brochure de voyage au brésil
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Nouvelle brochure de voyage au Brésil, par Voyageurs du Monde, le spécialiste du voyage sur mesureTRANSCRIPT
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VOYAGEURS AU BRÉSIL V
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VOYAGEURSDUMONDE.FR
VOYAGEURS AU BRÉSILRio / Salvador de Bahia / Recife / Nordeste / Pantanal / Amazonie
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Nos cités des Voyageurs_
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55, rue Sainte-Anne01 42 86 16 00
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23, chaussée de Charleroi+32 (0)2 543 95 50
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16, rue Sainte-Barbe 03 88 15 29 48
toulouse
26, rue des Marchands05 34 31 72 72
Direction de la communication : N. BelloirConception Graphique : M. Legall / O. Romano Coordination : I. Sire / S. DigardRédaction : B. Briand / M. Osmont /S. Soimaud / V. DurrutySecrétariat de rédaction : SuzyLeeRéalisation : SuzyLeePhotogravure : Cesar Graphic Impression : Imprimerie PeauParution : Mars 2012Photos non contractuelles.
Voyageurs du MondeS.A. au capital social de 3 691 510 € 55, rue Sainte-Anne,75002 ParisTél. : 01 42 86 17 00 Fax : 01 42 86 17 88RCS Paris 315459016Licence d’Etat IM075100084Assurance Responsabilité Civile et Professionnelle :GAN Eurocourtage n°86 342 744Immeuble Elysée La Défense – TSA 598767, place du Dôme – 92099 La DéfenseGarantie fi nancière : Association Professionnelle de Solidarité 15, avenue Carnot 75017 Paris
VOYAGEURS AU BRÉSIL >> 01 42 86 17 70
Photo couverture © JR
“Voyageurs du Monde s’est engagé dans une gestion responsable de ses achats papiers en sélectionnant pour ses brochures des papiers fabriqués à partir de fi bres et de bois provenant de forêts gérées durablement. Le choix d’éditer notre brochure à l’imprimerie Peau, imprimeur éco-responsable, labellisé Imprim’Vert et certifi é FSC, s’inscrit dans la continuité de notre engagement en matière de protection de l’environnement. Brochure imprimée avec des encres végétales”
Les nouvelles brochures Voyageurs du Monde ont été réalisées en collaboration avec des écrivains, journalistes et photographes du monde entier. Par leur sensibilité, leur travail, ou leurs origines(parfois les trois), ces auteurs et artistes partagent notre vision de la destination. Un angle de vue particulier, orienté vers le respect des peuples et la recherche d’une compréhension subtile de leur culture.
Rémy Kolpa Kopoul aka RKK
Né à Paris en 1949, Rémy Kolpa Kopoul est l’un des grands connaisseurs de la culture brésilienne. Il découvre le Brésil en 1977, quatre années après avoir participé à la création du journal Libération pour lequel il écrira onze ans durant sur les musiques du monde. En 1979, il couvre, également pour Libé, l’émergence d’un leader ouvrier à São Paulo : Lula. Grand “conneXionneur”, RKK est associé aux années France / Brésil en 1986, puis en 2005 et 2007. Il monte les tournées brésiliennes de Kassav’, Manu Dibango et Salif Keita, fait tourner en Europe les plus grandes voix brésiliennes : Caetano Veloso, João Gilberto, Chico Buarque, Gilberto Gil, João Bosco, programme de grands festivals brésiliens et de jazz en France, conçoit des reportages musicaux pour la télévision, et, en 1992, il coordonne pour le Ministère de la Culture la célébration des 500 ans de la découverte des Amériques. Animateur de radio depuis les 70’s, il rejoint l’équipe de Radio Nova en 1992. Également DJ, l’homme à la gouaille gutturale et aux bretelles colorées est invité à mixer de Shanghai à Salvador de Bahia.
Photo de couverture : Morro da Providência, Rio de Janeiro. Installation et photo de l’artiste JR.
JR Depuis 2006, ce jeune artiste français expose à l’air libre ses portraits géants. En 2008, il lance Women
Are Heroes, un projet photo et cinématographique à travers lequel il souligne la dignité des femmes, souvent cibles de conflits et piliers de leur société en crise. Après l’Afrique et l’Inde, JR passe au Brésil avec la favela Morro da Providência, à Rio de Janeiro. Il tire le portrait de ces habitants, puis avec leur aide, l’artiste et son équipe recouvrent façades et escaliers du quartier. Pour la première fois, la favela habituellement stigmatisée par la violence, est regardée d’un autre œil par le monde entier.
À LIRE AVANT DE PARTIR
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2014 – 2016 : avec le doublé Mundial + JO, le Brésil s’apprête à être deux fois en trois ans le centre du monde des sports. Pour les JO, c’est une première. Pour la Coupe du Monde, il y a déjà un funeste précé-dent, en 1950, quand dans son antre du stade Mara-caña, le Brésil s’est fait rafl er le titre en fi nale par le (petit) voisin uruguayen. Un traumatisme national qui n’a pris fi n qu’en 58, avec la “Seleção” de Pelé et Gar-rincha. Ca va être grosse pression pour les quintuples vainqueurs du trophée. En France, on déteste perdre contre l’Allemagne, alors que si c’est le Brésil... Bon... eux, au moins ce sont des artistes du ballon. Chez nous, Pelé est aussi adulé que Schumacher, le gardien allemand de 1982, est honni. Quand la France de 98 défait le Brésil, l’hexagone est certes fi er mais s’excuse presque auprès des “auriverdes” (vert et or)…
Foot, musique, le capital sympathie que le Brésil génère en France est inoxydable. Peut-être aussi parce que ce pays engendre l’optimisme. Boomerang de l’histoire, la devise qui orne le drapeau brésilien, “Ordre et progrès”, est tout droit sortie du positivisme d’Auguste Comte, un philosophe humaniste du XIXe siècle tombé en désuétude dans nos contrées ! Chez le petit peuple brésilien, quand on est dans la mouise à 99 %, on se raccroche au 1 % restant.
Et il a raison, ce peuple. Il a vu poindre le miracle de la modernité au début des années 60, l’année de Brasilia et de la bossa nova, avant de retomber dans l’obscurantisme de la dictature militaire et deux bonnes décennies de plomb. Ce qui n’a pas empêché
la “mauvaise graine”, le Tropicalisme musical ou le Cinema Novo d’éclore sur le fumier de l’ordre moral. Grâce à Lula, charismatique président sorti des luttes ouvrières, ce Brésil a su relever la tête et attaquer en conquérant le XXIe siècle. Vingt millions de citoyens sortis de la pauvreté, un tissu social qui renaît dans les favelas, une position internationale en pointe avec le BRIC (Brésil-Russie-Inde-Chine), ce bloc d’intérêts qui nargue la vieille Europe et grignote l’hégémonie des USA... Avec en prime, l’effervescence culturelle qui donne le tempo frénétique des mégalopoles.
Ceci dit, tout n’est pas rose dans ce Brésil du troi-sième millénaire, la pauvreté s’agrippe aux favelas des périphéries, les terres sèches du Nordeste ont des airs de décor de western, un peu partout on entame allè-grement les forêts. Bref, il reste du boulot. Mais pas de parano, le Brésil reste accueillant, une vaste terre (17 fois la France !) à la fois singulière et multiple, baroque et futuriste. Plus on l’explore, moins on le connaît, ça laisse de la marge. N’hésitez pas à prendre des libertés, les Brésiliens sont prompts à ouvrir leur cœur à l’étranger.
En fi l sonore, faites-vous accompagner par la voix de Caetano Veloso, sambiste et rocker, sage et trublion, esthète et espiègle, pertinent et impertinent, pêcheur de perles et ciseleur de pépites, cet invétéré tropica-liste à propos duquel j’écris invariablement, depuis trois bonnes décennies, “S’il n’en reste qu’un...”. Oui, un au monde !
Retrouvez l’interview de Rémy Kolpa Kopoul sur VOYAGEURSDUMONDE.FR
Rémy Kolpa KopoulConneXionneur, journaliste et DJ
Notre invité Voyageurs au Brésil
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4*Journaliste et DJ, Rémy Kolpa Kopoul est l’un des grands connaisseurs français de la culture brésilienne.
LA VALISE DE RKK*
(NOTRE INVITÉ VOYAGEURS AU BRÉSIL)
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Photos © L. Monlau/Rapho — J-P Charbonnier/Rapho — M. Zublena — M. Friedel/Rapho
DES VILLES ET DES PLAGESRio de Janeiro p. 22Salvador de Bahia p. 44Une pousada de charme à Salvador de Bahia p. 50Recife p. 62
GRANDEUR NATURENordeste, des dunes et des plages p. 72Amazonie, un Brésil vert p. 76Pantanal, un paradis naturel p. 80
PORTFOLIOJR, extrait “Women are heroes” p. 85
LE MAGBrésil mode d’emploi p. 6
À voir, à lire à écouter p. 12Les secrets cachés de Rio de Janeiro p. 28
São Paulo, parcours de la rue Augusta p. 39Brasilia, 2 lieux à musique p. 41
Le Recôncavo, l’autre Bahia p. 60Restaus, bars, clubs et scènes à Recife et Olinda p. 66
IDÉES DEVOYAGE
Nos suggestions de voyages sur mesure :
Rio et ses environs p. 34 et 43Salvador de Bahia et ses environs p.59
Recife et Olinda p. 64
ENCORE SUR voyageursdumonde.fr
DE SÉQUENCES VIDÉOS : RÉCITS ET INTERVIEWS À DÉCOUVRIR SUR VOYAGEURSDUMONDE.FR
LE MAG DES VILLES ET DES PLAGES GRANDEUR NATURE VILLA BAHIA
VOYAG E U R S A U B R É S I L
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Le Brésil est leur pays de naissance, d’adoption et en tout cas de cœur !
En fins connaisseurs des lieux, nos conseillers spécialistes vous aident à préparer
votre voyage et répondent ici aux questions que vous vous posez avant de partir.
Quelle est la première question à se poser pour bien préparer son voyage au Brésil ?—————————————————
Milton : il faut d’abord cerner ses envies. Dans un pays 17 fois plus grand que la France, le Brésil réunit des paysages, des cultures et des ambiances aussi contrastés que le nord et le sud de l’Europe ! C’est le pays le plus varié d’Amérique Latine. Il faut donc défi nir ses priorités : villes, plages, patrimoine historique, nature ?
Céci : malgré la beauté des paysages, la culture, la fête, la première raison d’aller au Brésil reste les Brésiliens ! C’est un peuple extrêmement accueillant et communicatif. Tout le monde se regarde, se parle, se sourit. Contrairement à l’a priori, la langue n’est pas un obstacle. Si vous ne parlez pas portugais, essayez l’espagnol, l’anglais, le français… les mains : cela fonctionne très bien dans une culture aussi tactile que celle des Brésiliens.
Fabiana : si le sur mesure et les vols intérieurs permettent de répondre à toutes les envies, on peut très bien imaginer un séjour simplement entre Rio et les plages environnantes, histoire de bien s’imprégner de la vie carioca !
Qu’est ce qui fait la singularité de Rio ?——————————————————
Thérèse : Rio possède une respiration et un parfum uniques au monde. On l’aime bien sûr pour les plages mythiques du quartier sud mais aussi pour ses rues arborées, serpentant entre le littoral, le centre historique et la colline avec le quartier bohème de Santa Teresa, refuge d’artistes, qui offre une vue magnifi que !
Marie : c’est une ville à la fois historique et moderne. Cet aspect est très visible dans le centre où se côtoient architecture baroque et quartier d’affaires. Et puis, la végétation est omniprésente, avec notamment le Parc National de Tijuca, un poumon vert en plein Rio qui offre des balades sous l’œil protecteur du Christ Rédempteur.
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Le mythe de la plage brésilienne est-il toujours aussi vivant ?——————————————
Guillaume : sans l’ombre d’un doute ! Ipanema est une caricature mais c’est pour cela qu’on l’aime ! Le culte du corps et de la beauté s’exprime pleinement : des hommes bodybuildés, des femmes légèrement vêtues. Au Brésil, on est fi er de son corps et on l’exhibe, qu’il soit parfait ou non d’ailleurs, sans complexe ni jugement ! La société brésilienne est bien dans sa peau, tout simplement !
Fabiana : pour les Brésiliens, la plage est un lieu social très important. On s’y retrouve pour faire du sport, boire un verre, discuter, danser, se rencontrer, jouer de la musique. Le dimanche, les familles s’y réunissent. La plage lie toutes les générations, toutes les classes.
Quelles sont les autres destinations balnéaires à explorer au départ de Rio ?——————
Sophie : au nord, Buzios, le Saint-Tropez brésilien ! L’ambiance est très jet set et festive, notamment le soir en centre ville, mais on aime Buzios surtout pour ses criques secrètes à explorer en scooter.
Au sud, Paraty, un village historique, où transitait l’or à l’époque portugaise. Il a gardé un charme fou : des maisons colorées, des rues aux énormes pavés et puis une multitude de petites îles à explorer. Dans la région se trouve également Ilha Grande, une île sauvage marquée par ses cascades et la belle plage de Lopes Mendes. Et puis à 30 kilomètres au sud de Paraty, Pincinguaba, un village de pêcheurs et une belle pousada pour une ambiance très intimiste.
Et pour découvrir un autre Brésil, plus culturel ?———————————
Greice : toujours au départ de Rio, on explorera le Minas Gerais, berceau historique du pays, marqué par l’architecture baroque de petites villes classées au patrimoine mondial de L’UNESCO : Ouro Petro, Tiradentes et Congonhas pour ses sculptures. La Route Royale vous emmènera également à Petrópolis, l’unique cité impériale d’Amérique du Sud.
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Que dire de Brasilia et São Paulo ?—————————————
Thérèse : Brasilia est une très grande expérience architecturale. Née sur un plateau désertique en 1960, de la volonté d’un gouvernement de conquérir l’intérieur du Brésil et bâtie suivant la vision futuriste de grands architectes dont le célèbre Oscar Niemeyer. Autrefois uniquement cité administrative, Brasilia connaît aujourd’hui un second souffl e par l’art et le design.
Fabiana : São Paulo est une mégalopole folle qui offre également de très belles perspectives architecturales, notamment sur l’avenue Paulista, une artère scandée de magnifi ques hôtels particuliers et d’immeubles contemporains magistraux. La vie culturelle rebondit, entre le musée d’Art, la biennale et d’innombrables galeries. Et puis la ville capte l’attention également pour ses hôtels design, sa gastronomie et son potentiel shopping.
Rio attire également pour son côté festif, comment y goûter ?——————————
Guillaume : la musique et la fête sont omniprésentes. D’abord en bord de mer, grande source d’inspiration de la bossa nova et le soir dans les clubs branchés de Leblon qui attire la jeunesse dorée, ou ceux de Lapa, quartier plus populaire, réhabilité il y a une dizaine d’années. C’est là que bat le cœur de la samba carioca, dans des petits clubs installés dans d’anciennes maisons coloniales. La population est hétéroclite et de tous âges, l’ambiance très décontractée.
Et le Carnaval ?——————————
Sophie : une expérience unique, à vivre une fois dans sa vie ! Il faut cependant se préparer à un pays à l’arrêt pendant une semaine : les commerces sont fermés, les rues bloquées mais c’est un fabuleux moment, à vivre comme les Brésiliens. Le défi lé des douze écoles de samba au sambodrome dure deux nuits consécutives. C’est un moment d’harmonie unique, un fabuleux spectacle, hors du temps. Voyageurs propose d’ailleurs de participer à la parade au sein d’une des écoles.
Quelle diff érence avec celui de Salvador ?——————————————————
Céci : la ferveur est différente : à Rio il s’agit d’une compétition dans laquelle chacun soutient son école. À Salvador, il s’agit d’un carnaval de rue. La foule est entraînée par des scènes mobiles, les trio elétrico, qui parcourent la ville. Inutile de préciser que même sans suivre un trio, on est au cœur de cette fête qui dure 10 jours et 10 nuits !
Salvador a la réputation d’être une fête perpétuelle…—————————————
Fabiana : c’est vrai ! Les rues de Salvador sont constamment animées et rythmées de musique. Le Pelourinho, cœur historique, vibre au son de l’Axé, un rythme de samba typique de Salvador. Il est possible d’assister quasiment chaque jour à une répétition des groupes phares de Bahia, comme Olodum ou Ilê Aiyê. Et puis, Salvador est animé d’une ferveur religieuse également très festive, il suffi t pour s’en persuader d’assister à une messe à l’église de Bonfi m ou encore à la fête de Yemanjà, déesse de la mer, le 2 février.
La culture africaine est très présente…—————————————————
Julio : effectivement, Salvador est la ville avec la population africaine la plus importante hors Afrique, et l’héritage des premiers esclaves débarqués au Brésil se retrouve dans chaque trait de culture : la religion avec le candomblé, la musique avec les percussions, la gastronomie qui parfume les rues. Tous ces aspects se mêlent de culture brésilienne et donnent à Salvador un goût très particulier.
Bahia est le premier état du Nordeste, quels sont les autres voyages que vous proposez dans cette région ? ——————————————
Marie : le Nordeste est un paradis balnéaire. De minuscules villages de pêcheurs, d’incroyables déserts de dunes, entrecoupés de lacs d’eau douce, et bien sûr, des plages à perte de vue. Loin d’être monotones, elles alternent océan tempétueux et eaux calmes ; mangrove et canyons de sable. L’idéal est de découvrir la région en buggy, par la plage ! Un voyage itinérant parfaitement adapté aux familles. L’accueil est fantastique ! Les hébergements sont raffi nés, orientés vers l’écolo-chic, notamment à Pipa et Jericoacoara ! Et puis la nourriture est délicieuse : poissons grillés et langoustes à volonté.
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“C’est le pays le plus varié
d’Amérique Latine. Il faut donc défi nir ses priorités :
villes, plages, patrimoine historique, nature ?”
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Commençons par un énorme malentendu de l’histoire, on est en 1989. L’année du bicentenaire de la Révolution fran-çaise... et de la Lambada ! Un “coup” monté par deux pro-ducteurs français, avec une boisson gazeuse, “ze” chaîne de télé en France et une “major” du disque. Kaoma, un groupe fabriqué à Paris, une frénétique danse à deux exportée du nord du Brésil, et une chanson... bolivienne ! Oui, vous avez bien lu : la Lambada est une ritournelle andine “empruntée” par des Brésiliens et revendue “made in Brasil” chez nous. Une sorte de quiproquo vite submergé par une déferlante planétaire : on danse la lambada dans tous les bals du monde, mais aussi dans les ateliers de Peugeot en grève et même sur les gravats du mur de Berlin, fi n 89. Un Brésil chromo et popu à la fois, loin de celui des grands maîtres de la MPB (Musique Populaire Brésilienne). Rebelote en 1996 sur un mode mineur avec le groupe Carrapicho et son “Tic tic tac”, n°1 au top 50, mais seulement en France, soit disant pour propager la culture amazonienne… Tu parles !
Cette relation amoureuse entre la France et la musique brési-lienne commence au début du siècle (le vingtième) par, déjà, un autre malentendu, cette fois-ci, une escroquerie, “La Mat-chiche”. Un énorme tube dû à Félix Mayol. À une époque où n’existaient ni disque ni radio, un tube se mesurait en ventes de partitions et en exécutions dans les bals, il restait un “hit” pendant des années. Cette Matchiche, présentée comme un “air populaire tiré du folklore espagnol” était en fait unextrait d’un opéra brésilien de Carlos Gomes, “Guarani”
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— RÉMY KOLPA KOPOUL —Notre invité Voyageurs au Brésil
LEMAG À voir, à lire, à écouter
d’amour (et de malentendus) entre France et musique brésilienne
Au-delà des clichés qui parfois polluent le paysage brésilien vu de la France, il est deux domaines qui scellent l’élan de sympathie qu’ici on éprouve pour là-bas : le foot, considéré comme un art dès qu’un Brésilien taquine le ballon, au point que les Français acceptent avec philosophie de perdre contre les “vert et jaune” (même si la France a souvent gagné ces derniers temps !). Mais laissons de côté le foot, la Coupe du Monde 2014 au Brésil se chargera d’actualiser le propos. L’autre domaine est bien évidemment la musique. De bossa en frevo, de samba en lambada, de forro en maxixe, que d’histoires, souvent d’amour, parfois de dépit, et dans les deux sens. Je vous propose de remonter le temps jusqu’au début du siècle passé, et d’égrener les succulentes aventures qui ponctuent le temps, défi ant les modes au point de parfois les précéder. La réalité oblige à dire que la France empruntera plus au Brésil que celui-ci ne piochera dans notre hexagone. Mais de ritournelles éphémères en mélodies classieuses, les échanges franco-brésiliens ne manquent pas de rebondissements.
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L’Amazonie off re d’autres voyages orientés nature, à quoi faut-il s’attendre ?————————————
Carmen : il ne faut pas projeter un voyage en forêt amazonienne pour la faune. Il est rare de voir d’autres espèces que des oiseaux et des insectes dans une telle densité végétale. L’expérience est plutôt sonore (à vivre lors d’une virée nocturne en canoë) mais surtout humaine grâce aux rencontres avec les populations cabocle et indienne, au fi l du fl euve. Une croisière à bord de l’Amazon Dream offre le privilège unique d’entrer en contact avec les Munduruku, et d’assister à une cérémonie de la lune, un moment rare.
Et pour une découverte de la faune brésilienne ? ———————————————
Nathalie : cap sur le Pantanal, dans l’état du Mato Grosso do Sul à la frontière de la Bolivie. Un écosystème de marais unique au monde, dans un parc naturel grand comme la moitié de la France ! Vous aurez alors un grand choix de safaris insolites : en 4x4, en bateau, à pied, à cheval, au cours desquels vous observerez une multitude d’oiseaux et de papillons multicolores, de nombreux mammifères et rongeurs tel l’étonnant capivara, des caïmans et avec un peu de chance, le jaguar, l’une des grandes stars brésiliennes après Ronaldinho !
LA FIN D’UNE IDÉE REÇUE“VOYAGEURS DU MONDE : C’EST BIEN, MAIS C’EST UN PEU CHER NON ?”
Entretien avecJean-François Rial, PDG de Voyageurs du Monde
Jean-François Rial, que pensez-vous de cette remarque ? J’observe qu’elle émane très majoritairement de per-sonnes qui nous contactent pour la première fois. Il arrive qu’après avoir visité notre site web, par-couru nos brochures, ou s’être rendu dans une de nos Cités des voyageurs, elles aient le sentiment que le voyage qu’elles projettent va leur coûter “un maximum”. Il est vrai que nos agences sont vastes, qu’elles comportent de nombreux services associés et que nos outils de communications (brochures et site web) renvoient une image esthétique et plutôt haut de gamme. Il en va de même de la terminologie “voyages sur mesure” qui évoque des prix élevés. Ce n’est qu’une apparence : les clients fi xent leur budget et nous construisons un voyage en fonction de cette donnée et des envies particulières qu’ils expriment.
Peut-être, mais un voyage coûte chez vous indiscutablement plus cher que chez certains de vos confrères qui proposent des packages à bas prix ?On ne peut pas comparer des voyages personnali-sés, itinérants et uniques à des séjours fi xes, en vols charter, non modifi ables, tous identiques. Ce ne sont pas les mêmes produits tout simplement. De plus, un voyage itinérant coûte nécessairement plus cher qu’un séjour fi xe, en raison des déplacements. Cependant, pour un même niveau d’hébergement, nos prix sont équivalents voire inférieurs à ceux de nos concurrents, puisque nous vendons en direct ! Le sur mesure signi-fi e que nos clients ont le choix de l’hébergement, de l’itinéraire, et du mode de transport, avec toujours le conseil de nos spécialistes. Nous travaillons avec plusieurs milliers d’hôtels, pensions, Bed & Break-fast, à tous prix, ainsi qu’avec toutes les compagnies aériennes régulières mais aussi avec des compagnies low cost lorsqu’elles desservent la destination choi-sie. Il suffi t de déterminer votre budget et nous nous adaptons. C’est ce qui fait notre succès depuis 30 ans.
> Retrouvez la suite de l’interview sur voyageursdumonde.frLE BRÉSIL EN VIDÉO
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• Pour un premier voyage, le Brésil a ses incontournables : Rio - que l’on associera
ou pas aux chutes d’Iguaçu - et Salvador de Bahia. À partir de là, un saut de puce jusqu’à la plage ! Ensuite, pour une approche à la fois culturelle et nature ce sera : Rio, le Minas Gerais et la Côte Verte. Les régions du Nordeste et l’Amazonie sont des voyages à part entière.
• Le Brésil se visite toute l’année ! C’est l’avantage d’un pays de près de 4 400 km de long en large : il y a toujours une région pour laquelle c’est le bon moment ! Rio et Salvador
d’août à mai, le Nordeste de juillet à mars, le Pantanal de mai à octobre, l’Amazonie
de juillet à décembre pour les eaux basses et de janvier à juin pour les eaux hautes.
• Du court séjour de 6 jours à Rio ou à Salvador, au voyage itinérant de deux à
trois semaines : tout est envisageable. Contrairement à une idée reçue, le Brésil
n’est pas loin de la France ! Salvador et le
Nordeste sont à 8 heures seulement ! Le décalage horaire est de 3 heures en hiver, et de 5 heures en été.
• C’est le voyage de toutes vos envies : en
amoureux pour un petit côté bohème entre Rio et Buzios ou charme et nature à Paraty, entre amis pendant le carnaval de Salvador, ou en croisière sur l’Amazonie, avec vos
enfants en safari au Pantanal ou en buggy sur les plages du Nordeste.
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BRÉSILFOOTBALL
2014
COUPE DU MONDE DE LA FIFA,BRÉSIL 2014du 12 juin au 13 juillet
La Coupe du Monde de football au pays du Roi Pelé : un moment extraordinaire à vivre ! Voyageurs du Monde a obtenu en partenariat avec Amaury Sport Organisation (organisateur du Tour de France, propriétaire de l’Equipe) les droits de commercialisation en France de packages d’hospitalité pour la Coupe du Monde de la FIFA, Brésil 2014 qui se déroulera du 12 juin au 13 juillet 2014 dans douze villes brésiliennes. Dès aujourd’hui, nous vous proposons de créer ensemble votre voyage sur mesure autour de la compétition.
SÉJOUR À RIO, L’INCONTOURNABLE8 jours à partir de 1 800 €
SÉJOUR À BAHIA, DOUCEUR DE VIVRE7 jours à partir de 1 950 €
SÉJOUR À BRASILIA, ARCHI CAPITALE6 jours à partir de 1 800 €
RIO, IGUAÇU, BAHIA, L’ESSENTIEL11 jours à partir de 2 400 €
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8 jours à partir de 2 600 €/adulte et 2 300 €/enfant
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Les conseillers Voyageurs répondent à toutes vos questions p. 06
B RÉSI Lmode d’emploi
Une sélection de voyages sur mesure
Duo tendance Rio-Buzios p. 34
Séjour à Paraty à la Casa Turquesa p. 34
Séjour à Pinciguaba, simple et chic p. 34
Trio Elétrico : Rio- Iguaçu - Bahia p. 43
Le Brésil d’hier et d’aujourd’hui p. 43
Duo gagnant : Rio et Iguaçu p. 43
Ethno chic à Trancoso, p. 59
Une villa privée à Trancoso p. 59
Boipeba, l’esprit Robinson p. 59
Loin de tout à Morro de São Paulo p. 59
Dunes et plages du Nordeste p. 72
Buggy en famille p. 74
Jericoacoara, la paisible p. 74
Amazonie, un Brésil vert p. 76
Croisière amazonienne p. 79
Pantanal, un paradis naturel p. 80
Séjour, safari insolite au Pantanal p. 83
LES ADRESSES DE Notre invité Voyageurs au Brésil
Rémy Kolpa Kopoul, journaliste et DJ
Rio p. 28São Paulo p. 39
Brasilia p. 41Salvador de Bahia p. 60
Recife & Olinda p. 66
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P. 50 Villa Bahia : une pousada de charme à Salvador de Bahia.
P. 74 En famille et en buggy, les plus belles plages du Nordeste.
P. 76 Amazonie, un Brésil vert P. 79 Croisière à bord de l’Amazon Dream
P. 62 Olinda, Recife pour voyager du baroque
au contemporain.
P. 34 Séjour à Pinciguaba, simple et chic
P. 30 Rio, bling ou bohème ?
P. 80 Pantanal, un paradis naturel P. 83 Safari insolite
P. 43 l’essentiel, l’incontournable : Rio- Iguaçu - Bahia
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Grâce à sa fi ne connaissance du pays et un important réseau local, notre correspondant francophone sur place répondra à vos demandes telles que trouver un baby-sitter, un spécialiste, une bonne adresse, réserver un restaurant, un spectacle… Il fera tout son possible pour vous assister.
Et bien sûr, pour toute urgence : Le service conciergerie de Voyageurs du Monde répond, en français, à tous vos besoins d’assistance sur place 24H/24.
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Voyagez comme vous êtes ! Ce concept propose un voyage sur mesure de plus en plus pointu : selon vos idées, vos hobbies, votre métier, nous organisons sur place des rencontres personnalisées, des visites et des activités inédites.Défi ler avec une école de samba, découvrir Brasilia avec un architecte, s’initier au surf ou au stand up paddle avec un pro, participer à un projet de reforestation en Amazonie… ou tous les autres thèmes que vous imaginerez.
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Grâce à son partenariat avec Air France KLM, Voyageurs du Monde (premier voyagiste à intégrer le club Flying Blue) vous permet de gagner des miles. En achetant votre séjour chez nous, vous êtes récompensés sur l’ensemble du voyage dans le pays mais également sur la partie aérienne si le vol est eff ec-tué sur une compagnie Skyteam ou partenaire. Demandez votre inscription (gratuite) au programme, lors de la constitution de votre dossier et profi tez régulièrement de nos off res double ou triple miles !
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Commençons par un énorme malentendu de l’histoire, on est en 1989. L’année du bicentenaire de la Révolution fran-çaise... et de la Lambada ! Un “coup” monté par deux pro-ducteurs français, avec une boisson gazeuse, “ze” chaîne de télé en France et une “major” du disque. Kaoma, un groupe fabriqué à Paris, une frénétique danse à deux exportée du nord du Brésil, et une chanson... bolivienne ! Oui, vous avez bien lu : la Lambada est une ritournelle andine “empruntée” par des Brésiliens et revendue “made in Brasil” chez nous. Une sorte de quiproquo vite submergé par une déferlante planétaire : on danse la lambada dans tous les bals du monde, mais aussi dans les ateliers de Peugeot en grève et même sur les gravats du mur de Berlin, fi n 89. Un Brésil chromo et popu à la fois, loin de celui des grands maîtres de la MPB (Musique Populaire Brésilienne). Rebelote en 1996 sur un mode mineur avec le groupe Carrapicho et son “Tic tic tac”, n°1 au top 50, mais seulement en France, soit disant pour propager la culture amazonienne… Tu parles !
Cette relation amoureuse entre la France et la musique brési-lienne commence au début du siècle (le vingtième) par, déjà, un autre malentendu, cette fois-ci, une escroquerie, “La Mat-chiche”. Un énorme tube dû à Félix Mayol. À une époque où n’existaient ni disque ni radio, un tube se mesurait en ventes de partitions et en exécutions dans les bals, il restait un “hit” pendant des années. Cette Matchiche, présentée comme un “air populaire tiré du folklore espagnol” était en fait unextrait d’un opéra brésilien de Carlos Gomes, “Guarani”
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— RÉMY KOLPA KOPOUL —Notre invité Voyageurs au Brésil
LEMAG À voir, à lire, à écouter
d’amour (et de malentendus) entre France et musique brésilienne
Au-delà des clichés qui parfois polluent le paysage brésilien vu de la France, il est deux domaines qui scellent l’élan de sympathie qu’ici on éprouve pour là-bas : le foot, considéré comme un art dès qu’un Brésilien taquine le ballon, au point que les Français acceptent avec philosophie de perdre contre les “vert et jaune” (même si la France a souvent gagné ces derniers temps !). Mais laissons de côté le foot, la Coupe du Monde 2014 au Brésil se chargera d’actualiser le propos. L’autre domaine est bien évidemment la musique. De bossa en frevo, de samba en lambada, de forro en maxixe, que d’histoires, souvent d’amour, parfois de dépit, et dans les deux sens. Je vous propose de remonter le temps jusqu’au début du siècle passé, et d’égrener les succulentes aventures qui ponctuent le temps, défi ant les modes au point de parfois les précéder. La réalité oblige à dire que la France empruntera plus au Brésil que celui-ci ne piochera dans notre hexagone. Mais de ritournelles éphémères en mélodies classieuses, les échanges franco-brésiliens ne manquent pas de rebondissements.
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L’Amazonie off re d’autres voyages orientés nature, à quoi faut-il s’attendre ?————————————
Carmen : il ne faut pas projeter un voyage en forêt amazonienne pour la faune. Il est rare de voir d’autres espèces que des oiseaux et des insectes dans une telle densité végétale. L’expérience est plutôt sonore (à vivre lors d’une virée nocturne en canoë) mais surtout humaine grâce aux rencontres avec les populations cabocle et indienne, au fi l du fl euve. Une croisière à bord de l’Amazon Dream offre le privilège unique d’entrer en contact avec les Munduruku, et d’assister à une cérémonie de la lune, un moment rare.
Et pour une découverte de la faune brésilienne ? ———————————————
Nathalie : cap sur le Pantanal, dans l’état du Mato Grosso do Sul à la frontière de la Bolivie. Un écosystème de marais unique au monde, dans un parc naturel grand comme la moitié de la France ! Vous aurez alors un grand choix de safaris insolites : en 4x4, en bateau, à pied, à cheval, au cours desquels vous observerez une multitude d’oiseaux et de papillons multicolores, de nombreux mammifères et rongeurs tel l’étonnant capivara, des caïmans et avec un peu de chance, le jaguar, l’une des grandes stars brésiliennes après Ronaldinho !
LA FIN D’UNE IDÉE REÇUE“VOYAGEURS DU MONDE : C’EST BIEN, MAIS C’EST UN PEU CHER NON ?”
Entretien avecJean-François Rial, PDG de Voyageurs du Monde
Jean-François Rial, que pensez-vous de cette remarque ? J’observe qu’elle émane très majoritairement de per-sonnes qui nous contactent pour la première fois. Il arrive qu’après avoir visité notre site web, par-couru nos brochures, ou s’être rendu dans une de nos Cités des voyageurs, elles aient le sentiment que le voyage qu’elles projettent va leur coûter “un maximum”. Il est vrai que nos agences sont vastes, qu’elles comportent de nombreux services associés et que nos outils de communications (brochures et site web) renvoient une image esthétique et plutôt haut de gamme. Il en va de même de la terminologie “voyages sur mesure” qui évoque des prix élevés. Ce n’est qu’une apparence : les clients fi xent leur budget et nous construisons un voyage en fonction de cette donnée et des envies particulières qu’ils expriment.
Peut-être, mais un voyage coûte chez vous indiscutablement plus cher que chez certains de vos confrères qui proposent des packages à bas prix ?On ne peut pas comparer des voyages personnali-sés, itinérants et uniques à des séjours fi xes, en vols charter, non modifi ables, tous identiques. Ce ne sont pas les mêmes produits tout simplement. De plus, un voyage itinérant coûte nécessairement plus cher qu’un séjour fi xe, en raison des déplacements. Cependant, pour un même niveau d’hébergement, nos prix sont équivalents voire inférieurs à ceux de nos concurrents, puisque nous vendons en direct ! Le sur mesure signi-fi e que nos clients ont le choix de l’hébergement, de l’itinéraire, et du mode de transport, avec toujours le conseil de nos spécialistes. Nous travaillons avec plusieurs milliers d’hôtels, pensions, Bed & Break-fast, à tous prix, ainsi qu’avec toutes les compagnies aériennes régulières mais aussi avec des compagnies low cost lorsqu’elles desservent la destination choi-sie. Il suffi t de déterminer votre budget et nous nous adaptons. C’est ce qui fait notre succès depuis 30 ans.
> Retrouvez la suite de l’interview sur voyageursdumonde.frLE BRÉSIL EN VIDÉO
À voir, à écouter sur
VOYAGEURSDUMONDE.FR
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Documents / AnthropologieFricassée de maris Betty Midlin, éd. Métailié—L’anthropologue a recueilli auprès de six peuples amazoniens des récits érotiques, thèmes marquants des mythologies indiennes. Quête de l’amour, séduction, jalousie… si les thématiques abordées sont universelles, la saisissante liberté de langage fait de ces récits un bonheur de lecture.
Mémoires d’un chef indien Raoni et Jean-Pierre Dutilleux, éd. du Rocher—Il y a vingt ans, le chef indien Raoni entreprenait un voyage autour du monde, pour sensibiliser les personnalités politiques à la sauvegarde de la forêt amazonienne. Aujourd’hui, il nous raconte ce qui fut l’engagement d’une vie.
Beaux livresBahia de tous les poètes Arlette Frigout et Pierre Verger, éd. Clairefontaine—Pierre Verger, ethnologue et photographe français, spécialiste de la culture yoruba, a vécu à Salvador de Bahia, où il s’est initié au candomblé, le culte des orixas. Comment rêver meilleur guide pour découvrir Bahia l’Africaine ?
Saudades do Brasil Claude Lévi-Strauss, éd. Plon—Le recueil de photographies, réalisées lors d’expéditions au Mato Grosso et en Amazonie entre 1935 et 1939, constitue un témoignage émouvant sur un pays qui a depuis profondément changé.
LittératureDictionnaire amoureux du Brésil Gilles Lapouge, éd. Plon—Il ne s'agit pas d'un “dictionnaire du Brésil”, mais bien d'un abécédaire porté par l'expérience de Gilles Lapouge. Il mêle savoir, expériences, doutes, interrogations et rêves.
LA SÉLECTIONDE VOYAGEURS
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(1860), et son nom était la version francisée d’une danse des bals cariocas, le Maxixe (prononcez machiche). C’est ainsi que sans le savoir, la France entière a fredonné brésilien : “C’est la danse nouvelle, mesdemoiselles / cambrez la taille, petite taille / ça s’appelle la matchiche, prenez vos miches / ainsi qu’une Espagnole des Batignolles”.
1918, Rio de Janeiro, un drôle de tandem représente très offi ciellement la France durant la fi n de la Première Guerre mondiale : ministre plénipotentiaire (ambassadeur) Paul Claudel, oui, l’écrivain, Conseiller Culturel, Darius Milhaud, le compositeur. Celui-ci traîne dans les bouges de Rio et il tombe sur un tango brésilien (à l’époque ça existe), “O boi no telhado”. Le titre l’amuse, et de retour en France, il compose la musique d’un ballet inspiré par Jean Cocteau, le titre en est la traduction littérale “Le bœuf sur le toit”. Il s’est au minimum inspiré de ce qu’il a entendu à Rio (certains parleront de pla-giat, mais ça n’ira pas plus loin, cette fois). Rebondissement inattendu, en 1921, s’ouvre à Paris un club de jazz du même nom. Et c’est ainsi que l’équivalent de la jam session, en fran-çais, deviendra... un bœuf !
En 1922, le Brésil conquiert quasiment la nuit parisienne. Duque, un danseur brésilien très en vogue de Montparnasse à Montmartre fait venir Pixinguinha, fl ûtiste et leader des Batutas. Au programme, choro, ce swing instrumental urbain de l’époque, et le samba naissant (en portugais, le genre mu-sical est masculin !). Bookés pour deux semaines, ils vont rester six mois à l’affi che, au Shéhérazade, le triomphe de la saison, toute la presse en parle. Duque offre à Pixinguinha un sax, grâce auquel il deviendra un musicien emblématique au Brésil dans le demi-siècle qui va suivre. Seulement voilà, les musiciens ont le blues du pays. Les Batutas rentrent à Rio et là... pardon... le samba laisse place nette à une autre danse latino américaine, qui explose à Paris, le tango. De retour à Rio pour l’Exposition Universelle commémorant les 100 ans de l’indépendance du Brésil, Pixinguinha et ses Batutas font tube (en français) avec “Saramba” : “Le samba se danse, toujours en cadence / petit pas par ci, petit pas par là, / il faut de l’aisance, beaucoup d’élégance / les corps se balancent, dansez le samba”... Le Brésil a manqué son rendez-vous, il attendra son heure.
Dans un registre différent, le compositeur Heitor Villa Lobos qui révolutionne la musique dite classique avec ses amis intellectuels modernistes, tout en s’inspirant du choro, s’attaque au public européen et spécialement parisien, qu’il conquiert dans les années 20 et 30 avec notamment ses “Bachianas Brasileiras n° 5”. Parrainé par Arthur Rubinstein, il fréquente l’avant garde des compositeurs, comme Edgar Varese. Il reste un des grands maîtres du XXe siècle, des deux côtés de l’Atlantique.
Dans les années 30, la chanson française en désir d’épices pioche dans le fond musical tropical, Cuba, les Antilles fran-çaises et, bien sûr, le Brésil. Nom générique, le typique ! Même Maurice Chevalier s’y met, avec sa “choupeta” (la tétine) qui n’a plus de brésilien que le nom : “Une choupetta, savez-vous c’ que c’est qu’ ça ? / c’est un mot rigolo qui vient de Rio d’ Janeiro / là-bas, chaque enfant, bercé par sa maman / s’amuse à chanter après avoir pris sa tétée”. Ca ne vole pas haut, dans l’entre-deux-guerres.
En été 42, un orchestre français s’évade de la morosité… et de l’Occupation. Ray Ventura et ses Collégiens passent clando les Pyrénées et, d’un coup de bateau, se retrouvent au programme du Casino de Urca de Rio, au pied du Pain de Sucre. Le big band français fait d’abord pâle fi gure à côté des rutilantes formations du cru. C’est le benjamin de l’or-chestre, Henri Salvador, qui avec son imitation désopilante de Popeye, sauve l’honneur de la France. “Le Popeye”, titre la presse carioca. Mais Ray Ventura, le boss joue (et perd) la paie de l’orchestre à la roulette et le big band est bientôt “rapatrié sanitaire dans le Paris nazifi é. Ils rentrent tous... sauf Henri Salvador qui, prudemment, vit quelques belles années entre
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© Lopert Pictures/Photofest
Roman / PoésieBahia de tous les saints Jorge Amado, éd. Gallimard, folio—Boxeur professionnel, initié des macumbas, ouvrier agricole sur les plantations de tabac, docker ; nègre, pauvre et illettré, Antonio va faire l’expérience de la liberté, pour vivre une révolte passionnée.
Diadorim João Guimarães Rosa, éd. Albin Michel—Le seul roman de son auteur est à la fois une monumentale épopée, un document ethnographique et une fable carnavalesque, avec pour scène le Sertão, au bout du monde ! Un roman exubérant et baroque.
La pierre du royaumeAriano Suassuna, éd. Métailié—L’épopée de Dom Pedro Dinis, autoproclamé roi, et prétendant au trône d’Empereur du Brésil. Un roman à la Don quichotte, nourri par la culture populaire de Nordeste, et qui illustre les multiples facettes de l’existence, du rire au drame.
CorcovadoJean-Paul Delfi no, éd. Points—1921, Jean Dimare, docker à Marseille, prend la fuite après une bagarre qui tourne mal, pour se réfugier à Rio de Janeiro. Jeune et ambitieux, il va s’inventer une vie nouvelle dans une ville en pleine expansion.
Le Brésil, des hommes sont venusBlaise Cendrars, éd. Gallimard, folio—En 1924, décidé à larguer toutes amarres, le grand poète embarque pour Rio de Janeiro. Il est profondément séduit par ce pays, qu’il qualifi e d’utopialand. Il restitue ici toutes les richesses de ce pays aux allures de continent.
LA SÉLECTIONDE VOYAGEURS
Rio et Belo Horizonte, chantant de bar en bar. Il ne réintègre Paris qu’en 46 ! Sans avoir laissé d’autres traces que ses premiers enregistrements en tant que chanteur (avec Ray Ventura).
Les années post Libération voient la France, suivant les USA, s’enticher de rythmes afro-cubains, le mambo et le cha-cha-cha et bré-siliens, samba et baion. Dario Moreno, Turc, devient icône de tout ce qui est latino ou brésilien (de loin, ça se confond !), voir “Si tu vas à Rio” et “Brigitte Bardot” (la chan-son adaptée d’un tube de Carnaval) ; jus-tement, Brigitte Bardot (la vraie !) danse un furieux mambo dans “Et Dieu créa la femme” et s’affi che à Buzios, le Saint Trop’ brésilien. La variété française des années 50 et 60 continue de piocher dans les tubes do Brasil, comme Gloria Lasso, Ray Ventura, Jacques Hélian, et une certaine Rose Mania, avec son “Cavaquino”. Pendant un moment,
tout est samba. Encore une fois, beaucoup de pacotille. C’est l’époque où une certaine jet set remplit un long courrier pour Rio de Janeiro à l’initiative du producteur Eddie Barclay. Ça fl ambe !
C’est alors que nous arrive de Copacabana et Ipanema, les plages chic de Rio, une brise tropicale nettement moins folklorique, la bossa nova, avec son peintre minimal, João Gilberto, son architecte de l’épure, Antonio Carlos Jobim et son poète amoureux, Vini-cius de Moraes. Une sorte de samba susur-rée sans débauche de percussions. Et c’est la BO d’un fi lm français tourné à Rio, “Orfeu Negro”, de Marcel Camus, qui remporte la Palme d’Or à Cannes en 1959. Le genre musical, adopté par les tenants du jazz cool US (Stan Getz, Gerry Mulligan) devient un label planétaire. Le Président Kubitschek, qui inaugure la nouvelle capitale, Brasilia, est surnommé... “le Président Bossa Nova”. >>
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Bon, ce n’est pas pour autant qu’Henri Salvador a inventé la bossa nova, comme certains l’ont proclamé. Jobim a bien été charmé par Salvador et “Dans mon île”, ballade créole fi gu-rant dans la BO d’un obscur fi lm italien, mais l’infl uence est pour le moins lointaine. Au moment où la bossa nova part à la conquête de la France, voilà que les Beatles et la tornade britiche relèguent cette douce brise au rancart.
Pas pour longtemps. Au Festival de Cannes, en 1966, cette fois, un autre fi lm français est primé, “Un homme et une femme”, de Claude Lelouch, et son leitmotiv sonore s’incruste durablement dans les oreilles, un certain chabada-bada, dû à Francis Lai et Pierre Barouh. Ce dernier, un fondu de Bré-sil, va initier des générations de Français à la musique bré-silienne. Il faut dire qu’à Paris se sont installés Vinicius de Moraes, poète, conseiller culturel à l’ambassade du Brésil et grand noceur, et le génial guitariste Baden Powell avec lequel Pierre Barouh a enregistré la fameuse “Samba Saravah”. Saravah, justement, un label d’allumés créé par Barouh (où éclateront Higelin et Brigitte Fontaine, entre autres), et aussi un incroyable fi lm tourné au Brésil par le même, avec des séquences musicales d’anthologie. Autour de tout ce monde bohème gravite un petit peuple dingue de samba et de bossa, d’où de mythiques nuits blanches sous l’étoile du Brésil.
Une autre génération déboule au Brésil, plus contemporaine voire plus sulfureuse, qui fait fi gure de contre pouvoir (au moins artistique), face à la dictature militaire qui s’installe. Parmi eux, Chico Buarque, véritable conscience en ces années de censure, chanteur et poète essentiel et, curieusement, sou-vent adapté en français à tort et à travers, parfois détourné voire malmené : Vassiliu (“Qui c’est celui-là ?”), Zanini (“Tu veux ou tu veux pas ?”), Dalida (“La banda”) et, pire encore Sheila (qui transforme le poignant “Funeral do lavrador” [Enterrement d’un paysan] de Buarque en un grand-guignolesque “Oh mon dieu qu’elle est mignonne” !!!). Heureusement, Barouh, Nougaro et Moustaki se montrent plus inspirés dans leurs adaptations occasionnelles et sauvent l’honneur de la chanson française.
La dictature militaire brime la création au Brésil, et engendre un exil souvent politique, parfois artistique et à l’occasion les deux. En 1971, les Tropicalistes Gilberto Gil et Caetano Veloso, qui ont été exilés et catapultés en Angleterre par les militaires pour avoir défi é l’ordre moral, passent par Paris, où ils sont ovationnés par des milliers de compatriotes en exil. Ils vont donner une impulsion novatrice, à la fois pop et afro à l’image de la musique brésilienne, ici. Par ailleurs se crée une scène brasilo-parisienne, de nombreux groupes se forment. Le jazz et la samba fusionnent avec Nana Vasconcelos puis Ta-nia Maria. Et en 79 a lieu le premier festival brésilien de Paris à la Halle Baltard de Nogent sur Marne : quinze groupes qua-siment tous basés à Paris, dont Les Étoiles et Alceu Valença, six mille spectateurs, un triomphe pour les nouveaux produc-teurs de Garance ! Par contre, dans l’autre sens, c’est léger : Le français a perdu depuis les années 40 sa prédominance en tant que langue étrangère, alors quand le Brésil chante en français, ça se remarque, Caetano Veloso reprend “Dans mon île” d’Henri Salvador et João Gilberto, le pape de la bossa, “Que reste t’il de nos amours”. Toujours le patrimoine. Décidé-ment, l’échange est foncièrement déséquilibré...
1981, ce sont les années Mitterrand, et plus encore les années Jack Lang, tant le Ministre de la Culture s’est entiché de Brésil.
100 ANS, 10 CDS ET DVDS
Darius Milhaud : Bœuf sur le toit / Création du monde par l’Orchestre du Théâtre des Champs Elysées (1 CD) : la musique contemporaine inspirée du Brésil, composée pour un ballet inspiré, lui, par Cocteau.
Pixinguinha : Pixinguinha e seu tempo (1 CD) : le maître (saxophoniste) du choro qui enchanta Paris avec ses Oito Batutas en 1922. Le swing instrumental do Brasil est chatoyant.
Caetano Veloso : Antolologia 67 / 03 (2 x CD Universal) : Ze compilation du plus grand (depuis les sixties, série en cours), trublion tropicaliste et maître de l’intimisme, avec notamment “Dans mon île”.
Saravah, le fi lm (1 DVD Frémeaux & Associés). Le mythique road movie Brasil des sixties dû à Pierre Barouh, avec Pixinguinha, Maria Bethânia, Paulinho da Viola
Chico Buarque : Chico favourites 1970 / 1984 (1 CD Wrasse rec). “Essa moça ’ta diferente”, la musique de la boisson, gazeuse, plus un chapelet de standards de “la” conscience du Brésil
Orfeu Negro, le fi lm (1 DVD), Réal. Marcel Camus, Palme d’or à Cannes 1959. Le fi lm (français) tourné au Brésil a un peu vieilli, la BO (CD, Universal) reste un bijou.
Amour, Bananes et ananas, compilation (2 x CD Frémeaux & Associés). Un chapelet de perles françaises années 40/60, adaptées du répertoire brésilien et latino, avec notamment l’inénarrable Rose Mania et son Cavaquino.
Henri Salvador : Révérence (1 CD V2 Music). Dernier enregistrement (2006), guests Gilberto Gil et Caetano Veloso.
Silverio Pessoa : Collectiu (1 CD). La collaboration du troubadour du Nordeste avec dix artistes et groupes de la mouvance occitane, de Toulouse à Marseille (Fabulous Trobadors, La Talvera, Bombes 2 Bal). Une heureuse osmose.
LE BON PLAN DE RKK Gainsbourg à São Paulo : Le Petit TrouLe spot le plus français de São Paulo, quoique… Edgard Scandurra, guitar héro de la scène rock brésilienne des 80’s, avec son groupe Ira, a ouvert avec sa femme un très cosy restaurant, “Le petit trou”, antre peuplée et meublée de symboles de l’univers Gainsbourg, affi ches, photos, etc. Pour Edgard, un précurseur. Il le chante à l’occasion avec son groupe Les Provocateurs (!), quand il n’est pas aux fourneaux, pour mitonner, par exemple, un foie gras à la pomme caramélisée avec gelée de cidre. Serge s’y sentirait… comme à la maison. Attention, réserver, c’est cosy et pas très grand.
Rua Vupabussu, 71 – Pinheiros – São Paulo
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Récits / Carnets de voyageAmazonie, ventre de l’AmériqueGaspar de Carvajal, éd. Jérôme Million—Témoignage d’une prodigieuse aventure : la première descente du grand fl euve Amazone, en 1541. Le Nouveau Monde reste à découvrir, le mythe du fl euve commence avec ce texte.
Help ! Ma Croisière en AmazonieRedmond O’Hanlon, éd. Payot Voyageurs—L’écrivain-voyageur nous off re le récit de plusieurs mois de navigation sur les eaux du Rio Negro, à la rencontre des Yanomami, au coeur de l’Amazonie.
Court voyage équinoxialSébastien Lapaque, éd. S. Wespieser—L’Amazonie au fi l de l’eau et de ses villes. Sébastien Lapaque nous raconte le Brésil contemporain, tout en évoquant le passé du pays.
Belem, un mirage à l’envers Jean-Claude Denis, Futuropolis—Un voyage à Belem, en aquarelles et en croquis, délicats et sensibles, par un grand auteur de bandes dessinées. Vingt ans après un premier séjour dans la ville, il retourne à Belem, et tente de restituer sa lumière particulière.
Coup de cœurWomen are heroes JR, éd. Alternatives—Un projet photo et cinémato-graphique à travers lequel l’artiste JR souligne la dignité des femmes, souvent cibles de confl its et piliers de leur société en crise. “Women are heroes” se déroule aux quatre coins du monde et plus particulièrement au Brésil, en Inde, en Afrique et au Cambodge.
LA SÉLECTIONDE VOYAGEURS
O intercambio (l’échange) bat son plein. Tous les grands du Brésil écument les scènes d’Eu-rope, de l’Olympia à Montreux. Gilberto Gil chante “Touche pas à mon pote” (en français dans le texte à la Fête de SOS Racisme place de la Concorde). De méga festivals Brésiliens à Nice en 84 et à Paris en 90/91, et puis les années France Brésil en 86 avec “Couleurs Brésil” au Zénith et à la Grande Halle de La Villette. Un mouvement plus tout à fait à sens unique, “France Métisse” voit tourner au Bré-sil la scène afro-caraïbe, avec Kassav’, Manu Dibango, Salif Keita, Ray Lema. Et puis la pub surfe sur l’air du temps et s’approprie des airs oubliés, comme cette chanson exhumée du répertoire de Chico Buarque (encore !), “Essa moça ’ta diferente” (cette fois en VO), qui fait onduler les bulles d’une boisson ga-zeuse (une autre que pour la lambada) : aussi incongru que si on vantait un produit français sur du Brel au Brésil !!! Mais du coup, c’est un méga tube, un an avant la lambada ! On exporte aussi le Trio Elétrico, camion à mu-sique du carnaval de Bahia, à Toulouse en 86 puis sur les plages françaises en 90. Derniers phénomènes du siècle dernier qui se perpé-tuent jusqu’à aujourd’hui : la capoeira (à la fois art martial et danse), héritée des esclaves noirs, qui fait son trou dans nos villes et a la cote jusque dans les banlieues, et les batuca-das qui prolifèrent partout en France, dans l’esprit des Écoles de Samba de Rio ou des Blocs Afro de Salvador...
Nouveau siècle, nouvelles ouvertures. Cette fois, c’est le gouvernement Lula et son ministre de la Culture pendant cinq ans, Gilberto Gil, qui portent la parole... en musique. D’autres scènes brésiliennes prennent de l’ampleur par chez nous : thé-matiques, comme l’electro de Marcelinho Da Lua, la drum n’ bass de Marky et Patife (des sommités mondiales du genre) ici et Laurent Garnier là-bas, le hip hop / samba de Marcelo D 2, voire le Baile Funk des péri-phéries ; géographique, avec la confi rmation d’un pôle créatif dans le Nordeste, Recife, avec la venue régulière de Lenine, DJ Do-lores, le Spok Frevo Orquestra, plus Silverio Pessoa et Renata Rosa, qui fl irtent avec les rythmes (et artistes) occitans et Manu Chao, qui arpente régulièrement le Brésil. En règle générale, les échanges sont plus équilibrés avec les artistes français : à l’année du Bré-sil en France (2005) a répondu celle de la France au Brésil (2009), avec notamment des tournées mixant les artistes des deux pays, comme Station Brésil de João Pessoa à São Paulo et un hommage à Gainsbourg, dans un théâtre pauliste, avec les Brésiliens de l’Orquestra Imperial plus Caetano Veloso accueillant Jane Birkin et Jean Claude Van-nier, l’arrangeur seventies de Gainsbourg. Impérissable, aux dires de ceux qui y ont assisté.
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© V. Durruty/Rapho
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© S. Savolainen/cosmosphoto
Rio, Cidade Maravilhosa ! —
À elle seule, la Cité Merveilleuse justifi e le voyage. Une situation extraordinaire : entre montagne, forêt et océan ; une végétation tropicale, omniprésente. Sa baie, son Pain de Sucre, ses plages mythiques, son histoire, son architecture, son ambiance décontractée et festive : un charme inimitable.
Un pays de mélodies—
À l’image des paysages, la palette musicale brésilienne semble illimitée et change totalement
selon la région. Si bossa nova et samba restent les deux genres les plus exportés, le Brésil ne peut
dissocier de sa chair musical : MPB, forro, frevo, lambada, maxixe, axe et le pays n’a pas hésité en
2003 a nommer Gilberto Gil Ministre de la Culture.
BONNES RAISONSD’ALLER AU BRÉSIL
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© R. Staros Staropoli
Le sourire brésilien —
Un peuple extrêmement positif et communicatif. Dans la rue, le bus, en terrasse, on se regarde, se parle, se sourit. Contrairement à l’a priori, la langue n’est pas un obstacle. Si vous ne parlez pas portugais, testez votre bagage linguistique, ou utilisez les mains : cela fonctionne aussi dans une culture où le corps tient une place très importante.
Le grand mix culturel—
Brésil, terre d’exil. En dehors des indiens autochtones, le pays s’est peuplé par vagues d’immigration successives : celle des Portugais bien sûr, accompagnée par celle forcée des
esclaves africains, puis ce fut au tour des Allemands, Italiens, Japonais, Basques, Russes, Grecs, Turcs, Syro Libanais et bien sûr Français : tout le monde peut être Brésilien !
Une nature sans limite — Dans un pays 17 fois plus grand que la France, les paysages sont d’une variété unique. Désert de dunes piquées de lacs d’eau douce dans le Nordeste, forêt exubérante de l’Amazonie, marais du Pantanal, chutes d’Iguaçu, une côte de près de 7500 kilomètres, des myriades d’îles et bien sûr, une infi nité de plages.
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RIO – BUZIOS – PARATY – PICINGUABA – SÃO PAULOBRASILIA – IGUAÇU – SALVADOR DE BAHIAPRAIA DO FORTE - TRANCOSO – BOIPEBA
MORRO DE SÃO PAULO – RECIFE – OLINDA - PIPA
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COPACABANA
LEBLON
SANTA TERESA
LAPA
IPANEMA
RIO, QUELQUES REPÈRES
— Le Centro, quartier historique de la ville, s’étend entre la Praça XV et le Sambodromo. Une concentration d’églises et de monuments marquants. C’est un agréable quartier à parcourir à pied avant de rejoindre Lapa, quartier des antiquaires le jour, des clubs de samba la nuit ! Le bonde relie ce quartier à la colline bohème et artistique de Santa Teresa. Au nord, Glorià, Catete, Laranjeiras sont d’anciens quartiers résidentiels du XIXe, aujourd’hui réhabilités. Le quartier de Botafogo, joue la transition avec les quartiers sud, mixant musées, centres commerciaux et quartier d’aff aires. Au sud, on rejoint les plages mythiques de Copacabana et Ipanema, le quartier chic de Leblon puis la zone récréative de Lagoa.
Rio bling ou bohèmeDimanche ordinaire sur l’avenida Vieira Souto. Un fl ux sans discontinu de clichés cariocas coule d’Arpoador à Leblon. Face à l’océan, chacun sa façon de parader : peloton familial, foulée double, escadron de skateboards. La jeu-nesse fi le, eux pectoraux fendant fi èrement l’air, elles, minishorts frangeant outrageusement. Pas l’ombre d’un doute : le culte du corps existe bien, et la
plage d’Ipanema en est le temple principal. Une nef de sable blanc de près de 3 kilomètres (4 avec celle de Leblon) surplombée de deux dômes rocheux aux formes féminines. Premier dogme respecté sous l’œil d’un Cristo Redentor en château de sable : le sport. Les terrains de volley quadrillent la plage, sauf qu’au pays du roi Pelé, on joue au pied. Acrobatique, ce tennis-ballon donne soif, même au spectateur. Halte au premier kiosque, pour se désaltérer à coups d’eau de coco. Posto Nove, le rendez-vous des beautiful people. À gauche la communauté gay a planté son drapeau arc-en-ciel. À droite, défi lé de bikinis. Et lorsque la nature n’est pas assez généreuse la médecine prend le relais. “Quand Américains et Européens vont chez les psy, les Brésiliens vont chez le chirurgien” confi e-t-on
— BAPTISTE BRIAND —Rédacteur Voyageurs
IL SERAIT RÉDUCTEUR DE RÉSUMER LA CIDADE MARAVILHOSA À CES DEUX QUARTIERS. POURTANT, IPANEMA ET SANTA TERESA SONT DEUX AMBIANCES QUI S’OPPOSENT ET FONT RIO.
Rio DES VILLES ET DES PLAGES
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LES BONNES RAISONS D’AIMER RIO— > Être réveillé par les oiseaux et prendre un petit déjeuner maison à la Casa Mama Ruisa, en surplombant Rio et sa baie ; faire son jogging matinal sur Ipanema, puis profi ter de la plage et de son spectacle permanent ; savourer un jus de fruits d’Amazonie, dans la fraîcheur d’une arrière-cour de Leblon, après un après midi shopping. Respirer dans le jardin botanique au cœur de la ville ; rêver devant le génie architectural d’Oscar Niemeyer ; rencontrer un artiste dans son atelier à Lapa ; assister à un match Flamengo-Fluminense au stade Maracanã ; se perdre dans le centre ville entre quartier des antiquaires et quartier des aff aires. Boire une caïpirinha au bar du Copacabana Palace. Danser la samba jusqu’au petit jour à Lapa.
sans complexe. Et le bistouri d’Ivo Pitanguy, Freud de la chirurgie esthétique, est adulé jusque dans les favelas.Au Garota d’Ipanema plane encore un air de Bossa Nova. Ici est née en 1962 une chanson et avec elle, un nouveau genre musical. 50 ans après, “les jeunes fi lles à la peau bronzée remontent toujours de la mer sans s’arrê-ter”… fi lant vers les boutiques branchées du quartier. Attroupement devant l’hôtel Fasano. Quand la star apparaît enfi n au balcon, ils scandent son nom : “Brit-ney ! Britney !” Il est temps de prendre un peu de hauteur, ce soir j’irai dormir à Santa Teresa.“Ici l’air n’est pas le même qu’en bas”
Réveillé par la pluie dans les palmiers, le chant des oiseaux et le cri des singes : est-on toujours à Rio ? La réponse est au balcon. Derrière les confi tures mai-son, la ville verte dégouline jusqu’à sa baie : centre historique, Botafogo et derrière le Pão de Açucar, Ipanema n’est plus qu’un souvenir sucré. “Ici l’air est différent, on respire mieux !” assure Jean-Michel Ruis, Français exilé qui reçoit à la Casa Mama Ruisa. Ainsi, lorsque Rio devient capitale, au début du XIXe siècle,
noblesse et administration portugaises choisissent de s’installer sur cette colline, laissant au peuple le bord de mer et les épidémies. En plus de l’air, le quartier bénéfi cie alors de l’eau, grâce à l’Aqueduc Carioca. Ces arches de Lapa recevront ensuite le bondinho, célèbre tramway jaune qui devrait bientôt reprendre du service après une sérieuse réfection. Arrivé au largo dos Guimarães, arrêt principal, on fl âne devant le bar do Mineiro. Deux musiciens “tapent le bœuf” dans une salle sombre, on croit re-connaître le réalisateur Walter Salles, habitué du quar-tier. Compositeurs, écrivains, peintres : Santa Teresa est depuis 15 ans un refuge d’artistes. Getulio, et son bric à brac, Zemok et sa récup stylée, Dali et Picasso au musée Chacarado Céu. Après le départ des ambas-sadeurs pour Brasilia en 1960 et le passage des barons de la drogue dans les années 80, les rues pavées sont aujourd’hui pacifi ées. Les maisons au faste européen décadent (voir le bavarois château Valentin) retrouvent une seconde vie. Pour le plus grand bonheur des voya-geurs en quête d’un autre Rio.
LE BRÉSIL EN VIDÉO À voir, à écouter surVOYAGEURSDUMONDE.FR
“Le culte du corps existe bien, et la plage d’Ipanema en est le temple principal.”
© G. Knechtel/Laif-Rea
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RIO FESTIF : LAPA LE CŒUR SAMBA par Guillaume, conseiller Brésil
— “Lapa est un ancien quartier colonial réhabilité il y a une quinzaine d’années et facilement identifi able par les arches de son ancien aqueduc. C’est le quartier samba de Rio en opposition à Ipanema, plutôt lié à la Bossa Nova. Ici bat le cœur de la samba carioca, et par extension, brésilienne ! Chaque soir, à partir du milieu de semaine, on se retrouve dans d’anciennes maisons coloniales pour dîner, boire et bien sûr danser ! Les rues débordent d’un fl ot permanent de Cariocas et les bonnes adresses ne manquent pas pour suivre en live des concerts de MBP, forró et samba. Parmi les clubs les plus célèbres il faut aller au Rio Scenarium pour l’espace et la déco ! Mon club préféré reste cependant le Carioca da Gema : cadre intimiste, population hétéroclite et ambiance inégalable !”
Voyagez comme vous êtes ! Ce concept propose un voyage sur mesure de plus en plus pointu : selon vos idées, vos hobbies, votre métier, nous organisons sur place des rencontres personnalisées, des visites et des activités inédites.
Visiter l’atelier d’un designer ou d’un artiste, inscrire ses footballeurs en herbe à un entraînement du club Fluminense, parrainer un enfant des favelas pendant une journée... Ou tous les autres thèmes que vous imaginerez.
Voya
1 VOYAGE=
1 IDÉE
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Portrait
ZEMOGCOULEURS LOCALES
3,5 km : la longueur de la plage de Copacabana.
C’est aussi, mis bout à bout, celle de ces serpents
en capsules de bouteilles créés par l’artiste
Zemog. Des nœuds de couleurs que l’on retrouve dans toutes les adresses chics de la ville. Désormais installé sur la colline de Santa Teresa après un début de carrière à New York, ce quinquagénaire originaire du Minas Gerais détourne ainsi différents éléments imbriqués dans la culture populaire brésilienne. Dans son atelier, les capsules de Brahma frappées au marteau deviennent alors des tableaux éclatants : “une peinture, sans peinture ni pinceau” s’amuse l’artiste. Autre détournement : des canevas tressés de bracelets de Bonfi m -les célèbres porte-bonheur de Salvador de Bahia- qui deviennent alors des trames graphiques rouges, or, vertes, bleues. Autres œuvres originales : un collage de billets de loterie et des t-shirts pétrifi és à la résine. Collectionneur de talents, Zemog est aussi un fi n cuisinier qui, aux cotés de sa femme Rita (artiste elle aussi) aime recevoir et échanger dans son atelier.
© M. Nascimento/REA
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Le meilleur de la sélection Voyageurs
nos adresses
Rio DES VILLES ET DES PLAGES
SHOPPING
Osklen : la marque carioca ultra tendance combine avec succès écologie, style et originalité. Un exemple ? Des chaussures en écailles de poisson.
Mercado Moderno : dans cette boutique située rua do Lavradio, surnommée la rue des antiquaires, se bousculent les grands designers brésiliens des années 50 et 60.
Contemporaneo : découvrez un temple de la mode brésilienne : Alexandre Herchcovitch, UMA, Ronaldo Fraga...
Toca do Vinicius : le temple de la bossa, du classique à l’inattendu, de quoi compléter sa discothèque.
SORTIR
Aprazivel : sur la colline bohème de Santa Teresa, le parfum d’une cuisine raffi née, plane au-dessus de la ville et des bananiers, en musique le jeudi soir.
New Natural : du bio au kilo. Sur place ou à emporter, la cuisine végétarienne et les jus délicieux constituent la pause santé idéale à deux pas d’Ipanema.
Forneria São Sebãstio : réalisé par l’architecte Isay Weinfeld ce restaurant italien est l’une des adresses tendance de Rio. À tester après un bain à Ipanema.
Carioca da Gema : écouter en live d’excellents musiciens populaires en sirotant caïpirinhas ou cervejas geladas… Et puis (tenter de) suivre le rythme sur la piste.
À VOIR À FAIRE
Pas loin :MAC : de l’autre coté de la baie de Guanabara, le musée d’art contemporain dessiné par Oscar Niemeyer, off re au-delà de son architecture et de sa collection, un point de vue inédit sur Rio.
Malin : louer un vélo… Pour une balade autour du lac Lagoa Rodrigo de Freitas au sud de la ville. Ambiance chic et décontractée.
Plus loin :Petrópolis : à une heure de route de Rio, découvrez l’unique ville impériale d’Amérique du Sud, fondée en 1843 par l’empereur Pierre II. Egalement dernier exil de l’écrivain Stefan Zweig.
Nos conseillers spécialistes maîtrisent le pays et la région qu’ils représentent, dans les moindres détails.
Retrouvez toutes leurs bonnes adresses dans votre carnet de voyage.
Photos © M. Nascimento/REA
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LEMAG Le Brésil de RKK
Rio est une ville d’artistes. Les bars à musique y foisonnent, le centre ville de Lapa, réduit historique de la vie de bohème des années 1920/1950, retrouve un second souffl e. En arpentant les rues au pied des Arcs de Lapa, où grimpe le tram, on passe de gafi eira (le bal avec orchestre cuivré) en dancefl oor DJs raggamuffi n “a brasileira”, de cave à indie rock à casa (maison) de samba. Un tourbillon des sens. Et puis il y a un autre Rio, celui des petits coins que se gardent jalousement les Cariocas (habitants de Rio). Ou, exceptionnellement, les distillent pour notre... votre grand bonheur, comme c’est le cas de ces éminents artistes, chanteurs ou DJs. Que des bijoux ! Bonne chasse.
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Les secrets cachés de
— REMY KOLPA KOPOUL —Notre invité Voyageurs au Brésil
Miucha, Chanteuse de samba, par ailleurs sœur de Chico Buarque, ex-femme de João Gilberto, mère de Bebel Gilberto.Rien de mieux qu’une balade bien carioca entre parc naturel et bar à samba : en une demie-heure de voiture, nous voilà pour la journée à Guaratiba, cinquante kilomètres du centre de Rio, totalement dépaysant. Nous sommes dans le parc de Roberto Burle Marx, mythique architecte paysagiste, là où il acclimatait les plantes qu’il allait dispatcher dans les nombreux espaces verts de Rio. Il y réunissait ses amis artistes plasticiens et écrivains pour des banquets mémorables qu’il adorait préparer lui-même. Tout à côté, le restaurant de Bira, ses poissons et fruits de mer avec vue imprenable, surtout à l’heure du coucher du soleil.Retour en ville, pour le soir, cap sur le Bip-Bip, un estaminet de Copacabana, avec le meilleur de la samba et du choro (mardi et dimanche) dans un cadre typiquement carioca, où s’affi che sur le mur un calicot qui revendique fi èrement “plus de quarante ans au service de la cuite”, fameux aussi pour les coups de gueule d’Alfredinho, le patron, pour faire taire les bavards pendant la musique !
Restaurant de Bira Estrada da Vendinha 68 - Barra de GuaratibaBip-Bip R. Almirante Gonçalves 50 - Copacabana
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João Bosco, mythique chanteur de samba et plus, chroniqueur des pulsations de Rio de Janeiro.Un boui-boui dans le downtown de Rio, Senta ai (assieds-toi ici !), juste derrière la gare centrale qui voit passer quotidien-nement des centaines de milliers de voyageurs. Les meilleures fritures de sardines de la ville, un plat populaire par excellence. Autre “pé sujo” (pied sale ! cantine relax où on peut manger en bermuda, bikini et havaianas), la Plancha de Dona Rosa, une baraque près du marché de poissons de Jacarepagua (quartier du circuit de F1). Pour ses poissons braisés, on vient de loin.Enfin, la feijoada de Tia Doca, banlieue nord de Rio. Cassou-let version brésilienne, plat national s’il en est, cette feijoada fait le délices des membres et visiteurs de la fameuse école de samba de Portela, à deux pas de sa quadra (lieu de répétition). Du vendredi au dimanche, dès 14h, avec en prime, la jam ses-sion samba autour de la table.
Senta Ai Rua Barão de São Felix - RioLa Plancha de Dona Marta marché du poisson, baraque 15 - Avenida Ayrton Senna - JacarepaguaTia Doca Estrada do Portela - Madureira
Marcelinho da Lua, producteur et co-leader du collectif BossaCucaNovaUn bar et restaurant dans le quartier le plus “vil-lage” de Rio, Urca, au pied du Pain de Sucre. Le Bar da Urca offre une vue unique sur la baie de Guanabara, ambiance relax et bucolique. Idéal pour siffl er une bière bien frappée ou grignoter une pâtisserie, au milieu des pêcheurs du cru, et puis il y a trois générations d’Armando Gomes pour vous accueillir, dont le patriarche, né en 1916, 81 ans derrière un bar !
Bar & Restaurant UrcaR. Cândido Gaffrée 205 - Urca
DJ MAM, producteur de musique et de radio.Étonnant lieu que l’atelier Balaco de la créatrice de mode Julia Vidal : on y trouve des vêtements de toutes sortes ayant à voir avec l’identité brésilienne, on y achète des accessoires de mode, des livres sur le sujet, des parfums et autres essences végétales, des CDs du label indépendant Brazilian Lounge Music (electro, hip hop, samba, etc). Julia Vidal, dont les fringues sont portées par de nombreux jeunes artistes, est aussi une agitatrice d’évènements et fêtes autour d’icônes de la culture populaire, comme São Jorge ou Yemanjá.À noter dans le même quartier -très convivial- la Feira de Laranjeiras, marché où le samedi à l’heure du dé-jeuner, de nombreux musiciens se succèdent pour une “canja” (bœuf) de choro, ce swing instrumental brési-lien né il y a plus d’un siècle.
Atelier Balaco - Galeria P lano B R. das Laranjeiras, 36 A, Laranjeiras
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SANTA TERESA HÔTEL RELAIS & CHÂTEAUXNid de luxe construit sur les hauteurs de Santa Teresa avec la participation des habitants de la favela, cet établissement Relais & Châteaux affi che une vraie personnalité. Farouche volonté du propriétaire François Delort d’allier éthique, ethnique, design et culture brésilienne. C’est aussi l’une des meilleures tables de Rio.> À partir de 210 € / personne
FASANO Idéalement placé à l’entrée d’Ipanema, cet hôtel habillé par Philippe Stark est l’adresse paillettes de Rio. Depuis le passage de Madonna, les stars s’y pressent. Les grandes baies vitrées des chambres, la piscine sommitale, et le bar ambiance rock british y sont sans doute pour beaucoup. > À partir de 360 € / personne
CASA MAMA RUISA “Une maison de famille dans le Rio des années 20” : Jean-Michel Ruis, jeune français installé dans le quartier bohème de Santa Teresa, développe l’idée à travers quelques chambres et un salon très aérien, survolant Rio et sa baie. Meubles de designers, objets chinés, porcelaine et argenterie : l’absolu chic rétro.> À partir de 130 € / personne
IPANEMA PLAZAUne adresse à pied d’œuvre pour un séjour festif, au cœur d’Ipanema, à 100 mètres des plages et à deux pas de forró des clubs à la mode de Leblon où se presse la jeunesse dorée. Mention spéciale pour la piscine sur le toit et la vue sur Lagoa.> À partir de 150 € / personne
CASA AMARELONées sous le signe de la couleur et de la poésie, Indigo, Tivoli, Fleur des Anges, Blossom et Grenadine sont les cinq chambres-suites de cette maison début XXe remaniée par la griff e Robert le Héros. Charme ancien de l’architecture, vitalité acidulée de la déco : un mariage très brésilien.> À partir de 110 € / personne
COPACABANA PALACE Un air de déjà vu ? Possible car ce palace des années 20, construit par un architecte français, s’inspire des hôtels célèbres de Cannes et Nice. Il continue lui aussi de recevoir les grands de ce monde : familles royales, chefs d’état, stars de cinéma… Et vous.> À partir de 320 € / personne
SOFITEL COPACABANACopacabana ou Ipanema ? Si vous hésitez, cet hôtel situé entre les deux plages mythiques (exactement à l’extrémité sud de Copa) est la bonne solution. Idéal en famille, avec ses deux piscines et l’accès instantané aux plages. Vue sur le pain de sucre, à croquer !> À partir de 210 € / personne
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DES VILLES ET DES PLAGES Rio
Le meilleur de la sélection Voyageurs
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Avec ses airs de Miami Beach, Barra
da Tijuca, quartier fl orissant à l’est de Rio séduit de plus en plus de Ca-riocas. 20 kilomètres de sable blanc, et l’océan couleur caïpirinha n’y sont pas étrangers. Pourtant, aux envies de nature les im-meubles barrent en-core l’horizon. Tudo bom : à un jet de tong de là, Prainha et Grumari sont deux écrins de sable, noyés de végétation et caressés par une houle qui redonne le sourire ultrabright aux surfeurs. Les fi lles sont belles, un vieux poste susurre la samba funky de Tim Maia : “Que Beleza !”. À l’heure du poisson grillé, direction Marambaia, village de pêcheurs, et contrairement aux apparences, dernier quartier de Rio. Diffi cile retour à Ipanema, après un voyage de 60 kilomètres et quelques années lumières. Cela donne envie de prolonger l’exploration.
CAP À L’EST À peine 200 kilomètres à l’est de Rio, ce petit port de pêche vivait tran-quille jusqu’au passage de la tornade Bardot en 64. La blonde boudeuse trouve alors dans les maisonnettes colorées et les criques d’Armaçao dos Buzios la réplique tropicale de Saint-Tropez. Et Bardot créa LA destination glamour du Brésil. De ce
passage restent une statue de bronze et une promenade dédiées à l’actrice, mais aussi une ambiance jet set qui perdure dans les nuits de la rua das Pedras et les nombreux bars de plage. Des plages (une vingtaine au total)
que l’on gagne en scooter, et sur lesquelles plane encore une dou-ceur hippie chic, décontractée et familiale.
À L’OUEST, UN EDEN VERT À l’opposé, 250 kilomètres à l’ouest de Rio : un autre éden. Le long de la Costa Verde si bien nommée, une végétation tropicale plonge dans l’océan. Pourtant cette Mata Atlan-tica, “forêt Atlantique” qui jadis bordait toute la côte est du pays, a aujourd’hui disparu à 90%. Grigno-tée au fi l des ans par l’extension des villes, des plantations, des élevages, elle n’est plus qu’une peau de chagrin étriquée entre la sierra et l’océan. Il reste néanmoins quelques noyaux préservés, telle Ilha Grande. Hier pénitencier, cette île abrite désormais une réserve biologique, et offre des plages comme Lopes Mendes sur laquelle on prendrait volontiers per-pétuité.
Un autre joyau : Paraty. De ce petit port, partaient au XVIIIe siècle,
“À un jet de tongs de Rio, fl otte un avant-goût
de liberté, tranquillité et langouste grillée”
— BAPTISTE BRIAND —Rédacteur Voyageurs
OUBLIER COPACABANA ET IPANEMA. LAISSER LE MYTHE ET LE BITUME DERRIÈRE SOI ET FILER VERS UN AUTRE RIO, CELUI DES ÉDENS SAUVAGES, DES ÎLES ET DES VILLAGES DE PÊCHEURS.
PLONGER DANS LA MATA ATLANTICA
DES VILLES ET DES PLAGES Rio
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NOS SUGGESTIONSDE VOYAGES
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Rio et ses environs
ITINÉRAIRE RIO-BUZIOS8 JOURS / 6 NUITSCombinez l’incontournable Rio à Buzios, la station balnéaire décontractée et branchée. Version luxe, vous séjournerez dans deux hôtels-Spa : le Santa Teresa, Relais & Châteaux de Rio et l’Insolito Boutique Hotel, situé sur l’une des plus belles plage de Buzios. Un seul conseil : se laisser fl otter (corps et esprit) de plages en criques.
> À partir de 2 500 € / personne
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SÉJOUR À PICINGUABA8 JOURS / 6 NUITSNichée au cœur du Parc Naturel de la Serra do Mar, la Pousada Picinguaba est à 4 heures de route de Rio. Un cadre tropical exceptionnel où le twitt des oiseaux remplace celui du web et la vue sur la baie depuis le hamac de son balcon vaut toute TV ! 9 chambres et 1 suite nuptiale jouent la simplicité. Un vrai luxe.> À partir de 2 400 € / personne
SÉJOUR À PARATY 8 JOURS / 6 NUITS Se balader d’île en île, s’arrêter sur son îlot privé, recouvert d’une abondante végétation, se baigner dans les criques émeraude mais aussi profi ter de la douce ambiance du village en séjournant à La Casa Turquesa, un coup de cœur tropical et une architecture unique, le tout coloré par l’accueil exceptionnel de Teresa.> À partir de 2 300 € / personne
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avec l’aide de nos conseillers.
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Photos : —
Page de gauche Plage de Pinciguaba.
Ci-contreÀ Catuçaba, vous êtes
un gentleman farmer brésilien du XIXe !
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les galions portugais chargés de l’or du Minas Gerais. Il n’en reste aucun signe extravagant mais plutôt une am-biance paisible, ancrée dans les églises décrépies, les façades pourpres, fauves, turquoise et les rues aux larges pavés irré-guliers sur lesquels s’invite la mer lors des grandes marées. “Déjeuner avec les oiseaux, parcourir le village à vélo, se baigner sous une cascade dans la forêt ou se faire déposer sur une île par un pêcheur : on ne s’en lasse pas !” confi e tout sourire, Teresa qui reçoit à la Casa Turquesa.
UN AUTRE BOUT DU MONDELa route se rétrécit et glisse le long d’une longue baie sau-vage. Après un dernier virage, elle fi ni sur le sable : plage blonde, mer émeraude, et seulement quelques maisons suspendues à la colline. Bienvenue à Picinguaba. Une communauté de 400 âmes. Des pêcheurs nés ici pour la plupart et quelques exilés : Pascoal, ex-ingénieur de São Paolo ; Edival, artiste septuagénaire qui après Gaza, Milan, Rio, a posé sa cabane aux quatre vents et ses œuvres orga-niques au sommet du village ; la jeune Talia qui a appris la réfl exologie au Japon et en Australie, avant de revenir ici “parce que l’endroit est spécial”. Suel, lui, y est né. Pêcheur, surfeur, guide : il a étudié à Ubatuba et visité la France, guitare sous le bras. Emmanuel Rengade, a fait le chemin inverse et ouvert ici une magnifi que pousada, parfaitement intégrée au village dont provient l’ensemble du personnel. Une belle façon d’harmoniser, tourisme, environnement et
développement social que le jeune entrepreneur applique également à Catuçaba, une fazenda (ancienne ferme à café) perdue dans la vallée du Paraiba, à deux heures de là. Ce lieu unique, enraciné à la terre et la culture brésilienne, dégage une énergie particulière - appelée ici l’Astral - et vous laisse l’impression inoubliable d’avoir découvert un Nouveau Monde.
Y DORMIR
CATUCABAUne authentique maison de maître : large plancher, vieux canapé en cuir, cheminée, piano et gramophone. Une di-vine nourriture bio en direct du potager et de la ferme, quelques chevaux et cinq villas au raffi nement ancestral : à Catuçaba, vous êtes un gentleman farmer brésilien du XIXe ! Et bientôt, la possibilité de louer sur le domaine des villas écologiques perdues en pleine nature, conçues par l’architecte Marcio Kogan, histoire de prolonger cette ex-périence hors normes. > À partir de 200 € / personne
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“L’état de Rio compte plus de plages qu’il n’y a
de jours dans l’année”
Rio DES VILLES ET DES PLAGES
LE BRÉSIL EN VIDÉO À voir, à écouter sur.FR
VOYAGEURSDUMONDE.FR
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BRASILIA
RÉGION DU MINAS GERAISOuro Preto - Tiradentes
SÃO PAULO
RIO DE JANEIRO
IGUAÇUFlorianopolis
Où ?À 1 000 kilomètres, au centre du pays
Comment ?En avion, à 1h30 de vol
Pourquoi ?Pour l’architecture et l’agenda culturel de cette capitale futuriste née en 1960
Où ?Au sud du pays, aux frontières de l’Argentine et du Paraguay
Comment ?En avion, à 2h de vol
Pourquoi ?Pour la beauté de ses 275 chutes, parmi les plus hautes du monde
Où ?Au nord de Rio, le Minas est l’un des plus grands états du Brésil
Comment ?En voiture, Petrópolis, premier point d’intérêt, n’est qu’à 1h de Rio
Pourquoi ?Pour le patrimoine historique et culturel de ses villes baroques
Où ?400 km au sud de Rio, c’est la plus grande ville du Brésil
Comment ?En voiture, 5 h de route, ou en avion, 1h de vol
Pourquoi ?La capitale économique offre de nombreux intérêts architecturaux et culturels
EN UN SAUT DE PUCE PAR LES AIRS OU QUELQUES HEURES DE ROUTE : DÉCOUVREZ NOS ESCAPADES URBAINES, NATURELLES, CULTURELLES AU DÉPART DE LA CITÉ CARIOCA.
au départ de
Photos © G. Knechtel/Laif-Rea — F. Cuttica/Contrasto -Rea — P. De Wilde/Hoa-Qui — P. Le Floch/Explorer
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Région du Minas Gerais Le quatrième plus grand état du Brésil (d’une superfi cie supérieure à la France) doit son nom à ses “Mines Générales”. Or, diamants, minerais attirèrent les Portugais vers cette région au début du XVIIIe. À visiter par la Route Royale, construite pour acheminer les richesses d’Ouro Preto et Diamantina jusqu’aux ports de Paraty et de Rio. La région, aride au centre, vallonnée et verte de plantations de cafés au sud, est réputée pour ses villes baroques et son agriculture.
Ouro Preto Si preto signifi e noir, c’est bien d’or dont il s’agit. L’or, assombri par oxydation, découvert par les pionniers dans les rivières de Vila Rica et qui rebaptisa ce village encastré dans les montagnes du Minas Gerais au début du XVIIIe. Les églises baroques du sculpteur Aleijadinho et les rues pavées valent à cette cité coloniale d’être classée au patrimoine de L’UNESCO.
Y dormirSolar Nossa Senhora Do Rosario : l’architecture d’une maison de maître du XIXe, le confort du XXIe. > À partir de 110 € / personne
Tiradentes Un air de rébellion fl otte encore sur les pavés de cette cité, foulés successivement par les esclaves puis le leader indépendantiste qui lui légua son nom. Églises et manoirs témoignent d’un passé fastueux à travers des façades et des autels fi nement sculptés. À voir absolument : le “Chafariz” Saint Joseph, la Matriz de Saint-Antoine et le musée de Padre Toledo.
Y dormirSolar Da Ponte : intégré au centre historique, cette bâtisse du XVIIIe est labellisée “Roteiros de charme” > À partir de 160 € / personne
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Les adresses des conseillers
À table, sortirKaa : jeu de lignes, grand mur de verdure, confort élégant et gastronomie contemporaine.
Cantina Capuano : un goût d’Italie simple et solide chante dans les cuisines de cette institution.
Bar Brahma : la légendaire bière du Brésil a son bar à l’angle des avenues São Joao et Iparanga. Le soir, la MPB (Musica Popular Brasileira) y vibre en live.
Shopping, à voirQuartier des Jardins : ce quartier chic réunit des créatrices brésiliennes telles Isabela Capeto et Maria Bonita et des standards de la mode internationale (Lanvin, Missoni, Stella McCartney).
Marché aux puces de Bixiga : un air de dolce vita plane autour de la place Dom Orione, où chaque dimanche, on vient chiner des objets des années 50 à 70.
Y dormirHôtel Unique : ce navire moderne fl ottant au-dessus de la ville, est né des songes communs d’un architecte, un designer et un paysagiste locaux.
> À partir de 370 € / personne
Fasano São Paulo : depuis cent ans, la famille Fasano off re à la ville l’une des meilleurs tables, elle décline désormais son savoir faire dans cet hôtel stylé années 30 par Isay Weinfeld et Marcio Kogan.
> À partir de 360 € / personne
São Paulo, contemporainLongtemps boudée pour son image de capitale économique tentaculaire, la plus grande ville du Brésil regorge pourtant de points d’intérêts. Moderne, elle multiplie les atouts culturels : architecture, design, art contemporain, mode, gastronomie. São Paulo dicte les tendances, notamment lors de la biennale internationale d’art. Une ville énergique, à découvrir lors d’un long week-end trendy.
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© Agencia Estado/Zuma/Rea F. Cuttica/Contrasto-Rea
Rua Augusta, la rue de la “movida” de São Paulo.La Rue Augusta est un des points chauds de la nuit Pauliste, des mondes différents s’y côtoient tous les jours de la semaine, de la fi n d’après-midi au petit matin, artistes, prostitué(e)s, employés de bureau, jeunes branchés, accros de l’electro ou allumés de la samba. Cette Rue Augusta, coupée en deux par l’immense Avenue Paulista, (les Champs Élysées de là-bas) plonge d’un côté vers le centre ville, de l’autre en direction des quartiers chics des Jardins. C’est le premier des deux secteurs, là où se concentre la vie nocturne, que nous allons défricher, dans la foulée (énergique) de notre guide d’un jour, la chanteuse Ligiana*, Pauliste dans les gênes, de retour à São Paulo après quelques années parisiennes. Cette artère a souvent été chantée, notamment par le chanteur yé yé des sixties Ronnie Cord : “J’ai dévalé la Rue Augusta à 120 à l’heure”. Mais c’est le trublion tropicaliste Tom Zé qui en a fait la plus belle apologie, citant des rues voisines au nom tout aussi féminin, “Augusta, Angélica & Consolação”. Remontons la rue de la movida de São Paulo.
Les adresses de RKK
Rotisserie BolognaRua Augusta 379Une des rôtisseries traditionnelles de São Paulo. On peut y déguster debout de délicieux plats italiens, portugais ou tout simplement paulistes. Point fort : le service à l’ancienne.
Vegas ClubRua Augusta 765Inauguré en 2005, avec une déco entre cabaret et casino, le Vegas programme des shows d’électro, rock, rap et autres musiques urbaines.
Studio SP Rua Augusta 591Salle de concert et antre de la nouvelle scène under-ground de SP. À l’affi che, indie rock, néo MPB (musique populaire brésilienne), voire samba chantée. Les shows commencent tard, sur le coup d’une heure du mat’. Cer-tains jours de semaine, sessions “de bonne heure et assis”, en début de soirée.
Z Carniceria Rua Augusta 934Un des bars les plus cotés de la rue Augusta. L’espace fut dans le passé un abattoir et une boucherie (la première de la rue), des éléments du décor subsistent encore. Excellents sandwiches à la viande, et… végétariens en option.
Tapas Club Rua Augusta 1246À la fois bar et salle de concert, avec déco moderne et un comptoir magnifi que. Les fêtes y sont mémorables.
Espaço Unibanco Rua Augusta 1475Un des meilleurs cinés d’art et essai de SP. En vérité, ce sont deux espaces qui se font face, avec cinq salles, plus deux charmants cafés et un petit coin pour livres et DVDs. Toujours bien fréquenté...
Lanchonete Frevo Rua Augusta 1563Cet estaminet inauguré en 1956 est le lieu idéal pour atta-quer une nuit rue Augusta. Excellents sandwiches comme le “Beirut” (rosbeef, tomate, fromage dans la galette libanaise) et divers plats.
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Parcours de la Rue Augusta
LEMAG Le Brésil de RKK
— RÉMY KOLPA KOPOUL —Notre invité Voyageurs au Brésil
avec Ligiana
* Ligiana : “De amor e mar” Trattore 2009
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Les adresses des conseillers
À table, sortirUniversal Diner : une cuisine à l’image de la ville : ouverte, novatrice, persuasive et gaie.
Beirute : un air de Moyen-Orient attire une population très
cosmopolite, et symbolise le renouveau brasilien.
À voir, à fairePontao do Lago Sul : ce lac est le
nouveau point de ralliement des Brasiliens : on vient s’y désaltérer,
s’initier au stand up paddle, voir le soleil se coucher, grignoter,
et bien sûr danser !
ShoppingEspace Ferrugem : un concept
store réunissant salon de coiff ure, vêtements vintage et créations de
Fernanda Ferrugem herself.
Zeferino : trouver chaussure à son pied n’a jamais eu autant de sens
que chez ce chausseur de luxe, au choix quasi illimité.
Y dormirBrasilia Palace
Conçu en partie par Oscar Niemeyer, le pape de l’architecture
brésilienne, que demander de plus ? Une piscine et la vue
panoramique sur le lac de Paranoa.
> À partir de 80 € / personne
Royal Tulip Brasilia AlvoradaMatériaux aériens, courbes
furtives, cet hôtel posé près du palais Alvorada, promet une expérience signifi cative de Brasilia.
> À partir de 150 € / personne
Brasilia a émergé au milieu de nulle part, en mille jours seulement. Malgré le génie architectural d’Oscar Niemeyer et Lucio Costa, cette éruption sans doute trop rapide et le lourd défi de succéder à Rio ont privé pendant longtemps la capitale administrative de l’intérêt des Brésiliens et des voyageurs. Aujourd’hui la ville renaît et voit surgir de nouvelles tendances culturelles et de nouveaux lieux de vie.
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À Brasilia, la musique aussi est capitale ! “Rendez-vous à Brasilia”, chantait... Charles Aznavour, l’année de la création de la nouvelle capitale brésilienne. Ici, la végétation taquine le béton, au point de l’attaquer, parfois. Brasilia, née en 1960 au milieu de nulle part (le cerrado, immense plateau grand comme la moitié de la France), est une capitale improbable sortie de l’imagination féconde de deux visionnaires, Oscar Niemeyer (toujours bâtisseur à 103 ans, en 2011 !) et Lucio Costa. Une métropole de toutes les contradictions où les vrais gens habitent à 30 bornes et plus, où le ciel vous domine, vous écrase, vous fait sentir qu’il est le maître. Brasilia, ses piétons absents du centre des ministères et ambassades (encore plus qu’à L.A.), mais grouillants aux arrêts de bus, ses rues aux chiffres en guise de noms (genre “setor Norte, quadra 5, bloco G”, quelle poésie !) mais à la vie nocturne aux confi ns de l’underground. Voici deux spots noctambuliens, deux escapades à condition de lâcher son costard de businessman ou d’institutionnel.
D’abord, le Clube de Choro de Brasilia. Ce genre musical, précurseur instru-mental de la samba au début du XXe siècle et lointain cousin du swing jazz, a grandi dans les bars de Rio et São Paulo. Il est pour le moins étonnant qu’il ait rebondi dans la nouvelle capitale fédérale, à partir de la fi n des années 70. C’est grâce à l’énergie d’une poignée d’anciens, et à la montée en puissance d’une nouvelle génération de virtuoses des instruments acoustiques, notamment le king absolu du bandolim (la mandoline portugaise), Hamilton de Holanda, reconnu sur les scènes européennes et... enfant de Brasilia. Pensez donc, l’École de choro Raphael Rabelo, 650 élèves (la seule du genre au Brésil), un vivier incroyable ; plus un auditorium de 400 places, avec concerts du mercredi au samedi, mêlant nouveaux talents du cru et grandes gloires nationales. Le tout, installé depuis 1997 dans un bâtiment futuriste conçu par... l’infatigable Oscar Niemeyer. Bref, le choro, plutôt marginalisé au Brésil, vit une nouvelle jeunesse à Brasilia.
Autres rythmes et même singularité, le collectif de DJs Criolina et leur soirée au bar Calaf. Incongru : le must des nuits de Brasilia dans un restaurant espagnol qui ne paie pas de mine, au pied d’une tour, et qui plus est, le lundi ! Les résidents, le duo Pezão et Barata (quand ils n’arpentent pas les dancefl oors européens) plus Daniel Black et Oops, donnent la fi èvre à la capitale avec leur mix afro Brasil : samba soul, hip hop, afrobeat, reggae, funk. DJs et groupes live de tout le Brésil sont leurs guests, on y a même vu Manu Chao en concert ! Chaud devant, muito “quente” (et pas caliente, c’est de l’espagnol !), on s’y bouscule. Depuis le début 2005, c’est le rendez-vous obligé des piliers du groove et de l’electro. Jeunesse branchée, fonctionnaires “décravatés” et diplomates hors mission s’y côtoient. Brasilia, en fait.
Les adresses de RKK
Clube de Choro de Brasilia St Divulgação Cultural s/n bl G - Brasília - DF
Bar CalafSBS Edifício Empire Center – Térreo (Setor Bancário Sul) - Brasilia – DF
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Brasilia, 2 lieux à musique dans une capitale à la culture souterraine
LEMAG Le Brésil de RKK
— RÉMY KOLPA KOPOUL —Notre invité Voyageurs au Brésil
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84 mètres de haut pour la Garganta del Diablo (Gorge du Diable), la plus haute des 275 cascades que compte Iguaçu. Marquant la frontière entre le Brésil, l’Argentine et le Paraguay, ces chutes d’eau, classées au patrimoine mondial de l’UNESCO, forment un front de près de trois kilomètres de large et déversent une moyenne de 1,5 million de litres par seconde ! Deux jours permettent d’apprécier toute la splendeur du site, en attaquant par le coté brésilien pour une vision panoramique puis en passant coté argentin, au plus près de l’eau.
Iguaçu, vertigineux !
Y dormirDas Cataratas : le seul établissement du Parc National d’Iguaçu profi te d’un cadre exceptionnel doublé du confort Orient-Express. > À partir de 160 € / personne
Florianopolis Capitale de l’état de Santa Catarina, au sud du pays, Florianopolis est à moins de 2 heures de vol de Rio. La ville est répartie entre le continent et l’île de Santa Catarina, reliés par trois ponts. L’île comprend le centre colonial et une quarantaine de plages plus belles les unes que les autres.
Y dormirPonta dos Ganchos : à une heure de là, un Relais & Châteaux niché sur une péninsule privée. 20 bungalows en pleine nature surplombant la mer émeraude. > À partir de 270 € / personne
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RIO - MINAS GERAIS – BRASILIA - IGUAÇU
Le Brésil d’hier et d’aujourd’hui peut devenir le titre de votre voyage, tant ce pays est baroque et métissé, exubérant et chaleureux. Ce voyage vous pro-pose de découvrir les incontournables des régions Centre et Sud du pays. Le mythe incontesté avec Rio de Janeiro et ses plages d’ Ipanema et de Copaca-bana, le voyage vers le passé avec les villes baroques du Minas Gerais, l’archi-tecture futuriste et unique de Brasilia et les chutes d’Iguaçu, véritable joyaux naturel.
ITINÉRAIRE : 12 JOURS / 9 NUITS> À partir de 2 600 € / personne
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Rio et ses environs
RIO – IGUAÇU – SALVADOR DE BAHIA
Un trio electrico pour un Brésil incontournable ! S’il n’y a qu’un voyage à faire au Brésil, c’est bien celui-ci : Bahia, Iguaçu et Rio de Janeiro off rent quelques-unes des plus belles images du pays. Tout en contrastes, elles sont sans conteste l’essence même de la culture brésilienne : baroque et colorée, tropicale et exubérante, festive et vivante…La plus belle baie du monde : Rio de JaneiroLes plus grandes chutes d’eau : Iguaçu La terre la plus africaine du Brésil : Salvador de Bahia
ITINÉRAIRE : 11 JOURS / 8 NUITS > À partir de 2 400 € / personne
ET AUSSI :RIO ET LES CHUTES D’IGUAÇU : DUO GAGNANT !
Combiné urbain-nature : Rio et les chutes d’Iguaçu, les plus grands spots du Brésil ! Une sélection d’hôtels mythiques de l’Orient-Express : Copacabana Palace à Rio et Das Cataratas à Iguaçu.
ITINÉRAIRE : 8 JOURS / 6 NUITS> À partir de 2 800 € / personne
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Bahia, l’Africaine
PREMIÈRE CAPITALE DU BRÉSIL, SALVADOR DE BAHIA VIT
AU RYTHME DE SES DIVINITÉS ET DE SES TRADITIONS AFRICAINES.
UN VOYAGE HORS DU TEMPS.
Elle fi xe l’horizon sous le soleil brûlant de Bahia. Aux rares mouvements de ses mains couvertes d’argent et de perles colorées s’ajoute la danse de sa robe de coton dans la brise marine. Aujourd’hui samedi, cette femme noire vêtue de blanc prie son orixá : Yemanja, la déesse totémique de la fécondité, mère de la mer et de toutes les divinités du candomblé. La divine sirène a son lieu de culte à deux pas du quartier bohème de Rio Vermelho et de la réputée plage de Barra. La Casa de Yemanja, une maison-autel colorée, posée au plus près des fl ots, devant laquelle rêvent quelques pêcheurs. “C’est une autre conception de la vie et du temps” explique Bruno Guinard, Bahianais d’adop-tion. Oubliez la montre : “mieux vaut ne pas plani-fi er sa journée car si les divinités ne sont pas d’accord, les choses n’arrivent pas, ou arrivent le lendemain.” À Bahia on se lève donc avec le sentiment que rien de ce qui est prévu -autrement dit tout ce qui ne l’est pas- peut arriver. “Une véritable impression de Nouveau Monde” résume Bruno. On se laisse alors porter par la volonté céleste, vers l’une des 172 églises de la ville : l’imposante Bonfi m. Mais déjà, les dieux de l’imprévu nous arrêtent au marché de São Joaquim pour un bain de couleurs et de parfums. Puis celui du football, nous stoppe à son tour pour supporter l’équipe locale et improviser quelques pas de forró. Nous glissons le long de la Baie de Tous les Saints jusqu’au populaire quartier Ribeira. Une fois encore, le temps se perd et s’étire sur la plage, dans les rayons mordorés. Une ligne de percussions sort d’une voiture-caisson de basses, rythmant le défi lé des petits mar-chands ambulants. On savoure un sorbet amazonien avant de monter enfi n sur la colline sacrée de Bonfi m.Le vent fait danser les bracelets porte-bonheur qui noient les grilles de l’église. À l’intérieur, la foule re-
prend en cœur les paroles du prêtre noir. Le Seigneur passe de main en main. Dans une chapelle, un mur de photos. Des visages, des nouveaux-nés, tous miracu-lés. Au plafond : des bras, des jambes, des mains, des pieds… de cire, pour remercier Nosso Senhor d’avoir guérit le membre symbolisé. “Les gens croient aux mi-racles, car ils n’ont pas la sécurité sociale” souffl e Tania. Du fort de Monte Serrat on regarde le soleil em-brasser la baie, en sirotant une caïpirinha. Retour au Pelourinho. Plongeon résurrecteur dans le bassin de la Villa Bahia, aux cotés d’Oxum, déesse des eaux douces et de la beauté. En fond, la rue bourdonne. Salvador est une fête permanente et ce soir un hom-mage spécial à la culture noire dans une ville où 80% de la population est afro descendante. Chaque rue,
chaque cour, vibre en un rythme mêlé à l’odeur des acarajés et du dendé (huile de palme). Un fl ot ébène mène à la place du pilori, sur laquelle il y a encore deux siècles, les esclaves étaient battus. Ce soir, Ilê Ayê panse d’une voix envoûtante les blessures pas-sées. Captivé par le pas de deux danseuses, on ou-blierait presque son vol retour, dans trois heures. Le temps n’a plus de prise et nous prions les orixas de nous garder ici, à Salvador.
— BAPTISTE BRIAND —Rédacteur Voyageurs
“Mieux vaut ne pas planifi er sa journée car si les divinités ne sont pas d’accord, les choses n’arrivent pas, ou arrivent le lendemain”
Salvador de Bahia DES VILLES ET DES PLAGES
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SALVADOR , QUELQUES REPÈRES
— Posé entre l’Océan et à la Baie de tous les Saints, Salvador de Bahia se divise entre ville haute et ville basse, reliées par l’ascenseur Lacerda. Pelourinho : le centre historique est perché dans la ville haute. Restauré en 1992 par l’UNESCO et classé patrimoine culturel mondial, notamment pour son architecture Renaissance et ses maisons polychromes. Situé en bord de mer, dans la ville basse, Rio Vermelho est un quartier bohème en plein essor. Ribeira, au nord de la ville, surplombé par l’église de Bonfi m, est un quartier populaire, réputé pour sa plage et son ambiance décontractée.
CANDOMBLÉculte de la tolérance Arrachés à l’Afrique, les premiers esclaves africains importèrent ce culte vénérant les orixás : des dieux totémiques, chacun associé à un élément naturel (océan, forêt, feu…), à un jour, une couleur et un objet. Muselée par l’évangélisation, la pratique perdura néanmoins au sein des diff érentes nations d’esclaves. Les orixás étaient alors priés secrètement sous les traits de saints catholiques. Depuis l’abolition de l’esclavage, malgré les censures politiques (jusqu’en 1984), le candomblé gagne du terrain. On compte près de 2500 terreiros (temples) rien qu’à Salvador. Les cérémonies (chants, danses, transes) dirigées par un Père de Saints, (Pai Pote) mêlent croyances africaines, rites indigènes et catholicisme. Elles sont ouvertes à tous, sans discrimination.
DES VILLES ET DES PLAGES Salvador de Bahia
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LES BONNES RAISONS D’AIMER SALVADOR DE BAHIA— > Profi ter d’un climat tropical à moins de 8 h de vol de l’Europe ; fl âner dans les rues colorées du Pelourinho ; participer à une messe de candomblé à l’église do Carmo ; découvrir quel est son orixá ; assister aux répétitions du groupe Olodum et vibrer au son de la batucada ; déguster une moqueca de crevettes chez Uaua ; prendre un bain bahianais à Barra ; grignoter des acarajés dans un kiosque de Rio Vermelho, face à la baie ; écouter les chants grégoriens de São Bento ; prendre un cours de capoeira ; assister à la grande fête de lavage de l’église de Bonfi m et suivre le ballet des Bahianaises dans leurs robes blanches ; se poser sous un ciel étoilé à la Villa Bahia, au dessus des toits et de la rumeur festive de la rue.
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Portrait
BETO PIMENTEL LA PASSION DU FRUIT
72 ans, 24 enfants, le regard pétillant de vita-lité. Le secret de Beto ? Les fruits d’Ama-zonie qu’il cultive -dans un verger com-prenant près de 200 espèces- et cuisine au Paraiso Tropical, son restaurant situé dans le quartier populaire de Cabula où il a grandi. Aujourd’hui, ce chef autodidacte reçoit le gratin brésilien dans cette cour arborée qui jadis comportait un poulailler. Car c’est par l’élevage de coqs de combat que tout a com-mencé. Beto cuisinait sur le pouce pour ses acheteurs qui bientôt viendraient plus pour sa moqueca que pour ses gallinacés. Devenu l’un des grands chefs brésiliens, il voyage avec la délégation présidentielle, et continue ici de faire découvrir une étonnante cuisine fruitée.
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Salvador de Bahia DES VILLES ET DES PLAGES
Le meilleur de la sélection Voyageurs
nos adresses
SORTIR
Uaua : en plein Pelourinho, une adresse réputée pour sa moqueca de poissons (plat mijoté), son bobo de camarón (soupe de crevettes) et ses casquinhas de siri (crabes farcis).
Acarajé da Cira : le meilleur beignet aux crevettes de la ville !
Sao Jorge Botequim : à Rio Vermelho, un bar où écouter bossa nova, samba et gafi eira.
Sorveteria a Cubana : coco, passion, açai, graviola, caja : tous les fruits d’Amazonie sont en sorbet chez ce glacier de Ribeira, réputé à travers toute la baie.
CHOISIR SON LIT
Villa Bahia : cette maison Voyageurs du Monde, située au cœur du centre historique, est composée de deux demeures coloniales. Classé meilleur hôtel du Brésil en 2012 par le site Tripadvisor.À partir de 180 € / personne
Zank Boutique hôtel : imaginée par trois sœurs, cette adresse lumineuse du Rio Vermelho décline à travers ses chambres l’histoire du design brésilien. À partir de 160 € / personne
Pousada do Pilar : aménagée en pousada, cette maison du quartier historique off re de sa terrasse une vue magnifi que sur la baie et le Pelourinho.À partir de 70 € / personne
PAS LOIN
Cachoeira : situé à 120 kilomètres à l’ouest de Salvador, au bord du Rio Paragaçu et au cœur des plantations de tabac du Recôncavo. Maisonnettes, églises et ruelles sont restées fi gées dans le Brésil du XVIIe siècle.
Praia do forte : à 70 kilomètres de Salvador, une magnifi que plage convoitée par les tortues marines.
PLUS LOIN
Chapada Diamantina : cette région montagneuse classée parc national, est un concentré de rivières, lacs, cascades et grottes.Le paradis des marcheurs !
Nos conseillers spécialistes maîtrisent le pays et la région qu’ils représentent, dans les moindres détails.
Retrouvez toutes leurs bonnes adresses dans votre carnet de voyage.
Photos © Zank Boutique Hotel — Piepenburg/Laif-Rea — A. D'amato/Panos-Rea
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Au cœur du centre historique palpitant de Salvador, cette maison Voyageurs du Monde manie à merveille l’histoire et l’âme de Bahia. Un refuge de calme et de fraîcheur, idéal pour découvrir une ville bouillonnante.
la villa BahiaNOTRE MAISON DANS LE PELOURINHO
La Villa Bahia LEMAG
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La maison
PrésentationAu cœur du Pelourinho, centre historique restauré et classé par l’UNESCO, les façades des maisons coloniales à deux étages palpitent de couleurs : bleu roi, rouge carmin, ocre jaune. La Villa Bahia s’annonce discrètement derrière des ombrelles sous lesquelles on boit un jus de lima, savourant la douceur de l’agrume et de la vie bahianaise. Cette maison Voyageurs du Monde se compose en réalité de deux demeures portugaises des XVII et XVIIIe siècle, restaurées à partir de 2005. Réalisés avec la ferme intention de conserver l’architecture existante, les travaux ont permis notamment de mettre à jour dans l’un des deux patios, des bains rituels d’époque. Véritable oasis de fraîcheur dans la chaleur moite de Bahia, cette courette est surplombée d’un mur végétal et dotée d’un petit bassin, privilège rare dans le Pelourinho. Au salon, au bar, le bois tropical travaillé selon des techniques ancestrales - comme l’ensemble des matériaux traditionnels utilisés - diffuse une atmosphère coloniale. Les objets de décoration, les livres du salon, les anciennes cartes aux murs : tout est subtilement pensé pour plonger le visiteur dans l’univers des découvreurs portugais. Régulièrement, une touche vient rappeler l’infl uence de l’Afrique sur Bahia, notamment dans les saveurs bios du restaurant. L’odeur du café torréfi é sur place monte vers les étages, que l’on rejoint par un large escalier de bois ou un petit ascenseur tropicalisé.
L’esprit des lieuxLes 17 suites de la villa sont réparties sur 3 niveaux et donnent sur l’ensemble baroque de São Francisco ou sur les patios, les toits et les clochers. Goa, Moçambique, Ormuz, Cabo Verde, Cochin : chacune évoque un ancien comptoir portugais, déclinant dans sa décoration tour à tour l’Afrique, l’Inde, l’Asie. Belle hauteur sous plafond et lit à baldaquin pour les unes, terrasse privative et hamac pour les autres. Robinetterie, vasques et baignoires ont été réalisées par une communauté de ferrailleurs brésiliens. Cette volonté de valoriser le savoir-faire local - insuffl ée par Bruno Guinard, directeur de la villa - se retrouve dans les couvre-lits tissés par une association de femmes et les uniformes dessinés par des stylistes en herbe pour un personnel à 99% bahianais. Enfi n, la Villa Bahia s’attache à modérer ses consommations énergétiques, une vision nouvelle du tourisme au Brésil.
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LA VILLA BAHIA élue meilleur hôtel du Brésil par
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Photos : —Page de gauche Bahianaise en costume traditionnel.Ci-dessus Chambre avec terrasse privative donnant sur les toits de la ville baroque.Ci-contre Lit à baldaquin, tissus acidulés, statues de bois et céramiques
La Villa Bahia LEMAG
Photos © M. Zublena
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“Bahia est une terre de sensations”Bruno Guinard
Directeur de la Villa Bahia
Le Brésil et vous : une histoire d’amour ? Plutôt une histoire d´infi délité ! Ma fascination
et mes rêves d´enfants, c´est l´Afrique. Après deux années de périple entre la Patagonie et
l´Altiplano péruvien, le hasard des chemins m´a mené au Brésil. Tout m´y semblait plus facile,
même sans parler la langue, mes débuts dans ce pays ont été fait de sensations et de révélations.
Pourquoi Salvador de Bahia ?
Le candomblé m’y a amené. Cette religion animiste afro-brésilienne m’a permis de vivre un
peu l´Afrique de mon imagination. Ce que j´aime ici, c´est la rencontre
permanente des cultures, des époques, des gens. Tout cohabite, et tout devient bahianais.
L´assimilation n´est pas une démarche, c´est la vie, c´est l´air que l´on respire !
Que faut il faire à Bahia ?
Je dirais… le moins possible ! Bahia est une terre de farniente, de sensations. Alors malgré toute cette histoire, toutes ces églises chargées
d’or, tous ces musées à visiter, on préfèrera écouter les bruits de la rue, regarder un match
de foot, respirer l’odeur des acarajés, voir passer les gens. C’est coloré, il se dégage toujours
quelque chose. On se laisse porter, sans jamais culpabiliser, au contraire c’est très enrichissant !
Malgré tout Salvador
regorge de possibilités…
Bien sûr, aller à la plage, visiter un musée, un spectacle, s’inscrire à un cours de capoeira,
suivre un groupe de percussions, regarder les gens danser… fi nalement, ressentir toutes ces choses qui font Bahia : c’est aussi ça voyager.
LEMAG La Villa Bahia
Découvrez la Villa Bahia en photos et en vidéos sur
www.lavillabahia.com
Voyagez comme vous êtes ! Ce concept propose un voyage sur mesure de plus en plus pointu : selon vos idées, vos hobbies, votre métier, nous organisons sur place des ren-contres personnalisées, des visites et des activités inédites.
Rencontrer un Père des Saints et com-prendre le candomblé, apprendre à cuisiner la moqueca avec un grand chef, s’initier avec ses enfants à la capoiera et aux percussions, régater sur un vieux gréement... et tous les autres thèmes que vous imaginerez.
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Y ALLER
Y dormir > À partir de 180 € / personne et par nuit
Idée de séjour 7 jours / 5 nuits> À partir de 1 950 € / personneVols, transferts, logement et petit déjeuner inclus.
À vivre sur placeEn janvier : le Lavagem do Bonfi m est une grande fête célébrant Oxalà, divinité majeure du candomblé. En février : le Carnaval bien sûr. Mais aussi la Festa de Yemanja. Les Bahianais vêtus de blanc descendent sur la plage de Rio Vermelho pour déposer des off randes à la déesse de la mer. En juin : à la fête de la Saint Jean la ville se pare de couleurs, de danses et de musique.
Rendez-vous musicauxLe mardi soir, à partir de 18h, le candomblé s’invite dans les rues du Pelourinho. L´occasion de suivre diff érents groupes de percussion et des écoles de samba qui répètent pour le carnaval. À 19h : rendez-vous sur les marches de l’église du Senhor dos Passos pour suivre les rythmes de Geronimo.Le samedi à 9h, direction l´église de São Bento pour écouter les chants grégo-riens, puis vers 17h, au MAM (Musée d’art moderne) un groupe de jazz ou de bossa se produit en live.
À voir absolumentFondation Pierre Verger : fruit de ses deux amours, le Golfe du Bénin et Bahia, cette fondation réunit l’incroyable fond photographique, la bibliothèque et les archives personnelles de ce grand voyageur, spécialiste du candomblé. De captivantes images noir et blanc prises dès le début des années 30, notamment ici à Bahia où Verger fi nira ses jours.
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DES VILLES ET DES PLAGES Salvador de Bahia
“À l’ombre des manguiers, une ambiance très “gypset”
plane sur le Quadrado et ses façades acidulées”
— BAPTISTE BRIAND —Rédacteur Voyageurs
COMPARÉES PARFOIS À CELLES DE LA POLYNÉSIE, LES PLAGES DE L’ÉTAT DE BAHIA, ACCESSIBLES AU DÉPART DE SALVADOR, DÉCLINENT À LA PERFECTION TOURISME, TRANQUILLITÉ ET ÉCOLOGIE.
AU SUD : Trancoso, Corumbau,
Itacaré. Outre les jeunes crevettes de sa mangrove et les aras fl amboyants de sa jungle tropicale, Trancoso, 725 km au sud de Salvador, abrite une espèce plutôt habituée à la lumière artifi cielle : les people. De Robert De Niro à Ste-ven Spielberg, de Naomi Campbell à la princesse Lalla Salma, tous sont tom-bés pour ce village typiquement bahia-nais qui, il y a 30 ans, vivait sans eau ni électricité. Si désormais les villas cô-toient les casas de pêcheurs, elles s’ins-pirent de leur dis-crétion rustique et se fondent à l’environnement. À l’ombre des manguiers, une ambiance très “gypset”(bohème chic) plane sur le Quadrado et ses façades acidulées. Cette esplanade verdoyante surplom-bant l’océan donne le pouls du village. Calmement plat à l’heure de la sieste, le rythme s’accélère en fi n d’après midi autour d’un match de foot impro-visé devant la petite église portugaise. Puis, le parfum alléchant du dendé s’échappe des échoppes, les lampions illuminent les terrasses et le son de la bossa monte : Trancoso bat son plein. On peine alors à quitter le refuge éco-lo-chic d’Uxua : 9 maisons restaurées au cœur d’un rêve végétal. Le véritable
trésor de Trancoso reste néanmoins ses plages, des bijoux d’émeraude posés au pied de la falaise ocre, à l’ombre de la jungle. La première est à 10 minutes de marche, d’autres restent précieusement gardées par des kilomètres de pistes.
Toujours plus au sud, une langue de sable de 15 km lape l’océan : Corumbau - “loin des soucis” en langage Pataxó - un autre secret que se souffl ent baleines à bosses et pêcheurs de tranquillité. Un bout
du monde bien mérité après quel-ques heures de piste ou de ba-teau. Plus proche de Salvador (400 km) : Itacaré. Ce
village enfoui dans la forêt Atlantique et œuvrant pour sa protection, compte une quinzaine de plages (Resende, Tirica, Hawaizinho...) vénérées par les surfeurs… entre autres.
AU LARGE : Boipeba, Morro de
São Paulo. 150 km au sud de Sal-vador, dans l’archipel protégé de Tinharé, l’île de Boipeba est posée sur l’estuaire du fl euve de l’Enfer. Un nom sans doute destiné à dissua-der les visiteurs de débarquer sur ce paradis pavé de plages vierges, lan-goustes et cocotiers. Même décor
Vert balnéaire
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MORRO DE SÃO PAULO
SALVADOR DE BAHIA
PRAIA DE FORTE
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sur l’île voisine de Tinharé accessible en bateau depuis Salvador : Morro de São Paulo, une colline bordée de plages et de piscines naturelles, a d’abord attiré les pirates avant d’être prise d’assaut par les fêtards du monde entier.
AU NORD : Praia do Forte. Ses 14 km de sable blond, ponctués de piscines naturelles formées par le récif, attirent de septembre à mars des invités vip : les tortues marines. Ces nageuses tranquilles, venues pondre dans le sable farine, sont soutenues depuis près de 30 ans par le projet Tamar (tartarugas marinhas). Les membres de cette organisation - souvent des pêcheurs reconvertis - veillent à la protection des lieux de ponte. Il est possible de suivre leur travail entre un cours de surf, une escapade à cheval dans la réserve de Sapiranga et une sortie en mer pour observer les baleines.
“Calmement plat à l’heure de la sieste, le rythme s’accélère
en fi n d’après midi autour d’un match de foot improvisé”
Y dormir : CorumbauVILA NAIÁReprenant l’architecture du village de pêcheurs, Vila Naiá conjugue simplicité, confort et développement durable. > À partir de 310 € / personne
Y dormir : Praia do forteTIVOLI COLLECTIONUne adresse familiale réunissant de multiples activités et un spa autour d’une architecture naturelle bordée d'un jardin tropical et d'une plage. > À partir de 240 € / personne
Y dormir : ItacaréTXAIUne propriété de 100 hectares, enfouie dans une cocoteraie et subtilement intégrée à l’environnement, de vastes bungalows reliés par un deck suspendu et la possibilité de louer une villa.> À partir de 320 € / personne
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8 JOURS / 6 NUITSPousada Etnia : plongez dans la piscine centrale et res-pirez l’esprit bohème de Trancoso à travers ces 8 cot-tages perdus dans un jardin luxuriant. S’y déclinent des infl uences d’Afrique et d’Orient dans un style épuré par le designer italien Corrado Tini. > À partir de 2 200 € / personne
LOCATION8 JOURS / 6 NUITSUxua : fabuleux concept que ces 9 maisons de pêcheurs transformées en villas écolo-chic avec pis-cine ! Situées sur l’esplanade
verdoyante du "Quadrado", centre névralgique de Trancoso, à 5 minutes de la plage, les casas ont été restaurées selon l’architecture bahianaise et suivant une ligne décorative ethno-contemporaine. Côté cuisine, jouez au "chef" ou invi-tez l’un des mæstros locaux qui vous sera recommandé.> À partir de 2300 € / personne
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Bahia et ses environs
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8 JOURS / 6 NUITSÀ Salvador, laissez-vous séduire par notre maison brésilienne : la Villa Bahia. Puis embarquez pour Morro de São Paulo, île sauvage et festive. Rendez-vous à la Pousada Anima, un havre de paix et de nature pour fi nir un séjour tout en douceur. > À partir de 2 100 € / personne
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Salvador de Bahia. Souvent on dit “Bahia”. La ville se confond avec son état. Au début, enfi n, quand les Portu-gais ont jeté l’ancre dans ce coin sublime, c’était simple-ment Baia, la baie. Le “h” s’est immiscé bien plus tard. La première capitale du Brésil (1548-1763) est devenue un creuset de la culture afro-brésilienne : son carnaval de rue est le plus fréquenté au monde, avec ses mega-camions à musique (le Trio elétrico) et ses blocos afro (Olo-dum, Ilê Aiyê...), ses 365 églises y côtoient les terreiros du candomblé (les cultes arrivés dans les bagages des esclaves d’Afrique). Et ses plages sur le littoral. Bref, un pôle qui attire le monde entier.
Et pourtant, Bahia, ce n’est pas seulement une ville, c’est, rappelons-le, un État, exactement grand comme la France, avec d’autres régions singulières. Sur la côte Sud, d’Ilheus à Itabuna, c’est la zone du cacao, immorta-lisée par les truculents romans de l’immense Jorge Ama-do (notamment “Gabriela, girofl e et cannelle”). Loin dans l’intérieur (comme on dit au Brésil), au-delà du Sertão aride, il y a la Chapada Diamantina, un verdoyant parc naturel aux mille cascades, refuge des Baianes qui fuient le boucan du carnaval.
Mais cette fois, je vous emmène de l’autre côté de la Baie de Tous les Saints, sur les terres luxuriantes du Recôn-cavo, de Santo Amaro à Cachoeira, à une bonne heure de route de Salvador. Une région très spéciale, hors des
circuits touristiques, à la fois maritime et spongieuse, chargée d’histoire, un voyage dans le voyage, au pays de Caetano Veloso et sa sœur Maria Bethânia, sur les terres de la samba de roda. Si peu à voir avec celle de Rio, elle rythme les moments précieux de ce Recôncavo, ses habitants en sont fi ers, et encore plus depuis que ladite samba de roda (ou chula) a été labellisée “Patrimoine immatériel” par l’UNESCO, seul genre musical brési-lien ainsi consacré. Un patrimoine précaire, toutefois, entretenu par de vaillants anciens, avec peu de moyens.
Un peu d’histoire : on a affaire à une terre singulière parce qu’agricole, on y cultive depuis toujours la canne et le tabac (vous le verrez plus tard, ça a son impor-tance), où nombre d’esclaves fraîchement débarqués d’Afrique ont atterri, pour les travaux des champs. Un foyer de révoltes, notamment en 1807 et en 1835, date de l’ultime soulèvement, dit des “Malês” : les tambours ont sonné depuis Salvador jusqu’au Recôncavo, et les esclaves, sortis de leurs réduits pour en fi nir avec leurs maîtres et aussi avec l’Église Catholique, ont été massa-crés. Des dizaines de morts, des centaines de prisonniers et même 500 d’entre eux... renvoyés en Afrique ! Leur cri de ralliement : “Allah akhbar”. Car la religion des esclaves, souvent enracinée dans leurs racines yoruba, a aussi emprunté ses valeurs à l’islam des marchands d’es-claves musulmans d’Afrique qui les ont vendus ! Pour l’abolition de l’esclavage, il faudra attendre 1888. Le
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Le Recôncavo, l’autre Bahia
LEMAG Le Brésil de RKK
— RÉMY KOLPA KOPOUL —Notre invité Voyageurs au Brésil
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Brésil, pourtant indépendant depuis 1822, était pour le moins en retard sur le reste du monde ! Cachoeira de Sao Felix : la torpeur est contagieuse, les rues sont désertes, cap sur la petite maison blanche qui sert de lieu de culte et de musique. Dona Dal-va, fi gure lumineuse, nous reçoit, très émue, dans sa grande robe blanche de “Baiane”, comme toutes les femmes présentes, elle est âgée et son principal souci est de transmettre son savoir-faire et sa connaissance aux jeunes générations, en l’occurrence sa petite-fi lle. Dona Dalva dirige le groupe de samba de roda Suerdieck. Du nom de la fabrique de cigares (main-tenant fermée), fameuse dans tout le Brésil, où elle travaillait comme “rouleuse” avec ses collègues de tra-vail. Cela fait 60 ans que Dona Dalva donne le signal aux voix féminines et du tambour, pour les hommes. Les chants, profanes mais empruntant au religieux, s’enchaînent comme par magie. Les femmes tournent sur elles-mêmes, on n’est pas loin de la transe soufi . L’âme de Cachoeira semble résider toute entière dans cette masure, la samba sonne comme un tourbillon qui défi e le temps. Et ce, même si la ville est loin de se regarder dans son seul passé, en témoigne la nouvelle Université Fédérale du Recôncavo, inaugurée par le Président Lula et à la pointe des nouvelles technolo-gies. Et en même temps, Cachoeira célèbre chaque mois d’août la Confrérie de Boa Morte, un ordre sécu-laire de bonnes sœurs noires qui “mixe” catholicisme et syncrétisme du candomblé.
À présent, cap sur Santo Amaro, traversé par la rivière Subaé que chante Maria Bethânia (et qu’a composé son frère aîné Caetano Veloso) Tous deux ont porté dans le monde entier le feeling particulier de leur ville. Ils ne sont plus seuls, en 2010, le groupe Samba Chula de São Braz a chauffé à blanc l’assistance du WOMEX (le marché mondial de la world music) à Copenhague. São Braz ? Un village de pêcheurs de la commune de Santo Amaro, la base familiale de Nando, rasta de-puis le début des années 80, comme nombre de ses proches. On le trouve soit dans son restaurant “roots” à souhait, “Nando’s mariscos”, dans le centre de Santo
Amaro, soit dans la très offi cielle Maison de la samba de roda, que ceux de São Braz partagent avec d’autres groupes, comme Raizes de Santo Amaro, le groupe de Dona Nicinha. Cette maison, obtenue avec l’aide d’une poignée de musicologues de terrain et aussi du Ministre de la Culture de Lula, Gilberto Gil, enfant de Bahia, a redonné un coup de fouet à une musique vieillissante. Le petit peuple du cru renoue ainsi avec un genre négligé et souvent couvert par les décibels.
Il faut voir, sur la terrasse de cette maison coloniale, les deux frangins João de Boi et Aluminio se tirer la bourre, sur fond de guitare stridente en boucle qui rappelle la rumba congolaise, un bouquet de percus-sions, et ces dames aux danses trépidantes et au chœur espiègle. De leurs voix rauques, ils chantent dans leurs chulas (chansons) l’histoire de l’esclavage et les maux de la planète, qu’ils mélangent à des vannes de l’instant, souvent coquines, sur leurs voisins, ou aux belles mélodies du grand compositeur local Roberto Mendes.
Plus on a de Dieux, plus on prie ! Eléments de can-domblé et de la religion catholique, deux traditions qui cohabitent malgré l’hostilité de la hiérarchie de l’Église, plus un soupçon de rastafarisme, voici un cocktail tropical comme seul Bahia et particulière-ment ce Recôncavo peuvent en sécréter. Il faut voir dans leur univers ces gens humbles et conquérants, croyants et bons vivants, pour en déguster, comme dirait Rabelais, la substantifi que moelle.
Les adresses de RKK Suerdickrua Ana Nery, 19, Cachoeira
Casa do Samba de rodaSolar Subaé - Rua do Imperador, nº 1 Santo Amaro
Nandos MariscosAv. Presidente Vargas, 35 Santo Amaro
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Trépidante Recife
OLINDA, JOYAU DE L’ARCHITECTURE COLONIALE, RECIFE, AU CŒUR DE
LA MODERNITÉ : DEUX VILLES VOISINES ET DISSEMBLABLES, POUR VOYAGER
DU BAROQUE AU CONTEMPORAIN.
Si Rio et Bahia sont tournées vers la mer, Recife, elle, se nourrit des énergies conjuguées de l’océan Atlan-tique et des terres du Nordeste - la plupart de ses habitants en sont originaires, fi ers de leur culture pay-sanne. Est-ce ce métissage entre Atlantique et Sertão qui impulse à Recife ce tempo vibrant ? La troisième ville du pays est un pôle économique de premier rang - avec une croissance annuelle de 10 % ! -, c’est aussi la scène privilégiée de toutes les cultures alternatives. Sa formidable énergie est palpable sur ses plages, dans ses bars et ses salles de concert. C’est comme si la terre bougeait sous nos pieds, comme si la ville même était électricité - pour apprécier Recife, lâchez prise, laissez-vous porter par son énergie ! Pour commencer la journée en couleurs, on se perd dans le grand marché de San José, avec ses étals généreux de pitayas, d’acérolas et de goyaves. Dans la chaleur qui monte, on fi le à Brasilia Teimosa, l’an-cienne favela rénovée en un bruissant quartier popu-laire, pour déjeuner de crevettes sautées au citron vert, avec pour horizon océan et fl euve Capi Baribe. En début d’après-midi, cap sur la plage de Boa Viagem… Barbecues, parties de volley, baignades, les pernam-bucanos, démarche assurée et verbe haut, viennent chaque jour y animer le cœur vibrant de leur ville. On reste là jusqu’au début de soirée, où s’ajustant au rythme de la foule, on passe de bar en bar pour boire un jus de maracuja ou une caïpirinha. Puis, laissant la plage à ses concerts géants, on termine la soirée au Bar Central, le lieu de rassemblement de la communauté bohème, où artistes et intellectuels réinventent chaque nuit la scène mangue contempo-raine. Le mangue beat, mix de musique traditionnelle du Pernambuco, de rap, reggae, et d’électro, ne pou-vait naître qu’ici, à Recife, dans cette ville fondée sur
des marécages, gagnant sur la mangrove - mangue en portugais. Chico Science, son initiateur, prônait une création ancrée dans la culture populaire et ouverte sur le monde, à l’image de la forêt de mangrove, dont les arbres se déploient en ancrant leurs racines dans la vase. Un symbole qui pourrait être étendu à la ville, fi ère de ses traditions et pourtant résolument tour-née vers l’avenir, au cœur du Brésil du XXIe siècle, le Brésil de tous les possibles. Le lendemain, à Olinda, on vérifi e l’assertion de Chico Science : “a melhor vista de Recife é de Olinda, e vice-versa”, qu’on peut traduire par “le meilleur point de vue sur Recife est à Olinda, et vice-versa”, avant de se plonger avec délices dans un autre Brésil, celui des colonies portugaises. La belle endormie exhibe ses splendides églises baroques serties d’une nature exu-
bérante - manguiers, arbres à pain, bougainvilliers et fl amboyants. Les enfants courent dans les rues pavées en faisant voler des cerfs-volants, les dames discutent assises sur le perron de leurs maisons colorées ; à la tombée de la nuit, on s’enivre des sons mêlés de Olinda, cantiques échappés des églises, cuivres et tambours des orchestres de fevro, et cris des vendeurs ambulants d’acarajé.
— MARION OSMONT—Rédacteur Voyageurs
Recife DES VILLES ET DES PLAGES
“C’est comme si la terre bougeait sous nos pieds, comme si la ville même était électricité. Pour apprécier Recife, lâchez prise, laissez-vous porter par son énergie !�”
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DES VILLES ET DES PLAGES Recife
Le meilleur de la sélection Voyageurs
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PLUS LOIN
Découvrez un autre brésil, le Sertão ! Les Indiens l’appellent caatinga, “la forêt blanche”, à perte de vue, des paysages de cactus et d’épineux, de pierres sèches. Cette région méconnue est le creuset de la culture brésilienne. Littérature érudite ou populaire –les folhetos de cordel- , cinéma contemporain, ses terres arides ne cessent d’inspirer les artistes brésiliens. On y visite les villages reculés et les marchés populaires, on y dort à la ferme. Ambiance bout du monde.
PAS LOIN
Olinda, le temps suspendu Un trésor d’art et d’architecture baroques, classé au patrimoine mondial. Sur ses sept collines à la végétation luxuriante, face aux eaux bleues de l’océan, églises, couvents et monastères rivalisent de beauté. Maisons peintes de couleurs vives, ruelles pentues, places animées de musique ao vivo, … La belle Olinda a tout pour plaire ! Ne manquez pas son carnaval, l’un des plus attrayants du Brésil.
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Recife/Olinda – Sertão – Fernando de Noronha 10 JOURS / 8 NUITS Pour profi ter des charmes baroques de la belle Olinda, vous logerez au cœur de la vieille ville, à la Posada dos quatro cantos, maison coloniale aux parquets couleur de miel et au patio fl euri. Vous partirez sur les terres arides du Sertão, à la découverte d’une culture paysanne préservée, avant de savourer à Noronha les plaisirs de la mer, eaux cristallines et danse des dauphins.
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ALTO DO MOURA
CABAÇEIRAS
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Photos © P. De Wilde/Hoa-Qui — A. D'amato/Panos-Rea — E. Jan Ouwerkerk/Hh-Rea
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LES BONNES RAISONS D’AIMER RECIFE— > Profi ter du carnaval avant le carnaval quand, dès début janvier, tambours et fanfares impulsent à Olinda et à Recife le rythme du frevo ; visiter la maison du grand anthropologue Gilberto Freyre, auteur du livre Maîtres et Esclaves ; s’endormir, bercé par les mouvements du hamac, dans le patio d’une pousada ; visiter l’église Notre-Dame du Rosaire des Hommes Noirs ; profi ter de l’océan, protégé de ses ardeurs par le récif de corail ; découvrir la région natale de Lula, dont il est parti pour São Paulo à l’âge de 7 ans, avec sa mère et ses frères et soeurs ; faire une balade à cheval dans les paysages arides de “l’outback brésilien”, le Sertão.
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LEMAG Le Brésil de RKK
Recife, capitale du Nordeste, creuset d’un Brésil riche en traditions et tourné vers le futur, sans doute le pôle le plus innovateur de ce nouveau siècle (et rutilant carnaval de rue). Balade à rebondissements, suivez les deux guides, de Boa Viagem, à l’ombre des tours et les pieds dans l’eau, jusqu’à Olinda, cité coloniale sur la colline ! Bande son : Alceu Valença, le king du Carnaval, Silverio Pessoa, le nouveau troubadour, Nação Zumbi, le rock du Nordeste, Spok Frevo Orquestra, implacable big band cuivré, DJ Dolores, platineur aux luxuriantes saveurs.
Les adresses de RKK
Sushi Yoshi (www.sushiyoshi.com.br)Rua Padre Luiz Marques Teixeira, 155 - Boa Viagem - Recife Un petit japonais caché dans la forêt d’immeubles de Boa Viagem, le quartier des plages. Le souriant Chef Masayoshi Matsumoto, qui reçoit lui-même, a le souci de préserver la tradition japonaise doublée d’audace autour de la cuisine locale : traditionnel plat de sashimis mais aussi sushis frits accompagnés d’une caïpirinha, d’un saké chaud ou encore d’une vodka-framboise dont il a le secret.
UK PUB (www.ukpub.com.br)Rua Francisco Cunha, 165 - Boa Viagem - Recife Bien que promouvant parfois des sessions de musique élec-tronique, on déniche dans cette salle située a Boa Viagem de vrais talents en concert. Dj Dolores et Orchestra Santa Massa y ont signé leur grand retour en 2011 après dix années de silence. Otto, Eddie, Marcelo D2, comme les nouveaux noms du rock du cru, Johnny Hooker, Pedro Quental et Zeca Viana. Ca vaut la peine de s’informer de la programmation.
Bar Central Rua Mamede Simões, 144 - Recife Pour ceux qui veulent accompagner cachaça, caïpirinha ou caipifrutas avec des plats de différents pays (grecs, indiens et italiens notamment), rencontrer artistes, journalistes, réalisa-teurs et intellectuels de la région, c’est la bonne adresse ! On dit à Recife que les discussions se concluent invariablement au Bar Central !
Sala de Reboco (www.saladereboco.com.br)Rua Gregório Júnior, 264, Cordeiro - Recife Pour qui veut apprendre à danser le forró : situé dans le quar-tier du Cordeiro, la Sala de Reboco présente des artistes de tout le Nordeste. Bien des musiciens y ont fait leurs débuts : Silvério Pessoa, Dominguinhos, Amelinha, Genival Lacerda, etc. Attention les fi lles, ne pas décliner l’invitation à danser !
Mercado de Boa VistaRua Santa Cruz – Boa Vista – Recife Construit en 1822, ce simple marché se transforme en at-traction culturelle. Pendant la semaine les petits magasins vendent artisanat, fruits et légumes… mais le week-end, les travailleurs viennent danser et manger des plats aussi exotiques que fava com charque, dobradinha, sarapatel…, le tout accompagné d’une bière estupidamento gelada (archi-fraîche !), rituel incontournable pour en fi nir avec la canicule.
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Recife— RÉMY KOLPA KOPOUL —
Notre invité Voyageurs au Brésil avec Bruna Dildeberg et Denis Roy
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Bar do NenoRua Pe Roma, 722 – Parnamirim - Recife En découvrant les quartiers nord de Recife, on s’arrête au Bar do Neno pour goûter un traditionnel “caldinho de feijão”, une petite soupe de haricots en guise de “tira-gosto” (amuse-gueule) servie avec de la viande séchée, idéale avec un verre de cachaça Germana ou Triunfo (avec modération !).
Bodega do Véio Rua do Amparo, 212 - Olinda Mi bar – mi pub alternatif, ce coin préféré de Mestre Salustia-no, fi gure locale de la musique nordestine, fréquenté aussi par Di Melo, Alceu Valença et Rogerman (Bom Sucesso Samba Club) cette bodega (sorte d’épicerie-bar) a une programma-tion spéciale le mardi : soirée vinyle idéalisée par le DJ 440, où Djs et habitués sont aux commandes d’une soirée musicale entre MPB et musiques du monde. Le jeudi, chorinho live. Grande carte des cachaças… à boire avec saucisses et jam-bons, vendus par lot de 100 grammes, pour des broutilles.
Maison do Bonfi m Rua do Bonfi m, 115. Carmo - Olinda Non… vous n’êtes pas en France, mais c’est bien le nom du restaurant, sur la ladeira do Bonfi m, à Olinda ! Le chef, Jeff Colas, Français installé au Brésil, tient depuis des années la meilleure table française de la ville. Fréquenté par les artistes, c’est une option en cas de saudade (blues) de la gastronomie française, nappée d’une délicate touche brésilienne !
Ofi cina do Sabor (www.ofi cinadosabor.com)Rua Amparo, 335 - Olinda Situé sur une ladeira (rue escarpée) de la ville historique de Olinda, ce restaurant offre une vue magnifi que sur Olinda et Recife. Plats typiques comme le camarão no gerimum (cre-vettes à la sauce de fruits tropicaux cuites à l’intérieur d’un petit potiron) et de délicieuses caipifrutas, variation de la caï-pirinha avec fruits peu connus comme la jaboticaba, le caja, aux saveurs exotiques. Aux dires du plus grand chanteur du Nordeste, Alceu Valença, “On y déguste la cuisine contempo-raine dans ce qu’elle a de tentateur”. Recommandé pour déjeu-ner mais à éviter le week-end : les places en terrasse se font rares.
Alto da Sé de OlindaLadeira da Sé - OlindaTout en haut d’Olinda, sur une place d’où l’on découvre les plages citadines de Recife, voici tout un monde de boutiques d’artisanats et de vendeurs ambulants. Savourez-y un tapioca com queijo e côco (crèpe croustillante au manioc avec fromage frais fondu et coco râpée) en buvant un cocktail à la barraca do Gordo (stand du Gros). Ses doigts potelés mixent et mé-langent de généreuses portions de fruits et de vodka, voire de cachaça. Un souvenir peu encombrant : a caixa mágica (la boîte magique), impossible à ouvrir sans l’explication com-plice du marchand.
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LES PLAGES DU NORDESTE SONT
PARMI LES PLUS BELLES DU BRÉSIL.
UN VOYAGE SPORTIF, FESTIF, OU FARNIENTE…
LA MER COMME VOUS L’AIMEZ !
DES VILLES ET DES PLAGES Recife
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ARCHIPEL FERNANDO DE NORONHA
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ALTO DO MOURA
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Recife balnéaire… le Nordeste ! AU NORD : Pipa
Au sud de Natal, le village côtier de Pipa, ses plages sauvages, ses lagons et ses dunes de sable composent un véritable paradis tropical. Spot de prédilection des surfeurs et des kiters, le petit village côtier est devenu l’un des lieux les plus branchés du Nordeste. On se balade en buggy sur ses plages, on s’y baigne avec les dauphins. Et on danse jusqu’au matin au Oz bar ou sur la plage Praia do Amor !
Y DORMIR : TOCA DA CORUJA Vous serez séduits par le charme de l’établis-sement, situé dans le village, tout près des plages : 23 vastes bungalows au cœur d’un jardin tropical. > À partir de 180 € / personne
AU SUD : Sao Miguel dos Milagres
Situé entre Recife et Maceio, loin des sentiers battus, le village de pêcheurs de Sao Miguel dos Milagres est un lieu de quiétude absolue. Ses plages de sable fi n sont désertes, et à perte de vue, des cocoteraies. On part en mer avec les pêcheurs, on se balade sur la plage à cheval. Mer turquoise et barrières de corail, petits villages préservés, loin du monde, pour un séjour nature et farniente. Idéal pour un voyage de noces.
Y DORMIR : POUSADA ALDEIA BEIJUPIRA Un beau lodge de bungalows inspirés par l’ar-chitecture indigène, et posés sur la plage Praia do Laje, entre jardin tropical et océan.> À partir de 180 € / personne
AU LARGE : l’archipel Fernando
de Nornonha
À 45 minutes de Recife en avion, les 21 îles escarpées de l’archipel sont un paradis pour les plongeurs, avec des fonds marins parmi les plus beaux au monde, riches d’une quinzaine d’espèces de coraux, de langoustes, de colo-nies de dauphins et de barracudas, de raies, de murènes et de requins. On va de plage en plage en scooter ou en buggy,… baignade, surf, les plaisirs sont multiples. Classé au Patrimoine mondial de l’Unesco, l’archipel, véritable eden verdoyant, est un parc naturel protégé.
Y DORMIR : POUSADA TEJU AÇUÀ 10 minutes à pied de la plage Praia de Conceiçao, la pousada dispose de 12 chambres de grand confort. Le restaurant et le bar pro-posent une cuisine contemporaine. > À partir de 340 € / personne
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NORDESTE – AMAZONIE - PANTANAL
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RÉCIT DE VOYAGE
Nordeste, des dunes et des plages
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ITINÉRAIRE DE FABIANA FERRATO CONSEILLER BRÉSIL 12 jours / 10 nuits Fortaleza - Guajiru - Jericoacoara - Barra Grande - Delta des Amériques - Barreirinhas– Parc National de Lençois Maranhenses - Sao Luis
L’aventure débute à Fortaleza, où, dans la tiédeur de l’air, on s’initie à la nuit brésilienne : musique, cachaça, gargotes sous les étoiles... On se laisse vite gagner par cette allégresse, cette énergie et cette douceur de vivre. Le lendemain, le bugueiro nous conduit encore plus loin dans cette sensa-tion de plénitude. Dès la sortie de la ville, on longe la côte, les pensées sont captives du ciel, du soleil, de la mer et du vent. On oublie l’asphalte, la ville et toutes les tensions. Le buggy laisse à peine son empreinte sur le sable lisse et doré, le regard oscille entre deux infi nis, la plage à perte de vue, et l’horizon au bout de l’océan.... On fait des haltes pour se baigner dans l’eau claire, s’allonger sur le sable blond, et se bercer dans un hamac en attendant que grillent les lan-goustes et poissons, à peine sortis du fi let... On pourrait se croire Robinson, si l’on n’avait tant de plaisir à rencontrer les enfants qui jouent au foot sur le sable plat, les pêcheurs qui viennent nous montrer leurs prises. Les habitants du Nordeste sont fi ers d’y vivre mais ils partagent volontiers leur bonheur avec les visiteurs. Si l’on s’arrêtait là, juste au bord de l’une de ces plages on aurait fait un beau voyage... Mais lorsque après une nuit passée à Guajiru, on reprend la piste pour voir se profi ler les reliefs souples des premières dunes, on éprouve une forme un peu enfantine d’exalta-tion. En plein cœur d’une réserve naturelle, lové entre les dunes et la mer, le village de Jericoacoara, “Jeri” pour ses nombreux adeptes, est un petit miracle. Ici non plus, pas de route, on marche sur le sable, mais on peut profi -ter de boutiques pleines de charme, de restaurants hyper contemporains, et de bungalows sublimes. Le spectacle est permanent, que l’on se laisse tenter ou non, voir fi ler et s’envoler les planches de kite fait rêver. On peut aussi skier dans les dunes ou les parcourir à cheval, en buggy... Le séjour en bord de mer est totalement réinventé, la
LES BONNES RAISONS D’AIMER LE NORDESTE— > Longer, sans jamais quitter l’eau, trois états du Brésil... Et vivre en tongs et en maillot. Découvrir un Brésil sain et authentique ; danser les pieds dans le sable et la tête dans les étoiles sur les rythmes cadencés du forro ; se surprendre à penser qu’un hamac est un accessoire indispensable et la caîpirinha la seule boisson rafraichissante ! Escalader la grande dune de Jericoacoara pour voir en quelques instants le soleil se fondre dans la mer. Traverser les siècles au cœur de Sao Luis, et déguster les délicieux beignets de morue légués par les Portugais.
AU FIL DE L’EAU, AU GRÉ DES MARÉES, ON SE LAISSE TRANS-PORTER, EN PARFAITE HARMONIE AVEC L’OCÉAN, JUSQU’AUX TRÉSORS D’ARCHITECTURE BAROQUE DE SAO LUIS...
Nordeste GRANDEUR NATURE
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les dunes en buggy- Leur nouvel ami, le “bugueiro”
(chauff eur de buggy), un as du volant- Les nombreuses haltes
pour la baignade : eaux cristallines et piscines naturelles
- S’initier en famille à l’“esquibunda” ou “ski-fesse” et à la capoeira :
fous rires garantis !
ITINÉRAIRE EN FAMILLE
Les plus belles plages du Nordeste en buggy
8 jours / 6 nuits Natal – Galinhos – Fortim – FortalezaCe périple vous lance sur les traces d’un Brésil hors-piste : villages de pêcheurs, paysages désertiques, gigantesques dunes de sable roux… Explorez également la mangrove, fl ânez le long des interminables plages piquées de cocotiers... Goûtez les délices simples de la vie locale : poissons grillés à l’ombre d’un cabanon de pêcheur, langoustes toutes fraîches et jus de fruits tropicaux. Aucun hôtel ni restaurant de standing européen à l’horizon : les hébergements sont de petites pousadas simples et rustiques. Les étapes en buggy peuvent être un peu “tape fesses” alors on s’ac-croche ! Et pour se rafraîchir et ne pas fi nir comme des langoustes, on plonge quand on veut dans la mer turquoise ! > À partir de 2 600 € / adulte et 2 300 € / enfant
Situé à 5 heures au nord de Fortaleza, le Parc National de Jericoacoara est une aire protégée de 200 km2 en-globant dunes, plages et villages de pêcheurs au charme atypique. Le village de Jericoacoara, “la maison des tor-tues” en langage Tupi, n’a toujours pas d’accès routier et se résume à 3 rues ensablées dans lesquelles on danse le forrô à la nuit tombée. L’expérience est naturellement forte. On vit ici au rythme des éléments : le soleil, la mer, le vent et… le sable. Les plages sont immenses et quasi-désertes, les dunes majestueuses. Repaire des hippies dans les années 70, “Jeri” s’est muée aujourd’hui en ca-pitale mondiale du kitesurf, du windsurf, du sandboard (surf sur sable)... et du farniente pour les moins sportifs. Malgré le succès, le village garde ses airs de bout du monde, à l’abri du tourisme de masse.
Y ALLERSÉJOUR 9 JOURS / 7 NUITSLa Villa Kalango c’est 17 bungalows et palafi ttes en bois exotique, enfouis dans un paysage mêlant cocotiers et immenses dunes de sable blanc qui affl eurent la piscine. L’inspiration est ethno-hippie-chic. Laissez-vous porter du lounge confortable à l’espace massages surplom-bant l’océan. > À partir de 2 500 €
J’IRAI À JERICOACOARA !
douce et chaleureuse attraction des dunes, balayées par le vent, rivalise avec celle de l’océan. Le parcours qui nous emmènera vers l’autre parc naturel passe par le Delta des
Amériques, l’occasion de voir les dunes et la mangrove se
fondre dans l’étendue plate du fl euve et surtout d’admi-rer la faune. Caïmans, singes, ibis rouges s’ébattent sans crainte, ici, la principale alimentation est constituée par les crabes géants qui pullulent... Après ce périple, vient le choc le plus intense, l’ultime révélation d’un paysage à la fois onirique, surréaliste et éperdument sensuel: celui du parc des Lençois. Les vallons de sable blanc et fi n comme de la farine servent d’écrins à des milliers de bassins d’eau douce couleur émeraude. On glisse le long des dunes tièdes et l’on s’ébat dans l’eau claire chauffée par le soleil. Puis, afi n de ménager une transition, les derniers jours s’écoulent au cœur du quartier historique de Sao Luis. On reprend goût à la civilisation, on fl âne dans les rues pavées en admirant les azuléjos des façades colorées, et l’on apprécie la fraî-cheur des églises baroques. Enfi n vient l’envol, qui marque souvent le début du compte à rebours vers le prochain séjour, tant les autres plages, les autres sables, les autres vagues nous paraîtront fades désormais...
ITINÉRAIRE DE 12 JOURS / 10 NUITS> À partir de 3� 300 € / personne
Retrouvez tous nos itinéraires sur VOYAGEURSDUMONDE.FR
NATAL
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Parc National de Jericoacoara
Parc National de Lençois Maranhenses
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“Dès la sortie de la ville, on longe la côte, les pensées sont captives du ciel, du soleil, de la mer et du vent.”
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GRANDEUR NATURE Amazonie
RÉCIT DE VOYAGE
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ALTO DO MOURA
ITINÉRAIRE DE JULIO BRAGACONSEILLER BRÉSIL15 jours / 12 nuits Rio - Iguaçu - Minas Gerais - Amazonie - Bahia
L’Amazonie commence à Belem (voir encadré ci-contre). Ne partons pas trop vite. Prenons le temps de fl âner sur l’île de Marajo, en Amazonie atlantique, là où le fl euve rencontre la mer. Ici tout se marie, l’eau n’est ni douce ni salée, la terre de l’île est en partie liquide. L’île est immense - grande comme la Suisse, elle cumule les records, plus grande île deltaïque du monde, plus grande île entourée d’eau douce du monde - vous ne pourrez aller à pied que sur de petites portions. Parfois, à un pas de côté du chemin, là où la terre semble ferme, les herbes poussent sur l’eau. Il faut alors monter à cheval, ou, carrément, prendre une pirogue. Le ton de l’Amazonie est donné : ici, le maître c’est l’eau. Et la nature. Vous pourrez vivre quelques jours au rythme des fermes de l’île, élevage extensif des buffl es, que l’on ramène dans les enclos la nuit tombée, dont l’on trait le lait au petit matin, goûter leur fromage frais, pêcher quelques poissons. Et découvrir la faune, les cris terrifi ants des singes hurleurs, et la magie des envols des ibis rouges, couleur de sang sur vert profond.
Prenez ensuite le bateau, remontez doucement le fl euve. Imaginez : le balancement mou des hamacs, l’air tiède, le fl euve par endroit tellement large qu’on n’en voit plus les limites, comme si l’on se trouvait sur une mer d’huile, puis les berges se resserrent, on voit vivre leurs habitants, moitié sur terre, moitié sur l’eau, parfois ils prennent la pirogue, viennent s’amarrer au bateau, vendre des poissons et des conserves, éclats de voix, éclats de rire, un bref moment d’excitation, puis le calme revient. Dès le premier matin, vous découvrirez la débauche technicolor de l’aube sur l’Amazone – encore une victoire par KO du réel sur les
L’ARCHIPELD’ANAVILHANAS
Disséminées sur le réseau fl uvial du Rio Negro, af-fl uent de l’Amazone, ces 400 îles forment le plus grand archipel fl uvial de la planète. Toutes sont or-nées d’une canopée tropicale dense, et bordées de plages et de rivières saisonnières. L’archipel d’Anavil-hanas constitue l’une des biodiversités les plus riches d’Amazonie et abrite un nombre incalculable d’oi-seaux et d’animaux arboricoles ou aquatiques, dont le célèbre dauphin rose. Une immersion inoubliable !
Y DORMIRANAVILHANAS JUNGLE LODGE À 3 heures de route de Manaus, au bord du Rio Ne-gro, ce lodge confortable avec piscine naturelle est situé dans une réserve protégée. Au programme : balades en forêt à pied et en pirogue, découverte de la faune et de la fl ore, rencontre avec les commu-nautés indigènes. > 4 jours / 3 nuits, à partir de 1 170 € / personne
BelemSituée à l’embouchure de l’Amazone, cette grande métropole autrefois décadente est en pleine muta-tion. Symbole de ce renouveau : les docks sur les-quels on assiste encore au retour des pêcheurs, mais qui ont été restaurés en une zone animée par de nombreux bars et restaurants. À voir également : le célèbre marché Ver o Peso, construit en Écosse et considéré comme le plus beau du Brésil. Ne manquez pas la partie dédiée aux élixirs, philtres et potions d’amour... Les rues ombragées par d’énormes manguiers, bor-dées d’innombrables églises et de maisons colo-niales colorées en briques de céramique, mènent jusqu’à la Mangrove des Hérons, la Serre aux Pa-pillons puis au musée indigène Emilio Goeldi et enfi n à l’ancien fort du front de mer. On peut également opter pour une croisière vers l’île de Marajo (une île fl uviale grande comme la Suisse !) pour découvrir sa nature exubérante et ses élevages de buffl es, puis voir le soleil se coucher sur le fl euve, accompagné par ces énormes oiseaux noirs appelés urubus.
Y DORMIR PORTAS DA AMAZONIA > À partir de 60 € / personne
LE VOYAGE EN AMAZONIE, C’EST TOUT À LA FOIS : AVOIR ÉTÉ PATIENT, RÉALISER UN RÊVE DE GOSSE, ET PARTIR COMME EN URGENCE POUR SE PLONGER DANS CE POUMON FRAGILE QUI OXYGÈNE LA PLANÈTE.
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logiciels de retouche ! Vous verrez la forêt saigner des outrages des hommes, la forêt lutter, la forêt gagner encore parfois. En abordant à Santarem, petite ville amarrée au bord du fl euve, là où les eaux du Tapajos et de l’Amazone cheminent côte à côte sans se mêler des miles durant, le temps de s’apprivoiser, le rythme lent du bateau fait tant partie de nous que l’on a l’impression soudaine de débarquer dans la plus fourmillante des mégapoles ! On reprend vite ses marques, pique une tête dans l’eau douce, décors paradisiaques des bancs déserts de sable blanc, ou de la “station balnéaire fl uviale” de Alter de Chao, ce charmant petit village incongrûment niché au cœur de l’Amazonie. Quelques jours de navigation encore, et l’on arrive à Manaus, dont la splendeur, trace des barons du caoutchouc, est encore palpable : du temps de sa gloire, les plus grandes ballerines, les plus grands chanteurs traversaient le monde pour s’y produire, d’Isadora Duncan à Sarah Bernhardt !
On raconte même qu’en ce temps là, les grandes familles de la ville envoyaient leur linge à laver à Paris ou à Londres, car les eaux noires du Rio Negro ne permettaient pas de rendre le linge assez blanc ! Ce qui est avéré, c’est que les bois précieux d’Amazonie avaient été envoyés en Europe pour être sculptées par les artistes en vue de l’époque avant de revenir, à quelques kilomètres de leur lieu d’extraction, orner l’opéra de la ville !
Explorez ensuite la forêt, en bateau si vous êtes en période de hautes eaux, car ici la forêt est dans l’eau, les pirogues voguent à hauteur de feuille, à hauteur d’animal dans les iguarapés (petites rivières temporaires), parfois sur des centaines de mètres avant d’atteindre la terre ferme. Vous marcherez alors, enfi n, dans ce que l’on appelle l’enfer vert. Dès quelques dizaines de mètres de progression, vous seriez bien incapable de retrouver seul la pirogue ! Respirez à pleins poumons, imaginez le jaguar tout proche, n’avez-vous pas réalisé un rêve d’enfant ?
ITINÉRAIRE DE 15 JOURS / 12 NUITS> À partir de 3 300 € / personne
“Le ton de l’Amazonie est donné : ici le maître c’est l’eau. Et la nature.”
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Secrète Amazonie à bord de l’Amazon Dream12 jours / 9 nuitsBrésil - Santarém - AmazonieSantarém, situé à mi-chemin entre Manaus et Belém, est le port d’attache de l’Amazon Dream, un bateau aux formes traditionnelles de la région amazonienne, construit en bois d’ipé et d’itauba. Il possède 9 magnifi ques cabines dont chacune est décorée diffé-remment, ponctuées d’objets d’art indigène, toutes offrant par leurs larges fenêtres une vue unique sur cette magnifi que biosphère. Sur le pont, des hamacs invitent à se laisser bercer au rythme de la navigation. L’accueil et le service à bord sont remarquables, l’atmosphère chaleureuse et raffi née. Au cours de votre croisière, vous goûterez aux saveurs de la cuisine amazonienne orchestrée par un chef brésilien.
> À partir de 3 500 € / personne
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LA NAVIGATION PERMET D’EXPLORER LE LABYRINTHE
AQUATIQUE DESSINÉ PAR L’AMAZONE ET SES
AFFLUENTS, VIVRE AU GRÉ DES COURANTS LES
ÉMOTIONS OFFERTES PAR CE TERRITOIRE
INCOMPARABLE, ACCÉDER AUX PLUS BEAUX SITES,
RENCONTRER LES HABITANTS INSTALLÉS LE
LONG DES RIVES, OBSERVER LA FAUNE ET LA FLORE.
LES BONNES RAISONS D’AIMER L’AMAZONIE— > Dormir dans un hamac au cœur de la forêt et écouter les bruits assourdissants des bêtes invisibles au crépuscule ; se baigner dans les eaux tièdes du Rio Negro, remonter doucement le fl euve, voir le lit de la rivière s’étendre et se restreindre ; faire un tour en pirogue au milieu des arbres, et découvrir iguanes et paresseux ; traquer le regard des alligators à fl eur d’eau ; découvrir l’opéra de Manaus ; vivre quelques jours avec les Caboclos, métis d’indigènes et de descendants Portugais ; goûter aux saveurs de la cuisine amazonienne ; fl âner sur la promenade qui longe le fl euve à Santarem, et y partager un rhum avec les habitants.
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RÉCIT DE VOYAGE
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— SANDRINE SOIMAUD —Rédacteur invité
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ITINÉRAIRE DE MILTON REISCONSEILLER BRÉSIL15 jours / 13 nuits Rio-Iguaçu-Pantanal-Bahia
Le voyage commence à Rio, mais on pourrait dire la rencontre. Car il s’agit bien d’une rencontre, physique et émotionnelle avec un pays riche en contrastes, mais partout vivant, fl amboyant et prodigieusement attachant. Ourlée par la plage et surplombée par la plus grande forêt urbaine du monde, la nature s’immisce dans la ville. Et les Cariocas en profi tent, ils n’attendent pas la fi n de semaine pour investir les longues plages blondes de la baie. Ils s’y retrouvent dès qu’ils ont un moment, parfois entre deux rendez-vous. La sensualité est d’un naturel désarmant, les corps dénudés ne s’exhibent pas, ils s’exposent au soleil, à la mer, au vent. Surplomber la ville depuis le Pain de sucre ou le Corcovado donne le sentiment vertigineux d’étreindre tout l’univers d’un seul regard. Chacun trouve ici son lieu de prédilection. À la tombée de la nuit, Rio se pare pour sa deuxième vie, tout aussi intense. La langoureuse bossa nova a pour berceau Ipanema, et chaque soir, les ruelles de Lapa résonnent au son de toutes sortes de musique live.
Quitter Rio est un déchirement que seule la
splendeur des chutes d’Iguaçu permettra d’atténuer. Vu du Brésil, le front d’eau écumante qui se déploie sur près de trois kilomètres est un spectacle inouï, s’en approcher en canot à moteur jusqu’à se sentir ployer sous le jet est une forme très particulière de baptême, une rencontre puissante avec des forces naturelles qui tout à la fois nous dépassent et nous renforcent. Du haut d’une passerelle, on admire un arc-en ciel long de plusieurs centaines de mètres, un aigle plane dans le ciel. Les environs des chutes sont un fabuleux parc national, que l’on peut découvrir en rafting...
DU SUD AU NORD, S’OFFRIR, EN QUATRE ÉTAPES MAGIQUES, UNE VISION PANORAMIQUE DES INFINIES RICHESSES NATURELLES ET CULTURELLES DU BRÉSIL... ET DES SENTIMENTS QU’ELLES INSPIRENT !
2 RÉGIONS, 2 SAISONS
LE PANTANAL SUD Accessible à partir de Campo Grande, capitale de l’état du Mato Grosso do Sul.
Y DORMIR : REFUGIO ECOLOGICO CAÏMAN Ce refuge écologique créé dans les années 70 par la famille Klabin consacre 7 000 ha à la protection animale. C’est aussi une fazenda (grande ferme traditionnelle) qui off re 11 chambres simples mais confortables.
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À VOIR À FAIREPrès de Bonito, le Rio Sucuri off re l’une des eaux les plus pures du Brésil, équipés de masques et tubas, vivez un fan-tastique voyage aquatique ! Idem dans les lacs souterrains, d’Abismo de Anhumas.
LE PANTANAL NORD,Accessible par la ville de Cuiaba, capitale de l’état du
Mato Grosso.
Y DORMIR : LODGE RIO MUTUMUne pousada simple et accueillante, respectueuse d’un en-vironnement rare au milieu duquel se perdent ses 22 bunga-lows, à découvrir aux cours des multiples safaris organisés.
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À VOIR À FAIREAu départ de Cuiaba, explorer la Chapada dos Guimaraes, un parc naturel méconnu et pourtant impressionnant de chutes, de grottes et de canyons.
LA SAISON DES PLUIESDe novembre à avril, le Pantanal est inondé. Rivières, lacs et ruisseaux du bassin d’Argent noient alors l’immense plaine, la fl ore explose de couleurs et les animaux se réfugient sur les terres boisées.
LA SAISON SÈCHEDe mai à octobre, la période est considérée comme la meilleure saison pour l’observation des animaux, qui se regroupent autour des points d’eau.
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Un nouvel envol nous mène vers la partie la plus méconnue du voyage, le Pantanal, une Camargue tropicale aussi vaste que l’Angleterre. Ici, les infl uences sont indiennes et européennes. Dans cette région fascinante, des bœufs sont élevés au milieu des jaguars et des caïmans. On loge confortablement, dans les quelques chambres destinées au tourisme de gigantesques “fazendas”. Ici le regard porte loin, la végétation est basse et la faune plus facile à observer qu’en Amazonie, Que l’on choisisse d’explorer en VTT, à pied ou à cheval, on verra des centaines d’oiseaux multicolores, des grands aras bleus, des jabirus... Les bons cavaliers pourront accompagner le bétail vers les pâturages et passer une nuit sous les étoiles, au coin du feu, bercés par les guitares et les chants des cow-boys. Rythmé par le soleil, le temps reprend son sens.
Et puis l’on rejoint Salvador, capitale d’un Brésil métissé d’Afrique, où les habitants sont fi ers, fi ers d’avoir été esclaves et d’avoir vaincu leur condition. Le centre historique est un somptueux décor d’une autre époque. Il fait bon y vivre, la mer insuffl e son souffl e, les églises sont des joyaux, les façades colorées des maisons coloniales rivalisent de charme. Les rues escarpées regorgent d’échoppes d’artisans, d’ateliers d’artistes, d’écoles de samba, de capoeira. Chaque semaine, le groupe de percussions Olodum joue dans les rues du Pelourinho. La ville entière tangue à l’unisson des tambours et des battements de cœur. Les corps s’animent, mus par un mouvement propre, tandis que les esprits s’évadent, se fondent dans l’allégresse. Cette part de nous-mêmes qui vient de se révéler, on ne pourra l’oublier. Nostalgie profonde, éprouvée envers un pays tout entier, dont la langue est la réminiscence, elle reviendra nous étreindre. Ici on appelle ce sentiment saudade, il fonde l’impérieuse nécessité du retour.
ITINÉRAIRE DE 15 JOURS / 13 NUITS> À partir de 3 800 € / personne
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GRANDEUR NATURE Pantanal
“La sensualité est d’un naturel désarmant, les corps dénudés ne s’exhibent pas, ils s’exposent au soleil, à la mer, au vent.”
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LES BONNES RAISONS D’AIMER LE PANTANAL— > S'immerger dans une région où l'homme et la nature s'entendent à merveille ! Où le cheval est non seulement le meilleur ami de l'homme, mais aussi le meilleur moyen de locomotion. Glisser en canoë la nuit sur les étendues d'eau, y pêcher des piranhas, et frissonner lorsque apparaissent les yeux rouges et brillants d'un caïman.Contempler sous une voûte parfaite, une nuée d'étoiles dont rien ne vient troubler l'intensité. Réapprendre le silence, l'immobilité, pour observer l'incroyable variété des oiseaux tropicaux.S'éveiller quand le soleil embrase l'horizon et tout cesser pour admirer sa descente.
À LA FRONTIÈRE DU PARAGUAY ET DE LA BOLIVIE,
LE PANTANAL EST UN ÉCOSYSTÈME UNIQUE AU MONDE.
UNE ZONE HUMIDE GRANDE COMME LA MOITIÉ DE LA FRANCE
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SÉJOUR
Safari insolite au Pantanal 7 JOURS / 5 NUITSReconnu réserve mondiale de biosphère par l’UNESCO, le Pantanal est un lieu unique pour l’observation animalière. Ses grandes étendues inondées 6 mois de l’année, offrent un terrain exceptionnel pour des safaris qui se font selon la saison en barque, en jeep, à vélo, à cheval ou simplement à pied. On y croise plus de 650 espèces d’oiseaux, des singes mais aussi : les fameux piranhas, tamanoirs, caïmans, capivaras, anacon-das et avec un peu de chance, le timide jaguar, essentiellement durant la période sèche, de mai à octobre. La pousada Rio Mutum se fond dans cet environnement sauvage. 22 bungalows et chacun son hamac pour se prélasser entre deux safaris, à deux pas, une piscine pour imiter les caï-mans et au restaurant, une délicieuse cuisine régionale et des grillades.> À partir de 2 300 € / personne
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LA VALISE DE RKK**
(NOTRE INVITÉ VOYAGEURS AU BRÉSIL)
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signifi e “comment ça va ?” C’est aussi une marque française de
vêtements fabriqués sur place suivant un modèle de commerce équitable.
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on lui répond forcément “Beleza !”
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• Des produits de bain Natura : une fraîcheur natu-relle typiquement brésilienne.
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**Journaliste et DJ, Rémy Kolpa Kopoul est l’un des grands connaisseurs français de la culture brésilienne. © T
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WOMEN ARE HEROES
JRPhotos
Marco BerrebiTexte
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Morro da Providênciaest un endroit dont le nom est devenu synonyme deviolence à Rio de Janeiro. Mais quand cette favela (bidonville) du centre de Rio fut présentée sur lesécrans de télévision en août 2008, ce ne fut pas pour évoquer les affrontements entre narcotrafi quants et policiers dont elle est régulièrement le théâtre mais pour présenter l’exposition artistique Women.Pour rendre hommage à celles qui occupent un rôle essentiel dans les sociétés, mais qui sont les principales victimes des guerres, des crimes, des viols ou des fanatismes politiques et religieux, JR a habillé l’extérieur de la favela avec ses immenses photos de visages et de regards de femmes, réu-nissant subitement la colline et le village dans un regard féminin.“C’est un projet fait de bric et de broc, comme la favela elle-même. On s’est adapté à l’environne-ment dans cet univers où les toits des maisons sont en plastique et les revolvers des enfants en acier.On s’est débrouillé malgré les rues en pentes, les maisons chancelantes, les câbles électriques impré-visibles et les échanges de tirs qui traversent parfois plusieurs maisons”, dit JR.JR montre que l’art peut trouver sa place partoutcomme ces fl eurs qui émergent parfois entre des
dalles de béton. “Les habitants ont kiffé le projet.Pour notre dernier jour, ils nous ont fait unepetite fête de départ. Même les gros durs de la favela, avec fl ingues et gilet pare-balles étaienttristes de nous voir partir”, raconte JR. Il faut direqu’il arrivait à un moment particulier : quelques semaines auparavant, des policiers avaient capturé trois jeunes de Providencia et les avaient remis aux narcotrafi quants d’une autre favela qui les avaient exécutés et coupés en morceaux.“Bien sûr, on ne va pas changer la favela. La vie va reprendre très vite comme avant, comme après un meurtre ou une descente de l’armée, mais j’espère que nous avons ouvert une nouvelle perspective. Je suis certain que de nouvelles initiatives vont naître”, indique JR qui, pour se convaincre, répète desphrases entendues dans la favela. Celle d’un ado-lescent rencontré à son arrivée qui lui disait : “Jepréfère vivre pendant un an comme un roi que pen-dant cent ans comme un esclave” et celle d’un autre adolescent, le jour du départ qui concluait : “Avec une balle, tu touches un homme, avec une photo, tupeux en toucher cent.”
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Les enfants ont joué un rôle essentiel dans la réussite du projet.Comme partout, ils sont fascinés par les images. Ils sont de parfaits modèles, toujours disposés à poser devant l’objectif, grimacer, sourire, sauter... sans limite.JR leur apprend à utiliser son appareil photo. Il prend des photos avec un appareil numérique et il les leur montre. Il s’amuse à agrandir leurs yeux ou leur nez.Pour faire comprendre ce qu’il voulait réaliser dans la favela, il a commencé par faire un petit projet avec les enfants. Il les a photographiés devant leur maison, sur leurs lieux de vie et de jeu, il a imprimé les clichés dans des formats à taille réelle puis les a invités à recoller leur image sur les murs de la favela. Pour cela, il a fallu apprendre aux enfants à découper les bandes de papier pour détourer les portraits, à mélanger la colle en poudre avec de l’eau, à utiliser les brosses à peinture sans se recouvrir les vêtements de colle. Ils ont tous écouté sagement et ils se sont vraiment appliqués à réaliser le travail. Évidemment, les petits artistes ont invité leurs parents à voir ce qu’ils avaient fait. Partant de cette première “exposition”, les habitants de la favela se sont sentis en confi ance et ont compris comment JR entendait collaborer avec les femmes de la communauté.Pour eux, JR a mis en place la Casa Amarela, un centre culturel et social au sommet de la favela. En fait, c’est un peu plus compliqué que cela...Morro da Providência, bien qu’elle soit la plus ancienne favela de Rio, ne disposait d’aucun équipement culturel ni d’aucune structure de conseil social. Lors de son séjour en août 2008, JR avait promis de revenir au printemps suivant pour inaugurer le centre. Pour cela, il a fallu constituer une équipe sur place, acheter une maison et réaliser toutes les formalités administratives et juridiques.Les enfants qui avaient appris à se servir d’un appareil photo en 2008 ont alors réalisé l’exposition inaugurale de la Casa Amarela. Pour cela, ils sont descendus à Copacabana. JR les avait regroupés en deux équipes de six enfants, car au-delà, ils étaient diffi ciles à encadrer. Les jeunes photographes devaient se présenter par leur prénom, dire qu’ils
habitaient à Morro da Providência, expliquer qu’ils préparaient une exposition artistique et demander aux gens s’ils acceptaient d’être photographiés. Durant les répétitions dans la favela, tous les enfants étaient très confi ants. Ils jouaient leur rôle comme au théâtre. Mais arrivés sur place, ils étaient devenus plus réservés.Lucas, dix ans, qui avait rejoint l’équipe dès le premier jour et qui ne s’éloignait jamais de JR, était un peu intimidé et resta caché dans un arbre pendant très longtemps. Le grand et costaud Anderson, douze ans, écoutait les conseils avec le plus grand sérieux et essayait de faire un travail de qualité. De leur coté, les passants avaient peur de ces groupes d’enfants qui venaient vers eux et refusaient généralement de jouer le jeu. À moins qu’en réalité, ce ne soit les enfants qui avaient peur… Après s’être concertés, les gosses sont donc revenus avec une suggestion : “Il faut arrêter de dire que nous venons de Morro da Providência. Ça ne marche pas”. Tant bien que mal, JR a essayé de leur expliquer que cette diffi culté était intéressante et enrichissante et qu’il ne fallait pas y renoncer. C’est fi nalement avec Thaïs, la petite princesse de la favela, qu’ils ont trouvé une solution. Elle se présentait en premier et impressionnait ses interlocuteurs par sa politesse, son élocution et son audace. Une fois que la personne acceptait de poser, les autres arrivaient et prenaient également une photo. De retour dans la favela, ils ont tous recollé les affi ches à l’intérieur et sur les murs extérieurs de la Casa qu’ils avaient pris soin de peindre en jaune paille pour l’occasion. Normal, quand on prend possession d’un lieu, on fait des travaux. C’est l’œil de Giorgia, la petite-fi lle de Rosiete, qui décorait la façade. Tout était prêt pour le vernissage au sommet de la favela. Un grand concert était organisé tandis qu’un système de rotation de minibus permettait aux cariocas de monter depuis la ville assister à l’événement.Plusieurs mois après les regards des femmes, ceux des gosses de Morro da Providência qui présentaient leur exposition étaient fi èrement tournés vers la ville.
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Quelques mots sur le suivi du projet.Depuis cette exposition, la Casa Amarela continue à servir de centre culturel et à accueillir tous ceux qui désirent créer des projets artistiques pour les jeunes de Morro da Providencia.Dans un premier temps, des avocats cario-cas ont été invités pour apporter un soutien juridique à ceux qui en avaient besoin car les droits professionnels, immobiliers ou autres des habitants de la favela ne sont pas toujours respectés et ils n’ont bien souvent pas les moyens de se défendre.Rapidement, l’activité de la Casa Ama-rela s’est étendue à des activités artistiques grâce à l’impulsion de JR, à l’activité de Mauricio (photographe) et Damian (musi-cien), et à la présence d’une permanence. Avec la pacifi cation de la favela par les autorités qui en ont chassé le “Comando vermelho”, l’activité s’est développée et les spectacles et expositions se sont multipliés. La Casa Amarela a même été reconnue par les autorités locales et a obtenu un soutien public pour assurer son développement.Début 2011, un projet d’urbanisme menace l’escalier central de la favela qui doit être élargi. Toutes les maisons qui le longent - et la Casa Amarela en fait partie - doivent être détruites, leurs habitants relogés. L’opéra-tion est vraisemblablement nécessaire pour assurer une meilleure circulation, un cer-tain confort et une plus grande sécurité.C’est dans ce contexte qu’en juin 2011, la communauté de la favela organise une nou-velle exposition. Les habitants des maisons vouées à la destruction sont exposés sur leurs murs par tous les habitants, en guise de témoignage d’amitié et de solidarité.L’aventure continue. Celle du Brésil, un pays fascinant qui entreprend des paris audacieux, celle de Morro da Providencia qui change d’horizon en étant maintenant contrôlée par les autorités et enfi n, celle de la Casa Amarela qui devra sans doute se réinventer…
JR expose librement dans les rues du monde entier, attirant ainsi l’attention de ceux qui ne fréquentent habituellement pas les musées. En 2006, il réalise Portrait d’une génération, des portraits de jeunes de banlieue qu’il expose, en très grand format, dans les quartiers bourgeois de Paris. Ce projet illégal est devenu offi ciel lorsque la mairie de Paris a affi ché des photos de JR sur ses bâtiments. En 2007, avec Marco, il réalise Face 2 Face, la plus grande expo photo illégale jamais créée : JR colle d’immenses portraits d’Israéliens et de Palestiniens face à face dans huit villes palestiniennes et israéliennes, de part et d’autre de la barrière de sécurité. En 2008, il se lance dans un long périple international pour Women, un projet dans lequel il souligne la dignité des femmes qui sont souvent les cibles de confl its, il crée également The Wrinkles of the City, un projet mettant en avant les personnes âgées des grandes villes en mutation. En 2010, son premier long-métrage, Women Are Heroes est présenté au Festival de Cannes. En 2011, il reçoit le TED Prize, suite auquel il crée Inside Out, un projet d’art global participatif qui permet à chacun de recevoir un poster géant de son propre portrait destiné à être collé dans la rue afi n de partager un message - plus de 80 000 personnes venant de plus de 102 pays ont déjà participé. Comme il reste anonyme et n’explique pas ses immenses portraits grimaçants, JR laisse un espace libre pour une rencontre entre un sujet/acteur et un passant/interprète. C’est sur cela que JR travaille, poser des questions... + sur jr-art.net
Bio de JR
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Photo couverture © JR
“Voyageurs du Monde s’est engagé dans une gestion responsable de ses achats papiers en sélectionnant pour ses brochures des papiers fabriqués à partir de fi bres et de bois provenant de forêts gérées durablement. Le choix d’éditer notre brochure à l’imprimerie Peau, imprimeur éco-responsable, labellisé Imprim’Vert et certifi é FSC, s’inscrit dans la continuité de notre engagement en matière de protection de l’environnement. Brochure imprimée avec des encres végétales”
Les nouvelles brochures Voyageurs du Monde ont été réalisées en collaboration avec des écrivains, journalistes et photographes du monde entier. Par leur sensibilité, leur travail, ou leurs origines(parfois les trois), ces auteurs et artistes partagent notre vision de la destination. Un angle de vue particulier, orienté vers le respect des peuples et la recherche d’une compréhension subtile de leur culture.
Rémy Kolpa Kopoul aka RKK
Né à Paris en 1949, Rémy Kolpa Kopoul est l’un des grands connaisseurs de la culture brésilienne. Il découvre le Brésil en 1977, quatre années après avoir participé à la création du journal Libération pour lequel il écrira onze ans durant sur les musiques du monde. En 1979, il couvre, également pour Libé, l’émergence d’un leader ouvrier à São Paulo : Lula. Grand “conneXionneur”, RKK est associé aux années France / Brésil en 1986, puis en 2005 et 2007. Il monte les tournées brésiliennes de Kassav’, Manu Dibango et Salif Keita, fait tourner en Europe les plus grandes voix brésiliennes : Caetano Veloso, João Gilberto, Chico Buarque, Gilberto Gil, João Bosco, programme de grands festivals brésiliens et de jazz en France, conçoit des reportages musicaux pour la télévision, et, en 1992, il coordonne pour le Ministère de la Culture la célébration des 500 ans de la découverte des Amériques. Animateur de radio depuis les 70’s, il rejoint l’équipe de Radio Nova en 1992. Également DJ, l’homme à la gouaille gutturale et aux bretelles colorées est invité à mixer de Shanghai à Salvador de Bahia.
Photo de couverture : Morro da Providência, Rio de Janeiro. Installation et photo de l’artiste JR.
JR Depuis 2006, ce jeune artiste français expose à l’air libre ses portraits géants. En 2008, il lance Women
Are Heroes, un projet photo et cinématographique à travers lequel il souligne la dignité des femmes, souvent cibles de conflits et piliers de leur société en crise. Après l’Afrique et l’Inde, JR passe au Brésil avec la favela Morro da Providência, à Rio de Janeiro. Il tire le portrait de ces habitants, puis avec leur aide, l’artiste et son équipe recouvrent façades et escaliers du quartier. Pour la première fois, la favela habituellement stigmatisée par la violence, est regardée d’un autre œil par le monde entier.
À LIRE AVANT DE PARTIR
Couverture BRESIL 2012 2Couverture BRESIL 2012 2 28/02/12 12:2228/02/12 12:22
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