le véganisme, effet de mode ou avenir pour l’alimentation · 2018-05-30 · sur la santé...
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Le véganisme, effet de mode ou avenir pour l’alimentation ?
Sabrina MEKEDDEM
BDNH1
Travail de recherche présenté à :
ROUSSET Camille – Nutrition et tendance
GOUT Sarah – Pratiques culinaires
EDNH – Montpellier
Le 27 /04/2018
Sommaire
Introduction ............................................................................................................................................................... 1
Description du véganisme .......................................................................................................................................... 1
De plus en plus de « végan », effet de mode ou véritable choix éthique ? ................................................................ 2
Pourquoi le mouvement se répand ? ................................................................................................................. 2
Pourquoi parle-t-on d’effet de mode ? ............................................................................................................... 3
Le véganisme, avenir pour l’alimentation ? ................................................................................................................ 4
Epuisement des ressources d’eau douce ............................................................................................................ 4
Elevage et famine ............................................................................................................................................... 4
Gaz à effet de serre ............................................................................................................................................ 5
Déforestation ..................................................................................................................................................... 5
Fin de l’élevage pour un meilleur avenir ? .......................................................................................................... 5
Au contraire, ces arguments seraient faux ? ...................................................................................................... 5
Le véganisme d’un point de vu nutritionnel ....................................................................................................... 7
Et le plaisir gustatif ? .............................................................................................................................................. 7
Conclusion………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………8
Annexes ........................................................................................................................................................................
Bibliographie ............................................................................................................................................................ 14
Introduction
Une prise de conscience commence petit à petit à se faire, notamment sur le traitement des
animaux. Le mouvement « végan » est en train de se répandre. Mais qu’est-ce qu’être végan ? Il existe
des végétariens, des végétaliens, et bien d’autres mouvements plus spécifiques. Mais pour rester entre
les grandes lignes, un végétarien ne mange pas de viande, ni de poisson. Un végétalien, lui, ne consomme
aucun produit animal, c’est-à-dire qu’il bannit également le miel, ou le lait. Etre végan consiste à être
végétalien, mais également à modifier tout son mode de vie. Ils ne portent pas de vêtements en fourrure
animal, ou de chaussure en cuir, rejettent certains cosmétiques et produits d’entretiens. Finalement, tout
ce qui relève de l’exploitation animale est banni.
Le véganisme, effet de mode ou avenir pour l’alimentation ?
Nous définirons dans un premier temps le terme de « véganisme » ; puis nous verrons en quoi ce
mouvement peut être apparenté à un effet de mode. Effectivement, il existe de plus en plus d’adhérents,
et un marché existe sur le véganisme, végétarisme, etc… Par ailleurs, le véganisme semble être bénéfique
pour l’écologique, mais de nombreux arguments vont à l’encontre de cette idée. Pour finir, nous verrons
le véganisme d’un point de vue nutritionnel, et gustatif.
Description du véganisme
A la base, ce mouvement provient d’un véritable cheminement personnel, impliquant une sensibilité à la
souffrance animale, mais aussi à l’environnement et sa préservation. L’antispécisme est partie intégrante
du véganisme. C’est-à-dire qu’aucune espèce aurait des valeurs ou des droits particuliers vis-à-vis d’une
autre espèce. Le fait d’exploiter, maltraiter et tuer une vache, alors que l’on chouchoute un chien serait
faire preuve de spécisme. Il n’est pas rare de voir des personnes manger du bœuf, indignées de voir que
dans d’autres pays, on mange du chien.
Ainsi, le véganisme est un concept apparut en 1944 en Angleterre avec la naissance de la « Vegan
Society », qui vise à mettre fin à l’exploitation animale, qu’elle soit pour se nourrir, mais aussi pour
s’habiller, ou se maquiller.
Finalement, être végan, c’est adopter un mode de vie différent par éthique. C’est en ces termes que les
végans doivent être différenciés des végétaliens. On peut proscrire tout aliment d’origine animal de son
alimentation pour des raisons de santé, pour avoir une plus jolie peau ou parce que cela a bonne
réputation, mais il s’agit dans ce cas d’un régime végétalien et non de véganisme.
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Pour résumer, Tiamat Robillard, présidente de l’association Animalibre nous en donne une définition :« Le
véganisme, c’est la justice pour tous les êtres, le droit à la liberté, au bonheur de chaque être sur Terre.
Militer pour le véganisme, c’est militer pour la vie. Les animaux ne sont pas sur cette planète pour nous,
mais avec nous. »
Par ailleurs, le véganisme n’est pas seulement un mode de vie alternatif, mais un réel mouvement social.
Comme le soulève Ophélie Veron, chercheuse en sciences sociales, et spécialiste des mouvements
sociaux, 4 critères permettent de définir un mouvement social en sciences sociales :
- La dimension collective : Il s’agit du fait que de nombreuses personnes partagent des valeurs ou
un projet commun. Dans le cas du véganisme, ce projet commun est de lutter contre le fait que les
animaux soient considérés comme des moyens en vue des fins humaines.
- Une cible : Il s’agit du spécisme qui est ciblé.
- Une capacité de mobiliser : Ophélie Véron prend pour exemple la Marche pour la Fermeture des
Abattoirs. Cette marche a mobilisé 3600 à Paris en Juin 2017.
- Des formes de protestation variés : Les pétitions, les boycotts économiques…
Le véganisme est donc bien loin d’un effet de mode. Il s’agit d’un véritable engagement politique.
De plus en plus de « végan », effet de mode ou véritable choix éthique ?
Pourquoi le mouvement se répand ?
Il est vrai que ce mouvement gagne de plus en plus d’adhérent. En 2016, l’association PETA France,
dédiée à établir et protéger les droits des animaux a reçu plus de 32000 demandes pour son guide « Guide
du végan en herbe » gratuit.
Cet accroissement du mouvement se retrouve aussi dans d’autres pays. Au royaume Uni, 20% des jeunes
de 16 à 24 ans se déclarent végans, et aux Etats-Unis, le magazine Forbes a récemment déclaré que
l’alimentation « veggie » était la tendance numéro 1 en 2017.
Le marché mondial des alternatives aux produits laitiers va croître de 16.6% au cours des 7 prochaines
années. Le marché des simili-carnés devrait lui aussi croitre de 6.6% Entre 2016 et 2022.
Peta parle de prise de conscience générale. Un sondage national réalisé en 2006 par Harris Interactive a
révélé que la plupart des végétaliens expliquaient leurs choix nutritionnels par une volonté de préserver
l’environnement, par éthique pour les animaux, à cause de l’utilisation d’antibiotiques et stimulants de
croissance pour la production animale, et pour éviter la menace des maladies animales.
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Par ailleurs, selon un sondage YouGov de l’association L214 de 2015, 62% des français se disent prêts
à réduire leur consommation de viande. Cette même association a de très nombreuses fois publié des
vidéos d’abattoirs où l’on voit apparaître de vrais massacres, et des conditions de vie (et de mort)
totalement déplorables pour les animaux. Le relais de ces images par des personnes influentes telles que
Rémi Gaillard par exemple, permet d’obtenir plus de visibilité, et ainsi plus de chance de convaincre les
esprits.
Pourquoi parle-t-on d’effet de mode ?
Les industries ne sont pas dupes, ils sont conscients de cette évolution des mentalités. Même si les gens
ne choisissent pas d’être végétalien, ou végétarien, nombreux sont ceux qui sont touchés par le sujet.
Ainsi, de nombreux produits végétariens ne cessent de sortir sous le terme de « veggie », pour influencer
les consommateurs. Ce mot ressemblant fortement au mot « vegan » amène à la confusion. Les
supermarchés ont leurs propres gammes de produit végétal. De nombreux logos « végan » ou similaires
apparaissent également. Il est important de préciser cependant qu’il n’existe pas de lois protégeant le titre
du mouvement végan, et que de nombreuses marques font preuves de publicités mensongères. Ce
marketing autour du véganisme influence les gens vers un côté moins engagé, provoquant un amalgame
entre le végétalisme et le véganisme.
Par ailleurs, il existe plusieurs entreprises (Herta, Fleury Michon) qui proposent des substituts de viande
alors qu’ils proposent aussi des produits tels que de la charcuterie. Deux points de vue s’offrent alors face
à cette commercialisation : Soit la vente de ces produits est totalement hypocrite, soit elle peut inciter à
diminuer la production de viande, et dans le cas où ces produits correspondent à une forte demande,
augmenter cette gamme végétarienne/végétalienne au détriment de la viande. Tout cet engouement
autour de l’alimentation végétarienne/végétalienne écarte les consommateurs du vrai mouvement dont on
a parlé précédemment. Tous ces slogans similaires sont un frein à la distinction : végétarien, végétalien,
végan. Finalement, c’est en ce sens que l’on peut parler d’effet de mode, toutes les industries, avec leurs
nouveaux produits innovants ne cherche finalement qu’à tirer profit, et sont bien loin de l’éthique.
Le véganisme fait même l’objet d’articles sur des sites tels que « cosmopolitain », qui sont plutôt destinés
aux bien-être, aux sujets tendances et au « lifestyle ». En effet, cet article indique que manger de façon
« vegan » améliore les compétences sportives, est à l’origine d’une jolie peau, fait baisser l’IMC. Or,
rappelons que le terme « vegan » ne désigne pas un régime mais un mouvement social.
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Ce genre d’articles complices de l’amalgame entre végétalien et végan en ne faisant aucune distinction
contribue à penser qu’être vegan est une tendance, et qu’être vegan, c’est simplement être végétalien.
Ils mélangent d’une part, le souhait d’être en bonne santé pour une fin personnelle, et d’autre part, le
véritable mouvement visé à établir un monde plus juste.
Le véganisme, avenir pour l’alimentation ?
Concernant l’avenir, il est important de se questionner sur celui de notre planète. En effet, l’un ne va pas
sans l’autre.
« Géo » est un magazine dont les thèmes principaux sont la nature, les animaux, l’écologie, et tout ce qui
concerne l’environnement naturel. Dans un article à propos de la consommation de viande, il retranscrit
les données du rapport annuel de la FAO, organisation des nations unies pour l’alimentation et
l’agriculture. A terme, la consommation de viande pourrait avoir des conséquences « catastrophiques »
sur la santé humaine, animale, et sur l’environnement.
Epuisement des ressources d’eau douce
Tout d’abord, la production de viande nécessite une grande quantité de terre, et d’eau. Il faut en effet de
la place pour héberger les animaux, mais il faut aussi les nourrir, et pour cela faire pousser des végétaux,
mais aussi leur donner à boire. (Cf .annexe n°1)
Le site « veganimpact » apporte plusieurs précisions. « Un menu végétalien consomme 70% d’eau de
moins qu’un menu classique ». L’élevage contribue à l’épuisement des nappes phréatiques, mais les
déchets animaliers polluent les eaux, notamment dû aux pesticides et nitrates retrouvés dans leurs
excréments.
Elevage et famine En effet, en France, et dans d’autres pays, beaucoup d’éleveur nourrissent leurs bovins avec de l’herbe,
mais aussi avec des céréales. 40% de la production céréalière est destinée aux élevages. Nourriture qui
pourrait être donné à l’homme également. Toujours selon la même source, 70% des terres arables, (c’est-
à-dire, qui peuvent être labourées), sont consacrées à nourrir l’élevage.
Véganimpact donne quelques chiffres à ce sujet : 795 millions d’êtres humains sont sous alimentés dans
le monde. De plus, 775 millions de tonnes de maïs et 200 millions de tonnes de soja sont destinés à nourrir
les animaux destinés à être consommés. Cela représente alors plus d’1/3 de la production de céréales.
Ainsi, 2 milliard d’humains pourrait être nourris avec cette part de la production céréalière. (Cf. Voir annexe
n°2. )
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Gaz à effet de serre Par ailleurs, l’élevage est considéré comme responsable de 18% des émissions mondiales de gaz à effet
de serre. La FAO explique dans son rapport que 9% des émissions mondiales de CO2 sont liés au fait
que les terres soient converties en pâturage. De plus, les élevages, et leur moyen de fonctionner sont
également à l’origine de la production de 37% des émissions mondiales de méthane, et de 65% des
émissions d’oxyde nitreux.
Finalement, l’élevage produit 1/7eme des émissions mondiale de gaz à effet de serre, soit 7.1 milliard de
tonnes d’équivalent de CO2.
Ces émissions de gaz à effet de serre se répartissent de la façon suivante : 45% correspondent aux
transports et à la production des aliments, 39% proviennent de de la fermentation gastrique des ruminants,
10% résultent du lisier (mélange liquide d’excréments d’animaux qui sont utilisés comme engrais), et 6%
concernent le transport, l’abattage, et le stockage des animaux.
Déforestation En effet, l’élevage qui s’étend, et l’importation du soja sont la première cause de déforestation au brésil.
Au costa Rica, c’est 80% des forêts vierges qui disparaissent pour laisser place aux élevages de bovins,
ou à la production de céréales pour le bétail. Le FAO annonce lui aussi que l’une des principales causes
de déforestation en Amérique Latine est l’élevage de bétail. Ils estiment également que 70% de la forêt
amazonienne ont été rasés pour produire de la viande.
Fin de l’élevage pour un meilleur avenir ? Cependant, la FAO ne recommande pas l’interdiction et la suppression des élevages. Mais selon eux, un
changement de l’alimentation des bovins et le fait de favoriser la consommation de viande blanche, ou de
volaille aurait un impact sur la réduction des gaz à effet de serre. (Cf. annexe 2) Par ailleurs, les surfaces
terrestres ne sont pas les seules menacées. Selon l’ONU, les ¾ des océans seraient surexploités ou vidés
de leurs poissons. Il est important de rappeler que parmi les poissons attrapés, tous ne sont pas
recherchés. Ainsi, selon veganimpact, pour 500g de crevettes pêchées, 13kgs de poisson sont tués et
rejetés à la mer. Sans oublier le fait que 40% des poissons pêchés dans le monde sont destinés à nourrir
le bétail. Cette surexploitation peut nous amener dans quelques années à avoir des océans vides, et sans
poisson. Cela n’est clairement pas un avenir pour l’alimentation.
Au contraire, ces arguments seraient faux ?
Comme nous en avons parlé précédemment, être vegan consiste à se soucier des animaux. La
présidente d’animalibre explique que de nombreux vegan n’ont pas conscience de l’écologie : « lorsque
l’on fait des manifestations, je dois demander aux gens de ramasser leurs mégots… jeter son mégot par
terre, ce n’est pas un geste écolo du tout ! Mais dans la majorité des cas, le véganisme ouvre à l’écologie ».
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Cependant, comme elle l’explique dans cette citation, il ne s’agit pas d’une majorité, bien que cela
démontre que certains s’arrêtent à la souffrance animale, or il me semble que cela est insuffisant pour
parler d’« avenir ». Car en effet, si l’on se soucie des animaux, on se soucie de leur environnement, et
pour que le véganisme soit une voie d’avenir, il faut prendre en compte l’écologie.
Le site bonpourleclimat.org explique que 100g de soja importé hors d’Europe émet 280g de CO2, alors
que la même quantité de bœuf local produit 2.867g de CO2. Ici, c’est l’importation qui est remis en cause.
De plus, le site reporterre.net met en évidence le fait que l’élevage serait nécessaire à une agriculture
écologique. Ce serait également pour cette raison que les écologistes ne prônent pas le véganisme
universel. Selon eux, l’élevage et la pêche, s’ils sont raisonnés, permettent l’entretien des montagnes et
forêts. Mais aussi de perpétuer des espèces qui sans l’intervention de l’homme, pourraient disparaître du
fait de leur statut de proie. Le problème réside finalement dans la quantité, ou l’homme fait preuve
d’élevage intensif et cause de nombreux de dégâts.
Cependant, l’agriculture intensive reste remise en cause. Elle est à l’origine d’inégalité entre les hommes.
Certains pays ont une consommation de viande énorme, alors que d’autres pays en ont une totale éviction
de leur alimentation. Les pays développés ont la possibilité de se fournir en viande, produits laitiers etc,
ce qui est chère. Alors que les pays pauvres eux, ne peuvent s’offrir ce privilège, il y a donc une total
inégalité par apport à la consommation de produits carnés, preuve d’une agriculture déséquilibrée, qui
favorise les pays développés. Pierre Menzel, photographe, met en évidence les différentes
consommations d’aliments. On peut voir à travers ses photos des pays avec très peu d’aliments, et aucune
consommation de viande, et à l’inverse, des pays comme les Etats-Unis avec une grosse consommation
de viande, de soda etc… (Cf. Annexe n°3)
Mais le régime végétalien permettrait-il de nourrir plus de monde par rapport à d’autres régimes ?
Une étude publiée dans Elementa, un journal sur la science de l’anthropocène, a été faite ou des
chercheurs ont utilisé des modèles de simulations biophysiques pour comparer 10 modèles alimentaires.
Selon eux, la suppression totale de produits animales ne permet pas de maximiser l’utilisation durable des
terres. En effet, le régime végétalien nourrirait moins de personnes que le régime végétarien et deux
autres régimes omnivores présentés. (voir annexe n°4) Ce régime gaspillerait les terres qui pourraient
être utilisées autrement pour nourrir plus de monde. Ce n’est pas pour autant que cette étude encourage
la viande avant tout. Elle indique également que les régimes alimentaires à base de plantes, en limitant la
consommation de viande, sont la voie vers une utilisation de la terre plus durablement, pour produire plus
de nourriture.
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Le véganisme d’un point de vu nutritionnel
Selon une nutritionniste, Armelle Marcilhacy, à Lyon, supprimer entièrement tout produit d’origine animal
serait incompatible avec une bonne alimentation. Les carences en fer, pourrait se présenter car le fer
animal et beaucoup mieux absorbé que le fer contenu dans les végétaux.
Mais la vitamine B12 essentiellement présente dans les produits d’origine animale se voit très diminuée
dans les régimes végétaliens. Une carence de cette vitamine est à l’origine de démence, de troubles
neurologiques, et d’anémie pernicieuse. Arguments que l’on retrouve dans un rapport publié dans le
journal « The American Journal of Clinical Nutrition » en 2009. Il confirme que le statut en fer et en zinc
peut être préoccupant en raison de leur « biodisponibilité », c’est-à-dire leur absorption et leur capacité
d’être utilisé par l’organisme. Il faut ainsi être très vigilant lorsque l’on est végétalien afin d’éviter toute
dangerosité.
Cependant, ce rapport énumère un grand nombre de bienfaits pour la santé. Les végétaliens auraient un
risque plus faible concernant les maladies cardiovasculaires. Cela s’explique par le fait que leur
consommation en acides gras saturés et en cholestérol a tendance à être plus faible. Ils ont par ailleurs
une alimentation plus riche en fibres alimentaires, en magnésium, en acide folique, en vitamine C et E. Le
risque d’être atteint de diabète de type 2, d’obésité, et de certains cancers est également diminué pour les
végétaliens.
L’Organisation Mondiale de la Santé et l’Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture expliqueraient ce
risque moins élevé de cancer par la consommation de fruits et légumes plus élevée. Mais pas seulement,
« il n’est pas surprenant que les trois-quarts des nouveaux pathogènes ayant affecté les humains dans les dix
dernières années proviennent des animaux ou des produits animaux », a indiqué le FAO dans un rapport d’il y
a dix ans. En effet, la consommation de viande augmente le risque infectieux. Comme le dit le site viandeinfo,
un site de l’association L214, « Il n’y a jamais eu de « grippe légumineuse », ni de « grippe épinard » ou de
« maladie du petit pois fou » »...
Et le plaisir gustatif ?
Finalement, beaucoup se demandent à quoi peut ressembler un régime sans viande, sans lait, etc… Dans
beaucoup de pays, notamment en Europe, les produits animaux sont omniprésents dans notre
alimentation. Les végans, et même les végétariens ont la réputation de se priver. De quoi est alors
composé leur alimentation ?
Etant donné leur alimentation entièrement végétale, les végétaliens associent les légumineuses et les
céréales pour obtenir des protéines sans facteurs limitants. Les nutriments que contiennent les produits
animaux se retrouvent dans les noix, et graines oléagineuses. Ils peuvent également faire appel à des
produits industriels tels que des steaks de soja, ou du tofu… Ils consomment de nombreux fruits et
légumes et mangent souvent plus varié afin de trouver tous les nutriments nécessaires. Ils ont tendance
également à cuisiner plus, et faire preuve d’imagination pour compenser le manque de viande.
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Voici un exemple de recette végétalienne, pour 4 personnes, pour illustrer :
1 chou vert de 750g, 600g de pomme de terre, 100g de tofu fumé, 2 gousse d’ail, Huile d’olive, Sel et
poivre.
Il faut couper le chou en quartier et enlever le cœur, puis le mettre dans le dans une marmite d’eau salée.
On ajoute les pommes de terre épluchées, taillées en cubes. Une fois le tout cuit, les égoutter et les
transférer dans un plat. On les écrase à la fourchette et on assaisonne. On coupera le tofu fumé en cube
avant de les faire revenir à l’huile. On mélange avec le tofu et les légumes. Par la suite, il faut faire revenir
le tout dans une poêle huilée, et laisser un peu roussir. Vous pouvez former des petits tas puis les mouler
dans des ramequins afin d’obtenir une forme harmonieuse. A servir avec des lentilles.
Conclusion Finalement, les personnes qui adoptent le mode de vie « végan » ne peuvent provenir uniquement d’un
effet de mode. En effet, le véganisme est une philosophie de vie, ce qui incite à réfléchir et à remettre en
question tout son mode de vie, ce qu’on ne fait pas par simple effet de mode. Certains nutritionnistes
pensent que le véganisme n’est pas compatible avec une bonne alimentation, par rapport à la carence
B12 que l’on trouve essentiellement dans les produits animaux, et qui est presque inévitable. Cependant
il existe des compléments ce qui rend ce régime possible.
D’un point de vue écologique, le véganisme évite l’élevage intensif qui cause de nombreux dégâts au
niveau de l’environnement. Mais les avis divergent. Une étude montre que le régime végan universel
pourrait gaspillait des terres, qui pourraient être utilisées pour nourrir plus de monde. Il est vrai par
ailleurs que notre physiologie nous dispose à consommer de produits carnés, notamment par le fait que
notre dentition soit constituée de canines, destinées à arracher (de la viande principalement).
Pour finir, le plaisir gustatif est essentiel à l’homme, sans quoi cela engendrerait de la frustration.
Contrairement à ce que l’on peut penser, s’alimenter que de végétaux offre de nombreuses possibilités
et de nombreuses combinaisons susceptibles de satisfaire nos papilles.
Le véganisme offre une voie d’avenir, notamment car il mène à une prise de conscience de respect des
autres êtres, mais aussi de l’environnement en général. Le problème aujourd’hui réside dans le fait de
produire plus, d’utiliser des produits toxiques, de prendre des risques, de jeter les déchets dans les
eaux, pour faire le plus de bénéfice. Le monde d’aujourd’hui a besoin d’une prise de conscience, et si
certaines études ne sont pas favorables au véganisme, ce mode de vie ouvre vers une autre réflexion,
qui permettra de trouver une solution aux enjeux actuels qui sont : satisfaire les besoins humains en
respectant l’environnement.
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Annexes
Numéro 1.
Numéro 2.
Numéro 3
Etats unis
Numéro 4.
Annexe 5
Bibliographie
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effet-serre
L214, s.d. Elevage et sous-alimentation, https://www.viande.info/elevage-viande-sous-alimentation#biblio
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