la magie et la sorcellerie en france vol. i
Post on 11-Dec-2014
151 Views
Preview:
TRANSCRIPT
Vs
>
^
*
4
K
m
4'ft,
.
&
-
HkS
Sa
*
1434I
mX
m
.
1
.
1
ROBAh
t*f'i
l *1
:\
I
HISTOIREDE LA
MAGIE ET DE LA SORCELLERIE
EN FRANCK
I
En1
vente
la
mme
Librairieet
:
D Friedrichs. La Franc-Maonnerielumepet. in-8,
en Russie
eu
Pologne,
1
vofr,
de
1
1
payes.
Lesacher et Mareschal. Nouvelle botanique mdicale comprenant des champs susceptibles d'tre emles plantes des jardins etployes dansd'aprslatinslesl'art
auteurs anciens
de gurir, de leurs vertus et de leur- dangi - Bavants et modernes, de leurs n de leurs
et franais,
noms
vulgaires, etcin
i
volumes-ifr*
in-8 Jsus, illustrs
de
20"
planches
couleurs hors-texte,
dans un cartonnage
toile anglaise.
Marcus m. Vze. La Transmutationl'argentaurum;
des Mtaux
:
l'oi
alchimique,lettres2
divers
procds
de
fabrication avec
etfr.
documents
l'appui,
une brochure in-12.el
Fabre d'Olivet. Les Vers dors de Pythagore, expliqusenfranais.
traduits
Rimpressionles
de
l'dition originale
de
1813
la-
quelle on a ajoutraisin.11
Commentaires d'Hirocls. Un volume in-815t>
a t tir 10 exemplaires sur papier de Hollande
30
fr:
Boeiime. Clef ou explication des divers points et termes principaux employs par Jacob Boehme dans ses ouvrages. Traduite del'allemandsur l'dition deses
uvres compltes imprimes ensur la rarissime dition franin-8
1715 et rimprimes textuellementaise de 1826.texte.
Un volume
pet.
avec un grand tableau hors5 fr.
Catalogue
prix
environ 1.800 ouvrages sur la Sorcellerie, l'Alchimie,
marqus d'une bibliothque occulte comprenant le Magn2fr.
tisme, la Cbbale, la Franc-Maonnerie, les Socits secrtes, etc.
DU MEME AUTEUR:Histoire de/
Inquisition en
France7fr.
Tome
I.
Les Origines, in-8 carr.
Pour paratre prochainementTomeII.
:
La Procdure
inquisitoriale.
LA MAGIEi:t
la
SORCELLERIEEN FRANCEIls SORCIERS D'A rREFOISLl
SABBA1
LA
QU'ERRE
\
i
X\'
SORCIERS|y>
LES SORCIERS Dl
FOURS
P
\K
TH. DE
CAUZONSI
Origine deCe qu'on
la
Sorcelleriedes e
ces ouvrages, plusieurs sont dus des auteurs
illusties. qui
nous ont transmisdes
les faits
anciens pas
d'interventionnotre momie,
Mes
n'appartenant
comme
Plutarque, Lucien, Cicron,
Pline. Apule, St-Augustin, etc.Il
existe des livres dele
magie polmiquieon-
crits
dans
butla
de dmontrer, ou, au
traire, de
mer
vrit desse
vnements extrasont fort multiplies
naturels. Ces
ouvragesla
partirla
de
Rforme protestante, surtout
quandsuscit
perscution violente des sorciers eut
une raction d'abord timide, puis plus
audacieuse.
Nous aurons
l'occasion dt mention-
ner quelques-uns de ces ouvrages.
VIII
LA SORCELLERIE EX FRANCE
4 Les livres s'occupantcrits
du droitla
judiciaire,
dans
les
temps antrieurs
Rvolution,
ont, presque tous, des chapitres plus
ou moins
longs consacrs la discussion des cas magiques.Ils
numrent ou commententetlesciviles,
les
lois
canoniquess'appuyercette
sur
lesquelles
doivent
juges des criminels de magie.
Ales
catgorie
d'ouvrages
se
rattachent
directoires
de l'Inquisition,plusieurs
dont nous ayons
conserv
spcimens,Gui,
commedeplusla
ceux
d'Eymeric,
de
Bernard
Bernard despcial
Cme,se sont
etc.
Quelques
auteurs
proposs
d'appliquer
magiele
les
rgles inquisitoriales
communes. Tel
fameux
Marteau des
sorcires
des inquisiteurs alle;
mands Sprengertrait des
et Institor
tel
encore
le
gros
Recherches magiquesbien d'autresciter
du
jsuite
Del
Rio,
et
que nous auronstravail.
l'occasion de
dans ce
Parmi
les
livres judiciaires,
nous pouvons classer certains:
ouvrages fameux chez nous
la
Dmono;
maniecelle
,
par exemple, du jurisconsulte Bodinlorrain
du juge
Remy;
le livre
de
l'
In-
constance des dmons , crit d'un conseiller-juge
AVANT-PROPOS
IX
au Parlement de Bordeaux, Pierre de Lancre,rest5livres
fameux dans
1rs
annales de la sorcellerie.
En
dernier lieu, nous pouvons ranger les
scientifiques
OU
mdicauxpeul
qui,
depuis
longtemps dj,qu' Hippocrate,rellement,et
car on
remonter jus-
on1 essay d'expliquer natu-
de
ranger
parmi
les
infirmitsfaits,
humaines, bon nombre d'vnements, de
de phnomnes tranges, attribus par d'autresn.is
cuises surnaturelles.sciaient
Certains critscarils
difficiles
classer,
appartiennent
plusieurs de ces groupes,
mais cela n'a aucune importance, car notre butest
simplement de donner une ide d'ensemble
des divers points dea
vueet
m. us lesquelstraite
la
magie
pu tre considre
autrefois. Cesl'his-
aspects diffrents se prsentent encore torien dela
magie, (pu doit ainsila
la
considrerl'histoire,
au point de vue dedela
pratique, dee1
polmique, du droit
de
la
scienlu
Nous ne prtendons pas avoir
tous les
livres traitant de la sorcellerie, ce sciaitsible
impos-
runir,
un homme, mais nous avons tent de et nous avons lu un nombre d'ouvrages,
X
LA.
SORCELLERIE EN FI1AM
l
appartenant chaque groupe, largementsant pour nous donner des idesaussi compltessujet.
suffiet
prcises
que nous avons pu, surutilis, cela
tiotreles
Nous' avons
va sans duc,
prcieux recueils de pices, composs spciale-
ment pourou de enla
servir
l'histoire
de
l'Inquisition
magie, ceux par exemple de Frdricq
Belgique,
de
Hansen en
Allemagne,
defait
Boissac en France; nous avons, en un mot,
de notre mieux pour quepuisse toutc
le
prsentet
ouvrage
la
fois
intresser
renseigner
nos lecteurs. Inutile d'ajouter qu'en vritablehistorien,
nous n'avons de parti pour ou contredit,
personne. Nous racontons ce qui s'estqui sedit, et si,
ce
par hasard, nous met tops une
opinion, c'est que nous croyons, en la circons-
tance, tre l'organe du senscelui
commun,
et
non
d'un parti quelconque.
Notre plan est bien simple. Nous nous occu-
pons d'abord des gnralits sur
la
magie. Nous
tchons de prciser ses origines, sa dfinition,les
causes de sa propagation au
Moyen-Age nous;
KVANT -PROPOSfaisons
XI
ensuite
un
rsum de
ce
qu'on disait
des sorciers mdivaux, de leurs sabbats, de leurscrimes, de leur puissance, des remdes leurlice.le
ma-
C'est notre premire partir,
laquelle forme
premier volume de L'ouvrage entier.
Dansronsles,
les
deux volumes suivants, nous parcounotre pays.lese1
annales historiques de
notons
les
manires diverses dont
autoritstraiter
ecclsiastiques ou civiles ont cru bon deles
sorciers.
Les fluctuations de
la
lgislationla
leur sujet
sont tranges au point de vue dela
raison, car
raison est
naturellementet
porte
supposerjusteetet
la
permanence;
l'invariabilit
du
du vrai
elles fin eut
SOUVenl
fort cruellesla
par consquent ne sont pas
l'honneur de
race
humaine. Dans cesl'occasion
lugubres pages, nous
aurons
de
traiter
brivement, mais
aussi scientifiquement que possible, les causes fa-
meuses des Templiersrencontrerons;nissi
et
de Jeanne d'Are; nous
sur notre route bien des mys-
tres politiques, bien deset,
pidmies
(le
nvroses
sur tous ces points, nous raconterons sucs'est pas
cinctement, mais clairement, ce qui
Notre troisime partie, qui
fait
le
quatrime
XII
LA SORCELLERIE EN FRANCEet dernier, est
volume
consacre la sorcellerie
contemporaine. Sa composition nous a demand
un
travail considrable et
nous esprons que
le
lecteur, grce nos labeurs,
pourra se former une
ide exacte
des faits merveilleux dont la dis-
cussion durera probablement longtemps encore.
Nous n'avons pasd'historien se
prendre parti.
Notre rle
contente d'exposerles
les faits rels,
ceux aussi que
uns racontent,
tandis
que
d'autres les nient, les explications et les thories
de tous.
Nous nous sommes contents deil
cette tche dj complexe, car
nous a sembl
que
les discussions
des partis opposs n'ont pasfait
encore rsolu toutes les difficults, nilumire suffisante sur tousles points.
une
Le but poursuivi dansSorcellerie
cette Histoire derire
la
en France, n'est pas de
ou denos
faire rire des travers
de nos aeux et dedifficile
contemporains.
Il
sera sans doute
au
lecteur de retenir
un
sourire en face des extra-
ordinaires affirmations des sorciers et de leursjuges,folies
mais l'impression gnrale de l'tude des
magiques
est plutt triste.
D'abord, on se
sent
mal
l'aise
de
se voir
entour de tant de
AVANT-PROPOS
XIII
mystres impntrables: puis on est mcontentde constaternitle
peu de progrs
faits
par l'huma-
dans cette tude des phnomnes tenant
au
monde
des esprits,
que
i
-prits:
soient
en dehors ou en dedans de l'homme
en troitrop
sime
lieu,
le
cur
souffre de dcouvrir
souvent des fripons, des charlatans, de vritables criminels, sousle
manteau des magiciei
onait
est surtoutcru.
navr que l'ignorance humainelaqi.
malgr ses tnbres, trancherle
tion
dansla
sens
le
plus redoutable, et prohs -
noncer
mort
contrehis
:s.
Plus
on
avance dans cette
jusqu' une certaineles
que au meins. plusplient,et
supplia
-
-
multi:
plus
la
question devient poignanteIl
mais
si
ces gens ne sont pas coupables ?q;se
fallutla
longtemps pour
dcid
douter destreindre
puissance des magiciens: puisexterminations. Leniers exemples.
xvnr
sicle
en vit
les der-
De
nos jours, on ne brle plus gure de sor-
ciers, si ce n'est ici
ou
l,
dans des mouvements au gouvernesorcier existe
populaires
et
chez
des peuples
ment mal
organis.
La
crainte
du
XIV
LA SORCELLERIE EN FRANCE
cependant toujours,
mme
chez
nous. Elle estet
un mal
:
car elle dbilite
l'hommeles
ne
lui
permet pastoutesles
deforcesles les
combattrede
dangersIl
avecbienlesles
l'homme.les
serait
fcheux
que
spirites,
occultistes,villes,
somnambules,sorciers des
chiromanciens deset les autres
campagnes
magiciens
de nos jours, entretinssent cette crainte et surtout l'ide d'tre humains malfaisants revtus
de pouvoirs extranaturels;
la
peur est enseles
effel
mauvaiseanciens
conseillre.le
Pourpeuple
dfendrejeta
desfeu;
sorciers,
au
qui sait ce qu'il ferait contre lesciers le jour o,
nouveaux
sor-
malgr
les
raisonnements desefficacit
savants,
il
attribuerait
une
malfai-
sante aux pratiques mystrieuses des mages du
xx e
sicle ?
Ces rflexions et bien d'autres natront, nousl'esprons, d'elles-mmes,
dans
l'esprit
de
nos
lecteurs.
Nous pensons quebut de
ces
pages crites
dans
le
seul
faire connatre la vrit sur
une des plus grandes bizarreries de l'humanit,intresseront et instruiront plus d'une personne.
Plus d'un sans doute trouvera notre travail
AVANT-PROPOSinsuffisant.
XV
Nous
l'avons cependant tudi de
notre mieux, mais fort conscienl de la grandeur
dequi
La
tche, nous
serons reconnaissant ceux
voudrontfaire
nous
apporter
leurs
lumires,
nous
connatre
des jugements inconnus,les
dpouiller pour noustales, qui
archives dpartemen-
commencent
tre inventoriesel
dans
tous
1rs
dpartements,
nous aider, en un mot,
faire de cet
ouvrage, dans ses ditions futures,aussi
une
histoire
complte
que
possible
de
la sorcellerie
en France.
Th.
de
CAUZONS.
PREMIRE PARTIEORIGINES, DOCTRINESet
RITES
de
la
SORCELLERIE
CHAPITRE PREMIEROrigines de la Sorcellerie
AKTICLE PR] M 1ERAntiquit dela
Sorcellerie
I
Il
est
difficile
de
prciser,
d'un
trait,
l'ide
attache aux mots de sorcellerie et de magie. Troischoses distinctes sont eneffettelle
runies dans la con-
ception de l'ide magique,
que
les sicles l'ont
forme: on y peroit nettement, ds les origines, la prdiction de l'avenir par des procds divers:
tude des astres,
des victimes gorges, du vol des
oiseaux, explication des songes, tirage des sorts, et
bien d'autres choses encore. Le
mot de magie
rappelle
encore des prodiges oprs, qui semblaient dpasser
2les
LA.
SORCELLERIE EN FRANCEet, le
forcesles
naturelles,
plus
souvent,
surtout
danseffet
poques chrtiennes, devaient produire unbien que la mchancet ne fut pas
nfaste,
essentiellesorcier,
aux miracles antiques. Enfin, dans le nous voyons,d'aprs les souvenirs du Moyen-
Age, un
homme
ayant des rapports avec
les
dmons,
adorantla terre
les diables, se
vouant eux, jouissant surprodiges,
du pouvoir de Satan. Prdiction,
culte de Satan ou, en gnral, des esprits, tels sont les
caractres principaux de ce qui pourrait s'appeler
une
religion,
un
art
ou une science, suivant
le
point
de vue considr, mais a pris ou reu tout simplementla
dnomination de magie
et,
plus tard, celle de sor-
cellerie
beaucoup plus gnrale.
Ces deux termes employs souvent
comme
synodifla
nymes, ont cependantfrentes:
des
tymologies bien
la
sorcellerie;
dsignant
spcialement
divination par le sort
et la magie, la doctrine et la
puissance des mages ou prtres de la religion desPerses.
Comment, venant de points
si
loigns, ces
expressions en sont venues se confondre, est une
questionsuffira
rsolue
dj
par bienles
des
crivains.
Il
de rappeler que
prtres
de l'ancienne
religion assyrienne
ou chaldenne, depuis longtempspossesseurs de
observateurs du
ciel et
bon nombre
de donnes astronomiques, avaient cru apercevoir,
ORIGINES DE LA SORCELLERIE
3
ou prtendaient avoir constat une certaine relationentre les
mouvements
des toiles et les vnements
de
la
terre.
Une
fois
qu'on
le
crut autour d'eux,
leur science d'astrologues ne leur attribua pas
moins
de
vnration
que
leurs
connaissances sidrales,
peut-tre plus de profit. Aussi,
quand
les
conqutes
de Cyrus eurent mis
fin
au grand empire de Baby-
lone et quel.-, religion des Perses pntra avec ses prtres sur les bords de l'Euphrate, les prtres persans ou mages ne manqurent pas de joindre les pratiques chaldennes honorifiques et lucratives aux rites plus spiritualistes peut-tre dela'
religion
victorieuse.
Depuisdes
lors,
leur
nom,
s
att acha,
comme
celui
Chaldens, l'ide de
devins
par l'tude
des
astres, puis
de
devins
en
gnral, et les sorciers ou devins par le sort se trouvrent leurs confrres, faciles
confondre,
comme(1).
s'occupant avec eux deSorciersterrainet
la
rvlation de l'avenir
magesde
sela
rencontrrentdivination;
donc surarrivrent
le
commun
ils
peu prs complte, quand onleur attribua, aux uns et aux autres, le pouvoir de faire
une ressemblance
(1)
Mai kv. La MagieMagic,p.
et
l'Astrologie
dans V Antiquit
et
au
the Bible, art.
206
4
LA SORCELLERIE EN FRANC]
des prodiges par l'invocation des dieux ou des d-
mons, unie l'accomplissement de certains
rites.
Dj
les
vieux mages de
la
Perse passaienl pour
d'habiles thaumaturges: on leur reconnaissait, entreautres, le
don de
faire
descendre sur leurs sacrifices
le feu cleste.
De
plus, l'ancienne
croyance zoroaset
trienne
aux
deux principes opposes du bienet
du
mal,
personnifis dans Ormuzdles
Ahriman, en-
tours tous deux de gnies classifis, niais opposs,
reprsentantinfini,
puissances
oules
vertus
de
l'Etrelesla
en
mme temps queet les
formes
solaires,
phnomnes naturelsnature,
forces
vivantes dela
avaitriteset
naturellement conduit la
cration
de diversespritsliturgie
pour s'assurer
protection des bons
loigner les mauvais.
Il
en tait rsult uneet
compose d'enchantements
d'vocations,
qui se concilia fort bien avec les pratiques analogues
dele
la
Chalde et assura
la
magie, science des mages,rituelle,
caractre spcial
d'une religion surtout
s'adressantvais,
aux dieux secondaires, bons ou mausollici-
mais principalement aux seconds, et
tant d'eux l'octroi d'une faveur ou l'apaisement deleur colre.
Les mages se transformrent ainsi en magiciens,d'autantplus
que
les
vicissitudesles
politiques
les
mirent en rapport avec
prtres
de l'Egypte,
ORIGINES DE LA SORCELLERIE
5
commerelationsidral vaises.
eux, astronomes et astrologues;
mdecins, alchimistes
supposant
comme eux, comme eux une;
entre les tres de lael
terre,
ceux du
ciel
les
divinits
invisibles
bonnes ou maucivilisations
Aude
contact
de
ces
diversesse
perses,
chaldennes,science
gyptiennes,
constitua
une
sorte
occulte
rserve
dessoit
initis,
mais grandement redoute du vulgaire,seservit
qu'elle
de
secrets
naturels
ou
extra-naturelsagitlui
connus desur
ses adeptes, soil
qu'elle
seulement
l'imaginationles
des mortels, on
attribua peu
peu tous
maux
de l'humanit.ces magiciens, dj(1),
A
quel
moment dunepas mal
posses-
seurs decelui
de nomsIl
reurent-ils encore
de sorciers?loi
n'est pas facile
de
le dire.
Dans
unemortpas
clbre o
l'empereur Constance menace deles
lesle1,-
devins
et
mages
,
il
ne.
prononce
mut de
sorciers,
quoique nous remarquions,
dans
texte de son dit, bien des lignes caractrisla
tiques de
sorcellerie
future
Que personne,
dit
l'empereur, ne consulte un auspice ou unci
ma thet
maticien, (pie nul n'aille trouver
le
devin. Silence
aux
dclarations
perverses
des
augures
des
(1)
Del
Rio.I.
l'issu1.
>
magicarum
Win
sex.
in-4,
Mayence, L624J
c.
2,
p.
>;.
6
LA.
SORCELLERIE EN FRANGE
prophtes.
Que
lesle
Chaldehs,
les
mages
et
autres individus quefaiteurs
vulgaire appelle des mal-
ci
(maleficos)
cause
de
la
grandeur de
leurs forfaits, ne tentent rien de ce genre. Silence
perptuel toute curiosit de l'avenir. Car terrass
du glaive vengeur, quiconque dsobira sera frappdela
peine capitaleiv c
.
Aucien.
milieu du
sicle
par consquent,
le
mot
de sorcier ne parat pas encore synonyme de magiIl
en est encore desi
mme
au milieu du sicle
suivant,
nous nous en rapportons aux statuts150.
d'un concile tenu en Irlande, vers l'an
Dans
ses
canons 14 et
16,
il
inflige en effet
une pnitence aula
chrtien qui consulte les aruspices
mode
paenne,les devile
ou
croit
aux consultations des miroirs parmaisil
neresses,
ne prononce pas encorelafin
terme
de sorcier.
En
revanche,
du
vi e
sicle,
une
dcision d'un concile de
Narbonne en
589, canon 14,
punit de l'excommunication et d'unedevins
amendeou
les
qu'on
appelait
carages
sorciers,
personnages que d'autres documents, presque contemporains,tels
que
la
Vie de Si Eloi par St-OuenSI
(+648),
les
Lettres
de
Grgoire
I
pape
(1),
(1)
Guegorius
I,
epistol.
1.
VII, 66 ad Januarium. (+
604)
ORIGINES DE LA SORCELLERIEfltrissent
7
comme
des
adeptes
de
superstitions
paennes,teurs,
semblables
aux aruspices,fabricants
auxde
enchanmalfi
top related