centenaire de l'ecole des mines

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L'Ecole des mines de Saint-Etienne a été fondée par l'ordonnance royale du 2 août 1816. Elle a fêtée son centenaire à 1921 en raison de la première guerre mondiale (1914-1918)

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  • LE CENTENAIREIll::

    L'COLE NATIONALE DES MINESDE SAINT-TIENNE

    7-8 M.ai 1921

    l ' I ll

  • LE CENT ENAIREL'COLE NAT IONALE DES MINES

    DE SAINT-T IENNESaint-Etienne, 7 et 8 Jlai 192!

    PRAM BULEL'Ecole des mi nes de Sai nt-Etienne a t fond e par l 'ordon-

    nance royale du 2 3011t .t'hG. Aussi, bien longtemps avant laguerre, la e lbrat ion , son heu re. pa r de.. ftes dignes ticl'b rotue . du cen tena ire q ui s'a pprochai t sous un nimbe de gloir e,ta it-elle l'une des principales proccupations du Conseil de laSocit amicale des anciens l v es . Quelle u vre , au reste , ta itplu s ca pable d e susciter l'enthousia sme de tous nos in gni eursque la glo r ifica t ion de l'art des mi ne s port si haut par ta n td 'entre eux , gl'ce il renseignement chaque jour plus brillantet plus fcon d qui ra)'onne du magnifi que et sculaire foyerintellectuel qu'est deven ue la vie ille Ecole de Cba ntegrillet!

    Mai~ h las ! ' 916, c'est l'anne de Verdun ! C'est l'anne desangoisses suprmes t Peut-on souge .' clhre r dans la joie unedes dates heureuses des an nales scie ntifiques du pays ~ Il n 'y ade pince, en France, qu' l'acti on farouche , dses pre! Alarri rc .fes an cien nes promotion s de l'Ecole assurent les be soinsessentiels de la dfen se nationale ; il l'avant , les jeunes gnra-t ion s d'I ng nieurs offren t leu r vie dans le terri ble holocau st eaccompli chaque jour sur la ligne de feu . lA victoire seu ledonnera le droit de mle r qu elqu es nobles j oies nation ale s ausang et aux la rmes ! il faut l' attendre !

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    - 6 - -

    La voil . en n I "J ais qu e J e deuils , que d'I nfor tunes , qu e dedtresses autour J 'ell e ! L'Ecole des mines de Saint-Etiennepleure 141 dos siens sur rjfi8 mobiliss . L'heure n'est pas encoreaux ftes comm mor atives projetes Des voix implore nt , desvoix de veuves. des voix d 'en fants . D'un bou t il l'aut re duter ri toire . il ne s'agit paJ:! . pour que lqu e tem ps. de gloire ilclbrer ; il s'agit de mi sres navrantes seco uri r . Les anciensd e notre Ecol e s 'absorbent exclusi vement J ans un grand acte desolida ri t . Une souscripti on est ou verte et les ve uves , lesorphelin s de nos chers ca mara des 50 U t bientt do ls d'un fon dsde secours qu i s' lve ra pidement lin capita l de 3:lO onu francs .

    Maintenant il est possibl e de-faire pren dre corps el vi e auprojet qui somm eille-dep uis trop longtem ps, Le Conseil l' tudieil nou veau et pe u il pe u une id e sdui sante se fai t jour, celle defaire concider les. ft es du ce ntenaire avec la cr mon ie de lapose de la premire pierre de la nouvelle Ecole , dont la recons-truction est en pr inci pe dcide d ep uis 19'9 ' Mal heureusementla lenteur de la dci sion admiuisu-anve au sujet de J'empl acenicn td finitif il. adopte r fait chec il cet te in tressa nte suggesti on . Ilfaut l'abandonner et fixer , sans plus lard er d sormais . les ft essi impatiemm ent a tte nd ues .

    Aussi le Conseil se d cida-t-il e n a rr ter la date a u Illoi sd 'octobre 19'10 . Il confia il. une Commission spciale le soi nd'tablir le programme et d'organ teer l~s runions. Il pria

    ~1. l'ingnieur en ch ef des mill es Chi part, directeur de l' Ecoledes mines , de Lien vouloir collaborer intim ement aux travauxde cett e Co mmission et am f tes comm moratives du Ce ntenai reIl fit appel galement au conco urs d'un cer ta in nombre J 'ing-nieurs de la rigioll et au ssi J ' lve" de l'Ecole, r-n vue des 'entoure r des avis de chacun, de retenir les suggestions int res -santes et d 'assurer, par la collaborati on de tous, la mi se ail pointminutieuse des dtail s et p~r suite le succ s comple t des Itos.

    Les grandes lignes du programme tudie par cett e Com missionta ient arrtes et les invita tio ns officielles aux P ouvoirs publicssur le point d' tre faites, lorsque sur-vint la d miss ion deM. Desch anel , pr siden t de la Rp ublique. Les d marches sctrouvant retardes un e fois de pl us, le Consei l fut un animement

    - -- -------

  • ..

    - , -

    d'av is de repousser au printemps de 19'-11 III c i bearion duCenteneire , obissa nt ainsi l'h eureuse id e de profiter de labell e sa ison pou r t'aire concide r les ttes avec les as semblesnunuellea de la So cit de l'Industri e minr a le ct de -la Socit amicale. tout en utili sant le dlai compl menta ire impo s par lescirconsta nces pour s'e o rce r- de les rendre plu s brillantes .

    Dans le courant de fvrier. le Conseil de la Soei t amicale .ap rs avoi r pri de sc joindre il lui :\1. le Pr fet de la Loire ,),1. le Maire de Sui nt-Etienne , ),1\1. les S nateurs e t Dputs dela Loire, M, le Di recteur de l' Ecole des mines , put obtenir uneaudience de ~L le P rsident de la Rpublique et de ),1.lc Prsident'

    , 'du Conseil , -1\1. le Prsident de la Rpu blique , t r s mu pnr l'e xp os des

    pertes subies pal' l' Ecol e pendant la guerre , voul ut bien ex pr imer la d lgation , dans des termes tout il fait a imables , le grandintr t qu'il portait il. l'Ecole des mines de Saint-Etien ne, dontil conn aissait la pl ace prpond rante dans la format ion intellec -Iuel le du pays . Il exprima le regret de ne pouvob-, dans lesci rconstances pr sen tes . assi ster lui -mme aux ftes, mais ilpromit il la d lgat ion de s 'y faire reprsnte r .

    M. le chef de cabinet de la prsi dence du Con seil , en l' abse ncede 1\1. Briand , reten u Londres par les devoir s de sa charge ,accueillit nos d l gu s avec la m me amabilit qu e M. Mil lerand .

    )1. Briand chargea ~1. le Ministre des Trava ux publicsde re prsenter Je Gouverneme nt aux ft es du centena ir e c t).1. Le l'rocquer accepta de se rendre Saint-Etienne , en deman -dant seulement, en rai son d 'engagements aut rleura , de reporterd es 9 ct 10 3\"11.1 au et 8 m ai l la date de nos fte s , q ui hetrouv rent ainsi dfinitivemen t ar r tes avec le programmesuivant :

    Programme ,S .\)IJ>[l J , 1\1A l.

    JO heure s . Conf rt fice ( la sa lle Marivaux , rue Marengo), !lOUSla pr..idenee de M. le ~ljnistre de s Travauxpu b lics ;

    Dls coues d~ r ception par M. PItTIT, pr siden t de la Societeamica le d es anciens l ves et du Con se il de J 'E co le ;

    -.nCren('e de M. PKRRI"l-PIlI,LIITIRR,sousd irecteur d e l'R eole,sur l'hi s to ire d e l' Ecole ;

  • -8 -

    J2 heures. Banquet dans la grande salle de l'Htel de la Socit ,sous la prsidence de M. le Ministre desTravaux publics ;

    I~ h 1 /2. Visite de l'Ecole des mines ;

    16 heures. Confrence l'Htel de la Socit , sous la prsidencede l\I. le Ministre des Travaux publics;

    Confrence de 1\1. DE Cl>CGATY, in gn ieur civil de s m illes, SUl"le l'o le de s anciens lves et de s lv es de l'Eco le il. lngu eeeo ,

    l'J heures. A ssem bl e g nrale de la S oc it de I'Lndnstrieminrale :

    'lO b . I / ':!. R eprsentation de gala il la sa lle Ma rioacx, rue.llarengo

    DIMANCHE 8 MAI.

    9 heures . .Messe la Grand'Eglise. la mmoire des anciensl ves dfurits ;

    10 h . I j(f. Service au Temple de l'Eglise rforme , rueElise-Reclus ;

    Il h . 1 /'2. Offi ce la ~'ynagogue, rue d 'Arcole ;~2. heures . Bal l' H tel de la Socit.

    ,

    ~:

  • - 9 -

    SANCE D'OUVERTURELe 6 mai '1.1 heures lI'l. le 'l'rocquer. ministre des Travaux

    publics . ac compagn de M. Brt soc, son chef de cabinet , deM. Guillaume , directeur de s mines , c t de :\-1. le comm andan tFon tana , de la ruuisou militaire de :\t. le Prsident de laR publique, sont r eu s la g~re par M. Franois , prfet de laLo ire , 1\1. Petit . prsident de la So cit amicale , M. D cflussieux,vice-prsident, M.l\torehoine , secrt aire, et M. Verney, trsorierde la Soci t . Aprs quelques parole s Je bienve nu e ct la prsenta-tion de s di verses pe rsonnalits , M. le :\1inistre se rend direct e-ment la Prfecture l ai ssant tous ceu x qui avaient eu l'honneur-de l'approcher, l'impression la plus favorable sur l'affabilit deson accu eil. :\1. le com man da n t Fontana tait r-eu de son c t parM. le colonel directeu r de la Manufacture nationale d'armes ,

    Le lendemain matin . 1 0 heures exactement, :\1. le :'Ilinistredes Travaux publics fait son entre dans la salle Marivaux pOUl'prsider la sance d'inauguration.

    Un sm-vice d'ordre di scret maintenait avec peine la fou lesympathique de cur ieu x masss l'entre , en mme temps queles lgants commiss aire s, lve s de l'Reole de s mines , l' pe ilpoigne de nacre au ct , sous le bs-illant uniforme aux reversd'azur- cher aux. an ciens lves, as surai en t dans la salle le place-ment des inv its qui , en dehors de s lves . compren aient toutesle s notabilits de Saint-Etienne si attach es notre v ieille Ecoleet si fires de ses succs.

    Une ovation en t housias te salue l 'arriv e du ~1iIlistre , dont lestraits cal mes et nergiques. empreints de fr anchise el de bienveil-lance , attirent immdiatement la sympathi e.et r efl tent la joie devenir ainsi au n om du Gouvernement apporter l'Eco le des minesle salu t ct les en co uragem en ts du pays tout en tier.

    SUI' l' estrade prennent place , au x ct s de :'Il, le :'I1inistl'c desTravaux publics, 'M, Petit , p rsident dl" la So ci t , .:\1. Franois,prfet de la Loire, M. Soulie , maire de Sain t-E tienne , M. le

    -~"--".

  • - 10 -

    commandant Fontana. rep r eentaut M, le l'rsident de laHepuhlique, 1\11\1. Cog ner, Mer-lin , Maur-in, snateurs . 1\1. Fer te-sier, Ney-ct. Taurines , dputel',:\1. D eno t . profes seur l'Lln iver-sit d e Liege , :\1. G uillaume, directeur lies mi nes, M. Tauzin ,prsident du Con seil g nr-al des m ines, ' M. Chi part , directeurde l'Ecole , ~1. le gnral l o ba , ~L G r uu er-, vice-prsident duComit cent ra l des Houil l res. )[, Yau devit lc , in genieur l'Il chefde s m ines, :\1 . Lir uu-d , sous-d irecteur de l'Ec ole nationa lesu prieure des milles , colone l Stegbens, directeur de la Menufac-tu rc , ctc. , etc.

    Des que les ovations ont cess . JI. Pau l Petit, prsident de laSo cit amicale Je!! anciens lves et d u Consei l de l'Ecol esouhaite la bi envenue :\1. Te' Mi llistre dans les term es suivants .

    DIS COURS tn: ,.,1. P ETiT,

    :\I ON,;lImlt L t: MI NISTRE ,

    Que mes p-enu - ees paroles so ient t'expression de s profolltbremerciements de la Socit amicale des a ncien s l.... ves ct d n Consettde l' Ecole :"iationalc des mines d e Sai n t-Eeune . il vo us ' lui tes venu,a ve c le pre sfige d e votre haute autorit pcrscnn ene, N'prsen ter leOou veencmct aux rtcs de notre Cen tenai re ,

    .\1. le Prsident de la H puhllque a bien voulu dt\h:gm~r cettecrmo nie une pcesonnalu dis tin~\l tle d e sa ruat sou milita ir-e q ue jesa lue cord la leme ut et que j e prie ,l' ttre, auprs du etier de l' Et at ,l'interp r tc de no tre respe ctueuse grarl tudc po ur un e maeque desympathie aussi prciense,

    Vo u," tes, l\Ion"l icor le :\Iillil"trc, parmi no s hommes rI'Etat, l'und e ce ux dont l'His loire r ap(lellera l'intelligen ce et le d vouem entruagniqnemeut d ploy s au service du pa)"!!. Vou s tes aussi pa ssion-nment p ris de progr s ectenttquc. C 'est pourquoi votre pr esenceparmi uo us confre il cette sol ennit son vritable caract re . vousper-sonnltlez . nos ye ux le do ub le idal auque l s'est vou e notreEcole : daus la paix, la conqute de la selence , e t .laDs la gue rre ,le rsqu'I l I'a Calln, la d fense du droit .

    VoiI un langage plein d e tlert . 'lais parlant d e l'E cole nationaledes mines d e Suint- Etienne, ne suis-je pas autori s le tenir '! Lesgn ration s successives d'l ves qui sont venues, au conrs d 'UD

    1

    1

    i,,

    !

  • - 1,1 -

    si cle tourment par le besoin de savoir, chercher sur ses bancs unenseignement technique de plus en plus lev. ont appor L une tellepassion s'instruire , que l'humble cole des mineurs dont parlr,l'ordonnance royale du 2 aot ISl6 il form des inguieur-s de hautevaleur, de grands industriels et mme des savants illustres dont lesdcouvertes, parfois gniales, ont marqu d'immenses progrs,

    Leurs noms se press ent mes lvres ,Voici Fourneyron (ISI!)), l'in ven Leur de la turbine qui a rvolutionn

    l'industrie dc la mcautquc ;Boussingault ' (1820), l'illu~trr chimiste el agronome qui devint

    membre de l' Institut;Machecourt (r822), qui imagina e t construisit le premier- parachute

    de minc;Mar-sais (1S28), l'inventeur du procd d 'utilisation Iles menus

    charbons po ur b. Iubr'Icat.lon des ugghllmirs;Brard (183I), auteur d'un des premiers lavoirs houille ;Borie (183!l), in veutcnr des machines fabriquer les briques creuses;Cnalrueton ( IS3!) , en qui salltaient d'une fa on si hrillan te la

    gravit de l'ingnieur et la bont du philanthrope, s'inspirant da n sto us ses uctes d e cette Iut-mule qu'il rptait sans cesse : assurer autravail, au capital cl au talent', leur- juste rmunration;

    Maximilien Evrard (tR!jo), qui perfectionna notablement les proc dsd'agglomration et de lavag-e des charbons;

    Baure ( I&'jO), qui nous devons nne des premires applicationsfaites en Francc des guidages de puits qu'il avait tudis e n Angleterre .

    Voiel Vuillemin (1&'j1), mort li 80 ans, combl d'ans et d 'honneurs,qui fnt dans la rgion du Noi-dln plus haute personnification de no tr-eEcole, dont nul plus que lui na uermt le bon renom et propag lesuccs ;

    Pa ul de Boisset (1842), qui appliqua aux mines de I'Escarpcllo avecune hr-illante r ussite , pour la traverse des napp es d'eau de la m ercrtace, le procd Kind-Ctunu-rm, introduit cn F rance par

    Lvy ( IR4.'5 ), directeur minent des exploitations uatssantes d ubassin houiller- de la Moselle. a n mil ieu de difficults exceptionnellesd ont ses publications nous on t transmis le souvenir ;

    Chudeffuud ( r846) qui , franchissant succesaivement tous les che lonsde la hir-ar-chie jusqu'au poste important de directeur des usines deDenain, prit la part la plns active tous les p eefecttonnements del'industrie mtallurgique;

    Voici De Villaine (18,:,,6), qui fixa les mthodes d'exploitation desco uches p,; issantes, grisouteuses et tnamruubles ;

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    Rouquayrol (1848) , l'inventeur d'un remarquable appareil permettantde pntrer dans les milieux irrespirables ;

    Villiers (1850) , qui on doit un ing nie ux vi te -m olettes et unefermeture magntique , ind erochetable , pour les lampes de sret;

    Petitjean (1851) , qui contri bua si e loae emcnt d velopper hlproduction du bassin de Blaney par l'emploi de procds m caniques ;

    Voici Marsaut (1852), l'illustre inventeur de la lampe eobuste, prati-que, sn-e , dans les milieu x gazeux les plus exp losib les , laquelle sonnom est res t attach ;

    Blanchet (18;53), auteur d 'une installation rema rqua ble d'e xtractionatmosphrique ;

    Alayrac (1857), qui s' id en tifia en quelque sort e il cette mine deCourrires qu'il avait prise ses dbuts et qu'il sut conduir e un sihaut de gr de prosprit ;

    Pinel (I857),qui pendent plus de 50 annes, fut attach la Socitde Montrambert et de la Braudire , aborda ct rsolut, a vec . lacomprhension la plus claire des ncessits de l'aveni r, une foule dequestion,'; touchant l'a rt des mines, notamment la lutte contre les feuxet l'tude du mat riel de s min cs ;

    Alfred Evrard (1857) , qui recu eilli t en 1885 la succession de :'IL Lan,son ancien profes seur, cornille directeur gnral de la Compagnie deCh tillon et Commentry o il in tro duisit de nombreuses fabricationsnouvell es ,

    Voici GrandEury (1859), membre cor res pondant de l'Institut , unmatteo de la g olo gie et de la palontologie;

    Lantrac (1859) , qui fut successivem ent ingn ieur en chef de laCompag-nie de Fives-Lille ct pr side nt du Conseil d'admini stration dela Com pagnie d es Trfileries du Havre ;

    Garnier (1000), l'une de s personna lit s les plus originales ct les plusbrillantes de notre Ecole , qui, en 1863, au cours d 'u ne mission e nNouvelle-Caldonie. eu t la bonn e fortune d'y signaler le premier leminerai de nickel qui ne dcvait pas tarder l'aire l'objet d 'exploit a-tions fructue uses el auqncl lcs sav a nts d'Australie ont donn le nomde gnm ier e, b ientt adopt dans le monde entie r ;

    Voici Murgu e (1860), le c lbre th oricien de I'a eage qui, pendantplus de vingt ans , prs ida avec une distiuction in gale, aux destine sde notre Soci t amicale ;

    Voici Maguin (1862), le fonda te ur d es usines du Bou cau, devenu, la mort de:\'1. de Montgoill er , directeur gnra l de la Compagn.ie de sforges ct aciries de la marine e t d'IJtlmcoul'l ;

    Cha lme ton. (1863) , mtallurgiste distingu , administrateur prudent

    ,

    ,

    1,

    1,

  • - 13 -

    et rsolu qui, de IS90 I8~J , dirigea la Socit des forges et a ciriesde Denain;

    Ludovic Breton (1864), le gologue aux Id es toujours neuves ethardies qui fit excuter, au sud du bassin franco-b elge , tant enFrance q u 'en Belgique, de nom breux sondages qui ont abouti . ladcouverte de la houille et l'installation de concessions nouv ell esou d 'extensions;

    Voici Viala (1867) , ce t e s p rit. fin, a u cur ch a ud , dont les derniresannes furent assombries par le dsastre sans pr cdent de la bellect puissante Co mpagnie de Livin, il, la q uell e il avait consacr lemeilleur de son activit ;

    Canlry (1869), nn des lieutenants de Jules Garn ier, qui le secondadans son UVI'e en allant s' installer Nouma , pntra dans lesrgions inex plor es de Itlc ct y fit de trs intressantes dco uvertesde cuivre, do nickel et de ch arbon;

    Be-gaud ( 18)0), directeur de la section franaise de la SocitSolvay, qui contribua dan s une g rande' mesure . l'introduction d esfours coke rcupration des sous-produits dans les dpartementsdu Pas-de-Calais et du nord de la France;

    f:lac\ier (187 1) , dont l'esprit chercheur et inventif dota la Compagnie-de s mines d'Anzi n d'appareils mcaniques et de m thodes remar-quables ;

    Voici eun Adrien Badin (r&J3), administrateur d lgu de laSo ci t de s produits chimiques d 'Alais et de la Camargue qui, aucours de la grande guerre , rendit des services consid rables lad fens e nationale , en crant de toutes p ices la fabrication desexplo sifs et cn d veloppant la production d es nombreuses usines qu'ilavait fondes ,

    J'arrete, Messieurs, cette longue nu m ra tion. Au sxi bien , les nOlUSque je vien s d 'voquer font-ils s uisaunuent ressortir combien grandees t la place q ue notre Ecole pe ut rev endiquer flans cette priode d enotre histoire , o la force intell ectuell e franaise a im pr im au prog rsscien tifique un si merveilleux essor .

    Dans l'lve , d'ailleurs , on r econ nat le maitre, Et il m'est bienpermis de dire ici que notre vieux Chantegrillet. a t visit parle g ni e, Comment s 'ton ne r que d'une cole destine dans SOliprincipe, ne former qu e de bons praticiens, soient sortis d es hommesde haute s cie nc e p arfois , lor s qu 'on y "oit l'ense ig-nement profess pardes matres do nt quelques-uns furent d e ces in tell igen ces sup eteuros q ui no us de vons les fondements m mes de nos co nnaissancesessentielles . Dans un e pens e de vnration et de reco nna iss ance , je"eux vous rappeler le s grands noms de :

    Beaunier (1815-1835), fondateur de notre Ecole, crateur de la

  • fabrique d 'acier fondu de la Bra r dire e t du premier chemin de fercons tru it en France, de Sain t-Etie nne Andrzi eu x ;

    De de Gallois ( IlhH~ llho), qu i ou doit les premires forges l'anglaise ta b lies da ns la I.oi re ;

    De Combes ( 1823-1824), mem bre de l' In stitut, qui fut pe ndant plusd'un demi-sicl e le gra nd maltee de l'art des mtnce :

    De Grunee ( 1835-1847) (1852-1858), le fonda teu r de la So ci t del' Ind ust rie mi n r ale promise une si fconde carri re, le g ologue e tmtallurgist e d 'un renom uni versel , dont je s uis heureu x d e saluerici le fils pa r le sa ng comme p ar l'intellige nce et le grand cara ct re;

    De Ca llen (183g-1844), l e crateur de l'Ecole d'Alais , co nomiste e tcriv ain politique;

    De Pan-an (1852-1856), le grand coloni a l, l'me d 'entreprises gigan-tesques;

    De Lan (1851-18lh), le r emarquable strat ge: industriel ;De Dupont (I 86r -T870), ing nieur, historien , littrateur, juriste;De Mu ard ( 185g-18?3), mem bre de l'Institut, minralogiste ct ph ysi-

    cien de gnie, auteur du m agnifique trait de cristallographie, d ontles thories procu r rent un si cl a tant triomph e il. la science franais e,celui que l'Association des sciences britanniques a nomm le plusg ra nd philosophe de la minralogie ct lord Kel vin : L'un de s p luspuissants esprits de ce sicle ;

    De Vicaire (1863~18]5) , le polytechnicien pa r exc ellence, si cu-leu-sement attir par la. philosophie des sciences ;

    De Go nthie r (I8j4-181:\?), cet esprit si dli que pas sionnait l' tudede la minra logie et de la ventilation des min es ;

    De de Castel nau (I894-18gfl), ingnieu r m rit e, dont le renoms' illumine aujourd'hui des rayons de la g loi re fr aternelle entre dansl'Histoire.

    Quelle pliade resplendissante , Messieur-s, pour ne parler que dece ux qui ont di sparu J

    Permettez t outefo is mon a ffection r es pectueus e d 'J' a jouter le nomde mon mettre vnr, :\1. l'Inspecteur gnral des mines Tauzin , vice-pr sident du Conseil g n ral d es mines, p rofesseur l'Ecole de 1883 1892, directeur de 18g6 190] et dont vingt-deux promotions d 'ing -n ieurs ga rde ront l e r econnaissa n t souv enir ,

    Mon amiti ne pourrait omettre d 'y associer le nom de ),'1. Frie del,membre correspondant de l' Institut qui, pendant v ingt-cinq ans ,continua, soit comme professeur , so it comme di rect eur de l'E cole, le straditions de nos matre s les plus illustres et qui ta it r s erve lajoie immense d'occuper l'une de s pins importantes chaire s de l'Univer-sit de Strasbourg, dans sa pa t rie alsacienne retr ouve. ..

  • Notre Boole, Mossieurs , a b nfici , ds sa fonda tion, de l'e ns ei-gn em ent privil gi donn pa r de tels ma tres . C'tait, semble-r il , peuharmonique qu e d e confier des professeu rs d 'un ordre intell ectuelsi lev, le soin d 'inculquer leur je unes lv es les connais sancesqu'un hon mait re -min eur doit possder Il suivan t les termes dur gle ment originaire du 3 juin 1817. :\fais l'ing nieur en ch ef desmines Beaunier, q ui p rsenta au g ouvernement d'alors le proje t del'organi sation premire d J'Ecole , avait eu l' intuition du brillanta venir qui lui ta it r se r-v. Mal~r de vi ves rsis t ances, il av ait, dsle dbut, demand qu e les cours de J'Ecol e fu ssent mme de former,non pas seu lemen t le cadre subalterne de la sur veillan ce des travauxminiers, mais aussi le personnel dirige a nt, L'Ecole connut un eSSOrmagnifiqu e et bien t t l 'enseignement y fut d onn par l'lit e du corpsp ro fessoral. Les programmes s'largirent; la forma tion te chn iq ue de slves en lit rapidement, avant la lettre , des ingni eurs ca pa bles deconduire les ex ploitations le s plus di lcile s. Comme a ime le r p t erM, l'inspecteur gn ral des min es Aguillon, dan s ses ludes sidocumentes, l'Ecole de" min eurs de Sa int -Etienn e de vint la ppinirede s directeurs de nos houillres, sortis d'une r gi on dont les mines,les ateliers et le s usin es con sti tuen t un v r itable labo ratoire industriel.Elle forma le s lment s de notre force et de notre dveloppement dansJ'indust r ie minrale, aussi bien en France qu' l'tr-anger , et dan s !LO Scolonies o l'act ion d e nos ingnieurs s'e st montre si hardie, si tenacect si fconde.

    Elle est, suiva nt les parole s que j'ai pl aisir ct fiert ra ppeler, duprsident Waldeck-Housseau , lors de sa ven ue Saint-Etienne en1902: Un admira ble ex emple de dcentrali sation, et c'est, ajouta it-Il,un lgit ime suj et d 'orgueil pOUl' un pays que de pouvoir, lournant sesregards vers un e de ses provinces, :r apercevoir un e institution d 'osortent de tels hommes, de si bons serviteurs de l' ind ust rie et par lmme de si bons serviteurs de leur pay s ' ,

    M. Perrin-Pelletier, sou s-d ir ect eu r d e l'Ecole, va , dans qu elquesinsta nts, avec son heau ta lent oratoire , r e tracer devant vous le sphase s de cette histoire pour nous si passionnante . Vous serez s aisispar la rapidit de cette ascension vers le s hauts somm ets scientifiquesqui, des intervalles l'approch s, ncessitait l'extension de plus enplus larg e des p rogrammes d 'admis sion. Ds 1831, une ordonnanceroya le modifie le recrute men t et l' cnsei gll(~lHcnt. Dix an s pin s tard ,l'arrt ministriel du 16 fvrier 1841 d veloppe encore les programmesque l'arrt du Il juillet 1867 vient amplitl er nouveau . Puis c'est ledcret du 30 nov embre 188:1 qu i con fre J'Ecol e le nom d 'Ecole desmines et institue le Con seil de pe rfe cuonnc men t , l'arrt du I3 juin1895 qui, rendant dsormais compa ra ble le prog ramme de l'Ecole deSaint-Etienne avec ceux des g randes coles te chniques de la capitale,

  • permettra il. d e nombreux candidats de prparer con currem ment lese-x amens d'admission aux unes e t au x a utres.

    Le!' loi!' d e 1905 ct de 1907 in vestissen t l' Ecole de la p e rsonnalitci vil e et de l' auto nomie financi re . En 1$)08, l'Ecole prend rang d'Eco lenational e . Eu JornJ, le di plme donn il. la sortie, qui n e confr ait q uele titrc .d 'anci en l v e apte fi. exerce r les fonc tio ns d'ingnieu rdevient un diplme d'ingnieur ci vil d es mines . Enfin , le d cr et dul sep te mb re 1919 promulgue le statut actue l d e l'Ecol e, eesoctautlargement sa gestion l'industrie frana ise. pa r l'in tr oduc tion, a u seinde son Conse il, de d ouze reprsentants de l'industri e rlcs mines et dela mtallurgie.

    Les vues de Beaunier taie nt rali ses. .. Ell es on t mme tdpasses . Si Beaunier pouvait tr o aujourd'hui parmi nous , quelleser ai t sa flert rie vo ir t'illustre a ss emble accourue aux ftes duCentenaire de la modeste cole qui s 'installait en 181? dans unfaubourg de la ville nuir-e ! Toujours modeste, d'ailleurs , ell e attendpatiemment, de p uis pl us de qu inze ans , que soit cn n ralise lac on s tr uc t ion qui lui d onnera un cad re d igne d 'elle .

    Au cours d e la visi te que vous ferez cet ap r-s-midi , v ous cons ta te rezavec chagri n , .:\'Ioiisieur le .\1inistre, le dlabrement et l' insuflisanced es btiments actuels . c t vous vous conv ai ncrez sans p eine de lances sit qu'il ya de Faire aboutir, de toute urgence, un projet Quisommeille d epuis si longte m ps. ' Vous donner ez ains i sa t ls ta ctiouaux vux d e nos professeurs , d e nos lves , et de tous le s milieuxindustriels qui s'tonnent bo n droit qu'un e Ecole nationale soit, d enos jours encor e, ainsi qne le di sait M . le s nateur Aurliffrerl , m oinsbien installe qu 'une cole p rimaire sup r ie ure !

    Not re Ecole. Messieurs , est lgitimement fire de se voir aujourd'huienvironne ainsi d e l'hommage de tou t cc qui constitue , pa r la p enseet p ar l'action , l'lite du pays. Prcieuse manifestation d'union , en unte m ps o des co ur ants parfois ennemis agiten t auss i bien l'lite quela masse ! Ah ~ Messieurs, l'union, quelle for m ule magiqu e ! Vous Jesavez tous, me s chers camarades , an ci ens l ve.'! de Saint-Etienne ,c 'es t le thme favori de mes conversations avec vous, dans Iou les lescirconstances , officielles ou pri ves, qnl H OU S runissen t , depuis quevot re sym pathie m'a ccn la prsidence d e votre As sociation , Fil s dumeme pays, fil... du mme ensetgneme ut , marqus pour les mmesdestines, restez unis pour l' accomplisseme nt en tier et fc on d devotre r le profes si onnel e t plus encor-e sp cial. Jeunes Iug nteurs quim 'coutez , vous aurez demain , non pas seulement des exploitatio ns conduire mais des hommes il diri ger dans le s voies parfois obscureso la socit cher che so n bien-tre matri el ct moral. C'est en restantvou s-mmes dan s nn o droite com mu nau t de pense et d 'action quevous formerez les cad re s solide s de la foul e qui met parfoi s quelque

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    d sordru dans sa m arch e en avant, Ah ! qu'il ser a i t beau l'avenir denotre France si la connaissance et l'applicatio n des lois d u progrsscie nti fique dont vous tes le s d positaires priyiJgis s 'y rlvelop-paient dsormais dans l'union des intellig eneel'l ct des curs 1

    Le grnu d Carnot disair, en 18~ 1 : Lor-que de vrai.., illat!Jt'matidenss'adonneront l' conomie politique, il se r-rera un e science nouvellequi n 'aura besoin q ue d'eu-e chauffe par l'amour de l'humanit pourt runsformer le gouvernement des Etats . 1)

    Mais d escendons, :'vlessicurs, de ce s hauteurs que d'aucuns jll~eraient peut-tre trop orgueilleuse s . Aussi bien , n'ai-je voulu qu'aflb-mer-une l'ois de plus, comme l'a rait le manifeste de la Fdration desgr-audes Ecoles, que l'heur e est venue 01'1 les reprsentants autorissdes Ing nieur-s franais doivent faire entendr-e officiellement leurs voixdans l' tude des grands problmes techniques, conomique s et sociaux, la so lution d esquels l'opinion publique s'intresse directem ent, Et,si ce n'tait d es d roits de l'Intelflgence, tic la souverainet de lara ison constructive dans UI1e coritirnnt patiente , quilibre, harmo -n ieuse , nous nous rclamerions , Messleues , des droits sa crs du sang'rpandu. Vous lirez dnus le ve s tibule de notre htel, sur le marbrefini en dcore Iunhr-ement mais !florteusemcnt l'entr e, la liste denos 141 morts sur 468 mobiliss l Vous lirez dans les bnlletins de notreAssociation, les (138 citations de nos bl ij s s (~s , de no s :lI ] titulaires d ela Croix de gue r re , de lia s l!j mdai lls militaires, de nos 12,) chevaliers,de n os 5 officier-s de la Lgion d'honneur Que Ile pouvez-vous lirea ussi nos archives se crtes o sont relates les mou vantes in fortunes ,r-anon de toute cett e gloire , qne nou-e Soci t amicale s 'est appliqueil. so nlager par la cration d'un fon ds s pcia l de secours, aliment parde g nreux bienfaiteurs que j' aper ois devant moi ct auxquelsj' adresse nouveau toute notre reconnaissance.

    Foyers dsols, av enir-s bris s, famille s angoisses du Iendcmuiu ,enfants de nos ch ers camarades venus nous comme il. de secondspres : voil le bilan de guerre de notre Ecole qui nous est maintenantt rois fois chre , sons les lourds voiles de d euil qu'elle ne qui tt e ra plus 1

    Si nos ingnieurs prtendent compter dans la cond uite des grandsi~l rts du pays, c'est qu'hier, il. l'usine, au la b ora to ire, dans lestranches , ils ont magnifiquement d fend u la patrie commune; c'es tqu'hier , ainsi que le proclame J' mouvau te prtuce de notre I..ivred'or, signe de I'Hlus trc so ldat, dont la prsence espre jusqu'audernier- moment aurait rehauss ce tte fte de l'clat d 'une gloirehroque, ils talent : Cette pliade de chefs , de tons r-ang-s, issus del'lite de la nation , dont les intelligences bien franaises et les vertusguerrires ont t(o un des lments esscut tcls de no tre triomphe, IIC'est que, comme nous le ruppollceons demain au cours des troiscrmonies q ui seront clbres, il leur rumoire , les or ateurs r eligieux

    Z

    .,....,,"sc_.

  • - t8-

    d ont nous ' recueill eron s a vec motio n les p aro les d e consolation e td 'espoir, ils mournren t d ans un ac te de foi dans les immor te llesd estines du pays . C' est qu'Lier , en fin, ils ta tent tcs hros d e la visionprophtique du pot e :

    I\s sonl l'eHalm d"elairs 'lui t ra versen t la nu it,Ils von t mem e fl uHnd c'e s t la mo rt 'l ui les conduit .Ils son t b eau x, ecu nan te, joy eux, J,Jeln l! de lumire.

    Oui, :\ Ie ss ieurs , au nom de ce tte jeunesse choisie , affine, promise d e si b elles destines , et immole pour tous, je demande pour j'lit esc ienu quc dont elle tait ht fleur, la place, la. large pla ce qu'elle lu i as i bien gagn e !

    Ell e y figurera avec le mme pres tige que sur le champ de bataille .Ell e y a ppo rt era - c'est sa volont d sormais - non pa s seulementla vu e pr cise, le ra isonnemen t rigonreux, mais sou vent trop t roit d utechnicien encl in , comme on l'a dit , voir les arbres sans vo ir la for t,mai s l'l vation et J'ampleu r- d es ooneepuons gn ra les par q uo! sedistinguent les grand.. conducteurs d'hom mes el d'arralrcs . Son rledans les q ues tions conomiques ct socia les a t , jusqu', prsent,souvent confin au second plan.au grand dt rim ent d e son autori t surla masse . Elle n'a paru tenir que les emplois subalterne s dans la grandediscussion des ide s . C'est que, dans sa force m me, rside Un germedangereux de faiblesse, la spcia lisa ti on tr op h tive, le dfaut deculture gnrale. L'homme es t pense avant d 'tre actio n, Il faut quequ iconque est appe l fa ire partie de l'lite agiss ante d 'UD pa ye ,a pp renn e lon guement, so lidement pen ser, par la culture cl ass iquetrop imprudemment dl a isse, que la culture scientifique t's t impui s-sante rem pla ce r pour la formation d 'espr it Indisp ensable au xIonctious leves de la vie societe . Les meilleur s d ucateurs enconvienne nt . ~L Lon Brard. mi nistre de l'I ns t ru ction p ub lique, abcuecu scmecr marqu celt e orientatio n non vell e bien nette, lorsque,le 2() janvie r 1921, la sance d 'ouverture d e la session du Co esensuprieur de rInstruction publiq ue, il a dn onc l'erreur qu l ' 1\ oppo s (a spciali t la culture c t qu i a trop s par ln formation sele nu q uede la for matio n littraire. Il se ra it , s 'est-il c ri, super fl u de dire , a ilpays de Pascal, de Descartes , de Condorcet , de Claude Bernard.qu'elles sont l'une et l'autre ncessaires bien pen ser Il .

    On ne saurait tre , Messieurs . trop ambitieu x pour notr e splendidejeunesse intellectuelle . En vu e d es grandes t ch es qui l'attendent, nou sla voulons parfaite ; nou s voulons d es sa va nts. ce r tes; DOUS voulonssurtout des hommes. Nos grandes Ecoles techniques qu'en terminantje veux uni r dans un e m me es p rance, nous donne ron t , p lus forme ,plus mil rie , plus arden te q ue jamais. cette lit e, notre force de d emain,qui aura la mission incomparable, prestigieu se, unique, de mai ntenirla Fraoce il la tt e des peuples , d an s les voies de la civ ilisationmod erne ou\er t~s par la science,

  • - 19 -

    A mainte s rep rises et surto ut lorsqu e M. Petit fllit a llusio n auxpe rs onnalites prsentes c t notamment )1. Tauzin , in specteur-g n ra l d es mine", a nc ien directeur de l'Eco le , qui a lai ss parmises l'lud en s l ves un in ou h l tab le so uven ir, les a p pla ud issemen tsen thousiastes soulig nen t les parol es vibrantes de l'orateur. Laprorais on du discours, qui voq ue d ans u n saisissant raccourcile s gloires civi les et mil i taire s d u pass de l'Ecole, I'clatIu comparable d e so n co r ps pr ofes so r al, en m me temp s que sesp lu s haute s a spirations vers un li. venir de progrs, est su ivie d 'u nelongue ovation ,

    JI . Perrin-Pelletier, sous-directeu r de l'Ecole prononce e nsu ite,avec la fe rmet et la clart qui caractrise so n talent d 'e xposi tio n ,le remarq uable discours ci-aprs :

    DISCOURS DE M. PERR.IN- PEL LETIE R

    M ON8 t!I \ L E M INIST R E ,

    MEssUIIS,

    La lche qui m'incombe de r sumer d evant YOU S l'his to ir e de l' Ecolede s min es de Sal nt -Rtlenne est lourde ,

    Ca r faire uvre d 'historien ne consis te Jm.s seulemen t I. numrerles da tes, il d eesser le cata logue des v nements, A remuee III poussired e.. archives et il. raire parler les vieux textes .. . ce la co nsis te surtout pntrer l'me d'un monde endor mi dj.p our se nou rrir d 'exprience succu ruules , d e penses sculaires, ' faire l'l'vivr e non seulement desho mme s, mai >! Il: milli eu ' lui les ento urait, la volont qui les d irigeait,les se ntiments qui les animaient, interroger la p ho sophie nom-s-lee deleurs penses et iu..pi rau-i ee d~ Ir-urs, actes .

    Cela co ns i..te colin d resser le ta b lea u du pass non pour un plaisirsp cula tif ou une jo uissance est heti que , mais pou r en uree les exempleset les leons qu i doivent in struire no tre exprience et diriger nosentrepri ses.

    A ne consld eer ce pendan t qu e le >! vnements d ont nous avons examine r- le cOll rs assez rapide , l'ouil'nu dans la dure d'un sicle etdan s l'espace de ce lte cit, n'y a -t-il pas quelques prsomptions ilvuulcir- d couvri r tle!> loi s et en reg istrer des enseignements ?

    Alors que, plus que jama is dan s notre his to ir e , le salu t et la paixse ront l'uvre de tou tes les bonnes vulont s , les plus puissante s connue

  • - '! (l

    le" pl us mod estes, l'uvre de t ou tes les llmell ,l t's plus ardentes co mmeles pl u" calmes, a lors que la pl us petue pi erre a ppo rt e il. l'dlcenation al ,loit a vo te one (orme tudie et un e ass ise prp are, n'al-je pa ..,e xcuse li. mon a lDhilion , tc droit d e di re que le cent enaire de " [ col e ,lesmines d e Saint-Etienne, Cil dres sant deve ur nos J eux le!! gloires dupass, doit thriller e t Ins truire no s velout s pour les r altsnttousprochain es?

    D'aill eurs , si l'ou lie propos e, co mm e le d it Bos su et (( de su ivre lesgraudes choses c t de les rappeler leurs principes on se heur te d sl' o rigi ne un invitable cueil . Le s comparaisons qui s' ta bt ls sentcomme les diffrences qui s 'a ccuse nt sou r toncucn de la vue qui cherche prciser renes conto urs . Et comment les lois gard era ient-elles tin t'e xpression invaria ble alors q lle les systmes a ux quels on ratta che lesfailli sont indpendant!:! ou contrad ictoire !'? Ain si vouloir leve r lerle de l'hi s to rie n , DUUS le cond a mne es cette relativit, ecuesuhjecti \'i t do nt la science s'e ssaie , le p lus souvent en vain , li secouerla Iouede dominatiun ,

    Je ne Ole conte nterai d on c l'as de drouler rapidement d evant VOltSla suuc des a nnes, mai s , sans essuye r d 'tre comple t, j e che rc he ra isurtout vous convaincre q ue l' Ecole s 'e!!t dvehppc comme unorgan isme vi van t qui se tr-ansfor me pour rester a dapt sa fonct ion "el q U'UllC volution naturell e a port l'E col e son im portance nctunllect lev /lOUensnigucmeat technique un niveau que ne d p asse celuid'aucune cole similair ' ,

    l nuettouon s immob ili res, - C'es t seulement en 1850 que l' Ecoled es mines s 'ins ta lla ;UIdomaine de Cnantegrttl ct. Elle tait a upara vantta blie da us une mai son si tu e it. l'e mplacement de celle q ui port e le 'te n 3 d e la rue de la Pr fectur e, m aison lnquelje on av a it [oint, eu162j , la maison voisine ,

    L'ordo nna nce royale portant cre a ti on de l Recle des mines es t du2 ecm J616. Beauni er Cil fu t nouuu Jin -ctClIr par n ue d etsion dud irect eur gn ra l des min es d u 19 ao t suiva nt.

    El le 6 novrmh ee

  • fa on re cevo ir cinquante lve s au lieu de dix-huit au maximum,comme il avait t prvu l'origine.

    La proprtaire refus ant tout agra ndiss ement , il fallut se rsoudre en1827 louer la m ai son vo is ine appartenant d'ailleurs il la mruepersonne . En a ttendant, le direct eur pour la premire fois dut exp -ri menter la ( compr ess ibi lit scola ire )J . Ce n'tait p a a la d erni re , ..h las 1

    C'est le 9 fvrie r 1818 qu 'eurent lieu Jes premiers cours, lespr ofes seurs ayant t nomms p al' dcision du 24 octobre iS1j et lapre mire s ance d a Con seil de l'Reole ayant eu Iieu le 3 novembre 181J .L'amnagement intr ie ur n 'tait pas compltement te rmin ; moins d edeux ann es a vai ent cependant sufli p OUL' ta blir la p remire organi-sation et ou vrir l 'E cole.

    L'augm entation progressive du loyer, qui atteignai t com me nou sl' av ons dit 6.800 fr an cs en 1 8~~, fit cons idrer par Housael-Galle ,di recteur de l 'E cole " sa position incerta ine ct son exis tence en quelquesorte prcaire .

    Il prof/o sa ds 1844 l'achat d 'une p ro prit au (( voisinage Ilimmdiat de la ville , au lieu di t Chan tegrillet, c t voici comment il dcritlui-m me cs av ant ages dn nouvel em placement:

    u; La hello position de Chan tegri llet, sur le lIane d'un p etit co teau quitouch e lavllle, loin du bruit qui distrait de l'tude et p eut la troubler,eu-dessus de la rJ,>10D de la fum e e t de la po ussl ce qui, Saint-Et ienne, et surtout dan s la ru e dc Roanne o est situe lap roprit de Madam e Neyron -Deegranges, so nt d e vritables flau xpour des colle ct ions min ralogiques , d es hibli othqu es , des modles dedessin, des instruments de ph ysiqu e et de chi mie ; dans une atmosphresalubre ct exempte mme des brouillards malsains qui rgne nt dans lap art ie hasse de la vie pendant un e partie d e l'hive r, Chant cgrillet, avecses jardins ct ses ombrages, r unirait l'agrment, la salubrit etl'utili t. Uu p uits dans III maison d'hahitatfou el, l'extrieur, un efontaine d 'eau limpi de et pure qui var ie peu av ec les saisons , sont deprcieuses ressources que n'offre p oint la prop rit de Madame Neyr on-Desgr an gea, o t'on Ile pent avoir pour le service de l'Ecole , et enl'achetant . q u'un Illet d' ean assez rest re int qui se rduit p en de ch osedans les temps d e scheresse.

    Malheureus ement, circonstance qu e l'his toire nous apprend cons idrer comme assez ha bi tu e lle , des r-ainon s b ud g ta ires re ndaientimpossible I'acq uis tt ion propos e. li fall ai t un e loi, et le Ministre nevoulut pas s 'engager prsenter un projet imm diateme nt 1

    Cepen dant on invita Roussel-Galle passer un compro mis provisoireavec le s propri taires en sp cifln nt que le prix du domaine ne devraitpas dp a sser 190 .000 fr-ancs ,

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    . Ce n'es t qu'en 1~; que la Chamh re vota . le :l3j uillet , hi loi autori santle transfert de l'Ecole.

    L'accord d UnitiC intervint en I Bq8 avec les frres de la Doct rin echr tienne, propritaires du dom aine, au prix de 230.000 francs.

    La supe ettcte es t d e I:l3.vB, ms. Quatre h ectares environ sont com prisdans un enclos contigu ail Jard in des Plantes ct spar de la rueFontainebl eau par un p r dit infrieur d'une contenanc e de 3he ctares. Les terres et prs ext rieurs, dont la su p erficie s'lve plu sd e 5 hectares , son t plu s tard affects il. l' ta blissement d 'uneppinire domaniale. Une parcelle du l're infri eur d e 1 hectare72 a re s est vendue en 1856 la Ville d e Sa lut- Etienne , au prix de131.516 francs. C'est sur ce ter rain qu'a t teve l'Ecolep rofessl on uelle.

    On a ccd e l'Ecole par la grande av enue des T tcuts . Le chteau ad eux tages . Il es t alors uniquem ent a ffect a ux logements d u dtrcc-teur et des p ro fesseurs. Plus lard , on J in s ta llera les eollecons dominralogie e t d e palontologie e t les professeurs se ront in vit s cherche r UD autre abri,

    Les grands btiments forment un rectangle de 38 m ,65 de long sur8 ru.So de large: Ils ont d eux tages . Une ail e . angle droit de 30 m .de long, forme d 'un rez-de-chauss e sur sous -sol, cont ien t les six sa llesd 'tudes d es lves e t (a bib liothque. Dans le h tt men t principal , ontrouve au rce-d e-cbauss e, deux sa lles de co ur s et le la boratoir e ; lepremier tage conti ent la collecti on de min ra logie et de g ologie c tle laboratoire des professeurs , dispa ru d epuis . Au second ta ge, sontlogs te d pt d es mod les d e m caniq ue et la. bibliothque de laSo cit de l'Industrie minrale.

    Plus tard en 18; 9. qu and fu t cre une trois im e ann e d 'tudes,le local de vint insuflisau t. C'est a lors qu e l'on pla n les laborat oires end eh ors du btiment principal d ans l'aile acct e primitiv ement a uxsalles d'tudes. Celles -ci fure nt transfre.. au premier tage dub timent princip al , dont le rez-de-chausse fut a ffect au x amphi-th tres de cours . La bibliothque et le dpt d es instruments d ephysique fur ent installs a u-des sus des salles d 'tudes au secondtage , let! collections d e min ralogie ct de gologie rempla an t a uch tea u les professeurs . Il fallut reconstruire entirement l'ailed estine aux laboratoir es et le total d es d epen see s' leva prs oiej O.OOO fr. doot 40.000 euvieon p OU l' la recon struct ion des laboratoires.

    Pour sa tisfaire a ux d em andes d 'Ing nieurs chaq ue jour plus nom-breu ses , on es t amen en core une fois augmenter le nombre des lves ,(35 admis en 1898, 40 en ISgg.l

    Il faul al ors ajouter l'ancien btiment p rin cipal une aile impor ta nt edont le premier tage es t occup par de nou velles salles d 'tudes ,

  • 11!1

    11

    - ". -

    Au eez-de-ehauas e, on installe un laboratoire dle ctr iclt . Ce tteco ns truction no uv elle reli e d 'ai lleurs l'a.ncien b thnent un bailcons truit prcdemmen t poue abrite r les modle s envoys par JesCo mpagnie- de mines l'npnsition d e 1889. Ce haU es t transfurmen 1'J07 en u n laboratoire de mtallurgie et le directeu r cie l'Ecolefa it t ablie dans l'ancienne cour un ap~ntis vltr et clos pour logerles mod les exils .

    Voil la serie des ageandlsscments sucees s trs , des transformationsimmobil jj'rcs de l' Ecol e ! L'espace es t toujours paroiruoni eu scrm-ntmesue a tou s , lves et professeurs ; quelques annes oot peleep',,"'o p,.ur "" c her le.. n ou 'Y c ll ., .!O l.ierre~ que d j 0 .. , :lou lTe ",1 4u'",,

  • - 24 -

    Le premier rgtcmoct dter-minant les conditions d'admission ,la nature de l'enseignemen t, tablissant les bases d e l'administrationest (lu '1 juin rS17.

    Le ~4 octobre suivaut une d cis-ion nomme les professeurs.l~ ll Hl23, les monncauons apportees tI renseignement sont

    approuves.En 1826, est cr e un e no uvelle chaire ainsi qu'un poste de r j'pti-

    teur et de pr(~parateur de himie. La mme anne ail nnmrne undir-ecteur adjoint.

    L'ordonnance royale du ? mars 183r , complte par le rglementdu 28 mars, vient tres houreuserucnt modifier lc rglllc primitif,il. peu prs conformment au proj et prsent par le Co nseil del'Ecolc.

    En r835,le poste de directeur adjoint es t supprim et le nombre desprofesseurs rumcn il. trois.

    Une ei reulai re du 14 mal 1841 de M. le Min istre des Travaux publiesindique qu ' l'aven ir I'exameu d'admissioll sera suivi d'no exa mendfinitif.

    La m mc arme une cir cula ire ministri elle sanctionne les propositionsdu Conseil en ce qui concerne lcs modifications des programmes .tandis qU'UD arr t du Miniet.re d'es Travaux publi cs place l'E cole , euce qui concerne l'enseignement, sous la direction du Conse il de l'Ecoledes mines de Paris; situation qui du re jusqu'en 18;)6 o ]ps questionsd 'enseignement sont a lors soumises au Con se il g nr-al des mines.

    La loi du 23 juillet 1847 autorise l'achat de Chantl'grillet peurle transfert de l'Ecole.

    Il faut attendre I'arr t du II juillet 1867 pour voir officiellementreconnattrc l'a ddit ion des scien ces p,hyiiiques.

    }

  • - - - - - - --...

    - 25 -

    En 1888 d e nouvell es chaires sont cres .Le d cret du 2J no vem bre 18S9 porta il! rgleme nt tI' .lm ini slra tion

    pu blique, an ne x la loi mili tai re du 1.) j uill e t IS89. p rovoque, en vertulies act e,; d e 18'11 , l'a ss imilation pa r I~ Cons eil d'l

  • "000,, 5002.4'10

    500800

    ~,

    600

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    1;'l,

    1

    - 16 -

    L'arrt d u J:I aot 1909 tablit le rglcment de l'Ecote.L'arrt du 9 octobre 1909 tablit les cond itions e t le!'> formali t s

    d 'a dmission el fixe les eo eieients attribu s a ult d iver ses pre uv es .L'arr t d u I t. fvrie r 19 13 ruodi tte celui d e J~ po rt a nt ri'glement

    pour l'Ecote x a uouule d es mine s de Saint-Etienn...La loi de ua nees du :~ e om 1913 att rib ue des crdits importauls

    la eeconstrecuon d e l 'E cole.Le d cret du I ~ fiepte lDbre 191J rattache pour la .' nr (oc d e la gue rre

    radministration tlei'> ruin es,c l par suite l'E colt; II.u mlnlst re de l'armementet Iles fab ric a tions de guerre , t ran sform lui-mrne en minis tre de laReconstitution ind ustrie lle , par d cr-et du ~ nov em bre 1918. En 1917a uss i, le nombre des a nnes d 'tudes est rduit provisoirement deux ,

    Eniin le dcret orguulque du 19 septembre Ig19 sigu Ile :vi, Polncnr ,prsident de la Hpubllque , de M. Claveille, minist re des TravauxPublics et des T ransports e t do M. Louch eur, m inistre d e la Reconsti-tution industri elle , donne ft l 'Ecole son s ta tut a ctuel.

    Ajouton s ce pendant qll~ d epuis d cembre 1919. par III suppress iondu Inin istl're de la lt ec ccetl tu non industriell e , r U;colc s;est trou ve denouveau ra ttach e u mlnls trc d es Travaux Pub lies .

    Budgets. .1JatrUl llColaire . - nequelles resso ueces a dispos l'Ecoleau cours des a nnes ? L'a mbitio n de Beauuier-, le pr emler di recteur,u- t-elle pli se r a liser t '

    Il aurait l'oulu q ue l'R eole fO. l dote d 'u ne r serve e t qu'une expiai.t al ion indust rie lle il laquelle elle serait joint e pat lui fourni r te s sub side sncessaires. Ide qui ne connut pa~ le succ s, mais il la quelle on nepe ut s'empcbee d e Se reportee q uand on obse rve l'volution d e lapense conte mpo raine .

    Poee a S'lo.-er le fonctio nn ement de l'Eco le, le Conseil gnra l desmines avait x f 1.000) W, le ehlee d es d penses e na uenes. Le chi JTre _ne fut pa s ll pass pa r Bea enier, grce il des rd uction!! c1Tec tnes surles so mmes pe vues pour l'acha t de livres e t de modles ct sur l' indcm -D.it de l'aspirant ingnieur adjoint a ux professeurs .

    Voici d 'ailleurs le d compte du premier budget tab li par le Conseild'administration de l'Eco le :

    1 0 Dpenses fixes "If") fr. soit :location . , , , ... . __. _" ., , ' " . .ind emnit au di recteur . , ' . . . .Ind emnit au't: profl'~ seurs . . , .. ,.lnderuntt il. l'a spirant , _"r pc liteur de des sin _frais d 'exp ditionnaires .homme de (lein e et portier .

  • - 27--

    :'-0 Dpenses var-ia hls 3.OLjofr. sot :chauffage et clairage. 600entretien du Iahoratclre.. 600achat et transport de minraux . [00bibliothque ... . ' . . . . . . . 300achat ct rparation d'instruments. 300modles rie machines et derstos.: .1).00prix aux lves, . . . .. .. SocIrais de bureau. . . ' . .. 340

    Total des d penses : 11.000

    Les appointements des Ing nlours du corps des ruines ne figurent pasdans le budget.

    En l825 l cs dpenses s'lvent il. 14.000 fr. et passeutbrusquement 22.000 en 1826 par suite de l'uugmcutation du loyer et d e la crationd'un poste de rptiteur surveillant aux appointements de 2.0fKJ l'r.

    Jusqu'en 1850, les dpenses ne dpassent pas :l.1.ooo fr.

    Aprs l'installation Chantegrillet, le chiffre des dpenses est amen 17.000 en 18.51, et diminue encore en 1852, les indemnits des pro-fesseurs ne figurant plus au budget.

    Mats il se relve en 1857: 15.000 Fr. ; en ISO;') : 20.000, dont 12.000pour le personnel e t 8.000 pour- le matriel.

    A partir de I8So, les dpenses annuelles s'lvent 2fj.ooo fr , environet ne cessent d'augmenter.

    En 1905. la loi de finances investit l'Ecole de la. peesounalit ci vile.

    Aujourd'hui son budget dpasse 300,000 Ir , dont environ 200.000 fr ,pour le personnel, 100.000 fr. pour le matriel.

    Outillage scientifique. - Si l'Ecole a toujours eu un cspace troprestreint, allons-nous dujmoins la ! voir dote d un riche outil]agTtechnique et scientifique?

    Pour le mobilier, pour la cration de laboratoires et des collectionsindispensables Fenselgnement pratique, on devait avoir recours aumobilier et au matriel de l'ancienne cole de Geiskautern, ainsi qu'auxinstrumen ts et aux collections de l'cole du Mont-Blanc, disparue lasuite des traits de 1814-1815.

    En ralit, l'Ecole des [ruines de Paets cre en Ij83, rorganise en1794. disperse en 1&12, installe Pcsey (Moutiers). CIl Savoie sous lenom d'core du Mont-Blanc, et dfinitivement fixe li Paris ds 18(5,s'appropria toutes les collections de l'cole du Mont-Blanc et n'expdiaplus tard Saint-Etienne que ce que Beeuntee appelait dans ses rcla.,

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    mations au di re cteur g n eal , le :Il juin 1818 0: le rebut des rebuts del'Ecole d e Paris lt.

    Par dcis ion du 8 novembr e I8[6 l'Ecole de Pari s devait fournir ;i,Saint-Etienne les collections ci-aprs :

    1" une coll ection d es espces m meraiog- q nes l'rloclpales ;:l" un e collection de modles de cri sta ltX en bois ;3 un e collectio n g ologiq ue conte na nt les ro ches peincfpales .!i0 un e collection eonornlque mi on Cerait ren trer le plus gr a nd

    nombre po sgihl e d e minerais utiles et ex ploit s, soft en Fra nce, soudans lm; pa)'!! t rangers ,

    En outre, l'E cole d evait recevoi r to ute la bibli oth qu e d e l' Ecole d eMoutiers , sauf qu arnnte-hult ouvrages d estins 1\ l'Ecole d e Pari s .Celle-ci g-ar-dait enti reme nt toutes les cartes g(~()!l"raphiqllcs et tousles d essins ; les gravures l'cules devaient rre envoy es it Saint-Etienneparce qu'elles ta lent c u dou hle il Paris .

    Tous les Ins tnuuen ts de math matiques e t de chimie restaient .Paris , sauf un e a iguille l

    Le labora Loire de chimie fut etabli sur des plan s rnppu r ts d 'An gle-terre par de Ga llois ; il e ta i t alors un des plus beaux de France.

  • 1j1

    - 29 ~

    Je fus aa rs rs d'admiration, crit Boussingault, en entrant dans uncharmant laboratoire de chimie bien autrement lgant que celui duCollge de Fr-nuee que je frquentais Pm-is. )) C'est l d'ailleurs queBoussingault cu 18Ig tablit que le fer et l'acier contenait du siliciumen proportion notable ct qu'il prpara un alliage fondu de platineet de silicium.

    Actuellement, outre mie collection l'pdale dite collection des lvescomprenant plus de 800 charrtillons de minralogie et 700 fossiles, lesgrandes collections d l'Ecole comptent pins Ile rO.OOn chantillons.Des microscopes sont mis la disposition des lves pour l'tude desplaques minces , des roches ct des minraux.

    Les instruments ncessaires l'excutiou des levs de plansexistent en nomhre sutftsant pour permettre aux lves de s'exerceesllr le terrain '

    Lc Jaboratoh-e d'lectricit couticut sinon tous les appareils nces-sair-es du moins la plupart d e ceux qui p euvent utilement servir aux( manipulations .

    Quant uu laboratoire de mcanique il est vrai dire presqueinexistant. L'Ecole ne possde pas mme un moteur il. explosionmoderne. Nous a vions espr recevoir des coupes ct des plce s demoteurs d 'aviation IlOrs d'll~agc! Depuis plus de deux ans HOUSn'avons obtenu que des promesses .

    Depuis cette anne le professeur- rie mtallurgie dispose pour sespxprienceij d'une pice de 4 mtres carrs environ; rians le hall sontinstalles quelques machines-outils ou d'essais.

    La bibliothque de l'Ecole contient plus de quatre mille volumes et(le nombreux priodiques. li y a lieu d'ajouter quc la bibliothqne del'Iudu str-ie rninru.le complte heureusement celle de l'Ecole et quel'ensemble constitue un tout assez honorable.

    En rsum, installations trop troites, budget modeste, outillageinsuffisan t , situatlon matrielle assez misrable, en somme. Etcependant si nom, considrons la situation In tellectuelle, quel, clat !O donc est le secret du succs?

    Enseignement, programmes , -c-L'his tob-e des variations de l'ensei-gnement au cours du sicle coulfl est, la vrit, rvolution continued'une pense, qui se dveloppe malgr les textes, d'une vie qui briseles en trav es des formules r-ig-ides et s'lance h01'1i du cadre oit lesrglements avaient projet de la contenit-.

    L'article premier de l'ordonnance royale du 2 uot 1810 portantcration d'une Ecole des mines es t ainsi Iibell ;

    (( li sera tabli Saint-Eticnuc, dpartement. de la Loire , une Ecole

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    de mineurs pour l'enseignement de s jeu nes gens qui sedes tlne n t Al'exploitation ct aux travaux de mines,

    Ce texte n'est pas sulsnm me ut ex p licite pour qu'on p ulsse sat s rrl'esprit qui a prsid la cration de l'Ecole. S'agit-il d 'u n en scigee-ment thoriq ue c t l,ratique A la roi s , a)'ant pour but III lo rmation desdirect eurs ou lie !! ing nieurs d'exploitatlon, ou bien s 'agit-il d 'onen geign ement plus modeste, s implem ent pratique, pour les jeu nes gensse d estinant aux emplois subal te rn es de l'Ind ust rie minire?

    Le projet pr sent le ~ janvier 18}6 au directeur- g n ral des pontset chausses et des mines p ar Beuunier, ingnieur en chef de I'aerondls-sment minr alogiq ue de Saint-Etienne, cons idra it que l' Ecole devuitformer des di recleurs locaux capables de dirige r les exploitationsd e mi nes sous la surveillance des Ing uleues du corps . L'enseignem en tserait dirig Il{ tant pour l'in struction pratique des l ves- ing nl eues

    ~ort i!l de l'Ecole d es mines d e Ptlri~ qu e pour l'iust ructiou des d trec-('1Ir!' et lllaitreS"OU"ricrs des mines et usines de Preoce D .

    Au co ntra ire le projet prsent par le Conseil gnral des mines , le? mars 1816, s p cleh que l'E cole de Saint- Et ienne sc rult une Ecule demineurs destine il l' enseign em ent lme ntai re d es notions

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    - 31 -

    tmoins d es modifica tions s po ntanes inte r venues dans le rec r utem entd es lve.., en tee tn s pa r le courant im prieux des fait!l ne cesserontpour ains i di re , par la for ce des choses, d e p redf'f les r g tements .Evolution naturell e d'un tre organis qui I I C saura it se p lie r aux lo isa rbitraires que pre tend Ini impose r la r ig idi t morte des formules ,

    I.e proj et de Beauuier pr voyai t eteq profe!>senrs e t les co u rss uiva nts:

    ). lin co urs de mathma t iq ues lmentaires e t de gomtr ie sou te r-raine mise en pratique.

    2 " Un cou ee d 'exploitation , accompagn de cour-ses souterra inesrr q ueetes e t d u lev des pr iocfla les machines employes dan s I ~smines .

    3' Un co urs de chimie lme nta ire c t pra tlque a pplique l'a rtd'essayer e t d e traiter tes su bstance s minral es .

    4~ Un co urs de mi nra logie in dustrielle ct de go logie, eu gardprincipalement la connaissance du Ki8emeDt des minraux utiles .

    5 Un cours de d esslu .

    Au contraire le Conse g u eal d es ruines estimait q ue le programmedeva it tre cha qne a nn e ta bli pa r loi-mme e t q ue trots pro fesseu rssulmieut, Le rapp or teur Baillet cr-ivat t :

    Il L'un pourra tre charg d 'eoseiKDcr tou l ce q ui est r ela tif l'exploita tion ; l'autre , la conna issance des peincipales s uh s taneesminrales et d e leur gisement et l'ar t de lell ess lI.)er et de les traiter ;le t ro isime, les lments de mathmatiques , le lev des plans ct ledell!n lt.

    Le r g leme nt du 3 j uin 1 ~ I J contt emutr les vues du Co nseil gnr a l ;ma i!~ d s le 3 novembre 18[7 . 11'Conscil de l'Eco le es tim e q ue pour faireun bon m ineur,ilue s uffit pas d 'tire instnli t,lI fau t avoi r u un gul\t hlen,Icid D, une u vceati on inva ria hle D.

    Aussi pour uppr cler le mrite d es ca nd ida ts le Co usclt de l'E culese ba se , comme il l'cr it .. s ur les ci rcons ta nces particul ires e t leseouveuanees (lui les a ppe U.,n l plu s 0 11 motns dtecetement a la directiond'tablissements n upor ta uts c l actuellemen t e xis tants qui Ics, lC'lIt Jllustovarteulemea t li. rtndusrrte minral e .

    Ex pliquant !IO!l choix , H ajoute : Le but l' ~s t'n t ie l d e l'E co le d esmineu r-s esl videmment d e por tee le" Sl'cours d es lumires. e t del'e xprience nu sdn mm e des cxplolta t tons et des tablis sement..ind us tr iel,, : e t l' instruc tion des lves mioeu rs n ' t'Ill que le moyenqu'e lle emploie po u r- arrive r il ce r sultat . C 'esl donc chez les jeunesgen s q ui sc t rouvent dj lis pa r des Iiens d 'in trt s , d e proprit , de

  • i4

    parent , ete., celle branche Int r es s an te de l' indus tr ie nationale , etqui garantissent ainsi la socit l'emp loi profitable de l'Instr-uctionqu'ils auront reue, qu'il importe surtout de rpandre les connaissancesr-elatives l'art des mines . E t vo ici quel est le barme des coemctontsadop ts la premire anne :

    1 Connaissances physiq ues , chlmlquos c t m athm a tiqu es , :120 Habitude des travaux souterrains 011 notions dj

    acquises sur l'exploitation des mines " . . :13u Dessin , " , .40 Instruction gnrale , Education premire .50 Raisons de convenance . ..

    Le s raisons de convenance jointe s l'habitude des t ra va uxsouterrains reprsentent plus de la moiti des coefficients.

    La dure des tudes fut fixe de ux annes, du 15 octobre au15 acot.

    La divergence s'a ccuse quand Bcuunler demande qu o les lves Hlprocurent un certain nombre d'ouvrages sclentiques. Le Co naeilgnr-al r efu se , sous le prtexte que les lves ne poss dent qu'uneinstruction pri maire , ce qui ature cette rponse du Consei l de lEcole :

    Que les livres d'i nstruction lui semblent appropris non pas d eslves te ls qu'Ils devaient u-e suivan t l'opinion de M. le Happortcurau Consull gn ral , ruais bien des candidats tels qu'ils ta ientre llement , tels q ue nous les avions dj reconnus pOllr la plupart etexamins par nous -mmes dans beaucoup de confrencus et circons -tances par t iculi res . ))

    Dans sa sance du 20 novembre 1818, le Conseil de l'Ecole cri vaiteueor-e : Nous regrettons ici que le Conseil gnral des mlu es lIC sesoit pas trouv comme nous d ans le cas de connattre positivement lacapacit, les fa cu lt s , la.isunce tics l ves qu i doivent rellementcomposer l'Ecole des mineurs ; nous no no us t rouverions p as alorsdans lu nc essit d'mettre W1e opinion contraire celle d'uneassemble anssl r cspecta ble : M. le Ra ppor tenr n 'a ura it pas eu unique-ment eu vue des jeunes gens ne possdant prcisment llue le minimumd es connaissances exig-es pur l'ordonnance, mais bien des candidatst rs d velopp s , trs capables de r aliser les intentions bienfaisantesde l'ordonnance du 2 aot et de contribuer l'amlioration del' industrie minrale en France, destins possder eu proprit ou .d iriger plusieurs de s tablissements les plus importants du royaume,et qui ont se nti la ncessit vraie de puiser dans un pays Indus trieuxpar excellence, dans le contre le pl us intressant et le plus riche enmines de houille en France, avec l'instruction promise par l'ar-ticle 3 del'ordonn ance prcite, les ides de commer-ce , de manufactures, detoute espce de mcanique, d 'exploita t ion , etc ., qui He prsentent

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    chaque pa s d uc s le.. cont res s i Iut ress un tes de Sa lut- Etien ne c t deItive-d c-Glee, e t q ui, colin. a prs avoi r recucilli ains i les fruit" econtsdes lurc tres.d e l'o b!ler va t ion e l de l'e xp rience. iront le" rpandre surles points ou ib se ron t le plus min emmen t ut es . De pareils jeun esgens , d ison s-nous , qui >le sont pr sen t s l'Ecole d es mineu rs , a uraientsans doute insllire :\1. Ic ltapp or teur lm d f int ';r t aussi bien qu 'nous, e t cc savant professeur n'aura i t pa s ma nqu de II OUS clalrce dese s lumires et d e no us aider d e sa longu e exp rien ce tia ns l'ense l-.gueme nr, sur lc choix. des livres e t au reos obj e ts d'inst ructlon tes plu sco nv enables e t les mi eux a pprop ri s . l'i nstitution nalssa nte deSaint-Etienne,

    Rien ne peut eepe ud a nt cha ng er l'o pin ion d u Conseil gnral.l' our lui les l ves . tcmenee eoor pre"'-Iue to njo urs ce qu e l'o rd onna nce

    de l8I/) a co nsidr qu'ils tutcn t possda nt des conn aissan ces peuIl va nc es Incapables de compr en dre les notions les plus l menta iresde la m ca nique, III gom trie des surfac es courbe s, le s rudim ent s del'alg bre.

    Les prog rammes ottlclels demeureront eeux de 1818, ma is en fa it onverra apparalt re d s I B~;u, lalg bee, la comptabilit, la m canlquee t les ma chines , la m ratluegie ds 1 8~ , la phys ique ensuit e .

    Ds 18:.15 , l' en se ignem ent form e un en ..om ble pa.rfaitemcli t a pproprlau but que se proposult Beauuier.

    Il im porte de bien re marq uer que la tendance du carps l' rofessornln';:ta it pa s cependa nt de ngliger le ct l'ra t iqu e , A cett e poque le!!"lves, co rnille le raconte Boussingault dans ses mmoires , ta ien ta st rc nts d es tra va ux manu els d ans les mi ne" deux 011 t roi s fois parIllois , trav aux pour lesquels ils ta le n t r m un r s,

    D'ailleurs, bi en t t ce Lte m thode fut aba ndonne et ces trava uxr-em place par de s vis ites Fr quen tes . De m me, les lv es pa r group ed e deux ou trois devaien t pa rcourir dans la rg ion d e Lyon . d e Va len ce ,des iti n raires d te rmin s ce qui constn ua tt une sort e d 'amorce devoyages d ' lud es ,

    Plu s ta rd fure nt c r es les cours es gologique s ,L'voluti on que j'ai esqui s!! ~e , sous l'inllueo ce de Beaunier e t des

    professeurs ne s'arrete pas .En 1831 , l 'opp osition ent re le r glement de 181 '] Ia t t p our un e col e de

    martre s mineurs e l la r alit , une cole q ui ne ronuc que dt,~ in g nieu rse t d es direc teurs d'tabllssemeuu.. min ier s et mtallurg iques , est tell e(IU'Une re vision comp lte s 'Impose.

    Le nOU"e8 11 rglement ma tnueor le brev et co nfr aux lves leursor tie , mais nu lien de r a ccorde r a u x lves poss dant le !!

    3

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    connaissances d'un bou matt -e mineur ) il distingue trois catgories etla premire classe est octroye aux lv es ( propres rendre desservices l'Indus trie et il occuper des postes dans les tablissementsde mines et usines n.

    Cependant on veu t encore ch ercher re cruter parmi Ies ouvriersou fils d 'ouvriers des can did ats qui poun-ont devcnir martre s ouingnieurs; mais malgr les avantages accords cette tentative neconnatttaucun succ s et brve ch an ce la classe ouvrtero ))disparatra.

    En 1846 Il u'y aura mme pas de can dida ts.Eu 1851 lc Conseil d e l' Ecole cherche s'as surer l'a ppui des

    exploita nt s pour une nouvelle tentative. Faute d 'lves , d s I'aun esui vant e, il faut y renoncer .

    A Beacnlcr s uccda Itouesel- Galle . Son premier soin fut d e demanderen 1837 d'lev er t'ge d'admission (15 ans). ainsi que le programme.Apr s quatre an s d'efforts la circulaire de 1841 intro duit' d fini tive mentla gomtrie ct l'algbre avec les quations du se cond degr.

    Il faudra attendre 186, pour voirreconnattre d 'autres modification s ,m ais par suite des progrs de l tndus trte qui nc es sit ent dans lesprogrammes t echniques de l'Ecole de nouveaux et incess ants dve-loppements, le Conseil de l'Ecole a de .plus en plus t endance proposerde nouvelles additions.

    Et remarquez bi en , Messieurs, que le Conseil de l'Ecole ne faitqu'obir la pousse des faits . En 1866 le Conseil municipal lui-mmeme t un vu pour l'lvation du programme des examens d'admission.

    Aussi peu il. peu nom; voyou s passer dans le programme d'admissionun e partie d es cours enseigns autrefois il l'E col e meme.

    En 1867, officiellement, on ajoute la trlgonom trtc , la descriptive , laphysique et la chimie lmentaire.

    En m me temps, toute p oque , les tabli ssements de prparationdevancent en quelque sorte les augmentations officielles ct anticipentsur le s cours de l'Ecole.

    Eu 1882 s'introduit I'analytlque, tandis que depuis !?9Ia du re de scours a t port e t ro is ans. M. Gruner , di recteur, l'avait d emanddepuis 1852, mais il faut un vu du Conseil gnral de la Loireappuy par la Socit de s anciens l ves et par tons les industrielspour )' parvenir.

    En 1890 la si tua tion est la mme qu'en 1831. La ralit est te llementloin des actes organiques qu'une nouvelle refonte des textes s'Impose .

    Les effort s persvra nts du Conseil ont port leur fruit.

  • Sueeesstve ment (30 mars 18&.l) fBeole des mineurs est devenuel'Ecole des mines de Saint-Etienne .

    Les breve ts (14 dcembre 188?) porteront la mention (1 brevetd'anclnu lve a pte il ex ercer les roncuons d'Ing nieur .

    E n 1890 le brevet Cllt rem plac par un _ diplme d'ancien lv e a pte exer cer les roucu ons d 'in gnieur Il .

    "la is on ne s 'arrt e pu I. Tandis que le ni veau des tudes ne ces serad e s' lever au po iot que le programme d 'ad mission es t deveuu e;o'II!'l-bleruent quivalent eelui d e l'Ecole des min es d e Paris [d cis ionm inis trielle du 30 avril 19061en 19f'5, la loi militaire, a n ~oll lrairtl decelle de IN89, rnenr l 'Ecole eur le m me pied que l'Ecole d es mines dePa ri! , " Reo le des pont s e l chaus s e s e t l'Ecole d es a rts e l mauuractures ;en 19l18, l'Ec ol e d eviendra Reole na t ionale et en 191)9, le d cret d ua r janvier portant rorganisa tion de J'Ecole iustltuera la sortie unIl dipl m e d' ingnieu r ci vil des mines . -

    E st-ce di re q ue tout soi t t ermin ? Ce se ra it bien mal eompre udreles leons du pass qu e d e le supposer.

    l'a l' suite d es u cessit s d e la gu erre.Fensefgnemeut a do. t re rd oit deux ann es , Dj toutes le!J autres grandes coles repre nn ent leurrgime uormal. Ne rllud ra-t-j1 pas no us-memes J ~onger.?

    Les programmee devronl-ils tre conscr v s t Le nombre des lvesIIC d evra-t-il pa s t re ramen a ux d lilrr es d '1.I.vant g uerre ?

    Ce n'est pas ici opportun d 'ouvr ir un dbat sur ICI> modification spro fondes qu'un grand nomb r-e d 'c.!Iprits mtncnt r cla ment dnnstout es les branches d c l'enseigne me nt se con daire e t techn iquesuprieur.

    La reforme es t ur gente ; d s 19', :'.1. RaleliU pouva it c r ire : L'une des peoruiees eronnes raire serait , l'ensoo_nous ,

    d 'amliorer et dvelopper notre ense ig nement technique suprieurempris onn dans lies m tho.tes surann es. "

    Comme l'ont crit ~n-l . W tlbots ct Vaouxem dan s un livre qui aquelque notorr t :

    Le danger sera il mena ant si l'Ecole n'avait pa s conscience d 't reune fabrique : un e fabrique d 'in te lligences ; j e dirai plus un e fabriqued e v olont s , une Iab rlq ue d e Cherll, .

    (t A aucun p ri x , ecnueue "f . \\' lIb ois, elle ne doit ree ent re lesma ins d e gens qui verraient non pa " un e l)rodue'iun ra see le mieuxpossible. mai s des t rad ition s !5~ i ll te8 a eonsef\"er. des int r ts corpe-

    ratir~ m nager, des vrits a bstraites suprieures toutes les autres,hrrr Ilne - lettre - .

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    - 36-

    :\l . le :\Iin is t re ,le l'Insteucrlon publiq ne disait lil i-mme rcemmen t : Au surplu s , s U est vrai (lue le programme tue , le manre etrenseignement vivitieut .

    L 'E co le Naucnete des mines de Saint-Etienne ne saurait demeuree t rangre a. ces g raves qceeuons .

    SO~"C'J: a ssurs q ue .Iaos la di scussion qui s 'engagera - la lettre -c'est - .dlre toute l'i ne r t ie tin pa ss avec ses t extes , ses co nce p t io ns priori ne prvoyant ni la souplesse, ni la varit, ni la r ichesse d e lav ie, inte rviendra et se trou vera aux pr ises avec l'ellpril .. ce lu i d eBeooulee c t de ses SUCCCl>!lCurs, l'esprit dont la vue p ntrante perceles barrires c t les hales dress es le lo ng d e ,.;a ro u te e t se rpanden eluves fcondants j us qu'aux sple ndeurs d 'un horizo n tou jou rsr enouvel

    L es bons ousriere. :-: Mess ieurs , au eour-s de cc cua plt re je n 'ai ci t qu equelques noms : Dcauni cr, Iloussel-Galle , Gru llf'f , m als cel a a suffi,n'es t- il pas vrai, pou r vetller eo vous cette pense que si une volu tionnaturelle a vait amen l'Ecole ce q ue nous observon s aujourd'hui,ce tte volu tion avait t singulirement aid e pa r d 'admirab lesouvrie rs : j'ai nomm ses dt eecteues et ses me n ees .

    Ce serait prouve r d uremen t la modes tie d e plu-leers d'entre e uxq ui nous h onoren t au jourd'hui de le ur prsence e l de vlln t lesquel s jeme sens pour ainsi di re "i i ingal le taille qne d e cite r les vivants.Comment du moins par ma voix, qni est un peu ceu... de tout un s icle ,ne pas les remercier du d vou ement d ont ils n'ont cess d e fairepreuve , penrlant .l e longues , trs longues ann es ; dr: l'a tta ch emen tqu 'ils on t gard ail fond du c ur pour la vlr-ill c Ecole et qui fa it qu'unpeu d'eux-n imes s'meu t e t palpite cha que fois qu'o n touche ii. unepierre ou une tra~iliou .

    Du moin s tes morts peuvent se le ver de le ur gloire .Beaunier, le p remier dieec te ur d e I'Ecote, t'inve n teur d'un acier

    spcia l qu'il p r para d un s son usine de la B ra rdre , le cons t ructe urdn premier chemi n d e fe r franais . en 18~7 . ,le Sa in t - Et ienne AlJ.dreux .

    Com bes, d ont les tra vaux s ur l'art des mines onl une im portanc ecapitale . Ses tudes SlIl' les engi ns d 'extraction et notamment sur lesmachines vapeur et l'emploi d e la thermodyn amique dansleur thorieon t cont r -ibu cette volu t ion qui devait amener l'accrolsscment del'extraction pa r puit s . Il a prco nis l'emploi d es c bles m ta l.l iqu eset celui dos m c hes de enee t pour le tirage des ex plc slrs , imagin unth odol ite pour le le v tics plan de mlnes , ~ iglla l le s d fa u ts de lalampe Davy e t che rc h il )" remdier, ~la~ c'est s ur tou t Ie ques tiond e t'e eage q u't t a fai t faire les progrs les plus l"onsi.t ra ble!l. L'asstmt-

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    1

    1.

    - 37-

    Iation de la mine il. un tuyau o l'ail' subit des frottements et deschangements brusques d e section, l'a conduit il. une formule 0"nppemn dj la proportionnalit du dhit la racine carre dela. dpression, proportionnalit qui devait tre pins tard mise sivivement en lumir-e par Guibal e t par Murgue dans les notions detempraments e t dor-ifice q uiva lent . Il a pos les principes de I'a r-agepar ventilateurs et cr, pour la surveillance du courant d'air par lesmesures annmomtriqu es , un appareil qui, en somme , n'a pas tsensiblement modifi depuis. L'autorit de Combes, en ces matires,tait si bien reconnue que, lorsquel'Acadmic des sciences de Bruxellestablit un concours (( pour la recherche et la dtscusslon des moyens desoustraire les travaux d 'ex ploita ti on dans les mines de houille auxchances d'explosion et d 'a sphyxie , tous les concurrents le recouuurentpour leur martre, de sorte qu 'il se trouva le laurat de ce concoursauquel il n'avait pas pris part.

    Clapeyron. qui eut le l'arc m rnc de dcouvrir en particulierl'importance du mmoir-e de S . Carnot rflexions sur la puissancemotrice du feu n.

    Bar-din; qui ralisa les premires turbines.Grener, professeur ct directeur Saint-Etienne, pendant dix-huit

    annes, matt-e in contest de la mtallurgie du fer ct auteu r d'tudesd 'une importance scientifique et pratique Incontestables sur le bassinhouiller- de la Creuse ct celui d e la Loire .

    Gallon , qui a cr d'autre part l'Ecole d'Alnls, mais qui se plaa aupr-emier- rang par sa carrire industrielle,

    Phillips, dont l'uvre eapitale concerne l'horlogerie de prcision,]{allar d. dont les t ra va ux SUI' la combustion sont clbres .Bour, dont le nom est un des plus con-Idrables de la science

    cristallographique,Lan,Dupont , Du Souich, .lfallsieu et tant d'autres.En un sicle, de 1816 1916, quetee- vingt-deux professeurs sc sont

    succd l'Ecolc,

    Seize directeurs ont assum la lourde charge de guider ses destines,quelques-uns pendant dc longues annes.

    Beaunler- a t directeur seize ans ;Itousscl-Gae, quinze ans ;M. Tauzin , onze nns ;M. Friedel, dOI12c ans .

  • ~ ,

    - 3f! -

    La plupart des di rect eurs ont d 'ailleurs N aupa revaut professeursil l'R eol e. Com ment nc pa s t re al) im d 'une profonde motio n si l'oncons tate qu e q uelques-uns d 'entre eux ont donn l'Ecole le meilleurdc leu r extstcnee.

    Et eertes la reconnaissance qui s'a ttache leur souvenir m'envoudrait d e ne pas citer ici I'ex cpte d e M. Tauzin et de M, Fetc de tqu i sont d emeur s I'Iceole :

    :\1. TauII".de 1883 il 1907, soi t ving t-q uatre a ils ( fJ,M. Friedel d e lM 1919, soit vmgt-eiuq ans.On s'est plaint sonvent d e 1nstabilit du corps proressoral. A vole

    de tels exemples que r es te-t-u d e eue cr itiq ne ?Il est exact qu ' diffrenles poques les pMfcsscul"S se so nt succd

    d an s cer taines chaires avec unc r llpid it d eonceeta n te et cer-taineme ntd favorrrhle t'eosctg nemcnt . C'es t l un grave pcri l et cc doit tre,semble-t-i l, une des plus iOllfl les pr occup a tion s d e ceux qui on t c ur la grandenr el le rayo nu cruent fie l'I~cole qu e d 'y l' allie r pa rtous Les moy ens ncessaires.

    ~les"ienrs . l' enseignement n 'es t pas seulement la dis trihnliOll d 'unesor te de p ture intellectuelle . Il est vraiment un e uvre de eollab o-r ati on o doivent converger les etorts d es m atres ct des disciples.

    Aussi il me parait imp ossible de sparer de ceu x que j'ai 1I011Hnstout l'heure ce s no mbre ux tves q ui , da us I'rndu stne le plus so uv en t,quelquefois dan s la s cience, ont acquis une re oomme " ale Il celle d eleurs professeurs. Et malgr mon dsir d'tee bref j e ne pui s passereaus cite r quatre d es plus illustres :

    Fournerron, l' lve d e Burdln, le co lla borateur d e Beaunter pourla cration d u chemin de fer d'Andr aleux , If'> Icndnteur- d'un tablis -scment de co ns tructions m caniques a u Chamhon-Peugerolles , levritab le crateur dea tUl'bines au point de vue pratique ,

    Boussingault , le fondateur de la scie nce agrono mique ac tuel le.t'es ptoeueu r ecleuuque, compagnon de Humbold t. I'iuven teue dusl llclum dans les fontc~ c t acien,l'auleur de m thodes classiquesd'analyses,

    Grand'Eury, c lbre p ar ses travau x de palobotaniq ue cl qui futch arg de co urs l'Ecole.

    "l urgue, dont les tr avaux sur Fa rage des mines ont un e eoteet t univ erselle .

    II! M. TaUl;n . ins p.:d eu r ~niTe l d.... m in r>;, " l..,eprftl ide n l dn Con~.,n ,n..."rie".dl' ~ mines , Il t't J'our rr~olt' un ';minr.nt 1'1'01.

  • T- 39-

    Aujourd'hui les heureux rsultats de la collaboration des lves etdes matres sont devenus plus tangibles encore puisqu'un desprofesseurs charg d'une des chaires les plus importantes est lui-mmeun ancien lve. C'est I vraiment le triomphe de la pense de Beeunteret 1eR membres du Conseil gnral des mines de 1l6 ne seraient-t-tlspas, devant un tel r sulta t , frapps d'une profonde stupeur?

    L'lve ne possdant; d'aprs leurs conceptions, que des connais-sances rudimentaires est vraiment devenu le matteo.

    Une telle contin uit dans le succs de l'enseignement peut tonner,cal' parmi tous les professeurs combien de car-act res diffrents, detempraments diver-s ! Mais aussi qu t'Ile unit ct . part de raresexceptions qunlle r emar-quahlc pntration dn domaine scientifique etdu domaine industriel.

    Duns 1mB tude sur l'enseignement technique suprieur M. Guilletcrivait : (( I.e professeur doit t re ml . l'induslrie qu'il enseigne:VI. Maurice, directeur de l'E cole du gnie maritime disait son tour : Les professeurs doivent u-e choisis parmi les ingnieurs mlseffect iveme nt et r ellement au mtier dans la ~pcialit qu'ilsense ign ent.

    C'es t une v~rit qu'on ne saurait trop souligne r .D s l'origine uons voyons Bcaunier ct se~ professeurs directeurs ou

    ingnieurs d'Industries de la rgion.Au dbut du XIX ' sicle les ingnieurs du co rps des m ines qui taient

    peu prs les seuls possder une doctrine sur l'art des mines taienten ral it les ver ttab tes directeurs des ex ploita tions minires; ctBeauulcr sentait tellement le bleutait d e cet appui mutuel que do iventse pr-ter la science et l'industrie qu'il aurait mme voulu doler l'Ecoled'une exploitation, qu'elle aurait elle-mme dir-ectement administre.Il n' y parvint pas.

    Il tait eepcndant directeur des aciries de la Brardire. Secondpar Gallois, professeur et dir-ecteur- de la Compagnie des mines de ferrle Bain t-Etienue, il entraina les industriels dans un grand mouvementpour la cr a t ion des voies ferres . C'est SOIIS son impulsion que futconstruite, de 11);J6 1833, la ligne de Lyon Saint-Etienne, aprs laligne de Saint-Etienne Andezleux.

    Plus tar-d , sou s des t'ormes diffrentes, la pntration mutuelle desdeux domaines , professoral et industriel, sc maintiendra. Nousn'hsitons pas dire que les leon s du pass sont l encore absolumentd cisiv es et qu'il est indispensable de les suivre s i l'Ecole veutconserver son prestige ct son rang. Il faudce sans doute tenir comptedes transformations de l'industrie moderne qui n'a plus le caractrelocal et parcellaire du pass, ruais il appartiendrait aux grands

  • - ~o -industriel s eux -lIlcroelide co m peend ee ce poi nt d e \lUCleurs responsa-bilits , leu rs verita bles Int ets e t I'l nn uencc heureus e e t consid ra blequ 'ils peuvent avoir ~ lI r les d estines de l'Ec ole e t son enseignement .

    Admini stration . - Cette In fluence d e l'industrie l'iur la scien ce,l'o rg a nisation admlnls t rarl ve ac tuelle la tevo- lse . Et, su r- ce pointencore , comment ne p as tre rra l-'p de la r alisat iun au bo ut d 'un sicle ,sou s uue forme assez llilTrC'n le il es t vr a i , des idel'> de Beaunier-?

    Au point de vue ad miDis t ra li r, l'Ecole tait , nu clf hu t , d irige par- unConseil d 'adminis tration compos du dire cteur g n ra l d es ponts e tchausses et de s mines .

    En [84 [ , un a rr t dn :\Iinislrr:d es Tra vau x Publics pI nce le s Eculesd e Parts, de Sai nt-Eti enne et d 'Alais , en ce qui eonceruc 1' ('-lIIwigm~ment .SOIIS la direct ion du Couseil d r: l'E cole de s m ines d r: Pa ri s qui prend letitre de Conseil ccntr-n l des Eco les des mines. En JlS:)(l, ce Con seil estsupprim ct c'est a il Co nsei l suprieur des mine s qu e sont soumist-sles questions d'ensclgnement.

    En 188:l l'Ecole devcn an t Ecole d es mines Il tai t do te d'unConseil de pe rfectionneme nt. A l'o r igine, il es t co mpo s ,le lnspecteurgnra l des mines de la division, du directeur, d es pr ofesseur s , d el' ingnieur cn chel de l'a r rondissement minra logi qu e, de quatreanciens l ve s , de d eu x ind nst r iel ,;.

    En 1888, un dcre t ajoute le Prfe t d u d par temen t e t les ingn ieursc edm arees de l 'a r ron dis sement min ralogiqu e.

    Eu 1909 . la compo s it ion est ruodl e . En p lus des membre epec deut s, on co mpte le ~tai l"C de Sai nt-Eti enn e, le P raiden t de laCham bre de Comme rce, le l'rs ident de la Soci t arulcale d es ancienslve s. Hu it indus lriels, dont quatr e encleus l ves au moins , en fontpartie .

    Actuellement, le Conseil de p erfectionnemen t n'exis te plu... II a Hremplac par le d cre t du ItJ se ptembre 1919 par Il le Cons eil del'Reol e de s mines D qui s 'en dl sungu e pa r sa composition et pa r 5{"Sa t tribut ions .

    Il comprend douze rep r sentants d e l'industrie, d ont a u moin s sixauctons lves

    Non seulement sa comp tence s' tend tout ce qui a t rait l' ense i-gnement, aux programmes. au concours , m ais il udminis tre effect iv e-ment l'Ecole.

    Ainsi le no mbr e des indus tr iels au sein des Conseils n 'a ce ss decrotrre . Actuellement ils eoos tnuent plus de la ruo irl du Conseil. Deplus , leurs a lt r ib ut('lIs se sont sans cesse renduee . Hs rel lrsentcnt lesplu s g ra ndes e aplolte tious , les us ines les pl us consid rables , lesg ro upements indu!:itrie ll> les plus tnueets .

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    - 41 -

    Ils sont les Iute rm dte tecs naturels ent re l'Ecole et le s grandI;comite sindustriels : Comit central des houill res de Fr ance, Ch ambre syudica jefra naise des mines mta llurgiq ues , Comit d es forges de Feane e quis ubventionnent !IOn b udget de faon trs Importante.

    Co mment Il e pas es pre r de celle organisat ion qUI met les praticien s ,les r al is tes en con tac t av ec les thoriciens . les doctrin aires , les rep- -sentants de l'Etat , les plu s heu reu x rsultats; ct co mm ent le seuthn entde la grande tche iL ac com pli r d an s l 'intrt de l'Ecole , dans l'intrtdes jeunes g u ea tlon s qui ,; '~' Ins truisent , dans t'Int r t mme de laNation, ne stimulerait-il pas leur volo nt commune d e coubora t ionfconde?

    L'&ol~ ~t la K" trre, - En l'espaee d 'un si cle , le,; co urs de l'Ecoieont t Inte rrom pus d eux fots : J 'aotn 18 j o avrillS'1 et d'a ot 19 1 ~ novembre ' 9I j.

    Vous savel qu elles furent en ee, ct-cons tances l'attltnde.Throsmed e ses lves. Ce soh- vo us saluerez tant d e deu ils e t tant de g loire s "

    "f a is Ile consid rer q ue ceu x qui sont revenus , l' en seignementn'a-t-il pas souffert '!

    D'abord les lves combattants ont subi I'tcuonce d e la p enseeontempeealne. Et cene pe nse est po ur a insi dire il. un-toumaut.

    O n tend d r, plus en plu ,; il. ;Il~ dtacher de cette philosophie d el'a ctio n , [ustitiunt l'action par elt c-mmc, de cc pragmatisme anglo-!\aXOD,

    L'inte llig ence reprend la place il la qu elle eUe a d ro it comme inspira .t rice de I'e cuvtt humaine : Coneep o bl eu frana ill par sa clartlogiqne. t ae dle q u' la vu e de ses consquences, on rejet te d'autrepart la plulosophle allemande , su p primant l'individu au bnfic e d 'unEtat dtvinls e t son d ualisme d issociant l'hom me po ur s~part'r I' t rcintelligen t et l'tre me ral ,

    La pen s e franai se retrouve la grande loi d 'uniM et de subordina tio nbarmon ieus e J es valeur-s.

    Ce renouveau n 'est pa s sa ns a voie m a rqu profond ment laconscience lie 1I0S jeu nes g n rations .

    Mais , di ra-t-on, les cours ont t comprims , les p romotionsm langes 1 Salis doute , il. la sortie de l'Ecol e, aprs deux annes pei ne de cours , leur tnst ru cti cu doit - e lle tr e bi en incomp lte '/

    Peu t-t re , il est vi-ai , n' ont-Ils pa s eu le temps d 'approfondir tou tesle s thorie!> et d e d velopp er to u.. les ca lculs , ma is quelle leo n pOlireu x: que la gu erre ! Q uell e co le If'nergi e, d e dcision. lie vol ont !

    Dans un e communica tion r cente sur la reconsrrucuoe lie noshouillres enve hles , un ingni eur d u Ceeps des ruin es di sait:

  • - 4'2-

    (( L'Ecole des mines en nous enseignant l'art de l'exploitation desmines ct la gologie, n'avait pas prpar ses lves . des horizonsnusei vastes et aussi varis, L'ingnieur doit s'adapter chaque jour li.des questions nouvelles e t ne sc laisser arrter pal' aucun obstacle.

    (( Les probl mes techniques ne sont pas les plus dificiles rsoudre.La matire une fois connue est vaincue et vaincue elle est dfiniti-vement docile . Mais le mystre ternel c'est l'homme Il , s'criait r ceru -ment encore un industriel que tous ici connaissent ct il qui trente-sixannes de vie induatrietie donnent une siugulire autor it.

    Les gnrations qui ont fa it la guerre ont au moins ap p ri s, contruirc-ment li. ce qu'aurait pu leur suggrer l'enseignement subi dans losclasses pr paeatoires : ((Que tout probl me industriel ne se met pas enquation et qu e la science de l'ingnieur n'est pas que mathmatique ll.

    Ils ont reconnu que la solution thoriquement parfaite ta it frquem-ment insuffisante et que la rigueur des calculs ne valait pas le plussouvent les approximations du bon sens.

    Pour la plupart, Ils ont command des hommes, Usant t des chels.Ils out dn mettre en uvre, ct des facult s d'analyse dveloppes l'extrme par leur- ducation antrieure, des facults de synthsetotalement ignores jusque-l .

    Et ne croyez pas que le juste quillbre de leur es pr-it soit d seule-ruent la maturit de l'ge, c'es t incontestablement le rsultat desenseignements de la guerre.

    Sans la guerre, de telles leons sont-elles impossibles et l'aucl.ra-t -ilrenoncer obtenir un leI degr, dans les gnrations qui suivront, lespromesses d'une prosprit industrielle fconde en grandeur et engloire pour la Nation ?

    Question grave, que cel le de la formation des administrateurs, deschefs. Ne pourra-t-on pas abrger pal' une educ a tion convenable le sttonnements de l'exprience individ uel le ? Question discut e sansdoute, mais qu' la suite d 'minentes personnalits, qui honorentd'ailleurs par-ticulir-ement l'Ecole, be a ucoup n' hsitent pas rsoudrepal' I'armeve.

    Et, Messieurs, nous ne suu-lons nous eD d sintresser, car c'est dela France elle -m me qu'il s'agit, l'Ecote e t la Nation sont soUdaires ,la grandeur de l'une est un rayon de la gloire de l'autre.

    L'Ecolt! et la Nati on. _ Le renom de la France dans le monde estfait de l'excellence de sou lite, lite en marche sur toutes les roules dela pense et d e l'action. Et n'est-ce pas une vritable lite . occupantles plus hauts sommets, que ceux qui pendant un sicle ont passpar l'Ecole des mines de Saint-Etienne?

  • - 43 -

    Une s ta tis fiqne de 1905 indique que les ingnieurs et dieecte ues deshnnilfres ra n aise" pcuvalent se classe e comme suit :

    Sortant de l'Ecole de s mines de Pa ets.. ,nel'Ecole central e , , .' . , , , . , .De l'Ecole d 'Ala is , . . , . , ' ,. , , .n 'origi nes d ivers es , .De l'Kcoie des mi ne s de Salnt-Etienne ,.

    De us la mdalln rgi e sl Ieue part est mu ins large, e lle e,,( belle encore,Alors fluC ces indll~ tril'!'I p-imoediales , fondamentales. prennent

    cha que jOllr une im portance plus grande da ns-la vie eoe oml q ue despeuplee , co nnueer J'Eco le ne serait -l'Ile l'a s ee de son pass ? D'ailleur scom bie n sont morts la lch e , us s par le labe ur, co mbien auss i ontp ri vic t imes du d evo ir ou de leur d vou em ent dans ces teag dieaqu'accep te l'a vance la vo cation d u mtier.

    En mme tem ps par les l ves t rangers qui vlun nem pu is el' da nsson ensei gne me nt l'alim ent de leur futu re a cti vit, l'Ecole tend "onInn eence bi enfaisa nt e a u d el de nos l'routires ct l'l'ml pl us efficace lapr minence de la science et d e l' in dus trie franai ses . '

    Fld le la pens e dir-ectrice e t cratrice de Bca uutee , l'Ecole a je tsa semence tout an 101110\' du sillon, des ann es pour une m oisson degra