azzurra magazine 1

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AZZURRA MAGAZINE Vivez la région P.A.C.A à l'italienne ! n°1 Nov. 2013 P.A.C.A BOOMING Gli eventi da non perdere di MP2013 ITALIE un pays pour les jeunes ? Université, éducation, politique, société, crise générationelle... REPORTAGE FOTOGRAFICO La base 701 di Salon & la Patrouille de France L'expression italienne en P.A.C.A Répertoire des associations franco-italiennes MASSALIA: AUDACE & ATIPICA La cultura urbana da Noailles a L'Estaque passando dal Panier

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Page 1: Azzurra Magazine 1

AZZURRA MAGAZINE

Vivez la région P.A.C.A à l'italienne !

n°1Nov. 2013

P.A.C.A BOOMING

Gli eventi da nonperdere di MP2013

ITALIE un pays pour les jeunes ?

Université, éducation, politique,société, crise générationelle...

REPORTAGE FOTOGRAFICOLa base 701 di Salon & la Patrouille de France

L'expression italienne en P.A.C.ARépertoire des associations franco-italiennes

MASSALIA: AUDACE & ATIPICALa cultura urbana da Noailles aL'Estaque passando dal Panier

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INDICE - INDEX

EDITO

3

MP2013 est une étiquette !MP2013 è un'etichetta!

L'EXPRESSION ITALIENNE

4

Coordonnées et descriptif desassociations franco-italiennes

P.A.C.A BOOMING

13

Les évènements MP 2013à ne pas manquer

MASSALIA AUDACE ATIPICA

21

La cultura urbana da Noailles aL'Estaque passando dal Panier

REPORTAGE FOTOGRAFICO

59

La Patrouille de France apre leporte della sua Base 701

L'ITALIE ET LES JEUNES

64

Système scolaire, mouvementsétudiants, politique et société

OSSERVATORIO ITALICO

88

Comment enrayer la "fuite descerveaux" ?

Azzurra Magazine - Novembre 2013

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EDITO BILINGUE

AZZ' MAG'

Azzurra Magazine èuna creazione delgruppo stampafranco-italianoAzzurra Mediacomfondato a Torino nel2013 da CharlotteRANIERO. La redazione basata aMarsiglia producequesto magazine-web, mag-iPad, nelloscopo di promuoverela cultura urbanadella regioneProvenza, Alpi, CostaAzzurra presso gliItaliani e di informarei Francesi sulle realtàsociali italiane attuali.Siamo inoltre, mediapartner dell'ONG AaZche s'impegna perl'educazione deibambini delloZanskar; siamosostenuti dal gruppo"lepetitjournal.comItalie"*nnn~~~~azzurramagazine[at]gmail.comaaaaaa~~~©photo: S. Durel,Collettivo Altereva,Rete degli Studenti,OT Marseille, OTPACA, C. Raniero,Talco, D. Corsini,H. Lecinski, R.Cassilli, Maniglia

"Marseille-Provence 2013 "est une étiquette !

Marseille est souvent comparée à Naples pour ses caractéristiquesurbaines et géographiques : la même ouverture sur la Méditerranée, lemême tempérament de ses habitants dont la vie est rythmée par le soleillatin. Mais aussi : la même insalubrité quand les ordures envahissent lesrues, la même mala vita qui crée des tensions et de l'insécurité. Se limiterà cette vision est pourtant réducteur car Marseille peut être comparée àRome : l'éternelle, la Capitale. Cette ville a-t-elle vraiment attendu le label « Marseille-Provence 2013 »pour exposer et faire valoir son caractère, son savoir-faire, sa capacité àse consolider dans le futur en puisant dans ses failles passées ? CarMarseille est avant tout un dialogue entre différents accents, un héritagede différentes cultures, une source de richesse à mi-chemin entre lepopulaire et le majestueux. En cela, elle est audacieuse et atypique.Bienvenus à Massalía...** "MARSIGLIA-PROVENZA" 2013 E' UN'ETICHETTA!*Marsiglia viene spesso paragonata a Napoli per le sue caratteristicheurbane e geografiche: la stessa apertura sul Mediterraneo, lo stessotemperamento dei suoi abitanti la cui vita è ritmata dal sole latino. Mapure: la stessa insalubrità quando la spazzatura invade le strade, la stessamala vita che genera tensioni ed insicurezza. Limitarsi a questa visione ètuttavia riduttore poiché Marsiglia può essere paragonata a Roma:l'eterna, la Capitale.Questa città ha davvero aspettato il marchio “Marsiglia-Provenza 2013”per esporre e far valere il suo carattere, il suo savoir-faire, la sua capacitàa consolidarsi nel futuro attingendo dalle sue debolezze passate? PoichéMarsiglia è prima di tutto un dialogo tra diversi accenti, un'eredità didiverse culture, una fonte di ricchezza a metà-strada tra il popolare ed ilmaestoso. Perciò, è audace e atipica.Benvenuti a Massalía...**************************************************************C.R.

Azzurra Magazine - Novembre 2013

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p.4 - Azzurra Magazine - Novembre 2013

Une amitié sincère de plus de 40 ans. Malgré lesannées qui nous séparent de la signature desaccords du jumelage, les liens sont restés, desrelations solides se sont établies débordantlargement du cadre officiel. Amitié, respect desautres et de la différence, mais aussi collaboration,caractérisent depuis les activités communes à nosdeux villes. Toutes ces rencontres fructueuses etenrichissantes ont permis à des groupes de vivreensemble en Europe.http://www.aix-jumelages.com/ville/perouse/

L'Italie près dechez vous...

Relations internationalesAix Jumelages - Pérouse

En Italie, la place est le lieu par excellence de laRencontre, et c’est ainsi que Piazza Grande voudraitconstruire sa propre «place», à travers des activitésen mesure de favoriser et d’allier échanges culturelset humain : Cours de Langues - RencontresLittéraires, avec les auteurs - RétrospectivesCinématographiques - [email protected]://www.assopiazzagrande.org/

ASSOCIATION CULTURELLEPIAZZA GRANDE

Expression Italienne

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p.5 - Azzurra Magazine - Novembre 2013

Club automobiles de marques italiennes,classiques et [email protected]://www.museovivo.com/

Venez à la rencontre de l’Italie : cours d'italien,cercles de conversation, conférences, expos,concerts, voyages, mediathèque...http://www.dante-aix.fr/ - [email protected]

...à Aix-en-Pce

Museo Vivo Provence

La Dante Alighieri

Un groupe de personnes, professeurs de faculté, delycées, de collèges et chefs d’entreprise ayant desattaches avec l’Italie promeuvent leur culture.http://www.aiapa.fr/

Organisation matérielle des réunions et descongrès.8, Blvd du Roi René[email protected]

Association italienne d’Aixet du pays d’Aix

Association franco-italiennedu notariat ligure et provençal

Expression Italienne

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p.6 - Azzurra Magazine - Novembre 2013

Promouvoir la langue et la culture italiennes touten s’ouvrant sur les horizons linguistiquesminoritaires de l’espace méditerrané[email protected]

Le Patronato ACLI est né en 1945 pour aider lescitoyens dans leurs démarches administratives.17, rue [email protected]

L'Italie àMarseille

AMICI Centre Méditerranéen deCommunication Inter Culturel

Patronato ACLIFrancia

Association regroupant les Professeurs d'Italiende l'académie [email protected]

L'INAS-ATIEF s’occupe principalement, desdossiers de retraite, mais il est aussi unservice d’assistance sociale, [email protected]

Association des Professeursd'Italien d'Aix-Marseille (A.P.I.A.M)

Patronato INAS-ATIEFMarsiglia

Expression Italienne

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p.7 - Azzurra Magazine - Novembre 2013

Elle a pour but de favoriser, protéger etdévelopper les échanges entre la France etl'Italie. Elle est reconnue par le Ministère duCommerce International italien et placée sousl'égide du Gouvernement italien, de l'Ambassaded'Italie à Paris ainsi que du Consulat Générald'Italie à Marseille.2, rue Henri Barbusse - [email protected]://www.ccif-marseille.com

Chambre de Commerce Italiennepour la France de Marseille

"Desidero formulare a tutti gli italiani dellacircoscrizione e all’amico popolo francese ed allesue Istituzioni, le mie più cordiali espressioni disaluto, con l’auspicio che il mio servizio aMarsiglia possa contribuire al progresso dellacomunità di connazionali e delle relazioni fra inostri due Paesi." Il Console Generale, Paolo DeNicolo56, Rue d'Alger - [email protected]

L'Institut Culturel Italien est une institutionpublique faisant partie du Ministère Italien desAffaires Etrangères, dont la mission principaleest la diffusion de la langue et de la cultureitaliennes ainsi que la promotion des échangesculturels entre la France et l'Italie.6, rue Fernand Pauriol - [email protected]

Consulat d'Italiede Marseille

Institut Italien de Culture(IIC Marsiglia)

Expression Italienne

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p.8 - Azzurra Magazine - Novembre 2013

Son activité essentielle était et reste lapromotion de la langue et de la cultureitalienne.http://apli-rognes.fr/index.htm

Coudoux est officiellement jumelé avec Baone.Le jumelage permet de découvrir la vie et lestraditions de nos voisins [email protected]

L'Italie à Istres, RognesCoudoux & aux PennesMirabeau

A.P.L.I Association pour laPromotion de la Langue Italienne

Partage Franco-Italien(PFI)

L'asso compte 400 membres dispersésdans le sud de la France, pour la pluparten région PACA.Chemin Des Tartugues, 13800.

Cours de langue italienne tous niveaux,cours de conversation Italienne, cours decuisine [email protected]

AJO Association des Sardesà Istres

Label'Italia(la bella Italia)

Expression Italienne

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p.9 - Azzurra Magazine - Novembre 2013

Promotion de la langue et de la cultureitaliennes. Développement des liens d’amitié etdes échanges entre la France et l’Italie.15, rue les Cures, 84310

Découvrir, diffuser, échanger des connaissancessur l'histoire, les paysages et la géologie d'unerégion (Etna et Sicile notamment).http://geodynamica.free.fr

Toulon, Avignon, Briançon& Draguignan à l'heureitalienne !

A.F.I.A Association Franco-Italienned'Avignon

GéodynamicaAssociation Franco-Italienne

Cours d'italien, soirées débats à thèmes, soiréespour cinéphiles en version italienne, sortiesannuelles sur l’Italie et le [email protected] - http://acsfirt.fr/

Cours d'italien, cercles de conversation,conférences, expos, concerts, voyages,mediathè[email protected]

Association Culturelle et SportiveFranco-Italienne de Toulon

La DANTE alighieride Draguignan

Expression Italienne

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p.10 - Azzurra Magazine - Novembre 2013

Elle a pour but de favoriser, protéger etdévelopper les échanges entre la France etl'Italie. Elle est reconnue par le Ministère duCommerce International italien et placée sousl'égide du Gouvernement italien, de l'Ambassaded'Italie à Paris ainsi que du Consulat Générald'Italie à Nice.11, av Baquis - quartier des musiciensTel: +33 497030370http://www.ccinice.org/

L'Italie près dechez vous...

Chambre de Commerce Italiennede Nice, Sophia Antipolis

Le consulat général d'Italie est unereprésentation consulaire de la Républiqueitalienne en France. Depuis le 2 septembre 2013c'est une femme qui en est à sa tête : SerenaLippi. Avant cela, elle était la première secrétairecommerciale à l'Ambassade d'Italie de Tripoli enLybie (2006-2010).72, Blvd [email protected]://www.consnizza.esteri.it/

Consulat Général d'Italieà Nice

Expression Italienne

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Le Circolo est un espace de regroupement trèsétendu en Italie et nous souhaitons proposercela aux transalpins [email protected]

Des bénévoles qui mettent le maximum derenseignements à la disposition de tous :enseignants, étudiants et amoureux de l'[email protected]

...à Nice

Circolo ItalianoGiuseppe Garibaldi

ItaLangue

Le Comité pour les Activités Linguistiques etCulturelles Italiennes a pour objectif la diffusionde la langue et de la culture [email protected] - www.coalcit.org

L'Association Petites Entreprises Italiennessur la Côte d’Azur aide les italiens créateursd'entreprises sur la Côte d'Azur.http://aspeica.asso-web.com/

CoALCIt

AS.P.E.I.C.A

Expression Italienne

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p.12 - Azzurra Magazine - Novembre 2013

Favoriser, encourager et initier toute action ayantcomme objectif les rapprochements et leséchanges culturels, professionnels, politiques,économiques, commerciaux et techniques entrel’Italie, la France et la principauté de Monaco.fédérer les italiens résidant en France, lesfrançais d'origine italienne, les italiensfrancophiles, les français italophiles.273 avenue des Caroubiers, [email protected]

Amitié France Italieà Villefranche sur mer

La Société Dante Alighieri a pour objectif depromouvoir et de diffuser la langue et la cultureitaliennes. Dans ce but, le Comité de Cannesorganise chaque année un cycle deconférences, diverses sorties et des voyagesculturels de plusieurs jours en Italie. Ses activitéssont placées sous le signe de l'amitié et de laconvivialité.3, AVENUE DE MADRID [email protected]

"Per la tutela e la diffusione della lingua e dellacultura italiane nel mondo" Elle a emprunté sonnom au grand poète Dante Alighieri, hommepolitique et écrivain florentin. La Société DanteAlighieri a été créée à Bologne en 1889, puisdans "la foulée" à Rome, à l'instigation du poèteGiosue Carducci (1835-1907), qui considéraitl'auteur de la Divine Comédie comme l'artisan del'unité de cette langue italienne dans le [email protected]

La Dante Alighieride Cannes

La Dante Alighieride Hyères

Hyères, Cannes & Villefranche/mer

Page 13: Azzurra Magazine 1

P.A.C.A BOOMINGUne région "capitale"

pour la culture...

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p.14 - Azzurra Magazine - Novembre 2013

Créer pour résister – Bellmer, Ernst,Springer et WolfsCamp des Milles - Aix‐en‐Provence

L’Atelier du LargeJ1, place de la Joliette Boulevard du Littoral MARSEILLE

Dans le cadre &au-delà du MP2013

Du 20 septembreau 15 décembre 2013

Du 11 octobre au 22 décembre 2013

Double disque évidé par les toits, FeliceVarini Château de l’Empéri SALON‐DE‐PROVENCE

Un bouquet : 5 couleurs moins une,travail in situ, Daniel BurenLa Pyramide ISTRES

Jusqu’au au 1er décembre 2013

Jusqu’au 31 décembre 2013

P.A.C.A BOOMING

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p.15 - Azzurra magazine - Novembre 2013

Le Noir et le Bleu. Un rêveméditerranéenMuCEM – J4 MARSEILLE

Ulysses Itinéraire d’art contemporainconçu par le Frac P.A.C.ATerritoire Marseille Provence et par-delà

Quoi voir ?Où sortir ?

Jusqu’au 6 janvier 2014

Du 12 janvier 2013 à janvier 2014

César à MarseilleMusée CantiniMARSEILLE

Les expéditions imaginairesBMVR l’Alcazar à MARSEILLE,Médiathèques de VITROLLES etMIRAMAS

Du 13 septembre 2013 au 5 janvier2014

De la Toussaint à janvier 2014

P.A.C.A BOOMING

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p.16 - Azzurra Magazine - Novembre 2013

New Orders. Programmation 2013 duCartel Guest : Atelier Van LieshoutLa Friche Belle de Mai MARSEILLE

Plus loin que l’horizonVilla Méditerranée, Esplanade J4MARSEILLE

Des expos àperte de vue...

Jusqu’au 2 février 2014

Jusqu’en 2016

Mare‐Mater, Patrick ZachmannMuCEM Fort Saint-JeanMARSEILLE

ExpositionPatrimoine vivant et partagé :rétrospective et avenir de larestauration des monuments d'Arles

Du 29 novembre 2013 au 28 janvier2014

Du 13 Septembre 2013 au 16Novembre 2013

P.A.C.A BOOMING

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p.17 - Azzurra Magazine - Novembre 2013

ExpositionMarseille/Provence, rivages desproduits du monde et des ouvriersd'ailleurs - Aix-en-Provence

ExpositionLe tombeau perdu d'Alexandre le Grandet Arelate : des fouilles et des bulles -Marseille

...dans toutela région

Du 14 Septembre 2013 au 18Janvier 2014

Du 14 Septembre 2013 au 15Décembre 2013

ExpositionÉpatant patrimoineAvignon

ExpositionVéronique Bigo - La voleused'objetsMarseille

Du 14 Septembre 2013 au 6 Juin2014

Du 14 Septembre 2013 au 23Décembre 2013

P.A.C.A BOOMING

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p.18 - Azzurra Magazine - Novembre 2013

ExpositionExposition "univers André Verdet"Cagnes-sur-Mer

AutresLes concerts des Amis de la MusiqueVaison-la-Romaine

Nouvellesdécouvertes

Du 14 Septembre 2013 au 6 Janvier2014

Du 15 Septembre 2013 au 18 Mai2014

ExpositionExposition "deux architectes au quartierde la Madone"Menton

ExpositionLe voyage d'Alix à Massalia : desfouilles et des bullesMarseille

Du 14 Septembre 2013 au 16Février 2014

Du 14 Septembre 2013 au 15Décembre 2013

P.A.C.A BOOMING

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p.19 - Azzurra Magazine - Novembre 2013

FestivalRegards croisés sur le cinémaEuropéenMarseille

ExpositionLes paysages des Alpilles : uneaventure esthétique aux XXIè sièclesSaint-Rémy-de-Provence

Nouvellescuriosités

Du 20 Septembre 2013 au 15Décembre 2013

Du 21 Septembre 2013 au 29Décembre 2013

Exposition Photographies CathyBriatoreLa Motte

ExpositionLed's chatMarseille

Du 15 Septembre 2013 au 31Décembre 2013

Du 23 Septembre 2013 au 30Novembre 2013

P.A.C.A BOOMING

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p.20 - Azzurra Magazine - Novembre 2013

ExpositionExposition "Rêverie pour le futur"Carros

Le choix des évènements labélisésMP2013 a été réalisé avec l'aide ducomité Marseille-Provence 2013.http://www.mp2013.fr/

Programmeévènementiel & Co

Du 28 Septembre 2013 au 5 Janvier2014

MP2013 PARTENAIRE

ExpositionCharles Fréger OutremerToulon

Le choix des évènements non-labélisés MP2013 a été réalisé avecl'aide du comité Régional deTourisme PACA.

Du 27 Septembre 2013 au 17Novembre 2013

PACA TOURISME PARTENAIRE

P.A.C.A BOOMING

Page 21: Azzurra Magazine 1

Questo dossier è statocreato grazie all'aiutodell'Ufficio Turistico diMarsiglia che ci hafornito numerosi datimolto precisi sullacrescita della città egrazie al ComitatoRegionale che ci haaperto con piacere leporte della suamediateca.

M

ASSALIA AUDACE EATIPICA vi porterà aspasso per Noailles, IlPanier e L'Estaque.

Questi tre quartieri dall'animacontemporaneamente centrale elontana dal caratterete della metropoliprovenzale, traboccano di ricchezzepopolari. Tra tradizioni e modernità, traprovenzialità e mediterraneità, traidentità e globalizzazione, ecco la culturaurbana di Massalia...

p.21 - Azzurra Magazine - Novembre 2013

Page 22: Azzurra Magazine 1

MARSIGLIA,CHI SEI?

N

ascere a Marsiglia non è mai un caso. Marsiglia èsempre stata il porto degli esili, degli esilimediterranei. Degli esili delle nostre antiche viecoloniali, anche. Qui, chi un giorno sbarca al porto èper forza di cose a casa sua. Da qualsiasi luogoarrivi, a Marsiglia sei a casa tua. J-C. Izzo

-"Marsiglia ha il potere di arruolarci e trattenerci nella sua lunga lista diamanti, familiari e abitanti, persino quando si sono mollati gli ormeggi." D. Crackanthorpe-"Sono convinto che Marsiglia sia la città più bella di Francia. È talmentediversa da tutte le altre." A. Schopenhauer-***Più di una città, Marsiglia è un viaggio. È una città francese, di spalleall'Europa, girata verso Sud, fondata da una storia d'amore di persone venuteda lontano, altrove. Oggi, la città marsigliese si ridisegna, si trasforma, sempredi modo squilibrato ma fieramente come una capitale in questo anno culturale.Per il turista, Marsiglia srotola le sue scale più belle all'uscita della ferrovia StCharles e nonostante la splendida vista sui tetti e sulla “Bonne Mère”, ellaoffre il suo primo paradosso. Quelle monumentali scale sboccano su un banaleviale intasato dalla circolazione. Questo è superfluo, i 5 milioni di turistiannuai si meravigliano al Vecchio Port. Il “Vieux Port” è senza dubbio lacartolina agghindata dalle autorità ma è veramente il centro nevralgico dellacittà o una messa in scena della città? Cosi per dire il Vecchio Porto è un po' ilteatro della città dove ognuno recita la sua parte con un grande folklore :bambini che corrono dappertutto, nonni e turisti che attraversano il porto conil Ferry Boat, pescatori che attirano la folla al mercatino con una bella e fresca“rascasse” (Scorpaena scrofa) in mano, gente che rifa il mondo ad alta voce...Senza questa frenetica umanità, Marsiglia non sarebbe Marsiglia!-***Il capo-luogo provenzale è pieno di contrasti. È atipico. Il “Vallon desAuffes” ne è un eccellente esempio: una piacevole atmosfera paesana epittoresca sorvegliata da due mostri di cemento sullo sfondo. Nei quartierinord, in questi quartieri trascurati dai poteri pubblici, si sa che cos'è ilcemento. Ma non è la periferia. A Marsiglia, gli alloggi di periferia fanno parteintegrante della città. È esattamente lì che coabitano residenze, villaggi,insieme di abitazioni per famiglie povere, ma anche una quarantina dinazionalità e migliaia di alberi e fiori. A volte l'apparenza inganna...

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Marsiglia è la città dagli 111 quartieri.Oggi è due volte e mezza più estesa diParigi. Il meticciato sociale deiquartieri nord si rispecchia pure nelcentro della città, tra le mostre ed iprodotti agricoli della via “Longue descapucins”. Ritroviamo anche il suometicciato sociale nel tempio del calciocon uno Stadio Vélodrome cosìcolorato come il mercato.“L'Olympique de Marseille” è unareligione popolare che riunisce ognietà, ogni genere, ogni credenza, ognicolore, ogni orizzonte sotto la stessabandiera. Il quartiere della “Belle demai” è altrettanto popolare. Un'anticamanifattura di tabacco ci è statatrasformata in un giardino in cui

fioriscono germogli culturali. La“Friche” accoglie oggi una sessantinadi strutture artistiche. Dà alla culturaurbana più di quanto le spetti e allagioventù spazi di creazione.I Marsigliesi si spostano soprattutto inmacchina. L'automobile ci ha lasupremazia. Durante la settimana lametro chiude alle 22.30. Marsiglia sitrasforma, ricupera il ritardo rispettoalle infrastrutture. Delle autostradevengono messe sotto terra, il portocommerciale è allontanato, simodernizza il tempio sportivo e siringiovanisce la cattedrale della Major.

"Gemellata con 13 città del mondo. Primo porto dicrociera (950.000 passeggeri) e di merci in Francia"

Ma Marsiglia modifica pure la suaimmagine, deve assumere il suostatuto di Capitale, nondell'automobile ma della Cultura.Marsiglia ha finalmente il suo museodi spicco. Ai fianchi del Forte St Jean,il MuCem ha spuntato: il Museo delleCiviltà dell'Europa e del Mediterraneo.Ha perfino l'ambizione di riunire ledue rive del Mediterraneo. Esoprattutto quella di incitare imarsigliesi a recarsi al museo. Lavetrina dell'operazione Marsiglia-Provenza 2013 si estende sull'interofronte di mare. La facciata marittimadella città è stata restaurata: i “Docks”sono stati rimaneggiati – quellebanchine dove transitavano emigrati emerci – e un insieme di silos sono statitrasformati in una prestigiosa sala dispettacolo, oggi chiamato il “Silod'Arenc”.

Marsiglia è una capitale culturale nel2013. Accogliente o violenta, ricca opovera a seconda degli sguardi, questacittà rimane la più atipica e eterogeneadi Francia. Porta dell'Africa, porta delSud secondo Albert Londres e moltialtri viaggiatori. Benvenuti in unaMarsiglia atipica e audace.---------------------------------------------Carta d'identità:La più antica città francese fondata2.600 anni fa.2° città in Francia per popolazione:860.363 abitanti (cifre INSEE 2007).1° comunità di comuni francesi,Marseille Provence Métropole, riunisce18 comuni e rappresenta 1.200.000abitanti.Superficie: 240 km² di cui 100 km² dispazi naturali.Costa: 57 km di cui 20 km di calanchi.Clima: 300 giorni di sole all'anno.

p.23 - Azzurra Magazine - Novembre 2013

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Marsiglia in date:27.000 anni prima di Cristo: 1° presenza umana sullecoste provenzali (i Calanchi)600 a.C.: Fondazione di Marsiglia : il marinaio grecoProtis si innamora della principessa ligure Gyptis, sisposano e fondano Massalia.49 a.C.: assedio di Marsiglia da parte di Cesareperché la città si è alleata con Pompeo. Marsigliadiventa romana e assume il nome di Massilia. Resti diquesto periodo sono il Porto Antico presso il museo distoria.416: Fondazione da parte di Cassiano di una comunitàmonastica sulla tomba del martire Vittore.923: Marsiglia e l'abbazia di san Vittore vengonosaccheggiate dai Saraceni.1229: la città si rivolta contro il potere monastico, ilvescovo viene spodestato e i mercanti prendono ilpotere: nasce così la Repubblica marsigliese1262: Carlo d'Angiò recupera Marsiglia che vieneannessa alla Contea di Provenza e vi costruisce unarsenale che sarà utile alla sua conquista dell'Italia.1423: sacco degli Aragonesi, la città viene distrutta. (lacatena che chiudeva l'entrata del porto viene presacome trofeo e si trova a Valencia)1481: Marsiglia e la Provenza sono annesse al Regnodi Francia.

1660: Luigi XIV si trova a Marsiglia e ordinal'ampliamento della città e la costruzione di un nuovoarsenale e di 2 forti. Porto franco grazie a Colbert e lacittà prospera e cresce.1720: Grande peste di Marsiglia. La metà dellapopolazione viene decimata.1792: marcia su Parigi del battaglione dei marsigliesiche canta « la marsigliese »Dal 1830: Marsiglia torna ad essere un fiorente portosul Mediterraneo.Dal 1848 al 1870: Marsiglia « la Porta dell'oriente », lacittà si amplia, viene costruito un nuovo portocommerciale, vengono erette chiese e monumenti,arriva la compagnia ferroviaria PLM, viene aperto ilCanale di Suez.1906 e 1922: Esposizione coloniale al Parco Chanot (icancelli di ingresso risalgono al 1922)1943: Distruzione dei quartieri del Vecchio Porto.1945: Distruzione del Ponte Transbordeur1962: Arrivo in massa dei rimpatriati dell'Africa delnord. La città si costruisce nella parte nord.1995: Creazione di Euromediterraneo, operazione diinteresse nazionale.2001: Marsiglia-Parigi in 3 ore con il TGV.2013: Capitale Europea della Cultura.

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Page 25: Azzurra Magazine 1

MARSIGLIA IN CIFRE:Forte di un rinnovamento economico senzaprecedenti sostenuto dall'arrivo di numeroseaziende, la città sta vivendo una grande crescitaturistica: più di 4 milioni di turisti nel 2012.18.000 persone impiegate nell'industria del turismo edei divertimenti, e 700 milioni di euro di ricaduta.Questo costituisce infatti oltre il 6% dell'economialocale.Oggi, Marsiglia conta 117 hotel ovvero 6926 camere dicui: 3 a cinque stelle, 15 a quattro stelle, 23 a tre stelle.7400 camere previste da oggi alla fine di 2013.Completa questa offerta una centinaia di bed &breakfast.-Cifre 2012 dell'Ufficio del Turismo:Accoglienza turistica: 350 000 persone hanno chiestoinformazioni, con + 30,43 % di stranieri e + 30,38 %dei francesi.Marseille Convention Bureau ha partecipato a 25operazioni di promozione in Francia e all'estero (fiere,workshops, eductour…); nel 2011, si sono tenute aMarsiglia 366 manifestazioni.Un turista in crociera genera in media 138€ di ricadutaeconomica al giorno e a persona.Un congressista genera in media tra 150 e 200€ diricaduta economica al giorno e a persona.

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Page 26: Azzurra Magazine 1

IL PATRIMONIOMARSIGLIESE

C

on i suoi 26 secoli di vita, sa coniugare tradizione e modernità.Marsiglia è un vero e proprio percorso che conduce il visitatore dalleorigini greche e romane fino alla modernità del nostro secolo e allegrandi opere architettoniche del XXI secolo, passando dalle fondazionireligiose medievali. Marsiglia mostra così moltissimi monumenti,luoghi pittoreschi e musei nei suoi 111 quartieri e 16 arrondissements.

Il Vecchio Porto: nel 600 a.C. i Greci provenienti dalla Focea in Asia Minoresbarcarono nel calanco del Lacydon. Per tutta l'antichità e il Medioevo la cittàsi svilupperà esclusivamente sulla riva nord del porto. Bisognerà aspettare il1666 perché la città si espanda verso sud, sotto l'impulso di Luigi XIV. Ilbritannico Norman Foster e il paesaggista francese Michel Desvigne sono statiscelti per la pianificazione urbana del centro città, che comprende la creazionedi un’area semi-pedonale nel Vieux-Port. Marsiglia è orgogliosa di accogliereuna stella internazionale dell’architettura che ha ricevuto ben 300 premi, tracui il premio Priztker nel 1999. Oggi il quai des Belges tende verso unamassima pedonalizzazione. La riorganizzazione della circolazioneautomobilistica è in effetti uno degli aspetti principali del progetto.-Notre-Dame de la Garde: dall'alto dei suoi 154 metri, la collina di la Gardeè il punto culminante di Marsiglia. La basilica, la cui vergine con il bambinoprotegge la città e i suoi abitanti, è stata costruita tra il 1853 e il 1864, datadella sua consacrazione.-La Canebière: arteria emblematica di Marsiglia, il suo nome deriva da“canebe” o canapa, di cui si servivano i cordai che qui si insediarono nelMedioevo. Nel XIX secolo, vi furono costruiti dei begli edifici nello stileHaussmann.-Il castello e il parco Borély: Antica proprietà della famiglia Borély, fucostruito nel 1766. Una parte del complesso fu riacquistata dalla Città allametà del XIX secolo. Il parco di 17 ettari che comprende laghetto, giardino allafrancese, roseto, orto botanico, prati ombreggiati e piste ciclabili, è un luogoimperdibile per moltissimi marsigliesi. Il castello ha riaperto le sue porte nelgiugno 2013 dopo 4 anni di intensa ristrutturazione.

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“Ovvio, se Parigi avesse una Canebière, sarebbe una piccolaMarsiglia. Ma non ce l'ha, che sfortuna! E quand'anche neavesse una, sarebbe obbligata a tenere un atteggiamento moltoumile, come una serva che indossasse i fronzoli avvizziti dellasua padrona.” Dizionario delle curiosità (1880)

Le cattedrali Vieille Major eNouvelle Major: Situate nelquartiere del Vieux Panier, sonoentrambe classificate Monumentistorici. La prima risale al V secolo. Laseconda, costruita sotto Napoleone I èin stile romanico bizantino.-Le isole del Frioul e il Castello diIf: Silhouette di calcare al largo diMarsiglia, l'arcipelago del Frioul puntaverso la costa i rilievi delle sue quattroisole : Pomègues, Ratonneau, If eTiboulen. Il Castello di If, reso celebreda Alexandre Dumas che ne fece laprigione del suo eroe, il Conte diMonte Cristo, è un'antica fortezzacostruita sotto Francesco I allo scopodi difendere la città.

Il Palais Longchamp: Innoall'acqua, questo palazzo castellod'acqua monumentale è strettamentelegato alla costruzione del canale dellaDurance. Viene considerato come unadelle opere meglio riuscitedell'architettura del secondo impero aMarsiglia.-Il Palais du Pharo: Palazzo mitico diNapoleone III che desideravapossedere una residenza “propriosull'acqua” il Pharo è un luogoemblematico della città di Marsiglia.Direttamente sul mare, circondato daampi giardini, questo edificio è unluogo molto apprezzato perpasseggiate ed incontri.

“Marsiglia è una cittàsecondo il mio cuore.Oggi, è l'unica delleantiche capitali a nonsoffocarvi con imonumenti del suopassato. Sembrabonacciona e allegra. Èsporca e malconcia.Ma è però una dellecittà più misteriose almondo e più difficili dadecifrare.”B. Cendars

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DALLA PARTEDEI MUSEI

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arsiglia ospita una ventina di musei cheattraversano tutti i periodi storici,dall'Antichità ai giorni nostri,dall'archeologia alla moto o alle statuette deipresepi (santons), passando dalle Belle Arti el'arte contemporanea.

-***Con Marseille Provence 2013, la Città focese prosegue il suo sviluppo peraffrontare le questioni di una città in trasformazione; da diversi anni sono statiintrapresi investimenti pubblici e privati per circa 660 milioni di euro su 51progetti che contribuiscono alla promozione di questo territorio. Tra i 51progetti, c'è l'apertura di 3 nuovi musei che si articolano attorno a tre temigenerali:***• Il tema della Storia e del Patrimonio: ripercorre la storia della città piùantica di Francia, aperta alle tante civiltà. Comprende, in particolare, il nuovoMusée d’Histoire de Marseille (Museo della Storia di Marsiglia) ma anche ilMémorial de la Marseillaise (Memoriale della Marsigliese), il Mémorial desCamps de la Mort (Memoriale dei Campi di sterminio) e il Musée des DocksRomains (Museo dei Dock romani).***• Il tema dell'Arte: riunisce quei musei in cui il complesso delle articonverge attorno alla riapertura del Musée des Beaux Arts (Museo delle BelleArti) al Palais Longchamp. Presenta anche le collezioni di Antichità con ilMuseo Archeologico del Mediterraneo e le collezioni contemporanee delMuseo d'Arte Contemporanea, passando dal Museo Cantini per l'arte modernae dal Museo di Arti Africane, Oceaniche e Amerindie.***• Il tema delle Arti Decorative: grazie alla riapertura del Museo Borélyche diventa il Museo delle Arti Decorative, della Moda e della Ceramica, ilpatrimonio marsigliese è in primo piano. Il Museo Grobet-Labadié, testimonedell'arte di vivere della seconda metà del XIX secolo completa quest'ambitotematico.-***L'elenco non si chiude qui, ma prosegue con dei progetti nei quali ilComune è fortemente coinvolto insieme allo Stato, come il Museo delle Civiltàdell'Europa e del Mediterraneo (MuCEM), il FRAC, o ancora la VillaMéditerranée.

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Musée d’Histoire de Marseille:Marsiglia, città-mondo. Un museo di storiaper un patrimonio vivente. Interamentemodernizzato il Museo di Storia di Marsigliasi estende su oltre 6.500 m², che ne fa unodei più grandi musei di Storia di Francia e diEuropa. A due passi dal Vecchio Porto, lanuova architettura permette di ricreare unintimo legame tra la città, il suo museo e ilsito archeologico. Gli edifici ospitano unamostra di riferimento in 13 sequenze di3.500 m², spazi per mostre temporanee, duelaboratori per il pubblico scolastico, unauditorium con 200 posti, un centro didocumentazione che dispone di un'area diarti grafiche e una libreria-negozio. Unmuseo moderno e animato adatto a tutti i tipidi pubblico. Rievocazioni, multimedia, film,percorsi per bambini e proposte dipasseggiate urbane. Ogni sequenza delpercorso museografico si svolgerà attorno ad

un oggetto principale, spettacolare oprezioso, emblematico della città per ogniperiodo storico. La presenza virtuale di ungrande testimone (il marinaio e geografoPitea, o ancora Edmond Dantès, l'eroe deilibri di Alexandre Dumas) aiuterà i visitatoria capire meglio le testimonianze esposte.-Museo delle Arti Decorative, dellaModa e della Ceramica: Classificatomonumento storico, completamenterestaurato, il castello Borély, capolavorodell'architettura del XVIII secolo, accoglieràil Museo delle Arti Decorative, dellaCeramica e della Moda in oltre 1.400 m2 diesposizioni. Riunirà le collezioni del Museodella Ceramica e di quello della Moda, i fondidi arti decorative del Museo Cantini e delMusée du Vieux-Marseille, oltreall'arredamento del Borély. In tutto vi**********

“Marsiglia città-museo?O vetrina di civiltà?”

saranno 200 mobili, 563 oggetti di artedecorativa, 750 pezzi di ceramica, 5600oggetti di moda e 1600 accessori, 100 flaconidi profumo, e varie altre cose... Il visitatorepotrà così scoprire l'intimità e l'arte di viveredi una famiglia del XVIII secolo mentre visitaun museo moderno, che offre ricchecollezioni dal XVIII secolo ai giorni nostri.-Musée des Beaux-Arts al PalaisLongchamp: Il Museo di Belle Arti, che è ilmuseo più antico di Marsiglia, è uno deiquindici musei che il Consolato creò nel 1801nelle grandi città di Francia. Nel SecondoImpero, per accogliere le proprie collezioni equelle del museo, la Città di Marsiglia feceedificare, sui progetti dell'architetto HenryEspérandieu, il Palais Longchamp che saràinaugurato nel 1869 e che segna l'arrivo delleacque del Canale di Marsiglia. Il museopresenta un insieme dei più importantimaestri italiani, francesi e delle Scuole delnord dei secoli XVI e XVII, ma una delleparticolarità del museo è la presentazionedell'arte in Provenza dal XVII al XIX secolo.

Infine, accanto ai più grandi maestri dellascuola francese del XIX secolo, figurano irappresentanti della scuola di Marsiglia comeLoubon, Guigou, Ziem, o Monticelli cheimporranno la loro visione originale deipaesaggi chiari e luminosi. Il museoè sottomesso ad un restauro completo deisuoi diversi spazi e di una nuovamuseografia, per un totale di 2.200 m²,1.400 m² dei quali sono dedicati alle mostre.Anche l'edificio è stato completamenterestaurato, e così le decorazioni e il fasto delSecondo Impero hanno ripreso vita. Neigiardini che si trovano dietro al palazzo,saranno anche restaurate 9 “fabriquesorientalistes”, unici resti del giardinozoologico.---Marsiglia città-museo o eccellente vetrinadelle civiltà e storie che la compongono?

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IL NUOVO VOLTO DI MARSIGLIA:LA CITTÀ È

EUROMEDITERRANEA!

Euromediterraneo è un'operazione digestione e di sviluppo economico che hatrasformato il volto di Marsiglia.Euromediterraneo 1, creato nel 1995 dalloStato, dalla Città di Marsiglia, dallaComunità Urbana Marseille ProvenceMétropole, dalla Regione Provenza-Alpi-Costa Azzurra e dal Consiglio Generaledelle Bocche-del-Rodano, ha permesso ditrasformare completamente una porzionedi oltre 300 ettari di città. A livelloconcreto, questo ha significato per imarsigliesi nuove gallerie (Major, SaintCharles e Joliette), edifici per gli ufficicome la torre CMA-CGM e la nuova areafinanziaria della Joliette, impianticulturali come il Silo o il Mucem, maanche la nuova stazione Saint Charles, laristrutturazione di Rue de la République oancora il centro commerciale delleTerrasses du Port...

Firmati da architetti famosissimi comeZaha Hadid, Rudy Ricciotti, StefanoBoeri, Jean Nouvel e molti altri, quegliedifici sono oggi l'emblema dellaMarsiglia rinnovata. Definito con lostatuto di “Operazione di InteresseNazionale”, questo progetto ha l’obiettivodi innalzare Marsiglia al livello delle piùgrandi metropoli europee e mediterranee.Costruire una nuova "città sulla città", nelrispetto dei grandi principi dello svilupposostenibile: un equilibrio tra giustiziasociale, crescita economica e rispetto perl'ambiente. Per far questo, si basa su unprincipio di trasformazione delle areepoco sfruttate di alcune parti dellacittà, pur di sviluppare nuovi quartieri.Fanno parte di questo programma nuoveinfrastrutture, aree pubbliche, ma ancheuffici, alloggi, negozi, hotel, impianticulturali e di svago.

Euromediterraneo in cifre:Superficie: 480 ettari tra il portocommerciale, il Vecchio Porto ela stazione ferroviaria TGV.Abitazioni: + 18 000Uffici e attività: + 1.000.000 m²Negozi: + 200.000 m²Impianti pubblici: + 200.000 m²Spazi verdi e spazi pubblici: 60ettariOccupazione: + 35.000Abitanti : + 38.000Investimenti: 7 Miliardi di euro dicui 1,4 miliardi pubblici e 5,1miliardi privati

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Marsiglia ai Marsigliesi:Marsigliesi famosi di una volta:Fernandel, Maurice Béjart, MarcelPagnol, Edmond Rostand, Jean-ClaudeIzzo, Elie Kakou, Arthur Rimbaud,Albert Dubout, Jean Bouin, HonoréDaumier, Darius Milhaud, PaulPreboist…---e di adesso:Akhenaton (grouppo IAM), PatrickBosso, Titoff, Jean-Pierre Foucault,Patrice Laffont, Sébastien Grosjean,Nathalie Simon, Ariane Ascaride,Robert Guédiguian, Florence Arthaud,Kad Merad, Hafsia Herzi, KenzaFarah, Zinedine Zidane, Eric Cantona,Maud Fontenoy, Patrick Cauvin, Jean-Marc Morandini...

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MARSIGLIA E L'ARTE:DAL CINEMA ALLA MODA

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ARSIGLIA FA IL PROPRIO CINEMA:Prima della 7° arte, molti artisti avevano posto ilcavalletto davanti ai paesaggi marsigliesi, ma fu ilprimo ciac dato dai Fratelli Lumières nel 1896, adaprire le porte del cinema.

Da allora, oltre 300 scenari, alcuni dei quali sono diventati dei cult, hannoimposto Marsiglia sul grande schermo. Dopo il periodo dei film che hannosegnato un'intera generazione (la trilogia di Pagnol : Marius, César, Fanny oancora Borsalino), Marsiglia torna ad essere la "protagonista" dei luoghi in cuisi girano i film con opere come quelle di Taxi, Fabio Montale, MR73, Mayrig,Marius et Jeannette…Nel 1996, nel tentativo di sviluppare il settore cinematografico, la città crea ilBureau du Cinéma che cura la crescita delle attività e segue i progetti. Il PoloMultimediale della Belle de Mai destinato allo sviluppo culturale accoglieanche la sezione cinema con le sue attrezzature di alto livello tecnico. Il sitocomprende gli uffici dei produttori e distributori, nonché gli studi audiovisivi.La soap opera Plus Belle la Vie, le cui riprese hanno coinvolto Marsiglia,conferma la portata del progetto realizzato da questa città. La città diviene cosìla 2° città francese in questa industria! L’industria del cinema genera circa8000 prenottamenti all'anno nelle strutture alberghiere della città.-MARSIGLIA ALLA MODA:Marsiglia è diventata una città alla moda, e oltre alla sua dolcezza del vivere,all'eccezionale patrimonio naturale e culturale, è anche una città dedicata allaModa, un vero vivaio di stilisti. Descrivere in poche parole il mondo dellamoda a Marsiglia sarebbe pretenzioso e inevitabilmente incompleto.Alcune griffe marsigliesi ormai famose:Sessun, Kulte, Fuego, Didier Parakian, Le Temps des Cerises, Sugar, Héléna,Sorel, American vintage, Gas, les petites bombes, Frojo, Pellegrin...I nomi famosi che hanno scelto Marsiglia:Sonia Rykiel, Hermes, Kenzo, Vuitton, Ventilo, Hugo Boss, Paul Ka...-Marsiglia dispone di un Instituto di Moda creato da Maryline Bellieud-Vigouroux nel 1988, e di un Sindacato dell’abbigliamento. Uno spaziodocumentazione specializzato nella moda risponde ai bisogni di ricerca deicreatori, studenti e professionisti. L’instituto moda Meditterraneo sostiene icreatori regionali accompagnandoli nei loro progetti e promozioni.

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MADE IN MASSALIA

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el corso dei secoli, Marsiglia ha saputo conservaredelle tradizioni ed un'arte del vivere leggendarie.Capitale del sapone, culla delle statuette tipiche delpresepio (santons), Marsiglia non dimentica lagastronomia con il suo pastis e la Bouillabaisse famosiin tutto il mondo.

***I santons: Emblema della Provenza in tutto il mondo, il "santon" diterracotta, nato a Marsiglia alla fine del XVIII secolo, è uno dei rari oggetti diartigianato ancor oggi creati nel rispetto delle tradizioni. Discendente nobiledei suoi antenati fatti con la mollica di pane, di gesso, di cera o di vetro, lafabbricazione di queste figurine si è tramandata fino ad oggi, rispettando unsaper fare in cui creatività e segreti del mestiere si uniscono.***Le Navettes: La navette ai fiori d'arancio è un dolcetto tradizionale,prodotto a forma di barchetta (navette) lunga circa 7-8 cm, e creato percommemorare l'arrivo di San Lazzaro e delle Sante che giunsero sulle rivedella Provenza il 2 febbraio di circa 2000 anni fa.***Il Pastis: Artigiano, artista, ecologista appassionato, Paul Ricard crea ilpastis di Marsiglia nel 1923. Per un anno intero crea la sua opera, assaggiaogni aroma, fonde, unisce, mette in armonia e a punto dei metodi di estrazionee di macerazione dell'anice e di molte altre piante (liquirizia, artemisia,cardamomo…). Altre marche sono venute ad arricchire questo mercatodell'aperitivo provenzale (Bardoin, Janot e il suo 51, Casanis…), ma anche deipiccoli artigiani.***Il sapone: Nel XVI secolo, l'arte del sapone di Marsiglia, nata dopo leCrociate, supera il livello artigianale. Nel 1786, 48 saponerie producono aMarsiglia 76.000 tonnellate e danno lavoro a 600 operai. L'evoluzione dellafabbricazione del sapone nel XIX secolo permette alla saponeria marsigliese dicreare dei prodotti molto apprezzati (sapone all'olio d'oliva, all'olio dipalma…). Oggi rimangono pochissime saponerie in attività ma il sapone restasempre associato all'immagine di Marsiglia.***La Bouillabaisse: All'inizio si trattava di un piatto popolare tra ipescatori e che oggi fa parte integrante dell'alta gastronomia francese. Questopiatto viene proposto in due ricette: la zuppa e poi il pesce. Ma dei giovani chefnon esitano a reinterpretare la ricetta tradizionale: (frullato di bouillabaisse,hamburger di bouillabaisse…) La bouillabaisse marsigliese deve comprenderealmeno 5 tipi di pesce tra i seguenti: rana pescatrice, scorfano bianco -anguilla, granchio (vivo) - scorfano, gallinella, San Pietro, cicala di mare,aragosta.

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NOAILLES, UN MERCATO AL

CENTRO DEL MONDO

Marsiglia è il centro del mondo.Noailles è al centro di Marsiglia.Dunque Noailles è il centro delmondo.Andare al mercato di Noailles è partirein viaggio. È un momento sospeso. Là,si sovrappongono le mostre, la follapasseggia, cerca, condivide, scambia etrova. Trova ricchezze umane.Marsiglia porta del Sud, ha elettodomicilio dietro la Canebière, a pochipassi dal Vecchio Porto e irriga lepiazze con odori degli orizzontilontani. Chi abita a Noailles, abita inun quartiere pieno di vita dovepossiamo incontrare il mondo sottocasa. Il giro del mondo si fa soprattuttodal droghiere Ali: fagioli neri diAmerica del Sud, mandorle diProvenza, peperoncini tunisini, wasabi,

funghi di Cina, pistacchi d'Iran,lenticchie marocchine... Insomma, deiprodotti all'immagine del quartiere:colorato, atipico, cosmopolita, speziatoe soprattutto generoso! A creare ilmercato sono i vicini: quello che unomangia, l'altro lo assaggia. Es'incrociano, si mescolano le culture.-Sì, Marsiglia è un viaggio, in quel casoun viaggio di sapori, dall'Asia alMediterraneo. Qui non troverete lacucina tipica ma la tipicità degliabitanti. Commercianti sorridenti,mercatini profumati, prodotti freschi, afare la ricchezza del quartiere sono gliabitanti e solo gli abitanti con la loroautentica cultura.

Noailles, faro di migratori,mercato dei 5 continenti,vive, evolve e si arricchisce.È un'armoniosamescolanza di persone chehanno fatto il loro percorsoaltrove e che hanno posatola loro valigia e la lorocultura a Marsiglia.Quando ricchezza rima conimmigrati dell'interomondo: benvenuti sottoil cielo di Noailles.

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Un po' di Storia...

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a quello che è oggi un quartiere tipicamente popolareera all'inizio un quartiere nobile. Infatti, le grandifamiglie che lo popolavano dopo la sua costruzionenel 1666, gli diedero il nome Via Nobile. Il quartiereprese più tardi il nome di Jacques de Noaillesabitante dell'Hotel privato, situato in via Nobile.

-***L'Hotel fu edificato dall’architetto Bérengier nel 1865. È uno splendidoedificio, molto più sobrio nell’architettura rispetto al Louvre et Paix, con unavancorpo centrale sormontato da un frontone triangolare. La facciata èscandita dall’alternanza di frontoni triangolari e curvilinei. Era un tempo unalbergo molto lussuoso e fino al 1979 i grandi di tutto il mondo, artisti o uominipolitici, “scendevano” al Noailles.***Tutti gli alberghi della Rue Noailles erano all'epoca così famosi che ilgiornale dedicava loro una rubrica quotidiana. Oggi diventato sede di uffici, ilNoailles rimane comunque un indirizzo prestigioso.***Di fronte, sul luogo dell’edificio in cemento costruito dall’architetto Pouillonnegli anni ‘50 si ergeva un tempo il bel palazzo che ospitava le NouvellesGaleries, i grandi magazzini che vendevano “le novità”. La famosa torrettad’angolo, comune a quello stile di magazzini, appariva nella città come unpunto di riferimento urbano importante per gli abitanti ma anche per i numerosiviaggiatori che attraversavano la Rue Noailles per “scendere” verso il VecchioPorto. Purtroppo, nell’ottobre 1938, un tragico incendio distrusse il GrandeMagazzino, e 73 persone vi trovarono la morte. ***Le carenze d'intervento deipubblici poteri durante quell'evento provocò un cambiamentodell'amministrazione municipale e dal 1939 al 1945, la città venneamministrata dal prefetto, mentre il sindaco dell’epoca non aveva che il ruolodi presidente del Consiglio Municipale. È in quell’occasione che venne creatoil Corpo dei Pompieri di Marsiglia che ancora oggi vigila sulla sicurezza dellacittà.***La storia de questo curioso quartiere è tuttavia legata ad una storiareligiosa. Nel 1665, i religiosi dei Cappuccini (Capucins) stabilirono il loroconvento su delle terre comprate nel 1579 da Caterina de Medici.Esattamente dove si svolge attualmente il mercato. Nel 1791, i religiosivennero espulsi perché il convento divenne proprietà dello Stato. L'unicoricordo della loro presenza passata sono i nomi del mercato dei Cappuccini edella via Longue des Capucins.__----------------------------------------------------------------------_------Segue a pagina 36.

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"Noailles è un labirintodi sapori e di civiltà..."

Tutto sommato, la via Noailles era unavia aristocratica, dove gli edificiborghesi fiancheggiavano dimore delXVI secolo come l'Hotel Mirabeau. Poicon lo sviluppo della città e dellacircolazione, i commercianti della viasi spostarono in via Saint-Ferréol eessa diventò popolosa. Nel 1860, ilMunicipio decise allora di allargare lavia distruggendo così gli alberghiborghesi fino alla scomparsa totaledella via Noailles.Le curiosità attuali sono tantissime erisiedono quasi tutte nella stazionedella metropolitana. Prima di essereuna stazione, essa era nel 1887 laBorsa del Lavoro e nel dicembre 1893ci viene istallata la prima linea ditramway.

Oggi, dentro la stazione Noailles,possiamo visitare gratuitamente la“Galleria dei trasporti”, un museo cherintraccia la storia dei trasportimarsigliesi.Il “territorio” di Noailles si estende su14,7 ettari per più di 6000 persone.Per via delle difficoltà sociali legate allapolitica della città, circa il 38% dellapopolazione del quartiere è senzadiploma mentre circa il 23% ha l'esamedi Stato più 3 anni di studio nelSuperiore. Il tasso di disoccupazione èdel 32%. Stessa percentuale perrappresentare il tasso di famigliamonoparentale mentre le famiglie con4 bambini e più rappresentano circa il12% della popolazione. Il 43% invece,beneficia di un aiuto economico delleStato.

A Noailles, non si deveaver paura di uscire daisentieri battuti. Non è veroche è un quartiere daevitare.È uno degli quartieri piùricchi culturalmente estoricamente della città. Percapire Noailles e apprezzarequesta zona, doveteperdervi: sotto terra, neipalazzi, nei negozi. Doveteincontrare e parlare con lagente. Lì nessuno si somigliaeppure sono tutti ugualinella loro generosità.

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NOAILLESINTRA MUROS

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bbiamo trascorso una giornata intera nel quartieredurante la manifestazione urbana: "Faites Noailles". IlPresidente del Collettivo Noailles, MohamedBoukrouche ci ha portata con un gran entusiasmo inviaggio presso la gente locale. Il quartiere popolare hauna brutta fama che non corrisponde alla realtà.

***C'è poca insicurezza, Noailles è un villaggio dentro la città. Qui tutti siconoscono, tutti si parlano, sono tutti vicini nel senso proprio e figurato del termine.L'incrocio di civiltà è contemporaneamente pieno di vita grazie agli abitanti etrascurato dalla politica. È paradossale, come Marsiglia! Siamo però al centro delcentro di Marsiglia. Ma essendo disprezzato, il quartiere deve cavarsela da solo.Infatti, l'obbiettivo del comune è di decentralizzare il centro storico e di spostarloverso nord, cioè Vecchio Porto, Major, Joliette. Lo scopo è ovviamente creare unavetrina del capoluogo provenzale per i turisti che arrivano dal Mediterraneo. Il chesarebbe disastroso per la sopravvivenza di Noailles. Soprattutto che l'eventoMarseille Capitale 2013, non portò nessun soldi e nessuna maniestazione allagente di Noailles mentre fondi economici sono stati sprecati nel acquisto di statueper il Vecchio Porto. ***È una zona abbastanza indipendente rispetto alla crescita di Marsiglia, non neapprofitta veramente, qui prevalgono le realtà locali come i collettivi del quartiere,dei commercianti, le associazioni culturali e sociali. Lo dimostra la festa “FaitesNoailles” che conobbe un bel successo per la sua prima auto-edizione. L'evento siarticola attorno agli abitanti, ai commercianti, agli attori sociali e culturali chevogliono migliorare la visibilità del quartiere. Dopo mesi di organizzazione, la genteha finalmente potuto scoprire il vero viso di Noailles, percorrere altri luoghi, trovarericchezze nascoste, condividere con gli abitanti. Lo scopo era di mostrare ladinamica attuale e rompere certe idee preconcette del quartiere e del suo modo divita.***Poi per quanto riguarda le esigenze del quartiere, la politica sociale della città èinesistente. Non c'è di scuola, non c'è d'asilo nido e quindi non ci sono sovvenzioniper la gioventù ad esempio. Dobbiamo l'equilibrio di Noailles agli attori benevoli cheagiscono nelle associazioni per inquadrare la gente e sovvenire ai loro primibisogni. Durante l'anno, le associazioni sociali, tutte auto-finanziate, propongonoattività gratuite come Mille Pattes che vuole rendere accessibile a tutti la praticaartistica; Recyclodrome che mira alla riduzione dei rifiuti e che vuole agire contro lospreco tramite la riutilizzazione; Destinations Familles che sostiene le famiglie,genitori e figli nel loro ruolo; L'Eolienne, una scena di incontri culturali che diffondeconti e musiche venuti dal Mediterraneo; C'est la Faute à Voltaire che promuovegratuitamente la lettura e la scrittura; e infine il complesso lavoro sul campo deglieducatori che con pochissimi mezzi portano un grandissimo aiuto ai giovani indifficoltà.

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Certo, in periodo elettorale, tutte leetichette politiche amano Noailles. Ilsindaco socialista della zona, P.Menucci rimane comunque apprezzatoma a far andare avanti la vita delquartiere è l'impegno individuale diogni abitante.Qui, troviamo di tutto: ricchi e poveri,bianchi e arabi, alta gastronomia epanini a basso costo, ristoranti italiani,russi..., c'è di tutto! Fra le antiche case,ritroviamo Chez Sauveur, una delle 5migliori pizzeria della città. Noailles inuna parola? Umano!--← Flyer della festa urbana "Fate Noailles"

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Quelli che fanno Noailles

Sotto il cielo di Noailles

“Ci si sente non so che cosa di orientale, ci si cammina tranquillamente, si respirafelice, la pelle si dilata e aspira il sole come un gran bagno di luce.” G. Flaubert

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Il Panier, tra tradizionie modernità italiane

IL

2013 segna una svolta per Marsiglia che viene eletta CapitaleEuropea della Cultura ma ben prima, il capoluogo provenzaleera la Capitale Culturale del Mediterraneo. Le diverse civiltàche l'animano, continuano di accentuare la sua forte identità.A volte scenario cinematografico, a volte scena musicalemulticolore, Marsiglia naviga su diverse correnti artistiche frale quali l'Italia fa spicco.

****Sin dalla fine del XIX secolo, i migranti italiani si raggruppavano massivamente nelprimo quartiere della città più antica di Francia: il Panier.***L'immigrazione si articolava e si modellava attorno al Vecchio Port, vera anima storica.Per ragioni economiche, culturali e sociali, le popolazioni straniere appena arrivate, siraggruppavano tra di loro e così, troviamo oggi giustapposti, i quartieri italiano, spagnolo,magrebino, greco, libano... immersi nelle tradizioni ed i paesaggi provenzali. In questafusione risiede tutta la particolarità di Marsiglia: l'unità.***Certo, ci sono Marsigliesi e marsigliesi ma tutti sono all'origine Mediterranei. Nonlimitiamoci al senso geografico del termine ma allarghiamolo al senso camusiano. E qualepuò essere l'esempio più rappresentativo di quello dello scrittore Albert Camus, il piùprovenzale degli Algerini, amante dell'Italia di cui Mondovì (TO) gli rese un bel omaggioquest'anno!***Il Mediterraneo ha saputo andare oltre i limiti geografici e politici per finalmente crearela Civiltà del sole. Quel popolo attraversa i secoli, la Storia, si adatta alle evoluzioni sociali,culturali, politiche ma rimane l'identità.***Spesso città-tappa verso gli Stati-Uniti, Massalía è diventata terra di sedentarizzazione.Così, non è sorprendente ritrovare oggi una grande comunità italiana, promotricedell'evoluzione di Marsiglia: tra vecchio stile e modernità.***Nel 1896, i quartieri della città vecchia organizzati attorno alla collina del Panierospitavano il 23% degli Italiani. La sua prossimità con il mare, ne faceva il luogo dipredilezione dei pescatori napoletani e vi ritroviamo quindi le caratteristiche urbane eculturali di Napoli: un labirinto di viuzze dipinte con colori caldi, la biancheria che asciugaalle finestre, la forte identità dei suoi abitanti, la piazza di Lenche, ex-foro romano chemantiene il suo ruolo di agorà. Insomma: la vita mediterranea. E senza sorpresa, l'attoreToni Servillo ha portato il suo dialetto napoletano sul palcoscenico del Teatro delGymnase, in occasione della messa-in-scena de “Le voci di dentro” d'Eduardo de Filippo.Marseille “è” una commedia napoletana la cui fonte sorge dal Panier. ***Numerosi sono gli Italiani che oggi modellano il nuovo volto di Marsiglia e le vicinanzedello storico quartiere come il Museo delle Civiltà dell'Europa e del Mediterraneo(MuCEM) la cui architettura è stata pensata ed elaborata dall'italo-algerino Rudy Ricciotti(in partnership con Roland Carta) e condotta da Bruno Suzzarelli (in partnership con ZéevGourarier). Fatto “di pietra, d'acqua e di vento” come ideato inizialmente, quest'edificioultra-moderno di 15,000m² si affaccia simbolicamente sul mare, nello scopo di essere unapasserella tra le civiltà.

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***Vicinissimo al MuCEM si trova laVilla Méditerranée: centrointernazionale per il dialogo e gliscambi nel Mediterraneo. Ancora unavolta, questa prodezza architettonicavuole essere “un edificio che accoglie ilmare, che si apre ad esso, che è unaporta d'ingresso e non una barriera”secondo il suo architetto, il milanese eprofessore d'urbanistica, StefanoBoeri. La sua struttura unica (una parteaggettante di 40 metri di lunghezzainnalzandosi a 19 metri al di sopra diun bacino di 2,000m²) la rende la parteaggettante abitata più lunga al mondo.***Da Massalía a Marseille, rimarràl'impronta italiana, quella diffusa nelPanier.

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Un po' di Storia

È

sulla riva nord del Vecchio Porto che si trovail sito di fondazione di Marsiglia, dove i Foceisi insediarono nel 600 a.C. su tre collinette:Saint-Laurent, Les Moulins e Les Carmes. Ilcuore del centro storico si chiama "Panier".

***Tale nome proviene dall'insegna di un albergo, "Le Logis du Panier ", situato nelXVII secolo nell'attuale Rue du Panier. Partite alla scoperta del quartiere più anticodella Francia seguendo il tracciato rosso segnato a terra: tale percorso, costellato dilastre in lava smaltata, consente di scoprire il fascino e l'atmosfera di questo angolocosì pittoresco di Marsiglia.***Passeggiando in questo labirinto di edifici storici, potrete ammirare la MaisonDiamantée (la Casa dei Diamanti). Dopo essere stata costruita da ricchicommittenti di origine italiana e spagnola, la Maison Diamantée sarà abitata dagrandi famiglie marsigliesi, poi sarà frazionata durante la Rivoluzione. Perfettoesempio del manierismo in Provenza, la Maison Diamantée è eccezionale per ildecoro di bugnato a punte di diamanti della sua facciata e le decorazioni della scalaa cassettoni, unica a Marsiglia. Alla fine del XIX secolo, ospitava i lavoratori delporto e gli immigrati italiani. All’inizio del XX secolo, è in grave degrado e vicina allademolizione. L’associazione "Arte e Carità" l'acquista nel 1922 e lascia in donazioneal Comitato della Vecchia Marsiglia. Classificata Monumento Storico nel 1925, èsalvata dalle distruzioni del 1943, e ospita dal 1967 il Museo della Vecchia Marsiglia.Attorno a grandi temi, le galere del Roy, la peste del 1720, il piano urbanisticoLavastre, i costumi marsigliesi, il mobilio, i presepi e le carte da gioco, il museo hal'obbiettivo di rievocare l’identità e le tradizioni della città in diverse epoche. LaMaison Diamantée è di fatto, oggi, uno dei rari simboli dell’antica città scomparsa edelle dimore patrizie del ricco quartiere del cuore della città, dedicato al mare e alcommercio.***Risalendo verso la Grand'Rue, vedrete il Padiglione Daviel, parzialmenteclassificato Monumento Storico nel 1945. Il Palazzo di Giustizia di Marsiglia è statoedificato nella metà del XVIII secolo dai fratelli Gérard, architetti marsigliesi, sulluogo di un’antica Casa di Giustizia del XVI secolo. L’edificio è costruito in pietrarosa delle cave della Couronne e presenta una facciata relativamente stretta mameravigliosamente armonica che rammenta "l’ordine semplice e felice delle caseprovenzali del XVIII secolo". L’avancorpo, leggermente sporgente, è sormontato daun frontone allegorico, il piano nobile è ornato da uno splendido balcone in ferrobattuto costituito da pannelli detti "a margherita" tipici dell’arte degli artigianimarsigliesi del XVIII secolo. Le sculture che rappresentano la mano della giustizia ela Torcia di Thémis, i putti che porgono le insegne del re (danneggiate durante laRivoluzione) e i bambini che presentano la tavola della legge e lo stemma diMarsiglia sono l’opera dello scultore Verdiguier. È da questo balcone che venivanorese note le sentenze rivoluzionarie, mentre la ghigliottina sorgeva sulla piazza.

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Sotto il Secondo Impero un nuovo Palazzo diGiustizia fu costruito a partire dal 1875 e finoal 1893 la Scuola di Medicina occupòl’edificio che più tardi fu annesso alMunicipio.***Girate a destra e seguite la Grand’Rue.Essa segue il tracciato della principalestrada antica che è ancora visibile nelGiardino delle Vestigia e che si può seguirefino alla Place de Lenche, l'antica agorà,ovvero la piazza della città greca. Il livellodella via greca si trova 3 m. al di sotto dellivello della strada attuale. Nel VI secolo a.C. era già molto animata poiché collegava iprincipali edifici pubblici ed era luogo dimercati e attività commerciali e artigianali.Ed è davvero divertente notare che la suafunzione non è molto cambiata nel corso di26 secoli! Diverse vie portano il nome dellecorporazioni, partendo dalla Grand'Rue indirezione del Porto, centro di tutte le attività

economiche della città.***Più in là, all’angolo della Rue Bonneterie edella Grand’Rue si trova l’Hôtel de Cabre.Questo palazzo costruito nel 1535 in uncurioso mix di stile gotico e rinascimentaleda Louis Cabre, mercante e console, è unadelle abitazioni più antiche di Marsiglia.Durante la distruzione dei vecchi quartieri nel1943, è stata risparmiata, ma, per ragioni diurbanistica, essa fu spostata in un soloblocco su martinetti e ruotata di 90° peressere allineata con le vie attuali. Le facciatesono classificate Monumento Storico dal1941.***Quando vedete che l'antico diventa invecelussuoso, significa che vi trovate di fronte aL'Hôtel Dieu. L’Ospedale del santo spirito,creato nel XII secolo, è stato ingrandito nelcorso dei secoli e unito all’ospedale di SanGiacomo di Galizia nel XVI secolo; divieneHôtel-Dieu, ovvero ospedale maggiore,

“Quando l'antico diventa invece lussuoso,significa che vi trovate di fronte a L'Hôtel Dieu”

un secolo più tardi. La sua ricostruzione èintrapresa all'epoca dal nipote del celebrearchitetto Hardouin-Mansart, il suo vastoprogetto fu realizzato solo parzialmente ed èsotto il Secondo Impero che l’ospedalemaggiore adotta la sua fisionomia attuale.Infatti, come tutti gli edifici ospedalieri delXVIII secolo, la costruzione era chiusa suquattro lati e divisa in due settori principali,uno per le donne e uno per gli uomini.L’architetto Blanchet decise di aprirel’ospedale a sud e completò le due ali condei padiglioni. I tre piani sono aperti sugallerie di collegamento e passaggio,anch'esse tipiche dell’architetturaospedaliera dell'epoca. Le scale sono operad i Joseph-Esprit Brun e qui come per ilmunicipio la spazialità delle volte è notevolee le scale in ferro battuto sono un belesempio dell'arte marsigliese del ferro delXVIII secolo. L'Hôtel-Dieu è iscrittonell’inventario Supplementare deiMonumenti Storici dal 1963. Findall’Antichità, Marsiglia ha sempre occupatoun posto importante nella pratica dellamedicina e la ricerca scientifica e ancoraoggi la medicina è uno dei settori di punta

oggi la medicina è uno dei settori di puntadella città. Sulla terrazza dell'Hôtel-Dieu sitrova un busto in bronzo che rappresentaJacques Daviel. Era oculista e si distinse aMarsiglia durante la Grande Peste del 1720.Nel 1745 realizzò per la prima volta,all’Ospedale Maggiore, l’operazione dicataratta con estrazione del cristallino. Treanni più tardi, fu nominato oculista del ReLuigi XV. Oggi l'Hôtel fa parte dei 3 alberghia 5 stelle della città.***Girate la testa a sinistra e accorgerete laChiesa degli “Accoules”. Dal XI secolo sieleva qui una piccola chiesa parrocchialededicata a Nostra Signora “degli Accoules”;l’origine di questo nome è ancora incerta everrebbe o dalle piccole ancore depostecome ex-voto, o dagli archetti chesostengono l’edificio. La chiesa fu ricostruitanel XIII secolo così come il campanile dellaTorre Sauveterre che suonava la campana econvocava il Consiglio della Città. Ilcomplesso fu raso al suolo nel 1794 e lachiesa fu ricostruita a una pianta centralepoco dopo la Monarchia di Luglio.

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Sul luogo della chiesa iniziale è statocostruito un Golgota in pietra “in espiazionedi tutti i crimini commessi durante laRivoluzione”. Nel corso del XIX secolo che furisistemata anche la guglia del campanile,iscritta nell’Inventario Supplementare deiMonumenti Storici nel 1964.Il complesso è anche composto dal’Osservatorio ossia il Préau desAccoules. All’inizio del XVII secolo, i Gesuiticreano la Chiesa di Santa Croce e ungrande collegio dove i giovani marsigliesiche volevano entrare nel commerciovenivano istruiti sulle lingue orientali: ilCollegio delle Quattro Lingue. Nel 1701, sudecisione di Luigi XIV e in conformità allasua volontà di incrementare lo sviluppo delcommercio a Marsiglia, la scuola divieneOsservatorio Reale. L’osservatorio ècaratterizzato dalla presenza di grandidirettori, Saint-Jacques de Silvabelle,

Pezenas, Pons che con la scoperta di 37comete, dona all’osservatorio granderilevanza a livello europeo. Nel 1863,l’osservatorio, divenuto troppo piccolo futrasferito sulle alture di Longchamp. Da quelmomento una scuola si insedia negli antichilocali dell’osservatorio mentre il Préau desAccoules viene sistemato nella sala dell’Accademia delle Belle Lettere, Scienze eArti, realizzata da Joseph-Esprit Brun.Questo museo è interamente dedicato aibambini e presenta attività culturali inrelazione alle grandi esposizioni presentatenei musei di Marsiglia. Accanto, si puòtrovare l’Antica Fonderia, dove avevanosede in un primo tempo le fonderie reali, poinumerose confraternite e congregazioni.Scendendo per la “montée des Accoules” cisi rende conto della parcellizzazione ridottadell’Antico Regime che obbligava iproprietari a costruire i loro immobili

“Il nome di Lenche viene da una famiglia corsa, i Lincio,che nel XVI secolo segnò fortemente la piazza

con la propria presenza”

in altezza per compensare la mancanza dispazio. Da notare gli splendidi ferri artisticidelle cancellate dette “di conversazione”.***Infine, potrete nel cuore del quartieregodervi la calma della nostra piazzapreferita: la Place de Lenche. Essa èsituata sull’antica agorà greca dalla quale icittadini potevano sorvegliare le attività delporto. All’origine la piazza era chiusa daiquattro lati ed è a sud che nel V secolo SanCassiano fondò il convento delle religiose diSaint-Sauveur proprio di fronte al monasterodi Saint-Victor sull’altra riva del porto. NelVIII secolo, queste religiose si tagliarono ilnaso per fare orrore ai saraceni e sfuggirealla loro lascivia, e furono cosìsoprannominate "desnarado"! Sotto lapiazza si trovano le cave di Saint-Sauveurche sarebbero di fatto le cisterne della cittàgreca del III secolo a.C. classificateMonumento Storico nel 1840, consideratecome un monumento antico intatto. Il nomedi Lenche viene da una famiglia corsa, iLincio, che nel XVI secolo segnò fortementela piazza con la propria presenza, aprendoqui un laboratorio di

lavorazione del corallo, dei magazzini efacendosi costruire una sontuosa residenzaprivata. Nel 1553, Thomas Lenche fondò laCompagnia del Corallo per poter andare allaricerca del corallo lungo le coste dell’Algeria,e nel 1561 la compagnia fonda il Bastioneper utilizzarlo come base delle operazionimarittime e commerciali (e ciò fu all’originedella presenza francese in Algeria).Diventata una delle più ricche famiglie dimercanti marsigliesi, la famiglia strinse inseguito di brillanti alleanze che le valsero nel1660 l'onore di ospitare Luigi XIV durante ilsuo soggiorno a Marsiglia. Senza essere alcentro delle distruzioni dei vecchi quartieridurante la Seconda Guerra Mondiale, laparte sud della piazza è stata demolitasecondo i piani dell’autorità tedesca durantel’inverno 1943 e gli edifici sono statiricostruiti dagli architetti del cemento. Sonostati realizzati qui scorci panoramici verso ilVecchio Porto e in ogni punto delle sculturetestimoniano la vocazione portuale delquartiere.

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Il Panier non è il nome ufficiale delquartiere. È semplicemente unafamosa storica parte del quartiere LesGrands Carmes che raggruppa circa8500 persone. Circa il 48% dellapopolazione del quartiere è senzadiploma mentre circa il 9% ha l'esamedi Stato più 3 anni di studio nelSuperiore. Il tasso di disoccupazione èdel 41%. Il 29% delle famiglie èmonoparentale mentre le famiglie con4 bambini e più rappresentano circa il9% della popolazione. Il 33% invece,beneficia di un aiuto economico delleStato.Dobbiamo tuttavia, tener conto che ilPanier intra muros ha percentualimolto più gradevoli di quelle deiCarmes. Una causa è certamente lacrescente “gentrificazione” che cambiail quartiere da storicamente popolaread attualmente borghese.

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L'Estaque, un villaggiopittoresco nella zona nord

L

L'abbiamo già detto e ribadito, a Marsiglia l'apparenzainganna. A proposito dei quartieri nord, sentiamo e leggiamodi tutto. Zona solitamente rinnegata dai turisti, il nord dellacittà rinchiude però molte ricchezze. Abbiamo deciso diportarvi a L'Estaque! Qualche minuto con la metro e con iltraghetto ed eccoci in un villaggio marsigliese fuori Marsiglia,un villaggio tipico e pittoresco...

***All'estremità settentrionale di Marsiglia, rannicchiato ai piedi della catena della Nertheche lo protegge dal maestrale, il piccolo porto dell'Estaque (“ormeggio” in provenzale) èancora uno dei quartieri più pittoreschi della città. Il suo sviluppo nel corso dei secoli èstrettamente legato alla fabbricazione di tegole artigianali. All'inizio del XX secolo era unameta privilegiata per la possibilità di gustare ricci di mare, sardine e “panisse” (tipicipanzerotti di farinata di ceci) negli hotel e nei ristoranti situati in riva al mare. Case dicampagna, ville sul lungomare (Château Fallet, Villa la Palestine…), vere e proprie "follie"architettoniche, fiorirono quindi accanto alle piccole abitazioni tradizionali degli operai chelavoravano nei vicini stabilimenti (fabbriche di tegole e cementifici). ***Tuttavia, per gli amanti dell'arte figurativa l'Estaque è soprattutto uno dei luoghi dinascita della pittura moderna. Da Collioure a Mentone, considerando soltanto il latomediterraneo, non mancano luoghi che hanno attirato grandi pittori. Non sono certonumerose le località che possono vantare di esser state frequentate per una sessantinad'anni (1860-1920) da una dozzina di artisti di grande fama. Impressionismo, fauvismo,cubismo: il nome dell'Estaque è associato a queste tre epoche, che determinarono inlarga parte il destino della pittura contemporanea. Se Cézanne e Braque sono le duefigure maggiori, anche i nomi di Derain, Dufy, Marquet, Friesz, Macke, Renoir, Guigou eMonticelli non possono essere dimenticati.***Georges BRAQUE (1882-1963)Venne ben quattro volte all'Estaque. Fine 1906 - inizio 1907 in un primo tempo, dovedipinge delle opere legate al periodo fauve. Poi, nel settembre 1907, dove comincia latransizione verso il cubismo. Durante la primavera e l'estate 1908, dove firma i primiquadri cubisti. Infine, nell'estate 1910, durante la quale nascono le due versioni delle“Usines Rio-Tinto”. Rappresenta in totale una ventina di tele.***Paul CEZANNE (1839-1906)Frequenta regolarmente l'Estaque durante più di quindici anni: dal 1870 al 1885-86. Il suosoggiorno più lungo durò un anno, dalla primavera 1878 alla primavera 1879. Ci dipingepiù di trenta tele e numerosi disegni e acquerelli. ***André DERAIN (1880-1954)È certamente il primo a venire dopo Cézanne, nel 1905-1906. È il periodo fauve e Derainmoltiplicherà le viste del Porto e del Vallon de Riaux. Una quindicina di tele nascerannoda quell'esperienza.***Raoul DUFY (1899-1953)Non si sa quante volte esattamente Dufy è venuto all'Estaque ma di sicuro ci è venuto nel1908 in compagnia di Braque. Provenienti entrambi da Le Havre, i due pittori lavoravanoogni tanto e contemporaneamente sullo stesso paesaggio. Dufy abbozza cosi un passoverso il cubismo ma senza grandi prospettive artistiche. Ha fatto almeno una decina ditele e cinque appartengono al Museo di Marsiglia.

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Emile-Othon FRIESZ (1879-1949)***Originario di Le Havre, come Braque eDufy, viene all'Estaque nel settembre 1907in compagnia dello stesso Braque. Sulla tela"Le Balcon", rappresenta il Castello Fallet e ilsuo giardino. Il quadro di braqueerroneamente intitolato "L'Estaque, vuedepuis l'Hôtel Mistral", rappresenta la stessavista. Ma il quadro di Friesz rimane fedele almodo fauve mentre quello di Braquemanifesta una prima evoluzione verso quelloche sarà il Cubismo.Paul GUIGOU (1834-1871)***Tra il 1860 e il 1870, circa, frequenta conassiduità l'Estaque e i suoi dintorni,dipingendo con preferenza le rocce diquest'angolo marsigliese. Si concentraanche sulla piccola Cappella della Nerthe.Contiamo più di una decina di quadri,acquerelli o disegni.

August MACKE (1887-1914)***Passa all'Estaque all'inizio di aprile 1914,prima di imbarcare per la Tunisia con i suoiamici Paul Klee e Moilliet. Impressionatoqualche anno prima dalle opere di Braque,viene soprattutto in quanto ammiratore afotografare l'Estaque e più particolarmente il“Viadotto di Braque”. Queste fotografie gliispirano poi parecchi disegni. Macke fuucciso durant la guerra in regioneChampagne nel settembre 1914.Albert MARQUET (1875-1947)***Fa diversi soggiorni all'Estaque nel 1918 e1919. Ci dipinge quasi sempre la terrazzadel Castello Fallet, dove soggiornavasicuramente. A l'Estaque nacquero unatrentina di tele, acquarelli e disegni.

“A far evolvere L'Estaque,sono state le stagioni pitturali”

Adolphe MONTICELLI (1824·1886)***Al meno due quadri - "Le RestaurantBernard à l'Estaque" e "Saint-Henri, avant-port de l'Estaque" – attestano del passaggiodi Monticelli all'Estaque, tra il 1880 e il 1883.Gli piaceva ritrovare il suo grandissimoamico, Cézanne.Auguste RENOIR (1841·1919)***All'inizio dell'anno 1882, Renoir nasceall'Estaque dove dipinge in compagnia diCézanne. Dopo essersi ammalato, andrà ariposarsi ad Alger. Torna all'Estaque a finedicembre 1883 dove, arrivando da Genovacon Monet, ritrova il suo amico Cézanne.Quattro quadri di Renoir raffigurano il piccoloporto marsigliese. -La maggior parte di questi artisti ha dipintodecine di tele all'Estaque. Un destinoinsolito, quindi, per questa borgata,spiegabile innanzitutto con la sua situazione:si tratta effettivamente di un belvederenotevole con una vista sul golfo di Marsigliaspesso sorprendente.

Tra le fonti dell'ispirazione di tali pittori èinoltre possibile citare la molteplicità dimotivi, la diversità di forme e colori, il tuttoconcentrato in uno spazio relativamenteristretto: linea orizzontale del mare, lineaverticale delle ciminiere delle fabbriche, lineecurve delle colline e arcuate dei viadotti, congiochi di ocra e rosso che rispondonoall'intensità delle numerose sfumature diverde e blu. Un percorso pedestre locale consente diraccontare la storia di questo quartierepopolare dall'anima forte e multiforme, infondo poco diversa da quella che i pittorihanno conosciuto ed amato. Numerosetematiche sono ancora presenti: basta saperosservare bene per vederle. Partendo dalmolo del porto, seguite il cammino dei pittorie lasciatevi conquistare durante unapasseggiata di circa due ore nei luoghi cari atali artisti. Otto tappe indicate da pannelli dilava smaltata segnano il percorso.

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L'Estaque conta pressapoco 6100abitanti. Circa il 35% della popolazionedel quartiere è senza diploma mentrecirca l'11% ha l'esame di Stato più 3 annidi studio nel Superiore. Il tasso didisoccupazione è del 16%. Il 19%rappresenta famiglie monoparentalementre le famiglie con 4 bambini e piùrappresentano solo il 2% dellapopolazione. Il 17% invece, beneficia diun aiuto economico delle Stato.-Abbiamo finito il nostro viaggio in questaMarsiglia audace e atipica, città popolare,storica e d'arte. Chi arriva a Marsiglia perla prima volta si sente sicuramentedisarmato, va e viene alla cieca, poimagari si perde e si compiace. Quandolascia questa terra, aperta ma prudentenell'accogliere eventuali migranti, se neva con gli occhi dipinti da innumerevolicolori, se ne va umanamente più ricco eporta con sé il profumo dei mille e unosapore.

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Nel blu dipinto di blu

L'Estaque vista dai pittori...

1/ Cézanne 2/ Braque 3/ Marquet 4/ Monticelli 5/ Friesz

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“LE GRAND BLEU” TRA PASSATO E FUTURO***Il titolo fa eco al film di Luc Besson ma si tratta qui del titolo diun'originale mostra fotografica su Marsiglia nella sua fase ditrasformazione architettonico-culturale in Capitale Culturale Europea2013. L'artista è il bolognese Daniele Corsini, animato dalfotografare le più importanti metropoli mondiali, e così consideraMarsiglia: “Quando una metropoli carica di storia riesce adaffermarsi per ciò che “sarà” e non per ciò che è “stata”, integrandocosì sapientemente nella sua architettura l’antico con il moderno, hagià vinto la sua sfida”.***La mostra “LE GRAND BLEU” si svolse a Torino nel favolosoPalazzo Saluzzo Paesana prima di raggiungere Bologna e Roma, edè stata promossa da Marseille-Provence 2013 e Atout France/Italia.La giornalista e curatrice dell'evento Donatella Luccarini, e l'artista ciparlano della rinascita marsigliese, analizzata attraverso l'obiettivo.

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Intervista a Daniele Corsini& Donatella Luccarini

“Marsiglia è un crocevia di civiltà, religioni e cultureche affascina dalla sua complessità tra modernità e vecchio

stile, tra malavita e generosità”

Daniele, come si diventa fotografo? Checosa cerca di catturare?

Si diventa fotografo tramite vari percorsi chehanno comunque un'origine comune:l'amore a prima vista per la macchinafotografica. Si è testimone di ciò che si vedee lo si racconta fotografando come un pittoretramite la tela. Io cerco di catturare con lamacchina fotografica il mondo che osservo.Però dipende dal contesto, dall'ambiente incui sono. A priori, non ho un'idea precisa.L'idea si costruisce dentro di me, mentrefotografo. È un'interpretazione momentaneadella realtà che sto vivendo.-Donatella, quale storia racconta quellamostra fotografica?-Innanzitutto ho avuto un grande interesseper Marsiglia e il fatto che diventasseCapitale Culturale. In realtà non c'è unastoria in questa mostra che è fatta dadiverse concezioni grazie al nuovo design,come la Torre di Zaha Hadid o la villaMéditerranée concepita dall'architettoitaliano Stefano Boeri, che costeggia gliantichi monumenti ma che si integranaturalmente nel paesaggio del centrostorico, del porto, della Côte Bleue e dellesue calanques. La mostra racconta questetante visioni che possiamo avere.

Poi c'erano altre realtà interessanti dastudiare con le altre città coinvolte nelprogetto come Martigues, Aix-en-Provence oSalon-de-Provence che proponevano unapprofondimento alla nostra ricerca e quindinon abbiamo scelto un punto di vista unicoma abbiamo tradotto contemporaneamentel'autenticità e la trasformazione del territorioprovenzale.-Daniele, perché aver scelto Marsiglia alperiodo dei lavori della Capitale Culturale2013?-Ho visto Marsiglia per la prima voltaall'occasione di quel progetto di mostra. Èstata per me un'ottima opportunità propostadalla Donatella perché amo moltofotografare le città, le metropoli. A Marsigliami sono trovato a mio agio. Avendola maivista, ho accettato lo stesso e ho cercato dicostruire quella storia direttamente lì, giornodopo giorno, come si stava costruendo lacapitale.-Sapeva esattamente che cosa scattare o haseguito le Sue sensazioni e le emozioni cheoffre la città ?-Non avevo idee precise anche perché nonconoscendo Marsiglia come città, ne avevouna visione vergine. Mi sono affidato aDonatella che la conosceva meglio.

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Cercavo comunque di fotografare postiche siano riconoscibili. Ma è vero che lecose che riguardano il MuCEM ed ilCentre Régional de la Méditerranée adesempio, sono stabili costruiti moltorecentemente che offrono un altro aspettodella città, più moderno che rendono iposti più difficilmente riconoscibili.Geometricamente questi cantieri apertierano interessanti per la fotografia.

Donatella, il colore blu è molto importantenegli scatti. Quale significato ne darebbe?-Il blu è stato un filo conduttore utilizzatonelle foto perché è un colore moltoimportante in Provenza: c'è il blu delmare, del cielo. E ovviamente la luceprovenzale che offre un blu particolarecon tante declinazioni. Perciò, eguardando le foto, era ovvio chiamare lamostra “Le Grand Bleu”. In Provenza, ilMediterraneo unisce l'antico ed ilmoderno così abbiamo potutorappresentare un connubio tra l'anticacittà marittima e la moderna capitaleurbana.-Daniele, qual'è l'altra città del territorioprovenzale che ha segnato di più la suamente e la sua ricerca?-Sicuramente Arles. È stata una bellissimascoperta, mi sono trovato benissimo inquesto posto anche perché mi è moltopiaciuto il fatto che ci siano molte traccedell'Impero Romano. Ci tornerònuovamente probabilmente.

“Quando una metropoli carica di storia riesce ad affermarsi per ciò che"sarà" e non per ciò che "è stata", integrando così sapientemente nella

sua architettura l’antico con il moderno, ha già vinto la sua sfida”

Ha ritrovato un po' di italianità aMarsiglia?-Sì! Sia nelle persone ma anche nei colorie nei profumi. Ho trovato alcune affinitàcon tanti posti che possiamo trovare nelSud Italia. La prima città che mi viene inmente sicuramente è Napoli. Così grandecon tante culture messe insieme e forseancora più di Napoli.

L'abbiamo detto più volte, Marsigliaè un crocevia di civiltà, religioni eculture che affascina dalla suacomplessità tra modernità e vecchiostile, tra malavita e generosità.Dotata di un forte carattere, ilcapoluogo provenzale non lasciaindifferente il mondo artistico per ilpiacere – in quel caso – dei nostriocchi.

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Contrasto: il fenomeno Rom.Immersione nel loro quotidiano

S

ono arrivati in massa, in silenzio, in tutta l'Europa eovviamente a Marsiglia. In Europa, i Rom sono 10milioni, in Francia le fonti ufficiali del Ministero degliInterni annunciano 20 000 Rom mentre le fonti delleassociazioni annunciano tra 350 000 e 1 300 000.

***Il loro arrivo è stato un clamoroso dibattito mediatico: difensori contro radicali.Non veramente a casa loro in Romania o in Bulgaria, non veramente a casa loro innessuna altra parte del mondo, questi nomadi in cerca di sedentarizzazione erealizzazione sociale dividono l'opinione pubblica. ***Economicamente, le statistiche ed i sondaggi confermano che i Rom rallentanola crescita di un paese. Infatti, l'European Roma Rights Centre ha pubblicato datichiari nel 2007 – che sono tutt'ora validi – sull'esclusione dei Rom sul mercato dellavoro in Bulgaria, Repubblica Ceca, Ungheria, Romania e Slovacchia: il 35% deiRom interrogati dicono di essere operai senza qualifica, il 27% sono operaiqualificati, il 18% dichiarano di fare le pulizie e solamente il 2% sono quadri o diprofessione liberale. Infine, il 61% è disoccupato.***A Marsiglia, vivono solitamente in una grande insalubrità ed insicurezza. Nontutte le scuole possono accogliere i bambini, non tutte le famiglie possono essereaiutate dai servizi sociali, non tutti i campi clandestini possono essere protetti dalleassociazioni. Proposte alternative a quelle radicali non ci sono. L'urbanistica nonevolve rispetto ai flussi migratori. La gente ha paura, come si ha paura dellostraniero. Un primo flusso, un'altra onda e sono intere famiglie che si ricompongonoin terra provenzale. Durante l'era sarkoziana, numerose espulsioni sono statecontroverse. Ma dopo l'arrivo della Sinistra al governo, le espulsioni, nonostante ilsocialismo, s'intensificarono e nel 2012, sono 12 000 i Rom rimandati nel “loro”paese. Il 25 settembre 2013, Amnesty International ha lanciato l'allarme sui modi dievacuare i campi illeciti. E vedremo più avanti perché le associazioni di difesa deidiritti umani sono cosi presenti per i Rom.***La Capitale della cultura vede ma nasconde la drammatica situazione. Campiindesiderati vengono distrutti senza scrupoli e senza avviso. Ci siamo immersi nelCampo di Aix-en-Provence al momento della sua distruzione e siamo stati urtatiperché fotografavamo l'illegalità della situazione dagli amministratori della città.Tutto è stato distrutto senza lasciare il tempo alla gente di recuperare le loro cosepersonali. Questo giorno i bambini sono diventati adulti di fronte a tanto disprezzoumano.***La complessità della situazione è soprattutto dovuta all'economia europea chenon permette di tutelare questo fenomeno troppo ramificato. E si lascia i bambinigiocare nella spazzatura a due passi dall'autostrada, le mamme si ammalano...Purtroppo è cosi. Niente aiuto legale quindi si offrono alla sopravvivenza illegale. Sicapisce però chi dice che per loro non c'è posto. Non c'è posto per loro perché nonc'è posto neanche per gli autoctoni!

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“Nella sua atroce lucidità, vantal'istruzione come unico modo

di vivere libero.”

Abbiamo trascorso un po' di tempo conuna coppia che vive sul Boulevardd'Athènes, vicino alla ferrovia St Charlesdi Marsiglia, erano su un materasso con iloro due figli. Lei ci ha parlatodell'indifferenza che la circonda. La gentepassa ma non si ferma, non guarda,disprezza, insulta. Lui ci ha parlato dellacolpevolezza in quanto capo di famiglia.Non è riuscito ad offrire un altro futuroalla moglie e ai figli. Secondo lui, sononati nella miseria, e ci resteranno. Lecose sarebbero andate diversamente seavesse proseguito gli studi. Nella suaatroce lucidità, vanta l'istruzione comeunico modo di vivere libero. Sono prigionidi un'identità precaria, trasmessa ai lorofigli.***Del resto, nel 2011 e nel 2012, lacerimonia per premiare il migliorlavoratore di Francia, ha messo in luce il

talento di due Rom, rispettivamente LinfaMihai e Cristina Dimitru. Dopo brillantistudi, lo Stato francese permise loroun'ascensione sociale degno di unameritocrazia.***In altri campi, la situazione sembra lacorte dei miracoli. Ci si trova di tutto manon il necessario. Marsiglia veste l'abitodi una dama elegante, ma ecco i limitidella politica sociale della città. Fattoreale di una Capitale che puntasull'apparenza e non sul senso. Ledebolezze sono tante e certamente nontutte curabili dalle autorità. Non tutti i Romsono innocenti: caso recente di dueuomini coinvolti in un traffico di bimbicontro qualche euro e una macchina.Fanno le loro regole all'interno di unsistema esistente e quindi il corto circuitoè sì che si usano metodi radicali.

I diritti fondamentali sononegati con arroganzadunque i collettivi disolidarietà – e giustamente– denunciano la continuapratica di espulsi senzasoluzioni alternative, chelasciano questi migrantisenza risorse e senzaprotezione. Questa èun'altra realtà di Marsiglia,un altro viso di una cittàmoderna che guarda un po'troppo verso il futuro...

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Rompere con l'immaginedella "Chicago Provenzale"

C

hi segue il telegiornale avrà sicuramente sentito ladrammatica serie di omicidi avvenuti a Marsiglia. Nonpossiamo negare quei problemi legati alla criminalitàorganizzata. Traffico di droga, di armi, giochi diazzardo, prostituzione... sono cose che capitano intutte le città.

***Purtroppo Marsiglia è stata vittima di una brutta visibilità mediatica: ogni mezzod'informazione si è focalizzato sulle tensioni tra gang lasciando da parte sia i drammisuccessi nelle altre città che le bellezze di Marsiglia. ***A tal punto che il capoluogo provenzale è diventato la priorità del Governo francese edelle autorità locali come se ci fosse la guerra, del resto una deputata socialista, SamiaGhali, voleva perfino l'aiuto dei carri armati per rimettere ordine nella società. Certol'insicurezza c'è ma non tocca intenzionalmente gente esterna a questo sistema dimalavita marsigliese. ***Certe zone sono proibite per precauzione ma l'immagine della “Chicago provenzale”generata dai giornalisti, dai partiti dell'opposizione, dai politici che vorrebbero conquistarepiù popolarità prima delle elezioni municipali del 2014, danneggia fortemente il flussoturistico e la secolare fama della città. Marsiglia non è più la vetrina della cultura ma dellarottura come si dice, e quindi la gente arriva con degli a priori o non arriva più. Ci si vivebene però. Come tutte le grandi città, Marsiglia è caotica, è frenetica ma offre milleopportunità di nuova partenza. ***I dati sono contrari a quest'idea. Dall'inizio del 2013, gli omicidi sono 13 [ndr: almomento della stesura di quest'articolo]. La cifra è importante e non lascia indifferenteanzi traduce un reale problema ma è comunque inferiore ai dati di altre città, come Parigio regioni come la Corsica e la Guadalupa. I rinforzi polizieschi sono importanti. La gente èdivisa in due: c'è chi è stufo e chi vanta la bellezza della città. ***Marsiglia capitale blindata? Sicuramente non è una Capitale per tutti ma per la Franciadiventa una priorità nazionale. Un “patto di sicurezza e di coesione sociale” è statopromulgato a settembre per inceppare la violenza. È una volontà iniziale del Ministro degliInterni Manuel Valls. Tranne l'arrivo di alcuni poliziotti in più, le soluzioni concrete sifanno desiderare. Eppure proposte ci sono: favorire l'inserzione dei giovani sul mercatodel lavoro, favorire l'apprendimento, attribuire un mediatore sociale e culturale ai quartieri“difficili”, favorire le aziende che assumono giovani... Ma mancano i mezzi.***Intanto a Marsiglia si continua di uccidere, di far scorrere l'inchiostro per mantenere lastrategia della tensione, perché si tratta di questo. Le prossime elezioni saranno nel 2014,sperando che portino prospettive più clementi, il programma elettorale sarà quello dirompere con l'immagine della “Chicago provenzale” e di evitare una nuova prima paginasul quotidiano “La Provence” intitolata “Silenzio si uccide”.***Il miglior modo di scoprire questa scomoda realtà resta quello di ascoltare le canzoni diKeny Arkana e del gruppo Psy 4 de la Rime.-Ancora una volta, l'apparenza inganna...

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Gari Grèu, l'ambasciatoresorridente di Massalía

G

ari Grèu è un personaggio da non perdere a Marsiglia. Autentico,umile, curioso, divertente, l'ambasciatore della musica marsiglieserinchiude in sé numerose qualità della città. Se consideriamo ilcapoluogo provenzale come un melting pot di civiltà allora Gari è ilfrutto di questa mescolanza di culture.

�Cu es pas feniant, cu es pas gromand,qu'un tròn de dieu lo cure !�

***Accogliente e aperto agli altri, il musicista produce raggi di sole provenienti daiquattro angoli del mondo. Sonorità e messaggi di lotta contemporanea narrano ilquotidiano, le realtà sociali di questo angolo di terra dove nessuno è straniero. ***Sotto questo berretto si nasconde un poeta cresciuto al sole libertario, in primalinea delle resistenze garibaldine e che crede ancora nella bontà umana. Ilcanzoniere invita al viaggio, all'evasione musicale che sembra essere l'unica terapiaper curare i mali della società. Ascoltando le sue canzoni, vogliamo semplicementeapprofittare della vita, prendere il tempo e “votare per dei poeti”.***Ma chi è questo autore, compositore, interprete dell'inno ufficiale di Marsiglia-Provenza 2013?***“Export-Import” è in qualche modo il riassunto della sua carriera fatto diesperienze musicali di qua, di là. ***Iniziò negli anni '90 con il mitico gruppo marsigliese “Massalìa Sound System”.Il suo ruolo era di portare quel tocco in più: il rock-pastaga. Rapidamente messo inluce dal fervore popolare, Gari reggaetizzò i dibattiti che agitavano la società, diedela sua identità alle canzoni d'amore e di opinioni. Negli anni 2000, il suo successo fuinternazionale cosi come per la sua lingua d'Oc grazie al duetto Oai Star insieme aLux Botté. Ecco lanciata ed inarrestabile una carriera dagli accenti del Sud che portòpure dopo la scomparsa di Lux ad una quindicina di album.***Per immischiarvi nella cultura marsigliese, vi consigliamo di ascoltare “Elles ontdes pilotis”, “Dimanche aux Goudes”, “Mèfi” e una certamente fra le più belle“Toujours” di un realismo pittoresco!-Per il nostro piacere Gari ha accettato di farci da Cicerone nella sua arte di vivere lacittà marsigliese: luoghi, sapori, tradizioni, fatti di attualità... ci racconta tutto conspontaneità.

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Un'espressione provenzale per definireMarsiglia?

“Cu es pas feniant, cu es pas gromand, qu'untròn de dieu lo cure !”(Chi non è pigro, chi non è goloso, che untemporale di dio lo scavi!)È il ritornello di una canzone scritta dalpoeta marsigliese Victor Gélu nel 1838,un'ode al godimento.

Tre tratti di carattere della città?

Marsiglia è storicamente Ribelle, Plurale(orientale e provenzale, qui queste parolesono gemelle), è anche Pigra, ma nel sensobuono del significato.-Un luogo che ti ispira?-Un luogo che non esiste più e che avreiimmensamente voluto conoscere: il vecchioquartiere del Porto distrutto e arraffato dainazisti nel 1943. “Il verso del porto” come losoprannominava Albert Londres, con tuttiquesti colori, odori, ci si suonava il blues, cisi veniva per “rigonfiarsi il cuore”, persognare prima di ripartire...-La tua giornata tipo a Marsiglia?-(Con ironia) Mi sveglio, bevo il mio Pastis,faccio un giretto a Pôle emploi [nrd: INPS],parto a giocare alla Pétanque [ndr: le bocce],mangio la Bouillabaisse e faccio la siesta... Ma facciamo fatica, cerchiamo di esistere inun paese talmente centralizzato come laFrancia, è tutto concentrato in regioneparigina, soprattutto per le attività artistichecome la musica, diventa quindi piùcomplicato quando sei a Marsiglia. Lagiornata tipo è una lotta appassionata.

�La mia giornata tipo E'una lotta appassionata.�

Quali sapori faresti scoprire ai turisti?-La Marsiglia multicolori, plurale,internazionalista, di tutte le cittadinanze,questa dolce mescolanza di sapori.-Che cosa rispondi a quelli che qualificanoMarsiglia di "Chicago provenzale"?-Che è una stupidaggine! Per forza c'è ladelinquenza ma come dappertutto. Né di piùné di meno. Marsiglia viene strumentalizzatadai politici e dai media quindi sono loro adevastare la sua immagine.

Marsiglia capitale 2013, logico o generatoredi disparità?-Logico non lo so però cambia due o tre cosecome l'urbanistica, ci si respira meglio sulVecchio Porto, c'è più spazio, ci sono piùmusei, eppoi molta rinnovazione. Ma allivello del divertimento non è l'euforia,nessuno grida “Marsiglia ti amo” purtroppo.Spero che nel 2014 si rida di più!-Una delle tue proprie canzoni per illustrareMarsiglia?- “Au Marché du Soleil” - Massilia SoundSystem

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CURIO'CITÉ! SILO D'ARENC:una curiosità architettonicasimbolo di trasformazione.Quando arriverete a Marsiglia dalnord, passerete vicinissimo ad unostrano edificio all'entrata della città. Difronte a voi, vedrete Notre Dame de laGarde ma girate la testa a destra evedrete questo famoso Silo, il Silod'Arenc.Originalmente luogo di stoccaggio delgrano, edificio industriale all'inizio delXX secolo, il Silo a grano d'Arenc èstato interamente riabilitato in unaprestigiosa sala di spettacolo di 2milaposti. Luogo di cultura sul mare, situatoproprio sul Grande Porto Marittimo diMarsiglia, il Silo ha ricevuto il marchio“Patrimonio del XX secolo” nel 2004dal Ministero della Cultura per la suaarchitettura.

Luogo di storia industriale e portuariadi 16.000m², il Silo fa parte delpaesaggio urbano marsigliese.Edificato nel 1927, il Silo harivoluzionato la manutenzioneportuaria nel sbarcare e nel trasportarele cereali. Comprato nel 2001 dal comune diMarsiglia e rinnovato nel 2007, la saladi spettacolo ha aperto le sue porte il21 settembre 2011. Star internazionalihanno fatto uno scalo provenzale sulsuo palcoscenico. Consideratol'Olympia marsigliese, rimane unacuriosità architettonica.Il Silo è legato agli architetti RolandCarta e Eric Castaldi.Il costo dell'operazione è di 30,1milioni d'euroLo scopo era di trasformare ilpatrimonio esistente per arricchire ilpatrimonio attuale.

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Reportage fotografico

La base 701 di Salon e la Patrouille de France

Reportage realizzato con il sostegno della caporalmaggiore A. Martin.La base è geo-localizzata in Provenza, a Salon-de-Provence (13).

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Reportage fotografico

La base 701 di Salon e la Patrouille de France

Accoglie dal 1964 la Patrouille de France - la pattuglia acrobatica ufficiale de l'Arméede l'air - l'aeronautica militare francese. È fra le più antiche e prestigiose del mondo.

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Reportage fotografico

La base 701 di Salon e la Patrouille de France

I piloti attualmente volano con dei Dassault-Dornier Alpha Jet che vedete sulla fotoin alto. Più presto, nel 1946 la base s'impose come scuola di aeronautica.

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Reportage fotografico

La base 701 di Salon e la Patrouille de France

Oltre al formare i futuri ufficiali dell'Armée de l'air, la scuola s'impegnanella formazione dei futuri commissari delle armate dal 2013.

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Reportage fotografico

La base 701 di Salon e la Patrouille de France

Quest'anno, l'Armée de l'air ha compiuto i suoi 60 anni di esistenzatramite una sontuosa parata. Benvenuti a bordo!

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Le dossier sur lesjeunes italiens s'est faitnaturellement enanticipation du 17novembre journéeinternationale desétudiants. Acteurs dufutur ces jeunes sont laclé de notre analysevisant la valorisationde l'Ecole Publique...

L'

ITALIE, UN PAYS POUR LESJEUNES ? vous propose uneimmersion dans le quotidiendes étudiants.

Entre crise générationelle et compromissiondu système éducatif, l'Italie peine àproposer autre chose que l'expatriation àses jeunes. Alors que le discours se veuttout de même positif, la réalité du terrainsemble cahotique. Politique, Cultureet Révole semblent être les clés pourchanger un cadre trop étroit pour lesgrandes ambitions de la Jeunesse.

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Un pays au bord de lacrise générationnelle

IL

n'y a pas de discours anxiogène ou exagéré lorsqu'on parle desjeunes en Italie. « L'Italie est vieille » « l'Italie est peucompétitive » « l'Italie n'est pas un pays pour les jeunes » voilà ceque l'on entend dire le plus souvent de ce paradoxal Bel Paese.

L'Italie a-t-elle les ressources nécessaire pour être,voire redevenir, un pays pour les jeunes ?

Voici notre axe de réflexion.

***Nous sommes partis à la rencontre des acteurs de la jeunesse italienne :étudiants, syndicats, mouvements, partis, professeurs, hommes politiques,journalistes, cerveaux en fuite, artistes. Tous sont désolés de la situation, tousévoquent leur inquiétude mais tous gardent une lueur d'espoir car lesfaiblesses de l'Italie sont identifiées et donc curables.***Solutions, propositions tentent tant bien que mal d'exister aux yeux duGouvernement. Problèmes économiques et problèmes générationnels dans unsystème politique précaire s'exposent à une crise générationnelle sansprécédent.***Selon le CENSIS (Centro Studi Investimenti Sociali) en 2030 les plus desoixante ans représenteront 26% de la population totale alors que les moins de30 ans représenteront seulement 21% de cette même population : cechangement générationnel est facteur de nombreux risques pour l'équilibre del'Italie. D'autant plus que les jeunes sont considérés comme une ressource raremais gaspillée.***C'est Giuseppe Roma, directeur du Censis qui a révélé cette difficileréalité lors d'une commission sur le travail à la Chambre des députés. Selonson dernier rapport, les jeunes « sont en voie de disparition ». En effet, en dixans, entre l'an 2000 et l'année 2010 l'Italie a perdu 2 millions de jeunes ayantentre 15 et 34 ans. « Au début des années 2000, les jeunes représentaient 28%de la population totale, en 2010 ce pourcentage a chuté à 23% et en 2030 ilsne seront plus que 21% alors qu'il y aura une croissance continue des plus de65 ans ». Comment expliquer un tel écart ? Les raisons sont variées.

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Tout d'abord les jeunes entrent tard sur lemarché du travail puisqu'ils finissent plustard leur formation scolaire. De fait,seulement 29% des 25-34 ans ont fini lecycle de l'enseignement secondaire.Seulement 20,7% de ces jeunes sediplôment alors que la moyenneeuropéenne est 33%. Par contre lamoyenne française est bien supérieureavec 42,9% de diplômés. Ceux qui sontreçus aux examens, une fois le diplômeempoché, font le choix d'émigrer àl'étranger, peut-être par manque deméritocratie ou de confiance en le futur.Ces flux migratoires démontrent unenthousiasme pour les pays européens etles États-Unis. C'est Eurispes qui exposece fait à travers une recherche qui affirme

que le diplôme est inutile pour 20% destravailleurs employés pour des travauxsous-qualifiés et que 50% de la populationexerce un métier incohérent avec l'intituléde leur diplôme.Selon G. Roma, « en Italie le diplôme defin d'études universitaires ne paie pas.Ceux qui ont fait des études travaillentmoins que ceux qui n'en ont pas fait etmoins que les diplômés des autres payseuropéens. Avec le temps qui passe lasituation se détériore. Ici, les diplômés del'université qui travaillent sont 67% alorsqu'en Europe ils sont 84% ! » Ensuite,parallèlement à ce chemin traditionnel,deux autres options sont possibles. Lapremière est appelée par le Censis « lagénération des enfants perdus »

“Au début des années 2000, les jeunes représentaient 28%de la population totale, en 2030 ils ne seront plus que 21%”

c'est-à-dire les jeunes qui n'étudient pasni ne travaillent volontairement. EnItalie, ces « fainéants » représentent11,2% de la population alors que lamoyenne européenne est de 3,4%. Ladeuxième est que les 15-24ans sonttoujours en cours de formation. Souventles 25-34ans cessent d'étudier pourtravailler mais 28% des diplômés restentchômeurs et 35% de ces personnes n'ontpas acquis l'autonomie économique. Unpourcentage qui s'élève à 45% pour lesfemmes et qui s'accroit encore plus dansle Sud du pays à 53%.Bien sûr la crise économique du pays estune autre raison pour expliquer la fuitedes cerveaux à l'étranger. Dans le secteurdu travail, l'industrie tant privilégiée parles étudiants, perd désormais du terrainau profit de l'agriculture qui propose 250mille postes. Mais ce n'est certainementpas suffisant, il faudrait surtout un

système scolaire beaucoup plus stimulantet compétitif par rapport à celuieuropéen. C'est ainsi que l'Italie gâche sesressources.A ce propos, G. Roma propose troissolutions pour remédier à la crise :« anticiper les temps de la formation et lamettre en phase avec les opportunités detravail ; détaxer complètement pour unedurée de trois ans les projets des jeunesde moins de 29ans ; accompagner ceretournement générationnel dans lesentreprises ».-En attendant, l'Italie vieillie etpersonne ne sait qui paiera lesretraites des futures générations.

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UN SYSTEME SCOLAIREARCHAÏQUE ?

On l'a vu précédemment le systèmescolaire italien est remis en question suiteà la crise traversée par le pays. Est-ilvraiment si archaïque et peu compétitifqu'on le dit ? Faisons-en un tourpanoramique.Chaque pays à un système scolaireparticulier. Celui de l'Italie est différentdu français qui est encore différente decelui anglais... mais ils représentent tousle fondement de la société.L'école maternelle dure 3 ans, le primaire5 ans, le collège 3 ans et le lycée 5 ans.Donc les étudiants terminent à 19 ans leurcursus secondaire après obtention del'Esame di stato (baccalauréat) etseulement depuis le 7 juillet 2000 laformation scolaire est obligatoire jusqu'à18 ans suivant les amendementsapprouvés par le Conseil des ministres.

Jusque là, la scolarité obligatoire étaitfixée à 16 ans. À présent et dès leur entréeen première année du second cycle, lesélèvent doivent suivre une formationjusqu'à 18 ans. Pour cela trois possibilitéss'offrent à eux :• Poursuivre leurs études et entrer àl'université afin d'obtenir leur diplôme.• S'inscrire à une formationprofessionnelle.• S'engager dans un contratd'apprentissage et participer à 240h deformation par an.Jusqu'en 1995, les élèves qui n'avait pasun niveau suffisant étaient ajournés etdevaient se présenter à un examen derattrapage en septembre. A cet examen seprésentaient environ 700 000 élèves soit1 sur 3.

Aujourd'hui, cet esame diriparazione est remplacé pardes cours de soutien afin derattraper le retard accumulé.L'organisation de la journéede travail scolaire est elleaussi bien différente dusystème français : en effet, lesécoliers finissent entre 13h et14h. Et peuvent ainsi sedédier à plus d'activitésextrascolaires mais ont moinsde vacances. Noël et Pâquesrestent les deux plus grossescoupures de l'année.

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“Les diplômés italiens ont des qualitéstrès appréciées à l'étranger mais elles nele sont pas assez en Italie.”

Pour ce qui est de l'enseignementproprement dit, les programmesdivergent peu mais l'apprentissage deslangues restent faible. Jusqu'à il y aquelques petites années, seule une langueétait au programme. Aujourd'hui, lesélèves ont la possibilité d'en étudier aumoins deux mais la diversité de l'offren'est pas au rendez-vous pour leurpermettre un enseignement vraiment enaccord avec leurs ambitions.La grande particularité reste peut-être lareligion. Les salles de classe sont souventagrémentées d'un crucifix même si cela sefait de moins en moins aujourd'hui et que« l'étude de la religion » a été fortementcontestée. En effet, cela remonte auxaccords de Latran de 1929 entre le Pape etBenito Mussolini.Après le lycée, c'est surtout l'université

qui est privilégiée, en grande partie parceque les « grandes écoles » sont rares (laBocconi à Milan, il Politecnico à Tuin...)Un an de scolarité en plus mais un an demoins au niveau européen. Est-ce une desraisons de la perte de vitesse de l'Italie àgrande échelle ? En partie seulement carparadoxalement et comme nous leverrons dans les prochaines pages, lesdiplômés italiens ont des qualités trèsappréciées à l'étranger. Là estcertainement le nœud du problème : cesqualités ne sont pas assez appréciées enItalie.L'école est indubitablement l'organe del’État le plus maltraité : baisse desfinancements, réformes qui ferment desportes, offres formatives restreintes,dégradation des établissements et dumatériel... En un mot « crise ».

← Scène du film Tous lessoleils.Alessandro (StefanoAccorsi) est un professeuritalien de musique baroquequi vit à Strasbourg avecIrina, sa fille de 15 ans, enpleine crise, et son frèreCrampone, un gentil fouanarchiste qui ne cesse dedemander le statut deréfugié politique depuisque Berlusconi est aupouvoir...

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La parole auxenseignants...

C

eux qui traduisent le mieux cette crise sont lesenseignants et les étudiants à travers desmanifestations ou autres démonstrations demécontentements. Voici quelques morceaux-choisis de nos discussions avec eux :

« Le plus gros problème est la reconnaissance des capacités. L'Italie souffre d'un manquede méritocratie et donc nos jeunes grandissent avec l'envie de concrétiser leurs projetsailleurs. Sincèrement, moi en tant que professeur et même en tant qu'adulte toutsimplement, je ne sais pas quoi leur offrir comme avenir. En cours ils emmagasinent desbases mais qui leur seront inutiles ici. »Claudia – 44 ans – professeur d'histoire-« C'est vrai que le savoir qui circule dans nos classes, circule en permanence et sematérialise que trop rarement en monnaie d'échange auprès d'un patron. C'est unechance de venir s'instruire car c'est le premier pas vers l'affirmation d'un individu libremais nos élèves ne pouvant pas se projeter dans l'Italie du futur, considèrent ça commeune perte de temps. »Manuele – 37 ans – professeur de soutien-« L'université est un lieu de haute culture comme le veut notre article 33 de la Constitutionmais quel étudiant étranger viendrait en Italie en disant : je veux étudier à la Bocconi. Onest loin du prestige de Yal ou de Harvard. Il reste heureusement quelque chose de bondans l'enseignement qui y est dispensé mais ce milieu académique est essentiellementmasculin pour ne pas dire machiste, les femmes ont du mal à s'y faire une place, il y atrop d'enseignants-chercheurs qui sont là grâce à leurs relations et non grâce à leurcursus, on y privilégie la théorie à la pratique. Enfin, je pense qu'on y perd en espritcritique. »Riccardo – 53 – professeur d'économie-« Ce n'est pas de la prétention mais je croyais qu'en pensant différemment, on pourraitchanger les choses de l'intérieur, c'est pour ça que j'ai passé mon diplôme d'enseignante.Mais on n’est pas assez tiré vers le haut par la politique. Quand je vois mes étudiants quise battent auprès de l'administration pour avoir une date d'examen, j'ai honte. Rien nedonne envie d'étudier. Les inscriptions aux concours d'entrée sont scandaleusementélevées surtout quand on voit que seul 10% de ceux qui se présentent à l'examen serontpromus. Je crois encore en mon métier même si on l’exerce dans des conditions très peuhumaines mais j'espère un changement ! »Carla – 31 ans – professeur de littérature-« Comme beaucoup d'autres, mes parents ne pourront pas payer mes études donc jetravaillerai un an ou deux et puis je partirai me diplômer à l'étranger. Je vise l'Allemagne.Bien sûr si la situation s'améliore en Italie, je reviendrai, je suis Italien. »Ludovico – 19 ans – futur bachelier

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Etudiants, profs, gouvernement :rapport conflictuel ?

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es conditions de travail précaires, des perspectivesde vie peu claires, voilà la consistance de l’Écoleaujourd'hui. Particularité italienne ? Pas si sûr...Voici le questionnaire que nous avons soumis à troisprofesseurs du même établissement concernant lerapport élèves, profs et classe dirigeante.

1/ Encouragez-vous vos élèves à aller manifester ou êtes-vous indifférent ? Avez-vouspeur pour eux ?2/ Est-ce le devoir du professeur de les accompagner, de les (in)former ?3/ Que ressentez-vous quand vous allez manifester ou quand vous refusez de manifester? Comment réagissent vos collègues ?4/ Manifester a-t-il du sens ? Contre qui ? Pourquoi ? Comment ?5/ En parlez-vous en classe ? Qu'est-ce qu'il en ressort ?6/ Quand la manifestation se termine, que ressentez-vous ? La nécessité derecommencer ? D'avoir fait le bon choix ? Ou d'avoir crié en vain ?7/ A quoi pensez-vous quand vous voyez des bagarres entre étudiants/profs/policiers ?8/ Les médias traduisent-ils avec exactitude la portée, le déroulement de lamanifestation ? Avez-vous quelques anecdotes de manifestations ?-Et voici ce que nous a répondu Anna-Maria – 61 ans – professeur de français :« Je fais en sorte que mes élèves fassent leur propre choix, sans interférer. Peur dequoi ? D'être chargés par la police ? Ils doivent être conscients des risques qu'ilsencourent, ils ont une famille, ce n'est pas à nous de les informer. Ils doivent le faire grâceaux médias ou internet. Personnellement je ne vais pas manifester. Je participe à desassemblées syndicales, je fais grève. Au-delà de ça, ce que pensent mes collègues m'estégal. Manifester contre les décisions absurdes du gouvernement a du sens. Il y aquelques mois ils voulaient nous faire travailler 26h pour le même salaire de misère. Enfin de carrière on est payé la moitié de ce que gagne un prof français ! Si je fais grève, jen'ai pas à me justifier auprès de mes élèves. En général, je suis certaine de faire le bonchoix. Les confrontations avec la police ? C'est le jeu, même en 1968 c'était comme ça !Les médias le montrent ou non mais Sky est plutôt objective. »-Roberto – 58 ans – également professeur de français :« Je ne les encourage pas à manifester. Je n'ai jamais eu peur pour eux mais cesderniers temps oui. Même si les points de vue doivent être personnels, je dirais qu'il estbon de les informer sur la réalité. Il faut savoir pourquoi on s'engage ! A chaque fois queje manifeste je suis ému, ça me rappelle ma jeunesse. Certains collègues pensentcomme moi mais certains sont très catholiques... Je pense qu'on manifeste pour lesidées, pour les injustices subies ou programmées, contre une classe politique immorale etobsolète. En un mot contre L'Italie. Je ne partage presque jamais mes opinions avec mesélèves. Après la manif, je me demande si ça a servi à quelque chose. Par chance, il n'y apas eu trop d'affrontements entre les jeunes et la police ici. Je ne suis pas les médias, jefais plutôt confiance à internet qui semble être le dernier réseau libre en Italie... du moinsje crois. Un slogan : L'Imagination au pouvoir ! »

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“Manifester doit impliquer la consciencepréalable d'un hypothétique succès oud'un hypothétique échec mais lamanifestation en soi est un parcours.”

Tonio – 60 ans – professeur d'art :« Je vais être franc, je suis de gauche et jesais que ma profession comporte desresponsabilités : l'objectivité et l'impartialitésont des conquêtes quotidiennes qui doivents'adapter à chaque cas particulier. Je nesuis donc jamais indifférent à mes étudiants.Je les encourage à penser par eux-mêmes :focaliser l'objectif, trouver les bonnesstratégies pour l'atteindre, mesurer sespropres forces. Je n'ai pas peur pour eux, jesuis préoccupé. Si les objectifs et lesstratégies sont partagés alors l'enseignant ale devoir d'accompagner les élèves, s’il n'y apas ce partage alors l'enseignant a le devoirde les informer sur les conséquences deleurs actes. Ça fait partie de la formation del'individu. Ce que pensent mes collègues oumes élèves ne m'empêchent pas demanifester ou non, je suis conscient departiciper à un événement ou de le produire.C'est nous qui donnons du sens au fait demanifester.

Manifester pour l'enseignement est justemême si son organisation est fonctionnelleau système ! Je crois qu'on manifeste contredes situations pour préserver l'Autre et lerespecter. Je pense qu'il faut surtout êtrecrédible... Manifester doit impliquer laconscience préalable d'un hypothétiquesuccès ou d'un hypothétique échec mais lamanifestation en soi est un parcours. Lestensions entre forces de l'ordre etmanifestants sont dues à un court circuit, ilfaut en analyser la source. Les médiasprennent position mais le journaliste ne doitpas se contenter de raconter lamanifestation mais d'expliquer lesrevendications : si je manifeste pour unehausse de salaire, ce n'est pas une énièmedépense mais un investissement sur laqualité de l'enseignement. En 1968, j'étais lamascotte des jeunes communistes de monvillage. On allait voir 'Mistero Buffo' de DarioFo au théâtre à 20kms de là.

Après le spectacle, il nousparlait du rapportthéâtre/politique et on a étéaverti qu'un groupusculefasciste attendait Dario dehors.L'organisation nous a fait fuirpar une issue de secours. Jesuis rentré à 4h du matin chezmoi, ma mère m'attendait sur lapas de la porte, elle m'a justedit qu'elle était inquiète et m'asouhaité une bonne nuit. Jene lui ai pas raconté ce qu'onvenait de vivre mais elle avaitcompris et me démontrait detenir à moi. »

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17 novembre, journéeinternationale des étudiantsentre espoir et chaos

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ctuellement le 17 novembre est une des dates les plusimportantes, que ce soit au niveau national et international,en ce qui concerne la Jeunesse et l’Éducation. Même siaujourd'hui, la date est représentative d'un raisonnement surun futur meilleur, elle est historiquement tragique : fruit del'opposition en 1939 en Tchécoslovaquie, du monde del'enseignement à celui du nazisme.

-Lors de ce conflit, l'étudiant Jan Opletal décéda. Par la suite, le mouvement antinazismese renforça et devint tellement important que les autorités nazies fermèrent toutes lesstructures d'enseignement supérieur, 1200 étudiants furent arrêtés et déportés dans descamps de concentration et le 17 novembre, neuf personnes parmi les étudiants et lesprofesseurs furent exécutées sans procès.***On connait la mauvaise condition de l'école publique italienne qui rencontre desdifficultés à engendrer de nouvelles élites, à freiner la fuite des cerveaux, à diminuer lestaxes et les coûts d'inscription... Malgré cela, l'année dernière le gouvernement entendaitencore réduire les fonds prévus pour l'enseignement. Lors de la commission budgétairede la Chambre des députés, la loi sur la stabilité était examinée : les coupes budgétairesproposées par le ministère de l’Éducation pour lancer la spending review n'étaient passuffisantes pour atteindre les 157 millions requis. Ils s'élevaient en effet à 74,6M et lespropositions les plus irrationnelles pour économiser sur l'éducation fusaient. Dans uneDémocratie on ne peut pas le permettre car c'est à l'école que se forment les individus, lelibre arbitre, la liberté de pensée. Violenter l’Éducation, c'est engendrer des citoyenssoumis à l'agir du Gouvernement.***Investir et miser sur les jeunes générations est nécessaire pour construire un pays pluscompétitif qui offre des perspectives d'avenir concrètes et rassurantes. La formation n'estpas la seule en danger mais aussi la participation de la représentation étudiante, lesconditions des établissements peu modernes et qui manquent énormément de sécurité,les services aux étudiants toujours plus réduits et le soutien financier des parents toujoursplus nécessaire. Le chœur étudiant est lucide quant à ses attentes : « Nous sommes lechangement que nous voulons voir dans le monde car cette Europe n'est pas celle quenous voulons. Nous voulons une Europe démocratique, qui soit attentive au futur desjeunes, qui sache construire un modèle soutenable en partant d'un fort investissementdans l’Éducation et la connaissance ». Témoignage atemporel soutenu par celui deDaniele Lanni, porte-parole national de la Rete degli Studenti Medi : « Les étudiantsitaliens prétendent à une école complètement différente de celle actuelle. Nous rêvonsd'un modèle d'école inclusif, capable de garantir de réelles compétences à la fin d'uncursus. Notre pays a un retard abyssal. Nous pensons que le modèle scolaire italien estdépassé et qu'il doit être repensé pour qu'il puisse être à la base d'un nouveau modèle dedéveloppement national qui mette au centre la connaissance. »***Le 17 novembre est une date symbolique pour revendiquer les droits des étudiants,pour détruire un présent faiblard et redessiner les contours d'une société nouvelle.Malheureusement, ces journées de revendications sont des journées de tension, il suffitde voir la « guérilla urbaine » qui explose inéluctablement dans les grandes villesitaliennes.

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Nous sommes face à une Jeunesse motivéemais frustrée qui tente de grandir dans unchaos politique. Des jeunes allant manifesteravec des banderoles ou des boucliers encartons sur lesquels on peut lire des citationsde Carducci ou de Foucault ne sontcertainement pas de mauvais jeunes, maissont en quête d'idéaux. Une telle situationd'instabilité rend vain la volonté dechangement car le mouvement finit –inévitablement – par l'usage de la matraque.Un coup, puis un autre et encore mille autreset les espérances sont réduites en miettes.***Hélas, les erreurs passées se répètent etvoici le vrai visage de l'Italie : un pays qui nesait pas trouver de solutions démocratiquesau malaise de sa population. En 1998, lejournaliste Indro Montanelli le disait déjàavec amertume : « L'Italie est comme unserpent : elle change de peau mais ne faitque cela ».***Heureusement les jeunes ne se rendentpas et à Turin les membres de l'Organisationétudiante AlterEva, font entendre la voix dela meglio gioventù : « Nous sommes ungroupe d'étudiantes et d'étudiants qui sesont jjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjjj

groupe d'étudiantes et d'étudiants qui sesont rencontrés lors de l'automne del'Onda*. A partir de cette expérience, nousavons commencé un parcours de formationet d'action sur le territoire sur lesthématiques de genre. Nous croyons qu'unpoint de vue de genre est un élément decroissance nécessaire. Nous voulons doncnous réapproprier des espaces de débats etde partage et pour cela, il nous semblefondamental que nos revendications nerestent pas confinées dans nos salles dedébats mais qu'elles envahissent etpénètrent la société toute entière. »***Le Premier Ministre Letta déclara ne pasvouloir un « automne chaud », espérons queles futures réformes apportent de manièreconcrète un vent de réconciliation.--*Cf interview Collettivo AlterEva, pp.74-75

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Collettivo AlterEva

"Il faut destructurer nos modèles culturels"

Le Collettivo AlterEvas'est formé durantl'Onda. Onda Anomala estun importantmouvement étudiantné en 2008 contre laloi 133 et la réformeGelmini. Celles-ciprévoyaient de réduiredrastiquement desfonds dédiés à l'écolepublique sous prétexted'éviter un gaspillagecomme par exemplel'achat de tableaumultimédia (20M€).Alors que ces dépensesétaient jugées « inutiles » par leGouvernementBerlusconi IV,l'Italie fit face à unévénement tragique :l'écroulement d'unplafond dans une sallede classe du lycéeDarwin de Rivoli,causant la mort d'unélève de 17 ans.

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ous avons discuté avec le CollectifAlterEva de son engagement dans lesthématiques de genre. Université,politique, rôle de la femme et placedes LGBTQI dans la société italienne sontanalysées en toute franchise.

Qu'est-ce que l'expérience de l'Onda a déclenché en vous ? Unsouvenir précis de la manifestation ?-Pendant l'Onda on avait la sensation de peser dans la balance,de pouvoir donner de l'espace à la créativité du mouvement.Dans ce contexte nous avons ressenti le déclic pourcommencer à affronter un parcours sur les thématiques degenre.-Que manque-t-il à l'université aujourd'hui pour qu'elle puisseoffrir un réel futur aux étudiants en Italie et non à l'étranger ?-L'université est devenue un espace de divulgation de savoirsstandardisés. C'est un lieu qui produit des dynamiques depouvoir et qui laisse toujours moins d'espace aux étudiants etétudiantes pour se créer un parcours propre de formation.Cette homologation, en imposant la pensée unique, obstruel'approfondissement et la réflexion critique. Par exemple,l'opposition des universités italiennes aux études de genre quidans notre pays sont sous-évaluées et délégitimées d'un pointde vue scientifique alors qu'au niveau international, ces étudessont confirmées et soutenues.-Quel rôle l'étudiant doit-il assumer dans la société d'aprèsvous ? Ce rôle est-il atteint ?-L'étudiant a assumé ces dernières années le rôle passif despectateur et non d'acteur, dans une réalité universitaire quimise tout sur l'examen de connaissance de masse et non sur laformation individuelle. Dans ce contexte, l'étudiant s'engouffredans une voie qui le mène à se complaire dans l'apathie, enn'assumant pas avec conscience son propre parcours présentet futur. On croit pourtant que les étudiants devraient aucontraire avoir un rôle actif vis-à-vis de ce qui les entoure.-L'association AlterEva est très engagée dans la défense desfemmes. Au niveau national, voyez-vous une évolution de lafigure féminine ?-AlterEva est un collectif politique féministe. Nos instances sont

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“Nous espérons un changement culturel orienté vers lavalorisation plutôt que vers la destruction des

différences.”

construites sur des concepts fondamentauxtels que l'autodétermination, la libredisposition du corps et des choix qu'il peutfaire en fonction de lui-même ou des autres.Notre parcours se fonde sur desrevendications appliquées à notre mode devie quotidien, en s'opposant à toutes sortesde discriminations. Nous sommes un espaceouvert aux débats, à l'écoute, à l'élaborationet à la participation ; nous entendonsconstruire un parcours de sensibilisation etune prise de conscience collective sur desthématiques comme la sexualité, l'identité,les rôles, les stéréotypes, la société, sonpouvoir et les discriminations qu'elle met enacte au quotidien. Nous refusons larhétorique médiatique appliquée auxviolences exercées sur les femmes car celle-ci légitime une fois de plus une visiondétournée de la femme, qui apparait victime,fragile et en besoin d'un défenseur héroïque.La femme est capable de se défendre. Iln'existe pas d'évolution de la figure de la

femme mais il existe un développementschizophrénique et malsain du rôle que lasociété attribue cycliquement à la femme.Aujourd'hui encore, il persiste des schémastraditionalistes d'empreinte patriarcale qui lacontraignent à suivre un parcours prédéfinit :d'abord fille, puis étudiante, ensuitetravailleuse – précaire voire chômeuse –puis femme mariée et enfin mère. Cettementalité commune impose l'idée qu'unefemme se réalise seulement via le mariageet la maternité. On pense franchement quechacune d'entre nous doit être une femmefière et libre, libre d'agir, de choisir si elleveut étudier, travailler, partir, avoir uncompagnon, une compagne (ou plusieurs) dans sa vie.-La politique prête-t-elle attention à vosthématiques de genre ?Non la politique ne fait pas cas de nosrequêtes. On fait face à beaucoup dedifficultés et d'obstacles, on croit qu'elles

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sont écoutées mais en fait elles sontdénaturées dans leurs contenus. C'est cequi est arrivé récemment avec le Ddlféminicide et le Ddl anti-homophobie ettransphobie.Dans le premier cas, un décret initial estpassé mais il mettait en placeuniquement des mesures répressives.Maintenant il est partiellement correctpuisqu'il prend en compte les requêtesd'associations féminines. Mais la politiquecontinue de négliger un pointfondamental : le fait que la violence surles femmes a des bases surtoutculturelles et donc c'est sur le planculturel qu'il faut agir à travers laformation, l'éducation dans les écoles etce, le plus tôt possible. Une éducation quise donne pour objectif le respect desdifférences au-delà des stéréotypes degenre et au-delà de la correspondanceentre sexe biologique et genre en lequelle sujet se reconnaît. En outre, lavictimisation de la femme ne nous plaitpas parce qu'elle engendre une vision dela « femme protégée » et nous voulonsdiffuser une image de la « femmelibérée » des schémas patriarcaux. Cetobjectif sera atteint qu'en déstructurantnos modèles culturels.

Concernant le deuxième cas, le Ddl a étédénaturé par le sous-amendement Gittiqui exempte des parties de la sociétéidéologiquement orientées (organisationspolitiques, syndicales, culturelles,sanitaires, religieuses...) de toutessanctions. Vouloir sauvegarder cesorganisations d'extrême-droite et ultra-catholique, nous semble gravepuisqu'elles véhiculent des idéeshomophobes en prônant la libertéd'opinion.Par ailleurs, nous soutenons l'importancede la reconnaissance des unionshomosexuelles, et nous pensons que lesdroits des personnes LGBTQI doiventêtre pris en charge même si ellesn'adhèrent pas au modèle monogamiquehétérosexuel, sans exclure aucunecatégorie parce que jugée« dérangeante » par l'opinion publique.Nous sommes pour la prise en chargetotale des droits sociaux pour tous etnous espérons un changement culturelorienté vers la valorisation plutôt que versla destruction des différences.-Avez-vous quelques personnalitésinspiratrices ?-L'époque sociale et culturelle que nousvivons ne nous permet pas de nousinspirer d'une personnalité publique ; parcontre, nous sommes inspirés auquotidien par toutes les personnes quicomme nous se battent pour pouvoirchanger les choses.--

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RETE DEGLI STUDENTI :génératrice de changements

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n Italie peut-être plus qu'ailleurs en Europe latine, lescollectifs étudiants sont de plus en plus actifs etramifiés. La plus représentative des réalitésterritoriales nationales est le mouvement « Rete degliStudenti » qui couvre l'entièreté du pays.

D'autres réalités comme les collectifs dits « Aut » comme par exemple le « collettivoautonomo studentesco Bologna », ont aussi pignon sur rue mais au niveau localseulement et servent à renforcer les mouvements régionaux de la « Rete » nationale.-***Par autodéfinition, la « Rete degli Studenti medi » est l'ensemble des associationsétudiantes des écoles supérieures actives dans chaque ville. C'est un réseau indépendantdes partis politiques, présent dans toute l'Italie qui se caractérise comme étant unsyndicat étudiant dont les objectifs sont de défendre et d'implémenter les droits desétudiants dans l'école et au dehors, comme composante du système scolaire et ce, allantdu simple établissement jusqu'à l'étendre au niveau régional puis national. Ces étudiantssont engagés pour l'obtention d'espaces démocratiques majeurs dans l'enceinte del'école ainsi que des espaces de participation pour les étudiants et leurs activités. Ils sebattent tous en faveur d'un vrai droit à la formation pour tous sans distinction de genres,de races, de statut social.***Créée par et pour les étudiants, la « Rete » est une association laïque, antifasciste etopposée à toutes formes de mafia. Ils sont démocrates et transparents dans leursdémarches et ils opèrent selon le principe de l'horizontalité : chaque association localecompte autant que les autres même si l'organisation diffère. Tous les étudiants et lesétudiantes peuvent adhérer à la « Rete » indépendamment de sa nationalité, de sareligion, de son idéologie ou appartenance politique et de son orientation sexuelle.D'autres associations, groupes ou collectifs étudiants peuvent fédérer à la « Rete » sur labase du partage des principes listés dans le Statut.-***Fort de ses massives mobilisations et de la pression imposée à la classe dirigeante, leréseau étudiant a récemment connu un nouveau succès : l'abolition du bonusbaccalauréat (bonus maturità). Jusqu'à début septembre, les points supplémentairesobtenus au baccalauréat (jusqu'à 10 points !) servaient de complément au testd'admission des universités à numerus clausus. Donc tout le monde ne partait pas de 0 àchaque test. Ce bonus très contesté avait été pensé en 2007 par le Ministre del’Éducation Fioroni puis mis en pratique par son successeur Francesco Profumo avantd'être supprimé « par surprise » par l'actuel Ministre Maria Chiara Carrozza alors que 84mille étudiants étaient en train de passer l'épreuve d'admission. Même si le bonus avaitpour vocation de favoriser le travail de certains, il était malgré tout peu équitable vis-à-visdes autres élèves.***La prochaine cible de la « Rete » est de réduire considérablement le coût des livres paran et par étudiant qui s'élève à 500€ voire plus parfois. Le processus est déjà bienentamé et le ministère a déjà annoncé un apport dès 2013 aux écoles de 2,7 millionsd'euro et de 5,3 millions en 2014 pour l'achat des livres, permettant ainsi l'utilisationd'anciennes éditions et l'achat entre les antennes scolaires.

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Avançant main dans la main avec l'UnionDes Universitaires (Udu) et d'autres groupescomme Union des Étudiants (UDS), la Reteet ses jeunes s'indignent, proposent etchangent le cours des choses. Il faut direaussi que le monde étudiant est le siègepotentiel de « révoltes ». Tout d'abord parceque l'Université est un milieu propice àl'action collective ; car la jeunesse estsoumise à l'extrême dépendance del'apprentissage d'un savoir ; enfin, parce queles étudiants sont liés déjà à l’intelligentsiade la société. Ainsi ils agissent ensemble enamont pour tenter de détourner la fatalité quiles attend en aval. La situation actuelledémontre malheureusement que même undiplôme n'est plus un rempart à la précarité.***En effet, de nombreux articles de pressesont consacrés aux données de l’Istat quiannoncent 40,1% de chômeurs chez lesjeunes entre 15 et 24 ans.

Dario Di Vico au Corriere Della Seraanalyse « ces chiffres effrayants àdéchiffrer» : « Sur la base de ces données,politiciens, entrepreneurs et syndicats secroiront autorisés à dire que 40% des jeunessont sans emploi. Heureusement ce n’estpas le cas : comme le dit Treu, ‘on ne peutconsidérer sans emploi qui est encore àl’âge de la scolarité’. Sur un peu plus de 6millions de jeunes, environ 4 millions et demisont considérés comme étant inactifs, quisont hors des données Istat : il s’agitd’étudiants et d’une partie des jeunes, dits‘neet’, qui ne travaillent pas et ne sont pasen recherche d’emploi. Le nombre absolu dejeunes de la tranche 15-24 ans qui peuventêtre considérés statistiquement sans emploi,est de 667 000, donc beaucoup moins. Enpourcentage, cela signifie 11,1% si l’onrapporte le chiffre à l’ensemble de la jeunepopulation.

“SCRIVI SCUOLA, LEGGI FUTURO”

La cause en est les paramètres Eurostat,pour pouvoir effectuer des comparaisonsentre les pays. »Mais c'est la passion qui les anime avanttout et l'envie d'optimiser leur macro-représentation par l'intermédiaire des micro-organisations locales. En cela, la délégationétudiante est la base fondamentale de la viescolaire. C'est l'application directe de ladémocratie représentative et participativedans le monde de l'enseignement. Et ainsiils agissent sur les trois fronts suivants :L'information : via leurs ressourcesmatérielles, leurs réunions et leurs cours deformation qui rendent les étudiants plusinformés et conscients en leur offrant lesoutils nécessaires au bon déroulement deleurs actions. Donc l'information contribue àla formation.La liaison : par l'intermédiaire de leursstructures, ils organisent des espacesd'échanges et de confrontations politiquesmais aussi fonctionnels entre lesreprésentants des diverses réalitésscolaires.

Le support syndical et technique : en casde besoin la « Rete » offre son soutien pourles recours et pour la réalisation d'initiativesde différents types : de l'assemblée, à l'auto-gestion, à la manifestation...***Mettre en œuvre ces trois aspectsdemande du temps et depuis des années cemodèle est consolidé chaque jour entravaillant sur l'optimisation de l'institutionterritoriale du CRI (CoordinamentoRappresentanti d'Istituto) ; la réalisationd'initiatives culturelles et formatives hors etdans l'école en reliant sur des thématiquesprécises les étudiants de différentsétablissements d'une même ville ; enproposant dans l'enceinte d'une école desespaces réservés aux étudiants afin d'yfavoriser l'activité théorique et pratique dusyndicat ; la création de dossiersvadémécum d'utilité pour résoudre dessituations problématiques précises ;l'utilisation d'espaces virtuels comme lesréseaux sociaux pour faciliter les échangesentre les différentes régions ; en négociantavec les institutions territoriales

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et nationales pour l'amélioration desconditions de l'étudiant et du systèmescolaire pour garantir le droit auxétudes pour tous ; l'organisation demanifestations, réunions, occupations,flash-mob pour justement défendre cedroit et dénoncer les problèmes del'école publique ; en mêlantprotestations et propositions pouraméliorer le système scolaire scolaireet l'Italie.-C'est ainsi que la logique nationaleopère sur le plan politique mais aussisur le plan social. Voyons àprésent une particularité régionale quirépond à des exigences biensingulières.

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RETE MARCHES, RENCONTREAVEC CLAUDIO CONCAS-Quelle est la particularité de ta « Rete » ?A quelles exigences du territoire répond-elle ?La « Rete Marches » est une antennerégionale. Pour faire simple c'estl'organisme qui coordonne toutes les

bases locales (Ascoli, Tolentino,Macerata, Ancona...), formées par lesjeunes de ces villes. On s'occupe de toutesles campagnes régionales et desrevendications qui peuvent répondre àtoutes les exigences des étudiants duterritoire. L'an passé, suite à une grandemanifestation régionale que nous avonsfait le 11 décembre 2012 à Ancône, nousavons reçu 5 millions d'€ pour l'entretiendes établissements scolaires de la régionet la possibilité de faire chaque trimestreune réunion avec les conseillersmunicipaux Canzian et Lucchetti sur leDroit à l'étude. Et tout au long de l'annéeon s'engage dans diverses campagnes etmobilisations comme celles du 11 octobre,de l'anti-prohibitionnisme, de lareprésentation étudiante et destransports.-Vos ambitions rejoignent-elles cellesnationales ?Bien sûr ! Nous sommes très présentsdans la vie étudiante nationale commetoutes les antennes régionales. Le but estjustement de nous relier et relayer lesunes aux autres pour avoir uneorganisation unique de Bolzano àPalerme.

“Nous voulons avoir un rôle fondamental dans larenaissance culturelle mais aussi économique de l'Italie”

Vois-tu une différence d'organisation, demoyens ou de financements entre les« Reti » du Sud et du Nord ?La différence est essentiellement auniveau des moyens mis à disposition etbien sûr la condition des écoles qui estbien plus pire au Sud (manque de sallesde classe, de bureaux, de chaises, dematériel pédagogique...) mais il est vraiaussi que nous dans les Marches noussommes à la traine vis-à-vis des étudiantsde Bolzano qui nous décrivent un cadrescolaire dans lequel nous ne vivons pas !

Quel changement voudrais-tu demanderau Gouvernement ?Un changement radical dans la manièrede gouverner le pays. Nous demandons derepenser un modèle de société qui partede l'éducation, qui cesse de la traitercomme un amortisseur social enpermanence, duquel on peut tirer desressources sans jamais investir. Le futur,comme le veut notre slogan du 11 octobre« Si scrive scuola, si legge futuro », repartjustement de l'école et del'université. Nous voulons surtoutredevenir protagonistes de l'Italie.

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DAVIDE DI NOI,“La politique est belle parce

qu'elle est un dialogue”

Les jeunes se désintéressent de lapolitique, la politique ferme la porte auxjeunes ? Visiblement pas ! A Bologne lajeunesse entre en politique. Nous avonsrencontré Davide di Noi, actuel membrede la Direction Provinciale du PartiDémocrate qui nous analyse le dialogueentre étudiants universitaires et politiqueau niveau local et national.***Davide est né à Bologne en 1990 et agrandi à la Pescarola où il vit encoreaujourd'hui. Étudiant en Sciences de laCommunication à l'Alma MaterStudiorum, c'est au lycée qu'est née sapassion pour la politique. Il a en effet, étépendant deux années Président duConseil Étudiant de la province deBologne. En 2007, il a participé à laConstitution du Parti Démocrate et c'estcette même année, qu'il prit la carte duparti.

En partenariat avec le quartier Navile, ilcrée en 2010 « We Care » une jeuneassociation – au sens propre – quiaffronte le thème du rapprochement desnouvelles générations au PartiDémocrate, en mettant au premier planles propositions et les idées des jeunes.En 2010, Davide est élu à Rome,Président de la Commission NationaleCommunication et Rapports avec leMinistère de l’Éducation.***Membre actif de « NetWorkBo », ilcoordonna les actions du réseau desjeunes soutenant la candidature au postede Maire de Virginio Merola. Et aprèss'être présenté comme candidat auConseil du quartier Navile, il est depuisjuin 2011, membre du staff de RaffaeleDonini e de la Direction du PartiDémocrate.

« Participation » et« Innovation » semblentêtre les fondements del'activité politique de cetengagé prometteur.Il va de soi que Bologneest la ville parfaite pour cegenre d'entreprise avecplus de 100 mille étudiantsentre ses murs....

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En 2010 tu as créé « We Care ». Peux-tunous présenter l'association ? -L'idée était de créer un lien entre les lycéenset le Parti Démocrate parce que les partispolitiques en général restent hors desétablissements scolaires. Disons qu'ilmanquait un certain intérêt. Donc on voulaitcréer cet espace éducatif d'échanges, dediscussions et ça a été très difficile car avecla réforme Gelmini, il y a eu d'énormescoupes budgétaires et la représentationétudiante en a pâti. Durant mon expérience,j'ai vu qu'il y avait un décalage entre cettereprésentation et l'éducation. Donc, pourredonner du sens à chacun, on a voulurecréer un lien plus fort pour permettre auxétudiants d'avoir de l'autre côté, quelqu'un àl'écoute pour exprimer leurs idées auprès duMinistère. Et on a ressenti de l'intérêt enversce qu'on pouvait véhiculer commepropositions. Ainsi on a pu rapprocher lesjeunes de la vie politique.-Quelle est la place des jeunes en politiqueaujourd'hui ?-Ils ont une place, pas toujours évidente maisles jeunes peuvent et doivent s'impliquer enpolitique surtout en période de difficultésquand le chômage est en hausse, quandl'éducation est violentée... Pour changer lasituation, il faut agir et je pense que la

politique est un moyen d'action.C'est vrai aussi que les jeunes ont certainesréticences envers la politique parce qu'ils ontgrandi dans un climat où ils étaient peuécoutés, où ils avaient des difficultés às'organiser objectivement pour se faireentendre et n'ayant pas de beaux modèlesidéologiques, leur engagement est diminué.Il faut se faire violence et s'engager pour la« Res Publica ». Il faut se servir des blocusdes établissements, des assemblées, desmanifestations pour dire ce qu'on pense. Encela, je crois que la politique est le moyenque chaque citoyen possède pour pouvoirchanger ce qui ne va pas au quotidien. Lapolitique est belle parce qu'elle est undialogue. Les jeunes portent unecontribution déterminante dans ce dialoguecar ils sont le futur du pays. Et je vois unerégénération du corps politique au niveaunational, qui tend à rajeunir petit à petit. -Si on considère Bologne comme étant leberceau des mouvements étudiants, selontoi, la méthode de manifester et derevendiquer a changé ? Comment optimiserle dialogue entre l'école et la politique ?-Disons que les mouvements extrémistesexistent toujours mais n'apportent aucunecontribution concrète au débat. La manièrede revendiquer a évolué et il y a des chosesintéressantes comme les occupations delycées qui permettent la création d'unespace de dialogue car il y a nécessité de seretrouver, de se connaître pour analyser,échanger et proposer des solutions. Ce typede manifestation, que ce soit dans l'enceintede l'établissement ou sur une placepublique, est accompagné par le soutien desprofesseurs du secondaire et universitairesparce qu'il y cette envie de créer un parcourscommun. Et c'est fondamental pour que lesjeunes développent un esprit critique. Parcontre cette nécessité de manifester, derevendiquer démontre aussi la carenced'espaces d'échange dans le systèmescolaire et ce serait utile que la politique soitdébattue à l'école, qu'il y est un espaceréserver à l'approche de la vie politique. Lelycée est une période de transition, on yentre adolescent et on en sort citoyen italien.Ce serait naturel que l'école apporte lesoutils civiques et la conscience critique pouraffronter cette réalité.

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Quels sont les points forts et les pointsfaibles du système universitaire italien ?-La préparation à l'université est excellente etcertainement supérieure vis-à-vis d'autrespays européens. Les professeurs et leschercheurs, malgré les difficultéséconomiques qu'on leur impose, ont degrandes qualités. Mais ce point fort est aussiune faiblesse parce qu'un tel systèmepermet une plus grande facilité à introduireles étudiants sur le marché du travailmondial et non italien. Les qualités de cetteformation ne sont pas reconnues en Italie.La politique est en cause, l'économie encoreplus. Par exemple, seulement 5% desétudiants peuvent se permettre de partir enErasmus, alors qu'une expérience àl'étranger est un des meilleurs moyens des'affirmer en tant qu'individu et de faireévoluer la société mais il n'y a pas d'offres

suffisantes dans ce système. L'Italie préfèreinvestir dans l'armement alors que c'estl'esprit qui fait la société. L'université estcomme une ville dans la ville, surtout àBologne où 1/3 de la population estétudiante !-As-tu déjà pensé de partir à l'étranger ?-Si j'avais été un simple étudiant et non unétudiant ayant des responsabilités politiques,j'aurais fait une expérience à l'étranger.Connaître d'autres langues, d'autres culturesest fondamental, j'adorais le français que j'aidû malheureusement abandonné à la sortiedu collège. J'espère un jour pouvoir partir unpeu mais je sais que mon futur est en Italieet je veux contribuer à son évolution grâce àla politique par ce que je l'aime. Aussi bienau niveau européen qu'au niveau mondial, jecrois en un profond changement.

Dix ans d'austérité pour l'éducation :analyse de "Sbilanciamoci" basée sur le rapport

"Education at a glance"

• L'Italie est l'unique pays qui n'a pasaugmenté le budget de l'éducation alors queles autres pays membres de l'Organisation deCoopération et de DéveloppementÉconomique l'ont augmenté en moyenne de62%.• La drastique baisse des financements del'université due à la loi 133 (réforme Gelmini)n'a jamais été récupérée et en effet, depuisles financements sont en perpétuelledécroissance.• En 2010, durant le second mouvementétudiant, les bourses d'étude ont été réduitesde 89,54%. Au cours des 3 dernières années,ce chiffre a diminué mais aujourd'hui 57mille personnes méritent une bourse et n'enbénéficient pas.• La crise économique en est-elle la raison ?Est-ce une excuse ? Plus ou moins tous lespays ont diminué leurs dépenses publiquesentre 2008 et 2010 mais en s'intéressant auPIB des pays de l'Europe latine, on s’aperçoitque l’Espagne et le Portugal ont plus investique l'Italie.

Quelles sont les conséquences de cesagissements ?-Dans le classement des 33 pays quimisent sur l'éducation, l'Italie est en30ème position.-• L'Italie connait/subit une forte baisse desinscriptions à l'université. En dix ans, elle aperdu 60 mille étudiants en provenance delycées à enseignement général etprofessionnel.• L'âge moyen des enseignants a augmenté,par exemple : 50 ans pour l'école primaire.Ce qui classe l'Italie parmi les payseuropéens ayant les enseignants les plusâgés.• Une augmentation des fermetures d'école,une diminution des services et unedégradation des conditions structurelles desétablissements scolaires.

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TOUR DES LEGENDESMETROPOLITAINES UNIVERSITAIRES

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n dit que les italiens sont très croyants mais il sembleraitqu'ils soient aussi très superstitieux. En effet, diverseslégendes métropolitaines animent le monde universitaire.Afin de se diplômer, certains étudiants évitentméticuleusement de céder aux tentations qui porteraientmalheur...

D'autres, peut-être plus sûrs de leurs compétences intellectuelles, défient ceslégendes transmises de générations en générations.***A Turin, il est interdit aux étudiants de monter sur la Mole Antonelliana avantd'avoir obtenu leur diplôme. Malheur à celui qui voudrait voir la beauté dupanorama offert par le monument sur le chef-lieu piémontais !***A Bologne, les actes à ne pas commettre sont au nombre de trois. Les inscrits del'Alma Mater ne doivent pas monter en haut de la Tour des Asinelli, la plus hautedes deux tours. Ils ne doivent pas non plus traverser en diagonale le poumon de laville, Piazza Maggiore. Enfin, ils ne doivent pas aller au sanctuaire de San Luca,lequel est accessible en passant sous 666 porches. Voudriez-vous tentez leDiable ?***A Rome, les étudiants de la Sapienza s'accordent tous sur le fait que regarderdroit dans les yeux la statue de Minerve avant un examen porte malheur. Même sielle est la divinité de la sagesse...***A Milan, les étudiants de la Bocconi évitent de passer par l'atrium central qui sertd'entrée au bâtiment historique. Cette entrée est bordée par les statues de deuxlions et on dit que passer au milieu porte malheur. Ceux de la Cattolica, netraversent pas les colonnes de l'entrée centrale. Où est l'entrée sur le côté ?***A Naples, les étudiants parthénopéens ont pour interdiction d'aller voir le Christvoilé de San Martino avant de se présenter à un examen. Et tant pis pour lasplendide vue sur le golf !***A Sienne, à première vue tous les petits porches de Piazza del Campo sontidentiques. En réalité, ils ne le sont pas. Il y en a un, en effet, sous lequel il estinterdit de passer si on est étudiant. Selon la légende, celui qui passera en-dessousne finira jamais l'université. Il vaut mieux ne pas se tromper !***A Pise, la légende veut que monter sur la tour porte malchance aux étudiants.Celui qui le fait, s'expose au risque de ne jamais se diplômer. Contentez-vous de laclassique photo touristique en faisant semblant de retenir la Torre Pendente pourne pas qu'elle tombe !***A Pavie, quand on parcourt la cour interne de l'université, il faut nécessairementfaire tout le tour sous les arcades pour aller d'une extrémité à une autre. Choisir lasimplicité et la rapidité, c'est-à-dire, couper à travers la cour, porterait une grandemalchance selon les étudiants. Évitons d'être fainéants !***A Padoue, on dit que les étudiants qui sautent la chaine de l'entrée principale del'université, ne se diplômeront jamais. Celle-ci peut être sautée au contraire, unefois le diplôme obtenu. Chi va piano, va sano. Chi va sano, va lontano...

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TALCO de Marghera aux scènesmusicales internationalespour raconter l'Italie

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n va être franc, le groupe patchanka/ska punk italien Talcoétait méconnu il y a encore dix ans. Aujourd'hui, c'est un desgroupes les plus appréciés par le public et pas seulement enItalie. Leur histoire est étroitement liée à celle de leur terrenatale – Marghera – c'est pour cela que leurs textes épurés etincisifs servent d'observatoire sur la société italienne.

***Compléments d'histoire ou compléments d'information, leurs albums racontent,dénoncent et prennent position sur des faits d'actualités présents et passés ; parexemple « La Cretina Commedia » parue en 2010, raconte la vie de PeppinoImpastato, un activiste anti-mafia mort dans un attentat en 1978. ***Tomaso De Mattia (voix-guitare), Emanuele Randon (guitare, chant), MarcoSalvatici (basse), Nicola Marangon (batterie), Enrico Marchioro (saxophone ténor)et Andrea Barin (trompette) pratiquent une musique indépendante, véhiculant denombreux messages contre toutes sortes de discriminations sans pour autantprétendre influencer les gens. Leur croyance en la liberté de pensée et d'expressionindividuelle transparait dans leurs textes à la fois poétiques, combattifs et enrichisd'archives.***Jamais soumis à la censure artistique, leur travail fut salué par la critique dansdeux nombreux pays allant des Balkans à l'Amérique latine et même en Italie, terredes non-dits. Trois albums à conserver parmi ses classiques ? « Tutti Assolti »,« Combat Circus » et « La Cretina Commedia ».***Nous avons rencontré le trompettiste Andrea Barin qui transpose en note dessensations profondes. Son apport à la chanson « Signor Presidente » estcertainement la clé du succès du titre. C'est avec beaucoup de sincérité qu'il nousraconte l'évolution du groupe, leur attachement à Marghera et avec une grandedésolation qu'il analyse l'actuelle situation italienne.-Que signifie TALCO, qu'est-ce-que ça représente ?-« Talco » est un nom démentiel qu'on avait à nos débuts, quand on jouait juste pourle plaisir, sans prétention ni projet bien défini. Aujourd'hui, le divertissement estresté mais le chemin parcouru, nous a permis de le rendre plus significatif.-Le groupe nait à Marghera, banlieue de Venise, comment ce lieu vous a-t-ilinfluencé artistiquement ?-Marghera nous a énormément influencés. Principalement parce que c'est unebanlieue où sont morts 160 ouvriers à cause des émanations du site pétrochimiqueet les évènements judiciaires ont été tels que la blessure est restée ouverte. Il y aonze ou douze ans, on déclarait innocents les patrons du site. Cet événement nous atouché directement et a renforcé notre volonté de parler de ce qui nous entoure parl'intermédiaire de la musique et donc parler surtout de ces choses-là.

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“Le qualunquisme et le populismesont très dangereux pour l'Italie”

Quelles sont les réalités sociales actuellesde Marghera ?-À présent, c'est une banlieue paisible oùquasiment tout le monde se connait, enpartie grâce à la faible densité de sapopulation. Je pense que Marghera estplus agréable à vivre que Venise qui estune ville touristique et avec une viabilitéet une gestion des espaces ridicules et trèsdiscutables. Même Mestre, malgré qu'ellesoit distante de quelques kilomètres, resteaux antipodes de Marghera par rapport àl'espace, à l'éducation, au sens civique etau respect des personnes qui y vivent.-Que raconte la chanson « Tutti Assolti » ?-Elle parle justement du fait que lespatrons du site de pétrochimie n'ont pasété reconnus coupables de la mort de cesouvriers.

Vos textes sont très actuels, incisifs, quelsmessages voulez-vous faire passer auxjeunes ?-Aucun message, nous sommes déjàsuffisamment la proie de chefaillonsdémagogues et je pense que tomber dansle qualunquisme1 et le populisme c'est lachose la plus facile et dangereuse qu'ilsoit. On aime parlait de problèmessociaux et politiques parce que c'est ce quinous entoure au quotidien et ce quidétermine nos vies, nos destins et ontente de le faire de la manière la moinsbanale possible, évitant des slogansgrossiers. Loin de nous, cependant,l'envie d'enseigner quelque chose auxgens. Je crois beaucoup en l'intelligencede l'individu et en sa faculté à penser parlui-même.

- 1. Mouvement politiqueitalien de l'après-guerreprétendant limiter le rôle del'État à de pures fonctionsadministratives.

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Quelle serait l'analyse du groupe Talcosur l'actuelle crise italienne ? Y-a-t-ildes solutions ?-Les solutions sont très lointaines. Toutd'abord, nous n'avons plus de gauche, noussommes pris en otages par ces oppositions depouvoir au niveau institutionnel et par cesgoujateries qualunquistes, présomptueuses,arrogantes et dangereuses, justement parcequ'elles sont vides et superficielles. Le niveauculturel et politique-civique-moral durantces décennies de berlusconisme, a attaquétout le monde indépendamment de sacouleur, de ses idéologies ou de sonpositionnement politique.Donc je crois qu'aujourd'hui nous nousretrouvons face à trois principauxproblèmes : la déroute de la gauche italienne,Berlusconi (même si après sa condamnationon ne devrait plus en entendre parler alorsque la réalité est toute autre) et le trèsdangereux qualunquisme, hiérarchique etignorant, qui met au devant de la scèneGrillo et Casaleggio (ce qui détruit ausside nombreux combats que voudraient menésles jeunes par eux-mêmes).

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Osservatorio Italicoavec Antonio Siragusa

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En Italie, il y a ceux qui partentet ceux qui voudraient revenir...

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condition que... Tel est le concept original du blogfondé par Antonio Siragusa, un jeune journaliste deCaserte (Campanie). Tout en collaborant au journal « IlMattino » et à « Radio Radicale », il est égalementblogueur pour le « Huffington Post Italia » où s'estémancipé son projet « IoTornoSe ».

***Le but est de proposer des outils de changement à la politique et à la société grâce auxtémoignages, aux observations des expatriés. En étant à l'étranger, ils ont les idéesclaires et le recul suffisant pour trouver et offrir des solutions à la nécessité de partir.Leurs alternatives s'opposent à la situation actuelle mise au grand jour par l'Aire(Recensement des Italiens Résidents à l’Étranger) qui compte +30% d'Italiens émigréspar rapport à l'année précédente. L'économie et les ambitions tournent au ralenti, c'estdonc sans surprise que le chômage des jeunes atteint 40%.***Entre amour et haine, entre envie de partir pour fuir la précarité et envie de rester pourchanger les choses, Antonio se fait le porte-parole d'une génération malchanceuse.-« IoTornoSe » raconte le destin d'Italiens expatriés qui voudraient revenir en Italie. Queveux-tu démontrer, la tragédie de la situation ou l'ouverture positive vers un éventuelchangement?-Le but premier était de changer de discours. On parle toujours de ceux qui partent maisjamais de ceux qui veulent revenir. Sincèrement, je ne suis pas très optimiste sur l'avenirde l'Italie et je ne vois aucun signe de changement au niveau de la politique, del'économie et du travail. Concernant ce phénomène de la « fuite des cerveaux », depuisquelques années je vois mes proches s'en aller les uns après les autres à l'étranger et ilm'a semblé fondamental d'en parler pour le futur du pays. L’Italie perd ses ressources etn'arrive pas à les reconquérir. Ce blog est ma petite contribution dans ce qui seraj'espère, un processus de changement. Mon message est aussi politique, c'est une façonde démontrer l'absurdité de ne pas savoir valoriser ces jeunes sur leur propre terre.-Quel est le contre-poids de ces jeunes qui partent ? -Parallèlement, il y a des étrangers qui viennent pour des études ou des expériencesprofessionnelles en Italie mais qui n'y restent pas pour vivre. Donc notre système souffrede carences importantes. Je suis pour la mobilité mais il faut se rendre à l'évidence quel'Italie n'attire plus. Ce sont surtout des immigrés qui arrivent, qui sont dans une situationpire que la notre et qui ne peuvent donc pas rehausser le niveau de l'Italie. La politiquedevrait agir et travailler sur l'idée de « retour ». C'est pour ça aussi que le blog s'appelleainsi. En cela, les personnes que j’interviewe donnent de but en blanc des propositionspolitiques, culturelles qui devraient interpeller !-Que réclament-ils ?-Plus d'opportunités de travail, plus de méritocratie et donc un salaire qui soit proportionnelà leurs compétences. Le développement de certains domaines comme celui de l'art. En

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Italie, l'art est considéré comme un hobby etnon comme un vrai travail. Il y a un immensedéséquilibre entre la réalisation personnelleet professionnelle. Et puis, en amont, plus definancement pour les établissementsscolaires puisque ça devrait être le lieu oùles individus se forment. Ils ont une luciditéqui serait bénéfique pour la classedirigeante. Le problème est que nous del'intérieur on a du mal à comprendrecomment changer le système et eux del'extérieur ne sont pas considérés.-Penses-tu que les hommes politiquesn'entendent pas le discours produit par tonblog qui suscite quand même beaucoupd'intérêt ?-Non, malheureusement non et c'est unénorme gâchis de ressources car cesexpatriés sont cultivés et porteurs, grâce à

leur expérience à l'étranger, de nombreusesqualités. Par contre, ils ne faut pas oublierqu'ils sont partis par nécessité et non parchoix. La politique et même l'opinionpublique devrait remédier à cela car on a lesbases ! L'université italienne est considéréecomme un pôle d'excellence et les jeunesitaliens diplômés sont très appréciés àl'étranger ; surtout pour ce qui est dudomaine scientifique. En ce sens, la politiquedevrait leur débloquer plus de fonds pour larecherche et leur permettre de rester. Dansle cas inverse qui est le notre, les voisinseuropéens évoluent et nous, nousrégressons.-As-tu des échos positifs quand même surl'Italie ?-Quand je demande « es-tu heureux de vivreà l'étranger ? » on me fait remarquer que

“Si l'Italie était un jeu d'échecs,Berlusconi serait l'échec et mate”

c'était vraiment une nécessité mais ils nerenient pas totalement leurs racines. Aucontraire, ils aimeraient vivre en Italie parceque c'est un pays qui garde une grandequalité de vie, des qualités humaines etculturelles. Je ne veux pas caricaturer lachose mais on y mange bien, la sociabilitéest meilleure qu'ailleurs. Et puis ils y ont leurfamille, leurs amis, leurs souvenirs. Disonsqu'ils s'adaptent à l'étranger même si ilsy trouvent plus de considérations. Je penseau respect dans le travail qui n'existe pas enItalie ! Le travail devient donc le premiercritère de choix en matière de déplacementgéographique.-Comment les médias traitent-ils cephénomène ?-Ils ne le traitent pas, c'est bien là leproblème. Les médias internationaux yaccordent de la visibilité, un espace deréflexion comme « Le Monde » mais en Italieon a qu'un seul sujet c'est Berlusconi. Sil'Italie était un jeu d'échecs, Berlusconi seraitl'échec et mate. Il arrive toujours à détourner

l'attention et donc on n'arrive pas à parlerdes vrais problèmes. Avec mon blog, jedénonce et je tente de prouver qu'on ad'autres priorités.-Une des solutions serait de faire imploser laclasse dirigeante ?-Oui mais avec prudence car un desproblèmes est aussi le fait que la politiquedevienne une issue de secours auprès dejeunes qui n'ont pas le potentiel d'exercerautre chose. Je veux dire que les jeunesgénérations sont dégoutées par ce modèlepolitique et donc ils refusent l'engagement.En parallèle, on a une entrée massive enpolitique de personnes qui y trouventuniquement un moyen de satisfaire leurspropres intérêts et donc à ce niveau là, sansl'engagement de personnes qui œuvrent auniveau national pour le bien de tous, rien nechangera. Bien sûr, l'exploit récent de Grillofinira surement dans les livres d'histoire car ila ouvert les portes du Parlement a des gensqui n'étaient pas forcément desprofessionnels de la politique.

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C'est l'unique infime évolution que je voiset j'aimerais que les jeunes, les étudiantss'investissent beaucoup plus.-Comment vois-tu ton futur ?-Ça m'arrive d'hésiter entre rester ou partirparce que j'évolue de façon précaire dansle journalisme. Les circonstances sontcertes difficiles, aussi par manque dereconnaissance, mais j'aime quandmême l'Italie. Ses dysfonctionnementsme touchent, m'énervent même mais jene pourrais pas renoncer définitivement àmon beau pays. J'espère donc pouvoirfaire évoluer et changer les choses del'intérieur. J'y crois !-Considérant « IoTornoSe » comme uneboussole, on ne pourra plus se perdredans les méandres d'une politique adpersonam...

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Notre rubriqueInsouciance & sac-à-dos vous proposera lesbonnes adresses et/oules incoutournablesd'une ville italiennedans laquelle nousavons séjourné...Nous remercions paravance les OT locaux.

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NSOUCIANCE &SAC-A-DOS VOUS INVITEEN TERRE TOSCANE.BIENVENUS A SIENNE

Sienne, la ville du Palio et de l'éternelémerveillement dont le centre historique aété inscrit par le Comité en 1995 considérantque Sienne est une extraordinaire citémédiévale. La ville est un chef-d’œuvre dedévouement et d'inventivité où les édificeson été dessinés pour être adaptés au designentier de la structure urbaine. Et qui plus est,pour former un tout en un avec le paysageculturel qui l'entoure.

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Plus qu'un simple séjour, c'est un vraivoyage culturel avec d'autres villes àproximité classées Patrimoine Mondial del'Humanité par l'Unesco : Pienza, la villeidéale voulue par Pie II ; SanGimignano, la ville aux tours qui est unecollection d'art sous forme urbaine et Vald'Orcia, un univers de ruralitéauthentique.-Dans le centre historique de Sienne, à20m de la fameuse Piazza del Campooù se déroule le Palio, vous attend unhôtel** dont les murs datent de 1400.Dans un style typique toscan, 20chambres accueillantes vous apporterontl e relax nécessaire pour profiterpleinement de votre séjour. Une salledétente aménagée près de la réception està votre disposition et le sympathiquepropriétaire vous y fera déguster un calicede vin toscan. Envie de bien commencerla journée ? Commandez-lui un petitdéjeuner gargantuesque !-Info : Albergo Tre DonzelleVicolo delle Donzelle 553100 [email protected] Tel +39 0577 280358

N'ayez pas peur de vous perdre dans lespetites ruelles, surtout celles qui mènenthors du centre historique, vous ytrouverez un restaurant où les pizzas vouslaisse un souvenir impérissable. Mentionspéciale pour la 4 formaggi mais nepassez pas à côté des saveurs locales ! À lasortie continuez sur votre droite ViaFosso di Sant'Ansano qui vous offriraun panorama sur la douceur des espacestoscans et vous reportera derrière leDôme.-Info : Ristorante Pizzeria Due PorteVia di Stalloreggi, 64, 53100 Siena [email protected] Tel +39 0577 221887-Quelques lieux à ne pas manquer :-La Piazza del Campo : coeur de la villeavec cette architecture et dispositionatypique en plan incurvé où se déroule lafameuse fête du Palio qui rend Siennecélèbre dans le monde entier.-Le Dôme : « Quelle grandeur, quelleflamme d’amour dans ces petits Siennois.Si ardents, si riches qu’ils fussent audébut du XIVe siècle, il leur faut uneaudace passionnée pour oser concevoir,au plus haut d’une ville et d’un terrain sidifficile, l’exaltation d’un tel colosse. »André Suarès-La Place du Marché : en soi riend'extraordinaire à part une vue sur lesvieilles pierres de la ville. Mais c'est lemarché en lui-même qui voussurprendra!-La Basilique San Clemente in Santa Mariadei Servi : située sur la colline deValdimontone, elle offre un panoramaparticulier sur la ville mais surtout lecalme loin du centre touristique.-La Torre del Mangia : après plus de 10 ansde construction, son sommet s'élève à102m de haut, symbole d'égalité entrel'Église (Duomo) et l'État.

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