controle interne finalite de l audit interne etude de cas audit du cycle de financement des...
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REPUBLIQUE ALGRIENNE DMOCRATIQUE ET POPULAIRE
MINISTRE DE LENSEIGNEMENT SUPRIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE
ECOLE SUPERIEURE DE COMMERCE (ESC) DALGER
Mmoire labor pour lobtention du diplme de
Post-Graduation Spcialise (PGS) en Comptabilit et Audit
Thme
Contrle interne : Finalit de lAudit Interne
Etude de cas : Audit du cycle de financement des oprations de
Commerce extrieur par Crdit Documentaire Credoc ; (BNA)
Elabor par Encadr par
Belimane Sarah Benziadi Djamel
Promotion: 2009/2010
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REPUBLIQUE ALGRIENNE DMOCRATIQUE ET POPULAIRE
MINISTRE DE LENSEIGNEMENT SUPRIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE
ECOLE SUPERIEURE DE COMMERCE (ESC) DALGER
Mmoire labor pour lobtention du diplme de
Post-Graduation Spcialise (PGS) en Comptabilit et Audit
Thme
Contrle interne : Finalit de lAudit Interne
Etude de cas : Audit du cycle de financement des oprations Commerce
extrieur par Crdit Documentaire Credoc ; (BNA)
Elabor par Encadr par
Belimane Sarah Benziadi Djamel
Promotion: 2009/2010
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Remerciements
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Remerciements
Je remercie dabord le bon Dieu qui ma donn le courage et la
volont dlaborer ce travail.
Cest avec un grand respect que je tiens remercier mon
encadreur M. Benziadi Djamel, pour son aide, ses conseils, et son
orientation tout au long de la prparation de ce travail.
Tous mes vifs remerciements et ma profonde reconnaissance
lensemble du personnel de la BNA, notamment le directeur
M.Djebari, Melle Chikhi, Melle Haneche (Direction daudit interne):
Mme Yahiaoui, Mlle Kessali, M.Adjaoud (DRE Bouzareah 194) ; ainsi
que Mme Sahnoune ; Mme Hassine, Mme Charikhi ; Mme Chouadria,
M.Hadibi, M. Benadla, Mlle Sehamdi ; Mme Zaidi, et Melle Toumi
(Agence Principale 647) qui je tiens tmoigner ma sincre gratitude
pour leur disponibilit qui nont pas cess de prodiguer durant toute la
dure de mon stage.
Enfin, mes remerciements sont adresss tous ceux qui sans avoir
t impliqu directement dans le travail, ont toujours t dun grand
support, et que par leur appui et encouragement ont rendu possible ce
travail.
Merci tous.
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Ddicace
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Ddicace
ceux qui ont fait de moi ce que je suis aujourdhui, ceux qui je
dois tout, ceux qui ont toujours t l pour moi, ceux qui ont t lart
qui ma projet ce jour, je ddie ce modeste tmoignage de mon
immense gratitude, reconnaissance et ma tendre affection. A mes trs
chers parents.
mes frres, ma sur et toute ma famille petits et grands et tous
qui portent le nom Belimane et Kaouadji.
A la mmoire de ma grand-mre "NANA", et mon oncle que dieu
l'accueillent en son vaste paradis.
A ma trs chre grand-mre (Maternelle) Mani.
mes trs chre amies presque surs le Trinme Imene , Afaf,
Moufida, Sarah, Djazia, Kenza, Mira, Amel qui mont toujours aides
quand jen avais besoin et qui je souhaite toute la russite dans leur
vie.
tous amis (e) et camarades de lEcole Suprieure de Commerce,
plus particulirement mes camarades du groupe PGS 2009/2010, qui
mont soutenus durant cette formation.
toutes les personnes qui ont connu Sarah de prs ou de loin.
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Sommaire
Remerciements
Ddicaces
Liste des abrviations
Liste des tableaux
Liste des schmas
Liste des annexes
Introduction gnrale
Partie I : Thorique
CHAPITRE I : LE CONTROLE INTERNE
Introduction du chapitre..
SECTION I : Gnralits sur le Contrle Interne.
I. Dfinitions et cadre rfrentiel du contrle interne
II. Les objectifs du contrle interne....
III. Le champ dapplication du contrle interne
VI. Limites du contrle interne.......
SECTION II : Composantes du contrle interne.......
I. Lenvironnement de contrle.......
II. Evaluation des risques.....
III. Activits de contrle............
IV. Information et communication
V. Pilotage
VI. Lien entre les objectifs et les composantes du contrle interne..
SECTION III : Les acteurs du contrle interne et les tapes de sa mise en uvre
I. Les acteurs du contrle interne
I.1. Les parties internes...
I.2. Les parties externes..
II. Le contrle interne dune activit .
II.1. LES PRALABLES...
II.2. LE CADRE DE CONTRLE
II.3.HIRARCHIE ET COHRENCE DES DISPOSITIFS.
Conclusion du chapitre........
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Sommaire
CHAPITRE II : LAUDIT ET LE CONTROLE INTERNES BANCAIRES
Introduction du chapitre..
SECTION I : Gnralit sur Laudit Interne
I - volution historique de laudit et naissance de la fonction audit interne
II - Dfinition de l'audit interne
III - Le code de dontologie..
IV- Charte et normes daudit interne...
V - Les fonctions voisines de laudit interne
SECTION II : Les outils et la dmarche dune mission daudit interne
I- Les outils de laudit interne.
I -1 Les outils de description...
I -2 Les outils dinterrogation..
I -3 Les outils informatiques
I -4 Outils mthodologiques
I -5 Vrifications, Analyses, et rapprochements divers
II- La conduite dune mission daudit interne.....
II-1- Ordre de mission..
II-2- Les trois phases fondamentales de la mission daudit interne.
1) La phase de prparation..
2) La phase de ralisation
3) La phase de conclusion...
SECTION III : La banque et les risques bancaires
I- La banque
I- 1. Lvolution de la banque et dveloppement du rseau bancaire algrien...
I- 2. Notion de banque.
I- 3. Lactivit bancaire...
I- 4. Quelques Concepts bancaires..
II-Les risques bancaires..
III- Les implications de Balle II sur le contrle et audit internes bancaires...
III- 1- Le risque daudit dans la banque..
III- 2 -Bale II sur laudit et le contrle internes bancaires...
Conclusion du chapitre...
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Sommaire
Partie II : Pratique
CHAPITRE III : LE CONTROLE INTERNE AU NIVEAU DE LA BNA
Introduction du chapitre..
SECTION I : Historique de la banque nationale dAlgrie
I-Prsentation de la Banque Nationale dAlgrie ..
II- Lagence bancaire...........
II-1-Dfinition.
II-2-Organisation de lagence..
1- Service caisse...
2- Service Crdit (engagement)....
3- Service secrtariat engagement
4- Service tlcompensation.
5- Service Commerce extrieur (Comex).
5.1.La remise documentaire
5.2.Transfert/ rapatriement.
5.3.Devise et change manuel..
5.4.Domiciliation
5.5.Le crdit documentaire (Credoc)..
SECTION II : Dmarche pratique suivre pour la domiciliation et louverture
dun Credoc au niveau de la BNA
I- Domiciliation..
I.1. LOUVERTURE DU DOSSIER DE DOMICILIATION
I.2. LA GESTION DU DOSSIER DE DOMICILIATION
I.3. LAPUREMMENT DE DOMICILIATION.
II- Le crdit documentaire (Credoc)...
II-1-Louverture du Credoc, au niveau de lagence...
II-2- Louverture du Credoc, au niveau de la D.O.D.
II-3- Rglement du Credoc.
III- Autocontrle au niveau de lagence.
SECTION III : Les niveaux de Contrle au sein de la Banque Nationale dAlgrie
I- Gnralits..
II- Le contrle de premier degr au niveau de la DRE
II-1- La DRE : Direction du rseau dexploitation...
1) Dfinition..
2) Organisation..
II-2-Contrle du premier degr des oprations de Comex : cas Credoc...
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Sommaire
III- Le contrle du second degr : LAudit Interne...
III-1- Dfinition...
III-2- Missions.
Conclusion du chapitre........
CHAPITRE IV : Laudit du cycle de financement des oprations de commerce
extrieur par crdit documentaire (CREDOC) ; Cas Agence principale Hamiz 647
Introduction du chapitre..
SECTION I : La phase de prparation...
SECTION II : La phase de ralisation
SECTION III : Phase de conclusion
Conclusion du chapitre
Conclusion gnrale..
Bibliographie.
Rsum.
Mots cls.
Annexes.
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Liste des tableaux :
Tableau n Intitul page
Tableau n01 Comparaison entre laudit interne et laudit externe. 47
Tableau n02 Comparaison entre laudit interne et linspection. 47
Tableau n03 Comparaison entre laudit interne et le contrle de
gestion.
48
Tableau n04 Les incoterms. 91
Tableau n05 Codification de la domiciliation. 93
Tableau n06 QPC 120
Tableau n07 Les points forts et les points faibles. 122
Tableau n08 Fiche de sparation des taches 123
Tableau n09 Identification des zones risques 125
Tableau n10 Le programme de travail 132
Tableau n11 QCI : Domiciliation 137
Tableau n12 QCI : Ouverture de Credoc 140
Tableau n13 FRAP 144
Tableau n14 Synthse des principales recommandations 150
Tableau n15 Plan daction 154
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Liste des schmas :
schma n Intitul page
schma n01 Organigramme de la BNA 83/84
schma n02 Organigramme Agence 85
schma n03 Schma de lopration de crdit documentaire 101
schma n04 Organigramme DRE 109
schma n05 Organigramme Direction dAudit Interne 113
schma n06 Organigramme de lAP hamiz 647 119
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Liste des annexes :
Annexe n Intitul
Annexe n01 Organigramme de la BNA
Annexe n02 Lorganigramme de lagence
Annexe n03 Demande de la domiciliation
Annexe n04 Attestation Taxe de domiciliation bancaire
Annexe n05 Engagement
Annexe n06 la fiche de contrle CA1112
Annexe n07 Formule 04 (CA 1067)
Annexe n08 Demande Credoc Semar 205 bis
Annexe n09 Chemise Credoc limport chemise :ET7
Annexe n10 Lettre douverture par V8
Annexe n11 Swift
Annexe n12 Organigramme DRE Bouzarah
Annexe n13 Rglement 02-03 de la banque dAlgrie
Annexe n14 Organigramme de la Direction de lAudit Interne
Annexe n15 Lorganigramme de lagence AP hamiz 647
Annexe n16 Questionnaire de prise de connaissance de lentit audite : QPC
Annexe n17 Fiche de sparation des taches
Annexe n18 Programme de travail
Annexe n19 Questionnaire de contrle interne : Domiciliation
Annexe n20 Questionnaire de contrle interne : Ouverture du Credoc
Annexe n21 FRAP
Annexe n22 Apurement de domiciliation
Annexe n23 Diagramme : Ouverture du dossier domiciliation import
Annexe n24 points de surveillance fondamentaux I ; II ; IV
Annexe n25 Schma de lopration de crdit documentaire
Annexe n26 Nouveau modle de demande douverture de Credoc
Annexe n27 Modle de domiciliation propos
Annexe n28 Modle de leve de rserve propos.
Annexe n29 BALE II sur le contrle bancaire (14principes)
Annexe n30 Diagramme de circulation dune mission daudit
Annexe n31
DECLARATION DOUVERTURE DES DOSSIERS DE DOMICILIATION I ; II ; III
Annexe n 32 Dmarche Ifaci
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Liste des abrviations :
Abrviations
COSO Committee Of Sponsoring Organizations of treadway commission
CRBF Comit de la Rglementation Bancaire et Financire
IIA LInstitute of Internal Auditors
IFACI LInstitut Franais de l'Audit et du Contrle Internes
COCO Criteria on Control Committee
OECCA le Conseil de lOrdre des Experts Comptables agre
CNCC la compagnie nationale des commissaires aux comptes
LSF Loi de Scurit Financire
AMF lAutorit des Marchs Financiers
SOX Sarbane Oxley
lIASB Iternational accountant standards Board
lIFAC international Federation of Accountants
Turnbull Institute of chartered accountants
CIA Certified Internal Auditor
DPAI Diplme Professionnel de lAudit Interne
QCI Questionnaire de Contrle Interne
FRAP la feuille de rvlation et danalyse de problme
BAO Billet Ordre
BAD La banque algrienne de dveloppement
CNEP La caisse nationale dpargne et de prvoyance
BEA Banque extrieure dAlgrie
BNCI banque nationale du commerce et de lindustrie de France
CIC crdit industriel et commercial de France
AIB Algerian International Bank
CAD Capital Adequacy Directive
COMEX Commerce extrieur
CREDOC Crdit documentaire
PREG Provision retenue de garantie
TL Transfert libre
Remdoc Remise documentaire
B.A Banque dAlgrie
BNA Banque Nationale dAlgrie
BL Bill of Lading
ATDB Attestation taxe de domiciliation bancaire
RUU Rgles et Usances Uniformes
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Introduction
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INTRODUCTION GENERALE A
Le dbut des annes quatre-vingt (1980) a t marqu essentiellement par des mutations
stratgiques au niveau des systmes bancaires de par tout le monde, caractrises
principalement par la drglementation, la dsintermdiation, le dcloisonnement des
marchs, le dsencadrement des crdits.
De mme la privatisation de certains tablissement de crdit et leur introduction en bourse
ont chang compltement le statut de lactionnariat qui va prendre de nouvelles couleurs,
pour devenir plus exigeant en matire de rmunration et de rentabilit des fonds propres
moyen et long terme. Paradoxalement, ces volutions qui ont secou le paysage bancaire vont
tre accompagnes par une explosion des risques qui ont pes lourdement sur les
tablissements de crdit, et ont hypothqu lavenir de leur rentabilit.
Devant la diversit de ces risques et face lopacit de lindustrie bancaire et aux
dysfonctionnements mis en vidence par la dernire crise financire, le contrle interne reste
la pierre angulaire de la gouvernance bancaire. Il semble logique que l'autorit de tutelle ait
impos aux tablissements de crdit la mise en place d'un systme de contrle interne, ce qui
est spcifique au secteur bancaire.
Cette obligation apparat pour la premire fois dans le rglement 90-08 du comit de la
rglementation bancaire et financire en date du 25 juillet 1990 (1)
. Ce texte accorde au
systme de contrle interne trois grandes missions. Premirement, ce dernier est charg de
vrifier que les oprations, procdures et l'organisation sont conformes avec les textes et lois
en vigueur. Deuximement, il doit galement vrifier le respect des limites de risques. Enfin,
il s'assure de la qualit de l'information comptable et financire. Ce texte n'impose pas une
organisation prcise du contrle interne mais se contente d'en fixer les principes gnraux.
Par la suite, pour faire face l'apparition des risques multiples et de plus en plus
complexes, la Commission bancaire a dcid de publier un nouveau rglement relatif au
contrle interne. Le texte 97-02, du comit de la rglementation bancaire et financire (2)
,
renforce les contraintes des tablissements de crdit en matire de contrle interne et impose
une plus grande rigueur de la gestion des risques. De plus, il prcise les rles respectifs de
l'organe excutif et de l'organe dlibrant. Il incite ouvertement l'organe dlibrant la
cration d'un comit d'audit charg d'effectuer un contrle efficace.
La responsabilit de la mise en place d'une structure de contrle interne approprie et
efficace incombe aux gestionnaires d'un organisme. Le responsable de tout organisme public
doit veiller ce qu'une structure de contrle interne approprie soit cre, examine et adapte
pour garder son efficacit. Il est crucial que tous les gestionnaires fassent preuve d'un tat
d'esprit constructif et adoptent une attitude de soutien. Tous les gestionnaires doivent tre
personnellement et professionnellement intgres. Ils doivent maintenir un niveau de
comptence leur permettant de comprendre l'importance d'laborer, de mettre en uvre et de
maintenir des contrles internes efficaces.
1Mmoire prsent par : Franck DARDENNE, Le Contrle Interne des les tablissements de crdits, D ES S BANQUES &
F INANCES , Un iver s i t R n e D es ca r tes , F a cult d e D r o it ,Pa r is V , O ct/No v 2 0 0 7 ; p10. 2 Ibid, p10.
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INTRODUCTION GENERALE B
Un systme de contrle interne efficace est une composante essentielle de la gestion dun
tablissement et constitue le fondement dun fonctionnement sr et prudent dune
organisation bancaire. Pour la Banque des Rglements Internationaux qui en a fix les
principes cls en 1998, un systme de contrle interne efficace est une composante
essentielle de la gestion dun tablissement et constitue le fondement dun fonctionnement sr
et prudent dune organisation bancaire (1). Il ne sagit pas simplement dune procdure ou
dune politique applique un moment donn, mais plutt dun systme qui doit fonctionner
en continu tous les niveaux de la banque sous la responsabilit du conseil dadministration
et de la direction gnrale. Les objectifs sont notamment dtablir une culture de contrle des
risques dans toutes les activits, de se doter des instruments appropris de reconnaissance et
dvaluation des risques et dtablir une organisation interne garantissant une sparation entre
activits de contrle et tches oprationnelles.
Pour en faire, les gestionnaires mettent en place une fonction d'audit indpendante jouant
un rle essentiel dans la structure de contrle interne. Ils devraient fixer des objectifs la
fonction d'audit et ne restreindre en aucune manire la capacit des auditeurs de les raliser.
Pour assurer son indpendance, le chef de cette section d'audit devrait dpendre directement
du gestionnaire qui dirige l'organisme.
LInstitut Franais de l'Audit et du Contrle Internes lIFACI dfinit la fonction daudit
interne comme : une activit indpendante et objective qui donne une organisation une
assurance sur le degr de matrise de ses oprations, lui apporte ses conseils pour les
amliorer, et contribue crer de la valeur ajoute (2)
.
Ainsi, laudit interne se place comme un outil stratgique du management des
organisations quelles soient petites ou grandes, publiques ou prives. Cest un concept
composite et complexe. Il est entour de beaucoup de confusion, parce quon entend souvent
par laudit le contrle financier, alors que celui-ci peut stendre plusieurs domaines et
spcialits plus larges que ceux du contrle financier tel que laudit de fonctionnement, laudit
stratgique, laudit organisationnel, etc
Donc, cest le rle des responsables de se doter des moyens permettant den dtecter les
carts et les erreurs et den apprcier les projections dans lavenir. Si dans les pays dvelopps
lutilisation des techniques daudit interne bancaire a pu raliser des progrs apprciables,
pour le cas des pays en voie de dveloppement est beaucoup plus loin et ncessite encore plus
defforts dployer dans le domaine.
Objectif de la recherche
Lobjectif de notre travail est dtudier la relation entre laudit interne et le contrle interne
dans le secteur bancaire, Pour ce faire nous prendrons le soin de traiter la problmatique
suivante :
1 Franck DARDENNE ; op-cit ; p11. 2 www.ifaci.com; le 15/09/2011.. DDfinition approuve le 21 mars 2000 par le Conseil d'Administration de l'IFACI. Traduction de la dfinition internationale approuve par l'IIA le 29 juin 1999.
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INTRODUCTION GENERALE C
La problmatique
Quel est le rle de laudit interne dans lamlioration du dispositif de contrle interne, dans
le secteur bancaire ?
Sous cette problmatique, nous tirons les sous-questions suivantes :
Les sous-questions
1. Comment dfinissent les diffrents rfrentiels le contrle interne ? Quels sont ses
objectifs fondamentaux et les conditions ncessaires leur ralisation ?
2. Quels sont les acteurs du contrle interne ? et comment procde une entit la mise en
place dun dispositif de contrle interne li une activit donne ?
3. De quoi est compose la boite outil de lauditeur interne pour laccomplissement de sa
mission ?
4. Lauditeur interne a- t-il une dmarche unique prcise suivre, afin de pouvoir apprcier
le systme de contrle interne ?
5. Est-ce que la BNA, met en place un systme de suivi du dispositif de contrle interne ?
Pour mener bien notre travail, nous essayerons de rpondre ces questions travers les
hypothses suivantes :
Les hypothses
1. Le contrle interne est une activit qui vise raliser les objectifs dune entit. Ces
objectifs correspondent aux objectifs gnraux que dsire atteindre chaque entit:
augmenter le chiffre daffaire et diminuer les charges et donc augmenter le bnfice.
La ralisation de ces objectifs ncessite lexistence des moyens et ressources.
2. A- Les acteurs du contrle interne sont : personnel, conseil dadministration, les auditeurs
internes.
B- Le processus de mise en place dun systme de contrle interne dune activit donne,
consiste lexistence des moyens, des procdures et dun systme dinformationetc.
3. Lauditeur interne dispose de plusieurs outils pour accomplir sa mission : le questionnaire
du contrle interne, les entretiens, les interviews, les observations.etc.
4. Oui, lauditeur interne a une seule dmarche suivre lors de sa mission.
5. Oui, le contrle interne au niveau de la BNA est suivi par la supervision de contrle
interne (SCI) qui a t cre rcemment.
Le plan de la recherche
Afin de cerner lobjet et le primtre de notre travail, nous avons adopt la dmarche
suivante :
Une premire partie thorique contenant deux chapitres :
Le premier chapitre sera consacr la prsentation du contrle interne, il est subdivis en
trois sections qui traiteront : dabord, Gnralits sur le contrle interne, ensuite, composantes
du contrle interne et enfin, les acteurs du contrle interne et les tapes de sa mise en uvre.
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INTRODUCTION GENERALE D
Le second exposera laudit et le contrle internes bancaires. Il sera rparti en trois sections:
Dabord, la premire section traitera, Gnralit sur laudit interne, la deuxime traitera les
outils et la conduite dune mission daudit interne et la dernire section exposera la banque et
les risques bancaires.
La deuxime partie consacre au volet pratique, contient galement deux chapitres :
Dans, le troisime chapitre intitul de : Contrle Interne Bancaire au niveau de la
BNA ; nous commencerons la premire section par la prsentation de lhistorique de la
banque nationale dAlgrie BNA. Ensuite, dans la deuxime section nous allons essayer de
prsenter la dmarche pratique pour louverture de domiciliation et du Credoc. Et enfin, nous
passerons la troisime section qui sera consacre pour les niveaux de contrle au sein de la
BNA.
Le dernier chapitre prsentera le cas pratique de cette tude ; portant sur : Laudit du
cycle de financement des oprations de commerce extrieur par crdit documentaire
(CREDOC) ; au sein de la Banque Nationale dAlgrie (BNA) : Cas Agence principale
Hamiz 647. Ce chapitre est scind en trois sections reprsentant les trois phases
fondamentales dune mission daudit interne: Phase de prparation, phase de ralisation et
enfin phase de conclusion.
Mthodologie de la recherche
Concernant la mthodologie de notre travail il nous est apparu judicieux dutiliser les deux
mthodes suivantes :
Dabord, dans la premire partie thorique, nous avons adopt la mthode descriptive,
base sur des recherches de consultation douvrages divers.
Dans la deuxime partie pratique, nous avons adopt la mthode analytique
(Echantillonnage), partir de donnes et dinformations obtenues lors du stage effectu au
niveau de la banque.
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Partie I : Thorique
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Chapitre I : Le Contrle
Interne
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Chapitre I : Le Contrle Interne 3
Une organisation sapprcie selon trois niveaux : les actions, le contrle et, enfin, laudit.
Cette distinction entre ces trois niveaux est fondamentale pour apprcier limportance du
contrle interne.
Le concept de contrle interne est gnralement assimil dans lentreprise lautorit, la
sanction, la contrainte. Or, dans le dbut des annes 90 aux Etats-Unis sest dveloppe lide
du contrle interne comme tant la matrise des activits de lentreprise. Sa principale
caractristique vient du fait quil couvre lensemble de lorganisation et des fonctions dans
lentreprise. Le contrle interne apparat dautant plus ncessaire que lunivers dans lequel
voluent les banques sest largement complexifi depuis la fin de lencadrement du crdit
avec le renforcement de la concurrence, louverture des frontires, le dveloppement des
technologies, la spcialisation des produits.
Le contrle interne qui tait autrefois dfini comme lensemble des procdures ayant pour
objectif dviter la fraude, dsigne aujourdhui lensemble des procdures qui sauvegarde le
patrimoine de lentreprise et favorise lefficience de la politique de lentreprise. Nous pouvons
dire que le contrle interne est un systme dorganisation et de gestion qui sert raliser les
objectifs de la direction avant dtre un ensemble des procdures qui aident le commissaire
aux comptes lors de ses vrifications.
Nous avons scind ce chapitre en trois sections : la premire traitera gnralits sur le
contrle interne. La deuxime les composantes du contrle interne et enfin, la troisime
section sera consacre pour les acteurs du contrle interne ainsi que les tapes de la mise en
uvre du contrle interne dune activit.
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Chapitre I : Le Contrle Interne 4
Section I : Gnralits sur le Contrle Interne
I. Dfinitions et cadre rfrentiel du contrle interne :
I.1.Dfinitions du contrle Interne
Les dfinitions du contrle interne sont multiples et apportent la confusion parmi les
dcideurs, les organes lgislatifs, les autorits de tutelle et le public.
1) La dfinition du contrle interne de B. Fain et V. Faure 1948
Une des plus anciennes est celle de B. Fain et V. Faure : "Le contrle interne consiste en
une organisation rationnelle de la comptabilit et du service comptable visant prvenir, tout
au moins dcouvrir sans retard, les erreurs et les fraudes". Elle date de 1948. (1)
2) la dfinition du contrle interne de Colins et Valin (1993)
Le contrle interne est mis en place par la Direction dune entreprise pour assurer la
lgitimit de ses activits, la protection des ses actifs, la fiabilit de ses informations et
lutilisation efficace de ses moyens humains et matriels. Il comprend un plan dorganisation
et un ensemble cohrent de moyens, de mthodes et de procdures permettant la matrise du
fonctionnement et de lvolution de lentreprise par rapport son environnement (2)
Nous, retenons de ce qui prcde que ces dfinitions ne prennent pas en compte la notion
de gestion des risques qui a t prise en compte dans COSO 2. Mais surtout elles ne font pas
distinction entre le contrle interne dune socit en gnral et le contrle interne relatif
llaboration et au traitement de linformation comptable et financire.
I.2. Cadre rfrentiel du contrle interne
1) Les rfrentiels franais
a) Selon le OECCA le Conseil de lOrdre des Experts Comptables agre 1977
La dfinition du contrle interne donne en 1977 par lOECCA: le contrle interne est
lensemble des scurits contribuant la matrise de lentreprise. Il a pour but dun ct
dassurer la protection, la sauvegarde du patrimoine et la qualit de linformation, de lautre
lapplication des instructions de la direction et de favoriser lamlioration des performances. Il
se manifeste par lorganisation, les mthodes et les procdures de chacune des activits de
lentreprise, pour maintenir la prennit de celle-ci . (3)
1www.wikipdia.com, le 22/06/2011, mis jour le 12/03/2012. 2Thse de Doctorat prsent par : SYLVIE TACCOLA-LAPIERRE, Dispositif prudentiel BALE II, Autovaluation et contrle interne, Universit du sud, Toulon-var, Ecole doctorale n509, Facult des Sciences de gestion,27 Nov 2008, P175. 3 Robert Rebelle, le contrle interne : mettre hors risques lentreprise, Edition Hartman, 1999, p97
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Chapitre I : Le Contrle Interne 5
b) Le CNCC la compagnie nationale des commissaires aux comptes 1984
Selon la dfinition retenue par la CNCC : Le contrle interne est constitu par lensemble
des mesures de contrle comptables et autres que la direction dfinit, applique et surveille
sous sa responsabilit, afin dassurer : (1)
La protection du patrimoine ;
La rgularit et la sincrit des enregistrements comptables et des comptes annuels qui
en rsultent ;
La conduite ordonne et efficace des oprations de lentreprise ;
La conformit des dcisions avec la politique de la direction .
c)Le comit de la rglementation bancaire CRB 1990
Le rglement 90-08 du 25 juillet 1990 du Comit de la Rglementation Bancaire et
Financire (CRBF), impose aux tablissements de crdit de se doter dun systme de contrle
interne et en dfinit les objectifs suivants :
Vrifier que les oprations ralises par ltablissement ainsi que lorganisation et les
procdures internes sont conformes aux dispositions lgislatives et rglementaires en
vigueur, aux normes et usages professionnels et dontologiques et aux orientations de
lorgane excutif ;
Vrifier que les limites fixes en matire de risques, notamment de contrepartie, de
change, de taux dintrt ainsi que dautres risques de march, sont strictement
respectes ;
Veiller la qualit de linformation comptable et financire, en particulier aux conditions
denregistrement, de conservation et disponibilit de cette information.(2)
d) Le rglement n 97-02 du Comit de la Rglementation Bancaire et Financire
(CRBF)
Le rglement n97-02 du 1/10/1997 est ensuite venu complter ces lments du dispositif
de contrle interne des tablissements de crdit. Il oblige les entreprises assujetties : Mettre
en uvre les moyens ncessaires pour sassurer du respect des diligences lies lapplication
de ce rglement ;
Sassurer que les systmes mis en place, au sein de ces entreprises, sont cohrents entre
eux afin de permettre un mesure, une surveillance et une matrise des risques encourus au
niveau consolids ;
Vrifier ladoption, au sein de ces entreprises, de procdures adquates pour la production
des informations et renseignements utiles aux fins de lexercice de la surveillance sur une
base consolide.
1Robert Rabelle, op-cit, p97. 2Lionel Collins et Grard Valin, Audit et contrle interne, aspects financiers, oprationnels et stratgiques, 4e dition, Dalloz1992, p 36
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Chapitre I : Le Contrle Interne 6
Il faut noter que lensemble des dispositions du rglement n 97-02 modifi sont
compltes et mise jour rgulirement par des arrts ministriels. (1)
e)La Loi de Scurit Financire LSF2003
En France, la loi n2003-706 du 1er aot 2003 dite Loi de Scurit Financire impose au
prsident du conseil d'administration ou du conseil de surveillance de rendre compte, dans un
rapport joint au rapport de gestion annuel, des conditions de prparation et d'organisation des
travaux du conseil, ainsi que des procdures de contrle interne mises en place par la
socit.(2)
f) Le cadre de rfrence de lAMF (lAutorit des Marchs Financiers) 2007
Sur la base de ces textes constituant le socle des dispositions relatives au contrle interne,
(AMF) a publi, en 2006, un cadre de rfrence du contrle interne.
L'AMF recommande l'utilisation de ce cadre de rfrence ainsi que son guide
dapplication. Elle dfinit le contrle interne comme : un dispositif de la socit, dfini et
mis en uvre sous sa responsabilit, qui vise assurer : la conformit aux lois et rglements
en vigueur, lapplication des instructions et des orientations fixes par la direction gnrale ou
le directoire, le bon fonctionnement des processus internes de la socit, notamment ceux
concourant la sauvegarde des actifs, la fiabilit des informations financires ; le contrle
interne ne peut fournir une garantie absolue que les objectifs de la socit seront atteints (3)
g) Les recommandations Ble II
Les textes directement lis la problmatique du contrle interne, les accords de Ble et
notamment Ble II viennent apporter un clairage complmentaire.
Ds 1998, le Comit de Ble a dfini les nouvelles dimensions du contrle interne: Le
processus de contrle interne, qui visait traditionnellement rduire la fraude, les
dtournements de fonds et les erreurs, a pris une dimension plus vaste et recouvre lensemble
des risques encourus par les organisations bancaires .(4)
Le Comit de Ble a propos en 2004 un nouvel ensemble de recommandations, dites
Ble II , au terme duquel a notamment t dfinie une mesure plus pertinente du risque de
crdit, avec, en particulier, la prise en compte de la qualit de lemprunteur.(5)
2)-Les references Anglo-Saxons
a) Le COSO Committee Of Sponsoring Organizations of treadway commission , 1992
La dfinition du contrle interne qui aujourd'hui fait rfrence est celle du COSO.
1Ineum Consulting, Etude des mtiers du contrle dans la banque, p6. 2Ibid, p7. 3stphanieThiry-Dubuisson, Laudit , dition la dcouverte, paris 2009, p 53 4SYLVIE TACCOLA-LAPIERRE, op-cit, P192. 5Ineum Consulting, op-cit, p8.
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Chapitre I : Le Contrle Interne 7
Le COSO est lun des rfrentiels les plus rputs en matire de contrle bancaire. Il
dfinit le contrle interne comme un processus mis en uvre par le conseil dadministration,
les dirigeants et le personnel dune organisation destin fournir une assurance raisonnable
quant la ralisation des objectifs suivants : la ralisation et loptimisation des oprations, la
fiabilit des informations financires, la conformit aux lois et aux rglementations en
vigueur. (1)
b) La loi SOX , ou Sarbane Oxley Act, instaur ds 2002
Cette loi prcise dans son article 404en particulier, lexigence que la Direction Gnrale
engage sa responsabilit sur la mise en place dune structure de contrle interne comptable et
financier et quelle value annuellement lefficacit au regard dun modle de contrle interne
reconnu.
Notons quil sagit dune rponse des scandales financiers qui ont agit des entreprises
amricaines ; lesquelles devaient alors chercher se prmunir et surtout anticiper ce type de
situation. Pour mettre en uvre larticle 404, le COSO a t fortement prconis.
Au-del de leur caractre rglementaire (et obligatoire en France pour le 97-02 et les textes
de Ble II), ces rfrentiels et textes, publis tant par les pays anglo-saxons que la France,
constituent ainsi une sorte de recueil des bonnes pratiques en matire de contrle interne.(2)
C) Pour lIAASB de lIFAC :(Dfinition proche de celle du COSO)
Le contrle interne est un processus conu et mis en uvre par les personnes charges de
la gouvernance, de la gestion, ainsi que par tous les membres du personnel, destin fournir
une assurance raisonnable de laccomplissement des objectifs de lentit en ce qui concerne la
fiabilit des informations financires, la ralisation et loptimisation des oprations et la
conformit aux lois et rglementations en vigueur.(3)
d) Le COCO (Criteria on Control Committee) 1995 : Le contrle interne est constitu
des lments dune organisation (y compris les ressources, les systmes, les processus, la
culture, la structure, et les tches) qui collectivement aident les gens raliser les objectifs de
lorganisation .qui font partie des trois catgories suivantes :
efficacit et efficience du fonctionnement ;
fiabilit de linformation interne et externe ;
conformit aux lois, aux rglements et aux politiques internes. (4)
e) Turnbull (Institute of chartered accountants) 1999 aux royaumes unis
Le Turnbull dfinit le contrle interne comme : Un systme de contrle interne englobe les
politiques, processus, tches, comportements et autres aspects dune entreprise qui, combins:
1Dov Ogien , Comptabilit et audit bancaires 2e dition / DUNOD, Paris , 2008, p375. 2Ineum Consulting, op-cit, p8 3Robert OBERT - Marie-Pierre MAIRESSE, Comptabilit et audit Manuel et applications 2e dition, DUNOD 2009, p508. 4Jacques Renard ; Thorie et pratique de laudit interne, ditions eyrolles ; 2010, p138.
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Chapitre I : Le Contrle Interne 8
facilitent lefficacit et lefficience des oprations en aidant la socit rpondre de
manire approprie aux risques commerciaux, oprationnels, financiers, de conformit
et tout autre risque, afin datteindre ses objectifs ; ceci inclut la protection des actifs
contre un usage inappropri, la perte et la fraude, et lassurance que le passif est
identifi et gr ;
aident assurer la qualit du reporting externe et interne ce qui ncessite de conserver
les enregistrements appropris et de maintenir des processus qui gnrent un flux
dinformations pertinentes et fiables en provenance de lintrieur et de lextrieur de
lorganisation ;
aident assurer la conformit aux lois et rglements ainsi quaux politiques internes
relatives la conduite des affaires.
3) Autres dfinitions du Contrle interne
a) Le contrle interne est un :
Dispositif permanent cest--dire que le contrle interne nest pas vu comme une
fonction.
Dispositif compos daspects formels et daspects informels cest--dire que le
contrle interne ne se rsume pas laspect formel du contrle (rgles crites,
procdures), mais il comprend aussi le contrle informel ou le contrle social.(1)
b) Le contrle interne est un :
Un processus intgr
Le contrle interne nest pas un vnement isol ou une circonstance unique, mais un
ensemble dactions qui touchent toutes les activits dune organisation.
Mis en uvre, excut et suivi par les responsables et les autres membres du personnel
Le contrle interne nexiste pas sans les personnes qui le font fonctionner. Il nat des
personnes qui composent lorganisation, au travers de ce quelles font et de ce quelles disent.
Destin traiter les risques
Quelle que soit la mission de lorganisation, sa ralisation entranera pour lorganisation
dtre confronte toutes sortes de risques. Si le contrle interne peut aider traiter ces
risques, lassurance quant la ralisation de la mission et des objectifs gnraux ne pourra
tre que raisonnable.
Destin fournir une assurance raisonnable
Le contrle interne, aussi bien conu et appliqu soit-il, ne peut offrir la direction une
assurance absolue quant la ralisation des objectifs gnraux.
1Grgory Heem, Convention et contrle interne bancaire, dans Conventions et Sciences de Gestion, sous la direction de M. Amblard et P. Gensse, De Boeck, version 1 - 12 Oct 2009, p5.
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Chapitre I : Le Contrle Interne 9
La notion dassurance raisonnable correspond un degr de confiance satisfaisant pour un
niveau de cots, de bnfices et de risques donn.
Ralisation des objectifs
Le contrle interne est conu en vue de la ralisation dune srie dobjectifs gnraux
distincts mais interdpendants. Ces objectifs gnraux sont raliss par le biais de nombreux
sous-objectifs, fonctions, processus et activits spcifiques.(1)
Nous retenons de ce qui prcde que :
-Le contrle interne est un dispositif mis en place par la direction dune entit, afin
datteindre ses objectifs et minimiser ses risques ;
-Cest un processus intgr et qui fonctionne en continu.
La multiplicit des dfinitions de la notion de contrle interne est due la varit des
proccupations des diffrents intervenants : cela dpend du mtier, du secteur d'activit, des
crises rencontres,...Il est certain que la vision du commissaire aux comptes est assez
diffrente de celle de l'auditeur interne, du dirigeant ou du consultant en stratgie.
II. Les objectifs du contrle interne
Le contrle interne, contribue garantir raisonnablement que l'organisme remplit les
conditions suivantes :(2)
o Respecter les lois, rglementations et instructions de la direction ;
o Encourager les oprations ordonnes, conomiques, efficientes et efficaces et
atteindre les rsultats projets ;
o Prserver les ressources de la fraude, du gaspillage, des abus et de la mauvaise
gestion ;
o Fournir des produits et des services de qualit correspondant la mission de
l'organisme ;
o Elaborer et conserver des informations financires et de gestion fiables ainsi qu'en
faire tat fidlement par des rapports priodiques.
Aussi, nous pouvons ainsi classer les objectifs du contrle interne, partir des dfinitions
donnes dans le cadre de rfrence de lAMF, par le CNCC, lIAASB et le COSO en quatre
catgories :
1. Sauvegarde des actifs
Ces actifs peuvent disparatre la suite de vols, fraudes, improductivit, erreurs, ou rsulter
dune mauvaise dcision de gestion ou dune faiblesse de contrle interne. Les processus y
1Fr.VANSTAPEL,Premier Prsident de la Cour des comptes de Belgique intosai ; Lignes directrices sur les normes de contrle interne promouvoir dans le secteur public-Comit des normes de contrle interne, pp7-11.
2Organisation internationale des Institutions suprieures de contrle des finances publiques INTOSAI. Introduction au contrle interne l'intention des gestionnaires des organismes publics, p1.
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Chapitre I : Le Contrle Interne 10
affrents devraient faire lobjet dune attention toute particulire.(1)
2. Respect des instructions de la direction / Conformit aux lois et rglements
Respect des instructions de la direction
Il est relativement facile dmettre une instruction ; cette facilit et la ncessit de la faire
continuellement dans une entreprise tous les niveaux de responsabilit posent un
important problme de contrle.
Les instructions sont communiques sous diverses formes automatises, crites ou
verbales ; elles peuvent revtir un caractre permanent, temporaire ou ponctuel, et sont
souvent filtres plusieurs fois avant darriver la personne pour laquelle elles doivent avoir
une signification immdiate. (2)
Conformit aux lois et rglementations
Lentreprise est soumise une varit de lois et rglements qui couvrent plusieurs
domaines, notamment la fiscalit, le droit du travail, le droit des socits, le droit commercial,
la scurit, lenvironnement, etc.
3. efficacit et efficience des oprations
Les oprations effectues par lorganisation doivent tre ordonnes, thiques,
conomiques, efficientes et efficaces. Elles doivent tre cohrentes par rapport sa mission.
Lefficacit concerne la capacit dune organisation atteindre le but quelle sest fix ;
Lefficience est la qualit de lorganisation, ou de chacune de ses parties, qui permet
dtre efficace au moindre cout.
Un bon systme de contrle interne se caractrise par lexistence de :(3)
Manuels de procdures ou notes de services ;
Organigrammes et descriptions de postes ;
Rapports priodiques dinformation de gestion couvrant lensemble des activits.
4. Fiabilit des informations
Limage de lentreprise se reflte dans les informations quelle donne lextrieur et qui
concernent ses activits et ses performances. Il est ncessaire que tout soit en place pour que
la machine fabriquer des informations fonctionne sans erreur et sans omission.
Et plus prcisment, ces contrles internes doivent permettre la chane desinformations
dtre :(4)
fiables et vrifiables ;
exhaustives ;
1Robert OBERT - Marie-Pierre MAIRESSE, op-cit, p512. 2Lionel Collins et Grard Valin ,op-cit, pp 42-43. 3Ibid, pp 43-44. 4Jacques Renard ; Thorie et pratique de laudit interne, op-cit ; p145.
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Chapitre I : Le Contrle Interne 11
pertinentes;
disponibles.
Une entreprise ne peut tre gre, dirige ou maitrise si elle ne possde pas un systme
dinformation comportant les caractristiques suivantes :(1)
-Enregistrements des oprations la source, dans les dlais les plus brefs ;
-Autorisation des oprations et vrification de linformation sur ces oprations la source ;
-Regroupement des informations par catgories homognes chaque tape de traitement
ou convention ;
-Diffusion de linformation aux personnes censes entreprendre une action ou contrler sa
validit dans les dlais minima ;
-Respect des normes comptables gnralement admises et des rgles internes de
lentreprise pour la prsentation de linformation comptable.
III. Le champ dapplication du contrle interne
Ce que le contrle interne ne recouvre pas est prcis par les CDR AMF, COSO et COCO.
Pour le COCO, le champ de contrle interne inclut certains aspects particuliers de la
gestion que le COSO exclut. Ainsi, si le COCO considre que le contrle interne ne vise pas
prescrire les objectifs tablir et que les dcisions relatives au fait dagir et la faon dagir
sont des aspects de la gestion qui ne font pas partie du contrle, il estime que le contrle
interne peut contribuer assurer que les personnes charges du suivi et de la prise de dcision
disposent dinformations appropries et fiables et permet de suivre les rsultats des actions ou
des dcisions de ne pas agir et de faire un rapport leur gard.
Enfin pour le CDR AMF, le contrle interne ne recouvre pas toutes les initiatives prises par
les organes dirigeants ou le management, par exemple la dfinition de la stratgie de la
socit, la dtermination des objectifs, les dcisions de gestion, le traitement des risques ou le
suivi des performances. (2)
VI. Limites du contrle interne
Le contrle interne ne peut, lui seul, garantir la ralisation des objectifs gnraux dfinis
plus haut.
La probabilit datteindre les objectifs fixs ne relve pas de la seule volont de la socit.
Il existe en effet des limites inhrentes tout systme de contrle interne. Ces limites rsultent
de nombreux facteurs, notamment des incertitudes du monde extrieur, de lexercice de la
facult de jugement ou de dysfonctionnements pouvant survenir en raison dune dfaillance
humaine ou dune simple erreur.(3)
1Lionel Collins et Grard Valin ,op-cit, pp 41-42. 2Prface de Louis Vaurs, op-cit, p61. 3RESULTATS DES TRAVAUX DU GROUPE DE PLACE ETABLI SOUS LEGIDE DE LAMF ; Le dispositif de Contrle Interne : Cadre de rfrence Pour information : Un guide de mise en uvre du cadre de rfrence sur le contrle interne adapt aux valeurs moyennes et petites (VaMPs),p 17.
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Chapitre I : Le Contrle Interne 12
Les limites qui entravent la ralisation efficace du contrle interne peuvent tre :
1) Le facteur humain
Dans la mesure o le contrle interne repose sur le facteur humain, il est susceptible de
ptir derreurs de conception, de jugement ou dinterprtation, de malentendus, de ngligence,
de la fatigue ou de la distraction, voire de manuvres telles que collusion, abus ou
transgression. (1)
La mise en place dun systme de contrle interne peut tre interprte comme une remise
en cause de la direction dans le personnel. Sans ignorer lexistence de cas particuliers, il faut
observer :(2)
que le personnel doit tre clairement inform des objectifs rels du contrle interne ;
que le contrle interne joue en faveur du personnel, car il interdit quil soit suspect ;
que les ventuels obstacles soulevs par le personnel relvent plus de la rsistance au
changement en gnral.
2) Les contraintes financires
Une autre limite tient au fait que la conception dun systme de contrle interne doit tenir
compte de contraintes financires. Les bnfices tirs des contrles doivent, par consquent,
tre valus par rapport leur cot. (3)
Il est souvent reproch au contrle interne daugmenter les charges de lentreprise par
lembauche du personnel nouveau et la ralisation dinvestissements supplmentaires. Il faut
cependant observer :(4)
que le contrle interne est un lment de scurit dans lentreprise, dont le cot peut
sanalyser comme celui de lassurance ;
que le contrle interne est avant tout une meilleure rpartition des tches avant leur
multiplication ;
que le contrle interne doit tre la mesure du risque quil doit couvrir. On doit ainsi
souligner que si le risque encouru est faible, la mise en place dune procdure dont le
cot serait suprieur au risque encouru deviendrait une faiblesse dans loptique du
rapport cot/efficacit.
3) Les changements organisationnels et lattitude du management
Les changements organisationnels et lattitude du management peuvent avoir un impact
rel sur lefficacit du contrle interne et sur le personnel qui le met en uvre. Cest pourquoi
il est ncessaire que la direction vrifie et actualise continuellement les contrles,
1Fr. VANSTAPEL, op-cit, p14. 2Robert OBERT - Marie-Pierre MAIRESSE, op-cit, p522. 3Fr. VANSTAPEL, op-cit, p14. 4Robert OBERT - Marie-Pierre MAIRESSE, op-cit, p522.
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Chapitre I : Le Contrle Interne 13
communique les changements au personnel et montre lexemple en se conformant elle-mme
ces contrles.(1)
De manire plus gnrale on constate que l'atteinte des objectifs de l'entreprise ne
dpendant pas uniquement des facteurs internes. Si le march s'effondre o si un concurrent
bnfice d'une innovation majeure l'entreprise peut avoir des processus efficaces et
performants mais elle sera en situation de risque vital.(2)
Il existe dautres limites inhrentes au contrle (erreurs de jugement survenant dans la
prise de dcision, dfaillances attribuables des erreurs humaines, collusion permettant de
faire chec aux activits de contrle, contrle outrepass par la direction). (3)
Nous retenons de ce qui prcde quun systme de contrle interne, aussi bien conu ne
peut fournir la direction une assurance absolue quant la ralisation des objectifs dune
organisation ou sa prennit, et ce cause des limites et des risques lis toute activit.
SECTION II : Composantes du contrle interne
Les grandes orientations en matire de contrle interne sont dtermines en fonction des
objectifs de la socit. Ces objectifs doivent tre dclins au niveau des diffrentes units de
lentit et clairement communiques aux collaborateurs afin que ces derniers comprennent et
adhrent la politique de lorganisation en matire de risques et de contrle.
Le dispositif de contrle interne comprend cinq composantes troitement lies. Bien que
ces composantes soient applicables toutes les socits, leur mise en uvre peut tre faite de
faon diffrente selon la taille et le secteur dactivit des socits.(4)
Le contrle interne est dautant plus pertinent quil est fond sur des rgles de conduite et
dintgrit portes par les organes de gouvernance et communiques tous les collaborateurs.
Il ne saurait en effet se rduire un dispositif purement formel en marge duquel pourraient
survenir des manquements graves lthique des affaires.
Le dispositif de contrle interne, qui est adapt aux caractristiques de chaque socit, doit
prvoir:
lenvironnement de contrle (une organisation) ;
lvaluation des risques ;
la diffusion en interne dinformations pertinentes ;
des activits de contrle ;
une surveillance du contrle interne (Pilotage).
1 Pricewaterhouse, IFACI. La pratique du Contrle Interne. Paris, dition d'organisation, 2004.pp14 -27. 2 www.wikpedia.com; le 03/03/2011. 3Prface de Louis Vaurs, op-cit, pp 59-60. 4 www. amf-france.org ; le 19/09/2011.
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Chapitre I : Le Contrle Interne 14
I.Lenvironnement de contrle
Lenvironnement de contrle reflte la culture dune organisation puisquil dtermine le
niveau de sensibilisation de son personnel au besoin de contrle. Il constitue le fondement de
toutes les autres composantes du contrle interne, en fournissant une discipline et une
structure. (1)
Les facteurs constitutifs de lenvironnement de contrle
Les facteurs ayant un impact sur lenvironnement de contrle comprennent notamment : (2)
1) Lintgrit tant personnelle que professionnelle et les valeurs thiques des responsables
et du personnel
Lintgrit tant personnelle que professionnelle et les valeurs thiques des responsables et
du personnel dterminent leurs priorits et leurs jugements de valeur, qui se traduisent par un
code de conduite. Ces qualits doivent se concrtiser par une attitude dadhsion lgard du
contrle interne, en tout temps et dans lensemble de lorganisation.
Toute personne active dans lorganisation tant les responsables que le personnel doit
prouver son intgrit personnelle et professionnelle, et de son respect lthique; tous doivent
en permanence observer les codes de conduite en vigueur. (3)
2) Lengagement un niveau de comptence
Les objectifs du contrle interne sont trs ambitieux, ils seraient donc difficiles de les
raliser sans accroitre les comptences du personnel.
Lengagement un niveau de comptence se dfinit, notamment, au regard du niveau de
connaissance et daptitudes ncessaires pour garantir la fois que les tches sont accomplies
de manire ordonne, thique, conomique, efficiente et efficace, et que les responsabilits
individuelles lies au contrle interne sont bien comprises.(4)
La formation apportera alors aux salaris les connaissances qui leur manquent. La gestion
du personnel consiste recruter, former, rmunrer les salaris, et enfin leur assurer une
bonne supervision avec une apprciation priodique et une possibilit de promotion. Les
normes et les procdures de recrutement, de formation, de supervision, de rmunration,
dvaluation et de promotion du personnel doivent tre formaliss et appliqus. (5)
1Guide dvelopp par lICAEW (lInstitut des Experts Comptables dAngleterre et du Pays de Galle), le dispositif de contrle interne, publi en 1999, www.amf-france.org, mis jour janvier 2007. 2Prface de Louis Vaurs, op-cit, p63. 3Fr. VANSTAPEL , op-cit, p20. 4Ibid, p21. 5Robert Rabelle ,op-cit, p150.
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Chapitre I : Le Contrle Interne 15
3) Le style de management
La philosophie et le style de management ont une incidence sur la conduite des affaires de
lentreprise et sur le niveau de risques accept. Le style de management (cest--dire la
philosophie des responsables et leur manire doprer) reflte les lments suivants:
lattitude permanente dadhsion au contrle interne, lindpendance, la comptence et la
volont de montrer lexemple;
un code de conduite dfini par les responsables ainsi quune assistance et des valuations
de performance qui tiennent compte des objectifs du contrle interne et, en particulier, de
celui qui a pour finalit la ralisation doprations thiques.
Si la haute direction croit limportance du contrle interne, les membres de lorganisation
y seront sensibiliss et ragiront en respectant consciencieusement les contrles tablis.
Si, au contraire, le personnel de lorganisation a le sentiment que le contrle nest pas une
proccupation majeure de la haute direction et est soutenu de manire formelle plutt que
relle, il est pratiquement certain que les objectifs de contrle de lorganisation ne seront pas
effectivement atteints.
4) Structure de lorganisation
Au regard du contrle interne, crer une structure, cest dterminer les principaux
domaines de responsabilit, et mettre en uvre une organisation hirarchique qui assure une
bonne communication entre ses lments. La communication ne doit pas tre sens unique :
la direction gnrale doit non seulement apporter aux subordonns linformation ncessaire
lexcution de travaux, mais encore faciliter la remonte de linformation. On engage aussi
une adquation entre les objectifs et la structure. (1)
Quelle que soit la structure retenue, les activits dune entreprise doivent tre organises de
faon faciliter la mise en uvre des stratgies destines assurer la ralisation dobjectifs
prcis. (2)
La structure de lorganisation dune entit prvoit les lments suivants:
dlimitation de pouvoirs et domaines de responsabilit;
dlgations de pouvoirs et obligation de rendre compte;
canaux dinformation appropris.
La structure organisationnelle peut inclure un service daudit interne qui doit tre
indpendant du management et faire rapport directement au plus haut niveau dautorit de
lorganisation.(3)
1Robert Rabelle ,op-cit, p149. 2 Pricewaterhouse, IFACI, op-cit, p42. 3Fr. VANSTAPEL, op-cit, p23.
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Chapitre I : Le Contrle Interne 16
5) Politiques et pratiques en matire de ressources humaines
La politique de gestion des ressources humaines traduit les exigences de lentreprise en
matire dintgrit, dthique et de comptence. Cette politique englobe le recrutement, la
gestion des carrires, la formation, les valuations individuelles, les conseils aux employs,
les promotions, la rmunration et les actions correctives.
Des systmes de rmunration comptitifs, prvoyant lattribution de primes, permettent de
motiver et daccrotre les performances. Enfin, les mesures disciplinaires permettent de faire
comprendre que tout manquement aux rgles de comportement tablies dans lentit ne sera
pas tolr. Les tudes et la formation doivent prparer le personnel de lentreprise sadapter
aux volutions de lenvironnement.(1)
II. Evaluation des risques
1) Dfinition des objectifs
La fixation des objectifs constitue une condition pralable lvaluation des risques. Ces
objectifs doivent tre clairs et comprhensibles par les membres de lorganisation. Une
communication de ces objectifs est par consquent ncessaire.
Le management doit se fixer des objectifs avant didentifier les risques susceptibles davoir
un impact sur leur ralisation et prendre les mesures ncessaires.
Ltablissement des objectifs reprsente donc une tape cl de la conduite des affaires.
Bien que ntant pas un lment du contrle interne, cette phase constitue une condition
pralable permettant dassurer le contrle interne. En se fixant des objectifs gnraux, une
entreprise est en mesure didentifier des facteurs cls de russite, cest--dire des vnements
qui doivent se produire ou des conditions qui doivent exister pour que les objectifs puissent
tre atteints. (2)
2) Lvaluation des risques
En raison de lvolution permanente de lenvironnement ainsi que du contexte
rglementaire, les socits doivent mettre en place des mthodes pour recenser, analyser et
grer les risques dorigine interne ou externe auxquels elles peuvent tre confrontes et qui
rduiraient la probabilit datteinte des objectifs.(3)
2-1-La notion de risque
Dans le lexique des mots de laudit, lIFACI dfinit le risque comme tant un ensemble
dalas susceptibles davoir des consquences ngatives sur une entit et dont le contrle
interne et laudit ont notamment pour mission dassurer autant que faire se peut la matrise (4)
1Prface de Louis Vaurs, op-cit, p65. 2Ibid ; p69. 3RESULTATS DES TRAVAUX DU GROUPE DE PLACE ETABLI SOUS LEGIDE DE LAMF ; op-cit, pp14-15. 4Jacques Renard ; Thorie et pratique de laudit interne, op-cit; p155.
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Chapitre I : Le Contrle Interne 17
Lvaluation des risques est le processus qui consiste identifier et analyser les risques
pertinents susceptibles daffecter la ralisation des objectifs de lorganisation, et dterminer
la rponse y apporter.
Elle implique les lments suivants:
(a) Identification des risques
o lie aux objectifs de lorganisation;
o exhaustive;
o qui prend en compte les risques dus des facteurs externes et internes, la fois au
niveau de lorganisation et celui des activits;
Le processus didentification et danalyse du risque est un lment cl dun systme de
contrle interne efficace. Le management doit, tous les niveaux, identifier minutieusement
les risques et prendre les mesures adquates afin de les limiter. Les performances dune
entreprise peuvent tre menaces par des facteurs internes ou externes. Il est essentiel que tous
les risques soient identifis.
Lidentification des risques doit constituer un processus continu et itratif et est souvent
intgre au processus de planification. Il est souvent utile de partir dune feuille blanche
plutt que de se borner examiner lvolution des risques par rapport la prcdente tude. (1)
Pour limiter les risques, il vaut mieux que cette procdure didentification soit distincte de
celle consistant valuer leur probabilit de survenance.(2)
(b) Analyse des risques (valuation)
Il est ncessaire de procder une analyse des risques une fois que ceux-ci ont t
identifis, la fois au niveau de lentreprise et de chaque activit. Les risques identifis
doivent tre valus en fonction essentiellement de deux critres :(3)
leur probabilit doccurrence ; et
leur impact.
Mesure de la probabilit du risque
Pour les risques o on dispose de frquence doccurrence, il est ais de calculer une
probabilit et de dfinir des seuils, mais il faut aussi pouvoir dterminer une probabilit pour
les risques qui ne se sont jamais encore raliss.
Mesure de limpact du risque
Limpact du risque affectait latteinte des objectifs de lentreprise ou de lentit dans
laquelle celui-ci se matrialisait. De ce fait, il est toujours prfrable de situer lanalyse de
1Fr. VANSTAPEL, op-cit, p25. 2Prface de Louis Vaurs, op-cit, pp70-71. 3Ibid, p73.
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Chapitre I : Le Contrle Interne 18
limpact sur lensemble des processus de lentreprise plutt que de se limiter limpact local
au niveau dune chane de production ou dune activit oprationnelle. (1)
La mthodologie de lanalyse des risques peut varier, surtout parce que de nombreux
risques sont difficiles quantifier (par exemple, risques portant sur la rputation de
lorganisation), tandis que dautres se prtent facilement une analyse chiffre
(particulirement les risques financiers).
Lvaluation des risques reste difficile : on peut les dcrire au mieux comme tant forts,
moyens ou faibles . Elle joue un rle crucial dans la slection des activits de contrle
appropries entreprendre. Mais on peroit bien que le pralable idal est lexistence dune
cartographie.
2-2-La cartographie des risques
Vritable inventaire des risques de lorganisation, la cartographie permet datteindre trois
objectifs :(2)
inventorier, valuer et classer les risques de lorganisation ;
informer les responsables afin que chacun soit en mesure dy adapter le management de
ses activits ;
permettre la direction gnrale, et avec lassistance du risk manager, dlaborer une
politique de risque qui va simposer tous :
- aux responsables oprationnels dans la mise en place de leur systme de contrle
interne ;
- aux auditeurs internes pour laborer leur plan daudit, cest--dire fixer les priorits.
Il est ncessaire de prendre en considration la fois les risques inhrents et rsiduels pour
dterminer le degr daversion au risque.
Le risque inhrent est celui auquel une organisation est confronte en labsence de
toute action du management susceptible dinfluencer sa probabilit de survenance ou
son impact.
Le risque rsiduel est celui qui reste aprs que le management ait pris des mesures
pour rpondre au risque. (3)
3) GESTION DES RISQUES
Une fois limportance et la probabilit de survenance du risque values, le management
doit tudier la faon dont il doit tre gr. Pour cela, il doit faire appel son jugement, en se
basant sur certaines hypothses concernant les risques et sur une analyse raisonnable des cots
quil serait ncessaire dengager pour les rduire.(4)
1Jacques Walter et Philippe Noirot ; Contrle interne; Des chiffres porteurs de sens, Afnor ditions,2010 ; p55. 2Jacques Renard ; Thorie et pratique de laudit interne, op-cit ; p157. 3Fr. VANSTAPEL, op-cit, pp28,29. 4ibid, op-cit, p30.
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Chapitre I : Le Contrle Interne 19
Les mesures de rponse au risque peuvent tre subdivises en quatre catgories :
a. lacceptation
On ne fait rien, cest--dire que lon accepte de courir le risque. Choix opportun sil
correspond la stratgie et aux limites de tolrance dfinies par celle-ci. Mais choix
catastrophique sil nest que le rsultat du hasard ou du manque dinformation.
b. le partage (transfert)
La meilleure rponse certains risques peut consister les transfrer. Ce transfert peut
revtir la forme dune assurance conventionnelle, ce qui revient rmunrer un tiers pour
quil assume le risque autrement, ou par le biais de clauses contractuelles.
c. Lvitement
On fait disparatre le risque en cessant lactivit qui le fait natre.
d. la rduction
On prend les mesures ncessaires pour rduire la probabilit ou limpact. Cest--dire que
lon amliore le contrle interne. Faire intervenir les auditeurs internes, cest choisir cette
solution. On peut observer que le partage est de mme nature. Il peut dailleurs rsulter dune
recommandation de laudit interne.(1)
Le traitement na pas ncessairement pour objectif dliminer totalement le risque, mais
plutt de le matriser. Les procdures mises en place par une organisation en vue de grer le
risque sont appeles activits de contrle interne.
III. Activits de contrle
Les activits de contrle sont prsentes partout dans lorganisation, tout niveau et dans
toute fonction quil sagisse de contrles orients vers la prvention ou la dtection, de
contrles manuels ou informatiques ou encore de contrles hirarchiques. (2)
Pour tre efficaces, les activits de contrle doivent : (3)
tre appropries;
fonctionner de manire cohrente, conformment aux plans, tout au long de la
priode;
respecter un quilibre entre cot et bnfices;
tre exhaustives, raisonnables et directement lies aux objectifs du contrle.
Elles englobent toute une srie dactivits orientes vers la dtection et la prvention, aussi
diverses que:
1. Procdures dautorisation et dapprobation
Lautorisation constitue le principal moyen de garantir que seuls ont lieu des transactions
1Jacques Renard ; Thorie et pratique de laudit interne, op-cit ; pp160-161. 2Robert OBERT - Marie-Pierre MAIRESSE, op-cit, p520. 3 Coopers, Lybrand. La nouvelle pratique du Contrle Interne. Paris, dition d'organisation, 2002, pp 63-66.
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Chapitre I : Le Contrle Interne 20
et des vnements valides, conformes aux intentions de la direction. Les procdures
dautorisation, qui doivent tre documentes et clairement communiques aux responsables et
aux agents, doivent prvoir les conditions et les termes respecter pour que lautorisation soit
accorde.
2. Sparation des tches (autorisation, traitement, enregistrement, analyse)
En vue de rduire les risques derreurs, de gaspillage ou dactes illgaux ainsi que le risque
de ne pas dtecter ces problmes, aucun individu ou quipe ne doit pouvoir contrler toutes
les tapes cls dune transaction ou dun vnement. Il faut au contraire veiller ce que les
fonctions et les responsabilits soient systmatiquement rparties entre plusieurs personnes
afin de garantir lefficacit des contrles et lexistence dun quilibre des pouvoirs. Parmi ces
fonctions cls, on peut retenir lautorisation et lenregistrement des transactions, leur
traitement, ainsi que lanalyse ou le contrle des mmes transactions.
Ne pas disposer suffisamment de personnel peut empcher un organisme de petite taille de
mettre pleinement en uvre cette technique. Dans ces cas, la direction doit tre consciente des
risques et les compenser par la mise en place dautres contrles. La rotation des agents peut
contribuer garantir quaucune personne ne traite tous les aspects importants des transactions
et des vnements pendant une priode inconsidrment longue. En outre, et en vue de rduire
les risques, linstauration dune rotation temporaire des tches peut tre ralise en
encourageant ou mme en exigeant de prendre des congs annuels.
3. Contrle de laccs aux ressources et aux documents
Laccs aux ressources et aux documents doit tre limit aux personnes habilites, qui ont
rpondre de leur garde ou de leur utilisation. La restriction de laccs aux ressources
quelques personnes rduit le risque dutilisation non autorise voire de perte pour
ladministration et contribue mettre en uvre les lignes directrices de la direction.
4. Vrifications
Les transactions et les vnements importants doivent tre vrifis avant et aprs leur
traitement. Par exemple, lorsque des biens sont livrs, le nombre fourni doit tre compar au
nombre command. Par la suite, le nombre de biens facturs est compar au nombre
effectivement reu. Le stock peut aussi tre contrl au moyen de sondages.
5. Rconciliations
Les enregistrements sont compars rgulirement aux documents appropris: par exemple,
les pices comptables relatives aux comptes en banque sont compares aux relevs bancaires
correspondants.
6. Analyses de performance oprationnelle
La performance oprationnelle est analyse rgulirement sur la base dun ensemble de
normes permettant de mesurer lefficacit et lefficience. Sil ressort du suivi des
performances que les ralisations relles ne rencontrent pas les normes ou objectifs fixs, les
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processus et activits tablis pour atteindre les objectifs doivent tre revus pour dterminer
quelles amliorations sont ncessaires.
7. Analyses des oprations, des processus et des activits
Les oprations, les processus et les activits doivent tre priodiquement analyss pour
sassurer quils sont en accord avec les rglementations, politiques, procdures et autres
exigences actuelles. Ce type danalyse des oprations ralises effectivement par une
organisation est distinguer clairement du suivi du contrle interne.
8. Supervision (affectation, analyse et approbation, lignes directrices et formation)
La ralisation des objectifs du contrle interne suppose galement que les superviseurs
soient qualifis. Pour confier un travail un agent, le vrifier et lapprouver, il est ncessaire
de:
communiquer clairement chaque membre du personnel les fonctions, les
responsabilits et les obligations de rendre compte qui lui sont assigns;
vrifier systmatiquement, au degr qui convient, le travail de chaque membre du
personnel;
approuver le travail des moments cls pour sassurer quil se droule comme prvu.
Le fait pour un superviseur de dlguer une partie de ses missions ne lexonre pas de ses
responsabilits et devoirs. Les superviseurs donnent aussi leurs agents les directives et la
formation ncessaires pour rduire au minimum les erreurs.
Cette liste nest pas exhaustive, mais numre les activits de contrle les plus courantes
orientes vers la prvention et la dtection les plus courantes.
Les activits de contrle numrotes : (1)
de (1) (3) sont orientes vers la prvention,
de (4) (6), elles sont davantage orientes vers la dtection,
tandis que celles vises aux points (7) et (8) visent les deux la fois.
Les actions correctives constituent un complment indispensable aux activits de contrle.
En outre, il doit tre clair que les activits de contrle ne constituent quun lment du
contrle interne et quelles forment un tout avec les quatre autres composantes.
IV. Information et communication
Linformation et la communication sont essentielles la ralisation de lensemble des
objectifs du contrle interne. Les systmes dinformation et de communication permettent au
personnel de recueillir et changer les informations ncessaires la conduite, la gestion et
au contrle des oprations.(2)
1 Fr. VANSTAPEL, op-cit, pp31-35. 2Guide dvelopp par lICAEW ,op-cit.
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1. Information
La premire des conditions lobtention dune information susceptible dtre juge fiable
et pertinente rside dans lenregistrement rapide et le classement convenable des transactions
et des vnements.
Linformation pertinente doit tre identifie, recueillie et communique sous une forme et
dans des dlais qui permettent au personnel de procder aux activits de contrle interne dont
il a la charge et dassumer ses autres responsabilits (transmettre la bonne information au bon
moment aux bonnes personnes).
Toute organisation doit disposer de documents crits reprenant les composantes du
processus de contrle interne, notamment ses objectifs et ses activits de contrle. La
documentation du systme de contrle interne doit comprendre lidentification de la structure
et des politiques dune organisation et de ses catgories doprations, ainsi que ses objectifs et
procdures de contrle.
Ces derniers doivent en effet tre enregistrs sans dlai lors de leur survenance afin que
linformation conserve sa pertinence et sa valeur pour la direction dans le cadre des ses
activits de contrle des oprations et de prise de dcision. Ce principe implique aussi la mise
jour rapide de toute documentation pour quelle garde sa pertinence.
Un autre facteur indispensable pour que la direction soit assure de disposer dinformations
fiables rside dans le classement correct des informations relatives aux transactions et
vnements.
Les systmes dinformation produisent des rapports contenant des informations
oprationnelles, financires et non financires, ainsi que des informations lies au respect des
obligations lgales et rglementaires. Toutes sont utiles la gestion et au contrle de
lactivit.(1)
La qualit des informations se mesure par les rponses aux questions suivantes.(2)
Les bonnes questions
Contenu : toutes les informations ncessaires y sont-elles ?
Dlai : linformation peut-elle tre obtenue en temps voulu ?
Mise jour : est-ce la dernire information en date disponible ?
Exactitude : linformation est-elle correcte ?
Accessibilit : les parties intresses peuvent-elles obtenir cette information aisment ?
1Fr. VANSTAPEL, op-cit, pp41-42. 2Prface de Louis Vaurs , op-cit, p80.
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2. Communication
Une communication efficace doit circuler de manire ascendante, transversale et
descendante dans lorganisation, dans toutes ses composantes et dans lensemble de sa
structure.
A la base de la communication se trouve linformation. Cest pourquoi la communication
doit rpondre aux attentes de groupes et dindividus en leur permettant de sacquitter
efficacement de leurs responsabilits.
La socit devrait disposer de processus assurant la communication dinformations
pertinentes, fiables et diffuses en temps opportun aux acteurs concerns de la socit afin de
leur permettre dexercer leurs responsabilits. (1)
Lun des canaux de communication essentiels est celui qui relie la direction son
personnel. La direction doit tre tenue au courant de la performance, de lvolution, des
risques et du fonctionnement du contrle interne, ainsi que de tous les autres vnements et
problmes pertinents.
La direction doit assurer lexistence de moyens de communication adquats avec les
interlocuteurs externes et recueillir des informations de ces interlocuteurs, tant donn que la
communication externe peut fournir une information susceptible davoir un impact sur la
ralisation, par lorganisation, de ses objectifs.
En se basant sur les donnes provenant de la communication la fois interne et externe, le
management doit prendre les actions ncessaires et entreprendre temps des oprations de
suivi.(2)
V. Le pilotage du systme de contrle interne
Lvaluation dun systme de contrle interne constitue un processus en soi. Ceci implique
de comprendre chaque activit de lorganisation et chaque lment de contrle interne
valus. Ce processus suppose lanalyse de la structure du systme de contrle interne et des
rsultats des tests effectus, mene dans le cadre de critres dfinis, afin de pouvoir
dterminer si le systme permet dobtenir une assurance raisonnable de ralisation des
objectifs fixs.
Les valuations du contrle interne varient en tendue et en frquence, en fonction de
limportance relative des risques couverts par les contrles, dune part, et des contrles visant
les rduire, dautre part.
Ce processus prend souvent la forme dune auto-valuation : les personnes responsables
dune unit ou dune fonction particulire dterminent elles mmes lefficacit des contrles
sy appliquant.
1Prface de Louis Vaurs , op-cit ,pp 81, 82. 2Fr. VANSTAPEL ,op-cit, pp43-44.
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Les auditeurs internes valuent rgulirement le contrle interne. De mme, le
management peut se servir des travaux effectus par les auditeurs externes dans le cadre de
leur propre valuation de lefficacit du contrle interne. (1)
Aujourdhui, avec la nouvelle rglementation bancaire, le contrle interne est assur la fois par les quipes oprationnelles et par des quipes spcialises.
En outre le CRBF 97-02 prcise : La ncessit de disposer dagents ralisant les
contrles, permanent ou priodique de la conformit des oprations ralises .
Plusieurs articles du rglement 97-02 modifi ont structur lorganisation du dispositif de
contrle interne des tablissements bancaires. Parmi les principaux :
Mise en place dun dispositif de contrle permanent et priodique (article 6) : Le contrle
permanent de la conformit est assur par : certains agents, au niveau des services centraux et
locaux, exclusivement ddis cette fonction et dautres agents exerant des activits
oprationnelles.
Le contrle priodique de la conformit est assur au moyen denqutes (missions
daudit), par des agents au niveau central (et le cas chant diffrents de ceux assurant le
contrle permanent) . (2)
1) Pilotage permanent
Le pilotage ou le suivi permanent du contrle interne sinscrit dans le cadre des activits dexploitation courantes et rcurrentes dune organisation et comprend des contrles rguliers effectus par la direction et le personnel dencadrement, ainsi que dautres actions effectues par le personnel dans le cadre mme des tches quil a accomplir.
Les activits de pilotage permanent portent sur chacune des composantes du contrle
interne et tend empcher que les systmes de contrle interne fonctionnent de manire
contraire aux rgles, lthique ou aux critres dconomie, defficience et defficacit.(3)
La surveillance permanente est mise en uvre par le management sous le pilotage de la
direction gnrale ou du directoire, cette surveillance prend notamment en compte lanalyse
des principaux incidents constats, le rsultat des contrles raliss ainsi que des travaux
effectus par laudit interne, lorsquil existe. Cette surveillance sappuie notamment sur les
remarques formules par les commissaires aux comptes et par les ventuelles instances
rglementaires de supervision.
Le pilotage permanent est plus efficace que les valuations ponctuelles et les actions
correctives sont potentiellement moins coteuses.
La direction gnrale ou le directoire apprcient les conditions dans lesquelles ils
informent le conseil dadministration ou de surveillance des principaux rsultats des
surveillances et examens ainsi exercs.(1)
1 Fr. VANSTAPEL ,op-cit, p44. 2Ineum Consulting, op-cit, p10. 3Fr. VANSTAPEL, op-cit, pp46-48.
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Chapitre I : Le Contrle Interne 25
2) valuations ponctuelles
Les valuations ponctuelles variero