l’avenir des filières viandes françaises dans une … · la concentration du marché domestique...
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L’avenir des filières viandes
françaises dans une Europe
concurrentielle et un monde en
mutation
Philippe Chapuis – Directeur de l’Agroalimentaire
Baptiste Lelyon – Expert Filières Animales
5 Décembre 2014
Union des Groupements de Producteurs de Viande de Bretagne
Page 2
SOMMAIRE
L’Observatoire financier du Crédit Agricole des entreprises de la filière
Viandes 1
Les enjeux et défis pour les producteurs de viandes 2
Industries agroalimentaires en Bretagne
Situation et Enjeux 3
Page 3
Un échantillon couvrant la quasi-totalité des
IAA, représentant 180 milliards de chiffre
d’affaires
■ Entreprises et groupes agroalimentaires
CA > 2 M€
Hors activité de négoce pur, tabac
■ Un échantillon constant
■ La notion « international » correspond aux ventes réalisées hors de France, exportations ou filiales implantées à l’étranger.
Une analyse segmentée selon 2 critères
■ Filière : Fruits & Légumes, Grain, Lait, Viandes, Vins & spiritueux, autres (sucre, coops polyvalentes, plats cuisinés…)
■ Taille : 4 segments selon le chiffre d’affaires
Un strict respect de la confidentialité
Source: Crédit Agricole SA, L’Observatoire financier des Entreprises Agroalimentaire n°3, Novembre 2014
[Chiffre d’affaires, 2013] [Nombre d’entreprises, 2013]
RÉPARTITION PAR FILIÈRE
L’OBSERVATOIRE AGROALIMENTAIRE MÉTHODOLOGIE D’ANALYSE QU’EST CE QUE L’OBSERVATOIRE ?
Page 4
Une augmentation du chiffre d’affaires (+ 5 %),
portée par les matières premières
■ La filière Grain = la moitié de la croissance
■ Hors Grain : + 3 %,
■ Lait : hausse du prix payé au producteur (+ 9 %
au cours de l’année)
■ Fruits & Légumes: hausse liée aux incidents
climatiques
■ Vins Tranquilles : vendanges historiquement
faibles, pour la 2ème année consécutive, en
Aquitaine et Bourgogne
L’OBSERVATOIRE AGROALIMENTAIRE L’ACTIVITÉ UNE HAUSSE PORTÉE PAR LE COÛT DES MATIÈRES PREMIÈRES
Source: Crédit Agricole SA, L’Observatoire financier des Entreprises Agroalimentaire n°3,
Novembre 2014
RÉPARTITION DE L’AUGMENTATION DU CA PAR
FILIÈRE & MÉTIERS
EVOLUTION DU CHIFFRE D’AFFAIRES
[2012-2013, France & International]
Page 5
Un ralentissement à l’international (+ 3,4 %),
après plusieurs années de forte progression
■ Part CA international = 35,5 % contre 36,1 % en 2012
■ Stagnation ou recul du CA international
■ Viandes : volailles (restitutions), porc
■ Champagne & Spiritueux
■ Vins Tranquilles : Bordeaux
■ Sucre
■ Des métiers peu tournés vers l’international
■ % international < 10 % : Meunerie, BVP,
Découpe
■ % international < 15 % : F&L frais (actif à
l’importation), Abattage, Volailles, Charcuterie
■ Moindre performance des Leaders après une politique
volontariste et quelques opérations très significatives
de croissance externe à l’international
■ Les Grandes entreprises (CA = 50-500 M€) sont
faiblement internationalisées
L’OBSERVATOIRE AGROALIMENTAIRE L’ACTIVITÉ UNE BAISSE RELATIVE DES PERFORMANCES À L’INTERNATIONAL
PART DU CA 2013 À L’INTERNATIONAL PAR FILIÈRES
EVOLUTION DU CHIFFRE D’AFFAIRES
[2012-2013, International]
Source: Crédit Agricole SA, L’Observatoire financier des Entreprises Agroalimentaire n°3, Novembre 2014
Page 6
Un marché domestique peu dynamique,
focalisé sur la répercussion des coûts
■ CA France : + 6 %,
■ Recul ou faibles progressions (< 2 %) en
Abattage et Découpe, Champagne & Spiritueux
■ Evolutions moyennes, bénéficiant du transfert
d’achats d’autres produits et/ou la montée des
importations : Volailles (+ 4,2 %), Charcuterie (+
4,4 %)
■ Progressions soutenues : F&L Frais (+ 8 %),
Fromagers (+ 9 %), Multi-produits Lait (+ 6,5%),
Vins T & Eff (+ 5,3 %)
■ La progression des Leaders est moins rapide
■ Impact des activités viandes
■ La concentration du marché domestique reste
forte dans les filières Lait, Abattage et Volailles,
Collecte-appro
L’OBSERVATOIRE AGROALIMENTAIRE L’ACTIVITÉ UN CHIFFRE D’AFFAIRES DOMESTIQUE SOUTENU PAR LES MATIÈRES PREMIÈRES AGRICOLES
EVOLUTION DU CHIFFRE D’AFFAIRES
[2012-2013, France]
Source: Crédit Agricole SA, L’Observatoire financier des Entreprises Agroalimentaire
n°3, Novembre 2014
EVOLUTION 2009-2013 PAR TAILLE (BASE 100 = 2009)
Page 7
L’OBSERVATOIRE AGROALIMENTAIRE LA RENTABILITÉ UNE PRESSION CONSTANTE SUR LES MARGES
■ Une érosion constante du taux de marge brute
depuis 3 ans
■ Baisse de 3,3 points subie par la quasi-totalité des
filières
■ Une hausse des frais de personnel, malgré des
mesures d’allégement des charges
■ 57 % de la VA sont absorbés par la masse salariale /
56,4 en 2012
■ Même si Personnel /CA = 10,1 % vs 10,3 % en 2012
Impact du CICE et de mesures de rationalisation
(particulièrement pour les filières Lait et Viandes)
■ Ce qui entraine un effet ciseau et la diminution
du ratio EBITDA/CA
■ EBITDA/CA = 6,6 % vs 7 % en 2009
■ A l’exception de la filière Viandes (impact CICE plus
marquant)
EVOLUTION D’INDICATEURS DE RENTABILITÉ PAR FILIÈRE [2009-2013, taux de marge brute]
Source: Crédit Agricole SA, L’Observatoire financier des Entreprises Agroalimentaire n°3,
Novembre 2014
[2009-2013, taux de rentabilité d’exploitation (EBITDA/CA)] EVOLUTION D’INDICATEURS DE RENTABILITÉ PAR FILIÈRE
Page 8
L’OBSERVATOIRE AGROALIMENTAIRE LA STRUCTURE FINANCIÈRE L’INVESTISSEMENT PRINCIPALEMENT HANDICAPÉ PAR UNE FAIBLE RENTABILITÉ
■ Un affaiblissement continu du taux de CAF et
du ROCE
■ CAF/CA = 4,8 % vs 5,3 % en 2010
■ ROCE = 7,1 % vs 7,4 % en 2009
Un endettement raisonnable, indépendamment du métier ou de la taille
■ Un bon niveau de capitalisation ■ Le poids de l’endettement correct ■ Une capacité théorique de remboursement
globalement bonne
Un investissement limité, le taux
d’amortissement se dégrade
■ En 2013, peu d’investissements de développement / conquête
■ Les Grandes entreprises n’ont pas la rentabilité
suffisante pour mener des opérations de développement, notamment à l’international.
Source: Crédit Agricole SA, L’Observatoire financier des Entreprises Agroalimentaire n°3,
Novembre 2014
NÉCESSITÉ ET CAPACITÉ À INVESTIR
Moyenne IAA
RENTABILITÉ DES CAPITAUX INVESTIS [Par filière & métier, 2009-2013]
Page 9
PROFIL FINANCIER « MOYEN » D’UNE ENTREPRISE AGRO ALIMENTAIRE
Une évolution
du chiffre
d’affaire de
+ 5 %
Une valeur
ajoutée de
17,8%
Une capacité
d’autofinancement
de
4,8%
Une rentabilité
sur capitaux
investis de
7,1%
Une dette
financière totale
correspondant à
3,5 années D’EBITDA
Un besoin en
fonds de
roulement à
51 jours de CA
Marchés
■ Evoluer dans un contexte de hausse très modérée des prix tant pour la France que l’UE.
■ S’adapter aux tendances lourdes et aux évolutions des différents marchés. Selon l’ANIA, la production
européenne des IAA est en repli sur 2013. En France : - 2,1% (0% pour l’Allemagne);
■ Consolider et élargir les marchés à l’international : volumes, nombre d’entreprises actives. Capitaliser sur
l’image de qualité française (cf Lait).
Compétitivité
■ Compétitivité des outils capacité d’investissement et d’innovation à l’instar de nos grands concurrents européens
■ Relations entre acteurs au sein d’une filière : producteurs-industriels-distributeurs.
■ La poursuite des restructurations ? Lait, Viandes
■ La concurrence des pays à faibles coûts de production sur les marchés français et européens + les distorsions
de concurrence (Brésil, Allemagne…)
■ Evolution des contraintes environnementales et sociétales
■ La volatilité des prix
Une industrie duale
L’OBSERVATOIRE AGROALIMENTAIRE SYNTHÈSE
Page 10
L’OBSERVATOIRE VIANDES PROFIL DES ENTREPRISES UNE FILIÈRE CONCENTRÉE
Un échantillon couvrant une grande partie des
entreprises et groupes de la filière Viandes,
représentant 22,2 Mds € de chiffre d’affaires
Une analyse segmentée selon 2 critères
■ Métiers : L’Abattage, la Découpe; la Volaille et la Charcuterie-salaison
■ Taille : 4 segments selon le chiffre d’affaires
Une filière concentrée:
■ La découpe et la Charcuterie regroupent 75 % des entreprises
■ Les 3 premiers groupes réalisent 65 % du CA
Abattage et 80 % en Volaille
■ 1/3 des entreprises sont implantées dans le Grand Ouest
LE POIDS DES 3 PREMIERS GROUPES DANS LES MÉTIERS (EN M€)
[Chiffre d’affaires, 2013] [Nombre d’entreprises, 2013]
RÉPARTITION PAR MÉTIER
Page 11
L’OBSERVATOIRE VIANDES L’ACTIVITÉ UNE ANNÉE 2013 SOUS PRESSION
Un chiffre d’affaires en hausse de 1,8 %
Un marché domestique morose
■ Une progression de 2,5 % ■ La Volaille (+ 4,1 %) = 40 % de la progression des
entreprises de la filière ■ La Charcuterie connait aussi une évolution positive
+3,1 %
Une activité à l’international en perte de vitesse: ■ -2,8 % en 2013, baisse principalement en Abattage ■ Seulement 15 % des entreprises exportent plus de 10
% de leur CA ■ Une activité concentrée sur une vingtaine
d’entreprises ( Porc et Volaille)
EVOLUTION DU CHIFFRE D’AFFAIRES (M€)
EVOLUTION DE LA PART DU CA À L’INTERNATIONAL
Page 12
Ventes
Productions stockées
Productions immobilisées
100 %
Achats matières
premières et marchandises
Marge Brute
29,5 %
Charges Externes
Valeur Ajoutée
16,7 %
Personnel taxes et divers
Amorts et frais fin
Résultat courant
EBITDA
2,7 %
L’OBSERVATOIRE VIANDES LA RENTABILITÉ RÉSISTANCE AUTOUR D’UN POINT HISTORIQUEMENT BAS
STRUCTURE DU RÉSULTAT NET: FILIÈRE VIANDES
Une stabilisation du taux de marge brute qui
était en chute depuis 3 ans
■ 29,5 % en 2013 contre 32 % en 2010
■ Hausse due à l’activité Découpe
■ En Abattage et en Volaille la contraction s’inscrit dans la durée
La rentabilité d’exploitation retrouve un niveau
comparable aux années passées:
■ EBITDA/CA = 2,7 % contre 2,6 % sur 2010-2012
■ Grâce à l’effet CICE, visible sur l’ensemble des métiers
■ Des niveaux très bas en Abattage (1,4 %) et Découpe (2,3 %)
■ La Volaille bénéficie de l’influence des entreprises dont CA > 1 Md €
Le taux de marge brute = 29,5%
du CA vs 32% en 2010
Les ¾ de la VA sont
absorbées par la masse
salariale
EBITDA/CA = 2,7% vs
2,6% sur 2010-2012
EVOLUTION DU TAUX DE MARGE ET D’EBITDA, PAR MÉTIER
Page 13
L’OBSERVATOIRE VIANDES LA RENTABILITÉ RÉSISTANCE AUTOUR D’UN POINT HISTORIQUEMENT BAS
CAF/CA PAR MÉTIER
Un taux de CAF en amélioration
■ Grâce aux Leaders, CAF/CA = 2,8 % contre 2,1 %
pour la filière ■ 70 % des entreprises enregistrent une stabilisation
¼ des entreprises de la filière sont déficitaires
■ En légère amélioration ( 30 % en 2012) ■ Mais un déficit cumulé qui s’aggrave: 136 M€
Une rentabilité des capitaux investis (ROCE)
qui se redresse
■ 3,9 % en 2013 contre 2,6 % en 2012 ■ Hausse constatée dans tous les métiers ■ Mais une rentabilité des capitaux investis qui reste
faible en particulier en Abattage (-0,4 %)
RENTABILITÉ DES CAPITAUX INVESTIS PAR MÉTIER
Page 14
L’OBSERVATOIRE VIANDES LA STRUCTURE FINANCIÈRE UN PROFIL EN AMÉLIORATION MAIS UN INVESTISSEMENT TOUJOURS LIMITÉ
Un manque d’investissement:
■ 25 % des entreprises sont déficitaires, ce qui impacte la capitalisation
■ Fonds propres/ Bilan= 37 % (- 3 points en 3 ans),
■ Un endettement mesuré qui masque un manque d’investissement (11% de la VA)
■ La dette financière totale = 2,3 années d’EBITDA
■ Un taux d’amortissement en déclin
■ 64 % en 2013 contre 61 % en 2009
Un profil financier en légère amélioration
■ 15 % des entreprises ont un risque fort (16 % en 2012)
■ 30 % en Volailles et 23 % en Abattage
NÉCESSITÉ ET CAPACITÉ À INVESTIR PAR MÉTIER
PROFIL DE RISQUE PAR MÉTIER
Page 15
L’OBSERVATOIRE VIANDES UNE INDUSTRIE DUALE UNE FILIÈRE PORTÉE PAR SES LEADERS, MAIS LES 50 – 500 M € SOUFFRENT
Les Leaders tirent la filière
■ La rentabilité ■ EBITDA/CA= 3,3 % contre 2,7% Viandes ■ ROCE= 6,7 %
■ Une structure financière ■ Fonds propres/ Bilan = 41 % ■ Dettes/EBITDA = 1,3
■ Les entreprises dont CA > 1 Md € impactent
favorablement les résultats
Des Grandes Entreprises fragiles
■ Une baisse de l’activité de - 1,3 % ■ Mais le plus fort taux d’internationalisation
■ 15,9 % contre 10,8 % Viandes
■ Une rentabilité en déclin continu ■ EBITDA/CA = 0,6 % ■ Un ratio CAF/CA négatif: -0,1 % ■ ROCE = - 5,9%
■ Une structure financière
■ Fonds propres/ Bilan = 23 % ■ Dettes/EBITDA = 14,2
UNE TRÈS FORTE DUALITÉ
Une évolution
du CA
+ 1,3 %
Une valeur
ajoutée de
14,2%
Une CAF de
1,2%
Un ROCE de
0,04%
Une dette financière
totale =
3,8 années D’EBITDA
Un BFR à
9 jours de CA
Une évolution
du CA
+ 1,2 %
Une valeur
ajoutée de
16,7%
Une CAF de
2,1%
Un ROCE de
3,9%
Une dette financière
totale =
2,2 années D’EBITDA
Un BFR à
10 jours de CA
Profil financier « moyen » d’une entreprise de la filière Viandes dont
CA < 1Md €
Profil financier « moyen » d’une entreprise de la filière Viandes
EVOLUTION DU TAUX EBITDA/CA PAR TAILLE
Page 16
L’OBSERVATOIRE VIANDES SYNTHÈSE
Une évolution du
chiffre d’affaire
de
+ 1,2 %
Une valeur
ajoutée de
16,7 %
Une capacité
d’autofinancement
de
2,1 %
Une rentabilité
sur capitaux
investis de
3,9 %
Une dette
financière totale
correspondant à
2,2 années D’EBITDA
Un besoin en
fonds de
roulement à
10 jours de CA
Des acteurs régionaux fragiles
Une filière en manque de visibilité
La concentration de 3 des 4 métiers de la filière masque l’hétérogénéité des performances économiques
Le constat est le même que l’an passé mais des mouvements de consolidation sont en cours:
■ Un projet d’alliance pour renforcer ses positions dans la filière animale ■ Sofiproteol et son activité Volailles avec LDC
■ Restructuration industrielle dans la filière porcine
■ GAD: fermeture d’un abattoir + cession d’un autre à Jean Rozé (ITM)
■ Association pour développer les ventes sur des débouchés exports:
■ Elivia (Terrena) ouvre son capital à Dawn Meats
+ 5 % 17,8 % 4,8% 7,1 % 3,5 années D’EBITDA
51 jours de CA
ENTREPRISE
FILIERE
VIANDES
TOUT IAA
Page 17
SOMMAIRE
Les enjeux et défis pour les producteurs de viandes 2
L’Observatoire financier du Crédit Agricole des entreprises de la filière Viandes 1
Industries agroalimentaires en Bretagne
Situation et Enjeux 3
Page 18
Milliards d’habitants
Source : ONU
DES FONDAMENTAUX PORTEURS POUR LES VIANDES UNE POPULATION MONDIALE EN AUGMENTATION
1900
1,6 Md habitants
2010
7 Mds habitants
55% d’urbains
EVOLUTION DE LA DÉMOGRAPHIE MONDIALE Source FAO
2050
9,5 Mds habitants
85% d’urbains
Page 19
Un double effet amplificateur sur la demande
Une population plus nombreuse…
… Avec un pouvoir d’achat supérieur une hausse de la consommation individuelle
Une population plus urbaine occidentalisation des modes de consommation
EVOLUTION DU PIB MONDIAL ENTRE PAYS RICHES ET
ÉMERGENTS En milliards $, source FAO
EVOLUTION DE LA POPULATION URBAINE VS RURALE
DES FONDAMENTAUX PORTEURS POUR LES VIANDES AVEC UN POUVOIR D’ACHAT SUPÉRIEUR
Page 20
Variation de la consommation de viande (% entre 2013 et 2023)
Source : FAO-OCDE
Augmentation de la
consommation toutes viandes
au niveau monde
+ 27% viande de volailles
+ 15% viande porcine
+ 14% viande de bœuf
Perspectives différentes selon
les pays : ex. viande bovine
+2% pays développés
+24% pays en développement
DES FONDAMENTAUX PORTEURS POUR LES VIANDES UNE HAUSSE DE LA CONSOMMATION DE VIANDE
Page 21
Plus de pays déficitaires qu'excédentaires
L’Europe est excédentaire de 9% de sa consommation au global
La Chine est presque autosuffisante : 98%
Mais ces 2% de différence représente des volumes importants sur le marché mondial
DES OPPORTUNITÉS DIFFÉRENTES ENTRE FILIÈRES PRODUCTION PORCINE
Page 22
Depuis 10 ans, la Chine a fortement augmenté ses importations de porc
3ème importateur derrière l’Allemagne et l’Italie
800 000 tonnes (2% de sa consommation)
Une volonté forte de l’état de se maintenir proche de l’autosuffisance
0
100
200
300
400
500
600
700
800
900
1000
Mil
liers
de t
on
nes d
e p
orc
Importation de viande de porc
Allemagne
Italie
Japon
Russie
Chine HK
Source : TradeMap
FILIÈRE PORCINE UNE EXPLOSION DU MARCHÉ CHINOIS
Page 23
La filière française profite de la
dynamique sur le marché mondial
Export : +18% en 10 ans
En 2014 : -5,5 % (cumul 10 mois sur 2013)
principalement à cause de l’embargo Russe
Sou
rce
: Ifip
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près
SP
P, E
uros
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13 p
rovi
soire
2 000
2 050
2 100
2 150
2 200
2 250
2 300
2 350
2 400
01 03 05 07 09 11 13
T
Production
Consommation
450
500
550
600
650
700
750
01 03 05 07 09 11 13
T
Import
Export
En milliers de tonnes éq. carcasse
Mais la production baisse lourdement
-7% en 10 ans
En 2014 : stabilité par rapport à 2013
La consommation diminue encore plus
-18% en 10 ans : l’export comble la différence
FILIÈRE PORCINE DES EXPORTATIONS FRANÇAISES QUI PROGRESSENT EN VOLUME…
Page 24
Des exportations de produits à faible valeur ajoutée (porcs vivants, carcasses)
Et importation de produits travaillés et plus coûteux
Malgré la progression des volumes d’export, le solde est négatif, et se creuse
Solde des échanges extérieurs porcins de la France (Millions d’euros)
-600
-500
-400
-300
-200
-100
0
100
200Avec tous les pays
Déficit
217 M€ en 2013
FILIÈRE PORCINE MALGRÉ LES EXPORTATIONS, UN SOLDE COMMERCIAL NÉGATIF
Page 25
Viande de porc peu chère à la consommation
(50% du bœuf)
Coûts de production compétitifs à l’amont par
rapport aux voisins européens
Proximité des zones céréalières : 71% du coût de
production est imputé à l’alimentation des porcs
Technicité de production de l’élevage
Source : IFIP - 2011
1,00 1,05
0,21 0,29
0,18
0,15
0,26
0,28
0,00
0,20
0,40
0,60
0,80
1,00
1,20
1,40
1,60
1,80
France Allemagne
Coûts de production du porc charcutier en 2011 (€/kg)
Alimentation Autres charges op.
Main-d'œuvre Amortissements
23,3
23,7
24,6
25,4
25,7
26,7
28,2
28,8
0 5 10 15 20 25 30
Italie
Suède
Espagne
Irlande
Allemagne
France
Pays-Bas
Danemark
Nombre de porcelet sevré par truie
Source : IFIP - 2011
FILIÈRE PORCINE DIAGNOSTIC – LES FORCES : LA TECHNICITÉ DES ÉLEVAGES
Page 26
Tradition porcine du Grand Ouest
72% de la production nationale y est localisée
Une restructuration des élevages en cours
Plus grand qu’en Allemagne (en moyenne) : 1000
porcs en France contre 600 en Allemagne
RÉPARTITION DE LA PRODUCTION PORCINE [EN % DU TOTAL FRANCE, TONNAGE PRODUIT, SELON LE POIDS DE CARCASSE]
Source : IFIP
FILIÈRE PORCINE DIAGNOSTIC – LES FORCES
Page 27
Manque d’investissement dans les installations amont et aval
Mauvaise image de l’élevage porcin auprès de la société civile
Une règlementation qui ralentit la restructuration des élevages
Relation conflictuelle au sein de la filière
… et avec la grande distribution
FILIÈRE PORCINE DIAGNOSTIC : LES FAIBLESSES
Page 28
FILIÈRE PORCINE REPRISE DES ABATTAGES DEPUIS LE PRINTEMPS
Après un début d’année en recul, les
abattages sont stables à l’automne
+1,2% en octobre (en tête) par rapport à 2013
Stable en volume sur octobre (téc)
Baisse des poids carcasses : 80,8 kg
Stabilité en cumul depuis janvier (par rapport
à janvier-octobre 2013)
-0,1 % en tête
+0,6 % en tec
79
80
81
82
83
84
J F M A M J Jt A S O N D
Po
ids c
arc
asse (
kg
)
2011 2012 2013 2014 Source :
Agreste
1 700
1 800
1 900
2 000
2 100
2 200
J F M A M J Jt A S O N D
1000 t
ête
s
2013Source : Agreste
Page 29
FILIÈRE PORCINE UN CONTEXTE FRANÇAIS PÉNALISÉ PAR LES VOLUMES D’EUROPE DU NORD
Une consommation française de porc qui
progresse…
Des exports dynamique vers l’Asie
Malgré l’embargo russe (25% des volumes
exportés par la France), la baisse des
expéditions n’est « que » de 8%
Des achats dynamiques du Japon, Corée,
Philippines
… mais un prix français pénalisé par les
volumes allemand et néerlandais
1,14 € début décembre (-18% par rapport à
décembre 2013)
Des volumes d’abattage en hausse de 8% aux
Pays-Bas et de 10% en Allemagne en
septembre
1
1,1
1,2
1,3
1,4
1,5
1,6
1,7
1,8
J F M A M J J A S O N D
Eu
ro p
ar
kg
de c
arc
asse
Cotation hebdomadaire du porc (Classe S)
2012
2013
2014
Source : MPB
Page 30
FILIÈRE PORCINE PRIX DE L’ALIMENT : UNE BAISSE QUI RALENTIE
Depuis quelques semaines, les
cotations des céréales et tourteaux
repartent à la hausse
La baisse du prix de l’aliment ralentie
-20 €/tonne depuis juillet
-6,3% depuis janvier
Source : IFIP
80
100
120
140
160
180
200
220
240
260
280
300
janv.-
06
avr.
-06
juil.
-06
oct.-0
6
janv.-
07
avr.
-07
juil.
-07
oct.-0
7
janv.-
08
avr.
-08
juil.
-08
oct.-0
8
janv.-
09
avr.
-09
juil.
-09
oct.-0
9
janv.-
10
avr.
-10
juil.
-10
oct.-1
0
janv.-
11
avr.
-11
juil.
-11
oct.-1
1
janv.-
12
avr.
-12
juil.
-12
oct.-1
2
janv.-
13
avr.
-13
juil.
-13
oct.-1
3
janv.-
14
avr.
-14
juil.
-14
oct.-1
4
€/tonne
Maïs Blé Source : La Dépêche - le Petit Meunier
100
150
200
250
300
350
400
450
500
550
janv.-
07
avr.
-07
juil.
-07
oct.-0
7
janv.-
08
avr.
-08
juil.
-08
oct.-0
8
janv.-
09
avr.
-09
juil.
-09
oct.-0
9
janv.-
10
avr.
-10
juil.
-10
oct.-1
0
janv.-
11
avr.
-11
juil.
-11
oct.-1
1
janv.-
12
avr.
-12
juil.
-12
oct.-1
2
janv.-
13
avr.
-13
juil.
-13
oct.-1
3
janv.-
14
avr.
-14
juil.
-14
oct.-1
4
€/tonne
Tourteau de soja Tourteau de colza Source : La Dépêche - le Petit Meunier
Page 31
ENJEUX Leviers
Enrayer la chute de la production en
conciliant le défi environnemental et
sociétal
Relancer la production et maintenir le niveau de performance technique
des élevages
Assurer une meilleure stabilité des cours aux producteurs pour
pérenniser les exploitations et encourager l’investissement
Réglementation : faciliter la réalisation d’opérations de modernisation de
regroupement ou d’agrandissement tout en maintenant les exigences
environnementales
Renforcer la concertation avec les associations (riverains et
environnement)
Faire face à la concurrence des
principaux producteurs européens et
mondiaux
Adapter l’outil industriel pour réduire les surcapacités
Valorisation optimale de la carcasse
FILIÈRE PORCINE LES ENJEUX
Page 32
Une vocation laitière contrariée par
les quotas laitiers
Une progression continue des
effectifs de vaches allaitantes
Il y a aujourd’hui plus de vaches
allaitantes (4,2 millions) que de
vaches laitières (3,8 millions)
2000
3000
4000
5000
6000
7000
8000
1970
1972
1974
1976
1978
1980
1982
1984
1986
1988
1990
1992
1994
1996
1998
2000
2002
2004
2006
2008
2010
2012
2014
1000
têt
es
Vaches laitières Vaches allaitantes
Quotas laitiers
Source : SPIE/BDNI et SSP – Traitement Institut de l’Elevage
FILIÈRE BOVINE DEUX TROUPEAUX – DEUX PRODUCTIONS
Page 33
Le grand-ouest représente 50% de la production laitière française
Le Massif Central, le Limousin et la Bourgogne sont les principaux bassins allaitants (des
vaches allaitantes là où il est difficile de faire du lait/maïs)
Les Pays de la Loire ont une activité d’engraissement (peu de broutards exportés)
Densité communale des vaches allaitantes Densité communale des vaches laitières Source : SPIE/BDNI – Traitement Institut de l’Elevage
UNE RÉPARTITION TERRITORIALE MARQUÉE
Page 34
Source : SPIE/BDNI et Normabev – Traitement Institut de l’Elevage
DEVENIR DES VEAUX NÉS EN FRANCE DEUX FILIÈRE DISTINCTES
Page 35
Source : GEB - Institut de l’Elevage
43%
28%
6%
19%
4%
vaches, génisses et boeufs de race à viande
GMS
Boucherie
RHD
Transfo
Export
28%
1%
16%
53%
2%
vaches, génisses et boeufs de race laitière
GMS
Boucherie
RHD
Transfo
Export
22%
6%0%
7%65%
Taurillons de race à viande
GMS
Boucherie
RHD
Transfo
Export
31%
7%
0%22%
40%
Taurillons de race laitière
GMS
Boucherie
RHD
Transfo
Export
L’exportation
avant tout !
Boucherie et
GMS en priorité (Carcasse et
Compensé surtout)
Utilisation
« industrielle » :
catégoriel et
transformation
Export,
substitution de
VL et
boucherie
Halal
QUELS CIRCUITS DE DISTRIBUTIONS POUR LA VIANDE FRANÇAISE
Page 36
Facile à consommer, facile à préparer, peu
cher
40% de la consommation de bœuf français en
viande hachée
Fast Food et achat GMS
Facile à fabriquer, mais sanitairement
exigeant
Permet d’améliorer l’équilibre carcasse…
Même si celui-ci s’inverse actuellement (les avants sont plus recherchés)
Les vaches laitière sont plus recherchée que les allaitantes depuis 2 ans
Une évolution de la consommation :
De plus en plus de plats élaborés
Une recherche du prix le plus bas : des morceaux plus petits (impact gabarit animaux)
FILIÈRE BOVINE DE PLUS EN PLUS DE STEACK HACHÉ
Page 37
Source : SPIE/BDNI – Traitement Institut de l’Elevage
0
500 000
1 000 000
1 500 000
2 000 000
2 500 000
196
8
197
0
197
2
197
4
197
6
197
8
198
0
198
2
198
4
198
6
198
8
199
0
199
2
199
4
199
6
199
8
200
0
200
2
200
4
200
6
200
8
201
0
201
2
Tête
s
Abattages français de gros bovins
Vaches Taurillons et Taureaux Génisses Bœufs
2012 2013 2013/2012 Bœuf 199 559 176 028 -12% Génisse 500 710 454 036 -9% Jeune bovin 1 018 746 1 078 088 6%
Vache 1 763 125 1 584 219 -10% Total 3 482 140 3 292 371 -5.45%
Source : SPIE/BDNI – Traitement Institut de l’Elevage
Evolution des abattages français de gros bovins (têtes)
FILIÈRE BOVINE UNE PRODUCTION DE VIANDE EN BAISSE DEPUIS LA FIN DES ANNÉES 1980
Page 38
Depuis 2001, la France est importatrice
nette de viande bovine…
… mais exportatrice de bovins maigres
974 000 broutards exportés en 2013
Une balance commerciale excédentaire
grâce aux exports en vif
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
1984198619881990199219941996199820002002200420062008201020122014p
Mill
iers
te
c
Production et consommation de viande bovine en France
Production
Consommation
Source : GEB-Institut de l'Elevage d'après SSP et Eurostat
0
200
400
600
800
1000
1200
1400
Milliers
de t
ête
s
Exportations françaises de gros bovins maigres
Italie 160-300 kg Italie >300kg Espagne 160-300 kgEspagne >300 kg Autre 160-300 kg Autre >300 kg
LA FRANCE IMPORTATRICE DE VIANDE BOVINE… MAIS EXPORTATRICE DE BOVINS VIVANTS (BROUTARD)
Page 39
Les français consomment principalement de la viande de vaches : plus persillée, plus
gouteuse mais plus ferme
Les italiens, les espagnols et les allemands consomment plutôt des viandes claires et
jeunes
Un équilibre offre/demande qui passe par l’import de vaches et l’export de broutards
UNE INADÉQUATION OFFRE – DEMANDE ON NE CONSOMME PAS CE QUE L’ON PRODUIT
Page 40
Les 15 premiers départements : 75% des exports de broutards en 2013
… mais 80% de ces broutards sont destinés à l’Italie
Un marché en difficulté : -17% en 7 ans
Et 40% de la viande bovine (carcasse) prend la direction de l’Italie
0
200
400
600
800
1000
1200
1400
Milliers
de t
ête
s
Exportations françaises de gros bovins maigres
Italie 160-300 kg Italie >300kg Espagne 160-300 kg
Espagne >300 kg Autre 160-300 kg Autre >300 kg
Origine des broutards exportés en 2013
Source : SPIE/BDNI – Traitement Institut de l’Elevage
Source : SSP/Douanes – Traitement Institut de l’Elevage
L’EXPORT DE BROUTARDS UNE PRODUCTION LOCALISÉE ET DÉPENDANTE DE L’ITALIE
Page 41
L’engraissement de JB en France, une activité liée
à la production laitière
Agrandissement des exploitations laitière
Diversification : quota lié au foncier
Les 15 premiers départements : 60% des abattages de
JB
En 2013, 50% des JB étaient engraissés dans un
élevage laitiers (ou mixte)
Les régions de l’Ouest sont presque autosuffisante
en broutards
Des complémentarités difficiles à trouver avec le
bassin allaitant (format des animaux et OP déjà
présentes)
Engraisser dans les zones allaitantes
Un changement de métier
Des investissements importants (bâtiments)
Des besoins en fourrages conséquents (maïs)
Origine des jeunes bovins abattus en 2013 (têtes)
Source : SPIE/BDNI – Traitement Institut de l’Elevage
50 000 ; 61 348
40 000 ; 50 000
30 000 ; 40 000
20 000 ; 30 000
10 000 ; 20 000
5 ; 10 000
ENGRAISSER EN FRANCE UNE FILIÈRE À DÉVELOPPER
Page 42
Une production bovine haut de gamme (races reconnues)…
… absente du marché mondial
Pas de différenciation du produit (carcasse) par rapport à l’Amérique du Sud, pour un prix plus
élevé (+30%)
la France n’a pas vocation à exporter des bovins sur le marché mondial
Une consommation en baisse tendancielle : -12% en 5 ans
Allégation nutritionnelle
Coût élevé de la viande bovine
Une faible rentabilité des outils d’abattage (surcapacité)…
…Une très faible rentabilité des élevages allaitants spécialisés
Un revenu de 19 000 €/UTA
Dépendance des aides PAC : entre 80 et 130 % du revenu
FILIÈRE BOVINE UNE FILIÈRE À LA CROISÉE DES CHEMINS
Page 43
Un marché du broutard qui doit s’adapter
Un débouché italien en recul pour plusieurs années… opportunité vers le pourtour méditerranéen
Engraisser en France ?
Un enjeu fort : le renouvellement des générations
Dans les 10 prochaines années, 50% des éleveurs vont partir en retraite
Conforter l’installation des jeunes : des besoins en financement important
FILIÈRE BOVINE UNE FILIÈRE À LA CROISÉE DES CHEMINS
Page 44
Après une forte rétention en début d’année,
les abattages de vaches bondissent à
l’automne
+8 % en moyenne sur août septembre et
octobre
Un afflux de vache laitière
Forte chute des cours par rapport à 2013…
-8% en moyenne pour toutes les catégories de
vaches
… des cours qui reviennent au niveaux de
2011 et 2012
Une correction par rapport aux hauts niveaux
atteint en 2013
120 000
125 000
130 000
135 000
140 000
145 000
150 000
155 000
160 000
165 000
J F M A M J J A S O N D
Eff
ect
ifs
(tê
tes)
Abattages de vaches (têtes)
2013 2014 Source : Idele d'après Agreste
2,0
2,5
3,0
3,5
4,0
4,5
5,0
jan
v.-1
0
mai
-10
sep
t.-1
0
jan
v.-1
1
mai
-11
sep
t.-1
1
jan
v.-1
2
mai
-12
sep
t.-1
2
jan
v.-1
3
mai
-13
sep
t.-1
3
jan
v.-1
4
mai
-14
sep
t.-1
4
Pri
x en
€/k
g ca
rcas
se
Cotation des vaches
R O P source : Idele d'après FranceAgriMer
BOVINS VIANDES : VACHES DES VOLUMES EN HAUSSE ET DES COURS EN BAISSE
Page 45
Depuis le début de l’année, les abattages
de taurillons ont reculé
de 3% depuis janvier (sur jan-oct 2013 : -25 000 têtes)
-3% en septembre et +1% en octobre
Après 12 mois de baisse consécutives,
les cours amorcent un rebond
+3% en 4 semaines
Mais des cours toujours à un niveau faible
-3% par rapport à 2013 pour les JB U et R
-8% pour les JB O
JB O Une concurrence importante avec
les volumes de vaches (utilisation steack
haché)
55 000
60 000
65 000
70 000
75 000
80 000
85 000
90 000
95 000
100 000
Effe
ctif
de
JB e
n t
ête
Abattages jeunes bovins
2013 2014 Source : Idele d'après Agreste
2,50
3,00
3,50
4,00
4,50
janv. 2011 janv. 2012 janv. 2013 janv. 2014
Euro
s p
ar k
g ca
rcas
se
Cotations françaises des jeunes bovins
JB U
JB R
JB O
Source : Idele d'après FranceAgriMer
BOVINS VIANDES : JEUNES BOVINS DES VOLUMES EN BAISSE ET DES COURS QUI REBONDISSENT
Page 46
ENJEUX Leviers
1, Production (redresser et
pérenniser à la fois le cheptel et la
capacité d’engraissement de la filière
française)
Favoriser les élevages au niveau des producteurs politique d’aides couplées
(PAC) au naissage et à l’engraissement
Développer la contractualisation entre industriels et OP (Ex : SVA Jean Rozé dans
la Creuse)
2, Améliorer la compétitivité filière
Améliorer la performance technico-économique des exploitations
Renforcer la contractualisation pour pérenniser le sourcing : mieux adapter la
production aux besoins des industriels / distributeurs / consommateurs.
Instaurer un rapport gagnant / gagnant entre les maillons
Rationnaliser l’équipement des abattoirs / optimiser le développement des co-
produits
3, Conquête des marchés
domestiques et internationaux
Adapter offre/demande du consommateur
Communication institutionnelle
Conquête des pays tiers (pourtour méditerranéen)
FILIÈRE BOVINE LES ENJEUX
Page 47
SOMMAIRE
Industries agroalimentaires en Bretagne
Situation et Enjeux
Les enjeux et défis pour les producteurs de viandes 2
L’Observatoire financier du Crédit Agricole des entreprises de la filière Viandes
3
1
Page 48
1ère région agricole de France
12% de la production brute standard nationale.
70 000 actifs employées dans les 34 000
exploitations agricoles bretonnes (26 000
grandes ou moyennes), soit - 30% en 10 ans.
5,2% de l’emploi régional (contre 2,9% en France)
dont 38% de salariés (30% en 2003).
9,14 milliards € de productions agricoles en 2012
(+7% / 2011) dont 69% en productions animales
1ers contributeurs à la production nationale
Mais le secteur agricole qui représentait 8,4% de
la VA régionale en 1990 ne représente plus que
3% en 2010 (source Ministère), au 7ème rang
national.
Données : Agricultures et Territoires/ Chambres d’Agriculture Bretagne 2014
UNE INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE BRETONNE ADOSSÉE À UNE AGRICULTURE FORTE … EN PLEINE ÉVOLUTION
Page 49
La 2ème région française la plus dynamique en termes d’installations
Stabilité depuis une dizaine d’années soit 480 en 2013
43% élevage laitier spécialisé, 14% hors sol (porc et volailles), 5% viande bovine
Une nouvelle PAC qui renforce le poids du marché et qui nécessite des adaptations pour rendre
performant leur outil face à la volatilité des coûts et des prix.
- Convergence DPU/DPB => de 575 M€ d’aides (2011) soit 6% de l’enveloppe nationale à 500M€ en 2019.
- Des impacts très variables selon les productions : +60% pour les producteurs de légumes primeurs spécialisés à -12% pour
les laitiers selon CerFrance Bretagne.
Données : Agricultures et Territoires/ Chambres d’Agriculture Bretagne 2014
UNE INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE BRETONNE ADOSSÉE À UNE AGRICULTURE FORTE … EN PLEINE ÉVOLUTION
Page 50
Données : Agricultures et Territoires/ Chambres d’Agriculture Bretagne.
Edition 2014
Une région leader en France pour les IAA :
+ 16,5 Mds€ de chiffre d’affaires en 2012 (>11% total Fr.) soit
7% des entreprises et 14% des effectifs IAA France
Une activité moteur dans la région : 56 200 salariés dans
les industries agroalimentaires en 2011
39% de l’emploi industriel régional au sein de près de 420
entreprises de plus de 20 salariés/ + 5 M€ de CA.
Une région dominée par l’industrie des viandes :
o 46% du chiffre d’affaires agro de la Bretagne,
o 48% des salariés des ets agros bretons,
o 39% des exportations agros de la région (viandes de
boucherie 22%, volailles 13%, préparations 4%).
PART DES EMPLOIS DES IAA DANS LES EMPLOIS LOCAUX
L’AGROALIMENTAIRE EN BRETAGNE, COROLLAIRE DE L’AGRICULTURE BRETONNE : DOMINATION DES VIANDES
Page 51
Données : Agricultures et Territoires/ Chambres d’Agriculture Bretagne. Edition 2014
Une progression 2013 de 3,3% du CA (source BdF) > à 2012 (+2,3%) reflet d’un effet « matières premières ».
des industries de main d’œuvre dans un secteur intra européen très concurrentiel => pression sur la rentabilité,
donc sur la capacité d’investissement.
Les IAA représentaient 4,3% de la VA régionale en 2010 contre 4,9% en 1990 (source Ministère).
DES INDUSTRIES DE MAIN-D’OEUVRE, UNE PRESSION FORTE SUR LES MARGES
Page 52
Données : Agricultures et Territoires/ Chambres d’Agriculture Bretagne. Edition 2014
Une production agroalimentaire bretonne en
baisse de volumes dans plusieurs filières
animales (avec un impact direct sur la fabrication
d’aliment animale : 42% de la production nationale)
Un effet crise, mais une bonne résistance de
l’alimentaire
Dépenses alimentaires des ménages en légère baisse
(2013 -0,3%) avec des volumes de viandes consommés
à domicile stables.
Arbitrage prix/qualité en faveur de la traçabilité et la
sécurité et de la traçabilité
=> un atout pour l’industrie agro bretonne ?
DANS CES CONDITIONS, L’AGROALIMENTAIRE EN BRETAGNE N’ÉCHAPPE PAS À LA TENDANCE GÉNÉRALE …
Page 53
Données : Agricultures et Territoires/ Chambres d’Agriculture Bretagne. Edition 2014
2013 : 4,3 milliards d’euros de ventes de produits AA bretons à l’étranger
(France : exports agros 43 Mds€ + 16 Md€ d’exports de produits agricoles )
dont exports secteur viandes 41 %
viandes de boucherie 22%
produits laitiers et fromages 20%
viandes de volailles 13%
produits de la pêche et aquaculture 8%
aliments pour animaux ferme 6%
produits à base de viande 4%
volailles vivantes et œufs 2%
Exportations agri et agros bretonnes :
un niveau record bien qu’en ralentissement.
L’AGROALIMENTAIRE EN BRETAGNE, UNE CONTRIBUTION POSITIVE À LA BALANCE COMMERCIALE
Page 54
Source : Observatoire économique des IAA de
Bretagne – CRA Bretagne d’après le Palmarès
2012-2013 Bretagne Economique et sites Internet
des Entreprises
LE TOP 10 DES ENTREPRISES AGROALIMENTAIRES BRETONNES EN 2012
D’autres groupes n’ayant pas leur siège en Bretagne jouent un rôle important : - InVIVO (nutrition, CA 1,3 Md€), - ITM : 20 stés, 6 000 salariés et 1,8 Md€ en Bretagne, - LACTALIS : 2 000 personnes , - SODIAAL :1 500 personnes, CA 1 Md€ …
en millions d'euros
Activité Chiffre d'aff. Conso
2012 M€
Groupe BIGARD privé Viandes bovine et porcine 4 400
TRISKALIA coop Lait, végétaux, viandes, agrofourn. 2 300
COOPERL ARC ATL. coop
porc, nutrition animale, salaisons 2 080
Groupe EVEN coop nutrition, lait, viandes, distribution 2 000
Groupe GLON coop nutrit. animale, volailles, œufs, porcs 2 000
CECAB coop Légumes, nutrition, agrof., œufs 2 000
Groupe DOUX privé Volailles, produits élaborés 650
Le GOUESSANT coop Alimentation animale 630
KERMENE privé transf. de viandes bœuf, porc et veaux 630
FLOC'H privé Abattage, découpe porcs, salaisons 440
TOTAL TOP 10 17 130
Viandes bovine ou porcine
Viande de volaille
Alimentation animale
Industrie laitière
Légumes
DE NOMBREUX LEADERS NATIONAUX AYANT LEUR SIÈGE EN BRETAGNE …
Page 55
Filière Porcine Filière Bovine
42 entreprises - 65 établissements – 15 400 salariés
Une industrie concentrée : 4 premières entreprises réalisent 70% du CA
Cooperl Arc Atlantique & Bigard :
45% de l’abattage porcin Bigard : 40% de l’abattage bovin
27 entreprises – 6 100 salariés
4 leaders mondiaux présents
en Bretagne Lactalis,
Sodiaal, Bongrain, Bel +
Agrial et Laïta.
Filière Lait
SECTEUR BOVIN : LES PRINCIPAUX GROUPES D’ABATTAGE FRANÇAIS SECTEUR PORCIN : LES PRINCIPAUX GROUPES D’ABATTAGE FRANÇAIS
En tonnes / an – Source : FranceAgriMer d’après diverses sources En millions de porcs abattus / an – Source : FranceAgriMer
d’après Uniporc Ouest
CHIFFRES 2012
… NOTAMMENT DANS LE SECTEUR DES PRODUCTIONS ANIMALES
Page 56
LE GROUPE FRANÇAIS BIGARD, 2ÈME ABATTEUR EUROPÉEN EN VIANDE BOVINE, N’EST QU’AU 19ÈME
RANG AU PLAN MONDIAL TOUTES VIANDES CONFONDUES
Source : FranceAgriMer d’après sources divers
Echanges mondiaux de viande bovine : 16% de la production mondiale en 2013 soit 2 points de plus qu’en 2012
MAIS DES ACTEURS DE TAILLE INSUFFISANTE À L’ÉCHELLE MONDIALE : L’EXEMPLE DES INDUSTRIELS MULTI-ESPÈCES
Page 57
La Bretagne, 1ère région de l’agriculture et de l’agroalimentaire français.
Un secteur agri-agro stratégique pour la région.
Une économie régionale en phase de mutations
structurantes :
Fin des quotas laitiers,
Réformes de la PAC et des systèmes d’aides
directes,
Crise de compétitivité des filières animales, des
légumes…
Restructurations industrielles.
La crise des activités agricoles et agroalimentaires de Bretagne n’est guère différente de celle des mêmes
activités dans les autres régions françaises dont les révélateurs sont :
Une perte de compétitivité, manifestée notamment par la perte de rangs au classement des exportateurs
Absence de présence et/ou de développement dans les marchés en croissance (ex : viandes) face à des
clients internationaux.
Des outils de transformation en surcapacité,
La fermeture de sites industriels.
Elles ressortent avec plus d’acuité en Bretagne du fait de leur poids dans le paysage français (cf. productions
animales) et de leur concentration sur le territoire.
La VA des IAA bretonnes a toutefois bien progressé depuis 12 ans
Taux VA/CA France
Taux VA/CA Bretagne
Source : Agreste
EN SYNTHÈSE, LA BRETAGNE, UNE RÉGION LEADER À LA CROISÉE DES CHEMINS
Page 58
1 milliard € de financements publics annoncés :
Feader 368 M€, BPI France 420M€, aides aux filières élevage et volailles 34M€
devant générer un potentiel de 5 milliards d’euros d’investissements
Priorités du Plan Agroalimentaire pour l’Avenir de la Bretagne
Mise en œuvre d’un grand plan de modernisation des bâtiments agricoles.
Développer la recherche et l’innovation.
Anticiper et accompagner les mutations : reclassements, formation.
Améliorer l’adéquation entre les produits avec les marchés (domestique et internationaux).
Atteindre l’objectif de double performance économique et environnementale.
Accompagner le financement des IAA bretonnes.
Source : Pacte d’Avenir pour la Bretagne – Maquette Financière - décembre 2013
DES PRIORITÉS SOUTENUES PAR LES POUVOIRS PUBLICS
Page 59
La capacité d’innovation de son tissu de PME et de grands groupes agros
Une volonté plus affirmée chez les leaders de participer à la consolidation des
filières et à l’effort d’investissements indispensables pour amorcer la
reconquête…
Viande bovine
Viandes porcines
Volailles
Alimentation animale
Lait ….
Et pérenniser l’activité des producteurs du territoire …
ET DES OPPORTUNITÉS POUR LES FILIÈRES DU GRAND OUEST …
Merci de votre attention
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