la bce continuera d’inonder le marché en liquidités ... · tension sur les taux à 10 ans...
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28/10/2017
Conclusions
L’intervention de Draghi jeudi dernier a envoyé un signal fort aux marchés, avec un discours hyper ac-
commodant sur sa politique monétaire. Même s’il affiche l’intention de réduire le niveau du QE à
30Mds€ par mois à partir de janvier 2018, il est prêt à le retoucher à tout moment en cas de besoin. Il
maintient le réinvestissement des titres venus à échéance pour une « période très longue » et garde les
guichets ouverts pour les refinancements à 3 mois aussi longtemps que nécessaire, et en tout cas
jusqu’à fin 2019. Et il maintient le niveau des taux actuels « for an extended period » et bien au-delà
de la fin du QE. Malgré son mandat restreint à la stabilité des prix, l’approche « machiavélique » de
Draghi a permis de sauver l’euro et l’Europe de sa profonde dépression. Tous les voyants sont au vert et
la croissance de la zone au 2ème trimestre a été de 2.3% et l’on attend 2.2% de hausse pour l’année qui
sera la meilleure depuis la crise. L’indicateur de confiance des ménages et des industriels s’affiche au
plus haut historique d’avant la crise. L’inflation structurelle se rapproche de l’objectif de 2% en passant
en quelques mois de 0.75% à 1.25% et 1.5% si l’on inclut l’énergie et l’alimentation.
Contrastant avec la BCE, la Fed est en pleine politique de retrait de liquidités avec une hausse quasi
sûre des taux le 13 décembre et une réduction programmée de son bilan avec un rythme qui devrait at-
teindre 50Mds $ par mois en octobre 2018. Le marché n’est pas resté impassible et l’on a assisté à une
tension sur les taux à 10 ans proches de 2.5%, et le 30 ans à 3%. Le retrait des liquidités en 2018 devrait
être l’évènement majeur pour le successeur de Janet Yellen et pourrait faire tanguer les marchés.
Tous les voyants sont au vert en Eurozone avec notamment une forte reprise de l’investissement au
rythme de 5% par an, encouragée par des taux toujours très bas et négatifs jusqu’à 7 ans, créant une
bulle dans l’immobilier. L’effet immédiat de la conférence de presse a été la baisse de l’euro et les in-
dices boursiers se sont envolés vers les plus hauts. Pour un investisseur en euro, c’est l’indice MSCI EMU
qui affiche les meilleurs scores sur l’année avec une hausse de 16% contre 11.8% aux US dans la même
devise. Ce sont les pays émergents qui sont en tête avec 19.8%. La performance la plus remarquable est
celle du secteur IT avec 35% ! de hausse menée par les GAFAM. Amazon, qui a pris 13% dans la journée
de vendredi, continue de créer une révolution en mettant en quasi-faillite le commerce de détail. Mais
la révolution digitale va au-delà du commerce comme le montre le succès de Netflix dans les médias ou
l’avènement de la voiture électrique autonome. Les fonds Digital ont profité de ces tendances en affi-
chant depuis le début de l’année 24.7% pour Digital Stars Europe, 25.8% pour Digital Stars Europe ex UK
et 32.7% pour Digital Stars Europe Smaller Companies.
L’accélération de la croissance mondiale est l’autre facteur qui explique les hausses en 2017. Le rebond
attendu est à 3.2% pour 2017 ainsi que pour 2018, contre 2.8% en 2016. Et les prévisions sont revues à
la hausse comme pour la zone Euro à 2.2%. Les parutions de résultats de T3 n’ont pas été une grande
surprise et la hausse de 8.6% des profits est maintenue en 2017 ainsi que les 11% pour 2018. Les profits
en zone Euro sont également inchangés à un haut niveau de 19% en 2017. La valorisation du marché
américain devient très tendue après la hausse récente, avec notre objectif de cours à 2483 points en
cas de réduction de l’IS et 2273 points sans réforme. Avec une clôture à 2581 points c’est très tendu.
Pour l’indice MSCI EMU notre objectif est inchangé à 133 points pour une clôture à 129. Le marché va
poursuivre sa hausse faute d’investissements alternatifs et avec l’abondance de liquidités. La BCE est
très rassurante mais ne peut pas seule soutenir les marchés. L’action de la Fed sera déterminante en
2018 si elle retire trop de liquidités du marché. Nous maintenons notre position de surpondérer les ac-
tions avec une préférence pour l’Eurozone.
Jacques Chahine
La BCE continuera d’inonder le marché en liquidités
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Discours hyper accommodant de la BCE
Alors que la Fed est en pleine action pour normaliser sa politique de taux, la BCE, dans le dernier dis-
cours de Draghi, affiche une volonté de politique monétaire hyper accommodante. Parlant des APP (As-
set Purchase Programme), il indique qu’il passera de 60Mds€ à 30Mds€ par mois à partir de Janvier
2018 jusqu’en Septembre 2018, mais il s’empresse d’ajouter se tient prêt à tout moment pour augmen-
ter le montant et la durée si cela devait être nécessaire. Il confirme le réinvestissement des titres ve-
nus à maturité pour une période « très longue ». Il maintient les guichets ouverts pour les refinance-
ments à 3 mois aussi longtemps que nécessaire et en tout cas jusqu’à fin 2019. Et, concernant le
niveau des taux, il déclare “we continue to expect them to remain at their present levels for an ex-
tended period of time, and well past the horizon of our net asset purchases”.
La BCE en passe de réussir son pari
Cette politique est nécessitée par la persistance d’une trop faible inflation qui rend indispensable le
soutien d’une politique monétaire expansionniste. A noter que le discours de la BCE évite soigneuse-
ment de parler d’un soutien de la croissance ou de l’emploi, contrairement à la Fed dont c’est égale-
ment la mission. La mission de la BCE est cantonnée exclusivement à la stabilité des prix et c’est un
Draghi « Machiavel » qui a réussi avec ce mandat restreint à sauver l’Euro et remettre la zone en état
de marche. Tous les voyants sont au vert et la croissance de la zone au 2ème trimestre a été de 2.3%
contre 2% attendus alors qu’on attend 2.3% au 3ème trimestre qui a été revu significativement à la
hausse. L’année 2017 continue d’être fortement revue à la hausse à 2.2%, ce qui donnera la meilleure
année pour la zone depuis la crise financière. Cela se reflète dans une confiance au plus haut dans
l’économie.
La confiance dans l’économie au plus haut d’avant la crise
L’indicateur de sentiment économique est un indice synthétique de la confiance des ménages et des
entreprises sur leur perception de l’économie. Il a retrouvé récemment son niveau d’avant la crise.
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L’inflation pas aussi bénigne dans l’Eurozone
Il faut tempérer quelque peu le discours de la BCE sur l’inflation. S’il est vrai que tout au long de 2016
l’inflation a été quasi nulle en raison de l’impact de la chute du pétrole, il n’en est pas de même en
2017 où l’on voit l’effet inverse et le décollage de l’inflation structurelle hors énergie et produits de
base alimentaires. L’inflation structurelle est passée de 0.75% à 1.25% alors que l’inflation totale
s’établit à 1.5%. L’Allemagne pourrait hausser la voix car l’inflation 2017 est prévue à 2% et les alle-
mands on l’horreur de l’inflation. Ceci pourrait tempérer l’ardeur de Draghi si l’inflation pointait du
nez plus que prévu courant 2018, dans une croissance mondiale qui s’accélère et qui risque de peser
sur le cours de certaines matières premières. On citera l’épiphénomène de la crise du beurre dont les
cours ont doublé par un déséquilibre entre l’offre et la demande. D’autres tensions de ce type peuvent
apparaître sur d’autres produits de base en raison de la hausse de la demande des pays émergents dont
la croissance est fulgurante en 2017 et qui se poursuivra en 2018.
Quelques signes d’inflation eu Eurozone
La Fed en pleine politique de retrait de liquidités
Si la BCE est encore en pleine expansion monétaire, la Fed est en phase de normalisation de sa poli-
tique dans un cycle de hausse des taux et de réduction de son bilan. Depuis début Septembre, les taux
à 2 ans n’ont pas cessé de monter en anticipation des hausses prochaines de la Fed. Ainsi, la probabili-
té d’une hausse le 13 décembre prochain s’établit à 91%. Deux autres hausses sont probables en 2018.
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L’envolée des taux à 2 ans anticipe plusieurs hausses de taux
La courbe des taux américains continue de s’aplatir, ce qui est le signe de hausses de taux courts ulté-
rieurs, mais ne présente pas encore un caractère inquiétant. On sait que les krachs boursiers sont tou-
jours précédés d’une courbe de taux plate, voire parfois inversée. Et en effet, les taux longs se sont
tendus, le 10 ans passant de 2.13% début septembre à 2.45% vendredi dernier. Le 30 ans s’est égale-
ment tendu de 2.72% à 2.96% sous l’effet des intentions de la Fed. En dehors des hausses de taux pro-
grammées, celle-ci compte réduire substantiellement son bilan, passant de rachats de 10Mds$ par mois
actuellement à 50Mds $ en Octobre 2018, soit un rythme de 600Mds $ par an, ce qui nous parait consi-
dérable compte tenu de la capacité d’absorption limitée du marché national.
Si ces intentions se confirment, ce sera le signal de la fin du marché haussier, à moins que la crois-
sance économique s’accélère sérieusement.
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Sep 14 Dec 14 Mar 15 Jun 15 Sep 15 Dec 15 Mar 16 Jun 16 Sep 16 Dec 16 Mar 17 Jun 17 Sep 17 Dec 17
US Benchmark Bond 2 years
US Benchmark Bond - 2 Year - YieldSource: FactSet
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Vers un aplatissement de la courbe des taux US
La courbe des taux reste bien pentue en Eurozone
Forte reprise de l’investissement dans l’Eurozone
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3 months 1 year 2 years 3 years 5 years 7 years 10 years 20 years 30 years
Yield Curve for the US
Current Yield Yield as of 31/12/16
Duration
% Interest rate
Source: FactSet
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1 year 2 years 5 years 10 years 15 years 20 years 30 years
Eurozone German Yield Curve
Yield Yield as of 31/12/16
Duration
% Interest rate
Source: FactSet
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Compte tenu de l’action de la BCE, l’argent continue de couler à flot dans la zone, avec des taux néga-
tifs jusqu’à une échéance de 7 ans ! Inutile de dire qu’avec la reprise constatée, les investissements
vont bon train un peu partout. Depuis le deuxième semestre de 2016, l’investissement est en hausse
entre 4 et 5% alors que celle de la consommation est entre 1.6 et 1.8%. L’immobilier continue de
s’envoler avec l’argent facile. Des immeubles de bureaux dans les beaux quartiers du centre de Paris
se vendent avec une rentabilité inférieure à 3%. Même à ce taux, l’affaire reste attractive quand on
peut emprunter à 2% et que la rentabilité reste indexée sur l’inflation.
La BCE redonne de la compétitivité en faisant chuter l’euro
Suite à la conférence de presse de Mario Draghi, l’effet a été immédiat sur les marchés financiers.
D’abord l’euro a baissé par rapport au $ et les indices bousiers européens ont flambé. Les investisseurs
étrangers raisonnent en $ et les actions apparaissent donc moins chères dans cette devise. On peut
soupçonner la BCE d’une volonté de faire refluer l’euro par son action, pour arrêter la hausse vertigi-
neuse de l’euro en 2017 qui a handicapé les bourses européennes et freiné l’effet de richesse.
Chute de l’euro face au $
Les marchés financiers au plus haut partout
La baisse du $ et le discours très rassurant de Mario Draghi ont mené les marchés de la zone vers leurs
plus hauts historiques avec des performances sur l’année qui dépassent déjà largement celles de 2016.
En monnaie locale, la performance de l’Eurozone est proche des US avec 16.1% sur l’année contre
17.3% incluant les dividendes bruts payés. La palme des hausses continue de revenir aux pays émer-
gents avec 28% en monnaie locale et 31.6% en $. Le Japon est au plus haut avec 17.3% en Yen et 20.2%
en $. La Grande-Bretagne vient en queue de liste avec 8.6% en £ et 15% en $. Nous affichons plus bas
un tableau de performances en € qui donne les rentabilités d’un investisseur de la zone qui n’a pas pris
de couverture de change. C’est effectivement dans la zone Euro qu’il aurait eu la meilleure rentabili-
té, juste derrière les pays émergents. Notons que les performances que nous donnons sont maximales
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Sep 16 Oct 16 Nov 16 Dec 16 Jan 17 Feb 17 Mar 17 Apr 17 May 17 Jun 17 Jul 17 Aug 17 Sep 17 Oct 17
Euro Exchange rate against US $
U.S. Dollar per Euro - FX Rate - SpotSource: FactSet
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incluant le dividende brut. En pratique, le mieux qu’on peut réaliser est de se rapprocher d’un divi-
dende Net avec un ETF, ce qui enlève entre un demi-point à 1 point de performance selon les marchés.
Très belle performance sur tous les marchés
Pour un investisseur en euro, la zone Emu est gagnante
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The World Index(DM)
USA Europe EMU Japan Emerging Markets The World IndexSmall Cap
MSCI performance by Region Gross Total Return in Local Currency
2016 2017Source: FactSet
11.4%
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3.2%5.2% 5.8%
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The World Index (DM) USA Europe EMU Japan Emerging Markets The World IndexSmall Cap
MSCI Regions performanceGross Total Return in EUR
2016 2017Source: FactSet
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Par secteur, on notera la performance démesurée du secteur IT avec une hausse de 35% ! sur l’année
due en majeure partie aux Etats-Unis et concentrée sur les poids lourds du GAFAM.
Hausse vertigineuse du secteur IT
Plus gros contributeurs à la hausse de l’IT
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The World
Index (DM)
Consumer
Discretionary
Consumer
Staples
Energy Financials Health Care Industrials Information
Technology
Materials Real Estate Telecom
Services
Utilities
MSCI performance by sector Gross Total Return in Local currency
2016 2017Source: FactSetSource: FactSet
% change YTD
Apple Inc. 42.5
Microsoft Corporation 37.2
Facebook, Inc. Class A 54.6
Alphabet Inc. Class C 32.1
NVIDIA Corporation 89.7
Mastercard Incorporated Class A 44.9
Oracle Corporation 34.4
Adobe Systems Incorporated 72.2
Intel Corporation 25.1
PayPal Holdings Inc 80.0
Broadcom Limited 44.9
Applied Materials, Inc. 77.0
Cisco Systems, Inc. 18.0
Texas Instruments Incorporated 36.1
salesforce.com, inc. 47.1
Micron Technology, Inc. 86.4
Lam Research Corporation 98.5
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Il est étonnant qu’après tant d’années Apple continue de performer ainsi alors qu’on pourrait penser le
marché des smartphones est à saturation. Mais le consensus continue de croire à une poursuite de la
croissance, en tout cas pour 2018, qui commence en T3 et va donc inclure les ventes énormes de fin
d’année. Les projections se ralentissent au-delà de cette date. Ce qu’on remarque c’est la valorisation
énorme en 2017 à 18.1x les résultats, faisant suite à la hausse de 42.5% du titre ! Le secteur IT se paie
en moyenne 21.1x les résultats 2017, mais les profits n’arrêtent pas de hausser au rythme de 12% en
moyenne par an.
Des valorisations qui font peur si les profits ralentissent
Dans cette liste, nous n’avons pas inclus Amazon (secteur consommation cyclique) qui a bondi de 13% !
vendredi, suite à des résultats bien au-dessus du consensus. Le titre affiche une hausse de 47% depuis
le début de l’année et Jeff Bezos est devenu l’homme le plus riche du monde devant Bill Gates avec un
patrimoine estimé à 93Mds$.
L’effet Amazon sur le commerce de détail
Le contre coup du succès d’Amazon est la mutation gigantesque en cours dans le commerce de détail
et la disparition programmée ou la faillite de beaucoup de commerçants, avec une mutation du pay-
sage des centres commerciaux qui sont en difficulté. Le tableau ci-dessous résume d’un coup d’œil
cette énorme mutation. Amazon capitalise 443Mds$ et, face à lui, tous les commerces sont en perte de
vitesse rapide, sans compter ceux qui ont déjà disparu. Les seuls qui résistent un peu sont Home De-
pot, la plus grosse chaine d’équipement de la maison, et le numéro 2 Loewe’s. la nature pondéreuse
des marchandises et le besoin de conseil en font un cas un part. Et en vérité, Home Depot a considéra-
blement développé son propre e-commerce permettant aux clients d’acheter sur Internet et de venir
chercher la marchandise et le conseil.
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P/E and Earnings per Share for Apple
Median P/E (L) Annual Median EPS (R)Source: FactSet
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Foot Locker, un détaillant en chaussures de sport a perdu plus de la moitié de sa capitalisation avec la
commercialisation de la prestigieuse marque Nike sur Internet et chez Amazon. Les grands magasins
sont en faillite, les ventes de pièces détachées automobiles et les chaines de vente textiles se portent
mal. Par extension, le secteur immobilier à la tête des centres commerciaux subit le choc de la défec-
tion des clients.
Mais la nouvelle économie touche aussi les médias classiques avec l’ascension fulgurante de Netflix ;
tout comme le métier des agences de voyages qui a été squatté par Priceline (booking.com parmi
d’autres marques). La capitalisation boursière d’Amazon dépasse l’ensemble du retail si l’on exclut
l’équipement de la maison.
Amazon rafle la mise
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La transformation n’est pas encore terminée, car l’attaque s’organise autour du commerce alimentaire
et des drugstores. Tous les secteurs seront impactés tôt ou tard, que ce soit la finance avec les Fin-
Tech, l’automobile avec la voiture électrique et autonome… Les nouvelles start-ups ne seront pas
prêtes de se tarir et la France de Macron devrait mettre les bouchés doubles pour rentrer dans le jeu.
Sector Market Cap% Change Year
YTD
% Change Year
2016
The digital Economy
Amazon.com, Inc. Internet & Direct Marketing Retail 443 811 46.8% 10.9%
Netflix, Inc. Internet & Direct Marketing Retail 87 449 61.2% 8.2%
Priceline Group Inc Internet & Direct Marketing Retail 94 534 29.0% 15.0%
Expedia, Inc. Internet & Direct Marketing Retail 15 267 9.3% -8.9%
TripAdvisor, Inc. Internet & Direct Marketing Retail 4 054 -20.1% -45.6%
The Old Economy
Foot Locker, Inc. Apparel Retail 4 243 -55.5% 8.9%
Advance Auto Parts, Inc. Automotive Retail 6 222 -51.6% 12.4%
Macy's Inc Department Stores 6 199 -45.0% 2.4%
L Brands, Inc. Apparel Retail 11 003 -32.1% -31.3%
Signet Jewelers Limited Specialty Stores 4 682 -29.2% -23.8%
Kimco Realty Corporation Retail REITs 7 894 -27.0% -4.9%
AutoZone, Inc. Automotive Retail 16 647 -26.2% 6.5%
Tractor Supply Company Specialty Stores 7 474 -23.2% -11.3%
O'Reilly Automotive, Inc. Automotive Retail 19 981 -22.0% 9.9%
Ulta Beauty Inc Specialty Stores 11 745 -22.0% 37.8%
Macerich Company Retail REITs 6 881 -20.2% -12.2%
GGP, Inc. Retail REITs 11 735 -20.1% -8.2%
Target Corporation General Merchandise Stores 33 841 -16.6% -0.5%
Federal Realty Investment Trust Retail REITs 8 853 -14.5% -2.7%
Nordstrom, Inc. Department Stores 4 588 -14.5% -3.8%
Kohl's Corporation Department Stores 7 308 -13.8% 3.7%
Simon Property Group, Inc. Retail REITs 49 743 -11.8% -8.6%
Regency Centers Corporation Retail REITs 9 219 -9.3% 1.2%
Genuine Parts Company Distributors 13 205 -7.5% 11.2%
Realty Income Corporation Retail REITs 15 062 -6.2% 11.3%
TJX Companies Inc Apparel Retail 46 147 -6.1% 6.0%
Ross Stores, Inc. Apparel Retail 25 533 -2.7% 21.9%
Dollar General Corporation General Merchandise Stores 21 379 12.4% 3.1%
Lowe's Companies, Inc. Home Improvement Retail 70 380 13.3% -6.5%
CarMax, Inc. Automotive Retail 14 079 15.5% 19.3%
Gap, Inc. Apparel Retail 6 120 18.9% -9.1%
LKQ Corporation Distributors 11 395 19.9% 3.4%
Dollar Tree, Inc. General Merchandise Stores 22 359 20.8% -0.1%
Tiffany & Co. Specialty Stores 10 176 21.5% 1.5%
Home Depot, Inc. Home Improvement Retail 203 300 24.8% 1.4%
Best Buy Co., Inc. Computer & Electronics Retail 14 848 29.4% 40.1%
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Les fonds Digital profitent à fond de ces évolutions
Nos fonds Digital, de par leur construction sur le momentum, ont profité pleinement de ces tendances
fondamentales. Le secteur industriel, en forme au niveau mondial, est à 26.1% de pondération dans
Digital contre 13.2% pour l’indice européen. L’informatique, très peu représentée dans les grosses capi
avec 4.8% est à 21.0% dans le fonds et les biens de consommation cycliques sont également surpondé-
rés. Ceci se fait essentiellement au détriment des banques « boursouflées » dans les indices ainsi que
les biens de consommation courante qui ne font pas fantasmer pour le moment. Cela a permis à notre
fonds phare Digital Stars Europe d’afficher 24.7% de performance sur l’année. Le fonds Digital Stars
Europe ex UK profite de l’absence de la Grande-Bretagne et affiche 25.8% de hausse. Notre dernier né
depuis un peu moins d’un an, Digital Stars Europe Smaller Companies est à 32.7% grâce à la non sélec-
tion des très grosses valeurs et l’accès à des valeurs à très fort potentiel de croissance.
Des paris gagnants pour Digital grâce au momentum
La croissance mondiale continue d’accélérer
Le deuxième pendant après les taux qui explique la hausse des marchés est l’accélération de la crois-
sance mondiale en 2017. Nous avions souligné dans le passé l’opacité de la méthode du FMI sur le cal-
cul de cette croissance, les chiffres cités étant souvent en parité de pouvoir d’achat. Les taux de crois-
sance que nous calculons agrègent du « vrai argent ». 2017 devrait voir la croissance mondiale rebondir
à 3.2% contre 2.8% en 2016 et 2018 est prévu identique. Les prévisions de 2017 sont constamment re-
vues à la hausse, avec comme exemple significatif les prévisions de l’Eurozone qui sont passées de 1.7%
à 2.2% en peu de temps.
Accélération de la croissance mondiale
26.1%
21.0%
15.0%
11.3%10.6%
5.4%
3.6%
2.7%2.2%
13.2%
4.8%
10.7%
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12.4%
8.2%
3.7%
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0%
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IndustrITConsDisFinanc.H. CareMater.UtilityConsStaReal Es
Allocation by sectors Digital Stars Europe vs MSCI Europe Large Cap
Digital Stars Europe ETF MSCI EuropeSource: FactSet
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Les bassins de forte croissance
Le tableau ci-dessus illustre la très forte croissance des pays émergents, incluant tout l’est de l’Union
Européenne. Les pays développés ont des taux de croissance légèrement supérieurs à 2%.
Les profits des sociétés US bien orientés en 2017 et 2018
2.0%
2.6%
3.4%
4.4%
4.0%
4.6% 4.5%
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-1.5%
4.5%
3.4%
2.8% 2.8%
3.1%3.3%
2.8%
3.2% 3.2%
-2.0%
-1.0%
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2.0%
3.0%
4.0%
5.0%
2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
World GDP Growth and Forecasts
J.Chahine Capital methodoly
Country 2017 2018 2019India 7.1% 7.4% 7.5%
China 6.7% 6.4% 6.2%
Philippines 6.4% 6.4% 6.6%
Vietnam 6.3% 6.5% 6.2%
Romania 5.5% 4.1% 3.5%
Malaysia 5.4% 5.0% 4.8%
Indonesia 5.1% 5.4% 5.6%
Turkey 5.0% 3.3% 3.7%
Lithuania 4.4% 4.3% 2.5%
Ireland 4.4% 3.7% 3.0%
Czech Republic 4.0% 3.1% 2.9%
Poland 4.0% 3.6% 3.3%
Hungary 3.7% 3.5% 2.9%
Cyprus 3.5% 2.4% 1.9%
Hong Kong SAR 3.5% 2.6% 2.4%
Thailand 3.5% 3.5% 3.4%
Luxembourg 3.4% 3.2% 2.3%
Israel 3.3% 4.2% 2.9%
28/10/2017
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L’accélération de la croissance a eu impact favorable sur les profits qui affichent un niveau élevé
stable, les révisions en baisse compensent les révisions à la hausse. Les parutions du 3ème trimestre aux
Etats-Unis vont bon train et 2/3 de la capitalisation boursière du S&P 500 est connue. On attend Apple
pour le 3 novembre. De la même manière qu’il n’y a plus de volatilité sur le marché, il n’y a pas non
plus volatilité sur les prévisions des profits ! Suite aux parutions, les sociétés ont fait un petit coup de
mieux sur le trimestre en cours et raboté un peu les prévisions du prochain T4. Au final, le BNA 2017
est exactement le même que ce que l’on a prévu au mois de février. Les prévisions 2018 ont été très
légèrement revues à la hausse, ce qui représente une jolie croissance de 11%.
Très grande stabilité dans les prévisions
Dans les surprises négatives, on cite GE qui a affiché 2Mds$ de moins que prévu et révise fortement à la
baisse les profits du 4ème trimestre. Le groupe industriel le plus puissant du monde fait face à un déficit
de 31Mds$ pour son fonds de pension alors qu’il a racheté pour 50Mds $ de ses titres pour booster le
cours de l’action, mais sans succès. La dernière valeur qui reste dans le Dow Jones depuis sa création
risque bientôt d’avoir à le quitter. Et le rachat de la partie électrique d’Alsthom bat de l’aile avec les
plans de restructuration. Les résultats du 3ème trimestre font également apparaître plusieurs milliards
de pertes des assureurs liées à la récente vague d’ouragans et les compagnies aériennes ont eu un
manque à gagner. Côté surprises positives, on trouve Intel avec 1Md$ de mieux, Microsoft et Google,
ainsi que les pétrolières.
La croissance des profits au 3ème trimestre a été de 4.2%, impactée par plusieurs milliards de provisions
faites par les assureurs pour les sinistres des ouragans.
Les profits en 2018 ont quelque chance d’être impactés positivement par la réforme de l’impôt sur les
sociétés en plein débat actuellement. Comme nous le pensions, il est question d’un taux d’imposition
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EVN45dO
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NOSAJJMAMFJ 15
Earnings revisions for S&P 500 companies
F.Y. 2017 F.Y. 2018 F.Y. 2019Source: FactSet
28/10/2017
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faciale à 20% et non 15%. Nous avons calculé qu’une telle mesure donnerait une hausse des profits ex-
ceptionnelle de 9.4% et une hausse des marges déjà au plus haut.
Maintien à un haut niveau des profits en Eurozone
En Eurozone, les parutions de résultats souvent parcellaires par ci par là au niveau trimestriel n’ont pas
fait bouger les lignes. On confirme donc la hausse de 19% pour 2017, avec quelques surprises positives
en raison de l’accélération de la croissance mondiale. En 2018, la hausse des profits est ramenée à 8%
ce qui est faible pour un marché en recovery. Malheureusement, le marché européen est gorgé de fi-
nancières, de biens de consommation non cycliques et de produits de base, ce qui ne fera pas de mi-
racle sur le long terme.
Maintien des profits à un bon niveau en 2017
Valorisation des marchés
Le marché américain devient de plus en plus tendu selon notre modèle avec une hausse de 80 points du
S&P500 depuis notre précédente valorisation. Ajouter à cela une tension de 16 bps sur le 30 ans
n’arrange pas la Prime de Risque. Notre objectif de cours de fin d’année est à 2483 points contre une
clôture à 2581 points vendredi dernier, dans l’hypothèse d’une baisse du taux de l’IS. Autant dire
qu’une hausse du marché additionnelle suite à la réussite de cette réforme mettrait le marché en forte
surévaluation. Il faut ajouter à cela la perspective d’une politique monétaire plus restrictive et surtout
le retrait par la Fed à partir d’Octobre 2018 de 50Mds $ d’obligations. Il ne faut pas perdre de vue par
ailleurs que 2.2% de hausse des profits par action sont du pur financial engineering dû au rachat par les
sociétés de leurs titres du même montant. Que se passera-t-il pour les sociétés qui ont fait de la dette
pour ces opérations si les taux montent ? Si la réforme Trump ne passe pas ou est fortement diluée,
notre cours objectif est ramené à 2273 points, une belle correction en perspective.
6.5
7.0
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8.0
8.5
9.0
9.5
EVNO 17AJAFD 16OAJAFD 15OAJAFD 14OAJA 14
Earnings revisions for MSCI EMU
F.Y. 2016 F.Y. 2017 F.Y. 2018Source: FactSet
28/10/2017
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Certes, l’ambiance actuelle est à la griserie. Des beaux profits, des dividendes de 2% qui s’accroissent
tout les ans de 5% soit une rentabilité de 2+5=7% selon la célèbre formule Gordon Shapiro si la martin-
gale dure jusqu’à la fin des temps.
Notre valorisation peut paraître trop prudente car le CAGR sur 8 ans est à 4.3% en l’absence de ré-
forme, soit une inflation de 2 et un PIB de 2.3%. Difficile de faire plus quand les marges sont au plus
haut historique. Peut être également qu’il faut tabler sur la croissance mondiale pour les sociétés mul-
tinationales. On peut toujours trouver des arguments rassurants, il nous semble que la marge de ma-
nœuvre reste très étroite. D’un autre côté, sortir du marché et rater un rallye peut être coûteux. Ce
qui est fascinant pour le moment, c’est la faible volatilité environnante avec le VIX au plus bas histo-
rique qui donne un sentiment de sécurité, car au moindre pépin les banques centrales vont intervenir.
Valorisation très tendue sans réforme fiscale
Depuis notre dernière évaluation, l’indice européen a gagné 3% et l’objectif du cours est quasiment
inchangé à 133 points pour l’indice MSCI EMU. La clôture est à 129 et il n’est pas exclu d’atteindre
notre objectif dans un rallye de fin d’année.
Mais après le Brexit, voilà que l’Europe doit faire face au mouvement séparatiste catalan et un saut
dans l’inconnu. Au moment où l’Espagne réalise l’une des meilleures performances en Europe, un idéa-
lisme difficile à comprendre voit le jour pour faire un Etat sans queue ni tête. Espérons que la majorité
silencieuse se fera entendre et que les esprits finiront par se calmer.
La valorisation se rapproche de nos objectifs
S&P 500 - Valuation end 2017
CAGR Compounded Annual Growth Rate from 2016 30 Years Gvt bonds
2.50% 2.75% 3.00% 3.25% 3.50%
No tax reform: +8.5% in 2017, +10% in 2018 and +9.5% in 2019
(Normative). CAGR =+4.3%2 532 2 397 2 273 2 160 2 056
Implied Scenario CAGR 6.2% over 8 years 2 858 2 703 2 560 2 430 2 311
Base scenario: +8.5% in 2017, +20.4% in 2018 and +9.5% in 2019
(Normative) CAGR = +5.5%2 767 2 619 2 483 2 359 2 246
Current Index S&P 500 (as of 26/10/2017) 2 581
MSCI EMU - Valuation end 2017
CAGR Compounded Annual Growth Rate from 2016 30 Years Gvt bonds
1.50% 1.75% 2.00% 2.25% 2.50%
Depression scenario: +19.9% in 2017, +5% in 2018 and +5% in 2019
(Normative). CAGR =-4.4%119 112 106 101 96
Implied Scenario: CAGR -1.4% over 8 years 145 137 129 122 116
Base scenario: +19.9% in 2017, +8.1% in 2018 and +8.5% in 2019
(Normative) CAGR = -1.2%149 140 133 126 119
Current Index MSCI EMU (as of 26/10/2017) 129
28/10/2017
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Conclusions
L’intervention de Draghi jeudi dernier a envoyé un signal fort aux marchés, avec un discours hyper ac-
commodant sur sa politique monétaire. Même s’il affiche l’intention de réduire le niveau du QE à
30Mds€ par mois à partir de janvier 2018, il est prêt à le retoucher à tout moment en cas de besoin. Il
maintient le réinvestissement des titres venus à échéance pour une « période très longue » et garde
les guichets ouverts pour les refinancements à 3 mois aussi longtemps que nécessaire, et en tout cas
jusqu’à fin 2019. Et il maintient le niveau des taux actuels « for an extended period » et bien au-delà
de la fin du QE. Malgré son mandat restreint à la stabilité des prix, l’approche « machiavélique » de
Draghi a permis de sauver l’euro et l’Europe de sa profonde dépression. Tous les voyants sont au vert
et la croissance de la zone au 2ème trimestre a été de 2.3% et l’on attend 2.2% de hausse pour l’année
qui sera la meilleure depuis la crise. L’indicateur de confiance des ménages et des industriels s’affiche
au plus haut historique d’avant la crise. L’inflation structurelle se rapproche de l’objectif de 2% en
passant en quelques mois de 0.75% à 1.25% et 1.5% si l’on inclut l’énergie et l’alimentation.
Contrastant avec la BCE, la Fed est en pleine politique de retrait de liquidités avec une hausse quasi
sûre des taux le 13 décembre et une réduction programmée de son bilan avec un rythme qui devrait
atteindre 50Mds $ par mois en octobre 2018. Le marché n’est pas resté impassible et on a assisté à une
tension sur les taux à 10 ans proches de 2.5%, et le 30 ans à 3%. Le retrait des liquidités en 2018 de-
vrait être l’évènement majeur pour le successeur de Janet Yellen et pourrait faire tanguer les mar-
chés.
Tous les voyants sont au vert en Eurozone avec notamment une forte reprise de l’investissement au
rythme de 5% par an, encouragée par des taux toujours très bas et négatifs jusqu’à 7 ans, créant une
bulle dans l’immobilier. L’effet immédiat de la conférence de presse a été la baisse de l’euro et les
indices boursiers se sont envolés vers les plus hauts. Pour un investisseur en euro, c’est l’indice
MSCI EMU qui affiche les meilleurs scores sur l’année avec une hausse de 16% contre 11.8% aux US dans
la même devise. Ce sont les pays émergents qui sont en tête avec 19.8%. La performance la plus re-
marquable est celle du secteur IT avec 35% ! de hausse menée par les GAFAM. Amazon, qui a pris 13%
dans la journée de vendredi, continue de créer une révolution en mettant en quasi-faillite le com-
merce de détail. Mais la révolution digitale va au-delà du commerce comme le montre le succès de
Netflix dans les médias ou l’avènement de la voiture électrique autonome. Les fonds Digital ont profité
de ces tendances en affichant depuis le début de l’année 24.7% pour Digital Stars Europe, 25.8% pour
Digital Stars Europe ex UK et 32.7% pour Digital Stars Europe Smaller Companies.
L’accélération de la croissance mondiale est l’autre facteur qui explique les hausses en 2017. Le re-
bond attendu est à 3.2% pour 2017 ainsi que pour 2018, contre 2.8% en 2016. Et les prévisions sont re-
vues à la hausse comme pour la zone Euro à 2.2%. Les parutions de résultats de T3 n’ont pas été une
grande surprise et la hausse de 8.6% des profits est maintenue en 2017 ainsi que les 11% pour 2018. Les
profits en zone Euro sont également inchangés à un haut niveau de 19% en 2017. La valorisation du
marché américain devient très tendue après la hausse récente, avec notre objectif de cours à 2483
points en cas de réduction de l’IS et 2273 points sans réforme. Avec une clôture à 2581 points c’est
très tendu. Pour l’indice MSCI EMU notre objectif est inchangé à 133 points pour une clôture à 129. Le
marché va poursuivre sa hausse faute d’investissements alternatifs et avec l’abondance de liquidités.
La BCE est très rassurante mais ne peut pas seule soutenir les marchés. L’action de la Fed sera déter-
minante en 2018 si elle retire trop de liquidités du marché. Nous maintenons notre position de surpon-
dérer les actions avec une préférence pour l’Eurozone.
Jacques Chahine
28/10/2017
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Main ratios for markets and sectors as of 27/10/2017 (in local currency)
Perf Weighted P/E % Wted EPS Chge 2 018 Revision vs M-2%
2017 2016 2018 2017 2018 2017 2016 Div Yield Fiscal 18 Fiscal 17
ETF MSCI The World Index 16.12% 5.51% 16.7 x 18.3 x 9.74% 15.90% 0.34% 2.51% -0.7% -0.8%
ETF MSCI USA 15.49% 9.16% 18.1 x 20.2 x 11.61% 9.70% 1.38% 2.01% 0.2% 0.1%
ETF MSCI Japan 14.22% -2.59% 14.2 x 15.0 x 5.65% 16.20% 13.01% 2.20% 0.3% 0.3%
ETF MSCI EMU 12.97% 1.76% 14.5 x 15.8 x 8.95% 18.61% -0.66% 3.30% 0.0% -0.6%
ETF MSCI Europe 8.43% -0.49% 14.9 x 16.1 x 8.47% 15.42% -4.04% 3.58% 0.1% -0.4%
ETF MSCI Europe ex Energy 9.32% -2.13% 14.8 x 16.1 x 8.40% 13.14% -1.50% 3.42% -0.2% -0.6%
ETF MSCI Europe Consumer Discretionary 8.98% -3.99% 12.8 x 13.8 x 8.40% 17.26% 11.02% 3.10% 0.1% 0.1%
ETF MSCI Europe Consumer Staples 7.39% -2.10% 19.1 x 20.9 x 9.69% 8.41% 0.45% 3.05% -0.5% -0.4%
ETF MSCI Europe Energy -2.32% 24.11% 15.6 x 17.1 x 9.48% 62.21% -37.43% 5.56% 3.2% 3.1%
ETF MSCI Europe Financials 9.62% -5.33% 11.7 x 13.1 x 11.29% 18.94% -19.24% 4.47% -0.3% -3.0%
ETF MSCI Europe Health Care 2.44% -10.85% 15.7 x 16.6 x 5.86% -0.88% 5.67% 3.11% -0.9% 0.2%
ETF MSCI Europe Industrials 16.17% 8.27% 17.2 x 19.1 x 10.86% 10.92% -0.15% 2.67% -0.1% 0.0%
ETF MSCI Europe Information Technology 21.62% 3.08% 21.2 x 23.5 x 10.75% 12.57% -0.11% 1.49% -2.9% 1.0%
ETF MSCI Europe Materials 14.36% 24.55% 15.5 x 15.8 x 1.51% 42.93% 26.79% 3.05% 2.8% 2.6%
ETF MSCI Europe Real Estate 0.32% -5.80% 14.8 x 14.0 x -5.93% -20.77% 91.64% 4.46% 2.5% -0.1%
ETF MSCI Europe Telecommunication Services -2.18% -17.16% 15.1 x 16.3 x 8.42% 6.89% 1.86% 4.91% -0.7% -0.4%
ETF MSCI Europe Utilities 9.95% -9.98% 14.3 x 14.9 x 4.72% 2.62% -8.37% 5.00% -0.8% -0.8%
Benchmarks source iShares ETF - Data as of 27/10/2017
28/10/2017
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