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MODELE FRANCOPHONE GRENOBLOIS DES NATIONS UNIES Benjamin Garcia Rapport I Vème édition Conseil de Sécurité Historique – La Guerre de Croatie 1990-1995

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MODELE FRANCOPHONE GRENOBLOIS DES NATIONS UNIES

Benjamin Garcia

Rapport I Vème édition

Conseil de Sécurité Historique – La Guerre de Croatie 1990-1995

Forum : Conseil de Sécurité Historique Sujet : la Guerre de Croatie Membre de l’État-major : GARCIA Benjamin Position : Facilitateur __________________________________________________________________________________ Introduction

Depuis sa création, la Yougoslavie a toujours été le foyer de tensions nationalistes. Elle se trouve au sud-est de l'Europe et est le pays des Slaves du Sud ; elle se composait de la Slovénie, la Croatie, la Bosnie-Herzégovine, la Serbie, la Voïvodine, le Kosovo et le Monténégro. Elle a été recomposée suite à la Seconde Guerre mondiale, après avoir été démembrée. Elle a été séparée en six républiques, (Bosnie-Herzégovine, Croatie, Macédoine, Monténégro, Serbie, Slovénie) respectant ainsi les entités historiques mais n'étant pas ethniquement homogènes, et toutes ayant des minorités nationales. La fédération de Yougoslavie, sous influence soviétique, est dirigée par Tito et ce dernier arrive à canaliser les résurgences nationalistes au sein du pays grâce à son pouvoir dictatorial jusqu'à sa mort en 1980.

Suite à cela, et à la mise en place d'une présidence collégiale, des courants nationalistes

réapparaissent progressivement. Mais des nationalistes serbes et croates (Milosevic et Tudjman) se font élire, ce qui aboutira dès 1990 à des conflits entre les deux peuples. De plus, l'armée yougoslave prend parti pour la Serbie et n'aide pas la Croatie qui est contrainte de se défendre seule. Le 25 juin 1991, la Slovénie et la Croatie déclarent leur indépendance et Tudjman appelle à la mobilisation pour «lutter contre le projet de la Grande Serbie» (concept qui appelle à la création d'un Etat formé des zones historiquement serbes ou peuplée d'une majorité de Serbes). En revanche, les Serbes présents en Croatie répriment ces choix et se révoltent.

Les agressions entre Serbes et Croates ne cessent de se développer, il faut éviter qu'une

escalade de violence au sein de l'État yougoslave ne se produise. Le Conseil de Sécurité se réunira la deuxième semaine du mois de décembre 1991 en raison du développement de ces menaces. Définition des termes clefs

Nationalisme Le nationalisme est un principe politique visant à créer un État-Nation pour un peuple ayant

une ethnie, une langue, et une culture communes. Les minorités nationales sont des ensembles de personnes vivant dans un pays mais n'appartenant pas à cette communauté. Les résurgences nationalistes sont les idées de créer un État pour un peuple par rapport au passé et à l'ethnie. Les séparatistes sont des nationalistes vivant dans un autre pays souhaitant séparer leurs régions de leur pays actuel.

Hégémonie L'hégémonie est la suprématie d'un pays sur d'autres. Ce dernier assure les choix militaires,

politiques et économiques sur les autres. Par exemple, la Serbie, qui cherche à imposer une hégémonie, souhaite dominer le reste des républiques de la Yougoslavie.

Ethnie Une ethnie est un groupe de personne qui s’identifie sur certains points communs :

l'ascendance, l'histoire, la culture, la langue et l'origine géographique. Oustacha « Oustacha » est le nom du mouvement nationaliste croate et pro-fasciste. Ils ont été au

pouvoir en Croatie pendant la Seconde Guerre mondiale. Ses membres sont les Oustachis.

JNA

« JNA » ou "Armée Populaire Yougoslave" est l'armée yougoslave. Elle a été fondée en 1942 par Tito pendant la Seconde Guerre mondiale pour libérer la Yougoslavie. La défense territoriale de la Croatie est une de ses composantes et se caractérise par son autonomie. Elle est constituée de soldats yougoslaves et défend donc principalement la Yougoslavie.

Présidence Collégiale C'est la forme de présidence de la Yougoslavie assurée après la mort de Tito. Les

représentants de chaque république et des deux provinces autonomes gouvernent à tour de rôle pendant un an.

HDZ C’est le nom du parti politique croate conservateur et chrétien fondé en 1989 par Tudjman.

Aperçu général

La Croatie a fait partie de la République de Yougoslavie jusqu'à sa déclaration d'indépendance. La Yougoslavie a connu de nombreuses phases dans son histoire. Pour comprendre ces tensions nationalistes, il va falloir d'abord comprendre son histoire à partir de la création de ce pays pour aboutir à l'indépendance de certaines de ses républiques. La Yougoslavie jusqu'à sa reconstruction

La Yougoslavie, appelée « Royaume des Serbes, des Croates et des Slovènes », est fondée

pour la première fois en 1918, suite à la Première Guerre mondiale. Elle regroupe les anciennes terres sud-slaves des anciens empires austro-Hongrois et ottoman.

En 1922, Radic, un partisan d'une Croatie indépendante, en réfère à la Société Des Nations et

espère son soutien. En 1923, aux élections parlementaires, le parti de Radic gagne de nombreuses

places et devient le deuxième parti du Royaume, après les radicaux serbes. Il s'allie avec Pribicevic, président du parti démocrate serbe aux élections de 1927.

En 1928 a lieu un attentat au parlement de Yougoslavie contre Radic et Pribicevic par des

partisans d’une hégémonie serbe, et un élu du parti radical serbe demande de renommer le royaume en «Grande-Serbie». Pour protester contre cet assassinat, Tito, chef du Parti Communiste Croate (PC Croate), organise des manifestations contre le régime serbe. Ces épisodes mettent fin au parlementarisme.

Naissance de la Yougoslavie sous une dictature

En 1929, le roi Alexandre renomme son royaume « Yougoslavie » et proclame la dictature. Il supprime les partis politiques. Toutefois certains mouvements radicaux apparaissent en Croatie : le parti communiste veut créer une Yougoslavie fédérale, et les Oustachis, des pro-fascistes, dirigés par Pavelic, prônent le terrorisme comme seul moyen d'instauration d'une Croatie indépendante.

En 1931, le roi Alexandre instaure neuf provinces, ne respectant pas les entités historiques et, dans six d'entre elles, la population est majoritairement serbe. En 1934, le roi est assassiné avec la collaboration du mouvement croate « révolutionnaire » Oustacha, lors de l'un de ses déplacements. La Yougoslavie se rapproche alors de l’Axe.

Sous l'occupation allemande et italienne

En 1941, la totalité de l'ancienne Yougoslavie est annexée ou sous influence de l'Allemagne nazie et de l'Italie fasciste. La Croatie obtient alors l'indépendance et les puissances de l'Axe installent le 10 avril à Zagreb “l'État indépendant de Croatie”. Ce dernier devient un satellite de l’Axe, un pays possédant son propre chef politique mais dépendant de l’Axe. Pavelic, le leader du mouvement Oustacha, accède au pouvoir dans cet État. Ce dernier massacre ses opposants et les partisans yougoslaves de Tito combattent, quant à eux, les Oustachis. Le bilan humain de cette guerre est lourd et fait près d'un million de morts en Yougoslavie.

La Yougoslavie après la Seconde Guerre mondiale

En 1945, Tito prend le pouvoir et installe une dictature. La Yougoslavie est recomposée en

six républiques, (Bosnie-Herzégovine, Croatie, Macédoine, Monténégro, Serbie, Slovénie) respectant ainsi les entités historiques mais n'étant pas ethniquement homogènes et ayant des minorités nationales.

En juin 1948, Tito rompt le lien avec l'URSS et se fait exclure du Kominform, l’organisation

internationale des partis communistes. Il va alors rejoindre le camp des non-alignés en 1956 ce qu'il lui permettra de ne faire partie d'aucun des deux blocs pendant la Guerre froide. En 1967, les Croates s'opposent à la création d'une langue “serbo-croate”. A partir de là, on commencera à voir une affirmation culturelle de la Croatie. Ces derniers veulent une langue littéraire croate distinguée du serbe. En 1970 c'est le “printemps croate” : plus de libertés sont demandées et quelques revendications nationalistes surgissent çà et là. Une grève générale est déclenchée en Croatie, notamment par les ouvriers et les étudiants. Après cela, de nombreuses personnes y ayant participé sont emprisonnées. En 1980, Tito meurt. Suite à cela, une “présidence collégiale” est installée en Yougoslavie : à tour de rôle, et pendant un an, les représentants des Républiques fédérées et des provinces autonomes vont gouverner.

En 1981 des milliers d'Albanais du Kosovo réclament le statut de république pour leur pays, une répression sanglante a alors lieu. Il se développe alors une montée du nationalisme dans les républiques que la dictature maintenait sous silence.

La « Grande Serbie »

Milosevic accède au pouvoir En 1986, un appel est lancé par des académiciens de Belgrade pour que les Serbes retrouvent

leur place prépondérante dans la Yougoslavie. Ils proposent alors de créer la “Grande Serbie”. Dans les autres républiques, on cherche à s'émanciper, politiquement et économiquement. Les dirigeants trouvent que cette fédération est devenue dépassée et que la cohabitation avec les Serbes cherchant une hégémonie de leur peuple doit cesser. En 1987, Milosevic, le chef du PC de la Serbie (la Ligue des communistes), adopte ces thèses nationalistes pour pouvoir obtenir et conserver le pouvoir absolu. Ce dernier promet de rendre à la Serbie sa “dignité” ignorée par Tito et souhaite défendre la cause des Serbes vivants en dehors de la Serbie (soit au Kosovo, en Voïvodine, en Bosnie-Herzégovine, au Monténégro et en Croatie, 12% de la population serbe).

En 1988, l'indépendantiste Milan Kucan remporte les élections en Slovénie. En mars 1989, une réforme dans la Constitution serbe abolit l'indépendance de la Voïvodine et du Kosovo. Le 8 mai 1989 Milosevic est élu Président de la Serbie par le parlement Serbe. Lors du 600ème anniversaire de la bataille du Kosovo, Milosevic tient un discours en faveur de révoltes nationalistes serbes en Croatie. La même année, le communisme s’effondre dans l’Est ce qui affecte la Yougoslavie dont les principaux acteurs sont communistes.

1990 Le 1er janvier entre en vigueur la

réforme économique de Markovic, un homme politique, pour une Yougoslavie fédérale. Mais ce projet sera par la suite saboté par Milosevic et le gouvernement serbe. Le 20 janvier a lieu le Congrès de la Ligue Communiste Yougoslave à Belgrade : le parti s’autodétruit car les délégués slovènes et croates refusent le diktat de Milosevic. Le lendemain se déroule au Kosovo des manifestations avec environ 40000 Albanais exigeant une « république albanaise du Kosovo ». Ces derniers subissent une répression de la part des Serbes. Le 1er mars, l'état d'urgence est déclaré dans la province serbe du Kosovo.

D'avril à décembre ont lieu les

premières élections libres dans les six républiques. En Croatie sera élu Tudjman, un nationaliste croate, ce qui confirme la montée du mouvement indépendantiste dans ce même pays et inquiète la minorité serbe qui souhaite rester en Yougoslavie. En mai, Jovic, un Serbe, accède à la présidence fédérale. Ce même mois, le 13, ont lieu de violents incidents entre supporters croates et serbes au stade Maksimir de Zagreb. Le 26 juin, le gouvernement et le parlement du Kosovo sont suspendus par l'Assemblée serbe.

Le 1er juillet, des séparatistes serbes proclament entre eux la «région autonome serbe de

Krajina» avec Knin comme capitale, région se trouvant à l’intérieur de la Croatie. Le 2 juillet, la Slovénie déclare sa souveraineté, c'est-à-dire qu'elle place les lois de la République au-dessus des lois fédérales. Ce même jour a lieu à Pristina, au Kosovo, une réunion clandestine de députés albanais proclamant le statut de République du Kosovo, se séparant donc de la Serbie. L'armée yougoslave (la JNA) a, cette année-là, volé les armes de la Défense Territoriale de Croatie, celle-ci s’arme donc clandestinement auprès des pays ayant accepté de lui vendre des armes.

Le 25 juillet est créé le conseil national serbe (CNS) dans la région croate de Srb. Ce dernier

adopte une Déclaration de souveraineté et d'autonomie du peuple serbe (de Croatie) et est le représentant des Serbes de Croatie. Le jour-même, la constitution croate est amendée, les attributions du gouvernement sont redéfinies et l'étoile rouge et l'iconographie communiste sont enlevées du drapeau croate. Le 16 août, ce Conseil choisit de faire un «référendum» sur l'autonomie serbe dans les 11 communes où vit ¼ des Serbes de Croatie. Les autorités de la Croatie essaient d'empêcher ce vote par tous les moyens légaux.

Le lendemain, le soulèvement serbe commence en Croatie : c'est le début du conflit. Le poste

de police de Benkovac contrôlé par des serbes est attaqué par des policiers croates. Les armes sont

alors utilisées pour faire des barricades ; ainsi des séparatistes serbes dans toutes les régions où les serbes sont majoritaires construisent eux aussi des barricades. Ces derniers sont aidés par Belgrade (armes, etc) et de nombreux Serbes de la JNA (clairement majoritaire dans cette armée) les rejoignent pour couper des voies de communications croates et prennent le contrôle de grands territoires tandis que le contre croate est automatiquement dissuadé par la JNA qui s'y interpose officiellement.

Le 10 septembre, la Croatie et la Slovénie proposent en vain de transformer la fédération

actuelle en une confédération d'États souverains pour sauver la Yougoslavie. Le 28 septembre, des amendements constitutionnels sont votés en faveur de l'autorité slovène en Slovénie sur la défense. Ce vote sera confronté au refus des autorités yougoslaves qui souhaitent garder l'autorité sur la défense de Ljubljana. En octobre, une région de Croatie (celle au Sud de Knin où se trouve Split et Dubrovnik) est coupée du reste du pays après l'explosion d'une bombe sur la voie ferrée passant par Knin.

Du 21 au 23 décembre, des séparatistes serbes proclament, le premier jour, la “région

autonome serbe de Krajina” dont ils ont pris le contrôle avec l'aide de l'armée yougoslave. Le second jour, le parlement yougoslave adopte la nouvelle constitution croate qui permet d'arriver à l'indépendance. Le dernier jour, 88,5% des Slovènes sont pour une Slovénie souveraine et indépendante.

Le début de la guerre : 1991 Le 8 janvier, 18,2 milliards de dinars (1,8 milliards de dollars) de la Banque yougoslave sont

transférés à la banque nationale serbe grâce à un acte illégal des dirigeants serbes. Markovic ; l’actuel premier ministre fédéral trouve que cet acte est « le pillage du siècle » et qu’il met fin à la fédération yougoslave. Le 26 février, le CNS proclame l'indépendance de la région autonome serbe et cette région reste dans la Yougoslavie.

Les Serbes de Krajina, une région de Croatie, se sentant persécutés, proclament leur république le 28 février 1991. Les négociations entre dirigeants des républiques et ceux de la Fédération pour l'avenir de la Yougoslavie échouent en février. Du 1er au 3 mars à Pakrac, des Serbes s'introduisent dans le poste de police, les unités spéciales croates contre-attaquent mais à nouveau la JNA s'interpose entre les deux forces suite à la demande de Jovic.

Du 9 au 13 mars ont lieu de violentes confrontations entre les séparatistes serbes et d'autres Serbes manifestants pour la liberté de presse. Le 15-16 mars, le président Jovic démissionne, ainsi, Milosevic décide que la Serbie ne prendra plus en compte les décisions prises par la présidence collégiale.

Le 18 mars, une centaine de Serbes (intellectuels, artistes, journalistes, etc) demandent la

démission de Milosevic et du gouvernement serbe. Le 25 mars 1991, Tudjman et Milosevic se rencontrent secrètement pour trouver un accord et se partager la Bosnie-Herzégovine. Le 27 mars, à Belgrade, près de 50 000 personnes manifestent contre Milosevic et son gouvernement. A la fin du mois, des combats entre Croates et Serbes ont de nouveau lieu. La JNA impose un cessez-le-feu.

En avril, plusieurs réunions des dirigeants de la Fédération yougoslave et des républiques

fédérées ont lieu. Le 12 est créée la Garde nationale croate à Zagreb. Le 27 avril, une communauté de Serbes de la Krajina de Bosnie est aussi créée. Le 2 mai, à Borovo Selo, des policiers croates tombés dans une embuscade tendue par des extrémistes serbes sont gravement blessés. Le 16 mai, la Krajna souhaite se rattacher à la République serbe mais cette demande sera rejetée par le parlement treize jours plus tard. Un référendum a lieu le 19 mai sur l'indépendance de la Croatie. 94% des Croates y

sont en faveur mais les Serbes de Croatie boycottent cette décision. Le 9 juin ont de nouveau lieu à Belgrade des manifestations contre le gouvernement serbe ; 20 000 personnes y participent.

La Slovénie et la Croatie déclarent leur indépendance le 25 juin. De nombreuses attaques sont

commises par des extrémistes serbes. Dans les territoires à majorité serbe, la guerre civile commence. Ce jour-ci le gouvernement yougoslave déclare ces décisions d’indépendances comme illégales. L'Allemagne et l'Autriche déclarent apporter leur soutien diplomatique et financier aux deux nouveaux pays. Le 27 juin, la JNA attaque la défense territoriale slovène jusqu'au 7 juillet. Le 3 juillet, la guerre serbo-croate commence. Les Croates doivent faire face à une invasion de la JNA, d'hommes de Krajina et de toute autre région serbe en Croatie. Les Croates demandent à Tudjman, ancien proche des Oustachis et actuel président de la Croatie, de les aider.

En septembre, un cessez-le-feu est accepté par la Serbie. L’indépendance de la Macédoine est

proclamée le 17. La JNA est alors principalement constituée de Serbes car la Macédoine l’a abandonné. Ce mois-ci a lieu une suite d'attaques serbes. Des Serbes de Bosnie créent des régions autonomes serbes. Le 30 septembre, une république du Kosovo est proclamée clandestinement. Le 1er octobre marque le début du siège de Dubrovnik et le blocus des ports croates. Milosevic organise un attentat sur le palais présidentiel de Zagreb duquel Tudjman, Markovic et Mesic échappent de peu. Le 7 octobre, ¼ du territoire croate est occupé par l'armée yougoslave et les miliciens serbes. Le jour même, Mesic démissionne de la présidence fédérale et depuis personne n'a été réélu car la Yougoslavie a quasiment disparu. Le lendemain, le parlement fédéral rend la Croatie indépendante. Un nouveau cessez-le-feu est pris avec Tudjman et Milosevic en octobre et l'armée serbe expulse 10 000 croates des territoires occupés. Le 15 octobre, c'est au tour de la Bosnie-Herzégovine de déclarer son indépendance puis au Kosovo qui se déclare indépendant le 19. L'Albanie reconnaîtra l'indépendance de ce dernier. De novembre à décembre la situation empire, les batailles font rage. Il faut que ces meurtres cessent : on fait un bilan de 3 000 morts et de 30 000 blessés sans compter les centaines de milliers de personnes ayant dû fuir ou ayant été chassées de chez elles.

Attaque du 7 octobre 1991 à Zagreb visant Tudjman, Markovic et Mesic

Ci-dessous, les insurrections des séparatistes serbes d’août 1990 à juin 1991

Pays et organisation concernés Autriche

L’Autriche, avec l’Allemagne, soutient financièrement et diplomatiquement la Slovénie et Croatie. Elle reconnaîtra l’État croate. Belgique

La Belgique mène une action politique et diplomatique en souhaitant défendre en priorité l’intérêt commun en dénonçant de manière absolue cette guerre.

Chine

La Chine est dirigée par Li Xiannan, un chef politique communiste en 1991.

Côte d’Ivoire

En Côte d’Ivoire, Houphouët-Boigny est au pouvoir depuis 30 ans. Il s'est à l'occasion allié au parti communiste pour servir sa cause.

Cuba

En 1991, Cuba, pays communiste, est en pleine crise économique.

Équateur

L’Équateur, tout comme la Croatie, se fait vendre des armes illégalement par l’Argentine alors que les deux pays sont sous un embargo. Les années 80 ont été presque inutiles économiquement et le pays n’a pas de stabilité politique. États-Unis

Les États-Unis et la Communauté européenne proposent l'embargo sur les livraisons d'armes en juillet 1991.

France

La France tient des discours humanitaires par rapport à cette guerre.

Inde

L’Inde subit une grave crise économique : elle a de lourdes dettes…

Roumanie

Le régime de la Roumanie s’effondre en 1989 : c’est la révolution roumaine. Le dictateur roumain est tué et une nouvelle constitution est adoptée en 1991.

Royaume-Uni

Le Royaume-Uni a le soutien des États-Unis, notamment pour l’intervention au Koweït. Yémen

En 1990 le Yémen est réunifié, c’est la fin du communisme dans le monde arabe. Le Yémen

adopte alors une nouvelle Constitution.

Zaïre

En septembre ont lieu des pillages réalisés par des militaires non-payés dans de nombreuses villes du pays. La France et la Belgique interviennent alors.

Zimbabwe

L’économie est basée sur l'exploitation de ressources minières et l’agriculture. Une phase de libéralisation commence à partir de 1991.

En général

Peu de pays s’engagent en 1991 par rapport à la Guerre de Croatie car le CS demande de

laisser-faire pour que la situation se calme d’elle-même et que la Yougoslavie retrouve sa paix, même si ces derniers sont préoccupés par la guerre du Koweït.

Développements récents

Vukovar était une ville croate près de la Serbie sur les bords du Danube. Elle a subi trois mois

de siège et est frappée par de nombreux obus. La ville n'est, alors, plus qu’un tas de cendres. Des milices nationalistes serbes commencent ensuite à réduire les populations croates et détruire les infrastructures non-serbes. Le 18 novembre c’est la chute de la ville, ensuite, pendant trois jours un massacre a lieu près de Vukovar. On fait un bilan de 5 000 morts. Cette ville est la première d’Europe depuis la Seconde Guerre mondiale a être entièrement détruite.

On recense près de 1000 km de front en Croatie. Un siège commence à Dubrovnik en octobre 1991. Le 6 décembre 1991 à la suite de bombardements à Dubrovnik, 13 personnes sont mortes et 60 blessées. Il faut absolument que la conquête serbe et que les attaques entre anciens pays yougoslaves cessent pour éviter une dégradation de la situation.

Implication de l’ONU En 1990, le Conseil de Sécurité ne s'est pas réuni pour apaiser les tensions de Yougoslavie, mais il le fit après les affrontements de 1991 : le Conseil s'est réuni deux fois jusqu'à la prochaine réunion qui aura lieu durant la deuxième semaine de décembre 1991. Aucune véritable solution n’a été trouvée. L'ONU sait que ces événements menacent la paix. Elle prend en compte les accords de cessez le feu non respectés et demande aux états de ne pas agir pour aboutir à une solution pacifique. http://www.un.org/fr/documents/view_doc.asp?symbol=S/RES/713(1991) http://www.un.org/fr/documents/view_doc.asp?symbol=S/RES/721(1991)

Solutions possibles

- Déclarer la souveraineté officielle de chaque pays de la Yougoslavie. - Trouver un accord avec la République de Serbie pour que les combats cessent contre les

autres pays. - Demander à la Croatie d’abandonner la région de Krajina pour que la guerre s’arrête dans

cette région. - Éviter des nettoyages ethniques tout en évitant au maximum les migrations : il faut trouver

définir au plus vite les frontières de chaque pays et les faire respecter. - Aider les populations croates migrantes en construisant des “zones d’accueil” dans les régions

libres de Croatie. - Faire respecter l’embargo posé sur la Croatie et ajouter un embargo sur la Serbie, Slovénie,

Monténégro et Kosovo pour stopper la guerre en Yougoslavie. - Envoyer des publicités contre-nationalistes. - Envoyer un groupe de casques bleus pour intervenir en faveur de la paix.

Bibliographie et Sitographie Courrier international - http://www.courrierinternational.com/article/2001/11/22/vukovar-cite-des-ames-brisees - Massacre de Vukovar - Peter Sartorius ; 09/16 La Documentation française - http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/serbie-montenegro/chronologie.shtml - Chronologie de la Yougoslavie à partir de 1980 jusqu’à 2008 ; 09/16 Le Monde - https://www.monde-diplomatique.fr/1999/05/A/2975 - Chronologie du démantèlement de la Yougoslavie ; 09/16 Le Monde - http://www.lemonde.fr/europe/article/2011/12/28/les-vies-paralleles-de-vukovar_1623369_3214.html - Vingt ans après le massacre de Vukovar - Benoît Vitkine ; 09/16 Le Taurillon, magazine eurocitoyen - http://www.taurillon.org/Les-nationalismes-source-de-l-implosion-de-la-Yougoslavie,06083 - Le nationalisme en Yougoslavie ; 09/16 Perspective monde - http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMEve?codeEve=171 - Chronologie partant de la proclamation de l’indépendance croate jusqu’à la fin de la guerre de Croatie ; 09/16 Sciences Po - http://chutedumur.sciences-po.fr/resonances/182-1989n-la-yougoslavie-au-bord-de-lecroulement-.html - 1989 : La Yougoslavie au bord de l’écroulement - Natasha Wunsch ; 09/16 Université Paris - https://www.univ-paris1.fr/autres-structures-de-recherche/ipr/les-revues/bulletin/tous-les-bulletins/bulletin-n-09-chantiers-2000/mohamed-mehdi-cheriet-le-printemps-croate-de-1971/ - Le Printemps croate ; 09/16 Axl cefan ulaval - http://www.axl.cefan.ulaval.ca/europe/ex-yougoslavie.htm - La Yougoslavie fédérale socialiste ; 09/16 Balkanologie - http://balkanologie.chez.com/chronowar.htm - Chronologie partant de 1990 portant sur la Yougoslavie ; 09/16

Blogosphère Mara Jade - http://jacqueline-devereaux.blogspot.fr/2011/03/guerres-en-ex-yougoslavie-conflit-en.html - La Guerre de Croatie - Jacqueline Adelaide Deveraux ; 09/16 Clio - http://www.clio.fr/CHRONOLOGIE/chronologie_croatie_dans_la_yougoslavie_de_tito.asp ; 09/16 CNDP - http://www.cndp.fr/entrepot/index.php?id=988 - Carte de la Yougoslavie ; 09/16 Croatie.eu - http://www.croatia.eu/article.php?lang=4&id=24 - Histoire, débutant en 1989, de la Croatie ; 09/16 Cultivoo - https://www.cultivoo.com/index.php/histoire/continent/europe/1021-croatie-en-guerre - Guerre de Croatie ; 09/16 Hérodote - https://www.herodote.net/Balkans-synthese-612.php - Guerres de Yougoslavie ; 09/16 Hérodote - https://www.herodote.net/almanach-ID-2852.php - La Yougoslavie exclue du Kominform ; 09/16 La Croatie en France - http://www.cronet.org/croatie/chronologie2.htm - Chronologie de la Croatie ; 09/16 La Croatie en France - http://www.cronet.org/pdf/9008-9106.pdf - Carte montrant les insurrection des séparatistes serbes ; 09/16 Larousse - http://www.larousse.fr/archives/journaux_annee/1992/59/la_yougoslavie_dechiree - La Yougoslavie déchirée ; 09/16