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CADRE REFERENTIEL Laboratoire de Santé Publique « SANTE ENVIRONNEMENT » Conception et Organisation Année 2018

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CADRE REFERENTIEL

Laboratoire de Santé Publique « SANTE – ENVIRONNEMENT »

Conception et Organisation

Année 2018

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CADRE REFERENTIEL

Laboratoire de Santé Publique

« Santé – Environnement »

Année 2018

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Ce document a été élaboré sous la direction du Professeur Abderrahmane MAAROUFI, Directeur de l’Epidémiologie et de Lutte contre les Maladies

Comité de rédaction

1. Direction de l’Epidémiologie et de Lutte contre les maladies - Mme SEBBAN Zakia - Mme ZIGHIGHI Fadoua - Mme BAILI Amina

2. Direction des Equipements et de la Maintenance

- Mme CHEIKH Latifa - Mme FAIZ Hasna - Mme BOUTARAAOUI Naima

3. Institut National d’Hygiène

Département de Microbiologie et Hygiène Alimentaire

- Mr EL OUARDI Abdelmoula - Mme ROCHDI Rajaa - Mme AMEUR Najia - Mme EL HABIB Fatima - Mme ZENOUAKI Ilham - Mr SARHANE Bouchaib - Mme SNOUCI Samira

Département de Toxicologie et Hydrologie

- Mr EL HAMRI Hicham - Mme BENAMMI Fatima

Département de Parasitologie

- Mme FARAJ Chafika 4. Laboratoires Régionaux de Diagnostic Epidémiologique et d’Hygiène du Milieu

- Mme ZAOUJAL Asmae (LDEHM de Tétouan) - Mr BENCHARTIR Mohammed (LDEHM de Tétouan) - Mr KHADIRI Mohyeddine (LDEHM de Marrakech)

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Comité de lecture

1. Direction de l’Epidémiologie et de Lutte contre les maladies - Mr WAHABI Rachid - Mr KADDAF Mustapha - Mme AMEUR Btissam - Mr BRIBI Khalid - Mr MACHRAA Driss - Mr KHALLAF Mohammed

2. Institut Pasteur du Maroc

- Mme KARRAOUAN Bouchra - Mr BENNANI Mohamed

3. Office National de l’Electricité et de l’Eau Potable - Branche Eau -

- Mr EL ALAMI Mohamed - Mme LAMBARKI EL ALLIOUI Nassima

4. Laboratoires Régionaux de Diagnostic Epidémiologique et d’Hygiène du Milieu

- Mme OUAHID Malika (LDEHM de Kenitra) - Mme WAHBI Rabia (LDEHM de Casablanca)

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Préface

Les laboratoires de santé publique et particulièrement les laboratoires de Santé Environnement, représentent des structures d’appui pour les programmes de contrôle des eaux, de l’hygiène alimentaire et de lutte contre les vecteurs.

Le Ministère de la Santé dispose actuellement d’environ quarante laboratoires qui opèrent dans le domaine de santé environnement et plus précisément, dans le domaine du contrôle de la qualité microbiologique et physico chimique des eaux et des denrées alimentaires, au niveau régional et provincial. Ce chiffre est amené à s’étendre encore plus en fonction des nouveaux domaines de risques sanitaires environnementaux.

Le principal défi pour ces laboratoires est de fournir des résultats précis, fiables et opportuns. Cette fiabilité se base sur les normes internationales requises pour ce type de laboratoires, dont la première composante est la conformité des locaux. En effet, le local du laboratoire devrait garantir la qualité et la sécurité des services fournis ainsi que la sécurité du personnel de laboratoire, des visiteurs et de l'environnement.

A ce propos, la DELM a élaboré, conjointement avec les services concernés de l’INH et de la DEM, un cadre référentiel et normatif d’une part, pour répondre à un besoin d’orientations pratiques dans le domaine de construction/réaménagement des locaux de ces laboratoires et d’autre part pour fournir des recommandations techniques concernant les équipements requis et leur répartition en fonction des différentes étapes du processus analytique.

Le présent document constitue une première phase dans le processus de mise à niveau des laboratoires de santé environnement. Il décrit les exigences générales en termes de conception et d’organisation des locaux, des normes d’installations techniques et de sécurité, des programmes techniques des locaux et des équipements par type d’activité, qui peuvent être facilement adaptées et appliquées.

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SOMMAIRE

ACRONYMES LISTE DES TABLEAUX LISTE DES FIGURES INTRODUCTION

I- OBJECTIFS DU CADRE REFERENTIEL

II- CADRE REGLEMENTAIRE ET NORMATIF

III- MISSIONS DES LABORATOIRES

IV- RESSOURCES HUMAINES

V- DOMAINES D’INTERVENTION

VI- SITE D’IMPLANTATION

VI.1- Etudes préliminaires VI.2-Orientations de conception

VII- ORGANISATION DES LOCAUX DU LABORATOIRE

VII- 1 Orientations générales VII- 2 Organigrammes du laboratoire VII- 3 Description des locaux

1- Zone administrative 2- Locaux tertiaires 3- Zone de stockage 4- Zone de décontamination et d’entreposage des déchets 5- Zone technique

A. Salle de réception et de tri des échantillons B. Laboratoire de la Microbiologie C. Laboratoire de physico-chimie et de toxicologie D. Laboratoire d’Entomologie médicale

VIII- PROGRAMMES TECHNIQUES DES LOCAUX

VIII.1- Programme technique des locaux et surfaces proposés du laboratoire de la province/préfecture chef-lieu

VIII.2- Programme technique des locaux et surfaces proposés du laboratoire Provincial

IX- EXIGENCES TECHNIQUES DU BATIMENT

IX.1 - Bâtiment IX.2 - Installations techniques

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X- EQUIPEMENTS ET MATERIEL DE LABORATOIRE

X. 1- Liste des équipements pour laboratoire de microbiologie X.2- Liste des équipements pour laboratoire de physico-chimie X. 3- Liste des Equipement pour laboratoire d’entomologie médicale

XI- SECURITE DES PERSONNES ET DES BIENS

XII- ANNEXES 1. Liste des pictogrammes

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ACRONYMES DELM : Direction de l’Epidémiologie et de Lutte contre les Maladies DEM : Direction des Equipements et de la Maintenance INH : Institut National d’Hygiène LDEHM : Laboratoire de Diagnostic Epidémiologique et d’Hygiène du Milieu LSP : Laboratoire de Santé Publique TIAC : Toxi-Infections Alimentaires Collectives BET : Bureau d’Etudes Techniques ASI : Alimentation Sans Interruption

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Locaux administratifs, tertiaires et zones de stockage, zone de décontamination et d’entreposage des déchets proposés du Laboratoire de la province chef- lieu Tableau 2 : Locaux techniques et surfaces proposés du laboratoire de la province chef-lieu de microbiologie et de physico-chimie Tableau 3 : Locaux administratifs et surfaces proposés du Laboratoire Provincial de microbiologie Tableau 4 : Locaux techniques et surfaces proposés du Laboratoire Provincial de microbiologie Tableau 5 : Liste des équipements pour le Laboratoire de microbiologie Tableau 6 : Liste des équipements pour la salle d’analyse physico-chimiques des eaux Tableau 7 : Liste des équipements pour la salle des métaux lourds Tableau 8 : Liste des équipements pour le laboratoire d’entomologie médicale

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Organigramme du Laboratoire de la province/préfecture chef-lieu Figure 2 : Organigramme du Laboratoire Provincial

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INTRODUCTION

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INTRODUCTION

Dans l’objectif de renforcer le dispositif de veille sanitaire surtout au niveau régional, un plan de mise à niveau des Laboratoires de Santé Publique - composante Santé- Environnement, a été mis en œuvre depuis 2008 par la Direction de l’Epidémiologie et de Lutte contre les Maladies (DELM) pour rehausser leur expertise et leur efficience. Ce plan s’inscrit dans le cadre du renforcement de la prévention des maladies d’origine hydriques et/ou alimentaires. En effet, la conformité des locaux de ces laboratoires ainsi que le développement de leurs plateaux techniques sont parmi les éléments essentiels pour garantir des résultats sûrs et de qualité.

Partant de ceci et compte tenu du rôle de ces laboratoires dans l’appui aux programmes de santé environnement, un plan de mise en conformité des locaux de ces laboratoires a été lancé par la Direction de l’Epidémiologie et de Lutte contre les Maladies dans le cadre de son plan d’action 2008-2012, et poursuivi dans les stratégies sectorielles 2012-2016 et 2017-2021.

L’objectif de ce document est de fournir aux professionnels de santé, un outil technique standard, détaillant l’organisation des locaux, les exigences d’installations techniques et de sécurité et les équipements requis et ce conformément aux normes techniques requises pour ce type de laboratoire. Il s’adresse aux responsables des laboratoires d’analyses environnementales (eaux, aliments, vecteurs…), aux architectes et à toute personne impliquée dans la démarche de conception ou de réaménagement de ce type de laboratoire dans le respect des mesures de prévention des risques et des normes en vigueur. Outre les dispositions générales applicables aux bâtiments et à la réglementation nationale en vigueur en la matière, le présent document décrit les exigences techniques et organisationnelles relatives à la création ou à la mise à niveau (réhabilitation et /ou aménagement) des laboratoires opérant dans le domaine de santé environnement. Il décrit l’agencement des différentes parties du laboratoire en vue de respecter le principe de la marche en avant, surtout pour les salles des analyses microbiologiques qui doivent être séparées physiquement du reste des unités du laboratoire (laboratoire de chimie, d’entomologie…etc.).

Il a été établi par la DELM en collaboration avec la DEM, l’INH, l’IPM Casablanca, l’ONEE et les Laboratoires de Santé Publique relevant des délégations médicales de Marrakech, Tétouan, Kenitra et Casablanca, et ce à travers plusieurs étapes :

Réunions de la commission technique, composée des représentants des structures précitées ;

Séances de travail avec les représentants de l’INH, l’IPM et LSP ; Des séances de travail avec les responsables de la DHM.

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Dans ce document, le terme « laboratoire » désigne les laboratoires réalisant des analyses de l’environnement (eau, aliments, vecteurs …) pour le diagnostic, la prévention, l’aide à la prise de décision pour des fins de santé publique.

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I- OBJECTIFS DU CADRE REFERENTIEL

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I. OBJECTIFS DU CADRE REFERENTIEL

1. Avoir un outil pour les professionnels de santé, qui normalise :

La conception ou le réaménagement des laboratoires,

L’équipement et les ressources humaines,

L’hygiène et la sécurité.

2. Etablir un cadre référentiel pour la programmation technique et organisationnelle des projets de

construction ou de réhabilitation des laboratoires dans un objectif de :

Actualiser les programmes fonctionnels et techniques existants ;

Définir les orientations et les exigences techniques et architecturales pour le bâtiment

Répondre aux nouveaux besoins en locaux et équipements exprimé par les utilisateurs.

II. CADRE REGLEMENTAIRE ET NORMATIF

Loi 36 - 15 relative à l’Eau

Décret n° 2-14-562 du 7 chaoual 1436 (24 juillet 2015) pris pour l’application de la loi-cadre

n° 34-09 relative au système de santé et à l’offre de soins, en ce qui concerne l’organisation de

l’offre de soins, la carte sanitaire et les schémas régionaux de l’offre de soins

Décret n°2-05-1326 du 29 joumada II 1427 (25 juillet 2006) relatif aux eaux à usage

alimentaire

décret de 1994 sur les attributions de la DELM

Arrêté conjoint du Ministre de l’énergie, des mines, de l’eau et de l’environnement, de la

ministre déléguée auprès du ministre de l’énergie, des mines, de l’eau et de l’environnement

chargée de l’environnement et du ministre de la santé N° 570-15 du 6 joumada II 1436 (25

février 2015) fixant les normes de qualité de l’eau potable

Arrêté du ministre de l'emploi et de la formation professionnelle n° 93-08 du 6 joumada I 1429

(12 mai 2008) fixant les mesures d’application générales et particulières relatives aux

principes énoncés par les articles de 281 à 291 du code du travail ; Section II : Chauffage et

éclairage des locaux du travail

NM ISO 7218 (2014) : Microbiologie des aliments -exigences générales

et recommandations.

NM ISO 17025 v 2017 : Exigences générales concernant la compétence des laboratoires

d’étalonnages et d’essais.

NFC 15211 : Norme Installations électriques à basse tension : Installations dans les locaux à

usage médical.

NF EN 12464-1 Juillet 2011 : Lumière et éclairage - Éclairage des lieux de travail - Partie 1 :

lieux de travail intérieurs

Circulaire N° 128/DELM/14 du 17 octobre 2011, portant sur l’organisation et les missions des

LDEHM.

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III. MISSIONS DES LABORATOIRES

Assurer les analyses microbiologiques des eaux et des aliments selon un programme

d’échantillonnage annuel établi conjointement entre le responsable du laboratoire et le responsable

des activités d’hygiène du milieu et sous la coordination du médecin chef du SRES;

Contribuer aux investigations épidémiologiques et sanitaires mises en œuvre par les services

compétents des délégations la Santé ;

Effectuer, dans le cadre du partenariat avec les autres départements, les analyses se rapportant au

domaine de santé – environnement (eau de boisson, Baignade, aliments, …).

Les laboratoires implantés dans les provinces ou préfectures chefs lieux des régions sont tenus, en

plus des missions précitées, de :

o Assurer les analyses physico-chimiques pour l’ensemble des délégations de la région et ce, selon un

programme d’échantillonnage annuel établi conjointement entre le responsable du laboratoire et les

responsables des activités d’hygiène du milieu de la région et sous la coordination du service

régional de santé publique et de la surveillance épidémiologique ;

o Assurer les analyses de confirmation du diagnostic bactériologique (sérologie biotypage) pour des

échantillons examinés par les laboratoires de la région ;

o Identifier morphologiquement les espèces des vecteurs (moustiques et phlébotomes) ;

o Conduire des tests de sensibilité des vecteurs (moustiques et phlébotomes) aux insecticides.

IV. RESSOURCES HUMAINES

Les ressources humaines sont estimées en fonction de la charge du travail du laboratoire. Néanmoins, le

nombre minimal de personnel pour le laboratoire est indiqué comme suit :

Un responsable du laboratoire, cadre supérieur scientifique (biologiste, chimiste, ingénieur)

Un responsable technique pour chaque unité du laboratoire (profil : biologiste et chimiste)

Deux techniciens de laboratoire pour chaque unité (microbiologie, physico-chimie…etc).

Un microscopiste pour le laboratoire d’entomologie

Un agent de service

Un informaticien

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V. DOMAINES D’INTERVENTION

Dans le cadre de l’appui aux programmes sanitaires en relation avec le domaine de santé environnement,

ces laboratoires contribuent à :

Prévenir des maladies à transports hydriques, alimentaires et vectorielles

Evaluer les risques sanitaires d’origine microbiologique, chimique, vectorielle

Détecter les types de contamination en cas d'épidémies ou de toxi-infections alimentaires

collectives (TIAC)

Renforcer le rôle des programmes de santé au niveau régional et provincial.

Ces laboratoires doivent assurer, dans le respect des normes et des règles de sécurité qui régissent le

domaine des laboratoires, les prestations analytiques couvrant les domaines de :

Microbiologie des eaux

Parasitologie des eaux

Microbiologie des aliments

Microbiologie de l’environnement

Physico- Chimie des eaux

Toxicologie des aliments

Entomologie

VI. SITE D’IMPLANTATION

Le laboratoire doit constituer une structure fonctionnelle, située de façon à être facilement accessible

et à permettre des liaisons rapides et fiables avec les services internes et externes.

Les accès sont soigneusement étudiés pour limiter au maximum tous risques d'intrusion, de vol et de

destruction des ouvrages, équipements, matériels, produits et informations, et ce tant en période

d'occupation qu'en période d'inoccupation.

Toute nouvelle construction prendra en considération les exigences ci-dessous :

Terrain plat, non accidenté, non marécageux et loin des inondations des oueds, facilement

accessible et à proximité des axes routiers ;

Facilement branché aux réseaux existants d’eau potable, d’électricité et d’assainissement ;

La séparation physique avec d’autres structures incompatibles pour éviter toute exposition ou

risque lié à l’environnement extérieur du laboratoire.

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VI.1- Etudes préliminaires

Acquisition du terrain d’implantation ;

Relevé topographique de la parcelle de terrain affecté au projet (tel que

plan de situation, plan côté, …) ;

Etude géotechnique du sol ;

Relevé et diagnostic de l’existant dans le cas de réhabilitation ;

Etude d’implantation avec l’architecte et le BET.

Etude architecturale ;

Etudes techniques (gros œuvre et lots techniques).

VI.2- Orientations de conception

Le projet doit tenir compte du programme des locaux et surfaces, de l’organigramme et des

orientations fonctionnelles décrites dans le présent cadre référentiel à titre indicatif ;

Il doit s’harmoniser avec l’existant et constituer un repère visuel facilement identifiable ;

Opter pour des formes simples et compactes avec une volumétrie permettant de réaliser des

économies au niveau de la construction ;

S’adapter aux exigences des architectures régionales, (règlement d’architecture et

d’urbanisme, matériaux locaux, orientation…) ;

La fonctionnalité, la rationalité, l’optimisation des espaces, la qualité architecturale,

l’esthétique et l’harmonie de la conception, sont les critères essentiels pour la réussite du

projet.

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VII- ORGANISATION DES LOCAUX DU LABORATOIRE

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VII. ORGANISATION DES LOCAUX DU LABORATOIRE

VII.1- Orientations générales

Le laboratoire doit être conçu pour permettre aux personnes qui y travaillent d’effectuer leurs activités dans les meilleures conditions possibles. Sa conception doit permettre d’atteindre des objectifs d’hygiène, de sécurité et de conditions de travail afin de réduire ou de minimiser les risques. Les conditions d’environnement (température, ensoleillement, variations thermiques, etc.) ne doivent pas être susceptibles de perturber la bonne application des normes d’analyses/d’essais et de modifier l’intégrité intrinsèque de l’échantillon soumis à l’essai.

Le laboratoire doit comporter deux zones bien distinctes (une zone administrative et une zone technique) dont la disposition doit permettre les facilités de communication et d’interdépendance fonctionnelle. Par conséquent, la superficie doit être estimée en fonction de l’importance de l’activité du laboratoire et du personnel y est affecté. Il faudrait prévoir, dès la conception, une évolution ultérieure possible de la superficie en rapport avec le développement éventuel d’autres activités.

La superficie d’une salle technique se détermine en fonction de plusieurs paramètres :

Le nombre de personnes travaillant dans cette salle ;

Le volume occupé par le matériel et l’ameublement nécessaire aux opérations effectuées dans la salle.

Le laboratoire doit disposer d’un nombre suffisant de locaux, implantés de façon à éviter les risques de contaminations croisées.

La conception et l’agencement des locaux du laboratoire doivent tenir compte du circuit des prélèvements et des exigences de sécurité et de la qualité des prestations. Ainsi, le laboratoire doit disposer d’au moins deux accès indépendants. Le premier accès sera réservé à la réception des prélèvements, le deuxième accès sera réservé à l’évacuation des déchets. Ces accès ne doivent pas être croisés.

A l’intérieur du laboratoire, les voies de circulation du matériel propre et celles du matériel sale ainsi que les voies de circulation des déchets contaminés ne doivent jamais se croiser.

Accès et signalisations

L’accès aux zones dans lesquels des échantillons sont manipulés ou analysés,

ou dans lesquels des produits chimiques ou autres matériels sont stockés, doit être restreint aux personnes autorisées en général au personnel technique du laboratoire.

La signalisation du pictogramme "Danger biologique" à l'entrée des laboratoires doit être installée.

Les salles techniques doivent être signalées par les pictogrammes « risque biologique » ou « risque chimique » de même tous les risques identifiés doivent être signalés.

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Le croisement des flux propres et sales doit être limité par l’organisation spatio-temporelle des circuits du personnel, des échantillons et des déchets.

Par conséquent, les salles ou les zones séparées à prévoir pour le laboratoire sont :

Entrée /Hall principale ;

Zone administrative ;

Locaux tertiaires ;

Zone de stockage ;

Laboratoires de microbiologie des eaux, des denrées alimentaires et de l’environnement ;

Laboratoire physico-chimie et de toxicologie ;

Laboratoire d’entomologie médicale ;

Zone de décontamination et d’entreposage des déchets.

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VII.2- Organigrammes du laboratoire Figure 1 : Organigramme du laboratoire de la province/préfecture chef-lieu

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Figure 2 : Organigramme du laboratoire de la province

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VII.3- Description des locaux

- Entrée/hall principale

1- Zone administrative

- Secrétariat Le personnel de secrétariat effectue des tâches administratives telles que la retranscription des comptes rendus des résultats, l’expédition des résultats d’analyses, la facturation et le classement des archives. L’espace doit être suffisant pour répondre à ces tâches.

- Bureaux Les bureaux sont, par opposition aux salles techniques, des pièces qui ne reçoivent aucun échantillon. Il s’agit alors, outre le secrétariat, des bureaux du personnel et du bureau du responsable.

- Salle de réunion

2- Locaux tertiaires

- Vestiaires SAS H/F Des vestiaires sont à prévoir en surface suffisante de façon à pouvoir recevoir une armoire-vestiaire par opérateur. Ils seront situés à proximité du laboratoire, et de préférence équipés de douches et de lavabos.

En fonction SAS : le passage entre deux zones où règnent des atmosphères de caractéristiques différentes et que l'on veut isoler l'une de l'autre pour garantir un niveau de séparation sale /propre.

- Sanitaires séparées Homme /Femme. - Salle de repos et restauration pour le personnel - Local sale - Local ménage

3- Zone de stockage

- Chambre froide : (si nécessaire) espace réservé aux échantillons, milieux de culture

et réactifs qui demandent une température de stockage allant de 2 à 8°C.

- Réserve : espace dédié aux stockages des consommables, des produits chimiques et

des milieux. Ce local doit être équipé d’un système de ventilation et de

conditionnement d’air, de rayonnages ou des étagères fixées entre 1m et 1.5m du sol.

Ces étagères doivent être facilement lavables et décontaminables.

- Armoires ventilées : armoires pour stocker les acides et les solvants.

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Cadre Référentiel pour les LSP « Santé-Environnement » Page 34

4- Zone de décontamination et d’entreposage des déchets

Cette zone est constituée de : Laverie Salle de décontamination Local d’entreposage des déchets (DASRI).

a) Laverie

La laverie doit être composée de deux zones distinctes, une pour le nettoyage et l’autre pour la stérilisation du matériel réutilisable. Le local de la laverie doit être suffisamment spacieux pour contenir :

Une paillasse humide pour le nettoyage et la désinfection du matériel sale ; Un évier avec égouttoir de taille suffisante pour le lavage du

matériel volumineux ; Une paillasse sèche, pour le reconditionnement du matériel à

recycler, avant sa stérilisation. La laverie doit être équipée par :

Etuve de séchage

Four à stérilisation Distillateur

Autoclave vertical pour la décontamination

Autoclave vertical pour la stérilisation

Meuble de rangement pour le matériel et les produits de lavage Meuble de rangement, pour tout matériel nécessaire au

reconditionnement Meuble de rangement, pour disposer le matériel propre, mais, non

encore stérilisé Raccordement à l’eau chaude pour le lavage

Prises tri phasiques.

b) Espace de décontamination et d’entreposage des déchets Cet espace doit :

Se situer juste après la laverie et très proche de la sortie du laboratoire. Cet espace d’entreposage doit comporter un espace pour la décontamination des déchets et leur entreposage avant leur évacuation définitive

Etre suffisamment spacieux pour contenir les différentes poubelles de

catégories de déchets de laboratoire (ménagers, infectieux, chimiques...etc.)

Posséder une arrivée et une évacuation des eaux de lavage Permettre une protection des déchets contre les vecteurs et la

chaleur

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Cadre Référentiel pour les LSP « Santé-Environnement » Page 35

Offrir une sécurité maximale contre les risques de dégradations et de vol

Etre suffisamment éclairé et aéré soit naturellement ou par un système de

ventilation Etre à l’abri du soleil et des intempéries surtout dans le cas des villes

orageuses ou à climat délicat.

5- Zone technique

Cette zone technique est constituée de :

Salle de réception et de tri des échantillons (eaux et aliments) ; Salle de réception et de tri des échantillons de vecteurs ; Laboratoire de microbiologie des eaux, des denrées alimentaires et de

l’environnement ; Laboratoire de physico-chimie et de toxicologie ; Laboratoire d’entomologie médicale.

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A - SALLE DE RECEPTION ET DE TRI DES

ECHANTILLONS

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Cadre Référentiel pour les LSP « Santé-Environnement » Page 39

A. SALLE DE RÉCEPTION ET DE TRI DES ÉCHANTILLONS

La réception est un espace commun pour l’ensemble du laboratoire. Elle doit être localisée à

proximité de l’entrée principale et de la chambre froide. Elle doit contenir une surface de

dépôt des échantillons clairement identifiée, en matériaux résistants aux produits de lavage et

de désinfection, légèrement rehaussée (+15cm) par rapport au plan de travail principal.

Cette salle doit être dotée de :

Paillasses sèches, pour le tri des échantillons

Paillasse humide

Bureau avec ordinateur, pour l’enregistrement des échantillons

Lave- mains à déclenchement non manuel, situé près de la sortie

Equipé d’un distributeur de savon liquide, d’essuie main en papier à usage

unique et d’une poubelle pour papier usagé

Réfrigérateur

Thermomètre avec sonde ou infrarouge

Balance pour la pesée de l’échantillon

Ordinateur et imprimante.

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B - LABORATOIRE DE MICROBIOLOGIE DES

EAUX, DES DENREES ALIMENTAIRES ET DE

L’ENVIRONNEMENT

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Cadre Référentiel pour les LSP « Santé-Environnement » Page 43

B. LABORATOIRE DE MICROBIOLOGIE DES EAUX, DES DENRÉES ALIMENTAIRES ET

DE L’ENVIRONNEMENT

C’est le laboratoire d’analyse des eaux et des aliments qui doit être séparé de la zone

administrative. Les différentes étapes de l’analyse doivent se dérouler selon un enchainement

et un ordre rationnel correspondant à la succession des opérations, en appliquant le principe

de la « marche en avant » avec la séparation des activités dans le temps ou dans l’espace, sans

toucher à l’intégrité de l’essai et de l’échantillon.

NB/ : il est important de signaler que la disposition des activités ayant des exigences

spécifiques comme la microbiologie des eaux et des aliments doit être indépendantes

physiquement des autres activités du laboratoire.

Toutes les salles techniques doivent être à l’abri de la lumière excessive et à l’abri des rayons

du soleil.

Les meubles de rangement mobiles sont situés de préférence sous les paillasses. Les

revêtements (internes et externes) des meubles doivent être constitués de matériaux lisses,

imperméables et résistants aux agents nettoyants et désinfectants

1. Salle de préparation des milieux

Cette salle doit être parfaitement isolée, pour éviter tout risque de contamination des milieux

préparés et qui devant servir pour les analyses microbiologiques. Elle doit contenir des

paillasses sèches suffisamment grandes pour contenir tous les milieux et au moins une

paillasse humide.

Elle doit être équipée par :

Un pH-mètre

Un conductimètre

Une balance de précision (0,1 g et 0,01 g) sur un plan de travail fixe

Un bain marie

Un agitateur vortex

Une plaque chauffante et chauffe-ballon ou microonde

Un distillateur

Un autoclave vertical ou horizontal, pour la stérilisation des milieux de culture

Un système de micro ou ultra filtration à membrane, pour la stérilisation des milieux

liquides non autoclavables

Deux réfrigérateurs pour stocker des réactifs, suppléments et sérum ;

Un lave-mains à déclenchement non manuel, situé près de la sortie équipé d’un

distributeur de savon liquide, d’essuie main en papier à usage unique et d’une poubelle

pour papier usagé.

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Cadre Référentiel pour les LSP « Santé-Environnement » Page 44

2. Salle de traitement et d’analyse des échantillons d’eaux et

d’aliments

Cette salle doit être localisée :

A proximité de la salle de réception et de tri des échantillons ;

En relation avec la salle de préparation des milieux de culture et de la laverie à

travers des fenêtres de communication.

Cette salle doit comporter successivement dans l’espace une unité de filtration pour les eaux, une

unité de traitement des échantillons alimentaires. Elle doit être également dotée d’un lave-mains

à déclenchement non manuel, situé près de la sortie équipé d’un distributeur de savon liquide,

d’essuie main en papier à usage unique et d’une poubelle à pédale pour papier usagé.

a) Unité de filtration des eaux

Cette unité doit comporter des paillasses dotées d’un petit évier de laboratoire, pour la

concentration des échantillons des eaux (eau de réseau, eau de baignade, eau embouteillée, eaux

usées…).

Elle doit être équipée par :

Trois rampes de filtration (pour les eaux traitées, les eaux non traitées et les eaux

embouteillées)

Trois pompes d’aspiration sous vide ou à jet d’eau

Un réfrigérateur contenant au moins le stock journalier des milieux de culture préparés et

préalablement coulés

Un réfrigérateur servant éventuellement à la conservation des échantillons après analyses

pour d’éventuel contrôle.

b) Unité de traitement des échantillons alimentaires

Cette unité doit comporter une paillasse sèche pour recevoir les échantillons qui proviennent de

la salle de tri.

Elle doit être équipée par :

Une balance de précision, une à chaque poste de travail où se fait la première étape de

l’analyse microbiologique des aliments

Un agitateur vortex

Un dilutateur gravimétrique

Un homogénéisateur de type Stomacher, un à chaque poste de travail où se fait la

première étape de l’analyse microbiologique des aliments.

Une centrifugeuse munie d’un couvercle de sécurité et de nacelles étanches

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Cadre Référentiel pour les LSP « Santé-Environnement » Page 45

3. Salle d’incubation et de lecture

a) Unité d’incubation

Cette unité doit être constituée d’une paillasse sèche et assez large (75 à 90 cm) pour porter

les étuves d’incubation (+22°C, 25°C, +30°C +36°C, +42°C, +44°C, +46°C, +55°C). Les

étuves seront reliées à des thermomètres pour contrôler les températures.

b) Unité de lecture

Cette unité doit être constituée d’une paillasse sèche pour la lecture des milieux de culture

ensemencés et d’une paillasse humide pour la réalisation de la coloration de Gram.

Elle doit être équipée par :

Une hotte à flux d’air laminaire et /ou hotte de sécurité

Un compteur de colonies

Un microscope optique

Un réfrigérateur contenant au moins le stock journalier des milieux de culture préparés

et préalablement coulés

Un réfrigérateur servant, éventuellement, à la conservation des échantillons, après

analyses, pour d’éventuels contrôles.

4. Salle d’identification des pathogènes

Cette salle doit être constituée d’une paillasse sèche pour l’ensemencement, l’identification et

la sérologie.

Elle doit être équipée par :

Une hotte à flux d’air laminaire et /ou hotte de sécurité PII

Un congélateur -20°C pour la conservation des souches.

5. Salle d’analyse des eaux usées

Cette salle doit être constituée d’une paillasse sèche pour la culture soit par concentration ou

par culture liquide en estimant statiquement le nombre le plus probable (NPP) des colonies

bactériennes et d’une paillasse humide pour la décontamination des restes de ces eaux par

l’eau de javel.

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Cadre Référentiel pour les LSP « Santé-Environnement » Page 47

C - LABORATOIRE DE PHYSICO-CHIMIE ET DE

TOXICOLOGIE

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Cadre Référentiel pour les LSP « Santé-Environnement » Page 49

C. LABORATOIRE DE PHYSICO-CHIMIE ET DE TOXICOLOGIE

Dans un laboratoire de chimie sont généralement manipulés des produits dangereux,

notamment les produits toxiques, inflammables ou volatils.

A cet effet, il est important de :

Assurer une gestion rigoureuse des produits chimiques afin d'éviter toute exposition ;

Respecter les règles de stockage (incompatibilité des produits chimiques) ;

Les liquides inflammables et les produits chimiques doivent être identifiés, séparés,

étiquetés et stockés dans des locaux ou armoires spécifiques et fermés à clé.

Lors de la conception, il faut séparer le laboratoire destiné aux analyses physico-chimiques

(environ 40 m2), de celui prévu pour les analyses des métaux lourds (environ 40 m2). Aussi,

il faut prévoir, si possible, un espace de pesée. Le pesage ordinaire peut se faire dans le

laboratoire, de préférence dans un coin sans secousses et non exposé aux courants d’air.

1. Salle d’analyses physico-chimiques

La première étape de la démarche de conception d’un laboratoire d’analyses physico-

chimiques consiste à déterminer la surface globale nécessaire au travail en sécurité,

de façon à ce qu’elle puisse contenir les éléments suivants :

Une paillasse centrale, de 0,90 m de hauteur et 0,60 m de profondeur avec dosseret de

0,30 m environ de largeur, pour déposer les produits utilisés au cours de l’analyse

Une paillasse humide murale ou en U

Une paillasse sèche latérale de 0,90 m de profondeur

Un lave-mains à déclenchement non manuel, situé près de la sortie équipé d’un

distributeur de savon liquide, d’essuie main en papier à usage unique et d’une poubelle

pour papier usagé

Du mobilier de rangement, pour les produits en cours de stockage temporaire et pour

la verrerie. Au niveau du laboratoire de chimie, le mobilier de rangement est

généralement situé sous la paillasse, avec réservation de 50 % de la surface disponible

sous la paillasse pour le confort de l’utilisateur en position assise

Des espaces pour le travail et pour la circulation des opérateurs et des moyens de

manutention

Une aire de réception et d’enregistrement des échantillons.

Ce laboratoire doit être équipé par :

• Spectrophotomètre UV-Visible

• Spectromètre à flamme

• Bi-distillateur

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Cadre Référentiel pour les LSP « Santé-Environnement » Page 50

• Bain marie

• Etuve

• Réfrigérateur

• pH mètre de paillasse

• Conductimètre de paillasse

• Turbidimètre

• Comparateur de couleurs

• Potentiomètre avec électrodes sélectives des ions fluorures et cyanure

• Balance de précision

• Oxymètre

• Hotte chimique

• Agitateur vortex

• Agitateur magnétique

• Four à moufle

• Dessiccateur

2. Salle d’analyses des métaux lourds

Cette salle d’une superficie d’environ 40 m2, doit être composée de deux zones séparées par

une paroi transparente. Une zone d’instrumentation et une autre zone de traitement et de

minéralisation des échantillons.

a- Zone d’instrumentation

Elle doit être équipée de Spectrophotomètre d’absorption atomique. Elle doit contenir aussi :

Paillasse sèche destinée à accueillir le matériel d’analyse et informatique disposé de

façon à garantir l’accessibilité à la face arrière des appareils, avec 0,60 m de hauteur et

0.90 m de profondeur. Il faut éviter de les adosser au mur. La disposition privilégiée

est celle en « U » ou en « vis-à-vis ».

Prises de courant en nombre important, de l’ordre de 5 au mètre de paillasse. Il faut

privilégier les prises de courant et les commandes de fluides (eau et gaz), avec robinets

placées sur la retombée de table et qui seront protégées d’éventuels écoulements.

Système de ventilation/ aération

Mobilier de rangement.

Système de captage des émanations au plus proche de leur point d’émission (capteur

avec ventilateur).

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Cadre Référentiel pour les LSP « Santé-Environnement » Page 51

b- Zone de traitement et de minéralisation

Elle doit contenir :

Paillasse humide équipée d’arrivées et d’évacuations d’eau et

d’équipements permettant l’utilisation de tous les fluides

nécessaires (électricité, eau, gaz...). Elle se caractérise par un

revêtement étanche, résistant

Paillasse sèche d’environ 0,90 m de profondeur

Mobilier de rangement.

Cette zone doit être équipée par :

Hotte chimique

Bain de sable

Micro-onde avec bombes de digestion

Balance de précision

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Cadre Référentiel pour les LSP « Santé-Environnement » Page 53

D - LABORATOIRE D’ENTOMOLOGIE MEDICALE

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Cadre Référentiel pour les LSP « Santé-Environnement » Page 55

D. LABORATOIRE D’ENTOMOLOGIE MEDICALE

Le laboratoire d’entomologie médicale doit être situé de façon à ne pas compromettre le

circuit de la marche en avant des laboratoires de microbiologie des eaux et des aliments.

Les activités d'une unité d’entomologie doivent répondre aux objectifs suivants :

L’identification morphologique jusqu’à l’espèce des vecteurs (moustiques et

phlébotomes) ;

La conduction des tests de sensibilité de ces vecteurs aux insecticides.

Le laboratoire d’entomologie médicale doit disposer de préférence de deux salles techniques de

20 m2 chacune :

Une pour l’identification morphologique des vecteurs

L’autre pour le maintien en élevage des vecteurs pour la conduction des tests de

sensibilité aux insecticides.

A défaut, un bon agencement d’une seule salle (plus spacieuse) peut permettre de réaliser les

deux activités dans la même salle.

1. Salle d’identification morphologique des vecteurs

Cette salle doit être constituée d’une paillasse sèche pouvant accueillir du matériel informatique et optique pour l’identification des vecteurs et d’une paillasse humide pour l’élimination des spécimens détériorés et le nettoyage du matériel utilisé. Elle doit être équipée par :

Un ordinateur doté des logiciels d’identification

Un microscope optique

Une loupe binoculaire

Un réfrigérateur pour stocker les solutions insecticides et papiers imprégnés

Meuble de rangement pour le petit matériel, fongible et verrerie.

2. Salle de conduction des tests de sensibilité des vecteurs aux

insecticides

Cette salle doit être dotée d’une paillasse sèche pour le rangement des tubes et gobelets durant la période d’observation des tests biologiques et d’une paillasse humide pour le maintien en élevage des vecteurs qui doit être dotée d'un point d'eau (filtrée, distillée ou osmosée) et d'un évier pour le nettoyage des cuvettes et le renouvellement de l'eau des larves. Elle doit être équipée d'un système de refroidissement (climatisation) au cours des périodes chaudes, d’un chauffage (radiateur) au cours des périodes froides et d’un humidificateur, pour régler l’humidité de la pièce en cas de nécessité.

Page 56: CADRE REFERENTIEL

Cadre Référentiel pour les LSP « Santé-Environnement » Page 56

Elle doit être équipée également par :

Un chauffe-eau pour ébouillanter les larves usées et nettoyer correctement le

matériel

Un distillateur

Meuble de rangement, pour le matériel nécessaire (Kit du bioessai, cuvette,

plateaux, cages verrerie).

Page 57: CADRE REFERENTIEL

VIII- PROGRAMMES TECHNIQUES DES LOCAUX

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Cadre Référentiel pour les LSP « Santé-Environnement » Page 58

VIII.1- Programme technique des locaux et surfaces proposées du

Laboratoire de la Province/préfecture chef-lieu

Local

Nombre

Surface minimale Utile (m²)

Surface utile

totale

Entrée/Hall principal

1

4

4

Z

on

e ad

min

istr

ati

ve

Secrétariat

1

10

10

Bureau du responsable

1

12

12

Bureau du personnel

1

16

16

Salle de réunion

1

16

16

L

oca

ux

te

rtia

ires

Vestiaires SAS H/F

2

8

16

Sanitaires pour personnel

2

3

6

Salle de repos

1

15

15

Local sale

1

3

3

Local ménage

1

3

3

Z

on

e d

e st

ock

age

Réserve 1

16

16

Chambre froide

1

10

10

Zon

e d

e d

écon

tam

inati

on

et

d’e

ntr

eposa

ge

des

d

éch

ets

Laverie

1

15

15

Salle de décontamination

1

6

6

Local d’entreposage des

déchets

1

4

4

Total

152

Tableau 1 : Locaux administratifs, tertiaires et zones de stockage, zone de décontamination et d’entreposage des déchets proposés du Laboratoire de la Province chef-lieu.

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Cadre Référentiel pour les LSP « Santé-Environnement » Page 59

Tableau 2 : Locaux techniques et surfaces proposés du Laboratoire de la Province chef-lieu de microbiologie et de physico-chimie

Local

Nombre

Surface

minimale Utile (m²)

Surface utile totale

Salle de réception et de tri des

échantillons (eaux et aliments)

1

4

Doit être placée à l’entrée

principale du laboratoire

Lab

ora

toir

e d

e m

icro

bio

logie

des

eau

x, d

es

den

rées

ali

men

tair

es e

r d

e l’

envir

on

nem

ent

Salle de préparation des

Milieux

1

20

Pour stockage milieux de

culture

Salle de traitement des

échantillons et d’analyse

1

30

Trois unités séparées

(paillasses)

Salle d’incubation et de lecture

1

20

Largeur de paillasse : 85

cm

Prévoir paillasse amovible

Salle d’identification des

Pathogènes

1

20

Salle d’analyses des eaux usées

1

15

L

ab

ora

toir

e p

hysi

co-

chim

ie e

t to

xic

olo

gie

Salle d’analyses Physico-

chimiques des eaux

1

40

Salle d’analyses des métaux

lourds

1

40

Il faut prévoir deux zones

séparées : une zone

d’instrumentation et une

zone de traitement et

Minéralisation

L

ab

ora

toir

e d

’en

tom

olo

gie

m

édic

ale

Salle de réception des

échantillons de vecteurs

1

4

Aucun croisement avec

les échantillons d’eau et

d’aliment

Salle d’identification

morphologique des vecteurs

1

20

Salle de conduction des tests de

sensibilité échantillons

1

20

Total 233

Page 60: CADRE REFERENTIEL

Cadre Référentiel pour les LSP « Santé-Environnement » Page 60

VIII.2- Programme technique des locaux et surfaces proposées du

Laboratoire Provincial

Tableau 3 : Locaux administratifs et surfaces proposés du Laboratoire Provincial de microbiologie

Local

Nombre

Surface minimale

Surface utile totale

Utile (m2)

Bureau du responsable 1 12 12

Bureau du personnel 1 16 16

Secrétariat 1 10 10

Vestiaire H/F 2 8 16

Sanitaires pour personnel 2 3 6

Réserve 1 16 16

Total 76

Page 61: CADRE REFERENTIEL

Cadre Référentiel pour les LSP « Santé-Environnement » Page 61

Local

Nombre

Surface minimale

Observations Utile (m2)

Salle de tri et de réception 1

4

Doit être à l’entrée des échantillons principale du laboratoire

Salle de préparation des milieux

1 20

Salle de traitement des

1

30

échantillons

Salle d’incubation et de

1

20

Lecture

Salle d’analyses des eaux 1

15

usées

Salle d’identification des

1

20

pathogènes

Laverie

1

15

Salle de décontamination et

1 10 d’entreposage des déchets

Total

8 134

Tableau 4 : Locaux techniques et surfaces proposés du Laboratoire Provincial de microbiologie

Page 62: CADRE REFERENTIEL

Cadre Référentiel pour les LSP « Santé-Environnement » Page 62

IX. EXIGENCES TECHNIQUES DU BATIMENT

IX. 1- Bâtiment

Au niveau de toutes les salles de travail, il faut prévoir des châssis au lieu des fenêtres. L'ouverture des châssis ne peut être envisagée en fonctionnement normal. Toutefois, cette ouverture doit être occasionnellement possible (aération du local, nettoyage des vitrages, …).

Prévoir un revêtement adéquat pour les paillasses, un éclairage suffisant, une installation généralisée de gaz, des détecteurs de gaz et de fumée, et de la menuiserie en aluminium. L’isolation, la température, l’hygrométrie et la ventilation des locaux doivent être appropriées afin d’assurer la conservation des produits de laboratoire. Il convient d’éviter au maximum les conditions extrêmes telles que l’exposition aux rayonnements solaires, à la poussière, à l’humidité, à la vapeur et au bruit.

1. Paillasses ou plans de travail

Les paillasses dans un laboratoire peuvent être classées en trois familles selon l’utilisation :

Les tables servant principalement à écrire, consulter des documents, faire de petits travaux sans produit ni matériel conséquent, justifiées par le besoin d’une proximité immédiate au poste de travail

Les paillasses dites « sèches » pour placer le matériel qui ne nécessite pas d’arrivée d’eau.

Les paillasses dites « humides », équipées d’arrivées et d’évacuations d’eau. Elles se caractérisent par un revêtement étanche et résistant et disposent d’équipements permettant l’utilisation de tous les fluides nécessaires (électricité, eau, gaz …). Il est à signaler qu’au niveau de la paillasse humide, les cuves en grès ou en polyéthylène sont recommandées. La cuve doit avoir des dimensions de l’ordre de 0,50 m de longueur, 0,40 m de largeur et 0,30 m environ de profondeur. La cuve est alimentée en eau et porte un siphon résistant aux acides, avec un égouttoir et un placard de visite.

Page 63: CADRE REFERENTIEL

Cadre Référentiel pour les LSP « Santé-Environnement » Page 63

En général, les paillasses doivent présenter une surface anti-acide, et un revêtement adéquat et uni de façon à permettre un nettoyage facile et empêcher la pénétration des contaminants et des liquides. La hauteur habituelle se situe, le plus souvent, entre 0,72 et 0,90 mètre. La profondeur doit être comprise en général entre 0,60 et 0,90 mètre.

Lorsque les dangers des produits pouvant être manipulés le justifient, il est souhaitable que le plan de travail soit ceinturé par une bordure, haute de 5 à 10 mm, faisant rétention.

2. Espace de travail et de circulation des opérateurs

Pour le travail des opérateurs, on prévoira un espace libre d’au moins 2 m devant les hottes, paillasses et autres postes. Pour la circulation à l'intérieur du laboratoire, on prévoira, en tenant compte de l'effectif et de l'encombrement prévisible du matériel et des moyens de manutention, un espace réservé à cette fin et matérialisé au sol.

3. Plafond

La hauteur du plafond doit être choisie en fonction de la hauteur maximale des appareils, dont l'installation est prévue dans le laboratoire, en tenant compte des équipements de protection collective (Postes de sécurité microbiologiques hottes chimiques, ventilations, etc.). Une hauteur de plafond de 3 mètres est généralement suffisante pour accueillir ces équipements. Pour les salles techniques, les faux plafonds sont à éviter.

4. Portes

Les portes d'accès aux salles techniques s'ouvrent obligatoirement vers l'extérieur. Elles sont équipées d'un oculus permettant la vision de l'ensemble du laboratoire. Leur résistance au feu, ainsi que celle de l'oculus, est de coupe-feu 1 heure. Elles sont équipées, du côté intérieur, d'une barre anti-panique, et du côté extérieur, d'un ferme-porte automatique à frein hydraulique. La largeur des portes des salles techniques doit permettre le passage des grands équipements.

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Cadre Référentiel pour les LSP « Santé-Environnement » Page 64

5. Revêtement des sols et des murs

Le revêtement des sols doit être résistant à l’usure et au poinçonnement, antidérapant, imperméable, résistant aux agents nettoyants et désinfectants ainsi qu’aux produits chimiques utilisés lors des analyses. Il est souhaitable d’installer des revêtements plastifiés à joints thermo soudés ou du revêtement coulé (GPb) plutôt que du carrelage. Il convient de faire remonter d’au moins 10 cm le revêtement des sols le long des murs avec une moulure concave pour limiter l’accumulation de particules et faciliter la décontamination (plinthe à gorge). D’une façon générale, toutes les parois des locaux techniques, y compris bureaux, devront être lessivables.

6. Aménagement extérieur Prévoir un mur de clôture pour protéger l’enceinte du laboratoire avec une surélévation de 2 mètres et une porte d’accès métallique.

IX.2- Installations techniques

1. Alimentation électrique

L’alimentation électrique doit être fiable et de puissance suffisante, assurant une continuité de service par une alimentation sans interruption ASI (onduleurs) pour les appareils critiques.

En vue de garantir la stabilité du courant électrique en cas de coupure d’électricité, le laboratoire doit être alimenté par un groupe électrogène (soit propre au laboratoire ou branché à un groupe d’une structure sanitaire mitoyenne.

2. Prises électriques

Il faut prévoir des prises de courant sur les paillasses et d’autres murales alimentant le divers matériel. Les prises électriques doivent être situées à des endroits non exposés à des déversements de liquides et être facilement accessibles sans que l’utilisateur ait à se pencher par-dessus la table. Les prises de courant normales et ondulées doivent être en nombre important, de l’ordre de 5 au mètre de paillasse (regroupées avec 2 prises RJ45), pour faciliter les branchements et réduire l’encombrement des fils. Tout l’appareillage électrique du laboratoire doit être relié à la terre, au moyen de prises de terre

Page 65: CADRE REFERENTIEL

Cadre Référentiel pour les LSP « Santé-Environnement » Page 65

Les alimentations des différents appareils (split système, sèche main…) doivent être prévues et encastrées. Des disjoncteurs différentiels doivent être installés sur les circuits électriques des laboratoires.

Il est indispensable de prévoir une alimentation triphasé (380 V) à l’intérieur de certaines salles techniques pour alimenter les équipements lourds selon les indications du fabriquant.

Afin de garantir la sécurité, un bouton d’arrêt d’urgence doit être installé pour chaque tableau électrique.

3. Eclairage

L’éclairage doit être adapté à la nature et à la précision du travail.

Une luminosité importante est nécessaire pour les tâches délicates.

Il faut prévoir un éclairage de secours permettant de sortir en cas

de nécessité.

L'éclairage du laboratoire est assuré par des appareils étanches pour faciliter le nettoyage, très basse luminance et haut rendement.

Le niveau d'éclairement en tous points du laboratoire (coefficient

d'uniformité 0,8), à hauteur du plan de travail, et après 500 heures

de vieillissement, est fixé à 500 lux en général Tous les organes de

commande répondent au critère "anti-déflagration".

4. Plomberie et alimentation en gaz

L’alimentation en eau doit être fiable et de bonne qualité, aucune interconnexion entre les branchements destinés au travail du laboratoire et l’eau potable. Le réseau d’adduction doit être protégé d’un dispositif anti-retour

Les sorties de gaz doivent être planifiées selon la disposition éventuelle des équipements et en fonction des manipulations effectuées,

L’installation de gaz doit être fiable et facile à entretenir,

Un extincteur doit être installé à la sortie des salles près des portes à 1-1.5 m du sol,

Un détecteur de fumée doit être installé dans chaque salle technique,

Un robinet d’arrêt pour l’isolement éventuel de chaque canalisation,

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Cadre Référentiel pour les LSP « Santé-Environnement » Page 66

Des trappes de visite donnant accès au réseau des eaux usées doivent être prévues pour permettre d’effectuer des contrôles.

5. Réseaux d’évacuation

Les eaux usées non toxiques et ne présentant aucun risque chimique seront collectées, séparément puis traitées avant rejet dans le réseau commun des eaux usées.

Les points d’eau collectés vers le traitement sont :

Bac de paillasse Vidoirs Siphons de sol

Elles seront collectées séparément et canalisés vers un bac de neutralisation par des canalisations en tube PVC HTA-E.

Les collecteurs, identifiés par un étiquetage spécifique, seront ventilés hors bâtiment indépendamment des autres réseaux.

Le réseau d’assainissement ne doit pas traverser les salles techniques.

Il est important de se conformer aux exigences nationales relatives à l’évacuation des liquides afin d’éviter la contamination du système d’égout de la communauté par des agents infectieux ou des produits chimiques toxiques.

6. Renouvellement d’air

Les locaux doivent être isolés de façon thermique de manière à maintenir une température permettant le travail des opérateurs. La température optimale dépend du type de travail effectué. Il est souhaitable que le degré d’humidité relative se trouve entre 30% et 70%. Il est souhaitable que toutes les salles soient climatisées pour assurer une température de travail optimale pour le personnel et limiter l’échauffement engendré par le matériel présent (ex : étuve, PSM, …). Il est souhaitable d’intégrer un système de chauffage si nécessaire.

Page 67: CADRE REFERENTIEL

Cadre Référentiel pour les LSP « Santé-Environnement » Page 67

7. Ventilation (Extraction)

Les salles techniques sont des locaux à pollution spécifique et doivent être équipées de dispositifs de ventilation mécanique. Les extractions d'air sont équipées de turbines centrifuges implantées en toiture, avec cheminée d'extraction à jet vertical, assurant un flux d’air dirigé vers l’extérieur sans recyclage. Tout local technique comprenant un PSM (Poste de sécurité microbiologique) relié à l’extérieur doit recevoir un débit d’air neuf, dit de compensation, égal à la somme des débits d’air extraits. Cette compensation sera assurée par un moyen mécanique dont les bouches de soufflage d’air neuf doivent être placées de façon à ne pas perturber l’écoulement d’air aspiré par le PSM.

8. Stockage des bouteilles de gaz

Les laboratoires de microbiologie et de physico-chimie doivent être alimentés par les gaz propane ou butane. Le laboratoire d’analyses des métaux lourds doit être alimenté par l’argon, l’azote, le protoxyde d’azote, l’air, l’hydrogène et l’acétylène. Il est souhaitable de stocker les bouteilles de gaz dans une niche à l'extérieur du bâtiment de laboratoire. Le stockage en extérieur doit être :

Réservé à cette fonction

Situé à distance des locaux occupés

Construit en matériaux incombustibles

Couvert d'une toiture protégeant du soleil et des intempéries

Fermé à clef

Largement ventilé au moyen d'une porte grillagée ouvrant vers l'extérieur

Muni de pancartes portant les identifications de gaz

Muni d’extincteurs portatifs de 6 kg.

Page 68: CADRE REFERENTIEL

Cadre Référentiel pour les LSP « Santé-Environnement » Page 68

X. EQUIPEMENTS ET MATERIEL DE LABORATOIRE

Le laboratoire doit disposer de tout l’équipement nécessaire à la bonne réalisation de ses prestations. Il doit avoir un programme régulier pour l’étalonnage et la vérification de son matériel d’analyses. Ce programme doit être conçu et mis en œuvre chaque fois que cela est nécessaire.

Tous les équipements de sécurité doivent être disponible: douche de sécurité , extincteur, rince-œil, couverture anti-feu, robinet d'incendie armé, …etc.

Tableau 5 : Liste des équipements pour le laboratoire de microbiologie

Type de matériel

Désignation Quantité

Matériel médico-technique

Distributeur de milieux 1

Thermomètre à sonde 12

Compteur de colonies, pour boites de pétri 90 et 55 mm 1

Distillateur avec débit environ 4l/h 2

Bain marie stabilité + 0,1 °C 2

Rampe de filtration à trois postes de filtration filetés 3

Etuve bactériologique réglable de 30 à 70 °C 7

Etuve réfrigérée à effet Peltier avec système de refroidissement

2

Hotte à flux laminaire vertical 2

pH mètre, écran multifonction, statif porte électrode intégré

1

Dilutateur gravimétrique 1

Homogénéisateur 2

Etuve séchoir pour verrerie 1

Microscope binoculaire 1

Bec Benzène en laiton nickelé 6

Micropipette à volume variable 6

Pompe à jet d'eau 22L/min à vide avec réservoir d’eau intégré pour appareil de filtration

3

Thermomètre à infrarouge -30 à 200 °c 2

Balance de précision électronique mono plateau, portée 600 g, précision 0,1g

2

Balance analytique, précision 1 mg 1

Autoclave vertical 3

Stérilisateur poupinel, à air chaud 1

Broyeur type stomacher 400 ml 1

Centrifugeuse de table 1

Agitateur mécanique vibrant type "vortex" 2

Plaque chauffante avec système d’agitation magnétique 2

Lampe à UV complète longueur d'onde 254 nm 1

Réfrigérateur + 0 à + 4 °c 5

Congélateur scientifique température de - 20° c 1

Jarre à anaérobiose 3

Minuterie 3

Conductimètre 1

Lave verrerie 1

Page 69: CADRE REFERENTIEL

Cadre Référentiel pour les LSP « Santé-Environnement » Page 69

Tableau 6 : Liste des équipements pour la salle d’analyses physico- chimiques des eaux

Tableau 7 : Liste des équipements pour la salle d’analyses des métaux lourds

Type de matériel Désignation Quantité

Matériel médico-technique

Spectrophotomètre d’Absorption Atomique à four à graphite et à flamme 1 Balance de précision 0.001mg 1 pH mètre de paillasse 1 Réfrigérateur 1 Hotte chimique 1 Thermomètre 3 Micro-ondes avec bombes de digestion 1 Bain de sable 1 Micropipette (0-1ml) 1 Micropipette (0-200µl) 1 Micropipette (0-50µl) 1 Support micropipette 1

Minuterie 1

Compresseur d’air 1

Extracteur (ventilation) 1

Pompe à vide 1

Plaque chauffante 1

Agitateur magnétique 1

Type de matériel Désignation Quantité Matériel médico-technique

Conductimètre 1 Turbidimètre 1 pH mètre de paillasse 1 Oxymétre de paillasse 1 Chloromètre (chlore résiduel libre) 1 Comparateur de couleur + comprimés de chlore résiduel 1 Colonne de charbon actif 1 Balance analytique 0.01 mg 1 Agitateur magnétique 1 Spectrophotomètre UV- visible double faisceau 1 Plaque chauffante 1 Chromatographie ionique 1 Chauffe ballon 1 Etuve 30 à 200°C 1 Spectromètre à flamme : Dosage Na, K, Ba, Li, Ca 1 Agitateur Vortex 1 Four à moufle 1 Bi-distillateur 2 Bain marie à 8 trous 1 Réfrigérateur 1 Hotte chimique 1 Dessiccateur 1 Thermomètre en verre -10 à 110 °C 3 Colonne de réduction (cadmium) avec fiole 250 ml incorporé 1 Burette brune de 25 ml avec support et pince spécifique 2 Burette normale de 25 ml avec support et pince spécifique 2 Minuterie 1

Page 70: CADRE REFERENTIEL

Cadre Référentiel pour les LSP « Santé-Environnement » Page 70

Tableau 8 : Liste des équipements pour le Laboratoire d’Entomologie Médicale

Type de matériel Désignation Quantité

Matériel médico-

technique

Microscope optique 1 Loupe binoculaire 1 Réfrigérateur 1 Distillateur 1 Humidificateur 1 Climatiseur 1 Cages à moustiques munies de voiles moustiquaires 2 Chauffe-eau 1 Radiateur Micropipette Filets 2 Glacières 2 Aspirateur à bouche, piège CDC, pièges BG 2 Plateaux 6 Bocaux, poires, pissettes

Pinces, pinceaux Boites de Piétri, lames, lamelle Pilulier, eppendorf Cuvettes (plastiques ou émail) munies de voiles ou couvercles Passoires ou épuisettes à poisson rouge de différents diamètres de mailles Gobelets plastique ou verre Pipettes à poire, ciseaux, marqueurs, scotch Cages munies de voiles moustiquaires Boites de pétri, coton hydrophile et miel Aspirateurs à bouche, Appareil de contention et animaux

Page 71: CADRE REFERENTIEL

Cadre Référentiel pour les LSP « Santé-Environnement » Page 71

XI. SECURITE DES PERSONNES ET DES BIENS

On doit mettre à la disposition du personnel du laboratoire des équipements de protection individuelle (blouse en coton, gants, masque, lunettes, ...) selon le risque encouru, et s'assurer de leur utilisation adéquate. Ces équipements doivent être maintenus en bon état de fonctionnement.

Pour le risque d’incendie, la réglementation "Incendie", applicable à ce type de bâtiment (règlementation de la direction générale de la protection civile), fixe les dispositions à mettre en œuvre. Outre ces dernières, le laboratoire doit être équipé : d'une détection incendie (détecteur adapté au risque de fumée ou thermo vélocimétrique), reliée au dispositif d'asservissement de sécurité et d'extincteurs.

Les consignes de sécurité doivent être affichées.

La douche de sécurité et le rince œil doivent être installés en commun entre les salles techniques, visible à partir du couloir.

Une trousse de secours en réponse aux situations d'urgences doit être accessible dans les salles techniques, bien identifiée et facilement trouvable

Chaque personne est responsable de son espace de

travail et de son matériel pour sa sécurité et celle des

autres !

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MESURES DE SECURITE A SUIVRE AU

LABORATOIRE

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Porter des vêtements de protection se substituant ou couvrant les vêtements

de ville Porter des chaussures tenant le pied, couvrant au moins l’avant-pied, munies

de semelles antidérapantes Porter des équipements de protection individuelle EPI (gants, lunettes de

protection, appareils de protection respiratoires) en fonction des résultats de l’évaluation de risques

Ne pas porter des bijoux Nouer les cheveux longs Ne pas manger, boire, fumer, se maquiller, manipuler ses lentilles de contact,

décapuchonner les stylos avec les dents dans les zones de travail Ne jamais pipeter à la bouche Ne jamais procéder à un examen olfactif des cultures Minimiser la formation d’aérosols et contrôler leur dissémination Utiliser du matériel jetable à chaque fois que cela est possible Utiliser des systèmes appropriés de confinement pour le transport des

échantillons biologiques à l’intérieur de l’établissement Décontaminer les équipements susceptibles d’être contaminés avant leur

sortie du laboratoire ou toute intervention sur le matériel (centrifugeuse, PSM...)

Désinfecter les plans de travail avant et après manipulation ainsi qu’après toute contamination

Se laver les mains avant et après toute manipulation, après avoir enlevé ses gants et avant de quitter le laboratoire

Connaitre et afficher les consignes de sécurité et la conduite à tenir en cas de dysfonctionnement.

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XII- ANNEXES

Page 76: CADRE REFERENTIEL

Liste des pictogrammes

Pictogramme Mention Remarques

Explosif

Produits qui ont la capacité d'exploser lors d'un choc ou

s'ils sont exposés à une source de chaleur.

Inflammable

Produits inflammables, ils sont donc à utiliser loin d'une

flamme ou d'une source de chaleur (F = facilement

inflammable, F+ = extrêmement inflammable).

Comburant

Produits comburants, cad ils facilitent la combustion. Ils

sont donc à utiliser loin d'une flamme ou d'une source de

chaleur.

Gaz sous

pression

Produits à stocker et à utiliser notamment à l'ouverture,

avec extrême précaution: éviter choc, flamme ou d'une

source de chaleur

Corrosif

Produits corrosifs, ils s'attaquent aux tissus biologiques

ainsi qu'aux matériaux.

Page 77: CADRE REFERENTIEL

Toxique

Produits toxiques, ils peuvent donner la mort à faibles

doses et doivent être manipulés extrême précaution et des

protections adéquates.

Toxique, irritant,

sensibilisant,

narcotique

Produits toxiques ou nocifs (irritant, sensibilisant,

narcotique, etc.) qui doivent être manipulés avec les

protections adéquates.

Sensibilisant, can

cérogène,

mutagène,

reprotoxique

Produits qui peuvent occasionner des désagréments pour

la santé, nocifs ou toxiques. Ils doivent être manipulés

avec les protections adéquates.

Produits néfastes

pour

l'environnement,

qui sont donc à

récupérer après

utilisation pour

qu'ils soient

traités (cas des

solvants

organiques).

Dangers

biologiques

Contamination probable par un agent biologique

À la vue de ce symbole, respecter les règles d'asepsie, se

laver les mains à l'eau et au savon après les

manipulations.

En cas d'accident (déversement sur la paillasse, coupure

avec un matériel contaminé...) laver et désinfecter la plaie

et/ou le plan de travail.