spécial l’an 01 de notre nouvelle région
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VOTRE RÉGION : MODE D’EMPLOI Comment fonctionne le Conseil régional ? Comment prend-il ses décisions ? Quelles sont ses compétences ? PAGES 13 À 16
12 QUESTIONS À ALAIN ROUSSETsur la nouvelle Région Aquitaine Limousin Poitou-Charentes. PAGES 3 À 7
AVRIL 2016 - LAREGION-ALPC.FR
SPÉCIALnouvelle région
L,AN 1DE NOTRE
NOUVELLE
RÉGION
2 SPÉCIAL NOUVELLE RÉGION Avril 2016
SOMMAIREPage 2 ÉDITOdu président de Région Alain RoussetQuestions/réponses : échanges entre le président et les citoyens
Page 8 VOS ÉLUS183 élus
Page 13 DÉCRYPTAGELa nouvelle assemblée : comment ça marche ?À quoi ça sert ?
Page 17 PANORAMA RÉGIONALLes cartes de la nouvelle région
Page 22 TRIBUNESLa parole aux élus
Page 24Infos pratiques
Hôtel de Région, direction de la communication, 14, rue François-de-Sourdis 33000 Bordeaux – Tél. : 05 57 57 80 00. Directeur de la publication : Alain Rousset. Codi-recteur de la publication : Stéphane Delpey-rat-Vincent. Rédaction en chef : direction de la communication. Ont participé à ce numéro : Brice Ancelin, Cathy Ballois, Sébastien Blan-quet-Rivière, Laurence Bussy, Laetitia Castei-gnau-Grenier, Valérie Faret. Conception graphi-que et réalisation : A noir, www.agence@anoir.fr – Infographies : Anoir, GraphikStudio - Photos de Une ; Jean-Pierre Bost, B. Chanet, Valérie Faret, Alban Gilbert, Jean-Luc Kokel, Laurent Reitz, Françoise Roch, Quentin Salinier - Photo-graphes : Guillaume Bonnaud, Jean-Pierre Bost, Alban Gilbert, Hervé Lefèbvre, Françoise Roch – Impression : Lenglet – N°ISSN : 1634-2917. Journal imprimé sur du papier 57 g recyclé fabri-qué à partir de pâte blanchie sans chlore, issu de forêts gérées durablement. L’usine est certifiée IMPRIM’VERT et ISO 9001-2000.
L’An 1 de notre nouvelle Région
ÉDITO
Le Conseil régional de votre nouvelle Région est au travail. Les premiers dossiers ont été adoptés dans nos champs de compétences : apprentissage, lycées, accompagnement
des entreprises ou encore plan de sauvetage de la filière avicole. Le Plan très haut débit (THD) sera présenté à la séance plénière d’avril.
L’assemblée régionale, sa commission permanente et les commissions sont en place. L’exécutif est en action sur le terrain. L’harmonisation des politiques des trois Régions a commencé dans le respect de ce qui a été initié, mais en interrogeant l’efficacité de chaque politique, dans le respect de nos compétences que la loi NOTRe a précisées, et dans la rigueur de la gestion des fonds publics.
Nos atouts sont considérables. Il nous revient, dans un travail de coconstruction avec les acteurs socio-professionnels, ceux de la formation, de les faire fructifier. Nous allons opérer, pour le compte de l’État, le plan de formation des 500 000 chômeurs, mettre en place une administration moderne et proche de tous les territoires, des hommes et des femmes qui y vivent.
En allant sur le terrain, j’ai rencontré beaucoup de « pépites » (entreprises, fermes, lycées, CFA…), mais aussi des inquiétudes et des souffrances. Avec tous les acteurs concernés, nous allons accompagner le développement et l’emploi, et trouver les bonnes solutions pour défier le pessimisme et la précarité.
Notre grande Région est bien sûr la plus belle. Soyons-en fiers.
Alain Rousset, président de la Région Aquitaine Limousin Poitou-Charentes.
BIO EXPRESS
16 février 1951 Naissance à Chazelles-sur-Lyon (42)
Depuis 2016 Président du Conseil régional d’Aquitaine Limousin Poitou-Charentes
5 novembre 2015 Décoré de la croix de commandeur de l’ordre du Mérite de la République fédérale d’Allemagne
Depuis 2007 Député de la Gironde
Depuis 1998 Président du Conseil régional d’Aquitaine, réélu en 2004 et 2010
Depuis 1990 Créateur et président du Festival international du film d’histoire de Pessac
Mai 1989 Publication du livre Ce que Régions veulent dire, par Alain Rousset et Jean Viard, aux éditions de l’Aube
De 1986 à 1998 Délégué à l’industrialisation du bassin de Lacq (64) à la direction du développement régional du groupe Elf Aquitaine
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Inauguration, le 16 mars dernier, en gare de Bordeaux Saint-Jean de la station de maintenance TGV. Installation unique dans notre Région, elle est indispensable au bon fonctionnement des rames sur la future LGV en 2017.
3 Avril 2016 SPÉCIAL NOUVELLE RÉGION
EMPLOI
1. Notre territoire limousin est en plein développe-
ment, et l’arrivée de nou-velles entreprises nous rendrait plus forts. Est-ce dans vos projets de déve-lopper des villes comme la nôtre ? Est-ce aussi dans vos projets de faire de l’emploi une de vos prin-cipales priorités ? (social, ouvrier, commerçants...).
A. R. : L’emploi et la proximité seront deux piliers essentiels de la politique régionale. Notre région est très vaste et possède un potentiel exceptionnel. Son développement homogène et cohérent passe donc par le formidable tissu de villes et de territoires ruraux qui la com-posent. C’est grâce à la proxi-mité avec les territoires et avec ses partenaires locaux qu’elle
relèvera les grands enjeux socio-économiques et environ-nementaux auxquels ses missions doivent répondre. Je crois beaucoup au développe-ment polycentré, tel qu’il existe aujourd’hui, par exemple, dans le secteur de l’aéronautique autour de villes comme Bordes, Brive, Tarnos, Rochefort ou encore Châtellerault. Le bassin de Lacq est également un bel exemple de ce que nous pou-vons faire en la matière. Au-delà de la métropole bordelaise, le développement des villes structurantes que sont Poitiers, Limoges, La Rochelle ou Pau est une nécessité absolue pour l’équilibre de notre territoire qui constitue désormais la première région agricole et la troisième région économique de France.
La nouvelle région rayonne déjà grâce à ses complémen-tarités industrielles et à ses savoir-faire exceptionnels, notamment autour du secteur
de l’aéronautique, des lasers, des métiers du cuir et du luxe, des éco-industries, de l’agro-alimentaire ou encore de la santé… Innovation, apports en fonds propres, aides à l’export…, l’action régionale viendra renforcer cette dynamique.
Limoges, avec ses 140 000 habitants, un tissu de PME-PMI et de grands noms de l’industrie (Legrand, Haviland, Bernar-daud, Weston, Renault trucks, Allia…) demeure le premier pôle économique du Centre-Ouest et son bassin de chalandise offre un potentiel de plus de 500 000 consommateurs.
La ville à travers le dyna-misme du Pôle européen de la céramique, notamment, a su faire évoluer un savoir-faire an-cestral, pour offrir à la France un des fleurons de son industrie. De même, l’université de Limoges, en misant sur des secteurs de pointe (santé, e-médecine…) et d’innovation (domotique, silver
economy…) offre des opportu-nités d’emplois sur le territoire et de maintien des populations dans des secteurs ruraux.Et nous avons également des
acteurs majeurs à Guéret (Sauthon), Brive (Andros, �alès, Sothis), Tulle (Borg Warner) ou encore Bort- les-Orgues (Le Tanner). j
AIDE AUX ENTREPRISES
2. Avec la perte de la compétence économique et de la
clause de compétence gé-nérale des Départements, comment la Région va- t-elle prendre le relais pour éviter de voir des struc-tures – notamment celles de l’insertion par l’activité économique - arrêter leur activité et perdre une offre de service en direction des bénéficiaires des minimas sociaux tels que les jeunes ?
A. R. : La loi NOTRe1 clarifie les domaines d’intervention des dif-férentes collectivités. L’insertion par l’activité économique est une des rares compétences qui reste partagée – en raison de sa vocation à la fois sociale et éco-nomique –, par les Départements et la Région. Certains Départe-ments vont donc poursuivre leur intervention, en cohérence avec l’action de la région.
L’État et le Département conservent la définition du nombre de postes et les aides aux postes d’insertion. Il est
capital de maintenir et de dé-velopper l’économie sociale et solidaire (ESS) et en particulier l’insertion par l’activité éco-nomique (IAE) porteuse d’em-plois, de sens et de lien social. Le soutien aux entreprises de l’IAE pourra prendre plusieurs formes directes ou indirectes. Directes, par l’attribution de subventions ou de garanties dans le cadre de projets de développement, d’investissements ou d’appels à projets. Indirectes, grâce aux organismes d’accompagnement de l’ESS que la Région sou-tient (réseau France active par exemple) et qui interviennent
via des garanties d’emprunt ou des prêts spécifiques. Afin de soutenir l’activité, la Région généralisera les clauses d’inser-tion dans ses marchés publics. Elle exigera que les maîtres d’ouvrages de projets qu’elle accompagne s’engagent dans des clauses d’insertion équi-valentes, sur la quote-part des projets qu’elle finance. Et dans le but de garantir la continui-té des activités économiques impactées par la Loi NOTRe1, j’ai récemment invité les présidents des douze Départements pour articuler avec eux une transition coordonnée des compétences
entre Région et Départements. 2016 sera donc une année de transition au cours de laquelle nous travaillerons avec les Départements et le gouverne-ment pour gérer cela au mieux. Néanmoins, il est vrai qu’un
certain nombre de questions reste en suspens. On ne peut pas se contenter de transférer des compétences aux régions sans y associer les ressources qui vont avec. Je milite depuis des années pour que la Région puisse récu-pérer le fruit de ses investisse-ments auprès des entreprises, en particulier à travers la CVAE (cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises). Aujourd’hui, alors que la Région est la pre-mière collectivité à soutenir les entreprises, elle ne récupère que 25 % de la CVAE, contre 26,5 % pour le bloc communal et 48,5 % pour les Départements. Nous passerons à 50 % au 1er jan-vier 2017 pour les régions. Dans le cadre de mon mandat à la tête de l’Association des régions
de France, je souhaitais 70 %... Ensuite, on n’a pas tout essayé et, surtout, on n’a pas essayé ce qui marche en Europe autour du couple Région et PME. Je ne sais pas jusqu’où le gouverne-ment sera prêt à aller en matière
d’expérimentation, mais nous souhaitons renforcer les compé-tences régionales sur l’accom-pagnement des TPE, PME et ETI2. À ce jour, les régions françaises accompagnent les PME à hauteur de 700 millions d’euros par an, contre près de 10 milliards pour les Länder en Allemagne. En termes d’accompagnement, une PME française n’est pas à égalité avec une PME allemande. C’est pourtant à ce prix que nous redresserons le modèle productif français. j1. Loi nouvelle organisation territoriale de la République, promulguée le 7 août 2015.2. Très petites entreprises, petites et moyennes entreprises, entre-prises de taille intermédiaire.
12 QUESTIONS À ALAIN ROUSSETNous vous avons sollicités pour poser vos questions au président de Région. Il vous répond.
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« La Région est la première collectivité à soutenir les entreprises. »
Haute-Vienne (Panazol) : Jérémy Beyly, aide
médico-psychologique.
Dordogne (Boulazac) : Jean-François Briand, conseiller en insertion (élu PS, commune de Boulazac).
4 SPÉCIAL NOUVELLE RÉGION Avril 2016
SANTÉ/RECHERCHE
4. Quelle est la poli-tique de la nouvelle Région dans le
domaine de la recherche en biologie et santé ? Comment doivent évoluer pour l’ancienne Région Poitou-Charentes les allocations de recherche (bourses de thèse), les allocations pour congrès, les investissements recherche lourds pour le CHU et les unités de recherche, les appels à projets ? Quels seront leurs modes d’attribution ?
A. R. : Nous allons construire la Région Aquitaine Limousin Poitou-Charentes sur la base des meilleurs dispositifs des trois anciennes régions. L’har-monisation des dispositifs sera finalisée fin 2016-début 2017. Elle passera par l’étude détaillée des mesures existantes. D’ici là, les disposi tifs existants dans chacune des ex-régions per-durent. C’est Gérard Blanchard, qui vient de quitter la présidence de l’université de la Rochelle, qui pilotera la politique de recherche universitaire. La Région travaille à la cohésion des territoires, notamment à travers le soutien aux maisons de santé, la lutte contre les déserts médicaux,
le déploiement de l’e-santé. Parmi ses priorités également : la recherche en santé et biologie. L’Aquitaine a consacré près de 10 % de son budget à la recher che et aux universités. Deux facteurs essentiels d’attractivité et de développe-ment pour noter région. En ce sens, cet été, nous inaugurerons le Neurocampus à Bordeaux : 15 000 m² regroupant instituts et chercheurs spécia lisés dans les neurosciences, les maladies neuropsychiatriques et neurodégénératives.
La Région poursuivra et am-plifiera l’accompagnement des
programmes de recherches par l’attribution de bourses de thèses, la mise en place de chaires scientifiques ou l’équipement des laboratoires. Le soutien à la recherche, en lien avec les centres hospitaliers, les professionnels de santé et les entreprises régionales, est une priorité forte de l’équipe régionale.
Les modalités d’attribution de ces aides seront harmoni-sées : elles devront prendre en compte l’équilibre des territoires, les compétences et la qualité des programmes de recherche proposés. j
FUTUR NOM
3. Quel sera à l’avenir le nom de notre nouvelle Région ?
A. R. : Bien sûr, il y a notre histoire. Longtemps, l’Aquitaine d’Aliénor allait jusqu’à la Loire. Nous ne pouvons pas garder un acronyme comme ALPC. Ce qui est certain, c’est qu’il faut un
nom qui rassemble, qui claque à l’oreille de chaque habitant. Ce doit aussi être une vraie marque, qui puisse faciliter les politiques d’attractivité, notamment économique. Elle doit égale-ment aider à l’identification des produits régionaux pour faciliter leur vente sur notre territoire, ainsi qu’à l’étranger. Sur ce dernier point, nous avons déjà une marque commune avec Mi-di-Pyrénées (Sud Ouest France). Dans ce grand ensemble, des territoires comme le Périgord, le Bayonnais, le Poitou, le Limou-sin ne peuvent pas perdre leur identité. Il ne m’appartient pas seul de décider du nom de la nouvelle Région. Tous les citoyens qui le souhaitent sont appelés à proposer un nom sur le site Internet de l’institution1. Un groupe de travail a de plus été mis en place au sein du Conseil régional pour avancer sur ce sujet. Présidé par l’historienne Anne-Marie Cocula2, il est com-posé d’une vingtaine de per-sonnes (élus régionaux de toutes sensibilités politiques, acteurs locaux et citoyens choisis pour
leur expertise ou leur représen-tativité du territoire). Il devra, sur la base des précédentes consultations en ligne, d’audi-tions ou rencontres publiques en différents points du territoire, permettre la meilleure associa-tion des habitants au choix de ce nouveau nom.
Ce sera ensuite l’assemblée régionale qui votera pour un nom définitif le 20 juin de cette année. Nom qui devra être validé par le Conseil d’État au plus tard avant le 1er octobre. Il y a déjà plusieurs pistes qui ressortent de l’expression des citoyens que nous avons sollici-tés au cours des derniers mois : Aliénor, Sud-Ouest Atlantique, l’Aquitaine et ses dérivées comme Nouvelle ou Grande Aquitaine… j1.Questionnaire accessible depuis la page d’accueil du site http://laregion-alpc.fr2. Périgourdine, agrégée d’his-toire, ex-présidente de l’univer-sité Bordeaux-Montaigne et an-cienne vice-présidente du Conseil régional d’Aquitaine, en charge de la culture et de l’éducation.
AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE
5. La Région Limousin avait mis en œuvre une politique forte
et efficace d’accueil de nouvelles populations. Quelle sera votre politique pour notre Limousin, et notamment ses besoins de revitalisation, en particu-lier sur ses zones rurales ?
A. R. : La question de l’attracti-vité de l’ensemble du territoire est au cœur de la constitution de l’exécutif. C’est pourquoi, aux côtés du premier vice-pré-sident, Gérard Vandenbroucke, en charge de l’aménagement du territoire, la vice-présidente Geneviève Barat sera plus spéci-fiquement responsable de la ru-ralité, du vivre ensemble et de la vie associative. Ce choix consti-tue un signal fort en direction de la ruralité et de l’équilibre entre les territoires. En effet, la revita-lisation des zones rurales passe par des accompagnements « sur mesure », avec notamment un soutien à la vie associative, outil d’intégration précieux. Cela passe également par l’accompagnement d’activités génératrices d’emplois, notam-ment les activités agricoles et la pérennisation des élevages qui ont une incidence directe sur les territoires et l’économie de proximité. Des élevages qui représentent aussi un enjeu fort en matière d’emplois indirects. Nous devons également pour-suivre l’aide aux commerces, aux artisans et aux services de proximité.
Mon ambition est de faire éclore la ruralité moderne et attractive de demain. Cette vision à long terme s’incarne notamment par une forme
d’aménagement du territoire indispensable : les infrastruc-tures numériques et THD. Le haut débit public partout où les opérateurs privés ne vont pas est une priorité. En pleine révolution numérique, il ne doit plus y avoir de « fatalisme territorial », selon lequel il y aurait des territoires condamnés par la géographie. Le numérique est une chance historique pour redynamiser nos zones rurales. Par ailleurs, nous poursuivrons la création de maisons de santé afin de lutter contre les déserts médicaux. Nous souhaitons également accélérer le déve-loppement des maisons d’accès au service public (MASP), en lien avec les autres collectivités. Cette mesure nationale – portée par le commissariat général à l’égalité des territoires, et décli-née localement – va permettre de mutualiser les savoir-faire avec les conseils départemen-taux, les pays, et l’ensemble des acteurs locaux.
Nous avons donc un chan-tier commun à mener, et beau-coup à apprendre du travail qui a déjà été effectué. Comment faire venir de nouvelles popula-tions ? Que proposer à celles qui résident dans les zones rurales pour qu’elles souhaitent y rester ? Voici quelques-unes des interrogations qui portent notre réflexion.
La phase d’analyse que nous menons actuellement nous per-mettra de mettre en place une politique inspirée des bonnes pratiques qui s’appli quera à l’ensemble du territoire. Pour ce faire, nous mettrons également rapidement en place un service de prospective, d’ana-lyse et d’intervention, inspiré de l’ancienne DATAR (Délégation interministérielle à l’aménage-ment du territoire). j
12 QUESTIONS À ALAIN ROUSSET
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Corrèze (Meyrignac-l’Église) : Dominique Dorme, retraité (ancien directeur industriel), membre fondateur de l’association Résider pour entreprendre.
Deux-Sèvres (Thouars) : Johanna Naraina, apprentie.
Vienne (Poitiers) : Michel Eugène, professeur de médecine au CHU de Poitiers.
5 Avril 2016 SPÉCIAL NOUVELLE RÉGION
ENVIRONNEMENT
6. Comment la nouvelle Région envisage-t-elle sa
place dans les objectifs de la COP21 ? Beaucoup d’actions territoriales ont déjà été entreprises dans le cadre de l’Agenda 21, mais peu de retours ont été communiqués. Peut-être faudrait-il mettre en place un comité de pilotage avec des experts, mais aussi avec des acteurs de la société civile pour relayer et être force de proposition et de veille.
A. R. : L’accord de Paris, premier accord universel de lutte contre le réchauffement climatique, constitue un tournant historique et je m’en réjouis. Les collectivi-tés territoriales sont en première ligne sur cet enjeu majeur : dans notre région, de la même manière que nous n’avons pas attendu la COP 21 pour initier une démarche de lutte contre le changement climatique, nous n’attendrons pas l’entrée en vigueur de l’accord en 2020 pour agir.
Sur le volet adaptation, par exemple, le travail scientifique de notre GIEC1 régional publié en 2013, sous la présidence du
climatologue Hervé Le Treut, a permis de dresser un état des lieux prospectif sur les impacts du changement climatique en Aquitaine. Il réunit plus de 160 chercheurs et va désormais travailler à l’échelle de notre nouvelle région.
Sur le volet réduction de nos émissions de gaz à effet de serre (GES), des efforts considérables ont aussi été réalisés. À titre d’exemple, au cours des vingt dernières années, l’Aquitaine enregistre moins 60 % d’émis-sions directes de GES dans le secteur industriel et moins 30 % dans le secteur agricole, alors même que la croissance y a augmenté de 40 % sur la même période. Ces résultats confortent les choix politiques de la Région en faveur d’une agriculture res-pectueuse de l’environnement, de l’efficacité énergétique et du développement de la production
d’énergie renouvelable. Il s’agit aujourd’hui de continuer dans cette voie et de poursuivre les efforts engagés à l’échelle de notre nouveau territoire. Dès juin 2015, nos trois anciennes
Régions ont d’ailleurs adopté une délibération commune sur une première stratégie en ma-tière de transition énergétique et de lutte contre le changement
climatique. Quatre appels à pro-jets ont d’ores et déjà été identi-fiés comme actions prioritaires à mener cette année : sur l’effica-cité énergétique des entreprises, celle des bâtiments tertiaires, le
développement des chaufferies bois de petite taille et le dévelop-pement du photovoltaïque en autoconsommation.
Plus que sur l’Agenda 21, les stratégies régionales s’articulent aujourd’hui princi-palement autour des Schémas régionaux climat, air, énergie (SRCAE). C’est à travers cet outil – que nous devons harmo-niser – que nos trois territoires se sont déjà engagés à décliner les objectifs de la COP 21. Entre l’Aquitaine, le Limou-sin et Poitou-Charentes, nous sommes même allés au-delà des engagements français
et européens, en nous fixant un objectif ambitieux de réduction allant de près de 20 à 30 % des GES à l’horizon 2020 (contre 20 % pour la France et l’UE).
Concernant les instances de pilotage, le modèle de gou-vernance collégiale établi lors de la déclinaison régionale du débat sur la transition éner-gétique, a porté ses fruits. Bâti sur le modèle du Grenelle de l’environnement, il réunissait services de l’État, représentants du Conseil régional, conseils départementaux, diverses collectivités locales et des per-sonnalités qualifiées de la socié-té civile (acteurs économiques, associations environnemen-tales, représentants d’université et du monde de la recherche).
Nous réfléchissons actuelle-ment à la poursuite d’une instance analogue, mieux armée pour capitaliser les expériences, mutualiser les savoirs, favoriser l’échange et le dialogue entre les parties prenantes, qui seraient chargées du suivi de notre poli-tique climatique et de la mise en œuvre des objectifs inscrits dans nos SRCAE. Mon objectif est que cette instance remplace à court terme l’actuel comité de pilotage du SRCAE. j1. Groupe d’experts intergouverne-mental sur l’évolution du climat.
AGRICULTURE
7. En tant que promoteur de l’innovation dans
la filière agri-agro, pourriez-vous nous en dire plus sur la première conférence agricole en ALPC annoncée lors de la campagne des régionales 2015 ?
Quelles sont les finalités de cet événement inédit ?
A. R. : Pour commencer, il faut prendre la mesure du leadership agricole et agroalimentaire de notre nouvelle région. Le regroupement de l’Aquitaine, du Limousin et de Poitou-Cha-rentes se traduit par l’émergence de la première région agricole européenne en valeur de pro-
duction (11 milliards d’euros) mais aussi en masse salariale (130 000 emplois) et troisième en termes de surface agricole (3,9 millions d’hectares).
Si la balance commerciale agricole et agroalimentaire fran-çaise est excédentaire, c’est bien parce que notre grande région y participe de manière importante. À elle seule, elle représente 15 % du chiffre d’affaires de la « ferme France », soit le quart de celui de l’Allemagne, de l’Espagne ou de l’Italie. Ce leadership nous nous devons de le défendre et de le conforter en soutenant nos exploitations et nos entreprises de transformation, aussi bien dans nos territoires, qu’à Paris ou à Bruxelles.Pour cela, il s’agit d’être bien conscient des grands enjeux du secteur et de leurs incidences sur le monde agricole et les territoires ruraux.
C’est tout l’intérêt de la première conférence agricole qui se tiendra pendant le Salon de l’agriculture de Bordeaux (du 14 au 22 mai 2016). Elle réunira les acteurs du monde agricole et agroalimentaire pour échanger sur les faiblesses et les opportu-
nités du secteur. Nous devons lui apporter plus d’innovations. Innovations sur la qualité, d’abord. C’est le développement d’une production de qualité qui permettra d’avoir une agricul-ture plus rémunératrice et plus robuste face aux crises. Ensuite, le changement climatique va nécessiter une réelle mutation de l’agriculture avec notamment une réflexion sur de nouvelles pratiques et itinéraires tech-niques, dans lesquels la tech-nologie et l’innovation ont une place essentielle à jouer. Nous pourrons, pour cela, utiliser les nombreuses ressources d’ingé-nierie et de recherche de la Région comme, notamment, le pôle de compétitivité Agri Sud-Ouest innovation.
Innover dans l’agricultu-re, c’est aussi développer des expérimentations d’autonomie alimentaire où, comme pour le modèle coopératif, la chaîne de valeur est maîtrisée par les agri-culteurs. Je suis aussi intéressé par l’expérience menée en Poitou-Charentes par la coopé-rative Terrena. Enfin, le dévelop-pement de l’agriculture biolo-
gique est très important pour nos territoires. Au-delà des effets sur l’environnement et la santé, elle est une source d’emplois et de plus-value pour les agriculteurs, à condition d’accompagner en parallèle l’émergence d’entreprises de transformation.
Cette conférence sera aussi l’occasion de porter une atten-tion particulière aux filières d’élevage qui connaissent aujourd’hui d’importantes difficultés, notamment les filières bovine et palmipède.
Si sa forme reste encore à définir, la finalité de cette confé-rence est de faciliter la mise en adéquation de nos politiques publiques agricoles et agroali-mentaires avec les attentes et les besoins du territoire. Elle doit aussi aider à l’anticipation des répercussions en termes économique, d’aménagement du territoire et de biodiversité. Il s’agit aussi d’identifier les synergies à faire émerger à l’échelle du nouveau périmètre régional, notamment en matière de formation, d’innovation, de promotion de produits ou encore d’exportation. j
12 QUESTIONS À ALAIN ROUSSET
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« COP 21 : nous sommes allés au-delà des engagements
français et européens. »
Landes (Sanguinet) : Raphael Sanchez, retraité.
Lot-et-Garonne (Nérac) : Hubert Cazalis, directeur de la technopole Agrinove.
6 SPÉCIAL NOUVELLE RÉGION Avril 2016
TRÈS HAUT DÉBIT
10. Quand aurons-nous l’Internet
haut débit dans nos campagnes ?
A. R. : L’ensemble des habi-tants exige, partout, l’accès à Internet à un débit suffisant. C’est aujourd’hui un droit que nous devons garantir. C’est un engagement fort pris pendant la campagne électorale, ce sera l’une des premières décisions du mandat. Les opérateurs privés ont investi sur les zones les plus denses, car plus rentables. De notre côté, nous visons le très haut débit sur l’ensemble du territoire. C’est pourquoi, nous avons préparé la construction d’un réseau pu-blic de fibre optique. Les trois anciennes Régions Aquitaine, Limousin et Poitou-Charentes ont délibéré en commun sur
ce projet dès juin 2015, pour s’y engager rapidement. Les premiers réseaux en fibre seront construits à la mi-2016, afin de commercialiser les pre-miers abonnements au premier semestre 2017. D’ici à la fin du mandat, 600 000 familles devraient être connectées grâce à la création de ce réseau sous maîtrise d’ouvrage publique.
La Région sera à la fois investisseur et chef d’orchestre, en mobilisant toutes les autres collectivités, avec l’aide de l’État. Les acteurs publics auront plus d’un milliard d’euros à investir pour tenir cet objectif.
À titre d’exemple, à ce jour, les opérateurs privés ne s’en-gagent à couvrir que moins de 40 % de la population et des entreprises à l’échelle de l’ancienne Région Aquitaine, répartis sur seulement 5 % du territoire. Notre ambition est que d’ici à 2020, les offres de fibre optique soient dispo-nibles pour plus de 60 % de la population et nous soutien-drons les montées débit ADSL là où c’est urgent et pertinent.
D’autres technologies pour le très haut débit complète-ront probablement d’ici là les solutions offertes. Le déploie-ment de la fibre optique facili-tera également une meilleure couverture mobile, en irri-guant les relais de téléphonie. Enfin, cet investissement profitera doublement aux territoires : plusieurs milliers d’emplois seront créés pour ces chantiers. j
COCONSTRUCTION
9. Quelles mesures, dispositions, moyens...
seront mis en place pour associer les citoyens à la coconstruction, comme à l’évaluation des politiques régionales ?
A. R. : La construction de la Région Aquitaine Limousin Poitou-Charentes et de ses politiques adaptées aux enjeux de ce nouveau territoire nous engage à travailler en proximité avec les acteurs et usagers.On ne peut pas mener une politique territoriale sans la coconstruire. Ce n’est pas toujours facile, mais il est
essentiel que les décisions régionales intègrent pleinement la société civile organisée. C’est pour cette raison que le Conseil régional travaille en collabora-tion avec le Conseil économique social et environnemental régional (CESER), notamment au sein des groupes inter- assemblée (GIA)1.
Nos trois anciennes Régions avaient chacune des pratiques fortes d’association des usagers à la construction des politiques publiques. Celles-ci seront renforcées et adaptées à l’échelle de notre région et aux trois enjeux prioritaires : l’emploi, notamment celui des jeunes, le développement équilibré des territoires et la préservation de notre environnement.
Concrètement, nous avons d’ores et déjà engagé une réflexion afin de créer les outils ad hoc pour chacune de nos politiques. Je pense naturelle-ment à la Conférence territoriale de la culture, ou encore la Conférence régionale du sport qui auront vocation à installer un
dialogue confiant entre tous les acteurs et aboutir à des diagnos-tics et choix politiques partagés. D’ailleurs, pour faciliter cette réflexion, le conseiller régional William Jacquillard est en charge de la mission Concertation et dialogue social territorial et environnemental.
Nous associerons également les jeunes, en encourageant leur engagement citoyen, et nous défendrons les valeurs de notre République, soit à partir de réflexions déjà menées dans les anciennes Régions (comme le Conseil régional des jeunes en Limousin), soit par la création de nouveaux outils (comme la plateforme de l’engagement citoyen en partenariat avec l’État, l’éducation nationale, les collectivités et les associa-tions pour promouvoir le service civique par exemple). j1.Voir notre infographie pp. 14-15.
12 QUESTIONS À ALAIN ROUSSET
TRANSPORTS
8. Il est déjà difficile d’habiter la côte basque et de tra-
vailler à Bordeaux. D’où ma question : y aura-t-il à l’échelle d’une plus vaste région que l’ex-Aquitaine une vraie réflexion sur les mobilités régionales et la possibilité de travailler, étudier, se soigner à 200 km de son domicile sans déménager ?
A. R. : Ma priorité, en matière de transports, se porte sur les trains du quotidien, afin de répondre au mieux aux besoins des différents usagers : jeunes, salariés, personnes en recherche d’emploi ou fragilisées ou plus simplement pour les déplacements de loisirs, en zones urbaine ou rurale. L’ob-jectif prioritaire est d’organiser
un maillage du territoire en ma-tière de transport qui permette à tous d’avoir accès à ce service public. L’idée est également de mieux desservir, et plus rapide-ment, les villes et les territoires. La liaison Limoges-Bordeaux est emblématique du travail que nous souhaitons mener à l’échelle de la grande région. Nous souhaitons réduire le temps de trajet entre ces deux villes, en passant de près de 3 heures aujourd’hui à 2 h 20 à l’horizon 2017, sans rupture de charge à Périgueux. C’est-à-dire sans avoir à descendre du train et monter dans un nouveau train pour la seconde partie du trajet. Nous travaillons notamment à la réorganisation de l’offre sur le nœud ferroviaire de Périgueux. Dès 2016, les usagers pourront ainsi constater une réduction du temps de transport sur cette ligne. À plus long terme,
l’ancienne Région Limousin a également commandé cinq nouveaux trains – des Régiolis – pour améliorer le matériel roulant sur cette ligne, à l’horizon 2018-2019.
Sur ce sujet du temps de transport, il faut aussi que la SNCF fasse des progrès de régu-larité et de ponctualité. J’attache
également une attention parti-culière à la complémentarité de l’offre entre Ter et TGV. C’est tout l’objet des négociations actuelles avec la SNCF, autour de l’organi-sation de la desserte TGV à partir de 2017 sur l’axe Paris-Bordeaux. Non seulement il faut un nombre de dessertes suffisantes, mais elles doivent se faire en cohé-rence avec les horaires des Ter au départ de Châtellerault, Poitiers, Angoulême ou Bordeaux. De sorte que cette ligne à grande vitesse profite à tous les usagers, sur l’ensemble du territoire. Pour aller plus loin en termes d’intermodalité – c’est-à-dire la possibilité de coupler plusieurs modes de transport sur un même trajet –, une première étape sera de développer un système d’information numérique pour la grande région. Il devra permettre à chaque citoyen de connaître l’ensemble des offres de trans-
port à proximité et d’organiser ses déplacements grâce aux nouvelles technologies. En ce sens, nous travaillons également à la mise en œuvre d’un service billettique unique – Modalis –pour tous les modes de transport (Ter, tramway, bus, etc.).
Le transfert des transports interurbains des Départements à la Région d’ici à 2017 permettra également une meilleure coordi-nation des liaisons ferroviaires et routières, sans oublier la pour-suite des projets d’aménagement des pôles d’échanges, notam-ment de Périgueux et Bayonne.
Enfin, nos équipes sont déjà à pied d’œuvre pour harmoniser les tarifications, dans un premier temps les plus structurantes, pour aboutir à une gamme tarifaire unique d’ici à trois ans. Car l’exercice est, d’un point de vue technique, bien plus complexe qu’il n’y paraît. j
DR
CR
PC
/FR
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RO
CH
DR
« Les décisions régionales
intègrent l’avis de la société civile organisée avec l’aide du CESER. »
Pyrénées-Atlantiques (Bayonne) : Joé Mendes, étudiant en droit.
Creuse (Chenérailles) : Alison Martins Rainha, coiffeuse.
Charente (Saint-Preuil) : Jacques Vian, conseil de développement.
7 Avril 2016 SPÉCIAL NOUVELLE RÉGION
FORMATION
11.Je suis en recherche d’emploi et
titulaire du statut « tra-vailleur handicapé ». Je suis suivie par Cap Emploi dans ma reconversion professionnelle. Par quel moyen la Région peut-elle nous aider à accéder à un programme de forma-tion ? Par quels moyens peut-elle sensibiliser les entreprises à prendre des «seniors» comme moi pour revenir sur le marché de l’emploi via une formation de reconversion ?
A. R. : Le réseau Cap Emploi, prescripteur agréé par la Région, est effectivement l’un de nos principaux interlocuteurs. Par leur biais, plusieurs possibilités de formation s’offrent à vous. Il y a, bien sûr, le programme régio-nal de formation (PRF) qui vise à répondre aux besoins des bassins d’emploi du territoire. Il offre un large choix de formations sur des champs d’activité et des niveaux de qualification divers. Les par-cours de formation sont alors entièrement financés par la Région et les stagiaires sont ré-munérés. Depuis 1998, en Aqui-
taine, une politique concertée avec l’État, l’AGEFIPH1 et le FIPHFP2 a permis d’augmenter la part des stagiaires en situation de handicap dans le programme régional de formation à 10 %, conformément à l’objectif fixé.
Si la formation que vous souhaitez ne figure pas au PRF, Cap Emploi vous accompagne-ra pour monter un dossier de demande d’aide individuelle à la formation (sous réserve d’éli-gibilité au règlement d’inter-vention). En tant que stagiaire en situation de handicap, votre parcours pourra être financé à
hauteur de 5 000 euros (cofinan-cement Région et AGEFIPH).
Enfin, l’apprentissage est également une voie privilégiée pour la qualification et l’in-sertion, ouverte aux adultes handicapés sans limite d’âge.
Pour tous ces dispositifs de formation, la Région finance leur aménagement afin de les adapter aux besoins des per-sonnes en situation de han-
dicap : durée, aménagements physiques, matériel, etc.
Ensuite, par son engagement dans l’alternance, la Région accompagne les organismes de formation et les entreprises d’accueil des stagiaires, et contribue ainsi à sensibiliser ces dernières sur le volet formation qui relève de sa compétence. L’insertion dans l’emploi, et donc l’incitation à l’emploi des
personnes handicapées, en re-vanche, est une compétence de l’État, qui la met en œuvre via le PRITH (Plan régional d’insertion des travailleurs handicapés).
Concernant les deman-deurs d’emploi seniors, ceux-ci représentent une priorité pour la Région ALPC, et nous leur porterons une attention parti-culière au cours de la manda-ture. L’échelon régional est, à mon sens, le mieux adapté pour faciliter le retour à l’emploi. Si la Région est déjà partenaire de Pôle emploi pour les dispositifs de formation proposés aux de-mandeurs d’emploi, je souhaite que nous développions plus encore notre implication dans le service public de l’emploi. Les récentes évolutions réglemen-taires et le souhait exprimé par le gouvernement de confier plus de responsabilités aux régions dans le cadre de l’ambitieux plan de formation des 500 000 demandeurs d’emploi, sont de véritables leviers pour nous permettre d’amplifier notre implication en la matière. j1. Association nationale de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées.2. Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique.
12 QUESTIONS À ALAIN ROUSSET
JEUNESSE
12. L’ancienne Région Poitou-
Charentes était à l’écoute des jeunes, notamment concernant les aides à la formation ou à l’édu-cation : possibilité du permis à 1 euro pour les apprentis, chèque-livre pour les lycéens, aide aux déplacements pour les sans-emploi... Aurez-vous les mêmes ambitions et offrirez-vous toujours les mêmes opportunités pour nos jeunes parfois en difficulté ?
A. R. : J’ai toujours été très attentif à la réussite de nos jeunes. Nous devons créer les conditions pour les amener, dès la sortie du collège, vers une orientation choisie. Avec 460 lycées, dont 296 lycées publics, 115 CFA et 6 universi-tés, nous mettrons ainsi tout en œuvre pour que chaque jeune puisse suivre un par-cours en adéquation avec ses capacités et ses appétences.
Ce qui ne pourra se faire, bien entendu, qu’en concertation avec l’ensemble des acteurs de l’éducation et de l’orien-tation. Nous retiendrons les meilleures pratiques issues de nos trois anciennes Régions.
Note priorité se portera sur les dispositifs ayant le plus fort impact social et éducatif, pour permettre à tous un égal accès à la formation. À savoir : • La lutte contre l’échec scolaire : nous devons étudier
la possibilité d’étendre à l’échelle de la grande Région le dispositif « Coup d’pouce aide aux devoirs ». Gratuite pour les familles, cette plate-forme té-léphonique permet un contact direct entre des lycéens en dif-ficulté pour faire leurs devoirs ou comprendre leurs cours et des étudiants qui les aident dans les matières fondamen-tales (mathématiques, physiques, français, anglais et espagnol). Au Québec, ce même dispositif a permis de réduire de 50 % le taux d’échec scolaire. • Le logement : des résidences lycéennes, des logements étu-diants et d’apprentis, des inves-tissements dans « des murs », la captation de logements grâce à la garantie locative, des plates-formes pour trouver des chambres chez l’habitant, etc.• L’information sur les métiers : l’orientation choisie est un élément crucial de la réussite. Il faut renforcer l’information sur les métiers sur l’ensemble du territoire et mieux soutenir notamment les parents et les professeurs qui accompagnent les jeunes.
• La prise en charge du coût des manuels scolaires ou de l’équipement pour les jeunes en formation professionnelle.
• Les déplacements grâce à des tarifs Ter avantageux ou à des aides au passage du permis de conduire.
• L’égalité d’accès aux soins : l’accompagnement vers les professionnels de santé, la lutte contre les pratiques à risque, des bilans de santé pour les jeunes en formation, etc.• La mobilité internationale, en approfondissant notam-ment l’action Erasmus pour les apprentis.
Toutes ces questions pèsent lourdement sur les budgets des familles. Nous devons donc en faire des priorités pour lever les freins à la réussite. jC
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« L’apprentissage est une voie privilé -giée pour la qualification et l’insertion. »
« L’orientation choisie
est un élément crucial de la réussite. »
Gironde (Andernos-les-Bains) : Carole Le Cunff,
en recherche d’emploi.
Charente-Maritime (Jonzac) : Agnès Marie,
secrétaire de rédaction.
8 SPÉCIAL NOUVELLE RÉGION Avril 2016
VOS ÉLUS RÉGIONAUX
Le 4 janvier dernier, à l’occasion de son dis-cours en sa qualité de président de la Région Aquitai ne Limousin Poitou-Charentes, Alain Rousset a présenté la liste des 15 vice-prési-dents : une liste paritaire, issue de la majorité
politique de l’assemblée, représentant tous les terri-toires de la grande Région. Le département de Lot-et-Garonne est représenté par Matthias Fekl, conseiller spécial auprès d’Alain Rousset.
Rôle des vice-présidents. Ils forment, avec le pré-sident, l’exécutif régional. Chaque vice-président a la responsabilité de tout ou partie d’une compétence régionale et est chargé d’appliquer la politique souhai-tée par la majorité. Avec 45 conseillers régionaux (21 PS-PRG-EELV, 15 LR-UDI-MODEM-CPNT et 9 FN), les vice-présidents com-posent la commission permanente.La commission permanente met en œuvre les dé-
cisions prises par l’Assemblée plénière. Elle décide notamment de la répartition des financements votés par celle-ci.L’assemblée peut lui déléguer une partie de ses attri-butions, à l’exception toutefois de celles concernant le vote du budget ou encore l’approbation du compte administratif. Retrouvez, ci-après, les 183 élus régionaux qui com-posent la nouvelle assemblée régionale.
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XAVIER BONNEFONT
JONATHAN MUÑOZ * Développement international
BENOÎT BITEAU * Mer
MAURICE-CLAUDE DESHAYES
FRANÇOISE COUTANT * Climat et transition énergétique
MARTINE PINVILLE
GÉRARD BLANCHARD * Enseignement supérieur et recherche
BRUNO DRAPRON
JEAN-FRANÇOIS DAURÉ
DANIEL SAUVAITRE
HERVÉ BLANCHÉ
JACKY EMON * Ter et intermodalité
CHARENTE (16)
AURÉLIE DE AZEVEDO
CHARENTE-MARITIME (17)
KATIA BOURDIN
OTILIA FERREIRA
JOËLLE AVERLAN
WILLIAM JACQUILLARD * Concertation et dialogue social territorial et environnemental
SORAYA AMMOUCHE-MILHIET
SALLY CHADJAA
CHRISTELLE HÉNAULT
JEAN-PAUL BERROYER
VÉRONIQUE MARENDAT
NICOLAS BELOT
JEAN-MARC DE LACOSTE LAREYMONDIE
VÉRONIQUE LAPRÉE
PARTI SOCIALISTE ET APPARENTÉS PARTI RADICAL DE GAUCHE
LES RÉPUBLICAINS/CHASSE PÊCHE NATURE ET TRADITIONS MODEM UNION DES DÉMOCRATES INDÉPENDANTS
EUROPE ÉCOLOGIE LES VERTS FRONT NATIONAL RASSEMBLEMENT BLEU MARINE
* VICE-PRÉSIDENTS * ÉLUS DÉLÉGUÉS
9 Avril 2016 SPÉCIAL NOUVELLE RÉGION
PARTI SOCIALISTE ET APPARENTÉS PARTI RADICAL DE GAUCHE LES RÉPUBLICAINS/CHASSE PÊCHE NATURE ET TRADITIONS MODEM UNION DES DÉMOCRATES ET INDÉPENDANTS EUROPE ÉCOLOGIE LES VERTS FRONT NATIONAL RASSEMBLEMENT BLEU MARINE
VOS ÉLUS
FRANÇOISE MESNARD
CORRÈZE (19)
MUMINE OZSOY
JÉRÔME ORVAIN * Agroécologie et agriculture biologique
CHRISTELLE CHASSAGNE
GUY MOREAU * Reprise et transmission
PASCAL DEGUILHEM
CHRISTELLE PIEUCHOT * Attractivité touristique et grands équipements
FRANÇOISE BEZIAT
CHRISTOPHE PATIER
CYRIL VICTOR
LUCIE CHAUMERON
MURIEL SABOURIN-BENELHADJ
BENJAMIN DELRIEUX
THIERRY ROGISTER
PASCAL CAVITTE * Orientation
AGNÈS TARRASO
DEUX-SÈVRES (79)
PASCAL DUFORESTEL* Économie sociale et solidaire
DORDOGNE (24)
ROBERT DUBOIS
MARYLINE SIMONÉ * Jeunesse, mobilité internationale, logement jeunes et vie étudiante
NATHALIE DELCOUDERC- JUILLARD * Économie territoriale, économie sociale et solidaire
CREUSE (23)
XAVIER ARGENTON
NICOLAS GAMACHE * Patrimoine naturel
ANTOINE AUDI
NATHALIE FONTALIRAN
STÉPHANE TRIFILETTI * Éducation à l’environnement
LAURENT LENOIR
GENEVIÈVE BARAT * Ruralité, vivre ensemble, vie associative et citoyenneté
ARMELLE CASSIN
ÉLISABETH JUTEL
JOSIE BAYLE
LIONEL FREL
SÉVERINE WERBROUCK
PHILIPPE NAUCHE * Intelligence et attractivité économiques
ÉRIC CORREIA * Économie créative, innovation et droits culturels
JEAN-ROMÉE CHARBONNEAU
NATHALIE LANZI * Jeunesse, culture, sport et patrimoine
CHRISTOPHE CATHUS
BÉATRICE GENDREAU * Bois, forêt et première transformation
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PARTI SOCIALISTE ET APPARENTÉS PARTI RADICAL DE GAUCHE LES RÉPUBLICAINS/CHASSE PÊCHE NATURE ET TRADITIONS MODEM UNION DES DÉMOCRATES ET INDÉPENDANTS EUROPE ÉCOLOGIE LES VERTS FRONT NATIONAL RASSEMBLEMENT BLEU MARINE * VICE-PRÉSIDENTS * ÉLUS DÉLÉGUÉS
10 SPÉCIAL NOUVELLE RÉGION Avril 2016
VOS ÉLUS
FLORENCE JOUBERT
MARTINE ALCORTA * Innovation sociale et sociétale
YASMINA BOULTAM
YVES D’AMÉCOURT
VINCENT FELTESSE
FRANÇOISE JEANSON * Santé et silver economy
GONZAGUE MALHERBE
JEAN-PIERRE RAYNAUD * Agriculture, agroalimentaire, forêt, mer et montagne
DOMINIQUE ASTIER
VIRGINIE CALMELS
NATHALIE DELATTRE
NICOLAS FLORIAN
LAURENT LAMARA
RÉGINE MARCHAND
AURÉLIE THOMASSON BERNIER
VITAL BAUDE
SANDRINE CHADOURNE
EDWIGE DIAZ
PATRICK GUILLEMOTEAU
GISÈLE LAMARQUE
CHRISTINE MOEBS
NATHALIE TRAPY
ANNE-LAURE BEDU * Transfert, innovation et accélération
NAÏMA CHARAÏ * Égalité femme-homme, lutte contre les discriminations, solidarité
PHILIPPE DORTHE * Mission Lascaux
LAURENCE HARRIBEY * Europe
MARIE-ANGÉLIQUE LATOURNERIE
MARTINE MOGA
MIREILLE VOLPATO * Missions locales
FLORENT BOUDIÉ
JACQUES COLOMBIER
PIERRE DURAND
MATHIEU HAZOUARD * Économie numérique, très haut débit
NATHALIE LE GUEN
JEAN-LOUIS NEMBRINI * Éducation et lycées
GIRONDE (33)
ISABELLE BOUDINEAU * Europe et international
JEAN-JACQUES CORSAN * Eau
HÉLÈNE ESTRADE
LYDIA HÉRAUD * Viticulture et spiritueux
NATHALIE LE YONDRE
BRUNO PALUTEAU
PARTI SOCIALISTE ET APPARENTÉS PARTI RADICAL DE GAUCHE LES RÉPUBLICAINS/CHASSE PÊCHE NATURE ET TRADITIONS MODEM UNION DES DÉMOCRATES ET INDÉPENDANTS EUROPE ÉCOLOGIE LES VERTS FRONT NATIONAL RASSEMBLEMENT BLEU MARINE * VICE-PRÉSIDENTS * ÉLUS DÉLÉGUÉS
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11 Avril 2016 SPÉCIAL NOUVELLE RÉGION
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VOS ÉLUS
EDDIE PUYJALON
JOAN TARIS
ANNE-MARIE ALMOSTER- RODRIGUES * Économie de proximité et TPE
MARIE-CLAUDE LAINEZ
LANDES (40)
CHRISTIAN HOUDET
PASCALE REQUENNA
LAURENCE ROUÈDE * Urbanisme et foncier
NICOLAS THIERRY * Environnement et biodiversité
ANDRÉA BROUILLE * Service public de l’emploi
CHRISTINE MARTY
MARYLINE BEYRIS
ÉRIC KERROUCHE * Mission harmonisation et nouvelle politique régionale
ARNAUD TAUZIN
ALAIN ROUSSET Président du Conseil régional
THIERRY TRIJOULET * Sport
PIERRE COINAUD
JEAN-LOUIS PAGÈS
ÉLISABETH BONJEAN * Thermalisme et thermoludisme
RENAUD LAGRAVE * Infrastructures, transport, mobilités
LOT-ET-GARONNE (47)
HENRI SABAROT * Pêche et chasse, zones humides
CATHERINE VEYSSY * Formation professionnelle, apprentissage et emploi
ALAIN DARBON
HUGUETTE TORTOSA
YVELINE BRUN
LAURENCE MOTOMAN
ÉTIENNE BOUSQUET-CASSAGNE
AURÉLIEN SEBTON
FRANCIS WILSIUS * Restructuration économique et sécurisation des parcours professionnels associés
VINCENT GÉRARD
GÉRARD VANDENBROUCKE * Amé na gement du territoire, politique contractuelle et très haut débit
STÉPHANE DELPEYRAT-VINCENT * Communication
MARIE-FRANÇOISE NADAU
MARYSE COMBRES * Efficacité éner-gétique et énergies renouvelables
ALEXANDRA SIARRI
HAUTE-VIENNE (87)
GUILLAUME GUERIN
FRANÇOIS VINCENT * Mission université du futur
PIERRE FROUSTEY
LAURE NAYACH
MARIE COSTES
PARTI SOCIALISTE ET APPARENTÉS PARTI RADICAL DE GAUCHE LES RÉPUBLICAINS/CHASSE PÊCHE NATURE ET TRADITIONS MODEM UNION DES DÉMOCRATES ET INDÉPENDANTS EUROPE ÉCOLOGIE LES VERTS FRONT NATIONAL RASSEMBLEMENT BLEU MARINE * VICE-PRÉSIDENTS * ÉLUS DÉLÉGUÉS
12 SPÉCIAL NOUVELLE RÉGION Avril 2016
VOS ÉLUS
JEAN DIONIS DU SÉJOUR
PYRÉNÉES-ATLANTIQUES (64)
CHARLINE CLAVEAU-ABBADIE * Langues et cultures régionales
GILLES HUSTAIX
ANDDE SAINTE-MARIE * Mission montagne et pastoralisme
VÉRONIQUE ABELIN
LÉONORE MONCOND’HUY * Vie associative et service civique
MATTHIAS FEKL
BARTHÉLÉMY AGUERRE
SANDRINE DERVILLE * Tourisme
JEAN-MICHEL IRATCHET
DENISE SAINT-PÉ
OLIVIER CHARTIER
THIERRY PERREAU
SANDRINE LAFFORE
MATHIEU BERGÉ * Coopération transfrontalière et Eurorégion/ Ports et aéroports
SYLVIE DURRUTY
PATRICE LAURENT
MONIQUE SÉMAVOINE
CYRIL CIBERT
PHILIPPE RABIT
TARIK LAOUANI
JEAN-FRANÇOIS BLANCO
ÉMILIE DUTOYA
ALICE LEICIAGUEÇAHAR
BERNARD UTHURRY * Développement économique et économie numérique
SABINE FROPOS
BENOÎT TIRANT * Politique de la ville
GUILLAUME MOLIÉRAC * Apprentissage
PIERRE CHÉRET * Questeur
FRÉDÉRIQUE ESPAGNAC
MICHEL MINVIELLE
MICHEL VEUNAC
ANNE GÉRARD * Francophonie
ALAIN VERDIN
HÉLÈNE PAIN
CLAUDIE CHEYROUX
NATALIE FRANCQ
MARC OXIBAR
VIENNE (86)
JEAN-FRANÇOIS MACAIRE *
REINE-MARIE WASZAK * Réseau élus de proximité
PARTI SOCIALISTE ET APPARENTÉS PARTI RADICAL DE GAUCHE LES RÉPUBLICAINS/CHASSE PÊCHE NATURE ET TRADITIONS MODEM UNION DES DÉMOCRATES ET INDÉPENDANTS EUROPE ÉCOLOGIE LES VERTS FRONT NATIONAL RASSEMBLEMENT BLEU MARINE * VICE-PRÉSIDENTS * ÉLUS DÉLÉGUÉS
PH
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S :
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13 Avril 2016 SPÉCIAL NOUVELLE RÉGION
DÉCRYPTAGE
Les 9 et 13 décembre derniers, les Français ont voté pour élire leurs nouvelles assemblées régionales.En Aquitaine Limousin Poitou-Charentes, c’est la liste d’union de la gauche et de la société civile menée par Alain Rousset qui a remporté le su�rage avec 44,27 % des voix, suivie de celle d’union de la droite menée par Virginie Calmels (34,06 %). La liste du Front national, conduite par Jacques Colombier, est, quant à elle, arrivée en troisième position (21,67 %).
PARTI SOCIALISTE ET APPARENTÉS
PARTI RADICAL DE GAUCHE
LES RÉPUBLICAINS/CHASSE PÊCHE NATURE ET TRADITIONS
MOUVEMENT DÉMOCRATE
UNION DES DÉMOCRATES ET INDÉPENDANTS
FRONT NATIONAL RASSEMBLEMENT BLEU MARINE
EUROPE ÉCOLOGIE LES VERTS
8576 PS et
9 société civile
4 PRG
28 LR-CPNT 11 UDI
8 MODEM
18 EELV
29 FN
Les 9 et 13 décembre derniers, les Français ont voté pour élire leurs nouvelles assemblées régionales.
La nouvelle assemblée régionale lors de son installation le 4 janvier dernier.
14 SPÉCIAL NOUVELLE RÉGION Avril 2016
Commissionsthématiques
Élit
Rend un avis
Saisit
Rendent un avis
Commissionpermanente
ASSEMBLÉERÉGIONALE
conseillers183
Rendent un avis
Consulte
Rendent un avis
Président
vice-présidents
Conseil économique, socialet environnemental
conseillers(180 à partir du 1er janvier 2018)
266
CESER
régional
Pierre souhaite reprendre une entreprise de fabrication de menuiserie et de charpentes. Pour bénéficier de conseils, il s’adresse au Service petites entreprises et entrepreneuriat du Conseil régional qui pourra l’accom-pagner dans le cadre de sa mission de développement économique.
Pierre pourra ensuite revenir vers les services de la Région pour éventuellement bénéficier d’autres dispositifs pour accompagner son projet (aides au financement ou au recrutement).
1 21er contact et dossier de demande d’aideLors d’un premier entretien, l’agent du Conseil régional présente à Pierre l’ensemble des dispositifs qu’il peut mobiliser au regard de ses problématiques. Un e-mail de synthèse lui sera ensuite envoyé afin qu’il retrouve l’ensemble des dispositifs mentionnés au cours de l’entretien à l’adresse suivante : http://les-aides.laregion-alpc.frPierre complète son dossier avec les di�érentes pièces d’instruction demandées.
Le service analyse le dossier et vérifie la conformité du projet présenté en fonction de la politique régionale votée par l’assemblée plénière. Il rédige également une convention qui fixe les modalités d’application de l’aide octroyée et précise les obligations de la Région et de Pierre. Ce dernier renvoie le contrat et les pièces demandées par voie électronique et/ou par courrier.Les élus membres de la commission permanente délibèrent et votent le projet de délibération présenté.
Instruction du dossier et vote par la commission permanente
GIAGroupes inter-
assemblées
3Une fois la mission de conseil réalisée, Pierre sollicite le paiement de l’aide. Après vérification des pièces justifiant la réalisation du projet, la Région mandate le versement de l’aide.
Versementde la subvention
Les deux premières réunions en assemblée plénière du Conseil régional, les 4 janvier et 1er février derniers, ont permis de poser les jalons de l’organisation régionale : élec-tion du président, désignation des vice-présidents et des membres de la commission permanente, des commissions thématiques et des groupes inter-assemblée.
LES COMMISSIONS ET LES GROUPES
1 Finance, budget, a�aires générales
2 Éducation, lycées (maîtrise d’ouvrages)
3 Développement économique, économie territoriale et innovation sociale, technologie de l’information et de la communication
4 Infrastructures, transports, intermodalités, mobilités
5 Aménagement du territoire, santé, coopération interrégionale, actions européennes et internationales, tourisme
6 Agriculture, agroalimentaire, forêt, mer, montagne
7 Culture, patrimoine, identités régionales, sports, jeunesse, solidarités, handicap
8 Enseignement supérieur, recherche
9 Formation professionnelle, emploi, apprentissage, formation sanitaire et sociale
10 Transition énergétique et écologique
1 Développement économique, technologies d’information et de communication
2 Formation professionnelle-apprentissage, formations sanitaires et sociales, emploi
3 Culture, patrimoine, identités régionales
4 Infrastructures, transports, intermodalités, mobilités
5 Agriculture, agroalimentaire, forêt, mer, montagne
6 Aménagement du territoire, santé, tourisme
7 Coopération interrégionale, actions européennes et internationales
8 Transition énergétique et écologique
9 Enseignement supérieur, recherche
10 Éducation, lycées (maîtrise d’ouvrages)
11 Sports, jeunesse, solidarités, handicap
12 Économie territoriale et innovation sociale (ESS, IAE)
Les commissions thématiques
les Groupes inter-assemblées
DU CONSEIL RÉGIONAL
Le fonctionnement de la région
demande d’aide :Quel est le parcours d’un dossier ?
Le président du Conseil régionalIl est élu pour six ans. Il propose avec l’exécutif et met en œuvre les politiques décidées par l’assemblée en définissant les priorités. Il a pour mission de :• convoquer et présider les séances du Conseil régional ;• préparer et exécuter les décisions de l’Assemblée plénière et de la commission permanente ; • diriger l’administration régionale, assisté du directeur général des services ;Il délègue également une partie de ses attributions à des vice-présidents et des conseillers délégués qui ont chacun des domaines de compétences spécifiques et travaillent en équipe.
L’assembléeElle réunit en Aquitaine Limousin Poitou-Charentes 183 conseillères et conseillers régionaux élus pour six ans et siège au moins une fois par trimestre. Elle s’appuie sur le travail consultatif des commissions spécialisées.
Ses missions :• élire le président ;• délibérer sur les grandes orientations de la politique régionale ; • examiner et voter le budget annuel et les programmes d’intervention ; • voter le contrat de projet État-Région.
La commission permanenteÉlue à la proportionnelle par l’assemblée plénière, elle est composée du président de la Région Aquitaine Limousin Poitou-Charentes, de 15 vice- présidents et de 30 conseillères et conseillers régionaux qui délibèrent sur les dossiers étudiés en commission, notamment l’attribution des aides régionales.
Les commissions thématiquesLes conseillères et conseillers régionaux participent en amont des décisions à des commissions thématiques qui balaient les grands domaines de compétences de la Région. Chaque commission élit son président et son bureau, constitué de conseillères et de conseillers régionaux. Ils examinent les politiques régionales et les règlements d’intervention. Ils analysent le budget et contrôlent les comptes publics.
Les groupes inter-assemblée (GIA)Innovation unique dans notre Région, les GIA sont constitués à parité d’élus du Conseil régional et de membres du CESER, les GIA sont consultés pour avis sur les projets de décisions présentés à la commission permanente.
Le CESERIl est composé d’acteurs économiques et sociaux représentatifs de la sociétécivile régionale élus pour six ans. Cette assemblée consultative formule des préconisations destinées à éclairer les élus dans leur choix. Il peut s’auto-saisir de certains sujets.
DÉCRYPTAGE
15 Avril 2016 SPÉCIAL NOUVELLE RÉGION
Commissionsthématiques
Élit
Rend un avis
Saisit
Rendent un avis
Commissionpermanente
ASSEMBLÉERÉGIONALE
conseillers183
Rendent un avis
Consulte
Rendent un avis
Président
vice-présidents
Conseil économique, socialet environnemental
conseillers(180 à partir du 1er janvier 2018)
266
CESER
régional
Pierre souhaite reprendre une entreprise de fabrication de menuiserie et de charpentes. Pour bénéficier de conseils, il s’adresse au Service petites entreprises et entrepreneuriat du Conseil régional qui pourra l’accom-pagner dans le cadre de sa mission de développement économique.
Pierre pourra ensuite revenir vers les services de la Région pour éventuellement bénéficier d’autres dispositifs pour accompagner son projet (aides au financement ou au recrutement).
1 21er contact et dossier de demande d’aideLors d’un premier entretien, l’agent du Conseil régional présente à Pierre l’ensemble des dispositifs qu’il peut mobiliser au regard de ses problématiques. Un e-mail de synthèse lui sera ensuite envoyé afin qu’il retrouve l’ensemble des dispositifs mentionnés au cours de l’entretien à l’adresse suivante : http://les-aides.laregion-alpc.frPierre complète son dossier avec les di�érentes pièces d’instruction demandées.
Le service analyse le dossier et vérifie la conformité du projet présenté en fonction de la politique régionale votée par l’assemblée plénière. Il rédige également une convention qui fixe les modalités d’application de l’aide octroyée et précise les obligations de la Région et de Pierre. Ce dernier renvoie le contrat et les pièces demandées par voie électronique et/ou par courrier.Les élus membres de la commission permanente délibèrent et votent le projet de délibération présenté.
Instruction du dossier et vote par la commission permanente
GIAGroupes inter-
assemblées
3Une fois la mission de conseil réalisée, Pierre sollicite le paiement de l’aide. Après vérification des pièces justifiant la réalisation du projet, la Région mandate le versement de l’aide.
Versementde la subvention
Les deux premières réunions en assemblée plénière du Conseil régional, les 4 janvier et 1er février derniers, ont permis de poser les jalons de l’organisation régionale : élec-tion du président, désignation des vice-présidents et des membres de la commission permanente, des commissions thématiques et des groupes inter-assemblée.
LES COMMISSIONS ET LES GROUPES
1 Finance, budget, a�aires générales
2 Éducation, lycées (maîtrise d’ouvrages)
3 Développement économique, économie territoriale et innovation sociale, technologie de l’information et de la communication
4 Infrastructures, transports, intermodalités, mobilités
5 Aménagement du territoire, santé, coopération interrégionale, actions européennes et internationales, tourisme
6 Agriculture, agroalimentaire, forêt, mer, montagne
7 Culture, patrimoine, identités régionales, sports, jeunesse, solidarités, handicap
8 Enseignement supérieur, recherche
9 Formation professionnelle, emploi, apprentissage, formation sanitaire et sociale
10 Transition énergétique et écologique
1 Développement économique, technologies d’information et de communication
2 Formation professionnelle-apprentissage, formations sanitaires et sociales, emploi
3 Culture, patrimoine, identités régionales
4 Infrastructures, transports, intermodalités, mobilités
5 Agriculture, agroalimentaire, forêt, mer, montagne
6 Aménagement du territoire, santé, tourisme
7 Coopération interrégionale, actions européennes et internationales
8 Transition énergétique et écologique
9 Enseignement supérieur, recherche
10 Éducation, lycées (maîtrise d’ouvrages)
11 Sports, jeunesse, solidarités, handicap
12 Économie territoriale et innovation sociale (ESS, IAE)
Les commissions thématiques
les Groupes inter-assemblées
DU CONSEIL RÉGIONAL
Le fonctionnement de la région
demande d’aide :Quel est le parcours d’un dossier ?
Le président du Conseil régionalIl est élu pour six ans. Il propose avec l’exécutif et met en œuvre les politiques décidées par l’assemblée en définissant les priorités. Il a pour mission de :• convoquer et présider les séances du Conseil régional ;• préparer et exécuter les décisions de l’Assemblée plénière et de la commission permanente ; • diriger l’administration régionale, assisté du directeur général des services ;Il délègue également une partie de ses attributions à des vice-présidents et des conseillers délégués qui ont chacun des domaines de compétences spécifiques et travaillent en équipe.
L’assembléeElle réunit en Aquitaine Limousin Poitou-Charentes 183 conseillères et conseillers régionaux élus pour six ans et siège au moins une fois par trimestre. Elle s’appuie sur le travail consultatif des commissions spécialisées.
Ses missions :• élire le président ;• délibérer sur les grandes orientations de la politique régionale ; • examiner et voter le budget annuel et les programmes d’intervention ; • voter le contrat de projet État-Région.
La commission permanenteÉlue à la proportionnelle par l’assemblée plénière, elle est composée du président de la Région Aquitaine Limousin Poitou-Charentes, de 15 vice- présidents et de 30 conseillères et conseillers régionaux qui délibèrent sur les dossiers étudiés en commission, notamment l’attribution des aides régionales.
Les commissions thématiquesLes conseillères et conseillers régionaux participent en amont des décisions à des commissions thématiques qui balaient les grands domaines de compétences de la Région. Chaque commission élit son président et son bureau, constitué de conseillères et de conseillers régionaux. Ils examinent les politiques régionales et les règlements d’intervention. Ils analysent le budget et contrôlent les comptes publics.
Les groupes inter-assemblée (GIA)Innovation unique dans notre Région, les GIA sont constitués à parité d’élus du Conseil régional et de membres du CESER, les GIA sont consultés pour avis sur les projets de décisions présentés à la commission permanente.
Le CESERIl est composé d’acteurs économiques et sociaux représentatifs de la sociétécivile régionale élus pour six ans. Cette assemblée consultative formule des préconisations destinées à éclairer les élus dans leur choix. Il peut s’auto-saisir de certains sujets.
DÉCRYPTAGE
16 SPÉCIAL NOUVELLE RÉGION Avril 2016
DÉCRYPTAGE
Compétences régionales
Chaque matin, Murielle part travailler en Ter (transport express régional) géré par le Conseil régional.
La jeune femme, dont la formation sanitaire et sociale a été soutenue financièrement par la Région, arrive chez sa première patiente installée en zone rurale. En se connectant facilement aux applications de e-santé grâce au haut-débit, elle travaille avec d’autres médecins travaillant dans une des multiples maisons de santé qui jalonnent le territoire.
De la formation à l’emploi, en passant par les transports régionaux, le sport ou la culture, les missions de la Région sont nombreuses. L’institution s’adresse à tous, toutes générations confondues. Son action structure durablement le territoire, tout en accompagnant votre quotidien.
Nous avons imaginé la journée d’une famille de la région Aquitaine Limousin Poitou-Charentes pour mieux vous en rendre compte.
Une fois rentrée chez elle, Murielle se consacre à son dossier d’aide à la rénovation énergétique de sa maison dont les travaux sont en partie financés par le Conseil régional.
Léa vient de faire sa rentrée en internat dans un lycée à énergie positive qui produit plus d’énergie qu’il n’en consomme. L’établisse-ment a été construit par le Conseil régional qui en assure également le fonctionnement et les équipements.
Durant la pause, elle prend des nouvelles de sa cousine étudiante qui vient de s’installer dans une résidence universitaire réhabilitée grâce à des fonds de la Région.
Après ses cours, Léa s’arrêtera dans une librairie indépendante. Cette dernière est soutenue par le Conseil régional dans le cadre du soutien aux industries culturelles et créatives.
Marc est à l’œuvre dans un centre de formation d’apprentis (CFA) où il apprend le métier de tailleur de pierre. Passionné, il participera bientôt aux Olympiades des métiers.
Avec sa sœur Léa, il a bénéficié pour cette première rentrée au lycée, du dispositif d’accompagnement financier des familles.
Il y a trois ans, Christian a repris l’exploitation familiale. La Région l’a aidé dans son installation et sa conversion à l’agriculture biologique.
Aujourd’hui, il commercialise sa production exclusivement en circuit court, sur les marchés et en vente directe à la ferme. Christian envisage également de faire évoluer son activité vers l’agrotourisme.
En fin de journée, Marc se rendra à son club d’athlé-tisme dont l’activité est soutenue par la Région.
Murielle aide-soignante
Christian maraîcher
Léa lycéenne
Marc apprenti
TRANSPORT SANTÉ ENVIRONNEMENT
Enseignementsupérieur,
lycées
Formationprofessionnelle
Aménagementdu territoire
Apprentissage Tourisme Santé AgricultureSport,culture
Développementéconomique
ÉDUCATION & LYCÉES CULTURE
APPRENTISSAGE SPORT
ÉCONOMIE / AGRICULTURE
Transports Gestion desfonds européens
La région À VOS CÔTÉS AU QUOTIDIEN
17 Avril 2016 SPÉCIAL NOUVELLE RÉGION
PANORAMA RÉGIONAL
UNE RÉGION PLUS FORTE
ET PLUS ATTRACTIVE
L’Aquitaine, le Limousin et Poitou-Charentes sont désormais réunis au sein d’une même collectivité.
Attractifs et complémentaires, nos trois territoires possèdent tous les atouts nécessaires à la construction
d’une région forte : de l’agriculture au tourisme, en passant par l’industrie, la recherche et l’innovation…
L’INNOVATION, LEVIER DE L’EMPLOI
• Des filières d’excellence : aéronautique et spatiale, agro-alimentaire, bâtiment, bois, chimie, éco-industrie, énergie, image-numérique, nautisme, cuir et luxe, céramique, cosmétique, santé, technologie laser, tourisme, transport, mécanique, silver économie
•11 pôles de compétitivité
• 1re région française (hors Île-de-France) pour l’investissement recherche et transfert de technologie
L’ÉDUCATION ET LA FORMATION : DES PRIORITÉS POUR LA JEUNESSE• 296 lycées publics
et 164 lycées privés (en 2014)
•181 000 étudiants
• 6 pôles universitaires : La Rochelle, Poitiers, Limoges, Bordeaux, Bordeaux-Montaigne, Pau et pays de l’Adour
• 23 écoles supérieures, dont 15 écoles d’ingénieurs
• 115 centres de formation d’apprentis (CFA)
• Des pôles d’excellence de formation : aéronautique, métiers du cuir et du luxe...
1re RÉGION AGRICOLE DE FRANCE*• 2,8 millions d’hectares
de forêts
•1re région boisée de France
• 85 000 exploitations agricoles
• 1er espace européen en valeur de production agricole
• 1re région d’élevage (bovins-viande, caprins, ovins)
• 1re région pour de nombreux fruits et légumes et pour de grandes cultures (maïs, tournesol)
•3e vignoble d’Europe
• 3e région de France en termes de surface dédiée à l’agriculture biologique
• Une agriculture leader pour les signes de qualité : 156 signes (AOP, IGP, STG)
* En valeur de production, en nombre d’exploitations et en surface agricole.
LE POTENTIEL D’UN LITTORAL EXCEPTIONNEL•720 km de littoral
• Une région leader pour la filière glisse
• 1er bassin ostréicole de France
• 2e rang national pour l’économie maritime
• 3 ports maritimes : La Rochelle, Bordeaux, Bayonne
• 5 criées : La Cotinière, La Rochelle, Royan, Arcachon et Saint-Jean-de-Luz
REPÈRES 84 100 km²
12 départements5,8 millions d’habitants 3e région économique
de France, avec 158 milliards d’euros de PIB
UN POIDS LOURD DU TOURISME EN FRANCE•27 millions de touristes
•87 000 emplois touristiques
•Parc du Futuroscope : 1,8 million de visiteurs
•Vieille ville de Sarlat : 1,5 million de visiteurs
•Dune du Pilat : 1,4 million de visiteurs
• Cité historique de Saint-Émilion : 1 million de visiteurs
• Aquarium de la Rochelle : 0,8 million de visiteurs
•Zoo de la Palmyre : 0,7 million de visiteurs
•Grottes de Lascaux : 0,3 million de visiteurs
• Tapisserie d’Aubusson : patrimoine culturel immatériel de l’humanité
• Porcelaine de Limoges : inventaire du patrimoine culturel immatériel en France
BORDES
DAX
COGNAC
LA TESTE-DE-BUCH
LE BARP
BERGERAC
LESPARRE-MÉDOC
CHÂTELLERAULT
TARNOS
THIVIERS
BIARRITZ
MARMANDE
ROCHEFORT
NONTRON
18 SPÉCIAL NOUVELLE RÉGION Avril 2016
PANORAMA RÉGIONAL
P remier secteur industriel de la région, l’in-dustrie agroalimentaire est développée sur l’ensemble du territoire régional, particu-lièrement autour de Brive-la-Gaillarde et de Bordeaux, où elle emploie respectivement
4 300 et 8 700 salariés en 2012.La présence de l’industrie du bois, papier et imprimerie marque également de nombreux territoires, du nord au sud de la région. Dans les zones de Bordeaux et de Li-moges, dans celles du centre de la région (Angoulême, Cognac, Périgueux), dans le massif landais (Dax, La-Teste-de-Buch) et dans la zone de �ouars-Loudun, le secteur emploie de 1 000 à 4 000 salariés.La fabrication de matériels de transports est très développée à l’ouest de la région. Il s’agit principalement de la construction aéronautique et spatiale autour de Pau, Bayonne, Tarnos, Bordes ou encore Oloron-Sainte-Marie à l’extrême sud du territoire. C’est aussi le cas dans la métropole bordelaise, ainsi qu’à Châtellerault et Brive-la-Gaillarde. La construction de matériel ferroviaire et la construction nautique prédominent dans les secteurs de La Rochelle et de Rochefort. Dans ceux de Bressuire, Poitiers et Châtel-lerault, il s’agit essentiellement de l’industrie automobile.
Un développement polycentré. D’autres secteurs industriels sont représentés, plus localement, dans le tissu régional. C’est notamment le cas pour le secteur du cuir, du luxe et des métiers d’art, avec le récent pôle des métiers du cuir et du luxe né entre �iviers, Nontron et Saint-Yrieix, au carrefour des trois anciennes régions. De même, sur un axe allant de Bordeaux à Hendaye, notre Région accueille plus de 400 entreprises liées au monde de la glisse, dont plusieurs sièges européens. La fabrication de produits en caoutchouc, plastique et autres produits non métalliques (tels la céramique) est importante au centre de la région, notamment à An-goulême, Limoges, Périgueux, Bergerac et Cognac. L’in-dustrie pharmaceutique est l’une des principales activités industrielles des secteurs d’Agen et de Libourne, tandis que Dax se distingue par le poids de l’industrie chimique.Par ailleurs, de façon transverse à ces filières, d’autres secteurs d’activité viennent enrichir le potentiel de notre région, à l’image de l’économie circulaire, de la silver eco-nomy (économie des seniors) ou encore de la photonique, qui alimente à la fois des domaines comme l’aéronautique, la santé ou encore la production d’énergie. L’innovation au cœur. La Région ALPC déploie une véritable stratégie de développement des filières écono-miques au service de l’emploi et de la compétitivité du territoire. Elle cible toutes les entreprises (start-up, PME, PMI, ETI et grands groupes), et favorise les échanges entre acteurs industriels, centres de transfert de tech-nologie, formation et recherche, dans une logique d’in-novation industrielle et pour faciliter l’accès des produits et services nouveaux au marché. Cette politique de soutien aux filières régionales s’appuie sur des dispositifs d’intervention tels que l’innovation, l’accès au marché (international), l’accompagnement des ressources humaines, le développement durable et l’excellence environnementale.
Une industrie régionale diversifiée
Le potentiel industriel de notre nouvelle région repose à la fois sur des filières et domaines d’activité historiques et sur des filières d’avenir structurées autour du numérique, des matériaux avancés, des écotechnologies ou de la chimie verte.
Principales filières et secteurs d’activité industrielsAquitaine Limousin Poitou-Charentes
FORÊT ET BOIS (DONT INDUSTRIES PAPETIÈRES, CARTONNAGE, BOIS-CONSTRUCTION)
MATÉRIAUX AVANCÉS (DONT COMPOSITE ET CÉRAMIQUE)
CHIMIE VERTE ET ÉCO-PROCÉDÉS
FILIÈRES VERTES - ÉCO-TECHNOLOGIES
AÉRONAUTIQUE - ESPACE - DÉFENSE - SOUS-TRAITANCE MÉCANIQUE
INDUSTRIES AGROALIMENTAIRES ET AGRICULTURE
CUIR - LUXE - TEXTILE - MÉTIERS D’ART
PHOTONIQUE (DONT OPTIQUE, LASER, IMAGERIE)
NUMÉRIQUE (DONT IMAGERIE, VIDÉO, OBJETS CONNECTÉS, TRANSPORTS INTELLIGENTS)
SANTÉ ET BIEN-ÊTRE
NAUTISME, GLISSE
L’EMPLOI DANS LES INDUSTRIESEn Aquitaine Limousin Poitou-Charentes, l’industrie totalise plus de 282 000 emplois, soit 12,1 % de l’emploi total (contre 12,3 % au niveau national). C’est la métropole bordelaise qui compte le plus d’emplois industriels dans la région (52 000). Mais Châtellerault, Bressuire, Cognac, Oloron-Sainte-Marie et Thouars-Loudun sont les territoires les plus industriels : le secteur y représente entre 21 % et 27 % des emplois. La Région s’est fortement impliquée dans la formation et l’appui aux entreprises, à l’image d’AEROCAMPUS Aquitaine, à Latresne, le pôle de maintenance aéronautique de référence internationale.
19 Avril 2016 SPÉCIAL NOUVELLE RÉGION
PANORAMA RÉGIONAL
L ’offre de Ter représente plus de 20 millions de km parcourus par an, dont plus de 80 % en train. Ce réseau accueille au total 16 millions de voyageurs par an, dont 1,2 % par la route. Le transport régional répond aux besoins des
déplacements interurbains et de la vie quotidienne. La fréquence des trains varie en fonction des relations : • 40 à 50 trains par jour pour les trois principales lignes périurbaines au départ de Bordeaux, avec près de 80 passages sur certaines sections communes (Pessac, Cenon, Facture–Biganos). • jusqu’à 30 trains par jour pour toutes les autres liai-sons. Les plus fortes fréquences sont sur les autres liai-sons de proximité au départ de Bordeaux, les liaisons périurbaines telles La Rochelle–Rochefort, Brive–Tulle ou Dax–Hendaye, ou encore les relations intervilles de moyenne distance telles Limoges–Périgueux–Bor-deaux, ou Angoulême–Saintes–Royan.
Soutenir l’attractivité du territoire. Avec la mise en service de la ligne à grande vitesse entre Paris et Bor-deaux prévue pour juillet 2017, 18 millions de voyageurs empruntant le TGV sont attendus en gare de Bordeaux, contre 11 millions précédemment. Selon une étude réa-lisée par l’institut Codha en Aquitaine et Midi-Pyrénées fin 2014, 68 % des ménages et 81 % des professionnels qui n’empruntent pas le train pour aller à Paris l’utiliseront en 2017. Bordeaux ne sera alors plus qu’à 2 h 05 de Paris et à 50 minutes de Poitiers. Par ailleurs, suite à la décision en sep-tembre 2015 du gouvernement français de signer le décret d’utilité publique, les lignes à grande vitesse Bordeaux–Toulouse et Bordeaux–Dax (GPSO*) pourraient voir le jour, à l’horizon 2024 pour Toulouse et 2027 pour Dax. L’Espagne, quant à elle, pourrait être reliée à Bordeaux par la grande vitesse à partir de 2032. La réalisation de la LGV Poitiers–Limoges et les travaux de régénération de la POLT (Paris – Orléans – Limoges – Toulouse) sont égale-
ment deux projets essentiels pour soutenir la dynamique économique et favoriser la mobilité de toute la partie est de la grande Région. Des investissements qui, au-delà du domaine des transports, donnent du sens aux politiques d’aménagement du territoire et soutiennent l’attractivité des zones concernées. Le fret et les déplacements du quo-tidien profiteront également de ce développement. Une part des 9 000 camions qui circulent chaque jour entre Bordeaux et l’Espagne sera reportée sur le rail à l’horizon 2032 et la libération de la capacité sur les lignes existantes assurera une amélioration pour la circulation des Ter.L’offre nationale de transport à grande vitesse est com-plétée par une offre Intercités essentielle, tant pour les liaisons Nord–Sud (Paris–Limoges–Toulouse, Nantes–La Rochelle–Bordeaux) que pour les liaisons transver-sales (Bordeaux–Toulouse–Marseille, Bordeaux–Limoges–Lyon, Hendaye–Toulouse).*Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest.
Des moyens de transport complémentaires
Le réseau ferroviaire de la région Aquitaine Limousin Poitou-Charentes s’étend sur près de 3 500 km. Un réseau sur lequel TGV, trains Intercités et trains du quotidien proposent une offre complémentaire aux différents usagers.
Infrastructures ferroviaires principales en 2014Aquitaine Limousin Poitou-Charentes – Source : IGN
Transport express régional 2015Aquitaine Limousin Poitou-Charentes – Source : régions 2015
20 SPÉCIAL NOUVELLE RÉGION Avril 2016
PANORAMA RÉGIONAL
Une agriculture variée et de qualité
Premier espace européen en valeur de production agricole, notre région dispose d’une grande variété de cultures et de productions agricoles, liée à la diversité de ses
paysages, terroirs et climats. Une production résolument tournée vers la qualité.
Face au virus de l’influenza aviaire, les professionnels et les pouvoirs publics ont décidé la mise en place d’une stratégie volontariste afin d’assainir les élevages de palmipèdes et d’éradiquer la maladie au sein de cette filière. Ainsi, après les mesures nationales annoncées le 26 janvier dernier par le ministre de l’Agriculture, Pierre Dartout, préfet de région, Alain Rousset, président du Conseil régional, et Dominique Graciet, président de la chambre régionale d’agriculture, ont installé un comité régional de suivi associant l’échelon départemental et l’ensemble des acteurs de la filière. Ce comité, qui s’est réuni le lundi 2 février 2016 à l’Hôtel de Région à Bordeaux, a permis de présenter l’ensemble des dispositifs proposés au niveau régional, en complément des indemnisations de l’État et de l’Europe : • 15 millions d’euros d’aides régionales (subventions et avances de trésorerie). Les premières aides régionales ont déjà été attribuées.• Cofinancement de la Région (25 %) avec l’État (75 %) des formations obligatoires pour les agriculteurs sur la biosécurité. • Prise en charge des formations des salariés des entreprises qui devront recourir à de l’activité partielle.
Exploitations ayant un produit sous signe de qualité* en 2010Par canton en Aquitaine Limousin Poitou-Charentes – Source : AGRESTE
CRISE AVIAIRE : UN SOUTIEN SANS FAILLE DE LA RÉGION
Du Médoc au Bergera-cois, en passant par la Charente, c’est la viticulture qui do-mine, géographi-
quement concentrée autour des deux grands bassins viticoles de Bordeaux et de Cognac. Les cultures céréalières occupent également une place très im-portante, notamment en Poi-tou-Charentes avec le blé, et dans les Landes et le nord des Pyré-nées-Atlantiques avec le maïs. Avec 54 % d’exploitations con-cernées, l’élevage se pose comme le champion régional de l’agri-culture. L’activité bovine consti-tue un élément fort de l’occupa-tion du territoire en Limousin, ainsi qu’en Dordogne et dans les Pyrénées-Atlantiques, de façon plus éparse. L’activité ovine se retrouve essentiellement dans les Pyrénées-Atlantiques, dans la Haute-Vienne et dans plusieurs cantons de Corrèze, des Deux-Sèvres et de la Vienne. Le cheptel laitier caprin est presque exclu-sivement localisé dans le nord de la région (Deux-Sèvres, Vienne), tandis que la « filière gras » est très présente dans les Landes et en Dordogne. Les fraises du Périgord et de Lot-et-Garonne, le kiwi de l’Adour, le pruneau d’Agen, les fruits de la vallée de la Garonne, la pomme du Limou-sin et le melon charentais hissent notre région parmi les premières régions fruitières de France.
155 + 1* signes de qualité. Plus de 33 000 exploitations ont au moins une production en appellation d’origine contrôlée (AOC), en identification géogra-phique protégée (IGP), en Label rouge ou en agriculture biolo-gique. Les signes de qualité et d’origine se retrouvent de façon privilégiée dans les grands bassins viticoles de la région, autour de Cognac, de Jonzac et de Bordeaux ; ils concernent près de trois exploitations sur quatre en Gironde. Ils sont également très présents au sud et au nord-est de la région, dans les Landes, dans les Pyrénées-Atlantiques ainsi qu’en Corrèze où la présence des cultures fruitières et du veau sous la mère permet à 44 % des exploitations d’afficher un signe de qualité pour au moins un de leurs produits. En Haute-Vienne, les signes de qualité se sont déve-loppés dans l’activité dominante d’élevage ovin et bo-
vin, tandis qu’ils distinguent notamment le beurre de Charentes-Poitou et le chabichou du Poitou, le fromage de brebis Ossau-Iraty et le piment d’Espelette dans les Pyrénées-Atlantiques.
Le bio en croissance. L’agriculture biologique oc-cupe une place croissante dans notre région. Le nombre d’exploitations bio y a plus que doublé entre 2000 et 2010. La superficie agricole utilisée (SAU) bio est pas-sée de 51 000 hectares à plus de 130 000 hectares en dix ans. Cette progression, après s’être accélérée entre
2008 et 2010, s’est poursuivie à un rythme moindre, de 8 %, entre 2012 et 2014. En Aquitaine Limousin Poitou-Charentes, en 2014, près de 140 000 hectares sont cultivés selon le mode bio-logique (surfaces certifiées et en conversion), ce qui représente 12 % des surfaces bio cultivées
en France. L’agriculture biologique est particulière-ment développée dans le centre de la région : le Lot-et-Garonne, la Gironde, la Dordogne et la Haute-Vienne sont au premier plan. La part de SAU engagée dans la production biologique y atteint 5 % à 6,5 %. Pour maintenir sa performance, avec l’accompagne-ment de la Région, notre agriculture devra relever plu-sieurs défis, et notamment l’accès à l’eau et au foncier, l’installation des jeunes agriculteurs ou encore la pré-paration au réchauffement climatique.* Le piment doux vient d’obtenir la reconnaissance en Label rouge.
21 Avril 2016 SPÉCIAL NOUVELLE RÉGION
PANORAMA RÉGIONAL
Notre région dispose d’une offre touristique véritablement complémentaire, entre le littoral et l’intérieur des terres. Un litto-ral qui s’étire sur 720 km, de la côte cha-rentaise au Pays basque, en passant par
le bassin d’Arcachon et quatre îles : Ré, Oléron, Aix et Madame. Mais aussi de nombreux sites naturels d’exception : un parc national, cinq parcs naturels régionaux (dont celui du Médoc en projet), la dune du Pilat, de nom-breux vignobles, l’estuaire de la Gironde, les vallées de la Dordogne, de la Vézère, de la Charente, de la Vienne et de la Sèvre niortaise... Sans oublier un patrimoine historique et architectural de premier plan : des abbayes sur la route de Compos-telle, aux bastides du Moyen Âge, en passant par le patrimoine roman dans l’aire de Poitiers, l’ensemble architectural des e et e siècles, à Bordeaux, les
sites préhistoriques et châteaux en Périgord et Limou-sin… Pas moins de sept sites sont ainsi classés au pa-trimoine mondial de l’UNESCO, auxquels s’ajoutent le bassin de la Dordogne, classé réserve mondiale de biosphère UNESCO, la tapisserie d’Aubusson et les ostensions septennales limousines, inscrites sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.La région compte enfin 27 « villes et pays d’art et d’histoire », 28 « plus beaux villages de France » et 10 « plus beaux détours de France ».
Culture, nature et bien-être. Une offre d’acti-vités culturelles et récréatives diversifiée renforce l’attrait touristique de la région, au premier desquels figurent le Futuroscope de Poitiers (1,6 million d’en-trées en 2014), l’Aquarium de La Rochelle (800 000 entrées), le zoo de la Palmyre, la Cité internationale de la bande-dessinée d’Angoulême, la Cité de la cé-
ramique de Limoges, le train touristique de la Rhu-ne, le parc Walibi d’Agen, les musées de Bordeaux... Viendront bientôt s’y ajouter la Cité internationale de la tapisserie d’Aubusson, le Centre international de l’art pariétal de Montignac-Lascaux et la Cité du vin, à Bordeaux. Notre région attire également de nombreux congrès, séminaires et colloques d’entreprises, contribuant ainsi à l’attractivité de notre région. Notre territoire compte également un nombre im-portant de golfs, de centres de thalassothérapie sur le littoral atlantique et de stations thermales, en parti-culier dans les Landes, premier département thermal de France par sa fréquentation. Les Pyrénées-Atlan-tiques comptent six stations de ski, la Corrèze deux et la Creuse une. Enfin, un vaste réseau d’itinéraires cyclables maille le territoire régional et favorise le tourisme de nature.
Une destination touristique de premier plan
La Région Aquitaine Limousin Poitou-Charentes exerce une forte attraction touristique : ils sont ainsi 27 millions, chaque année, à venir profiter du littoral,
de la montagne, des sites naturels classés ou labellisés, des équipements de loisirs…
Communes et territoires classés ou labellisésAquitaine Limousin Poitou-Charentes
Principaux lieux de visite et équipements de loisirs 2015Aquitaine Limousin Poitou-Charentes - Sources : www.data.gouv.fr - FFPP - RES
22 SPÉCIAL NOUVELLE RÉGION Avril 2016
PARTI SOCIALISTE ET APPARENTÉS STÉPHANE DELPEYRAT-VINCENTConseiller régional délégué à la communicationPrésident du groupe PS et apparentésTél. : 05 57 57 83 63groupe@ps.laregion-alpc.fr
FRONT NATIONAL JACQUES COLOMBIERPrésident du groupe Front nationalTél. : 05 57 57 73 86groupe@fn.laregion-alpc.fr
LE TEMPS DE L’ACTION
Depuis le 4 janvier et l’installation de la nouvelle assemblée régionale, 2016 s’écrit comme l’an 1 de la nouvelle grande région Aquitaine Limousin Poitou-Charentes.
Le temps du débat, sur les contours de la loi NOTRe (nouvelle organisation territoriale) comme sur les choix politiques à mettre en œuvre, est désormais derrière nous. Les électeurs ont tranché en accordant leur confiance à Alain Rousset. Je veux remercier tous ceux, qui, dans les douze départements de notre nouvelle grande Région, nous ont soutenus, tous ceux qui ont voté pour nous, affirmant leurs convictions et leurs valeurs, refusant les amalgames populistes, résistant aux sirènes de la désespérance, pour ne se résigner ni à l’abstention ni au vote extrême. Car sur le terreau déjà fertile de toutes les misères sociales, la peur est venue nourrir l’inexorable montée d’un parti qui n’a pas besoin de faire campagne pour gagner des voix. Et l’abstention s’est maintenue à un niveau très élevé (42,22 %). Le contexte de cette élection était particulier, parce que nous changions de périmètre législatif et géographique. Il est devenu dramatiquement incertain suite aux terribles attentats du 13 novembre à Paris, visant aveuglément la liberté et une certaine façon de vivre à la française. Comme une réplique sinistre du 7 janvier 2015, lorsque la folie meurtrière avait attaqué la liberté de la presse. Nous ne pouvons plus ignorer le fanatisme de jeunes Français égarés, pour des raisons qu’il nous faut explorer, partant se former en Syrie pour tuer au nom d’un islamisme radical et dénaturé. Notre victoire du 13 décembre est ainsi celle d’un sursaut républicain qui nous oblige à faire de la politique autrement, loin des manigances politiciennes et des discours de circonstance. Autour du président Rousset, l’exécutif est opérationnel dans le cadre d’une majorité composée de 85 élus socialistes et apparentés, 18 élus EELV et 4 élus PRG. L’intitulé de certaines des vice-présidences et des délégations souligne les priorités qui nous guident : aménagement du territoire, très haut débit, développement économique, service public de l’emploi, formation, éducation et recherche, économie numérique, économie créative, économie de proximité, économie territoriale, silver economy, transports et mobilités, transition énergétique et biodiversité, innovation sociale et sociétale, ruralité, vivre ensemble et citoyenneté. Parce que nous voulons répondre, aujourd’hui, au présent, aux attentes pressantes et légitimes de nos concitoyens, et parce qu’il nous revient de permettre l’avenir, nous faisons le choix des territoires et de la proximité. Des élus référents viendront animer cette présence régionale au plus près de chez vous, dans la réalité du quotidien. Des groupes de travail vont affiner l’appréhension de la nouvelle identité régionale et l’harmonisation des politiques préexistantes dans les trois collectivités d’origine.Enfin, dans la plus grande Région agricole d’Europe, nous avons déjà prouvé notre réactivité et notre attachement à nos filières d’excellence. Le président est allé fin janvier à la rencontre des acteurs landais de la filière gras mis en difficulté par la crise aviaire, et notre assemblée, réunie le 1er février, s’est engagée dans un soutien déterminé, assorti de mesures concrètes. La Région sera résolument aux côtés de ces professionnels.Le temps est désormais celui de l’action. La tâche qui nous attend est à la fois immense et enthousiasmante. Nous sommes, tous ensemble, mobilisés et au travail.
NOUS ALLONS VOUS DÉFENDRE.
Les 29 conseillers régionaux Front national composent désormais en nombre le premier groupe politique d’opposition à l’exécutif régional de gauche. Le 1er février, en assemblée plénière, les élus FN ont demandé la baisse de 20 %
des indemnités des conseillers régionaux afin de réaliser des économies sur le train de vie du Conseil régional. Les élus doivent donner l’exemple et se serrer la ceinture : on le demande bien aux Français depuis des année ! Droite et gauche réunies ont voté contre notre proposition ! Conscients de la responsabilité que lui ont confiée les électeurs, nous favoriserons les Français et les régionaux d’abord ! Face à l’immigration de peuplement et aux vagues migratoires, nous refuserons toute subvention en faveur de ces dernières : nous devons nous occuper des nôtres avant les autres ! La sécurité étant la première des libertés, nous demanderons la création d’une police régionale des transports (Ter). Aux abords et à l’intérieur des lycées touchés par les rackets et les trafics de drogue, la vidéo-surveillance et des portiques doivent être installés pour protéger nos jeunes.Pour sauver l’emploi, la région possède deux leviers :- l’apprentissage qui constitue pour nombre de jeunes la chance d’un emploi et d’une insertion professionnelle réussie, - la formation professionnelle qui doit être profondément réformée pour correspondre aux besoins réels des entreprises. Nous allons nous battre pour donner la priorité aux entreprises locales dans l’accès aux marchés publics en activant les clauses sociales et environnementales.Des aides financières remboursables leur seront octroyées aux seules conditions de ne pas délocaliser et de ne pas recourir à des travailleurs détachés. Nos éleveurs et agriculteurs, au bord de la faillite et malmenés par l’Union européenne, doivent être protégés. Il faut imposer la préférence régionale dans l’approvisionnement des cantines des lycées et CFA en produits régionaux. Pour sauver nos campagnes abandonnées, les investissements routiers et ferroviaires seront développés et les services de proximité maintenus (comme l’aide à domicile). Soyez assurés que nous défendrons l’intérêt des habitants de notre région d’abord. C’est une question de volonté politique et nous l’avons !
PORTER LES VALEURS DU RADICALISME
Cher(e)s citoyen(ne)s de cette grande Région, je tiens tout d’abord, au nom des élus de notre groupe, à vous remercier pour la confiance accordée à Alain Rousset et à notre liste d’union PS-PRG-EELV.
Le choix qui fut le nôtre de l’union de la gauche s’explique par notre reconnaissance de la qualité du travail fourni par les équipes sortantes à la tête des anciennes régions. Ce choix reflète également la certitude qu’ont les radicaux de gauche d’être utiles et nécessaires à la majorité régionale. Le radicalisme est une composante essentielle de notre région qui, de La Rochelle aux Pyrénées, est terre de radicalisme, d’une gauche modérée et de bon sens. C’est pourquoi nous entendons porter au sein de l’assemblée nos valeurs d’humanisme, d’égalité, de liberté, de fraternité et de laïcité, afin de faire vivre la République et de redonner son sens à la politique. Compte tenu des dernières élections, le groupe PRG sera un appui essentiel pour le président Rousset et prendra toute sa place au sein d’une majorité loyale, mais diverse. Aussi, notre ambition est d’être force de proposition. Étant à votre écoute, nous vous invitons à consulter la page Facebook de notre groupe: https://www.facebook.com/PRGALPC/
LA PAROLE AUX ÉLUS
PARTI RADICAL DE GAUCHEBENOÎT BITEAUPrésident Groupe PRG, membre de la commission permanentePrésident du Groupe PRGTél. : 05 57 57 74 03groupe@prg.laregion-alpc.fr
23 Avril 2016 SPÉCIAL NOUVELLE RÉGION
UNION DES DÉMOCRATES ET DES INDÉPENDANTS JEAN DIONIS DU SEJOURPrésident du groupe de l’Union des démocrates et indépendantsTél. : 05 57 57 82 38 groupe@udi.laregion-alpc.fr
ÉCOLOGISTE ET CITOYEN-EELV FRANÇOISE COUTANTVice-présidente, chargée du climat et de la transition énergétiqueet le groupe écologiste et citoyenTél. 05 57 57 80 95groupe@eelv.laregion-alpc.fr
CLIMAT, BIODIVERSITÉ, DÉMOCRATIE : OSONS MIEUX !
Notre groupe écologiste et citoyen compte 18 élu(e)s déterminé(e)s à faire avancer l’écologie, en prenant toute notre place dans la majorité régionale.
Le climat, la biodiversité et la démocratie sont des enjeux politiques majeurs, aujourd’hui partagés par le plus grand nombre. De plus en plus, la dégradation de notre environnement et le recul de la biodiversité inquiètent. Leur impact sur notre santé est réel. Pour exemple, citons les conséquences dramatiques de l’utilisation de pesticides, longtemps présentés comme inoffensifs.Il est nécessaire et urgent de mettre en œuvre des politiques ambitieuses en faveur de la transition écologique et énergétique dans notre grande Région.Celles-ci sont indispensables en matière de lutte contre les dérèglements climatiques, d’innovation sociale, sociétale et technologique, mais également de création d’emplois locaux et durables. Une agence régionale de la transition énergétique et du climat donnera une vision globale et permettra la mise en œuvre d’actions transversales dans l’habitat, les énergies renouvelables, les transports, l’agriculture, l’environnement, la formation, tout en générant un développement vertueux de notre économie.L’implication des habitant(e)s dans l’élaboration des politiques qui les concernent doit être facilitée avec la mise en place de conseils citoyens sur chaque bassin de vie, pour une véritable participation citoyenne.
POUR UNE OPPOSITION CONSTRUCTIVE
2016 aura une importance capitale : cette année verra la fusion progressive de nos institutions, la détermination de nouvelles
méthodes et d’objectifs communs – un immense chantier, auquel il est vital que tous les citoyens, tous les territoires puissent participer. Nous participerons à cet effort démocratique avec pragmatisme et dans un esprit de coconstruction : nous serons l’aiguillon qui orientera la majorité dans le sens du FAIRE ! C’est dans cet esprit que nous prenons la présidence de la commission des finances, que la majorité nous a confiée sur notre demande. Nous veillerons à ce que le budget de la Région soit élaboré dans le respect de l’argent des citoyens et des principes de responsabilité, d’efficacité et de transparence au fondement d’une gestion saine et efficace. Deux éléments ont par ailleurs déjà marqué le début de cette mandature d’un signe pour le moins inquiétant. La reconduction dans le budget 2016 pour plus de 1,5 milliard d’euros d’autorisations de programme, opère ainsi la nécessaire réduction de la dépense publique. Par ailleurs, les dépenses d’investissement prévues ne représenteront plus désormais que 38 % des autorisations, soit une baisse de 2 points par rapport à 2015. Nous dénonçons enfin le recours déposé par le Conseil régional pour interdire ou limiter les quatre nouvelles lignes d’autocars ayant fait l’objet d’une demande d’agrément auprès de l’AFARER, au motif qu’elles mettraient en péril l’équilibre financier de lignes de Ter – qui n’existe pourtant pas pour la liaison Mont-de-Marsan – Pau ! Cette interdiction constituerait un frein considérable apporté au désenclavement des territoires, à l’équilibre et à l’attractivité économique de notre Région. Ces lignes représentent une vraie opportunité pour les personnes à faibles revenus, en leur permettant de se déplacer pour un prix bien inférieur à celui du ferroviaire. Pourquoi imposer aux citoyens une prestation plus chère et moins performante ? Plutôt donc que de s’en prendre aux initiatives privées qui répondent aux besoins des gens, nous invitons l’exécutif à s’atteler à l’amélioration de la gestion et de l’efficacité du service public ferroviaire.
LES RÉPUBLICAINS VIRGINIE CALMELSPrésidente du groupe Les Républicains/CPNTTél. : 05 57 57 83 61groupe@lrcpnt.laregion-alpc.fr
ENGAGÉS POUR RÉUSSIR LA GRANDE RÉGION
Ce premier numéro du journal de la Région Aquitaine Limousin Poitou-Charentes est, pour les élus Mouvement démocrate & apparentés, l’occasion de rappeler l’identité et la ligne
politique de notre groupe.
Portés par nos valeurs démocrates, sociales et humanistes, résolument ancrés au centre, loyaux envers nos partenaires de la liste conduite par Virginie Calmels, nous serons des élus constructifs et responsables. Nous serons prompts à favoriser des majorités de projets dès lors qu’il s’agira d’œuvrer en faveur du désenclavement des territoires, du développement d’une économie à échelle humaine et de l’épanouissement des jeunes dans leurs projets professionnels. Mais nous serons aussi des lanceurs d’alerte, attentifs à ce que la fusion s’opère en équité pour les trois anciennes régions, avec le souci d’une bonne gestion de l’argent public, sans que le gigantesque chantier administratif ne fasse oublier les indispensables projets d’investissement pour l’avenir. Attentifs, enfin, à ce que les fractures de fond au sein de la majorité ne viennent empêcher les décisions courageuses dont notre région a besoin. Bref, un mot d’ordre pour notre équipe : être acteurs de l’intelligence collective issue du pluralisme de notre assemblée régionale.
MERCI !
Nous remercions toutes les électrices et tous les électeurs qui ont fait confiance aux candidats de la liste Calmels et nous adressons nos félicitations à Alain Rousset, le président de notre nouvelle grande
Région Aquitaine Limousin Poitou-Charentes. Nous lui demandons de faire preuve d’audace dans sa présidence et d’ouverture au service de nos concitoyens, de nos territoires et de nos entreprises.SIGNATURE CENTRISTE ! L’objectif de notre mandature sera de porter dans notre action nos convictions centristes :- en premier, la maîtrise des finances publiques. La nouvelle Région, issue de la fusion de trois anciennes, ne doit pas « coûter » plus chère au contribuable que la somme des trois anciennes. Nous y veillerons ! ;- en second, l’équité territoriale de la nouvelle grande Région. Nous veillerons à ce que la politique de la Région bénéficie équitablement à l’ensemble des territoires ; - en troisième, nous travaillerons sur la qualité du partenariat Europe-Région, d’autant plus que la Région est aujourd’hui gestionnaire des fonds européens destinés à nos territoires.PROXIMITÉ ! Nous serons le groupe de la proximité pour vous représenter et vous défendre sans relâche !
LA PAROLE AUX ÉLUS
MOUVEMENT DÉMOCRATE ET APPARENTÉS JOAN TARISPrésident du groupe Mouvement démocrateTél. : 05 57 57 80 83groupe@modema.laregion-alpc.fr
laregion-alpc.fr
NUMÉRIQUE SUIVEZ LA RÉGION SUR LE WEB
Le nouveau site de la Région Aquitaine Limousin Poitou-Charentes est en ligne depuis le début de l’année 2016. Vous pouvez suivre toute
l’actualité de votre nouvelle région sur : laregion-alpc.fr et sur les réseaux sociaux. Le site Internet de la Région vous permettra de mieux connaître la nouvelle collectivité : l’assemblée, le président Alain Rousset, les vice-présidents, les conseillers régionaux, le fonctionnement de la collectivité, ses compétences… Vous pourrez aussi découvrir le nouveau territoire sous tous ses aspects : la géographie, les paysages, la gastronomie, mais aussi ses filières,
ses talents et savoir-faire. Vous serez également tenus informés de toute l’actualité de votre région et des événements à venir. La Région est présente sur les réseaux sociaux, alors n’hésitez pas à vous abonner aux différentes pages pour être informés en temps réel et ne rien manquer.
http://www.facebook.com/RegionALPC ; @Region_ALPC region_alpc.
Et pour partager vos infos, actualités, manifestations, photos… pensez au hashtag #RegionALPC ! j
GUIDE DES AIDESUN OUTIL EN LIGNE POUR TOUS
Le guide des aides de la Région Aquitaine Limousin Poitou-Charentes est en ligne. Selon votre profil ou le domaine qui vous intéresse,
vous y trouverez toutes les aides que la Région peut vous proposer. Chefs d’entreprise, collectivités, responsables d’associations, agriculteurs, lycéens, étudiants, demandeurs d’emploi, particuliers… la Région Aquitaine Limousin Poitou-Charentes met à votre disposition le guide des aides régionales en ligne : les-aides.laregion-alpc.fr. Que vous travailliez, habitiez, étudiiez, circuliez… dans la région, retrouvez sur ce site toutes les aides
individuelles et collectives de la Région. Chaque aide est présentée dans une fiche synthétique reprenant les objectifs, les bénéficiaires, les critères, les modalités d’intervention et indique un contact
direct au sein de l’administration régionale. Vous y trouverez également les appels
à projets et les appels à manifestation d’intérêt ouverts par la Région. Voici les
domaines dans lesquels vous trouverez des aides : sport ; agroalimentaire – agriculture – littoral ; solidarité – social – santé ; économie ; formation – emploi ; culture – patrimoine ; Europe – international ; transports ; environnement – énergie. j
AGENDALES ÉTAPES
CLÉS DE MA NOUVELLE RÉGION• 5 MAI 2016Clôture de la consultation en ligne sur le nom de la Région.
• 31 MAI 2016 Adoption au plus tard du nouveau budget.
• 20 JUIN 2016Adoption du nom de la grande Région par l’assemblée régionale.
• 1ER OCTOBRE 2016 au plus tard, le nom et le chef-lieu définitifs de la Région seront fixéspar décret en Conseil d’État.
• 1ER JANVIER 2017La Région sera désormais seule pour décider des interventions écono-miques sur son territoire et des aides directes aux entreprises.
• 1ER SEPTEMBRE 2017La Région aura la responsabilité de l’organisation et du fonctionnement des transports scolaires et interurbains.
• D’ICI À 2017Adoption du schéma régional de développement économique, d’innovation et d’internationalisation.
• D’ICI À 2019Adoption du schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires.
Retrouvez toutes les aides de la Région ALPC en ligne
INFOS PRATIQUES
HÔTEL DE RÉGION14, rue François- de-Sourdis33077 Bordeaux CedexTél. : 05 57 57 80 00
SITE DE LIMOGES27, boulevard de la CorderieCS 311687031 Limoges Cedex 1Tél. : 05 55 45 19 00
SITE DE POITIERS15, rue de l’Ancienne-ComédieCS 7057586021 Poitiers CedexTél. : 05 49 55 77 00
À RETENIR, LES COORDONNÉES DE VOTRE RÉGION :
Le nouveau site Internet de la Région est en ligne depuis le début de
cette année.
http://www.facebook.com/RegionALPC
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