arts libre du 24 fevrier 2012

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© S.A. IPM 2012. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit. LOUIZA AUKTION, TOUT EN VICTOR VASARELY, KEDZI, 1966, TEMPERA SUR PANNEAU, 80 X 80 CM. COURTESY LOUIZA AUKTION XX E SIÈCLE PP. 14-15 Supplément à La Libre Belgique - N°134 - Semaine du 24 février au 1er mars 2012

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Louiza Auktion

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© S.A. IPM 2012. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

LOUIZAAUKTION,TOUTEN

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RPANNEA

U,80X80CM.COURTESY

LOUIZAAUKTION

XXE SIÈCLE PP.14-15

Supplément à La Libre Belgique - N°134 - Semaine du 24 février au 1er mars 2012

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2 L'actu SEMAINE DU 24 FÉVRIER AU 1ER MARS 2012 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Découvrir

h Après cinq ans d’activité, la galerieExit 11 de Grand-Leez montre sesPapiers d’Identité en rassemblant lesartistes avec lesquels elle travaille enpermanence.

ON PEUT SE DEMANDER SI L’EXPOSITION TELLEqu’elle est intitulée, ne s’adresse pas autant à la galeriequ’aux artistes qui y sont rassemblés. Située en pro-vince, à l’écart d’une ville, fonctionnant essentielle-ment le week-end, une galerie comme Exit 11 doit eneffet se doter d’une personnalité singulière car elle n’ade chance de se distinguer et d’attirer les visiteurs qu’àtravers une programmation originale et de qualité.Elle doit, en d’autres termes, se donner une identitéforte. Et c’est dans cette voie qu’elle œuvre depuis

Les participants

Les douze artistes participants à l’exposi-tion : Alain Bornain (Charleroi, 1965) peintreet artiste multimédia, Joerg Coblenz (Allema-gne, 1961) peintre et dessinateur, AndréDelalleau (Liège) peintre et dessinateur,Benoît Félix (Lustin, 1967) auteur d’installa-tions, il travaille surtout le papier, Alice Janne(1985, Namur – Vit à Bruxelles) installationpicturale et sculpturale, Djos Janssens (1972,Bruxelles) plasticien multimédia, Luc Fierens(1961, Weerde) collagiste, Jacques Lennep(1941, Bruxelles) peintre, collagiste, vidéaste,dessinateur, performeur…; Robert Quint(Allemagne, 1973 – Vit en Belgique) peintre etvidéaste, Tomoho Sugimoto (Japon, 1963)photographe, Thierry Tillier (Charleroi, 1957)collagiste, Yves Velter (1967, Ostende) peintreet sculpteur.

Commentaire

L’usagedes faux

Par Claude Lorent

En décembre dernier, une affaire defaux tableaux a fait grand bruit dans lelanderneau artistique de NewYork carnombre de grands collectionneurs sesont fait gruger par une galerie trèsréputée et cependant peu scrupuleusequimit définitivement et bien évidem-ment sans prévenir la clé sous le paillas-son. Séculaire, la galerie Knoedler esttombée sous le coup d’une enquête duFBI. Le trafic portait principalement surdesœuvres de Jackson Pollock,Willemde Kooning, RobertMotherwell, Clyf-ford Still… soit des peintres américainsd’illustre renommée dont les œuvressont aujourd’hui quasi introuvables etvalent des dizaines demillions d’euros !Qu’importe la filière suivie où il seraitquestion d’une collection secrète décou-verte par hasard justifiant la soudainemise sur lemarché des cesœuvres pourlemoins très recherchées.Ce fait divers qui n’est pas le premier dugenre et qui se répète à des échellesdiverses (on se souvient de l’affaire desfaux Basquiat) incite à la plus grandeprudence et soulève quelques ré-flexions. Nous y reviendrons. A la ques-tion du pourquoi et hors du simpleappât du gain faramineux, une hypo-thèse a été émise par unmarchandeuropéen très au fait de la situation dumarché international et des demandesen lamatière. Une hypothèse rendueplausible par lamultiplication desgrandes collections privées, par la flam-bée de plus en plus démesurée des prixet par la raréfaction desœuvres disponi-bles de ces artistes. Aussi par une appli-cation du phénomène de la liste d’at-tente d’acheteurs relativement couranteen art contemporain.En effet, au cours des dix dernièresannées, l’art est devenu une valeurrefuge pour de très importants capitauxet là comme ailleurs les valeurs sûressont les plus convoitées. Il existe doncune demande pressante bien supérieureà l’offre réelle et potentielle, sans comp-ter que la concurrence entre les collec-tionneurs ne cesse de faire grimper lesprix. Dès lors, afin de ne pas passer àcôté de cettemine d’or à portée demain, certains esprits d’affaire ontestimé qu’il fallait répondre aux sollici-tations des collectionneurs en leurdonnant satisfaction. Comme de tellesœuvres ne sont nullement disponibles,il ne restait qu’unmoyen efficace auxrésultats bien juteux : les créer. Cetteimpressionnante série de faux tableauxaurait donc été écoulée, entre autres,pour satisfaire quelques avides ache-teurs. Effet pervers ? Comment les fauxont-ils été repérés ? Unmediumutilisén’existait pas à l’époque de la créationdesœuvres !

COURTESY

EXIT

11,G

RAND-LEEZ

A gauche, vue partielle de l’exposition “Papiers d’identité”avec des photographies allusives de Tomoho Sugimoto et unecomposition de Alice Janne. Adroite, vue partielle de l’expoavec, à gauche, des peintures d’Alain Bornain.

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3L'actuSEMAINE DU 24 FÉVRIER AU 1ER MARS 2012 ARTS LIBRE

l’identité artistiquebientôt six ans, avec un succès mérité en rassemblantpetit à petit une solide équipe d’artistes qui constituela base de la programmation. Et ce sont ceux-ci qui ontprécisément été invités à partager les cimaises autourd’une thématique à plusieurs entrées dont celle deproposer une sorte de premier bilan d’une activité etdonc de fournir aussi une espèce de portrait degroupe.

Première constatation, la galerie s’ouvre à toutes lesformes d’expression et à toutes les techniques sansaucun a priori, ce qui signifie que l’importance estprioritairement accordée au contenu des œuvres dechaque participant plutôt qu’à une orientation stylis-tique, à une mouvance particulière ou à un mode d’ex-pression unique. En second, le tiroir du contemporainqui est parfois un peu fourre-tout englobe plusieursgénérations de plasticiens et s’ouvre aux jeunes aussibien qu’à des artistes confirmés. Enfin, et c’est certai-nement le plus important, le choix des uns et desautres s’effectue dans une grande indépendance parrapport à un air du temps parfois trop insistant malgréson caractère éphémère. Ce qui signifie en fin decompte que la galerie est la vitrine sélective non pasd’une seule orientation de la vision artistique, au con-traire de démarches qui forment des pensées pluriel-les. Vu sous cet angle, il se confirme que l’art

d’aujourd’hui n’est pas un, mais qu’il est à l’image dumonde et des individus qui le composent dans la plusgrande diversité. Les options esthétiques, parfois trèsdifférentes, trouvent leur adéquation non pas dans desprincipes rigides ou des courants structurés comme cefut le cas en de nombreuses reprises, mais dans les for-mulations les mieux adaptées au contenu.

La thématique choisie va pleinement dans ce sens etne peut être considérée sans l’envisager dans le con-texte local ou mondial actuel et sur tous les plans, del’économique à l’artistique, du politique à l’humain.L’identité dont il est question est en priorité celle del’art présenté : qui est-il ? En corollaire, immanquable-ment celle des auteurs des œuvres et en finale celle quise définit par des questionnements bien davantageque par un papier cacheté.

On abordera donc l’exposition dans un esprit degrande ouverture en sachant que dans un groupe ouun ensemble le débat est plus porteur que l’unifor-mité. Aussi on ne sera pas étonné du contraste entre leminimalisme d’un André Delalleau et la noirceur destoiles d’Alain Bornain, des mondes recomposés par lescollagistes Thierry Tillier et Luc Fierens en oppositionaux fragiles déconstructions d’un Benoît Félix, desréactions à l’actualité du moment d’un Jacques Len-nep, de l’ironie d’un Djos Janssens, de la douceur desphotos suggestives de Tomoho Sugimoto face aux sil-houettes dures de Robert Quint, des fausses abstrac-tions d’objets trouvés d’Alice Janne, des objets collésd’Yves Velter ou des images cousues de Jörg Coblenz…Un monde disparate irrigué d’interrogations sur lui-même, sur ses identités.Claude Lorent

COURTESY

EXIT

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RAND-LEEZ

Infos pratiques

Papiers d’identité. Exit 11 Contemporary Art, châ-teau de Petit-Leez, rue de Petit-Leez 129, 5031 Grand-Leez. Jusqu’au 18 mars. Sa et di de 10h à 18h et [email protected]

“Ils racontent tous deshistoires pour avoir del’argent.”Extrait de la série de dessins “Nous sommesaussi ce que nous avons perdu”, Papiersd’identité, 2012)

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4 L'actu SEMAINE DU 24 FÉVRIER AU 1ER MARS 2012 ARTS LIBRE

l Expo en vue

LE BOIS, C’EST LUI, POURRAIT-ON DIRE ! QUIPENSE, en effet, sculpture et bois, aujourd’hui, s’enremet automatiquement à l’Anglais. C’est à DavidNash que nous devons, en la matière, les plus noblessensations, les formes s’y ajustant au matériau avecune complicité qui, toute cruelle qu’elle puisse êtrepour le bois, n’en détaille pas moins ses plus éviden-tes potentialités. Le bois est souverain, nous relie à laterre comme au ciel, habite et habille nos univers dechaleur, de force, de grandeur. Et l’art est un combat.

Cette troisième exposition de Nash chez Lelong estsurprenante, bon signe évident. Or, comme pour dé-jouer la maxime qui voudrait que le bois soit son plussûr compagnon de création, le sculpteur s’autoriseune espèce d’infidélité à l’élément naturel en recou-rant aussi au… bronze. Crime de lèse-majesté ? Pas sûren cette occurrence, le bronze, étonnant phénomènede mutation, se donnant, et ce serait presque renver-sant de vérité si celle-ci n’était fausse (air du temps !),des allures de bois calciné avec ses reliefs, ses éclats,ses nervures typiques. Et ça tient la route. Et voici, ducoup, le bois formaté bronze promis à de plus sûrslendemains. Et c’est ainsi : sans y toucher pour croireau bronze, on jurerait que les pièces disposées dans lapremière des salles face à l’avenue de Messine aux ar-bres encore tout effeuillés par l’hiver, sont du plusbeau bois brûlé qui soit. Il reste vrai pourtant que lapremière taille du sculpteur attaqua le bois, le bronze

h Cette troisième exposition de DavidNash chez Lelong est surprenante.

Les beaux

De gauche à droite, David Nash, “Crack and Warp Wall Column”, 2011, eucalyptus,115 x 30 x 36 cm. David Nash, “Three Humps”, 2011, bronze en 3 parties, 90 x 76 x67 cm / 200 x 88 x 82cm / 110 x 100 x 78 cm. David Nash, “Red Dome”, 2009,pastel sur papier, 102 x 152 cm.

Infos pratiques

Galerie Lelong, 13rue de Téhéran,75008 Paris. Jusqu’au17 mars, du mardiau vendredi de 10h30à 18h; samedi de 14à 18h30. Catalogue.Infos : 01.45.63.13.19et www.galerie-le-long.comParis en 1h22avec Thalys :www.thalys.com

Bio express

Né en Angleterreen 1945, vit au Norddu Pays de Gallesdepuis 1967.Dernières exposen date : YorkshireSculpture Park,en 2010; à Mostyn,Pays de Galles,en 2011; au RoyalBotanic Gardens,Kew, Royaume-Uni,en 2012.

COURTESY

GALERIE

LELO

NG/PHOTO

FABRICEGIBER

T

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5L'actuSEMAINE DU 24 FÉVRIER AU 1ER MARS 2012 ARTS LIBRE

s’y coulant plus tard par-dessus. Editions limitées àquatre exemplaires, les pièces sont d’une authenti-cité grandiose, que les formes soient tendues ou com-pactées. Ainsi de ce “Torso” qui, toutes proportionsgardées, pourrait faire penser à la “Ville détruite” deZadkine, en plus brut, plus direct, avec ses moignonsde bras qui ont lutté et la force du tronc intacte. Toutà côté, deux formes élancées vers le ciel, “King andQueen”, avouent le naturel de leur réalité, planchenttranchées avec accidents et pesanteurs. C’est net,clair, tendu. Trois pièces côte à côte, menhirs courtssur pattes, dégagent de saines énergies. Et ces bronzestout noirs s’inscrivent, majestueux, face aux mursblancs de la salle ou la lumière venue de l’avenue.

Changement, toutefois, de décor dans la secondesalle avec des bois clairs et rouges dans toute leur vir-ginité. Des bois travaillés selon diverses déclinaisons :tranchés comme tartines de pain blanc parfois recro-quevillées et parfois droites; disposés tantôt au sol,tantôt sur les murs, feuilles de bois ou bloc massif,costaud, d’une géométrie bancale; voire construc-tions de bois rouge à l’extérieur et brûlé, noir, au-de-dans, rois et reines d’un jeu d’échecs qui, par méta-phores, réjouit toute l’installation. Car Nash varietous les plaisirs, aligne ses bois comme autant de sol-dats au garde-à-vous ou les dissocie pour en valoriserles variantes, de la boule au rectangle, figures géomé-triques elles-mêmes en phase d’anarchie par rapportaux attendus qui gèrent la planète.

Electron libre dans une forêt de possibles divers etdifférents, Nash scie et tranche aussi bien en ron-deurs relatives, comme dans ses “Sliced Egg”, qu’encoupes au cordeau et ce sont ses “Redwood Wall”. Il

ne faudrait pas oublier ses dessins au fusain, magna-nimes et primitifs, repères voilés des premiers tempsde l’humanité quand l’Occident s’armait de druideset de religions premières. Son “Red Dome”, son“Shatter Dome”, ses “Black Column” évoquent en

nous des Stonehenge néolithiques imaginaires et fé-conds. Le sculpteur anglais puise aux racines dumonde, de l’être, de l’arbre : force et noblesse d’untravail recréateur.Roger Pierre Turine

PRIXPetites estampes à partir de 250 euros; dessins au fusain de 4500 à10000 euros; sculptures de 8000 à 120000 euros.

“Evoquer l’œuvre de Nash… c’est penserà des bûchers et à des cascades, à deséchelles et à des fenêtres en forêt, à desclairières de tripodes et de huttes, à sessculptures abris pour moutons dans lerocher, aux outils du charpentier, auxsemelles du forestier, à l’entame par le feu,au creux du bois léché comme un sexe,devenu béance, trou aspirant, dévorant.”Thierry Dufrêne (auteur du catalogue)

bois de David Nash

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6 Les galeries SEMAINE DU 24 FÉVRIER AU 1ER MARS 2012 ARTS LIBRE

Quelques galeriesBRUXELLES

VertigeCécile Ibarra. Installation.‣ Jusqu'au 29·02. Du L. au V. de 10 à16h.URue de Veeweyde 60 - 1070 Bruxelles -02 523 37 68www.galerievertige.be

//gaggarin// galleryColor Suicides. Leopoldine Roux pré-sente une collection de portraits où lacouleur meurtrière fige ses icônes ar-tistiques. ‣ Du 01·03 au 29·03. DuMe. au S. de 13 à 19h ou sur rdv.USquare Sainctelette 4 - 1000 Bruxelles -0475 93 78 79www.gaggarin.com

ABCL'Ecriture des Pierres. Sculptures,gravures de Quentin Smolders.‣ Jusqu'au 10·03. Du Ma. au S. de10h30 à 12h30 et de 14h30 à 18h30.URue Lebeau 53 - 1000 Bruxelles -02 511 32 53 ou 0475 37 59 27

Albert DumontCarl Jonckheere. Peintures.‣ Jusqu'au 22·03. Du J. au D. de13h30 à 19h ou sur rdv.URue Léon Lepage 43 - 1000 Bruxelles -02 512 49 43www.galeriedumont.be

Albert IerCorps Accords. Oeuvres de Ronald Pir-son. ‣ Jusqu'au 04·03. Du Ma. au S.de 13 à 19h et le D. de 11 à 13h.URue de la Madeleine 45 - 1000 Bruxelles -02 512 19 44www.artsite.be/albert1

alicedayPhotographies. Okhai Ojeikere photo-graphie les coiffures des femmes nigé-rianes. Par delà le projet esthétique,son oeuvre constitue un patrimoine àla fois anthropologique, ethnographi-que et documentaire. ‣ Jusqu'au24·03. Du Ma. au S. de 14 à 18h.UQuai au Bois à Brûler 39 - 1000 Bruxelles-0486 36 15 42www.aliceday.be

AppArt GalleryCollectif Huma. Une expo d'Huma(Gaëtan Nerincx, Frédéric Pauwels etVirginie Nguyen Hoang), un collectifde photographes à caractère huma-niste. ‣ Jusqu'au 25·03. Les S. et D.de 10h30 à 18h30, en semaine surrdv.URue Ernest Allard 17 - 1000 Bruxelles -0470 52 48 47 ou 0471 68 98 55www.appartgallery.com

B-GallerySteven Tevels. Installation sonore.‣ Du 02·03 au 24·03. Du Me. au S. de13 à 18h.UGalerie Bortier - Rue Saint-Jean 17 -1000 Bruxelles - 02 279 64 03www.brupass.be

Catherine BastideThree Projects. Oeuvres de WilliamPope.L. Projet room: Ed Johnson.‣ Jusqu'au 31·03. Du Ma. au S. de 11 à18h ou sur rdv.URue Vandenbrandenstraat 1 -1000 Bruxelles - 02 646 29 71www.catherinebastide.com

ChampakaEncres & Lumières. José Muñoz estune figure incontournable de la bandedessinée actuelle. ‣ Jusqu'au 18·03.

Du Me. au S. de 11 à 18h30, le D. de10h30 à 13h30.URue Ernest Allard 27 - 1000 Bruxelles -02 514 91 52 ou 0475 26 94 08

www.galeriechampaka.com

Crown GalleryEmphatic Images - Part I. Oeuvres deJose Maria Mellado, Katrien Vermeireet Wim De Schamphelaere.‣ Jusqu'au 17·03. Du J. au S. de14h30 à 18h30.

UNouveau Marché aux Grains 13 -1000 Bruxelles - 0475 52 18 72www.crowngallery.be

dépendanceHalf of What I Say. Oeuvres de Ri-chard Aldrich. ‣ Jusqu'au 31·03. DuMe. au V. de 14 à 18h, le S. de 12 à18h.URue du Marché aux Porcs 4 - 1000 Bruxel-les - 02 217 74 00www.dependance.be

Duqué & PirsonFélix Hannaert. Peintures. ‣ Jusqu'au17·03. Du J. au S. de 12 à 18h ou surrdv.UChaussée de Vleurgat 109 - 1000 Bruxel-les - 02 646 45 26www.duque-pirson.com

Fine Art StudioAFFINITY 1. Senses & Sensuality.L'exposition, première d'une trilogie,présente huit artistes (photographes,

peintres et dessinateurs) réunis pourcréer un univers dans lequel règnel'agitation des sens, conférant à l'es-pace une aura particulière.‣ Jusqu'au 11·03. Du Ma. au S. de 11 à18h ou sur rdv.URue des Sablons 13 - 1000 Bruxelles -02 514 25 92www.fineartstudio.be

Galerie 2016 & MiraChristian Rolet. Peintures récentes.‣ Jusqu'au 25·03. Du J. au D. de 13 à18h.URue des Pierres 16 - 1000 Bruxelles -02 502 81 16www.galerie2016.be

Gladstone GalleryPoint de Gaze, Chapter 23. Oeuvres deR.H. Quaytman. ‣ Jusqu'au 03·03. DuMa. au V. de 10 à 18h, le S. de 12 à18h.URue du Grand Cerf 12 - 1000 Bruxelles -02 513 35 31www.gladstonegallery.com

Group 2 GalleryPoint d'Orgue. Oeuvres de Marcel-Louis Baugniet et Pierre Clarebout.‣ Jusqu'au 03·03. Du Me. au S. de 14à 18h.URue Blanche 8 - 1000 Bruxelles -02 539 23 09http://artalog.net/gallery/gallery.php?id=286

J. Bastien-ArtDéstockage 2012. Oeuvres de Rassen-fosse, Dubail, Bayard, Colin, Grose-mans... ‣ Jusqu'au 11·03. Du Ma. auS. de 11 à 18h30.URue de la Madeleine 61 - 1000 Bruxelles -02 513 25 63www.jbastien-art.be

Jan MotA Corral around your Idea. Oeuvres deJohn Baldessari, Pierre Bismuth, Ma-rio Garcia Torres, Robert Heinecken,Joachim Koester, Jonathan Monk etStephen Prina. ‣ Jusqu'au 31·03. DuJ. au S. de 14 à 18h30 ou sur rdv.URue A. Dansaert 190 - 1000 Bruxelles -02 514 10 10www.janmot.com

Keitelman GalleryDétournements. Exposition collective.‣ Jusqu'au 14·04. Du Ma. au S. de 12à 18h ou sur rdv.URue van Eyck 44 - 1000 Bruxelles -02 511 35 80www.keitelmangallery.com

Maruani & Noirhomme GalleryLate Paintings. Oeuvres de Hans Har-tung. ‣ Jusqu'au 03·03. Du L. au S.de 11 à 18h30.URue de la Régence 17 - 1000 Bruxelles -02 512 50 10www.alain-noirhomme.com

Meessen De ClercqVanishing Point of View. Oeuvres deFabrice Samyn. ‣ Jusqu'au 03·03. DuMa. au S. de 11 à 18h.URue de l'Abbaye 2 - 1000 Bruxelles -02 644 34 54www.meessendeclercq.com

MOTinternationalAukje Koks - Philomene Pirecki.‣ Jusqu'au 10·03. Du Me. au S. de 11à 18h ou sur rdv.URue Vandenbranden 1 - 1000 Bruxelles -02 511 16 52www.motinternational.com

Nomad GalleryThrown Together. Oeuvres d'YvesSambu, Jeanine Cohen, Guy Woueté,Gerald Dederen, Aimé Mpane et Satch

Signes et paysages signés Laubiès

René Laubiès (1922-2006), trop oublié, tropméconnu, trop secret ? Sachons gré à AlainMargaron de le représenter, d’éditer desouvrages sur lui, de rappeler que ce peintre néà Saigon, de mère chinoise et d’un pèrefrançais avocat d’affaires au Vietnam, où ilvécut jusqu’à ses quatorze ans, fut à la croiséedes chemins entre un art du signe trèscalligraphique hérité de l’Orient et, après1956, un art du paysage bien plus suggéré quefiguré, d’une grande économie de moyens,d’une lisibilité infiniment poétique. Outrequ’une puissante peinture de Laubiès trône auCentre Pompidou, cette nouvelle pénétrationd’un travail tout en profondeur, sorted’introspection de l’âme aux abois de l’essencedes choses, est à saisir. Et l’est d’autant plusque le large parcours proposé profile l’œuvreentier, des signes des années 50 aux paysagesqui suivirent avec, point final et point d’orgue,de subtiles encres noires et colorées réalisées àKerala, sud de l’Inde, en 2004. Des encres qui

font un peu un chemin inverse, puisqu’ellesrapprochent Laubiès (qui mourut à Keraladeux ans plus tard) de ses peintures initiales.Tout ici est à saisir entre ces signes d’uneurgence inquiète et décisive comme une âmejetée sur le papier et ces paysages d’un hommeen quête d’émotions, des saisissements, devérités indicibles, qu’une main seule peutconter entre couleurs, architecturessommaires et cette poésie du trait qui dit toutce que le mot ne pourrait élucider. Pas dematières chez Laubiès (il en avait horreur)mais des énergies méditatives et riches.(R.P.T.)

UGalerie Alain Margaron, 5 rue du Perche,75003 Paris. Jusqu’au 17mars, du mardi ausamedi de 11à 13h et de 14h30 à 19h30.Infos : 01.42.74.20.52 etwww.galeriealainmargaron.com

UParis en 1h22 avec Thalys : www.thalys.com

Énergies méditatives

COURTESY

GALERIE

ALAIN

MARGARON

Page 7: Arts Libre du 24 fevrier 2012

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7Les galeriesSEMAINE DU 24 FÉVRIER AU 1ER MARS 2012 ARTS LIBRE

Hoyt. ‣ Jusqu'au 31·03. Du J. au S. de14 à 19h ou sur rdv.URue de Laeken 99 - 1000 Bruxelles -02 219 81 82www.moba.be

Office d'Art contemporainEn plein ciel. Peintures de MikkoPaakkola. ‣ Jusqu'au 14·04. Du J. auS. de 14 à 18h ou sur rdv.URue de Laeken 105 - 1000 Bruxelles -02 512 88 28www.officedartcontemporain.com

Pierre HalletMasterpieces. Oeuvres de JamesBrown, Jean-Paul Riopelle, Alain Jac-quet, Maurice Wyckaert, Antoine Mor-tier, Louis van Lint... ‣ Jusqu'au11·03. Du Ma. au S. (fermé le Me.) de14h30 à 18h30, le D. de 11h30 à13h30.URue E. Allard 33 - 1000 Bruxelles -02 512 25 23www.galeriepierrehallet.com

Sorry We're ClosedA House is not a Home. Oeuvres deHarold Ancart, Andre Cadere, Ralf De-reich, Barry Flanagan, Claire Fon-taine, Stefan Rinck... ‣ Jusqu'au15·03. Uniquement sur rdv.URue de la régence 65 - 1000 Bruxelles -0478 354 213www.sorrywereclosed.com

Valérie BachEntre nous soit dit. Oeuvres de Cat Lo-ray. ‣ Jusqu'au 10·03. Du J. au S. de11 à 13h et de 14 à 19h, le Me. sur rdv.URue Ernest Allard 43 - 1000 Bruxelles -02 502 78 24 ou 0486 29 68 39www.galerievaleriebach.com

Young GallerySubway. Photos de Luc Dratwa consa-crées au métro new-yorkais.‣ Jusqu'au 08·04. Du Ma. au S. de 11à 18h30.UAvenue Louise 75b (Hôtel Conrad) -1050 Bruxelles - 02 374 07 04www.younggalleryphoto.com

Maria Clara Art PointQuelque part entre titane et zinc. Ex-position collective d'artistes utilisantdiverses techniques (sculptures,photo, céramique, bijoux...) autour du

blanc. ‣ Jusqu'au 30·03. Les L., Ma.,J. et V. de 12 à 14h30 et de 16h30 à19h.URue De Pascale 8 - 1040 Bruxelles

QuadriPhilippe Brodzki - Michel Olyff. Bron-zes et céramiques - Lavis récents.‣ Jusqu'au 10·03. Les V. et S. de 14 à18h ou sur rdv.UAvenue Reine Marie-Henriette 105 -1190 Bruxelles - 02 640 95 63www.galeriequadri.be

anyspaceGod's Left Eye. Oeuvres de MichelMazzoni. ‣ Jusqu'au 17·03. Du J. au S.de 14 à 18h ou sur rdv.URue Van Eyck 59 - 1050 Bruxelles -0471 88 26 17www.anyspace.be

Box GalerieAmerican Tintypes. Mis au point dansl'Ohio en 1856, le procédé du ferro-type (tintype) est constitué d'unemince plaque d'acier recouverte de la-que noire sensible à la lumière. Ce pro-cédé s'est rapidement imposé sur toutle continent nord-américain, devenantle moyen le moins coûteux de réaliserdes portraits photographiques. Sonâge d'or se situe entre 1860 et 1890,des décennies qui ont profondémentmarqué et transformé l'histoire desUSA: guerre de Sécession, abolition del'esclavage, conquête de l'Ouest, ruéevers l'or... ‣ Jusqu'au 14·04. Du Me.au S. de 14 à 18h.URue du Mail 88 - 1050 Bruxelles -02 537 95 55www.boxgalerie.be

duboisfriedland gallery"Orly (Sud)". Peinture de JacquesBenoit. ‣ Jusqu'au 03·03. Du J. au S.de 14 à 18h.URue du Prévot 99 - 1050 Bruxelles -0470 54 98 98www.duboisfriedland.com

D’Ieteren GalleryParcours Design. Oeuvres de cinq de-signers belges: Chevalier-Masson(textile), Maarten De Ceulaer (pro-duits et mobilier), Nathalie Dewez (lu-minaires), Jean-François D'Or / Loudor

Designstudio (produits, mobilier et in-dustriel), Dustdeluxe (produits). ‣ Du01·03 au 09·03 de 12 à 18h, les S. etD. de 14 à 18h, gratuit.URue du Mail 50 - 1050 Bruxelles -02 772 34 26

Elaine Levy ProjectBernard Guerbadot. Oeuvres des an-nées 1978 à 2000. ‣ Jusqu'au 25·02.Du J. au S. de 14 à 19h ou sur rdv.Was ist Kunst Hugo Ball. Oeuvresd'Irwin. ‣ Du 01·03 au 07·04. Du J.au S. de 14 à 19h ou sur rdv.URue Fourmois 9 - 1050 Bruxelles -02 534 77 72www.elainelevyproject.com

Galerie d'YsAnnabelle Guetatra. Dessins.‣ Jusqu'au 04·03. Du J. au S. de 14 à18h, le D. de 11 à 15h.URue de l'Arbre Bénit 84 - 1050 Bruxelles -0499 22 57 66www.galeriedys.com

Jozsa Gallery5... Exposition pour célébrer l'anniver-saire de la galerie. ‣ Jusqu'au 03·03.

“Une capitaleflamboyante”

Sous-titré “La créationmonumentale à Parisautour de 1500”, ce livredes Editions Picard,spécialisées dans l’èregothique et flamboyanteémergée à la fin duMoyen-Age, s’attache dèslors à un Paris d’avant, bien

avant, l’époque Haussmann qui redessina profondément laVille lumière. Voyage interpellant dans le temps, l’étude deEtienne Hamon se concentre autour du début d’unXVIe siècle désormais plus ouvert vers l’extérieur, ce qui auraengendré une circulation des idées et des formes. Et Paris,ville flambeau de l’occident chrétien, fut largement prenanteen matière d’innovations artistiques, plus particulièrementdu côté de l’architecture tant civile que religieuse. Ouvragepour amateurs et érudits de la chose, cette étude déployéeavec rigueur se penche sur les traces et monuments encorevisibles, joyaux d’une époque riche, que Paris a su préserverau fil des âges, de sa Sainte Chapelle à la Tour Saint-Jacques,qui vient de retrouver ses plus beaux atours. Véritableenquête confortée par des sources historiques etarchéologiques, l’étude de Hamon explicite les motivationsdes commanditaires de ces monuments frappés d’unecréativité très particulière, flamboyante. (R.P.T.)

U“Une capitale flamboyante”, Picard, 320 pp.illustrées en noir etblanc, env.61€.

Le livre de la semaine

PICARD

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8 Les galeries SEMAINE DU 134 ARTS LIBRE

Du J. au S. de 12 à 18h ou sur rdv.URue Saint-Georges 24 - 1050 Bruxelles -02 640 06 71 ou 0478 48 77 09www.jozsagallery.com

Nathalie ObadiaGroup Show. Exposition collective.‣ Jusqu'au 25·02. Du Ma. au S. de 14à 18h.URue Charles Decoster 8 - 1050 Bruxelles -02 648 14 05www.galerie-obadia.com

Rodolphe JanssenFuck Paintings. Peintures de BettyTompkins. ‣ Jusqu'au 17·03. Du Ma.au V. de 10 à 18h, le S. de 14 à 18h.URue de Livourne 35 - 1050 Bruxelles -02 538 08 18www.galerierodolphejanssen.com

Xavier HufkensOrigami. Oeuvres de David Noonan.‣ Du 01·03 au 31·03. Du Ma. au S. de12 à 18h.URue Saint-Georges 6-8 - 1050 Bruxelles -02 639 67 30www.xavierhufkens.com

XXL ART on Waterloo 503Lukasz Kurzatkowski. Dessins et lino-gravures. ‣ Jusqu'au 03·03. Du J. auS. de 14 à 18h ou sur rdv.UChaussée de Waterloo 503 - 1050 Bruxel-les - 0472 45 81 49

100 TitresHorror[s] Mirror. Photos, vidéos etoeuvres numériques de Daniel Locus.‣ Jusqu'au 01·04. Du J. au D. de 14 à18h.URue A. Cluysenaar 2 - 1060 Bruxelles -02 534 03 43www.100titres.be

Antonio NardoneLaurent Dierckx. Oeuvres récentes.‣ Jusqu'au 10·03. Du Me. au S. de 14à 18h ou sur rdv.URue Saint-Bernard 34-36 - 1060 Bruxelles-02 333 20 10www.galerieantonionardone.be

AutomatesgalerieAnimals 5. Art animalier contempo-rain: céramiques de Laurance Simon,automates de Fi Henshall et RichardHackney. ‣ Jusqu'au 03·03. Du Me.au S. de 13 à 18h.UChaussée de Charleroi 24-26 -1060 Bruxelles - 0487 16 32 23www.automatesgalerie.be

Galerie Arielle d'HauterivesCamille Courier de Méré. L'artistepeintre expose ses grands formatstranslucides. ‣ Jusqu'au 31·03. Du J.au S. de 14 à 19h ou sur rdv.URue Tasson Snel 37 - 1060 Bruxelles -0477 70 02 32www.arielledhauterives.be

Le Salon d'ArtValérie Lenders. Oeuvres récentes.‣ Jusqu'au 10·03. Du Ma. au V. de 14à 18h30, le S. de 9h30 à 12h et de 14à 18h.URue de l'Hôtel des Monnaies 81 -1060 Bruxelles - 02 537 66 40www.lesalondart.be

Libre ChoixEdith Gilbert. Photos. ‣ Jusqu'au04·03. Du V. au D. de 14 à 20h.URue Defacqz 152 - 1060 Bruxelles -0476 77 53 60www.librechoix.be

RossicontemporaryThree Colour Environments. MichelLeonardi est un artiste transdiscipli-naire. Il est non seulement peintre etdessinateur, mais aussi plasticien 3D,lithographe expérimenté, designer demobilier contemporain, auteur de trèsnombreuses réalisations picturalesmonumentales et d’aménagements ar-chitecturaux pour des espaces publicset privés... ‣ Jusqu'au 17·03. Les J. etV. de 13 à 17h, le S. de 14 à 18h ou surrdv.

URivoli Building - Chaussée de Waterloo690 - 1180 Bruxelles - 0486 31 00 92

www.rossicontemporary.be

DS GalerieSteel Life Still Life. Photos de SylvieDerumier, sculptures de Damien Mo-reau et peintures de Lawand. ‣ Du

02·03 au 01·04. Du V. au D. de 11 à19h.

URue de l'Hospice communal 67 -1170 Bruxelles - 02 675 83 80

www.louisedsgalerie.com

LIÈGE

LIÈGEMonos GalleryCollection 1. Oeuvres de Thomas Cha-ble, Jacques Charlier, Philippe Herbet,Laurent Impeduglia, Sophie Langhor,Jacques Lizène, Johan Muyle, LéonWuidar... ‣ Jusqu'au 04·03. Le Me.ainsi que du V. au D. de 14h30 à18h30 ou sur rdv.

URue Henri Blès 39 - 4000 Liège -0485 91 16 02

www.monosgallery.com

Arts Libre. Supplément hebdoma-daire à La Libre Belgique. Coordi-

nation rédactionnelle : Gilles Milecan et Camille de Marcilly.Réalisation : Sodimco. Administrateur délégué - éditeur respon-sable : François le Hodey. Rédacteur en chef : Vincent Slits. Ré-dacteur en chef adjoint : Pierre-François Lovens. Conceptiongraphique : Jean-Pierre Lambert. Publicité : Martine Levau(0032.2.211.29.12 – [email protected]).

Comme des trésors trouvésLes œuvres de Tony Marsh, né en 1954 à New York ettitulaire d’une chaire à l’Université de Californie, font partiedes plus grandes collections muséales mondiales, àcommencer par celle du Metropolitan Museum of Art deNew York. Il a également exposé dans de nombreux pays, engaleries ou lors de salons internationaux, surtout auxEtats-Unis, au Japon, en Chine et en Corée du Sud. Pourl’Europe, la galerie Pierre Marie Giraud à Bruxelles,spécialisée en arts du feu, l’accueille pour une deuxièmeexposition en solo – la première avait eu lieu en 2008. Ici, ilpropose une quinzaine de pièces presque toutes de formecylindrique, avec quelques variations. S’inspirant de sessouvenirs d’enfance et de ses chasses au trésor sur la plage,Tony Marsh refaçonne ces objets trouvés pour créer dessculptures étonnantes et touchantes. Jouant avec les émaux,tantôt jaune ou vert pâles, tantôt noir et blanc reflétant àmerveille l’usure causée par l’érosion, le céramiste mêlerondelles, petites balles, rondelles perforées, comme desmorceaux de bateaux échoués sur la plage après avoirmaintes et maintes fois été traînés dans le sable par le ressac.De porcelaine, d’argile ou de grès, ses “Totems” sont autantde gardiens des imaginaires enfantins, de trésors au parfumdes embruns, charriés par les vagues. (CdM)

UGalerie Pierre-Marie Giraud, 7 rue de Praetere, 1050Bruxelles.Jusqu’au 17mars. Du mardi au samedi de 11h à 13h et de 14h à18h. Infos : 02.503.03.51. et www.pierremariegiraud.com

Céramique

COURTESY

PIERREMARIE

GIRAUD,BRUSSELS

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9Les galeriesSEMAINE DU 134 ARTS LIBRE

Contact

Agenda culturel :Tél. : 02.211.27.23Email : [email protected]

A l’étranger

COURTESY

GAL.D.TEM

PLO

NCOURTESY

GAL.B.CEY

SSON

COURTESY

GAL.D.FIAT

COURTESY

BEN

BROWN

France

Denis Castellas – PeintureParis – Galerie Bernard Ceysson

Puisant dans un répertoire culturel et artistique, l’artistefrançais (1951, Marseille – Vit à Nice et New York) se concen-tre actuellement sur la peinture et livre des images allusivesqui tiennent de l’apparition furtive, délicate, tout autant quede l’effacement et de l’affirmation chromatique.U Jusqu’au 29mars. Galerie Bernard Ceysson, 23 rue du Renard,75004 Paris. www.bernardceysson.com

Jim Dine – DessinsParis – Galerie Daniel Templon

Agé de 77 ans, l’artiste américain revient sur ses passionsd’enfance, l’amour de sa vie et le “feu” qui l’anime. Il met enscène avec jubilation Pinocchio en métaphore de l’œuvred’art à la recherche d’une humanité, et le Singe et le Chat,symboles de la tentation et aussi couple d’amoureux.U Jusqu’au 7 avril. Galerie Daniel Templon, 30 rue Beaubourg,75003 Paris. www.danieltemplon.com

Hannah Collins – PhotographieParis – Galerie Dominique Fiat

Sur le thème des produits naturels haut de gamme, l’artistebritannique a entrepris un voyage à travers l’Europe, l’Améri-que Latine et le Japon pour retracer l’itinéraire des alimentsde base et les photographier depuis leur origine jusqu’à lacuisine du chef Ferran Adrià et son célèbre restaurant el Bulli.U Jusqu’au 18mars. Galerie Dominique Fiat, 16, rue desCoutures Saint-Gervais, 75003 Paris. www.dominiquefiat.com

Jasmine Bertusi – PhotographieParis – Jas Gallery

La jeune artiste suisse (Lausanne, 1979) remarquée lors de la54e biennale de Venise présente sous le titre “This Side Up” cequ’elle appelle des “portraits d’architectures revisitées”, quirenouvellent le regard sur Rome, Paris, New-York et Beirut engommant le contexte urbain et en créant un effet miroir.U Jusqu’au 24mars. Jas Gallery, 17 rue des Saints-Pères, 75006Paris. www.jas-gallery.com

Angleterre

Gavin Turk – BroderieLondres – Ben Brown

Cette nouvelle exposition de l’artiste anglais (1967) s’inscritdans sa ligne de réflexion sur l’identité, l’authenticité et l’ori-ginalité d’une œuvre et de son auteur puisque, cette fois, il seréfère au travail d’Alighiero Boetti à l’occasion de la rétros-pective que la Tate consacre à cet artiste.U Jusqu’au 20 avril. Ben Brown Fine Art, 12 Brook’s Mews, W1K4DG Londres www.benbrownfinearts.com

Allemagne

Robert Morris – SculptureBerlin – Sprueth Magers

Dans cette exposition historique qui reprend des œuvres desannées soixante à aujourd’hui, l’artiste américain (1931) ins-talle une série de sculptures qui combinent diverses concep-tions spatiales à travers lesquelles la notion de perception estconstamment remise en cause.U Jusqu’au 17mars. Sprueth Magers, Oranienburgerstrasse, 18,10178 Berlin. www.spruethmagers.com

COURTESY

SPRUETHMAGER

SCOURTESY

JASGALLER

Y

SPA

STAVELOTTriangle bleuDownside up. Exposition collective:Pieter-Laurens Mol, Sylvie MaciasDiaz, Emilio Gallego, Charley Case...‣ Jusqu'au 11·03. Du J. au D. de 14 à18h30 ou sur rdv.UCour de l'Abbaye 5 - 4970 Stavelot -080 86 42 94www.trianglebleu.be

NAMURGRAND-LEEZExit 11Papiers d'identité. Oeuvres d'AlainBornain, Joerg Coblenz, Benoît Félix,Luc Fierens, Jacques Lennep, TomokoSugimoto, Yves Velter... ‣ Jusqu'au18·03. Les S. et D. de 10 à 18h ou surrdv.UChâteau de Petit-Leez - Rue de Petit-Leez129 - 5031 Grand-Leez - 081 64 08 66www.exit11.be

JAMBESDétourMonique Minette. Peintures.‣ Jusqu'au 25·03. Du Ma. au V. de12h30 à 17h30 et le S. de 14 à 18h.Présence de l'artiste les we des 17-18et 24-25-03.UAvenue Jean Materne 166 - 5100 Jambes -081 24 64 43www.galeriedetour.be

NAMURGery Art GalleryFélix Roulin. Sculptures. ‣ Jusqu'au16·03. Du J. au S. de 14 à 18h ou surrdv.URue des Brasseurs 38 - 5000 Namur -0475 60 25 58

ANVERSANTWERPENFifty One Fine Art PhotographyWhere they met. Un dialogue entre lesoeuvres du photographe japonais Ya-mamoto Masao et celles de l'artistebelge ARPAÏS du bois. ‣ Jusqu'au10·03. Du Ma. au S. de 13 à 18h ou surrdv.UZirkstraat 20 - 2000 Antwerpen -03 289 84 58www.gallery51.com

Ludwig TrossaertPicturale retoriek van een rituelebeweging. Peintures de Linda-MariePattyn. ‣ Jusqu'au 10·03. Du Me. auS. de 14 à 19h.UMuseumstraat 29 - 2000 Antwerpen -0475 95 53 39http://web.artprice.com/store/galerie-lud-wig-trossaert

Micheline SzwajcerLes Enigmes de Saarlouis. Installa-tion de Jos de Gruyter et Harald Thys.

‣ Jusqu'au 17·03. Du Ma. au D. de 10à 18h30, sauf le S. de 12 à 18h30.UVerlatstraat 14 - 2000 Antwerpen -03 237 11 27www.gms.be

van der MiedenBuilding Saja. Dessins et peintures deVicky Uslé. ‣ Jusqu'au 10·03. Du Me.au S. de 14 à 18h.Patricia Dauder. Oeuvres visuelles:objets 3D, dessins, photos, films...‣ Jusqu'au 10·03. Du Me. au S. de 14à 18h.UPourbusstraat 15 - 2000 Antwerpen -03 231 77 42www.vandermieden.com

Zeno X GalleryAlraune. Oeuvres de Naoto Kawahara.‣ Jusqu'au 10·03. Du Me. au S. de 14à 18h.ULeopold De Waelplaats 16 - 2000 Antwer-pen - 03 216 38 88www.zeno-x.com

FLANDRE OCCIDENTALEKNOKKEYoung GalleryJavel. Réalisée à la chambre photogra-phique et en studio, la nouvelle séried'Eric Marrian propose une approcheoriginale de la couleur. ‣ Jusqu'au29·04. Les S. et D. de 14 à 19h.UZeedijk 811 - 8300 Knokke -050 68 56 23www.younggalleryphoto.com

OTEGEMDeweer GalleryThe Drawing Room. Expositiond'oeuvres sur papier de plusieurs ar-tistes présentés à la galerie.‣ Jusqu'au 11·03. Les Me., J., V. et D.de 14 à 18h ou sur rdv.The golden bullet that takes a millionyears to hit. Oeuvres de Andy Wau-man. ‣ Jusqu'au 11·03. Les Me., J., V.et D. de 14 à 18h ou sur rdv.UTiegemstraat 6a - 8553 Otegem -056 64 48 93www.deweergallery.com

FLANDRE ORIENTALEGENTFortlaan 17Learn to Prize. Oeuvres de ZacharyWollard et Erica Svec. ‣ Jusqu'au21·04. Du Me. au V. de 14 à 18h, le S.de 12 à 18h ou sur rdv.UFortlaan 17 - 9000 Gent - 09 222 00 33www.fortlaan17.com

KIOSKClaim to Universality. Colour TheoryExercise 1-20. Oeuvres de Sara vander Heide. ‣ Jusqu'au 25·03. Du Ma.au V. de 14 à 18h, les S. et D. de 11 à18h.Eventuality of an Attempt. Oeuvres deNick Oberthaler. ‣ Jusqu'au 25·03.Du Ma. au V. de 14 à 18h, les S. et D.de 11 à 18h.ULouis Pasteurlaan 2 - 9000 Gent -09 267 01 68www.kioskgallery.be

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10 Adjugé! SEMAINE DU 24 FÉVRIER AU 1ER MARS 2012 ARTS LIBRE

Creuil

On a vendu, le 12 décembre dernier chezMillon, à Paris, ce très intéressant service enfaïence fine de la manufacture de Creuil-Mon-tereau qui comptait près de cent pièces dontdes éléments de formes. Les pièces étaient ani-mées de personnages cuisinant, et d’animaux.L’estimation était de 2000 à 3000 €, et il envint 15 000 €, plus les frais.

15 000 €

MILLO

N

SurtoutLe duc d’Orléans,fils de Louis-Phi-lippe, avait com-mandé un servicemagnifique, vers1842, à l’ornema-niste Denière quile livra en 1844,année du décèsaccidentel duduc. Sa famillepaya plus de100 000 francs del’époque, mais ne

le conserva pas longtemps. En 1853, il passaen vente publique. Une partie se retrouva chezle duc de Trévise. Des éléments sont conservésau Musée des arts décoratifs de Paris. Cet objetmonumental parmi plus de vingt pièces fit16 000 €, soit l’estimation basse, le 12 décem-bre, chez Millon.

16 000 €

MILLO

N

Chine

Ce compotier rond en porcelaine, à décor enbleu au dragon pour le moins expressif, était àvendre chez Elysée, à Liège, à la mi-février. Lapièce était signée au revers. D’un diamètre de17,5 cm, le compotier a été adjugé avec frais à8 500 euros.

8 500 €

ELYSEE

l Marché de l’art

Passions

h L’étude Millon s’installe auSablon dans l’ancien magasin de“La Vaisselle au kilo”. Une aubainepour le quartier et la Ville.

AVEC SES PRESQUE 40 MILLIONS DE chiffred’affaires pour 2011, l’étude Millon se posi-tionne parmi les cinq premières maisons deventes à Paris. On oublie les anglaises, onlaisse passer Tajan et Artcurial, on se disputeune place avec Bergé et, surtout, on fait con-fiance au marché de l’art et à la manière de levoir évoluer. Les salles de ventes sont plus quejamais le vecteur des échanges mondiaux,même si les marchands, encore très nom-breux et parfois très puissants, obtiennent enprivé des montants plus élevés que ce quitombe en salle. Mais avec les antiquaires, c’estl’opacité qui règne. Londres est la place nu-méro un dans le monde pour les vacations enchiffre d’affaires. Paris arrive en deuxième po-sition, mais elle est la première en nombre deventes organisées au fil des années. Et Bruxel-les dans tout cela ? Omettons les revenus denos salles et regardons la fréquence de nosdispersions. Cela devient du sérieux en y in-cluant, bien sûr, Pierre Bergé qui est un mo-teur essentiel du marché bruxellois et belge.

CHRISTO

PHEBORTELS

LindströmCe portrait àl’huile sur toile,dont on ne saitqui il figure, cequi est peut-être mieuxpour le modèle,mais n’enlèverien à la forcedu coup de pin-ceau, était uneœuvre deLindström, l’undes tenants ducourant Cobra.La toile de

101 x 70 cm était à vendre, à An-vers chez Amberes, ce 13 février.Elle trouva preneur à 12 000 €.

12 000 €

AMBER

ES

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11Le marchéSEMAINE DU 24 FÉVRIER AU 1ER MARS 2012 ARTS LIBRE

bruxelloises

Notre capitale devient un pôle majeur en Eu-rope. Artcurial ouvre une antenne chez nous,mais sans vouloir vendre. “Louiza Auktion”(Claire Rötharmel) est là depuis deux ans, etmontre que même en étant seule et sansstructure financière importante, des étran-gers peuvent faire leur trou sans manger lepain du voisin. Les Belges, eux-mêmes,ouvrent des salles, comme “Native Auctions”,en sa toute modestie, qui vend depuis peu del’art non européen avec une constance quiforce la sympathie, rue aux Laines, à 100 mè-tres du Grand-Sablon. “Brussels Art Auctions”est venue compléter le panorama sur le quar-tier depuis deux ans et cela marche très fortavec une structure réduite au maximum. Celacogite donc chez nos voisins d’outre-Quié-vrain.

La venue de l’étude Millon n’est pas que lefruit du hasard, et surtout cela fait sacrémentplaisir. D’autant plus que les messieurs quinous arrivent sont d’une sympathie extrêmeet ne se prennent pas au sérieux tout enl’étant parfaitement. Le lieu s’appellera “Fo-rum”, non pas pour faire antique, mais pour il-lustrer la volonté de faire de ce lieu, où vien-dra s’installer la galerie “Les petits Papiers”,un espace convivial où il se passe toujoursquelque chose. Des ventes régulières sont pré-vues, spécialisées, pour donner au site bruxel-lois une étiquette pointue. On y trouvera de

l’argenterie, de l’Art déco, de l’Art nouveau,des bijoux, des objets d’art également.

Alexandre Millon sera le maître d’œuvre, as-sis sur une structure ancienne qui date de1882 et qui se veut familiale. Son père Joël di-rige l’étude depuis près de quarante ans, avecMe Claude Robert, l’héritier des fondateurs duXIXe siècle, que l’âge n’affecte pas. Dans lestaff, on trouve aussi Pélage de Coniac, fidèleet affable entre tous depuis trente ans; il estdevenu directeur associé. Loin de l’imagepoussiéreuse des études de jadis, l’étudeMillon a été obligée de s’adapter aux change-ments de statut de la profession. L’étude em-ploie quand même vingt-cinq salariés etautant d’indépendants dont certains repré-sentent la maison à Genève, Milan et dans cer-taines villes de province; et maintenant àBruxelles. L’équipe belge sera animée par Sté-phane Cauchies dont le nom claque commeon le sait quand on aime le patrimoinebruxellois. Il a fait ses armes dans une grandesalle à Montréal puis à Paris. Bruno Ract-Ma-doux sera responsable de cultiver la clientèled’amateurs versés sur le XXe siècle. BertrandLeleu, lui aussi porteur d’un nom célèbre,s’occupera de la coordination entre les deuxcapitales. La salle débutera ses activités aprèsle 18 mars dans un espace renouvelé dessinépar l’architecte Michel Baquot.Philippe Farcy

L’équipe de l’étudeparisienne Millon, àBruxelles, est un mixbelgo-français dominépar Stéphane Cauchies(au centre) qui feraoffice de commissaire-priseur. Les compéten-ces sont réunies, le bal,décontracté, peutcommencer.Ici, de gauche à droite,Bruno Ract-Madoux,Stéphane Cauchies etBertrand Leleu.

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12 Le marché SEMAINE DU 24 FÉVRIER AU 1ER MARS 2012 ARTS LIBRE

l Antiquités

Ursulines,cap maintenuh Jean-François Taziaux gardeseul les commandes de son bateauCharles X à Liège. Le dynamismene diminuera pas. Portrait.

DEPUIS PLUS DE QUINZE ANS, VINCENT DE Langeet Jean-François Taziaux formaient, dans le paysagedes antiquités à Liège, une paire de négociants bienà part. D’autant plus qu’ils se lancèrent dans unespécialité qui, à Liège, n’avait guère de prise, à sa-voir le Charles X. Depuis décembre, il n’en est plusde même. Vincent de Lange est parti vers d’autreshorizons et Jean-François Taziaux va mener seul sabarque en gardant toujours la rigueur des choixcomme ligne de flottaison.

Le nom de leur galerie vint du moment où ils re-prirent les bâtiments des Ursulines au pied de lamontagne de Bueren, donnant sur la rue Hors-Château. Les habitués savent que c’est là que setrouve le collège Saint-Barthélemy, cruellementtouché naguère. Quant aux Ursulines, disparuesavec les méfaits de la Révolution, elles “virent” leurmaison Renaissante liégeoise occupée par les sa-peurs-pompiers. Les deux associés rachetèrent leslieux, les restaurèrent, vendirent les appartementsdes étages et gardèrent le rez-de-chaussée. Puis, ilsachetèrent en face un hôtel de maître où se trouvaitune école de coiffure. Le déménagement vers cetédifice classique se fit vers l’an 2005, et comme ilsont toujours eu la bougeotte et besoin d’espace, unefois cette belle maison 1800 remise à neuf, ils laquittèrent en 2009. Le parti Ecolo loue les lieux dé-sormais. Les Ursulines se trouvent à présent der-

rière le site de l’ancienne prison Saint-Léonard etbénéficient de 1 500 m² d’exposition, de bureauxet de restauration de meubles.

Taziaux se retrouve donc seul, mais il a la foi dansson métier, et il est tellement amoureux du stylequ’il défend que cette perspective ne l’angoisseguère. Ses objectifs sont simples au sortir de laBrafa qui fut un succès commercial et de haute es-time esthétique grâce aux apports de Gérald Wate-let.

“Je vais continuer le projet en améliorant encore laqualité et en affinant le travail de recherche des meu-bles et de leur restauration. Je suis du genre perfection-niste, et, donc, ce style si différent des autres,mais telle-ment élaboré, me convient parfaitement. Je suis tou-jours à la recherche du coup de cœur, comme si j’étaiscollectionneur. Nous avions commencé comme celad’ailleurs en tombant “paf” devant un fauteuil gon-dole en bois noirci. Je cherche à générer chez les ama-teurs cet effet du “wahwwww” quand on voit unepièce inconnue qui va vous suffoquer l’esprit. Je peuxen parler des heures, mais il est évident que, à l’aube del’industrialisation que l’on verra venir sous Louis-Phi-lippe, il y a ici une excellence dans la construction desmeubles qui laisse pantois. Et c’est, notamment, le casavec les meubles parisiens. Les Français furent d’uneincroyable inventivité dans le dessin des décors, dansl’usage des essences. A contrario, on peut dire que lesAllemands, Autrichiens et Suisses, qui se lancèrentdans le Biedermeier, aimèrent plus le jeu des formesque les Français.” Etre à Liège n’a guère d’impor-tance pour notre hôte. Ce qu’il faut, c’est être pré-sent sur les salons les plus fréquentés, ce qui n’em-pêche pas depuis la galerie de vendre à des Fran-çais, des Anglais, des Italiens. “Normalement, je feraila Biennale à Paris en septembre prochain. Un jour,

TAZIAUX

A ChinonMaître Herbelin, àChinon, nous acommuniqué na-guère le passageen vente, ce29 février, denombreux lotsconservés par lafamille du capi-taine Marchandqui fut à la têted’une missionfrançaise. Elleétait destinée, en-

tre les années 1896 et 1899, à créer un lien en-tre le fleuve Congo, sur sa rive gauche, et le Nil.L’expédition coloniale fut toutefois interrom-pue du fait de la raclée prise par les Hexago-naux face à des Anglais de plus de 20 000hommes qui coupèrent tout chemin à une plusgrande colonisation française, à Fachoda, sur leNil qui avait été atteint. La vente va compren-dre des souvenirs directs du capitaine et de sesacolytes. On y trouvera ses médailles dontdeux n’ont été frappées qu’à neuf exemplairespour les officiers de cette aventure. Il y auraégalement l’appareil photographique du capi-taine et, surtout, ce masque jamais apparu surle marché depuis plus de cent ans qu’il estvenu d’Afrique centrale. C’est un masque Punu(Gabon) qui était d’usage pour une danse nom-mée Okuyi. On en attend 2000 à 3000 €. Il y aégalement près de vingt cornes de rhinocéros.(Ph. Fy.)

U Infos : 0033.(0)2.47.93.12.64.

HER

BELIN

Amoureuxparisiens

Bernard Deschee-maeker va organiser,durant les quinzepremiers jours demars, une belle ex-position de ses vingt-cinq dernières acqui-sitions, et les exposerdans sa galerie à An-vers. Il est spécialiséen objets d’époque

romane et gothique. L’une de ses pièces maî-tresses sera sans nul doute cette valve de miroirgothique. L’objet est en ivoire. Il est issu du mi-lieu parisien vers 1320-1340 et mesure68 x 71 cm. Il provient surtout de l’anciennecollection Martin Le Roy, puis Marquet de Vas-selot, dont nous avons parlé il y a peu de semai-nes, mais ne fit pas partie de la vente Sotheby’s.Il était dans une collection de Neuilly depuis lesannées septante. Il manque le second volet dece qui était une boîte à miroir. Le miroir en tantque tel était conservé à l’intérieur. On y voit en-tre deux arbres un jeune homme épris d’unegente dame dont il caresse le visage de la maindroite. La damoiselle tient un chien dans sonbras gauche. Les poses sont habiles eu égard àl’étroitesse de l’espace. On pourrait juste re-marquer la maladresse de la main droite de lajeune dame dont les proportions ne sont guèreheureuses. A moins que ce ne soit un gant. Lesquatre coins sont ornés d’animaux identiquesfantasmagoriques. On demandera autour de75 000 € pour cet objet rare. (Ph. Fy.)

DESCHEEMAEKER

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13Le marchéSEMAINE DU 24 FÉVRIER AU 1ER MARS 2012 ARTS LIBRE

j’aimerais exposer à la Tefaf où le Charles X n’est pasdéfendu. La Brafa fut un excellent moment, et de nom-breux contacts avec de nouveaux clients ont été noués.Il est intéressant de savoir, il me semble, que le CharlesX engendre des collections. C’est un style vivant, sur-prenant, et Gérald Watelet l’a montré, il se marie trèsbien avec l’art contemporain ou des appartementsgenre lofts. Donc, les perspectives sont bonnes,d’autant que sur lemarché belge, je suis le seul à le pro-poser.” A l’éternelle question de savoir si un telachat tenait du bon investissement, M. Taziauxnous répondit que les cours ne faiblissent pas. “Enquinze ans de temps, les acheteurs ont fait de bonnesaffaires. Mais ce n’est pas à cela qu’il faut penser. LeCharles X est un art vivant et à vivre. En profiter est unprivilège quotidien. Déjà ça, c’est un cadeau. Après, sion veut vendre, on récupérera toujours sa mise.”Ph. Fy.

l Vente publique

Scores soutenuschez Ferraton

QUELQUES LIVRES ANCIENSauront fait parler la poudre à lami-février chez Alain Ferraton àBruxelles. Et ce fut dès le départune belle empoignade, car lemaître de céans avait posté auxavant-postes quelques volumesassez rares. Il en fut ainsi d’“IlSoldato”, publié en 1604 à Flo-rence, sous la plume de Gio-vanni Altoni. L’auteur y laissaitses théories de l’art de la guerreet du maniement des armes. Lelibraire pensait en obtenir 300 à500 €, mais en salle, on décidaque 1 000 € (sans les frais) va-laient bien cette prise. En-tre 1756 et 1758, le chevalierd’Arcq fit une relation de l’his-toire de la grande Arménie etdes guerres qui se produisirententre elle et deux plus petitesArménies. Le volume quis’ouvrait sur une gravure de Ei-sen – montrant la gloire de LouisXV en ses batailles de Fontenoyet Lafelt (pauvres terres de cheznous, près de Tournai et de Ton-gres) – était annoncé entre 100et 150 €. Là encore, les amateurspoussèrent le lot bien au-delà, etle marteau chut à 650 €.

On donna ensuite 1 600 €pour le volume de 1755 rédigépar le marquis de Boisgelin quisigna comme chevalier de Beau-rain, dans un volume célèbreconsacré aux batailles flaman-des de François-Henry de Mont-morency, duc de Luxembourg,lors de la “Ligue d’Augsbourg”,entre 1690 et 1694. Les plansdes chocs étaient rehaussés àl’aquarelle. On y voyait leschamps de Landen, Saint-Trond,Neerwinden, Huy, Sombreffe etd’autres encore.

Il fallait encore débourser1 300 € pour emporter un traitédes fortifications militaires vuespar les ingénieurs du nord del’Italie. L’auteur était ici Ga-briello Busca, fils d’un fondeurde pistolet installé à Milan. AlainFerraton pensait en obtenir 600à 700 €. La “Vie de Joseph II”, ra-contée par le marquis L.-A. deCarraciolo en 1790, publiée àParis et à Liège chez Desoer,trouva preneur à 30 €. Le vo-lume provenait de la bibliothè-que Briers. Comme quoi toutn’est pas cher en vente publi-que.

Il y avait également à prendre,pour 460 €, un livre de luttecontre l’exorcisme sorti en1619, et ici réédité en 1635, dela plume de Maximilien d’Ey-natten, Garde des sceaux anver-sois (1574-1631). Les Eynatten

furent de puissants seigneursdans les Pays-Bas du Sud. Laplus fulgurante enchère fut cellequi couronna un des premiersvolumes de bibliographie, signépar le jésuite Philippe Labbe etparu à Paris chez Billaine en1664. Alain Ferraton annonçait30 € pour cet objet. Son marteaufrappa le bureau à 2 000 €. Voilà

un déposant heureux. Le totalde la vente fut de 222500 €. Il yeut 471 téléphones pour 623enchères par ce biais, et 180 per-sonnes en salle. 381 individusont acheté. 720 lots étaient por-teurs d’une commission d’achat.Il y eut 10 % de lots retirés. Voilàqui s’appelle de la transparence.Ph. Fy.

FERRATO

N

Ce volume deAmable Pannelier –intitulé “L’Hindous-tan, ou religion,mœurs, usages, artset métiers desHindous”, pour feuM. Léger, préfetcolonial à Pondi-chéry, 1816 – s’estvendu 450 €.

Jean-François Taziaux prend les com-mandes des Ursulines.

TAZIAUX

Une galerie neuvedans une ancienneusine, et le tour estjoué. Dans ce quipourrait être unloft, le Charles Xdonne à merveille.

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14 Le marché SEMAINE DU 24 FÉVRIER AU 1ER MARS 2012 ARTS LIBREJPDSP

RL

l Salon

Les antiquairessont à Hasselt

h Le Grenslandhalle sert de cadreà la manifestation, comme toujours.Ouverture ce soir.

LA 29E FOIRE DESANTIQUAIRES ouvreses portes ce ven-dredi 24 février, pourles refermer diman-che 4 mars. Quatre-vingt-cinq partici-pants relèvent le défi,et pour l’essentiel, ilsproviennent de Bel-gique et des Pays-Bas. Hasselt est unefoire du genre tradi-tionnel avec ses ac-cents sur le mobilierliégeois ancien ou co-pié au XIXe siècle. Ony trouve pas mal dechoses relevant de laHaute-Epoque,quand les objets devitrines pullulent,qu’ils soient en cui-vre ou en bronze deVienne. L’éclectismebourgeois de la se-conde moitié duXIXe siècle fournitune bonne part de ceque l’on peut voir à

Hasselt. C’est une habitude, et dans la capitale du Limbourg, celamarche depuis l’origine. Donc, pourquoi changer une formulequi gagne? Ce sont là les effets un peu fanés de la Province,comme on le vit naguère à Luxembourg.

A côté de ces tendances historiques, l’organisateur a mis l’ac-cent sur les arts contemporains avec des qualités diverses et desartistes régionaux qui ne figurent guère dans les grandes galeriesde Bruxelles, Anvers, Liège ou du Zoute. C’est aussi un parti pris,celui d’ouvrir à des créateurs de chez nous des cimaises d’un sa-lon fréquenté par 12000 à 15000 personnes. Il y en avait 25 000il y a vingt ans. Ainsi du sculpteur Sylva Hanuise venu de Grand-Halleux ou du peintre Marc de Wergifosse, issu de Verviers. Mi-chelle Verhulst travaille à Verlaine, quand Jean-Luc Absil s’est dé-placé depuis Charneux. Hermine Pletsers est venue avec ses ta-bleaux depuis Saint-Trond.

Du côté de l’art ancien, on trouve une très belle armoire lié-geoise en chêne massif d’époque Louis XVI panneautée et déco-rée de motifs musicaux. Elle est chez Colette, installé à Theux. Lesmeubles sont également défendus, entre autres, par les Vassen deTongres et des environs (il y a plusieurs galeries à ce nom ici) etpar Georges Mullenders de Liège. Frank De Boosere a déposé unhaut-relief figurant “La Décollation de Jochanaan” (Jibou pour lesintimes) à la demande d’une Salomé qui n’a pas l’extraordinairebeauté de Nicola Beller Carbone; la soprano allemande vient dechanter le rôle à la Monnaie. Les tableaux sont défendus princi-palement par les frères Maru (Ostende) et par la Galerie Eufrazieinstallée à Fauquemont (Valckenburg). Un stand est consacré auxgravures anciennes (Lex Antiqua, à Ulbeek, qui sort auréolé de laBrafa) et deux autres sont dévoués à la restauration de meublesanciens (Bois d’Acanthe à Liège et Denis Tissot à Liège égale-ment). Quant à la grande décoration, elle est puissamment défen-due par Robert De Grande venu de Avelghem. Enfin, on comptede nombreux stands de bijoux anciens, dont ceux de VéroniqueMalaise (Liège), d’“Opale” (Sprimont) et de “Nostalgie du Passé(Schoten).Ph. Fy.UGrenslandhallen de Hasselt. Entrée 10 €.Infos : www.hasselt-artanticfair.com

Sculpture deSylva Hanuiseexposée parGrand-Halleux.

l Vente publique

Louizatout en XXe

LA FUTURE VENTE PUBLIQUE DE tableaux,dessins et sculptures qui aura lieu demain àquatre heures de relevée chez Louiza Auk-tion est d’un nouveau genre dans cette en-core jeune maison. Claire Rothärmel part àl’assaut du seul XXe siècle et quitte l’Ecole deParis qui lui sert de ferment traditionnelpour aborder divers courants plastiques dusiècle passé. Très peu d’artistes sont nés icisous la IIIe République. Voilà qui rafraîchit leslignes, les déplace et ne fige pas la salle deventes dans un seul segment. L’avantage decette vacation est de faire apparaître desnoms peu fréquents sur le marché belge. Sic’est lui qui est visé, cela représente une partde risque. Mais souvent la maîtresse de mai-son vend à l’exportation et les lots ne fontque passer. C’est un peu la même chose chezPierre Bergé. Avec l’internet, il n’y a plus defrontières. Les descriptions des cataloguesfont foi dans l’esprit des Français comme s’ilsœuvraient en leur territoire. Chez Millon, onva travailler de pareille manière. Les exigen-ces de réputation et de sérieux sont à ce prixmême si les règles belges brillent par leur ab-sence.

La variété des prix sera grande comme tou-

jours chez Louiza. Dès le départ, on verra unefeuille aquarellée de Jacques Hélion (1904-1987) de 1948 être affichée entre 5000 et6000 €. Il s’agit d’un homme chapeauté li-sant son journal devant des toiles figurantdes jeunes filles nues. De Jo Delahaut (1911-1992) on trouvera une très belle toile de1954 intitulée “Cadense n°7”, de 65 x 54 cmdont on escompte 8000 à 10000 €. Il y auraensuite plusieurs compositions de Gene-viève Claisse née en 1935 à Quiévy où étaitné également Auguste Herbin. L’art de ma-dame est proche de celui de Delahaut. Mem-bre de l’écurie de Denise René, elle est unedes grandes figures de l’art abstrait françaisdes années cinquante et soixante. Les lots quila concernent sont des gouaches et elles sontannoncées entre 2000 et 3000 €. Gigliolique jadis les Margulies (Jacques) à Liègeavaient beaucoup acheté est lui aussi présentà la vente. Outre deux fusains, on peut voirune très belle sculpture en inox figurant lesoleil dans les montagnes. Le travail de 1971est évalué entre 9000 et 12000 €. L’une desœuvres principales repose sur les épaules deVictor Vasarely (1908-1997) dont la toile“Anadin” de 1960 (63 x 48 cm), provient dela collection de maître Jacques Kam. Celui-ciétait un avocat parisien célèbre et même lepréféré de Marlène Dietrich. Il la défendit en1984 dans une affaire de location non hono-rée avenue Montaigne en faveur de trois Bel-ges (trois frères dont deux sont barons). Lastar fut condamnée. La toile elle, sera expo-sée entre 50000 et 70000 €. Vasarely figure

h Abstractions et contemporainsseront au menu de la vacationde ce 25 février. Expositionaujourd’hui et demain matin.

MOREL

DEWESTG

AVER

l Au marteau

Les Morel aiment l’Hish La vente du4 février, en lasalle Laetitia, futun joli succès.Les livres seportent bien.

Les coquineriesde jadis sont deschoses très priséesdans le monde dulivre rare.

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15Le marchéSEMAINE DU 24 FÉVRIER AU 1ER MARS 2012 ARTS LIBRE

à la dispersion avec près de quinze lots dontla magnifique tempera sur toile “Kedzi”, 80 x80 cm, datée de 1966. Provenant de la galeriede Denise René précitée, elle est annoncéeentre 35000 et 40000 €.

Le lot le plus onéreux sera sans aucundoute la très importante toile de Josef Albers“Stucco Setting”, de 1958. C’est un carré luiaussi, de 76 cm dont la salle annonce le prix

de 180000 à 250000 €. L’œuvre avait étévendue par la galerie Janis à New York à unamateur privé de Dallas. La voilà à Bruxellesoù elle réapparaît après une dernière exposi-tion en 1966. Cela s’appelle de la fraîcheur.Ph. Fy.UEntrée par le 27, rue Crespel, sinon par le 6,place Stéphanie à Bruxelles. Vente demain à16h. Infos : www.louizaauction.com

Cette toile de Josef Albers, “Stucco Setting”, de 1958, 76x76 cm, sera le lot leplus onéreux de la vente. il est attentu entre 180000 et 250000€.

LOUIZAAUKTION

toireLIVRES EN FIN DE VACATION, VIEUX papiers,archives, dessins et des centaines de cartes posta-les pour débuter, voilà ce qui était au menu de lavente d’Evelyne et Alain Morel de Westgaver àIxelles. Le plus haut prix fut de 19 000 € obtenusur le lot de cartes géographiques réunies en unatlas publié à Amsterdam vers 1680 sous la di-rection de Frédérik De Wit. L’une montrantl’Amérique du Nord et celle du centre figurait encouverture du catalogue. Le lot était annoncé en-tre 14 000 et 16 000 €. Dans le désordre, on no-tera encore les 900 € obtenus pour un in-folio de1865 traitant de Bruxelles et rédigé par LéonSuys à propos des solutions à trouver pour la sa-lubrité de Bruxelles et du projet de recouvre-ment de la Senne. On donna, par ailleurs, 130 €pour trois dessins aquarellés de 1907, montrantles projets de restauration de la petite chapelle deStalle à Uccle. Le lot comptait vingt-sept plansautres. On obtint, un peu avant, 300 € pourquinze annonces mortuaires de familles bour-geoises belges de la fin du XVIIIe siècle et du dé-but du XXe siècle. Le lot suivant, étalé sur les an-nées 1780-1830, affichait 1 100 pièces du mêmeacabi en petit format; pour lui, le marteau chuta à

1 200 €, au double de l’estimation haute. Au lot279, se trouvait un courrier officiel de Guillaumede Merode, maire de Bruxelles, qui, le 9 mars1807, demandait au sieur Chaban, préfet du dé-partement de la Dyle, de conduire à la prison,Mlle Valentine Dubois, pour faits de mœurs. Agéede 16 ans, elle s’était introduite dans le corps degarde de la porte de Halle, et y avait provoquéquelques émois, voulant à tout prix passer la nuitavec la soldatesque de piquet. Pour que cela re-monte au mayeur, fallait-il que ce fût le bazar !

Toujours du côté des documents historiques,on pouvait acquérir sept albums de photogra-phies et de cartes postales d’entre 1914 et 1918.Les scènes de guerre, comme celles vécues par lapopulation, étaient annoncées entre 100 et125 €. Pourtant, la salle en décida autrement, etM. Morel abattit son marteau à 850 €. Dans unautre genre, on adjugea à 350 € une cinquan-taine de dessins aquarellés pour des projets d’or-fèvrerie religieuse du XIXe siècle tracés par l’orfè-vre Bourdon de Louvain, ancêtre de BéatrixBourdon qui est la fée de la Brafa. Le lot était en-gagé à 60 €.Ph. Fy.

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16 Le marché SEMAINE DU 24 FÉVRIER AU 1ER MARS 2012 ARTS LIBRE

l Ventes publiques

Bruxelless’amuseh Les ventes publiques récentes dansnotre capitale ont donné de bonsrésultats. Petite revue pour le plaisir.

COMMENÇONS EN CETTE MI-FÉVRIER PAR LAsalle uccloise Vanderkindere où Serge Hutry, plusthéâtral que jamais, a fait mousser les cotes, chaufferles téléphones et rire le public venu assez nombreux.Dès le départ, malgré les pleurs de la sainte Made-leine qui s’affichait sur un petit cuivre (20 x 29 cm)sans doute bolonais des années 1740, vit-on le mar-teau tomber à 1 400 €, sur une estimation basse de250 €. Une “Nativité” attribuée à Jan van der Horstdont la descendance habite, dit-on, à Autre-Eglise,est montée à 2 000 €. Pour un dessin en forme de pa-lette de peintre figurant une allégorie autour deZeus transformé en taureau pour conquérir Europe,signé par le peintre académique français Gervex, onne donna que 200 €. Une toile de 40 x 48 cm de Ce-sare dell’Acqua figurant des “Bergers italiens” obtint1400 €. Le lot 25 était une huile sur cuivre montrantune “Chasse à courre devant le château” peinte dansle style de Peter Snayers. Mais il s’agissait, d’après JanDe Maere (expert pour l’occasion), d’une école alle-mande datable vers 1600. La toile était ceinturée parun bel encadrement français d’époque Régence enbois sculpté et doré, ce qui ajouta à son intérêt. Au fi-nal, le marteau résonna à 21 000 €. Le prix le plushaut obtenu en la première soirée fut de 26 000 €adjugé avec les frais, comme pour les autres lots pré-cités, pour une toile signée de Teniers. Il s’agissaitd’une “Tentation de saint Antoine”, image célèbres’il en est. Ensuite, “La Promenade des Enfants” duréputé peintre hollandais Jan Trompe (1872-1947)fila à 17 500 €. C’est le genre d’artiste que l’on voitdans les grandes foires. Enfin, Mister Hutry sur satribune perché adjugea à 18 000 € un cadre-photo

de la fin de l’empire russe. Les poinçons de Fabergé,et ceux du chef d’atelier Michael Evlampievitch Per-chin (1860-1903), justifièrent aisément ce prix as-sez élevé pour nous mais qui est sans doute uneaubaine pour les citoyens russes. A noter également,une paire de pendules à poser en laiton doré au dé-cor émaillé de marque Patek Philippe , l’une signéeM. Deville, l’autre monogrammée MD, ont été ven-dues à 152 500 €.

Du côté de la galerie Moderne, il n’y avait guère dechefs-d’œuvre à se mettre sous la dent, mais bien unlot de meuble pour en jouer le rôle. Il s’agissait d’unechambre à coucher de Serrurier-Bovy. Trois armoi-res, une coiffeuse, un lit et deux tables de nuit, troischaises, un miroir, un paravent et une garniture defenêtre figuraient au menu du lot 806. Annoncé en-tre 14 000 et 18 000 €, le lot s’en alla un peu pénible-

ment à 16 000 € plus les frais. La chambre n’avait ja-mais quitté le 364 de l’avenue de Longchamps àBruxelles depuis 1906 date de la commande et duplacement. Les autres adjudications ne firent guèremieux que 1 000 à 4 000 €, souvent même moins.On donna tout de même 2 600 € pour une jardinièrede style Louis XVI en porcelaine de Sèvres. Elle étaitdatée de 1885 et mesurait 45 cm. Les estimations va-riaient de 1 400 à 1 800 €. Enfin, l’image de la cou-verture du catalogue était occupée par une toile deThierry Poncelet, illustre inventeur des portraits an-ciens transformés en effigies canines. Le portrait vers1870 de ce qui devait être un chef d’entreprise mâ-tiné d’un propriétaire terrien, se vendit à 2400 € au-delà de l’estimation haute. La toile mesurait 115 x90 cm.Ph. Fy.

VANDER

KINDER

E

Cette “Tentation de saint Antoine” signée de Teniersa été adjugée à 26000€ chez Vanderkindere.