analyse d'audit financier externe

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Mémoire niveau master 1

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  • UNIVERSIT DE TOAMASINA FACULT DE DROIT, DES SCIENCES

    CONOMIQUES ET DE GESTION

    DPARTEMENT GESTION

    MMOIRE DE FIN DTUDE EN VUE DE LOBTENTION DU DIPLME DE MATRISE S SCIENCES DE GESTION

    ANALYSE DAUDIT FINANCIER EXTERNE

    (Cas du cabinet dexpertise comptable HEVITRA SY BANJINA Fianarantsoa)

    Prsent et soutenu par : HANITRINIALA Randrianjatovo Option : Finances-Comptabilit

    Promotion : 2009 - 2010

    Encadreur enseignant Encadreur professionnel Monsieur LEMIARY Monsieur RAVELOJAONA Jean Harson Enseignant chercheur Expert-Comptable lUniversit de Toamasina Commissaire aux comptes

    Date de soutenance 02 Fvrier 2012

  • UNIVERSIT DE TOAMASINA FACULT DE DROIT, DES SCIENCES

    CONOMIQUES ET DE GESTION

    DPARTEMENT GESTION

    MMOIRE DE FIN DTUDE EN VUE DE LOBTENTION DU DIPLME DE MATRISE S SCIENCES DE GESTION

    ANALYSE DAUDIT FINANCIER EXTERNE

    (Cas du cabinet dexpertise comptable HEVITRA SY BANJINA Fianarantsoa)

    Prsent et soutenu par : HANITRINIALA Randrianjatovo Option : Finances-Comptabilit

    Promotion : 2009 - 2010

    Encadreur enseignant Encadreur professionnel Monsieur LEMIARY Monsieur RAVELOJAONA Jean Harson Enseignant chercheur Expert-Comptable lUniversit de Toamasina Commissaire aux comptes

    Fvrier 2012

  • SOMMAIRE

    REMERCIEMENTS

    LISTE DES ABRVIATIONS, DES SIGLES ET DES ACRONYMES INTRODUCTION ........................................................................................................ 6

    PREMIRE PARTIE : PRSENTATION GNRALE DE LTUDE ........................ 8 CHAPITRE I : GNRALITS SUR LE LIEU DE RECHERCHE ................................................. 10

    SECTION I : PRSENTATION DU CABINET HEVITRA SY BANJINA .......................... 10 SECTION II : ACTIVITS ET CLIENTS DU CABINET HB .............................................. 11 SECTION III : STRUCTURE ORGANISATIONNELLE .......................................................... 16

    CHAPITRE II : NOTION DAUDIT GNRAL ............................................................................... 20 SECTION I : HISTORIQUE DE LAUDIT ............................................................................... 20 SECTION II : DFINITION - CONCEPTS DE BASE - TYPES DAUDIT .............................. 24 SECTION III : NORMES DAUDIT ......................................................................................... 27

    DEUXIME PARTIE : ANALYSE SUR LE DOMAINE DE RECHERCHE ................31 CHAPITRE I : ANALYSE DU PROCESSUS DE TRAVAIL DAUDIT EXTERNE ET BESOINS EN AUDIT ............................................................................................................................................ 33

    SECTION I : NOTION DAUDIT EXTERNE ........................................................................... 33 SECTION II : PROCESSUS DAUDIT FINANCIER EXTERNE ............................................. 42 SECTION III : BESOINS EN AUDIT EXTERNE .................................................................... 60

    CHAPITRE II : ANALYSE DES CONTRAINTES DU TRAVAIL ET RSOLUTION DES PROBLMES ................................................................................................................................. 69

    SECTION I : TENDUE DES TRAVAUX DAUDIT .............................................................. 69 SECTION II : SOLUTIONS PRDFINIES AUX PROBLMES .......................................... 72 SECTION III : SUGGESTIONS CONCERNANT LE TRAVAIL .............................................. 75

    CONCLUSION GNRALE ......................................................................................78 BIBLIOGRAPHIE ......................................................................................................80

    ANNEXES .................................................................................................................82

    LISTE DES TABLEAUX, DES FIGURES ET DES ANNEXES .................................91

    TABLE DES MATIRES ...........................................................................................92

  • REMERCIEMENTS

    Personne ne peut pas accomplir une chose sans laide et la contribution dune autre. Ce prsent livre est le fruit de lensemble des ides rcoltes partir de quelques ouvrages et grce la collaboration de certaines personnes, qui, nous adressons nos vifs et sincres remerciements.

    Nous remercions tous les enseignants de la Facult de Droits, des Sciences conomiques et de Gestion de lUniversit de Toamasina, qui dispensent leurs savoirs aux tudiants. Il en est de mme de tout le personnel administratif et technique de lUniversit qui participe au fonctionnement des tches lintrieur de ltablissement.

    Notre gratitude va galement lendroit des personnes ci-aprs : Monsieur LEMIARY, Enseignant chercheur lUniversit de Toamasina,

    notre encadreur pdagogique, qui nous rend un service inestimable, en ayant accept de nous diriger, malgr ses lourdes tches et ses responsabilits ; il na cess de nous aider et nous a prodigu ses conseils pour que nous puissions mener bien notre travail.

    Monsieur RAVELOJAONA Jean Harson, Directeur Gnral du cabinet dexpertise comptable HEVITRA SY BANJINA, notre encadreur professionnel, pour sa gentillesse davoir accept de nous encadrer pendant notre priode de stage au sein de son tablissement. En plus, il na pas t avare de conseils, ni de suggestions quant- nos travaux de recherche et pour ce que sera notre vie professionnelle.

    Chaque responsable au sein des projets VOZAMA et FAFAFI, clients du cabinet HB , qui sont tous des personnes aimables, qui nous ont permis denrichir nos recherches pour accomplir cet ouvrage.

    Nous voulons exprimer nos vifs remerciements lendroit de nos chers parents, nos frres et surs, et nos amis, de prs ou de loin, pour leur soutien moral et financier quils nous ont prodigu durant nos tudes universitaires, afin que nous arrivons ce stade.

    Nous saisissons cette occasion pour remercier tous ceux qui ont contribu llaboration de cet ouvrage.

    HANITRINIALA Randrianjatovo

  • LISTE DES ABRVIATIONS, SIGLES ET ACRONYMES

    ACA : Auditing Concept Amitee APC : Accountants Public Certified ATH : Association Technique dHarmonisation de cabinet daudit et de Conseil CAC : Commissaires aux Comptes CMUP : Cout Moyen Unitaire Pondr CNaPS : Caisse Nationale de Prvoyance Sociale CPA :Certified Publics Accounting ( Comptables Publics Certifis) FAFAFI : FANANTENANA - FAMBOLENA - FIOMPIANA FIFO : First In First Out HB : HEVITRA SY BANJINA IASC : International Accounting Standard Committee LIFO : Last In First Out NIF : Numro dIdentit Fiscal OECFM : Ordre des Experts Comptables et Financiers de Madagascar OSIE : Organisation Sanitaire Inter-Entreprises PBC : Pret By Client (Prt par Client) PCG : Plan Comptable Gnral PCGR : Principes Comptables Gnralement Reconnus PME : Petite et Moyenne Entreprise RI : Risque Inhrent RS : Risque de Sondage SARL : Socit Responsabilit Limite TVA : Taxe sur la Valeur Ajoute USA : United States of America VOZAMA : VONJEO NY ZAZA MALAGASY

  • - 6 -

    INTRODUCTION

    Dans la norme dorganisation, quelle que soit lactivit de la firme, elle doit passer par un contrle de vrification. Un contrle est ncessaire pour toutes les branches et services dune entreprise financire. Sans cela, une mauvaise grance de la part des responsables pourrait exister au sein dune entreprise. Plus prcisment, ce contrle financier savre utile afin dviter des erreurs ou des anomalies pouvant rendre les rsultats des fins dexercices dficitaires voire pour viter des dtournements de fonds ventuels.

    Ainsi, notre ouvrage porte sur : LANALYSE DAUDIT FINANCIER EXTERNE . Cest le mtier dune personne extrieure une entreprise, rendant des avantages importants aux individus concerns, pour sa fonction financire et conomique.

    Nous avons pour ambition de faire connaitre tous les tudiants de luniversit de Toamasina la valeur de ces travaux daudit, afin de les inciter crer un cabinet qui soccupe de ce systme. Et aussi, mme sils nexerceraient pas la fonction d expert-comptable , ils engageraient un professionnel pour vrifier les tches du responsable de la comptabilit, pour sassurer de la bonne gestion de lentreprise.

    1Ici Madagascar, les experts comptables agrs et certifis par ltat qui ralisent les audits sont au nombre de quatre-vingt-quatre (84,) et ceux des cabinets dexpertise de cinquante un (51) dont cinq (5) appartiennent au Cabinet HB qui se rpartissent dans les villes ci-aprs : Antsiranana, Tananarive, Fianarantsoa, Manakara, Tular.

    Toute entreprise peut embaucher un expert pour contrler son mouvement financier, que ce soit volontairement, ou par accord entre les grants. En gnral, les entreprises qui assurent la comptabilit budgtaire (cest--dire les projets), font recours une expertise des comptes pour auditer leurs tats financiers. Cela afin dacqurir la confiance et la bonne foi des investisseurs dans le droulement du projet financ.

    1 Enqute mene auprs de la direction du Cabinet HB .

  • - 7 -

    Nous tenons informer tous les lecteurs, travers ce document, du systme des travaux daudit au sein dun cabinet dexpertise comptable. Ce prsent travail est divis en deux parties, elles comportent la prsentation gnrale de ltude et lanalyse sur le domaine de recherche. Dans la premire partie, nous allons voir les gnralits sur le lieu de recherche qui est le Cabinet HB et la notion daudit gnral. Dans la deuxime partie, nous passerons au processus des travaux daudit externe, aux besoins en audit, suivis de lanalyse des contraintes et des solutions aux problmes.

    Nous avons men notre recherche, en suivant le droulement du travail excut par le responsable daudit au cabinet HB , durant notre stage, et grce aux instructions donnes par le directeur qui est un auditeur certifi. Nous avons obtenu des donnes auprs des entreprises clients du cabinet, nous ayant servi dlaborer ce mmoire, aprs le stage. En plus, des recherches bibliographiques, dans des sites internet, nous ont permis denrichir notre ouvrage

    Nous attirons lattention des lecteurs, quil sagisse dinvestisseur, dauditeur, de dirigeant, etc., surtout ceux qui veulent exercer ce mtier, de limportance et des avantages procurs par les travaux daudit externe.

  • PREMIRE PARTIE

    PRSENTATION GNRALE DE LTUDE

  • - 9 -

    Cette partie comporte deux chapitres prsentant : - Le cabinet dexpertise comptable HEVITRA SY BANJINA dans lequel

    nous parlons de son historique, ses activits et sa structure organisationnelle.

    - La notion daudit gnral savoir son origine, ses concepts de base et les normes qui le rgissent.

  • Gnralits sur le lieu de recherche

    - 10 -

    CHAPITRE I : GNRALITS SUR LE LIEU DE RECHERCHE

    Compte tenu de notre thme se rapportant laudit externe, notre recherche sest donc, droule dans un cabinet dtudes savoir le cabinet dexpertise comptable HEVITRA SY BANJINA .

    SECTION I : PRSENTATION DU CABINET HEVITRA SY BANJINA

    1. Historique

    Le cabinet HEVITRA SY BANJINA , plus connu sous le sigle HB est un cabinet dexpertise comptable, il a t cr en1989 et est gr par deux associs sous la forme juridique dune socit titre de Petite et Moyenne Entreprise (PME). En 1992, un problme interne a entrain un conflit entre les deux associs. Ce conflit a provoqu la sparation des deux grants.

    En effet, le cabinet HB est devenu une entreprise individuelle, sous la direction de Monsieur RAVELOJAONA Jean Harson. Il a t agr dans lordre des experts comptables et financiers de Madagascar (OECFM), en 1993. Son sige se trouve Ambalapaiso Fianarantsoa. Auparavant, trois agences taient parpilles Tananarive, Tular et Manakara. Actuellement, elles sont au nombre de quatre (4), due la cration dune nouvelle agence Antsiranana, depuis le mois de juillet 2011.

    Ces agences ont leur indpendance dans leur gestion respective, mais en cas de problmes graves, elles doivent contacter le directeur gnrale pour dventuelles interventions. Actuellement, sept employs accomplissent les diffrentes tches au sein du cabinet.

    2. Localisation

    Cet tablissement est localis dans la rgion Haute Matsiatra, commune urbaine de FIANARANTSOA I, plus prcisment Ambalapaiso Ambony, prs ROSO, BP : 1477. Nous pouvons lappeler sur les lignes 75 504 36 pour le tlphone fixe et 75 518 23 pour le Fax.

  • Gnralits sur le lieu de recherche

    - 11 -

    SECTION II : ACTIVITS ET CLIENTS DU CABINET HB

    1. Services fournis par le Cabinet HB

    Comme toutes les entreprises prestataires de service, le Cabinet HB a beaucoup doccupations, face ses clients. Ses principales activits se rsument comme suit :

    - La formation en comptabilit - Lassistance - Laudit et conseil en gestion - La fiscalit Le cabinet donne une formation de comptabilit aux entits ou personnes

    ncessitant cette instruction, comme les gens qui veulent sinitier dans le monde professionnel, et mme ceux qui y sont dj mais qui veulent approfondir leurs connaissances.

    Lassistance consiste aider les entreprises, en cas de problmes qui pourraient leur causer des prjudices au niveau de la comptabilit et au niveau de la relation avec leur clientle. Le cabinet leur fait des suggestions devant les problmes auxquels elles sont confrontes.

    Le conseil en gestion consiste donner des conseils pour la constitution dune entreprise : tablir son statut, prsenter tout le manuel de procdure ncessaire, ainsi que donner des suggestions sur son organisation et assurer la formation du personnel.

    La fiscalit, le cabinet propose ses clients de tenir leur livre fiscal. Il tablit aussi leur TVA, ainsi que leurs diffrents impts et taxes payer. En outre, il fait le bilan fiscal de ces entreprises. Il assiste au contrle effectu par ladministration fiscale, au sein de ses clients, et dtre leur intermdiaire.

    Le cabinet HB tablit aussi les diffrentes charges sociales de lentreprise, comme lOSIE et la CNaPS.

    Laudit consiste faire la vrification comptable de toutes sortes dentreprise.

    N.B. : Les cinq premires activits cites ci-dessus sont des prestations connexes laudit.

  • Gnralits sur le lieu de recherche

    - 12 -

    2. Mission et Objectif

    Le cabinet HEVITRA SY BANJINA, en tant que prestataire de services (traitement comptable, audit dune entreprise, ), a pour la mission de satisfaire ses clients en les aidant dans la vrification de leur comptabilit pour viter les risques ventuels, face ladministration et leurs partenaires financiers

    Comme toutes les entreprises et organismes dans un pays, le cabinet HB tient amliorer la qualit de son systme de travail cest--dire perfectionner son organisation de travail, et optimiser la quantit dactivits offertes aux clients pour que sa mission soit un succs. Mis part ce but, il a aussi ses propres objectifs, attirer les autres entreprises qui nont pas encore adhr afin de faire face aux concurrents. Il est noter que dans la rgion Haute Matsiatra, il ny a seulement que deux cabinets dexpertise comptable, le cabinet HB et son seul concurrent. Cest pourquoi le directeur de cette entreprise ne cesse de multiplier ses tablissements dans toutes les rgions de notre pays, et pour que les clients ne soient pas obligs de dpenser leur temps, leurs argent pour transmettre, hors de leur localit, les dossiers utiles la vrification ou au traitement.

    part cela, le cabinet a aussi pour engagement de favoriser la situation conomique de notre pays, grce la rentabilit de sa situation financire.

    3. Les clients du cabinet HB

    a) Procdure dadhsion au sein du cabinet HB Les clients du cabinet HB sont composs de diffrentes entreprises et

    personnalits : - Entreprise individuelle, - Entreprise socitaire, - Hommes daffaires, Ainsi que dautres personnes exerant des professions librales. Pour tre admis comme client du cabinet HB , il faut remplir les conditions

    suivantes : - Signer un contrat - Apporter, de faon priodique, toutes les pices justificatives ncessaires

    ltablissement des comptes annuels

  • Gnralits sur le lieu de recherche

    - 13 -

    - Payer rgulirement lhonoraire du cabinet. (Prcisons que lhonoraire est fonction du chiffre daffaires annuel de chaque entreprise).

    b) Processus de traitement des dossiers des clients Les dossiers des clients sont traits de deux manires diffrentes : Traitement informatis : Qui consiste saisir les factures des clients dans lordinateur. Cette saisie

    permet au comptable dobtenir les documents concernant la comptabilit. Limpression de ces documents savrent utiles, tels que :

    - Le journal - Le grand-livre - La balance - Le bilan - Le compte de rsultat - Le flux de trsorerie - Ltat de variation des capitaux propres - Les tableaux damortissement - Ltat de somme verse

    Remarque : Il est noter que : - Au sein du cabinet HB , il existe diffrents clients. Le contenu des

    documents comptables varie selon les clients. Pour les entreprises individuelles et socitaires, les documents comptables

    sont constitus de : bilan, compte de rsultat, flux de trsorerie, tat de variation des capitaux propres, tableaux damortissement, tat de somme verse.

    Pour les grossistes, les documents comptables sont composs de : bilan, compte de rsultat, flux de trsorerie, tat de variation des capitaux propres, tableaux damortissement, tat de somme verse, relev dachat du grossiste, et enfin la dclaration du chiffre daffaires.

    - Le cabinet HB tablit deux sortes de bilan : Bilan fiscal (bilan, compte de rsultat, flux de trsorerie, tat de variation des

    capitaux propres, tableaux damortissement, )

  • Gnralits sur le lieu de recherche

    - 14 -

    Bilan bancaire (bilan, compte de rsultat, flux de trsorerie, tat de variation des capitaux propres, tableaux damortissement, , plus la trsorerie prvisionnelle de lentreprise)

    Pour tablir ces deux bilans, il faut avoir les documents suivants : - Toutes les charges de lentreprise, - Son chiffre daffaires, - Son relev bancaire. Traitement manuel : Lenregistrement des donnes dans les livres comptables servira de

    vrification pour le personnel de la contribution. Il y a deux sortes de livres comptables :

    - Le livre de vente, o la date, le numro des factures, tous les noms des clients, sont mentionns.

    - Le livre dachat, o la date, le numro des factures, tous les noms des fournisseurs, sont mentionns.

  • Gnralits sur le lieu de recherche

    - 15 -

    Ainsi, lorganisation du travail du cabinet HB , pour traiter les dossiers de ses clients se prsente comme suit :

    Figure n1 : Circuit des dossiers des clients.

    Source : Enqute mene auprs du cabinet, sur le circuit des dossiers des clients, juin 2011. * Une vrification si les dossiers sont dj remis aux clients ** lment principal dans la procdure de travail au sein du cabinet : - Recherche rapide des dossiers de lentreprise en cas de besoin - Faciliter le prochain exercice de lentreprise, surtout dans llaboration du

    bilan

    CLIENT - Apporter les pices du bilan

    (factures, ventes, ) - Recevoir les dossiers

    termins.

    SECRTARIAT - Recevoir les pices du bilan. - Transmettre les pices au

    service de la comptabilit.

    SECRTARIAT - Transmettre les dossiers au

    client aprs avoir sign le cahier de transmission*.

    - Ranger dans les archives** un extrait des dossiers.

    SERVICE COMPTABLE - Effectuer leur travail. - Envoyer leur travail la

    direction.

    SERVICE COMPTABLE - Faire la modification

    ncessaire en cas de besoin.

    - Imprimer les dossiers.

    DIRECTION - Vrifier les travaux effectus

    par les comptables. - Modifier les travaux, si

    ncessaire, si non, accorder et signer.

  • Gnralits sur le lieu de recherche

    - 16 -

    SECTION III : STRUCTURE ORGANISATIONNELLE

    Dans cette section, nous verrons successivement la forme, la dimension, ainsi que lorganigramme du cabinet HB .

    1. La forme juridique et identit fiscale

    Le cabinet HB est une entreprise individuelle sous forme dune PME, sous la seule direction de Monsieur RAVELOJAONA Jean Harson. Son activit conomique est celle dun cabinet dexpertise comptable. Il est class dans le secteur tertiaire, appel aussi prestataire de service. Ce cabinet est rpertori dans les tablissements exerant une profession librale.

    Son identit fiscale tant : NIF : 3000 270 364 N Statistique : 74 121 21 199 3000 05

    2. La dimension ou taille du cabinet HB

    La structure du cabinet HB est une structure simple, comportant des fonctions trs simplifies. Lorganigramme se comporte comme suit :

    - Le Directeur : dtenteur du capital de lentreprise et la fois grant, - et les excutants

    La structure est simplifie parce quil ny a pas dintermdiaire entre le patron et les excutants. Durant notre stage au sein de ce cabinet, les employs taient au nombre de sept (07) : le directeur, deux qui soccupent du traitement comptable et fiscal des dossiers des clients, deux aides comptables, une coursire et une secrtaire qui est la fois assistante de direction pour les travaux daudit.

    3. Organigramme du cabinet HB

    a) Dfinition Lorganigramme est un graphique reprsent sous forme schmatique, une

    entit permettant au responsable de connaitre la rpartition des fonctions dans une entreprise.

    Les entreprises, quelles que soient leurs activits, ont chacune leur propre structure.

  • Gnralits sur le lieu de recherche

    - 17 -

    Elle doit prciser, en particulier, la rpartition des tches entre les services, le niveau hirarchique, les liaisons entre les services. La structure peut donc tre dfinie comme un schma densemble des responsabilits et des relations entre les dpartements et sections dans une entreprise.

    travers lorganigramme ci-aprs, nous pouvons constater les diffrentes fonctions retenues dans lorganisation.

    b) Lorganigramme

    Figure n2 : Organigramme du cabinet HB .

    Source : Auteur, Aot 20111

    Service de direction : La direction assure la coordination des tches lintrieur du cabinet et se

    rserve gnralement les missions les plus importantes. Le directeur soccupe : - de la gestion du cabinet - du maintien du contact avec le client pour rgler les divers problmes et

    les reprsenter, en cas de besoin - de la vrification des lettres administratives dont il est signataire.

    1 La structure du cabinet HB a connu un changement, car au dbut, le service informatique existait. Ainsi, nous essayons

    de montrer comme dans la figure n2 tout ce qui re ste.

    DIRECTION

    SERVICE COMPTABLE SECRTARIAT

    AIDES COMPTABLES COURSIRE

  • Gnralits sur le lieu de recherche

    - 18 -

    Le directeur intervient aussi diffrents niveaux de fonctionnement des travaux au sein du cabinet. Il vrifie la saisie des informations, partir des diffrents documents, jusqu llaboration des documents de synthse et des impts.

    De plus, le directeur, en tant quauditeur, se charge de la certification de lexpertise effectue auprs de sa clientle.

    Secrtariat : Ce service est charg de : - recevoir les documents et de les remettre aux clients. - grer les archives de chaque client. - Saisir les bordereaux des diffrents impts de chaque client, par

    exemple : bordereau TVA, bordereau Acompte, La secrtaire exerce la fonction de caissire, en grant lencaissement et le

    dcaissement du cabinet, et se charge du recouvrement des honoraires auprs des clients,

    Mais en tant quassistante de direction, elle est lintrimaire du Directeur pour toutes les runions ou rencontres entre les responsables cadres des entreprises filiales ou succursales, en cas dabsence de ce dirigeant.

    Elle soccupe aussi des services suivants : - renseigner les clients sur les diffrents services proposs par le cabinet

    HB cest--dire elle est charge de clientle. - approvisionner en fournitures et consommables le cabinet. - se charger du paiement des salaires du personnel, en cas dabsence du

    Directeur. Service comptable : Les deux comptables effectuent le traitement des dossiers des clients,

    concernant la comptabilit et la fiscalit. Elles soccupent aussi de la saisie et de limpression des documents quelles ont tablis.

    Pour ces deux comptables, lune traite les dossiers des clients qui font le commerce en gros, et lautre pour le commerce en dtail.

    Aides comptables : Comme lindique son nom, il y a aussi deux personnels qui aident les

    comptables traiter tous les dossiers. savoir : - Les critures de rgularisation des comptes (charges et produits) - Les critures dans le livre comptable (ventes et achats),

  • Gnralits sur le lieu de recherche

    - 19 -

    Coursire :

    La coursire se charge des achats utiles pour le cabinet, lenvoi des lettres postales, la transmission des dossiers, auprs des clients, en cas durgence.

    Le cabinet HB est une entit prestataire de services, qui soccupe de plusieurs activits, comme laudit et le traitement des dossiers fiscaux des entreprises. En gnral, la ralisation du travail dans cette entreprise fonctionne normalement, car tout le personnel est comptent, chacun a ses tches qui lui sont appropries.

    Lentreprise est bien organise quant- la coordination de sa mthode. De plus, un environnement chaleureux rgne au sein de cette entit, grce une bonne entente entre dirigeant et employs. Cela engendre une motivation des personnels. En guise dexemple : chaque anne, aprs le traitement du bilan des clients, ils font un voyage de dtente, en dehors de la localit o est implant le cabinet.

    Bref, malgr les diverses responsabilits du Directeur du cabinet HB , il se consacre sa mission et sait manager son quipe, pour une bonne rentabilit.

  • Notion daudit gnral

    - 20 -

    CHAPITRE II : NOTION DAUDIT GNRAL

    Dans ce chapitre, nous allons voir en premier lieu, lhistorique de laudit, puis en deuxime lieu, nous allons prendre connaissance avec sa dfinition, ses concepts de base et ses diffrents types. En dernier lieu, nous allons terminer par les normes daudit gnral.

    SECTION I : HISTORIQUE DE LAUDIT

    1. Origine de laudit

    La situation actuelle de laudit est laboutissement dun sicle de dveloppement.

    lorigine, lauditeur tait envoy par le suzerain auprs de ses vassaux pour enquter sur des cas de problmes financiers. Lauditeur coutait (de la technologie du mot latin auditus : audition) les explications fournies, et les rapportait son maitre.

    Avec le dmarrage de la rvolution industrielle et lapparition des entreprises, les audits taient accomplis essentiellement la demande des propritaires qui voulaient avoir lassurance que leur comptabilit tait correctement tenue et que toutes leurs crances taient correctement comptabilises.

    Avec le dveloppement des socits de personnes, la mission fut tendue la dtermination du montant des profits, qui devaient tre rpartis entre les diffrents associs.

    Lvolution du contexte conomique a entrain des besoins importants de capitaux pour financer les entreprises. De ce fait, les auditeurs ont pris de limportance, aux regards des actionnaires et bailleurs de fonds.

    Le dveloppement du capitalisme populaire , les scandales financiers et la crise conomique aux U.S.A. ont dmontr la ncessit dune information financire complte et sre. La Grande-Bretagne et les tats-Unis, grce leur progression industrielle et financire, par rapport au reste du monde, ont t les pays pionniers en matire de dveloppement de laudit, en tant que systme et profession.

  • Notion daudit gnral

    - 21 -

    Aprs la seconde guerre mondiale, la profession consacre une attention de plus en plus grande lorganisation du contrle interne des entreprises. la fin des annes 50, cette orientation est renforce, avec lapparition des premiers ordinateurs et lapplication des techniques quantitatives aux problmes daudit.

    partir des annes 60, le statut professionnel a t acquis dans la plupart des pays industrialiss, et la profession sattaque luniformisation des principes comptables, gnralement admis, et des techniques daudit, dans un contexte de dveloppement conomique trs important.

    Cet effort se poursuit, lheure actuelle, sur la qualit de linformation financire destine au public, et sur une exigence de plus en plus forte au niveau de la qualit des travaux effectus par lauditeur.

    2. volution actuelle

    Au-del de lorigine trs anglo-saxonne de laudit et malgr les particularits historiques de chaque pays (notamment europen), on assiste aujourdhui une internationalisation des techniques daudit.

    En France, aprs une priode de mfiance, vis--vis des filiales de cabinets anglo-saxons, la profession comptable traditionnelle a reconnu, partir des annes 70, la notorit technique des mthodes et normes de laudit.

    Cependant, malgr llargissement des attributions des commissaires aux comptes, avec la loi du 24 juillet 19661, le rviseur comptable franais devait faire une mise niveau considrable pour sortir dune mdiocrit professionnelle, tant sur le plan de la comptence que sur celui de lindpendance.

    Avec louverture actuelle des frontires et lharmonisation des pratiques conomiques et financires, en Europe, cet effort est rendu dautant plus ncessaire afin de pouvoir saligner aux qualits des travaux daudit des experts comptables trangers (chartered accountant britanniques, wirtschaft-prfer allemands, ) des normes (ou standards) reconnues dans les milieux financiers internationaux.

    Le monde de laudit est dailleurs en constante progression ; les pays, les organismes professionnels et mme les cabinets eux-mmes ne cessent damliorer les techniques et dharmoniser les normes.

    1 Lobjet de cette loi est de donner une ralit au contrle des comptes de la socit anonyme, en le confiant des personnes

    offrant toutes garanties, en particulier dindpendance lgard des organes sociaux. Et en organisant une profession au sein de laquelle ces personnes exercent des attributions tendues, en vue de rendre effective la protection des actionnaires . (Alain Le TARNEC, Le rgime nouveau des socits commerciales , La Gazette du Palais, 6 dcembre 1966, p 162).

  • Notion daudit gnral

    - 22 -

    Force est de constater que jusqu ce jour, les grands cabinets anglo-saxons appels big-eight et leurs rseaux, dans de nombreux pays, prdominent le milieu professionnel de laudit et ne cessent daccroitre la varit de leurs services.

    Il est dailleurs de plus en plus difficile dtablir une nette sparation entre les rviseurs comptables (lAuditeur financier) et le consultant, dautant plus que dautres professions (Conseils juridiques, banques, ) sembleraient interfrer galement dans certains aspects de lactivit.

    Le mtier de laudit serait donc en pleine mutation, avec le contexte actuel de mouvance des Entreprises (rachats, fusion, offres publics dachat, ), ce qui ncessiterait certainement un renforcement des notions dindpendance et dobjectivit.

    3. Laudit Madagascar

    Les pays du Tiers-Monde, et en particuliers africains, nont videmment pas chapp linfluence des pratiques financires internationales, notamment travers les filiales ou socits apparentes de grandes entreprises occidentales, qui ont amen leurs propres rseaux dauditeurs.

    Le foss technologique est encore plus accentu entre la profession comptable classique (de tradition europenne) et les filiales ou bureaux associs implants par les grands cabinets daudit, depuis les annes 70.

    En Afrique francophone, le cas de Madagascar peut tre considr comme une exception, car contrairement la plupart des autres pays, on na pas assist cette forme dimplantation directe. La cration du cabinet daudit RINDRA en1978, sous lgide de la Banque Mondiale, correspond une volont des pouvoirs publics de renforcer le contrle comptable des entreprises ; cela a entran un bouleversement dans le milieu professionnel, linstar de la situation en France, quand lauditing anglo-saxon a commenc simposer. RINDRA semble avoir justifi la dfiance des comptables traditionnels.

    Les premires missions de RINDRA taient ordonnes par ltat pour des raisons de lancement des activits du Cabinet, dune part, et dautre part parce quil sagissait dauditer la plupart des Entreprises publiques. Demble, les observations assimilaient le cabinet aux institutions administratives locales, telles que linspection Gnrale de ltat ou trangres, comme le bureau du vrificateur

  • Notion daudit gnral

    - 23 -

    Gnral Canadien. Le capital de RINDRA, Entreprise Socialiste daudit, appartient 100% ltat. Ainsi, malgr lindpendance de fait (opinions objectives des experts), et de droit (statut particulier imposant les dontologies et reconnaissant lindpendance des experts), le cabinet ne semblerait pas rpondre, en apparence, aux exigences statutaires des professions librales.

    Nanmoins, depuis les annes 80, la situation a beaucoup volu, notamment avec la concrtisation rcente de la Nationalisation de la profession comptable, une des composantes du projet audit comptabilit , financ par la Banque Mondiale.

    Le projet, auquel toute la communaut professionnelle a adhr, est parti dun certain nombre de constats :

    - Linsuffisance du PCG 1969. - Incohrence et disparit des conditions dintervention des rviseurs

    comptables. - Ncessit dtoffer le corps et dunifier le corps des experts en

    comptabilit. Le contexte de restructuration des institutions et des Entreprises se prtait

    dailleurs une telle refonte, dautant plus que certains cabinets de commissaires aux comptes, membres de lOEC ont volu vers les pratiques de laudit, selon les normes internationales.

    Le dcret 87-332 du 17 septembre 1987, relatif au PCG 1987 (se substituant au dcret n69-002 du 07 janvier 1969), devait enta mer une srie de dispositifs rglementaires sur la normalisation comptable.

    Les prochains textes devraient porter sur : - la mise en place du Conseil suprieur de la comptabilit, - le remaniement de lorganisation de la profession comptable (notamment

    lordonnance n62-104 du 1er octobre 1962, institua nt lordre), - les nouvelles obligations en matire dtablissement de comptes et de

    formes de rvisions lgales (normes daudit), - la reconnaissance dun cursus national de formation lexpertise

    comptable.

  • Notion daudit gnral

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    SECTION II : DFINITION - CONCEPTS DE BASE - TYPES DAUDIT

    1. Dfinition

    Aprs avoir vu lhistorique de laudit, nous allons aborder la dfinition de ce terme Audit , comme suit :

    Laudit est un examen professionnel dune information, en vue dexprimer, sur cette information, une opinion responsable et indpendante, par rfrence un critre de qualit ; cette opinion doit accroitre lutilit dinformation.

    Daprs lACA1(USA), cest comme un procd systmatique et objectif visant obtenir des lments probants concernant les assertions relatives des informations conomiques ou des vnements afin dvaluer le degr de conformit de ces assertions aux critres tablis et de communiquer les rsultats de cette valuation .

    2. Concepts de base de laudit

    Procds systmatiques : Laudit seffectue selon une dmarche logique et structure, au moyen de

    techniques tablies et appliques de manire universelle, par des professionnels comptents et aviss. Il exclut donc tout empirisme et improvisation.

    Et objectifs : Ce souci dobjectivit sapplique, non seulement au niveau des techniques

    mises en uvre, mais aussi, et surtout, au niveau de lauditeur lui-mme, dont lindpendance garantie une neutralit absolue.

    Cette dmarche systmatique et objective permet ainsi lauditeur de disposer relativement et facilement de la circonstance dune information, dont la valeur probante est leve. Toutefois, il nen est pas toujours ainsi. Pour certaines assertions, il est ncessaire de recueillir de nombreux lments du prix des travaux importants. En effet, cela est ncessaire pour constituer une matire dont la valeur probante est suffisante.

    1 RAMILISON Philippe, Cours thorique de rvision comptable II, 4me Anne gestion, Universit de Toamasina, Anne 2010.

  • Notion daudit gnral

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    Visant obtenir et valuer des lments probants : Les lments probants sont constitus par lensemble des documents

    justificatifs de lentreprise, alors que des travaux effectus par lauditeur permettent dapporter les preuves de la vracit des assertions ; la constitution de cette preuve forme la base du travail de lauditeur.

    Concernant les assertions : Une assertion constitue une affirmation ou une proposition que lon soutient

    comme vraie. Relative des informations conomiques ou des vnements : Les informations conomiques ou vnements constituent la matire de ce

    qui est audite. Afin dvaluer le degr de conformit de ces assertions lgard des

    critres tablis : Les critres les plus frquents sont : - La rgularit ou la conformit une rgle qui peut tre interne ou externe

    lentit mettrice de linformation (on parle aussi daudit de conformit) ; - La sincrit (ou fidlit), avec laquelle les faits sont traduits dans

    linformation, conformment aux rgles admises. - Lefficacit : il sagit l dun ensemble de critres (eux-mmes susceptibles

    de se combiner avec les critres de rgularit et de sincrit) gnralement dcomposs en trois lments essentiels : conomie : dans lacquisition des ressources mises en uvre, Efficience : rapport entre les biens ou les services produits, dune part,

    et les ressources utilises, dautre part, Efficacit : mesure dans laquelle les buts viss ou les effets recherchs

    ont t atteints. Le degr de conformit de lassertion, lgard des critres tablis, mesure

    en quelque sorte la qualit de lassertion, en gard au critre, selon lequel elle est value.

    Communiquer les rsultats : Pour que les travaux daudit soient utiles, il faut que leurs conclusions

    puissent tre communiques aux destinataires, aux mandants. Cette communication (rapport de lauditeur) exprime sous forme dopinion a t acquise par les travaux sur la conformit des assertions, lgard des critres tablis.

  • Notion daudit gnral

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    3. Types daudit

    En gnral, il y a trois types daudit :

    a) Audit financier Laudit financier est un examen professionnel, appliqu linformation

    financire dune entreprise, en vue de confirmer la rgularit et la sincrit de cette information. Il est exerc par un professionnel comptent et indpendant, interne ou externe lentreprise. Cest pour cela quon a deux modes daudit financier : laudit financier interne et laudit financier externe. Nous traiterons ce dernier dans la prochaine partie de notre ouvrage.

    b) Audit oprationnel Laudit oprationnel et laudit de direction sont des extensions de laudit,

    aprs laudit financier. Laudit oprationnel est un examen systmatique des activits dune entit,

    en vue dvaluer les ralisations, en fonction de la finalit et de lobjectif de cette entit. Lvaluation se fait en identifiant les pratiques non conomiques, improductives et non efficaces. lissue de cette valuation, lexamen a pour but de faire des recommandations damlioration.

    Cet examen est effectu par lauditeur, sous langle de la rgularit et des principes dconomie, defficience et defficacit.

    c) Audit de direction Laudit de direction est un audit de management, qui examine le systme

    dorganisation dune entit. Cest donc une valuation des dirigeants, en fonction de leur niveau de rendement1.

    1 HORACE Gatien, cours thorique de management II, 4me anne Gestion, Universit de Toamasina, Anne 2010.

    Lvaluation des dirigeants permet de connaitre les points forts et les points faibles afin dapporter des corrections ventuelles. Elle doit se baser sur le rendement.

  • Notion daudit gnral

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    SECTION III : NORMES DAUDIT

    Tout audit, quels que soient son type et son mode, doit respecter les normes daudit comme les normes gnrales, les normes de travail et les normes de rapport.

    1. Normes gnrales daudit

    Ces normes concernent la comptence de lauditeur, son indpendance par rapport lentreprise audite, la qualit de son travail, le secret professionnel, lacceptation et le maintien des missions.

    Lauditeur doit tre une personne exprimente, ayant une formation suffisante en la matire, libre du choix de lexpression de son opinion dans un rapport daudit et pouvant tenir le secret de son client.

    2. Normes de travail

    Le travail daudit est impossible cerner, sans lun de ces composantes ci-aprs :

    a) Orientation et planification de la mission Cette approche ne se fait qu partir de la connaissance de lentreprise

    audite. La connaissance de lentreprise est utile pour mieux comprendre les circonstances et vnements pouvant avoir une incidence sur les assertions examiner.

    Lorientation de la mission cest llaboration du plan de contrle, appliqu en fonction des risques, ayant une incidence sur les assertions. Pour la planification, cest lorganisation de la mission, selon le plan labor, en dterminant la nature et ltendue du contrle, en vue datteindre lobjectif de certification.

    b) Apprciation du contrle interne Lobjectif de lapprciation du contrle interne est de dterminer dans quelle

    mesure le systme de scurit existant est adapt lentreprise et fonctionne effectivement.

    Cest donc une estimation propos de la capacit du contrle interne dtecter et corriger les anomalies survenues dans lorganisation de lentreprise ou dans ses activits.

  • Notion daudit gnral

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    c) Obtention des lments probants Les lments probants ce sont des lments justificatifs pour prouver

    laffirmation donne par lentreprise. Lobtention des lments probants permet de fonder lassurance raisonnable qui permet lauditeur de dlivrer sa certification.

    Ces lments sont regroups par les moyens suivants : les pices justificatives des diverses oprations, lobservation physique, la confirmation directe et lexamen analytique.

    d) Dlgation et supervision des travaux Laudit est un travail dquipe, cest--dire que lauditeur peut travailler avec

    le collaborateur. Mais comme la certification du rapport est son engagement personnel, il ne peut dlguer tous ses travaux, sauf sil a assur que lexcution des programmes de travail a permis datteindre les objectifs fixs.

    e) Documentation des travaux La documentation des travaux cest la tenue des dossiers de travail qui

    facilitent les contrles des travaux. Ces dossiers permettent lauditeur de matrialiser la mise en uvre de la diligence, pour toute mission quil a accomplie.

    3. Normes de rapport

    Les normes de rapport sont diffrentes entre laudit lgal et laudit contractuel.

    a) Audit lgal Laudit lgal est effectu par les commissaires aux comptes (CAC), cest une

    convention priodique entre lentreprise et lexpert-comptable, cest--dire se fait chaque fin dexercice dune entit. Son rapport est caractris comme suit :

    - Le rapport doit indiquer si les documents financiers sont prsents en accord avec les principes comptables gnralement reconnus (PCGR).

    - Le rapport doit dclarer si ces principes ont t observs de manire identique, au cours de la priode soumise au contrle, par rapport la priode prcdente.

  • Notion daudit gnral

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    Sauf indication contraire des rapports, les lments qui figurent dans les documents financiers peuvent tre considrs comme donnant une information raisonnablement suffisante.

    - Le rapport doit contenir lexpression de lopinion, en ce qui concerne les documents financiers.

    b) Audit contractuel Laudit contractuel cest un audit effectu par un auditeur contractuel.

    Lexamen dpend du besoin de lentit ; les entreprises prives ont surtout recours laudit contractuel. Le rapport daudit contractuel doit identifier les documents comptables sur lesquels portent lexamen et le contrle. Le rapport doit aussi dcrire la nature du contrle effectu, faire rfrence aux PCGR.

  • Notion daudit gnral

    - 30 -

    Dans la premire partie, nous avons pris connaissance avec la dfinition gnrale de laudit qui est un examen effectu au sein dune entreprise pour confirmer la vracit et la fiabilit dune affirmation. lorigine, laudit se fondait sur les problmes financiers ; ds que lentreprise est appare, le travail daudit sest tendu en audit oprationnel et en audit de direction. Ils doivent tre soumis aux normes gnrales daudit, aux normes de travail et aux normes de rapport. Cest cet audit financier que nous allons traiter dans la deuxime partie, il est bas sur les caractres externes et contractuels.

  • DEUXIME PARTIE

    ANALYSE SUR LE DOMAINE DE RECHERCHE

  • - 32 -

    Dans cette partie, nous allons aborder, dans les dtails, laudit externe. Nous allons lidentifier partir des lments ci-aprs :

    - Dfinition - Processus de travail - Besoins en audit externe (importance et avantages) - Contraintes de travail

  • Analyse du processus de travail daudit externe et besoins en audit

    - 33 -

    CHAPITRE I : ANALYSE DU PROCESSUS DE TRAVAIL DAUDIT EXTERNE ET BESOINS EN AUDIT

    Ce chapitre comporte trois sections : la notion daudit externe, le processus de travail et les besoins en audit externe. Dans ces sections, nous allons voir sa dfinition, les normes de travail, limportance de laudit externe et ses avantages.

    SECTION I : NOTION DAUDIT EXTERNE

    1. Dfinition et objectif

    Laudit externe est un examen professionnel en vue dtudier les tats financiers dune entreprise. Il est occup par une personne, physique ou morale, comptente en la matire, et indpendante vis--vis de lentreprise. En gnral, cet audit est men par des cabinets dexpertise comptable, ou un comptable public indpendant, certifi (CPA). Cet examen peut galement ajouter une lgitimit linformation financire publie sur les tats financiers de lentreprise.

    Cette comptence de lauditeur, son indpendance, la qualit de son travail et le secret professionnel constituent la personnalit des normes gnrales1 de laudit.

    Daprs lATH de Cabinets dAudit et de Conseil : Laudit financier est lexamen auquel procde un professionnel comptent et indpendant, en vue dexprimer une opinion motive sur la fidlit avec laquelle les comptes annuels dune entit traduisent sa situation la date de clture et ses rsultats pour lexercice considr, en tenant compte du droit et des usages du pays o lentreprise a son sige 2.

    Laudit externe a pour objectif dexprimer une opinion motive sur la rgularit, la sincrit et limage fidle du rsultat des oprations de lexercice coul, ainsi que de la situation financire et du patrimoine de la socit, la fin de cet exercice. Ces derniers sont tablis par les entreprises, lattention de leurs actionnaires et des tiers (cranciers et prteurs).

    1 MIHA Antoine de Padou, Cours thorique de rvision comptable I, 3me Anne gestion, Universit de Toamasina, Anne 2009.

    2 RAJERISON Henri, Manuel daudit financier , LAUDIT EXTERNE, diteurs Madagascar, 1989, page 24.

  • Analyse du processus de travail daudit externe et besoins en audit

    - 34 -

    Ces travaux daudit externe sont rservs la clture dun exercice, et par la volont dune entit dy recourir. En outre, les entreprises doivent le faire suite la demande des tiers (les actionnaires et les bailleurs).

    Les petites entreprises et projets font souvent recours des audits externes pour garantir le financement extrieur de leurs oprations commerciales, auprs des banques et des investisseurs.

    2. Caractristiques de laudit externe

    Plusieurs lments composent les caractristiques de laudit externe Objectif : mettre une opinion sur les tats financiers Requrants : Les Actionnaires, les Entreprises, ltat (tutelle) Situation : Externe lentreprise Rapport daudit destin : - Conseil dadministration (ou comit de gestion) - tat - Direction gnrale Mandat : Dfini par les actionnaires, les entreprises, ltat Normes : - Norme de vrification - Principes comptables - Lois et rglements - Norme de procdure Responsabilit lgale : Envers les actionnaires et les tiers (sil agit en tant

    que rviseur lgal). tendue : Livres et documents supportant les transactions financires

    ncessaires pour mettre une opinion sur les tats financiers. Frquence des vrifications : Habituellement sur une base annuelle

    (exercice comptable). Les lments de ces caractristiques montrent que laudit externe a des

    similitudes avec laudit interne, sur le plan mthodologique, et des diffrences au niveau des objectifs et principes dintervention. Laudit interne est une fonction cre au sein dune entreprise qui a pour but de procder un examen

  • Analyse du processus de travail daudit externe et besoins en audit

    - 35 -

    systmatique, objectif, et une valuation suivant des normes, des activits de lentreprise, titre de service la direction .

    Tableau nI : Comparaison entre audit interne et audit externe.

    Caractristiques Audit externe Audit interne Objectifs mettre une opinion sur les

    tats financiers

    - Rviser et valuer les systmes et procdures de contrle interne et la qualit de linformation financire.

    - Sassurer du respect des politiques et directives.

    - Sassurer que les actifs de lentreprise sont bien protgs.

    - Agir titre de service la direction gnrale.

    Requrants

    - Les actionnaires - Les entreprises - Ltat (Tutelle)

    La direction gnrale

    Situation Externe lentreprise Interne lentreprise Rapport daudit destins

    - Conseil dadministration - tat - Direction gnrale

    - Direction gnrale - Gestionnaires

    Mandat Dfini par les actionnaires les entreprises, ltat,

    Dfini par la direction gnrale

    Normes - Norme de vrification - PCGR - Lois et rglements - Norme de procdure

    - Norme de vrification - PCGR - Lois et rglements - Politiques et procdures

    internes de lentreprise - Principes et contrles

  • Analyse du processus de travail daudit externe et besoins en audit

    - 36 -

    Caractristiques Audit externe Audit interne Responsabilit lgale

    Envers les actionnaires et les tiers

    Aucune

    tendue

    Livres et documents supportant les transactions financires ncessaires pour mettre une opinion sur les tats financiers.

    Livres et documents ncessaires pour valuer les systmes et procdures de contrle interne et la qualit de linformation financire.

    Frquences de vrifications

    Habituellement sur une base annuelle (exercice comptable)

    Priodiquement en fonction de certains critres (importance montaire, risque, personnel et moyens de laudit interne, priorits de la direction).

    Source : RAJERISON Henri, Manuel daudit financier , LAUDIT EXTERNE, dition OECFM Madagascar, 1989, page 38.

    3. Types daudit externe

    Laudit externe se prsente sous deux catgories : laudit externe lgal et laudit externe contractuel

    a) Laudit externe lgal Laudit lgal est la prrogative du CAC, il sapplique en vertu dune

    disposition lgale cest--dire un acte impos par la loi. Il peut sexercer aussi linitiative dun juge.

    1Les articles 714 728 de la loi 2003-036 sur les socits commerciales Madagascar ordonnent le contrle de chaque socit anonyme, il doit tre exerc par un ou plusieurs CAC, pour trois ou six exercices.

    1Art. 714 - Le contrle est exerc, dans chaque socit anonyme, par un ou plusieurs commissaires aux comptes. Les socits anonymes ne faisant pas appel public l'pargne sont tenues de dsigner un commissaire aux comptes. Les socits anonymes faisant appel public l'pargne sont tenues de dsigner au moins deux commissaires aux comptes. Art. 717 - La dure des fonctions du commissaire aux comptes dsign dans les statuts est d'un exercice social. Lorsqu'il est dsign par l'assemble gnrale constitutive, le commissaire aux comptes exerce ses fonctions durant trois exercices sociaux. Lorsqu'il est dsign par l'assemble gnrale ordinaire, le commissaire aux comptes exerce ses fonctions durant six exercices sociaux. (LOI n 2003-036 du 30/01/04 sur les socits comme rciales Madagascar, page 75)

  • Analyse du processus de travail daudit externe et besoins en audit

    - 37 -

    En application de larticle 398 de la mme loi1 et du dcret dapplication 2005-151 du 23/03/11, les SARL, dont le capital social est suprieur Ar 2.000.000, ou dont les chiffres daffaires annuels dpassent Ar 200.000.000, ou ayant un effectif permanent suprieur 50 personnes, sont tenues de faire certifier leurs tats financiers par un CAC nomm pour trois exercices.

    Lintervention de lauditeur semble onreuse pour les entreprises, mais ce cot est largement compens par le conseil de redressement apport par le CAC.

    Exemples : - Lamlioration de la gestion - Loptimisation du contrle interne - La confiance entre les actionnaires et les dirigeants - La confiance des tiers Laudit externe lgal apparait alors comme une obligation lgale

    avantageuse.

    b) Audit externe contractuel Cet audit nest pas impos par la loi, car certaines entreprises ne sont pas

    concernes lgalement, mais ce sont elles qui demandent le travail dun CAC, titre d audit contractuel , pour les avantages spcifiques dont elles bnficieront. Cet audit est appel contractuel, parce quil est d linitiative de lentreprise ou la demande des tiers.

    4. tapes dlaboration du processus daudit externe2

    Les cabinets comptables ou des individus menant des audits externes font souvent recours une liste de vrification, pendant le processus des travaux daudit.

    Cette vrification consiste se renseigner auprs des entreprises qui ont besoin dtre audites, et de ngocier avec eux le temps opportun pour la ralisation des travaux.

    1Art. 398 - Les socits responsabilit limite sont tenues de dsigner un commissaire aux comptes lorsqu'elles dpassent, la clture d'un exercice social, les chiffres fixs par dcret en Conseil de Gouvernement, pour l'un des critres suivants : montant du capital social, chiffre d'affaires, effectif permanent. Pour les autres socits responsabilit limite ne remplissant pas ces critres, la nomination d'un commissaire aux comptes est facultative. Elle peut toutefois tre demande en justice par un ou plusieurs associs dtenant, au moins, le dixime du capital social. (LOI n 2003-036 du 30/01/04 sur les socits comme rciales Madagascar, page 42) 2 Osmond Vitez, Demand Media, http//Smallbusiness.chron.com

  • Analyse du processus de travail daudit externe et besoins en audit

    - 38 -

    Les tapes du processus consistent tenir compte des normes de travail de laudit externe.

    a) Rencontre avec le client La premire tape d'un audit externe consiste rencontrer le client et

    discuter propos de la date de dbut et de la dure consacre l'audit. La qualit des audits externes (type de contrle) dpend gnralement des particuliers qui effectuent la vrification. Lemploi de particuliers expriments dans ce domaine est plus onreux que lemploi de nouveaux diplms des collges ou des nouvelles APC.

    b) Dterminer la porte de la vrification La porte de la vrification dtermine le niveau d'intensit de l'audit externe.

    Les entreprises vont dcider du type de services ou dinformations financires examiner, et discuter de la taille de l'chantillon avec les auditeurs. Les petites entreprises ont souvent plusieurs mois afin de recueillir des renseignements financiers, au cours d'un audit externe.

    Remarque : Dtermination de la taille de lchantillon.

    La taille de lchantillon a pour formule :

    1

    Avec : V (valeur de la population totale) La valeur montaire de la population totale cest le montant total de chaque

    catgorie des oprations de lentreprise, quon dsigne comme une population (exemples : oprations des ventes et des achats, paiement des salaires du personnel fiches de paies , oprations bancaires tats de rapprochement .

    P (degr de prcision) Le degr de prcision cest la diffrence entre limportance relative et lerreur

    prvue dans la population. Limportance relative cest une marge de tolrance de lerreur fixe en

    montant absolu, partir des tats financiers intrimaires de lexercice prcdent, ou prvisionnel. Elle varie selon les bases des tats financiers ci-dessous

    1 Lunit de la taille de lchantillon doit tre infrieure celle de la population.

  • Analyse du processus de travail daudit externe et besoins en audit

    - 39 -

    Tableau nII : Les ordres de grandeur courants gnralement utiliss.

    Base Marge de tolrance Rsultat normalis avant impt Chiffres daffaires Actifs totaux

    5 10% 0.5 2% 0.5 2%

    Source : RAJERISON Henri, Manuel daudit financier , LAUDIT EXTERNE, dition OECFM Madagascar, 1989, page 54.

    Daprs ce tableau, la marge de tolrance dpend de la valeur de chaque lment du compte de rsultat de lentreprise. Pour les chiffres daffaires et les actifs totaux, la marge de tolrance est mesure de 0.5 2%, car leur diffrence donne le rsultat avant impt dont dans ce dernier, le risque derreur pourra tre observ. Il faut alors augmenter la mesure de la marge de tolrance de 5 10%.

    Plus l'erreur tolrable est faible, plus la taille de l'chantillon sera importante. Chaque cabinet peut fixer, selon ses procdures, la valeur de cette marge de

    tolrance. Pour le cabinet HB la tolrance est fixe 100.000ar. Pour le niveau de lerreur prvue, cest l'erreur que l'auditeur s'attend

    trouver dans une population. Si l'auditeur s'attend une erreur, il devra slectionner un chantillon plus grand, afin de s'assurer que l'erreur relle n'est pas suprieure l'erreur tolrable fixe.

    R (facteur de fiabilit) Cest un pourcentage dj dfini, mais en fonction du risque de sondage. Le

    risque de sondage est la portion entre le risque ultime et le produit des trois autres risques (inhrent, de contrle et des autres contrles).

  • Analyse du processus de travail daudit externe et besoins en audit

    - 40 -

    Tableau nIII : Un extrait des facteurs de fiabilit (R) qui correspondent aux trois niveaux de confiance habituels (NC) et aux diffrents niveaux de risque de sondage (RS).

    Niveau de confiance (NC) Risque de sondage (RS) Facteur de fiabilit (R) 0,01 4,7 0,02 4 0,03 3,6 0,04 3,3 95% 0,05 3,0 0,06 2,9 0,07 2,7 0,08 2,6 0,09 2,5 90% 0,10 2,4 0,11 2,3 0,12 2,2 0,13 2,1 0,14 2,0 85% 0,15 1,9 0,16 1,9 0,17 1,8 0,18 1,8 0,19 1,7 0,20 1,7

    Source : RAJERISON Henri, Manuel daudit financier , LAUDIT EXTERNE, dition OECFM Madagascar, 1989, page 213.

    Dans la dtermination de la taille de lchantillon, lauditeur doit prendre en compte le risque d'chantillonnage. Cest le risque que la conclusion laquelle parvient l'auditeur, sur la base d'un chantillon slectionn, puisse tre diffrente de celle qui aurait t obtenue, si l'valuation avait port sur l'ensemble de la population.

  • Analyse du processus de travail daudit externe et besoins en audit

    - 41 -

    Plus le risque d'chantillonnage accept par l'auditeur est faible, plus la taille de l'chantillon devra tre importante.

    c) Demande prpare par le client liste Les vrificateurs externes demandent gnralement un prt par client

    (PBC). Cest la liste de l'information financire spcifique de la socit audite. Le PBC permet aux auditeurs deffectuer une vrification, ds la prsentation de lentreprise audite. Cela vite de perdre du temps, sur un long processus de prparation, lors de la collecte de donnes ou de documents.

    d) Interroger les employs Interviewer les salaris est une tape importante dans un audit externe. Les

    auditeurs utilisent des entrevues afin de se familiariser avec les processus comptables de leur client. Ces entretiens permettent galement aux vrificateurs de dterminer, dans quelle mesure chaque employ comprend sa responsabilit, concernant les informations comptables.

    e) Conduite Terrain Le processus de travail de terrain est l'endroit o la plupart des travaux sont

    achevs, au cours de l'audit externe. La conduite terrain est ncessaire pour examiner l'information financire et la comparer aux normes comptables nationales ou aux politiques comptables de l'entreprise. Les auditeurs mentionnent toute violation majeure ou les carences matrielles importantes pour la revue de direction.

    f) Runion de suivi Une fois l'tape de l'entrevue et sur le terrain est termine, les vrificateurs

    externes rencontrent les propritaires d'entreprises ou les dirigeants d'entreprise pour discuter de la vrification. Les comptes passent habituellement par chaque violation, les carences matrielles ou d'autres problmes dans le processus de la comptabilit de l'entreprise. Une fois la runion de suivi complte, les vrificateurs communiquent leurs opinions laide dun rapport officiel.

    g) Rapport de vrification mission Les rapports d'audit officiels peuvent inclure une qualification, opinion sans

    rserve ou dfavorable. Une opinion avec rserve indique que certaines limitations financires existent. Une opinion sans rserve signifie que les vrificateurs n'ont pas

  • Analyse du processus de travail daudit externe et besoins en audit

    - 42 -

    de rserves par rapport la sant financire de l'entreprise, telle quelle est prsente par ses tats financiers. Une opinion d'audit est dite indsirable, lors dune violation majeure ou de graves lacunes.

    SECTION II : PROCESSUS DAUDIT FINANCIER EXTERNE

    1. Normes appliques

    Il y a quatre normes professionnelles qui sont exiges lors de la ralisation des travaux daudit externe afin datteindre leur objectif, sur lexamen des tats financiers dune entreprise.

    Premire norme : Norme de vrification

    Cette norme consiste vrifier si les informations financires donnes par le responsable financier de lentreprise sont conformes ; cest--dire pas de fraude, ou domission des critures comptables.

    Les pices justificatives comme les bordereaux de dcaissement et dencaissement, les relevs bancaires, etc. sont indispensables pour que lauditeur puisse faire la vrification des mouvements de toutes les oprations effectues par lentreprise.

    Cette norme consiste aussi vrifier si les procdures appliques au traitement des tats financiers sont assimiles des procdures comptables de lentreprise.

    Deuxime norme : Principes comptables

    Les principes comptables sont des rgles fondamentales portant sur la mesure, le classement et linterprtation dans linformation dordre conomique et financire, ainsi que la prsentation des informations dans les tats financiers.

    Le compte est sincre, si ces principes sont respects. Lapplication de ces principes comptables sert lauditeur pour faciliter ses tches, en raison de la non dpendance des exercices, de lintangibilit du bilan douverture et de la non compensation des oprations. Ils servent aussi dterminer le degr derreur de linformation probante, par rapport laggravation des montants des erreurs ou des anomalies.

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    Lauditeur doit respecter cette norme, car son objectif concide avec le but de ces principes, pour donner une image fidle de la situation financire de lentreprise.

    Il y a huit (08) principes comptables fondamentaux savoir : Principe dindpendance des exercices : Cest lindpendance des rsultats des deux exercices qui se suivent, cest-

    -dire un lment de lexercice N+1 ne doit pas tre retenu parmi lexercice N, mme sil y a une liaison.

    Exemple : Le paiement dun loyer de 02 mois (dcembre N et janvier N+1) durant la priode de mission dun cadre de la socit X.

    Le premier mois de lanne N+1 ne concerne pas le dernier mois de lanne N, parce que les rsultats de ces exercices N et N+1 sont indpendants.

    Principes dimportance relative1 (Seuil de signification) : Du point de vue de la comptabilit, limportance relative est un lment

    significatif, plus prcisment, la non communication dun lment fausserait le jugement du lecteur des tats financiers sur le patrimoine, la situation financire et le rsultat de lentreprise. Elle se rfre au montant partir duquel les erreurs ou les anomalies deviennent assez graves pour influencer la fidlit de la prsentation.

    Principe de prudence : Cest lapprciation raisonnable des faits, dans des conditions dincertitude,

    afin dviter le risque de transfert sur lavenir, et dincertitudes prsentes, susceptibles de grever le patrimoine ou le rsultat de lentit.

    La prudence doit donc sappliquer aux actifs et aux produits qui ne doivent pas tre survalus ; aux passifs et aux charges qui ne doivent pas tre sous-valus.

    La diminution des charges va notamment augmenter le rsultat. Un rsultat lev ne pouvant pas tre atteint cause de lexistence du risque, cest pourquoi la prudence est souhaitable lors des estimations2.

    Principe de permanence des mthodes :

    Les mmes rgles et procdures de lvaluation des lments et de prsentation des informations sappliquent tous les exercices. Toute exception ne

    1 Du point de vue de laudit, elle se rfre au degr de certitude de linformation recueillie par lauditeur pour que les tats

    financiers ne renferment pas une erreur importante. 2 Cest lestimation du montant raisonnable quon peut tolrer en cas derreurs dtectes.

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    peut tre justifie que par la recherche dune meilleure information ou par un changement de la rglementation.

    Principe de cot historique : Le cot historique, cest un montant de trsorerie pay juste valeur de la

    contrepartie donne pour acqurir un actif, la date de son acquisition ou de sa production. Ou bien, cest un montant des produits reus, en change de lobligation ou montant de trsorerie que lon sattend verser pour teindre le passif, dans le cours normal de lactivit. Le principe de cot historique cest donc lenregistrement comptable des actifs, des passifs, des charges et des produits, et leur prsentation dans les tats financiers, sur la base de leur valeur, la date de leur constatation, sans tenir compte des effets de variation de prix ou dvolution du pouvoir dachat de la monnaie.

    Exemple : La socit X fait un achat dun camion de 10.000$ le 01/03/N pour transporter des engrais pour les activits agricoles. Pour cette priode, le dollar vaut 2100ar. Au moment de lenregistrement de lopration dans le journal, il devient 2300ar ; le comptable ne doit enregistrer que la valeur 21.000.000ar, au lieu de 23.000.000ar.

    Principe dintangibilit du bilan douverture : Le principe dintangibilit du bilan douverture signifie que le bilan douverture

    dun exercice doit correspondre au bilan de clture de lexercice prcdent. Cest--dire :

    Bilan douverture N = Bilan de clture N-1

    Principe de prminence de la ralit sur lapparence (Substance over form) :

    Les oprations doivent tre enregistres en comptabilit et prsentes dans les tats financiers, conformment leur nature et leur ralit financire et conomique, sans sen tenir uniquement leur apparence juridique. Exemple : La grille de salaire des ouvriers de la socit X se prsente comme suit.

    Ralit conomique : 500.000ar Ralit juridique : 317.000ar Le comptable doit lenregistrer dans les tats financiers, avec sa valeur la

    ralit conomique, cest--dire 500.000ar.

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    Principe de non-compensation : La compensation, entre lments dactifs et lments de passifs au bilan, ou

    entre lments de charges et lments de produits ; dans le compte de rsultat, nest pas autorise, sauf dans le cas o elle est impose ou prvue par la rglementation comptable.

    Exemple : Vente tracteur occasion de la socit X : 15.000.000ar Achat tracteur neuf : 25.000.000ar On ne peut pas faire lenregistrement dans le journal en achat de matriel

    dexploitation de 10.000.000ar (25.000.000-15.000.000), mais il faut bien les distinguer en vente matriel dexploitation et achat matriel dexploitation, leur valeur exacte dans le journal.

    Exception : Des charges et des produits lis, rsultant des transactions et dvnements similaires et ne prsentant pas de caractre significatif, peuvent tre compenss.

    Troisime norme : Lois et rglements

    Les lois et rglements de la comptabilit gnrale se combinent avec les postulats du plan comptable gnral de lentreprise. Les rgles du PCG comportent les quelques conventions ci-aprs :

    Convention de lunit montaire : il ne faut pas utiliser plusieurs units montaire dans une entreprise cest--dire, lunit de mesure de transaction (monnaie) comme mesure de linformation vhicule par les tats financiers de lentreprise doit tre stable (exemple : en Ariary ou en Euro ou autre )

    Convention de lentit : les tats financiers de lentit prennent en compte uniquement leffet propre de transaction et du seul vnement qui la concerne. Les effets de transaction et autres vnements sont comptabiliss sur la base des droits constats cest--dire la date de survenance de cette transaction ou de lvnement, et non quand interviennent les flux montaires correspondant. Enfin, les exercices doivent tre prsents dans les tats financiers auxquels ils se rattachent.

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    Quatrime norme : Norme de procdure

    La norme de procdure se rfre au rglement comptable qui applique les procdures de ralisation dune opration (vente ou achat).

    Par exemple, une firme ne peut pas faire un achat sil ny a pas dordonnances vises par un chelon de fonction, dans une entreprise, comme suit : le Responsable dapprovisionnement, le Chef comptable, le Directeur Administratif et Financier, le Directeur Gnral

    2. Dmarche suivant les normes professionnelles

    Nous avons vu les normes que lauditeur doit retenir au moment de la ralisation de sa mission. Maintenant, nous allons passer au processus daudit que nous avons vu durant la priode de recherche, auprs du cabinet dexpertise HB .

    Nous pouvons synthtiser la dmarche en trois tapes : - Vrification des tats financiers, - Rcapitulation des donnes, - Expression du rsultat

    a) Vrification des tats financiers Dfinition des tats financiers :

    Les tats financiers sont tablis la fin des activits, par le service comptable de lentreprise audite, pour valuer lvolution des comptes de cette entreprise, durant les exercices clos. Ils comprennent :

    - Un bilan - Un compte de rsultat - Un tableau des flux de trsorerie - Un tableau de variation des capitaux propres - Une annexe qui prcise les rgles et mthodes comptables utilises, et

    qui fournit des complments dinformations sur le bilan et le compte de rsultat.

    Ces tats financiers permettent aux diffrents utilisateurs, interne et externe de lentit, de connaitre linformation financire de ladite entit, et pour que lauditeur puisse accomplir ses missions.

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    Notions sur chaque lment qui fournit les tats financiers :

    Bilan : Le bilan est un tableau rcapitulatif, une date prcise, de la situation du

    patrimoine de lentit. Il fait partie des tats financiers que lentit devra tablir annuellement, selon le dcret n2004-272 du 18/02/0 4 portant approbation du PCG 20051.

    Voici quelques remarques vrifier pendant lanalyse du bilan : - Les montants nets dactifs et de passifs doivent tre gaux - Compensation interdite entre un lment dactifs et un lment de passifs,

    sauf si cette compensation est effectue sur des bases lgales ou contractuelles, ou si, ds lorigine, il est prvu de raliser ces lments dactifs et de passifs, simultanment, ou sur une base nette.

    - Prcision des mthodes dvaluation et de valorisation des articles dun lment du bilan

    - La dcision de laffectation de rsultat dun exercice prcdant lexercice suivant doit tre constate par lAssemble Gnrale des Actionnaires.

    Compte de rsultat : Un compte de rsultat est un tat rcapitulatif des charges et des produits

    raliss par lentit au cours de la priode considre. Cest un document comptable de synthse o sont virs les soldes des comptes de charges (comptes de la classe 6) et les soldes des comptes de produits (comptes de la classe 7) la fin dun exercice comptable.

    Le compte de rsultat est repris dans la livre dinventaire, livre comptable tenu obligatoirement par toute entit entrant dans le champ dapplication du PCG du dcret 2004-272 du 18/02/04.

    Lanalyse du compte de rsultat a t effectue selon les normes de la profession, avec la mise en uvre des diligences ncessaires.

    Le compte de rsultat doit prsenter tous les montants des lments en N-1 et en N ; ainsi, lquipe daudit examine les motifs ayant entrain la chute de valeur,

    1Article 3. Les entreprises prsentant des particularits d'activit, de structure et d'opration, peuvent apporter les adaptations ncessaires par le moyen de guides comptables sectoriels, pourvus que ces adaptations ne drogent pas aux principes dfinis dans le nouveau Plan Comptable Gnral. Article 4. Les guides comptables sectoriels, lorsqu'il en existe, doivent tenir compte des dispositions du prsent dcret et tre soumis pour avis de conformit, avec le Plan Comptable Gnral, au Conseil Suprieur de la Comptabilit.

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    par rapport au prcdent. Il faut donner des preuves de ces motifs pour affirmer la logique de cette chute.

    Tableau des flux de trsorerie : Le tableau des flux de trsorerie prsente les entres et les sorties de

    trsorerie et les quivalents de trsorerie intervenus pendant lexercice, selon leur origine.

    Il a pour but dvaluer la capacit de lentit gnrer de la trsorerie, ainsi que des informations sur lutilisation de ces flux de trsorerie.

    Au terme des contrles daudit, cette rubrique a fait lobjet de rserve et dobservation.

    Dans le tableau des flux de trsorerie, la variation de trsorerie lie la priode (flux de trsorerie gnr par lactivit + flux de trsorerie li aux oprations dinvestissement + flux de trsorerie li aux oprations de financement) doit concider avec la variation de trsorerie de la priode (trsorerie de clture trsorerie douverture). Dans le cas contraire, il faut vrifier sil y a une erreur inhrente lentreprise, comme le calcul de lamortissement et provisions, ou dans les diffrentes variations. Il se peut que lerreur non dtecte par lauditeur dans lexercice prcdent produise lcart existant.

    Tableau de variation des capitaux propres : Cest un tableau comparatif des soldes des lments des capitaux propres

    dans plusieurs exercices (capital social, primes et rserves, cart dvaluation, rsultat et report nouveau), qui tient compte des diverses incidences existant pendant tous les exercices (changement de mthode comptable, correction derreurs, affectation du rsultat, ).

    Un tat de variation des capitaux propres est une valuation de lvolution du capital de lentreprise, durant des annes successives.

    Vrification des tats financiers :

    Quand lauditeur a reu tous les tats financiers de lentreprise auditer et tous les lments probants (toutes les pices justificatives qui peuvent tre les outils de linformation financire), il commence la vrification. Cest la premire tape faire pour accomplir les travaux daudit financier. Cette tape engage les normes de langage 1 daudit externe cest--dire les principes comptables gnralement 1 MIHA Antoine de Padou, Cours thorique de rvision comptable I, 3me Anne gestion, Universit de Toamasina, 2009

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    admis par lentreprise. Les pices justificatives sont utiles pour le contrle, car le remboursement sans facture est impossible. Ces pices doivent tre libelles au nom de lorganisme ou entit, et non pas au nom du directeur ou au nom du dirigeant.

    En pratique, au sein du cabinet HB , lquipe daudit tablit nouveau le journal (caisse et banque), ltat de rapprochement bancaire et la balance, partir des pices reues. Ensuite, il produit les tats financiers (bilan, compte de rsultat), pour confirmer la vracit de ceux du comptable de lentreprise. Dautre part, lauditeur revoit aussi la procdure applique linformation financire, si ltablissement des tats financiers ne peut tre suivi par les normes comptables. Pour le cas du FAFAFI, socit cliente du cabinet HB , laudit seffectue chaque six mois. Le comptable de la socit tablit les journaux (caisse et banque) et la balance de lexercice. Ensuite, il les envoie avec les pices justificatives comme les factures, les bordereaux, au responsable de laudit. Lauditeur examine ces informations, cest--dire vrifier lexactitude et la conformit de la comptabilit. Aprs, il synthtise la vrification faite et donne son opinion dans le rapport final.

    En bref, lauditeur vrifie les informations financires de lentreprise par leur : Exhaustivit , les lments d'actif ou de passif, ou les oprations sont

    tous enregistrs. Exactitude , les montants des oprations enregistres sont exacts. Validit , les oprations enregistres sont valides cest--dire quun

    lment dactif ou de passif appartient lentit. Rattachement , les oprations sont enregistres dans la bonne priode. valuation , les lments d'actif et passif sont correctement valus. Prsentation , les postes sont dcrits conformment aux normes

    applicables l'information financire. L'auditeur doit vrifier ces assertions pour chacun des principaux soldes de

    comptes comme : Les disponibilits et comptes assimils (cest important parce que les entreprises ont souvent des montants levs d'avoir en caisse, ou en transfert, manipuls de faon assez informelle), les fonds propres (subventions ou capital), les dettes court terme et charges payer (elles sont susceptibles d'tre sous-values), les produits et charges. Linformation financire a t la premire soumise laudit et il faut la dcoder par les principes comptables pour avoir une facilit de langage lexamen de linformation.

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    Dans la norme comptable, le bilan et le compte de rsultat doivent tre tablis selon les rgles dvaluation et les formes de prsentation prconises par le PCG 2005 .

    Dans le cas o une erreur ou une anomalie est dtecte, lauditeur enverra une lettre de recommandation au comptable de lentreprise audite, afin de connaitre la cause de lerreur.

    Aprs la vrification de toutes les informations financires, lauditeur les synthtise. Cest la rcapitulation des donnes

    b) Rcapitulation des donnes Cest la deuxime tape de la mission de lauditeur. ce stade,

    lexaminateur rcapitule les oprations de lentreprise pour comprendre facilement le mouvement des recettes et des emplois, pendant la priode de lexercice.

    Cette tape consiste interprter les problmes observs par lauditeur, ou la vrification effectue sur les informations financires.

    Normalement, la rcapitulation des donnes renferme le bilan, le compte de rsultat, le tableau des flux de trsorerie et le tableau de variation des capitaux propres. Cela dpend du besoin de linvestisseur. Chaque entreprise audite peut avoir son propre canevas, que lauditeur doit suivre lors de la rdaction du rapport.

    Certains partenaires exigent que linformation soit prsente en deux rubriques, pour les dpenses et pour les recettes.

    lissue de cette rcapitulation, le solde entre total des recettes et total des dpenses (solde de fin dexercice) doit tre gal la somme de la banque et de la disponibilit (voir annexe I, page 85).

    c) Rapport daudit Ds que la vrification et la rcapitulation sont termines, lauditeur va

    rdiger le rapport contenu dans le rsultat de lexamen ; cest un document cr par un vrificateur professionnel, l'issue du processus de vrification.

    Ce rapport consiste certifier les comptes de lentreprise audite, en tant que rguliers, sincres, et donnent une image fidle de la situation financire, la fin dun exercice. Il est destin aux tiers (conseil dadministration ou comit de gestion, tat, direction gnrale). Lauditeur met toutefois des rapports sur les contrles internes de lentreprise, lattention de la direction.

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    En ralit, le rapport daudit des comptes doit prciser le type de contrle utilis par lexaminateur, et exprimer son opinion sur les informations financires.

    Si la rponse dune lettre de recommandation, vue dans la vrification ne serait pas satisfaisante ou valable, ou paraitrait frauduleuse, lauditeur doit prciser, dans le rapport, les anomalies dtectes, et il va mme exprimer une opinion dfavorable dans le rapport final daudit.

    Lauditeur peut aussi afficher, dans le rapport, ses constatations et ses recommandations, tires durant la phase de vrification. Cest la norme de rapport daudit 1

    Remarque : Dans le canevas du rapport daudit, il faut quon y trouve la lettre de certification de compte, la premire page, ensuite la rcapitulation des donnes, et enfin, la dernire page, les recommandations de lauditeur, sil y en a.

    Le corps de la certification comprend gnralement trois paragraphes : - Un paragraphe dcrivant ltendue du travail de lauditeur ; - Un paragraphe par rserve2, le cas chant ; - Un paragraphe formulant lopinion proprement dite de lauditeur sur les

    tats financiers. Pour le premier paragraphe, lauditeur identifie clairement les tats financiers

    qui ont t audits. Cela comprend le nom du client, la date de clture et la priode couverte par les tats financiers.

    Lauditeur doit se rfrer aux normes internationales de laudit (exemple : IASC3) ; alors la phrase nos travaux ont t effectus conformment aux principes de rvision admis au plan international doit tre adopte. Par ailleurs, sil est souhait dinsister sur la conformit avec certains standards locaux professionnels, on pourra ajouter et recommand par (exemple : par lOrdre des Experts Comptables, ou par le Conseil Suprieur de la Comptabilit).

    Pour le paragraphe dopinion, lauditeur indique son opinion sur la prsentation de la situation financire de la socit et de ses rsultats, effectus dans le cadre de principes comptables acceptable. 1 MIHA Antoine de Padou, Cours thorique de rvision comptable I, 3me Anne gestion, Universit de Toamasina, Anne 2009.

    2 Cf. Annexe IV, Modle davertissement du rapport de lopinion, page 88.

    3 LInternational Accounting Standard Committee est un organisme professionnel comptable priv et totalement indpendant. Il

    a pour objectif la production dune information financire de haute qualit, transparente, comparable, pour aider les investisseurs dans leurs prises de dcision. LIASC a modifi son nom en IASB, en avril 2011, la suite de la modification de ses structures, qui donne une importance et une indpendance nettement plus importante au Board (board = comit).

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    Afin dviter toute confusion pour le lecteur, lauditeur doit indiquer, dans son rapport :

    - Lorigine des principes comptables internationaux utiliss - La rfrence de la norme o cela est indiqu. Exemple : IASB

    (International Accounting Standard Board), IAASB (International Auditing and Assurance Standard Board)

    tapes de rdaction dun rapport daudit1 : Lauditeur fournit une preuve dtaille de chacun de ses rsultats. Les

    vrifications sont effectues pour diverses raisons, notamment aux fins de l'acquisition du capital montaire, et le maintien de la conformit du gouvernement. Les quatre types de rapports d'audit, des opinions, sont accepts comme la norme par la communaut comptable amricaine : non qualifis, qualifis, nfastes et dni de l'opinion. Indpendamment du type, chaque rapport de vrification est crit dans le format d'une lettre d'affaires officielles.

    Titre et introduction : Lui donnez un titre, tel que Rapport 2010 sur la socit X par Y, auditeur

    indpendant de lentreprise . Le titre du document doit tre simple et direct. En outre, il doit inclure le mot indpendant , pour informer les lecteurs que le rapport a t cr par un tiers impartial. Immdiatement aprs le titre, l'introduction d'un rapport d'audit est le rsum succinct du droulement de laudit. La date au cours de laquelle on a effectu laudit, ainsi que le nom de la socit auditeur, sont prciss dans le titre du document. Dans la plupart des cas, cette date englobe l'exercice de l'entreprise.

    Responsabilits des administrateurs et des vrificateurs : Prciser les responsabilits des administrateurs de l'entreprise audite, ainsi

    que ceux de l'auditeur. Cette section indique que le devoir de l'quipe de direction de l'entreprise est de crer et de fournir tous les documents financiers. Ces documents doivent tre exacts et achevs avec succs, afin de faciliter la tche de lauditeur. Ce paragraphe indique galement que le rle de l'auditeur est d'examiner tous les tats financiers fournis par la firme.

    Bas sur cette information, il doit former et prsenter une opinion sur la situation financire de l'organisation. 1 KJ Henderson, Demand Media, http://Smallbusiness.chron.com

  • Analyse du processus de travail daudit externe et besoins en audit

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    Fondement de l'opinion : crire la base de l'avis. Cette partie s'ouvre avec l'opinion du vrificateur,

    livr aussi clairement que possible. Il poursuit en expliquant que la vrification a t effectue d'une manire conforme aux normes professionnelles d'audit, gnralement admises. Aprs avoir dcrit le processus d'audit, l'auditeur doit inclure toutes les ressources pertinentes qui soutiennent son opinion. Bien que cette section peut-tre plus d'un paragraphe, il doit tre crit aussi succinctement que possible.

    Types de lettre dopinion daudit :

    Vrifications fournies lentreprise tierce, des avis sur les oprations commerciales ou financires. Laudit financier est un type courant de laudit dans les entreprises. Les propritaires d'entreprises utilisent des cabinets comptables publics ou individuels, des comptables publics certifis (CPA) pour revoir leurs informations financires et pour mettre des avis concernant les oprations de l'entreprise. Une opinion d'audit est gnralement mise avec des audits externes. Ce document reprsente un avis officiel que les intervenants internes et externes utilisent pour prendre des dcisions commerciales ou d'investissement.

    Quatre types de rapports d'audit sont communs dans les affaires. Sans rserve (clean opinion) : Une opinion sans rserve indique que les vrificateurs nont trouv aucune

    violation importante ou inexacte dans l'information financire d'une entreprise. Ce rapport possde un autre nom, lopinion propre. Lauditeur dcrit cette opinion pour exprimer la capacit de la socit enregistrer les informations financires, conformment aux principes comptables gnralement reconnus (PCGR).

    Le rapport peut galement inclure un br