controle interne comptable un levier essentiel pour la qualite comptable

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REMERCIEMENT Nous tenons à remercier dans un premier temps, toute l’équipe pédagogique de la faculté MOHAMMED 5 RABAT et les intervenants professionnels responsables de la formation master comptabilité, contrôle et audit, pour avoir assuré la partie théorique de celle-ci. Nous tenons à remercier tout particulièrement et à témoigner toute nos reconnaissances à Monsieur Omar HNNICH pour l’expérience enrichissante et pleine d’intérêt qu’il nous a fait vivre durant ces quatre mois de stage Nous tenons à exprimer nos gratitude et nos remerciements les plus honnêtes à nos encadrant : MONSIEUR RACHID AL MARINI et MONSIEUR RACHID AMGHAR, pour leur conseils, leur soutien qui nous ‘ont permis de surmonter quelques difficultés, et de travailler sous leur responsabilité. Ce fut pour nous une expérience enrichissante. Nos remerciements vont également à toute l’équipe du service contrôle interne pour les informations enrichissantes qu’ils n’ont pas hésité à nous fournir. A toutes nos familles, nos amis, et ceux qui nous ’ont encouragé et nous ’ont soutenu au cours de ces quatre mois de stage et continueront toujours à nous solliciter durant toute notre vie. Enfin, nous tenons à remercier la TRESORERIE GENERALE DU ROYAUME pour l’opportunité qu’elle nous ’a offerte en vue de tisser les tiens avec la vie professionnelle

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Page 1: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

REMERCIEMENT

Nous tenons à remercier dans un premier temps, toute l’équipe pédagogique de la faculté MOHAMMED 5 RABAT et les intervenants professionnels responsables de la formation master comptabilité, contrôle et audit, pour avoir assuré la partie théorique de celle-ci.

Nous tenons à remercier tout particulièrement et à témoigner toute nos reconnaissances à Monsieur Omar HNNICH pour l’expérience enrichissante et pleine d’intérêt qu’il nous a fait vivre durant ces quatre mois de stage

Nous tenons à exprimer nos gratitude et nos remerciements les plus honnêtes à nos encadrant : MONSIEUR RACHID AL MARINI et MONSIEUR RACHID AMGHAR, pour leur conseils, leur soutien qui nous ‘ont permis de surmonter quelques difficultés, et de travailler sous leur responsabilité. Ce fut pour nous une expérience enrichissante. Nos remerciements vont également à toute l’équipe du service contrôle interne pour les informations enrichissantes qu’ils n’ont pas hésité à nous fournir. A toutes nos familles, nos amis, et ceux qui nous ’ont encouragé et nous ’ont soutenu au cours de ces quatre mois de stage et continueront toujours à nous solliciter durant toute notre vie.

Enfin, nous tenons à remercier la TRESORERIE GENERALE DU ROYAUME pour l’opportunité qu’elle nous ’a offerte en vue de tisser les tiens avec la vie professionnelle

Page 2: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

Plan :

1er partie : la qualité comptable  

Chapitre 1 : la place dans la réforme comptable de l’Etat 

Section 1 : la qualité comptable dans la constitution de 2011 section 2 : la qualité comptable dans le PLOLF 2014 Section 3 : la qualité comptable dans le décret relatif à la comptabilité de l’Etat 2010

Page 3: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

Chapitre 2 : les principes fondamentaux lies à la qualité comptable 

Section 1 : définitions et outils  de la qualité comptable 

1.1 Définitions 1.1.1 Le concept qualité  1.1.2 Domaines de la qualité 1.1.3 La qualité comptable 

1.2 La qualité comptable et les rôles de la comptabilité 1.2.1 Outil d’information 1.2.2 Outil de gestion 1.2.3 Support de contrôle 

Section 2 : les principes fondamentaux et les critères de la qualité comptable 

2.1  Les principes fondamentaux

2.1.1 Le Principe de permanence des méthodes

2.1.2 Le Principe de spécialisation des exercices

2.1.3 Le principe de prudence

2.1.4 Le principe de clarté

2.1.5 Principe d’importance significative

2.2 Les critères de la qualité comptable 

2.2.1 Critères des flux d’opération comptable 

2.2.2 Critères des soldes de fin d’exercice

2.2.3 Critères de la présentation des comptes et d’informations

Section 3 : une assurance raisonnable de  la qualité comptable 

Chapitre 3 : la qualité comptable un objectif ou une exigence

Section 1 : Producteur, garant et demandeurs 

1.1 Producteurs et garant 

1.2 Demandeurs

Section 2 : Caractéristiques de la qualité de l’information  Section 3 : Qualité comptable, Contrôle interne et Audit Comptable et Financier 

Page 4: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

2eme partie : le contrôle interne 

Chapitre 1 : référentiels du contrôle interne

Section 1 : le contrôle interne 

1.1 définitions 1.1.1  Concept contrôle 1.1.2 Contrôle interne 

1.2 Les objectifs et les principes  du contrôle interne1.2.1  Les objectifs du contrôle interne 1.2.3 Les principes du contrôle interne 

Page 5: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

Section 2 : le COSO 1, COSO 2et COSO 2013 

2.1 Référentiel  COSO 1

2.1.1 Définition 2.1.2 Les éléments du contrôle interne

2.2 L’évolution du COSO : COSO 2

2.2.1 les novelles notions introduites par COSO2 2.2.2 De la pyramide du COSO1 vers le cube du COSO2 

2.3 Nouvelle version du référentiel : COSO 2013 

2.2.1 Les évolutions  par rapport au COSO 1 et 2 2.2.2 L’évolution des principes du contrôle interne 

Section 3 : le contrôle interne selon l’INTOSAI 

Chapitre 2 : Le contrôle interne, la LSF et la SOX

Section 1 : scandales financiers  section 2 : le contrôle interne et la LSF section 3 : Le contrôle interne  et la SOX

Chapitre 3 : Audit, contrôle interne et contrôle de gestion 

Section 1 : Audit 

1.1 Définition1.2  Typologies

Section 2 : contrôle de gestion  Section 3 : contrôle interne points de convergences et divergences avec l’audit et contrôle de gestion 

3eme partie : contrôle interne comptable 

Chapitre 1 : le contrôle interne avec pour objectif la qualité comptable

Section 1 : Définition et objectifs

1.3 Définition 1.4 Objectifs

Section 2 : Les acteurs du contrôle interne comptable Section 3 : les processus de contrôle interne 

Page 6: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

Chapitre 2 : les principes du contrôle interne 

Section 1 : Le principe d’organisation section 2 : le principe de documentation section 3 : le principe de traçabilité 

Chapitre 3 : le contrôle interne comptable et gestion des risques 

Section 1 : l’identification des risques  section 2 : le traitement des risques  section 3 : l’évaluation par l’audit  

4eme partie : Cas pratique 

Chapitre 1 : le dispositif de contrôle  interne du métier comptable de la TGR

Chapitre 2 : tenue de la comptabilité patrimoniale 

Page 7: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

Chapitre 3 : gestion des risques et procédures des immobilisations corporelles nouvellement acquises 

Page 8: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

INTRODUCTION GENERALE

Cette introduction comporte une présentation du motif du choix, l’intérêt du sujet, la

problématique.

1. Choix et intérêt du sujet

Page 9: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

Avant d'aborder le vif de notre sujet, il est nécessaire de préciser le motif du choix de celui-ci.

Et puis après nous allons présenter successivement l'intérêt personnel de ce sujet, l'intérêt pour

LA TGR ainsi que l'intérêt scientifique.

Le choix du sujet traité dans ce travail a été motivé par le fait que la TGR est une entité

publique, qui s’est engagée dans la dynamique de rénovation et modernisation des processus

d’exécution des finances publiques, le fait que la TGR est le comptable de l’Etat cette

dynamique se matérialisé par l’adoption des normes comptables internationales du secteur

public ‘’IPSAS’’ apporter par le chantier de la reforme comptable de l’Etat, aussi bien que

pour sa gestion financière et comptable pareil aux sociétés privées, ainsi que sa contribution

à la dynamique au développement économique du Royaume.

En 2011, le Maroc à adopter une nouvelle constitution qui constitue un tournant historique

dans le processus démocratique du Royaume, visant la consécration de l’Etat de droit, et ce à

travers l’introduction des nouveaux principes notamment le principe de séparation et

d’équilibre des pouvoirs, principe de transparence, de la responsabilité, le renforcement des

principes de la bonne gouvernance et de la reddition des comptes.

Pour mettre en œuvre les disposions de cette nouvelle constitution notamment celles relatives

à la gestion finances publiques, le Maroc a procédé depuis 2011 à la refonte de la loi

organique relatives à la loi de finance (LOLF), et ce, pour le renforcement de la transparence

des finances publiques et pour la modernisation de la gestion financière, et pour l’orientation

du système des finances publiques vers une logique axée sur les résultats.

D’après La PLOLF nous sommes devant au moins trois réformes essentielles menées par le

Maroc en matière de finance publique à savoir :

La réforme Fiscale

Depuis, de nombreuses réformes ont été introduites par les lois de finances successives de

2000 à 2011 dont le résultat a été:

o Réforme des droits d’enregistrement en 2004

o Amorce de la réforme de la TVA en 2005

o Élaboration du livre des procédures fiscales en 2005

o Élaboration du livre d’assiette et de recouvrement en 2006

Page 10: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

o Regroupement des textes fiscaux dans un même volume : le Code Général des Impôts

édité en 2007

o Intégration de la taxe sur les actes et conventions dans les droits d’enregistrement en

2008 ;

o Élaboration de la note circulaire globale publiée finalement en 2011.

L’adoption de la Loi de Finances pour 2014 s’inscrit dans la mise en œuvre progressive des

propositions formulées lors des Assises nationales de la fiscalité tenues les 29 et 30 avril

2013. Pour rappel, les objectifs du gouvernement marocain affichés à l’époque étaient les

suivants : l’équité en matière fiscale, la lutte contre la fraude et le secteur informel,

l’amélioration de la compétitivité, le rétablissement de la confiance des contribuables à

l’égard de l’administration et enfin la régionalisation et le développement local.

La réforme budgétaire

Cette réforme fait partie intégrante des réformes engagées au Maroc qui s’appuient

nécessairement sur les principes inscrits dans la Constitution et dans la loi organique des

finances, principalement la reddition des comptes.

La Réforme budgétaire au Maroc : levier et accélérateur de la réforme de l'Etat : lancement en

2001 de la réforme du processus budgétaire

Objectifs

►Renforcer l’efficacité de la dépense publique: accroître la performance en orientant le

budget vers les résultats;

►Octroyer plus de liberté et de responsabilité aux gestionnaires budgétaires;

► Alléger et simplifier les procédures de la dépense publique;

►Donner plus de clarté aux choix stratégiques en renforçant la programmation budgétaire

pluriannuelle;

►Renforcer la déconcentration budgétaire pour favoriser une gestion de proximité

répondant aux attentes des citoyens.

Page 11: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

La réforme de la comptabilité publique

Le passage d’une logique de caisse vers une comptabilité d’exercice, Les comptes de l'Etat

seront désormais traités comme ceux d'une entreprise Le décret de 1967 sur la comptabilité

publique récemment modifié la mise à jour de la valeur du patrimoine de l'Etat en cours.

L’article 31 de la PLOLF dispose que les comptes de l’Etat doivent être réguliers, sincère et

donne une image fidèle du patrimoine et de la situation financière des comptes de l’Etat

L’article 33 de la PLOLF et les articles 55 à 58 du décret royal N° 2.09.608 du 27/01/2010

modifiant et complétant le décret royal N° 330.66 du 21/04/1667 portant règlement général

de comptabilité publique stipulent que le fait générateur est fondé sur le principe de la

constations des droits et des obligations, et que les règles de la comptabilité générale de l’Etat

ne se distinguent de celles applicables aux entreprises qu’en raison des spécificités de son

action ; il oblige aussi les comptables publics de veiller au respect des principes et des règles

comptables en s’assurant de la sincérité , régularité et l’image fidèle des comptes de l’Etat, et

de respect des procédures et de la qualité des comptes.

Pris sur le fondement de l’article 75 de la constitution, le PLOF constitue une réponse aux

nouvelles dispositions constitutionnelles et ce en ce qui concerne:

Le renforcement de la performance de la gestion publique ; L'édiction des principes et règles

financiers concernant l'équilibre financier de la loi de finances et la mise en place d'un

ensemble de règles visant l'amélioration de la transparence des finances publiques et

l'accroissement du rôle du parlement dans le débat budgétaire et dans le contrôle des finances

publiques.

L’article 147 de la constitution dispose que la cour des comptes est l’institution supérieure de

contrôle des finances publiques, elle a pour mission la protection des principes et valeur de

bonne gouvernance, transparence, reddition des comptes, elle s’assure de la régularité des

opérations des dépenses et des recettes des organismes de l’Etat.

D’où la Cour des comptes certifie les comptes à la condition que ces derniers répondent à

l'objectif de qualité comptable (article 31 du PLOLF).

Page 12: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

1.1. Intérêt personnel

C'est pour nous un plaisir de traiter un sujet du domaine de la gestion ; car nous estimons que

les recherches sur le sujet contribueront à améliorer notre expérience surtout au travail.

A partir de ce sujet nous avons eu une occasion propice d'approfondir l'étude et la pratique de

la qualité comptable d'une entité publique.

1.2. Intérêt pour LA TGR et la collectivité

Cette étude pourra être bénéfique à la TGR étant donné qu'elle va dégager sa santé

comptable. Elle pourra aussi intéresser les partenaires de cette institution qui suivent de près

sa gestion. Enfin, l'étude présente de l'intérêt à toute entité publique soucieuse d'assurer sa

pérennité car le contrôle interne comptable est un instrument dynamique et indispensable à la

maitrise des risques de toute entité par les dispositifs et procédures qu’il est susceptible de

fournir.

1.3. Intérêt scientifique

Etant donné que notre travail est un travail de recherche orientée dans le domaine du contrôle

interne, il constitue un document qui met en évidence des données réelles, qualitatives et

vérifiables pouvant servir à d'autres recherches ultérieures.

2. Problématique

Régularité, sincérité et image fidèle se sont des notions qui composent un concept plus large :

la qualité comptable qui est aujourd’hui un objectif majeur de la reforme comptable, la

question qui se pose c’est comment atteindre cette exigence majeur qui s’appuie sur des

principes comme le principe de clarté, prudence, réalité, exhaustivité, régularité, sincérité,

image fidèle ?

La réponse à cette question réside dans la maitrise des risques afférentes à la poursuite des

objectifs de la qualité comptable depuis le fait générateur d’une opération jusqu’à son

dénouement comptable en s’appuyant sur le contrôle interne.

D’où la nécessité d’un contrôle interne comptable qui permet d’améliorer la gestion publique

Page 13: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

dans la mesure où il a pour vocation de fournir l’assurance raisonnable quant à la qualité

comptable.

Nous verrons ainsi au travers de ce rapport une problématique pour notre sujet intitulé le

contrôle interne comptable : un levier essentiel pour la qualité comptable.

Problématique :

Comment peut-on atteindre la qualité comptable en maîtrisant ses

risques et en s’appuyant sur les dispositifs formalisés et

permanents du contrôle interne comptable ?

Dans un premier temps nous décrirons la Trésorerie Générale du Royaume (TGR) en insistant

sur ses particularités notamment dans son rôle fondamentale en tant Comptable publics. Puis

nous décrirons mes missions, lors de ce stage avant de dresser un bilan de celui-ci, et enfin

étudierons la problématique de ce rapport, toute en suivant une démarche et une

méthodologie scientifique basé sur des recherches empirique.

Présentation et description du plan

1er partie : la qualité comptableau Maroc et en France

Dans cette partie on va commencer dans un premier temps par les bases juridiques de la

qualité comptable et ce généralement dans le chantier de la réforme budgétaire et en

particulier dans la réforme comptable, sur la base de la nouvelle constitution, du PLOLF, des

décrets relatives à la comptabilité de l’Etat et de toutes autres textes de lois, puis on va voir

Page 14: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

les définitions possibles et les principes fondamentaux lies à la qualité comptable et enfin on

traitera une question majeure :est-ce que la qualité comptable est un objectif ou une

exigence.

Chapitre 1 : la place dans la réforme comptable de l’Etat

Ce chapitre sera décliner en trois sections, la première section on va mettre l’accent sur la

qualité comptable dans la constitution de 2011, malgré que la nouvelle constitution de notre

pays ne se dispose pas des articles qui stipulent directement la qualité comptable mais elle

vient de mettre en œuvre des dispositions relatives à la gestion des finances publiques et de

reddition des comptes ce que constitue une appellation indirecte pour que les comptes

publiques soit réguliers , sincère et reflète l’image fidèle.

Dans son article 31 le PLOLF dispose que les comptes de l'État doivent être réguliers,

sincères et donner une image fidèle de son patrimoine et de sa situation financière telles sont

les critères de la qualité comptable c’est pour cela que la deuxième section sera consacré à la

qualité comptable dans le projet de la loi organique relative aux lois de finances,

Certes que la qualité comptable est une notion nouvelle dans le secteur public et

notamment dans les pays non industrialisée, c’est pour cela que le Maroc vient d’adopter un

nouveau décret relatives à la comptabilité de l’Etat c’est le décret royal de 2010 modifiant et

complétant le décret royal de 1967, le nouveau décret vient d’instaurer des nouvelles

dispositions permettent d’apprécié la qualité comptable alors pour finir avec ce chapitre on va

traiter dans la troisième section la qualité comptable dans les décrets royaux relatifs à la

comptabilité de l’Etat.

Chapitre 2 : les principes fondamentaux lies à la qualité comptable 

Ce chapitre sera déflaqué en trois sections, dès lors que le PLOLF 2014 stipule dans son

article 31 que les comptes de l'État doivent être réguliers, sincères et donner une image fidèle

de son patrimoine et de sa situation financière, la Cour des comptes certifie la régularité, la

sincérité et la fidélité des comptes de l'Etat, il est nécessaire de traité la qualité comptable.

Dans un premier temps dans ce chapitre on mettra l’accent sur les définitions possibles de la

Page 15: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

qualité comptable l’adaptation de ces définitions aux contextes et aux spécificités de l’Etat,

les enjeux et les outils de la qualité comptable.

Qui dit qualité comptable dit critères, et généralement l’information comptable repose sur les

processus en amont, la qualité de cette information dépend du mécanisme de sa production

comptable et pour faire on doit s’appuyer sur certain nombre de critères et des principes, alors

d’où l’importance de traiter les principes et les critères de la qualité comptable dans une

section a parts : la deuxième section.

L’Etat doit savoir s’adapter à des événements exogènes et conjoncturels, et avoir des outils

capables de lui permettre de corrigé ses orientations budgétaires de fait il s’agit de pouvoir

améliorer la capacité et la qualité de la gestion publiques tels sont les enjeux de la qualité

comptable donc on a vu nécessaire dans cette troisième section de parler des enjeux de la

qualité comptable.

Chapitre 3 : la qualité comptable un objectif ou une exigence

Les investisseurs, les bailleurs de fonds, le parlement, les comptables publics (garants et

demandeurs) et les ordonnateurs et l’ensemble des utilisateurs ils demandent de l’information

comptable et financière, une information fiable, transparente et de qualité.

La qualité comptable par qui (garants) et pour qui (demandeurs) c’est la question qu’on va

traiter dans la première section de ce chapitre, mais la question qui se pose dès qu’on a le

producteur et la destination de la qualité comptable, alors quelles sont les Caractéristiques de

la qualité de l’information ?Dans une deuxième section on traitera les critères de la qualité

comptable et pour finir avec ce chapitre on mettra l’accent sur la relation entre la qualité

comptable, le contrôle interne et l’audit comptable et financier.

2eme partie : le contrôle interne 

Cette deuxième partie on va la décortiqué en trois chapitres ; l’INTOSAI est une entité

mondiale d’affiliation des cours de comptes IFACI est affilié a l’IIA est un institut dédie à

l’établissement de standards professionnels d’audit et contrôle interne.

COSO1, COSO2 et COSO 2013 sont des référentiels de contrôle interne.

On va s’intéressé dans un premier lieu aux référentiel du contrôle interne en générale, les

Page 16: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

principes, le cadre et les objectifs.

Aujourd’hui la culture du contrôle interne se diffuse et devient plus essentielle à mesurer que

la maitrise des fonctions prend de l’ampleur et que les enjeux de la gestion publique prennent

une nouvelle dimension c’est ce qu’on va justifier dans le deuxième chapitre de cette partie.

Restons dans le contrôle interne mais ajoutant la qualité comptable quelle relation entre les

deux ? Ce chapitre sera une introduction pour la troisième partie intitulé le contrôle interne

comptable.

Chapitre 1 : référentiels du contrôle interne 

Il existe de multiples définitions du contrôle interne, cette multiplicité est due à la variété des

préoccupations des différents intervenants cela dépend des métiers, du secteur d’activité, ….

D’après l’IFACI le CI est un dispositif de la société, défini et mis en œuvre sous sa

responsabilité, L’INTOSAI définit le CI comme un processus intégré mise en œuvre par les

responsables et le personnel d’une organisation et destiné à traite les risques et à fournir une

assurance raisonnable quant à la réalisation des objectifs généraux, cette définition de

l’INTOSAI est proche de celle du référence du COSO d’où la décortication de ce chapitre en

trois sections la première section on traitera le contrôle interne en générale dans le deuxième

le contrôle interne selon le COSO1 COSO2 et voir même plus le COSO 2013, et pour finir le

contrôle interne selon l’INTOSAI.

Chapitre 2 : Le contrôle interne, la LSF et la SOX

Les récents scandales financiers à travers le monde ont porté un éclairage sur les

pratiques du CI définit comme étant l’ensemble des sécurités contribuant à la maitrise

de l’entreprise, le législateur français suite à la crise du système financier a vu

l’importance d’instauration d’une loi visant l’amélioration des règles régissant les

activités financières et la vie de l’entreprise sa réponse était la LSF, mais avant le

législateur français il y avait le législateur américain et sa version du contrôle interne

qui se manifeste dans la loi SOX, on va dans ce chapitre faire une identifications et

analyse des obligations de ces lois dans une deuxième section intitulé le contrôle

interne et la LSF, et une troisième nommée le contrôle interne et la SOX tout en

commençant par le traitement des scandales financiers.

Chapitre 3 : Audit, contrôle de gestion  et contrôle interne 

Page 17: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

Les procédures de contrôles internes relatifs à l’élaboration et au traitement de l’information

comptable et financière sont principalement mises en œuvre par les différents départements

comptables et financiers. D‘où l’importance de mettre l’accent sur la production de la qualité

comptable et les procédures suivies, dans un premier temps on traitera l’audit interne, externe

(légal et contractuel), par la suite on va s’intéressé au contrôle de gestion Et enfin le

contrôle interne ses points de convergence et divergences avec l’audit et le contrôle de

gestion, en effet ce chapitre sera une introduction pour la 4eme partie intitulée : le contrôle 

interne comptable.

3eme partie : contrôle interne comptable 

D’après la définition du référentiel de contrôle interne comptable de la DiGCP en France (la

direction générale de la comptabilité publique) : le contrôle interne est l’ensemble des

dispositifs, organisés, formalisés, et permanents choisis par l’encadrement, mis en œuvre par

les responsables de tous niveaux pour maitriser le fonctionnement de leurs activités, ces

Page 18: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

dispositifs sont destinés à fournir une assurance raisonnable quant à la réalisation de l’objectif

de qualité comptable. Alors c’est quoi un dispositif du contrôle interne comptable, ses

objectifs, ses principes son référentiel et quelle est sa relation avec la gestion des risques ?

Pour répondre à ces question on a décidé de traiter chaque question dans un chapitre a part et

par conséquence on va commencer le premier chapitre par définir le contrôle interne et

identifié ses objectifs, par la suite dans un deuxième chapitre on va traiter ses principes et

pour finir on va voir la gestion des risques et contrôle interne comptable quelle reation ?.

Chapitre 1 : le contrôle interne avec pour objectif la qualité comptable

Le contrôle interne comptable est un sous-ensemble du contrôle interne, est l’ensemble des

dispositifs formalisés et permanents qui visent la maitrise des risques afférents à la poursuite

des objectifs de qualité des comptes. Vu le principe de séparation des taches entre ordonnateur

et comptable, la fonction comptable est partagée entre les deux, l’ordonnateur qui initient les

opérations financières et le comptable qui les valident et en assurent le dénouement financier.

Afin de bien analyser le contrôle interne comptable nous avons vu nécessaire de traiter dans

une première section le contrôle interne sa définition et ses objectifs dans une deuxième les

acteurs du contrôle interne et pour finir dans une troisième section on mettra l’accent sur les

apports du contrôle interne comptable.

Chapitre 2 : les principes du contrôle interne 

Le dispositif de contrôle interne est un ensemble de mesures qui s’appliquent de manière

permanente pour toutes les activités de l’entité et qui doivent obligatoirement être adaptées à

chaque stade. Il existe trois principes permettent de décrire le dispositif du contrôle interne  à

savoir :

Section 1 : Organisation (organiser)

Section 2 : Documentation ( documenter )

Section 3 :Traçabilité (tracer)

Chapitre 3 : le contrôle interne comptable et gestion des risques 

Les risques sont toutes les situations potentielles entrainant la non atteinte de l’objectif

général. En matière du contrôle interne on fait la distinction entre deux types de

risques : un risque inhérent qui lié à l’environnement de l’entité ou à la nature de ses

Page 19: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

activités, et un risque de contrôle qui lié à un dysfonctionnement du dispositif de

contrôle interne, le premier risque doit être maitrisé le deuxième doit être supprimé.

Les risques doivent être identifiés, traités, supprimés et maitrisés par les dispositifs du

contrôle interne, ces dernières doivent être évaluées par l’audit interne qui vise

notamment à s’assurer de la qualité du contrôle interne.

Section 1 : l’identification des risques

section 2 : le traitement des risques

section 3 : l’évaluation par l’audit

4eme partie : Cas pratique 

Chapitre 1 : le dispositif de contrôle  interne du métier comptable de la TGR

Chapitre 2 : tenue de la comptabilité patrimoniale 

Chapitre 3 : gestion des risques et procédures des immobilisations corporelles 

nouvellement acquises 

Page 20: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

1er partie :La qualité comptableau Maroc et en France

Page 21: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

Chapitre 1 : La place dans la réforme comptable de l’Etat

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Section 1 : la qualité comptable dans la constitution de 2011

Le Maroc, s'est engagé depuis quelques années dans la voie des réformes structurelles visant

la consécration de l'Etat de droit, la modernisation des structures de l'économie du pays, le

renforcement de sa compétitivité, et la consolidation des bases de la bonne gouvernance, et ce

à travers une nouvelle constitution adopter en 2011 constituant un tournant historique dans la

démocratisation de l’Etat à travers comme il a été signalé la consécration des principes de

séparation et d'équilibre des pouvoirs, l'adoption de la régionalisation avancée, le

renforcement des principes de la bonne gouvernance et de reddition des comptes.

Ainsi la nouvelle constitution vient de mettre en œuvre des dispositions relatives à la gestion

des finances publiques.

Dans son titre X et ses articles 147 et 148 la constitution dispose que la Cour des Comptes est

l'institution supérieure de contrôle des finances publiques du Royaume. Son indépendance est

garantie par la Constitution, cette institution a pour mission la protection la protection des

principes et valeurs de bonne gouvernance, de transparence et de reddition des comptes de

l'État et des organismes publics, elle est chargée aussi d'assurer le contrôle supérieur de

l'exécution des lois de finances. Elle s'assure de la régularité des opérations de recettes et de

dépenses des organismes soumis à son contrôle en vertu de la loi et en apprécie la gestion.

D’où la Cour des comptes certifie les comptes à la condition que ces derniers répondent à

l'objectif de qualité comptable.

Malgré que la constitution marocaine ne prévoit pas dans ces articles la qualité des comptes et

que ces derniers doivent justifier certains critères de la qualité comptable comme la régularité

et la sincérité et l‘image fidèle mais la constitution a prévu des nouvelles dispositions

constitutionnelles et ce en ce qui concerne:

Le renforcement de la performance de la gestion de la finance publique.

L'édiction des principes et règles financiers concernant l'équilibre financier de la loi

de finances et la mise en place d'un ensemble de règles visant l'amélioration de la

transparence des finances publiques.

L'accroissement du rôle du parlement dans le débat budgétaire et dans le contrôle des

finances publiques.

Et par conséquence c’est une appellation indirecte d’assurer la qualité des comptes publics,

par contre la constitution française l’article 47-2 dispose que « les comptes des

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administrations publiques sont réguliers et sincères. Ils donnent une image fidèle du résultat

de leur gestion, de leur patrimoine et de leur situation financière ».

Ces dispositions ont renforcé les exigences de qualité comptable et de transparence financière,

visant à améliorer de manière continue l’efficacité et la fiabilité de leurs procédures

financières, en s’appuyant, dans ce domaine, sur les acquis anciens et solides de

l’administration. Tout en étant liée à la réforme comptable, la démarche engagée par

l’administration rejoint des préoccupations plus larges de pilotage et de performance de

l’action publique.

En France les dispositions constitutionnelles disposent que l’Etat et ses établissements publics

tiennent une comptabilité générale en droits constatés. Les règles applicables à la comptabilité

générale de l’État et de ses établissements publics ne se distinguent de celles applicables aux

entreprises qu’en raison des spécificités de leur action.

Pour l’État, un recueil des normes comptables établi après avis du Conseil de normalisation

des comptes publics, constitue le référentiel comptable concourant à l’objectif de qualité des

comptes fixé par la Constitution et le législateur organique selon lequel «les comptes de l’État

doivent être réguliers, sincères et donner une image fidèle de son patrimoine et de sa situation

financière»

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Section 2 : la qualité comptable dans le PLOLF 2014

Afin de mettre en œuvre les dispositions de la nouvelle constitution notamment celles

relatives à la gestion des finances publiques et de poursuivre la série des réformes fructueuses

entamées depuis 2001 dans ce domaine, l’Etat a procédé depuis 2011 à la refonte de la loi

organique relative à la loi de finances (LOLF).

Cette refonte du LOLF a pour buts :

L'actualisation du contenu de la LOLF afin de permettre son adaptation aux nouvelles

dispositions constitutionnelles dans le domaine des finances ;

Le renforcement du rôle de la loi de finances comme principal outil de mise en œuvre

des politiques publiques ;

Le renforcement de l'efficacité, l'efficience et la cohérence des politiques publiques,

l'amélioration de la qualité du service public ;

L'amélioration de l'équilibre financier, le renforcement de la transparence des

finances publiques et la simplification de la lisibilité budgétaire ;

L'accroissement du rôle du parlement dans le contrôle financier, dans l'évaluation des

politiques publiques.

Pour renforcer la transparence budgétaire, le projet de réforme propose d'introduire de

manière explicite le principe de sincérité budgétaire, en outre, la comptabilité budgétaire sera

enrichie par l'institution de la comptabilité d'exercice et de la comptabilité d'analyse des coûts

en vue de suivre le coût global des services publics et ce, en parfait respect du principe de

sincérité.

Le PLOLF 2014 dispose dans son article 31 que « L'État tient une comptabilité budgétaire

des recettes et des dépenses et une comptabilité générale de l'ensemble de ses opérations.

En outre, il peut mettre en œuvre une comptabilité destinée à analyser les coûts des différents

projets engagés dans le cadre des programmes.

Les comptes de l'État doivent être réguliers, sincères et donner une image fidèle de son

patrimoine et de sa situation financière.

La Cour des comptes certifie la régularité, la sincérité et la fidélité des comptes de l'Etat. »

Et stipule dans son article 33 «La comptabilité générale de l'État est fondée sur le principe de

la constatation des droits et obligations. Les opérations sont prises en compte au titre de

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l'exercice auquel elles se rattachent, indépendamment de leur date de paiement ou

d'encaissement.

Les règles applicables à la comptabilité générale de l'Etat ne se distinguent de celles

applicables aux entreprises qu'en raison des spécificités de son action.

Les comptables publics sont chargés de la tenue et de l'établissement des comptes de l'Etat et

de veiller au respect des principes et des règles comptables en s'assurant notamment de la

sincérité des enregistrements comptables et du respect des procédures et de la qualité des

comptes publics. »

Pour que la comptabilité puisse jouer le rôle ambitieux que lui assigne la PLOLF, il faut

qu'elle soit fiable. la LOLF impose à l'Etat les mêmes obligations que celles que les de

sociétés (SARL/SA) impose aux entreprises : régularité, sincérité, image fidèle et elle soumet

les comptes de l'Etat à la certification de la Cour des comptes.

La Cour des comptes certifie les comptes à la condition que ces derniers répondent à l'objectif

de qualité comptable.

En France assurer la qualité des comptes publics, une exigence renforcée :

– L’article 47-2 de la Constitution dispose que « les comptes des administrations

publiques sont réguliers et sincères. Ils donnent une image fidèle du résultat de

leur gestion, de leur patrimoine et de leur situation financière ».

– L’article 27 de la loi organique sur les lois de finances (LOLF) : « les comptes

de l’État doivent être réguliers, sincères et donner une image fidèle de son

patrimoine et de sa situation financière ».

– L'article 58-5 de la LOLF confie à la Cour des comptes la mission de

certification des comptes de l'État.

La LOLF accroît le rôle des gestionnaires/ordonnateurs en matière comptable :

Dans une comptabilité en droits constatés, le rôle comptable des

gestionnaires / ordonnateurs est accru : les écritures comptables

remontent désormais à l’engagement juridique et au fait générateur

dans les services gestionnaires / ordonnateurs.

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Section 3 : la qualité comptable dans le décret relatif à la comptabilité de 

l’Etat 2010

La comptabilité du décret royal de 1967 est une comptabilité qui se limite au classement et à

l’enregistrement des opérations budgétaires et de trésorerie dans une simple nomenclature de

comptes qui s’articule difficilement avec la comptabilité nationale, et elle est qualifiée de

comptabilité de « caisse » et ne permet de suivre que les mouvements liés aux paiements et

aux décaissements Alors que le nouveau décret royal de la comptabilité de l’Etat est appelé à

permettre:

d’assurer une cohérence entre la comptabilité générale et la comptabilité nationale

(adoption des mêmes définitions et des mêmes résultats), les différences éventuelles

seront explicitées, justifiées et présentées chaque année dans un tableau de passage,

une lisibilité et une meilleure crédibilité des comptes de l’Etat,

de faire des états financiers annuels l’une des principales sources d’information

chiffrée sur la situation financière de l’Etat,

d’apprécier et d’analyser l’évolution de la richesse de l’Etat et d’éclairer sur les marges

de manœuvre dont il dispose pour la soutenabilité des finances publiques.

Le décret N° 02-09-608 du 27/01/2010 a abrogées les articles de 55 à 58 et 101 à 103

relatives à la comptabilité et il les a remplacées par les dispositions suivantes :

Article 55 : la comptabilité a pour objet la description et le contrôledes opérations

budgétaires et financières ainsi que l'information des autorités de contrôle et de gestion.

Article 56 : la comptabilité est organisée n vue de permettre :

- la connaissance et le contrôle des opérations budgétaires et de trésorerie;

-la détermination des résultats annuels d'exécution;

-la connaissance de la situation du patrimoine;

-la connaissance des engagements envers les tiers;

-le calcule des prix de revient, du cout et du rendement des services;

-l'intégration des opérations comptables dans la comptabilité nationale

-la comptabilité est tenue par année budgétaire.

Page 27: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

article 57 : la comptabilité comprend une comptabilité générale, une comptabilité

analytique et une comptabilité administrative.

article 58 :

La comptabilité générale décrit :

- les opérations budgétaires;

-les opérations de trésorerie;

-les opérations faites avec les tiers;

-les mouvements du patrimoine et des valeurs d'exploitation;

elle dégage les résultats de l'année budgétaire et permet d'établir des états

financiers et des situations de gestion.

La comptabilité analytique permet le calcul des prix de revient, du cout, et du rendement des

services, le cas échéant.

La comptabilité administrative décrit toutes les opérations de recettes et de dépenseseffectuées

dans le cadre des autorisations budgétaires. Elle est tenue par les ordonnateurs.

Article 101 : la comptabilité générale de l'Etat est fondée sur le principe de la

constatation des droits et des obligations. Les opérations budgétaires et financières sont

prises en compte au titre de l'exercice auquel se rattachent, indépendamment de leur

date de paiement ou d'encaissement

Article 102 : La comptabilité administrative retrace l'exécution par les ordonnateurs

des autorisations budgétaires. Elle est tenue conformément aux dispositions de la

section II du chapitre V du titre II du décret N° 02-09-608 du 27/01/2010.

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Chapitre 2 :Les principes fondamentaux lies à la qualité

comptable

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Section 1 : définitions et outils  de la qualité comptable

1.1 Définitions

La qualité comptable est très diversifiée, étendue doit être envisagée comme un projet avec

des objectifs, une organisation et une équipe, le besoin de la qualité comptable est nécessaire

pour tous les acteurs et en particulier, les élus par ce que elle constitue un instrument d’aide à

la décision et de contrôle, pour les bailleurs de fonds, pour les investisseurs et pour le

citoyen. Pour bien cerner le champ de ce rapport et après avoir vu les soubassements

juridiques de celle-ci dans la constitution de 2011, le PLOLF 2014 et la réforme comptable

de 2010, il est nécessaire de donner les précisions terminologiques de la qualité comptable.

1.1.1 Le concept qualité Le mot qualité vient du latin ‘qualitas’ qui signifie « manière d’être ». Qualitas est un terme

créé par CICERON (un homme d’Etat romain et un auteur latin) sur le modèle le grec

QUALIS.

Son sens est relatif à la manière d’être, fait de ce qu’on est pour, en quelque sorte, opposer

l’être et l’avoir, la qualité est opposée à la quantité.

Au sens large, la qualité est la manière d’être, bonne ou mauvaise de quelque chose, dans le

langage courant, la qualité tend à désigner ce qui rend quelque chose supérieur à la moyenne.

Selon lAROUSSE (dictionnaire) : la qualité est l’ensemble des caractères, des propriétés qui

font de quelque chose correspond bien ou mal à sa nature, à ce qu’on en attend.

Selon la norme ISO 9000 : la qualité c’est l’aptitude d’un ensemble de caractéristiques

intrinsèques à satisfaire des exigences.

1.1.2 Domaines de la qualité

La référence à la qualité n’est pas neuve, mais elle s’exprime aujourd’hui dans des acceptions

spécifiques, voire technique en de nombreux domaines.

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Qualité externe La qualité dite externe est la réponse aux attentes des clients, elle se mesure donc par la

satisfaction des clients ayant consommé le produit ou le service vendu par l’organisation

Qualité interne La qualité interne concerne l’organisation de l’entreprise, elle regroupe les méthodes pour

améliorer la production, les conditions de travail et le mangement d’une organisation

L’assurance qualitéD’après la norme ISO 8402-94 l’assurance qualité est l’ensemble des activités préétablies et

systématiques mises en œuvre dans le cadre du système qualité, et démontrées en tant que ce

besoin, pour donner la confiance appropriée en ce qu’une entité satisfera aux exigences pour

la qualité.

L’audit 

La qualité d’une démarche d’audit est déterminée par la capacité de l’auditeur à déceler les

celleéventuelles erreurs et anomalies du système (qualité de détection) et à rendre compte des

découvertes mises en évidence lors de ses travaux (qualité de révélation).

ManagementUn système de management de qualité est l’ensemble des directives de prise en compte de

mise en œuvre de la politique et des objectives qualités nécessaires à la maitrise et à

l’amélioration des divers processus d’une organisation, qui génère l’amélioration continue de

ses résultats et de ses performances.

La gestion de qualité 

Est une discipline du management regroupant l’ensemble des concepts et méthodes visent à

maitriser la qualité produite par une organisation

La qualité de la communication

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La communication doit être exacte, objective, claire, concise, constructive, complète, et émise

en temps utile. La qualité de -ci vise la sérénité, l’efficacité, et l’harmonie dans l’action

qu’elle sert.

1.1.3 La qualité comptable

La qualité comptable n’est pas définie ni dans la constitution de 2011, ni dans le plan de

compte de l’Etat, ni dans le PLOLF2014, non plus dans la réforme comptable de 2010.

Toutefois elle est sous-entendue, par les caractéristiques suivantes : la régularité, la sincérité

et l’image fidèle évoquées dans l’article 31 du PLOLF.

D’où la qualité comptable est une exigence de la réforme comptable de 2010 et le PLOLF

2014 : article 31 du PLOLF 31 : « L'État tient une comptabilité budgétaire des recettes et des

dépenses et une comptabilité générale de l'ensemble de ses opérations.

En outre, il peut mettre en œuvre une comptabilité destinée à analyser les coûts des différents

projets engagés dans le cadre des programmes.

Les comptes de l'État doivent être réguliers, sincères et donner une image fidèle de son

patrimoine et de sa situation financière…. »

Pour mieux cerner le champ de la qualité comptable il est nécessaire dans un premier temps

de définir dans cette section quelques caractéristiques de la qualité comptable et puis définir

dans une autre section les principes liés à la qualité comptable :

La régularité : Caractère de ce qui conforme aux règles, aux normes

établies(LAROUSSE), la comptabilité de l’Etat doit être tenue conformément aux règles et

aux procédures prévus par la réglementation en vigueur (PLOLF 2014, constitution 2011 et la

reforme comptable de 2010). En d’autres mots les comptes doivent être établis par référence à

des principes et règles comptables définis par les textes réglementaires et la doctrine.

La sincérité : Caractère de l’authenticité, absence de trucage et de contrefaçon

(LAROUSSE), est l’application de bonne foi de ces règles et principes comptables. En effet,

les règles et procédures sont appliquées avec sincérité afin de traduire la connaissance que les

responsables de l’établissement des comptes ont de la réalité et de l’importance relative des

événements enregistrés.

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L’image fidèle : caractère qui se dit d’un instrument de mesure dont les indications se

répètent lorsqu’on répète une même mesure (LAROUSSE), qualifie la traduction des

opérations ainsi donnée dans les comptes, du résultat des opérations, de la situation financière

et du patrimoine de l’entité. En effet ne peut se résumer par le simple respect des principes

comptables. C’est ce qu’elle permet de fournir loyalement toute l’information utile et

pertinence pour permettre à des tiers d’avoir, à travers les états financiers, une perception

exacte de la réalité économique de l’entité.

Ainsi, la qualité comptable peut-elle être définie comme la production de comptes fidèles, au

sens qu’ils reflètent la situation patrimoniale réelle de l’État, et lisibles, dans la mesure où ces

comptes apportent aux autorités publiques une information fi able et pertinente.

1.2 La qualité comptable et les rôlesde la comptabilité

Ainsi, la question de la qualité comptable renvoie plus largement au rôle imparti à la

comptabilité. L’objectif de qualité comptable revient ainsi à permettre à la comptabilité de

remplir trois rôles complémentaires : être un outil d’information, un outil de gestion et un

support de contrôle.

1.2.1 Un outil d’information

La comptabilité est la traduction sous forme chiffrée d’un ensemble de flux économiques et

patrimoniaux.

Elle décrit au fur et à mesure de leur survenance l’exécution de ces flux sur différents

supports (journal, grand-livre), dans des classes de comptes déterminées, suivant des normes

comptables préétablies.

Ces enregistrements quotidiens sont agrégés en fin de période pour permettre l’établissement

d’une situation synthétique faisant ressortir la situation patrimoniale et financière de l’État au

travers d’un bilan et son évolution au travers d’un compte de résultat.

Cette information consolidée, objective et transparente de la situation patrimoniale et

financière est essentielle dans une entreprise pour la direction, les actionnaires ou le

propriétaire, et pour les tiers en relation financière avec l’entreprise (bailleurs de fonds,

fournisseurs, créanciers publics, salariés, voire clients, etc.).

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Des comptes de qualité permettent d’apporter à ses destinataires une information comptable

claire (univoque et sans ambiguïté), pertinente (concentrée sur l’essentiel), lisible.1

1.2.2 Un outil de gestionLa comptabilité a vocation à servir d’outil de pilotage aux pouvoirs publics dans la conduite

de finances publiques. L’appréciation de la soutenabilité des finances publiques doit

nécessairement intégrer pour être pertinente des informations comptables portant sur les

engagements hors bilan par exemple.

La comptabilité doit également naturellement devenir un levier de gestion pour les décideurs

publics ou des La qualité de la comptabilité est naturellement le substrat de toute analyse

fiable de la performance. En effet, c’est à partir des informations collectées au sein de la

comptabilité générale et retraitées pour des besoins de gestion, que vont être élaborés des

indicateurs de gestion et de performance. Ces données participent ainsi directement aux

arbitrages de gestion auxquels les gestionnaires sont directement intéressés dans le cadre de la

fongibilité des crédits. Par ailleurs, la ventilation fonctionnelle des opérations par mission,

programme, action, nourrira l’analyse de la performance des services de l’État, associée à une

série d’indicateurs.

La qualité comptable est donc le moyen d’assurer la pertinence et l’objectivité des

informations comptables, qui seront ensuite valorisées pour le pilotage des budgets.2

1.2.3 Un support de contrôle

Support d’information et de gestion, la comptabilité est également un support de contrôle.

Ce rôle est souvent négligé alors qu’il s’agit historiquement de la première fonction impartie à

la comptabilité. Alors qu'il se résume actuellement au contrôle des comptes du comptable par

le juge des comptes, l’objectif est d’en faire un outil quotidien au service du gestionnaire.

Une comptabilité de qualité renforce naturellement cette fonction de contrôle : en effet,

l’enregistrement contemporain de tous les mouvements financiers et de leur contrepartie

physique permet par rapprochement de détecter toute discordance entre la comptabilité et la

1© Ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie (France) - reproduction interdite version 2006 note méthodologiques relativeau nouveau dispositif du CIC de l’Etat

2 © Ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie (France) - reproduction interdite version 2006 note méthodologiques relativeau nouveau dispositif du CIC de l’Etat

Page 34: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

consistance matérielle de certains actifs ou passifs. Cette comptabilité permet ainsi de faire à

tout moment un point sur les flux et les stocks d’une nature d’opérations et d’assurer ainsi la

préservation des actifs et du patrimoine par les gestionnaires eux-mêmes.3

3 © Ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie (France) - reproduction interdite version 2006 note méthodologiques relativeau nouveau dispositif du CIC de l’Etat

Page 35: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

Section 2 : les principes fondamentaux et les critères de la qualité comptable 

2.1 Les Principes fondamentaux

Monsieur Rachid AMGHAR4 dans son article publié au revue de la Trésorerie Générale du

Royaume a dit que : la comptabilité en droits constatés met l’accent sur la transparence et la

qualité de l’information et ce, au travers du respect d’un formalisme normatif rigoureux et des

outils ayant trait à la performance des systèmes d’information et des procédés de contrôle de

qualité.

Les principes comptables fondamentaux participent à la fixation du cadre normatif devant

contribuer à la préservation de la qualité d’information financière.5

2.1.1 Principe de permanence des méthodes

En vertu du principe de permanence des méthodes et en vue de garantir la cohérence des

informations comptables au cours d’exercices successifs, l’Etat établit des états financiers en

appliquant les mêmes règles et les mêmes procédures comptables d’un exercice à l’autre.

L’application de ce principe permet de réaliser des comparaisons entre exercices comptables,

de mesurer les évolutions tendancielles et d’élaborer des analyses de performance. Le respect

de ce principe ne permet l’introduction de modifications dans les règles et méthodes

comptables que dans les cas prévus par la réglementation en vigueur et/ou si ces

modifications contribuent à l’amélioration de la présentation et de la lisibilité des états

financiers.

Toute modification de convention ou de méthode comptable ayant une incidence significative

sur le patrimoine, la situation financière et les résultats doit être mentionnée et explicitée dans

les notes aux états financiers, avec indication de leur impact sur les résultats.6

2.1.2 Principe de spécialisation des exercices

4Mr. Rachid AMGHAR chef de la division de la normalisation, Direction de la réglementation et de la normalisation comptable 5Article de Mr Rachid AMGHAR : «la qualité comptable : plus qu’une composante, une finalité et un objectif majeur de la réforme » page N° 23 dans la revue de a Trésorerie Générale du Royaume – AL KHAZINA N° 8 du août 2011. 6Recueil des Normes Comptables de l’Etat •TGR • page 10

Page 36: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

En vertu du principe de spécialisation des exercices, les charges et les produits sont rattachés

à l’exercice qui les concerne effectivement.

Les produits sont ainsi comptabilisés au fur et à mesure qu’ils sont acquis et les charges au fur

et à mesure qu’elles sont nées, sans tenir compte des dates de leur encaissement ou de leur

paiement.

Cependant, le traitement comptable des produits régaliens déroge dans certains cas au

principe énoncé ci-dessus, en raison notamment de l’impossibilité de satisfaire à la condition

de l’évaluation fiable de certaines natures de créances fiscales, ce qui conduit à différer la

comptabilisation des produits correspondants.

Toute charge ou tout produit rattachable à l’exercice mais connu postérieurement à la date de

clôture et avant celle d’établissement de l’arrêté des comptes est comptabilisé parmi les

charges et les produits du même exercice.7

2.1.3 Le principe de prudence

En vertu du principe de prudence, les incertitudes présentes susceptibles d’entraîner un

accroissement des charges ou une diminution des produits de l’exercice doivent être prises en

considération dans le calcul du résultat de cet exercice.

En application de ce principe, les produits ne sont pris en compte que s’ils sont certains et

définitivement acquis à l’Etat ; en revanche, les charges sont à prendre en compte dès lors

qu’elles sont probables.

Tous les risques et les charges nés en cours d’exercice ou au cours d’un exercice antérieur

sont inscrits dans les charges de l’exercice, même s’ils ne sont connus qu’entre la date de la

clôture de l’exercice et la date d’arrêté des comptes.8

2.1.4 Le principe de clarté

Selon le principe de clarté :

7Recueil des Normes Comptables de l’Etat •TGR • page 108Recueil des Normes Comptables de l’Etat •TGR • page 11

Page 37: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

• les opérations et informations sont inscrites dans les comptes sous la rubrique adéquate,

avec la bonne dénomination et sans compensation entre elles ;

• les éléments d’actifs et de passifs sont évalués séparément ;

• les éléments des états financiers sont inscrits dans les postes appropriés sans aucune

compensation entre ces postes.

En application de ce principe, l’Etat doit organiser sa comptabilité, enregistrer ses opérations,

préparer et présenter ses états financiers conformément aux règles susvisées.

Les méthodes utilisées doivent être clairement indiquées notamment, dans les cas où elles

relèvent d’options originales prévues par la comptabilité de l’Etat ou dans ceux où elles

constituent des dérogations.9

2.1.5 Principe d’importance significative

En vertu du principe d’importance significative, les états financiers révèlent tous les éléments

dont l’importance peut affecter les évaluations et les décisions.

Est significative toute information susceptible d’influencer l’opinion que les utilisateurs des

états financiers peuvent avoir sur le patrimoine, la situation financière et les résultats.

Ce principe trouve essentiellement son application en matière d’évaluation et au niveau

d’états financiers.

Ce principe ne va pas à l’encontre des règles prescrites par la comptabilité de l’Etat

concernant l’exhaustivité de la comptabilité, la précision des enregistrements et des équilibres

comptables exprimés en unités monétaires courantes.10

2.2 Critères de la qualité comptable

La qualité comptable se résume par l’expression : » comptes réguliers, sincères et donnant une

image fidèle du résultat, du patrimoine et de la situation financière de l’entité. »

9Recueil des Normes Comptables de l’Etat •TGR • page 1110Recueil des Normes Comptables de l’Etat •TGR • page 12

Page 38: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

La régularité s’apprécie au regard de la conformité aux principes, aux règles et aux procédures

du droit comptable.

La sincérité est réalisée au moyen de l’application de bonne foi, par les responsables de

l’entité.

L’image fidèle est constituée par le respect de la régularité et de la sincérité, mais au-delà, par

la présentation d’informations privilégiant l’aspect économique des transactions.11

Les processus comptables représentent un ensemble d’activités permettant de transformer des

opérations économiques en informations comptables et financières, ils incluent un système de

production comptable, d’arrêté des comptes et des actions de communication.

2.2.1 Critères des flux d’opération comptable 12

Réalité :Les opérations et événements qui ont été enregistrés se sont produits et se rapportent

à l’entité.

Exhaustivité :toutes les opérations et tous les événements qui auraient dû être enregistrés

l’ont bien été.

Mesure ou exactitude : Les montants et autres données relatives aux opérations et

évènements ont été correctement enregistrés.

Séparation des exercices :Les opérations et événements ont été enregistrés dans la bonne

période comptable.

Classification : Les opérations et les événements ont été enregistrés dans les comptes

adéquats.

11 Cahier N° 23 : L’académie : la place et le rôle du comptable public dans le contrôle interne comptable des administrations publiques page 19 12 Cahier N° 23 : L’académie : la place et le rôle du comptable public dans le contrôle interne comptable des administrations publiques page 20

Page 39: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

2.2.2 Critères des soldes de fin d’exercice13

Réalité :Les actifs et les passifs existent réellement.

Droits et obligations :L’entité détient et contrôle les droits sur les actifs et les dettes

correspondent à ses obligations.

Exhaustivité :Tous les actifs et les passifs qui auraient dû être enregistré l’ont bien été.

Evaluations et imputations :les actifs et les passifs sont inscrits dans les comptes pour des

montants appropriés et tous les ajustements résultant de leur évaluation ou imputations sont

correctement enregistrées.

2.2.3 Critères de la présentation des comptes et

d’informations14

Exhaustivité :Toutes les informations relatives à l’annexe aux comptes, requises par le

référentiel comptable ont été fournies.

Mesure et évaluation : les informations financières et les autres informations sont données

fidèlement et pour les bons les montants.

Présentation et intelligibilité : l’information financière est présentée et décrite de manière

appropriée et les informations données dans l’annexe aux comptes sont clairement présentées.

Section 3 : une assurance raisonnable de  la qualité comptable 

13 Cahier N° 23 : L’académie : la place et le rôle du comptable public dans le contrôle interne comptable des administrations publiques page 2014 Cahier N° 23 : L’académie : la place et le rôle du comptable public dans le contrôle interne comptable des administrations publiques page 20

Page 40: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

Dans le secteur privé l’objectif de l’audit externe (contractuel ou légal) est d’émettre une

opinion écrite et motivée sur les comptes d’une société, une opinion sur la sincérité, la

régularité et l’image fidèle des états financiers d’une entreprise ainsi que sur la validation de

la qualité de l’information financière, alors que pour l’Etat la mission de la certification des

comptes est exercée par la Cour des comptes qui est d’après la constitution de 2011

l’institution supérieure de contrôle et son indépendance est garantie par la constitution : « 

La Cour des Comptes est l'institution supérieure de contrôle des finances

publiques du Royaume. Son indépendance est garantie par la

Constitution »15.

Le rôle du comptable public comme teneur de comptes a été confirmé par l’article 31 du

PLOLF 2014, aux termes duquel la responsabilité de la tenue et de l’établissement des

comptes de l’Etat incombe aux comptables publics, ceux-ci viellent au respect des principes et

des règles et s’assurent de la sincérité, la régularité des enregistrements comptables.

La certification par la Cour des comptes du compte de l’Etat en application de l’article 31 du

PLOLF 2014 constitue le vecteur principal de l’extension au secteur public de principes

jusqu’alors réservés au secteur privé.

Donc dans le cadre de ses travaux de certification, la Cour de comptes vérifie l’application

des normes comptables de l’Etat inspiré des IPSAS.

En certifiant la régularité, la sincérité et l’image fidèle des comptes des entités, les juges de la

Cour concourent à la fiabilisation de l’information financière.

La certification par les juges constitue donc l’assurance pour le management qu’il se peut

s’appuyer en toute sécurité sur l’information comptable et financière pour piloter la gestion.

Présentée de manière normée, lisible et périodique, cette information est essentielle pour : les

élus, le citoyen, les investisseurs, les bailleurs de fonds ….etc.

La certification n’est donc pas une alternative mais bien un complément aux formes existantes

de contrôle des comptes publics, L’opinion émise par un certificateur n’est ni un avis sur la

probité du producteur des comptes, ni un certificat de bonne gestion des fonds publics. Elle

signifie seulement que les états financiers présentés par l’entité ne comportent pas d’anomalie

15 Article 147 de la constitution de 2011 P.42

Page 41: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

suffisamment significative pour pouvoir induire le lecteur en erreur sur la situation

patrimoniale et financière de l’entité.16

16 Annexe sur l’expérimentation de la certification des comptes publics locaux : enjeux et méthode. P.2

Page 42: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

Section 1 : Producteur, garant et demandeurs 

Chapitre 3 :La qualité comptable un objectif ou une 

exigence

Page 43: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

1.1 Producteur  et garant

Le comptable public, par son statut et son responsabilité personnelle et pécuniaire, est tenue

de contrôler la régularité formelle des dépenses et des recettes inscrites au budget et de l’entité

publique, conformément aux articles de l’actuel décret du 27 janvier 2010 portant règlement

général sur la comptabilité publique.1718

Ces contrôles s’appuient sur la présence et le contenu des pièces justificatives qui doivent être

jointes aux mandats de paiement ou aux titres de recettes.

L’article 3 du Décret royal n° 330-66 du 10 moharrem 1387 (21 avril 1967) portant

règlement général de comptabilité publique dispose que : « Est comptable public, tout

fonctionnaire ou agent ayant qualité pour exécuter au nom d'un organisme public des

opérations de recettes, de dépenses ou de maniement de titres, soit au moyen de fonds et

valeurs dont il a la garde, soit par virements internes d'écritures, soit, encore, par l'entremise

d'autres comptables publics ou de comptes externes de disponibilités dont il ordonne ou

surveille les mouvements. »19

Article 9 : «Les comptables publics sont seuls chargés :

De la prise en charge et du recouvrement des ordres de recettes qui leur sont remis par les

ordonnateurs, des créances constatées par un contrat, un titre de propriété ou autre titre dont

ils assurent la conservation, ainsi que de l'encaissement des droits au comptant ;

Du paiement des dépenses, soit sur ordre émanant des ordonnateurs accrédités, soit au vu des

titres présentés par les créanciers, soit de leur propre initiative, ainsi que de la suite à donner

aux oppositions et autres significations ».20

17Décret royal n° 330-66 du 10 moharrem 1387 (21 avril 1967) portant règlement général de comptabilité publique. (Bulletin officiel n° 2843 du 26/04/1967 (26 avril 1967))18Décret 2.09.608 du 27/jan2010 modifiant et complétant le décret royal 330.66 du 21avril 1967 comptabilité publique19L’article 3 du Décret royal n° 330-66 du 10 moharrem 1387 (21 avril 1967) portant règlement général de comptabilité publique20L’article 9 du Décret royal n° 330-66 du 10 moharrem 1387 (21 avril 1967) portant règlement général de comptabilité publique

Page 44: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

Article 10 : En matière de recettes, les comptables assignataires sont tenus d'exercer le

contrôle de la régularité de la perception et de l'imputation ainsi que la vérification des pièces

justificatives.21

Article 11 : Les comptables assignataires sont tenus :

- D'exercer, avant visa pour paiement, le contrôle de la validité de la dépense portant sur :

- l'exactitude des calculs de liquidation ;

- l'existence de la certification ou du visa préalable d'engagement, lorsque ledit visa ou ladite

certification sont requis ;

- le caractère libératoire du règlement.

Ils sont en outre chargés de s'assurer :

- de la qualité de l'ordonnateur ou de son délégué ;

- de la disponibilité des crédits ;

-de la production des pièces justificatives exigées par la réglementation en vigueur.

Hormis les cas où ce contrôle leur est expressément confié, les comptables publics ne

peuvent exercer le contrôle de régularité des engagements de la dépense. » (Décret n° 2-04-

797 du 24 décembre 2004)2223

1.2 Demandeurs

L’information fournie par la comptabilité de l’Etat est destinée aux utilisateurs, aux organes

de contrôle et aux partenaires, pour lesquels elle apporte de nouveaux indicateurs financiers et

de gestion ainsi qu’une meilleure mesure du patrimoine de l’Etat.

Les investisseurs : la définition de la qualité présente un ensemble de caractéristiques,

hiérarchisées entre elles, pour aider l’investisseur à prendre une décision d’investissement de

ressources dans une entité (pays).

Toujours du point de vue de l’investisseur qui essaie de vérifier si l’information est disponible

lui a permis d’anticiper correctement l’évolution de l’entité.

21L’article 10 du Décret royal n° 330-66 du 10 moharrem 1387 (21 avril 1967) portant règlement général de comptabilité publique22L’article 11 du Décret royal n° 330-66 du 10 moharrem 1387 (21 avril 1967) portant règlement général de comptabilité publique23(Décret n° 2-04-797 du 24 décembre 2004)

Page 45: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

Le Citoyen : Le citoyen est sensible aux projets annoncés dans la compagne électorales il

sera porté à en savoir plus : comment ces projet vont se traduire dans les comptes et quelles

seront les conséquences.24

Les élus : les élus de la majorité comme de l’opposition sont appelés à voter des documents

comptables importants : c’est le vote du budget et des différentes modifications budgétaires,

c’est le vote des comptes administratif et de gestion. Cette responsabilité politique, ne peut

s’exercer que sur des comptes de qualité si l’on veut respecter le vite des citoyens.25

Les établissements financier et les partenaires : les établissements financiers, les

fournisseurs, prenant des engagements vis-à-vis de l’Etat prennent des risques correspondant,

sans doute, à leurs engagements. La comptabilité n’est-elle pas le principal support qui leur

permet de mesurer les risques pris ? Il est terminé depuis longtemps le temps ou les

partenaires pouvaient se contenter de la garantie de l’Etat. Si la qualité comptable n’est pas là,

l’engagement sera refusé ou limité ou encore, donné à un cout plus élevé.26

Section 2 : Caractéristiques de la qualité de l’information

24 Guide pratique : la qualité comptable au service des collectivités territoriales P.2325 Guide pratique : la qualité comptable au service des collectivités territoriales P.2426 Guide pratique : la qualité comptable au service des collectivités territoriales P.25

Page 46: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

La définition de la qualité de l’information présente un ensemble de caractéristiques,

hiérarchisées entres elles, pour aider les demandeurs de l’information à prendre une décision.

Quatre caractéristiques sont exigées de l’information :

La pertinence : est la capacité d’une information à influencer les décisions des utilisateurs

en leur permettant soit d’évaluer les événements passés, présents et futurs soit de confirmer ou

de corriger leurs évaluations passées ; M. Fouad BELLAOURI KOUTBI 27 dans son article

intitulé : les normes internationales du secteur public ‘IPSAS’28 a définit la pertinence de

l’information : «  une information est pertinente si elle est en relation avec les données

analysées et peut aider les utilisateurs à évaluer les événements passés, présentes ou futurs ou

encore confirmer ou corriger des évaluations passées. Pour être pertinente l’information doit

être également être présentée en temps opportun ».

La fiabilité : elle repose sur l’absence de biais ou d’erreur notable dans l’information

communiquée et la représentation de la réalité, sur la recherche de la substance des faits, de la

vérifiabilité, de l’objectivité, de la prudence, de l’exhaustivité. M. Fouad BELLAOURI

KOUTBI 29 dans son article intitulé : les normes internationales du secteur public ‘IPSAS’30 a

définit la fiabilité : « une information fiable est une information exempte d’erreur et de biais

significatifs e à laquelle les utilisateurs peuvent faire confiance pour présenter ou ce que nous

pourrions nous attendre raisonnablement à la voir présenter. »

L’intelligibilité : est la compréhensibilité de l’information pour les utilisateurs qui sont

censés posséder une connaissance raisonnable de l’activité économique et de la comptabilité

et avoir la volonté d’étudier l’information avec la diligence appropriée ; M. Fouad

BELLAOURI KOUTBI 31 dans son article intitulé : les normes internationales du secteur

public ‘IPSAS’32 a définit l’intelligibilité : « l’information fournie dans les états financiers

doit être immédiatement compréhensible des utilisateurs supposées avoir une connaissance

raisonnable de la comptabilité, ceci n’exclut cependant pas une information relative à des

27 Trésorier Préfectoral de Tanger, Direction régionale de Tanger.28Page N° 6 dans la revue de a Trésorerie Générale du Royaume – AL KHAZINA N° 8 l’août 2011.29 Trésorier Préfectoral de Tanger, Direction régionale de Tanger.30Page N° 6 dans la revue de a Trésorerie Générale du Royaume – AL KHAZINA N° 8 août 2011.31 Trésorier Préfectoral de Tanger, Direction régionale de Tanger.32Page N° 6 dans la revue de a Trésorerie Générale du Royaume – AL KHAZINA N° 8 août 2011.

Page 47: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

sujets complexes qui doivent figurer dans les état financiers en raison de la pertinence de ces

informations par rapport aux besoins de prise de décision.

La comparabilité de l’information s’apprécie à la fois dans temps et dans l’espace, dans le

temps, la comparabilité de l’information permet d’identifier les tendances de la position et des

performances financières de l’entreprise. Dans l’espace, la comparabilité des étatsfinanciers

de différentes entreprises permet d’évaluer leurs positions financières relatives et leur

évolution ainsi que leurs performances.

M. Fouad BELLAOURI KOUTBI 33 dans son article intitulé : les normes internationales du

secteur public ‘IPSAS’34 a définit la comparabilité : « l’information contenue dans les états

financiers est comparable lorsque les utilisateurs sont en mesure d’identifier les similitudes et

les différences entre cette information et l’information contenue dans d’autres documents.

La comparabilité s’applique au niveau spatial entre des états financiers d’entités différentes et

au niveau temporel entre des états financiers de la même entité.

Un des objectifs de la comparabilité est l’information des utilisateurs des méthodes

comptables utilisées pour la préparation des états financiers ainsi que de tout changement

apporté à ces méthodes. »

Neutralité : M. Fouad BELLAOURI KOUTBI 35 dans son article intitulé : les normes

internationales du secteur public ‘IPSAS’36 a définit la neutralité : « l’information est neutre si

elle est exempte de parti pris. Les états financiers ne sont pas neutres si l’information qu’ils

contiennent a été sélectionnée ou présentée d’une manière destinée à influencer les prises de

décisions ou le jugement afin d’obtenir un résultat ou une issue prédéterminé. »

Section 3 : Qualité comptable, Contrôle interne et Audit Comptable et 

Financiers 

33 Trésorier Préfectoral de Tanger, Direction régionale de Tanger.34Page N° 6 dans la revue de a Trésorerie Générale du Royaume – AL KHAZINA N° 8 août 2011.35 Trésorier Préfectoral de Tanger, Direction régionale de Tanger.36Page N° 6 dans la revue de a Trésorerie Générale du Royaume – AL KHAZINA N° 8 août 2011.

Page 48: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

La LOLF place la qualité comptable au cœur du dispositif de la réforme des comptes de l’État

et confie aux comptables publics la responsabilité du respect des procédures et des

instructions comptables.

Le contrôle interne ne se limite pas à la sphère comptable : c’est une démarche

interministérielle qui concerne l’ensemble des gestionnaires et des opérationnels et qui doit

être entendue comme une démarche globale qui intègre tous les processus au service de la

qualité comptable, dont il est le principal levier d’amélioration.

Les nouvelles normes introduisent de nouveaux processus qui exigent de mieux formalisé les

procédures existantes. Ainsi, la réforme comptable consolide les acquis de l’administration en

matière de contrôle.

La dynamique de contrôle interne serait inachevée sans la mise en œuvre d’un processus

d’évaluation régulière au travers de l’audit comptable et financier. L’audit permet ainsi

d’évaluer la réalité du contrôle interne comptable, son efficacité ainsi que la bonne application

des mesures prises pour corriger les risques identifiés.

L’audit comptable et financierson rôle principal est de participer à l’efficacité du dispositif de

contrôle interne en évaluant de manière régulière la qualité comptable.37

Donc la qualité comptable suppose la mise en place de dispositifs de contrôle interne

Dans le cadre plus ciblé de l PLOLF, le contrôle interne comptable est mis en place afin

d’atteindre l’objectif de qualité comptable : c’est-à-dire que la comptabilité de l’État donne

une image fidèle de son patrimoine et de sa situation financière, ces dispositifs sont destinés à

fournir une assurance raisonnable quant à la réalisation de l’objectif de qualité comptable.

L’objectif de qualité comptable permettra à l’entité de s’assurer de :

La réalisation et l’optimisation des opérations ;

La protection des actifs et des ressources financières ;

La fiabilité des informations comptables et financières ;

La conformité aux lois et règlements ;

La qualité des prestations.

37 Brochure La réforme des comptes de l’Etat France

Page 49: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

2eme partie :

Le contrôle interne

Page 50: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

Chapitre 1 : 

Référentiels du contrôle interne

Section 1 : le contrôle interne 

1.1 Définitions

Page 51: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

Le contrôle interne est un dispositif mis en œuvre par la direction d’une entreprise pour lui

permettre de maîtriser les opérations à risques qui doivent être faites par l’entreprise. Pour

cela ses ressources sont mesurées, dirigées et supervisées de façon à permettre au

management de réaliser ses objectifs. C’est une notion fondamentale du management des

entreprises des entreprises qui va amener dans les années à venir leur restructuration en

profondeur.38

1.1.1 Le concept Contrôle

Le contrôle : Action de contrôler quelque chose, quelqu’un, de vérifier leur état ou leur

Le contrôle : le mot contrôle peut avoir plusieurs sens. Il peut être employé comme

synonyme d’examen, de vérification, de maîtrise ou de surveillance.39

Le contrôle : la langue française offre un double sens à la notion de « contrôler » :

« soumettre à une vérification » et « maîtriser, dominer » le contrôle reste alors un mot

contaminé, marqué par cette superposition de sens.40

Le contrôle : en anglais : Control, or controlling, is one of the managerial functions like

planning, organizing, staffing and directing. It is an important function because it helps to

check the errors and to ake the corrective action so that deviation from standards are

minimized ans stated goals of the organisation are achieved in a desired manner.41

1.1.2 Contrôle Interne

Les définitions de contrôle interne ont été nombreuses et ont eu le plus souvent comme

auteurs des organisations professionnelles de comptables. Elles se sont modifiées au fur et à

mesure que le temps et l’environnement de l’entreprise ont évolué, et comme suit les

38 Fr.wikipedia.org/wiki/Contrôle-interne 39 Fr.wikipedia.org/wiki/Contrôle 40 Jullien le Maux, maître de conférences à l’université Paris I Panthéon Sorbonne 41 En.wikipedia.org/wiki/Control-(management)

Page 52: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

définitions les plus pertinentes et universelles et qui ont apporté une clarté sur le concept et les

objectifs du contrôle interne :

L’Autorité des marchés financiers : « Le contrôle interne est un dispositif de la société,

défini et mis en œuvre sous sa responsabilité. Il comprend un ensemble de moyens, de

comportements, de procédures et d’actions adaptées aux caractéristiques propres de chaque

société qui :

• contribue à la maîtrise de ses activités, à l’efficacité de ses opérations et à l’utilisation

efficiente de ses ressources ;

• Doit lui permettre de prendre en compte de manière appropriée les risques significatifs,

qu’ils soient opérationnels, financiers ou de conformité »

L’Ordre des Experts Comptable français en 1977 : «le contrôle interne est l’ensemble des

sécurités contribuant à la maitrise de l’entreprise. Il a pour but d’assurer la protection, a

sauvegarde du patrimoine et la qualité de l’information, de l’autre l’application des

instructions de la Direction et de favoriser l’amélioration des performances. Il se manifeste

par l’organisation, les méthodes et les procédures de chacune des activités de l’entreprise,

pour maintenir la pérennité de celle-ci ».42

Le Consultative Committee of Accountancy de Grande Bretagne en 1978 : «Le contrôle

interne comprend l’ensemble des systèmes de contrôle, financiers et autres, mise en place par

la direction afin de pouvoir diriger les affaires de l’entreprises de façon ordonnée et efficace,

assurer le respect des politiques de gestion, sauvegarde les actifs et garantir autant que

possible l’exactitude et l’état complet des informations enregistrées ». 43

La Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes français en 1987 : «Le contrôle

interne est constitué par l’ensemble des mesures de contrôle comptable ou autre, que la

direction définit, applique et surveille, sous sa responsabilité, afin d’assurer la protection du

patrimoine de l’entreprise et la fiabilité des enregistrements comptables et des comptes

annuels qui en découlent ». 44

42 Grand B, Verdalle B. 1999 Audit Comptable et financier. Paris, Economica, P6343 Renard Jaques. Théorie et pratique de l’audit interne. P .13044 Grand B, Verdalle B. 1999 Audit Comptable et financier. Paris, Economica, P63

Page 53: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

L’institut Français des Auditeurs et Contrôleurs Interne (IFACI) : le contrôle interne est

un dispositif de la société, définit et mise en œuvre sous sa responsabilité, il comprend un

ensemble de moyens, de comportements, de procédures et d’actions adaptés aux

caractéristiques propres de chaque société qui :

Contribue à la maîtrise de ses activités, l’efficacité de ses opérations et à l’utilisation

efficiente de ses ressources.

Doit lui permettre de prendre en compte de manière appropriée les risques

significatifs, qu’ils soient opérationnels, financiers ou de conformité.

Bref Le contrôle interne prend une pluralité de définition : dispositif, moyens, processus,

procédés, systèmes, … cette variation se fait en fonction des perspectives de chacun. Et on

peut dire qu’il concerne tous les moyens et procédures mis en place par la direction afin

d’assurer l’atteinte des objectifs,le respect des politiques, la planification des activités et le

contrôle des intervention.il vise à assurer que l’acquisition,la répartition et l’utilisation des

ressources humaines,matérielles,financières et informationnelles soient executées de façon

économique,efficiente et efficace

1.2 Les objectifs et les principes du contrôle interne

1.2.1 Les objectifs du contrôle interne

Si le rôle de l’auditeur interne est de veiller au contrôle des décisions prises par la direction

générale, il est naturellement clair que le rôle de l’audit interne est d’assurer une efficacité et

une efficience dans la réalisation des activités internes à l’entité.

Dans ce cadre, les objectifs du contrôle interne concernent les aspects suivants :

La maîtrise de l’entreprise

La sauvegarde des actifs : on parle dans ce cadre de la protection des actifs et de la

protection des biens à la propriété de l’entité.

Page 54: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

La qualité de l’information : avec le développement de l’économie de l’information,

il est devenu primordial de garantir la fiabilité de l’information financière. Ceci passe

à travers le contrôle de la précision et du degré de confiance des documents

comptables.

L’application des instructions de la direction : ceci ne peut être atteint qu’en

vérifiant qu’il existe une conformité de tous qui soit légale et réglementaire avec les

fondements de l’activité de l’entité. Il est d’ailleurs primordial à ce niveau de respecter

les politiques ordonnées par l’administration ou par la direction générale.

Favoriser l’amélioration des performances : celle-ci ne peut être atteinte qu’en

essayant de promouvoir l’efficience et l’efficacité des taches effectuées au sein de

l’entreprise et la conduite efficace et ordonnée des activités de celle-ci.

Donc le contrôle interne apporte un soutien :

Pour atteindre les objectifs de la politique de l’entité par une gestion efficace

et efficiente ;

Pour respecter les lois et les directives ;

Pour protéger le patrimoine commercial ;

Pour empêcher, réduire et détecter les erreurs et les irrégularités ;

Pour garantir la fiabilité et l’intégralité de la comptabilité ;

Pour garantir la ponctualité et la fiabilité des rapports financiers.

Page 55: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

1.2.1 Les principes du contrôle interne 45

Le contrôle interne repose sur certaines règles de conduite ou de préceptes dont le respect lui

conférera une qualité satisfaisante.

Les principes sur lesquels s’appuie le contrôle ont été définis il y a très longtemps par le

congrès de l’OEC de 1977. Ce sont : l’organisation, l’intégration, la permanence,

l’universalité, l’indépendance, l’information, l’harmonie. Ces principes ont notamment été

repris par le cadre de référence de l’AMF.

Le principe d’organisation

Pour que le contrôle interne soit satisfaisant, il est essentiel que l’organisation de l’entreprise

possède certaines caractéristiques. L’organisation doit être :

– préalable ;

– adaptée et adaptable ;

– vérifiable ;

– formalisée, et doit comporter une séparation convenable des fonctions.

Le principe d’intégration

Les recoupements permettent de s’assurer de la fiabilité de la production ou du suivi d’une

information au moyen de renseignements émanant de sources différentes ou

d’élémentsidentiques traités par des voies différentes (concordance d’un compte collectif avec

la somme des comptes individuels).

Le principe de permanence

La mise en place de l’organisation de l’entreprise et de son système de régulation – le contrôle

interne – suppose une certaine pérennité de ces systèmes.

Il est clair que cette pérennité repose nécessairement sur celle de l’exploitation.

Le principe d’universalité

45 DSCG 4 2EME EDITION Comptabilité et Audit page 517

Page 56: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

Le principe d’universalité signifie que le contrôle interne concerne toutes les personnes dans

l’entreprise, en tout temps et en tout lieu.

C’est-à-dire qu’il ne doit pas y avoir de personnes exclues du contrôle par privilège, ni de

domaines réservés ou d’établissements mis en dehors du contrôle interne.

Le principe d’indépendance

Le principe d’indépendance implique que les objectifs du contrôle interne sont à atteindre

indépendamment des méthodes, procédés et moyens de l’entreprise

En particulier, l’auditeur doit vérifier que l’informatique n’élimine pas certains contrôles

intermédiaires.

Le principe d’information

L’information doit répondre à certains critères tels que la pertinence, l’utilité, l’objectivité, la

communicabilité et la vérifiabilité.

Il est dit dans le cadre conceptuel de l’IASB (§ 24) pour que l’information contenue dans les

états financiers soit utile pour les lecteurs, quatre caractéristiques qualitatives sont

nécessaires : l’intelligibilité, la pertinence, la fiabilité et la comparabilité

Le principe d’harmonie

On entend par principe d’harmonie, l’adéquation du contrôle interne aux caractéristiques de

l’entreprise et de son environnement. C’est un simple principe de bon sens qui exige que le

contrôle interne soit bien adapté au fonctionnement de l’entreprise.

Page 57: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

Section 2 : le COSO 1,  COSO 2 et COSO 2013 

2.1 COSO 1

Le COSO a été à l’origine formé en 1985 pour commanditer la Commission Nationale sur le

Reportage Financier Frauduleux, une initiative indépendante de secteur privé qui a étudié les

facteurs causals qui peuvent mener au reportage financier frauduleux et a développé des

Page 58: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

recommandations pour les sociétés anonymes et leurs auditeurs indépendants, pour la SEC

(Securities and Exchange Commission) et d’autres régulateurs.

La Commission a été conjointement commanditée par cinq associations professionnelles aux

Etats-Unis, à savoir The American Accounting Association (AAA), The American Institute of

Certified Public Accountants (AICPA), Financial Excutives International (FEI), The Institute

of Internal Auditors (IIA), The National Association of accountants maintenant appelée The

institute of Management Accountants (IMA), la commission était complétement indépendante

de chacun de ces organismes, et comprend représentants d’industrie, de la comptabilité

nationale, des sociétés de placement en valeurs mobilières, et de la bourse des valeurs de New

York.46

.1.1 Définition

Le COSO définit le contrôle comme étant « un processus mis en œuvre par la direction

générale, la hiérarchie et le personnel d’une entreprise. Il est destiné à fournir une assurance

raisonnable quant à la réalisation des trois catégories d’objectifs suivantes :47

La Réalisation et l’optimisation des opérations : cette catégorie d’objectifs regroupe

les objectifs de base de l’entreprise, y compris ceux relatifs aux performances, à la

rentabilité et à la protection des ressources. Le contrôle interne permet de savoir de

façon fiable et pertinente dans quelle mesure les objectifs opérationnels de l’entreprise

sont atteints.

La fiabilité des informations financières : cette catégorie d’objectifs couvre la

préparation d’états financiers fiables et pertinents, incluant les états financiers

intermédiaires et les informations publiées extraites des états financiers, telles que les

publications des résultats intermédiaires.

La conformité aux lois et aux règlements en vigueur : cette catégorie d’objectifs se

rapporte à la conformité aux lois et aux règlements auxquels l’entreprise est soumise.

.1.2 Les éléments du contrôle interne 46 Coopers, Lybrand, 2002. La nouvelle pratique du Contrôle interne. Paris, Edition d’organisation P. 2447 La Revue Comptable et Financière N° 84 -2009 – Abderaouf YAICH.

Page 59: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

Le contrôle interne est décomposé par le référentiel COSO en cinq éléments :

L’environnement de contrôle

L’évaluation des risques

Les activités de contrôle

L’information et la communication

Le pilotage

L’environnement de contrôle : le référentiel COSO qualifie l’environnement de

contrôle comme étant «un élément très important de la culture d’une entreprise,

puisqu’il détermine le niveau de sensibilisation du personnel au besoin de contrôle. Il

constitue le fondement de tous les autres éléments du contrôle interne, en imposant

discipline et organisation.48

Evaluation des risques : l’évaluation des risques est un processus qui s’appuie

sur la fixation des objectifs alignés sur la stratégie, compatibles et cohérents. Elle

consiste d’abord à identifier les événements et analyser les facteurs qui peuvent

compromettre la réalisation des objectifs et leur niveau de gravité en vue de

déterminer comment ces risques doivent être gérés.49

Activités de contrôle : le COSO 1 définit les activités de contrôle comme étant

l’application des normes et procédures destinées à assurer l’exécution des directives

émises par le management en vue de maîtriser les risques, les activités de contrôle sont

menées à tous les niveaux hiérarchiques et fonctionnels de la structure et comprennent

des actions aussi variées qu’approuver et autoriser, vérifier et rapprocher, apprécier les

performances opérationnelles, ma sécurité des actifs ou la séparation des fonctions.50

Information et communication : L’information fiable et pertinente permet à

chacun d’assumer ses responsabilités, le référentiel COSO 1 précise que «les systèmes

d’information produisent entre autre, des données opérationnelles financières ou

48 COSO 1 PAGE 3649 COSO 1 OPT.CIT PAGE 4950 COSO 1 PAGES 50 et 51

Page 60: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

encore liées au respect des obligations légales et réglementaires, qui permet de gérer et

contrôler l’activité. Ces systèmes traitent non seulement les données produites par

l’entreprise mais également celles qui, liées à son environnement externe sont

nécessaire à la prise de décision pertinente comme au reporting externe.51

Le pilotage : le système de contrôle interne n’échappe pas lui-même à la nécessité

d’être contrôlé. Le pilotage permet de vérifier que le contrôle interne fonctionne de

façon permanente efficacement ; le pilotage du contrôle interne couvre toutes les

activités de l’organisation pouvant aller jusqu’à inclure les sous-traitants de l’audit

interne. Les opérations de pilotage sont pratiquées à travers les activités courantes et

par le biais des évaluations ponctuelles.52

2.2 L’évolution du COSO : COSO 2

Pour rappel que le COSO 1 propose un cadre de référence pour la gestion du

contrôle interne. Le contrôle interne est un processus mis en œuvre par le conseil

d’administration, les dirigeants et le personnel d’une organisation, destiné à

fournir une assurance raisonnable quant à la réalisation des objectifs suivants :

L’efficacité et l’efficience des opérations

La fiabilité des informations financières 51 COSO 1 PAGES 71 ET 7252 COSO 1 PAGES 83 ET 84

Page 61: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

La conformité aux lois et aux réglementations en vigueur.

Par contre le COSO 2 présente un cadre de référence pour la gestion des risques de

l’entreprises, la gestion des risques est un processus mis œuvre par le conseil

d’administration, les dirigeants et le personnel d’une organisation, exploité pour l’élaboration

de la stratégie et transversal à l’entreprises.53

COSO 2 est venue palier aux insuffisances du COSO1 qui a été jugé comme statique se

focalisant sur orientation fonctionnelle, et compléter le premier cadre, en mettant en place un

cadre réactif, un cadre de gestion de risque ; COSO2 est donc un cadre de référence de

gestion de risque bâti sur la base des principes de COSO 1et donc un cadre à forte connexité

avec le cadre de référence de contrôle interne.

2.2.1 Les nouvelles notions introduites par COSO2

Le management des risques : COSO 2 a défini le mangement de risques comme

étant : «… un processus mis en œuvre par le conseil d’administration, les dirigeants, le

personnel d’une organisation et l’ensemble des collaborateurs de l’organisation. Il est pris en

compte dans l’élaboration de la stratégie ainsi que dans toutes les activités de l’organisation. Il

est conçu pour identifier les événements potentiels susceptibles d’affecter l’organisation et

pour gérer les risques dans les limites de son appétence pour le risque. Il vise à fournir une

assurance raisonnable quant à l’atteinte des objectifs de l’organisation ». 54

2.2.2 De la pyramide de COSO1 vers le cube du COSO2

Il existe un lien directe entre les objectifs qui représentent ce qu’une organisation s’efforce de

réaliser, et les composantes du contrôle interne, qui représentent les instruments nécessaires à

leur réalisation. Ce lien peut être représenté schématiquement par une matrice à trois

dimensions, de la forme d’un cube.

Les colonnes verticales représentent les quatre objectif généraux-rendre compte(et faire

compte), conformité (aux lois et réglementations), opérations (ordonnées, éthiques,

économique, efficientes et efficace), et protection des ressources- les rangs horizontaux, les

53 Fr.wikipedia.org/coso-Positionnement-du-coso-2-par-rapport-au-coso-154 Publication de l’institute of Internal Auditors : Applying COSO ; Entreprise Risk Managelent+ integrated framework.

Page 62: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

cinq composantes et la troisième dimension de la matrice correspond aux différentes divisions

de l’organisation et à ses département.

Selon la commission Treadway 55, le management des risques représente une manière efficace

de lutter contre les risques et les incertitudes d’une organisation. De plus cela permet de

développer activement le reporting et induit un meilleur suivi des lois et réglementations en

vigueur.

2.3Nouvelle version du référentiel : COSO 2013

Le référentiel COSO publié en 1992 a défini les fondamentaux du contrôle interne,

cependant, pour mieux tenir compte de l’évolution de l’environnement économique et

réglementaire, le COSO publié en 1992 a été mis à jour par PwC en 2013 sous l’autorité du

COSO, dont fait notamment partie L’Institute Of Internale Auditors (IIA), en tant que

membre l’IIA et l’IFACI ont participé à cette élaboration.

55 Commission treadway : commission américaine a but non lucratif qui regroupe les associations et instituts dans le domaine de la comptabilité et de l’audit interne afin de sponsoriser les travaux du COSO .

Page 63: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

2.3.1 Les évolutions par rapport au COSO 1 et 2

Le référentiel de 2013 reprend les éléments essentiels du référentiel de 1992 en particulier la

définition, les cinq composantes et les critères d’évaluation.

L’élargissement du domaine d’application au-delà du reporting financier (par exemple

la responsabilité sociale et environnementale) ;56

Le renforcement des attentes en matière de gouvernance (par exemple les rôles des

comités et l’alignement avec le business model) ;57

La gestion des collaborateurs clés du contrôle interne (par exemple plans de

successions pour la direction générale) ;58

L’articulation de 3 lignes de maîtrise dans l’organisation (les opérationnels, les

fonctions support, et l’audit interne) ;59

La relation entre risque, performance et rémunération (notamment le principe portant

sur la responsabilisation) ;60

L’articulation du ‘tone at the top’ avec les comportements à travers l’organisation

‘tone in the middle’ ;61

La prise en compte de sous-traitants et des autres intervenants clés (par exemple leur

adhésion au code de conduite, au respect des contrôles au-delà du reporting

financier) ; et 62

5657 58 59 60 61 62 63 : Pocket Guide : COSO 2013 : une opportunité pour optimiser votre contrôle interne dans un environnement en mutation – IFACI et PwC – a partir de propos tenus lors du colloque du 21 mai 2013 par : Jean-Pierre Hottin, associé PwC – Françoise BERGE, Associé PwC – Catherine JOURDAN, Directeur PwC- Alix Guillon, Senior Manager PwC – Philippe MOCQUARD, Délégué Général IFACI.57

58

59

60

61

62

Page 64: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

L’exigence de l’adaptabilité et l’’adéquation du dispositif par rapport à l’évolution de

l’organisation, liée par exemple à la mise en place de nouveaux processus, rôles,

structures, systèmes d’information, centres de services partagées, etc.63

2.3.2 L’évolution des principes du contrôle interne 

Le contrôle interne est un processus mis en œuvre par le conseil, le management et les

collaborateurs, et qui est destiné à fournir une assurance raisonnable quant à la réalisation

d’objectifs liés aux opérations, au reporting et à la conformité.

Composantes Principes 64

Environnement

de contrôle

1-L’organisation manifeste son engagement en faveur de

l’intégrité et de valeurs éthiques.

2. Le Conseil fait preuve d’indépendance vis-à-vis du

management. Il surveille la mise en place et le bon fonctionnement

du dispositif de contrôle interne.

3. Le management, agissant sous la surveillance du Conseil,

définit les structures, les rattachements, ainsi que les pouvoirs et

les responsabilités appropriés pour atteindre les objectifs.

4. L’organisation manifeste son engagement à attirer, former et

fidéliser des collaborateurs compétents conformément aux

objectifs.

5. Afin d’atteindre ses objectifs, l’organisation instaure pour

chacun un devoir de rendre compte de ses responsabilités en

matière de contrôle interne.

Evaluation des risques 6. L’organisation défi nit des objectifs de façon suffisamment

claire pour rendre possible l’identification et l’évaluation des

risques susceptibles d’affecter leur réalisation.

7. L’organisation identifie les risques associés à la réalisation de

ses objectifs dans l’ensemble de son périmètre et procède à leur

analyse de façon à déterminer comment ils doivent être gérés.

8. L’organisation intègre le risque de fraude dans son évaluation 63

64 : Pocket Guide : COSO 2013 : une opportunité pour optimiser votre contrôle interne dans un environnement en mutation – IFACI et PwC – a partir de propos tenus lors du colloque du 21 mai 2013 par : Jean-Pierre Hottin, associé PwC – Françoise BERGE, Associé PwC – Catherine JOURDAN, Directeur PwC- Alix Guillon, Senior Manager PwC – Philippe MOCQUARD, Délégué Général IFACI

Page 65: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

des risques susceptibles de compromettre la réalisation des

objectifs.

9. L’organisation identifie et évalue les changements qui

pourraient avoir un impact significatif sur le système de contrôle

interne.

Activités de

Contrôle

10. L’organisation sélectionne et développe les activités de

contrôle qui contribuent à ramener à des niveaux acceptables les

risques associés à la réalisation des objectifs.

11. L’organisation sélectionne et développe des contrôles

généraux informatiques pour faciliter la réalisation des objectifs.

12. L’organisation met en place les activités de contrôle par le

biais de règles qui précisent les objectifs poursuivis, et de

procédures qui mettent en œuvre ces règles.

Information &

communication

13. L’organisation obtient ou génère, et utilise, des informations

pertinentes et fiables pour faciliter le fonctionnement des autres

composantes du contrôle interne.

14. L’organisation communique en interne les informations

nécessaires au bon fonctionnement des autres composantes du

contrôle interne, notamment en matière d’objectifs et de

responsabilités associés au contrôle interne.

15. L’organisation communique avec les tiers sur les points qui

affectent le fonctionnement des autres composantes du contrôle

interne.

Activités de

Pilotage

16. L’organisation sélectionne, développe et réalise des

évaluations continues et/ou ponctuelles afin de vérifier si les

composantes du contrôle interne sont mise en place et

fonctionnent.

17. L’organisation évalue et communique les faiblesses de

contrôle interne en temps voulu aux parties chargées de prendre

des mesures correctives, notamment à la direction générale et au

Conseil, selon le cas.

Page 66: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

Section 3 : le contrôle interne selon l’INTOSAI 

INTOSAI : L’Organisation Internationale des Institutions Supérieures de Contrôle des

finances Publiques en anglais : International Organisation of Supreme Audit Institutions

INTOSAI, est une entité mondiale d’affiliation des cours d’audit gouvernementales, ses

membres sont les directeurs des institutions de contrôle de toutes les nations

L’INTOSAI a été fondée en 1953 à LA HAVANE, CUBA. 34 cours d’audit ont formé le

groupe originel, et en 2005 l’institution compte plus de 170 membres.65

En 2001, L’INCOSAI 66 a décidé d’actualiser les lignes directrices de l’INTOSAI de 1992 sur

les normes de contrôle interne afin d’y intégrer l’ensemble des dernières évolutions

65 International Financial Reporting Standars Desk Reference, Publié par John Wiley & Sons en 2006 page 289 Roger Hussey et Audra Weiming ong.66 LE Ccongrés est l’organe suprême de l’INTOSAI est se compose de l’ensemble de ses membres.

Page 67: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

pertinentes intervenus dans l’intervalle et d’y incorporer les conceptions développés par le

COSO dans son rapport intitulé Intergral Control- Integrated Framework.

Par rapport à la définition du COSO et aux lignes directrices de 1992, l’aspect éthique des

opérations a été ajouté. La prise en compte de cette dimension nouvelle dans les objectifs du

contrôle interne se justifie par l’intention accrue portée, depuis les années quatre-vingt-dix au

comportement éthique ainsi qu’à la prévention et à la détection de la fraude et la corruption

dans le secteur public.67

L’INTOSAI défini le contrôle interne comme étant : « un processus intégré mis en œuvre par

les responsables et le personnel d’une organisation et destiné à traiter les risques et à fournir

une assurance raisonnable quant à la réalisation dans le cadre de la mission de l’organisation

des objectifs généraux suivants :

3 Exécution d’opérations ordonnées, éthiques, économiques efficientes et efficaces ;

4 Respect des obligations de rendre compte ;

5 Conformité aux lois et aux réglementations en vigueur ;

6 Protection des ressources contre les pertes, les mauvais usages et les dommages. 68

Chapitre 2 :

Le contrôle interne, la LSF et la SOX67 XVI* INCOSAI Montevideo, Urguay 1998. 68 Lignes directrices sur les normes de contrôle interne à promouvoir dans le secteur public. Page 7

Page 68: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

Section 1 : scandales financiers  

De CHARLES PONZI à JEROME KERIEL en passant par le scandale d’Enron, les scandales

financiers à travers le monde ont porté un éclairage nouveau sur les pratiques du contrôle

interne

Système de PONZI : En 1921, Charles PONZI a initié cette arnaque à grande

échelle avec un principe relativement simple : il promet à des investisseurs de leur

reverser le double de ce qu’ils déposent. Cet argent qu’il disait faire fructifier grâce à

la spéculation, était en fait les fonds que les nouvelles victimes investissaient. Ainsi ce

système ne fonctionne que s’il trouve constamment de nouveaux investisseurs.

L’affaire de MADOFF : Sans PONZI MADOFF ne serait rien. Il a repris le

principe exposé plus haut pour en faire une gigantesque machine à brasser de l’argent,

et ce pendant plusieurs décennies. Sauf que lui il n’a pas fait qu’arnaquer des

Page 69: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

particuliers, il s’est attaqué à différentes associations, des banques renommées, des

milliardaires.

Jérôme KERVIEL : Né le 11 janvier 1977à PONT-ABBE, est de 2005 à 2008 un

opérateur de marché français, salarié de la société générale, il a été jugé responsable

civilement, à hauteur de 4.82 milliards d’euros, des pertes de la Société générale

découvertes en janvier 2008, celles-ci résultant de la liquidation de ses prises de

positions sur des contrats à terme sur des indices d’actions s’élevant à cette époque à

environ 50 milliards d’euros, qu’il aurait dissimulées à ses chefs par des manipulations

frauduleuses.69

Enron : fut l’une des plus grandes entreprises américaine par sa capitalisation

boursière. Outre ses activités propres dans le gaz naturel, cette société texane avait

monté un système de courtage par lequel elle achetait et revendait de l’électricité. En

2001 elle fit faillite en raison de pertes occasionnées par ses opérations spéculatives

sur le marché de l’électricité, qui avaient été maquillées en bénéfices via des

manipulations comptables, cette faillite entraîna dans son sillage celle d’Arthur

Anderson, qui auditait ses comptes.70

Aux Etats-Unis, la chute d’ENRON a mis e exergue les faiblesses des procédures de

contrôle au sein des entreprises. Pour y remédier, le SARBNES-OXLEY du nom des

deux parlementaires instigateurs de la loi, fut adopté en 2002, en France, si les

procédures étaient déjà plus structurées, la Loi de sécurité financière accroît les

contrôles.71

69 Jérôme KERVIEL, Daniel BOUTON et le Sapeur CAMEMBER : lefigaro le 21/06/2012 par Stéphane Durand-Souffland70 Fr.wikipedia.org/Enron71 L’indépendance des auditeurs aux ETATS-UNIS est encadré par le titre II de la loi SOX-/- La LSF : la loi N° 2003-706 du 1er août 2003.-/- la commission au conseil et communication au parlement européen communiqua le 02 octobre 2003 sur le renfoncement du contrôle légal des comptes dans l’Union enropéenne.

Page 70: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

Section 2 : le contrôle interne et la LSF 

La loi sur la Sécurité financière a été promulguée le 1er août 2003 en France. L'objectif étant

de redonner confiance au marché financier français concernant la performance économique de

l'entreprise suite aux fraudes comptables, aux erreurs majeures de gestion et aux non-respectt

des lois. Elle s'applique à toutes les sociétés anonymes. Elle comporte de nouvelles

dispositions relatives à la gouvernance d'entreprise et au contrôle interne. Le président de la

société anonyme est responsable de ces nouvelles dispositions.

La LSF repose sur 3 principes fondamentaux :

- Transparence des comptes et gouvernance de l'entreprise

- Renforcement du contrôle interne

- Garantir une sécurité pour les épargnants (associés)

1. Procédure administrative

Il revient au président du conseil d'administration d'établir les procédures du contrôle interne

qui doivent être mise en place dans la société. La LSF ne fixe en aucun cas les modalités

Page 71: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

concernant ces procédures, le président est libre quant aux choix de ces procédures. La

fiabilité du processus de consolidation des données comptables et financières est au coeur de

ces nouvelles dispositions.

En effet, le président du conseil d'administration est le garant du bon déroulement et de

l'efficience des procédures de collecte, d'analyse des informations financières à travers le

contrôle interne. Cette efficacité nécessite une bonne maîtrise des processus d'informations.

Ainsi le Président doit spécifier dans le rapport du contrôle interne toutes modifications

concernant ces procédures.

Ce rapport qui est rédigé par le président du conseil d'administration (C.Com 225-37)72 ou le

président du conseil de surveillance (C.Com art. L.225-68)73, Il peut également être rédigé par

le commissaire aux comptes (C.Com. art. L.225-235 al.5. Ce rapport établi par ce dernier est

différent de celui du président du conseil d'administration, car il est relatif à l'élaboration et au

traitement de l'information comptable et financière.74

Le rapport sur le contrôle interne joint les autres rapports annuels obligatoires élaborés par

l'entreprise. Ces différents rapports sont communiqués lors de l'assemblée des actionnaires de

l'entreprise dans le cadre de l'approbation des comptes annuels.

Le résident du conseil d'administration a des obligations en vers ces actionnaires, et plus

précisément, l'obligation de les informer sur l'activité réelle, la situation financière, les

procédures de contrôle interne...

2.Les obligations de la LSF

La loi de sécurité financière (LSF) a renforcé les garanties d'indépendance individuelle des

commissaires aux comptes en précisant les incompatibilitésobjectives et subjectives qui leurs

concernent et en prévoyant unerotationdes commissaires aux comptes signataires au minimum

tous les six ans.

72 C.Com 225-37)73 (C.Com art. L.225-68),74 C.Com. art. L.225-235 al.5

Page 72: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

La loi a également eu pour objet de prévenir les conflits d'intérêt en interdisant au

commissaire aux comptesde transmettre à la personne qui l'a chargé, des informations

concernant la certification de ses comptes, ou aux personnes qui contrôlent une entreprise,

tout conseil ou toute autre prestation de services n'entrant pas dans les diligences directement

liées à la mission de commissaire aux comptes. Cette interdiction est étendue au réseau

national ou international du commissaire aux comptes, c'est-à-dire qu'une société de

commissaires aux comptes appartenant à un réseau ne peut certifier les comptes d'une

entreprise lorsque celle-ci reçoit des prestations de services d'un membre de ce réseau.

En revanche, un commissaire aux comptes pourra certifier les comptes d'une personne

contrôlant le bénéficiaire d'une prestation de services fournie par le réseau dont il est membre.

La LSF a imposé le rapport sur le contrôle interne, ce dernier atteste aux actionnaires et aux

investisseurs que l'entreprise se donne les moyens de garantir une communication financière

transparente et fiable.

La mise en place de la fonction de gestion du risque constitue une véritable opportunité pour

l'entreprise d'engager une réflexion autour de l'optimisation de ses processus et de son

contrôle interne. Ce discernement doit porter sur l'ensemble des métiers de l'entreprise ainsi

que sur l'efficacité du système d'information.

La loi de sécurité financière impose aussi aux sociétés de veiller à ce que les membres de son

conseil d'administration ou de son conseil de surveillance, répondent à certains critères

d'indépendance. Ce même conseil d'administration devra, dans le rapport, rendre compte de

son travail concernant l'amélioration du contrôle interne.

La LSF exige aussi que si une défaillance significative du contrôle interne puisse avoir des

effets sur les résultats financiers, elle doit être communiquée aux actionnaires et parmi les

conséquences possibles d'une telle défaillance, l'accès non autorisé à des processus

informatiques critiques et la modification d'informations comptables informatisées qui sont

particulièrement sensibles.

Ainsi, la LSF a encadré beaucoup plus strictement qu'auparavant l'exercice de la profession de

commissaire aux comptes. Mais cette loi est moins perçue par la profession comme une

opportunité, dans la mesure où, en renforçant la crédibilité des auditeurs, elle permet

d'accroître leurs responsabilités

Page 73: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

L'article 120 de la loi de sécurité financière (article L. 225-235 du code de commerce)

prescrits que les commissaires aux comptes présentent dans un rapport joint à leur rapport sur

les comptes, où ils doivent noter leur observation sur le rapport du président du conseil

d'administration ou de surveillance sur le contrôle interne.75

Il s'agit là d'une mission véritablement nouvelle, qui a conduit certains cabinets d'audit à

revoir leur organisation interne, afin de mettre en place des structures dédiées au contrôle des

risques. Néanmoins tous les cabinets, notamment ceux de taille moyenne, n'ont pas effectué

cet investissement.

Ainsi notamment, avant l'adoption de la LSF, les commissaires aux comptes devait être

convoqués aux seules réunions du conseil d'administration ou du directoire arrêtant les

comptes annuels. Depuis la loi, l'article L. 225-238 du code de commerce prévoit que les

commissaires aux comptes sont convoqués à toutes les réunions du conseil d'administration

ou celles du directoire et du conseil de surveillance qui analysent ou arrêtent des comptes

annuels ou intermédiaires, ainsi qu'à toutes les assemblées d'actionnaires.76

Aussi, la LSF a porté le seuil de soumission à autorisation des conventions passées avec un

actionnaire à 10 % de détention des droits de vote par celui-ci (article 123 de la LSF modifiant

l'article L. 225-38 du code de commerce. En revanche, et s'agissant les conventions courantes,

des difficultés constatées dans la pratique ont conduit à un assouplissement du dispositif 

(article 123 de la LSF modifiant l'article L. 225-39 du code de commerce) désormais « les

conventions courantes conclues à des conditions normales qui, en raison de leur objet ou de

leurs implications financières, ne sont significatives pour aucune des parties, et échappent à

l'obligation de communication. »77

Au bout du compte, la loi doit avoir un caractère pédagogique, favorisant à ce que les

entreprises - petites ou grandes - s'accordent progressivement des moyens pour dresser une

typologie de leurs risques. Elle doit les encourager à se doter progressivement des moyens de

porter une appréciation sur la pertinence de leurs contrôles internes.

75 L'article 120 de la loi de sécurité financière (article L. 225-235 du code de commerce)76 l'article L. 225-238 du code de commerce77 L. 225-38 du code de commerce (article 123 de la LSF modifiant l'article L. 225-39 du code de commerce)

Page 74: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

Section 3 : Le contrôle interne  et la SOX

Les Etats-Unis ont connu de nombreux scandales financiers en 2001. Et en 2002, il y a eu

notamment l'affaire ENRON, ainsi que l'affaire XEROX entre autres. Suite à cela, la

législation américaine a décidé la mise en oeuvre d'une loi, une loi dite « Loi Sarbanes-

Oxley ». Cette loi a été votée par le Congrès puis ratifiée par le Président J.W Bush en juillet

2002. 78

Cette loi est considérée comme l'une des plus importantes réformes des marchés financiers

américains depuis les lois « Securities Act » en 1933 et « Securities Exchange Act » en 1934.

La loi Sarbanes-Oxley est fondée sur 3 principes fondamentaux :

Ø L'exactitude

Ø L'accessibilité de l'information, la responsabilité des gestionnaires

Ø L'indépendance des organes vérificateurs.

Le contrôle interne et la loi Sarbanes Oxley

Dans le cadre de la loi Sarbanes-Oxley, les dirigeants ont vue augmenter leurs prérogatives,

leurs responsabilités en matière de contrôle interne.

Insuffisance du contrôle interne

La loi Sarbanes-Oxley a été mise en place pour palier aux insuffisances en matière de contrôle

interne. Il ne fut en aucun cas mention de cette insuffisance lors de la publication par le Sénat

78lois « Securities Act » en 1933 et « Securities Exchange Act » en 1934

Page 75: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

en 2002 de son rapport suite à l'affaire ENRON. Lors de cette affaire plusieurs explications

ont été mises en avant, par exemple : d'importantes opérations ont été réalisées « hors bilan »,

des conflits d'intérêt et le conseil d'administration n'était pas suffisamment indépendant.

Certification des états financiers

Les états financiers et les indicateurs « hors bilan » doivent faire l'objet d'une déclaration par

le Directeur Générale (CEO) ou le Directeur financier (CFO) qui certifie la validité de ces

rapports annuels ou périodiques. Ces rapports doivent refléter la situation financière et les

résultats de l'activité réelle de l'entreprise.

Cette certification des états financiers  par les dirigeants présente certaines conséquences sur

le contrôle interne. En effet, les dirigeants sont chargés:

de la mise en place du contrôle interne.

de relever les informations pertinentes lors de ce contrôle concernant

l'entreprise et ces entreprises consolidées.

d'établir des conclusions sur le contrôle interne après avoir procéder à son

évaluation.

de signaler toutes fraudes liées au contrôle interne au comité d'audit et règles

d'audit.

de signaler toutes modifications importantes du contrôle interne.

Evaluation du contrôle interne

La loi impose à toutes les entreprises américaines le contrôle interne. L'entreprise doit joindre

aux rapports annuels un rapport sur le contrôle interne. Ce rapport doit préciser : la procédure

de communication financière, la date de clôture des comptes ...

Les auditeurs externes doivent certifier la validité de l'évaluation du contrôle interne mise en

place par la Direction de l'entreprise.

Les enjeux organisationnels

Loi Sarbanes-Oxley a des conséquences directes sur l'organisation de l'entreprise de part les

nouvelles dispositions concernant le processus de collecte, d'analyse et la diffusion des

informations financières et leurs inscriptions dans les différents états financiers de l'entreprise.

Page 76: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

La loi impose une évaluation des procédures du contrôle interne. Le Directeur est responsable

de cette évaluation. Son objectif consiste à repérer les points faibles de chacune de ces

procédures qui permettent la collecte, l'analyse et la diffusion des informations financières

obligatoires et cela dans un délai fixe. Les faiblesses constatées doivent être évaluées. Les

résultats de cette évaluation sont communiqués à la Direction et au Conseil D'administration

de l'entreprise pour être étudié avant la publication des états financiers annuels.

La procédure d'évaluation est déterminée librement par l'entreprise, afin qu'elle soit adaptée à

la structure de l'entreprise. En effet, la SEC n'impose pas de procédure. Cependant, la SEC

conseille de mettre en place un comité qui sera dépendant de la Direction Générale. Ce comité

peut être composé d'un comptable, d'un juriste, d'un gestionnaire des risques.

Page 77: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

Chapitre 3 :

Audit, contrôle interne  et contrôle 

de gestion

Page 78: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

Section 1 : Audit

1.1 Définition L’audit est une expertise professionnelle effectuée par un agent compétent et impartial

aboutissant à un jugement sur les états financiers, le contrôle interne, l’organisation, la

procédure, ou une opération quelconque d’une entité.

Il s’agit donc d’opérations d’évaluations, d’investigations, de vérifications ou de contrôles,

regroupées sous le terme d’audit en raison d’exigences réglementaires ou normatives. En

effet, ces exigences stipulent que ces opérations correspondent à des procédures écrites avec

des responsables identifiés, ce qui explique l’apparition de ce terme en français.79

L’audit : Procédures consistant à s’assurer du caractère complet, sincère et régulier des

comptes d’une entreprises, à s’en porter garant auprès des divers partenaires intéressés de la

firme et, plus généralement, à porter un jugement sur la qualité et la rigueur de sa gestion.80

GERMOND et BERANAULT

« L'audit est un examen technique rigoureux et constructif auquel procède un professionnel

compétant et indépendant en vue d'exprimer une opinion motivée sur la qualité et la fiabilité

de l'information financière présentée par une entreprise ».

Richard et Reix (2002)

« L'audit est un processus qui comprend plusieurs étapes {planification, évaluation du

contrôle interne, contrôle direct des comptes, travaux de fin de mission) et aboutit à la

production d’un rapport d'audit ».

Le petit robert   :

« L’audit est une procédure de contrôle de la comptabilité et de la gestion d'une entreprise

et par extension une mission d'examen et de vérification de la conformité aux règles de droit,

79 Fr.wikipedia.org/wiki/Audit.80 Définition de LAROUSSE

Page 79: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

de gestion d'une opération, d'une activité particulière ou de la situation générale d'une

entreprise. L'audit est également un diagnostic: informatique, juridique, fiscal. »

A partir de l’ensemble de ses définitions on peut définir de manière générale l’audit

comme étant un examen professionnel d’une information en vue d’exprimer sur celle-ci une

opinion motivée, responsable et indépendante par référence à un critère de qualité, cette

opinion doit accroitre l’utilité de l’information.

Cette définition regroupe un ensemble de termes clés qui doivent faire l’objet d’un examen

mot par mot afin de bien assimilé et comprendre l’audit.

Un examen professionnel   :

Lorsqu’on parle d’examen professionnel on parle principalement et automatiquement de :

Une méthode : la démarche générale pour conduire l'examen

Des techniques et des outils à utiliser dans le cadre de la méthode

Et un auditeur professionnel est une personne polyvalente qui a des connaissances

multiple concernant les méthodes et outils de son examen, des informations et activités faisant

l’objet de son examen ainsi que dans le domaine de gestion (droit, finance, fiscalité,

comptabilité,..).

L’information :L’information reste un élément majeur dans la mission de l’auditeur. Il

s’intéresse à tous types d’information et généralement les informations analytiques ou

synthétiques, historiques ou prévisionnelles, internes ou externes, quantitatives ou

qualitatives, formalisées ou informelles. Et de cette très grande variété des informations qui

peuvent être soumises à l’audit montrent la très large ouverture de son champ d’application.

Expression d'une opinion responsable et indépendante

L’auditeur après son examen il doit émettre son opinion sur ce qu’il a examiné. Cette

opinion doit être :

Motivée dans le sens où elle doit être justifiée.

Responsable car elle l'engage de façon personnelle que ce soit sur le plan

civil ou pénal.

indépendante tant à l'égard de l'émetteur de l'information qu'à l'égard des

récepteurs.

L'opinion de l'auditeur peut se traduire, soit par un simple jugement sur l'information ayant

fait l'objet de l'examen, soit encore être complétée par la formulation des

recommandations

Page 80: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

Par référence à un critère de qualité

L'expression d'une opinion implique toujours la référence à un critère de qualité connu et

accepté de l'émetteur, des récepteurs et de l'auditeur. Et les principaux critères de qualités :

La régularité qui est la conformité à la réglementation ou, en son absence, aux

principesgénéralement admis.

La sincérité qui résulte de l'évaluation correcte des valeurs comptables, ainsi que

d'une appréciation raisonnable des risques et des dépréciations de la part des

dirigeants. Il s'agit de donner une image fidèle de l'entreprise

La performancequi regroupe son tour l'efficacité, l'efficience et la pertinence

Pour accroître l'utilité de l'information

L'auditeur doit contribuer à accroître l'utilité de l'information sur laquelle il porte, le principal

apport de l'auditeur concerne la crédibilité et la sécurité que l'on peut attacher à l'information.

Ces éléments peuvent être appréciés par les utilisateurs internes et externes de l'information

émise.

Bref et comme c’est bien dit par Francis BLANCHE

« Il vaut mieux penser les changements que changer les pansements. »

1.2 Typologies d’audit Selon le domaine d’application   :

L’audit financier : ou encore l’audit d’efficacité s’intéresse à la gestion financière de

l’entreprise et son évaluation par apport aux moyens utilisés. Il comprend également

l’audit comptable qui est un audit de conformité il représente la 1ere forme de l’audit, c’est

un examen effectué par un professionnel indépendant et compétant afin de donner une

opinion motivée sur la fidélité des comptes annuels d’une entité en prenant en

considérations les normes et les usages des pays où l’entité dont il est question.

L’audit opérationnel : s’intéresse à l’ensemble des fonctions et opérations aux sens

de l’entreprise. Référence de ce type d’audit dépend de la nature de l’entreprise ses

procédures internes, les compétences et l’expérience de l’auditer.

L’audit stratégique : (la stratégie représente : grande finalité de l’organisation)

consiste a évaluer la performance de la stratégie en prenant en considération

Page 81: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

l’environnement externe et interne de l’entreprise, ses ressources disponibles.

Selon la nature de l’audit   :

L’audit interne : selon IFACI L'Audit Interne est une activité indépendante et

objective qui donne à une organisation une assurance sur le degré de maîtrise de ses

opérations, lui apporte ses conseils pour les améliorer, et contribue à créer de la valeur

ajoutée. Il aide cette organisation à atteindre ses objectifs en évaluant, par une approche

systématique et méthodique, ses processus de management des risques, de contrôle, et de

gouvernement d'entreprise, et en faisant des propositions pour renforcer leur efficacité.

L’audit externe : c’est un contrôle externe réaliser par une personne externe à

l’entreprise ayant pour but de vérifier et la certification de la fiabilité des états de

synthèses.

L’audit externe : L’audit externe peut être imposé soit de façon conventionnelle par un

bailleur ou un partenaire financier ce qu’on appelle l’audit contractuel, soit par la loi

(certaines législations imposent aux organisations au-delà d’un certain nombre de salariés ou

d’un certain niveau de budget, de faire auditer et valider leurs comptes.) ce qu’on appelle

l’audit légal.

Page 82: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

Section 2 : contrôle de gestion  

Une définition classique de contrôle de gestion le décrit comme : «Le processus par lequel les

dirigeants s’assurent que les ressources sont obtenus et utilisées avec efficacité et efficience

pour réaliser les objectifs de l’organisation ». 81

Ainsi il faut comprendre, le mot « contrôle » au sens maîtrise et non pas de surveillance. Les

dirigeants d’une entreprise doivent avoir la maîtrise de sa gestion, de la même façon qu’un

conducteur doit avoir la maîtrise de son véhicule.

Pour les petites entreprises, cette maîtrise ne nécessite aucun outil particulier car le dirigeant

exerce un contrôle direct sur les opérations réalisées, en revanche, dès que la croissance de

l’entreprise nécessite le recours à la délégation, les dirigeants doivent mettre en œuvre les

outils leur permettant :

D’une part, de collecter les informations nécessaires pour prendre des décisions pertinentes.

De s’assurer que leurs décisions son bien appliquées.

81 Anthony , 1965

Page 83: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

Section 3 : contrôle interne points de convergences et divergences avec 

l’audit et contrôle de gestion

Le contrôle interne et le contrôle de gestion   :

Contrôle interne Contrôle de gestion Personnel de l’E/se Personnel de l’E/se Le statut

Permanant Permanant Périodicité

Ensemble de sécuritéEnsemble de procédure Nature

• Maitrise de l’E/se

• Protection du patrimoine

• Qualité d’information

• Amélioration des performances

• Circulation

d’information

• Vérification d’atteinte

des

objectifs fixés

• Synthétiser les résultats

Objectif

Organisation et mise en .place de la

procédure

• Elaboration des budgets

• Suivi de l’analyse des

résultats

• Rapports

Manifestation

1. Le contrôle de Gestion et l’audit   :

Les points de convergences   :

Page 84: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

Auditeur interne Contrôleur de gestion

Intérêt sur les activités.

Toutes les activités Toutes les activités

Des fonctions peuvent s’intéresser à toutes les activités

de l’organisme. Elles ont un caractère universel

Pouvoir opérationnel Aucun Aucun

Ces fonctions attirent l’attention, recommandent,

proposent mais non pas de pouvoir opérationnel

Rattachement

hiérarchique

Conseil d’administration

Directeur général

Directeur administratif

et financier

Directeur général

Directeur administratif et

financier

Des fonctions qui bénéficient d’un rattachement

hiérarchique préservant leur indépendance et leur

autonomie c'est-à-dire au plus haut niveau de

l’entreprise le plus souvent.

Evolution

Du contrôle comptable à

l’évolution de la qualité

des dispositifs de

contrôle interne en

place, puis à l’assistance

au management dans la

maîtrise des opérations

De l’analyse des couts au

contrôle budgétaire puis à un

pilotage économique et

financier de l’organisation

Ces fonctions relativement récentes qui évoluent et qui

peuvent créer la multiplication des interrogations et des

incertitudes.

Les points de divergences   :

Page 85: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

Audit interne Contrôle de gestion

Objectifs

Il vise à mieux maitriser les

activités par un diagnostic

des dispositifs de contrôle

interne (objectifs, moyens,

SI, organisation, procédures

et supervision.)

Définir ou d’aider à définir la

performance, sa mesure et son

suivi et à recommander les

dispositions à prendre pour

restaurer la situation

Des objectifs spécifiques, génériques, mais différents pour les

fonctions AI et CG et spécifiques à chaque missions confiée pour

l’organisateur

Champ d’application

L’audit a un domaine plus

vaste et plus large que le CG

il touche tous les domaines

sans exception mais plus

perceptible sur les ce qui

qualités, relations sociales,

S’intéresse essentiellement aux

résultats réels et prévisionnels. Il

prend en considération tous ce qui

est chiffré ou chiffrable

Ces fonctions s’intéressent à toutes les activités mais celle-ci ne

sont pas considérées de la même façon.

Périodicité des

interventions

Périodicité définie en

fonction du risque

(intervention planifiée et

systématisée)

Dépendantes du résultat de

l’organisation et de la périodicité

du reporting ( son activité est

souvent basculé par les priorité de

la DG

Ces fonctions n’interviennent pas avec la même périodicité

Méthodes de travail

Spécifique à la fonction

(processus de conduite d’une

mission d’audit et outils)

Spécifique à la fonction mais

différente de l’audit interne il

s’appui sur les informations des

opérationnels (prévision /

réalisation) et sont largement

analytiques et déductives

Ces fonctions n’intervient pas avec les mêmes méthodes de travail

même si des outils de travail peuvent être les mêmes

Page 86: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

L’audit quelque soit sa forme apparait aujourd’hui comme un véritable outil de direction

incontournable. L’interet de l’audit en tant qu’élément de gestion,s’explique par la nécessité

de mesurer, tant au plan général que dans certains domaines spécifiques les résultats atteints.

Ces derniers devant etre définis et mesurés par des paramètres de croissance ,de rentabilité de

production… etc. il ressort par conséquent que le niveau de performance dans une entreprise

est fonction des actes de gestion engagés

L’audit apparait alors comme la volonté de la direction de l’entreprise d’améliorer ces

performances, de l’aider à comprendre (le passé et le présent), et d’agir (présent et futur).

L’auditeur doit prendre en considération le système de contrôle interne mis en place par

l’entreprise et c’est atravers l’étude et l’examen de ce système que l’auditeur déterminera son

champ d’investigation et l’envergueur des travaux à effectuer pour aborder l’examen des

comptes .

Il est vrai que sans une organisation appropriées il ne peut y voir de contrôle, on ne contrôle

que ce qui est organisé

Les missions de contrôle interne et d’audit ont pour objectifs d’assurer la protection du

patrimoine de l’entreprise, la fiabilité de l’information interne et la fiabilité des

enregistrements comptables et des comptes annuels qui en découlent, cet ensemble

contribuant à l’amélioration des performances.

Page 87: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

3eme partie :

 Contrôle interne comptable

Page 88: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

Chapitre 1 : 

Le contrôle interne avec pour objectif 

la qualité comptable

Page 89: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

Section 1 : Définition et objectifs

1.1 Définitions :

Si Le contrôle interne se définit comme l'ensemble des dispositifs ou processus organisés,

formalisés et permanents, choisis par l’encadrement et mis en œuvre par les opérationnels de

tous niveaux pour maîtriser le fonctionnement de leurs activités en vue de fournir une

assurance raisonnable quant à la réalisation de leurs objectifsalors le contrôle interne

comptable se définit comme étant une composante du contrôle interne qui porte également

sur les activités d’expertise et de conseil. Le contrôle interne comptable s’exerce sur les

activités comptables et financières.82

Le contrôle interne comptable est un sous-ensemble du contrôle interne et se définit comme :

« (…) l’ensemble des dispositifs, organisés, formalisés et permanents, choisis par

l’encadrement, mis en œuvre par les responsables de tous niveaux pour maîtriser le

fonctionnement de leurs activités financière et patrimoniale ; ces dispositifs sont destinés à

fournir une assurance raisonnable quant à la réalisation de l’objectif de qualité comptable

».83

Le cadre de référence de l’AMF fait une distinction entre le CI et le CIC (distinction absente du COSO). Il y est défini comme : « [...] un élément majeur du CI. Il concerne l’ensemble des processus de production et de communication de l’information comptable et financière des sociétés,…information fiable et conforme aux exigences légales et réglementaires…Comme le CI en général, il s’appuie sur un dispositif d’ensemble comprenant notamment la conception et la mise en place du système d’information de la société, les politiques et procédures de pilotage, de surveillance et de contrôle. »84

82Guide du contrôle interne comptable et financier dans le secteur public local- Direction Générale des Finances

publiques .P 6

83Mémorandum n°2 Secteur Public Contrôle Interne Comptable et Budgétaire : quelle articulation des dispositifs ?Mars 2013 84cahier N°23 –L’academie : la place et le rôle du comptable public dans le contrôle interne comptables .P.16

Page 90: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

Le contrôle interne comptable est un système d’organisation qui comprend les

procédures de traitementdel’information comptable et les procédures de

vérificationdu bon traitement de cette information. Dans cet esprit,le contrôle

interne a pour but de sauvegarder le patrimoine, par la mise en œuvre de

procédures évitant leserreurs et les fraudes.85

Le contrôle interne comptablerecouvre l’ensemble des dispositifs organisés, formalisés et

permanents mis en œuvre par l’ensemble des acteurs, pour maîtriser le fonctionnement des

activités financières de l’État et donner ainsi une assurance raisonnable sur la qualité des

comptes, c’est-à-dire, leur fidélité à la réalité économique, patrimoniale et financière. Le

contrôle interne intègre un audit interne comptable et financier, à la charge d’un service

distinct des acteurs opérationnels, permettant d’évaluer périodiquement l’efficacité du

dispositif de contrôle interne, dans le cadre plus ciblé de la LOLF, le contrôle interne

comptable est mis en place afin d’atteindre l’objectif de qualité comptable : c’est-à-dire que la

comptabilité de l’État donne une image fidèle de son patrimoine et de sa situation financière.

Cet objectif principal est décliné en différents critères de qualité comptable

1.2 Objectifs :

De manière plus détaillée, il est précisé que le CIC a pour but de s’assurer de :

- la conformité des informations comptables et financières publiées avec les règles

applicables,

- l’application des instructions et orientations fixées par la Direction Générale ou le Directoire

au titre de ces informations,

- la préservation des actifs,

- la prévention et la détection des fraudes et irrégularités comptables et financières, dans la

mesure du possible ;

- la fiabilité des informations diffusées et utilisées en interne à des fins de pilotage ou de

contrôle dans la mesure où elles concourent à l’élaboration de l’information comptable et

financière publiée ;

85http://www.collectivites-locales.gouv.fr/files/files/axe2_6.pdf

Page 91: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

- la fiabilité des comptes publiés et celle des autres informations communiquées au marché.86

- la réalisation et l’optimisation des opérations de recette, de dépense et de tenue des comptes;

- la protection des actifs et des ressources financières ;

- la fiabilité des informations comptables et financières ;

- la conformité aux lois et règlements ;

- la qualité des prestations.87

86cahier N°23 –L’academie : la place et le rôle du comptable public dans le contrôle interne comptables .P.1687Guide du contrôle interne comptable et financier dans le secteur public local- Direction Générale des Finances publiques .P 6

Page 92: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

Section 2 : Les acteurs du contrôle interne comptable 

Les acteurs du CIC sont les mêmes que les acteurs du CI : tout le personnel de l’organisation

est concerné, la Direction générale en est responsable et le Conseil d’administration doit le

superviser au vu d’un rapport. L’audit interne est aussi concerné dans la mesure où les audits

comptables contribuent à l’amélioration du CIC. En revanche, les Commissaires aux Comptes

ne font pas partie du dispositif de CIC. Ils ne font que juger de sa qualité afin de former leur

opinion en qualité d’auditeur comptable externe à l’entreprise.

Le COSO détermine en ces termes le rôle et les responsabilités des acteurs du CI : « Tous les

membres du personnel ont une responsabilité, plus ou moins grande, en matière de CI.

Toutefois, la responsabilité du système de CI relève du management et, en tout premier lieu,

du Président-Directeur Général. La façon dont le contrôle est exercé par les dirigeants est

déterminée, pour une grande part, par le directeur financier et les responsables des services

comptables, mais les autres dirigeants jouent également un rôle important, en ayant la charge

du contrôle des activités des unités qui leur sont rattachées. De même les auditeurs internes

contribuent à l’efficacité du système de CI bien qu’ils ne soient pas les premiers responsables

de sa mise en place ni de son maintien. Le Conseil d’administration et le Comité d’audit

supervisent le système de CI. Un certain nombre de tiers, tels que les auditeurs externes,

contribuent souvent à la réalisation des objectifs de l’entreprise et fournissent des

informations utiles au maintien du CI. Ils ne sont cependant, ni intégrés au système de CI, ni

responsables de son efficacité. ». 88

Le management Le CI étant intégré aux activités de l’entreprise, il est tout à fait logique que

le management en soit responsable, la responsabilité ultime en revenant au Directeur Général.

Ce dernier doit notamment s’assurer de l’existence d’un CI effectif. Pour cela, il doit, au-delà

de la conception et de l’impulsion, s’assurer que l’ensemble du management contribue au

contrôle des activités.89

88cahier N°23 –L’academie : la place et le rôle du comptable public dans le contrôle interne comptables .P.1689cahier N°23 –L’academie : la place et le rôle du comptable public dans le contrôle interne comptables .P.16

Page 93: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

Les cadres financiers : Du fait du caractère transversal de leur activité, les cadres financiers

(directeur financier, directeur des services comptables, contrôleur de gestion) ont un rôle

important à jouer dans les activités de contrôle interne. Le suivi des performances à l’échelle

de la société leur confère, en particulier, un rôle majeur dans la mesure où la réalité de celles-

ci dépend, pour une part, de la fiabilité des informations comptables et financières.

Cependant, l’analyse des cadres financiers pouvant porter sur la réalisation des objectifs

opérationnels et sur la conformité aux lois, le COSO souligne l’importance de ne pas

cantonner leurs contrôles à ceux concernant la fiabilité des informations financières.90

Le Conseil d’administration : Le management est responsable devant le Conseil

d’administration et ce dernier a pour mission de surveiller et piloter l’ensemble des activités

de la société, y compris celles portant sur le CI. A cette fin, un comité d’audit, composé

d’administrateurs, peut être chargé de vérifier le fonctionnement du CI.91

Les auditeurs internes :« Les auditeurs internes procèdent à un examen direct du système de

CI et recommandent des améliorations » (Chapitre 8 du COSO). Ils ne le construisent pas, ni

ne le mettent en oeuvre quotidiennement. Ils l’évaluent. Des fonctions de sensibilisation et de

formation au CI peuvent leur être demandées.

Les auditeurs internes doivent être indépendants des activités qu’ils auditent. « Cette

indépendance résulte [...] de leur position au sein de l’organisation, des pouvoirs dont ils sont

investis ainsi que de la reconnaissance de leur objectivité ».Pour assurer l’impartialité de

l’audit interne, il est recommandé de le rattacher à la direction générale de l’entreprise et ses

membres ne doivent pas avoir exercé de fonctions opérationnelles dans l’activité auditée.92

Les autres membres du personnel : « Toutes les personnes appartenant à l’entreprise font

partie du système de CI » (Chapitre 8 du COSO). Ainsi, la fiche de poste de chaque agent de

l’entreprise doit préciser sa place dans le CI.93

90cahier N°23 –L’academie : la place et le rôle du comptable public dans le contrôle interne comptables .P.1691cahier N°23 –L’academie : la place et le rôle du comptable public dans le contrôle interne comptables .P.1692cahier N°23 –L’academie : la place et le rôle du comptable public dans le contrôle interne comptables .P.1693cahier N°23 –L’academie : la place et le rôle du comptable public dans le contrôle interne comptables .P.16

Page 94: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

Section 3 : les processus de contrôle interne comptable94

Les processus comptables

Il s'agit des activités permettant de transformer des opérations économiques en informations

comptables et financières grâce à la « mécanique comptable ». Ces processus existent dans

toutes les entreprises et sont indépendants :

- du mode d'organisation,

- des systèmes d'information utilisés.

Ces processus peuvent être classés en deux familles :

-1/ les processus de pilotage de l'organisation comptable et financière,

-2/ les processus d'élaboration de l'information comptable et financière ; ces processus sont

constitués, d'une part, des processus amont qui alimentent la base de données comptables

(achats, ventes...) et, d'autre part, des processus de production de l'information comptable et

de communication financière.

Les processus de pilotage

Le pilotage est assuré par les directions comptable et financière et par la direction générale. Il

a pour objectif de définir et mettre en œuvre le dispositif concourant à l'élaboration de

l'information comptable et financière.

Les principes clés

94http://rfcomptable.grouperf.com/article/0334/ms/rfcompms0334_2827172.html)-    (RF Comptable n° 334 – décembre Date de parution: 12/2006)

Page 95: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

Comme pour tout dispositif de contrôle interne, les processus de pilotage doivent reposer sur

certains principes de base (voir notamment sur ce sujet le dossier de RF Comptable 331,

septembre 2006) :

- séparation des fonctions,

- délégations de pouvoirs,

- documentation des processus et des contrôles : en particulier, existence d'un manuel des

procédures comptables faisant l'objet d'une mise à jour régulière grâce à une veille

réglementaire,

- organisation claire et attribution des fonctions précisément définie,

- sécurité physique et logique des systèmes et données informatiques.

Les processus d'élaboration de l'information comptable 

Les critères de qualité

L'information comptable et financière repose sur les processus en amont ; la qualité de cette

information dépend de la « mécanique » de production comptable qui doit, en particulier,

s'appuyer sur un certain nombre de critères, parmi lesquels :

- la réalité (les opérations enregistrées concernent l'entité),

- l'exhaustivité (toutes les opérations ont été enregistrées),

- la séparation des exercices (enregistrement des opérations sur la bonne période),

- l'exactitude (enregistrement des opérations pour un montant correct),

- la classification (enregistrement des opérations dans les comptes adéquats).

Les points clés à mettre sous contrôle

Concernant les différents points listés ci-après, il s'agira :

Page 96: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE

- de s'assurer que les processus amont alimentant la comptabilité sont sous contrôle (en

particulier existence de procédures adéquates, comprises et appliquées),

- mais également de vérifier que le processus d'arrêté comptable relatif à chacun de ces

thèmes est parfaitement maîtrisé et concourt ainsi à la production d'une information fiable.

Les points de vigilance sont, plus particulièrement, les suivants :

- information des services comptables sur les opérations d'investissement et de

désinvestissement,

- suivi adéquat des frais de recherche et développement,

- enregistrement correct des immobilisations (en particulier distinction charges / actif,

exhaustivité du coût d'entrée et valorisation correcte à la clôture),

- suivi des mouvements sur immobilisations,

- existence d'une procédure achats efficiente,

- suivi adéquat des stocks (ou en cours, ou contrats long terme), tant sur un plan comptable

que physique,

- enregistrement correct du chiffre d'affaires,

- existence d'une procédure ventes et recouvrement efficiente,

- enregistrement correct des opérations de trésorerie et de financement (en particulier suivi

adéquat des instruments financiers complexes),

- existence d'une procédure paie (et autres avantages sociaux) adéquate,

- analyse des opérations sous l'angle fiscal,

- enregistrement correct et exhaustif de la charge d'impôt,

- identification et suivi de tous les engagements de l'entreprise.

Page 97: CONTROLE INTERNE COMPTABLE UN LEVIER ESSENTIEL POUR LA QUALITE COMPTABLE