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Dermatoses ii prurigineuses et et Prurit du sujet âgé Martine MORISSET MD, PhD Médecine Interne, Immunologie Clinique et Allergologie. Hôpital Central. CHU NANCY Alger, ANAP 2009

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Dermatoses i iprurigineuses

etet Prurit du sujet âgéu t du sujet âgé

Martine MORISSETMD, PhD,

Médecine Interne, Immunologie Clinique et Allergologie.Hôpital Central. CHU NANCY

Alger, ANAP 2009

Introduction

Signe fonctionnel:« Sensation désagréable donnant le désir de se gratter »

• Intensité variable, léger à excoriant• Appréciation subjective (échelle visuelle analogique)• Enregistrement nocturne témoigne de sa sévérité ...• A différencier de la sensation de brûlure ou douleur• Signe fonctionnel :

– Fréquent– Relater son importance• Qualité du sommeil• Retentissement psychique: état dépressif voire idées suicidairesp y q p

IntroductionIntroduction

Cli iClinique

• Lésions de grattage: reflet de l’intensité• Signes d’intensité et chronicité: usure des g

ongles, polis et brillants, poils usés et cassés, lichénification

• Complication fréquente: surinfectionComplication fréquente: surinfection (impétigo, pyodermite)

• Adp superficielles si prurit chroniqueAdp superficielles si prurit chronique

LichenificationGrattage ancien entraînant une peau épaissie, terne, grisâtre,recouverte de fines squames dessinant un quadrillagerecouverte de fines squames dessinant un quadrillage

Prurit et douleurPrurit et douleur

• Fibres amyéliniques C distinctes• Faisceau commun

• Antalgiques:• Antalgiques: pas d’effet antiprurigineuxM hi i ↑ t itMorphiniques ↑ souvent prurit

T t i th l i l té l

• Lésions neurologiques à l’origine du prurit

Tractus spino-thalamique latéral

GénéralitésGénéralités• Lésions de grattage

– peuvent en imposer pour des lésions cutanées primitives – ou modifier l'aspect initial des lésions

• Prurigo: Association lésions élémentaires (papules centrées par vésicule, érosion ou croute) associées au pruritérosion ou croute) associées au prurit

T it t té i +/• Traitements antérieurs +/- « sauvages »: – alcool, citron, pommades diverses, lotions rouges, bleues, etc... – ne facilitent pas le diagnostic !g

• Toujours rechercher une prise médicamenteuse déclenchement ou aggravation

Lésions de grattageg g

Prurigo

Prurigo gnodulaire

TopographieTopographie1er élément à préciser: localisé ou diffus p

• Localisé: souvent signe d’accompagnement d’une dermatose • Caractère prurigineux: élément sémiologique (ex.eczéma de

contact, candidose...)

• Diffus– Prédominant dans certaines régions – Circonstances déclenchantes (repas, douche...)– Rythme des poussées:

• Heure de survenue• Rythme/prises médicamenteuses, traitements locaux

2eme élément: Existence de signes généraux2eme élément: Existence de signes généraux

PRURIT LOCALISÉ

Toute dermatose peut induire prurit localisé, au moins au déb tdébut…

• Proctologiques (prurit anal):• Proctologiques (prurit anal):– Oxyures– Eczéma marge anale, hémorroïdes, fissuresEczéma marge anale, hémorroïdes, fissures– Nevrodermite

• Examen proctologique ++p g q

• Génital:Génital: – Prurit vulvaire aigu : Infections ++

• mycoses, trichomonas, garnerella, condylomes…y , , g , y

– Prurit vulvaire chronique• Lichen scléreux, psoriasis, maladie de Bowen, carcinome epidermoide…• Allergie topique (antiseptiques, antifongique…)

Prurit des jambesPrurit des jambes • Eczéma et prurit de stase

• Eczema de contact:– traitement d’ulcère ++: baume du pérou,

dermocorticoides, antiseptiques…

PRURITS LOCALISÉS d’O. INFECTIEUSE• Mycoses:

Candidoses ou DermatophytosesCandidoses ou Dermatophytoses– Prurit associé aux lésions élémentaires spécifiques

• Ectoparasitoses • Poux: prurit nuque ou cuir chevelu, SDF ++• Gale:

– en général, respect dos et visage– Renforcement vespéralRenforcement vespéral– Espaces interdigitaux, poignets, seins, pubis, scrotum– Sillons

Grattage et examen direct/ Traitement d’épreuve– Grattage et examen direct/ Traitement d épreuve• Oxyures

– Prurit anal (voire vulvaire) vespéral prédominant enfant– Scotch-test

Gale

Gale chez un sujet âgé

Gale norvégienne

Parasitoses (suite)Parasitoses en pays tropicaux:• Onchocercose:

E ti l t l i i– Eruption papulo-pustuleuse prurigineuse – Face d’extension membres, thorax, dos et face. – Nodules kystiques et atteinte oculaire associés– Hyperéosinophilie sanguineHyperéosinophilie sanguine

• Loase (filaire Loa-Loa, Afrique Centrale et Occidentale)– oedèmes segmentaires, fugaces, très prurigineux. Hyperéosinophilieoedèmes segmentaires, fugaces, très prurigineux. Hyperéosinophilie

• Filarioses lymphatiques (régions tropicales)– réactions inflammatoires prurigineuses précédant lymphoedème ou lymphangiteéac o s a a o es p u g euses p écéda y p oedè e ou y p a g e

• Larva migrans cutanée (ankylostomose du chien ou chat) ≠ larva migrans viscerale (toxocarose)g ( )

• Larva currens: (larve anguillule) ≠ larva migrans cutanée: déplacement plus rapide (5 à 6 cm/heure), essentiellement périanal p p p ( ), pfessier, abdominal ou crural.

Gale filarienne. Onchocercose

Larva migrans cutanée ou larbishAnkylostoma caninum ou A brazilienseAnkylostoma caninum ou A. braziliense

Larva currensStrongyloïdes stercoralis

Piqûres insectes– Moustique: lésions urticarienne/site de piqûre, région découverte

– Puce: taches érythémateuses centrées par point purpuriquePuce: taches érythémateuses centrées par point purpurique

– Punaise: piqûres indolores pred. visage et membres• Macules prurigineuses centrées par point nécrotique• Macules prurigineuses centrées par point nécrotique• Parfois plus importante, papulo-vésiculeuse ou bulleuse

– Aoûtat: l’été aux zones de frottement Durée 2 à 4 joursAoûtat: l été, aux zones de frottement. Durée 2 à 4 jours

– Chenille processionnaire (forêts pins, chênes). Promeneurs ou bucherons: lésions prurigineuses papulovésiculeuses pred Plisbucherons: lésions prurigineuses papulovésiculeuses, pred. Plis. Zones découvertes, col.

– Dermite nageurs (étang): macules érythémato-prur disséminéesDermite nageurs (étang): macules érythémato prur., disséminées, délai: qlq heures. durée: qlq jours. Helminthes d’oiseaux (canards)

– Piqures hymenoptères (abeilles guêpes et fourmis): plusPiqures hymenoptères (abeilles, guêpes et fourmis): plus douloureux que prurigineux. +/- Allergie immédiate ou retardée.

PRURIT LOCALISÉ (suite)PRURIT LOCALISÉ (suite)

Prurit du cuir cheveluFréquentq• Pédiculose (lentes au-dessus des oreilles)• Intolérance produits cosmétiques et capillaires• Intolérance produits cosmétiques et capillaires• Etat pelliculaire simple parfois • Psoriasis localisé au cuir chevelu• A la nuque sous forme de lichénification:

évoquer cause psychogène (névrodermite)

D it b h iDermite seborrheique

psoriasis

névrodermite

PRURIT AVEC LESIONS CUTANEES

PAPULES NON CONGESTIVESPAPULES NON CONGESTIVES

• LICHEN PLAN

• Syndrome de GIANOTTI-CROSTIE f t– Enfant ++

– hépatite virale ++

• URTICAIRE chronique

• PRURIGO• PRURIGO

Lichen planp• Papules brunâtres parfois violine, planes, brillantes, fermes,

polygonales, souvent striées (stries de Wickham)• "5 p's": pearly, pink, pruritic, polygonal papules

• Localisation préférentielles: F t i t t t b Mb I f l b– Face ant. poignets et avant-bras, Mbes Inf, lombes

– Plus rarement génital, paumes, plantes de pied, ceinture…– Forme isolée buccale

• HISTOLOGIE ++ Infiltrat lympho-monocytaire en bande sous-épidermique typique

Lichen planLichen plan• Isolé• PATHOLOGIES ASSOCIEES

– Hépatite C ++, cirrhose biliaire Ptive, Hépatite chronique active

– Colites inflammatoires (RCH )– Colites inflammatoires (RCH…)– Thymome, GVH, maladie de Castelman– Diabète, Thyroïdite de Hashimoto, Lupus, Biermer, …, y , p , ,

• Iatrogène (20 % cas)IEC / βbl t / S i l t / Ald t/ Thi idi• IEC / βbloquants/ Spironolactone/ Aldomet/ Thiazidiques

• AINS et aspirine• Chloroquine, quinidine, quinine • Carbamazépine, lévopromazine, Lorazépam, métropromazine• DIVERS: Allopurinol, Cinnarizine, Pénicillamine, Probénécide,

Sulfones• Produis de développement de film• Vaccin Hépatite B Liste non limitative...

Infection à VIHInfection à VIHP it f é t b é d• Prurit: fréquemment observé au cours du Sida

• Isolé ou accompagné d’éruption papuleusepapuleuse

Prurigo nodulairePrurigo nodulaire

PAPULES CONGESTIVES = PAPULO-OEDEMATEUX

• URTICAIRE chroniqueq

• PRURIGO

PrurigoPrurigoPRURIGO STROPHULUS• PRURIGO STROPHULUS– Séropapules (grain de riz sous cutané)

réaction d'hypersensibilité aux piqûres d'insectes– réaction d hypersensibilité aux piqûres d insectes

• (PRURIGO GRAVIDIQUE)• (PRURIGO GRAVIDIQUE)

• PRURIGO lié à une cause générale• PRURIGO lié à une cause générale– Hémopathies– Insuffisance rénale– Cholestase

Papules excoriées de PARASITOSESPapules excoriées de PARASITOSES

• Gale et Pédiculoses• Gale et Pédiculoses

• Autres Parasitoses– Bilharziose, Dismatose, Ichtyosarcose– Lambliases, trichinoses… Larva Migrans

Larva migrans cutanée(ankylostome du chien ou du chat)

DERMATOSES VESICULEUSES

• Dermatoses d’origine infectieuse• Dermatoses d origine infectieuse– Varicelle, Herpes et Zona

– Impétigo bulleux (S.aureus ++)

– Trichophyties et dermatophyties

(bordures actives vésiculeuses)

Bordure activevésiculeuse

Trichophyties et dermatophyties

• Toxidermie ou photodermatose iatrogène

Angine traitée par amoxicilline

• Eczema: dermatite atopique, de contact…Phase aigue: placard érythémateux et lésions vésiculeuses

Disparition des vésicules avec excoriation

DERMATOSES BULLEUSES

• Infection HSV, VZV rarement prurigineuxect o S , a e e t p u g eu• Impétigo bulleux. S. Aureus

• Toxidermies bulleuses– Lyell-NET EPLyell NET, EP…

• Porphyrie Signe de Nikolskig

• Photodermatoses souvent liées plantes photoxiques

PEMPHIGOÏDE BULLEUSE– Lésions bulleuses et érosives du tronc et membres– Sur placard inflammatoire ou peau saine, sans signe Nikolski– Respect du visage– Respect du visage – Aprés 60 ans ++

Bulles parfois longtemps précédées par prurit isolé– Bulles parfois longtemps précédées par prurit isolé

• Biopsie cutanée:– Décollement dermo-épidermique– Infiltrat inflammatoire lympho-histiocytaire riche PNE +/- micro-

abcès papillaires à PNE dans plancher bulle (derme papillaire)abcès papillaires à PNE dans plancher bulle (derme papillaire).– Etude ultrastructurale : clivage Lamina Lucida– Immunopathologie (IFD) en zone péribulleuse: dépôt linéaire p g ( ) p p

continu IgG et C3, le long membrane basale. – Ag cible : hémidesmosome

– IFI : Ac anti-Mbne basale type IgG

• furocoumarines (ou psoralènes) activées par la lumière solaire

Pemphigoide bulleusep g

• DERMATOSES ERYTHEMATO-SQUAMEUSESDERMATOSES ERYTHEMATO SQUAMEUSES

– PSORIASISclassiquement non prurigineux En fait chez 84% sujets hospitalisésclassiquement non prurigineux…. En fait chez 84% sujets hospitalisés pour psoriasisYosipovitch G et al. Br J Dermatol 2000; 143(5): 969-73

– PARAPSORIASIS à petites plaquesBénin mais chronique

– PARAPSOSRIASIS à grandes plaquespeut évoluer vers hémopathie type Mycosis fongoïde (lymphome T epidermotrope)epidermotrope)

• POLYMORPHISMES

TOXIDERMIE de principe– TOXIDERMIE de principeFormes atypiques, excoriées, pommadées, +/- anciennes, etc....

Parapsoriasis

Précurseur d’un mycosis fongoïde

Mycosis fongoїdeerythrodermique

• PHOTODERMATOSES

– Contexte évocateur d'ensoleillement, zones photoexposées

R h h i édi t– Rechercher une prise médicamenteuse

– Porphyrie

Porphyrie cutanée tardive

Antcd de photosensibilisation.. Extension des lésions, prurit féroce…

Dermatose actinique du sujet âgé

Lésions élémentaires Maladies

Macules pigmentées Mastocytose

Papules* oedémateuses

Urticaire, dermographismePemphigoïdeEcto parasitosesEcto parasitoses

Papules* par infiltrat cellulaire

Lichen par infiltrat cellulaire

Papulo-vésicules Prurigo

Vésicules Eczéma de contact, dermatite atopique,, p q ,Varicelle, dermatophytoses,Ectoparasitoses, Dermatite herpétiforme

Bulles Dermatoses bulleuses auto-immunes(pemphigoïde...)

Erythémato-squameuses Lymphome cutané (mycosis fongoïde...)

PRURIT ETENDUSANS LESION CUTANEESANS LESION CUTANEE

A l'exception des éventuelles lésions de grattageA l exception des éventuelles lésions de grattage…

Cause systémique lors d’un prurit généralisé: 25 à 50 %

• CAUSES HEPATIQUES

– Toute cholestase accompagnée ou non d’ictère– Gamma GT, phosphases alcalines, 5’nucléotidase

– Dû aux acides biliaires histaminolibérateurs

– Prurit intense et insomniant: ictères obstructifs +++

⇒ chercher cancer voies biliaires ou du pancréas⇒ chercher cancer voies biliaires ou du pancréas

Prurit et cholestasePrurit et cholestaseCholestase extrahépatique – Obstr. intracanalaire: lithiase,

parasites (douve, échinococcose)p ( , )– Obstr. pariétale : tumorale, inflammatoire

Ob t i t i è– Obstr. par compression extrinsèque • pancréatique (cancer, pancréatite), • hépatique (cancer kyste )• hépatique (cancer, kyste...), • pédiculaire (adénopathies, anévrysme)– Malformations des voies biliaires

Cholestase intrahépatique – Hépatites virales– Hépatites médicamenteuses– Cirrhose biliaire primitive– Cholestase intrahépatique gravidique– Cholestase intrahépatique gravidique

Insuffisance rénale chroniqueInsuffisance rénale chronique

• CAUSES RENALES

Insuffisance rénale aiguë: pas de prurit !

I ffi é l h i i l iInsuffisance rénale chronique terminale : prurit 25-85 % casP it t é él t– Prurit rarement révélateur

– Presque toujours malades déjà hémodialysés

– Créatininémie et urée ++

CAUSES ENDOCRINNIENNES et METABOLIQUES

• Dysthyroïdies• Dysthyroïdies– Hyperthyroïdie (surtout maladie de Basedow)– HypothyroïdieHypothyroïdie

• Sd carcinoïde– cause rare de prurit– cause rare de prurit

• Hyper et hypoparathyroïdie

• Diabète: discuté…Observé chez 7 % des diabétiquesObservé chez 7 % des diabétiques

CarencesCarencesC ti l• Carence martiale: cause classique mais rare

A t é t ll t• Autres carences éventuellement associées, à rechercher si risque de malnutritionmalnutrition

• Carences particulières à l’origine de dermatoses prurigineuses (vitamine B12dermatoses prurigineuses (vitamine B12, zinc…)

HEMOPATHIESHEMOPATHIESMaladie de Hodgkin• Prurit nu chronique chez adulte jeune ++• Prurit nu chronique chez adulte jeune ++• Prurit peut être révélateur• 1/3 maladie Hodgkin• habituellement parallèle à l’évolution de la maladiehabituellement parallèle à l évolution de la maladie• Sévérité : facteur mauvais pronostic

Autres hémopathies:

• Leucémies lymphoïdes chroniquesy p q

• Polyglobulie de Vaquez: 48%– prurit exacerbé par contact de l’eau surtout bain chaudp p

• Autres hémopathies: plus rare

• Prurit avec lésions cutanées: Mycosis fongoïde• Prurit avec lésions cutanées: Mycosis fongoïdeSd de Sezary (forme leucémique du mycosis fongoïde)

P it fé é él t d’ LMNHPrurit féroce révélateur d’un LMNH

P it é l iPrurit paranéoplasiqueExceptionnelExceptionnel

Cance t ôl i• Cancer poumon, estomac, côlon, sein, prostate

PRURITPRURIT Origine Médicamenteuse

• Raisons pharmacologiques (opiacés )Raisons pharmacologiques (opiacés...) • Origine d’une cholestase• Mécanisme « allergique »

Affections neurologiques

Origine centrale neurogène g g• Atteinte cérébrale organique.

– Accidents vasculaires cérébraux avec prurit pcontrolatéral

– Tumeur cérébrale

• O. neurogénique iatrogène ou toxicomanie (opioïdes) ou g q g ( p )par synthèse par le SNC, de substances opioïdes

• Mécanisme peut-être impliqué dans le prurit associé à une cholestase hépatique.

Affections neurologiques (suite)

Origine neuropathique• Sensation douloureuse ou prurigineuse

unilatérale // dermatome ⇒ zona ++• Autres causes de prurit localisé plus rares:• Prurit «brachioradial» touche typiquement lePrurit «brachioradial» touche typiquement le

bras et l‘AV-bras ⇒ éliminer cause compressive ⇒ imagerie cervicale⇒ imagerie cervicale

• Notalgie paresthésique: prurit localisé du dos ⇒ lésion dégénérative rachidienne/ dermatome⇒ lésion dégénérative rachidienne/ dermatomesymptomatique (SEP, syringomyélie, tabes…)P it f tô è t t i• Prurit fantôme après mastectomie

Prurit psychogènePrurit psychogène

• Psychose avec parasitophobie (syndrome d’Ekbom)

• Sd anxio-dépressif notamment si sujet âgéSd anxio dépressif notamment si sujet âgé isolé et diminué.

• Cause assez fréquente mais diagnostic d’élimination !d élimination !

• Efficacité traitement psy. oriente vers l’origineEfficacité traitement psy. oriente vers l origine psychogène

F d 68 P it h i d i 7 d l it d dé èFemme de 68 ans. Prurit chronique depuis 7 ans, dans les suites du décès de son mari (myelome multiple) Bilan organique négatif.O Psychogène retenue (antécédent de dépression)O. Psychogène retenue (antécédent de dépression). Résolution sous neurontin

Prurit sénilePrurit sénile

• La xérose • Cause la plus fréquente du prurit chez leCause la plus fréquente du prurit chez le

sujet âgéVi illi t h i l i d l'é id• Vieillissement physiologique de l'épiderme et des annexes (glandes eccrines et apocrines.

• Exacerbée par des agents irritants et• Exacerbée par des agents irritants et l'environnement.

Prurit sénile ou sine materiaPrurit sénile ou sine materia

• A déjà eu des épisodes semblables• Il n’y a pas d’étiologie évidenteIl n y a pas d étiologie évidente• Prurit non insomniant et disparaissant

l’ ti ité l’ tt ti ( it d’ i)avec l’activité ou l’attention (prurit d’ennui).• Dissociation entre plainte (forte) et lésions ssoc at o e t e p a te ( o te) et és o s

de grattage (faibles voir absentes).Pea sèche et absence de dermatose• Peau sèche et absence de dermatose.

Bilan de prurit généralisé chronique,lé i t é é ifisans lésions cutanées spécifiques

Examen clinique complet : lésions cutanées élémentaires, aires ganglionnaires, splénomégalie ++ Imagerie : RxP, échographie abdominale (hémopathies, cancer, hépatopathie) NFS, ferritinémie, VS, CRPBilan hépatique : gamma GT, Phosphatases alcalines ++ Créatinine, urée, glycémie à jeun TSHElectrophorèse des protéines plasmatiques Mycologie et parasitologie des selles A discuter en seconde intention, selon l’anamnèse et l’examen clinique : Sé l i VIH Hé i C f i d f d iSérologie VIH et Hépatite C, en fonction de facteurs de risqueAutre recherche de parasites : à cibler en fonction de l’anamnèse (toxocarose ++) Biopsie cutanée avec étude immunofluorescence directe (IFD) et indirecte * Bilan immuno-allergologique

Traitement du pruritTraitement du prurit

• Autant que possible privilégier leAutant que possible, privilégier le traitement étiologique

Tt d t é ifi é élé l it– Tt dermatose spécifique révélée par le prurit– Tt de la cause interne (polyglobulie, maladie

de Hodgkin, o. de la cholestase…)• Eviter facteurs déclenchants ouEviter facteurs déclenchants ou

aggravantsA êt l édi t t– Arrêter les médicaments suspects

– Mesures hygiéno-diététiques.

Mesures hygiéno-diététiques: traiter la xérose du sujet âgé

• Eviction facteurs externes irritatifs (savons, toilettes trop fréquentes)

• Utilisation régulière d'émollients• Limiter savonnage et utiliser surgras ou syndetsLimiter savonnage et utiliser surgras ou syndets• Limiter les bains

Adjonction d'amidon de blé ou de maïs• Adjonction d'amidon de blé ou de maïs.• Rinçage doux par douche tiède. • Tamponner pour sécher, tapoter, ne pas frotter. • Pas de parfum ou dérivés pour frictionPas de parfum ou dérivés pour friction.

Mesures hygiéno-diététiquesyg q

• Hydrater après la toilette, sur peau encore humide. y p , p• Crème ou pommade hydratante plutôt qu’un lait ou huile. • Topiques à l'urée (3 à 10 %), "hydratants" sous formeTopiques à l urée (3 à 10 %), hydratants sous forme

gels surgras, crèmes fluides ou émulsions grasses. – "cold creams" ou cérats de Galien ++

• Limiter vêtements irritants (laine) ou trop serrés. • Eviter lessives concentrées et assouplissants.• Ongles courts (limiter excoriations et risques

surinfection)• Limiter autres facteurs irritants externes : chaleur ++• Eviter consommation excitants : alcool, café, thé.

Autres traitements symptomatiquesAutres traitements symptomatiques• Crèmes antiprurigineuses

– Ex. Eurax, Quotane Emla (Lignocaïne et Prilocaïne à 2,5 % respect.)– Risque de sensibilisation.

• Corticoïdes topiques– si dermatose inflammatoire spécifique (eczéma, psoriasis, lichen...).

Si pemphigoïde bulleuse souvent insuffisant (corticothérapie– Si pemphigoïde bulleuse, souvent insuffisant (corticothérapie systémique +/- immunosuppresseurs)

• Anesthésiques locaux (lidocaïne, xylocaïne…) si prurits q ( , y ) plocalisés neuropathique (ex. postzostérien)

• Topiques contenant capsaïcine (induit déplétion fibres C en substance P) actifs sur prurits localisés rebelles

• Photothérapie si dermatose inflammatoire étendue– Effet souvent suspensif.

A tiH1 H d i ( ff t i l ti )• AntiH1: Hydroxyzine ++ (effet anxiolytique)– Si pas CI chez le sujet âgé (prostate, glaucome…)

• Autres anti-H1 recommandés : méquitazine, dexchlorphéramine. p

• Prurits psychogènes:p y g– Antidépresseurs à action antihistaminique: doxépine– Antidépresseurs inhibant la recapture sérotonine (paroxetine et

fl i ) d’é l tifluvoxamine) en cours d’évaluation– Psychothérapie

• Prurit neuropathique : AINS ou carbamazépine– prudence à cet âge (AINS ++)prudence à cet âge (AINS ++)

• Prurits féroces de cholestase ou insuffisance rénale– Antagonistes opioïdes:

• Naloxone et naltrexone.• Nalméfène (antagoniste po): longue durée d’action donc attention effets deNalméfène (antagoniste po): longue durée d action donc attention effets de

type sevrage opiacés

– Thalidomide: action SN périphérique et central

P it é i• Prurit urémique: – changement dialyse, érythropoïétine

Photothérapie ondansétron naltrexone ou thalidomide à– Photothérapie, ondansétron, naltrexone, ou thalidomide … à défaut transplantation….

• Prurit cholestatique: q– Chélateurs Ac. biliaires (Ac. ursodesoxycholique,

choléstyramine) seuls +/-antagonistes opiacés

– Inducteur cytochromes• Rifampicine: 300 -450 mg/ jour

J d l (600 l /j)• Jus de pamplemousse (600 ml /j)

Bilan à effectuer systématiquementsi prurit généralisé chroniquesi prurit généralisé chronique,

sans lésions cutanées spécifiquesExamen clinique complet : lésions cutanées élémentaires, aires ganglionnaires, splénomégalie ++ Imagerie : RxP, échographie abdominale (hémopathies, cancer, hépatopathie) NFS, ferritinémie, VS, CRP Bilan hépatique : gamma GT, Phosphatases alcalines ++ Créatinine urée glycémie à jeunCréatinine, urée, glycémie à jeunTSH Electrophorèse des protéines plasmatiques Mycologie et parasitologie des selles A discuter en seconde intention, selon l’anamnèse et l’examen clinique : Sérologie VIH et Hépatite C en fonction de facteurs de risqueSérologie VIH et Hépatite C, en fonction de facteurs de risqueAutre recherche de parasites : à cibler en fonction de l’anamnèse (toxocarose ++) Biopsie cutanée avec étude immunofluorescence directe (IFD) et indirecte * Bilan immuno-allergologique

Points clésPoints clés1. Prurit : signe fonctionnelg

2. Traitement symptomatique: 2. Limiter xerose ++3. Anti-H1 ++ type hydroxyzine

3. Lésions élémentaires de dermatose prurigineuse à différencier des lésions de grattage ou surinfection

4. Lésions élémentaires = diagnostic étiologique

5. Absence lésions élémentaires: examen clinique minutieux et examens complémentairesp

ConclusionsConclusions

• Prurit sénile: diagnostic souvent évoqué • Retenu qu’après un bilan minutieux• Etiologies du prurit particulièrement• Etiologies du prurit particulièrement

nombreuses dans cette tranche d’âge• ↑ Risque de néoplasie, poly-pathologie et

par conséquent de iatrogénie.par conséquent de iatrogénie.

Merci pour votre attention