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Complément du cours de MTU
Prof. Abdelhakim QACHAR 1
Université Mohammed V – Agdal -
Faculté des Sciences Juridiques,
Economiques & Sociales
Rabat
Complément du cours
de MTU
Année universitaire : 2012 - 2013
Module Langue & Communication
Complément du cours de MTU
Prof. Abdelhakim QACHAR 2
La prise de parole devant un public (exposé oral)
Il nous est tous arrivé d’être surpris et déçus par la piètre qualité de certains exposés oraux
des étudiants :
- Lecture frénétique des feuilles, sans jamais les quitter des yeux ;
- Parler avec un débit trop précipité et perdre vite l’auditoire ;
- Parler avec un débit trop lent, au risque de provoquer ennui et endormissement
- Ne pas annoncer le plan de l’exposé et ne pas indiquer clairement les transitions entre
ses différentes parties, ce qui ne manque pas de susciter la confusion chez les auditeurs.
C’est à l’occasion de ces « ratés de communication » que l’on se rend compte que l’exposé
oral est une compétence complexe qui fait trop rarement l’objet d’un apprentissage
systématique lors des premières années de formation, bien qu’elle constitue une compétence
professionnelle clé, dont la maîtrise devrait être assurée par toute formation universitaire.
I. PREPARER UN EXPOSE ORAL
a . Identifier avec précision le sujet principal de l’exposé
Quel est le message central à faire passer ? Une technique efficace consiste à se poser des
questions simples sur le sujet abordé : « De quoi s’agit-il ? Qu’est-ce qui… ? Pourquoi ? De
quelle façon ? Est-ce que … ? ».
b . Dégager les éléments sous-jacents à la question centrale retenue
Repérez les mots clés de la question et faites ressortir les rapports qui existent entre eux.
c. Énoncer les points clés
C’est la clarté de l’enchaînement des idées qui assure mémorisation et compréhension des
contenus chez l’auditeur. C’est à cette étape de la préparation que le plan de l’exposé se met
en place, plan que vous annoncerez d’ailleurs en début d’exposé.
Lors de l’exposé, indiquez clairement quand vous passez d’un point à l’autre de ce plan par
une transition explicite (« Après avoir vu…, nous allons maintenant… »).
d. Mettre en place les principales clés de compréhension du sujet
Pour chacune des idées principales identifiées dans la phase 3, répétez les opérations
suivantes.
• Énoncez l’idée clé par une phrase simple et concise, en limitant l’usage de termes
techniques et de phrases inutilement complexes. Commencez, par exemple, par ces
mots : « En termes simples…, l’idée principale est…, en quelques mots…».
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• Apportez des précisions, des détails, des ajustements. Fixer les limites de l’exposé : «
Jusqu’ici, j’ai été à l’essentiel, bien sûr il y a des exceptions, des difficultés, des
raccourcis…, Vous me direz… ».
e. Récapituler les arguments principaux
Il s’agit ici de rassembler les arguments et les éléments principaux et de construire la
conclusion qui répond à la question posée : « Voyons maintenant les points traités jusqu’ici…
», « En résumé donc… », « Que faut-il retenir de tout ceci… », « Il apparaît maintenant
que… », « Nous sommes maintenant en mesure de dire … ». En quelques mots, essayez
ensuite de répondre à cette question : si l’auditoire ne devait retenir qu’une seule idée ou
qu’un seul fait, desquels s’agirait-il ?
f. Mettre au point l’entrée en matière
• faire référence à l’expérience des auditeurs : « Certains d’entre vous se souviendront sans
doute de… »
• se référer à l’instant vécu collectivement : « Ce matin en arrivant, avez-vous remarqué … ?
»
• poser une question provocante
• commencer par une anecdote
• simuler une situation
• montrer un objet insolite, un dessin humoristique
• proposer un paradoxe.
Après « l’accrochage », l’entrée en matière vise ensuite à lever toute ambiguïté en
précisant d’emblée le sens précis des mots ou des notions sur lesquels vous allez fonder votre
discours, surtout si ces termes sont nouveaux ou pris dans un sens bien spécifique par rapport
à leur usage courant.
II. PRESENTER UN EXPOSE :
a- LES 20 COMMANDEMENTS DE L'ORATEUR
1- L'orateur indique ses sources d'information
2- il annonce clairement le plan de son exposé
3- il indique le matériau de son cours
4- il est clair et compréhensible dans ses explications
5- il utilise, maîtrise (et explique) le vocabulaire technique spécifique à la matière
6- il fait de réels efforts pour faire participer l'auditoire
7- il utilise à bon escient des documents divers : photocopies, notes, photographies, diapositives, vidéocassettes, etc.…
8- il manifeste de l'enthousiasme pour le thème de son étude
9- il apporte suffisamment de données sur son sujet
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10- il utilise le tableau
11- il écrit lisiblement au tableau
12- il maîtrise le matériel audio-visuel utilisé
13- il fait preuve d'une bonne connaissance de son sujet
14- il respecte le créneau horaire prévu
15- il est audible, il parle clairement
16- il est vivant
17- il fournit des documents utiles en annexes de son exposé
18- il utilise l'humour pour maintenir l'intérêt de l'auditoire
19- il évite de lire ses notes sans lever le nez
20- il fait un exposé trop conventionnel et trop rigide
b- CE QU'IL FAUT SAVOIR POUR PRENDRE LA PAROLE
1- expliquer : faciliter la compréhension en utilisant des exemples ou des images
2- déterminer l'orientation : introduire le sujet, le thème de l'exposé
3- clore : récapituler les thèmes principaux et faire le lien entre le sujet et les thèmes
4- être vivant : éveiller l’intérêt, attirer et maintenir l'attention
5- utiliser des aides audio- visuelles : tableau, rétroprojecteur et diapositives
6- comparer : faire apparaître les ressemblances et les différences, les avantages et les désavantages, etc.…
c- CONSEILS À SUIVRE PENDANT L'EXPOSÉ
Ce qu'il faut faire … :
1- faire une pause, prendre du regard la dimension du groupe, attendre qu'il soit prêt
2- introduire le sujet d'une façon amicale et originale
3- regarder les participants et observer leurs réactions
4- appuyer certains points du geste
5- changer fréquemment de position
6- si vous utilisez des aides audio- visuelles, s'assurez que ce vous montrez est visible
7- veillez à ce que les idées clés et les exemples soient brefs et intéressants.
8- veiller à ce que les idées clés et les exemples soie brefs et intéressants
9- faire une pause avant d'aborder un point important .Regarder l’auditoire.
10- essayer de varier le rythme de l'élocution ( ... )
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Ce qu'il ne faut pas faire … :
1- commencer lorsque deux ou trois participants seulement sont attentifs
2- regarder fixement le plafond ou le sol
3- gesticuler
4- courir un marathon
5- montrer votre dos, même s'il est ce que vous avez de mieux
6- confondre les apartés et les remarques hors du sujet
7- donner un excès de précision et utiliser trop de mots techniques et de phrases compliquées
8- baisser le ton de la voix et regarder attentivement ses pieds quand on aborde un sujet important
9- adopter un débit uniforme (qu’il soit lent ou " ultra- rapide "
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La gestion du temps
INTRODUCTION
Le temps est une ressource dont chacun dispose pour accomplir des
tâches dans des délais impartis ; mais le temps n’est pas élastique, on
ne peut pas le stocker, on ne peut, malheureusement, pas mettre de
côté les heures creuses pour pouvoir les utiliser quelques semaines
plus tard lorsqu’il y aura une surcharge de travail. Aussi, appartient-il
à chacun de savoir utiliser au mieux cette ressource.
Gérer son temps veut dire ne pas le gaspiller, être mieux organisé,
travailler plus vite et plus efficacement. Il appartient, donc, au
gestionnaire, et à lui seul, de bien gérer son temps de travail pour
obtenir une efficacité maximum. Par exemple, pour une semaine de
travail, on n’a que 40 heures, ce qui représente 8 heures par jour, le
gestionnaire doit être parfaitement organisé pour répartir son travail
au sein de cet horaire s’il ne veut pas se laisser déborder, ce qui fait,
souvent, mal effet et laisse penser qu’il y a un manque d’organisation
personnel. Avec un peu d’autodiscipline, un peu d’organisation, un
peu de logique et de volonté, il est possible d’y arriver et de gagner
un temps précieux.
Alors, qu’est-ce que le temps ? et comment le gérer ?
Les philosophes définissent le temps comme l’une des deux
dimensions où se déroulent les phénomènes des actes humains,
l’autre étant l’espace. Ils en dégagent un problème fondamental :
« l’homme est pris par le temps, tout en s’efforçant d’y échapper ».
Chaque individu qui naît dispose d’un « capital temps », la durée de
sa vie qu’il consomme inexorablement au fil des années et qu’il
souhaite faire fructifier le mieux possible. Le temps rythme donc
notre vie, chaque matin réveillons avec un certain nombre d’heures
devant nous. Comment allons nous les répartir ? Travail, Sport,
Repas, Loisir, Réflexion……Avons-nous toujours le temps de faire
ce que nous voulons faire ou courons-nous après le temps ?
Finissons-nous toujours ce que nous avons entrepris ? Quelle
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frustration ressentons-nous lorsque nous n’avons pas la possibilité de
mener à bien certaines activités ?
Il semble bien que le temps soit une denrée précieuse qui conditionne
l’organisation de nos activités.
Le problème est, donc, de savoir ce que nous faisons de notre temps,
de l’analyser, d’étudier notre propre comportement face au temps
afin de mieux le gérer.
Gérer son temps signifie être efficace dans la réalisation de ces
activités, les programmer de manière rationnelle et en contrôler la
réalisation. En gérant son temps, on peut dire finalement se donner le
temps de faire les choses.
Classement des activités et planification de leur exécution
Dans quel ordre les activités doivent être menées ? Y’a-t-il des
actions urgentes ? Importantes ? Difficiles ? Fatigantes ?
En général, les activités sont classées selon différents critères.
Section I : Classification des activités:
I/ Classement des activités selon leurs échéances :
Dans la vie, au sein d’une entreprise, on entend, très souvent, parler du
terme « échéance » qui représente la date d’exécution des obligations
et des diverses transactions, par exemple, paiement d’une dette.
Donc, quand on veut parler d’une activité échue, on veut désigner
qu’elle est urgente. Mais le terme d’ »urgence », dans la technique de
gestion du temps, est lié au terme « importance ».
Toutefois, on mesure l’urgence, en se demandant si le fait de ne pas
accomplir telle tâche immédiatement met en péril l’atteinte des
objectifs de l’entreprise. Les activités peuvent, facilement, être
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classées selon leur degré d’urgence. Et on mesure l’importance en se
demandant si le fait de ne pas accomplir telle ou telle activité met
l’entreprise en danger.
En évaluant l’urgence et l’importance de chaque activité, on peut les
caractériser comme suit :
MATRICE DE LA GESTION DU TEMPS
Urgent Pas urgent
Important 1-Crises Problèmes
pressants
2- Prévention Analyse
de nouvelles occasions
Planification Entretien
du réseau Récréation
Pas
important
3-Interruptions
téléphoniques
Correspondance
Réunions
4-Perte de temps
Activités plaisantes et
inutiles qui ne
permettent la
réalisation d’aucun
objectif
On doit prendre l’habitude, quand on planifie les activités du
lendemain, de les placer dans l’une ou l’autre des quatre cas du
tableau. On pourra, par la suite procéder à une meilleure planification.
1- Urgent et important :
Les tâches urgentes et importantes doivent être entreprises le plus tôt
possible et c’est, idéalement, vous qui devrez les prendre en charge.
Puisqu’elles peuvent avoir une importance vitale pour l’avenir de
votre entreprise et que vous êtes, probablement, le seul à avoir une
idée claire des objectifs à long terme, c’est à vous qu’il revient de les
accomplir ; à moins, bien entendu, que vous donniez un mandat clair
à un collaborateur.
En gérant mieux votre temps, vous remarquerez que le nombre des
activités urgentes et importantes diminuera graduellement.
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2- Peu urgent mais important :
Il s’agit d’activités importantes pour l’avenir de l’entreprise mais qui
peuvent attendre. Ce sont les activités.
3- Urgent mais peu important :
Ce sont les activités à déléguer aux collaborateurs.
4- Peu important et peu urgent :
Ce sont des activités qui peuvent être ignorées temporairement ou classées rapidement
si on a du temps. Le nombre de ces activités diminuera, au fur et à mesure, que la
technique de gestion du temps est améliorée.
II/ Classement des activités selon leur niveau de rendement :
Les activités doivent être classifiées selon leur niveau de rendement.
Ce dernier peut être mesuré en se demandant si le fait de ne pas
accomplir telle ou telle tâche met l’entreprise en danger, c’est-à-dire
qu’il lui fera subir des coûts plus ou moins importants, ou en se
posant la question suivante : Après avoir effectué telle activité, que va
gagner l’entreprise ? Donc, l’activité qui est plus rentable à
l’entreprise doit être menée en premier lieu.
III/ Classement des activités selon leur complexité :
Il est possible de reporter le travail à effectuer au cours de la journée
selon la complexité des travaux.
Les activités les plus complexes seront réservées pour les périodes
les plus calmes de la journée et en fonction de leur urgence. A
l’inverse, les travaux les plus simples seront effectués pendant les
périodes les plus bruyantes ou les plus perturbées quand il est plus
difficile de réfléchir et de fournir un travail plus complexe et toujours
en fonction de l’urgence.
Section II : Planification de l’exécution des activités:
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Une bonne gestion du temps suppose la planification : Comment
peut-on organiser, imbriquer les activités pour les faire entrer dans le
temps dont on dispose ?
I/ Evaluation réaliste de la durée d’exécution des activités :
Il est essentiel d’évaluer la durée prévisible des actions à entreprendre pour leur
affecter un «budget temps». Ceci permet d’avoir une vision plus claire pour les planifier.
Mais, il faut demeurer réaliste en ce qui concerne l’emploi du temps : mieux vaux s’en
tenir à quelques tâches que d’avoir une liste impressionnante de tâches à faire et de n’en
réaliser qu’une partie.
Il est préférable de surévaluer le temps dont pense avoir besoin pour
réaliser une tâche. Cette façon de fonctionner permet de respecter les
échéanciers. Il est, même, conseillé de planifier sa journée de façon à
conserver du temps libre. De cette façon, on risque moins de se
retrouver coincé entre un travail à remettre immédiatement et une
urgence de dernière minute.
LA DEMARCHE DE LA GESTION DU TEMPS
1/ J’analyse :
Qu’est-ce que j’ai à faire?
Lister tout ce que j’ai à effectuer;
Quel est mon temps disponible?
Évaluer le temps dont je dispose.
2/ J’effectue des choix :
Dans quel ordre dois-je mener mes activités?
Y’a-t-il des actions urgentes, importantes, longues,
difficiles, fatigantes, désagréables,………
C’est définir des priorités dans ce qui est à réaliser,
respecter les contraintes d’autorité dans l’exécution des
tâches.
Comment définir les priorités?
A partir de la liste des activités à effectuer :
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- Définir l’urgence et l’importance : ce sont les deux
critères de base pour définir les priorités. Les tâches
urgentes et importantes sont à réaliser d’abord.
- Évaluer la durée prévisible : il est essentiel d’évaluer la
durée prévisible des actions à entreprendre, pour leur
effectuer un budget de temps. Ceci permet d’avoir une
vision plus claire pour les planifier.
- Ordonner la liste et affecter un numéro d’ordre à
chaque activité en fonction des priorités définies. Ceci
permettra de savoir dans quel ordre on va les planifier.
3/ Je planifie :
Comment organiser, imbriquer mes activités pour les faire entrer
dans le temps dont je dispose?
- Choisir des outils me permettant de planifier
efficacement;
- Choisir le bon moment;
- Choisir les moments les plus appropriés pour réaliser
ces activités.
4/ Je contrôle :
Tout planning est une prévision de l’organisation de son temps. Ai-je
réalisé tout ce que j’avais prévu? Ma prévision est-elle réaliste?
Donc, il faut contrôler l’exécution des tâches.
Voici quelques outils utilisés couramment au milieu professionnel
pour gérer le temps.
Les agendas : on utilise fréquemment des agendas en milieu
professionnel, elles permettent de noter diverse information et
Les outils de la gestion du temps
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d’indiquer les opérations à effectuer à date /heure précise (R.D,
délais de …).
Les échéanciers : ils permettent de classer les documents à date où
ils doivent être traités (lettres, traites à encaisser…).
Les plannings : ils visualisent l’organisation des tâches dans le
temps, ou leur répartition sur différent poste de travail. Ils sont l’outil
le plus utilisé/courant au milieu professionnel. (voir annexes)
L’agenda électronique : outils modernes utilisant la technologie
informatique. Se sont développés récemment en matière de gestion de
temps :
Les applications professionnelles :il y a ceux à application simple
utilisés par les particuliers, leurs prix est relativement réduits. Pour les
applications professionnelles, ils existent des modèles plus
perfectionnés, se sont destinés pour un seul utilisateur .
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Un jour, un vieux professeur de l'École nationale d'administration publique
(ENAP) fut engagé pour donner une formation sur la planification efficace de son temps a
un groupe d'une dizaine de dirigeants de grosses compagnies nord-américaines. Ce cours
constituait l'un des cinq ateliers de leur journée de formation. Le vieux prof n'avait donc
qu'une heure pour "passer sa matière".
Debout, devant ce groupe d'élite (qui était prêt à noter tout ce que l'expert allait
enseigner), le vieux prof les regarda un par un, lentement, puis leur dit : "Nous allons
réaliser une expérience".
De dessous la table qui le séparait de ses élèves, le vieux prof sortit un immense pot
Mason d'un gallon (pot de verre de plus de 4 litres) qu'il posa délicatement en face de lui.
Ensuite, il sortit environ une douzaine de cailloux à peu près gros comme des balles de
tennis et les plaça délicatement, un par un, dans le grand pot. Lorsque le pot fut rempli
jusqu'au bord et qu'il fut impossible d'y ajouter un caillou de plus, il leva lentement les
yeux vers ses élèves et leur demanda: "Est-ce que ce pot est plein ?". Tous répondirent:
"Oui". Il attendit quelques secondes et ajouta: "Vraiment ?".
Alors, il se pencha de nouveau et sortit de sous la table un récipient rempli de gravier.
Avec minutie, il versa ce gravier sur les gros cailloux puis brassa légèrement le pot. Les
morceaux de gravier s'infiltrèrent entre les cailloux... jusqu'au fond du pot. Le vieux prof
leva à nouveau les yeux vers son auditoire et redemanda: "Est-ce que ce pot est plein ?".
Cette fois, ses brillants élèves commençaient à comprendre son manège. L'un d'eux
répondit: "Probablement pas !". "Bien !" répondit le vieux prof.
Il se pencha de nouveau et cette fois, sortie de sous la table une chaudière de sable. Avec
attention, il versa le sable dans le pot. Le sable alla remplir les espaces entre les gros
cailloux et le gravier. Encore une fois, il demanda : "Est-ce que ce pot est plein ?". Cette
fois, sans hésiter et en choeur, les brillants élèves répondirent: "Non !". "Bien !" répondit
le vieux prof.
Et comme s'y attendaient ses prestigieux élèves, il prit le pichet d'eau qui était sur la
table et remplit le pot jusqu'à ras bord. Le vieux prof leva alors les yeux vers son groupe
et demanda : "Quelle grande vérité nous démontre cette expérience ?"
Pas fou, le plus audacieux des élèves, songeant au sujet de ce cours, répondit : "Cela
démontre que même lorsque l'on croit que notre agenda est complètement rempli, si on le
veut vraiment, on peut y ajouter plus de rendez-vous, plus de choses à faire".
"Non" répondit le vieux prof. "Ce n'est pas cela. La grande vérité que nous démontre
cette expérience est la suivante : si on ne mets pas les gros cailloux en premier dans le pot,
on ne pourra jamais les faire entrer tous, ensuite".
Il y eu un profond silence, chacun prenant conscience de l'évidence de ces propos. Le
vieux prof leur dit alors : "Quels sont les gros cailloux dans votre vie ?" "Votre santé ?"
"Votre famille ?" "Vos ami(e)s ?" "Réaliser vos rêves ?" "Faire ce que vous aimez ?"
"Apprendre ?" "Défendre une cause ?" "Vous relaxer ?" "Prendre le temps... ?" "Ou...
toute autre chose ?" "Ce qu'il faut retenir, c'est l'importance de mettre ses GROS
CAILLOUX en premier dans sa vie, sinon on risque de ne pas réussir... sa vie. Si on donne
priorité aux peccadilles (le gravier, le sable), on remplira sa vie de peccadilles et on n'aura
plus suffisamment de temps précieux à consacrer aux éléments importants de sa vie. Alors
n'oubliez pas de vous poser à vous-même la question : "Quels sont les GROS CAILLOUX
dans ma vie ?" Ensuite, mettez-les en premier dans votre pot (vie)".
D'un geste amical de la main, le vieux professeur salua son auditoire et lentement quitta
la salle.
HISTOIRE DES GROS CAILLOUX
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La prise de notes s'effectue à deux moments : à partir de ce qui est vu ou
entendu (cours, conférences) ou à partir de recherches personnelles (lectures).
Dans le premier cas, il faut à la fois écouter, regarder, pour comprendre et noter pour se rappeler ce que l'on a compris. On est donc rapidement perdu à vouloir
tout prendre. (Une personne prononce en moyenne 150 mots minute et ne peut
en écrire que 20 à 40).
Noter c'est écrire le plus vite possible le minimum nécessaire.
Deux expressions verbales sont couramment utilisées pour caractériser la prise
de notes. Elles correspondent à des situations professionnelles différentes :
«Prendre note» consiste à saisir par écrit des instructions, des informations
lapidaires mais toujours très précises, contenues dans des messages oraux
courts : messages téléphoniques, dictée de consignes…soit pour en rendre compte par écrit ou oralement soit pour effectuer des tâches.
«Prendre des notes» consiste à saisir par écrit d’une façon claire et structurée
les informations essentielles d’un message long pour en faire un compte rendu généralement écrit.
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I. QU’EST-CE QUE PRENDRE DES NOTES ?
C’est garder une trace en fonction d’un but précis : Trace sur un support papier ;
Trace au niveau intellectuel par le travail d’assimilation accompli pour
les prendre.
Ce travail consiste à séparer l’essentiel de l’accessoire, pour ne garder que cet
essentiel.
II. POURQUOI PRENDRE DES NOTES ?
1. Différentes raisons :
La notation aide à la mémorisation.
La notation facilite la concentration.
La notation développe des qualités intellectuelles comme la
compréhension ou le jugement.
Surtout, la notation permet de disposer d’une information utilisable,
parce que traitée.
C’est à dire que les notes constituent une structure intermédiaire entre le produit
à prendre en notes et la production à rendre à partir de la prise de notes.
2. Conseils dans la prise de notes :
Deux défauts à éviter : vouloir tout noter ou ne noter que le plan.
Il est parfois nécessaire de noter une phrase complète car elle
résume parfaitement un développement ou constitue une formulation facile à mémoriser ou encore correspond à une citation
à savoir.
Mais le plus souvent vous utilisez un style télégraphique, des abréviations et des symboles.
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III. QUAND PRENDRE DES NOTES ? DANS QUEL BUT ?
Les quatre cas de prise de notes :
Les différents buts :
A PARTIR DE L’ORAL :
Conversation, cours, entretien,
conférences, ses propres mots,
réunions, directives,
communications, téléphones,
etc…
A PARTIR DU MONTAL :
Mémoire, idées, réflexion,
analyse, souvenirs, etc…
A PARTIR DE L’OBSERVATION :
Du contexte, de la gestuelle, du
comportement, de la réalité, etc…
PRODUIRE DE L’ECRIT :
Résumés, dissertations,
commentaires, composés,
lettres, romans, poèmes,
rapports, comptes, mémoires,
thèses, etc.…
A PARTIR DE L’ECRIT :
Livres, lettres, documents, etc…
DEVELOPPER CES
QUALITES
INTELLECTUELLES :
Apprendre, mémoriser,
comprendre, etc.…
PRODUIRE DE L’ORAL :
Discours, exposés, réunions,
discussions, cours,
conférence, interventions
orales, divers.
PRISE
DE
NOTES
=
Structure
Intermédi
aire
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II.. LLAA PPRRIISSEE DDEE NNOOTTEESS AA PPAARRTTIIRR DD''UUNN MMEESSSSAAGGEE OORRAALL
MMEETTHHOODDEESS PPrriinncciippeess CCOOMMMMEENNTTAAIIRREESS
Prise de notes
logique
On note les idées
essentielles en faisant
ressortir un plan, une
structure (titres et sous-titres)
Facilite la compréhension et la relecture même
par les tiers ;
Facilite l'élaboration du compte rendu ;
Nécessite une compréhension rapide du sujet ;
C'est la méthode la plus classique.
Prise de notes
fonctionnelle
La feuille est organisée en
zones correspondant
chacune à une fonction :
plan, compléments,
remarques personnelles…
Facilite la mise au net mais exige de la rigueur
Nécessite compréhension et jugement ;
Permet des retours en arrière ;
S'utilise souvent en combinaison avec la prise
de notes logique.
Prise des notes
"normée" ou
formelle
On note les informations
sur un document où les
rubriques sont pré- imprimées
Évite les oublis ;
Clarifie et facilite la prise de notes ;
Manque parfois de souplesse ;
Est très bien adaptée aux événements
répétitifs : messages téléphoniques, comptes
rendus de téléprospection, de visite…
Prise de notes
linéaire ou
compilatoire
On note tout ce qui se dit
dans l'ordre où les idées se
présentent.
Permet une saisie fidèle mais fatigante ;
Ne nécessite aucun effort de compréhension
pour la prise ;
Allonge le temps de mise au net.
Prise de notes par
phrases-formules
ou par mots clés
On ne relève que les mots
ou les phrases importants
et on les numérote
Convient principalement à la prise de notes au
cours d'un entretien ou d'un exposé.
Nécessite une grande concentration et la
capacité à reformuler.
IIII.. LLAA PPRRIISSEE DDEE NNOOTTEESS AA PPAARRTTIIRR DD''UUNNEE RREEFFLLEEXXIIOONN PPEERRSSOONNNNEELLLLEE
MMEETTHHOODDEESS PPRRIINNCCIIPPEESS CCoommmmeennttaaiirreess
La prise de notes
arborescente ou
heuristique
Fait apparaître les
relations possibles entre les idées
S'utilise pour rechercher des idées et préparer
un exposé écrit ou oral.
Fait apparaître les ensembles et sous-ensembles d'idées…
La prise de note
systémique
Visualise les relations par
des figures géométriques, des flèches, des mots clés
S'utilise pour préparer un exposé écrit ou oral.
Décrit un circuit de pensée.
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Quelques abréviations Et symboles à connaître et à utiliser
EEXXEEMMPPLLEESS DD’’AABBRREEVVIIAATTIIOONNSS ::
actuellement (tous les adverbes se terminant
par ment peuvent être abrégés de
la même manière)
actullemt mais ms
maximum max
même m
après ap minimum min
avant avt nombre nb
beaucoup bcp nombreux nbx
c’est à dire c.a.d. nous ns
cependant cpt page p
comme ^c par exemple Par ex
conférer, voir cf pendant pdt
dans ds phrase phr.
développement dvt plusieurs plus.
était (tous les verbes à la troisième
personne de l’imparfait peuvent
être abrégés de cette manière)
étt pour pr
problème pb
quand qd
que q
être ê quelque qq
faux fx quelque chose qqch
français frs quelquefois qqf
France F. sans ss
général gal sont st
gouvernement gvt souvent svt
grand gd syllabe sybe
gravement gravt température t°
hauteur ht toujours tjrs
homme h tous ts
hommes hs tout tt
jamais js toute tte
littérature litt.e travail w
long lg vers v
longueur lgr vous Vs
Remarquez que : les mots techniques peuvent toujours s’abréger en maintenant la première syllabe et les dernières lettres.
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Exemples :
définition def.tion
capitalisme cap.isme
planification plan.tion
socialisme soc.isme
technologie tech.gie informatique inf.que
EEXXEEMMPPLLEESS DDEE SSYYMMBBOOLLEESS ::
Différent de Egal, semblable, équivaut à =
Peu différent
Très proche de # A peu près,
approximativement ≃
S’oppose à, Entre en conflit
Jusqu’à →
Relation d’interaction entre
Deux facteurs, réciprocité
Augmente,
Est en augmentation ↗
Naissance, création d’un
œuvre, apparition d’un phénomène, d’une idée.
Diminue
Diminution ↘
Fin d’un phénomène † La moralité ↘
Plus grand que > par /
Plus petit que < Parallèle //
Plus, s’ajoute à, accompagne
+ Perpendiculaire
Plus ou moins Défense de, interdit, impossible
Appartient à, inclus dans ε D’où, conséquence
Commence,
pend l’initiative de ↦ Paragraphe §
Achève ↦| Moins -
Ferme Λ divise :
Ouvre V multiplie x
Complément du cours de MTU
Prof. Abdelhakim QACHAR 20
1. Ecouter ou lire sans prendre des notes (surtout s’il s’agit de matières nouvelles ou complexes) ne favorise
pas l’activité de l’esprit, donc ni l’assimilation, ni la
compréhension, ni la mémoire. C’est parce qu’elle font
travailler l’esprit que « les notes servent même si on ne s’en sert pas ». L’esprit se souvient de son travail
d’abord.
2. Bien prendre des notes, c’est toujours se tenir entre le
trop et le trop peu. Le trop qui noie l’esprit, et réduit
son fonctionnement à une activité mécanique
médiocre. Le trop peu, qui ne lui permet guère de fixer son attention. Bien noter, c’est trier : c’est noter
l’essentiel du sens.
3. Bien prendre des notes suppose toujours de se fixer un
but préalable. Ce but est la boussole qui permet à
l’esprit de se diriger, donc de trier efficacement. Des
notes sans but ne sont pas des bonnes notes.
4. La prise de notes peut viser en dominante :
Soit la restitution objective et fidèle de ce qui a été vu,
lu ou entendu.
Soit mes propres réactions à cette perception.
Soit, enfin une certaine proposition des deux.
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