scénarisation et mise en ligne d'un module d'autoformation destiné
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UNIVERSITE DES SCIENCES ET TECHNOLOGIES DE LILLE
Master Sciences Humaines et Sociales Mention : Sciences de l'Education et Formation des Adultes
Spécialité : Ingénierie Pédagogique Multimédia
Scénarisation et mise en ligne d’un module d’autoformation destiné aux contrôleurs phytosanitaires
Emmanuel NGOI
10 décembre 2007 au 25 mars 2008
Responsable universitaire : Stéphane RETHORE
Responsable entreprise : Jean Brice EKATA MVONDO
Référence Entreprise Poste de Police Phytosanitaire du port de Douala B.P. 5098 Douala Cameroun TEL/FAX : 237 33 43 09 30
2
1. RESUME
Un stage a été effectué au Poste de Police Phytosanitaire du port de Douala (PPP) sur
le thème scénarisation et mise en ligne d’un module d’autoformation destiné aux contrôleurs
phytosanitaires.
Cette étude avait pour objectif principal concevoir un module d’autoformation
susceptible de faciliter le recyclage des contrôleurs phytosanitaires sur un thème précis. Le
thème choisi pour cette première formation ouverte et à distance (FOAD) au PPP est la
prévention des risques liés à l’utilisation et à la manipulation des pesticides.
Plusieurs actions ont été menées pour atteindre l’objectif principal de cette étude, il
s’agit notamment de : l’étude sur la mise à disposition du module de formation,
l’identification des logiciels nécessaires à la production du module, la conception du cours et
des activités d’apprentissage, la production des scénarii pédagogique et de formation. La
scénarisation de ce module a permis d’obtenir un scénario de formation, un scénario
pédagogique et cinq séquences. Après la petite étude sur la mise à disposition du module de
formation, Ganesha 4 a été choisi comme plateforme de formation. Le module implémenté sur
Ganesha 4 n’est que le premier d’une série de modules qui devraient être proposés aux
contrôleurs phytosanitaires.
La mise en place à court terme du système d’information du PPP facilitera la mise en
ligne du module de formation sur Internet ou Intranet.
La FOAD expérimentée au sein d’une structure étatique telle que le PPP est une
grande première pour l’administration camerounaise. Elle pourrait être mise à profit pour
l’étude d’un important projet de FOAD au Ministère camerounais de l’agriculture et du
développement Rural.
Mots clés : autoformation, FOAD, scénario, scénarisation, séquences.
3
2. REMERCIEMENTS L’auteur tient à remercier toutes les personnes qui ont contribué au bon déroulement
du stage qui a généré ce mémoire, notamment :
- Jean Brice Ekata Mvondo, Chef de poste de police phytosanitaire et tuteur
professionnel qui a accepté de tutorer le stage en accueillant l’étudiant au sein de cette
structure de la quarantaine végétale ;
- Stéphane Réthoré, tuteur universitaire qui a accepté de diriger ce mémoire et qui a
toujours été prompt à suivre le travail effectué au Poste de Police Phytosanitaire du
port de Douala (PPP) ;
C’est l’occasion de remercier également :
- les autres enseignants de l’Université des Sciences et Technologies de Lille 1,
notamment Chantal d’Halluin qui a motivé les apprenants tout le long de la formation
pour qu’ils aillent jusqu’au bout ;
- les amis, collègues du PPP et de formation, particulièrement l’équipe constituée avec
Michel Namar, Jean-Baptiste Millogo et Léa Ouattara pour leur soutien ;
- la famille Ngoi pour son soutien et ses nombreux encouragements.
4
3. TABLE DE MATIERES
Page
1. Résumé 2
2. Remerciements 3
4. Introduction 6
5. La demande et la problématique du stage 9
6. Les actions entreprises et les résultats obtenus 14
6.1 Les actions entreprises 14
6.1.1 Etude sur la mise à disposition du module 14
6.1.2 Identification des logiciels nécessaires 17
61.3 conception du cours 17
6.1.4 La production des scénarii pédagogique et de formation 18
6.2 Les résultats obtenus 19
6.2.1 Scénario de formation 19
6.2.1.1 Description des phases du scénario de formation 21
6.2.1.2 Notes de l’auteur 24
6.2.2 Scénario pédagogique 24
6.2.3 Story board du module d’autoformation 26
7 Analyse critique 28
7.1 Conception du cours 28
7.2 Mise en œuvre du module d’autoformation 28
7.3 Scénarii pédagogique et de formation 31
7.4 Comparaison avec d’autres modules d’autoformation 33
7.5 Les choix opérés 34
7.6 Les compétences acquises et mobilisées pendant le stage 35
7.7 Les attentes des différents partis 36
8. Conclusion 37
9. Bibliographie et webographie 38
Annexe 1 Cours de la séquence 1 41
Annexe 2 Cours de la séquence 2 49
Annexe 3 Cours de la séquence 3 61
Annexe 4 Cours de la séquence 4 68
5
Annexe 5 Cours de la séquence 5 81
Annexe 6 Séquences du module d’autoformation 86
Annexe 7 Les différents écrans du module d’autoformation 91
Liste des tableaux
Page Tableau I : les différents secteurs du Poste de Police Phytosanitaire du port de
Douala
6
Tableau II : avantages et inconvénients des différentes solutions pour la mise à
disposition du module de formation
14
Tableau III : présentation générale du scénario de formation 19
Tableau IV : mise en œuvre du scénario de formation 21
Tableau V : scénario d’apprentissage de la phase 1 21
Tableau VI : scénario d’encadrement de la phase 1 22
Tableau VII : scénario d’apprentissage de la phase 2 23
Tableau VIII : scénario d’encadrement de la phase 2 23
Tableau IX : scénario pédagogique 24
Liste des figures
Page Fig. 1 : système d’information du Poste de Police Phytosanitaire 30
6
4. INTRODUCTION Le Poste de Police Phytosanitaire du port de Douala (PPP) qui est la structure
d’accueil pour le présent stage, fait partie du Guichet Unique des Opérations du Commerce
extérieur (GUCE) qui regroupe les intervenants publics (Services techniques, Douanes,
Trésor, etc.) et privés (commissionnaires agréés en douane, aconiers, sociétés de traitements
phytosanitaires, établissements bancaires, etc.).
Le GUCE a été mis en place pour faciliter les opérations du commerce extérieur.
Comme d’autres services techniques, le PPP est l’un des intervenants publics de
l’environnement GUCE. C’est un service de la délégation de l’agriculture et du
développement rural de la province du Littoral. Sa raison d’être est la supervision des
traitements phytosanitaires et la certification des articles réglementés à l’export comme à
l’import dans l’environnement portuaire de Douala.
Dans la procédure de dédouanement, le Poste de Police Phytosanitaire est organisé en
un service au client, le front office et en une organisation des traitements de contrôle, le back
office.
Le front office étudie la recevabilité des dossiers à l’import ou à l’export. Il peut
rejeter ou renvoyer le dossier pour complément d'information en cas d’anomalies. Il délivre
les documents requis par la législation après avoir reçu un avis favorable sur la conformité.
Si le dossier est recevable, il est transmis au back office pour visite et contrôle sur le
terrain. En cas de conformité, un avis favorable est émis pour établissement des documents
requis par la législation. Dans le cas contraire des réserves sont émises.
Le Poste de Police Phytosanitaire du port de Douala fonctionne avec une cellule
centrale et cinq secteurs qui constituent ses démembrements (tableau I).
Tableau I : Les différents secteurs du Poste de Police Phytosanitaire du port de Douala
Démembrements Nombre de
contrôleurs
phytosanitaires
Champ de compétence
Cellule centrale 03 La Cellule installée au Guichet Unique est
chargée de :
recevoir les dossiers d’inspection et de
certification ;
7
effectuer le premier contrôle documentaire et
les opérations de certification ;
mettre à la disposition des usagers les certificats
phytosanitaires, les procès-verbaux d’inspection
et autres documents importants.
Secteur des Magasins
de la place
05 Le secteur est situé à 3 km du GUCE et il est
chargé dans la procédure de dédouanement de
l’inspection à l’exportation des produits
agricoles stockés dans les magasins éparpillés
dans tout le périmètre urbain de Douala.
Secteur Parc à bois 04 Ce secteur est à 1,5 km du GUCE et a en
charge l’inspection des bois à l’exportation.
Secteur Parc à
conteneurs
05 Le secteur est situé à 1 km du GUCE et est
chargé de l’inspection à l’importation des
produits réglementés conteneurisés et dans les
véhicules.
Secteur Enceinte
portuaire
05 Le secteur est situé à 1 km du GUCE et il est
impliqué dans l’inspection des produits en vrac
stockés dans les magasins en bande bord à quai.
Secteur Quai Boscam 02 Ce secteur est à 4 km du GUCE. Il n’est pas
impliqué dans le fonctionnement du GUCE.
Cependant il s’occupe des produits agricoles
transportés par caboteurs dans la sous région
CEMAC (Communauté Economique des Etats
de l’Afrique Centrale) et le Nigeria.
Une vingtaine de contrôleurs phytosanitaires (CP) travaille au Poste de Police
Phytosanitaire du port de Douala. Evoluant dans un environnement où il est demandé une
célérité dans le traitement des dossiers, le personnel du PPP est soumis à un programme de
travail fort chargé qui lui permet d’atteindre les objectifs assignés par les exigences du
commerce extérieur.
Bien que le volume du travail soit important, le PPP souhaiterait organiser des
séminaires de formation pour les contrôleurs phytosanitaires. La finalité de ces formations est
8
le renforcement des capacités techniques des CP du Poste de Police Phytosanitaire du port de
Douala.
Jusqu’à présent les séminaires de formation sont organisés en présentiel au Cameroun.
La question centrale est de savoir comment concilier un programme de travail contraignant
avec un besoin primordial de formation. L’une des solutions susceptibles de lever la
contrainte temporelle est la formation ouverte et à distance (FOAD).
D’où l’intérêt que porte le Poste de Police Phytosanitaire du port de Douala sur ce
thème de stage intitulé « Scénarisation et mise en ligne d’un module d’autoformation destiné
aux contrôleurs phytosanitaires ».
Avant d’aborder l’objectif du stage, il est important de définir Foad :
- définition courante
La FOAD est un dispositif de formation qui ne repose pas uniquement sur du face à
face présentiel.
- définition savante (Collectif de Chasseneuil)
En 2001, une conférence de consensus réunissant 15 experts et appelée collectif de
Chasseneuil a retenu la définition ci-dessous pour la FOAD :
• C’est un dispositif organisé, finalisé, reconnu comme tel par les acteurs ;
• qui prend en compte la singularité des personnes dans leurs dimensions
individuelle et collective ;
• et repose sur des situations d'apprentissage complémentaires et plurielles en termes
de temps, de lieux, de médiations pédagogiques humaines et technologiques, et de
ressources.
- définition politique
La circulaire DGEFP (Délégation Générale à l’Emploi et à la Formation
Professionnelle en France) N° 2001/22 du 20 juillet 2001 relative aux formations ouvertes et à
distance définit la FOAD comme « un dispositif souple de formation organisé en fonction des
besoins individuels ou collectifs (individus, entreprises, territoires). Elle comporte des
apprentissages individualisés et l’accès à des ressources et compétences locales ou à distance.
Elle n’est pas exécutée nécessairement sous le contrôle permanent d’un formateur. « Les
FOAD se distinguent des modalités de formation classiques appelées communément «
formations présentielles ». Les FOAD recourent à des modalités de formation pouvant se
combiner.
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L’objectif principal du stage est de concevoir un module d’autoformation susceptible
de faciliter le recyclage des contrôleurs phytosanitaires sur un thème précis. Il est question de
scénariser le module et de le mettre en ligne. Parlant de la mise en ligne, il faudrait signaler
qu’il s’agit dans un premier temps d’une mise à disposition du module d’autoformation. Pour
que l’objectif principal soit atteint, diverses actions ont été entreprises :
La conception du projet de ce module d’autoformation ;
L’étude sur la mise à disposition dudit module et le choix d’une solution adaptée au
contexte ;
L’identification des logiciels nécessaires à la production du module ;
La scénarisation et la présentation sommaire d’un story board ;
La mise à disposition du module.
Ces différentes activités ont favorisé l’obtention des résultats suivants :
Un scénario de formation ;
Un scénario pédagogique ;
Les séquences de formation ;
Les informations sur le story board ;
Une perspective de mise en œuvre du module d’autoformation.
L’analyse des résultats se fera dans la suite du présent mémoire où seront abordés les
points ci-après : la demande et la problématique du stage, les actions entreprises et les
résultats obtenus, l’analyse critique et la conclusion.
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5. LA DEMANDE ET LA PROBLEMATIQUE DU STAGE
Les contrôleurs phytosanitaires du Poste de Police Phytosanitaire du port de Douala
supervisent les traitements phytosanitaires des produits agricoles effectués par les entreprises
agréées par le Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural (MINADER)
La majorité des agents de ces entreprises de traitements phytosanitaires ne semble pas
toujours se préoccuper de l’aspect risques lors de la manipulation ou de l’utilisation des
pesticides.
L’un des rôles des contrôleurs phytosanitaires du PPP est de faire en sorte que ces
traitements soient efficaces et tiennent compte des mesures de sécurité nécessaires lors des
traitements phytosanitaires.
Mais ces contrôleurs ne pourraient assurer efficacement la supervision de ces
traitements que s’ils disposent eux-mêmes d’une information fiable sur la prévention des
risques liés à l’utilisation et à la manipulation des pesticides. Afin d’actualiser les
connaissances de ses agents sur cet important thème, le PPP se propose d’organiser une
formation dans un environnement portuaire où son personnel est soumis à un programme fort
chargé.
La préoccupation du Poste de Police Phytosanitaire du port de Douala est d’être
capable de concilier un besoin primordial de formation avec un programme de travail fort
contraignant.
C’est pour répondre à cette préoccupation que le PPP a accepté d’accueillir un étudiant
de l’Université des Sciences et Technologies de Lille 1 pour un stage académique sur le thème
« Scénarisation et mise en ligne d’un module d’autoformation destiné aux contrôleurs
phytosanitaires ».
Le travail qui est demandé au stagiaire consiste à proposer une solution qui permet la
mise en place d’un module de formation sur la prévention des risques liés à l’utilisation et à la
manipulation des pesticides. L’organisation de ce module de formation devra permettre aux
apprenants de se former tout en continuant à vaquer normalement à leurs occupations
professionnelles.
Le processus de mise en œuvre du module d’autoformation passe par la scénarisation
dudit module. Il s’agit en fait d’agencer de façon cohérente les séquences et les activités au
sein du module. Dans un premier temps, la mise en ligne du module de formation dans le
contexte du Poste Police Phytosanitaire du port de Douala consiste plutôt à mettre la
formation à la disposition des apprenants que sont les contrôleurs phytosanitaires. Une petite
11
étude sur les avantages et les inconvénients de diverses solutions (CD, simple site Web, site
Web avec identification, plate-forme de téléformation…) permettra de faire le choix définitif
pour la mise à disposition du module d’autoformation.
Au terme de ce stage, un module d’autoformation susceptible de faciliter le recyclage
des contrôleurs phytosanitaires sera proposé à la structure d’accueil.
L’objectif majeur de ce module d’autoformation est de faire connaître aux apprenants
les effets nocifs de l’utilisation à mauvais escient des pesticides.
Les enjeux de ce module d’autoformation sont de deux ordres à savoir côté structure
d’accueil (Poste de Police Phytosanitaire du port de douala) et côté apprenants (contrôleurs
phytosanitaires).
Côté Poste de Police Phytosanitaire :
- surmonter la contrainte temporelle ;
- recycler les contrôleurs phytosanitaires sur un thème précis ;
- renforcer les capacités techniques du personnel dans le domaine de la prévention
des risques liés à l’utilisation et à la manipulation des pesticides.
Côté apprenants :
- ce module de formation offre l’opportunité aux contrôleurs phytosanitaires de se
former tout en continuant à travailler ;
- partager l’expérience d’un professionnel expérimenté du Ministère en charge de
l’agriculture.
La commande du Poste de Police Phytosanitaire du port de Douala se fait dans un
contexte où il existe un certain nombre de contraintes :
- personnel non habitué aux TICE (Technologies de l’Information et de la
Communication liées à l’Enseignement) ;
- absence de graveur de CD/DVD, d’Intranet et d’Internet (à l’exception de la
Cellule centrale qui dispose d’une connexion Internet) ;
- insuffisance au PPP des ressources au format électronique sur la prévention des
risques liés à l’utilisation et à la manipulation des pesticides ;
- insuffisance des ressources financières.
Cependant certains atouts peuvent favoriser la production de ce module
d’autoformation, il s’agit notamment des :
12
- ressources humaines : le personnel expérimenté du Ministère en charge de
l’agriculture peut servir comme tuteur ou formateur ;
- ressources technologiques : la présence de huit ordinateurs PC multimédia avec
imprimantes, connexion Internet à la Cellule Centrale ;
- ressources documentaires à travers la recherche webographique.
Parmi les atouts, il faut noter qu’une étude a été faite pour la mise en œuvre :
- d’un système d’information comprenant Intranet et une application de gestion des
données et des procédures ;
- une interface d’échange de données/documents avec le GUCE.
Les principaux sites concernés par cette étude sont les divers démembrements du Poste
de Police Phytosanitaire. D’autres sites pourront par la suite faire partie de cet important
projet.
Ce projet pour la mise en place d’un système d’information au Poste de Police
Phytosanitaire comprend également les accès à Intranet, Extranet et Internet.
Ce module d’autoformation est une grande première dans le pays. C’est la première
fois qu’une formation est organisée à distance dans les structures étatiques au Cameroun.
Cette autoformation est une opportunité pour le Poste de Police Phytosanitaire du port
de Douala de recycler son personnel sur la prévention des risques liés aux pesticides et
d’envisager d’autres formations sur des thèmes divers.
En effet, ce module de formation n’est que le premier parmi d’autres qui pourraient
être organisés sur les thèmes suivants :
- principes, applications et importance de l’inspection phytosanitaire ;
- importance, équipement et activités d’une station de quarantaine végétale ;
- principes, applications et importance de la législation phytosanitaire au
Cameroun ;
- situation des nuisibles des produits agricoles en stockage et leur mode
d’infestation ;
- technique de traitement des produits agricoles emmagasinés ;
- échantillonnage et hygiène des entrepôts des produits agricoles stockés ;
- les nouveaux organismes nuisibles des cultures et des stocks introduits en Afrique
ces 25 dernières années.
L’étude du marché a révélé des formations existant dans le domaine phytosanitaire :
formation à distance par Internet en santé au travail (FORST), une expérience interafricaine
13
(http://www.bj.refer.org/benin_ct/edu/forst/accueil.htm) ; la formation à distance sur les
produits phytosanitaires (http://www.formation-distance-foad.com/-Notre-offre-.html).
Concernant l’état de l’art, plusieurs ressources en ligne ont pu être répertoriées. Il
s’agit notamment de :
- produit phytosanitaire - Wikipédia
(fr.wikipedia.org/wiki/Produits_phytosanitaires) ;
- prévention des risques pour la santé liés à l’utilisation des pesticides dans
l’agriculture
(http://www.who.int/occupational_health/publications/en/pwh1fr.pdf) ;
- renseignements généraux sur les pesticides
(http://www.cancer.ca/ccs/internet/standard/0,3182,3172_372059_5403705_langId
-fr,00.html) ;
- l’exposition aux pesticides et ses effets sur le sperme
(http://www.servicevie.com/02sante/Sante_hommes/Hommes18082003/hommes1
8082003.html) ;
- pour une bonne utilisation des produits phytosanitaires
(http://www.chru-lille.fr/cap/ca5-03juin6.htm).
Plusieurs actions doivent être entreprises pour la mise en place de ce module
d’autoformation. Le chapitre suivant présentera en détail les différentes actions avec les
résultats obtenus.
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6. LES ACTIONS ENTREPRISES ET LES RESULTATS OBTENUS
6.1 Les actions entreprises
6.1.1 Etude sur la mise à disposition du module de formation
Dans le contexte du Poste de Police Phytosanitaire, la mise en ligne du module de
formation correspond dans un premier temps à la mise à disposition. L’une des premières
actions entreprises est donc l’étude sur la mise à disposition du module de formation (Tableau
II), afin de choisir la solution adaptée au contexte.
Tableau II : avantages et inconvénients des différentes solutions pour la mise à disposition du
module de formation
Solutions Avantages Inconvénients cd-rom/DVD Utilisation facile (disposer d’un lecteur cd-
rom/DVD).
Multiplication aisée pour divers
utilisateurs.
Coût d’achat abordable.
Mises à jour difficiles après
distribution des cd-rom/DVD
aux apprenants. Il faut regraver
et redistribuer de nouveau.
Simple site
Web
Possibilité d’accéder à la formation partout
où il existe une connexion Internet (bureau,
maison, cybercafé, etc.)
Mises à jour simples et peu coûteuses
Nécessité de disposer d’une
connexion Internet.
Niveau de sécurité faible : tout
internaute peut accéder au site
Web. N’est pas adapté si la
FOAD nécessite, outre les
fonctionnalités simples, un
aspect d’ingénierie
pédagogique, un aspect de
médiatisation.
Site Web avec
identification
Possibilité d’accéder à la formation partout
où il existe une connexion Internet (bureau,
maison, cybercafé, etc.).
Mises à jour simples et peu coûteuses
Niveau de sécurité élevé : seules les
personnes disposant d’un nom d’utilisateur
et d’un mot de passe peuvent accéder au
Nécessité de disposer d’une
connexion Internet.
N’est pas adapté si la FOAD
nécessite, outre les
fonctionnalités simples, un
aspect d’ingénierie
pédagogique, un aspect de
15
site Web. médiatisation.
Plate-forme de
formation
héberge le contenu pédagogique (textuel et
multimédia) contrôle l'accès aux
ressources, offre des activités
pédagogiques
facilite les activités de tutorat et de pilotage
de la formation (suivi des cursus
apprenants), facilite le pilotage des
ressources de l'organisme de formation
(gestion des formateurs, des moyens
logistiques et techniques), gère la
communauté d'apprenants, permet la
gestion administrative des documents
associés à la formation (attestation de
formation par exemple)
Dans le cadre des technologies web, les
plates-formes proposent des activités
synchrones (en temps réel), asynchrones
('en différé', collaboratives ou de
knowledge management.
Possibilité d’utilisation offline et online.
Certaines plateformes sont gratuites et
d’accès libre.
Mises à jour simples.
Si la plateforme est connectée à Internet, il
existe une possibilité d’accéder à la
formation partout où il existe une
connexion Internet (bureau, maison,
cybercafé, etc.)
Le coût d’achat de certaines
plateformes est élevé.
Elle nécessite des explications
pour son utilisation.
Les différents postes de travail
(ordinateurs) doivent être
connectés à un même serveur
pour faciliter les
communications et les suivis.
La plupart des plates-formes
nécessitent d'avoir un serveur
Internet dédié.
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Au vu de nombreux avantages qu’offre la solution plateforme et quand on sait qu’à
court terme l’ensemble du Poste de Police Phytosanitaire sera doté d’une connexion Internet
et Intranet, la solution la mieux adaptée au contexte semble être la plateforme de formation.
La plateforme choisie est Ganesha 4. Elle permet à un service d’entreprise de mettre à
la disposition des stagiaires des modules de formation ainsi que diverses fonctionnalités.
Ganesha 4 est compatible AICC et SCORM.
AICC est un acronyme pour Aviation Industry CBT Commitee ; ce groupe de travail
issu des industriels de l’aéronautique propose des recommandations pour soutenir
l’interopérabilité entre les plateformes, les outils et les ressources ; il existe trois situations
d’interopérabilité :
- établir une communication entre la plate-forme et les ressources pédagogiques ;
- pouvoir installer les ressources sur différentes plates-formes ;
- stocker, puis gérer les données de suivi du parcours des apprenants.
SCORM est l’acronyme de Sharable Content Object Reference Model. Il s'agit d'un
modèle de référence, issu du Département de la défense américaine, qui définit un "modèle de
contenu" de formation diffusé par Internet. Cet ensemble de spécifications permet la
réutilisation du contenu de formation Web, à travers divers environnements et produits, sous
réserve que la plate-forme cible supporte le format SCORM. Il existe des tests permettant de
savoir si on est compatible SCORM, mais il n'existe pas encore d'organisme indépendant de
certification SCORM.
Les avantages de Ganesha 4 sont nombreux : gratuité, open source, personnalisation
de l’interface graphique, facilité d’installation et fonctionnement sur le disque dur de
l’ordinateur ou sur Internet et Intranet.
Configuration nécessaire pour Ganesha
Cette plateforme fonctionne sous Linux, Windows et MacOs X.
Serveur web
PHP (version supérieure ou égale à 4)
Base de données MySQL
Fonctionnalités de Ganesha
- forum ;
- messagerie intégrée ;
- chat ;
17
- zone de dépôt de documents ;
- gestion des contenus standardisés SCORM (Web service) et AICC ;
- tracking et évaluation ;
- suivi pédagogique ;
- administration Web ;
- réplication des contenus et de la base de données (national/local) avec Rsync ;
- multilingue ;
- multigroupe ;
- personnalisation de la plateforme.
A l’aide de WAMP5 qui est une plateforme de développement Web, Ganesha 4 a été
installée sur l’ensemble des postes de travail (ordinateurs) du Poste de Police Phytosanitaire.
Son fonctionnement est local et permet la mise à disposition du module de formation au
niveau de chaque poste de travail.
6.1.2 Identification des logiciels nécessaires à la production du module
La production du module de formation sur la prévention des risques liés à l’utilisation
et à la manipulation des pesticides nécessite certains logiciels :
- WAMP server qui peut héberger en offline ou online une plateforme de formation ;
- la plateforme Ganesha 4 pour l’implémentation du module de formation ;
- Dreamweaver pour la personnalisation de la page d’accueil de Ganesha ;
- PDF creator pour la création des textes au format PDF ;
- Acrobat pour l’enregistrement des fichiers (extensions PDF) ;
- Adobe Flash pour l’exécution du quiz qui accompagne chaque cours ;
- le traitement de texte Ms Word pour la saisie des textes au format Word ;
- Captimag pour la capture des écrans dans la présentation de divers écrans de
l’environnement d’apprentissage.
6.1.3 Conception du cours La structure d’accueil n’ayant pas de documents au format électronique sur la
prévention des risques liés à la manipulation et à l’utilisation des pesticides, la conception du
cours a nécessité le recensement des ressources (une recherche bibliographique et
webographique), les médias à réaliser et la création des activités d’évaluation. Les ressources
ci-dessous ont été consultées pour le montage de ce cours :
- http://www.who.int/occupational_health/publications/en/pwh1fr.pdf ;
18
- http://www.cancer.ca/ccs/internet/standard/0,3182,3172_372059_5403705_langId-
fr,00.html ;
- http://www.servicevie.com/02sante/Sante_hommes/Hommes18082003/hommes18
082003.html ;
- fr.wikipedia.org/wiki/Produits_phytosanitaires ;
- http://www.info-pesticides.org/ ;
- http://www.hc-sc.gc.ca/pmra-arla/francais/edutran/edutran-f.html.
Le contenu pédagogique comprend donc un cours au format PDF et des activités
(Quiz) sous forme de questions à choix multiples (QCM) avec animation flash.
6.1.4 La production des scénarii (pédagogique et de formation)
Ayant le cours qui sert de base au module d’autoformation, il a fallu produire les
scénarii (pédagogique et de formation).
Pour le scénario de formation, le processus a consisté à :
- déterminer le public cible et les pré-requis ;
- définir les objectifs de la formation, la méthode pédagogique, le mode de
formation ;
- estimer la durée de la formation.
Différentes ressources (matérielles, humaines, pédagogiques) ont été identifiées pour
la mise en œuvre du module d’autoformation. Les phases de la formation ont été déterminées
et décrites. Chaque phase comporte les scénarii d’apprentissage et d’encadrement.
Plusieurs étapes ont permis d’élaborer le scénario pédagogique :
- la détermination de l’objectif du module, les différentes séquences, les acteurs
et leurs rôles, les ressources pédagogiques et matérielles, le dispositif pédagogique et la
durée ;
- la scénarisation des séquences avec détermination des activités pédagogiques et
leur déroulement, les ressources pédagogiques et matérielles, la durée de chaque séquence.
Les différentes séquences sont accompagnées chacune d’un quiz sous forme de QCM.
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6.2 Les résultats obtenus
66..22..11 SSccéénnaarriioo ddee ffoorrmmaattiioonn TTaabblleeaauu IIIIII :: pprréésseennttaattiioonn ggéénnéérraallee dduu ssccéénnaarriioo ddee ffoorrmmaattiioonn
Titre, identification Prévention des risques liés à l’utilisation et à la manipulation des pesticides
Thème général de la formation, discipline
Domaine scientifique : Sciences agronomiques et agricoles Discipline : Protection des végétaux
Public cible Professionnels des sciences agronomiques et agricoles
Pré requis Avoir le niveau minimum de technicien d’agriculture ou tout autre niveau équivalent Etre affecté dans un poste de police phytosanitaire Savoir utiliser les logiciels bureautiques.
Buts et objectifs de la formation
Objectif général : Former les apprenants sur les risques liés à l’utilisation et à la manipulation des pesticides. Objectifs spécifiques : - recycler les professionnels dans l’utilisation des pesticides ; - renforcer les capacités d’intervention des apprenants dans la supervision des
traitements phytosanitaires ; - donner la possibilité aux professionnels de se former tout en étant sur place. Contexte : Cette formation est une grande première pour un service de l’Etat, car les formations sont généralement organisées en présentiel. Mais le personnel du Poste de Police Phytosanitaire du port de Douala a un volume de travail important qui représente une véritable contrainte pour les formations totalement dispensées en présentiel. D’où l’idée de faire appel à la nouvelle pédagogie ouverte à distance capable de concilier la formation avec les activités professionnelles. Ce module de formation intervient dans un contexte où la majorité des agents des sociétés de traitements phytosanitaires ne semble pas se préoccuper des risques liés à l’utilisation et à la manipulation des pesticides. Les contrôleurs phytosanitaires qui sont chargés de superviser ces différents traitements ont le devoir d’insister sur les précautions à prendre lors de l’utilisation des pesticides. Pour être efficaces, ils devraient disposer de l’information nécessaire. D’où l’importance du module d’autoformation qui sera mis à leur disposition. Pour la mise en œuvre de cette formation, il sera fait appel aux TICE (Technologies de l’Information et de la Communication liée à l’Enseignement). Le Poste de Police Phytosanitaire dispose de huit ordinateurs PC multimédia et d’une connexion Internet à haut débit au niveau de la Cellule Centrale, mais les
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démembrements du poste ne sont pas encore connectés au système Internet ; cependant, dans la perspective du guichet unique électronique, il existe un projet visant à doter le PPP d’un système d’Intranet avec des passerelles vers Internet.
Méthode pédagogique La méthode pédagogique privilégiée est la méthode expositive associée à la méthode démonstrative avec une descente sur le terrain.
Mode de formation C’est une autoformation tutorée. En majorité, la formation est individuelle, mais lors de la phase de présentation et de la descente sur le terrain les apprenants sont regroupés. La formation se fera de façon synchrone et asynchrone. L’autoformation est tutorée par un professionnel expérimenté du Ministère en charge de l’agriculture. C’est un tutorat asynchrone et synchrone. En cas de difficulté pendant l’apprentissage, l’apprenant peut faire appel à un tuteur qui intervient à travers des outils tels que le mail, le téléphone, le chat et le forum.
Durée estimée La formation dure 9 heures 30 minutes. A la fin de l’apprentissage, les apprenants obtiennent les certificats de fin de stage.
Résumé du scénario Le scénario de formation se déroule en 2 phases. La première phase qui est le lancement de la formation concerne la présentation du module d’autoformation. Elle se fait en mode présentiel avec tous les apprenants qui reçoivent les informations nécessaires sur le module d’autoformation et l’environnement d’apprentissage. Les identifiants et mots de passe sont communiqués aux différents participants à la formation qui sont appelés à découvrir l’environnement d’apprentissage et à s’y familiariser. Au cours de ce regroupement, les apprenants sont également appelés à poser un maximum de questions. La 2ème phase est consacrée au module d’autoformation proprement dit. Les apprenants sont inscrits. Cette phase comprend les cours, les évaluations formatives et une descente sur le terrain. Les apprenants seront répartis en groupes et assisteront à une séance de traitement phytosanitaire. Lors de cette descente sur le terrain, ils auront l’occasion de noter les points forts et faibles qui seront consignés dans un rapport adressé au formateur/tuteur.
Mots clés pour indexation
Scénario, FOAD, Risques, Pesticides
Auteur Emmanuel NGOI – engoi2000@yahoo.fr
Date de publication et/ou dernière mise à jour.
Publication : Mise à jour le 25/03/2008
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Tableau IV : mise en œuvre du scénario de formation
Ressources matérielles Côté apprenant : Connexion Intranet et Internet Ordinateur multimédia PC avec casque et micro Webcam Téléphone portable Plateforme Ganesha Côté tuteur : Connexion Intranet et Internet Ordinateur multimédia PC avec casque et micro Webcam Téléphone portable Plateforme Ganesha
Ressources humaines - Responsable de la formation - Le formateur/tuteur responsable du module d’autoformation Le formateur/tuteur est un professionnel expérimenté du MINADER En cas de problème informatique, une intervention d’un technicien informatique du GUCE ou de la Cellule informatique du MINADER sera requise.
Ressources pédagogiques Documents en ligne Quiz d’évaluation
Phases Phase 1 : lancement de la formation Phase 2 : Module d’autoformation
6.2.1.1 Description des phases du scénario de formation PHASE 1
Titre Lancement de la formation Objectifs Description du processus de formation Durée 4 heures
Tableau V : scénario d’apprentissage de la phase 1
Activité Présentation générale du processus de formation, Présentation de l'équipe pédagogique et des participants
Déroulement de l'activité
L’activité principale de cette phase se déroule en mode présentiel. Les organisateurs du module d’autoformation font une présentation des différents participants et du programme de formation. Les apprenants prennent connaissance des différents documents et se familiarisent avec l’environnement de formation.
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Le formateur/tuteur s'assure que les apprenants maîtrisent le fonctionnement de l’environnement d’apprentissage et leur donne les consignes pour le bon déroulement de la formation. Les identifiants et mots de passe sont communiqués aux apprenants qui sont appelés à rejoindre l’environnement de formation. Au cours de cette activité, les apprenants pourront poser les questions qu’ils jugent nécessaires.
Pré requis Chaque apprenant reçoit une invitation pour participer à la séance de formation. Ressource pédagogique
Une fiche d’information est remplie par les apprenants qui précisent l’adresse électronique, l’identifiant skype et leur numéro de téléphone. Les attentes des apprenants sont également fournies dans cette fiche.
Ressources matérielles
Ordinateur multimédia PC Vidéo projecteur
Tableau VI : scénario d'encadrement de la phase 1
Rôle du formateur/tuteur Présenter les différents documents de la formation et l’environnement d’apprentissage. Motiver les apprenants pour qu’ils participent activement à la présentation de la formation. S'assurer que les apprenants ont bien intégré les consignes. Répondre aux questions des apprenants.
Rôle du système Permettre l’implémentation du cours Faciliter la prise de contact Mettre en relation les apprenants
PHASE 2
Titre Module d’autoformation : Prévention des risques liés à l’utilisation et à la manipulation des pesticides
Objectifs Appliquer les précautions nécessaires lors de l’utilisation et de la manipulation des pesticides ; Savoir interpréter les principaux symboles inscrits sur les pesticides ; Etre capable de superviser les traitements phytosanitaires en tenant compte de la sécurité
Durée 5 h 30 mn
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Tableau VII : scénario d’apprentissage de la phase 2
Activités Module d’autoformation sur la prévention des risques et les précautions à prendre lors de l’utilisation et de la manipulation des pesticides.
Déroulement de l'activité
Les apprenants sont invités à : s’inscrire au module d’autoformation ; lire les cours qui concernent les thèmes suivants : définition des pesticides,
toxicité, intoxications, transport et stockage des pesticides, mélange/remplissage des pesticides, équipement de protection individuelle, premiers secours en cas d’intoxications et précautions à prendre ;
faire appel au tuteur en cas de difficultés ; réaliser une évaluation formative à la fin de chaque séquence ; assister sur le terrain à un traitement phytosanitaire et noter les points forts et
faibles qui seront consignés dans un rapport ; adresser le rapport au tuteur.
Pré requis Avoir effectué la première phase de la formation. Ressources pédagogiques
Documents implémentés dans la plateforme Eléments bibliographiques et url pour approfondir les contenus Quiz d’évaluation en ligne.
Ressources matérielles
Ordinateur PC multimédia avec logiciel WAMP server Plateforme Ganesha (connectée à Intranet ou Internet avec la mise en place du système d’information du PPP) Casque et micro Webcam Blouses Bottes Masques
Tableau VIII : scénario d’encadrement de la phase 2
Rôle du responsable de la formation
Veiller au bon déroulement de la formation et assurer son organisation pédagogique
Rôle du formateur/tuteur
Proposer son cours pour l’implémentation dans la plateforme Motiver et impliquer les apprenants, Accompagner les apprenants lors de la descente sur le terrain Aider à concrétiser les relations collaboratives entre les équipes et entre les apprenants, en fonction de leurs points communs ou au contraire de leurs complémentarités, etc. S'assurer que les apprenants ont bien intégré les consignes.
Rôle du système Permettre la lecture des cours Faciliter la prise de contact et la réalisation des activités
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6.2.1.2 Note de l’auteur Ce scénario de formation a été conçu dans le cadre de la réalisation d’un module
d’autoformation sur la prévention des risques liés à l’utilisation et à la manipulation des
pesticides.
Ce module d’autoformation fait partie d’une série de modules de formation qui
pourraient être réalisés sur les thèmes suivants :
- principes, applications et importance de l’inspection phytosanitaire ;
- importance, équipement et activités d’une station de quarantaine végétale ;
- principes, applications et importance de la législation phytosanitaire au
Cameroun ;
- situation des nuisibles des produits agricoles en stockage et leur mode
d’infestation ;
- technique de traitement des produits agricoles emmagasinés ;
- échantillonnage et hygiène des entrepôts des produits agricoles stockés ;
- les nouveaux organismes nuisibles des cultures et des stocks introduits en Afrique
ces 25 dernières années.
Ce module d’autoformation constitue une première expérience en formation ouverte et
à distance dans une organisation gouvernementale au Cameroun et dans la sous région
concernant le domaine de la protection des végétaux.
Les activités en mode synchrone et asynchrone ont été envisagées dans la conception
de ce scénario. Les TIC sont au centre de cette formation.
6.2.2 Scénario pédagogique Tableau IX : scénario pédagogique
Titre Module d’autoformation : Prévention des risques liés à l’utilisation et à la
manipulation des pesticides Objectif Les objectifs de ce module sont de permettre à l’apprenant de :
Appliquer les précautions nécessaires lors de l’utilisation et de la manipulation des pesticides ; Savoir interpréter les principaux symboles inscrits sur les emballages des pesticides ; Etre capable de superviser les traitements phytosanitaires en tenant compte de la sécurité.
Séquences Séquence 1 : Introduction-Conception d’un pesticide-Les constituants du pesticide
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Séquence 2 : Toxicité et intoxications-Interventions d’urgence
Séquence 3 : Transport et entreposage des pesticides
Séquence 4 : Mélange et remplissage des pesticides-Application-Equipements de
protection individuelle
Séquence 5 : Nettoyage et entretien du matériel- Conclusion
Acteurs Formateur/tuteur apprenants
Rôles Formateur/tuteur Il implémente le cours dans l’environnement d’apprentissage ; Donne des liens vers d’éventuels sites correspondant à des ressources pédagogiques ; Répond aux différentes questions des apprenants ; Anime et veille au bon déroulement du cours ; Suit et accompagne les apprenants dans les différentes activités qu’ils auront à réaliser. Le formateur/tuteur est un professionnel du MINADER ayant une expérience dans la protection des végétaux. Apprenants Prennent connaissance des différents documents du module ; Posent les questions pour mieux comprendre le cours ; Participent activement à la formation en réalisant les activités demandées ; Faire le point avec le formateur/tuteur à la fin de chaque séquence.
Ressources pédagogiques
Cours implémentés dans la plateforme Ganesha ; Url relatifs au thème du module ; Eléments bibliographiques.
Ressources matérielles
Plateforme implémentée en local (offline) dans un premier temps sur les différents ordinateurs PC du poste de police phytosanitaire grâce au logiciel WAMP server ; puis connexion à Intranet ou Internet avec la mise en place du système d’information du PPP Téléphones portables ; Casque et micro ; Webcam Outils de communication asynchrone et synchrone
Dispositif pédagogique
Autoformation à distance tutorée Communication synchrone et asynchrone
Lieux Après la présentation de la formation, les cours se déroulent sur une plateforme.
Durée 5 h 30 mn
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6.2.3 Story board du module d’autoformation Après la production des scenarii pédagogique et de formation, il est important de faire
une présentation très sommaire du story board qui permet d’avoir une idée sur le contenu et le
déroulement d’un certain nombre d’activités pédagogiques. Le story board est en fait un
document dans lequel le concepteur pédagogique décrit, écran par écran, le contenu et le
déroulement de chaque activité pédagogique. Ce document, après validation par le
commanditaire, sert généralement de référence unique pour les médiatiseurs.
Le module de formation implémenté sur la plateforme Ganesha 4 comporte un certain
nombre d’écrans pour les différents acteurs impliqués dans la formation. La présentation de
ces écrans n’est pas exhaustive.
Ecran d’accueil de la plateforme Ganesha
Il a été personnalisé avec la couleur et le logo du Poste de Police Phytosanitaire. Les
acteurs du module de formation sont invités à introduire leur identifiant et mot de passe
attribués par l’administrateur de la plateforme pour accéder au module de formation.
Il faut rappeler que l’administrateur a pour rôle d’installer et d’assurer la maintenance
du système. Il gère les accès et les droits des uns et des autres et intervient également dans la
création des liens avec les systèmes d’information externes (scolarité, ressources
pédagogiques, etc.)
Ecran d’accueil de l’environnement d’apprentissage
Selon qu’on est administrateur de la plateforme, formateur/tuteur ou apprenant, on a
un écran d’accueil avec un certain nombre de liens. Pour l’apprenant et le formateur/tuteur,
les fonctionnalités suivantes sont toujours présentes : tableau de bord, messagerie, forum, chat
et documents. La page d’accueil de l’administrateur comprend les fonctionnalités ci-après :
administration, configuration et gestion des droits.
Autres écrans pour les différents acteurs du module de formation
L’apprenant dispose d’autres écrans pour :
- lire les mails ;
- participer au forum ou au chat ;
- prendre connaissance des documents déposés sur la plateforme ;
- réaliser le quiz ;
- visionner le résultat final du quiz.
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Certains écrans permettent au formateur/tuteur de gérer une partie de son activité et
d’avoir des informations sur :
- le nombre de groupes d’apprenants et de connexion ;
- les news des groupes d’apprenants ;
- la gestion du planning ;
- les sessions de formation.
Dans le contexte de ce module de formation, le formateur/tuteur joue également le
rôle d’intégrateur ; tout comme l’apprenant, il a accès aux mails, forum, chat et documents
déposés sur la plateforme.
Quant à l’administrateur, l’environnement qui lui est dédié comporte plusieurs écrans
relatifs au droit d’administration (société, agence, groupe, apprenant, formateur,
administrateur, domaine/Matière, séquence, module, parcours, réservation, inscription,
importer série/questions…).
Après la présentation des actions entreprises et les résultats obtenus, il est opportun
d’aborder le chapitre suivant qui concerne l’analyse critique.
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7. ANALYSE CRITIQUE
7.1 Conception du cours Le format choisi pour les notes de cours est le format PDF (Portable document File).
C’est un format qui permet de reproduire à la manière d’une photographie tout document et de
le diffuser sous la forme d’un fichier portant une extension PDF. Les apprenants pourront
consulter ce fichier grâce à un utilitaire gratuit (Adobe Reader).
Cependant, il faut noter que l’encodage HTML26 permet de formater l’information qui
peut être accessible par le réseau, mais HTML est peu approprié pour des documents
volumineux tels que les notes de cours.
Les contenus pédagogiques numériques sont extrêmement importants dans la FOAD.
Ces contenus représentent un investissement financier important ; ils nécessitent d’une part,
une réécriture des contenus présentiels vers la distance, et d’autre part une scénarisation
pédagogique spécifique, une médiatisation pour la mise en ligne (développement en format
html, PDF, flash, audio, vidéo…). La création de ces contenus requiert la constitution d’une
équipe et non un seul acteur. Car un seul individu ne saurait avoir autant de compétences à
savoir, être compétent sur le plan pédagogique que technique (informaticien, développeur
web, infographiste et chef de projet).
Des approches peuvent être adoptées pour la création des contenus pédagogiques
numériques : l’appel d’offre pour la création ou la mise en place d’un projet de gestion des
contenus. Le PPP pourrait également se mettre en réseau avec des organisations telles que la
FAO qui dispose des ressources pédagogiques en ligne à travers la plateforme EASYPOL.
.
7.2 Mise en œuvre du module de formation Le module de formation est implémenté sur Ganesha 4. Cette plateforme de formation
est installée sur l’ensemble des ordinateurs du Poste de Police Phytosanitaire.
Avec un fonctionnement local sans connexion à un serveur externe, la plateforme
Ganesha 4 ne peut pas être utilisée de façon optimale. En l’absence d’un serveur externe, il est
difficile qu’un utilisateur change d’ordinateur sans se réinscrire ; de même les
communications et les suivis ne sont possibles qu’avec une même base de données, or pour
26 HTML (Hyper Text Mark-up Language) est un langage permettant la lecture de documents sur Internet à partir de machines différentes, grâce au protocole http qui favorise l’accès via le réseau à des documents repérés par une adresse unique appelée URL
29
l’instant il y a autant de bases de données que de postes de travail (ordinateurs) où est installé
WAMP5 avec Ganesha 4.
La mise en place très prochainement du système d’information du Poste de Police
Phytosanitaire (Fig.) permettra l’hébergement de la plateforme Ganesha 4 sur Internet ou
Intranet. Les acteurs du module de formation pourront alors avoir accès à cette plateforme à
partir d’un URL (Uniform Ressource Locator est un format de nommage universel pour
désigner une ressource sur Internet) du réseau Internet ou Intranet qui occupe une place
importante dans l’ingénierie des connaissances.
Le système d’information du PPP utilisera en principe les standards clients-serveurs
d’Internet (protocoles TCP/IP), exemples les navigateurs Internet (protocole http) et les
serveurs Web (protocole http).
Avant de lancer la première phase du module d’autoformation, il sera procédé au test
de fonctionnement de la plateforme et du dispositif de formation en général :
• En offline bien que certaines fonctionnalités telles que le chat ne soit pas
opérationnel, une simulation du fonctionnement de la plateforme Ganesha sera
effectuée avec un groupe restreint de contrôleurs phytosanitaires.
• En mode online avec la mise en place du système d’information du Poste de
Police Phytosanitaire, le dispositif de formation sera testé.
Un calendrier pour la mise en œuvre du module de formation sera élaboré en
collaboration avec le chef de Poste de Police Phytosanitaire.
30
Fig. 1 : système d’information du Poste de Police Phytosanitaire
Serveur Internet
Proxy pare-feu
Serveur Intranet
Serveur Extranet
Réseau local
Internet
Station d’interface GUCE Plateforme du GUCE
Système d’information du Poste de Police
Phytosanitaire
Extranet
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Intranet repose généralement sur une architecture à trois niveaux composés de : clients
(navigateur Internet généralement), un ou plusieurs serveurs d’application, un serveur de base
de données. La plateforme Ganesha 4 sera installé sur un serveur du PPP et accessible à partir
d’un URL qui sera défini ultérieurement. Le réseau Intranet de la structure d’accueil
possédera plusieurs clients (les ordinateurs du même réseau).
Le futur système d’information du PPP pourrait être la base d’un partenariat entre le
MINADER, les structures de formation, le Conseil Phytosanitaire Interafricain et la FAO avec
pour objectif la formation des contrôleurs phytosanitaires.
Les informations issues du module de FOAD expérimenté au Poste de Police
Phytosanitaire du port de Douala pourraient être mises à profit par le Ministère en charge de
l’agriculture pour la mise en œuvre d’un projet de FOAD. Une réflexion peut se développer
autour d’un projet de formation ouverte et à distance des inspecteurs phytosanitaires ; le
parcours de formation devrait s’insérer dans le système Licence-Master-Doctorat ; un
partenariat pourrait se développer entre le MINADER, le CARFOP (Centre Africain de
Recherche et Formation Phytosanitaire), les institutions de formation extérieures, les bailleurs
de fonds nationaux et internationaux. Le PPP pourrait être intégré comme site pilote du projet.
A l’instar du Ministère français de l’agriculture qui a mis en place le Centre National
de Promotion Rurale (http://www.cnpr.fr) qui offre un service public de formation à distance
pour la qualification professionnelle, la promotion sociale et le développement rural, un projet
de FOAD pourrait être élaboré par le Ministère de l’agriculture et du Développement Rural.
La conception d’éventuels projets du MINADER devrait respecter certaines étapes :
analyse du contexte, analyse des besoins, choix de la stratégie de formation, analyse des
coûts, et enfin l’évaluation de la formation en cours d’exécution. Ces projets nécessiteront
certainement des ressources humaines, financières, matérielles et logicielles. Concernant
spécifiquement les ressources humaines, en plus des ressources ordinaires (formateurs,
administratifs, techniciens), on aura besoin de nouvelles ressources tels que : les concepteurs
pédagogiques, les réalisateurs multimédia, experts en contenus, les ingénieurs de formation,
les ingénieurs pédagogiques, les ingénieurs pédagogiques multimédia, les consultants en
formation, les formateurs, tuteurs, etc.
7.3 Scénarii (pédagogique et de formation) Le scénario est un outil qui se révèle particulièrement important lors de la conception
d’une formation car il offre l’opportunité de déterminer les activités d’apprentissage qui
seront proposées et de définir leur articulation dans le dispositif (scénario d’apprentissage) ;
32
mais également de décrire les actions qui seront menées par les différents acteurs, formateurs
ou apprenants (scénario d’encadrement).
L’efficacité des activités d’apprentissage proposées dans le cadre de ce module de
formation tient non seulement sur la pertinence avec laquelle les activités ont été choisies
mais également sur la qualité du soutien humain offert aux apprenants durant la formation (le
formateur/tuteur est un cadre expérimenté du Ministère en charge de l’agriculture). Les
interventions du formateur/tuteur sont de types réactif et proactif.
Le module de formation s’appuie sur un scénario chronologique d’activités réparties
en 2 phases (la phase de lancement de la formation et le module d’autoformation proprement
dit). La fonction de chacune d’entre elles a pour rôle de guider le groupe d’apprenants vers la
concrétisation de l’objectif commun qui est de former les apprenants sur la prévention des
risques liés à l’utilisation et à la manipulation des pesticides.
Le scénario d’apprentissage mis au point à l’occasion de ce module de formation se
caractérise par une certaine souplesse dans l’évolution de la formation ponctuée par une
période charnière entre la première et la deuxième phase. La première phase du module
permet aux apprenants de développer les compétences de base afin de faciliter leur navigation
dans l’environnement d’apprentissage.
Dans le scénario d’encadrement, les fonctions assumées par le formateur/tuteur sont
des fonctions classiques de la FOAD (inscrire les apprenants, réguler le passage d’une
séquence à l’autre).
Le passage d’une séquence du module à l’autre se décide pour l’ensemble des
apprenants. Il est difficile d’adapter le parcours de chaque participant selon le rythme propre.
Cependant les apprenants peuvent approfondir certains aspects du cours à leur guise. Ils ont la
latitude d’éviter les pertes de temps sur les aspects mieux connus de la formation.
Le scénario prévoit que certains participants parmi les apprenants assument le rôle de
rédacteur à l’occasion de la réalisation du rapport.
L’essentiel de la formation se fait en dehors de la présence du formateur/tuteur. Les
objectifs et le déroulement du module de formation sont contractualisés au début avec les
apprenants (la 1ère phase du module). Excepté la descente sur le terrain, la deuxième phase se
déroule sur la plateforme qui permet le suivi des apprenants.
Ce module permet à l’apprenant de participer à son propre devenir éducatif. Il ne s’agit
pas d’une indépendance mais d’une autonomisation par prise de conscience, le leitmotiv est
alors « se former par soi-même et non se former tout seul ». Cette autoformation se joue dans
33
l’interdépendance. D’où les échanges qui existeront entre apprenants et les interventions d’un
formateur/tuteur chargé de suivre ces apprenants et de répondre à leurs préoccupations.
Le dispositif de formation présente une certaine interactivité. Les acteurs de la
formation pourront être en contact à travers le téléphone, le courrier électronique, le forum ou
le chat. Les contacts entre les apprenants se feront essentiellement à travers les fonctionnalités
de la plateforme Ganesha 4. L’un des facteurs de réussite de la formation est l’appropriation
par les différents acteurs de l’utilisation de cette plateforme.
La modalité de cette FOAD est du type mixte présentiel-distanciel. Les regroupements
et les phases à distance sont alternés. L’apprentissage se fera avec double tutorat (synchrone
et asynchrone). Dans la première phase de la formation, le présentiel prépare le distanciel. Il
s’agit d’amorcer le processus d’apprentissage, de contractualiser la formation entre le PPP et
les contrôleurs phytosanitaires, d’expliquer le fonctionnement de la formation et du dispositif.
Le double tutorat se fera en grande partie avec les outils de communication de la
plateforme. Le tutorat asynchrone utilisera les outils suivants :
• Le courrier électronique : échanges de messages à travers la messagerie.
• Le forum de discussion : échanges sur un thème relatif au module de
formation.
Le tutorat synchrone est une modalité d’échange d’information en temps réel. Il
fonctionnera avec l’outil chat encore appelé babillard qui favorisera les échanges de messages
écrits (en temps réel). Mais il existe d’autres outils de communication synchrone telle que la
visioconférence ou classe virtuelle qui se fait à partir de l’ordinateur ; le formateur et les
apprenants sont en communication orale et à travers l’image animée.
7.4 Comparaison avec d’autres modules d’autoformation Comme d’autres modules d’autoformation tels que ceux développés par le projet
openoffice.org, le centre de formation de la profession bancaire, le CIRAD (Centre
International de Recherche Agronomique pour le Développement), ce module destiné aux
contrôleurs phytosanitaires s’organise autour de trois constituants :
- le système d’entrée présentant le cours et prenant en charge la gestion des flux
d’apprenants à l’entrée du module ;
- le système d’apprentissage contenant les activités d’apprentissage ;
- le système de sortie ayant en charge la gestion des flux d’apprenants à la sortie du
module par une évaluation.
34
Il présente également les caractéristiques similaires aux autres modules
d’autoformation :
- projet individuel ;
- contrat pédagogique ;
- développement des compétences de base ;
- tutorat par un formateur/tuteur ;
- environnement ouvert et à distance ;
- alternance de l’individuel et du collectif.
7.5 Les choix opérés
Au cours de ce stage, différents choix ont été opérés en fonction d’un certain nombre
de critères.
• Les normes
Les normes AICC et SCORM permettent de développer les ressources modulables et
une certaine interopérabilité.
En effet, il existe plus de 100 plateformes de production et de gestion de produits de
formation en ligne, dès lors les normes s’affirment comme une nécessité. Le respect de ces
normes a pour avantages de :
- faciliter la création, l’adaptation et la mise à jour du contenu en ligne ;
- permettre le développement de nouvelles applications utilisant le contenu standard
développé ;
- faciliter l’adoption de la e-formation en faisant que les choix technologiques ne
soient pas une contrainte qui limite le contenu accessible ;
- accélérer l’implantation de la FOAD en permettant l’accessibilité à un maximum
d’offres ;
- favoriser le développement de contenus en leur garantissant une large diffusion.
• La méthode pédagogique
La méthode démonstrative utilisée lors de la descente sur le terrain permet à l’apprenant de
vivre en grandeur nature les problèmes liés à l’utilisation et à la manipulation des pesticides et
d’entrevoir les solutions allant dans le sens de la prévention des risques.
35
• Les technologies
Les média aux formats PDF et HTML ont été privilégiés pour le format des outils de
production. Le souci a été de ne pas surcharger la future bande passante avec des éléments
multimédia, en particulier les animations. D’autres formats seront introduits à court terme
quand les acteurs du module se seront appropriés l’utilisation des TICE.
La plateforme Ganesha 4 a été choisie parce que c’est un LMS (Learning
Management System) adapté à la formation dans les organisations privées et publiques. Il est
gratuit et « open source ». Ce LMS comporte diverses fonctionnalités permettant de gérer
efficacement une FOAD dans une structure telle que le Poste de Police Phytosanitaire du port
de Douala. Le code source de Ganesha 4 respecte les normes AICC et SCORM.
7.6 Les compétences acquises et mobilisées pendant le stage Pour atteindre l’objectif principal du stage qui était de concevoir un module
d’autoformation susceptible de faciliter le recyclage des contrôleurs phytosanitaires sur un
thème précis, diverses compétences ont été nécessaires. Il s’agit principalement des
compétences sur :
- la conduite et l’encadrement des projets de formation multimédia ;
- la maîtrise des outils et techniques pour la mise en œuvre de la FOAD ;
- la capacité à scénariser un module à partir d’un thème précis ;
- l’expérience et la connaissance du secteur de la police phytosanitaire ;
- la compréhension des problèmes de la FOAD dans le contexte phytosanitaire.
Ce stage a été fortement influencé par les enseignements reçus à l’Université des Sciences et Technologies de Lille 1. Les connaissances ci-dessous ont été très utiles dans l’analyse de la demande de la structure d’accueil, le traitement de cette demande et la proposition de solution :
- les dispositifs et modalités de formation ;
- l’état de l’art, les références et les solutions ;
- les parcours et la gestion des publics ;
- les méthodes pédagogiques, l’articulation entre les contenus, les activités, les objectifs
et les modalités ;
- les scénarii ;
- le choix des média et supports ;
- l’architecture informatique, réseaux et outils.
36
7.7 Les attentes des différents partis
Les résultats du présent stage se rapprochent des attentes des différents partis (Poste de
Police Phytosanitaire du port de Douala, stagiaire, université).
• Pour le Poste de Police Phytosanitaire du port de Douala
L’objectif majeur a été réalisé, il s’agissait de voir si le stagiaire est capable de
répondre à la demande du PPP en proposant une solution qui permet la mise en place d’un
module de formation sur la prévention des risques liés à l’utilisation et à la manipulation des
pesticides. Le module de formation implémenté sur Ganesha 4 est la preuve que le stagiaire a
su sélectionner et mettre en œuvre les méthodes adéquates permettant la conception de cette
formation ouverte et à distance commandée par le Poste de Police Phytosanitaire du port de
Douala.
• Pour le stagiaire
La rédaction d’un mémoire de fin d’étude constitue l’étape ultime du cursus de
formation du stagiaire inscrit au programme de Master M2 en ingénierie pédagogique
multimédia de l’Université des Sciences et Technologies de Lille 1.
Le présent mémoire est donc l’aboutissement logique d’un stage effectué au Poste de Police Phytosanitaire du port de Douala au cours duquel le stagiaire a pu acquérir une meilleure compréhension des problèmes de la FOAD dans le contexte phytosanitaire.
• Pour l’Université
Il était question de voir si le stagiaire est capable de mobiliser les savoirs théoriques,
des références méthodologiques et de relier certains problèmes rencontrés dans la situation
particulière à laquelle il a été confronté avec d’autres situations analogues.
Les compétences mobilisées et acquises pendant le stage montre que le stagiaire se
situe en droite ligne des attentes de l’Université des sciences et Technologies de Lille 1.
37
8. CONCLUSION Ce stage a été l’occasion d’apporter une réponse à une commande du PPP en
concevant un module de formation ouverte et à distance. La solution qui a été proposée est
opérationnelle et peut être mise en œuvre dès que l’infrastructure technologique le permet. La
mise en place à court terme du système d’information du PPP est un facteur accélérateur de la
mise en œuvre de ce module d’autoformation ; il est le premier d’une série de modules qui
devraient constituer à l’avenir un parcours ou cursus de formation pour le personnel du Poste
de Police Phytosanitaire. Pour la réalisation d’autres modules de formation, il est nécessaire
que le PPP se mette en réseau avec d’autres institutions. Cette mise en commun des
compétences devrait renforcer l’efficacité des différents projets.
La mise en place d’Intranet et d’Internet pourrait booster la formation des contrôleurs
phytosanitaires. Le PPP qui expérimente ce module de formation ouverte et à distance
pourrait servir de site pilote dans un éventuel projet de FOAD du MINADER. Un partenariat
pourrait même s’établir entre le MINADER, l’Agence National des Technologies de
l’Information et de la Communication, les structures de formation et la FAO pour les offres de
formation ouverte et à distance.
Au delà du domaine agricole, l’introduction des TICE dans la formation au Cameroun
pourrait doper ce secteur d’activité et créer de nombreux emplois. De nouveaux métiers
pourraient alors apparaître : les concepteurs pédagogiques, les réalisateurs multimédia,
experts en contenus, les ingénieurs de formation, les ingénieurs pédagogiques, les ingénieurs
pédagogiques multimédia, les consultants en formation, les formateurs, tuteurs, etc. Mais les
TICE ne sont pas sans conséquences ; ils apportent de nombreuses dépenses : achat de
matériel, consommables, maintenance, formation des formateurs, etc. Aux inégalités
habituelles d’acquisition des savoirs et des compétences, les TICE pourraient ajouter une
autre, celle de la maîtrise de l’outil informatique. Elles pourraient déstabiliser l’ensemble du
système de formation si leur introduction n’est pas maîtrisée.
Au terme de ce stage, il est souhaitable qu’un dispositif de formation ouverte et à
distance soit mis en place au MINADER pour la formation des inspecteurs phytosanitaires. Il
est important que les structures de la quarantaine végétale disposent des cadres de haut niveau
pour optimiser leur travail. Mais au-delà de ce projet, le MINADER et d’autres départements
ministériels et organisations devraient s’approprier les TICE pour profiter de nombreuses
opportunités qu’elles offrent.
38
9. BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE
• Anéma-Ganesha
http://www.ext.upmc.fr/urfist/gremi/gremi10juin04/fiche_ganesha.htm
• Aunège-Quelle formule choisir ?, 2007 http://www.aunege.org/entreprises/formation-continue-et-numerique/la-formation-en-ligne
• Auvergne J.F.-Scénariser des enseignements pour Internet. Délégations aux nouvelles
technologies éducatives de l’Université de Nice Sophia Antipolis
• Barbier Pascal-Ganesha guide du tuteur, 2006
• Berthet Jean-Pierre- Les enjeux des TIC en formation : L'évolution technique
www.ardemi.fr/images/Berthet_Naymark.pdf
• Centre de formation à la profession bancaire- La e-BRP (Banque de Ressources
Pédagogiques)
http://www.cfpb.fr/fiche_standard.jsp?fsid=9&_DARGS=/accesdirect/accesdirect_plan_site.js
p.12_A&_DAV=&root=Les+formations+inter/intra+entreprises&label=Formations+%E0+dis
tance
• CIRAD-Les e-formations
http://elearning.cirad.fr/intro/glossaire.php
• Ecoutin Eric-Fiche pratique n°1 les utilisations d’une plateforme, 2001
• ESC Lille-Glosssaire formation, 2006 • EDUCNET-Glossaire e-formation, 2003
http://www.educnet.education.fr/superieur/glossaire.htm
• FAO-EASYPOL Ressources en ligne de la FAO
http://www.fao.org/easypol/output/browse_by_training_path.asp
• Ferro Adrien-Créer des contenus numériques, 2004
http://www.centre-inffo.fr/Creer-des-contenus-numeriques.html
• Gautier Sophie- Présentation de la formation à distance à OpenOffice.org 2.0
http://www.sophiegautier.com/presentformOOo.html
39
• Godet Gael et al.-eLearning comment réussir la mise en place d’un projet elearning,
2007
• Leonardo da vinci et E.F.O.D.L-E-learning comment commencer ?, 2003
• M’hammed My et al.-La formation à distance un système complexe et compliqué (du
triangle au tétraèdre pédagogique), 2006
http://www.epi.asso.fr/revue/articles/a0609b.htm
• Mielnikoff Michel-Qu’est-ce quel’E-learning. Centre Régional d’innovation et de
transfert de technologie, 2005
• Compilation de quelques lexiques concernant la FOAD
• Poste de Police Phytosanitaire du port de Douala-Rapport annuel d’activités, 2006
http://www.rouen.iufm.fr/ppf/grif/Grif_fad/lexique%20FAD%20GRIF%202.pdf
• Quintin Jean-Jacques et al.- Le rôle du scénario pédagogique dans l’analyse d’une
formation à distance
http://www.galanet.be/publication/fichiers/jjq-cd2005.pdf
• Saunier Karine- Les modalités et l’accompagnement en e-formation, 2008
http://foad.cariflr.fr/Default.aspx?idr=38&idsr=110&idb=170&idtb=1
• e-formation
http://www.educnet.education.fr/dossier/eformation/default.htm
• Université Paul Valéry-apprendre à apprendre avec les NTIC, 2006
Glossaire e-Formation
http://www.educnet.education.fr/superieur/glossaire.htm
• La FOAD : Qu’est ce que c’est ?
http://www.chez.com/capfoad/chapfoad.htm
• La FOAD
http://benin.crifpe.ca/kouawo/mfd/cours_foad_1.html#foad
• Le glossaire de la formation en ligne tuteurée (e-formation)
http://www.institut.minefi.gouv.fr/sections/themes/e-formation/glossaire2/view
• Réseaux - Intranet et extranet
http://www.commentcamarche.net/entreprise/intranet.php3
• formation à distance par Internet en santé au travail (FORST), une expérience
interafricaine
http://www.bj.refer.org/benin_ct/edu/forst/accueil.htm
40
• la formation à distance sur les produits phytosanitaires
http://www.formation-distance-foad.com/-Notre-offre-.html
• Produit phytosanitaire - Wikipédia
http://fr.wikipedia.org/wiki/Phytosanitaire
• prévention des risques pour la santé liés à l’utilisation des pesticides dans l’agriculture
http://www.who.int/occupational_health/publications/en/pwh1fr.pdf
• renseignements généraux sur les pesticides
http://www.cancer.ca/ccs/internet/standard/0,3182,3172_372059_5403705_langId-fr,00.html
• l’exposition aux pesticides et ses effets sur le sperme
http://www.servicevie.com/02sante/Sante_hommes/Hommes18082003/hommes18082003.ht
ml
• pour une bonne utilisation des produits phytosanitaires
http://www.chru-lille.fr/cap/ca5-03juin6.htm
41
ANNEXE 1 : Cours de la séquence 1 ___________________________________________________________________________ MINISTERE DE L’AGRICULTURE REPUBLIQUE DU CAMEROUN ET DU DEVELOPPEMENT RURAL Paix-Travail-Patrie ----------------- DELEGATION PROVINCIALE DU LITTORAL ----------------- POSTE DE POLICE PHYTOSANITAIRE DU PORT DE DOUALA
Année 2008
PREVENTION DES RISQUES LIES A L’UTILISATION ET A LA MANIPULATION DES PESTICIDES
42
I INTRODUCTION
L’agriculture dispose d’un certain nombre de moyens pour lutter contre les organismes
nuisibles. Mais la mise en œuvre des pesticides est le moyen le plus important.
Le terme « pesticide » couvre un champ plus vaste et général que les expressions
« produit phytosanitaire » ou « produit phytopharmaceutique » car il englobe tous les produits
destinés à lutter contre les nuisibles, ou indésirables (ex : les champignons qui pourraient
attaquer une charpente) et les médicaments vétérinaires destinés à protéger les animaux
domestiques, gibiers ou de compagnie (par exemple, le collier anti-puces pour chien).
Un pesticide peut aussi être défini comme tout produit destiné à prévenir, à détruire, à
repousser, à attirer ou à réprimer un organisme nuisible. La catégorie des pesticides comprend
également les régulateurs de croissance végétale, les agents défoliants et les dessicants pour
végétaux.
Le pesticide est devenu au XXe siècle le terme générique utilisé pour désigner toutes
les substances naturelles ou de synthèse capables de contrôler, d'attirer, de repousser, de
détruire ou de s'opposer au développement des organismes vivants (microbes, animaux ou
végétaux) considérés comme indésirables pour l'agriculture, l'hygiène publique (par exemple
les cafards dans les habitations), la santé publique (les insectes parasites (poux, puces) ou
vecteurs de maladies telles que le paludisme et les bactéries pathogènes de l'eau détruites par
la chloration), la santé vétérinaire, ou les surfaces non agricoles (routes, aéroports, voies
ferrées, réseaux électriques...).
L’étymologie du mot pesticide s'est construite sur le modèle des nombreux mots se
terminant par le suffixe «-cide » qui a pour origine le verbe latin « caedo, cadere » et qui
signifie « tuer ». On lui a adjoint la racine anglaise pest (animal, insecte ou plante nuisible) ou
le mot français peste (fléau, chose pernicieuse qui corrompt, maladie), provenant tous deux du
latin Pestis qui désignait le fléau en général, et une maladie dangereuse en particulier.
Les pesticides sont classés par catégorie selon le type de nuisible contre lequel ils sont
censés lutter.
Cette formation concerne uniquement les produits phytosanitaires.
43
Tableau I : quelques exemples de classes d’insecticides
Organophosphorés
Pyréthrinoïdes
Carbamates
Organochlorés
Métamidophos
Deltaméthrine
Aldicarbe
Dieldrine
Isofenphos
Fenvalerate
Carbofuran
DDT
Parathion
Cyperméthrine
Méthomyle
Aldrine
L’utilisation des pesticides n’est pas sans conséquence sur les êtres vivants et sur
l’environnement. Leur manipulation doit se faire avec soin, réflexion et organisation. Les
pesticides sont conçus pour lutter contre certains organismes vivants, végétaux ou animaux, et
peuvent être à risque pour les humains s’ils ne sont pas manipulés avec les précautions
requises.
Malgré l’amélioration constante des formulations des pesticides, elles peuvent
présenter des risques notables pour la sécurité des utilisateurs, et variables selon leurs
compositions.
Dans le contexte de cette formation, le risque est la probabilité que quelqu’un ou
quelque chose subisse les effets nocifs d’un pesticide.
44
II CONCEPTION D’UN PESTICIDE
Un pesticide est composé d'un ensemble de molécules comprenant :
o une (ou plusieurs) matière active à laquelle est due, en tout ou en partie, l'effet toxique.
o Un diluant qui est une matière solide ou un liquide (solvant) incorporé à une
préparation et destiné à en abaisser la concentration en matière active. Ce sont le plus souvent
des huiles végétales dans le cas des liquides, de l'argile ou du talc dans le cas des solides.
Dans ce dernier cas le diluant est dénommé charge.
o Des adjuvants qui sont des substances dépourvues d'activité biologique, mais
susceptibles de modifier les qualités du pesticide et d'en faciliter son utilisation.
Il existe de part le monde près de 100'000 spécialités commerciales autorisées à la
vente, composées à partir de 900 matières actives différentes. 15 à 20 nouvelles matières
actives s'y rajoutent tous les ans.
Les propriétés d'un pesticide découlent pour l'essentiel de la structure de sa matière
active. Celle-ci présente 3 parties (ce découpage est artificiel, aucune partie ne pouvant être
littéralement séparée) :
• une structure active, qui assure le pouvoir pesticide ;
• des fonctions chimiques assurant la plus ou moins grande solubilité dans l'eau ;
• une partie support pour les deux autres conditionnant la solubilité dans l'huile.
Cette notion de solubilité est importante car c'est l'affinité d'un pesticide pour l'eau ou
les corps gras qui va conditionner sa pénétration dans l'organisme cible.
45
III LES AUTRES CONSTITUANTS : LA FORMULATION D'UN PESTICIDE
Une formulation est un mélange de matières actives et de produits de formulation.
Une matière active (m. a.) est la partie de la formulation d’un pesticide qui produit les
effets souhaités.
La formulation d'un pesticide vise à présenter la matière active sous une forme
permettant son application en lui ajoutant des substances destinées à améliorer et faciliter son
action. Ce sont les adjuvants. Ils comprennent des tensioactifs, des adhésifs, des
émulsionnants, des stabilisants, des antitranspirants, des colorants, des matières répulsives,
des émétiques (vomitifs) et parfois des antidotes.
La formulation d'un pesticide doit répondre à 3 objectifs essentiels :
• assurer une efficacité optimale à la matière active : la matière active doit accéder
dans les meilleures conditions à sa cible biochimique, c'est-à-dire y parvenir le plus
rapidement possible avec le minimum de perte. On limite ainsi sa dispersion dans
l'environnement (coût écologique) et le dosage à l'hectare nécessaire (coût économique). Dans
ce but on améliore le contact avec l'organisme cible par l'adjonction d'agents mouillants (Les
« mouillants » sont des adjuvants qui améliorent l'étalement du pesticide sur la surface traitée.
Ils diminuent l'angle de contact des gouttelettes avec le support végétal (ou animal), avec
deux conséquences : une meilleure adhésion et une plus grande surface de contact et d'action.
Pour les produits systémiques, on cherche à améliorer la vitesse et les équilibres de
pénétration ainsi que le transport des produits dans la plante. La formulation peut également
améliorer l'efficacité biologique de la molécule active par des effets de synergie, des additifs
qui retardent sa dégradation, prolongeant ainsi sa durée d'action. Inversement, d'autres additifs
peuvent accélérer son élimination par les plantes à protéger ou dans le sol.
o limiter les risques d'intoxication pour le manipulateur : en recherchant une
toxicité minimale par contact et inhalation, en prévenant les ingestions accidentelles par
l'adjonction de colorant, de répulsif, d'antidote ou de vomitif (cas du Paraquat au Japon qui est
de couleur bleu et pourvu d'un vomitif). Dans le cas des liquides, les solvants les moins
toxiques sont retenus. La dilution de la matière active est d'autant plus forte que cette dernière
est hautement toxique.
o rentabiliser la matière active : le solvant employé par l'utilisateur est
généralement peu coûteux et facilement disponible. Divers additifs améliorent la conservation
au stockage et/ou évitent la corrosion du matériel d'épandage.
46
Un code international de 2 lettres majuscules, placées à la suite du nom commercial
indique le type de formulation. Les principaux types de formulation sont les suivants :
III.1 Les présentations solides
o Les poudres mouillables (WP) : la matière active est finement broyée (solide) ou fixée
(liquide) sur un support adsorbant ou poreux (silice). Des agents tensioactifs
(dodécylbenzène, lignosulfonate de Ca, Al ou Na) et des charges de dilution (kaolin, talc,
craie, silicate d'aluminium et magnésium ou carbonate de Ca) sont ajoutés ainsi que des
agents antiredépositions, anti-statique ou anti-mousse. Des stabilisateurs (anti-oxygène et
tampon pH) sont inclus pour les rendre compatibles avec d'autres préparations. Ces poudres
doivent être dispersées dans l'eau au moment de l'emploi.
o Les granulés à disperser (WG) : granulés obtenus par l'agglomération avec un peu
d'eau de matière active, de charge et d'agents liants et dispersants, suivi d'un séchage. Ces
poudres doivent être dispersées dans l'eau au moment de l'emploi.
Les microgranulés (MG) : identiques aux WG mais d'une taille plus petite (0,1 à 0,6
mm).
III.2 Les présentations liquides
Les concentrés solubles (SL) : c'est une solution de matière active à diluer dans l'eau,
additionnée d'agents tensio-actifs.
Les suspensions concentrées (SC) : les matières actives solides, insolubles dans l'eau
sont maintenues en suspension concentrée dans l'eau, en présence de mouillants, de
dispersants, d'épaississants (bentonite, silice) ou d'agent antiredéposition, d'antigel (éthylène
glycol, urée) d'antimoussants et parfois de bactéricides (méthanal ou formol). Ces
préparations sont diluées dans l'eau au moment de l'emploi.
Les concentrées émulsionnables (EC) : les matières actives sont mises en solution
concentrée dans un solvant organique et additionnée d'émulsifiants chargés de stabiliser les
émulsions obtenues au moment de l'emploi par dilution dans l'eau.
Les émulsions concentrées (EW) : la matière active est dissoute dans un solvant
organique. La solution additionnée d'agents émulsifiants est dispersée dans une petite quantité
47
d'eau. Cette présentation est moins toxique et moins inflammable que les concentrés
émulsionnables.
48
Quiz de la séquence 1
1- Les parties d’un pesticide sont
A- une structure active, les fonctions biologiques, une partie support
B- une structure active, les fonctions biologiques, une partie paralysante
C- une structure active, les fonctions chimiques, une partie support
2- Un code international de lettres majuscules placées à la suite du nom commercial indique le
type de formulation. Les formulations solides indiquées par :
1- SL SC
2- WP WG MG
3- EC EW WG MG
3- Les émulsions concentrées sont indiquées par les lettres majuscules suivantes :
1- WG 2- SC 3- EW
49
ANNEXE 2 : Cours de la séquence 2
IV LA TOXICITE ET LES INTOXICATIONS
IV.1 La toxicité La toxicité est l’effet nocif que peut causer un pesticide particulier à un organisme.
Les effets toxiques peuvent varier selon le sexe, la santé, l’âge, le poids, la voie
d’exposition, l’exposition à d’autres produits, etc.
La meilleure connaissance des dangers présentés par le produit provient de
l’étiquetage et de la fiche de données de sécurité. Il est nécessaire de faire l’effort d’apprendre
à lire ces documents pour en appliquer ou en déduire les consignes.
Plus la toxicité est élevée, plus le risque est grand. Le type de matière active et sa
concentration ont un effet sur la toxicité du produit. Certaines matières actives sont plus
toxiques que d’autres. Des concentrations plus élevées d’une même matière active
augmentent la toxicité.
Plus l’exposition est forte, plus le risque est élevé. Une exposition importante à un
produit présentant une faible toxicité crée un risque.
IV.2 L’étiquetage Les produits phytosanitaires sont étiquetés en fonction de leurs propriétés
toxicologiques.
Premièrement, il s’agit de savoir lire l’étiquette sur les emballages.
Les éléments figurant sur l’aire principale de l’étiquette sont :
- nom du produit ;
- désignation de la catégorie;
- type de pesticide;
- symboles avertisseurs;
- invitation à lire l’étiquette;
- énoncé de la garantie;
- numéro d’homologation (numéro LPA);
- contenu net ;
- nom et adresse du titulaire d’homologation.
Les éléments dans l’aire d’affichage secondaire de l’étiquette sont :
- mode d’emploi;
- mise en garde;
50
- instructions de premiers soins;
- renseignements toxicologiques ;
- élimination ;
- avis à l’utilisateur ;
- avis à l’acheteur.
La compréhension et l’interprétation des renseignements figurant sur l’étiquette d’un
pesticide permettent à l’utilisateur d’utiliser le produit de manière sûre et efficace.
IV.3 Les symboles avertisseurs
Ils peuvent avoir trois formes différentes; l’octogone, qui indique un danger extrême et
auquel est associé le mot « danger », le losange, qui indique un danger modéré et auquel est
associé le mot « avertissement », et le triangle inversé, qui indique un danger léger et auquel
est associé le mot « attention ».
Les symboles avertisseurs peuvent comporter quatre images différentes : le crâne et les
os croisés, qui indiquent la toxicité; les flammes, l’inflammabilité; la main, la corrosivité, et
l’explosion de la grenade, un danger d’explosion.
La combinaison des formes, des mots et des images indique le type et la gravité du
danger associé au pesticide. Les symboles avertisseurs sont les suivants :
Danger-Poison
- Avertissement-Poison ;
- Attention-Poison ;
- Danger-Extrêmement inflammable ;
- Avertissement-Inflammable ;
- Attention-Inflammable ;
- Attention-Explosif ;
- Danger-Corrosif ;
- Avertissement-Corrosif ;
- Attention-Corrosif.
Tous les symboles avertisseurs requis apparaissent sur l’étiquette. Cependant, s’il y a
plus d’un danger, seul le mot transmettant le plus grand degré de danger sera utilisé pour la
description
L’énoncé de la garantie mentionne les matières actives contenues dans le produit
ainsi que la quantité de chacune.
51
Le nom du produit peut décrire le type de formulation, son utilisation, la matière
active et la marque de commerce
IV.4 Différents types d'intoxications
IV.4.1 Les intoxications aiguës
Le délai qui sépare l'exposition au produit et l'apparition des troubles est relativement
court, de quelques heures à quelques jours, permettant le plus souvent de relier les effets à la
cause.
Les dérivés organochlorés induisent tout d'abord des troubles digestifs (vomissement,
diarrhée) suivi par des troubles neurologiques (maux de tête, vertige) accompagné d'une
grande fatigue. À ceci succèdent des convulsions et parfois une perte de conscience. Si le
sujet est traité à temps, l'évolution vers une guérison sans séquelles survient généralement.
L'intoxication aiguë avec ce type de produit est relativement rare, à moins d'ingestion
volontaire (suicide) ou accidentelle (absorption par méprise, dérive de nuage, jet de
pulvérisateur…).
Les dérivés organophosphorés ainsi que les carbamates, en inhibant le
cholinestérase, induisent une accumulation d'acétylcholine dans l'organisme débouchant sur
une hyperactivité du système nerveux et à une crise cholinergique. Les signes cliniques sont
des troubles digestifs avec hypersécrétion salivaire, nausée, vomissement, crampes
abdominales, diarrhée profuse. Il y a de plus des troubles respiratoires avec hypersécrétion
bronchique, toux et essoufflement. Les troubles cardiaques sont une tachycardie avec
hypertension puis hypotension. Les troubles neuromusculaires se traduisent par des
contractions fréquentes et rapides de tous les muscles, des mouvements involontaires, des
crampes puis une paralysie musculaire générale. La mort survient rapidement par asphyxie ou
arrêt cardiaque. Un antidote spécifique existe pour cette catégorie de produit : le sulfate
d'atropine qui neutralise rapidement les effets toxiques.
Chez l'adulte, les produits rodenticides à base d'anticoagulants n'entraînent
généralement pas -à moins d'absorption massive à but suicidaire- de troubles de la
coagulation, ni d'hémorragie. Par contre, chez l'enfant, des hémorragies graves peuvent
survenir. Ils agissent en abaissant le taux de prothrombine dans le sang, nécessaire à la
52
formation du caillot sanguin, entraînant ainsi des hémorragies internes. Les symptômes
apparaissent après quelques jours pour une dose élevée, après quelques semaines pour des
prises répétées : sang dans les urines, saignement de nez, hémorragie gingivale, sang dans les
selles, anémie, faiblesse. La mort peut survenir dans les 5 à 7 jours qui suivent.
IV.4.2 Les intoxications chroniques
Atteintes dermatologiques : rougeurs, démangeaisons avec possibilité d'ulcération ou
de fissuration, urticaire sont très fréquemment observées, touchant plutôt les parties
découvertes du corps (bras, visage). Nombre de produits provoquent des problèmes cutanés,
dont les roténones responsables de lésions sévères au niveau des régions génitales.
Atteintes neurologiques : les organochlorés font apparaître une fatigabilité
musculaire, une baisse de la sensibilité tactile. Les organophosphorés entraînent à long terme
des céphalées, de l'anxiété, de l'irritabilité, de la dépression et de l'insomnie, alliés parfois à
des troubles hallucinatoires. Certains provoquent une paralysie, comme les dérivés mercuriels
ou arsenicaux.
Troubles du système hématopoïétique : les organochlorés peuvent provoquer une
diminution du taux de globules rouges et de globules blancs, avec risque de leucémie.
Atteintes du système cardiovasculaire : les organochlorés développent des
phénomènes de palpitation et de perturbation du rythme cardiaque.
Atteintes du système respiratoire : ces atteintes sont souvent en relation avec les
phénomènes d'irritation engendrés par bon nombres de pesticides, favorisant ainsi les
surinfections et être à l'origine de bronchites, rhinites et pharyngites.
Atteintes des fonctions sexuelles : un nématicide (DBCP) a provoqué chez les
employés de l'usine où il est synthétisé un nombre important de cas d'infertilité. D'autres
substances semblent impliquées dans la délétion croissante de la spermatogenèse.
Risques fœtaux : des pesticides franchissent la barrière placentaire et ont une action
tératogène sur l'embryon. C'est le cas du DDT, du malathion, des phtalimides (fongicide
proche de la thalidomide). Il peut survenir des accouchements prématurés ou des avortements.
53
Il est conseillé à la femme enceinte d'éviter de manipuler des pesticides entre le 23e et
le 40e jour de la grossesse.
Maladies neurodégénératives : Une étude publiée en 2006 a conclu à une
augmentation des risques de maladie de Parkinson suite à l'exposition à certains pesticides,
notamment...
Cancers : certains chercheurs estiment que le risque de tumeur cérébrale est plus que
doublé chez les agriculteurs très exposés aux pesticides (tous types de tumeurs confondues, le
risque de gliomes étant même triplé). Les habitants utilisant des pesticides sur leurs plantes
d'intérieur ont également un risque plus que doublé de développer une tumeur cérébrale.
IV.5 Les voies de contamination
L’exposition aux pesticides peut se produire à toute étape de la manipulation ou de
l’utilisation de ces produits, et notamment pendant :
- le transport ;
- l’entreposage ;
- la manipulation ;
- le mélange et le chargement ;
- l’application ;
- l’entretien du matériel ;
- le nettoyage ;
- le retour au champ.
Un utilisateur peut être exposé aux pesticides pour l’une des raisons suivantes :
- déversements ;
- éclaboussures ;
- vapeurs ;
- manipulation du matériel de protection, du matériel d’application ou d’ustensiles de mélange
contaminés.
Une infime quantité de produit ingérée en même temps qu’un repas, pendant la
manipulation de pesticides, peut produire une intoxication grave.
54
GESTE A NE PAS FAIRE PENDANT LA MANIPULATION DES PESTICIDES
Source photo : INRS (Institut National de la Recherche et Sécurité de France) Les produits phytosanitaires peuvent pénétrer dans votre organisme de trois façons
différentes :
• par absorption cutanée ;
• par inhalation ;
• par ingestion.
IV.5.1 Par voie cutanée
C’est la voie d’exposition la plus fréquente. L’absorption cutanée est l’absorption
d’une substance par la peau. Elle peut résulter du contact direct avec le concentré, la solution
ou l’embrun de pulvérisation, ou du port de vêtements contaminés. L’absorption est modifiée
par l’état de la peau, l’endroit exposé et le type de pesticide.
La vitesse d’absorption des pesticides par la peau varie selon la région du corps. La
région du scrotum, les aisselles, le bas du dos et la tête tendent à absorber les substances plus
rapidement.
55
Toute région humide ou active sur le plan de la transpiration peut causer des
problèmes. L’exposition cutanée peut être réduite par le respect des directives en matière de
sécurité et par le port d’un matériel de protection individuelle approprié.
En général, l’exposition par voie cutanée, en particulier des mains et des avant-bras,
représente la principale voie d’exposition pour les utilisateurs.
Il en résulte essentiellement des brûlures et des irritations. Certaines formes de
produits (préparations huileuses notamment) favorisent ce type de pénétration, d’autant plus
facilement qu’il fera chaud, en raison de la macération du produit et de son excellente
pénétration par les
capillaires dilatés.
IV.5.2 Par voie orale (ou digestive)
GESTE A NE PAS FAIRE PENDANT LA MANIPULATION DES PESTICIDES
Source des images : INRS Sauf tentative de suicide, cette forme de contamination se produit rarement. Mais un
accident peut se produire et la situation est toujours très grave (intoxication aiguë) : par
exemple, souillure des mains, méprise avec un aliment en raison d’une confusion lorsque
l’emballage d’origine n’est pas conservé, ou tout simplement négligence (une petite quantité
de produit ingérée en même temps qu’un repas ou que la prise d’une cigarette peut suffire à
produire une intoxication grave, voire mortelle).
Le non respect des règles fondamentales d’hygiène est en général la cause de la
contamination par voie orale :
• ne pas manger, ne pas boire, ne pas fumer, pendant la manipulation
et dans les zones de travail ;
• se laver les mains et le corps.
immédiatement après toute manipulation.
56
IV.5.3 Par voie respiratoire Si le pesticide est à l’état :
• solide, sous forme de poudre ou de granulés, l’épandage pourra émettre une poussière
de particules plus ou moins fines (aérosol solide) ;
• liquide, les pulvérisations peuvent former des micro brouillards (aérosol liquide)
particulièrement pénétrants ; plus les particules sont fines, plus l’atteinte pulmonaire
est à craindre ; de plus, compte tenu de la température ambiante, une certaine fraction
des solvants utilisés ou même des matières actives peut passer à l’état de vapeur.
La voie pulmonaire captera alors facilement ces suspensions ou ces gaz dangereux. La
surface d’échange entre l’air et le sang dans les poumons est considérable. Ceci explique la
rapidité d’action du produit, après passage du sang dans les organes cibles : la vitesse de
pénétration des gaz sera équivalente à la vitesse de pénétration par voie intraveineuse.
IV.5.4 Par voie oculaire
L’exposition par voie oculaire est l’absorption d’une substance par les yeux. Les yeux
sont très sensibles et peuvent absorber de grandes quantités de produits chimiques, que ce soit
à la suite d’éclaboussures ou de déversements, de la dérive du nuage de pulvérisation ou de
l’action de se frotter les yeux. L’exposition par voie oculaire peut être réduite par le port de
protecteurs oculaires et par le respect des procédures de sécurité.
57
V INTERVENTION D’URGENCE
Les premiers secours ont trois objectifs :
• préserver la vie ;
• prévenir une aggravation de l’état de santé ;
• favoriser la guérison.
V.1 Quelques recommandations de l’INRS
1. Appelez un médecin ou une ambulance médicalisée. Donnez au médecin autant
d’informations que possible sur le produit phytosanitaire, de préférence lui montrer
l’emballage et l’étiquette du produit phytosanitaire.
La plupart du temps, il est possible de contacter le centre antipoison de votre domicile
afin d’obtenir des renseignements détaillés sur la marche à suivre en cas d’exposition.
CONFORMEZ-VOUS TOUJOURS AUX DIRECTIVES DONNÉES SUR
L’ÉTIQUETTE OU SUR LA FICHE TECHNIQUE DU PRODUIT
2. Transportez le patient dans un endroit ventilé et non contaminé, après avoir pris les
précautions nécessaires pour la protection des intervenants.
3. Si la personne empoisonnée perd connaissance, placez-la en position horizontale, la
tête tournée sur le côté et la langue sortie afin de drainer librement de la bouche toute
vomissure ou autre liquide.
4. Enlevez les vêtements contaminés, afin d’éviter l’auto contamination.
5. Rincez-vous à grande eau 15 à 20 minutes. En cas de contamination des yeux, tenez
les paupières ouvertes et lavez-les à l’eau claire pendant 15 à 20 minutes.
6. Si la respiration est coupée ou s’affaiblit, tournez le visage du patient vers le haut et
assurez-vous que les voies respiratoires sont dégagées.
7. En cas d’ingestion, rincez plusieurs fois la bouche à l’eau claire. Ne provoquez pas
de vomissement si cela n’est pas indiqué sur l’étiquette du produit.
58
Trousse d’intervention d’urgence Les utilisateurs des pesticides devraient avoir sous la main, en cas d’urgence, une
trousse de décontamination complète. On doit l’inspecter régulièrement et bien l’identifier.
Savoir qu’il faut avoir sous la main une trousse de décontamination d’urgence. Mentionner le
besoin d’une trousse.
Voici un exemple d’une trousse complète :
savon tout usage ;
Matériau absorbant
hypochlorite de sodium (eau de Javel) ;
chaux hydratée (ne pas mélanger avec l’eau de Javel) ;
pelles carrées ou bêches ;
balais grossiers ;
pompe à main et boyau ;
barils ouverts munis de couvercles ;
barils que l’on peut sceller ;
sacs en plastique de fort calibre ;
appareils respiratoires à cartouche ;
lunettes de sécurité ;
gants résistant aux produits chimiques de qualité industrielle ;
bottes résistant aux produits chimiques ;
combinaisons.
59
Quiz de la séquence 2
1- La meilleure connaissance des dangers présentés par le pesticide provient de :
A- L’étiquetage et la fiche de données de sécurité
B- L’étiquetage uniquement
C- La fiche de données de sécurité uniquement
D- L’expérience
2- Quand le délai qui sépare l’exposition au pesticide et l’apparition des troubles est
relativement court (quelques heures à quelques jours). Il s’agit de :
A- une intoxication chronique
B- une intoxication aiguë
C- une intoxication normale
3- Lors de la manipulation des pesticides. Quel(s) est (sont) les précaution(s) à prendre :
A- Ne pas manger, ne pas boire, ne pas fumer
B- Ne pas marcher, ne pas boire, ne pas manger
C- Ne pas marcher, ne pas manger, ne pas boire
D- Ne pas marcher, ne pas boire, ne pas fumer
4- Les produits phytosanitaires peuvent pénétrer dans votre organisme de
A- Une façon
B- Deux façons
C- Trois façons
Citez la (les) façon(s) par laquelle (lesquelles) les pesticides peuvent pénétrer dans
l’organisme
A- Par absorption cutanée uniquement
B- Par inhalation uniquement
C- Par ingestion uniquement
D- Par ingestion, inhalation et absorption cutanée
60
5- Une petite quantité de produit ingérée en même temps qu’un casse-croûte pendant la
manipulation des pesticides peut produire une intoxication.
A- vrai B- Faux
6- Quelles sont les régions du corps qui ont une vitesse d’absorption du pesticide
beaucoup plus rapide que les autres régions ?
A- Les pieds, le ventre, la jambe
B- Le scrotum, les aisselles, le bas du dos et la tête
C- Le coude, le genou, le ventre et la jambe
D- La cuisse, les pieds, le ventre, le coude
7- Si la personne empoisonnée perd connaissance, placez-la
A- En position horizontale, la tête tournée sur le côté et la langue sortie
B- En position horizontale, la tête tournée vers haut
C- En position oblique, la tête tournée sur le côté et la langue sortie
8- Si la respiration est coupée ou s’affaiblit après l’intoxication
A- Tournez le visage du patient vers le bas
B- Tournez le visage du patient vers le bas et assurez-vous que les voies respiratoires sont
dégagées
C- Tournez le visage du patient vers le haut et assurez-vous que les voies respiratoires
sont dégagées
9- En cas d’ingestion accidentelle de pesticide
A- Buvez de l’huile de palme
B- Rincez plusieurs fois la bouche à l’eau claire
10- En cas d’urgence, qu’est ce que les utilisateurs de pesticides doivent avoir sous la
main ?
A- Un seau d’eau
B- Un masque à gaz
C- Une trousse de décontamination complète
61
ANNEXE 3 : Cours de la séquence 3
VI TRANSPORT
VI.1 Lignes directrices en matière de transport
Le transport des pesticides est très délicat et nécessite beaucoup de précautions. Le
véhicule doit être adapté à ce type de transport et garantir un transport en toute sécurité.
VI.2 Quelques recommandations - Arrimer solidement les contenants ;
- Ne jamais transporter des pesticides avec des aliments destinés à la consommation humaine,
des aliments pour animaux, des engrais, des vêtements ou des produits ménagers ;
- Ne transporter que des contenants de pesticides portant une étiquette approuvée et intacte ;
- Ne jamais laisser les pesticides sans surveillance dans un véhicule, sauf s’ils sont enfermés à
clé dans un compartiment autre que celui des passagers ;
- Transporter seulement les contenants en bon état ; s’assurer que les couvercles et les
bouchons sont fermés hermétiquement ;
- Ne pas déplacer des sacs ou des cartons percés, ou des contenants qui fuient ; si des sacs
sont percés, prendre les mesures nécessaires pour reconditionner ou éliminer les pesticides ;
- Transporter les contenants de liquides à la verticale ;
- Protéger les contenants de papier et de carton de l’humidité (p. ex., pluie, humidité élevée) ;
- Ne jamais transporter les pesticides dans le compartiment des passagers d’un véhicule et ne
jamais transporter des personnes dans le même compartiment que des pesticides (p. ex.,
arrière du camion) ; ces produits peuvent libérer des vapeurs toxiques, et les déversements
peuvent causer des blessures ou contaminer le véhicule ;
- Ne pas transporter les pesticides dans un camion à plate-forme en bois ; le bois absorbe les
pesticides déversés et contamine les charges futures ; placer les contenants de pesticides dans
une boîte d’entreposage en métal ou en plastique, ou sur une bâche imperméable ;
- Par précaution, toujours apporter de l’équipement de protection individuelle et de nettoyage
des déversements ; savoir comment être prêt à faire face à un déversement ;
- Utilisez équipement et vêtement de protection lors du chargement du véhicule ;
- Les chargements doivent être protégés de la pluie et d’un soleil excessif ;
Assurez-vous qu’aucun objet pointu ne risque d’endommager les conteneurs et de provoquer
des fuites.
62
Les renseignements fournis avec les produits phytosanitaires tels que l’étiquetage, les
fiches techniques, etc. doivent se trouver dans le véhicule en permanence.
En cas d’accident de la route durant le transport, fournir aux autorités policières ou
sanitaires les renseignements nécessaires et éloigner le public du site.
Les conteneurs doivent être rangés de façon ordonnée. Les conteneurs de produits
liquides doivent être chargés sur un camion avec l’ouverture vers le haut et ne pas être soumis
à une trop grande pression en raison d’un chargement excessif qui pourrait les endommager.
63
VII ENTREPOSAGE
L’entreposage approprié des pesticides protège les humains, les animaux et
l’environnement. Les enfants sont exposés à un risque important d’intoxication accidentelle
causée par un entreposage non approprié.
VII.1 Lieu d’entreposage
Le lieu d’entreposage devrait présenter les caractéristiques suivantes :
- être séparé des aires de travail, des habitations et des aires occupées par des animaux ;
- être éloigné des puits, des fossés et des plans d’eau ;
- être éloigné des endroits fréquentés régulièrement par des personnes (tenir à l’écart du
secteur d’entreposage les personnes n’ayant pas reçu de formation, les enfants et les
animaux);
- ne pas être situé sur un sol fortement perméable ;
- être éloigné des zones inondables ;
- être accessible par route au personnel d’intervention d’urgence ; connaître les
caractéristiques d’un lieu adéquat pour une installation d’entreposage des pesticides.
VII.2 Aire d’entreposage
Le bâtiment d’entreposage devrait :
- être utilisé uniquement pour l’entreposage des pesticides ;
- être fermé à clé ;
- être pourvu d’une affiche d’avertissement à l’entrée indiquant que des produits chimiques y
sont entreposés ; il convient de signaler par des affiches, la présence de matières inflammables
et de prévoir un écriteau interdisant de fumer ;
- être construit de telle manière que les pesticides soient protégés en cas de conditions
météorologiques défavorables ;
- être construit avec des matériaux ignifuges ;
- être pourvu d’un plancher qui empêche le suintement (avec une bordure pour contenir les
déversements) ;
- être en mesure de confiner un déversement ;
- ne pas être pourvu de drain de sol, sauf si ce dernier est relié à un circuit fermé ;
64
- être bien ventilé dans toutes les conditions météorologiques ;
- être bien éclairé ;
- disposer d’étagères fabriquées dans des matériaux qui n’absorbent pas les pesticides ;
- être doté d’un câblage électrique adéquat (danger d’explosion et d’incendie) ;
- être ceinturé par une zone dépourvue de végétation ;
- être pourvu d’extincteurs d’incendie appropriés à l’extérieur de la zone d’entreposage ;
- donner un accès facile au matériel d’intervention d’urgence et à une réserve de vêtements
protecteurs.
VII.3 Entreposage temporaire des pesticides
La plupart des principes qui s’appliquent à l’entreposage permanent des pesticides
doivent s’appliquer à leur entreposage temporaire.
Directives d’entreposage
- ne jamais entreposer de pesticides dans un lieu ou se trouve du bétail, des aliments destinés à
la consommation humaine ou animale, des semences, des fournitures vétérinaires, des puits,
des sources d’approvisionnement en eau, ou dans votre résidence, ou à proximité de ces
derniers ;
- lire et observer les instructions d’entreposage figurant sur l’étiquette des pesticides ;
- entreposer les pesticides dans leur contenant d’origine sur lequel sont apposées les étiquettes
d’origine ;
- inspecter régulièrement les contenants pour s’assurer qu’il n’y a pas de fuites, de déchirures
ou de rouille, et que les couvercles sont bien fermés ;
- fermer les contenants lorsqu’ils ne servent pas ;
- entreposer les pesticides dans un endroit sec ;
- entreposer une quantité minimale de pesticides ; évaluer avec soin la quantité requise ;
- ne jamais entreposer de pesticides dans des contenants qui ont été utilisés pour des aliments,
des boissons ou des médicaments ;
- ne pas entreposer les contenants au soleil (danger d’incendie et de décomposition) ;
- entreposer les matières combustibles à l’écart des systèmes de chauffage ;
- ranger les pesticides entreposés de telle sorte qu’il n’y ait pas de risque de confusion ou de
contamination croisée ; dans la mesure du possible, entreposer les herbicides séparément des
insecticides et des fongicides afin de prévenir la contamination croisée ;
65
- ne pas déposer les contenants sur le sol ;
- garder les contenants à la verticale ;
- tenir à jour un inventaire de la quantité, du type et de l’âge des pesticides entreposés. Tenir
cette liste à jour, à portée de la main et dans un endroit distinct de l’aire d’entreposage.
- réduire le plus possible la manipulation des pesticides en ne prenant dans l’entrepôt que la
quantité minimale de contenants requise pour le travail ;
- rapporter à l’entrepôt les contenants inutilisés ;
- ne pas fumer à l’intérieur ou près de l’aire d’entreposage ;
- informer le service local des incendies de l’emplacement de l’entrepôt et de son contenu ;
- garder des vêtements et du matériel de protection appropriés à proximité du bâtiment
d’entreposage (et non à l’intérieur de celui-ci) ;
- entreposer au même endroit que les pesticides le matériel de mélange des pesticides et
fermer les lieux à clé ;
- conserver le matériel d’intervention d’urgence à la portée de la main et non dans le bâtiment
d’entreposage, vous devez avoir accès à ce matériel rapidement et facilement en tout
temps ;
- conserver, affichée près de l’aire d’entreposage, une liste de numéros de téléphone
d’urgence ;
- observer toutes les directives des codes régissant le bâtiment, la lutte contre les incendies et
l’électricité.
Source de l’image : INRS
66
En revanche, il est déconseillé de laisser les vêtements de protection et surtout les
masques respiratoires dans un lieu d’entreposage des pesticides.
En effet, les masques pourraient perdre leur efficacité à cause des émanations de
vapeurs émises par les produits stockés.
67
Quiz de la séquence 3
1- Transportez les contenants de pesticides liquides à :
A- La verticale
B- L’horizontale
C- L’oblique
2- Je transporte les pesticides liquides avec les contenants portant une étiquette dans un
camion avec une plateforme en bois :
A- C’est prudent
B- C’est recommandé
C- Ce n’est pas prudent
3- Cochez la caractéristique fausse
L’entreposage devrait présenter les caractéristiques suivantes :
A- Etre éloigné des puits, des fosses et plans d’eau
B- Etre éloigné des endroits fréquentés régulièrement par des personnes
C- Etre éloigné sur un sol fortement perméable
D- Etre éloigné séparé des aires de travail, des habitations et des aires occupées par des
animaux
E- Etre éloigné des zones inondables
4- Lors du transport des pesticides, les renseignements fournis avec les produits
phytosanitaires tels que l’étiquetage, les fiches techniques doivent se trouver :
A- A la maison
B- Au bureau
C- Dans le véhicule
5- Le bâtiment d’entreposage des pesticides doit être utilisé :
A- Uniquement pour l’entreposage des pesticides et des produits agricoles
B- Uniquement pour l’entreposage des pesticides et des équipements de protection
individuelle
C- Uniquement pour l’entreposage des pesticides
68
ANNEXE 4 : Cours de la séquence 4
VIII MELANGE ET REMPLISSAGE
Le risque d’empoisonnement durant le mélange ou le remplissage peut être augmenté
lorsqu’il s’agit de fortes concentrations.
NON OUI
Source des photos : INRS
VIII.1 Quelques recommandations de l’INRS Il s’agit de l’étape la plus délicate, le maximum de précautions s’impose.
- respectez le mode d’emploi et conformez-vous aux doses recommandées ;
- préparez la bouillie à l’extérieur, à distance des habitations et des animaux mais à proximité
d’un point d’eau ;
- vérifiez le bon fonctionnement de l’appareil (buses, etc.) et réglez-le en fonction du
traitement prévu ;
- mettez les équipements de protection individuelle (gants, lunettes, masque, combinaison
imperméable, bottes), après avoir vérifié qu’ils sont en bon état ;
- les manipulations de produits phytosanitaires avant application ne devraient être effectuées
que par des personnes bien entraînées ;
- lisez le manuel de l’utilisateur avant de remplir l’applicateur. Demandez conseil si vous
n’avez pas très bien compris ;
- l’applicateur doit être contrôlé avant remplissage, pour prévenir toute fuite ;
- évitez les fuites et le renversement de liquide ;
- soyez sûr de ce qui est à faire en cas d’urgence ;
- informez les personnes près de vous, sur l’exploitation, et tenez-les à l’écart ;
69
- ne mesurez pas, ne versez pas de produits phytosanitaires concentrés sans gants, même s’il
vous semble que les quantités sont très limitées ;
- ne mangez pas, ne buvez pas, ne fumez pas durant le mélange ou le remplissage ;
- ne changez pas l’emballage ou ne transférez pas les produits phytosanitaires dans d’autres
conteneurs ;
- si les conditions atmosphériques ne permettent pas l’application du produit phytosanitaire
(par exemple vent trop fort pouvant chasser les pulvérisations ou fortes pluies), les mélanges
et remplissages ne doivent pas être effectués ;
- si vous comptez mélanger et utiliser ensemble plusieurs produits phytosanitaires, il est
essentiel de vérifier s’ils sont compatibles ; s’ils ne le sont pas, il y a un risque de réaction
chimique pouvant s’avérer dangereuse pour la personne effectuant le mélange ; il est
cependant à noter que beaucoup de produits phytosanitaires peuvent être mélangés et utilisés
ensemble.
Source de l’image : INRS
70
IX APPLICATION
Pour l’application des pesticides, observer les consignes de sécurité suivantes :
- porter les vêtements et le matériel de protection appropriés selon les pesticides et la méthode
d’application ;
- emporter avec soi des réserves d’eau propre sur les lieux de l’application ; des réservoirs
d’eau propre devraient être disponibles et peuvent être fixés au matériel d’application ; cette
eau peut être utilisée pour le nettoyage et lors de situations d’urgence ;
- recouvrir, ou éloigner du site servant à l’application, tous les objets à protéger de la
contamination ; par exemple aliments pour animaux ou contenants d’eau, jouets, ustensiles de
cuisine, etc.
- éloigner le bétail et les animaux de compagnie du secteur s’ils risquent d’être
accidentellement contaminés ;
- faire en sorte que les personnes non autorisées s’éloignent de la zone à traiter ;
- lors de la manipulation de pesticides dans des conditions dangereuses, éviter de travailler
seul ; s’il est nécessaire de travailler seul, s’assurer qu’une autre personne sache quel est
le produit que l’on utilise, où l’on travaille et à quel moment l’opération doit se terminer ;
- au moment d’appliquer des pesticides à l’extérieur, procéder seulement dans des conditions
météorologiques favorables ;
- utiliser un matériel d’application étalonné qui convient au type d’application et qui respecte
les recommandations de l’étiquette ;
- le matériel d’application doit être en bon état de fonctionnement.
L’application du traitement ne peut être réalisée sans tenir compte des conditions
atmosphériques.
Les pulvérisations par grandes chaleurs sont fortement déconseillées. Une température
ambiante élevée augmente, en effet, la volatilité des produits et facilite leur pénétration par
inhalation ou par voie cutanée.
De même, un vent violent favorise la dispersion du produit au-delà de la zone traitée.
Il faut donc s’abstenir.
Pendant toute la durée de la pulvérisation, l’utilisateur doit éviter au maximum
d’entrer dans le nuage vaporisé. L’hygiène personnelle est extrêmement importante lors d’un
travail avec des produits phytosanitaires.
71
Après utilisation, lavez au moins votre visage et vos mains avant de manger, de boire,
de fumer ou d’aller aux toilettes. Durant le travail, ne touchez pas votre visage ou les parties
nues de votre peau avec vos mains ou avec vos gants sales.
IX.1 Quelques recommandations de l’INRS
- seules des personnes qualifiées doivent être autorisées à appliquer des produits - -
phytosanitaires ;
- les enfants ne doivent pas appliquer de produits phytosanitaires ;
- les autres travailleurs ne doivent pas être présents dans le champ pendant l’application ;
- suivez les instructions données sur l’étiquette et demandez conseil si vous ne les comprenez
pas ;
- portez les équipements de protection individuelle (EPI) appropriés : gants, lunettes,
masques, vêtements imperméabilisés, bottes ;
- n’utilisez pas d’équipement percé ou défectueux ;
- l’équipement doit être contrôlé correctement ;
- faites attention au vent, ne pulvérisez pas dans le vent ;
- n’appliquez pas de produits phytosanitaires par temps de pluie ;
- ne laissez pas les personnes ou les animaux pénétrer dans les cultures fraîchement traitées ;
- en cas d’obstruction, ne soufflez pas dans les tuyaux de votre équipement dorsal ;
- ne marchez pas à travers les feuillages récemment traités ;
- ne fumez pas, ne mangez pas, ne buvez pas pendant le traitement ;
- prévoyez une réserve d’eau à proximité, tout particulièrement afin de laver rapidement la
peau ou en cas de projection.
Source de la photo : INRS
72
X LES EQUIPEMENTS DE PROTECTION INDIVIDUELLE (EPI)
Source de la photo : INRS
Les vêtements de protection sont indispensables et doivent être choisis en fonction du
type d’application et de la dangerosité du produit phytosanitaire.
X.1 Protection cutanée La peau est la principale voie de pénétration des pesticides chez les utilisateurs.
Les mains sont les parties du corps les plus exposées, en particulier durant le mélange
et le chargement.
X.2 Gants Toujours porter les gants lors de la manipulation des pesticides, de l’application, du
rinçage ou de la mise au rebut de contenants de pesticides, de la réparation du matériel
d’application contaminé du lavage du matériel d’application ou de protection contaminé.
Les gants doivent être :
- propres ;
- fabriqués dans un matériau résistant aux produits chimiques comme le néoprène, le nitrile, le
caoutchouc butyle ou à support de CPV (sans cuir ni toile) ;
- non doublés ;
- assez long pour couvrir le poignet et le bas de l’avant-bras ;
- en bon état (sans trous ni accrocs).
73
Pour obtenir la meilleure protection possible, il faut retourner l’extrémité des gants
afin de former des manchettes. De cette façon, le pesticide ne coule pas le long de la manche
lorsque les bras sont tenus élevés au-dessus de la tête. Porter les manches de la combinaison
ou de la chemise par-dessus les gants. Cela empêchera le pesticide de glisser le long de la
manche de la chemise et de couler dans le gant.
Toujours laver les gants avant de les retirer. Cela contribue à prévenir la contamination
d’autres pièces de matériel.
X.3 Protection du corps
Toute personne qui manipule des pesticides doit porter au moins : une chemise à
manches longues et un pantalon long ou une combinaison. On peut porter une combinaison
jetable conçue spécialement pour la manipulation de pesticides.
Les vêtements doivent être :
- propres (sans pesticide) ;
- en tissu à mailles serrées ;
- imperméables aux liquides s’il y a risque d’humectage important par les pesticides des
vêtements de travail ou de la combinaison.
On doit également porter un tablier imperméable aux liquides et résistant aux produits
chimiques lors de la préparation, du mélange ou du chargement des pesticides.
X.4 Bottes/chaussures de sécurité
Il est nécessaire de porter des bottes pour la manipulation des pesticides. Celles-ci
doivent :
- être résistantes aux produits chimiques ;
- être non doublées ;
- recouvrir les chevilles au complet ;
- être portées sous les jambes du pantalon.
74
X.5 Protection de la tête
La protection de la tête est nécessaire pour la manipulation de pesticides, car la tête et
le cou peuvent absorber les pesticides beaucoup plus facilement que la plupart des autres
parties du
corps.
Le chapeau doit être :
- à larges bords ;
- en un matériau non absorbant (p. ex., ni tissu ni cuir) ;
- facile à nettoyer.
Exemples de chapeau ne convenant pas à la manipulation des pesticides : casquettes de
baseball, chapeaux de paille.
X.6 Protection des yeux et du visage
Il faut porter des lunettes à coques car les yeux peuvent facilement absorber les
pesticides et être affectés par ceux-ci.
Il faut protéger ses yeux en portant des lunettes à coques lorsqu’il existe une
possibilité qu’une partie du pesticide les éclabousse. Les verres ordinaires n’offrent pas une
protection complète. Les lunettes à coques se glissent facilement par-dessus les verres
ordinaires.
Ne pas porter de lentilles cornéennes au moment de manipuler des pesticides. Celles-ci
absorbent les pesticides et les gardent en contact avec les yeux.
Les lunettes à coques doivent :
- être bien ajustées ;
- être dépourvues d’orifices d’aération sauf si ces derniers sont indirects ;
- être munies d’un bandeau de caoutchouc ou de plastique ;
- être propres.
75
X.7 Protection respiratoire
Un appareil respiratoire peut être requis pour éviter l’exposition par inhalation. C’est
un dispositif qui couvre la bouche et le nez afin de prévenir l’introduction de gouttelettes, de
particules ou de vapeurs de pesticides dans les poumons.
La protection respiratoire est importante car, une fois introduits dans les poumons, les
pesticides peuvent pénétrer rapidement et complètement dans la circulation sanguine.
Inhalés en quantité suffisante, les pesticides peuvent causer des lésions au niveau du nez, de la
gorge et des tissus pulmonaires.
Il faut porter un appareil respiratoire lorsque l’étiquette le prescrit ou lorsque l’on peut
être exposé à des teneurs nocives de pesticides dans l’air.
Seul un appareil respiratoire bien ajusté assure la protection d’une personne.
X.8 Quelques recommandations de l’INRS
Pour la protection de la peau : des vêtements de travail distincts, des gants et des
bottes. Les vêtements imperméables doivent recouvrir les bottes et les gants doivent recouvrir
les manches de la combinaison. Les gants doivent être adaptés à la taille des mains, pour les
retirer sans risque.
Pour les retirer :
- se laver soigneusement les mains gantées ;
- retourner le haut des gants ainsi lavés ;
- retirer les gants à l’envers et les faire sécher ;
- se laver les mains nues à l’eau et au savon ;
- les gants et les bottes doivent être lavés avant d’être employés afin d’éviter une auto
contamination ;
- les vêtements doivent être résistants aux produits phytosanitaires employés. Demandez
conseil au fournisseur ;
- les vêtements de protection doivent être entreposés dans un endroit propre, sec et ventilé,
séparé des autres vêtements ou des autres locaux d’habitation ;
- évitez que les vêtements de travail soient contaminés par les équipements de protection.
76
Pour la protection des yeux : des lunettes enveloppantes, un écran ou un masque
complet.
Pour la protection des voies respiratoires : un masque adapté avec filtre anti-
poussière et/ou avec cartouche à charbon actif anti-gaz. L’ajustement du masque devra
toujours se faire avec des mains propres. Le masque sera bien entretenu et lavé
systématiquement après utilisation. La cartouche sera changée dès qu’elle deviendra
inefficace.
Des masques à ventilation assistée offrent aujourd’hui confort, efficacité et sécurité.
L’employeur a la charge de la fourniture des équipements de protection individuelle et doit
veiller à leur entretien.
Il est primordial de se protéger efficacement dès la préparation des bouillies.
Ces mesures indispensables représentent parfois des contraintes importantes, en
particulier le port continu d’un masque anti-gaz ou anti-poussière. Il est toutefois
indispensable, étant conscient du danger encouru, d’assurer sa sécurité par une protection
adaptée.
Source des photos INRS Les gants doivent être lavés avant d’être enlevés. Après l’application Les risques de contamination existent aussi après l’application des produits
phytosanitaires.
77
D’importantes précautions doivent donc être prises durant la phase suivant
l’application :
- lavez le matériel d’application après usage ;
- lavez vos vêtements de travail ;
- après nettoyage, les vêtements de travail et les équipements de protection individuelle seront
rangés dans une armoire vestiaire réservée à cet usage ;
- prenez une douche et utilisez du savon ;
- en cas d’irritation de la peau, lavez à l’eau claire pendant quelques minutes ;
- respectez le délai avant d’entrer à nouveau dans le champ traité ;
- assurez-vous que les produits non utilisés sont entreposés de manière sûre.
Après l’application, prenez une douche.
Source de la photo : INRS
Produits renversés
Renverser des produits peut être dangereux et il faut éviter de le faire, si cela se
produit, il faut résoudre le problème immédiatement. Les causes principales d’un
renversement sont :
- mauvaise manipulation pouvant causer des dommages au conteneur ;
- conteneurs percés par des bords acérés, durant le transport ;
- conteneurs endommagés par des températures élevées ;
78
- inattention lors du transfert des produits phytosanitaires du conteneur vers l’applicateur.
Les produits renversés sont souvent cause de pollution des eaux, car le produit coule
directement dans les tuyaux d’évacuation, les égouts et les cours d’eau. Les mesures à prendre
sont les suivantes :
- occupez-vous immédiatement d’un produit renversé ;
- suivez toujours les instructions figurant sur la fiche technique du produit ;
- maintenez les personnes, les animaux et les véhicules à l’écart du site contaminé. Portez des
vêtements de protection ;
- utilisez du matériau absorbant comme du sable, de la sciure ou de la terre pour absorber le
liquide renversé ;
- ne lavez pas à grande eau ;
- entreposez les déchets de produits renversés en lieu sûr ;
- enlevez la poudre ou les granulés renversés à l’aide d’une brosse et d’une pelle et jetez-les
en lieu sûr en suivant les consignes de sécurité.
Mise en rebut Si un conteneur est endommagé, si la date du produit est dépassée ou si le produit
n’est plus nécessaire, il faut les mettre au rebut.
- n’accumulez pas de déchets pesticides ;
- éviter réutiliser des conteneurs vides ;
- ne créez pas de situations à risque pour les personnes et les animaux avec vos déchets
pesticides ;
- suivez les instructions de l’étiquette ou de la fiche technique pour la mise au rebut ;
- demandez aux autorités locales et au fournisseur de pesticides, si vous avez des doutes sur
façon dont vous devez vous débarrasser des produits et de leurs conteneurs ;
- dans certains cas, les pesticides doivent être enterrés. Rapprochez vous des autorités locales ;
- tous les conteneurs contaminés non destinés à être réutilisés doivent être décontaminés et
percés pour éviter d’être réutilisés ;
- utilisez des vêtements de protection lors de la mise en rebut des pesticides.
- certains pesticides très inflammables ne doivent être brûlés en aucune circonstance. Voir
l’étiquette et se rapprocher des autorités locales.
79
Quiz de la séquence 4
1- Voici quelques recommandations de l’institut National de Recherche et Sécurité (INRS)
Cochez la mauvaise recommandation.
A- Respectez le mode d’emploi des pesticides et conformez-vous aux doses
recommandées
B- Préparez la bouillie à l’intérieur du magasin à traiter
C- Vérifiez le bon fonctionnement des appareils de traitement phytosanitaire
D- Portez les équipements de protection individuelle
E- Ne mettez pas au courant les personnes proches de la zone à traiter
2- Voici quelques recommandations de l’institut National de Recherche et Sécurité (INRS)
Cochez la mauvaise recommandation.
A- Toute personne peut être autorisée à appliquer les pesticides
B- Portez les équipements de protection individuelle
C- En cas d’obstruction, ne soufflez pas dans les tuyaux de votre pulvérisateur
3- Les caractéristiques des gants pour la protection cutanée :
A- propres
B- Résistants aux produits chimiques
C- Fabriqués en cuir
D- Assez longs pour couvrir le poignet et le bas de l’avant-bras
4- Vous autorisez un agent d’une société de traitement phytosanitaire à appliquer les
pesticides avec un chapeau. Est-ce normal ou pas ?
A- Normal
B- Pas normal
5- Voici quelques recommandations de l’institut National de Recherche et Sécurité (INRS)
Cochez la mauvaise recommandation.
A- Lavez vos vêtements de travail
B- Lavez le matériel d’application après usage
C- Habillez-vous immédiatement après l’application des pesticides
D- Assurez-vous que les pesticides non utilisés sont entreposés de manière sûre
6- Voici quelques recommandations de l’institut National de Recherche et Sécurité (INRS)
Cochez la mauvaise recommandation.
A- N’accumulez pas les déchets de pesticides
80
B- Suivez les instructions de l’étiquette ou de la fiche technique pour la mise en rebut
C- Brûler tous les pesticides
D- Utilisez les vêtements de protection individuelle lors de la mise en rebut des pesticides
81
ANNEXE 5 : Cours de la séquence 5
XI NETTOYAGE ET ENTRETIEN DU MATERIEL Si possible, effectuer le nettoyage sur le site de l’application. Savoir où s’installer pour
nettoyer le matériel de protection Indiquer où s’installer pour nettoyer le matériel de
protection.
XI.1 Entretien des vêtements et équipement de protection individuelle
Nettoyer les vêtements et le matériel de protection à la fin de chaque journée ou à la
fin de la tâche.
Gants Laver les gants comme suit :
- garder ses gants pour enlever et nettoyer les vêtements et le matériel de protection ;
- laver ses gants avant de les retirer ;
- laver à fond avec un détersif et bien rincer après chaque journée d’utilisation.
Afin de déceler toute perte d’étanchéité, inspecter fréquemment les gants, les jeter s’ils
ne sont plus étanches et les remplacer régulièrement.
Protection du corps Nettoyer comme suit les vêtements extérieurs :
- rincer les vêtements imperméables avant de les retirer ;
- jeter les vêtements fortement contaminés ;
- utiliser des sacs à ordures en plastique jetables pour l’entreposage temporaire des vêtements
contaminés par les pesticides avant leur lavage ;
- laver les vêtements tous les jours.
Pour laver les vêtements :
- porter des gants résistant aux agents chimiques pour manipuler les vêtements ;
- utiliser un additif de prélavage sur les parties contaminées ;
- faire tremper et laver séparément de la lessive normale ;
- éviter de surcharger la machine à laver ;
- rincer les vêtements au préalable en utilisant le cycle de trempage ;
- utiliser de l’eau chaude ;
82
- utiliser le niveau d’eau maximal ;
- utiliser le cycle de lavage normal.
- utiliser un détersif de qualité industrielle, un agent de blanchiment ou une solution
ammoniacale domestique (ne pas mélanger ces produits) ;
- plusieurs cycles de lavage peuvent être nécessaires pour éliminer certains produits
chimiques ;
- suspendre les vêtements pour les faire sécher afin de prévenir toute contamination possible
de la sécheuse ;
- se conformer aux instructions du fabricant en ce qui concerne l’entretien et l’élimination des
combinaisons jetables.
Bottes, chapeaux, lunettes à coques et écrans faciaux
- Laver à fond au savon et à l’eau tiède après chaque journée d’utilisation ;
- Jeter les chaussures (ou bottes) percées.
Appareils respiratoires
- Les inspecter régulièrement afin de déceler tout dommage ;
- S’assurer que toutes les soupapes, tous les pré filtres et les cartouches au charbon de bois
soient étanches et bien ajustés.
Retirer les pré filtres, les cartouches ou les boîtes filtrantes à la fin de chaque journée
d’utilisation et les placer dans un sac en plastique propre scellé. On prévient ainsi l’usure de la
cartouche lorsqu’elle n’est pas en service. Laver la pièce faciale de l’appareil respiratoire dans
l’eau tiède avec un détersif doux, et bien rincer.
- À tout le moins, toujours commencer chaque année avec des nouvelles cartouches et des
nouvelles boîtes filtrantes ;
- Suivre les instructions du fabricant en ce qui concerne le remplacement des pré filtres et des
cartouches ou des boîtes filtrantes ;
- Toujours remplacer la cartouche ou la boîte filtrante si l’on sent l’odeur d’un produit
chimique à travers l’appareil respiratoire.
83
XII CONCLUSION
Après cette formation, le contrôleur phytosanitaire dispose de nombreuses informations pour
assurer efficacement la supervision d’un traitement phytosanitaire qui tienne compte de la
prévention des risques lors de l’utilisation et de la manipulation des pesticides.
En effet les différentes personnes impliquées dans un traitement phytosanitaire sont
sous les risques de contamination avant, pendant et après l’application des pesticides.
84
Quiz de la séquence 5
Voici quelques recommandations pour le nettoyage des vêtements
Cochez la mauvaise recommandation.
A- Garder ses gants pour enlever et nettoyer les vêtements et le matériel de protection
B- Retirer ses gants avant de les laver
C- Laver les gants à fond avec un détersif et bien rincer après chaque journée d’utilisation
D- Utiliser des sacs à ordures jetables en plastique pour l’entreposage temporaire des
vêtements contaminés par les pesticides avant leur lavage
E- Porter les gants résistant aux agents chimiques pour manipuler les vêtements
85
Bibliographie Anonyme, 2007, Utilisation des produits phytosanitaires en agriculture tropicale. Institut
national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies
professionnelles 30, rue Olivier-Noyer 75680 Paris cedex 14 • Tél. 01 40 44 30 00 Fax 01 40
44 30 99 • Internet : www.inrs.fr • e-mail : info@inrs.fr
Édition INRS ED 870 Webographie http://www.vulgarisation.net/bul135.h La sécurité de l'opérateur dans l'application des pesticides http://fr.wikipedia.org/wiki/Pesticide http://www.pmra-arla.gc.ca/francais/PDF/edu/edu-applic-f.pdf Utilisation des pesticides connaissances fondamentales requises pour la formation sur les pesticides au Canada Dossier pesticide http://www.mdrgf.org/21pesticides.html
86
ANNEXE 6
Séquences du module d’autoformation
Séquence1 Titre Introduction-Conception d’un pesticide-Les constituants d’un pesticide
Objectif Cette séquence vise à faire comprendre aux apprenants les renseignements généraux relatifs aux pesticides (termes, nomenclature des pesticides, les formulations et le classement des pesticides)
Acteurs Formateur/tuteur Apprenants
rôles
Formateur/tuteur Met le cours en ligne, donne des liens vers d’éventuels sites correspondants à des ressources pédagogiques ; répond aux différentes questions des apprenants, anime et veille au bon déroulement du cours. Apprenants Prendre connaissance des différents documents de cours. Poser des questions au besoin, réaliser l’évaluation sous forme de QCM.
Activités pédagogiques
- Prendre connaissance du cours (lire les documents de ressources pédagogiques) ; - Résolution du quiz sous forme de QCM.
Déroulement des activités
Les apprenants sont invités à prendre connaissance de la séquence et à lire les différents documents de cours, poser les questions au tuteur et réaliser le quiz (QCM) en rapport avec la séquence
Ressources pédagogiques
Cours implémenté sur Ganesha installée en local Liens des sites Web Quiz
Ressources matérielles
Plateforme Ganesha 4 connectée sur Intranet ou Internet avec la mise en place du système d’information du PPP. Ordinateur PC multimédia avec casque et micro Outils de communication asynchrone et synchrone
Durée 55 mn
87
Séquence 2
Titre Toxicité et intoxications-Interventions d’urgence
Objectifs
Les objectifs sont : - reconnaître, définir et être capable d’utiliser les renseignements des étiquettes de pesticides ; - comprendre la toxicité chronique et aiguë, les voies d’exposition, les facteurs
ayant un effet sur l’exposition, la réduction de l’exposition et les risques ;
- connaître les symptômes d’exposition et être en mesure de reconnaître les signes
d’intoxication ;
- savoir comment intervenir de manière sûre et efficace dans une situation
d’urgence mettant en cause des pesticides.
Acteurs Formateur/tuteur Apprenants
rôles
Formateur/tuteur Met le cours en ligne, donne des liens vers d’éventuels sites correspondants à des ressources pédagogiques ; répond aux différentes questions des apprenants, anime et veille au bon déroulement du cours. Apprenants Prendre connaissance des différents documents de cours. Poser des questions au besoin, réaliser l’évaluation sous forme de QCM.
Activités pédagogiques
- Prendre connaissance du cours (lire les documents de ressources pédagogiques) ; - Résolution d'exercices sous formes de QCM.
Déroulement des activités
Les apprenants sont invités à prendre connaissance de la séquence et à lire les différents documents de cours, poser les questions au tuteur et réaliser le quiz (QCM) en rapport avec la séquence
Ressources pédagogiques
Cours implémenté sur Ganesha installée en local Liens des sites Web Quiz
Ressources matérielles
Plateforme Ganesha 4 connectée sur Intranet ou Internet avec la mise en place du système d’information du PPP. Ordinateur PC multimédia avec casque et micro Outils de communication asynchrone et synchrone
Durée 1 h 10 mn
88
Séquence 3
Séquence 4
2Titre Mélange et remplissage des pesticides-Application-Equipements de protection
individuelle
Objectif
Les objectifs sont : - savoir comment mélanger, charger et appliquer les pesticides en toute sécurité ;
- savoir comment choisir, porter et entretenir correctement les vêtements et le matériel de
protection approprié à la manipulation des pesticides.
Titre Transport et entreposage des pesticides
Objectif L’objectif est : savoir comment transporter et entreposer les pesticides sans danger
Acteurs Formateur/tuteur Apprenants
rôles
Formateur/tuteur Met le cours en ligne, donne des liens vers d’éventuels sites correspondants à des ressources pédagogiques ; répond aux différentes questions des apprenants, anime et veille au bon déroulement du cours. Apprenants Prendre connaissance des différents documents de cours. Poser des questions au besoin, réaliser l’évaluation sous forme de QCM.
Activités pédagogiques
- Prendre connaissance du cours (lire les documents de ressources pédagogiques) ; - Résolution du quiz sous forme de QCM.
Déroulement des activités
Les apprenants sont invités à prendre connaissance de la séquence et à lire les différents documents de cours, poser les questions au tuteur et réaliser les exercices (QCM) en rapport avec la séquence
Ressources pédagogiques
Cours implémenté sur Ganesa installée en local Liens des sites Web Quiz
Ressources matérielles
Plateforme Ganesa 4 connectée sur Intranet ou Internet avec la mise en place du système d’information du PPP. Ordinateur PC multimédia avec casque et micro Outils de communication asynchrone et synchrone
Durée 25 mn
89
Acteurs Formateur/tuteur Apprenants
rôles
Formateur/tuteur Met le cours en ligne, donne des liens vers d'éventuels sites correspondants à des ressources pédagogiques ; répond aux différentes questions des apprenants, anime et veille au bon déroulement du cours. Apprenants Prendre connaissance des différents documents de cours. Poser des questions au besoin, réaliser l’évaluation sous forme de QCM.
Activités pédagogiques
- Prendre connaissance du cours (lire les documents de ressources pédagogiques) ; - Résolution de quiz sous forme de QCM ;
Déroulement des activités
Les apprenants sont invités à prendre connaissance de la séquence et à lire les différents documents de cours, poser les questions au tuteur et réaliser le quiz (QCM) en rapport avec la séquence
Ressources pédagogiques
Cours implémenté sur Ganesha installée en local Liens des sites Web Quiz
Ressources matérielles
Plateforme Ganesha 4 connectée sur Intranet ou Internet avec la mise en place du système d’information du PPP. Ordinateur PC multimédia avec casque et micro Outils de communication asynchrone et synchrone
Durée 1 h 30 Séquence 5
Titre Nettoyage et entretien du matériel-Conclusion
Objectif
Les objectifs sont : - savoir comment nettoyer et entretenir le matériel de manière sécuritaire et efficace. - être capable de superviser un traitement phytosanitaire en faisant certaines recommandations pour réduire les risques
Acteurs Formateur/tuteur Apprenants
rôles
Formateur/tuteur Met le cours en ligne, donne des liens vers d'éventuels sites correspondants à des ressources pédagogiques ; répond aux différentes questions des apprenants, anime et veille au bon déroulement du cours. Apprenants Prendre connaissance des différents documents de cours. Poser des questions au besoin, réaliser l’évaluation sous forme de QCM.
Activités pédagogiques
- Prendre connaissance du cours (lire les documents de ressources pédagogiques) ; - Résolution d'exercices sous formes de QCM ; - Faire un rapport après une supervision d’un traitement phytosanitaire sur le terrain (noter les points forts et les points faibles en matière de prévention des risques).
Déroulement des Les apprenants sont invités à prendre connaissance de la séquence et à lire les
90
activités différents documents de cours, poser les questions au tuteur et réaliser les exercices (QCM) en rapport avec la séquence Cette séquence comprend également une descente sur le terrain. Les apprenants seront répartis en groupes et assistent à une séance de traitement phytosanitaire. Lors de cette descente sur le terrain, ils notent les points forts et faibles qui seront consignés dans un rapport adressé au tuteur.
Ressources pédagogiques
Cours implémenté sur Ganesha installée en local Liens des sites Web Quiz
Ressources matérielles
Ordinateur PC multimédia avec logiciel WAMP server Plateforme Ganesha (connectée à Intranet ou Internet avec la mise en place du système d’information du PPP) Casque et micro Webcam Outils de communication synchrone et asynchrone Blouses Bottes Masques
Durée 1 h 30 mn
91
ANNEXE 7
Les différents écrans du module d’autoformation
Ecran 1 : lancement de la page d’accueil de wamp server
Icône pour le lancement de la page d’accueil de wamp server
Action : cliquer sur l’icône de lancement
Cette icône permet de lancer wamp5 qui héberge la plateforme Ganesha sur laquelle
est implémenté le module de formation en offline.
Ecran 2 : page d’accueil de wamp5
92
Dossier ganesha4
Action : cliquer sur le dossier ganesha4.
La page d’accueil de Ganesha s’ouvre après qu’un acteur de la formation ait cliqué sur
le dossier.
Ecran 3 : page d’accueil de la plateforme Ganesha Action : introduire l’identifiant et le mot de passe dans l’espace réservé à cet effet
Espace réservé pour identifiant et mot de passe
Cet écran présente la page d’accueil de la plateforme Ganesha personnalisée avec
couleur et logo du poste de police phytosanitaire. Après avoir introduit son identifiant et son
mot de passe, l’apprenant ou tout autre acteur de la formation entre dans l’environnement
d’apprentissage.
93
6.2.3.2 Ecrans pour apprenants
Ecran 1 : page d’accueil de l’environnement d’apprentissage Avec cet écran où l’onglet « tableau de bord » est cliqué, l’apprenant a l’occasion
d’obtenir plusieurs informations sur les documents déposés, les séquences de formation, le
groupe d’apprenants, les formateurs et les statistiques de l’apprenant.
D’autres onglets sont présents sur cet écran, il s’agit de messagerie, forum et chat. La
plateforme étant en offline, ces différentes fonctionnalités ne pourront pas être sollicitées. Ces
outils de communication de Ganesha sont accessibles aux profils apprenants et formateurs.
Actions : cliquer sur les différents onglets, boutons et liens ; poser le curseur sur le
titre de la séquence pour découvrir les objectifs de la séquence ; se déconnecter de la
plateforme.
Déconnexion de la plateforme Aide Date
Nom de l’apprenant
Onglets pour activer respectivement les fonctionnalités suivantes : tableau de bord,
messagerie, forum, chat et documents. La plateforme étant en offline, les fonctionnalités
messagerie, forum et chat ne seront pas tellement sollicitées.
Séquences du module de formation
Boutons permettant d’obtenir les informations sur les séquences de formation, le groupe, les
formateurs et les statistiques de l’apprenant
Liens pour modifier la fiche de l’apprenant, visualiser le groupe et le planning de formation
94
Ecran 2 : confirmation de la déconnexion de la plateforme confirmation de déconnexion requise
Ecran 3 : page documents et écran 4 : page document pdf
Onglet « documents » Document pdf
Action : cliquer sur l’onglet « documents »
En cliquant sur « l’onglet documents », l’apprenant découvre les documents déposés
sur la plateforme (tous formats, son, images, vidéo, textes exemple séquence 1). Le lien
séquence 1 permet de visualiser un texte en pdf sur la séquence 1.
95
Ecran 5 : page activité Actions : cliquer sur le lien activité ; exécuter le quiz sur les QCM en cliquant sur les
différents boutons.
Question à choix multiples du quiz sur la première séquence (introduction-conception d’un
pesticide-les constituants du pesticide)
Lien pour impression lien activité 1 boutons permettant d’exécuter le quiz
Cet écran est obtenu en cliquant sur le lien activité 1. C’est l’environnement dans
lequel l’activité d’évaluation est exécutée.
96
Ecran 6 : page résultat de l’activité
Actions : cliquer sur activité 1 et sur résultats
Date de l’activité résultat temps passé pour effectuer l’activité d’évaluation
En cliquant sur les liens activité 1 puis sur résultat, l’apprenant a l’opportunité de
visualiser le score de l’activité d’évaluation entreprise ainsi que le temps mis.
6.2.3.3 Ecrans pour administrateur et formateurs Concernant l’administration de la plateforme Ganesha, l’administrateur peut
configurer la plateforme. Il a des droits d’administration et de gestion de cette plateforme.
La plateforme Ganesha 4 permet à l’administrateur d’ajouter en cas de besoin :
- un formateur simple ;
- un formateur responsable de formation ;
- un formateur intégrateur ;
- un formateur conseiller.
Le formateur peut gérer une partie de son activité à partir du tableau de bord. Dans ce
module de formation, le formateur a également le rôle d’intégrateur. L’accès du formateur
intégrateur est celui du formateur simple avec une option administration Ganesha dans le
menu vertical. Le formateur intégrateur a accès à plusieurs fonctionnalités. Seront présentés
les écrans en tant que administrateur et formateur intégrateur.
Ecran 1 : page accueil du formateur Actions : cliquer sur les différents liens et boutons pour avoir diverses informations
97
nombre d’apprenants /groupe nombre de connexion à la plateforme liste des formateurs
lien pour droits d’administration nom du groupe d’apprenants
Certains liens et onglets présents sur la page d’accueil du formateur sont les mêmes
que ceux présentés dans la page d’accueil de l’apprenant, il s’agit notamment de : tableau de
bord, messagerie, forum, chat, document, modifier ma fiche. Le formateur se déconnecte de la
plateforme de la même façon que l’apprenant ou l’administrateur.
Dans cet écran, le formateur a la possibilité de connaître le nombre d’apprenants par
groupe, le nombre de connexion à la plateforme pour chaque groupe, la liste des formateurs et
le nom du groupe d’apprenants.
Ecran 2 : Page tableau de bord Actions : cliquer sur l’onglet tableau de bord et sur liste des apprenants pour le groupe 5
(Enceinte portuaire).
Le formateur peut modifier les « news » du groupe, gérer le planning (affiché au
format texte ou image), lister et visualiser les activités et les séquences de formation du
groupe.
98
En cliquant sur l’onglet tableau de bord et sur le bouton liste des apprenants pour le
groupe (5), le formateur peut obtenir la liste des apprenants du groupe ainsi que leur nombre
de connexion à la plateforme. L’onglet tableau de bord permet également d’avoir des
informations sur la synthèse du groupe, les sessions de formations, la liste des formateurs, les
« news » du groupe et la gestion du planning.
Ecran 3 : page accueil de l’administrateur
Fonctionnalités relatives onglet pour configuration onglet pour gestion des droits
l’administration
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Action : cliquer sur l’onglet admin
Avec cet écran, l’administrateur a accès aux fonctionnalités relatives au droit
d’administration (société, agence, groupe, apprenant, formateur/intégrateur, administrateur,
domaine/matières, séquences, modules, parcours, réservation, inscription, importer
CSV/XML, série/question).
Les fonctionnalités configuration et gestion des droits sont activées à l’aide de deux
onglets.
Dans le cadre de ce module de formation, les partenaires en présence sur la plateforme
Ganesha sont : l’administrateur, le formateur et l’apprenant.
L’environnement d’apprentissage permet aux acteurs de recourir à une variété de
modes pour communiquer : les modes textuel, iconique, spatial qui correspond à la
localisation et au déplacement des participants d’une interface à une autre.
Une certaine interactivité est notée dans ce module de formation, par exemple lors du
quiz, l’apprenant est invité à passer à la question suivante ou à marquer une pause ; à la fin du
test, le score réalisé par l’apprenant est affiché.
Les différents résultats étant connus, le chapitre suivant abordera l’analyse critique des
dits résultats.
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