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LE CHEMIN DE COMPOSTELLE EN NAVARRE
La Navarre est limitée au Nord par la France sur 163 kilomètres ; au Sud, par La Rioja et une la province deSaragosse ; à l’Est par les provinces de Huesca et de Saragosse ; et à l’Ouest par le Gipuzkoa et l'Araba/Álava. Sonterritoire, de 10 421 km2, comprend quatre zones : les Pyrénées, le Bassin de Pampelune, la Zone Moyenne et laRibera. Elle compte plus de 600.000 habitants, dont plus de la moitié habitent dans la capitale, Pampelune, et lescommunes environnantes. Ses principaux chefs-lieux sont Tudela – deuxième localité de Navarre et capitale de laRibera –, Estella-Lizarra, Sangüesa et Tafalla, dans la Zone Moyenne.
ESPAGNE
Situation
• Introduction ................................................................... 3• Le Chemin français ................................................. 6• Le Chemin français (voie aragonaise) ........ 22• Voie jacquaire de Baztan .................................. 28
•Voie jacquaire de l’Èbre ....................................... 30• Le pèlerin ....................................................................... 32• Chemins en Espagne ............................................ 34•Chemins en Navarre .............................................. 35
Sommaire
ASIE
NAVARRA
Tafalla
Tudela
Viana
Los Arcos
Puente la Reina
Sangüesa
Monreal
Tiebas
Pamplona Zubiri
Orreaga/Roncesvalles
Luzaide/Valcarlos
Le Chemin françaisLe Chemin français (voie aragonaise)
EUROPE Estella-Lizarra
Introduction au Chemin de Compostelle3
Introduction
Une voie millénaireSAINT JACQUES, L’UN DES APÔTRES DU CHRIST, AURAIT, D’APRÈS LA TRADITION CHRÉTIENNE, PRÊCHÉ EN
HISPANIE AVANT DE MOURIR DÉCAPITÉ, À JÉRUSALEM, EN 44 AP. J-C. SELON LA LÉGENDE, SON CORPS FUT
TRANSPORTÉ EN BATEAU JUSQU’AUX CONFINS DU MONDE OCCIDENTAL POUR Y ÊTRE ENTERRÉ.
Huit siècles plus tard, vers 812, un ermite guidé par deslumières miraculeuses découvre un cimetière et le tombe-au de l’Apôtre à l’endroit qui deviendra Saint-Jacques deCompostelle. Le roi des Asturies, Alphonse II le Chaste,quitte Oviedo pour visiter ce tombeau : les pèlerinages àSaint-Jacques de Compostelle sont lancés et vont déter-miner l’orientation économique, religieuse, politique etsociale des royaumes hispaniques.Quelques décennies plus tard seulement, les cheminsfourmillent de pèlerins et Compostelle devient un site depèlerinage aussi important que Rome ou Jérusalem. Cedéveloppement est soutenu par toutes les autorités, sou-cieuses d'affermir la reconquête entamée contre l’émiratmusulman puis contre le Califat de Cordoue. Le roi pam-
plonais Sanche III l'Aîné donne un grand élan auChemin, vers l'an mille, lorsqu’il sécurise une voie pourque les pèlerins, depuis Pampelune, se dirigent vers le sudpar ce qui sera Logroño et Nájera. Des chartes sont octro-yées aux noyaux urbains et aux burgos, des ponts et deshôpitaux sont construits, les pèlerins se multiplient et auxalentours du XIIIe siècle le Chemin connaît son âge d’or. Au cours des siècles suivants, le pèlerinage décline pro-gressivement, à cause, entre autres, des pestes et de la divi-sion religieuse, et ce jusqu’à la fin du XXe siècle. C'est eneffet dans les années 80 qu'il retrouve la vigueur duMoyen-Âge grâce aux efforts réalisés par les associationsjacquaires, les administrations locales et même le PapeJean-Paul II.
Pèlerins arrivant à Arre
Introduction
Les cheminsUN DICTON ASSURE QUE LE CHEMIN DE COMPOSTELLE
COMMENCE À LA PORTE DE CHEZ SOI. CELA ÉTAIT VRAI AU MOYEN-ÂGE, LORSQUE LE
PÈLERIN QUITTAIT SON VILLAGE POUR FAIRE L’ALLER-RETOUR À COMPOSTELLE À PIED. OR, SOUVENT, IL NE
REVENAIT JAMAIS, SOIT PARCE QU’IL CHANGEAIT DE
VIE, SOIT, ASSEZ FRÉQUEMMENT ÉGALEMENT, PARCE
QU’IL MOURAIT EN CHEMIN.
Aujourd’hui, le pèlerinage est différent : les marcheurs,par milliers, empruntent les itinéraires officiels et bali-sés, où ils trouvent un réseau d’hébergements pour lespèlerins. Leur but est d’arriver à Saint-Jacques deCompostelle en suivant les flèches jaunes, à pied, à bicy-clette ou à cheval puis de rentrer chez eux par d’autresmoyens. Le plus important des chemins, dit « Cheminfrançais », entre en Espagne par Luzaide / Valcarlos, enNavarre, et par le Somport, en Aragon, se fond en unseul à Puente la Reina et se poursuit jusqu’à Saint-Jacques de Compostelle. Ce chemin, prolongement desvoies qui sillonnaient la France, était emprunté par denombreux pèlerins français, d’où son nom.Mais il existe de nombreuses variantes pour se rendre àSaint-Jacques de Compostelle. Si elles ont toujours étésecondaires par rapport à la voie principale, elles con-naissent aujourd’hui un important regain d'intérêt entant que voies alternatives au Chemin français. La Vía dela Plata est empruntée par les pèlerins du sud del’Espagne. Le Chemin du Nord, en revanche, reçoit lespèlerins du littoral cantabrique souhaitant entrer enGalice par la côte. Le reste de l’Europe est également tra-versé par de nombreuses voies jacquaires formant enFrance quatre voies principales qui pénètrent enEspagne par Luzaide / Valcarlos ou le Somport.
Pèlerins devant le portail de la Cathédrale de Tudela
Le Chemin de Compostelle en Navarre4
Introduction
Le Chemin de Compostelle en NavarreL’ÉLAN ÉCONOMIQUE, RELIGIEUX ET SOCIAL LIÉ AU CHEMIN DE COMPOSTELLE AU MOYEN-ÂGE SE TRADUIT PAR
LA MULTIPLICATION DES VILLES, VILLAGES ET VOIES DE COMMUNICATION. PAMPELUNE, PUENTE LA REINA OU
ESTELLA-LIZARRA ONT GRANDI GRÂCE À L'ESSOR DÛ AU CHEMIN.
Impossible de comprendre la Collégiale d’Orreaga / Roncesvaux, l’église San Saturnino de Pampelune, le pont romande Puente la Reina ou l’église Santo Sepulcro à Torres del Río sans l’itinéraire qui a articulé et qui a attiré, au Moyen-Âge, un flux constant d’artisans et d’artistes qui ont exporté l’avant-garde européenne de l’époque jusqu’aux derniersrecoins du Chemin de Compostelle. Aujourd'hui, le réseau de communication navarrais permet de visiter chacun deces sites historiques sans les contraintes médiévales. La Communauté forale est traversée par quatre voies jacquaires.
Chemin français
Le plus important en termes de fréquen-tation de pèlerins, cet itinéraire entreen Navarre par Luzaide / Valcarlos,croise la région en diagonale, passepar la capitale et nous quitte parViana pour se rendre à Logroño.
Sangüesa
Tudela
Cortes
Castejón
Monreal
Pamplona
Elizondo
Estella-Lizarra
Luzaide/Valcarlos
Orreaga/Roncesvalles
Viana
Puentela Reina
Voie Jacquaire de l’ÈbreVoie Jacquaire de Baztan
Chemin françaisChemin français(voie aragonaise)
Introduction au Chemin de Compostelle5
Voie Jacquaire de l’Èbre
Les pèlerins venus de la Méditerranéelongeaient l’Èbre, arrivaient en Navarrepar Cortes, traversaient Tudela puis laquittaient par Castejón.
Voie Jacquaire de Baztan
Chemin secondaire pour franchir lesPyrénées, il emprunte une anciennechaussée romaine et aboutit àPampelune.
Chemin français (voie aragonaise)
Il s’agit, en réalité, d’une branche duChemin français qui passe par le Somport,puis entre dans notre région par l’Estavant de rejoindre l’itinéraire principal àPuente la Reina.
Luzaide/Valcarlos
Pampelune
La porte du Chemin
LE CHEMIN FRANÇAIS
LE CHEMIN DE COMPOSTELLE EN NAVARRE DÉMARRE
À LUZAIDE / VALCARLOS, SUR LE VERSANT NORD DE
LA CHAÎNE PYRÉNÉENNE. APRÈS AVOIR FRANCHI LES
PYRÉNÉES, LE PÈLERIN ARRIVE À LA COLLÉGIALE
D’ORREAGA / RONCEVAUX.
Luzaide/ValcarlosLa porte d’entrée du Chemin de Compostelle enEspagne se trouve sur le versant nord des Pyrénées. Sonnom (Val de Charles) évoque incontournablementl’empereur Charlemagne. C'est en effet ici qu’il auraitcampé alors que son arrière-garde était attaquée à
Orreaga / Roncevaux, unebataille rendue célèbre par
la Chanson de Roland.L’église paroissiale est
consacrée à SaintJacques.
Orreaga / RoncevauxLe visiteur, qui a certainement entendu parler de celieu-dit rendu célèbre par la Chanson de Roland, estsurpris de constater que ce magnifique ensemblemonumental est habité par une poignée d’habitants.Bien qu’il ne s’agisse pas de la première localité espag-nole du Chemin de Compostelle, Roncevaux est deve-nu le point de départ de milliers de pèlerins. Tous lessoirs, notamment en été, des centaines de pèlerins arri-vent en car pour entreprendre la marche dès le lende-main. Le soir, la messe du pèlerin constitue une émou-vante célébration cosmopolite riche de vœux et de sou-haits bientôt réalisés. Chaque année, le nombre depèlerins qui passent par Orreaga / Roncevaux augmen-te et dépasse aujourd'hui les 40 000.
Luzaide/Valcarlos
Orreaga/Roncesvalles
Image deschapellesSancti Spirituset Santiago oudes pèlerins
Le Chemin de Compostelle en Navarre6
Orreaga / Roncevaux est, depuis le Moyen-Âge,une halte après le franchissement desPyrénées. La collégiale a été fondée en 1127pour accueillir les pèlerins qui se rendaient àCompostelle ou qui en revenaient. Son églisegothique, de forte influence française, est l’unedes premières constructions de ce style dansla péninsule. Son intérieur abrite une Viergegothique (XIVe siècle) très vénérée dans lacontrée. La Collégiale et son cloître peuventêtre visités pour y admirer une belle collectionde coffrets, sculptures, toiles et reliquaires,comme celui baptisé « échiquier deCharlemagne », du XIVe siècle, en or, argent etémail.
Chapelle Sancti Spiritusou « silo de Charlemagne »
La bataille de Roncevaux15 août 778. Les troupes de Charlemagnerentrent en France après avoir lutté àSaragosse et attaqué Pamplona. Le gros del’armée passe les Pyrénées sans problèmepar Ibañeta et campe, au coucher du soleil,près de l’actuel Luzaide / Valcarlos. Roland,comte de la Marche de Bretagne, est le chefde l’arrière-garde qui sera attaquée et prati-quement anéantie à Roncevaux. Trois sièclesplus tard, ce fait historique est raconté dansla Chanson de Roland, une chanson quihéroïse l’histoire et qui sera diffusée partouten Europe. En effet, d’après le récit, les atta-quants auraient été quatre cent milleSarrasins et le héros, Roland, le propreneveu de Charlemagne. Cette chanson, ainsique d’autres œuvres relatives à la bataille,sont récitées, tous les 15 juillet au matin,dans la chapelle de Santiago. Orreaga /Roncevaux regorge de références légendai-res à cette chanson, tels le reliquaire quiaurait été l'échiquier de Charlemagne ou lachapelle Sancti Spiritus où seraient enterrésles douze paladins français tombés dans labataille.
Vitrail illustrant la bataille des Navas deTolosa
Échiquier de Charlemagne
Vue de la Collégiale
Tombeau deSanche VII
Tombeau de Sanche le FortLe roi navarrais Sanche VII le Fort construisit l’église et la dota richement. Sa dépouillerepose à Orreaga / Roncevaux en guise d’hommage. Le visiteur est surpris par lesdimensions du tombeau, selon lesquelles il aurait mesuré 2,23 mètres, ce qui est confir-mé par la longueur du fémur.
La Collégiale royale de Santa María
Le Chemin français7
Datant du XIIe siècle, il s’agit de l’édifice leplus ancien d’Orreaga / Roncevaux. Lespèlerins y ont été enterrés pendant dessiècles. La chapelle de Santiago ou desPèlerins, toute proche, est gothique.
Le Chemin de Compostelle en Navarre8
Luzaide/Valcarlos
Pampelune
À l’ombre des forêtsLE PÈLERIN QUITTE ORREAGA / RONCEVAUX ET
S’ÉLOIGNE DES PYRÉNÉES EN DÉVALANT VERS
PAMPELUNE, À L’OMBRE DES GRANDS ARBRES QUI LUI
MANQUERONT PLUS TARD, LORSQU'IL TRAVERSERA LE
RUDE PLATEAU CASTILLAN.
Auritz / Burguete et Aurizberri / EspinalAprès Orreaga/Roncevaux, il arrive à Auritz / Burguete,dont les solides toitures pentues et les ruisseaux qui cir-culent dans les rues témoignent de l’abondance despluies et des neiges en hiver. Il s’agit d’un village-rueautour de la N-135. En matière d'architecture religieuse,son église paroissiale San Nicolás date du XVIe, bien quel’intérieur ait été considérablement modifié. Le retableprincipal ayant été détruit en 1862 par un incendie, l'é-glise vient de s’en procurer un autre. À signaler égale-ment Aurizberri / Espinal, autre village-rue typique duChemin, aux rues bordées de belles maisons.
ZubiriLe chef-lieu de la vallée d’Esteríbar est le bourg duChemin de Compostelle le plus peuplé au nord dePampelune. Malgré des récentes transformations, sontracé urbain a conservé sa forme rectangulaire autourd’une grande rue, typique des localités traversées par leChemin. D’origine basque, son nom signifie « villageavec pont », par référence au pont médiéval empruntépar les pèlerins pour entrer dans la localité. D’origineprobablement romane, un pont existait déjà ici en 1097,mais l’actuel date du XIVe siècle et a été reconstruit àplusieurs reprises.Il est connu sous le nom de Pont de la Rage car, selon latradition, si les animaux domestiques passaient troistours autour de son pilier central, ils étaient guéris ou
immunisés contre la rage. Jusqu’au milieu du XXe siè-cle, les paysans se sont rendus ici avec leurs animaux.D’après la tradition, la dépouille de sainte Quitterieserait enterrée sous le pont. Une relique retrouvée lorsdes travaux réalisés sur le pont a été transférée àBurlada où elle est conservée dans l'église San JuanBautista.
Auritz/Burguete
Aurizberri/Espinal
Zubiri
Larrasoaña
Trinidadde Arre
Pèlerins à Auritz / Burguete
Le Chemin français9
LarrasoañaCe bourg est né autour du monastère San Agustín,aujourd’hui disparu. Il s’agit d’une halte habituelleavant de parvenir à Pampelune. On y trouvait autrefoistrois hospices de pèlerins et, aujourd’hui encore, denombreux marcheurs font ici une pause avant d’attein-dre la capitale navarraise. Face à la mairie et au refugede pèlerins se trouve la maison de Santiago Zubiri, res-ponsable de l’hospice pendant des décennies. Il abritedans une salle d’innombrables souvenirs jacquaires, enprovenance des quatre coins du monde, témoignant dela renaissance du Chemin de Compostelle au cours duXXe siècle.
Trinidad de ArreVoici un bel ensemble sur le Chemin navarrais, constituépar la Trinidad de Arre, le pont sur l’Ultzama et le moulinde Villava, tout proche. Autrefois hospice de pèlerins,auberge et basilique, la Trinidad accueille à nouveau lespèlerins, dans un local proche. Admirez le chevet roman deson église, de la première moitié du XIIIe siècle. Le pont,pour sa part, a fait l’objet de plusieurs reconstructions. Bâtiau XIIIe siècle pour enjamber la rivière Ultzama, il présen-te actuellement six arches surbaissées. Le moulin à foulonde Villava a été récemment aménagé en maison-muséedans le cadre du parc fluvial des rivières Arga et Ultzama.
Trinidad de Arre
Le Chemin de Compostelle en Navarre10
Luzaide/Valcarlos
Pampelune
La rencontre de la villeDE BURLADA, LE PÈLERIN APERÇOIT LA PREMIÈRE
GRANDE CITÉ À TRAVERSER. PAMPELUNE S’EST
DÉVELOPPÉE AU BORD DU CHEMIN ET DEPUIS QUELQUES
ANNÉES, AVEC LE NOUVEL ESSOR DU PÈLERINAGE, LA
VILLE REDÉCOUVRE LA SILHOUETTE SILENCIEUSE DU
PÈLERIN QUI PARCOURT SES RUES PLEINES DE VIE.
PampeluneCréée par le général romain Pompée sur le site vascond'Iruña, la ville fut le germe du royaume de Pampelunequi deviendra le royaume de Navarre. Au Moyen-Âge, elleaccueille la population qui s’établit autour du Chemin deCompostelle. Trois quartiers ou burgos se forment alors,ils au XVe siècle. Le Chemin de Compostelle franchit les remparts par lePortal de Francia, arrive dans la vieille ville et traverse lequartier de la Navarrería. L’intersection des trois burgosest dominée par la célèbre façade, du XVIIIe, de l’Hôtel deVille. En effet, c’est d'ici qu'est lancé le traditionnel chupi-
nazo (fusée pyrotechnique) annonçant les fêtes de SanFermín. De là, le Chemin continue par les rues SanSaturnino et Mayor, autour desquelles le commerce et laville ancienne se sont développés. Il passe par les parcs dela Taconera et la Vuelta del Castillo, qui entoure laCitadelle, pour quitter la ville par le Sud. Mais la visite dePamplona serait incomplète si vous vous limitez au tracédu chemin. La Cathédrale, le Musée de Navarre ou l’égli-se San Nicolás, entre autres, complètent l’ensemble histo-rique. Par ailleurs, nous vous conseillons de flâner sur laplace del Castillo, salon de la ville, bordé de terrasses et decafétérias où il fait bon voir le temps passer. Égalementtypiques, les rues Estafeta et San Nicolás offrent un grandchoix de pinchos ou tapas.
Façade de l’Hôtel de VilleCaballo Blanco, burgo Navarrería
Le Chemin français11
Le noyau original de la ville, la Navarrería, aprospéré grâce au Chemin. Deux autres quar-tiers se sont ensuite construits, le burgo SanCernin habité par des commerçants francs, etSan Nicolás. Les affrontements entre les troisquartiers fortifiés seront permanents jusqu’àce que le roi navarrais Charles III les unifie,en 1423. L’Hôtel de Ville est construit à la con-fluence des trois.
Les burgos
De rares vestiges du bâtiment roman primitifont été conservés, ainsi que quelqueschapiteaux, à l’entrée du musée de lacathédrale. Le visiteur est surpris par lecontraste entre sa façade classique etl’intérieur gothique, restauré de fond en
comble à la fin du XXe siècle pour mettre àjour ses fresques et autres œuvres d’art.Remarquez le tombeau gothique du roi deNavarre, Charles III, et de son épouse Leonor,ainsi que le cloître, un des joyaux du gothiqueespagnol.
La Cathédrale
Ciudadela
Catedral
Ayuntamiento
Iglesia deSan Saturnino
Universidadde Navarra
Puente de laMagdalena
L’union des burgos en 1423 s'accompagne dela démolition des remparts intérieurs tandisque les murs extérieurs sont renforcés ; uneforteresse est également construite près del’actuelle place del Castillo. Au XVIe siècle,une Citadelle remplace ce château et devientle cœur du système défensif jusqu’à la fin duXIXe siècle. Aujourd’hui, la plus grande partiede l’enceinte, qui a été conservée, offre debelles promenades longeant les remparts,comme celle qui passe derrière la Cathédrale.
Les remparts
Citadelle de Pampelune
Cloître de la Cathédrale
Le Chemin de Compostelle en Navarre12
PampeluneViana
Croisée de cheminsAPRÈS AVOIR FRANCHI LE COL DU PERDÓN, LE
PÈLERIN TRAVERSE L'ARGA À PUENTE LA REINA, OÙ
IL REJOINT LES MARCHEURS VENANT DU SOMPORT QUI
ONT SUIVI LA VOIE ARAGONAISE DU CHEMIN
FRANÇAIS.
Cizur MenorS’il arrive par la route de l’Université à gauche, le visi-teur peut contempler les vestiges de ce que fut une desprincipales commanderies de l’Ordre de Malte enNavarre. De cet ensemble, datant du début du XIIIesiècle, seules subsistent une tour et l’église, toutes lesdeux restaurées à la fin du XXe siècle. Les pèlerins ontété accueillis pendant des siècles dans l'hospice,comme le souhaitait l’Ordre. L’église peut être visitéeen été, lorsque le refuge de pèlerins détenu par les hos-pitaliers, juste en face, est ouvert.
El PerdónLe col du Perdón sépare le bassin de Pampelune deValdizarbe. Là où le Chemin de Compostelle franchit lecol se dresse le monument au pèlerin, au milieu d’unparc d’éoliennes. Représentant un groupe de pèlerinsguidés par la Voie Lactée, cette œuvre est devenue, enquelques années, l’une des images les plus célèbres duchemin. Vous pouvez y accéder en suivant une pisteque vous emprunterez en haut du col, sur la routenationale, en direction de l’Est.
Pamplona
CizurMenor
Alto de El Perdón
Puentela Reina
Pèlerins cyclistes à côté du monument au pèlerin, sur le col du Perdón
Le Chemin français13
Puente la ReinaLe chef-lieu de Valdizarbe est une étape clé du chemin.En effet, c’est ici que se rencontraient les pèlerins venusde France par Orreaga / Roncevaux et ceux qui arri-vaient d’Aragon pour traverser l'Arga sur le pont quidonne son nom à la localité. De nos jours, Puente laReina est une ville paisible, avec peu de circulation, eten forte progression suite à l’ouverture de l’Autoroutedu Chemin. Cependant, son quartier historique, orga-nisé autour d'un axe central, a su remarquablementconserver sa structure typique de village-rue lié auChemin. À visiter ici : l’église du Crucifix, à deux nefs, uneromane et une deuxième gothique construite ultérieu-rement pour abriter un Christ tout à fait curieux, enforme d’Y, offert par des pèlerins allemands au Moyen-Âge ; l’église romane de Santiago, à mi-rue, avec sonsuperbe portail du XIIe siècle. Elle abrite un célèbre
Saint Jacques « beltza » (noir, en bas-que) gothique ; et, juste avant d’attein-dre le pont roman, l’église San Pedro.
Voici un des plus beaux joyaux de l’art roman, pro-bablement commandé par la reine Mayor, épousede Sanche III de Navarre, au XIe siècle. Jusqu’ausiècle dernier, on pouvait y admirer une Viergedans une niche, aujourd’hui réfugiée à l’église San Pedro. L'image estimprégnée du souvenir de la légende du Txori (petit oiseau, en bas-que). D’après ce récit, un petit oiseau lavait régulièrement le visagede la Vierge en transportant de l'eau dans son bec et ses visitesétaient chaudement accueillies par la population, qui les considéraitcomme de bon augure.
Le pont roman
Puente la Reina
Saint Jacques « beltza »
Le Chemin de Compostelle en Navarre14
Pampelune Viana
Le sentier romainENTRE PUENTE LA REINA ET ESTELLA-LIZARRA,CERTAINS TRONÇONS DU CHEMIN DE COMPOSTELLE
ÉPOUSENT LE TRACÉ D’UNE ANCIENNE CHAUSSÉE
ROMAINE DONT LES VESTIGES LES PLUS IMPORTANTS
SONT VISIBLES À CIRAUQUI.
CirauquiComptant à peine cinq cent habitants, le bourg deCirauqui, accroché à une petite butte et visible de l’au-toroute, est un jalon important du Chemin deCompostelle en Navarre. En effet, il doit sa renomméeau pont et à la chaussée romaine qu’il a su conserver,à l'ouest de son noyau urbain.Certains pèlerins voient, à tort, dans ce vestige la tracede la chaussée romaine reliant Bordeaux à Astorgaqu'empruntèrent les premiers pèlerins. Mais le tracédu Chemin de Compostelle a été modifié au XIe siècle.De Pampelune, les pèlerins marchaient commeaujourd’hui vers le Sud, en s’éloignant de cette chaus-sée. Les vestiges de Cirauqui font donc partie d’unevoie secondaire qui réapparaît en plusieurs autrespoints jusqu’à Estella-Lizarra. Le robuste pont se trou-ve juste après Cirauqui, avant de traverser l’autoroute,et enjambe un ravin. Bien qu’il ait été modifié auMoyen-âge, il a conservé son tracé romain.Outre les vestiges romains, visitez cette localité bâtieen cercles concentriques dominés, au sommet, par l’é-glise San Román, qui abrite un autel romain. Cetteéglise romane du XIIe siècle rappelle aussi bien l’égli-se San Pedro de la Rúa, à Estella-Lizarra, que celle deSantiago, à Puente la Reina. En effet, son portailroman, ainsi que ceux des deux églises citées, témoig-
Puente la Reina
Cirauqui
Lorca
Villatuerta
Chaussée romaine de Cirauqui
Portail de l’église San Román de Cirauqui
Le Chemin français15
ne des importants apports artistique qu’a connus lazone à l’époque de la voie jacquaire dans sa plusgrande splendeur.À admirer également : l’église romane SantaCatalina, bâtie au début du XIIIe siècle et agrandieau XVIe.
LorcaNe comptant à peine qu'une centaine d’habitants,Lorca, qui appartient à la vallée de Yerri, est associé auChemin de Compostelle dès le XIIe siècle. Le villagefigure en effet dans le Codex Calixtinus, cet ouvrage dumoine français Aymeric Picaud qui contient, dans soncinquième chapitre, un guide de pèlerinage considérécomme le premier guide du Chemin et le premier guidede voyage de l’Histoire. Malheureusement, son auteur ne gardait pas un bonsouvenir de son séjour en Navarre et sa description estimprégnée d'une forte hostilité envers ce territoire etses habitants. Il évoque le pont de Lorca sur le Salado,toujours debout, qui a peut-être fait partie du tronçonde chaussée romaine reliant Cirauqui et Estella-Lizarra.Lorca possède également, rue Mayor, une église de styleroman rural tardif, celle de San Salvador, construite surle tracé du chemin de Saint-Jacques.
VillatuertaAntichambre d’Estella-Lizarra, cette localité est enplein essor grâce à sa proximité de l’autoroute et duchef-lieu du district. Elle offre au pèlerin la solideéglise de l'Assomption. À noter aussi sa tour-clocher,datant de 1200 environ. Villatuerta a gardé égalementun pont roman médiéval qui franchit l'Iranzu etcoupe en deux le noyau urbain.
Pont sur le Salado, à LorcaÉglise Asunción de Villatuerta
Le Chemin de Compostelle en Navarre16
Pampelune Viana
Estella-LizarraCRÉÉE PAR LE ROI PAMPLONAIS SANCHO RAMÍREZ À LA MI-CHEMIN ENTRE PUENTE LA REINA ET LOS ARCOS, L'ÉPOQUE
DE SPLENDEUR DE LA VILLE, QUI A CONSERVÉ JUSQU’À NOS
JOURS LA PLUPART DES SES MONUMENTS MÉDIÉVAUX, AAUSSI ÉTÉ CELLE DU CHEMIN DE COMPOSTELLE.
Chef-lieu du district qui porte son nom, la ville est néepar et pour le Chemin de Saint-Jacques. Grâce à sonquartier historique où abondent des monuments en trèsbon état de conservation, elle constitue l’un des ensem-bles monumentaux les plus remarquables de Navarre.
Bâtie à l’origine sur un site appelé Lizarra, elle s’articuleprogressivement autour de la rue Tiendas, aujourd’huiSan Nicolás, autrefois sillonnée par les pèlerins deCompostelle. La ville se développe, les quartiers SanMiguel, San Juan et Arenal se consolident vers la fin duXIIe et depuis, la cité a conservé de manière générale sontracé. Au lieu d'énumérer ses innombrables richessesartistiques, nous vous conseillons, pour vous faire uneidée de la ville, de flâner dans ses rues et ses places et devisiter certains de ses plus précieux monuments.
Palais des Rois de Navarre
Le Chemin français17
Vous trouverez ce palais de style romantardif à côté de la place San Martin, anciencœur de la ville accueillant aujourd’hui lafontaine de los chorros. Unique exemplairede l'architecture civile romane en Navarre, ils’agit d’un monument historique unique.Construit au XIIe siècle, il présente unesuperbe façade principale avec un portiquequi donne sur la vieille rue des pèlerins.Remarquez à gauche, sur la colonne, lechapiteau où est représentée la lutte entreRoland et le géant sarrasin Ferragut, d’aprèsune légende de la Chanson de Roland.Actuellement, le bâtiment abrite le MuséeGustavo de Maeztu contenant le legs de cepeintre basque et des expositionstemporaires.
Palais des Rois deNavarre Située en hauteur, face au palais des Rois de
Navarre, on y accède par un perron quis’arrête devant un portail du XIIIe à la richedécoration végétale, géométrique etfigurative. Le chevet de l’église, de la fin duXIIe siècle, a été conservé, mais c’est soncloître qui est particulièrement remarquable; malgré une destruction partielle au XVIesiècle, il conserve les galeries nord et ouest,construites vers 1170. Selon la tradition, c’estici qu’aurait été retrouvé le tombeau d’unévêque grec qui se rendait à Compostelleavec une relique de saint André. L’évêque,fatigué et malade, serait mort dansl’anonymat à Estella-Lizarra jusqu’à ce que,miraculeusement, son identité et l’objet qu’ilportait – qui restera à Estella-Lizarra –soient découverts.
San Pedro de la Rua
Sur votre parcours, ne manquez pas lePalais de Justice, place San Martín. AutrefoisHôtel de Ville, cet édifice date du XVIIIesiècle. D’autres maisons nobles sontéparpillées dans la ville, telles la maisonFray Diego ou San Cristóbal, actuellementMaison de la Culture ou le palais Eguía, duXVIe siècle. L’église Santo Sepulcro,première église que voient les pèlerins àleur arrivée à Estella-Lizarra, est superbe.Citons également les églises Santa MaríaJus del Castillo, à l’origine romane, l’égliseSan Miguel, Nuestra Señora de Rocamador,Nuestra Señora del Puy, San Pedro deLizarra ou les couvents de la ville.
Ville monumentaleN Iglesia de
Sta. Mª Jus del Castillo
Iglesia delSanto Sepulcro
Iglesia de SanPedro de la Rúa
Palacio de losReyes de Navarra
Palacio deJusticia
Iglesia de San Miguel
Iglesia de Ntra.Sra. del Puy
Iglesia de SanPedro de Lizarra Iglesia de
San Juan
Casa Fray Diego
San Pedro de la Rua
Le Chemin de Compostelle en Navarre18
Pampelune Viana
Le premier hôpitalde pèlerinsAVANT LA CRÉATION D’ESTELLA-LIZARRA, LES
ROIS DE PAMPELUNE RENFORCENT LE TRACÉ
ACTUEL POUR LES PÈLERINS. DANS LA MOITIÉ DU
XIE SIÈCLE, LE PREMIER HÔPITAL DU ROYAUME
EST FONDÉ À IRATXE.
IratxeLes premières informations sur ce monastère datentde 958. Grâce au soutien apporté par les rois pamplo-nais à ce tracé comme voie de pèlerinage versCompostelle, le monastère d’Iratxe bénéficie d’ungrand essor et d’un immense prestige. Au milieu duXIe siècle, Iratxe est choisi pour y installer un hospicede pèlerins. Tout ceci a lieu quarante ans avant la fon-dation d’Estella-Lizarra, mais la naissance de cette villene nuira pas à Iratxe, loin de là, puisque Estella-Lizarraet le monastère s'épauleront mutuellement.De cette époque médiévale, l’église, du XIIe siècle, a étépréservée. Le cloître plateresque actuel date du XVIesiècle. Un siècle plus tard, un autre cloître est construitdans la partie occidentale de l’ensemble, ainsi que latour, de style herrérien. Restauré au milieu du siècledernier, il sera bientôt réaménagé pour accueillir unParador Nacional. Iratxe est, aujourd’hui encore, une halte obligée pour lepèlerin, mais pour une raison différente. Une cave de lalocalité offre aux marcheurs une fontaine d’où jaillis-sent de l’eau et du vin, pour qu’ils retrouvent leurs for-ces et entament de bon cœur les premières étapes sousle soleil brûlant, hors de la protection des forêts.
MonjardínSon nom découlerait peut-être de « Mons Grasini » ou« Mons Gasreani », dont la traduction serait Mont deGarcía. Le château, dit de San Esteban de Deyo, quicouronne cette butte remonte sans doute à l'époque duroi pamplonais Sancho Garcés, qui s'empare de cettetour de guet musulmane Il l'intègra au royaume dePampelune avant d'en faire un panthéon royal où ilvoulut être enterré, signe de sa valeur. Le château vientd’être restauré pour en consolider les murs et préserverce site historique.
Los ArcosLe Chemin de Compostelle traverse cette localité parla rue Mayor et la quitte par l'irrégulière place à por-tiques de Santa María. Juste à côté se trouve l’églisequi porte son nom, construite selon différents stylesarchitecturaux, du roman du XIIe siècle jusqu’aubaroque du XVIIIe. L’intérieur recèle une riche déco-ration Renaissance et baroque ainsi qu’un cloîtregothique du XVe siècle.Entre l’église et la rivière Odrón, admirez la Puerta deCastilla, construite en arc de triomphe au XVIIe siè-cle. C’est par ici que les pèlerins se dirigent à Vianaavant de quitter la Navarre.
Los Arcos
Monasteriode Iratxe
Estella-Lizarra
Villamayor de Monjardín
Le Chemin français19
Monastère d’IratxeChâteau Villamayor de MonjardínÉglise Santa María de Los Arcos
Le Chemin de Compostelle en Navarre20
Pampelune Viana
L’empreinte de Santo SepulcroNICHÉE AU MILIEU DU TRACÉ URBAIN IRRÉGULIER DE
TORRES DEL RÍO, L’ÉGLISE OCTOGONALE SANTO
SEPULCRO, ŒUVRE ROMANE EXCEPTIONNELLE EN
NAVARRE ET SUR TOUT LE CHEMIN DE COMPOSTELLE,SURPREND LE PÈLERIN QUI NE PEUT S’EMPÊCHER DE
LA VISITER.
Torres del RíoAvant de quitter la Navarre, le pèlerin découvre, prati-quement par surprise, sur l'un des exemplaires les plusremarquables de l’art roman navarrais, de par sa rare-té. L’église Santo Sepulcro se trouve dans la partie bassede la ville et comme elle n’est pas attenante à une place,elle s’offre subitement aux yeux du visiteur, ébloui parcet ouvrage. Son plan octogonal rappelle les églises d’Eunate etSancti Spiritus d’Orreaga / Roncevaux. Les théories surses origines sont nombreuses, mais elle fut vraisembla-blement bâtie par l’Ordre du Saint-Sépulcre dans lesdernières décennies du XIIe siècle. Conçue dans unpremier temps comme cimetière, elle constitue proba-blement un hommage au tombeau principal de la chré-tienté, le bâtiment circulaire du Saint-Sépulcre, àJérusalem. L’église de Torres del Río possède une lanterne à huitcôtés et une grosse tour adossée. Dans la coupole inté-rieure, les nervures se croisent pour former une étoile,influence et rappel des ouvrages musulmans de laCordoue califale. L’église présente aussi des chapiteauxrichement décorés et un Crucifix du XIIIe siècle.
Coupole intérieure de l’église Santo Sepulcro
Vue extérieure de l’église
Torres del Río
Viana
Embalse delas Cañas
Le Chemin français21
Marais de Las CañasLe marais de Las Cañas, également connu comme elSalobre, est l’un des plus grands de Navarre. Situé à pro-ximité de l’Èbre, il s’agit d’un important dortoir pour unegrande diversité d’oiseaux. Un observatoire d’oiseaux trèsproche du tracé du Chemin de Compostelle permet auvisiteur de profiter de cette zone naturelle. Le centre pro-pose jumelles et longues-vues pour contempler les oise-aux dans leur milieu naturel.
VianaLes rois navarrais se sont efforcés d’aider les localités tra-versées par le Chemin de Compostelle pour encourager etrenforcer l’itinéraire. Mais c’est Viana qui a été la plusgrande bénéficiaire de cette aide, de par son emplacement,à la frontière entre les royaumes de Navarre et de Castilleet près de la frontière de l’Èbre. Perchée sur les hauteurs, lacité a conservé une bonne partie de ses remparts. Les rue-lles sont étroites et les maisons allongées afin d’exploiter
au mieux l’espace. Le bourg est ennobli par l’église parois-siale San Pedro, qui se dresse sur le flanc ouest, et celle deSanta María, au nord. Quelques vestiges seulement restentde la première, dont son portail. Santa María, pour sa part,date du XIIe siècle mais a fait l’objet d’importantes réno-vations. Sa tour et son portail sud – véritable retable enpierre du XVIe siècle – sont magnifiques. Sur la place desFueros, face à l’église Santa María, à signaler l’Hôtel deVille, baroque, de la fin du XVIIe siècle.
Église Santa María de Viana
Marais de Las Cañas
Le Chemin de Compostelle en Navarre22
YesaPuente la Reina
Le panthéon des Rois de NavarreLE TRONÇON DU CHEMIN DE COMPOSTELLE EN
PROVENANCE D’ARAGON SE RAPPROCHE DU CHÂTEAU
DE JAVIER, LIEU DE NAISSANCE DU SAINT PATRON DE
LA NAVARRE ET DU MONASTÈRE DE LEYRE, SITE
HISTORIQUE ET PANTHÉON ROYAL.
YesaAutrefois, les pèlerins entraient en Navarre et longe-aient l'Aragon jusqu’à Sangüesa. Depuis la construc-tion du barrage de Yesa, au XXe siècle, deux itinérairessont possibles : l’itinéraire nord, qui passe par Leyre,Yesa et Javier ; et l’itinéraire sud qui mène à Sangüesapar Ruesta et Undués de Lerda.
San Salvador de LeyreEmblématique monastère navarrais etpanthéon royal, on sait qu’il était déjà
très réputé au IXe siècle. Ses absides et sa crypte, quiconstituent le cœur primitif de l’ensemble, sont parti-culièrement remarquables. Mais son importance va au-delà de l’ancienneté du monument ; en effet, l’influen-ce de San Salvador de Leyre au fil de l’histoire a été éga-lement notable. Il connaît sa plus grande splendeur audébut du XIe siècle et rivalise avec la Cathédrale dePampelune. Par ailleurs, ce fut – et c’est encore – unpanthéon royal où sont enterrées les dépouilles des pre-miers rois de Navarre. Le monastère est associé à unelégende fort curieuse sur l’éternité, selon laquelle l’abbéVirila aurait passé, sans s’en apercevoir, trois cent ans à
écouter, en extase, le chant d’un rossignol.
Monastère deLeyre
Javier
Yesa
Monasteriode Leyre
LE CHEMIN FRANÇAIS (VOIE ARAGONAISE)
Le Chemin français (voie aragonaise) 23
JavierUn tronçon du Chemin de Compostelle passe près duchâteau de Javier. Cette forteresse est un haut lieu de l’his-toire navarraise. Il s’agit en effet du berceau de saintFrançois-Xavier, l'un des plus illustres missionnaires nava-rrais, qui voyagea partout dans le monde et qui est aujour-d’hui le saint patron de la Région. Située à la frontière desroyaumes de Navarre et d’Aragon, cette forteresse avaitune vocation nettement défensive. Au XVIe siècle, lorsquela Navarre perd son indépendance, le château est partielle-ment rasé, mais après plusieurs restaurations effectuées auXXe siècle, il retrouve sa structure d’origine. Avec lemonastère de Leyre, tout proche, et la ville de Sangüesa, lechâteau fait partie d’un itinéraire quasiment obligé pourtout visiteur de la Navarre. La forteresse abrite actuelle-ment un musée expliquant l’histoire de la forteresse ainsique la figure de saint François-Xavier. Le château accueillede nombreux pèlerins qui font le Chemin de Saint-Jacques, mais aussi des Navarrais qui dans le cadre des «javieradas » se rendent à Javier (après avoir parcouru plusde cent kilomètres) pour rendre hommage à leur patron.
La gorge de LumbierAprès avoir quitté Sangüesa, un tronçon du Chemin deCompostelle bifurque vers Lumbier, le long de l'Irati, enempruntant le tracé d'une ancienne voie ferrée. Cettebifurcation permet au pèlerin de découvrir un très beausite naturel en traversant la petite gorge creusée par l’Iratidans la sierra de Leyre. Cette gorge bénéficie d’un micro-climat qui explique la présence d’innombrables espècesd’animaux et de plantes, dont des colonies de vautoursfauves, de gypaètes barbus ou d’aigles royaux. Cet itiné-raire, qui s’étend sur un kilomètre et demi à peine, com-prend deux tunnels creusés pour faciliter le passage dutrain.
Château de Javier
Les Javieradas rassemblent tous les ans des milliers de pèlerins
Gorge de Lumbier
Le Chemin de Compostelle en Navarre
YesaPuente la Reina
SangüesaLES PÈLERINS QUI SE RENDAIENT EN NAVARRE
DEPUIS JACA AVAIENT BESOIN D’UN CENTRE
IMPORTANT POUR SE REPOSER OU POUR LEURS
ÉCHANGES COMMERCIAUX. SANGÜESA EST AINSI
CRÉÉE AU DÉBUT DU XIIE SIÈCLE POUR ENCOURAGER
LE DÉVELOPPEMENT DU CHEMIN DE COMPOSTELLE.
Les rois navarrais ont fermement encouragé l’itinéraire depèlerinage entre Pampelune et Viana mais sans négliger lavoie empruntée par les pèlerins qui entraient en Navarreen provenance de Jaca. Sangüesa est fondée en 1122 surles rives de l'Aragon pour contribuer au développementdu Chemin de Compostelle, à la fois voie de pèlerinage etgrande voie commerciale pendant des siècles. Le Cheminde Saint-Jacques a dirigé le développement de la villeautour de sa rue Mayor et a exercé une importanteinfluence sur la quantité et la qualité de ses monuments,telle l’église Santiago, dont le portail est orné d’une statuede l’Apôtre. Les origines de Sangüesa se trouvent à Rocaforte, à deuxkilomètres de la ville. En raison de son éloignement de lavoie naturelle de communication, un bourg nouveau futcréé sur le bord de l'Aragon, qui grandit très rapidementjusqu’à dépasser, et de beaucoup, la population d’origine.
Église Santa María
Statue de l’Apôtre à l’église Santiago
24
Convento de San Francisco
Palacio delPríncipe de Viana
Palacio de Ongay-Vallesantoro(CASA DE CULTURA)
Ayuntamiento
Iglesia de Santa María
Iglesia de San Salvador
Iglesia de Santiago
Puente metálico
L’emplacement actuel de Sangüesas’explique par le pont, construit à la fin duXIe siècle pour faciliter le pèlerinage etaméliorer les communications entre leRoyaume de Pampelune et l'Aragon. Il a étéreconstruit à plusieurs reprises après denombreuses crues. À la fin du XIXe, lesarches centrales sont rasées puisremplacées par le pont métallique actuel.
Le pont
Le joyau monumental de la ville se dresse àcôté du pont. Construite au XIIe siècle,l'église conserve de cette époque les troisabsides romanes de son chevet. Les nefs, leportail sud et la tour gothique octogonaledatent de la fin de ce même siècle et dusiècle suivant. La richesse et l’abondance deses statues font du portail un véritable chef-d’œuvre. Il représente la Jugement Dernieret est décorél décoré, de gauche à droite,des colonnes-statues de Marie Madeleine,Marie, mère du Christ, et Marie, mère deSaint Jacques ; à droite, Judas pendu, SaintPaul et Saint Pierre. L’œuvre est couronnéepar un Christ en majesté entouré des douzeapôtres.
Église Santa María
Du XIIIe au XVe siècle, les rois de Navarreséjournent périodiquement dans cette ville.Ils s’installent alors au palais Príncipe deViana, dont le corps central médiévalflanqué de deux tours crénelées a étéconservé. Dans les dernières décennies duXVIe siècle, son aile sud a été rasée pourconstruire l’Hôtel de Ville.
Palais-château Príncipe de Viana
Saint François d’Assise aurait dormi dansl’actuel lieu-dit de Rocaforte au retour de sonpèlerinage, en 1213. Quelques années plustard, l’église conventuelle San Francisco estfondée à Sangüesa. L'église offre une nefunique et une voûte en pierre du XVIe siècle.Le couvent, construit au XIVe siècle, recèle uncloître à arcature gothique.
Couvent San Francisco de Asís
Pont métallique de Sangüesa
Palais Príncipe de Viana
Couvent San Francisco
Le Chemin français (voie aragonaise) 25
Le Chemin de Compostelle en Navarre26
YesaPuente la Reina
Santa Maria d’EunateAPRÈS AVOIR QUITTÉ SANGÜESA ET MONREAL, LES
PÈLERINS SE DIRIGENT À PUENTE LA REINA POUR
TRAVERSER L'ARGA MAIS, QUELQUES KILOMÈTRES AVANT
D'Y ARRIVER, ILS RENCONTRENT L’UN DES PLUS
EXTRAORDINAIRES MONUMENTS JACQUAIRES DE LA
NAVARRE.
Représentation du Mystère d’Obanos
Eunate
Sangüesa
Puentela Reina
Chapelle d’EunateSe dressant, belle et solitaire au milieu des champs dela vallée de Valdizarbe, la chapelle Santa Maríad’Eunate ne laisse personne indifférent. Oublions pourun instant les théories récentes qui la mettent en rap-port avec les Templiers et autres ordres ésotériques ;cette église a vraisemblablement été construite d'unseul jet, dans la deuxième moitié du XIIe siècle, commechapelle funéraire pour une confrérie locale. Son planoctogonal, fort curieux, est peut-être inspiré de l’églisedu Saint-Sépulcre de Jérusalem, ce qui n’était pas rareà l’époque. Contrairement à l’église Santo Sepulcro de Torres delRío, les formes octogonales de l’édifice et du cloîtresont assez irrégulières. En outre, certains arcs du cloî-tre-portique, actuellement découvert, ont été recons-truits à plusieurs reprises, selon différents styles. Son nom primitif, Onate ou Unate, provient probable-ment du basque et signifierait « portillon du Bon »bien que, par des raisons de similitude linguistique,certains l’ont traduit par « cent portes », en raison del’arcature qui l’entoure. L’abondante décoration ducloître et de l’église est particulièrement admirable. Comme dans l’église Santo Sepulcro de Torres del Rio,l’influence musulmane est évidente au niveau de lavoûte, dont les huit nervures convergent de façon irré-gulière sur une clef de voûte centrale. Le mobilier litur-
gique a été retiré lors de la dernière restauration afin depermettre au visiteur d’admirer dans toute sa beautécette extraordinaire construction romane.
ObanosUne promenade dans ce village vous amènera, inélucta-blement, vers sa place centrale où se dresse l’église parois-siale San Juan Bautista. La dernière semaine de juillet detoutes les années paires, la place est le théâtre du Mystèred’Obanos, classé Fête d'Intérêt Touristique National. Il s’a-git d’une pièce de théâtre jouée par les habitants de la loca-lité qui mettent en scène la légende de Saint Guillén etSainte Felicia. L’histoire raconte comment la pèlerineFelicia, sœur de Guillén, duc d’Aquitaine, décida de vivreau bord du Chemin pour aider les pèlerins. Son frère lacherche pour la ramener à la maison, mais, quand il latrouve, elle refuse de rentrer. Emporté par la colère, il latue, puis, plein de remords, fait le pèlerinage et revients'installer à proximité d’Obanos, dans une chapelle, où ilpriera seul et portera secours aux pèlerins et aux pauvresjusqu’à la fin de ses jours.
Le Chemin français (voie aragonaise) 27
Intérieur et extérieur d’Eunate
Place d’Obanos
Le Chemin de Compostelle en Navarre28
DantxarineaArre
Sur la chaussée romaineBIEN QUE LA PLUPART DES PÈLERINS ENTRENT EN
NAVARRE PAR LUZAIDE / VALCARLOS, IL EXISTE UNE
VOIE SECONDAIRE QUI FRANCHIT LA FRONTIÈRE PAR LE
NORD DE LA COMMUNAUTÉ ET, TRAVERSANT LA ZONE
LA PLUS VERDOYANTE DE NAVARRE, REJOINT LE
CHEMIN FRANÇAIS À ARRE.
Les principaux chemins jacquaires, après avoir traversé laFrance, se rejoignent dans la petite localité d’Ostabat, pro-che de la frontière, pour traverser les Pyrénées par SaintJean Pied de Port. Cependant, d’autres passages entre laFrance et la Navarre ont été utilisés pendant des sièclespour les échanges commerciaux et également, dans unemoindre mesure, comme voies de pèlerinage. C’est le casde l’Itinéraire de Baztan, reliant Bayonne et la capitalenavarraise sur une centaine de kilomètres, selon un itiné-raire un peu plus doux que celui du passage par le cold’Ibañeta et Orreaga / Roncevaux. Églises, monastères etchapelles dédiés à l’apôtre Saint Jacques témoignent de ceflux de pèlerins, outre les documents qui parlent de l’exis-tence d’hospices. Le monastère-hôpital Santa María deBelate, sur le col du même nom, accueillait les marcheursqui empruntaient l’ancienne chaussée romaine, dont ilreste d’importants vestiges.
L’itinéraireLe chemin entre en Navarre par Dantxarinea où commen-ce une forte ascension jusqu’à Urdazubi / Urdax, dont lemonastère a récupéré l’accueil traditionnel du pèlerin. Àcet endroit, il pénètre dans la noble vallée de Baztan, qu’iltraverse du nord au sud. Après cette vallée, il franchit le colde Belate sur les traces de la chaussée romaine, puis passedevant le monastère Santa Maria de Belate. L’itinéraire
longe plus ou moins la nationale N-121-A pour rejoindrele Chemin français à Arre.
BaztanLa vallée de Baztan est une communauté historique dunord de la Navarre, riche en manoirs et maisons de maî-tre d’où sont partis des dizaines de voyageurs intrépidesqui ont laissé leur empreinte aux quatre coins du monde.Vallée la plus étendue de Navarre, toute en quiétude et enprairies verdoyantes, Baztan est un havre de paix.
Santa María de BelateUne douce promenade balisée du sommet de la route NA-1210, sur le col de Belate, qui sépare les eaux se jetant dansl'Atlantique de celles qui s'orientent vers la Méditerranée,mène jusqu’au monastère de Belate. Cet édifice du XIIIesiècle se trouve aux pieds du chemin jacquaire. Pendantdes siècles et jusqu’à la destruction de l’hôpital par unincendie, au XVIIIe siècle, un lieu d’accueil des pèlerinsqui franchissaient le col. Aujourd’hui, une partie dumonastère et la chapelle de Notre Dame sont conservés.
Chaussée romaine à Belate
VOIE JACQUAIRE DE BAZTANDantxarinea
Elizondo
Santa Maríade Belate
Trinidadde Arre
Voie jacquaire de Baztan 29
Monastère de Belate
Vue de la vallée du Belvédère de Baztan
Balise jacquaire à ArizkunMairie de Baztan
Le Chemin de Compostelle en Navarre30
CortesCastejón
Le Chemin deCompostelle dans laRiberaLES PÈLERINS QUI TRAVERSAIENT LA MÉDITERRANÉE
EN BATEAU ARRIVAIENT À LA CÔTE CATALANE,POURSUIVAIENT LEUR PÈLERINAGE EN REMONTANT
L’ÈBRE VERS LA BASILIQUE DU PILAR À SARAGOSSE
ET REJOIGNAIENT ENFIN LE CHEMIN FRANÇAIS À
LOGROÑO.
La vallée de l’Èbre a toujours été une grande voie decommunication naturelle, en particulier à l’époqueromaine. Actuellement, les pèlerins peuvent emprunterdeux grands itinéraires qui arrivent en Navarre en lon-geant le fleuve : le premier, la Voie Jacquaire de l’Èbre,longe le fleuve depuis son embouchure, dans le delta. Ledeuxième, dit Chemin Catalan, part de Monserrat pourrejoindre la Voie Jacquaire de l’Èbre en Aragon. Le tronçon navarrais de la Voie Jacquaire de l’Èbre estrelativement court puisqu’il couvre une quarantaine dekilomètres de notre Communauté. Il arrive à Cortes,longe la voie ferrée vers Ribaforada et Tudela, traverseensuite le site naturel des sotos de l’Èbre pour atteindreCastejón, d’où il quitte la Navarre. Le chemin continuealors dans La Rioja, mais sans s'éloigner de la Navarre,en reliant Alfaro, Calahorra et Alcandre avant d’arriverà Logroño.
TudelaLa présence à Tudela de pèlerins se dirigeant àCompostelle est documentée au moins depuis le XVesiècle. Le pèlerinage s’est implanté ici tardivement car
ces terres ne feront partie du royaume de Pampelunequ'à partir du XIIe siècle. C’est au cours de ce mêmesiècle que le joyau de la ville, l’actuelle Cathédrale, estconstruite sur l’emplacement de la Grande Mosquée.Les derniers travaux de restauration ont mis au jour despolychromies et des plâtres baroques fort intéressants,outre divers chefs-d’œuvre de sculpture et peinture.Avec son splendide cloître roman et le Palais du Doyenattenant, transformé en musée, l’église forme unensemble qui à lui seul mérite de s'arrêter à Tudela. Nemanquez pas les autres monuments de la ville que sontl’église Santa María Magdalena, romane du XIIe siècle,et l’église San Nicolás, baroque bien que d’origineromane, également du XIIe.
Canal ImperialÀ six kilomètres du chef-lieu de la Ribera se trouve ElBocal de Tudela. C’est ici que commence le CanalImpérial qui, toujours sur la rive droite de l’Èbre, par-court la Navarre et l’Aragon pour irriguer et approvi-sionner en eau les territoires qu'il traverse. Cet ouvrage,étudié dès 1515, ne sera achevé que deux siècles et demiplus tard, à cause d’innombrables aléas et surtout dumanque d’argent. Les pèlerins peuvent emprunter leschemins longeant le canal pour parcourir les tronçonsdu Chemin entre Saragosse et Tudela.
VOIE JACQUAIRE DE L’ÈBRECastejón
Tudela
Cortes
Voie jacquaire de l’Èbre 31
Château de CortesPortail du Jugement de la Cathédrale de Tudela
Cloître de la Cathédrale de Tudela Torre Monreal
Le Chemin de Compostelle en Navarre32
Le pèlerin
Le pèlerin
Que faire ?
Vos documents
DEPUIS QUELQUES ANNÉES, LE NOMBRE DE PÈLERINS
QUI FONT LE CHEMIN DE COMPOSTELLE, À PIED OU À
VÉLO, NE CESSE D’AUGMENTER. AVANT DE PARTIR, ILEST IMPORTANT DE S’INFORMER SUR LES ASPECTS
FONDAMENTAUX DU PÈLERINAGE.
1- Choisir l’itinéraire Les parcours balisés avec la flèche du Chemin deCompostelle sont nombreux. Cette brochure en décritquelques-uns. Le Chemin français est le plus connu etfréquenté mais il existe d'autres itinéraires, comme laVoie de l’Èbre, la Voie de Baztan, le Chemin du Nord oula Vía de la Plata, entre autres.
2- Choisir le mode de transportLe pèlerinage à pied ou à bicyclette s’impose face à desoptions comme le cheval ou l’âne, moins fréquentes. Enoutre, les animaux ne sont pas acceptés dans un grandnombre de refuges.
Le Chapitre de la Cathédrale de Compostelle atteste,par le biais de la Compostela, que le pèlerinage àCompostelle a été réalisé pour des raisons religieusesou spirituelles. Pour l’obtenir il faut montrer le carnetde pèlerin, qui témoigne du passage dans différenteslocalités et qui prouve que les cent derniers kilomè-tres au moins ont été parcourus à pied. Pour les pèle-rins à vélo, il s'agit des deux cent derniers kilomètres.
Ce document remis par l’ÉgliseCatholique atteste de votrecondition de pèlerin. Leporteur de ce document peutêtre accueilli dans les refugeset les hôtelleries qui assurenttoujours l’accueil traditionneldu pèlerin à Compostelle.
3- Choisir la dateLa plus grande affluence de pèlerins a lieu en été, en rai-son des congés, pendant lesquels les refuges sont com-plets. Au printemps et en automne, les pluies sont plusfréquentes, mais on évite la canicule et la saturation.Certaines années sont déclarées Années Jacquaires ouAnnées Saintes Compostellannes. Il s’agit des années oùla Saint Jacques, le 25 juillet, tombe un dimanche.
4- Se préparer et planifierS’informer sur l’itinéraire, s’entraîner à la marche et pla-nifier les étapes sont quelques-unes des tâches du pèle-rin avant d'entreprendre la marche. Le Chemin deCompostelle depuis Luzaide / Valcarlos peut se faire en29-31 étapes, dont six passent par la Navarre. À bicyclet-te, l’itinéraire se réduit à 7-11 onze jours, en fonction durythme du pèlerin cycliste. À pied, il est conseillé de fairedes étapes de 25 kilomètres environ, le matin de préfé-rence, et de se reposer et faire du tourisme l’après-midi.
Le carnet de pèlerinou credencial
Le Certificat de Pèlerinage ouCompostela
The pilgrim33
Matériel basique Pour dormirSac de couchage etmatelas, au cas oùil faudrait dormirpar terre.
Identificationdu pèlerinCoquille saintJacques.
Mik
el S
anto
s “b
elat
z”
Le sac à dosLe sac à dos ne doit pas faireplus d’un dixième du poidsdu pèlerin et ne jamaisdépasser les 9 kilos. Il faudradonc éviter un bon nombred’éléments soi-disant indis-pensables. Ne pas oublier :- Petite serviette de bain.- Savon.- Bouteille d’eau.- Jeu de couverts.- Trousse de toilette.- Taie d’oreiller.- Carte de crédit et très peu
d’argent liquide.
ChaussuresSandales et chaussuresde sport ou chaussuresde marche confortablesqui ne soient pasneuves.
Vêtementsindispensables3 tee-shirts. 2 pantalons. 3 paires de sous-vêtements.
En étéCasquette, lunettes desoleil et crème solaire.
DocumentsCarte d’identité,guide pratique etcarnet du pèlerin.
Montserrat
Valencia
Alicante
Sevilla
Cáceres
Madrid
Pamplona
Donostia/San
SebastiánBilbao/BilboSantander
Oviedo
León
Lugo
Zamora
Salamanca
Ávila
Toledo
Albacete
France
Portugal
AFRIQUE
Segovia
Valladolid
BurgosLogroño
Zaragoza Lleida
Santiago
AstorgaSahagún
Les chemins en Espagne
Chemin FrançaisChemin Français (voie aragonaise)Voie Jacquaire de l’ÈbreVoie Jacquaire de BaztanChemin de la CôteChemin PrimitifVía de la PlataChemin CatalanChemin de LevanteChemin de Madrid
Le Chemin de Compostelle en Navarre34
Le Chemin de Compostelle en Navarre
LOCALITÉ/ENDROIT 1* 2* ALTITUDE (m)
Sangüesa 0 0 400Izco 17,5 17,5 700Abínzano 2 19,5 700Salinas de Ibargoiti 7 26,5 700Monreal 2,5 29 555Yárnoz 4 33 520
LOCALITÉ/ENDROIT 1* 2* ALTITUDE (m)
Otano 2 35 530Ezperun 2 37 540Guerendiáin 2 39 600Tiebas 4 43 575Campanas 2 45 520Biurrun 6 51 610
LOCALITÉ/ENDROIT 1* 2* ALTITUDE (m)
Úcar 3,5 54,5 500Enériz 2 56,5 435Eunate 2,5 59 345Puente la Reina 4 63 345
(1*): distance depuis la localité précédente.(2*): distance cumulée.
LOCALITÉ/ENDROIT 1* 2* ALTITUDE (m)
Luzaide/Valcarlos 0 0 365Orreaga/Roncesvalles 9 9 950Auritz/Burguete 3 12 895Aurizberri/Espinal 3,5 15,5 870Bizkarreta-Gerendiain 5 20,5 780Lintzoain 2 22,5 760Zubiri 8 30,5 525Osteritz 1,5 32 530Ilarratz 1 33 540Ezkirotz 1 34 540Larrasoaña 2 36 495Zuriain 3,5 39,5 490Zabaldika 3,5 43 500Trinidad de Arre 1 44 420Villava 1 45 420Burlada 2 47 420
LOCALITÉ/ENDROIT 1* 2* ALTITUDE (m)
Pamplona 4 51 446Cizur Menor 4 55 480Guenduláin 4,5 59,5 500Zariquiegui 2 61,5 625Uterga 5,5 67 495Muruzábal 1 68 444Obanos 4 72 412Puente la Reina 2,5 74,5 345Mañeru 4,5 79 455Cirauqui 3 82 495Lorca 5,5 87,5 480
LOCALITÉ/ENDROIT 1* 2* ALTITUDE (m)
Villatuerta 2,5 92 440Estella-Lizarra 4 96 4 2 1Ayegui 2 98 494Azqueta 7 103 495Villamayor de Monjardín 2 105 675Los Arcos 12 117 445Sansol 7 124 475Torres del Río 1 125 475Viana 9 134 470
(1*): distance depuis la localité precédente(2*): distance cumulée.
Chemin français (voie aragonaise)
Le Chemin français
Chemin français
Chemin français (voie aragonaise)
Symboles
Voie rapide
Réseau a intérêt général
Réseau a intérêt communauté foraleRéseau cantonalRéseau local premier ordre
Édition: © Gouvernement de Navarre. Direction Générale du Tourisme et Commerce. Mise en page: Brandok. Dépôt légal NA 254-2017. C302
FRANCIA
ZARAGOZALA RIOJA
Yesa
Mº de Iratxe
Embalse de Las Cañas
Logroño
NuestraSeñora de Eunate
Alto de El Perdón
Trinidad de Arre
Castillo de Javier
Sangüesa
Rocaforte
Yárnoz
Otano
Ezperun
GuerendiáinTiebas
Campanas
BiurrunObanos
Muruzábal
UtergaAzqueta
Villamayor de Monjardín
Cizur Menor
Zabaldika
Zuriain
Ezkirotz
Aurizberri/Espinal
Bizkarreta-Gerendiain
Lintzoain
N-135
N-135
N-138
NA-150
NA-231
NA-601
A-12
N-111
N-111
A-12
A-12
A-12
NA-134
A-12š9
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OFFICES DU TOURISMELE CHEMIN FRANÇAISOrreaga/RoncesvallesANTIGUO MOLINO 31650 ORREAGA/RONCESVALLESTEL. 948 760 301.oit.roncesvalles@navarra.es
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