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1 BYBLOS L’écriture du second millénaire av. C. Herbert Sauren

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Page 1: Byblos. Lecriture Du Second Millenaire A

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BYBLOS

L’écriture du second millénaire av. C.

Herbert Sauren

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Introduction.

Byblos, tell Ibeil, Libano, est le berceau de l’écriture alphabétique, selon l’état actuel des découvertes. Il y a une vingtaine d’inscriptions dégagées depuis longtemps qui attendent leur déchiffrement. En 1929, la première des inscriptions de Byblos a été retrouvée. Elle se trouvait sur une dalle de pierre et elle a été publiée un an plus tard par M. Dunand. On avait dégagé pour la première fois un type d’une écriture inconnue dans cette ville. M. Dunand et les collègues orientalistes de son époque ne savaient lire cette écriture, et M. Dunand l’appela énigmatique, 1935, et pseudo hiéroglyphique, 1945. Dans la même année, les premières inscriptions d’Ugarit, Ras shamra, ont été dégagées. Cette fois, l’alphabet a été déchiffré quelques mois plus tard, et depuis on cite l’écriture d’Ugarit comme l’écriture alphabétique la plus ancienne. La différence était la quantité de signes / lettres. M. Dunand, 1945, conte une centaine, les textes d’Ugarit connaissent le système d’environ 30 lettres, connu par l’écriture arabe. La quantité de signes d’écriture menait à la conclusion que l’écriture de Byblos n’était pas de tout alphabétique. On avait oublié l’avis de l’archéologue et égyptologue Flinders Petrie, 1912, 1918, résumé par Gsell, 1927, cf. Reinach, S., 2006 : « Un corps d’écriture, d’origine non pictographique, aurai été constitué en Égypte au moyen de marques usitées dans ce pays, au cours du second millénaire av. C., il se serait répandu à travers différents pays et, par suite de sélection et de modifications, aurait donné naissance à diverses écritures, syllabaires et alphabets depuis l’Espagne jusqu’au sud de l’Arabie. » L’écriture retrouvée à Byblos est alphabétique, provient en partie de l’écriture hiéroglyphique de l’Égypte, mais aussi de l’écriture hiéroglyphique de l’Anatolie et avant tout de l’écriture cunéiforme de la Mésopotamie. Elle s’avait répandu d’abord dans le triangle du croissant fertile, ensuite dans tout le Proche Orient Ancien, du sud de l’Arabie, dans les inscriptions rupestres du Yémen, jusqu’à Damas, et en Syrie jusqu’aux sources de l’Euphrate. L’évolution dans les régions de la Levante menait aux écritures proto cananéennes et cananéennes. Au cours du 1er millénaire, des navigateurs et commerçants portaient l’écriture vers l’Occident, ou elle s’est répandu de Sicile au Sud, jusqu’au milieu de la France au Nord, de l’Espagne et Maroc, jusqu’à l’Ilha Terceira dans les Açores, là avec une inscription rupestre. Dans l’Orient, les écritures modernes de l’hébreu et de l’arabe naissent par l’évolution naturelle au cours des siècles. L’écriture sinaïtique apparaît à peu près au même siècle, 18ème siècle av. C., mais l’impact est moins apparent dû aux rareté d’exemplaires. L’écriture de Byblos, crée au début du second millénaire, est l’écriture alphabétique la plus ancienne, et la mère de toutes les écritures alphabétiques. L’écriture grecque et latine prouve l’empreinte de beaucoup de leurs lettres. Finalement, l’écriture cyrillique se base sur le grec ancien, et provient de cette manière de la même source. L’écriture de Byblos est le berceau de notre culture à tous du Proche et Moyen Orient jusqu’en Europe et de l’Occident entier. C’est la raison d’étudier ces textes.

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L’histoire du déchiffrement.

Presque huitante années sont passées depuis la première découverte. La pierre isolée dégagée en 1929 et la publication de M. Dunand, 1930, ne permettaient déchiffrer l’écriture, la base était trop restrictive. La publication de M. Dunand, 1945, a reçu un commentaire immédiat de E. Dhorme, 1946. Il avait reconnu que les textes contenaient une langue sémitique. Une hypothèse plus que probable dans la région. Il pouvait lire quelques signes. Il voulait voir des inscriptions royales, mais on ne pouvait pas trouver le mot correspondant : m l k, *maelaek / malik, « roi ». Beaucoup d’années plus tard, en 1970, et avec la découverte de Ebla, on sait, que les gouvernants de la région avant Rib-Adad de Byblos utilisaient le titre bēl, « seigneur », pour adresser leur gouvernant. On peut citer encore d’autres essais sans résultats : H. Sobelmann, 1961, G. Posener, 1969, et T. W. Kowalski, 1973, et chacun a entrepris la tentative de reconnaître des signes d’écriture qu’il connaissait des études de sa propre spécialité. En 1975, M. Snycer, lançait l’idée de décrypter l’écriture par le nombre des occurrences des signes et en comparaison avec l’usage des lettres dans des écritures sémitiques. La tentative ne pouvait pas noter de résultats, et Snycer jugeait que l’écriture devrait être syllabique. Cette idée et les écritures grecques du syllabaire A et B, ont influencé la publication de G. E. Mendenhall, 1985, une idée que B. E. Colless, 1992 a repris. Interpréter une écriture inconnue avec un grand nombre de signes était en vogue dans ces décennies, et l’idée de voir une écriture syllabique a été appliquée à beaucoup d’inscriptions trouvées en Europe, en Italie, en France, en Espagne. En résumé cette idée était une fausse piste. On avait besoin d’autres méthodes. C’est par hasard, que j’ai pris connaissance de l’écriture de Byblos. Après l’éméritat du collègue J. Ryckmans, je fus chargé de l’enseignement des écritures alphabétiques, sémitiques anciennes, et les inscriptions de Byblos étaient une partie de ce cours. Des publications parues à cette époque, facilitaient la lecture, et je cite A. G. Lundin, 1983, qui lançait l’idée des formes linéaires de l’écriture cunéiforme d’Ugarit, B. S. J. Isserlin, qui défendait une écriture alphabétique de Byblos, M. W. Green, H. J. Nissen, 1987, et la liste des signes pictographiques d’Uruk, M. Dietrich, O. Loretz, 1988, une publication concernant les alphabets en cunéiforme d’Ugarit et d’autres villes en Palestine. La reconstitution de l’ecriture d’Ugarit dans ses formes linéaires ou pictographiques et la comparaison des signes avec des lettres utilisées dans les écritures alphabétiques sudarabiques menaient à la solution. Une publication a été faite avant mon éméritat, en 1992. L’écriture ibérique, dont j’ai pris connaissance des années plus tard au Portugal, contient à peu près 20% des lettres de Byblos. La lecture de l’écriture de Byblos prouve la lecture correcte de l’autre. La méthode appliquée est simple. 1º Identifier les lettres et utiliser les lettres identifiées dans toutes les inscriptions. 2º Consulter les dictionnaires des langues affines et proche en temps et distance. 3º Contrôler la grammaire et traduire. Des détails ont été notés à titre d’exemple pour l’inscription D, l’inscription monumentale de Byblos, l’exemple le plus ancien contemporaine avec les armes des dieux.

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1. Les textes. Existent 22 inscriptions, dont quelques unes sont des palimpsestes et d’autres

des fragments qui ne permettent plus une lecture d’un texte cohérent. Le support est de bronze pour deux missives au roi, d’autres inscriptions se trouvent sur pierre. La date des inscriptions varie de environ 1750 jusqu’à 1200 av. C. On constate une évolution de l’écriture durant ces siècles. Les lettres sur bronze, A et B, proviennent des villes hors de Byblos. L’archéologie a fourni des dates relatives mais peu précises. On peut grouper les armes des dieux, 1.1 à 1.3, et l’inscription D avant une destruction de Byblos durant le 18ème siècle av. C. La lettre B pourrait être datée vers 1400 av. C., et on peut cataloguer ensuite les inscriptions selon l’évolution des lettres et le nombre diminuant de lettres pour le même phonème avant ou après cette date.

Les textes seront présentés dans l’ordre indiqué ci-dessous. L’ordre qui sera utilisé 1º pour la transcription, traduction et commentaire, 2º pour l’histoire et évolution des lettres, et 3º pour le vocabulaire et les notes de la grammaire.

Les armes des dieux.

1.1 : Le poignard de Shapash. 1.2 : La hache de Shapash et Aja. 1.3 : La hache d’un dieu inconnu.

Les missives.

A: La grande lettre au seigneur, BG 77 d. B: La petite lettre aud seigneur, BG 75 c.

Les inscriptions monumentales avec des rapports historiques.

C: L’inscription de Gade, BG 72 a. D: L’inscription fragmentaire de Byblos, BG 80 g. E: Les traces sur le sarcophage de Ahiram, M. Martin, 1961, 72.

Les inscriptions sur pierres concernant des sacrifices humains.

F: La pierre d’un autel, M. Dunand, 1978, 60. G: Des règles pour les sacrifices humains, BG 136. H: Le sacrifice de deux enfants, BG 52 k.

Des pendeloques de bronze.

I: Rapport des sacrifices humains, BG 83 g. J: Transport de prisonniers, Bg 78 e. K: Rapport du gardien de prison, BG 74 b. L: Saisie du huissier, BG 79 f.

Fragments, M – P, et Palimpsestes, Q – S.

M: M. Dunand, 1978, 57. N: BG 82 h. O: BG 81 j. P: M. Dunand, 1978, 54. Q: M. Martin, 1961, 48. R: M. Martin, 1961, 64. S: M. Martin, 1961, 69, cf. G.

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Le phénomène du grand nombre de lettres se trouve avant tout pour la lettre A. L’état archaïque de l’écriture à ce moment, la provenance d’une autre ville, et la tentative d’utiliser aussi les lettres de la capitale Byblos peut expliquer le nombre des lettres dans ce cas. Il est certain, que l’écriture alphabétique commençait simultanément en plusieurs villes dans le triangle entre l’Anatolie, la Mesopotamie et la zone de l’influence de l’Égypte en Palestine. Nous devons considérer Byblos comme la ville ou cette écriture se trouvait pour la première fois, mais des découvertes dans d’autres villes avec des inscriptions encore plus anciennes ne peuvent pas être exclues. L’époque de création et de la disparution de grands empires quelques générations plus tard, comme c’est arrivé pour les royaumes de Babylon, Assur, Mari, et Ebla, semble eu été fertile pour la création de la nouvelle écriture.

Il me semble plus que évident, que chaque ville de la région ait forgé son propre alphabet. En outre, la réduction des phonèmes au nombre de environ 30 est le résultat d’une longue évolution. L’inscription D notes des variantes pour la lettre b, et il paraît que les phonèmes bgd kpt, pronunciation sonore et sourde, étaient notés par des lettres différentes. La notation des voyelles de qualité longue et courte pourrait aussi avoir aumenté le nombre des lettres. Les écritures plus anciennes et modèles connaissaient l’écriture des lettres. Dans l’article de 1992, je pouvais montrer que 14 lettres forment un ensemble où le mot correspondant en sumérien commence toujours avec le même phonème. Il y avait au début trois groupes ou au moins 42 lettres, et beaucoup d’elles devraient avoir une variante pour éviter de répétitions des lettres en contact. On constate dans toutes les inscriptions le désir des scribes d’éviter la répétition de la forme identique, si deux lettres, indiquant le même phonème, suivent l’une sur l’autre, exigées par la prononciation ou par le grammaire. La convention d’une écriture commune pour une région plus grande a conduit enfin à la réduction du nombre des lettres. Les lexèmes bi- et trilitteraux, la déclinaison et conjugaison très schématique menaient à une écriture non vocalisée, encore actuellement en usage pour l’arabe et l’hébreu.

L’exemple donné lors de la lecture de l’inscription D, montre trois possibilités pour créer des lettres, 1º l’acrophonie, l’image qui est à la base de la lettre et le mot dans la langue sémitique indique le premier phonème, utilisé comme lettre. L’écriture hiéroglyphique de l’Anatolie utilisait la première syllabe du mot. 2º la position de la bouche indique des phonèmes. Ces formes se trouvent avant tout pour les laryngales, des phonèmes que la langue babylonienne ne connaissait pas. 3º Un trait diacritique peut indiquer la lettre suivante dans la liste alphabétique. Bien que la liste de Byblos ne soit pas connue, on peut citer la suite de quelques lettres par ces cas.

1.1. Le poignard du dieu du soleil.

Le livre sur les Phéniciens de A. Parrot, 1975, 75, fig. 62, contient le poignard du dieu du soleil. La lame du poignard est signée. Une lettre se trouve proche du manche. Cette lettre est : , š, shin. Il faut voir le poignard tiré de son fourreau menaçant

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la personne qui doit prêter son sermon. On peut s’imaginer la position verticale du poignard et la forme de la lettre change : . Nous avons plusieurs méthodes d’identifier la lettre et sa signification.

1º Un poignard d’or et son fourreau a été dégagé à Ur en Mésopotamie, qui date de la 2ème moitié du 3ème millénaire av. C. Le signe cunéiforme de UTU, nom sumérien du dieu du soleil, se trouve au même lieu sur la lame. Les gens de Byblos reçoivent la tradition et les pratiques du droit provenant de la Mésopotamie. Le dieu du soleil était toujours le dieu du droit, punissant celui qui prêta un faux sermon. Un autre exemple existe dans les lettres paleo-assyriennes, avec le rapport que le poignard du dieu avait été volé.

2º Le fragment d’une inscription sur pierre datant de la période la plus ancienne de Byblos, texte D, cite le signe plusieurs fois. L’inscription est disposée en colonnes verticales, et la lettre se trouve ainsi : . Dans la colonne 4, une lettre précède et deux

lettres dans col. 5. On peut lire : �i l š p š, « le dieu Šapaš, le dieu du soleil », comme nous allons voir pour le texte D. Šapaš est la graphie du nom aussi dans les textes d’Ugarit, et l’affinité de la langue aide beaucoup pour la lecture des textes de Byblos.

3º La forme de la lettre est semblable avec celle sur le sarcophage d’Ahiram, sur l’inscription de Mesa de Moab, et continue dans l’écriture hébraïque et arabe actuelle. Chaque écriture utilise des images. L’image de la lettre shin montre les dents incisives de l’homme. Le mot shin, signifie « dent » dans les langues nord-ouest sémitiques. Le premier phonème du mot constitue le phonème de la lettre. Beaucoup de lettres ont été déterminées par cette méthode de l’acrophonie, mais il y en avait aussi d’autres méthodes.

1.2. La hache du culte au soleil.

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Parrot, 1975, 66, fig. 66, a publié une hache d’or après une première publication

de M. Dunand, 1973, 25. Au milieu de la hache, on trouve une autre fois la lettre : , š, shin, cf. A. Il faut porter l’objet verticalement pour voir la lettre. Si l’on veut utiliser la hache pour battre, la lettre se trouve inversée : . Il est évident que cette arme était un objet du culte et d’apparat des statuettes du dieu du soleil. Plus tard, on trouve la forme inversée de la lettre pour le phonème sh, dans l’écriture ibérique. On peut conclure que les lettres n’avaient pas une position fixe au début de l’évolution, mais qu’elles pouvaient tourner dans toutes les directions. Cette liberté de formes provient des croquis sur des supports d’écriture disparus, mais elle se trouve largement sur les tablettes en argile de la période plus récente de l’écriture ibérique, p.ex. : à Glozel en France et sur les pierres dégagées auprès des dolmens de Alvão au nord de Portugal.

Le manche de la hache est décoré avec des lettres. La hache couvre une série du

décor, et il semble que la lettre š, forme inversée et courbée se trouve 11 fois, et en haut une fois dans la forme ouverte : . Voulait-on symboliser les 12 mois de l’année ?

Tout en haut du manche se trouve des lettres décoratives sur les deux côtés, arrangées symétriquement. On voit en haut, et inversé en bas, un bucrane, qui représente la lettre alif + a ; à gauche et à droite se trouve un petit cercle, et on peut lire la lettre ayin, finalement entre les deux bucranes, un autre signe, lettre, est visible, cette lettre se répète aussi, elle est incrustée en haut et inversée en bas, la lettre est y.

Les trois lettres ensemble donnent le mot : �a y�a, *Aya, le nom de la conjointe du dieu du soleil. Le nome apparaît quatre fois, deux fois en face et deux fois en revers du manche. Quelques religions du Proche Orient Ancien connaissaient un dieu et une déesse du soleil. Cf. les lettres 1, alif, a, 2, ayin, et 32 y.

1.3. La hache d’argent.

Une seconde hache de culte a été retrouvée et publiée par M. Dunand, 1937, 1945, 87, 1950, 107, nº inv. : 14.840 du musée de Beyrouth. La lettre sur cet objet du culte est indiquée par M. Dunand comme A 20. La lecture est alors soit N, soit M, si l’on accepte de légères différences. Il est plus que sûr que la lettre est aussi l’abréviation d’un nom d’un dieu ou de son titre d’invocation. Malheureusement, la religion de la période est mal connue, et il y a plusieurs possibilités probables. On ne peut pas identifier le dieu ou la déesse avec certitude.

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A: La grande lettre au seigneur, BG 77 d., Beirut 16598. La lettre est adressée au seigneur de Byblos. Le scribe est un militaire au service de Byblos, il se trouve dans une ville récemment conquise et il est responsable pour le culte du temple local. Les dieux de cette ville sont nommés comme Anat et An. Anat est le nom de la déesse connue des textes mythologiques d’Ugarit. Le dieu à côté d’Anat à Ugarit était Ba‘al. Le mot ba‘al signifie « seigneur ». La lettre parle d’An, le nom du dieu du ciel dans les inscriptions sumériennes, mais on peut excluir l’influence de la réligion sumérienne. La culture était totalement différente, et Sumer n’existait plus comme État. Si l’on accepte dans la région de Byblos le mot sw. : ’ayān, < ān, « seigneur », la différence avec Ugarit est linguistique et sans rapport avec une autre religion. Une femme, gouvernait la ville avant la conquête de Byblos. Le nom de la ville

reste inconnu. Le texte parle deux fois de il b k�, « dieu de beka‘a », et de b k � n, « notre beka‘a », mais je préfère traduir « dieu des lamentations, notre fête des lamentation » au lieu de voir une relation avec la vallée de la Beka‘a. Dans la ville conquise, le scribe doit organiser des sacrifices humains lors des fêtes des dieux. Les sacrifices ont été réalisés hors de la ville, probablement sur une montagne et les textes disent que les victimes ont été conduites vers la place des sacrifices. Ce correspond avec les offrandes pour Ba‘al sur les hauteurs comme la Bible le rapporte lors de l’époque des prophètes. Il y a plusieurs textes de Byblos qui rapportent ces sacrifices. Les inscriptions racontent que les victimes ont été percées d’une lance, que les corps ont été brûlés ensuite. Le feu et la fumée ascendante devrait symboliser l’offrande au dieu et que le dieu acceptait le sacrifice. On pouvait remplacer des bovides au dernier moment. Il reste incertain, si les sacrifices étaient imposés par le conquereur Byblos ou s’ils constituaient déjà une langue tradition. Le scribe rapporte une situation délicate. Il craint que les sacrifices provoquent des troubles et révoltes. La reine de la ville avait déjá protesté contre les sacrifices et détruit la statue du dieu. Maintenant, on a choisi pour le sacrifice, appelé une consésacration au dieu, deux jeunes gens, affins avec la reine. Le scribe fait une requête au roi de Byblos pour que celui-ci défende le sacrifice où fasse un ordre définitif tout en connaisance de la situation. La lettre permet de reconnaître les conditions sociales des gens de l’époque. L’état est gouverné par un monarque qui décide sur la vie et la mort de ses sujets sans tolérer des contradictions. Il est le seigneur des esclaves. C’est ainsi que les habitants de la ville soumise ont été appelés des esclaves sans la moindre différence. Les femmes sont encore plus privées de leurs droits. Le sacrifice humain d’une femme, d’une esclave, est accepté du scribe sans critique. Un esclave fugitif, qui pleurant cherchait asyle à la porte du temple, a été immolé au lieu de le rendre à son maître. Il semble que les hommes profitaient d’un statut légèrement mieux. On les appelle parfois des serviteurs, des jeunes ou des résidents. La plaque de bronze est inscrite sur les deux côtés. Le support révèle l’importance de la missive et aussi la richesse de l’état de Byblos à ce moment là. La correspondance de Rib-Addad de Byblos avec le roi de l’Égypte, Aménophis IV, a été fait sur des tablettes d’argile. La plaque a été tournée comme les tablettes d’argile en Mesopotamie pour écrire sur le revers. La première ligne du revers se trouve ainsi sur la dernière de la face.

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Le contexte et quelques détails aident pour lire le texte en écriture continue et assez souvent défective. On trouve la « figura etymologica », ou l’objet et le verbe de la phrase utilisent une seule racine. La fin d’une ligne est souvent la fin d’une phrase, mais

il y a dans cette lettre assez d’exceptions : 2.13-3.1: b k �, 4.9-5.1: n n b, 7.11-8.1: s h� n, 8.11-9.2: p r q, 10.9-11.1: b u a r t, 15.11-16.2: s h� n t, 19.11-20.2: r b a, 20.11-21.2:

b[a]b, 26.12-27.2: � q b, 34.8-35.1: n k y [n], 36.9-37.1: b � q, 37.12-38,1: r(� š)n.

1: b(� l)y 2 t� a b h r r(h� m t) �(b d) 2 r(� š) 2: l n p q n k q w t b il b k

3:� w b il n u l a q y b � l 4: a t q n n k m w n n

5: b r(h� m t) b� n � t w b� n 6: n(i š) r(h� m)t 3 w b 2 s� h� r q b

7: [s] h � n n b r(� š) l l p a s h� 8: [n] w 2 s� h� r t� t� š n p 9: [r]q b s h� n n n(i š) qrt w b

10: [2] t � � b h r u 2 b u a r

11: t [n] p q � u p q w r(h� m t) u n(i š) b k

12: m r a q y k� �(b d) u r(h� m t) n qrt r t

13: y n n r� n � il � u p q

14: w r(h� m t) u n(i š) q � r w n � r m w 15: d š n n r(h� m t) qrt 3 r b a s h� 16: n t il 2 s� h� r a r y b b t 17: t y b p r(h� m t) w h� y a t l w 18: b q w t y b m n n t il

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19: [s �]h � r 2 t� � b h r r(h� m t) r

20: b a w � l r(� š) t� � l w b

21: [a]b il n � š h� n r(� š)

22: [s]h � n n h� y 3 d š� u 23: [b]k q r w t b il r a a q

24: y b � l r(� š) w p p n k q n 25: y p u q t� b t il n k q n

26 : b k � n b a q a q y p� 27: [q]b n r s h� n n h� y 2 28: s� t b n k q n s� t b yd w 29: p l n k q n n n d h� r l

30: a a r t r(� š) h� y a t l s� h� r

31: š r k r l n a g n(i š) b(� l)y r(� š)

32: š g y a y � š t l š n �

33: w n š a d š r(� š) t�(a b) y a h�

34: [w] b � q qrt yd n n k y

35: [n] r � n r(� š)n b t t y

36: [w] b u �(b d) n q n r b �

37: [q] r n a r(� š) r(h� m t)n y h� r(h� m t)n r(� š)

38: n n y k l l n qrt �(b d) p l p 39: t� a y n b t� b a b h� r(h� m t) l 40: p 3 a r(h� m t)n n k q w n b

41: q t� n �

1Mon Seigneur! Deux bons, nés d’une femme esclave et d’un esclave, sont les esclaves 2pour les conduire au sacrifice pour le dieu des lammentations. 3Et, ils sont aptes pour notre dieu, oh ! Seigneur. 4Je vais préparer l’abattage et nous allons 5renverser une femme esclave pour Anat et pour An, le Seigneur, 6les deux gens et encore une femme esclave, trois au total. En ce qui concerne les deux petits, donne l’ordre 7et ils sont déjà annéantis avec les esclaves. On ne peut réparer l’abattage. 8Les deux petits ont 9remué leur (des esclaves) boue quand nous avaient abbatu les gens de la ville. 10Quant aux deux bons, nés <d’une femme esclave et d’un esclave> 11je vais sortir certainement deux bovins et la femme esclave. En plus, les gens sont (ramassés) en masse. 12Je dois faire attention, ici, les esclaves et les femmes esclaves de la ville 13vont brûler le dieu au feu, si je les fais conduir dehors. 14Les femmes esclaves et les gens sont des sédentaires et des serviteurs. 15Lorsque nous avons consacré trois femmes esclaves de la ville (au dieu), la grande dame a 16détruit (la statue du) dieu. Les deux petits sont des parentés selon la maison 17de celle-ci et selon les dires des femmes esclaves, sous sermon sur la vie de dieu. Et 18maintenant, le repas et le proviant pour le dieu, 19les deux petits, les bons, nés d’une femme esclaves, mais d’une grande 20dame ? Un esclave venait en haut, avant quelque temps, 21il commençait pleurer à la porte de notre dieu. 22Nous avons annéanti sa vie. Trois consécrations 23pour les villes, pour le dieu, est-ce-que c’est rien ? 24Oh ! Seigneur des esclaves ! Quand l’ordre est ici, nous allons tuer. 25Ça va achever la repugnance contre le temple du dieu, mais nous tuerons. 26C’est la fête de nos lamentations, et je l’estime beaucoup. 27Le feu aura lieu et nous allons

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annéantir la vie des deux. 28La sortie, si nous allons tuer, sera une sortie de force armée et 29avec des troupes. Mais, nous allons tuer. Nous sommes été répressifs 30contre les parents des esclaves, à la vie de dieu. Les petits, 31qui sont encore très jeunes, regarde, ne brûle pas les esclaves, oh ! Seigneur des esclaves. 32Ce qui vient comme réponse, aura lieu avec les deux. 33Lève la consécration des bons esclaves, ça apportera de vie 34et la vie revivera. Est-ce que c’est notre pouvoir, si nous tuons ? 35Ce sont nos amis, nos esclaves et la maison de celle-ci. 36Il y aura de nouveau des serviteurs, des esclaves. 37Regarde, nos esclaves et les femmes esclaves viveront. Ce sont nos femmes esclaves et nos esclaves. 38Voulons-nous mettre fin pour nous à une ville des esclaves ? Alors, aucun 39ordre de perforer les bons avec une lance. Je vais brûler une femme esclave. Selon 40l’ordre trois femmes esclaves au lieu des 41petits.

B: La petite lettre au Seigneur, BG 75c. La deuxième lettre écrite aussi sur une plaque de bronze, doit être datée des siècles plus tard. On constate beaucoup moins de lettres différentes pour un seul phonème. On trouve le nom d’un magistrat, qui pourrait indiquer l’époque de Amarna. Le nom identique apparaît dans la correspondance de Rib-Adad de Byblos avec le pharaon d’Égypte, Knudtzon, J. A., 1915, et Moran, W., 1987, lettres, 60, 62, 68, 131. La raison de la missive est pareil avec le document A : éviter des sacrifices humains. La lettre s’adresse au roi de Byblos utilisant aussi le titre : « mon Seigneur », et on utilise l’abréviation de tradition : b " y. Le scribe cite le nom de la ville où il se trouve. C’est Jabba, une ville citée aussi dans les inscriptions royales plus récentes, Donner, H., 1969, 14, 19. La ville était située dans le Antilibanon et elle fut partie du royaume à l’époque de la lettre. Il est plus que probable que la composition ethnique de la population, la situation linguistique et l’évolution paléographique étaient bien différentes de la capitale. Le scribe, un magistrat installé par le roi, peut-être provenant de Byblos, déclare la ville comme pauvre, où on a besoin de personnes pour travailler. D’autre part, il se vante que la ville était relativement grande. La règle de sacrifier trois êtres humains lors d’un jour de fête des dieux durant un an, était apparement encore en vigueur. On l’a exécutée à Jabba, et le scribe rapporte le cas d’un père qui ne voulait pas reconnaître son fils et que le jeune a été tué. On constate l’autorité absolue du père sans que la mère ait le moindre droit. L’ancien droit matriarcal, que le document A atteste, n’était pas apliqué à Jabba. Le sacrifice humain pouvait être transformé en imolation d’animaux déjá dans des époques antérieures et le scribe lance cette propostion au roi. Les animaux, des bovins, doivent être sans défauts selon les règles du culte. On propose de choisir une génisse et un taurillon. Les offrandes sont faites pour la déesse Anat, appelée vierge. Elle accepte les offrandes des animaux. La lettre ne parle pas du dieu Ba‘al ou de An. La requête au roi est datée. Le scribe utilise la formule « à la fin du jour X, au mois Y », une formule courante dans les documents de l’époque sumérienne vers 2000 av. C. Si l’on accepte le début de l’année en automne, la fête de Anat et les offrandes étaient aux equinoxes du printemps. Il semble que la tradition de cette fête, au moment où la nature revive, connaît un âge incommémorable. On doit probablement accepter le calandrier lunaire, et la correction avec la revoltuion de la terre et le calendrier solaire lors de cette fête. Malheureusement, la datation ne cite pas ni le nom du roi regnant à Byblos, nor l’année de son reigne.

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La plaque de bronze est plus petite que celle du document A. Les lignes d’écritures sont plus longues. Les phrases ou les mots se terminennt à la fin d’une ligne avec deux exceptions : 5.14-6.3 et 13.16-14.4. La plaque a été tournée de droite à gauche comme un papyrus pour recevoir les dernières lignes sur le revers. On constate l’influence de l’Égypte. Les formes de lettres plus anciennes, p.ex. : la tête humaine en face, les oiseaux pictographiques, sont disparues. L’écriture donne un aspect plus simple. Le nombre de lettres différentes est réduit à 44 pour 20 phonèmes, auxquelles on doit ajouter les traits pour les chiffres et deux logogrammes. La confusion des phomèmes tsa, dentale assibilée, avec shin, la sibilante sifflante, est indicative. On constate en plus la lettre pour le phonème dhal, la dentale sonore assibilée, qui était utilisée avant pour g, djim. Il parraît que l’influence linguistique des langues sémitiques du sudouest était fort à Jabba lors de cette époque.

1: b(� l)y n(ī š) l l q � t n t s t l b q t a 2: b t q n 3 n(ī š)y l s h� n t a

3: n � n z r l š qrt r(h� m t) �(b d) s h� n n 4: b h� u b r r q b s h� n n b h� b qrt 5: w n p b t y r u p q š n u b a

6: r t y � š l qrty y b � s h� n t a

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7: h� y a l n a g z n w b(� l)y h� y a n l l

8: w q � l t <b> a r y {b} b p h� y a n t

9 : b q š n b h� q b t� l m � n m u l

10: n l š l qrty y b � s h� n t a

11: w b t l t d y a š r b(� l)y y � t r

12: š n � n š a d r t [2] p r b u r qrt

13: d � 2 a n h� p n r(h� m t) t r q u t� w t

14: a t a t qrt r(h� m t) �(b d) b h� y yd 15: b t q 2 111 1111 1Mon Seigneur! Ne prend plus de gens. J’ai ordonné de donner ce qui a été déterminé. Ne cherche plus. 2Si tu achètes 3 gens, ne les annéantes pas. 3Nous gardons (les esclaves). Il n’y a plus des femmes esclaves et des esclaves dans la ville. Nous avons annéanti 4pour la vie, mais peu est devenu bon, lorsque nous avons annéanti pour la vie dans la ville. 5J’ai fait sortir un héritier expulsé et deux bovides, 6On l’a fait pour la ville de Jabba que tu a détruite. 7Nous avons coupé la vie de nos gens, et, mon Seigneur, notre vie, n’est pas destinée pour ça. 8J’ai dit à mon parent Pi-chi-Anat : 9Nous avons cherché prendre des vies, mais nous ne sommes pas riches chez nous. 10Il n’y a plus rien que tu pourrais ordonner annéantir dans la ville de Jabba. 11Mais, la vierge, qui est juste, mon Seigneur, acordera la manumissio. 12(Alors) deux (bovides), qui sont impeccables, deux une génisse et un taurillon. Que les femmes esclaves danceront dans la ville, 13qui possède deux arpents. Les lois de la ville doivent être : Les femmes esclaves et les esclaves sont déterminés pour la vie. Donné à la fin du deuxième (jour) du septième (mois).

C : La stèle de Gade, BG 72a. La stèle de Gade est presque complètement préservée. Les lacunes à la fin des premières lignes n’empèchent pas comprendre le texte. La stèle a été retrouvée à Byblos, mais elle était écrite et érigée dans une autre ville. Le nom de la ville est inscrit sur la pierre, la localisation reste inconnue. On ne sait pas quand elle a été transportée dans la capitale et quel roi ou seigneur de Byblos a ordoné le transport au moment où il avait conquis la ville. L’époque, quand la stèle a été faite, peut être abordée par les conditions historiques rapportées par l’inscription. Aborder la date ainsi me semble mieux que se limiter à l’évolution de l’écriture. La paleographie est ancienne, mais une inscription monumentale peut montrer toujours des traits archaïsants. Les conditions de vivre réfèrent à l’époque vers 1800 av. C. et des siècles qui suivent. Le changement du climat et des périodes de sécheresses avait rendu la vie plus difficile. Les milliers d’inscriptions de l’époque paleobabylonienne de nature historique, juridique et des lettres racontent la situation dans la région du croissant fertile. Le roi, Hammurabi de Babylon, Shamash-Adad d’Assur, Zimrilim de Mari, essayaient centraliser l’adminstration et agrandir leur territoire. Des vages de refugiés venaient des régions désertiques de la Péninsule Arabe et entraient dans les pays. Les grands royaumes desaparaissaient. Cette évolution historique a continu jusqu’au milieu du deuxième millénaire. À la fin de cette période, d’autres royaumes naissaient, le royaume paleo hittite au nord. Égypte au Sud souffrait des difficultés avec les Hyksos, mais regagnait

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force ensuite. Dans la région de la Levante se formaient des petits royaumes, les villes, qui sont nommées par les documents A, B, C, et Byblos. On peut donc accepter que la stèle date avant le document A et qu’elle rapporte un conflict de l’époque tumultueuse vers 1650 av. C. On constate des gens de cultures différente. D’un côté le chef, qui parle dans la 1ère personne. Ils sont des immigrants, qui selon leurs habitudes sollicitent et espèrent de recevoir l’hospitalité. L’hospitalité était un droit entre les nomades dans les déserts. Ils sont venus dans la région plus fertile de la Levante pour survivre. Des lettres de Mari rapportent la situation, la Bible raconte l’arrivée de Abraham hors de la Mesopotamie. La langue de l’inscription est principalement une langue sudouest sémitique. D’autre côté se trouve la ville de Gade et le seigneur gouvernant la ville. Il ne respecte pas l’hospitalité. Ce n’est pas une obligation pour les sédentaires, on ne veut pas ou on ne peut pas accorder ce faveur, parce qu’il y a trop d’imigrants requérants. On propose accepter les gens comme des esclaves. La condition est inacceptable pour les nouveaux arrivés, un combat armé s’engage, les habitants de la ville ont été soumis, la ville a été détruite. L’inscription déclare en plus que le seigneur de la ville était un parenté. Il semble donc que le changement de pouvoir avait déjà eu lieu une autre fois. Les habitants de la ville et les personnes du clan des imigrants comptaient probablement un nombre égal. On peut estimer qu’il y avait quelques centaines de personnes. Bien que le déterminatif de ville montre des murailles et le tour du portail, il n’est guère pensable que la ville était fortifiée. Il y a peu de lettres pictographiques ou des images vues en face. Mais, on constate des lettres singulaires, d’autres identiques avec le monument plus ancien, D. Le texte a été écrit en lignes horizontales en direction senestrorsum. Les lettres entre les lignes ne touchent ni la ligne en haut ni la ligne en bas. Les mots ne sont que rarement séparés à la fin d’une ligne. Les formes verbales de la 1ère et 3ème p. sing. ont aidé beaucoup pour identifier des lettres. Assez souvent, on trouve deux lettres pour indiquer un seul phonème.

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1: a t t y qrtg d[e ]

2: t y l a a r t y a[r q k y] 3: s h� n t a b b t t w [b q r t] 4: q s w n w l [a t]t a y a[n] 5: w [a n k] a p q q n š p b k 6: w d r q k t a š p y y qrt r(h� m)w n 7: w a r y a h� b t n b l m n s h� 8: t n a l m n k š p b y w d r q 9: k t a š p b y n(i š)w n w a r y t a 10: s h� n n ē y qrtg d ē 1Toi, ville de Gadé [étais injuste.] 2Je ne veut pas me mettre en possession [de ton] or. 3Tu as abattu dans le temple et dans [la ville.] 4Nous sommes venus de loin. Mais, tu ne veux pas nous acceuillir comme hôtes. 5J’avance : « Acheter selon ta parole. » 6Tu t’es dirigé (vers moi) : « Selon la loi d’une ville d’esclaves. » 7Je sens la honte, et sans dire 8autre chose : « Non, avec nous, seul selon ma parole. » Et tu 9t’es dirigé (vers mois) : « Selon la loi des esclaves. » Et en plus, tu es un parent. 10Nous avons détruit toi, ville de Gade.

D : La stèle la plus ancienne, BG 80 g.

La stèle est fragmentaire. Elle conte cinq colonnes, écrites de haut en bas et de gauche à droite. L’écriture est assez archaïque eu regard les autres inscriptions.

L’inscription est la seule distribuée en colonnes verticales. La distribution du texte convient pour un monument commémorant un événement historique. Le fragment est une pierre d’un ensemble, dans un mur d’un bâtiment important. Le texte révèle quelques données historiques, mais il faut d’abord lire le texte qui contient la clé de déchiffrement pour toutes les inscriptions de Byblos.

La distribution en colonnes est influencée de l’Égypte ou de la Mésopotamie. Les stèles du code d’Hammurabi, p. ex., montrent des colonnes horizontales, mais à l’intérieur des cases l’écriture court de haut en bas. Les cases commencent à droite et courent vers la gauche. M. Dunand acceptait cette direction de lecture pour le monument de Byblos. La tentative était une erreur.

Il y a quelques lettres encore très pictographiques, avant tout les oiseaux, col. I, et V. La lecture des hiéroglyphes de l’Anatolie nous enseigne que le lecteur doit voir les images dans les yeux et aller en rencontre des lettres. La 1ère colonne se trouve alors à gauche. Outre marque archaïque est la tête humaine en face, qu’on retrouve ensuite en profil. La suite des colonnes est confirmée après la lecture par la suite du contenu : sujet de l’inscription, bénédiction des contractants et malédiction de celui qui rompe le contrat.

La lecture de l’inscription fournit l’identification d’un grand nombre de lettres. La méthode de lire sera démontrée lettre par lettre et mot par mot. On peut référer ensuite sur le résultat dans toutes les autres inscriptions. Chaque lettre une fois identifiée doit servir pour le même phonème dans les inscriptions suivantes eu égard l’évolution de l’écriture et des variantes utilisées. Je propose la lecture en trois étapes.

Une première étape commence par les signes connus. Col. 3,7 se trouve le dessin du signe cunéiforme URU, « ville ». Ce signe est connu de la Mésopotamie, des époques sumérienne et paléo babylonienne, mais aussi en Anatolie, ou le détail de la « porte » à gauche est attesté. En conclusion : l’inscription semble parler de villes. Si le signe est un déterminatif comme dans les autres systèmes en référence, le nom d’une

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ville suive. La lettre suivante peut être identifiée comme s, H. Sauren, 1992, 229, 237, 19. Il n’est pas possible de reconstituer le nom complet de cette ville au voisinage de Byblos, mais il est certain qu’un autre bloc de pierre se trouvait au-dessous du fragment préservé.

L’idée de la ville mène à la lecture de col. 4.3-5, col. 1.5-8, 2.5-8. Deux des trois lettres de col. 4, sont faciles à identifier : la seconde est une tête humaine en face. La

lettre dérivé de l’image est r, sw. : ra�s, nw. : r š1, r� š1, *rēš, « tête ». La lettre r maintient l’image de la tête humaine dans presque tous les systèmes d’écriture, y inclus la majuscule grecque, cf. H. Sauren, 1992, 239, 24. La seconde lettre est une croix, parfois en peu pointue comme une flèche. On peut attirer le signe cunéiforme et le sumérien pour référer à TI, « flèche », on peur attirer le nom de la lettre dans l’alphabet hébraïque, t, tau, « croix ». La troisième lettre complète le mot sw. : q r t, *qaryat, « ville », la lettre est alors identifiée comme q.

Le mot est du genre féminin et dans le cas du singulier. L’élément morphologique t, *at,*ata, détermine une langue sémitique, un fait qu’on devrait attendre dans cette région. L’absence de la vocalisation n’est pas étonnante. Bien que les écritures de la Mésopotamie connaissent la graphie des voyelles, les écritures hébraïques et arabes continuent avec des textes non vocalisés ou avec un système de points ou traits joint aux lettres pour les textes sacrés.

La comparaison avec les deux autres occurrences montre une lettre supplémentaire. Cette lettre se trouve à la fin du mot et marque la désinence du pluriel. La forme de une W inversée sur une hampe permet de l’identifier comme w, ou comme voyelle ū : q r w t, *qaryūt, « les villes ». La comparaison de la désinence du pluriel féminin avec celle d’autres langues de la région montre une prononciation différente. La vocalisation en langue babylonienne est : –āt(u), en hébreu : –ōt. On peut accepter une prononciation différente et une graphie phonétique. On peut aussi référer à la désinence des abstraits en langue babylonienne, p.ex. : enlilūtum, anūtum, au début du code d’Hammurabi, et on peut accepter une désinence ancienne disparue dans les autres langues.

La seconde étape peut se concentrer autour du nom du dieu du soleil, col. 4.7-9 : š p[š], col. 5.8-10 : š[p š]. La photographie montre encore des traces de la troisième lettre dans col. 4, et les armes du dieu, les textes d’Ugarit du nom, ne laissent aucun doute. Une lettre précède dans col. 4.6, deux dans col. 5.6-7. Dans les deux colonnes, on observe le symbole de l’horizon, de la voûte du ciel, un signe que vient des hiéroglyphes de l’Anatolie et qu’on retrouve dans le titre du « grand roi » et de la « grande dame ». La lettre au début dans col. 5.6 est un oiseau. Le fait que les inscriptions de Byblos utilisent encore des déterminatifs, comme col. 3.7 : URU, « ville », permet de voir un déterminatif pour dieu. La lecture est donc : i l , « dieu ». Le symbole de l’horizon est alors la lettre l. qui arrive plus tard dans l’écriture ibérique tournée de 90º comme : ), (º , et qui garde cette forme dans l’écriture cursive latine, si l’on retire les traits de lier la lettre aux précédentes et suivantes. L’oiseau pose un problème. Le lexème il , « dieu », exige dans les langues sémitiques plus récentes la

consonne alif au début, �il , « dieu ». Le mot qui désigne un oiseau est �usfur, « oiseau », et acceptant l’acrophonie on doit lire la consonne ayin. Le phénomène de la confusion entre les deux consonnes, alif et ayin est fréquent, mais on peut comprendre la raison. Si

la consonne ayin est à l’origine du mot, on obtient �al > �il , et �al, signifie « haut ». Dieu est donc celui qui trône en haut dans le ciel. La graphie ancienne explique mieux l’appelatif pour dieu.

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La lettre p identifié par le nom Šapaš, se trouve encore deux fois dans col. 5.3-4, la lettre y précède. C’est l’image de la main humaine, et comme lettre le préfixe de l’imparfait. La répétition de la consonne p permet de conclure que le verbe présente une assimilation de n au phonème suivant. Le verbe qui convient dans le contexte d’une malédiction serait napaha, « brûler ». La forme verbale exige le consécutif et la

reconstitution de col. 5.1, w / w –, wayippah �ilšapaš, « que le dieu du soleil, Shapash, brûle (la ville désobéissante) »

La lecture correcte des lettres identifiées de cette manière peut être prouvée par d’autres inscriptions. On avance lettre par lette et mot par mot.

La troisième étape est la lecture des quelques lettres qui restent encore, p. ex. : A 23 : k q r w t, « les villes », confirmant la lecture de q et une autre forme pour la lettre r, qui permet de lire le nom de la ville b ē r t, « Beyrouth » ; les trois jarres surposées, et la lettre identifiée par l’écriture d’Ugarit, et ici la formule de la bénédiction.

1: [b]t r � q r w [t] [Pa]lais du berger des ville[s. ] 2: ]b t ē p q r w t q[ [ ]sa maison. Et ensuite les villes ont[fait ] 3: [h ē qrt]b ē r t h ē qrts[ [Vive la ville] de Beyrouth! Vive la ville S[ .] 4: ]b p q r t ilš p[š] [ ]Selon le jugement de la ville, le dieu du soleil [fait ]

5: [w] y p p h� � ilš[p š] [ ]Que le dieu du soleil brûle [ ]

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E : Les traces de lettres sur le sarcophage d’Ahiram, OrNS 30. En 1961, M. Martin, a publié les résultats d’une recherche sur les palimpsestes de Byblos. Quelques lettres au début du sarcophage d’Ahiram sont devenues lisibles. Les lettres montrent des formes assez anciennes, certainement avant l’inscription C. Bien sûr, une inscription monumentale peut toujours utiliser des formes archaïsantes, et on ne dispose pas d’exemples suffisants d’écriture pour mieux déterminer l’évolution de l’écriture à Byblos. Si les lettres anciennes sur le sarcophage ne présentent pas un essai archaïsant, le sarcophage et ses sculptures étaient environ deux siècles plus anciennes que la date générellement acceptée. En tout cas, l’article de M. Martin, n’a pas été attiré l’intérêt des chercheurs, cf. : A. Parrot, 1975, E. Gubel, 1987, J. M.ª, Blázquez, 2004, Martinez. On doit comparer les monuments sculptés de Ebla qui sont aussi à dater avant la période de Amarna et le royaume de Rib-Adad de Byblos. L’inscription récente, qui date du début du 1er milénaire, commence au mileu du côté laterale droit. La raison est que le sculpteur gaucher n’avait pas assez de place pour graver les lettres. Le sarcophage était déjà à sa place dans le tombeau. L’inscription ancienne commence quelques lettres avant. Le sculpteur était droitier et le sarcophage était déjà placé. L’habitude et la téchnique de réaliser la gravure après l’emplacement et après l’enterrement étaient généralement observées. L’exemple de MLH B 8.1, un autel paleochrétien montre le même procès de travail. La sculpture ancienne montre les premières lettres avec toute clarté. Il y a une lacune après la première lettre où le sculpteur récent a effacé deux lettres, que je dois reconstituer hypothétiquement. Les lettres suivantes se trouvent sous l’inscription d’Ahiram. Le mot *’aran, « sarcophage » montre la confusion entre alif et ayin dans l’inscription ancienne. Il semble que l’ancienne écriture a été complètement effacée sur la bande frontale et à gauche.

s�[r q]t � n � r [n] , « Pe[tit roch]er, sarcophage[ de ] »

L’image de la partie frontale et centrale du sarcophage montre que les inscriptions se trouvent sur la marge du couvercle.

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F: La pierre d’un autel, M. Dunand, 1978, 60.

La pierre est fragmentaire. On constate cinque lignes à droite préservées uniquement à moitié et au début de l’écriture en direction senestrorsum. On n’a pas de phrases complètes et seulement quelques mots cohérents. Il est possible que l’inscription n’était jamais achévée et que quelques lettres manquent encore des traits. On constate une modelure à droite. Le texte parle des sacrifices humains, deux pour la déesse et un autre pour le dieu Ba‘al. Le nombre de trois est constant dans les inscriptions qui attestent le sacrifice humain. La vénération de Ba‘al au lieu de An, cf. A, permet concluir que l’autel était destiné pour un sanctuaire de Byblos, qui, selon la tradition, se trouvait hors de la ville sur une petite montagne. La forme de la pierre fait penser à un autel. Les lettres montrent des formes assez anciennes, à dater contemporaines avec le document A ou même avant.

1: ] �(b d)[ 2: b h� b r-l[t

3: �(b d) 2 b[� ]n[t

4: 1 �(b d) r(� š) b b[� ]l[ 5: h� n a r y y[

1: ] des esclaves [ ] 2: Pour la vie, pour le désir [de vivre ] 3: Deux esclaves pour An[at ] 4: 1 esclave, une pièce (de bétail) pour Ba‘al[ ] 5: De la grâce pour les parents [ ]

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G: Des règles pour les sacrifices humains, BG 136. L’inscription sur pierre a été considérée comme assez récente, par M. Dunand, 1945, et par B. Sass, 1988, 104. La raison est que les formes des lettres correspondent avec les formes proto-canaanéennes. On constate aussi des séparateurs de mots. Mais, il y a encore des lettres plus anciennes de Byblos mélangées avec les formes plus modernes. M. Martin, 1961, 69, fig. 7, prouve une inscription ancienne au dessous. La pierre est un palimpseste. La date peut être acceptée vers 1200 av. C. Mais les règles gravées sont beaucoup plus anciennes. Hypothétiquement une dernière lettre reconstituée dans la dernière ligne peut compléter l’inscription. La première ligne determine le sacrifice regulier de deux femmes esclaves et d’un esclave. On stipule ensuite que les victimes doivent être choisis par des présages. On déclare enfin, que le sacrifice humain doit être exécuté, immolant des prisonniers. Le logogramme pour dieu continue avec la graphie de la lettre l, mais on utilise la forme égale avec la lamda grecque, qu’on retrouve aussi dans l’écriture ibérique. La reconstitution de la dernière lettre, réfère à la première lígne et à une factorerie, cf. H. Sauren, 2005. Dans ce cas la pierre n’était pas érigée auprès d’un temple de la ville de Byblos et on peut accepter que les habitants de la factorerie aient gardé des traditions anciennes. On réfère deux fois aux dieux de la factorerie sans qu’ils aient nommés. Les factoreries se trouvaient de règle hors des murailles d’une ville, les habitants étaient des marchants, qui avaient leur dépôt à Byblos pour organiser le transport terrestre et maritime. Le mot ennemi peut indiquer des voleurs ou d’autres adversaires des commerçants, sans qu’on devrait penser à des conflits entre États. Les lettres du palimpseste sont lisibles, mais on ne connaît pas toutes, de sorte qu’il est impossible de lire un texte cohérent.

1: l[il] b � � 2 r(h�[ m t) 1 �(a b d)]

2 : t� l / t� b r t� �a[š w n]

3: š z r l y r z r(� š) l il �[ �] 1: Pour [les dieux] de la factorerie, ce sont deux femmes [esclaves et un esclave] 2: depuis long temps. [Nous] organison des présages (préalables). 3: C’est des ennemis, pour procurer des esclaves pour les dieux de la factorerie.

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H: Le sacrifice de deux enfants, BG 52 k.

L’inscription sur calcaire ne présente pas de lignes d’écriture ni des moldures. Les lettres sont d’une hauteur égale, mais les lignes ne sont pas partout remplies de manière régulière. On peut reconnaître la main d’un sculpteur expérimenté. On a l’impression d’une inscription votive demandée par les parents de deux enfants de la même famille. L’inscription a été faite après le sacrifice des enfants, peut-être frère et sœur. Les parents étaient d’accord et ils croyaient que le sacrifice signifie vie pour la famille et au futur, vie aussi dans l’au-delà. Je réfère à une inscription de Castellón, H. Sauren, 2004, 207-215, où le roi malade promet un sacrifice vivant pour guérir, dans ce cas, on peut penser à des sacrifices humains ou des animaux. La déesse n’est pas nommée, mais plus que probable, elle était la déesse Anat. On avait demandé les dieux avant le sacrifice par le moyen des présages. L’écriture garde assez d’éléments anciens : la lettre pictogrphique du oiseau, le logogramme pour dieu ou déesse. Le texte devrait être contemporain avec l’inscription C. Le scribe note deux lettres pour un phonème s’il veut indiquer un phonème emphatique. Manque une lettre pour le phonème dhad, bien que le texte présente principalement une langue sudouest sémitique.

1: s s� u a � l �(b d)

2: a h� � � 2 a 3: p il t w t� h� 4: a r s s / 2 a 5: p n p s

1 : Sortez avec les esclaves, 2 : vous deux frères. 3 : La déesse était claire : 4 : « Je désire les deux ». 5: Ça signifie : vie !

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I: Rapport des sacrifices humains, BG 83 g.

Le rapport est adressé au Grand, au prince. Les sacrifices humains sont organisés, il s’agit d’un jeune esclave et de deux femmes esclaves. Contraire au document A, le responsable ne demande pas l’autorisation du prince, mais il déclare expressivement son désir de sauver le jeune esclave, qu’il désigne comme bon. Il explique le rite de remplacement au dernier moment. Un animal apparaît soudainement et on fait croire le peuple que la déesse l’a envoyé, de sorte que la population assistante soit d’accord. La déesse était probablement Anat comme dans les autres inscriptions. Les parallèles avec le récit biblique de l’offrande d’Isaaq par son père Abraham s’imposent. Le titre r p, *rabb, Grand, est connu de la reine citée dans le document A. Ce n’est pas le titre des gouvernants de Byblos, qui portaient le titre seigneur ou roi. Il se peut donc que le rapport a été écrit hors de la capitale et envoyé à un prince encore autonome avant la conquête par Byblos. La langue montre beaucoup d’éléments des langues sudouest sémitiques. Bien que l’écriture donne l’impression régulière d’une inscription récente selon l’évolution paleographique, on constate 33 lettres différentes pour 17 phonèmes et un logogramme.

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1: t�(a b) �(b d) / a p q / r p a(b d) r(h� m t) 2: t� r a s� < s� >y p r 3: r t � y s / p a t 4: a t� a / t� n / b a q a 5: a r y / a r t� y s / t t[a]

6: d p il �(b d) / s ġ r / t t a il /

7: � t� t� n t� t� r a p š l 8: n(i š)y u r(h� m)n / t� l 2 u / a s[n] 9: a t� r s / t� r s 2 a

1Bon est l’esclave. Je vais sauver sa vie, oh Grand ! (La vie) au esclaves et aux femmes esclaves ? 2Si tu es d’accord, un bovide sort. 3On le tient prêt. Je le garde 4dans ma main, pour le perforer avec la lance. Si je fais attention, 5regarde et suis préparé, tout est selon les lois, selon l’ordre de dieu. 6Pour le jeune esclave, je fais certainement 7balancer les lois de dieu. 8C’est largement connu par les gens. Enfin, nous sacrifions deux femmes esclaves depuis longtemps. 9Je vais certainement renverser deux.

J: Transport de prisonniers, BG 78 e.

La pendeloque est assez ancienne selon la paleographie, cf. H. Sauren, 1992, 225-228. Les cinq personnes, deux hommes et trois femmes sont des ennemis selon le texte. Ils ont été enchaînés pour le transport et la pendeloque en était le document. L’art figuratif de l’Égypte ancienne connaît de nombreuses représentations de cortèges d’ennemies. Les signes pour les chiffres attirent l’intérêt. La dernière ligne note clairement cinq, et écrit cinq fois le chiffre 1, cf. aussi la date du document B. Étant donné que le signe pour 3 est connu par le document A, le premier signe de la deuxième ligne représente le chiffre 2. Les chiffres ont été dérivées des lettres dans la séquence de la liste alphabétique, donc : g = 1, h = 2, cf. : Ugarit, la troisième, , g, et quatrième lettre, , h, kha, de l’alphabet. Mais, les inscriptions de Byblos n’attestent pas ce signe pour le

phonème kha, ni pour le phonème cha, et les langues sémitiques du nordouest ne connaissent que le phonème cha. On constate plutôt deux lignes parallèles, qui notent le phonème, , z à Ugarit, cf. H. Sauren, 1992, 234, 8. Le trait oblique, diacritique indique une lettre voisine, probablement cha, h�, la neuvième lettre d’Ugarit, , h, cha. Malgré les différences avec l’alphabet d’Ugarit, on peut reconstituer ainsi le début de la liste alphabétique de l’époque à Byblos. L’écriture ibérique garde la séquence. La deuxième lettre de l’inscription présente, marquait encore la lettre y, dans l’écriture ibérique une légère variante est utilisée au début de l’écriture ibérique pour le phonème de la laryngale cha, , et quelques générations plus tard, . Un autre petit trait diacritique marque ici le chiffre au lieu de la lettre.

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1: � y y b / a s � r

2: 2 �(b d) 3 r(h� m t) 3: 1 1 1 1 1

1: Des ennemis enchaînés 2 : 2 esclaves, et 3 femmes esclaves. 3: Au total cinq.

K: Rapport du gardien de prison, BG 74 b.

La raison du rapport était probablement établir le statut des prisonniers. Étaient-ils des ennemis, par conséquent des esclaves, qu’on pourrait immoler lors des sacrifices humains, ou ces hommes possedaient-ils le status de gens. Le gardien réfère à un rapport précédant qui signalait un étranger parmi les prisonniers. Ils étaient tous enchaînés. L’inspecteur reconnaît le statut de gens étrangers et déclare que les trois personnes sont en vie, cf. H. Sauren, 1992, 225-228. Les lignes du revers ont été écrites en boustrophédon, la sixième ligne court de gauche à droite. La lettre 1.4 est erronée et doit être corrigée par J. 1.1-4. Il y a des séparateurs de mots. La dernière lettre ne fait guère partie du mot de la septième ligne, parce que le scribe ne marque pas d’autres phonèmes par deux lettres. La lettre pourrait être l’abrévaition du nom ou du titre de l’inspecteur. L’inscription est relativement récente.

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1: � y y b! / z r w / 1 2: g n / y n a / r(h� m)n

3: n(i š) �(b d) / d h� y y

4: b n s � r

5: a p d �(b d) n(i š) 6: n(i š) r(h� m n) / 3 h� y 7: r g m t t

1Les ennemis, 1 étranger. 2l’inspecteur donne le rapport du statut esclave. 3Les gens, esclaves, vivent 4et sont enchaînés. 5Alors, les esclaves ont le statut de gens. 6Les gens, esclaves, il y en a trois, vivent. 7C’est le rapport. T.

L: La saisie du huissier, BG 79 f.

On peut accepter que le huissier ait un jugement dans ses mains, et que l’intéressé l’ait envoyé pour qu’il fasse une estimation des objets pour la saisie et la vente ensuite. Lors de cette inspection le débiteur donne les objets choisis, mais on ne vent rien à ce moment. Il semble que le créditier doit encore donner son accord. Le huissier somme les objets d’usage, dont on ne peut guère estimer la valeur à l’époque, mais il indique aussi des personnes qui peuvent être vendues comme des esclaves. Le débiteur préfère d’offrir un taurillon. L’esclavage pour regler des dettes est une exécution bien connue par les documents juridiques de la période neosumérienne. Malheureusement, le petit document est isolé pour documenter la jurisdiction et les tribunaux à Byblos. La pendeloque est inscrite sur les deux côtés. Les quatre lignes d’écritures de la face commencent à droite où la feuille est plus large. On a tourné la feuille de gauche à droite, comme on l’a fait pour les inscriptions sur papyrus, de sorte que les trois lignes du revers commencent où la feuille est pointue. L’écriture est relativement récente, l’estimation apointe une date entre 1300 et 1250 av. C.

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1: NN � z t y p

2: y � n � q t t p 3: 1 g p y 3 t t

4: 1 t y p u � t y

5:� y n n r(h m t) p l 6: n(i š)y y p / y t n!

7: � u y y n y 1NN, le huissier 2rapporte: (1) plat bas, 31 corbeille, 3 pots, 41 tambour, il les a donnés. 5Nous avons vu les jeunes femmes, mais il a done 6un taurillon au lieu des gens. 7Il me l’a montré.

M: Fragment sur pierre, M. Dunand, 1978, 57.

L’écriture se trouve entre des lignes, il y a des séparateurs de mots. Les lettres sont lisibles et appartiennent à une période récente. Les mots sont incomplets et on ne peut pas reconnaître un contexte compréhensible.

1: ] ? a / p a ?[ 2: ] ? b s / t� p [ 3: ] ? a [

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N: Fragment sur pierre, BG 82 h.

On constate des restes de trois lignes, plusieurs lettres sont devenues illisibles. La seconde ligne permet de voir le contexte des sacrifices humains.

2: ]l-il r(h � m t) s! h� [n] , « on a annéanti une femme esclave pour dieu. »

O : Fragment sur pierre, BG 81 j. Uniquement la marge gauche est préservée. On constate quatre lignes d’écriture, mais seule les deux dernière permettent la lecture de quelques mots. Le contexte des sacrifices humains est probable. Les lettres et les séparateurs de mots indiquent la période récente.

3: ]a p a r / n r 4: ] ? n(i š)y z t� a , « 3[ ]poussière, feu. 4[ ]des gens, qu’il donne. » 3]Staub, Feuer. 4] Leute, die er gibt.

P: L’inscription inachévée, M. Dunand, 1978, 54.

La pierre est relativement grande, on compte 15 lignes d’écriture. Mais, la moitié supérieure est disparue suite à une ligne diagonale de haut jusqu’en bas. Les lignes au début de l’inscription sont disparues complètement. Il n’y pas, ou pas encore, des lignes pour séparer les lettres. Dans la partie inférieure, on constate une série de dessins, exercises d’écriture, ici et là un mot. Dans la partie supérieure, on peut reconnaître des mots, mais on n’obtient pas une phrase cohérente. Les mots permettent de voir le contexte des sacrifices humains. Les lettres révèlent une période assez récente. Je note les mots des lignes 3 à 5, qui peuvent être lu avec les parallèles des autres inscriptions. À partir de la sixième ligne, les lettres ne touchent plus la marge gauche, et il n’y a que des graffiti. Il est probable que la pierre brisait lorsque le sculpteur voulait inciseler les lettres.

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3: [ ]a h� r d [ ], « après de [ ] » 4: [ ] a p r(h� m t) p d , « Alors, la femme

esclave, et de [ ] » 5: [ ] �(b d) 2 il a b, « deux esclaves pour le dieu, le père [ ]».

Q – S: Les palimpsestes.

M. Martin, OrNS 30, 1961, a publié les palimpsestes. Cf. déjà E. Il est probable que les moyens téchniques plus modernes peuvent fournir de meilleurs résultats. La publication de M. Martin, permet de reconnaître des lettres, mais jamais des mots et aucune phrases.

Q: 69, fig.7. Cf. G. Les lettres du palimspseste montrent des formes connues avant 1500 av. C. Les lignes de l’inscription ancienne et récentes ne sont pas parallèles. La pierre a été restructurée pour l’inscription récente.

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R: 48, fig. 1. Les lettres se trouvent sur le revers d’une pendeloque, qui est peut-être le document L. Il y a quatre lignes, dont la première se trouve culbutée du côté opposé de la septième ligne de L. Il est possible que deux inscriptions aient été écrites l’une sur l’autre au revers de la pendeloque.

S: 64, fig. 6. La pierre contient une inscription canaanéenne, qui contient sept lignes d’écriture, mais dont la marge droite est perdue. L’inscription récente est publiée dans H. Donner, 1969-1973. 26 lettres anciennes se trouvent dispersées sur la plaque de pierre.

2. Les lettres. 1. La consonne alif, et la voyelle a. L’écriture ne distingue pas entre la consonne alif et la voyelle a. Si la lettre se trouve au début d’un mot, il faut accepter la consonne alif + a, bien que les deux autres voyelles classiques, i et u, soient aussi possibles mais moins fréquentes. Si la lettre se trouve au milieu d’un mot, on peut accepter la voyelle. La qualité courte ou longue n’est

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pas notée, bien que la voyelle indique assez souvent l’accent tonique dans ces textes générellement non vocalisés. Le alif à la fin d’un mot ne peut pas être prouvé. Il semble être certain, que la quantité de lettres ne servait pas pour indiquer des phonèmes différents ou une prononciation différente, p. ex. : qualité courte ou longue, accent, son fermé ou ouvert, etc. Il y a des lettres attestées dans les textes les plus anciennes qui disparaissent vers le milieu du second millénaire, 1.1, 1.2. Seul les lettres qui proviennent de l’évolution de 1.3, le bucrane, se retrouvent dans les écritures de Canaan et dans l’alphabet grec et latin. Les derniers groupes, 1.4, 1.5, appartiennent aux cycles des écritures sudarabiques, se retrouvent par cette raison dans les inscriptions ibériques dégagées avant tout dans la région de la Méditerranée occidentale.

1.1: Le nez: a (1) C; A; a (2) A, I; a (3) A B.

1.2: L’oiseau. a (4) C.

1.3: Le bucrane: a (5) 1.2 A B; a (6) C, A, B, C, H, I; a (7) F;

a (8) G.

1.4: Image inconnue. a (9) C.

1.5: L’étoile, la rosette de Vénus. a (10) I. a: (1), A 1.5, C 2.4, 4.10, BG A 9. L’image est le nez d’un homme, bab.: appu, sw.:

�anf, nez, nw.:� n p2, front, front side, face, nostrils. La lettre disparaît après la missive A et C dans les inscriptions plus récentes de Byblos. La phonème indiqué par l’acrophonie est la voyelle a. a: (2), A 3.8, 7.10, 12.3, 20.2, 23.11, 26.8, 33.10, 39.2, I 2.3, 5.1, BG G 5, cf., a (1). La lettre est une variante de la précédante. Un trait au-dessus du nez indique le front et les sourcils. On peut comparer l’hieroglyphe anatolienne, HH 26, et l’hiéroglyphe égyptienne, Gardiner, D 19, 20. Lecture comme a (1). L’arc au-dessus du nez est déplacée en A 20.2. a: (3), 1.2, A 16.7, 26.6, 30.1, B 8.6, H 2.1, I 4.7, 6.10, BG A 14. La lettre est attestée dans les inscriptions anciennes et récentes. La lecture est assurée par les lexèmes. La forme de a (2) peut être comparée. Le petit trait horizontal dinstigue la lettre de z, une lettre qui apparaissait lors de l’époque des inscriptions proto-canaanénnes. a: (4), C 1.1, 8.3, BG A 1, A 11. La lettre est singulaire dans cette inscription. Dans les deux cas le mot exige la voyelle a sous l’accent tonique. L’image est un poussin. L’influence d’un hiéroglyphe égyptien est possible. Le lexème reste inconnu. La

différence avec le oiseau, qui présente le phonème ayin est évidente, cf. �(a) (1, 2). a: (5), 1.2, A 10.11, 17.9, 23.10, 30.2, 8, 32.4, 33.4, 37.4, B 7.3, 6, 15, 8.14, 11.8, 12.6, 13.3, P 5.4, uniquement une corne, BG E 10. Le signe d’écriture appartient aux lettres les plus anciennes. C’est la tête d’un taureau avec ses cornes, cf. ZATU 234. L’acrophonie et le nom désignent la lettre : alif, alaeph, alfa, cf. : bab. : al-pu, « taureau ». L’article arabe al– et le son de la voix de l’animal constituent le mot. a: (6), A 4.1, 40.3, B 1.17, 2.13, 5.15, 6.16, 10.14, 13.4, 14.1, C 2.5, 9, 3.5, 4.12, 6.7, 7.5, 9.3, 16, H 1.4, 2.6, 4.1, 6, I 1.3, 8, 3.6, 4,3, 10, 5.4, 7.8, 9.9, J 1.5, K 2.5, M 1.1, 3, 3.1, O 3.1, 3, 4.5, P 4.1, BG E 22, C 5.5, BG E 24, 25. La forme correspond avec la majuscule grecque et latine. La lettre se montre pointue, BG E 24, 25, ou arrondie en haut. C’est aussi le bucrane. L’inversion de 180º occure assez souvent pour quelques lettres au cours de l’évolution. La lettre en A 4.1 est dommagée. Le contexte exige

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l’imparfait, 1ère p. sing. Les traces permettent de reconstituer la lettre, qui se trouve aussi en A 40.3. a: (7), F 5.3 BG G 1. La lettre reçoit une ligne à l’intérieur, parallèle avec la partie droite. Cette ligne remplace la barre horizontale de a (6). La forme devient fréquente dans les inscriptions ibériques et même dans les inscriptions latines récentes. On peut penser dans ce cas à une inversion de la lettre chet, h�, *h�a, après la perte du phonème laryngeal, mais le phonème laryngeal n’est pas probable dans l’inscription. a: (8), G 1.4, 2.7, BG ne pas noté. La forme correspond avec l’inscription de Mesha de Moab et de l’écriture punique. La hampe se trouve cependant en position diagonale. C’est une variante du bucrane. a: (9), C 7.2, 9.11 BG E 16. À Byblos, la lettre est uniquement attestée dans cette inscription. La lecture exige alif + a. La lettre est atestée dans les inscriptions thamudiennes et safaitiques. Une inscription ancienne chrétienne de Mértola en écriture ibérique utilise la lettre comme voyelle i. Bien que la lettre soit hapax dans les inscriptions de cette époque, une autre inscription post-latine confirme la lecture, le mot est : m i r h� n / MIRANI, « l’endroit du repos éternel ». a: (10), I 4.1, 8.10, K 5.1, P 3.1, BG G 2, C 1. La lettre est rare dans les inscriptons de Byblos. L’image est une étoile avec six rayons. C’est la rosette d’Ishtar, d’Ashtarte, de Vénus. La lettre est fréquente en écriture ibérique avant tout dans les légendes des pièces de monnaie pour écrire a4 l, *ālu, « ville ». 2. La consonne ayin et la voyelle a.

Le phonème ayin est une consonne, un laryngal moins fort que alif. Les trois voyelles, a, i, u, peuvent suivre, la voyelle a se trouve dans la majorité des cas. Dans les inscriptions de Byblos ainsi que dans les inscriptions ibériques la confusion entre ayin et alif arrive souvent. Bien que les arabes et hébreux de notre époque savent bien distinguer les phonèmes, il y a des langues, p.ex. : le babylonien et assyrien, ou le phonème n’a pas reçu une graphie séparée, de sorte que la confusion réflète une prononciation locale ou l’influence d’autres langues..

2.1: Der Vogel: �(a) (1) D D A, B; �(a) (2) A, B.

2.2: Das Auge: �(a) (3) A; �(a) (4) , A, B; �(a) (5) A.

2.3: Der Kopf: �(a) (6) A, B, I, �(a) (7) A

�(a): (1), A 3.12, 10.3, 12.7, 13.7, 19.6, 20.4, 21.5, 24.3, 26.12, BG A 4, B 1.7, 6.4, 11, 8.3, 9.12, 10.9, E 6, BG A 3, D 1.4, BG A 5, D 4.6, BG A 2. L’image d’un oiseau indique le phonème ayin dans les inscriptions plus anciennes. On peut accepter une

acrophonie du mot sw : �us�fur, oiseau. Les trois voyelles peuvent suivre. La lettre est disparu après les missives A, B.

�(a): (2), A 5.4, 10, 14.10, 32, 6, 12, B 11.14, 12.3, H 2.3, BG A 6, A 7. Variante de la

lettre précédante et un dessin plus simple du oiseau. Cf. �(a) (1).

�(a): (3), A 3.1, 13.5, 14.6, 20.8, 26.3, 34.3, 36.10, BG A 12. L’image est l’œil humain.

Cf. �(a) (4). L’acrophonie de nw.: � y n2, sw.: �ayn, « œil », et le nom dans l’alphabet

hébreu détermine la lettre sans aucun doute. Dans la lettre A 3.1, on peut lire �i, ī, dans

les autres cas�u, ayin + u suit dans cette inscirption.

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�(a): (4), 1.2, A 5.6, 11.5, 13.9, 22.10, 35.3, 41.4, B 13.2, F 3.1, G 1.5, 3.10, H 1.5, 2.4, I 7.1, J 1.1, 7, K 1.1, 4.4, L 1.2, 2.2, 4, 4.6, 5.1, 7.1, P 5.1, BG A 17. Dessin plus simple

de la lettre, on n’indique que l’iris de l’œil, cf. �(a) (3). Cette forme de la lettre est devenue courante dans presque tous les systèmes d’écriture. L’alphabet grec l’utilise pour la voyelle o-micron et l’alphabet latin la reprend.

�(a): (5), A 36.4, 37.9, F 1.1, 4.2, H 1.7, J 2.2, K 3.2, 5.4, BG E 3. La lettre ayin, cf. �(a)

(6), reçoit en haut un trait diacritique. On a écrit ainsi le mot :�(b d), esclave, serviteur. On peut accepter une abréviation, mais l’influence des écritures, qui utilisaient des logogrames pourrait être la raison, cf. H. Sauren, 1992, 228, 240.

�(a): (6), A 1.10, 12.8, B 3.2, I 1.2, 6.4, BG E 21. L’abréviation,�(a) = �(a b d), est aussi utilisé dans la pendeloque I. Un homme, la tête en face est entouré d’une fanchon, mais le texte ne parle pas d’une femme, cf. r (1). Le contexte exige cette lecture dans I, mais

cf. :�(a) (5) et d (1). La lettre est évidemment ayin dans la missive B. I 6.4, montre la lettre culbutée.

�(a): (7), On doit lire le logogramme �(b d), esclave, une fois dans A 31.12, par confusion avec ayin. Cf. r (3). 3. La consonne labiale: b.

La prononciation de la labiale peut être différente de la occlusive sonore b. Quelques langues sémitiques prononcent la fricative labio-dentale sonore v ; les phonèmes sonore et sourdes ne sont pas toujours distingués, cf. les lettres bgd-kpt. Les inscriptions de Byblos distinguent le phonème emphatique p et le phonème vibrant w au début et à l’intérieur des mots. Les phonèmes bgd-kpt ont été rarement indiqués dans les inscriptions plus anciennes.

Les deux formes pour la lettre proviennent de l’écriture cunéiforme et du sumérien. L’image est le plan d’une maison, 3.1, gá, maison, et la porte d’un temple, 3.2 é, temple. Dans les deux cas le babylonien et le nw. utilisent le mot bayt, bēt, maison, temple. La forme de 3.1 continue son évolution dans les écritures cananéennes et devient en arabe la lettre wau. La forme 3.2 indique le son emphatique dans l’écriture grecque : p, pi : Π. La majuscule latine montre la lettre w en position verticale avec en trait diacritique. La lettre est attestée ainsi dans une inscription ibérique trouvée dans la région de Alcoy, ou elle possède encore la lecture w.

3.1: Le plan d’une maison: b (1) A, B, C; b (2) A, B, b (3) G.

3.2: Le portail d’un temple: b (4) A, B, C; b (5) D. b: (1), A 1.1, 2.10, 12, 3.3, 6.6, 9.11, 11.13, 20.11, 21.2, 23.7, 26.1, 31.10, 35.7, 36.2, 9, 40.11, B 1.1, 5.14, 11.2, 11, C 3.6, 7.7, I 4.6, M 2.1, BG D 2. La forme de la lettre provient du signe cunéiforme archaïque, ZATU 162, sum.: gá, bab. : bītum, nw. : b y t2 : « maison ». L’image est une maison avec la cour. Cf. Ugarit, H. Sauren, 1992, 234, 2 b. Le nom de la lettre est en hébreux : beth, en grec : beta. b: (2), A 1.6, 5.1, 3, 7.5, 10.4, 15.9, 16.11, 18.1, 6, 19.7, 26.5, 39.7, 8, B 1.14, 2.1, 4.1, 4, 13, 5.4, 6.10, 8.9, 9.1, 5, 8, 10.8, 12.13, 14.8, 15.1, F 2.1, 3.3, 4.5, G 1.3, N 1.2, P 5.5, BG D 3. Variante de la forme précédante. Le trait diagonal permet d’économiser de travail en ciselant sur bronze et pierre. L’évolution vers la lettre proto-cananéenne,

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cananéen et punique est évidente. Le triangle devient la tête de la nouvelle lettre, le trait vertical devient une courbe. Une évolution plus récente est la lettre arabe wa, w,و. b: (3), G 2.4, K 4.1, BG I 4. C’est la forme évoluée de b (2), qui se trouve dans les inscriptions de Ahiram de Byblos et de Mesha de Moab. b: (4), A 3.11, 6.12, 9.3, 10.9, 16.12, 17.3, 20.1, 24.2, 25.6, 27.2, 28.3, 10, 39.5, B 4.8, 15, 7.11, 8.10, C 3.7, 5.12, 7.10, 8.10, 9.6, D 3.1, F 4.4, BG D 4. L’image du portail d’un temple provient aussi de l’écriture cunéiforme. L’acrophonie de bītum, temple, détermine le phonème. Survivance de la forme dans l’alphabet grec pour pi, p, Π. b: (5), D 1.1, 2.1, 4.1, F 2.3, J 1.4, BG E 4. Variante de la forme précédante. Le rectangle est fermé en bas. La lettre arrive uniquement dans les inscriptions plus anciennes. L’indication du phonème surde est possible, cf. : les son bgd-kpt. 4. La consonne dentale sonore, d.

La lettre indique le phonème dentale, occlusive, sonore, la tenuis. Les phonèmes des dentales medianes et emphatiques possèdent d’autres lettres dans l’écriture de Byblos.

4.1: La porte basculante: d (1) A, B, C; d (2) A. d: (1), A 15.1, 33.5, B 12.7, C 1.7, 6.2, 8.13, 10.9, P 3.4, BG D 5. L’image est la porte en forme rectangulaire. Le nom en hébreu, dalaet, grec, delta, et le mot nw. : d l t2, porte, détermine la lettre et l’acrophonie. La forme rectangulaire est aussi attestée par la lettre d’Ugarit. L’écriture thamudienne montre la forme rectangulaire et parfois arrondie. Un signe cunéiforme de l’époque vers 2000 av. C. préconise cette forme, H. Sauren, 1992, 29, 234. d: (2), A 22.8, 29.9, BG F 6. La forme triangulaire est déjà attestée à Uruk, ZATU 595. Un hiéroglyphe d’Anatolie connaît cette forme. Elle est rare à Byblos. Les écritures proto-cananéennes, cananéennes, ibériques et gecques utilisent la forme triangulaire. L’écriture latine dessine un demi-cercle à côté du jambage. La lettre latine apparaît peu après la seconde guerre punique dans quelques inscriptions ibériques. 5. La consonne dentale assibilée, dhal, zal. Le phonème est propre dans les langues sémitiques du sud-ouest. Toutes les lettres attestées à Byblos ont été dérivées d’autres lettres. La création de l’écriture alphabétique eu lieu à une époque quand les langues sémitiques du nord-ouest étaient parlées.

5.1: Dérivée de, t + ayin, d: (1), B.

5.2 : Dérivée de, m (1), d: (2), I.

5.3 : Dérivée de, d (2), d: (3), K. d: (1), B 11.6, 13.1, BG E 26, Cf. g: (2). La lettre se compose de deux signes d’écriture. On voit en bas la lettre t (4), t, qui est en forme identique avec la majuscule latine T. La

lettre ayin, �(a) (6), se trouve sur cette lettre. Les deux indiquent la dentale assibilée. Écrire deux lettres pour indiquer un phonème est une méthode relativement récente. Cf. aussi 8.1 ğ. d: (2), I 6.1, BG G 11. La lettre est singulaire. Cf. m (1), un trait diacritique est ajouté en bas. L’alphabet d’Ugarit note la lettre dhal, entre les lettres pour mim, m, et nun, n. Le texte atteste le pronom relatif et détermine ainsi le phonème.

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d: (3), K 3.3, 5.3, P 4.5, BG H 3. La forme de base est le triangle, cf. d (2). Les deux traits au lieu de la base forment la nouvelle lettre. L’écriture ibérique montre aussi l’inclination de la base, mais les traits ne se croissent pas. 6. La voyelle de qualité longue, ē. Les voyelles ont été crées probablement au début de l’écriture alphabétiques. Elles ont été abandonnées assez tôt. Uniquement les textes les plus anciens de Byblos gardent quelques exemples. Les voyelles ont été mises à la fin de la liste à Ugarit.

6.1: La voûte du ciel: C, D. ē: (1), C 1.8, 10.10, D 2.3, 3.2, 6, BG E 5. La voyelle est une contraction de a + i = ē. Cf. : h (1) et u (1) pour la forme de la lettre. Les langues sémitiques du sud-ouest ne gardent que les trois voyelles : a, i, et u dans l’écrituure. La contraction ē existe dans la langue babylonienne. Les voyelles de l’écriture d’Ugarit ont été dérivées aussi de la lettre h, la cinquième lettre de l’alphabet. 7-9. La consonne gutturale sonore, g, et les laryngales, djim, ğ, et ghayin, ġ. La translittération distingue les trois phonèmes avec des signes diacritiques.

7.1: La gutturale oclusive, sonore, g (1) A, B, C, K, L.

8.1: Le phonème connu de l’arabe, djim, ج: ğ (1) A.

9.1: La laryngale, ghayin, غ: ġ: (1) I. g: (1), A 31.8, B 7.7, C 1.6, 10.8, K 2.1, 7.2, L 3.2, BG E 19. La forme de la lettre est identique avec le chiffre 1, tourné dans la direction opposée pour la mieux distinguer. Le chiffre apparaît dans les inscriptions B, J. Il est plus que probable aue cette lettre constituait le début de la liste alphabétique à Byblos, comme aussi plus tard dans les alphabets de l’écriture ibérique, tandis que Ugarit attirait les lettres a, b, d au début de la liste. Le nom de la lettre est dérivé du mot sumérien gì, un, nom du chiffre, cf. H. Sauren q992, 219, 234, 3. En K 2.1, on constate une confusion avec le phonème q. ğ: (1), A 32.2, BG E 26, cf. d: (1). La lettre possède une fois la fonction du phonème

sw., djim. Étant donné que ayin peut être lu �(i) > i, on constate une suite phonétique : d > dj + i > djim , nom de la lettre en arabe. Cf. aussi le nom de l’apôtre : Tiago > Jacubu, à Santiago de Compostela. Une inscription sur un vase note TIRO > ğar-o > jarro, Hep 11, 2006, 33, n.º 118.

ġ: (1), I 6.6, BG E 3b. La lettre est singulaire. L’image montre �(a) (4) et ajoute un trait diacritique. On peut comparer Ugarit 20 ayin avec 26 ghayin, H. Sauren, 1992, 238, mais aussi le point diacritique sur la lettre ayin dans l’écriture arabe. Le lexème confirme la lettre et le phonème. On constate l’influence des langues sw. pour la pendeloque I. 10. La consonne, laryngale faible: he.

10.1: La voûte du ciel sans piedestal: A. h: (1), A 1.7, 10.5, BG E 11. L’image dessine la voûte du ciel. Le signe d’écriture se trouve dans les hiéroglyphes hittites pour exprimer GRAND, HAUT, cf. : HH 363,

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grand, haut, HH 18, le grand roi, HH 16, la grande dame, la reine, HH 250, la grande maison, le palais, HH 326, le grand scribe. Le signe est le logogramme pour dieu à Byblos, cf. : il . Le phonème de la consonne laryngale est uniquement attesté dans A, mais cf. aussi les voyelles ē (1) et u (1). Le phonème a été déterminé par le lexème dans le contexte, mais aussi par la parallele avec le signe cunéiforme GAL, ZATU 188, image d’un homme, qui lève les mains au ciel, et que devenait la lettre h dans l’écriture d’Ugarit et dans les inscriptions ibériques. C’était probablement la quatrième lettre de l’alphabet. 11. La consonne laryngale, heth / ha. Les formes des lettres alphabétiques ont été dérivées souvent des images connues de l’écriture cunéiforme. Mais, dans la langue sumérienne et paleo-babylonienne les laryngales n’existent guère. Il a fallu recourir à d’autres images. Une des possiblités était la position de la bouche prononçant le phonème.

11.1: La position de la bouche, h� (1): A, C, D, N, P; h� (2): A, B, C, F, H.

11.2: La lettre d’un phonème affin, h�: (3), A, H; h�: (4) K. h�: (1): A 6.9, 7.2, 12, 8.5, 9.5, 15.12, 16.5, 19.2, 22.2, 27.6, 30.12, 39.10, C 3.2, 7.15, 10.2, D 5.5, N 2.5, P 3.2, BG G 1. La forme de la lettre dessine la position de la bouche quand on prononce le phonème de la laryngale heth. Le petit trait en haut n’est pas une marque diacritique mais probablement le point de la corde vocale. La lettre est utilisée une fois pour indiquer le phonème ghayin, un phonème rare à Byblos, cf. ġ (1). La lettre heth apparaît une fois dans une inscription rupestre à la Peñalba de Villastar, 1er siècle av. C. h�: (2): A 17.7, 21.7, 22.5, 27.9, 30.6, B 7.1, 13, 8.12, 13.6, C 7.6, F 2.2, 5.1, H 2.2, BG E 23. Il faut comparer h� (1). On a omis le trait en haut qui pourrait provoquer une confusion avec des traits diacritiques. La lettre heth de l’écriture hébraïque quadratique révèle l’influence de cette forme. On constate une graphie erronée en H 2.2, cf. a (7). h�: (3): A 33.11, 37.9, B 2.10, 3.12, 4.2, 10, 14, 6.13, 9.6, 10.11, H 3.6, K 3.4, BG B 11, cf. y: (3). La lettre est utilisée pour deux phonèmes différents selon la classification moderne. On trouve une fois la consonne y, *dje/je, et la laryngale heth, h�. La raison pourrait être le voisinage dans la liste alphabétique et une erreur du sculpteur, mais on ne peut pas exclure une semelhance phonétique dans la prononciation locale. L’attestation pour la laryngale arrive dans le document A, mais la consonne y est attestée avant dans le monument D. On peut référer aux lettres pour kha, h, dans les écritures sud-arabiques, l’écriture minoénne du nord, et en position culbutée dans l’écriture dédanite et lichianite. Le thamudéen utilise la forme pour la lettre h. Byblos ne distingue guère les phonèmes heth et kha, خ ,ح , cf. h (1). h�: (4): K 6.5, BG B 11. La forme de la lettre est celle de h�: (3) / y (3), mais culbutée. 12. La consonne laryngale, kha.

12.1: Les jarres de provisions, h (1): D. h: (1) D 3.5, BG B 2a. L’image montre trois jarres de provisions posées l’une derrière de l’autre. Les jarres sont le symbole de l’abondance. La lettre d’Ugarit reprend l’image, cf. H. Sauren, 1992, 219, 234, 4. L’acrophonie vient du mot sumérien, empreinte dans la langue babylonienne: hengallum, l’abondance. Bien que l’alphabet d’Ugarit prouve le

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phonème kha, la lettre présente dans l’inscription de Byblos le phonème plus faible, heth. En plus, la lettre est singulaire à Byblos, et le phonème kha n’est pas attesté. L’inscription monumentale D figure parmi les inscriptions les plus anciennes qui attestent les langues nord-ouest sémitiques.

13. Der Vokal i:�(i): cf. �(a): (1-5). 14. Le logogramme, déterminatif devant les noms des dieux et déesses.

14.1: La voûte du ciel: il (1), A, D, G, H, N, P. il : (1), A 2.11, 3.4, 13.8, 16.3, 18.11, 19.8, 23.8, 25.8, D 4.6, 5.7, G 1.2, 3.9, H 3.2, I 6.3, 11, N 2.2, une ligature, P 5.3, BG E 11, cf. h, l (1), l (3), Déterminatif devant le nom d’un dieu. 15. La consonne mediane gutturale, k.

15.1: Le signe cunéiforme: KÚR, k (1), C.

15.2: La main humaine, k (2), A. k: (1), C 5.13, 6.5, 8.7, 9.1, BG H 1, cf. r (9) et plus récent, t (2). La forme de la lettre correspond avec le signe cunéiforme, duquel elle a été dérivée, cf. : sum. : kúr, barré, changé. Le phonème a été reconnu par son usage comme suffixe du pronom personnel de la 2ème p. m. Le mot sumérien fournit l’acrophonie et prouve l’influence de la Mesopotamie ainsi que le haut âge de la lettre. L’alphabet grec reprend la lettre comme chi, X, et le latin comme iks, X. Des écritures nw. et aussi les inscriptions ibériques attribuent la valeur phonétique t, à cette lettre, cf. t (2). k: (2), A 2.6,13, 4.6, 11.14, 12.6, 23.2, 24.10, 25.10, 26.2, 28.5, 29.4, 31.3, 34.9, 38.4, 40.7, BG B 5. L’image est la main humaine avec deux doigts écartés, cf. : y (2-4). Le nom de la lettre est en hébreu : kapf, grec : kappa, cf. : nw. : k p1, sw.: kaffa, main, la paume de la main. La lettre est parfois jointe à la lettre q pour faciliter la lecture, cf. q. 16. La consonne liquide: l.

16.1: La voûte du ciel en position verticale, l: (1) A, B, , F, G, H, L; l: (2) A, B.

16.2: La forme de la lamda grecque, l: (3) G, N. l: (1), A 2.1, 3.7,13, 7.7, 8, 17.11, 20.5, 9, 24.4, 29.2, 12, 30.10, 32.9, 38.5, 11, 39.12, B 1.4, 5, 13, 2.8, 3.6, 6.6, 7.17, 18, 8.4, 9.10, 16, 10.2, 4, 11.4, C 2.3, 4.6, 7.11, 8.4, F 2.4-5, ligature, 4.7, G 1.1, 3.4, 9, avec séparateur de mots, H 1.6, I 6.11, logogramme de dieu, 7.11, 8.7, L 5.7, BG G 8. Le demi-cercle en position verticale se trouve assez souvent dans les lexèmes, avec la liquide el, l. On peut interprêter la lettre comme l’arc du ciel, cf. h (1), où une acrophonie de lim, « mille ». La lettre est fréquente dans les inscriptions en écriture ibérique. Si l’on tourne la lettre en direction dextrorse, on obtient la minuscule latine en écriture à la main, réduite des ligations avec les lettres précédantes et suivantes. Les inscriptions sur les supports durs, bronze, plomb, pierre,

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dessinent un triangle ouvert. La majuscule latine change l’angle du triangle, plus ouvert, où plus aigu, et met finalement un côté comme base sur la ligne d’écriture. l: (2), A 31.5, 38.6, B 7.4, BG E 20. La lettre apparaît uniquement dans les inscriptions A et B. Le phonème est déterminé par les lexèmes. La différence avec l (1) est la partie plus grosse de la tête. l: (3), G 2.2, 3.9, N 2.1, cf. ligature, BG G 14. La forme correspond aec la lettre grecque lamda, Λ. La lettre est attestée dans les anciennes inscriptions ioniques de Crète, elle est fréquente dans les inscriptions ibériques. L’inscription de Byblos est le temoin le plus ancien à ce moment, et prouve la provenience des alphabets sémitiques archaïques. 17. La liquide, m. Une lettre dessine des ondes et peut trouver une interprétation par l’acrophonie. Les autres formes de la lettre ont été dérivées. La méthode de joindre un trait diacritique se trouve aussi dans les écritures plus récentes jusqu’à l’écriture latine. Le trait marque la lettre qui suit dans la liste alphabétique, il semble donc que la suite n – m était plus ancienne que la suite actuelle, cf. H. Sauren, 2005/2, 528-533, 4.

17.1: L’image des ondes de l’eau, m (1) A, B.

17.2: dérivé de, l (1), m (2) C.

17.3: dérivé de, n (1), m (3) K.

17.4: dérivé de, n (3), m (4) A. m: (1), A 4.7, B 9.11, 14, BG G 12. La lettre apparaît dans les documents A et B. Elle est assurée par des lexèmes et par l’élément morphologique du pluriel. L’image peut

être interprétée comme des ondes et le mot nw.: m y m, sw.: mā�, eau, fournit l’acrophonie. Le nom de la lettre est en Hébreu et grec : mīm. m: (2): C 7.12, 8.5, BG G 16. La lettre est singulaire dans l’inscription. Cf. la lettre l (1). Le trait diacritique en haut prouve la sequence l – m dans la liste alphabétique de la ville d’origine. Cf. aussi Ugarit, H. Sauren, 1992, 229, 236, 15. m: (3): K 7.3, BG G 9. La forme de base est celle de n (1). Un trait diacritique a été joint à gauche. La sequence pourrait être n – m. m: (4), 1.3 (?), A 12.1, 14.12, 18.7, BG A 20. La forme est identique avec n (5), mais la lettre a été écrite en position verticale. Les attestations dans A exigent le phonème de la liquide m. Cf. aussi les écritures sudarabiques pour le phonème. La séquence attestée est n – m. 18. La liquide nasal n. Les trois images sont pictographiques et proviennent des alphabets anciens.

18.1: Le cobra, n (1) A, B, C, E.

18.2: Une arme, n (2) A, B, C, F, I, K, L, O; n (3) A, B, F, I, K, L, O; n (4) I.

18.3: La rivière, n (5) A. n: (1), A 7.3, 9.6, 15.3, 16.1, 18.9, 22.3, 27.7, 29.5, B 2. 11, 3.13, 4.11, 6.14, 10.12, C 3.3, 7.9, 8.2, 9.8, 10.3, E 5, BG A 10. L’image est un serpent en profil, un cobra. L’influence de l’hiéroglyphe égyptien est possible. Dans beaucoup de cas une autre lettre avec le phonème n se trouve à côté. C’est ainsi que la lettre a été déterminée. On

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constate l’habitude des scribes qui évitent la suite de deux lettres de forme égale. On pourait attirer l’écriture proto-sinaïtique de cette image, cf. : sw : našir, cobra. Une autre acrophonie semble être possible de nah�as, l’image du serpent d’airain du récit de l’excode, cf. : sw.: nuh�āsat, un objet de cuivre. n: (2), A 2.2, 4.9, 5.5,11, 7.4, 8.10, 9.7, 11.2, 13.2, 15.4, 21.8, 22.4, 24.12, 25.12, 26.4, 27.3, 8, 28.7, 29.6, 31.6, 32.11, 33.2, 34.7, 35.6, 36.5, 7, 37.7, 38.1, 7, 39.4, 40.5, 10, B 1.9, 2.4, 3.1, 3, 14, 4.12, 5.2, 12, 7.5, 9, 16, 8.15, 9.4, 13, 10.1, 12.2, 3, 13.5, 8, C 4.4, 5.9, 6.15, 7.13, 8.6, 9.10, 10.4, F 5.2, I 4.5, 7.4, K 2.2, 7, 4.2, L 5.3, 4, 6.7!, O 3.5, BG E 7. Le signe d’écriture pourrait avoir son origine dans ZATU 48, ou l’image présente

l’arme d’un arc et par conséquent les guerriers, bab. : nīšu, nw.: n š2, � n š1-3, gens. On obtient ainsi une acrophonie. Ugarit montre une évolution de la lettre, cf. : H. Sauren, 235, 237, 17 n. L’alphabet cananéenne, ibérique, grec, et latine attestent une évolution continue. Le nom est en hébreu : nun, en grec nu. n: (3), A 2.5, 3.5, 4.5, 6.1, 9.8, 11.12, 14.4, 8, 24.9, 25.9, 28.4, 29.3, 31.6, 34.8, 35.4, 37.3, 11, 38.2, 40.6, B 1.3, 2.6, F 3.5, I 8.1, K 2.4, 3.1, 5.5, 6.1, L 2.3, 6.1, 7.5, O 4.1, BG E 6, cf. n (2). Le trait ajouté en haut est presque toujours sans importance. La direction de la lettre contre le sens de n (2) ne change pas la leture où le phonème. Existe l’abréviation n(i š), gens, esclaves, et dans ces cas le trait est nécessaire pour indiquer l’abréviation où le logogramme. n: (4), I 8.5, BG E 9. La lettre est singulaire à Byblos. Un demi-cercle au lieu du triangle fait la différence avec n (3). Sans ce trait en haut, on pourrait être incliné de voir la lettre l, dans la forme, qui apparaît beaucoup plus tard dans l’écriture hébraïque quadraditique. Le trait diacritique pour indiquer la lettre suivante de la liste alphabétique est attesté, mais la forme de la lettre l n’est pas attestée à Byblos. Cf. : aussi p (3). n: (5), 1.3, A 4.4,10, 12.11, 13.3, 6, 18.8, 21.4, 41.3, BG C 2. La lettre est fréquente dans le document A. L’image d’une rivière founit l’acrophonie : nw. : n h r2, sw. : nahar, rivière. La lettre continue dans l’écriture ibérique ou elle est souvent dessinée verticalement. 19. La consonne labiale emphatique, p. On ne peut ni prouver ni exclure que les mots des langues sw. avaient déjà la prononciation de la fricative f.

19.1: Position de la bouche, forme archaïque, p (1) C, D.

19.2: Des lignes parallèles, p (2) A, B, D, H, I, K, L, M, O, P.

19.3: Lettre dérivée de n: p (3) A. p: (1) C 5.6, 11, 6.9, 8.9, 9.5, D 8, 5.3, 4, BG G 15. Le dessin indique la bouche humaine lorsqu’on prononce le phonème emphatique de la consonne labiale. La lecture est assurée par les lexèmes. La lettre se trouve uniquement dans les inscriptions sur pierre qui datent de la période ancienne. p: (2), A 2.3, 7.9, 8.10, 11.3, 7, 13.11, 16.13, 24.7, 8, 25.2, 38.10, 12, 40.1, B 5.3, 9, 8.11, 12.11, 13.7, D 2.4, 4.2, H 3.1, 5.1, I 1.4, 7, 2.6, 3.5, 6.2, 7.9, K 5.2, L 1.6, 2.8, 3.3, 4.4, 5.6, 6.4, M 1.2, 2.4, O 3.2, P 4.2, 4, BG G 6. La lettre est fréquente à Byblos, mais assez rare dans les écritures postérieures. On peut comparer la lettre d’Ugarit ou la lettre ne garde que les deux lignes parallèles. Le croissement de ces lignes à Byblos pourrait marquer la différence de la lettre b (4) et fait comprendre la lettre grecque, pi, p, Π. La differeciation de r (7) avec un trait diacritique ne peut pas être excluse vue la suite des lettres dans la liste alphabétique.

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p: (3), A 17.4, 29.1, BG E 9. La lettre est dommagée : dans A 17.4 dans la moitié supérieure, dans A 29.1, au côté droit. La lecture est assurée par le contexte et les lexèmes. La dérivation de la lettre n (4), faite par la position oblique, est probable. 20. La gutturale emphatique, q.

20.1: L’instrument de gravure, q (1) A, B, C, D, I, L, P.

20.2: Des cornes, q (2) A. q: (1), A 2.4, 7, 3.9, 4.3, 6.11, 9.2, 11.8, 12.4, 13.12, 14.5, 18.2, 23.3, 12, 24.11, 25.4, 11, 26.7, 8, 28.6, 29.5, 34.4, 36.6, 40.8, 41.1, B 1.6, 15, 2.3, 4.7, 5.10, 8.2, 9.2, 7, 13.12, 15.3, C 4.1, 5.7, 8, 6.4, 8.15, D 1.5, 2.5, 9, 4.3, I 1.5, 4.8, L 2.5, P 2.2, BG E 8. La lettre apparaît dans l’inscription D pour q r t, ville, et a été déterminé ainsi. La forme rappèle

un instrument pour graver ou ciseler la pierre ou le bronze. L’acrophone de nw. : q r�1,

appeler, lire, sw. : qara�, lire, est probable. Les langues européennes gardent le son dans les mots pour écrire, cf. : graver, griffier, etc. q: (2), A 11.4, BG B 4. La lettre est hapax, mais le lexème se trouve aussi avec les lettres du même phonème et d’autres formes. L’écriture hébraïque quadratique utilise la forme pour la lettre ayin, voisine dans la liste alphabétique.

21. Le logograme pour la ville, qrt: A, B, C, D. qrt: (1), A 9.9, 12.12, 15.6, 34.5, 38.8, B 3.8, 4.16, 6.7, 10.5, 12.16, 14.5, C 1.5, 6.12, 10.7, D 3.7, BG D 1. Le symbole est connu de l’écriture cunéiforme de la Mésopotamie. C’est le logogramme pour qrt, ville. Dans l’inscription D, le logogramme est attesté mais aussi le lexème au sing. et pl. Le symbole existe aussi dans les hieroglyphes hittites. On le retrouve sur une pierre retrouvée à Odeceixe, au sud de Portugal. La pierre était un don enterré dans un tombeau. Une autre fois le symbole se trouve dans une inscription en écriture ibérique très tardive publiée au début du 20ème siècle dans la région de Briteiros, dans le nord du Portugal.

22. La liquide r. La lettre montre la plus grande quantité de variantes dans l’écriture de Byblos. La tête d’une femme est presque toujours un logogramme pour « esclave », mais on constate encore six autres formes d’une tête humaine. Quatre formes ont été dérivées des letres qui se trouvaient au voisinage dans la liste alphabetique.

22.1: La femme esclave, r (1) A, B, C, G, I, J, K, L, N, P.

22.2: La tête humaine, r (2) A, D; r (3) A, B, C, A; r (4) A, B, E, F, G, I,

K, O, P; r (5) A, B, O; r (6) G, I; r (7) A, J, K.

22.3: Lettre dérivée, cf. d (2), r (8) C.

22.4: Lettre dérivée, cf. k (1), r (9) A, B, C, D, F, I.

22.5: Lettre dérivée, cf. s (2), r (10) A, B, H, I, O.

22.6: Lettre dérivée, cf. y (4), r (11) A, B.

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r: (1) A 1.9, 5.2, 6.2, 11.10, 12.10, 14.2, 15.5, 16.6, 17.5, 19.10, 37.6, 10, 39.11, 40.4, B 3.9, 12.12, 13.9, 14.6, C 6.13, G 1.7, I 1.9, 8.4, J 2.4, K 2.6, 6.2, L 5.5, N 2.3, P 4.3, BG F 5. L’image d’une femme, tête couverte d’un fanchon. La présentation des êtres humains en face est un índice d’une lettre assez ancienne. Le logogramme et fréquent, on note une fois l’usage comme lettre: A 16.6. r: (2), A 1.12, 7.6, 12.2, 15.8, 19.3, 11, 20.6, 24.5, 29.11, 30.5, 35.5, 37.12, D 1.3, 6, 2.6, 4.4, BG D 9. L’image est la tête d’un homme vu en face, l’acrophonie prouve le

phonème : nw. : r � š, sw.: ra�as, « tête ». La forme pictiographique, cf. : �(a) (1), et la présentation en face marquent les lettres alphabétiques les plusanciennes. r: (3), A 21.9, 23.9, 27.4, 31.12, 33.7, 37.2, 5, B 3.10, 11.10, 16, C 2.6, BG A 21. Variante de la forme précédante. Peut-on voir les oreilles en haut comme de r: (2), où les bras de l’homme comme dans la variante A 23.9 ? Les lexèmes attestent toujours la

liquide r. On doit lire le logogramme �(b d), « esclave » une fois A 31.12, par confusion avec ayin. r: (4), A 6.10, 8. 6, 13.4, 31.2, 35.2, 36.8, B 4.5, 6, 12.8, E 7, F 5.4, G 2.5, 3.8, I 1.6, 3.1, 5.5, K 7.1, O 3.4, P 3.3, BG A 16. Peu après le dessin de la tête humaine en face, les scribes ont choisi la présentation en profil, cf. : H. Sauren, 1992, 241, B. Sass, 1988, fig. 140. La tête devient ensuite un triangle, le cou devient la hampe. Le triangle peut montrer la base en haut, en bas, où la pointe en avant. Ces formes sont courantes dans les écritures proto-cananéennes, cananéennes et d’autres plus tard. r: (5), A 1.8, 10.7, 12.13, 14.11, 19.9, B 13.11, O 3.4, BG F 3. Variante de la forme précédante. r: (6), G 3.3, 6, I 9.6, BG H 8. La simplification de la lettre utilisée maintes fois continue et on ne fait qu’une courbe ouverte sur la hampe. C’est la forme de l’écriture hébraïque quadratique. L’écriture grecque ferme la courbe pour écrire : rho, r, P. L’écriture latine doit ajouter un trait diacritique, R, pour éviter la confusion avec P. L’inscription I 9.6, montre la courbe en direction dextrorse. r: (7), A 30.13, J 1.8, K 4.5, BG F 3. Cf r: (5), le trait diagonal manque. r: (8), C 6.3, 8.14, BG G 14, cf. d (2). La forme est singulaire. L’inscription vient d’une autre ville, Gade. Le lexème d r q / d r k, « chemin, se diriger vers quelqu’un », prouve la lecture. r: (9), A 14.7, 23.4, B 3.5, 6.1, C 7.3, 9.13, D 3.3, F 2.4-5, cf. : la ligature, F 4.3, I 9.3, BG F 1, cf. k (1). La lettre apparaît relativement souvent et dans toutes les époques. La provenience du signe cunéiforme KÚR, est probable, il y a deux lignes pour indiquer « barré », sum. : kúr, couper. Un trait diacritique a été joint et le phonème laryngal kh, a été considéré identique où semblant avec le liquide r. La lettre se trouve aussi dans les inscriptions proto-cananéennes de Lachish. r: (10), A 16.8, 30.3, 31.4, B 5.7, 8.7, H 4.2, I 2.2, 7, 5.2, 6.7, 7.7, O 3.6, BG A 18, cf. s (2). La lettre se trouve dans les inscriptions de Byblos dans les anciennes et plus récentes exemplaires. Le phonème a été détermniné par les lexèmes. L’image est difficile à interprêter. Une évolution d’une lettre voisine dans la liste est possible. H 4.2, est une variante. r: (11), A 10.12, B 12.15, BG B 7. La lettre est isolée dans les documents A et B. Le lexème détermine la lecture du liquide r. Cf. y (3) pour un rapport possible de la forme.

23. La sibilante sonore et sourde, s. Les langues sémitiques actuelles distingues cinq sibilantes, mais l’écriture hébraïque et arabe ne possède que trois ou quatre lettres différentes pour les indiquer. La sibilante sifflante et sourde aiguë doivent être distinguées avec des points diacritiques, en hébreu : ׁש et ׂש, shin et sin, en arabe : ش et س, shin et sin, śin. L’écriture

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arabe ne dispose pas d’une lettre pour la sibilante sonore, appelée samech en hébreu. Ce nom provient des langues sud-ouest sémitiques, cf. ar. : samak, poisson. Pour compliquer, le grec ancien utilise la lettre C, forme de l’écriture latine, le grec plus récente indique la sibilante sonore avec le signe Σ, qui est une forme de shin, cf. : š (1), mais donne le nom sigma, metathèse de samak. Le problème est ancien et il est parfois diffícile de distinguer les phonèmes dans les inscriptions de Byblos.

23.1: L’épi inversé, s (1) C.

23.2: Le poisson, s (1) A, B, H, N, O.

23.3: Dérivé de, l (1), s (2) C, D, H, I, J, K, M. s: (1), (2), A 7.1, 11, 15.11, 27.5, 30.11, B 1.11, B 2.9, 3.11, 4.9, 6.12, 10.10, C 3.1, 7.14, 10.1, H 1.1, 4.3, 5.4, I 3.4, 5.8, 6.5, 8.11, 9.7, N 2.4 (?), O 2.1, BG G 13. La forme est un épi d’orge. L’image apparaît déjà à Uruk, ZATU 511. L’écriture d’Ugarit indique ainsi la sibilante aiguë, H. Sauren, 1992, 240. La forme attestée dans C et les lexèmes confirment la lecture. Dans les inscriptions plus récentes, l’image simplifiée dessine un poisson. La lettre se trouve aussi dans l’écriture ibérique, ou elle présente la sibilante sonore. La confusion phonétique est attestée dans la Bible, Juges 12.6, ou le mot sibilet, bab. : šubultum, épi, était le mot pour reconnaître les énimies. La lettre est aussi atestée dans l’alphabet de Mesha de Moab et dans des inscriptions araméennes anciennes. s: (3) C 4.2 D 3.8, H 3.4, I 9.4, J 1.6, K 4.3, M 2.2, BG G 10. La lettre apparaît dans six inscriptions et lors de périodes différentes. La forme correspond avec la majuscule latine si l’on prend en compte la direction de l’écriture. Le phonème est la sibilante sourde, mais trois inscriptions l’utilisent pour des mots que le dictionnaire note avec le phonème emphatique sad. La forme est dérivée de la lettre l, avec un trait diacritique, cf. D 3.8, et H. Sauren, 1992, 229, 237, 19. 24. La consonne de la sibilante emphatique, s�, cf. s (2), z: (1).

24.1: Le cobra, vue en face, s� (1) A, E.

24.2: Graphie redoublée de š (1), s� (2) A, H.

24.3: Dérivée de p (2), s� (3), I.

24.4: Dérivée de y (3), s� (4) I. s�: (1), A 28.1, 8, E 1, BG B 10. L’image d’un cobra à cou dilate en face est evidente, cf. n (1). La lettre apparaît dans A et sur l’inscription ancienne du sarcophage d’Ahiram, ainsi que sur quelques pendeloques palimpsestes. Le lexème de A détermine la lecture. Le voisinage dans la liste alphabétique est probable pour la lettre n. s�: (2), A 6.8, 8.4, 16.5, [19.1], 21.6, 22.9, H 1.2, BG B 13. Les éléments charactéristiques de la lettre se touvent sur une hampe. On retrouve ces éléments en position verticale dans l’écriture sud-arabique du Yémen. Il y a quelques enclaves de l’écriture ibérique ou la lettre apparaît dans la position vertiale, cf. H. Sauren, 2005/3, mais aussi à Barrancos et à Glozel. Cf. š (1), la lettre est redoublée pour marquer le son emphatique. A 22.9 est une confusion de la lettre avec le phonème shin. s�: (3), I 2.4, BG B 6, cf. p (2), s� (4). La lettre est singulaire et en plus dommagé dans l’inscription I. Le lexème se trouve une autre fois dans cette inscription, I 5.4-8, la lettre

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indique la sibilante sonore, s (1), mais le dictionnaire exige dans les deux cas le phonème emphatique. Je réfère au rectangle, p (2), qui reçoit un trait diacritique. C’est ainsi que l’écriture ibérique transforme le losange pour la sibilante emphatique. Plus tard le trait diacritique se trouve à l’intérieur d’un cercle. s�: (4), I 5.7, BG B 9, cf. y (3). La parallèle avec I 1.4, cf. s� (3), détermine la valeur phonétique de la lettre, qui est dérivée de y. 25. La sifflante: sch / š, cf.: cheik / scheik. Les images sont nomées par des mot en langues nw., ou sw. La lettre (2) pourrait aussi indiquer le phonème de la sibilante sourde aiguë, ś, sin. 25.1: Les dents incisives, š (1) , , , , les armes de dieux 1.1 – 1.3, , A : B, C, D. 25.2: Le soleil s’élève, š (2) , A, , B, G, I. š: (1), 1.1, 1.2, A 8.9, 15.2, 33.3, B 12.5, C 5.10, 6.8, 8.8, 9.4, D 4.7, 5.8, BG A 15. L’image est une empreinte de l’écriture cunéiforme, H. Sauren, 1992, 236, 13. Ce sont les dents incisives de l’homme, en hébreu : shin, d’où vient l’acrophonie. La lettre est attestée en beaucoup d’alphabets : sinaïtique, proto cananéen, phénicien, moabite, cananéen, araméen, écriture hébraïque quadratique, sudarabique, dans une forme cursive dans l’arabe. L’écriture grecque utilise la position verticale, dextrorse pour indiquer sigma, la sibilante sonore. La lettre disparut dans l’écriture de Byblos avec les pétitions au roi vers 1500 av. C. La lettre devient fréquente dans l’écriture ibérique, où on la trouve en position verticale ou inversée. š: (2), A 21.6, 22.9, 31.1, 32.1, 7, 10, 33.6, BG B 12; B 3.7, 5.11, 9.3, 10, 3, 11.9, 12.1, G 3.1, I 7.10, BG E 1, 2. L’image du soleil, qui se lève, est inversée. L’arc avec les rayons vers le ciel se trouve dans l’écriture ibérique de la période ancienne. La hampe, qui porte le dessin caractéristique de la lettre est un élément courant à Byblos. Les inscriptions plus anciennes de Byblos ont transformé l’arc en triangle et les rayons se trouvent au-dessous. Il faut conclure que des périodes d’écriture alphabétique inconnue précédaient. L’image peut être reconstituée par l’écriture ibérique, qui est plus récent d’un millénaire et demi. En plus, cette écriture, sur des objets dégagés dans des couches archéologiques beaucoup plus récentes, utilise encore une autre lettre pour le phonème : un petit cercle d’où sortent sept rayons. Dans tous les cas l’acrophonie vient du mot : sw. : šams, nw. : šamaš, à Byblos et Ugarit : šapaš, « soleil ».

26. La consonne dentale sourde, la médiane, t.

26.1: La flèche, t (1): D.

26.2: La croix, t (1): A, B, C, D, L; t (2) A, I, K, L.

26.3: Dérivée de t (1), t (3) A, B, C, L.

26.4: En confusion avec t (1), t (4) B, C, H, I, K, L. t: (1), A 2.9, 5.7, 16.2, 13. 17.1, 10, 18.4, 10, 23.6, 25.7, 30.4, 9, 32.8, 35.9, B 1.10, 12, 2.12, 6.2, 15, 10.13, 11.15, C 1.2, 3.4, 8, 6.6, 9.2, 15, D 1.2, 8, 2.2, 8, 3.4, 5.5, L 4.7, 6.6, BG E 12, G 17. L’image est au début de l’écriture une flèche, peu après simplifiée comme une croix latine. Le signe de la flèche est attesté à Uruk, ZATU 551, le mot

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sumérien est : ti, vie, flèche. On obtient ainsi l’acrophonie. La lecture est assurée par les morphèmes. La lettre continue dans l’écriture ibérique et dans la minuscule latine. t: (2), A 28.2, 9, I 5.10, 6.9, K 7.4, L 2.6, BG H 1. La croix de Saint André est la forme plus récente de la lettre, qu’on trouve dans les inscriptions cananéennes et ibériques. Elle occure pour la première fois à Byblos. t: (3), A 4.2, 6.3, 11.1, 12.14, 35.8, B 1.8, 2.2, 5.5, 11.3, 12.9, 13.10, 16, 14.2, 4, 15.2, C 2.1, L 3.6, BG E 14. La lettre est fréquente dans les documents A et B, mais elle apparaît aussi dans une inscription récente. La forme de base pourrait être BG E 15, cf. ci-dessous t (4) et 27, t (1). Cette lettre ressemble à la majuscule grecque et latine T, mais présente dans les inscriptions anciennes le phonème assiblé tsa. Les traits en haut sont des traits diacritiques pour annoncer un autre phonème. Les lettres avec des traits diacritiques suivent aux lettres de base. Le document B ajoute parfois un seul trait diacritique. t: (4), B 8.5, 16, 11.5, C 1.3, 3.9, H 3.3, I 5.9, 6.8, K 7.5, L 1.4, 2.7, 3.7, 4.2, BG E 15, cf. t: (1). La confusion de la lettre assiblée avec la lettre de base arrive avant tout dans les inscriptions récentes. Les documents anciens, B et C, ne furent pas écrits à Byblos, ils proviennent d’autres villes. 27. La consonne dentale mediane, assibilée, t.

27.1: La table d’offrandes, t (1) B, C. t: (1), B 1.16, C 2.7, 4.9, 7.8, 8.1, BG E 15, cf. t (4), t� (4). L’image de la lettre est une table pour exposer des offrandes. La lettre d’Ugarit indique le plateau avec l’impression d’une équerre, cf. H. Sauren, 1992, 238, 25. L’acrophonie provient du mot bab. : šulhanu, table. La confusion entre les phonèmes de la dentale assibilée et la consonne sibilante, sifflante, apparaît plusieures fois, p. ex : B. Hrozny, 1952, pl. 50,40a B ; Le dessin d’une tête humaine, donne bab. : qaqqadu, et la table d’offrande, šulhanu ; les premières syllables des deux mots présentent la lecture : kà-šu, *haššuš, hitt.: « roi ». Quelques inscriptions plus récentes de Byblos utilisent la lettre pour la dentale sourde, cf. : t (4). La forme de la lettre est devenue la majuscule grecque et latine T. 28. La consonne et phonème dental emphatique, t�.

28.1: Losange, t� (1) A, E, G, H, I, O; t� (2) B, I, M.

28.2: Les colonnes, t� (3) A, I; B.

28.3: Confusion avec d’autres dentales, t (1), t� (4) I. t �: (1), A 1.4, 8.7, 10.2, 19.5, 33.8, 39.6, 41.2, E 4, G 2.1, 3, 6, H 3.5, I 1.1, 2.1, 3.2, 4.2, 4, 5.6, 7.2, 5, 8.6, 9.2, O 4.4, BG G 7, cf. s� (3). Le losange avec un trait horizontal à l’intérieur est ancien comme signe d’écriture, cf. ZATU 264. L’image est probablement la position de la bouche ouverte qui fait visible la ligne des dents au moment de prononcer le phonème. L’écriture cunéiforme d’Ugarit indique le losange par l’angle droit en forme d’un equerre, qui indique aussi un cercle. La petite croix devant l’impression fait la différence pour indiquer le phonème emphatique. Ugarit en fait la lettre chet, h�, ajoutant une seconde impression. L’écriture proto-cananéenne met la croix à l’intérieur du cercle. L’écriture ibérique utilise le cercle où le losange avec le trait diaglonalement inscrit pour le sibilant emphatique sad, s�.

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Le phonème dental emphatique, tha, thet, est assuré dans les inscriptions de Byblos par les lexèmes. G 2.3, fait une confusion avec la mediane dentale. t �: (2) B 9.9 I 7.6, 9.5, M 2.3, BG H 5. Deux tirangle couchés montrent la pointe vers le lecteur. On peut se demander, si les scribes voulaient ouvrir le losange de cette manière, cf. t � (1). La forme de la lettre est uniquement attestée dans des inscriptions récentes, mais le phonème est certain selon les lexèmes. La légende d’une pièce de monaie de OBVLCO, *Abu-luqa, montre les pointes en bas et indique le phonème dhad, cf. DCH 2, 289-295, 4.ª G 16. t �: (3), A 8.8, 20.7, 25.5, 39.1, B 13.14, I 7.3, BG D 6, 8. La lettre est rare en Byblos. Les lexèmes mais aussi l’écriture lichianite récente et thamudienne assurent la lecture. L’écriture ibérique connaît un exemple d’une inscription funéraire, trouvé au sud de Portugal, à Mestras, MLH, J. 10.1. D’autres exemples plus récents ont été trouvés en France. t �: (4) I 3.7, BG E 15. La lettre présente le phonème emphatique, bien que sa forme indique la dentale mediane, cf. t (1).

29.�(u): cf. �(a): (1-5). 30. La voyelle, u.

30.1: déerivé de, h (1), u (1) A, B, H, I, L. u: (1), A 3.6, 10.8, 11, 11.6, 11, 12.9, 14.3, 22.11, 25.3, 36.2, B 4.3, 5.8, 13, 9.15, 12.14, 13.13, H 1.3, I 8.3, 9, L 4.5, 7.2, BG E 5. La lettre possède une forme qu’on peut comparer avec w (1). Les traits diacritiques aux côtés manquent. Le demi-cercle de la lettre h (1) est devenu un triangle qui correspond avec la lettre latine V, v. Dans les inscriptions cananéennes de Byblos, et aussi à Moab, la lettre indique le phonème w. 31. La semi-consonne, semi-voyelle, w.

31.1: Dérivée de h (1), w (1) A, , B, C, D; w (2) B, C, H.

31.2: Le trait vertical, w (3) K. w: (1) A 2.8, 3.2, 4.8, 5.8, 6.5, 8.2, 9.10, 11.9, 14.1, 8, 13, 17.6, 12, 18.3, 20.3, 10, 23.5, 24.6, 28.12, 33.1, 34.1, 36.1, 37.1, 40.9, C 4.3, 6.14, 9.9, D 1.7, 2.7, BG G 3. On peut distinguer trois parties: 1º une base, 2º la hampe, et 3º les traits charactéristiques pour indiquer le phonème. Les deux premières parties forment une sorte de piedestal. La base est oubliée dans les inscriptions plus récentes. Si l’on retient les deux traits latéraux de la partie 3, on reçoit la lettre latine V, avec ces traits, on obtient la lettre w, mais inversée. La lettre est utilisée pour indiquer la voyelle ū dans la désinence du pluriel et des substantifs abstraits. La lettre disparut avec le document A. Les écritures plus récentes retirent la hampe, présentent la forme inversée où la position verticale. w: (2), B 5.1, 8.1, 11.1, 13.15, C 3.10, 4.5, 5.1, 6.1, 7.1, 8.12, 9.11, H 3.4, BG G 4. La lettre est probablement évoluée de h (1). Le demi-cercle est inversé et tourné vers la gauche, la direction de l’écriture. On peut comparer la lettre d’Ugarit, H. Sauren, 1992, 235, 7. La sequence des lettres h – w est attestée dans l’alphabet d’Ugarit et en hébreu. L’alphabet ibérique récent montre la sequence w – h, cf. H. Sauren, 2005/2. w: (3), K 1.7, BG oo. Le trait vertical à la fin du mot correspond avec les lettres cananéennes, hébraïques et ibériques. La pendeloque K contient déjà une série de lettres cananéennes.

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32. La semiconsonne / semivoyelle y.

32.1: le cyprès, y (1) C.

32.2: la main humaine, y (2) A, B, C; y (3) A, B, F, G, I, K, L; y (4) A, D, I, J,

K, L, O; y (5) F, , 1.2.

32.3: la vigne, y (6) C, A, B, J, K, L. y (1): C 6.11, 9.7, BG B 1. La lettre est singulair. Le pronom possessif de la 1ère p. sing., change dans l’inscription avec le pronom possessif de la 2ème p. m. sing. et détermine ainsi le phonème de la lettre. L’image pourrait être une empreinte d’un hiéroglyphe égyptien. y: (2), A 1.2, 17.8, 22.6, 27.10, 30.7, 31.11, 34.10, 39.3, B 1.2, 7.2, 14, 8.8, 13, 11.7, C 1.4, 4.11, 6.10, 7.4, 9.14, 10.6, BG B 8. L’image a été interprétée comme une plante. Une main humaine stylisée semble être acceptable. Le phonème et le nom confirme la lecture : nw. : yad, main, d’où vient en grec : iota, et ensuite : jod. La lettre indique la consonne constrictive sonore prépalatale j ou la voyelle i. y (3): A 34.10, B 5.6, 6.8, 10.6, F 5.5, G 3.5, I 2.5, 3.3, 5.7, 8.2, K 3.5, L 3.4, 6.2, 3, 7.4!, BG B 6, 9. La lettre paraît être une variante de la précédante. Deux traits se trouvent à la base. Le trait ajouté pourrait être esthétique. y: (4), A 18.5, 25.1, 35.10, 37.8, 38.2, D 5.2, I 5.3, J 1.3, K 1.3, 2.3, L 1.5, 4.3, 8, 6.5, 7.3, L 6.2, avec un trait diacritique, O 4.2, BG B 11, cf. h� (3). La lettre est identique en forme avec l’écriture latine et actuelle. L’image est la main humaine, cf. ci-dessus y (2), pour la lecture consonantique et vocalique. La lettre possède aussi la fonction du phonème laringale chet, h�, et kha, h. La raison pourrait être une confusion par le voisinage des lettres dans la liste alphabétique et dans la tabelle utilisée par les sculpteurs. Autre raison serait une écriture phonétique. y (5): F 5.6, BG A 6. 1.2. La lettre est inversée, cf. : y (4). Il est possible que le scribe voulait marquer la différence entre consonne et voyelle. La lettre sur l’axe de Shapash est désinnée symétriquement par des raisons esthétiques. y: (6), A 3.10, 12.5, 13.1, 17.2, 24.1, 26.10, 33.9, B 2.7, 6.3, 9, 7.12, 10.7, 11.12, 13, C 2.2, 8, 8.11, J 1.2, K 1.2, 3.6, 6.5, L 2.1, 5.2, 7.6, BG B 2, B 3. La vigne ou mieux la treille, nous donne l’acrophonie de y y n, vin. La treille conte trois traits horizontaux dans les inscriptions plus anciennes, qui sont réduits à deux dans les inscriptions plus récentes. La lettre apparaît sur le poignard de Lachish, H. Sauren, 1992, 218, 240. Sur un lingot de bronze, trouvé en Sardaigne, dans ce cas, la lettre indique la provenance

d’une factorerie, � y, cf. H. Sauren, 2005. La lettre se trouve dans les inscriptions ibériques pour la consonne y.

33. Le logogramme yd, pouvoir, main, donné, yd (1) A, B. yd: (1): A 28.11, 34.6, B 14.11, BG A 13. Le signe est un logogramme, l’image est la main et le bras inférieur d’un homme. Le document A indique ainsi le pouvoir militaire. Le document B l’utilise pour la datation. 34. La sibilante sonore, z.

34.1: La forme nw., z (1) G, K.

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34.2: La forme sw., z (2) B, L. O. z (1): G 3.2, 7, K 1.5, BG A 14. La forme correspond avec les lettres grecques et latines. Elle est courante dans les inscriptions ibériques et aussi dans les inscriptions grecques anciennes. L’attestation à Byblos semble être la plus ancienne. La dérivation de la lettre du signe cunéiforme ZATU 546, deux lignes en parllèle, est probable, vu la lettre à Ugarit. z (2): B 3.4, 7.8, L 1.3, O 2.2, 4.4, BG E 13. Dans les inscriptions ibériques, on trouve les deux formes atestées à Byblos et encore une troisième, où la ligation des parallèles se trouve au milieu. La lettre est fréquente dans le document B. Elle est attestée dans des systèmes d’écriture sudarabique, notamment, le hymarite et le nord-minoén. Si l’on veut indiquer la sibilante emphatique sad, s�, on ajoute la dentale emphatique dans les inscriptions plus récentes de Byblos et d’ailleurs. La lettre de la dentale emphatique n’a pas été ajoutée en B 3.4.

Les chiffres.

On constate deux systèmes pour noter les chiffres. Le système plus ancien marque des traits sur une barre, et révèle l’usage de l’abaque. Le système plus récent, mais déjà attesté dans les documents B et J, utilise les lettres de la liste alphabétique. Tous les deux systèmes sont peu attestés et ne permettent pas une reconstitution complète.

Le système des traits est connu dans les inscriptions ibériques et il est attesté avant tout à Glozel, où les traits pour cinq et cinquante sont différents en longeur et direction.

Aux deux exemples, lettre – chiffre, on peut ajouter encore d’autre des inscriptions ibériques. En tous cas, la théorie des chiffres hindu-arabe du 9ème siècle apr. C. précise d’une revision, cf. : R. Lemay, 1982.

35. Le chiffre: 1. 1: B 15.5-11, J 3.1-5, K 1.8, L 3.1, 4.1, BG E 19, chiffre 1, cf. : forme de la lettre g (1), F 4.1, BG oo, un trait vertical. 36. Le chiffre: 2. 2: J 2.1, BG E 7, chiffre 2, cf.: forme de la lettre y (4) dirigée à droite et en position horizontale avec un trait diacritique, cf. : H. Sauren, 1999, 42. 2: A 1.3, 11, 6.7, 8.3, 10.1, 8, 16.4, 19.4, 27.11, B 12.10, 13.3, 15.4, F 3.2, G 1.6, H 2.5, 4.5, I 8.8, 9.8, P 5.2, BG H 6. Une barre horizontale avec un trait vertical. Le modèle

probable était l’abaque. Cf. š n�. 37. Le chiffre : 3. 3: A 6.4, 15.7, 22.7, 40.2, B 2.5, J 2.3, K 6.3, L 3.5, BG E 18. Une barre horizontale avec deux traits verticaux. Cf. : chiffre 2.

Les ligatures.

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> l-il : N 2.1-2. Les deux lettres ont été utilisées dans d’autres inscriptions et chacune indiquait le logogramme pour dieu. > r-l : F 2.4-5, b r-l[t] . Reconstitution probable selon le contexte, sur base de la lettre r (6) et l (1).

Initiale ou marque. NN, L 1.1, BG I 12. Le signe est singulair. Au début du document les initiales ou la marque du huissier est acceptable. T, K 7.5, BG E 15. La lettre pourrait être l’abréviation d’un nom personnel.

Les séparateurs de mots.

Les séparateurs de mots apparaissent lors de la période récente, après 1500 av. C. On constate deux habitudes des scribes.

1º Un trait vertical sépare les mots. Le trait montre assez souvent la moitié de l’hauteur des lettres. Cette méthode est aussi connu à Ugarit et dans des inscriptions ibériques.

2º un petit trait a été ajouté à la dernière lettre du mot. La position de la lettre change et devient plus verticale, cf. G. Le petit trait est ajouté à la première lettre du mot, cf. J. / : G 2.3/4, H 4.4/5, I 1.2/3, 5/6, 2.5/6, 3.4/5, 4.3/4, 5/6, 5.3/4, 8/9, 6.4/5, 7/8, 11/7.1, 8.5/6, 9.3/4, erreur, 4/5 K 1.6/7, erreur, 1.7/8, 2.2/3, 3.2/3, 6.2/3. – : G 1.1, 3.4, 9, J 5, K 1.5.

3. Vocabulaire.

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> a–: préfixe, imparf. 1ère p. sing., > a a r t: cf. a r y.

>� � : cf. �a�y.

> a b: père, A., Y.: a b, nw.: � b1, père, P 5.4-5: a b, gén., épithète du dieu.

> a(b d): cf. �(b d). > a b h�: cf. n p h�.

> a d r t: parfait, A., Y.: a d r, H.: a-du-ru, nw.: � d r7, grand, brillant. B 12.6-9: a d r t, nom. f., pl.

> a g: brûler, sw.: �ağğa, brûler, être brûlé. A 31.7-8: a g, imp., sing.

> a h� � � : frère et sœur , A., Y.: a h, H.: fa-ha-tu, fa-ha-ti, sœur, nw.: � h�, frère. H. 2.1-4:

a h� � �, voc., duel, il ya probablement und erreur dans la deuxième lettre, le dessin montre a.

> a h� r: depuis, après, A. Y.: a h� r, H.: uh-ra-a-yi, nw.: � h� r5, après. P 3.1-3: a h� r, adv.

> a l: gens, sw.: �ahl, famille, gens. B 7.3-6: a l n a, gén., suffixe 1ère p., pl. > -a n: Suffix, 1. P. Pl.

> a n k: moi, A., Y.: a n k, H.: a-na-ku, nw.: � n k, moi. C 5.2-4: a n k, pronom personnel, 1ère p., sing.

> a n t: Anat, maîtresse, A., Y.: � n t, nom de la désse Anat, attestée fréquemment à

Ugarit. B 8.14-16: a n t, nom., A 5.4-7, F 3.4-7: � n � t, gén.

> a p: alors, A., Y.: a p, nw.: � p, alors, ensuite. K 5.1-2, P 4.1-2: conjonction.

> a p a r: poussière, nw.: � p r, � p r1, poussière. O 3.1-4: a p a r, nom. > a q, a q y: cf. w q y. > a r y: parente, affin, A., Y.: a r y, Y.: a r, parenté. C 9.12-16: a r y t a, parf. 2ème p. m., sing., B 8.6-8: a r y, gén., A 16.8-10: a r y, nom., pl., duel, F 5.3-6: a r y y, gén., pl., A 30.1-4: a a r t, gén. f., pl.

> a s: cf. � š y.

> a s � r: enchaîner, lier, nw.: � s r1, lier. J 1.5-8: a s � r , nom., pl., K 4.2-5: n s� r, VI, participe, nom., pl.

>� š y: cf. � š y. > –a t, –t: désinence féminine des substantifs, sing. *–at(u),:, pl, *–āt(u).

> a t: donner, garder dans la main, sw.: �at�ā, donner. O 4.4-5: t � a, parf. 3ème p. m., sing.,

I 3.6-4.3: a t a t� a, inf., imparf. 1ère p., sing., cf. � t n. > a t a t, lois, données, B 13.16-14.4: t a t a t, I 5.9-11, 6.8.10: t t a, nom., pl., préformatif ta-, cf. a t.

> a t t y: toi, f., pronom personnel, A.: �a t, Y.: � n t, H.: at-ta, m., nw.: � n t h2, bab.: attī. C 1.4: a t t y, f. sing.

> a y, interjection, sw.:�ayā, particule pour appeler une personne, cf. yā. C 10.5-6: ē y.

> a y: faitorerie, nw.: � y1: île, cf. AI. G 1.4-5, 3.11-12: � �, � � : gén.

> a y�a, *Aya / Ayya, nom de la conjointe du dieu du soleil, attesté en sumérien et

babylonien. 1.2 : �a y�a, nom.

> �–: *�a– / �u–, préfixe, imparf. 1ère p., sing.

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> –� , –� t, desinence fíminine de substantives.

>� � : cf. a y.

> �(b d): esclave, A., Y.: � b d, H.: ab-du, nw.: � b d2, serviteur, eslave. F 3.2, I 1.2, 6.4,

K 3.2, 5.4:� (b d), nom., I 1.8: a(b d), A 1.10, P 5.1: �(b d), gén., sing., A 12.8, B 3.10,

14.7, F 1.1, 2.1, J 2.2: �(b d), nom. pl., H 1.7: �(b d), gén., pl., A 38.9: �(b d), acc. pl., A

36.4-5: �(b d)n, nom., pl., suffixe 1ère p. pl.

>� il: cf. il .

>� l: sur, vers, A., Y.:� l, nw.: � l7, sur, vers. H 1.5-6:� l, préposition.

>� l: monter, venir en haut, A., Y.: � l y, nw.: � l y1, monter, sw.: �alā, être haut, monter.

A 20.4-5:� l, parf. 3ème p. m., sing.

> –� n, *–ūn : désinence de l’énergique.

> � n, An, seigneur, A 5.10-11: � n, gén., sing., attestation singulaire, conjoint d’Anat, cf. a n t. Il est peu vraisemblable que le scribe voulait appeler le dieu sumerien An, dieu

du ciel. Cf. sw.: �a�ān, seigneur, pl. insaine de �ayin, œil. Le mot apparaît dans les inscriptions anciennes en écriture ibérique pour le titre des chefs et pour dieu. La

graphie � n est attestée dans les inscriptions récentes du 1er siècle av. C., MLH, E. 1.330, 331.

>� n a: rapporter, A., Y.: � n y, nw.: � n y1, répondre, témoigner. K. 2.3-5: y n a, L 2.1-3:

y � n �: imparf. 3ème p. m., sing., cf. � y n.

> � n � t: cf. a n t.

> � q b: avoir lieu, sw: �aqaba, atteindre, trouver sa place. A 26.12-27.2: q b, parf. 3ème p. m., sing.

> � r n: sarcophage, H.: GIŠmeš ur-nu, urne de bois, nw.: � r n1, cerceuil, ossuaire. E 6-8:

� r n, nom.

>� š: faire, nw.: � š y, faire, B 6.4-5: � š, parf. pass., 3ème p. m., sing., G 2.7-10: � š y n, I 8.10-12: a s n, parf. 1ère p., pl.

> –� t: cf.: –a t.

>� t n : donner, A. 138.1255, Y. 34.874: y t n, nw.: y t n1, sw.: �at�ā, geben. B 1.7-10: � t

n t, parf. 1ère p., sing., graphie phonétique, �a au lieu de ya. Cf. a t.

>� u p q: cf. n p q.

>� y n: voir, regarder, A., Y., nw.: � y n, voir, cf. sw. : III, V. L 5.1-4:� y n n, parf. 1ère

p., pl., L 7.1-6:� u y y n y, II parf. 3ème p. m., sing, suffixe 1ère p., sing., cf.� n a.

>� y y b: ennemi, A., Y.: i b, nw.: � y b2, ennemi. J 1.1-4, K 1.1-4:� y y b, nom., pl.

>� z t y p: hussier de justice, sw.: �azafa, s’éloigner, retirer, ou, sw.: �asafa, enlever,

moissoner. L 1.2-6: � z t y p, VIII, participe. > b: sur, dans, pour, préposition, A. 42.486, Y. 10.300: b, H. 112: bi-i, nw.: b2, sw.: bi, préposition. A 2.10, 3.3, 5.1, 3, 9.3, 12, 11.13, 16.9, 17.3, 18.1, 6, 23.1, 7, 26.5, 28.3, 10, 39.5, 40.11, B 2.1, 4.1, 8, 13, 8.6!, {9},10, 9.5, 14.8, 15.1, C 3.6, 7.10, D 4.1, F 2.1, 3, 4.4, G 1.3, I 4.6, K 4.1: b, Prép.

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> b[a]b: porte, portail, bab.: bābu, nw.: b b1, porte. A 20.11-21.2: b[a]b, acc., lokatif. Reconstitution de la lettre selon le contexte. > b a r t, b u a r t: bovins, bœufs, A.: b u r, p r, Y.: p r, p r r, hebr.: par, vache, veau. B 12.13-15: b u r, taurillon, cf. p r, A 10.9-11.1: b u a r t, il pourrait être que les lettres ont été changé de place lors de les graver: b u r a t (!), B 5.14-6.3: b a r t y, acc., pl., duel.

> b � l: ba�al, seigneur, titre du roi. A.: b l, b � l, Y.: b l, b � l, H.: ba-a-lu, nw.: b � l2. A

1.1-2, 31.10-11, B 1.1-2, mais 7.11-12, 11.11-12, avec d’autre lettres : b[� l]y,

Abréviation du titre. A 3.11-13, 24.2-4: b � l, vocatif, F 4.5-7: b � l, gén.

> b � q: cf. p w q. > b ē r t: Beyrouth, D 3.1-4: b ē r t, nom de la ville, nom.

> b k �: lammentation, pleurer, répandre des larmes, A., Y.: b k y, nw.: b k y1,

lammenter, pleurer, gén, A 2.12-3.1: b k �, gén, A 26.1-4: b k� n: nom., suffixe 1ère p., pl. > b q: cf. p w q. > b q š: cf. b q t. > b q t: chercher, A., Y.: b q t, Y.: b q š, nw.: b q š, II, chercher. B 1.14-17: b q t a, *b q t t a, parf. 2ème p. m., sing., cf. sw.: lan. B 9.1-4: b q š n, parf. 1ère p., pl. > b r: bon, nw.: b r r, bon. B 4.4-5: b r, bon. > b r l t: désir de vivre, vitalité, A.: b r l t, b l t, Y.: b r l t, b l t, bab: balātu, vie. F 2,3-6: b r l t, gén., cf. h� y. > b t: temple, palais, maison, A.: b t, b h t, Y.: b y t, nw.: b t1, b y t2, maison, palais. A 35.7-8, D 1.1-2: b t, nom., A 16.12-13, 25.6-7: b t, C 3.7-9: b t t, gén. D 2.1-3, acc., suffixe 3ème p. m., sing. > b t l t: vierge, A., Y.: b t l t, nw.: b t l h, vierge, épithète de Anat. B 11.2-5: b t l t, nom.

> b t: honte, deshonneur, A.: b t t, Y.: b t, bab.: ba’ašu, bâšu, honte, nw.: b š, b � š2, mauvais, honteux . C 7.7-9: b t n, acc., suffixe 1ère p., pl.

> b u: sw.: bā�, venir, revenir, arriver. A 36.2-3: b u, parf. 3ème p. m., pl. > b u a r t, b u r: cf. b a r t. > d h� r: être repressif, sw.: dah�ara, repousser. A 29.9-11: d h� r, participe, nom., pl. > d r q k: aller vers, se diriger vers, A., Y.: d r q, nw.: d rk1, aller, entrer. C 6.2-7, 8.13-9.3: d r q k t a, parf. 2ème p. m., sing. > d š, d š n: donner, vouer, faire la sacrification, A.: d t, d t n, Y.: d t n, d w t, nw.: d š n, don, cadeau, donation, sw.: dattana, devenir sédentaire, faire le nid. A 15.1-4: d š n n,

parf. 1ère p., pl., A 22.8-11: d š� u, participe pl., A 33.5-6: d š, inf.

> d, d �: pronom relatif., sw.: dū, dāt, maître, maîtresse de. B 11.6, I 6.1, K 3.3, 5.3, P 4.4: d, B

13.1-2: d �, mais derrière un mot de genre f. > -ē, suffixe, 3ème p. m./f., sing., cf. –h. > ē y, cf. a y. > g d ē: C. 1.5-8, 10.7-10: Gade, nom d’une ville. > g n: Inspektor, A.: g g n, Y.: gngn, bab.: gagû, guardien de la prison, sw.: qanna, chercher de anière intensive. K 2.1-2: g n, particpe, nom. > g p y: corbeille, A.: q p t, nw. : q p h, corbeille, cf. sw. : ğawf, creux. L 3.2-4: g p y, acc.

> g y a: venir, sw.: ğā�, venir. A 32.2-4: g y a, parf. 3ème p., sing. > g z n: couper, nw.: g z z, tondre, égorger. B 7.7-9: g z n, parf. 1ère p., pl.

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> h r: né, A.: h r(r), Y.: h r r, nw.: h r y1, concevoir, devenir enceinte, sw.: hirā�, un jeune chameau sevré. A 1.7-8, 19.8-9: h r, A 10.5-7: h r u, participe, pl. > h� n: grâce, A., Y.: h� n n, A.: h� n t, nw.: h� n1, grâce. F. 5.1-2: h� n, nom. > h� p: arpent, sw.: h�āfat, bord d’une rivière, h�āīf, côté d’une montagne, h�īfat, région. B 13.6-8: h� p n, nom., duel. > h� y, vivre, donner la vie, sw.: I vivre, II h�ayya, laisser vivre, accorder la vie. K 3.4-6: h� y y, 6.4-5: h� y, parf. 3ème p. m., pl., A 37.10-11: y h�, imparf. 3ème p. m., pl., A 33.9-11: y a h�, II imparf. 3ème p. m., sing., D 3.5-6: h ē, imp., sing. > h� y: vie, A.: h� w y, A.: h� y, Y.: h� y y/w, H.: hu-PI-u, hi-[i]u , hé-yu, nw.: h� w y2, h� y1, sw.: h�iyy, h�ayāt, vie. A 30.6-10: h� y a t l, nom., exclamation, A 17.7-10: h� y a t l, gén., cf. il , B 4.2, 14, 8.12-13, 14.9-10: h� y, gén., B 9.6, F 2.2: h�, gén., A 22.5-6, 27.9-10, B 7.1-2: h� y, acc., B 7.13-16: h� y a n, nom., suffixe, 1ère p., pl. > h� y a t l, h ē: cf. h� y.

> il : dieu, A., Y.: i l , H.: i-lu, DINGIR-lu4, nw.: � l1, � l h1, dieu, déesse. P 5.2: il , nom., A 2.11: il , gén. ou déterm., A 18.11, 23.8, 25.8, I 6.3, 11: il , gén., A 17.11: h� y a t l:

gén., G 1.2, 3.10, N 2.2: il : gén. sing./pl., A 16.3: il , acc. sing., A 13.7-8: � il , acc. Sing.,

H 3.2-3: il t , nom. f., A 3.4-6: il n u, A 21.3-5: il-n�, gén., suffix 1ère p. pl., D 4.6 : il , D

5.6-7: � l, déterminatif devant le nom du dieu. Cf. h, l. > –k: suffixe, 2ème p. m., sing.

> k� : A., Y.: k, nw.: k1, préposition. Nw.: k�2, ici. A 12.6-7: k�, ici. > k l: A., Y.: k l y, nw.: k l y1, rendre complet, finir. A 38: 2-5: n y k l, imparf. 1ère p., pl. > k m r: une masse d’hommes, A., Y.: k m r, bab.: kamāru, nw.: g m r1, être complet, sw.: ğamār, beaucoup de gens, tout le peuple. A 11.14-12.2: k m r, gén. Peu probable, nw.: k m r2, prêtre. > k q r w t: cf. q r t. > –k y: suffixe, 2ème p. f., sing. > k: ainsi, A., Y.: k, nw.: k1, particule de comparaison. C 8.7: k, cf. š. > l: pour, à, au lieu de, préposition, A., Y.: l, nw.: l1, l5, sw.: li , préposition. A 2.1, G 3.4: l, prép., inf., signification finale, A 29.12, 32.9, 39.12, B 6.6, 10.4, G 1.1, 3.9, I 7.11, L 5.7: l, prép., subst., A 38.6, N 2.1: l, prép., suffixe pronom. > l, l a: négation, A., Y.: l, H. 141: la-a, nw.: l1, sw.: lā, non, pas de tout. A 7.7, 38.11, B 1.4, 13, 2.8, 9.10: l, C 2.3-4, 4.6-7: l a, non. > l a q: apte, sw.: lāqa, correspondre, être apte. A 3.7-9: l a q, parf, 3ème p., pl. > l l: non pour ça, nw.: l l3, lu (= l1, négation) + le (= l5, préposition), B 7.17-18. > l m: négation, sw.: lam, négation avec des formes verbales du futur. C 7.11-12: l m, 8.4-6: l m n, négation, suffixe 1ère p., pl. > l n: négation, sw.: lan, négation avec des formes verbales du futur. A 31.5-6: l n. > l p a: réparer, sw.: lapā, amoindrir, VI restaurer, reconstituer. A 7.8-10: l p a, inf. > l q: prendre, A., Y.: l q h�, H. 143: [la-q]a-hu, nw.: l q h�, imp., m./f.: q h�, q h� y. B 1.5-6: l q, imp., sing. > l š: il n’y a pas, nw.: l y š2, il n’y a pas. B 3.6-7, 10.2-3: l š, négation: la, et substantif: y š, il est. > –m: *–īm, nw., désinence du pluriel.

> m �: avec, A., Y.: m, sw.: ma�, avec, B 9.11-13: m � n, préposistion, suffixe 1ère p., pl. > m n n t: provision, A., Y.: m n t, nw.: m n h1, part, portion, sw.: māna, nourrir, mūnat, provision de la bouche. A 18.7-10: m n n t, gén. > m u l: être riche, sw.: māla, riche en animaux et troupeaux. B 9.14-10.1: m u l n, parf. 1ère p., pl.

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> n–, n �–: préfixe, imparf. 1ère p., pl., *ni–, cf. n y–. > –n: suffixe, parf. 1ère p., pl., désinence du pl., –ūn, –īn, désinence du duel, –an, –n, suffixe possessif, 1ère p., pl.

> –n a, –n �, –n: suffixe possessif 1ère p., pl., cf. n u–. > –n–: assimilation à: p, t.

> n � r: serviteur, des jeunes, A., Y.: n � r, nw.: n � r3, jeune homme, serviteur. A 14.11-

14: n � r m, nom., pl. > n b: renverser, A.: n b, hapax, sw.: nabā, rebondir, dit d’un sabre qui rebondit au lieu de pénétrer. A 4.9-5.1: n n b, mparf. 1ère p., pl.

> n(i š): gens, esclaves, bab.: nīšu, gens, nw.: n š2, � n š1-3, sw.: �ins, homme, gens. A 6.1, K 3.1, 5.5, 6.1: n(i š), logogramme, nom., sing. A 9.8, 11.12, 14.4, B 1.3: n(i š), acc., sing., I 8.1-2, L 6.1-2, O 4.1-2: n(i š)y, *nīšī, C 9,8-10: n(i š)w n: gén., pl., B 2.6-7: n(i š)y, acc., pl., avec la signification esclaves. > n k: abbatage, cf.: n k y, A 4.5-7: n k m, acc., pl., désinence, nw.: -īm. > n k q w t: abbatage, cf. n k y, A 2.5-9: n k q w t, substantif abstrait dériivé, formé avec la désinence –ūt. Le phonème du guttural a été écrit avec deux consonnes de la même famille. > n k y: battre, abbatre, A. 206, 1787, Y. 46,1245: n k t, nw.: n k y, battre, mordre, sw.: nakā, blesser, faire du mal. Dans les inscriptions ibériques : tuer. A 24.9-12. 25.9-12, 28.5-7, 29.3-6: n k q n, A 34.8-35.1: n k y [n], A 40.6-8: n k q w n, parf., 1ère p. pl.

> n n: nous, A.: n n i, Y.: n n, bab.: nīnu, sw.: nah�nu, �anah�nu, nous. A 29.7-8: n n, nom. > n p b t: expulsé, sw.: nafiyy, enfant, repoussé, banni. B 5.2-5: n p b t, nom., f., substantif d’unité. > n p h�: A., Y.: n p h�, bab.: napahu, sw.: nafah�a, brûler, incendier. A 39.10-12: a b h�, imparf. 1ère p. sing., D 5.2-5: y p p h�, imparf., consécutif, 3ème p. m. sing. Assimilation du phonème n comme dans les langues nord ouest sémitique et en babylonien. Écriture phonétique avec ch au lieu de kh. La confusion des deux phonèmes est fréquente. L’écriture babylonienne ne connaît qu’un seul signe pour les deux phonèmes. > n p q: sortir, A., Y.: n p q, nw.: n p q1, enlever, prendre, s’en aller, sortir hors de la porte de la ville. C 5.5-7: a p q, imparf. 1ère p., sing., A 2.2-4, 11.2-4: n p q, infinitif, gén., signification possible d’un causatif: conduire hors de la ville, A 11.5-8, 13.9-12:

� u p q, B 5.8-10: u p q, IV imparf., 1ère p., sing. > n p s, vie, nw.: n p š, bab.: napāšu, vie. H. 5.2-4 : n p s, nom., sibilante aigue sw..

> n r: brûler, A., Y.: n r, brûler. A 13.6: y n n r� n: imparf., 3ème p. m., pl., avec désinence de l’énergique. > n r, n r t: feu, A.: n r t, nw.: n w r1, sw.: nār, feu. Substantif du genre feminin à Byblos, inscription ancienne, et Ugarit. A 27, 3-4, n r, nom., A 11, 13-14: n r t, acc. Lors de la gravure le signe URU a été inserré après la première lettre de n r t. O 3.5: n r, nom.

> n š a: lever, enlever, A.: n š a, Y.: n š�, nw.: n š�1, enlever, sw.: našā, être haut. A 33.2-4: n š a, imp., sing. > n t r: liberer, faire la manumission des esclaves, nw.: n t r1, hiph., liberer. B 11.13-16:

y � t r, imparf. 3ème p. f., sing. > n t� t�: laisser en balance, indécis, A.: n t� t�, Y.: n w t�, sw.: nat�t�a, tendre, sauter. I 7.1-6:

� t� t� n t� t�, imparf. 1ère p., sing., inf. > –n u: suffixe possessif de la 1ère p., pl., cf. –n a, –n.

Page 53: Byblos. Lecriture Du Second Millenaire A

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> n y–: préfixe, imparf. 1ère p., pl., cf. n �–, n–.

> n z r: garder, bab.: nas�āru, nw.: n s� r1, garder, protéger. B 3.1-5: n � n z r, imparf. 1ère

p., pl. > p: et ensuite, mais, A., Y.: p, nw.: p1, sw.: fa, conjonction au début d’une phrase. A 26.11, 38.10, D 2.4, H 3.1, 5.1, I 3.5, L 5.6, P 4.4: p, conjonction. > p: palavre, ordre, A., Y.: p, nw.: p y1, bouche, sermon, sw.: pāh, dire, parler. A 24.7, 38.12, B 8.11: p, nom., A 17.4, 40.1, D 4.2, I 6.2: p, gén., C 6.9-11: p y y, gén., suffixe 1ère p., sing., C 8.9-11, 9.5-7: p b y, gén., suffixe 1ère p., sing., C 5.11-13: p b k, gén., suffixe 2ème p. m., sing. > p: ici est, sw.: fī, dans, au milieu, cf., en Égypte, dialectal: il y a, est présent. A 24.8: p, 3ème p., sing. > p b: cf. p. > p l: troupe, sw.: falīl, troupe, cohorte. A 29.1-2: p l, gén. > p r: veau, A., Y.: p r, p r r, nw.: p r h2, brébis, hebr.: par, veau. B 12.11-12, I 2.6-7: p r, nom., cf. b a r t. > p r q: remuer, A., Y.: p r q, nw.: p r q1, couper, déliberer, sepárer. A 8.11-9.2: p r q, parf. 3ème p. m. pl.

> p w q: enlever, A.: p q, Y.: p w q, nw.: p w q1, produire, garder. A 34.2-4: b � q, parf.

3ème p. m, sing., A 36.9-37.1: b � q, parf. 3ème p. m., pl., I 1.3-5: a p q, imparf. 1ère p. sing.

> q � l: dire, parler, A.: q l, Y.: q w l, nw.: q l1, dire. B 8.2-5: q � l t, parf. 1ère p., sing.

> q � r: sédentaire, A.: q r, sw.: qarra, faire halte et rester, qarār, lieu de séjour

permanant. A 14.5-7: q � r, nom., pl., cf. n � r m. > q b: parler, commander, A., Y.: q b t, bab.: qabû, dire, parler, cf. nw.: q b b, maudire, q b h1, malediction. A 6.11-12: q b, imp., sing. > q b t� : prendre, sw.: qabat�a, saisir avec les mains. B 9.7-9: q b t�: inf. > q n: acheter, A., Y.: q n y, nw.: q n y1, acheter, acquérir. B 2.2-4: t q n, imparf. 2ème p. m. sing., C 5.8-9: q n, inf. > q r t: A.: q r t, q r y t, Y.: q r y, nw. : q r t1, ville. A 34.5, B 12.16: qrt (URU), nom., D 4.3-5: q r t, gén., A 9.9, 12.12, 15.6, B 4.16, 14.5, C 6.12: qrt (URU), gén, A 23.2-6: 38.8: qrt (URU), acc., B 3.8: qrt (URU), acc., loc., D 2.5-8: q r w t, nom. pl., A 23.2-6: k q r w t, gén. pl., D 1.5-8: q r w t, gén. pl., B 6.7, 10.5, C 1.5, 10.7, D 3.7: qrt, déterminative devant des noms de villes. > q s w: être loin, sw.: qasā, être fort, qas�ā, être loin, nw.: q s� h, frontière, q s� y, II exterminer. C 4.1-4: q s w n, parf. 1ère p., pl. > q t t p: terrine, plat, A.: k t p, bab.: katappum, plat, patène. L 2.5-8: q t t p, acc. > q t�: repugnance, révolte, A., Y.: q t�, sw.: qat�t�, c’est trop. A 25.4-5: q t�, acc.

> q t� n: petit, A., Y.: q t� n, nw.: q t� n, petit. q t� n: E 3-5, nom., A 41.1-4: q t� n �, gén., pl. > q w t y: repas, sw.: qūt, aliment. A 18.2-5: q w t y, gén. > q y : cf. : w q y.

> r(� š): esclave, A.: r i š, Y.: r � š, nw.: r � š1, tête, la signification esclave n’est pas notée, sw.:

ra�aš, tête, pièce de bétail, cf. port., esp.: res, animal, quadrupède. A 20.6, 37.5, F 4.3: r(� š),

nom., A 21.9: r(� š), gén., sing., A 1.12, 7.6, 24.5, 30.5, 31.12, 33.7: r(� š), nom., acc., pl., où

duel., A 35.5-6, 37.12-38.1: r(� š) n, nom., pl., suffixe 1ère p., pl. > r a a q: rien, A., Y.: r q, sw.: rayq, vide, sans valeur. 23.9-12: r a a q, nom.

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> r � : ami, voisin, A.: r �, nw.: r �1, ami, voisin. A 35.2-4: r � n, nom., pl., suffixe 1ère p., pl.

> r �: berger, A., Y.: r �, nw.: r � y1, participe, berger. D 1.3-4: r �, nom.

> r b �, princesse, la grande, A., Y.: r b, A.: r b t, nw.: r b2, grand, chef, bab.: rabbu, dans des

titres: rb . . , le grand de. . . I 1.6-7: r p, nom., vocatif., A 15.8-10: r b� , nom., sing., f., A 19.11-20.2: r b a, gén. > r g m t: rapport, A., Y.: r g m, H.: ra-ga-mu, nw.: r g m, pierre. K 7.1-5: r g m t, nom., f., substantif d’unité. > r (h� m)w n: nw.: r h� m n, clément, cf.: r h� m2, soumis, traité comme esclave. C 6.13-15: r (h� m)w n, gén. pl., I 8.4-5, K 2.6-7, 6.2: r (h� m w) n, acc. pl. > r (h� m t): femme esclave, A., Y., nw.: r h� m2, r h� m h2, femme esclave. A 6.2, I 1.9, P 4.3: r (h� m t), nom., A 1.9, 19.10: r (h� m t), gén, A 5.2, 11.10, 39.11, L 5.5, N 2.3: r (h� m t), acc., A 12.10, 14.2, B 3.9, 13.9, 14.6, G 1.7, J 2.4: r (h� m t), nom. pl., A 17.5: r (h� m t), gén. pl., A 15.5: r (h� m t), acc. pl., A 37.6-7, 10-11, 40.4-5: r (h� m t)n, nom. acc., pl., suffixe 1ère p. pl. > r k: très jeune, sw.: rakka, minime, très faible. A 31.2-3: r k, parf. 3ème p. m., pl.

> r n a: voir, regarder, sw.: ranā�, regarder, ranā, regarder, observer. A 37.2-4: r n a, imp., sing.

> r p: cf. r b�. > r p a š: grand, large, A., Y.: r p š, bab.: rapāšu, large, spacieux. I 7.7-10: r p a š, adj., nom. > r q: peu, sw.: riqq, cf. r k. B 4.6-7: r q, adj., nom., sing. > r q t�: danser, A., Y.: r q s�, sw.: raqas�a, hebr.: raqada, daser. B 13.10-14: t r q u t�, imparf. 3ème p. f., pl. > r s s: désirer, nw.: r s� y, cf.: A.: h� r s�, bab.: erēšu, sw.: h�aras�a, désirer. H 4.1-4: a r s s, imparf. 1ère p., sing. La répétition de la sibilante indique le phonème emphatique. I 2.1-4: t� r a s�, imparf. 2ème p. f., sing. > r t: prendre en possession, sw.: rāša, aquerir, entasser. C 2.5-7: a r t, imparf., 1ère p., sing., confusion des phonèmes: š – t. > r t� y s: garder en disposition, sw.: rat�asa, donner un coup, X, entasser à un seul endroit. I 3.1-4: r t� y s, parf. 3ème p. m./f., sing., I 5.4-8: a r t� y s, imparf. 1ère p. sing. > r y: cf. r. > r y a h�: sentir, A.: r h�, Y.: r w h�, nw.: r h�1, vent, souffle, sw.: rāh�a, sentir, apercevoir. C 7.2-6: a r y a h�, imparf. 1ère p., sing. > s[. . ], D 3.8, nom d’une ville, nom. > s ġ r: cf. s� h� r. > s h�: dire quelque chose, sw.: sah�h�a, dire des paroles. C. 7.13-15: n s h�, imparf. 1ère p., pl. > s h� n: annéantir, détruire, sw.: sah�ana, casseer une pierre. Fréquent de sorte que la reconstitution dans A 7.1-4, 22.1-4, est assuré. N 2.4-6: s h� n, parf. 3ème p. m. sing., A 15.11-16.2: s h� n t, parf. 3ème p. f. sing., B 2.9-13, 6.12-16, 10.10-14, C 3.1-5: s h� n t a, parf. 2ème p. m. sing., A 7.1-4, 9.4-8, 22.1.4, 27.5-8, B 3.11-14, 4.9-12, C 10.1-4: s h� n n, parf. 1ère p., pl., A 7.11-8.1: s h� n, inf., nom.

> s s� u a: cf. y s� �. > s t: ce qui est déterminé, la norme, nw.: š t1, š y t1, déterminer. B 1.11-12: s t, participe. f., sw.: ś au lieu de š.

> s� h� r: petit, A.: s� h� r, A., Y.: s� ġ r, bab.: s�ahiru, nw.: s� � r, sw.: s�aġīr, petit. I 6.5-7: s ġ r, nom., A 6.8-10, 8.4-6, 16.5-7, 19.1-3, 30.11-13: s� h� r, nom. pl., duel.

Page 55: Byblos. Lecriture Du Second Millenaire A

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> s� r: roche, A., Y.: s� r, nw.: s� r1, roche. E 1.2: s� r, nom.

> s� t, s� y: cf. y s� �. > š: cf. š p š. > š: pronom, nw.: š10. A 31.1, 32.1, B 12.5, C 5.10, 6.8, 8.8, 9.4, G 3.1: š, pronom relatif, démonstratif, ou déterminatif. > š h� n: pleurer, sw.: šah�ina, IV commencer à pleurer. A 21.7-8: parf. 3ème p. m., sing. > –š n: suffixe possessif, 3ème p. m./f., pl.

> š n�: les deux, nw.: š n n, pair, š n y m, deux. H 2.5-6, 34.5-6: š n�, nom., A 32.10-12:

š n�, gén., I 9.8.9: 2 a, I 8.8-9: 2 u, B 5.11-13: š n u, acc., B 12.1-4: š n� n, nom., pl., B 13.3-5: 2 a n, dual.

> š n u: cf. š n�. > š p š: A., Y.: š p š, H.: ša-ap-šu, Thureau-Dangin, F., TCL 1, 168, 17: ša-pa-as-ma-atki, nw.: š m š, dieu du soleil. 1.1, poignard, 1.2, hache: š, *š(p š), nom., abréviation du

nom, D 4.6-8: ilš p š, Nom., D 5.6-9: � lš p š, nom. > š t, cf. s t. > t–: préfixe, imparf. 2ème p. m./f., sing./pl. > –t, –at : suffixe, parf., 3ème p. f., 2ème p. m./f., sing./pl., 1ère p., sing., désinence des substantifs f., suffixe f. unitatis. > t a – : préformatif de substantifs. > t a t a t : cf.: a t. > t b r t: auspisce, présage, bab.: barû, tabrītu, regarder, observer, cf. nw.: t b r h1, sans traduction mais en relation avec des offrandes. G 2.3-6: t b r t, acc. > t q, fin du jour, sw.: tāq, sortir, tomber. B 15.2-3: t q, gén. sing.

> t q n: préparer, A.: t q n, sw.: �itqana, IV bâtir, construire, s’aquitter avec habilité de quelque chose. A 4.1-4: a t q n, IV imparf. 1ère p., sing. > t t: pot, cerâmique, bab. : tidum, < t it tum, hebr. : tīt, argile., L 3.6-7: t t, acc., pl. > t t a: cf. t a t a t. > –t y: suffixe, parf. 2ème p. f, sing., et acc. pl., f. > t y: pronom, la même, elle même, sw.: tayyā, celle. A 17.1-2, 35.9-10: t y, gén. > t y p u: tambour, A.: t p p, nw.: t p p, battre du tambour, cf. : tympanum. L 4.2-5: t y p u, acc. > t a y, acceuillir comme hôte, A., Y.: t w y, sw.: tawā, faire halte, recevoir quelqu’un comme hôte. C 4.8-13: t t a y a n, imparf. 2ème p. m., sing., suffixe 1ère p., pl. > t n a: deux, une seconde fois, A.: t n, Y.: t n y, sw.: tānin, nw.: š n y5, deuxièmement. C 8.1-3: t n a, acc. > t�–: préfixe, imparf. 2ème p. m./f., sing. Confusion des phonèmes. > t� a: cf. a t.

> t � a b: bon, A., Y.: t� b, H.: t �a-bu, nw.: t� b. I 1.1: t � (� b), Nom. Sing., A 1.4-6: t� a b, A

10.2-4, 19.5-7: t� � b, A 33.8: t� (� b), A 39.6-7: t� b, nom., pl., dual.

> t� a y n: A.: t � � n, sw.: t �a�ana, mit einer Lanze durchbohren. A 39.1-4: t� a y n, Inf. Gen., I 4.4-5: t� n, Inf. Akk.

> t� � l: sw.: t�āla, être long, durer longtemps. A 20.7-9: t� � l, G 2.1-2, I 8.6-7: t� l, adv. > t� b r t�: cf. t b r t.

> t� l, cf. t� � l. > t� n: cf. t� a y n. > t� r s: annéantir, renverser, sw.: t�arasa, annéantir, d�arasa, être dûr contre quelqu’un, IV mettre en silence. I 9.1-7: a t� r s t� r s, imparf. 1ère p., sing., inf.

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> t� t� š n: bab.: t�idu, t�it �t �u, hebr.: t�īt �: boue. A 8.7-10: t� t� š n, acc., suffixe 3ème p. m., pl.

> u: et, et ensuite, A. 1.3: u, nw.: � w, ou, bab.: u, et. A 7.11, B 4.3, I 8.3: u, au début d’une phrase, A 12.9, 14.3: u, conjonction entre deux substantifs, cf. w. > -u a: désinence du duel. > u p q: cf. n p q. > –ūt: désinence f., pl., et des substantifs abstraits. > w: et, fréquent au début d’une phrase, mais omis dans la traduction. A. 93.863, Y. 25.583, H. 122: PI = wa-, nw.: w2, sw.: wa, conjonction, et. A 3.2, 4.8, B 7.10, 8.1, 11.1, 13.15, C 4.5, 5.1, 6.1, 7.1, 8.12, 9.11: w, au début d’une phrase, D 5.1: w, consécutif avec des formes verbales de l’imparf., appelé jussif, C 3.10, avec deux objets. > –w n: gén, pl.

> w p w: rendre complet, A., Y.: y p �, bab.: wapû, apû, nw.: y p �, y p�, sw.: wafā, fidèle, être complet. A 25.1-3: y p u, imparf. 3ème p. m., sing. > w q y. sw.: waqā, être attentive, prendre attention. I 4.7-9: a q a, A 12.3-5, 26.8-10: a q y, imperf. 1ère p., sing., A 26.6-7: a q: inf., gén. > –w t: cf. ūt. > w t� h�, évident, sw.: wād�ih�, certain, evident. H 3.4-6: w t� h�, adv. La lettre pour le phonème sw. dhad, manque dans les inscriptions de Byblos. > y– , ya– : préfixe, imparf. 3ème p. m./f. sing., pl. > –y: désinence du génitif sing., suffixe possessive 1ère p. sing., cf. : –i, « mon ». > –y: acc., pl., m. > y: exclamation, o, oh!, A., Y.: y, nw.: y1, sw.: yā, exclamation, oh! A 3.19, 24.1: y, exclamation devant le titre du roi. > y a r q: or, A., Y.: y r y, H.: ia-ar-qa-ni, or, nw.: y r q, sw.: waraq, vert, végétation, jaune, sw.: waraq, feuille de métal, riqat, des pièces de monnaie frappées. C 2.8-13: y a[r q k y], acc., suffixe 2ème p. f., sing. > y a š r: juste, A., Y.: y š r, nw.: y š r1, juste. B 11.7-10: y a š r, sans désinence du f.

> y � t r: cf. n t r. > y d: main, pouvoir, A., Y.: y d, nw.: y d, main. B 14.11: yd, donné, devant la notion de la date, A 34.6-7: y d n, nom, suffixe 1ère p., pl., A 28.11: yd, gén.

> y n a: cf. � n a.

> y n n r � n: cf. n r. > y p u: cf.: w p w.

> y� š t: il y a, il aura lieu, nw.: y š, ici est, A 32.5-8: y� š t, parf. 3ème p. f., sing.

> y p: teurillon, A., Y.: y p t, cf. sw. : yāfi�, jeune homme, yafan, taurillon de quatre ans. L 6.3-4: y p, acc. > y p p h�: cf. n p h�. > y r: héritier, nw.: y r t2, y r t3, héritier, héritage. B 5.6-7: y r, nom. > y r z: procurer, s’approprier, A., Y.: y r t, nw.: y r š, prendre en possession. G 3.5-7: y r z, inf.

> y s� �: sortir, A., Y.: y s� �, H.: i-s�a-a, nw.: y s� �, bab.: was�û, sortir. I 2.4-5: < s� >y, parf., 3ème p. m./f., sing., H 1.1-4: s s� u a, imp. duel, A 28.1-2, 8-9: s� t, inf.

> y t n: � t n.

> y y b �: B 6.8-11, 10.6-9, Jabba, nom de la ville. > z: pronom., nw.: z y, pronom, relative. O 4.3: z, pronom relative. > z r: ennemi, nw.: z r4, étranger. K 1.5-7: z r w, nom., sing., G 3.2-3: z r, gén, pl.

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Bibliographie.

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www.herbertsauren.netau.net/Suisse.pdf www.herbertsauren.netau.net/Vocabulaire.pdf em breve: www.herbertsauren.netau.net/Sanzenb.pdf