a ressassédes banalités sur l'importance de l'investissement direct étranger pour les pays africains et notal'insuffisance du flux en direction de l'Afrique Noire mais sans s'interroger sur les causes du manqued'intérêt des multinationales manufacturière pour nos pays. Si il y avait qu'une réponse à fournir à cedépit amoureux de la World company ça serait le coût de la facture énergétique qui en Afriqueatteint des sommets records.

Les accusations mythiques de DAF sur l'EDD

Pour la plupart des Djiboutiens, DAG symbolise l'archétype même de l'oligarchie gouvernante deDjibouti: niveau d'étude non probant, lien familiaux avec IOG, des rumeurs d'abus de bien sociaux,un règne sur l'EDD de 20 ans et au du compte la déficience patente du service publique dévolu àcette société. Pour avoir une illustration de cette perception caricaturale de DAG, il se suffit de sereporter aux colonnes du Renouveau et aux diatribes que DAF n'a cessé - dans une large mesure àtort - d'asséner au personnage.

DAG se défend contre les assauts portant sur son intégrité personnelle. Il intégra l'EDD avec un Bac àun moment où les Djiboutiens qui avaient atteint ce niveau d'étude se comptaient par dizaine. Il yévolua et passa avec succès un brevet de technicien moteur diésel en Roumanie et devint par laforce de l'ancienneté directeur de la société. DAF accuse qu'au sein de l'EDD la corruption règne enmaître. DAG lui répond qu'il fût aux côtés de Sékou Touré ex PDG du PAID le seul directeur d'unesociété parapublique à se faire auditer chaque année par un cabinet d'envergure mondiale. Là DAF atort car DAG n'est ni Jowhar, ni Birasse ni même un Ali Maydal:c'est un abus de langage. Les délestages arrivent avec l'été et DAF se déchaine sur l'incapacité del'EDD et de son personnel dirigeant. DAG lui fait patiemment remarquée qu'avant son arrivée à latête de l'EDD, les délestages en question étaient la règle et que ce n'est qu'en 1984 lorsque l'ArabieSaoudite nous offrit une turbine de 25 mégawatt ( le célébrissime G25) que les Djiboutiens prirentl'habitude de l'électricité 24/24. Concernant la gestion des capacités DAG note que l'EDD a multipliépar un facteur 4.3 son potentiel en 20 ans exploit qu'aucune autre société n'a réalisé dans ce pays.Là DAF voyant que la critique habituelle ne prend pas avec DAG se met en rogne et sort son joker:l'électricité à Djibouti est d'un coût exorbitant. Mais là non plus DAG ne laisse pas impressionné:l’énergie est chère à Djibouti certes mais pas plus qu'ailleurs dit DAG et pour se justifier il sort delongues colonnes du coût d'un kilowatt/heure dans les différents pays africains. A l'écouter, les tarifsde l'EDD se situent " dans une bonne moyenne " et c'est vrai. DAF est déconcertée, il abandonne lapartie à court d'argument non sans avoir auparavant fait quelques remarques destiné à un public quide toute façon en veut DAG car cousin d’IOG!!!

Les demi vérités de DAG

A la lecture du dialogue de sourds politiquement motivé de l'opposition Djiboutienneet les réponses justifiés apportées par DAG on serait tenté de croire qu'il n'y a rien à redire à lagestion de l'EDD. C'est probablement vrai d'un point technique et commercial: l'EDD a réussit le tourde force de rester toujours rentable tout en augmentant constamment ses capacités de production.Quant à la politique tarifaire de l'EDD c'est une donne administrée fixée par le gouvernement pardécret sur proposition du ministre de l'économie: le responsable n'est donc pas DAG mais sesdonneurs d'ordre. Et pourtant la gestion de DAG n'est pas sans critique. Si les tarifs de l'EDD sontchère et même très chère c'est parce que les autorités djiboutiennes - DAG compris- ont méné unepolitique énergétique délirante. Parmi tous les modes de productions d'énergie, ils ont retenu lesystème de génération le plus coûteux (la combustion du mazout) et le plus polluant. Pourquoi une

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telle ineptie?

Plusieurs raisons à cela le coûteux d'un générateur diésel dont le rendement énergétique est de 25%est beaucoup moins chère à l'achat qu'une turbine au Gaz naturel qui a un rendement de près de45%. En piètre économiste des systèmes énergétiques, les autorités ont préférés les économies aucomptant sur les générateurs aux économies structurelles réalisées sur l'approvisionnementénergétique. Pire encore les responsables djiboutiens ont démontré de longues date leur incultureen matière d'ingéniérie financière et de supply chain management qui aurait des impact décisivessur la facture payée par les usagers. Les turbines au gaz sont coûteuses : pas de problème lesdjiboutiens n'ont même pas besoin de l'acquérir au comptant. Il suffit qu'il se fasse établir par labanque du vendeur un contrat de leasing avec une option d'achat lorsque l'amortissement naturelde la société le permettra mais les djiboutiens n'ont guère des modes opératoires de ce type definancement. Dans la pratique actuelle, lorsque les fonds propres de la société ne le permettent pasle Chef de l'Etat prend un bol de mendiant et parcours le Golfe persique à la recherche de crédits:nous sommes encore à l'âge de la domination patrimoniale de l'Etat! De même les Djiboutiensignorent encore c'est ce qu'ils peuvent gagner d'une organisation efficience de leur systèmed'approvisionnement. Dans un premier temps en achetant directement aux sociétés de raffinage lesautorités peuvent économiser sans délai de 2 à 3 millions de dollars. En concluant des accordsdécennales d'approvisionnement de type NPA, ils peuvent porter les économies potentielles à 5millions de dollars/an. Et si il adaptait leur système de production aux contraintes économiquesprésentes, ils ramèneraient le niveau des économies potentielle à 50% du CA de l'EDD et pourraitainsi vendre l'énergie beaucoup moins chère qu'aujourd'hui.

Si DAF a tort dans sa mise en scène permanente de l'incompétence des dirigeants de l'EDD, DAG aaussi tort d'ignorer les opportunités ouvertes par l'évolution des technologies en matière deproduction d'électricité.

L'intelligence économique au service du progrès de la Nation

L'intelligence économique ou strategic management pour les anglophones, est une de ces nouvellesdisciplines venues révolutionner la manière de penser une affaire et les instruments pour valider lagouvernance de celle ci.

En effet l'environnement économique international se caractérise par la démultiplication desproduits et le raccourcissement des cycles liés à l'innovation. A n'importe quel moment un industrielse doit de penser qu'un inventeur révolutionnera ses procédés et qu'un investisseur parie déjà sur samort. Ce qui est vrai à l'échelle microéconomique pour une entreprise l'est également à l'échellemacroéconomique pour un pays. Deux exemples pour illustrer: la Chine et la Finlande.

La Chine est d'abord rentrée dans la modernité par la porte millénariste. Des désordres d'uneampleur inégalée, régime impériale sclérosée et des novateurs encore peu nombreux dans le pays leplus peuplé de la planète, l'effondrement du pouvoir centrale et l'ascension des seigneurs de guerredigne de ceux qui ravagent Mogadiscio, Mao et ses hordes paysannes qui unifièrent le pays mais lesaignèrent comme aucun autre avant lui. Bref la Chine avait douloureusement traversé le calvaire del'Afrique avant d'émerger de la folie de ses dirigeants et de retrouver le chemin de la dignité. Lesecret du réveil chinois réside moins dans les réformes timides engagées par Deng Xiao Ping au planpolitique mais surtout dans sa volonté de faire de son pays l'usine du monde: 20 ans après la Chinedraine à elle seule 36% de l'IDE industrielle et son espérance de vie la place devant la moitié despays développés.

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Le génie économique chinois consiste dans ce refus de se cantonner à l'assemblage d'articles

banalisés de faible densité en savoir faire et l'expression structurée d'une ambition scientifique,

technologique et industrielle globale: les Chinois ont attaqué comme un essaim d'abeilles toutes lesfilières dans le but de faire émerger leur propre société au niveau mondiale en utilisant.... lescapitaux et les savoirs de l'Occident et du Japon. Comme Lénine l'a fait remarquer les capitalistes onttoujours cette faiblesse de vendre à leurs ennemis les cordes avec lesquels ils seront pendus!!!

A la différence de la Chine, la Finlande était déjà est un pays industrialisé mais dont l'essor reposaitsur des industries de consommations qui n'avaient qu'un débouché l'URSS. Lorsque l'empiresoviétique s'effondra, les économistes spéculaient sur la place nouvelle qui sera dévolu à ce pays:connaitra-il le même sort que les démocraties populaires où deviendra t-il un pays en voie de sousde développement. C'est dire combien les perspectives n'étaient guère reluisantes pour ce pays quia vue son PIB par tête chuté de 27% entre 1986 et 1991. 15 ans après les Finlandais que l'on disaientaussi condamné qu'une personne atteinte d'un cancer en phase terminal se retrouvent là oùpersonne ne les attendaient: c'est à dire à la tête des puissances industrielles les plus prospères etles plus innovantes. Et voici la recette du miracle:

Au lieu de conserver leurs industries manufacturières traditionnelles de qualité mais aux débouchéslimités, ce petit de 6 millions d'habitants a osé l'impensable : devancer la France et ses 60 millionsd'habitants dans la formation du nombre d'ingénieur et de chercheur si bien que Helsinki estaujourd'hui la seule rivale sérieuse à la Sillicon Valley. Le symbole du triomphe Finlandais: Linux quirenvoie Microsoft dans ses pénates. Ca c'est pour la partie soft. Pour la partie Hard, les Finlandaisont eu le courage de miser sur un seul sur une seule entreprise, de faire de celle ci un leadermondial: Nokia. Apprécier l'effort: le gouvernement finlandais consacra 12,5% du PIB dans lefinancement de la recherche et développement et dans l'investissement en capital fixe de Nokia quide son côté fit largement appelle à l'épargne mondiale pour réaliser un programme d'investissementestimé à 2.5% du PIB du pays. De ces montagnes d'argent et de ses fleuves d'énergie découlent lemiracle Nokia dont la capitalisation est équivalente au PIB du pays rien de moins. Comparé lecourage et l'intelligence des finlandais au manque d'ambition et la stupidité des Djiboutiens: le seulPVD au monde qui se réjouit d'un taux d'un d'investissement de 12%.

Des ténèbres à la lumière: le chemin de la rédemption

Djibouti n'a jamais manqué de gens pour dire que les choses vont mal, par contre il n'a jamais euquelqu'un de suffisamment sensé pour proposer ne serait qu'une solution qui tienne la route. Riend'étonnant à cela, il suffit de se référer au bilan calamiteux de 27 ans d'éducation nationale. Maisaujourd'hui et ici dans ce forum cette ère de la médiocrité absolue sera clôturée.

Il faut pour un pays un projet exaltant ses forces vives et dont la réalisation confère au peuple ce quilui a toujours manqué cet orgueil des nations laborieuses(et non mendiantes) et novatrices (et non consommatrices). Ce projet - appelons le P1 pour donnerà IOG le sens des priorités - doit être concret, réaliste nécessairement avoir un impact décisif sur lesmodes de vie des Djiboutiens et les capacités de leur tissu économique.

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Le P1: la porte du changement

Les marins arabes disaient qu'en quittant de la Mer Rouge, on ne rencontrait que de la pauvreté etdes lamentations d'où le nom de notre détroit Bab El Mandeb. C'est pour conjuré cette malédictionmillénaire qui veut que dans la Corne de l'Afrique soit toujours synonyme de guerre et de famine etpour redonner de l'ambition à la jeunesse de notre pays que j'ai baptisé ce projet: la porte duchangement. Le P1 consiste à poser les jalons de l'industrialisation accélérée de Djibouti par le biaisd'une réduction de la facture énergétique mais plus important encore par la création ex-nihilo d'uneindustrie d'équipement à Djibouti même.

Concrètement le P1 consiste d'abord à produire sous licence des moteurs d'éoliennes de grandecapacité (2MW) et d'utiliser cette production nationale pour créer des parcs éoliens dans leGhoubet, à Ali Addé et au Sac Allol. Ma proposition aussi ambitieuse soit - elle prend le contre deschimères avancées des pseudos techniciens de l'Iserst. En effet fidèle à lui même, IOG avait donné leton de la modernité à un journaliste de jeune Afrique venu l'interviewer pour le 25 ème anniversairedu Pays en annonçant à grand fracas que les ingénieurs Djiboutiens(qui n'existent pas!) étaient en train de mesurer la force du vent pour une utilisation économique del'énergie éolienne. C'étaient astucieux de sa part car il démontrait au journaliste dubitatif queDjibouti était à l'avant garde des préoccupations écologiques et industrielles du moment. Si c'étaitGouled, on se serait tenu au discours et on aurait invité le même journaliste 10 ans après pour luiaffirmer que cette fois ci les Djiboutiens planchent sur les surgénérateurs nucléaires. Mais commeIOG est différent de Gouled, il mandata les pseudos techniciens de l'Iserst pour nourrir le discours.Après avoir gambadé quelques mois dans le Ghoubet les " chercheurs " Djiboutiens baissèrent leurfroc pour accoucher d'une stupidité monumentale que seule un journaliste inculte de la Nationpouvait avaler:l'éolienne permettra de produire de l'électricité à 6 francs le kilowatt!!!!

En fait nos "chercheurs" ne s'étaient pas plantés dans leur calcul sur l'énergie que l'on pouvait tirerdu vent. Par contre, il se conduit comme des novices n'ayant jamais mis les pieds à l'EDD, ils ontconsidéré que l'on pouvait directement injecter dans le réseau toute l'électricité produite. S'il avaitremis ces conclusions, à un technicien expérimenté comme DAG ils les auraient descendu sur lechamp et sans autre forme de procès. Apportons leur donc cette base technique qui a manqué auxlumières de la Nation:

Le vent même en saison favorable à un rythme irrégulier: le système de génération doit être doncnon seulement réglé pour de s'emballer au premier coup de vent. Cette contrainte nos savants l'ontpris en compte. Par contre là où ils ont pêché par défaut d'expérience et de compétence, c'est dansla prise en compte des contraintes en matière d'intégration des réseaux électriques. Si vous allez voirDAG et que vous lui dites: "j'ai un système qui génère un potentiel l'électrique variable" il nemontera certainement pas au ciel car cet homme de terrain ne sautera certainement pas au ciel caril sait que le gigantesque Black Out survenu aux Etats Unis et au Canada résultait d'un différentiel decharge. Pour que l'énergie éolienne soit effectivement utilisable, elle faut qu'elle soit au paravantrédressé par des onduleurs qui coûtent la peau des fesses si bien qu'au bout le coût de productiond'un kilowattheure n'est pas de 6 francs mais plutôt de 15 francs. En comparant ce chiffre aux deproductions actuelles de l'EDD de 30 francs, on se rend compte que Djibouti peut nettement baissersa facture énergétique, affirmer son indépendance en matière énergétique et économisé chaqueannée 20 millions dollars dépensé en approvisionnement de produit pétroliers.

Bref le P1 c'est l'accès au troisième millénaire.

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Cher Idro,

Dieu dit dans le Coran "Fa ashalou ahloul dikr imma kountoum lamtaclamoun". J'ajouterais que tuferais mieux de te retenir de susciter un débat dont tu ne maîtrise pas les tenants et les aboutissants- je te dis cela pour éviter de te ridiculiser devant des cybernautes dont certains sont des futursingénieurs en énergétique. Tu as raison sur le fait que les éoliennes produisent un courant alternatifidentique à celui que tu consommes à la maison. Le problème n'est pas là, il se situe au niveau de laquantification de l'output injecté dans le système: le vent ne souffle jamais à un rythme régulierdonc le potentiel que l'on peut en tirer est variable alors le réseau lui doit être alimenté une chargecontinue correspondant à la consommation effective. D'où la nécessité de passer par un onduleurqui agira comme un entrepôt de stockage d'énergie et qui fournira à la sortie une quantité prévisibled'où mes propos:

"Si vous allez voir DAG et que vous lui dites: "j'ai un système qui génère un potentiel électriquevariable" il ne montera certainement pas au ciel car cet homme de terrain ne sautera certainementpas au ciel car il sait que le gigantesque Black Out survenu aux Etats Unis et au Canada résultait d'undifférentiel de charge. Pour que l'énergie éolienne soit effectivement utilisable, elle faut qu'elle soitauparavant redressé par des onduleurs qui coûtent la peau des fesses si bien qu'au bout le coût deproduction d'un kilowattheure n'est pas de 6 francs mais plutôt de 15 francs."

Les mystiques des énergies propres ne te l'ont dit mais le véritable obstacle au développement del'éolienne au niveau de la connexion de ces aérogénérateurs sur le réseaux et non au niveau dusystème électromécanique qui lui est d'une simplicité biblique. Mais ceci nécessite des explicationssur le cadre de réorientation de notre politique de recherche sur lesquels j'attire ton attention.

Une ambition scientifique et technologique pour Djibouti

C'était un lieu commun des indépendances Africaines chaque état - même les plusinsignifiants- voulaient se doter d'une université et d'un centre non académique derecherche. 40 ans après le bilan de cette ambition intellectuelle de l'Afrique francophoneexcepté le Sénégal et le Maroc frise le ridicule. Former un étudiant en coûte environ 8 000euros et moitié moins pour un humaniste ou un économiste or les dirigeants africains ontrefusé de se donner les moyens de leur politique. Ils voulaient les inaugurations et les yousyous de la nouveauté mais assurer la logistique derrière avec tout ce que cela sous entenden terme de mobilisation de ressources n'était guère un souci. Dans la même perspective lesafricains ont démultiplié les centres de recherche où l'on cherche toujours mais où l'ontrouve rien. En quatre décennie les africains n'ont réalisé qu'une seule innovation notable:le riz Nérita pour le reste les africains cherchent toujours ce qu'ils ne vont jamais trouver.

Hassan Gouled et la propagande intellectualiste

Alors même que Djibouti ne comptait que 22 bacheliers, Gouled annonça pour les yous youset la première page de l'album présidentiel La Nation la création de l'Iserst. Quel bilan après27 ans? En l'absence de scientifique de haut vol capable de conduire et exécuter un

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programme de recherche ayant des retombées pour le développement et pas un seul seniorexécutive capable de cadre d'investissement et un cahier des charges, l'Iserst s'estauto-organisé non autour d'un programme cohérent mais autour d'individualité payer pourchercher ceux qu'ils ne trouveront jamais. Dans cette fresque dantesque, seul un seullaboratoire à savoir celui d'hydrologie peut affirmer avoir servi à quelque chose depuis 27ans et comme nous avons un goût marqué pour le ridicule ça continu toujours.

Le fonctionnement de l'organisme s'opère à peu près de cette manière: Djibouti solliciteune aide mais comme ses dirigeants - intellectuellement indigent sont incapable destructurer un projet clair et limpide susceptible d'être soumis à des donateurs ceux envoientleur équipe pour réaliser sur place des recherches théoriques, Djibouti pour l'occasiondéploie son ignorance en présentant ces techniciens pour faire des mesures élémentaires etl'étude n'aboutissant à rien il ne restera du passage de Khaire Adde que la rédaction d'unrapport que les Djiboutiens se presseront d'enfermer dans une armoire. Si il est exclut quela documentation hétéroclites rassemblés dans les locaux de l'Iserst ne servent à jamais àquelque chose l'essentiel est déjà atteint: le donateur facturera son "aide" à Djibouti semontrera disposer à collaborer avec Djibouti sur les prochains de ce genre qui lui coûte pasun dénier.

Fondamentalement l'Iserst était un de ces organismes inutiles qui ont ruiné le pays. IOG fîtsemblant de mesurer l'ampleur du drame et il agit vertement: changement dedénomination pour faire nouveau et la création d'un laboratoire des nouvelles technologiesde l'information et de la communication pour les yous yous. Inspiré de la fièvre millénaristequi secoua le Nasdaq et la mythique nouvelle économie qui depuis a fait long feu, leconcept de NTIC lorsqu'il débarqua à Djibouti à l'initiative de Bamakrama n'était plusd'actualité dans le reste du monde. Mais comme les Djiboutiens sont nés débiles, on peutleur raconter tous ceux que l'ont veux n'est ce pas?

Des ténèbres du mensonge à la lumière de la vérité

Le camarde Idro s'est dressé ici même contre l'insulte faite à l'intelligence Djiboutienne maisil s'est trompé de coupable: ce n'est pas CALA qui en fustigeant les manquementsélémentaires à la vérité scientifique et les mythes désastreux qui donnent à notre pays unair de Corée du Nord qui porte atteinte à la raison nationale, c'est cette bande de décideursignorant et incapable qui prennent systématiquement les jeunes Djiboutiens pourtantnettement mieux éduqués ( et aux vertus éminemment supérieures) pour ceux qu'ils nesont pas des imbéciles et des idiots! Voilà la vérité chère ami. Quant à moi qui perçoistoutes les insuffisances de leur raisonnement puéril, leurs mensonges grossiers et leurschizophrénie personnelle pour cause d'overdose de Khat, je me devais cette contribution àla pensée saine de notre jeunesse. Si orgueil il y a dans mon discours, c'est celui de direbeaucoup plus de vérité que ceux qui n'ont rien à dire et qui pourtant monopolise la parolepublique.

Il est urgent de réformer l'Isert - ou son substitut - car sans une recherche scientifique ettechnique axée sur nos besoins, Djibouti ne sortira jamais de sa misère. Les scientifiquesDjiboutiens cherchent or ils ne trouveront rien tant qu'ils ne savent comme c'est ce qu'ilcherche: c'est la moindre des choses. Comme disait le philosophe grec "nul vent n'est

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favorable à celui qui ne sait là il va" et nos ancêtres rejoignirent cette sagesse en affirmantque la mal gouvernance est pire que la sécheresse :"abar malahumo baa kadaran". Commecette bande d'incompétent de l'ISERST n'ont jamais su dire ce qu'ils cherchaient- je lance iciun appel à témoin pour savoir si quelqu'un d'autre sait l'objet des recherches très sérieusesde l'Iserst- nous allons les aider on leur suggérant ce qu'ils doivent chercher.

D'abord étant donné que les moyens réduits de Djibouti exclut une politique de rechercheextensive, la recherche doit se concentrer sur ce qui est prioritaire et spécifique à notreenvironnement donc que nous ne pouvons acquérir ailleurs. Voilà le véritable de la politiquede recherche et la vocation unique de l'Iserst.

Ce qui est prioritaire pour Djibouti c'est son développement économique etparticulièrement son industrialisation donc de l'énergie pas chère. La recherche scientifiqueà Djibouti doit sortir des chimères et des contes de grandeur sur les applicationspotentielles et probable de la géothermie une alésienne dont tout le monde en parle depuis1956 mais que pratiquement personne n'utilise dans le monde pour produire del'électricité. Etant donné que le retard technologique de Djibouti sur les pays le paysdéveloppé il faudrait attendre qu'une innovation chez eux puissent avoir chez nous desapplications industrielles seulement 50 ans après. Voilà une bonne raison de désespéré àjamais la géothermie mais aussi des photopiles dont le rendement théorique maximum n'apas dépassé les 18%. Par contre CALA propose que le Pays des Dieux et ses habitantss'acharne avec une résolution prophétique sur les aérogénérateurs. C'est un enjeuéconomique mais aussi technologique à la mesure du talent longtemps gâché de la jeunessede ce pays. Avis aux esprits mirqan l'éolienne est plus importante que le Khat!!!

Dans ce chantier qui pour notre pays a exactement le même enjeu que la conquête del'espace, le plus important n'est ni dans la conception de ces aérogénérateurs ni dans leurassemblage mais plutôt dans la gestion des contraintes techniques liées à la connectique etaux transports de l'électricité. La politique de recherche Djiboutienne se doit d'explorer tousles secrets de l'électronique de puissance à commencer par les sacro-saints onduleurs quiont donné le tournis à Idro. Djibouti se créer ex-nihilo une filière complète de production ettransport de l'électricité car c'est un créneau industriel encore vacant et qui est appelé àexploser durant les prochaines années.

Nous sommes à un moment de l'histoire où la qualité des arbitrages politiques fait ladifférence dans la destiné d'un pays. IOG est- il un visionnaire?

Une ambition scientifique et technologique pour Djibouti

Quand on parle de science à l'africain de la rue en général, il s'imagine des sorciersmodernes qui à coups de manipulations génétiques joue à Dieu en tentant de clonerl'homme ou d’explorer l'espace. Tant que les africains et les musulmans n'auront pasmodifié leur approche des sciences nous serons condamnés à demeurer ce que noussommes c'est à dire l'arrière peloton du genre humain. La formulation d'une ambitionscientifique constitue à la fois le préalable à une accélération de notre économie mais

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également la maîtrise de notre destiné. Je développerai ici le second chantier le plusprioritaire pour la recherche c'est à dire le génie génétique:

Depuis l'ADN fut identifié comme le support fondamental de l'information génétique detous les êtres vivants, les applications de cette science nouvelles n'ont cessé de sedémultiplier. Les Djiboutiens ne connaissent en général du thème que la dimensionspectaculaire: faire accoucher des grands mères ménopausées depuis 20 ans et le clonagede Dolly mais l'essentiel de la problématique est ailleurs.

Si l'utilité de photocopier un être humain pour le reproduire à l'exact dans sa dimensionphysique contestable, personne de sensé ne peut nier l'apport du génie génétique aurenforcement de la maîtrise de l'homme sur son destin. Longtemps l'homme était prisonnierdes dons qu'une nature ingrate avait mis à sa disposition mais aujourd'hui son aptitude àcréer de la richesse là où la pauvreté sévissait s'en trouve démultiplier. Sous nos tropiquesun vache ne produit qu'environ 150 litres de lait alors que les espèces bovines produisentplus de 3000 litres. Aujourd'hui on ne peut pas importer ces vaches européennes dans nospays car elles auraient des difficultés d'acclimations mais imaginer demain le produit de nosvaches rustiques croisées avec les Holstein qui conserveront la résistance des premières etles propriétés productives des seconde. Avec notre cheptel actuel on pourrait assurer àchaque enfant de ce pays 1 litres de lait quotidiennement et à chaque éleveur un revenudécent.

Ce qui est valable pour les bovins l'est également pour les espèces végétales.Traditionnellement les nomades somalis et afars consommaient de la Dourra et du Maïsqu'ils importaient en partie de l'étranger. Syad Barre crût régler le problème en fixantcomme objectif à la Somalie l'autosuffisance alimentaire sous un délai de 10 ans. Il réussitdans son projet et la Somalie exportatrice de céréales dès 1982, seul problème les somalienssédentarisés ne consommaient plus de Mais ni Dourra mais du pain et des pattes donc ilfallait reconvertir l'agriculture pour produire du blé. Mais ce fut à l'époque une équationsans solution car le blé plante méditerranéenne par excellence ne peut pousser entre leJuba et le Shabelle mais aujourd'hui car à ce don de Dieu qu'est le transgénique on pourrales 80 000 kilomètres carrés de cette région de couvrir champ de blé et nourrir non plus 10millions de Somaliens mais 80 millions d'africains! Voilà l'ampleur du défi et il esttechnologique avant tout.

Imaginer le déserts côtiers de Djibouti revitalisé couvert de forêt de cocotiers et depalmiers: qu'elle image de carte postale ...mais elle est désormais à la portée de l'ambitionde nos étudiants en science de la vie qui s'orienteront demain vers la génétique.

La dimension fondamentale des équations développementalistes

Einstein avait révolutionné en unifiant les théorèmes de la physique qu'elle soit appliqué auxparticules ou bien à l'infiniment grand par la célèbre équation E= MC². Aujourd'hui nous allonsexplorer une autre équation celle qui dit SS = MC² c'est à dire que la stagnation structurelle d'un pays

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résulte toujours de la médiocrité de ses gouvernants et doublé de leur cupidité. Loin du discours desmammouths de la classe politique relayée ici et là par quelques mercenaires de la plume stupides etindifférents à la souffrance de notre peuple, la réalité de la stagnation du pays ne fait aucun doutemême pour un esprit Mirqan dont la moitié des neurones ont été grillés par des années broutages.

Mais au lieu de s'arrêter au constat, cette formule politologique a l'avantage d'unifier la pensée enmettant en perspective les plaies qu'il faut guérir. En effet, le constat du déclin a ceux ci departiculier qu'ils apportent de l'eau au moulin à la camelote idéologique des barons de l'opposition.Mais le deuxième membre de cette égalité remarquable MC² a l'avantage de nous rappeler que lesmêmes causes produisent les mêmes effets. L'enjeu de la nécessaire modernisation de nosstructures ne se résument donc pas à une question de personne mais soulèvent une problématiqueinfiniment plus complexe mettant en relief les qualités humaines intrinsèques de nos dirigeants.

Parlons donc de cette médiocrité qui nous afflige. En 27 ans d'indépendance jamais un député n'aformulé la moindre critique devant les budgets présentés par le gouvernement. Cela signifie unechose que les choix opérés par les uns ont correspondu à chaque fois à la quintessence de la penséede la classe dirigeante. Comme vous savez par ailleurs le triste bilan désastreux de ces décisions,vous devez en conclure l'évidence que les individus qui nous ont dirigés et qui nous encore étaientune bande d'abruti qui n'étaient pas à leur juste place.

Cette conclusion est corroborée par l'analyse critique du CV des figures de la classe politique. Danstoutes les civilisations fécondes on sélectionne depuis l'antiquité les hommes les plus brillants et lesplus talentueux pour prendre les décisions lourdes de sens des affaires publiques. Or à Djibouti sil'on organisait un concours de culture générale entre les lycéens et les "hommes politiques" je suissûr d'une chose: c'est la suprématie des ados sur les vieillards grabataires et partiellement atteint desénilité des cercles du pouvoir et de son opposition. Au plan de la moralité non plus ces exsubalternes démunis de l'administration coloniale aujourd'hui devenus tous millionnaire en dollars àcoup de magouilles ne l’emporteraient pas sur le commun des mortels. La question qui demeure estdonc par quelle moyen des ignorants doublés de voleurs ont put incarner la légitimé politique dansce pays?

Pour répondre à cette question, il faut prendre en compte le processus de reproduction de lamédiocrité que nous avons déjà identifié: un ignorant ne recrute pour lui succéder qu'un autreignorant et un voleur opère de même. Bref tous ce qui ressemble s'assemble et le pourrit donnenaissance au pourrit au carré qui lui même s'associera à un pourrit au cube. Plusieurs élémentscaractérisent ces régimes parias. D'abord l'essaimage et la politique spectacle. Un bandit éjecté descercles du pouvoir poursuivra sa revanche depuis les rangs de l'opposition lorsqu'elle celle ci estlégale sinon il se posera comme le Robins des bois de pauvres et fustigera depuis les capitales des expuissances les méfaits de ses associés d'hier. Etant jeune, je me suis toujours interrogé sur l'originede cette malédiction qui veut que les opposants d'un pays du tiers monde quelconque soit toujoursd'anciens complices des régimes qu'ils dénoncent. Avouez qu'il y a là un paradoxe évident. Il estdommage que DAF, l'idole de Mendès, n'ai pas eu l'intelligence de comprendre cette contradictionmanifeste.

Autre série d'argument les contraintes spécifiques à la politique Djiboutienne. SpécificitéDjiboutienne alors que les 3/4 de la population ont moins de 30, la classe politique Djiboutiennedont les rangs ne dépassent pas 200 membres est l'une des plus âgés du continent africain et sesmembres comptent en moyenne 30 ans de carrières politiques. J'ai désespéré de l'oppositionDjiboutienne lorsque nos cousins afar ont sortit des placards un Ahmed Dini jeune homme de 85 anset que le régime lui a rétorqué en lui opposant un autre octogénaire Ali Aref dont même l'enfer n'envoudrait point! Avouez qu'il y a quelque chose de délirant à Djibouti mais cela s'explique.

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IOG qui n'est jamais à court d'argument quand il s'agit de justifier le ridicule a sollicité nos traditionspastorales en parlant à un journaliste éberlué de Jeune Afrique que Djibouti avait ses propres règlesen matières de démocratie à savoir la démocratie pastorale! Il a oublié de mentionner que ladémocratie pastorale ne consistait pas à ériger des scélérats en archétype sociale mais à coopterdans un processus les plus représentatifs de la communauté. Quant à la question des compétencesde cette assemblée en matière de gouvernement, le Xeer dans sa version Issa a réglé la question enajoutant à l'assemblé de 24 ambassadeurs de clans 20 experts uniquement nommé pour leurintégrité personnelle et leur connaissance. Bref il manque à notre gouvernement ce dont nos tribusn'ont point manqué: la représentativité et la clairvoyance.

Ceux qui contestent ces propos essayeront de comprendre le sens d'une élection boycottée par plusde la moitié des citoyens inscrits. Si on faisait des études sociologiques pertinentes on prouveraitsans doute que ce sont surtout les fractions les plus modernes de la population Djiboutienne quidésertent le chemin des urnes à la différence de l'absentéisme électoral des pays riches quiconcernent surtout les classe pauvres. L'explication la plus sensé de cette autre spécificitéDjiboutienne est le fait que la compétition entre des bandits de grands chemins quelque soit leur

couleur politique n'intéresse ni la jeunesse ni les forces vives de ce pays. C’est l'expression

flegmatique de la dérision d'un peuple héritier d'une culture millénaire!

L'autre explication de la stagnation structurelle, c'est la cupidité. Elle est symbolisée par la livraisonquotidienne et gratuite de sacs de khat à tous les députés et à tous les membres du gouvernementet de la haute administration par les oligarques de la SOGIK. La cupidité c'est l'association malsaineentre pouvoir politique et affairisme qui explique qu'en dépit des milliards de dollars de dollarsd'aide que Djibouti a reçu des quatre coins du monde, notre pays demeure le royaume del'ignorance, de la misère et des inégalités. La cupidité concerne aussi bien sûr la gestion desressources du budget de l'Etat dont les autorités ne publient qu'une version prévisionnelle ... maisjamais le réalisé. De même le gouvernement en dépit de tous avantages qu'il pouvait tirer del'obtention d'une note respectable en matière de lutte contre la corruption notamment en matièredu coût des emprunts internationaux, n'a jamais sollicité une agence de notation pour professer deson d'intégrité. Mais cache donc dans les placards du ministère de l'économie?

La violence politique est la conséquence naturelle du manque de légitimité d'une classe dirigeante.

Elle commence par les atteintes à la liberté d'expression car un homme qui parle est un citoyen

responsable et par définition l'ennemi juré d'une oligarchie qui a spolié le pouvoir. Elle se poursuitavec les intimidations et la torture. D'abord les intimidations, c'est lorsqu'on vous envoyé un zombiesemi analphabète, suffisamment idiot pour travailler pour la police ou pire encore pour la policepolitique qui revêt le manteau du bourreau chargés des basses œuvres. La torture enfin que j'aidécouvert un Vendredi à la fin des années 80, lorsque j'ai rencontré un concitoyen arrêtéarbitrairement et tellement mal traité que le jeune homme ( il devait avoir alors 25 ans) avait du malà se tenir débout pour la prière du Vendredi. Depuis ce jour là, je suis intimement convaincu que laclasse Djiboutienne, ceux qui ont commandité ou qui ont gardé le silence sur de pratiques aussibarbares par souci de leur privilège étaient tous des criminelles en puissance. Les algériens appellentcette catégorie d'homme sans foi ni loi qui ont dirigé leur pays: les jucaan c'est à dire les affamés.

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Telle est la fin d'une brève anthropologie du cercle de nos dirigeants.

Salut à tous,

D'abord bon Aïd à tous avec le Canbabure(plat traditionnel NDLR) et tout ce qui suit. Ensuite,j'aimerai revenir sur deux remarques de notre illustre Cambel. La première "Pourquoi compare tuDjibouti avec la chine ou la Finlande. C'est des pays complètements différents, qui n'ont pas la mêmehistoire". Laisse moi donc t'éclairer sur un sujet que ton indigence intelligence intellectuelle (maistoutefois compréhensible dans une certaine mesure) ne t'a pas permis de cerner. Pour émergerDjibouti doit combiner deux facteurs: le premier attiré massivement les investissements directsétrangers IDE pour pallier à l'insuffisance de son niveau d'épargne suite à la gabegie destructrice deses dirigeants et au khatisme vorace et pathologique de sa population. Nous devons faire passer leniveau de l'IDE de 0.75% du PIB aujourd'hui à 27 voire 30% dans les dix ans à venir. Pour réaliser cechallenge, il faut être plus futé que renard et plus propre que monsieur Javel. C'est pourquoi, j'ai icimême sollicité le gouvernement pour qu'il sa fasse auditer par les agences de notation de latransparence économique et qu'il entreprenne des mesures structurelles pour améliorer lesindicateurs de compétitivité de Djibouti en commençant par le niveau de nos concitoyens.

J'ai également cité la Finlande comme modèle car ce pays incarne le génie entrepreneurial toutcourt. Il a fondé son développement sur sa capacité à innover et à être dominant à l'échelle de laplanète sur des technologies aussi sensibles que les télécoms. Le challenge pour Djibouti serait des'inspirer du génie Finlandais pour acquérir une position dominante au niveau mondial dans lesénergies renouvelables et notamment les éoliennes. Si IOG était de la trempe d'un MohamedMahatir si la vision de l'homme n'était pas biaisée par le discours d'une poignée de conseillers àcourt de bon sens et qui pour tout conseil débitent l'idéologie développementaliste qu'ils ontingurgité dans l'antre des universités françaises de provinces ( du genre les occidentaux ne sontarrivés au développement qu'après une longue évolution historique alors que les africains qui nesont rentrés dans l'Histoire que par la grâce de l'homme blanc il y a disant 150 ans manquent doncde maturité: donc ils ont besoin des lumières Hellènes pour les éclairer dans leur ignorance), notrepays aurait pu envisagé sa nécessaire modernisation avec la sagesse dans le respect de son identitéculturelle et sa foi dans l'Islam.

Concernant le second volet de cette remarque "depuis quelque temps j'ai compris que maitre calafait passé ses frustrations sur les forums Djiboutiens pour se prouver que son parcours universitairea été soi-disant "raisonnable".La psychologie de comptoir et l'accusation de frustration sont les accusations les plus communesque formule les arrivistes bénis oui-oui devant la critique pertinente des scientifiques. Pour corrigerton vocabulaire, je te dirai que je ne suis pas un frustré comme DAF par exemple mais que je suis unauthentique révolté dégoutté(il n'y a vraiment pas d'autre mots par tant de stupidité de la part des gens dont Dieu a gratifié leGrand Livre et l'exemple des prophètes. Comment un peuple de croyant peut être à ce point aussidénué de sagesse élémentaire et d'humanité ça je ne me l'explique pas encore totalement.Quant à ton conseil "WAR KA TASHO DHULKA c'est tous ce que je peux te dire. " si cela veut dire vapiller les caisses de l'Etat comme c'est la règle au pays ou célébrer le génie stellaire de nos dirigeantsdans les deux cas je te laisse la place. Par contre fait gaffe car le jour de la rédemption et descomptes est pour bientôt. Avis aux amateurs, CALA ne vous promet rien de moins que la maincoupée des voleurs.

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