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Séminaire d'Audit « PARTIE NORMES » PREPARE ET ANIME PAR AOURZ LAHCEN 1

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Page 1: Cours d'Audit

Séminaire d'Audit

« PARTIE NORMES »

PREPARE ET ANIME PAR

AOURZ LAHCEN

1

Page 2: Cours d'Audit

Chapitre 1 : Définitions, objectifs et formes de contrôle

L'entreprise est un système téléologique et adaptatif

N'étant pas déterminé par son environnement

Objectifs de moyens conditionnent le comportement.

L'entreprise a la possibilité de transformer ses structures et de

les harmoniser pour s'adapter à l'environnement.

Mais l'entreprise est également constituée d'individus- eux-mêmes

des systèmes finalisés, mais à comportements potentiellement plus

riches…

La mission des responsables de l'entreprise consiste donc à créer des

structures organisationnelles pour coordonner ces systèmes dans un

environnement donné.

Les différentes formes de contrôle:

1) La notion de contrôle: capacité à maîtriser une situation

et à l'orienter dans le sens voulu

(+Mesure des résultats et comparaison avec des objectifs)

1.1/ Pour une entreprise le contrôle renvoie au respect d'une norme,

c'est un contrôle de régularité :

Information Décision Action Contrôle

Il a un caractère dynamique c'est un processus

1.2/ Le processus de contrôle : généralement en3 phases

Décision Action Résultat

(Avant) (Pendant) (Après)

Ces trois étapes renvoient à des tâches précises:

Finalisation : quels objectifs ? Quelles ressources ?

Comment évaluer les résultats ?

Pilotage : surveillance et correction de l'action en cours.

Évaluation : Quelle mesure ? Quelle efficacité ? Quelle

efficience ?

2

Page 3: Cours d'Audit

Ces trois étapes concernent les trois niveaux de décision (I.ANSOFF) :

décision stratégique, décision tactique, décision opérationnelle.

Chaque niveau ayant son processus de contrôle.

2) Décisions de gestion et niveaux de contrôle

Long terme: stratégie, planification C. Stratégique

Moyen terme : interface C. de

gestion

Court terme : Gestion quotidienne C.

Opérationnel

C. d'exécution

3) Définition originelle: (ANTHONY)

Le contrôle de gestion est le processus par lequel les dirigeants

s'assurent que les ressources sont obtenues et utilisées avec efficacité

(par rapport aux objectifs) et efficience (par rapport aux moyens

employés) pour réaliser les objectifs de l'organisation

Approche considérée comme limitant le CG à des procédures

mécaniques de rétroaction (connaissance des coûts).

L'association Nationale (française) des directeurs financiers et

contrôleurs de gestion définit les objectifs des services de C.G. ainsi :

Concevoir le système d'information

Contribuer à la conception de la structure de l'entreprise sur la

base d'une décentralisation efficace de l'autorité,

Faire fonctionner correctement le système d'information

Effectuer les études économiques et les coordonner.

Cette définition est trop générale car la mission d'un service de C.G.

dépend de plusieurs facteurs subjectifs et objectifs, et le contrôle de

gestion doit s'interroger, périodiquement sur :

Les changements dans les structures de l'entreprise

3

Page 4: Cours d'Audit

Les modifications dans l'allocation des ressources

L'évaluation des comportements des acteurs

Les conséquences des choix stratégiques.

Le besoin d'organiser et de piloter la performance élargissement du

besoin de contrôle de nombreuses formes de contrôle sont apparues.

4) le contrôle organisationnel

Le C.O doit assurer, en temps réel, le suivi et la qualité de

l'organisation

Surveiller la fiabilité et la qualité du fonctionnement de

l'organisation;

Il cherche à améliorer les règles et les procédures qui

structurent les décisions.

Son domaine est très vaste et englobe les systèmes

décisionnels et informationnels.

Le C.O est concerné parles trois types d'outils qui sont :

La planification

La fixation des règles et des procédures

L'évaluation des résultats et de la performance

5) Le contrôle Interne

Le C.I concerne la fixation des règles, des procédures et le respect de

celles-ci en vue :

D'assurer la protection, la sauvegarde du patrimoine de

l'entreprise et la qualité de l'information, etc.…

D'appliquer les instructions de la direction et de favoriser

l'amélioration des performances.

6) Audit interne, audit financier, audit opérationnel

L'Audit vise à :

Mesurer et améliorer la fiabilité des systèmes d'informations

comptables et financiers.

Mettre en place des systèmes efficaces de contrôle de tous les

domaines de l'entreprise.

4

Page 5: Cours d'Audit

L'audit interne : le contrôle appartient au personnel de

l'entreprise

L'audit financier : révision comptable, analyse des comptes

L'audit opérationnel: cherche à améliorer toutes les dimensions de

l'entreprise

D’où une certaine confusion entre les missions

d'audit (ponctuelle) et le contrôle de gestion

(fonctionnant de manière permanente).

7) En conclusion: le C.G

Doit permettre de gérer au mieux des décisions et des actions de

moyen terme, en général un an.

Il permet d'articuler stratégie et actions au quotidien et assurer la

cohérence entre les deux niveaux.

En tant que processus de contrôle il renvoie à la triple tâche de

finalisation, pilotage et évaluation d'où la définition de H. Bouquin.

"le C.G est formé des processus et des systèmes qui permettrent aux

dirigeants d'avoir l'assurance que les choix stratégiques et les actions

courantes seront, sont et ont été cohérents, notamment grâce au

contrôle d'exécution".

8) Place du contrôleur de gestion dans l'organigramme

A l'instar de toue structure de l'entreprise, le C.G suppose un

minimum d'organisation, sa structuration doit, donc être :

Adaptée aux besoins de l'entreprise

Contrôlable

Formalisée

Construite sur une séparation convenable des fonctions

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Page 6: Cours d'Audit

Le service de C.G doit respecter, au même titre que les autres services

de l'entreprise, un certain nombre de règles qui garantissent la fiabilité

des informations :

Respect du principe de généralité du contrôle interne

Les procédures d'auto- contrôle :

Recoupements

Contrôles réciproques

Procédés techniques (traitements informatiques)

Le système de C.G. doit être adapté à la dimension de l'entreprise, à la

nature de son activité et à l'importance des missions qui lui sont

confiées. Pour ce faire on doit respecter les principes suivants :

Connaître les besoins exprimés par les utilisateurs et être

capable de concrétiser des besoins latents,

Maîtriser le fonctionnement technique, commercial, financier

et comptable de l'entreprise,

Eviter les redondances et n'intervenir qu'avec pertinence dans

le processus normal de fonctionnement pour garantir la

crédibilité de ses interventions,

Maintenir une étroite concertation avec les responsables des

services,

Limiter l'activité du service à un rôle d'assistance et de conseil,

dans le cadre de la mission fonctionnelle qui lui est confiée.

Enfin notons que :

L'efficacité d'un C.G s'apprécie moins par le nombre des tâches qu'il

assure que par l'adaptation étroite de son activité aux besoins réels et

permanents de ses utilisateurs potentiels dans l'entreprise.

Quant aux critères d'évaluation de l'efficacité d'un bon système de C.G,

on peut les résumer ainsi : un système de contrôle de gestion doit

permettre de : savoir, prévoir, comprendre rapidement, précisément et

au moindre coût.

6

Page 7: Cours d'Audit

Plus généralement, le CG doit aider les dirigeants à s’assurer que les

ressources sont obtenues et utilisées avec efficacité et efficience pour

réaliser les objectifs de l'organisation.

Chapitre 2:

Le contrôle de gestion et les domaines de gestion

Le C.G, en tant que système d'information de l'organisation, doit tenir

compte des évolutions des domaines qu'il "subit" : la stratégie, les

fonctions, la structure.

1. L'influence de la stratégie sur le C.G

1.1/ Les tendances du contexte stratégique

Un système d'objectifs diversifiés et contradictoires

(productivité, flexibilité, qualité, coût, délai)

Un fort degré de concurrence ;

Un raccourcissement du temps de réaction.

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Page 8: Cours d'Audit

Pour répondre à ces contraintes, les entreprises doivent procéder à des

diagnostics (internes et externes) pour bien orienter leurs choix

stratégiques et les actions qui en découlent.

L'analyse stratégique comprend 3 volets :

L'analyse de la concurrence et du marché dans lequel

l'entreprise évolue

L'analyse du potentiel technologique, des tendances et des

opportunités.

L'analyse des compétences de l'organisation, de la structure,

des acteurs.

Le C.G en tant qu'aide au pilotage stratégique et à la gestion des

acteurs constitue un système d'information efficace.

1.2/ stratégie et C.G

1.2.1- Le CG et le diagnostic :

Le CG voit ses objectifs et son champ d'analyse s'élargir. Les outils du

C.G servant d'aide au diagnostic des facteurs clés de succès (FCS).

1.2.2- Le C.G et le pilotage

Vu sous l'angle des procédures, le C.G aide au pilotage permanent,

donnant en tant réel des indications de performance pour orienter les

décisions stratégiques.

1.2.3- la place du contrôle de gestion dans le processus

stratégique

Le CG doit être en interaction avec les objectifs et les stratégies de

l’entreprise.

Pour ce faire, le C.G intervient avant, pendant et après l'action.

2. L'influence des fonctions sur le C.G

On note une extension du C.G à l'ensemble des fonctions de

l'entreprise.

2.1- Les fonctions premières du C.G (début de XX siècles)

8

Page 9: Cours d'Audit

2.1.1- le premier champ d’action du CG se limitait à la gestion de

la production dans un objectif de productivité et de rationalisation,

dans une organisation taylorienne et une approche quantitative de la

résolution des problèmes.

2.1.2- Le C.G comme outil de suivie opérationnel (le calcul du coût est

au centre de ce processus).

2.2- Evolution de la prédominance des fonctions de l'entreprise

A partir de la décennie 60, la fonction commercial : la saturation" les

exigences de marché se traduisant par une diversité et une qualité

accrue des produits (diversification – raccourcissement du cycle de vie

des produits).

Nécessité d'une certaine flexibilité

A partir des années 70, une 3ème phase va concerner la fonction

"ressource humaines" choix stratégiques et résultats des activités

dépendant de la gestion des acteurs.

Les années 80 : années Finance

Les années 90 : l'approche systémique mettant en évidence les

influences réciproques, de toutes les dimensions de la gestion.

Face à cette interdépendance des fonctions et des activités, les outils

de suivi et de contrôle de la production sont étendus et adaptés aux

autres fonctions.

Le C.G doit servir au suivi opérationnel de court terme de toues les

fonctions et activités de l'entreprise.

Une nouvelle problématique de la production sous l'angle aussi

bien des objectifs, des stratégies, de l'organisation que des outils

de gestion, va alors s'imposer :

2.3- La nouvelle approche de la production

2.3.1- Evolution de la stratégie de production :

a) De nouveaux objectifs :

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Page 10: Cours d'Audit

Augmentation de la qualité.

Augmentation de l'adaptabilité des produits.

Diminution des délais.

Diminution des coûts.

Que la fonction de production doit chercher à atteindre, en rendant

compatible flexibilité et productivité grâce aux possibilités

technologiques des machines.

b) De nouveaux moyens :

Les technologies flexibles et les nouvelles organisations de la

production permettent de faire de petites séries rentables.

Les équipements électroniques et les machines à commande

numérique apportent une souplesse considérable.

c) de nouvelles stratégies, qui permettrent de répondre à ce contexte :

Elaborer des produits qui représentent de la valeur pour la

demande (utilité, service, qualité).

Etre flexible dans la production, l'organisation et les hommes pour

s'adapter à toutes les évolutions rapides des marchés;

Obtenir simultanément une réduction des coûts et une amélioration

de la qualité.

Pour réaliser ces objectifs les entreprises sont de plus en plus amenées

à travailler avec des partenaires extérieurs. D'où le développement des

outils de gestion (analyse de la valeur, contrat d'assurance qualité…) et

l'extension du C.G à toutes les étapes du processus de production.

Pour comprendre cette évolution il est nécessaire d'insister sur deux

caractéristiques actuelles de la gestion des produits :

L'association des cycles au sein d'une organisation

Dans l'optique d'une meilleure réactivité, d'une gestion du temps et

d'une recherche de plus de valeur pour le produit, les gestionnaires

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Page 11: Cours d'Audit

essaient de réduire le temps, les coûts en rapprochant, voire

superposant les 3 étapes successives pour proposer un produit :

Conception fabrication distribution

Cette intégration nécessaire pour la réussite des stratégies induit des

remises en cause profondes de la structure de l'organisation et des

outils de gestion (gestion par projet ou ingénierie simultanée) et en

conséquence le C.G.

L'engagement des dépenses pour un produit durant son

cycle de vie

Les choix d'investissements qui sont faits pour apporter la valeur aux

produits sont décidés dés les premières phases de conception (80% des

dépenses futures sont décidées même si les dépenses effectives se

répartiront sur l'ensemble de la vie du produit). Ce qui implique une

nécessaire adaptation du calcul des coûts au sein du C.G.

2.3.2- Evolution de l'organisation de la production

L'organisation industrielle traditionnelle était fondée sur des lignes de

production rigides, une régulation assurée par des stocks de produits

intermédiaires et finis, une planification de la production en amont à

partir des prévisions de vente (TAYLOR).

Dans le contexte actuel, pour mieux atteindre les objectifs (qualité

délais, coût, flexibilité) les entreprises mettent en place de nouvelles

structures tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'organisation.

Dans le domaine de l'organisation de la production, on cherche à

gérer des flux (et non des stocks qui coûtent cher) c'est-à-dire une suite

d'opérations qui s'enchaînent sans attente (flux tendus) et à déclencher

ces flux en fonction de la demande en aval (flux tirés).

Dans le cadre des trois cycles "conception fabrication- distribution" on

cherche à intégrer toutes les étapes dans une approche transversale,

décloisonnée, de processus.

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Page 12: Cours d'Audit

En intégrant les relations de la production avec les partenaires

extérieurs et en tenant compte de la sous-traitance, l'organisation

englobe une partie de son environnement et devient un réseau (lecture

complémentaire).

2.3.3- La logistique : elle regroupe la gestion :

Des stocks

Des transports à l'intérieur et à l'extérieur de l'entreprise

Des entrepôts et de l'espace des ateliers

Des emplacements des machines (org. Modulaire)

De l'après vente et de la maintenance.

Mathé et Tixier analysent la logistique selon trois types d'opération :

Physique, administrative et de planification ("la logistique "PUF 1991).

2.3.4- La maintenance : en vue de réduire le temps d'inactivité

des machines

3. L'influence de la structure et de l'organisation sur le

C.G

3.1- Importance de l'organisation

L'organisation est "un ensemble de moyens structurés constituant une

unité de coordination ayant des frontières identifiables, fonctionnant en

continue en vue d'atteindre un ensemble d'objectifs partagés par les

membres participants" (division des tâches et coordination)

(S.P Robins. Théorie des org. P.H. 1987)

Dans une perspective dynamique, (dépassement de l'organigramme)

l'organisation correspond,

A la structure choisie pour répartir le travail, tant à l'intérieur

qu'à l'extérieur dans l'entreprise.

A la délimitation du pouvoir et des processus de prise de

décision

Aux systèmes d'information mis en place

A l'animation des acteurs.

Notons par ailleurs que :

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Page 13: Cours d'Audit

Choix stratégiques et caractéristiques structurelles d'une

organisation sont nécessairement corrélés.

En conséquence, le C.G considéré comme un système

d'information pour la stratégie et l'opérationnel, se construit à

partir de la représentation organisationnelle de l'entreprise.

3.2- Les tendances organisationnelles

3.2.1- Les différentes structures

La théorie de la contingence a bien déterminé les facteurs qui

conditionnent chaque organisation dans son contexte :

Technologie, type de pouvoir, environnement, taille et âge de

l'entreprise.

Les formes possibles (et susceptibles d'être combinées).

Structure hiérarchique: un service est relié à un seul chef. Le

pouvoir hiérarchique descendant est fort. Le contrôle est plutôt

du type vérification à posteriori et sanction.

Structure fonctionnelle : l'autorité est découpée comme la

structure selon des fonctions nécessaires à l'activité. Cette

spécialisation conduit à une multiplicité de chefs pour chaque

service. Cela peut donc poser des problèmes de coordination, de

communication et de contrôle.

Structure hiérarchico- fonctionnelle: solution hybride des

deux précédentes, elle associe des services hiérarchiques qui

peuvent contrôler et des services fonctionnels qui conseillent

sans autorité.

Structure matricielle : structure souple en deux dimensions,

évoluant selon les besoins, chaque salarié est rattaché à un chef

de produit et à un responsable fonctionnel. Cette structure

permet la décentralisation des pouvoirs et le regroupement des

compétences dispersées dans les services, mais requiert une

coordination précise.

13

Page 14: Cours d'Audit

3.2.2- Les influences de la structure sur le C.G

Pour mesurer les performances de l'activité il est nécessaire de

décomposer l'organisation. C'est pourquoi la structure- composante du

système de décision, de communication et de coordination- est

importante et influence le C.G.

3.2.3- Les évolutions nécessaires des structures :

Un contexte différent :

Un environnement turbulent

Une démarche productive orientée vers le client

Une plus grande implication des acteurs.

La structure devient un paramètre essentiel de la performance- une

variable à gérer (apprentissage organisationnel au service de la

Flexibilité).

La reconfiguration (reengineering ou BPR Business Process

reengineering)

Pour passer d'une organisation classique verticale, hiérarchique et

cloisonnée, à une structure plus "aplatie" avec une approche plus

transversale des processus, il est parfois nécessaire d’étudier

l’ensemble des processus de production et de repenser l’organisation

des activités de production, en vue d’une redéfinition des activités en

terme de processus opérationnels plus performantes d’où les nouvelles

orientations :

3.2.4- Recherche de nouvelles formes structurelles

Des structures plus aplaties réduisent le nombre de niveaux

hiérarchiques.

Une organisation par processus

Un processus : « toutes les actions qui concourent à la

réalisation d’un produit ou d’un service interne » (A.D Little

1993).

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Page 15: Cours d'Audit

Les processus : servent des clients » internes ou externes (en aval)

traversent les structures verticales formelles.

C’est une organisation permanente

Une organisation par projet

Elle consiste à mobiliser, de manière temporaire, pour un objectif bien

précis, des individus rattachés d’ordinaires à des services, en fonction

de leurs compétences (chef- projet : responsable- succès)

Les caractéristiques d’un projet :

Demande plus ou moins précise non assurée de résultats

Non répétitivité

Organisation souple temporaire

Interdisciplinarité

Importance du chef du Projet

Pas de référence ou de standard existant (mesure)

Innovations importantes dans les procédures de gestion et dans

les réalisations.

L’organisation en réseau

Un maillage de firmes qui s’associent pour proposer ensemble des

activités et des services.

C’est un système souple de coopérations qui fait éclater les frontières

de l’entreprise. Il permet une flexibilité dans le temps et l’espace, et

peut être aussi un moyen de réduire les coûts.

3.3- Organisation et C.G.

Les systèmes classiques du calcul de coût se fondent sur les divisions

traditionnelles des organisations (structure fonctionnelle divisionnelle).

L’approche transversale de l’organisation, l’exigence de suivre les

activités tout au long du processus de transformation, le

décloisonnement et la mise à plat des fonctions sont donc en

contradiction avec le découpage proposé par la comptabilité

analytique.

15

Page 16: Cours d'Audit

Si l’on veut que le C.G soit un système d’information qui aide au

pilotage, un indicateur de création de valeur et de satisfaction du

client, il faut modifier et adapter les principes de calcul, la

décomposition du prix des produits, intégrer de nouvelles variables

qualitatives, organisationnelles et humaines.

4. Délimitation actuelle du C.G.

4.1- Les demandes actuelles

Résumons :

Les attentes vis-à-vis du C.G

Attentes Initiales Extension des besoins

Analyse, suivi de la production Analyse suivie de toutes les fonctions,

de toutes les activités

Vision interne Interne et externe, réseau,

partenariat

Organisation verticale

cloisonnée

Structure transversale aplatie

Données quantitatives et

financières

Quantitatives et qualitatives,

financières et physiques

Analyse statistique, ponctuelle Analyse dynamique avec amélioration

permanente

Analyse du passé Analyse rétrospective et anticipatrice

Analyse opérationnelle Analyse stratégique, tactique,

opérationnelle

Homme- exécutant Acteur décideur responsable

Concept lié : productivité Concept lié : valeur

Ces attentes se développent dans un cadre organisationnel différent :

Auparavant

- Pour la production

- Pour une structure verticale

cloisonnée

- Pour le court terme

Actuellement

- Pour toutes les activités.

- Pour une structure dynamique

transversale.

- Pour le court, le moyen et le long

terme.

16

Page 17: Cours d'Audit

- Pour des exécutants dans une

entité

- Pour des acteurs responsables

dans des réseaux.

De ces nouvelles attentes découle un élargissement du champ d’action

du contrôle de Gestion pour les besoins des pilotages de

performances et du changement.

4.2- Les rôles assignés au C.G. : Performance et

Changement

4.2.1- Le C.G. en vue du Pilotage de la Performance

Le contrôle de gestion doit remplir un double rôle

Aider à piloter l’efficacité : c'est-à-dire à gérer les facteurs clés

de compétitivité par un ensemble de décisions et d’actions

stratégiques.

Aider à piloter l’efficience, c'est-à-dire à gérer les moyens

opérationnels pour atteindre les objectifs fixés, donc maîtriser les

facteurs clés de l’équilibre financier.

Pour H. Bouquin le rôle du C.G dans le pilotage de la performance

renvoie à la triple exigence de :

Modéliser la complexité

Organiser la division du travail du management

Réguler les comportements.

4.2.2- Le C.G comme outil de pilotage du changement :

Aide à la réactivité stratégique par la mesure permanente du

couple valeur- coût.

Aide à l’amélioration opérationnelle

Aide au changement organisationnel (réguler les

comportements).

En résumé : le C.G doit traiter et intégrer quatre variables :

Coût + Qualité + Temps + Organisation

Production indicateurs Temps réel implication des

acteurs

17

Page 18: Cours d'Audit

Conception Amélioration délai réduit changement

de structure

Distribution permanente

Externalisation

La gestion de la performance par le C.G passe par l’intégration de trois

familles d’outils   :

La comptabilité de gestion, l’analyse des coûts

Les budgets

Des indicateurs variés (tableaux de bord ou autres)

18

Page 19: Cours d'Audit

Chapitre 3   :

Les outils du C.G

Rappel :

Avant d’évoquer les outils du C.G, il faut souligner qu’en tant que

système d’information d’aide à la décision, le C.G, et à l’instar des

autres domaines de la gestion, utilise une variété d’outils empruntés

aussi bien aux sciences exactes (Math, Statistique etc.) qu’aux sciences

humaines (sociologie, psychologie etc.) en plus des outils propre à la

gestion.

Le tableau 1 ci-dessous donne un aperçu de quelques techniques

classées par fonction ou domaine d’utilisation.

1. Représentation de l’organisation et construction des

outils

Les deux principes de base

La construction d’outils de gestion se fait à partir de la

représentation faite de l’organisation. La vision plu ou moins

réelle de la structure, de la hiérarchie, des processus

décisionnels, des zones de pouvoirs, va conditionner l’élaboration

et l’utilisation des outils de gestion.

Aucune construction d’outils n’est statique. Elle évolue en

fonction de l’environnement. Dans cette perspective, il est

possible de repérer plusieurs sources de construction de

nouveaux outils de contrôle de gestion. A titre d’exemple le

commissariat général du plan (« l’entreprise est performance

globale. Economica 1997) propose les distinctions suivantes :

Des outils liés à une vision de la réalité économique fondée sur un

concept pour mesurer la performance :

Le concept de productivité globale (compte de surplus)

Le concept de valeur ajoutée directe (en tant qu’alternative à la

détermination des prix par le coût de revient) VAD.

Des outils construits pour des problèmes spécifiques, sur mesure :

19

Page 20: Cours d'Audit

Dans le cas de contexte très contingent d’entreprise, dans lequel les

outils « classiques » ne peuvent s’appliquer, les gestionnaires

conçoivent des techniques spéciales correspondant à une seule

situation d’entreprises :

Un modèle mathématico logique pour un choix

d’investissement, par exemple, des compagnies pétrolières en avenir

incertain

Un modèle de planification et de contrôle décentralisé pour

une société de transport urbain (Metro)

Un outil de classification des malades hospitalisés

2. la diversité des outils et de leur utilisation

Trois grands types d’outils :

Le calcul des coûts

Le calcul budgétaire

Les indicateurs de performance

Qui répondent à plusieurs objectifs évolutifs et plusieurs niveaux

de décision de la stratégie, de la structure, du suivi des fonctions,

comme il ressort du tableau ci-dessous :

Tableau 1

Outils

Champ d’utilisation

Coûts Budget Indicateu

rs

Stratégie X X

Suivi opérationnel des

fonctions

X X X

Structure

organisationnelle

X X

3. Les outils du calcul des coûts (renvoi au cours

détaillé)

3.1- Il est possible de présenter tous les types de coûts

selon leur utilisation

Niveau d’utilisation Type de coûts

20

Page 21: Cours d'Audit

Stratégie Coût complet des produits

Coût par activité des produits, des

clientèles

Tactique Imputation rationnelle

Coût préétabli, coût standard,

écarts

Exécution Coûts partiels (variables ou

directs)

3.2- Sous l’angle des besoins, il est possible d’identifier

aujourd’hui les attentes suivantes :

Besoins de prévision et de contrôle : coût de fabrication ? de

distribution d’un produit ? coût total d’une activité ? le gestionnaire a

besoin de prévoir, d’anticiper des résultats pour décider…et de vérifier

calcul d’écarts (besoins originels).

Besoins d’une nouvelle approche du coût des produits :

Réduction des coûts des produits, vision dynamique de la structure du

coût (pour agir sur certaines composantes…)

Avec l’intégration de la variable qualité, l’importance du délai de

réaction, la nécessité de la flexibilité…le gestionnaire a besoin

d’informations plus nombreuses, plus qualitatives… (coût

d’opportunité, le coût de la qualité et de la non- qualité, le coût de

conception…).

4. Les outils de la gestion budgétaire (voir détail dans

le cours)

4.1- Le champ d’application : le suivie opérationnel et la

structure

4.2- Les besoins :

Besoins de prévisions et de contrôle

Besoin d’animation de la structure, responsabilité des

acteurs.

(Avec adaptation des méthodes budgétaires au suivi des

activités et des processus).

21

Page 22: Cours d'Audit

5- De nouveaux indicateurs pour piloter la performance

5.1- Champ d’action : pilotage stratégique, suivi opérationnel,

structure.

5.2- Les besoins : aider au pilotage de la qualité, du temps, des

processus de l’amélioration du management, de l’ensemble de

l’organisation.

Besoins d’amélioration du management par les budgets

(direction par objectif, budget base zéro (BBZ), budget fondé sur

l’activité (ABB) et budget fondé sur le processus (PBB)).

Besoin d’une vision globale de l’organisation, à partir d’une

étude économique de l’entreprise fondée sur le concept de

productivité (pilotage globale de l’organisation et des partenaires

internes et externes de l’organisation) c’est le cas du « surplus de

productivité globale » et de la « valeur ajoutée directe ».

Besoin de gérer la qualité (plusieurs outils : statistique,

technique, cercle de qualité, analyse de la valeur…).

Besoin de gérer le temps et la réactivité : les tableaux de bords

(élaborés de manière souple, en fonction des besoins des

utilisateurs et de situation différenciées).

Besoin d’amélioration des processus (y compris le processus

de fonctionnement de l’organisation).

Méthode du coût cible.

Management fondé sur l’activité (ABM).

22

Page 23: Cours d'Audit

Chapitre 4   :

Nature, Rôle et frontières d’audit

1.1- Audit et Information

L’audit financier externe doit être clairement associé à

l’information financière externe dont il est l’une des composantes

essentielles.

1.1.1- Schéma général du processus d’information

T1

23

Normes

Langage

Faits Emetteur Message Récepteur Image des Faits

Page 24: Cours d'Audit

Ce schéma relativement simple permet de mettre en lumière les

conditions d’un bon processus d’information et en particulier :

C’est l’émetteur qui a la perception des faits à propos desquels

l’information est donnée.

Le message doit être établi dans un langage connu à la fois de

l’émetteur et du récepteur. Ce constat nous amène à justifier la notion

de « normes » du langage ; ces normes constituent en effet un élément

essentiel du processus de communication.

L’application de ce schéma général à l’information financière externe

se présente ainsi :

T2

24

LangagePrincipes Comptables

FaitesEconomiques,

financiers

Emetteurs :Dirigeants

Comptables

MessageLes comptes

annuels

UtilisateursActionnaires

Fisc Banquiers

Images des faits Economiques et Financiers

Expériencemémoire

Expériencemémoire

Connaissances en comptabilitéFormation

Page 25: Cours d'Audit

P" : Perception

Le second schéma permet de faire apparaître clairement toute la

complexité du processus qui conduit de la perception des faits

économiques et financiers par les émetteurs des comptes annuels, à la

perception de l’image de ces même faites par les utilisateurs à travers

les comptes annuels considérés comme un « message » dans le

processus de communication.

1.1.2- Place de l’audit dans le processus d’information

Outre la nécessité d’un langage commun, compris des émetteurs et des

récepteurs, apparaît un second élément essentiel : est-il raisonnable de

laisser au seul émetteur, à partir de sa perception des faits, la maîtrise

totale et non contrôlée du message, c'est-à-dire la traduction des faits

dans le langage convenu ? la réponse des sociétés modernes à cette

question est claire : un « contre pouvoir » doit être instauré et c’est là

que se positionne la fonction de l’auditeur, indépendant de l’émetteur

et du récepteur, connaissant parfaitement les normes du langage

convenu entre eux.

Le schéma complet devient alors le suivant :

T3 : Processus Général Information / Audit

25

Normes

Langage

Faites Emetteur Message Récepteur Image des Faites

tiduA

Page 26: Cours d'Audit

Ce troisième schéma nous permet de bien visualiser également la place

des normes d’audit que doit nécessairement s’imposer l’auditeur

puisqu’il ne saurait être question non plus de lui laisser toute liberté

pour exprimer son opinion sur la fiabilité avec laquelle le message

reflète bien les faits qu’il est censé représenter conformément aux

normes du langage convenu.

L’application du raisonnement à l’information financière peut être

représentée par le schéma suivant :

T4: Processus Information Externe / Audit Financier Externe

P" : Perception

Devant les tendances contradictoires entre des utilisateurs qui

souhaitent savoir "de plus en plus" et des émetteurs d'information qui

souhaitent présenter une image flatteuse de leur entité à des coûts

limités, on conçoit que l'intervention de l'auditeur indépendant

contribuera très fortement à tempérer des exigences contradictoires et

à assurer aux utilisateurs que les émetteurs leur donnent une "image

fidèle" conforme aux règles du jeu connues de tous. On peut ainsi

percevoir le "rôle social" qui est de plus en plus fréquemment attribué

aux auditeurs. De cette présentation, on comprendra que l'activité de

26

Normes

LangagePrincipes Comptables

FaitesEconomiques,

financiers

Emetteurs :Dirigeants

Comptables

MessageLes comptes

annuels

UtilisateursActionnaires

Fisc Banquiers

Images des faits Economiques et Financiers

Expériencemémoire

Expériencemémoire

Connaissances en comptabilité

Formation

Contrôle Indépendant des

Auditeurs Externes

Page 27: Cours d'Audit

tout auditeur, quelle que soit sa position (interne ou externe) sera

commandée par deux ensembles de connaissances :

Les normes du langage ;

Les normes de l'audit.

Il nous a semblé essentiel, tout en restant dans les limites imparties à

ce cours, de mieux caractériser ces deux ensembles. Nous voudrions

également souligne ici l'importance de la relation entre le concept

d'audit et le concept d'information au plan de la méthode d'approche

de l'auditeur. En effet d'une manière générale l'approche moderne de

l'audit, pour juger la qualité des informations fournies, tend à prendre

très largement en considération le système qui produit les

informations.

Ceci donne un certain caractère d'universalité à la démarche de l'audit.

1.1.3- Les normes du langage

1.1.3.1- Utilisation générale

La réalisation de toute mission d'audit, quels qu'en soient les objectifs

implique l'existence au préalable de règles précises, formalisées,

connues et acceptées des émetteurs et des récepteurs de l'information

soumise à l'audit. Il est des domaines où ces règles sont définies à un

niveau général (national ou international par exemple) et le problème

essentiel est alors de s'assurer que ces "normes"sont connues par les

personnes concernées et que les interprétations éventuelles sont sans

ambiguïté.

Par contre, il est des domaines plus spécifiques où il devient essentiel

de faire préciser- avant même de développer la mission d'audit- quels

sont les critères de référence qui seront pris en considération. Ce sera

souvent le cas lorsque l'audit portera sur des éléments qualitatifs pour

lesquels les normes ne sont pas faciles à préciser et où la subjectivité

n'est pas totalement absente. Ce sera également le cas lorsque l'on

ouvrira le champ d'application de l'audit à des domaines d'information

nouveaux.

27

Page 28: Cours d'Audit

1.1.3.2- Les normes de l'information financière : les principes

comptables

L'information financière a été la première à être soumise à l'audit et

ceci dans le cadre plus large d'un processus d'information externe

ayant connu un assez grand degré de généralisation dans les

principaux pays industrialisés. Cela explique que ce soit dans ce

domaine que l'on constate les efforts les plus considérables en vue

d'une harmonisation du langage utilisé. En effet, depuis des décennies,

des moyens importants ont été mis en œuvre tant dans certains pays

qu'au plan international pour contribuer à cette harmonisation.

Diverses initiatives sont venues, au cours des dernières années, donner

une nouvelle dimension aux débats sur les objectifs, l'utilité et le

contenu de l'information financière externe.

Dès 1970, aux Etat- Unis, l'AICPA émet une recommandation sur les

concepts et principes de base sous-jacents aux comptes annuels publiés

par les entreprises. Cette même organisation suscite en 1971 la

création d'un comité chargé d'étudier les objectifs de l'information par

les comptes annuels. Ce comité, connu sous le nom de son président R.-

M. TRUEBLOOD publia son rapport en 1973. C’est également en 1973

qu'est crée le FASB (Financial Accounting Standards Board) qui sera

désormais chargé de formaliser les normes comptables appliquées aux

USA.

Plus récemment a été mis en place, en collaboration avec le FASB un

organisme chargé de formaliser les normes comptables applicables

dans le secteur public : le GASB (Government Accounting Standards

Board).

Au Royaume Uni, le comité chargé d'étudier les normes comptables

(Accounting Standards Setting Committee) décide en 1974 de

réexaminer la portée et les objectifs des rapports financiers publiés, à

la lumière de l'évolution des besoins et des conditions nouvelles

financiers de l'économie. Le groupe mandaté pour réaliser ce travail

publia en 1975 un document de discussion intitulé "The Corporate

28

Page 29: Cours d'Audit

Report". De nouvelles réflexions se sont développées à la suite de cette

publication et ont notamment contribué à préciser les conditions dans

lesquelles doivent être établies les normes comptables). Au Canada, le

comité de recherche comptable de l'ICCA publie dans son "Manuel" des

recommandations relatives à la comptabilité, applicables aux comptes

annuels émis au Canada. En 1973 R, -M. SKINNER publia, sous les

auspices de l'ICCA, une étude effectuée à la demande du comité de

recherche comptable intitulée "Les Principes Comptable"". Plus

récemment, l'ICCA a mandaté un groupe de travail dirigé par le

Professeur STMAP afin d'étudier la présentation de l'information

financière par les sociétés et ses perspectives d'avenir.

Au plan international, la création en 1973 de l'IASC (International

Accounting Standards Comittee) est venue concrétiser les efforts

entrepris pour donner à l'harmonisation comptable une dimension

véritablement internationale. La CNCC et l'OECCA représentent la

France dans cette organisation internationale et coordonnent leur

action dans le cadre du CPRI (Comité Paritaire des Relations

Internationales).

Au plan européen, des efforts ont été développés en vue de réaliser une

certaine harmonisation comptable ; ces efforts ont donné lieu à la

publication de la 4ème  directive relative aux comptes annuels des

sociétés et de la 7ème directive relative aux comptes de groupe.

La France n’a pas échappé à ce récent courant de rénovation de la

réflexion sur les principes comptables et outre la publication en 1982

de la révision du Plan comptable général, on citera la loi sur la mise en

harmonisation des obligations comptables des commerçants et de

certaines sociétés avec la IV « directive européenne », ainsi que l’effort

permanent réalisé par le CNC (Consul National de la Comptabilité).

A elle seules, les diverses normes comptables et leurs modalités

d’appréciation justifieraient un cours a part, tant par leur nombre que

29

Page 30: Cours d'Audit

par la diversité de leurs thèmes et les débats qu’elles suscitent. Il

n’était pas question, dans le cadre du présent cours de présenter,

même de façon sommaire un panorama des principes comptables par

référence auxquels l’auditeur est amené à exprimer son opinion sur les

comptes annuels d’une entité.

1.1.4- Les normes de l’audit

Nous nous bornerons ici à une courte présentation des normes d’audit

en général, renvoyant au chapitre suivant l’étude plus exhaustive des

normes applicables en matière d’audit financier.

Il faut en effet rappeler que le fait pour l’auditeur de s’imposer des

normes dans l’exécution de ses travaux est l’un des éléments essentiels

de son « professionnalisme » et de la crédibilité de son intervention.

Cette notion n’est pas toujours évidente, tant chez les auditeurs

internes qui peuvent être tentés de privilégier les règles propres de

l’entité dans laquelle ils exercent leurs activités, que chez les auditeurs

autres que financiers dont l’activité professionnelle est encore récente.

Le développement de l’audit dans un contexte autre que celui de l’audit

financier impliquera très vraisemblablement que ceux qui conduiront

ce développement soient attentifs à la mise en place rapide de normes

d’audit applicables à leur secteur spécifique.

1.2- Les concepts de base de l’audit

1.2.1- Référence à une définition générale

Il est possible de fournir une définition très générale de l’audit qui en

reprenne les principaux concepts permettant de mieux positionner

ensuite l’audit financier qui est, aujourd’hui encor, le type d’audit le

plus répandu. Une telle démarche permettra de montrer également les

extensions éventuelles de l’audit.

30

Page 31: Cours d'Audit

La définition retenue et qui sera commentée par la suite est la

suivante : « l’audit est l’examen professionnel d’une information, en

vue d’exprimer sur cette information une opinion responsable et

indépendante, par référence à un critère de qualité ; cette opinion doit

accroître l’utilité de l’information ».

1.2.2- L’audit est un examen professionnel

Le caractère professionnel de l’examen se manifeste par :

Une méthode : la démarche générale pour conduire l’examen,

Des techniques et des outils à utiliser dans le cadre de la

méthode.

L’auditeur est un professionnel compétent à double titre :

Il a une connaissance suffisante des activités et informations

qui font l’objet de son examen,

Il connaît les méthodes et les techniques de l’audit.

Ce caractère véritablement professionnel de l’audit n’est pas toujours

clairement perçu et l’on peut parfois constater des incompréhensions

et des malentendus sur les objectifs et les conditions de réalisation de

l’audit qui tiennent à ce défaut de perception.

On ajoutera que le professionnalisme implique très généralement

l’existence d’organisations professionnelles capables d’imposer à leurs

membres des normes acceptées par tous et l’application effective de

ces normes dûment constatée par un contrôle de qualité.

1.2.3- L’audit porte sur des informations

La notion d’information est ici conçue de façon très extensive : l’audit

porte rarement sur le fait lui-même, mais sur sa traduction dans un

langage convenu.

Les différentes sortes d’information sur lesquelles peut porter l’audit

sont :

Informations analytiques ou synthétiques, 

Informations historiques ou prévisionnelles,

Informations internes ou externes à l’entité émettrice,

Informations quantitatives ou qualitatives,

Informations formalisées ou informelles.

31

Page 32: Cours d'Audit

La très grande variété des informations qui peuvent être soumises à

l’audit montre la très large ouverture de son champ d’application.

1.2.4- L’expression d’une opinion responsable et

indépendante

L’opinion formulée par l’auditeur est une opinion responsable car elle

l’engage de façon personnelle.

Elle est également indépendante, tant à l’égard de l’émetteur de

l’information qu’à l’égard des récepteurs.

Ces concepts de responsabilité et d’indépendance trouveront leur

application, avec les adaptations nécessaires dans le statut et

l’organisation des auditeurs externes et des auditeurs internes.

L’opinion de l’auditeur peut se traduire, soit par un simple jugement

sur l’information ayant fait l’objet de l’examen, soit encore être

complétée par la formulation d’un certain nombre de

recommandations.

1.2.5- La référence à un critère de qualité

L’expression d’une opinion implique toujours la référence à un critère

de qualité connu et accepté de l’émetteur, des récepteurs et de

l’auditeur de l’information.

Parmi les critères de qualité les plus fréquemment utilisées, on

trouvera :

La régularité, qui est la conformité à une règle qui peut être

interne ou externe à l’entité émettrice de l’information (on parle

aussi d’audit de conformité).

La sincérité (ou fidélité) avec laquelle les faits sont traduits

dans l’information, conformément aux règles admises. On prend

ici conscience que même s’il s’agit d’une sincérité « objective »

(celle des informations et non pas celle de l’émetteur de

l’information), elle présente un caractère « relative » puisqu’elle

32

Page 33: Cours d'Audit

est appréciée par référence à un certain langage, à certaines

règles.

L’efficacité : il s’agit là d’un ensemble de critères qui sont eux-

mêmes susceptibles de se combiner avec les critères de

régularité et de sincérité. Ils sont généralement décomposés en

trois éléments essentiels (parfois désignés sous l’expression « les

trois E->) :

L’économie : dans l’acquisition des ressources humaines

et matérielles mises en œuvre dans un projet.

Efficience : rapport entre les biens ou services produits

d’une part et les ressources utilisées pour les produire

d’autre part.

Efficacité : mesure dans laquelle les buts visés ou les

effets recherchés ont été atteints.

1.2.6- L’accroissement de l’utilité de l’information

L’audit doit contribuer à accroître l’utilité de l’information sur laquelle

il porte ; le principal apport de l’audit concerne la crédibilité et la

sécurité que l’on peut attacher à l’information. Ces éléments peuvent

être appréciés tant par les utilisateurs internes de l’information que

par les utilisateurs externes.

L’auditeur aura constamment présent à l’esprit cette préoccupation et

devra apprécier le rapport coût/efficacité de son examen, tout en

tenant compte des obligations légales, réglementaires ou

contractuelles qui peuvent être mises à sa charge.

1.3- L’audit Financier

1.3.1- Définition général

A – Une telle définition peut être tirée des publications des diverses

organisations professionnelles, ainsi :

En France, dans les normes de révision comptable de l’OECCA :

«examen auquel procède un professionnel compétent et

indépendant en vue d’exprimer une opinion motivée sur la

33

Page 34: Cours d'Audit

régularité et la sincérité du bilan et des comptes de résultat

d’une entreprise. »

Au plan européen, dans les normes de l’UEC :

« l’objet de l’audit des comptes annuels est d’exprimer une opinion sur

le fait de savoir si ceux- ci traduisent fidèlement la situation de la

société à la date du bilan et de ses résultats pour l’exercice examiné,

en tenant compte du droit et des usages du pays où l’entreprise a son

siège »

Au plan international, dans les normes de l’IFAC :

« contrôle de l’information financière émanant d’une entité juridique

(le but lucratif ou non lucratif de l’organisation, sa taille et sa forme

juridique n’entrent pas en ligne de compte), effectué en vue d’exprimer

une opinion sur cette information »…

B- La définition synthétique suivante sera retenue : « l’audit financier

est l’examen auquel procède un professionnel compétent et

indépendant, en vue d’exprimer une opinion motivée sur la fidélité avec

laquelle les comptes annuels d’une entité traduisent sa situation à la

date de clôture et ses résultats pour l’exercice considéré, en tenant

compte du droit et des usages du pays où l’entreprise à son siège ».

1.3.2- Audit financier externe

Il s’agit de l’examen pratiqué par un professionnel externe à l’entité

sur les comptes de laquelle l’opinion est exprimée.

Dans le contexte Marocain, l’audit financier externe se concrétise dans

deux situations distinctes :

L’audit financier externe contractuel, réalisé à la demande

d’une entité ou d’un individu, pour des fins qui sont définies dans

la convention avec l’auditeur.

Le commissariat aux comptes (parfois dénommé audit financier

légal), prescrit par les lois sur les sociétés, qui est constitué de

deux éléments distincts :

34

Page 35: Cours d'Audit

Une mission d’audit financier externe

Un ensemble d’obligations spécifiques mises à la charge

du commissaire aux comptes par des dispositions légales et

réglementaires.

1.3.3- Audit financier externe et commissariat aux comptes

En France la CNCC dans ses « Recommandations relatives à l’exercice

des missions » a souligné le caractère complexe et original de la

mission du commissaire aux comptes dans les termes suivants :

« L’objectif essentiel de la mission, tel qu’il est défini par la loi du 24

juillet 1966 dans son article 228, est de certifier la régularité et la

sincérité des comptes annuels ».

Le commissaire aux comptes vérifie également la sincérité des

informations sur la situation financière de la société qui sont adressées

aux actionnaires. Il veille au respect de l’égalité entre les actionnaires.

Il a en outre, à intervenir, de manière particulière, lorsque certains

événements ou situations précisées par la loi, se produisent dans le

cours de l’activité de la société. Ces diverses missions s’ordonnent

autour de trois obligations générales :

Celle de vérifier des comptes ou révision,

Celle de s’assurer du respect de dispositions législatives ou

réglementaires régissant le fonctionnement de la société, ou

contrôle de la légalité.

Celle de faire connaître ses opinions ou constatations aux

organes de la société- dirigeants sociaux, assemblée générale-,

et, dans certains cas, au Procureur de la République et au comité

d’entreprise.

Ces trois composantes, largement indissociables, de la mission globale

du commissaire aux comptes, donnent à celle-ci son caractère

complexe et d’intérêt général qui fait son originalité ».

On peut reconnaître clairement dans l’objectif principal de la mission

du commissaire aux comptes, le même objectif que celui défini pour

35

Page 36: Cours d'Audit

l’audit financier sur la base des publications des organisations

professionnelles françaises et étrangères.

1.3.4- Audit financier interne

L’audit financier tel qu’il a été défini au point 1.3.1 ci-dessus peut

parfaitement être réalisé par un professionnel interne à l’entité sur

l’information financière de laquelle l’opinion est exprimée.

La limite d’utilisation de l’audit financier interne résulte naturellement

de la position de l’auditeur interne dans l’organigramme de l’entité,

position qui est l’un des éléments garantissant son indépendance.

Dans certaines organisations, on a tenté de développer très largement

l’utilisation d’un véritable « certificat interne » délivré par le service

d’audit interne sur les informations financières de l’organisation.

Dans d’autres entités, les objectifs assignés à l’audit interne sont à la

fois plus restrictifs et plus extensifs.

Ils sont plus restrictifs, dans la mesure où il ne lui est pas demandé un

jugement sur l’intégralité des informations financières.

Ils sont plus extensifs, dans la mesure où il lui est souvent demandé de

dépasser le seul domaine de l’information financière et de mener ses

investigations sur la base de critère d’efficacité (travaux souvent

désignés sous le terme générique « audit opérationnel »).

1.3.5- Audit financier interne et audit financier externe

Les diverses recommandations professionnelles prévoient une

coordination entre les travaux réalisés par les auditeurs internes et les

auditeurs externes.

Cette organisation doit être aménagée :

D’une part pour éviter la duplication des travaux ;

D’autre part pour sauvegarder l’indispensable indépendance

des auditeurs externes.

36

Page 37: Cours d'Audit

1.4- Les extensions de l’audit

1.4.1- La problématique générale

Bien que le thème central du présent séminaire soit l’audit financier, il

nous est apparu indispensable de montrer comment cet aspect de

l’audit est susceptible de s’insérer dans un cadre plus vaste et

généralisé.

Il est vrai qu’historiquement, s’est d’abord développé la pratique de

l’audit financier externe dans le secteur privé. On a en effet coutume

de faire remonter l’origine de l’audit (dans son acception moderne) au

XIXe siècle, au moment où s’est instaurée la distinction entre les

détenteurs de capitaux et les gestionnaires de ces capitaux. L’auditeur

était alors le garant des détendeurs de capitaux contre les éventuels

abus des gestionnaires.

Progressivement s’est ensuite dégagée l’utilisation pour les activités

d’audit, de professionnels internes à l’entité concernée (mais rattachés

à un niveau élevé de la hiérarchie de cette entité).

Il est également apparu que l’audit, portant à l’origine essentiellement

sur l’information financière pouvait être effectivement appliqué à

d’autres types d’informations, voire même à toute information.

On a aussi pu constater que progressivement les critères de qualité

servant de base à l’audit sortaient du cadre traditionnel de la

conformité aux règles et de la sincérité pour s’élargir et se combiner

avec des critères d’efficacité.

Enfin, alors que les racines les plus profondes de l’audit pouvaient être

trouvées dans le secteur public, mais que son développement

systématique s’est réalisé dans le secteur privé, on peut relever que les

normes, méthodes et techniques de l’audit tendent aujourd’hui à

gagner très largement le secteur public.

D’une manière plus générale, il faut bien constater que le terme

« audit » a connu une assez grande fortune et que l’on a eu tendance à

l’utiliser de façon abusive dans divers domaines.

37

Page 38: Cours d'Audit

Il ne nous paraît pas anormal d’envisager ce type de généralisation à

condition de bien s’assurer que les éléments constitutifs de l’audit (qui

ont été analysés ci-dessus au point 1.1) se trouvent bien effectivement

réunis.

On arrive ainsi aujourd’hui à un concept d’«audit  à objectif étendu »

qui tend à s’adapter aux besoins et à être beaucoup moins stéréotypé

que l’audit financier externe, mais également beaucoup plus difficile à

mettre en œuvre.

1.4.2- Les extensions par le type d’information faisant

l’objet de l’audit

On conçoit ici la très grande variété possible d’audits, qui n’a

finalement pour limites que celles de l’imagination ; en effet, tout

phénomène, disons plus précisément toute information relative à un

phénomène, peut être définie comme un objet d’audit ! Nous ne

prétendrons donc pas à l’exhaustivité dans ce premier recensement.

Il n’est d’ailleurs pas évident de déterminer une véritable « typologie »

de ces variétés d’audits. La plupart d’entre eux peuvent ressortir de la

définition très générale de l’audit opérationnel que nous donnerons ci-

après.

D’autres par contre, ont une vocation plus générale d’information

externe (ex. audit médical, audit de l’éducation, audit social) ; il n’est-

cependant pas toujours aisé d’opposer l’audit à usage interne à l’entité

et l’audit à usage externe.

1.4.2-1 Audit opérationnel

Il peut être défini comme l’examen professionnel des informations

relatives à la gestion de chaque fonction d’une entité quelconque en

vue d’exprimer sur ces informations une opinion responsable et

indépendante, par référence aux critères de régularité, de fiabilité et

d’efficacité. Cette opinion doit accroître l’utilité de l’information, en

38

Page 39: Cours d'Audit

particulier en vue de la prise de décision. On trouvera alors autant

d’audit (opérationnel) que de fonction dans l’entité, ainsi :

1. Audit des assurances : ce sont les assurances de l’entité qui

sont objet d’audit sur la base des critères régularité, fiabilité,

efficacité. A ne pas confondre avec le nécessaire contrôle des

assurances, effectué par un auditeur financier en vue de collecter

les éléments lui permettant de se prononcer sur les comptes

annuels de l’entité.

2. Audit énergie : c’est tout le système énergique de l’entité qui

est objet d’audit.

3. Audit finances : à ne pas confondre avec l’audit financier,

puisqu’il s’agit là de procéder à un audit de la gestion financière

de l’entité. On pourra trouver dans l’audit trésorerie une variété

particulière de l’audit des finances.

4. Audit fiscal : consiste à se prononcer sur l’ensemble des

structures fiscales d’une entité et leur fonctionnement. C’est la

fiscalité dans l’entité, sous toutes ses formes (TVA, Impôts

directs, douanes, enregistrement, etc.) qui est l’objet d’audit.

A ne pas confondre avec la nécessaire prise en considération des

problèmes fiscaux par un auditeur financier qui doit se prononcer

sur les comptes annuels de l’entité.

L’audit fiscal peut être demandé par la direction de l’entité ; il

peut également être demandé par un tiers intéressé (fréquent

avant rachat, regroupements, en raison de l’importance de la

situation fiscale latente et des hypothèques éventuelles en la

matière !).

5. Audit informatique : c’est ici la fonction informatique elle-

même qui est objet d’audit. On ne doit pas confondre l’audit

informatique avec l’audit dans un cadre informatisé. Par un abus

de langage on désigne parfois l’audit financier dans un cadre

informatisé (avec pour objectif de se prononcer sur les comptes

annuels) par l’expression audit informatique (avec pour objectif

39

Page 40: Cours d'Audit

de se prononcer sur l’informatique, sa sécurité, son efficacité). Il

ne s’agit pas là seulement d’un abus de langage, c’est aussi un

risque pour l’utilisateur qui pourrait penser avoir un véritable

audit informatique alors qu’il a seulement un audit financier,

conduit en prenant en considération les systèmes informatisés

concernés par la production des informations financières.

6. Audit juridique : consiste à se prononcer sur l’ensemble des

structures juridiques d’une entité et leur fonctionnement. C’est le

droit dans l’entité sous toutes ses formes qui est l’objet d’audit.

Ne pas confondre avec la nécessaire prise en comptes des

problèmes juridiques par un auditeur financier qui doit se

prononcer sur les comptes annuels de l’entité. Comme l’audit

fiscal, il peut être demandé par un tiers. Une variété à souligner

dans certaines entreprises : l’audit- brevets.

7. Audit marketing : les divers aspects de la politique

marketing d’une entreprise sont objet d’audit.

8. Audit production : ce sont les activités productives qui sont

objet d’audit. A rapprocher de l’audit technique.

9. Audit qualité : examen méthodique d’une situation relative à

un produit, processus, organisation en matière de qualité, réalisé

en coopération avec les intéressés, en vue de vérifier la

conformité de cette situation aux dispositions préétablies et

l’adéquation de ces dernières à l’objectif recherché.

L’audit qualité peut être considéré dans un double contexte :

Interne : au profit de la direction de l’entreprise afin de vérifier la

mise en œuvre effective des dispositions de gestion de la qualité et leur

efficacité.

Externe : dans la relation client-fournisseur soit en vue d’un

contrat déterminé, soit dans le cadre de relations contractuelles pour

vérifier les dispositions d’assurance de la qualité.

Les diverses exigences de l’audit – que nous avons déjà soulignées ci-

dessus ont conduit la commission AFNOR à élaborer une norme « Audit

qualité dans les relations clients- fournisseurs ». cette norme

concernant l’audit est elle-même reliée à trois autres normes : gestion

40

Page 41: Cours d'Audit

de la qualité – vocabulaire, recommandations pour un système de

gestion de la qualité à l’usage des entreprises ; guide pour la sélection

des dispositions pour l’assurance de la qualité dans les relations client-

fournisseur.

10. Audit social : MM. R. VATIER et A. MEIGNANT ont défini

l’audit social comme « un moyen de pilotage de l’entreprise, par

une démarche d’observation des faits, des pratiques et des

structures liées à l’emploi et au travail humain dans

l’entreprise ».

Ces auteurs ont dégagé dans ce cadre trois niveaux d’investigation

L’analyse de conformité

L’analyse d’efficacité

L’analyse de pertinence

On trouve ici encore un certain nombre d’éléments que nous avons

relevés au point 1.2 ci-dessus. Les auteurs ont également présenté de

façon plus détaillée une démarche pour l’audit de la formation, en

particulier au niveau de l’analyse de conformité et de l’analyse

d’efficacité.

Cette acception de l’audit social doit être distinguée :

De l’examen des divers aspects de la gestion du personnel

(rémunérations, régimes sociaux, congés etc.…) qu’un auditeur

financier peut développer dans le cadre de sa mission d’audit des

comptes annuels de l’entité.

De l’audit social qui consiste à examiner l’ensemble des

relations entre une entité et son environnement (ex : contributions

fiscales, recherche, relations avec l’Université, lutte contre la pollution

etc.…).

11. Audit sécurité : c’est la sécurité dans une organisation, sous

toutes ses formes qui ests objet d’audit.

1.4.3- Extension par le type de critères de références

41

Page 42: Cours d'Audit

Le critère le plus répandu, sans doute parce qu’il est le plus facilement

identifiable est celui de la conformité à la règle. On relève d’ailleurs

assez fréquemment l’utilisation de l’expression « audit de conformité ».

Il s’agit là de s’assurer que les faits ou les opérations soumises à l’audit

sont bien en conformité avec les règles (internes et externes) que doit

respecter l’entité. Le critère de la sincérité (ou de la fidélité) est

également largement répandu, en général, en association avec le

premier critère.

Comme nous l’avons déjà souligné (point 1.2 – 5) il peut être tentant

de considérer que le strict respect des règles (du langage commun) est

un garant suffisant de la fidélité de l’image donnée par l’information.

On rappellera qu’il ne peut y avoir fidélité « in abstracto » et que

l’auditeur devra l’apprécier par références aux conventions, au langage

généralement admis dans l’environnement où il intervient.

Le critère de l’efficacité, pris en considération dans les développements

les plus récents de l’audit est un critère composite. C’est sans doute

par le développement de l’utilisation de ce critère et de ses

composantes (Les 3 E) que les extensions les plus larges de l’audit

peuvent être envisagées. Il faut souligner que ce sont surtout les

auditeurs internes et les auditeurs exerçant dans le secteur public qui

ont le plus largement exploré les perspectives ouvertes par l’utilisation

du critère de l’efficacité.

C’est ainsi que L’IIA, dans ses « Normes pour la pratique

professionnelle de l’audit interne » a intégré dans la définition du

domaine, des travaux de l’audit interne outre la conformité et la

fiabilité, l’utilisation économique et efficace des ressources ainsi que la

réalisation des objectifs fixés aux activités opérationnelles et aux

programmes.

Le Bureau du Vérificateur Général du Canada a également entrepris un

effort important pour promouvoir le concept de « vérification intégrée »

42

Page 43: Cours d'Audit

assez voisin du concept d’audit à objectif étendu. Une Fondation

Canadienne pour la vérification Intégrée a même été créée en vue

d’assumer la recherche et la formation dans ces nouveaux domaines.

1.4.4- Extension de l’audit vers les auditeurs internes

Un double phénomène peut impliquer le développement de l’utilisation

des auditeurs internes dans les entités :

En premier lieu, confrontées aux coûts des interventions des

auditeurs financiers externes, les entités ont tenté de développer

des services internes capables de réaliser, dans des conditions

meilleures de coût/efficacité une partie plus au moins importante

des travaux d’audit financier. Ce thème est parfois un sujet de

controverse et une des plus importantes multinationales

eurpéennes (PHILIPS), disposant d’uns service d’audit interne

souvent cité comme un modèle du genre, a été conduite à

reconsidérer radicalement l’existence même de ce service en

1983.

En second lieu, les directions générales des entités ont pris

conscience des apports possibles d’un « audit à objectif

étendue ». L’organisation internationale des auditeurs internes

(IIA) dans ses « normes pour la pratique professionnelle de

l’audit interne » a rendu compte de cette évolution en précisant

que l’audit interne est une fonction indépendante d’appréciation

exercée dans une entité par un de ses services, pour examiner et

évaluer ses activités ; l’objectif de l’audit interne est d’aider les

membres de l’entité à exercer efficacement leurs responsabilités.

1.4.5- Extension de l’audit du secteur privé vers le

secteur public

Dans la plupart des pays, même ceux qui sont qualifiés de

libéraux, les sommes consacrées à des programmes du secteur

public se sont accrues de façon considérable.

43

Page 44: Cours d'Audit

Cette tendance a engendré une demande accrue de l’obligation

de rendre compte de la part des responsables de ces

programmes.

Le contrôleur Général des Etat- Unis a souligné que depuis

quelques années l’on constate l’existence d’un intérêt sans

précédent pour l’audit dans le secteur public. Les fonctionnaires,

les parlementaires, les citoyens veulent et ont besoin de savoir

non seulement si les fonds publics sont gérés convenablement et

conformément aux lois et aux règlements, mais aussi si les

organisations du secteur public atteignent les buts pour lesquels

les programmes ont été autorisés et les ressources accordées et

si elles le font économiquement et avec efficience.

Outre les efforts développés aux Etats- Unis par le GAO et au

Canada par le BVG, il faut souligner les travaux récents réalisés

par la Cour des Comptes de la CEE pour se doter d’une doctrine

de contrôle.

Nous rappellerons par ailleurs qu’une organisation internationale

des auditeurs du secteur public a été créée depuis plusieurs

années (INTOSAI) qu’elle diffuse une publication périodique sur

les problèmes de l’application de l’audit dans le secteur public

(déclaration de lima- Vienne).

Au plan Français, la Cour des Comptes réalise depuis fort

longtemps, dans le cadre des missions qui lui sont confiées par

les textes, des interventions de contrôle dans le secteur public.

Chapitre 5:

44

Page 45: Cours d'Audit

Les normes de l'Audit financier

2.1- La notion de normes en audit financier

2.2- Les normes générales

2.3- Les normes de travail

2.4- Les normes de rapport

2.1- La notion de normes en audit financier

2.1.1- Généralités

2.1.1/1- L'existence de normes et le contrôle de leur application

A- Le principe

Dans le contexte général de l'information financière externe, la notion

de norme d'audit est vraisemblablement l'une de celles qui est la plus

mal perçue :

Par les professionnels qui jaloux de leur appartenance à la

profession libérale- ont tendance à vouloir substituer le "devoir"

impliqué par la norme au "pouvoir" que l'on semble parfois

déceler dans l'utilisation du terme "recommandation".!

Précisions dans ce débat que c'est par la définition et la mise en

application effective (vérifiée par le contrôle de qualité) que la

profession d'auditeur externe a acquis sa véritable "stature" et sa

crédibilité dans les pays anglo-saxons.

Par les utilisateurs, et en particulier par les entités soumises à

l'audit, qui ne perçoivent souvent des normes que l'aspect le plus

contraignant: le montant des honoraires de l'auditeur entraîné par

l'application effective de normes d'audit de niveau élevé.

Après avoir rappelé de façon précise les contours de la notion de

normes en audit financier, nous aborderons successivement dans ce

chapitre, selon une structure reconnue internationalement :

45

Page 46: Cours d'Audit

Les normes générales

Les normes de travail

Les normes de rapport

Nous avons déjà souligné dans le chapitre précédent (point 1.1)

l'importance présentée par la notion de normes pour l'exercice de

l'activité d'audit. Malgré le caractère parfois général de la formulation

de ces normes, il faut souligner leur caractère pratique et opérationnel.

En effet, l'utilisation d'une méthode, de techniques et d'outils en

matière d'audit ne peut être réellement efficace et adaptée aux

objectifs de l'audit que si l'auditeur a une idée claire des normes qu'il

doit appliquer. Les normes constituent donc à la fois une aide à la mise

en œuvre des méthodes et techniques et un recours en cas de

difficultés dans le déroulement de la mission.

B- Comment naissant les normes d'audit

Par définition, la notion de norme implique l'existence d'une autorité

extérieure à celui qui est amené à la respecter. Cette autorité définit le

contenu et le domaine d'application des normes qu'elle édicte.

Il n'y a malheureusement pas aujourd'hui, unicité de normalisation et

l'auditeur dans son activité quotidienne- se trouve fréquemment

confronté à une superposition pas toujours cohérente, de dispositions

normatives nationales et internationales.

Cette pluralité de "normes externes" conduit souvent les cabinets

d'audit à définir, à leur niveau, pour leur associés et collaborateurs un

certains nombre de "normes internes, venant expliciter et renforcer les

"normes externes". Ceci résulte de leur préoccupation de pouvoir dire

qu'ils appliquent "les normes les plus élevées".

Deux niveaux complémentaires de normes sont donc effectivement mis

en application au plan opérationnel par les auditeurs ;

Les normes externes ;

Les normes internes ;

46

Page 47: Cours d'Audit

Bien entendu, il ne suffit pas que les normes existent et soient connues,

encore faut-il qu'elles soient effectivement appliquées. C'est ainsi que

l'activité des auditeurs est elle-même soumise à une sorte d'audit que

la pratique professionnelle a désigné sous l'expression générale de

"contrôle de qualité". Tout cabinet d'audit devrait donc établir une

politique et des procédures de contrôle de qualité que nous

désignerons sous l'expression "contrôle de qualité interne". Ce contrôle

de qualité interne devrait fournir à la direction du cabinet une

assurance raisonnable que les missions accomplies par le cabinet, le

sont en conformité avec les normes d'audit (externes et internes)

adoptées.

Il faut d'ailleurs bien comprendre que les normes d'audit concernent

une mission déterminée alors que le contrôle de qualité concerne

l'ensemble des activités du cabinet.

Naturellement, les deux aspects sont liés et un véritable contrôle de

qualité doit intégrer ces deux aspects.

Suivant les pays, un système de contrôle de qualité externe a été mis

en place, soit à l'initiative des cabinets eux-mêmes, qui ont suscité des

interventions de contrôle de qualité de la part d'autres cabinets, soit à

l'initiative des organisations professionnelles qui ont organisé des

interventions de contrôle de qualité réalisées soit par des services

permanents, soit par des cabinets ayant reçu une mission spéciale des

organisations professionnelles. De tels contrôles ont également été

réalisés à l'initiative des organes de contrôle des marchés financiers ou

de tout autre organe ayant autorité sur les auditeurs.

2.1-1/2 Processus d'élaboration et autorité des normes

Les modalités selon lesquelles les organisations professionnelles

présentent leurs normes varient de façon significative suivant les pays

et l'antériorité de la pratique professionnelle de l'audit dans ces pays.

Suivant les cas, les normes traduisent un état actuel des pratiques de

l'audit ou bien définissent un objectif que doivent atteindre tous les

professionnels membres de l'organisation dans un délai déterminé. Par

47

Page 48: Cours d'Audit

ailleurs, il est parfois difficile de distinguer, dans les recommandations

émises, ce qui constitue la norme, à expression nécessairement

générale, et les procédures associées à cette norme et qui sont souvent

indispensables à la compréhension et à la mise en application effective

de la norme.

Nous nous efforcerons, dans les paragraphes qui suivent, de bien

expliciter la structuration et la portée des sources de normes que nous

présentons.

Néanmoins, d'une façon générale, le processus de normalisation en

matière d'audit est assez voisin dans les divers pays :

Au niveau le plus élevé, il y a souvent un texte légale ou

réglementaire instituant une organisation professionnelle

disposant d'un pouvoir disciplinaire sur les membres de

l'organisation.

On trouve ensuite un "Code d'Ethique Professionnelle" qui

stipule l'obligation pour les membres de l'organisation

d'appliquer les normes dans leurs missions et qui prévoit la

création d'un organisme chargé de l'élaboration de ces normes.

L'organisme chargé de l'élaboration des normes réalise ou

coordonne les travaux de recherche et les consultations

nécessaires, présente une version finale des recommandations

qui est généralement approuvée par l'organisation

professionnelle disposant du pouvoir de contrôle et de sanction

sur ses membres.

Les normes, ainsi élaborées et publiées, sont alors effectivement

applicables et l'organisation professionnelle met en place les éléments

d'information et de formation permettant aux professionnels de réaliser

leurs missions conformément à ces normes. Le dernier volet du

processus de normalisation réside dans l'organisation du contrôle de

qualité dont les grandes lignes ont été évoquées au point précédent.

48

Page 49: Cours d'Audit

2.1.2- Les normes d'audit financier en France (CNCC)

2.1.1/1 Compagnie Nationale des Commissaires aux Comtes

Le code des devoirs et intérêts professionnels de la CNCC, dans son

article 50 stipule que "dans l'exercice de sa mission, le commissaire

aux comptes doit se conformer aux recommandations relatives aux

diligences édictées par le Conseil National".

En Octobre 1980, la CNCC a publié un recueil intitulé

"Recommandations relatives à l'exercice des missions" qui peut être

considéré comme constituant les normes s'appliquant au commissaire

aux comptes dans la réalisation de ses missions. Elles répondent en

effet à une double exigence :

"Service de guide aux commissaires aux comptes dans leurs activités,

c'est-à-dire être suffisamment générales pour laisser à chaque

commissaire aux comptes la liberté de choix dans l'application

inhérente à une profession libérale, les modalités d'exercice des

missions, qui lui ont été dévolues. Il tient compte nécessairement, dans

son choix, des particularités de l'entreprise et notamment des ses

dimensions."

"Service de système de référence pour l'appréciation de leurs

responsabilités, c'est-à-dire être suffisamment explicites pour que les

organes juridictionnels, disciplinaires et autres qui ont à connaître de

l'activité des commissaires aux comptes y trouvent des critères

d'appréciation dont ils ont besoin, sans avoir à se référer à des opinions

qui n'émaneraient pas de Profession elle-même".

2.1-2/2 Ordre des Experts Comptables et Comptables

agréés (OECCA)

L'expert comptable doit exécuter avec diligence, conformément aux

données acquises de la science comptable et aux normes

professionnelles, tous les travaux nécessaires et utiles à son client. Dès

1996 l'OECCA a publié ses "Normes de révision comptable" qui

peuvent être considérées comme s'appliquant à l'expert comptable

49

Page 50: Cours d'Audit

réalisant une mission d'audit contractuel. Ces normes renvoient

d'ailleurs à deux ouvrages publiés par le Conseil Supérieur de l'OECCA

à l'occasion des ses congrès annuels, ainsi qu'aux recommandations

ultérieurs destinées à préciser l'application pratique des procédures de

contrôle et leur adaptation aux objectifs des diverses phases de la

mission d'audit.

2.1.3- Les normes internationales d'audit financier IFAC ;

UEC; IIA

Il s'agit de normes publiées par des organisations internationales dont

l'autorité varie assez fortement suivant les pays, compte tenu en

particulier de l'autorité ou de la volonté des organisations

professionnelles nationales pour demander à leurs membres

l'application effectives de ces normes.

2.1-3/1 IFAC (International Fédération of Accountants)

Cette organisation, créée en 1977 a pour objectif "d'œuvrer pour le

développement et l'avancement d'une profession comptable mondiale

et pour l'harmonisation de ses recommandations". Elle a établi un

comité spécialisé (International Auditing Practice Comminee) qui a la

responsabilité expresse et le pouvoir spécifique de publier au nom du

conseil de l'IFAC des exposés-sondages et des recommandations en

matière d'audit financier.

L'autorité des recommandations de l'IFAC dans un pays où il existe une

organisation professionnelle membre s'exprime ainsi :

Si les normes d'audit locales coïncident avec les normes de

l'IFAC, le respect des normes locales assure automatiquement la

conformité aux normes de l'IFAC.

Si, sur un sujet particulier, il y a des différences ou des

contradictions entre la réglementation locale et une norme

internationale, l'organisation professionnelle nationale devra

50

Page 51: Cours d'Audit

promouvoir la mise en application aussi rapide et complète que

possible de la norme internationale.

2.1-3/2 UEC (Union Européenne des Experts Comptables

Economiques et Financiers)

Cette organisation européenne a crée un Comité sur les normes

d'audit, dans le contexte de ses objectifs généraux qui sont l'élévation

du niveau de l'audit et son harmonisation en Europe.

Les organisations membres de l'UEC se sont engagées à promouvoir

dans leurs pays respectifs les recommandations publiées par l'UEC

parles moyens suivants :

Information de leurs membres sur les projets de

recommandations:

Soit en informant leurs membres sur le contenu des

recommandations définitives.

Soit en incorporant dans leurs normes nationales d'audit les

principes sur lesquels sont basés les recommandations définitives

de l'UEC.

Actions pour faire adapter la législation des pays où les

procédures d'audit sont régies par la loi.

Actions pour informer les instances chargées de surveiller

l'application des normes professionnelles sur le contenu des

recommandations de l'UEC.

2.1-3/3 Institute of International Auditors (IIA)

C'est en 1978 que L'IAA a adopté des normes professionnelles

considérées comme un nouveau pas dans le développement de l'audit

interne.

Ce terme de "normes" utilisé par l'IIA concerne les critères suivant

lesquels les activités d'un service d'audit interne peuvent être

appréciées et mesurées. L'objectif de ces normes est de permettre de

situer la pratique de l'audit interne, telle qu'elle devrait être et telle

que le Conseil d'Administration de l'Institut l'a adoptée.

La particularité de ces normes est qu'elles traitent à la fois :

51

Page 52: Cours d'Audit

du service d'audit interne ;

de l'auditeur interne.

Elles constituent donc un critère de jugement:

Pour le responsable du service d'audit interne sur l'activité de

son propre service;

Pour les supérieurs hiérarchiques de l'audit interne dans

l'organisation ;

Pour les auditeurs externes qui sont amenés à utiliser les

résultats des auditeurs internes pour leurs propres travaux,

lorsque ceux-ci ont fait la preuve de leur indépendance et de la

qualité réellement professionnelle de leurs travaux.

2.1-4- Les normes d'audit financier hors de France

2.1-3/4 CANADA (CNV) ASC

Lorsqu'il procède à l'audit des comptes annuels d'une entité, l'auditeur

externe doit se conformer aux normes d'audit généralement reconnues.

Ces normes sont élaborées par le "Comité des Normes de Vérification"

(Auditing Standards Committee) de l'Institut Canadien des comptables

agréés. Elles sont reproduites dans le "Manuel de L'ICCA" selon les

modalités suivantes:

Les normes proprement dites, qui ont trait aux qualités

requises de l'auditeur, à l'exécution de son travail d'audit et à la

préparation du rapport, sont imprimées en italique et sont

exprimées de façon assez résumée.

Les commentaires et suggestions que le Comité des Normes de

Vérification souhaite voir appliquer et qui explicitent les normes

proprement dites.

Ces compléments sont imprimés en caractères normaux et

fournissent de très utiles enseignements sur les procédures

d'audit qui peuvent être utilisées par un auditeur dans sa mission

afin d'atteindre ses objectifs.

52

Page 53: Cours d'Audit

Les notes d'orientation en audit qui ont pour objectif d'aider les

auditeurs à appliquer les normes sur certains aspects spécifiques.

Les notes d'orientation sont regroupées dans une section spéciale

du manuel de l'ICCA.

2.1.3/5- Royaume Uni

Les normes d'audit financier applicables au Royaume- Uni et en Irlande

sont élaborées par un Comité Spécial (Auditing Practice Committee)

créé au sein du Conseil de Coordination des Organisations

professionnelles (Council of the accountancy bodies). Elles sont

reproduites en particulier dans le manuel de l'ICAEW.

Les normes d'audit (auditing standards) sont exprimées de façon

succincte et définissent les principes et pratiques de base que doivent

suivre les membres de la profession lorsqu'ils réalisent une mission

d'audit. Elles sont explicitées et complétées par des notes explicatives

(explanatony notes) et par des notes d'orientation d'audit (auditing

guidelines). Ces notes d'orientation fournissent en particulier des

données relatives aux procédures et à certaines techniques d'audit.

2.1-3/6 U.S.A

Les normes d'audit financier aux U.S.A, sont dictées par l'AICPA

(American Instituts of Certified Public Accountants).

Elles sont publiées chronologiquement, mais elles sont périodiquement

codifiées. Les règles du Code d'Ethique professionnelle de l'AICPA

prescrivent (règle n°202) que les professionnels doivent appliquer les

normes d'audit formalisées dans les "S.A.S" (Statements on Auditing

Standards) et qu'ils doivent être capables de justifier les cas dans

lesquels ils n'ont pas appliqué ces normes.

Les S.A.S, explicitent de façon très nette (section 150) la différence

existant entre les normes d'audit (ce que nous avons appelé le "QUOI")

qui ont pour objet de mesurer la qualité des travaux accomplis par les

auditeurs et de préciser les buts à atteindre par ces travaux et les

53

Page 54: Cours d'Audit

procédures d'audit qui concernent les travaux qui doivent être

accomplis (ce que nous avons appelé le "COMMENT").

L'autorité reconnue aux normes d'audit financier émises par l'AICPA se

concrétise en particulier par le fait que le G.A.O. (Général Accounting

Office), dans sa définition des normes d'audit dans le secteur public a

purement et simplement- pour la partie relative à l'audit financier-

renvoyé aux normes de l'AICPA. Ceci contribue à créer aux Etats- Unis,

pour l'audit financier, tant interne qu'externe, dans le secteur privé

comme dans le secteur public une véritable "communauté de normes".

2.2- Les normes Générales

Les normes générales sont personnelles par nature, elles concernent la

compétence de l'auditeur, son indépendance et la qualité de son

travail.

Le plus souvent, les normes générales sont sensées retraduire des

règles figurant au niveau du Code d'Ethique des organisations

professionnelles et s'appliquent donc aux professionnels, tans dans

leurs missions d'audit financier que dans leurs autres missions. Cette

extension n'est cependant pas toujours évidente et implique parfois que

des modalités d'application soient définies. Pour notre propos, nous

nous en tiendrons aux règles effectivement applicables dans le contexte

de la mission d'audit financier.

Quelles que soient les modalités de présentation, on retrouvera dans la

plupart des recommandations nationales ou internationales les quatre

normes générales suivantes :

L'indépendance,

La compétence,

La qualité du travail (ou conscience professionnelle),

Le secret professionnel.

Il faut également préciser que ces normes générales s'appliqueront,

avec les adaptations nécessaires à l'auditeur en tant que personne

physique et à l'organisation dans le cadre de laquelle il exerce son

activité (cabinet d'audit interne, service d'audit interne).

54

Page 55: Cours d'Audit

En France, la CNCC présente sous une rubrique "recommandations à

caractère générale" ce que l'on peut assimiler aux "normes générales"

de façon précise, la CNCC indique que "l'impossibilité de pouvoir

respecter l’une quelconque de ces recommandations devrait conduire

le commissaire aux comptes à refuser la mission ou le mandat ou à

démissionner si cette impossibilité survient encours de mandat".

Au plan international, l'IFAC dans sa recommandation n° 3 souligne les

exigences d'intégrité, d'objectivité, d'indépendance, de secret

professionnel et de compétence et relie ces exigences à la

recommandation d'éthique professionnelle.

En ce qui concerne les auditeurs internes, l'IIA stipule qu'ils doivent

respecter les règles de conduites de la profession et outre l'application

des "normes pour la pratique professionnelle de l'audit interne", ils

doivent respecter les dispositions du code déontologie de l'IIA. Ce code

impose des exigences de haut niveau en matière d'honnêteté,

d'objectivité, de diligence et de loyauté.

2.2-1 Indépendance

2.2-1/1 En France

CNCC

La CNCC a instauré l'indépendance comme première norme générale

et l'a exprimée dans les termes suivants :

"Indépendance"

La loi, les règlements et la déontologie font une obligation au

commissaire aux comptes d'être à la fois indépendant et perçu comme

tel par les tiers. Il doit non seulement conserver une attitude d'esprit

indépendante lui permettant d'effectuer sa mission avec intégrité et

objectivité, mais aussi- être- libre de tout lien qui pourrait être

interprété comme constituant une entrave à cette intégrité et

objectivité".

Il doit également s'assurer que les experts ou collaborateurs auxquels il

confie les travaux respectent les règles d'indépendance.

55

Page 56: Cours d'Audit

La CNCC a d'ailleurs jugé nécessaire d'émettre une recommandation

distincte (recommandation relative à l'indépendance). Cette

recommandation qui présente les divers risques d'atteinte à

l'indépendance (dépendance économique, dépendance intellectuelle)

comporte un ensemble de dispositions concrètes d'applications :

Charte d'indépendance à établir dans chaque cabinet pour

fixer les procédures internes d'application des règles générales.

Déclaration d'indépendance à souscrire par les associés et

collaborateurs techniques.

Organisation d'un contrôle de qualité interne pour l'application

des règles d'indépendance.

OECCA

L'indépendance de l'auditeur est citée dans les "normes de révision

comptable" de l'OECCA au niveau de la définition même de l'audit. Le

Code des devoirs et intérêts professionnels stipule également que

l'expert comptable doit être indépendant et impartial dans ses rapports

avec ses clients (code des devoirs professionnels n°16).

2.2-1/2 Au plan international

IFAC

Cette organisation, dans sa recommandation n°3 (paragraphe5)

développe la règle d'indépendance en précisant que l'auditeur doit

faire preuve d'honnêteté et de sincérité dans l'exécution de son travail

d'audit; il doit être juste et il ne doit pas laisser des préjugés ou des

jugements préconçus entacher son objectivité ; il doit maintenir une

attitude d'impartialité et il doit à la fois être libre et perçu comme étant

libre de tout intérêt qui pourrait être considéré, peu importe les faits,

comme étant incompatible avec les principes d'intégrité et

d'objectivité.

2.2-2 Compétence

56

Page 57: Cours d'Audit

2.2-2/1 En France

CNCC

La CNCC a instauré la compétence comme seconde norme générale

dans les termes suivants:

"Compétence, les capacités requises, pour exercer, sont définies

par les textes".

En outre, le commissaire aux comptes doit régulièrement compléter et

mettre à jour ses connaissances. Il doit également s'assurer que les

experts ou collaborateurs auxquels il confie des travaux ont une

compétence appropriée à la nature et la complexité de ceux-ci".

Ce texte renvoie par ailleurs à une annexe reproduisant les conditions

de capacités requises pour l'exercice de la profession ainsi qu'à une

recommandation extraite du code des devoirs et Intérêts professionnels

sur la formation professionnelle. Cette recommandation institue la

formation permanente comme un devoir pour le commissaire aux

comptes et ses collaborateurs ; l'organisation professionnelle a

effectivement le pouvoir de contrôler, à l'occasion de ses examens

d'activités, le respect de ce devoir.

OECCA

La compétence de l'auditeur est citée dans "les normes de révision

comptable" de l'OECCA au niveau de la définition de l'audit. Le Code

des devoirs professionnels stipule également que l'expert comptable

doit réaliser ses travaux "avec savoir"

(CDP n° 16)

2.2-2/2 Au plan international

IFAC

La recommandation n° 3 de l'IFAC aborde le thème de la compétence

sous le titre "formation technique et compétence" et comporte les

dispositions suivantes :

Le travail d'audit et la rédaction du rapport doivent être effectués,

avec le soin nécessaire par des personnes ayant une formation

technique, une expérience et une compétence suffisantes en audit.

57

Page 58: Cours d'Audit

L'auditeur doit acquérir la compétence et les connaissances

spécialisées dont il a besoin dans le cadre de programmes de

formation générale et de formation technique (études personnelles

et programmes de cours structurés suivis d'un examen d'admission),

et aussi en travaillant sous la direction de supérieurs compétents.

En outre, l'auditeur doit se tenir continuellement au courant de

l'évolution de la profession, notamment en ce qui concerne les

prises de position officielles en comptabilités et en audit tant au

niveau international que nationale, la réglementation pertinente et

les exigences de la loi.

Cette recommandation renvoie également sur le thème de la

compétence à la recommandation générale sur l'éthique

professionnelle déjà citée. Elle doit en outre être rapprochée de la

recommandation spécifique du comité d'éthique n° 2 sur la compétence

professionnelle; dans ce texte, deux aspects sont soulignés:

La formation de base nécessaire pour accéder à la profession

(ce qui est exprimé dans la recommandation de la CNCC par le

terme "capacités").

Le maintien de la compétence professionnelle pendant toute la

durée de l'activité professionnelle.

A cet égard, l'IFAC propose deux dispositions :

La participation à des programmes d'information et de

formation permanente pour être constamment au fait des

développements des normes, méthodes et techniques

nécessaires en audit et comptabilité.

L'adoption d'un programme permettant d'assurer un contrôle

de qualité du travail professionnel en accord avec les

dispositions de la recommandation n° 7 de l'IFAC sur le

contrôle de qualité du travail d'audit.

58

Page 59: Cours d'Audit

Pour être complet sur le sujet, on précisera que les deux aspects

soulignés par la recommandation du Comité d'Ethique de l'IFAC ont en

outre été repris dans deux recommandations du Comité Formation de

la même organisation.

La première aborde en détail les exigences relatives à la

formation de base des professionnels comptables en général et

des auditeurs en particulier.

La seconde présente les exigences concernant la formation

permanente, recommandant en particulier comme norme pour

tous les professionnels comptables un volume minimum de 30

heures par an à consacrer à la formation permanente.

2.2-3 Qualité du travail et contrôle de qualité

2.2-3/1 En France

CNCC

La CNCC a abordé le thème de la qualité du travail dans le contexte de

la conscience professionnelle et d'une intervention personnelle

suffisante du commissaire aux comptes lui-même. Cette troisième

norme générale est exprimée ainsi :

"Qualité du travail et exercice personnel"

Le commissaire aux comptes doit exercer ses fonctions avec conscience

professionnelle et avec la diligence permettant à ses travaux

d'atteindre un degré de qualité suffisant compatible avec son éthique et

ses responsabilités.

Le commissaire aux comptes doit avoir personnellement la

connaissance des éléments fondamentaux de sa mission, ce qui

implique certaines tâches qui ne peuvent faire l'objet d'une délégation.

Lorsque la délégation est possible, le commissaire aux comptes doit

s'assurer que ses collaborateurs respectent les mêmes critères de

qualité dans l'exécution des travaux qui leur sont délégués".

59

Page 60: Cours d'Audit

Les recommandations renvoient pour les précisions relatives à la

qualité du travail aux articles appropriés du Code des Devoirs et

Intérêts Professionnels ainsi qu'à une recommandation spécifique sur

"l'exercice personnel du mandat" qui a également des conséquences

sur les normes de travail.

La CNCC a relié de façon très implicite les normes d'audit (les

recommandations relatives à l'exercice des missions), la conscience

professionnelle et la qualité du travail et le contrôle de qualité de

l'organisation professionnelle (Inspection prévue par l'article 65 du

décret du 12.8.1969). Néanmoins, la CNCC n'a pas explicité, comme le

font les normes internationales, les règles relatives au contrôle de

qualité interne que devraient instaurer les professionnels eux-mêmes.

OECCA

La notion de qualité du travail, tout en étant sous-jacente, n'est pas

expressément formulée dans les "normes de révision comptable" de

l'OECCA, mais il faut rappeler que le mot "conscience" constitue avec

"indépendance" et "science" la devise de l'OECCA. On retrouvera

également le thème dans les articles 1 et 2 du code des devoirs

Professionnels.

2.2-3/2 Au plan international

IFAC

La recommandation n°3 de l'IFAC précise que le travail d'audit et la

rédaction du rapport doivent être effectués avec "le soin nécessaire".

Ce thème est en fait abordé en même temps que celui de la

compétence, en particulier dans le cadre de la recommandation

d'éthique n° 2 déjà citée; cette recommandation renvoie elle- même à

la recommandation n° 7 sur le contrôle de qualité.

Aux termes de la recommandation n°7, la politique de contrôle de

qualité (objectifs et moyens) doit concerner :

60

Page 61: Cours d'Audit

Les qualités éthiques du personnel, en relation avec les normes

générales d'audit;

La compétence du personnel et l'attribution des missions à un

personnel compétent;

La direction et la supervision ;

L'acceptation et la conservation des clients ;

La vérification du fonctionnement des procédures de contrôle

de qualité.

2.2-4 Secret professionnel

2.2-4/1 En France

CNCC

La CNCC a érigé le secret professionnel au niveau d'une norme

générale dans les termes suivants:

"Secret professionnel"

Conformément à la loi, le commissaire aux comptes doit veiller à la

protection des informations de caractère confidentiel qu'il recueille

tout au long de ses missions.

Il doit également s'assurer que ses collaborateurs sont conscients des

règles concernant le secret professionnel et les respectent".

Les recommandations renvoient pour les précisions relatives au secret

professionnel aux dispositions appropriées du Code des devoirs et

intérêts professionnels ainsi qu'à une étude juridique spéciale

consacrée à ce sujet.

OECCA

En vertu des dispositions de l'ordonnance du 19.9.1945, l'expert

comptable est tenu "au secret professionnel dans les conditions et sous

les peines prévues à l'article 378 du Code Pénal".

2.2.4/2 Au plan international

IFAC

La recommandation n° 3 de l'IFAC présente l'obligation au secret

professionnel en précisant que l'auditeur doit respecter le caractère

confidentiel des informations recueillies à l'occasion de son travail et il

61

Page 62: Cours d'Audit

ne doit divulguer aucune de ces informations à un tiers sans y être

expressément autorisé ou à moins qu'il n'ait une obligation légale ou

professionnelle de le faire.

Il s'agit là de la reprise des dispositions figurant sur le même thème

dans la recommandation générale sur l'éthique professionnelle,

recommandation qui explicite d'ailleurs l'obligation au secret

professionnel en l'étendant au personnel utilisée par l'auditeur et aux

spécialistes auxquels il peut avoir recours.

2.3-Les Normes de travail

2.3.1- Généralités

Les normes de travail en matière d'audit financier définissent à la fois

ce que doit être le travail d'audit et comment il doit être organisé. En

France, la CNCC a reconnu cette distinction et a structuré ses

"recommandations relatives au contrôle et à la certification" en deux

rubriques distinctes:

La nature des travaux ;

L'organisation des travaux.

Dans les autres pays, comme au plan international, les normes de

travail en matière d'audit sont généralement publiées sans procéder à

ce type de distinction qui a cependant le mérite de clarifier la

présentation des normes de travail.

De la même manière que nous avons précisé ci-dessus la portée des

normes générales, il est essentiel de rappeler également la portée des

normes de travail ; nous reprendrons à cet égard la position prise par

la CNCC : "le commissaire aux comptes" qui serait mis dans

l'impossibilité de respecter ces recommandations, notamment par suite

des obstacles mis à l'accomplissement de sa mission par les dirigeants,

par exemple le refus d'accorder les honoraires impliqués par la mise en

œuvre des diligences nécessaires, peut être amené à exprimer des

réserves dans son rapport ou à refuser de certifier".

2.3-2 Normes relatives à la nature des travaux

62

Page 63: Cours d'Audit

2.3-2/1 Présentation

Ces normes précisent quels sont les travaux que doit en principe

réaliser l'auditeur afin d'atteindre son objectif : exprimer une opinion

sur les comptes annuels de l'entité concernée. Naturellement

l'auditeur, dans la réalisation de ses travaux choisira et adaptera ses

techniques de contrôle en fonction des caractéristiques et

particularités de l'entité : taille, activité, circonstances, degré de

risque, importance relative des opérations et des comptes.

Elles seront présentées dans un ordre qui est sensiblement

chronologique, mais qui prend également en considération la démarche

générale la plus souvent utilisée par l'auditeur dans le déroulement de

sa mission.

2.3-2/2 Prise de connaissance générale de l'entité auditée

A/ En France

CNCC

La prise de connaissance générale de l'entreprise est présentée, dans

les recommandations de la CNCC, comme la première composante des

normes de travail. Elle est formulée ainsi :

"le commissaire aux comptes doit acquérir une connaissance générale

de l'entreprise, de ses particularités et de son environnement

économique et social, afin de :

Mieux comprendre les circonstances et événements pouvant

avoir une incidence sur les comptes annuels faisant l'objet de sa

vérification ;

Tenir compte de ces éléments pour planifier sa mission,

identifier les secteurs qui nécessiteront une attention particulière

et choisir en conséquence les techniques de vérification les lus

appropriées pour atteindre son objectif".

Cette formulation générale est complétée par un certain nombre

d'orientations concrètes destinées à guider le commissaire aux comptes

au cours de cette phase dont il est clairement dit qu'elle doit se

63

Page 64: Cours d'Audit

prolonger et se compléter tout au long de l'exécution de la mission

annuelle.

B- Au plan International

IFAC

Dans sa recommandation n°3, l'IFAC stipule que l'auditeur doit baser la

planification de ses travaux sur la base de sa "connaissance des affaires

du client".

Ce thème est abordé de façon plus détaillée dans la recommandation n°

4 de l'IFAC sur la planification. Aux termes de cette recommandation,

l'auditeur doit posséder, à l'égard des affaires et du secteur d'activité

de l'entité auditée, un degré de connaissance suffisant pour lui

permettre de comprendre les faits, les opérations et les pratiques, qui,

selon lui- pourraient influer de façon sensible sur l'information. La

recommandation précise ensuite diverses modalités de réalisation de

cette phase essentielle de la mission. Enfin la recommandation souligne

que cette phase n'est pas seulement importante pour la mise au point

du plan directeur de la mission, mais encore qu'elle peut aider

l'auditeur à repérer les domaines critiques au plan de l'audit, à

apprécier le caractère raisonnable des estimations comptables et des

points avancés par la direction de l'entité, enfin à porter des jugements

sur le caractère adéquat des principes comptables utilisés et des

renseignements fournis aux utilisateurs des comptes annuels.

2.3-2/3 Appréciation du contrôle interne approche générale

A- En France

CNCC

La CNCC a résolument opté pour une approche de l'audit par les

systèmes qui se traduit au niveau de ses recommandations par la

formulation suivante:

"Le commissaire aux comptes doit effectuer une analyse du système de

contrôle interne de l'entreprise afin d'en apprécier les points forts et

64

Page 65: Cours d'Audit

les points faibles, et de déterminer l'étendue et le calendrier de ses

travaux".

La recommandation de la CNCC s'efforce ensuite de préciser

brièvement les caractéristiques du contrôle interne et ses deux aspects

essentiels :

Le contrôle interne ayant une incidence directe sur les comptes

annuels.

Le contrôle interne sans incidence directe sur les comptes

annuels et ayant pour objectifs l'application des instructions de la

direction et l'amélioration des performances.

Enfin, la recommandation de la CNCC précise les conditions dans

lesquelles le commissaire aux comptes peut utiliser l'appréciation du

contrôle interne pour atteindre son objectif de certification des

comptes annuels. Elle souligne également les conditions d'utilisation du

contrôle interne dans l'exercice de la mission auprès des petites et

moyennes entreprises.

OECCA

Les "normes de révision comptable" de l'OECCA stipulent que le

programme de travail de l'auditeur doit tenir compte de la qualité du

contrôle interne existant dans l'entreprise.

B- Au Plan International

IFAC

La recommandation n° 3 de l'IFAC prévoit que l'auditeur doit réaliser

les travaux suivants :

a) Une étude du système et des conventions comptables ainsi que

des procédures de contrôle interne en usage.

65

Page 66: Cours d'Audit

b) Une appréciation du degré de confiance à accorder au contrôle

interne.

C'est à la direction de l'entreprise qu'il incombe de veiller à ce que la

comptabilité corresponde à la nature et à l'importance de l'activité et

de prévoir les contrôles internes nécessaires. L'auditeur doit vérifier le

bon fonctionnement de la comptabilité, il doit s'assurer que toutes les

écritures comptables sont effectivement passées. Le contrôle interne

contribue généralement à cette certitude.

L'auditeur doit comprendre le système comptable et les contrôles

internes sur lesquels il désire se fonder pour déterminer la nature,

l'importance et le calendrier des procédures d'audit.

Si l'auditeur arrive à la conclusion qu'il peut s'appuyer sur un

certain nombre de contrôle internes, le nombre de procédures de

corroboration doit normalement être moins important que dans les

autres cas, et elles doivent différer également en ce qui concerne :

Leur nature et le calendrier d'exécution.

L'IFAC a par ailleurs publié une recommandation sur "l'étude et

l'évaluation du système comptable et des contrôles internes connexes

dans le cadre de l'audit".

Cette recommandation vient expliciter l'exposé général de la

recommandation n°3.

USA

La seconde norme de travail d'audit de l'AICPA stipule que l'auditeur

doit effectuer une étude et une appréciation du contrôle interne de

l'entité auditée afin de déterminer la confiance qu'on peut lui accorder

et l'étendue des contrôles à réaliser dans le cadre de la mission.

La section des "Statements ou auditing standards" consacrée à l'étude

et à l'appréciation du contrôle interne par l'auditeur (à la section 320)

précise successivement :

Les objectifs de l'étude et de l'appréciation du contrôle interne

par l'auditeur;

66

Page 67: Cours d'Audit

Les définitions et concepts de base du contrôle interne ;

Le contenu de l'étude du système de contrôle interne par

l'auditeur comportant : la définition des objectifs de l'étude,

l'examen du système et l'appréciation de sa conception, les

vérification du fonctionnement du système (étendue et

programmation, utilisation éventuelle des sondages) ;

L'évaluation finale du système et la détermination des autres

procédés d'audit (en particulier procédures de corroboration) à

développer afin de disposer des bases suffisantes pour exprimer

une opinion sur les comptes annuels.

Les normes de l'AICPA précisent en particulier que dès lors les

concepts de base du contrôle interne comptable sont exprimés en

termes d'objectifs, ils sont indépendants du système de traitement de

l'information utilisé et en conséquence ils s'appliquent aussi bien aux

systèmes manuels qu'aux systèmes électroniques de traitement de

l'information.

2.3-2/4 Appréciation du contrôle interne dans un cadre

informatique

A- En France

CNCC

Dès 1976 la CNCC publia une première recommandation sur l'exercice

de la mission des commissaires aux comptes dans un cadre

informatique. Elle édita par ailleurs une série de trois ouvrages dans le

cadre de l'Encyclopédie de la CNCC, Lors de la publication initiale de

ses nouvelles recommandations. Une nouvelle recommandations

consacrée au contrôle des entreprises automatisées, remplaçant celle

de 1976 a été approuvée par le Conseil National en Juillet 1983 et

figurera dans le recueil des recommandations relatives à l'exercice des

missions.

67

Page 68: Cours d'Audit

OECCA

En 1975, l'OECCA a publié une recommandation (n°7) sur le thème "la

révision des comptabilités traitées par des moyens informatiques. Cette

recommandation rappelle que la recommandation générale sur les

normes de révision présente un caractère permanent et que les

dispositions qu'elle contient sont maintenues dans un contexte

informatique. La recommandation n° 7 souligne l'importance accrue du

contrôle interne dans ce contexte et demande que soient

particulièrement examinées les conditions de sécurité et de régularité

des informations comptables issues de l'informatique. La

recommandation n° 7 évoque également l'utilisation éventuelle de

l’ordinateur pour les travaux matériels d’audit ainsi que les exigences

de compétence de l’auditeur en matière d’informatique.

B- Au plan International

IFAC

L’IFAC. Dans sa recommandation n° 3 déjà citée précise que la

conformité aux principes de basse de l’audit exige une adaptation des

procédures d’audit aux circonstances. D’autres recommandations

ultérieures sont venues préciser les directives sur l’utilisation de

l’ordinateur pour réaliser certains travaux d’audit : il s’agit en

particulier des logiciels d’audit et des données d’essai. Les

recommandations mettent également l’accent sur les particularités

liées à l’utilisation de P.C.

2.3-2/5 Contrôle des comptes

A- En France

CNCC

La CNCC relie le contrôle des comptes à l’appréciation du contrôle

interne dans les termes suivantes : « En fonction des conclusions qu’il

aura tirées de l’appréciation finales du contrôle interne, le commissaire

aux comptes précédera, sur la base d’un programme de contrôle qu’il

aura établi, aux investigations directes lui permettant de fonder son

68

Page 69: Cours d'Audit

jugement sur l’ensemble des informations comptables synthétisées

dans les comptes annuels ».

La CNCC n’a pas développé de normes spécifiques pour le contrôle des

divers comptes ou groupes de comptes. Elle préconise que le

commissaire aux comptes, dans l’élaboration de son programme de

contrôle des comptes, se reporte à l’Encyclopédie des contrôles, il

sélectionnera dans cette Encyclopédie, par ailleurs en cours de refonte,

ceux des contrôles « qui lui paraissent adaptées à ses objectifs, aux

caractéristiques de la société et à ses objectifs, et à la qualité de son

contrôle interne ».

La CNCC s’est donc bornée à préciser les règles fondamentales à

appliquer au contrôle des comptes :

Vérification des dispositions légales et réglementaires et en

particulier les règles de présentation et d’évaluation.

Vérification que les actifs existent et qu’ils appartiennent à la

société.

Vérification que les passifs, les produits et les charges

concernent bien la société.

Pour la réalisation des contrôles, le commissaire aux comptes utilisera

les techniques de collecte des éléments probants.

L’OECCA

Les « normes de révision comptable » de l’OECCA déjà citées, stipulent

que le programme de travail doit porter « sur tous les postes de bilan

et des comptes d’exploitation y compris les stocks)… ».

L’OECCA a été amené à publier par la suite, des recommandations

spécifiques sur le contrôle de certains comptes, ou groupes de

comptes. On citera :

Contrôle des stocks et travaux en cours

Contrôle des titres de participation et de placement

Contrôle des biens entrés dans le patrimoine d’une société à la

suite d’opérations d’apport, de fusion ou de scission

69

Page 70: Cours d'Audit

La révision des comptes de f rais généraux

Les comptes consolidés.

Etc.…

B- Au plan international

IFAC

L’IFAC, dans sa recommandation n° 3 déjà citée précise que l’auteur

doit avoir la preuve que les données provenant du système comptable

sont complètes, exactes et valables. Le contrôle par sondage des

opérations et des soldes est l’un des éléments permettant d’obtenir

cette preuve.

C’est la recommandation relative à l’information probante qui précise

certains éléments liés au contrôle des comptes et en particulier

existence, droits de propriété et obligations, réalité des opérations,

intégralité, valeur, mesure, présentation.

Nous nous en tiendrons dans le cadre de ce module à un simple

recensement des diverses techniques de collecte des éléments

probants telles qu’elles ont été dégagées dans les recommandations de

la CNCC :

Sondages

Observation physique

Confirmation directe

Utilisation des travaux des autres réviseurs : co-commissaires,

auditeurs internes, experts comptables ou réviseurs externes,

commissaires aux comptes de sociétés liées.

Examen des documents reçus par l’entreprise et/ou créés par

l’entreprise ;

Contrôle arithmétiques ;

Analyses, estimations, rapprochements, recoupements ;

Comparaisons (dans le temps, dans l’espace) ;

Informations verbales obtenues des dirigeants et salariés de

l’entreprise ;

OECCA

70

Page 71: Cours d'Audit

Les « normes de révision comptable » de l’OECCA déjà citées précisent

que « la substance même du programme de travail varie en fonction

des objectifs particuliers qui découlent de la nature des éléments

contrôlés, ainsi que du contrôle interne en vigueur dans l’entreprise.

Dans la conception de ce programme, il est largement fait appel à la

technique des sondages, aux vérifications matérielles et aux

recoupements externes ».

D’autres recommandations de l’OECCA fournissent des apports

complémentaires sur la collecte des éléments probants ;

La présence à l’inventaire physique (considérée seulement dans

le contexte du contrôle des stocks) ;

La procédure de confirmation directe ainsi que son application

particulière aux banques.

Etc.…

B- Au plan International

IFAC

a) La recommandation n° 8 de l’IFAC met l’accent sur les modalités

d’obtention de l’information probante, tant au niveau des sondages de

conformité (destinés à vérifier le fonctionnement du contrôle interne)

qu’au niveau des procédés de corroboration (recueillir les preuves que

les données issues du système comptable sont complètes, exactes et

valables)

Nous ne reviendrons pas sur la partie de cette recommandation ;

évoquée au niveau des contrôles des comptes ; mais présenterons

seulement les divers modes d’obtention de l’information probante

retenus par la recommandation n° 8.

L’inspection ;

L’observation ;

L’enquête et l’obtention de confirmations ;

Le calcul ;

L’examen analytique (examen des tendances et ratios

importants)

71

Page 72: Cours d'Audit

b) On rattachera, au thème de la collecte des éléments probants,

d’autres recommandations ou projets de recommandation de l’IFAC qui

viennent compléter ou expliciter la recommandation n° 8 :

L’utilisation du travail d’un autre auditeur externe ;

L’utilisation du travail de l’auditeur interne ;

c) Nous attirerons particulièrement l’attention sur la recommandation

relative à l’examen analytique. Elle recouvre en effet un ensemble de

technique qui sont susceptibles d’être appliquées à divers stades de

déroulement de la mission d’audit : lors de la planification, en cours

d’audit, à la fin ou vers la fin des travaux d’audit (examen des comptes

annuels en particuliers).

Les principales composantes de l’examen analytique retenues par

l’IFAC sont les suivantes :

Comparaison de l’information financière de l’exercice avec celle

d’un ou plusieurs exercices précédents ;

Comparaison de l’information financière avec les résultats

escomptés, chiffres du budget ou prévisions par exemple ;

Comparaison de l’information financière avec les statistiques

relatives au secteur d’activité (comparaison des ratios) ;

Etude des relations entre les éléments d’information financière

qui sont censés suivre un comportement que l’on peut prévoir en

se fondant sur des données empiriques de l’entreprise (par

exemple étude des pourcentages de marges) ;

Etude de la relation entre l’information financière et

l’information non financière pertinente (par exemple masse

salariale par rapport à l’effectif du personnel).

Le projet de recommandation de l’IFAC donne des éléments précis sur

l’appréciation du degré de fiabilité que l’on peut attribuer aux résultats

des procédures d’examen analytique. Cette appréciation résulte d’une

évaluation du risque que ces procédures fassent apparaître les

relations conformes aux prévisions alors qu’en fait, il y a une

72

Page 73: Cours d'Audit

présentation erronée de faits significatifs. Les facteurs qui peuvent

entrer dans l’évaluation du risque sont les suivants :

Objectif de la procédure d’examen analytique mise en œuvre ;

Importance et nature des éléments en cause par rapport à

l’ensemble de l’information financière ;

Autres procédures d’audit ayant les mêmes objectifs et

permettant de procéder à des recoupements des informations

recueillies par l’examen analytique ;

Précision avec laquelle on peut prévoir les résultats des

procédures d’examen analytique ;

Evaluation des contrôles internes

d) Fraudes et erreurs

A l’occasion de la recherche des éléments probants, l’auditeur peut

déceler des indices l’amenant à envisager l’existence de fraudes ou

d’erreurs ; il peut également, ayant approfondi les points sur lesquels il

a des doutes, constater l’existence de fraudes ou d’erreurs. La

recommandation n° 11 de l’IFAC présente la responsabilité de

l’auditeur dans la détection des erreurs et fraudes importantes et

fournit des directives sur les procédures à appliquer dans ce domaine.

2.3-2/7 Examen des comptes annuels

A- En France

CNCC

Les recommandations relatives à l’exercice des missions prévoient que

« le commissaire aux comptes doit procéder à un examen analytique

des comptes annuels, en vue d’acquérir la conviction qu’ils traduisent

de façon sincère et régulière la situation de l’entreprise et le résultat

de son activité, compte tenu de la connaissance qu’il a pu acquérir lors

de l’application de ses autres procédés et techniques de signification ».

La recommandation citée positionne assez clairement la place exacte

de l’examen des comptes annuels dans le processus général d’audit :

après avoir développé un ensemble de procédures sur le contrôle

interne comptable et les comptes qui en résultent, il s’agit ici de

73

Page 74: Cours d'Audit

considérer les « comptes annuels » qui, aux termes de l’article 8 du

code de commerce comprennent le bilan, le compte de résultat et une

annexe, formant un tout indissociable.

L’examen des comptes annuels a notamment pour objet de vérifier :

Que les comptes annuels sont cohérents, compte tenu de la

connaissance générale de l’entreprise, de son secteur

d’activité et du contexte économique.

Que les comptes annuels concordent avec les données de la

comptabilité.

Que les comptes annuels sont présentés en conformité avec les

principes comptables et la réglementation en vigueur. On

précisera que c’est à ce niveau que devra être confirmée que

l’application du principe de continuité de l’exploitation est bien

justifiée et correctement motivée.

Que les comptes annuels prennent bien en considération les

événements postérieurs au bilan.

Que toute l’information nécessaire est présentée, de sorte que

l’utilisateur des comptes annuels soit correctement informé.

Pour la réalisation des travaux d’examen des comptes annuels, le

commissaire aux comptes utilisera les techniques de collecte des

éléments probants et en particulier celles qui ont été présentées sous

la dénomination « examen analytique »

B- Au Plan International

IFAC

a) La recommandation n°3 de l’IFAC stipule que pour formuler

une opinion sur les comptes annuels, l’auditeur doit procéder à

un examen et une appréciation des conclusions qu’il a pu tirer

des informations probantes qu’il a recueillies.

Il doit formuler une conclusion globale sur les points suivants :

Les comptes annuels ont-ils été préparé sur la base des

principes comptables acceptables et en conformité avec les

dispositions réglementaire ?

74

Page 75: Cours d'Audit

La situation reflétée par les comptes annuels correspond-elle à

la connaissance qu’a l’auditeur des activités de l’entité ?

Tous les éléments importants nécessaires à une bonne

présentation de l’information financière sont-ils inclus dans les

comptes annuels ?

b) Parmi les techniques susceptibles d’être mises en œuvre pour

l’examen des comptes annuels, ou renverra à la recommandation

n° 8 sur la collecte des éléments probants et à la

recommandation n°13 sur l’examen analytique. Cette dernière

recommandation met en particulier en évidence l’utilisation des

procédés d’examen analytique pour conclure globalement que les

comptes annuels dans leur ensemble concordent avec la

connaissance qu’a l’auditeur des affaires de l’entité.

c) Dans le plan d’examen des comptes annuels, l’auditeur pourra

également prendre en considération d’autres travaux de l’IFAC.

La recommandation n° 16, relative aux événements postérieurs au

bilan. Ce texte traite des événements postérieurs au bilan au plan des

principes comptables et qui donne la définition suivante : « événements

favorables ou défavorables qui se produisent entre la date du bilan et la

date à laquelle la direction de l’entreprise approuve la diffusion des

comptes annuels ». La recommandation de l’IFAC se propose de donner

à l’auditeur des directives sur les travaux à accomplir et sur sa

responsabilité à l’égard des événements postérieurs à la date du bilan.

2.3-3 Normes relatives à l’organisation des travaux

2.3-3/1 Présentation

Les normes précisent les conditions dans lesquelles l’auditeur doit

organiser ses travaux.

Dans la mesure où il n’existe pas à proprement parler une présentation

« généralement admise » de ces normes, nous nous proposons de les

présenter dans la logique suivante :

75

Page 76: Cours d'Audit

a) La responsabilité de la mission d’audit incombe à un

professionnel dont la personnalité ne saurait être « gommée »

quelle que soit l’organisation dans laquelle il exerce son activité.

Il est donc important de rappeler l’implication personnelle du

professionnel dans la mission d’audit.

Néanmoins, dans la plupart des cas, la taille et la complexité des

missions impliquent une intervention d’équipe ; c’est pourquoi nous

avons jugé indispensable de lier la notion d’exercice personnel à la

notion de travail en équipe. Enfin, dès lors que l’on envisage un travail

en équipe et une délégation, il est essentiel de considérer la

supervision qui constitue en quelque sorte le lien entre l’exercice

personnel et le travail en équipe.

Nous aborderons donc dans une première section « Exercice

personnel, travail en équipe et supervision ».

b) La mission d’audit, comme toute activité humaine complexe

implique un processus de planification qui est à la fois la décision

d’entreprendre certaines activités dans une certaine logique et la

prévision du déroulement de ces activités dans le temps et leur

répartition entre un certain nombre d’acteurs.

Nous présenterons donc dans une seconde section les normes de

planification en audit.

c) Le travail d’audit, à la fois pour des raisons d’organisation

interne et de preuve à l’égard des utilisateurs de l’audit ou de

leurs représentants, implique que l’on en conserve une trace.

Nous nous proposons donc de développer dans une troisième section

« la documentation » de la mission d’audit.

2.3-3/2 Exercice personnel, travail en équipe et supervision

A- En France

CNCC

76

Page 77: Cours d'Audit

a) L’exercice personnel du mandat a été présenté dans les

recommandations relatives à l’exercice des missions dans les termes

suivants :

« L’acte de certifier constitue un engagement personnel du

commissaire aux comptes. Il ne doit pas accepter un nombre de

missions dont il ne serait pas en mesure d’assurer la responsabilité

directe, compte tenu d’une part, de leur importance, d’autre part, de

l’organisation et des moyens de son cabinet. Il peut se faire assister ou

représenter par des collaborateurs salariés ou par des experts

indépendants. Il ne peut leur déléguer tous ses pouvoirs ni leur

transférer l’essentiel de sa mission dont il conserve toujours l’entière

responsabilité ».

b) La supervision vient compléter les dispositions relatives à l’exercice

personnel et au travail en équipe dans les termes suivants :

« Le commissaire aux compte pour les travaux qu’il peut déléguer à ses

collaborateurs ou à des experts indépendants doit exercer son contrôle

approprié de ces travaux, de façon à s’assurer qu’ils ont été effectués

selon le programme prévu et que les objectifs fixés ont été atteints ».

c) La combinaison des textes et des commentaires de ces deux

dispositions permet de bien situer le sens des nécessaires compromis

entre :

La responsabilité directe et entière du commissaire aux comptes

sur le contenu de son rapport et sur les principales opérations de

la mission conduisant à pouvoir formuler ce rapport.

La nécessaire délégation par le commissaire aux comptes, en

raison de la taille et de la complexité des entités, du volume des

travaux nécessaires pour étayer l’opinion, des délais à respecter,

de la complexité des problèmes à résoudre.

77

Page 78: Cours d'Audit

L’indispensable processus de communication et d’information à

établir entre les membres de l’équipe participant à la mission qui

doit permettre à la fois une claire délégation et une supervision

efficace.

OECCA

Les «normes de révision comptable » de l’OECCA précisent à la fois

que l’auditeur en titre assume en dernier ressort la responsabilité des

conclusions émises dans son rapport et que l’audit étant le plus

souvent un travail d’équipe, l’auditeur doit exercer sur ses

collaborateurs une surveillance lui permettant d’assumer en

connaissance de cause, la responsabilité de l’ensemble des opérations

d’audit.

B- Au Plan International

IFAC

Dans sa recommandation, n° 3 déjà citée, l’IFAC précise que l’auditeur

reste personnellement responsable de l’élaboration et de l’expression

de l’opinion sur les comptes annuels, même s’il est amené à déléguer

certaines tâches à des assistants ou s’il a recours à des travaux

effectués par d’autres auditeurs ou experts.

Cette recommandation dispose également que l’auditeur doit diriger,

superviser et examiner avec soin les travaux qui peuvent être délégués

à des assistants. L’auditeur doit arriver à la conviction raisonnable que

les travaux effectués par d’autres auditeurs ou experts correspondent

aux objectifs qu’il a définis.

2.3.-3/3 Planification

A- En France

CNCC

Les recommandations relatives à l’exercice des missions

prévoient que : « Le commissaire aux comptes doit organiser

l’exécution de sa mission, afin d’atteindre son objectif de la façon la

plus rationnelle possible et avec le maximum d’efficacité, tout en

78

Page 79: Cours d'Audit

respectant les délais prescrits par la loi et les autres recommandations.

A cet effet, l’organisation de la mission doit principalement reposer sur

un programme de travail ». La recommandation précise ensuite les

modalités du processus de planification et en particulier les divers

facteurs qui doivent être pris en considération. Elle évoque les outils

qui peuvent être utilisés dans le processus de planification et la

nécessité de pouvoir en retrouver les traces dans les dossiers du

commissaire aux comptes.

OECCA

Les « normes de révision comptable » de l’OECCA soulignent la

nécessité pour l’auditeur d’élaborer un programme de travail,

programme qui est susceptible d’être précisé ou modifié au cours de la

mission pour tenir compte des constatations faites au fur et à mesure

de l’avancement des travaux.

B- Au Plan International

IFAC

Dans sa recommandation n°3, l’IFAC précise que : l’auditeur doit

planifier son travail de façon à pouvoir effectuer, avec efficience et

dans les délais requis, un audit efficace. La planification de l’audit doit

être basée sur la connaissance des affaires du client. La planification

de l’audit doit comporter, entre autre, les étapes suivantes :

A. une étude du système et des conventions comptables ainsi que

des procédés de contrôle interne en usage ;

B. une appréciation du degré de confiance à accorder au contrôle

interne ;

C. la définition de la nature, du calendrier et de l’étendue des

procédures d’audit à appliquer ;

D. la coordination du travail à exécuter.

Tout au long de l’audit, la stratégie de l’auditeur doit être précisée et

révisée au besoin. Dans sa recommandation n° 4, l’IFAC donne plus de

précisions sur l’application du principe fondamental de planification.

Cette recommandation est située dans le contexte de l’audit d’une

79

Page 80: Cours d'Audit

entité déjà connue de l’auditeur ; la planification dans le contexte du

premier audit d’une entité par l’auditeur impliquerait des éléments

complémentaires. La recommandation n° 4 prévoit en particulier,

l’élaboration :

d’un plan directeur de l’audit qui en définit l’étendue et

l’exécution ;

d’un programme d’audit précisant la nature, l’étendue et le

calendrier des travaux d’audit.

Le plan directeur, comme le programme d’audit doivent être révisés au

fur et à mesure de l’avancement de la mission. Cette révision sera

basée sur l’examen du contrôle interne, son évaluation préliminaire

ainsi que sur les résultats des sondages sur le fonctionnement du

contrôle interne et des sondages de corroboration.

On rattachera, à ces divers textes de l’IFAC strictement consacrés à la

planification une autre recommandation n° 2 (concernant la lettre de

mission adressée par l’auditeur à son client). Une telle lettre contribue

en particulier à une meilleure planification dans la mesure où elle

consigne et confirme l’acceptation par l’auditeur de sa nomination,

l’objectif de sa mission et la matière sur laquelle elle portera ; elle

aborde également les accords qui ont pu être pris au niveau des délais

et des travaux qui doivent être réalisés par les services de l’entité

auditée.

2.3-3/4 Documentation

A- En France

CNCC

Les recommandations relatives à l’exercice des missions prévoient que

« le commissaire aux compte doit tenir des dossiers de travail qui lui

permettront de réunir les informations nécessaires, afin de mieux

organiser et contrôler sa mission, de documenter les travaux de

vérification effectués, de justifier ses conclusions et d’apporter les

preuves de sa diligence ».

80

Page 81: Cours d'Audit

Le commissaire aux comptes a, en vertu des dispositions légales,

l’obligation de constituer des dossiers de travail, mais la CNCC

rappelle que c’est également la condition d’une bonne organisation du

travail.

Les recommandations de la CNCC précisent que les dossiers

comportent à la fois les feuilles de travail établies par le commissaire

aux comptes et ses collaborateurs et des documents ou copies de

documents recueillis. Elles énumèrent également quels sont les

principaux éléments susceptibles de figurer tant dans le dossier

permanent que dans le dossier de l’exercice.

OECCA

Les « normes de révisions comptable » de l’OECCA soulignent la

nécessité pour l’auditeur de constituer et de conserver un dossier

d’audit alimenté par la documentation rassemblée au cours de

l’exécution de sa mission. Cette documentation doit être suffisamment

fournie en qualité et en volume pour justifier le contenu du rapport

d’audit.

B- Au Plan International

IFAC

Dans sa recommandation n° 3, l’IFAC précise que l’auditeur doit

consigner dans des dossiers tous les renseignements pertinents

attestant que l’audit a été effectué conformément aux principes de

base.

Dans sa recommandation n° 9, relative à la documentation l’IFAC

donne des précisions sur la forme et le contenu des dossiers de

l’auditeur, ainsi que sur la propriété et la conservation de ces dossiers.

Pour l’IFAC, les feuilles de travail des auditeurs constituent des

dossiers qui :

Aident à la planification et à l’exécution des travaux

Aident à la supervision et au contrôle des travaux

Témoignent des travaux sur lesquels s’appuie l’opinion de

l’auditeur.

81

Page 82: Cours d'Audit

La recommandation n° 9, après avoir présenté une liste indicative des

informations qui se trouvent normalement dans les dossiers d’audit,

indique également la possibilité d’organiser les dossiers en dossier

permanent et dossier de l’exercice.

2.4- Les Normes de rapport

2.4.1- Généralités :

Nous avons déjà insisté, au niveau du chapitre précédent sur les

relations existant entre audit et information et sur le rôle joué par

l’expression de l’opinion d’un auditeur indépendant sur l’information

soumise à l’audit.

Dans l’ensemble que constituent les normes d’audit, la partie relative

aux rapports est par définition, celle qui sera perçue le plus

directement par les utilisateurs de l’informations financière externe.

Nous entendons circonscrire notre présentation des normes de rapport

en audit financier à deux domaines très précis :

Les normes applicables aux rapports contenant l’expression de

l’opinion de l’auditeur sur les comptes annuels.

Les normes applicables aux autres rapports susceptibles d’être émis

par l’auditeur dans le cadre de sa mission d’audit des comptes

annuels.

Le problème du rapport dans le cadre de l’audit interne présente des

caractéristiques très spécifiques, et nous n’avons abordés dans les

développements qui suivent que la seule position de l’auditeur externe.

Nous rappellerons simplement que les normes de l’IIA comportent une

section consacrée à la « communication des résultats » et stipulent que

l’auditeur interne doit faire rapport des résultats de son travail d’audit,

un rapport écrit et dûment signé doit être émis à la fin de la mission. Il

doit exposer le but, l’étendue, les résultats de l’audit et le cas échéant

l’opinion de l’auditeur, les rapports peuvent formuler des

recommandations en vue d’améliorations possibles et faire état des

performances satisfaisantes et des mesures correctives adoptées.

82

Page 83: Cours d'Audit

2.4.2- Normes applicables aux rapports contenant

l’expression de l’opinion de l’auditeur externe sur les

comptes annuels

2.4.2/1 En France :

Le rapport général du commissaire aux comptes

Les recommandations relatives à l’exercice des missions

disposent que :

« Le commissaire aux comptes doit certifier la régularité et la sincérité

des comptes annuels faisant l’objet de son examen.

Il doit préciser dans son rapport qu’il a mis en œuvre les

recommandations en usage dans la profession.

Lorsqu’il ne peut certifier ou lorsqu’il émet des réserves, le

commissaire aux comptes doit clairement exposer les raisons qui l’ont

conduit à prendre cette position et, s’il y a lieu, chiffrer l’incidence des

irrégularités constatées ».

Le premier paragraphe de cette recommandation est pris en

application des exigences légales et doit maintenant être lu dans le

contexte de la loi : « les commissaires aux comptes vérifient que les

comptes annuels sont réguliers et sincères et donnent une image fidèle

du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de la situation

financière et du patrimoine de la société à la fin de cet exercice »

On retiendra parmi les autres dispositions relatives au rapport

général :

La nécessaire appréciation du degré de signification des

anomalies constatées ;

L’obligation de fournir un rapport écrit, daté et signé et

d’annexer au rapport les comptes annuels faisant l’objet de la

certification ;

La nécessité de distinguer dans le rapport deux parties

distinctes :

83

Page 84: Cours d'Audit

Le compte rendu du contrôle sur les vérifications

effectués et la décision sur la certification ;

Les informations que le commissaire a l’obligation de

donner à l’assemblée.

Dans la première partie du rapport général qui est en définitive la seule

qui concerne spécifiquement l’opinion sur les comptes annuels, on doit

distinguer :

Les observations et relations d’inexactitudes et irrégularités

relatives à des obligations spécifiques et qui ne concernent pas

directement la certification.

Le contenu de la décision sur la certification qui ne peut

comporter que trois modalités :

Certification sans réserve ;

Certification avec réserves ;

Refus de certifier.

Les formules du rapport général

Nous nous contenterons de reproduire un des modèles de rapport

auxquels la CNCC demande aux commissaires aux comptes de se

référer et dont l’application devrait permettre de simplifier la tâche des

commissaires aux comptes tout en améliorant la lisibilité des rapports

et leur utilité pour les tiers.

Cas de certification sans réserves :

En exécution de la mission qui m’a été confiée par votre assemblée

générale du … J’ai l’honneur de vous présenter mon rapport sur les

comptes annuels de l’exercice couvrant la période du… au …

1. Compte rendu de contrôle et certification

a) j’ai vérifié les comptes annuels de votre société pour cet

exercice «Observations et relations d’inexactitudes et irrégularités

éventuelles ne s’opposant pas à la certification».

b) J’ai vérifié la sincérité des informations relatives à la situation

financières et aux comptes, données dans les documents adressés aux

84

Page 85: Cours d'Audit

actionnaires ou mis à leur disposition à l’occasion de l’assemblée

générale.

«Observations et compléments d’informations éventuels».

c) Compte tenu des diligences que j’ai accomplis selon les

recommandations de la profession, j’estime être en mesure de certifier

que l’inventaire, ainsi que le compte d’exploitation général, le compte

de pertes et profits et le bilan tels qu’ils sont présentés (annexes) aux

pages… du présent rapport sont réguliers et sincères.

2. Informations   :

En conformité avec la loi, je porte à votre connaissance les faits

suivants :

Fait à…………………

Le …………………….

Signature …………

La formule de certification figurant au point C du « compte rendu de

contrôle et certification » sera modifiée par la CNCC pour être en

harmonie avec la loi du 30.04.1983 sans anticiper sur les décisions qui

seront prises par l’organisation professionnelle. La formule pourrait se

présenter ainsi… « J’estime être en mesure de certifier que les comptes

annuels tels qu’ils sont présentés (annexes) aux pages… du présent

rapport sont réguliers et sincères et donnent une image fidèle du

résultat des opérations de l’exercice ainsi que de la situation financière

et du patrimoine de la société à la fin de l’exercice ».

C. Importance relative des constations et décisions du

commissaire aux comptes au niveau du rapport

Nous avons extrait de la note d’information n° 1 de la CNCC deux

schémas permettant d’illustrer la prise en considération de

l’importance relative des constatations effectuées dans la préparation

du rapport général.

85

Page 86: Cours d'Audit

Le schéma 1 : « approche possible pour l’appréciation de l’importance

relative » ne doit pas être interprété comme une démarche mécanique,

il s’agit de lignes générales de réflexion dégagées progressivement par

la doctrine comptable auxquelles le commissaire aux comptes peut

utilement se référer.

S1   : Approche possible pour l’appréciation de l’importance

relative

86

L’élément considéré a-t-il une incidence sur l’actif net de 5% à 10%

Existe-t-il des circonstances particulières pour rendre l’élément moins important

L’élément considéré a-t-il une incidence sur le bénéfice net après impôt de 5% à 10% ou plus ?

Existe-il des circonstances particulières pour rendre l’élément moins important

L’élément considéré a-t-il une incidence sur le bénéfice net après impôt de 5% à 10% ou plus ?

Existe-il des circonstances particulières pour rendre l’élément moins important

Existe-t-il d’autres considérations pour rendre l’élément plus important ?

Il n’ y a pas d’importance relative

Il y a importance relative

Oui

Non

Oui

Oui

Oui

Oui

Oui

Non

Non

NonOu N/A

NonOu N/A

Oui

Non

Non

Page 87: Cours d'Audit

Le schéma n° 2 permet, à partir de l’analyse faite précédemment sur

l’importance relative des constatations faites, de déterminer les

conséquences sur le rapport de ces constatations significatives en

fonction de leurs caractéristiques.

S2   : Résumé des décisions du commissaire aux comptes

Oui Non

Oui Non

Oui Non Oui Non

87

InexactitudeIrrégularitéInfraction

ObservationLimitation

ConstatationFaite entrant dans le cadre de la mission

Est-ellesignificati

ve

a-t-elle un impact sur

la certification

Concerne t-elle

La sincérité des

informations

Conduit-elle

sufer nu à

Rapport sans réserve(s) avec observations et relation d’inexactitudes et irrégularités

Rapport sans réserve(s) avec observations sur la sincérité des

Rapport avec réserves

Rapport avec refus

Pas de mention au rapport

Page 88: Cours d'Audit

Modèles 4.18 et

4.19

Modèles

4.16

Modèles 4.16 avec a (1) Modèles 4.16 b (1)

MODELES CNCC DE RAPPORT GENERAL

Rapport d’audit contractuel

On peut déduire des « normes de révision comptable » de l’OECCA des

principales dispositions suivantes en ce qui concerne le rapport

d’audit :

L’auditeur rend compte de l’exécution de sa mission dans un

rapport d’audit qui doit comporter :

L’identification des comptes annuels sur lesquels aura

porté l’audit ;

La description succincte de la nature des travaux

effectués ;

L’indication que les comptes annuels ont été établis

conformément aux principes comptables généralement

reconnus, ou dans le cas contraire mentionner la nature et

l’effet des différences constatées ;

L’opinion de l’auditeur sur les comptes annuels en

précisant et chiffrant l’incident des réserves

éventuellement formulées ou le cas échéant imposer les

raisons pour lesquelles une telle opinion ne peut être

exprimée.

B- Formule de rapport   :

L’OECCA n’a pas proposé de modèle de texte « standards » pour l’audit

contractuel. Nous présentons ci-après- à titre d’information- le modèle

de rapport d’audit contractuel utilisé par certains cabinets.

Cas d’opinion sans réserves

«Nous avons examiné les comptes annuels (consolidés) de la société.. ;

(et de ses filiales) pour l’exercice clos le …Notre examen a été effectué

selon les normes d’audit généralement admises.

88

Page 89: Cours d'Audit

A notre avis, ces comptes annuels (consolidés) annexés aux pages… à…

ci après, donnent conformément aux principes comptables

généralement admis, une image fidèle de la situation financière

(consolidée), de la société (et de ses filiales) au…, de ses résultats

(consolidés) et de la variation de sa situation financière (consolidés)

pour l’exercice clos à cette date ».

C- le seuil de signification et le rapport d’audit

La recommandation de révision comptable n° 8 de l’OECCA apporte de

très utile prescriptions sur la définition des « constatations

significatives » faites par l’auditeur dans la réalisation de sa mission et

sur les conséquences qu’il doit tirer de ces constatations, en particulier

au niveau du rapport d’audit. Ainsi, lorsque l’auditeur estime que les

constatations qu’il a faites sont significatives, il doit, selon la gravité

des faits relevés :

Soit formuler des réserves, qui devront être précisées quant à

leur objet et si possible quantifiées quant à leur incidence sur les

comptes annuels ;

Soit refuser de certifier

Soit constater qu’il lui est impossible de formuler un avis, s’il

juge que l’entité auditée ne lui a pas fourni sur tout ou partie des

comptes annuels soumis à son contrôle, des éléments suffisants.

2.4.2/2 Au plan international

IFAC

La recommandation internationale n° 3 stipule que l’auditeur doit

formuler clairement, par écrit son opinion sur les comptes annuels.

L’auditeur peut formuer une opinion sans réserves. Il peut aussi

nuancer son opinion par une réserve ou exprimer une opinion

défavorable ou se récuse, dans ces situations, il doit exposer dans son

rapport de façon claire et précise les raisons qui justifient sa position.

Nous reproduisons ci-après un exemple de rapport sans réserve :

« j’ai vérifié les comptes annuels… Conformément aux

recommandations internationales d’audit.

A mon avis les comptes annuels donnent une image fidèle de la

situation financière de …au… Et de ses résultats d’exploitation pour

89

Page 90: Cours d'Audit

l’exercice terminé à cette date conformément au normes comptables

internationales ».

2.4-3 Normes applicables aux autres rapports susceptibles d’être

émis par l’auditeur externe dans le cadre de sa mission d’audit

des comptes annuels.

N.B : nous somme ici dans un domaine relativement spécifique à

chaque pays et à chaque législation.

2.4.3/1 En France

Commissariat aux comptes

L’essentiel de la mission du commissaire aux comptes est de se

prononcer sur les comptes annuels soumis par les dirigeants sociaux à

l’approbation de l’assemblée générale. Mais l’article 231 de la loi du

24-07-66 précise que le commissaire aux comptes est convoqué à la

réunion du conseil d’administration qui arrête les comptes et l’article

230 « qu’il lui fait connaître les irrégularités qu’il aurait découvertes et

les modifications qui lui paraissent devoir être apportées au bilan et

autre document comptables ».

« Indépendamment de ses communications à l’assemblée générale, le

commissaire aux comptes a donc la possibilité, sinon le devoir, de

présenter des observations aux dirigeants sociaux ».

Ces principes généraux trouvent en particulier leur application lors de

l’appréciation du contrôle interne : « le commissaire aux comptes

signale aux dirigeants les observations qu’appelle de sa part le contrôle

interne. Cette communication peut prendre une forme appropriée,

orale ou écrite, en fonction de l’importance relative des observations ».

Les communications du commissaire aux comtes avec les dirigeants ont

par ailleurs fait l’objet d’une recommandation spécifique qui vient

expliciter les dispositions de l’article 230 et leur portée.

Nous avons considéré ici que les obligations du rapport par le

commissaire aux comptes sur les conventions réglementées ne relèvent

par directement de la mission de vérification des comptes, mais

90

Page 91: Cours d'Audit

d’obligations spécifiques mises à la charges des commissaires aux

comptes par la loi.

Dans le même esprit nous n’avons pas abordé les diverses situations

dans lesquelles le commissaire aux comptes doit faire rapport et qui

sont traitées par la CNCC dans ses recommandations relatives aux

obligations spécifiques.

Audit contractuel

Dans le cadre d’une mission d’audit contractuel, il est toujours possible

que soit fourni aux dirigeants un rapport, fréquemment désigné sous le

titre « rapport sur le contrôle interne », contenant les constatations et

recommandations faites par l’auditeur et qui par leur nature ou leur

importance relative n’ont pas à figurer dans le rapport d’audit

contenant l’expression de l’opinion.

2.4-3/2 Au plan international

IFAC

Dans sa recommandation relative à la lettre de mission, l’IFAC prévoit

qu’outre le rapport d’audit, d’autres types de communication des

résultats de la mission peuvent être prévus, il est ainsi possible qu’une

lettre, distincte du rapport d’audit sur les comptes annuels, mentionne

les lacunes importantes des systèmes de contrôle interne que l’auditeur

a pu relever.

Dans sa recommandation sur l’étude et l’appréciation du contrôle

interne, l’IFAC précise les conditions dans lesquelles l’auditeur doit,

dans l’intérêt de l’entité, informer sans délai les responsables des

lacunes importantes que l’audit a permis de déceler. Ceci se fait

souvent par écrit et il est important de mentionner dans le rapport que

l’auditeur se borne à indiquer les lacunes qu’il a relevées, sa mission

n’ayant pas consisté à étudier si le contrôle interne correspond bien

aux besoins de la direction.

91

Page 92: Cours d'Audit

Chapitre 6   :

3.1/ L’APPROCHE DE L’AUDIT FINANCIER

3.1 - 1 Généralités

92

Page 93: Cours d'Audit

Les comptes annuels d’une entreprise sont le résultat du processus

général de traitement de l’information. Ce processus, traite des

données de natures différentes :

1- Les données répétitives, c’est-à-dire celles qui résultent des

opérations de routine (facture d’achat, de vente, salaires, etc. ) et qui

sont générées régulièrement par le système;

2- Les données ponctuelles, c'est-à-dire celles qui sont

complémentaires des données répétitives ; mais qui sont saisies

ponctuellement (inventaire physique de fin d’exercice par exemple) ;

3- Les données exceptionnelles qui ne résultent pas de l’exploitation

normale de l’entreprise (décision de réévaluation, de fusion, etc. )

Chacun de ces types de données est, de façon plus ou moins sensible,

susceptible d’être influence par les jugements de la direction.

L’approche de l’auditeur est influencée d’une part par la nature des

données et d’autre part, par la notion de risque.

3.1 - 2 L’audit par les systèmes (données répétitives et

ponctuelles)

L’approche par les systèmes consiste à analyse et évaluer les circuits

de création et d’enregistrement des informations financières pour

déterminer si les contrôles mis en place par l’entreprise, sont suffisants

pour assurer la fiabilité du traitement de ces informations. Cette

approche passe par l’analyse du contrôle interne.

Si l’auditeur est satisfait des systèmes mis en place par l’entreprise

c’est - à dire s’il considère qu’ils sont fiables dans leur conception et

dans leur fonctionnement, qu’ils permettent d’éviter ou d’identifier et

de corriger les anomalies, il procède à des contrôles limités sur la

93

Page 94: Cours d'Audit

validité des comptes annuels. Autrement dit, pour un même degré de

confiance, il procède à des sondages plus limités sur les comptes que

s’il n’avait aucune connaissance ou confiance dans le système.

Si, par contre les systèmes sont défaillants, l’auditeur accroît ses

sondages sur les comptes afin de déterminer si ces défaillances ont eu

ou non une incidence significative sur les comptes annuels.

Lorsque l’on compare cette méthode avec l’approche traditionnelles

qui consistait à partir des comptes annuels, à remontrer aux pièces

justificatives et éventuellement aux système, on constate que :

1- Le raisonnement suivi est complètement inverse ;

2- L’approche par les systèmes nécessite un investissement de départ

(description des systèmes) qui peut être important ;

3- Les sondages sur les comptes peuvent être considérablement réduits

pour un même degré de confiance. Dans le cas où ils ne sont pas

réduits (système défaillant) ; ils peuvent être mieux orientés vers les

risques réels encours ;

4- Contrairement à l’approche traditionnelle, l’approche par les

systèmes permet non seulement de vérifier ce qui existe dans les

comptes, mais aussi d’identifier ce qui devrait s’y trouver ;

5- Enfin, l’approche par les systèmes permet de mieux étaler dans le

temps les travaux d’audit et d’identifier à l’avance la majeure partie

des problèmes. L’auditeur peut ainsi, avec une bonne planification,

examiner avec l’entreprise les moyens de remédier à ces problèmes

avant la clôture des comptes et permettre ainsi que soient levés les

obstacles à la régularité et la sincérité des comptes annuels.

3-1-3 L’audit des données exceptionnelles et des jugements

94

Page 95: Cours d'Audit

Les données exceptionnelles, basées essentiellement sur des

jugements de l’entreprise bien que d’un nombre beaucoup plus limité

que les données précédentes, peuvent avoir une incidence très

significative sur les comptes. L’auditeur, qui ne peut dans ce cas,

s’appuyer sur les systèmes de l’entreprise, doit les identifier le plutôt

possible en demandant à être informé des décisions importantes avant

qu’elles aient produit leurs effets, de façon à :

Pouvoir évaluer leur incidence

Formuler ses commentaires et apporter si nécessaire, ses

recommandations avant la décision de mise en œuvre.

Préparer un programme de contrôle spécifique.

3.1-4 L’incidence des risques sur l’approche de l’audit

L’objectif de l’auditeur étant de certifier régulier et sincère les

comptes annuels d’une entreprise, il va, tout au long de sa mission

rechercher les éléments qui pourraient soit être à l’origine d’erreurs,

soit empêcher les erreurs éventuelles d’être décelées. Ces éléments

sont très variables d’une entreprise à l’autre et l’auditeur doit adapter

l’orientation et le volume de ses travaux en fonction des risques qu’il

identifie.

Ces risques se situent à différents niveaux :

1- Le risque dû au secteur d’activité de l’entreprise : Ce risque est

surtout dû aux spécificité techniques, aux caractéristiques de la

technologie employée par l’entreprise.

EXMPLE   :

L’audit des stock s d’une entreprise de travaux publics est complexe

que celui des stocks d’une entreprise d’acaht-revente.

2- Le risque propre de l’entreprise, c’est - à - dire celui qui est dû à son

organisation et à sa situation financière.

Exemple :

95

Page 96: Cours d'Audit

- Le personnel et la direction sont plus ou moins conscients de

l’importance du contrôle ;

- La dissémination géographique des centres opérationnels pose plus

de problèmes qu’une unité centralisée ;

- Les difficultés financières d’une entreprise peuvent conduire à une

présentation ou à une évaluation des comptes non conformes aux

principes comptables.

C'est par une bonne connaissance générale de l’entreprise que

l’auditeur pourra identifier ces éléments et adapter son programme de

contrôle.

3- Le risque dû à la nature des opérations. Par définition, les risques

d’erreurs sont plus grands dans les opérations exceptionnelles que

dans les opérations répétitives parce que le personnel a moins

d’expérience et qu’une erreur (volontaire ou non) a moins de chances

d’être détectée (absence d’éléments comparatifs par exemple).

L’auditeur accorde donc une plus grande attention à ce type de donnés

qui par leur nature sont plus porteuses de risques que les autres.

4- Le risque dû à la valeur des opérations ; il s’agit ici de la valeur

cumulée des opérations d’un même type (chiffre d’affaires par

exemple) ou de leur valeur individuelle.

L’auditeur oriente ses travaux vers les opérations significatives.

Exemple :

Dans une entreprise dont le chiffre d’affaires se repartit ainsi :

60% ventes locales ;

39% ventes a l’étranger ;

1 % ventes au personnel ;

Il est vrai semblable que l’auditeur ne consacrera que peu de temps au

contrôle des ventes au personnel.

Cette notion de risque est particulièrement importante, lors du choix

de l’approche d’audit et lors de la validation des comptes.

96

Page 97: Cours d'Audit

5- Le risque inhérent à un système, c’est - à- dire le risque que dans sa

conception, un système de traitement de données répétitives soit

insuffisant pour empêcher ou identifier les erreurs.

6- Le risque dû au fonctionnement d’un système c’est -à- dire le risque

qu’un contrôle prévu par la procédure ne soit pas (ou soit mal) exécuté

par le personnel de l’entreprise.

Ces deux types de risques sont identifiés a travers l’appréciation du

contrôle interne que fait l’auditeur.

7- Le risque propre à l’auditeur, c’est -à- dire le risque de commettre

une erreur dans ses conclusions.

Ce risque, s’il ne peut être totalement supprimé, est limité :

d’une part, par la confrontation des conclusions de l’auditeur

avec celles du personnel ou de la direction de l’entreprise ;

d’autre part, la compétence de l’auditeur, et la mise en œuvre

de techniques et méthodes adaptées à chaque cas particulier.

SCHEMA GENERAL DE LA DEMARCHE PROPOSEE

97

Phase préliminaire

Appréciation du contrôleInterne

Analyse préalable des données exceptionnelles

CONTRÔLE DES COMPTES

Page 98: Cours d'Audit

1-5 Le schéma général de la démarche proposée

La démarche générale proposée (voir schéma ci-dessous) tient compte

des données fondamentales suivantes :

1- La phase préliminaire permet à l’auditeur de comprendre le

contexte général de l’entreprise, d’identifier les données

significatives sur lesquelles il va porter son attention et de

décider comment il va procéder à leur contrôle.

2- pour les données répétitives et ponctuelles, l’appréciation du

contrôle interne lui permet de comprendre et d’évaluer les

systèmes (conception et fonctionnement).

3- pour les données exceptionnelles et les jugements, l’analyse

préalable lui permet d’anticiper les problèmes et d’adapter son

programme.

4- La phase de contrôle des comptes dont l’ampleur et les

modalités sont fonction de la confiance acquise dans les systèmes

et des particularités décelées précédemment.

5- L’examen des comptes annuels permet de vérifier la cohérence

et la présentation de l’ensemble des informations produites.

98

Examen des comptesAnnuels

Travaux de fin de mission et rédaction du rapport d’audit

Page 99: Cours d'Audit

6- Enfin, les travaux de fin de mission permettent à l’auditeur de

synthétiser ses conclusions et d’étayer définitivement son

opinion.

LA PHASE PRELIMINAIRE

99

LE DIAGNOSTIC

PRISE DE CONNAISSANCE GENERALE DE L’ENTREPRISE

NOTE D’ORIENTATION GENERALE

BUDGET DETAILLE

LETTRE DE MISSION

Page 100: Cours d'Audit

3.2 LA PHASE PRELIMINAIRE

Si la démarche de l’audit financier est toujours la même, chaque

mission comporte des particularités que l’auditeur doit identifier afin

d’orienter ses travaux de contrôle. Cette phase préliminaire est

particulièrement importante dans le cas d’une première mission, mais

elle devra faire l’objet d’une révision annuelle afin de prendre en

considération l’évolution de l’entreprise.

3.2 - 1 Le diagnostic d’audit

3.2 1-1 objectifs

Lorsqu’un auditeur est sollicité pour soumettre une proposition

d’intervention à un client potentiel, il est nécessaire qu’il recueille des

informations de base et qu’il procède à une évaluation préliminaire de

l’entreprise (particularités, forces et faiblesses apparentes du contrôle

interne, etc.). L’objectif de cette étape est d’apprécier si la mission

demandée est possible, dans quels délais, et à quel coût.

Il est en effet essentiel qu’avant d’accepter une nouvelle mission,

l’auditeur évalue les risques inhérents à l’entreprise et les moyens qui

lui seront nécessaires pour pouvoir émettre une opinion sur les

comptes annuels.

3.2-1.2 Informations recherchées

La nature des informations recherchées a ce stade (Questionnaire de

diagnostic d’Audit) est très proche de celles nécessaires à la prise de

connaissance générale de l’entreprise (voir ci - après).

100

PLANIFICATION

Page 101: Cours d'Audit

Ces informations doivent être suffisantes pour lui permettre d’identifier

les risques d’erreurs les plus importants dans les comptes annuels et

les difficultés majeurs qu’il pourra rencontrer dans l’exécution de la

mission qui peut lui être confiée.

3.2- 1.3 Techniques utilisées

A ce stade l’auditeur cherche, avant tout, à collecter le maximum

d’informations utiles en un minimum de temps : il procède donc

essentiellement par entretien avec les responsables de l’entreprise et,

si l’activité est complexe, par examen de certains documents internes.

Il développe sa connaissance du secteur particulier de l’entreprise par

consultation d’une documentation spécialisée, notamment par

l’interrogation des banques de données spécialisées dans ce secteur.

En règle générale cette phase de diagnostic doit être confiée à un

auditeur expérimenté ; l’expérience professionnelle est en effet la

meilleure garantie pour l’efficacité de cette étape.

3.2-1-4 Lettre de proposition

A la fin de cette phase, l’auditeur établit une lettre de proposition dans

laquelle il synthétise ses conclusions (zones de risques, difficultés

envisagées, etc.) ; il expose les modalités principales de son

intervention, et il propose un budget.

Quelle que soit l’étendue des travaux effectués, l’auditeur a toujours, à

ce stade, un risque de n’avoir identifié qu’une partie des problèmes. Il

est donc très important, dans la lettre de proposition, de préciser les

hypothèses sur lesquelles a été bâtie la proposition et que ces

hypothèses sont le résultat d’informations obtenues lors des entretiens,

informations qui n’ont pas fait l’objet de vérification.

3.2-2 La prise de connaissance générale de l’entreprise

101

Page 102: Cours d'Audit

Elle est intimement liée à la phase de diagnostic dont elle ne sera

généralement qu’un prolongement, surtout dans le cadre d’un premier

audit.

Pour les missions suivantes, ces informations doivent être complétées

et actualisées.

Avant d’examiner le type d’informations à recueillir dans cette phase, il

est nécessaire d’en préciser les objectifs.

3.2-21 Objectifs

L’objectifs premier de la prise de connaissance générale de l’entreprise

est de permettre à l’auditeur d’avoir une vue et une compréhension

d’ensemble suffisante pour orienter sa mission en fonction des

particularités de l’entreprise : approche par les systèmes ou approche

spécifique, concentration des efforts sur un domaine ou sur un autre,

etc.

Réalisée par un auditeur expérimenté, cette analyse préliminaire

permet par la suite à tous les membres de l’équipe intervenante de

comprendre les particularités de la mission, de procéder aux travaux

de révision en fonction du contexte et non pas de façon mécanique.

La prise de connaissance aboutit à la rédaction de la note d’orientation

générale de la mission.

3.2-2.2 Informations recherchées

Les informations recherchées au cours de cette étape concernent

principalement :

Le secteur d’activité de l’entreprise : type d’activité,

environnement économique, concurrence, place sur le marché,

etc.

La structure générale de l’entreprise : organisation, système

commercial, système comptable (informatisé ou non), système

budgétaire, existence et capacité d’un service d’audit interne,

etc.

102

Page 103: Cours d'Audit

Les flux d’informations financières : identification des flux qui

ont une incidence significative sur les comptes ; identification de

leur nature.

A ce stade l’auditeur doit être en mesure de sérier les informations

financières significatives en fonction de leur origine :

données répétitives ;

données ponctuelles ;

données exceptionnelles.

3.2-2.3 Techniques utilisées

Pour recueillir ces informations, l’auditeur peut utiliser diverses

techniques :

- Les entretiens : la technique de l’entretien a été développée dans de

nombreux ouvrages et ne nécessite pas d’être détaillée ici. Toutefois il

est important de préciser que le niveau hiérarchique des personnes

auxquelles doit s’adresser l’auditeur varie selon les entreprises ; c’est à

l’auditeur de juger jusqu’à quel niveau de la hiérarchie il doit

descendre pour obtenir une bonne compréhension générale de

l’entreprise.

- L’exploitation de la documentation interne de l’entreprise (manuel de

procédures, par exemple) et de documents externes (statistiques,

ouvrages professionnels, etc.).

- L’analyse des derniers comptes annuels de l’entreprise, en particulier

pour identifier des flux financiers significatifs. Les données financières

utilisées étant, soit celles de l’année précédente, soit des données

intermédiaires non auditées, elles peuvent être modifiées par des

évènements propres à l’exercice en cours.

L’auditeur devra donc s’assurer, pendant le déroulement de sa mission,

qu’aucun évènement majeur n’a échappé à son analyse préliminaire.

- Une visite des locaux de l’entreprise (lieux de production, de

stockage, bureaux, etc.) apprend beaucoup à un auditeur expérimenté

sur le système comptable du client et ses contrôles. La qualité de

103

Page 104: Cours d'Audit

systématisation et la discipline sont visibles dans l’arrangement

physique et l’ordre. Ce tour d’usine permet de sentir les problèmes de

contrôle et de mieux comprendre la société et ses opérations.

3.2 - 3 La synthèse de la phase préliminaire

3.2-3.1 Note d’orientation générale

Toutes les informations recueillies sont classées dans le dossier

permanent et sont synthétisées dans la note d’orientation générale de

la mission.

La documentation précise de cette première étape facilite.

- La préparation du budget, de la lettre de mission et du planning ;

- La miser à jour ultérieur de des informations de base (cette mise à

jour est indispensable si l’on veut que l’approche de la mission soit

toujours adaptée au client) ;

- La transmission de l’information aux autres membres de l’équipe ou

au nouveaux arrivants dans l’équipe, les années suivantes. La

connaissance générale de l’entreprise doit en effet être commune à

tous les membres de l’équipe afin de leur permettre de réaliser leurs

travaux avec un maximum d’efficacité.

Un exemple de contenu de note d’orientation générale est présenté en

fin de la présente section.

3.2 - 3.2 Le budget détaille

La connaissance générale de l’entreprise va permettre à l’auditeur

d’établir un budget détaillé.

Ce budget doit comprendre :

Une évaluation du temps nécessaire pour effectuer les

contrôles ; cette évaluation distingue chaque grande rubrique du

contrôle ;

Une répartition de ce temps par niveau de collaborateur, selon

la complexité du travail à exécuter et la structure du cabinet ;

Une valorisation de ces temps par niveau de collaborateur en

fonction des taux horaires pratiqués par le cabinet.

104

Page 105: Cours d'Audit

La formalisation de ce budget facilite :

La discussion avec le client qui est plus à même de comprendre

le pourquoi des honoraires demandés ;

L’adéquation des moyens du cabinet à ses engagements ;

Le suivi du temps consacré par chaque collaborateur et

l’analyse des écarts éventuels entre budget et réel.

L’expérience acquise d’année en année permettra d’affiner le budget.

Des feuilles de travail spécialisées «Relevé des temps réels» et « Suivi

des coûts par dossier » sont utilisées pour cette étape.

3.2-3.3 La lettre de mission

Après avoir pris connaissance de l’entreprise, établi la note

d’orientation générale de la mission et évalué les coûts de

l’intervention, il est souhaitable que l’auditeur confirme par écrit, à

l’entreprise, les éléments relatifs à la mission.

Cette confirmation, qui peut prendre la forme d’une lettre de mission

ou d’un compte rendu d’entretien ( dans le cadre d’une mission légale),

présente l’avantage d’éviter les malentendus ou incompréhensions

réciproques pouvant résulter d’un échange oral sur des problèmes

techniques.

La lettre de mission ou le compte rendu rappelle :

- L’objet de la mission ;

- La période d’intervention ;

- Les délais à respecter ;

- Les responsabilités de l’entreprise ;

- Les conditions financières ;

- Les intervenants (au moins au niveau des responsables du

dossier) ;

- etc.

L’accord du client sur les termes de cette lettres est matérialisé par :

- Soit la contre signature de la lettre,

105

Page 106: Cours d'Audit

- Soit une lettre d’acceptation qui y fait référence.

Ces documents sont conservés dans le dossier permanent.

3.2 - 3.4 - La planification

La planification des travaux doit se faire à deux niveaux :

le dossier ;

le cabinet.

1- Le dossier

Les travaux prévus par le plan d’approche s’étalent dans le temps en

fonction de chaque mission : en effet les délais d’établissement des

comptes de l’entreprise, les dates d’inventaire, etc. varient. Il est donc

nécessaire de fixer pour chaque dossier les dates d’intervention. Ces

dates sont soit impératives (inventaire par exemple) soit possibles à

modifier (appréciation du contrôle interne par exemple).

2- Le cabinet

Après une première planification par dossier, il est indispensable

d’établir un planning pour l’ensemble du cabinet afin d’éviter les

chevauchements et/ou les périodes creuses, au niveau global ou pour

certains collaborateurs.

L’identification Claire des dates fixes et des dates modifiables par

dossier permet de garder la souplesse nécessaire au bon

fonctionnement du planning général.

Cette planification générale doit intervenir le plus tôt possible dans la

saison de façon à pouvoir :

Résoudre les chevauchements ;

Informer les clients des dates d’interventions souhaitées,

suffisamment tôt pour qu’ils prennent leurs dispositions ;

Connaître les disponibilités de chacun (en cas de nouvelle

mission par exemple).

Contrôler que tous les engagements pris (qu’il soient légaux ou

contractuels) pourront être tenus dans les délais prévus ou,

106

Page 107: Cours d'Audit

engager à temps les actions nécessaires, telles que recrutement d

e collaborateurs.

EXEMPLE DE CONTENU DE LA NOTE D’ORIENTATION

GENERALE

1. PRESENTATION DU CLIENT

- Dénomination

- Structure

- Historique

- Activité

- Localisations

- Noms à connaître

- etc.

2. CHIFFRES SIGNIFICATIFS

- Comparaison avec les concurrents

- Budgets

- Réalisations

- Seuil de signification

- etc.

3. INFORMATION COMPTABLES

- Particularités du système

- Principes comptables suivis.

4- DEFINITION DE LA MISSION

- Légale ou contractuelle

- Autres réviseurs

- Répartition des travaux avec les autres réviseurs

5 - POINTS FORTS ET POINTS FAIBLES

6- ORIENTATIONS DU PROGRAMME DE TRAVAIL

- Appréciation du contrôle interne : quelle fonctions

- Travaux particuliers

107

Page 108: Cours d'Audit

- Confirmations directes

- Inventaires physique

- Assistance de spécialistes (informatique, fiscale, etc.)

7- EQUIPE DE REVISION ET BUDGET

8. PLANIFICATION

- Dates d’intervention par étape

- Liste des documents à émettre avec leurs dates limites.

3.3 APPRECIATION DU CONTROLE INTERNE

3.3 -1 Principe

L’appréciation du contrôle interne est une norme établie par les

instances professionnelles. Elle est aussi une nécessite pour l’audit. Le

nombre important d’opérations répétitives traitées par les entreprises

rend en effet impossible la seule vérification de tous les éléments

constitutifs des comptes annuels.

L’auditeur doit donc rechercher, dans les systèmes mis en place dans

l’entreprise, les contrôle effectifs sur lesquels il pourra s’appuyer pour

limiter ses travaux de contrôle des comptes.

L’objectif principal de l’auditeur, dans cette étape, est de s’assurer

que, pour les flux d’informations financières significatifs, le contrôle

interne de l’entreprise est suffisant pour que :

- Toutes les opérations soient enregistrées ;

- Chaque opération enregistrée soit :

Réelle ;

Correctement évaluée ;

Enregistrée dans la bonne période ;

Correctement imputée.

- Toutes les opérations enregistrées soient :

Correctement totalisées ;

Correctement centralisées.

3.3 - Modalités

108

Page 109: Cours d'Audit

L’enchaînement des étapes de l’appréciation du contrôle interne est

schématisé par le diagramme ci-dessous. Nous reprendrons

successivement chacune de ces étapes pour les détailler.

109

Page 110: Cours d'Audit

Appréciation du contrôle interne

Schéma général

ETAPES

SUPPORTS

3.3-2.1. Choix des fonctions

Lors de l’analyse préliminaire de l’entreprise, l’auditeur a sélectionné,

en fonction de la valeur relative des éléments traités et des risques

potentiels, les flux d’informations financières significatifs pour sa

mission en distinguant ceux qui résultent du traitement de données

110

Choix des fonctions Note d’orientation générale

Description des systèmes

Diagramme et note

Vérification de l’existence du système

Test de vérification de l’existence

Evaluation préliminaire du contrôle interne

Questionnaire de contrôle interne

FIABLE

Vérification du fonctionnement

du système

FIABLE

Evaluation de l’impact

Feuille d’évaluation du système

Construction du programme de contrôle des comptes

Rapport sur le contrôle interne

Programme de vérification +sondages

OUI

NON

Page 111: Cours d'Audit

répétitives et ceux qui résultent de procédures ponctuelles ou

exceptionnelles basées essentiellement sur des jugements de

l’entreprise.

L’appréciation du contrôle interne porte sur les données répétitives,

mais aussi sur les données qui génèrent les informations de base

utilisées pour les opérations ponctuelles et exceptionnelles.

3.3- 2.2- Description du système

Avant de pouvoir juger d’un système de contrôle interne, il est

indispensable que l’auditeur ait compris son fonctionnement. Pour

comprendre le système, l’auditeur peut utiliser :

Les procédures écrites du client ;

Les entretiens avec le personnel concerné ;

Les dossiers des auditeurs précédents ; etc.

Cette description du système doit pouvoir être réutilisée tout au long

de la mission et pour les années ultérieures. Elle nécessite, en effet, un

investissement en temps qu’il faut éviter autant que possible, de

répéter chaque année.

Pour matérialiser cette description, l’auditeur peut avoir recours :

Aux notes descriptives : cette technique présente l’inconvénient

majeur du style personnel de celui qui rédige, style qui n’est pas

nécessairement compréhensible par chacun (abréviation, raccourcis

involontaires, etc.) ; elle doit donc être limitée.

Aux diagrammes de circulation : il existe de nombreuses normes de

diagrammes qui présentent chacune des avantages et des

inconvénients. Ce qui est important à ce stade, c’est que les mêmes

normes soient utilisées par le personnel d’un cabinet donné pour

permettre une compréhension mutuelle.

Le recours au diagramme présente les avantages :

d’un langage commun ;

d’une meilleure visualisation des opérations ;

111

Page 112: Cours d'Audit

d’une plus grande précision : (exemple : tout document entré

doit, à un moment ou à un autre, sortir du circuit par classement

ou expédition et non pas rester inutilisé).

Par contre, l’auditeur inexpérimenté risque de se perdre dans des

détails sans intérêts pour la révision et, par conséquent, de préparer

des diagrammes trop touffus pour être exploitables.

Quelques conseils pratiques

A- Dans sa description des systèmes, l’auditeur ne doit pas se limiter

aux opérations strictement comptables ; il doit également rechercher

les opérations extra- comptables qui pourraient lui être utiles.

Exemple

Dans une procédure de ventes, outre l’enregistrement comptable des

expéditions et des facturations, l’entreprise peut avoir développé un

système de statistiques de gestion extra- comptables permettant de

suivre l’évolution des marges par produit que l’auditeur ne devra pas

négliger, notamment pour sa vérification de la valeur nette de

réalisation des stocks.

B- La préparation de diagrammes de circulation n’est pas nécessaire

dans les cas suivants :

Quand l’entreprise a ses propres diagrammes de circulation ou

manuel de procédures et que ces derniers correspondent aux

besoins de l’auditeur.

Les procédures de l’entreprise sont encours de modification ; il

est alors préférable d’attendre les nouvelles procédures ;

L’entreprise est trop petite : il n’y a pas de procédures formelles

ou les procédures sont virtuellement inexistantes et des « Notes

sur les procédures » sont plus appropriées dans ce cas que des

diagrammes de circulation.

La nature même des opérations décrites se prête mieux aux

notes : si la saisie des mouvements physiques de stock se prête

112

Page 113: Cours d'Audit

bien au diagramme, la méthode de valorisation est plus souvent

décrite par voie narrative.

3.3- 2.3- La vérification de l’existence du système

A- Principe

Lors d’un premier audit, l’auditeur court le risque, lors de la

matérialisation de sa compréhension des systèmes, de déformer la

réalité. Pour éviter de mettre en œuvre les autres étapes de son travail

sur des bases erronées, il doit s’assurer que sa description correspond

à la réalité.

Pour les audits suivants, l’auditeur doit s’assurer rapidement que les

systèmes n’ont pas changé et que les conclusions tirées l’année

précédente sont toujours valables.

Dans les deux cas, l’auditeur procède à un test de vérification du

système.

B- Modalités

Pour faire cette vérification, l’auditeur sélectionne une transaction

typique du circuit décrit (ou plusieurs, si différents types de

transactions passent par le même circuit : ventes locales et ventes

export par exemple) et la suit tout au long de son diagramme en

vérifiant que les opérations décrites sont conformes à la réalité.

Il convient, lors de la sélection de la transaction, de ne pas choisir une

opération trop récente (bon de commande client reçu le jour de

l’intervention par exemple) car elle risque de ne pas avoir été traitée.

C- Conclusion

Si, lors de cette vérification de l’existence du système, l’auditeur

constate une anomalie, il doit s’assurer, par consultation d’autres

documents au même stade de traitement, qu’il ne s’agit que d’une

déviation ponctuelle du système et non pas d’une mauvaise description.

Si le deuxième cas se présente, l’auditeur doit corriger sa description.

113

Page 114: Cours d'Audit

Lors des missions des années suivantes, l’auditeur peut, grâce à la

vérification de la description du système, faire la mise à jour des

diagrammes antérieurement établis.

3.3- 2.4- Evaluation préliminaire du contrôle interne

A- Généralité

Après avoir décrit le système, l’auditeur doit s’interroger sur l’aptitude

de ce système à répondre aux objectifs fondamentaux du contrôle

interne en matière d’informations financières.

Pour porter son jugement, l’auditeur peut, à chaque mission et pour

chaque fonction,  définir les contrôles nécessaires au respect des

objectifs et déterminer si ces contrôles existent ou non dans le système.

Cette façon de procéder nécessite une grande expérience et demande

un temps important.

L’utilisation de questionnaire de contrôle interne (Q.C.I) préétablis

présente l’avantage de faire gagner du temps et de servir de guide et

d’étalon à l’auditeur, en listant les contrôles les plus habituels pour

satisfaire à un objectif de contrôle. Ces questionnaires doivent servir

de guide exigeant une adaptation à chaque entreprise et non de

programme standard figé et de ce fait inadaptés.

B- La structure des Q.C.I

Les Q.C.I sont structurés de la façon suivante :

Division en sections : ces sections correspondent aux

principaux flux d’informations financière ou systèmes d’une

entreprise (Achats, ventes, etc.) ;

Pour chaque section, définition des objectifs de contrôle

interne ;

Ces objectifs sont suivis de questions permettant de juger si

les objectifs sont remplis.

Toutes les questions sont formulées de façon à ce que la réponse

« Oui » indique une situation favorable et que la réponse « Non »

indique une situation défavorable.

114

Page 115: Cours d'Audit

C- Utilisation du Q.C.I

Un Q.C.I préétabli est proposé en annexe, il prévoit des sections

correspondant aux principaux flux d’une entreprise.

Mais un tel Q.C.I peut être inapplicable :

Dans une petite entreprise peu structurée ;

Dans les entreprises très informatisées ou ayant des activités

particulières (assurances, banques, etc.) : les réviseurs sont alors

amenés à élaborer des Q.C.I sur mesure, adaptés à la nature de

l’entreprise.

Selon les besoins spécifiques, l’auditeur complète le Q.C.I préétabli

avec des objectifs ou des questions complémentaires.

Il peut arriver qu’il y ait plusieurs réponses apparentes à une seule

question. Dans ce cas, il faut répondre au Q.C.I en se référent à

l’objectif principal et choisir le point de contrôle le plus efficace. Si les

réponses varient selon le genre de transaction (différents types

d’achats par exemple) ou l’implantation (usines), il faut le préciser dans

l’espace laissé libre après chaque question.

D- Les réponses au Q.C.I

Le Q.C.I est en principe rempli par celui qui a décrit le système, mais

doit être revu par le responsable de la mission, de préférence avant

que les étapes suivantes soient engagées.

S’il est correctement rempli, le Q.C.I servira plusieurs années : seules

les modifications de procédures identifiées lors du test de vérification

de l’existence du système, nécessitent une mise à jour du Q.C.I.

Il est donc très important à ce stade, avant de répondre oui à une

question, que l’auditeur se demande :

Si le contrôle qu’il a identifié répond effectivement à l’objectif

qu’il a défini ;

Si le contrôle est suffisamment matérialisé (signature, visa,

tampon, etc.), pour pouvoir être vérifiable.

115

Page 116: Cours d'Audit

Lorsque le Q.C.I est rempli, l’auditeur est confronté à deux situations :

Les contrôles nécessaires n’existent apparemment pas : pour éviter

de tirer des conclusions erronées, l’auditeur doit s’interroger (en

particulier en exposant ces faiblesses aux responsables concernés) sur

l’existence éventuelle de contrôles alternatifs compensatoires (c'est-à-

dire des contrôles différents, mais qui remplissent le même rôle). S’ils

n’existent pas, nous examinerons ultérieurement les actions à

entreprendre par l’auditeur.

Les contrôles (y compris les contrôles alternatifs compensatoires)

sont prévus par la procédure ; l’auditeur va devoir s’assurer que, dans

la pratique, ces contrôles fonctionnent réellement.

3.3 – 2.5- Définition des grandes lignes des programmes de

contrôle

Après avoir identifié les contrôles qui existent et qui sont vérifiables,

l’auditeur établit les grandes lignes des programmes tant pour la

vérification du fonctionnement des procédures que pour le contrôle des

comptes.

En particulier, l’auditeur décide quelles sont les procédures sur

lesquelles il veut s’appuyer pour limiter ses contrôles sur les comptes

et quelles sont, par contre, les fonctions pour lesquelles le contrôle

interne est apparemment insuffisant. Autrement dit, il fixe l’importance

qu’il va accorder au contrôle interne.

Cette étape est essentielle dans la mesure où elle permet dès ce stade ;

De programmer les contrôles sur le fonctionnement des

procédures ;

De prévoir en fonction de ce qui est attendu des contrôles sur

les procédures, les grandes lignes des contrôles sur les comptes

qui doivent suivre ;

De décider que certains contrôles ne pourront se faire que sur

les comptes

116

Page 117: Cours d'Audit

L’audit assure à cette étape le lien entre l’appréciation du contrôle

interne et les contrôles qui doivent en découler.

3.3 – 2.6 Vérification du fonctionnement du système

A- Principe

Après avoir rempli le Q.C.I., l’auditeur a identifié les forces du système

de contrôle interne sur lesquelles il souhaite s’appuyer pour limiter ses

contrôles.

Exemple

La société tient un registre de rapprochement entre les bordereaux

d’expédition et les factures émises qui permet de contrôler l’intégralité

des facturations.

Mais, à ce stade, l’auditeur n’a qu’une présomption du fonctionnement

de ce contrôle. Avant de s’appuyer réellement dessus pour limiter ses

travaux de contrôle de comptes, l’auditeur doit s’assurer que, dans la

pratique, le contrôle fonctionne correctement.

Dans notre exemple, l’auditeur doit s’assurer que :

Tous les bordereaux d’expédition sont reportés sur le registre ;

Les références de factures portées en face de chaque

bordereau d’expédition sont correctes ;

Les bordereaux d’expédition non facturés font l’objet d’un suivi

régulier.

B- Programme de vérification (Sondages de

conformité)

L’auditeur rédige un programme de vérification des procédures (P.V.P)

pour obtenir la confirmation que les contrôles prévus dans la procédure

sont réellement appliqués à l’ensemble des transactions de l’exercice.

Lors de la rédaction de ce programme, l’auditeur doit :

Suivre l’ordre du Q.C.I. : cette précaution permet à l’auditeur

de s’assurer qu’il n’oublie pas de contrôle significatif. Si

117

Page 118: Cours d'Audit

certaines questions du Q.C.I. ne nécessitent pas de contrôle, il

convient de le préciser pour éviter les recherches ultérieures.

Prendre le soin de formuler clairement les contrôles à

effectuer : il sera ainsi possible de déléguer l’exécution des

sondages à un assistant et de réutiliser le programme les

exercice suivants si le système du client n’a pas changé.

Chaque année, l’auditeur met à jour le P.V.P. pour tenir compte des

changements intervenus dans les systèmes du client et procède à

l’exécution des sondages. La bonne application des contrôles est en

effet la meilleure garantie, pour l’auditeur, de la fiabilité des

informations financières figurant en particulier au compte de résultats.

Il est donc fondamental que l’auditeur s’assure, d’année en année, que

le système continue à fonctionner et que ses conclusions sont toujours

fondées.

C- Nature des Sondages

Nous n’aborderons pas à ce stade le problème de la taille des

échantillons à contrôler, mais celui de la nature des sondages en

fonction des objectifs recherchés.

Les contrôles qui existent dans une entreprise peuvent être classés en

deux catégories:

Les contrôles de prévention : ceux qui sont exécutés au jour

le jour sur les transactions individuelles (ex. contrôle des calculs

des factures fournisseurs).

Les contrôles de supervision ou de détection : mis en place

pour déceler les anomalies qui auraient échappé aux contrôles

précédents (rapprochement, contrôles globaux, etc.).

Le deuxième type de contrôles est plus probant pour l’auditeur car il

couvre un plus grand nombre d’opérations, mais le premier type ne

118

Page 119: Cours d'Audit

doit pas être négligé car son bon fonctionnement garantit la qualité des

contrôles globaux.

Quelle que soit la nature du contrôle, le degré de confiance recherché,

et l’étendue des sondages sont fonction de l’importance accordée au

contrôle par l’auditeur.

Par ses sondages l’auditeur va chercher à démontrer que ces contrôles

sont :

Réellement faits ;

Correctement effectués ;

Réalisés par des personnes habilitées.

Trois techniques sont à sa disposition :

a) Examen de l’évidence des contrôles : contrôle de

l’existence des signatures et visas apposés par les personnes

ayant réalisé les contrôles. Très rapide à exécuter, cette

technique permet de couvrir des échantillons importants, mais

n’est pas suffisamment probante pour être utilisée seule.

b) Répétition des contrôles : l’auditeur refait le travail de

contrôle opéré par le personnel de la société (par exemple : il

rapproche les factures d’achat avec les bons de réception et

contrôle la concordance des quantités, ou il refait les calculs des

factures d’achats ou de ventes). Le temps nécessaire à ce type de

Sondage étant nécessairement long, on ne pourra l’appliquer

qu’a un échantillon plus restreint.

Toutefois, il lest nécessaire de procéder à ces sondages pour s’assurer

que les contrôles sont correctement effectués et confirmer les

conclusions des sondages précédents.

Ces deux types de contrôle seront généralement effectués

parallèlement.

c) L’observation physique : certains sondages ne peuvent être

faits ni par « évidences » ni par « répétition  des contrôles » (par

exemple : compter les marchandises réceptionnées, ou s’assurer

119

Page 120: Cours d'Audit

que les stocks sont convenablement protégés). Pour ces cas

particuliers, l’auditeur ne peut faire que des sondages par

observation physique.

Le détail des sondages réellement effectués est documenté sur des

feuilles de travail.

D- Conclusions

Si le résultat des sondages est satisfaisant, l’auditeur peut conclure

que les contrôles identifiés fonctionnent réellement et peuvent être

utilisés pour limiter son travail de contrôle des comptes.

Si le résultat des sondages n’est pas satisfaisant, l’auditeur se trouve

confronté à la même situation que lorsqu’il a répondu non a certaines

questions du Q.C.I. : un contrôle non appliqué équivaut à une absence

de contrôle. Toutefois, avant de tirer sa conclusion, l’auditeur doit

déterminer si les anomalies constatées sont isolées, et par conséquent

sans incidence significative sur la suite des travaux, ou répétitives

auquel cas il conviendra de modifier le diagramme et le Q.C.I.

3.3 - 2.7- Evaluation de l’impact des faiblesses

Au cours des phrases précédentes, l’auditeur a identifié les faiblesses

inhérentes au système (Q.C.I) et les faiblesses d’application du

système.

Il doit à ce stade évaluer si ces faiblesses :

Peuvent avoir une incidence significative sur les comptes annuels ;

elles sont reportées sur la feuille d’évaluation du système. Cette

feuille est la clef de voûte de la méthode car c’est sur ce document

que seront déterminés les travaux nécessaires à l’évaluation de

l’incidence réelle des faiblesses sur les comptes de l’exercice.

120

Page 121: Cours d'Audit

Ne peuvent pas avoir d’incidence significative sur les comptes

annuels mais méritent néanmoins d’être portées à la connaissance

du client pour lui permettre d’améliorer les performances de son

système. Ce type de faiblesse sera repris sur la feuille de travail

spécialisée intitulée « Améliorer et simplifier le système existant »

(A.S.S.E).

Il est fondamental que ces documents soient clairement rédigés car,

outre leur utilisation pour la préparation du programme de contrôle

des comptes, ils serviront de base pour la discussion avec le client et la

préparation du rapport sur le contrôle interne, si nécessaire. Dans les

deux cas il est vraisemblable que ce n’est pas la personne qui a exécuté

les travaux et préparé les documents qui les utilisera.

A la fin de cette étape d’appréciation du contrôle interne, l’auditeur

peut décider de la confiance qu’il va réellement accorder au contrôle

interne.

3.3 – 2.8 Le rapport sur le contrôle

La meilleure façon de rapporter les résultats de ses contrôles à

l'entreprise, est d'instituer une discussion coopérative et constructive

et qui a pour but d'envisager les actions possibles pour pallier les

faiblesses apparentes dans les systèmes.

Normalement ces discussions avec l'entreprise seront confirmées dans

un rapport appelé "rapport sur le contrôle interne".

Le rapport doit permettre à l'entreprise d'engager les actions

correctives conduisant soit dans l'exercice concerné soit dans les

exercices à venir d'améliorer les procédures incriminées et par là

même de permettre d'améliorer la fiabilité des comptes.

Un tel rapport est également l'expression du "service rendu" à

l'entreprise du fait de sa contribution constructive à l'amélioration des

procédures de la société.

De préférence, le rapport sur le contrôle interne sera envoyé

suffisamment tôt avant la fin de l'année pour permettre à l'entreprise

121

Page 122: Cours d'Audit

d'engager une action corrective sur les points faibles et qui pourra

changer le travail de l'auditeur au moment de l'audit final des comptes.

Certaines circonstances amènent parfois l'auditeur à envoyer un

rapport sur le contrôle interne après l'audit des comptes. L'objectif du

rapport sur le contrôle interne reste le même mais l'auditeur ne pourra

escompter intervenir sur les points faibles que pour le prochain

exercice. Par contre l'auditeur pourra compléter ses constatations

préliminaires par les incidences réelles des faiblesses sur les comptes

de l'exercice, et éventuellement y ajouter les problèmes nouveaux

décelés lors du contrôle final des comptes.

3.4-Le contrôle des comptes

3.4-1 Principe

En fonction de sa connaissance de l'entreprise, des forces et faiblesses

du contrôle interne et de l'origine des informations financières

significatives, le chef de mission prépare un programme adapté de

contrôle des comptes.

La démarche générale suivie est schématisée ci-dessous.

Non Oui

122

Programme du contrôle des comptes

Contrôle limités contrôle étendus contrôle spécifiques

Appréciation du contrôle interne

Opérations exceptionnelles et

jugements

FIABLE

Analyse préalable

Page 123: Cours d'Audit

3.1-2 Modalité

3.4 – 2.1 Les outils

Comme le programme de vérification des procédures, le programme

de vérification des comptes est rédigé sur une feuille de travail

spécialisée.

Pour rédiger son programme de travail l'auditeur dispose :

du questionnaire de contrôle des comptes ;

de la "Feuille d'Evaluation des systèmes";

des informations obtenues lors de l'analyse préalable des

principes suivis lors de la mise en oeuvre des opérations

exceptionnelles ou des jugements.

3.4 -2.2 Le contenu du programme

a) Si le système de contrôle interne fonctionne, l'auditeur limite

l'étendue de ses travaux de contrôle des comptes en utilisant les

résultats des contrôles effectués par l'entreprise elle-même pour étayer

ses conclusions.

b) Si le système de contrôle interne ne fonctionne pas trois cas peuvent

se présenter :

la faiblesse et ses conséquences peuvent être corrigées par

l'entreprise avant la fin de l'exercice (exemple : les fiches de stock

123

Réalisation des contrôles

Examen des comptes annuels

Rédaction du rapport de certification

Page 124: Cours d'Audit

tenues par l'entreprise qui devaient être utilisées pour déterminer

les quantités à évaluer en fin d'exercice ne sont pas fiables).

L'auditeur doit convaincre le client de prendre les mesures qui

s'imposent (dans notre exemple, inventaire physique de fin d'exercice)

et s'assurer de l'efficacité de ces mesures (assistance à l'inventaire).

Cet exemple montre l'importance, pour l'auditeur, de procéder à

l'évaluation du contrôle interne avant la date de clôture pour que les

mesures qui doivent être prises le soient dans de bonnes conditions et

portent leurs fruits.

La faiblesse et ses conséquences ne peuvent pas être corrigées par

l'entreprise, mais leur incidence peut être cernée par un travail plus

étendu de l'auditeur (exemple: la société saisit mal ses litiges avec

les clients).

La faiblesse et ses conséquences ne peuvent pas être corrigées

avant la fin de l’exercice (exemple : l’absence totale de saisie des

bordereaux d’expédition ne permet pas de s’assurer que toutes les

ventes sont facturées). L’auditeur peut savoir à l’avance qu’il ne

sera pas en mesure de certifier les comptes sans réserve et que tout

travail sur les ventes (et les postes qui s’y rattachent : clients,

trésorerie, etc.) est inutile ; il peut en aviser le client.

c) En ce qui concerne les opérations exceptionnelles et les jugements,

l'auditeur aura pris soin, lors de sa phrase d'analyse :

- d'examiner avec son client les principes que celui-ci compte

suivre :

Exemple :

Pour calculer sa provision pour clients douteux, le client envisage

d'appliquer Certains pourcentages en fonction du degré d'avancement

du contentieux engagé.

124

Page 125: Cours d'Audit

- et de vérifier que ces principes sont acceptables. Lors de la

préparation du programme de contrôle, l'auditeur prévoit de vérifier

que le principe précédemment défini a été correctement appliqué à la

fin de l'exercice.

3.4 – 2.3 Quelques conseils pratiques

En rédigeant le programme de contrôle des comptes, le chef de mission

doit plus particulièrement veiller à :

- Classer les contrôles dans un ordre logique et les rédiger

clairement : la délégation et la formation sur le tas des assistants en

seront facilitées.

- Regrouper les contrôles, non pas dans l'ordre du plan

comptable, mais en fonction des inter-relations qui existent entre les

comptes.

Exemple:

Le programme de vérification des emprunts doit couvrir en même

temps le long terme, le court terme, les intérêts passés en charges,

payés d'avance et restant à payer.

- Prévoir, avant tout contrôle de détail, une analyse critique des

chiffres pour s'assurer qu'aucun élément n'est intervenu pouvant

remettre en cause les conclusions des phases précédentes de la

mission.

La réalisation des contrôles est matérialisée sur des feuilles de travail

classées dans le dossier de l'exercice.

3.5 L'EXAMEN DES COMPTES ANNUELS

Le contrôle compte par compte, même après l'évaluation du contrôle

interne, n'est pas suffisant pour exprimer une opinion sur les comptes

annuels dans leur ensemble.

L'auditeur " doit procéder à un examen analytique des comptes

annuels, en vue d'acquérir la conviction qu'ils traduisent de façon

sincère et régulière la situation de l'entreprise et le résultat de son

125

Page 126: Cours d'Audit

activité, compte tenu de la connaissance qu'il a pu acquérir lors de

l'application de ses autres procédés et techniques de vérification.

L'examen d'ensemble des comptes annuels a pour objet de vérifier :

- que les comptes annuels :

• Sont cohérents, compte tenu de la connaissance générale

de l'entreprise, de son secteur d'activité et du contexte économique.

• Concordent avec les données de la comptabilité ;

• Sont présentés selon les principes comptables et la

réglementation en vigueur;

• Tiennent compte des évènements postérieurs à la date de

clôture;

- que toute l'information nécessaire est présentée de façon à ce

que l'utilisateur des comptes annuels soit correctement informé.

En fait, une partie des travaux nécessaires à cet examen est faite au fur

et à mesure des autres étapes du travail (contrôle indiciaire,

identifications des informations complémentaires à faire figurer en

annexe, etc.). Toutefois, ces travaux sont souvent faits sur documents

provisoires ou avant ajustement des comptes.

L'auditeur doit donc procéder à un nouvel examen global des comptes

annuels soumis à son approbation en fonction de l'ensemble des

travaux réalisés et vérifier leur cohérence.

3.6 LES TRAVAUX DE FIN DE MISSION

Avant d'émettre son rapport définitif, l'auditeur doit procéder à

certains travaux spécifiques de fin de mission qui lui permettent de

s'assurer qu'il n'a omis aucune étape importante dans ses travaux, et

que le client lui a bien fournis tous les éléments nécessaires à son

contrôle.

Il procède ensuite à la synthèse de ses conclusions et décide enfin de la

nature de l'opinion à émettre sur les comptes annuels dans leur

ensemble.

3.6-1 Les événement postérieurs au bilan.

126

Page 127: Cours d'Audit

La partie finale de la mission de révision se déroule dans les mois qui

suivent la date de clôture des comptes. Pendant cette période, et

jusqu'à la date d'émission effective du rapport, des événements

peuvent se produire qui ont une incidence significative sur la situation

financière et / ou les résultats présentés dans les comptes annuels.

Selon les cas, ces événements doivent faire l'objet d'un ajustement des

comptes ou d'une révélation dans les notes, ou annexes aux comptes

annuels.

Il incombe à l'auditeur de rechercher les événements de ce type en

mettant en œuvre les procédures suivantes:

a- Examen des comptes internes de gestion (comptes de résultat

périodiques) pour la « période postérieure» en attachant une

attention particulière :

- a la comparaison des ventes (quantités et prix), de la marge

brute, des stocks, des créances et dettes et des principales

charges d'exploitation

- aux modifications du fonds de roulement.

- aux éléments inhabituels ou exceptionnels.

- à la comparaison avec le budget des prévisions d'exploitation.

b- Vérification de la base de préparation des comptes internes de

gestion. S'assurer que toute modification par rapport aux bases

utilisées pour la préparation des états financiers faisant l'objet de la

certification est prise en considération.

c- Lecture des rapports des organes de direction et des procès-verbaux

des assemblées d'actionnaires et conseils d'administration de la «

période postérieure» (s'il y a lieu).

d- Information auprès des organes de direction et des cadres financiers

et comptables sur les événements importants affectant les opérations

futures de la société, les changements importants dans la répartition

du capital ou la politique d'exploitation, les méthodes de financement à

long terme, et tous autres événements inhabituels intervenus dans la «

période postérieure».

127

Page 128: Cours d'Audit

Pour procéder à cette recherche, l'auditeur peut s'aider du

Questionnaire des événements postérieurs au bilan. La recherche des

événements postérieurs au bilan doit couvrir la période allant de la

date de clôture des comptes à la date de signature du rapport.

3.6 – 2 La lettre d'affirmation

Si l'auditeur a mis en œuvre tous les contrôles jugés nécessaires pour

respecter les normes et être en mesure d'exprimer son opinion sur les

comptes annuels, il en court toujours le risque que certains éléments

aient été volontairement soustraits à son contrôle par la Direction de

l'entreprise

Il est donc souhaitable qu'il obtienne un engagement formel de cette

dernière que les comptes qui lui ont été soumis sont considérés par elle

comme réguliers et sincères.

Selon les circonstances et selon les relations avec le client, l'associé

responsable dispose de deux démarches différentes pour obtenir du

client les « affirmations» sur les états financiers :

a- Obtenir une lettre (cf exemple ci-dessous) signée par le

président du conseil d'administration et, éventuellement par le

Directeur financier. Cette lettre doit être datée du dernier jour ou

le travail a été effectué chez le client, et éventuellement

complétée par les événements postérieurs au bilan, si le rapport

n'est pas émis immédiatement.

b- Faire insérer ce texte dans le procès-verbal du conseil

d'administration qui arrête les comptes. Dans ce cas le P.D.G

devra également adresser une lettre à l'auditeur exposant les

événements intervenus entre la date du conseil et la date de

signature du rapport.

3.6 – 3 Le questionnaire de fin de mission

Pour s'assurer que tous les éléments nécessaires à l'expression de

l'opinion ont été réunis et que les diligences et les normes ont été

respectées, le chargé de mission remplit le questionnaire de fin de

mission et le soumet à l'associé responsable.

128

Page 129: Cours d'Audit

Ce questionnaire est accompagné de la note de synthèse.

3.6 – 4 La Synthèse

Les événements importants de la mission et les problèmes rencontrés

au cours des travaux sont récapitulés sur une feuille de synthèse. La

récapitulation doit indiquer clairement l'importance des problèmes

mentionnés et les éléments nécessaires à la prise de décision finale de

l'associé (par exemple, les arguments du client pour ne pas accepter

certains ajustements). La feuille de synthèse récapitule également

l'ensemble des ajustements proposés en distinguant ceux qui ont déjà

été acceptés par les clients et ceux qui ne le sont pas.

Cette note permet à l'associé de se faire une opinion définitive sur les

comptes annuels qui lui sont soumis et de discuter avec le client des

éléments sur lesquels il n'est pas d'accord. Après cette discussion,

l'associé mentionne sur la feuille les décisions prises et l'incidence sur

son rapport des problèmes non résolus.

Exemple de lettre d'affirmation adressée par le client au cabinet

Messieurs,

Dans le cadre de votre examen des comptes annuels de…. (Nom de la

société) pour l'exercice couvrant la période du …. au …. Nous vous

confirmons que ces comptes annuels présentent sincèrement et

régulièrement la situation de la société. En particulier, nous vous

confirmons que:

- tous les éléments d'actif et toutes les dettes de la société au ……….

Connus à ce jour ont été comptabilisés dans les comptes annuels,

selon les principes comptables généralement admis.

- des provisions suffisantes ont été constituées pour couvrir les pertes

éventuelles sur:

• le recouvrement des créances clients et des effets à recevoir.

129

Page 130: Cours d'Audit

• la réalisation des stocks et des travaux en cours.

• la réalisation d'autres éléments d'actif.

• les litiges en cours.

- Les actifs ne font pas l'objet de nantissement, hypothèques ou gages,

à l'exception de ceux qui ont été signalés dans les engagements hors

bilan.

- la société n'a pas engagé sa responsabilité en faveur des tiers

(endossements, avals, caution, etc.…) autres que ceux mentionnés en

engagements hors bilan.

- tous les éléments d’actif sont utilisés pour l’objet social de la société.

Aucun élément n’a été utilisé en dehors de l’objet social de la société

pendant l’exercice considéré.

- aucun événement pouvant mettre en cause la sincérité et la régularité

des états financiers n'est intervenue depuis le…… (date de clôture de

l'exercice).

Veuillez agréer. Messieurs,….

3.7 LA RÉDACTION DU RAPPORT

Les règles de rédaction et de présentation des rapports d'audit

financier sont définies par les normes.

L'opinion exprimée dans le rapport doit être le juste reflet des

conclusions de la mission et être compréhensible par tout lecteur,

même non avisé.

Compte tenu de l'évolution rapide de la vie des entreprises, le rapport

d'audit doit être daté immédiatement après que les travaux d'audit ont

été terminés et que toutes les informations essentielles ont été reçues.

Dans le cas ou un délai excessif s'est écoulé entre la fin de l'audit et

l'émission du rapport, il faut envisager d'effectuer un nouvel examen

pour identifier les événements postérieurs au bilan en ce qui concerne

cette période. Tant que cet examen n'est pas achevé, on considérera

que toutes les informations essentielles n'ont pas été reçues et que le

rapport du réviseur doit donc être mis à jour en conséquence.

130

Page 131: Cours d'Audit

3.8 LE CONTRÖLE DE LA QUALITÉ EN AUDIT

3.8-1 Définition et fondement du contrôle de la qualité

Est dénommé contrôle de la qualité, le contrôle exercé sur la qualité

des travaux du cabinet après leur exécution, c'est -à- dire après l'envoi

au client du rapport exprimant l'opinion.

Ce contrôle de la qualité a posteriori est différent du « contrôle de la

qualité a priori» qui intervient avant la fin des missions et qui fait

partie des exigences du travail en équipe (supervision, revue

indépendante, consultation technique).

Le contrôle de la qualité doit être:

- une assurance de qualité pour les clients et les tiers.

- un facteur de renommée et d'image de marque du cabinet.

- une garantie d'homogénéité à l'intérieur du cabinet.

- une sécurité pour l'ensemble des associés.

- un instrument au profit de la formation des collaborateurs.

3.8-2 Objectifs du contrôle de la qualité

Le contrôle de la qualité en audit a pour objectif de s'assurer que le

cabinet a mis en place toutes les mesures nécessaires pour garantir

que les missions d'audit (audit contractuel et commissariat aux

comptes) satisfont aux critères de qualité comptables avec ce type de

mission et que l'opinion émise ou la certification des comptes annuels

est dûment fondée et clairement exprimée.

3.8-3 Nature du contrôle de la qualité

3.8-3.1 Contrôle horizontal

Ce contrôle recouvre les normes, méthodes et techniques et les autres

procédures mises en place dans le cabinet, aux fins de dresser un bilan

d'application.

3.8-3.2 Contrôle vertical

131

Page 132: Cours d'Audit

Ce contrôle recouvre les normes, méthodes et techniques appliquées à

une mission donnée afin de déterminer si l'opinion émise était

suffisamment fondée.

3.8-4 Domaine et dossiers couverts par le contrôle de la

qualité

3.8-4.1 Domaines du contrôle de la qualité horizontal

A- NORMES GENERALES

- Procédures mises en place pour le respect des nomes générales:

• Compétence : recrutement, formation et promotion des

collaborateurs, consultations techniques, appel aux spécialistes,

réunions techniques.

• Quantité de travail : travail en équipe, revue indépendante.

• Indépendance : attestations d'indépendance, mise à jour et

diffusion des listes clients, domaines spécifiques aux mission de

commissariat aux comptes, acceptation et maintien des clients.

Secret professionnel.

B- NORME DE TRAVAIL

- Niveau d'application des normes de travail

• Planification des travaux et programmes de travail.

• Appréciation du contrôle interne.

• Délégation, supervision et travail en équipe.

• Collecte d’éléments probants : confirmations, observation

physique pour chaque dossier, le contrôle qualité s’efforce de

déterminer s’il existe un écart entre ce qui était nécessaire pour

certifier et ce qui a été effectivement réalisé.

- Respect des diligences relatives aux obligations spécifiques du

commissaire aux comptes.

C - normes de rapport

- Respect des normes de rapport (rapport d’audit contractuel et rapport

général du commissaire aux comptes).

132

Page 133: Cours d'Audit

- Clarté des réserves et opinions émises.

- Respect du contenu et de la qualité de la présentation des états

financiers y compris les notes annexes.

- Suivi des normes relatives au rapport spécial et éventuellement aux

rapports particuliers du commissaire aux comptes.

D- METHODES ET TECHNIQUES

- Organisation des dossiers de travail.

- Utilisation des feuilles de travail spécialisées et des

questionnaires.

- Documentation du travail effectué.

- Conclusions.

3.8 - 4.2 Dossiers couverts par le contrôle vertical

Les dossiers examinés en contrôle vertical sont choisis selon les

critères suivants :

- Taille des entreprises et place sur le marché financier.

- Entreprises en difficultés.

- Certifications difficiles.

- Problèmes techniques particuliers.

- Utilisation de spécialistes.

- Missions concernant les différents responsables de dossiers.

3.8.5- Méthodes de travail du contrôle de la qualité

3.8.5.1- Méthodes de collecte des informations

a) CONTROLE HORIZONTAL

- Questionnaire écrit aux responsables de dossier couvrant certains

points ci-dessus.

- Entretien avec les associés responsables ou responsables de dossiers

et couvrant les points décrits ci - dessus.

- Examen de dossiers ou parties de dossiers, examen des rapports.

133

Page 134: Cours d'Audit

Pour réaliser ce contrôle, le contrôleur dispose d’un «  guide de

contrôle qualité horizontal » qui liste les principaux domaines à

couvrir.

b) CONTROLE VERTICAL

- Choix préliminaire des dossiers par le contrôleur après concertation

avec le ou les dirigeants du cabinet

- Examen approfondi des dossiers choisis.

- Entretien avec le responsable du dossier contrôlé et avec les

collaborateurs de l’équipe. Pour réaliser ce contrôle, le contrôleur

dispose d’un «  guide de contrôle qualité vertical » qui liste les

principales vérifications à faire.

3.8 - 5-2 Diffusion des conclusions.

Comptes rendu fait aux associés et dirigeants du cabinet et définition

d’un programme d’action pour remédier dans l’exercice à venir aux

faiblesses et insuffisances éventuelles constatées.

134

Page 135: Cours d'Audit

Chapitre 7   :

Les supports et les techniques de l’audit Financier

4.1- Les techniques d’appréciation du contrôle interne   :

le diagramme

La mise en œuvre de l’appréciation du contrôle interne exige dans sa

phrase préliminaire une description des procédures à évaluer. Une

telle description a pour objet de prendre connaissance du contrôle

interne existant, d’identifier les procédures jugées nécessaires à l’audit

et de préparer la phase d’appréciation préliminaire de ces procédures.

De la qualité de cette étape dépendront :

La qualité de la suite de l’évaluation du contrôle interne;

L’efficacité des travaux de l’auditeur pendant cette étape.

Selon l’importance de l’entreprise et la complexité des systèmes à

d’écrire, l’auditeur dispose de diverses techniques :

La description narrative qui trouve ses limites très rapidement

même dans le cas de systèmes relativement simples ;

La description graphique par diagramme de circulation ;

La description conjuguant les techniques et permettant

d’obtenir des commentaires illustrant et approfondissant

certaines parties des diagrammes de circulation.

La technique des diagrammes permet, notamment :

Une clarification de la description grâce à la visualisation

rapide qu’elle offre ;

Une normalisation permettant une relecture facilitée par le

rédacteur ou par les autres personnes de l’équipe pendant

l’exercice ou au cours de l’exercice suivant ;

Une représentation sur une surface limitée.

135

Page 136: Cours d'Audit

Afin de permettre une utilisation efficace, quelles que soient

l’importance et la complexité de la procédure, l’auditeur établit un

diagramme de circulation.

Dans tous les cas, il faut éviter un double écueil :

Décrire sans orientation préalable suffisante ayant permis de

décider quelles sont les procédures utiles à l’audit et quels sont

les risques potentiels à attendre ;

Décrire des opérations ou systèmes utiles à l’audit, mais avec

un degré de détail non nécessaire pour appréhender les

faiblesses et les risques.

Le diagramme doit permettre une description détaillée des procédures

les plus complexes et les plus longues, il faut cependant que le degré

de détail reste toujours adapté aux objectifs de l’audit. Malgré la

description détaillée, le diagramme doit permettre une visualisation

d’ensemble de la fonction ou de l’opération suffisante pour la

compréhension et l’évaluation.

4.1-1 Principe

Chaque système à examiner est subdivisé en opérations principales.

Ainsi à titre d’exemple :

- Un système d’achat peut se décomposer en :

Passation des commandes ;

Réception des marchandises ;

Enregistrement des factures.

- Un système de gestion des stocks peut se décomposer en autant

d’opérations qu’il y a de types de mouvements (réception des matières

premières, transferts de matières vers la production, stockage des

produits finis, etc.) et de circuit de valorisation.

Chaque système est ainsi subdivisé en sous- système homogènes et

permet de simplifier la description.

4.1.2. Trace

136

Page 137: Cours d'Audit

A. Chaque opération principale (ou sous-système) sera décrite

dans un tracé distinct pouvant comporter un ou plusieurs folios ;

les tracés sont reliés entre eux pour permettre le suivi complet

du flux de l’information.

B. Les services (ou personnes) intervenant dans les procédures

sont matérialisés par des colonnes ; la construction du

diagramme peut être facilitée si tous les services intervenant

dans la procédure sont visualisés même dans les phases ou

opérations auxquelles ils ne participent pas (par exemple sur la

fonction achat ci-après).

La dernière colonne de droite sera réservée aux commentaires

nécessaires pour expliquer certaines étapes ; par exemple, sur la

fonction achats ci-après).

La dernière colonne de droite sera réservée aux commentaires

nécessaires pour expliquer certaines étapes ; par exemple, lorsque le

symbole « contrôle » est utilisé, il peut être souhaitable d’expliquer la

nature réelle du contrôle et la façon dont il est matérialisé sur les

documents.

C. La circulation des documents est matérialisée par des flèches.

D. Support à utiliser : feuille de travail standard soit simple soit

double selon le nombre de services (ou personnes).

1.1.3 Symboles

Les symboles retenus ici sont ceux qui ont été publiés par la

Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes.

A- Les symboles de base

Création d’un document

137

Page 138: Cours d'Audit

Facture, bulletin de paye, pièce de caisse, etc.

Le chiffre dans le cadre à gauche indique le nombre

d’exemplaires crées.

Document en cours de circulation

Le chiffre à droite indique le numéro de

l’exemplaire

Concerné (ont peut éventuellement préciser la

couleur

Traitement ou opération administrative : faire

une

description brève dans la colonne commentaire ou

dans le

cadre si c’est suffisant

Contrôle : ce symbole ne doit être utilisé que si

la

matérialisation du contrôle est réelle (signature,

tampon…)

Classement une lettre dans le

Définitif triangle définit

Le mode de

Classement classement

Provisoire

A = alphabétique

N = numérique

C = chronologique

Registre ou fichier : grand livre,

tarif, livre d’inventaire, etc.

B- Les symboles de liaison

Point de DEPART d’un circuit placé au dessus du

document initial.

138

Page 139: Cours d'Audit

A Renvoi à une autre page à un symbole identique portant

la même

lettre.

ALTERNATIVE ou décision ou embranchement

CIRCULATION physique d’un document

CIRCULATION d’informations

SORTIE du circuit : envoi aux clients et fournisseurs ou

Destruction

RENVOI en bas de page

4.1-4 Conseils pratique

Lors de la réalisation d’un diagramme il convient de veiller à :

Respecter l’ordre chronologique : le respect de la chronologie

des opérations, permettra à l’auditeur de déceler immédiatement

que si le contrôle est prévu, il n’a aucune efficacité (ex : cas de la

solvabilité des clients).

Aérer la présentation

Exemple :

Les flèches de circulation des documents ne doivent pas se

superposer

Ne représenter que ce qui est utile à l’auditeur

Exemple :

Si certains exemplaires d’une liasse de documents ne sont pas utiles,

compte tenu des objectifs de l’audit, il vaut mieux ne pas les visualiser

et n’indiquer leur existence que dans la colonne « commentaires ».

Ne pas laisser de documents en suspens, c'est-à-dire sans

destination.

Utiliser les termes précis en vigueur dans l’entreprise.

Exemple :

139

1

Page 140: Cours d'Audit

Certains exemplaires de documents sont connus par leur couleur

et non par un numéro d’ordre.

11.1-5 Annexes au diagramme

Pour mieux concrétiser la description du système, des exemplaires des

documents du client peuvent être joints au diagramme. Ces

exemplaires peuvent être :

Vierges : dans ce cas, prendre une liasse complète

Servis : on peut alors visualiser les mentions qui y figurent, la

matérialisation des contrôles pratiqués. Dans les deux cas il

convient de référencer ces annexes au diagramme et

réciproquement.

1.1-6 Exemple de diagramme détaillé

L’exemple retenu est celui d’une fonction ACHATS subdivisée en trois

opérations principales :

Passation des commandes

Réception des marchandises

Contrôle des factures et comptabilisation.

Sont reproduits dans les pages à la fin de ce module des

représentations en réduction des feuilles de travail établies.

4.2- L’observation physique

1.2- 1 Principe

L’observation physique est une technique, à haut niveau de force

probante, qui est utilisée pour confirmer l’existence d’un actif. Cette

technique peut s’appliquer, principalement.

Aux stocks,

Aux immobilisations corporelles,

Aux titres de participation et de placement,

Aux effets,

140

Page 141: Cours d'Audit

Aux espèces en caisse, etc.

On développera, dans ce chapitre, la démarche de l’auditeur pour

l’observation physique des stocks, opération souvent la plus complexe,

mais dont les principes sont applicables à l’observation physique de

tout autre élément d’actif.

On rappellera ici que l’organisation et la réalisation de l’inventaire

physique étant de la responsabilité de l’entreprise, l’objectif de

l’auditeur est de s’assurer que la prise d’inventaire est faite

correctement et que les quantités inventoriées à la date donnée

le sont de manière sincère.

4.2-2 Démarche générale pour l’observation des stocks

Le schéma ci-après résume les diverses étapes de la démarche de

l’auditeur.

4.2-3 Modalités

Les différentes étapes de l’intervention de l’auditeur se situent avant,

pendant et après la prise d’inventaire.

4.2.3.1- Avant la prise d’inventaire

Lors de l’analyse préliminaire de l’entreprise, l’auditeur recueille les

informations relatives à :

La valeur et la nature des différentes catégories de stocks ;

La localisation ;

La saisie des quantités (date et modalité) ;

Les méthodes de valorisation ;

A. Planning d’Intervention

En fonction de ces informations générales, il est établi un planning

fixant les grandes étapes et les moments des interventions de

l’auditeur. Si certains stocks de l’entreprise sont détenus par des tiers,

141

Page 142: Cours d'Audit

il convient de prévoir également l’envoi des demandes de confirmations

directes.

Les étapes de l’observation physique

142

Etapes

Supports et outils

Page 143: Cours d'Audit

143

Planning d’intervention

Planning d’intervention

Ecrites ?

Description des procéduresDiagrammes et

narratifs

Description des procédures

NON OUI

Questionnaire d’inventaire physique

Recommandations a l’entreprise

ELBAIFS

Assistance a l’inventaire

- Contrôle de l’application des procédures- Tests de comptages - Recensement des informations nécessaires au contrôle de la séparation des exercices.

Exploitation des résultats de l’inventaire

Rapport sur le contrôle interne

NON OUI

AVANT

Pendant

Après

Page 144: Cours d'Audit

En complément de ces informations, l’auditeur doit visiter les lieux de

stockage afin de s’assurer qu’ils se prêtent à une saisie correcte des

quantités (rangement, accès, etc.) et identifier les particularités qui

devront être prises en considération dans la préparation des

instructions.

Exemple :

Si un même produit est stocké à des endroits différents, il est

nécessaire de prévoir une procédure particulière de centralisation des

comptages.

B- Description et évaluation des procédures

Avant l’inventaire, l’auditeur obtient une description des procédures

(écrites ou orales) appliquées dans le passé et prévues pour l’exercice

en cours.

Si les instructions ne sont pas écrites, il est nécessaire de rechercher la

pratique existante, d’en faire une description écrite suffisante.

L’absence de procédure écrite est en soi une faiblesse, car le plus

simple décompte nécessite un minimum d’instructions pour que chaque

personne connaisse bien ses responsabilités.

En fonction de sa connaissance de l’entreprise et en s’aidant du

questionnaire d’inventaire physique l’auditeur évalue la fiabilité des

procédures prévues, afin de s’assurer qu’elles sont suffisantes pour la

saisie des quantités soit faite avec toute la sécurité voulue.

Si l’auditeur constate des défaillances dans les procédures qui

risqueraient de remettre en cause la qualité de l’inventaire, il doit en

aviser l’entreprise (par écrit ou oralement) afin que des mesures soient

prises rapidement. Si ces mesures n’étaient par prises en temps voulu,

les quantités relevées à l’inventaire pourraient ne pas être acceptées.

144

Page 145: Cours d'Audit

Il est donc important que l’appréciation des procédures intervienne

quelque temps avant la prise d’inventaire (il est souhaitable que

l’auditeur puisse en disposer au moins 3 ou 4 semaines avant).

C- Programme d’assistance à l’inventaire physique

A ce stade des travaux le chef de mission peut :

Affiner son planning d’intervention et en aviser l’entreprise ;

Rédiger le programme d’assistance à partir du questionnaire

d’inventaire

Physique

Ce programme devra être le plus clair et complet possible car le chef

de mission ne sera pas obligatoirement présent le jour de l’inventaire.

L’effectif du personnel d’audit à utiliser dépendra de la dispersion et du

volume des stocks à inventorier. Dans de nombreux cas, l’inventaire

pourra être couvert par un chef de mission aidé de un ou deux

assistants.

4.2-3.2- Pendant la prise d’inventaire

L’auditeur doit assister à la prise d’inventaire pour s’assurer que les

procédures sont correctement appliquées. Si l’inventaire se déroule sur

plusieurs jours et si l’auditeur ne peut assister à l’intégralité des

opérations, il sera présent, au minimum :

Au début : pour contrôler que les instructions sont bien

comprises par le personnel, que celui-ci est bien présent, etc. la

découverte en cours d’exécution de problèmes généraux

d’organisation de l’inventaire risque de remettre en cause le

travail déjà fait et par la même risque d’altérer les relations de

l’auditeur avec l’entreprise.

A la fin : l’auditeur pourra ainsi procéder à des sondages sur

les quantités déjà comptées et relever les informations

nécessaires au contrôle final. Pendant l’inventaire, l’auditeur est

présent en observateur, même s’il procède à des tests de

145

Page 146: Cours d'Audit

comptage, et non pas en exécutant. Son travail consiste

principalement à :

Observer les équipes de comptage pour s’assurer q’elles

effectuent correctement le travail qui leur est affecté ;

Effectuer certains sondages (de préférence sur des

éléments ayant une forte valeur) pour s’assurer que les

feuilles de comptage reflètent bien la réalité (référence,

quantité, état, etc.) ;

Vérifier que tous les stocks sont comptés et ne le sont

qu’une fois ;

Contrôler la procédure de centralisation des fiches de

comptages. Si celle-ci n’a pas lieu immédiatement,

l’auditeur relève les références des fiches utilisées, et en

prend une copie (au moins par sondage si le volume est

trop important). Cette mesure lui permettra de s’assurer

que l’état final d’inventaire inclut bien la totalité des stocks

comptés et seulement ceux- là.

Relever toutes les informations nécessaires au contrôle

de la séparation des exercices (référence de tous les

derniers bons de mouvements de l’exercice : entrées,

sorties, transferts, etc.).

Le dossier de l’auditeur comporte à ce stade :

Les procédures de saisie de la société ;

Les feuilles de l’auditeur (et éventuellement les demandes de

confirmation des stocks) ;

Le questionnaire d’inventaire physique complété pour la partie

« avant » et la partie « pendant » ;

Les copies des fiches ou tickets de comptage ;

146

Page 147: Cours d'Audit

La feuille de synthèse qui comporte :

Les éléments des recommandations au client ;

Les premières conclusions de l’auditeur sur l’inventaire

physique.

4.2-3.3- Après la prise d’inventaire

Après l’inventaire, l’auditeur doit s’assurer que les résultats du

comptage ont été correctement utilisés pour établir l’état des stocks

servant de base à la valorisation. Ce contrôle s’effectue ainsi :

Vérification de la centralisation des fiches de comptage

(séquences numériques par exemple) ;

Rapprochement des sondages effectués avec l’état des stocks ;

Sondages croisés entre l’état des stocks, et les autres fiches de

comptage ;

Vérification du respect de la séparation des exercices à partir

des éléments relevés lors des l’inventaire ;

Si nécessaire, vérification de la dépréciation des stocks

endommagés ou anciens relevés lors de l’inventaire et contrôle

des confirmations directes des stocks détenus par des tiers, etc.

Tout écart ou anomalie significatif décelé lors de ces travaux doit faire

l’objet d’analyses plus approfondies et éventuellement de corrections.

Si ces travaux ont démontré la fiabilité des quantités en stock,

l’auditeur peut procéder au contrôle de la valorisation.

4.2-3.4- Particularité de certains inventaires

Certaines entreprises, au lieu de procéder à un inventaire complet de

fin d’exercice, ont recours aux inventaires tournants ou à un inventaire

à une date antérieure à la clôture. Pour l’auditeur, ces procédures sont

acceptables si :

147

Page 148: Cours d'Audit

1. Le système de saisi permanent des mouvements de stocks est

fiable ;

2. Les procédures de comptage sont organisées selon les mêmes

critères que ceux qui ont été examinés précédemment ;

3. Tous les stocks sont comptés au moins une fois dans l’année

en cas d’inventaires tournants.

Si l’inventaire à lieu à une date antérieure à la clôture, l’auditeur doit

non seulement y assister, mais procéder à un contrôle des mouvements

entre la date d’inventaire et que ceux-ci ne sont pas dus à une

mauvaise séparation des périodes. Enfin, la séparation des exercices

devra également être vérifiée à la fin de l’exercice.

Dans le cas d’inventaires tournants, l’auditeur se fait communiquer le

programme des comptages et doit programmer son assistance aux

inventaires les plus importants. Il doit par ailleurs s’assurer que le

programme est respecté et que les écarts décelés sont correctement

ajustés au fur et à mesure ; si ces écarts sont significatifs l’auditeur

doit en obtenir l’explication.

4.3. La confirmation directe

4.3.1- Principale

On classe d’ordinaire les preuves en matière d’audit en deux

catégories : les preuves externes et les preuves internes. Les preuves

externes proviennent d’une source extérieure au système de

l’entreprise : les avis de versement et les reconnaissances de dettes par

écrit fournies par les débiteurs. Au contraire, les preuves internes

proviennent du système même de l’entreprise : les factures de vente et

les notes de crédit émises.

Il est généralement admis en audit que les preuves internes ne sont pas

aussi sûres que les preuves externes. Tout d’abord, les employés qui

donnent les renseignements ou qui rédigent les documents sont sous

contrôle direct de la direction et, par conséquent, les preuves ne sont

pas absolument probantes, lorsqu’on s’efforce d’appuyer les

déclarations de la direction. En second lieu, si un détournement s’est

produit, les employés peuvent très bien falsifier les renseignements ou

148

Page 149: Cours d'Audit

les documents qu’ils ont préparés dans le but de dissimuler certaines

manœuvres frauduleuses.

Tout document d’origine extérieure peut également faire l’objet de

manœuvre ou même être intercepté dès qu’il fait partie du système.

Cependant, ces manœuvres sont moins faciles et elles ont plus de

chance d’être découvertes dans ce cas que dans le cas des documents

internes.

La confirmation directe fournit à l’auditeur des preuves externes,

d’une grande fiabilité dans la mesure où il est en relation directe avec

les tiers.

De plus la confirmation des soldes auprès des tiers permet à l’auditeur

de confirmer ou modifier l’évaluation qu’il aura déjà faite du système

dans son ensemble, y compris dans l’exemple des clients, les ventes, les

comptes clients et effets à recevoir et les recettes en trésorerie.

4.3-2 Domaine d’application

Il serait vain de vouloir dresser une liste exhaustive de tous les cas

dans lesquels la procédure de confirmation est à envisager. Les

exemples typiques qui suivent illustreront la portée générale de cette

technique.

Immeubles

Situation hypothécaire

Extrait de matrice cadastrale

Fonds de commerce et matériel

Nantissements

Contrats de crédit-bail

Valeurs d’exploitation

Stocks détenus à l’extérieur de l’entreprise.

Stocks détenus par l’entreprise pour le compte de tiers.

Créances et dettes

149

Page 150: Cours d'Audit

Soldes en comptes courants (clients, fournisseurs, débiteurs et

créditeurs divers).

Prêts et emprunts (principal, taux d’intérêt, garanties reçues

ou données).

Courtiers et compagnies d’assurance.

Banques

Situation à l’égard des banques (soldes en comptes courants,

emprunts, effets escomptés, garanties). Relevés de comptes.

Comptes chèques postaux.

Avocats et conseils Procès et litiges en cours. Honoraires dus.

4.3-3- Modalités de réalisation

Le schéma général de la procédure de confirmation directe ci-après

résume les principales étapes.

4.3-3.1- Choix des éléments à confirmer et des dates

La connaissance acquise de l’entreprise au cours de l’analyse

préliminaire et de l’évaluation du contrôle interne permet à l’auditeur

de sélectionner les catégories de tiers pour lesquelles il est souhaitable

d’appliquer la procédure de confirmation directe. Lorsque l’auditeur a

fait son choix il expose à l’entreprise les motifs du recours à cette

procédure et ses modalités. Il est en effet indispensable d’obtenir

l’accord de l’entreprise sur le principe même pour :

Permettre à la procédure de se dérouler ;

Eviter les problèmes relationnels ;

Bénéficier de la coopération du personnel pour tous les travaux

matériels qu’entraîne cette procédure.

150

Page 151: Cours d'Audit

Schéma général de la procédure de confirmation

directe

(1)avec incidence éventuelle sur l’opinion d’audit.

Exemple   :

Une demande de confirmation de banque pour une situation au 31

décembre ne doit pas être envoyée au moins d’avril suivant, lors de

l’intervention finale, car la réponse a toutes les chances d’arriver trop

151

Choix des éléments à confirmer et des dates de confirmation

Choix spécifique des tiers à confirmer

Préparation des demandes

Accord du client

Examen du problème soulevé

par le client

Résolu? 

Procédures alternatives (1)

Conclusion

Envoi des demandes

snopéRse? 

Dépouillement des réponses

Feuille récapitulative

Feuille de dépouillement

Balances du client

Balances du client

OUINONOUI

NON

PARTIEL TOTAL

Page 152: Cours d'Audit

tard pour être utile. De plus une demande tardive demande des

recherches importantes pour la banque risquant d’entraîner un faible

taux de réponses.

4.3-3.2- Choix spécifique des tiers à confirmer

Sauf cas exceptionnel, il n’est pas envisageable de demander une

confirmation directe à tous les tiers de chaque catégorie. L’auditeur

doit donc procéder par sondage.

L’étendue du sondage dépend de la confiance de l’auditeur dans le

système de contrôle interne de la société, de la nature des informations

demandées,… l’échantillon choisi doit être représentatif de la

population choisie. Dans le choix des tiers, l’auditeur tient compte :

Des soldes des comptes (valeur relative importante) ;

Du volume des transactions traitées (exemple : chiffre d’affaires

important, mais solde nul) ;

Des anomalies apparentes (soldes clients créditeurs, éléments

anciens, etc.).

Il complète enfin son échantillon par des soldes choisis au

hasard.

4.3-3.3- Préparation des demandes

Il existe trois types de demandes de confirmation :

La confirmation positive : l’entreprise soumet le solde dans

ses livres à la confirmation du tiers. Pour être efficace, cette

formule doit être accompagnée d’un détail justificatif du solde,

sinon le tiers ne pourra pas expliquer les raisons de son

désaccord.

La confirmation négative : établie selon le même principe que

la précédente, cette formule présente la particularité de préciser

au tiers que sa réponse n’est souhaitée qu’en cas de désaccord.

Ce type de confirmation est rarement utilisé seul, mais peut l’être

en complément de la confirmation positive.

La confirmation aveugle : l’entreprise demande aux tiers de

fournir une situation de leurs comptes dans leurs livres. Cette

152

Page 153: Cours d'Audit

formule, plus souvent utilisée pour les créanciers, présente

l’avantage de pouvoir être utilisée sans attendre la sortie des

balances. Par contre elle peut poser des problèmes lors du

rapprochement des soldes.

Exemple :

Si l’entreprise enregistre ses provisions pour factures à recevoir par

usine et par produit, le rapprochement des comptes avec le relevé du

fournisseur sera difficile.

La préparation matérielle des lettres et des relevés nécessite du

temps : pour éviter d’obérer son budget, l’auditeur délègue ce travail

au personnel de l’entreprise en lui fournissant :

La liste des tiers sélectionnés ;

Le modèle de lettre à utiliser.

Des modèles de lettre pour les principaux tiers sont fournis, en annexe

à titre indicatif.

Il est donc essentiel que les demandes :

Soient faites par la société, au nom de l’auditeur ;

Précisent que les réponses soient faites directement à

l’auditeur ;

Contiennent clairement tous les éléments que l’auditeur veut

voir confirmer. Les demandes doivent être établies en double

exemplaires pour permettre à l’auditeur de garder la trace du

travail effectué et éventuellement procéder à des relances si le

taux de réponses est trop faible. Si la demande comporte une

formule réponse détachable il est indispensable quelle reprenne :

Le nom de l’entreprisse qui demande la confirmation

Les références du tiers qui répond. Ceci pour permettre un tri et

une exploitation des réponses au sein du cabinet.

Lorsque les demandes sont prêtes, l’auditeur doit en contrôler

l’exactitude et les soumettre à la signature d’un responsable de

l’entreprise.

153

Page 154: Cours d'Audit

1.3-3.4- Accord du client

Il est essentiel d'obtenir l'accord et la signature d'un responsable de

l'entreprise car:

La demande émane de la société ;

L'auditeur, dans sa sélection, peut avoir inclus des tiers qui

mettraient l'entreprise en difficulté s'ils recevaient la demande de

confirmation en l'état (exemple : l'entreprise est en litige avec un

client et a déjà reconnu la perte de la créance dans ses comptes

alors qu'elle continue, par principe, à la réclamer). Si la société

refuse que certains tiers fassent l'objet d'une demande de

confirmation, il appartient au chef de mission :

De juger du bien- fondé des arguments avancés ;

De mettre en œuvre les procédures alternatives de

contrôle ;

D'obtenir de la direction une confirmation écrite de sa

demande et des raisons qui la justifient.

Si ces travaux ne suffisent pas à convaincre l'auditeur du bien- fondé

des éléments figurant dans les comptes, il devra tirer les conclusions

de l'impact de la limitation mise à l'exécution de sa mission et

éventuellement émettre les réserves qu'il juge nécessaire dans son

rapport.

4.3- 3.5- Envoi des demandes

L'envoi des demandes doit être fait par l'auditeur (c'est la condition lui

permettant de s'assurer que toutes les lettres sont expédiées).

La lettre de confirmation (avec la formule de réponse) accompagnée du

relevé détaillé doit être mise dans une enveloppe à en- tète du cabinet.

Si les enveloppes du client sont utilisées, l'auditeur peut ne pas être

avisé de l'existence de tiers "n'habitant pas à l'adresse indiquée".

Il convient également de joindre une enveloppe timbrée à l'adresse du

cabinet pour la réponse.

154

Page 155: Cours d'Audit

L'auditeur établit un état des demandes de confirmation envoyées afin

d'en assurer le suivi et, en particulier, après un délai raisonnable,

envoyer une deuxième demande aux tiers n'ayant pas répondu.

4.3-3.6- Dépouillement des réponses

A la réception des réponses, l'auditeur les ventile en « conformes et

non conformes ». Pour les réponses non conformes, l'auditeur doit

analyser les écarts et identifier s'ils sont dus à :

Des chevauchements normaux (exemple: règlements faits par

la société dans les derniers jours de l'exercice et reçus au début

de l'autre par son fournisseur) ;

Des erreurs du tiers (exemple : factures non comptabilisées par

un client);

Des erreurs de la société (erreur d'imputation comptable, par

exemple). Les recherches nécessaires à cette analyse peuvent

être déléguées au personnel de la société à condition que

l'auditeur se mette d'accord avec lui sur la méthode du

rapprochement à faire et puisse superviser et contrôler les

résultats de son travail.

Dans ce cas il s'attachera plus particulièrement aux :

Erreurs de la société : il peut s'agir d'erreurs d'imputation ou

d'omission; dans ce dernier cas il peut y avoir indication d'une

déficience ou d'une lacune dans le contrôle interne qui n'est

pas apparue lors de la vérification de procédure. Dans tous les

cas, il faut faire procéder aux redressements nécessaires.

Erreurs du tiers : les auditeurs doivent se faire présenter les

documents comme les factures, bons d'expédition, etc. afin de vérifier

la réalité ainsi que la date de la transaction. La société doit informer le

tiers de ses erreurs et lui demander son accord en retour.

Toutes les anomalies révélées par la procédure de confirmation directe

doivent être signalées aux services intéressés et, si elles sont

significatives, à la Direction de la société.

155

Page 156: Cours d'Audit

Le résultat du dépouillement des réponses est reporté sur la feuille de

travail "Dépouillement des confirmations directes".

4.3-3.7- Procédures alternatives

Pour les tiers n'ayant pas répondu, l'auditeur devra procéder au

contrôle du bien- fondé de leurs comptes dans les livres au moyen

d'autres procédures.

Exemple :

Pour les clients, le solde peut être justifié par des paiements effectués

après la clôture.

Dans certains cas comme les engagements hors bilan, ou l'état

d'avancement des litiges, l'auditeur se heurte à des difficultés pour

mettre en oeuvre des procédures alternatives.

Dans tous les cas ces procédures demandent du temps, d'où

l'importance d'obtenir un taux important de réponses, en demandant

notamment à l'entreprise d'intervenir auprès des tiers pour qu'ils

répondent. Ces procédures sont néanmoins fondamentales pour

conserver son caractère probant à la procédure et à l'échantillon

choisi.

Conclusion

Lorsque les travaux de dépouillement sont terminés, il convient d'en

synthétiser les résultats afin de pouvoir tirer une conclusion.

4.3-4 Modèles de lettres de demandes de confirmations directe

(client- fournisseurs- banque)

A. Lettre-type de demande de confirmation de comptes

"clients" avec relevé joint

Papier en-tête de la société

Messieurs,

156

Page 157: Cours d'Audit

A la demande de nos auditeurs ou Commissaires aux comptes……

Nous vous adressons ci- joint le relevé de votre compte dans nos livres,

arrêté au…………………………………..A cette date, la position de votre

compte était la suivante :

Solde en notre (votre) faveur…………………………………

Effets acceptés à notre ordre et non échus,……………..

Total

Nous vous serions reconnaissants de bien vouloir leur retourner

directement, à l'aide de l'enveloppe timbrée ci-jointe, la présente lettre

après y avoir apposé votre cachet commercial et votre signature pour

accord ou, éventuellement, après l'avoir assortie de vos observations.

Nous vous prions de noter que cette position ne tient pas compte des

règlements ni de toutes opérations que vous avez pu effectuer depuis la

date de l'arrêté, et que la présente requête n'est pas une demande de

règlement mais uniquement une vérification d'ordre comptable.

Avec nos remerciements anticipés, nous vous prions d'agréer,

Messieurs, l'expression de nos sentiments distingués.

La direction

PJ : Relevé de compte

Enveloppe timbré

Société auditée :

Client :

N° de demande :

1° Nous sommes d'accord sur la position de notre compte :

2° Observations éventuelles :

Date :

Cachet commercial et

signature

B- Lettre- Type de demande de confirmation de

comptes "Fournisseurs"

Papier en- tête de la société

157

Page 158: Cours d'Audit

Messieurs,

A la demande de nos auditeurs ou commissaires aux

comptes………………..nous vous serions reconnaissants de bien vouloir

leur adresser directement, à l'aide de l'enveloppe timbrée ci-jointe, le

relevé du compte de notre société dans vos livres à la date du

………………………………………ainsi qu'un relevé des effets acceptés par

notre société et non échus à cette date.

Nous vous serions également obligés de bien vouloir leur donner tous

renseignements concernant d'autres dettes ou obligations contractées

par notre société envers la vôtre et restant en vigueur à cette date.

Dans votre réponse veuillez rappeler les références suivantes :

Nom de la Société auditée

Fournisseur

N° de demande.

Avec nos remerciements anticipés, nous vous prions d'agréer.

Messieurs, l'expression de nos sentiments distingués.

PJ : Enveloppe timbrée.

C. Lettre- Type de demande de confirmation adressée

aux Banques

Papier en-tête de la Société

Banque

Agence

Messieurs,

Dans le cadre de la révision de nos comptes annuels effectuée par nos

auditeurs (commissaires aux comptes)………………………….nous vous

prions de bien vouloir leur adresser directement la situation dans vos

158

Page 159: Cours d'Audit

livres des opérations de notre Société, en cours à la date

du……………………………….

1. Le solde des divers comptes, de dépôt ou autres, ouverts à notre

nom dans votre établissement, indiquant les restrictions

éventuelles prévues pour leur fonctionnement.

2. Le montant des intérêts, commissions et frais à cette date qui

n'avaient pas encore été pris en considération pour déterminer le

solde de ces comptes.

3. La limite des découverts et les plafonds d'escompte autorisés.

4. Le nom des personnes habilitées, seules ou conjointement, à

signer pour le fonctionnement de ces comptes.

5. Le détail des emprunts, ou des avances (taux, échéance, montant,

etc.) qui auraient pu nous être consentis et qui n'auraient pas été

remboursés à la date précitée.

6. Le détail par bordereau des effets détenus chez vous, et :

a. remis à l'escompte et non échus

b. remis à l'encaissement

7. Le détail des titres détenus chez vous et non encore encaissés à

la date ci-dessus.

8. Les coupons remis à l'encaissement et non encore encaissés à la

date ci-dessus.

9. Engagement de notre Société au titre des opérations à terme non

dénouée (achats ou ventes à terme sur devises ou sur titres).

10. Engagements par signature souscrits par votre banque au

profit de notre Société :

obligations cautionnées : obligations en circulation,

engagements

délivrés ;

avals fournisseurs ;

crédits documentaires ;

autres cautions, avals et acceptations

11. Nature, montant et objet des garanties constituées en

faveur de votre banque par notre Société :

159

Page 160: Cours d'Audit

nantissements et hypothèques constitués en garantie de

crédits consentis à notre Société ;

cautions données par notre Société au titre de crédits

consentis à des tiers

4.4- Les sondages

Pour réaliser ses contrôles, l'auditeur a nécessairement recours au

sondage ; en effet, le contrôle exhaustif de l'ensemble des opérations et

comptes de l'entreprise est impossible en raison des volumes

généralement rencontrés; l'audit est de par sa nature même un

contrôle par sondage.

Avant d'examiner la démarche suivie et les techniques utilisées par

l'auditeur pour procéder à des sondages, il est nécessaire de bien

situer le schéma des décisions préliminaires qu'il doit prendre et la

place des sondages dans l'ensemble de la mission.

Schéma des décisions préliminaires a un contrôle

Non

160

Définition de l'objectif du contrôle

L'auditeur peut-il prendre un risque d'échantillonnage

Page 161: Cours d'Audit

Oui

4.4- 1- La place des sondages dans la mission

Le sondage est une sélection d'éléments que l'auditeur décide

d'examiner afin de tirer, en fonction des résultats obtenus, une

conclusion sur les caractéristiques de l'ensemble dont ils font partie.

Cette technique s'oppose, par définition, au contrôle exhaustif ou

contrôle à 100% des éléments constitutifs de l'ensemble.

A. Le raisonnement suivi par l'auditeur pour choisir entre ces deux

techniques est schématisé ci- avant et appelle les commentaires

suivants :

a) Le risque d'échantillonnage est le risque pris par l'auditeur,

d'aboutir, par un sondage, à une conclusion différente, de celle

obtenue par un contrôle exhaustif. Les résultats obtenus sont en

effet directement fonction du degré de confiance et du taux de

précision choisis. La démarche et les méthodes de sondages

161

OUI

NON

La population contient-elle des éléments CLEFS

Sélectionner les éléments CLEFS

Contrôle a 100% des éléments CLEFS

Contrôle a 100%

éléments CLEFS

Sondages sur le reste de la population

Sondages sur l'ensemble de la population

Contrôle a 100% de la population

NON

OUI

La vérification de ces éléments est-elle

suffisante

Page 162: Cours d'Audit

décrites dans la suite de ce chapitre sont des moyens de limiter le

risque d'échantillonnage. Néanmoins ce risque subsiste toujours ;

c'est à l'auditeur de juger si l'importance du contrôle effectué lui

permet d'accepter la probabilité d'un tel risque.

Exemple :

Dans une société holding où les titres représentent 90% de l'actif,

l'auditeur, intervenant pour la première fois, décide de vérifier

intégralement et non pasr sondage, l'existence physique des titres

détenus.

b) Les éléments clefs sont les éléments d'une population qui par

leur valeur, ou par leur nature, doivent impérativement être

contrôlés par l'auditeur.

Exemple :

Les éléments qui excèdent une valeur prédéterminée : solde

client supérieur à x % du total de la balance clients ;

Les éléments anormaux : compte sans intitulé, régularisation de

fin d'exercice, etc.

Ces éléments sont isolés et contrôlés à 100% car ils forment par eux-

mêmes des ensembles de données sur lesquels l'auditeur ne peut pas

accepter de risque d'échantillonnage. En fonction de ses objectifs,

l'auditeur décide si le contrôle de ces éléments clefs est suffisant ou

non pour lui permettre de conclure sur l'ensemble ; sinon, il procède

par sondage sur les éléments restants (voir schéma).

B. Les sondages effectués par l'auditeur au cours de sa mission sont de

deux natures différentes :

a) Lors de l'appréciation du contrôle interne, l'auditeur chercher

à vérifier dans quelle mesure une procédure particulière est

respectée (contrôle de conformité de l'application des

procédures). Les sondages effectués à ce stade sont des sondages

d'estimation de proportions.

162

Page 163: Cours d'Audit

b) Lors du contrôle des comptes, l'auditeur vérifie, à une date

donnée, l'exactitude de la valeur attribuée à une population

(validation des comptes). Les sondages sont alors des sondages

d'estimation de valeurs.

4.4-2 La démarche générale de l'auditeur

Quelque soit l'objectif poursuivi, l'auditeur doit, lors de la réalisation de

ses sondages, respecter une démarche rigoureuse pour obtenir des

résultats probants. Le schéma ci-après illustre la démarche et permet

de mettre en évidence les six phrases de la méthode.

La démarche générale des sondages

163

Définition des objectifs recherchés et de la population concernée

Choix de la Technique

Détermination de la taille de l'échantillon

Sélection de l’échantillon

Etude de l’échantillon etSynthèse des résultats

Extrapolation des résultats deL’échantillon et conclusions

Page 164: Cours d'Audit

4.4 – 2.1- Définition des objectifs recherchés est de la population

concernée

Lors de la préparation de ses programmes de travail, l'auditeur doit

choisir avec discernement les populations sur lesquelles il va travailler

en fonction de ses objectifs.

Exemple :

Pour vérifier que les comptes clients ne sont pas surévalués, l'auditeur

procède à des sondages sur les soldes de la balance clients, par contre

pour vérifier que toutes les ventes sont facturées, il sélectionne son

échantillon à partir de la liste des marchandises expédiées.

Ce choix de la population initiale est fondamental pour que les résultats

des sondages soient probants. Cette population initiale doit si

nécessaire être analysée en sous- populations homogènes par rapport

aux objectifs recherchés.

Exemple :

Lors de l'appréciation du contrôle interne sur les ventes, l'auditeur

s'assure avant de procéder à des contrôles sur les factures que les

ventes locales et à l'exportation suivent bien le même circuit de

traitement, sinon il décompose sa population (les factures émises) en

deux sous-populations homogènes qui feront l'objet de sondage

distincts.

La définition de la population doit également tenir compte de la

période qui doit être contrôlée ;

Exemple :

Si pour la vérification de la valeur d'un poste du bilan, le sondage porte

sur les éléments justificatifs de ce poste à une date donnée, pour la

vérification du fonctionnement d'un système l'auditeur doit s'assurer

que sa population couvre l'exercice dans son ensemble et ne pas

concentrer son sondage sur une semaine, ou un mois donné.

La population qui doit être soumise aux sondages étant correctement

définie par rapport aux objectifs recherchés, l'auditeur doit choisir la

technique de sondage appropriée.

164

Page 165: Cours d'Audit

4.4 – 2.2 Choix de la technique de sondage

L'auditeur dispose de deux types de techniques :

Le sondage empirique : fondé uniquement sur l'expérience

professionnelle de l'auditeur. Cette technique, très souvent utilisée,

présente un double inconvénient :

Etre fortement influencée par des éléments subjectifs

propres à l'auditeur ;

Rendre difficile toute extrapolation scientifiquement fondée

des résultats à l'ensemble de la population sur d'autres

bases que l'intime conviction de l'auditeur.

Le sondage statistique : Ce terme générique couvre de

nombreuses méthodes différentes qui font appel à des notions de

statistiques plus ou moins développées. Deux exemples de méthodes

statistiques appliquées à l'audit sont donnés dans la suite de ce

chapitre. Le choix entre les deux méthodes (empirique et statistique)

dépend du jugement professionnel de l'auditeur et du degré de

confiance qu'il veut avoir dans ses conclusions générales.

4.4 – 2.3 Détermination de la taille de l'échantillon

La taille de l'échantillon à vérifier obéit à deux contraintes majeures:

Disposer d'éléments suffisants pour pouvoir étendre les

conclusions à l'ensemble de la population concernée ;

Ne pas déterminer un échantillon nécessitant un volume de

travail irréaliste.

Les techniques statistiques fournissent à l'auditeur les paramètres

nécessaires au calcul de la taille de l'échantillon.

Parmi ces paramètres on trouve:

La taille de la population : à priori, plus celle-ci est grande, plus

l'échantillon devra être étendu, avec toutefois une limite qui tient au

fait qu'à partir d'un certain volume de sondages, le coût de réalisation

devient disproportionné par rapport au gain de précision.

165

Page 166: Cours d'Audit

Le degré de confiance : souhaité dans la projection des résultats

obtenus à la population globale : pour les sondages empiriques, ce

paramètre est difficile à évaluer, mais plus le degré souhaité est élevé,

plus la taille de l’échantillon est grande.

Le niveau de risque accepté par l'auditeur : dans la phase de

validation des comptes, ce critère est matérialisé par la définition d'un

seuil de signification.

La nature du contrôle faisant l'objet du sondage : dans son

appréciation du contrôle interne, l'auditeur cherche une plus grande

précision dans les contrôles de supervision que dans les contrôles de

prévention. Cet élément rejoint le problème du niveau de risque

accepté.

La confiance du réviseur dans le contrôle interne de

l'entreprise : ce facteur est particulièrement important lors de la

vérification des comptes annuels.

C'est en fait la combinaison de tous ces éléments qui permet à

l'auditeur de fixer la taille de son échantillon.

4.4- 2.4 Sélection de l'échantillon

En fonction de tous les éléments précédents, l'auditeur doit choisir la

méthode qu'il va utiliser pour sélectionner son échantillon. Les

principales méthodes sont les suivantes:

La sélection purement aléatoire qui présente l'inconvénient de

pouvoir être fortement influencée par des éléments subjectifs ;

Le tirage systématique : 1 facture toutes les cinquante par exemple

;

Le tirage au hasard en utilisant une table des nombres au hasard.

Dans tous les cas, l'auditeur devra s'assurer que tous les éléments de

la population définie ont la même chance d'être sélectionnés pour que

son échantillon ne soit pas biaisé à la base.

166

Page 167: Cours d'Audit

4.4- 2.5 Etude de l'échantillon

Cette étape n'appelle pas de commentaires particuliers, si ce n'est que

pour garder son caractère probant, l'échantillon sélectionné doit être

contrôlé intégralement.

4.4 – 2.6 Extrapolation des résultats

Après avoir réalisé les contrôles de l'échantillon, l'auditeur aborde une

étape essentielle qui est celle de l'extrapolation des résultats obtenus à

l'ensemble de la population concernée.

Cette extrapolation n'est possible avec un niveau de qualité suffisant

que si la détermination de la taille de l'échantillon ainsi que sa

sélection ont été faites avec la rigueur qu'apporte la démarche

statistique.

Selon la nature et l'importance des erreurs ou anomalies extrapolées à

l'ensemble des éléments de la population contrôlée et appréciées

ensuite par rapport aux comptes annuels de l'entreprise, l'auditeur

envisage les actions et décisions qu'appelle son jugement ; le tableau

ci-contre résume les principales situations qu'il peut rencontrer et les

actions qui peuvent en découler.

Caractéristiques des erreurs Actions à prendre

- non significatives (en principe

ou en valeur)

- signaler l'erreur à la société pour

éviter son renouvellement

- significatives et chiffrables - Evaluer l'incidence et proposer

d'ajuster les comptes ou envisager

d'émettre une réserve.

- significatives et non chiffrables - Demander la recherche des

éléments permettant le chiffrage,

sinon envisager une réserve dans le

rapport.

- significatives, plus fraude ou

irrégularité

- Mentionner le problème à l'échelon

hiérarchique approprié en

167

Page 168: Cours d'Audit

fournissant les preuves.

- Respecter les obligations légales

dans le cadre d'un commissariat aux

comptes.

4.4-3 Les techniques de sondages statistiques

De nombreux spécialistes, se sont penchés sur les problèmes posés par

l'application des statistiques dans l'audit: hétérogénéité des

populations, dispersion, temps limité, etc.

Il ressort de ces recherches que la méthode dite "du sondage par

l'Unité Monétaire", même si elle fait l'objet de nombreuses variantes,

est actuellement considérée par de nombreux professionnels comme

étant la plus adaptée aux besoins de l'audit.

Les deux méthodes exposées ci- après sont des variantes du sondage

par l'unité monétaire, appliqués :

Aux sondages de validation des comptes : estimation de

valeur ;

Aux sondages de conformité du fonctionnement des

procédures :

Estimation de proportion.

4.4 – 3.1- Le sondage par l'unité monétaire (estimation de

valeur)

L'originalité de la méthode du sondage par l'unité monétaire consiste à

ne pas analyser la population par rapport à un nombre de transactions

(ex : des fraudes), mais par rapport aux unités monétaires qui la

composent (le dirham). Chaque DH est considéré comme un élément de

la population qui a autant de probabilités d'être sélectionné que les

autres.

A. Définition de la population et de seuil de signification à

retenir

La taille de la population (V) est définie par la valeur cumulée des

éléments qui la composent (ex. Solde du compte collectif client). Cette

population ne comprend pas les valeurs négatives ou les soldes nuls qui

168

Page 169: Cours d'Audit

doivent faire l'objet de contrôle distincts. De même certains éléments

de valeur importante peuvent ne pas être compris dans la population

parce que faisant l'objet de contrôles spécifiques.

Le seuil de Signification (S.S.) est le montant en dirhams de l'erreur

acceptable dans le compte soumis au sondage. Ce seuil est défini par

rapport :

Au seuil retenu pour l'ensemble des comptes annuels.

A la valeur relative du compte soumis au sondage par rapport à

l'ensemble des comptes annuels et aux caractéristiques de

compte (niveau de risque plus ou moins grand).

Le seuil de signification retenu pour le sondage (ou seuil de travail, ST)

sera généralement inférieur au seuil théorique : en effet, si l’auditeur

ne prenait aucune marge de sécurité ; la moindre erreur trouvée

l’amènerait à rejeter la population, car l’extrapolation des résultats du

sondage aboutirait obligatoirement à un dépassement de l’erreur

maximum acceptable.

B. Détermination de la taille de l'échantillon

La taille de l'échantillon est fonction :

du facteur de fiabilité ;

de l'intervalle d'échantillonnage.

Le facteur de fiabilité (FF) est la matérialisation chiffrée de la

confiance que l'auditeur a dans le contrôle interne de l'entreprise. La

table (en fin de chapitre) fournit les trois facteurs principaux 1,5 – 2 et

3 qui correspondent à une confiance "grande", "moyenne" ou "très

faible" équivalent à un niveau de confiance, respectivement, de 95%,

85% et 75%.

A partir du facteur de fiabilité, il est possible de calculer :

L'intervalle d'échantillonnage (I)

I = Seuil de travail = ST

Facteur de fiabilité FF

169

Page 170: Cours d'Audit

La taille de l'échantillon (E)

E= Taille de la population = V

Intervalle d'échantillonnage I

C. Sélection de l'échantillon

Pour sélectionner l'échantillon, l'auditeur doit disposer d'un état

des valeurs individuelles cumulées (contraintes qui peut poser des

problèmes si l'entreprise ne dispose pas de cette information, mais qui

peut aisément être résolue avec l'aide de l'informatique).

Le premier élément de l'échantillon est sélectionné en prenant au

hasard un chiffre entre 1 et I. Les éléments suivants sont sélectionnés

avec I comme intervalle constant.

Exemple

Soit un poste clients d’une valeur totale de 40.000.000 Dhs (compte

non tenu des éléments clés examinés séparément).

Le seuil de signification sur ce poste a été fixé à 1.000.000 Dhs et le

seuil de travail retenu est de 800.000 Dhs. Le système de contrôle

interne du client étant moyen, on utilise le facteur de fiabilité FF = 2

(confiance « moyenne », équivalent à un niveau de confiance de 85%).

L’intervalle d’échantillonnage I = ST/ FF = 800 000 /2 = 400 000

L’échantillon est de E = 40.000.000/400.000 = 100

Le tirage au hasard donne un point de départ de 150.000.

170

Page 171: Cours d'Audit

Sélection de l’échantillon correspondant à l’exemple ci-dessus (V = 40 000 000, I = 400

000 E = 100)

Valeur

unitaire des

soldes

Valeur

cumulée des

soldes

Seuil de

sélection

Echantillon

retenu

92597

57401

298000

454000

29292

392000

75354

165378

354000

178408

225000

795297

-

33203

92597

149998

447998

901998

931290

1323290

1398644

1564022

1918022

2098430

2521430

3316727

-

3349930

150000

150000

150000

550000

950000

950000

1350000

1750000

17500000

2150000

2150000

2550000

2950000

3350000

-

-

298000

454000

-

392000

75354

-

354000

-

225000

975297

-

-

Cet exemple montre que :

Chaque Dirham sélectionné draine avec lui les autres dirhams

constitutifs du solde qui le contient (ou de la facture si on raisonne par

opération) ;

L’échantillon final (en nombre de soldes sélectionnés) sera inférieur à

la taille théorique de l’échantillon dans la mesure où les soldes

importants sont sélectionnés plusieurs fois ;

Plus les valeurs sont importantes plus elles ont de chances d’être

sélectionnées.

D. Extrapolation des résultats à la population

Une fois l’échantillon sélectionné et les contrôles réalisés, il faut

extrapoler les résultats à l’ensemble de la population.

171

Page 172: Cours d'Audit

1) Si l’échantillon ne fait apparaître aucune anomalie (en

Dirhams) l’auditeur peut conclure, dans l’exemple ci-dessus, avec

un degré de confiance de 85% que le poste client ne contient pas

d’erreur supérieure à 800.000 dhs.

2) Si des erreurs sont décelées, l’extrapolation se fait de la façon

suivante :

Les erreurs constatées sont séparées entre erreurs de

sous évaluation et de surévaluation, pour permettre une

saisie distincte des deux natures d’erreurs ;

Chaque erreur, sauf celles qui sont supérieures, ou qui

portent sur des éléments dont la valeur est supérieure, à

l’intervalle d’échantillonnage est ramenée à sa « valeur

estimée » par application de la formule :

Dans laquelle : C = valeur estimée

B = montant de l’erreur

A = valeur de l’élément

I = intervalle d’échantillonnage

On considère en fait que chaque intervalle d’échantillonnage est sur ou

sous–évalué dans la même proportion que l’élément qui le représente.

Les « valeurs estimées » sont classées par ordre décroissant et

chacune est multipliée par un « facteur d’ajustement de précision » (F)

qui est donné par la Table 1 en fonction du facteur de fiabilité choisi ;

Les valeurs estimées, ajustées sont additionnées au seuil de

signification pour déterminer l’erreur sur la population.

L’exemple ci-après, illustre le processus d’extrapolation :

172

Page 173: Cours d'Audit

Exemple :

I = 400.000 V = 40.000.000 ST = 800.000

Valeur de

l’élément

(a)

Montant

de l’erreur

(b)

Valeur

estimée (c)

= B x I/A

Rang de

l’erreur

Facteur

d’ajusteme

nt (f)

Valeur

estimée

ajustée C x

f

I Surévaluations

454000

392000

225000

420000

18500

20300

18877

36088

-

2

1

-

1.35

1.48

420000

25483

53410

Erreurs majorantes 498893

II Sous -évaluations

795297

298000

354000

< 19457>

<143500

>

<47390>

<192617

>

<53548>

-

1

2

-

1.48

1.35

<19457>

<285073

>

<72290>

Erreurs minorantes <376820

>

Erreur nette 122073

L’auditeur peut dire, avec un degré de confiance de 85% que le poste

client n’est surévalué de plus de :

800 000 + 122 073 = 922 073

E. Commentaires

Cette méthode appelle les commentaires suivants :

1) Les erreurs supérieures à l’intervalle d’échantillonnage ne

sont pas extrapolées, car leur existence a faussé le choix de

173

Page 174: Cours d'Audit

l’échantillon initial. Les éléments qui comportent ces erreurs

sont traités comme les éléments clés.

2) L’extrapolation des erreurs portant sur des éléments dont la

valeur est supérieure à l’intervalle d’échantillonnage donnerait

des résultats aberrants.

Si, dans notre exemple précédent, l’erreur de sous-évaluation

portant sur l’élément de 795.297 Dh était extrapolée on

obtiendrait :

400.000/795.297 x 19.457 = 9.786 donc un montant qui même

multiplié par le facteur d’ajustement qui lui échoit (9786 x 1,29

= 12624) est inférieur à l’erreur initiale.

3) L’extrapolation des erreurs de sous-évaluation est à manier

avec prudence. En effet :

- plus l’élément est sous-évalué, plus sa valeur est faible et

moins il a de probabilité d’être sélectionné ;

- les éléments qui auraient dû être inclus dans la population

et qui ne le sont pas, ne peuvent pas, par définition, être

sélectionnés. Dans le cas où l’erreur est une sous-

évaluation, l’auditeur doit donc être prudent dans son

extrapolation et doit mettre en œuvre d’autres contrôles

pour pouvoir évaluer l’incidence de la sous-évaluation

(comparaisons de fichiers par exemple).

4) L’erreur ainsi calculée est l’erreur maximum possible, mais

n’est pas nécessairement la plus probable.

5) Si l’erreur maximum possible est proche de ou supérieure à SS

(dans notre exemple 1.000.000) l’auditeur doit se poser la

question de savoir si le facteur de fiabilité (FF) du contrôle

interne qu’il avait retenu est justifié ou si son seuil de

signification est réaliste. Si l’un de ces deux paramètres est

modifié, la taille de l’échantillon varie et l’auditeur peut être

174

Page 175: Cours d'Audit

amené à prolonger son sondage, à moins qu’il n’accepte un degré

de confiance moindre dans ses résultats.

4.4 – 3.2- Le sondage numérique (estimation de proportion)

Le sondage numérique est une variante du sondage par l’unité

monétaire qui permet à l’auditeur de déterminer dans quelle

proportion un contrôle prévu par la procédure a effectivement

fonctionné.

Les définitions des paramètres doivent donc être révisées en fonction

de l’objectif.

La taille de la population (N) est égale au nombre de transactions

devant subir le contrôle.

Le seuil de signification est remplacé par un taux d’erreur

acceptable (TEA), c'est-à-dire le pourcentage de la population pour

lequel l’auditeur accepte que le contrôle prévu par la procédure ne soit

pas exécuté.

Il est important à ce stade de se souvenir qu’une déviation de

procédure ne signifie pas nécessairement une erreur dans les

comptes : par exemple, une facture dont les calcules n’ont pas été

vérifiés n’est pas nécessairement erronée.

Le facteur de fiabilité est d’autant plus élevé que le contrôle est jugé

plus important par l’auditeur pour la suite de sa mission.

Exemple :

Pour vérifier que le contrôle de rapprochement entre les bons

d’expédition et les factures émises, est correctement effectué,

l’auditeur recueille ou détermine les éléments suivants :

N = 150.000 expéditions par an.

TEA = 0,02 (l’auditeur veut s’assurer qu’il n’y a pas plus de 2% des

documents qui ne sont par contrôlés) ;

FF = 3 car ce contrôle est fondamental (niveau de confiance 95%).

175

Page 176: Cours d'Audit

Par application de la même formule que la méthode de sondage par

l’unité monétaire :

L’intervalle d’échantillonnage = 1.000

La taille de l’échantillon E =

Pour l’extrapolation des résultants, on utilise les facteurs d’ajustement

de la table 2 de la façon suivante :

En admettant que l’on trouve deux cas pour lesquels la procédure n’est

pas appliquée :

On additionne les facteurs d’ajustements affectés au rang de chaque

erreur soit :

On révise le TEA initial selon la formule suivante :

L’auditeur a alors l’assurance, avec un degré de confiance de 95%,

qu’il n’y a pas plus de 4,21% de bons d’expédition non rapprochés des

factures. Comme pour le sondage par l’unité monétaire, c’et à

l’auditeur de décider si cette précision lui suffit ou pas.

4.4 – 3.3 Conclusion

Les pages qui précèdent démontrent combien le jugement

professionnel de l’auditeur est important pour la réalisation des

sondages et que les méthodes statistiques, si elles fournissent des

bases plus concrètes à ce jugement, exigent une formalisation plus

précise des éléments de ce jugement. Il convient, par ailleurs, d’être

conscient du fait que plus les populations à contrôler sont grandes,

plus les méthodes statistiques s’imposent, mais moins elles peuvent

être utilisées sans l’aide de l’informatique.

176

Page 177: Cours d'Audit

Table 1

Sondages par l’unité monétaireTable des facteurs de fiabilités (FF) et d’ajustement de précision (f)

Confiance dans

le contrôle

interne

Grande Moyenne Très faible

FF 1.5 2 3

Niveau de

confiance

95% 85% 75%

Rang de l’erreur Facteur d’ajustement de précision (f)

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

1.75

1.56

1.46

1.40

1.36

1.33

1.31

1.29

1.28

1.26

1.25

1.24

1.23

1.22

1.48

1.35

1.29

1.25

1.23

1.21

1.19

1.18

1.17

1.17

1.15

1.15

1.14

1.14

1.31

1.23

1.18

1.17

1.15

1.13

1.13

1.12

1.11

1.11

1.10

1.09

1.09

1.09

177

Page 178: Cours d'Audit

Table 2

Sondages numériquesTable des facteurs de fiabilités (FF) et d’ajustement de précision (f)

Importance

des contrôlesContrôle fondamental Contrôle majeur Contrôle important

FF 3 2 1.5

Niveau de

confiance95% 85% 75%

Rang de

l’erreur

Facteur d’ajustement de précision (f)

Pour

chaque

erreur

En cumulPour chaque

erreur

En

cumul

Pour chaque

erreurEn cumul

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

1.75

1.56

1.46

1.40

1.36

1.33

1.31

1.29

1.28

1.26

1.25

1.24

1.23

1.22

1.75

3.31

4.77

6.17

7.53

8.86

10.17

11.46

12.74

14

15.25

16.49

17.72

18.94

1.48

1.35

1.29

1.25

1.23

1.21

1.19

1.18

1.17

1.17

1.15

1.15

1.14

1.14

1.48

2.83

4.12

5.37

6.60

7.81

9.00

10.18

11.35

12.52

13.67

14.82

15.96

17.10

1.31

1.23

1.18

1.17

1.15

1.13

1.13

1.12

1.11

1.11

1.10

1.09

1.09

1.09

1.31

2.54

3.72

4.89

6.04

7.17

8.30

9.42

10.53

11.64

12.74

13.89

14.92

16.01

4.5- Les dossiers et les feuilles de travail

4.5.1- Principe

178

Page 179: Cours d'Audit

Nous avons vu, tout au long des développements précédents, que

l’auditeur devait documenter son travail. Cette documentation répond

au double objectif :

de permettre la supervision du travail et la transmission de

l’information ;

de justifier des conclusions tirées et d’apporter la preuve des

diligences effectuées.

Les feuilles de travail sont classées et conservées dans des dossiers.

Sont examinées ci-après les modalités pratiques de mise en œuvre de

cette documentation.

4.5-2 Les feuille de travail

4.5 – 2.1- Qualités requises

Chaque feuille de travail, que ce soit une copie des documents de

l’entreprise ou une analyse de l’auditeur, doit remplir certaines

conditions de forme qui peuvent se résumer ainsi :

Identification

Clarté

Conclusion

Référenciation

A. L’identification est facilitée par l’utilisation des feuilles de travail

standard dont la partie supérieure comporte un bandeau pré-imprimé.

Les mentions nécessaires à l’identification sont :

Le nom du client (dans certaines entreprise à structure

complexe il peut être nécessaire également de préciser la

Division) ;

La date de clôture de l’exercice sous contrôle ;

Les initiales (ou le nom) du (ou des) collaborateur (s) ayant

rédigé la feuille de travail (ou effectué la supervision) ;

La date d’établissement de la feuille ;

Le titre du document.

179

Page 180: Cours d'Audit

Si l’auditeur utilise les documents préparés par l’entreprise, il doit soit

reproduire les informations du bandeau soit agrafer ces documents sur

les feuilles de travail standard du cabinet.

B. la clarté des feuilles de travail est indispensable pour :

L’auditeur lui-même, car elle lui évite de perdre du temps en

recherchant les travaux déjà réalisés ;

La supervision, qui doit pouvoir se faire hors de la présence du

collaboration qui a exécuté le travail (gain de temps, disponibilité, etc.).

Cette clarté suppose :

Une définition précise de l’objectif du contrôle effectué

(exemple : contrôle de l’exhaustivité de l’enseignement des

factures émises) ;

L’identification des documents utilisés.

180

Page 181: Cours d'Audit

Exemple d’identification des feuilles de travail

1 2 3 4 5 6

La description des travaux exécutés, qui sera généralement

matérialisée par l’utilisation de codes de pointages ;

Une rédaction précise des conclusions tirées du travail

effectué : le bon enchaînement des conclusions ponctuelles

permet de tirer la conclusion finale sur un poste ou sur les

comptes dans leur ensemble.

Les feuilles de travail, ainsi préparées, doivent pouvoir être consultées

de façon aisée. Elle font donc l’objet d’un classement logique et

rigoureux dans les dossiers et sont référencées entre elles selon le plan

de classement adopté pour les dossiers.

4.5- 2.2- Code de pointage

L’auditeur a généralement recours, pour identifier la nature des

travaux effectués, à l’utilisation de signes de pointages. Il doit

néanmoins prendre le soin d’expliquer clairement la signification de

chaque symbole utilisé sur chaque feuille de travail.

181

Raison social du client

Titre RéférenceNumération des pages portant la même référence

Client ABC sa Charges à payer CODE FF9

Folio : 1 de 4

Date 18.3.2003Collaborateur :

GRFrais Financiers Exercice :

31.12.2002

Date de clôture de l’exercice sous contrôle

Sous titre Nom ou initiales de l’auditeur

Jour de création de la feuille

Page 182: Cours d'Audit

La gamme des symboles possibles est aussi vaste que les natures

différentes de contrôles. Ont peut néanmoins retenir certains codes

préétablis, par exemple ;

Symbole / Signification

Opération vérifiée

Contrôle avec une pièce justificative (dont la nature doit être

précisée).

Pointage avec les comptes auxiliaires

Pointage avec la balance générale.

Tous les autres signes de pointage doivent être explicités au bas de la

feuille de travail ou du document sur lequel ils sont utilisés.

4.5- 2.3- Différentes feuilles de travail

L’auditeur utilise généralement deux types de feuilles de travail :

Les feuilles standards : d’utilisation très générale, elles sont

généralement réalisées en deux formats 21 x 29,7 et 42 x 29,7.

Les feuilles spécialisées conçues et aménagées pour éviter aux

auditeurs d’avoir à concevoir eux-mêmes un cadre pour effectuer des

travaux répétitifs. Dans cette catégorie on peut distinguer :

Les feuilles de regroupement : « liste des points en suspens »,

« pour le prochain contrôle », « synthèse générale de la

mission », etc.

Les feuilles d’analyse et de contrôle : tableau des emprunts,

tableau des mouvements de situation nette, etc.

4.5-3 Les dossiers

Les feuilles de travail et documents utilisés par l’auditeur au cours de

sa mission sont de nature différente, on distingue :

Les informations à caractère permanent, c'est-à-dire

utilisables sur plusieurs exercices, même si des mises à jour sont

182

Page 183: Cours d'Audit

régulièrement nécessaires (informations juridiques, description

des systèmes, historiques de ratios, etc.)

Ces informations seront classées dans un Dossier Permanent.

Les feuilles de travail relatif au contrôle des comptes d’un

exercice sont classées dans le dossier de l’exercice.

Pour faciliter les recherches il est souhaitable de tenir également un

dossier chronologique des correspondances échangées avec le

client.

Outre ces trois grandes divisions, la structure interne des dossiers

varie selon la taille des entreprises ; cependant le mode de classement

des dossiers doit être uniforme pour le cabinet. Cette homogénéité

facilite les lectures successives.

4.5-4- Référenciation

Le plan du dossier permanent conditionne la référenciation des

documents qui s’y trouvent. Chaque document reçoit un code

comportant la lettre de la section où il est classé et un numéro d’ordre.

Compte tenu des particularités de chaque entreprise il est

recommandé, au début de chaque section, de tenir un sommaire

détaillé des documents. La référenciation du dossier de l’exercice doit

servir à :

S’assurer que tous les postes qui devaient l’être ont été

vérifiés ;

Refléter la logique de l’enchaînement des contrôles effectués ;

Se raccorder avec les comptes annuels.

183

Page 184: Cours d'Audit

Client Fonction achat Code :

Folio ½

Exercice : 19 Passation des commandes Collaborateur Date :

25.10.19

Service

demandeur

Service Achats Reception Magasin Contrôle facture Comptabili

fournisseur

Fournisseurs commentaires

184

Page 185: Cours d'Audit

Sur base de fichier fournisseur, aucune

autorisation

Demande d’achat D.A

Numérotation des commandes

Liste des comman

des

21

Valorisation et imputation

Bon de commande B.C

Signature de bon de

commande

3

2

B.C 1

AD

C.B4

A

N

A

Traitement

1 CB

2

3

4

32

42

Réception folio 1

Voir folio 2

Sur base de fichier fournisseur, aucune

autorisation

1

Sur consultation téléphonique

Sur appel d’offre

5000 fr directeur de production

500 fr chef achats

< 500 fr

185

Page 186: Cours d'Audit

Client Fonction achat Code :

Folio ½

Exercice : 19 Passation des commandes Collaborateur Date :

25.10.19

Service

demandeur

Service Achats Reception Magasin Contrôle facture Comptabili

fournisseur

Fournisseurs commentaires

Le BC 2 sert d’accusé

de réception de

commande

B.C.5

B.C 2

B.C

6

AN

BC

2

Réception Folio 1

Réception Folio 1

de folio 1

186

Page 187: Cours d'Audit

Client Fonction achat Code :

Folio ½

Exercice : 19 Passation des commandes Collaborateur Date :

25.10.19

Service

demandeur

Service Achats Reception Magasin Contrôle facture Comptabili

fournisseur

Fournisseurs commentaires

187

Page 188: Cours d'Audit

BL

BL

Contrôle visuel Des marchandises

Enregistrement

Registre des

réceptions

1

A

BC

3LB

Rapprochement quantitié qualité

2

cnocadro

ecn

CB

3

CB

3

Mise a jourBC

6

DistructionBC

5

B

1

Commande folio 2

Commande folio 2C

Voir folio 2

Commande folio 1

OUI

non

Repport quantité sur BC

Voir folio 2

Indiqué le numéro de commande

d’après les indications portées

sur le BL

2 Sur le tampon arrivé acompte

solde

188

Page 189: Cours d'Audit

Client Fonction achat Code :

Folio ½

Exercice : 19 Passation des commandes Collaborateur Date :

25.10.19

Service

demandeur

Service Achats Reception Magasin Contrôle facture Comptabili

fournisseur

Fournisseurs commentaires

189

Page 190: Cours d'Audit

BL

BC

3

Report des quantitiés sur BC

6

BC + BL

uoLB

3

LB

)etpmoca(

De folio 1

De folio 1

Contrôle facture folio

1

D

En attente de facture

3

190

Page 191: Cours d'Audit

Client Fonction achat Code :

Folio ½

Exercice : 19 Passation des commandes Collaborateur Date :

25.10.19

Service demandeur Service Achats Reception Magasin Contrôle facture Comptabilité

fournisseur

Fournisseurs commentaires

191

Page 192: Cours d'Audit

F acture 3

Approbation de la facture

D

BL2

Apposer un tampon

BL

Facture 1

Facture 2

A

Numérotation

enregistrement

comptesindividu

els

Journal

d es acha

ts

N

Mise a jour

Listedes

commande

BC 6

BC 2

Fct +

BL

Facture

Réception folio

2

NON

Oui

Rapprochement avec BL

Vérification calculs

1

3

Ces contrôles sont matérialisés par

apposition d’indicateur dans

un tampon

N.BLes doubles de

facture ne portent pas la mention « duplicata »

192

Page 193: Cours d'Audit

193