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Cycle Médecine Week-end 3 21 et 22 janvier 2017 Formation sous la direction du Docteur Lionel Coudron à la faculté de médecine Paris Diderot Les troubles cardiovasculaires et le yoga

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Cycle Médecine – Week-end 3 21 et 22 janvier 2017

Formation sous la direction du Docteur Lionel Coudron

à la faculté de médecine Paris Diderot

Les troubles cardiovasculaires

et le yoga

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RAPPELS

1- Introduction Situation de l'importance du problème. Les maladies cardio-vasculaires sont extrêmement fréquentes dans les pays dits développés industriels. 40% des personnes sont affectées au cours de leur vie d’un trouble cardio-vasculaire. Il se produit 350 000 accidents cardiovasculaires par an en France, dont 1/3 décèdent et les autres ont une vie plus ou moins dégradée. C’est la première cause de mortalité autant pour les hommes que pour les femmes toutes cause confondues et cela représente actuellement un décès sur trois. D’autre part, les affections cardio-vasculaires sont d’autant plus importantes, qu’elles affectent de façon notable le mode de vie avec de très nombreuses contraintes thérapeutiques.

2 - Anatomie et physiologie Les troubles cardio-vasculaires concernent non seulement le cœur mais également les vaisseaux artériels. Rappels sur le cœur.

Cœur (structure)

La forme générale du cœur (ici vu en coupe, de face) est celle d'une pyramide inversée, dont la pointe est tournée vers le bas,

la gauche, et l'avant. Le sang apporté par les veines arrive dans deux petites cavités, les oreillettes, franchit deux dispositifs

« anti-reflux » (les valvules mitrale et tricuspide), et atteint deux grandes cavités, les ventricules, qui l'éjectent dans les artères,

également munies de valvules. Une cloison médiane, le septum, sépare complètement les cavités droites des cavités gauches.

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Rappels sur les vaisseaux

Appareil circulatoire

Les artères conduisent le sang hors du cœur pour l'amener vers les poumons (artères pulmonaires) et vers les autres organes

(aorte). Les veines ramènent au cœur le sang des poumons (veines pulmonaires) et du reste de l'organisme (veines caves

supérieure et inférieure).

La circulation du sang

Capillaires sanguins

Le sang parvient aux organes par les artères, et en repart par les veines. Les capillaires, qui réalisent la jonction entre les

artères et les veines, parcourent les tissus et sont le lieu des échanges entre le plasma sanguin et les cellules de l'organisme.

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Et si le cœur n’était pas qu’une pompe ? Les relations avec le système nerveux et le cerveau Le cœur est avant tout un organe qui communique. Le système nerveux et le système endocrinien sont fortement impliqués. Le cœur possède tout d’abord sa propre innervation qui permet à chaque instant de synchroniser les contractions. Il possède son propre centre de commande qui lui permet de « décharger » la stimulation électrique régulièrement. Un cœur placé dans un liquide isotonique continue de battre. Mais le cœur n’est pas seul dans la cage thoracique : il est relié au système neurovégétatif. Il est donc sous la dépendance d’une régulation permanente depuis le cerveau, plus précisément du tronc. Il existe un tonus parasympathique, c'est-à-dire que la fréquence spontanée du cœur est d’approximativement 120, et que pour battre à la fréquence de 70, il est continuellement ralenti par le système parasympathique. Insistons bien sur ce point qui montre à quel point le système parasympathique est essentiel dans la régulation de l’ensemble cardiovasculaire et donc à quel point le yoga est bénéfique par sa faculté à renforcer ce système. C’est le nerf vague ou pneumogastrique ou Xème paire crânienne qui innerve le cœur. Le cœur est également innervé par une branche du système sympathique qui vient d’une racine paramédiane au rachis. Ce système sympathique accélère le cœur, renforce ses contractions. Mais le cœur n’est pas « soumis » au cerveau. Il lui adresse également des messages via le système nerveux. Non seulement il lui adresse des messages, mais en fait, il existe un nombre supérieur de nerfs qui vont du cœur au cerveau. Ces nerfs renseignent le cerveau de l’état du cœur et affectent notre humeur. Il faut donc bien considérer que l’état du cœur modifie notre état, notre comportement et nos pensées. C’est tout l’intérêt, une fois de plus, de bien prendre conscience de cette région (en particulier lors des relaxations et méditations) et de développer des sentiments de fluidité. Une zone tendue engendre une tension générale.

Les relations avec le système endocrinien et le cerveau

Le cœur est un organe qui intervient dans la communication avec les autres. Il entre également en relation avec de nombreuses autres structures. Il sécrète en effet plusieurs hormones. Ce petit cerveau du cœur fabrique des neuromédiateurs comme l’adrénaline, mais aussi des hormones comme l’hormone antidiurétique qui participe à la régulation de la soif et de la tension artérielle. Mais ce qui est plus remarquable encore, c’est sa faculté à sécréter de l’ocytocine.

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Cette hormone fabriquée par le cœur et déversée dans la circulation sanguine générale, agit sur des récepteurs cérébraux. Il a été constaté que l’ocytocine modifiait certains états et agissait sur les comportements. Cette hormone, normalement sécrétée par le cerveau au niveau de l’hypophyse, non seulement agit sur la lactation, mais renforce la capacité à ressentir un orgasme et favorise les comportements d’attachement. Maintenant que cela estt véritablement prouvé chez l’être humain, on peut dire que que le cœur, organe considéré dans de nombreuses traditions comme organe de l’amour, participe à la relation amicale, amoureuse et d’amour dans un sens large. Elle facilité l’amour entre une mère et le nourrisson, elle facilité l’amour entre deux personnes qui ont une relation amoureuse avec le vécu d’orgasme, elle facilité enfin l’amour dans un sens large entre deux personnes qui ressentent de l’amitié l’une pour l’autre. Elle facilite en un sens toutes les relations. Le cœur dans le vécu émotionnel et la relation aux autres Le cœur dans une dimension symbolique appartient à la région de Anahata. C’est une région d’ouverture, de communication, de relation. Ouvrir ce chakra à douze pétales permet de développer l’ouverture aux autres et de ne pas se refermer sur soi. Les méditations sur le cœur sont nombreuses : dans les Sutras, deux versets concernent la méditation sur le cœur dans le troisième chapitre. Il est dit que cela contribue à développer la stabilité émotionnelle et la paix. Il est vrai que la région de la poitrine est un reflet de nos émotions. Les palpitations ressenties lors d’une émotion, les serrements ressentis lors d’une angoisse, pour ne citer que les deux plus importantes illustrent ce propos.

Le cœur est un organe particulier très sensible aux émotions fortes comme douces. Il contribue par ses sécrétions au bon fonctionnement de notre organisme. Mais une autre particularité du cœur a été mise en évidence par l’université d’Utah. Il semblerait qu’il existe un champ magnétique issu de la région cardiaque, liée à sa capacité électrique. Il influencerait le champ magnétique des personnes se trouvant dans l’environnement immédiat et, par ce biais, influencerait le fonctionnement et les sécrétions cardiaques, et donc les sensations corporelles liées à tout ce processus. L’ensemble de ces modifications se

répercuterait via le système nerveux sur le cerveau, et de là, sur nos attitudes, comportements et pensées.

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Cœur et yoga Il est nécessaire de souligner 2 éléments dans la pratique du yoga et son influence sur le cœur. 1/ L’aspect cardiorespiratoire du yoga La pratique des postures en dynamique, de la salutation au soleil, des étirements, de la respiration contribuent au bon fonctionnement de la « pompe cardiaque » au même titre que toute activité physique. Mais ce n’est pas le seul aspect de la pratique du yoga. 2/ Le renforcement du système parasympathique. Le yoga est connu pour son action parasympathicotonique. Cela signifie que le système neurovégétatif est tonifié dans son versant parasympathique. Pour cela, les postures, les respirations mais également les « bandhas » sont impliqués au plus haut point. Certains kriyas également. Par exemple, naulikriya permet d’abaisser la fréquence cardiaque dans certaines études à moins de 30 battements par minute. Triyabandha stimule le parasympathique dans les suspensions respiratoires de façon systématique. Cette stimulation se produit par réflexe lors de la contraction des muscles du périnée, de l’abdomen et la pression du cou. Un peu comme dans les manœuvres vagales. De nombreuses postures influencent les barorécepteurs, c'est-à-dire les récepteurs à la pression. Ce sont les postures d’inversion comme la posture sur la tête, sur les épaules, le demi-pont. Jalandhara agit directement sur les barorécepteurs carotidiens et permet donc de baisser la fréquence et la tonicité cardiaque. Enfin, les postures inversées facilitent le retour veineux par déclivité.

3 - Les facteurs de risques des maladies cardiovasculaires

L'environnement est très important, dans le sens large du terme, c'est-à-dire ce qui n’appartient pas à la génétique. Le terrain lié à la personnalité est certain, nous le développerons en particulier dans le rapport que l’on entretient avec ses émotions. Les facteurs aggravants et déclenchant - L’alimentation +++. - La carence en oméga 3 est l’un des facteurs aujourd’hui le plus important, l’excès de graisses saturées associé l’aggrave. Les huiles riches en oméga trois d’origine végétale et animale sont indispensables au bon fonctionnement du coeur. - L’excès de sel pour plus précisément le déséquilibre sodium/potassium - La carence en antioxydants par un apport pauvre en fruits et légumes est un cofacteur. - Le tabagisme, - La sédentarité. - L’inflammation. Les terrains inflammatoires comme les maladies rhumatismales ou digestives inflammatoires font le lit des pathologies cardiaques. Il y a plus d’infarctus en cas d’inflammation car cela a une action délétère sur la tunique artérielle ou endothélium.

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Mais les inflammations de bas grade, à minima, sont également préjudiciables, ce sont elles qui font le véritable risque de ces pathologies. - Les troubles de la perméabilité intestinale cause d’inflammation de bas grade. - Les troubles du rythme veille/sommeil. - La sédentarité. - Les émotions violentes et chroniques.

4 - Les facteurs de prévention Connaissant les facteurs de risque, il est simple de considérer les facteurs de prévention :

- L’activité physique (y compris yoga) - L’alimentation saine de type végétarienne modèle Crétois. Avec diminution de

la ration de sel. - Le respect des rythmes de vie. - La gestion des émotions vives et négatives. - La pratique de la relaxation, méditation...

5 - La place du yoga en prévention

Il est également simple de comprendre les modes d’action du yoga : - La relaxation anti-stress, dans la gestion des émotions. - L'augmentation de l'endurance, le mouvement. - L'hygiène de vie, c'est-à-dire la diminution du tabac, l’intérêt pour une vie saine. - La prévention de l’HTA. - La prévention des troubles du rythme en particulier la FA (Fibrillation Auriculaire). - L’amélioration du sommeil.

6 - De l’importance aujourd’hui de la cohérence cardiaque La cohérence cardiaque est une méthode de régulation du système parasympathique par le bais de la respiration basée sur des logiciels de visualisation de la variabilité du rythme cardiaque. (Voir plus loin). Celle-ci mesure donc la puissance du système parasympathique. La pratique du yoga : postures, relaxation, améliorent la VRC comme cela a été démontré dans de nombreuses études.

7 - Les quatre domaines d'intervention privilégiée du yoga dans le domaine cardio-vasculaire Maladie athéromateuse HTA Insuffisance veineuse Troubles du rythme.

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L'ANGINE DE POITRINE

1 - L'athérome La maladie athéromateuse : une maladie générale. L'angor, l'infarctus, sont des manifestations parmi d'autres de l'athérome (artérite mésentérique, artérite des membres inférieurs...).

2 - Les facteurs de risques - Friedman et col. dans la Western Collaborative Groupe Study, ont travaillé sur 3254 sujets de 39-49 ans pendant 10 ans, qu’ils ont classés en groupe A et B Le type A. est considéré comme : Agressif, compétitif, impulsif, ne prenant pas le temps de vivre, persuadé que sa façon de vivre est la bonne… Résultat : deux fois plus d'épisodes coronariens dans le groupe A que dans le groupe B. On peut donc dire à la suite à cette étude, que le comportement est un facteur de risque cardio-vasculaire. - Les autres facteurs de risque sont bien recensés et au nombre de 12 : Excès de sel, tabac, oestrogènes, obésité, sédentarité, diabète, antécédents familiaux, sexe masculin (ce n’est plus vrai), âge, hypercholestérolémie, hyperuricémie, hypertriglycéridémie. - L’inflammation d’une manière générale.

3 - Les facteurs de prévention Toujours Friedman, dans la Recurrent Coronary Prevention Project. En 1984 a suivi 968 patients de moins de 64 ans, ayant eu un IDM (Infarctus du Myocarde) 6 mois auparavant, sans diabète ni tabagisme. Ce suivi s’est fait sur 4 ans. Deux groupes étaient distingués ; Le premier recevait des conseils cardiologiques, d'hygiène de vie, des entretiens psychologiques de soutien. Le deuxième recevait les mêmes conseils plus des conseils « anti-A ». A savoir : de la pratique de relaxation et des conseils pour l'appliquer dans les situations de la vie courante. Ils bénéficièrent de 44 séances en 3 ans. Résultat : récurrence cardiaque coronarienne de 2% pour le groupe II et de 13 % pour le groupe I. Cependant il n'y eut pas de modification de la mortalité, ni des troubles du rythme et de l'HTA. C’est dire, de ce fait, l’importance du mode de comportement sur l’intensité des troubles ischémiques, mais par sur le pronostic global qui doit bénéficier d’autres prises en charge, en particulier de l’activité physique (yoga ou autre) et nutritionnelle +++ (Lyon dietary study de Michel de Lorgeril, Patricia Salen, et Serge Renaud).

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De l’importance des émotions dans les maladies cardiaques La colère provoque les infarctus une étude faite par l’Ecole de médecine de Harvard parue dans circulation vol. 89, n°2, 1994 chez 1500 personnes regroupant à la fois des hommes et des femmes. On leur a demandé de décrire l’état affectif dans lequel elles se trouvaient pendant les heures précédant la crise. Il a été noté deux fois plus de risques de faire une crise après un coup de colère. Cette période « à risque » dure 2 heures après la colère. Linda H. Powell quant à elle, a publié dans Circulation, vol. 82, n°4, supplément III oct 1990 une étude portant sur 929 hommes suivis pendant dix ans. Il a été établi que le risque de mourir d’un arrêt du cœur est trois fois plus important quand la personne est d’un comportement irritable plutôt que calme, et que ce risque augmente pour passer à cinq fois plus important quand l’irritabilité s’associe à un cholestérol élevé. Carl Thoreson de Standford University au Congrès International de Médecine comportementale (en suède) à Uppsala en Juillet 1990, a montré que, chez les patients ayant fait un premier IDM (infarctus du myocarde), le risque de récidive est d’autant plus important que la personne est d’un comportement qualifié « d’hostile », c'est-à-dire irritable, se mettant en colère, agressive. Cette étude portait sur 1012 hommes et femmes sur une période de huit ans Il a été également montré que ce phénomène s’expliquait par une diminution de la perfusion cardiaque de 7% lors d’une émotion violente. Cette baisse suffit dans le cas où il existe déjà une diminution de la perfusion locale par athérome pour provoquer un incident ischémique. Williams Redford, de la Duke University a quant à lui montré que l’hostilité est la plus perturbante des émotions chez les hommes (l’anxiété chez les femmes) ; Les médecins dont l’hostilité (testée pendant leur étude) est la plus forte ont sept fois moins de chance de parvenir à la cinquantaine que les autres !!! C’est dire que l’hostilité prédispose à une mort précoce plus que tout autre facteur de risque !

4 - La place du yoga en prévention (Primaire et secondaire) Compte tenu des informations ci-dessus, il est important, dans le cadre du yoga, d’insister sur la prise en charge psychologique et « éducationnelle ». Les points suivants sont à considérer : Revenir sans arrêt durant les cours sur l’importance de vivre le moment présent, la prise de conscience, la détente des régions concernées par la mobilisation corporelle. Tout cela n’ayant qu’une faible incidence si nous ne soulignons pas la nécessité de transférer ces acquis dans la vie quotidienne. Il est donc important de donner des « exercices » à faire dans le quotidien. Dans le cadre de la gestion des exercices, il sera, comme d’habitude en yoga, important d’établir une graduation des exercices en fonction des possibilités respiratoires et circulatoires, surtout en post IDM.

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Yoga My Heart Study : étude proposée par l’université du Kansas aux Etats Unis. Montre une réduction de 50% du risque de récidive de Fibrillation Auriculailre (FA) mieux qu’avec les médicaments en post infarctus. Les postures privilégiées Uttan padmasana (lotus bras étirés). Pawanmuktanasana (série d'assouplissement des articulations). Vajrasana (diamant), shashankasana (pince à genou), paschimottanasana (pince assise), ardha shalabhasana (1/2 sauterelle), yoga mudra, matsyasana (poisson), dhanurasana (arc), bhujangasana (cobra), sont les exercices fréquemment cités dans la littérature spécialisée. Néanmoins pour notre part, il nous apparaît plus important d’avoir une pratique incluant l’ensemble des exercices mobilisant le corps dans toutes les directions. La région thoracique ne doit pas être oubliée avec les ouvertures comme les fermetures (cobra, arc, flexion avant, poisson). Les postures d’immobilité permettant d’apprendre la « patience », la prise en compte de l’instant présent. Et comme toujours, c’est d’avantage une nouvelle relation à soi que l’on doit établir qu’une pratique accumulant les postures les unes derrières les autres, sans véritable changement de sa façon de faire. Implication dans l’instant, désir de faire de son mieux, mais surtout pas en voulant trop bien faire sont les garants d’une bonne efficacité. D’autre part, la gestion des émotions violentes comme la colère et tous les sentiments dérivés de cette colère devront être pris en charge. L’apprentissage d’une prise de recul par rapport à ces émotions est fondamental. Il est bien établi en effet que les angors et infarctus sont fréquemment précédés dans les deux heures d’une crise de colère importante. Pour cela, le travail du pranayama est un bon outil. Les respirations Anuloma, Viloma, Ujjayi, Bhramari sont donc retrouvées là encore dans la littérature concernant le traitement des troubles cardiaques. Pour autant, ce qui est important, c’est de renforcer par le biais de ces respirations la « détente », le versant parasympathique du système neurovégétatif. Les respirations ne sont alors qu’un prétexte pour se prendre en charge. L’augmentation de l’amplitude et le ralentissement de la fréquence cardiaque sont deux points positifs. Ils améliorent la variabilité instantanée du cœur (ou cohérence cardiaque.) Les Yoga Nidras, la méditation, seront associés de façon systématique. D’une part pour permettre d’accéder à une plus grande détente et renforcer le positif, mais également pour apprendre à mieux accepter les frustrations. En effet, les frustrations favorisent les « intolérances à la frustration » qui débouchent de façon statistique sur la colère (la réaction chez les hommes) et l’irritabilité, (la frustration rentrée chez les femmes). Colère et anxiété étant les deux émotions les plus délétères sur le plan circulatoire. Il appartient au professeur de yoga d’apprendre à ses élèves à mieux gérer les frustrations par une phase d’apprentissage qui consiste à accueillir ce qui est agréable comme ce qui est désagréable dans son cours, dans sa méditation, dans sa relaxation comme dans sa vie courante. La pratique des sankalpas comme : j’apprends à accepter ce qui vient, j’apprends à lâcher prise, j’apprends à prendre de la distance émotionnelle face à l’adversité comme à la facilité sont de bons moyens pour y parvenir.

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Ils sont parfois plus faciles à accepter et donc à se mettre en place que d’utiliser directement des cognitions positives plus radicales comme j’accepte ce qui vient, je lâche prise… Néanmoins, tout est affaire de ressenti et de voir avec l’élève quel est son niveau d’acceptation du sankalpa. La pratique de Yama Nyama S’il a été bien établi que les émotions violentes et l’agressivité en particulier sont des facteurs de risque, et prédictifs d’un raccourcissement de l’espérance de vie, il a été également établi que lutter contre ce comportement est possible et conduit à une amélioration, tant dans la diminution des crises d’IDM que d’une diminution de la mortalité cardiaque. A la Stanford University, un programme pour assouplir les attitudes qui rendent irritable a été mis en place sur le modèle du respect des yama nyama. Le risque est alors inférieur de 44% pour ceux qui ont suivi le programme par rapport à ceux qui ne l’on pas suivi ! Les conseils de Williams, Duke University, sont les suivants : Prendre conscience de sa colère, écrire les pensées cyniques et hostiles. Se dire « assez ! ». Trouver une explication bienveillante. Voir les arguments de l’autre. « Faire confiance ». Dépression et troubles cardiaques Robert Anda et al. ont publié sous le titre: “ Depressed Affect, Hopelessness, and the Risk of Ischemic Heart Dease in a cohort of U.S. Adults », dans Epidemiology, 1993, une étude sur 2832 hommes et femmes pendant 12 ans. Chez les 3% des malades cardiaques qui étaient dépressifs, le taux de décès est de 4 fois supérieur. Nancy Frasure Smith et al. Depression Following Myocardial Infarction in Journal of the American Medical Association, 20 octobre 1993, a montré pour sa part que les patients dépressifs de l’hôpital de Montréal avaient un risque supérieur de décès durant les 6 mois suivants. Taux 5 fois supérieur chez les dépressifs. Or 1 patient sur 8 est dépressif. (facteur de risque aussi grave qu’un dysfonctionnement du ventricule gauche ou des antécédents cardiaques). La cohérence cardiaque La fréquence cardiaque exprime le nombre de battements cardiaques par minute. Cette fréquence, si elle est de 60 par minute par exemple, ne veut pas dire pour autant qu’il y a de façon parfaitement constante un intervalle de une seconde entre deux battements. L’intervalle est « variable ». Il peut être un peu plus long, ou un peu plus court. Normalement, cette variabilité n’est pas le fruit du hasard. Elle suit une courbe logique de type sinusoïdale. Par exemple : un dixième de moins pour le battement 1, puis juste une seconde pour le battement 2, puis 1/10ème de plus pour le troisième, puis 2/10ème de plus pour le quatrième, puis 1/10ème de plus pour le cinquième etc… On dit alors que cette variabilité du temps qui sépare deux battements est cohérente car à tout instant on peut prévoir quel sera l’espacement du battement suivant. Plus la variabilité est constante, plus on dit que le cœur bat de façon « cohérente ». Si celui-ci ne bat pas de façon cohérente, on dit qu’il est en « chaos ».

Cohérence

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La variabilité instantanée du cœur est l’un des meilleurs marqueurs de l’espérance de vie, quelle que soit la pathologie. C’est dire son importance ! La pratique du yoga, de l’activité physique, de la relaxation, de la méditation, de la respiration, est composée d’autant d’éléments améliorant la variabilité cardiaque instantanée. Par un entraînement, il est possible de l’améliorer régulièrement. La majorité des traitements médicamenteux perturbent la cohérence cardiaque. Seuls les oméga trois l’améliorent. Cette variabilité diminue normalement avec l’âge, mais encore une fois, avec l’entraînement il est possible de la conserver. Un appareillage montrant cette variabilité sur écran d’ordinateur met en évidence que les entrainements sont des facteurs favorisants. Vingt minutes par jour sont requises pour avoir un véritable bénéfice à moyen terme. De nombreuses études ont validé ces effets. Sangthong, terahongkum, MS, RN, PhD, and Rita H. Pickler, PhD, RN en Virginie Commonwealth University Richmond, Virginia, ont publié dans le « Journal of vascular nursing » (www.jvascnurs.net) en sept 2004 sous le titre : « Relationships among heart rate variability, hypertension, and relaxation techniques », une étude établissant l’intérêt de la pratique du yoga dans l’amélioration de la variabilité instantanée du cœur. Ils ont procédé à un enregistrement holter, ont fait une revue de la littérature concernant les études sur le yoga et le qigong. Ils ont établi qu’il y avait une amélioration de la cohérence cardiaque. Ils ont également montré qu’il y avait une amélioration de la sensibilité des barorécepteurs par étude ultrasonographique trans-crânienne. La rééducation post-infarctus - L'exercice physique : les postures. La prudence et l'immobilité ne sont plus recommandées. Au contraire, mouvement, bicyclette ergométrique, gymnastique par paliers d'effort font partie de la rééducation. - La relaxation : La relaxation est introduite par de nombreuses équipes : Ostermann à Reims, Dettwieler en Suisse, Oldenburg en Australie, Van Dixho en Hollande, ... - La place du yoga dans la rééducation : Les postures devraient trouver leur place dès les premières semaines en post IDM. Les contre-indications sont peu nombreuses et doivent en fait tenir compte des impossibilités ostéoarticulaires. Une exception importante, est l’existence de plaques athéromateuses dans la région cervicale qui contre-indique en théorie les mouvements locorégionaux et l’on peut penser également les postures inversées comme la posture sur les épaules, la posture renversée, mais aussi le poisson.

Chaos

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L'HYPERTENSION ARTERIELLE

1 - Le terrain Le rôle des facteurs psychosociaux et environnementaux dans le déclenchement de l'HTA n’est plus à démontrer. Les multiples études ont établi l’absence de cette pathologie dans les peuplades de chasseurs cueilleurs. Le rôle de l’alimentation est parfaitement établi. Le rôle du stress, bien que suspecté, n’est pas formellement établi.

Donnison (1920) (Kenya) 1800 malades. Scotch et Geiger chez les Indiens Washo et Zoulous. Cruz-coke migration des populations Islandaises au Chili. Graham (1943) l'Africa Korps du maréchal Rommel en Lybie. Sont quelques études montrant l’importance de tous ces facteurs. Les terrains "stables" les terrains "labiles" : David Orme-Johnson psychologue à l'Université du Texas a démontré le développement d'une plus grande stabilité et une diminution de l'anxiété chez les pratiquants de la méditation. Ce qui confère une moindre augmentation de la tension artérielle. Le rôle du stress et de l’excés de sodium Le rôle du stress peut s’expliquer également par sa relation avec le sel. Les deux facteurs conjugués : excès de sel (en fait rapport sodium/potassium), et sécrétion de cortisol favorisant la réabsorption tubulaire du sodium expliquerait l’augmentation de la pression. De même, le stress explique l’hyperactivité et la tonicité du système sympathique. Il a été démontré que les stressés ont une réponse pressive plus importante. Mais si le stress peut en partie expliquer l’aggravation d’une HTA, à l’inverse, la pratique du yoga et le retour au calme, peut-il lutter contre l’HTA ? Voyons ce que les études nous apprennent.

2 - Les effets de la pratique du yoga sur l'HTA - Datey (1969) Bombay Matériel : 47 hypertendus avec 2 ans de suivi préalable. Groupe I 10 sujets non traités, Groupe II 22 sujets équilibrés avec traitement, Groupe III 15 sujets non équilibrés avec traitement. Méthode : Shavasana quotidien à l'hôpital avec mesure tensionnelle une fois par semaine avant et après la séance. Résultats : Diminution significative de la PAS (Pression Artérielle Systolique) et PAD (Pression

Artérielle Diastolique) chez pratiquement tous les patients plus une réduction des traitements chez 1/3 des patients groupes II et III.

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Discussion : Il existe un effet de la pratique de savasana mais, groupes inhomogènes, pas de groupe contrôle, et la durée, les traitements, les posologies sont imprécises.

- Benson Wallace 1974-1981) Matériel : 22 jeunes patients souffrant d'HTA limite primaire entre 140/160 (146,5) de PAS et 95/90 (94,6) de PAD sans traitement. Durée de 20 semaines. Méthode : Pratique de deux fois 15 minutes de récitation de sons (Méditation Transcendentale). Résultats : 20 sujets deviennent normotendus PAS 139,5. PAD 90,8. (Pression Artérielle Systolique et Pression Artérielle Diastolique) Discussion : Pas de tableaux pour la variation individuelle. Contexte de la Méditation Transcendantale, confirme une autre étude sur 14 cas et d'autres études publiées dans la même période d'une baisse de 10 mmHg pour la systolique et de 5 mmHg pour la diastolique.

- Patel (1973 -->) Première étude Matériel : Deux groupes soumis à deux stress. Faire un effort physique (monter un escalier), s'exposer au froid (plonger sa main pendant une minute dans une eau à 4°C). Méthode : Pour les deux groupes : Evaluation des pressions systoliques et diastoliques en début et en fin de période et ceci avant (anticipation alors que les pratiquants sont prévenus), pendant et après les stress. Groupe I : Entraînement quotidien à l'hôpital de la pratique de shavasana pendant six semaines. Groupe II : visite quotidienne à l'hôpital en consultations pour une évaluation de la pression artérielle et un entretien médical. Résultats : Réaction pressive diminuée pour le groupe I avant et après le stress. Non modifiée pendant le stress. La relaxation diminue la réactivité de la Pression artérielle au stress chez les hypertendus Deuxième étude Matériel : 35 hypertendus traités depuis plus de six mois pour HTA primaire avec PAD de 110 mmHg au repos. Deux groupes dont un de contrôle. Méthode : Groupe I pratique du yoga deux fois par semaine pendant 6 semaines. Groupe II séances à l'hôpital, 2 fois par semaine de repos allongé, yeux fermés pendant 6 semaines puis même méthode que le groupe I pendant les 6 semaines suivantes. Résultats : Diminution des valeurs tensionnelles plus importantes dans le groupe I au terme des 6 premières semaines. Groupe I : 168/101 ---> 141/84 (moins deux points). Groupe II: 169/101 ---> 160/96 (moins un point) Au terme des 6 semaines suivantes, le groupe II retrouve les mêmes valeurs que le groupe I après 6 semaines de traitement. La pratique du yoga permet une baisse de la tension artérielle supérieure au simple repos

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Troisième étude - Southam (1982) Matériel : 42 hypertendus d'hypertension primaire avec PAD>95 n'ayant jamais pratiqué la relaxation et suivant un entraînement de plus de trois mois. PA moyenne : 146/99,8. Méthode : Enregistrement Holter de 9 heures durant une journée de travail normal avant et après l'entraînement de 9 semaines. Groupe I : Pratique de la relaxation hebdomadaire avec un moniteur et quotidien avec une cassette. Groupe II, entretien médical hebdomadaire avec prise de TA. Résultats : A l'hôpital, TA de repos : Diminution de la PAS 11,7 pour le groupe I et 3,6 pour le groupe II. Diminution de la PAD 12,5 pour le groupe I et 2,5 pour le groupe II. AU Holter : Groupe I : PAS -7,8 ; PAD -4,6. Groupe II : PAS -O,1, PAS +1,7. Discussion. Les résultats concernant la PAS à l'hôpital ne sont pas significatif. Par contre il existe une baisse de la pression artérielle significative en ce qui concerne la PAD de base au repos et les enregistrements Holter sur le lieu de travail. Conclusion : La relaxation permet d'abaisser la pression artérielle chez un hypertendu dans son contexte professionnel de façon significative.

- Clumbies et Heberhardt (4ème congrès mondial de psychiatrie de Madrid). Matériel : 26 sujets de 14 à 60 ans. 165/100 de moyenne. Méthode : T.A.S pendant 4 mois. seul sans aucune autre thérapeutique. Résultat : Après 4 mois, la pression moyenne est de 130/90.

- Cloarec Pr. (1986 -->) Tenon. Matériel : 28 patients hypertendus primaires. Age moyen 27 ans. Pas de traitement médicamenteux en cours. Méthode : Période de contrôle avec des mesures hygiéno-diététiques dans un premier temps puis: une séance hebdomadaire de yoga nidra pendant 5 ans. Enregistrement Holter pendant une journée de travail tous les ans. Résultats : Normalisation de la courbe tensionnelle chez 18 sujets, amélioration chez 6 sujets. Pas d'amélioration chez les 4 derniers. Sivasankaran S. Yale University, School of Medecine, Bridgeport Etats-Unis, communication mentionnée lors de l’American Heart Association du 7 au 10 novembre 2004 à la Nouvelle-Orléans devant plus de 10 000 médecins sur les effets du yoga et de la méditation sur l’HTA. 33 sujets – Âge moyen : 55 ans – 70% ayant des troubles cardio-vasculaires – 30% exempts Séance de yoga et de méditation de : – Une heure et demie trois fois par semaine – Pendant six semaines Groupes comparables par : – l’Index de Masse Corporelle, – Les bilans lipidiques – Les paramètres hémodynamiques

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Les résultats montrent une réduction

• De la fréquence cardiaque • De la pression artérielle • De l’IMC (Index de Masse Corporelle) • Pour le groupe I avec une amélioration de la fonction endothéliale de 69%

(mesurée par la réactivité de l’artère brachiale). Paul Yung, Peter French & Bartholomew Leung en 2001, ont publié dans : Complementary Therapies in Nursing & Midwifery une publication comparant la pratique du yoga à la relaxation : Comparaison entre trois techniques de relaxation dans l’HTA.

– Relaxation musculaire progressive – Streching puis relaxation – Relaxation par imagerie

Ils concluent que toutes les relaxations peuvent améliorer l’HTA, mais que le score est meilleur pour les thérapies associant des étirements au préalable. Cette évaluation ayant été faite après un mois de traitement. Cette étude est confirmée d’après les auteurs par les méta-analyses de la littérature.

Slow pace bhastrika pranayama Etude menée par des Népalais : cette pratique de 5 minutes avec une fréquence de six respirations par minutes, permet de diminuer la pression artérielle. Etude Allemande (citée dans Prévenir l’Infarctus Michel de Lorgeril page 241). Séances de yoga de 30 minutes cinq fois par semaine pendant 3 semaines, diminution de la pression de 8 mm de Hg soit l’équivalent d’un antihypertenseur.

3 - Les postures essentielles, les exercices respiratoires, la relaxation Sont fréquemment données : Halasana, Paschimottanasana, virasana, padmasana, sidhasana, shavasana. Pawanpuktnasana. Ujjayi P. 5mn allongé, Nadi ShodanaPranayama puis shavasana 15 minutes. Yoga nidra, Méditation.

Mais plus spécifiquement : Pratique de la respiration abdominale profonde régulièrement quotidiennement. - Vajrasana (diamant) 5 minutes après chaque repas. - Conseils de faire des pauses dans la journée. Savasana deux fois par jour même une ou deux minutes seulement. - Contrôle de sa posture quotidiennement. - S'encourager à renouer avec un environnement déstressant. - Reconnaître ses limites et possibilités. S'accepter tel que l'on est avec ses sentiments. - S'entourer de personnes positives et joyeuses.

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- Ne pas bloquer ses sentiments mais les comprendre et résoudre le problème à la base : Action globale non spécifique, soumission, transformation. Développement des aspects positifs. - Développer, donner du sens à sa vie. Se trouver des motivations, des causes justes et grandes. - Utilisation des sankalpa. - Utilisation des yoga-Nidra en situation de déconditionnement. - Cultiver le détachement. La pratique des mantras et des respirations Le Docteur Mehmet C. Oz, cardiologue et chirurgien, demande à ses patients après l’intervention de réciter le OM MANI PADME HUNG plusieurs minutes par jour. Car tout comme les respirations, la pratique de mantra permet une diminution de la fréquence respiratoire et du coup une régulation du système neuro-végétatif. Les récitations du Rosaire, de l’Ave Maria ont les mêmes effets (études anglaises). Les récitations du Rosaire ont été importés par les Croisés sous l’influence des arabes de l’époque qui eux-mêmes détenaient ces pratiques des Tibétains et Yoguis.

4 - Les contre-indications Comme pour les maladies angineuses, les postures inversées ne sont pas contre-indiquées de manière formelle. Cela veut dire que ce n’est pas du tout interdit mais fonction des ressentis de la personne et seulement lorsque la pression artérielle n'est pas régulée. (Présence des sinus carotidiens). Il est très simple de demander à la personne comment elle réagit. En cas de sentiment de congestion désagréable, d’étouffer, la pratique sera progressive. Il est facile aussi de vérifier la pression artérielle pendant et après la posture. Lorsqu’il y a des plaques athéromateuses qui sont présentes sur les carotides, les postures inversées seront également douces et progressives.

5 - Les conseils alimentaires L’HTA essentielle doit être prise en charge de manière non médicamenteuse et doit être guérie par cette prise en charge. Elle associe d’une part l’alimentation et d’autre part le changement du mode de vie : relaxation-activité physique. Le régime DASH sodium Plan, élaboré par les Américains, comporte : apport de fruits, légumes, céréales, légumineuses, un peu de viande blanche poulet, poisson et réduction du sel. Ce protocole permet d’obtenir une réduction de un point de la tension artérielle. Résultat aussi bon qu’avec les médicaments. Associé à la pratique sportive, cela permet de gagner un point. C’est ce qu’on appelle alors le DASH. L’HTA peut et doit être prise en charge de manière non médicamenteuse. Les personnes motivées peuvent obtenir une guérison.

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AUTRES INDICATIONS

1 - Les troubles du rythme

- COUMEL montre l'importance du système nerveux autonome et l'influence du stress.

- WEISS (1985) USA 10 sujets présentant des ESV (Exta Systole Ventriculaire) suivis par Holter avant et après la relaxation. Antécédents de IDM, Prolapsus de la valve mitrale, ou rien. Résultats discordants. Yoga et Troubles du rythme La pratique du yoga régule la fréquence cardiaque que ce soit en hyper ou en hypo. Les tachycardies supraventriculaires paroxystiques bénéficient sans appel de la pratique du yoga. En cas de crise, si cela est possible, et malheureusement ce n’est pas toujours facile, la pratique des postures inversées stimule la réponse parasympathique et permet de retrouver fréquemment un rythme normal. Posture sur la tête, posture de la pince, posture du corps tout entier. Les études en post infarctus vont également dans ce sens quant à la diminution de la FA (Fibrillation Auriculaire). Aux postures s’ajoutent les pranayamas et les mantras particulièrement utilisés chez tous les auteurs. Inutile de repréciser l’intérêt des oméga 3 dans les troubles du rythme.

2 - Les troubles du retour veineux Outre les postures inversées, la pratique des respirations conscientes améliorent le retour veineux. Harrichaux (Amiens) et Cloarec (Tenon Paris) ont tous deux travaillé dans ce sens. La pensée associée à la respiration permet d’améliorer ce retour de même que la respiration abdominale. Pratique des exercices de respiration-pensée. Dans la demi-pince.