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MEDITERRANEAN ACTION PLAN APPROCHES POUR L’AMENAGEMENT DE ZONES COTIERES EN RELATION AVEC L’AQUACULTURE EN MEDITERRANEE PAP-10/EAM/GL.1 Priority Actions Programme Regional Activity Centre Split, Croatia

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Page 1: Approches pour l'aménagement des zones côtières en référence à l

MEDITERRANEANACTION PLAN

APPROCHESPOUR L’AMENAGEMENT DE ZONESCOTIERES EN RELATION AVECL’AQUACULTURE EN MEDITERRANEE

PAP-10/EAM/GL.1

Priority Actions ProgrammeRegional Activity CentreSplit, Croatia

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Note: Ce document a été préparé par le Centred'Activités Régionales pour le Programmed'Actions Prioritaires (PAP/CAR) du Plan d'Actionpour la Méditerranée - PNUE, en collaborationavec l'Institut Français de Recherche pourl'Exploitation de la Mer (IFREMER) et l'Institut deBiologie Marine de Crète (IBMC). Les auteursdu document sont: Antoine Dosdat, MauriceHéral, Ivan Katavic, Marc Kempf, Jean Prou etChris Smith.

1996 Programme d'Actions Prioritaires Split, Croatie

ISBN 953-6429-05-5

Cette publication peut être reproduiteintégralement ou partiellement à des finspédagogiques et non lucratives sansautorisation spéciale de la part dupropriétaire des droits d'auteur, à conditionque sa source soit proprement mentionnée.Le PAP serait reconnaissant de recevoir unexemplaire de toutes les publications qui ontutilisé ce matériel comme source.

Cette publication ne peut être vendue niutilisée à quelque fin commerciale que cesoit sans autorisation préalable de la part duPAP.

A des fins bibliographiques, citer le présentdocument comme suit:

PAP/CAR: Approches pour l’aménagement dezones côtières en relation avec l’aquacultureen Méditerranée. PAP-10/EAM/GL.1. Split,Croatie, 1996, 38383838pp.

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PRÉFACEPRÉFACEPRÉFACEPRÉFACE

Ce document a été préparé dans le cadre duréseau sur les “Aspects Environnementaux de laGestion de l’Aquaculture en Méditerranée” (EAM-Environnement et Aquaculture en Méditerranée).Il est mis en oeuvre par le Centre d’ActivitéRégional pour le Programme d’Actions Prioritaires(PAP/CAR) agissant dans le cadre du Pland’Action pour la Méditerranée (PAM) duProgramme des Nations Unies pourl’Environnement (PNUE), Split, (Croatie); sasupervision est réalisée par le Conseil Généraldes Pêches de la Méditerranée (CGPM) et sonComité Aquaculture.

A l’occasion de séminaires organisés par le Projetd’Aquaculture Régionale en Méditerranée(MEDRAP II) du PNUD et le PAP/CAR, lesparticipants ont exprimé le besoin d’undocument permettant la sélection de sitesfavorables à l’aquaculture. Les débats se sontcentrés sur les problèmes d’identification dezones propices, la définition des critères etméthodologies nécessaires à ce zonage, ainsique la proposition de mesures de protectionappropriées pour les opérations aquacolesexistantes et futures, le tout en rapport avec leprocessus de gestion intégrée des zonescôtières.

Pour répondre à ce besoin, l’objectif dudocument présent est d’être un outil efficace etstandard pour l’aménagement côtier, afind’assurer un développement durable del’industrie aquacole tout en minimisant les conflitsentre les différents utilisateurs des ressourcescôtières.

La structure et le contenu du document ont étédéfinis à un réunion d’experts tenue à Split enoctobre 1994. Il a été revu pendant une réuniontenue à Toulon, en février 1995, et terminé parun travail individuel de chaque auteur. Ledocument a ensuite été présenté et discutédevant le groupe de travail concernant laSélection et la Protection des Sites aptes àl’Aquaculture tenu à Héraklion (Crète) ennovembre 1995.

La préparation de ce document a bénéficié dessuggestions du personnel du PAP/CAR et, enparticulier, de A. Pavasovic et I. Trumbic. Lesremarques d’ordre professionnel et linguistiquede U. Barg (FAO) ont été très appréciées.

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SOMMAIRESOMMAIRESOMMAIRESOMMAIRE

PRÉFACEPRÉFACEPRÉFACEPRÉFACE.................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................... iiii

RÉSUMÉRÉSUMÉRÉSUMÉRÉSUMÉ ........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................ 1111

1.1.1.1. HISTORIQUEHISTORIQUEHISTORIQUEHISTORIQUE.................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................... 3333

2.2.2.2. LE RÔLE DE L’AQUACULTURE DANS LA GESTION INTÉGRÉE DES ZONES CÔTIERESLE RÔLE DE L’AQUACULTURE DANS LA GESTION INTÉGRÉE DES ZONES CÔTIERESLE RÔLE DE L’AQUACULTURE DANS LA GESTION INTÉGRÉE DES ZONES CÔTIERESLE RÔLE DE L’AQUACULTURE DANS LA GESTION INTÉGRÉE DES ZONES CÔTIERES................................................................................................ 4444

3.3.3.3. L’AQUACULTURE ET L’OCCUPATION DU LITTORALL’AQUACULTURE ET L’OCCUPATION DU LITTORALL’AQUACULTURE ET L’OCCUPATION DU LITTORALL’AQUACULTURE ET L’OCCUPATION DU LITTORAL............................................................................................................................................................................................................................................................................................ 55553.1 Les relations entre l’aquaculture et les autres utilisateurs du littoral .................................. 53.2 Les relations entre les différentes pratiques aquacoles.................................................... 6

4.4.4.4. LES CRITÈRES LES CRITÈRES LES CRITÈRES LES CRITÈRES ET PROCÉDURES D’UNE ZONATION CÔTIÈREET PROCÉDURES D’UNE ZONATION CÔTIÈREET PROCÉDURES D’UNE ZONATION CÔTIÈREET PROCÉDURES D’UNE ZONATION CÔTIÈRE.................................................................................................................................................................................................................................... 88884.1 Organisation d’une procédure de planification............................................................... 84.2 Description de la procédure ............................................................................................ 8

5.5.5.5. ASPECTS RÉGLEMENTAIRESASPECTS RÉGLEMENTAIRESASPECTS RÉGLEMENTAIRESASPECTS RÉGLEMENTAIRES............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................ 141414145.1 Introduction....................................................................................................................... 145.2 La protection de l’environnement et des ressources vivantes.......................................... 145.3 Utilisation de l’espace, développement et gestion à l’échelle régionale et

sectorielle ......................................................................................................................... 165.4 Développement de l’aquaculture et sa protection ......................................................... 175.5 Recommendations .......................................................................................................... 18

ANNEXE A:ANNEXE A:ANNEXE A:ANNEXE A: DÉFINITION DE NOTIONS FONDAMENTALES RELATIVES AU DOCUMENTDÉFINITION DE NOTIONS FONDAMENTALES RELATIVES AU DOCUMENTDÉFINITION DE NOTIONS FONDAMENTALES RELATIVES AU DOCUMENTDÉFINITION DE NOTIONS FONDAMENTALES RELATIVES AU DOCUMENT ................................................................................................................ 22222222

ANNEXE B: ANNEXE B: ANNEXE B: ANNEXE B: ESPÈCES ET TECHNOLOGIES UTILISÉES EN MÉDITERRANÉEESPÈCES ET TECHNOLOGIES UTILISÉES EN MÉDITERRANÉEESPÈCES ET TECHNOLOGIES UTILISÉES EN MÉDITERRANÉEESPÈCES ET TECHNOLOGIES UTILISÉES EN MÉDITERRANÉE ............................................................................................................................................................................................ 24242424

ANNEXE C: ANNEXE C: ANNEXE C: ANNEXE C: BASE DE DONNÉES POUR LE ZONAGE DE L’AQUACULTURE AU SEIN DE LA GESTIONBASE DE DONNÉES POUR LE ZONAGE DE L’AQUACULTURE AU SEIN DE LA GESTIONBASE DE DONNÉES POUR LE ZONAGE DE L’AQUACULTURE AU SEIN DE LA GESTIONBASE DE DONNÉES POUR LE ZONAGE DE L’AQUACULTURE AU SEIN DE LA GESTIONINTÉGRÉE DES ZONES CÔTIERESINTÉGRÉE DES ZONES CÔTIERESINTÉGRÉE DES ZONES CÔTIERESINTÉGRÉE DES ZONES CÔTIERES ................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................ 30303030

ANNEXE D: ANNEXE D: ANNEXE D: ANNEXE D: DIRECTIVES POUR L’ÉVALUATION DE L’IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT (EIE) D’UNEDIRECTIVES POUR L’ÉVALUATION DE L’IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT (EIE) D’UNEDIRECTIVES POUR L’ÉVALUATION DE L’IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT (EIE) D’UNEDIRECTIVES POUR L’ÉVALUATION DE L’IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT (EIE) D’UNEAQUACULTURE INTENSIVEAQUACULTURE INTENSIVEAQUACULTURE INTENSIVEAQUACULTURE INTENSIVE ........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................ 34343434

BIBLIOGRAPHIEBIBLIOGRAPHIEBIBLIOGRAPHIEBIBLIOGRAPHIE.................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................... 36363636

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RÉSUMÉRÉSUMÉRÉSUMÉRÉSUMÉ

L’aquaculture marine, activité nouvelle, dotéed’un potentiel de croissance et de bénéficeséconomiques, est en train de passer d’un stadetraditionnel à un état nécessitant une positionreconnue et efficace en termes dedéveloppement et de réglementation. Dans cecontexte, la sélection des sites est d’uneimportance vitale, puisque leur qualité et leurscaractéristiques sont essentielles auxperformances de l’élevage et à la limitation deson impact sur l’environnement.

Les procédures de sélection de sites serattachent à la planification du littoral et à lapolitique d’aménagement, en particulier dans unclimat de compétition pour l’utilisation del’espace côtier et de ses ressources.L’aquaculture doit être considérée comme uneactivité côtière à part entière et certainesconditions doivent être conservées pour sondéveloppement. La gestion de l’environnementdevrait considérer l’aquaculture comme faisantpartie des ressources sur lesquelles il fautcompter. Il faudrait harmoniser les relations entrele développement de l’aquaculture, lesressources côtières et leurs autres utilisateurs.

Ce document suggère donc d’inclurel’aménagement côtier relatif à l’aquaculturedans la politique nationale, avec des objectifsdéfinis à chaque niveau, principalement lecontrôle des activités de développementaffectant l’équilibre des ressources côtières.Lorsque la planification est décidée, uneprocédure spécifique doit être établie, incluantla délimitation des zones intéressantes, la réuniond’information permettant de compléter lapremière base de données sur l’environnementnaturel et socio-économique, la recherche desbesoins spécifiques de l’aquaculture en rapportavec la situation d’une zone donnée de façon àdéterminer son aptitude et sa durabilité. Laprocédure est conclue par une décisionpolitique indiquant l’habilité d’une zone à êtreutilisée exclusivement, ou non, à des finsaquacoles. La prise de décision nécessitesouvent la mise à jour de la base de données etdes mesures de contrôle.

Une réglementation est nécessaire audéveloppement d’une aquaculture durable et àson intégration dans l’aménagement du littoral.Elle couvre plusieurs domaines qui doivent être

complémentaires: la protection de l’environ–nement et des ressources vivantes, l’utilisation del’espace, le développement et la gestion parrégion et par secteur, l’aquaculture elle-même,incluant la résolution de conflits.

La protection de l’environnement et desressources vivantes dépend de ses objectifs dequalité, des ressources vivantes existantes, ainsique des espèces, biotopes et autres facteursnaturels. Des réglementations existent au niveauinternationnal et national. Elles devraient avoirdes implications régionales et locales (critères dequalité, conventions, espèces en danger,restriction de certaines activités, ...).

L’utilisation de l’espace, ainsi que ledéveloppement et la gestion des activitéssectorielles et régionales demandent des outilsde planification qui sont spécifiques à chaquepays et en rapport avec les priorités politiques etl’organisation administrative. Ainsi, leurapplication devrait être plus décentralisée (plansd’occupation de l’espace, plans directeurs pourdes territoires ou des activités spécifiques,schémas de planification, ...).

Le développement et la protection del’aquaculture sont régulés par leur propreréglementation, s’appliquant directement ouindirectement: politique de développement etplanification, paysage, compétition avec lesautres utilisateurs du littoral, conformité avecl’environnement.

L’aquaculture, hautement dépendante d’unenvironnement sain, est également la meilleuregarantie de la qualité de ce dernier. L’environ–nement doit donc être pris en considération dèsle début de chaque projet. Cependant, une sur-réglementation est à éviter, parce qu’ellefavoriserait des activités moins soucieuses del’environnement. De plus, l’aquaculture peut êtred’un grand intérêt en termes d’occupation etd’utilisation de l’espace, de stabilisation et deprospérité de la population, et de meilleureutilisation de ressources renouvelables. C’estpourquoi, il est urgent d’intégrer l’aquacultureparmi les activités importantes et légitimes desstratégies de développement, planification etgestion du littoral.

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HISTORIQUEHISTORIQUEHISTORIQUEHISTORIQUE

Depuis quelques dizaines d’années, l’aquaculturemarine a connu une forte progression de saproduction dans plusieurs pays méditerranéens.Elle fournit une source importante de nourriturede haute qualité, et peut être considéréecomme un outil de gestion non négligeable afinde limiter la pression sur les stocks de poissonssauvages, très durement touchés par la sur-pêche et la pollution des zones côtières.

Les activités aquacoles nécessitent une eau debonne qualité. La dégradation de l’environ–nement augmente le stress et la fréquence desmaladies des élevages, diminuant ainsi laproductivité.

L’expansion de l’aquaculture intensive peut créerdifférents types de problèmes environnementauxet socio-économiques. Premièrement, elleamène des conflits avec les autres utilisateursdes ressoureces côtières, et, deuxièmement, ellepeut causer des dommages à l’environnement sielle n’est pas correctement gérée etréglementée.

Le degré d’intéraction entre aquaculture etenvironnement dépend de la sensibilité del’écosystème où elle est implantée, du typed’élevage et de l’espèce produite. Ceci, ajoutéà une prise de conscience croissante desproblèmes environnementaux de la part dupublic, rendent plus important le choix des sitesdestinés à des opérations aquacoles.

L’expansion future de l’aquaculture doit êtrebasée sur des interventions équilibrées au seindes plans de gestion intégrée du littoral. Cettedémarche doit considérer l’aquaculture parrapport à toutes les autres activités existantes età venir. La sélection attentive des sitesminimisera les impacts spécifiques surl’écosystème et réduira les mauvais effets enretour susceptibles d’affecter le potentiel deproduction de l’opération d’élevage.

L’objet de ce document est d’aider les paysméditerranéens à planifier l’utilisation des zonesinsulaires et côtières pour des activités aquacolesen associant les principes de base scientifiques àune approche pragmatique du positionnementde la “bonne activité au bon endroit”.

Les objectifs spécifiques de ce rapport sontdéfinis comme suit:

• assurer le dévelopement continu et lacroissance de l’industrie aquacole sanscauser de conflits à grande échelle avec lesautres utilisateurs;

• aider au processus de planification côtière etréaliser une réglementation efficace dudéveloppement aquacole futur.

Ce document est basé sur des publicationspertinentes et l’expérience valable actuellement.Il se focalise sur les pays du bassinméditerranéen. Cependant, moyennantcertaines adaptations, il pourrait s’appliquer àd’autres régions comme la Mer Noire. Il estdestiné aux décideurs, planificateurs etgestionnaires, ainsi qu’à tous ceux impliquésdans le processus de planification côtière, dedéveloppement et de réglementationaquacoles. Ce n’est pas un manuel exhaustifprésentant un ensemble figé d’étapes et deprocédures prédécrites. Il s’agit plutôt d’uneapproche flexible donnant les options les plusappropriées de la zonation aquacole sur lescôtes méditerranéennes. Cependant,l’application réelle de ce document doit êtreadaptée aux conditions locales, à la taille, à lanature et aux caractéristiques présentes de lazone considérée.

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LE RÔLE DE L’AQUACULTURE DANS LA GESTION INTÉGRÉELE RÔLE DE L’AQUACULTURE DANS LA GESTION INTÉGRÉELE RÔLE DE L’AQUACULTURE DANS LA GESTION INTÉGRÉELE RÔLE DE L’AQUACULTURE DANS LA GESTION INTÉGRÉEDES ZONES CÔTIERESDES ZONES CÔTIERESDES ZONES CÔTIERESDES ZONES CÔTIERES

Lorsque l’on définit le rôle de l’aquaculture dansla gestion intégrée des zones côtieres, il fautremarquer que cette industrie est relativementnouvelle et que son développement a coïncidéavec une augmentation de la prise deconscience des problèmes d’environnement. Al’inverse des autres industries situées en zonecôtière, l’aquaculture dépend fortement desressources aquatiques naturelles et secaractérise par son exigence d’unenvironnement de haute qualité. De par sademande en sites spécifiques, et la compétitionpour l’occupation de l’espace, ledéveloppement de l’aquaculture tend à se fairedans des régions défavorisées avec, parfois, peude chances de succès.

Pour réussir, l’aquaculture demande beaucoupde données - biophysiques, sociales,économiques etc. Cependant, elle peut aussiavoir de multiples impacts sur l’environnement,certains positifs, d’autres négatifs. Par exemple,on lui reproche de perturber la navigation, depolluer l’environnement côtier (pollution visuelle,organique, chimique et génétique), ainsi que detransférer des maladies et parasites auxpopulations de poissons sauvages. Côté positif,elle fournit un produit de valeur auxconsommateurs. Elle est également une activitéprometteuse dans les zones rurales. Un autreimpact physique avantageux est le fait que laprésence de pisciculture ou de conchyliculturedécourage des industries moins respectueusesde l’environnement de polluer ou de dégraderl’habitat naturel. L’aquaculture est généralementconsidérée comme une garantie pour la qualitéde l’eau et une promesse d’intégrité pourl’environnement. Il faut noter que là où les projetsaquacoles se sont révélés polluants, le choix d’unsite impropre et une mauvaise gestion étaientsouvent à mettre en cause.

Les impacts de l’aquaculture sur les conditionssociales n’ont pas été suffisament étudiés. Dansles zones rurales, en particulier, son importance aégalement été négligée. De plus, la plupart descommunautés rurales dépendent fortementd’une activité principale (par exemplel’agriculture, les pêches traditionnelles ou letourisme), ce qui les rend vulnérables auxinvestissements financiers externes.

Dans la plupart des cas, l’aquaculture représenteune nouvelle activité, et, en tant que telle, doit

se constituer des droits à l’accès au littoral et auxressources existantes. La plupart des systèmesréglementaires protègent les activités établies.En général, dans bon nombre de pays, lalégislation et la réglementation sont souventinadéquates et non-spécifiques à l’aquaculture.Elles sont basées sur un ensemble de règlementsexistant pour d’autres secteurs, et ne sont pasparticulièrement bénéfiques à l’intégration del’aquaculture et d’autres activités dans les plansd’aménagement du littoral.

Parce que l’aquaculture utilise à la foisl’environnement terrestre et aquatique, elle aconnu beaucoup de duplication, de confusionet d’incertitude. Il en résulte des conflits avec lesautres utilisateurs et gestionnaires du littoralcomme, par exemple, les fréquents problèmesavec le tourisme. Chacun de ces utilisateurs adifférentes exigences et aspirations. Lapertinence de l’aquaculture dans la gestionintégrée des zones côtieres réside en l’interactionqu’elle implique entre scientifiques, planificateursde la politique de gestion intégrée des zonescôtieres, économistes, public en général etcommunautés littorales avoisinantes. Le manquede transfert d’informations efficace entre cesgroupes est considéré comme l’obstacle majeurvis à vis de l’intégration de l’aquaculture dans lespolitiques de gestion intégrée des zones côtiereset dans les stratégies d’allocation des ressources.

Le rôle de l’aquaculture dans la gestion intégréedes zones côtieres est de développer uneactivité consciente des interdépendancesenvironnement/production et de lui permettre des’intégrer à l’écosystème. La gestion intégrée deszones côtieres pourra tirer profit d’une intégrationtotale de l’aquaculture si les techniques, laplanification et la gestion sont en harmonie avecl’écosystème naturel et compatibles avec lesautres utilisations du littoral de façon à ce quetout impact négatif soit minimisé.

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L’AQUACULTURE ET L’OCCUPATION DU LITTORALL’AQUACULTURE ET L’OCCUPATION DU LITTORALL’AQUACULTURE ET L’OCCUPATION DU LITTORALL’AQUACULTURE ET L’OCCUPATION DU LITTORAL

La sélection de sites pour l’aquaculture estprobablement l’un des principaux facteurs quidéterminent la faisabilité et la durabilité desprojets aquacoles, d’autant plus que le littoral estsous la pression d’un grand nombre d’autresactivités.

3.1 Les relations entre l’aquaculture et3.1 Les relations entre l’aquaculture et3.1 Les relations entre l’aquaculture et3.1 Les relations entre l’aquaculture etles autres utilisateurs du littoralles autres utilisateurs du littoralles autres utilisateurs du littoralles autres utilisateurs du littoral

La compétition pour l’espace est l’un desfacteurs critiques des relations entre l’aquacultureet les autres activités. Les zones de pêche, lesfrayères, les nourrisseries, les récifs artificiels,l’accès aux ports, les zones militaires, les remblaissur la mer, les zones protégées et les réserves, leszones de dragage, de loisirs pour la baignade, lavoile ou la pêche peuvent être soumis à desréglementations limitant les possibilités desélection de sites adaptés à l’aquaculture enmer. A terre, l’aquaculture interfère naturellementavec les autres activités développées sur lelittoral et en particulier avec l’urbanisation,l’industrie, le tourisme et l’agriculture.

Le développement de l’aquaculture dépend dela qualité de l’environnement, surtout de laqualité de l’eau mais aussi des conditions dufond. Les pollutions chimiques sont engendréespar les activités industrielles, les pesticides(désherbants) largement employés dansl’agriculture intensive ainsi que l’utilisationgénérale de peintures antisalissures dans lesactivités de plaisance (TBT). La pollutionbactérienne est liée davantage à l’urbanisationet au tourisme, qui provoquent souvent undépassement des possibilités de traitement deseaux usées. La pollution biologique est à mettreen relation avec la vidange des eaux de ballastdes bateaux pétroliers et minéraliers, responsabledu transfert d’espèces non indigènes comme lesvibrios cholériques, les algues toxiques et autresnuisibles. Les animaux d’élevage échappés, issusde lignées sélectionnées, peuvent présenter unhaut risque génétique pour le maintien dupatrimoine des poissons et des coquillagessauvages. La transmission de maladies liées àl’aquaculture dans des zones de pêche peutavoir des effets néfastes sur les stocks sauvages.Les pratiques agricoles et industrielles conduisentsouvent à modifier les apports d’eau douce à lamer. Les centrales, avec leurs rejets d’eau

chaude, les grands épandages d’eau usée, lesdrainages et irrigations nécessaires à l’agriculture,les barrages (pour le contrôle des inondations etla prévention de sécheresse) peuvent avoir deseffets négatifs et positifs (nutriments, salinité,matière organique) en fonction de leur intensitéet de la capacité de dispersion des eauxcôtières. La qualité de l’eau entrant dans unsystème aquacole montre une grande variabilitédans le temps et doit donc être considéréecomme faisant partie d’un processusdynamique. Par exemple, une pollutionatteignant l’aquaculture peut avoir une origineéloignée et être transportée vers la zoneaquacole par des courants locaux. Lesconcentrations d’un polluant peuvent être trèsfaibles mais, à long terme, contaminer l’espèceélevée à un haut niveau. Les standards dequalité d’eau sont donc souvent difficiles àétablir et la source de pollution difficile à localiseren raison des processus de dispersion. Les zonessur-urbanisées ou sur-industrialisées sont souventresponsables des rejets de matière organique àl’origine d’une eutrophisation ou d’un épuisementde l’oxygène. Les virus peuvent résister àl’épuration des eaux usées, et être à l’origined’une contamination.

Les moyens économiques offerts au dévelop–pement de l’aquaculture sont influencéspositivement par l’attraction des investissementset par les infrastructures (routes, électricité,approvisionnement) reliées à l’industrie, àl’urbanisation et au tourisme. Le tourisme induitsouvent le développement de marchés locauxpour les produits aquacoles. La pêche àproximité des zones d’aquacultures peutégalement avoir un aspect positif pour celle-cien favorisant les produits de la mer et enaugmentant ainsi la demande.

Le développement de l’aquaculture dépendaussi des contraintes sociales. L’urbanisation peutamener de nouvelles façons de vivre, où laconsommation de poissons frais et decoquillages peut être remplacée par unnouveau type de nutrition humaine (produitssurgelés et cuisinés, haute qualité). Le systèmed’éducation de la pêche actuel pourrait avoir uneffet positif pour la formation de nouveauxaquaculteurs. Cependant, la compétition entreaquaculteurs et pêcheurs pourrait grandir,particulièrement dans les zones de faiblepeuplement où le tranfert d’emplois de la pêche

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vers l’aquaculture intervient et peut provoquerdes troubles sociaux. Le développement de laprotection de la vie sauvage et de lapréservation des paysages marins implique descontraintes majeures pour l’expansion del’aquaculture et provoque des conflits avec leshabitants et les touristes. Au contraire,l’écotourisme associe l’activité touristique à ladécouverte de la nature et aux pratiquesaquacoles.

Sur le littoral, les activités préexistantes sontprotégées par un large éventail deréglementations, depuis le niveau internationaljusqu’au niveau municipal en passant par lesplanifications nationales. Toutes cesréglementations représentent des contraintes audéveloppement d’activités nouvelles commel’aquaculture.

Tableau 1: Relations entre aquaculture et autres usagers du littoralTableau 1: Relations entre aquaculture et autres usagers du littoralTableau 1: Relations entre aquaculture et autres usagers du littoralTableau 1: Relations entre aquaculture et autres usagers du littoral

ACTIVITÉS INDUSTRIE ET URBANISATION TOURISMES ET AGRICULTURE PÊCHE

PORTS LOISIRS INTENSIVE EXTENSIVE

RESSOURCESSPATIALES

- remblaiement(-)

- trafic desnavires (-)

- zones militaires(-)

- dragage (-)

- occupation dessols (-)

- remblaiement (-)

- remblaiement (-)- ports (-)- plaisance,

baignade (-)- pêche (-)- sites historiques (-)

- littorale (-) - littorale (-) - frayères (-)- nourriceries (-)- récifs artificiels

(-)- zones de

pêche (-)

QUALITÉ DEL'ENVIRONNEMENT

- polluants (-)- eaux de ballast

(-)- eau chaude

(+)

- eaux usées (-)- matière

organique (-)- bactéries,virus (-)- nutriments (-)

- eaux usées (-)- peintures

antisalissures (-)

- fertilisants (-)- pesticides (-)- matière

organique (-)- matière en

suspension (-)- gestion eau

douce (-)

- nutriments (+)- matière

organique(+)

- gestion eaudouce (+/-)

- transmissionsde maladies(-)

- échappésgénétiques (-)

ÉCONOMIE - infrastructure(+)

- attraction desinvestissements(+/-)

- marché (+)- infrastructures

(+)

- attraction desinvestissements(+/-)

- emploissaisonniers (+/-)

- marché local (+)- infrastructures (+)

- infrastructures(+)

- infrastructures(+)

- attractioninvestissement(+)

- marché (+)- infrastructures

(+)- aliments

aquacoles(+)

RESSOURCESSOCIALES

- zonesd'habitation (-)

- écotourisme (+)- paysages marins

(-)- vie sauvage (-)

- compétitioninterne (-)

- éducation (+)

RÉGLEMENTATIONS - zones voisines(-)

- réservesportuaires (-)

- zones militaires(-)

- municipales (-)- politiques (+/-)

- zones protégées(-)

- faune et floresauvage (-)

- normesd'environnement(+)

- réserves depêche (+/-)

(+) En faveur du développement de l’aquaculture(-) Effets néfastes au développement de l’aquaculture

3.2 Les relations entre les différentes3.2 Les relations entre les différentes3.2 Les relations entre les différentes3.2 Les relations entre les différentespratiques aquacolespratiques aquacolespratiques aquacolespratiques aquacoles

Des conflits pour l’espace peuvent intervenirentre l’aquaculture traditionnelle, surtout decoquillages (huîtres et moules) mais aussi depoissons, comme les mulets, et les nouvellespratiques aquacoles de pisciculture en cage oude coquillages en lignes flottantes. Cependant,la colonne d’eau peut être utilisée à différents

niveaux: surface, masse d’eau, fond. Laconchyliculture et la pisciculture peuvent êtreravagées par des maladies dues à despathogènes. Parfois, les pathogènes de poissonssont accumulés par des coquillages élevés auxalentours. De plus, les traitements parantibiotiques et substances antisalissureseffectués dans les élevages piscicoles peuventavoir des effets nocifs sur les coquillages produitsà proximité.

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Les deux activités produisent une grandequantité de biodépôts qui peuvent avoir un effetnéfaste pour la qualité du fond en créant desconditions anoxiques si la vitesses des courantsest trop faible pour éviter la stratification.

Les capacités de l’élevage extensif decoquillages sont fonction du flux de nourriture etde la biomasse des animaux sauvages et élevésdans la zone considérée. Au delà d’une certainebiomasse, les capacités du milieu à supporter lesélevages peuvent être dépassées et causer, parlimitation trophique, une réduction du taux decroissance et un augmentation de la mortalité.

Pour les systèmes aquacoles à terre,l’approvisionnement en eau de mer peut être unfacteur limitant important lorsque les fermesutilisent un captage d’eau de mer souterrain oulorsqu’elles sont situées en zone humide.

La faculté de l’écosystème à accepter lesdéchets des piscicultures est définie comme lacapacité d’accueil. Dans certains cas, quand lecourant est trop faible ou le temps de résidencede la masse d’eau trop long, la dispersioninsuffisante des déchets peut affecter la qualitéde l’eau. Dans le cas des fermes à terre avec unsystème de recirculation d’eau, les volumesdoivent être suffisants pour permettre l’épuration.

Dans les systèmes d’aquaculture intégrée, descoquillages ou des poissons pourraient êtreutilisés dans le recyclage des déchets.

La consommation des produits de la mer est trèssouvent limitée à certaines zones et certainesespèces. Le développement de l’aquaculture(poissons ou coquillages) pourrait augmenter laconsommation de nouveaux produits et, ainsi,contribuer à la création de nouveaux marchés etréseaux de commercialisation de produitsmarins.

Les techniques de l’aquaculture nouvellenécessitent un savoir-faire qualifié, obtenu lors destages spécialisés. Ce système d’apprentissagepeut être intéressant pour les travailleurs de lamer (pêcheurs, aquaculteurs traditionnels).Cependant, là où la main d’oeuvre est peuabondante, la compétition entre les différentesactivités pourrait survenir suite au transfertd’emploi des unes vers les autres.

La mise en place d’un système de licencepermettrait la création de dispositionsadministratives pouvant être favorables à lagestion de l’aquaculture et aux suivis de laqualité de l’eau (normes bactériologiques,algues toxiques, métaux lourds, pesticides, ...).

Tableau 2: Relations entre les différentes pratiques aquacolesTableau 2: Relations entre les différentes pratiques aquacolesTableau 2: Relations entre les différentes pratiques aquacolesTableau 2: Relations entre les différentes pratiques aquacoles

ACTIVITE RELATIONS INTERNES RELATIONS PISCICULTURE/COQUILLAGES POISSONS CONCHYLICULTURE

ESPACE - activité déjà existante (-) - activité déjà existante (-) - activité déjà existante (-)QUALITÉ DEL’ENVIRONNEMENT

- pathogènes (-)- biodiversité (-)- biodépôts (-)- anoxie (-)- échappés (génétique) (-)

- pathogènes (-)- déchets (-)- fécès (-)- traitements (-)- échappés (génétique) (-)

- pathogènes (-)- biodépôts (-)- anoxie (-)

QUANTITÉ D’EAU ETASPECTSDYNAMIQUES

- capacité trophiquesous-exploitée (+)sur-exploitée (-)

- (sites à terre) zoneshumides (-)

- (sites à terre) eau de mersouterraine (-)

- capacité d’accueil dumilieusous-exploitée (+)sur-exploitée (-)

- systèmes d’aquaculture intégrés (-)

ÉCONOMIE marché (+)SOCIÉTÉ compétition interne (-)

formation (+)RÉGLEMENTATIONADMINISTRATION

accès aux sites par licences ou concessions (+)suivi du milieu (+)

(+) En faveur du développement de l’aquaculture(-) Effets néfastes au développement de l’aquaculture

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LES CRITÈRES ET PROCÉDURES D’UNE ZONATION CÔTIÈRELES CRITÈRES ET PROCÉDURES D’UNE ZONATION CÔTIÈRELES CRITÈRES ET PROCÉDURES D’UNE ZONATION CÔTIÈRELES CRITÈRES ET PROCÉDURES D’UNE ZONATION CÔTIÈRE

4.1 Organisation d’une procédure de4.1 Organisation d’une procédure de4.1 Organisation d’une procédure de4.1 Organisation d’une procédure deplanificationplanificationplanificationplanification

Sur le littoral, la planification consiste àdévelopper des objectifs et politiques permettantl’optimisation durable de biens et services sur deszones prédéfinies.

La première étape d’une telle procédure deplanification (qui doit être établie pour tous lesusages spécifiques du littoral) doit être ladéfinition d’une politique nationale. Cettedernière doit fixer:

• les zones côtières concernées par laplanification. Pour ce qui est del’aquaculture, la planification peut-êtreprévue à différentes échelles: nationale,régionale, locale et de la ferme elle-même.Généralement, à ce stade de planification,la zone est assez vaste;

• les buts et objectifs du développement et dela protection de l’environnnement.

Une initiative réglementaire est souventnécessaire, afin d’obtenir l’autorisation delancement de la procédure.

La décision politique conduira à structurer lesactions au sein de la procédure de planification:désignation des autorités exécutives,établissement de la participation dugouvernement, agences et experts,financement du travail à effectuer et établis–sement d’un calendrier. Seuls les directives etobjectifs principaux sont demandés à ce niveau,comme par exemple “le développementdurable des ressources vivantes”. Il existe,cependant, un danger à ce stade, celui de seborner à des activités spécifiques qui pourraientrestreindre la crédibilité de la procédure.

L’étape suivante du processus de planificationconsiste à réunir des données définissant deszones plus précises ou plus petites comme zonesd’aménagement. Une base de données globaleest l’outil nécessaire à la collecte d’informationsconcernant les activités, les conditions environ–nementales et les réglementations existantes. Lesbesoins en activités présentes ou futures doiventêtre établis en utilisant les données existantes.

En ce qui concerne les besoins spécifiques desactivités aquacoles, la première et la plus

importante source d’information est une cartebathymétrique, qui peut être utilisée par la suitepour différents types de planification des eauxcotières. Par exemple lorsqu’il faut savoir quellezone littorale est la plus adéquate pour lapisciculture en cage, et que les données sur lerenouvellement de l’eau et le type de fondprédominant manquent, la carte peut aider àune première et grossière estimation.

Une des hypothèses principales est que lamorphologie a un impact majeur sur lefonctionnement écologique du système marin,puisqu’il est à la fois coûteux et long dedéterminer le renouvellement des eaux de fondet de surface, ainsi que les conditionsdynamiques du fond. Il serait très avantageux deprévoir ces paramètres à partir d’informationscartographiques. Si cela ne suffit pas, l’obtentionde nouvelles données doit être envisagée.

La troisième étape concerne uniquement lesactivités aquacoles et leurs besoins spécifiques.L’objectif est de déterminer l’aptitude de chaquetype d’aquaculture pour les zones définies. Celaconsiste en la définition des emplacements (sitesaquacoles) dans les zones choisies oùl’aquaculture peut être autorisée et limitée parrapport aux capacités de l’environnement et à ladisponibilité des infrastructures essentielles. Il fautdonc créer une base de données spécifique.

Enfin, la planification doit définir les mesuresnécessaires pour réaliser le travail et réactualiserle plan d’aménagement côtier existant. Ceciconcerne également la mise à jour des basesde données.

4.2 Description de la procédure4.2 Description de la procédure4.2 Description de la procédure4.2 Description de la procédure

La procédure est schématisée sur la Figure 1. Onpeut distinguer quatre étapes:

Etape 1: Définition de la politiqueEtape 1: Définition de la politiqueEtape 1: Définition de la politiqueEtape 1: Définition de la politique

Décision de planificationDécision de planificationDécision de planificationDécision de planification

La décision politique doit indiquer, en termesforts, qu’il est de l’intention de la nation de revoiret de réguler le développement d’activitésaffectant l’équilibre des ressources renouvelablesdu littoral. Le but devrait être le maintien de lameilleure utilisation équilibrée des ressourcescôtières, au sein du contexte économique et

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social. Le projet politique devrait, ensuite, lister lesquestions d’ordre national, spécifiques au littoral,et leurs réponses, puis établir les priorités de lanation vis à vis de l’utilisation et de laconservation des ressources côtières.

Décision politique: structuration du projetDécision politique: structuration du projetDécision politique: structuration du projetDécision politique: structuration du projet

Un plan stratégique pose les fondations de la loiou du décret nécessaire à la phase dedéveloppement du programme qui suit. Ce plandevrait:

1. assigner spécifiquement la responsabilité duprogramme à une agence particulière, etidentifier le mécanisme interagence;

2. autoriser les fonds nécessaires auprogramme de développement;

3. établir clairement les objectifs duprogramme;

4. recommander une méthode decollaboration parmi les agences dedifférents secteurs et les intérêts privésconcernés;

5. établir les limites de durée accordées auxdifférents stades du développement duprogramme;

6. demander un développement duprogramme étape par étape et sonorganisation.

Délimitation des zonesDélimitation des zonesDélimitation des zonesDélimitation des zones

Pour établir des unités gérables pour la base dedonnées et la cartographie, la première étapeimplique le découpage du littoral en zones.Celles-ci doivent être fixes et suivre les limitesgéographiques ou administratives (i.e. région,département, sous-préfecture). La définition del’aptitude à l’aquaculture d’une zone impliqueune évaluation sommaire des limitescommerciales et naturelles du littoral. A ceniveau, les problèmes majeurs sont identifiés, etles décisions doivent être prises en ce quiconcerne le début du processus de planification.Les bases d’informations contiennent les sourcesexistantes de données globales, agrémentéesdes orientations futures envisagées.

Etape 2: Constitution d’une base deEtape 2: Constitution d’une base deEtape 2: Constitution d’une base deEtape 2: Constitution d’une base dedonnéesdonnéesdonnéesdonnées

La base de données doit être construite de tellesorte qu’elle permette aux analyses d’êtrepoursuivies suivant les buts prédéfinis de laplanification. Les systèmes d’informationgéographique (SIG) sont un outil puissant pouratteindre de tels buts. Un contenu précis d’une

telle base de données est indiqué en Annexe B.Schématiquement, elle devrait contenir:

• une analyse de l’environnement: processusphysiques, protection, dispositions à venir,impact des activités, etc.

• une analyse des systèmes économiques:activités économiques existantes, évaluationdes demandes en ressources côtières etc.

Cette base de données n’est pas seulementdédiées à l’aquaculture, mais doit inclure desinformations sur l’activité aquacole (fermeexistantes, demandes principales, ...)

Critères de zonageCritères de zonageCritères de zonageCritères de zonage

Ces critères répondent aux informations dedépart de la base de données limitée par desseuils (exemple : la base de données fournit unecarte bathymétrique étendue et le processus dezonation établit que les isobathes -25m et -50mseront les critères de sélection pour délimiter leszones). A ce niveau, en plus des considérationssociaux-économiques et d’infrastructuresglobales, les paramètres écologiques sont lesplus pertinents (Annexe C).

ZonationZonationZonationZonation

De par la grande diversité des conditionsenvironnementales, même au sein de zonescôtières relativement restreintes, il faut dégagerdes unités gérables plus petites, caractériséespar leur topographie, leur productivité et leurhydrodynamisme. Le principe de cette divisionest que chaque volume d’eau important réagitséparément, soit comme une lagune, une baie,un chenal ou un estuaire appelé zonehomogène. Les limites de telles zones devraientêtre identifiées sans tenir compte des frontièresadministratives. La coopération doit remplacer lacompétition entre les municipalités voisines pourl’utilisation des masses d’eau qui devraient êtreconsidérées comme ressources communes. Desprimes sont souvent nécessaires à une tellecoopération.

Etape 3: Identification de zones aptes àEtape 3: Identification de zones aptes àEtape 3: Identification de zones aptes àEtape 3: Identification de zones aptes àl’aquaculturel’aquaculturel’aquaculturel’aquaculture

L’objectif de cette étape est de déterminerl’aptitude d’une zone pour l’aquaculture. C’est lapremière étape entièrement consacrée auxopérations aquacoles, même si certainesconditions requises pour l’aquaculture avaientété prises en compte à l’étape 2.

Une analyse est menée visant à:

• protéger les sites aquacoles existants;

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• assurer une croissance durable de l’industrieaquacole dans le futur;

• fournir des outils aux autorités responsablesafin de localiser les zones optimales etsecondaires pour l’aquaculture, en accordavec les capacités de l’environnement etses objectifs de qualité;

• conseiller sur les opportunités et les limitationsdu développement aquacole, afin deminimiser les conflits avec les autresutilisateurs.

Une base de données spécifique est nécessairepour satisfaire les besoins de l’aquaculture.

Elimination initialeElimination initialeElimination initialeElimination initiale

Afin de limiter la recherche de données, leszones sans intérêt pour toute formed’aquaculture, devraient être éliminées audépart en appliquant des critères d’éliminationde haut risque et d’utilisations incompatibles(Tableau 3). Un certain nombre de zonespeuvent être défavorables de par leursconditions naturelles et/ou leurs activitéshumaines. En plus de ces zones impropres àl’aquaculture, il y aurait des endroits limités pourd’autres raisons, où l’implantation ou ledéveloppement d’élevages pourraient êtreinterdits (i.e. aquaculture existante, réservesnaturelles, zones de protection animale, desécurité, de navigation, militaires, etc.). Aprèsavoir éliminé toutes ces parties de l’aire dedépart, il reste un secteur apte qui doit êtresoumis à une analyse plus précise.

Tableau 3: Critères d’élimination -Tableau 3: Critères d’élimination -Tableau 3: Critères d’élimination -Tableau 3: Critères d’élimination -caractéristiques environnementales rendantcaractéristiques environnementales rendantcaractéristiques environnementales rendantcaractéristiques environnementales rendant

l’aquaculture impossible ou risquéel’aquaculture impossible ou risquéel’aquaculture impossible ou risquéel’aquaculture impossible ou risquée

• pollution sévère (ville, port, industrie)

• conditions d’hygiène insuffisantes

• hydrodynamisme défavorable

• zones d’eutrophisation, bloomsplanctoniques nocifs

• zones de navigation

• zones spécialement protégées

• zone restreinte

• zone de loisirs intensive

• zone de haut intérêt économique

L’évaluation suivante de l’aptitude de la régionrestante est basée sur la technologie actuelledes piscicultures et la connaissance des espècesà élever.

Sélection de la technologie et des espècesSélection de la technologie et des espècesSélection de la technologie et des espècesSélection de la technologie et des espècessuivant les caractéristiques du sitesuivant les caractéristiques du sitesuivant les caractéristiques du sitesuivant les caractéristiques du site

En ce qui concerne l’espace et l’approvision-nement en eau, deux systèmes fondamentaux(à terre et en mer) sont utilisés pour la productionaquacole, chacun suivant des considérationspaysagères, de construction, d’exploitation et degestion différentes. L’éventail des types desystèmes (i.e. lagunes, bassins, raceways, enclos,radeaux, lignes flottantes pour mollusques etc.)et les espèces élevées est très grand, et pourchaque circonstance, il existe une séried’options. Cependant, une relation évidenteexistant entre ces principaux éléments restreintles possibilités à un petit nombre, et permet auxpromotteurs d’associer les espèces, le type desytème et les caractéristiques principales du site(Tableau 4). Dans certains cas, le site impliqueral’élevage d’espèces particulières. Dans d’autrescas, un système particulier d’élevagedemandera un environnement approprié.

Pour un ensemble de circonstances dans unezone donnée, il faudra considérer la pertinencede chaque facteur et classer ceux-ci suivant leurimportance. Ainsi, si la surface en eau est faible,un système nécessitant moins de surface en eauest préférable. En cas de manque decompétence technique, un projet moinscompliqué du point de vue technique devraitêtre un meilleur choix. L’analyse des sites etressources disponibles devrait indiquer si unepolyculture peut contribuer au maintien del’équilibre écologique sensible du site (parexemple intégration de mollusques dans unezone de pisciculture en cage).

Une analyse des conséquences potentiellesinduites est nécessaire, non seulement sur lesaspects environnementaux mais aussiéconomiques et sociaux. A ce sujet, deuxtendances existent: d’une part, une aquaculturedemandant un niveau de responsabilité socialeélevé, basé sur l’élevage extensif ou semi-intensifd’espèces répondant à une forte demandeinterne de produits à bon marché, et d’autrepart, l’orientation vers une production intensived’organismes de grande valeur commerciale,pour une bonne partie destinée au marchéétranger ou touristique. Tandis que la premièrestratégie de production consiste en l’élevaged’espèces se nourrissant directement à partir del’environnement naturel, la seconde utilise unetechnologie plus poussée basée sur unestratégie économique et utilise l’environnementnaturel comme enveloppe.

En conclusion, la procédure résulte en uneclassification de sites d’élevage au sein d’unerégion présentée aux autorités locales

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(municipales) dans le but de protéger lesopérations aquacoles existantes des menacesde pollution, de promouvoir le développementde l’aquaculture et d’évaluer ses conséquences.Les autorités locales ne seront pas forcémentd’accord avec cette classification et pourront

prendre leur décision sur d’autres facteurs (parexemple: prélèvement de taxes, accordspolitiques, ...). Enfin, la méthodologie employéedépendra fortement des disponibilités en capitalet en capacité d’exploitation et donc del’impact socio-économique d’un projet.

Tableau 4 - Critères de sélection de sites pour l’aquaculture marineTableau 4 - Critères de sélection de sites pour l’aquaculture marineTableau 4 - Critères de sélection de sites pour l’aquaculture marineTableau 4 - Critères de sélection de sites pour l’aquaculture marine

Caractéristiques biophysiquesCaractéristiques biophysiquesCaractéristiques biophysiquesCaractéristiques biophysiques InfrastructuresInfrastructuresInfrastructuresInfrastructures Considérations économiques etConsidérations économiques etConsidérations économiques etConsidérations économiques etsocialessocialessocialessociales

ExpositionProfondeurCourant (vitesse, direction)Vent (fetch, vitesse, direction)VaguesTopographie (pente, seuil)SubstratMatières en suspensionZone disponible à terreQualité de l’eau min, max etvariations (T°C, salinité‰)Volume d’eauEspaceStatut trophiqueBiosalissuresEspèces déjà élevéesPrédateurs

Routes, communicationsÉléctricitéManufacture d’aliment pourpoissonsPossibilité d’abattageTraitement des déchetsAssistance vétérinaireAssistance techniqueExpertiseFormationRéparation, entretien

Demande locale etapprovisionnement dumarché internationnalCoût de l’approvisionnementde baseCoût financierRisques et assurancesEmploisRéglementation

Un certain nombre de décisions peuvent êtreprises pour permettre à une zone d’êtreséléctionnée pour le développement del’aquaculture.

a) Le secteur est exclusivement réservé auxactivités aquacoles. Cela arrive dans trèspeu de cas. Il devrait alors être protégé parla législation, de telle sorte que toute autreactivité proposée présentant des menacespour l’aquaculture soit soumise à autorisationet puisse être refusée sans appel. Lesdangers existants devraient être réduits etcontrôlés.

b) Le secteur a été sélectionné pourl’aquaculture, mais sans exclusivité, et peutdonc être ouvert à d’autres activités. Deuxsituations peuvent se présenter: l’aquacultureest une priorité dans cette zone où elle n’yest pas nécessairement une activitéprotégée. Dans ces cas, des outilsspécifiques pour résoudre les conflits doiventêtre prévus, et mis en place en fonction duniveau de priorité désiré.

L’un des problèmes potentiels est ledéveloppement exagéré d’une zoneparticulière, qui peut alors avoir un effet

négatif en retour et conduire à des conflitsd’intérêts. Lorsqu’un secteur a été déterminépour le développement de la pisciculture, sacapacité devrait être établie par rapport àl’extension et au type d’élevage proposé ouadapté. La zone en question devrait ensuiteêtre divisée en unités d’élevage spécifiques.Les licences individuelles peuvent êtredélivrées aux aquaculteurs sur la base de lacapacité fixée pour la zone au sein du cadreautorisé. Chaque cas demanderait encoredes recherches ainsi que l’évaluation del’impact sur le milieu, lui-même fonction desrisques potentiels perçus et des objectifs dequalité de l’environnement prédéterminés.Les demandes et procédures de l’étuded’impact devraient être en rapport avec lataille du projet et l’acceptation du risqueenvironnemental. Après un développementlimité de la zone, les autorisations et, sinécessaire, un nombre de licencesapproprié devraient être revus suivant lacapacité du milieu.

c) Le secteur n’est pas apte aux activitésaquacoles en raison d’activitésincompatibles, de caractéristiquesinadaptées, ou d’une décision politique de

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ne pas encourager l’aquaculture à cetendroit. Sans les caractéristiques nécessaires,par exemple des conditions climatiquesappropriées, la région considérée ne pourrajamais être utilisée. Les activitésincompatibles peuvent changer dans lefutur, même à long terme; il peut donc êtrenécessaire de réévaluer le secteur vis à visde l’aquaculture si ces activités et/ou leurseffets cessent. Les conditions politiques ousocio-économiques peuvent changerremarquablement vite; il peut alors y avoirune possibilité de réévaluation de la zone àcourt terme.

Etape 4: Autorisation du développementEtape 4: Autorisation du développementEtape 4: Autorisation du développementEtape 4: Autorisation du développementaquacoleaquacoleaquacoleaquacole

Dans le cas où la zone est destinée àl’aquaculture, elle doit être gérée pour maintenir,autant que possible, des conditions stables etéviter une détérioration rendant les activitésaquacoles impossibles au niveau décidéauparavant.

Dans ce contexte, un ensemble de mesuresréglementaires doivent être mises en place:

• protection des sites, comme par exempleprévention de la pollution à partir d’autressources;

• mise à jour, application et exécution de lalégislation;

• suivi du développement;

• évaluation de la capacité du milieu;

• méthode de résolution des conflits, telle quetable ronde, commissions plurisectorielles;

• outil de gestion, par exemple licences, droitsà payer.

La promotion des opérations aquacoles et laprotection de l’environnement naturel doiventtoutes deux être encouragées, non seulementau travers d’instruments de contrôle(réglementation) mais aussi de motivationséconomiques.

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Déroulement du processus de la gestion intégrée des zones côtieres avec référence aux activitésDéroulement du processus de la gestion intégrée des zones côtieres avec référence aux activitésDéroulement du processus de la gestion intégrée des zones côtieres avec référence aux activitésDéroulement du processus de la gestion intégrée des zones côtieres avec référence aux activitésaquacolesaquacolesaquacolesaquacoles

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ASPECTS RÉGLEMENTAIRESASPECTS RÉGLEMENTAIRESASPECTS RÉGLEMENTAIRESASPECTS RÉGLEMENTAIRES

5.1 Introduction5.1 Introduction5.1 Introduction5.1 Introduction

L’aquaculture marine utilise l’espace et lesressources naturelles, comme l’eau, une partiede la chaîne alimentaire existante, des juvéniles,et nécessite également une bonne qualité del’environnement. Puisqu’elle se trouve confrontéeà la compétition des autres activités et soumiseaux apports terrigènes, son maintien et sondéveloppement doivent recevoir les garantiesnécessaires. Dans ce but, elle devrait être inclusedans l’aménagement et la gestion du littoral,avec les outils réglementaires appropriés. Ceciimplique une réglementation concernantdifférents domaines complémentaires:

• la protection de l’environnement et desressources vivantes,

• l’utilisation de l’espace, le développement etl’aménagement régional et sectoriel,

• l’aquaculture elle même, et sa conformitéavec l’environnement.

Toute politique de développement aquacolesera liée à ce contexte, et devra définir lesopportunités et les limitations en conséquence.

5.2 La protection de l’environnement et5.2 La protection de l’environnement et5.2 La protection de l’environnement et5.2 La protection de l’environnement etdes ressources vivantesdes ressources vivantesdes ressources vivantesdes ressources vivantes

Les lois générales concernant la protection del’environnement et des ressources vivantes visentle bien-être de tous et ne sont pas spécifiques à

l’aquaculture. Elles ont souvent un caractèreuniversel et leurs préoccupations sontcommunes à un grand nombre de pays. Ellespeuvent exister à différents niveaux: d’abordnational, mais aussi international (conventions surles risques de pollution majeurs, protection desespèces en danger et des sites très importants).Elles peuvent également avoir des implicationsrégionales ou locales (zones protégées,restriction sur certaines activités). Les principauxdomaines couverts sont la qualité de l’eau, lesressources vivantes, les espèces, les biotopes etles sites.

Qualité de l’eauQualité de l’eauQualité de l’eauQualité de l’eau

Ceci concerne la préservation de l’eau elle-même ou son utilisation, généralement enrapport avec la vie marine ou la santé humaine.Les réglementations correspondantes portent sur:

• les activités polluantes, utilisant de l’eau demer pour diluer ou éliminer leurs résidus, ouinduisant un risque pour l’environnement(industrie, navigation, rejets urbains), autravers de normes d’émission; et

• l’utilisation de l’eau, par des objectifs dequalité (comme le niveau d’oxygènecompatible avec la vie du saumon et de latruite de mer dans les estuaires, les critèresd’eau de baignade et de qualité descoquillages). Ces derniers peuvent êtrenationaux ou internationaux (par ex. critèresde qualité européens pour la réglementationsanitaire des zones de production decoquillages, comme indiqués au Tableau 5).

Tableau 5: Réglementation sanitaire des zones de production de coquillages - réglementationTableau 5: Réglementation sanitaire des zones de production de coquillages - réglementationTableau 5: Réglementation sanitaire des zones de production de coquillages - réglementationTableau 5: Réglementation sanitaire des zones de production de coquillages - réglementationfrançaise suivant la directive européenne n° 91/492 (15/07/91)française suivant la directive européenne n° 91/492 (15/07/91)française suivant la directive européenne n° 91/492 (15/07/91)française suivant la directive européenne n° 91/492 (15/07/91)

ZonesZonesZonesZones LimitesLimitesLimitesLimites ExploitationExploitationExploitationExploitationCF/100 mlCF/100 mlCF/100 mlCF/100 ml ÉlevageÉlevageÉlevageÉlevage Milieu naturelMilieu naturelMilieu naturelMilieu naturel

A SALUBRES300

Autorisée(consommation directe)

Autorisée(consommation directe)

B INSALUBRES

6,000

Autoriséeaprès purification ou restockagedans une zone salubre

Autoriséeaprès purification ou restockagedans une zone salubre

C EXPLOITABLES

60,000

INTERDITE(sauf dispense spéciale)

Autoriséeaprès purification ou restockagedans une zone salubre

D INSALUBRESINTERDITES

INTERDITE INTERDITE

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Une série réglementaire complète inclutnormalement:

1. une autorisation administrative,généralement basée sur une étuded’impact environnemental (EI) pour lesprojets d’une certaine ampleur (seuil àdéfinir);

2. des demandes complémentaires,spécifiques de l’activité concernée (par ex.normes de rejets, demandes de traitement);et

3. un suivi, également demandé parl’autorisation administrative, incluant à la foisun auto-contrôle et une surveillanceréglementaire.

Des taxes peuvent être collectées par lesautorités locales et d’Etat ou par les services del’eau, en compensation de ce “droit de polluer”ou d’utiliser l’environnement comme moyen dedispersion, selon le principe du “pollueur payeur”.Elles sont généralement basées sur laconsommation en eau par les industries et parles citoyens et, directement ou indirectement,reversées au traitement des effluents(équipements urbains, fonds pour la rechercheet la technologie, surveillance).

Critères de classification basés sur laconcentration en coliformes fécaux pour 100 mlde chair broyée, CF/100 ml.

Des réseaux de surveillance existent et visentdifférents buts. Certains concernent la santépublique et se réfèrent directement à la qualitéde l’eau (par ex. de baignade) ou,indirectement, par le biais de la qualité descoquillages destinés à la consommation, enutilisant un bivalve filtreur comme indicateur(qualité du coquillage par rapport aux bactérieset phytoplancton toxique). Ceci constitue unepartie de la réglementation en soi, et desmesures restrictives peuvent être prises si cescritères de qualité officiels ne sont pas respectés:fermeture des plages ou mauvaise position dansles classements de qualité, demanded’amélioration du traitement des eaux usées,interdiction temporaire de commercialisationdes coquillages ou demande d’épuration. Unautre type de surveillance consiste enl’information sur la tendance de la qualité del’eau littorale; il ne relève pas directement de laréglementation. Les paramètres suivisconcernent l’eau elle-même, ou mieux, lesédiment et les organismes vivants, qui sont desindicateurs plus appropriés pour le long terme,du fait de leur capacité à accumuler lespolluants.

Les ressources vivantesLes ressources vivantesLes ressources vivantesLes ressources vivantes

La gestion des pêches implique une série derègles dont le but ultime est l’utilisation optimaled’une ressource naturelle renouvelable, aubénéfice de la communauté ou de groupeshumains déterminés. Elle intervient à tous lesniveaux, de l’international au local.

Les réglementations s’appliquent principalementaux domaines suivants:

1. effort de pêche et accès aux ressources(équipements et techniques de pêche,limitations de puissance, saisons, quotas,permis, zones exclusives),

2. recrutement (protection des nourriceries,taille minimale des mailles et de capturesdes espèces commerciales),

3. biotopes et populations (zones partiellementou totalement protégées).

La tendance à l’exploitation complète ou à lasur-exploitation d’un grand nombre d’espèces etde zones de pêche conduit à un souci généralde l’accès à la ressource et de sa protection,ainsi qu’à une internationalisation du problème.Ainsi, des licences individuelles sont apparueslocalement pour des espèces sédentaires(homard, ormeau, coquille Saint-Jacques).D’autre part, des accords et comitésinternationaux tentent de gérer les stocks à uneéchelle régionale, voire même plus large (codeinternational de conduite pour une pêcheresponsable, FAO; “Europe Bleue”; CGPM ouConseil Général des Pêches pour laMéditerranée; ONAP ou Organisation Nord-Atlantique des Pêches).

Espèces, biotopes et sites naturelsEspèces, biotopes et sites naturelsEspèces, biotopes et sites naturelsEspèces, biotopes et sites naturels

Quelques espèces rares ou en danger sontprotégées par des conventions régionales ouinternationales (tortues marines, mammifèresmarins). D’autres apparaissent sur des listesrouges avec de fortes recommandantions deprotection.

Des accord internationaux s’appliquent aussi àcertains types de sites littoraux de grande valeur,comme les sanctuaires d’oiseaux marinsmigrateurs. Ceux-ci et d’autres zonesintéressantes pour leurs paysages, leurs faune etflore terrestres et marines, peuvent être classéscomme parcs ou réserves et partiellement outotalement protégés par des réglementaionslocales (en relation avec l’agriculture et la forêt,la pêche, la protection de l’environnemnt, ledéveloppement urbain et industriel).

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En ce qui concerne les biotopes, il existe unintérêt général pour les herbiers dephanérogames marines, principalement lesfonds à posidonies, considérés comme unecommunauté écologique climacique à hauteproduction en Méditerranée. Leur présencedevrait être un facteur contraignant pourbeaucoup d’activités littorales, aquaculturecomprise.

5.35.35.35.3 Utilisation de l’espace,Utilisation de l’espace,Utilisation de l’espace,Utilisation de l’espace,développement et gestion àdéveloppement et gestion àdéveloppement et gestion àdéveloppement et gestion àl’échelle régionale et sectoriellel’échelle régionale et sectoriellel’échelle régionale et sectoriellel’échelle régionale et sectorielle

Ces réglementations et outils de planificationsont propres à chaque pays. Les principes debase sont établis au niveau national: politique dedéveloppement et d’utilisation de l’espace,code de l’urbanisme et de l’espace rural,planifications générales et outils de gestion, etc.Selon l’organisation politique et administrative,leur application est plus ou moins centralisée:utilisation de l’espace à différents niveaux,développement sectoriel (par activité),développement régional.

Utilisation de l’espaceUtilisation de l’espaceUtilisation de l’espaceUtilisation de l’espace

La planification de l’utilisation de l’espace estdéterminée à différents niveaux, avec desobjectifs, des calendriers et les outilsréglementaires correspondants.

Une planification nationale définit une stratégiegénérale pour l’évolution du pays à moyen etlong terme, les centres majeurs d’activité, leszones de développement, les liens et flux entreeux et les aides publiques nécessaires.

Les plans régionaux transcrivent ces directives àune échelle plus petite, avec plus de détails, enles associant aux besoins régionaux et locaux.

Les planifications locales existent au niveaumunicipal et réglementent l’utilisation del’espace au sein de la commune. En général,elles ne s’appliquent pas directement à la mer,mais peuvent être importantes pour lesinfrastructures aquacoles basées à terre, et pourl’intérêt public envers cette activité lorsqu’unevolonté politique claire de la promouvoirapparaît dans le document de planification.

Développement sectorielDéveloppement sectorielDéveloppement sectorielDéveloppement sectoriel

Des plans directeurs sont élaborés à une échellenationale ou régionale pour développer et gérercertaines activités ou infrastuctures de base:comme certaines branches de l’industrie, letourisme, l’aquaculture, etc. Naturellement, ils

concernent l’activité en elle-même, ainsi que lesmoyens et infrastuctures correspondants, avecanticipation et réservation de l’usage du sol, cequi peut être détaillé dans les plans régionaux etintroduits dans les documents locaux. Pourrépondre à ce besoin, une enquête ou desétudes peuvent être nécessaires pour identifier etsélectionner les sites les plus adaptés.

Ces plans sont importants pour l’aquaculture, età recommander fortement, surtout pour sonpropre développement et sa gestion, mais aussià cause des conflits potentiels avec les autresactivités en compétition pour les mêmesespaces et l’utilisation de l’eau (par ex. letourisme). Pour prévenir de tels problèmes, desactions concertées sont nécessaires, etdemandent une approche territorialemultidisciplinaire, intéressant toutes les parties.Des opportunités de co-existence, profitables àdes activités variées, peuvent également êtreidentifiées.

Aménagement et développement à l’échelleAménagement et développement à l’échelleAménagement et développement à l’échelleAménagement et développement à l’échellerégionalerégionalerégionalerégionale

Les plans directeurs de ce type sont souventassociés à un territoire spécifique, incluant ungrand nombre d’activités importantes. Lespouvoirs et intérêts nationaux, régionaux etlocaux y interviennent suivant l’organisationpolitique et administrative dominante. Le territoirepris en compte doit coïncider avec les frontièresaministratives ou correspondre à descaractéristiques naturelles homogènes. Sur lelittoral, les bassins versants, les estuaires et lesgolfes doivent être pris en considération.

Puisque différentes activités sont concernéessimultanément, l’approche est forcémentmultidisciplinaire et implique beaucoupd’acteurs pour permettre l’harmonisation du plandirecteur.

C’est également une bonne opportunité d’ouvrirla voie à des actions concertées de petiteéchelle, en élaborant des schémasd’aménagement capables d’organiser la co-existence de différents utilisateurs de l’espace etde l’eau dans une zone donnée (l’exemple d’untel schéma de développement et d’exploitationà échelle régionale, spécialement destiné àl’aménagement littoral est donné par l’exemplefrançais exposé ci-après, consacré aux SMVM,Schémas de Mise en Valeur de la Mer). Lescaractéristiques et aptitudes des sites, ainsi queleur meilleure utilisation, doivent être définis, sinécessaire, par des études scientifiques, commebases solides pour la discussion, la prise dedécision et la planification. Un large éventail depersonnes de différentes origines devront

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également travailler ensemble pour l’intérêtcommun: services publics, profesionnels, élus,scientifiques et techniciens. Une telle approche

demande certainement du temps et del’énergie, mais peut résoudre ou prévenirefficacement les conflits.

SCHÉMA DE PLANIFICATION DU LITTORAL: LE CAS DE LA FRANCESCHÉMA DE PLANIFICATION DU LITTORAL: LE CAS DE LA FRANCESCHÉMA DE PLANIFICATION DU LITTORAL: LE CAS DE LA FRANCESCHÉMA DE PLANIFICATION DU LITTORAL: LE CAS DE LA FRANCE

(SMVM, Schéma de Mise en Valeur de la Mer)(SMVM, Schéma de Mise en Valeur de la Mer)(SMVM, Schéma de Mise en Valeur de la Mer)(SMVM, Schéma de Mise en Valeur de la Mer)

Instrument de planification et de gestion du littoral:Instrument de planification et de gestion du littoral:Instrument de planification et de gestion du littoral:Instrument de planification et de gestion du littoral:

• conçu pour cet espace spécifique conçu pour cet espace spécifique conçu pour cet espace spécifique conçu pour cet espace spécifique (et mis au point pour une zone donée)• étudié pour répondre à une demande locale étudié pour répondre à une demande locale étudié pour répondre à une demande locale étudié pour répondre à une demande locale (conflits, développement, aménagement)• élaboré après études et consultation élaboré après études et consultation élaboré après études et consultation élaboré après études et consultation (prise de décision sur des bases solides)

BASES LÉGALESBASES LÉGALESBASES LÉGALESBASES LÉGALES

• Loi 83.8 (07.01.83) ou “loi de décentralisation”• Loi 86.2 (03.01.86) ou “loi littoral” + décret 86.1252 (05.12.86)

INTERVENANTSINTERVENANTSINTERVENANTSINTERVENANTS ORGANISATIONORGANISATIONORGANISATIONORGANISATION

• Gouvernement (préfet) Assemblée plénière• Services publics• Partenaires socio-économiques (professionnels,

associations...)Organisme pilote

• Représentants élus• Organismes techniques (serv. techn. admin.,

labs. de recherche)

Groupes de travail ad hoc(par activités majeures)

SÉQUENCE D’ÉLABORATIONSÉQUENCE D’ÉLABORATIONSÉQUENCE D’ÉLABORATIONSÉQUENCE D’ÉLABORATION ACTES OFFICIELSACTES OFFICIELSACTES OFFICIELSACTES OFFICIELS

COMMANDE + objectifs initiaux Décret préfectoral (élaboration)

ANALYSE ⇒ Livre blancLivre blancLivre blancLivre blanc ⇒ EtudesEtudesEtudesEtudes

PROPOSITION ⇒ OptionsOptionsOptionsOptions

Organisme piloteGroupes de travailConsultation ⇒ Proposition de schémaProposition de schémaProposition de schémaProposition de schéma

DÉCISION ⇒ Schéma définitifSchéma définitifSchéma définitifSchéma définitif

Organisme pilote + directivesAssemblée plénièrePréfet

Accord du préfetApprobation du gouvernement(donnant au schéma une valeur légale)

5.4 Développement de l’aquaculture et5.4 Développement de l’aquaculture et5.4 Développement de l’aquaculture et5.4 Développement de l’aquaculture etsa protectionsa protectionsa protectionsa protection

Comme pour toute industrie, l’aquaculture estsoumise à un certain nombre deréglementations s’appliquant directement ouindirectement à elle. Quelques unes d’entre ellesont été abordées plus haut (protection del’environnement et des ressources vivantes,occupation de l’espace et planification). Ellesconcernent son propre développement et sa

protection contre les menaces extérieures ainsique sa conformité vis à vis de l’environnement.

Développement de l’aquacultureDéveloppement de l’aquacultureDéveloppement de l’aquacultureDéveloppement de l’aquaculture

Le développement de l’aquaculture estnécessairement inclu à tous les niveaux de laplanification territoriale et sectorielle, comme onl’a démontré plus haut. Une politique volontaristeest également nécessaire pour promouvoir cetteactivité, qui réunit généralement moins demoyens publics et privés que ceux dontdisposent ses concurrents directs (industries,urbanisation, tourisme). Les plans de

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développement sectoriel, une place appropriéedans le développement et l’aménagement duterritoire, la sélection et la réservation de sitesainsi que diverses motivations financières sont leséléments d’une telle politique.

Protection de l’aquacultureProtection de l’aquacultureProtection de l’aquacultureProtection de l’aquaculture

L’aquaculture a besoin de sites adéquats etdépend fortement d’une bonne qualité del’environnement. Protéger sa pratiquedemandera donc l’application desréglementations existantes concernant la qualitéde l’eau et l’occupation de l’espace. Les conflitsexistants ou potentiels avec les autres utilisateursdu littoral peuvent aussi être traités enharmonisant les activités au sein de laplanification locale ou régionale et des schémasd’aménagement, ou en renforçant les mesuresde prévention des risques environnementauxauxquels l’aquaculture est soumise.

Conformité de l’aquaculture vis à vis deConformité de l’aquaculture vis à vis deConformité de l’aquaculture vis à vis deConformité de l’aquaculture vis à vis del’environnementl’environnementl’environnementl’environnement

La spécificité de l’aquaculture est qu’elledépend étroitement de l’environnement etqu’elle doit le respecter pour assurer sa propresécurité. Ainsi, la protection de l’environnementet les réglementations concernant la qualité del’eau s’appliquent aussi à l’aquaculture, parfoisavec des recommandations spécifiquescomplémentaires. Ces réglementations sontmises en pratique grâce à des autorisations oudes permis, généralement basés sur l’utilisationde l’espace et de l’eau. Elles peuvent varier enfonction du pays et du type d’activité (commeexemple, le cas français est shématisé ci-après,concernant les procédures réglementairesd’accès aux sites pour les piscicultures marines).

Occupation de l’espace:

S’applique à tous types d’aquaculture situés dansles eaux marines ou soumises à la marée.

Beaucoup de pays considèrent l’espacemaritime comme d’utilité commune ou propriétéd’Etat, pouvant être loué pour un usage privétemporaire grâce à un permis (soumis à unpayement). Les installations basées à terre enterrain privé ne sont pas concernées, maislorsqu’une prise d’eau ou un rejet en mer sontnécessaires, les autorités interviennent pard’autres moyens.

Prise d’eau:

S’applique aux installations basées à terre utilisantde l’eau de pompage ou le flux de la marée.

L’eau salée souterraine est un cas spécialnécessitant une autorisation particulière et, dans

la mesure du possible, une serie de limites pourles quantités utilisées.

Rejet d’eau ou de polluants:

S’applique aux installations en mer et à terreavec apports (nourriture, produits de traitement),comme l’élevage intensif de poissons (oucrevettes), demandant une autorisationd’exploitation spéciale.

Suivant la taille du projet, cette licence peut êtresoumise à une procédure d’étude d’impact,incluant une série de points: état de référencedu site, description du projet, prévision del’impact, et mesures de correction ou deréduction de l’impact si nécessaire.

Des exigences spéciales peuvent égalementêtre formulées par l’autorisation, etéventuellement être adaptées aux résultats del’étude d’impact, comme:

• des limitations sur l’espace, par desdistances fixées entre les fermes, sur labiomasse, par le biais du stock, de laproduction, de la nourriture ou de la densité,sur les rejets par des normes d’émission oudes flux autorisés,

• des restrictions sur les traitements vétérinaires,

• un suivi et des contrôles (auto-contrôle etsurveillance réglementaire).

D’autres recommandations particulièresconcernent la santé animale et la protection desstocks sauvages, les limitations d’introduction oude transfert d’espèces, la collecte de naissainsnaturels, etc.

5.5 Recommendations5.5 Recommendations5.5 Recommendations5.5 Recommendations

Une réglementation de l’aquacultureUne réglementation de l’aquacultureUne réglementation de l’aquacultureUne réglementation de l’aquaculture

L’aquaculture est fortement dépendante d’unenvironnement sain et d’une eau de bonnequalité. Etant la première activité affectée parquelque altération que ce soit, elle est aussi lameilleure garantie de la qualité du milieu. Ainsi, ilest évident que son respect pourl’environnement doit être une préoccupationconstante. Un dialogue continu est à stimulerentre les professionnels, les autorités publiques etles scientifiques. Les préoccupationsenvironnementales doivent être intégrées à unstade précoce dans chaque projet et ne pasapparaître seulement lors de la demanded’autorisation.

En matière de réglementation, une applicationcorrecte des textes existants permet

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généralement de résoudre le problème debase. Afin de compléter ces outils, la relationconstante entre professionnels, administration etscientifiques évoquée ci-dessus est nécessaire àl’élaboration de recommandations et de normesspécifiques, évoluant suivant les progrès de lascience et de la techologie aquacole. Dessimplifications et des harmonisationsréglementaires peuvent également être utilespour faciliter la tâche des aquaculteurs, pasforcément familiers des procédures légalescomplexes. Ceci peut s’étendre auxadministrations intéressant l’aquaculture, souventtrop nombreuses et non reliées entre elles.L’étendue de leurs pouvoirs varie et devrait êtresupervisée par une autorité principale en chargede la réglementation aquacole.

D’un autre côté, la réglementation concernant laprotection de l’environnement peut avoir uneinfluence financière considérable sur une activitélargement soumise à risque et à compétition,aux profits limités, et impliquant souvent desfermes petites ou moyennes. Les exigences quisont directement en relation avec l’élevage etses effluents concernent, évidemment, la ferme.Mais, à cause du coût élevé de la recherchemarine et de la technologie moderne, lasituation est différente pour des besoins plusgénéraux comme le choix d’un site adapté, laconnaissance de base nécessaires aux étudesd’impact, et même certains contrôles de laqualité de l’environnement. Ceci demande uneintervention publique: stimulation de larecherche appliquée sur ces thématiques,financement de modèles hydrodynamiquesgénéraux indispensables aux applicationslocales, soutien d’études régionales permettantd’établir les bases nécessaires aux étudesd’impact, etc.

Intégrer l’aquaculture dans la planificationIntégrer l’aquaculture dans la planificationIntégrer l’aquaculture dans la planificationIntégrer l’aquaculture dans la planificationcôtièrecôtièrecôtièrecôtière

Bien que parfois économiquement risquée etd’un profit limité, l’aquaculture présente desavantages importants allant bien au delà del’aspect financier immédiat. En fait, et àcondition de prendre des précautionsélémentaires, l’aquaculture agit comme:

• une activité basée sur des ressourcesrenouvelables;

• une source de produits de la mer et deproduits de base demandés par lesconsommateurs, ainsi qu’une source derevenus et d’emploi; et

• la garantie d’une bonne qualité d’eau,dénominateur commun des écosystèmes

côtiers, et une protection contre lesmenaces d’activités moins soucieuses del’environnement.

Cela est d’une grande importance pour ledéveloppement, la planification et la gestion dulittoral en termes:

• d’occupation et d’utilisation de l’espace;

• de bien-être et de fixation de la population;

• d’utilisation optimale des ressourcesrenouvelables; et

• de préservation de la qualité del’environnement.

De plus, des intérêts convergents existent avecd’autres activités en compétition pour les mêmesressources, en l’occurence la pêche et letourisme, susceptibles d’accroître ces avantagessi certaines rivalités peuvent être dépassées.

Il y a donc un besoin urgent d’intégrerl’aquaculture comme une activité importante etlégitime dans les stratégies de développement,de planification et de gestion du littoral. Bien sûr,de tels plans doivent être basés sur des principesscientifiques sérieux pour la protection desprocessus environnementaux, qui maintiennentl’intégrité fonctionnelle des écosystèmes côtiersdont profitent l’aquaculture et les autres activitésdépendantes de ressources renouvelables.

Il faut donc une politique volontariste à tous lesniveaux pour intégrer l’aquaculture dans laplanification et l’exploitation de littoral, en utilisantles outils réglementaires appropriés qui existentdéjà dans bon nombre de pays, comme lesplans territoriaux et sectoriels, les documentsd’usage de l’espace, etc. Afin de prévenir ou derésoudre les conflits, une approche multi usageest nécessaire. Si besoin, des schémas régionauxou locaux d’aménagement adéquats doiventêtre élaborés, incluant des procédures de prisede décision basées sur un dialogue continu entreles parties: administration centrale, autoritéslocales, organisations scientifiques, utilisateursprivés et professionnels.

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ANNEXESANNEXESANNEXESANNEXES

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ANNEXE A:ANNEXE A:ANNEXE A:ANNEXE A: DÉFINITIONDÉFINITIONDÉFINITIONDÉFINITION DE NOTIONS FONDAMENTALES RELATIVES DE NOTIONS FONDAMENTALES RELATIVES DE NOTIONS FONDAMENTALES RELATIVES DE NOTIONS FONDAMENTALES RELATIVES AUAUAUAUDOCUMENTDOCUMENTDOCUMENTDOCUMENT

Dans la littérature relative à la gestion intégréedes zones côtieres et dans la pratique, il y a uneconfusion importante et une inconstance dans ladéfinition de certaines notions fondamentales.Les mêmes termes peuvent avoir un sens assezdifférent selon qu’ils sont utilisés par desscientifiques, des planificateurs, desgestionnaires, des décideurs et/ou le public engénéral. Afin de rendre l’utilisation de cedocument plus facile, quelques notions relativesà la gestion intégrée des zones côtieres sontdéfinies.

La zone côtière zone côtière zone côtière zone côtière est une interface entre la terre etla mer qui s’étend dans les terres et la mer defaçon variable. Le terme zone côtière se réfère àun espace géographique caractérisé par desconditions environnementales particulières, maisavec des limites qui ne sont pas nécessairementstrictement définies. C’est une zone d’intérêtmajeur pour les populations humaines.

Le littorallittorallittorallittoral est une partie de la zone côtière où lesintéractions terre-mer sont les plus intenses. Lezonage est une part importante d’un processusau travers duquel l’utilisation d’un littoral donnéest planifiée et gérée. Le découpage d’unegrande zone en unités plus petites est basé surles conditions globales de l’environnementcomme la topographie, la productivité et lerégime hydrologique, mais il dépend aussi deconsidérations politiques, économiques etsociales, administratives, écologiques etpragmatiques. Le nombre de petites unités dansune zones du littoral peut varier de quelquesunes à plusieurs douzaines.

Les principaux éléments du littoral sont lessuivants: eaux côtières (ceinture marine prochede la côte d’une largeur variabled’approximativement 3 miles), zone intertidale(entre la ligne de plus basse et de plus hautemer incluant les estuaires et les zones humidescôtières), trait de côte (ligne de contact entreterre et mer), étage supra-littoral (terres situées audessus de la ligne de plus haute mer, rarementplus large que 1,000 m), et plateau côtier(espace entre l’étage supra-littoral et le point leplus haut du massif montagneux le plus proche).

En plus des éléments du littoral, la zone côtièrecontient les eaux marines (la plus grande part dela ceinture côtière jusqu’à 200 miles nautiquesau sein de la zone économique exclusive), et lesterres intérieures (toute région au delà de la

ceinture supra-littorale dont beaucoup deprocessus peuvent affecter l’état de la zonecôtière).

La gestion intégrée des zones côtieres est unprocessus orienté; il est à la fois un concept et unoutil pour la coordination intersectorielle. C’estune procédure continue à long terme devantrésoudre les conflits entre les nombreuxutilisateurs des ressources côtières. Son objet estde déterminer le mélange optimal desutilisations dans le temps, en réalisant un bilanéquilibré entre le développement économiqueet social associé aux ressources, et lesdemandes vis à vis de celles-ci. Elle incorpore lesprincipes modernes de prise de décision dans laplanification et la gestion des ressourcesnaturelles, des processus interdisciplinaires et desbases de données complètes.

La gestion intégrée des zones côtieres n’est pasun substitut des systèmes de planificationsectorielle existants, mais une sorte de lien entreles activités de planification sectoriellepermettant d’atteindre des buts plus précis. Elledoit être établie pour permettre une meilleurecoordination et compatibilité entre les activitésplanifiées et pour encourager la participationpublique, suivant, ainsi, l’un des buts les plusimportants du processus de planification.

L’aquaculture aquaculture aquaculture aquaculture est nom générique qui couvre unlarge éventail de techniques d’élevage etd’espèces dans différentes conditions etsituations géographiques.

La FAO (1990) définit l’aquaculture comme“l’élevage d’organismes aquatiques, incluantpoissons, mollusques, crustacés, et la culture deplantes aquatiques. L’aquaculture implique uneintervention dans le processus d’élevage afind’accroître la production, comme lerassemblement des animaux, leur nutrition, leurprotection contre les prédateurs, etc. L’élevageimplique aussi la possession individuelle ou encorporation du stock élevé ou cultivé. Pour desbesoins statistiques, les organismes aquatiquesqui sont récoltés par un individu ou unecorporation les ayant détenus pendant leurpériode d’élevage ou de culture font partie del’aquaculture tandis que les organismesaquatiques exploitables par le public en tantque ressource commune, avec ou sans licenceappropriée, sont les récoltes des pêches”.

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Un site aquacole site aquacole site aquacole site aquacole est un espace au sein d’unezone donnée qui a besoin à la fois de terre et/oud’eau. Le site déterminera la disponibilité en eau,sa qualité et les caractéristiques topographiquesdes fermes à terre et en mer (échange d’eau,dispersion des rejets). Les caractéristiquesécologiques du site, telles que la structure, ladynamique et la diversite des peuplements et lesinter-relations entre communautés benthiques etpélagiques peuvent déterminer le niveaud’intensité et les possibilités d’extension de laferme aquacole.

La technologie aquacoletechnologie aquacoletechnologie aquacoletechnologie aquacole dépendra de l’espècechoisie et des caractéristiques du site (eau, terre,énergies, compétences, etc.). Ces deux facteursgouverneront la technologie aquacole et laméthode de culture, à la fois pour l’aquacultureextensive, semi-intensive ou intensive. Dans lesfermes en mer, les échanges d’eau, lesancrages, la taille de la ferme, la densité dustock, les filets et la taille de leur maille, lesdistances entre unités d’élevage, etc., doiventêtre considérés par rapport à l’exposition et auxcourants dominants, au substrat et à la pente dufond, à la profondeur et à la qualité de l’eau engénéral. Lorsqu’il s’agit de fermes basées à terre,un équipement et une conception adaptée, letype et la quantité de matériaux utilisés, sontaussi des facteurs importants devant êtreconsidérés par rapport au renouvellement del’eau et au rejet de l’eau d’élevage.

Les espèces espèces espèces espèces élevées en conditions contrôléesdiffèrent de façon significative par leurscaractéristiques éco-physiologiques etbiologiques. L’aptitude d’une espèce à êtreélevée dépend beaucoup de ses habitudesalimentaires, de ses besoins nutritionnels, de soncomportement, de ses performances decroissance, de ses besoins en qualité d’eau, desa tolérance au stress, de sa sensibilité auxparasites et aux maladies, etc. Les interactionsentre organismes élevés et communautésnaturelles peuvent être réduites aux alentoursimmédiats du site ou affecter de plus grandeszones.

Au sein de la gestion intégrée des zones côtieres,la capacité d’accueil du milieu est definiecomme le nombre maximum d’utilisateurspouvant être supportés par les ressourcesnaturelles ou d’origine humaine, sansconséquences nocives pour l’environnement, nila productivité, la structure et la qualité future deces ressources. Le concept de capacité dumilieu est d’une importance considérable pour lagestion intégrée des zones côtieres, bien qu’il soittrès difficile d’arriver à des chiffres exacts.

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ANNEXE B:ANNEXE B:ANNEXE B:ANNEXE B: ESPÈCES ETESPÈCES ETESPÈCES ETESPÈCES ET TECHNOLOGIES UTILISÉES EN MÉDITERRANÉE TECHNOLOGIES UTILISÉES EN MÉDITERRANÉE TECHNOLOGIES UTILISÉES EN MÉDITERRANÉE TECHNOLOGIES UTILISÉES EN MÉDITERRANÉE

B.1. Espèces élevéesB.1. Espèces élevéesB.1. Espèces élevéesB.1. Espèces élevées

Différents organismes marins sont élevés enMéditerranée, poissons et coquillages, cesderniers pratiquement tous bivalves. Ceci inclutnon seulement les espèces dont la méthoded’élevage est bien connue et tous les aspects ducycle de vie contrôlés, mais aussi les organismesélevés expérimentalement, dont les méthodesne sont pas totalement connues ouhomologuées.

B.1.1. Espèces de poissonsB.1.1. Espèces de poissonsB.1.1. Espèces de poissonsB.1.1. Espèces de poissons

Le principal poisson élevé en Méditerranée est lebar (Dicentrarchus labrax) et la daurade (avecune prédominance de Pagrus pagrus et Sparusaurata). Le cycle de vie de ces trois espèces aété bien étudié et peut être totalement contrôlé.Il y a également une production significatived’autres espèces listées ci-dessous:

Bar Dicentrarchus labraxDaurade Sparus aurata

Dentex dentexDiplodus sargusDiplodus vulgarisPagellus acarnePagellus bogaraveoPagrus pagrusPagrus (Chrysophris) majorPuntazzo puntazzo

Sériole Seriola dumeriliiMulet Mugil spp.(chelo, saliens,

auratus, capito)Anguille Anguilla anguillaTurbot Scophthalmus maximusSole Solea solea

B.1.2. Espèces d’invertébrésB.1.2. Espèces d’invertébrésB.1.2. Espèces d’invertébrésB.1.2. Espèces d’invertébrés

Huître Ostrea edulisCrassostrea gigas

Moule Mytilus galloprovincialisMytilus edulis

Palourde Ruditapes phillippinarumRuditapes rhomboidesRuditapes decussatus

CoquilleSt-Jacques Pecten maximusCrevette Peneus spp.

B.2. Conditions spécifiques de laB.2. Conditions spécifiques de laB.2. Conditions spécifiques de laB.2. Conditions spécifiques de laMéditerranéeMéditerranéeMéditerranéeMéditerranée

La Méditerranée possède un certain nombre deconditions qui doivent être prises en compte lorsde la planification de l’aquaculture marine. Ils’agit d’une mer semi-fermée avec plusieursbassins et aires géographiques distinctes(incluant la plupart des habitats marins - lagunes,estuaires, mer ouverte, plages de sable etc.). Entant que mer de dimension limitée son régimede marée est faible voire même négligeablepresque partout. Les courants de surface sontprincipalement dirigés par les vents dont lacomposante principale est originaire du Nord.Des différences saisonnières peuvent être notéesavec des vents spéciaux comme le Melteme(de Nord, Mer Egée), le Sirocco (de Sud, OuestMéditerranée) et le Mistral (de Nord, France).L’évaporation en milieu sub-tropical chaud(température minimale de 14°C min en hiver etdépassant les 26°C pour les maxima) estsupérieure aux précipitations et les salinité sontélevées (39‰). En raison de ses dimensionslimitées, les houles sont moins importantes enMéditerranée que la mer du vent, qui peut seformer très rapidement et avoir une longueurd’onde relativement courte.

La Méditerranée est considérée comme unemer oligotrophe bien qu’elle montre une grandediversité dans la composition des espèces quil’habitent. De fortes productions localiséessurviennent dans les régions d’apports majeurs,par exemple près des grandes rivières, deltas etvilles, surtout au Nord, devant le delta du Nil(dont la contribution actuelle est limitée par lagestion de son cours supérieur), sous l’influencedes apports des eaux atlantique et à certainsendroits propices au phénomène d’up-welling(induit par le vent ou une divergence). En dehorsde ces zones, la production primaire estgénéralement faible et n’importe quel apport denutriments (par exemple produit parl’aquaculture) peut facilement changerl’environnement local.

Des herbiers de différentes espèces dephanérogames marines occupent de grandessurface en zone côtière. Posidonia, en particulier,constitue une caractéristique distinctive de laMéditerranée et le symbole d’un environnementsain.

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Quelques espèces sont endémiques à laMéditerranée, bien que la plupart aient uneorigine atlantique. Depuis quelques années,certaines espèces intoduites sont devenuesimportantes, soit par migration à partir de la MerRouge par le canal de Suez, ou par introductionaccidentelle, dans certains cas dus àl’aquaculture.

La pollution provient des apports terrigènes, desrivières, de l’atmosphère ou de rejets directsdepuis les concentrations urbaines et industriellesle long de la côte ainsi que du trafic maritime(pétrole).

Les facteurs les plus importants affectantl’aquaculture sont les températures assez élevées(en limite supérieure de beaucoup d’espècesélevées), les hautes salinités (combinées avec lestempératures, elles induisent des conditions deforte corrosion) et les variations météorologiques.Au sein d’une zone particulière, les autresfacteurs locaux sont également importants. Unerevue de ces facteurs et les limitations qu’ilsimposent à l’aquaculture sont listées dans leTableau B.2.

La Méditerranée est, et continuera d’être, unezone dans laquelle les impacts des activités dansun secteur peuvent affecter un autre secteur demanière significative, qu’il s’agisse d’économie,de société ou d’environnement. L’expérience enaménagement du littoral est assez limitée parceque ce concept est relativement nouveau. Danscertains pays industrialisés, la planification etl’exécution de l’aménagement du littoral aproduit des résultats divers, et rencontré desdifficultés et des contraintes sérieuses. Laprincipale raison des échecs inclut : un manqued’engagement politique à long terme, desoutien de la part des institutions et del’administration, de définition des frontières dulittoral, de compatibilité avec les plans dedéveloppement sectoriels, des bases dedonnées inadéquates, etc. Les contraintesfinancières sont un sérieux problème dans lespays en développement. Des ressourcesbudgétaires devraient être identifiées en incluantles recettes des autorisations, les droits desusagers et des taxes suivant le système du“pollueur payeur”, ainsi que des aides nationaleset internationales.

Des politiques communes et des actionscoordonnées pourraient être vraimentbénéfiques aux régions côtières, réduisant lerisque de dégradation des ressources etrenforçant la complémentarité plutôt que lacompétitivité des activités.

B.3. Technologie d’élevageB.3. Technologie d’élevageB.3. Technologie d’élevageB.3. Technologie d’élevage

B.3.1. PiscicultureB.3.1. PiscicultureB.3.1. PiscicultureB.3.1. Pisciculture

Quelques méthodologies différentes sontexposées ci-dessous. Cependant, le système leplus courant utilisé en Méditerranée, pour laproduction de poissons, est la production d’oeufsen écloserie intensive, le pré-élevage dejuvéniles en bassin et leur transfert dans descages en mer pour le grossissement jusqu’à unetaille commerciale. Le tableau B.3 montre lesétapes typiques de l’élevage de daurades enMéditerranée orientale.

B.3.1.1. Elevage à terre

Quelle que soit l’espèce, les écloseries sontbasées à terre pour un contrôle maximum detoute l’activité. Deux systèmes sont courammentutilisés: extensif et intensif. En système extensif, lesoeufs ou les larves sont introduits dans de grandsbassins (mésocosmes) (5 à 50 m3) avec uneproduction de plancton naturel et un flux d’eauréduit. Les larves grandissent en se nourrissant deplancton jusqu’à ce qu’elles atteignent une tailleet une densité telles qu’un apport de planctonsupplémentaire soit nécessaire ou que l’on doitchanger leur régime pour des aliments secs. Cesystème demande un faible niveau demaintenance, est peu onéreux, mais produit unnombre assez faible de juvéniles et se contrôledifficilement. Ses variantes consistent à enrichirles mésocosmes ensemencés avec du planctonde culture ou par addition continuelle deplancton.

Les écloseries intensives sont pluscommunément utilisées par les grandescompagnies. Elles sont plus facilementcontrôlées, à un haut niveau de maintenance,avec des larves élevées en grande densité dansdes bacs (1 à 3 m3). La première nourriture desalevins, souvent des espèces planctoniques (parex. des rotifères et des Artemia), doit égalementêtre élevée, ainsi que la propre nourriture decelle-ci, planctonique elle aussi (en général desmonocultures de micro-algues, par ex. deChlorella). Les alevins sont amenés à se nourrird’aliments secs dès que possible.

L’élevage de juvéniles jusqu’à une taillecommerciale peut se faire aussi longtemps qu’ilexiste une source d’eau de mer propre avec unpompage et un système d’aération associés (lecoût est normalement lié à la hauteur delaquelle l’eau doit être relevée depuis la merjusqu’à un système de stockage par gravité). Lesjuvéniles sont transférées de l’écloserie dansdifférents types d’enclos, des bassins en dur, des

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raceways ou des bassins en terre. Ces systèmesdépendent d’une entrée d’eau continuelle pouramener l’oxygène et d’un rejet permanent pouréliminer la nourriture en excès, les fécès et lesproduits du métabolisme. Le poisson nagegénéralement autour du bassin, face au courantd’entrée. Les raceways sont des types particuliersde bassins en béton, en forme de canal, avecune entrée d’eau d’un côté et une sortie del’autre côté. Cette forme demande une grandeentrée d’eau en tête de canal et de mauvaisesconditions pour les poissons peuvent exister à lasortie. Les systèmes de recyclage ne sont pascourants car non viables économiquementpuisqu’ils demandent un gros investissement etun haut niveau de surveillance.

Les bassins sont des enclos plus grandsaménagés dans le sol, pouvant être de simpletranchées recouvertes de plastique ou desconstructions plus complexes en béton.

B.3.1.2. Elevage en mer

Les élevages de poissons s’effectuent enmajorité en mer. Cette méthodologie nedemande pas de pompage d’eau, une desdépenses principales des sites à terre.

B.3.1.2.1. Enclos

Dans un petit nombre de cas en Méditerranée,des lagunes ou une partie d’entre elles sontcloses et servent aux activités aquacoles. Ceciest pratiqué dans les lagunes nord adriatiques etconnu sous le nom de “valliculture” ou “valle depesca”. Les poissons migrateurs venantpériodiquement à la côte sont pris au piègedans les lagunes ou estuaires et peuvent êtreamenés vers différents enclos en utilisant desréseaux d’écluses et de portes. Les poissonsélevés dans cette polyculture, en particulier lesmulets, les anguilles et, dans une moindremesure, les bars et daurades, se nourissent de lachaîne alimentaire naturelle de l’enclos etpeuvent être récoltés ou pêchés après lapériode d’engraissement. On peut cependant seposer la question de savoir si cette méthode estde l’aquaculture ou de l’engraissement depoisson. Ce type de méthode demande deslagunes propres et un apport de poissonsmigrateurs.

B.3.1.2.2. Cages

La majeure partie des espèces marines élevéesl’est en cages. Les cages marines sont descadres flottants (de forme carrée, multi-angulaireou ronde) d’une surface de 8 à 50 m2, auxquelssont accrochés des filets noyés dans la colonned’eau (3 à 10 m), contenant les poissons. Lescages sont souvent groupées en unités multiples,

avec des pontons centraux pour l’accès, et ellessont ancrées par un système de mouillage fixe.Elles doivent être accessibles tous les jours àpartir d’une station côtière par bateau, pour lasurveillance des poissons, leur alimentation etaussi pour la maintenace des cages et des filetset le transfert des poissons. Il existe un largeéventail de cages disponibles sur le marchémondial, dont la spécification dépend del’environnement où elles seront utilisées, enparticulier selon le degré d’exposition.

Dans les zones côtières protégées, où lesconditions météorologiques ne sont pas trèssévères, les cages peuvent être de constructionlégère avec des systèmes de mouillagerelativement faibles. Les cages peuvent êtreproches des installations à terre, avec un accèslibre et un haut niveau de sécurité. Le problèmemajeur dans ce type d’implantation sera labaisse de la qualité de l’eau à cause del’influence humaine ou de conditions naturellesdéfavorables (blooms toxiques, turbidité,manque d’hydrodynamisme et températuresélevées: ces deux dernières conditions amenantun abaissement des concentrations enoxygène). Le taux de parasites et de prédateurspourra être élevé et il y aura plus de conflits avecles autres activités côtières.

La haute mer est un environnement moinsexploité, avec peu de conflits (pêche etnavigation) et moins de risques de pollution. Laqualité de l’eau est souvent bonne, permettantune meilleure croissance et une meilleure qualitédu poisson. Cependant, les systèmes d’ancrageet les cages doivent être suffisamment résistantspour supporter des forces beaucoup pluspuissantes du vent et des vagues. Plusieursconstructeurs proposent des cages résistant à lahaute mer grâce à différents moyens: desstructures inhérentes puissantes, qui acceptentde lourdes charges en des endroits critiques, oudes structures flexibles qui distribuent l’effort surl’ensemble. Des cages semi ou totalementsubmersibles sont également disponibles, où laplus grande partie de la structure est sous-marineet donc non soumise aux forces majeuresexercées par la mer. L’accès à la haute merdépend du temps et demande des bateauxplus grands. La technologie et la qualitédemandées à ces cages de haute mernécessitent un gros investissement, même sichaque cage peut être plus grande avec uneproduction augmentée.

Les systèmes de mouillage renforcés pour lesconditions exposées peuvent être utilisés avecplusieurs ancrages où la chaîne ou le câblereliant la cage à l’ancrage sont lestés ou

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27

soutenus par des bouées en un ou plusieurspoints de leur longueur. Ces chaînes ou câblespeuvent être fortement sollicités avant que delourds efforts ne soient transmis au systèmed’ancrage. Elles jouent alors le rôle d’amortisseurou de ressort. Des brise-lames peuvent constituerune protection supplémentaire. Ils peuvent êtrefixes ou flottants et obligent les vagues à se briseravant d’atteindre l’ensemble des cages endissipant beaucoup de leur énergie. Le coûtd’un système fixe peut être très élevé mais, avecun investissement moindre, des brise-lamesflottants, élaborés par exemple avec de vieuxpneus recyclés, pourraient être employés.

Il faut noter que toutes les cages spécialisées nesont pas directement utilisables en Méditerranée.La plupart des cages de haute mer ont étédéveloppées pour l’élevage de salmonidés où lataille des individus en cage est importante et lamaille du filet grande. Les daurades et bars sontgénéralement élevés en cage à une taillebeaucoup plus petite qui demande donc unemaille plus fine. Les filets à petite maille ont unerésistance plus importante à l’eau ettransmettent une charge plus importante à lastructure qui les supporte. Celle-ci peut alorsavoir une résistance plus faible que celle qui estspécifiée pour un état de la mer particulier.

Aujourd’hui, la meilleure zone pour l’élevage encage par rapport à l’état actuel dedéveloppement de la côte méditerranéenne estun compromis entre les deux décrites ci-dessus:une zone partiellement en haute mer ou unezone côtière exposée, où les conditions sonttelles que les désavantages des deux sont réduitset les avantages maxima. Les cages à utiliserdans ces endroits devront être résistantes sansnécessiter les investissements des cages à hautetechnologie (là encore, une variété de cagesadaptées est disponible). L’accès au site devraitêtre raisonnable, tout comme la qualité de l’eauet la sécurité.

B.3.2. Poissons platsB.3.2. Poissons platsB.3.2. Poissons platsB.3.2. Poissons plats

Deux espèces de poissons plats sont élevées àpetite échelle en Méditerranée. Ce sont le turbot(Scophthalmus maximus) et la sole (Solea solea).Ils présentent la particularité de vivre sur le fondau stade adulte, passant le plus clair de leurtemps posés sur le substrat. En écloserie, lesjuvéniles sont planctoniques et nagent dans lacolonne d’eau. En grandissant, ils passent plusde temps sur le fond et les élevages actuels sontmenés dans des bassins de plus en plus grandsen fonction de la taille des poissons. Les poissonsne nagent au dessus du fond que pour se nourriret donc le volume d’eau (profondeur) a moins

d’importance que la surface du fond disponible.Les adultes sont très robustes, placides etpeuvent, dans le cas du turbot, être conservés àdes densités supérieures à 25 kg/m2. A ceshautes densités, les poissons peuvent se poser lesuns sur les autres en plusieurs couches sansproblème. Dans les zones où les températuresatteignent plus de 22°C, les adultes peuventavoir une croissance réduite et sont plus sensiblesaux maladies, d’où des productions moinsimportantes. L’élevage en cage en mer ouverteest difficile car les poissons plats sont sensibles aumal de mer dû au mouvement de l’eau et, enconséquence, peuvent avoir une croissanceréduite.

L’élevage des poissons plats n’estéconomiquement viable que pour des systèmesintensifs demandant un très gros investissement.

B.3.3. InvertébrésB.3.3. InvertébrésB.3.3. InvertébrésB.3.3. Invertébrés

B.3.3.1. Mollusques Bivalves

Les écloseries produisant le nassain de la plupartdes espèces de bivalves ne sont paséconomiquement viables parce qu’il est moinscoûteux et plus facile de collecter le naissainnaturel (sauf dans le cas des huîtres). Toutes lesespèces de bivalves élevées sont desorganismes filtreurs et doivent être maintenusdans des zones de haut niveau trophique, avecune bonne production primaire (nord et ouest dela Méditerranée). Ce sont des zones où l’ontrouve naturellement les adultes. La profondeuradéquate pour les cultures suspendues est telleque celles-ci soient au-dessus du fond (supérieurà 15 m). Pour l’élevage à plat oul’ensemencement, de grande surfaces en zoneà marée ou peu profondes, et sans activitésconcurrentes (à peu près toutes les autresactivités côtières le sont) sont nécessaires. Du faitde leur nutrition par filtration, les élevages debivalves sont très sensibles à la pollution humaineet aux proliférations planctoniques toxiquesnaturelles, soit directement par la mort desanimaux, ou indirectement, par labioaccumulation d’éléments dangereux et leurpassage au consommateur. La circulation d’eaudans les zones d’élevage devrait permettrel’épuration de la colonne d’eau mais uneeutrophisation peut résulter de l’accumulation deproduits métaboliques.

Les bivalves adultes nécessitent peu d’attentioncomparés aux poissons. Les élevages suspendussur corde demandent des éclaircissements avecle temps, pour donner plus d’espace auxindividus en pleine croissance, et pour enlever lessalissures. Les élevages en poche sont

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dédoublés simplement en transférant lesindividus d’une poche à l’autre.

Au sein des pays de l’Union Européenne, la loispécifie que les espèces de mollusques bivalvesdoivent être salubres ou épurés avantcommercialisation. Les adultes récoltés sontdéposés dans des réservoirs de purification àterre (claires) pendant une certaine période (engénéral 24 h) pour réduire les contaminationsbactériennes et autres. Les autorités sanitaireslocales peuvent demander des analysescomplémentaires pour d’autres contaminants.

Les méthodologies d’élevage particulières pourles principales espèces de bivalves sontexposées ci-dessous.

Huître: Crassostrea gigas, Ostrea edulis

Les naissains peuvent être collectésnaturellement dans les zones dereproduction, sur des filets plastiquessuspendus, des tubes en PVC, descoquilles de bivalves morts, des tuilesrecouvertes de chaux, des ardoises,des pierres ou des branches d’arbre.Ils peuvent également être collectésnaturellement dans de petits bassinset raceways à partir d’adultes encours de reproduction ou produits enécloseries plus intensives. Les adultessont étalés directement sur le sol, surde petites tables, maintenus enpoches au-dessus du fond, ou élevésen culture suspendue, collés sur dessupports, ou placés dans des paniers.

Moule: Mytilus galloprovincialis, M. edulis

Les naissains sont collectésnaturellement sur des filets plastiquesuspendus. Les adultes grandissent enculture suspendue, à partir deradeaux et lignes flottantes.

Palourde: Ruditapes phillipinarum, R.rhomboides, R. decussatus

Les naissains étaient à l’origineproduits en écloserie mais sontmaintenant collectés naturellement.Les adultes sont grossis sur le fond, enzone de sable vaseux.

Coquille St-Jacques: Pecten maximus

Les naissains sont produits enécloserie, bien qu’ils puissent êtrerécoltés naturellement sur des filetsplastique suspendus. Les adultes sontnormalement élevés sur lignesflottantes, en lanterne, mais aussi enpoche.

B.3.3.2. Péneidés

La production de pénéidés est très faible enMéditerranée. Les espèces exotiques, dont lesméthodes d’élevage sont bien connues,demandent des température assez élevées etconstantes (> 20°C). Les écloseries consistent,normalement, en des systèmes de bassins àterre. Les femelles gravides ou ayant juste muésont isolées seules ou en très faible densité dansdes bacs de reproduction. L’élevage des larvesest très difficile, de par le grand nombre destades larvaires, et les différentes nourritures, enqualité et taille nécessaires à chaque stade. Lesdensités de stockage sont critiques, car lespénéidés peuvent avoir un comportementterritorial et devenir cannibales. Les systèmesextensifs sont généralement basés sur desbassins de faible production. Les systèmesintensifs demandent habituellement une eauchauffée, et donc un investissement assez élevé.Les facteurs de conversion de la nourriture sontbas parce que ces animaux doivent muer pourgrandir.

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29

Tableau B2: Limitation de l’aquaculture par les facteurs de l’environnementTableau B2: Limitation de l’aquaculture par les facteurs de l’environnementTableau B2: Limitation de l’aquaculture par les facteurs de l’environnementTableau B2: Limitation de l’aquaculture par les facteurs de l’environnement

FACTEUR BON MOYEN MAUVAIS

Exposition*VagueProfondeurHydrodynamisme/chassePollution de l'eau

Températuremaxmin

Salinité (‰)moyennevariations

O2 dissous (%)PenteSubstratStatut trophiqueBiosalissuresPrédateurs

partielle1-3 m

> 30 mfort

faible

22-2412

25-35< 5

100> 30

sable ou gravieroligotrophique

peupas

protégée1 m

15-30 mmoyen

moyenne

24-2710

15-255-10

70-10010-30

pierres mélangéesmésotrophique

modéréesquelque uns

forte> 3 m< 15 mfaibleforte

> 27< 8

< 15> 10

< 70< 10vase

eutrophiqueimportantesabondants

* Exposition: “partielle” équivaut à une côte exposée ou à une zone partiellement en haute mer, “protégée” équivaut au domaine littoral, “exposé” signifie en haute mer.

Tableau B3: Stades typiques de l’élevage des daurades en Méditerranée orientaleTableau B3: Stades typiques de l’élevage des daurades en Méditerranée orientaleTableau B3: Stades typiques de l’élevage des daurades en Méditerranée orientaleTableau B3: Stades typiques de l’élevage des daurades en Méditerranée orientale

Stade Âge Poids

Écloserie (sac vitellin)

Écloserie (sevrage)

Bbacs larvaires

Bassins à juvéniles (prégrossissement)

Cage d'engraissement

0 à 40 jours

1-2 mois

3 mois

4-5 mois

14-30 mois

0.001-0.05 g

0.05-0.2 g

0.2-2 g

2-20 g

20-400 g

Page 36: Approches pour l'aménagement des zones côtières en référence à l

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ANNEXE C:ANNEXE C:ANNEXE C:ANNEXE C: BASE DE DOBASE DE DOBASE DE DOBASE DE DONNÉES POUR LE ZONAGE DE NNÉES POUR LE ZONAGE DE NNÉES POUR LE ZONAGE DE NNÉES POUR LE ZONAGE DE L’AQUACULTURE AU SEL’AQUACULTURE AU SEL’AQUACULTURE AU SEL’AQUACULTURE AU SEIN DE LA GESTION INTÉGRÉEIN DE LA GESTION INTÉGRÉEIN DE LA GESTION INTÉGRÉEIN DE LA GESTION INTÉGRÉEDES ZONES CÔTIERESDES ZONES CÔTIERESDES ZONES CÔTIERESDES ZONES CÔTIERES

Les informations devraient être basées largementsur les données existantes ou celles déjàcollectées à d’autres fins. Les tâches les pluscoûteuses en temps et argent sont de savoir oùdes études sont nécessaires; les nouvelles étudesdoivent être limitées à un minimum.

L’unité d’une base de données devrait êtreexprimée de préférence en termesgéographiques, en particulier s’il existeégalement des unités administratives. Ceciparce que de telles unités peuvent avoir descaractéristiques relativement homogènes. Lorsde la planification de l’usage du sol et desressources en eau, ces unités devraient êtreincluses dans l’effort de zonage.

La banque de données peut être divisée enquatre composants - spatial, écologique,économique et social - qui peuvent à leur tourêtre divisés. Ainsi, par exemple, la populationtotale d’une unité géographique particulièrepeut être moins utile pour les objectifs de laplanification, que combinée à la taille de lazone à planifier, afin d’indiquer la densité depeuplement.

La base de donnée devrait être organisée demanière systématique. Chaque sujet devrait êtredivisé en certain nombre d’éléments.Finalement, un indicateur devrait être donné àchaque élément et à sa source de données (cfannexe C).

La forme exacte de la base de donnéesdépendra, largement, des caractéristiquesenvironnementales et du développement del’unité concernée, ainsi que des posibilités definancement. Des cartes thématiques,représentant graphiquement ces facteurs,peuvent être des outils utiles pour l’analyse desdonnées. La technologie informatique peutassister le développement d’une based’information lorsqu’elle est organisée suivant laséquence: collecte - enregistrement - stockage -récupération - traitement.

Afin d’identifier les problèmes majeurs et decommencer le processus de planificationintégrée, tel que l’état zéro de l’environnement,seules les sources de données existantesdevraient être utilisées, agrémentéesd’indicateurs des futures tendances prévues.

Une base d’informations plus détaillées (enrelation avec des résumés statistiques, desdocuments historiques, des études, etc.) estnécessaire pour l’analyse, la définition des buts etobjectifs et pendant la phase d’élaborationdétaillée des propositions et de la politique.

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31

CRITERES ELEMENTS INDICATEURS SOURCES

ENVIRONNEMENTNATUREL Longueur du segment de côte

Terres cultivéesForêtsAutresCaract. topo. de la bandecôtière

Hydrologie:

rivièressourcesruisseauxlacsmer

Climat:températurevents

Zones sensibles

km2

% total““longueurlargeurpentestypes de solsvégétation naturellebaies, lagunesexpositionnombre, localisation,capacité““““marée, vagues

moyenne, min, maxlocaux, périodiques,nombres de jours avec ventsforts

type, localisation, taille

cartes topographiquescartes pédologiques

cartes topographiques,études

cartes hydrologiques

enregistrements météo.

analyses existantesUTILISATEURSEXISTANTSUTILISATION DEL’ESPACE

RésidencesProductionsStockageLoisirsPlagesTourismeIndustriesAutres

types, localisation, taille““““““

cartes d’utilisationterre/mer existante

USAGE DE LA MER PortsRoutes de navigationZones de pêcheZones touristiqueZones de loisirsZones de rejetsAquacultureZones protégéesAutres

“““““““““

Page 38: Approches pour l'aménagement des zones côtières en référence à l

32

CRITERES ELEMENTS INDICATEURS SOURCES

POPULATION Taille et distribution

Structure par ages

Structure par sexeCaractéristiques familiales

Vitalité

RevenusEmplois

Modèle de migrationtemporaires

activité

densité /km2

habitant/habitationpopulation par grouped'âges % hommes-femmesnbre de membres/foyersnbre de foyersurbains/rurauxnbre de naissances/annbre de morts/annbre moyend'enfants/famille

classe de revenu % chômeurs % retraités % emplois/activitééconomique

journalièresaisonnièredéfinitivetemporaireéconomiquetourismeautres

résumés et statistiques

HABITAT HUMAIN Taille

Développement du systèmed’habitation

nbrenbre dans chacun

types et leur centre degravitéprocessus d’urbanisationprocessus de dégradation

INFRASTRUCTURES Réseau routierRéseau ferroviaire

Aéroports

Ports

Adduction d’eau

Source d’énergie:pétrolegazcharbonsolaireautres

longueur totale (km/km2)longueur totale (km/km2)

localisationtypecapacitécouloirs aérienstypescapacitélocalisationroutes de navigationnbre d’utilisateurscapacitélocalisation du réseauniveau d’approvisionnementnbre d’utilisateursKWh

autorités transport routierautorités transportferrovierautorités transport aérien

autorités maritimes

autorités gérant eau

autorités gérantélectricité

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CRITERES ELEMENTS INDICATEURS SOURCES

ACTIVITESECONOMIQUESMAJEURES

AgricultureForêtPêchesAquaculture marineIndustrieTourismeAutres

% de chaque activité dansl’économie totale par GDPet emplois““““

statistiques

INVESTISSEMENTSPOTENTIELS

InternationauxNationauxLocaux

% / total““

chambre de commerce

SERVICES PUBLICS ETSOCIAUX

Equipements pour l’éducationEquipements de santéServices sociauxEquipements de loisirsServices municipauxServices financiersRéparationsAutresPropriété des terres

Habitationslégales

illégalesConditions de vie

type et nbre“ ““““““types de bauxtaille des lots

locationnbre d’appartementsm2 / habitantniveau d’équipementscf ci-dessuspopulation urbainepopulation ruraledistribution des revenusorganisation du travail - coopérativesaspects institutionnelsinfrastructuresniveau de pollution

statistiques

plan d’occupation dessols

statistiques

DOCUMENTSEXISTANTS

Projets de recherche et/oudéveloppementEtudes internationalesPlans nationauxPlans et études par secteursProjets d’infrastructureProjets énergétiquesAnalyses sectoriellesAutres

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34

ANNEXE D:ANNEXE D:ANNEXE D:ANNEXE D: DIRECTIVESDIRECTIVESDIRECTIVESDIRECTIVES POUR L’ÉVALUATION DE L’IMPACT SUR POUR L’ÉVALUATION DE L’IMPACT SUR POUR L’ÉVALUATION DE L’IMPACT SUR POUR L’ÉVALUATION DE L’IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT (EIL’ENVIRONNEMENT (EIL’ENVIRONNEMENT (EIL’ENVIRONNEMENT (EIE) D’UNE AQUACULTURE INTENSIVEE) D’UNE AQUACULTURE INTENSIVEE) D’UNE AQUACULTURE INTENSIVEE) D’UNE AQUACULTURE INTENSIVE

1.1.1.1. IntroductionIntroductionIntroductionIntroduction

L’EIE devrait contenir une description rapide dusite, des activités prévues et de l’importance duprojet.

2.2.2.2. Description du développement duDescription du développement duDescription du développement duDescription du développement duprojet proposéprojet proposéprojet proposéprojet proposé

Le plan du projet proposé devrait être figuré surune carte bathymétrique appropriée (échelle1/1.000 ou 1/2.500) avec le plan du siteprésentant la localisation des bâtiments, desinstallations à terre et autres structures. Laprésentation du projet devrait inclure:

a) les détails des méthodes de construction(matériaux utilisés, état des routes d’accès);

b) une description détaillée des opérationsd’élevage proposées sur le site (méthodes,espèces, capacités de production initiale etfuture, biomasse en stock envisagée etvariations, apports de nourriture);

c) une estimation en qualité et quantité desrejets produits par les opérations d’élevage,de l’évacuation des déchets, des mortalités,des maladies et traitements envisagés.

3.3.3.3. Raisons du choix du site et des Raisons du choix du site et des Raisons du choix du site et des Raisons du choix du site et des techniques proposéestechniques proposéestechniques proposéestechniques proposées

Raisons du choix du site proposé, incluant unedescription des alternatives qui ont été prises enconsidération.

4.4.4.4. Description du site et de son Description du site et de son Description du site et de son Description du site et de son environnementenvironnementenvironnementenvironnement

a) Caractéristiques physiques de l’environ-nement aquatique local, telles que:

• carte topographique du littoral, cartebathymétrique du site au moins sur 1 kmautour de l’élevage;

• détail des bancs sous-marins existantsqui pouraient influencer le mouvementde la masse d’eau, des chenaux etcommunications avec la mer;

• description du littoral, du type de fond;

b) Informations météorologiques, hydro-graphiques et hydrologiques:

• vitesse et force du vent (rose des vents,évènements extrêmes);

• conditions de marée, seiches etprobabilité de conditions extrêmes;

• courants et caractéristiques des vagues;• conditions hydrologiques des chenaux

naturels et artificiels et des rejets en mer;• profils de température et d’oxygène.

c) Caractéristiques chimiques de l’eau, aumoyen de quatre réplicats échantillonnés àchacune des trois profondeurs (0.5m, 5m et1m du fond), avec détermination de:

• salinité (‰)• pH (unité)• phosphore total (µg/l)• orthophosphate (µg/l)• azote total (µg/l)• ammonium (µg/l)• nitrate (µg/l)• nitrite (µg/l)• matières en suspension/turbidité

Les analyses doivent être faites en utilisant desméthodes appropriées pour les échantillonsd’eau de mer contenant peu de nutriments.

d) Chimie du sédiment, basée sur quatrerépliquats d’échantillons pris à la benne auxmêmes stations que les échantillons d’eau(voir ci-dessus), avec détermination du:

• type de sédiment sur le site et auxalentours;

• potentiel redox (à 4 cm sous la surfacedu sédiment);

• contenu en azote et carbone organique.

e) Caractéristiques biologiques de l’environ-nement aquatique local:

• communautés phytoplanctoniques;changement de composition saisonnier;proliférations;

• communauté benthique;• zones de pêche et espèces importantes

pour la pêche commerciale.

f) Caractéristiques biologiques de l’environ–nement terrestre local, existence d’espècesou communautés particulièrement sensiblesou protégées.

g) Utilisations présentes des terres et sites marinsvisés, ainsi que de leurs alentours:

• localisation et taille d’autres opérationsd’élevage;

Page 41: Approches pour l'aménagement des zones côtières en référence à l

35

• localisation et taille des habitationsproches;

• routes de navigation;• localisation et taille de l’activité

touristique près du site;• localisation et taille des marinas

avoisinantes;• proximité des autres sources de

nutriments et d’effluents, incluantl’intensité de l’agriculture.

5.5.5.5. Identification des impacts possiblesIdentification des impacts possiblesIdentification des impacts possiblesIdentification des impacts possibles

Une estimation des impacts positifs et négatifsprévus devrait être donnée en utilisant chaquefois que possible des standards reconnus, en yincluant les aspects suivants:

a) changements topographiques etbathymétriques et fréquence de cesmodifications pendant et après laconstruction;

b) changements dans la circulation d’eau dueà l’implantation aquacole;

c) mouvements de sable et lieux où unaccroissement de l’accumulation de sableou de l’érosion côtière est susceptibleintervenir;

d) hypernutrification/eutrophisation de l’eau etréponses attendues des communautésbiologiques locales;

e) accumulation physique et enrichissementorganique des sédiments, réponses prévues;

f) impact sur la faune et la flore benthiques,risque de perte d’un habitat, changementspouvant intervenir;

g) élimination du stock d’animaux morts;

h) impact esthétique des bâtiments et autresstructures;

i) impact sur la qualité des eaux de baignadeet sur la propreté du sable de plage le caséchéant;

j) interaction avec les pêcheurs locaux;

k) impact sur les routes de navigation et autresactivités marines.

6.6.6.6. Mesures pour réduire ou prévenir les Mesures pour réduire ou prévenir les Mesures pour réduire ou prévenir les Mesures pour réduire ou prévenir les impacts négatifsimpacts négatifsimpacts négatifsimpacts négatifs

Cette section doit décrire toutes les mesures -techniques, légales, sociales, économiques ouautres destinées à prévenir, réduire ou déplacerles effets négatifs des activités aquacolesproposées.

7.7.7.7. SuiviSuiviSuiviSuivi

Mesures prévues pour suivre les effets à longterme, incluant la collecte de données, leuranalyse et la mise en application desprocédures utilisables pour assurer le bondéroulement de ce suivi.

8.8.8.8. BibliographieBibliographieBibliographieBibliographie

Liste des sources utilisées ou consultées pour lapréparation de l’étude d’impact.

Page 42: Approches pour l'aménagement des zones côtières en référence à l

36

BIBLIOGRAPHIEBIBLIOGRAPHIEBIBLIOGRAPHIEBIBLIOGRAPHIE

Cette bibliographie indique les références des documents utilisés dans ce rapport ou à recommanderaux lecteurs.

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Le Programme d'Actions Prioritaires (PAP), réalisé par leCentre d'Activités Régionales (CAR), à Split, Croatie,fait partie du Plan d'Action pour la Méditerranée (PAM)du Programme des Nations Unies pourl'Environnement (PNUE). Bien que le PAP agissecomme un des centres du PAM depuis 1978, il estune institution nationale disposant du budget et dumandat d'effectuer un certain nombre d'activités duPAM dans les zones côtières du bassin méditerranéen.

Le PAP est une organisation centrée sur l'action, dontl'objectif principal est la mise en oeuvre d'activitéspratiques, susceptibles de donner des résultatsimmédiats et de contribuer à la protection etl'amélioration de l'environnement méditerranéen, etau renforcement des capacités nationales et localesde gestion intégrée des zones côtières. Le PAPcollabore avec un grand nombre d'organismes del'ONU (PNUE, FAO, OMI, UNESCO, COI, OMS, AIEA,OMT, PNUD), d'institutions financières (BanqueMondiale, Banque Européenne d'Investissement),d'autres organisations internationales (UnionEuropéenne, Conseil de l'Europe, UICN, etc.),d'institutions internationales et de compagnies-conseils.

Pour plus d'informations sur le PAP, veuillez vousadresser au:

Centre d'Activités Régionales du ProgrammeCentre d'Activités Régionales du ProgrammeCentre d'Activités Régionales du ProgrammeCentre d'Activités Régionales du Programmed'Actions Prioritairesd'Actions Prioritairesd'Actions Prioritairesd'Actions Prioritaires

(PAP/CAR)(PAP/CAR)(PAP/CAR)(PAP/CAR)Kraj sv. Ivana 11, HR-21000 Split, CroatieKraj sv. Ivana 11, HR-21000 Split, CroatieKraj sv. Ivana 11, HR-21000 Split, CroatieKraj sv. Ivana 11, HR-21000 Split, Croatie

Tél: +385 21 343499/591171, Fax: +385 21 361677Tél: +385 21 343499/591171, Fax: +385 21 361677Tél: +385 21 343499/591171, Fax: +385 21 361677Tél: +385 21 343499/591171, Fax: +385 21 361677E-mail: [email protected]: [email protected]: [email protected]: [email protected]

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PAP-10/EAM/GL.1

Priority Actions ProgrammeRegional Activity Centre

Split, Croatia

MEDITERRANEANACTION PLAN