classe relais vlg - bilan annuel...

27
1 Collège Georges Pompidou 1 avenue Georges Pompidou 92390 Villeneuve-la-Garenne 01 47 98 08 66 01 40 85 82 18 CLASSE RELAIS DE VILLENEUVE-LA-GARENNE Année Scolaire 2006 / 2007 BILAN ANNUEL L. MECHKOUK : 01 47 98 08 66 : 01 40 85 82 18 E-mail : [email protected] Site Web : http://www.ac-versailles.fr/etabliss/classerelais-villeneuve/index.html

Upload: lethien

Post on 15-Sep-2018

218 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

1

Collège Georges Pompidou

1 avenue Georges Pompidou 92390 Villeneuve-la-Garenne 01 47 98 08 66 01 40 85 82 18

CLASSE RELAIS DE VILLENEUVE-LA-GARENNE

Année Scolaire 2006 / 2007

BILAN ANNUEL

L. MECHKOUK

: 01 47 98 08 66 : 01 40 85 82 18

E-mail : [email protected]

Site Web : http://www.ac-versailles.fr/etabliss/classerelais-villeneuve/index.html

2

SOMMAIRE

I. LE DISPOSITIF page 3

A. L’origine de la structureB. La mise en réseauC. Le public viséD. Les objectifs majeurs / Actions mises en placeE. Le fonctionnementF. L’équipe Classe Relais

II. BILAN DE L’ANNÉE SCOLAIRE 2006-2007 page 9

A- L’emploi du tempsB- Les élèves

1- Le flux d’élèves / Suivi post classe relais2- Le profil des élèves

C- Le recrutementD- Le suivi des élèvesE- Les parentsF- Les partenaires

a) Le bilan de l’Assistante Socialeb) Le bilan de l’infirmièrec) Le bilan de la Conseillère d’Orientation Psychologue

G- La formation continueH- Les locauxI - Les cours

a) Françaisb) Mathématiquesc) histoire Géographied) Éducation Civique et Méthodologiee) Anglaisf) Musique

J- Les ateliersa) L’atelier sciencesb) L’atelier calligraphiec) L’atelier informatiqued) L’atelier vidéoe) L’atelier plongée

3

I. LE DISPOSITIF

A. L’origine de la structure

Il arrive très souvent que certains de nos élèves aient du mal à accepter les règles communes,sur le plan du travail scolaire comme sur celui du comportement. Par le dialogue et par le soutien,nous essayons, avec l’aide de leurs familles, de les aider à changer l'image qu'ils ont d'eux-mêmes etde les amener à une attitude plus positive.

Mais nous échouons parfois : des élèves refusent systématiquement de se plier au règlement, sedonnent tous les droits, n’acceptent pas l’autorité des adultes, intimident leurs camarades,provoquent professeurs et surveillants, se laissent aller à des paroles ou à des gestes violents. Ilsperturbent les autres élèves et se mettent, eux-mêmes, en situation d’échec, en danger d’exclusion.Le dialogue ne suffit plus car leurs problèmes, scolaires et/ou personnels, sont trop lourds. Lasanction ne sert plus à rien, au contraire, sa répétition procure à ces jeunes, souvent déjà accablés, unsentiment d’injustice, et les rend encore plus violents. L’exclusion n’est pas une solution : nous ysommes parfois contraints mais c’est une forme d’échec. Elle fait naître chez ces jeunes un profondsentiment de rancoeur, voire un désir de vengeance qui peut parfois générer une violence accrue.Une de nos collègues en a fait la douloureuse expérience le 14 juin 1996 où elle a été très grièvementblessée à la suite d'une agression à coups de batte de baseball par un élève exclu définitivement del'établissement suite à un conseil de discipline.

C’est pour préserver une ambiance plus adéquate au travail dans les classes, et protéger les élèvesdéviants que nous avons mis en place ce dispositif innovant à la rentrée scolaire 1996.

B. La mise en réseau

La Classe Relais se trouve au sein du collège Georges Pompidou à Villeneuve-la-Garenne depuisseptembre 1996. Elle a été mise en réseau départemental en juin 2003 par décision du Conseild’Administration en accord avec les autorités académiques. Depuis, la structure accueille des jeunesissus des deux collèges de Villeneuve-la-Garenne.

C. Le public Visé

Seuls relèvent de la Classe Relais les élèves de collège entrés dans un processus de rejet del'institution scolaire qui peut se traduire par des manquements graves et répétés au règlementintérieur (interventions intempestives en cours, absence de prise en compte des remarques duprofesseur, intimidations, propos grossiers ou insultants, menaces...), un absentéisme chroniquenon justifié, une démotivation profonde dans les apprentissages voire une déscolarisation. Un élèveen situation d'échec scolaire total doit faire l'objet d'une réadaptation dans une structure spécialisée

4

pour toute sa scolarité. Cependant, la recherche de cette structure et le travail de préparation à uneréorientation peuvent se faire dans le cadre de la Classe Relais.

Cette structure n'est ni une classe "poubelle", ni une sanction, ni une exclusion. Le passaged'un élève dans ce dispositif ne peut être envisagé que de manière positive, comme une pausenécessaire, une prévention à un dérapage, une aide à l'élaboration de solutions adéquates à lasituation et aux difficultés de l'élève.

D. Les objectifs majeurs / Actions mises en place

La Classe Relais de Villeneuve-la-Garenne offre aux collégiens de la ville engagés dans un processusde déscolarisation et de désocialisation un accueil temporaire et adapté à leur besoins. Il repose surl'acceptation des jeunes et de leurs familles, formalisée dans un contrat.

Le séjour en Classe Relais vise à :

► permettre la reprise normale de la scolarité ou l’entrée dans un cycle de formationprofessionnelle,

► réintégrer un élève dans un cadre de relations sociales apaisées et réglées.

L''accent est tout particulièrement mis sur la motivation, l'autonomie et l'affirmation positive desoi, dans le cadre d’une collaboration entre l'équipe de la Classe Relais et celle du collège d’originepour favoriser un retour réussi, notamment grâce à la mise en place d’un tutorat et éventuellementd’un accompagnement psychologique à la sortie du dispositif.

Afin de remplir pleinement sa mission, l’équipe de la Classe Relais conduit avec l’aide de sespartenaires, un certain nombre d’actions :

1. Prendre en charge l'élève déviant dans un cadre approprié afin d’établir un diagnostic sur lescauses de ses difficultés, d'aller avec lui et sa famille au fond des problèmes, de cesser, donc, deréagir au coup par coup et dans l'urgence.

Diagnostic scolaire : se pencher sur les blocages, les lacunes, la méthode de travail et assurerun suivi individualisé qui permettrait une remise en route.

Check-up personnel et familial : mener une réflexion avec l'élève sur son comportement ettravailler en liaison étroite avec l'Assistante Sociale de l'établissement afin d'anticiper toutesituation pouvant compromettre la scolarité de l'élève.

Travail d'orientation approfondi sous forme de bilan individuel (avec l’accord de la famille)visant à élaborer le projet personnel de l'élève, mettre en place avec lui des solutions et trouver àl'issue de la Classe Relais la structure scolaire la plus appropriée.

2. Engager le dialogue et redonner la parole à l'élève afin de nouer des liens plus favorables,instaurer

un climat de confiance et aider l'élève à se restructurer.

3. Valoriser l'élève pour lui faire reprendre confiance en lui, le motiver pour lui redonner le goûtdu

5

travail, l'encourager et le guider vers la voie de l'autonomie.

4. Expliquer l'intérêt de respecter les lois de la république et les règlements, et mettre l'élève engarde

contre les conséquences qui pourraient découler de la transgression de ceux-ci. et le guider dansla

voie de la citoyenneté.

5. Organiser régulièrement des sorties pédagogiques (rallyes sportifs et culturels, visites de musées,découvertes d’entreprises ...) dans le but de sortir l'élève de son environnement habituel et del’amener à s’ouvrir sur l’extérieur.

E. Le fonctionnement

La Classe Relais n'est pas une structure de relégation. Les élèves restent attachés à leur classed'origine, sous la responsabilité de leur professeur principal et du chef d'établissementd'origine. Chaque trimestre, nous recrutons un groupe d'élèves à faible effectif (six au maximum),issus des deux établissements. Ces jeunes proviennent généralement d'un même niveau. Toutefois etquand les besoins le justifient, une session peut être constituée d'élèves provenant de deux niveaux :6ème / 5ème ou 5ème / 4ème ou 4ème / 3ème.. La première session commence au mois d'octobre.Une semaine de relâche intervient après chaque session afin d'en faire un bilan approfondi et depréparer la suivante.La Classe Relais étant située dans l’enceinte du collège Georges Pompidou, le Règlement Intérieur decelui-ci est appliqué aux élèves du dispositif avec toutefois des aménagements.

1) Le recrutement des élèves

●À la demande de l’équipe pédagogique

L’équipe pédagogique de la classe peut envisager la candidature d’un élève et en informe alorsla Conseillère d’Orientation Psychologue, l’Infirmière Scolaire et l'Assistante Sociale qui reçoiventl’élève. Ensuite, l'élève et ses parents sont reçus par le professeur principal de la classe qui tented'obtenir leur adhésion en soulignant l'aspect positif et valorisant de cette structure. Si ces derniersdonnent leur approbation, le professeur principal constitue le dossier et le présente à la commissiond’affectation qui prend la décision de son intégration dans le dispositif. L’élève et sa famillerencontrent alors le coordonnateur de la structure.

● À la demande de la famille

Tout responsable légal qui le souhaite a la possibilité de prendre l’initiative et de formuler unedemande d’admission en Classe Relais de l’enfant dont il a la charge, auprès du Chef d’Établissement.Ce dernier se charge alors d’en informer l’équipe pédagogique de la classe d’origine afin que leprofesseur principal procède à l’élaboration du dossier d’admission et le présente à la commissiond’admission. Dans ce cas, l’approbation de l’équipe pédagogique de l’élève est vivement souhaitablemais pas préalable.

● À la demande des partenaires locaux

6

Si le jeune n’est plus inscrit en établissement scolaire, le responsable des services éducatifs dela Protection Judiciaire de la Jeunesse ou des collectivités locales peut prendre l’initiative et construitun dossier d’admission en classe relais. Ce dossier détaille les diverses mesures d’aide et de soutiendont a bénéficié le jeune et inclut l’avis du Conseiller d’Orientation Psychologue, du MédecinScolaire et de l’Assistante Sociale, ainsi que l’accord de la famille ou du responsable légal. Il importeque le dialogue conduit à cette occasion permette, si nécessaire, de convaincre le jeune et sa famillede l’intérêt du dispositif et puisse déboucher sur un véritable engagement de l’élève dans ladémarche. Une évaluation de la situation sociale du jeune ainsi qu’un bilan médical peuvent êtreeffectués.

2) Le séjour en Classe Relais

Le jeune affecté en classe relais séjourne au minimum huit semaines dans le dispositif. Il esttenu à l'assiduité dans des horaires cadrés et décalés. Il est donc à la fois dans le collège et hors de seshabitudes. Pendant cette période, il reste sous statut scolaire et demeure en conséquence sous laresponsabilité de l’institution scolaire d’origine, son professeur principal devant le rencontrer aussirégulièrement que possible pour faire le point. Si la durée de l’accueil prévu au sein du dispositif estplus longue, alors l’élève doit être inscrit auprès de l’établissement scolaire de rattachement.

3) Les modalités de travail

À son arrivée en Classe Relais, chaque élève doit être accompagné d'un dossier qui faitapparaître toutes les informations utiles concernant son travail, ses difficultés, ses capacités, sespoints positifs à valoriser, son comportement, les différentes actions qui ont été menées avec l’élèveet l’historique des contacts entre le collège et la famille. De cette manière, l'équipe de la Classe Relaispeut mettre en place un parcours de formation personnalisé offrant de réelles chances de retour dansune scolarité normale.

En cas d’absence imprévue d’un intervenant, les élèves de la Classe Relais restent dans leur sallede classe et reçoivent un travail à effectuer en relation avec la matière prévue à ce moment-là. Unepochette prévue à cet effet est toujours disponible dans la salle de travail. Les élèves peuvent aussitravailler sur les différents logiciels pédagogiques installés sur les ordinateurs qui sot mis à leurdisposition.

Compte tenu de la disparité des niveaux, chaque élève travaille à son rythme mais l’emploi dutemps de l’élève se rapproche progressivement d’un emploi du temps traditionnel.

4) L’Évaluation des élèves

Le coordonnateur de la structure reçoit l'élève une fois par semaine afin de faire un bilanhebdomadaire. Guidé par son professeur, le jeune tente alors de faire une auto-évaluation qui estconsignée dans un document de travail. Celui-ci permet d'observer l'évolution du jeune d'unesemaine sur l'autre. Le coordonnateur rencontre ensuite les parents de l'élève une semaine sur deuxafin de les tenir informer de l'évolution de leur enfant au sein de la structure.

Ensuite, une évaluation mentionnant, outre le programme dispensé, les progrès observés, lescommentaires des enseignants mais aussi un bilan complet sur le savoir être de l’élève est effectuée àmi-parcours et en fin de session. La présentation de ces documents par le coordonnateur en

7

présence de l’élève et sa famille contribue à valoriser l’élève et à l’aider à augmenter en estime de soi.C’est aussi l’occasion de recueillir les observations du jeune et de sa famille sur les différents aspectsde son séjour dans le dispositif.

5) À l'issue de la Classe Relais

Quatre possibilités s'offrent à l'élève :

► La réintégration dans la classe d'origine ou dans une autre classe de même niveau au sein ducollège d’origine.

► La réintégration dans une classe de même niveau dans un des collèges de la zone ou du bassin deformation.

► La réintégration dans une structure spécialisée. Cette solution peut être proposée sur avis de laConseillère d’Orientation Psychologue mais elle nécessite l’approbation de l’élève et de sa famille.

► Pour les élèves les plus âgés, des articulations sont à rechercher avec les lycées professionnels, laMission Générale d’Insertion, les Centres de Formation d’Apprentis (CFA), les dispositifs régionauxde formation... sous forme d'un projet professionnel.

F. L’équipe Classe Relais

La direction

B. HANNECART, Principal

La coordination

L. MECHKOUK

L’équipe pédagogique

G. BERGERAT, professeur de mathématiquesA. BOUQUET, professeur de musiqueE. DURIEU, professeur de françaisS. CHOLLET, professeur d'Histoire/GéographieB. HEROT, professeur d'histoire géographie (atelier éducation civique / Méthodologie)L. MECHKOUK, professeur d'anglaisE. HOCHARD, professeur de français (atelier calligraphie)A. BENCHEKROUN, professeur de sciences physiques (atelier sciences)

L’Assistante d'Éducation

N. CISSÉ

8

Les partenaires

S. MORINO-ROS, assistante socialeF. DJAFFER, conseillère d’orientation psychologueA. IVANOFF, infirmière

9

II. BILAN DE L’ANNÉE SCOLAIRE 2006/2007

A – L’emploi du temps Classe Relais de Villeneuve-la-Garenne Année scolaire 2006/2007Session … : Du … au … inclus

HORAIRES LUNDI MARDI MERCREDI JEUDI VENDREDI

8H55 → 9H50 FRANÇAIS ATELIER SCIENCES HISTOIRE / GÉOGRAPHIE FRANÇAISEDUCATION CIVIQUE

METHODOLOGIE

RECRÉ

10H05 → 11H00FRANÇAIS

LECTURE / ECRITURE ATELIER SCIENCES HISTOIRE / GÉOGRAPHIE FRANÇAISEDUCATION CIVIQUE

METHODOLOGIE

11H05 →12H00 ATELIER CALLIGRAPHIE MATHEMATIQUES LV1 ATELIER INFORMATIQUE MATHEMATIQUES

DEJEUNER

13H05 → 14H00 ATELIER VIDEO MUSIQUE MUSIQUE ATELIER CALLIGRAPHIE

14H05 → 15H00 ATELIER VIDEO LV1 LV1LV1

LABORATOIRE

RECRÉ

15H15 → 16H10 ATELIER INFORMATIQUE ATELIER INFORMATIQUEREUNION DE SYNTHESEAVEC TOUTE L’EQUIPE ATELIER PLONGÉE

16H15 → 17H10REUNION DE SYNTHESEAVEC TOUTE L’EQUIPE ATELIER PLONGÉE

B – Les élèves

1) Le flux d’élèves / Suivi post classe relais

10

Villeneuve-la-Garenne, le 15 juin 2007

CLASSE RELAIS DE VILLENEUVE-LA-GARENNEAnnée scolaire 2006 / 2007

Flux d’élèves / Suivi post classe relaisJuin 2007

Département : Hauts de SeineCommune : Villeneuve-la-GarenneCollège : Georges PompidouCoordonnateur : Lahachmi MECHKOUK

ELEVE

Dated’arrivée

Date desortie

Duréede la

Sessionen

sem.

Sexe

Date denaissance

Niveauscolaireconstaté

Classed’origine

Lecteuroui/non

Particip.CIO

Particip.CMPP

Particip.PJJ

SituationÀ la

sortie dudispositif

Situationau 30juin2007

Situationau 31déc.2007

01 09-10-06 15-12-06 8 M 05-09-92 5ème 3ème Oui Non Non Non 4ème L'élève a été scolarisé dans trois établissements différents les deux dernièresannées. Son niveau scolaire constaté à son arrivée dans le dispositifcorrespond à celui d'un élève de 5ème et non de 3ème .Rescolarisé dans le 17ème arrondissement de Paris, où habite son père. Desabsences ponctuelles ont été relevées.

02 09-10-06 15-12-06 8 M 09-02-93 4ème 4ème Oui Non Non Non 4ème De réelles capacités mais refus total de l'autorité des adultes, et toutparticulièrement face aux femmes. Quelques débordements signalés(essentiellement dans l’enceinte de l’établissement) depuis son retour dans saclasse d’origine.

03 09-10-06 15-12-06 8 M 05-11-93 4ème 4ème Oui Non Non Non 4ème Des capacités mais élève très nerveux qui peut être dangereux, raison pourlaquelle sa maman la chassé de chez elle et nous l'avons placé dans le centred'accueil de la ville le jour même de son intégration dans le dispositif. Desprogrès dans l’attitude. Changement d’attitude depuis son intégration dansune nouvelle classe.

04 09-10-06 27-10-06 3 M 17-06-93 5ème 4ème Oui Non Non Non ** Les parents n'ont aucune prise sur l'enfant. Nous avons fait les démarchespour la mise en place d'une prise en charge mais elle vient d'aboutir.Aujourd'hui l'élève est suivi par un Éducateur mais il n’est toujours passcolarisé.

05 09-10-06 15-12-06 8 M 26-04-91 5ème 4ème Oui Non Non Non 4ème Excellente attitude pendant le séjour en classe relais mais le niveau est trèsinsuffisant. Le comportement s’est dégradé de nouveau.

06 09-10-06 20-10-06 2 F 25-12-92 6ème 5ème Oui Non Non Non ** L'élève a été placée dans un foyer à Boulogne en janvier 2006 mais elle a étérenvoyée à la fois du collège et du foyer. En janvier 2007, le juge l'a placéedans une famille d'accueil mais les difficultés à l'école demeurent.

07 08-01-07 16-03-07 8 M 24-11-92 4ème 4ème Oui Non Non Non 4ème L'élève s'est progressivement amélioré dans son travail et dans son attitudependant son séjour en classe relais. Il a repris sa scolarité dans sonétablissement d'origine à la satisfaction de tous.

08 08-01-07 16-03-07 8 M 02-07-93 5ème 5ème Oui Non Non Non 5ème Retour réussi dans la classe d'origine. Nette amélioration constatée par lesprofesseurs. Le tutorat mis en place sera poursuivi en 2007/2008.

09 08-01-07 16-03-07 8 M 25-12-93 5ème 5ème Oui Non Non Non 5ème Des capacités certaines mais l'élève perd souvent le contrôle de lui-même etpeut être très dangereux. Il a été renvoyé définitivement en avril 2007 suite àun conseil de discipline pour agression physique sur plusieurs élèves del'établissement. Rescolarisé dans un établissement de province.

10 08-01-07 16-03-07 8 F 01-12-92 5ème 4ème Oui Non Non Non 4ème L'élève s'est ouverte aux autres et a beaucoup progressé en classe relais. Ellea souhaité rester au collège G. Pompidou mais sans succès. Le retour dansson collège d'origine n'a pas fonctionné comme prévu. Absentéiste denouveau.

11 08-01-07 16-03-07 8 M 16-10-93 5ème 5ème Oui Non Non Non 5ème Le peu de confiance et d'estime de soi que l'élève a acquis en classe relais nesuffit pas pour une réintégration réussie dans son collège d'origine. Il est denouveau le souffre-douleur de sa classe.

12 08-01-07 16-03-07 8 M 12-02-92 4ème 4ème Oui Non Non Non 4ème Dès progrès pendant les deux premiers mois qui ont suivi son départ du

11

2) Le profil des élèves

Elèvesaccueillis

Elèves issusdu collège

GeorgesPompidou

V-L-G

Elèvesissusdu

collègeEdouar

dManetV-L-G

ElèvesissusDu

collègeJean

MasseyClichy

6ème 5ème 4 èèèmmm eee 3 èèè mmmeee Garçons Filles Moyenned’age desgarçons

Moyenned’age des

filles

Elèvesayant déjàredoublé

une classe

Elèves issusde famille

Monoparentale

Elèvessuivi parun / unePsy.A.S.Educ.

Orthoph.

20 12 7 1 1 8 10 1 16 4 14 ans etdemi

15 ans 13 12Psy.A.S.Educ. : 2Orthoph.

dispositif. Des difficultés de comportement signalées récemment.13 26-03-07 01-06-07 8 M 29-05-95 5ème 5ème Oui Non Non Non 5ème L'élève a été scolarisé dans quatre établissements en deux ans. Actuellement

il se trouve dans le foyer d'accueil de Villeneuve-la-Garenne. Il a donnéentière satisfaction pendant son séjour en classe relais.

14 26-03-07 01-06-07 8 M 26-06-92 4ème 4ème Oui Non Non Non 4ème L'élève n'est plus absentéiste mais il doit s’affirmer davantage et solliciter sesprofesseurs.

15 26-03-07 01-06-07 8 F 20-12-92 4ème 4ème Oui Non Non Non 4ème Retour plutôt réussi pour l’instant. L'élève n'est plus aussi absente qu'avantmais elle doit encore s'ouvrir davantage aux autres.

16 26-03-07 01-06-07 8 M 21-09-93 5ème 5ème Oui Non Non Non 5ème Bonne attitude tout au long de la session. Toutefois, l’élève vit chez sa tantequi travaille très souvent tard le soir. Par conséquent, l’élève ne travaillejamais à la maison et passe la majorité de son temps à l’extérieur avec sescopains. Bonne attitude depuis sa réintégration en classe d’origine.

17 26-03-07 01-06-07 8 M 17-10-94 6ème 6ème Oui Non Non Non 6ème Quelques progrès mais l'attitude est encore insuffisante. L'élève vit avec samère qui reconnaît n'avoir aucune autorité sur l'enfant, mais refuse la mesurede placement que nous lui avons suggéré de lancer. Quelques absencesdepuis le retour en classe d’origine.

18 26-03-07 01-06-07 8 M 09-09-93 6ème 5ème Oui Non Non Non 5ème La maman n'est pas joignable et l'élève ne vient en cours que très peu pendantson séjour en classe relais. Déscolarisé de nouveau dès la fin de la session.

19 26-03-07 01-06-07 8 M 15-09-91 4ème 4ème Oui Non Non Non 4ème Des progrès dans l'attitude et dans le travail. Réintégration dans la classed'origine plutôt réussie pour l'instant.

20 30-04-07 01-06-07 5 F 21-04-92 6ème 5ème Oui Non Non Non 5ème Élève trop âgée pour une classe de 5ème. Elle n'a pas accepté sonredoublement, par conséquent elle préfère manquer les cours que defréquenter une classe plus jeune qu'elle. Absentéiste de nouveau dès sonretour en classe d'origine.

12

Vingt élèves ont été accueillis pendant l’année scolaire 2006/2007, dont douze issus du collègeGeorges Pompidou, sept élèves du collège Édouard Manet et un élève provenant de Clichy. La répartition desélèves était la suivante : 1 élèves de 6ème, 8 élèves de 5ème , 10 élèves de 4ème et 1 élève de 3ème , dont seizegarçons et quatre filles. La moyenne d'âge était de quatorze ans et demi pour les garçons et de quinze anspour les filles. Treize élèves avaient déjà redoublé une classe avant leur arrivée en Classe Relais (3 en CP, 2 enCE1, 1 en CE2, 4 en 6ème , 2 en 5ème et 1 à la fois en CE2 et en 6ème). Douze élèves étaient issus de famillesmonoparentales. Trois élèves étaient par ailleurs suivis à l'extérieur par un éducateur. Un élève a été placé dansun foyer et un autre réside chez sa tante.

Nous avons été confrontés au cours des trois sessions à des problèmes essentiellement d’ordrepsychologique, relationnel, et/ou familial qui nous laissent démunis. Ces élèves éprouvent des difficultésrelationnelles entre eux mais pas vraiment avec les adultes. Ils ne refusent pas systématiquement d’obéir,n’entretiennent pas de rapports conflictuels avec leurs professeurs. Ce sont des élèves qui ne semblent pasflirter avec la petite délinquance à l’exception de deux élèves de 4ème qui ont été accueillis pendant lapremière session de l’année.

Plusieurs de ces élèves présentent un niveau globalement convenable. Il serait intéressant des’interroger dès lors sur les raisons qui ont pu pousser ces élèves à adopter une attitude démissionnaire alorsqu’ils possèdent souvent les compétences, voire les qualités, leur permettant de suivre de toute évidence unescolarité « normale ».

C – Le recrutement

Contrairement aux dossiers présentés par le collège E. Manet, les candidatures du collège G.Pompidou sont de façon générale connues à la dernière minute. Par conséquent, la sélection des dossierspar la commission d’affectation se fait souvent dans la précipitation, vu que les élèves ne sont pastoujours signalés dans les temps prévus. L’équipe médico-sociale le regrette car elle ne dispose pas detemps suffisant pour se pencher réellement sur le cas de l’élève avant de donner son avis.

Il semblerait également que les professeurs principaux ne soient pas suffisamment informés surles objectifs de la classe relais, sur le type d’élèves concernés et la procédure à suivre pour présenter descandidats. Pourtant des réunions d’informations sur la classe relais ont eu lieu en début d’année. Parailleurs, le calendrier annuel du dispositif est affiché dans la salle des professeurs et des rappels ont été misdans les casiers de manière régulière.

D - Le suivi des élèves

Le plus gros problème relevé cette année encore demeure le suivi des élèves post classe relais. Àson arrivée dans la structure, l’élève reste rattaché à sa classe d’origine et donc sous la responsabilité deson professeur principal qui est censé prendre de temps en temps contact avec lui afin d’éviter unsentiment d’abandon : c’est ce suivi notamment qui a pu faire souvent défaut, certains professeursprincipaux du collège G. Pompidou le négligeant. D’autre part, c’est aussi et surtout le suivi des élèvesaprès la classe relais qui n’est pas pleinement satisfaisant : en effet, il est assuré en 2006-2007essentiellement par le coordonnateur pour les élèves de l’année scolaire 2005-2006. Les 61 HSE quinous ont été octroyées pour l'année 2005/2006 ont été versées à 3 collègues pour assurer ce suivi pourles élèves de 2006-2007 uniquement.

13

E - Les parents

Les parents, à une exception près, ont respecté le contrat établi au départ : ils ont toujoursrépondu favorablement à nos contacts téléphoniques. Ils se sont également déplacés au collège pour desentretiens ponctuels et les bilans de mi-session et de fin de session.

F - Les partenaires

D’une part, les « intervenants sociaux » et la Conseillère d’Orientation Psychologue n’ont pasparticipé de manière régulière aux réunions hebdomadaires, et nous regrettons qu’ils n’aient pas unedémarche plus intrusive quand ils sont présents. Faute de cela, nos réunions restent de l’ordre du constatd’impuissance.. Les réglementations invoquées par l’équipe médico-sociale expliquent peut-être cette passivité quine permet pas d’envisager une prise en charge rapide et adaptée aux besoins de chaque élève.

D’autre part, dans certains cas, l’avis d’un professionnel nous fait défaut. Que ce soit unpsychopédagogue, un éducateur, un orthophoniste ou même un professionnel de la justice (PJJ), ilpourrait nous aider à mieux cerner et aborder les élèves, nous permettre d’explorer de nouvelles pistespour les intéresser à l’école. De plus, régler leurs problèmes, souvent extérieurs à l’école, permettrait auxélèves de se concentrer davantage sur leur travail scolaire. C’est pourquoi nous jugeons que l’implicationde la PJJ, du CMP, du CMPP ou encore de la DDASS est absolument indispensable.

Toutefois, nous avons commencé à travailler depuis peu avec une psychologue clinicienne dans lecadre du « Programme de Réussite Éducative » afin d’assurer un suivi post classe relais. Un bilan sera faità la fin du premier trimestre de l’année scolaire 2007-2008.

1- Le bilan de l’Assistante Sociale

Interventions auprès des élèves

Le recrutement :

L’entretien avec l’assistante sociale est une des étapes du recrutement des élèves en classe relais.L’entretien permet d’échanger sur la classe relais, ses objectifs, la motivation de l’élève. C’est une étapeimportante couplée avec les entretiens de l’élève avec le professeur principal, le conseiller principald’éducation et l’infirmière. Il donne à l’enfant une espace supplémentaire de réflexion sur sonengagement. C’est aussi l’occasion pour moi d’entrer en relation avec un élève.Je n’ai pas pu rencontrer tous les élèves candidats. Certaines candidatures ont été proposées tardivementet je n’ai pas pu recevoir les élèves avant la commission.Ceci est préjudiciable, ce premier entretien quand la situation ne m’est pas connue démarre un travailavec l’élève.La classe relais a admis des élèves absentéistes, ceci me parait très important pour permettre à des enfantsen difficulté de garder un lien avec le scolaire.

Le déroulement :Actions collectives :

1. L’estime de soiPas possible avec les élèves, l’incendie a détruit notre matériel.

14

2. Animation d’une exposition « Moi jeune citoyen »Exposition interactive proposée en partenariat avec le service de la protection judiciaire de la jeunesse.L’exposition était présente en décembre 2006, les élèves de classe relais ont été invités.

Entretiens individuels :J’ai convoqué certains élèves pour faire le point, mais pas de façon systématique.

Après la classe relais :Ce sont des entretiens individuels avec les élèves portant sur le retour des élèves dans leur classe. Cesentretiens ont été faits de façon informelle. Le travail d’équipe est à approfondir, la scolarisation en classerelais est l’occasion d’une mobilisation, il me parait indispensable que cela puisse continuer ensuite.

Interventions auprès des adultes :

Les parents :La réflexion sur mon intégration est toujours à approfondir. Je n’ai pas proposé de rendez-voussystématiques avec les parents.Je suis intervenue de façon ponctuelle. Je ne pense pas que les moments de scolarisation en classe relaissont la période idéale pour une rencontre systématique avec les parents. Ceci peut entraîner un vécu destigmatisation encore plus fort pour les parents comme pour les enfants.

Pour quelques familles avec lesquelles j’avais commencé un travail, le passage en classe relais n’a rienchangé.

Les partenaires extérieurs :Je me mets en relation si nécessaire avec les partenaires extérieurs pour assurer un travail de liaison. Jesuis à la déposition des partenaires pour un travail autour de l’enfant. Je suis aussi à la disposition pourun travail en partenariat de ou des intervenants dans le cadre de l’action proposée par le programme deréussite éducative de la ville de Villeneuve-la-Garenne.

Le travail en équipe :C’est un travail de liaison, d’aide à la circulation de la parole et du suivi des élèves. Je suis prévenue destemps de rencontres ce qui est très positif.Je m’étais organisée pour participer aux réunions d’équipe. J’ai eu du mal à m’y tenir. Des réunions ontété supprimées, pour d’autres je n’y avais pas ma place. J’ai essayé toutefois d’être présente auxadmissions et bilans.

Voici mes propositions pour l’année scolaire 2007-2008 :

Je souhaiterais continuer à être invitée à la réunion hebdomadaire de régulation comme c’est inscrit surle projet (Actuellement proposée le jeudi en fin de journée).Les élèves de classe relais se verront proposer les actions collectives tant sur le plan médico-social quesocial.Je continue à m’inscrire dans le recrutement, les réunions de bilan et le travail en équipe.Je souhaiterais que l’on réfléchisse sur le mode de recrutement et quel sens l’équipe donne à l’évaluationdes membres non enseignants.

Sophie MORINO-ROS

15

2- Le bilan de l’Infirmière

Cette année n’a pas été, à mon sens, satisfaisante dans ma participation à la classe relais.Mon rôle s’est borné aux visites de pré – admission des élèves, je n’ai pas pu assister aux diverses réunionsde synthèses en cours de sessions, du fait de problèmes personnels d’organisation ou d’absences les joursde réunion.Les problèmes déjà soulevés l’année dernière sont toujours d’actualité : Isolement géographique de l’infirmerie qui ne favorise pas la transmission et l’échange des

informations Entretiens pré affectation organisés sur un temps trop court, certains dossiers m’étant transmis

par les professeurs la veille ou le jour même de la commission. Absence d’intervenant professionnel permettant la prise en charge psychologique des jeunes

scolarisés en classe relais et avec qui, je pourrai développer un partenariat. Cette dimension est unenécessité évidente dans la resocialisation et la restructuration de ces élèves, l’apport pédagogiquene pouvant à lui seul répondre à cette demande.

Anne IVANOFF

3- Le bilan de la Conseillère d’Orientation Psychologue

L’année scolaire 2006-2007 a été très dense au niveau de mon activité au collège.Concernant plus particulièrement mon intervention en classe relais, j’ai participé, dans la mesure de mesdisponibilités et des mouvements de grève au collège, au suivi des élèves de la classe sur les trois sessions.

I. Sur le plan individuel :

Au début de chacune des sessions, j’ai reçu les élèves en entretien, afin de faire le point sur leurentrée et leur vécu en classe relais, par rapport à leur classe d’origine, mais aussi pour évaluer les élémentsde leur histoire personnelle rendant difficile leur scolarité au collège.

En cours de session, j’en ai reçu certains (essentiellement des 4ème), à leur demande, pour desquestions liées à leur avenir.Des tests d’intérêts professionnels ont pu être proposés selon les profils des jeunes, afin de lesaccompagner dans leur réflexion et leur recherche d’information.Un suivi a pu être mis en place avec quelques élèves qui sont venus solliciter des entretiens après leursortie de classe relais. Il s’agissait d’élèves ayant besoin d’un soutien, mais qui n’étaient pas prêts àeffectuer un accompagnement psychologique à l’extérieur de l’établissement. Ils ont trouvé en lapersonne du COP, un professionnel pouvant les écouter et donner du sens aux activités scolaires, à tisserdes liens entre leur situation actuelle, leur histoire personnelle et scolaire et leur avenir.

Avant la fin de session, j’en ai reçu quelques-uns, soit pour préparer leur retour dans leur classed’origine, soit pour les soutenir par rapport à leur projet professionnel (contact de CFA pour passer destests, orientation vers le coordonnateur de la classe relais pour l’aide à la recherche de stage…).

Le travail que j’effectue en tant que COP en classe relais se décline différemment selon le niveau desélèves :

- Avec les élèves de 6ème/5ème , il s’agit de travailler sur la question de l’adaptation au collège, avec sinécessaire une rencontre avec les familles pour mettre en place un suivi à l’extérieur de

16

l’établissement. Ainsi, un des élèves a bénéficié d’un bilan psychologique (en accord avec lafamille), afin d’évaluer ses difficultés et d’envisager des solutions.

- Avec les élèves de 4ème, en particulier les élèves « décrocheurs », travailler sur la question duprojet professionnel est une façon pour moi, d’aborder d’autres problématiques pour amener lejeune à s’interroger sur les raisons de son malaise au collège. Les aider à définir un projetprofessionnel constitue également un moyen de les aider à « se raccrocher » à quelque chose deconcret, et à réinvestir le champ scolaire pour parvenir à réaliser ce projet ; cela leur permet ausside se projeter de façon positive dans l’avenir.

II. Les actions collectives :

J’ai participé, dans la mesure de mes disponibilités, aux réunions mi-parcours et bilan de session.Ces réunions d’équipe sont une occasion d’échanges et de partage des professionnalités de chacun,

concernant les situations d’élèves. Cela permet d’avoir plusieurs évaluations afin de mieux orienter lesinterventions de chacun avec les jeunes.

III. Perspectives pour l’année prochaine :

Sur le plan individuel :Je continuerai à recevoir les élèves en entretien à leur entrée et avant leur sortie de classe relais pour fairele point sur leur situation. En fonction des difficultés rencontrées par les élèves, je rencontrerai lesfamilles, et si possible en collaboration avec l’assistante sociale.

Sur le plan collectif :J’assisterai aux réunions d’affectation, ainsi qu’aux bilan mi-parcours et de fin de session, les autresréunions étant plus centrées sur le pédagogique, concernant plutôt les enseignants.

Feriel DJAFER

G - La formation continue

Trois formations ont été proposées cette année aux intervenants en classe relais (Français /Mathématiques / Faire face à des événements inopinés). Nous regrettons toutefois leur arrivée tardivedans l’année. C’est pourquoi, il nous apparaît indispensable d’étendre ce type de formation à toutes lesdisciplines, dès la rentrée 2007-2008, pour les enseignants intervenant en classe relais, afin qu’ilspuissent gérer de manière encore plus efficace le public particulier de ce dispositif, et être en mesured’apporter davantage de solutions pédagogiques adaptées aux besoins spécifiques de ces élèves. Cela estd’autant plus urgent qu’une très grande partie de l’équipe pédagogique sera renouvelée à la rentréeprochaine.

H - Les locaux

La salle de classe que nous occupons actuellement est totalement inadaptée au bonfonctionnement de la structure, pour plusieurs raisons. D’une part, sa superficie est insuffisante et ellen’est pas équipée pour des matières comme la musique ou l’art plastique. D’autre part, sa situation dansl’enceinte du collège ne permet pas de faire une coupure avec l’école traditionnelle, et d’échapper auregard stigmatisant des autres élèves.Le déplacement de la classe relais hors de l’établissement permettrait de résoudre le problème du contactdes élèves avec les autres élèves du collège, ainsi que celui de l'aménagement de l'espace de travail : un

17

local plus grand permettra d'aménager l'espace en fonction des besoins des élèves et de façon adaptée àleurs activités.

I - Les cours

a) Français / Lecture / Écriture:

►Le cours de Français en classe relais avait pour objectif premier de suivre les programmes du collègemais aussi de permettre aux élèves d’acquérir des bases qui leur manquaient souvent et de leur donner ànouveau le goût d’apprendre.Les trois sessions étant chacune différentes, les cours ne se sont donc pas déroulés de la même manière.

La première session comprenait trois élèves de quatrième et un élève de troisième. Etant au débutde l’année, il était approprié que les quatre élèves étudient le récit.Ils ont donc lu deux nouvelles de Roal Dahl, ce qui a permis de revoir les constituants du récit. Les élèvesont travaillé la grammaire et l’orthographe en fonction de leur propre difficulté. Cet apprentissage sefaisait donc par le biais principalement de fiches individuelles.Chaque élève ayant un niveau différent, a ainsi travaillé à son rythme.La séquence sur le récit s’est achevé par l’écriture d’une nouvelle se basant sur un fait divers. Là encore,chaque élève est allé à son rythme, il n’y avait pas de temps imposé pour achever la nouvelle. Grâce à untravail individualisé, les élèves ont tous terminé leur nouvelle et ont produit un jet final correctementécrit.Les élèves disposaient également d’une heure d’atelier lecture. Ils ont lu principalement en classe etindépendamment du cours de Français Le Gone de Chaaba, d’Azouz Begag, en relation avec le thème dela session, la mémoire.

La deuxième session comprenait six élèves de quatrième et de cinquième.Le travail s’est fait principalement autour de la poésie.Les élèves ont revu de manière collective les bases de la poésie et le travail a été ensuite davantageindividualisé, les élèves n’ayant pas tous le même niveau et le même rythme de travail.L’étude de la poésie s’est orientée vers un atelier d’écriture, les élèves récalcitrants se sont peu à peuouverts à cet exercice, l’écriture poétique à été un moyen d’entrer dans l’écriture plus aisément. Ellepermet une plus grande liberté de langage, elle donne un cadre défini ( structure, jeux de mots) et faitmoins peur que la construction d’un récit.Ils ont comme lors de la première session étudié la langue en fonction de leur propre difficulté. Le travailétait donc le plus souvent individuel et individualisé.Lors de l’atelier lecture, les élèves ont lu Niourk, de Stefan Wul, roman de science- fiction se rattachantau thème de la session, l’anticipation.

La troisième session comprenait huit élèves de la sixième à la quatrième. L’écart de niveau étaitdonc plus important. La classe était scindée la plupart du temps en deux groupes de travail, le premiergroupe était constitué des 6ème –5ème et le deuxième groupe des 4ème.Le thème était toutefois commun afin que les élèves puissent ponctuellement travailler ensemble. Ils ontégalement travaillé autour de la poésie, étant donné que c’était la seule séquence que les élèves n’avaientpas encore étudié dans leur classe d’origine.L’étude de la langue était davantage individualisée, chaque élève n’ayant pas le même niveau.La difficulté de cette session était de concilier travail en groupe et travail autonome, car à chaque foisqu’un niveau travaillait avec moi, cela supposait que les autres élèves travaillent le plus possible demanière autonome.

18

Lors de l’atelier lecture tous les élèves ont lu Léon de Leon Walter Tillage, récit autobiographique qui apour cadre l’apartheid aux Etats-Unis. Il s’agissait de trouver un livre qui pouvait intéresser des élèves de6ème comme de 4ème. Il fallait donc un livre facile à lire ayant un sujet qui les interpelle à tout âge.

La difficulté était donc de concilier un travail commun à un travail plus individuel et individualisé.S’ils ne recevaient pas un cours particulièrement adapté à leurs besoins et leur niveau, les élèvesdécrochaient rapidement. De plus, même en variant les activités, il était dur pour les élèves de seconcentrer deux heures sans interruption. Des cours de deux heures de Français sans pause me paraissenttrop longs.

► Les élèves de classe relais de Villeneuve-la-Garenne disposaient d’une heure d’atelier lecture parsemaine. Durant l’atelier, chaque session a lu une œuvre complète indépendamment des cours deFrançais, l’objectif étant d’une part de donner à des élèves qui n’ont souvent jamais lu un livre en entierle goût de lire, et d’autre part, de perfectionner leur compréhension globale d’un texte.Chaque session a donc lu un livre, en relation avec le thème de la session et adapté au niveau des élèves.La première session a lu Le Gone de Chaaba, d’Azouz Begag, le thème de la classe relais étant la mémoire,la deuxième session Niourk de Stefan Wul, le thème étant l’anticipation et la troisième session a lu Léon,de Léon Walter Tillage.

Les élèves ont lu principalement le livre en classe, ils prolongeaient parfois leur lecture à la maison. Celle-ci s’effectuait la plupart du temps à voix haute en classe alternativement par le professeur et les élèves. Cetype de lecture a permis aux élèves de suivre davantage le fil du texte et un échange fréquent durant lalecture. Lire ensemble était l’occasion de commenter ce qui se passait, d’éclairer des passages plusdifficiles, d’apprendre de nouveaux mots. La lecture ainsi interrompue, était vivante et mieux comprise.Les élèves ont également perfectionner leur lecture à haute voix, j’ai observé que haut début de chaquesession, je lisais principalement, les élèves n’aimant pas lire ou ayant peur, mais au fil des séances lesélèves lisaient de plus en plus , étaient demandeurs et souvent enthousiastes.Cependant, en fin de séance, les élèves lisaient quelques pages individuellement. Ce type de lecture étaitplus difficile pour eux, la concentration leur manquait souvent et n’étant pas pour la plupart d’entre euxdes lecteurs, la compréhension globale n’était pas évidente.

Chaque séance se concluait par un travail écrit portant sur le passage lu. Il se présentait sous plusieursformes : questions, qcm, mots croisés. Les élèves écrivaient également régulièrement leur avis sur le livreet partageaient ensuite ce qu’ils avaient écrit avec leurs camarades. Ce travail écrit se faisait soit en classe,soit à la maison.

Élodie DURIEUb) Mathématiques

Cette année m'a permis d'être "confronté" à trois types différents de groupes d'élèves, un par session.Dans chacun une dynamique particulière s'est développée, parfois positive, parfois négative.

Avec Marvin et Hamou, particulièrement doués, Jo-rhys qui doutais beaucoup de ses compétences, etRami arrivé plus tard avec pas mal de lacunes, le premier groupe a été très vif et productif au niveau de laparticipation, en revanche peu de suivi dans le travail. La particularité du groupe a été sa propension à labagarre amicale, souvent en se roulant par terre et totalement à l'improviste la plupart du temps.Christopher, présent à deux ou trois séances, n'a pas plus fréquenté l'établissement qu'auparavant.

19

En ce qui concerne les objectifs liés à la sélection d'entrée en classe relais, il me semble que les quatreautres élèves respectent plus le règlement intérieur, mais je ne sais pas si ils ont trouvé la motivationnécessaire à la réussite.

Le deuxième groupe avec des comportements beaucoup plus hétérogène en classe:Steven plutôt rêveur, Badr et Dominique assez irritables, tous les trois pas toujours concentrés.Amine très doué, comme Dominique, mais bagarreur, Jordan souvent provocateur mais avec quelquesconnaissances solides en maths.Puis Marie, très calme, toujours plus confiante au fil de la session et très efficace dans son travail.Les six élèves n'ont pas été absentéistes, apparemment pour certains d'entre eux la reprise en classed'origine s'est bien passée, pas toujours probant dans la durée. Le cas de Dominique qui aurait du être re-scolarisé au collège, comme Christopher en première session, est inquiétant: je n'en ai eu aucunenouvelle.Ce groupe a été plus facile à gérer que le premier, malgré l'effectif plus nombreux.

Dom, Mylène, Mehdi, Ricardo, Alvin, Rizlène, RobinLa troisième session a été particulièrement courte avec deux mardi férié, un vendredi en grève et unvendredi sans élève. Un groupe encore plus hétérogène par rapport aux classes d'origine, mais un seulélève en difficulté au point de ne pas toujours suivre, de sorte que l'hétérogénéité fut là encore gérable.Deux élèves se sont très rarement mis au travail, Alvin qui n'a presque jamais passé à l'écrit, et Ricardo quin'a pas eu la capacité de se concentrer suffisamment longtemps. Pour ces deux là, la session ne m'a pasparue productive…Dominique, qui manque notablement de bases, a fait preuve de bonne volonté en début de session puisa clairement décroché et a passé beaucoup de temps à s'amuser. Il est resté très appliqué dans la prise denote jusqu'au bout.Rizlaine, Robin, Mylène et Mehdi ont sans doute bien profiter de la session pour progresser, chacun dansun domaine particulier: Mylène la fréquentation et la participation en classe, les devoirs faits et uneattitude sérieuse en cours, Robin a gagné de la confiance et a commencé à participer de plus en plus,Rizlaine a travaillé avec rigueur et efficacité chaque fois qu'elle est venue et Mehdi a énormémentparticipé, montrant de sérieuses capacités, et il a su contrôler son enthousiasme lorsque il en a étéquestion. Il a de plus fait preuve de beaucoup de calme face aux provocations.La plupart ne retourneront pas dans leur classe d'origine, mais pour certains l'espoir qu'ils pallient à leurtravers reste entier pour la rentrée prochaine.

Sur l'ensemble de l'année, du point de vue pédagogique, je regrette qu'il n'y ait eu que deux heures parsemaine pour les mathématiques, ce qui ne permet pas de suivre les programmes correspondant auxdifférentes classes d'origine, particulièrement lorsque les élèves ont des lacunes à combler, d'autant plusque lors des deux dernières sessions, différents niveaux étaient présents.Par contre, le fait d'avoir entre quatre et huit élèves permet d'impliquer davantage chacun d'entre eux,surtout à l'oral. Le suivi plus serré des élèves est efficace pour la régularité du travail, et les séancesd'activité mêlant constructions et réflexion éveillent particulièrement l'intérêt des plus récalcitrants. J'aiconstaté pour certains élèves un manque de confiance excessif auquel les circonstances permettent deremédier rapidement en interrogeant à l'oral.L'assimilation de notions de base fondamentales telles les règles d'opération sur les nombres relatifs et lesfractions sont plus rébarbatives et la méthodologie pour une bonne organisation des cours copiés et desexercices effectués manque souvent cruellement. Certains élèves profitent de l'opportunité fournie par laclasse relais en étrennant sérieusement leur nouveau classeur, cependant sur ce point mon suivi ne s'estpas révélé suffisant.

20

A propos de l'année prochaine, j'espère qu'il y a aura plus de candidatures afin que les groupes formésaient un niveau le plus homogène possible.Merci Nana et Lashmi, c'était bien sympa de travailler avec vous !

Gilles BERGERATc) Histoire-Géographie

Cette année de classe relais fut ma première. La première difficulté résidait dans le fait qu’il fallaits’adapter à un public qui nécessitait une approche individualisée. Dès lors il m’était impossible de faire ceque l’on appelle un cours en partie magistral. Cela était d’autant plus difficile quand certaines sessionsavaient plusieurs niveaux.

I] 1ère session

La première session fut assez difficile à mettre en œuvre car je devais mettre en place une pédagogiecomplètement différente de celle que je pratique en classe habituellement. Les élèves de cette sessionavaient pour la plupart d’importants problèmes de comportement. Pour les intéresser j’ai du travaillerselon 3 axes principaux :

- Fiches : J’ai du réorganisé mes cours et les faire sous forme de fiche à la fois pour les rendre plusinteractifs mais aussi pour passer plus rapidement sur certains points compte tenu du fait quej’avais seulement 2 heures par semaine. Les fiches alliaient à la fois des documents écrits ainsi quedes cartes et images (photos, gravures...). Cette façon de procéder a plutôt bien fonctionné.

- Informatique : L’usage de l’informatique a également été un point positif même s’il fut assezlimité. Le principe consistait à faire écrire aux élèves via traitement de texte le résultat de leursréflexions sur un sujet de paragraphe argumenté. Cette méthode avait un double objectif : lespréparer pour le brevet des collèges mais aussi pour me rendre compte de leur niveau eninformatique. Le résultat là aussi fut satisfaisant dans le sens où tous les élèves se sont fortementimpliqués dans ce type de travail.

- Vidéo : L’usage de la vidéo a permis de susciter l’intérêt des élèves pour certains sujets historiquesrelativement difficiles. Chaque élève devait à partir de la vidéo travailler sur une fiche en rapportdirect avec celle-ci.

Au final cette première session a été enrichissante mais elle était finalement la plus facile à mettre enœuvre car tous les élèves suivaient le même niveau : la 4ème.

II] 2ème session

La deuxième session a été plus difficile à mettre en œuvre compte tenu du fait qu’il y avait deuxniveaux différents (5ème et 4ème). Dès lors l’approche individualisée a été plus difficile à mettre en œuvred’autant plus qu’il y avait dans cette sessions plusieurs profils d’élèves : comportement, absentéisme...

J’ai suivi tout au long de cette session les trois mêmes axes que lors de la première. Cela dit, le faitd’avoir deux niveaux a rendu difficile certaines activités. Par exemple étant données les contraintes duprogramme il était impossible de travailler sur une vidéo de 4ème alors qu’il y a des élèves de 5ème. J’aichoisi de les faire travailler chacun sur ordinateur et casque afin que touts puissent travailler à leurrythme et sans déranger les élèves d’un autre niveau.

Finalement, cette session m’a permis de me rendre compte des difficultés que l’on pouvait avoiren classe relais pour organiser son cours. L’Histoire-Geographie en raison des contraintes desprogrammes est difficile à mettre en œuvre sur plusieurs niveaux en même temps.

21

III] 3ème session

Cette dernière session fut certainement la plus éprouvante car il y avait trois niveaux à gérer et denombreux profils d’élève qui étaient au nombre de huit ce qui est me semble t-il limite. Le travailindividualisé a quasiment été impossible durant cette session car un des élèves avaient besoin d’une aidequasiment permanente car très hyperactif. Dès lors il était difficile de s’occuper des sept autres élèves dontdeux avaient complètement décroché du système scolaire... Cette session me laisse donc à son terme ungoût amer car contrairement aux deux autres je ne suis pas parvenu à remplir les objectifs que je m’étaisfixé en début d’année.

Conclusion

Si il y a quand même des satisfactions dans cette façon de travailler toute l’année je trouve quepour l’Histoire Géographie, le nombre de deux heures n’est pas suffisant pour que les élèves puissentsuivre le programme à la même vitesse que leur classe d’origine. De plus, travailler sur plusieurs niveauxest très difficile car chaque niveau a un programme précis à suivre. Enfin, compte tenu de l’hétérogénéitédes élèves le nombre d’élèves est un facteur important dans la réussite de chaque session.

Sébastien CHOLLETd) Éducation civique et méthodologie

Sur le plan des apprentissages ;La manière de travailler est très différente que celle utilisée en classe classique.Les élève travaillent uniquement à l’écrit, il est impossible de faire un cours à l’oral puisque les élèvessont issus de niveaux différents.J’ai respecté le programme officiel de l’éducation civique. En 6° le thème principal sont les droits del’enfant, en 5° les discriminations, en 4° les libertés individuelles et collectives ( presse par exemple ) et lajustice. Je regrette par ailleurs qu’aucun collègue des classes d’origine n’ait donné la programme réaliséen classe .J’ai choisit volontairement de ne donner presque aucun cours à apprendre à la maison, les quelques essaisse sont soldés par des échecs. Le fait de ne les voir qu’une fois par semaine complique la régularité desapprentissages avec des élèves qui souvent sont très réticents avec le travail domestique.J’ai choisi de privilégier le travail écrit en classe et le plus souvent possible le travail de synthèse ( d’aprèsdes documents et des les réponses aux questions être capable de repérer les informations importantespuis être capable de rédiger un paragraphe reprenant ces informations.Le travail en classe dépend des sessions ; la première étant la moins productive. Les séances étant surtoutun lieu d’échange entre élèves et mes interventions étaient souvent du domaine disciplinaire. Mais unefois au calme les élèves étaient actifs.Pour les deux sessions suivantes le profil des élèves était différents et la gestion en classe plus simple, letravail a été plus productif même si certaines lacunes et difficultés ne peuvent être comblées en 8semaines. Là aussi il est a regretté qu’aucun collègue n’ait répondu aux demandes concernant laméthodologie.Le fait d’avoir les élèves en petite structure avec un fort encadrement permet de vraiment travailler surtous les aspects des déficients ; concentration, organisation, orthographe, …

Concernant la gestion de classe :Seule la première session a posé de réels problème, vite circonscrit grâce à la proximité de Mlle Cisséet/ou de M Mechkouk,. Cette capacité de réaction et d’exfiltrer un élève de la classe lorsqu’il devient

22

ingérable est intéressante, elle permet de pouvoir continuer à travailler en classe avec les autres pendantqu’une remédiation permet de recadrer avec l’élève exclu.Fort heureusement cette situation ne s’est présentée que pour un élève et seulement lors de la premièresession.

Mes seuls regrets concernent le manque de concertation purement pédagogique avec le reste de l’équipede la classe relais ( mais j’ai été quelques fois absent ) et le manque de contact avec les équipes d’originedes élèves ( avant et après les sessions ).

Bruno HÉROTe) Anglais

► La première session a accueilli 6 élèves : 1 élève de 3ème , 4 élèves de 4ème et 1 élève de 5ème,présentant d’importantes lacunes et une incapacité presque totale à rester concentrés pour 4 d’entre eux.Par ailleurs, deux élèves affichaient un refus catégorique de travailler, et entretenaient parfois avecl’adulte des relations conflictuelles. Pour que ces élèves reprennent confiance en eux, j’ai du tenter demettre en place des liens privilégiés et plus affectifs que d’habitude.

Cette démarche a donc nécessité une pédagogie totalement individualisée, le travail ponctuel enpetit groupe ayant été inefficace. Ainsi, pour la partie écrite, les élèves ont essentiellement travaillé surun corpus de fiches, permettant à chacun d’avancer à son rythme. Ces fiches ont été conçues de manièreà privilégier l’aspect civilisationnel, de nature à susciter davantage la curiosité de ces élèves que l’aspectlinguistique qui, on le sait, rebute souvent les élèves, et particulièrement ceux-là.

En ce qui concerne les activités orales, le travail a essentiellement consisté à des activités proposéespar des logiciels informatiques, ayant pour objectif de faire travailler l’écoute, la répétition et laprononciation. L’aspect ludique de ces activités a généré une certaine motivation et a permis aux élèvesde se prendre au jeu. Toutefois, le manque d’autonomie et la lenteur de ces élèves ont limité leurprogression. Toutefois, deux élèves de 4ème ont fini par changer d’attitude face au travail et ont fournid’importants efforts en fin de session.

► Les 6 élèves de la deuxième session : 3 élèves de 4ème et 3 élèves de 5ème présentaient un profildifférent. En effet, bien que le groupe fut agité par moments et que des conflits entre deux élèves de 5ème

perturbaient souvent le déroulement des activités, celles-ci ont pu être riches et diversifiées car lamajorité de ces élèves disposaient des bases nécessaires voire même possédaient un bon niveau pour deuxd’entre eux. En outre, ces élèves se sont montrés autonomes et souvent volontaires. Le travail enbinôme ou en petit groupe a ainsi peut être possible, ceci ayant leur permis, même aux deux élèvesparticulièrement récalcitrants, de s’investir et de progresser.L’essentiel du travail s’est concentré sur des courtes séquences vidéo, là encore mettant en évidencel’aspect civilisationnel. Mais, l’aspect linguistique n’a pas été négligé pour autant, compte tenu dudynamisme et la bonne volonté de la grande majorité de ces élèves.

► Le dernier groupe de l’année scolaire était composé de 8 élèves : 3 élèves de 4ème, 4 élèves de 5ème

et 1 élève de 6ème . Parmi eux, deux élèves étaient absentéistes et un élève était déscolarisé depuis denombreux mois. Mis à part l’élève de 6ème qui éprouvait de très grosses difficultés et cherchait de manièrepermanente à provoquer ses camarades, les autres élèves étaient aussi en grandes difficultés,voire en trèsgrandes difficultés, mais plus calmes et désireux de les surmonter.Pour répondre à cette forte attente de leur part, j’ai privilégié le travail en binôme pour pouvoirm’occuper de l’élève perturbateur.

Après les révisions nécessaires, les élèves de 4ème ont travaillé ensemble en respectant en grandepartie la progression prévue dans leurs classes d’origines. L’essentiel du travail a été effectué avec de

23

courtes séquences vidéo et des fiches de compréhension orale. Quand à la partie écrite et phonologique,ces élèves ont dû travailler en autonomie sur le logiciel d’anglais « Tell me More », sur des textes encomplémentarité avec les documents vidéos. Ils ont plutôt bien progressé et semble avoir pris du plaisir àtravailler en anglais.

Les autres élèves ont essentiellement travaillé sur des fiches individuelles, permettant à chacund’avancer à son rythme. Ces fiches ont été conçues de manière à rebrasser l’essentiel des notions etfonctions prévues en 6ème / 5ème car le niveau de ces élèves était très faible, tout particulièrement pourun garçon et une fille qui étaient absentéistes avant leur admission en classe relais. Afin d’éviter ledécrochage, le travail sur fiche (10 minutes au maximum) est relayé par un travail d’écoute et deprononciation de même durée, sur informatique. J’ai pu constater que ces élèves ont retrouvé le goût del’effort et se sont réconciliés avec le travail scolaire mais les résultats obtenus ne sont pas totalementsatisfaisants, notamment en raison des nombreuses lacunes cumulées et de l’absence totale de travail à lamaison. Une satisfaction, tout de même, puisque l’élève qui était déscolarisé avant son admission enclasse relais s’est métamorphosé en élève model : assidu, ponctuel, travailleur et très appliqué sans oublierson attitude exemplaire.

Lahachmi MECHKOUK

f) Musique

Contenu des cours

Le contenu de mes cours s’est construit autour d’un axe bien précis : la socialisation des élèves à travers lacréation d’une chanson. A partir de là, les activités que j’ai mises en œuvres se sont organisées autour desexercices suivants :

1- Ecoute d’œuvres du répertoire classique et moderne.

a) répertoire classique :Il s’agissait de tester la réceptivité des élèves à un répertoire éloigné de leurs écoutes habituelles et quidemande une grande attention et une grande rigueur.Le but était ici de leur ouvrir de nouveaux horizons musicaux et de leur faire accepter une autre façond’écouter la musique et d’en percevoir les dimensions.

b) répertoire moderne :Un des objectifs de cette année étant l’élaboration d’une chanson de slam, il convenait dans un premiertemps d’étudier ce style. C’est pourquoi nous avons travaillé en détail deux chansons du genre, qui nousont servis de modèles par la suite.

2- Pratique du Djembé

La pratique du Djembé se distingue par :- un aspect technique : l’apprentissage du rythme ;- un aspect collectif : la nécessaire écoute des autres ;

Plusieurs travaux de création ont été proposés aux élèves :- Les improvisations autour de la communication entre les élèves au travers cet instrument.- L’apprentissage de formules d’accompagnements fréquemment utilisées en Afrique de

l’Ouest.

24

3- Pratique du chantDeux chants ont également été proposés aux élèves :

- Un chant en anglais- Un autre en dialecte africain

4- Activité de création

Les activités d’écoute et de Djembé nous ont servi de préambule à notre activité de création, quiconsistait à élaborer ensemble une chanson de slam, dont le thème dépendait des sessions. Ainsi, lamémoire étant le thème commun de la première session, les élèves ont imaginé une chanson dontchaque strophe commençait par « je me souviens… ». Ce travail n’aurait pas été possible sans laprécieuse collaboration du professeur de français, qui leur a fait travailler la poésie et qui les a aidé à laconstruction de leurs textes.

5- Activités de socialisation

Les activités ont été les suivantes :- Exercices sur l’éloge de soi et des autres ;- Exercice sur la responsabilité de chacun en groupe.

Bilan

L’ensemble des activités liées au Djembé a eu beaucoup de succès, essentiellement du fait que cetinstrument est un vecteur de canalisation de l’énergie des élèves et un formidable outil de socialisation.Le fait de jouer ensemble, d’avoir une responsabilité au sein du groupe, ne peut que favoriser un esprit degroupe et le respect de l’autre.La principale difficulté a été de gérer le temps qui nous était imparti pour finaliser le projet de créationprécédemment décrit. En effet, sur une session, il était difficile de tout mettre en place. Mais même si ceprojet de création de chanson était un peu trop ambitieux, je ne regrette en rien cette expérience avec lesélèves. Ceci leur a permis d’avoir des activités diversifiées, et un tout cohérent et motivant. Je garderai unexcellent souvenir de cette année, riche en découvertes et échanges, et épanouissante pour les élèves.

Aveline BOUQUET2- Les ateliers

a) Atelier Sciences

Pendant les 8 semaines que dure une session , j’ai effectué un travail différencié pour chaque élève dugroupe mais avec un objectif commun pour l’ensemble du groupe.En effet chaque élève est spécifique ( provenance,âge,classe,vécu,milieufamiliale,comportement,etc……) ; le groupe est très hétérogène mais comporte des points communs( échec scolaire,rejet du système, etc…), les besoins sont proches et l’objectif est identique.Concernant les sciences, le but est d’acquérir des compétences pour interroger et comprendre unenvironnement riche en produits techniques créés par l’homme aux besoins de la société.Pour faciliter cette compréhension, nous avons travaillé sur le fonctionnement de quelques appareilsélectriques. Donc, sur les circuits électriques en ayant recours à la démarche expérimentale : observer,questionner, émettre des hypothèses,concevoir et réaliser une expérience,constater et décrire les résultats,les interpréter. Ce qui permet une réflexion et une action individuelles ou collectives.

Ali BENCHEKROUN

25

b) Atelier calligraphie

L’expérience du travail réalisé avec les élèves de classe relais a montré que beaucoup d’entre euxentretiennent un rapport conflictuel avec l’écrit. L’écrit étant envisagé non seulement comme unedémarche intellectuelle mais aussi comme un geste à travers lequel seront évalués les élèves dans un trèsgrand nombre de disciplines.La dégradation des compétences purement graphiques des élèves est souvent le reflet d’un manque deprécision et d’implication dans le soin accordé au travail.

L’Atelier Calligraphie avait plusieurs objectifs :

- Dédramatiser le geste même d’écrire et valoriser l’aspect esthétique- Retrouver une démarche d’apprentissage de l’écrit par l’intermédiaire de codes entièrement

nouveaux pour les élèves (idéogrammes chinois et alphabet arabe)- Réinvestir la nouvelle approche de l’écrit dans des productions utilisant l’alphabet latin.

Mise œuvre de l’atelier

La première séance de chacune des sessions a été consacrée à la prise de conscience, par les élèves, de cequi peut être considéré comme des « défauts graphiques » en écriture cursive (absence de discriminationentre certaines lettres, écriture exagérément grosse ou petite, séparation à l’intérieur d’un mot, tendanceà écrire en italique sans raison etc…)Après cette étape nécessaire pour justifier l’existence de l’atelier auprès des élèves, on a pu procéder à ladécouverte du matériel : le pinceau, le calame, la plume, le papier et l’encre.Ensuite il s’agissait d’intégrer quelques principes fondamentaux de la calligraphie : savoir reconnaître etreproduire les lignes pleines et les déliées, apprendre à utiliser un cadre contraignant pour respecter desproportions.Après une phase de reproduction pure de quelques idéogrammes ou lettres de l’alphabet, les élèves sesont approprié ces nouveaux codes en les combinant avec comme tâche de créer des nouvelles unités designification. Les caractères chinois, qui sont porteurs d’une idée et non d’un son, se prêtentparticulièrement à cet exercice.Certains supports comme la presse ont pu être utilisés pour aborder les notions d’espace de la page et demise en valeur des informations.Enfin, après ce détour par des modes d’écritures inconnus, les élèves ont effectué un retour versl’alphabet latin en utilisant des plumes métalliques et des feutres biseautés. Ils ont alors mis enapplication le travail réalisé auparavant avec le chinois et l’arabe, en utilisant des cadres (les lignes de lafeuille de cours traditionnelle) ainsi qu’en respectant les unités graphiques porteuses de sens.

Bilan

Points positifs :- Les élèves ont tous montré un réel intérêt pour l’utilisation de nouveaux outils d’écriture.- L’aspect ludique et esthétique a été privilégié, même pour les élèves qui étaient en grande

difficulté par rapport à l’écrit traditionnel.- Il s’est crée une émulation au sein du groupe pour savoir « qui écrirait le mieux »- Ils ont tous souhaité conserver leurs productions pour les montrer à des proches ce qui dénote

une certaine satisfaction personnelle face au travail accompli.

26

- Après reprise des premiers « écrits diagnostiques » réalisés en début de session, la plupart desélèves souhaitaient les reprendre pour les améliorer.

Points négatifs :- L’installation du matériel et la prise en main des outils par les élèves étaient parfois un peu longue,

ce qui réduisait le temps réel d’écriture- Certains élèves ont manifesté leur préférence pour tel ou tel mode d’écriture, allant parfois

jusqu’à refuser celui qui leur plaisait le moins.- La réalisation d’œuvres collectives était parfois rendue difficile par les absences répétées de certains

élèves.- Quelques élèves se sont montrés très enthousiastes au cours des séances consacrées aux alphabets

étrangers, mais plus réticents lorsqu’il a fallu retourner à l’alphabet latin- Certains élèves enfin, qui avaient de grandes difficultés graphiques, les ont en grande partie

conservées tout au long de l’atelier, laissant à penser qu’une rééducation plus poussée au niveaupsychomoteur serait profitable.

Emmanuel HAUCHARD

c) Atelier Informatique

D’une part, cet atelier a pour but de réconcilier l’élève avec le travail scolaire par le biais dedifférents logiciels scolaires conformes aux programmes de l’Éducation Nationale, tout en donnant unaspect ludique, moins formel aux apprentissages. Il a également comme objectif de guider dans la voie del’autonomie (exploration des logiciels, recherche de solutions…). D’autre part, il vise à familiariser lesélèves avec l’outil informatique et à acquérir des savoirs et des savoir-faire requis pour la validation duB2I (connaissance du matériel informatique, maîtrise du traitement de texte, tableur, grapheur,navigation sur Internet, courrier électronique, travail de l’image numérique...)

De manière générale, les élèves se sont montrés intéressés et appliqués. Certains se sont contentésde consolider leurs savoir-faire dans ce domaine. D’autres, plus motivés, ont acquis de nouvellescompétences. Cet atelier possède l’avantage de placer les élèves face à un outil qui leur est familier etdont ils maîtrisent les bases de l’utilisation : cette position est intéressante puisqu’elle les valorise etqu’elle a pu être l’occasion pour eux de montrer aux autres leurs compétences dans ce domaine, tout enaidant parfois leurs camarades. D’autre part, l’aspect ludique fait oublier aux élèves qu’ils restent dans unedémarche d’apprentissage, notamment lorsqu’ils sont amenés à travailler sur des logiciels offrant desactivités de révisions et de remise à niveau.

Lahachmi MECHKOUKd) Atelier vidéo

L’atelier vidéo fonctionne depuis trois ans grâce au partenariat avec le centre culturel municipalMax Juclier. Il est animé par un professionnel deux heures par semaine et vise à permettre aux élèves des’exprimer plus librement sur un certain nombre de sujets qui les préoccupent. Ils en choisissent un enparticulier et rédigent un scénario avec l’aide de leur professeur de français. Ensuite, ils réalisent un petitfilm d’environ cinq à dix minutes sous la direction du réalisateur qui anime l’atelier. En fin de session,une projection est organisée en présence des professeurs de l’établissement et d’un groupe d’élèvesprovenant des différentes classes dont sont issus les élèves, de manière à valoriser leur travail et montrerune autre image d’eux. Chacun des élèves impliqués reçoit une copie du film.

Cette année, nous avons proposé aux élèves de mettre en image certains points du RèglementIntérieur suite à un travail de l’équipe éducative et de deux membres du CAAEE (Centre Académiqued’Aide aux Écoles et Établissements) qui a porté sur les retards, les absences, la circulation non autorisée

27

dans les couloirs et l’oubli du carnet de correspondance. Le but était de faire réfléchir les élèves sur cesdisfonctionnements d’une part. D’autre part, il s’agissait d’élaborer un document qui pourrait servir detremplin pour la réflexion à mener l’an prochain dans les futures classes de 6ème afin de favoriser unemeilleure insertion des nouveaux élèves et par la même rétablir le bon fonctionnement du RèglementIntérieur du collège.

L’expérience fut laborieuse mais très intéressante. Les élèves ont exprimé leur refus de seconformer aux « règles des adultes » et ont montré les différentes astuces auxquelles ils onthabituellement recours pour échapper aux sanctions.

En attendant de voir la réaction des autres élèves l’an prochain, on peut d’ores et déjà constaterque ces élèves avaient totalement raison de pointer du doigt la responsabilité des adultes dans lamauvaise application dudit règlement. D’ailleurs, l’équipe en est consciente, raison pour laquelle unnouveau Règlement Intérieur a été élaboré et a été adopté à l’unanimité lors du Conseil d’Administration du mois de mai 2007.

Lahachmi MECHKOUK

a) Atelier plongée

Les élèves de la Classe Relais de Villeneuve-la-Garenne pratiquent la plongée grâce au programme« Plein air collège » mis en place par le Conseil Général des haut de Seine. Cette activité a lieu le vendredide 15h00 à 17h00 au centre UCPA – AQUA 92 de Villeneuve-la-Garenne, sous la responsabilité dedeux moniteurs de plongée.

Outre les aptitudes physiques, la plongée exige des élèves du sérieux, de l’écoute, un esprit desolidarité, une attention permanente à l’autre : les élèves doivent s’approprier les gestes techniques et lesgestes pour communiquer sous l’eau. Ils doivent comprendre et accepter que, dans le cadre d’une telleactivité, ils doivent être solidaires et attentifs les uns aux autres. L’acquisition des règles de sécurité et desrègles de communication est essentielle.

La plongée a beaucoup plu aux élèves qui, dans l’ensemble, étaient enthousiastes et motivés. Unegrille d’évaluation a été mise en place en collaboration avec les moniteurs : les élèves ont été évaluésindividuellement de manière hebdomadaire. L’évaluation portait sur la motivation des élèves par rapportà l’activité, sur leur capacité à s’approprier les acquis et à les réinvestir et sur leur attitude pendant lesséances et dans les vestiaires. Les moniteurs ont été particulièrement sensibles aux efforts fournis et à lacapacité de progression des élèves.

Lahachmi MECHKOUK