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Mai/juin 2013
Congrès de la FIFA | Point sur les qualifi cations pour la Coupe du Monde de la FIFA™ | Des stades non-fumeurs | Les nouveaux messagers de la santé | Football for Hope | Bienvenue à Boateng ! | Coupe des Confédérations de la FIFA : histoire du tournoi, profi ls des équipes, entretien avec Scolari
Le choc des championsLe Brésil prêt pour la Coupe des Confédérations de la FIFA
Feel the BeautyBE MOVED
E V E R Y G A S P
E V E R Y S C R E A M
E V E R Y R O A R
E V E R Y D I V E
E V E R Y B A L L
E V E R Y P A S S
E V E R Y C H A N C E
E V E R Y S T R I K E
E V E R Y B E AU T I F U L D E TA I L
S H A L L B E S E E N
S H A L L B E H E A R D
S H A L L B E F E L T
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T H E N E W 4 K L E D T V
3FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
ÉDITORIAL
« Le Congrès de cette
année revêt une
importance particulière
car il devrait nous
permettre de fi naliser
l’ambitieux processus
de réformes. Je suis
convaincu que nous
allons atteindre
notre but. »
Confiance en la FIFA et le BrésilChers amis du football,
Les deux prochains mois s’annoncent des plus importants pour la FIFA car tout juste deux semaines séparent le 63e Congrès de la FIFA de la Coupe des Confédérations de la FIFA 2013, dont le coup d’envoi sera donné le 15 juin.
Le Congrès, qui rassemble annuellement toutes nos associations membres, est toujours un événement majeur du calendrier de la FIFA mais celui de cette année revêt une importance toute particulière car il devrait nous permettre de fi naliser l’ambitieux processus de réformes que nous avons entamé lors du Congrès 2011 à Zurich.
Il y a deux ans, les délégués avaient en effet fortement soutenu ma volonté de restaurer la crédibilité et l’image de la FIFA, et j’ai été ravi de pouvoir déjà concrétiser une première série de réformes dès le Congrès suivant, l’an dernier à Budapest. À l’époque, j’avais toutefois rappelé à l’assemblée que nous n’en étions qu’à mi-parcours et qu’il restait encore beaucoup à faire.
Je suis aujourd’hui heureux d e pouvoir affi rmer que ce processus de réformes touche à sa fi n, et ce grâce aux efforts combinés des personnes qui ont collaboré au sein de nos Task Forces, de nos groupes de travail et de la Commission Indépendante de Gouvernance qui, à chaque étape du processus, nous a conseillés en apportant un œil extérieur et une expertise indépendante. La dernière marche ne sera toutefois franchie que si nous recevons l’approbation du Congrès. Mais, fort du mandat que m’a confi é le Congrès de la FIFA il y a deux ans, et si je me fi e à la collégialité avec laquelle le Comité Exécutif a abordé les propositions restantes, je suis convaincu que nous allons atteindre notre but fi n mai.
La Coupe des Confédérations de la FIFA s’annonce quant à elle comme des plus relevées, avec pas moins de quatre champions du monde sur les huit participants. Mais pour cette compétition, le verdict du terrain s’accompagne aussi du verdict de l’organisation car c’est un test important à tout juste un an de la Coupe du Monde.
Tout comme pour le processus de réformes – où nous n’étions qu’à mi-chemin il y a tout juste un an –, il nous restera encore beaucoup à faire d’ici à Brésil 2014. Mais l’engagement dont a fait preuve le Comité Organisateur Local ces dernières semaines renforce ma conviction : nous serons prêts l’an prochain pour une compétition inoubliable organisée dans un des pays les plus passionnés de football.
Pour le jeu. Pour le monde.
Joseph S. Blatter
4 FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
Événementsinternationaux
Triplé pour MonterreyLe CF Monterrey est la première équipe à s’être qualifi ée pour la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA 2013 après avoir remporté début mai son troisième titre consécutif en Ligue des Champions de la CONCACAF. Monterrey a battu le Santos Laguna dans une fi nale 100% mexicaine après avoir été mené 2-0 à une demi-heure de la fi n du match, inscrivant quatre buts dont trois dans les sept dernières minutes de la rencontre. « Quand on est mené 2-0 contre une bonne équipe comme Santos, on n’imagine pas remonter comme ça », a commenté Aldo de Nigris, auteur d’un doublé. « Nous avons prouvé que nous sommes une équipe de caractère, et nous avons écrit l’histoire. » Le plateau complet de la Coupe du Monde des Clubs sera connu dans les prochaines semaines, avec la fi nale de la Ligue des Champions de l’OFC qui se jouera à Auckland le 19 mai et la fi nale de la Ligue des Champions de l’UEFA qui se jouera quant à elle le 25 mai à Wembley et où le Bayern Munich et le Borussia Dortmund se livreront un duel 100% allemand.
internationaux ont eu lieu – un chiffre légèrement supérieur aux 11 481 de 2011. En revanche, les dépenses totales ont reculé pour passer de USD 2,82 milliards à USD 2,53 milliards. Bien que les clubs aient globalement moins dépensé pour les transferts internationaux, les intermédiaires des clubs ont vu leurs rémunérations pour leurs services augmenter de 28% par rapport à 2011, les clubs ayant dépensé au total USD 163 millions auprès de ces intermédiaires. Pour plus d’informations sur ce rapport, se reporter à la page 26.
Nouveau leadersDeux confédérations (AFC et CONMEBOL) ont récemment élu leur nouveau président. Le cheikh Salman Bin Ibrahim Al Khalifa (Bahrein) a été élu à la présidence de la Confédération Asiatique de Football pour la période 2013-2015. L’ancie n président de la Fédération Uruguayenne de Football, Eugenio Figueredo, a quant à lui été nommé à la tête de la Confédération Sud-Américaine de Football après la démission du président Nicolás Leoz. La confédération a fait savoir que Figueredo occuperait la présidence au moins jusqu’en mai 2015, moment où auront lieu de nouvelles élections pour la présidence de la CONMEBOL.
Le Brésil à portée de mainLes premiers qualifi és pour la Coupe du Monde de la FIFA 2014™ seront bientôt connus. Au moins quatre équipes asiatiques s’apprêtent à décrocher, en juin lors du quatrième tour de qualifi cation de l’AFC, leur billet pour le grand rendez-vous de l’année prochaine au Brésil. Si quatre équipes seront qualifi ées d’offi ce – les premier et deuxième de chaque groupe –, les troisièmes de chaque groupe disputeront un cinquième tour pour déterminer celui qui aura le droit de rencontrer la cinquième meilleure équipe sud-américaine en barrages. L’Argentine, leader sud-américain, est elle aussi sur le point de se qualifi er après avoir remporté en mars quatre points lors de ses derniers matches de qualifi cation face au Venezuela et à la Bolivie. Des victoires face à la Colombie et à l’Équateur garantiraient à l’équipe d’Alejandro Sabella une place en Coupe du Monde. Pour de plus amples informations sur les qualifi cations pour le Brésil, rendez-vous page 18.
Moins de transferts internationauxLe dernier rapport annuel Global Transfer Market, publié en avril par FIFA Transfer Matching System, révèle qu’en 2012, les clubs ont dépensé dix pour cent de moins pour des transferts internationaux qu’en 2011. L’année dernière, 11 552 transferts
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FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
BLOC-NOTESZOOM ACTUALITÉS SPÉCIALE
Dans cenuméro
12Congrès de la FIFAClôture du processus de réformes
16Compte à reboursDerniers préparatifs pour la Coupe des Confédérations de la FIFA
18Brésil 2014Les qualifi cations dans la dernière ligne droite
31« Le FIFA 11 pour la Santé »Les nouveaux visages de la campagne
44Coupe des Confédérations de la FIFA 2013Le Brésil accueille le Festival des Champions
48De Riyadh à RioRetour sur les huit éditions précédentes
52L’avis de ScolariEntretien exclusif avec le légendaire sélectionneur
56Forces en présenceProfi ls des équipes, joueurs vedettes et statistiques
74AssociationsFortunes diverses
76Classement masculinLa Croatie et l’Équateur en progression
78Classement fémininLes États-Unis célèbrent leur cinq années de domination
80Tournoi Juniors FIFA/Blue StarsRetour sur 75 ans de succès
6Paris, Tokyo, Manchester, ThouneClichés des quatre coins de la planète football
6 FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
ZOOM
ApesanteurSi Mathieu Valbuena semble léviter entre deux Espagnols, il n’est pas parvenu à éviter la défaite 1-0 de l’équipe de France face à la Roja au Stade de France dans le groupe I des qualifi cations européennes pour la Coupe du Monde de la FIFA™. (Rendez-vous page 18 pour en savoir plus sur les éliminatoires).
7 FIFA WORLD I ZOOM
Bon pied, bon œil
Un réplique en or massif du pied gauche de Lionel Messi – pesant quelque 25 kg – a été
mise en vente par un bijoutier japonais. Mise à prix : 5 millions de dollars (US). Une partie des
bénéfi ces seront reversés à la Fondation Leo Messi qui vient en aide aux victimes du séisme et du tsunami qui ont frappé le Japon en 2011.
8 FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
Sac de nœudsScott Sinclair de Manchester City semble impuissant face à la fi gure artistique des joueurs de Wigan Athletic Maynor Figueroa et James McArthur.
9 FIFA WORLD I ZOOM
Il court, il court...Le furet qu’a capturé le joueur du FC Zurich Loris Benito face au
FC Thoune ne s’en est pas laissé conter longtemps...
10 FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
Lettres à la FIFAUne sélection de commentaires envoyés à FIFA World et FIFA.com.
Édition de mars/avril
Mars/avril 2013
Ouverture de stades au Brésil | Ambassadeurs de Brésil 2014 | | | | |
Nouvelle ligue féminine aux États-Unis | Urbanisme à São Paulo | |
Destination BrésilAvec le Nigeria, champion d’Afrique, la liste des participants à laCoupe des Confédérations de la FIFA 2013 est au complet
Vos points de vue nous intéressent, que ce soit sur FIFA World ou sur tout aspect du football international. Vous pouvez nous contacter en écrivant àfeedback-fi faworld@fi fa.org ou à FIFA World, FIFA-Strasse 20, Boîte postale, CH-8044 Zurich, Suisse.
Rois d’AfriqueQuelle superbe victoire [en Coupe d’Afrique des Nations] pour le Nigeria – après 19 ans d’attente. Le Burkina Faso, qui a nettement élevé son jeu, a également fait forte impression. Le football africain produit beaucoup de talents en ce moment. Je suis impatient de voir la Coupe des Confédérations au Brésil où je sais que le Nigeria brillera puisqu’on a déjà prouvé qu’on est de retour sur la scène mondiale.
Utilisateur de FIFA.com (Nigeria)
La Coupe d’Afrique des Nations a été très intéressante et a lancé des équipes africaines qui étaient jusqu’alors considérées comme trop petites pour avoir une place sur la scène du football d’élite. Félicitations à l’équipe de mon pays, le Burkina Faso, qui s’est enfi n fait une place dans le football africain.
Fay (Burkina Faso)
Les équipes de cette Coupe d’Afrique des Nations avaient toutes leur chance, et aucun match n’était gagné d’avance. Félicitations au Nigeria et au Burkina Faso pour avoir démontré leur esprit d’équipe jusqu’au coup de siffl et fi nal. Bien que le Mali et le Ghana soient rentrés bredouilles, ils ont montré de quoi ils sont capables et nous ont offert de beaux matches. Ce sont les Éléphants [de Côte d’Ivoire] qui m’ont le plus déçu sur le terrain. J’aurais aimé que la RD Congo s’en sorte mieux mais je suis fi er car l’équipe a fait forte impression malgré son élimination précoce.
Utilisateur de FIFA.com (RD Congo)
Héritage en Afrique du SudOn entend beaucoup parler de développement ces temps-ci, mais ici en Afrique du Sud, nous
sommes reconnaissants des grands investissements faits et nous savons que le Fonds d’héritage de la Coupe du Monde de la FIFA 2010 aidera de nombreux groupes de jeunes. De manière générale, il permettra au football de se développer ici et aidera le pays sur le long terme. C’est intéressant de voir quelles associations ont reçu du soutien et de découvrir les projets réussis et durab les auxquels le Fonds d’héritage a donné vie.
Utilisateur de FIFA.com (Afrique du Sud)
Lutte contre la manipulation de matches
La FIFA travaille dans le bon sens. Le trucage de matches devrait être totalement éradiqué du beau sport qu’est le football.
Utilisateur de FIFA.com (Nigeria)
Une femme au Comité ExécutifIl faut bien commencer quelque part. Toutes ces dames sont courageuses et dynamiques. C’est une très bonne chose que des femmes puissent intégrer le Comité Exécutif de la FIFA et qu’elles puissent ainsi contribuer en apportant leurs différents points de vue. Et ce n’est pas que pour la suite du développement du football féminin et sa recherche de soutien, mais il est aussi important que ces femmes collaborent et prennent part aux décisions portant sur le football
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masculin. Ça, ce serait une véritable intégration.
Utilisateur de FIFA.com (Uruguay)
Le rêve des Samoa américainesQuelle belle histoire ! L’article m’a beaucoup ému, en particulier les commentaires de [l’entraîneur] Thomas Rongen. Vraiment fantastique ! Longue vie aux Samoa américaines ! J’espère que le football continuera de se développer sur cette île magnifi que.
Jaes (Pérou)
Quelle belle histoire ! Il ne faut jamais baisser les bras et laisser quelqu’un
d’autre nous dicter ce dont on est capable. Bravo les Samoa américaines !
Joanitox (Panamá)
Je suis un grand amateur de football et je dois dire que l’article sur les Samoa américaines est un des meilleurs que
j’ai jamais lus... c’est une belle histoire très touchante. J’ai hâte de voir le fi lm. Ça fait tellement de bien de lire des choses sur ces régions où le football est en plein développement. Merci pour ce bel article.
Utilisateur de FIFA.com (Uruguay)
Messages de santéLes stars du football s’engagent pour la santé. Voir page 31.
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ACTUALITÉS
Maurice, île de l’océan Indien, accueille fi n mai le 63e Congrès de la FIFA lors duquel il sera demandé au parlement du football de voter les dernières mesures de gouvernance s’insérant dans le processus de réformes de la FIFA initié il y a deux ans.
Vers des eaux calmes
13FIFA WORLD I ACTUALITÉS
Pareille destination n’aurait pu être plus adaptée pour accueillir les 209 associations membres de la FIFA car le Président de la FIFA avait appelé le Congrès 2011 à « ramener le bateau de la FIFA vers des eaux claires et transparentes ». Avec les dix-neuf points d’un ordre du jour plutôt chargé, les délégués n’auront toutefois que peu le loisir de profi ter du décor du Centre de convention international Swami Vivekananda.
Le point le plus important est clairement celui qui propose d’amender les Statuts de la FIFA dans le cadre des dernières décisions à prendre pour fi naliser le processus de réformes.
Dans la droite ligne des mesures majeures déjà prises par le Congrès de l’an dernier
à Budapest (cf. échéancier des réformes en page 15), les associations membres voteront une dernière série d’amendements dont dix points concernent le renforcement des structures de gouvernance de la FIFA ainsi que de son intégrité, sa transparence et sa représentativité.
Si des enquêtes d’habilitation avaient déjà été mises en place en 2012 pour tout candidat élu par le Congrès (y compris à la présidence de la FIFA), il sera demandé au Congrès de cette année d’étendre ces enquêtes aux autres postes clefs de la FIFA, dont tous les membres du Comité Exécutif. Pour ce qui est des candidatures à la présidence, il est également proposé qu’elles soient soutenues par au moins cinq associations membres, et que les
candidats aient joué un rôle actif au sein d’une association durant au moins deux des cinq années précédant l’élection.
Parmi l’ensemble des propositions fi gure également la recommandation que toutes les associations membres renforcent la participation des différents acteurs du football au sein de leur propre structure, et ce afi n d’améliorer la représentation des parties prenantes. Le Congrès sera par ailleurs informé sur la restructuration que l’International Football Association Board (IFAB) a souhaité opérer.
Comme annoncé lors de sa séance du 2 mars dernier, la restructuration impliquera notamment la création de deux nouveaux comités d’experts – l’un composé de spécialistes de l’arbitrage
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et l’autre d’anciens joueurs et entraîneurs, ainsi que d’entraîneurs et de directeurs techniques en poste – dont le but sera d’aller plus loin dans la consultation et dans la transparence de la procédure décisionnelle de l’IFAB.
Attribution des Coupes du Monde Concernant la procédure de candidature à l’organisation des Coupes du Monde de la FIFA™, il est question que les décisions finales soient à l’avenir prises par le Congrès. Déjà évoquée lors du Congrès 2011, cette mesure impliquerait que le Comité Exécutif de la FIFA soumette une
liste réduite de trois dossiers de candidature à l’approbation du Congrès. Encadré par un ensemble de dispositions qui seront prises par la FIFA en matière de candidature et d’organisation de la Coupe du Monde, le Congrès ne pourra attribuer plus d’une Coupe du Monde à la fois de même qu’il ne pourra attribuer deux fois de suite la compétition à une même confédération.
Parmi les mesures proposées fi gurent également une série de clarifi cations et spécifi cations qui comprennent notamment la reformulation des articles 2 et 3 des Statuts de la FIFA afi n de donner davantage de poids à l’éthique et à la lutte contre la discrimination.
Après s’être prononcé sur ces multiples amendements, le Congrès se penchera ensuite sur deux autres points : l’introduction de limites d’âge et de durées maximales de mandat pour les principales fonctions.
« Nous avons déjà pu prendre certaines décisions importantes lors du Congrès 2012 à Budapest, et j’ai maintenant hâte que cet ambitieux processus de réformes
soit finalisé à Maurice », a confié le Président Blatter à FIFA World à l’issue de la séance de mars du Comité Exécutif de la FIFA. « Au vu de l’unité qui a été celle du Comité Exécutif pour soutenir les dernières propositions, je suis convaincu que le processus de réformes est sur la bonne voie, mais ce sera au Congrès de donner son approbation. »
Par-delà les réformesSi les dernières étapes de ces réformes de gouvernance devraient majoritairement accaparer l’attention des médias, plusieurs autres questions d’importance seront abordées à Maurice.
Le Congrès se verra présenter comme à l’accoutumée les comptes consolidés de 2012 – qui affi chent cette année un résultat positif de 89 millions de dollars (US) – ainsi que le budget détaillé de 2014.
Une série de mises à jour sera effectuée sur des aspects politico-sportifs, dont les efforts de la FIFA dans la lutte contre les manipulations de matches et le racisme et la discrimination dans le football. À cet égard, le Congrès recevra de plus amples informations sur la nouvelle Task Force de la FIFA contre la discrimination, créée en mars et dirigée par Jeffrey Webb, vice-président de la FIFA et président de la CONCACAF.
Dans le sillage des mesures déjà approuvées à Budapest, le Congrès devra élire les présidents, vice-présidents et membres de la Commission d’Audit et de Conformité ainsi que des organes juridictionnels que sont la Commission d’Éthique, la Commission de Discipline et la Commission de Recours de la FIFA.
Place aux femmesAprès que Lydia Nsekera a déjà été cooptée pour un an lors du dernier Congrès, la toute première élection formelle d’une femme au Comité Exécutif de la FIFA aura lieu cette année. Le Comité Exécutif a en plus demandé à ce que le Congrès approuve de coopter deux autres membres de sexe féminin, portant ainsi à trois le nombre de femmes siégeant au Comité Exécutif. Au total, quatre candidates ont été proposées par les confédérations :
« Le processus de réformes est sur la
bonne voie, mais ce sera au Congrès de donner
son approbation. »Joseph S. Blatter, Président de la FIFA
Lydia Nsekera, Sonia Bien-Aime, Paula Kearns et Moya Dodd sont les quatre candidates à la toute première élection d’une femme au Comité Exécutif de la FIFA.
15FIFA WORLD I ACTUALITÉS
Lydia Nsekera (Burundi) pour la CAF, Moya Dodd (Australie) pour l’AFC, Paula Kearns (Nouvelle-Zélande) pour l’OFC et Sonia Bien-Aime (Turks-et-Caicos) pour la CONCACAF.
En outre, le Congrès se prononcera sur la proposition visant à supprimer les pourcentages dus à la FIFA par les
De Zurich à Maurice
associations membres lors de chacun des matches internationaux disputés, laissant toutefois aux confédérations et associations la possibilité d’exiger ces pourcentages si elles le souhaitent.
Un vote sera également effectué sur une proposition de la Fédération Australienne de Football consistant à amender un article
du Règlement d’application des Statuts portant sur les joueurs ayant acquis une nouvelle nationalité.
La prochaine édition de FIFA World vous permettra de tout savoir sur l’issue du Congrès et les décisions prises.
Le Président de la FIFA, Joseph S. Blatter, dévoilant son plan de réformes lors du
Congrès 2011 à Zurich.
Synthèse des mesures de gouvernance déjà prises dans le cadre du processus de réformes de la FIFA
1er juin 2011 Le Président de la FIFA, Joseph S. Blatter, obtient l’aval du Congrès 2011 pour le lancement d’un vaste processus de réformes promettant de ramener l’organisation dans le droit chemin.
21 octobre 2011 Le Comité Exécutif de la FIFA crée trois nouvelles Task Forces pour proposer des réformes en matière d’éthique, de transparence et de conformité, et de révision des Statuts.
17 décembre 2011 Une Commission Indépendante de Gouvernance est créée. Sa présidence revient à Mark Pieth, spécialiste international en gouvernance, et son objectif est de superviser les propositions soumises par les Task Forces et de formuler des propositions concrètes au Comité Exécutif.
25 mai 2012 Réuni à Budapest, le 62e Congrès de la FIFA approuve la première série de mesures proposées par les Task Forces et la Commission Indépendante de Gouvernance. Celles-ci comprennent :– la subdivision de la Commission d’Éthique en une chambre d’instruction et une chambre de jugement, chacune dotée d’un
président et d’un vice-président indépendants ;– l’élargissement des prérogatives de la Commission d’Audit, remplacée par la Commission d’Audit et de Conformité, également
dirigée par un président indépendant ;– l’élection par le Congrès des présidents, vice-présidents et membres de la Commission d’Audit et de Conformité ainsi que
des organes juridictionnels que sont la Commission d’Éthique, la Commission de Discipline et la Commission de Recours de la FIFA ;
– la cooptation pour un an de la toute première femme au Comité Exécutif, la première élection pour un mandat de quatre ans devant être effectuée lors du Congrès 2013 ;
– l’adoption du Code de bonne conduite qui édicte les onze principes fondamentaux régissant le comportement et la conduite de tous les membres de la communauté du football (notamment offi ciels, employés de la FIFA, joueurs et associations) ;
– intégration des enquêtes d’habilitation pour tout candidat à une élection par le Congrès.
28 septembre 2012 Le Comité Exécutif de la FIFA annonce la création d’un groupe de travail, présidé par Theo Zwanziger, pour consulter les 209 associations membres sur les dix dernières propositions de réformes et les amendements aux Statuts de la FIFA y afférents, tels que proposés par la Task Force Révision des Statuts.
21 mars 2013 Le Comité Exécutif de la FIFA se voit présenter les dix dernières propositions de réformes et accepte de les soumettre au vote du 63e Congrès de la FIFA à Maurice. Il approuve également le nouveau Règlement d’organisation de la FIFA et le Règlement général des programmes de développement de la FIFA. Le Comité Exécutif propose enfi n que, sous réserve de l’approbation du Congrès, deux femmes supplémentaires soient cooptées au sein du Comité Exécutif.
16 FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
Stades non-fumeursLes supporters se rendant sur les sites de compétition de la Coupe des Confédérations de la FIFA et de la Coupe du Monde de la FIFA™ l’an prochain vivront une expérience sans fumée. La FIFA et le Comité Organisateur Local (COL) ont annoncé une interdiction totale de fumer durant les matches dans tous les stades. Cette information, communiquée en mars lors d’une conférence de presse à Rio marquant le coup d’envoi du compte à rebours des cent jours jusqu’à la Coupe des Confédérations, s’aligne sur la campagne de l’Organisation Mondiale de la Santé
La Coupe des Confédérations de la FIFA 2013 débute dans moins d’un mois. Ces dernières semaines, nombreuses ont été les annonces concernant le « Festival des Champions » et la Coupe du Monde de la FIFA 2014™. FIFA World propose un tour d’horizon des dernières informations venues du Brésil…
Compte à rebours
pour des événements sportifs non-fumeurs, et confi rme l’engagement de longue date de la FIFA pour promouvoir la santé et un environnement durable pour les joueurs, le personnel des stades et les supporters. En 1986, l’instance dirigeante du football mondial avait annoncé ne plus accepter la publicité des entreprises de cigarettes. Seize ans plus tard, la FIFA faisait le choix de faire de la Coupe du Monde de la FIFA 2002™ un tournoi non-fumeur, une mesure reprise pour les Coupes du Monde de la FIFA™ 2006 et 2010. « La décision de faire de Brésil 2013 et de Brésil 2014 des tournois non-fumeurs
est une décision naturelle dans la tradition de nos compétitions phares », a déclaré le Secrétaire Général de la FIFA, Jérôme Valcke, ajoutant que « la FIFA reconnaît que le tabac et l’exposition indirecte à la fumée sont mauvais pour la santé et soutient les efforts mondiaux de l’OMS avec un véritable intérêt à promouvoir la santé et la sécurité ». L’annonce a également été soutenue par Ronaldo, ancien héros de la Coupe du Monde, membre du conseil d’administration du COL et longtemps fumeur, qui a décrit cet engagement comme une « raison supplémentaire d’arrêter de fumer ».
17FIFA WORLD I ACTUALITÉS
Technologie sur la ligne de butL’une des principales innovations lors de la Coupe des Confédérations de la FIFA sera l’utilisation de la technologie sur la ligne de but pour aider les arbitres à déterminer si le ballon a passé la ligne ou non. En avril, la FIFA a annoncé le choix de la société allemande GoalControl pour fournir la technologie nécessaire lors de la Coupe des Confédérations et de la Coupe du Monde de la FIFA 2014™. GoalControl, dont le système se base sur quatorze caméras ultra-rapides placées autour du terrain, a été sélectionné à la suite d’une procédure d’appel d’offres entre les quatre entreprises qui sont à ce jour en possession d’une licence pour installer la technologie sur la ligne de but. La Coupe des Confédérations marquera la première utilisation de la technologie lors d’une compétition d’équipes nationales après un premier franc succès remporté lors de la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA au Japon en décembre dernier.
Tests intelligentsAutre première au Brésil : l’introduction de profi ls biologiques – la mesure la plus poussée de la FIFA en matière de lutte contre le dopage. Après le succès de programmes pilotes lors des Coupes du Monde des Clubs de la FIFA 2011 et 2012, le projet sera mis en place à la Coupe des Confédérations de la FIFA avant d’être utilisé l’an prochain pour la première fois lors de la Coupe du Monde de la FIFA™.
En plus des contrôles antidopage de la FIFA existants, tous les joueurs participant à la Coupe des Confédérations fourniront des échantillons de sang et d’urine, qui seront ensuite utilisés pour produire un profi l génétique unique pour chaque individu. Cela permettra par la suite aux offi ciels antidopage de déceler toute future
déviation du profi l habituel d’un joueur – toute modifi cation pouvant indiquer un possible cas de dopage pouvant ainsi être étudié en testant le joueur concerné. « Même s’il n’existe pas de preuve de dopage systématique dans le football, il est crucial de rester vigilant dans ce domaine », a déclaré le Prof. Jiri Dvorak, médecin en chef de la FIFA, à FIFA World. « Les profi ls biologiques nous offrent une
nouvelle méthode importante qui pourrait être encore plus effi cace que les contrôles inopinés, tout en étant un facteur dissuasif considérable. »
Réaction recordUne foule importante est déjà garantie pour la Coupe des Confédérations de la FIFA de cette année, les préventes de billets témoignant d’un grand intérêt de la part du public pour assister à l’un des seize matches de Brésil 2013. Lors de la mise sous presse de ce numéro de FIFA World, à moins de deux mois du « Festival des Champions », plus d’un demi-million de billets a déjà été distribué pour le tournoi – soit environ 70% du nombre total de billets disponibles. « Ces chiffres prouvent que la Coupe des Confédérations de la FIFA, qui réunit notamment quatre anciens champions du monde, est un événement très attendu, surtout pour les supporters locaux qui espèrent vivre l’action en direct dans l’un des stades de la Coupe du Monde de la FIFA », a commenté Thierry Weil, directeur Marketing de la FIFA. Les personnes intéressées par des billets sont invitées à utiliser exclusivement le service de réservation en ligne sur www.fi fa.com/ticketing qui fournit des mises à jour en temps réel de la disponibilité des billets pour chaque match et chaque catégorie.Pour plus d’informations sur la Coupe des Confédérations de la FIFA 2013, rendez vous page 44.
La technologie sur la ligne de but sera utilisée lors de la Coupe des Confédérations pour laquelle les supporters brésiliens n’ont pas hésité à acheter leurs billets en avance.
« Les profi ls biologiques nous offrent une
nouvelle méthode importante qui pourrait être encore plus effi cace
que les contrôles inopinés, tout en étant
un facteur dissuasif considérable. »
Jiri Dvorak
18 FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
L’Asie bientôt fi xée
Les quatre équipes asiatiques qui décrocheront en juin leur billet pour la Coupe du Monde de la FIFA 2014™ seront les premières à rejoindre le Brésil, pays hôte, mais d’autres pourraient suivre...
Pour le Japon, champion d’Asie, le plus dur restera à faire le 4 juinface à l’Australie, au stade Saitama à l’occa sion d’un match du groupe B potentiellement décisif. Actuellement en tête avec six points d’avance (lire aussi « Classement – AFC »), les Japonais savent qu’un match nul contre les Socceroos leur suffi t pour
décrocher leur billet pour Brésil 2014. L’équipe d’Alberto Zaccheroni ne prend cependant rien à la légère après avoir déjà manqué la qualifi cation il y a quelques semaines.
Les Nippons n’avaient en effet besoin que d’un point face à la Jordanie le 26 mars dernier, mais ils se sont inclinés pour
la première fois dans ce quatrième tour qu’ils avaient jusque-là dominé. Menés 2-0 à vingt minutes de la fi n, les Japonais ont réussi à réduire le score grâce au joueur de Manchester United, Shinji Kagawa, avant d’obtenir une occasion en or de se qualifi er à la suite d’une faute dans la surface sur Atsuto Uchida.
Amer Sabbah, le portier jordanien, repousse la tentative de Yasuhito Endō : le Japon devra encore attendre pour valider son billet.
19FIFA WORLD I ACTUALITÉS
Mais le gardien jordanien Amer Sabbah est venu à la rescousse de son pays, s’étirant de tout son long pour repousser le tir de Yasuhito Endō et offrir à son équipe sa toute première victoire sur le Japon.
« Nous avons abordé le match avec la volonté de le gagner », a déclaré Sabbah alors que son équipe venait de laver l’affront du 6-0 encaissé à l’aller en juin dernier. « C’était un match diffi cile, mais nous avons joué à notre meilleur niveau pour obtenir un bon résultat qui nous donne confi ance pour la suite des éliminatoires. »
Évidemment, les Japonais étaient moins satisfaits du résultat, Kagawa déclarant à la presse que le jeu de l’équipe laissait un « goût amer » aux joueurs.
« Le résultat est une grosse déception et tout le monde est abattu », a-t-il ajouté, « mais nous allons décrocher notre qualification lors du prochain match, à domicile. Nous nous concentrons uniquement sur cela – faire ce qu’il faut devant notre public. »
Si, avec un point à remporter en deux matches, le Japon reste le grand favori, la course pour les seconde et troisième places du groupe est très ouverte, deux points seulement séparant les deuxièmes, la Jordanie, des cinquièmes, l’Irak.
Pour se qualifi er pour Brésil 2014, il faudra fi nir parmi les deux premiers. Le troisième aura l’occasion de disputer un match de barrage contre le troisième du groupe A, le vainqueur jouant ensuite un barrage intercontinental contre le cinquième des qualifi cations sud-américaines.
Tout est aussi encore possible dans le groupe A bien que l’Ouzbékistan et la République de Corée aient légèrement creusé l’écart sur le reste du groupe dans la course aux deux places qualifi catives grâce à leurs victoires respectives sur le Liban et le Qatar en mars.
À la recherche d’une huitième participation consécutive à la Coupe du Monde et actuellement un point derrière l’Ouzbékistan, les Sud-Coréens auront l’occasion de prendre la tête du groupe le 4 juin lorsqu’ils affronteront le Liban, dernier du groupe, alors que les Ouzbèkes ne joueront pas. Les deux rivaux s’affronteront
ensuite directement le 11 juin lors d’un match qui pourrait être décisif pour une ou les deux équipes avant la dernière journée prévue une semaine plus tard.
L’Argentine y est presqueL’Argentine, double championne du monde, pourrait elle aussi décrocher sa qualifi cation en juin. Après une victoire et un match nul lors de ses deux derniers matches en mars, elle maintient une avance de quatre points en tête du classement de la zone Amérique du Sud (lire aussi « Classement – CONMEBOL »).
Le premier match des Argentins en mars, à domicile face au Venezuela, était – toutes catégories d’âges confondues – le 110e match de Lionel Messi sous les couleurs argentines et la star du Barça n’a pas manqué l’occasion, marquant sur penalty et délivrant deux passes décisives à Gonzalo Higuaín pour une victoire 3-0. Ce résultat est un progrès considérable pour l’Albiceleste après la défaite 1-0 face aux Vénézuéliens lors du second match de sa campagne de qualifi cations. Fait notable : l’Argentine a jusqu’à présent remporté tous les matches de qualifi cation pour Brésil 2014 quand Messi a marqué.
Malheureusement pour les Argentins, cette statistique a été confi rmée le
Classement – AFC
Groupe A Joués PointsOuzbékistan 6 11Rép. de Corée 5 10Iran 5 7Qatar 6 7Liban 6 4
4 juin Qatar – Iran Liban – République de Corée11 juin République de Corée – Ouzbékistan Iran – Liban18 juin République de Corée – Iran Ouzbékistan – Qatar
Groupe B Joués PointsJapon 6 13Jordanie 6 7Australie 5 6Oman 6 6Irak 5 5
4 juin Oman – Irak Japon – Australie11 juin Australie – Jordanie Irak – Japon18 juin Australie – Irak Jordanie – Oman
QUALIFICATIONS
Excellent face au Venezuela, Lionel Messi a mis l’Argentine sur de bons rails.
21FIFA WORLD I ACTUALITÉS
match suivant. Messi ne trouvant cette fois-ci pas le chemin des fi lets, la Bolivie a tenu les leaders en échec 1-1. Cependant, le sélectionneur argentin, Alejandro Sabella, n’a pas cédé à la critique alors que son équipe a porté à neuf sa série de matches sans défaite en éliminatoires pour conserver sa première place.
« Nous nous sommes créé de bonnes occasions en seconde mi-temps et nous aurions pu l’emporter », a déclaré Sabella. « Nous repartons avec un point, c’est bon pour la confi ance. Je suis très satisfait. »
L’Argentine décrochera son billet si elle remporte ses deux prochains matches en juin. Rien ne sera facile cependant, avec une première rencontre à domicile le 7 juin face à la Colombie, troisième, suivie d’un déplacement en Équateur, deuxième, quatre jours plus tard.
Si l’Argentine s’approche de sa onzième participation consécutive à la Coupe du
Classement – CONMEBOL
Joués PointsArgentine 11 24Équateur 10 20Colombie 10 19Chili 11 15Venezuela 11 15Uruguay 11 13Pérou 10 11Bolivie 11 9Paraguay 11 8
7 juin Bolivie – Venezuela Argentine – Colombie Paraguay – Chili Pérou – Équateur
11 juin Colombie – Pérou Équateur – Argentine Venezuela – Uruguay Chili – Bolivie
QUALIFICATIONS
Monde, l’Uruguay, double vainqueur de la compétition, est en diffi culté. Les demi-fi nalistes de la Coupe du Monde de la FIFA 2010™ et champion sud-américains en titre ne comptent aucune victoire lors de leurs six derniers matches – après avoir été invaincus en cinq rencontres en début de campagne.
Après un match nul 1-1 à domicile face au Paraguay, lanterne rouge, et une défaite 2-0 à l’extérieur face au Chili, la Celeste doit s’imposer face au Venezuela, cinquième, le 11 juin. Une défaite n’éliminerait certes pas les Uruguayens, mais les supporters sont conscients que leur équipe se trouve dans une situation délicate, les trois derniers matches en septembre et octobre voyant l’Uruguay opposé à la Colombie, l’Équateur puis l’Argentine, l’actuel trio de tête.
Mi-temps en AfriqueBien que n’étant pas dans une situation aussi délicate que l’Uruguay, le Nigeria a lui aussi découvert qu’une couronne continentale ne représente rien en éliminatoires de la Coupe du Monde. Après avoir atteint les sommets en remportant la Coupe d’Afrique des Nations de la CAF en février dernier, les champions d’Afrique ne sont parvenus qu’à décrocher le nul 1-1 face au Kenya, dernier du groupe F, et ce grâce à une égalisation à la 88e minute par le remplaçant Nnamdi Oduamadi, alors que le deuxième tour des éliminatoires africaines en sont à mi-parcours.
Toujours en tête de leur groupe (lire aussi « Classement – CAF »), les Super Eagles comptent cependant autant de points que le Malawi, surprenant outsider qui ne s’est qualifi é qu’à deux reprises pour la Coupe d’Afrique des Nations et jamais pour la Coupe du Monde de la FIFA™. En juin, les deux équipes retrouveront la Namibie et le Kenya – le Malawi jouant ses deux matches à domicile et le Nigeria ses deux matches à l’extérieur – avant de s’affronter pour un match potentiellement décisif au Nigeria le 6 septembre.
Le deuxième tour des éliminatoires de la zone Afrique est crucial, seuls les premiers de chacun des dix groupes progressant au troisième et dernier tour. Les matches de juin pourraient être décisifs dans plusieurs
groupes alors que la dernière journée est prévue en septembre.
Plusieurs équipes qui n’ont pas participé à la Coupe d’Afrique des Nations de cette année semblent bien rebondir. Les Égyptiens et les Camerounais, anciens champions continentaux, sont en tête de leur groupe grâce à de bons résultats décrochés en mars. L’Égypte a battu le Zimbabwe 2-1 à Alexandrie pour maintenir un bilan parfait dans le groupe G alors que Samuel Eto’o célébrait son retour en sélection en marquant les deux buts de la victoire 2-1 face au Togo, replaçant ainsi les Lions indomptables devant la Libye dans le groupe I.
Autre tendance : la possible renaissance des équipes d’Afrique du Nord après des contre-performances en Coupe d’Afrique des Nations. La Tunisie, à l’instar de l’Égypte, a remporté tous ses matches jusque-là, tandis que l’Algérie domine le groupe H, à égalité avec le Mali, demi-fi naliste de la CAN. La Libye n’ayant qu’un point de retard sur le Cameroun, le Maroc est le seul pays d’Afrique du Nord en diffi culté. Avant-dernier du groupe C,
Le Nigeria, champions d’Afrique en titre, a eu maille à partir avec le Kenya.
22 FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
Classement – CAF
Groupe A Joués PointsÉthiopie 3 7Afrique du Sud 3 5Rép. centrafricaine 3 3Botswana 3 1
7 juin Rép. centrafricaine – Afrique du Sud8 juin Botswana – Éthiopie15 juin Botswana – Rép. centrafricaine16 juin Éthiopie – Afrique du Sud
Groupe B Joués PointsTunisie 3 9Sierra Leone 3 4Guinée équatoriale 3 4Cap-Vert 3 0
8 juin Sierra Leone – Tunisie Cap-Vert – Guinée équatoriale15 juin Cap-Vert – Sierra Leone16 juin Guinée équatoriale – Tunisie
Groupe C Joués PointsCôte d’Ivoire 3 7Tanzanie 3 6Maroc 3 2Gambie 3 1
8 juin Gambie – Côte d’Ivoire Maroc – Tanzanie15 juin Maroc – Gambie16 juin Tanzanie – Côte d’Ivoire
Groupe D Joués PointsZambie 3 7Ghana 3 6Lesotho 3 2Soudan 3 1
7 juin Soudan – Ghana8 juin Zambie – Lesotho15 juin Zambie – Soudan16 juin Lesotho – Ghana
Groupe E Joués PointsCongo 3 9Burkina Faso 3 3Niger 3 3Gabon 3 3
QUALIFICATIONS
8 juin Gabon – Congo9 juin Niger – Burkina Faso15 juin Congo – Burkina Faso Gabon – Niger
Groupe F Joués PointsNigeria 3 5Malawi 3 5Namibie 3 3Kenya 3 2
5 juin Malawi – Namibie Kenya – Nigeria12 juin Malawi – Kenya Namibie – Nigeria
Groupe G Joués PointsÉgypte 3 9Guinée 3 4Mozambique 3 2Zimbabwe 3 1
9 juin Zimbabwe – Égypte Guinée – Mozambique16 juin Mozambique – Égypte Guinée – Zimbabwe
Groupe H Joués PointsAlgérie 3 6Mali 3 6Bénin 3 4Rwanda 3 1
9 juin Mali – Rwanda9 juin Bénin – Algérie16 juin Mali – Bénin16 juin Rwanda – Algérie
Groupe I Joués PointsCameroun 3 6Libye 3 5RD Congo 3 4Togo 3 1
7 juin Libye – RD Congo 9 juin Togo – Cameroun14 juin Libye – Togo16 juin RD Congo – Cameroun
Groupe J Joués PointsSénégal 3 5Liberia 3 4Angola 3 3Ouganda 3 2
8 juin Ouganda – Liberia Angola – Sénégal15 juin Ouganda – Angola Liberia – Sénégal
à cinq points des leaders de Côte d’Ivoire, les Lions de l’Atlas pourraient être éliminés dès leur prochain match s’ils ne s’imposent pas le 8 juin face à la Tanzanie, deuxième du groupe.
Kiwis conquérants, CONCACAF indéciseSi aucune nation n’a encore assuré sa place pour Brésil 2014, la Nouvelle-Zélande fait partie de celles qui ne sont plus qu’à un match du précieux sésame en terminant première des éliminatoires de l’Océanie (lire aussi « Classement – OFC »).
Arrachant une victoire 2-1 face à la Nouvelle-Calédonie grâce à un but inscrit à la 93e minute par le défenseur Tommy Smith, les All Whites représenteront donc l’Océanie lors des barrages intercontinentaux de novembre face au pays qui aura terminé quatrième des éliminatoires de la CONCACAF.
« C’était de loin notre pire prestation de toute la compétition », a déclaré le capitaine néo-zélandais Winston Reid après cette laborieuse mais ô combien décisive victoire remportée le 22 mars à Dunedin. « C’est vrai que nous nous sommes créé des occasions mais [la Nouvelle-Calédonie] était un peu meilleure que nous sur ce match. Parfois, il faut un peu de chance dans le football, et nous en avons eu ce soir. »
L’adversaire de la Nouvelle-Zélande en barrages n’est pas encore connu : à l’issue des trois premières journées du dernier tour des éliminatoires de la CONCACAF, aucun pays ne s’est encore clairement distingué.
Le Panamá est le surprenant leader du classement, à un point d’un trio de poursuivants composé du Costa Rica, des États-Unis et du Honduras (lire aussi « Classement – CONCACAF »). Tentant de se qualifi er pour la première fois de son histoire pour la Coupe du Monde de la FIFA™, le Panamá, qui a décroché le nul en Jamaïque et a battu le Honduras 2-0 à Panamá, poursuit sa série de matches sans défaites lors de ce tour « hexagonal ».
Les Américains ambitionnent une septième participation consécutive à la Coupe du Monde et semblent s’être bien remis de la défaite surprise de février au
23FIFA WORLD I ACTUALITÉS
Classement – OFC
La Nouvelle-Zélande termine en tête de la compétition éliminatoire de l’Océanie – avec six victoires en six rencontres dans le tour fi nal – et disputera donc en novembre des barrages (aller-retour) intercontinentaux face à l’équipe qui terminera quatrième des éliminatoires de la CONCACAF.
Joués PointsNouvelle-Zélande 6 18Nouvelle-Calédonie 6 12Tahiti 6 3Îles Salomon 6 3
Classement – CONCACAF
Joués PointsPanamá 3 5Costa Rica 3 4États-Unis 3 4Honduras 3 4Mexique 3 3Jamaïque 3 2
4 juin Jamaïque – Mexique7 juin Jamaïque – États-Unis Costa Rica – Honduras Panamá – Mexique11 juin Mexique – Costa Rica Honduras – Jamaïque États-Unis – Panamá18 juin États-Unis – Honduras Costa Rica – Panamá
QUALIFICATIONS
Honduras, eux qui se sont imposés 1-0 face au Costa Rica avant de tenir en échec leurs éternels rivaux mexicains au stade Aztèque, 0-0.
« Nous sommes venus pour gagner, mais nous sommes satisfaits du résultat », a déclaré le sélectionneur des États-Unis, Jürgen Klinsmann, alors que les Américains célébraient leur premier point en éliminatoires de la Coupe du Monde au stade Aztèque depuis 1997. « Notre plan était simple : nous voulions bloquer
Panamá en têteAvec un poids-lourd comme le Mexique avant-dernier et une équipe surprise comme le Panamá en tête, on pourrait croire à première vue que le classement du dernier tour de qualifi cations de la CONMEBOL est à l’envers...
Mais pour celui qui mène de main de maître la campagne des Canaleros, les Panaméens ne sont pas là par hasard :
« Je ne m’attendais pas à ce que nous soyons premiers du groupe à ce stade de la compétition », admet le sélectionneur Julio César Dely Valdés, « mais ce n’est vraiment pas une surprise au vu de nos résultats et du jeu que nous avons pratiqué jusque-là. »
Après des débuts en fanfare, qui ont notamment vu l’équipe l’emporter face au Honduras, puis ramener un point de son déplacement en Jamaïque avant de faire également match nul contre le Costa Rica, Dely Valdés a expliqué que l’esprit d’équipe de ses joueurs était à l’origine de ces bons résultats.
Il n’a toutefois pas manqué de rappeler que la route est encore longue d’ici à une première participation à la Coupe du Monde de la FIFA™, surtout que l’équipe n’a encore affronté ni le Mexique ni les États-Unis, grands favoris de ce tour hexagonal.
« Il est diffi cile de prendre des points aux États-Unis ou au Mexique » a reconnu Dely Valdés, dont les joueurs accueilleront El Tri le 7 juin avant de d’aller défi er les États-Unis à Seattle quatre jours plus tard puis le Costa Rica à San José le 18 juin.
« Nous allons boucler la phase aller contre le Mexique, et notre tout dernier match sera aussi à domicile contre les États-Unis [le 16 octobre] : ce sont les matches lors desquels j’aimerais remporter des points. »
Les matches du mois de juin sont aussi considérés comme capitaux par l’attaquant Blas Pérez, dont les dix réalisations pour les Canaleros ont grandement contribué à cette première place au classement, mais ce sont avant tout les matches à domicile qui s’avèreront décisifs.
« Nous savons que si nous faisons carton plein à domicile, nous aurons pratiquement fait la moitié du chemin », anticipe Pérez. « Nous voulons gagner tous nos matches à domicile et essayer de grappiller un maximum de points à l’extérieur. Nous avons la qualité, et nous sommes surtout prêts mentalement et physiquement pour donner le meilleur de nous-même. »
Ce serait un véritable exploit pour les Panaméens que de se qualifi er, mais il est hors de question pour leur sélectionneur de se projeter ainsi.
« Je n’ose même pas y penser », explique Dely Valdés. « Il n’y aurait pas de mots pour décrire ça. Ce serait fou. Si le Panamá se qualifi e, la fête durerait jusqu’à la Coupe du Monde. »
24 FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
le milieu de terrain et forcer les Mexicains à jouer en l’air. Lorsqu’ils ont commencé à jouer de longs ballons, nous savions que c’était bon pour nous. »
Le résultat a été moins bien accueilli par les supporters mexicains, dont l’équipe compte désormais trois points après trois matches, ce qui lui vaut la cinquième et avant-dernière place, juste devant la Jamaïque.
En juin, chacune des six équipes joueront trois rencontres, et le Panamá cherchera à défendre sa première place face au Mexique à domicile avant de se déplacer aux États-Unis et au Costa Rica.
Cela se précise en EuropeLes éliminatoires européennes ont été les dernières à commencer, mais des tendances sont déjà apparues alors que les neuf groupes en sont à mi-parcours.
L’Allemagne, triple championne du monde, et les Pays-Bas, triples fi nalistes, semblent sur la bonne voie pour la qualifi cation, tous deux ayant engrangé six points en mars pour creuser l’écart en tête de leur groupe, avec respectivement huit et sept points d’avance – bien que la Suède puisse réduire l’écart à deux points seulement avec l’Allemagne si elle
remporte les deux matches de retard qu’elle disputera en juin.
Ayant parfaitement réagi après un EURO 2012 désastreux, les Pays-Bas comptent six victoires en six matches, leurs deux dernières victoires ayant été enregistrées à domicile face à l’Estonie (3-0) et la Roumanie (4-0).
« J’ai trouvé que c’était le meilleur match sous ma direction », a déclaré le sélectionneur néerlandais Louis van Gaal après le match contre la Roumanie. « Nous sommes en route pour la Coupe du Monde au Brésil et je pense que l’objectif de la Fédération Néerlandaise de Football serait d’y atteindre les demi-fi nales, mais nous n’y sommes pas encore... »
Hormis les Pays-Bas, seule la Russie a remporté tous ses matches dans la zone
Avec des victoires sur l’Estonie et la Roumanie, les Pays-Bas de Robin van Persie continuent leur parcours sans-faute.
« Nous sommes en route pour la Coupe du Monde au Brésil mais nous n’y sommes pas encore »
Louis van Gaal, sélectionneur néerlandais, après la sixième victoire de son équipe en
six matches.
Tireurs d’élite
En parallèle à la course à la qualifi cation pour la Coupe du Monde de la FIFA™ se joue la compétition du meilleur buteur des éliminatoires. L’attaquant de Belize Deon McCaulay mène toujours la danse avec onze réalisations, mais pourrait être dépassé par ses poursuivants maintenant que son pays est éliminé.
Voici la liste des joueurs ayant inscrit sept buts ou plus lors des éliminatoires (les buteurs dont les équipes sont encore en course sont indiqués en gras):
Joueur Équipe Buts marqués
Deon McCaulay Belize 11
Blas Pérez Panamá 10
Peter Byers Antigua-et-Barbuda 10
Gonzalo Higuaín Argentine 9
Georges Gope-Fenepej Nouvelle-Calédonie 8
Lionel Messi Argentine 8
Luis Suárez Uruguay 8
Álvaro Saborío Costa Rica 7
Chris Wood Nouvelle-Zélande 7
Clint Dempsey États-Unis 7
Lê Công Vinh Vietnam 7
Edin Džeko Bosnie-Herzégovine 7
Hassan Mahmoud Jordanie 7
Jacques Haeko Nouvelle-Calédonie 7
Jerry Bengtson Honduras 7
Shinji Okazaki Japon 7
Younis Mahmoud Irak 7
Le Panaméen Blas Pérez est le meilleur buteur des équipes encore en course pour Brésil 2014.
25FIFA WORLD I ACTUALITÉS
QUALIFICATIONS
Classement – UEFA
Groupe A Joués PointsBelgique 6 16Croatie 6 16Serbie 6 7Pays de Galles 6 6ARY Macédoine 6 4Écosse 6 2
7 juin Croatie – Écosse Belgique – Serbie
Groupe B Joués PointsItalie 5 13Bulgarie 6 10République tchèque 5 8Danemark 5 6Arménie 4 3Malte 5 0
7 juin Arménie – Malte République tchèque – Italie11 juin Danemark – Arménie
Groupe C Joués PointsAllemagne 6 16Autriche 5 8Suède 4 8Rép. d’Irlande 5 8Kazakhstan 6 1Îles Féroé 4 0
7 juin Rép. d’Irlande – Îles Féroé Autriche – Suède11 juin Suède – Îles Féroé
Groupe D Joués PointsPays-Bas 6 18Hongrie 6 11Roumanie 6 10Turquie 6 7Estonie 6 6Andorre 6 0
Aucun match du groupe D n’est disputé en juin
Groupe E Joués PointsSuisse 5 11Islande 5 9Albanie 5 9Norvège 5 7Chypre 5 4Slovénie 5 3
7 juin Islande – Slovénie Albanie – Norvège8 juin Suisse – Chypre
Groupe F Joués PointsRussie 4 12Israël 6 11Portugal 6 11Irlande du Nord 5 3Azerbaïdjan 6 3Luxembourg 5 2
7 juin Portugal – Russie Azerbaïdjan – Luxembourg
Groupe G Joués PointsBosnie-Herzégovine 5 13Grèce 5 10Slovaquie 5 8Lituanie 5 5Lettonie 5 4Liechtenstein 5 1
7 juin Lettonie – Bosnie-Herzégovine Liechtenstein – Slovaquie Lituanie – Grèce
Groupe H Joués PointsMonténégro 6 14Angleterre 6 12Pologne 5 8Ukraine 5 8Moldavie 6 4Saint-Marin 6 0
7 juin Moldavie – Pologne Monténégro – Ukraine
Groupe I Joués PointsEspagne 5 11France 5 10Géorgie 5 4Belarus 4 3Finlande 3 2
7 juin Finlande – Belarus11 juin Belarus – Finlande
Europe, mais l’équipe de Fabio Capello n’a pas pu jouer en mars en raison des importantes chutes de neige qui ont repoussé leur match en Irlande du Nord (qui aura lieu le 14 août).
En raison de cette inactivité forcée, les Russes n’ont qu’un point d’avance sur un duo de poursuivants composé d’Israël et du Portugal, qui ont tous deux remporté quatre points en mars – dont un point chacun à l’issue d’un captivant 3-3 lors d’un match disputé à Ramat Gan. Les Portugais pourraient même dépasser la Russie en juin s’ils parviennent à la battre à Lisbonne, mais les Russes auraient toujours deux matches de retard.
Un certain nombre de duels au sommet se profi lent dans les différents groupes : Belgique et Croatie dans le groupe A, Italie et Bulgarie dans le groupe B ou encore Monténégro et Angleterre dans le groupe H, toutes ces équipes étant encore invaincues dans cette campagne.
La Belgique et la Croatie jouent toutes deux à domicile en juin – respectivement contre la Serbie et l’Écosse, déjà éliminée – alors que l’Italie porterait son avance à six points sur la Bulgarie si elle remportait son match en retard, à l’extérieur contre la République tchèque, troisième. Après avoir manqué l’occasion de dépasser le Monténégro en mars en ne pouvant faire mieux qu’un match nul 1-1 à Podgorica, l’Angleterre pourrait se retrouver cinq points derrière le Monténégro en juin, les premiers du groupe accueillant l’Ukraine, quatrième, tandis que l’Angleterre se rend au Brésil pour un match amical.
Bien que s’étant inclinés 1-0 à domicile en mars contre l’Espagne, championne du monde en titre et rivale du groupe I, les Français restent en course avec un seul point de retard sur les hommes de Vicente del Bosque. Aucune des deux équipes ne joue en juin, ce qui pourrait permettre à la Finlande et au Belarus de se rapprocher au classement.
Une analyse complète des matches qualifi catifs disputés en juin ainsi que les profi ls des premières équipes qualifi ées pour Brésil 2014 seront publiés dans le prochain numéro de FIFA World.
26 FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
Publiée en avril par FIFA Transfer Matching System GmbH (FIFA TMS), la deuxième édition de ce rapport propose une analyse complète de l’ensemble des transferts internationaux réalisés en 2012 et permet donc de nombreuses comparaisons avec l’année précédente.
Ainsi, le nombre total de transferts internationaux – permettant à un joueur de rejoindre un club affi lié à une association membre autre que celle de son ancien club – a légèrement augmenté en 2012, un total de 11 552 transferts de ce type
ayant eu lieu au cours de l’année contre 11 481 en 2011.
En 2012, le montant total dépensé par les clubs pour ces transferts s’est élevé à USD 2,53 milliards contre USD 2,82 milliards en 2011, ce qui représente une baisse de 10%*.
Le rapport indique cependant que « bien que l’activité générale des transferts internationaux pour 2012 suivait celle de 2011, 2012 a été marquée par une plus grande implication des intermédiaires ». Si l’activité générale
des transferts internationaux enregistrée en 2012 suit la tendance de 2011, les transferts impliquant des intermédiaires (agents, avocats ou encore membres de la famille) ont augmenté de 9% en 2012 et ont représenté 15% de l’ensemble des transferts. Les intermédiaires rémunérés par des clubs ont été impliqués dans 6% des transferts, soit une augmentation de 19% par rapport à 2011.
Bien que les clubs aient globalement moins dépensé pour les transferts internationaux, les intermédiaires des
L’année dernière, les clubs ont dépensé dix pour cent de moins pour les transferts internationaux mais les montants versés aux intermédiaires ont augmenté de vingt-huit pour cent… C’est ce que révèle le dernier rapport annuel Global Transfer Market.
De Tottenham au Real Madrid, le transfert du Croate Luka Modrić était un des plus retentissants en 2012.
Moins de dépenses pour les transferts internationaux
27FIFA WORLD I ACTUALITÉS
clubs ont vu leurs rémunérations pour leurs services augmenter de 28% en moyenne – soit de USD 36 millions –, les clubs ayant dépensé au total USD 163 millions auprès de ces intermédiaires.
Des chiffres précis Si les montants des transferts dans le football font généralement l’objet de spéculations sauvages, les chiffres indiqués dans le rapport de FIFA TMS proviennent directement des données que doivent obligatoirement fournir les clubs et les associations dans le système électronique de régulation des transferts de la FIFA de manière à ce qu’un transfert international puisse être approuvé. Couvrant 200 pays et 5 600 clubs professionnels du monde entier, le rapport présente donc un aperçu très précis du marché des transferts internationaux.
« Je suis heureux que nous puissions transmettre aux clubs ces précieuses informations sur le marché des transferts », a expliqué le directeur général de FIFA TMS, Mark Goddard, le jour de la publication du rapport. « Comparé à d’autres branches, ce rapport nous permet de franchir une étape importante pour le football dans la mesure où il met en relief ces données et nous pourrons désormais suivre l’évolution des tendances. »
« Bien sûr nous n’avons pas encore le recul nécessaire sur une dizaine d’années. Il nous faudra encore patienter d’ici là, mais ces informations quantifi ées et précises permettront à divers partenaires de prendre davantage de décisions en connaissance de cause. D’ailleurs, nous ne mettons pas ces informations uniquement à la disposition de la FIFA, mais aussi à celle des clubs et des joueurs. »
Tous millionnaires ?Le rapport Global Transfer Market rappelle également que les footballeurs ne sont pas tous millionnaires et que les transferts internationaux ne font pas toujours l’objet de grosses sommes d’argent. Et pour cause, aucun centime n’a été versé pour 86% des transferts effectués en 2012. La principale raison en est que 70% des joueurs concernés étaient libres de tout
contrat au moment de leur transfert – leur précédent contrat avait expiré ou avait été résilié, ou il s’agissait là de leur premier contrat professionnel. Les 16% restants représentent des prêts ou des transferts permanents pour lesquels le nouveau club du joueur n’a versé aucun montant.
Dans le cas des transactions qui ont fait l’objet d’indemnités de transfert, le montant moyen de l’indemnité entre clubs s’élevait à USD 1,6 million, contre USD 1,8 million en moyenne en 2011. Cette moyenne est toutefois pondérée par quelques montants très élevés, l’indemnité de transfert médiane étant de USD 280 000.
Le rapport met également le doigt sur d’importantes différences au niveau des salaires des joueurs ayant fait l’objet d’un transfert international en 2012, et ce même dans les pays les plus actifs du marché. Les clubs italiens et anglais sont ceux qui offrent les rémunérations les plus élevés (proposant respectivement des salaires annuels moyens fi xes de USD 720 000 et USD 680 000) alors que les joueurs de
clubs brésiliens et argentins reçoivent en moyenne respectivement un salaire de USD 80 000 et de USD 40 000.
En savoir plus...Le site Internet de FIFA TMS (www.fi fatms.com) met gratuitement à disposition un résumé de soixante pages contenant de précieuses informations émanant du rapport Global Transfer Market.
Et pour la première fois, FIFA TMS propose également un rapport complet de 250 pages, payant celui-ci, à l’attention des professionnels de l’industrie du sport. Ce rapport contient des statistiques détaillées sur la répartition des fl ux de transferts individuels entre les pays et les régions, des statistiques par pays sur les dépenses des clubs et les salaires des joueurs, des études de cas incluant des entretiens avec d’importants acteurs du football, ainsi qu’une annexe complète comprenant des données sur plus de 190 pays.
* Le rapport 2011 (voir édition de FIFA World de mars 2012) faisait état d’un montant de USD 3,1 milliards en raison de données incorrectes saisies par les clubs dans le système de régulation des transferts de la FIFA. Ce chiffre a été corrigé dans le rapport 2012.
Recettes, dépensesLes clubs brésiliens génèrent les plus grandes recettes nettes des transferts internationaux tandis que les clubs anglais sont les plus dépensiers.
Recettes nettes Dépenses nettes
Brésil 121 millions Angleterre 314 millions
Portugal 103 millions Russie 256 millions
Italie 91 millions Turquie 78 millions
Pays-Bas 86 millions Chine 49 millions
Espagne 50 millions Allemagne 43 millions
Brésil
Argentin
e
Royaume-U
ni*Fra
nce
Uruguay
Nigeria
Colombie
Espag
neSe
rbie
Portu
galIta
lie
Croatie
Ghana
Côte d‘Iv
oire
États-
Unis
1 463
782
507
394334 331 319 287 285
232 213 212 188 177 174
AttrayantLes joueurs brésiliens sont une nouvelle fois les plus impliqués dans les transferts internationaux.
Engagerjoueur
Engageren prêt
15% 36%
8%
10%12%
70%
85% 64%
Engager sans contratEngager en prêtEngager joueur
entre clubs
entre clubs
Types de transfertsLa grande majorité des transferts inter-nationaux concernait des joueurs libres de tout contrat.
*comprend des joueurs d’Angleterre, d’Irlande du Nord, d’Écosse et du pays de Galles
28 FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
Les dernières semaines ont été chargées pour les organisateurs de la Coupe du Monde U-20 de la FIFA 2013 – elles ont notamment abouti au tirage au sort de la phase de groupes et à la confi rmation des 24 équipes participantes.
Le tirage au sort de la compétition, qui se disputera du 21 juin au 13 juillet prochains, a eu lieu à l’hôtel Grand Tarabya d’Istanbul
le 25 mars. Naturellement, il a généré des groupes équilibrés – les six champions des confédérations étant répartis parmi les six groupes de quatre équipes – mais a aussi réservé d’alléchantes affi ches en début de tournoi. La plus médiatique d’entre elles sera bien entendu la rencontre qui opposera deux cadors européens, la France et l’Espagne, dans un groupe A
diffi cile qui compte aussi les États-Unis et le Ghana, vainqueur de l’édition 2009 de la compétition.
Les hôtes turcs n’ont pas été épargnés par le tirage au sort : ils seront opposés dans le groupe C à la Colombie, championne d’Amérique du Sud U-20, à l’Australie, habituée de la Coupe du Monde U-20 de la FIFA, et à une équipe talentueuse du
La Turquie attend le monde
Spectateurs passionnés, sites fantastiques et un duel au sommet dès le premier tour – tous les ingrédients sont réunis alors que la Turquie compte les jours qui la séparent du coup d’envoi de la Coupe du Monde U-20 de la FIFA 2013.
29FIFA WORLD I ACTUALITÉS
Salvador, qui participera pour la première fois au tournoi (tout comme Cuba et la Grèce) après avoir fi ni troisième du championnat U-20 de la CONCACAF cette année.
« On commence à être amis, avec les Espagnols », a déclaré, sourire aux lèvres, Willy Sagnol, le directeur des sélections nationales juniors françaises, en référence au fait que les deux pays sont également aux prises dans le cadre des éliminatoires pour la Coupe du Monde de la FIFA™. Qualifi ant la Turquie d’ « incroyable nation de football », l’ancien international français s’est dit heureux que la France joue à Istanbul, une « ville formidable ».
Le sélectionneur des U-20 espagnols, Juan Carlos Gómez Pelado, a déclaré que son équipe avait hérité du groupe « le plus diffi cile », ajoutant que « la France et les États-Unis sont très forts et il ne faut jamais sous-estimer les équipes africaines ».
Des hôtes satisfaitsLe sélectionneur de l’équipe du pays hôte, Feyyaz Uçar s’est de son côté dit « satisfait » de l’issue du tirage au sort, et considère la Colombie et le Salvador comme les deux équipes les plus fortes de son groupe. Mais très vite, il tourne son attention sur l’importance du tournoi dans son ensemble.
« Ce tournoi est l’occasion pour les supporters de découvrir les stars de demain », a déclaré l’ancien international, « et l’opportunité pour mon pays de se faire une excellente réputation. »
Le Comité Organisateur Local (COL) turc a souvent souligné sa volonté d’organiser la « meilleure Coupe du Monde U-20 de la FIFA de l’histoire » durant le spectacle d’une heure qui a précédé le tirage au sort. Animé par la présentatrice vedette Defne Samyeli et enfl ammé par l’interprétation par le groupe de rock Gece de la chanson offi cielle, le programme a présenté un échantillon de ce qui attend les visiteurs des sept villes hôtes durant les 23 jours du tournoi.
« Nous montrerons la beauté de notre pays et notre amour du football », a déclaré le président du COL Servet Yardımcı aux quelque 450 invités et représentants des medias.
« C’est le plus grand tournoi jamais organisé en Turquie, tant en termes de niveau de football que de l’envergure de l’organisation », a ajouté le légendaire gardien turc Rüştü Reçber, qui s’est joint aux anciens sélectionneurs Fatih Terim et Mustafa Denizli et au meilleur buteur de l’histoire de la sélection turque, Hakan Şükür, pour assister le Secrétaire Général de la FIFA, Jérôme Valcke, durant le tirage au sort.
« Comme vous le savez, nous sommes passionnés de football », a poursuivi Rüştü. « Les gens adorent le football et ne parlent de rien d’autre des jours durant. Alors attendez-vous à une grande hospitalité, et à énormément d’émotion et de passion. »
Le plateau est completLes 24 équipes participantes n’étaient pas encore toutes connues au moment du tirage au sort. Les quatre représentants africains et les champions d’Océanie devaient encore être déterminés à l’issue des championnats U-20 des confédérations respectives dans les jours suivant l’événement d’Istanbul.
C’est finalement l’Égypte qui a été sacrée en Afrique après avoir dominé le Ghana en fi nale à l’issue des tirs au but, contraignant ainsi les malheureux fi nalistes à se retrouver dans le diffi cile groupe A. Le Nigeria a décroché la troisième place – synonyme de place dans le groupe B avec le Portugal, double champion du monde U-20, la République de Corée, championne d’Asie U-20 et Cuba, débutant en Coupe du Monde U-20 de la FIFA – grâce à une victoire sur le Mali 2-1, lui aussi qualifi é.
Les Juniors All Whites de Nouvelle-Zélande ont décroché leur billet pour la Turquie en remportant la fi nale du Championnat U-20 d’Océanie face aux Fidji 4-0. Ils célèbreront leur troisième participation en quatre éditions après celles de 2007 et 2011.
Les surprenants échecs de l’Argentine et du Brésil en éliminatoires – les nations les plus titrées avec onze trophées U-20 à elles deux – ont naturellement lancé les discussions sur les potentiels vainqueurs de cette année. Seulement trois anciens vainqueurs (Portugal, Espagne et Ghana) seront en effet au rendez-vous.
« Ce tournoi est l’occasion pour les
supporters de découvrir les stars de demain et
l’opportunité pour mon pays de se bâtir une
excellente réputation »,Feyyaz Uçar, sélectionneur de l’équipe
turque des moins de 20 ans.
Groupes de la Coupe du Monde U-20 de la FIFA 2013 :
Groupe A (Istanbul, Kayseri) :France, Ghana, États-Unis, Espagne
Groupe B (Kayseri, Istanbul) :Cuba, République de Corée, Nigeria, Portugal
Groupe C (Trabzon, Rize, Gaziantep) :Turquie, Salvador, Colombie, Australie
Groupe D (Gaziantep, Trabzon) :Mexique, Grèce, Paraguay, Mali
Groupe E (Antalya, Bursa) :Chili, Égypte, Angleterre, Irak
Groupe F (Bursa, Antalya) :Nouvelle-Zélande, Ouzbékistan, Uruguay, Croatie
Fatih Terim, l’entraîneur de Galatasaray, a réservé un groupe relevé aux moins de 20 ans turcs.
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Bringing the world’s youth
together through football.
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Quelques semaines seulement après avoir été sacré Entraîneur de l’Année pour le football masculin à Zurich, Vicente del Bosque, 62 ans, était de retour au siège de la FIFA, toujours aussi intarissable sur l’importance du travail d’équipe.
Son auditoire n’était plus celui du Gala FIFA Ballon d’Or mais une équipe de cameramen chargés de fi lmer une nouvelle séquence vidéo pour le programme « FIFA 11 pour la Santé ».
Le sélectionneur espagnol expliquait d’une voix posée les principes de respect et de fair-play – des qualités précieuses sur le terrain, qui constituent aussi l’un des messages clés de cette campagne internationale de promotion de la santé et d’un style de vie sain.
Cinq nouvelles stars du football international ont été recrutées pour promouvoir le « FIFA 11 pour la Santé », campagne de promotion de la santé ciblée sur les jeunes du monde entier.
Par Jennifer Davies, à Zurich
Nouveaux visages derrière le « FIFA 11 pour la Santé »
« Ceux qui ne jouent pas fair-play ne vont pas loin », a insisté Vicente Del Bosque. « Les victoires contraires à l’éthique n’ont aucune valeur. Notre but est de préserver et de faire prospérer le football et le mieux, pour cela, c’est de jouer fair-play. »
Déjà bien ancrée dans l’esprit des membres de la sélection espagnole, la philosophie de Vicente del Bosque essaimera bientôt à bien plus large échelle, avec les dix autres messages du kit pédagogique en cours de distribution dans les écoles du monde entier.
Prestigieuse équipeVicente del Bosque est l’une des cinq nouvelles personnalités recrutées cette
année pour promouvoir le « FIFA 11 pour la Santé » avec Marta, quintuple Joueuse Mondiale de l’Année de la FIFA et les
attaquants vedettes sud-américains Diego Forlán, Falcao et Neymar. Ils prêteront main forte aux ambassadeurs de la première heure qui, de Lionel Messi à Thierry
« Le contrôle du ballon est très important
en football. Il faut être en forme pour contrôler le ballon, donc surveille
ton poids. » Falcao
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Henry, ont tous pris le temps de fi lmer des messages pour le programme (voir le tableau ci-dessous).
Élaboré par le Centre d’évaluation et de recherche médicale de la FIFA (F-MARC) pour les enfants âgés de 11 ou 12 ans, celui-ci s’articule autour de onze messages simples basés sur les grandes questions de santé publique identifi ées par l’OMS, prêtés chacun à une star différente. Marta, par exemple, insiste sur la nécessité de boire de l’eau propre, tandis que Falcao met en garde contre les problèmes de poids, et que Neymar insiste sur la nécessité de se protéger contre les maladies sexuellement transmissibles, en particulier le sida.
Chacun de ces messages sur la santé est associé à un aspect footballistique tel que le jeu de passes, le jeu de tête ou la défense, la campagne insistant sur le fait que les stars du football « sont toutes dans la même équipe » quand il s’agit de faire reculer les maladies. En recrutant tous ces grands noms du football, le F-MARC surfe
Les messages du programme « FIFA 11 pour la Santé »
Les 11 aspects footballistiques :
Les facteurs de risque visés :
Les stars du football :
1 Joue au football Échauffement Hypertension, cholestérol, indice de masse corporelle, manque d’exercice physique
Javier Hernández,Benni McCarthy
2 Respecte les fi lles et les femmes
Jeu de passes Relations sexuelles non protégées
Diego Forlán,Thierry Henry
3 Protège-toi contre le VIH et les MST
Jeu de tête Relations sexuelles non protégées
Neymar, Michael Essien
4 Ne te drogue pas, ne bois pas, ne fume pas
Jeu de dribble Consommation d’alcool, de tabac et de drogue
Cristiano Ronaldo
5 Contrôle ton poids/Utilise des moustiquaires traitées
Protection de la balle/Protection
Problèmes de poids, consommation de fruits et légumes insuffi sante/ Paludisme
Falcao/Samuel Eto‘o,Carlos Vela
6 Mange équilibré Préparation physique
Problèmes de poids, consommation de fruits et légumes insuffi sante
Lionel Messi
7 Lave-toi les mains Défense Insalubrité et manque d’hygiène
Carles Puyol
8 Bois de l’eau propre Contrôle Eau contaminée Marta,Portia Modisse,Natalia Gaitan
9 Fais-toi vacciner Tir Protection sanitaire inadéquate
Didier Drogba
10 Prends tes médicaments
Garder les buts Protection sanitaire inadéquate
Gianluigi Buffon,Sandra Sepulveda
11 Respecte les règles Travail d’équipe Manque de soutien familial/social
Vicente del Bosque,Fabio Capello
sur la popularité mondiale de celui-ci pour toucher les jeunes de toutes cultures et nationalités.
« Quand des joueurs connus parlent, les jeunes les écoutent vraiment », explique
le Professeur Jiri Dvorak, Médecin en chef de la FIFA.
Simple et modulableLe « FIFA 11 pour la Santé » a déjà pris une belle envergure puisqu’on estime à 50 000 le nombre d’enfants qu’il a permis de toucher sur les cinq continents, dans les 19 pays où il a été lancé depuis 2009.
Sa simplicité et sa modularité sont les clés de son succès. Lors de chaque lancement dans un nouveau pays, le Professeur Colin Fuller et le Dr Astrid Junge – offi ciels du F-MARC – enseignent en cinq jours aux enseignants de la communauté locale comment le mettre en œuvre dans leurs écoles.
Il consiste en onze leçons de 90 minutes au cours desquelles les enfants apprennent des techniques de football associées à des messages clés sur la santé.
Outre sa diffusion rapide, les enseignants locaux garantissent également qu’il soit transmis dans le respect de la culture spécifi que à chaque région, selon des méthodes pédagogiques adaptées à l’âge et au sexe des élèves.
« Dans chacun des dix-neuf pays que nous avons visités à ce jour, notre objectif était de mettre en place un programme de prévention sanitaire durable », explique le Professeur Dvorak, « et nous savons que pour réussir, nous devons être très respectueux de la culture locale. »
Marta, la quintuple Joueuse Mondiale de la FIFA, est une des vedettes soutenant cette campagne.
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Ludique et effi caceLa stratégie semble payante au vu du fort taux de rétention des messages sur la santé mesuré chez les enfants par les suivis post-programme. Selon une étude menée auprès de 25 000 participants en Afrique du Sud, au Zimbabwe et à Maurice entre 2009 et 2010, la sensibilité des participants aux questions de santé avait augmenté de 25 à 30% en moyenne. Des résultats du même ordre ont été mis en évidence par des évaluations réalisées au Ghana, en Namibie, au Malawi, au Kenya, en Tanzanie, en Zambie, au Mexique et en Colombie. Plus de 90% des participants ont trouvé le programme ludique et étaient prêts à le recommander à leurs amis.
Bien que le programme en soit encore à un stade d’évaluation précoce, ses premiers résultats ont été publiés dans le British
Journal of Sports Medicine et bien accueillis par la communauté médicale internationale. Des discussions sont actuellement en cours pour l’introduire dans de nouveaux pays – en particulier au Brésil où un projet pilote est prévu dans le cadre de la Coupe des Confédérations de la FIFA 2013 et de la Coupe du Monde de la FIFA 2014™. Les responsables du programme ambitionnent de toucher quelque deux millions d’enfants dans le monde d’ici à la fi n de 2015.
Si ces derniers en sont évidemment les premiers bénéfi ciaires, il est clair, quand on écoute parler Vicente del Bosque au siège de la FIFA, que les stars prennent un réel plaisir à participer à sa promotion.
« Je pense que les personnalités qui occupent des postes en vue dans les grands clubs et les grandes équipes nationales ont une responsabilité importante », a conclu
le sélectionneur de l’Espagne à l’issue de l’enregistrement de la vidéo. « Le sport est la santé, il est fédérateur et universel, il faut donc impérativement s’en servir pour inciter les gens à avoir une meilleure hygiène de vie. »
« En football, j’utilise ma tête pour gagner ;
dans la vie, j’utilise ma tête pour me
protéger contre les maladies sexuellement
transmissibles. »Neymar
Le « FIFA 11 pour la Santé », ou quand des principes de santé publique sont enseignés par le jeu.
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La campagne offi cielle de la Coupe du Monde de la FIFA 2010™ autour du développement durable a atteint le moitié de sa mission en avril lors de l’ouverture du dixième centre de l’initiative « 20 centres pour 2010 » dans une région de l’Ouest du Mozambique frappée par la pauvreté.
Par Junior Mpisane, à Manica
Mi-temps au Mozambique
Dans la plupart des régions de l’Afrique subsaharienne, la pluie est la bienvenue. Voilà pourquoi le peuple de Manica, un village rural de l’Ouest du Mozambique, a continué à chanter et à danser malgré les averses qui se sont invitées à l’inauguration du centre Football for Hope de Manica.
Ce centre est le dernier en date à ouvrir ses portes dans le cadre de la campagne sociale « 20 centres pour 2010 », qui construit vingt centres Football for Hope de ce type à travers le continent sur la
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lancée de la première Coupe du Monde de la FIFA™ disputée sur le sol africain. Combinant installations de football, salles de classe, équipement informatique et leçons de santé publique, ces centres visent à faire la différence dans les communautés défavorisées.
Le centre de Manica sera géré par Grupo Desportivo e Recreativo de Manica (GDM), une organisation non-gouvernementale utilisant le sport, et notamment le football, pour promouvoir le progrès social dans le village et la province. GDM tente de
changer les vies et les habitudes à Manica depuis 1980, mais son directeur, Chot Chikwandingwa, pense que l’ouverture d’un nouveau centre permettra à son organisation de toucher encore davantage de personnes.
« Ce centre constitue une plateforme que nous pouvons utiliser pour inviter les jeunes à jouer au football, et à s’investir pour une éducation et une vie saine », a déclaré Chikwandingwa à FIFA World le jour de l’inauguration. « Nos principaux objectifs sont d’impliquer les jeunes dans le sport et d’encourager une vie équilibrée et saine, et la participation des garçons comme des jeunes fi lles, ainsi que de développer les connaissances informatiques et relatives à Internet, sans oublier la responsabilité écologique. »
Optimisme localSi ces objectifs sont ambitieux, l’optimisme semble régner parmi les visiteurs de l’inauguration, qui se sont rués vers le centre pour admirer les nouvelles installations.
« Les mots me manquent pour exprimer ma joie de voir l’ouverture d’un tel centre dans ma communauté », a déclaré Mavis Augustina, 14 ans, à la vue du terrain en gazon artifi ciel de 40 sur 20 mètres, équipé d’un éclairage à générateur solaire fourni par Yingli Solar, sponsor de la Coupe du Monde de la FIFA 2010™. « C’est comme un rêve parce que je n’aurais jamais imaginé que notre petit village puisse avoir quelque chose comme ça. Nous faisons face à de nombreuses diffi cultés comme la pauvreté, l’inégalité des sexes et un accès limité à l’éducation, et beaucoup de gens ici pensent ne pas
pouvoir devenir quelqu’un ou pouvoir améliorer leur société. Mais de tels projets nous donnent confi ance et nous aident à apprendre à nous respecter, nous-mêmes et les autres. »
À l’instar des autres centres, le projet de Manica combine le design moderne et passé, des matériaux traditionnels locaux comme les briques en terre et les plafonds en bambou, le tout intégré au style plus contemporain du centre.
Si les jeunes sont naturellement attirés par le terrain de football à la pointe de la technologie, les installations éducatives du centre n’ont rien à lui envier.
« Par le passé, il n’y avait pas grand-chose à faire ici, et des jeunes s’amusaient à simplement casser des choses », se souvient Manuel Armando, un jeune joueur de football de 13 ans. « Maintenant, tout
« C’est comme un rêve parce que je n’aurais jamais imaginé que
notre petit village puisse avoir quelque chose
comme ça. » Mavis Augustina, écolière de Manica
La jeunesse mozambicaine a célébré comme il se doit
l’ouverture du centre.
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Mauritanie : Nouakchott
Objet : lutte contre la pauvreté, promotion de la bonne gouvernance et droits de l’homme
Mali : Baguinéda, Bamako
Objet : soutenir les fi lles et jeunes femmes dans la communauté
Cap-Vert : Santiago
Objet : activités extra-scolaires pour jeunes défavorisés
Ghana : Cape Coast
Objet : promouvoir la santé et le développement social
Cameroun : Besongabang, Mamfe
Objet : conseils aux enfants non scolarisés
République démocratique du Congo : Kalebuka, Lubumbashi
Objet : éducation, santé et compétences civiques
Kenya : Mathare, Nairobi
Objet : sensibilisation au sport, à la santé et à l’écologie
Rwanda : Kimisagara, Kigali
Objet : soutenir le processus de paix et la réconciliation
Tanzanie : Iringa
Objet : programmes de prévention contre le sida
Mozambique : Manica
Objet : réseaux soutenant la cohésion sociale, et promotion d’une vie saine
Namibie : Katutura, Windhoek
Objet : aide aux handicapés mentaux
Botswana : Ramotswa, South East District
Objet : prévention contre le sida, formation et soutien aux jeunes fi lles
Zimbabwe : Luveve, Bulawayo
Objet : prévention et sensibilisation contre le sida
Lesotho : Maseru
Objet : prévention et sensibilisation contre le sida
Afrique du Sud : Khayelitsha, Le Cap
Objet : prévention et sensibilisation contre le sida
Afrique du Sud : Alexandra, Johannesburg
Objet : prévention et sensibilisation contre le sida
Afrique du Sud : QwaQwa, Free State
Objet : prévention et sensibilisation contre le sida
Afrique du Sud : Mokopane, Limpopo
Objet : soutien aux jeunes, groupes d’apprentissage et santé publique
Afrique du Sud : Edendale, Pietermaritzburg
Objet : prévention et sensibilisation contre le sida
Éthiopie : Addis-Abeba
Objet : enfants des rues
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Bâtir l’espoirLieux de construction des 20 centresSi l’inauguration du centre Football for Hope au Mozambique porte le total des centres ouverts à dix, ce chiffre devrait rapidement augmenter dans les prochaines semaines et les prochains mois – les vingt centres devraient en effet être tous opérationnels à la fi n de l’année.
Alors que ce numéro de FIFA World était mis sous presse, mi-avril, un autre centre devait être inauguré au Botswana. Deux autres devraient ouvrir leurs portes en mai, en Tanzanie et au Cap-Vert.
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le monde est excité par ce centre et par ce qu’on peut y apprendre. Nous aurons un endroit où jouer et étudier, et tout ce que nous apprendrons, nous le partagerons avec des enfants d’autres régions. »
L’or, un défi Ironie du sort, malgré la pauvreté dans laquelle vit la plupart de ses citoyens, Manica est réputée pour son abondance en or sous-terrain. Mais si cela semble être une source de richesse, l’extraction de l’or est un travail diffi cile et ne fait que souligner les diffi cultés de la région.
L’arrivée de chercheurs d’or, eux aussi pauvres, venus de tout le pays et du Zimbabwe voisin, a aggravé la pénurie de ressources et en creusant aléatoirement, les chercheurs ont endommagé la surface de la terre nécessaire à l’agriculture, ce qui infl ue aussi sur les réserves déjà limitées en eau potable.
Dans un pays tentant encore de se remettre de quinze années d’une guerre civile qui s’est achevée en 1992, les jeunes ont peu d’occasions de s’en sortir et nombreux enfants de Manica sont tentés de ne pas aller à l’école afi n de chercher de minuscules fl ocons d’or valant quelques centimes.
Mais le pays progresse et le taux de croissance annuel du PIB du Mozambique compte désormais parmi les plus élevés du monde, bien qu’il ait débuté très bas. Dans cette région du pays, on espère que de nouveaux investissements comme le centre Football for Hope de Manica puissent apporter un changement positif, pour Manica mais aussi pour le Mozambique dans son ensemble.
« Depuis sa création en 2005, Football for Hope met l’accent sur le pouvoir du football au-delà des limites du terrain de jeu », a
expliqué Cornelia Genoni, responsable du programme de responsabilité sociale de la FIFA à l’occasion des festivités inaugurales en avril. « Le football étant le sport le plus populaire au monde, il déclenche les passions et rapproche les gens mieux que toute autre activité. »
« Il offre aussi une opportunité unique aux communautés pour qu’elles s’engagent avec leurs enfants et leurs jeunes. Nous, à la FIFA, sommes très fi ers de voir l’héritage de la Coupe du Monde de la FIFA 2010™ se concrétiser à Manica. »
Les enfants ont pris part aux festivités organisées pour l’ouverture du centre.
Les installations comprennent un terrain artifi ciel dernier cri.
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Si la Coupe de l’Algarve n’était à ses débuts qu’un petit tournoi amical organisé par des équipes scandinaves durant leur longue pause hivernale, elle est aujourd’hui une prestigieuse compétition bien rodée qui attire désormais les meilleures sélections du monde. Pour comprendre la genèse de la Coupe de l’Algarve, il faut aller jusqu’à Chypre où la Suède, la Norvège et le Danemark organisèrent au début des années 90 leurs premiers tournois hivernaux avant d’opter pour le sud du Portugal en 1994.
Parmi les participants à la première édition du tournoi fi guraient les États-Unis, qui dominent aujourd’hui la compétition. Si leur première participation en Coupe de l’Algarve s’accompagna d’une défaite 1-0 en fi nale face à la Norvège, les Américaines se rattrapèrent par la suite : fortes de treize apparitions, elles comptent aujourd’hui la bagatelle de neuf titres.
Le dernier triomphe des États-Unis dans cette compétition remonte donc à mars et est à mettre à l’actif de la jeune et prolifi que attaquante Alex Morgan, auteure des deux buts de la victoire 2-0 face à l’Allemagne en fi nale.
« Cela fait toujours du bien de gagner et c’est très satisfaisant de poursuivre le
Le triomphe des États-Unis en Coupe de l’Algarve
En mars dernier, la Coupe de l’Algarve, qui fêtait sa vingtième édition, a vu les États-Unis remporter ce prestigieux tournoi de football féminin pour la neuvième fois.
Par Rainer Hennies, à Faro
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succès de l’équipe américaine en Coupe de l’Algarve », s’est réjoui le sélectionneur américain Tom Sermanni après sa première victoire dans la compétition. « Bien sûr, c’est important de gagner mais pour moi, il était essentiel d’être ici pour continuer d’évaluer mes joueuses. J’ai vu de très bonnes choses, et d’autres qu’il nous faut encore travailler, c’était donc très instructif. »
L’édition 2013 a également accueilli certaines des principales équipes qualifi ées pour l’EURO féminin de l’UEFA qui aura lieu en Suède en juillet prochain. Si l’Allemagne, championne d’Europe en titre, est parvenue jusqu’en fi nale, la Norvège et la Suède ont respectivement terminé troisième et quatrième et avaient toutes deux terminé premières de leur groupe. Si les Suédoises, menées par Pia Sundhage, ancienne sélectionneuse des États-Unis, n’ont pas
démérité face aux Américaines lors d’un impressionnant 1-1, elles ont
toutefois dû s’incliner aux tirs au but face aux Norvégiennes lors du match pour la troisième place.
de Galles, qui a valu aux Portugais la onzième place. « Pendant une semaine, l’Algarve accueille les meilleures du monde et devient ainsi la capitale mondiale du football féminin. »
La FIFA n’est pas totalement étrangère à ce succès. Depuis neuf ans, elle met à disposition les meilleures arbitres du
monde pour offi cier durant le tournoi. Ainsi tout le monde y trouve son compte.
Encourager la relèveSi les grandes équipes féminines sont nombreuses à considérer la Coupe de l’Algarve comme une première préparation dans la saison aux autres compétitions continentales, aux Jeux Olympiques ou à la Coupe du Monde, les organisateurs de l’événement s’efforcent de développer le football féminin dans son ensemble.
Depuis 2002, la Coupe de l’Algarve accueille douze équipes, réparties en trois groupes, le troisième étant composé d’équipes nationales dites « émergentes » et des hôtes portugais.
« Pour nous, c’est un honneur de pouvoir accueillir le tournoi », explique le président de la Fédération Portugaise de Football, Fernando Gomes, après une victoire de son équipe aux tirs au but face au pays
Neuvième succès des États-Unis en Coupe de l’Algarve.
Classement de la Coupe de l’Algarve 20131. États-Unis2. Allemagne3. Norvège4. Suède5. Japon6. RP Chine7. Danemark8. Mexique9. Islande10. Hongrie11. Portugal12. Pays de Galles
Domination américaineListe des vainqueurs de la Coupe de l’Algarve
Équipe Nombre de titresÉtats-Unis 9 (2000, 2003, 2004, 2005,
2007, 2008, 2010, 2011, 2013)
Norvège 4 (1994, 1996, 1997, 1998)Suède 3 (1995, 2001, 2009)Allemagne 2 (2006, 2012)RP Chine 2 (1999, 2002)
40 FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
Les États-Unis ne sont pas la seule équipe féminine nationale à avoir triomphé en mars. L’Angleterre a, elle aussi, eu le vent en poupe lors de la Coupe de Chypre.
Suivant un format similaire de douze équipes, la Coupe de Chypre, qui a lieu quasiment en même temps que la Coupe de l’Algarve, accueille depuis 2008 des équipes de haut niveau dans le cadre de leur préparation à la saison à venir.
Pour cette édition 2013, l’Angleterre comptait parmi les quatre équipes (avec la Finlande, l’Italie et les Pays-Bas) qualifi ées pour l’EURO féminin 2013 de l’UEFA. Malheureuse fi naliste lors de la dernière édition en 2009, l’équipe de Hope Powell a retrouvé la confi ance en terminant première de son groupe et en battant 1-0 les Canadiennes, médaillées de bronze olympique 2012, lors de la fi nale à Nicosie.
Les Néo-Zélandaises, championnes d’Océanie, ont terminé troisièmes grâce à une victoire 2-1 acquise sur le tard face à la Suisse.
L’Angleterre brille à Chypre« La FIFA investit chaque année près de 500 000 francs suisses dans la Coupe de l’Algarve, ce qui aide bien sûr les organisateurs, mais c’est aussi une grande opportunité pour la FIFA », explique Sonia Denoncourt, chef du département de l’Arbitrage féminin à la FIFA, qui a supervisé une équipe de quarante-deux arbitres et arbitres assistantes au Portugal cette année.
« Les quatorze arbitres qui ont participé à la Coupe de l’Algarve cette année fi gurent aussi sur la liste des offi cielles de la prochaine Coupe du Monde Féminine de la FIFA™ en 2015. Ce tournoi est donc pour nous l’occasion de tester leurs compétences, leur condition physique, leurs connaissances linguistiques ainsi que toutes leurs autres capacités requises dans l’arbitrage moderne, et tout cela dans un cadre international de premier ordre. Il nous faut combiner les séances théoriques hors du terrain à la pratique en situation réelle de match. Ce tournoi constitue donc un grand partenariat qui nous permet de renforcer le football féminin dans son ensemble. »
Sous le signe du développement du football féminin s’est également tenue, au début de cette vingtième édition du tournoi, une conférence de deux jours qui a réuni des experts venus du Mexique, du pays de Galles, d’Islande, du Japon et de la FIFA, lesquels ont exposé les mesures actuellement prises pour développer le football féminin dans le monde.
« L’échange d’idées était vraiment intéressant car les conditions sportives ne
Honneur aux dames : le corps arbitral au grand complet.
sont pas les mêmes pour tous les pays. Les stratégies de développement doivent donc être différentes », a expliqué Leonardo Cuéllar, ancien international mexicain qui entraîne l’équipe nationale féminine
depuis 1998. « Rencontrer des personnes d’autres pays lors d’événements comme celui-là vous sensibilise aux différentes diffi cultés mais vous aide aussi à trouver des solutions. »
41FIFA WORLD I ACTUALITÉS
B rèves de la FIFA
Record interactifLa dernière édition de la FIFA Interactive World Cup (FIWC) a une nouvelle fois battu tous les records de participation, plus de 2,5 millions de gamers ayant pris part aux qualifi cations. Lancée en 2004, la compétition de football virtuel a véritablement pris son essor en 2005 avec l’introduction des qualifi cations en ligne. En 2010, la FIWC a fait son entrée dans le Livre Guinness des Records en tant que plus grand tournoi de jeux vidéo en ligne au monde après avoir réuni 775 000 joueurs, un chiffre passé à 900 000 en 2011 et à 1,3 million en 2012. La prochaine édition de FIFA World reviendra en détail sur la Grande Finale, qui a eu lieu à Madrid au moment de la mise sous presse de ce numéro.
Ouverture de procédures de candidatureUne procédure de candidature a été ouverte pour cinq compétitions FIFA qui auront lieu en 2016 et 2017, la FIFA ayant invité ses 209 membres à faire part de leur intérêt en vue d’organiser les Coupes du Monde Féminines U-20 et U-17 de la FIFA en 2016, ainsi que les Coupes du Monde U-20 et U-17 de la FIFA et la Coupe du Monde de Beach Soccer de la FIFA en 2017. Les associations ont jusqu’au 15 mai pour soumettre leurs déclarations d’intérêt, après quoi les accords d’organisation et les dossiers de candidature devront être soumis d’ici au 15 novembre. Les décisions fi nales devraient être prises par le Comité Exécutif de la FIFA lors de sa séance de décembre.
EAU 2013 prend formeLe Mexique, champion du monde U-17 en titre, tentera de défendre son titre aux Émirats arabes unis cette année après s’être qualifi é pour la compétition en remportant en avril dernier le Championnat U-17 de la CONCACAF disputé au Panamá. Les Mexicains, qui chercheront à décrocher leur troisième titre mondial U-17, seront accompagnés par trois autres représentants de la CONCACAF – le Panamá, le Canada et le Honduras. La liste des participants sera complète en mai prochain, lorsque les six qualifi és européens seront connus à l’issue du Championnat d’Europe U-17 de l’UEFA en Slovaquie.
Impressionnants débuts sur la route de Canada 2015
La densité croissante du football féminin a été soulignée une fois de plus en avril alors que le tour préliminaire des éliminatoires européennes pour la prochaine Coupe du Monde Féminine de la FIFA™ a vu trois nouveaux venus se qualifi er pour le tour suivant.
L’Albanie, le Monténégro et les Îles Féroé, débutants en éliminatoires de la Coupe du Monde, ont rejoint Malte dans le tour principal européen après être sortis victorieux du tour préliminaire consistant en deux mini-tournois de quatre équipes disputés à Malte et en Lituanie.
Les Maltaises participaient à leur troisième campagne de qualifi cation – après avoir tenté de se qualifi er pour les phases fi nales 2007 et 2011 – et ont écrit l’histoire en remportant à domicile leurs premières victoires dans la compétition (sur la Lettonie et le Luxembourg) et en fi nissant premières de leur groupe, devant l’Albanie, à la différence de buts.
Les joueuses des Îles Féroé ont remporté l’autre mini-tournoi, disputé en Lituanie, en faisant match nul lors du premier match contre le Monténégro avant de battre la Lituanie et la Géorgie pour fi nir avec deux points d’avance sur les Monténégrines.
« Nous sommes très satisfaits des résultats obtenus en Lituanie », a déclaré
Zoran Mijović, l’entraîneur du Monténégro, dont l’équipe n’a été formée qu’en mars de l’année dernière. « Nous devons maintenant nous préparer pour affronter nos adversaires en phase de groupes des éliminatoires. Nous n’avons que peu de temps et il reste beaucoup à faire pour préparer l’équipe aux défi s à venir. »
Les quatre équipes n’ont pas dû attendre longtemps pour connaître ces défi s, le tirage au sort des matches de groupes européens ayant eu lieu juste une semaine plus tard à Nyon, au siège de l’UEFA.
Les Albanaises, qui comptent six victoires et un match nul en sept rencontres internationales depuis leurs débuts en seniors en novembre 2011, auront la délicate tâche d’affronter la Norvège, ancienne championne du monde, les Pays-Bas, la Belgique, le Portugal et la Grèce (voir aussi la liste complète des groupes, page 75).
Les matches de groupes européens auront lieu de septembre 2013 à septembre 2014, le vainqueur de chacun des sept groupes étant directement qualifi é pour la compétition fi nale en 2015. Les quatre meilleurs deuxièmes disputeront une série de matches de barrages en octobre et novembre 2014 pour la dernière place européenne.
Les Maltaises peuvent exulter après avoir terminé premières de leur groupe qualifi catif.
En avril, huit équipes européennes se sont lancées sur le long chemin des qualifi cations pour la Coupe du Monde Féminine de la FIFA 2015™.
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43FIFA WORLD I ACTUALITÉS
FACE À FACE
L’international ghanéen Kevin-Prince Boateng est devenu en mars dernier le premier joueur en activité à intégr er la nouvelle Task Force de la FIFA contre le racisme et la discrimination. Le milieu de terrain offensif de 26 ans a été invité à rejoindre le groupe de travail par le Président de la FIFA, Joseph S. Blatter, à l’issue d’une rencontre tenue au siège de la FIFA à Zurich. Boateng était arrivé en Suisse la veille afi n de participer à la Journée Internationale des Nations Unies pour l’élimination de la discrimination raciale – racontant aux délégués réunis à Genève sa propre expérience du racisme et sa décision, qui avait à l’époque fait les gros titres, de quitter le terrain après avoir été la cible de brimades racistes lors d’un match soi-disant « amical » le 3 janvier dernier.
FIFA World : Selon vous, que peut faire la communauté du football afin d’aider à éradiquer le racisme ?Kevin-Prince Boateng : Premièrement, on doit réaliser qu’il s’agit d’un sujet compliqué. Il n’est pas toujours facile de sanctionner quelqu’un ou d’infl iger une punition, mais je pense que vu le
KEVIN-PRINCE BOATENGMILIEU DU TERRAIN DU MILAN AC ET DE LA SÉLECTION GHANÉENNE
nombre de personnes intelligentes qui sont derrière cette cause aujourd’hui, nous allons trouver une solution. J’espère vraiment que les choses vont commencer à avancer, dès aujourd’hui.
Vous venez de participer à une conférence des Nations Unies sur la discrimination raciale à Genève. Quels enseignements en avez-vous tirés ?Ça a été une expérience incroyable, quelque chose de complètement différent pour moi. À la fi n de la conférence, j’avais vraiment confi ance en un avenir que je crois radieux, car j’ai pu voir que beaucoup de gens veulent aider, que d’autres ont été dans la même situation que moi et qu’ensemble, nous pouvons aller de l’avant et gagner ce combat contre le racisme.
Ressentez-vous une obligation de vous battre contre le racisme, précisément parce que vous aussi êtes un modèle pour les jeunes ?J’espère être un modèle. Mais quand j’ai quitté le terrain, c’était une réaction émotionnelle. Je n’ai pas pensé un
seul instant que ça prendrait une telle dimension. Je suis content que les gens aient vu ce que j’ai fait, qu’ils aient apprécié et m’aient soutenu dans mon geste. Maintenant, nous devons avancer pour gagner ce combat.
Parlez-nous de ce que vous avez ressenti lorsque vous avez quitté le terrain...C’est diffi cile de mettre des mots là-dessus. C’était un mélange d’émotions : de la tristesse, de la colère, de la déception. Je savais que ce n’était pas la bonne décision, mais sur le moment, j’avais en moi beaucoup d’émotion et de colère. Une chose est sûre : je ne veux plus que des gens vivent ce genre de situation.
Lors de votre enfance à Berlin, avez-vous été victime de discrimination ?Oui, même si c’est une ville qui rassemble beaucoup de cultures et de nationalités différentes, j’ai souffert. Mais quand j’étais plus jeune, j’essayais juste d’ignorer le problème, car je ne voulais pas m’y attaquer. Maintenant, je suis un peu plus âgé et j’ai moi-même un enfant. C’est pourquoi je veux faire de mon mieux pour que mon enfant puisse grandir dans un monde sans racisme. Ce serait alors un monde parfait.
On a évoqué la possibilité de déduire des points aux équipes dont les supporters entonneraient des chants racistes. Qu’en pensez-vous ?Je ne sais pas si j’apprécierais que des supporters aient le pouvoir d’enlever des points à mon équipe. Une autre option serait peut-être de jouer des matches à huis clos. En fi n de compte, nous devons faire preuve de sévérité et de fermeté, poursuivre la lutte contre le racisme d’une manière ou d’une autre, et ne jamais la perdre de vue.
44 FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
SPÉCIALE
Duels au sommet sous le soleil brésilien
45FIFA WORLD I SPÉCIALE
Cela n’aura certainement pas suffi à consoler les fi nalistes malheureux de l’EURO 2012 de l’UEFA juste après leur défaite 4-0 contre l’Espagne, mais en atteignant la fi nale de l’épreuve, les Azzurri avaient déjà écrit l’histoire.
L’Espagne étant déjà qualifi ée pour la Coupe des Confédérations de la FIFA 2013 en tant que championne du monde en titre, la place de fi naliste de l’Italie au Championnat d’Europe lui garantissait d’ores été déjà son billet pour la Coupe des Confédérations, assurant pour la première fois la présence de quatre anciens champions du monde au « Festival des Champions ».
Le Brésil et l’Uruguay sont les deux autres anciens champions du monde en lice – les Brésiliens en tant que hôtes et les Uruguayens en tant que champions d’Amérique du Sud. Au total, les quatre équipes ont remporté douze Coupes du Monde : une pour l’Espagne, deux pour
La neuvième édition de la Coupe des Confédérations de la FIFA est très attendue – elle combinera la passion des hôtes brésiliens et un plateau historique qui compte pas moins de quatre anciens vainqueurs de la Coupe du Monde de la FIFA™.
« La Coupe des Confédérations est
cruciale pour nous afi n de déterminer comment
nous jouerons [en 2014] et quels joueurs il faudra sélectionner.
Nous espérons identifi er 80% de l’équipe qui
disputera la Coupe du Monde l’an prochain. »
Carlos Alberto Parreira, directeur technique du Brésil
l’Uruguay, quatre pour l’Italie et cinq pour le Brésil.
Cependant, rien ne dit qu’un de ces quatre pays soulèvera le trophée du vainqueur le 30 juin prochain, car quatre autres champions continentaux tenteront de jouer les trouble-fête. Le Mexique, le Japon et le Nigeria – respectivement champions de la CONCACAF, d’Asie et d’Afrique respectivement – ont tous déjà disputé une Coupe des Confédérations, les Mexicains ayant même remporté l’épreuve à domicile en 1999 tandis que les Japonais ont été fi nalistes, chez eux aussi, en 2001.
Unique néophyte de la compétition, Tahiti, champion d’Océanie, perpétue ainsi la tradition qui veut qu’au moins une équipe inattendue prenne part à la compétition, après l’Irak en 2009 et la Grèce et la Tunisie en 2005 – ces trois pays ayant été sacrés champions continentaux pour la première fois de leur histoire.
Préparation pour 2014Au-delà de l’ambition de remporter le titre, les huit participants aborderont la compétition avec une approche différente.
Le Brésil est par exemple déjà qualifi é pour la Coupe du Monde de la FIFA™ qu’il organise et verra ce tournoi comme la fi nalisation des préparatifs pour la compétition phare du football mondial.
« La Coupe des Confédérations est cruciale pour nous afi n de déterminer comment nous jouerons [en 2014] et quels joueurs il faudra sélectionner », reconnaissait le directeur technique brésilien Carlos Alberto Parreira en avril. « Durant la compétition, nous espérons identifi er 80% de l’équipe qui disputera la Coupe du Monde l’an prochain. »
Sauf retournement de situation lors des derniers matches des éliminatoires
46 FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
Comment se sont-ils qualifi és ?Équipe Qualifi ée en tant que… Quand ?
Brésil Pays hôte de la Coupe du Monde de la FIFA 2014™
30 octobre 2007
Espagne Vainqueur de la Coupe du Monde de la FIFA 2010™
11 juillet 2010
Japon Vainqueur de la Coupe d’Asie de l’AFC 29 janvier 2011
Mexique Vainqueur de la Gold Cup de la CONCACAF 25 juin 2011
Uruguay Vainqueur de la Copa América de la CONMEBOL
24 juillet 2011
Tahiti Vainqueur de la Coupe des Nations de l’OFC 10 juin 2012
Italie Finaliste de l’EURO de l’UEFA 2012 28 juin 2012
Nigeria Vainqueur de la Coupe d’Afrique des Nations de la CAF
10 février 2013
asiatiques en juin, le Japon devrait avoir garanti sa place au Brésil pour 2014 d’ici à la Coupe des Confédérations. L’Espagne et l’Italie auront elles aussi un œil sur leur préparation pour la Coupe du Monde – les Espagnols ayant pris le dessus sur leur principal rival, la France dans le groupe I et les Italiens s’étant confortement installés en tête du groupe B.
« [La Coupe des Confédérations] va être fantastique, surtout avec la Coupe du Monde l’an prochain », a déclaré Cesare Prandelli, sélectionneur de l’Italie, à FIFA.com. « Évidemment, c’est un avantage de jouer ce tournoi car il nous permet de glaner de l’expérience – surtout pour
les jeunes joueurs – et de ressentir une ambiance de Coupe du Monde. »
Parenthèse dans les éliminatoiresLe Nigeria, le Mexique et l’Uruguay arriveront sur la lancée de leurs matches de qualifi cation qui auront lieu juste avant leur départ pour le Brésil et qui pourraient bien infl uencer leur état d’esprit. Le Mexique et l’Uruguay ont en effet besoin de victoires pour relancer une campagne pour le moment bien terne.
Hormis le Brésil, Tahiti est la seule équipe qui n’est pas concernée par la qualifi cation pour la Coupe du Monde, étant d’ores et déjà éliminée.
L’échec des Tahitiens lors du dernier tour des éliminatoires de l’Océanie permet toutefois aux amateurs du Pacifi que de se concentrer pleinement sur la Coupe des Confédérations et de tenter de créer la surprise – aussi petite soit-elle.
« C’est incroyable qu’un petit pays de 250 000 âmes comme nous ait la chance d’affronter l’Uruguay et l’Espagne, championne du monde », a déclaré le sélectionneur tahitien Eddy Etaeta à l’issue du tirage au sort de l’an passé. « Remporter la Coupe des Nations de l’OFC nous a procuré une joie incroyable, mais il faut être conscient que nous allons nous confronter à une toute autre opposition. Quant à nos objectifs, il faut être réaliste, mais ce serait formidable de marquer contre l’Espagne au Maracanã. »
Surprises en vue ?Si l’idée d’une victoire fi nale de Tahiti en Coupe des Confédérations le 30 juin prochain semble utopique – même pour les Tahitiens eux-mêmes – il convient de se préparer à des surprises, comme l’ont montré les éditions précédentes.
Lors de la dernière édition par exemple, l’Espagne était considérée comme archi-favorite jusqu’à sa défaite surprise 2-0 face aux États-Unis en demi-fi nales, qui mit fi n à sa série record de trente-cinq matches sans défaite.
Actuellement invaincue depuis vingt matches et avec trois matches amicaux prévus à New York en juin avant de rejoindre le Brésil, l’Espagne cherchera à éviter de connaître le même sort dans sa quête de l’un des rares titres internationaux qui manque encore à son palmarès.
« Étant donné que nous avons terminé troisièmes en Afrique du Sud [en 2009], nous voulons bien nous préparer afi n d’arriver dans la compétition dans la meilleure forme possible et effectuer un bon parcours », a indiqué le sélectionneur espagnol Vicente del Bosque. « Nous nous réjouissons à l’idée d’aller au Brésil – le pays le plus passionné de football qui soit – et c’est un tournoi qui réunit les champions de différentes compétitions, alors nous allons le traiter avec l’importance qu’il mérite. »
Le Japon était la première équipe à décrocher son billet pour Brésil 2013.
47FIFA WORLD I SPÉCIALE
la Coupe des Confédérations de la FIFA… et requiert au moins six mois d’installations opérationnelles. »
En plus des contrôles habituels en matière d’organisation, les organisateurs de la Coupe des Confédérations de la FIFA intégreront deux nouveaux projets cette année – la technologie sur la ligne de but et l’utilisation du passeport biologique dans le cadre de la lutte contre le dopage (pour plus de détails, lire page 16).
Si la FIFA et le Comité Organisateur Local brésilien accélèrent leur travail en coulisses, les supporters présents lors de la Coupe des Confédérations pourront toutefois profi ter du spectacle sur le terrain.
« Je suis sûr que les Brésiliens offriront aux équipes participantes et aux millions de téléspectateurs une expérience inoubliable et un échantillon de ce qui les attend en juin et juillet 2014 », a déclaré Valcke. « Le slogan offi ciel ‘Tous au même rythme’ symbolise notre vision de la Coupe des Confédérations : combiner le sport de haut niveau et un rassemblement joyeux de plusieurs nations. »
Même époque l’an prochainSi l’attention des supporters se focalisera sur les matches de la Coupe des Confédérations de la FIFA cette année, les organisateurs se concentreront sur les activités autour des terrains.
Depuis 2011, le tournoi fait offi ce de « répétition générale » pour les organisateurs de la Coupe du Monde de la FIFA™ de l’année suivante, et constitue une précieuse occasion de tester certains stades et de vérifi er différents aspects comme la billetterie, la sécurité et le transport.
L’utilité de la Coupe des Confédérations de cette année en tant que véritable test avant Brésil 2014 s’est déjà confi rmée alors que deux des six stades du tournoi de cette année n’étaient pas encore achevés au moment de la mise sous presse de ce numéro de FIFA World. Tout en exprimant sa confi ance de voir l’Estádio Nacional de Brasília et le légendaire Maracanã à Rio de Janeiro achevés à temps pour le « Festival des Champions », le Secrétaire Général de la FIFA, Jérôme Valcke, a souligné que de tels retards ne sont pas envisageables pour la Coupe du Monde de la FIFA 2014™.
« Pour la Coupe des Confédérations de la FIFA, nous y arriverons – ce sera un tournoi fantastique – mais toutes les mesures opérationnelles ne seront pas à cent pour cent », a indiqué Valcke à l’occasion de l’inauguration de l’Arena Fonte Nova de Salvador le 5 avril. « Il est impossible d’exiger cela avec si peu de temps de préparation – dans la plupart des cas moins de deux mois au lieu de six prévus. »
« Cela ne pourra pas se reproduire pour la Coupe du Monde de la FIFA… qui est bien plus complexe et exigeante que l’organisation de
L’Estádio Mineirão de Belo Horizonte a été entièrement rénové.
Le Brésil vise la passe de troisLes Espagnols ne sont pas les seuls à vouloir s’emparer de records. Les hôtes brésiliens visent leur quatrième titre en Coupe des Confédérations, qui serait également leur troisième consécutif.
Mais à l’instar des Espagnols, le Brésil a déjà été victime de surprises par le passé. En 2003, il fut le premier champion du monde en titre à être éliminé dès le premier tour (une « performance » égalée par l’Italie il y a quatre ans), et il retrouvera des rivaux qu’il connaît bien dans le groupe A cette année. Réunis avec les Italiens – pour un remake des fi nales
des Coupes du Monde de la FIFA 1970 et 1994 – les Sud-Américains affronteront aussi le Mexique, qui mène 2-1 dans leurs confrontations directes en Coupe des Confédérations, dont la mémorable victoire 4-3 en finale de l’édition 1999.
Le Japon ne peut se targuer d’un tel bilan face au Brésil, ayant perdu sept fois et décroché deux matches nuls en neuf rencontres face à la Seleção, mais il peut positiver car ces deux matches nuls ont justement eu lieu en Coupe des Confédérations – le premier en 2001 (0-0) au premier tour sur le chemin de la
fi nale pour les Japonais, et le deuxième en Allemagne en 2005 (2-2) pour fi nir à égalité à la deuxième place de leur groupe, même si c’est le Brésil qui s’est qualifi é à la différence de buts.
Si les records sont faits pour être battus et si l’histoire ne se répète pas toujours, une statistique est particulièrement frappante : aucun vainqueur de la Coupe des Confédérations n’a remporté la Coupe du Monde de la FIFA™ suivante.
Dès qu’il redescendra du podium, il y a fort à parier que le vainqueur de cette édition n’aura qu’une idée en tête : conjurer le sort lors de la Brésil 2014.
48 FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
Arabie saoudite 1992 – L’Argentineremporte la première édition
L’Argentine utilisa ce tournoi à quatre équipes, alors nommé « Championnat intercontinental » comme préparation à la Copa América de l’année suivante. Battant la Côte d’Ivoire 4-0 en demi-fi nales, l’équipe d’Alfi o Basile prit ensuite le meilleur sur les hôtes saoudiens en fi nale 3-1 pour devenir le premier vainqueur du tournoi. Trois des quatre participants – l’Argentine, l’Arabie saoudite et les États-Unis – ont ensuite participé à la Coupe du Monde de la FIFA 1994, mais tous se sont inclinés en huitièmes de fi nale. Finale : Argentine 3-1 Arabie saoudite
Arabie saoudite 1995 – Impressionnants Danois
Trois ans plus tard, les champions en titre étaient de retour à Riyad mais cette fois-ci, ce sont les étonnants Danois qui se sont imposés. Donnés favoris de cette deuxième Coupe du Roi Fahd, les surprenants champions d’Europe 1992 n’ont pas
De Riyadh à Johannesburg
déçu. Bien qu’ayant dû avoir recours aux tirs au but pour battre le Mexique dans le dernier match de groupe, l’équipe de Richard Nielsen a ensuite battu l’Argentine grâce à un penalty converti par Michael Laudrup et une autre réalisation de Peter Rasmussen.Finale : Danemark 2-0 Argentine
Arabie saoudite 1997 – Le Brésil entre dans la danse
Organisée par la FIFA pour la première fois en 1997 et rebaptisée Coupe des Confédérations, la troisième édition du tournoi mettait aux prises pour la première fois huit équipes, dont des représentants des six confédérations. Elle fut aussi marquée par la première participation du Brésil, champion du monde et d’Amérique du Sud, qui allait commencer sa longue histoire d’amour avec le « Festival des Champions ». Dotée d’un effectif extrêmement talentueux avec Cafu, Dunga, Ronaldo, Romário et Roberto Carlos, l’équipe sud-américaine a dominé son groupe avant de battre la République
tchèque en demi-fi nales 2-0. L’Australie, championne de la Confédération Océanienne de Football, qui avait tenu en échec le Brésil 0-0 en match de groupe, a dépassé toutes les attentes en atteignant la fi nale mais dut s’incliner lourdement 6-0 face à la Seleção de Ronaldo et Romário, tous deux auteurs d’un triplé.Finale : Brésil 6-0 Australie
Mexique 1999 – Nouveau territoire,nouveau champion
Le Mexique fut l’hôte de la première Coupe des Confédérations de la FIFA disputée hors de son berceau d’Arabie saoudite, et brilla devant son public pour fi nalement décrocher sa première compétition de la FIFA chez les seniors. La demi-fi nale entre le Mexique et les États-Unis fut particulièrement disputée, et il a fallu attendre un but en or de Cuauhtémoc Blanco pour permettre aux Mexicains de l’emporter. C’était seulement la deuxième fois qu’un but en or décidait du vainqueur d’une rencontre de Coupe des Confédérations après le but de l’Australien Harry Kewell en demi-fi nales de l’édition 1997. En fi nale dans une ambiance indescriptible, les Mexicains sortirent vainqueurs 4-3 d’une rencontre épique contre le Brésil devant 110 000 supporters en liesse.Finale : Mexique 4-3 Brésil. Corée/Japon 2001 – La France au sommet
L’édition 2001 fut la première tenue à titre de « répétition générale » pour les organisateurs de la Coupe du Monde de la FIFA™ de l’année suivante – une mise à l’essai d’autant plus importante que la Coupe du Monde de la FIFA 2002 allait être la première co-organisée par deux pays. En plus d’exceller dans leur rôle d’hôtes, le Japon et la République de Corée ont brillé sur le terrain – le Japon atteignant la fi nale et les Sud-Coréens n’étant éliminés qu’à la différence de buts après la phase de groupes alors qu’ils comptaient autant de
Retour sur les huit Coupes des Confédérations de la FIFA disputées à ce jour...
En 1999, le Mexique avait dominé le Brésil.
49FIFA WORLD I SPÉCIALE
points que la France et l’Australie. Mais les Français, champions du monde et d’Europe en titre, étaient imbattables et réussirent le triplé Coupe du Monde, championnat continental et Coude des Confédérations à l’instar des Brésiliens quatre ans plus tôt. La France a même battu le Brésil 2-1 en demi-fi nale, avant de prendre le meilleur sur les hôtes japonais 1-0 dans une fi nale plus maitrisée que ce qu’indique le score.Finale : Japon 0-1 France
France 2003 – La tragédie prend le dessus
Après une énorme contre-performance lors de la Coupe du Monde de la FIFA 2002, lors de laquelle ils devinrent les premiers tenants du titre à être éliminés à l’issue du premier tour, les Français tenaient à défendre avec succès leur titre de la Coupe des Confédérations de la FIFA gagné en 2001. Après avoir remporté leurs cinq matches et inscrit douze buts, les Bleus sont devenus la première équipe à remporter deux fois la compétition. Malheureusement, lors de ce tournoi, les statistiques et les résultats sportifs n’avaient plus d’importance après le décès du milieu de terrain camerounais Marc-Viven Foé, victime d’un arrêt cardiaque lors de la demi-fi nale remportée par les Lions Indomptables face à la Colombie. La fi nale fut par conséquent particulièrement riche en émotions. Les deux équipes entrèrent
sur le terrain avec une photo géante de Foé avant d’observer une minute de silence. Après le match, remporté par la France sur un but en or de Thierry Henry à la 97e minute, le capitaine français Marcel Desailly a invité son homologue camerounais Rigobert Song à l’aider à soulever le trophée – un hommage au deuil partagé par la communauté du football en cette journée où les résultats n’avaient aucune importance. Finale : Cameroun 0-1 France a.p.
Allemagne 2005 – Finale 100% sud-américaine
France 2003 fut fi nalement la dernière édition de la compétition à ne pas être liée à une Coupe du Monde de la FIFA™ l’année suivante. Allemagne 2005 marqua un nouveau format quadriennal selon lequel le tournoi serait exclusivement organisé par le pays accueillant la Coupe du Monde suivante. Tout comme en 1997, le Brésil a abordé la compétition en tant que champion du monde et continental en titre, et une fois de plus, il a réalisé le triplé – cette fois-ci en battant l’éternel rival argentin 4-1 dans une fi nale 100% sud-américaine. La talentueuse équipe allemande qui allait fi nir troisième de la Coupe du Monde de la FIFA 2006 a donné un aperçu de son potentiel en montant sur la troisième marche du podium grâce à une victoire 4-3 sur le Mexique. Le jeune groupe de Jürgen Klinsmann a également contribué au record de buts marqué dans
une Coupe des Confédérations (56) en en inscrivant quinze.Finale : Brésil 4-1 Argentine
Afrique du Sud 2009 – Le Brésil anéantit les rêves américains
La Coupe des Confédérations de la FIFA fut disputée la première fois sur le sol africain en 2009, un an avant la première Coupe du Monde de la FIFA™ sur le continent, et donna lieu à nombre de surprises. L’Italie, championne du monde, fut éliminée au premier tour – tout comme le Brésil en 2003 – mais c’est l’équipe qui lui prit la deuxième place du groupe B qui fi t sensation. Les États-Unis avaient pourtant mal débuté en s’inclinant successivement contre l’Italie 3-1 puis face au Brésil 3-0, mais en battant l’Égypte 3-0, ils sont parvenus à se faufi ler en demi-fi nales où ils ont créé la surprise en éliminant 2-0 une Espagne invaincue depuis 35 rencontres. Contre le Brésil en fi nale, les hommes de Bob Bradley menèrent 2-0 à la mi-temps avant que le brésil n’inverse la tendance grâce à deux buts de Luís Fabiano puis un troisième, de la tête par le défenseur Lúcio en fi n de match. Contrastant avec la déception des Américains, le Brésil célébra la victoire qui consolidait son statut dominateur de la compétition. Avec trois Coupes des Confédérations remportées sur trois continents, la Seleção a désormais l’occasion d’en remporter une quatrième sur un quatrième continent, à domicile, lors de l’édition 2013. Finale : États-Unis 2-3 Brésil
Le Brésil a remporté son troisième titre
en 2009.
Les Bleus, champions du monde 1998, se sont imposés en 2001 en Corée/Japon.
España (ESP)Uruguay (URU)Tahití (TAH)Nigeria (NIG)
Brasil (BRA)Japón (JPN)México (MEX)Italia (ITA)
Grupo BGrupo A
Fase de grupos
BELO HORIZONTEEstadio Mineirão
FORTALEZAEstadio Castelão
BRASILIAEstadio Nacional
CALENDARIO DE PARTIDOSCOPA FIFA CONFEDERACIONES BRASIL 2013
RECIFEArena Pernambuco
SALVADORArena Fonte Nova
RÍO DE JANEIROEstadio Maracaná
Jorn
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SOCIOS FIFA
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Espagne (ESP)Uruguay (URU)Tahiti (TAH)Nigeria (NIG)
Brésil (BRA)Japon (JPN)Mexique (MEX)Italie (ITA)
Groupe BGroupe A
Matches de groupes
BELO HORIZONTEEstádio Mineirão
FORTALEZAEstádio Castelão
BRASÍLIAEstádio Nacional
CALENDRIER DES MATCHESCOUPE DES CONFÉDÉRATIONS DE LA FIFA, BRÉSIL 2013
RECIFEArena Pernambuco
SALVADORArena Fonte Nova
RIO DE JANEIROEstádio do Maracanã
Jour
de
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Jour
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3.er y 4.º puesto y finalSemifinales
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52 FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
ENTRETIEN AVEC LUIZ FELIPE SCOLARI
Peu de pays peuvent rivaliser avec le Brésil pour ce qui est de l’identifi cation du grand public avec l’équipe nationale de football. Le sélectionneur Luiz Felipe Scolari s’est confi é en exclusivité à FIFA World au sujet des attentes placées en lui et son équipe pour les semaines et mois à venir, alors que le pays s’apprête à accueillir cette année la Coupe des Confédérations de la FIFA – et la Coupe du Monde de la FIFA™ l’année prochaine.Entretien réalisé par Bruno Sassi à Genève
« La Coupe des Confédérations est essentielle pour nous. »
Les Brésiliens vouent une passion légendaire au futebol, et en particulier à la Seleção, leur équipe nationale, dont ils scrutent et commentent les moindres faits et gestes, où qu’elle joue dans le monde.
L’atmosphère s’annonce donc très chaude puisque le Brésil accueillera bientôt un événement majeur, la Coupe des Confédérations de la FIFA, dont la Seleção ouvrira le bal le 15 juin à l’Estádio Nacional de Brasília face au Japon. Il s’agira là de la première compétition d’une telle
53FIFA WORLD I SPÉCIALE
ampleur organisée sur le sol brésilien depuis la Coupe du Monde de la FIFA 1950, que les hôtes avaient alors laissé échapper à l’Uruguay et dont le fantôme hante toujours les esprits.
Fort heureusement, l’équipe s’est dotée cette fois-ci d’un sélectionneur qui a nettement fait ses preuves, après avoir déjà conduit la Seleção au sacre suprême lors de la Coupe du Monde 2002. Luiz Felipe Scolari est également habitué à la pression que connaissent les entraîneurs de l’équipe hôte d’une grande compétition, lui qui a conduit le Portugal jusqu’en fi nale de l’EURO 2004 de l’UEFA sur son propre sol.
À l’issue du palpitant 2-2 obtenu en mars dernier face à l’Italie à Genève, Scolari s’est confi é à FIFA World à propos de la pression de jouer à domicile et de l’importance de la Coupe des Confédérations dans la préparation des Brésiliens avant la Coupe du Monde.
FIFA World : Vous avez déjà conduit le Brésil au titre suprême lors de la Coupe du Monde 2002, et vous connaissez la pression que subit une équipe lorsqu’elle dispute une compétition devant son public après avoir mené le Portugal en finale de l’EURO 2004. Quelle importance ces expériences auront-elles sur votre travail à la tête de la Seleção lors des deux grandes compétitions à venir ?Luiz Felipe Scolari : Je pense qu’elles seront sûrement utiles. En fait, j’ai coaché deux équipes qui accueillaient un tournoi international : avant le Portugal lors de l’EURO 2004, j’avais déjà dirigé le Koweït lors de la Coupe du Golfe des Nations 1990 [que le Koweït avait remportée] ; et effectivement, ça change tout. La pression qu’ajoute l’environnement dans lequel on travaille – de la part des médias bien sûr, mais aussi et surtout du public – demande d’adopter une approche différente de celle des compétitions disputées ailleurs. En ce sens, la Coupe des Confédérations et la Coupe du Monde exigeront beaucoup de l’équipe. Nous devrons défi nir des stratégies spéciales
pour les joueurs, les entraînements et la protection de l’équipe face aux critiques du grand public. L’essentiel est de maintenir une bonne ambiance entre les joueurs.
Accueillir les tournois doit susciter beaucoup d’engouement chez les joueurs et les membres de l’encadrement, non ?Oui. Bien sûr, d’un côté, l’équipe se concentrera simplement sur les résultats, ce qui est la même chose où que vous jouiez dans le monde. Mais en plus de cela, il y a la fi erté d’accueillir de tels événements. Le Brésil doit travailler dur avant et pendant ces tournois pour que tous nos visiteurs aient le sentiment que nous ne sommes pas seulement une nation de football, mais aussi un pays chaleureux et accueillant capable d’organiser de grands événements. Dans une telle ambiance, et si la Seleção joue bien, on devrait avoir le soutien inconditionnel du public. Et ça, ça n’a pas de prix.
Vous avez bénéficié d’un énorme soutien du public portugais en 2004. Quelle différence cela a-t-il fait sur le terrain ?Les supporters nous ont soutenus avec tellement de passion et d’intensité que c’est en grande partie grâce à eux que nous avons remporté certains matches. Je me souviens encore très
bien de la pression qui pesait sur nous après avoir perdu notre premier match contre la Grèce, quand il nous fallait absolument battre la Russie et l’Espagne pour sortir du groupe. Et on y est arrivé [s’imposant 2-0 contre la Russie et 1-0 contre l’Espagne] grâce au soutien de notre public. Puis il y a eu le clash contre l’Angleterre en quarts de fi nale, lors duquel on avait l’impression d’avoir 65 000 supporters sur le dos. On a fi ni par égaliser dans les dernières minutes du temps réglementaire et le match s’est fi nalement conclu sur la légendaire séance de tirs au but lors de laquelle notre gardien, Ricardo, a arrêté un penalty avant de transformer le sien. Ce genre de situation épique a fait décupler le soutien des supporters et l’ambiance dans tout le pays : le bus de l’équipe a par exemple été accompagné de véritables parades avant chacun de nos matches suivants. Ce genre de choses booste énormément le moral de l’équipe – et c’est exactement le type d’atmosphère que l’on veut créer au Brésil, dès la Coupe des Confédérations.
Le fait de jouer à domicile signifie-t-il que vous devez apporter une attention particulière à la préparation psychologique de votre équipe ?Absolument. Regardez par exemple le Portugal en 2004. Après avoir perdu le match d’ouverture, notre capitaine Luís Figo a pris les devants et a dit au jeune Cristiano Ronaldo, qui n’avait que 19 ans à l’époque : « Écoute, petit, n’hésite pas à prendre des risques, à faire tes grigris même si tu les rates. Quand les choses se corsent, laisse-moi m’occuper de tout. J’ai assez de crédibilité pour ça. Toi, tu n’as qu’à jouer librement, comme tu en as l’habitude. » Et c’est exactement ce qu’il s’est passé. Chaque fois que les choses se compliquaient, Figo reprenait le fl ambeau. Il savait qu’on jouait devant notre public et qu’il devait soutenir certains des autres joueurs parce qu’il avait la stature et la personnalité pour le faire. Je le mentionne toujours comme exemple de quelqu’un qui savait
« Le Brésil doit travailler dur pour que tous
nos visiteurs aient le sentiment que nous ne sommes pas seulement une nation de football,
mais aussi un pays chaleureux et accueillant capable d’organiser de grands événements. »
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comment guider une équipe et toujours être à la hauteur, et c’est exactement ce que j’attends maintenant des leaders de l’équipe du Brésil.
Le côté exceptionnel de disputer un grand tournoi devant son public rend-il la Coupe des Confédérations d’autant plus importante pour évaluer les joueurs avant la Coupe du Monde l’année prochaine ?Oui, bien sûr, car dans les matches amicaux, l’engagement n’est pas le même, surtout quand on joue à l’étranger. On ne peut pas recréer les mêmes éléments de pression ni la même volonté de gagner. Alors la Coupe des Confédérations sera essentielle pour nous permettre d’évaluer les réactions des joueurs, positives comme négatives. Leurs performances devant notre public nous donneront de précieuses informations qui nous aideront à faire notre sélection pour la Coupe du Monde.
Vous avez passé sept ans à l’étranger, de 2003 à 2010. Quel regard portez-vous sur le Brésil depuis votre retour ? Au cours des quinze dernières années, le Brésil a connu de profonds changements qui ont commencé sous la présidence de Fernando Henrique Cardoso, puis continué sous celle de son successeur, Lula. Le Brésil bénéfi cie aujourd’hui d’une assez bonne situation économique
et les conditions de vie d’une portion considérable de la population se sont nettement améliorées. C’est quelque chose qui se ressent très fortement, à la fois dans le sentiment de citoyenneté de la population et avec l’émergence d’une nouvelle classe moyenne. On peut dire que du bon travail a été fait au cours des quinze-vingt dernières années. Quant au football, je ressens aussi une évolution globale au niveau de l’organisation des clubs. Plusieurs bons projets ont vu le jour, même si le chemin est encore long pour atteindre le niveau du football de clubs en Allemagne, en Angleterre ou en Espagne. Mais j’ai l’impression qu’on est sur la bonne voie.
Croyez-vous que le fait que le Brésil accueille la Coupe des Confédérations de la FIFA et la Coupe du Monde de la FIFA puisse aider à élever le niveau du football dans le pays ?Je pense que les clubs bénéfi cieront beaucoup de ces événements s’ils suivent l’exemple de ce que la FIFA et le gouvernement brésilien sont en train de faire dans le pays. C’est pour les clubs brésiliens une grande chance d’améliorer leur situation. Et je crois que les deux tournois pourront aussi permettre de promouvoir d’autres évolutions au Brésil. Des progrès qui auraient dû être faits il y a bien longtemps pourront enfi n se matérialiser, du moins en partie. C’est selon moi la meilleure conséquence de ces événements : la création d’un héritage pour le Brésil qui aille au-delà des tournois eux-mêmes. Mais pour que cela arrive, il faut travailler dur et que le monde du football, le gouvernement et toutes les institutions impliquées dans ces grands événements avancent main dans la main.
Après un titre mondial avec le Brésil en 2002 et
une fi nale de l’EURO 2004 avec le Portugal, Scolari espère beaucoup de son
deuxième passage à la tête de la Seleção.
56 FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
Le Brésil a beau avoir le plus impressionnant palmarès de l’histoire du football, la situation actuelle de l’équipe nationale est considérées comme préoccupante si l’on se réfère aux commentaires des médias et des supporters. Les débats sont donc animés pour savoir ce qui manque à la Seleção pour retrouver son lustre d’antan même si ce « bon vieux temps » n’est au fi nal pas si éloigné que ça.
Dans ce fl ots de critiques passionnées, un des rares consensus est celui que le football brésilien est un pan d’histoire à lui tout seul. Les supporters des quintuples champions du monde s’accrochent ainsi avec fi erté à leur gloire passée et mettent par là-même une pression certaine sur des joueurs pour lesquels ils espèrent un avenir aussi radieux qu’à leurs illustres aînés.
L’ampleur de la pression environnante a pris une dimension supplémentaire lorsque le sélectionneur Mano Menezes a été limogé peu après avoir mené le Brésil en fi nale du Tournoi Olympique des Jeux de Londres 2012. Menezes venait de passer tout près de remporter le seul titre majeur qui manque encore au palmarès de la Seleção, mais une défaite 2-1 face au Mexique a poussé les dirigeants de la CBF à revoir leur copie.
Retour vers le futurAu vu de la riche histoire du football brésilien, ce ne fut qu’une demi-surprise de voir le choix du successeur de Menezes se porter sur non pas un mais deux des anciens sélectionneurs déjà sacrés champions du monde – le rôle-titre revenant à Luiz Felipe Scolari, sacré en 2002, et celui de directeur technique revenant à Carlos Alberto Parreira, sacré pour sa part en 1994.
« Ils se sont tournés vers le dernier sélectionneur champion du monde et ça en dit long », a déclaré Dani Alves. « J’espère qu’il pourra nous apporter cette stabilité dont nous avons peut-être manqué ces derniers temps. Pour moi, le surplus
de motivation qu’implique de jouer pour son pays dans de telles compétitions peut combler bien des problèmes. »
Un des problèmes potentiels auquel peut faire référence le latéral droit du FC Barcelone est la relative jeunesse de l’effectif brésilien. Pour la Coupe des Confédérations de la FIFA, Scolari devrait en effet donner les clefs du jeu à des joueurs de tout juste 21 ans, à savoir Neymar, l’attaquant de Santos, et Oscar, le milieu offensif de Chelsea, tandis que la majorité des autres joueurs de l’équipe n’ont jamais disputé de Coupe du Monde et que, depuis son élimination en quarts de fi nale de la Copa América 2011, l’équipe n’a pu disputer aucun match offi ciel.
Avec au menu deux compétitions majeures disputées à domicile, la jeunesse brésilienne sait qu’il est maintenant temps de s’employer : « Nous devons tirer le maximum de cette Coupe des Confédérations pour construire une équipe autour du nouveau sélectionneur et adhérer à cette approche totalement différente. Et pour le bien de l’équipe, il ne faut pas tarder... », a confi é Neymar.
GROUPE A
BRÉSIL
57FIFA WORLD I SPÉCIALE
Le sélectionneur : Luiz Felipe Scolari
Luiz Felipe Scolari n’a pas été choisi au hasard à la tête de la sélection brésilienne qui devra évoluer devant son public. Il connaît la pression et a l’habitude des grands rendez-vous. Son premier bail sur le banc de la Seleção remonte à 2001 alors que le Brésil était tout proche de rater pour la première fois de son histoire une phase fi nale de Coupe du Monde ; sous ses ordres, l’équipe a redressé la tête, s’est qualifi ée et même remporté le titre mondial en 2002. Scolari est ensuite allé entraîner l’équipe du Portugal, avec laquelle il a terminé vice-champion d’Europe 2004 puis demi-fi naliste de la Coupe du Monde de la FIFA 2006 en Allemagne.
NeymarCela faisait longtemps qu’un joueur sud-américain n’avait pas autant fait parler de lui dans le monde alors même qu’il évolue encore au pays. Neymar, qui a mené Santos vers de nombreux titres dont sa première Copa Libertadores en près de cinquante ans, a plus d’une corde à son arc en matière de dribbles, de feintes et de buts spectaculaires, ce qui lui a valu trois nominations consécutives pour le Prix Puskás de la FIFA, remporté en 2011 grâce à un époustoufl ant raid solitaire.
Thiago SilvaAprès une première expérience européenne ratée, notamment ponctuée d’une tuberculose contractée en Russie qui lui valut quatre mois d’hospitalisation, Thiago Silva est retourné au Brésil où les supporters de Fluminense ont pu profi ter du talent d’un des arrières centraux les plus complets au monde. Mais c’est au Milan AC que
Précédentes confrontations face aux autres équipes du groupeJ G N D Bp Bc
JPN 9 7 2 0 24 4
MEX 37 21 6 10 69 36
ITA 15 7 3* 5 26 21
Joueurs clés
Formation possible (4-3-3)
G Júlio CésarD Dani AlvesD Thiago Silva D David Luiz D Marcelo M Fernando M Ramires M Oscar A Lucas A NeymarA Fred
Le saviez-vous ?Le Brésil est la meilleure équipe de l’histoire de la Coupe des Confédérations de la FIFA. La Seleção détient à la fois le record de participations (sept dont 2013) et celui des victoires fi nales (trois, en 1997, 2005
et 2009). C’est aussi, avec la France, la seule équipe à avoir conservé son titre. Une victoire cette année ferait des Brésiliens la première équipe à être sacrée trois fois consécutives.
* comprend le nul 0-0 en fi nale de la Coupe du Monde de la FIFA 1994, fi nalement remporté par le Brésil aux tirs au but
son autorité, sa puissance, son sens de l’anticipation, son calme et sa qualité de relance lui ont permis de franchir un nouveau palier avant de s’engager l’an dernier avec le Paris Saint-Germain dont il est rapidement devenu capitaine.
OscarMalgré son jeune âge, Oscar est un milieu offensif qui a déjà de grandes responsabilité au sein de la Seleção. Son talent et sa forte personnalité lui ont déjà permis de livrer de belles prestations sous le maillot brésilien, et notamment un triplé lors de la victoire 3-2 en fi nale de la Coupe du Monde U-20 de la FIFA 2011 face au Portugal. Recruté par Chelsea en juillet 2012, il semble n’avoir eu aucun mal à s’adapter à la Premier League anglaise, inscrivant même un doublé pour sa première titularisation avec les Blues lors d’un match de Ligue des Champions de l’UEFA face à la Juventus.
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58 FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
Il y a bientôt dix ans de cela, les supporters japonais vivaient au rythme des exploits de leur génération dorée de footballeurs, qui a enchanté le football international lors des compétitions majeures du début du nouveau siècle. En six ans, le Japon a décroché deux titres continentaux et une victoire en Championnat U-16 de l’AFC, a été fi naliste de la Coupe du Monde U-20 de la FIFA 1999 et de la Coupe des Confédérations de la FIFA 2001, et a atteint pour la première fois le second tour d’une Coupe du Monde de la FIFA™.
Cependant, ces temps idylliques ont laissé place à six longues années de disette, au cours desquelles les supporters n’ont eu que peu d’opportunités de se réjouir.
Mais qu’ils se rassurent, des heures plus heureuses se profi lent à l’horizon...
Depuis la désignation du sélectionneur italien Alberto Zaccheroni à leur tête, les Japonais ont remporté leur quatrième Coupe d’Asie des Nations – la première depuis 2004 – et ont terminé quatrièmes du Tournoi Olympique de Football masculin à Londres en 2012. Alors que Samurai Blue se prépare à se rendre au Brésil dans le cadre de la Coupe des Confédérations de la FIFA, certains n’hésitent pas à avancer que l’équipe actuelle est la nouvelle « génération dorée ».
Talent et ténacitéRévélée par le système de formation hautement professionnel du football japonais et ayant fait ses gammes au sein du championnat national, la J.League, l’actuelle génération de stars peut s’appuyer sur des qualités techniques hors du commun qui ont déjà permis à la majorité de ces joueurs de rejoindre les plus grands championnats européens.
Tout en encourageant ces jeunes talents, Zaccheroni semble leur avoir insufflé
confi ance et détermination, deux valeurs qui semblaient faire défaut aux Japonais ces dernières années. Par exemple, la victoire lors de la Coupe d’Asie 2011 n’a pas été de tout repos : les Japonais se sont tout d’abord imposés 3-2 contre le Qatar en quarts de fi nale après avoir été menés 1-2, puis ils ont éliminé la République de Corée aux tirs au but en demi-fi nales avant de dominer l’Australie en fi nale grâce à un but de Tadanari Lee en prolongations.
Comme pour toute jeune équipe, la question restera de savoir si la Japon ne manquera pas d’expérience internationale étant donné que près de la moitié des titulaires actuels ont connu leur première sélection après la Coupe du Monde de la FIFA 2010™. Mais c’est exactement ce type d’expérience que les hommes de Zaccheroni auront l’opportunité d’acquérir lors de la Coupe des Confédérations de la FIFA, et les redoutables adversaires qu’ils croiseront lors de la phase de groupes – le Brésil, l’Italie et le Mexique – ne manqueront pas de leur fournir de quoi se tester à un an de l’événement phare du football mondial.
GROUPE A
JAPON
59FIFA WORLD I SPÉCIALE
Le sélectionneur : Alberto Zaccheroni
Après une carrière d’entraîneur de vingt-sept ans en Italie – dont un titre en Serie A avec le Milan AC en 1999 – Alberto Zaccheroni réalise des débuts tonitruants dans le football international. Désigné sélectionneur du Japon en août 2010, il a commencé sur les chapeaux de roue en battant l’Argentine (1-0) lors de son premier match amical. S’attelant immédiatement à rajeunir l’équipe, le technicien italien a permis au Japon de remporter en 2011 sa première Coupe d’Asie des Nations depuis sept ans. Si les performances de son équipe seront bien entendu sa priorité au Brésil, Zaccheroni pourrait également entrer dans l’histoire lors de la Coupe des Confédérations de la FIFA – un tournoi n’ayant jamais été remporté par une équipe ayant un sélectionneur étranger.
Maya YoshidaÀ tout juste 24 ans, Maya Yoshida est déjà considéré comme l’un des meilleurs défenseurs centraux d’Asie. S’il est redoutable pour déjouer les attaques adverses, Yoshida est également très habile pour construire le jeu de son équipe depuis l’arrière. Formé au Nagoya Grampus, il a fait forte impression aux Pays-Bas sous les couleurs du VVV-Venlo avant de rejoindre Southampton en Premier League anglaise, où son ancien entraîneur, Lawrie McMenemy, l’a décrit comme étant « l’un des rares s’étant immédiatement imposé comme un joueur de premier plan ».
Shinji KagawaSans doute le joueur japonais le plus prometteur, Shinji Kagawa, 24 ans, est un milieu offensif possédant d’incontestables qualités de buteur. Auteur de performances remarquable pour le Cerezo Osaka alors qu’il était encore mineur, Kagawa a rejoint le Borussia Dortmund en 2010 et y a fait forte impression, aidant la formation allemande à décrocher deux titres
Précédentes confrontations face aux autres équipes du groupeJ G N D Bp Bc
BRA 9 0 2 7 4 24
MEX 4 1 0 3 5 7
ITA 2 0 1 1 1 9
Joueurs clés
Formation possible (4-2-3-1)
G Eiji KAWASHIMA D Atsuto UCHIDAD Maya YOSHIDA D Yasuyuki KONNO D Yuto NAGATOMOM Yasuhito ENDOM Makoto HASEBEM Shinji OKAZAKIM Keisuke HONDAM Shinji KAGAWAA Ryoichi MAEDA
Le saviez-vous ?Le Japon n’a concédé qu’un seul but lors de la Coupe des Confédérations de la FIFA 2001 – lors de laquelle il était l’un des deux pays hôtes. Après avoir conservé leur cage inviolée en phase de groupes
contre le Canada, le Cameroun et le Brésil, puis face à l’Australie en demi-fi nales, les Japonais ont fi nalement cédé sur une tête du Français Patrick Vieira à la 30e minute de la fi nale disputée à Yokohama.
consécutifs de champion d’Allemagne. Loin d’être troublé par l’attention qui a entouré son transfert à Manchester United – devenant le premier joueur japonais à évoluer au sein des Red Devils – Kagawa s’est bien adapté au football anglais et a inscrit son premier triplé en mars dernier. Absent lors de la Coupe du Monde de la FIFA 2010™, il s’apprête à disputer sa première compétition de la FIFA au niveau senior.
Yasuhito EndōAssurant un lien entre la « génération dorée » et les jeunes stars actuelles, le milieu de terrain Yahuhito Endō est le joueur le plus capé de l’histoire du Japon. Membre de la sélection U-20 vice-championne du monde en 1999, Endō est également le seul joueur ayant été présent lors des deux derniers sacres du Japon en Coupe d’Asie des Nations – en 2004 et 2011. Ayant déjà disputé deux Coupes du Monde de la FIFA™, Endō aura à cœur de briller au Brésil en 2013 avant, probablement, d’y retourner dans un an.
Le Mexique est un vieil habitué de la Coupe des Confédérations de la FIFA. El Tri, qui est un des poids-lourds de la CONCACAF, se prépare à son sixième « festival des champions », soit à peine un de moins que le Brésil. Le Mexique compte même un succès à son actif, qui remonte à 1999, à domicile, lorsqu’ils avaient battu 4-3 le Brésil au terme d’une fi nale haletante et d’un tournoi notamment marqué par les 9 buts inscrits par Cuauhtémoc Blanco, co-meilleur buteur de l’histoire de la compétition avec Ronaldinho.
Cette année, le Mexique doit sa qualifi cation à une autre fi nale prolifi que, celle de la Gold Cup de la CONCACAF 2011, remportée 4-2 face aux États-Unis. Cette victoire s’insère dans la bonne série du Mexique qui vient de remporter la Coupe du Monde U-17 de la FIFA 2011 à domicile, puis le Tournoi Olympique de Football 2012 à Londres, avant que l’équipe « A » ne termine l’avant-dernier tour de qualifi cations de la CONCACAF pour Brésil 2014 avec six victoires en autant de matches contre le Costa Rica, le Salvador et le Guyana.
Récente baisse de régimeLes hommes de José Manuel « Chepo » de la Torre ont toutefois semblé lever le pied en 2013, ne réussissant qu’à obtenir trois nuls lors des trois premiers matches du dernier tour dont ils sont actuellement classés cinquièmes sur six. Avant de s’envoler pour le Brésil, les Mexicains vivront
une première quinzaine de juin décisive, puisqu’ils disputeront trois matches de ce tour « hexagonal » en huit jours : allant d’abord défi er la Jamaïque chez elle, puis les surprenants leaders panaméens et en enfi n le Costa Rica à domicile.
Le Mexique a toujours pris la Coupe des Confédérations très au sérieux, et l’équipe aura à cœur de se rassurer dans les éliminatoires pour pouvoir aborder la compétition plus sereinement.
De la Torre a même déjà annoncé sa volonté de remporter la compétition, bien que leur groupe soit particulièrement relevé avec le Brésil, l’Italie et le Japon. Même face à des oppositions de qualité, le sélectionneur sait qu’il peut compter sur un savant mélange de joueurs expérimentés comme Guillermo Ochoa, Carlos Salcido et Andrés Guardado, et de jeunes talents comme Giovani dos Santos, Héctor Moreno et Javier Hernández.
GROUPE A
MEXIQUE
61FIFA WORLD I SPÉCIALE
Le sélectionneur : José Manuel de la Torre
Ancien joueur de Chivas, Cruz Azul et Puebla au Mexique puis d’Oviedo en Espagne, José Manuel de la Torre compte également 28 sélections pour El Tri. Âgé de 47 ans, il impressionne tout autant sur le banc ; il a notamment remporté trois titres de champion avec Chivas et Toluca en cinq saisons avant de prendre les rênes de l’équipe nationale en octobre 2010. Celui que l’on surnomme « Chepo » a réalisé des débuts plus que probants en remportant la Gold Cup 2011 face aux éternels rivaux que sont les États-Unis.
Javier HernándezMême s’il ne parvient pas à s’imposer comme titulaire à Manchester United, « Chicharito » demeure un des plus redoutables avant-centres du monde. Son effi cacité en sélection est sans égale, et l’on attend de lui qu’il mène la force offensive du Mexique lors de cette Coupe des Confédérations.
Héctor MorenoParmi les autres champions du monde U-17 de 2005 au Pérou fi gure Moreno, lui aussi venu très jeune évoluer en Europe où il s’est imposé comme défenseur très fi able, tout d’abord aux Pays-Bas à l’AZ Alkmaar puis en Espagne à l’Espanyol de Barcelone. Actuellement âgé de 25 ans, cet arrière central est un des piliers de la sélection et s’impose peu à peu comme le digne héritier de Rafael Márquez.
Précédentes confrontations face aux autres équipes du groupeJ G N D Bp Bc
BRA 37 10 6 21 36 69
JPN 4 3 0 1 7 5
ITA 11 1 4 6 9 26
Joueurs clés
Formation possible (4-2-3-1)
G Guillermo OchoaD Severo MezaD Francisco Javier RodríguezD Héctor MorenoD Jorgé Torres M Carlos SalcidoM Jesús ZavalaM Andrés Guardado M Giovani dos Santos M Javier AquinoA Javier « Chicharito » Hernández
Le saviez-vous ?Le Mexique détient le record de la plus forte affl uence de l’histoire de la Coupe des Confédérations de la FIFA : 110 000
spectateurs se sont en effet massés dans les tribunes du Stade Aztèque le 4 août 1999 pour la fi nale de la compétition, remportée 4-3 par le Mexique face au Brésil.
Giovani dos SantosPartenaire idéal de Hernández aux avant-postes, l’attaquant de Majorque a été un élément majeur des différentes sélections par lesquelles il est passé. Champion du monde U-17 en 2005 au Pérou, champion olympique 2012 à Londres, Dos Santos est le chef de fi le des jeunes générations de Mexicains désireux de redonner au Mexique une place de choix dans l’élite mondiale.
62 FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
Sous la direction de Cesare Prandelli, l’Italie poursuit une spectaculaire transformation entamée au lendemain d’une campagne catastrophique en Coupe du Monde de la FIFA, Afrique du Sud 2010™. Avant cela, les Azzurri étaient surtout réputés pour leur réalisme et leur jeu défensif emblématique. Prandelli est en train de tourner cette page en douceur – mais en profondeur –, avec un objectif ouvertement affi ché : « Mon but est d’arriver à avoir des résultats en pratiquant un beau football ».
L’accession à la finale de l’UEFA EURO 2012 a néanmoins constitué une surprise. Il faut dire que Prandelli a dans un premier temps travaillé en profondeur,
cherchant à « rapprocher l’équipe du public » en « éduquant ses joueurs et en leur apprenant l’humilité » tout en soulignant que « les résultats se sont pas une priorité ». Il a également demandé aux clubs de faire un effort en offrant plus souvent leur chance aux nombreux jeunes talentueux condamnés à évoluer avec les équipes réserves en raison d’un important contingent de joueurs étrangers qui trustent les premiers rôles.
« Investir dans les jeunes est le plus important », résume-t-il. « Je suis content de la tournure que prennent les choses mais nous avons encore beaucoup à améliorer. Nous devons avoir confi ance en cette nouvelle génération qui nous apporte optimisme et enthousiasme. »
Jeunesse et expérienceEt Prandelli applique indubitablement ses préceptes à la sélection italienne, en particulier aux avant-postes où ses principaux attaquants sont Stephan El Shaarawy, 20 ans, et le talentueux mais imprévisible Mario Balotelli, 22 ans.
Malgré leur jeune âge, ces deux prodiges commencent à fort bien s’entendre sur le terrain, et leur prolifi que collaboration a encore monté d’un cran depuis qu’ils sont également coéquipiers au Milan AC.
Mais le sélectionneur sait aussi valoriser l’expérience, le gardien vétéran Gianluigi Buffon et les milieux expérimentés que sont Andrea Pirlo et Daniele de Rossi ayant toujours une place de choix dans le dispositif de Prandelli. La formation de l’équipe semble également être fi xée, le 4-3-1-2 ayant été abandonné au profi t d’un 4-3-3 plus ambitieux avec une forte ossature de joueurs de la Juventus et de l’AC Milan.
Pratiquement qualifi é pour la phase fi nale de Brésil 2014, Prandelli attend beaucoup de la Coupe des Confédérations de la FIFA qu’il considère comme une répétition générale grandeur nature. Il regrette seulement qu’elle tombe presque aux mêmes dates que l’EURO U-21 de l’UEFA pour lequel il a décidé de laisser ses principaux espoirs à la disposition de Devis Mangia.
GROUPE A
ITALIE
63FIFA WORLD I SPÉCIALE
Le sélectionneur : Cesare Prandelli
Joueur, Cesare Prandelli a connu carrière assez modeste en Serie A, mais a disputé 89 matches pour la Juventus avec laquelle il a remporté la Coupe d’Europe 1985. Comme entraîneur, il a fait ses classes à l’Atalanta avant que sa politique de jeunes et de football offensif ne fasse ses preuves à Parme et, surtout, à la Fiorentina, où il sera élu meilleur entraîneur de Serie A en 2006 et 2007. En 2010, il reprend une Squadra Azzurra au creux de la vague après son élimination sans gloire au premier tour de la Coupe du Monde. Pour relancer la machine, il met en avant deux cadres confi rmés : Antonio Cassano, écarté du voyage en Afrique du Sud, et Gianluigi Buffon qu’il nomme capitaine. Il impose également un code d’éthique sur la base duquel « tout joueur coupable d’une action agressive ou antisportive ne sera pas convoqué en sélection ».
Stephan El ShaarawyLe « petit pharaon » – son père est égyptien – est la grande trouvaille de Cesare Prandelli. Ce remarquable technicien peut évoluer avec la même effi cacité à tous les postes de l’attaque. Dans le 4-3-3 de Prandelli, il se positionne dans le couloir gauche mais peut également venir en soutien de l’attaquant de pointe en cours de match pour se transformer en « neuf et demi ». À 20 ans, il fait preuve d’une étonnante maturité et il est le complément idéal du fantasque Balotelli avec qui il entretient une grande complicité, même au niveau de la coupe de cheveux...
Mario Balotelli« Super Mario » est un surdoué imprévisible. Puissant, doté d’un incroyable bagage technique, souple et rapide, il est le prototype de l’attaquant moderne. D’origine ghanéenne, il a pris la nationalité italienne le jour de ses 18 ans le 12 août 2008. Deux ans plus tard, à Londres contre la Côte d’Ivoire, il honore sa première
Précédentes confrontations face aux autres équipes du groupeJ G N D Bp Bc
BRA 15 5 3* 7 21 26
JPN 2 1 1 0 9 1
MEX 11 6 4 1 26 9
Joueurs clés
Formation possible (4-3-3)
G Gianluigi Buffon D Christian MaggioD Andrea BarzagliD Giorgio ChielliniD Mattia De SciglioM Andrea PirloM Daniele De RossiM Claudio MarchisioA Mario BalotelliA Stephan El ShaarawyA Pablo Osvaldo
Le saviez-vous ?Le premier match de l’Italie, contre le Mexique, sera le premier disputé par les Azzurri sur le sol brésilien depuis plus de cinquante ans. Le d ernier remonte à juillet 1956, lors d’une rencontre amicale que
les Brésiliens avaient remporté 2-0. Les deux seuls autres matches que l’Italie ait disputés au Brésil étaient des matches de groupes de la Coupe du Monde de la FIFA 1950 : un défaite 3-2 contre la Suède et une victoire 2-0 sur le Paraguay.
* comprend le nul 0-0 en fi nale de la Coupe du Monde de la FIFA 1994, fi nalement remporté par le Brésil aux tirs au but
sélection et attendra un peu plus d’un an, jusqu’au 11 novembre 2011, pour inscrire son premier but international, contre la Pologne. Lancé à l’Inter Milan puis parti – peut être trop tôt – en Premier League, il alterne pendant trois saisons les coups de génie et les frasques invraisemblables avec Manchester City. Revenu en Italie au Milan AC en 2013, il s’est rapidement épanoui au point de devenir indispensable en club comme en sélection.
Andrea PirloSurnommé « l’architecte », Pirlo est indispensable dans la construction du jeu de la Juventus comme de celui de la sélection où il semble attirer le ballon comme un aimant pour mieux offrir ensuite des caviars à ses coéquipiers. Appelé pour la première fois en sélection le 7 septembre 2002 en Azerbaïdjan (2-0) par Giovanni Trapattoni, il est rapidement devenu le dépositaire du jeu de l’équipe et donne le tempo tout en faisant preuve d’une redoutable effi cacité sur les coups de pieds arrêtés.
64 FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
Il est aujourd’hui diffi cile d’imaginer que l’Espagne a longtemps été critiquée pour son incapacité à briller lors des grandes occasions. Cinq années de domination sans partage – au cours desquelles les Espagnols ont décroché deux titres européens et une Coupe du Monde de la FIFA™ – ont depuis rectifi é le tir, et les hommes de Vicente del Bosque ont désormais gagné presque tout ce qui leur était possible de gagner.En effet, pour le moment, la Coupe des Confédérations de la FIFA manque encore au palmarès de la Roja et de sa génération dorée, elle qui avait échoué lors de sa seule participation à la compétition, en Afrique du Sud en 2009.
Il y a quatre ans, l’Espagne était considérée comme archi-favorite pour le titre, mais tout s’est arrêté lorsque sa série record de 35 matches sans défaite a pris fi n à la surprise générale en demi-fi nales contre les États-Unis (0-2). Une nouvelle fois, les Espagnols arriveront au Brésil dans la peau des grands favoris, mais qui sait ce que le sort leur réserve ? Du changement dans l’air ?Depuis qu’il a pris les rênes de la Roja à l’issue de la victoire lors de l’EURO 2008 de l’UEFA, Del Bosque n’a que très peu modifi é sa formation. La colonne vertébrale de l’équipe (Iker Casillas, Carles Puyol, Xavi ou encore David Villa) étant désormais trentenaire, le sélectionneur sait désormais qu’il lui faut se tourner vers l’avenir.L’accent mis par Del Bosque sur le jeu au milieu de terrain a été remis en question dernièrement. Si l’équipe possède toujours une pléiade de milieux de terrain des plus talentueux, le style de jeu typique espagnol, basé sur des combinaisons rapides de
passes courtes et une exceptionnelle capacité à conserver le ballon semble se montrer moins effi cace que par le passé.La campagne de qualification des Espagnols pour la Coupe du Monde de la FIFA 2014™ illustre quelque peu cette tendance : s’ils sont en tête du groupe I de la zone Europe, ils n’ont obtenu qu’une seule large victoire, face au Belarus. Leurs autres rencontres se sont soldées par des matches nuls à domiciles (face à la Finlande et à la France) et de courtes victoires à l’extérieur (contre la Géorgie et la France). Il n’y a certes aucune raison de paniquer, mais ce bilan reste bien éloigné des dix victoires consécutives et 28 buts marqués qui ont permis à la Roja de survoler les éliminatoires de la Coupe du Monde de la FIFA 2010™.Del Bosque pourrait utiliser la Coupe des Confédérations de la FIFA pour essayer différentes options, même s’il sait que les supporters voudront à tout prix mettre la main sur l’un des seuls trophées qui leur manquent encore.
GROUPE B
ESPAGNE
65FIFA WORLD I SPÉCIALE
Le sélectionneur : Vicente del Bosque
Élu Entraîneur de l’Année FIFA pour le football masculin en 2012 après avoir remporté l’EURO 2012 en Pologne et en Ukraine, Vicente del Bosque veut désormais conquérir le seul titre qui manque au palmarès de son équipe. Fidèle à sa réputation d’excellent meneur d’hommes – qui lui avait permis d’obtenir de nombreux succès lorsqu’il était à la tête du Real Madrid –, Del Bosque est parvenu à maintenir la talentueuse formation espagnole au sommet durant cinq ans, perfectionnant et renouvelant l’équipe sans pour autant dénaturer son traditionnel jeu de passes courtes et de combinaisons.
Iker CasillasGardien de but agile, aux réfl exes félins et doté d’un sang-froid remarquable, Iker Casillas est le capitaine de cette génération dorée. Sélectionné à plus de 140 reprises, il a eu l’honneur de soulever les trois derniers trophées majeurs remportés par la Roja. Bien qu’il ne soit plus titulaire indiscutable au sein du Real Madrid et qu’il ait manqué les deux derniers matches de qualifi cation pour la Coupe du Monde en raison d’un doigt cassé, Casillas reste le leader de la sélection espagnole et compte bien mener celle-ci vers le seul titre qui lui résiste encore.
XaviVéritable chef d’orchestre du milieu de terrain doté d’une qualité de passes hors normes, Xavi est la pierre angulaire du jeu de la Roja et du FC Barcelone. Si son association avec Andrés Iniesta dans l’entrejeu conditionne le jeu du reste de l’équipe, Xavi peut également faire admirer
Précédentes confrontations face aux autres équipes du groupeJ G N D Bp Bc
URU 9 4 5 0 14 7
TAH 0 0 0 0 0 0
NGA 1 0 0 1 2 3
Joueurs clés
Formation possible (4-2-3-1)
G Iker CasillasD Jordi AlbaD Sergio RamosD Gerard PiquéD Álvaro ArbeloaM Sergio BusquetsM Xabi AlonsoM Andrés IniestaM XaviM David SilvaA David Villa
Le saviez-vous ?Si aucune équipe n’est parvenue à remporter la Coupe des Confédérations de la FIFA puis la Coupe du Monde de la FIFA™ l’année suivante, l’Espagne a tiré profi t des leçons apprises en Afrique du Sud,
puisque pas moins de 18 joueurs fi gurant dans le groupe retenu pour disputer la Coupe des Confédérations en 2009 sont revenus un an plus tard pour y décrocher le titre mondial.
sa qualité de frappe, que ce soit sur des tirs lointains ou des coups de pieds arrêtés.
Andrés IniestaDevenu le héros de toute une nation après avoir inscrit le seul but de la fi nale de la Coupe du Monde de la FIFA 2010™, Andrés Iniesta n’a pas son égal lorsqu’il s’agit de trouver des brèches dans les défenses adverses grâce à sa qualité de dribbles et de passes. Son talent et sa générosité en font le lieutenant modèle sur lequel tout attaquant aimerait pouvoir compter, comme pourra le confi rmer le coéquipier d’Iniesta à Barcelone, Lionel Messi. Extrêmement timide en dehors des terrains, le milieu offensif perd toute inhibition lorsqu’il s’agit de réaliser combinaisons, feintes ou passes lumineuses.
66 FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
Les doubles champions du monde sont depuis longtemps habitués à élever leur niveau de jeu dans les moments clés. Et s’ils ne dominent plus le football international comme durant les premières années d’existence de la Coupe du Monde de la FIFA™, aucun de leurs adversaires de la Coupe des Confédérations de la FIFA 2013 ne prendra le risque de les sous-estimer.Les Uruguayens effectueront le court déplacement chez leur voisin brésilien en tant que champion d’Amérique du Sud en titre, puisque ces derniers ont poursuivi sur la lancée de leur excellent parcours lors de
la Coupe du Monde de la FIFA 2010™ – où ils ont été demi-fi nalistes – en s’adjugeant la Copa América l’année suivante après avoir notamment éliminé le pays hôte et immense favori de la compétition, l’Argentine.Le sélecti onneur Óscar Tabárez est considéré comme le principal artisan du succès actuellement rencontré par la Celeste : nommé en 2006 après que l’Uruguay a essuyé un troisième échec sur quatre tentatives de qualification pour la Coupe du Monde, il a su établir une formation solide défensivement et redoutable offensivement tout en conservant la légendaire « grinta » propre à cette nation sud-américaine.
Séries de victoires... et de défaitesCependant, l’Uruguay ne se rendra pas au Brésil dans les meilleures conditions possibles puisqu’après des débuts tonitruants en qualifi cations, la Celeste a considérablement marqué le pas. Après
avoir décroché trois victoires et deux nuls lors de ses cinq premiers matches – au cours d’une impressionnante série de dix-huit matches sans défaite – l’Uruguay n’en a gagné aucun des six suivants, concédant deux nuls et quatre défaites.Virtuellement éliminés en raison de leur actuelle sixième place, les Uruguayens disputeront un autre match de qualifi cation – au Venezuela – en juin avant de participer au « Festival des Champions », et ils savent qu’une nouvelle défaite pourrait sérieusement compromettre leurs chances de retourner au Brésil en 2014.Seulement, les Uruguayens ne sont jamais aussi forts que dans l’adversité, et la Coupe des Confédérations de la FIFA pourrait leur permettre de retrouver la confi ance au moment où ils en ont le plus besoin. Une série de bons résultats dans les semaines à venir – et peut être l’addition d’un nouveau trophée à son illustre palmarès – pourrait bien être le déclic qui remettra l’Uruguay en selle dans les éliminatoires.
GROUPE B
URUGUAY
67FIFA WORLD I SPÉCIALE
Le sélectionneur : Óscar Tabárez
Óscar Tabárez, 66 ans, avait déjà gagné la confi ance des supporters uruguayens en qualifi ant la Celeste pour la Coupe du Monde de la FIFA 1990 en Italie, où la sélection avait atteint les huitièmes de fi nale avant d’être éliminée par le pays hôte. Ce bon parcours a permis à Tabárez de diriger par la suite plusieurs grands clubs comme Boca Juniors et le Milan AC. Mais c’est au cours de son second mandat à la tête de la sélection uruguayenne qu’il a obtenu ses plus probants résultats, atteignant les demi-fi nales de la Coupe du Monde de la FIFA 2010™ puis remportant la Copa América 2011. Surnommé « El Maestro » (le professeur), Tabárez est considéré par de nombreux Uruguayens comme étant l’homme qui a permis à leur pays de regagner ses lettres de noblesse sur la scène internationale.
Edinson CavaniS’il ne trouve pas encore aussi souvent les fi lets adverses en sélection qu’avec son club du SSC Naples, l’ancien joueur de Danubio est un élément essentiel de l’attaque de la Celeste. Représentant une menace permanente pour toute défense, Cavani, 26 ans, peut également faire valoir ses qualités de meneur de jeu pour habilement créer des espaces pour ses coéquipiers.
Diego ForlánTrois ans après avoir été désigné meilleur joueur de la Coupe du Monde de la FIFA, Afrique du Sud 2010™, Diego Forlán a regagné l’Amérique du Sud – où il défend les couleurs de l’Internacional Porto Alegre – après dix ans passés en Europe. À 33 ans, il n’est peut-être plus aussi prolifi que qu’auparavant mais il reste un des leaders de la sélection, participant davantage à la construction depuis un poste plus reculé.
Précédentes confrontations face aux autres équipes du groupeJ G N D Bp Bc
ESP 9 0 5 4 7 14
TAH 0 0 0 0 0 0
NGA 0 0 0 0 0 0
Joueurs clés
Formation possible (4-4-2)
G Fernando MusleraD Maxi PereiraD Diego LuganoD Diego GodínD Álvaro PereiraM Álvaro GonzálezM Egidio Arévalo RíosM Nicolás LodeiroM Diego ForlánA Edinson CavaniA Luis Suárez
Le saviez-vous ?En Coupe des Confédérations de la FIFA, les prestations de l’Uruguay sont synonymes de « tout ou rien » : la Celeste est une des trois formations (avec la France et l’Espagne) à avoir disputé au moins cinq matches dans la compétition sans avoir
concédé de match nul. Avec trois victoires pour deux défaites lors de sa participation à l’édition 1997, l’Uruguay s’est également illustré par son réalisme en toute fi n de match, puisque toutes ces victoires ont été obtenues grâce à un but marqué à la 88e minute ou plus tard.
Luis SuárezÀ 26 ans, l’ancien attaquant du Nacional a encore renforcé sa réputation de prolifi que buteur après une nouvelle saison où il a ajouté du mordant en attaque, aussi bien pour la sélection que pour son club, Liverpool. Nommé meilleur joueur de la Copa América 2011, Suárez a poursuivi sur sa lancée en entamant tambour battant les qualifi cations pour la Coupe du Monde. Avec huit buts au compteur, l’attaquant-vedette de l’Uruguay est le deuxième meilleur buteur de la zone Amérique du Sud à égalité avec Lionel Messi et à un but d’un autre Argentin, Gonzalo Higuain.
68 FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
Alors qu’on lui demandait récemment si sa formation pourrait gérer le fait d’être largement dominée lors de la Coupe des Confédérations de la FIFA 2013, le gardien de Tahiti, Mikael Roche, a simplement haussé les épaules et répondu : « Si vous n’avez pas de tank, alors vous faîtes ce que vous pouvez avec votre couteau ». Cette métaphore pleine d’esprit résume le défi auxquels seront bientôt confrontés les Polynésiens – et leur résolution en vue de s’y attaquer.
Pour se qualifi er pour la Coupe des Confédérations de la FIFA, les Tahitiens ont déjà dû déjouer les pronostics, même si ce qui les attend au Brésil est d’une
toute autre ampleur. Lorsque les insulaires entreront avec fi erté sur le terrain à Belo Horizonte le 17 juin prochain pour y affronter le Nigeria, cela fera tout juste un an qu’ils auront acquis leur qualifi cation en remportant à la surprise générale la Coupe des Nations de l’OFC. Surmontant l’étouffante chaleur des Îles Salomon et des adversaires pourtant bien mieux classés qu’elle, la formation d’Eddy Etaeta a surpris tous les observateurs en atteignant la fi nale de l’épreuve et en dominant alors 1-0 leurs rivaux francophones de Nouvelle-Calédonie. Cette victoire historique a notamment marqué la fi n de trente-neuf années d’hégémonie néo-zélandaise et australienne sur la compétition.
Riche histoireMalgré leur relatif isolement – Tahiti est la nation membre de l’OFC la plus orientale – les Tahitiens possèdent une riche histoire footballistique, en partie grâce à leurs racines françaises. Tout en restant en permanence dans l’ombre des deux
« géants » océaniens, l’équipe nationale a atteint la fi nale des trois premières éditions de la Coupe des Nations (1973, 1980 et 1996). Tahiti est la seconde nation des Îles du Pacifi que – après les Fidji – à avoir participé à la compétition qualifi cative pour la Coupe du Monde de la FIFA™, ayant fait ses débuts en 1992. Toutefois, les Tahitiens n’ont jamais été en mesure de décrocher leur billet pour la phase fi nale, et Brésil 2014 n’échappera pas à la règle puisque les espoirs des insulaires ont déjà été réduits à néant – ceux-ci ayant débuté le dernier tour des éliminatoires de la zone Océanie par quatre défaites consécutives.
Tahiti pourrait en revanche profi ter du fait d’être la seule équipe en lice dans cette Coupe des Confédérations qui ne sera pas distraite par des rêves de gloire lors la compétition phare de l’année prochaine. Et si le statut d’amateur des Tahitiens peut sembler être une anomalie dans le football moderne, ils ne manqueront certainement pas d’esprit d’équipe face à la supériorité technique de leurs adversaires.
GROUPE B
TAHITI
69FIFA WORLD I SPÉCIALE
Le sélectionneur : Eddy Etaeta
Etaeta occupait le milieu de terrain de l’équipe nationale au moment où celle-ci a fait ses débuts en compétition qualifi cative pour la Coupe du Monde de la FIFA™ en 1992. Il s’apprête désormais à mener ses troupes sur une scène qui, à l’époque, lui paraissait certainement inaccessible. Après une carrière de joueur relativement modeste, Eddy Etaeta s’est vu proposer par la Fédération Tahitienne de Football le poste de sélectionneur national alors que l’équipe venait d’être éliminée lors du premier tour des qualifi cations pour la Coupe du Monde 2010. Insuffl ant un sens de l’unité et une discipline qui avaient fait défaut lors de précédentes campagnes, il avait fi xé pour objectif à son équipe de fi nir parmi les quatre meilleures nations de la Coupe des Nations de l’OFC – un objectif clairement surpassé par le premier titre continental remporté par les pensionnaires des Îles du Pacifi que.
Nicolas VallarLe capitaine de la sélection tahitienne est le véritable « roc » de l’équipe. Âgé de 29 ans, Vallar est l’un des rares Tahitiens à avoir été professionnel à l’étranger, notamment avec Sète en Ligue 2 française. Ce grand et athlétique défenseur central a regagné son pays en 2009 afi n d’évoluer en première division avec l’AS Dragon, avant de mener la sélection nationale à son plus grand fait d’armes – la victoire en Coupe des Nations de l’OFC l’année dernière.
Marama Vahirua Bien que né dans la capitale tahitienne, Papeete, et désigné Joueur océanien de l’année en 2005, Vahirua n’a à ce jour jamais représenté l’archipel du Pacifi que. Ses obligations en club durant sa longue carrière en France – qui l’a notamment vu décrocher le titre de champion de France avec le FC Nantes – ainsi que l’éloignement avaient toujours empêché Vahirua de revêtir le maillot rouge. À Tahiti, on a bon espoir
Précédentes confrontations face aux autres équipes du groupeJ G N D Bp Bc
ESP 0 0 0 0 0 0
URU 0 0 0 0 0 0
NGA 0 0 0 0 0 0
Joueurs clés
Formation possible (5-4-1)
G Mikael RocheD Teheivarii LudivionD Nicolas VallarD Vincent SimonD Angelo TchenD Tamatoa WagemannM Teaonui TehauM Heimano Bourebare M Jonathan TehauM Steevy Chong HueA Marama Vahirua
Le saviez-vous ?Ce ne sera pas la première participation de Tahiti à une phase fi nale de compétition FIFA. Les jeunes Tahitiens ont en effet eu cet honneur il y a quatre ans en disputant la Coupe du Monde U-20 de la FIFA 2009, pour laquelle ils s’étaient qualifi és en
remportant le Championnat U-20 de l’OFC 2008. Coïncidence du tirage au sort, la sélection U-20 tahitienne y avait croisé deux de ses futurs adversaires de la phase de groupes de la Coupe des Confédérations, l’Espagne et le Nigeria, contre lesquels ils s’étaient respectivement inclinés 8-0 et 5-0.
que cet attaquant rapide et expérimenté de 33 ans – cousin de l’ancien ailier international français Pascal Vahirua – acceptera de défendre les couleurs de la sélection tahitienne lors de son historique périple au Brésil.
Steevy Chong Hue Déjà l’un des hommes de base du sélectionneur Eddy Etaeta, Steevy Chong Hue est devenu encore plus incontournable à Tahiti lorsqu’il a inscrit de la tête le seul but de la fi nale de la Coupe des Nations 2012. Cet ailier de 23 ans vient de l’île de Raiatea, et est ainsi le seul membre de l’équipe qui n’est pas originaire de l’île principale de Tahiti. D’origine chinoise – bien que cela remonte à plusieurs générations – Chong Hue a effectué un bref passage en Belgique en 2011 avant ses exploits de la Coupe des Nations.
70 FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
Depuis ses spectaculaires débuts en Coupe du Monde de la FIFA™ en 1994, le Nigeria – pays le plus peuplé d’Afrique – a toujours eu pour objectif d’appartenir aux toutes meilleures nations footballistiques. Depuis, force est de constater que les Super Eagles se sont montrés à la hauteur de leurs ambitions, se qualifi ant pour trois des quatre phases fi nales de Coupe du Monde suivantes tout en demeurant l’une des grandes puissances continentales. Toutefois, ces derniers temps, ils n’avaient pas eu le rendement espéré par leurs supporters à la suite de leur formidable victoire lors du Tournoi Olympique de Football d’Atlanta en 1996.
Mais depuis la nomination de Stephen Keshi à la tête de la sélection fi n 2011 et le sacre des Nigérians en Coupe d’Afrique
des Nations en Afrique du Sud en début d’année – triomphe qui a mis fi n à vingt années de disette au niveau continental –, les supporters se sont remis à rêver.
Keshi a courageusement pris le risque d’écarter certains joueurs cadres pour la campagne sud-africaine afi n de s’appuyer sur une équipe jeune comprenant de nombreux joueurs évoluant au Nigeria. Bien lui en a pris puisque cela a permis à des joueurs moins réputés comme Emmanuel Emenike, meilleur buteur de la compétition, et Sunday Mba, buteur en fi nale, de prouver qu’ils sont capables de briller sur la scène internationale.
On remet ça l’année prochaine ?Comme plusieurs autres participants à la Coupe des Confédérations de la FIFA, le Nigeria n’a pas eu la vie facile depuis son titre continental. Le match nul 1-1 concédé par les Nigérians à domicile face au Kenya durant les qualifi cations pour la Coupe du Monde – arraché in extremis grâce à un but de Nnamdi Oduamadi à la 88e minute – leur a permis de conserver la tête de leur groupe, mais ils ne devancent le Malawi qu’à la différence de buts.
Avant de se rendre au Brésil pour le « Festival des Champions », le Nigeria disputera deux autres matches de qualifi cations en juin, face au Kenya et à la Namibie. Selon les résultats obtenus lors de ces deux matches, la Coupe des Confédérations pourrait constituer pour les Super Eagles une bonne opportunité de se jauger en vue de leur rendez-vous, potentiellement décisif, contre les Malawiens à domicile en septembre.
La compétition offrira également au Nigeria la possibilité de se confronter aux meilleures équipes du monde avant de se rendre à nouveau au Brésil un an plus tard – ce que tous les Nigérians espèrent. Opposés à Tahiti, Petit Poucet de l’épreuve, lors de leur premier match, il y a fort à parier que les Africains chercheront à frapper un grand coup. Les véritables tests auront lieu quelques jours plus tard, lors de leurs deux autres matches de groupes face à l’Uruguay et à l’Espagne, championne du monde. Si les hommes de Keshi parviennent à tirer leur épingle du jeu lors de ces confrontations, les supporters nigérians pourront vraiment recommencer à rêver.
GROUPE B
NIGERIA
71FIFA WORLD I SPÉCIALE
Le sélectionneur : Stephen Keshi
Ancien défenseur et véritable globe-trotteur, Stephen Keshi était, du temps où il était joueur, le respecté capitaine du Nigeria qu’il a notamment mené au sacre continental lors de la Coupe d’Afrique des Nations 1994. Il a également entraîné le Togo à trois reprises, qualifi ant l’équipe pour la Coupe du Monde de la FIFA 2006 en Allemagne même s’il a été démis de ses fonctions avant la compétition fi nale. En remportant la Coupe d’Afrique des Nations 2013, Keshi est devenu le premier sélectionneur nigérian à mener les Super Eagles au titre continental et le deuxième homme à gagner l’épreuve en tant que joueur puis sélectionneur (après l’Égyptien Mahmoud El-Gohary).
Victor MosesMême s’il a quitté le Nigeria lorsqu’il était enfant et qu’il a évolué dans plusieurs sélections de jeunes en Angleterre, Victor Moses, 22 ans, a toujours conservé un style typiquement nigérian. Dans la plus pure tradition des ailiers spectaculaires qui occupaient les flancs des Super Eagles dans les années 1990 –, Moses est puissant, rapide et représente une menace permanente de par sa frappe de balle et sa qualité de centres. Avec une confi ance au beau fi xe depuis son transfert à Chelsea l’année dernière, Moses est considéré comme l’un des plus prometteurs talents du continent africain.
Vincent EnyeamaDans une formation habituée à prendre des risques, Vincent Enyeama a parfois dû maintenir à lui seul son équipe à fl ot. S’il souffre parfois d’un manque de régularité, le gardien des Super Eagles est capable de parades spectaculaires, comme il l’a prouvé lors de la Coupe du
Précédentes confrontations face aux autres équipes du groupeJ G N D Bp Bc
ESP 1 1 0 0 3 2
URU 0 0 0 0 0 0
TAH 0 0 0 0 0 0
Joueurs clés
Formation possible (4-4-2)
G Vincent EnyeamaD Uwa Elderson EchiéjiléD Godfrey OboabonaD Kenneth OmeruoD Efe AmbroseM Victor MosesM John Obi MikelM Ogenyi OnaziM Sunday MbaA Ikechukwu UcheA Emmanuel Emenike
Le saviez-vous ?Le Nigeria fera sa deuxième apparition en Coupe des Confédérations de la FIFA. Sa première participation remonte à l’édition 1995 en Arabie saoudite, où les Africains avaient atteint les demi-fi nales. Battant le
Japon et tenant en échec l’Argentine en poules, la formation de Shaibu Amodu ne s’est inclinée qu’aux tirs au but face au Mexique lors du match pour la troisième place.
Monde de la FIFA 2010™, où il a remporté deux trophées d’Homme du Match en trois apparitions. Gardien numéro un du Nigeria depuis plus de dix ans, « le Chat » apporte également un précieux soutien à une défense relativement inexpérimentée.
John Obi MikelLongtemps le grand espoir du football nigérian, John Obi Mikel a eu 26 ans cette année et est enfi n devenu la pierre angulaire du milieu de terrain des Super Eagles. Très athlétique, le joueur de Chelsea possède un gros volume de jeu, et sa solidité et son expérience lui ont conféré un rôle de leader lors de la Coupe d’Afrique des Nations, où il a brillamment protégé sa jeune défense et soutenu ses attaquants.
72
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A42 Tournois de Football des Jeux Olympiques de la Jeunesse 6
Arbitres
A17
Liste internationale : arbitres, arbitres assistants,
arbitres de futsal (hommes et femmes) et arbitres
de beach soccer
10
Autres règlements/directives
A19
Règlement du Statut et du Transfert des Joueurs
- Annexe nº6 : Règlement du Statut et du
Transfert des Joueurs de Futsal
10
A31Règlement de la Commission du Statut du Joueur et
de la Chambre de Résolution des Litiges6
A20 Guide de la FIFA sur le statut du joueur et le disciplinaire 6
A24 Code disciplinaire de la FIFA 6
A47 Code disciplinaire standard 6
A26 Règlement antidopage de la FIFA 6
Code CHF
A18 Code d‘éthique de la FIFA 6
A48 Code de bonne conduite de la FIFA 6
A37Règlement sur la procédure pour
l’octroi de licence aux clubs6
A22 Règlement des Agents de Joueurs 6
A23 Règlement relatif aux agents organisateurs de matches 6
A30 Règlement de l’équipement 6
A28 Directives pour Offi ciels de matches de la FIFA 6
A32 Règlement de la FIFA sur la sûreté et la sécurité des stades 6
A38Règlement Standard de la Chambre Nationale de
Résolution des Litiges6
A39 Code électoral type 6
A41 Convention standard de collaboration 6
A34Règlement du Programme d‘Assistance
Financière de la FIFA (FAP) 6
A29 Projet de la FIFA « Football pour un monde meilleur » 6
A35 Règlement Goal 6
A49 Règlement PERFORMANCE 6
A1 La mallette comprenant tous les règlements 80
B RAPPORTS TECHNIQUES DE LA FIFA
B22 Coupe du Monde de la FIFA, Afrique du Sud 2010 70
B30 Tournois Olympiques de Football, Londres 2012 40
B19 Coupe du Monde U-20 de la FIFA, Colombie 2011 40
B27 Coupe du Monde U-17 de la FIFA, Mexique 2011 40
B28 Coupe du Monde Féminine de la FIFA, Allemagne 2011™ 40
B12 Coupe des Confédérations de la FIFA, Afrique du Sud 2009 40
B34 Coupe du Monde des Clubs de la FIFA, Japon 2012 40
B31 Coupe du Monde de Futsal de la FIFA, Thaïlande 2012 40
B33 Coupe du Monde Féminine U-20 de la FIFA, Japon 2012 40
B32 Coupe du Monde Féminine U-17 de la FIFA, Azerbaïdjan 2012 40
B21 Coupe du Monde de Beach Soccer de la FIFA, Ravenne 2011 40
B25Tournois de Football des Jeux Olympiques de la Jeunesse
Singapour 201040
Rapports techniques des compétitions antérieures
sur FIFA.com uniquement
C AUTRES
C1Stades de football – Recommandations et exigences
techniques60
FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
Regulations FIFA Confederations Cup Brazil 2013
eeegggggguuuullaatonfffeddeeerraattiooons Czzil 2220013
RegulationsFIFA U-17 World Cup UAE 2013
eegggguuuuuulaaatWWWooorrllddd CCCuuup UA
RegulationsFIFA U-20 World Cup Turkey 2013
eeegggggggguuuuuuulaat0 WWWWoWooorrrldddd CCup TuRegulations
FIFA Anti-Doping
ggguuuuullaaaattioFFIFFFAA Ant
Regulations FIFA Women’s World Cup Germany 2011™
eeegggguuuuulaatmmennn’ss WWWWWorrldd Cup
1™™™International Lists
Refereeing2012
aatiooonnnaaal Liistss
RRReeeefffeeeere220012Laws of
the Game2012/2013
Laaawwwwwwwsss otthhhhheee GG
/2000111333
Electronic VotingGuidelines
eccctttrrroooonnicc Vllinneesss
List of FIFA Instructors
2010
sttt oooooff FFInnnnssssttttrruuc000
RegulationsFIFA U-20 Women’s World Cup Japan 2012
FIFA U-17 Women’s World Cup Azerbaijan 2012
VERSION 2
egggguuuuulaaatti-220 WWWWWommeeen’s Waann 22200001122
-17 WWWWWommeeen’s Weerbbbaiijaaaann 2200012
Equipment RegulationsEEEEqqqu R
Regulations 2014 FIFA World Cup BrazilTM
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74
BLOC-NOTES
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Asie Afrique Amérique du Nord, centrale et Caraïbes
Associations membres
FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013FIFA WORLD I MARS/AVRIL 2013
Les associations membres souhaitant soumettre des informations à FIFA World peuvent envoyer un courriel à l’adresse feedback-fi faworld@fi fa.org. Nous vous précisons que les contributions doivent nous parvenir plus d’un mois avant de pouvoir être publiées dans FIFA World.
La prochaine édition de la Coupe d’Asie de l’AFC qui aura lieu en Australie en 2015 commence à prendre forme. Les organisateurs ont dévoilé les villes hôtes et le calendrier des matches. La Confédération Asiatique de Football a communiqué fin mars que la compétition aura lieu à Melbourne, Sydney, Brisbane, Canberra et Newcastle. Le Rectangular Stadium de Melbourne accueillera le match d’ouverture le 9 janvier, et les 84 000 places du Stadium Australia de Sydney seront le théâtre de la finale. L’édition 2015 sera le premier championnat d’Asie organisé en Australie depuis l’affiliation de cette dernière à la Confédération Asiatique de Football en 2006. Les Socceroos sont l’une des quatre équipes déjà qualifiées pour le tournoi, le Japon tenant du titre et la République de Corée l’étant automatiquement grâce à leurs performances lors de l’édition 2011, et la RDP de Corée grâce à son titre champion de la Challenge Cup de l’AFC de l’an passé.
Les éliminatoires asiatiques pour la Coupe du Monde Féminine de la FIFA 2015™ débuteront le 21 mai avec les éliminatoires pour la Coupe d’Asie Féminine de l’AFC 2014. Seize équipes sont en course pour les quatre places restantes (aux côtés de l’Australie, du Japon, de la Chine et de la République de Corée, directement qualifiés). Les cinq meilleures équipes de la compétition finale seront automatiquement qualifiées pour Canada 2015.
Issa Hayatou a été réélu président de la Confédération Africaine de Football en mars après s’être représenté sans adversaire lors de la 35e assemblée générale de la CAF à Marrakech (Maroc). Le Camerounais de 66 ans débute ainsi son septième mandat à la tête de la CAF dont il est donc président depuis vingt-cinq ans.
L’Ouganda et le Rwanda se sont séparés des entraîneurs européens en charge de leurs équipes nationales respectives après des débuts décevants lors du dernier tour des éliminatoires africaines pour la Coupe du Monde de la FIFA 2014™. Les Ougandais, qui ont gagné deux points en trois matches dans le groupe J, ont annoncé le licenciement de l’entraîneur écossais Bobby Williamson le 8 avril, tandis que le Rwanda – dernier du groupe H avec seulement un point en trois rencontres – a confirmé le départ de l’entraîneur serbe Milutin Sredojević dix jours plus tard. La Sierra Leone, actuellement deuxième mais à cinq points de la Tunisie, leader du groupe B, a désigné l’Irlandais du Nord Johnny McKinstry pour reprendre les rênes de son équipe nationale après la démission en mars du Suédois Lars-Olof Mattsson.
Jeffrey Webb, président de la CONCACAF, a été réélu sans opposition au Comité Exécutif de la FIFA en avril dans le cadre d’une série d’élections tenues durant le 28e congrès ordinaire de la confédération à Panamá City. Webb sera rejoint au Comité Exécutif de la FIFA par le président de la Fédération de Football des États-Unis, Sunil Gulati, qui a décroché le poste du membre sortant Chuck Blazer aux dépens du Mexicain Justino Compeán. Lors du congrès, le président de la nouvelle commission d’intégrité de la CONCACAF a présenté un rapport détaillé sur les activités de l’ancienne direction de la confédération. Webb a qualifié cette séance de « moment décisif pour la vision d’un avenir transparent de la CONCACAF ».
La CONCACAF a par ailleurs profité de son congrès pour signer un protocole d’accord avec ONUSIDA, le programme des Nations Unies sur le VIH/Sida, dans lequel les deux institutions ont promis de travailler ensemble et d’utiliser le football pour combattre le sida dans la région. Dans le cadre de l’accord, la CONCACAF soutient la campagne ONUSIDA « Protéger le but », à commencer par le Championnat U-17 de la CONCACAF en avril au Panamá, lors duquel des prospectus de prévention contre le VIH ont été distribués aux spectateurs.
75
Amérique du Sud
www.oceaniafootball.com
Océanie
www.conmebol.com www.uefa.com
Europe
FIFA WORLD I BLOC-NOTES
En avril, l’inexpérimenté club du Real Garcilaso (Pérou) a continué son exceptionnelle ascension dans la hiérarchie du football sud-américain en se qualifiant pour les huitièmes de finale de la Copa Libertadores 2013. Créé il y a quatre ans seulement par des étudiants de l’Université Inca Garcilaso de la Vega, le Real Garcilaso est installé à Cusco, historique ville des Andes, à 3 400 m d’altitude. Mais l’altitude ne semble pas avoir joué de rôle particulier dans le récent succès du club, deux de ses trois victoires en groupes ayant été décrochées à l’extérieur – contre le club colombien du Deportes Tolima et les Paraguayens de Cerro Porteño. Pour récompense, le Real Garcilaso aura l’honneur d’affronter en huitièmes de finale les champion d’Uruguay et triples vainqueurs de la Copa Libertadores, le Nacional, une confrontation qui aura livré son verdict au moment de la mise sous presse de ce numéro de FIFA World.
Le président de la Fédération Vénézuélienne de Football, Rafael Esquivel, a été réélu pour quatre ans en mars. Il s’approche ainsi de trois décennies à la tête de l’institution. Élu pour la première fois en 1987, à une époque où le Venezuela était considéré comme le souffre-douleur de l’Amérique du Sud, Esquivel a été témoin de progrès réguliers dans les résultats de l’équipe nationale : organisation de la Copa América 2007, une place en demi-finales de l’édition 2011 et une première victoire sur le Brésil en 2008 pour ne citer que des exemples récents. Le Venezuela, qui est la seule équipe sud-américaine à n’avoir jamais participé à la Coupe du Monde de la FIFA™, est encore en course pour Brésil 2014 grâce à des victoires sur l’Argentine, la Bolivie, le Paraguay et la Colombie lors des qualifications en cours.
L’Allemagne, double vainqueur de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA™, lancera en septembre – avec le début du premier tour des éliminatoires européennes pour Canada 2015 – sa campagne de qualification pour tenter de décrocher un troisième titre mondial. L’équipe de Silvia Neid affrontera la Russie, la République d’Irlande, la Slovaquie, la Slovénie et la Croatie dans le groupe 1, tel en a décidé le tirage au sort qui a eu lieu le 16 avril au siège de l’UEFA à Nyon. La Norvège, championne du monde en 1995, retrouvera notamment les Pays-Bas, comme lors du prochain EURO 2013, dans le groupe 5, tandis que la Suède, qui a terminé troisième de la dernière Coupe du Monde Féminine de la FIFA™, peut se réjouir d’une rencontre intéressante avec l’équipe d’Écosse, entraînée par la Suédoise Anna Signeul.
Groupes des qualifications européennes :Groupe 1 : Allemagne, Russie, République
d’Irlande, Slovaquie, Slovénie, Croatie
Groupe 2 : Italie, Espagne, République tchèque, Roumanie, Estonie, ARY Macédoine
Groupe 3 : Danemark, Islande, Suisse, Serbie, Israël, Malte
Groupe 4 : Suède, Écosse, Pologne, Irlande du Nord, Bosnie-Herzégovine, îles Féroé
Groupe 5 : Norvège, Pays-Bas, Belgique, Portugal, Grèce, Albanie
Groupe 6 : Angleterre, Ukraine, Belarus, Pays de Galles, Turquie, Monténégro
Groupe 7 : France, Finlande, Autriche, Hongrie, Bulgarie, Kazakhstan
Les préparatifs pour la Coupe du Monde de Beach Soccer de la FIFA en septembre à Tahiti, un événement historique, se passent bien sur le sable comme en dehors – notamment grâce à quelques bonnes performances de l’équipe nationale locale et à une visite d’inspection couronnée de succès. Les Tiki Toa, comme est surnommée la sélection tahitienne, a enchaîné une série de trois victoires en février (8-3, 5-4 et 7-2) sur la France, ancienne championne du monde, puis de trois autres non moins impressionnantes victoires (5-4, 8-6 et 9-3) contre les Pays-Bas, qualifiés pour la compétition 2013. Alors qu’ils s’apprêtent à organiser la toute première compétition de la FIFA jamais tenue sur une île du Pacifique, les Tahitiens ont été félicités par le responsable des compétitions de futsal et de beach soccer de la FIFA, Jaime Yarza, à l’occasion de la dernière inspection du Stade Tahua To’ata – une structure déjà existante qui est en cours de rénovation spécialement pour le tournoi et qui restera intacte pour l’avenir. « Ce sera certainement
le meilleur stade que nous ayons jamais eu pour une Coupe du Monde de Beach Soccer de la FIFA, nous sommes très satisfaits », a déclaré Jaime Yarza.
Ces dernières semaines, le football féminin de la région pacifique était à l’honneur avec l’organisation aux Îles Cook d’un cours de la FIFA pour femmes entraîneurs (au nombre de treize), et le lancement à Vanuatu d’un nouveau centre d’excellence pour ses joueuses. Mais l’annonce la plus ambitieuse concernait la Fédération Néo-Zélandaise de Football et son nouveau programme sur huit ans visant à avoir d’ici 2021 exclusivement des femmes pour jouer, arbitrer, entraîner et gérer le football féminin d’élite.
76 FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
Class. Équipe
Class. +/- Mars-
avril 13Points
avril 13
Points +/-Mars-
avril 13
1 Espagne 0 1538 -722 Allemagne 0 1428 -453 Argentine 0 1292 -174 Croatie 5 1191 1115 Portugal 2 1163 306 Colombie 0 1154 -57 Angleterre -3 1135 -398 Italie -3 1117 -569 Pays-Bas -1 1093 -13
10 Équateur 1 1056 1911 Russie -1 1052 -1212 Côte d’Ivoire 1 1008 -1413 Grèce -1 986 -4714 Mexique 1 971 -2415 Suisse -1 967 -5216 Belgique 3 953 6117 Uruguay -1 932 -1818 France -1 914 -7
Class. Équipe
Class. +/- Mars-
avril 13Points
avril 13
Points +/-Mars-
avril 13
19 Brésil -1 909 120 Danemark 5 900 8621 Bosnie-Herzégovine 2 896 7122 Ghana -2 874 -923 Chili -1 870 4124 Suède -3 838 -1125 République tchèque 2 829 2026 Mali -2 826 1127 Monténégro 1 789 -128 États-Unis 5 779 4629 Japon -3 773 -3830 Norvège -1 760 -2431 Nigeria -1 757 -1832 Pérou 9 752 12833 Hongrie -1 749 -334 Roumanie -3 746 -2235 Algérie -1 735 1336 Venezuela 7 708 86
Class. Équipe
Class. +/- Mars-
avril 13Points
avril 13
Points +/-Mars-
avril 13
37 Ukraine 11 675 7738 Panamá 3 663 3939 République d’Irlande 1 662 3540 Serbie -5 659 241 Tunisie 3 647 2842 République de Corée 5 644 4343 Paraguay -5 643 344 Turquie 1 634 1845 Zambie -9 632 -1146 Australie -7 624 -1047 Costa Rica 6 606 2948 Albanie 16 596 8649 Pays de Galles 22 589 9850 Burkina Faso 0 587 -151 Bulgarie -5 583 -3252 Honduras -3 581 -1153 Jamaïque 1 564 -1254 Slovaquie 1 563 -11
Classement mondial FIFA/Coca-Cola
La Croatie et l’Équateur en pleine progression
1) qui n’a disputé en mars qu’un seul match amical, face au Brésil, lequel s’est terminé sur un nul 1-1.
Outre l’Équateur, le Venezuela (36e, plus 7), le Panamá (38e, plus 3), l’Albanie (48e, plus 16), la Guinée équatoriale (59e, plus 45), le Tadjikistan (112e, plus 40) et l’Afghanistan (139e, plus 2) ont atteint leur meilleure place depuis l’introduction du classement.
L’édition d’avril du classement prend en compte 120 matches internationaux « A », dont 83 étaient des matches de qualifi cation
L’attaquant croate Eduardo célèbre avec Ivica Olić son
but décisif face au pays de Galles.
pour la Coupe du Monde de la FIFA, Brésil 2014™ et vingt autres ont été disputés dans le cadre de la Challenge Cup de l’AFC. Les dix-sept autres matches étaient des rencontres amicales.
Le prochain Classement mondial FIFA/Coca-Cola devait être publié le 9 mai, juste au moment de la mise sous presse de cette édition de FIFA World. Une version électronique du classement est disponible sur notre page Internet www.fi fa.com/fi faworld.
Si l’édition d’avril du Classement mondial FIFA/Coca-Cola présente quelques évolutions parmi les dix premiers, et ce essentiellement en raison des matches de qualifi cation pour la Coupe du Monde 2014 disputés ces derniers mois, le trio de tête reste quant à lui inchangé, avec l’Espagne qui mène toujours la danse devant l’Allemagne et l’Argentine, elles-mêmes suivies à la quatrième place par la Croatie qui, après avoir remporté ses matches de qualifi cation face à la Serbie et au pays de Galles, a grimpé de cinq places.
La Croatie n’avait pas atteint une aussi bonne position depuis sa victoire lors du match pour la troisième place de la Coupe du Monde 1998 en France. Désormais, le Portugal (5e, plus 2) talonne la Croatie de près à la cinquième place, et ce après avoir engrangé quatre points à l’issue de ses deux matches de qualifi cation en Israël et en Azerbaïdjan.
En revanche, l’Angleterre (7e, moins 3), l’Italie (8e, moins 3) et les Pays-Bas (9e, moins 1) reculent. L’Équateur (10e, plus 1) progresse pendant ce temps et se classe pour la première fois dans le Top 10 grâce à ses victoires face au Salvador et au Paraguay, tout cela aux dépens de la Russie (11e, moins
77 FIFA WORLD I BLOC-NOTES
Remarque : les équipes n’ayant pas joué pendant plus de quatre ans n’apparaissent pas dans le classement.
Class. Équipe
Class. +/- Mars-
avril 13Points
avril 13
Points +/-Mars-
avril 13
55 Slovénie 1 560 -756 Iran 1 538 -257 Bolivie -20 537 -10458 Israël 16 536 5159 Guinée équatoriale 45 535 20060 Cameroun 19 533 8061 Haïti -10 532 -5262 Afrique du Sud -2 530 -163 Pologne -2 529 064 République centrafricaine -12 528 -5365 Libye 0 524 1766 Ouzbékistan -7 521 -1567 Sierra Leone -4 517 068 Égypte 7 512 3469 Belarus -7 502 -2270 Guinée 2 480 -971 Autriche 8 472 1972 Togo -5 470 -3073 Islande 19 469 7774 Maroc 3 466 -975 Cap-Vert -18 464 -7676 Jordanie 14 462 6877 Congo 24 459 101
Écosse -11 459 -4279 Canada -11 457 -3980 Gabon -5 450 -2881 Trinité-et-Tobago -12 446 -4882 Finlande 5 444 2183 ARY Macédoine -10 441 -4684 Salvador -1 440 885 RD Congo -4 435 -286 Cuba -8 433 -25
Nouvelle-Zélande 2 433 1488 Sénégal -6 430 -489 Émirats arabes unis 9 423 5990 Arménie -6 421 -1091 Géorgie -22 417 -7792 Ouganda -7 413 -1493 Estonie -4 411 394 Angola 1 401 20
Guatemala -3 401 896 République dominicaine 0 396 1896 Irak -2 396 998 RP Chine 11 388 7399 Bénin -13 381 -43
100 Niger -7 362 -27101 Zimbabwe -1 349 -12102 Qatar -4 346 -18103 Oman 2 344 15104 Liberia 14 334 69105 Nouvelle-Calédonie -2 333 -3106 Mozambique 1 330 9107 Éthiopie 5 328 21108 Arabie saoudite -2 324 -3
Class. Équipe
Class. +/- Mars-
avril 13Points
avril 13
Points +/-Mars-
avril 13
109 Malawi 2 323 13110 Lettonie -2 322 3111 Lituanie 4 316 29112 Tadjikistan 40 312 158113 Koweït 0 311 17
Suriname -3 311 0115 RDP Corée -13 310 -31116 Tanzanie 3 305 42117 Bahreïn 0 291 20118 Antigua-et-Barbuda -4 288 0119 Irlande du Nord -22 285 -82120 Azerbaïdjan -4 276 -10121 St-Vincent-et-les-Grenadines -2 271 8122 Kenya 4 266 19123 Chypre 10 262 37124 Burundi 0 261 8125 Botswana -3 257 -3
Namibie -4 257 -4Porto Rico -2 257 0
128 Guyana -3 248 0129 Liban 1 242 8130 Belize -2 239 -1131 Turkménistan 9 235 28132 Vietnam -3 234 -5133 Soudan -6 224 -17134 Tahiti 4 221 6135 Rwanda -3 219 -9136 Saint-Kitts-et-Nevis 1 218 -1137 Syrie -3 215 -7138 Moldavie -7 214 -18139 Afghanistan 2 210 20140 Thaïlande -5 208 -12141 Grenade -6 207 -13142 Kirghizistan 59 206 187143 Philippines 2 204 31144 Kazakhstan -5 199 -13145 Barbade -3 188 0146 Gambie -2 187 11147 Liechtenstein 10 182 39147 Luxembourg 4 182 25149 Inde -6 178 1150 Hongkong 9 176 35151 Palestine -1 170 9152 Sainte-Lucie -6 168 0153 Aruba -4 163 0154 Bangladesh 3 161 18155 Myanmar 0 155 8156 Lesotho 10 154 33157 Malte -10 153 -13158 Maldives 3 152 16159 Nicaragua -5 150 0160 São Tomé-et-Principe -4 144 0161 Îles Féroé -8 143 -8162 Îles Salomon -15 142 -24
Class. Équipe
Class. +/- Mars-
avril 13Points
avril 13
Points +/-Mars-
avril 13
163 Malaisie 1 141 12164 Bermudes -4 139 0165 Singapour -3 133 0166 Tchad -4 131 -2167 Dominique -2 124 0168 Laos 0 118 0
Pakistan 3 118 21170 Indonésie -4 117 -4171 Népal 4 108 23172 Sri Lanka 1 103 11173 Vanuatu -4 102 0174 Yémen -4 100 -1175 Mauritanie -3 94 0176 Chinese Taipei -2 90 1177 Fidji -2 85 0178 Samoa -1 74 0179 Mongolie -1 67 -5180 Bahamas -1 66 0
Guinée-Bissau 3 66 3Montserrat -1 66 0
183 Curaçao -1 65 0Guam -4 65 -1Swaziland 0 65 2
186 Brunei 0 52 0Timor oriental 0 52 0
188 Madagascar 0 51 2189 Cambodge -4 50 -8
Maurice 0 50 2191 Tonga -1 44 0192 Comores 0 41 3193 Îles Vierges américaines -2 39 0194 Papouasie-Nouvelle-Guinée -2 38 0195 Îles Vierges britanniques -1 34 0196 Îles Caïmans -1 33 0197 Samoa américaines -1 30 0198 Érythrée -1 24 0199 Seychelles -1 22 0200 Soudan du Sud 0 20 0201 Îles Cook 1 16 0202 Macao -4 14 -8
Somalie 1 14 0204 Djibouti 0 11 0205 Andorre -1 9 -2206 Anguilla 0 4 0207 Bhoutan 0 0 0
Saint-Marin 0 0 0Îles Turks-et-Caicos 0 0 0
QUELS ÉLÉMENTS SONT PRIS EN COMPTE ?
Les résultats de tous les matches internationaux A sont pris en compte dans l’établissement du classement mondial:• Matches de compétition fi nale de Coupe du Monde de la FIFA• Matches de qualifi cation pour la Coupe du Monde de la FIFA• Matches de compétition fi nale
continentale
• Matches de qualifi cation pour les championnats continentaux• Matches amicaux
Les points sont répartis selon des critères spécifi ques:• Points pour une victoire, un match nuls ou une défaite• Catégorie de la compétition (coeffi cient)
• Valeur de l’adversaire (coeffi cient)• Valeur de la confédération (coeffi cient)Afi n de garantir que le Classement mondial FIFA/Coca-Cola refl ète la réalité du football mondial, les résultats des douze derniers mois sont pris en compte en premier lieu. Les résultats passés sont aussi pris en compte, mais ils disparaissent peu à peu du système de calcul après quatre ans (100% : 1re année ; 50% : 2e année ; 30% : 3e année ; 20% : 4e année).
78 FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
Classement mondial féminin FIFA/Coca-Cola
Les États-Unis célèbrent leur cinq années de domination
(21 e, plus 2) atteignent le meilleur classement de leur histoire.
Si le Panamá (62e), Chypre (104e) et le Belize (121e) réintègrent le classement après avoir à nouveau disputé des matches à la suite d’une longue absence, neuf équipes (Ouzbékistan,
Megan Rapinoe félicitée par Abby Wambach après son but lors du 3-3 obtenu en avril face à l’Allemagne.
Quelques jours après avoir remporté sa neuvième Coupe de l’Algarve (voir page 38), l’équipe nationale féminine des États-Unis a accompli un autre succès majeur en célébrant cinq années consécutives au sommet du Classement mondial féminin FIFA/Coca-Cola.
Grâce à leur victoire 2-0 sur l’Allemagne en fi nale du tournoi disputé en mars dernier, les Américaines ont porté leur avance sur leurs rivales européennes à 52 points dans la dernière édition du classement mondial, publiée le 22 mars.
De son côté, l’Allemagne, seule autre nation à avoir occupé la tête du classement depuis son introduction en 2003, a également renforcé sa position en distançant un peu plus le Japon, troisième. Les championnes du monde, qui ont quant à elles terminé cinquièmes de la Coupe de l’Algarve après avoir profi té du tournoi pour lancer de nouvelles joueuses, devancent toujours dans l’ordre le Brésil, la France et la Suède.
Le seul changement intervenu dans le Top 10 est à mettre à l’actif de l’Angleterre, qui rejoint le Canada à la septième place après avoir battu ces mêmes Canadiennes 1-0 en fi nale de la Coupe de Chypre. Plus loin, la Nouvelle-Zélande (20e, plus 1) et l’Écosse
Class. Pays
Class. +/- Déc.-mars
Class.fi n
2012PointsMars
Points +/- Déc.-mars
1 États-Unis 0 1 2215 62 Allemagne 0 2 2163 -83 Japon 0 3 2096 -144 Brésil 0 4 2038 -65 France 0 5 2027 -66 Suède 0 6 2025 47 Angleterre 1 8 1992 16
Canada 0 7 1992 -149 Australie 0 9 1943 0
RDP Corée 0 9 1943 011 Norvège 1 12 1932 2312 Italie -1 11 1913 -1813 Danemark 0 13 1910 814 Pays-Bas 0 14 1881 -1415 Islande 0 15 1845 -816 République de Corée 0 16 1835 -8
Class. Pays
Class. +/- Déc.-mars
Class.fi n
2012PointsMars
Points +/- Déc.-mars
17 RP Chine 0 17 1829 418 Espagne 0 18 1824 119 Finlande 0 19 1805 020 Nouvelle-Zélande 1 21 1802 1521 Écosse 2 23 1794 1522 Russie -2 20 1783 -823 Ukraine -1 22 1780 024 Mexique 0 24 1761 -725 Suisse 1 26 1714 626 République tchèque -1 25 1708 -327 Belgique 0 27 1660 128 Colombie 0 28 1650 029 Thaïlande 0 29 1641 030 Vietnam 0 30 1640 031 Pologne 0 31 1638 032 Nigeria 0 32 1622 0
Class. Pays
Class. +/- Déc.-mars
Class.fi n
2012PointsMars
Points +/- Déc.-mars
32 République d‘Irlande 2 34 1622 734 Autriche -2 32 1618 -435 Roumanie 0 35 1611 036 Argentine 0 36 1609 037 Hongrie 0 37 1593 438 Pays de Galles 1 39 1580 539 Belarus -1 38 1576 040 Costa Rica 0 40 1561 -741 Chinese Taipei 2 43 1555 042 Portugal 4 46 1551 943 Serbie 1 44 1546 044 Slovaquie -3 41 1545 -2045 Chili 0 45 1544 046 Myanmar 1 47 1536 047 Trinité-et-Tobago 1 48 1509 948 Papouasie-Nouv.-Guinée 1 49 1476 0
Fidji, Tahiti, Îles Salomon, Nouvelle-Calédonie, Îles Cook, Suriname, Samoa américaines et Bermudes) ne fi gurent en revanche plus dans le classement en raison de leur inactivité.
Le prochain Classement mondial féminin FIFA/Coca Cola sera publié le 21 juin.
79 FIFA WORLD I BLOC-NOTES
* Classement provisoire** Équipes inactives depuis plus de 18 mois
Calendrier de la FIFA – mai-juin 2013
19 mai Finale de la Ligue des Champions de l’OFC, Auckland24 mai Congrès de l’UEFA, Londres25 mai Finale de la Ligue des Champions de l’UEFA, Londres28 mai Séance du Comité Exécutif de la FIFA, Port Louis29 mai Congrès de la CONMEBOL et de l’OFC, Port Louis30-31 mai Congrès de la FIFA, Port Louis
4 juin Journée de match amical7-11 juin Journées de matches internationaux14-18 juin Journées de matches internationaux15-30 juin Coupe des Confédérations de la FIFA,
Brésil 201321 juin-13 juillet Coupe du Monde U-20 de la FIFA, Turquie 2013
Élections Les associations membres suivantes ont élu un nouveau président depuis la dernière édition de FIFA World :
Italie Giancarlo ABETE (réélection)Algérie Mohamed RAOURAOUA
(réélection)Brunei Sufri BOLKIAHVenezuela Rafael ESQUIVEL (réélection)
Sri Lanka Ranjith RODRIGOEstonie Aivar POHLAK (réélection)Guyana Christopher MATTHIAS Érythrée Tesfaye GEBREYSUS DIFUE
Class. Pays
Class. +/- Déc.-mars
Class.fi n
2012PointsMars
Points +/- Déc.-mars
49 Cameroun 1 50 1467 050 Ghana 1 51 1459 051 Inde 1 52 1441 052 Iran 1 53 1437 653 Afrique du Sud 3 56 1429 454 Guinée équatoriale 0 54 1429 055 Irlande du Nord 0 55 1416 -1056 Bulgarie 1 57 1412 057 Jordanie 1 58 1398 -658 Haïti 1 59 1397 059 Grèce 1 60 1391 -560 Slovénie 1 61 1390 561 Israël 1 62 1367 062 Panamá 1364 -1563 Croatie 0 63 1363 464 Turquie 0 64 1353 065 Kazakhstan 0 65 1350 066 Hongkong 0 66 1347 067 Indonésie 0 67 1346 068 Côte d’Ivoire 0 68 1344 069 Bahreïn 1 70 1340 070 Uruguay -2 68 1330 -14
Maroc 1 71 1330 072 Îles Féroé 0 72 1325 0
Tunisie 0 72 1325 074 Algérie 0 74 1320 075 Guatemala 1 76 1318 876 Tonga -1 75 1316 077 Estonie 1 78 1302 078 Lituanie 1 79 1295 179 Guam 0 79 1294 080 Laos 1 81 1293 081 Égypte 1 82 1289 082 Bosnie-Herzégovine 1 83 1282 1483 Philippines 0 83 1268 084 Malaisie 1 85 1258 085 Sénégal 1 86 1247 086 République dominicaine 2 88 1226 087 Lettonie 2 89 1219 088 Zimbabwe 4 92 1212 1589 Mali 1 90 1204 090 Cuba 1 91 1201 091 Palestine 3 94 1189 092 Singapour 5 97 1180 0
Class. Pays
Class. +/- Déc.-mars
Class.fi n
2012PointsMars
Points +/- Déc.-mars
93 Luxembourg 5 98 1172 094 Éthiopie 6 100 1163 095 Salvador 1 96 1160 -2196 Honduras 6 102 1153 -497 Vanuatu 6 103 1139 098 Malte 6 104 1136 099 RD Congo 6 105 1132 0
100 Nicaragua 9 109 1111 17101 Samoa 5 106 1110 0102 Arménie 5 107 1104 0103 Népal 5 108 1095 0104 Chypre 1087 64105 ARY Macédoine 5 110 1078 0106 Guinée 6 112 1063 0107 Namibie 6 113 1017 0108 Bangladesh 6 114 988 0109 Sri Lanka 6 115 965 0110 Liban 7 117 944 0111 Maldives 7 118 942 0112 Zambie 7 119 941 0
Tanzanie 7 119 941 0114 Pakistan 7 121 937 0115 Syrie 7 122 927 0116 Dominique 7 123 906 0117 Afghanistan 7 124 899 0118 Irak 7 125 882 0119 Mozambique 7 126 873 0120 Malawi 7 127 840 0121 Belize 813 -1122 Bhoutan 6 128 785 0123 Antigua-et-Barbuda 6 129 757 0124 Botswana 6 130 708 0
Ouzbékistan ** 41 1565 0Équateur ** 1484 0Pérou ** 1450 0Paraguay ** 1430 0Azerbaïdjan ** 1341 0Jamaïque ** 1339 0Venezuela ** 1338 0Fidji ** 77 1306 0Guyana ** 1256 0Congo ** 1238 0Tahiti ** 87 1238 0Bolivie ** 1236 0
Class. Pays
Class. +/- Déc.-mars
Class.fi n
2012PointsMars
Points +/- Déc.-mars
Îles Salomon ** 93 1195 0Nouvelle-Calédonie ** 95 1188 0Bénin ** 1187 0Moldavie ** 1177 0Barbade ** 1173 0Îles Cook ** 99 1170 0Suriname ** 101 1159 0Kirghizistan ** 1143 0Angola ** 1134 0Sierra Leone ** 1132 0Bahamas ** 1111 0Porto Rico ** 1108 0Samoa américaines ** 111 1075 0Géorgie ** 1071 0Sainte-Lucie** 1061 0Érythrée ** 1060 0Gabon ** 1031 0Grenade ** 1029 0St-Vincent-et-les-Grenadines** 1008 0Burkina Faso ** 1003 0Saint-Kitts-et-Nevis** 974 0Îles Turks-et-Caicos ** 963 0Bermudes ** 116 950 0Guinée-Bissau ** 927 0Liberia ** 877 0Swaziland ** 863 0Lesotho ** 858 0Îles Caïmans ** 847 0Curaçao ** 831 0Aruba ** 803 0Comores ** 534 0Émirats arabes unis * 1665 0Albanie * 1424 0Monténégro * 1154 0Qatar * 1046 0Ouganda * 965 0Îles Vierges américaines * 885 0Îles Vierges britanniques * 867 0Kenya * 816 0Koweït * 768 -28
80 FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
Archives de la FIFAZurich, Suisse25 mai 1995
À l’heure de la mise sous presse de ce nouveau numéro de FIFA World, le Tournoi Juniors FIFA/Blue Stars fête sa soixante-quinzième édition, un bel anniversaire pour ce tournoi de jeunes créé par le club de football zurichois du FC Blue Stars . Depuis sa première édition en 1939, le Tournoi Juniors FIFA/Blue Stars a régulièrement offert une plate-forme internationale à de jeunes talents en devenir.
Le Grasshopper-Club de Zurich fut le premier à remporter le tournoi en 1939, tandis que le club autrichien de l’Austria Vienne fut le premier club étranger à décrocher le titre en 1947. Les clubs anglais ont ensuite imposé leur mainmise sur l’épreuve, à commencer par les Wolverhampton Wanderers en 1951. De nombreuses autres équipes anglaises leur emboîtèrent le pas et le Tournoi Juniors FIFA/Blue Stars devint très vite un événement incontournable. Ainsi, Manchester United reste à ce jour l’équipe anglaise la plus titrée de l’histoire du tournoi avec dix-huit victoires en quarante-et-une participations.
Ces plus de cinquante années qui unissent Manchester United au Tournoi Juniors FIFA/Blue Stars sont bien sûr parsemées d’anecdotes, à commencer par celle de 1956 lorsqu’un certain Bobby Charlton a été aligné par le club mancunien. Helmut Haller fut également de la partie cette même année avec le BC Augsburg qui se classa deuxième derrière le Grasshopper-Club de Zurich. Charlton et Haller se retrouvèrent dix ans
David Beckham et ses camarades lors du Tournoi Juniors FIFA/Blue Stars 1995
plus tard en fi nale d’une autre compétition, la Coupe du Monde de la FIFA 1966 en Angleterre.
La photo ci-contre évoque une époque plus récente mais toute aussi faste de Manchester United : David Beckham (au premier plan), Gary et Phillip Neville, Nicky Butt et Chris Casper (en arrière-plan), ont en effet participé au Tournoi Juniors FIFA/Blue Stars de 1992 à 1995, avant de former plus tard le noyau dur de la génération dorée de Manchester United, celle-là-même qui s’imposa dans les arrêts de jeu face au Bayern Munich en fi nale de la Ligue des Champions 1999. Manchester United est devenu cette année-là le premier club anglais à remporter le triplé coupe, championnat et Ligue des Champions.
Au fi l des années, le tournoi a vu défi ler de nombreux joueurs qui sont depuis devenus des icônes du football mondial, à l’image de Kaká, Lars Ricken, Jay Jay Okocha, Roy Keane, Markus Babbel, Josep Guardiola, George Best ou Klaus Augenthaler. Le Président de la FIFA, Joseph S. Blatter, a lui-même participé au Tournoi Juniors FIFA/Blue Stars avec l’équipe du FC Sierre.
La devise du tournoi « Where stars are born » refl ète donc parfaitement l’essence de ce rendez-vous. Cette édition anniversaire devrait une fois encore révéler quelques tal-ents. Le prochain numéro de FIFA World reviendra sur cette 75e édition du Tournoi Juniors FIFA/Blue Stars.
81 FIFA WORLD I BLOC-NOTES
82
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FIFA WORLD I MAI/JUIN 2013
FIFA World – n°36,
Mai/juin 2013
Publication offi cielle mensuelle
de la Fédération Internationale
de Football Association (FIFA)
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Courriel :
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Secrétaire Général :
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Contenu :
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Affaires publiques de la FIFA
Directeur :
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Rédacteur en chef :
Mark Ledsom
Adjointe au rédacteur
en chef :
Jennifer Davies
Articles :
Mark Ledsom, Jennifer Davies,
Michael Lewis, Junior Mpisane,
Rainer Hennies, Bruno Sassi,
Hidetoshi Suzuki, Martin Langer,
Jean Virebayre, Tamara Castro,
Diego Zandrino, Peter Smith,
Brendon Hanley, Mark Gleeson,
Brian Homewood, Dominik
Petermann
Traductions :
Gabriela Straube (responsable) ;
Andrew Hurley, Stuart Makin,
Zoë Morrow, Caitlin Stephens
(anglais) ; Maxime Ferréol,
Alexand re Károlyi, Nicolas
Samier, Estelle Valensuela,
Camille Lovichi, Armelle Marolle
(français) ; Irene Antolín, José
Ibarra, Juan F. López Vera,
Amaia Zaballa Zarzosa, Helena
Barrio Herrero, Maritza García
Arias, Thomas von Ubrizsy
(espagnol) ; Sandra Locher,
Reto Gustin, Lorenz Mohler
(allemand).
Production :
Hans-Peter Frei (responsable) ;
Philipp Mahrer, Linda Schwartz
(mise en page),
Repro Studio Büsser AG
Impression :
Bruhin AG, Suisse
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Keystone, pixathlon, imago,
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Aquilina (Fédération Maltaise
de Football)
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1er mai 2013
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