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REGULATION DU MILIEU INTERIEUR
Milieu intérieur,
Homéostasie,
Communication hormonale,
Rétrocontrôle
Concepts généraux
Milieu intérieur
[Ca2+] = 1 nM
[Ca2+] = 1 mM
Selon le milieu la diffusion du Ca2+ est différente => Fonctionnement de la cellule dépend donc d’un milieu autour de la cellule stable
[Ca2+] = 1 µM
Autres exemples
Natrémie = 140 mOsm/L
Hyponatrémie sévère (<120 mOsm/L)
Plasma hypotonique et eau se déplace vers les cellules
Gonflement des tissus, œdèmes,
Conséquences cérébrales graves (douleurs, coma)
Kaliémie = 4.5 mOsm/L
HyperKaliémie (> 5mOsm/L)
Dépolarisation des cellules
Augmentation de l’excitabilité des cellules nerveuses et cardiaques
Risques d’arythmies
Régulation ?
[Ca2+] = 1 mM
[Ca2+] = 1 µM
MILIEU INTERIEUR
PERTE (CALCIURIE)
APPORT VARIABLE (ALIMENTATION)
Pour que le milieu intérieur soit stable, il faut que les apports et les pertes se compensent => Nécessité d’une régulation
Communication ?
[Ca2+] = 1 mM
[Ca2+] = 1 µM
MILIEU INTERIEUR
PERTE (CALCIURIE)
APPORT (ALIMENTATION)
OS (106 mg)
Os joue rôle tampon, Stockage/libération Ca2+ par os nécessite communication entre organes
Rétrocontrôle ?
[Ca2+] = 1 mM
[Ca2+] = 1 µM
MILIEU INTERIEUR
PERTE (CALCIURIE)
APPORT (ALIMENTATION)
OS (106 mg)
PTH CT
Ca2+ régule sa propre libération ou son stockage en permettant libération de 2 hormones : PTH ou Calcitonine…
Equilibre dynamique
E
H
H dépend de E et S dépend de H
Équilibre statique
H
Équilibre dynamique
S
Maintient de cet équilibre dynamique nécessite régulation des entrées et des sorties
E
S
H
Point d’appui
Flotteur
par une contre-réaction
Apports équivalents aux pertes: E=S
Boucle de régulation
Système associant un système réglant à un système réglé dans lequel la variable régulée est continuellement comparée à une valeur appelée point de consigne.
Retrocontrole, retroaction, feedback Principe physiologique
qui désigne l’action de régulation de l’activité d’un organe par l’organe dont il stimule l’activité. La rétroaction peut être positive ou négative.
Milieu intérieur
Définition
Ensemble des liquides de l’organisme (à l’extérieur des cellules)
compartiment interstitiel
compartiment plasmatique
compartiment lymphatique
Mesure des volumes corporels
Mesure indirecte par dilution d’une quantité connue de marqueur
Vol = quantité / [C]
Composition du LEC
Légère différence liée à présence de protéine dans le plasma qui ne traverse pas les parois des capillaires…
Homéostasie
Homéostasie = constance du milieu intérieur (claude Barnard : « La constance du milieu intérieur est la condition d’une vie libre »
Maintien des caractéristiques physico-chimiques du milieu intérieur par le jeu des rétroactions
Homeostat glucose = glucostat
thermostat
Autres exemples
Barostat = régulation de la PA
Calcémie
…
Régulation d’un paramètre chimique : le pH Les cellules doivent vivre dans
un liquide (plasma, lymphe) dont
le pH est stable.
le pH affecte la structure des
protéines. Une déviation du pH
par rapport à la normale peut
dénaturer les protéines
(notamment les enzymes) et
empêcher leur fonctionnement.
pH sanguin artériel : est de 7,4
(veineux = 7,35)
pH et neurones
Le déficit de H+ dans le LEC (alcalose) entraîne un efflux de H+ qui est compensé sur le plan électrique par un influx de K+. La de [K+]e entraîne une dépolarisation des neurones hyperexcitabilité et activité électrique spontanée. Au niveau musculaire : spasmes, tétanies, convulsions, mort par paralysie respiratoire.
A l’inverse, l’excès de H+ dans le LEC (acidose) entraîne un influx de H+ qui est compensé sur le plan électrique par un efflux de K+. L’ de [K+]e entraîne une hyperpolarisation des neurones hypoexcitabilité et dépression de l’activité cérébrale (confusion, désorientation puis coma).
Modification du pH ?
Alimentation
Respiration
Acide lactique du muscle
AGL
Acide gastrique qui peut être perdu par vomissement
Catabolisme Aa, des PL
pH doit rester entre 7.45 et 7.35
Chimiquement, un pH de 7,2 est alcalin, mais physiologiquement on est en acidose.
Mécanismes de régulation
Mécanisme instantané : système tampon chimique
Mécanisme rapide : système tampon pulmonaire
Mécanisme lent : système tampon rénal
Intervention de plusieurs organes dont le rôle principal n’est pas la régulation du pH !
Tampons du plasma
5 gouttes HCl 0,1N 5 gouttes HCl 0,1N
Le pH passe à 3 environ Le pH reste à 7,4
eau du robinet, pH 6 plasma, pH 7,4
Tampon…
Un tampon est capable de fixer des H+ quand ils sont en excès en solution et de libérer des H+ quand leur concentration diminue en solution. Il est en général formé d’un acide faible et de la base conjuguée de cet acide : R-COOH/R-COO-+H+
un tampon est d’autant plus efficace : qu’il est concentré (plus une
éponge est grosse…) que le pH de la solution est
proche du pKA du couple R-COOH / R-COO-.
pH
pKA
100% R-COOH
100% R-COO
- 50% R-COOH 50% R-COO
-
Tampon protéines
les protéines sont abondantes dans le plasma ( 70 g / l)
mais la plupart des AA de ces protéines ont un pKA très éloigné du pH plasmatique
Tampon phosphates
Les phosphates sont très peu abondants dans le plasma (2 à 3 mEq/l) leur contribution au pouvoir tampon du plasma est faible. Par contre, ils jouent un rôle très important dans la régulation du pH à l’intérieur des cellules.
L’acide phosphorique H3PO4
comporte 3 fonctions acides.
H3PO4 H2PO4- + H+
pK1 = 2
H2PO4- HPO4
2- + H+
pK2 = 6,8
HPO42- PO4
3- + H+
pK3 = 11,5
Tampon bicarbonates
Le pKA de ce système est de 6,1, ce qui est assez éloigné du pH plasmatique (7,4). Cependant HCO3- est abondant dans le plasma (27 mM), ce qui le rend important
Régulation respiratoire
Hyperventilation : élimination de plus de CO2 = baisse [H+] => alcalose
Rétention CO2 : acidose
pH
volume ventilatoire en % de la normale
100
200
300
400
7,4 7,2 7,2 7,6
pH sanguin sous contrôle des centres respiratoires via chémorecepteurs centraux et périphériques
chémorécepteur central
centre inspiratoire
ventilation
capillaire cérébral
barrière hémato-encéphalique
LCR
BULBE
pCO2
CO2 + H2O H + + HCO3-
stimulus
récepteur
voie sensitive
centre intégrateur
H +
réponse
Couleurs :
Acidose
L’ du débit respiratoire réduit pCO2
CO2 + H2O
H +
H + HCO3
- H2CO3
tampons
sécrétion de H+
production de HCO3
-
HCO3-
Na+
NaHCO3
réserve de bicarbonate
Cas d’une acidose
Alcalose
H +
tampons
sécrétion de HCO3-
La du débit respiratoire augmente pCO2
production de H
+
Cas d’une alcalose
réserve de bicarbonate
Régulation rénale : réabsorption HCO3-
Régulation rénale : sécrétion de H+
Régulation d’un paramètre physique : la température
Relation étroite entre métabolisme et la température :
Vitesse réaction enzymatique dépend de la T°C
Métabolisme provoque une libération d’énergie sous forme de chaleur
Partie interne du corps (=noyau) => température constante
Température de surface inférieur à la température centrale
Homéotherme = température relativement constante
Problème : poisson des profondeurs ont une T° stable parce que milieu stable = homéotherme ?
- Reptiles capables de régulation en utilisant source de chaleur du milieu
Poikilotherme : température interne suit généralement de plus ou moins près la température externe => pas de régulation ?
mammifère qu’il laisse fluctuer leur T° (hibernation) : pokilothermes ?
Animaux à sang chaud ou à sang froid
Lézard ou araignée dans le désert peuvent avoir sang plus chaud que homéothermes
Ectothermes : Production de chaleur insuffisante : Animaux faible métabolisme, mauvaise isolation
la balance thermique dépend de l’apport extérieur de chaleur
Reptiles, Amphibiens, Poissons
Endothermes : production de chaleur suffisante (oiseaux et mammifères) : Animaux à métabolisme élevé, bonne isolation.
Balance thermique dépend de l’énergie interne
Oiseaux, mammifères
Hétérothermes : production de chaleur suffisante dans certains cas mais pas dans d’autres (certains poissons à nage rapide, grands reptiles)
PRODUCTION DE CHALEUR = METABOLISME BASAL - métabolisme lent = faible production de
chaleur (ectotherme)
- Métabolisme rapide = forte production de chaleur (endotherme)
- Modification du métabolisme provoque modification de cette production
Pertes de chaleur
- Conduction
- Convection
- Rayonnement (radiation)
- Evaporation
Conduction
Coefficient de conductivité thermique dépend du matériau
Mauvais conducteur = excellent isolant
Flux de chaleur (Q) = kA (T2-T1)/l A : aire ; l : distance, k : coeff. de conductivité ;
convection
Convection : mouvement de masse des fluides : permet échange plus rapide en renouvellent l’air en contact avec la surface qui perd de la chaleur
- convection libre (naturelle) : l’air chauffe se dilate donc monte => déclenche des mouvements de convection
- Convection forcée : provoquée par des forces externes comme le vent, courants d’eau, …
RADIATION OU RAYONNEMENT
Rayonnement : radiations électromagnétiques émises par tout objet dont la température dépasse le 0 absolu
Intensité et longueur d’onde dépende de la T°C de l’objet
Objet biologique émettent principalement dans l’infrarouge
EVAPORATION Évaporation de l’eau demande de l’énergie
Chaleur de vaporisation (= chaleur pour faire évaporer un g d’eau) est de 2430 J au niveau de la peau à 35°C
conduction
convection rayonnement
vaporisation
THERMOREGULATION
Quantité de chaleur produite par le métabolisme : H
Quantité de chaleur perdue : Q
thermorégulation si
Q = H
Quantité de chaleur perdue par conduction :
Q = C (Tc-Ta)
C : conductance ; Tc : t°corporelle ; Ta : t°ambiante
Perte par évaporation : EH20
H = Q = C (Tc-Ta) + EH2O
agir sur la production (gain) de chaleur (H) : mouvement, frisson, thermogenèse sans frisson
agir sur la conductance (C) : isolation (graisse, fourrure, plume,…)
Agir sur la convection (comportement)
Agir sur l’évaporation (EH2O) : sudation, halètement, léchage
Vivre avec une température corporelle plus basse (Tc) : hibernation (si disponibilité énergétique faible)
agir sur T° de l’environnement (Ta) : migration, terrier,…
essentiellement comportementale chez les ectothermes
Essentiellement métabolique chez les endothermes
Cout énergétique de la thermorégulation
thermogénèse
Activité musculaire et exercice physique
Contraction involontaire des muscles (frisson)
Thermogenèse sans frisson
Contraction volontaire et invonlontaire Mouvement utilise
énergie et libère de la chaleur
En cas d’activité physique, hausse de la T°C
Libération de chaleur proportionnelle au métabolisme
Utilisation de la contraction musculaire pour libérer de la chaleur
Activation de muscle antagoniste
Gain passif de chaleur
Régulation thermique comportemntale
Modification de la conductance Flux ce chaleur de l’animal vers l’environnement
Conductance thermique se mesure en W/m2/°C
Couche isolante pour limiter les pertes : fourrure ou graisse sous cutanée
Isolation est l’inverse de la conductance thermique
La chaleur provient du noyau et arrive en périphérie par le sang : régulation vasomotrice modifie donc la conductance
Adaptation circulatoire
Vasoconstriction et modification locale du débit sanguin cutanée
Limite ou favorise les pertes de chaleur du sang vers l’extérieur par conduction
Taille des oreilles et latitudes
Oreilles : lieu de perte de chaleur importante : rapport surface/volume important = surface d’échange
Selon milieu, taille des oreilles chez renard adaptés
fourrure
Modification pelage durant l’année
pilomotricité
Augmente ou diminue l’épaisseur de la couche isolante
Contraction des muscles arrecteur du poil
plumage
Plume = même rôle que poils en terme d’isolation
Modification de l’épaisseur de la couche isolante pour diminuer les pertes de chaleur
Graisse sous cutanée
Isolation par la graisse
Graisse sous cutanée est un bon isolant
Graisse est vascularisé contrairement à fourrure : régulation précise de la conductance en fonction du milieu de vie
Système à contre-courant
Système échange à contre courant limite perte de chaleur
Organisation anatomique particulière
Pattes oiseaux, nageoires et queues des mammifères marins
évaporation
Si organisme placé à une Ta = Tc => pas de conduction !!
Autre mécanisme d’évacuation de la chaleur
=> Élimination de la chaleur produite par évaporation de l’eau
Évaporation à différentes modalité : glands sudoripares Halètement léchage
sudation
Sudation permet évacuation efficace de la chaleur lorsque la température interne augmente au dessus de 37°C chez l’homme
Dépend de l’humidité relative => plus efficace lorsque l’humidité est faible
halètement
Utilisation du système respiratoire pour évacuer de la chaleur par évaporation = perte d’eau
Rythme respiratoire peut fortement s’accéléré mais respiration très superficielle : ventilation principalement de l’espace mort.
Fin provisoire
Halètement présente inconvénient : => provoque perte excessive du CO2 => alcalose Travail musculaire qui produit de la chaleur (limité par élasticité du système respiratoire)
HALETEMENT
Inspiration par le nez et expiration par la bouche : Expiration transporte l’air entrée par le nez sans forcément aller dans les poumons Évaporation importante au niveau de la langue
=> Différentes réponses selon la Ta
TORPEUR ET HIBERNATION
Grand froid entraîne hausse du métabolisme importante Petits animaux présentent dès le départ métabolisme élevée : pas de hausse possible
Hibernation permet de diminuer Tc (ce qui va économiser les réserves énergétiques) (durant l’hiver donc lié a baisse de T°)
Torpeur : même phénomène mais beaucoup plus court
Hibernation malgré réveil fréquent permet économie importante d’énergie
Réveil met en jeu une thermogenèse intense dans le tissus adipeux brun
Ajustement de la vitesse d’échange thermique (conduction) Isolation (poils, plumes, graisses,…) Adaptations du système cardiovasculaire:vasodilatation et vasoconstriction ( du débit sanguin & du transfert de chaleur au milieu) Échangeur thermique à contre-courant : aide à retenir la chaleur au centre du corps Ex: oiseaux & mammifères marins
RESUME
Refroidissement par vaporisation Perte d’eau à la surface de la peau & par la respiration - halètement - sudation - léchage - mais aussi comportement : Eléphant, …
Réactions comportementales appropriés Gérer la To corporelle en changeant de posture ou en se déplaçant. •terrier, activité nocturne ou diurne •Migration •comportement sociaux
Variation de la production métabolique de chaleur Exclusivement chez les endothermes •Activité musculaire •Thermogenèse sans frissons •Tissu adipeux bruns
Mammifères et Oiseaux Par temps froid… Activités musculaires (ex: frissons) Thermogenèse sans frisson Isolation (poils,plumes,graisses) Par temps chaud… Halètement Ex: Oiseau avec sac vascularisé (plancher a/n cavité buccale) • Glandes sudoripares
Amphibiens et Reptiles To gérée par comportement Ex: Crocodile: Contrôle de la To corporelle par quantité de mucus Ex: Python femelle qui vitesse de son métabolisme en frissonnant (couvant ses œufs)
En résumé…
Ajustement de la vitesse d’échange thermique.
(ex: isolation, adapt.syst.cardio, échangeur contre-courant)
Refroidissement par vaporisation. Réactions comportementales. Variation de la production
métabolique de chaleur (endothermes seul. Ex: thermogenèse
sans frissons, activité musculaire, tissus adipeux brun).
Mammifères Poissons Amphibiens et Reptiles
(Python) Oiseaux
THERMOSTAT DES MAMMIFERES = HYPOTHALAMUS
Au niveau de la peau, du cerveau, des viscères : neurones et terminaisons nerveuses sensibles à la température Centres thermostatiques cérébraux : le + important dans l’hypothalamus
MODIFICATION DE LA VALEUR DE CONSIGNE : LA FIEVRE
-déclenché par une substance : pyrétogène endogène (IL1)
-Sécrétée par leucocytes après phagocytose de microorganismes pathogènes
-Action sur l’hypothalamus et change la valeur de consigne
- organisme réagit comme si la température corporelle est trop basse : frisson, thermogénèse sans frisson, pilomotricité, ….
Fièvre chez reptiles entraîne modification de la thermorégulation via modification du comportement
PROTEGER LE CERVEAU DES HAUSSES DE LA T°C
REGULATION A LONG TERME : ROLE DES HORMONES THYROIDIENNES
T3 et T4 peuvent participer à la thermorégulation : elles augmentent le catabolisme et donc la thermogenèse
R (effecteur) : - hausse de la T3, T4 (à long terme) - réponse comportementale - activité métabolique
E (capteur) -thermorécepteurs centraux -Thermorécepteurs cutanés
Hypothalamus
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