biodiversité tunisienne

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Maxula.com Atlas éditions Mohamed salah Ben romdhane Ahmed Afli Nabiha Ben M’barek

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Page 1: Biodiversité Tunisienne

Maxula.comAtlas éditions

Mohamed salah Ben romdhaneAhmed Afli

Nabiha Ben M’barek

Page 2: Biodiversité Tunisienne

INTRODUCTIONLes côtes tunisiennes, étendues sur plus de 1300 kilomètres, sont ouvertessur les deux bassins de la méditerranée. Les côtes Nord sont caractériséespar une alternance de fond dur et de fond meubles et un plateau continen-tal à pente forte. Cette diversité des biotopes leur confère une biodiversitéélevée. Les côtes Est sont moins rocheuses et pourvues d’un plateau conti-nental relativement étendu avec des herbiers de posidonie assez fréquentset en bon état. Quant aux côtes Sud, elles sont caractérisées par des fondssableux et sablo-vaseux, favorables au développement des prairies de végé-taux marins. Elles disposent d’un plateau continental très étendu, à pentetrès douce et caractérisé par une marée de forte amplitude et une salinitérelativement élevée. Ceci leur confère une biodiversité particulière soute-nue par les herbiers de posidonie. Comme le reste du pourtour méditerra-néen, ce milieu subit une pression anthropique générée par l’urbanisationintensive, l’affluence touristique et les activités industrielles. La surexploi-tation des ressources halieutiques, le développement des transports mariti-mes et la pollution grandissante engendrée par l’utilisation des engrais chi-miques en agriculture ont accentué cette pression. Par conséquent, des

effets néfastes ont commencé à apparaître affectant la biodiversité marineen général ; des espèces, autrefois, abondantes se sont raréfiées, d’autres ontdisparu et certaines espèces exotiques se sont introduites dans d’autres eauxet ont provoqué un certain déséquilibre dans l’écosystème. Ces signesd’alarme sont amplifiés par les changements climatiques induits par lesémissions de gaz à effet de serre.

Consciente de l’importance de son patrimoine naturel, la Tunisie a signé etratifié plusieurs conventions pour la protection et la conservation de la bio-diversitéCe document comprend quatre parties :- La première est un aperçu général sur l’état de la biodiversité marine en

Méditerranée et en Tunisie.- La deuxième partie sera consacrée à la description des principaux écosys-

tèmes marins remarquables par leur richesse floristique et faunistique touten accordant une attention particulière au golfe de Gabès.

- Quant à la troisième partie, elle se focalisera sur les espèces phares de labiodiversité.

- La dernière partie traitera des aspects réglementaires et législatifs en rap-port avec la protection de la biodiversité et des ressources marines.

Page 3: Biodiversité Tunisienne

La biodiversité ou diversité biologique désigne en général la variabilité des organismes vivants de toute origine y compris, entre autres, les écosystèmes terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques et les complexes écologiques dontils font partie. La biodiversité comprend la diversité au sein des espèces et entre espèces ainsi que celle des écosystèmes Il ressort de cette définition les trois composantes suivantes : La biodiversité spécifique : Elle se rapporte à la fois au nombre d’espèces dans unerégion (la richesse spécifique) et aussi aux relations mutuelles entre espèces (ladiversité taxinomique ). La biodiversité génétique : Elle concerne des populations distinctes de la mêmeespèce. Longtemps, son évaluation s’est restreinte aux espèces domestiquées et à certaines espèces étudiées en particulier. Elle est utilisée surtout en agriculture et enagronomie (génie génétique) pour l’amélioration des races de certaines espèces.La biodiversité fonctionnelle (ou biodiversité écosystémique) : Elle met en relationles diversités constitutives -génétiques et spécifiques- et la diversité structurelle etfonctionnelle des écosystèmes (abondance relative des espèces, structure des popula-tions en classes d’âges, processus biologiques comme la prédation, le parasitisme, lemutualisme, etc.).Dans les études d’écologie marine, la biodiversité spécifique est la plus utilisée àcause de la nature des données disponibles à l’échelle mondiale, la commodité desapproches spécifiques et l’importance des résultats se référant à l’unité élémentairedes biocénoses qui est l’espèce. Mais, dans certains écosystèmes particuliers, la biodiversité fonctionnelle peut donner des explications à certains aspects.

ETAT DE LA BIODIVERSITE EN MEDITERRANEEET EN TUNISIE

La biodiversité en Méditerranée, comme celle des autres mers et océans du globe,reste méconnue. Le nombre d’espèces de métazoaires, animales et végétales, enMéditerranée doit se situer autour de 12.000, mais inégalement réparti entre les différents groupes taxonomiques. Néanmoins, chaque année quelques dizaines de nouvelles espèces sont signalées ou décrites pour la première fois. Au total, la faune et la flore méditerranéennes apparaissent comme particulièrementriches, et il ne semble pas qu’il s’agisse d’un artéfact lié à une pression d’étude plusimportante que pour d’autres régions du monde. Alors que la Méditerranée ne représente que 0,7 % de la surface de l’océan mondial, sa faune et sa flore réunissentenviron 8 % des espèces décrites. La biodiversité de la Méditerranée orientale est

inférieure à celle de la Méditerranée occidentale. En Tunisie, selon les inventairesenviron 30 % des espèces de la méditerranée sont signalées dont 35 espèces sontconsidérées menacées (d’aprés la Convention de Berne et le Protocole de Barcelonerelatif aux aires spécialement protégées et à la biodiversité en Méditerranée). A titre d’exemple, selon les derniers recensements, le nombre d’espèces de poissonsvivant dans les côtes tunisiennes est de 332, réparties entre 30 ordres, 114 familles et221 genres. Sur ces 332 espèces recensées, 270 ont été répertoriées dans la zone Nord,173 dans celle du Centre et 250 dans le Sud. Pour ce qui est des invertébrés, nouscitons l’exemple des éponges, dont le nombre d’espèces est de 132, réparties en 13ordres, 36 familles et 61 genres et dont la distribution biogéographique indique unepréférence à la zone Sud (45 %), suivie des zones Nord (34 %) et Est (21 %).

D É F I N I T I O N

Page 4: Biodiversité Tunisienne

76

Cystoseire

Cystoseira stricta Famille : cystoseiracées

Taille maximum 20 cm

C’est une algue brune, photophile et très ramifiée. Elle vit fixée au substratrocheux. Elle est devenue, de plus en plus, rare en Méditerranée car elle est trèssensible à la pollution. C’est un bon indicateur biologique de l’état de l’écosys-tème.

Les algues sont des végétaux marins qui n’ont niracines ni feuilles. Elles vivent fixées sur le fond ouflottant à la surface de l’eau. On distingue, selon lataille, les macro algues et les micro algues. Les para-mètres physico-chimiques du milieu, essentiellementla température, la salinité, la lumière et les courantsmarins conditionnent leur développement. Etant donné que la Méditerranée est une mer semi-fermée et le renouvellement de l’eau y est lent, savégétation présente certaines caractéristiques parti-culières :- La taille des végétaux marins est relativement

réduite par rapport à celles dans les régions plusfroides

- La rareté des espèces laminaires et fucales avecl’abondance des cystoseires

Les macro alguesFlore marine

Algue brune ©©∫∫UU∞∞VV °°MMOOWW

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Page 5: Biodiversité Tunisienne

Mesophyllum lichenoides Famille : Corallinacées

Taille maximum 20 cm

Cette algue est une espèce vivace qui vit fixée sur les bords rocheuxdans l’herbier de posidonie. Elle est rouge encroûtante, très calcifiéeavec un thalle formant des lames superposées roses à roses violacés, àmarges blanches et à bords ondulés.

Algue rouge ©©∫∫UU∞∞VV ••LLdd««¡¡

Ulva rigida Famille : Ulvacées

Taille 10 à 30cm et peutatteindre 1m dans les zonescalmes et anthropisées

C’est une algue verte de thallefoliacé et polymorphe. Elle estfixée sur le substrat par un disquesouvent caractéristique d’entra-phisation du milieu.

Algue verte

Les magnoliophytes (phanérogames)

Posidonia oceanica

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Page 6: Biodiversité Tunisienne

la production des feuilles de l’herbier va se retrouver, aprèsun certain temps, détachée et déplacée par les eaux vers les plages où elles forment des banquettes. Il permet la fixationdes sédiments aux fonds marins grâce aux rhizomes qui forment une matte, et forme aussi une barrière contre lesvagues, les houles et les courants marins. Ainsi, ils protégentle littoral contre l’érosion.Régression des herbiers à posidonie: Les herbiers de posidonie ont largement régressé, et restentactuellement cantonnés à certaines aires géographiques res-treintes. Ces régressions pourront avoir des répercussions gra-ves sur tout l’écosystème marin côtier. Les causes de cetterégression en Méditerranée sont multiples et sont directementou indirectement liées aux activités humaines :

w Ancrage répété et concentréw Utilisations de pesticides et d’engrais chimiques dans les

terres agricoles avoisinantesw Eaux de ballastw Marées noiresw Rejets industriels et urbainsw Diminution de la transparence de l’eauw Pêche abusive (chalutage)w Aménagement littoraux (ports, digues)w introduction d‘espèces exotiques, comme Caulerpa taxifo-

lia, peuvant induire un déséquilibre dans l’écosystème oumême exclure, par compétition, des espèces allochtones.

Les Cymodocés sont des magnialiophytemarines, représentées principalement enMéditerranée, par l’espèce plutôt thermo-phile Cymodocea nodosa. Cette espèce sup-porte la dessalure et se développe, pour cetteraison, dans les lagunes littorales ou près desembouchures de fleuves et de ruisseaux. Soninstallation dans certaines zones précèdegénéralement celle de la posidoniepuisqu’elle lui prépare le terrain.

La posidonie Posidonia oceanica est une magnialiophytemarine, c'est-à-dire une plante à fleurs qui vit dans des pro-fondeurs ne dépassant pas 40 m. Les inflorescences ne sontpas très spectaculaires et se font durant les mois d’octobreet de novembre. Les fruits sont appelés olives de mer. Ilsapparaissent en hiver et flottent à la surface de l’eau au boutd’une quinzaine de jours à partir de leur formation, etdeviennent ensuite une graine, puis un fruit. Ils germerontsi les conditions de luminosité le permettent. La floraisonet la fructification sont rarement observées et le mode dere-production privilégié pour cette espèce reste le bouturage.

Rôle écologique des herbiers de posidonie :La posidonie est endémique à la Méditerranée. Elle estconsidérée comme étant le poumon des écosystèmesmarins. Mais cette phanérogame est très sensible aux variations de température, de salinité et de la qualité del’eau, notamment la transparence.

L’herbier de posidonie représente des lieux de frayères etde nurseries pour de nombreuses espèces animales. Ilconstitue également une source importante de nourriture-pour certains herbivores (oursin, saupe, etc.). Une partie de

La posidonie ––¸̧¥¥ll

Les Cymodocés

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Page 7: Biodiversité Tunisienne

Faune marineLe monde animal est divisé en deux grands groupes, lesprotozoaires et les métazoaires. Les protozoaires sont desorganismes unicellulaires comme les bactéries, les fla-gellés, les ciliées et les foraminifères. Leur taille est com-prise entre 0,5 et 4 mm, à l’exception de certains forami-nifères qui peuvent mesurer plusieurs centimètres. Ilspeuvent être parasites ou symbiotiques. Ils sont mobiles,polymorphes et à reproduction sexuée ou asexuée. On lesretrouve dans pratiquement tous les milieux. Les méta-zoaires sont, au contraire, des animaux pluricellulairesplus évolués que les protozoaires, mais présentent entreeux des niveaux d’évolution très différents. Ils sont, àleur tour, classés en deux groupes, les invertébrés et lesvertébrés.

Les invertébrésmarinsCe sont des métazoaires ne possédant pas de colonne vertébrale.

Les spongiaires Les spongiaires ou éponges sont des animaux primitifs,n’ayant pas de vrais tissus. Ils sont dits, alors, atissulai-res. Leur corps est asymétrique, perforé sur toute sa

surface et n’a pas d’agencement fixe ni de cohésion. Ilest constitué de deux nappes cellulaires séparées par lamésoglée. Ce sont des animaux aquatiques qui viventfixés. Les éponges sont des animaux microphages quipossèdent des cellules neuromusculaires permettant deles distinguer des végétaux.Les spongiaires sont classés en 3 classes, les éponges calcaires, les démosponges (squelette siliceux, corné ousiliceux/ corné) et les hexactinellides (éponges à spiculessiliceux, d’où leur nom éponge de verre).

Les éponges sont abondantes dans le Sud Tunisiendepuis le Cap Louza jusqu’à la frontière tuniso-libyenne.Une grande partie de la production des éponges estexportée vers l’Europe. Depuis quelques années et suiteà la surexploitation, les pêcheurs d’éponges sont obligésde plonger à des grandes profondeurs (plus de 20 m) pourespérer trouver quelques individus d’éponges.

Pêche artisanale aux éponges

EPONGE communeHippospongia communis

Eponge commune traitée Eponge commune non traitée

C’est la principale espèce vendue actuellementen Tunisie. Elle est exportée en Europe. LaTunisie assure l’essentiel de sa production mon-diale. Elle est utilisée pour les usages domesti-ques, la toilette et certaines industries.

Famille : spongiidés

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Page 8: Biodiversité Tunisienne

EPONGE fineSpongia officinalis

C’est une espèce peu abondante dans les côtes tuni-siennes. Sa production est, de ce fait, faible et son exploitation ne présente pas un intérêt commercialimportant. L’éponge fine est utilisée surtout pour latoilette.

ChemousseSpongia zimocca

Cette éponge est peu abondante en Méditerranée. Elleest exploitée en petites quantités, principalement enTunisie. Elle possède une valeur économique relativement faible, en raison de son squelette dur.

Famille : Spongiidés

Famille : Spongiidés

Chemousse traitée

Eponge fine traitée

Les cnidaires sont aussi des animaux aquatiques primitifs. Mais contrairement aux spongiaires, ces organismes possédentdes tissus et une cavité gastrale. Ce sont des métazoaires diploblastiques à symétrie radiaire. Ils possèdent comme lesSpongiaires une couche gélatineuse entre l’ectoderme et l’endoderme, c’est la mésoglée. Leur cycle biologique passe par une phase fixée (polype) et une phase pélagique ou mobile (méduse). Les cnidaires sont divisés en quatre classes ; les anthozoaires, les hydrozoaires, les scyphozoaires et les cubozoaires. Les anthozoaires n’ontpas de phase polype et comprennent les octocoralliaires (présentant 8 tentacules) qui sont des coraux mous (alcyonaires)et des gorgones et aussi les hexacoralliaires (présentant 6 tentacules) qui sont des coraux durs (sléractiniaires), corail noir et anémones. Les 3 autres classes sont rassemblées dans le sous–embranchement des "medu-sozoa" car elles concernent des animaux qui ont classiquement un cycle de vie où alternent une phase polype et une phaseméduse. Ce qui les différencie c'est le mode d'apparition de la méduse, qui est par scissiparité chez les scyphozoaires, parmétamorphose chez les cubozoaires et par bourgeonnement chez les hydrozoaires.

Les Cnidaires

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Page 9: Biodiversité Tunisienne

C’est une espèce de Méduse ayant une ombrelle bombée, blanc laiteux à blanchâtre ayant 60 cm de diamètre.Elle est observée en grand nombre sur les côtes en été et en automne surtout à Chaffar et à Ajim. Elle aspirede petits animaux (plancton) par les pores.

Elle est très commune dans l'étage infralittoraltrès abrité et peut se trouver jusqu'à 40 m de pro-fondeur. Elle vit, aussi bien sur les fonds sableux,que sur les fonds graveleux et durs.

Reproduction C'est un animal ovipare, à sexes séparés. Lesœufs sont émises de mai à août. Il se reproduitégalement par voie asexuée (régénération).

Alimentation Elle est carnivore se nourrissant des petits ani-maux marins qu’elle les paralyse auparavantavec son venin. Elle abrite aussi dans son corpsdes algues vertes et le poisson clown Gobiusbuchichii avec lesquelles elle vit en symbiose.

Taille maximum 60 cm

Rhizostoma pulmo •d¥IWFamille : Rhizostomatidés

MédusesL’apparition des méduses dans nos plages se faisait au mois de septembre. Depuis quelques années, les médu-ses apparaissent en plein été. Ce sont surtout des raisons climatiques qui sont à l’origine de leur prolifération.Plusieurs espèces de méduses ont été observées dans les côtes tunisiennes parmi lesquelles on peut citerOlindias phosphorica, Rhizostoma pulmo, aurelia aurita et pelagia noctiluca.

Anémone communeAnemonia sulcata

Famille : Actinidés

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Page 10: Biodiversité Tunisienne

La tomate de mer vit fixée aux roches, jusqu’à des profondeurs de 10 m. C’est un carnivore qui se nourrit de vers,de crustacés, de coquilles et même de poissons. Elle possède 200 tentacules urticants qu’elle utilise pour paraly-ser et engloutir ses proies.

Taille maximum 7 cm

Actinia equina Famille : Actinidés

Tomate de mer

Le corail rouge n’existe qu’en Méditerranée. Il vit dans lesgrandes profondeurs, essentiellement dans des grottes à fai-ble luminosité et à forte transparence des eaux.Il est exploité depuis longtemps pour être utilisé essentielle-ment en bijouterie. Il était très abondant dans plusieursendroits de la Méditerranée. Depuis plusieurs années et suite

à sa surexploitation, il y est devenu menacé. En effet, cesanimaux ont une croissance très faible, de l’ordre de 2 à 5mm par an. En Tunisie, le corail rouge se trouve à l’extrêmeNord des côtes de Tabarka et près de l’archipel de la Galite,à des profondeurs allant de 30 à 100 m. Il se nourrit de par-ticules fines en suspension dans l’eau.

Coralium rubrum Famille : corallidés

Corail rouge

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Page 11: Biodiversité Tunisienne

Les bryozoaires sont plus évolués que les Cnidaires malgré leur petite taille comparée à celle des polypes. Ce groupe quasi marinvivant en colonies compte aujourd’hui environ. 5700 espèces. Les colonies ont des hauteurs variables (1 mm – 1m et plus).

Les bryozoaires

Ascidie

Cette ascidie de petite taille transparente vit en colonies.L’animal est entouré d’une tunique cellulosique; le corps en forme de sac musculeux (le manteau) présente deux siphons.L’ecteinascidia turbinata est reconnu pour ces propriétés pharmacologiques exploitables pour le traitement des cancers.

Ecteinascidia turbinataFamille : Perophoridés

Taille moyenne 2,5 cm

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Page 12: Biodiversité Tunisienne

Les échinodermes sont des animaux marins benthiques présents à toutes les profondeurs océaniques. Leur nom signifie qu’ilsont une peau épineuse. Ils regroupent, notamment les asteroides , les somasteroides, les ophiures, les échinides et les holo rides

Les échinodermes

Oursin communParacentrotus lividus Famille: Echinidés

Taille maximum 5 cm

C’est un animal benthique qui vit généralement sur les rochers ou les pierres cou-vertes d’algues et dans les herbiers de posidonies. Les sexes sont séparés. Reproduction: a lieu en période printanière et estivale.Alimentation : Il se nourrit des petits animaux et des algues.

Elle vit dans des profondeurs d’environ 80 m. Elle se déplace avec ses pieds ambulacraires et peut aussi sefixer.Reproduction: La période de reproduction s’étale du mois de mai au mois d’août. La ponte est fraction-

née et les œufs sont pélagiques. Les deux sexes sont séparés.Alimentation : L’étoile de mer se nourrit de mollusques, de gastéropodes et de bivalves.

Taille :diamètre 30 cm

Etoile de merEchinaster sepositus

Famille : Echinasteridés

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Page 13: Biodiversité Tunisienne

Taille maximum 25 cm

Holothurie noireConcombre de merHolothuria forskali Famille : Asterinidés

Il vit sur des fonds rocheux, de vases et de sables couverts d’algues et à une vingtaine de mètres de profondeur.Reproduction: La reproduction est sexuée. Elle a lieu en été et ne dure qu'un jour ou deux. En période de reproduction,

les animaux forment des groupements constitués d'un mâle et de plusieurs femelles.Alimentation : Le concombre de mer avale le sable dans lequel il prélève les végétaux pour se nourrir.

Taille maximum 7 cm

Astérie Bossue

Asterina gibbosa

Famille : Asterinidés

L’astérie bossue se trouve depuis la surface jusqu’à 20 m de profondeur.Reproduction: Les Astéries qui, par exception ont les orifices génitaux sur la face orale, pon-

dent et collent leurs gros œufs rouges sous les pierres. Alimentation : Elles se nourrissent d’invertébrés divers tels que les bivalves et les gastéropo-

des qu’elles chassent sur les rochers où elles vivent.

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Page 14: Biodiversité Tunisienne

La coqueCerastoderma edule

Famille : Cardiidés

Taille maximum 5 cm

Espèce de mollusque bivalve vivant sur les plages de sable et les vasières, enfoncée entre 2 et 4 m. dans lesubstrat.Reproduction: a lieu entre Mai et Octobre; les œufs et les larves restent libres jusqu’à la métamorphose.Alimentation : Se fait par aspiration des particules alimentaires à travers le siphon inhalant.

Les mollusques sont des animaux à corps mous. Ils regroupent plusieurs classes, les aplacophores,les monoplacophoresles polyplacophores (ou chiton), les scaphopodes, les lamellibranches (ou bivalves), les gastéropodes et les céphalopodes.

Les Mollusques

Taille maximum 1 m de long

Grande nacrePinna nobilisFamille : Pinnidés

C’est le plus grand mollusque bivalve endémique à la méditerranée. Elle vit principale-ment dans les herbiers de posidonie, partiellement enfoncée dans le sédiment et enracinéepar son byssus, à des profondeurs allant de 3 à 40 m.

Reproduction: se fait entre le Moi de Juin et Août.Alimentation : La nacre se nourrit sur des particules organiques retenu par filtration.

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Page 15: Biodiversité Tunisienne

C’est une espèce de mollusque bivalveayant une coquille étroite, longue, brune,jaunâtre ou blanc rosé. Elle a un pied mobilequi l’aide à s’enfoncer rapidement dans lesable et vit dans un terrier de 1 m de long oùelle peut monter et descendre. Reproduction: La ponte des œufs à lieuentre Février et Mars. Dispersées par lescourants les œufs tombent au fond, sortentdes larves et se transforment en jeunes mol-lusques après un certain temps. Alimentation : Le régime alimentaire ducouteau est basé sur des micro-algues

Couteau Solen marginatusFamille : Solénidés

Taille maximum 8 cm

Palourde

Ruditapes decussatus

Famille : Vénérides

Mollusque bivalve à coquille ovale, allongée et assez solide. Elle vie dans les sédiments sableux ou vaseuxdu littoral. Reproduction: à lieu entre Juin et Décembre.Alimentation :Elle se nourrit sur des micro-algues aspirés par son siphon inhalant.Mode de capture: pêche à pied

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Page 16: Biodiversité Tunisienne

Taille maximum 15 cm

Moule

Mollusque bivalve à coquille allongée, renflée et pointue en avant, comprimée et arrondie en arrière, de couleur noireviolacée. Les moules vivent fixées par un byssus sur les fonds variés.Reproduction: se fait entre Décembre et Février. Espéce exploité en culture en suspension.Alimentation : elle se nourrit sur les micro-algues organiques.

Mytilus galloprovincialis

Famille : Mytilidés

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Page 17: Biodiversité Tunisienne

Taille maximum 40 cm

TritonCharonia rubicunda

Famille : cymatidés

Mollusque gastéropode à grande coquille en forme de fuseau de couleur beige rosée.Il vie sur les fonds vaseuxet rocheux ou sur les herbiers.Reproduction: Alimentation : prédateur,il se nourrit de mollusques crustacés et étoiles de mer.

Poulpe

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Page 18: Biodiversité Tunisienne

Le poulpe est un mollusque céphalopodes côtier vivant sur les fonds rocheuxet sableux. à des profondeurs ne dépassant pas 100 m. Reproduction La femelle pond des œufs blancs fixés sous forme de grappe en surplomb.AlimentationIl est carnivore et se nourrit principalement de crustacés, de poissons et de mollus-ques.

Mode de capturePêche à pied, gargoulettes, charfia.

Taille maximum 100 cm

Octopus vulgaris

Famille : Octopodidés

SeicheSepia officinalis

Famille: Sepiidés

Taille maximum 40 cm

Cette espèce vit sur les fonds sableux ou vaseux et dans les herbiers jusqu’à 150 m de profondeur.

Reproduction La ponte a lieu de février à octobre. Les œufs sont fixés en grappes sur des manophytes.. AlimentationLa seiche se nourrit de crevettes, de crabes et de petits poissons.Mode de captureFilet trémail, chalut benthique, charfia.

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Page 19: Biodiversité Tunisienne

CalamarLoligo vulgaris Famille: Loliginidés

Le calamar est un prédateur nocturne qui vit en groupes à des profondeurs allant de 20 à 250 m. Reproduction La période de ponte du calamar s’étend de mars à octobre.Les œufs sont pondus en cartouches enveloppés de gélatine de50 à 100 œufs. AlimentationLe calamar se nourrit de crustacés et de petits poissons.

Mode de capturechalut, filet trémail et senne.

Taille maximum 40 cm

Taille maximum 2 cm

Pouce - piedLepas anserifera

Famille : Lepadidés

C’est une espèce de cirripèdes qui vitfixée sur les épaves, les bouées, les algueset les rochers.

ReproductionLe Pouce pied est hermaphrodite.La fécondation se fait par un organe tubu-laire.

AlimentationC’est une espèce qui se nourrit de micro-organismes en agitant l’eau avec sesappendices thoraciques.

Les arthropodes sont desmétazoaires triploblastiques coelomates. Ils possèdent une symétrie bilatérale. Leur corps est méta-mérisé et couvert de cuticules chitineuses. Ils ont des appendices articulés. Mais la classe la plus importante est celle des crus-tacés.

Les arthropodes

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Page 20: Biodiversité Tunisienne

BalaneBalanus balanoides Famille : Balanidés

Bernard l’Ermite Eupagurus bernhardus

Taille maximum 2 cm

Taille maximum 10 cm

Crustacé ayant une carapace de 6 plaques calcaires blanchâtres ; il vit dans lazone de balancement des marées, sur les côtes rocheuses. Il se fixe en très grandnombre sur les rochers et agite l’eau rythmiquement pour s’alimenter et respirer. ReproductionOvipare, ponte en été.

Il s’introduit dans une coquille vide de mollusquegastéropode pour protéger son abdomen. Il setrouve sur les plages, les vasières et les fondsrocheux.Il se nourrit des êtres marins de petites tailles.ReproductionOvipare à fécondation interne. Les œufs donnentnaissance à des larves qui se métamorphosentensuite pour donner de jeunes bernard-l’ermite.Alimentation il se nourrit des êtres marins de petite taille

Famille : Paguridés

La langouste vit tout au long de la côte Nord de la Tunisie, de Tabarka à Kélibia à des profondeurs pouvant atteindre 70 m.Reproduction La reproduction commence du mois de septembre au mois de février. De ce fait et durant cette période, la pêche de la lan-gouste est interdite en Tunisie.

AlimentationElle se nourrit la nuit de petits poissons, de mollusques et de crustacés et le jour elle se cache à l’intérieur des grottes etdes fissures des rochers.

Mode de captureCasiers et filets trémail

LangoustePalinurus elephas Famille : Palinuridés

Taille maximum 50 cm

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Page 21: Biodiversité Tunisienne

Crevette royalePeaneus kerathurus

Famille: Penaeidés

Elle est fréquente dans les eaux à fond sableux ou sablo-vaseux et les eaux riches en matière organique. Elle se ren-contre dans les faibles profondeurs, près du rivage dans desfosses de détritus.Reproduction Durant les mois d’avril et de mai et avant la reproduction,les crevettes se mettent en groupe, ce qui facilite leurpêche. La ponte a lieu essentiellement entre avril et mai.

Mode de captureChalut à crevettes, filet trémail, nasses.

Parapenaeus longirostris

Famille: Penaeidés

Chevrette

Elle est fréquente à des profondeurs variant de 20 à 300 m dans les fondssableux ou sablo-vaseux. Reproduction Espèce ovipare qui se reproduit en août et septembre.

Mode de captureChalut de fond.

Taille maximum 10 cm

Taille maximum 22 cm

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Page 22: Biodiversité Tunisienne

La grande cigale est une espèce côtière pouvant se trouver jusqu’à 40 m de profondeur. Elle vit dans des fonds rocheux,ombragés ou moyennement ombragés, avec hydrodynamisme modéré. Elle fréquente les eaux profondes pendant les moisde juin à janvier et migre à des eaux plus superficielles pendant le reste de l'année. C’est une espèce de coutumes grégai-res et nocturnes.Reproduction La grande cigale se reproduit de la fin du printemps à l'été. La femelle porte ses oeufs accrochés sous les segments abdo-minaux jusqu'à leur éclosion.Les larves ont ensuite une vie planctonique. Elles subissent plusieurs métamorphoses jusqu'au stade sub-adulte où ellestomberont sur le fond. AlimentationElle s’alimente de petits animaux marins, essentiellement des mollusques, et de cadavres.

Mode de capturePêche au chalut artisanale et accidentelle, filets maillants de fond et casiers.

Taille maximum 40 cm

Scyllarides latus Famille : Scyllaridés

Cigale de mer

Crabe à carapace marquée par de nombreuse crêtes, granuleuse et poilues, colora-tion brune à jaunâtre, vit sur fonds d sable et de graviers et dans la végétation lit-torale.

Taille maximum 5 cm

Liocarcinus corrugatusFamille :

Crabe

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Page 23: Biodiversité Tunisienne

Les vertébrés marinsLes vertébrés sont les animaux les plus évolués. Les poissons, les oiseaux, les reptiles et les mammifères en constituent lesgroupes les plus représentatifs dans le milieu marin.

Les poissons

Aiguillat commun Squalus acanthias Famille : Squalidés

Taille maximum 90 cm

L’aiguillat commun vit dans les eaux tempérées du Pacifique, de l’Atlantique et de laMéditerranée.Reproduction Il forme de grands bancs composés d’individus de même sexe ou de même taille.Vivipare aplacentaire. Incubation de 18 à 22 mois.Alimentationse nourrit de poissons osseux, de calamars et de crabes.Mode de captureChalut, filet maillant et palangre de fond.

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Page 24: Biodiversité Tunisienne

Elle est benthique et se rencontre sur les fonds sableux ou sablo-vaseux et dans les herbiersjusqu’à 200 m de profondeur.Reproduction : Elle pond des œufs qui se déposent isolement sur le fond..Alimentation: se nourrit de crustacés, de mollusques et de poissons.Mode de capture: Chalut, filets maillant et trémail.

Raie boucléeRaja clavata Famille : Rajidés

Taille maximum : mâle : 70 cm ; femelle : 125 cmIl se déplace, contrairement aux autres poissons, en position verticale. Sa tête évoquecelle du cheval, sa queue est tordue et sesyeux, rappelant ceux du caméléon, lui permettent de voir dans toutes les directions.

ReproductionLe mâle incube les œufs dans une poche ventrale à la place de la femelle. Il prend la couleur de son environnement comme moyende camouflage. Il prend la couleur rouge en secollant au corail ou verte en se posant sur lesvégétaux marins.

Hippocampus hippocampus Famille : Syngnathidés

Taille: Maximum 20 cm

Hippocampe

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Page 25: Biodiversité Tunisienne

AnguilleL'anguille possède une aire de distribution extrêmement vaste, séparéeen deux régions distinctes, en relation avec le caractère amphihalin decette espèce. D’abord l'aire de ponte semble, à défaut de capture de géni-teurs et d'œufs, se situait dans la mer des Sargasses, au large des côtesaméricaines. Les larves sont présentes dans une grande partie del'Atlantique Nord. Puis, l'aire de grossissement correspond aux zonescôtières et aux cours d'eau d’Europe et d'Afrique du Nord. L'anguille yoccupe des habitats très variés (estuaires, rivières, étangs, lacs, etc.).Reproduction se fait en mer de Sargasse durant l’hiver, les larves leptocéphales attei-gnent nos côtes à l’âge de 2 à 3 ans sous forme de civelles.AlimentationElle se nourrit d’invertébrés benthiques, de petits poissons et de crusta-cés.Mode de captureL’anguille peut être capturée à l’aide de l’hameçon , les verveux, la bor-

digue, le chalut et les filets trémails.

Anguilla anguilla Famille: Anguillidés

Taille maximum 150 cm

BalisteBalistes carolinensis Famille : Balistidés

Taille maximum 35 cm

Poisson benthique vivant sur les fonds rocheux et dans les épaves à des profondeurs de 10 à 100 m.Reproduction La reproduction est estivale. Les œufs sont pondus dans une cavité creusée par la femelle et gardés par lemâle.AlimentationElle se nourrit de mollusques et de crustacés.Mode de captureChalut de fond.

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Page 26: Biodiversité Tunisienne

Liche

Espèce pélagique côtière et grégaire.Reproduction : la période de reproduction est printanière.Alimentation: c’est une espèce carnivore qui se nourrit essentiellement desardines et maquereaux.Mode de captureFilet maillant de fond et pélagique et charfia.

Taille maximum 100 cm

Lichia amia

Famille : Carangidés

Chinchard Trachurus trachurus Famille : CarangidésPoisson qui vit en bancs sur les

fonds sableux, dans les milieuxpélagiques et parfois près de lasurface.Reproduction Il se reproduit de janvier à avril.Alimentationse nourrit de petits poissons, de crustacés et decéphalopodes.Mode de captureSenne, filet maillant, chalut de fond et pélagique...

Taille maximum 20 cm

Belone beloneFamille: Belonidés

Orphie poisson grégaire, pélagique, se trouvant souvent à la surfacede l’eauReproduction poisson ovipare, sa reproduction s’étale du mois de févrierjusqu’au mois de mai.

Alimentationcarnivore, il se nourrit de petits poissons pélagiques.

Mode de captureFilets trémails, senne et palangre.

Taille maximum 80 cm

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Page 27: Biodiversité Tunisienne

Labre vertLabrus viridis Famille : Labridés

C’est un poisson sédentaire vivant dans les milieuxrocheux ou dans les herbiers à des profondeurs nedépassant pas 50 m.Reproduction Il se reproduit du mois de février au mois de juin.A l’éclosion, le poisson est de sexe femelle et setransforme en mâle à l’âge de 5 ans. AlimentationCe poisson est prédateur piscivore et carnivore.Mode de captureFilets maillants, palangres, nasses.

Taille maximum 30 cm

Taille maximum20 cm

GobieZosterisessor ophiocephalus

Famille : Gobiidés

vit dans les eaux marines côtières et dans les eaux saumâ-tres des lagunes et estuaires. Elle préfère les fonds vaseuxcouverts d’herbiers.

Reproduction La reproduction chez cette espèce se fait du moisde mars au mois de juillet. La maturité sexuelleest atteinte à l’âge de 2 ans.

AlimentationLes alevins et les juvéniles se nourrissent de planc-

tons. Les adultes s’alimentent de petits poissons decrustacés et de petits mollusques.

Mode de captureCapêchades.

Taille maximum 15 cm

AllacheSardinella aurita Famille : Clupeidés

C’est une espèce pélagique côtière, se déplacant en bancs lors des migra-tions saisonnières.

Reproduction : elle fraie dans les zones côtières, de juin à septembredès l’âge de 2 ans.Alimentation: c’est un poisson carnivore qui se nourrit de petits pois-sons pélagiques.Mode de capture: sennes coulissantes, filets et chaluts benthiques etpélagiques.

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Page 28: Biodiversité Tunisienne

Taille maximum : 100 cm

Lophius piscatorius

Famille : Lophiidés

Espèce benthique vivant dans des profondeurs atteignant 500 m.Reproduction La reproduction a lieu entre janvier et juillet dans les eaux profondes.AlimentationCet animal se nourrit surtout de petits poissons et occasionnellement d’oiseaux marins.Mode de capturechalut, filet maillant et palangre de fond.

Baudroie / Lotte

C’est un poisson qui vit dans les eaux côtières, près des rochers et dans les herbiers,jusqu’à 80 m de profondeur.Reproduction se reproduit au printemps.Alimentationcarnivore, il se nourrit de mollusques, de crevettes, de crabes…Mode de captureSenne, filet maillant, nasse.

Symphodus

Symphodus melops

Famille : Labridés

Taille maximum 20 cm

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Page 29: Biodiversité Tunisienne

Poisson vivant sur les fonds rocheux et de gravier.Reproduction Le rouget de roche se reproduit d’avril à juin. Il atteint sa maturité sexuelle dès lapremière année.AlimentationIl se nourrit de crevette, de crustacés de mollusques, d’échinodermes… Mode de capturechaluts de fond et filets maillants

Rouget de rocheMullus surmuletus

Famille : Mullidés

Taille maximum 40 cm

Merlu

Merluccius merluccius

Famille : Merlucciidés

Poisson migrateur le long de l’année, présent généralement sur le borddu talus.Reproduction Il se reproduit toute l’année, avec un maximum de ponte en hiver et auprintemps.AlimentationEspèce carnivore, les jeunes se nourrissent de crustacés et les adultesde poissons et de calamars.Mode de capturechalut de fond et filet maillant.

Taille 110 cm

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Page 30: Biodiversité Tunisienne

Mulet à grosse tête Mugil cephalusFamille : Mugilidés

C’est une espèce pélagique; il pénètre dans les lagunes, les estuaires et les eaux douces. Reproduction La reproduction a lieu du mois d’août au mois d’octobre. AlimentationLe mulet à grosse tête, se nourrit de petits végétaux, d’invertébrés et de détritus.Mode de capturefilets trémail, bordigues, chaluts et lignes à main.

Taille maximum 120 cm

Mulet doréLiza aurata Famille: Mugilidés poisson pélagique et côtier. Il pénètre dans les lagunes

et les estuaires.Reproduction La reproduction se fait durant l’automne et la maturitésexuelle est atteinte à l’âge de 3 à 4 ans.AlimentationLiza aurata se nourrit surtout des petits organismesbenthiques et des détritus.

Mode de captureCe poisson est capturé au moyen des filets trémail,des bordigues.Taille : 55 cm

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Page 31: Biodiversité Tunisienne

Taille: Maximum 60 cm

Dicentrarchus labraxFamille : Moronidés

C’est un poisson côtier qui vie à 100 m de profondeur. Satolérance aux variations de salinité lui permet de vivre dansles lagunes et les estuaires.Reproduction Les adultes se rassemblent en groupes compacts pour se repro-duire, de novembre à février. Les mâles sont mûrs à l’âge de

deux ans (25 - 30 cm) et les femelles à trois ans (30 -40 cm). AlimentationLe loup est un prédateur vorace. Il se nourrit d’in-

vertébrés variées : crevettes, crabes, calamars et depetits poissons.

Mode de captureIl est capturé à la bordigue et au filet trémail.

Loup

Loup ponctué

Dicentrarchus punctatus

Famille: Moronidés

Le loup ponctué vit dans les eaux côtières et il est indiffé-rent de la nature du fond.Reproduction La période de ponte est hivernale.AlimentationC’est un poisson prédateur qui se nourrit de poissons, demollusques et de crustacés.Mode de captureIl est capturé à la bordigue, au filet trémail et à la ligne traî-née.

Ce poisson vit dans les eaux côtières, sur des fonds rocheux.Reproduction Elle se reproduit de mai à juillet.AlimentationC’est un animal à activité nocturne. Elle se nourrit de crustacés et de petits poissons.

Muraena helena

Famille : Muraenidés

Murène

Taille maximum 120 cm

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Taille maximum : 50 cm

Page 32: Biodiversité Tunisienne

Poisson géant des profondeurs, vit dans les fonds rocheux et sableux.Reproduction La reproduction se déroule de juillet à août. Ce poisson est capable d’effectuer une inver-sion sexuelle durant sa vie. A l’âge jeune, il s’agit d’une femelle, devenant mâle lorsquesa taille atteint les 80 cm .

AlimentationC’est un carnivore virose; il se nourrit de petits poissons, de mollusques, de crustacés,de céphalopodes…Mode de capturePalangres ou charfia.

Taille maximum 150 cm

Mérou rouge

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±±MMUU≤≤ww ««••LLddEpinephelus guaza

Famille: Serranidés

Page 33: Biodiversité Tunisienne

Maquereau communScomber scombrus

Famille : Scrombridés

C’est une espèce épipélagique qui vit à des profondeurs qui peuvent atteindre 150m.Scomber scombrus vit en bancs, formés d’individus de même taille. Cette espèce est capa-ble de faire des migrations de grande distance.

Reproduction La reproduction se fait en hiver et au début du printemps dans les eaux peu profondes.

AlimentationLe maquereau se nourrit surtout de crustacés et aussi de petits poissons.

Modes de capturesSennes de plage et coulissant, filets maillants de fond et pélagique…

Taille maximum 50 cm

Thon rougeThunnus thynnus

Famille: Scombridés

C’est un très bon nageur qui effectue des migrations de plusieurs milliers de kilomètre. Reproduction Il se reproduit de juillet à septembre dans le golfe de Gabès.AlimentationC’est un prédateur vorace qui se nourrit de poissons, de crustacés et de céphalopodes.

Mode de captureFilets droits, tournants, et fixes…

Taille maximum : 300 cm

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Page 34: Biodiversité Tunisienne

Rascasse rougeScorpaena scrofa

Famille: Scorpaenidés

Espèce qui vit sur les fonds rocheux ou vaseux du plateau continental et dans les herbiers de posidonies.

Reproduction La période de reproduction s’étale du mois de mai au mois d’août. La ponte est fractionnée et les œufs sontpélagiques.

AlimentationCette espèce se nourrit de crustacés, de poissons et de mollusques.

Mode de captureChaluts, filets maillants et lignes à main.

Taille maximum : 25 cm

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Page 35: Biodiversité Tunisienne

Il vit dans les eaux côtières sur les fonds rocheux ou sableux jusqu’à des profondeurs de 130m.Reproduction La reproduction a lieu en automne. AlimentationIl se nourrit de crustacés, de mollusques, de gastéropodes…Mode de captureChaluts, filets maillants, palangres, charfia et lignes à main.

Taille maximum : 24 cm

Sar à tête noire Diplodus vulgaris

Famille : SparidésC’est une espèce littorale des fonds sableux en présence d’herbier. Dans le golfe de Gabès, cette espèce dominel’ensemble de la faune ichthyologique des côtes à des profondeurs de 50 à 80 m.Reproduction La reproduction, dans le golfe de Gabès, a lieu entre les mois mars et mai. AlimentationIl se nourrit de crustacés, de mollusques, de gastéropodes, d’annélides et d’échinodermes.

Mode de captureChaluts de fond et pélagiques, sennes, filets maillants, nasses et charfia.

Taille maximum : 24 cm

Sparaillon communDiplodus annularis Famille : Sparidés

Taille maximum : 24 cm

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Page 36: Biodiversité Tunisienne

Taille maximum 25 cm

MarbréLithognathus mormyrus Famille : Sparidés

Ce poisson vit près des fonds sableux ou sablo-vaseux audessus des herbiers jusqu’à des profondeurs de 80 m.Reproduction La reproduction a lieu au printemps et en été.AlimentationEspèce carnivore qui se nourrit de vers, de mollusques, de petitscrustacés et d’échinodermes.Mode de captureSennes, chaluts de fond et pélagique, filet maillant

PageotPagellus erythrinus

Famille : Sparidés

C’est un poisson qui vit sur les fonds vaseux,sablo-vaseux et de gravier à des profondeurs nedépassant pas 100 m.

Reproduction La période de reproduction est de mai à juillet. Samaturité sexuelle est de 1 à 3 ans. Les individussont d’abord des femelles puis deviennent mâleslorqui’ils atteignent la taille de 25 cm.

AlimentationIl se nourrit de crustacés, d’annélides et de mollusques.

Mode de captureSennes, chaluts de fond et pélagique, filet maillantTaille 10 à 25 cm

La saupe vit dans les profondeurs de 20 à 30 m sur les fonds rocheux, sableux ou sablo-vaseux, surtout au niveau del’herbier à posidonies. Elle vit en banc pouvant rassembler des centaines d’individus.

Reproduction La reproduction a lieu au cours des mois de novembre et décembre.

AlimentationElle peut devenir toxique surtout en été quand elle mange du caulerpe.

Mode de captureSenne, filet maillant, charfia.

Sarpa salpa

Famille : Sparidés

Saupe

Taille maximum 50 cm

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Page 37: Biodiversité Tunisienne

Poisson côtier, vit dans les herbiers à posidonies et sur les fonds sableux.Reproduction C’est un animal qui vit solitaire ou en petits groupes. Sa reproduction se situe entre octo-bre et décembre. AlimentationIl se nourrit de petits poissons, de crustacés et de mollusques…Mode de captureSenne, filet maillant, nasse et chalut.

Sparus aurata

Dorade royale

Famille : Sparidés

Bécune européenneSphyraena sphyraena

Famille : Sphyraenidés

Espèce pélagique qui vit au dessus des fonds rocheux et sableux à des profondeurs qui peuventatteindre 100 m.Reproduction Les adultes sont solitaires alors que les jeunes vivent en banc. La reproduction a lieu à la fin duprintemps.AlimentationElle se nourrit surtout de petits poissons, de céphalopodes et de crustacés.Mode de captureSennes coulissantes, filets maillants de fond…

Taille : 50 à 60 cm

Taille maximum 165 cm

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Page 38: Biodiversité Tunisienne

Grondin perlonTrigla lucerna Famille: Triglidés

Taille maximum : 75 cm

C’est une espèce benthique caractéristique du plateau continental et du talus.Reproduction La reproduction a lieu généralement du mois de décembre au mois d’avril.AlimentationLe grondin perlon se nourrit essentiellement de crustacés, de mollusques et de petits poissons.Mode de captureChaluts, filets maillants et palangres de fond.

SoleSolea vulgaris

Famille : Soleidés

Taille maximum 70 cm

En Tunisie Solea vulgaris se rencontre au Nord dans le Golfe de Tunis et au Sud dans le Golfe de Gabès. Elle existe aussi dans les lagunes de Tunis, Ghar El Melah et Ichkeul. Reproduction La reproduction se déroule vers la fin de l’automne et durant l’hiver. La maturité sexuelle est atteinte entre 3et 5 ans.AlimentationElle se nourrit de cnidaires, de vers polychètes et de mollusques bivalves.Mode de captureSenne, filet maillant de fond, chalut.

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Page 39: Biodiversité Tunisienne

Les oiseaux Goéland leucophée

Larus michahellis

Taille maximum: 160cm

Le goéland leucophée est grégaire. Il niche en colonies de milliers d’individus sur les falaises côtières, et également àl'intérieur des terres, le long des grands fleuves, au bord des lacs et près des centres urbains. Reproduction La femelle pond fin mars/avril 2 à 3 œufs. L’incubation dure 25 jours, et les poussins volent au bout de 42 à 48 jours.

AlimentationIl se nourrit de poissons. Il pille les couvées et les nichées de certains oiseaux et fréquente les décharges et les ordurespubliques.

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Page 40: Biodiversité Tunisienne

Aigrette

Taille maximum 65 cm

Oiseau sédentaire, fréquantant les lagunes et les marais salants, parure blanche silhouette mince avec un longcoup et un bec sombre en poignard; Alimentation: à base de petits poissonsReproduction: printanière.

Les Reptiles

Egretta garzettaFamille: ardeidés

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Page 41: Biodiversité Tunisienne

Trois espèces de tortues marines, sur les huit existantesdans le monde, se trouvent régulièrement dans le bassinméditerranéen. En Tunisie, l’espèce la plus commune est la tortuecaouanne: Carretta carretta, la deuxième est la tortue verte:Chelonia mydas qui, pour des raisons climatiques, préfèreles côtes orientales de la Méditerranée et la troisième estla tortue luth: Dermochelys coriacea, qui à l’inverse desdeux autres espèces, ne nidifie pas dans le bassin méditer-ranéen et n’est signalée qu’occasionnellement.

Carretta carretta ayant le corps couvert d’une carapace enforme de c?ur a des membranes sous forme de nageoires.Sa couleur est brun rougeâtre avec des tâches claires sur laface supérieure. Elle a été observée le long du littoral tuni-sien. Sa période de ponte est essentiellement estivale, du15 mai au 15 août selon les années et les zones.

Les tortues reviennent pondre tous les deux ans ou tous lesquatre ans. La ponte est terrestre, avec une moyenne de100 œufs chaque fois; elle sefait la nuit dans un nid creusédans le sable de 13 à 15 cmde profondeur. L’éclosionaura lieu 7 semaines après, etles tortues nouvellement néesémergent la nuit et se dirigentdirectement vers la mer.En Tunisie, la nidification dela tortue marine: Carretta car-retta a été observée pour la première fois en 1987-1988 surla plage située entre Ras Dimas et Mahdia et sur la grandeKuriate. Actuellement, le seul lieu de nidification de la tor-tue carretta carretta se trouve aux îles Kuriates.Carretta carretta : se nourrit de crabes, de coquillages, et depoissons. Dermochelys coracea: se nourrit surtout deméduses alors que Chelonia mydas s’alimente de végétauxaquatiques.la tortue luth: espèce rare

CaouanneCaretta carettaFamille : Chelonidés

Les Mammifères Dauphin

Tortues marines

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Taille maximum um males 3200 cm femelle 3500 cm

Mammifère commune de la méditerranée, coloration du dos grisâtre avec une nageoire dorsale large à la base, évoluanten petit groupes dans la zones littorale vitesse de nage atteignant 33km/h, cycle reproduction de deux années avec une lon-gévité de 25 à 30 ans.

Famille: delphinidés

Tursiops truncatus

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Page 42: Biodiversité Tunisienne

En méditerranée, la répartition de la biodiversité spécifiqueest concentrée surtout sur les 50 premiers mètres de profon-deur (38 % des invertébrés, 75 % des poissons et presque latotalité des algues). Cette répartition est étroitement liée auxconditions édaphiques et climatiques du milieu (facteursabiotiques). Néanmoins, dans cette même bande littorale, desécosystèmes remarquables se distinguent par des particulari-tés spécifiques, résidant dans la beauté des paysages, larichesse des biocénoses et aussi les multitudes associationsanimale / végétale. Ces écosystèmes attirent des populationsdiverses et qui peuvent être rares, menacées ou endémiques.Ils représentent, par conséquent, une nurserie et une nourrice-rie pour la plupart des espèces animales et, aussi, un réservoirbiologique pour le reste de la mer. En Tunisie, plusieurs éco-systèmes marins sont remarquables, nous en citons les plusimportants :

1. Les systèmes lagunairesLes lagunes côtières sont généralement le siège d’une forteproduction primaire, induite par les apports continentaux desels nutritifs et, par conséquent, d’une biodiversité élevée.Les inventaires spécifiques effectués jusqu’à aujourd’huidans les lagunes tunisiennes montrent la présence d’environmille espèces, réparties en 200 microflores, 142 macroflo-res, 95 microfaunes, 250 macrofaunes, 45 poissons, 2 tor-tues, 1 mammifère aquatique et plus de 220 oiseaux. Parmiles lagunes tunisiennes les plus importantes, nous citons :

La lagune d’El BibaneElle est située au Sud de la Tunisie et est caractérisée par laprésence d’un récif à Neogoniolithon (algue rouge calcaire),long de plus de 30 km et unique en Méditerranée. Cettelagune hyper salée (41 à 49 ‰) est remarquablement tapissée

par les phanérogames Ruppia maritima, Cymodocea nodosa,ainsi que les pheophycae Cystoseira spp. qui occupent lapresque totalité du substrat disponible. Alors que Posidoniaoceanica est confinée dans la zone d’“El-Marsa”, et Caulerpaprolifera dans les zones d’“El-Oued” et d’“El-Marsa”. Lesfonds sont caractérisés par la présence de populations densesde Pinna nobilis et de P. rudis (Bivalves) ainsi que de certainsSpongiaires (Aplysina aerophoba, Ircinia chevreuxi, I. fasci-culata, Cacospongia mollior, Tethya auarantium, T. citrina,etc.). Ces zones sont aussi bien fréquentées par l’avifaune. Mais la particularité de cet écosystème réside dans la pré-sence d’une sorte de “récif” d’éponges, construits essentiel-lement par Ircinia sp. et Fasciospongia cavernosa et qui peu-vent être larges de 0,4 à 0,8 m et s’étendre sur 2 m2 de super-ficie. C’est pour la première fois que de telles formationssont décrites en Méditerranée.

2. Ecosystèmes insulairesLa Tunisie compte environ 62 îles et îlots (Galite, Zembra,Zembretta, Kneiss, Kuriat, Kerkennah, etc.). Ces écosystèmes,riches et fragiles à la fois, hébergent une faune et une florecaractéristiques, dont plusieurs espèces sont rares, menacées ouendémiques et nécessitent, par conséquent, une attention parti-culière. A titre d’exemple, nous citons l’écosystème insulaire leplus important :

L’île de ZembraCe site est caractérisé par une beauté exceptionnelle des fondset du paysage émergé ainsi que par la présence de bon nombrede populations benthiques caractéristiques de la Méditerranéedont plusieurs espèces sont menacées, rares ou endémiques.A titre d’exemple, l'îlot de l'Entorche, qui appartient à l’archi-pel Zembra-Zembretta, constitue le plus beau paysage sous-

Rorqual commun / BaleineBalaenoptera physalus Famille : Balenopterides

Taille : 24 m / 75 tonnes / 50 ans

Rorqual commun vit dans tous les océans. La population du rorqual commun est autochtone en Méditerranée. Elle vit dansdes profondeurs pouvant atteindre 230 m. Les baleines en général sont protégées, elles sont interdites à la pêche et à laconsommation.Reproduction Les femelles deviennent fécondes à partir de l'âge de 4 à 5 ans, et mettent bas tous les 2 ou 3 ans. Les mâles atteignent leurmaturité sexuelle vers 5 à 6 ans. Le Rorqual commun s'accouple au début de l'hiver. Après une gestation de 11 à 12 mois,la femelle donne naissance à 1 petit, parfois 2. Les petits sont sevrés vers l'âge de 7 à 10 mois.AlimentationLe rorqual commun repère ses proies, le plus souvent, grâce à l'écho des ondes sonores. Il filtre de grandes quantités d’eaupour prélever, surtout, les poissons et les crustacés planctoniques pour se nourrir.

LES ECOSYSTEMES MARINS REMARQUABLES EN TUNISIE

squelette de baleine

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Page 43: Biodiversité Tunisienne

tions de chalutage provoquent l’arrachage et l’endommage-ment de ces herbiers, déstabilisent la nature du substrat et aug-mentent la turbidité de l’eau, ce qui diminue la pénétration dela lumière nécessaire au développement de ces végétaux.D’autre part, les prairies de Caulerpes et de Zostères qui facili-tent l’installation des Posidonies en enrichissant le substrat enmucus (matière organique), ont elles aussi nettement régressé.

5. La biocénose coralligène Le coralligène est constitué par un concrétionnement d'al-gues calcaires corallinacées et sciaphiles. Il est, générale-ment, colonisé par un grand nombre d'espèces animales desubstrats durs et grossiers (Eponges, Ascidies, Bryozoaires,Cnidaires, etc.). Il constitue le pôle principal de biodiversitémarine en Méditerranée puisque entre 1400 et 1600 espècesbenthiques y ont été signalées. C’est le plus beau paysagesous marin de la Méditerranée.En Tunisie, la biocénose coralligène occupe de grandessuperficies, situées essentiellement dans la région Nord. Ellepeut se rencontrer soit sur la roche littorale (falaises insulai-res : île de Zembra, Cap Bon, entrées de grottes et Tunnelsaux îles Cani et à Tabarka, etc.), soit en bio-concretionnementdur formant le coralligène de plateau (véritable gisementcoralligène entouré de fonds meubles), soit sur la roche dularge (les bancs en général). Le coralligène peut aussi se ren-contrer sur substrat meuble (fonds à maërl) formé par undétritique grossier et concrétionné par les algues corallinacaedu genre Néogoniolithon et où les éponges de la familleClionidae présentent un faciès prédominant entre 35 et 65 mde profondeur. Mais ce coralligène est soumis à l’actiondévastatrice des chaluts étant donné l’accessibilité des fondsmeubles en général par ces engins de pêche.L’écosystème coralligène joue un rôle important dans laconservation de la biodiversité marine en Méditerranée :

• Rôle morphologique : Il protège le rivage des actions desvagues et des houles et conditionne le mouvement des

masses d’eau.• Rôle biologique : Il assure la bio minéralisation des carbo-

nates, abrite les organismes vagiles (Crustacés,Echinodermes, Poissons, etc.) et sessiles (Annélides,Anthozoaires, Algues, etc.) et libère de la matière organi-que sous forme particulaire ou dissoute et qui sera utiliséepar la suite par les espèces pélagiques.

• Rôle sédimentaire : Les organismes biodestructreurs tra-vaillent le sédiment et mettent en suspension des quantitésimportantes de matériels sédimentaires qui se dispersentsur de grandes étendues.

6. Les forêts à CystoseiresLes champs de Cystoseires Cystoseira spp. en Tunisie restentencore mal connus. Les travaux scientifiques effectués à ce jourmontrent la présence de 16 espèces dont la répartition n’est paslimitée à des zones particulières. Ces Cystoseires sont en géné-ral en bon état et forment des forêts qu’on peut regrouper en :

• Forêts à Cystoseira en mode battu : Elles sont fréquentesdans les substrats durs (1m de profondeur) soumis à une forteagitation. Les espèces caractéristiques sont Cystoseira stricta,C. mediterranea, C. spicata (C.amentcea).

• Forêts à Cystoseira en mode calme : Elles sont Constituéesd’espèces de Cystoseira vivant dans les premiers mètres del’étage infralittoral à l’instar de C. sauvageauna, C. crinita etC. coespitesa.

• Forêts à Cystoseira de profondeur : Les espèces caractéristi-ques sont Cystoseira spinosa (infralittoral) et C. zosteroides(circalittoral). Ces forêts abritent des peuplements très variésde Cnidaires, d’Eponges, de Bryozoaires, et des Epiphytestels que les Ectocarpacae, les Elachistacae et les Ceramiacae.

Dans les zones polluées, les Cystoseires cèdent progréssive-ment la place à des espèces plus résistantes comme lesFucophycae Padina pavonica et Stypocaulon scoparium.

marin de toute la Méditerranée. Sur le plan biocénotique, lespeuplements végétaux et animaux sont très riches et l’inven-taire, non exhaustif, réalisé dans ce site a permis de recenserplus de 70 espèces végétales, 130 espèces du méga-benthos(Eponges, Cnidaires, Bryozoaires, Echinodermes, Ascidies,etc.) et près de 60 espèces de Poissons.Mais, l’originalité de ce site réside dans la présence d’espècesnécessitant une attention particulière à l’instar desPhaeophyceae Ralfsia verrucosa (Médilittoral), Cystoseirastricta (près de la surface) et C . spinosa et C. zosteroides (enprofondeur), du Phanérogamme Posidonia oceanica, desGastéropodes Patella ferruginea (endémique de laMéditerranée) et patella rustica (jusqu’à 6 m au dessus duniveau de la mer), de l’Anthozoaire Astroides calycularis(jusqu’à -27 m), des peuplements à gorgones et à Alcyonium(en profondeur), de l’Echinoderme Paracentrotus lividus, etc.Ce site demeure à ce jour naturel, sauvage et ne présentant pasde signes de détérioration de son écosystème.

3. Les bancs isolésUn banc marin est une sorte de plateau ou de montagnesous-marin(e) qui s’élancent du fonds de la mer vers sa sur-face. En Tunisie, la plupart des bancs mains (Sorelles,Speiss, Mezzarilles, Esquerquises, etc.) sont situés dans lazone Nord, au delà de 100 m de profondeur.Ils sont des secteurs de haute productivité biologique etabritent des communautés hauturières diverses et spécifi-ques constituées, entre autre, d’éponges et de coraux. Lespoissons et autres espèces à intérêt commercial s'agrègentdans ces secteurs et sont fortement vulnérables au chalu-tage.Les bancs marins tunisiens ont, sans doute, un grand rôle àjouer dans le maintien de la biodiversité marine, surtout ence qui concerne la sauvegarde des nombreuses espècesendémiques fréquentant ces secteurs. Parmi ces écosystè-mes importants du large, on peut citer un exemple.

Banc HalloufSitué à l’Est de Monastir, ce banc est caractérisé par l’im-mergence à 45 m de profondeur d’un fonds rocheux, haut de8 à 12 m et entouré de fonds meubles constitués essentielle-ment de sable grossier, gravier, gros débris coquilliers etmaërl (algues calcaires).Plusieurs espèces, essentiellement sciaphiles, et associa-tions biocénotiques remarquables ont été signalées dans cesite et la plupart d’entre elles nécessite une protection àl’instar des tortues marines. Le fonds du banc Hallouf estcouvert de plusieurs végétaux parmi lesquels on peut citerles Fucophycae (Sargassum hornschuchii, S. valgarae, etc.)les Rhodophycae (Ptilophora mediterranea, Phyllophoranervosa, Vidalia volubilis, etc.) les Chlorophycae (Caulerparacemosa, Udotea petiola, Palmophyllum crassum, etc.).Cette zone est aussi l’habitat préféré de plusieurs popula-tions animales comme les éponges, les oursinsCentrostephanus longispinus et Sphaerichinus granularis, lagorgone Eunicella singularis et les poissons Epinephelusalexandrinus, E. guaza, Seriola dumerlii (bancs), Serranusscriba, S. carbilla, Boops boops, B. selpa, Spicara maena,Sciaena umbra, etc.

4. Les herbiers de Posidonies La posidonie Posidonia oceanica est une Phanérogame endé-mique de la Méditerranée. Elle se développe dans la frange lit-torale, depuis le rivage jusqu’à la limite inférieure de l’infralit-toral. L’herbier de Posidonie représente un grand pôle de bio-diversité marine puisqu’il accueille entre 20 et 25 % des espè-ces méditerranéennes (400 espèces végétales et 1000 espècesanimales). En Tunisie, les herbiers de Posidonie sont répartisinégalement le long de la côte. Les plus importants sont ceuxdu golfe de Gabès (Sud) où on a signalé la présence de l’her-bier de Posidonie le plus dense l’échelle de la Méditerranée.L’état actuel de cet écosystème en Tunisie est fragile, surtoutau Sud du pays, pour diverses raisons. D’une part, les opéra-

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Page 44: Biodiversité Tunisienne

Introduction La région du Golfe de Gabès d’étend de Ras Kaboudiajusqu’à la frontière Tuniso-libyenne. Elle est située auSud-Est de la Tunisie, et représente plus de la moitié descôtes avec environ 700 Km. Cette zone est caractérisée, àl’échelle de la Méditerranée et du pays, par la présence duphénomène de marée et de l’étendu important du plateaucontinental peu commun en Méditerranée avec la pré-sence d’herbiers vastes de Posidonies ont fait du Golfe deGadès la zone de pêche la plus importante en Tunisie.

GéomorphologieLe golfe de Gabès est constitué de formation d’âgePliocène et Miocène, souvent couverte par des formationsmarines ou continentales datant du quaternaire récent. Lelittoral du golfe de Gabès est caractérisé au Nord, par descôtes bordées de bancs de sables et des bancs marécageux

du côté de Sfax. Au Sud de cette ville, la côte forme unebaie constituée de bancs de vases. La côte Ouest de cettebaie est bordée de falaises rouges escarpées.

SédimentologieDans la région du golfe de Gabès, les sédiments du fondsont constitués essentiellement de sable, avec la présencede couvert végétal dense. Cette structure s’étend des pla-ges jusqu’à 20 m de profondeur. Dans certains endroits(Mahrès-Kerkennah), il s’agit de graviers ou de concrétisation d’argiles calcaires.

Paramètres physico-chimiques du milieu• Température de l’eauLa température moyenne de l’eau durant le période hiver-nale est de l’ordre de 13 °C alors qu’elle peut dépasser les26 °C en été. L’écart thermique entre la surface et le fondde l’eau ne dépasse pas 1 °C.

• Salinité de l’eauLa salinité de l’eau est de 38 g/l en hiver et atteint plus de39 g/l en été.

• Turbidité La concentration de la matière en suspension dans leseaux du golfe de Gabès varie de 1 à 30 mg/l. Elle dépenddes courants des marées dans les chenaux et des houlesdans les faibles profondeurs.

Carte de Situation du Golfe de Gabès

Conditions océanographiques• Phénomène des maréesLe golfe de Gabès est le siége d’une marée semi-diurne, sonaltitude peut atteindre un maximum de 2 m en vives-eaux.

• Vents et courantsDans la région du Golfe de Gabès, le vent dominant enhiver est de direction Ouest alors qu’en été le vent est del’Est. Un vent du Sud ou du Sud-Ouest extrêmementchaud peut se manifester à certains moments de l’été.

• Couvert végétalLe couvert végétal dans le golfe de Gabès est marqué parla succession d’herbiers les plus caractéristiques de la

Mer Méditerranéenne (Posidonia oceanica). Ils consti-tuent de véritable frayères et nurseries pour plusieursespèces animales marines.

L’aspect particulier des herbiers à posidonie dans le golfede Gabès et autour des îles Kerkennah, c’est qu’ils appa-raissent en forme de cordons appelés « bandes tigrés ».Dans les zones où la matte de la posidonie devient altérée,les chlorophycées : Caulerpa prilifera, colonisent la place.Au delà des pelouses à caulerpe et jusqu’à des profon-deurs sciaphiles apparaissent des fonds à algues rouges et

des algues calcaires. Dans d’autres zones du golfe deGabès, la flore est souvent masquée par les thalles deUlva rigida surtout au printemps.

Activités de pêche dans le Golfe de GabésLes côtes tunisiennes et particulièrement la région dugolfe de Gabès occupent, comme le montre déjà à l’anti-quité plusieurs mosaïques romains, une place importantedans le production halieutique du pays.L’activité de pêche est essentiellement artisanale et reposesur des techniques qualifiées de douces comme: chrafia,zroub, etc. Les embarcations utilisées sont essentielle-ment le radeau, le canot, la felouque et le loude. Les bar-ques à moteur ne se sont multipliées que depuis la fin desannées 60.Aujourd’hui, les techniques de pêche utilisées sont devenues plus perfectionnées et s’appuient sur la puissance des embarcations. Le golfe de Gabès occupe une position stratégique dans lesecteur de la pêche en Tunisie. Il couvre, à lui seul, plusde 43 % de la production nationale :

• 56% : pêche côtière• 63% : chalutiers• 33% : sardiniers• 87% : thoniers

Phénomène des marées (golfe de Gabés)

Algue brune

Cas du Golfe de Gabes

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Page 45: Biodiversité Tunisienne

Des études de dynamique de populations des poissons ontmontré que le stock halieutique du golfe de Gabès est ensurexploitation. Par ailleurs, la pêche dans cette zone estqualifiée d’anarchique pour plusieurs raisons, parmi lesquelles:• l’utilisation du kiss et des petites sennes tournantes qui

engendrent des dégâts sur la faune et la flore du fondmarin,

• l’utilisation des mailles non réglementaires,• l’incursion des chalutiers dans les zones réservées à la

pêche côtière,• la surexploitation des stocks.

Engins et techniques de pêcheL’activité de pêche dans le golfe de Gabès est baséeessentiellement sur deux campagnes:• pêche aux poulpes: du mois d’octobre au mois de mai• pêche de la crevette royale: du mois d’avril au mois de

juillet

A côté de ces deux campagnes les barques côtières moto-risées peuvent travailler avec plusieurs types d’engins depêche essentiellement:Chalut ou chalutage Utilisé dans le golfe de Gabès pour la pêche des poissonset des crevettesSenne tournanteCette technique est utilisée pour la pêche des poissonspélagiques au delà de 20 m.Filets trémailsLes filets trémails sont utilisés pour la pêche côtière pourtoutes catégories de poisson.Filets invisiblesIls sont appelé «hrrira» et sont posés la nuit. Ces filetssont utilisés pour la pêche de plusieurs espèces de poissons et surtout les muges.

Filets maillants de fondCes filets sont utilisés en hiver par les bateaux motoriséspour pêcher la seiche et les poissons de fond. Ils sontposés la nuit pour être retirés le matin.Filets combinésCe type de filet est utilisé surtout aux îles Kerkennah,pour la pêche, au printemps et en hiver, des poissons de surface et du fond .Filets à requins ou « kallabia »Ce type de filet est employé principalement dans lesrégions d’El Ketf, de Zarzis et de Jerba de la fin de marsjusqu’à la fin de juin.Nasses ou « Drina » Il s’agit d’engin de pêche fixe utilisé surtout au Sud dupays et au lac Ichkeul.CharfiasSe sont des pêcheries fixes utilisées dans le Sud du payset particulièrement aux îles Kerkennah où les fonds sonthauts et l’amplitude des marées est importante.Gargoulettes et pierresLes gargoulettes sont des pots en terre cuite déposée enfilière surtout sur des petits fonds de 2 à 5 m de profondeur. Elles sont conçues pour la capture de lapoulpe, et ne sont utilisées qu’à Kerkennah. Contrairement aux gargoulettes qui sont posées au débutde la campagne et retirées de l’eau à sa fin, les pierressont posées une fois pour toute.Palangre flottanteCet engin est employé pour la capture de l’espadon et lerequin.Palangre de fondC’est un engin de pêche connu dans la région du golfe deGabès pour la pêche des poissons benthiques.Mini-chalut ou « Kiss »L’utilisation du mini-chalut est interdite mais il est utilisépar plusieurs bateaux.

Aquaculture en Tunisie

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Page 46: Biodiversité Tunisienne

La pêche en méditerranée a longtemps été artisanale, saproduction ne suffit pas à satisfaire les besoins. Elle s’estmodernisée durant les dernières décennies et son indus-trialisation s’est développée, ce qui a entraîné une surex-ploitation des ressources halieutiques. Pour cela l’aqua-culture apparaît comme une solution pour la réduction dela production halieutique.En Tunisie, l’aquaculture a démarré depuis les années 80,par des projets privés d’élevage de loup et de daurade enmer et l’empoissonnement de quelques plans d’eau parl’état.

L’aquaculture s’est améliorée au début des années 90, etl’état a décidé de planifier cette activité et d’en détermi-ner les potentialités avant toute nouvelle attribution d’au-torisation. Malgré le développement du secteur de l’aqua-culture, sa production totale en produit halieutique nereprésente actuellement que 2 à 3 %.

L’aquaculture en Tunisie porte sur trois types d’élevage:• les poissons de mer : loup, daurade, thon…• les poissons d’eau douce dans les barrages : carpe, barbeau, mulet…• coquillage : moules et huîtres

Aquaculture marine Malgré le nombre réduit des fermes, 3 types de fermesaquacoles ont montré leur capacité et sont maitrisées enTunisie à savoir:

La conchylicultureCette activité a commencé vers les années 50 du siècledernier par l’élevage de l’huître portugaise dans la lagunede Bizerte. En 1972, l’ex-Office National de Pêche (ONP)a introduit l’huître japonaise: Crassostera gigas, qui amontré une grande aptitude à l’acclimatation. Elledemeure exploitée jusqu’à nos jours.Mytillus galloprovinvialis est une espèce autochtone quia été mise en culture depuis les années 60 à partir de gisements naturels récoltés du canal de Bizerte.Depuis 1999, une société privée exploite les moules et leshuîtres du parc conchylicole de Menzel Jémil dans lecadre du programme de privatisation et d’exploitation deslagunes côtières. Elle a pu améliorer les conditions d’éle-vage en renouvelant plusieurs tables d’élevages et en ins-tallant une station de purification de son produit sur place.La présence de pollution dans la lagune de Bizerte poseun problème majeur pour l’écoulement de la marchandiseet limite les débouchés à l’exportation.

Le bassin méditeranéen est le siège de plusieursentrées d’espèces invasives provennant de la merrouge et de l’océan atlantique qui s’intègrent ou ren-trent en concurence avec les espèces natives; parmiscelles-ci nous citons les algues Caulerpa racemosaet Caulerpa taxifolia, le bivalve pinctada radiata,les crustacés trachipernaeus curvirostris et metape-naeus monoceros, les poissons sphyraena chryso-steina, stephanolepis diaspros.

Par ailleurs, certaines espèces de flore et de faunesont considérées comme menacées devenues rares,vulnérables ou en danger vue le risque de disparitionencouru dans un avenir prévisible. Ce risque toucheen particulier les algues ( cystoseires ), les magnolio-phytes ( posidonia oceanica ), les tortues marines( caretta caretta ) les oiseaux d’eau, les mamifères( tursiops truncatus ).

C’est dans un souci de protéger ces espèces en parti-culier et l’environnement et la gestion durable desressources en général que la Tunisie a ratifié pasmoins de 56 conventions et accords dont 12 s’inté-ressent spécifiquement à la biodiversité marine et amené plusieurs actions concrètes telles que l’étudenational de la biodiversité et la stratégie et le pland’action national sur la biodiversité.Barrage Méllégue

Les exploitations à terre ( bassins quadrangulaireset bassins circulaires)

les élevages en cages flottantes

les élevages en cages submersibles (off shore)

CONCLUSION

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Page 47: Biodiversité Tunisienne

Sommaire

Introduction..........................................................................................................................................................2Définition...............................................................................................................................................................3Etat de la biodiversité en Méditerranée et en Tunisie ...............................................................................4

La flore marine.................................................................................................................................................5- Les macro algues .......................................................................................................................................6- Les magnioliophytes ..................................................................................................................................9

La faune marine ...............................................................................................................................................12Les invertébrés marins ..................................................................................................................................12

- Les spongiaires (ou porifères) ..............................................................................................................12- Les cnidaires (méduse et corail) ..........................................................................................................15- Les bryozoaires ........................................................................................................................................20- Les annélides .............................................................................................................................................21- Les échinodermes .....................................................................................................................................21- Les mollusques ..........................................................................................................................................26- Les arthropodes ........................................................................................................................................37

Les vertébrés marins ......................................................................................................................................44- Les poissons .............................................................................................................................................44- Les oiseaux ...............................................................................................................................................76- Les reptiles ...............................................................................................................................................79- Les mammifères ......................................................................................................................................81

Les écosystèmes marins remarquables en Tunisie ..................................................................................83Cas du golfe de Gabès ....................................................................................................................................86Aquaculture en Tunisie ...................................................................................................................................89Conclusion..........................................................................................................................................................91

Tous les droits sont reservés aux éditeursPremière édition Janvier 2008

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