mascarades exposition kaviiik saint-gervais mont-blanc parc thermal le fayet 2016
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NOS REMERCIEMENTS LES PLUS CHALEUREUXÀ CHACUNES ET CHACUNS DES ARTISTES, AUTEURS ET POÈTES, AUX MAGAZINES AREA, BEAUX ARTS MAGAZINE ET ARTENSION, À L’ÉCOLE PRIMAIRE DU REPOSOIR, AU COLLÈGE SAINT-JEAN BOSCO À CLUSES, À DENIS MARTINEZ, AUX SERVICES TECHNIQUES ET À L’OFFICE DE TOURISME, AU DÉPARTEMENT PATRIMOINE DE SAINT-GERVAIS, À ANNECY PUBLI-DÉCOUP (SÉVRIER), À L’IMPRIMERIE PLANCHER (BONNEVILLE), À CLUSES COPY (CLUSES)
MAIS OÙ EST L’HUMANITÉ ?OÙ SONT
LES ÊTRES HUMAINS ?KENNETH WHITE
… Il est des astres nus qui parcourent nos ciels comme des masques blonds à mouches de satin…
MICHEL GAY
C E T T E E X P O S I T I O N P E U T Ê T R E L O U É E , POUR UN OU PLUSIEURS MOIS
POUR TOUS RENSEIGNEMENTS
CONCERNANT LES ARTISTES
CONTACT : KAVIIIK - 06 80 44 00 45
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97.4
6.00
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MASCA RADES
E X P O S I T I O N E N P L E I N A I R
PARC THERMAL LE FAYET H A U T E - S A V O I ESAINT-GERVAIS
DU 1ER JUIN AU 15 NOVEMBRE 2016
LES ARTISTESMYLÈNE BESSON - RAPH AËLLE - DRAGAN BRISTAK - DARIO CATERINA - IATMÜL CEPIK BERTRAND CHAN - ALAIN DUVAL - GUY FERRER - MICHEL BUTOR - DANIELE FERRONI JJ EL KHOURI - KAVIIIK - KOCEILA KEBIRI - VÉRA LINODES - GRAHAM LINA SANDRA MARTAGEX - DENIS MARTINEZ - CÉCILE MARTIN GUIRKINGER - O. MOHAND FERNANDO DE NARIA - OUSSA OULAKÉ - MICHEL PINIER - MAX SAMBAÜ - DEREK SHANKILL MICHEL POTIER - CLAUDE ROUYER - DENIS SCHNEIDER
. . .
D U 1 E R J U I N A U 1 5 N O V E M B R E 2 0 1 6
D IREC T ION ART I S T IQUE : KAV I I I K - T É L . 06 80 44 00 45. . .
POUR LE SERVICE CULTUREL, MAIRIE DE SAINT-GERVAIS (HAUTE-SAVOIE)
« Masques…Masques blancs Masques noirsMasques toutes-couleurs,Je ne vous adresse aucune prièreMasques de morts, de faim, de soif ».
BERNARD BINLIN DADIÉ
A l’arrivée, on parle,C’est une façon de ne rien dire.
CHRISTIAN BOBIN
Quand la nuit est brillamment éparpilléeLorsque la pensée est intouchableJe dis fleur de montagne pour direSolitudeJe dis liberté pour dire désespoirEt je vais bûcheron de mes pasEgarer les mensongesDans une forêt de boisPleine de justice et de romances.
GEORGES SCHEHADÉ
45TROIS TÊTES MASQUÉES
E X P O S I T I O N E N P L E I N A I R
M A S C A R A D E SL E M O T D U M A I R E
Il y a de fortes chances pour que nous soyons encore étonnés par cette onzième exposition au Parc Thermal du Fayet. Le titre et le thème « Mascarades », nous concerne toutes et tous, de façon individuelle ou collective, sans distinction de position sociale, de pays ou de traditions culturelles.
Masquer, démasquer, jouer, se mettre en scène, paraître, plaire, provoquer, communiquer, affirmer une symbolique codifiée ou non, le masque offre la possibilité de s’identifier au réel, au vrai profond ou à l’invisible et au sensible.
Il peut donner la capacité de devenir différent de ce que l’on est ou de ce que l’on croit être, permet de simuler, de dissimuler ou de proposer l’authenticité profonde par la sincérité d’un évènement rituel …
Gageons que les artistes présents lors de cette exposition 2016, par leur engagement habituel, par leur implication profonde, leur exigence, leur
créativité, par leur diversité, leurs provenances internationales, par leurs aspirations, se sont appliqués à nous suggérer des interrogations, des réflexions nous donnant du sens en nous emmenant au plus profond de l’humanité ou peut-être même… hors du monde.
C’est encore avec un réel plaisir de découverte que nous parcourrons les allées du Parc Thermal, transformées en magnifique scène artistique, dynamisées et enrichies par l’imaginaire vivant de ces toiles et de ces textes.
Mes remerciements les plus chaleureux à toutes celles et ceux qui ont œuvré pour que cette exposition existe, à chacune des
personnes de la mairie, des services de la ville, services techniques, office du tourisme, commission culturelle et du patrimoine, aux établissements scolaires participant et évidemment aux artistes.
Jean-Marc PEILLEXMaire et
Conseiller départemental du Mont-Blanc
Se sentir pousser des ailesadapter masques et rôlesplaner avec le condorse faufiler dans les ruinescaresser les cheveluresbrûler dans tous les héross’éveiller s’émerveiller.
MICHEL BUTOR
Tournoi sauvage, obscurentre le visage puret les masques.
— Volte face —
Ils s’épient, scrutentse tressent,hypnotisés de doutesd’épieux invisibles.
— Volte espace —
Un sillon de chaleur claire s’éclaire sépare l’“entre” découvre la grâce offerte de la vérité raffinée.
Les vapeurs de mémoiresdéclinents’éloignent.Diaphane disparitionde la mascarade.
Le visage abandonnédévisage le vent de l’instantpur.
KAVIIIK(concerne l’œuvre de Graham Lina p. 24)
La lâcheté se demande« Est-ce sans danger ? »L’opportunisme se demande« Est-ce prudent ? »La vanité se demande« Est-ce populaire ? »Mais la conscience se demande :« Est-ce juste ? »Et un jour il faut prendreune position qui n’estni sans danger, ni prudente, ni populaire,mais il faut la prendreparce qu’elle est juste.
MARTIN LUTHER KING
Apparaissez masques de la mort,nés de la mortet vivant d’elle.Ouvrez vos armoiresincrustées de nacreet choisissez vos robescouleur de soleil…
… Je plonge votre âmedans l’eau bouillante,masques menteurs.
… Jouez masquesque l’on vous juge !Rassemblez vos ombres. Arquez vos mémoires…
J.E. BEINCHEIKH
Puisque sa nature est de porter le masque(c’est vraiment tout ce qu’il a de cartésien),pourquoi ne pas partir de cette prémisse :que l’homme masqué, étudié comme tel, n’est pas plus impénétrable que celui qui découvre ses yeux ?
ARMAND GUIBERT
N’avez-vous jamais été lassés des sermons de la peurQu’on vous martèle dans la tête et qu’on vous matraque aux oreilles ?Avez-vous déjà posé la question sans obtenir de vraie réponse ?Alors vous avez entendu ma voix chanter, vous connaissez mon nomJe me demande si les dirigeants des nations comprennentCe monde en mal de meurtre qu’ils laissent dans mes mainsCette question vous a-t-elle jamais tenu éveillé dans la nuit ?Alors vous avez entendu ma voix chanter, vous connaissez mon nom.
BOB DYLAN
JE PORTE DEUX HOMMES EN MOI. JEAN RACINE
...
Mylène BESSONLe monde entier est un théâtreet j’aime jouer
ALLAN WATTS
Les femmes rêventen ombres bleues.
Les femmes rêventde maisons et de voleurs.
Puis on est dimanche.Les voleurs
fouillent vos paroisavec des gants rouges.
C’est cela la terreurdu sommeil.
Un passage bleu.Et personne
à faire venir ou guérirjusqu’au matin.
JÉRÔME ROTHENBERG
… Je n’attends pas à demainje t’attendsje n’attends pas la fin du mondeje t’attendsdégagé de la fausse auréole de ma vie.
GASTON MIRON
Bien que tu sois ensorcelé par ce monde,Au secret de toi-mêmetu es un trésor caché.
Ouvre les yeux intérieurs,Reviens enfin
à l’origine de ta propre origine.
DJALÂL-OD-DÎN RÛMI
2MASQUE CONTEMPORAIN
3
Cette fleur de la montagne jaunie comme nos larmesTu écrivais des choses éternelles ô poussièreDe jeune fille.
GEORGES SCHÉHADÉ
C’est en croyant aux rosesqu’on les fait éclore.
ANATOLE FRANCE
MASQUE CONTEMPORAIN
te voiciensembleTOI
et TOIensembleaux ombres qui tombentfeuille à feuilleà l’automne du soul.responsableface à TOI
et à TOIdes rythmes d’innocence pureou des blessuresensablées fourbes.seulTOI
et TOIensemble à la solitude
KAVIIIK...
Tête qui bat toujoursau plein dedansretournée vers soirentrant en soidépouillée de toutsauf de sa visionnoyant les masquesqui se tend vers l’arideplongée d’horizontête deboutbrûlant le chantde sa gravitation.
ZÉNO BIANU
Raph AËLLE TAHITI
4
Sans l’invisiblenous ne verrions rien,nous serions dans le noir complet.
CHRISTIAN BOBIN
Il n’y a pas de craintedans l’éblouiau plus près du jamais atteint
il n’y a pas de craintequand le bleun’est plus captif du sablier.
ZENO BIANU
On ne voit bienque lorsqu’on est ébloui.
ANDRÉ LHOTE
CROATIE Dragan BRISTAKCelui qui du plein midi sut extraire le bruissement inconnu des soudaines métamorphoses et faillit rendre à la mousse tout ce qui d’elle avait jailli.
BENJAMIN PERET
5
… Il guette le videLe givre avec sa tête de moutonL’enserre et le cerneDure est cette angoisseDe la bête perdueQui étreint le froidQui étreint le vide…
FRANCK VENAILLE
Penséesconcernant la personnenommée Qui…… Qui est masqueQui est derrièremasque, serrure, verrou, chaîne, alarme électrique.Qui
fils de Qui.…
JÉRÉMY CRONIN
ADRIATIK MASK
Dario CATERINA BELGIQUE
6
Des berceuses que chantent les mères
Aux nouvelles que lit le speaker
Vaincre le mensonge partout dans le monde Dans le cœur, dans le livre, dans la rue…
NÂZIM HICKMET
La mémoire — comme un bond aveugle dans le futur où tes enfants grandissent.
BO CARPELAN
Faix du sommeiltréteau d’étranges lambrisde cariatides aveugleston aube casse au fond de mon gosierfroid sortilègeSi les maisonsn’étaient que des fenêtressi le mobile que j’observele long de cette courbequi est moi-même.
MICHEL LEIRIS
… Je crois au sacréde l’aura de l’œuvre.On perd l’auradans l’art contemporain !On fait de l’effet,de la sociologie…
DARIO CATERINA
Jeanne Jeannette Ninettenini ninon nichonMimi mamourma poupoule mon PérouDodo dondonCarotte ma crotteChouchou p’tit-cœurCocotteChérie p’tite chèvreMon p’tit-péché mignonConconCoucouElle dort
Elle dort
BLAISE CENDRARS
Encore une fois le crépuscule s’est dispersé dans la nuitAprès avoir écrit sur les murs DÉFENSE DE NE PAS RÊVER.
RAYMOND QUENEAU
7
A la fin,la peinture gagne.
PABLO PICASSO
Iatmül CEPIK NOUVELLE GUINÉE. .
8MASQUE EN CARTON
L’homme se trouve aux confins de la nature intelligible et de la nature sensible, uni par le corps et les facultés corporelles aux animaux irrationnels et par l’esprit aux natures incorporelles.
NÉMÉSIUS
Et j’ai reconnu, rose et fraîche,Sous l’affreux profil de carton,Sa lèvre au fin duvet de pêche,Et la mouche de son menton.
THÉOPHILE GAUTIER
Choisis ton destin de fauveavec le souffle d’un dieu.
ANDRÉ VELTER
Les saints connaissent une porte entre le monde et l’amour. S’ils la franchissent en silence c’est que cette porte et leur silence ne font qu’un.
CHRISTIAN BOBIN
Au menu des sorcièressilène orpin joubarbepluie d’échardes doucesnos têtes en partance.
ANDRÉE APPERCELLE
A force de mimercelui qui commence à voir,il te viendra des yeux.
RENÉ DAUMAL
9LEQUEL ?
Bertrand CHAN
10
… Le bal des innocentsbattait son pleinLes lampionsprenaient feu lentementdans les marronniers.La danse sans ombres’agenouillasur le Pont-au-Change…… Les personnes de la nuitétaient enfin tenues…
ANDRÉ BRETON
Ce qui chante et contemple en vous est encore fixé dans les limitesde ce premier instantqui sema les étoilesdans l’espace.
KHALIL GIBRAN
Le monde est une scène de théâtre, et la vie est un jeu ;Viens donc, apprends à jouer ;Renonce au sérieux de la vie, ou alors, prépare-toiA supporter les souffrancesdu drame.
PALLADAS
Quel était votre visageavant la naissance de vos parents ?
KOAN
Toute la désolation immensément phosphorescente d’une main tendue à un tournant de la mer.
TRISTAN TZARA
11
La vérité n’est pasdans un seul rêve,mais dans beaucoupde rêves.
PIER PAOLO PASOLINI
Alain DUVALJe crois que je n’ai jamaisfais rire les autrestant que je n’étais pas payé pour.
PIERRE DESPROGES
… La faim de néantdevient regard de famine.
Ici le manque est une aubainequi vérifie l’oracle :Nous avons trop de toutet pas assez de rien !…
ANDRÉ VELTER
Pour ceux qui recherchentobstinément la liberté, il ne peuty avoir de tâche plus urgenteque d’arriver à comprendre lesmécanismes et les méthodesde l’endoctrinement. Ce sontdes choses faciles à saisir dans les sociétés totalitaires, maiselles le sont beaucoup moinsdans le système de « lavagede cerveau sous régime deliberté » auquel nous sommessoumis et que nous servons tropsouvent en tant qu’instrumentsconsentants ou inconscients.
NOAM CHOMSKY
12
nos vies sont de passageentre deux bancs de sablenous sortons d’âge en âgedu tamis d’une fablequi passe par Samyé.
ANDRÉ VELTER
C’est moins le bruit des bottes qu’il nous faut craindre aujourd’huique le silence des pantoufles.
MAX FRISCH
Nous avons tous deux vies :La vraie, celle que nous rêvons dans notre enfance,Et que nous continuons à rêver, adultes, sur un fond de brouillard ;La fausse, qui est celle que nous vivons dans nos rapports avec les autres…
FERNANDO PESSOA
13
Guy FERRER… Un cri répétédans chaque théâtre videà l’heure du spectacle inénarrableUn fil d’eau dansant devant le rideau de velours rouge aux flammes de la rampe…
CÉSAR MORO
Par quoi en moi laissée cette âmeet pourquoi muette ?Est-ce l’Oubli qui me fit naître ?Qui vint me distraire de l’absencepour me jeter dans le cirquedes faims carnavalesquesoù l’on mange dans la main de la mort ?
JEAN MONOD
Contrairement à ce qu’on croitJ’ai très souvent envie de rireDit le clown.
Mais je vous vois.
JEAN MARCENAC
… Ce visageDont le temps a fait un masque insatisfaitVient me tancer : raide magister,Il se promène au LuxembourgAu milieu d’enfants et d’amoureux.
JOHN MONTAGUE
14CIRCUS
… Ce visageDont le temps a fait un masque insatisfaitVient me tancer : raide magister,Il se promène au LuxembourgAu milieu d’enfants et d’amoureux.
JOHN MONTAGUE
La quête du peintre reste la même :éternelle tentation de ressusciter ce« Monde fuyant sans cesse perdu, entr’aperçu,fugitivement retrouvé, perdu à nouveau.L’effort du peintre semblerait dérisoiresi sa poursuite sans espoir de prise ne ressemblait à l’appel de la liberté :la peinture est au long des âges une forme,un témoignage infatigable de cet appel ».
JEAN BAZAINE
« Oui nous l’avons tous fait — Ne pouvonspas jouer à temps — Cet autre ici — Les rôlesdoivent être masqués dans ce qui est à emporter ».« Si seulement nous pouvions verser nos charsfleuris sur les rails-enfants sans corps-sacrifice-humain » —
WILLIAM BURROUGHS
Etre soi-même,c’est se condamnerà la mutilation,car l’homme est perpétuel désird’être autre.
OCTAVIO PAZ
15PANTOMINE
Michel BUTOR, Daniele FERRONI FRANCE, ITALIE
16
… Un buisson soudain s’embraselançant des lianes de flammèches bleuesrévélant des masques sarcastiquesdans les nœuds des embranchements…
MICHEL BUTOR
Pense à tes grimaces de fou entre tes mursà ta passion d’enfant puni pour le rien faireà la honte de ton nom la honte de parlerà tes hurlements de rage en direction du monde…… alors doucement avec l’ange hein doucement.
LUDOVIC JANVIER
Le sacrilège, la seule manièreque les impies ont encored’être dévots.
MARCEL JOUHANDEAU
Combien de fois faut-il lever les yeuxAvant d’apercevoir le ciel ?Oui, combien d’oreilles faut-il à un seul hommeAvant qu’il entende les autres pleurer ?Oui, combien de morts avant qu’il comprenneQue le nombre est déjà trop grand ?La réponse, mon ami, est soufflée par le ventLa réponse est soufflée par le vent.
BOB DYLAN
… Aux lauriers des vainqueurss’enlacent toujours des penséesaux sombres pétales…… et s’il est lâchede rester neutre, la guerre n’est-elle pas« le masque de Caïn ? »
HERMAN MELVILLE
… Les bouches,seules,sont cachées.Vous qui coulez,entendez-nous aussi.
PAUL CELAN
17LIBAN MEURTRI
LIBAN, FRANCE J.J. EL KHOURI
18AFFICHE POUR UN FESTIVAL
Le grand péché du monde modernec’est le refus de l’invisible.
JULIEN GREEN
Je sens comme un vertige.Je n’ai pas l’habitudede l’éternité.
JORGE LUIS BORGES
… Des viandes de miroirLes gestes captés évententL’ongle des vestibules,les brouillards tapisles dents serréesdans le sable des paravents,La cendre trouble pleuvait,et mort hante de ferLe linge d’inhalation à l’intérieurdes lumièresEnseignes d’or,sable de visageLes jointures mortes de la fièvreLe corail noir des larmesL’haleine des carrosses…
MICHEL BULTEAU
KAVIIIK...
19
Nous construironsensembleun homme illimité.
YANN HOUSSIN
Comme en vous contemplant dans le miroir :la forme et le reflet se regardent.Vous n’êtes pas le refletmais le reflet est vous.
HOKYO ZAN MAI
Rien ne te mène autantque l’illusion.
FAOUZI SKALI
Nous nous sommes levés,nous avons découvert les miroirs,nous nous sommes regardés,et nous étions jeunesil y a des milliers d’années,jeunes dans des milliers d’années,parce que le temps et le soleilont le même âge — notre âge ;et cette lumière n’était pas du tout un mirage,mais notre propre lumièrefiltrée par toutes les morts.
YANNIS RITSOS
AFFICHE POUR UN OPÉRA
20AYRED (LE ROI LION)
J’ai aspiré l’arôme de la luneet la voix infinie a dit mon nom.Ô les joues pures qui se cherchent ô rivières de l’amour et de la nuit,ô le baiser humain et l’arc tendu.Combien durèrent mes félicitésje ne l’ai jamais su ; il est des chosesque les grappes ne peuvent mesurerni la fleur ni la neige délicate.Sur mon passage on s’écarte.Il fait peur cet hommequi fut aimé par la lune.
JORGE LUIS BORGÈS
Je fus un faucon et je m’envolaidu monde secretAspirant à m’élancer vers les cîmesd’un coup d’aile.Mais je ne trouvai personnequi soit digne du SecretEt je repassai la portepar où j’étais entré.
IDRIES SHAH
Le chemin ambré des Andalouséchoue dans un dernier carnavalqui intronise un roi.Fin du premier périple.
ZEBEÏDA CHERGUI
Koceila KEBIRI ALGÉRIE
Feindre,c’est se connaître.
ALVARO DE CAMPOS
… D’un geste vif il enlève le tissu blanc,découvrant notre vrai visage.
Le vrai, vous comprenez :pas un visage comme nous l’imaginions dans nos livres,comme nous l’espérions dans nos rêves,pas même le visage que nous aurions vu en soulevant,avant l’heure, le carré de ciel bleu.
Le vrai, l’autre visage.
CHRISTIAN BOBIN
Vers le monde désertsur la terre promiseil y a des voyageurs aux bras d’osier bavarddressés comme des torchesdes pères-noëls tartaresqui marchent sur les eauxdes mendiants d’Haarlem qui mangent de la terre et qui ont dans les yeuxdes trainées de fourmisdes prédicants du septième jourqui dressent des bûchersdans un théâtre vide.
TRISTAN CABRAL
21AYRED 2 (LE ROI LION)
22
C’est que j’étais follement heureuxOh tour couché là parmi le vert bavardrêvant de Quetzalcoatl en arquant mon doscomme un arc-en-cielau dessus d’un gouffre imaginaireOh pour cette folie de nouveau cette solitude infinitiveoù l’illusion parlait le dialecte divin de la Vérité.
GRÉGORY CORSO
… Écoute-moi,toi qui embrassesles océans du Cielet qui loges au cœurde la Terre…
POÈME QUECHUA
… Tu ne sauras jamaisà quel point Ils sont cinglés les ventsD’avoir promis une pipeà la civilisation mayaPerdue pour presque l’hommeN’ont-ils pas assez ravagénotre tempsDe relativité cardinale…
MICHEL ZIMBACCA
On met longtempsà devenir jeune.
PABLO PICASSO
EL PASADOR DE FUEGO
Véra LINODES MEXIQUE
Voici les noms des premiers hommesqui furent créés et formés.Le premier fut Sorcier-Jaguar-au-Grand-Rire ;le deuxième, Sorcier-Jaguar-de-la-Nuit ;le troisième, Grand-Trésor ;et le quatrième, Sorcier-Jaguar-de-la-Lune.Eux seuls dit-on, furent créés et formés…
POPOL VUH
Voici les vrais dieux !Ce sont les hommes !Car pour les hommesles dieux avaient fait pénitence.
CODEX CHIMALPOPOCA
Nous sommes venus pour le rêve,nous sommes venus pour le songe.Il n’est pas vrai, il n’est pas vraique nous soyons venus pour vivre,ici-bas sur la Terre.
CANTARES MEXICANOS
23MASCARA ENMAS CARADA - DONDE SE ESCONDER ?
Graham LINA USA
24INTERROGATIONS
Profondeur de la conscienceon vous explorera demain.
GUILLAUME APOLLINAIRE
Le masqueéternue
…— perdu de vue !
KAVIIIK...
Dis-moi ma vie,pourquoi réponds-tu à mes questionspar des images
Pourquoi ces leurres agitéspour nous dérober notre temps…
PIERRE SEGHERS
L’envers d’un être,c’est cet être encore.
PAUL MORAND
Les images pullulent pourtant visages discours multipliésindéfiniment se reproduisent personne n’y échappe les corps se défont en fines pellicules ils n’ont plus d’épaisseur chaque chose se change en son propre simulacrele reflet d’un reflet l’ombre d’une ombre c’est la caverne dis-tu.
JACQUES ANCET
25RÉPONSES ?
Feu radical…Jour d’artifice…les masques tombent.
KAVIIIK...
Sandra MARTAGEX
26ÉTUDE POUR « LE CAPITALISME C’EST LA BARBARIE »
L’art, avant d’être un instrument de volupté,est une affirmation des droits de l’homme.
JEAN BAZAINE
O que la fille aux jupons de lumièreque la gamine aux lèvres neuvesque la très pure aventurièreque la femme lavée des neigesse couche dans la viedu plus timidedu plus pauvredu plus maladroitdu plus déshéritéet l’assassine si cela lui chante.
ACHILLE CHAVÉE
… C’est iciLà où l’infanticide est permis
C’est là que j’assiste mon cœurOù la peine de mort est acclaméeOù les gens normaux sont internésComme le dit mon prétendu AmiIci le temps est changeantMais c’est Boum qui le ditEt Boum ce n’est pas n’importe qui
C’est un FouLà où les fous vivent en paixC’est là que j’assiste mon cœurC’est ici…
RABAH MOUNNAH
Venez compagnons de chaîneset de tristessesmarchons vers la plus belle rivenous ne nous soumettrons pasnous n’avons à perdreque nos cercueils.
MAHMOUD DARWICH
Ça fait un drôle d’effetde bavarder avec un petit garçonde 12 ansqui vous déclare gravement :« Je suis un vétérande la guerre du Mozambique ».Il vient réclamer sa prime de démobilisation et se demande ce qu’il va devenir.
BORIS CYRULNIK
… Ceux qui courent, volent et nous vengent,tous ceux-là et beaucoup d’autresentraient fiévreusement à l’Élysée en faisant craquer les graviers,tous ceux-là se bousculaient,se dépêchaient,car il y avait un grand dîner de têteset chacun s’était fait celle qu’il voulait.
JACQUES PRÉVERT
27ÉTUDE « LE CAPITALISME »
Denis MARTINEZ ALGÉRIE
Seuls ceux dont l’amour a envahi le cœurconnaissent le langage secret des regards.
FAOUZI SKALI
je tiens mon pacteun jour pour nos pieds fraternelsun jour pour nos mains sans rancuneun jour pour nos souffles sans méfianceun jour pour nos faces sans vergogne.
AIMÉ CEZAIRE
28
… Apparaissez, masques de la mort, nés de la mort et vivant d’elle…… Je plonge votre âme dans l’eau bouillante,masques menteurs.Je plante votre Dieu comme un épouvantailpour qu’il affronte nos légendes.J’ébrèche vos épées à notre horizonet je fouille vos reins pour voir s’il en sort de la semence ou des prières.Jouez, masques, que l’on vous juge !
JAMEL EDDINE BENCHEIKH
Souvent dans l’être obscur habite un dieu caché ;Et, comme un œil naissant couvert par ses paupières,Un pur esprit s’accroît sous l’écorce des pierres !
GÉRARD DE NERVAL
CARNABALI CHICHIBALI
29BOU-DERBALA
… Lui, ne voit qu’écorces, épluchures,fragments honteux de masques qui s’incurvent,et décide d’avorter la Mémoiremère des Muses.
FRANCIS PONGE
… Mon drapeau est une barque.Un radeau d’infortunes diverses.L’éternel retour de la révolution astrale.La beauté est en attente d’elle-même.Dieu est un boxeur sonné.Sous les ponts je désignerai les clodoscomme les nouveaux roisdans un carnaval rageur…
DAHMANE ALBAN BOUKELIF
« Chercher le sacré au sein des choses ordinaireset l’aspect remarquable de ce qui est commun ».
RABBI NAHMAN DE BRASLAV
… il leur fut nécessairede se dévêtir des oripeauxqui collaient à leur peauet qui durant longtempsleur servirent de vêtements.Devant eux, une voie :le vide, le renoncement,la vacuité.
MARIE-MADELEINE DAVY
Cécile MARTIN-GUIRKINGER
30LES FEUX DE LA RAMPE
Les curés et les fousCoiffés d’une saladeJouent au nain jauneDans des lieux occultés.
E.L.T. MESENS
Vois la plante !Elle est un papillonEnchaîné par la Terre.Vois le papillon !Il est la planteLibérée par le Cosmos.
RUDOLPH STEINER
… L’eau-du-vent deviendra blanchecomme le papillotement des yeux visitésd’un sommeil de neige…La fleur pourpre meublera elle-mêmeson feu…
JEAN-PIERRE DUPREY
31BALLET
J’attends ! J’entends que la plante me parle.J’attends un regard des fleurs qui vont mourir.Pétale ! j’attends un œil sur votre perle.Que l’ombre ne peut assombrir.
MAX JACOB
Ainsi passe la vie, de l’un à l’autre vaSe fait et se défait, s’invente, se prolongeS’endort dans des maisons que bâtissent les songesSe rêve et s’éveillant ne se reconnaît pas.
PIERRE SEGHERS
O. MOHAND ALGÉRIE
32ICHAWEN (LES CORNES)
Être captif,là n’est pas la question,la questionest de ne passe rendre.
NAZIM HICKMET
… Chez les chamans d’Amazonie,on interroge le visible pour comprendre ce qu’il y a derrière.Tendre des passerelles au-dessus du néant,ou avancer bras tendus dans la nuit.
GUY FERRER
… L’acte de création,qu’il soit figuratif ou abstrait,est un acte de résistance au pouvoir.Un acte de libération.Montrer la résistance des artistes au pouvoir,c’est démontrer le pouvoir de l’art.
ASHOK ADICÉAM
… dossiers de tous les météoresdu cuivre hallucinécette affaire punique me jonchevaste et dévastemon ombre de vin rougepar le cri femelle de l’oiseleurmais comme le soleilest un fruit très gâtéombre notoirecette ombre et son fil s’insinuent dans ma peaudossiers de tous les météoresdu cuivre halluciné.
MOHAMMED KHAÏR-EDDINE
Je crie :À moi, à moi, à moi !Mais je sais bien que ce n’est qu’unperroquet à l’œil vorace.Car je n’appelle pas, ni moi,ni vous ni personne.Sous le masque j’ai mis le vide.
G. RIBEMONT-DESSAIGNES
Sans doute faut-il baisser les yeuxquand les dieux passentdans leurs carosseset rechercher dans les égoutsla fière allure de nos mille ans
Sans doute faut-il taper des mainsquand les dieux rotent dans les microset dire la bonne aventureaux gosses avides de lendemains…
SOLEÏMA ADEL GUÉMAR
33WAGHZEN (L’OGRE)
Fernando DE NARIA PÉROU
Car il est aussi d’autres dieux,qui forment les moments du temps.Ce sont les vingt dieux-joursqui nous regardent chaque jour.Car un dieu nous contemple chaque jour…
POÈME MAYA
34
« Masques ! O Masques !Masque noir masque rouge, vous masques blanc-et-noirMasques aux quatre points d’où souffle l’EspritJe vous salue dans le silence ! »
LÉOPOLD SÉDAR SENGHOR
Donne moi une plumeque je puisse chanterque la vie n’est pas vaine…… car comme je meurs les yeux ouvertsma chanson rouge ne périra pas.
BREYTEN BREYTENBACH
En chacun
de nous,
l’art est feu,
… la lumière
explose
dans
l’exactitude
du mot
qui se libère,
qui fuit.
Voluptueux,
il se replie,
fasciné
par l’avidité
de celui
qui lit.
VIRGILIO
DE LEMOS
J’écoute marcher dans mes jambesLa mer morte, vagues par-dessus tête.Enfant la jetée-promenade sauvage,Homme l’illusion imitée.Des yeux purs dans les boisCherchent en pleurant la tête habitable.
RENÉ CHAR
Les tam-tams.Qui observentPerdentToujoursLa mesure.Dans le vertigeDes rythmes.Il estDes sonsQueLes grandsN’entendent pas.
FRÉDÉRIC PACÉRÉ TITINGA
Va, vaau pays des Espritsau pays des ancêtresque léger soit ton paset calme ton séjourva, vapuisque tu as pris le devantva, et à bientôt.
PATRICE KAYO
35
MALI Oussa OULAKÉ
BOIS, CRAYON, ACRYLIQUE SUR SERRURE DOGON, AILES, FICELLES
36DÉSIR
Elle regardait le film et riait.Alors je caressai sa poitrineet chaque fois que je pressaisl’un de ses seins, un poisson bleu en sortait.
FERNANDO ARRABAL
Pauvre sens et pauvre mémoireM’a donnés Dieu, le roi de gloire,
Et pauvre rente,Et froid au cul quand bise vente :Le vent me vient dessus, le vent m’évente
Et trop souventÀ maintes reprises je sens le vent.
RUTEBEUFElle me dit du milieu de sa blancheurCette robe est assez mince pourquoi vouloirL’écarter ne peux-tuM’aimer ainsi.
LOUIS ARAGON
… J’étais extrêmement fâchécontre El Chura.Dès que je me suis trouvé seul avec luije me suis collé sur la figureun masque de mélodrameet j’ai contemplé ostensiblement le lointain…
HENRI GOUGAUD
Michel PINIER
37MASCARADE
… Un masque de tigreet une lance nue…Reine de l’humide pénombre.Je me suis purifié,Emigrant au nez d’avion,Le bouc en rut…
CHRISTOPHER OKIGBO
À la fourche des doigtsl’orbite vide du très grand masqueentroué d’ombrescomme la grille du cryptographe.« Ah ! nous avions trop présumédu masque et de l’écrit! »
SAINT-JOHN PERSE
Quel est cet animal férocedont le visage est humain ?
DHOODAAN
Max SAMBAÜ COLOMBIE
Voix simple qui ne dit que ce qu’elle aime et nommeaussi nue qu’une main toute habillée d’air pur,… et qui a tous les jours raison contre la mort.
CLAUDE ROY
38MASCARADA DE LAS LIBERTADES
La main est le berger de l’ombre.L’ombre des mots.L’ombre de rien.Elle rassemble.Une île entre le visible et l’invisible.C’est par là qu’elle touche les morts,qu’elle les caresse et leur parle.
DOMINIQUE SAMPIERO
Le beaun’est que ce degré du terriblequ’encore nous supportonset nous ne l’admirons tantque parce que, impassible,il dédaignede nous détruire.
R.M. RILKE
Les âmes des sorciers disparusreposent la nuit sur la cîme d’arbres anciensnuages blancsoiseaux de nuit…
ARLINDO BARBEITOS
Ah donne-nous des crânes de braisesDes crânes brûlés aux foudres du cielDes crânes lucides, des crânes réelsEt traversés de ta présence…
ANTONIN ARTAUD
Par-delà les parois invisibles,les masques pourrisqui séparent les hommes des hommes,nous pressentons notre unité perdue.
OCTAVIO PAZ
39LAS MÁSCARAS SE ESCONDEN TAMBIÉN
Derek SHANKILL IRLANDE
40
Sachezque mon passeport est vertNous n’avons jamais levé notre verrePour boire à la santé de la reine.
SEAMUS HEANEY
Méfions-nous du « silence mortifère des pantoufles » qui menace aujourd’hui nos démocraties.
MICHEL PIQUEMAL
Un homme radicalest celuidont les piedssont solidementenracinésdans l’air.
FRANKLIN D. ROOSEVELT
L’enfer se continue…Du brasier à la merde la mer au brasierde la combustionà l’immersionl’enfer demeureet les insurgésont pour destinée la folie…
YOUSSEF SEBTI
BAS LES MASQUES
41
Parfois je voiscomme un immensesourire lumineuxtransparent invisibleet tout ce que je vois alorsc’est moi-même :vu de l’intérieur.
Eveille-toi ! Eveille-toi !revêts ta force !
DANIEL BIGA
Pourquoi ne pas oubliercette parole,Demande-t-il.Elle est émoussée,Sans profondeur,à un tel point forcéeQue tu ne peux en devenir le passager.
MEDBH MAC GUCKIAN
Manifeste électrifiéManifeste -rectumManifeste de brumesManifeste-manipulationsManifeste incrustaManifeste de tousManifeste-pointManifeste quotidienManifeste épongeantla mascarade…
MICHEL BULTEAU
LE POUVOIR EST MASCARADES
Michel POTIER
Je te reconnaîtraiaux algues de la merau sel de tes cheveuxaux herbes de tes mainsJe te reconnaîtraiau profond des paupièresJe fermerai les yeuxtu me prendras la main.
CLAUDE ROY
Votre âme est un paysage choisiQue vont charmant masques et bergamasques,Jouant du luth,et dansant, et quasiTristes sous leurs déguisementsfantasques.
PAUL VERLAINE
La notion de pêchéest en complet désaccordavec la rose des vents.
JEAN GIONO
Tu sais déjà par qui la lumière qui tombeet vole en éclatsdans sa figuresonne la cloche qui effrayede ses gestes d’adieula cathédrale de sang y fetjeque l’air qui poursuit nu et à coups de fouetle lion qui se déguise en toreropour se faire passerpour ce qu’il n’est pas.
PABLO PICASSO
42SAGE COMME UNE IMAGE
Claude ROUYER
43
Rien n’est vrai, rien n’est faux ;tout est songe et mensonge,illusion du cœur qu’un vain espoir prolonge.Nos seules vérités, hommes,sont nos douleurs.
ALPHONSE DE LA MARTINE
« J’avais dans ma maisontrois chaises ;une pour la solitude,deux pour l’amitié,trois pour la société. »
HENRY DAVID THOREAU
Voici l’âge où le rêve est celui des maisons.Tu as une maison. Vis-tu ton rêve ?
JEAN COCTEAU
On voit la salle des fêtesLa sous-préfèteY donne un bal paréParé masquéOui mais à la sortieTombe la pluieOn voit courir les masquesDans la bourrasqueEt tout ça je le voisDe la fenêtre d’en haut.
CHARLES TRENET
MASCABANE
Denis SCHNEIDER
44REGARD MAQUILLÉ
… Un fantôme intérieurqu’il faudrait pouvoir peindreet non le nez, les yeux, les cheveux,qui se trouvent à l’extérieur.
HENRY MICHAUX
L’on ne peut s’approcher de l’homme,l’esprit de l’homme ne peut s’approcher de l’idée de l’homme,qu’avec respect et colère à la fois.L’homme est un dieu qui se méconnaît.
FRANCIS PONGE
Je suis Carl Fredrik HillCarl Fredrik Hill c’est moi !Je suis Hill ! Carl Fredrik Hill !Personne n’est Hill autant que moi.Hill Carl Fredrik le Froid, peintre suédoisqui dessina quelques coups d’ailes
Fils de plus en plus ponctuelde la ville de Lund.
LARS NOREN
Du temps j’arrache l’écorceA vif c’est moi que j’écorcheDévêtu du temps je me dénivelleà perte de vue.Dans les nervures de l’hiver.Le temps neigeau-dedans du corpsFlocons d’enfance pour la fontesans cesse recommencéede l’identité digitale.
CHARLES DOBZYNSKI
LES ARTISTESMYLÈNE BESSON - RAPH AËLLE - DRAGAN BRISTAK - DARIO CATERINA - IATMÜL CEPIK BERTRAND CHAN - ALAIN DUVAL - GUY FERRER - MICHEL BUTOR - DANIELE FERRONI JJ EL KHOURI - KAVIIIK - KOCEILA KEBIRI - VÉRA LINODES - GRAHAM LINA SANDRA MARTAGEX - DENIS MARTINEZ - CÉCILE MARTIN GUIRKINGER - O. MOHAND FERNANDO DE NARIA - OUSSA OULAKÉ - MICHEL PINIER - MAX SAMBAÜ - DEREK SHANKILL MICHEL POTIER - CLAUDE ROUYER - DENIS SCHNEIDER
. . .
D U 1 E R J U I N A U 1 5 N O V E M B R E 2 0 1 6
D IREC T ION ART I S T IQUE : KAV I I I K - T É L . 06 80 44 00 45. . .
POUR LE SERVICE CULTUREL, MAIRIE DE SAINT-GERVAIS (HAUTE-SAVOIE)
« Masques…Masques blancs Masques noirsMasques toutes-couleurs,Je ne vous adresse aucune prièreMasques de morts, de faim, de soif ».
BERNARD BINLIN DADIÉ
A l’arrivée, on parle,C’est une façon de ne rien dire.
CHRISTIAN BOBIN
Quand la nuit est brillamment éparpilléeLorsque la pensée est intouchableJe dis fleur de montagne pour direSolitudeJe dis liberté pour dire désespoirEt je vais bûcheron de mes pasEgarer les mensongesDans une forêt de boisPleine de justice et de romances.
GEORGES SCHEHADÉ
45TROIS TÊTES MASQUÉES
E X P O S I T I O N E N P L E I N A I R
M A S C A R A D E SL E M O T D U M A I R E
Il y a de fortes chances pour que nous soyons encore étonnés par cette onzième exposition au Parc Thermal du Fayet. Le titre et le thème « Mascarades », nous concerne toutes et tous, de façon individuelle ou collective, sans distinction de position sociale, de pays ou de traditions culturelles.
Masquer, démasquer, jouer, se mettre en scène, paraître, plaire, provoquer, communiquer, affirmer une symbolique codifiée ou non, le masque offre la possibilité de s’identifier au réel, au vrai profond ou à l’invisible et au sensible.
Il peut donner la capacité de devenir différent de ce que l’on est ou de ce que l’on croit être, permet de simuler, de dissimuler ou de proposer l’authenticité profonde par la sincérité d’un évènement rituel …
Gageons que les artistes présents lors de cette exposition 2016, par leur engagement habituel, par leur implication profonde, leur exigence, leur
créativité, par leur diversité, leurs provenances internationales, par leurs aspirations, se sont appliqués à nous suggérer des interrogations, des réflexions nous donnant du sens en nous emmenant au plus profond de l’humanité ou peut-être même… hors du monde.
C’est encore avec un réel plaisir de découverte que nous parcourrons les allées du Parc Thermal, transformées en magnifique scène artistique, dynamisées et enrichies par l’imaginaire vivant de ces toiles et de ces textes.
Mes remerciements les plus chaleureux à toutes celles et ceux qui ont œuvré pour que cette exposition existe, à chacune des
personnes de la mairie, des services de la ville, services techniques, office du tourisme, commission culturelle et du patrimoine, aux établissements scolaires participant et évidemment aux artistes.
Jean-Marc PEILLEXMaire et
Conseiller départemental du Mont-Blanc
NOS REMERCIEMENTS LES PLUS CHALEUREUXÀ CHACUNES ET CHACUNS DES ARTISTES, AUTEURS ET POÈTES, AUX MAGAZINES AREA, BEAUX ARTS MAGAZINE ET ARTENSION, À L’ÉCOLE PRIMAIRE DU REPOSOIR, AU COLLÈGE SAINT-JEAN BOSCO À CLUSES, À DENIS MARTINEZ, AUX SERVICES TECHNIQUES ET À L’OFFICE DE TOURISME, AU DÉPARTEMENT PATRIMOINE DE SAINT-GERVAIS, À ANNECY PUBLI-DÉCOUP (SÉVRIER), À L’IMPRIMERIE PLANCHER (BONNEVILLE), À CLUSES COPY (CLUSES)
MAIS OÙ EST L’HUMANITÉ ?OÙ SONT
LES ÊTRES HUMAINS ?KENNETH WHITE
… Il est des astres nus qui parcourent nos ciels comme des masques blonds à mouches de satin…
MICHEL GAY
C E T T E E X P O S I T I O N P E U T Ê T R E L O U É E , POUR UN OU PLUSIEURS MOIS
POUR TOUS RENSEIGNEMENTS
CONCERNANT LES ARTISTES
CONTACT : KAVIIIK - 06 80 44 00 45
CRÉ
ATI
ON
: KA
VIIIK
- 06
.80.
44.0
0.45
- IM
PRIM
ERIE
PLA
NC
HER
- 04
.50.
97.4
6.00
...
MASCA RADES
E X P O S I T I O N E N P L E I N A I R
PARC THERMAL LE FAYET H A U T E - S A V O I ESAINT-GERVAIS
DU 1ER JUIN AU 15 NOVEMBRE 2016
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