le fond monétaire international

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LE FONDS MONÉTAIRE INTERNATIONALC E T T E É M I S S I O N A É T É D I F F U S É E L A P R E M I È R E F O I S E N AV R I L 2 0 1 1

EN BREF

Alors que l’économie mondiale cherche sa gouvernance, certains Etats sombrent dans la crise et le surendettement tandis que d’autres émergent. Le Dessous des Cartes décrypte les rouages des institutions économiques et financières internationales : de l’Afrique à l’Union européenne, quel est le coût de leurs interventions ?.

Mise en page par Abid

LES 187 ÉTATS MEMBRES DÉBUT 2011

LES 187 ÉTATS MEMBRES DÉBUT 2011

Voici sur le planisphère les 187 États membres du Fonds Monétaire International, soit la quasi-totalité du monde à l’exception de quelques États comme, par exemple, Cuba, la Corée du Nord, ou l’Autorité Palestinienne, Andorre, ou le Vatican.

LE FONCTIONNEMENT DU FMI

LE FONCTIONNEMENT DU FMI

Comment fonctionne aujourd’hui le Fonds Monétaire International ? Le FMI reste un organisme prêteur. Il intervient lorsque les pays concernés en font eux-mêmes la demande, et si ils s’engagent à rétablir l’équilibre de leur balance des paiements par des politiques restrictives sur leurs finances publiques. Ce qui dans les faits revient à exercer un contrôle sur les politiques économiques et sociales de ces États.

LES FINANCEMENTS DU FMI

LES FINANCEMENTS DU FMI

Quels sont les financements du FMI ?D’abord, il est le troisième plus grand détenteur de réserves officielles en or du monde, avec 2 827 tonnes en janvier 2011, derrière les États-Unis avec 8 134 tonnes, et l’Allemagne ; mais devant l’Italie, la France et la Chine.Le FMI est aussi doté de ressources provenant de ses 187 États membres, variables selon le poids de chaque pays dans l’économie mondiale, c’est ce que l’on appelle les « quotes-parts ».

RÉPARTITION DES VOIX AU SEIN DU CONSEIL D’ADMINISTRATION

RÉPARTITION DES VOIX AU SEIN DU CONSEIL D’ADMINISTRATION

La quote-part la plus forte est celle des États-Unis, avec environ 56 milliards de dollars, la plus faible étant celle de Tuvalu, avec environ 2 millions et demi de dollars. Ce qui fait que les États-Unis disposent de près de 17 % du total des voix attribuées au sein du Conseil d’administration, et Tuvalu ne dispose que de 0,01 % des voix.

VERS UN RÉÉQUILIBRAGE DES INFLUENCES

VERS UN RÉÉQUILIBRAGE DES INFLUENCES

Depuis plusieurs années, les rapports de force changent. Certaines des économies émergentes, comme le Brésil, l’Inde ou la Chine, sont devenues de nouvelles puissances internationales et financières.Et fin 2010, lors du sommet du G20 de Séoul, les leaders de l’économie mondiale ont conclu un accord qui accroît l’influence d’un grand nombre de pays émergents au sein du FMI, pour refléter justement leur place croissante dans l’économie mondiale.

LE FUTUR TOP 10 DES QUOTES-PARTS

LE FUTUR TOP 10 DES QUOTES-PARTS

La Chine deviendra donc le 3e membre le plus influent du FMI, derrière les États-Unis et le Japon, mais devant l’Allemagne, la France, le Royaume Uni et l’Italie. Et les trois autres BRIC, donc l’Inde, la Russie, le Brésil, verront leur quote-part également accrue.

L’UNION EUROPÉENNE AU SEIN DU FMI

L’UNION EUROPÉENNE AU SEIN DU FMI

Prenons maintenant la situation de l’Union européenne au sein du FMI.L’addition des voix des 27 pays de l’Union est supérieure à celui des États-Unis. Et pourtant, l’Union européenne demeure peu influente au sein de l’organisation, pour deux raisons : - d’abord, l’Union européenne en tant que telle ne siège pas en tant qu’institution ; - et d’autre part, les États membres ont des gouvernements qui ne parviennent que très rarement à parler d’une seule voix.

LES PRINCIPAUX EMPRUNTEURS

LES PRINCIPAUX EMPRUNTEURS

Après la chute du Mur de Berlin et celle du bloc soviétique, le Fonds a accompagné les anciennes économies planifiées d’Europe de l’Est pendant la période de transition. Et aujourd’hui, les principaux emprunteurs sont toujours, par ordre décroissant, la Roumanie, l’Ukraine et la Hongrie.Mais avec la crise financière actuelle, le FMI a multiplié les interventions, cette fois auprès de pays riches que l’on croyait à l’abri du risque, comme la Grèce et l’Irlande.

LES CAS GREC ET IRLANDAIS

LES CAS GREC ET IRLANDAIS

Alors, ces deux pays cumulent plusieurs records au sein de l’Union européenne : une grave récession économique, un taux de chômage supérieur à 10 %, une dette publique très élevée. Et cette crise est d’autant plus grave, que ces deux États siègent à l’Eurogroupe, qui est un groupe qui réunit les États membres de l’Union européenne qui ont adopté l’euro.

LE PLAN GREC EN 2010

LE PLAN GREC EN 2010

La crise éclate dans ce pays en 2009, lorsque le gouvernement nouvellement élu annonce que la dette publique réelle atteint 113 % du PIB. De plus, l’économie informelle du pays dépasse 20 % du PIB.Pendant plusieurs mois, la Grèce demande l’aide de l’Union européenne, puis celle du FMI. Et en mars 2010, malgré les désaccords entre la France et l’Allemagne, les dirigeants de l’Union parviennent à un accord sur le plan d’aide à la Grèce, financé par la zone euro, mais aussi par le FMI. Ce qui représente en apports respectifs 80 et 30 milliards d’euros sur trois ans.

LES TAUX D’IMPOSITION EN EUROPE

LES TAUX D’IMPOSITION EN EUROPE

Regardons maintenant le cas de l’Irlande.Depuis les années 1990, ce pays applique un taux d’imposition sur les bénéfices des sociétés de 12,5%, pour attirer les investissements et les multinationales sur son sol. Or, ce taux d’imposition représente moins de la moitié de celui qui est appliqué dans les principales économies européennes. La croissance de ce pays dépendait en fait beaucoup de cette très faible imposition, et aussi du secteur financier.

LE PLAN IRLANDAIS EN 2010

LE PLAN IRLANDAIS EN 2010

Or, au même moment, viennent s’additionner l’éclatement de la bulle financière et immobilière, et la crise économique mondiale qui s’amorce en 2008. L’économie de l’ex « tigre celtique » n’a pas tenu le choc, et le pays doit comme la Grèce, se tourner vers le FMI en 2010.Le plan d’aide d’urgence de 85 milliards d’euros finalement décidé est financé par l’Union européenne à hauteur de 45 milliards, par le FMI pour 22 milliards et demi, et par l’Irlande elle-même qui apportera le solde, soit 17 milliards et demi d’euros.

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