diagnostic territorial du canal saint martin à rennes

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Les abords du canal Saint Martin Harmonisation Fonctionnalité Lien Thomas CHAUVIN Jonathan ALLAIN Rémi BHAGALOU Edouard BOUIN - Diagnostic Territorial - avril 2012

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Il s'agit de la réalisation de l'état des lieux, du diagnostic et de la définition des enjeux d'un espace en bordure de canal péricentral situé à Rennes

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Les abords du canal Saint Martin

Harmonisation Fonctionnalité Lien

Thomas CHAUVIN Jonathan ALLAIN Rémi BHAGALOU

Edouard BOUIN - Diagnostic Territorial - avril 2012

Avant propos

L’Equipe :

Thomas CHAUVIN (AUDIT) – Jonathan ALLAIN (SIGAT) – Rémi BHAGALOU(ACT)

Choix du site : Les rives du canal Saint Martin

A l’heure de la ville durable, il est impossible d’appréhender le projet sans s’intéresser à la question du lien, des rapports sociaux qui unissent

les habitants des quartiers. Travailler dans ce sens en modifiant la cadre de vie de ces habitants à travers une thématique commune est au

centre de la notion du projet urbain.

La requalification des rives du canal Saint Martin nous a semblé être au cœur de cette problématique. En effet, cette rupture doit devenir un

atout pour l’émancipation et le renouvellement d’un quartier aux multiples atouts.

Ce choix nous est dès lors apparu comme cohérent face aux cadres définis par le cours et les enjeux définis par le projet urbain de la ville de

Rennes.

Par ailleurs, notre habitude des lieux nous a naturellement invité à nous lancer dans un projet qui pourrait nous concerner directement et

personnellement. En effet, le fait de travailler sur un espace connu a rendu le projet d’autant plus attrayant.

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Plan

Introduction • Choix et présentation du site

• Méthodologie

• Historique

Etat des Lieux • Etude démographique

• Morphologie

•Système viaire des deux rives

• Aspects paysagers

Diagnostic • Atouts/faiblesses

• Enjeux

Projet • Déplacements et fonctionnalités

• La canal et ses berges

• Lien

Synthèse

Annexes

…………………………………………………………………………………. P 26

…………………………………………………………………………………. P 4

……………………………………………………………………………………………………………. p25

……………….………………………………………………………………….…………. P 24

……………………………………………………..………………………………………. P 27 ……………………………………………………………………………………………………………. P 28

…………………………………………………………………………………………………. P 5 ………………….…………………………………………………………………………………. P 6

…………………………………………………………………………………..………. P 9 ……………………………………………………………………………………………………. P 11

……………………………………………………………………….……………. P 16 ……………….…………………………………………….………………………………. P 22

…….…………………..…………………………………………………………………………. P 29

………………………………………………………………………………………………………. P 31 3

Introduction Choix et présentation du site

En orange :

Les environs du canal, la zone d’étude.

En rouge :

Les rives du canal, la zone à modifier.

Source : Google Earth

Source : Google Earth

Notre zone d’étude se situe à l’Ouest du centre historique de Rennes, de part et d’autre de la portion du canal qui s’étend entre le pont

Anatole France au Nord et le quartier Bourg-Lesvesque au Sud.

Un espace à deux échelles, l’une plus vaste pour un état des lieux complet, la deuxième, plus restreinte, cantonnée aux abords directs du

canal et qui sera l’objet du projet opérationnel.

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Introduction Méthodologie

Cette étude se définit par trois grandes étapes qui s’articulent logiquement entre elles et qui constituent l’architecture méthodologique du projet :

- Un état des lieux exhaustif de la zone qui va nous permettre de l’analyser sous toutes ses thématiques

- Un diagnostic issu de l’état des lieux dont le but est d’extraire les atouts et faiblesses de la zone d’étude pour en dégager les enjeux essentiels.

- Un projet opérationnel adapté qui répond au mieux aux enjeux du territoire.

Pour répondre le plus efficacement possible aux objectifs, nous avons aussi mené une enquête auprès de la population des quartiers de notre zone

pour affiner notre état des lieux, mieux orienter notre diagnostic et adapter de façon optimale notre projet. Nous avons choisi de faire ressortir

explicitement les principales attentes de la population tout au long de l’étude via une rubrique « Au fil de l’enquête ».

Enfin, notre projet peut se construire autour de trois mots clefs qui ont une importance particulière : Harmonisation, Fonctionnalité, Lien.

En effet, ces trois idées regroupent l’ensemble des objectifs auxquels le projet est censé répondre. De plus, le travail s’inscrit naturellement dans

une démarche de développement durable replaçant les problématiques humaines au centre des préoccupations, que nous avons intégrée tout au

long de notre étude. Les trois volets du développement durable, qu’il soient environnementaux, économiques ou sociaux peuvent respectivement

trouver leur reflet à travers les idées d’harmonisation des lieux, de fonctionnalité de l’espace et de lien social.

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Introduction Historique

La zone d’étude se situe dans le quartier Bourg l’évêque – Moulin du Comte, souvent abrégé en Bourg l’évêque, qui est un quartier de Rennes qui faisant partie d'un vaste programme de construction d'habitations qui avait pour but de répondre à la très forte demande en logements après la Seconde Guerre mondiale. Il remplace un ancien faubourg longtemps insalubre, entièrement rasé et remplacé par des immeubles modernes.

C’est à partir du 19e siècle que le quartier se trouve métamorphosé par l’aménagement du canal d’Ille-et-Rance, dont le projet définitif fut approuvé en décembre 1803 et ouvert à la navigation en 1837. Les canaux bretons étaient utilisés pour l’approvisionnement des ports tels que, Brest, Nantes, la ville de Rennes, les ports de Redon, de Saint Malo, d’Hennebont et de Lorient.

Nous nous situons à la frontière entre le quartier bourg l’évêque et le quartier Centre (1) formé par le canal Ille et Rance (Fig. 1). Pour bien comprendre les enjeux liés au canal en matière de lien urbain nous ferons un historique de ce territoire qui d’ailleurs était entièrement rural au 18e siècle, marqué par une activité agricole (Fig. 2)

Par la suite, les canaux ont permis à la Batellerie bretonne de compléter le cabotage le long des côtes par le transport de matériaux pondéreux en zone rurale. A cette époque le territoire constitue un lieu d’échange créant du lien social fort. Mais le développement du rail et de la route ont irrémédiablement mis fin au trafic commercial et la vocation touristique de la voie d’eau est alors apparue.

FIG 1

FIG 2

Source : Condate

Source : Condate 6

Introduction Historique

S´il doit offrir une capacité de 1200 logements, les activités commerciales et artisanales ont cependant été intégrées au projet comme la garantie de sa viabilité. L’après guerre est aussi marqué par une forte demande en logement. Le canal continue sa transformation essentiellement aux abords où on y développe le déplacement automobile en créant deux axes majeurs de circulation.

L'acquisition des terrains destinés à la construction du nouvel hôpital à Pontchaillou, la construction de la caserne en 1884, achevée en 1885, puis de la gare centrale des tramways départementaux, en 1897, renforcent la qualité d'un quartier essentiellement défini par des axes de grande communication : la voie ferrée, le boulevard, emprunté par la ligne de tramway, le canal.

Après la Seconde guerre mondiale, les conditions de vie et les besoins évoluent au sein du quartier. Il faut aussi faire face à l’insalubrité, d’où une importante opération d’urbanisme. Les deux principales fermes, Petite Touche et Grande Touche sont détruites respectivement en 1914 et 1931. Dans les années 1950, Georges Maillols élabore une composition ouverte où les immeubles fortement surélevés en raison des risques d´inondation constituent un ensemble de volumes disposés autour d´une vaste esplanade, au nord, ou d´espaces végétalisés (place Yves-Mayeuc et square du Bourg-l´Evêque) au sud du quartier Bourg-l’Evêque.

Source : Condate 7

Introduction Historique

Le boulevard De Lattre de Tassigny, projeté à la fin des années 30, est aménagé au lendemain de la guerre. Contrairement au boulevard de Chézy, qui remplace, dès le début du siècle, la promenade située sur la rive opposée, les parcelles traversantes en bordure des berges du canal ne seront pas investies par les industriels. L'aménagement tardif du secteur le rend moins attractif. On constate cependant que plusieurs entrepreneurs s'installent dans le quartier où ils réalisent la majorité des constructions.

Cette seule trame de réseau de circulation a pour conséquence d'enfermer les lotissements irrigués par des voies secondaires, classées dans la voirie urbaine à partir de 1935, qui ne jouent qu'un rôle de desserte.

La typologie des maisons des lotissements, qui se caractérise par des logements économiques, aura une incidence sur celle du boulevard qui ne fait pas l'objet de contraintes édilitaires en rapport avec sa taille. Ces logements à bon marché sont diffusés par les entrepreneurs mais aussi par les architectes. La politique urbaine de l'après-guerre renforce un tissu fortement marqué par le logement social.

Source : Google earth

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Etat des lieux Etude démographique

Dans les deux quartiers on note une forte proportion de jeunes de 18-59 ans avec une surreprésentation des 18-24 ans. Par ailleurs, le quartier de la Touche présente une très forte proportion de plus de 60 ans. Nous avons donc deux quartiers aux configurations démographiques différentes et une mixité intergénérationnelle forte.

Une démographie spécifique

Cette tendance est plus significative à la Touche qu’à Dinan – Saint-Malo comme le montre les deux graphiques suivants

Notre zone d’étude est située à cheval sur deux sous quartiers administratifs, l’étude qui suit donne donc une évaluation globale plutôt qu’une analyse fine.

Source : INSEE 9

Etat des lieux Etude démographique

La carte de la part de retraité dans la population totale confirme le constat précédent au sujet de la population retraitée et nous montre que sa part est plus importante du côté de Tassigny.

Au fil de l’enquête… La moitié des personnes interrogée a plus de 50 ans

Le quartier de la Touche est caractéristique d’une population âgée anciennement installée dans la zone.

La part des retraités surreprésentés dans le quartier de la Touche

Source : PADD Rennes

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Etat des lieux Morphologique

Note explicative

L’analyse morphologique de notre zone d’étude en tant que telle ne nous a pas semblé pertinente dans le sens où le canal, ses berges et ses alentours directs sont inclus dans un système bien plus large qui ne peut, par conséquent, faire l’économie d’une étude plus large en ce qui concerne le bâti.

Nous avons donc décider pour cette partie de nous intéresser à la cohérence, l’évolution et l’aspect dans lequel le paysage urbain s’inscrit pour ensuite pouvoir tirer des conclusions quant aux abords directs des berges et du canal.

Il s’agit donc ici de s’intéresser au quartier dans sa globalité pour comprendre les enjeux morphologiques qui sont liés aux rives du canal.

Il sera donc question dans un premier temps du visuel du quartier, ce qui ressort de prime abord au regard du bâti. Dans un deuxième temps, l’analyse portera plus sur les systèmes et les équipements qui structurent le quartier.

Au fil de l’enquête… 70% des personnes sondées n’habitent pas sur les berges du canal.

Source : Google earth

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Etat des lieux Morphologique

Présentation générale de la morphologie

Bâtiments R+3 ou plus

Bâtiments R+2 ou moins

Bâtiments scolaires

Programme résidentiel en construction

Programme résidentiel récemment construit

Commerces

Station Vélostar

Arrêt de bus (arrêt logique)

Station de métro

Zone d’étude morphologique

Parc public

Maison de quartier

Ceinture d’activités

100m

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Etat des lieux Morphologique

On observe une architecture de style commun dans l’ensemble de la zone d’étude. En effet, on a à faire à un habitat aux densités très diverses qui vont de la maison individuelle implantée sur une parcelle longue et étroite au logement collectif de plus de trois étages . Ces derniers sont construits sur une parcelle plus large qui correspond en réalité à l’agglomération de parcelles de type précédent (photos 1 et 2).

Le quartier a subit un « mitage » tout au long de son histoire par des interventions ponctuelles sur le bâti. Ce mitage est toujours en progrès comme en témoignent la forte pression qui pèse sur le foncier à l’heure actuelle mais aussi les forts enjeux immobiliers du quartier. Les différentes actions immobilières en cours et récemment achevées en sont les principaux indicateurs (photos 3 et 4).

Un style uniforme …

… ponctuellement modifié

1

2

3

4

Source : Thomas Chauvin, Jonathan ALLAIN, Remi Bhagalou

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Etat des lieux Morphologique

On note une forte différence de densité entre la rive Est (Chézy) et la rive Ouest (Tassigny) Elle est plus forte à l’Est (exception faite au nouveau programme Simone de Beauvoir) elle s’explique par la systématisation du bâti en front de parcelle ainsi que par une hauteur de bâti plus importante (photo 1 et 2). A l’Ouest, on retient une plus faible hauteur de bâti et d’un front de parcelle plus disparate (photos 3 et 4).

La situation administrative et géographique explique ce constat (la partie Est est située dans le «centre» contrairement à la partie Ouest). On a donc un quartier qui se divise entre d’un côté un effet village (photos 1 et 2) et de l’autre un effet résolument plus urbain (photo 3 et 4) et au milieu le canal qui délimite cette différence.

Une différence de densité…

… qui divise le quartier

1

2

3

4

14

Etat des lieux Morphologique

Le quartier est plutôt ben fourni en commerces de proximité, d’écoles et de maisons de quartiers. En parallèle, la forte densité et la diversité (métro, bus, vélo) des équipements de transport laissent présager une très bonne desserte du quartier assurant ainsi une mixité des usages et des pratiques liés aux fonction des bâtiments implantés.

Par ailleurs, on note que la répartition de ces équipements et services suit une répartition selon les axes structurants du quartier, à savoir le long des boulevards l’encerclant créant ainsi une ceinture qui réduit l’attractivité du cœur de quartier : le canal et ses berges.

Des équipements présents…

…mais inéquitablement répartis

Au fil de l’enquête… « C’est dommage de ne pas pouvoir faire une pause assis à un bistrot le long du canal »

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Etat des lieux Système viaire des deux rives

Plusieurs lieux de passages ouverts au public se dessinent dans la zone d’étude. Ses principales composantes, à savoir le canal, les boulevards Tassigny et Chézy ainsi que les zones riveraines, s’articulent visuellement entre elles de la manière suivante :

Le canal, marqué par un lit peu profond et deux berges très différentes, forme l’espace central. Ce dernier borde de part et d’autre les deux boulevards structurants qui laissent place, entre la chaussée et les premières habitations, à une zone interstitielle principalement destinée aux différentes activités riveraines.

RIVE CHEZY RIVE TASSIGNY

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Etat des lieux Système viaire des deux rives

Les berges

La berge Tassigny est marquée par une absence de chemin piétonnier le long du canal. Il n’y a pas d’aménagement spécifique sur une distance d’environ 200 mètres en amont du boulevard.

Ici, le seul banc de la rive Tassigny n’invite pas à la promenade ni au repos. Il est situé en bordure de boulevard très fréquenté par l’automobile. De plus, ces espaces publics, à l’instar de l’aspect général de la berge, ne sont pas entretenus, voire abandonnés ou encore noircis par les fumées d’échappement.

Plus on se rapproche du pont faisant la jonction entre la rue du 41 RI et la rue Legraverend, plus la berge s’élargit et se prolonge sous le pont. A nouveau, ce qui ressort de cet état des lieux reste l’entretien insuffisant de la berge, son aménagement sans réelle cohérence, son manque d’équipement et son atmosphère peu accueillante. La berge propose donc une certaine désorganisation entre des trottoirs confondus aux pelouses et aux petits chemins. Les fonctions de l’espace ne sont pas clairement distinctes, sentiment que l’on retrouve de l’autre côté du boulevard.

Au fil de l’enquête… 55% des personnes trouvent l’aménagement des berges insatisfaisant

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Etat des lieux Système viaire des deux rives

Les berges

35% des gens du quartier sont d’accord pour dire qu’il y a un conflit piéton vélo sur la rive Chézy.

Sur l’autre rive, la berge Chézy est très différente de son homologue. En effet celle-ci jouit d’une meilleure organisation et d’un espace séparé du boulevard avec une réelle fonction piétonne ou cycliste via une piste goudronnée. La berge est ici concrètement utilisée et le canal joue un rôle de lieu de récréation.

En revanche, la végétation est encore abondante et mal entretenue, l’absence de banc ou encore le manque de luminosité ne rendent pas non plus la berge attrayante pour le piéton. Vers le nord, de même que de l’autre côté, le chemin s’élargit et ne se trouve plus au même niveau que le boulevard puisqu’il passe sous le pont.

Au fil de l’enquête…

18

Etat des lieux Système viaire des deux rives

Les boulevards

Malgré la présence d’une piste, le cycliste est très exposé aux voitures. On note très peu de passages piétons. Ainsi, il n’existe aucun lien entre la berge et les habitations ou services. Le canal apparait alors comme «inaccessible» pour ses riverains.

Au fil de l’enquête… 60% pense que le flux de voitures est trop important

Le boulevard du Maréchal de Lattre de Tassigny et le boulevard de Chézy sont selon le Plan Local d’Urbanisme de la ville de Rennes des axes structurants de contournement, une sorte de «rocade centrale». Assez larges pour deux voies de circulation, les boulevards sont très empruntés par l’automobile, acteur principal de l’espace.

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Etat des lieux Système viaire des deux rives

Les abords des boulevards

Ceux-ci sont marqués, entre la chaussée et les premiers bâtiments, par des espaces publics.

Au fil de l’enquête… 40% des gens trouve l’offre de stationnement insatisfaisante

Côté Chézy, cela est nettement plus organisé. En effet, les équipements publics, la signalisation, le trottoir et la fonction de stationnement sont clairement marqués. Néanmoins, l’étroitesse de cet espace voué à l’automobile relègue le piéton au second plan.

Côté Tassigny, on observe un espace «interstitiel» sans fonction précise. L’absence de signalisation claire et de réels aménagements font de cette zone un espace public principalement utilisé par les riverains comme zones de passage et de stationnement anarchique.

20

50m

Source : Cadastre Rennes Métropole

Etat des lieux Système viaire des deux rives

Vue d’ensemble du système viaire

Les zones résiduelles de la rive Tassigny comme celles présentées ci-dessus ne présentent pas de réelle cohérence, d’aménagements organisé ni de fonctions précises. Elles soulignent un sentiment d’espace public mal exploité, fouillis, et inabouti. En conséquence, le système viaire ne permet pas de mettre en avant le piéton alors que celui-ci évolue pourtant au centre d’un fort réseau de voisinage péricentral. Le système côté Chezy est plus organisé avec des fonctions bien délimitées. Néanmoins la place du piéton y est également faible. Ainsi, Le canal et ses berges pourraient jouer un rôle d’harmonisation et de liaison entre les rives.

Au fil de l’enquête… 61% des personnes sont pour une amélioration et une valorisation des déplacements piétons

Réseau principal

Réseau secondaire

Berges aménagées

Berges non aménagées

Trottoir en conflit avec d’autres usages

Trottoir fonctionnel

Stationnement organisé

Piste cyclable en conflit avec d’autres usages

Stationnement en conflit avec d’autres usages

Piste cyclable

Zone de conflit

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La végétation des berges

Les berges du canal sont très fournies en végétation. De hauts arbres (15m) sont plantés le long du cours d’eau de manière très rapprochée. Ainsi, ces arbres créent un véritable corridor végétal très touffu. Actuellement, sur une grande partie des rives, automobilistes, cyclistes ou piétons ne peuvent pas apercevoir le canal qui est caché derrière une masse imposante de branchage, surtout l’été.

Il existe également entre les deux berges, un déséquilibre dans la densité et la continuité de la végétation. Côté Tassigny, les arbres sont moins nombreux et laissent un espace très ouvert vers le pont.

Au fil de l’enquête… 50% sont en faveur d’une opération d’entretien du canal

Etat des lieux Paysager

Le canal et ses berges constituent l’élément essentiel de la zone et nuance le paysage urbain en apportant un réel effet de ruralité dans la ville, véritable vecteur d’apaisement et de lien social.

Sur l’autre rive, deux rangées d’arbre sont plantées, ainsi le boulevard est très ombragé. La luminosité et la visibilité sont moins importantes ce qui renforce le sentiment de «coupure urbaine». D’après l’historique de la zone, cela s’explique car le boulevard de Chézy, avant d’être ouvert à la circulation au début du siècle, était la «promenade» du canal. 22

Etat des lieux Paysager

Bâtiments

Arbres

Vue cachée par la végétation, non exploitée

Broussailles, végétation mal entretenue

Vue mise en évidence par la morphologie

Eglise Saint Anne, objet des vues

Bancs

Point de vue

Présentation générale du caractère paysager

100m

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Atouts • Une situation péricentrale intéressante • Une population mixte, avec une forte identité liée à l’histoire du quartier • Une architecture riche et un quartier bien équipé • Une voirie large et facilement exploitable • La présence du canal et de végétation • Un fort potentiel pour un mode de déplacement piéton

Faiblesses

• Une zone à cheval sur deux quartiers séparés par le canal • Une diversité de génération vectrice de tensions • Un déséquilibre de densité de l’habitat entre les deux rives • Une voirie désorganisée • Un stationnement « sauvage » • Des berges inexploitées et mal entretenues

Diagnostic Atouts/Faiblesses

A travers l’analyse transversale de notre état des lieux, nous avons pu dégager de manière objective les atouts et les faiblesses du territoire :

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Diagnostic Enjeux du territoire

L’analyse des atouts et des faiblesses du territoire ont permis de définir clairement les enjeux auxquels il faudra répondre : Que faut-il entreprendre pour corriger les faiblesses tout en s’appuyant sur les atouts ?

Harmoniser les déplacements de manière à ce que le piéton devienne l’acteur principal du quartier. Réorganiser les rives en leur attribuant des fonctions bien définies (stationnement, trottoir et espace piéton, piste cyclable, boulevard automobile).

Reconquérir le canal et ses berges pour leur redonner un rôle essentiel dans la dynamique du quartier. Créer une continuité entre les deux rives en faisant en sorte que le canal ne soit plus une rupture mais un élément de lien social.

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Projet Déplacements et fonctionnalités

Harmoniser les déplacements Le fer de lance du projet s’articule autour de la question du lien. Le but est de faire en sorte de clarifier, de rendre évident la lecture de l’espace par des frontières qui vont venir guider les usagers de chaque mode de transport. Ainsi, il est ici question de créer une harmonie entre les usages. La structuration des voies de déplacement réservées à chaque usage est au centre de ce premier objectif. Trois axes viennent donc guider cet objectif : • Guider l’usager dans ses déplacements par une signalisation claire et une forte distinction entres les différentes voies. La réduction de la vitesse automobile est induite par la réduction de la largeur de la chaussée pour permettre aux modes doux de s’affirmer et de gagner en part modale. • Organiser le stationnement pour permettre une meilleure lecture de l’espace pour le piéton. • Mettre en place à travers de petits aménagements, des zones tampons de rencontre entre les usages pour permettre l’émergence d’une harmonie. Opérationnellement, cet objectif se traduit par :

• La réduction de la largeur du boulevard de Tassigny et du boulevard de Chézy à une seule voie de circulation automobile avec la mise en place d’une zone dite «apaisée». • La structuration réelle du stationnement le long des boulevards, côté bâti. Le projet réserve la quasi totalité de la longueur des boulevard pour le stationnement en créneaux. • La mise en place de plateaux surélevés sur la chaussée aux abord des zones tampons pour réduire encore la vitesse automobile. • Traçage d’une réelle piste cyclable séparée de la chaussée principale côté berges. • Aménagement d’un circuit piétonnier le long des berges.

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Au fil de l’enquête… Part des déplacements sur les rives : 68% piétons, 16% en vélo et 12% en voiture

Projet Le canal et ses berges

S’approprier le canal Le canal, c’est l’âme du quartier. C’est l’élément qui le structure. Il doit donc être au centre du projet et représenter le lien entre les deux rives plutôt que la rupture. Ainsi, il est primordial non seulement de l’aménager, mais aussi de lui donner un rôle de support. Utiliser comme support le canal semble être la clé de voute du lien retrouvé entre les deux rives. Permettre la réappropriation du canal par les habitants passe logiquement par sa valorisation. En conséquence, trois points sont ici centraux : • Encourager la pratique des loisirs sur les berges du canal et créer un espace vivant et intergénérationnel • Faciliter les déplacements d’une rive à l’autre • Assurer une gestion durable du canal en terme d’entretien paysager de ses berges Opérationnellement :

• Aménagements de jeux pour enfants le long des berges, de parcours sportifs et de bancs. • Introduction d’espèces aquatiques végétales et animales pour permettre une utilisation plus ludique du canal • Coupage, élagage et replantage d’espèces végétales de manière propre et organisée.

Au fil de l’enquête… 42% des personnes interrogées sont intéressés par un projet d’activités de loisir utilisant le canal et ses berges

Mise en place du « Festival Saint Martin » autour du thème du canal au printemps sur un week end. Courses en barque annuelle le long du canal opposant les habitants des divers quartiers bordant le canal dans plusieurs catégories (endurance, rapidité, relai) Ateliers éducatifs ludiques pour les enfants du quartier autour du thème du canal Ateliers artistiques organisé par les écoles des alentours (IUFM, Ecole d’Architecture)

27

Projet Lien

Lier les quartiers Un projet urbain, c’est avant tout agir sur un espace de vie habité. Donner de la cohérence et faire en sorte de donner du sens pour les habitants est aussi au centre des préoccupations. Structurer le quartier autours de pôles de proximité dédiés aux habitants permet de lier le quartier sur lui même mais aussi de l’ouvrir sur ses environs. Par conséquent, il s’agit de : • Continuer le mouvement de densification de l’habitat pour obtenir une harmonie entre les deux rives et encourager la mixité sociale par la diversité des types de logement. Il faudra néanmoins conserver les formes d’habitat individuels qui forment le témoin de l’histoire du quartier. • Désenclaver en ramenant les commerces au centre du quartier : sur les rives afin de donner du sens à un espace qui se veut vivant. • Favoriser les déplacements doux. • Faciliter les déplacements d’une rive à l’autre . Opérationnellement :

• Montage de programmes de logements sous la forme d’appartements au sein d’immeuble à R+3. Conservation des maisons individuelles historiques en retrait des berges. • Ouverture de commerces de proximité le long des berges (bistrot avec terrasses, boulangerie, magasin de pêche) • Création d’un chemin piétonnier entre le complexe Simone de Beauvoire et la rive Tassigny et piétonisation d’une partie de la rue des Frères Blin. • Construction de deux ponts piétons pour relier les deux rives ainsi que de pontons de part et d’autre du canal pouvant accueillir des barques afin d’encourager la réelle pratique du canal. Ces pont seront construits de manière à ne pas gêner le tourisme fluvial du canal d’avril à fin octobre.

28

29

Synthèse Cartographie du projet

LES ABORDS DU CANAL SAINT MARTIN Harmonisation, fonctionnalité, lien

30

Synthèse Cartographie du projet

LEGENDE

Espace de jonction, de rencontre

Piétonisation, création de chemins piétons

Trottoir

Stationnement

Voie piétonne végétalisée et aménagée

Piste cyclable

Zone de surélévation de la chaussée

Chaussée

Harmoniser les déplacements

Aire de jeu

Ponton

Arbres

Espace dédié à la plantation d’espèces aquatiques

Parcours sportif

A

S’approprier le canal

Bâtiment à sauvegarder présentant un intérêt historique

Emplacement des futurs commerces

Passerelle piétonne

Zone de bâti à densifier

Lier les quartiers

Annexes

31

L’ enquête ménages

Annexes

32

L’échantillon : 9 hommes, 11 femmes

18-24 ans

25-34 ans

35-49 ans

50-64 ans

plus de 65 ans

déplacementsquotidiens

sport

loisirs

autre

USAGES

TRANCHES D’AGES

54% des usages sont destinés aux déplacements quotidiens

L’ enquête ménages en détail…

Annexes

33

68% se déplacent à pieds, 16% en vélo et 12% en voiture.

STATIONNEMENT

MODES DE DEPLACEMENTS

• 25% jugent l’espace réservé au stationnement trop important, et 55% acceptable. 15% souhaiteraient plus de stationnement. • 60% pensent que le flux de passage des voitures est trop fort

L’ enquête ménages en détail…

marche à pied

voiture

vélo

autre

trop importante

acceptable

plus destationnement

pas d'avis

Annexes

34

55% des personnes interrogées trouvent que l’aménagement des berges est mauvais.

REHABILITATION DES PRATIQUES

AMENAGEMENT DES BERGES

61% sont pour un projet améliorant les conditions de déplacement et valorisant la marche à pieds.

L’ enquête ménages en détail…

bon

moyen

mauvais

vélo

marche à pied

voiture

bus

Annexes

35

42% sont pour un projet développant les activités de loisirs sur les berges du canal. Ces activités ne représentent actuellement que 23% des usages.

DE NOUVEAUX USAGES AUTOUR DU PROJET ?

L’ enquête ménages en détail…

déplacementsquotidiens

sport

loisirs

autres