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Analyse des condions de vie des étudiants en Aquitaine Année 2014-2015

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Analyse des conditions de vie des étudiants en Aquitaine

Année 2014-2015

Nous remercions le Conseil régional d’Aquitaine, dont le soutien financier a permis la réalisation de cette étude.

Ce document fait suite à la publication du livret « Chiffres-clés » et présente, en détail, l’ensemble des thématiques abordées lors de l’enquête sur les conditions de vie étudiante. Pour rappel, cette enquête porte sur 68 739 étudiants inscrits dans un des six établissements membres de la ComUE d’Aquitaine. Parmi eux, 15% ont participé à l’étude. Les résultats présentés ci-après ont été redressés afin de correspondre aux caractéristiques de la population enquêtée.

Sommaire

Méthodologie p 6

Le champ de l’étude Les caractéristiques sociodémographiques de la population enquêtée La mise en place de l’enquête Le traitement des données Précautions de lecture

Activité Rémunérée - Chapitre 1 p 9

Qui exerce une activité rémunérée ? (Hors doctorants) p 10Les femmes, les étrangers et les cohabitants davantage concernés par une activité en parallèle des études Les années d’études diplômantes favorisent les mises en situation professionnelle Les IFSI, les écoles d’ingénieurs et la santé : des filières professionnalisantes L’origine sociale n’impacte pas le fait de travailler ni le type d’activité principale exercée Les étudiants n’exerçant pas d’activité rémunérée

Les caractéristiques de l’activité rémunérée incluse dans le cursus (Hors doctorants) p 13Une activité qui s’approche du modèle classique de salariat Des revenus faibles dans les filières de santé et en IFSI

Les caractéristiques du travail parallèle aux études (Hors doctorants) p 15Trois étudiants aquitains sur dix exercent une activité rémunérée parallèle à leurs études Les caractéristiques de l’emploi sont fortement liées avec le mode de logement et l’origine sociale Les étudiants travaillent surtout dans le commerce (y compris la restauration) L’emploi-étudiant au sein des universités et établissements membres de la ComUE d’Aquitaine

Des effets contrastés sur la qualité de vie et les pratiques estudiantines (Hors doctorants) p 18Les impacts positifs de l’activité rémunérée sur l’expérience professionnelle et la vie sociale Les impacts négatifs de l’activité rémunérée sur les conditions d’études Des étudiants en situation de précarité ?

La situation professionnelle des doctorants p 20Les doctorants de nationalité étrangère et les enfants d’ouvriers/employés travaillent davantage en parallèle de leur thèse Nombre d’heures et salaire moyens des doctorants selon le type d’activité rémunérée principale Huit doctorants sur dix jugent que leur activité rémunérée leur est indispensable pour vivre Les impacts de la situation professionnelle des doctorants sur leur vie sociale

Logement / transport - Chapitre 2 p 24

Huit étudiants sur dix ne vivent plus chez leurs parents p 25Le mode de logement des étudiants aquitains Les multiples facettes de la décohabitation : raisons, coûts et niveau de satisfaction La cohabitation engendre des conditions d’études et de vie contraignantes

Le logement : un indicateur de l’autonomie des étudiants p 29La décohabitation progresse en même temps que le niveau d’études De l’absence de choix pour les plus jeunes à l’affirmation de son indépendance pour les plus âgés Le retour chez les parents se fait plus rare avec l’âge

Une approche territoriale du logement étudiant p 30Le lieu de résidence des étudiants aquitains Des difficultés plus importantes à se loger en Gironde Le trajet domicile/lieu d’études : le tramway à Bordeaux, la voiture partout ailleurs

Les étudiants de nationalité étrangère et les enfants d’ouvriers ou d’employés : leurs particularités face au logement p 33Près d’un étudiant de nationalité étrangère sur deux loge en résidence étudiante Un étudiant de nationalité étrangère sur quatre n’est pas satisfait de son mode de logement Les enfants d’ouvriers ou d’employés présentent des caractéristiques communes aux étudiants de nationalité étrangère

Budget - Chapitre 3 p 36

Ressources, dépenses et pratiques économiques des étudiants p 37Le revenu d’emploi est le premier poste « ressource » des étudiants Le logement est le premier poste « dépense » des étudiants Plus de quatre étudiants sur dix ont été à découvert au cours de l’année universitaire

Le soutien financier des proches : une clé de lecture indispensable des difficultés économiques des étudiants p 40Les fins de mois difficiles sont l’apanage des étudiants sans soutien financier de la part de leurs proches Des étudiants obligés d’exercer une activité rémunérée pour subvenir à leurs besoins Les conditions de logement sont impactées par le type de soutien des proches

Les aides de l’État ne suffisent pas à apaiser les tensions budgétaires des étudiants d’origine modeste p 45Les aides financières de l’État réduisent les inégalités économiques entre étudiants ... ... mais ne suffisent pas à compenser l’absence de soutien financier de la part des proches

Quels étudiants font la demande d’une aide sociale d’urgence ou d’une aide alimentaire ? p 48L’aide sociale d’urgence : une demande provenant d’étudiants socialement isolés L’aide alimentaire : une demande rare provenant d’étudiants en situation de grande précarité

Bien-être et santé - Chapitre 4 p 52

L’alimentation et l’état de santé des étudiants p 53Une perception positive de la santé plus forte chez les étudiants que chez les étudiantes ? Deux tiers des étudiants aquitains ont déjà renoncé à consulter un médecin Une assiduité alimentaire à améliorer

Le soutien de la famille et des proches essentiel au bien-être estudiantin p 56 La cellule familiale : un socle favorable au maintien des « bonnes » habitudes La précarité économique des étudiants impacte négativement leur bien-être Zoom sur les étudiants précaires et peu soutenus financièrement et/ou en nature par leurs proches Le cas des étudiants de nationalité étrangère

La socialisation étudiante : entre conséquences vertueuses et néfastes p 60Fréquence et intensité des consommations d’alcool, de tabac et de cannabis La pratique d’un sport et les sorties : deux indicateurs de bien-être... ... et deux indicateurs de conduite potentiellement à risque

Les services institutionnels : une offre disparate sur le territoire p 65Restaurant et cafétéria universitaires : une présence et une fréquentation inégales sur le territoire Les services de santé universitaires plus méconnus sur les antennes délocalisées

Loisirs - Chapitre 5 p 69

La pratique sportive des étudiants p 703 étudiants aquitains sur 4 pratiquent un sport L’offre de sport universitaire appréciée malgré des horaires d’accessibilité jugés contraignants Une absence de pratique sportive principalement due à un manque d’envie et de temps

Les sorties et les loisirs culturels des étudiants p 72Des types de sorties disparates selon le lieu d’études et le profil sociodémographique des étudiants Des loisirs culturels peu fréquents

L’engagement associatif des étudiants p 74Plus d’1 étudiant aquitain sur 3 est engagé fortement ou occasionnellement dans une association Les domaines sportifs, culturels et sociaux privilégiés par les étudiants engagés

Des activités représentatives de la filière d’études suivies p 77Une pratique sportive encouragée par certains programmes d’enseignements Des filières d’études plus sportives, culturelles et/ou festives L’engagement associatif : des degrés et des domaines d’implication distincts par filière

Études - Chapitre 6 p 82

L’importance du choix de la formation p 83Le choix de la formation obéit à des critères multiples L’interruption des études : causes et effets

La durée et les modalités de travail : constats et conséquences p 85Entre travail personnel et présence en cours : la durée de travail hebdomadaire des étudiants Un travail personnel réalisé au domicile Les pratiques d’études et leurs conséquences sur la santé

L’absentéisme des étudiants p 88Moins d’1 étudiant sur 10 déclare être « souvent » absent en cours L’absentéisme relève avant tout d’un choix personnel

La mobilité internationale p 90Une mobilité majoritairement réalisée en fin de cycle d’études supérieures Des coûts financiers complémentaires nécessitant l’aide de la famille

Évaluation des conditions d’études au regard du handicap p 91

Conclusion p 92

6

Méthodologie

Les étudiants enquêtés sont les étudiants inscrits dans un établissement membre de la ComUE d’Aquitaine en 2014/2015 soit :- l’Université de Bordeaux- l’Université Bordeaux Montaigne- l’Université de Pau et des Pays de l’Adour- Sciences Po Bordeaux- Bordeaux Sciences Agro- l’Institut Polytechnique de BordeauxTant les sites d’études principaux que les antennes délocalisées en région Aquitaine1 ont été couverts par l’étude.

Par ailleurs, l’ensemble des étudiants, quel que soit leur niveau d’études, étaient concernés par l’enquête à l’exception des étudiants inscrits en formation à distance, en formation continue, en formation permanente, en formation délocalisée à l’étranger ainsi que les étudiants inscrits en DAEU, Prépa CAPES/Agrégation, DU ou certificats.

Établissements enquêtés Effectifs

UniversitésUniversité de Bordeaux- dont les écoles supérieures du professorat et de l’éducation (ESPE)- dont les instituts de formation en soins infirmiers (IFSI)Université Bordeaux MontaigneUniversité de Pau et des Pays de l’Adour- dont ENSGTI- dont ISABTP

64 12541 1621 4194 00212 73210 231232215

Sciences Po Bordeaux 1 844Écoles d’ingénieursBordeaux Sciences AgroBordeaux INP- Classes préparatoires- ENSC- ENSCBP- ENSEGID- ENSEIRB - MATMECA- ENSTBB

2 7704432 327921515931231 230138

Ensemble 68 739Source : données transmises par les établissements membres de la ComUE d’Aquitaine.

Sur les 68 739 étudiants enquêtés, 10 055 ont répondu à l’enquête, soit un taux de participation de 15%.

Le champ de l’étude

1 Agen, Anglet, Bayonne, Bergerac, Dax, Libourne, Marmande, Mont-de-Marsan, Orthez, Périgueux, Tarbes, Villeneuve-sur-Lot. Bien que Tarbes ne s’inscrive pas dans la région Aquitaine, les formations STAPS, rattachées à l’UPPA, ont été intégrées à l’étude.

À partir des données fournies par les établissements, il est possible de caractériser la population étudiante faisant l’objet de cette étude.

Les caractéristiques sociodémographiques de la population enquêtée

7

Répartition par genre

42%58%

Homme

Femme

Répartition par nationalité

10%

90%

Etrangère

Française

Répartition par filière

4%

6%

16%

16%

13%

12%

10%

8%

7%

4%

2%

2%

École d'ingénieurs

IFSI

Sciences humaines et sociales

Droit, sciences politiques

Sciences fondamentales et applications

Santé

Sciences économiques - gestion (hors AES)

Langues

Sciences de la vie, santé, terre, univers

Lettres - sciences du langage - arts

STAPS

AES

0% 2% 4% 6% 8% 10% 12% 14% 16% 18%

Répartition par département d’études

Gironde78%

Landes1%

Dordogne2%

Pyrénées Atlantiques

16%

Lot-et-Garonne

3%

Répartition par PCS du parent de référence

Agriculteurs, exploitants

2,8%

Artisans, commerçants

et chefs d'entreprises

14,3%

Cadres29,5%

Professions intermédiaires

19,4%

Employés18,3%

Ouvriers10,4%

Inactifs5,3%

1%

6%

14%

13%

17%

18%

31%

Autre

Bac +6 et plus

Bac +5

Bac +4

Bac +3

Bac +2

Bac +1

0% 10% 20% 30% 40%

Répartition par niveau d’études

Source : les établissements membres de la ComUE d’Aquitaine

8

La création du questionnaire à destination des étudiants aquitains a relevé d’un travail collaboratif impliquant particulièrement les agents des observatoires ou services assimilés des établissements et de la ComUE d’Aquitaine. La littérature sociologique et les enquêtes préexistantes sur la thématique, telles que celles de l’Observatoire national de la vie étudiante (OVE), de l’Observatoire du Suivi, de l’Insertion Professionnelle et de l’Évaluation de l’université de Reims (OSIPE) ou encore, celle de l’Observatoire Universitaire des Parcours Étudiants de l’université de Limoges, ont également nourri la construction du questionnaire et la définition des questions.

Le questionnaire comportait 8 parties traitant des principales thématiques liées aux conditions de vie de la population étudiante :- les études- le logement- le transport- l’activité rémunérée- le budget- le bien-être- les loisirs- vous et votre entourage

Du 2 février au 13 avril 2015, le questionnaire a été mis en ligne sur internet et diffusé auprès des 68 739 étudiants. La durée moyenne de passation du questionnaire s’élevait à 25 minutes.Avec l’aide des établissements, des associations étudiantes, du Conseil régional d’Aquitaine et de la presse, un large plan de communication a été lancé afin de sensibiliser les étudiants sur l’importance de leur participation. Il a consisté dans un premier temps à l’information des acteurs de l’enseignement supérieur (associations étudiantes, personnels, enseignants chercheurs...). Dans un second temps, une campagne d’affichage d’envergure régionale a été réalisée avec la diffusion de cartes de communication et d’affiches. Ces visuels ont été transmis aux acteurs de l’enseignement supérieur, au Conseil régional d’Aquitaine et à la presse afin qu’ils se saisissent de l’information et la diffusent via leurs propres outils de communication (site internet, facebook, twitter, journaux, etc.)

La mise en place de l’enquête

Afin de s’assurer de la qualité des réponses et de rendre l’étude la plus exhaustive possible, la base de données a nécessité un nettoyage ainsi qu’un redressement statistique.Dans un souci de représentativité, les résultats de l’enquête ont été redressés à partir des variables « genre », « discipline » et « département d’études ». Le choix de ces variables se justifie par la surreprésentation des femmes et de la filière sciences humaines et sociales parmi les répondants. Enfin, le caractère régional de l’enquête a conduit à redresser les résultats selon le département d’études pour une lecture plus cohérente des conditions de vie des étudiants aquitains.

Le traitement des données

Précautions de lecture

Les résultats de l’enquête sont essentiellement basés sur les déclarations des répondants. Ainsi, la quasi-totalité des indicateurs sont des indicateurs « qualitatifs » au sens où ils permettent d’apprécier la qualité de vie à une date donnée, décrivent les conditions de vie perçues par les étudiants.Les questions concernant les salaires, les ressources et les dépenses en général n’obtiennent généralement pas de bons taux de réponses ce qui doit conduire à la plus grande prudence lors de l’interprétation des résultats.Les résultats ne sont pas estimés significatifs lorsqu’ils concernent un effectif inférieur à 10 individus. Ils sont signalés par le sigle « NS ».

Activite remuneree - Chapitre 1 -- - -

Exercer une activité rémunérée n’est plus chose rare pour un étudiant. Cela concerne d’ailleurs la majorité des doctorants, dont la situation professionnelle est suffisamment particulière pour qu’ils fassent l’objet d’une partie à part entière. En effet, si le revenu moyen des étudiants aquitains est de 513€ par mois, il s’élève à 1 073€ pour les doctorants et tombe à 425€ pour les autres étudiants.

Par ailleurs, il convient de distinguer l’exercice d’un emploi dans le cadre du cursus universitaire et l’exercice d’une activité rémunérée en parallèle des études. Leurs modalités et leurs conditions d’exercice, mais surtout leurs répercussions sur les conditions de vie et d’études diffèrent.

10

Qui exerce une activité rémunérée ? (Hors doctorants)

Les femmes déclarent plus souvent pratiquer une activité rémunérée que les hommes (+5 points). L’écart par genre porte sur l’activité exercée en parallèle des études, la part des femmes occupant ce type d’emploi s’élevant à 31% contre 26% des hommes. Ils exercent dans les mêmes proportions une activité incluse dans leur parcours (12%).

L’exercice d’une activité rémunérée durant l’année universitaire concerne 41% des répondants à l’enquête (hors doctorants). En moyenne, ces étudiants ont déclaré travailler 17 heures par semaine et gagner 425€2 par mois. Il a été demandé aux étudiants de décrire leur principale activité rémunérée. Ainsi, 29% déclarent comme principale une activité parallèle à leurs études et 12% déclarent comme principale une activité rémunérée dans le cadre de leurs études (stage, alternance, garde pour les étudiants en médecine)3. Parmi les étudiants ayant déclaré avoir exercé une activité rémunérée au cours de l’année universitaire 2014/2015, 15% ne l’exerçaient plus au moment de l’enquête, 42% l’exerçaient toujours de manière occasionnelle et 43% l’exerçaient régulièrement tout au long de l’année. Ces proportions varient selon le type d’activité exercée.

Les femmes, les étrangers et les cohabitants davantage concernés par une activité en parallèle des études

Situation professionnelle des étudiants aquitains (hors doctorants)Données redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête et hors doctorants.

31%

26%

12%

12%

57%

62%

Femme

Homme

Activité rémunérée en parallèle des études Activité rémunérée incluse dans le cursus Pas d'activité rémunérée

Exercice d’une activité rémunérée selon le genreDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête et hors doctorants.

2 Les salaires moyens présentés dans cette enquête sont calculés pour les étudiants ayant déclaré un revenu le mois précédent le passage du questionnaire. Ils sont donc conditionnés par la période d’enquête (du 2 février 2015 au 13 avril 2015). Pour exemple, cette période coïncide avec le second semestre de l’année universitaire, durant lequel sont le plus souvent réalisés les stages rémunérés inclus dans le cursus.3 Il ne s’agit pas de dire que 12% des étudiants aquitains réalisent un stage rémunéré dans le cadre de leur cursus. L’étude montre que 12% des étudiants du champ d’étude ont considéré leur stage ou leur alternance comme leur activité rémunérée principale durant l’année universitaire 2014/2015. Il se peut que ces étudiants aient cumulé ce stage avec une activité parallèle à leurs études. De la même manière, les étudiants considérant que leur activité rémunérée principale est celle réalisée en parallèle de leurs études peuvent avoir également réalisé un stage dans le cadre de leur cursus.

N’exerce plus d’activité rémunéréeActivité occasionnelle sur l’annéeActivité régulière tout au long de l’année

29%

12%59%

Activité rémunérée en parallèle des étudesActivité rémunérée incluse dans le cursusPas d'activité rémunérée

19%

41%

40%

3%

50%47%

11

Les étudiants de nationalité française sont 41% à déclarer une activité rémunérée au cours de l’année universitaire, soit 3 points de plus que les étudiants de nationalité étrangère. On observe cependant que cet écart porte surtout sur l’activité incluse dans le cursus universitaire (+5 points). En revanche, les étudiants de nationalité étrangère sont proportionnellement plus nombreux à occuper un emploi en parallèle de leurs études (+2 points).

31%

29%

7%

12%

62%

59%

Étrangère

Française

Activité rémunérée en parallèle des études Activité rémunérée incluse dans le cursus Pas d'activité rémunérée

Exercice d’une activité rémunérée selon la nationalitéDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête et hors doctorants.

Les étudiants résidant chez leurs parents (les cohabitants) sont plus nombreux à déclarer une activité rémunérée que les autres. La différence porte en particulier sur l’occupation d’un emploi en parallèle des études : 36% d’entre eux déclarent en occuper un, contre 24% des étudiants vivant en résidence étudiante et 29% des autres décohabitants. Cependant, les conditions d’exercice de l’emploi entre cohabitants et décohabitants diffèrent fortement, souvent au détriment de ces derniers (cf. p 15).Par ailleurs, la décohabitation est un phénomène qui augmente avec l’âge et le niveau d’études. Ceci explique la part plus importante de décohabitants ayant une activité incluse dans leur parcours (14%), les stages concernant davantage les niveaux master.

Exercice d’une activité rémunérée selon le mode de logementDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête et hors doctorants.

24%

29%

36%

8%

14%

8%

68%

57%

56%

Résidence universitaire

Décohabitation

Cohabitation

Activité rémunérée en parallèle des études Activité rémunérée incluse dans le cursus Pas d'activité rémunérée

Plus les étudiants avancent dans leur parcours universitaire, plus ils se professionnalisent en vue d’insérer le marché du travail. Ainsi, les années diplômantes, soit la troisième année de la licence, plus particulièrement la licence professionnelle (bac +3), et la seconde année du master, plus particulièrement le master professionnel (bac +5), sont des niveaux d’études parmi lesquels de nombreux étudiants occupent une activité rémunérée dans le cadre de leur cursus (respectivement 14% et 32%). Elles réunissent également les proportions les plus élevées d’étudiants travaillant en dehors de leur cursus. Elles cristallisent donc dans un même temps des situations peut-être risquées au regard de la réussite universitaire.

Les années d’études diplômantes favorisent les mises en situation professionnelle

Exercice d’une activité rémunérée selon le niveau d’étudesDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête et hors doctorants.

23%

35%

34%

33%

26%

4%

6%

14%

10%

32%

73%

59%

52%

57%

42%

Bac +1

Bac +2

Bac +3

Bac +4

Bac +5

Activité rémunérée en parallèle des études Activité rémunérée incluse dans le cursus Pas d'activité rémunérée

L’âge étant intimement lié au degré d’études, cette variable impacte fortement la situation vis-à-vis de l’activité rémunérée. Ainsi, 48% des étudiants de 21 ans et plus déclarent en posséder une contre 28% des moins de 21 ans. De nouveau, l’écart est important concernant l’activité incluse dans le cursus (14 points) puisque les stages sont davantage réalisés en licence professionnelle et en master 2, soit à 21 ans en moyenne et plus.

12

Si des variations existent entre départements d’études, elles s’expliquent principalement par le type de formation dispensée dans chacun d’entre eux. Ainsi, le département des Landes se distingue par un taux élevé d’étudiants exerçant une activité rémunérée : 37% d’entre eux déclarent une activité incluse dans leur cursus. Les principales formations dispensées sont les formations aux soins infirmiers et aux métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation, soit des étudiants effectuant de nombreux stages. C’est également le cas du département du Lot-et-Garonne.

21%

16%

48%

36%

24%

26%

27%

17%

44%

40%

33%

30%

19%

54%

9%

7%

11%

17%

11%

21%

1%

1%

2%

2%

60%

30%

43%

57%

65%

57%

62%

62%

55%

59%

65%

68%

Écoles d'ingénieurs

IFSI

STAPS

Sciences humaines et sociales

Sciences fondamentales et applications

Sciences économiques - gestion (hors AES)

Sciences de la vie, santé, terre et univers

Santé

Lettres - sciences du langage - arts

Langues

Droit - sciences politiques

AES

Activité rémunérée en parallèle des études Activité rémunérée incluse dans le cursus Pas d'activité rémunérée

Exercice d’une activité rémunérée selon la disciplineDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête et hors doctorants.

23%

29%

16%

21%

34%

16%

11%

37%

26%

9%

61%

60%

47%

53%

57%

Dordogne

Gironde

Landes

Lot-et-Garonne

Pyrénées-Atlantiques

Activité rémunérée en parallèle des études Activité rémunérée incluse dans le cursus Pas d'activité rémunérée

Exercice d’une activité rémunérée selon le département d’étudesDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête et hors doctorants.

Les IFSI, les écoles d’ingénieurs et la santé : des filières professionnalisantes

Les écarts les plus notables se lisent à la lumière de la filière d’études. En effet, les caractéristiques des formations (formation professionnalisante, temps de présence en cours exigé, etc.) conditionnent les possibilités d’exercer un emploi en parallèle de ses études, de même qu’elles conditionnent la pratique d’un stage.La part des emplois en parallèle des études est plus faible dans les filières sciences fondamentales (24%), santé (17%) et en institut de formation en soins infirmiers (IFSI, 16%), de même qu’au sein des écoles d’ingénieurs (21%). Elle est, à l’inverse, particulièrement élevée en lettres - sciences du langage - arts (44%) ainsi qu’en langues (40%). Les étudiants inscrits en IFSI sont les plus nombreux à déclarer une activité rémunérée incluse dans leur cursus (54%). Ils sont, en effet, rapidement mis en situation dans le cadre de leur parcours. C’est également le cas des étudiants en santé (21%), et en école d’ingénieurs (19%).

Les proportions d’enfants d’ouvriers/employés et d’enfants de cadres exerçant une activité rémunérée sont quasiment les mêmes : respectivement 41% et 40% d’entre eux déclarent une activité rémunérée. L’origine sociale n’influe pas non plus sur le type d’activité exercée (en parallèle ou incluse dans le cursus). En revanche, les modalités d’exercice de leur emploi diffèrent, particulièrement concernant l’emploi exercé en parallèle des études (cf. p 15).

L’origine sociale n’impacte pas le fait de travailler ni le type d’activité principale exercée

13

Exercice d’une activité rémunérée selon l’origine socialeDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête et hors doctorants.

28%

30%

12%

11%

60%

59%

Cadre

Ouvrier/employé

Activité rémunérée en parallèle des études Activité rémunérée incluse dans le cursus Pas d'activité rémunérée

Les étudiants n’exerçant pas d’activité rémunérée

Près de 6 étudiants sur 10 n’ont pas exercé d’activité rémunérée durant l’année universitaire 2014/2015. Pour la majorité d’entre eux, ils ont préféré se consacrer entièrement à leurs études (47%). D’autres souhaitaient effectivement travailler, cependant 26% ne le pouvaient pas faute de temps, et 13% n’ont pas trouvé d’emploi. Enfin, 12% d’entre eux ont estimé avoir suffisamment de ressources financières pour ne pas avoir à occuper un emploi, et 3% ont évoqué une autre raison.

Les caractéristiques de l’activité rémunérée incluse dans le cursus universitaire (Hors doctorants)

Au sein du champ d’étude, 12% des étudiants ont considéré leur stage comme leur activité rémunérée principale au cours de l’année universitaire 2014/20154. La majorité de ces étudiants (56%) sont inscrits dans un cursus master, c’est-à-dire un niveau bac +4/bac +5. Ils ont ainsi 24 ans en moyenne. Les étudiants assimilant plus volontiers leur stage à leur activité rémunérée principale proviennent surtout des IFSI et de la filière santé (22% chacun). En comparaison de la population totale du champ d’étude, ils sont en effet surreprésentés (respectivement +16 points et +12 points). Cette surreprésentation concerne dans une moindre mesure les étudiants en sciences économiques - gestion (+4 points) et les étudiants en sciences fondamentales et applications (+1 point).

Une activité qui s’approche du modèle classique de salariat

Représentation des étudiants par filière Données redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête et hors doctorants.

IFSI22%

Santé22%

Sciences économiques -

gestion14%

Sciences fondamentales et applications

12%

Sciences humaines et

sociales10%

Écoles d'ingénieurs

8%

Sciences de la vie, de la santé…

6%

Droit - sciences politiques

3%

STAPS2%

IFSI6%

Santé10%

Sciences économiques -

gestion10%Sciences

fondamentales et applications

13%

Sciences humaines et

sociales17%

Écoles d'ingénieurs

4%

Sciences de la vie, de la santé…

7%

Droit - sciences politiques

16%

STAPS2%

AES2%

Lettres -sciences du

langage - arts4%

Langues8%

Étudiants considérant leur stage comme leur activité rémunérée principale Population totale

4 Pour rappel, ces étudiants peuvent avoir exercé une activité rémunérée parallèle à leurs études, pour autant, ils ont considéré leur stage, leur alternance ou leurs gardes comme leur activité rémunérée principale.

Gratification/salaire mensuelsDiscipline

Moyenne Médiane

Droit, sciences politiquesLanguesLettres - sciences du langage - artsSantéSciences de la vie, santé, terre, universSciences économiques - gestionSciences fondamentales et applicationsSciences humaines et socialesSTAPSIFSIÉcoles d’ingénieurs

431 €NSNS

221 €659 €889 €972 €842 €

NS297 €918 €

324 €NSNS

200 €500 €883 €985 €704 €

NS150 €989 €

Ensemble 584 € 455 €

Tableau récapitulatif : Gratification/salaire de l’activité incluse dans le cursus Données redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête et hors doctorants.

NS (Non significatif) < 10 répondants

5 Dans cette enquête, la filière santé est composée de 44% d’enfants de cadre et 7% d’enfants d’ouvrier tandis qu’au sein de la population totale, ces parts sont respectivement de 32% et 11%.

14

Ces étudiants déclarent travailler principalement la journée en semaine. Ils consacrent en moyenne 29 heures hebdomadaires à leur stage ou leur alternance. Dans leur cas, leur activité rémunérée s’identifie davantage à un modèle classique de salariat, en comparaison des étudiants travaillant en parallèle de leurs études (cf. p 15). Néanmoins, parmi les 94% d’étudiants déclarant travailler la journée, 38% travaillent également sur d’autres temps, soit la soirée/la nuit, le week-end et/ou durant les vacances.Au regard des filières, les étudiants en IFSI et en santé sont ceux qui travaillent le plus en dehors de la journée en semaine. Si 20% des étudiants exerçant une activité rémunérée incluse dans leur cursus déclarent travailler en soirée/la nuit, cela concerne 40% des étudiants en IFSI et 33% des étudiants en santé. En outre, 28% des étudiants déclarent exercer leur activité le week-end. Ce taux s’élève à 59% pour les étudiants en IFSI et 33% pour les étudiants en santé.Le nombre d’heures moyen consacré à l’activité varie peu selon les caractéristiques sociodémographiques des étudiants. En revanche, la discipline dans laquelle ils sont inscrits impacte cette variable. Ainsi, le nombre d’heures hebdomadaires consacré à l’activité rémunérée varie de 23 heures pour les étudiants en santé à 35 heures en moyenne pour les étudiants en écoles d’ingénieurs.

Discipline

Droit, sciences politiquesLanguesLettres - sciences du langage - artsSantéSciences de la vie, santé, terre, universSciences économiques - gestionSciences fondamentales et applicationsSciences humaines et socialesSTAPSIFSIÉcoles d’ingénieurs

29 hNSNS

23 h33 h34 h32 h27 hNS

30 h35 h

Ensemble 29 h

Tableau récapitulatif : Nombre d’heures hebdomadaires moyen consacré à l’activité rémunérée incluse dans le cursusDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête et hors doctorants.

NS (Non significatif) < 10 répondants

Le revenu mensuel moyen est également impacté par la filière dans laquelle est inscrit l’étudiant. En moyenne, l’ensemble des étudiants réalisant un stage ou une alternance touchent 584€ par mois. C’est dans les filières de santé et au sein des IFSI que l’on retrouve les revenus moyens les plus faibles (respectivement 221€ et 297€). Ils exercent en effet moins d’heures en moyenne par semaine que les autres (cf. tableau ci-dessus). Le faible revenu des étudiants en santé explique notamment pourquoi le salaire moyen des enfants de cadres, surreprésentés dans cette filière5, est plus faible que celui des enfants d’ouvriers/employés (respectivement 481€ contre 654€).A l’inverse, les étudiants en écoles d’ingénieurs ainsi qu’en sciences fondamentales sont ceux qui déclarent les revenus mensuels moyens les plus élevés (respectivement 918€ et 972€). Ces filières sont largement investies par les hommes. À l’inverse, les femmes sont surreprésentées dans les IFSI, où le salaire moyen est l’un des plus faibles. Ainsi, les femmes déclarent un revenu de 113€ inférieur à celui des hommes (533€ contre 646€).

Des revenus faibles dans les filières de santé et en IFSI

15

Les caractéristiques du travail parallèle aux études (Hors doctorants)

Parmi les 41% d’étudiants exerçant une activité rémunérée, 29% ont considéré leur activité rémunérée parallèle à leurs études comme principale6. Pour 40% d’entre eux cette activité est régulière et s’exerce tout au long de l’année (cf. graphique p 10).

Près de 8 étudiants sur 10 exerçant une activité rémunérée en parallèle de leurs études déclarent une seule activité, tandis que 19% déclarent en cumuler deux et 4% en cumuler 3 ou plus7. C’est particulièrement durant leur week-end que les étudiants travaillent : cela concerne 55% des étudiants, dont 14% travaillent uniquement le week-end et 41% cumulent le week-end avec d’autres temps de la semaine (journée en semaine, soirée/nuit en semaine, durant les vacances scolaires).

Trois étudiants aquitains sur dix exercent une activité parallèle à leurs études

Les caractéristiques de l’emploi sont fortement liées au mode de logement et l’origine sociale

Les étudiants aquitains consacrent en moyenne 12 heures par semaine à leur activité rémunérée parallèle aux études et touchent en moyenne 321€ par mois. Cependant, de fortes variations existent selon leurs caractéristiques sociodémographiques.L’origine sociale des étudiants n’influence ni le fait de travailler, ni le type d’activité exercée par les étudiants. En revanche, les modalités d’exercice de l’emploi parallèle aux études sont fortement impactées par cette caractéristique sociodémographique. En effet, les enfants d’ouvriers/employés et de cadres déclarent occuper un « job étudiant » quasiment dans les mêmes proportions, mais ils ne consacrent pas le même temps à cette activité. Les enfants d’ouvriers/employés travaillent ainsi 13 heures en moyenne par semaine contre 10 heures pour les enfants de cadres. Or, les différences de rémunération pour cette activité ne jouent pas en faveur des enfants d’ouvriers/employés qui, malgré leurs 3 heures supplémentaires de temps de travail, gagnent en moyenne seulement 35€ de plus que les enfants de cadres (respectivement 328€ contre 293€).

De même, si les cohabitants sont plus nombreux à exercer une activité rémunérée hors cursus (36%) que les décohabitants8(29%), ils consacrent moins de temps à cette activité (10 heures par semaine contre 13 heures). Les différences de rémunération profitent en revanche aux décohabitants9 : ces derniers gagnent en moyenne 89€ de plus que les cohabitants (respectivement 350€ contre 261€).

Les modalités de l’emploi varient également selon d’autres caractéristiques sociodémographiques telles que la nationalité des étudiants interrogés, leur âge ou leur département d’études (cf. tableau p 16). C’est particulièrement le cas du temps consacré au travail étudiant. En effet, les étudiants d’origine étrangère lui consacrent 14 heures en moyenne par semaine et les étudiants de 21 ans et plus, 13 heures. On note également de fortes disparités selon le type d’établissement, notamment concernant les IFSI dont les étudiants se démarquent avec 19 heures de travail en moyenne par semaine contre 9 heures pour les étudiants en école d’ingénieurs et 12 heures pour les étudiants en université. Les étudiants vivant dans le Lot-et-Garonne déclarent également un nombre d’heures hebdomadaires moyen élevé (17 heures).

Enfin, plus les étudiants cumulent les emplois, plus le temps hebdomadaire qu’ils leurs consacrent augmente. Le nombre moyen d’heures travaillées pour les étudiants possédant une seule activité égale 11 heures. Il s’élève à 14 heures pour ceux possédant deux activités, et atteint 19 heures par semaine pour ceux déclarant trois activités ou plus.

6 Pour rappel, ces étudiants peuvent avoir réalisé un stage en cours d’année universitaire, pour autant, ils ont considéré leur emploi parallèle aux études comme leur activité rémunérée principale.7 Concernant ces étudiants, il leur a été demandé de décrire l’emploi qu’ils considéraient comme principal dans la suite du questionnaire.8 Hors résidences universitaires9 Hors résidences universitaires

16

Les étudiants travaillent surtout dans le commerce (y compris la restauration)

Un étudiant sur quatre travaillant en parallèle de ses études occupe un emploi dans le commerce (y compris la restauration). Cela concerne la plupart des étudiants, qu’ils soient d’origine française ou étrangère et quel que soit leur âge ou leur mode de logement. En outre, cette branche est surinvestie par les étudiants de nationalité étrangère (+10 points par rapport à la moyenne) et dans une moindre mesure, par les enfants d’ouvriers/employés (+3 points).La garde d’enfant concerne 17% des étudiants occupant une activité en parallèle de leurs études. Cette activité est davantage occupée par les femmes (+6 points par rapport à la moyenne), les moins de 21 ans (+5 points) et par les enfants de cadres (+3 points). Les étudiants en droit - sciences politiques et en santé, majoritairement des enfants de cadres, déclarent plus souvent réaliser du baby-sitting (+8 points).15% des étudiants déclarent faire du soutien scolaire. Cette activité varie particulièrement en fonction de la discipline observée. Ainsi les étudiants en école d’ingénieur et en sciences fondamentales et applications sont ceux qui pratiquent le plus l’aide aux devoirs (respectivement 43% et 29% d’entre eux.)Enfin, près d’un étudiant sur quatre déclare un autre type d’activités (24%). On y trouve principalement des surveillants (collège, internat, etc.), des hôtes ou hôtesses d’accueil, des agents d’entretien ou encore, des activités en lien avec le domaine sportif (arbitre, coach, etc.).Un homme sur trois investit ces différents types d’activités (+9 points par rapport à la moyenne). On retrouve chez eux particulièrement le domaine sportif, la surveillance ainsi que des emplois à l’usine ou de manutention. Les enfants de cadres se retrouvent également majoritairement dans ces différents types d’activités (24% contre 20% dans le commerce et la restauration). Cependant, ils occupent davantage des emplois dans le secteur des arts et de la culture (musique, dessin, création, théâtre). Un certain nombre d’entre eux travaillent également pour leur université, comme secrétaires d’examens par exemple, d’autres sont surveillants ou encore hôtes ou hôtesses d’accueil.

GenreFemmeHomme

12 h12 h

NationalitéÉtrangèreFrançaise

14 h12 h

Origine socialeOuvrier/employéCadre

13 h10 h

Âge21 ans et plusMoins de 21 ans

13 h11 h

Mode de logementCohabitantDécohabitantRésidence universitaire

10 h13 h12 h

Département d’études

DordogneLot-et-GaronneLandesGirondePyrénées-Atlantiques

15 h17 h6 h12 h12 h

Type d’établissementUniversitésIFSIÉcoles d’ingénieurs

12 h19 h9 h

Ensemble 12 h

Tableau récapitulatif : Nombre d’heures hebdomadaires moyen consacré à l’activité rémunérée parallèle aux étudesDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête et hors doctorants.

17

18%

8%

4%

9%

3%

25%

33%

14%

7%

23%

8%

3%

26%

19%

15%

8%

17%

8%

3%

25% 24%

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

35%

Enseignant hors université (soutien scolaire, aide aux

devoirs…)

Autre activité liéeà mes études

Baby-sitter,garde d'enfants

Animateur Employé debureau

Employé decommerce (y

comprisrestauration)

Autre

Homme Femme Ensemble

Type d’activité rémunérée exercée selon le genreDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête et hors doctorants.

Parmi les étudiants qui ont déclaré une activité rémunérée en parallèle de leurs études, 6% l’occupent au sein de leur université ou établissement. Ces étudiants travaillent en moyenne 10 heures par semaine et gagnent 303€ par mois. Ils pratiquent cette activité principalement la semaine en journée (86%), mais pour certains, cette activité s’exerce également la semaine en soirée/la nuit (28%), le week-end (21%) et dans une moindre mesure, durant les vacances scolaires (11%). Le tutorat ou le monitorat étudiant sont deux activités particulièrement citées. Quelques étudiants ont également indiqué travailler au sein d’une bibliothèque universitaire, d’un restaurant universitaire ou auprès d’un service de médecine préventive. D’autres prennent des notes pour des étudiants en situation de handicap ou sont secrétaires d’examens. Enfin, les universités et les établissements membres de la ComUE d’Aquitaine offrent également la possibilité à leurs étudiants d’effectuer un stage rémunéré en leur sein (hors cursus).

L’emploi-étudiant au sein des universités et établissements membres de la ComUE d’Aquitaine

18

Des effets contrastés sur la qualité de vie et les pratiques estudiantines (Hors doctorants)

L’exercice d’une activité rémunérée est ressenti par la majorité des étudiants comme bénéfique au regard de leur parcours professionnel. La quasi-totalité des étudiants réalisant un stage ou une alternance affirme, en effet, l’importance de cette activité dans la construction de leur expérience professionnelle (96%). Cela concerne 67% des étudiants occupant une activité en parallèle de leurs études. Les 33% restant ne reconnaissent pas les bénéfices de leur emploi : ils font notamment du baby-sitting ou occupent un autre type d’emploi tel que de l’intérim, du travail en usine, de la manutention, ou encore, du nettoyage.Mais la situation professionnelle des étudiants peut également avoir des effets positifs sur leur vie sociale et leur bien-être. En effet, un étudiant sur deux n’exerçant aucune activité rémunérée déclare se sentir souvent ou parfois seul. C’est 5 points de plus que les étudiants qui travaillent. Occuper une activité, quelle qu’elle soit, favorise donc les liens de sociabilité et le sentiment d’appartenance.Par ailleurs, 47% des étudiants qui n’exercent pas d’activité rémunérée déclarent être souvent/parfois déprimés, soit 6 points de plus que les étudiants réalisant un stage dans le cadre de leur cursus ou une alternance.

Les impacts positifs de l’activité rémunérée sur l’expérience professionnelle et la vie sociale

14%

11%

16%

31%

34%

34%

32%

28%

30%

23%

26%

20%

Activité rémunérée en parallèle des études

Activité rémunérée incluse dans le cursus

Pas d'activité rémunérée

Souvent Parfois Rarement Jamais

Se sent seulDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête et hors doctorants.

13%

11%

14%

32%

30%

33%

30%

33%

30%

24%

26%

22%

Activité rémunérée en parallèle des études

Activité rémunérée incluse dans le cursus

Pas d'activité rémunérée

Souvent Parfois Rarement Jamais

Se sent dépriméDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête et hors doctorants.

Bénéfices ressentis de l’activité rémunéréeDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête et hors doctorants.

76%96%

67%

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Mon activité rémunérée me permettra d'acquérirune expérience professionnelle

Activité rémunérée en parallèle des études Activité rémunérée incluse dans le cursus Ensemble

Les pratiques de loisirs diffèrent également selon la situation professionnelle. De manière générale, les étudiants qui occupent une activité rémunérée sortent davantage que les autres, et ce, quel que soit le type de sorties. L’écart le plus important concerne les matchs sportifs et s’élève à 9 points de différence entre ceux possédant une activité incluse dans leurs études et ceux ne travaillant pas.

63%

19%

25% 25%

34%

49%

65%

15%

23%

28%

36%

50%

59%

14%

21%19%

30%

45%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

Cinéma Concert autre Musée Match sportif Boîte Soirée étudiante

Activité rémunérée en parallèle des études Activité rémunérée incluse dans le cursus Pas d'activité rémunérée

Sortie durant les 30 derniers jours précédant l’enquêteDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête et hors doctorants.

19

42%

27%

49%

10%

39%

34%

0% 10% 20% 30% 40% 50%

Mon activité rémunérée est une source de stress, detension nerveuse

Mon activité rémunérée a un impact négatif sur mesétudes

Activité rémunérée en parallèle des études Activité rémunérée incluse dans le cursus Ensemble

Impact de l’activité rémunéréeDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête et hors doctorants.

Le stress ressenti par les étudiants est un autre impact négatif de leur activité rémunérée. 42% d’entre eux sont concernés. Les enjeux posés par une activité incluse dans le parcours universitaire (évaluation, obtention du diplôme, etc.) amènent ces étudiants à déclarer davantage de stress que les autres (écart de 10 points).Enfin, 27% des étudiants qui exercent une activité rémunérée déclarent que leurs études en pâtissent. Ce taux s’élève à 34% chez les personnes travaillant en parallèle de leur cursus. Parmi eux, ce sont surtout ceux dont les horaires sont les plus importants qui dénoncent cet impact négatif : les enfants d’ouvriers/employés, les étudiants d’origine étrangère, les décohabitants ainsi que les étudiants de 21 ans et plus. Ils ont pour point commun de travailler en moyenne 14 heures par semaine pour les étudiants d’origine étrangère et 13 heures pour les autres.

Les impacts négatifs de l’activité rémunérée sur les conditions d’études

Les étudiants n’exerçant pas d’activité rémunérée déclarent consacrer 35 heures en moyenne par semaine à leurs études, soit 3 heures de plus que les étudiants occupant une activité rémunérée en parallèle de leurs études. Cette dernière impacte donc les pratiques estudiantines. C’est particulièrement le cas des étudiants en première année de licence qui déclarent 4 heures de moins de travail personnel que les autres étudiants de même niveau et 1 heure de moins de présence en cours.

Temps moyen consacré aux études et à l’activté rémunérée (en heure)Données redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête et hors doctorants.

17

15

18

18

18

17

15

17

16

14

13

14

12

12

12

12

12

12

01020304050

Exerce une activité rémunérée (hors cursus)

19

17

19

20

20

18

16

16

17

15

14

18

0 10 20 30 40 50

N'exerce pas d'activité rémunérée

Bac +1

Bac +2

Bac +3

Bac +4

Bac +5

Ensemble

CoursTravail personnelActivité rémunérée

Des étudiants en situation de précarité ?Bien que les étudiants qui travaillent en parallèle de leurs études déclarent un revenu moyen inférieur à ceux travaillant dans le cadre de leurs études (respectivement 321€ contre 584€)10, ils déclarent davantage que les autres être plus indépendants vis-à-vis de leurs parents et bénéficier d’une amélioration de leur niveau de vie grâce à cette rentrée d’argent.Toutefois, malgré ces deux ressentis plutôt positifs, quatre étudiants sur dix déclarent que leur emploi leur est indispensable pour vivre. C’est particulièrement le cas chez les étudiants d’origine étrangère (69% contre 39% des étudiants d’origine française), chez les enfants d’ouvriers ou d’employés (49% contre 30% des enfants de cadres) et les décohabitants (46% contre seulement 22% des cohabitants).

10 Pour rappel, les salaires et gratifications moyens sont calculés pour les étudiants ayant déclaré un revenu d’emploi le mois précédent le passage du questionnaire. Ils donnent donc une information sur le revenu moyen des étudiants à un instant « t » et non sur l’ensemble de l’année universitaire.

h h

20

Situation économique des étudiants au regard de leur situation professionnelleDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête et hors doctorants.

41%

58%

82%

42%

51%

75%

40%

60%

85%

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Mon activité rémunérée m'est indispensable pourvivre

Mon activité rémunérée m'assure uneindépendance à l'égard de mes parents

Mon activité rémunérée permet une améliorationde mon niveau de vie

Activité rémunérée en parallèle des études Activité rémunérée incluse dans le cursus Ensemble

Impact négatif de l’emploi parallèle sur les études selon la nécessité de l’emploiDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête et hors doctorants.

34%58%

18%

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Mon activité a un impact négatif sur mes études

Je travaille en parallèle de mes études mais mon emploi ne m'est pas indispensableJe travaille en parallèle de mes études et mon emploi m'est indipensable pour vivreEnsemble des étudiants ayant une activité en parallèle de leurs études

58% des étudiants travaillant en parallèle de leurs études et affirmant que leur activité leur est indispensable pour vivre déclarent que leur emploi impacte négativement leurs études. Ces étudiants travaillent en effet 15 heures, en moyenne, par semaine. Leur activité rémunérée risque donc de venir concurrencer leurs études et complexifier leur parcours universitaire. Les décohabitants et les enfants d’ouvriers/employés présentant ce profil travaillent 16 heures en moyenne par semaine.

11 Pour la majorité d’entre eux, cette rémunération consiste au financement de leur thèse sous forme d’un contrat doctoral.

La situation professionnelle des doctorants

L’exercice d’une activité rémunérée concerne 84% des doctorants aquitains. C’est 43 points de plus que les étudiants de niveau bac +1 au niveau bac +5. Parmi eux, 33% occupent un emploi en parallèle de leur thèse, tandis que pour 51% d’entre eux leur activité rémunérée principale est directement liée à leur thèse11. Enfin, 16% des doctorants ne déclarent aucune activité rémunérée.La situation professionnelle de la population doctorante est sensiblement impactée par trois de leurs caractéristiques : leur nationalité, la profession de leur parent de référence, ainsi que la discipline dans laquelle ils s’inscrivent.

Les doctorants de nationalité étrangère et les enfants d’ouvriers/employés travaillent davantage en parallèle de leur thèse

33%

51%

16%

Activité rémunérée en parallèle de la thèseActivité rémunérée en lien avec la thèsePas d'activité rémunérée

Situation professionnelle des doctorants aquitainsDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

57%

9%

46%

5%

18%

64%

65%

66%

23%

72%

37%

85%

73%

13%

18%

7%

20%

19%

17%

10%

9%

23%

17%

27%

STAPS

Sciences humaines et sociales

Sciences fondamentales etapplications

Sciences économiques - gestion

Sciences de la vie, de la santé…

Santé

Lettres - sciences du langage -arts

Langues

Droit - sciences politiques

Activité rémunérée en parallèle de la thèse Activité rémunérée en lien avec la thèse Pas d'activité rémunérée

Exercice d’une activité rémunérée selon la disciplineDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

47%

29%

18%

60%

35%

11%

Etrangère

Française

Activité rémunérée en parallèle de la thèse Activité rémunérée en lien avec la thèse Pas d'activité rémunérée

Exercice d’une activité rémunérée selon la nationalitéDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

28%

32%

62%

51%

10%

17%

Cadre

Ouvrier/employé

Activité rémunérée en parallèle de la thèse Activité rémunérée en lien avec la thèse Pas d'activité rémunérée

Exercice d’une activité rémunérée selon l’origine socialeDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

Les doctorants de nationalité étrangère sont plus nombreux que les autres à n’exercer aucune activité rémunérée (+24 points). Parallèlement, ils sont proportionnellement plus nombreux à exercer une activité rémunérée en dehors de leur thèse en comparaison des doctorants d’origine française (+18 points).

21

Le précédent cas de figure est identique à celui des enfants d’ouvriers/employés qui, s’ils sont plus nombreux que les enfants de cadres à ne pas exercer d’activité rémunérée (+7 points), sont également plus nombreux à travailler en parallèle de leur thèse (+4 points).

Enfin, le type de discipline impacte fortement la situation professionnelle des futurs docteurs. Les filières scientifiques et de santé sont ainsi marquées par une forte part de leurs étudiants considérant leur thèse comme leur activité rémunérée principale : 85% des doctorants en sciences de la vie sont concernés, 73% en santé et 72% en sciences fondamentales et applications. À l’inverse, les disciplines « langues » et « droit - sciences politiques » se distinguent par leur forte proportion de doctorants travaillant en parallèle de leur thèse (respectivement 66% et 65%).

NS < 10 répondants

Les doctorants déclarent consacrer 30 heures par semaine en moyenne à leur activité rémunérée, pour un salaire moyen de 1 073 €.

Lorsque les doctorants exercent une activité rémunérée en parallèle de leur thèse, ils déclarent y consacrer 23 heures en moyenne par semaine. C’est 12 heures de moins que les doctorants travaillant dans le cadre de leur thèse. Ces derniers estiment consacrer 35 heures en moyenne à leur activité, bien que de fortes variations existent au sein des différentes disciplines. Les doctorants en santé travaillant dans le cadre de leur thèse déclarent ainsi 25 heures hebdomadaires contre 45 heures pour les doctorants en sciences de la vie - santé - terre - univers, soit un écart de 20 heures.

Les doctorants travaillant en parallèle de leur cursus déclarent une rémunération moyenne égale à 1 118€ par mois. Concernant ces individus, c’est au regard de la nationalité que l’écart le plus significatif apparaît. En effet, les doctorants de nationalité étrangère touchent un salaire moyen de 823€ par mois, soit 375€ de moins que les doctorants d’origine française.Quant aux doctorants exerçant leur activité dans le cadre de leur thèse, ils gagnent en moyenne 1 051€ par mois. Les variations les plus significatives les concernant se constatent au regard du genre, du département d’études mais aussi en fonction de la discipline, principalement du fait des doctorants en santé qui touchent seulement 378€. À l’inverse des docteurs travaillant en dehors de leur thèse, la nationalité n’est pas ici une variable discriminante en ce qui concerne le salaire.

Nombre d’heures et salaire moyens des doctorants selon le type d’activité rémunérée principale

22

Montant du salaire mensuelCaractéristiques sociodémographiques

Moyenne Médiane

GenreFemmeHomme

903 €1 173 €

682 €1 422 €

Département d’étudesGirondePyrénées-Atlantiques

1 009 €1 440 €

1 347 €1 476 €

Discipline

Droit, sciences politiquesLanguesLettres - sciences du langage - artsSantéSciences de la vie, santé, terre, universSciences économiques - gestionSciences fondamentales et applicationsSciences humaines et sociales

NSNSNS

378 €1 545 € 1 535 € 1 532 €1 477 €

NSNSNS

220 €1 400 €1 599 €1 500 €1 500 €

Ensemble 1 051 € 1 370 €

Tableau récapitulatif : Salaire des doctorants exerçant une activité rémunérée dans le cadre de leur thèseDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

NS (Non significatif) < 10 répondants

Huit doctorants sur dix jugent que leur activité rémunérée leur est indispensable pour vivre

72%

73%

85%

66%

69%

84%

81%

79%

88%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

Mon activité rémunérée m'est indispensablepour vivre

Mon activité rémunérée m'assure uneindépendance à l'égard de mes parents

Mon activité rémunérée permet uneamélioration de mon niveau de vie

Activité rémunérée parallèle aux études Activité rémunérée incluse dans le cursus Ensemble

Motivations des doctorants à exercer une activité rémunéréeDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

Près des 3/4 des doctorants déclarent que leur activité rémunérée leur assure une indépendance vis-à-vis de leurs parents et qu’elle leur est indispensable pour vivre. C’est particulièrement le cas de ceux travaillant en parallèle de leur thèse. Leur activité s’avère en effet nécessaire pour 81% d’entre eux. C’est 15 points de plus que les autres doctorants. Surtout, c’est 41 points de plus que ce que déclaraient les étudiants de niveaux bac +1 à bac +5, alors qu’ils occupaient également une activité en dehors de leur cursus (cf. graphique p 20).

92%

58%

23%

99%

58%

7%

80%

58%

48%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

Mon activité rémunérée me permettrad'acquérir une expérience professionnelle

Mon activité rémunérée est une source destress, de tension nerveuse

Mon activité rémunérée a un impact négatifsur mes études

Activité rémunérée parallèle aux études Activité rémunérée incluse dans le cursus Ensemble

Impacts de l’activité rémunérée sur les conditions de vie des doctorantsDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête. Les doctorants reconnaissent volontiers les

bénéfices qu’ils retirent de leur activité rémunérée en termes d’expérience professionnelle, et ce, quel que soit le type d’activité exercée. L’écart le plus important porte sur l’impact de l’activité sur les études. Près d’un doctorant sur deux occupant une activité en parallèle de leur thèse dénonce un impact négatif, alors que cela concerne seulement 7% des autres doctorants.

11%

14%

29%

32%

27%

37%

24%

34%

24%

33%

25%

11%

Activité rémunérée en parallèle des études

Activité rémunérée incluse dans le cursus

Pas d'activité rémunérée

Souvent Parfois Rarement Jamais

Se sent seulDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

23

La situation professionnelle des doctorants n’influence pas leur sentiment de stress et de déprime. En revanche, elle révèle des différences manifestes concernant le sentiment de solitude et de fatigue. En effet, les doctorants n’exerçant aucune activité rémunérée déclarent s’être sentis seuls plus fréquemment que les autres doctorants depuis la rentrée universitaire.

Impacts de la situation professionnelle des doctorants sur leur vie sociale

51%

57%

28%

43%

36%

45%

5%

4%

22% 4%

Activité rémunérée en parallèle des études

Activité rémunérée incluse dans le cursus

Pas d'activité rémunérée

Souvent Parfois Rarement Jamais

Se sent fatiguéDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

En contrepartie, la fatigue est plus souvent ressentie par les doctorants exerçant une activité rémunérée. Plus d’un doctorant sur deux travaillant en dehors de sa thèse se sent souvent fatigué, ce taux s’élève à 57% pour les doctorants possédant une activité rémunérée dans le cadre de leur thèse.

Logement / Transport - Chapitre 2

Le logement est un révélateur de diverses dimensions de la vie étudiante : il nous éclaire sur les rapports des étudiants avec leur famille et leur autonomie vis-à-vis d’elle. Ainsi, 80% des étudiants aquitains ont quitté le domicile familial. Ces derniers dépensent en moyenne 385€ par mois pour se loger (tous types de logement confondus).

Le logement fait également du territoire une clé de lecture des différents modes d’habitation, des difficultés d’installation mais aussi des modes de transport des étudiants. Il devient également un indicateur de leurs difficultés financières s’agissant notamment des étudiants de nationalité étrangère, ou encore, des enfants d’ouvriers ou d’employés.

25

Huit étudiants sur dix ne vivent plus chez leurs parents

Le mode de logement des étudiants aquitains

Domicile parental

20%Domicile d'un

membre de ma famille ou de mon

entourage3%Logement dont mes

parents sont propriétaires et

qu'ils n'habitent pas3%

Logement dont je suis propriétaire

2%

Chambre chez l'habitant

2%

Autre0,4%

Location classique52%

Résidence universitaire

(CROUS)13% Résidence de mon

école1%

Autre résidence étudiante

5%

Foyer ou internat0,4%

Mode de logement des étudiants aquitains (y compris les étudiants en mobilité à l’étranger)Données redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête. La majorité des étudiants aquitains a quitté

le domicile parental : 52% pour une location classique, 19% pour une résidence étudiante (dont 13% en logement CROUS) et 2% ont opté pour une chambre chez l’habitant. Bien qu’ils ne vivent pas avec leurs parents, 6% de ces étudiants logent dans une propriété appartenant à leurs parents, à leur famile ou à un proche. Enfin, 2% d’entre eux sont propriétaires de leur logement. Dans la suite de l’analyse, l’ensemble de ces étudiants sont appelés « décohabitants ».La part des étudiants logeant au domicile parental, les « cohabitants », s’élève à 20% de la population étudiante.

Tous modes de logements confondus, neuf étudiants sur dix se déclarent satisfaits de leur logement.

Les multiples facettes de la décohabitation : raisons, coût et niveau de satisfaction

La décohabitation ne correspond pas à une forme de logement unique. De fait, les motivations des étudiants à opter pour une forme de décohabitation en particulier, les frais liés au logement, ainsi que les satisfactions ou insatisfactions qu’elle suscite varient. La principale raison du choix de logement des décohabitants diffère fortement selon la forme qu’elle prend. La majorité des décohabitants occupe une location classique et la proximité du lieu d’études a principalement motivé leur choix de logement (41%). Les étudiants logeant en résidence universitaire ont privilégié ce mode de logement pour des raisons financières (40%) et pour la proximité des résidences avec leur lieu d’études (39%). Ce sont également les deux principales raisons évoquées par les décohabitants logeant au domicile d’un membre de leur famille ou d’un proche : pour la majorité d’entre eux, les contraintes financières sont à l’origine de ce choix (29%), suivies de près par la proximité du lieu d’études (27%). Les étudiants louant une chambre chez l’habitant ont, eux aussi, majoritairement choisi ce type de logement pour des raisons financières (45%). Dans une moindre mesure, la proximité du lieu d’études a également motivé leur décision (14%). Enfin, les décohabitants propriétaires de leur logement ont répondu de manière plus hétérogène que les autres étudiants. Parmi eux, un étudiant sur quatre a principalement évoqué « d’autres raisons » pour expliquer son choix de logement. En effet, ces derniers ont 32 ans en moyenne, ils s’inscrivent donc davantage dans un parcours familial et professionnel propice à l’accession à la propriété.

4%

2%

5%

3%

1%

15%

4%

10%

9%

16%

14%

3%

9%

12%

16%

11%

10%

11%

15%

10%

12%

40%

45%

29%

12%

41%

39%

14%

27%

20%

3%

2%

6%

5%

25%

Location classique

Résidences universitaires (CROUS, école, privées)

Chambre chez l'habitant

Domicile d'un membre de ma famille ou d'un proche*

Logement dont je suis propriétaire

Convivialité, rencontres Pour être indépendant Confort Pas le choix Raisons financières Proximité du lieu d'études Autre raison

Raison principale du choix de logement selon la forme de la décohabitationDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

* Comprend la catégorie « Logement dont mes parents sont propriétaires et qu’ils n’habitent pas » (3%).

26

D’autre part, concernant les décohabitants ayant opté pour une location classique, 46% d’entre eux déclarent vivre à plusieurs dans leur logement. Les étudiants de moins de 22 ans pratiquent davantage la colocation12 (58% contre 51% des 22 ans et plus), de même que les hommes (56% contre 52% des femmes) et les étudiants habitant les départements de la Gironde et des Pyrénées-Atlantiques (respectivement 48% et 40%).Selon qu’ils aient fait le choix de vivre seuls ou à plusieurs, leurs motivations à choisir la location classique ne sont pas les mêmes. Concernant les décohabitants vivant seuls, la proximité du lieu d’études a motivé leur choix pour la moitié d’entre eux. Les étudiants vivant à plusieurs ont également privilégié la proximité avec leur lieu d’études (31%). En revanche, le partage des frais liés au logement a également motivé une installation en colocation : 18% d’entre eux ont en effet choisi de vivre à plusieurs pour des raisons financières (contre 6% pour ceux vivant seuls). Ils ont également davantage privilégié la convivialité et les rencontres (9%).

La forme prise par la décohabitation influe sur les frais liés au logement (loyer, charges comprises). En moyenne, les décohabitants déclarent dépenser 385€ par mois. Ce montant s’élève à 415€ pour l’ensemble des décohabitants hors résidence étudiante et monte jusqu’à 567€ par mois pour les étudiants propriétaires de leur logement. Les autres décohabitants ayant principalement choisi leur logement pour des raisons financières, ils dépensent moins. Les étudiants logeant au domicile d’un membre de leur famille ou de leur entourage dépensent 239€ par mois en moyenne, ceux logeant en résidence étudiante déboursent 297€ et les étudiants louant une chambre chez l’habitant dépensent 343€.

Les frais liés au logement (loyer, charges comprises) varient également significativement selon les caractéristiques sociodémographiques des étudiants. En effet, les étudiants de nationalité française dépensent, en moyenne, 56€ de plus que les étudiants de nationalité étrangère. Quant aux frais des enfants de cadres, il sont plus élevés de 48€ en comparaison des enfants d’ouvriers ou d’employés.Par ailleurs, les frais de logement s’accroissent en même temps que le niveau d’études. Ainsi, les doctorants dépensent en moyenne 498€ par mois, soit 133€ de plus que les étudiants de niveau bac +1 et bac +2. L’âge étant lié au niveau d’études, les frais des étudiants de 22 ans et plus sont supérieurs à ceux des étudiants de moins de 22 ans.

12 L’emploi du terme « colocation » couvre tous les types de ménage de plus d’une personne : famille, concubinage et location entre amis.

Mode de logement

Ensemble décohabitants (hors résidence étudiante) - Location classique - vit seul

- vit à plusieurs

- Chambre chez l’habitant- Logement dont je suis propriétaire- Domicile d’un membre de ma famille ou d’un procheRésidence étudiante

415 €421 €437 €

404 €

343 €567 €239 €297 €

GenreFemmeHomme

389 €379 €

NationalitéÉtrangèreFrançaise

333 €389 €

Origine socialeOuvrier/employéCadre

366 €414 €

Âge22 ans et plusMoins de 22 ans

401 €364 €

Niveau d’études

Bac +1Bac +2Bac +3Bac +4Bac +5Bac +6 et plus

365 €365 €381 €391 €399 €498 €

Ensemble 385 €

Tableau récapitulatif : Montant moyen des frais liés au logement (loyer, charges comprises)Données redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête et hors cohabitants.

27

La forme de la décohabitation, en plus d’influer sur les motivations à choisir le logement et les dépenses mensuelles, impacte significativement la satisfaction des décohabitants vis-à-vis de leur logement. 86% des étudiants logeant en résidence étudiante se déclarent globalement satisfaits de leur logement. Leur insatisfaction porte surtout sur la superficie du logement : 34% des étudiants logeant en résidence étudiante en sont plutôt pas, voire pas du tout satisfaits. Le coût du logement est le second critère le plus décrié par ces étudiants (29%), suivi de près par le cadre de vie des résidences (28%) ainsi que le confort en termes d’équipement (26%). Les autres décohabitants, bien qu’ils soient plus de 9 sur 10 à se déclarer satisfaits de leur logement, déplorent particulièrement son coût (28%).

28%

15% 15%

12%

15%

10%

16%

12%

7%

29%

34%

18%

26%

20%19%

10%

28%

14%

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

35%

Le coût mensuel La superficie Les conditions detravail pour les

études

Le confort (entermes

d'équipement)

La salubrité(caractère sain du

logement)

Le sentiment desécurité

La proximité avec mon lieu principal

d’études

Le cadre de vie Insatisfactionglobale

Décohabitation (hors résidence étudiante) Décohabitation en résidence étudiante

Insatisfaction* selon le mode de décohabitationDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

Les cohabitants représentent 20% de la population étudiante d’Aquitaine couverte par le champ d’étude (cf. p 25). Quatre cohabitants sur dix ont choisi de cohabiter pour des raisons financières et plus de deux cohabitants sur dix avouent n’avoir pas eu le choix de leur mode de logement. Notons que leur jeune âge, 21 ans en moyenne, peut en partie expliquer qu’ils n’aient ni le choix ni les moyens financiers pour décohabiter. En revanche, concernant les autres cohabitants, le choix de rester chez leurs parents repose sur les avantages offerts par le domicile familial, tels que le confort (18%) ou la proximité du lieu d’études (19%).

18% 21% 40% 19% 2%Cohabitants

Confort Pas le choix Raisons financières Proximité du lieu d'études Autre raison

Raison principale du choix de logement des cohabitantsDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

Globalement, 91% des cohabitants sont satisfaits de leur logement. Malgré des conditions de vie très satisfaisantes en la matière, deux critères d’insatisfaction émergent.Les raisons financières, qui ont amené 40% des cohabitants à rester chez leurs parents, qu’elles relèvent d’un manque de moyens pour accéder à la décohabitation ou de considérations stratégiques de leur part (telles que ne pas avoir à occuper une activité rémunérée pour financer le logement, ou encore, faire des économies...), engendrent des contre-parties négatives. En effet, 29% d’entre eux déplorent leurs conditions de travail à leur domicile. Cela concerne jusqu’à 31% des cohabitants n’ayant pas eu le choix de leur mode de logement. L’autre contre-partie réside dans la longue distance entre le domicile familial et le lieu d’études. 48% des étudiants ayant fait le choix financier de rester chez leurs parents sont mécontents de la proximité lieu d’études/domicile. Cette part s’élève à 55% des étudiants contraints à la cohabitation parce qu’ils n’ont pas eu le choix. Or, les cohabitants assurés du confort offert par le domicile familial et restés chez leurs parents principalement pour cette raison sont moins gênés par la distance du domicile avec leur lieu d’études (30%) et quasiment pas importunés par les conditions d’études offertes par leur logement (9%). Ainsi, plus la cohabitation relève de compromis, voire d’une obligation, plus le mode de logement révèle des conditions de vie et d’études contraignantes.

La cohabitation engendre des conditions d’études et de vie contraignantes

* Regroupe les modalités « plutôt pas satisfait » et « pas du tout satisfait ».

28

6%

31%

4% 3%5%

55%

16%

6%

29%

4% 3% 4%

48%

14%

2%

9%

1% 2%3%

30%

5%5%

22%

3% 3% 4%

39%

11%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

La superficie Les conditions detravail pour les

études

Le confort (entermes

d'équipement)

La salubrité(caractère sain du

logement)

Le sentiment desécurité

La proximité avec mon lieu principal

d’études

Le cadre de vie

Pas le choix Raisons financières Confort Ensemble des cohabitants

Insatisfaction* vis-à-vis du logement selon le motif de la cohabitationDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

* Regroupe les modalités « plutôt pas satisfait » et « pas du tout satisfait ».

Le temps de transport moyen pour se rendre du domicile vers le lieu d’études illustre les contraintes inhérentes à la cohabitation. Les cohabitants mettent, en moyenne, 38 minutes pour se rendre du domicile de leurs parents à leur site d’études. Le temps qu’ils passent dans les transports est plus élevé de 17 minutes en comparaison des décohabitants et de 24 minutes en comparaison des étudiants logeant en résidence étudiante. Ils sont ainsi beaucoup plus insatisfaits du temps passé dans les transports en comparaison des autres étudiants (45% contre 19% des décohabitants et 13% des étudiants en résidence étudiante).

23

14

21

38

0 5 10 15 20 25 30 35 40

Ensemble

Résidence étudiante

Décohabitation(hors résidence étudiante)

Cohabitation

Temps de trajet moyen domicile/site d’études (en minutes)Données redressées. Hors étudiants en interruption d’études et hors étudiants en mobilité à l’étranger.

minutes

17%

34%

48%

33%

38%

47%

39%

43%

29%

15%

9%

17%

16%

4%

4%

7%

Cohabitation

Décohabitation

Résidence étudiante

Ensemble

Tout à fait satisfait Plutôt satisfait Plutôt pas satisfait Pas du tout satisfait

Satisfaction vis-à-vis du temps de transport selon le mode de logementDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête et hors étudiants en mobilité à l’étranger.

18%

35%

50%

34%

44%

36%

31%

37%

27%

20%

12%

20%

11%

9%

7%

9%

Cohabitation

Décohabitation

Résidence étudiante

Ensemble

Tout à fait satisfait Plutôt satisfait Plutôt pas satisfait Pas du tout satisfait

Satisfaction vis-à-vis du prix du transport selon le mode de logementDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête et hors étudiants en mobilité à l’étranger.

Leur plus grande insatisfaction vis-à-vis du prix du transport illustre également les compromis qu’ils font en restant chez leurs parents : 38% d’entre eux s’en déclarent insatisfaits contre 29% des décohabitants et 19% des étudiants logeant en résidence étudiante.

(hors résidence universitaire)

(hors résidence universitaire)

29

Le logement : un indicateur de l’autonomie des étudiants

La décohabitation progresse en même temps que le niveau d’études

71% 74%83%

88% 89% 92%

29% 26%17%

12% 11% 8%

0%

20%

40%

60%

80%

100%

bac +1 bac +2 bac +3 bac +4 bac +5 bac +6 etplus

Décohabitation Cohabitation

Mode de logement selon le niveau d’étudesDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

La décohabitation augmente en même temps que le niveau d’études. Elle concerne plus de sept étudiants sur dix de niveau bac +1 et plus de neuf étudiants sur dix de niveau bac +6. Le mode de logement des étudiants traduit, dans une certaine mesure, l’acquisition de leur autonomie vis-à-vis de leurs parents. Celle-ci s’accroît au fil des années d’études et de l’âge : les cohabitants ont en moyenne 21 ans contre 23 ans pour les décohabitants.Mais l’autonomie n’est pas synonyme d’indépendance. En effet, une large partie des décohabitants dépendent toujours, au moins financièrement, de leurs parents : plus de deux étudiants sur trois de niveau bac +1 à bac +5 déclarent que leurs parents participent à leurs ressources financières (68%). En revanche, cette part tombe à 29% concernant les doctorants qui, à 29 ans en moyenne, sont davantage indépendants.

De l’absence de choix pour les plus jeunes à l’affirmation de son indépendance pour les plus âgés

Les critères qui ont conduit les étudiants à faire leur choix de logement diffèrent significativement selon le niveau d’études. Globalement, la proximité du domicile avec le lieu d’études est le critère qui prime dans le choix de logement, bien qu’il perde quelque peu en importance au fil du cursus (38% des étudiants de niveau bac +1 contre 30% des étudiants de niveau bac +6). Par ailleurs, plus les étudiants évoluent dans leur parcours universitaire, plus ils affirment l’importance du confort dans leur choix de logement (11% des étudiants de niveau bac +1 contre 19% des étudiants de niveau bac +6). Ils marquent également davantage leur volonté d’indépendance (7% des étudiants de niveau bac +1 contre 14% des étudiants de niveau bac +6). À l’inverse, les étudiants qui démarrent leur « carrière universitaire » se caractérisent davantage par l’absence de choix quant à la forme de leur logement (15% des étudiants de niveau bac +1 contre 8% des étudiants de niveau bac +6).

Le type de transport principalement utilisé pour se rendre du domicile vers le lieu d’études diffère selon le mode de logement des étudiants. La voiture est ainsi l’apanage des cohabitants (33%), qui, comme indiqué précédemment, logent relativement loin de leur lieu d’études. Lorsqu’ils étudient en dehors de Bordeaux et sa métropole, la part de cohabitants utilisant principalement la voiture s’élève à 55%. Ce mode de transport vient, en outre, éclairer leur forte insatisfaction vis-à-vis du prix du transport (coût de l’essence). Les cohabitants sont, par ailleurs, proportionnellement plus nombreux à cumuler plusieurs modes de transport : cela concerne 40% d’entre eux contre 20% des décohabitants et 16% des étudiants logeant en résidence étudiante. Or, plus les étudiants cumulent les modes de transport plus les trajets sont longs : 19 minutes en moyenne pour un transport, 35 minutes pour deux transports successifs et 60 minutes pour trois transports successifs. Le temps moyen de leur trajet et leur insatisfaction vis-à-vis de ce dernier s’expliquent donc également par ce facteur.

Mode de transport principal du domicile vers le lieu d’études selon le mode de logementDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête et hors étudiants en mobilité à l’étranger.

33%

18%

7%

19%

7%

4%

3%

4%

22%

12%

9%

14%

18%

34%

23%

28%

3%

22%

52%

24%

6%

8%

5%

7%

11%

2%

1%

4%

Cohabitation

Décohabitation

Résidence étudiante

Ensemble

Voiture seul Covoiturage Bus, autocar Tramway Marche à pied Vélo Autre (dont train)

(hors résidence universitaire)

30

13 78% des étudiants du champ d’étude sont inscrits dans un établissement en Gironde, 16% dans les Pyrénées-Atlantiques (y compris les formations STAPS dispensées à Tarbes mais rattachées à l’UPPA), 2% en Dordogne, 2% dans les Landes et 3% dans le Lot-et-Garonne (cf. partie Méthodologie p 7).

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

35%

40%

bac +1 bac +2 bac +3 bac +4 bac +5 bac +6 et plus

Proximité du lieu d'études

Raisons financières

Pas le choix

Pour être indépendant

Confort

Convivialité, rencontres

Autre raison

Raison principale du choix de logement selon le niveau d’étudesDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

Le retour chez les parents se fait plus rare avec l’âge

La fréquence du retour des décohabitants chez leurs parents vient également éclairer la question de leur autonomie. En effet, lorsque l’étudiant entame son cursus universitaire, il retourne fréquemment voir ses parents. Ainsi, 35% des étudiants de niveau bac +1 déclarent rentrer chaque semaine chez leurs parents et 22% un week-end sur deux. En revanche, plus le niveau de l’étudiant augmente, plus les visites s’espacent. Pour exemple, la majorité des doctorants ne rendent visite à leurs parents qu’une fois par mois ou moins souvent (54%), voire jamais (24%). Les principales raisons évoquées par ces derniers sont la distance qui les sépare de leur famille (41%) et le manque de temps (21%). Précisons que les doctorants détiennent la plus large part d’étudiants de nationalité étrangère (21%) et dont les parents sont susceptibles de vivre à l’étranger, ce qui vient impacter la faible fréquence de leur retour dans la famille.

35%

26%

22%

14%

12%

11%

22%

23%

20%

14%

16%

11%

33%

41%

47%

56%

60%

54%

10%

10%

11%

16%

12%

24%

bac +1

bac +2

bac +3

bac +4

bac +5

bac +6 et plus

Chaque semaine Un week-end sur deux Une fois par mois ou moins souvent (ex.: pour les vacances) Jamais

Fréquence du retour chez les parents selon le niveau d’étudesDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête et hors cohabitants.

Une approche territoriale du logement étudiant

Le lieu de résidence des étudiants aquitains

75% des étudiants aquitains déclarent résider en Gironde. Le département des Pyrénées-Atlantiques est le second département accueillant le plus d’étudiants avec 13% de la population. La répartition géographique du logement des étudiants respecte globalement la répartition de l’offre de formation sur le territoire aquitain13.

31

En effet, les départements des Pyrénées-Atlantiques, mais aussi du Lot-et-Garonne, se démarquent avec les plus forts taux d’étudiants logés en résidence étudiante (respectivement 23% et 21%). Ils présentent également les plus forts taux de cohabitation (24% chacun). À l’opposé, les départements des Landes et de la Dordogne connaissent un faible taux de cohabitation (respectivement 17% et 13%). Le département des Landes se distingue par la moyenne d’âge la plus élevée d’Aquitaine, la cohabitation y est donc peu présente puisqu’elle est l’apanage des plus jeunes. Cette moyenne d’âge élevée s’explique par celle des étudiants en formation aux soins infirmiers dans ce département (25 ans), qui représente la formation la plus suivie par ses habitants (51%).

17%

18%

11%

21%

23%

70%

62%

72%

55%

53%

13%

20%

17%

24%

24%

Dordogne

Gironde

Landes

Lot-et-Garonne

Pyrénées-Atlantiques

Résidence étudiante Décohabitation Cohabitation

Mode de logement selon le département de résidenceDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête et hors étudiants en mobilité à l’étranger.

14 À noter que les étudiants suivant la formation STAPS à Tarbes et logeant à Tarbes sont compris dans la part d’étudiants logeant dans une région limitrophe à l’Aquitaine. Ils ne sont cependant pas inclus dans les 5% d’étudiants habitant un autre département que leur lieu d’études (cf. p 29).

Lieu d’habitationRépartition des étudiants

(tout type de logement confondu)Frais liés au logement : loyer, charges comprises

(hors cohabitants)

Dordogne 2% 330 €

Gironde 75% 395 €

Landes 2% 398 €Lot-et-Garonne 3% 371 €Pyrénées-Atlantiques 13% 340 €Région limitrophe à l’Aquitaine14 2% 318 €Autre région de France 1% 428 €Étranger (mobilité) 2% 378 €

Tableau récapitulatif : Répartition des étudiants et frais liés au logement selon le lieu de résidenceDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

Des difficultés plus importantes à se loger en Gironde

Globalement, 43% des étudiants décohabitant en location classique ou en résidence étudiante privée déclarent avoir rencontré des difficultés pour trouver un logement. Selon le département, les difficultés pour trouver un domicile varient considérablement. Le département de la Gironde se démarque alors : près de la moitié de ses étudiants peine à y trouver un logement. C’est également le cas de 41% des étudiants logeant en location ou résidence étudiante privée dans le département des Landes. Pour rappel, ces deux départements présentent les frais moyens les plus élevés sur la région (cf. tableau ci-dessus). En revanche, les étudiants logeant en Dordogne et dans les Pyrénées-Atlantiques ont trouvé plus facilement à s’installer.

Par ailleurs, des disparités de frais de logement émergent entre départements de résidence. Sur la région Aquitaine, les résidents des Landes dépensent en moyenne 398€ par mois pour leur loyer (charges comprises) contre 330€ en Dordogne. Les frais particulièrement importants dans les « autres régions de France » (428€) sont liés avec l’âge moyen élevé des étudiants qui y résident (25 ans), ainsi que par leur niveau d’études. En effet, 27% d’entre eux sont de niveau bac +6 et 52% de niveau bac +5. Or, ces derniers dépensent davantage que les étudiants en début de cursus universitaire (cf. tableau p 26). Les décohabitants résidant dans les Landes ont 24 ans en moyenne et sont proportionnellement plus nombreux à avoir des enfants à charge (6%). Ces deux facteurs expliquent en partie les frais moyens plus élevés dans ce département (398€). En revanche, le loyer moyen relativement faible dans les Pyrénées-Atlantiques est dû à la forte part des résidences étudiantes dans ce département.

(hors résidence universitaire)

32

2%

14%

6%

1%

3%

12%

20%

34%

35%

24%

19%

31%

56%

38%

32%

46%

49%

40%

22%

14%

27%

29%

29%

17%

Dordogne

Gironde

Landes

Lot-et-Garonne

Pyrénées-Atlantiques

Ensemble

Oui, tout à fait Oui, plutôt Non, plutôt pas Non, pas du tout

Difficultés à trouver un logement selon le département de résidenceDonnées redressées. Étudiants logeant en location classique ou en résidence étudiante privée.

Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête et hors étudiants en mobilité à l’étranger.

Des différences notables d’appréciation du logement entre départements émergent par ailleurs. Les étudiants résidant en Dordogne se démarquent par leur mécontentement vis-à-vis du confort (23% d’insatisfaits), du cadre de vie (25% d’insatisfaits) et de la salubrité de leur logement (16% d’insatisfaits). Les étudiants vivant sur Bordeaux et sa métropole dénoncent surtout le coût mensuel de leur domicile (29% d’insatisfaits) ainsi que sa faible proximité avec leur lieu d’études (21%). Les étudiants installés dans les Landes décrient proportionnellement davantage les conditions de travail au sein de leur domicile (24%), la superficie de leur logement (23%), ainsi que le sentiment de sécurité (21%). Enfin, les étudiants dans le Lot-et-Garonne ne sont pas non plus satisfaits des conditions de travail pour étudier au sein de leur logement (24%).

Le trajet domicile/lieu d’études : le tramway à Bordeaux, la voiture partout ailleurs

46%

14%

46%

43%

36%

20%

18%

3%

15%

11%

8%

4%

7%

14%

2%

5%

14%

13%

0%

36%

28%

26%

21%

29%

32%

34%

24%

0%

8%

5%

3%

5%

7%

3%

4%

3%

6%

3%

4%

Dordogne

Gironde

Landes

Lot-et-Garonne

Pyrénées-Atlantiques

Ensemble

Voiture seul Covoiturage Bus, autocar Tramway Marche à pied Vélo Autre (dont train)

Mode de transport principal selon le site d’étudesDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête et hors étudiants en mobilité à l’étranger.

Selon le département dans lequel ils étudient, les étudiants aquitains privilégient différents modes de transport du domicile vers leur lieu d’études. Sur Bordeaux et sa métropole, les modes de transport utilisés par les étudiants sont plus variés qu’ailleurs. Les transports publics, particulièrement le tramway (36%), mais également le réseau de bus mis en place par Bordeaux Métropole (14%), contribuent à cette diversité de moyens de transport utilisés en Gironde.Les étudiants des autres départements privilégient en majorité la voiture. C’est le cas de 46% des étudiants en Dordogne et dans les Landes, 43% des étudiants du Lot-et-Garonne et 36% des étudiants des Pyrénées-Atlantiques. Le covoiturage est également priorisé par un certain nombre d’étudiants au sein de ces départements (jusqu’à 15% des étudiants dans les Landes et 18% des étudiants en Dordogne). Enfin, la marche à pied est le second mode de transport privilégié par les étudiants aquitains, quel que soit le département dans lequel ils étudient. C’est particulièrement le cas dans les Pyrénées-Atlantiques et dans le Lot-et-Garonne. Ces deux départements possèdent, en effet, les parts les plus importantes d’étudiants logeant en résidences étudiantes, ces dernières étant reconnues pour leur proximité avec le lieu d’études.

Le département de la Gironde se démarque par un temps de transport moyen du domicile vers le lieu d’études plus long que dans les autres départements (25 minutes). Cela tient notamment au fait que les transports publics, souvent utilisés sur Bordeaux et sa métropole, nécessitent des temps de trajet plus longs. En effet, les étudiants de Gironde prenant le tramway mettent 28 minutes en moyenne pour se rendre sur leur lieu d’études et les étudiants prenant le bus mettent 34 minutes. En outre, les étudiants de Gironde cumulent davantage les moyens de transport pour se rendre sur leur lieu d’études : 22% utilisent deux modes de transport successifs et 4% trois modes de transport (soit 26% contre 13% des étudiants dans les Pyrénées-Atlantiques et 11% dans les autres départements). Or, plus les étudiants cumulent les modes de transport et plus la durée du transport s’allonge (cf. p 29). Le temps de transport moyen dans les départements des Landes, du Lot-et-Garonne et des Pyrénées-Atlantiques s’élève à 18 minutes et celui en Dordogne à 17 minutes.

33

Les étudiants de nationalité étrangère et les enfants d’ouvriers ou d’employés : leurs particularités face au logement

Près d’un étudiant de nationalité étrangère sur deux loge en résidence étudiante

3%

3%

9%

10%

10%

12%

16%

13%

34%

24%

25%

35%

3%

3%

Nationalité étrangère

Nationalité française

Convivialité, rencontres Pour être indépendant Confort Pas le choix Raisons financières Proximité du lieu d'études Autre raison

Raison principale du choix de logement selon la nationalitéDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

En outre, la principale raison qui a conduit les étudiants de nationalité étrangère à faire leur choix de logement, tous types de logements confondus, révèle des difficultés d’ordre financier. Si les finances ont conditionné le choix de 24% des étudiants de nationalité française, elles ont limité le choix de plus d’un tiers des étudiants de nationalité étrangère (34%), soit 10 points d’écart. Ces derniers sont également proportionnellement plus nombreux à déclarer n’avoir pas eu le choix de leur mode de logement (+3 points). Ces différentes contraintes leur ont moins laissé la possibilité de préférer le confort (-2 points) ou la proximité du lieu d’études (-10 points) au moment de faire leur choix de logement.

Les étudiants de nationalité étrangère se démarquent par la surreprésentation des résidences étudiantes parmi leur mode de logement en comparaison de la répartition globale. Les étudiants logeant en résidence étudiante représentent 19% de la population étudiante. La part des étudiants de nationalité étrangère logeant en résidence universitaire s’élève, quant à elle, à 48%. Cela s’explique, pour partie, par l’information dont ils ont bénéficié en amont de leur départ et lors de leur arrivée en France lorsqu’il s’agit d’une mobilité. En effet, 33% d’entre eux se sont faits conseiller par leur école ou leur université (+19 points en comparaison des étudiants de nationalité française) et 58% par le CROUS (+13 points en comparaison des étudiants de nationalité française). En outre, le droit d’accès aux résidences CROUS est conditionné par le faible revenu des parents, ce qui laisse supposer que ces étudiants sont d’origine modeste, qu’ils étudient en Aquitaine dans le cadre d’une mobilité ou non.

48%

17%

19%

46%

62%

61%

6%

21%

20%

Nationalité étrangère

Nationalité française

Ensemble

Résidences étudiantes Décohabitation Cohabitation

Mode de logement selon la nationalitéDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

Les étudiants de Gironde sont ainsi globalement moins satisfaits que les autres étudiants du temps passé dans les transports pour se rendre sur leur lieu d’études : un étudiant sur quatre s’en déclare plutôt pas satisfait, voire pas du tout satisfait, soit 4 points d’écart en comparaison de la Dordogne, du Lot-et-Garonne et des Landes, et 5 points d’écart en comparaison des Pyrénées-Atlantiques. En revanche, les étudiants des départements de la Dordogne et des Landes se démarquent par une plus grande insatisfaction concernant le prix du transport principalement utilisé, à savoir la voiture. Elle concerne respectivement 33% et 34% d’entre eux.

23

18

18

18

25

17

0 5 10 15 20 25 30 35 40

Ensemble

Pyrénées-Atlantiques

Lot-et-Garonne

Landes

Gironde

Dordogne

Temps de trajet moyen domicile/site d’études (en minutes)Données redressées. Hors étudiants en interruption d’études et hors étudiants en mobilité à l’étranger.

minutes

(hors résidence universitaire)

Difficultés face au logement selon la nationalitéDonnées redressées. Étudiants logeant en location classique ou en résidence étudiante privée

et hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

28%

10%

33%

4%

29%

31%

22%

8%

28%

41%

23%

33%

15%

18%

22%

55%

Nationalité étrangère

Nationalité française

Nationalité étrangère

Nationalité française

Oui, tout à fait Oui, plutôt Non, plutôt pas Non, pas du tout

Difficultés à trouver un logement

Difficultés à trouver une caution

Un étudiant de nationalité étrangère sur quatre n’est pas satisfait de son logement

34

Par ailleurs, la satisfaction du logement varie significativement selon la nationalité de l’étudiant. Globalement, 8% d’entre eux se déclarent plutôt pas, voire pas du tout satisfaits de leur logement. Cette part s’élève à 25% des décohabitants de nationalité étrangère. Leur mécontentement porte principalement sur trois critères : le coût du logement (31%), sa superficie (31%) et/ou le confort en termes d’équipement (30%). Ces deux derniers critères, superficie et confort, présentent les écarts d’insatisfaction les plus importants avec les étudiants de nationalité française (respectivement 12 et 15 points d’écart). En outre, l’insalubrité de leur logement est dénoncée par 22% des décohabitants de nationalité étangère. La surreprésentation des résidences étudiantes dans leur mode de logement conduit à ce que ces critères d’insatisfaction se démarquent (cf. graphique p 27). Les difficultés économiques et la précarité énergétique que certains connaissent viennent, en outre, éclairer cette insatisfaction.

Par ailleurs, les étudiants en situation de fragilité économique et vivant dans un logement contraint risquent la précarité énergétique. Elle peut se définir par la difficulté, voire l’incapacité de pouvoir chauffer correctement son logement, et ceci à un coût acceptable. Interrogés sur cette question, les étudiants de nationalité étrangère sont proportionnellement plus nombreux que les autres à avoir souffert du froid pendant au moins 24 heures dans leur propre logement. Cela concerne 34% d’entre eux, soit 11 points d’écart avec les étudiants de nationalité française. Cette problématique est intimement liée au mode de logement puisque 27% des décohabitants et 27% des étudiants logeant en résidence étudiante avouent avoir souffert du froid.D’autres indicateurs en lien avec le logement viennent confirmer la fragilité économique des étudiants de nationalité étrangère. 57% des étudiants de nationalité étrangère ayant fait le choix d’une location classique ou d’une résidence étudiante privée déclarent avoir rencontré des difficultés pour trouver un logement contre 41% des étudiants de nationalité française. Ils ont plus précisément été confrontés à l’obligation de fournir une caution ou une garantie pour leur logement. Cette dernière, qui leur aurait pourtant permis d’accéder plus facilement à une location classique, a posé problème à plus de la moitié d’entre eux (55%). En revanche, cet obstacle s’est moins présenté aux étudiants de nationalité française.

31%30%

19%

29%

21%

16%

20%21%

15%

27%

16%17%

12%13%

10%

19%

15%

8%

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

35%

Le coût mensuel La superficie Les conditionsde travail pour

les études

Le confort La salubrité Le sentiment desécurité

La proximité avec mon lieu

principal d’études

Le cadre de vie Insatisfactionglobale

Nationalité étrangère Nationalité française

Insatisfaction* vis-à-vis du logement selon la nationalitéDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

* Regroupe les modalités « plutôt pas satisfait » et « pas du tout satisfait ».

35

Par ailleurs, de la même manière que les étudiants de nationalité étrangère, les enfants d’ouvriers ou d’employés sont davantage insatisfaits de leurs conditions de logement : 11% d’entre eux s’en déclarent globalement insatisfaits tandis que cette insatisfaction concerne 7% des enfants de cadres. Là aussi, la surreprésentation des résidences étudiantes dans leur mode de logement conditionne les critères qui suscitent le plus fort mécontentement : le coût et la superficie sont particulièrement décriés (respectivement 30% et 20% d’insatisfaits).

Enfin, les enfants d’ouvriers ou d’employés sont plus susceptibles d’être victimes de la précarité énergétique puisque 25% d’entre eux ont déclaré avoir souffert du froid durant plus de 24 heures dans leur logement, soit 4 points de plus que les enfants de cadres.

Caractéristiques des enfants d’ouvriers ou d’employés et des enfants de cadres face au logement Données redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

2%

4%

8%

10%

10%

16%

14%

13%

29%

18%

34%

36%

3%

3%

Ouvrier/employé

Cadre

Convivialité, rencontres Pour être indépendant Confort Pas le choix Raisons financières Proximité du lieu d'études Autre raison

Raison principale du choix de logement

Difficultés à trouver une caution

(étudiants logeant en location classique ou en résidence étudiante

privée)

Mode de logement 22%

13%

57%

64%

21%

23%

Ouvrier/employé

Cadre

Résidence étudiante Décohabitation Cohabitation

5%

4%

10%

6%

35%

30%

50%

60%

Ouvrier/employé

Cadre

Oui, tout à fait Oui, plutôt Non, plutôt pas Non, pas du tout

Les enfants d’ouvriers ou d’employés présentent des caractéristiques communes aux étudiants de nationalité étrangère

Bien que cela soit dans une moindre mesure, les enfants d’ouvriers ou d’employés présentent des caractéristiques similaires aux étudiants de nationalité étrangère face au logement. En effet, la principale raison à l’origine de leur choix de logement est également financière : 29% des enfants d’ouvriers ou d’employés ont été contraints par leur budget contre 18% des enfants de cadres, soit un écart de 11 points. Les résidences étudiantes occupent ainsi une place importante dans leur mode de logement (22% contre 13% des enfants de cadres). Si le revenu de leurs parents leur permet l’accessibilité aux résidences étudiantes, il freine en revanche leur accès à la location classique. De fait, 15% de ceux logeant en location classique ou dans une résidence étudiante privée ont fait part de leurs difficultés à trouver un cautionnement ou une garantie pour leur logement, soit 5 points de plus que les enfants de cadres.

(hors résidence universitaire)

Budget - Chapitre 3

Les étudiants aquitains estiment leurs ressources mensuelles à 679 euros en moyenne. Cependant, la population étudiante est particulière à appréhender d’un point de vue économique, puisque le montant des ressources n’est pas un indicateur suffisant pour éclairer sa situation financière. En effet, plus les étudiants déclarent des ressources élevées, plus ils se sentent en difficultés, notamment du fait qu’ils aient des dépenses tout aussi élevées. Ainsi, 38% des étudiants ont rencontré au moins une fin de mois difficile durant l’année universitaire.

Ces derniers sont la plupart du temps boursiers ou occupent une activité rémunérée pour assumer les dépenses quotidiennes. Dans leur cas, se sentir en difficultés financières, ou encore, être dans l’obli-gation de travailler pour subvenir à leurs besoins, révèlent soit l’insuffisance des aides financières de l’État (bourses, allocations…), soit l’absence de soutien financier de la part de leurs proches ou bien les deux. Cette précarité peut les conduire à la nécessité de recourir à des aides sociales d’urgence ou des aides alimentaires pour faire face au quotidien.

« (…) La jeunesse est par essence un état de dépendance : les caractéristiques intrinsèques de cette phase de la vie font que les jeunes ne possèdent pas la plupart des attributs - l’emploi, les revenus, la résidence autonome notamment - qui signifient

l’intégration du sujet adulte à la société », Olivier Galland, Les jeunes et l’exclusion15

Considérant cette définition de la jeunesse et « en dehors de sa définition strictement scolaire, la condition étudiante est d’abord une manière de prolonger la jeunesse. »16 En effet, en poursuivant des études, les étudiants retardent leur accès à l’indépendance et l’autonomie économique. Durant leurs études, ils sont donc relativement dépendants de leur famille et/ou de l’État, pour subvenir à leurs besoins. « Devenir étudiant, c’est ainsi presque toujours, demeurer économiquement assisté. »17

S’intéresser au budget étudiant induit certaines difficultés méthodologiques relatives à l’analyse quantitative de la pauvreté : il faudrait a minima définir un seuil de pauvreté spécifique et estimer les revenus « invisibles » et les aides en nature dont bénéficient les étudiants, notamment via la solidarité familiale. En 2002, Isabelle Robert-Bobée constatait que 90 % des étudiants de 19 à 24 ans se retrouvaient en dessous du seuil de pauvreté, mais ils n’étaient plus que 20 % dans ce cas une fois incluses les aides de la famille. »18 Dans le souci d’intégrer dans l’étude d’autres thématiques que le budget, le questionnaire a seulement porté sur le « budget propre de l’étudiant ». Ce dernier articule d’une part les ressources monétaires versées sur son compte ou qui lui sont remises en main propre, et d’autre part, les dépenses qu’il effectue lui-même19. L’étude se concentre donc sur le « portefeuille étudiant » en terme de postes dépenses et postes ressources. Les références monétaires utilisées ici correspondent aux moyennes des ressources et dépenses totales déclarées par les étudiants aquitains.

Les étudiants aquitains possèdent 679€ de ressources mensuelles moyennes20. Ces ressources varient selon l’ensemble de leurs caractéristiques sociodémographiques. Généralement, plus les étudiants avancent dans leur parcours universitaire et leur parcours de vie, plus il est probable qu’ils décohabitent, vivent en concubinage et occupent une activité rémunérée. Ainsi, leurs ressources augmentent en même temps que le niveau d’études : elles oscillent entre 528€ pour les étudiants de niveau bac +1 et 1369€ pour les étudiants de niveau bac +6 et plus. Par ailleurs, les décohabitants déclarent des ressources globales plus élevées de 416€ en comparaison des cohabitants (757€ contre 341€), en raison des frais de logement qu’ils prennent en charge. Les étudiants aquitains ne disposent pas non plus du même budget selon leur origine sociale : les ressources totales déclarées par les enfants d’ouvriers ou d’employés s’élèvent à 652€ contre 681€ pour les enfants de cadres. Cela s’explique en partie par la participation financière de la famille dans leur budget mensuel.

Lorsque les étudiants déclarent une participation financière de leur famille, celle-ci s’élève en moyenne à 327€. Les cadres participent à hauteur de 388€ par mois en moyenne au budget de leur enfant, contre 254€ pour les ouvriers et les employés, soit un écart de 134€. Nécessitant des frais supplémentaires pour l’étudiant, la décohabitation entraîne un apport financier plus important de la part de la famille (364€ contre 143€ pour les cohabitants).

37

Le revenu d’emploi est le premier poste « ressource » des étudiants

15 S. Paugam (dir.), L’exclusion : l’état des savoirs, Paris, La Documentation française, 1996. O. Galland, Les jeunes et l’exclusion, p 183.16 O. Galland, Le monde des étudiants, Paris, PUF, 1996, p 202.17 C. Grignon et L. Gruel, La vie étudiante, Paris, PUF, Collection Politique d’aujourd’hui, 1999, p 37.18 L. Castell, M. Portela et R. Rivalin, Mesurer les ressources et la pauvreté des jeunes adultes – Quels enjeux du nouveau dispositif d’enquête nationale sur les ressources des jeunes ?, Ressources et conditions de vie des jeunes adultes en France, N° 59, 2015.19 O. Galland, L. Gruel, G.Houzel, Les étudiants en France. Histoire et sociologie d’une nouvelle jeunesse, Parie, Presses Universitaires de Rennes (PUR), 2009.20 Composition des ressources totales : participation financière de la famille et/ou participation financière du conjoint et/ou bourses et/ou aides publiques diverses et/ou revenu d’emploi et/ou autre.

679

1369

845

703

679

596

528

0 200 400 600 800 1000 1200 1400

Ensemble

Bac +6 et plus

Bac +5

Bac +4

Bac +3

Bac +2

Bac +1

Ressources totales mensuelles moyennesDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

Moyenne Médiane

Ouvrier ou employé 254 € 200 €

Cadre 388 € 340 €

Participation de la famille dans le budget selon l’origine sociale (en euros, par mois)

Données redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

Ressources, dépenses et pratiques économiques des étudiants

38

679

513

484

327

292

184

0 100 200 300 400 500 600 700

Ressources totales

Montant mensuel du revenu d'emploi (y comprisstage ou alternance)

Montant mensuel de la participation dupartenaire ou conjoint

Montant mensuel de la participation de la famille (parents, grand-parents…)

Montant mensuel des bourses (CROUS et/oumérite)

Montant mensuel des aides publiques (APL, allocations diverses…)

Ressources moyennes mensuelles des étudiants aquitains*Données redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

21 Composition des dépenses totales : frais de logement et/ou frais de communication et/ou frais de vie quotidienne et/ou frais de transport et/ou frais liés aux activités sociales et de loisirs et/ou autre.

La décohabitation augmentant avec le niveau d’études (cf. chapitre 2 - Logement/Transport), il en va de même de la contribution financière de la famille au budget de l’étudiant : les étudiants de niveau bac +1 estiment cette contribution à 281€ contre 404€ pour les étudiants de niveau bac +5.Lorsqu’ils exercent une activité rémunérée, les étudiants aquitains estiment leur revenu moyen à 513€ (tous types d’activités confondues), soit le poste ressource le plus élevé. Le montant du revenu d’emploi varie significativement selon le genre, le mode de logement et le degré d’études (cf. chapitre 1 - Activité rémunérée). En effet, les femmes touchent en moyenne 126€ de moins par mois que les hommes. Les décohabitants, plus âgés et faisant face à de plus lourdes dépenses, touchent 186€ de plus que les cohabitants. Enfin, les étudiants de niveau bac +6 et plus, dont plus de la moitié occupe un emploi dans le cadre de leur thèse, tirent un revenu plus important de leur activité que les autres étudiants (1 073€ contre 425€).Lorsque les étudiants ont un conjoint qui participe à leurs ressources, ils estiment cet apport à 484€ en moyenne par mois. Le montant de la participation financière du conjoint varie surtout au regard du degré d’études, et consécutivement, de l’âge des étudiants. Ainsi, elle s’élève à 365€ pour les étudiants de niveau bac +1 dont le conjoint participe au budget, contre 897€ pour les étudiants de niveau bac +6 et plus.Enfin, pour les étudiants qui déclarent en bénéficier, le montant mensuel moyen des bourses (CROUS et/ou mérite...) égale 292€ et celui des aides publiques (APL, allocations diverses...) égale 184€. Ces deux montants sont impactés par les mêmes variables, plus particulièrement le degré d’études et l’origine sociale. En effet, se démarquent de nouveau les étudiants de niveau bac +6 et plus qui, de par leur carrière universitaire touchent des bourses plus élevées (bourses doctorales, prix, etc.), et de par leur âge et leur parcours de vie plus propices à la fondation d’une famille et l’installation en ménage, bénéficient également d’aides publiques plus élevées. L’origine sociale conduit logiquement à ce que les enfants d’ouvriers ou d’employés touchent des bourses et des aides publiques plus élevées que les enfants de cadres.

Le logement est le premier poste « dépense » des étudiants

Les étudiants aquitains dépensent en moyenne 571€ par mois21. De la même manière que les ressources, les dépenses des étudiants varient significativement selon leur niveau d’études et leur mode de logement. Les décohabitants dépensent en effet 654€ par mois contre 226€ pour les cohabitants. Au regard du niveau d’études, les dépenses s’élèvent à 451€ en moyenne pour les étudiants de niveau bac +1 et atteignent 960€ chez les étudiants de niveau bac +6 et plus. L’âge allant de pair avec le niveau d’études, cette variable influe pareillement sur le montant du budget étudiant. Le territoire fait également varier les dépenses totales, surtout concernant le département des Landes. La hauteur des loyers (cf. chapitre 2 - Logement/Transport) et la moyenne d’âge des étudiants dans ce département viennent expliquer des dépenses moyennes plus élevées (686€). Enfin, les enfants de cadres dépensent en moyenne davantage que les enfants d’ouvriers ou d’employés (respectivement 577€ et 544€ par mois).

571

960

705

625

578

512

451

0 200 400 600 800 1000

Ensemble

Bac +6 et plus

Bac +5

Bac +4

Bac +3

Bac +2

Bac +1

Dépenses totales mensuelles moyennesDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

*Les ressources totales ne peuvent être comprises comme la somme des postes détaillés dans ce graphique dans la mesure où tous les étudiants ne disposent pas de l’ensemble de ces ressources.

39

Le poste dépense le plus élevé est celui lié au logement. Les étudiants ayant déclaré des frais de loyer, charges comprises, dépensent en moyenne 385€ par mois, un montant qui varie selon les critères sociodémographiques, le type de logement et le département de résidence (cf. chapitre 2 - Logement/Transport).

Les frais de vie quotidienne s’élèvent en moyenne à 140€ par mois pour l’ensemble de la population. Les hommes dépensent 13€ de plus que les femmes (148€ contre 135€), les enfants de cadres dépensent 17€ de plus que les enfants d’ouvriers ou d’employés (147€ contre130€), les étudiants de nationalité étrangère dépensent 37€ de plus que les étudiants de nationalité française (175€ contre 138€) et les frais de vie quotidienne des étudiants de 22 ans et plus sont de 44€ supérieurs à ceux des moins de 22 ans (166€ contre 112€). Mais l’écart le plus important se constate selon le mode de logement : les décohabitants estiment ces frais à 151€ contre 77€ pour les cohabitants, soit 74€ d’écart.

Le transport est également un poste dépense qui varie significativement selon les caractéristiques sociodémographiques. Il est de 58€ par mois, en moyenne, pour l’ensemble des étudiants, mais s’élève à 69€ pour les habitants des Pyrénées-Atlantiques, 82€ pour ceux du Lot-et-Garonne, 90€ pour les habitants de Dordogne et enfin, 128€ pour les habitants des Landes. Les frais de transport sont également impactés par la nationalité, les étudiants de nationalité française y consacrant 22€ de plus par mois que les étudiants de nationalité étrangère. Les étudiants résidant chez leurs parents dépensent davantage que les décohabitants (respectivement 70€ contre 56€). Ils utilisent en effet la voiture comme moyen de transport principal pour se rendre sur leur lieu d’études, ce qui vient impacter le budget qu’ils consacrent au transport (cf. chapitre 2 - Logement/Transport).

Les dépenses relevant des loisirs ou de toutes autres activités sociales s’élèvent en moyenne à 80€ par mois. Avec 19€ d’écart, les femmes dépensent moins que les hommes, de même que les enfants d’ouvriers ou d’employés en comparaison des enfants de cadres. Les dépenses dans ce domaine augmentent au fur et à mesure du niveau d’études : les étudiants de niveau bac +1 déclarent un budget mensuel de 68€ contre 99€ pour les bac +5 et 127€ pour les bac +6 et plus. Au regard du territoire aquitain, c’est dans le Lot-et-Garonne que les étudiants dépensent le moins en loisirs et autres activités sociales (63€ en moyenne).

Enfin, les étudiants qui prennent en charge leurs frais de communication les estiment en moyenne à 32€ par mois. Ces frais varient particulièrement selon le niveau d’études (30€ pour les étudiants de niveau bac +1 contre 43€ pour les étudiants de niveau bac +6 et plus).

Dépenses moyennes mensuelles des étudiants aquitains*Données redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

571

385

140

80

58

32

0 100 200 300 400 500 600

Dépenses totales

Montant mensuels des frais liés au logement(loyer, charges comprises)

Montant mensuel des frais de vie quotidienne(alimentation hors restaurant, produits d'hygiène)

Montant mensuel des frais liés aux activités sociales et de loisirs (restaurant, spectacle, bar…)

Montant mensuel des frais de transport (carte detransport en commun, essence)

Montant mensuel des frais de communication (téléphone, internet…)

58

69

82

128

50

90

0 20 40 60 80 100 120 140

Ensemble

Pyrénées-Atlantiques

Lot-et-Garonne

Landes

Gironde

Dordogne

Frais mensuels moyens dédiés au transportDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

*Les dépenses totales ne peuvent être comprises comme la somme des postes détaillés dans ce graphique dans la mesure où tous les étudiants n’effectuent pas les mêmes types de dépenses.

Les pratiques économiques des étudiants constituent un indicateur des tensions budgétaires auxquelles ils peuvent faire face. Plus de quatre étudiants sur dix ont été à découvert au cours de l’année universitaire. En outre, plus de sept étudiants sur dix déclarent avoir pioché dans leurs économies. Ils se sont également restreints dans leurs dépenses dans les mêmes proportions (68%). Le travail est devenu une variable d’ajustement pour 29% des étudiants aquitains, ces derniers ayant déclaré avoir été obligés d’occuper une activité rémunérée ou de travailler plus pour boucler leur budget ou faire face à des imprévus. Malgré tout, près de la moitié de la population étudiante a réussi à épargner au cours de l’année universitaire. Cette part comprend cependant des étudiants qui, s’ils ont réussi à épargner, déclarent également avoir été à découvert durant cette même année (16%). Les parcours économiques des étudiants ne sont donc pas linéaires mais soumis à des tensions budgétaires.

40

2%

5%

29%

41%

48%

68%

71%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%

D'avoir un refus de prêt ?

D'emprunter à la banque ?

De vous mettre à travailler ou de travaillerdavantage pour boucler votre budget…

D'avoir un découvert à la banque ?

D'épargner ?

De vous restreindre ?

De piocher dans vos économies ?

Depuis la rentrée 2014, vous est-il arrivé...

Pratiques économiques des étudiants aquitainsDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

Plus de quatre étudiants sur dix ont été à découvert au cours de l’année universitaire

Les fins de mois difficiles sont l’apanage des étudiants sans soutien financier de la part de leurs proches

Le soutien financier des proches : une clé de lecture indispensable des difficultés économiques des étudiants

La fin de mois difficile est entendue comme de réelles difficultés financières à faire face à ses besoins (alimentation, loyer, EDF...). Elle concerne 38% des étudiants aquitains qui déclarent avoir rencontré, au moins une fois durant l’année universitaire, ce type de difficultés. Les fins de mois difficiles sont particulièrement l’apanage des étudiants dont les proches ne peuvent les soutenir financièrement. Ainsi, 66% des étudiants déclarant que leurs proches peuvent les soutenir uniquement en nature (alimentation, mobilier...) rencontrent des fins de mois difficile. C’est également le cas de 78% des étudiants ne bénéficiant d’aucun soutien familial, soit 49 points de plus que les étudiants soutenus financièrement par leurs proches.

Les caractéristiques sociodémographiques des étudiants sans soutien financier modèlent alors celles des étudiants rencontrant des fins de mois difficiles. Ainsi, près de six étudiants de nationalité étrangère sur dix ont rencontré des difficultés à faire face à leurs besoins, soit 21 points de plus que les étudiants de nationalité française. En effet, ils sont proportionnellement plus nombreux à ne pas pouvoir compter sur l’aide financière de leurs proches en comparaison des étudiants de nationalité française (respectivement 37% contre 20%).

29%

66%

78%

71%

34%

22%

Aide financière (et en nature)

Aide en nature

Aucune aide possible

Oui Non

« A connu au moins une fin de mois difficile » selon le soutien financier des proches

Données redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête

58%

37%

42%

63%

Nationalité étrangère

Nationalité française

Oui Non

28%

7%

9%

13%

63%

80%

Nationalité étrangère

Nationalité française

Aucune aide possible Aide en nature Aide financière (et en nature)

A rencontré au moins une fin de mois difficile durant l’année universitaire

Aide financière et/ou en nature des proches

Données redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

Le soutien financier des proches : une clé de lecture indispensable des difficultés économiques des étudiants

41

5%

8%

15%

11%

12%

15%

84%

80%

70%

Cohabitation

Décohabitation

Résidence étudiante

Aucune aide possible Aide en nature Aide financière (et en nature)

A rencontré au moins une fin de mois difficile durant l’année universitaire

Aide financière et/ou en nature des proches

Données redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

18%

42%

46%

82%

58%

54%

Cohabitation

Décohabitation

Résidence étudiante

Oui Non

L’origine sociale est un autre facteur explicatif des difficultés économiques rencontrées par les étudiants. 41% des enfants d’ouvriers ou d’employés déclarent avoir rencontré au moins une fin de mois difficile durant l’année universitaire contre 32% des enfants de cadres, soit 9 points d’écart. Ils sont en effet davantage concernés par l’impossibilité de leurs proches de leur venir en aide en cas de difficultés. 17% des enfants d’ouvriers ou d’employés déclarent qu’ils ne peuvent compter sur aucune aide possible, et 11% seulement sur des aides en nature.

41%

32%

59%

68%

Ouvrier/employé

Cadre

Oui Non

11%

5%

17%

7%

72%

88%

Ouvrier/employé

Cadre

Aucune aide possible Aide en nature Aide financière (et en nature)

A rencontré au moins une fin de mois difficile durant l’année universitaire

Aide financière et/ou en nature des proches

Données redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

Près d’un étudiant sur deux travaillant en parallèle de ses études déclare rencontrer des fins de mois difficiles. De plus, une part importante des étudiants occupant un emploi en parallèle de leurs études ne peuvent pas compter sur un appui économique de la part de leurs proches (28%). On peut supposer que dans leur cas, l’activité rémunérée vient compenser l’impossibilité de leurs proches de financer leurs études, mais ne satisfait pas tout à fait leurs besoins financiers.

47%

36%

34%

53%

64%

66%

Activité rémunérée parallèle aux études

Activité rémunérée incluse dans le cursus

Sans activité rémunérée

Oui Non

12%

6%

8%

16%

9%

11%

72%

85%

81%

Activité rémunérée parallèle aux études

Activité rémunérée incluse dans le cursus

Sans activité rémunérée

Aucune aide possible Aide en nature Aide financière (et en nature)

A rencontré au moins une fin de mois difficile durant l’année universitaire

Aide financière et/ou en nature des proches

Données redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

Le profil des étudiants rencontrant des fins de mois difficiles est également fortement lié à leur mode de logement puisque les décohabitants doivent généralement supporter des dépenses plus lourdes que les cohabitants (loyer, charges). D’abord, une large part des étudiants de nationalité étrangère, des enfants d’ouvriers ou d’employés, ou encore, des habitants du Lot-et-Garonne logent en résidence étudiante22. Or, ces populations se sentent particulièrement concernées par les fins de mois difficiles (respectivement 58%, 41% et 45%). Cela vient expliquer que 46% des étudiants logeant en résidence étudiante déclarent rencontrer de telles difficultés. Malgré des loyers souvent inférieurs aux autres modes de décohabitation (297€ en moyenne), les résidences étudiantes ne conduisent pas davantage leurs résidents à des fins de mois « sereines ». Ces étudiants sont, en effet, ceux qui peuvent le moins compter sur le soutien financier de leurs proches (30%). Les décohabitants hors résidence étudiante rencontrent également dans une large proportion des fins de mois difficiles (42%).En revanche, la cohabitation avec leurs parents protège fortement les cohabitants de ce type de difficultés, les parents prenant en charge la majorité des dépenses de première nécessité (alimentation, logement, matériel...). Les cohabitants étant plus jeunes que les décohabitants, cela explique pourquoi les étudiants de moins de 22 ans déclarent moins que les autres se sentir en difficultés en fin de mois (31% contre 45% pour les 22 ans et plus.)

22 48% des étudiants de nationalité étrangère, 22% des enfants d’ouvriers ou d’employés et 21% des habitants du Lot-et-Garonne logent en résidence étudiante. Cf. Chapitre 2 - Logement/Tranport.

(hors résidence étudiante)

(hors résidence étudiante)

42

Moyenne Médiane

A connu une fin de mois difficile 642 € 600 €

N’a pas connu de fin de mois difficile 527 € 500 €

Population totale 571 € 550 €

Dépenses totales selon les difficultés financières rencontrées(en euros, par mois)

Données redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

Moyenne Médiane

A connu une fin de mois difficile 709 € 650 €

N’a pas connu de fin de mois difficile 660 € 600 €

Population totale 679 € 606 €

Ressources totales selon les difficultés financières rencontrées(en euros, par mois)Données redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

L’importance de s’intéresser aux pratiques économiques des étudiants ou de s’intéresser à une notion subjective telle que « rencontrer des fins de mois difficiles » réside dans la spécificité de la population étudiante. L’approche strictement monétaire ne suffit pas à indiquer si les étudiants s’inscrivent dans une situation économique défavorable.

En effet, les étudiants connaissant des fins de mois difficiles possèdent des ressources plus élevées que ceux qui n’en rencontrent pas (709€ contre 660€). Le montant de leurs ressources s’explique notamment par l’obtention d’aides financières de l’État censées compenser l’absence de solidarité familiale : 54% des étudiants connaissant des fins de mois difficiles bénéficient d’une bourse CROUS. Ce montant s’explique également par l’exercice d’une activité rémunérée chez une large partie d’entre eux (49%), leur rémunération venant gonfler la moyenne de leurs ressources.

Néanmoins, si leurs ressources sont plus élevées que la moyenne globale (+ 30€), leurs dépenses sont également plus élevées (+ 71€). Les étudiants connaissant des fins de mois difficiles déclarent dépenser en moyenne 642€ par mois contre 542€ chez les étudiants ne rencontrant pas de telles difficultés. Ces dépenses sont notamment relatives au mode de logement principal chez ces étudiants : 91% d’entre eux sont décohabitants et sont donc amenés à engager des frais relativement importants pour leur logement.

La lecture de leurs pratiques économiques indique également la fragilité de la situation financière des étudiants sans soutien possible de leurs proches ou seulement en nature. Les découverts à la banque, les restrictions et l’utilisation de ses économies sont plus largement des pratiques reconnues par les étudiants en mal de solidarité. Pour exemple, 88% des étudiants aidés en nature et 84% des étudiants sans aucune aide possible se restreignent dans leurs dépenses, soit respectivement 25 points et 21 points de plus que les étudiants soutenus financièrement par leurs proches.

65%

84%80%

54%

88%83%

37%

63%68%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

Découvert à la banque Restriction dans les dépenses Piocher dans ses économies

Aucune aide possible Aide en nature Aide financière (et en nature)

Pratiques économiques selon le soutien financier des prochesDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

43

Des étudiants obligés d’exercer une activité rémunérée pour subvenir à leurs besoins

Les inégalités entre étudiants persistent dans les modalités mêmes de l’exercice de leur activité rémunérée. En effet, lorsque les étudiants sans aucun soutien travaillent en parallèle de leurs études, ils déclarent consacrer en moyenne 16 heures par semaine à leur activité. Ceux pouvant seulement bénéficier d’aides en nature lui consacrent 15 heures en moyenne. Or, ceux qui peuvent compter financièrement sur leurs proches déclarent 11 heures de travail hebdomadaire en parallèle des études.

Le nombre d’heures important consacré à l’activité rémunérée creuse d’autant plus les inégalités au regard des études universitaires. 60% des étudiants qui travaillent en parallèle de leurs études et qui ne peuvent bénéficier d’aucune aide de leurs proches déclarent que leur emploi impacte négativement leurs études. Cette part descend à 48% des étudiants bénéficiant d’aides en nature et tombe à 28% chez ceux pouvant bénéficier d’aides financières. Mais travailler autant d’heures est nécessaire pour les étudiants en mal de solidarité. En effet, 35% de l’ensemble des étudiants travaillant en parallèle de leurs études déclarent que leur activité leur est indispensable pour vivre. Cette part s’élève à 62% des étudiants bénéficiant uniquement d’aides en nature et culmine à 79% chez les étudiants ne bénéficiant d’aucune aide.

Exercice d’une activité rémunérée selon le soutien financier des prochesDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

27%

14%59%

Aide financière (et en nature)

39%

10%

51%

Aide en nature seulement

41%

9%

50%

Aucune aide possible

Activité rémunérée parallèle aux études Activité rémunérée incluse dans le cursus Pas d’activité rémunérée

L’une des principales conséquences des différents types de soutien de la part des proches réside dans la situation inégale des étudiants vis-à-vis de l’emploi. En effet, lorsque leurs proches peuvent difficilement, voire pas du tout leur venir en aide, les étudiants concernés se voient dans l’obligation d’occuper un emploi en parallèle de leurs études, et ce dans de plus fortes proportions que les autres. 41% des étudiants ne bénéficiant d’aucune aide possible travaillent en parallèle de leurs études, soit 14 points de plus que les étudiants soutenus financièrement par leurs proches. Les étudiants déclarant pouvoir compter sur des aides en nature sont également nombreux à occuper un emploi étudiant (39%).

60%

79%

48%

62%

28%31%

35%42%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

Mon activité a un impact négatif sur mesétudes

Mon activité m'est indispensable pourvivre

Aucune aide possible Aide en nature

Aide financière (et en nature) Population totale

Raison et effet de l’activité rémunérée parallèleselon le soutien financier des prochesDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

44

Les conditions de logement sont impactées par le type de soutien des proches

Les différents types de solidarité dont bénéficient les étudiants font également naître des inégalités au regard du logement.En effet, dans le cas des étudiants dont les proches ne peuvent subvenir pleinement à leurs besoins financiers, la recherche d’un logement s’en retrouve affectée. Lorsqu’aucune aide n’est possible, 54% des étudiants logeant en location classique ou en résidence étudiante privée ont rencontré des difficultés à trouver leur logement et 44% à trouver une caution. Plus les proches sont en capacité de soutenir financièrement et en nature leurs enfants, moins ces étudiants font état de telles difficultés dans leur accès à un logement.

Difficultés face au logement selon le soutien financier des prochesDonnées redressées. Étudiants logeant en location classique ou en résidence étudiante privée.

Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

10%

16%

22%

12%

30%

31%

32%

31%

41%

39%

29%

40%

19%

14%

17%

17%

Aide financière (et en nature)

Aide en nature

Aucune aide possible

Population totale

Oui, tout à fait Oui, plutôt Non, plutôt pas Non, pas du tout

3%

10%

23%

5%

6%

19%

21%

9%

31%

38%

30%

32%

60%

33%

26%

54%

Aide financière (et en nature)

Aide en nature

Aucune aide possible

Population totale

Oui, tout à fait Oui, plutôt Non, plutôt pas Non, pas du tout

Difficultés à trouver un logement

Difficultés à trouver une caution

37%

27% 28%

24%

21%

18%

26%

22%20%

35%

27%

24%

20% 21%

17%

24%

21%

13%

26%

14% 14%

11%12%

9%

18%

13%

7%

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

35%

40%

Le coût mensuel La superficie Les conditionsde travail pour

les études

Le confort (entermes

d'équipement)

La salubrité(caractère saindu logement)

Le sentiment desécurité

La proximité avec mon lieu

principal d’études

Le cadre de vie Insatisfactionglobale

Aucune aide possible Aide en nature Aide financière (et en nature)

Insatisfaction* vis-à-vis du logement selon le soutien financier des prochesDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

* Regroupe les modalités « plutôt pas satisfait » et « pas du tout satisfait ».

D’autre part, moins les étudiants peuvent compter financièrement sur leurs proches, moins ils apprécient la qualité de leur logement. Quels que soient les critères de logement observés, les étudiants ne bénéficiant d’aucune aide sont proportionnellement les plus insatisfaits. Leur insatisfaction porte particulièrement sur le coût mensuel de leur logement (37% contre 26% des étudiants soutenus financièrement par leurs proches) et les conditions de travail pour les études (28% contre 14% des étudiants soutenus financièrement par leurs proches).

45

23 Cet âge limite explique en partie pourquoi plus de 9 doctorants sur 10 ne sont pas bénéficiaires des bourses CROUS. Or, les étudiants de niveau bac +6 et plus déclarent des ressources totales moyennes particulièrement élevées (1369€) ce qui, par ricochet, élève fortement le montant des ressources totales des étudiants non boursiers. C’est pourquoi les doctorants ne sont pas pris en compte dans les tableaux et graphiques traitant des bourses CROUS.

Les aides financières de l’État réduisent les inégalités économiques entre étudiants...

Le système de bourses sur critères sociaux a été mis en place pour prévenir les difficultés financières rencontrées par les étudiants d’origine sociale modeste. Ces bourses sont attribuées par le ministère de l’Education Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (MENESR) ou par le ministère de la Culture et de la Communication et sont gérées par les Centres Régionaux des Œuvres Universitaires et Scolaires (CROUS). Leur montant est calculé en fonction de trois critères : les revenus du foyer fiscal, le nombre d’enfants à charge fiscale de la famille et l’éloignement du lieu d’études. Durant l’année universitaire 2014/2015, soit la période couverte par l’étude, les bourses s’échelonnaient de l’exonération du paiement des droits universitaires et de la côtisation à la sécurité sociale étudiante (échelon 0) à 553,90 € d’aide mensuelle (échelon 7). Il faut, en outre, avoir moins de 28 ans pour y prétendre23.

Concernant le champ d’étude, l’affectation des bourses CROUS compense les difficultés des familles d’origine modeste à financer les études de leurs enfants. En effet, moins les étudiants peuvent être aidés par leur famille, plus le montant de leur bourse est élevé : 15% des étudiants non boursiers déclarent être dans l’impossibilité de compter financièrement sur leurs parents, alors que cette part monte jusqu’à 55% des étudiants boursiers à l’échelon 7.

7%

6%

3%

6%

12%

14%

12%

18%

22%

30%

9%

8%

12%

12%

16%

19%

19%

18%

21%

24%

25%

12%

85%

82%

85%

78%

69%

67%

70%

61%

54%

45%

79%

Non boursier

Échelon 0

Échelon 0 bis

Échelon 1

Échelon 2

Échelon 3

Échelon 4

Échelon 5

Échelon 6

Échelon 7

Population totale

Aucune aide possible Aide en nature Aide financière (et en nature)

Soutien financier des proches selon les bourses CROUSDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête et hors doctorants.

Les aides de l’État ne suffisent pas à apaiser les tensions budgétaires des étudiants d’origine modeste

En outre, le système de bourses explique la faible différence de ressources entre enfants d’ouvriers ou d’employés et enfants de cadres (29€, cf. p 37). Il contribue significativement au montant des ressources globales mensuelles des étudiants d’origine modeste. Bien que les étudiants boursiers de l’échelon 0 à l’échelon 2 déclarent des ressources totales inférieures à celles des étudiants non-boursiers, ce n’est plus le cas des étudiants boursiers de l’échelon 3 à l’échelon 7, dont les ressources sont supérieures à celles des étudiants non-boursiers, avec un écart allant jusqu’à 158€ en moyenne entre les non-boursiers (656€) et les boursiers échelon 7 (814€). Au premier abord, les bourses CROUS réduisent donc bien, voire annulent les inégalités économiques entre étudiants d’origine sociale différente.

Moyenne Médiane

Non boursier 656 € 600 €

Échelon 0 (exonération du paiement des droits universitaires et de la côtisation à la sécurité sociale étudiante)

601 € 600 €

Échelon 0 bis (100,70 € mensuel) 546 € 510 €Échelon 1 (166,50 € mensuel) 581 € 550 €Échelon 2 (250,70 € mensuel) 604 € 550 €Échelon 3 (321,20 € mensuel) 674 € 621 €Échelon 4 (391,60 € mensuel) 684 € 612 €Échelon 5 (449,60 € mensuel) 749 € 677 €Échelon 6 (476,80 € mensuel) 773 € 688 €Échelon 7 (553,90 € mensuel) 814 € 754 €Population totale (hors doctorants) 646 € 600 €

Tableau récapitulatif : Montants moyen et médian des ressources totales mensuelles selon les bourses CROUS (en euros, par mois)

Données redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête et hors doctorants.

46

« A connu au moins une fin de mois difficile » selon les bourses CROUSDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête et hors doctorants.

34%

38%

32%

42%

46%

46%

48%

50%

54%

58%

66%

62%

68%

58%

54%

54%

52%

50%

46%

42%

Non boursier

Échelon 0

Échelon 0 bis

Échelon 1

Échelon 2

Échelon 3

Échelon 4

Échelon 5

Échelon 6

Échelon 7

Oui Non

Malgré l’apport financier des aides de l’État, qui élèvent le montant des ressources globales d’une partie des étudiants boursiers au-delà de la moyenne globale, ces mêmes étudiants font face à des tensions budgétaires manifestes. Plus l’échelon des bourses CROUS augmente et plus les étudiants déclarent rencontrer de réelles difficultés à faire face à leurs besoins de première nécessité. Cela concerne 34% des étudiants non boursiers, cette part augmentant jusqu’à 58% des boursiers échelon 7. De nouveau, le simple montant des ressources n’est pas significatif d’une situation économique dénuée de tensions budgétaires.

25%

27%

22%

26%

27%

27%

27%

32%

28%

30%

26%

16%

18%

12%

13%

15%

14%

16%

15%

22%

21%

15%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60%

Non boursier

Échelon 0

Échelon 0 bis

Échelon 1

Échelon 2

Échelon 3

Échelon 4

Échelon 5

Échelon 6

Échelon 7

Population totale

Être à découvert (sans possibilité d'épargne) Être à découvert et épargner

« Être à découvert » selon les bourses CROUSDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête et hors doctorants.

Les difficultés financières des étudiants d’origine sociale modeste transparaissent également dans leurs pratiques économiques. 41% des étudiants aquitains (hors doctorants) déclarent avoir été à découvert au cours de l’année universitaire, dont 15% ont également réussi à épargner au cours de la même période. À partir de l’échelon 0 bis, la tendance à se retrouver à découvert devient croissante au fur et à mesure que l’échelon augmente. Ce sont donc les étudiants boursiers à l’échelon 6 et 7 qui déclarent proportionnellement le plus avoir été à découvert, qu’ils aient réussi à épargner ou non dans le même temps. Le montant plus élevé de leurs bourses ne leur évite pas, là non plus, certaines tensions économiques.

... mais ne suffisent pas à compenser l’absence de soutien financier de la part des proches

Les étudiants boursiers adaptent également leur comportement à la situation financière fragile dans laquelle ils s’inscrivent. Pour exemple, plus les étudiants ont un échelon élevé, plus ils se restreignent dans leurs dépenses (cf. graphique suivant). C’est particulièrement le cas des décohabitants dont les charges liées au logement et à la vie quotidienne sont plus importantes que les cohabitants. Concernant les étudiants ayant quitté le domicile familial, les boursiers échelon 5 se distinguent avec la part la plus importante d’étudiants obligés de se restreindre (83%), suivis de près par les boursiers échelon 4 (82%) tandis que les non-boursiers se sentent moins concernés par cette nécessité (67%).

47

S’est restreint dans ses dépenses au cours de l’année selon les bourses CROUSDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête et hors doctorants.

67%

74%70%

78% 77% 79%82% 83%

77%80%

72%

63%

73%69%

76% 76% 76% 76%81%

73%

80%

69%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

Non boursier Échelon 0 Échelon 0 bis Échelon 1 Échelon 2 Échelon 3 Échelon 4 Échelon 5 Échelon 6 Échelon 7 Populationtotale (horsdoctorants)

Décohabitants Population totale

Enfin, le bénéfice des bourses n’épargne pas non plus aux étudiants qui en jouissent d’exercer une activité rémunérée parallèle à leurs études. Surtout, elles ne suffisent pas à compenser l’absence de solidarité familiale. Les étudiants qui en sont dépourvus, malgré le bénéfice de leurs bourses, sont contraints à occuper un emploi étudiant dans de fortes proportions. C’est particulièrement le cas des étudiants boursiers à l’échelon 2, proportionnellement les plus concernés par l’emploi lorsque leurs proches sont dans l’incapacité de leur venir en aide financièrement. À l’inverse, les étudiants pouvant compter financièrement sur leurs proches se permettent davantage de ne pas travailler en parallèle de leurs études, et ce quelle que soit leur situation vis-à-vis des bourses CROUS. Seul le bénéfice des bourses à l’échelon 7 semble davantage dispenser les étudiants d’exercer une activité en parallèle de leurs études : on y constate les plus faibles proportions d’occupation d’un emploi en comparaison des autres échelons et des étudiants non-boursiers. Ce graphique montre ainsi que la tendance à occuper un emploi pour répondre à ses besoins dépend plus largement de la solidarité familiale que de l’obtention des bourses, à l’exception de l’échelon 7.

41% 40% 40%

46%49%

42%

36%

43%40%

26%

41%

29%

41%45%

55%

27%

33% 32%

37%

22%26% 25%

29% 30%

26%

30%

26%28%

26%

21%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

Non boursier échelon 0 échelon 0 bis échelon 1 échelon 2 échelon 3 échelon 4 échelon 5 échelon 6 échelon 7

Aucune aide possible

Aide en nature

Aide financière (et en nature)

Exercice d’une activité rémunérée parallèle aux études selon le soutien financier des proches et selon les bourses CROUS

Données redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête et hors doctorants.

48

Quels étudiants font la demande d’une aide sociale d’urgence et d’une aide alimentaire ?

L’aide sociale d’urgence : une demande provenant d’étudiants socialement isolés

Répartition selon le genre :Données redressées. Hors étudiants en interruption d’études.

46%54%Homme

Femme

Étudiants ayant fait la demande d’une aide sociale d’urgence

42%58%

Homme

Femme

Population totale

Répartition selon la nationalité :Données redressées. Hors étudiants en interruption d’études.

22%

78%Étrangère

Française

Étudiants ayant fait la demande d’une aide sociale d’urgence

6%

94%Étrangère

Française

Population totale

Répartition selon l’origine sociale :Données redressées. Hors étudiants en interruption d’études.

35%

32%

33%Ouvrier/employé

Cadre

Autre

Population totale

11%

52%

37%

Cohabitation

Décohabitation

Résidenceétudiante

Étudiants ayant fait la demande d’une aide sociale d’urgence

20%

61%

19%Cohabitation

Décohabitation

Résidenceétudiante

Population totale

43%

18%

39%

Ouvrier/employé

Cadre

Autre

Étudiants ayant fait la demande d’une aide sociale d’urgence

Répartition selon le mode de logement :Données redressées. Hors étudiants en interruption d’études.

Sur l’ensemble de la population étudiante couverte par le champ d’études, 4% des étudiants ont fait la demande d’une aide sociale d’urgence. Ces étudiants sont majoritairement des femmes (54%), bien que le genre féminin soit sous-représenté en comparaison de la population totale (-4 points). Ces étudiants ont 23 ans en moyenne, soit un an de plus que la moyenne globale.

La nationalité impacte significativement le fait de demander une aide sociale d’urgence. En effet, parmi les étudiants qui en ont fait la demande, 22% sont de nationalité étrangère, soit 16 points de plus que leur représentation au sein de la population ayant participé à l’étude.

L’origine sociale est également un indicateur pertinent de la précarité économique et sociale des étudiants puisque les enfants de cadres sont particulièrement sous-représentés parmi les étudiants ayant fait une telle demande (18% contre 32% dans la population totale, soit un écart de 14 points). À l’inverse, les enfants d’ouvriers ou d’employés y sont surreprésentés (43% contre 35% dans la population totale).

Les étudiants concernés par des difficultés telles qu’ils font la demande d’aide sociale d’urgence sont en grande majorité des décohabitants (89% contre 80% dans la population totale). De par la surreprésentation des étudiants de nationalité étrangère et des enfants d’ouvriers ou d’employés, les résidences étudiantes sont également surreprésentées chez ces étudiants (37% contre 19% dans la population totale).

Enfin, les bourses CROUS font significativement varier la demande. Ainsi, 15% des boursiers échelon 7 déclarent avoir demandé une aide sociale contre seulement 3% des étudiants non-boursiers.

Quels étudiants font la demande d’une aide sociale d’urgence et d’une aide alimentaire ?

Par ailleurs, les montants des ressources et des dépenses des étudiants n’impactent pas le fait de demander une aide sociale d’urgence. Comme indiqué précédemment (cf. p 42 et 45), ces montants ne constituent pas un indicateur suffisant de la précarité des étudiants. Ils ne le sont pas non plus concernant la probabilité de déposer une demande d’aide d’urgence. L’étudiant peut être en situation de précarité et pour autant bénéficier de ressources élevées au regard de la moyenne, grâce aux bourses ou à son activité rémunérée. En parallèle, il peut également avoir des charges lourdes et être seul à y faire face (absence de solidarité familiale). Dans ce cas, il peut être amené à demander une aide sociale d’urgence. À l’inverse, un étudiant dont les parents prennent en charge son loyer et ses dépenses quotidiennes n’a pas besoin d’exercer une activité rémunérée pour subvenir à ses besoins. Il déclarera de faibles ressources financières mais ne fera pas pour autant cette demande.

L’absence de solidarité familiale est donc un facteur renforçant la probabilité de faire une demande d’aide sociale d’urgence. Cette demande concerne 11% des étudiants ne bénéficiant d’aucune aide de la part de leurs proches et 6% des étudiants bénéficiant d’une aide en nature uniquement. Restent 3% des étudiants pouvant compter financièrement sur leurs parents et qui ont quand même émis cette demande. Des différences notables apparaissent entre ces deux types de demandeurs d’aides sociales.

Les étudiants ayant fait la demande d’une aide sociale d’urgence bien qu’ils déclarent pouvoir compter financièrement sur leurs proches en cas de besoin ont 22 ans en moyenne. Ils sont pour près d’un étudiant sur deux enfants d’ouvriers ou d’employés (47%). En outre, 16% d’entre eux cohabitent avec leurs parents. Les étudiants ayant fait la demande d’une aide sociale d’urgence et ne pouvant pas compter sur le soutien financier de leurs proches se démarquent par une moyenne d’âge plus élevée que les premiers (24 ans, soit deux ans de plus). Ils comptent également davantage d’étudiants de nationalité étrangère parmi eux (32%, soit 18 points d’écart). Seuls 3% d’entre eux cohabitent avec leurs parents (soit 13 points d’écart). Enfin, ils sont proportionnellement plus nombreux à occuper une activité rémunérée parallèle à leurs études (40% contre 29% des étudiants dont les proches sont solidaires financièrement).

Au delà de leur profil sociodémographique, les étudiants ayant fait une demande d’aide sociale d’urgence se distinguent par un isolement qui prend deux formes différentes selon qu’ils soient soutenus ou non financièrement par leurs proches. La première forme d’isolement relèverait plutôt d’un isolement géographique et concerne les étudiants ayant fait une demande d’aide sociale, bien qu’ils disent pouvoir compter sur le soutien financier de leurs proches. En effet, 68% des décohabitants présentant ce cas de figure retournent rarement chez leurs parents (une fois par mois ou moins souvent, voire jamais). Ils l’expliquent principalement par le coût (38%) et la distance qui les sépare de leur famille (35%). En outre, ils restent particulièrement proches de leurs parents et déclarent pouvoir se confier à eux en cas de problème (59%, cf. graphique suivant). Qu’ils aient préféré faire une demande d’aide sociale d’urgence plutôt que demander une aide à leurs parents relèverait donc davantage de la distance qui les sépare de leurs proches. On peut également supposer qu’ils se sentent solidaires de leurs parents, principalement ouvriers ou employés (47%), et qu’ils ne souhaitent pas alourdir leurs dépenses bien que ces derniers répondraient favorablement à leur demande.

3%

6%

11%

97%

94%

89%

Aide financière (et en nature)

Aide en nature

Aucune aide possible

Oui Non

Demande d’aide sociale d’urgence selon le soutien financier des prochesDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête

49

32%

38%

3%

40%

14%

47%

16%

29%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

Nationalitéétrangère

Ouvrier / employé Cohabitation Activité rémunéréeparallèle aux

études

Demande d'aide sociale d'urgence sans soutien financier des proches*

Demande d'aide sociale d'urgence avec soutien financier des proches

Caractéristiques sociodémographiques des étudiants ayant fait la demande d’aide sociale d’urgence selon le soutien financier des proches

Données redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

* Regroupe les modalités « aide en nature » et « aucune aide possible ».

50

14%

21%

23%

4%

11%

19%

35%

43%

46%

47%

25%

12%

Demande d'aide sociale d'urgence sans soutien financier des proches*

Demande d'aide sociale d'urgence avec soutien financier des proches

Population totale

Tous les jours ou tous les week-ends Un week-end sur deux Une fois par mois ou moins souvent Jamais

* Regroupe les modalités « aide en nature » et « aucune aide possible ».

Fréquence du retour dans la famille des étudiants décohabitants ayant fait une demande d’aide sociale d’urgenceselon le soutien financier des proches

Données redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête et hors cohabitants.

35% 34%

18%

53%

7%

36%

59%

30%

69%

1%

37%

59%

27%

68%

1%0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

Oui, avec mon / mapartenaire

Oui, avec mes parents Oui, avec un autre membrede la famille

Oui, avec un.e ami.e Non, il n'y a personne avecqui je peux discuter

En cas de problème personnel, pourriez-vous facilement en discuter avec un proche ?

Demande d'aide sociale d'urgence sans soutien financier des proches* Demande d'aide sociale d'urgence avec soutien financier des proches

Population totale

Lien social des étudiants ayant fait une demande d’aide sociale d’urgence selon le soutien financier des proches

Données redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

* Regroupe les modalités « aide en nature » et « aucune aide possible ».

L’aide alimentaire : une demande rare provenant d’étudiants en grande précarité

Sur l’ensemble de la population, 2% des étudiants ont fait la demande d’une aide alimentaire. Ces étudiants ont 24 ans en moyenne (soit un an de plus que pour la demande d’aide sociale d’urgence et deux ans de plus que la moyenne d’âge de la population totale). Parmi eux, 29% sont de nationalité étrangère, 45% sont des enfants d’ouvriers ou d’employés et 95% n’habitent plus au domicile parental (dont 41% logent en résidence étudiante et 54% sous une autre forme de décohabitation). De fait, ces caractéristiques sociodémographiques sont celles qui impactent le plus significativement le fait d’avoir recours à une aide alimentaire.De la même manière que pour les aides sociales d’urgence, l’aide alimentaire concerne davatange les étudiants boursiers à l’échelon 7 (5% contre 1% pour les non-boursiers). Le département de la Dordogne se démarque également à ce titre, 5% de ses habitants ayant eu recours à l’aide alimentaire contre 1% pour le département de la Gironde. Par ailleurs, 29% de ceux ayant fait la demande d’une aide alimentaire ont également fait la demande d’une aide sociale d’urgence.

Concernant les étudiants ayant demandé une aide sociale d’urgence et ne pouvant pas compter sur le soutien financier de leurs proches, ils présentent pour une partie d’entre eux les signes d’une rupture des liens familiaux. En effet, la rareté des retours dans la famille concerne une plus large partie de ces décohabitants : 47% ne leur rendent jamais visite, soit 22 points de plus en comparaison de ceux pouvant compter financièrement sur leurs proches. Bien que la distance et le coût en soient principalement à l’origine, 13% d’entre eux l’expliquent aussi par le peu, voir l’absence de relation avec leurs parents.La différence entre ces deux groupes porte également sur les rapports entretenus avec la famille. Si les premiers se déclaraient suffisamment proches de leurs parents et des membres de leur famille pour se confier à eux, c’est moins le cas des seconds. En cas de problème personneI, ils ne sont plus que 34% à déclarer pouvoir facilement discuter avec leurs parents (25 points d’écart) et 18% avec un autre membre de leur famille (12 points d’écart). Ils sont en outre, 7% à déclarer ne pouvoir discuter de leurs problèmes avec personne (6 points d’écart).

51

À l’inverse de l’aide sociale d’urgence, le croisement avec les ressources totales moyennes devient significatif s’agissant de l’aide alimentaire. Ainsi, les étudiants ayant recours à l’aide alimentaire déclarent 571€ de ressources totales par mois, contre 680€ pour la moyenne globale, soit 109€ d’écart. Dans leur cas, cette demande se fait parce que les ressources économiques sont particulièrement faibles.

Moyenne Médiane

Aide alimentaire 571 € 538 €

Aide sociale d’urgence 677 € 591 €

Population totale 680 € 571 €

Ressources totales mensuelles selon les aides demandées(en euros, par mois)

Données redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête

La demande d’aide alimentaire est le fait d’étudiants en grandes difficultés financières. En plus de leurs ressources globales plus faibles que les autres étudiants, ils sont particulièrement isolés : six étudiants sur dix ayant fait la demande d’aide alimentaire déclarent ne pas pouvoir être soutenus financièrement par leurs proches.

34%

42%

54%

65%

88%

22%

34%

42%

56%

76%

14%

24%

29%

41%

68%

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Renoncement à des soins car pasles moyens financiers

Souffrir du froid pendant aumoins 24h

Travailler plus ou se mettre àtravailler

Découvert à la banque

Se restreindre dans ses dépenses

Population totale Aide sociale d'urgence Aide alimentaire

Pratiques économiques selon les aides demandéesDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

Type de soutien des proches selon les aides demandéesDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête

Population totale Aide sociale d’urgence Aide alimentaire

24%

18%58%

36%

24%

40%

9%

12%

79%

Aucune aide possible Aide en nature Aide financière (et en nature)

Les demandeurs d’une aide sociale d’urgence présentent d’ores et déjà des conduites plus alarmantes en comparaison de la population totale, mais la précarisation s’accentue lorsque le palier de la demande d’aide alimentaire est franchi. Ainsi, 88% des étudiants ayant fait une demande alimentaire se restreignent dans leurs dépenses quand cela concerne 76% des étudiants ayant fait une demande d’aide sociale et 68% de la population totale. Cette même logique s’applique aux autres pratiques, la part des étudiants concernés par un découvert à la banque étant plus forte chez les demandeurs d’une aide alimentaire (65%) en comparaison des demandeurs d’une aide sociale d’urgence (56%) ou encore, de la population totale (41%). Les étudiants qui ont eu recours à l’aide alimentaire sont également davantage concernés par l’obligation de travailler en parallèle des études ou de travailler davantage pour boucler leur budget ou faire face à des imprévus. Plus d’un sur deux sont concernés par cette nécessité. Leur précarité économique les conduit à d’autres formes de vulnérabilité. Par exemple, ils déclarent dans de plus fortes proportions avoir déjà souffert du froid dans leur logement pendant au moins 24 heures. En outre, leur situation financière les conduit également à adopter des conduites à risque du point de vue de la santé. En effet, parce qu’ils n’ont pas les moyens financiers, ils renoncent plus que les autres à des soins médicaux principalement pour cette raison (34%, soit 20 points de plus que la population totale).

Bien-etre et sante - Chapitre 4- - -

80% des étudiants aquitains portent un regard bienveillant sur leur état de santé. Malgré tout, deux tiers de la population étudiante déclarent renoncer à consulter un médecin. Ils sont également nombreux à exprimer des sentiments de fatigue, voire de mal-être et à faire l’impasse d’une assiduité alimentaire nécessaire à leur bien-être.

Par ailleurs, le soutien financier de la famille et des proches est un facteur qui participe au sentiment de bien-être des étudiants. En outre, une vie sociale active aboutit à une perception positive de la santé et du bien-être mais peut induire des consommations à risque, notamment au regard de l’état d’ivresse. Enfin, les services institutionnels oeuvrant dans le domaine de la santé et de l’alimentation présentent une offre disparate sur le territoire aquitain ce qui impacte les critères d’appréciation des étudiants.

53

L’alimentation et l’état de santé des étudiants

24 L’état de santé de la population en France, p.57-58 - Édition 201525 Anne-Sophie Cousteaux, 2011 - Le masculin et le féminin au prisme de la santé et de ses inégalités sociales, thèse de doctorat en sociologie sous la direction d’Alain Chenu, Institut d’Etudes Politiques de Paris

Une perception positive de la santé plus forte chez les étudiants que chez les étudiantes

Plus de 6 étudiants sur 10 jugent leur santé « bonne » et près de 2 sur 10 la jugent « excellente ». Au contraire, 17% jugent leur santé « moyenne » et 3% « pas très bonne » ou « mauvaise ». La santé des étudiants est donc bonne de manière générale, notamment si on la compare au reste de la population française24. Néanmoins, la période de transition « adulescente » dans laquelle évoluent les étudiants nécessite une attention particulière dans cette phase où se construisent les habitudes de vie.

La perception de l’état de santé diffère selon le genre puisque les hommes se considèrent en meilleure santé que les femmes. 23% des étudiants jugent leur santé excellente contre 13% des étudiantes.

Cependant, si 8 étudiants sur 10 portent un regard bienveillant sur leur état de santé global, 54% d’entre eux se sentent souvent fatigués, 35% souvent stressés, 15% des étudiants se sentent souvent seuls et enfin, 14% souvent déprimés.

Ces symptômes influent à des degrés plus ou moins néfastes sur la perception de l’état de santé. La fatigue, symptôme prédominant chez les étudiants, a une influence relativement faible : les étudiants souvent fatigués sont 71% à juger leur santé bonne ou excellente (-9 points en comparaison de la population totale). En revanche, le sentiment de déprime, quoique moindre en milieu estudiantin, a une influence plus néfaste : les étudiants souvent déprimés ne sont plus que 50% à juger leur santé bonne ou excellente (-30 points en comparaison de la population totale étudiante).

À l’image de la perception de l’état de santé, les sentiments évoqués ci-contre présentent de fortes différences selon le genre. En effet, les hommes se sentent moins souvent fatigués (-23 points), stressés (-22 points) et déprimés (-6 points) que les femmes.

Par ailleurs, si 35% des étudiants se déclarent souvent stressés, cette part monte à 63% en période d’examen. Ce stress touche davantage les femmes (75%) que les hommes (47%). Parmi les 35% d’étudiants se déclarant souvent stressés, 21% (soit 7% de l’échantillon total) ont eu recours à un traitement médicamenteux (tranquillisant, somnifère, anxiolytique...). Les femmes ont davantage recours à ce type de traitement en cas de stress : 24% d’entre elles se déclarant souvent stressées ont eu recours à un traitement médicamenteux contre 13% des hommes.

Ainsi, les étudiantes en Aquitaine se sentent en moins bonne santé et déclarent plus de symptômes de mal-être que leurs homologues masculins. Un constat qui s’observe dans la population française et s’explique notamment par leur conditionnement social, comme le montre Anne-Sophie Cousteaux25 : « Le conditionnement social, qui est celui des hommes et des femmes, diffère profondément pour tout ce qui touche aux questions corporelles, en particulier pour tout ce qui est permis de faire et de ne pas faire, d’exprimer ou non ». Ainsi, les femmes entretiennent un rapport à leur corps socialement construit les autorisant « à se soucier d’un état de santé dont elles ont de facto une meilleure connaissance que les hommes » et auquel elles portent une plus grande attention.

14%

15%

35%

54%

10%

15%

22%

40%

16%

15%

44%

63%

0% 20% 40% 60% 80%

Déprimé.e

Seul.e

Stressé.e

Fatigué.e

FemmeHommeEnsemble

Se sentir souvent...Données redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

17%

23%

13%

63%

61%

65%

17%

13%

18%

3%

3%

4%

<1%

<1%

<1%

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Ensemble

Homme

Femme

Excellente Bonne Moyenne Pas très bonne Mauvaise

Perception de l’état de santé selon le genreDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

54

Deux tiers des étudiants aquitains ont déjà renoncé à consulter un médecin

95% des étudiants sont affiliés à la sécurité sociale et disposent d’une couverture mutuelle complémentaire. Cette couverture est principalement une mutuelle étudiante (47%) ou la mutuelle des parents (35%). Les hommes sont davantage affiliés à une mutuelle étudiante (50% contre 45%), tandis que les femmes sont davantage rattachées à la mutuelle des parents (39% contre 30%).

Par ailleurs, 2/3 des étudiants ont déjà renoncé à consulter un médecin généraliste ou spécialiste. Ils ont renoncé en attendant d’aller mieux (48%), en se soignant par eux-mêmes (44%), par manque de temps (30%) ou de moyens financiers (21%). Le renoncement a une influence sur la perception de l’état de santé : 76% des étudiants ayant renoncé à consulter un médecin jugent leur santé « bonne » ou « excellente », une part de 12 points inférieure aux étudiants n’ayant jamais renoncé.

Les femmes sont plus nombreuses à avoir renoncé à consulter : 71% d’entre elles ont déjà fait l’impasse d’une consultation contre 61% des hommes. Les hommes renoncent en attendant d’aller mieux, les femmes évoquent plutôt le manque de temps ou des raisons d’ordre financier.

Cette meilleure connaissance et cette plus grande attention « joue un rôle central dans la perception et l’interprétation des symptômes morbides » qui ne va pas systématiquement de pair avec une meilleure perception de l’état de santé féminin.

Une perception de l’état de santé qui diffère également selon le département d’études : les étudiants des Pyrénées-Atlantiques se sentent en meilleure santé que les étudiants landais (82% contre 76%).

Oui71%

Non29%

Renoncement aux soins et raisons du renoncement selon le genreDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

Oui61%

Non39%

4%

9%

54%

43%

4%

27%

17%

0%20%40%60%

2%

12%

44%

44%

7%

32%

24%

0% 20% 40% 60%

Je n’en avais pas les moyens financiers

Je n’en avais pas le temps

J’avais peur d’aller voir le médecin, de faire des examens...

Je me suis soigné.e par moi-même

J’ai attendu d’aller mieux

Je ne connaissais pas de médecin

Pour une autre raison

FemmeHomme

55

Les politiques de santé publique ont médiatisé l’importance d’une alimentation saine et équilibrée, facteur d’un meilleur état de santé. Cependant, malgré les campagnes de sensibilisation, les étudiants sautent souvent les repas, plus particulièrement le petit-déjeuner, et font l’impasse d’une assiduité alimentaire nécessaire aux besoins énergétiques, mental et physiques.Plus d’un tiers des étudiants font « souvent » l’impasse sur le petit-déjeuner tandis qu’à l’inverse un tiers ne s’en passe « jamais ». Une pratique qui peut être lourde de conséquences lorsque l’on sait que « les étudiants, qui « sautent » le premier repas de la journée ont en réalité tendance à manger gras et à négliger les produits frais », selon une étude du centre de recherche et d’informations nutritionnelles27.En revanche, le déjeuner et le dîner sont davantage pris par les étudiants. Plus d’un étudiant sur deux ne manquent « jamais » le repas du midi (51%) ou le repas du soir (52%). Seuls 7% déclarent manquer « souvent » le déjeuner et 4% le dîner.

Peu d’étudiants se privent quotidiennement d’au moins un des trois repas de la journée (1%)28. À l’inverse, 38% ne manquent jamais ou à de rares occasions les trois repas, dont 20% jamais.

Ne pas prendre ses repas est une pratique courante dans la population étudiante, pratique qui peut conduire à les remplacer par du grignotage. Une étude sur le comportement alimentaire des 16-30 ans montre à ce propos qu’un fort pourcentage de jeunes déclare manger tous les jours en dehors des repas (40% des sujets précaires et 30% des sujets non précaires)29.

Globalement, les repas sont délaissés par manque de temps (41%), par manque d’appétit (41%) et dans une moindre mesure pour des raisons financières (10%). Ainsi, comme le souligne une étude du service de médecine préventive des étudiants de Strasbourg30, les étudiants connaissent des restrictions budgétaires mais « ils ne sont pas tous en situation de difficultés financières, loin de là. Un phénomène plus fondamental pour expliquer leur comportement est le fait que, presque tous manquent de connaissances culinaires ». Les étudiants ayant quitté la cellule familiale et ses habitudes alimentaires se retrouvent seuls. Ils doivent donc faire l’apprentissage de l’approvisionnement, de la variété des plats et des aliments ...

Une assiduité alimentaire à améliorer

27 Centre de recherche et d’informations nutritionnelles. Étudiants : les nouveaux visages de la précarité alimentaire (dossier). Alimentation et précarité 2004 ; (25) : 2-728 Ce résultat ne doit pas être interprété comme le fait de ne pas manger de la journée. 1% des étudiants déclarent « sauter souvent » le petit-déjeuner, le déjeuner et le dîner.29 « Grignotage et surpoids : quels liens avec la précarité ? », enquête menée dans les Centre d’examens de santé (rapport d’étude 2001 publié par le CES, le CERIN et le CNAM).30 Centre de recherche et d’informations nutritionnelles. Étudiants : les nouveaux visages de la précarité alimentaire (dossier). Alimentation et précarité 2004 ; (25) : 2-7

1%

7%

38%

20%

0% 10% 20% 30% 40%

JamaisJamais ou rarementSouvent ou parfoisSouvent

Fréquence cumulée de non prise des trois repasDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

Fréquence de non prise des repas selon le genreDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

4%

2%

6%

7%

7%

7%

34%

36%

32%

16%

13%

18%

18%

16%

18%

17%

16%

17%

28%

24%

31%

24%

24%

25%

16%

16%

16%

52%

61%

45%

51%

53%

50%

33%

32%

35%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

Ensemble

Hommes

Femmes

Ensemble

Hommes

Femmes

Ensemble

Hommes

Femmes

Dîn

erD

éjeu

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Petit

-déj

eune

r

Souvent Parfois Rarement Jamais

56

La cellule familiale : un socle favorable au maintien des « bonnes » habitudes

Le soutien de la famille et des proches essentiel au bien-être estudiantin

Les étudiants font davantage l’impasse du petit-déjeuner et du déjeuner par manque de temps (respectivement 53% et 48%) tandis que la première raison invoquée concernant le dîner est le manque d’appétit (57%).

Hommes et femmes ont une assiduité similaire aux repas, hormis pour le dîner. En effet, 61% des hommes ne sautent jamais le dîner, contre 46% des étudiantes. Leurs raisons diffèrent. Tous repas confondus, les hommes évoquent davantage un manque de temps pour expliquer leur comportement (44% contre 39%), tandis que les femmes l’expliquent davantage par un manque d’appétit (45% contre 36%). Une différence de genre qui s’observe au déjeuner mais surtout au dîner.

Par ailleurs, l’alimentation et la perception de l’état de santé sont intimement liées. En effet, les étudiants qualifiant leur santé de « pas très bonne » ou « mauvaise » sont 11% à sauter souvent le dîner, 20% le déjeuner et 54% le petit-déjeuner, soit respectivement 7, 13 et 20 points d’écarts avec la population totale. En outre, les étudiants se sentant seuls, stressés, fatigués ou déprimés sont légèrement plus enclins à sauter des repas (25% sautent souvent ou parfois le dîner et 30% le déjeuner, soit 5 points d’écart avec la population totale).

La proximité des étudiants avec leur famille, appréhendée ici via leur mode de logement, éclaire leur rapport à la santé, à l’alimentation et au bien-être de manière générale. En effet, 85% des cohabitants ont une santé qu’ils estiment excellente ou bonne contre 77% des étudiants en résidence étudiante et 79% des autres décohabitants. La cellule familiale joue également un rôle protecteur face à la solitude et au sentiment de déprime. Seuls 10% des cohabitants se sentent souvent seuls contre 14% des décohabitants et 24% des étudiants en résidence étudiante. Ces derniers s’estiment également davantage déprimés. 18% d’entre eux se sentent souvent déprimés contre 11% des cohabitants.

Au-delà de la famille, l’assurance de bénéficier d’un soutien de la part de ses proches (famille, amis, conjoint...) atténue significativement les fragilités psychologiques des étudiants. Face à leurs problèmes personnels, 93% des étudiants peuvent compter sur leurs proches pour en discuter. Ils se tourneront avant tout vers leurs amis (33%) et leurs parents (29%), leurs partenaires (18%) et enfin, un autre membre de la famille (13%). Or, lorsque les étudiants confrontés à des problèmes personnels ne peuvent trouver le réconfort d’une discussion avec un proche, ces derniers se sentent davantage seuls (33%), stressés (40%), fatigués (59%) ou encore déprimés (29%) - (cf. graphique ci-après).

En outre, le comportement des étudiants face aux soins varient significativement selon qu’ils vivent toujours chez leurs parents ou qu’ils décohabitent. 57% des cohabitants ont renoncé à des soins médicaux au cours de l’année universitaire, or cette part monte à 66% concernant les étudiants logeant en résidence étudiante et atteint 70% des autres décohabitants.

Raison de la non prise de repas selon le type de repas et le genreDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

41%

39%

44%

17%

48%

53%

10%

9%

11%

12%

16%

4%

41%

45%

36%

57%

29%

39%

3%

3%

3%

7%

3%

1%

5%

4%

6%

7%

4%

3%

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Ensemble

Femme

Homme

Dîner

Déjeuner

Petit-déjeuner

Par manque de temps Pour des raisons financières Par manque d'appétit Pour respecter un régime Autre

Le soutien de la famille et des proches essentiel au bien-être estudiantin

Le mode de logement influe également sur l’assiduité des repas. Tous repas confondus, plus d’un cohabitant sur deux (54%) ne sautent jamais les repas, contre 45% des décohabitants et 39% des étudiants vivant en résidence universitaire. Confrontés au départ du domicile parental, les décohabitants ne bénéficient plus des habitudes alimentaires induites par la proximité avec la cellule familiale.

Concernant les décohabitants, la fréquence du retour dans la famille joue également un rôle important dans l’apprentissage et le soutien alimentaire de l’étudiant. Plus le retour chez les parents est fréquent, plus l’assiduité aux repas est élevée. Les étudiants rentrant tous les jours ou presque ou tous les week-end chez leurs parents sont 52% à ne jamais sauter de repas, contre 41% des étudiants rentrant une fois par mois ou moins souvent et 33% des étudiants ne rentrant jamais dans la cellule familiale. Ce retour, s’il apporte sans nul doute un maintien et un contrôle de l’alimentation, est également synonyme de soutien qu’il soit financier ou en nature. 30% des étudiants rentrant régulièrement au domicile parental (tous les jours ou presque ou tous les week-ends) peuvent compter sur une aide en nature (du type courses et/ou panier repas) de la part de leurs proches, contre 16% des étudiants ne rentrant jamais.

57

Ne saute jamais les repas selon le mode de logementDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

54%

64%

57%

40%

45%

50%

51%

32%

39%

44%

45%

29%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70%

Trois repas

Dîner

Déjeuner

Petit-déjeuner

Résidence étudiante

Décohabitation

Cohabitation

Perception de santé selon le mode de logementDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

10%

11%

33%

53%

85%

14%

13%

36%

54%

79%

24%

18%

35%

52%

77%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%

Seul.e

Déprimé.e

Stressé.e

Fatigué.e

Santé "excellente" ou "bonne"

Résidence étudiante

Décohabitation

Cohabitation

Se sent souvent :

58

La précarité économique des étudiants impacte négativement leur bien-être

Le fait de connaître des fins de mois difficiles (entendues comme de réelles difficultés à faire face aux besoins de première nécessité) a un impact néfaste sur l’alimentation et le bien-être.

Ainsi, les étudiants rencontrant des fins de mois difficiles sont 43% à sauter « souvent » ou « parfois » l’un des trois repas journaliers contre 25% des étudiants ne connaissant pas de difficultés. 18% des étudiants ayant connu au moins une fin de mois difficile évoquent des raisons d’ordre financier à la non prise de repas, soit 8 points de plus que la population totale.

Par ailleurs, ces étudiants fréquentent moins souvent le restaurant universitaire au déjeuner : 28% déclarent y manger souvent contre 39% des étudiants sans difficultés.

Les difficultés financières jouent un rôle néfaste sur la perception de l’état de santé. 71% des étudiants ayant connu des fins de mois difficiles jugent leur santé excellente ou bonne contre 85% des étudiants n’ayant pas rencontré de difficultés. Connaître des fins de mois difficiles accroît le sentiment de fatigue (+15 points), de stress (+16 points), de solitude (+8 points) et de déprime (+10 points).

Par ailleurs, les étudiants en difficultés financières sacrifient davantage leur santé. 79% d’entre eux ont renoncé à consulter un médecin (contre 60% des étudiants sans difficultés) et ce, principalement par manque de moyens financiers (20% contre 3% des étudiants sans difficultés).

43%

30%

36%

63%

25%

15%

17%

43%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70%

Trois repas

Dîner

Déjeuner

Petit-déjeuner

N'a pas connu de fin de mois difficile A connu une fin de mois difficile

Non prise des repas* selon la situation financièreDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

*Regroupe les modalités « souvent » et « parfois ».

20%

20%

45%

63%

71%

10%

12%

29%

48%

85%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%

Déprimé.e

Seul.e

Stressé.e

Fatigué.e

Santé "excellente" ou "bonne"

N'a pas connu de fin de mois difficile A connu une fin de mois difficile

Perception de la santé selon la situation financièreDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

Zoom sur les étudiants précaires et peu soutenus financièrement et/ou en nature par leurs proches

Parmi les 38% d’étudiants ayant eu à faire face à au moins une fin de mois difficile depuis le début de la rentrée (cf. chapitre 3 - Budget p. 40), 16% (soit 6% de l’échantillon global) n’ont pas pu compter sur l’appui des proches pour leur venir en aide, que ce soit financièrement ou en nature. Les difficultés financières accompagnées de l’impossibilité de pouvoir être aidé par des proches ont des conséquences accrues sur le fait de sauter des repas.

Plus d’un étudiant sur deux (53%) ayant connu des fins de mois difficiles, sans aucune aide possible de leurs proches, déclarent « souvent » ou « parfois » sauter les trois repas, soit 10 points de plus en comparaison des étudiants ayant reçu un soutien lors de leurs fins de mois difficiles. Un tiers de ces étudiants en difficulté et « isolés » évoquent des raisons financières au fait de sauter des repas, contre seulement 3% des étudiants sans difficultés.

59

En outre, ces étudiants « isolés » fréquentent moins souvent le restaurant universitaire : 34% ne mangent jamais au RU le midi contre 27% des étudiants ayant connu des difficultés et bénéficiant du soutien de leurs proches et 23% des étudiants sans difficultés.

Les conséquences sur la perception de l’état de santé sont sans appel : seuls 62% des étudiants isolés en cas de difficultés financières jugent leur santé excellente ou bonne contre 71% des étudiants bénéficiant d’un soutien et 85% des étudiants sans difficultés financières. Par ailleurs, les sentiments de solitude et de déprime sont exacerbés lorsque ces difficultés financières ne peuvent être résolues grâce à l’appui des proches. Les étudiants en difficultés financières et ne pouvant être aidés par des proches se sentent plus souvent seuls (+10 points) et déprimés (+6 points) que les étudiants bénéficiant d’un soutien.

80% des étudiants ne bénéficiant d’aucun soutien financier ou en nature de la part de leurs proches ont déjà renoncé à consulter un médecin, avant tout par manque de moyens financiers (31%, soit 28 points de plus que les étudiants n’ayant pas connu de fin de mois difficile). Ils bénéficient moins d’une mutuelle étudiante (-8 points en comparaison de la population totale) ou de la mutuelle parentale (-14 points) et ont donc davantage recours que les autres à la CMU (+ 8 points), à une autre mutuelle (+8 points) ou à l’absence de complémentaire (+5 points).

53%

38%

51%

69%

43%

30%

36%

63%

25%

15%

17%

43%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80%

Trois repas

Dîner

Déjeuner

Petit-déjeuner

N'a pas connu de fin de mois difficile

A connu une fin de mois difficile avec soutien des proches

A connu une fin de mois difficile sans soutien des proches

Non prise des repas* selon la situation financière et le soutien des prochesDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

*Regroupe les modalités « souvent » et « parfois ».

26%

30%

47%

64%

62%

20%

20%

45%

63%

71%

10%

12%

29%

48%

85%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%

Déprimé.e

Seul.e

Stressé.e

Fatigué.e

Santé "excellente" ou "bonne"

N'a pas connu de fin de mois difficile

A connu une fin de mois difficile avec soutien des proches

A connu une fin de mois difficile sans soutien des proches

Se sent souvent :

Perception de la santé selon la situation financière et le soutien des prochesDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

Le cas des étudiants de nationalité étrangère

Les étudiants de nationalité étrangère connaissent davantage de difficultés financières : 58% d’entre eux ont connu au moins une fin de mois difficile depuis la rentrée contre 37% des étudiants de nationalité française (cf. chapitre 3 - Budget, p. 40). En outre, ces difficultés financières s’accompagnent d’un plus grand isolement : 38% des étudiants de nationalité étrangère n’ont bénéficié d’aucune aide de leurs proches lorsqu’ils ont rencontré une fin de mois difficile contre 13% des étudiants de nationalité française.

Ainsi, seulement 1 étudiant de nationalité étrangère sur 3 ne saute jamais les repas, contre près d’1 étudiant de nationalité française sur 2 (46%). Lorsqu’ils sautent des repas, les étudiants de nationalité étrangère invoquent davantage des raisons financières. Tous repas confondus, 21% d’entre eux mentionnent des raisons financières (+12 points en comparaison de leurs homologues de nationalité française).

60

Enfin, les étudiants de nationalité française se considèrent globalement en meilleure santé que les étudiants de nationalité étrangère (respectivement 80% et 73% d’entre eux jugent leur santé excellente ou bonne). Ces derniers se déclarent plus souvent seuls (27% contre 14% des étudiants français) mais moins souvent fatigués (45% contre 54% des étudiants français).

La socialisation étudiante : entre conséquences vertueuses et néfastes

Fréquence et intensité des consommations d’alcool, de tabac et de cannabis

La vie estudiantine est une période où les conduites à risque doivent faire l’objet d’une attention particulière. La consommation d’alcool, de tabac et de cannabis sont des indicateurs de conduites à risque.

La fréquence de consommation d’alcool des étudiants d’Aquitaine est plutôt hebdomadaire : 37% d’entre eux consomment de l’alcool de 1 à 3 fois par mois tandis que 26% ont une consommation mensuelle (1 fois par mois ou moins souvent) et 23% une consommation répétée au cours de la semaine (1 à 3 fois par semaine, voire tous les jours).

Comme le soulignent dans leur ouvrage Jacqueline Freyssinet-Dominjon et Anne-Catherine Wagner, la consommation estudiantine est caractérisée par l’irrégularité. La consommation quotidienne est bannie, car souvent assimilée à l’image de l’alcoolisme. Ainsi, « la quotidienneté effraie infiniment plus que les risques encourus avec l’ivresse »31. L’ivresse est donc rarement condamnée voire souvent recherchée par la population étudiante :

« Je préfère boire beaucoup une fois que de boire un petit peu tous les jours. C’est que pour moi, l’alcool c’est juste un moyen de s’amuser. »

Propos recueillis dans « L’alcool en fête : Manière de boire de la nouvelle jeunesse étudiante »

Au total, 2% des étudiants déclarent consommer de l’alcool quotidiennement tandis que 42% ont connu au cours des 30 derniers jours un état d’ivresse.

Alimentation et perception de la santé selon la nationalitéDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

14%

54%

80%

46%

27%

45%

73%

33%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%

Se sent souvent seul.e

Se sent souvent fatigué.e

Santé "excellente" ou "bonne"

Ne saute jamais les repasNationalité étrangère

Nationalité française

14% 26% 37% 21% 2%

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Jamais 1 fois par mois ou moins souvent 1 à 3 fois par mois 1 à 3 fois par semaine Tous les jours ou presque

Fréquence de la consommation d’alcoolDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

31 Freyssinet-Dominjon J., Wagner A-C., « L’alcool en fête : Manières de boire de la nouvelle jeunesse étudiante », L’Harmattan, Collection logiques sociale, 2003.

La socialisation étudiante : entre conséquences vertueuses et néfastes

61

Les hommes déclarent davantage que les femmes avoir été en état d’ivresse au cours des 30 derniers jours précédant l’enquête (49% contre 37%). Concernant la fréquence de leur consommation, les étudiants, quel que soit leur genre, consomment surtout de 1 à 3 fois par mois (38% des femmes et 35% des hommes). Cependant, les hommes se distinguent par une consommation plus régulière au cours de la semaine (28% d’entre eux consomment de 1 à 3 fois par semaine contre 17% des femmes) et les femmes consomment proportionnellement davantage 1 fois par mois ou moins que les hommes (respectivement 29% et 22%). Le type de consommation des femmes correspond in fine au profil-type défini par Jacqueline Freyssinet-Dominjon et Anne-Catherine Wagner, dit des non-buveurs et « petits buveurs occasionnels »32. Les hommes quant à eux, correspondent à un autre profi, celui des « buveurs du week-end ». Ils ne boivent pas en semaine mais consomment « généreusement » des boissons alcoolisées lors des soirées en fin de semaine.

D’après Anne-Sophie Cousteaux33, l’alcoolisation est le résultat d’une construction sociale genrée où elle reste réprouvée pour les femmes et où elle peut devenir un mode d’expression du mal-être chez les hommes. En effet, hommes et femmes utilisent des modes d’expression différents pour exprimer leur mal-être. Les femmes ayant socialement le droit de prêter attention à leurs corps et d’exprimer des douleurs, des sentiments, des signes de faiblesse, vont juger plus négativement leur santé et leur bien-être. Les hommes, pour qui la masculinité est construite dans le déni de la douleur physique, dans le contrôle de ses émotions, dans la prise de risque, utilisent l’alcool sous couvert de sociabilité, comme l’expression d’un mal-être, voire même d’un appel à l’aide34.

Les étudiants de nationalité française consomment plus régulièrement de l’alcool que les étudiants de nationalité étrangère (cf. graphique ci-dessus). Ces derniers sont en effet nombreux à ne jamais consommer d’alcool (28% contre 13%) tandis que les étudiants de nationalité française consomment de 1 à 3 fois par mois (37% contre 29% des étudiants de nationalité étrangère) ou de manière réitérée au cours de la semaine (22% contre 18%). Cette consommation plus fréquente s’accompagne également d’un état d’ivresse plus répandu chez les étudiants de nationalité française. 43% d’entre eux se sont sentis ivres au cours des 30 derniers jours précédant l’enquête contre 28% des étudiants de nationalité étrangère.

Au regard de l’âge, le sentiment d’ivresse est identique quel qu’il soit. En revanche, les étudiants plus âgés ont une consommation plus régulière d’alcool. Les étudiants de moins de 22 ans consomment 1 fois par mois ou moins souvent (30% contre 23% des 22 ans et plus) alors que ceux de 22 ans et plus ont une consommation plus fréquente au cours de la semaine (25% consomment 1 à 3 fois par semaine contre 18% des moins de 22 ans).

32 Jacqueline Freyssinet-Dominjon et Anne-Catherine Wagner définissent quatre profils-types de consommateurs d’alcool. Le premier profil est celui des non-buveurs et des « petits buveurs occasionnels » qui n’acceptent que rarement les boissons alcoolisées. Le deuxième profil rassemble les « petits buveurs réguliers » ou « buveurs adultes ». Ces consommateurs privilégient un usage quotidien et modéré. Ils apprécient le goût de l’alcool et boivent pour accompagner les repas, suivant les habitudes de leurs parents. Le troisième profil regroupe les « buveurs du week-end ». Ce profil est le plus représentatif des manières de boire étudiantes. Les jeunes ne boivent pas en semaine mais consomment « généreusement » des boissons alcoolisées lors des soirées en fin de semaine tout en condamnant le « boire pour boire » propres aux étudiants du quatrième profil. Pour ces derniers, les sorties sont plus fréquentes et plus explicitement organisées autour de l’alcool en recherchant l’ivresse.33 Anne-Sophie Cousteaux, 2011 - Le masculin et le féminin au prisme de la santé et de ses inégalités sociales, thèse de doctorat en sociologie sous la direction d’Alain Chenu, Institut d’Etudes Politiques de Paris.34 ibid

Consommation d’alcool de 1 à 3 fois par semaine État d’ivresse au cours des 30 derniers jours

Consommation d’alcool et état d’ivresse selon le profil sociodémographiqueDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

40%43%

56%45%

37%37%

43%42%

43%28%

49%37%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60%

16%26%

31%24%

19%15%

25%18%

22%18%

28%17%

0%10%20%30%40%50%60%

FemmeHomme

Nationalité étrangèreNationalité française

Moins de 22 ans22 ans et plus

Résidence étudianteCohabitation

DécohabitationDont colocation

CadreOuvrier/employé

62

Une consommation d’alcool de plus en plus fréquente et une plus large part d’étudiants ayant connu un état d’ivresse s’observent à mesure que les étudiants avancent dans leurs études (hors doctorants) : 32% des étudiants de bac +5 boivent de l’alcool de 1 à 3 fois par semaine, c’est 10 points de plus par rapport aux bac +3 et 17 points de plus par rapport aux bac +1. Ils ont également davantage connu un état d’ivresse : 48% des étudiants de bac +5 ont été ivres au cours du mois précédant l’enquête, soit 5 points de plus par rapport aux bac +3 et 11 points de plus par rapport aux bac +1. La part des doctorants ayant connu un état d’ivresse au cours des 30 derniers jours est la plus faible (34%).

Les décohabitants consomment plus régulièrement de l’alcool que leurs homologues vivant au domicile parental, et ce plus particulièrement lorsqu’ils vivent en colocation. 37% des cohabitants ont connu un sentiment d’état d’ivresse au cours des 30 derniers jours, contre 45% des décohabitants et 56% des étudiants en colocation. 39% des décohabitants consomment de l’alcool de 1 à 3 fois par mois (contre 33% pour les cohabitants) et 24% de 1 à 3 fois par semaine, une proportion qui s’élève à 31% chez les étudiants vivant en colocation (contre 19% chez les cohabitants).

Une différence de consommation significative apparaît au regard de la catégorie socioprofessionnelle du parent de référence. Les enfants de cadres consomment plus régulièrement de l’alcool : 26% d’entre eux consomment de 1 à 3 fois par semaine contre 16% des enfants d’ouvriers ou d’employés.

Enfin, le type de filières d’études induit une consommation plus fréquente d’alcool dans les écoles d’ingénieurs composées majoritairement d’hommes et d’enfants de cadres (31% des étudiants en écoles d’ingénieurs consomment de l’alcool de 1 à 3 fois par semaine soit 10 points de plus que dans la population totale). A l’inverse, les étudiants en institut de formation en soins infirmiers et la filière santé, composés majoritairement de femmes, ont une consommation moindre d’alcool (15% consomment de l’alcool de 1 à 3 fois par semaine soit 6 points de moins que dans la population totale).

Plus de 6 étudiants sur 10 ne consomment jamais de tabac, tandis que moins de 2 sur 10 ont une consommation quotidienne.La consommation quotidienne de tabac ne présente que peu de différences par genre. En revanche, en s’intéressant également au caractère occasionnel de la consommation, les femmes sont légèrement surreprésentées. 30% d’entre elles consomment quotidiennement ou occasionnellement du tabac contre 25% des hommes.

Les étudiants de nationalité étrangère consomment moins de tabac que leurs homologues français. 72% des étudiants de nationalité étrangère ne fument jamais, contre 62% des étudiants de nationalité française.

Enfin, à l’image de l’alcool, les décohabitants ont une consommation plus fréquente de tabac : 15% des cohabitants fument quotidiennement, contre 22% des décohabitants et plus particulièrement 26% des étudiants vivant en colocation.

La relation entre la consommation de tabac et l’état de santé est corrélée : 41% des fumeurs quotidiens se sentent souvent stressés contre 33% des non-fumeurs. De même, 72% des fumeurs quotidiens évaluent leur santé comme excellente ou bonne soit 10 points de moins par rapport aux étudiants non-fumeurs.

63% 9% 9% 19%

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Jamais Rarement Occasionnellement Quotidiennement

Fréquence de la consommation de tabacDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

18%19%

26%22%

15%14%

20%18%

19%12%

18%20%

0% 10% 20% 30%

Ouvrier/employéCadre

Dont colocationDécohabitation

CohabitationRésidence étudiante

22 ans et plusMoins de 22 ans

Nationalité françaiseNationalité étrangère

HommeFemme

Consommation quotidienne de tabac selon le profil sociodémographique des étudiants aquitainsDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

63

La pratique d’un sport et les sorties : deux indicateurs du bien-être estudiantin...

77% des étudiants déclarent ne jamais consommer de cannabis tandis que 3% fument quotidiennement.

Les femmes consomment moins que les hommes : 80% d’entre elles ne consomment jamais de cannabis contre 74% des hommes. La fréquence de consommation est similaire selon l’âge. Les étudiants étrangers et les enfants d’ouvriers/employés consomment de façon plus occasionnelle que les autres.Tout comme pour l’alcool et le tabac, les décohabitants, et plus particulièrement les étudiants en colocation, ont une consommation plus fréquente : 12% des décohabitants et 17% des étudiants en colocation consomment du cannabis de façon quotidienne ou occasionnelle.

Dans cette phase d’apprentissage et de socialisation étudiante, la pratique d’un sport et les sorties35 vont permettre à l’étudiant de créer du lien social. Avoir une vie sociale active et riche garantit un meilleur bien-être : assiduité alimentaire, meilleure perception de santé et moins de sentiment de mal-être.

Les étudiants pratiquant régulièrement un sport sont plus assidus à l’égard de l’alimentation. 52% d’entre eux ne manquent jamais aucun repas contre 43% des étudiants ne pratiquant pas de sport ou de façon occasionnelle. Les étudiants sportifs fréquentent également davantage les restaurants ou les cafétérias universitaires au moment du déjeuner : 38% déclarent y manger souvent au déjeuner contre 33% des étudiants non-sportifs.

35 Cinéma, théâtre, concert de musique classique ou opéra, autre concert (rock, pop, jazz, variété ...), musée ou exposition, match ou spectacle sportif, discothèque, soirée étudiante.

77% 12% 8% 3%

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Jamais Rarement Occasionnellement Quotidiennement

Fréquence de la consommation de cannabisDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

Ne saute jamais les repas selon la pratique d’un sportDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

52%

57%

59%

40%

43%

49%

47%

29%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%

Trois repas

Dîner

Déjeuner

Petit-déjeuner

Pratique ponctuelle ou aucunepratique

Pratique régulière

9%12%

17%12%

10%8%

11%11%

12%8%

14%10%

0% 5% 10% 15% 20%

Ouvrier/employéCadre

Dont colocationDécohabitation

CohabitationRésidence étudiante

22 ans et plusMoins de 22 ans

Nationalité françaiseNationalité étrangère

HommeFemme

Consommation* de cannabis selon le profil sociodémographique des étudiants aquitainsDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

* Regroupe les modalités de consommation « quotidienne » et « occasionnelle »

64

De plus, 87% des étudiants sportifs portent un regard bienveillant sur leur santé qu’ils jugent bonne ou excellente. Les étudiants non-sportifs jugent davantage leur santé moyenne (20% contre 10% des sportifs). En outre, les étudiants sportifs se sentent moins souvent fatigués, stressés, seuls et déprimés.Enfin, 2/3 des sportifs ne fument jamais de cigarettes alors que l’absence de tabagisme concerne 60% des étudiants non sportifs (soit -6 points).

À l’image du sport, les étudiants qui déclarent être sortis au moins une fois durant les trentes derniers jours ont une meilleure perception de leur santé (+10 points). Une vie sociale active a une influence positive sur le bien-être des étudiants. Les étudiants qui ne sortent pas se sentent alors plus souvent fatigués (+12 points), stressés (+14 points), seuls (+10 points) et déprimés (+10 points).

Perception de la santé selon la pratique d’un sportDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

9%

12%

29%

48%

87%

16%

17%

39%

57%

75%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%

Déprimé.e

Seul.e

Stressé.e

Fatigué.e

Santé "excellente" ou "bonne"

Pratique ponctuelle ou aucunepratique

Pratique régulière

Se sent souvent :

... et deux indicateurs de conduite potentiellement à risque des étudiants

« Je bois n’importe quoi, mais pas avec n’importe qui. »« Boire est avant tout un acte festif. C’est la première norme et la plus importante dans la population étudiante. »36

Propos recueillis dans « L’alcool en fête : Manière de boire de la nouvelle jeunesse étudiante »

Au niveau national, la consommation d’alcool par individu n’a cessé de diminuer depuis les années 1950. Cependant, les français restent globalement d’importants consommateurs d’alcool37.Si la sociabilité impacte positivement le bien-être, elle conduit à une consommation d’alcool plus fréquente et plus risquée. Car, comme le souligne Jacqueline Freyssinet-Dominjon et Anne-Catherine Wagner dans l’ouvrage « L’alcool en fête : Manières de boire de la nouvelle jeunesse étudiante », l’alcoolisation chez les étudiants est avant tout sociale alors que la consommation solitaire est associée à la dépendance. Les étudiants ont une conception binaire du temps, définie par l’opposition travail/sorties, où l’alcoolisation est circonscrite au temps des sorties.

36 Freyssinet-Dominjon J., Wagner A-C., « L’alcool en fête : Manières de boire de la nouvelle jeunesse étudiante », L’Harmattan, Collection logiques sociale, 2003. Propos recueilli lors d’entretiens auprès d’étudiants37 L’état de santé de la population en France - Édition 2015

Perception de la santé selon les sortiesDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

12%

14%

33%

52%

82%

22%

24%

47%

64%

72%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90%

Déprimé.e

Seul.e

Stressé.e

Fatigué.e

Santé "excellente" ou "bonne"

Aucune sortie Au moins une sortie*

Se sent souvent :

* Au moins une sortie au cours des 30 derniers jours précédant la réponse à l’enquête

65

Les services institutionnels : une offre disparate sur le territoire

Les étudiants pratiquant un sport ou étant sortis au cours du mois précédant leur participation à l’enquête ont davantage connu un sentiment d’ivresse et consomment plus régulièrement de l’alcool. 46% des étudiants pratiquant régulièrement un sport ont connu un état d’ivresse au cours des 30 derniers jours précédant l’enquête contre 40% des étudiants peu ou pas sportifs. Les étudiants sportifs consomment également plus régulièrement de l’alcool : plus d’1/4 de ces étudiants (26%) boivent de 1 à 3 fois par semaine contre 19% des étudiants peu ou pas sportifs.

Le fait de sortir donne une indication significative sur la fréquence de consommation d’alcool des étudiants. En effet, 45% des étudiants sortis au cours des 30 derniers jours boivent de 1 à 3 fois par mois (contre 22% des étudiants qui ne sont pas sortis) et 32% boivent de 1 à 3 fois par semaine (contre 9%).

Consommation d’alcool selon le type d’activitésDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

46%

42%

46%

40%

32%

9%

26%

19%

0% 10% 20% 30% 40% 50%

Au moins une

Aucune

Pratique régulière

Pratique ponctuelleou aucune pratique

Sort

ies

Spor

t

Consommation d'alcool de 1 à 3 fois par semaine État d'ivresse au cours des 30 derniers jours

96% des étudiants déclarent la présence d’un restaurant ou d’une cafétéria universitaires sur leur lieu d’études principal. Une offre de restauration CROUS moins développée dans les départements de la Dordogne et du Lot-et-Garonne explique que respectivement 11% et 17% de ces étudiants déclarent ne pas disposer d’un restaurant universitaire ou d’une cafétéria sur leur lieu d’études.Ces points de restauration universitaires sont avant tout fréquentés les jours ouvrés sur le repas du midi. Plus d’1/3 des étudiants disposant d’une restauration universitaire sur leur lieu d’études déclarent y manger souvent le midi et 20% parfois. En revanche, ils sont peu nombreux à déclarer y manger, le soir en semaine (7%), le week-end (3%) ou durant les vacances (4%).

35% 20% 20% 25%

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Souvent Parfois Rarement Jamais

Fréquentation du restaurant universitaire ou de la cafétéria le midiDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

Restaurant et cafétéria universitaires : une présence et une fréquentation inégales sur le territoire

66

Les étudiants girondins disposent de l’offre de restauration la plus forte sur leur lieu d’études, pourtant ils sont ceux à en faire le moins l’usage : 97% des étudiants girondins déclarent bénéficier d’un point de restauration mais seulement 31% y mangent souvent le midi. À l’inverse, les étudiants lot-et-garonnais sont 58% à fréquenter souvent un point de restauration CROUS au déjeuner alors qu’ils sont 83% à déclarer en disposer.

Globalement, 72% des étudiants sont satisfaits de l’offre de restauration (CROUS et privée) présente sur le lieu d’études. Les étudiants des Pyrénées-Atlantiques sont les plus satisfaits (83%), tandis que les étudiants de Dordogne et du Lot-et-Garonne sont les moins satisfaits (respectivement 65% et 69%). Une insatisfaction qui est liée à la présence d’un restaurant universitaire par département contre 15 restaurants et cafétérias universitaires en Gironde. Malgré l’absence de restaurant ou cafétéria universitaires dans les Landes, les étudiants restent relativement satisfaits (71%). L’offre de restauration privée compense donc le manque.

Le RU est plébiscité pour des raisons de proximité (48%), de prix (46%), pour manger avec des amis (43%) et ne pas avoir à cuisiner (34%). Cependant, 1/4 des étudiants déclarent ne jamais prendre leur déjeuner au RU. Les raisons invoquées sont liées principalement à la variable « temps », qu’elle soit opportunité ou contrainte : l’opportunité d’un emploi du temps qui permet le retour au domicile (39%) ou la contrainte d’un temps d’attente trop long (32%) ou d’une pause déjeuner trop courte (23%). Les étudiants évoquent également une nourriture qu’ils n’apprécient pas (27%) et le fait qu’ils n’aient pas envie d’y manger seul (23%).

31%

46%

48%

52%

58%

0% 20% 40% 60% 80%

Gironde

Dordogne

Pyrénées-Atlantiques

Landes

Lot-et-Garonne

Fréquentation du restaurant universitaire ou de la cafétéria le midi selon le département d’étudesDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

Raisons* qui incitent ou freinent à fréquenter un restaurant universitaire ou une cafétériaDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

Les raisons qui incitent :

48%

46%

43%

34%

8%

5%

0%10%20%30%40%50%

La proximité

Le prix

Pour manger avec mes amis

Ne pas avoir à cuisiner

Le choix / la variété des platsproposés

La qualité des plats proposés

Les raisons qui freinent :

39%

32%

27%

23%

23%

17%

0% 10% 20% 30% 40% 50%

Mon emploi du temps me permetde rentrer chez moi

Le temps d'attente est trop long

Je n'apprécie pas la nourritureproposée

Je n'ai pas envie d'y mangerseul(e)

Ma pause déjeuner est tropcourte

C'est trop cher

* Plusieurs réponses possibles, la somme des pourcentages est supérieure à 100%.

67

Les services de santé universitaire plus méconnus sur les antennes délocalisées

La moitié des étudiants aquitains (49%) ont déjà consulté les services de santé universitaire.La consultation de ces services présente essentiellement des différences selon la nationalité des étudiants, leur mode de logement et leur lieu d’études.Ainsi, les étudiants de nationalité étrangère sont plus nombreux à déclarer avoir consulté un service de santé universitaire que les étudiants de nationalité française. Les étudiants décohabitants consultent davantage ce service de santé par rapport aux étudiants cohabitants. Pour ces deux catégories d’étudiants, une partie de l’explicitation réside dans le changement de bassin de vie opéré pour suivre leurs études : les étudiants de nationalité étrangère ou décohabitants ne disposent alors plus de leur maillage social et médical habituel (réseau, médecin traitant, soutien familial).

Par département, ce sont 54% des étudiants de Gironde, 39% des étudiants des Pyrénées-Atlantiques, seulement 13% des étudiants du Lot-et-Garonne, 9% des étudiants de Dordogne et 8% des étudiants des Landes qui déclarent avoir consulté au moins une fois un service de santé universitaire. Ces différences s’expliquent au regard des lieux d’implantation de ces services.Sur le site aquitain, deux services centraux de santé proposant un ensemble de soins divers sont localisés sur la métropole bordelaise et la ville de Pau. Les sites secondaires d’études proposent en revanche aux étudiants les services plus restreints d’un-e infirmier-e (Agen, Périgueux et Bayonne).

Notons enfin que par filière, les étudiants en école d’ingénieurs et en santé sont ceux fréquentant le plus les services de santé universitaire (respectivement 25 points et 15 points de plus en comparaison de la population totale). En revanche, les étudiants en administration économique et sociale et en institut de formation en soins infirmiers fréquentent moins les services de santé universitaire (respectivement 12 points et 34 points de moins en comparaison de la population totale).

Parmi les étudiants ayant déclaré s’être déjà rendus dans un service de santé universitaire, 64% y ont effectué la visite préventive, 28% une visite volontaire, 8% pour d’autres raisons.Les étudiants de nationalité étrangère sont plus nombreux à s’y rendre volontairement pour une consultation alors que près des 2/3 des étudiants de nationalité française ne s’y rendent que pour la visite préventive. Plus l’âge des étudiants progresse, plus la demande de consultation à l’initiative personnelle des étudiants augmente.Ceci s’explique par la nature des étudiants ciblés par les invitations à réaliser un bilan de prévention : il s’agit des étudiants primo-entrants et/ou de licence.

54%

39%

13%

9%

8%

55%

49%

46%

49%

54%

50%

49%

49%

46%

61%

87%

91%

92%

45%

51%

54%

51%

46%

50%

51%

51%

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Gironde

Pyrénées-Atlantiques

Lot-et-Garonne

Dordogne

Landes

Résidence étudiante

Décohabitation

Cohabitation

Nationalité française

Nationalité étrangère

Femme

Homme

Total

Oui Non

Visite médicale dans les services de santé universitaireDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

Oui,pour la visite préventive

Oui,pour une consultation que j’ai demandée

Oui,pour une autre raison

Nationalité française 65% 27% 8%Nationalité étrangère 43% 45% 12%Moins de 22 ans 72% 21% 7%22 ans et plus 58% 33% 9%Total 64% 28% 8%

Type de consultations effectuées par les utilisateurs des services de santé universitaireDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

Réponses à la question : « Êtes-vous déjà allé-e à la médecine préventive ? ».

Notons que la visite volontaire au service de santé universitaire s’observe plus fréquemment chez les femmes (+10 points en comparaison des hommes), les étudiants enfants d’ouvriers ou d’employés (+5 points en comparaison des enfants de cadres) et les étudiants vivant en résidence universitaire (7 points de plus en comparaison des autres décohabitants et 27 points de plus en comparaison des cohabitants).

Pour les étudiants du site qui ne se sont jamais rendus dans un service de santé universitaire (51%), le motif principal avancé est l’absence de besoins (54%). Plus d’1/3 invoque une absence de connaissances du service. Toutefois, ce motif est à relativiser au regard du lieu d’études des étudiants (+20 points pour les étudiants du Lot-et-Garonne, +11 points pour les étudiants des Landes, +10 points pour les étudiants de la Dordogne en comparaison de la population totale). Enfin, 4% des étudiants dénoncent un problème de distance avec le lieu d’études et 3% citent d’autres raisons telles que l’engorgement des services, l’incompatibilité des horaires avec leur emploi du temps.

Jamais eu besoin54%

Ne connais pas39%

Trop loin du site d'études

4%

Autre raison3%

Raisons de l’absence de consultation des services de santé universitaireDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

68

Loisirs - Chapitre 5

Trois quarts des étudiants aquitains pratiquent une activité sportive, cette part tombe à un tiers pour les loisirs culturels et l’engagement associatif. La pratique de ces différentes activités varie selon le profil sociodémographique et scolaire des étudiants.

Le manque de temps et le manque d’envie sont les raisons qui prédominent chez les étudiants n’exerçant pas d’activités extra-universitaires. 1 étudiant aquitain sur 10 évoque néanmoins des raisons financières. Enfin, les activités privilégiées par les étudiants, quelles qu’elles soient (sport, loisir, sortie, engagement associatif) sont représentatives de la filière d’études dans laquelle ils s’inscrivent.

70

La pratique sportive des étudiants aquitains

3 étudiants aquitains sur 4 pratiquent un sport

76% des étudiants aquitains déclarent pratiquer au moins un sport que ce soit de façon régulière ou occasionnelle.

La pratique sportive s’observe davantage chez les enfants de cadres (80%, soit +8 points comparés aux enfants d’ouvriers ou d’employés).Les étudiants de niveau master pratiquent davantage de sport que les étudiants de licence (81%, soit +8 points par rapport aux étudiants de niveau licence). Par département, 78% des étudiants des Landes et des Pyrénées-Atlantiques font du sport, 76% des étudiants de Dordogne et 75% des girondins. Enfin, 73% des étudiants du Lot-et-Garonne pratiquent au moins un sport.

38% des étudiants aquitains déclarent pratiquer régulièrement un sport, 24% de temps en temps et 14% rarement.La pratique régulière du sport concerne davantage les hommes (43%, soit +9 points par rapport aux femmes) et les étudiants de nationalité française (38%, soit +6 points par rapport aux étudiants de nationalité étrangère).

Près de 2/3 des étudiants pratiquant un sport, de façon régulière ou ponctuelle, le font dans le cadre d’une pratique personnelle hors de leur établissement. Le sport se pratique davantage en dehors de l’université ou de l’école chez les femmes et les étudiants de nationalité française : 68% des femmes (soit +9 points par rapport aux hommes) et 64% des étudiants de nationalité française (soit +8 points par rapport aux étudiants de nationalité étrangère).

Dans les Landes, 84% des étudiants ont une pratique sportive hors de leur établissement tandis que cela concerne seulement 49% des étudiants de Dordogne.Pour le reste, les étudiants des départements de la Gironde, des Pyrénées-Atlantiques et du Lot-et-Garonne ont une pratique sportive similaire : plus de 6 étudiants sur 10 pratiquent au moins un sport hors de leur établissement (63% dans les Pyrénées-Atlantiques, 64% en Gironde et 69% dans le Lot-et-Garonne).

Pratique sportive hors établissement

64%

Pratique sportive au

sein de l'établissement

36%

Type de pratique sportiveDonnées redressées. Étudiants ayant déclaré pratiquer un (des) sport(s).Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

Non, aucun24%

Oui, régulièrement

38% Oui, rarement14%

Oui, de temps en

temps24%

Oui76%

Fréquence de pratique d’un (des) sport(s)Données redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

63%

69%

84%

64%

49%

37%

31%

16%

36%

51%

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Pyrénées-Atlantiques

Lot-et-Garonne

Landes

Gironde

Dordogne

Pratique sportive hors établissement Pratique sportive au sein de l'établissement

Type de pratique sportive selon le département d’étudesDonnées redressées. Étudiants ayant déclaré pratiquer un (des) sport(s).

Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

71

L’offre de sport universitaire appréciée malgré des horaires d’accessibilité jugés contraignants

65% des étudiants aquitains sont satisfaits de la variété des sports proposés au sein de leur établissement, premier critère de satisfaction chez les étudiants. En revanche, seuls 32% d’entre eux expriment une satisfaction à l’égard des horaires, 35% à l’égard de la qualité de l’enseignement et 36% à l’égard de l’état des infrastructures et des installations sportives.Notons qu’une part importante d’étudiants aquitains déclare ne pas connaître les informations essentielles à la pratique sportive au sein de leur établissement : 25% ne connaissent pas la variété des sports proposés et 32% la localisation des installations sportives ou les horaires. Ainsi, 55% des étudiants aquitains ne peuvent émettre un avis sur la qualité de l’enseignement sportif dispensé et 49% sur l’état des infrastructures et installations sportives au sein de leur établissement.

Les étudiants pratiquant un sport au sein de leur établissement sont davantage satisfaits quels que soient les critères observés. Bien que plus de 6 étudiants sur 10 en sont satisfaits, les horaires restent le critère de satisfaction le plus faible, tandis que près de 9 étudiants sur 10 se déclarent satisfaits de la variété des sports proposés et 7 sur 10 de la qualité de l’enseignement et de l’état des infrastructures et des installations sportives.

Au regard du site d’études et quels que soient les critères, les étudiants landais expriment la plus faible satisfaction vis-à-vis de l’offre sportive universitaire. Seuls 17% d’entre eux sont satisfaits de la variété des sports proposés, soit 48 points de moins en comparaison de l’ensemble des étudiants aquitains. À l’inverse, les étudiants des Pyrénées-Atlantiques et de Dordogne sont les plus satisfaits tant sur la localisation des installations sportives, la qualité de l’enseignement que sur l’état des infrastructures sportives. De plus, les étudiants périgourdins ressentent la satisfaction la plus élevée à l’égard des horaires d’ouverture des infrastructures sportives (48%, soit +16 points par rapport à l’ensemble des étudiants aquitains).Les étudiants du Lot-et-Garonne sont relativement satisfaits quant aux horaires et aux informations sur l’offre de sport au sein de leur établissement (respectivement 38% et 55%, soit +6 points et +9 points par rapport à l’ensemble des étudiants aquitains). En revanche, la satisfaction à l’égard de la variété des sports proposés est inférieure à celle observée chez les étudiants aquitains (58%, soit -9 points).

Ensemble des étudiants Satisfaction* des étudiants pratiquant du sport au sein de l'établissementNe sait pas Satisfaction*

Information sur l'offre de sport à l'université / à l'école 19% 46% 69%Horaires 32% 32% 61%Variété des sports proposés 25% 65% 87%Localisation des installations sportives 32% 44% 72%Qualité de l'enseignement 55% 35% 70%État des infrastructures et installations sportives 49% 36% 70%

Satisfaction et méconnaissance de l’offre de sport proposée par les établissementsDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

* Regroupe les modalités « très satisfaisant » et « satisfaisant ».

Une absence de pratique sportive principalement due à un manque d’envie et de temps

Les étudiants ne pratiquant pas de sport évoquent une absence d’envie (39%) et un manque de temps (37%).

L’absence d’envie concerne davantage les hommes (46%, soit +12 points par rapport aux femmes) et les étudiants de nationalité française (39%, soit +7 points par rapport aux étudiants de nationalité étrangère).

Le manque de temps est évoqué par les femmes (38%, soit +4 points par rapport aux hommes), les étudiants de nationalité étrangère (44%, soit +8 points par rapport aux étudiants de nationalité française) et les enfants de cadres (39%, soit +5 points par rapport aux enfants d’ouvriers ou d’employés).

Absence d'envie39%

Manque de temps37%

Manque d'argent

11%

Problème de santé / pas la

force physique

8%

Offre non adaptée

3%

Autre2%

Principaux freins à la pratique d’un sportDonnées redressées. Étudiants ayant déclaré ne pas pratiquer de sport.

Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

Les sorties et les loisirs culturels des étudiants aquitains

Des types de sorties disparates selon le lieu d’études et le profil sociodémographique des étudiants

L’absence de pratique sportive par manque de temps n’est liée ni au temps consacré aux études ni au temps consacré à l’activité rémunérée. En effet, le volume horaire, que ce soit en termes d’heures de cours ou de travail personnel lié aux études, n’a pas d’influence sur une pratique sportive plus ou moins régulière. Par ailleurs, les étudiants exerçant une activité rémunérée pratiquent davantage de sport : 42% des étudiants ayant une activité rémunérée pratiquent régulièrement au moins un sport, contre 34% des étudiants n’exerçant pas d’activité.

1 étudiant sur 10 déclare ne pas pratiquer de sport faute d’argent. Cette problématique touche davantage les femmes (14%, soit +6 points par rapport aux hommes) et les enfants d’ouvriers ou d’employés (13%, soit +5 points par rapport aux enfants de cadres).Le manque d’argent entrave la pratique sportive des étudiants des Landes et du Lot-et-Garonne (respectivement 27% et 16%). En effet, ils sont dépourvus d’équipements sportifs au sein même de leur campus. L’hypothèse d’une offre sportive privée et coûteuse peut donc se poser.Reste que la situation financière de l’étudiant impacte sa pratique sportive : 71% des étudiants ayant connu une fin de mois difficile et n’ayant reçu aucune aide de la part de leurs proches pratiquent un sport (contre 76% de l’ensemble des étudiants aquitains) dont 29% de façon régulière (contre 38% de l’ensemble des étudiants aquitains).

Au cours des 30 derniers jours précédant leurs réponses à l’enquête, 61% des étudiants aquitains étaient sortis au cinéma, 45% en soirée étudiante et 31% en discothèque, tandis que seulement 8% d’entre eux étaient allés au théâtre et 5% à un concert de musique classique ou un opéra.

Le cinéma est davantage fréquenté par les étudiants de nationalité française (62%, soit +16 points par rapport aux étudiants de nationalité étrangère), tandis que les étudiants de nationalité étrangère s’inscrivent dans une démarche plus touristique et privilégient les sorties aux musées et les expositions (33%, soit +10 points par rapport aux étudiants de nationalité française). Les sorties aux musées et les expositions sont également privilégiées par les étudiants plus âgés (27% des étudiants de 22 ans et plus ont fréquenté un musée ou une exposition contre 18% des étudiants de moins de 22 ans) ainsi que par les enfants de cadres (26% des enfants de cadres ont fréquenté un musée ou une exposition contre 19% des enfants d’ouvriers ou d’employés). Les sorties sportives (match, spectacle) attirent davantage les hommes (26%) que les femmes (18%). Enfin, les soirées étudiantes sont davantage fréquentées par les hommes (50%) et les enfants de cadres (47%).

Genre Nationalité Âge CSP parentEnsemble

Femme Homme Française ÉtrangèreMoins de 22 ans

22 ans et plus

CadreOuvrier /employé

Cinéma 62% 58% 62% 46% 61% 59% 62% 60% 61%Théâtre 8% 7% 8% 9% 7% 8% 10% 6% 8%Concert de musique classique / opéra 5% 6% 5% 8% 5% 6% 7% 4% 5%

Autre concert (rock, pop, jazz, variété ...)

14% 18% 16% 12% 15% 16% 18% 13% 16%

Musée / exposition 23% 23% 23% 33% 18% 27% 26% 19% 23%Match / spectacle sportif

18% 26% 21% 21% 22% 21% 22% 21% 21%

Discothèque 31% 31% 31% 30% 37% 26% 31% 31% 31%Soirée étudiante 42% 50% 45% 46% 45% 44% 47% 42% 45%

Type de sorties selon le profil sociodémographiqueDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

Question : « Au cours des 30 derniers jours, êtes-vous allé-e ... ? ».

72

73

Quel que soit le département d’études, la principale sortie des étudiants aquitains est le cinéma. Toutefois, la fréquentation est moindre en Dordogne et dans les Landes (respectivement 55% et 54%, soit -6 points et -7 points par rapport à l’ensemble des étudiants aquitains).

En corollaire de l’offre disponible dans chaque département, les étudiants girondins fréquentent davantage les musées et les expositions que leurs homologues des autres départements aquitains (25%). Ces derniers privilégient les sorties festives : que ce soit en discothèque (38% dans les Pyrénées-Atlantiques, 39% en Dordogne, 42% dans le Lot-et-Garonne et 52% dans les Landes) ou en soirée étudiante (59% dans les Landes et 61% en Dordogne). Enfin, les étudiants des Landes et des Pyrénées-Atlantiques participent davantage à des évènements sportifs que les autres étudiants aquitains (respectivement 29% et 30%).

Des loisirs culturels peu fréquents

Au moins 1/3 des étudiants aquitains déclarent pratiquer un loisir culturel (chant, théâtre, dessin, jeux de rôle, ...).

Cette pratique s’observe davantage chez les hommes (39%, soit +6 points par rapport aux femmes), les étudiants de nationalité française (36%, soit +5 points par rapport aux étudiants de nationalité étrangère) et les enfants de cadres (39%, soit +6 points par rapport aux enfants d’ouvriers ou d’employés).

Les loisirs culturels sont davantage pratiqués par les étudiants de Dordogne et de Gironde (37% chacun, soit +3 points par rapport aux étudiants des Pyrénées-Atlantiques, +10 points par rapport aux étudiants des Landes et +11 points par rapport aux étudiants du Lot-et-Garonne).

La pratique d’un loisir culturel en milieu estudiantin est peu fréquente : seuls 11% des étudiants déclarent pratiquer régulièrement, 14% pratiquent de temps en temps et 11% rarement un loisir culturel au sein de leur établissement.

Aucune64%

Oui, rarement11%

Oui, de temps en

temps14%

Oui, régulièrement

11%

Pratique d’un (ou plusieurs) loisir(s) culturel(s)*Données redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

* Chant, théâtre, dessin, jeux de rôle ...

Dordogne Lot-et-Garonne Landes Gironde Pyrénées-Atlantiques AquitaineCinéma 55% 60% 54% 61% 60% 61%Théâtre 3% 8% 3% 8% 4% 8%Concert de musique classique / opéra

1% 3% 1% 6% 5% 5%

Autre concert (rock, pop, jazz, variété ...)

9% 10% 5% 17% 14% 16%

Musée / exposition 17% 9% 11% 25% 17% 23%Match / spectacle sportif 11% 25% 29% 20% 30% 21%Discothèque 39% 42% 52% 29% 38% 31%Soirée étudiante 61% 47% 59% 44% 49% 45%

Type de sorties selon le département d’étudesDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

Surfréquentation / Sous-fréquentation - Question : « Au cours des 30 derniers jours, êtes-vous allé-e ... ? ».

74

Les étudiants ne pratiquant pas de loisirs culturels évoquent avant tout l’absence d’envie (45%) et le manque de temps (33%).

L’absence d’envie concerne davantage les hommes (54%, soit +14 points par rapport aux femmes), les étudiants de nationalité française (46%, soit +16 points par rapport aux étudiants de nationalité étrangère) et les étudiants de niveau licence et master (respectivement 46% et 45%, soit +17 points et +16 points par rapport aux étudiants de niveau doctorat).

Le manque de temps est évoqué par les femmes (36%, soit +9 points par rapport aux hommes) et les étudiants de niveau doctorat (51%, soit +19 points par rapport aux étudiants de niveau licence et master).

De la même manière que la pratique sportive, l’absence de loisirs culturels faute de temps n’est liée ni au temps consacré aux études ni à l’activité rémunérée. En effet, le volume horaire consacré aux études n’a pas d’influence sur la pratique d’une activité culturelle plus ou moins régulière. Par ailleurs, les étudiants exerçant une activité rémunérée en parallèle de leurs études pratiquent une activité culturelle dans quasiment les mêmes proportions que les étudiants n’exerçant aucune activité rémunérée (respectivement 38% et 37%).

L’absence de loisirs par manque d’argent concerne davantage les femmes (14%, soit +7 points par rapport aux hommes), les étudiants de nationalité étrangère (18%, soit +7 points par rapport aux étudiants de nationalité française) et les enfants d’ouvriers ou d’employés (14%, soit +7 points par rapport aux enfants de cadres).

Notons que les étudiants de nationalité étrangère évoquent également un manque d’information comme frein à la pratique d’un loisir culturel (16%, soit +10 points comparés aux étudiants de nationalité française).

Par département, l’absence d’envie est évoquée par les étudiants des Pyrénées-Atlantiques (50%) tandis que les étudiants du Lot-et-Garonne et des Landes mentionnent un manque de temps (respectivement 18% et 16%). Les étudiants des Landes citent également davantage une offre non adaptée (10%). Enfin, les étudiants girondins expriment des freins dans des proportions équivalentes à la moyenne (cf. graphique ci-dessus).

L’engagement associatif des étudiants aquitains

35% des étudiants aquitains se déclarent engagés dans au moins une association (cf. graphique page suivante). Parmi eux, 26% sont engagés dans au moins une autre association, soit 9% de la population totale.

Les hommes et les enfants de cadres manifestent davantage un engagement dans une activité associative (38% chacun, soit respectivement +6 points par rapport aux femmes et +7 points par rapport aux enfants d’ouvriers ou d’employés).

Les étudiants de niveau master sont davantage investis dans une activité associative (41%, soit +9 points par rapport aux étudiants de niveau licence et +6 points par rapport aux étudiants de niveau doctorat).

Enfin, les étudiants de Dordogne s’engagent plus que leurs homologues des autres départements d’Aquitaine (41%, soit +6 points par rapport à l’ensemble des étudiants aquitains).

Plus d’1 étudiant aquitain sur 3 est engagé fortement ou occasionnellement dans une association

Absence d'envie45%

Manque de temps33%

Manque d'argent

11%

Manque d'information

7%

Offre non adaptée

3%

Autre1%

Principaux freins à la pratique d’un loisir culturelDonnées redressées. Étudiants ayant déclaré ne pas pratiquer de loisirs culturels.Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

75

Engagement associatif des étudiants aquitainsDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

35%

37%

31%

36%

34%

41%

36%

41%

32%

31%

38%

32%

38%

65%

63%

69%

64%

66%

59%

64%

59%

68%

69%

62%

68%

62%

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Ensemble

Pyrénées-AtlantiquesLot-et-Garonne

LandesGironde

Dordogne

Niveau doctoratNiveau masterNiveau licence

Ouvrier/employéCadre

FemmeHomme

Oui Non

Les raisons évoquées pour expliquer l’absence d’engagement associatif renvoient au manque de temps (44%) ou au manque d’envie (37%). Dans une moindre mesure, les étudiants évo-quent également un manque d’information (17%).

Le manque de temps est évoqué avant tout par les femmes (48%, soit +9 points par rapport aux hommes).

Les hommes et les étudiants de nationalité française mentionnent quant à eux leur manque d’envie (respectivement 46% et 37%, soit +16 points par rapport aux femmes et +10 points par rapport aux étudiants de nationalité étrangère).

L’absence d’engagement liée au manque d’information concerne surtout les femmes (20%, soit +7 points par rapport aux hommes), les étudiants de nationalité étrangère (30%, soit +14 points par rapport aux étudiants de nationalité française) ainsi que les étudiants de niveau licence (19%, soit +5 points

par rapport aux étudiants de niveau master et +7 points par rapport aux étudiants de niveau doctorat).

Les domaines sportifs, culturels et sociaux privilégiés par les étudiants engagés

L’engagement associatif des étudiants aquitains s’observe avant tout dans le domaine sportif (22%), dans la sphère humanitaire, sociale et environnementale (18%), dans les associations culturelles (17%) et enfin, dans les associations de gestion de la vie étudiante, que ce soit un bureau des étudiants ou une association de filière (17%) - (cf. graphique page suivante).

Manque de temps44%

Absence d'envie37%

Manque d'information

17%

Autre2%

Principaux freins à l’engagement associatifDonnées redressées. Étudiants ayant déclaré ne pas être engagé dans une association.Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

76

Les femmes s’investissent davantage dans la sphère humanitaire, sociale et environnementale (21%, soit +6 points par rapport aux hommes) tandis que les hommes s’inscrivent dans les associations sportives (25%, soit +6 points par rapport aux femmes).

L’engagement dans les associations sportives concerne également davantage les étudiants de nationalité française (22%, soit +14 points par rapport aux étudiants de nationalité étrangère) et les jeunes étudiants (24% pour les étudiants de moins de 22 ans, soit +5 points par rapport aux étudiants de 22 ans et plus).

Par département, l’engagement dans une association sportive s’observe davantage dans les Landes (37%), le Lot-et-Garonne (30%) et les Pyrénées-Atlantiques (30%) et bien moins en Dordogne (15%).Les étudiants de Dordogne et du Lot-et-Garonne s’investissent davantage dans les associations de gestion de la vie étudiante (24% en Dordogne et dans le Lot-et-Garonne).

Enfin, 46% des étudiants engagés estiment s’impliquer « fortement » dans leur association tandis que 54% s’impliquent « occasionnellement ».Les hommes sont plus nombreux à s’impliquer fortement dans l’association dans laquelle ils sont engagés (49%, +5 points par rapport aux femmes), idem pour les étudiants de nationalité française (47%, +14 points par rapport aux étudiants de nationalité étrangère) et les étudiants de niveau master et doctorat (respectivement 50% et 52%, soit +6 points et +8 points par rapport aux étudiants de niveau licence).

L’intensité de l’engagement associatif varie selon les domaines : 40% des étudiants inscrits dans une association humanitaire, sociale et environnementale se disent fortement engagés contre 45% des étudiants inscrits dans une association sportive et 55% des étudiants inscrits dans une association culturelle ou une association de gestion de la vie étudiante.

Engagement associatif par domaineDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

Sportif22%

Humanitaire/Social/Environnemental

18%

Bureau des étudiants/

association de filière17%

Culturel17%

Éducatif5%

Défense des droits3%

Relations entreprises/juniors

2%

Religieux3%

Autres13%

Dordogne Gironde LandesLot-et-

GaronnePyrénées-Atlantiques

Ensemble

Association sportive 15% 20% 37% 30% 30% 22%Association humanitaire, sociale et environnementale 22% 18% 15% 11% 17% 18%Association culturelle 12% 16% 8% 13% 20% 17%Bureau des étudiants et association de filière 24% 18% 22% 24% 10% 17%Autres types d'association 27% 28% 18% 22% 23% 26%

Domaine de l’engagement associatif selon le département d’étudesDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

Surreprésentation / Sous-représentation

77

Une pratique sportive encouragée par certains programmes d’enseignements

La pratique sportive varie selon les filières d’études. L’ensemble des étudiants en STAPS et 9 étudiants sur 10 en écoles d’ingénieurs pratiquent un sport, soit respectivement +24 points et +14 points par rapport à l’ensemble des étudiants aquitains. À l’inverse, les étudiants en sciences humaines et sociales, en langues et enfin, les étudiants en lettres - sciences du langage - arts pratiquent moins de sport que leurs homologues des autres filières, respectivement 71%, 68% et 66%.

La pratique sportive estudiantine peut prendre plusieurs formes : elle peut être strictement personnelle et réalisée en dehors de l’établissement. Elle peut également être pratiquée au sein de l’établissement, sans enseignement. Enfin, elle peut prendre la forme d’un enseignement obligatoire et noté (STAPS, Bordeaux Sciences Agro, Institut d’études politiques et l’école ENSEIRB-MATMECA) ou la forme d’une bonification de la moyenne ou de l’obtention de crédits ECTS.

Seuls 36% des étudiants pratiquent un (ou plusieurs) sport(s) au sein de leur établissement (cf. partie 1, p 70). Parmi eux, 26% pratiquent de manière libre et indépendante du cursus d’enseignement, 8% dans le cadre d’une activité qualifiante et 2% dans les deux cadres (cf. graphique page suivante).

Les filières comptant des formations dont l’enseignement sportif est obligatoire favorisent une pratique interne à l’établissement. Que ce soit dans le cadre d’une pratique libre ou qualifiante, 61% des étudiants en école d’ingénieurs et 46% des étudiants en droit - sciences politiques pratiquent un sport au sein de leur établissement (soit respectivement +25 points et +10 points par rapport à l’ensemble des étudiants aquitains). A contrario, seuls 12% des étudiants infirmiers et 22% des étudiants en santé (soit respectivement -24 points et -14 points par rapport à l’ensemble des étudiants aquitains) pratiquent un sport au sein de leur établissement.

Pratique d’un sport selon la filière d’étudesDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

76%

90%

77%

71%

79%

76%

74%

76%

68%

79%

66%

100%

74%

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Ensemble

Écoles d'ingénieurs

IFSI

Sciences humaines et sociales

Droit, sciences politiques

Sciences fondamentales et applications

Santé

Sciences économiques - gestion (hors AES)

Langues

Sciences de la vie, santé, terre, univers

Lettres - sciences du langage - arts

STAPS

AES

Des activités représentatives de la filière d’études suivies

78

Plus la pratique sportive s’effectue au sein de l’établissement, plus l’étudiant pratique régulièrement du sport : 72% des étudiants pratiquant un sport dans le cadre d’une pratique qualifiante déclarent s’y adonner de manière régulière contre 58% dans le cadre d’une pratique libre au sein de l’établissement et 44% dans le cadre d’une pratique personnelle hors établissement.

Dès lors, 53% des étudiants en école d’ingénieurs (soit +15 points par rapport à l’ensemble des étudiants aquitains) et 42% des étudiants en droit - sciences politiques (soit +4 points par rapport à l’ensemble des étudiants aquitains) pratiquent régulièrement du sport. À l’inverse, seuls 25% des étudiants en lettres - sciences du langage - arts (soit -13 points par rapport à l’ensemble des étudiants aquitains), 29% des étudiants en langues (soit -9 points par rapport à l’ensemble des étudiants aquitains) et 32% des étudiants en santé, sciences humaines et sociales et en IFSI (soit -6 points par rapport à l’ensemble des étudiants aquitains) pratiquent régulièrement un sport.

Parmi les filières pratiquant peu de sport, les étudiants infirmiers évoquent davantage que les autres le manque d’argent (22% soit +11 points en comparaison à la population totale), les étudiants en santé citent plus souvent le manque de temps (62% soit +25 points en comparaison de la population totale) tandis que les étudiants en langues et en lettres - sciences du langage - arts invoquent l’absence d’envie (respectivement 46% et 47% soit +7 points et +8 points en comparaison à la population totale).

Des filières d’études plus sportives, culturelles et/ou festives

Le type de sorties effectuées par les étudiants au cours des 30 derniers jours précédant l’enquête diverge selon la filière d’études. Certaines filières d’études sont ainsi plus marquées par des sorties à caractère festif, d’autres par des sorties à caractère culturel ou sportif tandis que dans certaines filières les étudiants sortent peu.

Bien que le cinéma reste la sortie principale des étudiants en STAPS (69%, soit +8 points par rapport à l’ensemble des étudiants aquitains), ils privilégient également les évènements sportifs (67%, soit +46 points par rapport à l’ensemble des étudiants aquitains) et les sorties en discothèque (44%, soit +13 points par rapport à l’ensemble des étudiants aquitains).

Les sorties festives sont plébiscitées par les étudiants en sciences économiques - gestion (46% en discothèque et 54% en soirée étudiante, soit respectivement +15 points et +9 points par rapport à l’ensemble des étudiants aquitains), en AES (38% en discothèque, soit +7 points par rapport à l’ensemble des étudiants aquitains), en IFSI (37% en discothèque, soit +6 points) et en école d’ingénieurs (68% en soirée étudiante, soit +23 points par rapport à l’ensemble des étudiants aquitains).

Les étudiants en lettres - sciences du langage - arts se tournent davantage vers des sorties culturelles telles que le théâtre (24%, soit +16 points par rapport à l’ensemble des étudiants aquitains), les concerts de musique classique ou l’opéra (12%, soit +7 points), les autres types de concerts (27%, soit +11 points) ou encore, les musées et les expositions (42%, soit +19 points).

Type de pratique sportive selon la filière d’étudesDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

64%

38%

88%

69%

54%

63%

78%

65%

67%

65%

70%

31%

59%

26%

42%

12%

28%

24%

31%

22%

27%

24%

30%

24%

16%

22%

8%

15%

2%

18%

4%

<1%

7%

7%

4%

4%

39%

17%

2%

5%

<1%

4%

2%

1%

2%

1%

2%

14%

2%

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Ensemble

Écoles d'ingénieurs

IFSI

Sciences humaines et sociales

Droit, sciences politiques

Sciences fondamentales et applications

Santé

Sciences économiques - gestion (hors AES)

Langues

Sciences de la vie, santé, terre, univers

Lettres - sciences du langage - arts

STAPS

AES

Pratique sportive hors établissement Pratique libre dans l'établissement

Pratique qualifiante dans l'établissement Pratique libre et qualifiante dans l'établissement

79

Les étudiants en sciences humaines et sociales fréquentent davantage des lieux culturels lors de leurs sorties, tels que les musées ou les expositions (38%, soit +15 points par rapport à l’ensemble des étudiants aquitains) ou bien les concerts « généralistes » (24%, soit +8 points).

Enfin, les étudiants de la filière santé sortent moins que les étudiants des autres filières et ce quel que soit le type de sorties.

À l’image des sorties, les loisirs culturels (chant, théâtre, dessin, jeux de rôle ...) sont davantage l’apanage des étudiants en lettres - sciences du langage - arts (65% soit +29 points par rapport à l’ensemble des étudiants aquitains). Dans une moindre mesure, les étudiants en école d’ingénieurs, en langues et en sciences humaines et sociales pratiquent également des activités culturelles (respectivement 44% et 43% pour les étudiants en langues et en sciences humaines et sociales, soit +8 points et +7 points par rapport à la population totale).

À l’inverse, les étudiants en sciences économiques - gestion (29%), en santé (28%), en IFSI (25%) et en STAPS (20%) pratiquent peu d’activités culturelles (cf. graphique page suivante).

Culturelle Sportive Festive

Cinéma Théâtre

Concert de musique

classique / opéra

Autre concert (rock, pop,

jazz, variété ...)

Musée / exposition

Match /spectacle

sportifDiscothèque

Soirée étudiante

AES 55% 6% 4% 16% 17% 24% 38% 39%

STAPS 69% 3% 2% 14% 10% 67% 44% 51%

Lettres - Sciences du langage - Arts

66% 24% 12% 27% 42% 12% 22% 33%

Sciences de la vie, santé, terre, univers

58% 5% 3% 13% 17% 22% 26% 46%

Langues 59% 6% 4% 18% 20% 15% 28% 36%

Sciences economiques - Gestion (hors AES)

62% 4% 4% 14% 24% 28% 46% 54%

Santé 57% 5% 5% 9% 12% 16% 25% 40%

Sciences fondamentales et applications

58% 6% 6% 14% 17% 25% 33% 49%

Droit, sciences politiques

64% 9% 6% 15% 28% 20% 35% 45%

Sciences humaines et sociales

64% 11% 6% 24% 38% 18% 28% 42%

IFSI 55% 5% 1% 7% 10% 23% 37% 49%Écoles d'ingénieurs 61% 6% 5% 13% 18% 21% 19% 68%

Ensemble 61% 8% 5% 16% 23% 21% 31% 45%

Type de sorties selon la filière d’étudesDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

Surfréquentation / sous-fréquentation - Question : « Au cours des 30 derniers jours, êtes-vous allé-e ... ? ».

80

Les étudiants de la filière STAPS et de la filière sciences économiques - gestion justifient leur absence d’activité culturelle par le manque d’envie (respectivement 62% et 53%, soit +17 points et +8 points par rapport à l’ensemble des étudiants aquitains). À l’image des freins observés à la pratique sportive, les étudiants de la filière santé mentionnent également le manque de temps (53%, soit +20 points) comme principale raison à l’absence d’activité culturelle. Enfin, les étudiants infirmiers déclarent davantage manquer d’argent (20%, soit +9 points).Notons que les étudiants des filières lettres - sciences du langage - arts ainsi que les étudiants en langues ne pratiquant pas d’activité culturelle évoquent également le manque d’argent (respectivement 19% et 18%, soit +8 points et +7 points par rapport à l’ensemble des étudiants aquitains).

L’engagement associatif : des degrés et des domaines d’implication distincts selon les filières d’étudesL’engagement associatif est disparate selon les filières : une large part d’étudiants des filières STAPS (65%) et écoles d’ingénieurs (53%) sont investis dans une association tandis que les étudiants en AES (26%), en santé (27%), en langues (28%) et en sciences de la vie - santé - terre - univers (28%) sont moins engagés dans le milieu associatif.

Engagement associatif selon la filière d’étudesDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

35%

53%

35%

38%

35%

34%

27%

37%

28%

28%

31%

65%

26%

0% 20% 40% 60% 80%

Ensemble

Écoles d'ingénieurs

IFSI

Sciences humaines et sociales

Droit, sciences politiques

Sciences fondamentales et applications

Santé

Sciences économiques - gestion (hors AES)

Langues

Sciences de la vie, santé, terre, univers

Lettres - sciences du langage - arts

STAPS

AES

Pratique d’un (ou plusieurs) loisir(s) culturel(s) selon la filière d’étudesDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête.

36%

44%

25%

43%

34%

35%

28%

29%

43%

36%

65%

20%

31%

0% 20% 40% 60% 80%

Ensemble

Écoles d'ingénieurs

IFSI

Sciences humaines et sociales

Droit, sciences politiques

Sciences fondamentales et applications

Santé

Sciences économiques - gestion (hors AES)

Langues

Sciences de la vie, santé, terre, univers

Lettres - sciences du langage - arts

STAPS

AES

81

À l’image de leur filière, les étudiants en STAPS s’engagent avant tout dans une association sportive (72%) tandis que les étudiants en lettres - sciences du langage - arts et les étudiants en langues privilégient un engagement au sein d’une association culturelle (respectivement 43% et 25%).

Les étudiants en écoles d’ingénieurs s’investissent dans les associations de gestion de la vie étudiante (25%) et l’intensité de leur engagement est plus forte comparée à leurs homologues des autres filières : 61% déclarent s’engager fortement, soit +15 points par rapport à l’ensemble des étudiants aquitains.

Etudes - Chapitre 6

Le choix de la formation relève de critères multiples qui varient selon le profil sociodémographique et la filière d’études. Ce choix est d’autant plus important quand on sait que l’insatisfaction à l’égard des cours est la principale raison donnée à l’interruption des études en cours d’année universitaire. D’autre part, les étudiants aquitains déclarent passer en moyenne 19 heures en cours par semaine et consacrer 15 heures à leur travail personnel. Un temps de travail hebdomadaire qui impacte les sentiments de stress et de fatigue. Concernant l’absentéisme, il est relativement rare et obéit principalement à un choix personnel.

Par ailleurs, la mobilité internationale concerne une faible part des étudiants aquitains et majoritairement ceux ayant atteint la fin du cycle master. Confrontés aux difficultés des coûts financiers complémentaires, l’aide de la famille est la principale source de financement de la mobilité.

Enfin, près de 2/3 des étudiants en situation de handicap jugent satisfaisante la prise en charge générale de leur handicap par leur établissement.

83

L’importance du choix de la formation

Le choix de la formation obéit à des critères multiples

Lors du choix de leur formation, la quasi totalité des étudiants ont privilégié son contenu (97%). Les perspectives de débouchés professionnels ont également guidé le choix de 87% d’entre eux.Les étudiants du Lot-et-Garonne et des Landes, principalement étudiants en IFSI, accordent plus d’importance aux débouchés de leur formation (respectivement 96% et 94% soit +9 points et +7 points par rapport à la population totale).

Le lieu de la formation a été pris en compte par 70% des étudiants aquitains. Les étudiants de niveau licence y ont attaché plus d’importance que les étudiants de niveau master (72% contre 67%). Ce critère est par ailleurs sous-représenté chez les étudiants de Dordogne et des Landes (respectivement 62% et 61% soit -8 points et -9 points par rapport à l’ensemble des étudiants aquitains).

Le coût de la formation est le critère le plus impacté par les caractéristiques sociodémographiques des étudiants : il a davantage participé à la décision des femmes (69% soit +10 points par rapport aux hommes), des étudiants de nationalité étrangère (72% soit +7 points par rapport aux étudiants de nationalité française) et des enfants d’ouvriers ou d’employés (73% soit +18 points par rapport aux enfants de cadres). Ce critère est également important pour les étudiants inscrits dans les Landes, le Lot-et-Garonne et la Dordogne (respectivement 78%, 76% et 72% soit +13 points, +11 points et +7 points par rapport à l’ensemble des étudiants aquitains).

Près de 6 étudiants sur 10 ont pris en considération le cadre de vie général de la ville dans leur choix de formation, un critère particulièrement important pour les étudiants de nationalité étrangère (72% soit +7 points par rapport aux étudiants de nationalité française) et moindre pour les étudiants de Dordogne et des Landes (respectivement 50% et 44% soit -9 points et -15 points par rapport à l’ensemble des étudiants aquitains).

La renommée de l’établissement et de la formation a surtout nourri la décision des étudiants de nationalité étrangère (70% soit +14 points par rapport aux étudiants de nationalité française) et celle des étudiants de niveau master (64% soit +9 points par rapport aux étudiants de niveau licence).

D’autres critères ont moins pesé dans le choix des étudiants, tels que la proximité (43%) ou encore la taille de la ville (33%). Quant aux conseils des professionnels de l’orientation, ils se placent en dernière position : seuls 32% des étudiants leur ont accordé de l’importance contre 52% en ce qui concerne les conseils des proches (20 points d’écart).

Critères de choix de la formation actuelleDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête et hors doctorants.

32%

33%

43%

48%

52%

56%

59%

65%

70%

87%

97%

68%

67%

57%

52%

48%

44%

41%

35%

30%

13%

3%

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Conseils de professionnels de l'orientation

Taille de la ville de formation

Proximité géographique du lieu d'habitation des parents

Coût de la vie dans la ville de formation

Conseils de vos proches (parents, amis,...)

Renommée de l'établissement / de la formation

Cadre de vie général de la ville de formation

Coût de la formation

Lieu de la formation

Perspectives de débouchés professionnels

Contenu de la formation

Très/Plutôt important Peu/Pas du tout important

84

Quelle que soit la filière d’études, hormis les étudiants en lettres - sciences du langage - arts, le contenu de la formation et les perspectives de débouchés professionnels sont les deux critères principaux dans le choix de la formation. En revanche, les perspectives de débouchés professionnels revêtent moins d’importance pour les étudiants en langues (79%), en sciences humaines et sociales (75%) et en lettres - sciences du langage - arts (62%). Ces derniers privilégient par contre davantage le lieu de la formation (72%) et son coût (72%).Le coût de la formation est un critère également pris en considération par les étudiants en AES (74%) et en IFSI (86%).Enfin, la renommée de l’établissement présente davantage d’intérêt pour les étudiants en Droit - sciences politiques (74%) et les étudiants en écoles d’ingénieurs (79%).

AES STAPSLettres -

sciences du langage-arts

Sciences de la vie, santé, terre, univers

LanguesSciences

éco - gestion (hors AES)

Ensemble

Contenu de la formation 96% 93% 97% 98% 95% 97% 97%Perspectives de débouchés professionnels

93% 87% 62% 88% 79% 94% 87%

Lieu de la formation 73% 66% 72% 69% 74% 70% 70%Coût de la formation 74% 64% 72% 65% 69% 69% 65%Cadre de vie général de la ville de formation

59% 51% 61% 56% 62% 66% 59%

Renommée de l'établissement / de la formation

49% 42% 37% 49% 40% 67% 56%

Conseils de vos proches (parents, amis,...)

44% 49% 46% 48% 49% 53% 52%

Coût de la vie dans la ville de formation 53% 44% 55% 48% 58% 49% 48%Proximité géographique du lieu d'habitation des parents

48% 42% 47% 44% 49% 39% 43%

Taille de la ville de formation 33% 25% 37% 28% 35% 38% 33%Conseils de professionnels de l'orientation

30% 39% 29% 33% 29% 41% 32%

SantéSciences

fondamentales et applications

Droit, sciences

politiques

Sciences humaines et

socialesIFSI

Écoles d'ingénieurs

Ensemble

Contenu de la formation 95% 97% 97% 98% 98% 99% 97%Perspectives de débouchés professionnels

95% 91% 93% 75% 95% 95% 87%

Lieu de la formation 69% 67% 72% 74% 76% 54% 70%Coût de la formation 52% 62% 63% 67% 86% 66% 65%Cadre de vie général de la ville de formation

58% 53% 64% 61% 49% 56% 59%

Renommée de l'établissement / de la formation

47% 55% 74% 49% 66% 79% 56%

Conseils de vos proches (parents, amis,...)

61% 51% 52% 48% 57% 52% 52%

Coût de la vie dans la ville de formation 41% 41% 52% 50% 57% 32% 48%Proximité géographique du lieu d'habitation des parents

50% 42% 42% 41% 49% 18% 43%

Taille de la ville de formation 30% 28% 40% 35% 24% 28% 33%Conseils de professionnels de l'orientation

30% 33% 34% 27% 33% 31% 32%

Critères de choix de la formation actuelle selon la filière d’études*Données redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête et hors doctorants.

Surreprésentation / sous-représentation* Regroupe les modalités « très important » et « plutôt important ».

85

Au moment de l’enquête38, 2% des étudiants aquitains avaient interrompu leurs études dont 83% de façon momentanée et 17% de façon définitive. Ce décrochage a eu lieu majoritairement au mois de janvier (35%) durant la période des examens. Autrement, 7% des étudiants ont interrompu leurs études en septembre, 8% en octobre, 13% en novembre, 11% en décembre, 35% en janvier, 18% en février et 8% en mars.

L’interruption des études concerne davantage les femmes (67% soit +9 points par rapport à la proportion de femmes sur l’ensemble des étudiants aquitains) et les étudiants de niveau bac +1 (55% soit +22 points par rapport à la proportion de bac +1 sur l’ensemble des étudiants aquitains39). En s’intéressant à la catégorie socioprofessionnelle du parent de référence, les enfants de cadres sont sous-représentés parmi les décrocheurs (25% soit -7 points par rapport à la proportion de cadres sur l’ensemble des étudiants aquitains) tandis que les autres catégories socioprofessionnelles sont légèrement surreprésentées.

Les étudiants ayant interrompu leurs études évoquent une insatisfaction à l’égard des cours dispensés au sein de leur formation (46%), raison citée avant tout par les étudiants en début de cycle (59% en bac +1, 38% en bac +3 et 8% en bac +5). L’hypothèse d’une erreur d’orientation peut être envisagée s’agissant des étudiants de niveau bac +1 qui interrompent momentanément leurs études en raison d’une insatisfaction à l’égard des cours. Ils évoquent également le manque de perspectives et de débouchés professionnels de leur formation (36%) et ce davantage à leur entrée en master (32% en bac +1 et 46% en bac +4). Enfin, 18% des étudiants ayant interrompu leurs études évoquent des problèmes financiers ; une raison qui a une incidence plus forte à mesure que l’étudiant vieillit (10% des étudiants de moins de 21 ans, 23% des étudiants de 21 à 25 ans et 38% des étudiants de 26 ans et plus).

Par ailleurs, 42% des étudiants ayant interrompu leurs études exercent une activité rémunérée (21 heures en moyenne) contre 29% pour l’ensemble des étudiants aquitains (17 heures en moyenne).

L’interruption des études : causes et effets

38 La passation de l’enquête s’est déroulée du 2 février au 13 avril 2015 (cf. p 8).39 La répartition par degré d’études de la population estudiantine enquêtée (hors doctorants) est : 33% en niveau bac +1, 20% en niveau bac +2, 18% en niveau bac +3, 14% en niveau bac +4 et 15% en niveau bac +5. 40 La somme des moyennes n’est pas égale à la moyenne des sommes.

Entre travail personnel et présence en cours : la durée de travail hebdomadaire des étudiants aquitains

Globalement, les étudiants aquitains consacrent en moyenne 33 heures par semaine à leurs études. Ils déclarent être présents en cours 19 heures en moyenne par semaine et consacrer 15 heures à leur travail personnel40.Le nombre d’heures consacré aux études est relativement similaire selon le profil sociodémographique des étudiants. Néanmoins, à mesure que les étudiants avancent dans leur cursus, le nombre d’heures consacré au travail personnel augmente : les étudiants de niveau licence consacrent 14 heures à leur travail personnel contre 17 heures pour les masters. En effet, le stage réalisé en master professionnel réduit le nombre d’heures de cours et le mémoire demandé nécessite un travail personnel plus important.

7%

10%

15%

18%

18%

18%

20%

36%

46%

0% 20% 40% 60%

Problèmes familiaux

Trouver un emploi

Problèmes de santé

Problèmes financiers

Incapacité à suivre les cours

Autres raisons

Insatisfaction à l'égard de l'établissement

Manque de perspectives/débouchés professionnels

Insatisfaction à l'égard des cours

Raisons de l’interruption des étudesDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête et hors doctorants.

La durée et les modalités de travail : constats et conséquences

86

Pour rappel, les étudiants ayant une activité rémunérée en parallèle de leurs enseignements accordent 3 heures de moins par semaine à leurs études en comparaison des étudiants n’ayant pas d’activité rémunérée (respectivement 31 heures en moyenne contre 34 heures). Cela concerne tant les heures passées en cours (17 heures contre19 heures) que les heures de travail personnel (15 heures contre 16 heures) (cf. chapitre 1 - Activité rémunérée).Par ailleurs, les étudiants des filières médicales se distinguent par le temps conséquent qu’ils consacrent à leurs études : 42 heures pour les étudiants en santé et 38 heures pour les étudiants infirmiers. Les premiers fournissent un travail personnel s’élevant à 27 heures hebdomadaires tandis que les seconds déclarent être présents en cours 26 heures en moyenne par semaine. À l’inverse, les étudiants en STAPS (24 heures) et Langues (26 heures) consacrent moins de temps à leurs études au cours de la semaine.

Un travail personnel réalisé principalement au domicile

Le domicile de l’étudiant est le principal lieu de travail : 87% des étudiants décohabitants déclarent travailler « souvent » chez eux et 86% des étudiants cohabitants déclarent travailler « souvent » au domicile parental. Seul 15% des décohabitants travaillent « souvent » chez leurs parents.Parmi les autres espaces de travail accessible, la bibliothèque arrive en première position (27%) suivie des salles de travail (16%) et des salles informatiques (8%).

Les femmes travaillent davantage à leur domicile (89% soit +9 points par rapport aux hommes). Les étudiants de niveau licence, résidant davantage chez leurs parents, travaillent de fait plus souvent au domicile parental (34% soit +16 points par rapport aux étudiants de niveau master).

Enfin, les étudiants de nationalité étrangère (36% soit +9 points par rapport aux étudiants de nationalité française) et les enfants de cadres (31% soit +7 points par rapport aux enfants d’ouvriers ou d’employés) travaillent davantage à la bibliothèque tout comme les étudiants exerçant une activité rémunérée en parallèle de leurs études (32% soit +6 points par rapport aux étudiants n’ayant pas d’activité rémunérée).

Les étudiants des antennes délocalisées (Landes, Dordogne et Lot-et-Garonne) fréquentent moins souvent la bibliothèque (respectivement 7%, 12% et 18% contre 29% pour les étudiants en Gironde et 24% pour les étudiants des Pyrénées-Atlantiques) au profit d’un travail personnel à leur domicile (respectivement 93%, 92% et 89% contre 85% pour les étudiants en Gironde et 86% pour les étudiants dans les Pyrénées-Atlantiques).

2%

3%

3%

8%

16%

27%

15%

86%

87%

0% 20% 40% 60% 80% 100%

Dans les lieux publics (café, parc, ...)

Chez des amis

Dans les transports

En salle informatique

Dans une salle de travail de l'établissement

À la bibliothèque

Chez mes parents (uniquement les décohabitants)

Chez mes parents (uniquement les cohabitants)

Chez moi (uniquement les décohabitants)

Lieu d’études pour le travail personnel*Données redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête et hors doctorants.

* Déclare « souvent » étudier ...

19

23

26

16

18

22

16

20

15

20

17

16

17

0 10 20 30

Ensemble

École d'ingénieurs

IFSI

Sciences humaines et sociales

Droit, sciences politiques

Sciences fondamentales et applications

Santé

Sciences économiques - gestion (hors AES)

Langues

Sciences de la vie, santé, terre, univers

Lettres - sciences du langage - arts

STAPS

AES

h

Présence en cours

15

11

13

14

17

13

27

12

12

13

16

9

12

30 20 10 0

Travail personnel

Temps consacré au travail personnel et à la formation (en heures par semaine)Données redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête et hors doctorants.

h

87

Un lien significatif existe entre le nombre d’heures consacré aux études et le sentiment de stress et de fatigue ressentis par les étudiants. En moyenne, les étudiants se sentant « souvent » stressés consacrent 37 heures à leurs études contre 33 heures pour les étudiants se sentant « parfois » stressés et 29 heures pour les étudiants ne se sentant « jamais » stressés.Concernant le sentiment de fatigue, les étudiants « souvent » fatigués consacrent 35 heures à leurs études contre 31 heures pour les étudiants se sentant « parfois » fatigués et 28 heures pour les étudiants se sentant « rarement » fatigués.

Ainsi, les étudiants en IFSI et en filière santé, consacrant un nombre d’heures conséquent à leurs études, se déclarent plus souvent fatigués (respectivement 71% et 63% soit +17 points et +9 points par rapport à l’ensemble des étudiants aquitains) et stressés (respectivement 57% et 41% soit +22 points et +6 points par rapport à l’ensemble des étudiants aquitains).À l’inverse, compte tenu de leur faible volume horaire hebdomadaire, les étudiants en STAPS se déclarent moins souvent fatigués (39% soit -15 points par rapport à l’ensemble des étudiants aquitains) et stressés (17% soit -18 points par rapport à l’ensemble des étudiants aquitains).Notons que les étudiants en écoles d’ingénieurs et en sciences fondamentales et applications, ayant pourtant un volume horaire d’études égal ou très légèrement supérieur à la moyenne, se déclarent moins souvent fatigués (respectivement -17 points et -12 points par rapport à l’ensemble des étudiants aquitains) et moins souvent stressés (respectivement -16 points et -13 points par rapport à l’ensemble des étudiants aquitains).

Par ailleurs, les étudiants insatisfaits à l’égard de leur logement déclarent travailler moins souvent à leur domicile (80% soit -6 points par rapport aux étudiants satisfaits de leur logement). Ils fréquentent donc davantage d’autres espaces de travail, tels qu’une bibliothèque municipale ou universitaire (31% soit +4 points par rapport aux étudiants satisfaits de leur logement), les salles de travail (18% soit +2 points) ou les salles informatiques (10% soit +3 points) de leur établissement.

Le temps de trajet entre domicile et lieu d’études impacte également les pratiques : 24% des étudiants ayant un temps de trajet inférieur ou égal à 15 minutes déclarent travailler à la bibliothèque contre 31% des étudiants ayant un temps de trajet supérieur à 15 minutes (7 points d’écarts).

Enfin, l’accès à un équipement informatique conditionne les manières d’étudier. 95% des étudiants aquitains sont équipés d’un ordinateur portable et 24% possèdent un ordinateur fixe. Les étudiants dépourvus d’équipement informatique (fixe ou portable, 1%), déplorent cette absence dans leur vie en général (57%) et dans le cadre de leurs études (67%). En conséquence, ils travaillent moins souvent à leur domicile (75% soit -10 points par rapport aux étudiants disposant d’un ordinateur portable ou fixe) et fréquentent davantage la bibliothèque (42% soit +15 points par rapport aux étudiants disposant d’un ordinateur portable ou fixe) et les salles informatiques (16% soit +8 points par rapport aux étudiants disposant d’un ordinateur portable ou fixe).

Les pratiques d’études et leurs conséquences sur la santé

Influence du temps consacré aux études sur la perception de la santé (en heures par semaine)Données redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête et hors doctorants.

54%

37%

71%

55%

61%

42%

63%

47%

56%

49%

61%

39%

50%

0% 20% 40% 60% 80%

Se sentir " souvent " fatigué

33

33

38

30

34

34

42

31

26

32

31

24

28

50 40 30 20 10 0

Ensemble

École d'ingénieurs

IFSI

Sciences humaines et sociales

Droit, sciences politiques

Sciences fondamentales et applications

Santé

Sciences économiques - gestion (hors AES)

Langues

Sciences de la vie, santé, terre, univers

Lettres - sciences du langage - arts

STAPS

AES

h

Volume horaire consacré aux études

35%

19%

57%

38%

46%

22%

41%

27%

36%

29%

39%

17%

26%

0% 20% 40% 60%

Se sentir " souvent " stressé

88

L’absentéisme des étudiants aquitains

Moins d’1 étudiant sur 10 déclare être « souvent » absent en cours

35% des étudiants déclarent n’avoir « jamais » manqué un enseignement (cours, TP, TD) depuis la rentrée universitaire. En revanche, 33% des étudiants font l’impasse « exceptionnellement » sur certains enseignements, 23% « de temps en temps » et 9% « souvent ».

Les femmes et les étudiants de nationalité française se déclarent davantage absents de manière exceptionnelle (respectivement 36% et 34% soit +6 points par rapport aux hommes et +5 points par rapport aux étudiants de nationalité étrangère).

Les étudiants vivant en résidence étudiante sont les plus assidus : 41% d’entre eux ne manquent jamais leurs enseignements contre 32% des autres décohabitants et 36% des cohabitants. Enfin, les étudiants n’exerçant pas d’activité rémunérée parallèle à leurs études sont également plus assidus : 35% d’entre eux ne sont « jamais » absents contre 27% des étudiants ayant une activité parallèle à leurs études (8 points d’écarts).

En s’intéressant aux filières d’études, 20% des étudiants en santé déclarent manquer « souvent » leurs enseignements. Ils sont 14% en STAPS et 12% en droit, sciences politiques. En revanche, seuls 2% des étudiants infirmiers et des étudiants en sciences de la vie, santé, terre, univers sont « souvent » absents à leurs cours.

Par ailleurs, les étudiants aquitains « souvent » absents consacrent moins d’heures à leur travail personnel que les étudiants n’étant jamais absents (respectivement 12 heures contre 15 heures). Seuls les étudiants en santé compensent leur absence en cours par un travail personnel plus important : les étudiants en santé « souvent » absents consacrent en moyenne 28 heures hebdomadaires à leur travail personnel.

9%

5%

2%

8%

12%

5%

20%

6%

9%

2%

8%

14%

5%

0% 5% 10% 15% 20% 25%

Ensemble

Écoles d'ingénieurs

IFSI

Sciences humaines et sociales

Droit, sciences politiques

Sciences fondamentales et applications

Santé

Sciences économiques - gestion (hors AES)

Langues

Sciences de la vie, santé, terre, univers

Lettres - sciences du langage - arts

STAPS

AES

Fréquence* d’absence selon la filière d’étudesDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête et hors doctorants.

* Étudiants déclarant être « souvent » absents depuis la rentrée universitaire.

2% des étudiants aquitains ont déclaré avoir déjà eu recours à des produits stupéfiants afin d’améliorer leurs performances scolaires (1% des femmes et 3% des hommes). Une prise de stupéfiant qui s’observe davantage chez les étudiants en bac +2 (32% de ces derniers ont déjà eu recours à ce type de produits, soit +12 points par rapport à leur part dans la population étudiante aquitaine) et les étudiants ayant une activité rémunérée en parallèle des études (46% de ces derniers ont déjà eu recours à ce type de produits, soit +17 points par rapport à leur part dans la population étudiante aquitaine). Un lien significatif existe entre le recours à des produits stupéfiants et le sentiment de fatigue et de stress : les étudiants ayant déjà eu recours à des produits stupéfiants sont 69% à se sentir souvent fatigués (soit +15 points par rapport aux étudiants n’ayant jamais eu recours à ce type de produits) et 42% à se déclarer souvent stressés (soit +7 points par rapport aux étudiants n’ayant jamais eu recours à ce type de produits).

89

6 étudiants aquitains sur 10 justifient leurs absences « par choix », 21% évoquent des problèmes de santé ou de handicap, 17% des raisons liées à des problèmes de transport et 15% mentionnent d’autres raisons. Parmi les plus citées, on trouve une activité associative ou sportive en parallèle des études, des cours non-obligatoires ou jugés inintéressants, des cours dont le contenu est disponible sur internet, en DVD ou sur polycopié, des absences liées à un redoublement ou enfin, une charge de travail importante qui les oblige à renoncer à leur présence aux enseignements.

L’absence aux enseignements « par choix » s’observe davantage chez les hommes (63% soit +6 points par rapport aux femmes), les étudiants de nationalité française (60% soit +10 points par rapport aux étudiants de nationalité étrangère) et les étudiants n’exerçant pas d’activité rémunérée parallèle à leurs études (64% soit +9 points par rapport aux étudiants exerçant une activité en parallèle).

L’absence pour raisons de santé ou de handicap concerne davantage les femmes (24% soit +7 points par rapport aux hommes), les étudiants de niveau licence (22% soit +4 points par rapport aux étudiants de niveau master) et les étudiants vivant en résidence étudiante (26% soit +6 points par rapport aux autres décohabitants et aux étudiants vivant en cohabitation). L’absence pour des problèmes de transport concerne avant tout les cohabitants (26% soit respectivement +9 points et +15 points par rapport aux décohabitants et aux étudiants vivant en résidence étudiante). En effet, les cohabitants ont un temps de trajet moyen domicile/site d’études plus long que les décohabitants (cf. chapitre 2 - Logement/transport).Enfin, les absences liées à une activité professionnelle touchent davantage les étudiants de nationalité étrangère (21% soit +9 points par rapport aux étudiants de nationalité française) et les étudiants de niveau master (17% soit +5 points par rapport aux étudiants de niveau licence). En effet, plus les étudiants avancent dans leur parcours universitaire, plus ils se professionnalisent (cf. chapitre 1 - Activité rémunérée).

Quelle que soit la filière, l’absence aux enseignements est avant tout la résultante d’un choix personnel. Cette raison est davantage évoquée par les étudiants en santé (76% soit +16 points par rapport à l’ensemble des étudiants aquitains), en écoles d’ingénieurs (72% soit +12 points par rapport à l’ensemble des étudiants aquitains) et en IFSI (66% soit +6 points par rapport à l’ensemble des étudiants aquitains).L’absence en raison d’une activité professionnelle est surreprésentée chez les étudiants en STAPS (35% soit +21 points par rapport à l’ensemble des étudiants aquitains) et en lettres - sciences du langage - arts (24% soit +10 points par rapport à l’ensemble des étudiants aquitains). Par ailleurs, en comparaison des autres filières, les étudiants en droit - sciences politiques font davantage face à des cours qui se chevauchent ce qui les conduit à en manquer certains (18% soit +9 points par rapport à l’ensemble des étudiants aquitains). Enfin, les étudiants en IFSI, dont 14% d’entre eux ont un ou plusieurs enfants (contre 2% de la population étudiante aquitaine), citent plus souvent des causes liées à des contraintes familiales (15% soit +8 points par rapport à l’ensemble des étudiants aquitains).

L’absentéisme relève avant tout d’un choix personnel

15%

7%

9%

14%

17%

21%

60%

0% 20% 40% 60% 80%

Autre

Contraintes familiales

Chevauchement de cours

Activité professionnelle

Problèmes de transport

Problèmes de santé ou handicap

Par choix

Raisons de l’absentéismeDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête et hors doctorants.

90

La mobilité internationale

Une mobilité majoritairement réalisée en fin de cycle d’études supérieures

Au moment de l’enquête, 6% des étudiants aquitains étaient en mobilité internationale dans le cadre de leurs études, qu’ils soient des étudiants venus étudier en France ou partis étudier à l’étranger. Cette mobilité fait partie intégrante de leur cursus pour 38% d’entre eux.

Les étudiants effectuant une mobilité ont le même profil en termes de genre et d’origine sociale que celui observé dans l’ensemble de la population étudiante aquitaine. En revanche, la mobilité concerne majoritairement les étudiants en fin de cycle d’études supérieures41 : 36% des étudiants en bac +5 sont en mobilité alors qu’ils représentent 15% des effectifs étudiants aquitains42, soit +21 points. A contrario, seuls 10% des étudiants en bac +1 et 12% des étudiants en bac +2 sont en mobilité soit respectivement -23 points et -8 points par rapport aux effectifs étudiants aquitains.

En s’intéressant aux filières d’études, 9% des étudiants de la filière droit, sciences politiques, des étudiants en écoles d’ingénieurs et des étudiants en sciences économiques et gestion sont en mobilité. À l’inverse, seuls 1% des étudiants en IFSI, 2% des étudiants en AES et 3% des étudiants en santé sont en mobilité.

41 Les établissements membres de la ComUE privilégient une mobilité du niveau bac +3 à bac +5.42 La répartition par degré d’études de la population estudiantine enquêtée hors doctorants est : 33% en niveau bac +1, 20% en niveau bac +2, 18% en niveau bac +3, 14% en niveau bac +4 et 15% en niveau bac +5.

6%

9%

1%

6%

9%

6%

3%

9%

6%

4%

4%

5%

2%

0% 5% 10%

Ensemble

Écoles d'ingénieurs

IFSI

Sciences humaines et sociales

Droit, sciences politiques

Sciences fondamentales et applications

Santé

Sciences économiques - gestion (hors AES)

Langues

Sciences de la vie, de la sante, terre, univers

Lettres - sciences du langage - arts

STAPS

AES

Mobilité selon la filière d’étudesDonnées redressées. Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête et hors doctorants.

Des coûts financiers complémentaires nécessitant l’aide de la famille

Plus d’1 étudiant sur 2 financent leur séjour à l’étranger grâce à l’aide de leurs parents ou de leur famille (58%). Les autres sources de financement proviennent soit des bourses de leur pays d’origine (14%) soit de leurs ressources propres issues de précédents emplois ou de leur épargne (11%).

Les principales difficultés citées par les étudiants sont les coûts financiers complémentaires qu’exige une mobilité (32%), la séparation d’avec leurs proches (15%), le manque d’informations fournies par leur établissement d’appartenance (12%) et un niveau de langue insuffisant (10%). Notons enfin que 12% des étudiants aquitains ne ressentent aucune difficulté particulière durant leur séjour à l’étranger.

91

Évaluation des conditions d’études au regard du handicap

Parmi les répondants à l’enquête, 2% vivent une situation de handicap, dont 2/3 la juge gênante dans leur cursus d’études supérieures (67%).

62% des étudiants en situation de handicap jugent satisfaisante la prise en charge générale par leur établissement de leur situation tout comme les aménagements des examens terminaux et des contrôles continus (69%).2/3 vivent une situation de handicap qui ne nécessite aucun aménagement particulier (accessibilité au site ou aux locaux). Enfin, les aménagements pédagogiques mis en place par les établissements sont jugés satisfaisants par quasiment 1 étudiant en situation de handicap sur 2 (47%) tandis que 30% n’en expriment pas le besoin.

Je n'en ai pas besoin Satisfaisant InsatisfaisantLes aménagements pédagogiques (prise de note, photocopies, documentation adaptée, soutiens pédagogiques,...)

30% 47% 23%

Les aménagements des examens terminaux et contrôles continus (temps majoré, assistance-secrétariat,...)

13% 69% 18%

Les aménagements pour l'accessibilité du site d'études et des locaux 67% 23% 10%La prise en charge générale par votre établissement de votre situation de handicap

16% 62% 22%

Évaluation des conditions d’études au regard du handicapDonnées redressées.Hors étudiants en interruption d’études au moment de l’enquête et hors doctorants.

Conclusion

Au fil des thématiques abordées, se dessine en creux une population disparate, traversée par différentes figures plus ou moins vulnérables, en fonction du profil sociodémographique, du mode de logement mais également du territoire d’études.

Les étudiants de nationalité étrangère connaissent des conditions de vie et d’études sur le sol aquitain plus précaires que les étudiants de nationalité française. Leur accès au logement apparaît particulièrement complexe, davantage conditionné par des contraintes financières et leurs conditions d’hébergement recueillent un plus fort sentiment d’insatisfaction. Par ailleurs, ces derniers consacrent davantage d’heures à une activité rémunérée en parallèle des études et sont proportionnelle-ment plus nombreux à la considérer comme indispensable pour vivre. Ces difficultés économiques et un certain isolement peuvent entraîner des situations plus précaires (recours aux aides sociales d’urgence) mais influent également sur leur santé. Les étudiants étrangers s’estiment en moins bonne santé que les étudiants de nationalité française. Ces difficultés les amènent sans doute à s’appuyer davantage sur les services institutionnels. En effet, les étudiants de nationalité étrangère utilisent plus les services de l’université, du Crous et de la ville que les autres étudiants. Ils résident davantage en résidence étudiante, sont proportionnellement plus nombreux à passer une visite médicale sur demande, étudient plus souvent dans les bibliothèques et fréquentent davantage les musées et expositions du territoire.

Les enfants d’ouvriers rencontrent les mêmes obstacles que les étudiants de nationalité étrangère, quoique dans des proportions plus faibles. Les difficultés économiques conditionnent leur mode de vie et leurs pratiques (logement, activités extra-univer-sitaires, etc.) et ce d’autant plus qu’ils sont moins soutenus financièrement par leur famille. Si les enfants de cadres sont aussi nombreux que les enfants d’ouvriers à exercer une activité rémunérée en parallèle des études, les enfants d’ouvriers y consacrent un volume horaire plus important pour un salaire moyen pourtant quasiment identique. Ces derniers sont plus nombreux à considérer leur activité rémunérée indispensable pour vivre tout en estimant qu’elle impacte négativement leurs études. Par ailleurs, l’origine sociale influe nettement sur les parcours puisque les enfants de cadres sont proportionnellement moins nombreux à avoir interrompu leurs études en cours d’année universitaire.

Le mode de logement dessine deux figures centrales de la vie étudiante : les cohabitants et les décohabitants, dont les pratiques et les contraintes respectives sont bien distinctes. Le choix de cohabiter relève en priorité de raisons financières et entraîne de fait une plus grande insatisfaction liée au logement. Le temps de trajet des cohabitants entre le domicile et le lieu d’étude est multiplié par deux et les conditions d’études au domicile suscitent davantage d’insatisfaction. Par ailleurs, les cohabitants sont proportionnellement plus nombreux à exercer une activité rémunérée en parallèle des études tout en y consacrant un plus faible volume horaire. Ainsi, si la cohabitation apparaît au premier abord plus contraignante que la décohabitation, elle semble, en revanche, davantage protéger l’étudiant des situations à risque. En effet, les cohabitants se révèlent plus assidus dans la prise des repas et déclarent moins souvent renoncer aux soins. Ils s’estiment en meilleure santé que les décohabitants et se déclarent moins sujets au stress et à la fatigue. À l’inverse, la décohabitation (hors résidence étudiante) s’accompagne d’une forte consommation de produits pouvant entraîner des comportements à risque (alcool, tabac, cannabis). Enfin, les décohabitants et plus particulièrement, les locataires de résidences étudiantes, sont les plus concernés par les situations de grande précarité (recours à l’aide sociale d’urgence et l’aide alimentaire).

Femmes et hommes ne sont pas non plus égaux face aux difficultés de la vie étudiante. Les femmes ont davantage choisi leur formation en fonction de leur coût. Elles sont moins impliquées dans des activités associatives, culturelles et sportives et sont proportionnellement plus nombreuses à interrompre leurs études en cours d’année universitaire. Elles sont également plus nombreuses à exercer une activité rémunérée en parallèle des études, pour laquelle elles reçoivent un salaire moyen inférieur à celui des hommes. Cependant, si les contraintes financières semblent être rencontrées plus fréquemment par les femmes, ces dernières ont moins recours aux aides sociales d’urgence.

Les conditions de vie, mais surtout d’études, varient aussi selon la formation suivie. La majorité des étudiants a privilégié le contenu de la formation et les débouchés professionnels lors du choix de leur cursus. Cependant les étudiants en lettres, AES et en IFSI ont accordé une importance accrue au coût de la formation tandis que ceux en droit, sciences politiques et en école d’ingénieurs se sont davantage intéressés à la renommée de l’établissement. Par ailleurs, les étudiants en IFSI et en filière santé sont les plus nombreux à exercer une activité rémunérée incluse dans leur cursus. Cette activité leur procure des revenus plus faibles que les autres filières concernées, et ce alors même qu’ils sont davantage soumis à des rythmes décalés (travail le soir, la nuit et le week-end). Ces derniers sont également ceux qui consacrent le plus d’heures à leurs études et qui se sentent le plus fatigués et stressés. À ce titre, si les étudiants de la filière santé bénéficient davantage des services de soins universitaires (avec les écoles d’ingénieurs), les étudiants en IFSI sont ceux qui les fréquentent le moins, du fait notamment de l’implantation de leur site d’études.

92

En effet, cette première enquête met également en évidence d’importantes disparités territoriales, tant du point de vue du niveau de vie que de l’offre de services universitaires. Les difficultés de logement sont particulièrement importantes en Gironde, qui recueille, avec le département des Landes, les frais de logement les plus élevés. À l’inverse, ces frais sont moins conséquents en Pyrénées-Atlantiques où les étudiants résident davantage en cohabitation ou en résidence étudiante. Les restaurants universitaires sont particulièrement peu développés en Lot-et-Garonne et en Dordogne qui enregistrent de forts taux d’insatisfaction quant à l’offre de restauration sur ces sites d’études. De même, les étudiants de Lot-et-Garonne, de Dordogne et des Landes disposent d’une offre de soins universitaires bien moins dotée sur leur territoire. Par ailleurs, la majorité des étudiants des Landes se révèlent insatisfaits de l’offre sportive proposée par l’université et pratiquent un sport en dehors de l’établissement. Alors que les étudiants de Gironde et des Pyrénées-Atlantiques bénéficient d’une large gamme de services et d’équipements, les étudiants poursuivant leur cursus dans d’autres départements doivent faire face à une offre restreinte.

Ainsi, malgré un statut commun, les conditions de vie diffèrent. Cependant, cette première enquête d’ampleur régionale apporte une clé de lecture à travers laquelle il est possible de lire l’ensemble des conditions de vie étudiante : la solidarité familiale. Quel que soit le profil, la solidarité familiale se révèle essentielle à la condition étudiante, tant sur le plan financier que sur celui de la santé. Malgré les différents dispositifs institutionnels (état, établissements universitaires), l’absence de soutien familial peut plonger les étudiants dans des situations de grande précarité. Ce constat permet de prendre la mesure de l’effort qui pèse sur les familles.

Ces premiers résultats ont contribué à alimenter la concertation entre les étudiants, les acteurs des universités et écoles de la ComUE d’Aquitaine, du CROUS et du Conseil régional, autour de l’amélioration de la qualité de vie étudiante. Celle-ci a donné lieu à l’élaboration d’un schéma directeur régional de la qualité de vie étudiante et de promotion sociale qui sera publié prochainement. Enfin, afin d’approfondir la connaissance des problématiques étudiantes et de poursuivre ce travail d’analyse, un second volet d’étude est actuellement en cours. Il questionne l’impact de l’activité rémunérée sur la réussite universitaire. Ces travaux seront publiés fin 2016.

93

Contact : Communauté d’Universités et Établissements d’Aquitaine166 cours de l’Argonne, 33000 BordeauxTel : 05.56.33.80.80Fax : 05.56.33.80.86

Pôle Études - ORPEA [email protected]

http://www.cue-aquitaine.fr/poleetudes-orpea.html

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Directeur de la publication : Vincent Hoffmann-MartinotCoordination : Muriel Savarit

Rédaction : Marie Lapeyronie, avec la participation de Nicolas Bourgeois et Maud Aigle