cousins, william edward. 1897. introduction sommaire à l'étude de la langue malgache

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    DE

    ~~ .(~ 4 4 - . ifo(6L .I"" ~ ,,-W. E. COUSINS

    de ta Societe du Milsions de Londl'es, Maitre ~ arts de t'Dniversite d'02:ford.

    I N T R O D U C T I O N S O M M A IR EA L'ETUDE

    LA LANGUE MALGACHE.

    OUVRAGE TRADUIT DE L'ANGLAIS AVEC L'AUTORISATION DE L'AUTEUR

    PAR

    E. DAURAND-FORGUES

    TANANARIVE

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    IMPRIMERIE DE LA SOOIET:E DES MISSIONS DE LONDRES.

    LANGUE MALGAOHE.I N T R O D U C T IO N S O M M A lR E A _ L ' E T U D E

    DE LA

    oo.e>o:

    OHAPITRE Ier PRELIMINAlRES.

    LA . langue Malgache. telle qu'elle e!>t parleo dans l'Imerina., 11laquelle celivre doit servir d'introduction, est riche en syllabes ouvertes, et evitetoutes les combinaisons rudes de consouncs. Elle est d'une sonorit! douce etmusicale; son vooabulaire est abondant eb bien pourvn de formes grammatioa-les qui eu font un instrument convonable, non seulement pour la conversationordinaire mais memo pour les fins plus elevees de l'enseignement et del'eloqueuee publique. Quiconque a ecoute Ies meilleurs orateurs indigenes, et apu constater leur influence sur l'esprit de leurs auditeurs, l'enthousiasme et leravissement de leur public, sinai que I'art avec lequel ils choisissent les termesIes plus harmonieux, reconnaltra toujours a ce langage la force et la valeur quilui appartiennent. ,Cette valeur de la langue malgache s'afflrmo surtout dans la narration etdans Ia description des ohoses qui tombent sous les sena ; elle possede egale-rnent de tres grands avantages au point de vue de Ia persuasion, de I'euseignement,de Ia parole publique, et de 1a predication. Le gOflt du peup1e pour lespvoverbes, qu'il emploie quotidiennernent par millicrs, a ddveloppe un styleoratoire antithetiquc et concis, dont COUle qui parlent en public apprennent a{aire usage avec une grande habilete. Oomme exemples de la puissance duIangage malgaohe, merne lorsqu'il sl,agit '-4e traduction, on peut eiter plu-sieura des recits de l'Ancien Testament et du Livre des Proverbes, dans la Biblemal~che. Oes recits pas sent ~ _gen4:ca1poui' osseder a la fois la force et labeaute do I' original. 0Les i~digenes sont ju.~tement ~eille' eur langue' et ceux des etl'an-ge~s qui parvie~ent It se rendre \n~res ~ . finesses, ~t ~ en ap{?1'6cier Ia1~~lIssance,ne 1U l refusent pall uno . meribee. Mais tout on faisant1;'IogdodosdllOmbt'euses qualites de ce langage at en s'etomtallt qu'une telle

    I\IJ011 anco e formes zraru ti 1 . .'. L ta t d 'f> t rna lea os varlees mt pu se conserver et se developpera . ravel'S 11 e geu"ra rous san 1 d I'ecrit il t' 1d'a t t d f '>un

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    2facilement les mots qu'ils rencontreront dans Ill.lecture ou Ill.conversation, ct seservir du Iangage avec aisance et exactitude. Quiconque aborde pour la pre-miere fois l'etude de cette langue ne sauraib mieux faire que davoir recoursau livre de M. Richardson, "Le ~Ialgache PO'lIt !es wrnmenqants , " en suivantsoigneusement Ill.marehe qui y est indiquco. Mais une fois Ies premiers pasaccomplis, j'ospere que ce livre sera pour beaucoup uu utile assistant pour Jasuite de lours etudes. 'Tous c~ux qui ve~?nt acqucrir une maltrise reelle de Ill.langue malgaohe, ets e~ servir avec Iacilite, doivent avant tout se penetrer de cette idee, qu'ilne faut pas compeer uniquement sur ce qui s'apprend dans les livres, car onn'y peut acquerir qu'une rnaniere de parler roido et pretcntieuse, D'autrepart, il est non moins certain que s'ils se contentent dapprendro pal'l'oreille, ils auront peut-etre plus daisnnce ,1 parlor, msis Us manqueront deprecision ot d'oxaotitudo. Une etude soigneuse de la grammaire doit etreaocompagnee d'entretiens constants avec les indigenes.Le commencant devrait pendant la premiere et 1 3 0 seconds annee appliquorson principal effort a 1 etude approfondie de In grammaire. n devrait des ledebut ossayer autant que possible d eviter les phrases construites sur Ie modelefrancais, ot ildevrait specialeruent diriger toute son attention Sur les pointsou Ill.langue malgache differe Ie plus de Ia notre, 0 est 11 dire, SUl' I'absencede copule logique, et sur les divergences qui en resultent dans la- constructiondes phrases; sur I'ussge frequent du verbe passif, sur les particularites duverbe relatif, sur Ill. maniere dent s'exprime Ie sujet d'un verbe adjonctif,sur I'emploi de la particulc no, sur les distinctions souvent delicates clansl'usage ou I'omission de I'article, etc, Si ces differents points, - et quelquesautres analogues, - sont solidement etablis des Ie debut, on aura un excellentappui pour batir. D'autre part, en negligeant quelqu'un de ces principauxtraits du langage, on pout etre amene a adopter des locutions inexacces ouvicieuses, dont ildevient plus tard trc~ difficile de se defaire.Pour arriver a une prononciation eorrecte, l'etudiant devrait exclusivementcompter But les indigenes, et ne [amais se contenter d'apprendre aupres dunetranger. nsemble qu'un sejour dans l'Ue. si prolonge soit-il, no parvient[amais a nous donner Ia meme fa'}on do parlor que les indigenes, de sorte quela pronunciation acquise d 'un Europecn n est en somme que Ill.copie d'unecopie. n faut cependnnt ne pas perdre de vuo qu'il y a aussi bien parmi lesMalgaches que parmi les Europeens des differences d'elocution. Au debutde 1 etude de In. langue, ilest important de prendre pour guide quelqu'un...dont la prononciation soit bonne et In. phraseologie correcte. Besucoup degens de la campagne, de porteurs et d 'autres du merne genre sout i cet egardde mauvais maitres j ceux qui font usage du tabao It chiquer ont aussi souventune prononoiauion confuse et desagreeble. Les indigenes de bonne educationse plaignent souvent que Ies etrl.ll1gers mettent trop d empressement It recueillirles locutions de leurs domestiques ou do leurs portcurs. Il y a lit en effet unepratique facheuse, qui a pour rEsultat parfois de eonduire des gens d'educationapparemmeut soignee. a empl?y~r des ~hraseA analogues a celles qu'on appl'en-drait en Europe S1 I on cultlvalt, specialoment Ill. langue des camionneurs 011des cochers de ~acre.Les tournures idiomatiques n'ont pas moins d'importance que Ill. prononcia-tion, et 011 ne doit jarnais perdre de vue la difference qui existe entre I ? , com-position gra.mmaticH,le et lao composition idiomatiquc. On peut (:C1'11'eouprononcer des phrases rigoureusement oorrectes, au point de vue de I'analogiegrammaticalc at faire cependant usage de formes ou de phrases qu'auounindigene ne s~ngerllit a emplo.J:'er. .. 'ai souvent, au C?Ul'~ de la revision dutexte malgache de la Bible, ecnt telle phrase qU1 paralssatt etre corrects, atconforme aux lois de li t grlMtunaire, mais que mea assistants indigenes l'efl1sai~llt

  • 5/11/2018 Cousins, William Edward. 1897. Introduction sommaire l' tude de la langue mal...

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    3a.vecles indigenes, et une attention incessante aux discours des meilleurs ora-tours, pour acquerir nne maniere do parler ou so retrouve I'aisance de l'idio.me.Ce chapitre preliminaire doit contenir necessairernent quelques renselgne-Ulents rreneraux sur le langage. Mais comme les principaux points a traiterl'ont ete deja. dans l'Annuait'e de Tanana;ri've, je me contenterai d en donnerseulement un resume, en y ajoutant les referonces necessaires aux travauxparus dans l'Annnaire, ou les lecteurs pourront trouver plus de details.Ce resume porte sur cinq points :1.-Effmts des Etti'opeens POtt1' developpel ' I ' etude et l 'usage de 1a langue M al-gcwhe .Peu de temps apres la decouverte de Madagascar au commencement dusaizicme siecle (1506) par Don Francisco de Almeida, Ie vice- roi des IndesPortugaises, (AnnUilil 'e i. p. 401) les voyageurs commencerent la descriptionde I'fle, et plusieurs d'eutre eux reunirent des vocabulaires du langage,Les premiers de cos vocabulaires dont j aie trouve la trace sont ceux de

    Frederic de Houtman (Ann. ii. 16-17) et Oorneille van Heemskerk, Tousdeux furent publies a Amsterdam en 1603. Le premier servit a Marsdenpour ecrire son "Essai SUii'1es1angtws des I les Orientales et Po1ynesiennes" (Ann.ii. 105) et les mots qui s'y trouvent y sont donnes a la fois en Hollandais, enMalais et en Malgache (v. Ann. ii. 17).Six a11Splus tard (1609) parut un petit livre, en Hollandais, par HieronymusMegiserus, dormant un aperlfu de Madagascar, avec un clictionnaire et desdialogues, en 105 pages.Un autre vocabulaire, egalemenb utilise par Marsden, porte Ie nom de Oauche,et est date de 1688. ncontient un "Collo qtle e nt1 'e le ]J II ad a ga sc ato is et I e F ', 'an9ois8111' le s c ho se s p l'u s nece ssa i" e s POU1' se Ja ire entend t'e et et"i en tendu d ' etw:," en18 pages.En 1658 un dictionnaire fut publie par Flacourt, qui fut pendant quelquesaunees gouverneur de I'etablissement Francais de Fort Dauphin, et dont legrand ouvrage sur Madagascar est uno veritable mine ou Ies auteurs plusrecents ont librement puise. Un aperlfu du dictionnaire de Flaeourt, etd'un petit cateohisme qui porte egalement 'son nom, se trouve au vol. ii. del'Annttui1'e p. 18.Vient ensuite la tres importante liste de plus de 500 mots malgaches donneeen appeudice au "Journal de Robe1i Drury" cette liste doit etre etudiee dansl'edition annotee par Ie Rev. J. Richardson, qui grace a sa connaissance duparler Betsileo, a pu identifier a . peu PTeS tous les termes (Ann. i. 102-111)., En 1773 un vocabulaire Fraucais-Malgache et Malgache-Francais fut publiea Maurice par un auteur du nom de Ohallan (Ann. iv, 17).Ver!; 1es annee 1815 et 1816, plusieurs volumineux ouvrsges sur le langageFt les coutumes des populations de Madagascar furent compiles par Huet de~ob~rville. Je naipu trouver la preuve que ces travau.x aient jamais ete im-pl'lmes. Mais les manuscrits, comprensnt vingt-cinq volumes in-fo. sont soigneu-sement conserves audepartement des Manuserits, au British Museum de Lond-res. Un court aperqu de ces ecrits se trouve dans l'Anntlaire de Tananarive (iv,65-72) .. Le "Voyage de I' Astrolabe," publie par Dumont d'Urville (Paris, 1833) con-~ent un vocabulaire tres complet, emprunte pour la plus grande part au travail.e Froberville: Quiconque desirerait avoir sous une forme concise at acces-slble un resume des connaissances europeennes en ce qui concerne la languelIlalgache, anterieurement a I'arrivee des missionnaires anglais a Tananarivene eaurait mieux faire que de consul tel' 1extrait si clairement typographic d~

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    ~u~no;{ d'Urville, en le comparant, Sl possible, avec les v ocabulaires de Ohallan4

    Une mission cabholique romaine, d'origine francaise, fut etablie dans Iedistrict de Fort Dauphin au milieu du XVTIme siecle et y fut maintenuependant environ 18 ans (1648-1666). Cest a 1occasion de cette missionque rut publie Ie petit catechisms ci-dessus, mentionne et portant 1 0 nom deFlaeourt. De courts exemples puises dans oe livre ont etc inseres dansI'artiole de l'Annuai?'e cite plus haut,Quand le premier membre de la Societe des Missions de Londres, -10Rev. D. Jones,-parvint a Tananarive en 1820, il ne trouva aucune connaissan-co des lettres dans la population. Un tras petit nombre de gens, "six auplus," etaient capables d'eorire le Malgache en lettres arabes, Pendant queIquetemps apres I'arrivee des missionnaires, il y eut de l'incertitude sur Ie pointde savoir si Ie roi Radama I se deoiderait en faveur de l'alphabet Arabeou do 1alphabet Romain. Heureusement, ce fut ce dernier qui triompha,La maniere d'ecrire le langage aujourd'hui est, a . quelques legi!:r'esmodifica-tions pres, celle qui fut adoptee par les premiers missionnaires de la Societede Lonc1res. On peut voir sur cette question ce qui en a ete dit dans I'Annuai?'e(iv. 65 et 72).L'education et le developpement des Malgachss ont marche a grands pas,et aujourd'hui sept imprimeries repandent dans Ie pays un fiot constant deIitterature indigene. n na pas fallu a M. Sibrce moins de trente pagesin=-B" de sa "B ib liog1'C r -ph ie d e Madaga sc (!1 ''' (Tanana.rive, 1885) pour enregistrersimplement Ies bibres des livres parus au jour de sa publication. On peut sefaire a l'aide de cet ouvrage une idee assez juste de ce qui a e t a fait, tant parles missionnaires que par d'autres, pour jeter les fondemenbs d'une IitteratureMalgache. O e qui a 1 3 M fait au regard de l a philologie peut egalement se

    deduire du msme ouvrage (pp. 56-58). Les plus importantes contributionsa I' etude de la grauunaire sont les suivantes :C ' . - Un article SUI ]a. langue Malgacbe, IJal' Ie Rev. J. J. Freeman, donneen Appendice au premier volume de l'Histoil'e de Madagascar d'Ellis. Cest Ispremiere esquisse d'une grammaire, publiee par un auteur anglais. Elle aconserve quelque valeur.b.-Une Gramrnaire publiee a Maurice en 1845 (mais ecrite des 1831) parM. Edward Baker,' ancien imprimeur missionnaire a 'I'annnarive.C-Une Grammaire publiee par les missionnaires catholiques remains,imprimee a Bourbon en 1855, Le veritable auteur de cet ouvrage est Ie

    P. Joseph Webber, qui dans cette grammaire et dans ses dictionnaires a faitOOUVl'ee conscience et d'habilote, et qui a ouvert les voies que d'autresont suivies depuis.d.-Un pamphlet de Van del' Tuuk, interessant pour les recherches syste-matiques auxquelles se livre I'auteur pour dernontrer que Ie Malgacheappartient indubitablemenn a la Iamille des langues denommees "l':lalayo-polynesiennes. "e.-Une grsmmaire de Marre de Marin, en Francais, fondee sur les principcsde la grammaire Javanaise, presente un intEll'et analogue par les exemplesqu'elle donne a l'appui de la theorie de Van del' Tuuk.f.-Une serio d'Evndes trea importantes par le Rev. L. Dahle, dans rAn-wuaire de Tananw l'V ve, dont il a He fait usage' tres frequemrnent dans lepresent volume.Je donnerai, en appendice, une liste de toutes les grammaires .qui me sontconnues.II. - Unite essentielle dt, lan!J~e.Dans "l'Histoire" de Flacourt (1661) nous trouvons l'affirmation precise

  • 5/11/2018 Cousins, William Edward. 1897. Introduction sommaire l' tude de la langue mal...

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    qu' un langage unique etait des lors en usage dans touto I'Ile. "C'est une5

    La vocabulaire de Robert Drury, deja mentionne, en est aussi une preuveiDlportante j car bien qu'il n'ait frequente quo les tribus du Sud de Madagas-car plus de cinquante pour cent des mots qu'il a notes il y a cent soixantea~ sont encore en usage aujourd'hui en Irqerina,L a . carte de Madagascar apporte une nouvelle demonstration de 1unitefondamentale du langage, et I'on trouve dans toutes les parties de I'fle desnoms familiers aux personnes qui ne connaissent que le dialecte hova.Nonobstant l'harmonie primordiale qui existe entre les dialectes divers quise parlent dans des regions distinctes de rile, et bien que les racines engeneral, les formes de mots, et les constructions soient identiques, il n'enexiste pas moins des differences considerables, et quiconque ne connaitraitqu'un seul de ces dialectes se trouverait, en se rendant dans une autrecontree de rile, fort embsrraese au debut pour essayer de communiqueravec los indigenes. Voyez a ce sujet les reruarques de M. Dahle. (Ann.1883 p. 18.)Tndependamment toutefois des causes d'ordre general qui vont enaccentuant les divergences entre dialectes dune langue commune parlee pardes tribus isolees, il en est une speciale i . . Madagascar, et qui merite d'itrenotee. Je veux parler de Ia coutume qui consiste a declarer certaius motsfad;y, ales mettre en interdit, en quelque aorte, Par exemple, lors du deces d'unsouverain, si sen nom se trouve renfermer un mot couramment uaits, ce motdorenavant doit etre considere fady, et un mot nouveau est cree pour prendresa place. Oest ainsi qu'a la mort de la reine Rasoherina en 1868, Ie motsokel-ina, qui signifie chrysalide, fut desormais interdit, at dut etre remplacepal'mnadandy (enfant du vel' a soie). Dans d'autres et semblables occasions

    une grande quantite de mots tombent en desuetude dans differents districts.Des rcnsignements interessante a ce sujet, ainsi que sur l'emploi reserve auxnobles et aux grands chefs de certaines expressions se trouvent dans un articlede M. Sibree. (Ann. iii. 301- 310.)Aucun des dialectos secondaires n'a e r e etudie ou cultive avec autant desoin quo le Hova, et il reste encore beaucoup a faire avant qu'il soit possiblede determiner avec quelque certitude leurs particularites et leurs rapportsmutuels. On peut cependant en deduire quelque connaissance des sourcessuivantes :(l).-Le Sakalave. Voeabulaire par I'abbe Dalmond (1842. v. la Bibliog-raphie de "Madagascar p. 12). Ily a aussi un opuscule de M. Joseph S. Sewellsur Ie Sakalave.(2).-Le Betsimisaraka. - Vocabulaire par I'abbe Dalmond, deja mentionneci-deasus.(3).-Le Bezanozano (Ann. i. p. 545).(4).-Le Betsileo (Ann. iii. p. 235).(5),-L'lbara (Ann. 1881 p. 108)(6).-Le Sihanaka (Ann. i. 318-3i9 iv 219)(7).--Le Tanala ,. .(8).-Le Ta~oro !L~ S11d-Est de Madagascar (Appendice) par Ie Rev. J.(9).- Le Ta~sak8oISlb1'ee, F. R. G. S., etc,(10). -~e~ tnb~ du Nord (.Ann. iii. 279-282).Le dictionnaire Mal~che.l?rans:ais du P. Webber (1853) indi ue our180lupsrt des mots la region dans laquelle ils sont Ie 1 'U q P11 d fort . d . P us U81",,8.,., a e or"~s raisons e.cron-e que le Hova deviendr80 le langage definitifde 1 lle tout entiero. Depuis le.reg~e de Radama lor (1810-1828) les Hovas ontgrad~lellement etendu leur dommatl~n et gouvernent au iourd hui la res uetotahte de Madagascar j et partout ou 8'etablit la domina~'on des Ho p lq

  • 5/11/2018 Cousins, William Edward. 1897. Introduction sommaire l' tude de la langue mal...

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    langage simpose naturellement. Mais une iniluence e;oore plus vp~~' eur6

    Suarez au Nord-Est j et il ne paraH pas qu'une adaptation speciale des Ecrituresa l'un des dialectes secondairea puisse ~tre jamais necessaire.III.-Litte1'(rlilt~e orole de Madagasca/'.Les traditions eorites on earacteres arabes, et conservses parmi les descendantsdes colons arabes dans Ia province de Matitanana, constituent I'unique monu-

    ment de litterature ancienne dont Ies Mulgaehes puissent se vanter. Maisbien que l'~criture fftt inconme chez eux, la tradition orale y suppleait dansune certaino mesure, et i1 existait ce qu'on peut appeler uue littcrature pure-ment verbale, Le fonds principal eu est forme pal' des fragments de l'histoiredes Hovas, ou se retrouvent des listes cl'l1nciens souverains, remontant pent-ehe a 400 ans environ. Ces traditions ont e e e publH~es, avec diverses autresmatieres, par les ruissionnairea francais (Tantaran' ny AndJ'itI1W, 3 vols.). LesMalgaches ne posssdent lien qui ressemble tant soit peu aux mythes desPolyncsiens. Ce qui s'en rapproche Ie" plus a eM trouve dans Ieur folk-lore.Plusieurs contes de ee genre ant ati: i reunis en volume par le Rev. L. Dahleet par la Societe du Folk-Lore (v. aussi Ann . i. 242, 363-378, 396, 529; .An?~.iii. 241, 254, iv. 28-38).II existc un tres grand nombre de proverbes malgaches. 11 en a ete rcuni3790 en un petit volume publie a Tananarive par M. J. Parrett et le Rev. W.E. Cousins, en 1885. Differents travaux elucidant ces proverbes se trouventdans l'.AnnttaiTe (i. 6. 9, 427; iii. 78, 79, 456). Le Rev. J. A. Houlder aegalement commence, dans l' .A9tn~t,(Lire (1894), une serie d'articles ou sonttraduits et annates un grand nombro de ces proverbss.IV. - Heiations dt! M,u(fache a'vecles wutns [amilles de langues.Depuis I'epoque ou Ie vocabuiaire d'Houtmall fui:; publie, (1603) jusqu'al'epoque actuelle la ressemblance du Malgache et du Malais a e t C signalde amaintes reprises. Un travail pant dans I' Annl.wv, /3 (i. 412-422) reproduit ensubstance tout ce qu'il ya a dire sur ce sujet. Les recherches plus recentesdu Dr. Codrington (v . .Ann. 1882, 23-29; iii. 343-353) ont ajoute de nombreuxuiateriaux aux precedentes trouvaillss, et ont jete une nou"'elle Iumiere surIes concluaions des precedents erudits. Elles out trait surtout a une categoricde Iangues qui ne sont pas en rapports etJ'oits avec le Malais, at par suitepresentont un interet special pour la demonetration de ce fait, que le Malgacho11'est point uniquemenb derive du Malais, mais "represente une periode plus

    ancienne du langage cornmun qui s'est repandu ai gene:ralement depuis surl'ensemble des Oceans Indien et Pacifique" ( .Ann. i. 419).Mais outre I'immense superficie ou noua pouvons retrouver des mots et desformes grammaticales etl'oitel11ent unies au Malgaehe, il y a lieu de considerercertaines autres eirconstances qui nous permettent de deviner l'epoque alaquelle la langue malgache s'est separee du tronc COIDmuu. Telles sont 110-tamment :a.-L'absence de traditions musulmanes a Madagascar. Si Ie Malgaoheetait un derive rolativement recent du Nlalais, on y retrouverait, a coup sUrdes traces de litterature coranique et des idees religieuses qui dominent chezles Malais depuis leur conversion au mahometisme. La seule influence deJ'Islamisme a Madagascar,-sur laquelle nons aurons irevenir plus loin, -s'estexercee par 1intermediaire des commercants Arabea et Souahelis, et par los colonsdu Sud-Est.b.-La rarete des mots sanacrits qui peuvent etrs retrouvea dans Ie Mal-gache. Dans ses dernieres epoques, Ie Maluis montre tine assez forte pl'opor-tion de mots sanscrits tv . Jlfan1~el de ta lcwg'"e malaise, de Maxwell). EnMalgache, six mots eanscrits seulement oub ete identifies par Orawfurd, savoir :feno, plein (s. panuh) j sisq" reliquat (s, sa~ha); tSClI'U, juger (s. a.cht.m~); ((11(,(1'0-

  • 5/11/2018 Cousins, William Edward. 1897. Introduction sommaire l' tude de la langue mal...

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    7(s. saman , egalite, avec); tavo, dans voatCIJIJoerait d'origine sanscrite, d'apresVan del' Tuuk j etfenomancvna, la pleine lune, etait egaiement, au debut, unmot sanscrit (P'l~mt!ma).c.-La richcsse de la langue malgacho en formes derivees.-"De toutes lee"langues a prefixes prenominaux qui font partie de laofamille oceaniquo dont"nous avons connaiesance," dit Ie Dr. Bleek, "Ie Malgache est celle qui possede"Ie plus grand nombro d'intonations consonantes, at il parait avoir, d'une"fal,

  • 5/11/2018 Cousins, William Edward. 1897. Introduction sommaire l' tude de la langue mal...

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    8lodivy esu de vie baters tabatiarelaposety l'absinthe lapoely Ill.poelekafe cafe lamody Ill.modelabiera Ill.biere mezirina mesurelafarina Ill.farine santinina echantillonlalikera Ill.liqueur soma signesalady salade dantelina dentellevinaingitra vinaigre kase cachetdipaina du pain zariday jardinsaosisy saucisse mangazay magasindarazay dragee Iasoa Ill.soiedisely du sel Iaisoa ou, lesoa Ie choulapomady Ill.pommade salana chalandkiraro verinia soulier verni kiraro merinosy soulier de merinosLes noms de plusieurs outils de chsrpentier sont Francais, p. ex: raboa,rabot; laikem, l'equerre; kompa, compas, maroto, marteau. On trouvera dans

    l'Anmtaire, (iv. 501) WI amusant exemple de Ill. facilita d'adaptabion desmots francais.Les mots Anglais ne se pretent pas aussi facilement que les mots francais aIll.prononciation malgaehe. Ceux qui ont ete appropries viennent surtout deI'tintervenbion des missionnairea, ex: solruitra, ardoise (slate); penisilll, crayon (pen-cil) ; sekoly, ecole (school) ; Baiboly, Bible, Testa/menta, Testament. Le mot anglaismark a ete eependant si compI6tement naturalise qu'il est maintenant traitflcomme une veritable racine malgache, et que I' on trouve marmina, mariho,manamwl'ika, anamru'ihana, etc.L'absorption des mots etrangers en malgache se produit souvent par I'actiondes memes influences que dans les autres langages, et pour l'observateur su-perficiel, toute trace d'origine etrangere finit par disparaitre. De memo qu'onAnglais "Rotten Row" (r01de du Roi) et "beefeater" (buffetie1') ont reussi adeguiser lew' naissance francaise, de meme Ies mots malgaches suivants se sontdevetus de leur aspect etranger et s'offrent a une oreille inattentive comme depurs mots malgaches :Ambongabendanitra (lit. Ie grand tambour du ciel), grenade, en Anglais pome-granate.Zahamborozano, en francais jambrosade ; ce mot n'a aucun rapport reel avecIe malgache zahana.Lamboridimbasy, tambour de Basque.Alijinery, ingenieur,Alezapo, Levez Ill.tete (heads up) !Samily, assernblee.Goana, continuez (go on).Plusieurs mots malgaches presentcnt un interet particulier en ce qu'ils eta-blissent I'universalite de certains mots qui apres avoir voyage de tous cotes ontfini par prendre racine dans tous les pays du monde. Par oxemple Ie mot Sct1:0-ny est ossentiellement le memo que le Grec sapon, le Latin S(tpO, l'Anglais soup,le Francais savon, le Malais sabwt, et le Souaheli sab01mi. De meme Ie motzebu.dy est en roalite WlO autre forme de notre "civette" qui se retrouve en dif-ferents pays sous les formes z ob cd , z eb ed , c iv etto , etc. La mot Malgache, ?'ojo,-rarement employe, du rosto, (ex: tS! ! muhafoy ny ?'ojo aho ; je ne peux pasabandonner mon riz) =n'eat en sonnne qu'une autre forme de notre "riz" familier;en Grec nous le retrouvons dans le mot ont~'(, et en Arabe dans Ie mot armz.nest interessant, ot irritant a . la fois, de constater de quelle faeon les Mal-gaches, en adoptant un mot etranger, le detournent souvent de SOIl sens veri-table, 1 0 modifient ou Ie restreignent. Ainsi ta/;iraonina, en francais Ia couronne,

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    signifie un ordre ou une decoration. Pour oxpruuor le mot couronne, les

    tom bo-ka se. Sekoly veut dire etudiant , et sosaieti] est I'argent reuni pal' unesociete. ilfosikct n'cst pas un berme general exprimant l'idee d'une musiquequeleonque. n s'applique speoialement aux instruments de cuivre, Gilobysert u , designer les vanes de 1..mpe. Hnl'ir, en arabe, designe Ia soie, mais enMal

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    10La Langage MaJgacbe, parle Rev. W. E. Cousins, dans les Oompte-rendusde 111.ociete Philologique, 1878, 34 pages.Grammaire abregee de 111.angue malgachc, dans la Serie des grammairessimplifiees do 'I'riibner, Londres, 1883, 60 pages. Ouvrage ernprunte pres-que entieremenf a la premiere edition du present.Le Malgache pour les debutante, suite de lecons grac1uees et de themes enlangue Malgache telle qu' elle est parlee parle Havas. Par le Rev. J.Richardson, principal de l'Ecola N ormale de Ia Societe des MiseionB de Londros,Tananarive, 1884, 120 pages.Etudes sur la langue Malgache, par le Rev. L. Dahle de 1", Mi8Sio\1 Norwe-gienne, daJ1SI' Annuaire de Tananarive, de 1870 it 1887; plus d 'un renvoi acesinteressants travaux figure dans le present ouvrage.Enfin, ila peru dans l 'Awwl.U)vre (V.pp. 155-175 et 345-354) une importanteetude braduite de I'aliemand du Dr. Remvard Brandstetter par Ie Rev. R.Baron F. G. L. etc, sur les relations entre Ie Malgache et les langues Malai-ses.

    EN Fn.ANgAIId :Dans les manuscrits de Froberville 11815-1816), on trouve des notes d'ensemble sur les formes grammaticales de la langue malgsohe. (Ann.. iv. p. p68-70).Dans Ie " Vo 1fa .ye d e l'A st? 'o la be ," par Dumont d' Urville, (Paris, 1833), figureun "Essai de grammaire Madecasse" avec themes, (p. p. 5-48) ecrit pal'Ohapelier.Grammaire Malgache, par le P. J. Webber ; (v. Introduction a 1 3 grammairedu P. Ailloud, p. ii.) Bourbon 1855, 1 vol, de 118 pages.Grammaire Malgache-Hova, par 10 P. L. Ailloud, do la Cie de Jesus. Tana-narive, 1872, 1 vol, de 383 pages.Grsmmaire Malgache, fondee sur Ies principos de la grammaire Javanaise,par Marro de Marin, Professeur de langues orientales, de lit Societe AsiatiqueParis 1876, 1 vol. de 126 pages. Le meme auteur a donne, dans les "Actes dusizieme Congres International des Orientalistes" tenu a Leyde, en 1883,(Leyde, E. T. Brill, 1885 1 vol. in 8), un Vocabulaire systematique et COJl1-paratif des: principales raciues des langues Malgache et Malayo-Polyneeiennea,leguel presente un vif interet pour I'histoire de I'origine du langage.Grammaire Malgache, par Ie R. P. Pierre Causseque, S. J. M.issionnai~e de

    Madagascar. Tananarive, 1886, 1 vol. de 198 pages, avec un Appendice de47 pages.EN MuGAORE :

    Gramars Malagasy, par M. J. S. Sewell, de I'Assooiation des Anus pour IesMissions Etrangeres, 4me edition, Tanensrive, 1873, 28 pages.Gramara Malagasy, par le Rev. G. COUSU1S,de la Societe des Missions deLondres. Premiere parbie, Tananarive, 1872, 70 pages.L' Analyse des phrases, par le Rev. W. E. Cousins, de la Societe des Mis-sions de Londres, Premiere partie, Tananarive, 1871, 41 pages.Dans les dernieres editions, ces deux derniers ouvrsges ant eM Iondus enuu seul volume, avec divarses additions et ameliorations.Gramatik Malagasy hianaran' ny ankizy madinika. Den N orsko Mission, 1881.

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    11P R E M IE R E P A R T I E .

    OHAPITRE I.-LES LETTRES.1.-L' alphabet Malgache, (appele par les indigenes ny (~bidy), contient vingtet une lettres, soit toutes celles qui sont contenues dans l'alphabet francais, moinsle c, le q, I'u, le ~V, et l'x.

    LES V OYELLES.2.- Les voyelles ont le son ouvert qu' elles ont en Europe continentale.Ainsi :a se pro nonce comme a dans patrie ? n O , s o -mile " " e" brouet efa - faiti " " "fuite mcdllita-voiro " " ou j, pouvoir ody -amulette.3.-Y a Ie meme son que Pi, mais il s'emploie f A , la fin des mots et n'estpresque pas appuye.Dans les editions de la Bible, depuis la publication du Nouveau Testamentde 1870, la lettre Y a e t e employee dans Ie corps des mots empruntes au grecpour representor la Iettre t~psilMt; ainsi :Egypta- Egypte. Synag6ga-synagogue.

    4.-0 se prononce quelquefois comme en francais ; mais clans le dialecte Hova,cette prononciation est reservee pour le signe du vocatif comma dans Andria.ma-nitl'a 1 3 \ 6 Seigneur! ou dans certains mots d'importation etl'angere : Raj6na,kap6ty.Il y aurait, dans certains dialectes provinciaux, un vel'itable 0 ; et memo, enImerina Ie mot izao s'entend quelquefois prononcer comme s'il etait ecrit izo,5.-Dans Ia conversation courante et ordinaire du peuple, un a final, lorsqu'iln'est pas accentue, s'elide au contact d'nne autre voyelle quelconque ; ainsi :(a) Milaaa azy, decrire se prononce milaa' a zy(e) Mpandritva efs, detruire, abimer " mpandrav' efa(i) Manala ireo, ecarter ceci ou cela" manal' ireo(0) Mandatsa olona, ridiculiser quelqu'un" mandata' olonaDans les combinaisona de ce genre, 1'0. final doit tOUjO'-11:S s'ecrire, exceptedans lescirconstanees dont il' sera fait mention f A , propos du cas posscssif ..6.:-:pe la rneme maniere, un 0 final peut s'elider lorsqu'il est immediatementSUIVI d un. autre o. Ainsi rnamono olona se prononee 'I1I(~mon'olona.7 -L' e final est toujours accentue. Ainsi manome, donner, me~monde,aauve lkctje, cafe. O'est une regle si bien etablie quo aucun signe d'accent n'est em-ploye en ce cas, soit en ecrivant, soit f A , I'impression,S'-I! fau~ apporter un grand soin f A , prononcer clairement to~te~ Ies voyel-lee, car il a1'1'1e souvent qu'une voyelle sert, a elle seule, f A , distinguer deuxmot~ dont le sens est tres different j ex: olona, personne et oluna

    dtor~illant; manenina, regretter at manenona, tisser : manan(~, avoir et maninaeSl!el'; 'Vola, argent monnays et 'Vol,!! plantation, ou olo chevelure , onina,h~blter et onona apaise ; hani:na, nourriture et ha1 tCma, aura; mata'Tljaka,VIgoureux et mit(~njaka, nu ; tckinwna, porte et takoncvna., cache.il9. -~ n' y a pas lieu do ehercher d'autres distinctions outre los voyelles ,t ~st oVId.ent to?'tefois qu'ell?s aUl'on~toute leur intcnsite d~~m;es syllabes aeeell~

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    d~ es, ex.imw1' l> t tTa , parfume, 11Iangatakc~ demander. Quiconque est desireux12

    trouve pas une absolue uniformite. En regle generale, les gens de Tananariveant une prononciation plus souple eb plus legere que ceux des provinces.lO.-ll y a certaines assonances qu'aucune doscripbion ne peut rendre jtelle est, notamment, Ia Iegere indication des syllabes finales dans aho, ahy, etautres mots semblables, et l'y presqull muet que l'on trouve dans les mots telsquejotsy, blanc j jantn1t1J, ilsait j iza1L9, cela j hiany, me me j au la prononciationpresque imperceptible des voyelles medianes dans les mots tels que hanina,nourriture, nenin(~, mionona, Radaoninn. Ces voyelles pourraiont presque 8t1::erepresentees pal' une apostrophe.s--aiusi qu'on ecrit, du reste, am' ny olOntb,pour indiquer une assonance semblable, co Ies mots a'ecriraient han'na nen'na, mion' no' etc. j mais il y aurait peut-etre la une cause d'erreur, ear ces voyelles,bien qu'a peine indiquees dans la prononciation sont certainement presentes.II serait impossible, autrement, de distinguer, par 'exemple h(hllin(~ de ho,na1U1.Le seul guide sftr a cet egard, est de s'attacher a Ill.prononciation des meilleursorateurs indigenes.Certains etrungers, apres quelques semaines de sejour a l\fadagascar, aifirmentavec conviction que les voyelles finales Iegeres ne so prononoent pas; ils s'aper-qoivent plus tard do leur erreur. En realite, si ces voyelles finales ne se pro-noncaient pas, comment disbinguerait-on des mots tels que 'l.'ol((, argent, etvolo, chevelure j> Et pourtant quel est celui qui s'y tromperait en ecoutantparler un indigene 111.-Qualld i ou y precede g, ng, h, k, ou nk, Ie son se ,repate apres ces lettrescomme dans mikiatsaka, chercher, mingiOso, jurer, miaingia, partir, mihien

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    13aVo)lSfcmekena consentement, accord j toutefois, dans les documents officielson omploie la forme pleine janaikkna. Dans certains mots en particulier, laprononciation devient des plus incertaines, ;ex; 1nCllnaisotTa ecarter, ou mane-soma.16.- Les doubles voyelles eo, io, qui se rencontrent tres frequemment, sontquelqueois appelees diphtongues. Mais, sauf les cas de rapidito excessive,011 peut toujours distinguer facilemeut Ie son de chaque voyeIle; de plus, danla formation des verbes passifs, etc., l'accent se transporte de la premiere a 13.seconde voyeIle; ainsi dio, c l i ( , ' V ' y j t I I ( (hI1U~o,mohaleooa.17 . - On trouve egalement les cornbinaisons de voyelles suivantes :-ae (aely) ie (anie)aia (Ralaiarivony] i0 1 (mioitra)aoa (RavaOftry) oa (VOlt)aoe (aoe, interj.) oai (voiy)ea (beadala) oao (voaomana)

    ia (dia) oe (hoe)m~ (fiainana) oi (rnanoina]iao (miaobra)lS.-Dans les combinaisions ai et ao, chaque voyelle conserve sa prononcia-tion distillcte, lorsque a est un prefixe employe it 1a formation d' un verbepassu; e:r; aiilin(t (idina), aiirina (orino), ieotro: (isotra au esotra}.LEs OO)[SOID1ES.

    19 . - La plupart des consonnes se prononcent comme en Francais. -On observecependant les divergences qui suivent :Les dsntales cZ et t one un son particulieremont distinct qui s'obtient onappuyant franchement la langue centre Ies dents. n faut observer, parexample, la prononciation de mots tels que mfwda, rempart , mifmdukr" peler;miluiuia; etre gate; en! ina, apports j - jang(Jtdha11u, demande, etc. Pour lesoreilles indigenes, notre proncnciation de do. Itde ta se rapproche de celle dedra et ira,1A lettre g est toujours dure comme dans guenon,h'\ lettre h cst toujours aspiree, quoique avec une certaine douceur, Aumilieu d' un mot, comme dans jan ally, l'ame, elle para1t avoir un son legere-!Dent guttural qui ne peut s' apprendre que pax' imitation. Parfois, les

    ~~glmes hesitent sur I'emploi de l' h, et les illetcres I'oublient souvont enecnvant,La lcttre jse prononoo c l 7 . et Bon emploi rend pariois obscure l'etymologied' un mot. Ainsi mew/dry est a propremont parler Io mot ZQ'ry avec' unpretixe, man, et un d insere pour l' euphoriie (=man,d-za.ry.),La. lettre I e vient souvenb .remplacer l'h. En realite h et k paraissentn avon' ete qu' une seule et meme lettre a l' origine. (v. Ie chapitre suivant).La Iettre s ne doit jamais etre eonfondue avec un z. EUa SIl prononcecomma dans Sophie, et z comme dans zone. Devant I' i, et parfois, - mais momsSOtWent,- deyant l' e, I' 8 devieut sh, C' est Ii toutefois un de ces sons qui ne]Jeuvent I S ' acquerIT que par l' oreille. Donner au son ; ; h une trop grandeunportance reviendrait a se proclamer etranger.La lettre z serait, d' upres Marre de Marin, I'equivalent, en Malgachemodern?, d' ~1llY COllSOll11C,u' ilcroit avoir exists autrefois dans cette langue,c0'fllle ilexists encore en Javanais et en Malais, Dans les manusorits arabes-iga?hes qui existent a la . Bibliothequc Natioll!l.le de Paris, cet 11se trouve

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    . ~s OY~spa~alflsent otre plus habitues au son Ies provinoiaux,14

    20.--De meme, dans les dialectes, il Be produit souvenc un echange de con-sounes. 0' est ainsi que d devient I ; f devient p ; br deviant ts; ts devient t. Oeschangements serene traites area plus de details dans Ie chapitre suivant.21.-Le Malgache n'autorise pas la Iibre combinaison des consonnes qu'ontrouve dans les langa~cs europeans, et beaucoup de nos mots paraissent extr~me-ment rudes aux indigenes. Les combinaisons de consonnes qui sont legitimessont en tras petit uombro, et Ie langage a une tendance a employer de courtessyllabes ouvertes. Cette regle ne eouffreaucuno exception a la fin des mots.Les combinaisons suivantea de consonnes se roncontrent au commencement desmots: clir (wl'ad1'aduld'ra); ds, c' est-a dire j, 0a7'Y) ; tr (tnt'lw); is (tsctra); ng, (11,gidi-ny); ~ n.b (m bO~ ct) ; m p (mpmu[.,djitra) ; nt (nta

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    Les consonnes qualifiees d'impures ne so maintiennent pas dans les composespal' contraction, et sont chsngees en quelqu'uno des consonnes pures correspon-dantes, (v en b, f en p, h en g ou eu k, 1 en d) ou bien encore elles sont fortifieespar l'insertion d'une dentale , c'est ainsi que l'devient dr, z devient j (c.a.d.d % ) et s devient is,Nest indique a I l l . fois parmi les gutturales et les dentales, parce que sa pro-nonciation varie solon qu'il se combine avec une classe ou avec I'autre. On s'enapercoit aisement e m observant la prononciation de certains mots tels que mangaet manda.25.-Les changements indiques au paragraphe precedent sont exiges :1 0 ,- Pour la formation de derives qui prennent un prcfixe finissant en n ou m(011,in, et avec certaines classes de racinoa, man, s(n , tnn. ; v. 109, 514) ex:G1t-1

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    16rnangalatl'a din. s'en aller sans pemussion, devient mangala-di.a; et fdpa/catonqoira, boiteux, devient tapa-tonqotr. Quand I'une des consonues impures(v. 24) suit un mot eontracte de la sorte, eile est changee, conformemcnt a laregIe, cornme si In lettre m, ou n terminait la precedents syllabe. Ainsi :j devient}J ex tapaka fe devient tapa-pev Ii halatra voatavo" hala-boatavoh " k "sarotra-Mnatra saro-kenatra1 " d " mitarika llilana" mibari-dalana

    ? tlv zanaka Rabe " zana-dfcabe8 " t8 " misaraka saina " misara-tsainaz " dz (c.a.d, j.) tapaka zehy " tapa-jehy30 - Les mots finissant par les terminales Iegeres ka, tnt et nc~ont en communplusieurs particularites, et ferment une cla sse distincte. Le P. Webber qua-lifie de "muettes" ces syllabes finales; ollos ne sont pas cependant tout a faitmuottos, mais elles sont a peine prononceos, surtout quand I'accent du motporte sur I'antepenultieme. 'I'outefois, morne en ce cas, elles sont prononcees.

    NOllS reviendrons sur les mots de cette categorie dans le chapitre suivant, L'final se trouve parfois transforms eny ( 264); mais, en ce cas, la prononciationen est tellement attenuee, qu'une apostrophe pourrait etre employee avec pres-que autant de raison d'etre. Quand ilest suivi d'une consonne, l'a finals'entend distinctement ; ex: mangataka 3im, demander du sel ; he-mtnt ma1ina.,une pensee sincere; zavaf:m 1tcn!lalMinc~une chose volee,31.- Quand un mot finissant en ko.; ira ou n~ est suivi d'un nom ou pronomauquel ilest relie par I'idse de possession, et qui commence par une voyelle, I'ufinal est supprime, et son absence est indiqueo par une apostrophe; ex: satrolG'~lona, le chapeau de quelqu'un. (Of. 264.)32. - Les trisyllabes finissant par ces terminales lcgeres se contractent tresfrequemment; les dissyllabes, plus raroment , on en trouve pourtant encore denombreux exemples , ex: fe-taona (fetm-tuona) un del~i; mpn-badin' olona,(rnpaka ",ady olona) un adulterc, (dans l'aucienne Bible seulemenb); ma-bdlana-ilalnna, (m.akn 'l:o!an(~lalmuL) ecouter de vains rapports; ?nanga-bodi-lanitra(7l1angaka vody lanitm) I'aurore ; Lra-muso (tl'atm maso) en vue; zn-tany (zf(trat(~nll) aceoutume au pays; tli-doha (ditm-loha) entetemenb : ekem-btlana, (ellena'!:olann) obei,33. - Les Malgaches semblent consid6rer 11.contraction, effectuee suivant loslois euphoniques exposees ci-dessus comme uue des elegauces du langage. Parsuite ils I'emploient avec beaucoup de facilite, et conbractent des mots qui setrouvent et1'e en rapports it peu pres quelconques. Ainsi, de deux mots reunissuivanb Ies reglos de la contraction, Ie second peut 8t1'e :Un cas possessij, ex : lav(~-bitsik(b,un trou de fourmis.L'ctgent d'wt ve.-be adjonctij, ex: tt!l??l,-/J((dy,aime de sa femme.I/objet d'%n verve otLd'u1t n0111 ve?'val, ox . mC~llWl(lr-l)"nd?{ko,velatra jandJ'ilic~)tendre un piego ; Ml((-u6atavo (halatm v6atat'o), Ie vol d'une courge,Uw aCC1t3cttijUterminatij (Limiting ((c(}Usrltive),(v. ~, 268) ex: madi-po (ditta-fo) obstine de cceur.Un sllbstantif en apposition, ex , wddcm-cZl'ay Gtm(m-ddony (andl"ana, ?'o,y,amana, reny) noble par Ie perc ct la mere.

    Uti aitrllnd: imlllMintement prfced/; pal' sonsujet ; ex .- It!! jon~sin-do, la chosoenveloppee est pourrie. - De memc encore jannrnbad)am-bo,rouarotm, un mariagepar marchandage; ny mila luiri n-jaua-tsdrotra, 1 1 1 , fortune est chose d u r o iaequerir.Uw adjectij, ex .-dton-kendl'lJ (olona, hertelr!!)un homme sage; "'avy anti-d6za,unc vieille femme aoariatre.Un verbe c/l'injinitij, ex : nasai-nanao (asa, tao) invite a faire.Uni adoerbe, ex: mipetm-pdc~n(~ (pefmIGajoCli)w,) titre aesis peresseusemenb talai)l,' olo-maina (i.e. alnina maina, ot non oto-11IaincL)pris par quelqu'un sans

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    17Ptlrfois Iacontraction est employee d'une Iacon absolument arbitraire, comme1 d6montrent les exemples suivants : Izany no iva)'otan' ny Ol01~'jdvatnt,~ st la raison pour hquelle les gens vendent lcs choses ; fi)'ain' ny ham?'II1-boan-~,eu1ro on n'a jamais d'une chose que porn' sou argent. Fa ? ] / i l a z a 1 t ' olan-dainga:;~, ca~des mcnsonges lui avai.ent eMdit~ J>arquelqu'un. Tian-kano, tsy iian-kano,s(vaus l'aimez, mangez-le ; 81 vous ue 1armez pas, rnangez-le.N.B.-Dans toutes les contractions operees conformement aux regles ci-des-sus il faut noter ce fait qu'aucune modification n'a lieu dans I'accentuation,Ce;t la la principale distinction entre la contraction en general et la formationdes derives.

    OHAPITRE lli.-LES RAOINES.

    34.-Le Malgache etant une langue agglutinante, la racine y possede uneimportan.ce pratique beaucoup plus grande que dans les autres Iangages, et s'im-pose a notre attention avec plus d'exigence. Ainsi une racine telle que solo,substatution, se retrouve dans un tres grand nombre de derives, tels que 'II1isolamiso~oa, iso~o(lnft, fi,3oUw.'Wt, ~iVI' l l1pisoLo, am,pisaloiwl, arnpisolinj, mifarnpisolo,ijampisolo'?bt etc. En meme temps, le Malgaehe, plus que dautree Iangues dela meme fsmille, a . une tendance a tleguiser III.racine, et en realiM, la dissimuleS()uvent a pen pres eompletemenb au milieu de longs prefixes et affixes. Ainsidans le mot if,mddv In!), qui vient de Ia racine l(~, III. seule lettre qui reste deIIIracine est un II, l'l ebant devenu un d. Dans f{mpifa1nbhi1~f/, 1 '0 seul demeure:touwfois l'!II, pour quelqu'un qui est accoutume aux formes malgaohes, BUggereune des labiales, at l'h dans hW1'1 rappelle la syllabe finale k ; nous nous troll'vons ainsi conduits a Ia racine pok De meme encore dans ampanohofy(Mhoh, , ) et ij" mp1homehtz l tn" l (hehy). Lorsq u'on ajoute les suffixes pronominaux,1 & syllabe finale d'un mot peut se trouver supprimee j ex : mpianany et rnpiana-tsikr, de mpian"t1"f1. Le Malais ne semble pas autoriser de sernhlablesreductions.35.- L'etude des racines, pour quiconque veut se rendre maitre de III. languel\Ialgache, est de la plus haute importance, et Ie present chapitre a pour butd'aider a leur analyse It a leur classification. Des le debut, l'el~ve devraits'aI?p1irtuer : l . decouvrir la racine des mots qu'il rencontre, et a rattacher cetter~c~e ~ 1a classe speciale it laquelle elle se trouve appartenir. L'habitude8J.llS1prise pendant les premiers mois debude sera d'un reel et durable profit.36,- Au point de vue grammatical, les racinea se divisent en primaires eten s eco lld " i re s . quoique les premieres seules soient de veritableB raciues, ausens strict du mot.

    I.-RAOINES PRI.MAIRES . 3 7 . - Oertaines racines primaires peuvent etre employees dans leur formeSlUlple c.omme verbss actus (allY, venir) ou passifs (res!!, vaincu), comme~llbstlUJ.Ltfs (tm1lo, ruaison , ou adjectifs (tsCO'J, bon). Certaines peuventetre en~ployees a deux fins ; ex: o?ttm, pitie, et (~n,tfll f lZY, avoir pitie defJ~lelquun, compatir. Plusieurs des pronoms, des adverbes, des prepositions,eJ~ peuv.ent etre consideres eomme autant de raeines, ehant donne qu'il n'estp Possl~le de retrouver leurs formes plus simples.pr~~' D aut!,es racillcs peuvent settlement etre employees avec certains39xesLu afutls. Le dictionnaire servira de guide a cet egard.nosYllab e~ \aClll~Sprimaires peuvent etre subdivisees en trois classes: les mo-trisYllab~~ fi ~s dl:

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    IS1re (A as se . - M o no s:ylla be s. Les 'l'acines de cette categorie sont Tin'es, SLlUlUSexceptons Ies conjonctions, etc. nne pa-rait. exister que Ies suivantes.:1.-be , beaucoup (Malais besar, Jav. kabe (Mal. I ia be ~ ). L's du Malais seretrouve dans le z du Malgache hubia!{/Inrr et dans Ie ts de betsaka,2.-da, renommee. Oompaner avec so qui n.'est pent-etre qu'une autre fonnedu mema mot.3,--je, cuisse (Maiais pah, Polyn. vee).4.-fy, delieieux-5.-./0, coeur.6. - la, pefuse. Certains rapportent cette racine au Souaheli la, non, em.prunte lui-meme a . I' Arabe. Mais cette origine est douteuse.7 . - lo , pourri.S.-ra, sang (Malais darah, Jav. rah).9. - re, violence, p. ex. celle des vagues; nne autre forme est rz'u (Ram TOviolence).10'-"l'e, entendu; celle-ci toutefois n'est qu'une forme abregee de reny,

    comme on le voit clans les derives (andrenes'ln , etc.) a comparer avec le l\'laiaisdenoar , Sond, Ue-1Zge .yMak. lenqere, tous signifiant, "entendu' ou ' connu,"ll.-to"acheve, accompli (Kawi to, juste, vrai, authentique).12: -t~,. acier. Serait-ce un essai de reproduction de l' AJ;lglais 8teel113.-ll(l, renommee , Compo dll..at laza m et v. Ann ..iii. Ill.Parmi.1es raoines ei-dessus, que par suite de leur simplicits 011 pourrait supPQsElrappartenir au stock originel de la langue, Marre de i\'Iarin etahlit quefe, ra ; " ' 8 , to viennent du Malais. A . sa liste, nous po.uvons ajouter be et r.tl \ 1).da et so paraissent. etre d'origine arabe ; et /11 , /0 , la et 10 seulement ri'ont pu_etre,suiviajusqu' a leur source,2006 O las8e- .-D i8 syllabf.sjin is8an t en 0, y, et a..fer'71~.-J'antendg par a fanne,un a n'appartenant pa..~ a Ia categorie des finales legeres ka ; ira et ua,'I'outefois ilfaut remarquer que si en regle generale ces finale:'>1egeres le a , tv aet na, ne peuvant etl'e conservees telles quelles davant les affixes, il y a cependancdes cas on on constate Ie contraira. ex: 1'atnb'nr;t ("aura) blesse ; atcma.t..t,,,flv(tanatana) ouvrez grandement ;jakaina (jdk(l) examine a fond; les racines tellesque r'ain'a, taauuoma, et jaka, doivellt done eire rangFes parmi celles qui seterminent en a ferme,Les racines de cetta deuxisme categorie sont tres communes j et: 1'an", eau ;elo, parapluie ; azo, eu; fidll, chou j did?! , coupe, coupure ; tnny , terre j 1/ohc,ouvert ; sola, chauve. Toutes sont accentuees Bur I l l . premiere ayllabe.3mB Olasse. - Dissylllliles et t risyUabes fiw issan t pa r le s te rm in ' l I e s [aibles I t~ , tr a ,et na.Les racines de cette categoric sont egalement acoentueea sur I l l . premieresyllabe, et aucune des racines qui n'en font pa.s partie ne peut etre accentuee surI'antepenultieme. Cette troisieme classe est tres nombreuse, et on en trouverades exemples tres frequents. Les suivants en donneront une idee: tampoka,subitement; henat1'a, vergogne j di-na, henrt.Presque toutes las racines prhnaires peuvent etl'e reparties entre ces trois

    classes. Les quelques apparentes exceptions sont des mots empruntes auxlangues etrangercs; ex: kale, caf.e j kiM'am-a, gage (Souaheli ghat'am) ; miziln("balance (Ara'6e, mizan) ; laZan(!, anoiennement laloana, du francais Ill.Ioi,ConJJidhatioll03 3pr:ciales a latroieiime classe.

    40.-La troisieme des classes indiquses ci-dessus esb probablement la plusnombreuse du Iangage , et comme Ies racines qui en font partie possedentoerbaines partdcularites et se representeront souvent a nous comuie uno catsgo-rio distincbe, il y a lieu de lcs considerer avec un pen plus d'attention.

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    19motifs'serieux de les considerer comme des raoines modifiees et augmenteeaplutOt que strictement primitives; et leurs terminaisons Iegeres peuvent eireenvisagees cornme des additions ou des modifications de la syliabe finale originel-le. .A I'appui de cette opinion, on peut faire valoir les raisons suivantes :1.- Cas terminaisons sont quelquefois menacees de desuetude, Ainsi nonslIvons isa at isaka, un ; idvy et i1'oika, un ; nam!!-Zahy et n,nfmna, com-pa(1non ; ruk,! et Ulhana, un canob,2.-Dans certains mots, elles sont interchangeables, en quelque sorte ..Ainsi pOtsikr_~ at pots.iua se rencontrenb dans le msme sens ; ainsi encore elanf-lwna et 61 l! kl! la lc a ; 1 'oblik in a et 1 'obd tin lk ; f a s 1 7 c a et jOsina, et meme f a , S 1 . J .3.-Les racines dissyllabiques employees dans un sens voisin de celui desformes plus longues ne sont pas rares, Comparez, par exemple, 1 1 1 ( J , ? ' ' i . U (ria.),j'ialca, 1 ' i . a n C t , isonoka.4. Elles dissimulent sou vent la veritable racine. Ainsi s6katm" ouvert,ne se rapproche pas autant des formes Malaises singap, l~ kkap, que Ie passifsokdfima.Pour un developpement plus ~plet:o es divers points, v. Ann. Ill. 157-166. .,. ~~e 1 ' 4 - f / ! L . . . 0II.atAOL~/AE~ DAmESL - - .: :.2:( . . .42. - Les raoines secondaires ~ptienrw.fi't soit par l'insertion d' une infixe,soit par I'addition d'un prMixe m~Jlh(que.43. -L'infixe. -Les syllabes insereee comme infixes dans le corps d'uneracine sonb.m, on, in , 01 , or, er, Elles sont inserees immediatement apres lapremiere oonsonne de 1 1 1 0 racine primaire, et n'entrainant aucun changement

    dans I'acceutuabion.44. - Ainsi 1 1 1 0 racine hehy, rire, devient homehl l qui peut etre employe commeun partioipe, riant, ou qui peut devenir 1 t son tour Ia racine d'un verbe regulier,mihomehy , rire, duq uel sort It son tour toute une famille de derives: (mihomehiz ,a ,ihomehdz ' l7U!. , mCLmpihof l lCMJ, etc.) De la meme Iacon nons obtenons lOlano, na-geant, de la lM ; sere niose nto, soupirsnt, de serdo ; kCtl'epu7w, bruit cl~crasement, dekepoka ; jor6c~ ka , grand, haut, de j{j,k'l. Ainsi encore .de bitika, qui designetoute chose ex:tremement petite, nous avons biritilca, balit'ika, et autres formeslIemblables. Kitika, a-vec la marne signification, devient aussi lciUtil.a.45. - Le Rev. L, Dahle (An)t. 1. 169-1'72) et M. Marre de Marin (p. 21)ont demontre que ces infixes sont une caraeteristique de la famille des languesMalaises. Elies ont done une grande importance pour determiner Ies affinitesde 1 1 1 0 langue .Malgache, et sufliraient presque, a elles seules, a decider laquestion. Les ecrivains ci-dessus designes indiquent in , et am comme etantles formes d'intixes les plus frequcntes. On peub aujourd'hui y ajouter al eta",~ (ou er) qui sont indiquees pal' l'abbe Favre dans sa grammaire, et quieXIstent en Malgaohe, ainsi que Ie prouvent les examples ci-dessus. Unexamen ulterieur nous fera peut-Btre decouvrir d'a.utres syllabes employeesde 1 1 1 0 meme fayon,46;-Les p l ' d f i . r : . e s monosyUabiques.-Beaucoup de racines secondaires sontformees par I'addition de prefixes monosyllabiques ala racine primaire, sansa.ucun changernent d'accent. Ainsi les racines primaires a o o n ( l , khina, dinpeuveD;t, par addition des prefixes 10-, tsin -, ko, former les racines seoondai-re~ roahalWl, t s i n g i ! ~ ' i n a , kodui. Celles-ci peuvent a leur tour s'ajouter lesprefixes ~t suffixes ordinaires ; ainsi rodhana, peut prendre le prefixe actif lIti,6 ; ~ev~n;x m .iroahm a; tsing~ tinrt peut prendre Ie prefixe passif a, et devenirC J tSt1dtgenn_a < i m : l ( e r a t i f , atsingej'eno); kodio: peut prendre l'aflixe passif ana,e ovomr kod.ta'V(tna.r47 ..-Ces prefixes monosyllabiques peuvent ~tre dcnommes, d'apres leet Ie dernier exemple ci-dessus, Ies prefixes Ce nom a

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    a . e _ : : l ~ r et Ie dernier exemple ci-dessus, Ies prefixes an-lOa. Ce nom a20

    Dhive.mianjeramibaramgobosesehanadabob6hanamidohebakafadidiranamifolo16tragorobahina

    leur emploi special. Il y a beaucoup de varitlte dans ces prefixes, et ils sontemployes non seulement pour former des racines secondaires, comme il estindique ci-desaus, mais encore pour former des noms et des adjectifs quin'admettent pas I'adjonction des prefixes et des affixes ordinaircment usitespour composer des derives. La modification qu'ils apportent au sens de Ill.racine primaire ne s'apercoit pas aisemeut, lis semblent souvent ~tre employesa titre purement ornemental ; ainsi de rainqo, nous voyons sortir barainqo,fa ra in go, lra 1'c llin go, sans difference bien nette de signification. Souvent aussicependant, et surtout quand ils servent 11former des noms et des adjectifs,ils ont une influence detinie sur Ie sens de Ill. racine. Cest ee dont 011 peut serendre compte en examinant des mots tels que kifa fa fja fa ) Ull balai, lc o fe h y (fe lv y)fieelle, Z(~tovo(tovo) une jeune personne, tanduh'ltn (lahuliro) mis en ordre,tanond1' ika (ondq'ika), pliant sous Ie chagrin.48.-La liste suivante fait ressortir les principales variates des prefixes

    an- za :Pdfixe.anbabodadofaI ogohika.kankikolahIanngopore (1)1'0sasan80til.tantotontsamtsi]tsinvavoza

    Rac in e p rima ire .zeramingosesikab6bokabebakadiditralolotrarobakarsndrinaratsaka6satoatoaMbaasafaninarodanarotsakahetra (7)ahanavllyhodinalelakap6akaondrikahsnjyhilanavikinakebonazaradiditrazihitratovo

    Racine sec01~da i1 e .anjerabaratngobosesikadab6bokadobcbakafadiditrafolol6tragorobakahi rendrinakaratsake.kanosakitoatoakotabaIahasalampaninangorodanaporotsakarehetra (7)roahanasavllysangodinasolelakutapoakatandndrikatohenjytongllanabsambikinatsikebonatsinjaravadiditravozihitrazatovo

    mikaratsakakitoatoavinamikotaba

    mingorcdanamiporotsakamiroahanamisavllyasangddinamisolelakamitap6akamitan6ndrikamitohenjyatongilanamitsambikinatsikeboninatsinjarainamivadfditramivozfhitra

    49.-Les prefixes se terminant par un n suivent les regles posees aux 24-29. Oeux qui n'ont pas de derives dans Ill. liste ci-dessue (hi, lean, lah, 1'e,Z(~) ne s'emploicnt pas, autant que j'ai pu en juger, pour former de veritable~

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    21Remarques Slt1' la recherche de la rac ine vc 'ritable .

    50.-Notre analyse des ~acines e_t de leurs differents clevel~p~e~ellts t:0U8conduit a conclure qu' en regIe generals, toutes les racmes primitrves etatentdes DlonoFlylhtbes,ou des dissyllabes aocentuees SUl; la premiere syllabe. Onne peut cependant pas pretendre que dans tous Ies cas il soit possible deremonter jusqu'a la racine primitive, car beaucoup de mots demeurent encoreinexpliques dans la theorie sus-indiquee. Elle suftit cependant a nous guider,en geueral, dans ls comparaison des elements du langage. Par suite, nouspouvous negligee, dans It t recherche des racines prirnaires, et dans 1 1 1 , com-paraison avec les autres langues, 1 les premieres syllabes denudes d'accent,ex: tam, dans Ie mot tr.vrnbbLina (volina), entrelacs, c'est en eifet Ia, dans Iaplupart des cas, un prefixe an- za ; 20 les syllabes formees d'une consonnesuivie de om, Oll, il, er, etc. puisque l'analyse uous y fera voir le plus souventune infixe ajoutee a Ill. racine primaire ; 30 les terminales legeres ka, ira,et nil, qui sont frequemment des additions ou des modifications a la racinepr:tn1ireM A , '1 ' . _ _""" tjJ.- ais, meme apres avoir e munc ces UJ.JJ.erents augmen S, nous nepouvons pas toujours etre surs que nous nous trouvons en face de la veritableracine, La . comparaison avec les langages allies nous a deja montre qu'uneracine peut etre denaturee, et qu'il faut considcrer non pas tant la racine gram-maticale, que Ill.tige en quelque sorte ou Ia base des formes adjonctives, commedans l'ex : sc,kcttt'a, pass. sokCijana, deja mentionne. Beaucoup danomalieadisparaiseent quand nous comparons cette tige avec les formes Malayo-polynesi-ennes. Prenons pour exemple la racine kiky , raclanb, d'ou nous vient le passifkikisana. Si nous supprimons la finale ama , qui indique un passif ordinaire,nous trouvons une tige, kihis. Nous retrouvons exactement Ill.memo forme,kikis, en Malais. A I'origine, on considerait volonticrs I's de kiklscma commeune oonsonne simplement euphonique ; et nous avons deja vu que les Mal-gaches, de merne que les l'Ii[alais,inserent tout au moins un h euphonique dansles mots tels que f ihavlu1V!f (cwy). On a meme donne comme exemple d'un keuphonique Ie mot mahO.rik ivy , acide (de ivy, salive), comme si ce terme venaitdu verbe 11lah'l)'Y produire, et de 1m} . Mais une autre explication peut en etredounse, infiniment plus probable, et-il but simplement y voir une combinaisonde mahM'Y et de ki'lll}, (salive) kivy ctant une autre forme de i'/,'Y, plus com-plete, et qu'on retrouve encore dans le langago de Gilolo. Il semble par suiteplus raisonnable de chercher la raison d'etre de beaucoup de pretenduesco~onnes euphoniques dans les formes anciennes elu mot en usage aujourd'hui, plutot que de Ies considerer comme ayant eM inserees arbitrairement. IIn_'estd'ailleurs pas tres facile de concevoir pourquoi kilr1sana doit etre con-8ldh'il comme plus euphonique que kikiana qui devrait etre Ill. veritable forme.5~.-Assul'cment si un mot tel que I.ikis(ma ctait seul dans ce cas, il n'yMr~lItpas lieu de s'en servir pour edifier un argument d'une portee generale.alSce nest point un example isole, et je vais en enumcrer quelques uns,p?ur montrer comment d'spparentes anomalies dans Is langue Malgachei!-e~ent It disparattre des qu'on les met en parallele avec leurs equivalents.lJ~a1als.

    AmpqLy (un arbuste, le ficus sO)'oceoides, dont les feuilles sont employees~?ur remplacer le papier it emeri) a un passif, arnpaUsina (poli avec les feuillesq~lnJlaZ,y) .. L's du passif ampaUsina ri'apparaif pas dans Ill. racine rnalgachepa~/ , rnais se retrouve dans Ie Malais arnpaZas.mAt"tka; pass. atr?hina etre en face. Dans ce mot, Ill.veritable racine ne sev f u n. r t pa~ dans la forme Hova ; mais elle se retrouve dans Ie dialecte pro-dal~aal~[ef~o" donb Ill.tige, airef, est facile a reconnaitre, a peine modifiee,_ B : eb , t ' , I I t lS luulap; et dans Ie Javanais adep .form~ M l U ! C ( t (beaucollp, plusieurs) pass. habidzinrt, (augmente). lci,]ahcWiitzin:.Mse est besu1', dont I's se retrouve dans le is de bibsok, et dans le z de

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    2 - 2

    Fia (saisir) ; pass. : f iauma. Le z du passu est represente par I'8 de la racineMalaise, peres .Hehy (grater); passu hehBzina, du Malais kokas.He1'Y (force) ; P::lSSU herezina, du Malais karas.Inona (buvant); passif in6mina, du Malais nvinttm. Ce mot est d'un interetspecial. En Malais il signifie seuloment boire, comme dans les dialectes cotiersde "Madagascar; mais, parmi les Hovas, il ne s'emploie que pour exprimerl'ingestion du poison d'epTeuve ( tangena).Lefo . (mis en liberte l : imperatif alefdso. L's d'etZefaso se montre dans IeMalais (lepa s. )Le lakc t (Ieche}; passif l" lC ifina . L 'f de lelafina ressort du Dayak jelr ,p.Nify, tify; adjectif manify , mince; provo pass. tifisana. En Malais nipis;en Javanais ti'pis.Suly (Tutissant); sala 'Zcma, un gril, En Malais sct lc tyan; v. p. 13, i proposde I'usago de l'y en remplacement du z . .Tety (traverser); tetezetn'J, un pont. En Malnis titi, titiyan. (v. ci-dessus).

    Tsentsi tra (sucant) : pass. tsentsefin't . En Malais sasa? , en Batak S080P ou sesep.53.-Les examples qui precedent sont empruntes a I'excellent opuscule deVan del' 'I'uuk (v. surtout p.p. 4,15,16,18), et en les considerant dans leurensemble, on se rend compte a quel point il est plus raisonnable de chercherl'explication des apparentes anomalies du langage dans son histoire, que denous egarer dans de pretendus eclaircissements, tels que "l'echange euphoni-_que des consonnes" ou "l'insertion euphoniqne des consonnes." NOUBsemmes toutefois obliges de reconnaitre que malgre I'indication excellente con-tonue dansles exemples ci-dessus, il reste encore beaucoup de mots que notreconnaissance actuelle de la langue nc suffit pas a expliquer de facon satisfaisante ;ex: I 'f dans hil'iJi,na, et I'm dans ten6rnin(~ no peuvent pas, quant a present,s'expliquer pal' une analogie avec les langues alliees, et nons sommes amenes aconclure ou qu'il existait jaclis d'autres formes dans la famille Malayo-Polynesienne ou que I'analogie a conduit les Malgaches a faire usage de cosconsonnes, alors marne que la forme primitive de la racine ne semblait pasI'antoriser. La philologie Malgaohe est dans son enfance, et il reste ifaireencore beauconp de lnmiere sur bien des points restes obscurs.Su: 'le g ) " ottp ement d e s memes.

    54-Aprea avon' indique sornmairement la classificabion la plus commode deSracines, et les moyens ordinaires a . I'aide desquels elles sont modifieos etaugmentees, nous avons It examiner les changements qu'elles peuvent snbir dansdes cas exbraordinaires, ainsi que les relations diverscs qu'elles peuvent avoirentre elles, leurs ramifications dans plusieurs directions, et Ia formation defamilles et de groupes importants, dans chacun deequels apparait une racinefondamentale. De tres It\geres modifications se sont produites, quelquefoispeut-stre _ p a . r un simple effet du hasard, quelquefois aussi dans "lID but deter"mine; et avec cette leg ere modification de forme, nous voyons surgir unemodification dans le sens. De la une augmentation graduelle du nombre dessynonymes, qui enrichit Ie langage en lui permettant de c1istinguer des ideestres voisines. Les principales modifications de ce genre peuvent Hre classeesde la maniera suivante .55.-(A).-L'w;age O tt l'omdssion de certaines consonnes a1 t commencernent.-Lesexem.ples les plus communs de cette categoric consistent dans l'usage ou I'omis-sion de I'aspiration. nest naturel que dans un langage aussi peu cultive queIe Malgache, on doive s'attendre iune incertitude relative un sujet de ce ~on,par analogie avec ce qui se passe dans d'autres langues, L'observation vlent

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    23eut egaleruent, de ce chef, comparer ebakebaka , espace intermediaire, et-Kdbakl t .baka, le firmament ou l'espace; ha"{{ l ca ou haza~aka" courir,- et

    (-,.,(Ika course, ou exercico en general. Peut-ebre aussi un rapport semblablecxist~-t'il entre aw, obtenu, et hJzona, tenu; et entre heny, suffisant pour,he'ltil~lt rempli, enina bien fourni,56.-Nous trouvons egalement d'autres consonnes employees ou omises,avec quelquefois une legere modification du sens ; ex: omba et bomba , couvrir ;6ngotm et f6ngotra arrachor ; ampat t 'a et la ' l l l lpat l 'a etendu de toute la longueur;htdaka et send"kct, pele, ecorche; de meme encore atitra, porte et ta t i tm,emporte peu a peu par petites .quantiMs. Dans les provinces, nous trouvonsilo employe au lieu de tsilo, une torohe ; et eir, un ourlet, avec lequel il fautcompareI' le mot Hova, zeiiru; couture.57. (B)-Uechange des consonnes eniJ'e elllis.~-a.-Les labiales (p, f, b, v).18 l'emplacement des labialea entre elles est tres commun. Ex: paoka s' elancersur quelque chose, I'emporter, et faoka, essuyer; de meme encore lefitm etIepiira, plie ; ilfaut encor.e compareI' les mots '1'eoa et refarefa, Nous avonsencore bila et vila tortuosite ; havana et, en province, haba , un parent;vhivEty, et vetiveti7w, un court eapace de temps, et bitika, petit; bii?'Y et vary,.rond , bOtanrJ. et volwna, discours ; boraka: et aroko. detache ; bdaka. et voaka,sortir, et beaucoup d 'autrss qu'on trouvera aisement clans Ie dictiounaire.b.-Les gatturales (h, k, g , ny),-Nous trouvons sdhana. et saTe/ma, mettreen travers, empscher ; g'ti/;;a,appeler, et haika, defier ; gll'ika un }Joint, et hlrilea,un petit trou ; hoho et angogo (prov.) ongles; hehy et hol ly, gratter, et lei!"!I, ronger ;hehy, rire et 7dld.k)k'IJ rioanement ; f6ngntt'a et f6Tea.tm, action d'apparaitre, com-me un rat au sortir de son trou.c.-Lea autres lettres.--Le D et l' L s'echsngent frequcmmenn (cf. Ie grecarllGl'IW?1 et le latin lacrllma). Dans certains districts, et speoialement sur 1 3 1 'cOteOuest I' echange devient presq ue constant. Ainsi 1)ddy, epoux, epouse, devientt'lily; vadi7m, renverae, devient4,o.LiTea. A ceb ogard, comme a certains autrespoints de vue, Ia forme provinciale se rapproche davantago de son equivalentMalais que du terme Hova, Ie Malais traduit vddiJ(,par balik: ou membolik. Maismeme dans Ie parler Hova, on trouve de frequents echang.es de l' l et du Ii,ex : (U/.n.giddngy et lingilingl!, elev&,dans les airs.D s'echange cgalement avec T. Ex: dOhnka et t6haka un bruit eolatant,comme un coup de feu; deza et teza, se tenir droit; daboka et iaboka, tomber,ctre jete it terre.L et R se remplacent aussi I'un par I'autre, comme dans tmnbalo et t l l)mba, 'o(prov. " nom d'une herbe ; ma-Iilo et madiro, tamarinier ; J'di7citn:J. et letaka(p_rov.)colle ; ici encore, la forme provinciale est la plus rapprochee du Ma-

    13018 khat; Jlnglr i tngy et l i 'nfJ ' i l ingy, hauteur, elevation. Raha, si, se prononce loho:dan~ certaines regions iet on peut rattacher a , cette serie le mot provincial resc,partI, dont I l l . forme Hova estlasq,. ROl5o, cependant s' emploie.auesi communemeuten parler Hova. dans Ie sen.'>d'avancer.Set T, Rechangent parfois aussi, On en trouve des exemples dans d'autres~ngues, par exemple en Chaldeen et en Hebreu, Ie sh Hebreu devenant t enhaldeel1. M. Dahle a montre (Awn. i. 207) que rHebreu "shor , un beeuf,~?venu ~n Chaldeen tor, a passe dans la langue Malgache ou il a fourni le nomun mois, Ad

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    24tin.io, en Malais t injow).R et Tr s'echangent dans les racines "anga et tr 'anga, etre en vue; rlairet iriaira, dechire,Tous les echanges indiques ci-dessus se produisent entre consonnes ayanb desaffinites bien connues. Mais il s'en produit parfois entre consonnes dont lerelations n'ont pas la memo intimite inos yeux. Ainsi:Entre K et P dans takelaka et t t~pelaTca, tout objet plat et large ;

    " K et F " kosiira et fbsiira; une sorte d'insecte ;" H et T " haino et taino, ecouter ;" K et T " koroniana et korimkana, confondu ;" K et Tr" oion-kafa et olon-irofo; une autre personne ;" P et T ka?'epo7ca et koreioka, bruit d'un objet brise ;" J et D " jejajeja et dedadeda, flambant ;" J et R " jabajaba et mbwraba, allant a tatons (cf. reparepa, rapa-mpa. Jet Ts. joboka et t s6boka, etre plonge dans l'eau (cf. I 'oboka), Ce dernierexemple toutefois peut se resoudre en un simple echsnge de dentales, d et t,puisque j=dz,58. - G. -L' {change des '1Ioyelles entl'e elles.-La llleme facilite d'echange existepour les voyelles entre elles. Ainsi nons trouvons onina, anona, aniwI, recon-forte, console; rrni11'1 toutefois s'emploie plutllt de la cessation d'une colere oud'uu violent chagrin. De merne encore entawt (ent rnentr('ll,a) s'elancer en l'air,et ont ma, sursauter (miont(.MVt ira,!!hi my ny foko en parlant d'tm violent saisisse-ment) ; sokatrn, ouvrir et sokiir nettoyer, sortir d'un trou, sculpter ou graver ;sin-b et somba , g:ltil ; jitOCfIIWetjoto(,lIna, un lieu de rendez-vous ; mitijitr'l et mitofotr.c, tirer un coup de fusil ; bon(}bon'l , et bonibony, enflure (cf. b on ob on o) b ob tik agonfle, et boboka, sature. Ily a encore d'autres exemples, tels que dib'ldibaet dibidiby, trop plein , gCgagClgU, gOrJog ogo, g ig'igigy, sangloter; luinaku. etton/ikn, battre (v. oi-dessus pour le remplacement de l'h par le t); lrifhl(WI, l~fE-J 'c~n' l , le frrana; lojerawl; ofy, ojo, ofal I, pelure (cf. ovaka, un copeau) ; roriiract l'il'itra, tirer ; risika et rosoka pousser 1 1 , encourager; moimoil1'1 et 7ItIlOn(!"galoper, se precipiter.59 -D.-Le renforcemerd: inUriwl'.-Ce genre de modification se rencontrefrequemment avec les labiales, ot s'effectue en ajoutant un m a un I' ou a un bdej 1existant. Ainsi nous avons lama, uni, 1'11I1a7.-a,nivele, lemaka, une plaine,et Umba, qui s'emploie aussi dans ce dernier sens. Ainsi encore nous trouvons :lwfla et amlsela, permis : avidy, mnbidy, amid,!!, vendu, ou reuiis en echangede quelque chose.60. - Il faut remarquer que si Ies gens qui rarlent correctement ont Ie plusgrand soin de faire ressortir la presence ou 1absence d'un rn, davant un b auun p, beauooup sont tout 11fait n6gligents a cet egaI'd et marquent I'm ou le fontdisparaitre d'une fneon tout a fait arbitraire (cf. 23).61.-Et maintenant que nous avons ainsi sommairement passe en revue lesdifferentes modifications qni peuvent etre apportees aux racines, nous voyonsd'un coup d'ceil qu'on peut en deduire des groupes ctendus, qui viennent enapparence c1'un son unique, lequel a et~ l'objet de divers remaniements a l'aidedesquels 011 exprime les differentes nuances d'une memo signification.62. Prenons par exemple Ie son av (eu ot ej n'etant que des variantes dumeme) nous en deduisons auccessivement (l't;0, haut; at'Ontl, orgueil; ajonl etentbona flottant (a In surface); ebu, vanbard , ifona, respiration difficile ; ejol"',orgueil, hauteur; 011 pourrait msme peut-etre, mais il y a doute sur co point,ajoutcr ivok, aootl'a, 6mbotrfl, arraeher, (amener a . Ia surface, attirer en l'air?)63.-Un autre oxemple est le son ling ou (ling. Nous Ie vOYOI1Se suitedonner naissance ~lune nombreuse Iarnille issue de'Ia racine mere, mi(linga,s'elever, partir, isinqa (prov.) se soulovcr (mmling c) ; is ' 1 1 1 / ,n(l se lever; anganaqui pa:mit avon' la memo signification (cf.bphrase courante, tsynas'i'lllY niang~-

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    251I;ll!7inlt, Inginfmgina, etre haut place: rdngitntJingiitm, engit1'e;ngit1'!J" HI's""itc' (de h:wt en bas?) ; (dn~!i'lil1{JlI, ol'gneil, arrogance; o,1Lfjitr(mgit'l'ff"1/nyCl.-~~m

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    tion, car par analogie, il faudrait I'ecrire "itanjo,iotl'(I. L'elove devra lui-meme chercher des examples, et lea classer conformemont aux diverses modi-fications euphoniques qu'ils representent.73.-Les racines qui conuncncent par un h , et qui fiuisscnt en ~'" at traperdent cette lettre dans Ill, seconde partie de In forme redoubles. Ainsi, hhitra:pensee, devieut hifrifl'lfvitl'fl, et non pas h e 1 J l ' i : e 1 : i t l n, suivant les regles ordinairesde la contraction. Ainsi encore, dam .nnikitra (k ,ikitru), nous dcduisonsm'lnailr.itrn(ki/.I'(J.74. -- Les dissyllabes eu ka, ira, et, n, so contractent parfois, et parfoisaussi se redon1)Ient siuiplement. Ainsi nons avons mitantan" , tenir; mitann-tiln", errc ouverf (comme la bouche) ; ?naha! ,dhc/ trr , ,etre assez perscversnt ,mivtltm~atf(t, ruisseler, comme Ia pluie ; mihenkena, diminuor: mihenahen."etre obstine.75. - n [I ~tedeja etabli que 1 1 1 .racine primaire seule est affectee par la redu-plication; les exemples suivants Ie feront mien x ressortir :

    Racine primaire Racine rec pl'~fixp, RedoublementVadika Tsimhidika 'I'aimbadibadiknRapnka Korapaka MikorapadrapakaFototra Af6totra AfotopobotraDio Madio Madiodlo

    Malahelo parait etre un mot compose. Quoi qu'il en soit, mala dans ce motest traite COIUmeun prefixe, et Ill.forme redoubles est maZ"Mlohflo,7 6 . - Quand un affixe necessitaut nn deplacement de laccent est ajoute a unmot de forme redoublee, la premiere parth de co mot reste sans chaugement.Ainsi: MamOtop0 totra l\Ialllot?p.otor~Manamarimarina ManamarimarmaFotsifotey FI)tsifotsiana77. Los adjectifs contractes conser vent I'm des temps present et passe, aulieu et place de la premiere lettre de 111.racine, Sou vent meme, ils I'ajoutentit cette premiere lettre. A.insi:

    Marina (arina), devient marimariua (et non, marinarina]Meloka (heloka) " melomeloka (et non, mslokeloka)D'une maniere It peu pres analogue, 1WllUtO devient, dans Ill. forme redoublesmanaonao et non ?Jlrt1lClOtcio,78,- Semblablement l'n est parfois iusere dans les formes redcublces. Ainsi:

    Maneso (eso) devient manesonesoManampy (ampy) "manampinampyManda (la) "mandancUt,Zoky " zokinjokiny,

    CHAPITRE IV. LES mmrvss.79. - TOUS avons maintenant a considerer de quelle maniera la racine, prisenue, se truuve modifiee par differenta 1)1'~fixesct affixes, de maniero a pOll voir. exprimer Ies couceptious tras varices du Iangage humain.

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    27A ... A ~ 'a iae d '1 !n prijixe :

    1. PrefixeRacinesimple l Pl'i1iW1l'e Rapakasecona-i 'I 'e KOl,u.pakaRacine f 2J'rirllaire Rapadrapakaredoublee I secondail 'e Korapadrapaka

    II.-Affi.xeRacinesimple f priniaire Zara) s ec on dair e 'I'sinjaraRacine f pl'imnil'e Zarazltraredoubles i secondaire Tsinjaraeara

    (Mand-rapakaI Mi-korapakaDerives - b ~~aclues llltperatwel> It de 1nnperatif actli, et ce, alors meme qu'il est

    Racine I ' p1'inwire Heringerinsredoubles secondwire 'I'siugeringerma

    ( Man-dane-saI Llomanh-sanaDerives -

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    86.-Si l'on descend de Get exameu general des mcts derives aux categoriesspeciales qui peuvent s'y rencontrer, il faut d'abord etablir que s'il existe acoup sur uno tres grande regularite dans I'emploi des differents prefixes otaffixes, ily a cependant beaucoup de mots qui lie pell vont Iltro classes connusverbes, subst\lontifs 0\\ adjectifs sui' leur soul aspect. .A.insi rIIffixe -(it{~ peutIltl'e employe pour former un substantif comma 1'0110({'na, l1'ono) meurtre ,\111 adjectif, commo 1 ir tv d na (f((l'a ) bavard , ou un verbe, comme s({sana ( 8 I l S ' ( ) ,lave. De merne encore, le prefixe m((- peut indiquer suit un adjectif, comme71lcullo (d30), propre, suit un verbs, comrne ) li< lhUu , (h i t( l) , voir.87.-ll scraib possible de classer Ies D~OtS d'apres Icur forme, et de lesl'epartir entre Ies divisions principales du tableau des (1

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    29La rniRon en est quo probablement, on dernisra analyse, tous les verbes Boutdes derivds des substantifs, et que ces formes verhales n'ont pas absolumentperdu leur caractere p1'imitif. En examinant les langues aryennes, lo professeurSayco dit: "lci 110ns pouvonR remonter h une epO(IUC oit Ie verbe aryen"n'cxiRtait paR encore, et OU,en fait, la conception primitive de la phrase aryen-"ne etait h pell pres Ill.meme flue celle du Dayak actuel. La plupart des ver-"hes prcsu]!IlOscnt un substantif ; c'est a dire que leur tige cst identique a celle"du substantif correspondanb." (Science dnlan[lage, II, 150). netablit aussi

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    30rnunemont usitee, d'illdicatif. Le lecteur doit toutefois se souvenir que ce moden'est pas seulement uu indicatif. Il sert en m{hlle temps de participe, et aveccertaines particulcs, sert it exprimer eucceesivement le conditionnel, I'optntif,Ie cohortatif, et le prohibitif.l/i7nphahf. Le second mode, I'imperatif', se formant en ajoutanb lafflxo -n,dans Ies verbes sejonctits , ct en ajoutant-o ou- tlllour les verbes adjonctifa.L'imperatif ne s 'empluie que pour exprimer lLll ordro ou un souliaib posi.ifs ;mais on ne peut y 1'OOOl1r1.rpom' exprimer une prohibition. En co cas Ie mot

    (lZ((, suivi de l'i:n.dicatif, doit ct.re employe ; ex: ?nCt?nonoa, tue, uza //lamona,ne tue pas; 1;on6y ny omu j1 , tue Ie breuf, (.m~ vonMna rlly ontb?! , ne tue pas leb um .BS.-L'imp0r

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    l) . secondaire . . .. . . . . . Homehy [hehy) rire31

    2. - Racine avec un prefixe actif simple:Mi, avec une racine .primaire : Milatsakn (latsaka)Mi, avec une racinesecondaire :M aMill aMianjora (z(lm) tomberMahHa (hita) .,. voirMihatsam (ts\U',11enteud dire "alfaid miomba,

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    32andriana, mivolon-7cct'i,!/, mit;nwl'ik' and'l '-1ana, mivohomdrllba. Mat01'in' al"heZos'endormir de chagrin, est un example el l ! memo genre avec un verbe e~''m.a,108 . - Les verbes en '/li-, formes h I'aide d'une racine secondaire, sontuniquamont inbransitifs. Ils sent extremement freQuents, et Oil en trouveralaCilamel1t des exemplcs, Aiusi mia J,/I" , r fu r Iarriver a une fin; millntul/,/JO-lea (tombokn) conunencer : mibosesiku, (sl';silw~), se fraycr un chor-iiu ;mitongll111t1 (hilrln-a.), poncher d'un cote.l09.-n y a tontefois une serio de verbcs ell rni- qui reclamcub uneattention speciale : ce sout los vcrbes en mi(ln- :ou mian: ) e t en ?nitan.Ils ont ete ju bement appoles, "verhes de tendallce"; bcaucoup d'entrceux, en effet, indiquent title tendance ou un mouveuient dans une directiondonnee ; ex: ?nianl.oho]..:(t (hohol in) 1\0 prosterner; wianC!vclmtl'fb (avarutm)aller vel'S le Nord; ' I I l1i l 'mondl' ikr! (ondl'ik.) courhcr la tete: 1H:it.;()tcLllh ,tnl,( l t1h(tt1'(~) otro mis on ordre,llO.-Man- forme ordinairement des verbes transitifs, COl1l1JJe manan~t)','(ancltrn) conseiller, blamer; mais on trouve aussi Iluelques verbes intransi-cifs en mnn-. tcls 'lue m(tnclfh!J (Itihy) dansor ; " 'C!II(Uh' l ( 1 ; ; 1 1 , , ) aller. Quelquesuues do ces formes ne sont, a propremcnt parler, 'lue des adjectifs ; eJC:1IwnrJ,dsi((kn (htslo}w.) froid; ' I 'r;fj11!1, l l ' l l / lQ') 'U, \hd'raht/f'[t', mince, connne uneetoffo usee.Le prefixe l1Utn- peut etre accole,(1.-A 1111eacine primaire comme dans les exemples ci-dcssus.b. -A une racine secondaire, comrne dans 'mani-njam partagcr, divi er, dets in, ia l 'C!, dont In racine primaire est zilllc.-A un adverbe numerique, ex: ?nrt1tintUo, faire q.q.eh. pour la troisismefois, de inUlo.111.- L'emploi du prefixe l11itn- avec des racines commencant par uneeonsonne entraine los oliangoments suivnnts (v, l e D 'i ct iCl 'f tnu i re de Richardson,pp. 410-423;.P .. - Lorsque 1101,remiere consonne do la racine est un k, un s, ott un t,cetto COl lSOI l I lOest simpleureut supprimee. 11en est de meme purfois pour ' \ 111h initial. Ex :l: -l\IIil.u-khlkitra devient rnanaikitra, mordres -l\lan-s.isa " mauasa lavert-Mall-tsl.ry" manlry eroitreh-1\1all-ha.hy" manahj' secher2'. -La premiere C0118011110 de Ia racine se trouve parfoi remplacoe OUre n fo rce e . A illS i It deviant pnrfoi s [ J ; t e s t cha.llge en c l j I' et Z sou t 1 'O n01 '0 6 8pal' I'additiou d'un d, et deviennenb dr et clz, c'cst .i dire j, Ex :

    h- g -l\iIan-hMatra devient manlJu.latra deroberl-d -Man-~ona " mau(luna trompe):j-dl-Mall-1osO " mandroso avancerz-j - Man-zehy lllanjehy mesuner avec la main.3.-Dev~1,Ut los labiales j, 1', 11,v, le pl'efixe ?lUtn- devienb mam-, et Iapremiere consonne de la racine .~st suppruuee. Cependant ily a quelquesexceptions pour b et v; cette derniere se transforme naturellement en b. Ex:

    f-l\'Ian~fo11a devient lUamoha, cveillsrp -Man-petraka " rnaliletl'aka, etablirv-l\lan-v6ha" lllail70La ouvrir1 1 -:&fall-voatra" Ulam/)Oatra preparerb -Man-babo" lllamaho faire prisonnierb -Man-binga" ruambauga faire

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    33112,-Lorsque le prefixe "'a/t- est employe avec une racine commencant parnne voyelle, ou pard, g, ou j, aucun changernont n'est nccessaire. E:&.:a =Man-asa devient manasa, aiguisere - Man-esotra " manesotra, emporteri - Man-iry maniry, desirero Man-Ol'o" manoro, brulercl- Man-dona " mandona, cogner

    g - Mun-gehy " mangehy, attacherj - Mau-jaka " manjaka, offrir le jaka113,-En examinant ces differonts verbes, un so rendra compte que dansplusieul'Hcas, iln'y It aucune difference d'orthographe entre deux verhes en I/I(m,}j~npareille rencontre le contexte seul pout servir de guide, Souvent, toutefois,si ['indicatif de deux vcrbes est identiqne, on trouvora des differences dansleurs imperatifs. Ainsi I'irnperatif de 111(")1070'1, reveiller, est l Iw,mohc'tz(t , tandisflue celui de man.oh, ouvrir, est nnunob.114, - Le prefixo malus - on ;IIah' - devaut une voyolle, sert a former ce qu'onappelle ordinairemcnt les verbes potcntiels, Son usage est plus repandu encore

    quo colui des autres prefixes, et ilpcut etre ajoutri a presque tous Ies mots et aprosque toutes Ies phrases du langage.Il s'emploie pour exprimer :a, - Le pouvoir 011 lit capacico (jahaizann d'accomplir tel ou tel acte, Ainsi'TIlItluwakv teny izV (=11Iahdy mfllllaky tens] izy) ilest capable de lire ; tsy tuoha-sdknna az'lj ah o je ue peux pas I'empecher ; by IllOh-i'l'o iena iZlI, ilno peut passo defendre ; tS! ! 1laharinu a;t;!Iintsonyby, ilne pouvait plus se relever.b. - La tendance d'une chose Y01'Il un etat indique par la racine. Ainsi :m01U(u'V(t lo y i1'ony tsesvt : iSl] mianiso, />aIIl((ha'Vorv; faites comme ce marchela-bas : ilne erie pas, et reussit pourtant a rassombler Ies gens, jlcthav31'Yn' oxprimo pas ici le simple pouvoir de reunir los gODS, mail) Ia cause meme durassemblement, et nwluk indique le pouvoir operant, Cet emploi est surtoutfrequent avec le temps passe; ex: tS! ! nah avory h O(l,t/,lnonc~ iz y, iln'a guerereussi a en rassembler. Na.",ot'y pourrait otre employe de quelqu'un quis'efforcerait, memo on vain, de reuuir les gens; mais 1whavol"!1 implique lesucces.c. - Ce qui constitue une chose, ou la fait co qu'elle est, (ny mah'iz,!! azy,conuue disent les Malgachea). Ex: Ny halavan-ts((ndl'Y t S ! J 'lilah' Andri(ma,lu longueur du bras n'est pas ce qui fait un roi; i;;any itO mohblona nyolona, c'est ce qui fait les hommes ; iz a l1 'lj no m oho-Fuhatelord Lm eriru (ll" ;Y ,c'est ce qui en fait 1 0 tiers de I'Emyrne, izanvno mah ct- V az ah a azy, c'est ce quimontra qu'il est Ull Europ6en; ny Olona no mohatrdn ny irdno, ce sont lesgens qui I'habitent qui font Ia maison ee qu' elle est, De msme encore, 011 eneendconstamment, ny ?II((hatSlII'(~ ou mahal'atsj/ azy, ce qui Ie rend meilleur oull1MIYais,1ty mahc tme ty , mahametuirika: etc,Les ic1iotismes suivants, dans I'ernploi des verbes en maha- sont bona it noter :ny all~l'o Wlhllk~ly ;;y, sa jeunesse ; ny tanann nahabe azy, Itt ville ou il agrandi ; ny taona nahU-mfl)'tiora (tzy, l'ann6e de son martyre ; hatl'izwy nahcttdnyTIl] tUIl ! ! sy nahulona ? tv olon(l, depuis I'epoque ou la terre eb ses habitants fontdevenus ce qu'ils sont., ~15'-l!n verbe ell ' I1lalw- peut s'employor dans I'un quelconque des sensludlques .ci-dessus, Ainsi nous pouvons dire: tsy 71tllh'dsdnglln(~ izy (=tsy;tl.Oh"y,":7tsangall/L by" ilne peut pas se lever; ou bien: isy 71whatsangullu' nyIt'Jty t~ Lka , (= tsy ",uhllV mandngann ny m cd ll isil" 'J,), nous ne pouvons asreSSusClter Ies morts.g~ ,Les autres prefixes actifs simples sont milvc-, rna1tct-, manka sif .- Les verbes on mlh. sont intransitifs. On Ies appelle Vel's igS, 'fico:;lIlle ,exprimant l'idee d'une evolution graduelle. AinsIII e evenu- nteilleur par degres, progresser vel'Sle mieux,

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    118.-Le prefixe miha peut s'employec :L", -Avec Ies racines :(1,. -Substantifs.-ex : miha!an/l. (fawl) devenir ohaud.b.-Adjectifs.-ex: mih'I1'atsll (?'atsy) devenir mauvais.2.-Avec les adjectifs en mq- :a. +sens contraction, ex: mih'Ltlladio (dio) devenir pl'Opre.b. - avec contraction, ex: mihtbT!l(tl'in~ ((kiwI) devenir plus veridique.

    3'.-Avec les verbes intransitifs :a.-ell, mi- ex: mih?misiintkrt, s'aIoigllel' de plus en plus.b, -en man - ex: r1dh'l'nllrniiritra (a1'i&l'rt) devenir plus fort (apres unemaladie).40- Parfois msme avec Ies verbes transibifs : mih HI" 1 1 " . ~d~".or)"A ndrill manit,u,croitre en connaissance de Dieu,119.-Les verbes en mana- 011t 180 rneme signification que les verbes en

    mrtl~-. lVI_Baker dit que le pr61L'Ce mama- implique une certaine continuited'action. Le P. Webber Ie traduit par le mot "rendre."Ainsi 71Uln'ltsara equivaudrait a rendre bon, a l'aide d'une action suivie ,M

  • 5/11/2018 Cousins, William Edward. 1897. Int